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IV. L’envie de l’architecture rurale, vivante et riche de son territoire la révélaton de mon univers - Projet de fn d’étude

J’avais l’envie de contnuer l’apprentssage du méter d’architecte à l’atelier en parallèle de mon cursus à l’école. J’ai travaillé en tant qu’auto-entrepreneur pour la réalisaton d’un PC, des réponses à des appels d’ofres et la consttuton des dossiers de candidatures (letre de motvaton, note d’intenton, choix des références). Ce fut une satsfacton personnelle de pouvoir contnuer à apprendre « sur le terrain » et en même temps à l’école. J’ai par la même occasion découvert pendant cete période ce qu’implique d’avoir une micro-entreprise : déterminer un coût horaire, rédiger des factures … Un pett pas qui ne m’a pas efrayée et qui m’a rendue plus mature face à la réalité du méter d’architecte.

IV. L’envie de l’architecture rurale, vivante et riche de son territoire : la révélation de mon univers - Projet de fn d’étude

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Pour le diplôme de fn d’études, je me suis associée avec ma collègue et surtout amie, Sara. Nous voulions toutes les deux passer notre diplôme ensemble car nous avons la même manière de travailler, le même rythme, les mêmes envies architecturales et graphiques. Nous nous sommes réunies pour discuter du sujet et nous avons toutes les deux eu l’envie de travailler en territoire rural. Même si nous évoquions sans y réféchir vraiment, une possible associaton future ensemble, nous nous rendons compte que nous avons les mêmes envies futures encore aujourd’hui en passant notre HMONP ensemble. C’est un questonnement que l’on a depuis quelques années et qui pourrait un jour se concrétser. Nous avons également décidé de réféchir à un projet global ensemble et de ne pas avoir une réfexion individuelle sur deux projets séparés. Nous voulions une cohérence maximale et surtout, dans l’optque d’une possible associaton future, voir nos capacités de travail ensemble, de cohésion et de réfexion. Cete envie d’un projet en territoire rural, liée aux thématques de mon mémoire de master, nous a amenées à nous intéresser au département de la Haute-Vienne et plus partculièrement au village de Rancon au nord de Limoges.

Aujourd’hui, les territoires ruraux représentent 77% du territoire global français selon l’INSEE2. Ils sont toutefois en déclin en raison de l’exode des populatons vers les villes, la populaton des villages qui vieillit de plus en plus et un appauvrissement économique global des bourgs.

2. BALOUZAT Bruno et BERTRANT Philippe. « Du rural éloigné au rural proche des villes : cinq types de ruralité », INSEE, publié le 19.02.2019 [En ligne]

Dans le village de Rancon, toutes les problématques que rencontre aujourd’hui le monde rural se retrouvent. C’est une commune qui regroupe un peu moins de 500 habitants (un chifre en déclin depuis une dizaine d’année.), qui n’est pas forcément très isolé puisqu’il se situe seulement à une quarantaine de minutes de Limoges. Le village est irrigué par la Gartempe et ofre un patrimoine bât et environnemental fort. Ce sont des éléments sur lesquels nous avons porté notre intérêt et notre réfexion pour le projet. Un autre élément nous a guidé tout au long de la constructon du projet : la mobilité. En efet, Rancon était autrefois un arrêt du tramway interdépartemental de la HauteVienne. L’ancienne gare de tramway est aujourd’hui devenue habitaton. La dispariton de ce dernier en 1949 a entrainé la désertfcaton du village, car il n’y avait plus de moyen de transport en commun pour rejoindre les villes. C’est en ce sens qu’il nous a paru pertnent d’y faire projet afn de se placer dans une démarche de développement local, travailler sur la mobilité qui, dans l’avenir, permetra un développement du village, de son centre-bourg jusqu’à son territoire.

Nous nous sommes donc basées sur des réfexions réelles du territoire pour mener le projet. Un projet global a donc été établi sur le territoire de Rancon, permetant de lier les éléments entre eux, de créer un parcours en revalorisant la richesse patrimoniale et environnementale du site. Bien au-delà d’un simple projet dessiné à l’instant T, il se veut évolutf : le projet comme source d’avenir, un projet local pour renouer avec un développement plus soutenable, une relecture du temps à travers l’espace, le paysage et le territoire.

Le projet a été présenté en mélangeant présentaton traditonnelle (panneaux, support visuel et maquetes), et des extraits sonores permetant une immersion totale dans le site et de vivre l’histoire du village à travers les paroles d’habitants, mais aussi une présence de matère brute au sens propre du terme avec des morceaux de granit du site. La sensibilité que nous avons eue et mise en avant dans ce projet, nous voulions que le jury la ressente. C’est une manière de faire projet avec Sara qui nous tent à cœur. Au delà de l’aspect formel, nous avons l’envie du contact avec la populaton, le contact avec la matère d’un environnement et s’imprégner de toutes ses richesses pour imaginer un projet cohérent autant en terme d’usage qu’en terme de relaton avec son territoire, réféchir au réemploi de matériaux et construire avec la matère locale.

Cet exercice, nous le voulions comme une mise en abîme de notre future pratque professionnelle, autant dans le contexte que dans la concepton. Il a été la confrmaton, mais aussi le point de départ de recherches personnelles sur le sujet et un moteur de motvaton pour envisager la formaton d’habilitaton à la maîtrise d’œuvre en son nom propre.

Fig 8 & 9. A gauche et ci-dessus : Projet de fn d’étude «Rancon(tres)», L’observatoire, 2019. © Léa Andrieux et Sara Obser

Fig 10. A droite : Le viaduc de Rancon, Site de projet de fn d’étude, 2019. © Léa Andrieux et Sara Obser

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