Quentin Lafont ©
Stéréo de Philippe Decouflé À l’Archipel, Scène nationale de Perpignan
DÉCEMBRE 2023- JANVIER 2024
Festival Flamenco de Nîmes
Paula Comitre, Après vous Madame © Manuel Naranjo
– © Blaise Pastor - Tous droits réservés Région Occitanie / Pyrénées - Méditerranée – 12/2023.
L’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R A V E C M O D É R A T I O N.
DÉCEMBRE 2023 JANVIER 2024
ÉDITO.
L’Occitanie en lettres capitales
Après Nîmes inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco, la région Occitanie va-t-elle glaner une nouvelle distinction avec la désignation de Montpellier comme Capitale européenne de la culture en 2028 ? À l’heure de la mise sous presse de ce numéro de l’Art-vues, le jury était sur le point de faire connaître son choix entre Bourges, Clermont-Ferrand, Rouen et Montpellier, le suspense demeurant encore entier. Disons-le rondement, si figurer dans le tableau final est déjà une belle performance, il est évident que le choix de Montpellier, renforcée par la ville de Sète, serait un peu Noël avant l’heure, un beau cadeau déposé au pied du sapin de l’équipe qui œuvre depuis le début au succès de la ville. Ce serait également une belle opportunité pour tous les milieux culturels de notre région et leurs multiples acteurs, dans toute leur diversité, dont l’engagement artistique contribue à la renommée d’une région au point d’être sur le point de lui valoir une reconnaissance européenne. Sans négliger évidemment les retombées économiques grâce à la dynamique qu’apporte le titre dans bien des secteurs, comme le prouvent les bilans réalisés par les précédentes Capitales européennes de la culture. Relier, acter et célébrer sont les grands axes du projet montpelliérain inscrit dans une région qui est la deuxième de France pour l’emploi culturel, c’est dire l’importance du secteur et son poids économique. Ces axes résonnent avec l’engagement de notre magazine depuis sa création aux côtés des acteurs culturels de notre région, par sa constance à vouloir relier artistes et publics, à acter leurs œuvres et à en célébrer la belle diversité. Cette aventure, nous entendons la poursuivre avec une énergie intacte à la veille d’une année nouvelle qui nous verra plus que jamais œuvrer au soutien des artistes et de la culture de notre région. Luis Armengol Rédacteur en chef
L'ÉQUIPE. Sarl Medi’Art Communication Immeuble l’Arbre Blanc. 1 Place C. Colomb 34000 Montpellier Tel. 04 67 12 06 00. contact@lartvues.com Directeur de la publication : Stéphane Jurand Direction commerciale : Philippe Pech Rédacteur en chef : Luis Armengol Chargée de la rédaction : Eva Gosselin Rédaction : BTN, Marie-Jo Latorre, Marilyn Beaufour, MCH, Romane Chauvineau Développement : Dominique Dupland-Ychou Administration commerciale et abonnements : Christine Jurand Alternante en gestion : Laura Duarte Réalisation : K Y A H Impression : Rotimpress - Diffusion : BMC Diffusion Dépôt légal à parution - Magazine gratuit - ISSN 1164-7531 Édition et régie publicitaire : Médi’Art Communication (Sarl au capital de 27000€) RCS Montpellier B384662599 N° 12/2023 Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas, le journal est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
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2 En partenariat avec L’Art-vues 1. Festival Flamenco de Nîmes. Paula Comitre, Après vous Madame ©Manuel Naranjo (p.47) 2. Stéréo de Philippe Decouflé à l’Archipel, Scène nationale de Perpignan ©Quentin Lafont (p.48)
7.
99.
Fabriqué en Occitanie
Yves Penet
CAHIER RÉGION
ENTRETIEN
Ville de Narbonne
21.
DOSSIER
Noël en Occitanie
101.
ENTRETIEN
Layla Moget Le LAC
37.
SPECTACLES VIVANTS
Sigean
103.
ENTRETIEN
41.
ENTRETIEN
Charles Diehl Galerie ABCD Avignon
Galin Stoev
Théâtre de la Cité Toulouse
107.
LIVRES
42.
ENTRETIEN
Jean-Marc Barr
Théâtre Jacques Cœur Lattes
71.
EXPOSITIONS
d’hiver
109.
ENTRETIEN
Jean-Paul Azam Auteur de Mots et merveilles d’Occitanie
111.
CINÉMA
2023 / 2024
Janvier 2024
Samedi 13 à 20h
Mercredi 24 à 15h
Musique espagnole
Groupe Noces
JE SUIS TIGRE
ORCHESTRE DE NÎMES
Danse-cirque jeune public
Mardi 16 à 20h
LAURÉATS DU CONCOURS INTERNATIONAL DE CHANT LYRIQUE DE NÎMES 2024 Par l’association Arioso
Février 2024
Samedi 3 à 19h30
GRÉGORY PRIVAT 1ère partie : Dunes
Concert Lyrique
Concert Jazz
Vendredi 19 à 20h
du 10 au 14 février
PETIT ENFER
RAMÈNE TES MÔMES
Cie Création Éphémère
Festival Jeune Public
Théâtre
Le Festival jeune public
de Liger
du 10 au 14 février
Samedi 10 à 15h LE PETIT CHAPERON ROUGE Compagnie Locus Solus
Samedi 10 à 16h30 ABÉLARD
Mardi 13 à 15h L’OGRESSE POILUE
Mardi 13 à 16h30 TRAIT(S)
Théâtre musical
Théâtre musical
Cirque graphique
Cie Les Petites Madames
Ô Possum Compagnie
Théâtre
billetterie.nimes.fr/theatre-liger Info : 06 46 75 30 55 Programme sur www.nimes.fr
CENTRE PABLO NERUDA - 1 PLACE HUBERT ROUGER
Compagnie Scom
R É G I O N O C C I TA N I E / PY R É N É E S - M É D I T E R R A N É E
CAHIER SPÉCIAL • FABRIQUÉ EN OCCITANIE
Cahier spécial
Fabriqué en Occitanie
Atelier Tuffery©Laurent Boutonnet
U N E S I G N AT U R E R É G I O N A L E P O U R VA LO R I S E R L E S S AVO I R - FA I R E
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CAHIER SPÉCIAL • FABRIQUÉ EN OCCITANIE
À une époque où l’on réfléchit à modifier notre façon de consommer, acheter des produits conçus et fabriqués près de chez nous est l’une des solutions privilégiées. C’est notamment en souhaitant développer l’achat local et responsable de produits manufacturés sur le territoire que la Région Occitanie a lancé, en 2021, la signature « Fabriqué en Occitanie ». Une marque dédiée à la valorisation des savoirfaire régionaux, à l’exception des produits alimentaires et des vins pour lesquels il existe déjà la marque « Sud de France ».
Territoire riche de savoir-faire, la région Occitanie regorge d’ateliers d’artisans et d’artistes qui imaginent et créent chaque jour sur son territoire. À l’occasion des fêtes de fin d’année, ce dossier met en lumière ces objets et leurs créateurs à travers la signature « Fabriqué en Occitanie », lancée en 2021 par la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.
Faire rayonner le savoir-faire
Des secteurs définis Réservée aux arts, métiers et industries de la fabrication, la signature « Fabriqué en Occitanie » regroupe notamment les secteurs suivants : • Cosmétique, beauté, bien‑être • Artisanat d’art : objets fabriqués par des artisans inscrits au fichier de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Occitanie • Mode et accessoires • Objets d’aménagement d’intérieur, décoration, bricolage • Mobilités
Avec « Fabriqué en Occitanie », les enjeux sont multiples. Pour la Région Occitanie, il s’agit d’abord de faire rayonner les savoirfaire régionaux sur son territoire, et bien audelà. Ce fut le cas en novembre 2023 lors du salon Made in France, à Paris, où la signature a été largement mise en avant et une centaine d’artisans et entreprises occitanes accueillis pendant l’événement. Car, cette signature est aussi une façon de mettre en lumière le talent des artisans qui créent en Occitanie. Qu’il s’agisse de petits ateliers ou d’entreprises de plus grande envergure, la fabrication en Occitanie permet aussi la création d’emploi au niveau local et renforce l’attractivité du territoire. Enfin, en encourageant l’achat de produits fabriqués en Occitanie, la Région entend également favoriser une consommation raisonnée et locale, répondant aux enjeux climatiques actuels.
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Collection de vêtements Danielle Engel
Fabriqué en Occitanie
Les entreprises bénéficiant de la marque « Fabriqué en Occitanie » doivent par ailleurs respecter un ensemble de critères : avoir au moins un établissement dans la région, disposer d’une reconnaissance de savoir-faire et présenter un caractère régional, lié à leur histoire par exemple. Obtenir la signature « Fabriqué en Occitanie » Dans l’objectif d’élargir la communauté des entreprises, la Région Occitanie a mis en place un système de demande de référencement en ligne sur le site fabrique-en-occitanie.fr Après avoir pris connaissance de la Charte d’engagement, il est possible de déposer sa candidature. Cette dernière sera ensuite étudiée par le comité d’agrément de la signature qui choisira d’accepter ou non la demande.
avec Carole Delga PRÉSIDENTE DE LA RÉGION OCCITANIE / PYRÉNÉES-MÉDITERRANÉE
©
Laurent Boutonnet
Produire des biens bénéficiant de la signature « Fabriqué en Occitanie » offre quels avantages ? Le premier d’entre eux, c’est une plus grande visibilité pour les entreprises affiliées, grâce à la promotion du « Fabriqué en Occitanie » que nous assurons, avec l’appui de notre agence de développement économique Ad’Occ et de nos partenaires, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat notamment. Cette promotion se concrétise par des campagnes de communication sur tout le territoire et sur Internet, mais également par des participations aux événements professionnels et grand public, tels que le salon du Made in France qui s’est tenu en novembre à Paris, et accueille chaque année près de 100 000 visiteurs. Une centaine d’entreprises régionales y étaient présentes, dont deux qui ont reçu un prix. C’est une vraie réussite et la preuve que nous allons dans le bon sens, que nous répondons à la fois aux aspirations des consommateurs et des entreprises. Collectivement, nous devons continuer d’agir pour mettre en valeur notre patrimoine français, car en
CAHIER SPÉCIAL • FABRIQUÉ EN OCCITANIE
Entretien
France, on ne manque pas de savoir-faire, mais de faire-savoir.
Avec le lancement en 2021 de la signature « Fabriqué en Occitanie », la Région a souhaité mettre en avant les savoir-faire de son territoire, mais également défendre une consommation raisonnée, valorisant l’emploi local. Dans cet entretien, Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, évoque la reconnaissance déjà acquise par cette signature et les avantages d’une telle marque pour les artisans régionaux. L’Occitanie était l’invitée d’honneur du salon du Made in France à Paris, en novembre dernier. Est-ce déjà la reconnaissance de la nouvelle signature « Fabriqué en Occitanie » ? C’est d’abord la reconnaissance du savoir-faire et du dynamisme de nos entreprises au niveau national car notre région est un vivier exceptionnel du savoir-faire français. Mais c’est aussi le résultat du travail de la Région. Je mène depuis plusieurs années une politique volontariste en faveur du consommer local et nous avons entre autres créé la signature « Fabriqué en Occitanie » pour soutenir les fabricants et artisans régionaux et donner un coup d’accélérateur à l’économie de nos territoires, notamment grâce à la création d’emplois non délocalisables. Depuis qu’elle existe, cette signature nous prouve qu’elle est un formidable outil pour valoriser les savoir-faire régionaux, permettre leur transmission et mettre en lumière le travail des hommes et des femmes qui participent à la création de valeur en Occitanie.
Et pour les consommateurs, quel est l’intérêt d’acheter local ? Acheter des produits estampillés « Fabriqué en Occitanie », c’est d’abord un acte militant. C’est faire preuve de patriotisme économique et croire en l’éthique de la proximité, à un modèle économique et sociétal responsable parce que localisé, un modèle de développement plus vertueux. La plupart de nos entreprises ont un engagement fort dans la responsabilité sociale et environnementale ou sont détentrices du label EPV (Entreprise du patrimoine vivant). C’est donc un gage de qualité, un choix mûrement réfléchi pour celles et ceux qui souhaitent se faire plaisir en accédant à des produits faits dans le respect d’un savoir-faire reconnu. La signature « Fabriqué en Occitanie » a ainsi pour objectif de faciliter le repérage de ces produits par les consommateurs, comme nous le faisons déjà avec Sud de France – l’Occitanie, la marque des produits alimentaires... Le « Fabriqué en Occitanie » c’est finalement un moyen de plus pour permettre à chacune et chacun de devenir un consom’acteur. Car il faut marteler encore et toujours cette idée majeure que nos emplettes sont nos emplois ! Recueilli par EG
«Cette signature est un formidable outil pour valoriser les savoir-faire régionaux»
Carole Delga sur le stand de l’Atelier Tuffery lors du salon Made in France à Paris ©Léo Arcangeli
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CAHIER SPÉCIAL • FABRIQUÉ EN OCCITANIE
Artisanat d’art Fanette Bruel Installée à Bages, dans l’Aude, Fanette Bruel est photographe artisan d’art. Diplômée en photographie de l'École Supérieure des Arts Saint-Luc en 2003, elle commence sa carrière en répondant à des commandes. À la recherche de nouveaux procédés dans son travail photographique, elle expérimente d’anciennes techniques de tirage, notamment celles du XIXe siècle. Réalisant désormais ses tirages de façon artisanale, elle puise son inspiration dans la nature. fanettebruel.com
Marine Guitars Atelier Vianel Artisan coutelier, Laurent Chabu est le fondateur de l’Atelier Vianel et le créateur du couteau Le Tarn®. Lui-même fils d’artisan, il fabrique ses couteaux au cœur du Tarn, à Saint-Gauzens. S’inspirant des couteaux historiques de la région, il imagine une lame en forme de feuille de sauge dont la « largeur permet de déligner facilement les tiges de saules utilisées dans la vigne comme lien. » Un outil pensé comme un hommage aux paysans tarnais. letarn.fr
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Passionnée de musique depuis l’enfance, Marine Pacaut s’est formée à l’Université métropolitaine de Londres et auprès de plusieurs luthiers. Désormais installée à Toulouse, c’est avec sa propre marque de fabrique et son identité qu’elle conçoit des guitares uniques. « Chaque musicien a sa propre identité et son propre caractère, il mérite d'avoir un instrument similaire », explique-t-elle. Au-delà des modèles qu’elle crée elle-même, la luthière propose également un service de personnalisation de son propre instrument. marineguitars.com
CAHIER SPÉCIAL • FABRIQUÉ EN OCCITANIE
Carte Blanche Céramiques C’est à Montech, dans le Tarn-et-Garonne, que se niche l’atelier de céramiques de Julie Gimbert. Passionnée par les matières depuis l’enfance, elle aime « associer les matériaux, les essences, les émaux, faire contraster les terres et la fragilité de l’émotion ». Formée sur la chaux et les terres d’argiles, puis à la peinture, elle devient artisane. En 2015, elle découvre le raku, résultat d'une technique d'émaillage, dans la céramique japonaise. Entre objets du quotidien et pièces de décoration, ses créations sont le fruit d’un précieux savoir-faire. facebook.com/carteblancheceramiques
L’Art de fer À Lézignan-Corbières, dans l’Aude, L’Art de fer est l’atelier de ferronnerie de Boris Klein. Forgeron d’art, il réalise de nombreuses pièces, respectant les méthodes d’assemblage traditionnelles, créant ainsi des pièces uniques et sur-mesure. De la création d’un portail aux objets les plus fins, Boris Klein sait adapter son art aux demandes et aux attentes. lartdefer.com
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CAHIER SPÉCIAL • FABRIQUÉ EN OCCITANIE
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Décoration et objets
Lampe Polux
La feuille de bois
Première lampe de bureau basse vision, intelligente et inclusive, la lampe Polux a récemment été récompensée au salon Made in France. Imaginée par des acteurs de la santé visuelle, Marion et Paul, cette lampe offre une diminution du stress et de la fatigue, et permet une meilleure concentration, une meilleure productivité et un meilleur sommeil. Du design aux matériaux en passant par les fonctionnalités, Polux s’adapte à toute la famille : les enfants, les personnes âgées, les malvoyants et toutes les personnes sollicitant quotidiennement leur vision de près. La lampe est ainsi capable de s’adapter à chaque situation grâce à son variateur de température, de couleurs et d’intensité. lampe-polux.fr
Près de Montpellier, à SaintGély-du-Fesc, l’ébéniste d’art Vinciane Domergue imagine des meubles en bois. Pour la créatrice, « le meuble en bois n’est pas simplement un objet mais le reflet d’une singularité intime et d’une interaction ». Vinciane Domergue considère le meuble comme une sculpture et veut ainsi faire disparaitre l’assemblage, soit en l’effaçant, soit en faisant une décoration significative. Pour composer ses créations, l’artisane recourt au bois, et par ailleurs à d’autres matériaux naturels comme le fer, le cuir, le tissu, la pierre ou le liège. lafeuilledebois.com
Boilisé Fondée par un couple francobrésilien, la marque Boilisé créé un produit unique avec des processus de fabrication simples, locaux, et modernes : les cartes topographiques en bois. Objet populaire aux États-Unis, il n’existe pas de version française… jusqu’à la création de Boilisé ! Depuis 2022, la marque est pionnière en France de ces œuvres cartographiques qui évoquent les souvenirs de randonnée avec les cartes Michelin et les clichés de Thomas Pesquet. En effet, chaque carte représente un lieu précis. Elle est fabriquée en bois découpé au laser et assemblée à la main, dans l’Aude. boilise.com
À Cordes-sur-Ciel, l’un des plus beaux villages de France, la maison d’éditions Larroque perpétue le savoir-faire de l’enluminure. Depuis près de 40 ans, Bernard Larroque crée des livres d’art reliés plein cuir, édités en tirage limité, mais également des fac-similés de manuscrits enluminés édités sur de beaux papiers, des cartes, des marquepages… Des enluminures contemporaines, inspirées de l’esprit des techniques du Moyen Âge, aujourd’hui déclinées en dix éditions d’art et une onzième en cours d’élaboration : Don Quichotte. editionslarroque.fr
CAHIER SPÉCIAL • FABRIQUÉ EN OCCITANIE
Éditions Larroque
Pochette nomade Imaginée par une lectrice passionnée, la Pochette nomade est une petite pochette dans laquelle glisser son livre du moment pour l’emporter partout, sans l’abîmer ! Confectionnées dans les Cévennes, ces pochettes offrent une solution durable pour protéger son livre et le transporter. Elles sont fabriquées à partir de tissus 100 % cotons, certifiés OEKO-TEX® ou GOTS, qui ont un faible impact sur l’environnement. pochette-nomade.fr
Salette création métal Transmis par son grand-père, le travail du métal est une évidence depuis l’enfance pour Robin Salette. Le jeune créateur d’objets d’art uniques aime associer l’art, la décoration, le design et l’utilitaire. Robin Salette imagine ainsi des objets utiles à la vie de tous les jours – tables, lustres, lampes – tout en associant au métal d’autres matériaux comme le bois ou le verre. salettecreationmetal.com
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CAHIER SPÉCIAL • FABRIQUÉ EN OCCITANIE
Cosmétiques, beauté et bien-être
Hitton Respectueux de l’environnement, des hommes et des animaux, les produits cosmétiques Hitton sont fabriqués au cœur du Gers dans la ferme du même nom. Éleveurs d’ânes des Pyrénées et cultivateurs de plantes aromatiques en agriculture biologique, la ferme du Hitton conçoit ses propres savons et produits cosmétiques. Grâce au procédé de distillation artisanale, Hitton obtient deux produits : l’huile essentielle et l’eau florale. Savons à froid, laits corporels, eau florale, gommage, baume, déodorants… Une gamme variée de produits pour toute la famille que l’on peut directement découvrir à la ferme ! hitton.fr
Les savons de Chloé et Léa
Bulle & Maille Bulle & Maille est une savonnerie artisanale proposant une gamme de savons et cosmétiques naturels biologiques. Fabriqués à la main, dans le laboratoire situé à Montpellier, ils sont composés de matières premières naturelles, nobles, biologiques qui garantissent les meilleurs bienfaits. Bulle & Maille élabore aussi, dans son atelier de menuiserie montpelliérain, toute une gamme de moules et de découpeurs à savon, adaptée aux professionnels et aux particuliers. bulleetmaille.com
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Installée à Quint-Fonsegrives, en Haute-Garonne, la savonnerie Chloé et Léa utilise le plus possible des matières premières d'origine France, ou Union européenne, et majoritairement issues de l'agriculture biologique. Seule a été conservée l'huile de coco car elle apporte dureté et mousse aux savons. Elle a été choisie d'origine biologique, vierge et de commerce équitable. Ces savons fournissent une mousse légère et douce, hydratant et nourrissant les peaux même les plus fragiles. La glycérine naturellement présente participera à l'hydratation de la peau. lessavonsdechloeetlea.fr
Fondée en 2000, la marque Altearah Bio conçoit et fabrique dans son laboratoire situé à Bellegarde, au cœur de la Camargue, des produits de soin, pour la peau, et lee bien-être composés d’huiles essentielles 100% naturelles et biologiques. À l’origine holistique avec une gamme de produits d’aromathérapie, Altearah s’ouvre au marché des cosmétiques naturels et des produits de bien-être en 2005, sous l’impulsion de sa présidente, Shahida Siddique. Depuis, la marque se développe en proposant des produits cosmétiques autour d’un concept inédit : les « émotions couleurs ». Ainsi, chaque couleur correspond à une synergie aromatique spécifique et à un mot-clé qui la représente. altearah.com
CAHIER SPÉCIAL • FABRIQUÉ EN OCCITANIE
Altearah
Essenciagua
L'histoire d'Essenciagua commence en 2002, lorsque Laurent Gautun réfléchit à un concept innovant de distillation en combinant l'utilisation d'alambics performants avec des plantes provenant de France. En 2005, l’atelier s’installe en Occitanie et fait sa première distillation. Quelques années plus tard, en 2010, Magali Louis rejoint le projet. Ensemble, ils créent une large gamme d’huiles essentielles et d’hydrolats certifiés bio. Désormais installé en Lozère, l’atelier développe ses produits naturels et respectueux de l’environnement. Il est devenu la première entreprise « Plantes et Santé », lauréate de la prestigieuse « Grande Exposition du Fabriqué en France » à l'Élysée. essenciagua.fr
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CAHIER SPÉCIAL • FABRIQUÉ EN OCCITANIE
Mode et accessoires Atelier Tuffery Entreprise française et familiale, Atelier Tuffery dessine et conçoit ses jeans au cœur des Cévennes, en Lozère. Entre tradition et transmission, la marque poursuit son développement depuis 125 ans. Les modèles mythiques de la maison côtoient les nouvelles créations, sobres et intemporelles, dessinées à Florac et adaptées au vestiaire quotidien, comme aux exigences des artisans. La découpe est une autre des clés de la marque. Réalisée à l’aide de ciseaux iconiques, transmis de génération en génération, par les maîtres tailleurs de la famille, elle est une étape principale de la fabrication d’un jean. De plus, l’atelier travaille avec une technique ancestrale, celle des patrons en carton, permettant de dessiner les pièces du jean à la craie minérale sur la toile. À noter, une boutique éphémère est actuellement installée place de la Comédie à Montpellier. ateliertuffery.com
Danielle Engel Passionnée depuis toujours par la couture, c’est très jeune que Danielle Engel s’engage dans cette voie. Native du Togo, elle se familiarise avec le coton, cultivé par sa mère et tissé par sa tante. Le vêtement devient alors rapidement une passion. Danielle Engel a choisi de créer sa propre marque pour laisser libre cours à son talent. Pour la créatrice, le vêtement doit sublimer la femme, mais également faire en sorte qu’elle se sente bien en le portant. Engagée, elle prend soin de choisir des matières respectueuses de la nature comme le lin, le velours, le coton, la mousseline de soie. Attachée à la qualité de ses pièces, elle les conçoit dans son atelier de Montpellier et a obtenu le label Made in France. On peut découvrir sa collection dans sa boutique montpelliéraine. danielleengel.com
Ateliers Fourès Créés en 1969, les Ateliers Fourès sont spécialisés dans les créations en cuir. Installé à Graulhet, dans le Tarn, ils bénéficient de tous les talents et du savoir-faire d’une ville historiquement reconnue pour son travail du cuir. Depuis 2016, ce sont Amandine Guy-Gras et Logan Guy, passionnés de maroquinerie, qui perpétuent la marque tout en la modernisant. Le savoir-faire artisanal, la collaboration locale, les belles matières et les couleurs vibrantes restent encore et toujours l’essence des Ateliers Fourès qui ont obtenu le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » en 2016. Enfin, les plus curieux pourront découvrir les secrets de fabrication en visitant les ateliers. ateliersfoures.fr
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Marque de vêtements pour bébé installée à Narbonne, Telle mère telle fil’le habille avec originalité et qualité les tout-petits de leur naissance jusqu’à trois ans. Autre originalité de la marque, imaginer des parures mère-fille, pour être accordée avec son enfant. Mêlant classicisme et une touche rétro, les collections sont conçues pour durer, fabriquées dans des tissus bios et éthiques. tellemeretellefil-le.com
CAHIER SPÉCIAL • FABRIQUÉ EN OCCITANIE
Telle mère, Telle fil’le
Montres eHo Des bijoux écoresponsables et upcyclés, voici la proposition portée par les Montres eHo ! Marque qui bouscule les codes, eHo propose un bijou unique et inclusif créé dans le Gers. En effet, la marque accueille dans ses locaux des personnes en situation de handicap. Les montres et les bijoux eHo sont aussi le fruit d’une réflexion sur le monde de l’horlogerie et de la bijouterie. Pionnier des montres upcyclées en France, chaque bijou est réalisé à partir de composants uniques et issus d’une première vie. Ils sont remis en état, polis pour renaître sous une nouvelle forme. montres-eho.fr
La Cartablière Niché au cœur du Tarn, à Graulhet, berceau de la mégisserie et de la maroquinerie, l’atelier de fabrication de La Cartablière est labellisé « Entreprise du Patrimoine Vivant », et donne vie aux créations de la marque. Minutieux, expérimentés, passionnés, et à l’écoute, ces artisans maroquiniers sont garants d’un savoirfaire traditionnel. La touche finale apportée à chaque article est donnée par Sophie, à Lisle-surTarn dans son bureau qui se transforme en atelier au fil des commandes. lacartabliere.fr
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CAHIER SPÉCIAL • FABRIQUÉ EN OCCITANIE
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Jeux et enfance
Système Dé
NKD Puzzle
Alortujou
Créateur et fabricant de jeux en bois d’adresse et de stratégie, Alain Patat est installé dans le Gers. Avant de proposer ses créations au grand public, c’est pour lui qu’il personnalise des jeux traditionnels. Rapidement, il imagine ses propres règles et ses plateaux et donne naissance au « Jeu du 13 », inspiré du principe de la pétanque. Ce premier jeu sera rapidement suivi du quatre autres qu’il fabrique et conçoit lui-même, à partir de bois de sa région. systemede.fr
Récompensé par une médaille d’or au concours Lépine 2022, NKD Puzzle crée, design et commercialise, dans l’Hérault, des puzzles boxes artisanales « fait main ». Issus de l’imagination de leurs deux créateurs, ces créations sont des puzzles inspirés de l’univers Steampunk ou fantaisie, entourées de mystères à la fois architecturaux et techniques. Chaque puzzle box est unique, illustrée par un univers singulier. Elles nécessitent de comprendre des mécanismes à leviers, à rouages, des combinaisons, de résoudre des énigmes, pour actionner dans le bon ordre des clés, débloquer des verrous, pour ouvrir la boîte dans laquelle d’inavouables secrets sont peut-être cachés. nkd-puzzle.com
Installés à Céret, les ateliers Alortujou sont le paradis des enfants ! Depuis 40 ans, ils proposent pour toute la famille, une large sélection de jeux en bois, issus de forêts gérées durablement. Jeux d’adresse, de réflexion ou encore de stratégie, les jeux d’Alortujou s’adressent à un public très large : pour tous les enfants de 3 à 133 ans ! Pour découvrir des jeux en bois traditionnels de cultures diverses, des créations originales et surtout cette façon de faire la fête grâce au plaisir de se retrouver entre amis ou en famille pour partager ensemble de beaux moments de jeux. alortujou.com
CAHIER SPÉCIAL • FABRIQUÉ EN OCCITANIE
Studio Nathalie Trovato, le coussin à histoires À Montpellier, Nathalie Trovato mêle dans ses créations l’édition, le design textile et le design d’espace. Elle explique : « Mon désir de communiquer et de transmettre, associé à mon goût pour transformer les mots en images, me conduisent à une traduction visuelle en simultané et à un rapport intuitif et ludique au dessin. » C’est ainsi qu’elle imagine des « Coussins à histoire », support ludique pour les enfants. Sur quatre coussins, quatre images qui racontent une histoire et ouvrent une porte sur l’imaginaire pour les tout-petits. Un support d’activité qui permet de développer le langage, structurer le récit ; repérer le lien logique entre les images et les organiser dans un ordre chronologique. studionathalietrovato.com
Mômine Issue du monde de l'animation et de la formation pour adulte, c’est désormais pour les tout-petits que Francine Hanouet imagine des jouets ludiques. Au cœur de la vallée de l’Orb, elle utilise le bois pour donner vie à une gamme de jouets ludiques et facilitateurs d’apprentissage. Chaque modèle est ainsi dessiné et réalisé étape par étape, en petites séries et avec une attention minutieuse. momine.eu
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2 DÉC. 7 JANV.
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LE VILLAGE DE NOËL CŒUR DE STATION LE CAP D’AGDE ORGANISÉ PAR L’ASSOCIATION MARCHÉ DE NOËL ET LA VILLE D’AGDE
noel.ville-agde.fr
Noël en Occitanie DOSSIER
Festival des lanternes Montauban (p.23)
©
Infinity graphic
HIVER 2023 - 2024
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ÉVÈNEMENTS
de Noël
Céleste, elfes des glaces Tarbes Hautes-Pyrénées
Samedi 30 décembre
Tarbes en décembre, c’est trois semaines de magie et de féerie au cœur de la ville. Bien sûr, illuminations, marché, village de Noël sont au programme, tout comme la patinoire, installée place de la mairie. Mais, s’il fallait choisir un moment fort parmi la large programmation d’événements, on ne pourrait manquer deux rendez-vous. Premier d’entre eux, le concert du samedi 23 décembre, à l’église Saint-Jean, en compagnie des Chanteurs Pyrénéens, formation de 35 hommes célébrant la tradition chantée des Pyrénées. Puis, le samedi 30 décembre, une animation féérique et merveilleuse envahira les rues de la ville. Un voyage féérique sera offert aux petits et aux grands avec Céleste, elfes des glaces, une déambulation de danseuses en robe de neige, sorciers créateurs de nuages enneigés, magiciens manipulant des balles de cristal. Un moment suspendu à découvrir au départ du village de Noël. Tél. 05 62 44 38 38.tarbes.fr
Crèches du monde Saint-Cyprien Pyrénées-Orientales
Du 9 décembre au 6 janvier
Fort du succès de la première édition, l’exposition des Crèches du monde est de retour en cette fin d’année à Saint-Cyprien. Si l’année dernière, 70 crèches avaient été exposées, le public pourra en découvrir plus de 90 ! Un parcours de 800 mètres mènera les curieux à travers les rues du village à la découverte de ces crèches venues d’Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Autriche, Brésil, Chine, Congo, États-Unis, Équateur, EspagneÎles Canaries, Indonésie-Bali, Italie, Kenya, Madagascar, Maroc, Mexique, Népal, Nicaragua, Ouganda, PapouasieNouvelle-Guinée, Pérou, Philippines, Portugal, Slovénie, Suède, Venezuela, Vietnam… De nombreuses cultures sont ainsi représentées, et présentent des décors et des personnages fabriqués dans divers matériaux tels des bois exotiques, la paille de riz, les papiers tissés, la terre cuite ou la céramique… Un véritable voyage à travers les traditions du monde ! Tél. 04 68 21 01 33. tourisme-saint-cyprien.com
Feu sacré
Scène de Bayssan Béziers, Hérault
Les 15 et 16 décembre
Un week-end autour du feu ! Élément tantôt effrayant, tantôt fascinant, le feu est au cœur de trois propositions artistiques présentées à la Scène de Bayssan pour la fin de l’année. Premier événement, La Kermesse imaginée par Pierre de Mecquenem et Cie La Machine, qui conjugue pyrotechnie et gourmandise Une installation d’attractions insolites et gourmandes qui s’inscrit résolument dans la tradition des arts forains, mais en détourne les codes avec malice ! Une Kermesse accompagnée par une scénographie du feu qui viendra magnifier les espaces du Domaine de Bayssan ! Également au programme, la création 2023 Fêu de Fouad Boussouf. Entre hip-hop, danse contemporaine, cirque, mais aussi danses et musiques folkloriques du monde arabe, une pièce incarnée avec incandescence par les 10 danseuses. Ce temps fort sera clôturé par l’adaptation de l’œuvre de Jack London, Construire un feu, par Jules Stromboni, Jérôme Imard et Olivier Gotti. On y suit les aventures d’un homme et de son chien qui s’enfoncent pas à pas dans l’hiver du grand nord. Tél. 04 67 28 37 32. scene-de-bayssan.herault.fr
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Festival Bonheurs d’hiver Millau Aveyron
Du 2 décembre au 5 janvier
La féerie de Noël s’empare de Millau pour toute la fin de l’année avec une nouvelle édition du Festival Bonheurs d’hiver. Outre les traditionnelles rencontres avec le Père Noël ou les déambulations offertes par le marché, une soixantaine d’activités et d’événements est proposée ! Parmi cette féérique programmation, des rendez-vous insolites et festifs comme la course à pied nocturne organisée le 16 décembre ou encore le cortège créé par la trentaine de véhicules anciens illuminés qui déambulera dans le centreville les 16 et 17 décembre. À leur bord, les personnages favoris des plus jeunes qui danseront ensuite place des Consuls. Enfin, on se rendra, de 18h à 22h, à l’Hôtel de Gally dont la façade s’illuminera chaque soir du 20 décembre au 31 janvier. À travers un spectacle son et lumière, le public sera invité à un voyage à travers le temps pour découvrir l’histoire de la ville de Millau. Un instant spectaculaire entre féerie, poésie, musiques et images fantastiques. Tél. 05 65 59 50 00. millau.fr
Festival des lanternes
Le Noël des halles
Halles de la Cartoucherie Toulouse, Haute-Garonne Du 15 au 17 décembre Inaugurées en septembre dernier, les Halles de la Cartoucherie se mettront à l’heure des fêtes de fin d’année le temps d’un week-end. On découvrira notamment le marché de créateurs et marché gourmand. Également au programme, des spectacles pour les enfants (et les plus grands !), des ateliers créatifs pour offrir un cadeau fait main sous le sapin, des dégustations de gourmandises de Noël, des cadeaux de seconde main, un manège insolite, jeux, table-ronde… Trois jours de fête en accès libre et gratuit pour toutes et tous ! halles-cartoucherie.fr
Tropisme fête Noël ! Halle Tropisme Montpellier, Hérault
Du 15 au 17 décembre
Pendant trois jours, la Halle Tropisme donne rendezvous aux habitués, et curieux, pour La fête de Noël ! Un beau programme d’événements sera proposé : musique, gourmandises, ateliers, marché de créateurs, afro market, vin, animations et plus encore ! Réunissant une vingtaine de créateurs et créatrices, le marché se révélera une mine pour trouver la perle rare à glisser sous le sapin ! Upcycling, linogravures, sérigraphies, bijoux, créations en terre cuite, vaisselle, carnets reliés à la main, objets en céramique… Le choix sera grand ! Pour les plus petits, un atelier de cartes de Noël sera proposé le dimanche et les amateurs de danse ne manqueront pas l’initiation au swing le vendredi. Tél. 04 67 04 08 10. tropisme.coop
Jardin des plantes Montauban, Tarn-et-Garonne Du 15 décembre au 11 février
Véritable succès populaire, le Festival des lanternes illumine les fêtes de fin d’année. Pour la deuxième année consécutive, l’événement s’installera à Montauban, mais cette fois au Jardin des plantes. Un spectacle inédit sera à découvrir lors de cette 6ᵉ édition. La tradition ancestrale restera le socle du Festival des lanternes, pour lequel de nombreux artisans chinois viennent et créent quelque 2500 lanternes. Toutefois, le festival révélera un nouveau visage, interactif et ludique, associant tradition et nouvelles technologies. Intitulé « Le Jardin Fantastique », ce nouveau chapitre, imaginé par le dramaturge montalbanais François-Henri Soulié, transportera les visiteurs dans un monde féérique entre Alice au Pays des Merveilles et Avatar à travers 38 tableaux de lumière. Mapping, hologrammes géants, dalles musicales, projections, images époustouflantes, tableaux lumineux interactifs… Ce nouveau Festival des Lanternes promet aux petits et grands un voyage extraordinaire à la découverte du jardin fantastique. Les visiteurs pourront aussi découvrir les performances exceptionnelles de l’Opéra du Sichuan, dont les artistes peuvent changer de visage jusqu’à 30 fois par représentation, ou encore un marché artisanal chinois. festivaldeslanternes-montauban.com
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Village de Noël
Fresques de lumière Castres Tarn
Jusqu’au 31 décembre
Pour sa sixième édition, les Fresques de lumières de Castres continuent de proposer un parcours poétique et merveilleux à travers la ville. Une déambulation à la découverte des joyaux du patrimoine castrais, mis en lumière pour l’occasion. Chaque soir au crépuscule, trois lieux se parent d’images colorées et de trompe-l’œil. Effets graphiques et animés se fondent avec les façades qui prennent vie. Une balade inédite à bord du coche d’eau vous permet d’en découvrir un de manière originale. Trois lieux ont été sélectionnés cette année. Premier arrêt le long de l’eau, devant les maisons sur l’Agout. Saut dans le passé, architecture étonnante, camaïeu de couleurs, la création se transforme sous vos yeux ! Après une petite marche, rendez-vous devant le théâtre municipal pour plonger dans ses coulisses. Voyagez dans l’envers du décor exceptionnel de cette machine à rêves et émotions, de ses drapés et velours, aux machineries les plus surprenantes, du sous-sol aux charpentes… Enfin, n’oubliez pas de réserver votre mini-croisière sur l’Agout à bord du Miredames, emblématique gabarre castraise. Durant votre voyage sur l’eau, découvrez l’usine secrète de jouets du Père Noël : chaine de fabrication, stockage des cadeaux, tout vous sera dévoilé. Tél. 05 63 71 58 41. ville-castres.fr
Le Barcarès Pyrénées-Orientales
Jusqu’au 7 janvier
C’est l’un des événements immanquables des fêtes de fin d’année, le Village de Noël du Barcarès ouvre ses portes au public jusqu’au 7 janvier. Féérique, magique, merveilleux, les adjectifs sont nombreux pour décrire ce village et ses nombreuses activités. Car depuis 1999, le Village de Noël a émerveillé des générations d’enfants. Pour cette édition 2023, les visiteurs retrouveront les rendez-vous traditionnels : rencontre avec le Père Noël, manèges pour les plus jeunes,
patinoire, piste de luges… Parmi les incontournables, les fabuleuses parades tantôt spectaculaires, tantôt loufoques mais toujours inoubliables. Autre temps fort, le Musée de glace et ses 18 pièces uniques, créées cette année autour du thème de la musique. Enfin, sous le chapiteau, laissez-vous emporter par le show sur glace La féérie givrée. L’histoire de ce conte commence au premier jour de l’hiver tout près du Pôle Nord, dans un village magique où le roi de Glaces transforme la terre en patinoire scintillante… Feux d’artifices, spectacles, marché de Noël, tunnel enchanté et autres animations magiques attendent petits et grands ! Tél. 04 68 86 16 56. noelbarcares.com
Cratère en fête Le Cratère Alès, Gard
Jusqu’au 23 décembre Le Cratère se met en fête tout au long du mois de décembre ! Conçue pour tous les âges et tous les goûts, la programmation regroupe huit propositions, du théâtre musical au cirque, à la magie en passant par des installations plastiques et un final autour du hip hop. Dès le début du mois, les installations de la cie Aérosculpture se déploieront devant Le Cratère. Éclairs concentriques, fleurs multicolores, ces disques lumineux combinent lumière et vitesse, et par magie la lumière devient matière ! À voir aussi le ballet, sur des musiques de Debussy, de sacs plastique en lévitation. Un enchantement, un conte visuel fort et poétique, captivant et cruel, mené par Phia Ménard et la cie Non Nova. Pour clôturer la fête, une semaine autour des danses hip hop. Le 21 décembre, avec Rave Lucid / Perception, rendezvous pour des battles en compagnie de dix danseurs, sélectionnés parmi les meilleurs du monde. Le soir, des DJ set animé par DJ Mazel Freten et Bobundé. Puis, le 23 décembre, l’association All’Style réunit une partie des meilleurs danseurs au monde pour un battle d’exception.
Tél. 04 66 52 52 64. lecratere.fr
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Sérigraphies originales numérotées et signées par l’artiste.
Boutique en ligne : www.anagraphis.com
Les Hivernales Jardins du Peyrou Montpellier, Hérault
Jusqu’au 30 décembre
Changement de décor cette année pour Les Hivernales de Montpellier ! En raison des travaux menés sur l’Esplanade Charles de Gaulle, traditionnel emplacement du marché de Noël montpelliérain, c’est dans les Jardins du Peyrou que les 86 chalets sont installés. Un village de Noël où l’on peut retrouver artistes, artisans et créateurs pour de nombreuses idées-cadeaux. Le public peut également y profiter d’animations variées pour enchanter la fin de l’année. Spectacles pour enfants, contes, ateliers, dégustations de produits locaux, blind test musical, gospel ou encore parades aux thématiques diverses : tout est fait pour émerveiller petits et grands. montpellier.fr
L’incroyable Noël du Rio The Rio Sète, Hérault
Du 15 au 17 décembre
Sur le quai Léopold Suquet, le Rio est une adresse bien connue des sétois et sétoises. Cette année, il accueille son premier marché de Noël ! Pendant trois jours, artisans et créateurs du bassin de Thau se réuniront pour exposer leur savoir-faire et permettre aux visiteurs de dénicher de jolis cadeaux ! Déco, mode, beauté, artisanat, vins, coffrets gourmands, papeterie, bijoux… Il y en aura pour tous les goûts ! Mais ce n’est pas tout : pour faire de ce week-end un vrai rendez-vous de Noël, le Rio proposera aussi une multitude d’animations pour les enfants avec une boîte aux lettres du Père Noël, un stand photo, des gourmandises et d’autres surprises ! Tél. 04 67 74 21 10. the-marcel.fr
Noël au Pont du Gard Gard
Du 23 décembre au 4 janvier
Un vent de magie et de créativité soufflera à travers les arches du Pont du Gard à l’occasion des vacances de Noël et des fêtes de fin d’année, avec notamment un riche programme d’ateliers pour les familles. Les équipes du pont du Gard invitent ainsi les enfants et leurs accompagnateurs à fabriquer de leurs mains une mosaïque antique, une couronne végétale ou encore de déguster un goûter romain ! Les visiteurs en quête de découverte pourront, quant à eux, profiter d’une visite guidée pour plonger dans l’histoire du Pont du Gard et de son aqueduc. Un voyage dans le temps accompagné d’un médiateur qui les emmènera jusqu’au sommet du Pont pour une traversée de la canalisation antique, où l’eau circulait il y a 2000 ans ! Une visite qui sera enfin l’occasion de s’immerger dans l’histoire de l’aqueduc dans les différents espaces culturels. Tél. 04 66 37 50 99. pontdugard.fr
Noël en Camargue
Aigues-Mortes Gard
Du 23 décembre au 3 janvier
Capitale de la Camargue gardoise, Aigues-Mortes se pare de ses plus belles décorations de Noël en cette fin d’année. Entre traditions locales et animations pour petits et grands, un programme festif et lumineux attend les visiteurs. Pour cette édition 2023, on ne manquera pas de découvrir les nouveautés sur le thème du cheval à découvrir et à partager en famille. Piste de Pumptrack, arrivée du Père Noël en calèche avec les animaux de la ferme, cinéma, boîte aux lettres du Père Noël, ateliers maison de Noël et carte de vœux, jeux camarguais, maquillage, spectacles vivants pour les enfants, balades à poneys, ateliers autour du cheval, danses provençales, mapping, spectacle équestre, abrivados/bandidos, roussataïo, spectacle adulte, comédies musicales, feu d’artifice… Un festival d’animations pour tous est à vivre ! Parmi les immanquables, la fresque lumineuse projetée de 18h à 21h du 27 au 29 décembre. Tél. 04 66 53 73 00. ot-aiguesmortes.com
Le Pessebre s’expose
Place de la Loge Perpignan, Pyrénées-Orientales
Jusqu’au 6 janvier
Cette année encore, touristes et Perpignanais auront le plaisir de retrouver le Pessebre de Noël, place de la Loge. Propre à la tradition catalane, ce dernier reçoit chaque année la visite de nombreux curieux, venus de France et d’ailleurs, pour l’admirer. Une exposition à la Funeraria, en partenariat avec le Ballet Joventut de Perpignan, regroupera, jusqu’au 6 janvier, une vingtaine de pessebres de toutes tailles. Les 16 et 17 décembre, ne manquez pas La Fabrica de Noël, un parcours ludique et théâtral à travers les plus belles histoires de Noël dans le cadre magique de l’hôtel Pams. Tél. 04 68 66 30 30. perpignantourisme.com
Le Noël d’Astérion givré
Halle de la Machine Toulouse, Haute-Garonne Du 23 décembre au 7 janvier Pendant les fêtes, Astérion le Minotaure vous invite à passer des vacances féériques à la Halle de La Machine ! Parmi les événements de la magique programmation, les amateurs d’art seront servis. Le 23 décembre, une grande vente d’œuvre d’art sera proposée. Les collectionneurs pourront y acquérir une œuvre de François Delarozière. Pour les plus jeunes, tout au long des vacances, des fables loufoques seront contées par les Véritables Machinistes. Enfin, à la Halle de la Machine, on se régale ! Pour la fin d’année, le Déjeuner des Petites Mécaniques s’empare de la magie de Noël ! Saveurs délicates de fêtes de fin d’année et nombreuses surprises au menu ! Tél. 05 32 10 89 07. halledelamachine.fr
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Gueule d’ours, parade féérique Hôtel de ville Cahors, Lot
Mercredi 20 décembre
Un merveilleux voyage dans le temps ! Une horde d’ours lumineux s’avance... Pour les fêtes de fin d’année, Cahors s’illumine, s’anime… accompagnée d’extravagantes danseuses, guidées par un séduisant maitre de cérémonie sur échasses. Ils vont de ville en ville, voyageurs sans frontières, leur spectacle en bandoulière. Une caravane de l’étrange s’invite comme au début du siècle sur les places publiques où se côtoient crieurs de rue, colporteurs, vendeurs d’élixir, saltimbanques et montreurs d’ours pour offrir une délicate danse. Géants fascinants, ils apportent rêve et étonnement. Un ballet gracieux, une rencontre unique et improbable imaginée par la compagnie Remue-Ménage. Tél. 05 65 20 87 87 cahorsagglo.fr
Féeries de Noël Narbonne Aude
Du 16 au 24 décembre
Les Féeries de Noël reviennent illuminer et réchauffer le mois de décembre à Narbonne. Une nuée d’animation et de rendez-vous spectaculaires traverse Narbonne, son centre-ville et ses quartiers, sa station Narbonne-Plage, pour passer de merveilleux moments en famille ou entre amis. Parmi les événements immanquables, le spectacle de son et lumière « Le parcours lumineux des Féeries de Narbonne » à découvrir dans trois lieux : au passage de l’Ancre, cloître de la cathédrale et au jardin de l’Archevêché, une invitation à un voyage magique ! Enfin, de nombreux spectacles autour de thèmes variés se déploieront dans la ville, parmi eux : Le réveillon des souris, déambulation amusante cours de la république, Capucine, mini salle de spectacle sur roulettes où se mêlent poésie, surprises et douceur, rue Hippolyte Faure ou encore un récital des plus beaux chants de Noël avec Jean-Marc Zanetti, place des 4 fontaines et des cygnes lumineux et majestueux, place de l’hôtel de ville. cotedumidi.com
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Albi fête Noël ! Tarn
Jusqu’au 31 décembre
Illuminations, mapping, grande roue, marché gastronomique et artisanal, spectacles en famille, manège panoramique, concerts, animations commerciales... Les festivités de Noël s’annoncent féeriques à Albi ! Au cœur de la programmation, un vidéo-mapping architectural place Sainte-Cécile. Un voyage aux confins de la Cathédrale, révélant ce qui, la nuit, se cache à l’intérieur. Chaque tableau évolue progressivement vers un univers magique et féerique, mêlent mécanismes d’un train et détails architecturaux, mais aussi picturaux de la cathédrale dans un final spectaculaire. Autre temps fort, le marché gastronomique et artisanal, installé sur la place du Vigan et dans le Jardin National. Artisans et producteurs y attendent le public pour un Noël sous le signe de cadeaux locaux. Tél. 05 63 49 10 10. mairie-albi.fr
Cap sur Noël Agde Hérault
Jusqu’au 7 janvier
Le Village de Noël du Cap d’Agde vous accueille dans une ambiance chaleureuse et féerique. Venez découvrir les chalets installés au cœur d’une forêt magique, glisser sur la patinoire de glace, déambuler avec les personnages des parades, rencontrer les animaux de la mini-ferme, déguster des spécialités locales, faire des tours de manèges et surtout prendre la pose avec le Père Noël et ses lutins. Par ailleurs, du 13 au 31 décembre, venez admirer une projection vidéo sur le thème de Noël projetée sur la façade du Casino, situé en haut de la Rambla du Soleil à côté du Palais des Congrès. À ne pas manquer également le marché de Noël des créateurs Calandreta Dagtenca, réunissant Créateurs, artisans et producteurs les 16 et 17 décembre. Enfin, pour les enfants, ne manquez pas le spectacle de théâtre Kamishibaï le vendredi 29 décembre. Tél. 04 67 94 60 00. ville-agde.fr
Marché de Noël
Domaine du Terral Saint-Jean-de-Védas, Hérault Samedi 16 décembre Stands de produits locaux et artisanaux, ateliers créatifs, et espace restauration au sein d’un magnifique domaine : voici le programme du marché de Noël de Saint-Jean-de-Védas. Le public est invité à rencontrer les artisans venus présenter gourmandises, livres, bijoux, décoration pour la maison, décoration de Noël, paniers gourmands, coffrets de bougies… Également au programme tout au long de la journée : des spectacles pour les enfants autour des thèmes de Disney et des pirates, un concert de Noël ou encore une déambulation. Pour clôturer le marché de Noël et la journée, un feu d’artifice sera tiré à 19h30. saintjeandevedas.fr
Georges Brassens & Robert Combas Edition Super Deluxe : 10 vinyles de Georges Brassens illustrés par Robert Combas 3 habillages de coffrets différents Tirage limité et numéroté à 700 exemplaires Plus de 30 oeuvres de Robert Combas inspirées des chansons de Georges Brassens
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de l’art
Une sérigraphie Anagraphis
Saint-Georges d’Orques, Hérault Les éditions Anagraphis, c’est plus de 1000 œuvres éditées par une centaine d’artistes. Une belle collection parmi laquelle il sera difficile de choisir ! Sérigraphies originales, numérotées et signées, on retrouve les univers de la bande dessinée, du street art ou de l’art contemporain parmi les références. L’éditeur propose également des estampes numériques, des livres d’art ou encore des eBooks enrichis, pour une plongée interactive dans l’univers d’un artiste. anagraphis.com
Sète, Montpellier, Hérault Des idées-cadeaux, le Réservoir n’en manque pas ! L’artplace et les galeries, à Sète et Montpellier, regorgent de jolis présents artistiques à glisser sous le sapin. Cette année, quatre déclinaisons sont proposées sur leur site. Il n’y a plus qu’à choisir entre des œuvres exceptionnelles, emblématiques, les p’tites attentions ou les mignonneries. Parmi cette sélection, on remarquera les œuvres signées de grands artistes (Combas, Di Rosa, Vhils, Clara Castagné…). Ne pas manquer également la sélection de pièces colorées signées Noon, Marion Sagon ou Diabagaté pour ajouter de la couleur aux fêtes ! lereservoir-art.com
Une gravure de Topolino par l’Atelier DPJ
Une œuvre originale d’Olivier Bertrand
L’Atelier DPJ est le seul en France à proposer un service de gravure sur bois aux artistes. Un savoir-faire traditionnel et rare qui permet d’accéder aux œuvres d’artistes de renoms. C’est notamment le cas du Sétois Topolino qui vient d’éditer deux nouvelles gravures autour du célèbre personnage de Pinocchio. Deux nouvelles aventures intitulées Retrouvailles du Pinok et de Gepetto dans le ventre de la baleine et Et Hop ! A la poêle le pinok… Sitôt sortie de l’eau, pris dans la traine du pescatore qui le prend pour un rouget grondin et veut le faire frire sous l’œil de son chien et d’une nuée de nuajoiseaux. Hautes en couleur, elles rejoignent la collection de gravures sur le thème de ce personnage, fétiche de l’artiste. atelierdpj.com
Utilisant le carton pour créer des œuvres parfois monumentales, l’univers d’Olivier Bertrand est surprenant. Réalisant ses œuvres dans la logique de l’upcycling, il donne une seconde vie au carton en le sublimant. En ne réutilisant que des cartons récupérés, des colles et résines naturelles pour réaliser ses œuvres, Olivier Bertrand essaie ainsi de prendre en compte les questions liées à la crise environnementale. Originaire de Marseille, l’artiste crée des œuvres figuratives, inspirées des thèmes qui lui tiennent à cœur, tel que le monde animalier, ainsi que des centres d’intérêt plus personnels, tels que la mythologie ou encore les héros de son enfance. cecile-chiorino.fr
Sète, Hérault
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Une œuvre sur l’artplace du Réservoir
Galerie Cécile Chiorino, Aigues-Mortes, Gard
Une œuvre de Vincenzo Galati Narbonne, Hérault
Cuisinier de métier, Vincenzo Galati éprouve le besoin de peindre dans les années 1990. Autodidacte, il n’a de cesse de chercher, d’explorer son art. Couleur foisonnante, travail de la matière au couteau, sa technique est au service des émotions. Ses toiles sonnent comme une invitation à y plonger, tantôt par les couleurs, tantôt par le mouvement. Installé au cœur de Narbonne, son atelier-galerie est ouvert au public. Il y organise également des ateliers d’initiation à la création picturale. vincenzogalati.com
L’Oiseau Eames House Bird chez RBC Montpellier, Hérault
Publié par Vitra, l’Oiseau Eames House Bird en Noyer demeure un véritable classique du design américain. Le duo de designers formé par Charles et Ray Eames affectionnait la décoration de leur résidence privée avec une variété d’objets et d’accessoires rapportés de leurs voyages. Au cœur de leur salon, trône depuis plus de cinquante ans une sculpture d’oiseau en bois. Bien que l’Oiseau Eames House Bird de Vitra ne soit pas représentatif du style habituel de Charles et Ray Eames, il incarne néanmoins leur attachement pour l’art populaire américain. rbcmobilier.com
Une création de la Galerie Vue sur Cours Narbonne, Aude
Entrer à la Galerie Vue sur Cours, à Narbonne, c’est être certain de trouver la bonne idée cadeau. Jusqu’au 30 décembre, le lieu propose une sélection de plusieurs artistes et créateurs, multipliant ainsi les esthétiques et les univers. On peut y découvrir les photographies de Didier Van Der Borght ou Martial Lambert ; les peintures de Marie-Claire Avesque ou Martine Floy ; les sculptures d’Isabelle Grau, Corinne Baty et Lyne Langelotti ; les illustrations de Julia Gonzalez ; les bijoux de Sébastien Assié, Fabienne Badey, Véronique Hennel ou Marie-Lise Forbach-Gasser et encore bien d’autres choses ! vuesurcours.com
Un objet design chez Architruc & Baltaz’Art Béziers, Hérault
Boutique de mobilier contemporain et objets design, Architruc & Baltaz’Art, à Béziers, est un lieu idéal pour dénicher des idéescadeaux. Parmi sa collection, la lampe Taccia impressionne par ses proportions audacieuses. Conçue par Flos, maison italienne réputée pour son innovation et son élégance depuis 1962, elle incarne la créativité, l’innovation et l’avant-garde. Autre objet, cette fois à offrir aux gourmets et amateurs de cuisine, le moulin à poivre et sel Addison Ross. Il reflète le luxe, le style et la qualité britannique d’Addison Ross, entreprise britannique basée dans les belles collines de Cheviot dans le Northumberland. Fabriqué en bois d’hévéa massif certifié FSC, avec une finition en laque haute brillance décliné en plusieurs couleurs, il apporte une touche contemporaine et fonctionnelle à tout intérieur. archi-truc-beziers.com
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Un carnet Les Petits Papiers de Flo
Un livre ancien
Montpellier, Hérault Nichée au cœur de l’Écusson à Montpellier, la boutique des Petits Papiers de Flo présente la papeterie artisanale de Florence. Entre petits carnets, bullet journal, lampe artisanale ou encore dessins originaux, son atelier-boutique est le paradis des amoureux du papier. L’artisane fabrique ainsi elle-même ses créations et fait même partager son savoir à travers des ateliers où vous pourrez réaliser vous-même carnets, couronnes de fêtes, reliure japonaise, ou de jolies cartes. lespetitspapiersdeflo.com
La Librairie le Trouve tout du livre, Le Somail, Aude Point de passage incontournable du Somail, la librairie Le Trouve tout du livre est une véritable caverne d’Ali Baba pour tous les bibliophiles. Fondée en 1980 par Raymond Gourgues, elle propose des rayonnages sur toute la hauteur de l’ancienne cave-entrepôt où elle est installée. Aujourd’hui tenue par sa fille, la librairie est un endroit à part où l’on trouve plus de 50 000 références différentes, et surtout des livres anciens et d’occasions sur tous les sujets ! facebook.com/librairie.du.somail
Un atelier de teinture végétale
Un cours de céramique chez Clay Craft
Muséum Terre de Pastel, Labège, Hérault Labège, Haute-Garonne Installé à Labège, aux portes de Toulouse, le Muséum du Pastel est dédié aux mystères du Bleu et de sa source végétale naturelle, le Pastel Isatis Tinctoria L., trésor du patrimoine de l’Occitanie. Outre les visites, le Muséum propose également de découvrir les secrets de la teinture végétale au Pastel. Une expérience inédite où les élèves reçoivent des explications et assistent à une démonstration de l’alchimie de la teinture végétale naturelle au Pastel et se prêtent eux-mêmes à la création d’un support teint. Une véritable expérience dans le monde du « Pays bleu » ! terredepastel.com
Montpellier, Hérault Dans son atelier-boutique montpelliérain, Camille partage sa passion pour la céramique. L’univers de Clay Craft est celui de pièces en céramique, contemporaines et au caractère unique. Chacune étant marquée par l’empreinte laissée par la main, l’ensemble créant une unité́. Les objets sont travaillés essentiellement en grès, terre dense et robuste dont j’apprécie les qualités. Camille aime également transmettre son savoir-faire à travers des ateliers créatifs de 2h ou des cours hebdomadaires, accessibles même aux débutants ! claycraft.fr
Un LEGO Art ®
Les amateurs de la fameuse petite brique peuvent désormais exprimer leur amour pour l’art. En effet, la marque LEGO® a développé une gamme de jeu de construction renvoyant au monde de l’art. La Grande vague d’Hokusai, La Nuit étoilée de Van Gogh, une représentation de l’Art moderne, ou encore la fameuse langue des Rolling Stones : différents modèles existent. Ainsi, qu’il s’agisse d’un personnage ou d’un modèle issu de films et séries télévisées, ou bien d’une œuvre d’art plus abstraite, chacun trouvera de quoi décorer sa maison. lego.com
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NOËL
15 DEC AU11 FEV 18h-23h
2023
Jardin des Plantes, Montauban
Infos et billetterie : festivaldeslanternes-montauban.com
CHEVAL PASSION LA MAGIE DES ARTS ÉQUESTRES AVIGNON
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• MAPPING FRESQUE LUMINEUSE • FEU D’ARTIFICE • Père Noël en calèche • SPECTACLES • COMÉDIES MUSICALES • PISTE DE Pumptrack • ATELIERS AUTOUR DU CHEVAL • CINÉMA • MaquillagE • SULKY À PÉDALES • JEUX EN BOIS CAMARGUAIS • Kart à pédales • Balade à poneyS • ROUSSATAÏO/Abrivado/Bandido & PeÑa
JANVIER 2024 PARC DES EXPOSITIONS 38e ÉDITION
PROGRAMME VERSION complÈte COMITÉ DES FÊTES AIGUES-MORTES
TOUTES LES ANIMATIONS SONT GRATUITES + D’INFOS 04 66 53 73 00
Un bijou Mademoiselle Nuage
Un tee-shirt imaginé
Mademoiselle Nuage est une marque de bijoux et d’accessoires toulousaine. Les pièces sont imaginées et fabriquées par Pauline, fondatrice de la marque. Cette dernière imagine des bijoux à partir de matériaux nobles. Les bijoux sont fabriqués en laiton, puis sont plaqués chez un artisan français. Ils sont recouverts d’une couche de 3 microns d’or, ou bien de 10 microns pour l’argent. Des pierres fines peuvent aussi être ajoutées à certaines créations. Colliers, bracelets, boucles d’oreilles ou personnalisation, il n’y a plus qu’à choisir parmi la jolie collection ! mademoisellenuage.fr
Au-delà de son travail artistique, le plasticien Bruno Roudil a reproduit certains de ses tableaux sur tee-shirt. Depuis cinq ans, sa collection s’agrandit : « Mon travail de sculpture et de peinture est reconnu auprès d’amateurs et de collectionneurs, ces t-shirts d’artiste sont le reflet de mon style et de mon univers, la collection est unique et la qualité bio est au rendez-vous. » Parmi les thèmes abordés par l’artiste dans ses œuvres comme dans ses créations vestimentaires, la nature, la musique, la poésie, mais aussi l’humour et la dérision… Une façon originale de porter de l’art ! brunoroudil.com
Toulouse, Haute-Garonne
Coffrets Universal Music Par deux artistes sétois
par l’artiste Bruno Roudil
Une œuvre de Titouan Lamazou
Espace Titouan Lamazou • Aigues-Mortes, Gard
Marc Duran • Coffret Barbara 125 ans que la longue dame brune nous a quittés. Un anniversaire marqué en 2022, par la sortie d’une édition intégrale de 29 CD contenant la discographie officielle studio et live en édition de luxe. Richement illustrée et texturée par les peintures de Marc Duran, cette édition limitée et numérotée est présentée dans un coffret à effets stylisés, avec reliefs et vernis sélectifs. Par ailleurs, le coffret contient une plaque métallique réalisée par Marc Duran, chacune d’elle est une peinture inspirée de Barbara faisant de chaque coffret une pièce unique. cercledesarts.fr Robert Combas • Coffret Georges Brassens En 2021, à l’occasion du centenaire de la naissance de Georges Brassens, Universal Music imagine avec l’artiste sétois Robert Combas un coffret réunissant l’intégrale du poètechanteur. En tout, il réunit 10 vinyles dont chacune des pochettes et sous-pochettes sont illustrées par Robert Combas. Des coffrets édités avec trois visuels et dont le tirage est limité et numéroté. Plus d’une trentaine d’œuvres de Robert Combas viennent ainsi revisiter les visuels des coffrets. Ils sont par ailleurs accompagnés d’un livret de textes de R. Combas, M. Onfray, J-M Gavalda et B. Marcadé. cercledesarts.fr
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Cadeau idéal pour les amateurs d’art, les œuvres de Titouan Lamazou séduiront également les amoureux de paysages exotiques. Dans ses tableaux, le navigateur et artiste, retranscrit les émotions des rencontres faites au cours de ses voyages. À l’Espace Titouan Lamazou d’Aigues-Mortes, ou sur son site internet, on découvrira ses grands formats, en éditions limitées, signées et numérotées. Moyens et petits formats viennent compléter l’offre, toutes sont signées par l’artiste. Tél. 06 08 67 32 05. boutique.titouanlamazou.com
Alain CURTA
Un Titouan pour Noël
Artiste
Idée cadeau : Oeuvre d’art originale à partir de 100 euros
En recherche d’inspiration pour Noël ? Et si c’était l’occasion rêvée d’acquérir votre œuvre préférée ? Venez découvrir toutes nos idées cadeau à l’Espace Titouan Lamazou à Aigues-Mortes, au bord du canal. Une invitation au voyage.
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Barber • Higdon • Tchaïkovski ven 8 déc. | Opéra Berlioz, Le Corum
La Vie parisienne | Offenbach Christian Lacroix mise en scène mer 20, ven 22, sam 23 et mar 26 déc. mer 3 et jeu 4 jan. | Opéra Comédie
Concert du Nouvel An
dim 31 déc. et lun 1er jan. Opéra Berlioz, Le Corum
Ainsi parlait Zarathoustra
Bacewicz • Lutosławski • Strauss ven 12 jan. | Opéra Berlioz, Le Corum
Ciné-concert Le Kid, Charlie Chaplin
sam 20 et dim 21 jan. | Opéra Comédie
Grande messe en ut | Mozart ven 26 jan. | Opéra Berlioz, Le Corum
spectacles vivants DOSSIER
HIVER 2023 - 2024
sommaire
Création en région................... 38
Humour..................................... 53
Théâtre...................................... 40
En famille................................... 56
Arts métissés............................ 44
Jazz........................................... 58
Danse........................................ 46
Musique classique................... 60
Cirque et arts de la rue............ 50
Musiques actuelles.................. 62
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Boriana Pandova
LA HAYE Théâtre de la Cité Toulouse (p.41)
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EN RÉGION
CRÉATIONS Institut Ophélie
en région
Le Songe
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Oncle Vania
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Liebig
Narbonne, Sète, Toulouse En tournée en région
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Oncle Vania exprime la plus haute et la plus pure expression de l’idée centrale du théâtre tchékhovien, celle de la triste mais élémentaire résignation au quotidien. La pièce s’ouvre sur un contexte de crise : Serebriakov, universitaire renommé, marié à la jeune Elena, a choisi de prendre sa retraite dans le domaine familial, loin de tout. L’arrivée du couple casse l’équilibre de ceux qui travaillaient jusque-là au jour le jour, au milieu d’un monde paysan déshérité : Vania, beau-frère du professeur, Sonia, sa fille, gérant l’exploitation agricole et le docteur Astrov, médecin de campagne. Galin Stoev, choisit de situer la pièce de Tchekhov dans un avenir proche, dystopique, où après la chute du système, les gens quittent les villes pour tenter un « vivre ensemble » à la campagne. Mais faire communauté est, pour le coup, de l’ordre de l’impossible. À force d’avoir accumulé des frustrations émotionnelles, intellectuelles et sexuelles, les personnages sont rattrapés par leurs vieux démons destructeurs, ne s’accrochant qu’au présent, à l’espoir de la passion, pour se sentir vivants, ne serait-ce qu’un instant. Derrière cette fébrilité, se cachent les vies ratées et une insoutenable soif de tendresse. La valeur du drame tient dans l’atmosphère générale, dans la force exceptionnelle des états d’âme, traversé de spiritualité. • Jeu. 25 janvier au Théâtre+Cinéma, Scène nationale de Narbonne (Aude). Tél. 04 68 90 90 20. theatrecinema-narbonne.com • Du 1ᵉʳ au 3 février au Théâtre de la Cité, Centre dramatique de Toulouse (Haute-Garonne). Tél. 05 34 45 05 05. theatre-cite.com • Les 29 février et 1ᵉʳ mars au Théâtre Molière, Scène nationale de Sète (Hérault). Tél. 04 67 74 02 02. tmsete.com
Pierre Grosbois
Créée en 2022, Institut Ophélie est la dernière pièce imaginée par Nathalie Garraud et Olivier Saccomano, également co-directeurs du Centre dramatique national de Montpellier, Théâtre des 13 vents. Elle revient sur le devant de la scène en cette fin d’année 2023 pour sept représentations au cours du mois de décembre. L’occasion de découvrir ou redécouvrir cette pièce où une femme est hantée par le nom d’Ophélia, figure féminine et tragique de l’œuvre shakespearienne. Autour de ce personnage, dont on ne connait rien, défilent des hommes, des femmes, les époques et les lieux comme autant d’illustrations ramenant à la situation des femmes au XXe siècle. De l’avortement à la place des femmes dans les foyers, en passant par de grandes figures féminines qui ont traversé ce siècle, Nathalie Garraud et Olivier Saccomano convoquent l’Histoire des représentations de la femme. Au centre, celle qui nous sert de guide observe ou participe, et se livre à une épuisante et inépuisable contre-offensive poétique. Une pièce à voir, ou revoir ! Tél. 04 67 99 25 00. 13vents.fr
Toulouse, Foix et Tarbes En tournée en région
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Jean-Louis Fernandez
Théâtre des 13 vents, Centre dramatique national Montpellier, Hérault Du 7 au 20 décembre
Gwenaël Morin aime les grandes œuvres du patrimoine théâtral dit « classique », afin d’en souligner la finesse, l’intelligence, inscrites au cœur de l’écriture des grands auteurs. Le metteur en scène en tire la richesse poétique et polysémique à partir d’un travail centré sur le contenu, son interprétation. Ses mises à nu offrent un regard neuf sur les textes fondateurs du patrimoine théâtral. « Je trouve que Shakespeare parvient à faire du théâtre, le lieu de contact entre réel et imaginaire, ce qui existe et n’existe pas. Il a le génie des spectres, des fées, des fantômes, le génie de donner corps ». Dans la comédie, il est toujours question d’amour, de désirs et d’obstacles : « Aimer, être aimé, n’est-ce pas le seul rêve, simple, douloureux, dérisoire, drôle et beau ? » Audacieusement, Le Songe signe une farce totalement débridée, drolatique, poétique, érotique et cosmique, un salut au théâtre, lieu de tous les possibles. Son adaptation du Songe d’une nuit d’été, fantaisie féerique de William Shakespeare, est en effet, tendue vers un nonhorizon libérateur. • Du 10 au 18 janvier au Théâtre Garonne à Toulouse (Haute-Garonne). Tél. 05 62 48 54 77. theatregaronne.com • Mardi 23 janvier à l’Estive, Scène nationale de Foix et de l’Ariège Tél. 05 61 05 05 55. lestive.com • Les 25 et 26 janvier au Parvis, Scène nationale Tarbes (Hautes-Pyrénées). Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net
La Nuit des Temps
Le Piano Tiroir Balaruc-les-Bains, Hérault
Samedi 13 janvier
La Nuit des Temps référence qui pourrait être un clin d’œil au roman de fiction de René Barjavel pour ce signal venant de la profondeur des glaces, s’inscrit dans une rencontre : celle d’une créatrice sonore et d’un auteur. Durant cinq jours, ils partagent une résidence de création autour d’un thème commun, celui du vécu d’une année. Montage d’archives, micro-récits, poèmes, chansons égrainent le parcours. Ensemble, ils écrivent, chacun avec ses propres outils mais habités par la même interrogation : comment raconter toute une année que ce soit 1972, 1986 ou 2013 ? Le résultat de la résidence de création est une fiction sonore à jouer en direct, dans le noir du Cosmoblack. Et entrer dans Cosmoblack, c’est vivre la scène en l’écoutant et en manifestant un autre type d’attention aux œuvres, se porter sur une concentration oubliée, tirer vers une profondeur des sens que seule la nuit peut connaître. Dans le noir intégral, les artistes sont au plateau, les voix s’élèvent, les sons se mêlent, les spectateurs sont aux aguets, les souvenirs se répondent et le présent en est vivifié. C’est alors une nouvelle façon d’aller au théâtre. Au sortir de la représentation, sous une lumière tamisée, nécessaire, une rencontre est organisée entre artistes et spectateurs. Tél. 04 67 74 02 02. tmsete.com
theatredenimes.com
04 66 36 65 10 © Marie Julliard
THÉÂTRE
Théâtre Nicolas Bouchaud, Éric Didry
Les Imprudences
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M. Ginot, C. Daloz, C. Floris
En janvier, le Théâtre des 13 vents offre ses lieux aux metteurs en scène Nicolas Bouchaud et Éric Didry pour un cycle en trois temps. Première pièce présentée, Maîtres anciens, roman de Thomas Bernard qui se déroule au musée d’histoire de l’art de Vienne. Reger, critique musical, a donné rendez-vous à Atzbacher, son ami philosophe, pour une raison dévoilée à la toute fin. Atzbacher en avance, observe Reger, se mettant à relayer les pensées négatives de son ami, sur les œuvres du musée, l’État catholique, les traditions établies, les artistes et philosophes d’aujourd’hui et d’hier. Second temps de ce cycle, La loi du marcheur, déroule un entretien avec Serge Daney, figure centrale des Cahiers du cinéma. Également journaliste à Libération, il se définissait comme un enfant du 7ᵉ art, qui l’avait recueilli, lui avait permis d’aiguiser son regard sur les signes et les mouvements de son époque. En retour, il était devenu « passeur » de toiles, parcourant le monde, pour montrer des films, parler des nuits entières. Enfin, dernier rendez-vous, le Qui vive !, conçu avec l’équipe de Nicolas Bouchaud et Éric Didry. À vivre notamment, le séminaire d’Olivier Neveu, professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre à l’École normale supérieure de Lyon. Tél. 04 67 99 25 00. 13vents.fr
Théâtre Jacques Cœur Lattes, Hérault
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JeanLouisFernandez
Théâtre des 13 vents, Centre dramatique national Montpellier, Hérault Du 10 au 20 janvier
L’Avare
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Scène nationale d’Albi Tarn
Ros Ribas
« La peste soit de l’avarice et des avaricieux » s’insurge Molière, centrant sa pièce et sa critique sur l’excentricité paroxystique du défaut. L’Avare que présente Jérôme Deschamps est, lui, généreux, par le plaisir tonique et vivifiant offert au spectateur. La simplicité y est de mise, que ce soit dans le décor en toile peinte, la mise en scène, l’éclairage et la sobriété du jeu d’acteur. Rien ne vient ternir l’éclat du texte, atteindre sa profondeur. Les comédiens jouent on ne peut mieux sur les mots. Le rôle va comme un gant à Jérôme Deschamps qui, en Harpagon bedonnant, est aussi lumineux que l’or sur lequel il est arc-bouté. En tant que metteur en scène, il aborde la pièce, selon une comédie jubilatoire, mettant en exergue les confrontations qui font tout l’art de Molière. Art dans lequel le rire fait mouche, chassés-croisés et quiproquos nombreux, entraînant le spectateur dans des séquences comiques, celle de la bastonnade atteignant des sommets. Harpagon se bat, veut régner, défendre sa foi. Mensonge, méfiance, ruse et cruauté retorse, menace et violence au programme. À la manière de Jacques Tati, en montrer moins pour en dire plus, Jérôme Deschamps excite l’imaginaire, suscitant une riche rencontre entre la pièce de Molière et le public. Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net
Une semaine de théâtre et un gros coup de projecteurs sur la création régionale : telle est la vocation du temps fort Les Imprudences, porté par le Théâtre Jacques Cœur de Lattes. Cette année, exception n’est pas faite à la règle, et la qualité des spectacles ne fait pas défaut. Autre caractéristique de ce rendezvous, l’éclectisme des formes et des genres, montrant toute la diversité et la richesse de la création locale. Les spectacles : • Ven. 2 février : #Génération(s), d’Alexandre Cafarelli, Camille Daloz et Bastien Molines, un voyage spatio-temporel et musical dans la pensée des adolescents. • Sam. 3 février : L’éternel mari, d’après la nouvelle de Dostoïevski, mise en scène Nicolas Oton. • Du 1er au 3 février : Réminiscences, de Lionel Parlier. Une réécriture, 17 ans après, de la création Toto Le Momo autour de la figure d’Antonin Artaud. • Du 4 au 6 février : Mektoub, Sameer Ahmad imagine la mise en slam des extraits du texte de Soufyan Heutte sur la non-relation entre un père et son fils. • Mar. 6 février : carte blanche est donnée à Jean-Christophe Sirven qui rendra hommage à la création musicale pour le théâtre. • Du 7 au 9 février : Tous les matins je me lève, Éric Vanelle adapte le roman de Jean-Paul Dubois, ode aux petits riens du quotidien qui font du bien. • Ven. 9 février : Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon, adaptation du roman de Jean-Paul Dubois, Goncourt 2019, par Éric Vanelle. Tél. 04 99 52 95 00. ville-lattes.fr
La Douleur
Les 8 et 9 janvier
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J.Parisot
Le Parvis, Scène nationale de Tarbes Hautes-Pyrénées
Du 1er au 9 février
Mardi 9 janvier
La douleur est née d’un journal retrouvé dans deux cahiers des armoires bleues de Neauphlele-Château. L’écrivaine revoit les endroits traversés, les trajets effectués. Ce sont des récits et des extraits, réunis sous le titre La Douleur. Ils révèlent l’attente de Robert L., son mari déporté dans un camp allemand. Duras a, pendant ces années de guerre, écrit ce que lui inspirait ce qu’elle voyait, son vécu, les gens rencontrés ou affrontés. Récit autobiographique de l’absence éprouvante, de l’attente chargée de menaces, de la peur atroce, écrasante, du désespoir, de la honte de vivre en attendant le retour de Robert Antelme. Elle ignore en cet avril 45, printemps de la Libération, s’il est toujours en vie. En errance dans la ville, courant de bureau en bureau, maudissant le silence du téléphone, ne mangeant ni ne dormant, elle attend, guette, cherchant des signes d’espoir, alors qu’alentour la joie de la Libération s’exprime. Son groupe de résistants se réorganise pour encadrer le retour de ceux qui reviennent. Robert L. reviendra dans un corps où la vie n’a plus de poids. Il fallait le talent et l’intensité de la comédienne Dominique Blanc, puissamment confrontée à ces temps effroyables, pour transmettre aussi lumineusement les vifs tourments d’une conscience inscrits dans un écrit intemporel. Tél. 05 63 38 55 56. sn-albi.fr
avec Galin Stoev
Pouvez-vous rappeler le propos de ce texte ? La Haye imagine le procès imaginaire, à La Haye, de Vladimir Poutine et son entourage. Il y est condamné pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Cependant, un élément fait basculer le texte dans le théâtre et change les règles de l’histoire : ce procès se déroule dans la tête d’un enfant. La fantaisie prend alors le dessus. L’autre point intéressant de cette pièce est que le texte contient 40 ou 50 % de textes documentaires, d’entretiens. Les personnages existent. Finalement, on est très proche de ce que l’on vit, de notre actualité et cela crée un vertige. La Haye aspire "La à créer une sorte d’antidote à la propagande.
THÉÂTRE
Entretien
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Dilyana Florentin
Haye aspire a créer une sorte d’antidote à la propagande"
ARTISTE DIRECTEUR DU THÉÂTRE DE LA CITÉ
La Haye
Théâtre de la Cité, Centre dramatique national Toulouse, Haute-Garonne Du 24 au 26 janvier Trois de ses créations les plus récentes seront jouées en ce début d’année à Toulouse et en région, le metteur en scène Galin Stoev est décidément l’un des noms du début d’année 2024. Celui qui est également directeur du Théâtre de la Cité, Centre dramatique national de Toulouse, revient dans cet entretien sur la création La Haye, présentée du 24 au 26 janvier. Écrite par l’auteure ukrainienne Sasha Denisova, la pièce raconte le procès imaginaire de Vladimir Poutine après la guerre en Ukraine. Galin Stoev évoque par ailleurs sa mise en scène d’Oncle Vania, actuellement en tournée, et la future création Illusions, à découvrir en avril. La Haye est pièce qui imagine le procès de Poutine après la fin de la guerre en Ukraine. Comment avez-vous découvert ce texte de Sasha Denisova, et pourquoi avoir décidé de le créer en Bulgarie ? J’ai rencontré l’autrice et dramaturge ukrainienne Sacha Denisova à Varsovie, il y a plus d’un an. Début mars, elle a créé La Haye en Pologne. En sortant du spectacle, j’ai réalisé que j’étais face à une trouvaille et à quelque chose d’assez inhabituel. La Haye est une matière purement théâtrale, une pièce qui est en réalité une farce, dans le sens presque médiéval du terme, où l’objet qui fait peur est tourné en dérision pour lui enlever une partie de sa force. Ensuite, pourquoi le monter en Bulgarie ? De mon point de vue, il était plus intéressant de créer ce texte dans mon pays natal. La Bulgarie, par son histoire, est liée à la Russie, à cette culture. Aujourd’hui, c’est un pays déchiré de l’Intérieur dans lequel la société n’arrive pas à se mettre d’accord sur des valeurs, et où la propagande russe est très forte. Je devais monter La Haye en Bulgarie pour ces raisons. Ensuite, tout est allé très vite. Le Théâtre national de Sofia a dégagé suffisamment d’espace et de temps pour réaliser cette création qui va dans le sens du théâtre de Brecht ou de Peter Weiss.
Comment avez-vous imaginé la mise en scène de ce texte très contemporain ? Comment travailler avec l’immédiateté de l’histoire ? Je pensais que ce serait assez différent de tout ce que j’ai fait jusqu’à présent, mais finalement pas autant. Rapidement, j’ai compris que les personnages, même s’ils existent dans la réalité, ne devaient pas être joués comme tels mais selon l’idée qu’ils représentent, selon l’image qu’un enfant peut avoir d’eux. La possibilité de jouer est beaucoup plus grande, plus souple. C’est aussi un moyen d’accentuer certaines facettes des personnages. Par exemple, c’est un détail déjà inscrit dans le texte, mais le rôle de Poutine est porté par une actrice. Ce qui est aussi nouveau pour moi, c’est la réception d’une pièce de théâtre politique. J’ai pu observer comment le fait de questionner et détruire les clichés qui existent dans la société bulgare postcommuniste, incite à se poser des questions sur notre propre identité ou nos propres choix civilisationnels. J’ai ressenti, dans les silences et l’accueil en général de la pièce, comment le théâtre arrive à toucher quelque chose d’extrêmement profond chez les spectateurs. Ça m’a surpris et extrêmement touché.
Votre actualité en 2024, c’est aussi la tournée d’Oncle Vania, pouvez-vous revenir sur votre travail sur cette pièce de Tchekhov ? Ce travail essayait de marier deux choses. D’un côté, mon obsession de mettre en scène un Tchekhov, en français, et de l’autre cet état anxiogène lié à l’appréhension de la catastrophe écologique. Et, j’ai vu chez Tchekhov ce ressenti caché en nous déjà il y a plus de 100 ans. En réalité, Oncle Vania est la première pièce dans l’histoire du théâtre où la question écologique devient l’un des moteurs de l’histoire. Après, bien sûr, cela reste un Tchekhov. On retrouve une constellation de personnages extrêmement malheureux qui se rencontrent sur ce terrain de rêve brisé et essaient de reconstruire une sorte de normalité. Ils n’y arrivent pas et se quittent. Mais, ce qui est paradoxal, c’est qu’il y a aussi dans cette histoire une part de drôle et de ridicule. Cette combinaison improbable, qui fait coexister tragédie et rire, c’est un peu ce que je recherche chez Tchekhov et ce qui m’aide à me reconnecter avec le monde actuel. Enfin, au printemps, le public pourra découvrir la création 2024 Illusions, d’après un texte d’Ivan Viripaev. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet ? Illusions est le fruit d’un processus de travail avec l’actuelle promotion de l’Atelier Cité, notre troupe éphémère de huit comédiens et comédiennes. Nous travaillons encore dessus. En deux mots, c’est l’histoire de deux couples mariés qui ont vécu leur vie ensemble. La pièce commence avec la mort d’un des quatre. Ils vont ainsi se rappeler des petits moments de leur vie commune à travers les années, une sorte de retour vers le passé. Tout cela est raconté à la troisième personne par de jeunes interprètes. Ils essaient de reconstruire ce que ces vieillards ont vécu. C’est ironique et tendre, parfois très cruel, comme souvent chez Ivan Viripaev. Dans ce texte, il y a aussi un paradoxe sur tous les désirs liés à une vie de couple, le sentiment amoureux et l’incompréhension qui vient parfois avec. Recueilli par Eva Gosselin Tél. 05 34 45 05 05. theatre-cite.com
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THÉÂTRE
Entretien
avec Jean-Marc Barr
L’engagement du texte, du sujet : ce sont ces raisons qui vous ont motivé à accepter le rôle ? Dans ma carrière, j’ai eu beaucoup de chance. J’ai connu un succès qui m’a permis de continuer à suivre mon cœur. J’ai grandi dans les années 19601970, une époque où le cinéma était social, résistant, engagé. J’ai vu tout cela changer avec l’arrivée des grandes sagas où tout à coup, il n’y avait plus de responsabilités sociales, culturelles. On ne défendait plus ce qu’est la culture. Or, tout ceci est la raison pour laquelle je suis devenu acteur. Et d’ailleurs, à travers ma carrière, j’ai toujours essayé de défendre cette vision de ma profession.
©DR
«La pièce apporte un regard plein d’humanité sur le phénomène déchirant qu’est la migration»
Vous avez plusieurs fois joué au théâtre. Votre dernière apparition sur les planches était en 2018 pour l’adaptation de La sonate à Kreutzer de Tolstoï. Que trouvez-vous sur scène que vous ne trouvez pas au cinéma ? Effectivement, j’ai eu plusieurs expériences au théâtre. En 1989, avec La descente d’Orphée, de Tennessee Williams, mise en scène par Peter Hall, avec Vanessa Regdrave au Royal Haymarket Theater de Londres. Quelques années avant, en 1985, j’ai eu la chance de travailler au Théâtre Gérard Philippe pour une adaptation de La conjuration de Fiesque de Schiller. Puis en 1993, j’ai joué au Palais des Papes d’Avignon et au Théâtre de l’Odéon dans Le Cavalier d’Olmedo, de Lope de Vega, mis en scène par Lluis Pasqual. Et enfin, La sonate à Kreutzer en 2018. La différence avec le cinéma, c’est le rituel. Faire une pièce de théâtre, c’est quelque chose de physique et intellectuel qui demande une discipline. On est comme dans une arène, un forum. Les spectateurs sont là et si on est mauvais, on le sait ! C’est vraiment sacré. Au cinéma, la caméra voit tout. La communication ne se fait pas uniquement à travers les paroles ou le corps, mais à travers l’esprit. Au théâtre, il y a aussi cette urgence sur le plateau parce qu’il y a des spectateurs. C’est un véritable art !
Les Hommes bleus CRÉATION
Quels sont vos futurs projets au cinéma ? Aujourd’hui, il y a une telle saturation de produits que c’est très dur de voir un bon film. Et puis, il y a toutes les plateformes. J’ai eu la chance de faire du cinéma dans un autre contexte. Aujourd’hui nous n’en sommes plus là et ce serait très dur de faire un Europa ou un Breaking the Waves. Mais je trouve tout de même des projets intéressants ! Je viens de tourner une série pour Netflix, Anthracite, qui sortira en 2024. J’ai également joué un professeur d’art pour un film à Munich. Actuellement, je tourne pour France 2. Mon personnage est un sauveteur de mer qui s’appelle André. À côté de cela, je suis aussi réalisateur. L’un de mes derniers films s’appelle Les Indociles. C’est l’histoire du manager d’un hôtel cinq étoiles à Paris, qui pendant le confinement, commence un service d’escorte. Il sera diffusé sur la plateforme d’Arte à partir de janvier, Et puis il y aura peut-être d’autres choses dans le futur, j’espère ! Recueilli par Eva Gosselin
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Création du Théâtre Jacques Cœur à Lattes, Les Hommes bleus est l’un des événements théâtraux de ce début d’année. Présentée en première nationale, la pièce, mise en scène par Toni Cafeiro, est portée par le cheval de Camargue Jadore de chance et quatre acteurs : Stéphanie Marc, Grégory Nardella, Jean Yann Verton et Jean-Marc Barr. Présent à de rares occasions au théâtre, ce dernier revient dans cet entretien sur la pièce Les Hommes bleus, mais également sur son lien au théâtre, au cinéma et son actualité. Vous jouerez la première, en janvier, des Hommes bleus, une pièce qui s’appuie sur le mythe de Crin blanc et traite de la notion de liberté, de traversée. Pouvez-vous nous en dire plus sur le sujet de la pièce ? Lorsque Frédérique Muzzolini (directrice du Théâtre Jacques Cœur, ndlr) m’a parlé de ce projet, elle m’a simplement expliqué que la pièce parlerait des migrants à travers un texte écrit par des Africains. Elle m’a aussi parlé de la présence d’un cheval sur scène et tout cela a piqué ma curiosité. J’ai attendu la proposition écrite et ce que j’ai lu m’a étonné. Je me suis retrouvé face à un texte unique, original, qui aborde des thèmes très importants de notre époque. C’est une pièce très belle, très riche, qui semble venir d’un autre univers. Il s’agit presque d’une fable métaphysique sur l’idée de la traversée, sur ce que c’est d’être un réfugié, mais à travers un certain humour. La pièce apporte un regard plein d’humanité sur le phénomène déchirant qu’est la migration. Quel rôle interprétez-vous dans la pièce ? Sur scène, il y a quatre acteurs dont trois vont jouer des passeurs et une va interpréter un passager, mais aussi un flic, un nomade… Je n’en dirai pas beaucoup sur mon personnage simplement qu’il s’appelle Ali et qu’on le connait comme « l’homme vivant et mort ». Qu’est-ce qui vous a interpellé dans la pièce Les Hommes bleus ? Ce qu’il faut absolument dire c’est que ce très beau texte est né d’une écriture collective et internationale. D’un point de vue grammatical, il est évidemment juste, mais, surtout, il sort de ce que l’on a l’habitude de lire et voir en Europe. On rentre dans un nouveau genre de dynamique que je trouve fascinant. Avec le temps, on s’aperçoit que le texte n’est pas une spontanéité inconsciente, mais qu’au contraire tout y est très bien lié. À travers Les Hommes bleus, on découvre une profondeur, une connaissance de la langue.
Marc Ginot
Théâtre Jacques Cœur Lattes, Hérault Les 29 et 30 janvier
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Strip, au risque d’aimer ça
Marie Clauzade
Narbonne et Foix En tournée en région
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Pauline Maillet
Béziers, Cahors, Montauban, Nîmes, Montpellier En tournée en région André Dussolier qui a créé et porte seul en scène ce spectacle, jongle à merveille avec les mots et les auteurs. De Victor Hugo à Raymond Devos, en passant par Sacha Guitry ou Michel Houellebecq, toutes les proses se poursuivent et s’entremêlent, afin de créer une mosaïque des plus fascinantes, rappelant combien la langue française est belle, riche et expressive. Voilà un artiste rare, qui a placé l’exigence et la finesse à la hauteur de son exceptionnel engagement. Force est de rester suspendu à cette voix singulière, divinement magnétique. Le regard, parfois en dessous, du comédien, malicieux et perçant, participe de l’ensorcellement. Son charme vise un imaginaire sans limites, formidable inscription dans la moelle et jusqu’à l’os des grands textes suivant l’éblouissement des grands esprits. Élégant, pénétrant et ironique à la fois, discret, obstiné, un brin décalé, André Dussollier sait, tout en exigence et délicatesse, joliment nuancer. Un pur bonheur que d’écouter cet artiste d’exception pour entrer Sens dessus dessous dans les méandres les plus troublants de la littérature. Un voyage à ne pas rater aux côtés d’un artiste sacré qui, le temps ne fait rien à l’affaire, a su atteindre, il connait bien la montagne, les sommets. • Ven. 19 janvier au Théâtre de Béziers (Hérault). Tél. 04 67 36 82 82. ville-beziers.fr • Sam. 20 janvier au Théâtre de Cahors (Lot). Tél. 05 65 20 88 60. saisonculturellecahors.fr • Dim. 21 janvier au théâtre Olympe de Gouges à Montauban (Tarn-et-Garonne). Tél. 05 63 21 02 40. spectacles.montauban.com • Les 6 et 7 février au Théâtre de Nîmes (Gard). Tél. 04 66 36 65 00. theatredenimes.com • Ven. 23 février à l’Opéra de Montpellier (Hérault). Tél. 04 67 60 19 99. les-theatrales.com
Un sujet peu abordé au théâtre, victime de préjugés et de tabous, le striptease, et au-delà la nudité des corps. Strip, au risque d’aimer ça, spectacle hybride entre performance, expérience immersive et réalité virtuelle, plonge le public au cœur d’un club de striptease. Sur scène, cinq comédiennes rendent compte d’une expérience vécue, celle d’une intermittente du spectacle embauchée dans un théâtre érotique. Marion Coutarel et Julie Benegmos, metteuses en scène et interprètes, détournent les codes du théâtre et invitent les spectateurs à prendre peu à peu la place de la stripteaseuse. Ils se déplacent au milieu d’installations et découvrent les loges, leur univers sonore et les cabines privées. Cinq portraits filmés de stripteaseuses explorent la notion de risque, mais lequel ? Le risque de la jouissance, de la vulnérabilité, du scandale, de la peur de perdre son âme, de la beauté… Une pièce d’une belle humanité et d’une grande délicatesse, témoignage poignant de notre besoin de beauté et d’amour. • Les 17 et 18 janvier au Théâtre+Cinéma, Scène nationale de Narbonne (Aude). Tél. 04 68 90 90 20. theatrecinema-narbonne.com • Les 8 et 9 février à L’Estive, Scène nationale de Foix et de l’Ariège. Tél. 05 61 05 05 55. lestive.com
Vertige (2001-2021)
Théâtre Jean-Paul Carrière, Domaine d’O Montpellier, Hérault
Les Hommes bleus
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Elsa Deiber
Si le mythe Crin Blanc revenait aujourd’hui de son exil forcé, retraversant cette même Méditerranée pour racheter la conduite des hommes, que nous dirait-il et avec quels mots ? La pièce Les Hommes bleus dessine une variation autour de ce thème et de celui de la traversée : destins croisés d’une femme qui a choisi la liberté, d’un homme qui possède quatre vies ou d’un autre qui voudrait pouvoir tout recommencer même si son cœur gèle. Fruit d’une écriture collective séquencée, un texte émouvant porté par la mise en scène de Toni Cafiero et la présence majestueuse sur scène d’un cheval de Camargue. Tél. 04 99 52 95 00. ville-lattes.fr
Les 19 et 20 janvier
20 ans de déflagrations et de soubresauts, les guerres dans le monde, les tours jumelles effondrées à New-York, les attentats au cœur de Paris, les tempêtes… Guillaume Vincent intègre le Théâtre National de Strasbourg en 2001. Le metteur en scène prolifique co-écrit alors, Vertige (2001-2021), avec sept comédiens en devenir pendant un atelier au Théâtre du Nord à Lille. Avec pour point de départ, 2001, l’année où ils intègrent une école et l’année de la pulvérisation des tours du World Trade Center. Tous égrènent sur scène leurs souvenirs de ces turbulences de l’histoire ponctués, pour certains, de leurs narrations personnelles comme Edward quand il apprend qu’il est séropositif. Des textes à la beauté indemne émaillent leurs souvenances et leurs impressions. S’invitent Tchekov, Marivaux, Sarah Kane, Brecht, Paul Claudel mais surtout Virginia Woolf à travers des extraits de l’un de ses ouvrages majeurs, Les Vagues. Des mots comme des remparts contre le désespoir, la peur et l’obscurité. Le plateau au décor épuré, où pend juste un rideau, devient alors le lieu où s’entremêlent théâtre et histoire. Tél. 0800 200 165. domainedo.fr
Simon Gosselin
Les 29 et 30 janvier
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Théâtre Jacques Cœur Lattes, Hérault
THÉÂTRE
Sens dessus dessous
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ARTS MÉTISSÉS
ARTS
Théâtre Garonne Toulouse, Haute-Garonne
Mercredi 20 décembre
Une lampe qui éclaire dans la nuit une musique planante, des cris et de l’équilibre. Et les spectres de Gelsomina et Zampano et une petite musique comme celle de Nino Rota. Tout petit, très grand, minuscule, géant, le collectihihihif gère l’univers du cirque et du clown. En changeant de dimension, comme lorsque l’on joue avec une longue-vue, Alpheus, le clown blanc fantasque, et Bellulus, son Auguste maladroit, nous emmènent en voyage, poésie et hilarité sur le chemin. Clowns et animaux, valises et matériel du spectacle, foncent à toute allure, dans un train fumant et pétaradant. Destination pour un village perdu, enveloppé du brouillard d’un soir d’hiver. Créé par la magie d’une machinerie numérique sophistiquée, le petit cirque s’anime. Du montage du chapiteau miniature, aux répétitions grandeur nature des numéros clownesques, la piste aux étoiles prend forme, sous les rires et les applaudissements du public, comme au cirque, le vrai, celui de toujours et celui-ci, naviguant entre illusions et réalités. Exactement comme les histoires qui se racontent, les enfants sont fascinés aux premières images de ce spectacle, d’une invention aussi folle que leur imagination. Tél. 04 67 82 02 34. chaiduterral.com
Du 16 au 23 décembre
Jean Louis Fernandez
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Romain Escuriola
Chai du Terral Saint-Jean-de-védas, Hérault
Sans tambour
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Alpheus Bellulus
métissés
Une écriture musicale au service de l’action théâtrale, tel est le principe de cette pièce de Samiel Achache et de sa compagnie, La Sourde. Pour ce spectacle, il puise sa source musicale dans les lieder de Schumann, forme emblématique du romantisme allemand, adaptée librement pour cinq instrumentistes et deux voix. L’argument de la pièce a lui pour fil rouge le motif de la perte et la fin de l’amour. Car Sans tambour est l’histoire de l’effondrement d’une maison et de ceux qui l’habitent. Sur scène, six musiciens et musiciennes mêlent le son de leurs instruments et leur voix à celles de Sarah Le Picard, Lionel Dray, Léo Antonin Lutinier. Tél. 05 62 48 54 77. theatregaronne.com
Steps on strings Monte-Cristo
Le Kiasma Castelnau-le-Lez
En 1844, Alexandre Dumas entamait la publication du Comte de Monte-Cristo, un mythe. Comment condenser ce roman de 1600 pages ? Les artistes de la compagnie La Volige s’engagent dans ce monument littéraire, à la manière thriller. Nicolas Bonneau narre l’épopée de Dantès, joue tous les personnages, soutenu par la musique de Fanny Chériaux et Mathias Castagné. Une plongée dans cette histoire qui couvre un large spectre humain : vengeance, aventure, suspense et satire sociale, férocement d’actualité au programme. Le talent de conteur de Nicolas Bonneau, la musique imaginée et jouée en live par la comédienne-musicienne Fanny Chériaux aux côtés du multi-instrumentiste Mathias Castagné, les effets vidéo du projet, créent un récit rock endiablé, qui restitue parfaitement la saga Dumas. • Jeudi 7 décembre, Scène de Bayssan, Béziers (Hérault). Tél. 04 67 28 37 32. scene-de-bayssan.herault.fr • Samedi 9 décembre, Théâtre+Cinéma, Scène nationale Grand Narbonne (Aude). Tél. 04 68 90 90 20. theatrecinema-narbonne.com • Mardi 12 décembre, La Garance, Scène nationale de Cavaillon (Vaucluse). Tél. 04 90 78 64 64. lagarance.com • Jeudi 14 décembre, L’Astrolabe à Figeac (Lot). Tél. 05 65 34 24 78. astrolabe-grand-figeac.fr • Mardi 9 janvier, Théâtre de Cahors (Lot). Tél. 05 65 20 88 60. mairie-cahors.fr • Vendredi 12 janvier, Théâtre Olympe de Gouges à Montauban (Tarn-et-Garonne). Tél. 05 63 21 02 40. spectacles.montauban.com • Dimanche 14 janvier, l’Escale à Tournefeuille (Haute-Garonne). Tél. 05 62 13 60 30. mairie-tournefeuille.fr
C’est l’un des temps forts de la saison du Kiasma, le spectacle Steps on strings, de la compagnie Wanted Posse se jouera le 26 janvier prochain. Une nouvelle création pour ce groupe d’artistes danseurs qui avait déjà conquis le public du Festival d’Avignon, en 2018 et 2019, avec Dance N’Speak Easy. Nouvelle création, Steps on string rend hommage à la musique classique, à la musique de films, à la danse qui caracole sur les cordes. Une pièce qui est aussi l’occasion pour la compagnie hip hop de collaborer avec le quatuor Émana, composé de quatre musiciens passionnés de musique de chambre. Dans cette pièce, neuf artistes musiciens et danseurs virtuoses enchainent arabesques, house dance, saltos et break. Rythmés d’interludes électro et pop à la Woodkid. À découvrir ! Tél. 04 67 14 19 06. lekiasma.fr
Vendredi 26 janvier
Béziers, Narbonne, Cavaillon, Figeac, Cahors, Montauban, Tournefeuille En tournée en région
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I HÔTEL & SPA I RESTAURANT GASTRONOMIQUE MARCELLE I RESTAURANT BISTRONOMIQUE LA PLAGE I SÉMINAIRES & ÉVÈNEMENTS I CAVE À VIN & BOUTIQUE
Au coeur d'un vignoble de 50 hectares, l'expérience d'une parenthèse enchantée...
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DANSE
Danse Alonzo King
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Scène nationale d’Albi Tarn
Alonzo King, semble avoir pour vocation d’installer des ponts entre classique et contemporain. Sa danse, toujours vibrante, virtuose, féline et sensuelle, se nourrit du présent mais aussi de son humanité profonde, ainsi que son sens de la liberté. Pour créer Deep River en pleine pandémie, le chorégraphe a donné rendezvous à ses éblouissants danseurs, afin de continuer à créer, en travaillant dans des lieux aussi insolites que le parc du Golden Gate à San Francisco où le désert de Vickenburg en Arizona. Riche aboutissement de ces années de travail, le spectacle est une « déclaration d’amour à un monde qui se tord de douleur », un appel à rester fondamentalement positif quelles que soient les circonstances. Au chaos du monde, Alonzo King « un des rares véritable maître de ballet de notre époque » répond avec cette pièce qui glorifie la paix, la douceur et l'harmonie, le tout servi par des danseurs d’exception. Tél. 04 67 60 83 60. montpellierdanse.com
Du 20 au 22 décembre Rachid Ouramdane s’est lancé dans les airs avec une chorégraphie rare et inédite. Quoi de plus beau, de plus fascinant que cette échappée hors de la gravité afin de prendre son envol, se poser en équilibre sur le fil entre la vie et la mort
Pascale Cholette
Les 13 et 14 décembre
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RJ.Muna
Le Corum Montpellier, Hérault
Corps extrêmes
pour réfléchir l’humanité autrement. Avec Corps extrêmes, Rachid Ouramdane invite deux champions de l’extrême, un « highlineur » et une grimpeuse, à rejoindre huit acrobates pour créer une communauté aérienne défiant la gravité. « Ses dix interprètes aventuriers, funambules de l’extrême, pro de l’escalade ou fan de vitesse, se jettent dans le vide et voltigent dans un décor vidéo qui nous fait grimper jusqu’à la cime des arbres et sommet des montagnes ». Témoin charnel de leurs pratiques, la pièce révèle la motivation et la philosophie de ces aventuriers hors norme, leur fragilité, mais aussi leur capacité à toucher plus de liberté au travers d’une quête existentielle. Tél. 05 63 38 55 56. sn-albi.fr
Festival ICI&Là
ICi Il&deLdÀanse
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laplacedeladanse.com 46
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présente
Dorothée Thébert Filliger
Toulouse Haute-Garonne
Du 19 janvier au 10 février
Porté par La Place de la Danse, Centre de développement chorégraphique national de Toulouse le Festival ICI&Là est l’un des temps forts de ce début d’année. Comme à chaque édition, il ouvre une porte vers les danses d’aujourd’hui. Quatorze spectacles seront présentés au studio de La Place de la Danse ou dans les lieux toulousains partenaires. Parmi la belle programmation, on ne manquera pas les deux créations. La première imaginée par Marion Muzac, très en vue cette saison avec son spectacle Le petit b, accompagnée pour l’occasion par le groupe Sables Noirs. Ensemble, ils ont imaginé Blitz, performance immersive de musique, danse et vidéo. Seconde création de cette édition, ...in a corner the sky surrenders... – unplugging archival journeys...(#2 for Marta) de Robyn Orlin pour Marta Izquierdo Muñoz. Un spectacle créé pour la danseuse qui incarne le portrait intime et truculent d’une femme seule. La programmation, c’est aussi la performance haut en couleur de Julien Andujar (TATIANA), les Majorettes de Mickaël Phelippeau, la satire politique portée par neuf interprètes de Marlene Monteiro Freitas (Mal – Embriaguez Freitas). À découvrir encore, l’étonnant duo d’un beatboxer, Aymeric Hainaux, et d’un danseur, François Chaignaud, formé pour Mirlitons. Solène Wachter danse, quant à elle, la dualité du spectacle, avec FOR YOU / NOT FOR YOU. Également à remarquer Giselle… de François Gremaud, Generations – battle of portraits de Fabrice Ramalingom et, pour clôturer le festival, l’odyssée écologique, féministe et futuriste CONCHA – Histoire d’écoute d’Hortense Belhôte & Marcela Santander. Tél. 05 61 59 98 78. laplacedeladanse.com
Théâtre de Nîmes Gard
Du 10 au 20 janvier
theatre cinema
DANSE
Festival de flamenco
Scène nationale Grand Narbonne
cirque
ven 22 sam 23 déc. 20h
photo © Ian Grandjean
Daniel Tello
la galerie
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Machine de cirque « Une très belle édition », a déclaré Amélie Casasole, directrice du Théâtre de Nîmes. En effet, les grands noms de la scène flamenca actuelle, brilleront sur la scène nîmoise. Comme les années précédentes, le festival s’ouvre sur la ville, investissant divers lieux, rendez-vous dans le off, pour rencontrer les artistes avant ou après le spectacle : à Paloma, au musée de la Romanité, au cinéma le Sémaphore (avec la projection du documentaire de Remedios Malvárez et José Romero), à la Bodega Macarena, à l’Office de Tourisme (pour l’exposition Les pas dansants de Marie Julliard), ou au lycée Daudet pour une conférence dansée de Stéphanie Fuster. Au Théâtre de Nîmes, grande attente pour les amoureux de la danse, qui ne seront pas déçus. Pour commencer, une première en France de la danseuse Olga Pericet. Un travail conceptuel, conjonction entre classique et courants contemporains. Très espéré, l’espoir gitan du nouveau chant flamenco, Israel Fernández, accompagné par la guitare de Diego del Morao, mélange très inspiré par la Castille et l’Andalousie. À ne pas rater, María Moreno, en déconstruction du battement de cœur de la Soleá, bien accompagnée par la voix de la jeune Ángeles Toledano et les cordes lyriques d’Eduardo Trassierra. Plus atypique, le couple Rocío Márquez et Bronquio, lesquels, dans un univers différent, rapprochés de la musique électronique, incarnent tradition et avenir, masculin et féminin au travers de rythmes puissants. En première ligne de la lignée flamenca, il faut saluer Lucía Álvarez, alias « La Piñona », absolument classique, toute générosité dans sa danse énergique et charnelle. Danseuse à suivre, Paula Comitre, dans sa recherche passionnante sur une des figures de l'avant-garde artistique de la seconde République espagnole, Antonia Mercé dite « La Argentina ». À retrouver, Gradiva celle qui marche de Stéphanie Fuster, une chorégraphe qui questionne, décortique, en dansant son amour du flamenco. Au sommet de son art, l’énergie brute et libre de Patricia Guerrero dans Deliranza. Côté voix, pointer une véritable référence : Jesús Méndez accompagné par Pepe del Morao, mais le tandem d’Ismael de la Rosa « El Bola » et de Yerai Cortés est à découvrir. Complicité et recherche caractérisent le duo de Choro Molina et Jesús Corbacho. La clôture ne pouvait se faire qu'avec Gerardo Núñez, le maestro, bien entouré de cinq génies de la guitare flamenca. Tél. 04 66 36 65 10. theatredenimes.com
à voir en famille, dès 5 ans
jeu 25 janv. 20h
théâtre
Anton Tchekhov Galin Stoev
oncle vania
photo © Marie Liebig
Tchekhov dans ce qu’il a de plus libre et de plus actuel
billetterie → 04 68 90 90 20 www.theatrecinema-narbonne.com club mécènes
Licences d’entrepreneur du spectacle PLATES V – R – 2020 – 009663 / V – R – 2020 – 009664 /V – R – 2020 – 011926
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DANSE
Vertikal
Angelin Preljocaj
Théâtre+Cinéma, Scène nationale Narbonne, Aude
Karo Cottier
Le ballet du danseur et chorégraphe français se produira deux fois en région, ou tout proche, ces prochains mois. Premier rendezvous à la Scène de Bayssan, à Béziers, pour la représentation de Gravité, pièce dans laquelle les corps sont soumis aux forces gravitationnelles, tour à tour léger comme une plume ou lourd comme une pierre. Preljocaj, fidèle à son habitude de recherche, tend ici à comprendre les effets de la gravitation sur le corps, nourrissant ainsi sa recherche chorégraphique. Un défi physique et scientifique relevé avec brio ! Second rendez-vous non loin des terres occitanes, à l’Opéra d’Avignon. Cette fois, Angelin Preljocaj explore nos rituels contemporains et les mythes fondateurs qui forment notre imaginaire collectif avec Mythologies. Sujet que l’on retrouve très tôt dans les créations du chorégraphe. On pourra penser à À nos héros (1986) qi raillait une gestuelle totalitaire et la foi en une mythologie politique ou, plus récemment, à Suivront mille ans de calme (2010) d’après l’Apocalypse selon St-Jean, qui cherchait déjà à dévoiler entre les lignes ce que cachent nos rituels d’aujourd’hui. Enfin, La Fresque (2016) nous emmenait sur les traces de figures ancestrales, guerrières et tribales. • Ven. 19 janvier, Scène de Bayssan à Béziers (Hérault). Tél. 04 67 28 37 32. scene-de-bayssan.herault.fr • Les 1er et 2 février, Opéra Grand Avignon (Vaucluse).
Des voltigeuses effleurent le sol et, tour à tour, portés et porteurs, les dix danseurs explorent des surfaces inaccoutumées, dans une danse verticale. De nouvelles lignes de fuite se dessinent sur scène. Des colonnes de cinq mètres de hauteur se dressent, comme des monolithes. Figure du mouvement hip-hop, Mourad Merzouki n’a eu de cesse de confronter cette gestuelle à d’autres langages artistiques, une manière de révéler toutes ses possibilités, de créer un répertoire de spectacles toujours inventifs, infatigablement portés par l’énergie des danses urbaines.Depuis 20 ans ici et ailleurs, le chorégraphe ne cesse de se jouer des codes de la danse hip-hop, en les poussant dans leurs ultimes retranchements. Vertikal est exemplaire, où sa compagnie Käfig, s’affranchit du sol dans lequel s’ancre habituellement le hip-hop, trouvant dans la technique aérienne de la danse-escalade, un nouveau défi. Avec cette nouvelle création, est abordé l’espace de la verticalité. Armand Amar, compositeur, spécialiste de la musique de film, traduit cette chorégraphie planante, selon un mélange de quatuor à cordes, de voix et d’électronique. Virtuosité et onirisme traversent l’indéfini mouvement au travers duquel, rien ne semble impossible, la chute comme l’élévation. Tél. 04 68 90 90 20. theatrecinema–narbonne.com
Tél. 04 90 14 26 40. operagrandavignon.fr
Stéréo
Théâtre de l’Archipel, Scène nationale Perpignan, Pyrénées-Orientales
Les 1er et 2 février
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CD34
Béziers et Avignon En tournée en région
Gradiva, celle qui marche
Les 25 et 26 janvier
Jeudi 11 janvier
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Avec Stéréo, le chorégraphe et danseur Philippe Decouflé retrouve sa dimension visionnaire. Il revient à l’Archipel avec une création rock’n Roll, sorte de forme hybride, à la fois concert et spectacle. Au large de la scène, un trio composé d’une guitare, d’une basse et d’une batterie, déroulant un retour sur musique qui réunit les Beatles, les Rex les Beach Boys ainsi que des compositions originales. Une authentique décharge musicale qui entraîne les danseurs et danseuses, lesquels enchaînent de la façon la plus électrisée leurs figures sur ces standards de rock. Ils suivent en rythme forcené le fil d’une écriture, inspirée à la fois par le punk, le cinéma, le cirque. Le chorégraphe donne corps et vie à son fantasme d’un théâtre total, dans lequel les acrobaties sont justement alliées à la danse. Un maelström énergétique, un tourbillon étourdissant. Voilà un spectacle généreux, plein de trouvailles visuelles et ludiques. Les costumes participent de ce plaisir des yeux, la musique chatouille agréablement l’oreille. C’est tout un imaginaire collectif mis en place, ici revisité et revitalisé, une fougue jubilatoire. Une équipée qui bouscule les codes, une inédite autant qu’originale illustration physique de la musique, pour le plaisir des spectateurs conquis. Tél. 04 68 62 62 00. theatredelarchipel.org
Aude Lemarchand
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Sandy Korzekwa
Circa Auch, Gers
Héroïne d’un roman de Jensen qui inspira Freud, Gradiva est une figure féminine d’un bas-relief antique à Rome. Stéphanie Fuster s’en inspire pour une mise à nu flamenca, dans un solo libérateur. Stéphanie Fuster a fait le tour du monde avec le portrait dansé qu’Aurélien Bory avait composé sur et pour elle. Avec Gradiva, celle qui marche, elle poursuit sa recherche sur le flamenco, la manière dont elle peut le transformer, en s’appropriant cet art très codifié. Elle donne chair à « celle qui marche vers l‵avant », dont le déplacement, fier et déterminé, ouvre une voie : celle d’une analyse, d’une décomposition du flamenco, lui permettant de défaire les fils d’une ardente fascination pour une femme extraordinaire, la danseuse de flamenco. En remettant son corps en marche au profond de la danse flamenca, Stéphanie Fuster démystifie ce qui tient du fantasme, écrivant sa propre histoire de danseuse et chorégraphe, autre chemin possible vers l’art de la danse. Tél. 05 62 61 65 00. circa.auch.fr
SON SAI
SCÈNE NATIONALE DE PERPIGNAN
CHIPEL L’AR
SAISON
24CHIPEL 20 L’AR
2023 20 24
VIBREZ ARCHIPEL !
Théâtre - Arts de la rue Cirque - Danse Musique
SANS OUR TAMB SAMUEL ACHACHE
THÉÂTRE MUSICAL
PLUS SIMPLE, PLUS RAPIDE,
21 janvier
! ACHETEZ VOS PLACES EN LIGNE
www.theatre-lesillon.fr
CAMINOS
FLAMENCO 2 février
PÉPLUM MÉDIÉVAL THÉÂTRE
VALÉRIAN GUILLAUME OLIVIER MARTIN-SALVAN
8 & 9 février
LES GROS PATINENT BIEN
OLIVIER MARTIN-SALVAN PIERRE GUILLOIS
CABARET DE CARTON
12 & 13 mars www.theatredelarchipel.org
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N° de licences : 1-R-2021-003583 ; 2-R-2021-003588 ; 3-R-2021-003587 - Juillet 2023 - Communauté de communes du Clermontais - Illustration Lucile Corbeille
CHICUELO
JANVIER
AVRIL
Jeu. 18, Ven. 19 & Sam. 20 à Nébian
Du 2 au 5
2 SŒURS Le Cri de l’Armoire
ARTISTES AU LYCÉE #5 > Jeu. 4 à Clermont l’Hérault
Ven. 26 & Sam. 27 à Paulhan
BOUM ! Ussé Inné EDDY Le Cri Dévot (Étape de travail) RAPPROCHONS-NOUS
DER LAUF Les Vélocimanes Associés FÉVRIER Sam. 10 à Clermont l’Hérault
La Mondiale Générale
TRAIT(S) Cie SCoM
MAINTENANT QUE JE SAIS Les Tréteaux de France, CDN, Olivier Letellier
Jeu. 29 à Aspiran
QUAND ÇA COMMENCE
De Chair et d’Os - Caroline Melon
Jeu. 29 Chez l’habitant
TOUTES LES CHOSES GÉNIALES
Mer. 24 & Sam. 27 à Canet
LES PETITS TOUTS Cie Blabla Productions
Théâtre du Prisme
MAI
MARS
Sam. 4 & Dim. 5 à Fontès
Ven. 1er, Sam. 2 & Dim. 3 à Aspiran
VOUS ÊTES ICI 1 Watt
QUAND ÇA COMMENCE
Ven. 17 à Mourèze
Ven. 1er, Sam. 2 & Dim. 3 Chez l’habitant
Sam. 25 à Mérifons
De Chair et d’Os - Caroline Melon
TOUTES LES CHOSES GÉNIALES
Théâtre du Prisme
HABITER LE MONDE
Cie Délit de Façade (Étape de travail)
ÉLEVAGE Les Animaux de la Compagnie JUIN
Jeu. 14 et Ven. 15 Mars à St-Félix-de-Lodez (Séances scolaires) Sam. 16 à Salasc
Sam. 1er à Lacoste
UN OCÉAN D’AMOUR
Ven. 7 à Ceyras
Cie La Salamandre
Ven. 22 & Sam. 23 à Clermont l’Hérault
STRIP : AU RISQUE D’AIMER-ÇA Compagnie Libre cours
CORASON Les Rustines de l’Ange POI Cie d’Es Tro GRAND TABAZÙ
Imperial Orpheon & Mazalda
S DES NOUVEAUX TARIFS ADAPTÉ CUN CHA DE N ATIO SITU LA À > 13 € Plein tarif > 10 € Tarif réduit > 6 € Tarif très réduit, spectacles très jeune public et propositions atypiques
Théâtre Le Sillon Allées Roger Salengro Clermont l’Hérault
Réservations www.theatre-lesillon.fr Informations
06 36 01 14 29 billetterielesillon@cc-clermontais.fr
CIRQUE, ARTS DE RUE
CIRQUE
Théâtre de la Cité, Toulouse Haute-Garonne
Du 8 au 11 février
Premier du genre dans une salle dont c’est la première saison, le festival Puppets Circus animera le tout début février de la Scène en Grand Pic St-Loup ! Au programme, trois spectacles à découvrir en famille. Premier rendez-vous, avec l’Américain Jamie Adkins et son Circus Incognitus, qui fait régner le burlesque en maître sur scène. Un spectacle entre rire et émotions qui va droit au cœur. Le festival se poursuivra avec la cie Tàbola Rassa et son interprétation entre marionnettes et théâtre d’objets de L’Avare. Un classique revisité pour tous les âges dans un esprit écologique où l’or est remplacé par l’eau… Sur scène, une douzaine d’ustensiles de plomberie prennent vie et livrent une version décalée et loufoque de la comédie de Molière. Enfin, le festival se clôturera dans le théâtre d’objets et d’ombres de la Cie Ouest of Center avec Une Odyssée. Un spectacle accessible à toute la famille à la redécouverte des mythes. Tél. 04 67 66 53 38. scene-gpsl.fr
Philippe Fleury
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Amanda Russel
Scène en Grand Pic St-Loup St-Gély-du-Fesc, Hérault
Fiq !
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Puppets Circus #1
et arts de la rue
La prolepse des profanes Maison du Mont-Lozère Pont-de-Montvert, Lozère
Vendredi 26 janvier
Distrait, un jongleur qui jongle. Un danseur, plus léger qu’il n’y parait. Un clown en politique malgré lui. La prolepse des profanes est un spectacle de cirque qui questionne sa propre essence. Les profanes risquent d’être surpris, que ce soit sur l’analyse de l’évolution des formes artistiques futures ou sur ses enjeux sociétaux. Un scientifique patent va donner son avis. La prolepse des profanes répond à certaines problématiques, à travers une étude théorique ou dramaturgique du spectacle, autour d'un jeune circassien, jongleur et acrobate. Il ne s’agit plus du cirque frissons, rires et pop-corn, un bon divertissement pour oublier les tracas du quotidien. Cette fois, surgissent interrogations et concepts. Ce spectacle est proposé dans le cadre du Cirque Portatif, démontage et reconstruction du cirque traditionnel, ensemble des prestations produites par La Verrerie d’Alès. Tél. 04 66 65 75 75. scenescroisees.fr
Jeudi 21 décembre
Pour sa 15e édition, la ZAT (Zone artistique temporaire) de Montpellier se transforme en une journée de fête à l’occasion du lancement de la gratuité des transports. Bus et trams seront les lieux forts de la programmation qui donnera également rendez-vous au public autour de la place de la Comédie. Dès la mi-journée, des impromptus artistiques se dérouleront dans les transports en commun de la ville, et les artistes se glisseront entre les passages pour animer leur trajet. Puis, à partir de 17h, le cœur de la ZAT se déplacera vers le centre-ville. Sur la place de la Comédie, quatre trams seront stationnés. À leur bord, quatre propositions artistiques différentes en lien avec leur design. Le tram à fleurs de la ligne 2 plongera le public dans une ambiance funky groovy tandis que celui de la ligne 3 transportera ses passagers à la plage au son des ukulélés. Le tram 4 et ses dorures sera royal avec le volubile maître de cérémonie Calixte de Nigremont. Enfin, des centaines d’origamis attendront le public dans le tram de la ligne 1. La soirée se poursuivra en musique avec un set des Mixeuses solidaires réinterprétant les sons du tramway. En tout, plus de quarante rendez-vous se déploieront tout au long de la journée ! montpellier.fr
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Théâtre Molière, Sète Hérault
Tiziano Ghidorsi
Montpellier, Hérault
Ils sont 15 artistes choisis lors d’une grande audition qui a eu lieu au Maroc à l’automne 2018. Ils ont plusieurs spécialités : acrobaties au sol, danse, break, taekwondo ou foot freestyle. Un mélange de styles, de personnalités, de techniques, qui donnent au collectif une vitalité rare. Pour la mettre en scène, Maroussia Diaz Verbèke a imaginé une lumineuse collection de numéros acrobatiques, la fantaisie, pour seule règle. Cela donne virtuosité, énergie et humour. « Fiq » signifie en marocain, « Réveille-toi ». L’appel est lancé par le groupe, bien connu pour ses époustouflantes pyramides humaines. Mêlant tradition et modernité, ce collectif ne cesse de se renouveler, en nouant de prestigieuses collaborations. C’est donc au tour de l’audacieuse Maroussia Diaz Verbèke, d’orchestrer leur dernière création. Avec la complicité de DJ Dino, qui scratche et jongle avec les vinyles, ces quinze femmes et hommes, acrobates marocains, danseurs, footfreestyleurs, breakeurs et taekwendeurs, vont nous entraîner dans un tourbillon exaltant, porté par la scénographie colorée de Hassan Hajjaj, pionnier du pop art marocain. Drôle, virtuose et traversé par une énergie lumineuse, ce spectacle génère une déferlante de figures, de chorégraphies et de pensées qui, en effet, réveillent joyeusement les consciences. Tél. 05 61 71 75 15. odyssud.com
Deserance
©
La ZAT
Du 11 au 14 janvier
Les 15 et 16 décembre
Credo de Circo Zoé : « Le cirque, c’est la vie, c’est Zoe. Il est notre vie, notre création, notre œuvre d’art. » Circo Zoé est de retour sur le plateau du Théâtre Molière, avec Deserance, transformation d’un épisode d’immobilité imposé et de retour à soi en une expérience circassienne libératrice, hymne à la vie porté par le désir viscéral d’être ensemble. Véritable parenthèse temporelle, la pièce agrège plusieurs tableaux explorant la suspension, l’intimité d’un instant, le vol au quotidien, l’implosion des émotions. Plongés dans un univers musical composé de chant lyrique, de percussions et de guitare électrique, les acrobates expriment leur jouissive voltige. Ils agrippent mât chinois, trapèze ou agrès, issus de leur imagination. Ils parcourent ensemble un chemin vers la délivrance collective. La troupe franco-italienne invente une véritable parenthèse dans son quotidien, autant que dans le nôtre : une création conçue comme une suspension des corps et du temps. Le choix de travailler pour la première fois avec la voix et le chant permet aux artistes d’explorer de nouveaux langages corporels, entre espièglerie et grâce, délicatesse et fulgurance. Tél. 04 67 74 02 02. tmsete.com
"Fêtes"
Le Plein d’Émotions ! SCÈNE CULTURELLE, SPORTIVE ET ÉVÉNEMENTIELLE
ÉLODIE POUX
nouveau spectacle
19 JAN. 2024
MICHEL JONASZ 26 jan. 2024
LES CHEVALIERS DU FIEL 28 jan. 2024
So floyd 2 fév. 2024
Frédéric Francois 14 avr. 2024
Le Lac des Cygnes 16 avr. 2024
CALOGERO
mania The ABBA TRIBUTE 4 oct. 2024
STARS 80 encore!
3 nov.2024
26 AVR.2024
DAVID HALLYDAY
Roméo et Juliette
26 nov. 2024
Requiem pour un fou
C’est décidé 25 mai 29 2024 sept. 2023 JÉRÉMY FERRARI Soprano je deviens une 10 Fév. 2024Virsky Grandiose 5 et 6 oct. 2023 MESSMER connasse nouveau spectacle 5 déc.2024 Shaka ponk Redouane Bougheraba 15 oct. 2023 5 juin 2024 16 Fév. 2024 Michael Gregorio 3 nov. 2023LES COMÉDIES gerRa Patrick BruelCASSE LaurEnt NOISETTE 14 nov. 2023 MUSICALES
27 Fév. 2024
nouveau spectacle
6 DÉC. 2024
7 juin. 2024 FlashDanceWorld of Queen 25 nov. 2023 Edgar-Yves 7 mars M.pokora LE2024 cirqued’Ukrainesur Glace 19 DÉC. 2023 13 déc. 2024 Epicentre Tour ÉLODIE POUX 19 JAN. 2024 La tournée des 20 ans Harlem CASSE NOISETTE 8 juin 2024 GlobetrottersMICHEL JONASZ 26 jan. 2024 20 DÉC. 2024 20 mars 2024 Gad Elmaleh Les Chevaliers du fiel 16 Fév. 2024Aldebert 5 jul. 2024 The Rabeats enfantillages So floyd 2 février 2024 23 mars 2024 24 jan. 2025 l’héritage 10 Fév. 2024 Trial IndoorJÉRÉMY FERRARI Goldman Boléro Michael international Shakaavec ponk 16jones Fév. 2024 5 fév. 2025 29 sept. 2024 30 mars 2024 Patrick Bruel 27 Fév. 2024 Florent AHMED QUEEN 7 mars 2024 Peyre SYLLA EXTRAVAGANZA FlashDance 3 oct.23 2024 7 fév. 2025 5 AVR. 2024 The Rabeats mars 2024 QUEEN EXTRAVAGANZA 5 AVR. 2024 Francois 14 avr. 2024 Carrefour, Cultura, Billetterie Frédéric FNAC, Casino, dans les points Le Lac des Géant Cygnes 16 avr. 2024 de vente habituels Auchan, E. Leclerc, etc. CALOGERO 26 AVR.2024 su t e r et Juliette 25 mai 2024 Roméo LES COMÉDIES MUSICALES 6 DÉC. 2024
narbonne-arena.fr
Le jour du kiwi
HUMOUR
Humour Meurice 2027
Millau, Lézignan, Vias, Toulouse, Ganges En tournée en région
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Magalir
Carcassonne, Perpignan, Montpellier, Albi En tournée en région
Comptable maniaque, solitaire et procédurier, Barnabé Leroux est surtout très seul. Depuis la mort de sa femme, il ne voit que rarement son fils et sort une fois par semaine pour rencontrer sa psy. Une vie réglée au millimètre qui bascule lorsqu’un jour un yaourt disparaît de son frigo… Inspirée d’une histoire vraie, cette pièce de Laetitia Colombani (auteure à succès du roman La tresse), mise en scène par Ladislas Chollat, est portée par un duo père-fils à la ville comme sur scène : Gérard et Arthur Jugnot. Ensemble, ils incarnent des personnages drôles et attachants dont la vie pourrait bientôt basculer… • Lundi 29 janvier, Palais des Congrès à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Tél. 04 68 68 26 26. congres-perpignan.com • Mardi 30 janvier, Théâtre Jean-Alary à Carcassonne (Aude). Tél. 04 68 11 59 15. theatre.carcassonne.org • Vendredi 29 mars, Grand Théâtre à Albi (81). Tél. 05 63 38 55 56. les-theatrales.com • Dimanche 21 avril, Opéra Comédie à Montpellier (Hérault). les-theatrales.com
Zize
Arnaud Demanche
©
Alexis Atteret
L’Odéon Montpellier, Hérault
Les premiers sondages pour la présidentielle 2027 doivent être pris avec précaution. Car un candidat pourrait bien créer la surprise : Guillaume Meurice, l’humoriste et chroniqueur de C’est encore nous ! sur France Inter. Son onecandidate-show est une malicieuse parodie de meeting électoral, avec clip de campagne et discours stéréotypé. L’humour acéré de Guillaume Meurice n’épargnant aucun de ses adversaires potentiels, c’est tout l’échiquier politique qui est égratigné au passage. • Ven. 15 décembre, Espace culturel des Corbières à Ferrals-les-Corbières (Aude). Tél. 04 68 27 03 35. ccrlcm.fr • Sam. 16 décembre, Théâtre de l’Ardaillon à Vias (34). Tél. 06 47 01 89 06. theatre-ardaillon.vias-mediterranee.fr • Jeu. 21 décembre, Centre Culturel Théâtre des Mazades à Toulouse (31). Tél. 05 31 22 98 00. metropole.toulouse.fr • Ven. 12 janvier, Théâtre de la Maison du Peuple à Millau (Aveyron). Tél. 05 65 59 47 61. maisondupeuplemillau.fr • Sam. 13 janvier, Théâtre Albarède à Ganges (Hérault). Tél. 04 67 73 15 62. cdcgangesumene.fr
Samedi 13 janvier « Faut qu’on parle ! » Arnaud Demanche lance un cri d’alerte, cynique et drôle, pronant le dialogue et la liberté d’expression. Car, dans un monde où l’on ne peut plus rien dire, où l’on s’écharpe pour un oui ou un non sur les réseaux sociaux, il est plus que temps de remettre le dialogue au cœur de notre société. Fort de ses 18 ans d’écriture pour la télévision, la radio et le web, Arnaud Demanche livre une ode à la parole. Humoriste familier des auditeurs et téléspectateurs de RMC, Arnaud Demanche cumule également plus de 200 millions de vues cumulées sur les réseaux sociaux avec ses chroniques humoristiques d’actualité. Tél. 04 26 85 37 24. odeonmontpellier.com
Toulouse, Quissac, Saint-Gilles, Caraman Saint-Estève, Cap d’Agde En tournée en région Thierry Wilson alias Zize fait aujourd’hui partie de cette filiation et tradition de comiques gaillards provençaux pittoresques, au verbe haut et à la plaisanterie truculente. Thierry Wilson est, en effet, un pur produit régional, né à Marseille en 1971. Imaginé en 2005, le personnage de Zize n’a, depuis lors, cessé de grandir. En 2010, le one miss show Zize 100% Marseillaise est un succès à Marseille. En 2012, il est joué à Paris puis à Avignon en 2014. Dès lors, le personnage de Zize devient un succès populaire. Car Zize, c’est avant tout la véritable caricature des personnages du sud de la France ! Il s’agit d’une femme truculente, amusante, jamais vulgaire et dont les expressions reflètent le parler et le langage si caractéristique des Marseillais. zizeofficiel.fr
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HUMOUR
AGENDA
humour
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DÉCEMBRE
MARS
JANVIER
Dim. 17 à 18h • Jérôme Niel
Ven. 22 à 20h30 • Les Chevaliers Du Fiel
JANVIER
AVRIL Ven. 5 à 20h30 • Alban Ivanov Sam. 6 à 20h • Véronic Dicaire
Mer. 10 à 20h30 • Thomas Njigol Mer. 24 à 20h30 • Mehdi-E. Djaadi Mar. 30 à 20h30 • Thomas Angelvy Mer. 31 à 20h30 • Laurent Baffie
OCTOBRE
FÉVRIER
Sam. 6 à 20h • Seb Mellia Sam. 13 à 20h30 • Artus Sam. 13 à 20h30 • David Voinson Dim. 14 à 18h • Amine Radi Ven. 26 à 20h • Thomas Deseur Sam. 27 à 20h • Edgar Yves Dim. 28 à 18h • Booder
Ven. 4 à 20h • Maxime Gasteuil FÉVRIER 2025 Sam. 8 à 20h • Ahmed Sylla
FÉVRIER
MARS 2025
Dim. 4 à 18h • Fx Demaison Sam. 10 à 20h30 • Franjo
Ven. 7 à 20h • Ferrari, Tsamère, Lecaplain AVRIL 2025
MARS
Jeu. 3 à 20h • Elodie Poux
Ven. 1 à 20h • Vérino Sam. 2 à 20h • Laura Laune Dim. 3 à 18h • Chantal Ladesou Sam. 9 à 20h • Thomas Angelvy Sam. 9 à 20h30 • David Castello-Lopez Dim. 10 à 18h • Fary Jeu. 14 à 17h • Elena Nagapetyan Dim. 17 à 18h • Antony Kavanagh Ven. 22 à 20h • Alison Wheeler Sam. 23 à 20h • Pierre Thevenoux Sam. 30 à 20h30 • Pablo Mira er
AVRIL Sam. 6 à 20h30 • Sebastian Marx Sam. 20 à 20h • Véronique Gallo JUIN Sam. 1er à 20h30 • Roman Doduik NOVEMBRE Ven. 15 à 20h • D’Jal PASINO • GRANDE MOTTE 04 67 56 46 46 casino-grandemotte.partouche.com FÉVRIER Mer. 7 à 20h30 • Naïm Mar. 20 à 20h30 • Manu Payet AVRIL Ven. 5 à 20h30 • Mado Jeu. 11 à 20h30 • Marie s’infiltre Jeu. 18 à 20h • Ahmed Sylla JUILLET Les 3 et 4 à 20h • Gad Elmaleh OCTOBRE Ven. 11 à 20h30 • Hakim Jemili
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MARS
ZINGA ZANGA • BÉZIERS 04 67 36 76 76 ville-beziers.fr
Les 5 et 6 à 20h30 • Artus Jeu. 7 à 20h30 • Thomas VDB Mer. 20 à 20h30 • David Voinson Jeu. 21 à 20h30 • Geremy Credeville Sam. 23 à 20h30 • Elodie Poux Dim. 24 à 18h • Michel Boujenah Mar. 26 à 20h30 • Manu Payet Jeu. 28 à 20h30 • Edgar-Yves Ven. 29 à 20h • Thais
JANVIER
AVRIL
Ven. 19 à 20h30 • Amine Radi Sam. 20 à 20h30 • David Voinson Dim. 21 à 16h • Roland Magdane
Jeu. 4 à 20h30 • Philippe Lellouche Jeu. 11 à 20h30 • Jarry Ven. 12 à 20h30 • Pierre Thevenoux Mer. 17 à 20h30 • Ahmed Sylla Jeu. 18 à 20h30 • Pablo Mira Dim. 21 à 15h • Roland Magdane Dim. 21 à 18h • Roloand Magdane Mar. 23 à 20h30 • Véronique Gallo Mer. 24 à 20h30 • Tristan Lopin Jeu. 25 à 20h30 • D’Jal Mar. 30 à 20h30 • Anthony Kavanagh
DÉCEMBRE Ven. 15 à 20h30 • Jarry
FÉVRIER Jeu. 1er à 20h • Artus MARS Ven. 1er à 20h • Thaïs Sam. 2 à 20h30 • Jean-Marie Bigard Ven. 8 à 20h30 • Franjo Ven. 15 à 20h30 • Pierre Thevenoux Dim. 17 à 15h • Mary Candies Ven. 29 à 20h30 • Edgar Yves AVRIL Ven. 12 à 20h30 • Bun Hay Mean Jeu. 25 à 20h • Anne Roumanoff Ven. 26 à 20h30 • Thomas Marty NOVEMBRE Ven. 22 à 20h • Elodie Poux LA CIGALIÈRE • SÉRIGNAN 04 67 32 63 26 lacigaliere.com JANVIER Ven. 19 à 20h30 • Daniel Villanova
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Jeu. 1er à 20h30 • Seb Mellia Mar. 6 à 20h30 • Thomas Wiesel Mer. 7 à 20h30 • David Castello-Lopes Mar. 20 à 20h30 • Amine Radi Mer. 21 à 20h30 • Ilyes Djadel Ven. 23 à 20h30 • Noelle Perna Sam. 24 à 20h30 • Franjo Mar. 27 à 20h30 • François Morel Jeu. 29 à 20h30 • Vincent Dedienne
NOVEMBRE Mer. 27 à 20h30 • Marc-Antoine Le Bret DÉCEMBRE Mer. 4 à 20h30 • Nora Hamzawi JANVIER 2025 Jeu. 9 à 20h30 • Felix Dhjan Mer. 15 à 20h30 • Bérengère Krief Mer. 22 à 20h30 • Les Goguettes FÉVRIER Mar. 4 à 20h30 • Guihome vous détend Mer. 5 à 20h30 • Benjamin Tranié MAI Jeu. 15 à 20h30 • Nawell Madani ZÉNITH DE TOULOUSE 05 62 74 49 49 zenith-toulousemetropole.com JANVIER Sam. 20 à 20h • Véronic Dicaire Jeu. 25 à 20h • Caroline Estremo MARS Mer. 13 à 20h30 • Alban Ivanov Jeu. 21 à 20h • Jeff Panacloc Ven. 22 à 20h30 • La Nuit Du Printemps OCTOBRE Jeu. 10 à 20h • Maxime Gasteuil JANVIER 2025 Ven. 31 à 20h • Thomas Marty FÉVRIER 2025 Dim. 9 à 20h • Ahmed Sylla MARS 2025 Jeu. 6 à 20h • Ferrari, Tsamère, Lecaplain AVRIL 2025 Ven. 11 à 20h • Jarry Sam. 12 à 20h • Elodie Poux DÉCEMBRE 2025
MAI
Sam. 13 à 20h30 • Laura Laune
Mar. 14 à 20h30 • Sebastian Marx Mer. 15 à 20h30 • Elena Nagapetyan Mar. 28 à 20h30 • Fabien Olicard Jeu. 30 à 20h30 • Alison Wheeler
JANVIER 2026
JUIN Jeu. 6 à 20h30 • Paloma Les 19 et 20 à 20h30 • Naïm OCTOBRE Jeu. 10 à 20h30 • Guillermo Guiz Sam. 26 à 20h30 • Laurie Peret Mer. 30 à 20h30 • Hakim Jemili
Jeu. 29 à 20h • Paul Mirabel
HUMOUR
AGENDA
humour
LA COMÉDIE • TOULOUSE 05 37 04 01 02 lacomediedetoulouse.com
MARS
DÉCEMBRE Jeu. 21 à 20h30 • Thomas GT Les 22 et 23 à 20h30 • Jeanfi Dim. 31 à 19h30 • Thomas GT Dim. 31 à 21h30 • Guillaume Guisset JANVIER Du 9 au 12 à 20h30 • Les Chevaliers Du Fiel Jeu. 18 à 20h30 • Diane Segard Ven. 19 à 20h • Bassem Hamraoui Sam. 20 à 20h30 • Guillermo Guiz FÉVRIER Ven. 2 à 20h30 • Romain Oliviero Jeu. 15 à 20h30 • Donovan Ven. 16 à 20h30 • Masculin Charlélie Les 22 et 23 à 20h30 • Toulouse … J’Adore Sam. 24 à 20h30 • Caméléon Jeu. 29 à 20h • Dava 9
Ven. 8 à 20h30 • Elise Orliz Jeu. 14 à 20h30 • Rosa Burstein Ven. 15 à 20h30 • Elies Sam. 16 à 19h • Florian Lex Sam. 16 à 21h30 • Tome 1 Mer. 20 à 20h30 • Lilia benchabane Jeu. 21 à 20h30 • In Constance Ven. 22 à 20h30 • Jeremy Charbonnel Sam. 23 à 19h et 21h30 • Liane Foly AVRIL
NARBONNE ARENA 04 48 84 85 86 narbonne-arena.fr JANVIER Ven. 19 à 20h • Elodie Poux Dim. 28 à 17h • Les Chevaliers Du Fiel FÉVRIER Sam. 10 à 20h • Jérémy Ferrari JUIN Ven. 7 à 20h • Laurent Gerra
Ven. 19 à 20h30 • Swann Périssé Sam. 20 à 20h30 • Mahaut Ven. 26 à 20h30 • Laurent Febvay
JUILLET
MAI Les 3 et 4 à 20h30 • Jessé Jeu. 16 à 20h30 • Tahnee Ven. 24 à 20h30 • Karim Duval
Jeu. 3 à 20h • Florent Peyre
NOVEMBRE Jeu. 7 à 20h30 • Alexandre Kominek
Ven. 5 à 20h • Gad Elmaleh OCTOBRE DÉCEMBRE Ven. 13 à 20h • Edgar – Yves FÉVRIER 2025 Ven. 7 à 20h • Ahmed Sylla
JANVIER 2025 Sam. 11 à 20h30 • Bénédicte Bousque
Arthus
Jarry
Les Chevaliers du Fiel
Elodie Poux
Diane Segard
Laurent Baffie
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EN FAMILLE
EN
©
Dan Aucante
Le Cratère, Scène nationale Alès, Gard
Mardi 30 janvier
Original, marier le conte et la danse au recyclage ! Pari réussi pour la dernière création de Philippe Lafeuille avec Cendrillon, Ballet recyclable. Inspirée du conte de Charles Perrault, la pièce met l’accent sur le thème de la transformation. Là où la plupart ne voit qu’un amas de déchet, le chorégraphe prolifique y perçoit une beauté inexploitée, qui ne demande qu’à être révélée. Le parallèle avec Cendrillon naît de ce constat. D’enfant à princesse, en passant par le statut de souillon (sans oublier la citrouille qui se transforme en carrosse et les souris en valets), le célèbre personnage de Cendrillon propose un voyage de l’ordinaire au merveilleux. Sur scène, six danseurs polymorphes entraînent les spectateurs dans un tourbillon de métamorphoses colorées et surréalistes, sur la musique du ballet éponyme de Prokofiev. Le plateau, transfiguré en décharge sublime, livre une notion de recyclage pleine de grâce, féerique et inclassable. Reliant la danse au théâtre, Philippe Lafeuille convoque l’imaginaire et la force du rêve à travers un message positif et vivifiant : « Utiliser ce que nous avons aujourd’hui pour un mieux-être demain ». En famille à partir de 6 ans. Tél. 04 67 36 82 82. ville-beziers.fr
Christophe Raynaud de Lage
Théâtre Municipal Béziers, Hérault
Neige
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Cendrillon, Ballet recyclable
famille
Nour
Le Parvis, Scène nationale Ibos, Hautes-Pyrénées
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DR ©
Un univers onirique pour le jeune public. Nour, à la fois spectacle de conte, de musique, de danse, de marionnettes et d’installations lumineuses, possède tous les atouts pour enchanter les enfants et les plus grands. L’histoire : Nour, le petit berger joyeux part en voyage au cœur d’îlots inconnus. Là, il rencontre des êtres dépourvus de leur lumière intérieure. Chacun lui raconte sa vie et retrace la transformation qui les a rendus sombres. Sur scène, une guitare, des percussions et des marionnettes lumineuses. Élodie Chan a écrit, chorégraphié et mis en scène cette création de la Compagnie Canticum Novum qui convoque les mémoires collectives et individuelles, les légendes familiales, les souvenirs… Pour toute la famille à partir de 6 ans. Tél. 04 68 86 72 60. canetenroussillon.fr
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À la fois un conte contemporain et un teen movie dans un immense et sublime décor réaliste sublimé par la vidéo. À travers, Neige, Pauline Bureau a mis en scène l’univers de BlancheNeige et notamment de la forêt où Neige, une adolescente de 14 ans, disparaît, fuyant son foyer et prenant son destin en main. L’histoire : il tarde à Neige de grandir tandis que sa mère s’étonne de vieillir. Sa fille disparue, pas d’autre solution que de la chercher au plus profond de cette forêt. Là, au fond des bois, mère et fille se poursuivent à travers les âges. Défilent un prince charmant pas si charmant que ça, un chasseur étonnant de douceur… Chaque personnage symbolise une époque de leur existence et un archétype propre à la structure du conte. Au fil du spectacle, une relation plus apaisée s’installe entre cette toute jeune fille et cette mère qui redécouvre, au cœur de la nature et grâce à sa fille, une part d’elle-même qu’elle avait enfouie. La pièce raconte un monde où la magie côtoie le merveilleux, miroir de notre humanité et de nos questionnements universels via une héroïne courageuse et maîtresse de son destin. Une fable poétique pour tous à partir de 10 ans. Tél. 04 66 52 52 64. lecratere.fr
Globule
Mardi 13 février
DR
Théâtre Jean Piat Canet-en-Roussillon, Pyrénées-Orientales
Jeudi 25 janvier
Mercredi 20 décembre
Magali Esteban et sa Compagnie Le Clan des Songes a mis en scène une pièce de théâtre d’objets et vidéo pour le jeune public sur la perception du temps à travers les yeux d’un enfant. Le spectacle Globule raconte l’histoire d’un petit garçon discret et porteur de lunettes rondes et épaisses. Il vit seul avec son père et très souvent est « dans la lune ». Pour rêver, du temps et de la lenteur sont nécessaires. Or sa vie est tout en rapidité, se lever, vite, aller à l’école, galoper au retour… Pas de répit pour Globule, son père le fait se presser tout le temps. Avec ce papa-là, on ne traîne pas ! Tout ce que le petit garçon déteste… Alors Globule, pour rêver et voir son environnement autrement, enlève ses lunettes. L’univers devient alors flou et c’est dans ce monde que le petit garçon se sent le mieux. À un point tel qu’il prend le risque de se déconnecter de la réalité en enlevant ses lunettes de plus en plus souvent… Pour sa première création, Magali Esteban livre un spectacle sensible et décalé, en ombres et images projetées. À partir de 3 ans. Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net
Normalito
Théâtre des Mazades Toulouse, Haute-Garonne
Samedi 20 janvier
Mardi 12 décembre
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DR
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Emile Zeizig
Théâtre La Vista Montpellier, Hérault
EN FAMILLE
Minòt
Minòt est un pitchoun qui pourrait tranquillement vivre sa vie d’enfant mais non, il se pose plein de drôles de questions sur tout, l’amitié, le trouble amoureux, le langage, le monde… Le spectacle bilingue français-occitan Minòt, création 2023 de la Compagnie La Rampe Tio met en scène ce gamin curieux et la famille où il grandit. Des parents aimants et un peu rigides, une grande sœur qui le traite de minus et un super meilleur copain l’entourent. Ses interrogations amusent et troublent : « On est où quand on n’est pas nés ? » ; « La langue maternelle d’accord, mais la langue paternelle c’est quoi ? » Adapté et traduit en occitan par Gilles Buonomo de l’ouvrage Moustique, de Fabien Arca, la pièce pose un regard tendre sur l’enfance où se mêlent humour et poésie. À partir de 6 ans. Tél. 04 99 52 99 31. theatrelavista.fr
Une zèbre et un neuro-typique. La pièce, Normalito explore les concepts de normalité selon les familles, les individus, la culture, l’époque, les mœurs… Mis en scène par Pauline Sales de la Compagnie À L’Envi, ce spectacle raconte l’histoire de Lucas, un garçon de 10 ans super normal et malheureux. Il se sent invisible et nul, n’attirant personne et ne suscitant aucun intérêt. Sa rencontre avec Iris, une surdouée, une HPI (haut potentiel intellectuel) ou encore zèbre, le bouleverse et change complètement son rapport au monde. Lui provient d’une famille classique de la classe moyenne où être ordinaire est considéré comme sain, elle d’une famille qui accepte sa différence tout en la déplorant. Tous deux décident de s’échapper de leurs milieux. Au cours de leur périple, ce duo atypique rencontre des personnes extraordinaires dont une dame pipi qui travaille dans une gare et qui, sous sa normalité apparente, cache en réalité un secret… À voir en famille à partir de 9 ans. Tél. 05 34 45 05 05. theatre-cite.com
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Programme et réservations
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www.theatre.carcassonne.org c d l f 57
MUSIQUES
Jazz Abdullah Ibrahim
Jazz à Bayssan
Domaine d’O Montpellier, Hérault
Béziers Hérault
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Véritable légende sud-africaine, Abdullah Ibrahim demeure l’un des artistes les plus inventifs du jazz, du haut de ses 89 ans. Sa musique, inextricablement liée à tous les combats contre l’Apartheid, entrelace les influences : arabes et moyen-orientales, africaines, mais aussi la chorale anglo-saxonne et les sonorités de l’école romantique européenne. Connu comme le plus grand pianiste du Cap, surnommé « notre Mozart » par Nelson Mandela, il a lié sa musique à l’engagement politique. Comme lorsque sa composition Mannenberg est devenue l’hymne des soulèvements Soweto. Toutefois, Abdullah Ibrahim n’est pas uniquement un artiste engagé. Son jazz mâtiné de blues et de réminiscences des carnavals du Cap révèle tout un pan d’histoire musicale africaine tout autant qu’un univers intimiste. Une performance en solo aussi personnelle qu’universelle, hypnotique. Tél. 0800 200 165. domainedo.fr
PersonaEditorial
Jeudi 14 décembre
Sarah Murcia et Kamilya Jubran Jeudi 1er février
Mamie Jotax
Le Petit Carré d’Art Saint-Affrique, Aveyron
Vendredi 26 janvier Mamie Jotax est un duo acoustique : saxophones, flûte et voix pour offrir improvisations et créations originales ou d’après des thèmes traditionnels. Carmen Lefrançois
et Camille Maussion voguent ainsi parmi les musiques expérimentales contemplatives et jonglent avec des chants traditionnels du monde. En duel ou jumelles, elles dialoguent au gré des sons, convoquant jeux de mains, jeux d’échelles et jeux de doubles. Les univers se multiplient, se métamorphosent et se mêlent avant de retourner au néant. Tél. 05 65 60 82 47. millaujazz.fr
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Fort du succès de sa première édition, le festival Jazz à Bayssan signe son retour tout début février. Les concerts seront, bien entendu, au cœur de la programmation, mais le public pourra également profiter d’événements en lien avec le jazz : master-class, exposition photos et rencontre permettront de dialoguer autour de la musique. Côté style, le spectre large du jazz sera représenté avec une importante présence féminine. Premier invité du festival, le saxophoniste Samy Thiebault présentera son jazz aux origines métissés le 2 février. Le même soir, la chanteuse Marion Rampal, récompensé aux Victoires du Jazz 2022, présentera son nouvel album : Oizel, puis une Jam Session sera proposée au restaurant La Scène. La soirée du 3 février verra défiler deux grands noms féminins du jazz. D’abord, la violoncelliste virtuose et chanteuse Ana Carla Maza, puis la Camerounaise Sandra Nkaké embarquera le public pour un voyage en apesanteur au rythme d’une soul puissante. Pour clôturer la soirée, un DJ set autour du jazz latin et caribéen se tiendra au restaurant La Scène. Enfin, pour l’ultime journée du festival, deux duos se succéderont. D’abord celui formé par Élina Duni, chanteuse albanaise, et Rob Luft, guitariste britannique. Ils présenteront A time to remember, leur dernier album, dont les chansons sont empreintes de nostalgie et de magie. Puis, André Minvielle et Lionel Suarez investiront le Théâtre Michel Galabru pour un voyage poétique où la voix se fait instrument et l’instrument orchestre. Du grand art pour clôturer cette 2ᵉ édition de Jazz à Bayssan ! Tél. 04 67 28 37 32. scene-de-bayssan.herault.fr
Albi Jazz Festival #5 Le Garric, Mazamet, Albi Tarn
Benjamin Colombel
D’un côté, il y a Sarah Murcia, musicienne aux multiples talents et univers. Avec elle, le jazz se teinte d’autres musicalités : le punk, le rock, la chanson… De l’autre côté, Kamilya Jubran, artiste complète d’origine palestinienne, tour à tour plasticienne, compositrice, chanteuse et oudiste. Voilà désormais vingt ans qu’elles jouent ensemble, faisant vibrer leur complicité au son des instruments, mêlant leurs univers pour aboutir à un langage commun, une signature musicale entre Orient et Occident. Intelligence, curiosité, technique, sensibilité, politique, héritages culturels assimilés et partagés nourrissent leur répertoire, un feu artistique de toute beauté. Un concert présenté dans le cadre de la saison Jazzèbre. Tél. 04 68 51 13 14. jazzebre.com
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©Julie Barrau
Mémorial du camp de Rivesaltes Salses-le-Château, Pyrénées-Orientales
Du 2 au 4 février
Du 20 au 27 janvier
Le Albi Jazz Festival #5 offres pendant sept jours une programmation plurielle, miroir de ce genre musical vivant, vivifiant et sans cesse en renouvellement. L’édition 2023 marque son invitation au voyage avec vingt groupes venus du monde entier. • Sam. 20 janvier : quartet Dju, jazz électrique et Pixvae, hybridation franco-colombienne. • Dim. 21 janvier : duo Rhizottome, musiques traditionnelles, baroques et jazz. • Mar. 23 janvier : Naïny Diabaté et Eve Risser et leurs orchestres respectifs, le sextuor féminin Kaladjula Band Kogoba Basigui (Mali) et le Red Desert Orchestra. Musiques mandingues et sonorités hypnotiques. Un grand moment. • Mer. 24 janvier : Arnaud Dolmen Quartet, du jazz new-yorkais aux rythmes caribéens et la chanteuse soul Sandra Nkaké. • Jeu. 25 janvier : Fred Pouget et son maxiphone soit dix musiciens multiinstrumentistes pour une relecture vivifiante du répertoire baroque et la flûtiste géniale d’origine syrienne Naïssam Jalal. • Ven. 26 janvier : Prospectus, sa musique acoustique, brute et spontanée et Eve Risser et le Red Desert Orchestra avec trois percussionnistes burkinabés. • Sam. 27 janvier : le trompettiste surdoué d’origine érythréenne Hermon Mehari et son quartet et un concert hommage à Dr John, artiste disparu en 2019 interprété par Hugh Coltman & Matthis Pascaud. Tél. 05 63 38 55 56. sn-albi.fr
ROUTE DE VENDRES – A9 SORTIE BÉZIERS OUEST
2 l 3 l 4 FÉVRIER 2024
JAM SESSION, EXPO PHOTO, CONFÉRENCE, MASTER-CLASS, MARCHÉ GOURMAND, DÉGUSTATION DE VINS…
© jesue92 - iStock
Sandra Nkaké l Ana Carla Maza Marion Rampal l Samy Thiébault Elina Duni & Rob Luft André Minvielle & Lionel Suarez
MUSIQUES
CLASSIQUE Le Charme français
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Caroline Doutre
Opéra Grand Avignon Avignon, Vaucluse
et lyrique
Une Flûte enchantée - le souffle de la paix
Vendredi 26 janvier
Opéra Grand Avignon Avignon, Vaucluse
Pour cette soirée en compagnie de l’Orchestre national Avignon Provence, la rencontre entre Mélisse Brunet et Xavier Phillips vient souligner la délicatesse et le raffinement du répertoire français des années 18801920. Un Clair de lune limpide et transparent, tout d’abord, grâce à l’alchimie debussyste. Maître de Ravel, Gabriel Fauré a composé une célèbre Élégie, d’où s’échappent les accents envoûtants du violoncelle. Écrite pour le théâtre de Monte-Carlo, la suite Masques et bergamasques, qui s’inspire de la commedia dell’arte, délivre de savoureux soupirs verlainiens. On redécouvre peu à peu l’œuvre de Marie Jaëll, pianiste, compositrice et pédagogue qui laissa son empreinte dans le milieu musical français de la fin du XIXe siècle. Son Concerto pour violoncelle se distingue des grands modèles romantiques par ses proportions mesurées et la clarté de l’écriture. Enfin, les miniatures de Ma mère l’Oye de Ravel font apparaître successivement Le Petit Poucet, Laideronnette, Impératrice des pagodes et La Belle et la Bête, avant de nous ouvrir les portes d’un jardin féerique resplendissant. Tél. 04 90 85 22 39. orchestre-avignon.com
Original, un opéra participatif en version française ! D’après La flûte enchantée de Mozart, Une Flûte enchantée - le souffle de la paix, revisite l’histoire merveilleuse du célèbre opéra chanté du XVIIIe siècle et surtout le dépoussière ! Un prince perdu dans une forêt, des évènements douloureux à surmonter, une princesse aimée, des adversités et à la fin, la victoire de l’amour et de la réalité. Tous les ingrédients du conte sont présents. Sousjacente dans cet opéra, une initiation en trois épreuves menant de l’ignorance à la sagesse et des illusions vers la vérité à travers l’histoire de Tamino et de Pamina. Tamino ayant emprunté le bon chemin, celui du discernement et de la paix, la vérité et la justice triomphent. Le public est à la fois invité à chanter et également à se questionner sur ces valeurs fondamentales. Tout au long de ce chemin difficile vers la paix, la musique de Mozart fait office de guide, de rappel vers la tempérance. Un sujet étonnamment moderne. À noter, pour Mozart, l’émancipation des hommes ne peut passer que par celle des femmes. En témoigne le personnage de Pamina. Après l’avoir traduit, Caroline Leboutte a extrait du livret une dramaturgie adaptée à un parcours ludique et participatif. Avec Giacomo Mutigli à l’arrangement musical accompagné de Véronique Tollet et Débora Waldman à la direction musicale de l’Orchestre National Avignon-Provence. Coproduction Treatro Sociali di Como AsLiCo, Opéra Grand Avignon, Opéra de Rouen et Bregenzer Festspiele. Une expérience inédite à vivre en famille. Tél. 04 90 14 26 00. operagrandavignon.fr
La Vie parisienne
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Du 20 décembre au 4 janvier
Le Carnaval des animaux Le Cratère, Scène nationale Alès, Gard
Xavier Aliot
Un grand classique du répertoire lyrique dans sa version intégrale et dans une mise en scène bariolée et joyeuse signée Christian Lacroix. L’Opéra Orchestre national de Montpellier programme La Vie parisienne, opéra bouffe d’Offenbach, cocasse et jubilatoire pour six dates pendant les vacances de fin d’année. Le Palazzetto Bru Zane, Centre de musique romantique française, ressuscite la version intégrale de cette œuvre créée au théâtre du Palais-Royal à Bruxelles en 1866 sur un livret de Henri Meilhac et de Ludovic Halévy. Surtout les deux derniers actes, qui avaient été supprimés aussitôt après la première représentation. Un vrai délice de les découvrir ! La distribution s’avère excellente avec Romain Dumas à la direction musicale de l’Orchestre national Montpellier Occitanie, le grand couturier français aux costumes, décors et mise en scène, entouré des collaborateurs Laurent Delvert et Romain Gilbert. Tous trois réussissent l’exploit de traduire magnifiquement la légèreté, la fantaisie et l’excentricité de la vie à Paris au XIXe siècle. Glyslein Lefever signe la chorégraphie tandis que Bertrand Couderc est chargé des lumières. Multiples talents également sur la scène. Parmi les quatorze solistes : la soprano Florie Valiquette (Gabrielle), le ténor Flannan Obé (Gardefeu), le baryton Marc Mauillon (Bobinet), le baryton Jérôme Boutillier (Le Baron) ou encore la mezzo-soprano Éléonore Pancrazi (Métella)… Sur scène les accompagnent vingt-six choristes du Chœur Opéra national Montpellier Occitanie. Tél. 04 67 60 19 99. opera-orchestre-montpellier.fr
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Vincent Pontet
Opéra Comédie Montpellier, Hérault
Les 20 et 21 janvier
Samedi 3 février
Le cri des poules ou la parade des tortues ou encore des kangourous. Le Carnaval des animaux, créé en 1886 par Camille SaintSaëns, demeure une œuvre résolument intemporelle. Pour cette interprétation, l’humoriste et comédien belge Alex Vizorek et le duo Jatekok revisitent ce célèbre bestiaire, le premier comme récitant et les deux jeunes femmes à leurs pianos, étoiles montantes du moment qui s’imposent sur les scènes françaises et internationales. Elles offrent à chacun de leurs concerts un cocktail musical où se mêlent complicité, expressivité et dynamisme. Enfin, pour diriger l’Orchestre national Avignon-Provence, la jeune et talentueuse cheffe d’orchestre Lucie Leguay, nommée Révélation Chef d’orchestre de l’édition 2023 des Victoires de la musique classique. Un concert qui s’annonce mémorable. Tél. 04 66 52 52 64. lecratere.fr
en musique
Dimanche 21 janvier
Orchestre national du Capitole de Toulouse Halle aux Grains Toulouse, Haute-Garonne
On connait le chef d’orchestre Hervé Niquet pour ses talents de musicien, mais également son franc-parler et sa gouaille. Quoi de mieux que les concerts du Nouvel An pour inviter sa personnalité fantasque à donner libre cours à sa créativité ? Pour ce concert, il livre quelques anecdotes croustillantes de l’histoire de la musique, ou évoque encore son passé de répétiteur à l’Opéra de Paris s’encanaillant aussi dans un grand cabaret à plumes et paillettes de la capitale. Au programme musical de ce réveillon festif, des extraits d’opérettes, des classiques viennois et des perles de chansons parisiennes. Tél. 05 61 63 13 13. onct.toulouse.fr
Trois étoiles
Halle aux Grains Toulouse, Haute-Garonne
Du 29 au 31 décembre
Henri Buffetaut
Quatre chanteurs, sept musiciens, pour un voyage à travers les plus grands airs d’opéra et d’opérette. Où l’on retrouve les grands classiques comme Le chanteur de Mexico, opérette en deux actes et 20 tableaux, musique de Francis Lopez au célèbre contre-ut final. Ou encore, l’opéra de Jacques Offenbach, La belle Hélène, inspiré du personnage d’Hélène, fille de Zeus et de Léda épouse du roi de Sparte, Ménélas, amante de Pâris, fils du roi de Troie. L’on retrouve également des airs d’opéra comme Vissi d’Arte de Tosca, l’opéra italien de Puccini, inspiré de la pièce de Victorien Sardou, ou bien le mythique Air des bijoux de Faust, dont tout le monde a retenu le célèbre : « Ah ! Je ris de me voir si belle en ce miroir » poussé par le personnage de Marguerite. Un best of haut en couleur, en chant et en musique, une échappée de rêve, le temps d’un après-midi. Tél. 04 66 51 10 73. ville-legrauduroi.fr
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Théâtre Jean-Pierre Cassel Grau-du-Roi, Gard
MUSIQUES
NOUVEL AN
Best of Opéra Opérette
Vendredi 2 février
Orchestre national Montpellier Occitanie Les 31 décembre et 1er janvier
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Un vrai programme de l’Orchestre national Capitole à Toulouse ! Un Trois étoiles, en effet, qui passe tout d’abord par la nomination de la française Nathalie Stutzmann à la direction musicale de l’Orchestre symphonique d’Atlanta en Géorgie en octobre 2021, louant son enthousiasme qui « donne l’impression d’entendre les classiques pour la première fois ». Une étape historique puisque Nathalie Stutzmann est seulement la deuxième femme accédant à la tête de l’un des orchestres américains majeurs. Elle apportera sa fraîcheur à trois chefs-d’œuvre du répertoire au programme de la soirée. L’ouverture grandiose de l’opéra Tannhaüser de Wagner, un résumé à elle seule de l’opéra dans sa dualité d’une incomparable habileté. La Symphonie concertante de Mozart, claire, courte, symétrique, dans laquelle s’exprime divinement le sublime dialogue mélodique du compositeur, entre violon et alto, sera donné par deux autres stars de leur catégorie : l’exceptionnelle violoniste Veronika Eberle, qui joue sur un « stradivarius » et l’altiste Adrien La Marca, un pur talent, qui joue sur un magnifique alto de Guadagnini. Quant à la troisième pièce, la Symphonie n°3 de Brahms, son thème célèbre du troisième mouvement, associé au sentiment amoureux, représente, en effet, un bouleversant autant qu’insistant, hymne à l’amour. Tél. 05 61 63 13 13. onct.toulouse.fr
DR
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Brice Toul
Le Corum Montpellier, Hérault
L’Orchestre national Montpellier Occitanie propose un beau programme de fête pour commencer la nouvelle année ! La soprano aveyronnaise Charlotte Bonnet, formée au Conservatoire de Montauban, lauréate du 1ᵉʳ Prix Opéra au Concours National de Béziers, puis 2ᵉ Prix Opéra au Concours International de Marmande en 2016 et 1ᵉʳ Prix Femme au Concours d’Arles en 2019, en sera l’interprète de choix. Elle sera accompagnée par l’orchestre au grand complet et la cheffe napolitaine Clelia Cafiero, étoile montante de la direction. Côté programme : Franz Lehár, Charles Gounod et Johann Strauss II. Tél. 04 67 60 19 99. opera-orchestre-montpellier.fr
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MUSIQUES
MUSIQUES Deep Kelins
Connexion Live Toulouse, Haute-Garonne
Du 11 au 14 janvier
Pour se réchauffer au cœur de l’hiver, quoi de mieux qu’un bon concert de rock ? C’est la proposition faite par le Parvis, Scène nationale Tarbes Pyrénées, qui s’est associée pour l’occasion à d’autres acteurs du champ musical du département pour proposer un temps fort rock’n’roll ! Rock progressif, musiques nouvelles, « en opposition », expérimentales et improvisées, le public est invité à (re)découvrir des musiques atypiques et originales ! Vétérans de l’art-rock, le duo Timba Harris (violon, trompette) et Dorothy Wave (voix, synthétiseurs) proposera le concert Ultraphauna au Celtic. On ne manquera pas également la venue du groupe Aquaserge, au Théâtre des Nouveautés, véritable OVNI de la scène musicale internationale. Point d’orgue d’un temps autour des musiques étonnantes, le concert réunissant O.G.R.E et Poil Ueda sera une chance unique de naviguer entre rock expérimental, musique de chambre révolutionnaire, jazz punk… Un salon du disquaire et des rencontres complètent la programmation. Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net
Alexanec
©Bruno Persat
Tarbes Hautes-Pyrénées
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Dark side of the rock
actuelles
Jeune rappeur toulousain, Deep Kelins viendra présenter son nouvel album à Connexion Live. Après la sortie de son premier album, Ego, Deep Kelins a choisi de retourner en studio pour produire 50 morceaux et n’en conserver que 10. Entre inspiration et volonté de toujours faire mieux, il en construit au total 70 et en a retenu… 8 ! Ces 8 morceaux forment finalement JDSLP, sorti en octobre. JDSLP (acronyme de “Je Danse Sous La Pluie”) est divisé en trois thèmes, permettant à Deep Kelins de se développer en tant qu’artiste, et de répondre aux questions Existentielles qu’il se pose. On y retrouve le jeune singe (la spontanéité parfois maladroite, la montée), le grain de sable (la sensation de n’être rien, la redescente) et la danse sous la pluie (la prise de conscience, la solution). connexionlive.fr
Flavia Coelho
Festival Les Givrées
Foix et Perpignan En tournée en région
Du 19 au 27 janvier
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J-P Trotier
Youri Lenquette
Millau Aveyron
Jeudi 21 décembre
C’est déjà la troisième édition pour Les Givrées, « Éco-Fest’hivernal » de chansons francophones, proposé par le Théâtre de la Maison du Peuple à Millau. Au programme, des concerts sur le territoire aveyronnais et une série d’actions originales et conviviales autour de la musique. Le premier concert de cette édition entrainera le public dans les sonorités étranges et amusantes de Manu Galure. À sa suite, le récital de chansons et création théâtrale Radio Bistan de la cie Théâtre du Grabuge. On enchainera avec un trio composé de Jean-Pierre « Cheveu » Bottiau, François Guernier et Ben Ricour, reprenant les plus grands titres d’Alain Souchon. Pour clôturer l’édition, trois grands solos. Rendez-vous d’abord avec la voix chaude de Karimouche, avant de plonger dans la performance de Nach. Enfin, le chanteur Barcella viendra présenter les variétés poétiques de son dernier album, Mariposa. Tél. 05 65 59 47 61. maisondupeuplemillau.fr
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Nourrie de multiples influences, Flavia Coelho est une chanteuse du monde. La Brésilienne, installée en France depuis 2006, reviendra, au printemps 2024, avec un tout nouvel album. En attendant, le public pourra la retrouver pour deux dates de concerts dans la région : à Foix et Perpignan. Mixer pop, samba, reggae, forró, bossa et hip hop ? Tout est possible pour Flavia Coelho, qui veut s’éloigner de la musique vers laquelle on aurait pu l’enfermer au Brésil. Après quatre albums et de nombreuses collaborations (Ibrahim Maalouf, TéTé, Gaël Faye, Aldebert, Synapson..), Flavia revient plus inspirée que jamais avec ce nouvel album studio, prête à faire vibrer les salles et les festivals. • Sam. 3 février, l’Estive, Scène nationale de Foix et de l’Ariège. Tél. 05 61 05 05 55. lestive.com • Sam. 2 mars, El Mediator à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Tél. 04 68 62 62 00. theatredelarchipel.org
Les Angles, Pyrénées-Orientales
Les 12 et 13 janvier
La Cigalière Sérignan, Hérault
Du 19 au 21 janvier
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Mosimann
Raphaëlle Mueller
Saint-Lary, Hautes-Pyrénées
13e Festival Chants d’Hiver et de Femmes
Entre musiques, ski et fête, le festival Garosnow donne rendez-vous aux festivaliers en haut des pistes ! Au programme, deux temps forts dans deux stations emblématiques des Pyrénées. Premier arrêt aux Angles, les 12 et 13 janvier avec : le premier jour, Worakls & Esther Abrami, Marina Trench, Rebeka Warrior et Train Fantôme ; le second jour, Joris Delacroix, Dylan Dylan, Julien Granel DJ Set et Un*Deux. Du 19 au 21 janvier, changement de décor, Garosnow installe les platines à Saint-Lary. Là encore, une belle affiche. Pour le premier jour, on retrouvera Synapson, Winnterzuko, Trackhead et Pierre Hugues José. Au deuxième jour, qui finira au bout de la nuit : Mosimann, Make The Girl Dance, 2TH, Voilaaa Sound System et Secte Sound System. garosnow.com
Du 25 au 27 janvier
MUSIQUES
Garosnow
Créé en 2010, le festival Chants d’Hiver et de femmes a évolué vers une manifestation musicale à la programmation uniquement féminine. Cette 13e édition se décline en trois soirées aux univers totalement différents, latino, électrojazz-blues et reggae-dubjazz. Tout un voyage… Les soirées : • Jeu. 25 janvier : La Chica y El Duende Orchestra. La célèbre chanteuse franco-vénézuélienne aux incantations chamaniques convoque sur scène le pianiste et compositeur Marino Palma aka El Duende pour un mix hybride, électrisant et envoûtant. En première partie : Mélys. • Ven. 26 janvier : Sarah McCoy Trio. La flamboyante pianiste et chanteuse américaine de la scène jazz/blues livre à Sérignan un concert de ses nouvelles sonorités électroniques. En première partie :Saf Feh. • Sam. 27 janvier : Soom T & The Stone Monks et son style inimitable, à la croisée du trip-hop, punk, R’n’B, dancehall, soul… Le dernier opus de la chanteuse écossaise d’origine indienne, Good, teinté de reggae, dub et jazz, dénonce comme à son habitude les travers politiques et sociaux. Et recense dans le même temps tout ce qui est bon dans ce monde. Un voyage musical inédit. En première partie : Sika Rlion. Tél. 04 67 32 63 26. lacigaliere.fr
13e ÉDITION FESTIVAL
CHANTS D’HIVER
et de femmes
JEU.25/01
LA CHICA
Y EL DUENDE ORCHESTRA + Mélys en 1ère partie
VEN.26/01
SARAH MCCOY + Saf Feh en 1ère partie
SAM.27/01
SOOM T
& THE STONE MONKS + Sika Rlion en 1ère partie
Création visuelle : whan-co.com
L-R-20 7390, L-R-20 7389, L-R-20 7387
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MUSIQUES
AGENDA
des concerts CASINO BARRIÈRE • TOULOUSE 05 61 33 37 77 casinosbarriere.com
LE BIKINI • TOULOUSE 05 62 24 08 50 lebikini.com
DÉCEMBRE
DÉCEMBRE
Mar. 12 à 20h30 • Bonnie Tyler Live Mar. 19 à 20h30 • Deedee Daniel
Dim. 4 à 15h • Hugues Aufray Dim. 11 à 15h • Chantal Goya Dim. 25 à 18h • Frederic François
Mer. 13 à 19h30 • Hoshi Ven. 15 à 19h30 • Session Curio Ven. 15 à 23h55 • Fearz Sam. 16 à 19h30 • Georgio + Dajak Sam. 16 à 23h55 • Dopamine Jeu. 21 à 18h • L’Afterwork de Noël Ven. 22 à 23h55 • Christmas Rave Sam. 23 à 23h55 • Soirée Années 80 Dim. 31 à 23h • 41 ans de musique
MARS
JANVIER
Sam. 30 à 20h30 • Christophe Willem Dim. 31 à 18h • Sheila
Ven. 5 à 23h • I Hate Models Ven. 12 à 23h55 • Warum Meine Liebe Sam. 13 à 19h30 • Kalash Criminel Dim. 14 à 15h • Fête de la Solidarité Ven. 19 à 23h55 • Bikini Disco Nigth Jeu. 25 à 19h30 • Soulwax Ven. 26 à 19h30 • Tsew the Kid Ven. 26 à 23h55 • Koalition Hybrid Sam. 27 à 23h55 • Chase and Status
JANVIER Jeu. 11 à 20h30 • Michel Jonasz FÉVRIER
AVRIL Mer. 3 à 20h30 • I Muvrini Mer. 10 à 20h30 • The Musical Box JUIN Dim 2 à 18h • Didier Barbelivien OCTOBRE Mar. 1er à 20h30 • Mania
FÉVRIER
NOVEMBRE
LE BIJOU • TOULOUSE 05 61 42 95 07 / 05 61 42 08 69 le-bijou.net
Jeu. 1er à 19h30 • Rounhaa Mar. 6 à 19h30 • IAM Mer. 7 à 19h30 • Leto Ven. 9 à 18h15 • Worakls Orchestra Ven. 9 à 21h30 • Worakls Orchestra Sam. 10 à 19h30 • Ange Ven. 16 à 19h30 • Apashe Sam. 17 à 19h30 • Ronisia Mer. 28 à 19h30 • Elgrandetoto Jeu. 29 à 19h30 • Favé
DÉCEMBRE
MARS
Du 12 au 15 à 21h30 • Cuarteto Tafi Jeu. 21 à 21h30 • Alice Bénar Ven. 22 à 20h32 • Blind-Test de Noël Dim. 31 à 20h30 • Blind-Test du Réveillon
Ven. 1er à 19h30 • Mass Hysteria Sam. 2 à 19h30 • Roméo Elvis Dim. 3 à 19h • Benjamin Biolay Jeu. 7 à 19h30 • Arthur H Ven. 8 à 19h30 • Eddy De Pretto Ven. 8 à 23h55 • NTO + Guest Mer. 13 à 19h30 • Slift Les 14 et 15 à 19h30 • Chinese Man Sam. 16 à 19h30 • Nuit Incolore Ven. 22 à 19h30 • Luther Sam. 23 à 19h30 • Electro Deluxe Lun. 25 à 19h30 • Avatar Mer. 27 à 19h30 • Irène Drésel Jeu. 28 à 19H30 • Dionysos Ven. 29 à 18h • Les Tambours du Bronx… Sam. 20 à 19h30 • DJ Bens Dim. 31 à 23h55 • Mézigue
Lun. 11 à 20h30 • Belinda Davids Jeu. 14 à 20h30 • The World of Queen JANVIER 2025 Dim. 26 à 14h30 et 17h30 • Aldebert
JANVIER Mer. 10 à 21h30 • Hervé Peyrard Les 11 et 12 à 21h30 • La Femme D’Hector Mar. 16 à 20h32 • Karaoké Acoustique Les 18 et 19 à 21h30 • Sten & Chardon Les 24 et 25 à 21h30 • Délinquante Ven. 26 à 21h30 • Arbas Les 30 et 31 à 21h30 • Oscar FÉVRIER Les 1er et 2 à 21h30 • Dans L’Shed Sam. 3 à 20h30 • Batlik + Adelys
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AVRIL Mer. 3 à 19h30 • Meryl Ven. 5 à 19h30 • La Yegros Sam. 6 à 19h30 • La P’tite Fumée Dim. 7 à 19h30 • Keen’V Ven. 12 à 19h30 • So La Lune Sam. 13 à 19h30 • Kalash Criminel Jeu. 18 à 19h30 • MC Solaar Ven. 19 à 19h30 • FFF Ven. 26 à 19h30 • Landmvrks… MAI Mar. 7 à 19h30 • GoGo Penguin NOVEMBRE
CONNEXION LIVE • TOULOUSE 05 34 41 62 88 connexionlive.fr DÉCEMBRE Jeu. 14 à 19h30 • Harissa Fest 2.0 Ven. 15 à 20h • Unusual Day... Sam 16 à 19h30 • Sphère AVRIL Jeu. 4 à 19h30 • Princesse Leya... LE MÉTRONUM • TOULOUSE 05 31 22 94 17 lemetronum.fr
Ven. 22 à 19h30 • Ultra Vomit
DÉCEMBRE
LE REX • TOULOUSE 05 61 38 57 71 lerextoulouse.com
Jeu. 14 à 20h • Jef Sénégas Ven. 15 à 19h30 • Twende Pamoja Sam. 16 à 20h • YUZMV Dim. 17 à 20h • Lewsberg
DÉCEMBRE
JANVIER
Ven. 15 à 23h55 • Vmax W… Sam. 16 à 19h30 • Gerard Baste Sam. 16 à 23h55 • Sex Appeal Jeu. 21 à 22h • Sousveillance Ven. 22 à 23h55 • Karnage Christmas JANVIER
Dim. 14 à 16h • Héritage Jeu. 18 à 20h • Les Pépites Du Metronum Sam. 20 • Dowdelin Jeu. 25 • Eagle-Eye Cherry Ven. 26 à 20h • Orphaned Land Sam. 27 • Charlotte Cardin + Mega
Ven. 5 à 23h55 • La P’tite Koa #3 W Dim. 7 à 19h30 • Giant Rooks Jeu. 25 à 19h30 • Eyal Ven. 26 à 19h30 • Mokado Dim. 28 à 19h30 • Suffocation
FÉVRIER
FÉVRIER Jeu. 1er à 19h30 • Horskh Sam. 3 à 19h30 • Maëlle Sam. 3 à 23h55 • Visages & Friends Sam. 10 à 19h30 • Ayron Jones
Dim. 3 à 16h • Fables Mar. 5 à 20h • The Pineapple Thief Jeu. 7 à 20h • Zaoui Ven. 8 à 20h • Mentissa Sam. 9 à 20h • Blaiz Fayah Dim. 10 à 20h • Fatoumata Diawara Mar. 12 à 20h • Miles Kane – One Man Band Ven. 15 à 20h • Isaac Delusion Sam. 16 à 20h • Lescop Mer. 20 à 20h • Delgres + Zitoune Jeu. 21 à 20h • Orange Blossom Ven. 22 à 20h • Swing
MARS Sam. 2 à 19h30 • Joseph Kamel Ven. 8 à 19h30 • Yvnnis Jeu. 14 à 19h30 • Tuerie Sam. 16 à 19h30 • Rouquine Dim. 17 à 19h30 • Cynic X Obscura Dim. 24 à 19h30 • Noé Presnow Mer. 27 à 19h30 • Féfé Dim 31 à 19h30 • Lord Apex AVRIL Lun. 1er à 19h30 • The Amy Winehouse Band Sam. 6 à 19h30 • Yuston XIII
Ven. 2 à 20h • Roberto Fonseca Mar. 13 à 20h • Alice et Moi Jeu. 15 à 20h • Patrice MARS
AVRIL Sam. 13 à 20h • Melenas Sam. 27 à 20h • Clara Ysé MAI Jeu. 2 à 20h • L.E.J Jeu. 30 à 19h30 • Lysistrata...
MUSIQUES
AGENDA
des concerts SALLE NOUGARO • TOULOUSE 05 61 93 79 40 sallenougaro.com
ZÉNITH • TOULOUSE 05 62 74 49 49 zenith-toulousemetropole.com
JANVIER
DÉCEMBRE
Mar. 16 à 20h30 • La Chica & El Duende Mar. 30 à 20h30 • Barcella
Mer. 13 à 20h • Djadja & Dinaz Ven. 15 à 20h • Nej Sam. 30 à 20h • Harry Potter 3
FÉVRIER
Ven. 26 à 20h • Calogero
Mar. 2 à 20h • Hoshi Jeu. 4 à 20h • Stars 80 Sam. 6 à 20h • Patrick Fiori Mar. 9 à 20h • Johnny Symphonique Tour Mer. 10 à 20h • Lords Of The Sound Ven. 12 à 20h • Star Academy Sam. 20 à 20h • Slimane Dim. 21 à 17h • Starmusical Sam. 27 à 20h • Murmuration
NOVEMBRE Dim. 3 à 17h • Les Choristes, ciné-concert Mer. 13 à 20h • Eddy de Pretto Ven. 15 à 20h • Dire Straits Experience Dim. 17 à 19h • Zaho de Sagazan Mar. 19 à 20h • SCH Jeu. 21 à 20h • Shaka Ponk Jeu. 28 à 20h • Within Temptation Ven. 29 à 20h • Je vais t’aimer Sam. 30 à 20h • Vitaa
FÉVRIER
MAI
DÉCEMBRE
Mar. 6 à 20h30 • Amaury Faye Jeu. 8 à 20h30 • Thibault Cauvin Mer. 28 à 20h30 • Gabi Hartmann
JANVIER
MARS
Ven. 2 à 20h • Christophe Maé Sam. 17 à 20h • Australian Pink Floyd Show Jeu. 22 à 20h • Michel Sardou Dim. 25 à 19h • Freeze Corleone Mer. 28 à 20h • Ninho
Ven. 8 à 20h30 • Ames Sœur Mar. 19 à 20h30 • Rami Khalife Jeu. 21 à 20h30 • Moh ! Kouyate AVRIL Jeu. 25 à 20h30 • Arnaud Dolmen MAI Mer. 15 à 20h30 • Ana Carla Maza Ven. 31 à 20h30 • Lucas Santtana OCTOBRE
MARS Ven. 1er à 20h • PLK Sam. 2 à 20h • Grand Corps Malade Jeu. 7 à 20h • Véronique Sanson Ven. 15 à 20h • 500 Voix Pour Queen Sam. 23 à 20h • Goldmen
Jeu. 17 à 20h30 • Dom La Nena
AVRIL
Jeu. 2 à 20h • The World of Hans Zimmer Sam. 4 à 20h • Patrick Bruel Les mar. 14 et mer. 15 à 20h • Starmania
Jeu. 12 à 20h • Patrick Bruel Sam. 21 à 15h • Les 10 Commandements Sam. 21 à 20h • Les 10 Commandements
JUIN
FÉVRIER 2025
Sam. 1 à 20h30 • Gospel pour 100 voix Ven. 7 à 20h • M. Pokora er
Mer. 12 à 20h • Gims Ven. 21 à 20h • Gazo MAI 2025
SEPTEMBRE
Jeu. 8 à 20h • Louane Sam. 24 à 20h • Julien Doré
Sam. 28 à 20h • Héritage Goldman OCTOBRE Sam. 5 à 15h • Molière l’Opéra urbain Sam. 5 à 20h30 • Molière l’Opéra urbain Ven. 11 à 20h30 • The Rabeats Jeu. 24 à 20h • I Gotta Feeling
Michel Jonasz
Niña Pastori
Barcella
IAM
Hoshi
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MUSIQUES
AGENDA
des concerts NARBONNE ARENA • NARBONNE 04 48 84 85 86 narbonne-arena.fr JANVIER Ven. 26 à 20h30 • Michel Jonasz FÉVRIER Ven. 2 à 20h • So Floyd Ven. 16 à 20h • Shaka Ponk Mar. 27 à 20h • Patrick Bruel MARS Sam. 23 à 20h30 • The Rabeats AVRIL Ven. 5 à 20h • Queen Extravaganza Dim. 14 à 17h • Frédéric François Ven. 26 à 20h • Calogero JUIN Sam. 8 à 20h • M Pokora SEPTEMBRE Dim. 29 à 18h • Héritage Goldman OCTOBRE Ven. 4 à 20h30 • Mania NOVEMBRE Dim. 3 à 17h • Stars 80 Mar. 26 à 20h • David Hallyday DÉCEMBRE Ven. 6 à 20h • Les comédies musicales JANVIER 2025 Ven. 24 à 19h • Aldebert PASINO • LA GRANDE MOTTE 04 67 56 46 46 casino-grandemotte.partouche.com MARS Ven. 15 à 20h • Isabelle Boulay Dim. 17 à 18h • Camille Lellouche JUIN Ven. 7 à 20h • Les Comédies Musicales Mar. 18 à 20h30 • Aurélien Vivos VICTOIRE 2 • SAINT-JEAN-DE-VÉDAS 04 67 47 91 00 victoire2.com DÉCEMBRE
Sam. 2 à 20h • Cali Jeu. 7 à 20h • Slimka + Invité Ven. 15 à 20h • Enslaved... Jeu. 21 à 20h • Delgres... Ven. 22 à 20h • Orange Blossom...
ARENA SUD DE FRANCE • MONTPELLIER 04 67 17 68 17 suddefrance-arena. com JANVIER Sam. 20 à 20h • Calogero
MAI
FÉVRIER
Ven. 24 à 20h • Debout sur le zinc
Ven. 16 à 20h • Ninho
LE ROCKSTORE • MONTPELLIER 04 67 06 80 00 rockstore.fr DÉCEMBRE Jeu. 21 à 20h • Top Espace Musical JANVIER
MARS Ven. 1er à 20h • Grand Corps Malade MAI Jeu. 23 à 20h • Patrick Bruel NOVEMBRE Sam. 9 à 20h • Stars 80
Sam. 13 à 20h • Inside the Cure Sam. 20 à 19h30 • NES
DÉCEMBRE
FÉVRIER
MARS 2025
Sam. 3 à 19h30 • Rounhaa Mar. 6 à 19h30 • Robert Finley Jeu. 8 à 19h30 • Leto Sam. 9 à 19h30 • Furax Barbarossa Dim. 10 à 19h30 • Kalika Lun. 11 à 18h • Ange Mar. 12 à 19h30 • Ayron Jones Ven. 15 à 19h • Sniper Sam. 16 à 20h • Ycare MARS Ven. 1 à 19h30 • Aliocha Schneider Sam. 2 à 20h • Une Touche D’Optimiste Ven. 8 à 19h30 • Zaoui Sam. 9 à 19h30 • Luther Mer. 13 à 19h30 • Mézigues Jeu. 14 à 19h30 • La p'tite fumée Mar. 19 à 19h30 • Jalen Ngonda Jeu. 21 à 19h30 • Swing Ven. 22 à 19h30 • Electro Deluxe Sam. 23 à 19h30 • Noé Preszow Ven. 29 à 19h30 • FFF Sam. 30 à 19h30 • Féfé er
AVRIL Ven. 5 à 19h30 • Marcel et son Orchestre Jeu. 18 à 19h30 • Norsacce Sam. 27 à 19h30 • Fatals Picards MAI
Du 5 au 8 à 20h • Starmania
Sam. 15 à 20h • Julien Doré SECRET PLACE • MONTPELLIER 09 50 23 37 81 toutafond.com DÉCEMBRE Ven. 15 à 19h • Gérard Baste Sam. 16 à 19h • Les Rockeurs ont du cœur JANVIER Sam. 6 à 19h • Heavy Koversz + Fire King Les 12 et 13 à 23h55 • Ged Nöt Dead Ven. 26 à 19h • Amon Sethis + Fortunato … Sam. 27 à 19h • La Kompagnie FÉVRIER Ven. 2 à 19h • Impiety + Nihilo … Jeu. 8 à 19h • Marla Singer... Sam. 10 à 19h • Tremplin Stone Festival Ven. 16 à 19h • Crisix + Dead Winds Les 22 et 23 à 19h • Napalm Death Sam. 24 à 19h • The Dystopians Dim. 25 à 19h • Supersuckers MARS
JANVIER Sam. 27 à 20h30 • Michel Jonasz FÉVRIER Sam. 24 à 20h • Renaud MAI Mar. 21 à 20h30 • Adeline Toniutti ZÉNITH SUD • MONTPELLIER 04 67 61 67 61 zenithsud-montpellier.com DÉCEMBRE Lun. 15 à 20h • Slimane JANVIER Mar. 13 à 20h30 • One Nigth Of Queen FÉVRIER Sam. 10 à 20h • NEJ’ Ven. 16 à 20h • Autralian Pink Floyd Show Mer. 28 à 20h • Starmusical Jeu. 29 à 20h • Lords Of The Sound MARS Ven. 1er à 20h • Highway To Symphony Sam. 2 à 20h • PLK Ven. 8 à 20h • FlashDance Sam. 9 à 20h30 • Gospel Pour 100 Voix Jeu. 14 à 20h • Hoshi Mar. 19 à 20h • The Bootleg Beatles Jeu. 21 à 20h • MIKA AVRIL Dim. 7 à 18h • Patrick Fiori Sam. 13 à 15h • Les I0 commandements Sam. 13 à 20h30 • Les I0 commandements Ven. 26 à 20h • Sadeck Berrabah Sam. 27 à 20h • Star Academy MAI Sam. 18 à 20h • Dj Bens OCTOBRE
Dim. 17 à 19h • The Brains Sam. 23 à 19h • Matt Elliott + Rorscharch Sam. 30 à 19 • The Resurrection Machine AVRIL
NOVEMBRE
Sam. 6 à 19h • Sodomized Cadaver... Jeu. 10 à 19h • The Bandulus...
Ven. 22 à 20h30 • The Rabeats Mer. 27 à 20h • David Hallyday Ven. 29 à 20h • The world of Hans Zimmer Sam. 30 à 20h • Je vais t’aimer
Mer. 17 à 20h • Abbath, Toxic Holocaust... FÉVRIER
NOVEMBRE
JUIN
Mer. 21 à 20h • Lewis Of Man...
Jeu. 21 à 19h30 • Ultra Vomit
Sam. 15 à 19h • La Kompagnie
JANVIER
LE CORUM • MONTPELLIER 04 67 61 67 61 corum-montpellier.com
Mar. 1er à 20h • L’Héritage Golman Sam. 12 à 15h • Molière Opéra Urbain Sam. 12 à 20h30 • Molière Opéra Urbain Sam. 26 à 20h • I Gotta Feeling
Jeu. 2 à 19h30 • Ladaniva Mer. 8 à 19h30 • Lysistrata + Loons Sam. 11 à 19h30 • Alltta Ven. 17 à 19h30 • The Silencers Sam. 25 à 19h30 • Styleto
Jeu. 14 à 20h • Hedena + Töfie Ven. 15 à 20h • Ekloz, Maevol, Lexie T
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MARS
MAI Dim. 12 à 19h • Pessimist + Reaping Flesh
MUSIQUES
AGENDA
des concerts ZINGA ZANGA • BÉZIERS 04 67 36 76 76 ville-beziers.fr
PALOMA • NÎMES 04 11 94 00 10 paloma-nimes.fr
CRI’ART • AUCH 05 62 60 28 28 imaj32.fr
EL MEDIATOR • PERPIGNAN 04 68 62 62 00 theatredelachipel.org
DÉCEMBRE
JANVIER
DÉCEMBRE
DÉCEMBRE
Mer. 20 à 20h • Sophie Les Bas Bleus
Sam. 13 à 20h • Rocio Marquez + Bronquio Ven. 26 à 20h • Kid Francescoli
Ven. 15 à 21h • Les Baltringues...
Ven. 15 à 20h30 • Kid Francescoli Mer. 20 à 16h et 19h • Yes Wa Jam
Dim. 28 à 21h • Niña Pastori
FÉVRIER
Jeu. 8 à 21h • Stony stone...
JANVIER
FÉVRIER
MARS
Sam. 20 à 20h30 • Maxwell Farrington Sam. 27 à 20h30 • Babylon Circus
Dim. 10 à 14h et 17h30 • Flashdance Dim. 17 à 15h • Mary Candies Ven. 22 à 20h • Celtic Legends
Ven. 2 à 20h • Favé Lun. 5 à 20h • IAM Sam. 10 à 20h • Maëlle Mar. 13 à 20h • Dionysos Ven. 16 à 20h • Ronisia Ven. 23 à 20h • Luidji Sam. 24 à 20h • Benjamin Biolay
MAI
MARS
Ven. 3 à 20h • Liane Foly Ven. 10 à 18h • Osm’Oz
Ven. 1er à 20h • Elgrandetoto Mer. 6 à 20h • Kalash Criminel Ven. 8 à 20h • Lescop Sam. 9 à 20h • Roméo Elvis Dim 10 à 18h • Miles Kane Jeu. 14 à 20h • Hervé Ven. 15 à 20h • The Clockworks Sam. 16 à 20h • Mc Solaar Sam. 16 à 21h • Adele Castillon Dim. 17 à 18h • Clara Ysé Mer. 20 à 20h • Faada Freddy Jeu. 21 à 20h • Eddy De Pretto Ven. 22 à 20h • Avatar Sam. 30 à 20h • Nuit Incolore
JANVIER
Sam. 24 à 20h • MC Solaar MARS
LA CIGALIÈRE • SÉRIGNAN 04 67 32 63 26 lacigaliere.fr DÉCEMBRE Sam. 16 à 19h30 • La Nuit Afrogroove Mer. 20 à 20h • Nuye JANVIER Ven. 19 à 20h30 • Daniel Villanova Jeu. 25 à 20h30 • La Chica Y El Duende Ochestra Ven. 26 à 20h30 • Sarah Mccoy Sam. 27 à 20h30 • Soom T And The Stone Monks FÉVRIER Ven. 2 à 20h30 • Eclispe Mer. 7 à 16h30 • Souliers Rouges Sam. 10 à 20h39 • Les Fouteurs De Joie Mer. 28 à 16h30 • W.A.M, We Are Monchichi MARS Ven. 1er à 20h30 • Arthur H Jeu. 7 à 20h30 • Empire Of Flora Sam. 16 à 20h30 • Wati Watia Zorey Band Ven. 22 à 20h30 • Orchestre de Montpellier AVRIL Jeu. 4 à 20h30 • Tiken Jah Fakoly
AVRIL Jeu. 11 à 20h • Courting Ven. 19 à 20h • So La Lune Sam. 27 à 20h • Landmvrks...
FÉVRIER
Ven. 8 à 21h • Grandma’s Ashes... Ven. 22 à 21h • Haïdouti Orkestar...
FÉVRIER
LO BOLEGASON • CASTRES 05 63 62 15 61 bolegason.org
Dim. 4 à 18h • Robert Finley Jeu. 8 à 20h30 • Voyou Dim. 25 à 18h • Mc Solaar Jeu. 29 à 2àh30 • Marto’S Pikeurs
JANVIER
MARS
Jeu. 18 à 20h30 • Sarah McCoy Mer. 24 à 19h30 • Starting Block FÉVRIER Jeu. 8 à 20h30 • NeS, Samir Flynn MARS Ven. 1er à 20h30 • Cali, Prattseul Jeu. 7 à 20h30 • Orange Blossom, Ublot AVRIL Mer. 3 à 20h30 • La Yegros, Reco Reco MAI Mar. 7 à 20h30 • Lysistrata, CXK
Dam. 2 à 20h30 • Flavia Coelho Sam. 9 à 20h30 • Perpi Dub Nigth Jeu. 14 à 20h30 • Venin Carmin Dim. 17 à 18h • Lescop Jeu. 21 à 20h30 • Akira et le Sabbat Sam. 23 à 20h30 • Chinese Man Mer. 27 à 20h30 • IAM AVRIL Sam. 6 à 20h30 • Luidji Ven. 12 à 20h30 • Melenas Jeu. 18 à 20h30 • FFF MAI Sam. 11 à 20h30 • Nuit Incolore Sam. 18 à 20h30 • The Silencers Ven. 31 à 20h30 • Walid BenSelim
MAI Jeu. 23 à 20h • Hubert-Félix Thiéfaine Ven. 24 à 20h • Frustration LE RIO GRANDE • MONTAUBAN 05 63 91 19 19 rio-grande.fr DÉCEMBRE Mer. 20 à 17h • Johnny Makam MARS Ven. 1er à 19h45 • Algues Vertes Duo
MAI Sam. 4 à 20h30 • Puppetmastaz
Djadja & Dinaz©Koria
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MUSIQUES
FESTIVALS
d’été 2024
Les Festivals annoncent déjà leur programmation, réservez vos places dès maintenant FESTIVAL DE NÎMES 04 91 60 61 62 festivaldenimes.com
PAUSE GUITARE 05 63 60 55 90 pauseguitare.net
MONTAUBAN EN SCÈNES 05 63 91 19 19 montauban-en-scenes.fr
FESTIVAL DE CARCASSONNE 04 68 115 915 festivaldecarcassonne.fr
MAI
JUILLET
JUIN
JUILLET
Ven. 31 à 20h • Eric Clapton
Jeu. 4 à 19h • Deluxe Jeu. 4 à 22h • IAM Jeu. 4 à 23h30 • Chinese Man Ven. 5 à 19h • Pomme Ven. 5 à 20h30 • Julien Granel Ven. 5 à 22h • Calogero Ven. 5 à 23h45 • Tiakola Sam. 6 à 19h • Georgio Sam. 6 à 20h30 • Hoshi Sam. 6 à 22 • Louise Attaque Sam. 6 à 23h30 • Josman Dim. 7 à 18h • Dionysos Dim. 7 à 19h30 • Simple Minds Dim. 7 à 22h30 • Alice Cooper
Ven. 21 • Grands Corps Malade Ven. 21 • Sofiane Pamart Ven. 21 • Mc Solaar Sam. 22 • Patrick Bruel Sam. 22 • Pierre De Maere Sam. 22 • Mentissa Dim. 23 • Gims Dim. 23 • Soolking
Mer. 10 à 21h30 • Greta Van Fleet Sam. 13 à 1h30 • Christophe Maé Jeu 18 à 21h30 • Shaka Phonk Lun 22 à 31h30 • Ludovico Einaudi Mar 23 à 21h30 • Scorpions Jeu 25 à 21h30 • Mika Ven 26 à 21h30 • Calogero Sam 27 à 21h30 • Louise Attaque Lun 29 à 21h30 • Toto Mar 30 à 21h30 • Sting Mer 31 à 21h30 • Patrick Bruel
JUIN
Ven. 14 à 20h • Shaka Ponk Sam. 15 à 20h • IAM x Mc Solaar Sam. 22 à 20h30 • Calogero Mer. 26 à 20h30 • Offspring x Simple Plan Ven. 28 à 20h30 • SCH Dim. 30 à 20h30 • Slimane x C. Capéo JUILLET
Jeu. 4 à 20h30 • Sofiane Pamart Ven. 5 à 20h30 • Patrick Bruel x Ycare Sam. 6 à 20h30 • Ninho Mer. 10 à 20h30 • Avril Lavigne Jeu. 11 à 20h30 • Macklemore Ven. 12 à 20h30 • Simple Minds Mar. 16 à 20h30 • J.Blunt x S.Vega Jeu. 18 à 20h30 • Dadju x Tayc Ven. 19 à 20h30 • Etienne Daho x Patti Smith Sam. 20 à 20h30 • Bigflo & Oli
Macklemore
Patrick Bruel
Ninho
MC Solaar
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Sofiane Pamart
Eric Clapton
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LICENCES : LR2010659 (I) – LR2010671 (II) – LR2010660 (III) – © VINCENT VDH
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14 DÉC. 2 MARS 2024
SÈTE
présente
Aurélie Buridans, Clara Castagné Camille Cottier, Mohamed Lekleti Julia Dutriez, Amélie Joos, Sunra Photographes inédits : Dan Aucante, Brume, Gilles Coulon Bertrand Desprez, Anahi Matteo Sylvie Meunier, Thibaut Streicher et Patrick Tournebœuf
infos.
Mardi : 14.30 - 18.30 Mercredi au samedi 10.00 - 13.00 • 14.30 - 18.30
04 67 19 39 04
45, 46 quai de Bosc. Sète lereservoir-art.com
expos DOSSIER
Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole ©Frédéric Jaulmes ©ADAGP, Paris, 2023
HIVER 2023 - 2024
Christian Jaccard Musée Fabre Montpellier (p.77)
Au cœur des musées.....................72
sommaire
Arts Plastiques................................79
Expositions photos.........................92
La synthèse de BTN.......................88
Expositions......................................96
71
MUSÉES
AU CŒUR
des musées
Faire fleurir le salon
Promenons-nous dans les bois… au fil des contes
LATTARA - MUSÉE HENRI PRADES
MUSÉE MÉDARD
« Objets Inanimés, avez-vous donc une âme ? » Le début de ce poème de Lamartine s’avère parfait pour le thème de l’exposition d’art contemporain, Faire fleurir le salon. Thiphaine Calmettes, en dialogue avec les collections permanentes du musée Henri Prades, explore notre rapport aux artefacts, réalisations produites par les humains. Ses objets s’inspirent de formes florales ou zoomorphes, très présentes dans l’Antiquité et que l’on retrouve dans des ustensiles utilitaires. Elle invite le public à s’assoir comme dans son salon devant ses installations d’archéologie expérimentale, et à s’interroger sur leur place dans nos vies. Pourquoi ne pas envisager notre mobilier comme un compagnon ? Pourquoi ne pas le considérer comme un organisme vivant en relation directe avec son environnement, les êtres qui le rencontrent et vice-versa ? Originales, ses œuvres exposées au musée Henri Prades, loin de glorifier le passé antique, le mettent en avant comme une préoccupation collective, y compris dans les rituels les plus intimes comme les repas pris ensemble. Sensible à la crise écologique actuelle, Thiphaine Calmettes questionne également la place des productions humaines dans nos vies et ouvre ainsi le débat des relations possibles que nous pouvons entretenir avec elles. Une exposition passionnante conçue spécialement pour l’espace du musée Henri Prades. Tél. 04 99 54 78 20. museearcheo.montpellier3m.fr
Le Retour de la Momie
Sarcophage de la Momie d’Inimennaÿsnebout ©F. Pons
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Jusqu’au 18 mai
Une plongée au cœur des histoires de notre enfance et à travers les frontières géographiques. À travers, Promenonsnous dans les bois… au fil des contes, le musée Médard explore le monde magique et intemporel des contes traditionnels à travers ses riches collections d’ouvrages illustrés. D’abord transmis par voie orale puis faisant l’objet de livres illustrés, les contes traditionnels appartiennent désormais au patrimoine écrit. La muséographie du musée Médard met en avant le monde mystérieux de la forêt, milieu naturel qui inspire la crainte, mais aussi lieu d’initiation et de transformation. L’occasion de redécouvrir les grands classiques recueillis par Charles Perrault ou les Frères Grimm : Le Petit Chaperon Rouge, La Belle au bois dormant, Hansel et Gretel, Peau d’Âne… Au fil de la visite, chaque conte s’accompagne d’un livre illustré ancien, d’un livre illustré récent, de vidéos, d’audios et d’un objet d’une créatrice contemporaine. Par exemple un loup pour Le Petit Chaperon Rouge. Les célèbres, Contes des Mille et Une Nuits, arrivés en Occident au XIXe siècle ont été traduits en français par Antoine Galland en 1822. Louis Médard en acquiert alors un exemplaire que le public peut admirer dans la bibliothèque du musée. Une exposition incontournable en famille. Tél. 04 67 87 83 95. museemedard.fr
Spirou dans la tourmente de la Shoah
MUSÉE SAINT-RAYMOND
Toulouse, Haute-Garonne
Lunel, Hérault
Gustave Doré
Jusqu’au 13 mai
Jusqu’au 7 janvier Un voyage fascinant au cœur de l’Égypte ancienne. Les collections égyptiennes, auparavant au Musée Georges-Labit reviennent au musée Saint-Raymond où elles intègrent le parcours permanent du rez-de-chaussée. L’exposition Le Retour de la Momie présente la dépouille identifiée de Inimennaÿsnebout, la fille d’un prêtre de la XXVe dynastie (vers 775-664 av.
notre ère), un personnage important. Un cercueil, lui-même doublé par un second, protégeait la momie. Le couvercle du sarcophage intérieur, richement décoré, figure dans l’exposition. À noter, ses inscriptions colorées (décryptées par Champollion), avec la présence des dieux Isis, Horus et Anubis, des écrits tournés vers la tête de la dame (elle pouvait ainsi les lire) et des dessins. Toutes contribuaient à faciliter son passage dans l’au-delà. Outre ces pièces maîtresses dédiées à Inimennaÿsnebout, la présentation toulousaine met en avant de nombreux objets d’archéologie égyptienne, des masques funéraires, des vases canopes (destinés à recevoir les viscères des défunts), des masques funéraires, des amulettes, des statues, des stèles… Tous accompagnés de nouvelles informations, notamment sur l’historique de cette riche collection. Tél. 05 61 22 31 44. saintraymond.toulouse.fr
MUSÉE DÉPARTEMENTAL DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION Toulouse, Haute-Garonne
Jusqu’au 2 mars
Une rencontre inédite entre un célèbre personnage de BD et la réalité historique de la Seconde Guerre mondiale en Belgique. L’exposition Spirou dans la tourmente de la Shoah montre comment l’auteur de BD Émile Bravo, fait rencontrer son héros, le groom Spirou avec l’artistepeintre juif Félix Nussbaum, assassiné à Auschwitz, à travers sa bande dessinée, Spirou, l’Espoir malgré tout. Elle met en scène la ville de Bruxelles occupée par les nazis entre 1940 et 1944 et détaille les actes de résistance pour sauver les Juifs des camps de concentration. Planches de BD, films, photographies, documents d’archives… autant de documents illustrant l’occupation de la Belgique. Spirou observe comment la population s’organise dans sa vie quotidienne, à la fois résistante, opportuniste, résiliente ou encore résignée face à la persécution des Juifs. Malgré sa naïveté, le jeune homme incarne le courage de la résistance vis-à-vis de l’injustice. Parmi les onze espaces traversés par le public : Le Spirou d’Émile Bravo, La Belgique sous l’occupation, La persécution des Juifs de Belgique, Les indésirables, Les trains de déportation, Une bande dessinée dans l’Histoire… Une exposition incontournable contre le racisme et qui porte haut et fort des valeurs humanistes comme l’héroïsme et l’engagement. Pour tous les âges. Tél. 05 34 33 17 40. musee-resistance.haute-garonne.fr
Émile Bravo/Dupuis
© Philippe Piron
Lattes, Hérault
Mémoire vive
MUSÉE GOYA
MUSÉE DE LA ROMANITÉ Jusqu’au 25 février
À travers, ÉCHO(S) - Le musée Goya invite les artistes de la Casa Velásquez, le lieu met à l’honneur pour la troisième fois les liens forts entre la France et l’Espagne et notamment des artistes en résidence dans la prestigieuse Académie de France à Madrid, fondée en 1920. Pour cette exposition, les œuvres de Goya dialoguent avec une soixantaine de créations de Najah Albukaï, d’Eve Malherbe et d’Arnaud Rochard, tous trois très différents et en résidence dans la capitale espagnole en 2021. La présentation s’articule en trois espaces distincts. Najah Albukaï est syrien. Il réussit à s’échapper des prisons de Bachar Al-Assad et à gagner la France en 2017 où il avait étudié à l’École des Beaux-Arts de Rouen. Ses dessins et gravures possèdent une grande intensité graphique et témoignent, en visà-vis de, Les désastres de la guerre, de Goya, de la folie et de la cruauté humaine. Eve Malherbe cristallise autour du drapé toutes ses préoccupations, le désir, le tabou, le visible, l’invisible… Du côté de ses dessins et peintures, fascinée par la peinture du Siècle d’Or espagnole, elle se joue de la frontière entre figuration et abstraction pour amener l’image jusqu’à sa dissolution. Quant à Arnaud Rochard, il propose, via une approche expérimentale et multidisciplinaire, des visions sauvages et oniriques de la nature. Son œuvre invite à la contemplation sans limites, entre réalité et rêve. Tél. 05 63 71 59 30. museegoya.fr
Nîmes, Gard
Oceanus © Olivier Arquès
Najah Albukaï © Cuauhtli Gutiérrez ©Adagp, Paris 2023
Castres, Tarn
MUSÉES
ÉCHO(S)
Jusqu’au 31 décembre
Pour la première fois depuis son ouverture en 2018, le musée de la Romanité fait dialoguer ses collections archéologiques avec des œuvres contemporaines liées au digital. À cette occasion, il présente le travail d’Oliver Laric. Ce sculpteur autrichien s’inspire de la statuaire grécoromaine et en propose des réinterprétations, notamment grâce aux technologies digitales. Il se focalise principalement sur des formes humaines et animales et sonde la thématique de l’hybridité, à travers les figures de Neptune, Cupidon ou encore le dieu Pan. Le visiteur déambule au milieu d’une quinzaine de statues originales, influencées par des œuvres issues de l’héritage antique de Nîmes, certaines dupliquées en séries. Car via son art, Oliver Laric questionne le caractère d’unicité de l’œuvre. Il utilise le Scan 3D pour copier numériquement des créations historiques et se confronte alors à la pratique de la copie et à la représentation en série d’œuvres originales. Il explore également la notion de propriété intellectuelle puisque les nouvelles technologies permettent de reproduire à l’infini des images ou des volumes. Des vidéos en time-lapse (vidéos accélérées faites à partir de photographies) ponctuent la déambulation et rendent compte des étapes de ce travail de sculpture digitale. Fascinant. Tél. 04 48 21 02 10. museedelaromanite.fr
Libres ! Collectionneurs d’arts modestes MIAM
Rémi Blanchard
Sète, Hérault
Du 16 décembre au 26 mai
Après bon nombre d’expos thématiques des plus fertiles, le MIAM marque une pause en invitant deux Collections non pas d’art modeste, mais de modestes collectionneurs. Partant de l’idée qu’un collectionneur est forcément modeste, puisqu’il reconnaît ne pas avoir conçu les œuvres qu’il a acquises, le MIAM explore sa vision de l’histoire de l’art depuis les années 80, à savoir le temps d’éclosion de la Figuration libre à laquelle appartiennent nos illustres sétois : Combas et Di Rosa. Ainsi au rez-de-chaussée, dans la collection FB/DL, le recours à l’initiale s’avérant un signe de modestie, en retrouverat-on les ténors, à commencer par des tableaux d’Hervé Di Rosa lui-même, le maître des lieux, de l’autre illustre sétois Robert Combas, mais aussi de leurs deux comparses de l’époque : François Boisrond que l’on a pu récemment redécouvrir au musée Paul Valéry ou Rémi Blanchard. J.C Blais était également de la mouvance mais la figuration a poursuivi son petit bonhomme de chemin. Yan Pei Ming est venu un peu plus tard offrir sa conception obsessionnelle de l’autoportrait. Stéphane Pencréac’h a sans doute fait la synthèse actuelle du sujet figuratif en y ajoutant une iconoclastie poussée à l’extrême. Des peintres comme Marc Desgrandchamps ou Vincent Bioulès ont également marqué le maintien d’une certaine peinture dans un marché qui la boudait en France. Il y a aussi l’incontournable Abdelkader Benchamma, qui développe une œuvre murale, quelque peu ésotérique, et qui s’impose en tout premier plan. N’oublions pas la céramiste Christine Viennet, et si l’on élargit, l’art hiératique et dépouillé du Béninois Cyprien Tokoudagba, le sculpteur ghanéen Kwame Akoto qui s’inspire du sort cruel des esclaves ou l’américain Chuckie Williams qui brossait avec son style singulier le portrait des icônes du show-business… Enfin, Claude Viallat, un peu en décalage, mais à bien y réfléchir, plus modeste que l’on ne le croit, tout comme Daniel Dezeuze. À l’étage, on change quelque peu de registre avec la collection MB/JB, plus ouverte sur le dernier surréalisme, celui de la magie noire. On y redécouvre Félix Labisse, dont la modernité surprendra certains (Boris Vian l’avait jadis honoré d’un discours célèbre). Ou encore Lucien Coutaud, le Gardois qu’ont fait connaître ses Femmes-Fleurs. On y trouvera des objets en tous genres, notamment issus de la culture brésilienne, de livres et de meubles, le tout mêlé à quelques figures de l’art contemporain… On annonce aussi pour les deux expos, des enfants du pays, Topolino, Jean Denant, Marie Hugo et des grands noms tel Manuel Ocampo, Fabrice Hybert ou Joël Kermarrec. Enfin, n’oublions pas, au dernier étage, hors expo, l’œuvre pérenne d’un Belluc, si représentative d’un art modeste. BTN Tél. 04 99 04 76 44. miam.org
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MUSÉES
Feux sacrés
Au temps des gallo-romains
MUSÉE DES BEAUX-ARTS
©
Henri Martin RMN
Jusqu’au 31 janvier
Première du genre à Carcassonne, le musée des Beaux-Arts et le Frac Occitanie Montpellier, présentent l’exposition Feux sacrés. Le thème de l’engagement fait lien, instaurant un dialogue, dans la salle de la cheminée du musée, entre œuvres anciennes et créations contemporaines. L’exposition, née du désir du musée des Beaux-Arts, du Frac Occitanie Montpellier, du collège de Grazailles et du lycée Jules-Fil, s’inscrit dans la collaboration sur un projet de partage et de transmission pour et avec les élèves autour du thème de l’engagement. Le feu sacré, véritable métaphore pour désigner l’amour qui brûle, consume corps et âmes, témoin la spectaculaire toile d’Henri Martin figurant la descente aux enfers, celle décrite par Dante. L’articulation de l’art et de l’engagement se joue par le choix même d’être artiste, risque de précarité sociale et économique, déjà positionnement politique, dans la société. Les œuvres proposent aussi, par leur singularité, des regards différents sur le monde. Elles interrogent, critiquent, parfois dénoncent, traduisant l’environnement dans lequel nous évoluons. L’art dérange et touche, comme le montrent les œuvres réunies, selon une alliance émotionnelle et intellectuelle. Face aux armes, que faire si ce n’est développer l’art et l’imaginaire, revitalisants feux sacrés. Tél. 04 68 77 73 70. carcassonne.org
Narbonne, Aude
Jusqu’au 7 janvier
Illustration de Philippe Archer
Carcassonne, Aude
NARBO VIA
Le musée Narbo Via présente une exposition temporaire gratuite, intitulée Au temps des Gallo-Romains, inscrite dans les secrets de fabrication d’un livre jeunesse à travers l’ouvrage du même nom, publié par les éditions du Cabardès en partenariat avec Occitanie Livre & Lecture. L’exposition est particulièrement adaptée à un public familial et scolaire, qui va pouvoir entrer dans le quotidien des gallo-romains : habitudes, vêtements, nourriture, intérieurs des maisons, distractions, manières de se soigner, thermes, gladiature. Cela, tout en découvrant les procédés de fabrication du livre depuis les premières esquisses réalisées entre l’auteur, Michel Piquemal et l’illustrateur Philippe Archer, dans les pas et les pages du cheminement éditorial, jusqu’aux dessins définitifs. Les visiteurs découvriront de nombreux originaux grand format reflétant le travail de l’illustrateur, la recherche documentaire et la mise en couleur, afin de recréer l’atmosphère de ce temps. L’exposition suit le déroulé de l’ouvrage, propose des encarts qui permettent de comprendre le travail sur l’image en diffusant les commentaires des auteurs le long du parcours. Des objets archéologiques issus des collections du Musée sont exposés en regard des dessins et croquis, signalant les différentes sources qui ont nourri le travail des auteurs. Tél. 04 68 90 28 90. narbovia.fr
On n’est pas des fauves MUSÉE D’ART MODERNE
Jusqu’au 18 mai
Le musée d’art moderne de Collioure, créé par Jean Peské, a de quoi s’enorgueillir de ses riches collections d’art moderne et contemporain. Le petit port catalan peut également se targuer d’avoir contribué à la naissance du mouvement des Fauves, notamment grâce à la présence en ses murs de Matisse et Derain. C’est cet héritage que cette exposition hivernale entend interroger. Côté moderne, bien des peintres ont représenté le petit port de pêche, aux anchois, sous un aspect singulier : André Masson, pas encore surréaliste, dans une perspective marquée par le cubisme, mais surtout par la richesse des frondaisons sur un paysage marin dans lequel on semble glisser dans un bain de couleurs vibrantes et de lumière méditerranéenne. Léopold Sauvage en croquant, sur quelque sentier côtier, le monde du travail, grâce à une figure féminine hiératique semblant faire corps avec le paysage minéral baigné de clartés réfléchissantes. Rolande Déchorain s’intéressant à la fois aux activités quotidiennes des pêcheurs, avec en arrière-plan de simples passants, et aux architectures serrées des immeubles… François Bernardi, quant à lui, un peu l’enfant du pays, dans ses scènes marines, de primitif moderne. Citons aussi la Polonaise Mela Muter, capable d’attribuer une intensité inouïe à une simple vanité (nature morte) avec coquillages et poissons, façon plus intime d’aborder le port. Et Charles Camoin qui livre, avec ses ânes tout en horizontale, une composition d’une incroyable pureté. Le Catalan Virgilio Vallmajo, entre cubisme et orphisme. Beatriz Garrigo, enfin, avec son paysage de mer, une vision inédite, surprenante et troublante de la côte vermeille. Côté contemporain, on remarquera une toile solarisée de Viallat. C’est l’esprit de Collioure que semble avoir saisi sa toile. Une peinture de son épouse, Henriette Viallat-Pous, autrefois peintre elle-même, et de quel talent ! Des Vénus en tissus d’organdi de Muriel Valat-b, compactes, stylisées, élégantes et humbles. Confectionnées de plis et replis, mettant en évidence l’importance du tissu dans le parcours humain, de la naissance à la mort. Et Frédéric Khodja qui, en circulant dans les rues du village, a collecté les effets colorés produits par les rideaux en plastique sur le seuil des demeures, leur douce transparence, leur régularité bien sériée, comme un petit théâtre intime que lui aurait offert le port, et qu’il se serait approprié… Notons un Jean Capdeville, dans le style construit et contrasté, sombre et austère qui le caractérise, sous le regard de la mère, à laquelle il fait constamment allusion. Collage de modeste papier, impression des yeux maternels, graphisme nerveux de la signature centrale avec l’ajout inattendu d’un matronyme, allusion par les plis aux vêtements noirs… Capdeville était le maître de l’art sobre. Jaume Rocamora tout en simplicité de matériaux, de lignes et de valeurs. Pascal Fancony et sa maîtrise du spectre chromatique. Auxquels il faut ajouter l’onirisme d’un Julien Descossy, le régional de l’étape Michel Fourquet, et son amour du geste pictural. Le musée a mis les petits plats dans les grands pour nous convier à un festin de couleurs et de peinture. La côte vermeille a décidément bien des histoires à nous conter. En peinture. En couleurs et images. BTN Tél. 04 30 44 05 46 museecollioure.com
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Leopold Survage
Collioure, Pyrénées-Orientales
MUSÉES
Orsten Groom
Le temps de Giacometti
MUSÉE PAUL VALÉRY
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Jusqu’au 21 janvier Exposition exceptionnelle pour un artiste hors du commun. À travers, Le temps de Giacometti, le musée toulousain Les Abattoirs parcourt de manière inédite l’art et la vie de cet artiste dans le contexte de l’après-guerre jusqu’à sa disparition en 1966. La personnalité de ce sculpteur, peintre et graphiste majeur du XXe siècle est d’une
grande singularité. Né en 1901 en Suisse, Alberto Giacometti s’installe à Paris en 1922 et rejoint la fin du mouvement cubiste. Puis il adhère au Surréalisme qu’il représente parfaitement à travers ses sculptures. À partir des années 35, il abandonne le Surréalisme pour s’approprier un style très personnel, celui de la figuration, se créant une voie inimitable. Toutefois, il créé ses œuvres les plus connues à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ses silhouettes longues et élancées symbolisent les souffrances que vient de vivre l’humanité, les massacres de masse de la guerre et l’effroi du nucléaire. La présentation compte une centaine d’œuvres, sculptures, peintures, gravures, photographies et archives. Ces dernières aident grandement à explorer le monde des années 50 et à comprendre les mutations artistiques et intellectuelles de cette période foisonnante. Une partie contemporaine clôture l’exposition et met en vis-à-vis Giacometti et des artistes d’aujourd’hui autour de la pérennité et de l’universalité de la figure de, L’Homme qui marche, questionnant ses échecs et ses espoirs. Sublime. Tél. 05 62 48 58 00. lesabattoirs.org
Brésil, Identités MUSÉE DE LODÈVE Hérault
Alba Cavalcanti, Gafieira, 1989
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Alberto Giacometti, Femme de Venise I, 1956, Fondation Giacometti, Succession Alberto Giacometti /Adagp, Paris 2023
Toulouse, Haute-Garonne
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Orsten Groom fait résolument confiance à la peinture pour gérer et régler notre relation au monde et il le fait de manière spectaculaire, en utilisant le grand format. C’est qu’elle épousait déjà nos origines, autant dire l’enfance de l’art. L’histoire y ajoutait des strates de références et c’est un peu de ce fatras feuilleté que l’on retrouve dans l’œuvre de cet artiste, né en Guyane, mais originaire des pays de l’Est. Elle se veut cultivée et incite à prendre son temps à une époque où infos, signes et images nous sont fournis en vrac et à discrétion. Orsten Groom sature la toile de motifs précis qui, un peu comme en musique, à force de superpositions, peuvent paraître, à la lecture, indéterminés. Au musée Paul Valéry, l’on pourra découvrir cette œuvre dont ACMCM avait déjà donné un aperçu, en toute fin de décennie dernière. Une rétrospective incluant les séries de Chrome Dinette, des Orbes, ou d’Odradek, où sont convoquées tant la pensée de Freud que les traumatismes carnavalesques de l’Histoire ou encore une nouvelle de Kafka. Toutefois, l’artiste n’oublie jamais la matérialité de sa pratique. Rien n’est fait pour cacher l’activité picturale. Car la peinture lui parle un peu comme nous parlerait un rêve ou une hallucination. Elle se décrypte autant qu’elle s’élabore. On subodore la complexité de la démarche. Un tableau se sert des gestes, des signes et images dans un certain ordre rassemblés, superposés, mais au fond il est fait d’énoncés visuels et plastiques et vise à mettre en phrase une pensée. Il y a sans doute quelque chose de démiurgique dans cette conception de l’artiste, - ou qui tiendrait de la sorcellerie, du chamanisme, d’une capacité à interpréter les mystères de l’humain et du monde qu’il habite. Les figures, nombreuses et référentielles, ont quelque chose de limbique, d’inachevé, d’allusif. Les limbes métaphorisent l’espace pictural sur lequel intervient l’artiste, en position perpétuelle d’attente, de ce que sera le tableau, offert au public. N’oublions pas le pseudo, haut en couleur, qu’il s’est choisi : Groom. Celui d’un passeur, d’images, et qui prend conscience de son destin. Celui d’un artiste qui s’est découvert peintre à la suite d’un accident cérébral et a orienté ce coup du sort vers les deux grands axes ayant forgé sa production : convoquer la mémoire universelle pour pallier les défauts de l’individuelle, et peindre en état de crise comme on la subit en épilepsie. On retrouve ces deux composantes dans le titre Volcan du coma. À Paul Valéry, on est littéralement submergés par une tornade apocalyptique de couleurs vives, assorties d’images freudiennes, de références bibliques, de sollicitations multiples (Les ménines ici, Pinocchio et la baleine là, la bobine du Fort-Da ailleurs, Dora Maar, Jéroboam, Diogène…) pour lesquelles l’usage de lunettes 3D n’est pas inutile. On y repère d’autant mieux les superpositions. Des dessins d’enfant rebelle constituent une pause graphique, qui n’en demeure pas moins labyrinthique et subversive. On sort un peu sonnés, essayant de se remémorer ce que nous avons retenu de cette cinquantaine d’œuvres surchargées. C’est ainsi que nous faisons appel, nous aussi, à la mémoire, et que nous nous retrouvons dans le même état que le peintre quand il achève son tableau. À mi-chemin entre l’effacement et l’émergence des souvenirs. Ou si l’on préfère, entre le visible et le brouillé. Ainsi va l’histoire universelle. BTN Tél. 04 99 04 76 16. museepaulvalery-sete.fr
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LES ABATTOIRS
Du 2 décembre au 25 février
Orsten Groom
Sète, Hérault
Jusqu’au 21 avril
Vibrante, colorée, riche : l’exposition d’hiver du musée de Lodève fait partie de celles qu’il ne faut pas manquer ! D’abord, parce que, pour la première fois, le musée de Lodève expose des artistes hors territoire européen. Ensuite, car cette exposition agit comme un voyage vers le Brésil et ses imaginaires. Cinquante artistes brésiliens, pour la plupart autodidactes, sont ainsi réunis. Leurs identités multiples et leurs rapports, différents, au Brésil sont finalement ce qui les rapproche. On découvre ainsi un courant artistique né dans les années 1940, loin des poncifs de l’art officiel. Une distance qui explique, sans doute, l’importante présence d’artistes féminines, pour lesquelles le monde de l’art était alors difficile d’accès. Des hommes et des femmes, donc, qui ne vivent alors pas de leur art. Aujourd’hui sortis de l’ombre par les musées brésiliens, ils trouvent également la juste lumière sur leurs œuvres au musée de Lodève. Un Brésil aux multiples identités se déploie ainsi dans les salles du musée à travers un parcours thématique permettant de regrouper les artistes. Parmi eux, on pourra citer Baya, Madeleine Coloço, Chico da Silva, Maria Auxiliadora, José Antonio da Silva, Ranchino… À travers une diversité de techniques, de sujets, ces artistes expriment leurs histoires, leurs imaginaires, leur rapport intime à un territoire riche de ses métissages. Tél. 04 67 88 86 10. museedelodeve.fr
Discrete Series. Pierrette Bloch, l’amie peintre
Alès, Gard
Rodez, Aveyron
MUSÉE DU COLOMBIER
MUSÉE SOULAGES
En parcourant les Cévennes depuis plus d’un siècle, les chercheurs ont révélé les preuves matérielles des passages et de l’occupation de l’Homme. Parmi leurs découvertes : des pétroglyphes, rochers gravés retrouvés sur les reliefs de la montagne cévenole, précieux témoins, au même titre que les nombreux vestiges de menhirs, sépultures en dolmens ou coffres et chemins antiques. Depuis plus de dix ans, les prospecteurs du Groupe Alésien de Recherche Archéologique (GARA) font l’inventaire de ces milliers de gravures, avec l’autorisation du Service Régional de l’Archéologie (SRA), valorisant ainsi le potentiel archéologique cévenol au carrefour du Gard, de l’Ardèche, et de la Lozère. Cette exposition rassemble les résultats actuels de leurs travaux, permet de découvrir ces roches gravées qui intriguent encore les archéologues. Elle a également pour objectif de sensibiliser le grand public à ce fragile patrimoine commun et à la nécessité de le préserver. L’énigme des signes rupestres et des questionnements qu’ils suscitent quant à leurs origines et leurs significations sont au cœur de cette présentation. Tél. 04 66 86 30 40. museeducolombier.fr
Pierrette Bloch, 1971. ©DR. Adagp Paris 2023
Jusqu’au 28 janvier
Christian Jaccard – Une collection
MUSÉES
Énigmatiques roches gravées en Cévennes
Du 10 février au 19 mai
Pierrette Bloch (19282017) est une peintre et sculptrice francosuisse qui élabora toute sa vie un art pétri de subtilité. N’appartenant à aucun champ esthétique, très indépendante, elle installa un rythme, un balancement entre le vide et le plein, une dialectique entre le noir et le blanc laissé en réserve, neigeux. Elle créa des ensembles d’œuvres avec des moyens raréfiés, des formes élémentaires (points, lignes, entrelacs, boucles, mailles...). Pierrette Bloch était une proche du couple Soulages. Pierre Soulages, qui la rencontra en 1949 dans son atelier de la rue Schoelcher, à Paris, l’a dépeinte en 2018 comme « l’amie de toute une vie ». Ce témoignage de fidélité est la raison pour laquelle cette exposition prend place dans le cadre des célébrations du Dixième anniversaire du musée Soulages, Rodez se déroulant en 2024. Les œuvres de Pierre Soulages léguées par Pierrette Bloch au Centre Pompidou seront présentées à cette occasion. Ces œuvres des années 1950, peintures sur toile ou sur papier, sont restées accrochées dans son salon parisien pendant près de soixante-dix ans, manifestant avec constance la proximité amicale des deux artistes. Tél. 05 65 73 82 60. musee-soulages-rodez.fr
MUSÉE FABRE
Montpellier, Hérault
Du 16 décembre au 21 avril
Quelle histoire ! 200 ans de collections MUSÉE TOULOUSE-LAUTREC
Charles Laval©S. Pioch, Musée Toulouse-Lautrec Albi
Musée Fabre de Montpellier©F. Jaulmes © ADAGP, Paris, 2023
Albi, Tarn
Pour son exposition d’hiver, le musée Fabre dédie son exposition à l’œuvre de l’artiste Christian Jaccard. Maître de la combustion et de la transmutation des matières, inventeur du «concept supranodal», cet artiste franco-suisse né en 1939, qui fut un proche des acteurs du mouvement Supports/Surfaces, n’a jamais cessé de détourner les pratiques picturales et sculpturales traditionnelles. À travers un ensemble de près de 40 œuvres – sculptures, peintures, dessins et film –, l’exposition illustrera les différents moments de sa carrière et d’une œuvre prolifique jusqu’à aujourd’hui, au sein de six salles du parcours permanent du musée. Elle s’inscrit dans la lignée des expositions « Au fil des collections » mettant à l’honneur les artistes contemporains, auteurs d’importantes donations au musée Fabre (Pierrette Bloch, André-Pierre Arnal et Stéphane Bordarier en 2021, Dominique Gauthier en 2022). Tél. 04 67 14 83 00. museefabre.fr
Jusqu’au 21 janvier
Le musée d’art Toulouse-Lautrec se consacre principalement aux œuvres d’Henri de Toulouse-Lautrec, peintre, dessinateur, affichiste et illustrateur français né à Albi. À travers l’exposition, Quelle histoire ! 200 ans de collections, il valorise les trésors engrangés depuis sa création et retrace l’histoire du lieu en trois sections. La première se penche sur les collections d’avant la donation de Toulouse-Lautrec en 1922. Ce fond initial, rarement montré, est composé d’œuvres d’ethnologie locale, d’archéologie et d’histoire naturelle. Outre la donation de Toulouse-Lautrec avec 1 924 dessins, peintures, lithographies et affiches de l’artiste albigeois - ce qui fait de ce site la plus grande collection publique au monde des créations de Toulouse-Lautrec - la deuxième section expose des œuvres en réserve et provenant d’ailleurs. À ne pas manquer, des planches de deux herbiers des collections du musée, en dépôt à l’Université de Montpellier, exceptionnellement visibles au Palais de la Berbie. Enfin, la troisième section atteste du basculement du musée vers les beaux-arts et l’art moderne depuis les années 30. Sur les murs, des œuvres d’artistes ayant connu Toulouse-Lautrec, uniquement des tableaux et sculptures conservés en réserve et qui n’ont pas été présentés au public depuis longtemps. L’exposition incontournable de cette fin d’année. Tél. 05 63 49 48 70. musee-toulouse-lautrec.com
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Domaine Départemental ~ Montpellier
pierresvives.herault.fr
expo
© Alain Ernoult
Alain Ernoult, la sixième extinction
« Le Département est
particulièrement conscient des dangers que rencontre la biodiversité partout dans le monde. Nous travaillons, à notre échelle, à sauvegarder la faune et la flore héraultaise. Les œuvres édifiantes de l’exposition qui se tient cette année à Pierresvives donnent encore plus d’ampleur à cette problématique aujourd’hui universelle. Kléber MESQUIDA, Président du Département de l’Hérault
Du 6 octobre 2023 au 27 janvier 2024, le domaine départemental de Pierresvives à Montpellier accueille l’exposition « La sixième extinction » du photographe international Alain Ernoult. Alain Ernoult est un artiste photographe et grand reporter de renommée internationale. Il fait partie de ces personnes qui semblent avoir vécu mille vies, mille destins, et qui, dans tout ce tourbillon, se battent encore pour ce en quoi elles croient. Comme poussées par l’élan de la passion, la force de la conscience. Associant ses passions, l’aventure, les animaux et la photographie, il explore le monde à la recherche de clichés toujours plus étonnants par leur beauté et leur sincérité. Témoignant aussi bien de la vie sauvage que de la nature, le photographe de l’extrême nous offre des images chargées en émotions. Il invite également le spectateur à prendre conscience de la dégradation de l’environnement et notamment de l’extinction des espèces sauvages.
Son projet sur la sixième extinction est fait pour souligner la richesse de notre écosystème. Ce n’est pas uniquement une question d’esthétique. Il s’agit d’une conviction de la force de l’image. Récompensé plus de 100 fois pour ses photographies, auteur de 26 livres, le grand reporter français a reçu le premier prix du World Press Photo et a publié plus de 15 mille pages dans les plus prestigieux journaux (National Geographic (U.S), The New York Times (U.S), The Daily Telegraph (U.K.), The Sunday Times et bien d’autres). Il a également été élevé au grade d’officier de l’ordre national du Mérite en 2021.
Tout public Gratuit
pour en savoir plus
pierresvives.herault.fr
ARTS PLASTIQUES
ARTS
Dessine-moi un mural
Plastiques
Manila Room
À CENT MÈTRES DU CENTRE DU MONDE
FRAC OM Jusqu’au 22 décembre
Montpellier, Hérault
Jusqu’au 22 décembre
Ahram Lee
Creepypasta
Perpignan, Pyrénées-Orientales
ACMCM achève l’année avec un hommage au dessin mural. On sait combien le dessin, à l’instar de la peinture, a pu être réhabilité ces dernières années, à tel point que les salons fleurissent et c’est en l’occurrence le cas à Perpignan. Le dessin lui aussi sort du cadre et envahit les murs, prend des dimensions démesurées, se fait volume dans l’espace, s’y projette… Trois femmes et trois messieurs ont été sélectionnés par les deux commissaires. Côté féminin, Dominique Castell re/présente une série de dessins exécutés au stylo-bille, prémisses à une vidéo sur l’île de Cythère, chère aux amoureux de l’imaginaire. Côté mural, elle re-suscite ses jardins aux soufres d’allumette sur rouleaux de papier. Ainsi le papier est mural et adapté aux lieux selon les conditions du « in situ ». Océane Moussé lorgne également du côté du paysage mais plutôt en noir et blanc, parfois sur un support inattendu tel le tableau d’école. Ses œuvres les plus remarquables recourent à l’écriture qui finit par se déployer en paysage. À ACMCM elle projette un film qui donne le tournis. La Coréenne Ahram Lee recourt plutôt au volume, des objets souvent en bois, empilés, multipliés et surtout posés. En l’occurrence, son installation occupe le sol et longe les murs qu’elle rythme de lignes ondulées comme une grille, un grillage de magasin, qui chercherait à s’émanciper. Elle recourt à des matériaux industriels et urbains, issus de l’architecture. Elle trie, empile, aligne en série et au bout du compte s’approprie un territoire. Côté masculin, Nicolas Daubanes poursuit ses travaux à la mine de fer aimanté dont il a le secret, avec lequel il figure en général l’univers carcéral, l’enfermement, et les escaliers inspirés de Piranèse qui l’illustrent si bien en l’hypertrophiant jusqu’à l’absurde. Ou, comme ici, des images gothiques, des références à la tour de Babel, aux sœurs Papin, figures de l’aliénation… À ACMCM, dès l’entrée, il compose une structure en béton (et sucre !) avec arcade, maintenue par une structure en bois, où est inscrite la nominale : SEUL CONTRE TOUS, que semble faire apparaître une solution caramélisée. Cela nous rappelle les entrées de camps de triste mémoire. Sylvain Fraysse, encore un magicien du dessin au fusain (et de l’érotisme du Net) et Quentin Spohn complètent le trio ou plutôt le sextuor. Les deux privilégient tantôt le portrait quelque peu effacé, en planches alignées de petits formats répétitifs. Des vignettes, géantes, s’inspirent ouvertement du cadrage rapproché cher à la BD, la photo, le cinéma pour l’un, tantôt la scène de genre sur fresque à la pierre noire et grand format, inspirés aussi par l’univers onirique, carnavalesque donc, n’oublions pas que l’artiste est niçois. Une diversité de propositions qui illustrent la vitalité du dessin de nos jours. ACMCM possède l’espace qu’il faut, sur ses deux étages, pour le faire passer du modeste à l’ambitieux… Tél. 04 68 34 14 35. acentmetresducentredumonde.com
Le Frac démarre sa saison en nous conviant à une expérience aussi fascinante que déroutante, auquel adhèreront d’emblée tous les familiers des récits effrayants qui circulent sur le Net et les réseaux sociaux. Manila room, Creesypasta, No clipper, Out of blue, backroom…Tel est le vocabulaire avec lequel il vaut mieux se familiariser si l’on veut entrer de plain-pied dans le foyer familier de Ziti et Orzo, alias Chloé Viton et Geoffrey Badel, mais sous l’aspect de leur double masqué. Leur sosie en quelque sorte. En fait, le Frac devient le foyer d’une intrusion du fantastique dans le réel et de la concrétisation d’entités virtuelles dans le présent. De quoi surprendre et inquiéter. Il faut imaginer un parcours à base d’objets, comme dans les jeux vidéo, censés servir d’obstacle et nous préparer à aborder une dimension différente. En l’occurrence, à ce film, préalablement enregistré, qui clôt l’expo, dans lequel le duo complice se livre à la performance, dans une atmosphère en clair-obscur, en une heure quarante, autour d’un rituel sacré. Il s’agit d’une déambulation en trois stades (exhumation, procession, célébration) autour du théâtre de La Vignette. Au Frac, le parcours se déroule en sept étapes de surcroît, ce qui souligne le caractère sacré du rituel. Au fond, cela rappelle en plus sophistiqué l’histoire d’Alice et une référence est faite au trou du fameux lapin grâce auquel on change d’épisodes. La photo qui nous attend à l’accueil donne le ton, qui présente les deux protagonistes à l’œuvre devant le fameux trou. Ensuite, on suit un parcours labyrinthique et doré d’où émergent des objets glaçants et glacés, avec une énorme présence du métal chirurgical. Une installation autour d’une table d’autopsie, assortie de lambeaux de papier sur le modèle des pâtes dites de Putticana (prostituées). Derrière la cloison, un alignement régulier de parapluies noirs, sans doute en référence aux créatures qui vivent dans l’obscurité, et qui ont tant nourri notre imagination : les chauves-souris, mais également en référence aux enterrements pluvieux. Sont présentés aussi les masques en latex de la performance et leur matrice en plâtre, creusées dans la cloison. Enfin, des dessins muraux réalisés sous hypnose. Comme on le voit, on est bien dans un monde de l’entre-deux, intermédiaire. Un nouveau mode d’expression issu de la technologie actuelle, mis au service de la création artistique. Encore une porte qui s’ouvre au champ de recherche infini des artistes. Et une nouvelle preuve de la fascination pour l’hybridité qui hante l’esprit des jeunes artistes. Tél. 04 11 93 11 60. frac-om.org
Par BTN
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ARTS PLASTIQUES
CLAUDE
Viallat CARRÉ D’ART Nîmes, Gard Jusqu’au 3 mars
Claude Viallat ©Dante Panetier ©ADAGP, Paris 2023
se présenter dans leur simplicité la plus dépouillée, ou au contraire s’avérer extrêmement complexes, dessinant sur le mur des formes inhabituelles, à force d’addition raboutée ou suturée. Il en est des circulaires, en forme de parasol. Des tissus empruntés à l’univers des forains, du cirque ou d’autres activités populaires offrent leurs délimitations objectales avec lesquelles joue l’artiste dans la distribution des couleurs sur de multiples surfaces. La couleur va du blanc de la toile à de sombres bleus en passant par toute la gamme chromatique. Et puis bien sûr, il y a La forme. Elle peut fonctionner dans la plus nette régularité ou au contraire s’émanciper, parfois devenir rare, faire l’expérience de son unicité comme en clin d’œil à ses origines. Le sol, les coins, les plafonds avec maintes œuvres suspendues rappellent que, pour
Deux étages pour un seul artiste ! Du jamais vu à Carré d’art ! C’est assez dire l’importance prise par Claude Viallat en sa ville natale qui lui devait bien un tel hommage. Les visiteurs en auront pour leur argent. Comme la nature selon Pascal Viallat n’aime pas le vide. Les salles sont saturées d’œuvres, mais d’une telle diversité qu’à aucun moment, on ait le sentiment que l’artiste en fait trop. Au contraire : la maestria avec laquelle l’espace de Carré d’art est littéralement pris d’assaut impressionne et une telle fougue nous ferait presque oublier que Viallat a depuis belle lurette dépassé l’âge de 80 ans. L’ancien étudiant des Beaux-Arts de Montpellier préparait alors sa rétrospective du musée Fabre, à laquelle celle-ci, Et pourtant si… fait en quelque sorte suite puisqu’on y découvre l’essentiel de la production de 2015 à la veille du vernissage. Viallat alterne les grandes et longues toiles, suspendues, aériennes et translucides, qui habillent l’escalier menant dans ses deux salles, avec des pièces d’une extrême modestie et qui contrastent tel un minuscule pompon rouge de Corot sur un paysage à dominante verte. Il associe le mural et le sculptural, ce dernier associant des matériaux souples et durs, recyclés et, d’un certain point de vue, écologistes. Hybrides au demeurant puisqu’au bois est associé le métal, par exemple. Les toiles, toujours libres, peuvent
Viallat, la déconstruction du support et de la surface est longtemps allée de pair avec une remise en question du goût que nous dirons bourgeois pour les œuvres décoratives et murales. On se souvient des œuvres exposées en plein air ou dans des lieux non conventionnels et improbables. La production picturale semble davantage dépouillée, la plus légère, la plus aérienne, la plus marquée par la présence du vide. La forme est parfois réduite à un simple cerne. On note des tentatives de dilution des couleurs dans des traces liquides. On remarque ici ou là l’usage de lés découpés extrêmement minces. On a des cordes nouées au sol, des bois flottés, des filets à peine manipulés et bien sûr des assemblages inédits. Viallat a fait une concession à la culture taurine ; si cruciale à Nîmes, parce que rien de ce qui est populaire et ancestral ne lui est étranger. Bref, on va de surprise en surprise. À la légèreté succède l’épaisseur, à l’étendue le compact, à la polychromie la sobriété tonale. Viallat est un artiste en perpétuelle quête de nouvelles conquêtes et celle-ci passe par l’expérimentation de nouveaux supports dont on sait qu’ils guident ses choix et ses interventions. Dans une certaine mesure, on peut dire qu’il a convié les visiteurs qu’il ne peut recevoir dans son modeste atelier, dans ces deux espaces prestigieux qui en tiennent lieu et abritent temporairement ses œuvres, rangées pour l’occasion, comme quand on reçoit des invités et que l’on veut leur faire honneur. Et soumises à un autre destin pour la plupart. Qui passera par d’autres lieux plus modestes, qu’ils soient privés ou publics. Mais ceci est une autre histoire. L’espace supérieur, le troisième niveau, perdurera quelques semaines de plus que le second, où reviendront vite les collections remodelées selon les préférences du conservateur. (NB : Les photos de Viallat et Saytour, dans le numéro d’octobre, étaient de J.P. Loubat).
Tél. 04 66 76 35 70. carreartmusee.com
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Par BTN
CLÉMENCE BOISANTÉ
Benjamin Defossez
Montpellier, Hérault Une bonne nouvelle. La femme d’action qu’est Clémence Boisanté ouvre enfin une nouvelle galerie, au 24, rue Alexandre Cabanel, en plein centre-ville. Avec l’intention de confirmer ses goûts esthétiques, qui la portent vers la peinture figurative, et aussi vers la conscience que certains problèmes ne peuvent plus être niés, et qu’ils sont revendiqués en premier chef par les créateurs. La Nature, le vivant, le Paysage sont donc au cœur de ce choix de huit artistes. Et également le respect des métiers d’art, des gestes ancestraux, des technologies ayant fait leur preuve. Le panel retenu pour l’ouverture du lieu, jusqu’au 6 janvier, mêle allégrement les générations puisqu’on y trouve celui que l’on attendait moins, Daniel Dezeuze, plus connu pour ses recherches formelles autour du support que pour ses explorations graphiques, en particulier quand il se penche, de manière cursive, nerveuse, labile et cependant scrupuleuse, sur La vie amoureuse des plantes. Ou Pierre Schwartz, dont les photographies, très picturales, nous plongent dans les profondeurs d’un pommier gelé, entre autres végétations sublimées, en couleurs s’entend. À la recherche de sérénité, et avec des effets de rythme qui peuvent rappeler l’élégance raffinée d’un Hartung. Au cœur du vivant. Aimons-nous vivants est le titre de cette première salve. Le paysage est ainsi sollicité. En tant qu’il nécessite des prises de position émanant de pays sages et d’êtres censés. Un peu plus jeune, nous avons Carole Benzaken, qui emprunte des éléments du réel et les restitue déformés ou flous en peinture. En l’occurrence, dans sa Parousia, un fond végétal contrarié au premier plan par des signes et déchirures qui renvoient au thème mystique. Benjamin Defossez n’est plus un inconnu. On l’a aperçu dans Immortelle et c’est sans doute l’artiste sélectionné le plus marqué par le genre du paysage, qu’il aime nocturne. Car comme le soulignait Aloysius Bertrand, la Nuit a ses mystères et que c’est ce mystère-là qui l’intéresse. Il fascine en effet depuis des millénaires. Un cycliste sur une route déserte, un jardin zen, une baigneuse, un orang-outang, une dormeuse et un cygne, un simple tronc d’arbre, un théâtre au clair de lune, un peintre noctambule en plein air, et voilà l’imagination démarrée, comme disait Rimbaud. Et ce sur petits formats, sur bois, au vernis. Même génération, autre artiste confirmée, Ursula Caruel, sa fascination botanique pour la croissance des plantes et des grains. Elle recourt au tambour à broder, activité féminine, artisanale et plus proche de la nature dans sa Petite forêt intime, quand elle ne rend pas hommage au Canneberge du Jardin des Plantes tout proche. À l’encre et fil sur papier. Légèreté et raffinement. Safia Hijos travaille la céramique et compose des petits bouquets de cactées posées au sol comme en voie de re-conquête symbolique, ou des sculptures murales complexes et élégantes. Encore plus jeune, Claude Como fait proliférer le long des murs de grandes compositions de laine « touffetée » (tufting) d’une élégance décorative et cursive qui rappellent une flore sous-marine ou une végétation haut-en-couleur. Quant à Alice Gauthier, elle nous plonge, à la gouache et à l’aquarelle, dans des rêves enfantins de lévitation, où une petite maison est constellée d’étoiles anthropomorphes, où voir l’horizon suppose que l’on ferme mes yeux et où l’on songe à Dissoudre les pierres, trop pesantes. Comme une réconciliation de l’humain et du naturel… Tél. 06 10 03 86 82. boisante.art
ARTS PLASTIQUES
Nouvelle galerie
Medhi-Georges Lahlou LE PARVIS
Ibos, Hautes-Pyrénées En plein centre commercial, voici un lieu qui n’a pas froid aux yeux et qui étonne par la qualité des expositions proposées à un public pourtant pas forcément initié aux évolutions, parfois déroutantes, de l’art contemporain. En choisissant un Franco-marocain d’origine espagnole, Le Parvis a ainsi joué la carte de l’hybridité, du mélange des cultures et d’une possible réconciliation des contraires. Il faut dire que l’œuvre de Medhi-Georges Lahlou, ouvertement concernée par la dénonciation d’un système qui détruit la planète, ne lésine pas avec les moyens spectaculaires. L’expo du Parvis en apporte la preuve qui alterne entre les installations généreuses, à l’instar de ces palmiers noirs en céramique, écimés et comme attaqués par les incendies volontaires, et la vidéo, tel cet Herbier constitué de sept vidéos célébrant, par chanteuse interposée, une série de plantes exotiques, dans un esprit de contestation vivrière et de sacrifice outrancier à la surconsommation de masse. Ou d’immenses fusains, Nature morte ou Fonds paradisiaques, impliquant des palmiers morts et des dits oiseaux de paradis, toujours dans des tons dystopiques, alternant avec des sculptures totems en autoportraits… Le rappel brûlant du passé n’est
Jusqu’au 27 janvier évidemment pas oublié. Voilà de quoi toucher nos semblables et notamment les plus jeunes, de plus en plus sensibilisés à des causes nobles, urgentes. Medhi-Georges Lalou recourt aussi bien à l’image (film à six mains avec auteur et chanteuse, évoquant La vague marine vorace et les drames qu’elle induit) à la matière (faïence, charbon de bois, plantes séchées, dans ces Totem pole qui multiplient les autoportraits tête bêche) qu’à la peinture ou au dessin. Si le propos est didactique, la présentation n’en est pas pour autant rébarbative. En témoigne ce buste à l’entrée, tout en verres colorés, ou l’artiste se présente avec une chevelure de Méduse, dans la continuité des marques coloniales, style Banania. Plus sérieusement, la fin de l’exposition propose une plongée organique au cœur de la plante. Comme on peut le voir, il y a certes les idées que veut faire passer MedhiGeorges Lahlou, mais il y a aussi les formes, dont certaines revisitent l’histoire de l’art et des cultures, et la mise en forme exigeante de ces idées. L’art contribue donc à la défense des causes brûlantes… Celle des déplacements anarchiques de plantes, de leur surexploitation en est une. Et Lalhou de s’en saisir. parvis.net
Medhi Georges Lahlou
Par BTN
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ARTS PLASTIQUES
Marlène Mocquet
SOL ! Soleil Triste
FONDATION GGL, HÔTEL RICHER DE BELLEVAL
LA PANACÉE Jusqu’au 27 avril
Marlène Mocquet nous avait enchantés en inscrivant dans l’espace de l’Hôtel de Belleval une œuvre pérenne, Longue-vue, mi-peinte, mi-modelée, visible dans l’escalier d’apparat de l’ancienne mairie et fleuron du patrimoine montpelliérain. La Fondation GGL, comme pour Jim Dine ou Olympe RacanaWeiler, nous fournit l’occasion de découvrir davantage encore cette artiste qui s’est révélée grâce à ses peintures originales, merveilleuses et énigmatiques, très proches à la fois du Jardin des Délices et de l’univers, onirique, de l’enfance. Et aussi pour ses céramiques, sculptures et installations. Certaines réalisations de cette exposition en trois volets ont été réalisées pour la circonstance, toujours dans un esprit Différent parfois, libre toujours (emprunté à la devise familiale des Hambursin). Marlène Mocquet s’est inspirée des bustes à caractère antique présents dans le bâtiment pour confectionner, dans le grès émaillé, l’or et le platine, le portrait des artisans de la Fondation qui auront contribué à la rénovation du prestigieux bâtiment. Un hommage est ainsi rendu à ces personnes actives, plus obscures que les artistes, qui donnent leur vie pour la cause de l’art, mais sont souvent oubliées par le grand essorage de l’histoire. C’est un acte de reconnaissance d’une artiste à ses commanditaires qui l’ont elle-même reconnue digne. Ils auront ainsi leur moment de gloire, tout s’inscrivant dans une lecture renouvelée du genre de la Vanité, thème traditionnel s’il en est, on se souvient des Ambassadeurs d’Holbein. Ils sont représentés, un peu comme dans les chefs-d’œuvre du passé, accompagnés de leurs attributs spécifiques : la chouette, l’arche, le château en forêt, les Beatles, la randonnée… Dans la première pièce, ils sont entourés de tableaux de l’artiste, son univers particulier peuplé d’une flore et d’une faune dansant sur l’espace singulier du tableau, lieu de tous les rêves, les images, les audaces, incarnation au fond de l’inconscient. Les fruits, surtout la pomme, les créatures ectoplasmiques, les grands yeux étonnés, semblent métaphoriser cette surprise permanente que suscite un univers à la fois décalé et assumé comme tel. Marlène Mocquet fait également référence aux frères Pourcel, en concevant un Banquet imaginaire, une table somptueuse aux couverts de céramique comme si l’on entrait dans l’une de ses peintures pour en apprécier mieux encore les détails raffinés. Un personnage de conte nous y attend. Autour de cette table magnifique, du papier peint nous immergeant dans son univers reconnaissable entre mille dans des scènes généreuses, qui ne lésinent guère sur la diversité des créatures, comme si la peinture pour elle réactivait sans cesse la genèse d’un éternel enchantement des yeux. Mais étrange, dérangeant, et au bout du compte ambivalent. De petites peintures, plus intimistes, le long des murs, ne demandent alors qu’à être dégustées… Tél. 04 99 66 18 21. fondation-ggl.com
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Montpellier, Hérault
Lou Masduraud
Marlène Mocquet
Montpellier, Hérault
Jusqu’au 28 janvier
Une anecdote littéraire en référence au Marquis de Sade, 21 artistes résidant dans notre région composent cette deuxième Biennale du territoire, plus intimiste que la précédente. On peut y repérer trois grands axes, les artistes brassant toutes les générations depuis les années 40. D’abord, les œuvres picturales et graphiques, murales, sont omniprésentes et courent tout au long de l’exposition comme pour marteler le thème et prétexte sadien. Même si le henné remplace l’acrylique, dans l’œuvre calligraphique de Marion Mounic, et sa revendication LGBT, écrite en arabe dès l’entrée de l’expo. Elles établissent, ces peintures, des liens d’une salle à l’autre, qu’elles soient signées de la famille Crumb, de Robert Combas ou des dessins au fusain, ultra-précis de Sylvain Fraysse. Ces petits formats sont relayés par des peintures, fécales chez Soufiane Ababri, provocatrices chez Dominique Renson, puis par des grands formats, javellisés, vers la fin de l’expo, signés Samuel Spone, qui s’intéresse, avec son style incendiaire, aux sombres parkings souterrains, ou Renaud Jerez, qui se taillent la part du lion et s’imposent, telles des énigmes du corps. Toutes ces peintures, encadrent des installations, produites pour la circonstance, la plus spectaculaire et dérangeante étant celle de Chloé Viton, qui fait forte impression et provoque à la fois fascination et répulsion, exactement comme les scènes sadiennes. Joy Charpentier y livre sa vision vénérable de la Sainte Rita gitane, mêlant tissu, lavande et matériau de construction. Dans un style différent, Blaise Parmentier érige une porte de verre, trop réfléchissante pour ne pas révéler le danger qui menace, tandis que Sofia Lautrec transforme des vers en bulle de verre au sol, justement. Un peu plus loin, Lou Masduraud, l’une des révélations, conçoit un système hydraulique en référence aux douches masculines dans les humides vestiaires pour hommes forts. Le corps est donc bien présent, qu’il témoigne des infortunes de la vertu ou des prospérités du vice. Il faut y ajouter les œuvres vestimentaires de Jean-Michel Othoniel, qui évidemment sentent le soufre, ou de Johan Creten, et ses « Odor de femina » en forme de moules. Enfin, des vidéos permettent des pauses impliquant la parole et le mouvement. Enna Chaton, sans doute l’artiste la plus proche du thème sadien, y explore, sans concession à une supposée norme en matière de sexualité, sa science du corps nu, qui la hante depuis l’origine ; la Mexicaine Vir Andres Hera propose un étrange rituel de groupe mettant en cause le passé colonial européen ; Nesrine Salem nous fait voyager dans son salon, sa cuisine ou son environnement urbain, toujours dans un esprit polémique ; et Paul Maheke se livre à une danse dédoublée sur fond lunaire, dans une petite salle plus discrète, où l’on reçoit son corps de plein fouet. La plupart de ces œuvres sont tout à fait dans l’air d’un temps, où les artistes affirment leur condition d’êtres éveillés et vigilants dans un monde trouble, épousant les causes qui préoccupent les plus jeunes, qu’elles concernent le patriarcat, la domination blanche et coloniale, les rapports de pouvoir abusifs en général... Ce qui fait que l’on ne sait pas, en dernière instance, si le thème sadien est approuvé ou attaqué. C’est après tout cette ambivalence des sentiments que suscite l’œuvre de Sade. On la vénère souvent dans son ensemble et elle révulse quelquefois dans le détail. À chacun d’interpréter à sa guise. Tél. 04 99 58 28 09. moco.art
Par BTN
ARTS PLASTIQUES
HUMA
Bhabha MO.CO Montpellier Jusqu’au 28 janvier
inédites, ce que l’on nomme l’hybridité. Le bronze Shadow Gang, aux formes contrastées et peint en blanc, fait penser à un être-loup. Le monolithique What is love ? à un singe à grandes oreilles, telle autre à un hibou. Le titre de l’expo Une mouche est apparue et disparut (sic) renvoie à la condition éphémère de l’existence, et donc relativise les prétentions des artistes tout en revendiquant une posture industrieuse, un cas particulier d’un travail collectif. Chacun y trouvera son compte, car Huma Bhabha brasse l’Histoire de l’art statuaire et pictural, sa culture asiatique et la modernité américaine. De l’Antiquité (Centaure, gémeaux dans Hood Maker), et bien avant, à Rauschenberg, et sans doute au-delà, quand on connaît la fascination de l’artiste pour les romans et le cinéma de Science-fiction. Son humanité est souvent inachevée, évidée, c’est sensible dans The bourne darkly, une créature amputée entre autres d’une jambe, comme si nous n’étions pas encore au monde (cf. Rimbaud). Toutes ces sculptures semblent en attente d’une cérémonie dont le Mystère échappe et fascine à la fois. Elles sont imposantes, car les problèmes humains au fond nous dépassent ; sauf que l’art parvient à les rendre concrets. Elles sont bouleversantes car elles visent juste ! Nous nous reconnaissons en elles. Fragiles et éphémères créatures. Ce n’est pas par hasard si le crâne de vanité apparaît dans quelque sculpture… Première expo monolithique en France de cette artiste dont la sculpture Vessel résonne comme un symbole de victoire d’une femme qui trace son sillon puisque, nous le voyons bien depuis deux décennies : la femme est l’avenir de l’art. En tout cas de son histoire. (NB : Cette expo n’a pu être visitée de visu. Par ailleurs, une tragique coïncidence a voulu que les portes aient été closes le jour où j’ai pu me libérer, en raison du décès, soudain et prématuré, du responsable des collections et commissaire de l’exposition présentée ci-dessus. Vincent Honoré était très apprécié et nous allons le regretter amèrement. Je lui dédie personnellement l’ensemble de mes textes dans ce numéro. BTN)
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Huma Bhabha
De même qu’il y a une musique du monde, il y a sans doute un art du monde. On éprouve ce sentiment en considérant les œuvres, essentiellement sculpturales, de l’artiste d’origine pakistanaise, Huma Bhabha. Celles-là recourent essentiellement à la figure humaine, même si l’on a du mal, et c’est la particularité de son propos, à identifier leur origine et leur sexe tant elles ont un parfum d’universalité. D’un côté, elles rejoignent un certain primitivisme, on pense à des totems, ou à des divinités hiératiques ; de l’autre, si l’on tient compte de la diversité des matériaux utilisés, révèlent une manière tout à fait actuelle de les combiner, et l’obsession si contemporaine de l’hybridité, l’on se rend compte que cette artiste, adoptée par les États-Unis, est une pionnière en son genre. Au MO.CO. une cinquantaine d’œuvres de toutes sortes nous initieront à cette esthétique qui flirte avec un grotesque calculé et un art apparemment brut mais avant tout savant. La figure humaine, c’est un peu le thème fédérateur de toute l’œuvre : un corps étrange pour ne pas dire étranger (The past is a foreigner country), sciemment incomplet et souvent magistral, démesuré comme doté d’une grande appétence, mais en creux. Les matériaux sont divers : du bronze au bois en passant par l’argile ou le fil de fer, l’acier, l’incontournable céramique mais aussi le polystyrène, la photogravure ou l’acrylique. Une série en terre cuite, exposée au Mexique, clôt l’exposition. Ces matériaux sont combinés de façon inattendue, du liège avec un pneu, et l’on n’a pas l’habitude de les trouver dans la sculpture traditionnelle : bâton de rouge et crâne… Même chose dans les dessins Sans Titre où l’on trouve du collage sur photo, mais aussi du pastel révélant des visages aux yeux soulignés, sur fond de paysage dévasté. La plupart ont un aspect primitif mais le Centaur, qui ouvre l’expo, est composé d’une chaise ordinaire en blanc écaillé, sur le dossier de laquelle s’emmanche un blouson de jeune d’où émerge un visage neutre de mannequin. Huma Bhabha cultive ainsi le mystère, fait flèche de tout bois, qu’elle n’hésite pas à graver de nettes entailles à vocation sexuelle, et prouve qu’elle a saisi l’esprit de son époque, préoccupé de combinaisons
Tél. 04 99 58 28 00. moco.art
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Par BTN
du Sud
ARTS PLASTIQUES
L’ATELIER FONDATION VAN GOGH Arles, Bouches-du-Rhône Jusqu’au 21 avril
Pertinente expérience que l’ouverture d’une résidence à Arles dans la continuité des rêves d’atelier les plus utopiques de Van Gogh. Elle se visite et l’on peut y découvrir non seulement les lieux, mais les traces laissées par les 24 artistes qui s’y sont succédé, sur plusieurs niveaux, au 3, rue du cloître. Pendant ce temps, à la Fondation, accueillis par une référence au mistral rhodanien sous forme d’installation vinylique (Van à gogo club, de Miriam Laura Leonardi), nous découvrons chacun des 24 artistes invités par Laura Owens (exposante en 2021) et qui s’expriment dans divers registres (de l’affiche et du livre à la vidéo en passant par la peinture, la sculpture et l’installation). Ils ne sont pas très connus dans nos régions, ce qui tranche avec la plupart des lieux d’art qui sollicitent des stars ou des artistes qui émergent. Il ne faut pas oublier l’un des principes de la Fondation qui est d’accueillir aussi des œuvres rares de Van Gogh, en milieu de parcours, ainsi que des lettres assorties de dessins. L’un des résidents, Clément Rodzielski, s’est approprié, en plus humble, dans les vitrines, certaines œuvres célèbres du maître en les maculant de taches d’ombres au pochoir. Le parcours démarre avec des huiles fluides de Julie Beaufils, panorama abstrait en formes et couleurs, tandis qu’Andy Robert, plus en matière, rend un hommage appuyé aux Tournesols, et que Candida Alvarez mêle des souvenirs de sa mère à des formes plus énigmatiques sur un panneau monumental, très coloré. Charlotte Houette, à l’inverse, semble rendre hommage à la Fenêtre de Duchamp tout en se livrant à de subtils jeux optiques. On démarre donc avec de la peinture mais Julien Ceccaldi a installé, face à l’une de ses toiles oniriques, un lit défait d’où émerge une figure humaine tout en maigreur baroque. Naoki Sutter-Shudo présente sa collection de T-shirts tandis qu’Alake Shilling a modelé une grenouille en céramique émaillée, dans l’esprit de l’enfance. On poursuit avec une vidéo de Rodzielski jouant des couleurs sur des bouteilles de soda ; des toiles et une vidéo sur les marais arlésiens de Blake Rayne, considérés comme des lieux de résistance à l’invasion urbaine ; et un incroyable rétroviseur géant, revisitant le genre du trompe-l’œil, par Asha
Schechter. Laura Owens, outre deux toiles marquées par l’univers enfantin, présente un film d’animation sur l’école alors qu’Alvaro Barrington a imaginé, à partir du carton griffé et de peintures encadrées de ciment, une véritable œuvre in situ. Passé les dessins sciemment inachevés, sur monotypes ou tissus suspendus, de Sadie Laska (passants et visages), on fait une pause pour suivre la déambulation filmée de Gabrièle Garavaglia et M. L. Leonardi dans les rues sinueuses d’Arles mi-réelle, mi-dessinée sans destination affirmée. On passe alors à l’étage. Quelques images de résidence de Gary Indiana (ampoules, poupées, paume…) et l’on retrouve Sutter-Shudo pour une série de sculptures hybrides assorties de photos aériennes. Eric Palgon édite des livres et poèmes sur papier journal, et l’on s’installe dans un confortable salon pour admirer la série Costards de Jacob Eisenmann, dont un épisode est tourné sur Arles et qui d’ailleurs sollicite des résidents comme acteurs. Ce lieu convivial est cerné d’affiches de l’historien Alexander Zevin. Mona Varichon envahit le couloir qui suit de clichés d’authentiques arlésiens en dizaines de petits formats (on en retrouve à l’extérieur, rue du cloître). Une salle est offerte à Adee Roberson qui a posé sur place un véritable papier peint, mais aussi réalisé un film avec ses amis du peuple noir en déplacement ou migration, et des portraits sérigraphiques du même peuple. Les deux dernières salles sont consacrées : l’une à une série de vanités fumantes de Parker Ito inspirées d’une toile célèbre de Van Gogh ; à l’exploration microscopique d’un couteau de cuisine (en résidence) par F.L. Guilberteau, et par des dessins d’arrière-plan d’animations de Rodzielski. Le tout annoncé par un cochon « stické » d’Asha Schechter. Enfin, de l’autre, l’installation de chiens (ouate et housse) courant et pénétrant le mur de la dernière salle, d’Alicia Vaïsse, est l’un des clous de l’expo, un appel à l’impossible, à l’imaginaire, à la transgression, ce que permet l’art. Au bout du compte, une exposition riche, variée, internationale, français compris, et qui suscite l’espoir d’une pérennisation : celle de la résidence, dans la continuité de l’atelier rêvé par Van Gogh. ©
Julie Beaufils
Tél. 04 88 65 82 93. fondation-vincentvangogh-arles.org Par BTN
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ARTS PLASTIQUES
MRAC
Sérignan NAOMI MAURY, ANNE MARIE SCHNEIDER, AURÉLIE PIAU Hérault Jusqu’au 10 mars L’histoire de l’art compose à présent avec le féminin. L’automne au Mrac en apporte la preuve, qui met en exergue l’œuvre singulière d’une Anne-Marie Schneider, encore marquée par une problématique du corps qui fascina les artistes nés dans les années 60, et aussi celle de la Bédaricienne Naomi Maury, née dans les années 90, et qui traite de la même problématique, mais en enfant de son siècle, tournée vers l’avenir du millénaire à présent bien entamé. On y ajoutera, jusqu’au 7 janvier, l’œuvre « intermédiaire » d’Aurélie Piau, plus explicitement engagée, et s’attaquant, dans le cabinet d’études, aux trophées ridicules du sport métaphorisant l’esprit de compétition libéral (mais qui existait aussi dans les pays communistes). Anne-Marie Schneider recourt à la feuille de papier comme support. Elle intervient à l’encre de Chine, à l’acrylique ou à l’aquarelle, pour figurer des silhouettes humaines quelque peu soumises à un destin aliénant, sur le plan métaphysique s’entend. Son univers fait penser à Kafka ou Beckett, ce que dramatise l’absence récurrente de fond. Ses séries de vagues (allusion aux flux de conscience de Virginia Woolf ?) humaines, non genrées, à peine esquissées donnent une impression de ballottement éternel dont il est impossible de s’extraire, comme si la condition humaine ne pouvait qu’être collective et subie. Son immense Déambulation dans un champ d’allumettes nous renvoie au caractère éphémère de l’existence, et donc quelque part au thème de la vanité des choses humaines, que l’on ne rappellera jamais assez. Le caractère brut du dessin, sans profondeur, accentue cette impression d’inéluctabilité par rapport à laquelle l’art assure toutefois un recul salutaire. Dans une autre série, de seize dessins, dans des tons bruns, les corps sont limités à des jambes ou des troncs, nous laissant imaginer une narration, un story-board, à partir de fragments corporels emprisonnés. Et puis il y a cette clé géante, qu’AnneMarie Schneider accole à des silhouettes ectoplasmiques, qui symbolise l’obéissance et la difficulté à assurer sa liberté. Les têtes, je pense à une série de feutrines du corps dans tous ses états, sont réduites à des cercle blancs, parfois à des points
sur un I comme dans les buildings et le garde anglais. Le cercle est également la planète et donc le monde. On pense à un déchirement entre les obligations corsetées du corps et le désir d’émancipation de la pensée, traitée dans son essence, plutôt qu’en prise directe sur l’actualité, souvent changeante et contradictoire. Le masque aussi joue un rôle essentiel dans cette recherche plutôt brute qui ne s’embarrasse pas de technologie de pointe et mise sur la spontanéité. Naomi Maury est une artiste de son temps, sensible à ce qui nous menace ou nous attend. Son installation du rez-de-chaussée nous immerge dans une pénombre énigmatique d’où émergent des formes géantes, organiques, en tissus tendus, cerclées de halos lumineux comme si nous pénétrions dans un infiniment petit, cellulaire, mis enfin à notre portée. À portée de corps. Elles s’érigent et révèlent leur revers comme leur dualité. Ce qui leur assure leur posture sculpturale, à savoir des armatures de métal qui sont comme autant de prothèses les maintenant en équilibre. L’artiste crée par ailleurs des exosquelettes plus ou moins rehaussés d’organes plus fragiles et de sources lumineuses (Exoskeletlight). C’est à la fois féérique et inquiétant, tout comme ce film présenté, où des mutants collectent des champignons censés nous débarrasser du plastique polluant. Symbiose, c’est le titre d’un dessin sur bâche qui témoigne en le caricaturant de l’appartenance à venir aux règnes de toujours. Naomi Maury intègre la science et l’écologie dans sa réflexion plastique, spectaculaire et troublante. En outre, bien sûr, plusieurs salles à l’étage demeurent dévolues à la collection. Outre la cabane en caissons pérenne de Buren, on y retrouvera une œuvre magistrale (peinture et sculpture) de Jim Shaw, une « cabina » de Nathalie du Pasquier, une installation consumériste et raciale de Jean-François Boclé, le monstre baroque en céramique gonflable de GGSV, une chouette peinte par Anne-Lise Coste, des dessins de Dado, des baraques photographiées par Bernard Bazile… Pas mal de bonnes choses ! ©Anne-Marie Schneider
Tél. 04 67 17 88 95. mrac.laregion.fr
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ARTS PLASTIQUES
Trois regards contemporains sur le camp MÉMORIAL DU CAMP DE RIVESALTES
Philippe Domergue
Salses-le-Château, Pyrénées-Orientales
Jusqu’au 28 janvier
Les lieux de mémoire ne sont pas seulement voués au passé. Ils s’adressent au présent et bien au-delà. C’est la raison pour laquelle il est important de renouveler le point de vue que nous avons sur eux, les flots de documents qui les accompagnent, les vestiges qui les caractérisent et c’est ce que font justement les artistes. Les trois regards qui ont été sélectionnés vivent ou ont vécu dans la région, ont parfois visité le camp avant l’inauguration du mémorial en 2015. Nissrine Seffar est franco-marocaine, adoptée par Sète où elle a exposé au musée Paul Valéry. Son travail est marqué par les traces de l’histoire et les traumatismes de l’exil. Elle recourt aussi bien à la peinture sur grand format, qu’aux impressions rehaussées sur plâtre ou encore à des installations d’objets puissamment symboliques. Philippe Domergue a toujours accordé une place prépondérante à l’image photographique, traitée de manière originale et adaptée au sujet choisi. Le choix du support est essentiel et relatif au lieu où il expose. Nicolas Cussac se fie plutôt au dessin, et des plus dépouillés, le trait n’en marquant que mieux l’émotion qui n’exclut pas l’intérêt documentaire, lui qui a beaucoup exploré l’espace domestique en toute intimité picturale. C’est Philippe Domergue qui nous accueille par des pièces monumentales sur la Retirada, et nous conduit vers la salle d’exposition. Là, ses œuvres, réalisées spécialement pour le Mémorial, utilisent des lattes abandonnées dans le camp, récupérées, réparées et redressées. Des images prises par Paul Senn en 1942 dans les baraques, apparaissent en surface, montrant les drames de l’intérieur au spectateur des temps présent qui les observe de l’extérieur. L’image est rendue vivante par les aspérités du support qui leur donne relief et plasticité. À des images déchirantes, il fallait un support accidenté. Pour des internés dans des camps d’aujourd’hui, la couleur intervient dans des compositions complexes, et le thème de la fenêtre comme un regard critique sur le monde. Nicolas Cussac offre une diversité de points de vue sur les aspects du camp que les visiteurs ne prennent pas le temps de prendre en considération. Il le fait sur papier gris, jaune ou ocre comme s’il s’agissait d’un carnet de notes au fil d’une promenade au cœur de l’histoire. Les formats sont intimistes, parfois proches de la carte postale et l’environnement actuel est pris en compte, afin de mettre en perspective ce camp ancien. Nissrine Seffar recourt à de nombreux petits paysages du site, imprimés et rehaussés qu’elle rythme d’impacts répétitifs sur plâtre moulé, de petits formats, mais démultipliés et donnant ainsi une grande diversité d’aperçus sur des bâtiments en ruine. Elle a reconstitué un espace d’enfermement par le biais de tissus maculés de terre autochtone, y a réalisé une performance filmée dont nous reste des objets, témoins et acteurs du drame : un lit de plâtre modelé, des chaussures à épines, une caisse à objets précieux, une pierre ronde… Des objets inattendus, tel un sac militaire ou de surprenants récipients en forme d’urnes emmanchées d’une prothèse, viennent donner une présence fantomatique sur laquelle il convient de s’interroger. On pense à des enfants, à des mutilations, à des contraintes… Plus spectaculaire encore : des peintures gestuelles réalisées à base de cervelle animale comme pour rappeler la violence liée au camp. Un listing d’enfants morts précédé de vases hybrides et plâtrés. Quelques toiles plus anciennes en diptyques abstraits. Tout cela habilement mis en scène et en espace, dans une lumière feutrée, qui dramatise les œuvres. Tél. 04 68 08 39 70. memorialcamprivesaltes.eu
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Volcan du coma
2 déc. 2023
25 fév. 2024
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DECLIANISONS-SOAGv08.pdf
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27/11/2023
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Ricardo PONCE « La vie est un cirque» Exposition du 19 janvier au 28 février 2024
ESPACE D’ART CONTEMPORAIN Maison des Arts - Espace Henri Pujol 19, avenue Abbé Tarroux - 34600 Bédarieux Tél 04.67.95.48.27 culture@bedarieux.fr
passeurs 23/11 d’histoires >14/01 EXPO
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mythes et légendes de la méditerranée...
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN NOUVEAUX REGARDS SUR L’ART
Galerie des Hospices Av. Sainte-Marie Canet-Village
Entrée libre tous les jours de 15h à 18h
ÈNE EXPOSITION DU 18 NOV. 2023 AU 25 FÉV. 2024 Infographie © RegArts SINGULIERS & Ville de Canet-en-Roussillon 09 /23 Imprimerie Encre verte - Licence 2-1076849
ENTRÉE GRATUITE
Marcel DELTELL Caroline CAVALIER Laurence GODON-PIROF Dominik CHAUDOIR Edyth ZAMBON
DU MARDI AU DIMANCHE DE 11 H À 17 H 30 Place du Pont d’en Vestit Perpignan
ERIC LINARD GALERIE
mairie-perpignan.fr Application Perpignan la Rayonnante ©Ronnie Tjampitjinpa - Peintures Corporelles associées au Rêve d’Eau, Collection Galerie Le Temps du Rêve, Pont-Aven, droits réservés.
ARTS PLASTIQUES
ET POUR QUELQUES
expos de plus...
DANS L’HÉRAULT Il se passe toujours quelque chose d’éveillé au 13, rue des Balances qui abrite Mécènes du sud.(1). Les sujets les plus brûlants y sont abordés du point de vue des artistes et commissaires d’exposition. Or, à l’heure où la science nous promet des miracles, la question du corps paraît l’une des plus fascinantes. Les artistes font part de leur expérience « autre », quand Les corps deviennent anarchiques, et n’obéissent plus à l’ordre social, politique, existentiel qui leur est assigné. La curatrice Georgia-René Worms a rassemblé, jusqu’au 6 janvier, une dizaine de consœurs, artistes ou curatrices, dont la gestion du corps adopte une forme narrative ou visuelle, témoignant d’expérience de la douleur féminine. L’Allemande Tanja Nis-Hansen s’intéresse au travail et à l’épuisement, Lili Reynaud-Dewar n’a point hésité à se revendiquer de l’émancipation chorégraphique pratiquée par Joséphine Baker (elle livre ici son journal intime en grand format, public), l’Américaine Jo Spence recourait à la photographie afin de communiquer sa façon de gérer le cancer. Une maladie auto-immune inspire l’exploratrice de l’espace intime, Laurie Charles, ses coussins en forme de cuillère ou d’organes, et sa relecture médiévale de la médecine au féminin. Son installation, à l’étage, mobilier de salon, papier peint, moquette… souligne Le repos des organes.
L’œuvre de Marianne Berenhaut se nourrit d’un accident, limitant les gestes de l’artiste dans sa production, et soignant les objets oubliés comme on le ferait d’un corps mutilé, dans sa série émouvante de Poupées poubelles. Elles se glissent, au rez-de-chaussée, parmi les divers documents répertoriés par Jo Spence sur le cancer du sein ou les médecines parallèles. Sequoia Scavullo, originaire des Caraïbes, explique à sa nièce, dans sa vidéo Pharmacon, l’origine ambivalente du mot Pharmacie... Les curatrices et écrivaines, Marianne Derrien (Manthéon songs, sorte de karaokés de citations), Won Jin Choi (livre-bijou) ou Liliane Giraudon (Une femme morte n’écrit pas, montage d’énoncés à partir du journal d’une vieille et grosse poétesse) apportent, outre la visibilité, leur touche de lisibilité. Comme d’habitude, la mise en espace est très soignée, le mobilier alternant avec de grandes pages de notices, une impression sur voilage de Georgia René-Worms, 340 lettres de bois sur les vertiges de la salle d’attente, de Tanja Nils-Hansen… Et d’autres choses en-corps… Toujours en décembre, à Montpellier, Boîte noire, la plus ancienne galerie montpelliéraine encore en activité, convie deux artistes que la sculpture rapproche et qui sont de générations différentes. L’aîné, Eudes Menichetti(2), produit un travail d’orfèvre à base de petits objets habituellement laissés pour compte, qu’il recycle dans ses précieuses Reliques. Des clous et vis aux perles et bijoux en passant par des boutons et coquillages. Le résultat est élégant, affectueux envers des objets simples, naturels ou liés au passé : balais, cailloux, œufs, cannes, rostres… On a l’impression que le simple est précieux et peut-être en effet ce qui nous apparaît aujourd’hui comme acquis
deviendra dans le futur l’exception à conserver ou sacraliser. Certains posés sur une longue table, rappellent des objets ou animaux : une coupe, un champignon, un crocodile, un parapluie tant nous avons besoin d’identifications rassurantes… Son cadet Hadrien Gérenton est connu pour ses champs de lézards et ses cactus. Il semble davantage encore tourné vers l’avenir et inquiet des hybridations futures. Ses sculptures sont souvent inqualifiables dans le sens où elles relèvent de tous les règnes, dominés pour l’instant par l’homme. Mais que pourraient revendiquer des plantes mutantes : une tuyauterie rouge parsemée de cactées…Ses peintures, élégantes et pléthoriques, quelque peu brouillées, donnent l’impression que la flore et végétation sont enfermées dans l’espace cadre. Toujours à Montpellier, Samira Cambie propose pour Noël une exposition collective de ses artistes principaux (de Bendine-Boucar et des deux Buraglio à Verny en passant par Pencréac’h, Yves Reynier(3) ou Anne Slacik…). De même pour la N°5 Galerie, joli plateau : de Ralf Altrieth(4) et Laure Boin à Mme S. et Patricia Stheeman en passant par Pascale Hugonet, Dominique Nicolas, Michele Mascherpa(5), Nathalie Salé et Anne Saligan entre autres.
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La galerie Al/ma rend hommage, jusqu’au 3 février, à Christian Jaccard(6), maître du feu et des empreintes de carbone ou de suie (l’Abbaye de Lagrasse peut toujours en témoigner), en corrélation avec la présentation de sa donation au musée Fabre, visible jusqu’en avril.Rappelons que gardois, une partie de l’année, ce compagnon de route de Supports-Surfaces (système souvent répétitif, intérêt pour des gestes ancestraux tel celui de lier, intervention minimale de la gestualité individuelle), a consacré l’essentiel de sa carrière à expérimenter les effets du feu sur le papier ou la toile, qu’il s’agisse de laisser une trace d’objets, de ranimer de vieux tableaux anonymes ou d’exalter le tressage de nœuds, autre grand axe de sa production. Gestes simples, archaïques mais d’une grande force symbolique, d’autant que le feu s’appuie sur la dialectique : création, métamorphose et destruction. Cette expo, Ignigraphies, réactive une œuvre sur papier, monumentale, de 200 dessins indissociables, témoignant à fois de la rigueur d’une intervention récurrente et des aléas de la combustion. Le feu impose sa marque et ses ambivalences puisqu’il éclaire et obscurcit à la fois, purifie et souille, suppose une apparition et signe la disparition. Le polyptyque présenté chez Al/Ma est travaillé à la mèche lente, à un feu domestique, intimiste, individuel. Mais le procédé tourne au rituel et convoque le sacré. L’homme a un besoin viscéral, universel et immémorial, de laisser des traces de son passage et de ce qui le caractérise en premier chef : la conscience de sa temporalité. Même si on l’associe souvent à la destruction : le feu ça crée. Et ce n’est pas le moindre de ses paradoxes que ce qui apporte la lumière, suppose en même temps une part d’ombres…)
D’origine norvégienne, Oddbjørg Reinton(7) ( est, depuis plusieurs décennies, sensible à la cause animale et notamment celle des espèces en voie de disparition. En particulier des baleines et des ours polaires, ce qui lui permet de brosser des compositions où dominent le blanc et les effets, rugueux, plus ou moins abstraits, de banquise. Inversement, les grands gorilles flirtent avec le noir et le brun. Les éléphants et leur peau plissée favorisent davantage encore les effets de matière. Le fond est le plus souvent laissé vacant, il ne s’agit pas de trop détourner l’attention, la démarche ne se veut pas réaliste mais est censée symboliser la disparition, constamment annoncée, de la peinture. Le support est parfois, brut, rayé, souvent recyclé ce qui demeure dans la cohérence du projet. Il affiche ainsi sa matérialité, non-illusionniste, ce que le titre même d’Empreintes ne fait que métaphoriser. On est davantage ainsi dans la symbolique. L’artiste aime à affronter le grand format, voire le triptyque, ce qui ne l’empêche pas de présenter des petits dessins sur papier où le texte constitue comme un murmure consolateur aux animaux évoqués. La couleur intervient davantage quand elle se focalise sur les espèces rares d’oiseaux. Elle use alors de résidus de couleurs séchées. Dans une intention quasiment musicale, Oddbjørg Reinton aime à reconstituer le grand format en accumulant les petits, créant des passerelles entre ces derniers, les mettant en quelque sorte en harmonie. Avec un sentiment de légèreté, de flottement qui colle bien à la Nature aviaire. On peut découvrir son bestiaire émouvant au Chai du Terral, à Saint-Jean-de-Védas, à quelques encablures de Montpellier du 9 janvier au 8 février.
Non loin de là, vers les Aresquiers, Jean-François Rigaudin(8) ne cache pas sa fascination pour les grandes têtes ovales de l’Ile de Pâques ni pour la façon dont l’art moderne s’est approprié celui que l’on dit primitif. La plupart de ses sculptures, en pierre blanche, présentent ainsi des visages sur socle, jamais les mêmes, aux lignes allongées et qui ne cherchent point à représenter le réel, il s’en faut. La taille demeure à portée de main et de corps : il s’agit d’apprivoiser le mystère et non de l’imiter dans son immensité. Les yeux sont souvent fermés comme pour nous renvoyer à l’imaginaire dont ils proviennent, et qui se perd lui aussi dans la nuit des temps immémoriaux. Le nez est démesurément étiré, les oreilles sont stylisées à l’extrême, la bouche prend du relief. Le sable noir ou le verre pilé donnent du grain et achèvent de concrétiser l’énigme ancestrale relative au sacré. Mais elles peuvent tout aussi bien s’accorder à notre contemporanéité. C’est le sens de ces travaux communs présentés, en colonnes ou totems, avec le peintre Bocaj dont on connaît la proximité avec l’hyperréalisme, le goût prononcé pour les canons de la beauté féminine, et photogénique, actuelle, et l’intérêt pour la surcharge décorative, végétale ou florale, en couleurs comme en noir et blanc. On connaît moins ses objets en référence à Icare, Jeanne d’Arc ou Pierre et le loup. On a donc deux univers, l’un relevant de l’ancestral, l’autre du présent qui se conjuguent dans l’hybridité des sculptures. Le sacré et le profane se mêlent en une singulière unité. L’image et le volume font bon ménage, la matière changeant de peau et l’image prenant de la sorte du relief. Deux conceptions de la figure s’accordent. Une peau d’âme. Cela n’empêche pas la singularité respective dont on pourra aussi se rendre compte.
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Mais pour l’événement, il s’agit d’un jeu à quatre mains pour lequel l’un a dû faire un pas vers l’autre : pour Bocaj en passant du plan au volume, pour Rigaudin en tenant compte des images et couleurs de son alter ego. On pourra ainsi découvrir en décembre ces œuvres communes, intitulées Hors Cadre, à l’incroyable Mas Neuf de Vic-la-Gardiole à deux pas des Aresquiers, ce qui fait une bonne raison d’y retourner hors saison. DANS LE VAUCLUSE La Collection Lambert avait plusieurs raisons d’inviter la « tisserande » Delphine Dénéréaz(9) en ses immenses locaux. D’abord cette artiste, qui y a déjà animé un atelier, a passé son enfance du côté d’Avignon. Ensuite elle confectionne des tapis, emblèmes méditerranéens s’il en est, et vit à présent à Marseille. Mais surtout, avec sa technique dite de lirette, elle se retrouve proche de ces artistes du recyclage, et donc de l’écologie qui hybrident les objets, gomment les frontières et même perturbent l’appartenance de telle ou telle technique à un genre déterminé. Elle s’émancipe en outre du métier à tisser. Enfin, elle montre combien le quotidien, les objets mis au rebut peuvent s’avérer riches, participant ainsi à un refus des valeurs consensuelles. Pour la Collection Lambert, elle a conçu un projet autour de la ville imaginaire de Delfunland, et des dauphins de l’amour. Elle y pratique le grand format et recourt à des symboles iconographies et signes populaires voire à des logos dans l’espoir de toucher le plus grand nombre. Les objets sont considérés avec affection et c’est un peu de cette immense trame tissée à partir des choses que l’artiste voudrait nous faire partager. In extremis : Trois expos à recommander : 4, Barbier, à Nîmes, reconduit son exposition annuelle de petits formats carrés (Carrément) pour saluer l’Avent et l’après-Noël ; le peintre et philosophe Henri Darasse réhabilite les grilles et colonnes du Crès, au rouleau sur toile libre, dans le hall de l’Agora du Crès jusqu’au 6 janvier ; enfin l’ARPAC de Castelnau-le-Lez rend hommage mérité à son fondateur, le peintre Henri-Michel Morat jusqu’au 18 février, après plusieurs décennies de bons et loyaux services.
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G A L AT I Vincenzo Atelier - Galerie Tél : 06 32 41 24 18 Mail : galativincenzo1@gmail.com
: 2 Quai Dillon, Narbonne : @ vincenzo_galati_peintre_ : @Vincenzo Galati
Artmajeur
vincenzogalati.com
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EXPOS PHOTOS
EXPOSITIONS Casablanca, not the movie
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Gainsbourg et caetera
GALERIE L’ART EST PUBLIC
ATELIER NICOLE BOUSQUET Jusqu’au 5 avril
Nîmes, Gard
Jusqu’au 22 décembre
© Yoriyas
Montpellier, Hérault
Un photographe de renommée internationale. La galerie L’art est public, à travers l’exposition, Casablanca, not the movie, met à l’honneur Yoriyas et sa vision de la plus grande ville marocaine. Loin des idées reçues et sans fard, le photographe propose une exposition immersive, au cœur de la vie trépidante, faite de cultures, d’identités et de contrastes de Casablanca. Le titre de sa présentation évoque le fait que le film Casablanca n’a jamais été tourné dans sa ville. Lui-même natif de Casablanca et heureux d’y vivre, Yoriyas déconstruit les représentations erronées, réduites le plus souvent à des clichés touristiques ou à des fantasmes orientalistes. Il montre à travers ses photos la plage, les embouteillages, les habitants dans leur quotidien… À voir ! Tél. 04 99 77 28 09. unisons.fr
Depardon et Burnett GALERIE DU CHÂTEAU D’EAU Toulouse, Haute-Garonne
Jusqu’au 7 janvier
Pour marquer les 50 ans du coup d’État contre le gouvernement populaire au Chili, la Galerie Le Château d’Eau organise une exposition qui réunit les regards du photographe français Raymond Depardon et du photographe américain David Burnett sur le pays à cette époque. C’est à l’occasion du premier anniversaire de l’élection du président Salvador Allende, en 1971, que Raymond Depardon découvre le Chili, accompagné du secrétaire de rédaction du magazine Zoom, son ami Robert Pledge. Un contexte agité, mais pour lequel il prétend qu’il « n’a jamais été si heureux ». En 1973, l’Américain David Burnett couvre le coup d’État du général Pinochet, qui précipite le pays dans une dictature militaire sanglante. De la prise du Palais de la Moneda aux funérailles de Neruda, ses images constituent avec celles de Depardon un reportage collectif, qui remporte à New York la Robert Capa Gold Medal, la plus haute distinction du photojournalisme. Des clichés, véritables témoignages historiques, à découvrir donc cet automne à Toulouse ! Tél. 05 34 24 52 35. chateaudeau.toulouse.fr
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En cette fin d’année, l’Atelier Nicole Bousquet propose une plongée dans l’intimité d’une icône française, Serge Gainsbourg, à travers les clichés du photographe Pierre Terrasson. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris, dès 1980, Pierre Terrasson devient photographe pour la presse rock (Best, Rock & Folk, Rolling Stones) et pour la presse généraliste (Actuel, Libération, L’Événement du Jeudi, le Nouvel Obs, Marianne, VSD). Il a immortalisé toutes les icônes du rock, de la chanson et du cinéma. Il a noué avec Serge Gainsbourg une relation au long cours qui lui a permis de faire de nombreux superbes portraits dans l’intimité de son domicile. Quelques autres icônes du rock complètent l’exposition. nicolebousquet.fr
La sixième extinction
DOMAINE DÉPARTEMENTAL DE PIERRESVIVES Montpellier, Hérault
Jusqu’au 27 janvier Pour sa grande exposition hivernale,
le Domaine départemental de Pierresvives s’empare d’un sujet brûlant de l’actualité : les espèces menacées. Intitulée La sixième extinction, l’accrochage est constitué des clichés du photographe et grand reporter Alain Ernoult. Associant ses passions, l’aventure, les animaux et la photographie, il explore le monde à la recherche de clichés toujours plus étonnants par leur beauté et leur sincérité. Témoignant aussi bien de la vie sauvage que de la nature, le photographe de l’extrême nous offre des images chargées en émotions. Il invite également le spectateur à prendre conscience de la dégradation de l’environnement et notamment de l’extinction des espèces sauvages. On croisera d’ailleurs dans l’exposition des clichés du buffle d’Afrique, du gorille des montagnes, du Harfang des neiges, du zèbre de Grévy… Certes, ce projet sur la sixième extinction souligne la richesse de notre écosystème, mais il ne s’agit pas uniquement d’esthétique. Il s’agit de la conviction de la force de l’image. Tél. 04 67 67 30 00. pierresvives.herault.fr
Rosángela del Arco & Arnaud Chochon
GALERIE NEGPOS Nîmes, Gard
GALERIE TRAIT D’UNION Jusqu’au 31 janvier
Les Villes Invisibles #4 seront jusqu’au 31 janvier le lieu destiné à comprendre notre espace urbain. Plusieurs approches et regards vont ainsi décrire à nouveau notre contexte proche et lointain. À commencer par l’eau, élément vital qui fonde notre cité, mais qui l’a parfois aussi conduite à la destruction. Les photographes du groupe de recherche Regards sur la Ville se sont ainsi fixés, cette année, l’objectif d’évoquer les réseaux de l’eau. De leur côté, Christina Zück et Petra Kübert deux photographes et artistes allemandes, ont décidé de documenter le projet d’autoroute A100, contournant Berlin, actuellement à l’abandon et devenu un espace d’expérimentations urbaines. Enfin, ArtXiNîmes fait son retour au MakerSpace NegPos à la ZUP Nord, avec une nouvelle exposition largement puisée dans les fonds des Regards sur la Ville passés. Tél. 09 75 20 95 89. negpos.fr
Monferran-Savès, Gers
Jusqu’au 25 janvier
EXPOS PHOTOS
Villes invisibles #4
Nouveau lieu d’art gersois créé par Béatrice Matet, la galerie Trait d’Union propose une première exposition collective. Way to blue-Amar de Rosángela del Arco et Arnaud Chochon part du travail photographique Way to blue (éd. Filigranes), premier livre photographique d’Arnaud Chochon qui y dévoile son deuil avec une émotion et une poésie remarquables. Le photographe offre un récit photographique sublime, comme un retour à la vie. C’est ce travail que revisite Rosángela del Arco, artiste plasticienne collagiste, réinventant les photographies d’Arnaud Chochon, créant de l’art sur de l’art. Tél. 06 75 79 82 27. beatricematet.fr
Dr Paul Wolff
PAVILLON POPULAIRE
©
Christian Skrein
Montpellier, Hérault
Du 17 janvier au 14 avril
Le Pavillon Populaire présente la première rétrospective en France consacrée au Dr Paul Wolff (1887-1951), considéré comme l’un des pionniers dans l’utilisation du petit format photographique né en 1929 dans la firme Leica, petit format qui allait changer le devenir de la photographie moderne et contemporaine. Cette exposition rassemblera, à partir de collections publiques et privées, l’essentiel de l’œuvre éditoriale et photographique de Paul Wolff. Plus de 140 photographies d’époque, provenant des plus grands collectionneurs privés, seront exposées, mises en perspective avec leurs nombreux supports de publication (livres, affiches, publicités), et le matériel Leica d’époque, qui en sont leur contexte explicite. On trouvera ainsi questionné le rôle historique et sociologique de la photographie dite « grand public », dans une période aussi troublée que fut l’Allemagne de l’entredeux guerres. Paul Wollf jouera, auprès de milliers de photographes amateurs de son époque, le rôle de “passeur” des formes de la modernité photographique de son temps, de la Nouvelle Objectivité à la Nouvelle Vision. Son incroyable popularité internationale (son livre, Mon aventure avec le Leica, 1934 sera publié en plusieurs langues, et vendu à des dizaines de milliers d’exemplaires) en font un photographe omniprésent trop souvent négligé par les histoires de la photographie traditionnelle. Au total, les photographies de Wolff seront incluses dans plus de 300 publications, et reprises dans les journaux du monde entier. Elles toucheront au domaine du sport (en particulier les Jeux Olympiques de 1936), du travail, des loisirs, de la photographie industrielle, publicitaire, urbaine ou de voyages. Aucun sujet n’échappera à Paul Wolff. Tél. 04 67 66 13 46. montpellier.fr
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L’Université de Montpellier abrite un riche patrimoine scientifique, artistique et documentaire constitué au cours de son histoire et lié à l’enseignement et à la recherche. Ses collections scientifiques couvrent de multiples champs du savoir, comme l’astronomie, l’anatomie, la botanique, l’ethnologie, la minéralogie, la paléontologie, la physique ou encore la zoologie.
C
ertains lieux dédiés permettent leur découverte par les publics. Ainsi, le Bâtiment historique de la Faculté de médecine présente, outre de nombreux
portraits peints et sculptés dans des salles d’apparat, des collections d’anatomie au sein d’un conservatoire et d’une salle aménagée plus récemment pour exposer l’ensemble donné par l’Université de Paris, à savoir les anciens musées Delmas-Orfila-Rouvière. Le fonds montpelliérain est abrité dans la galerie édifiée en 1851 par l’architecte Pierre-Charles Abric (1800-1871) : véritable “ temple ” de la médecine, le conservatoire présente, dans un cadre majestueux
rythmé par des colonnades, et sous l’égide de médecins célèbres et d’allégories de diverses Sciences peints par l’artiste montpelliérain Jean-Pierre Montseret (1813-1888), une succession de vitrines déclinant la description du corps humain en détail ainsi que ses pathologies. Une grande partie de la collection est constituée de préparations anatomiques déposées par les professeurs et les étudiants en médecine au XIXe et au début du XXe siècle ; à cet ensemble, témoin primordial de l’histoire de l’enseignement de l’anatomie à cette époque, s’ajoutent des collections complémentaires, comme les séries de sculptures en cire - notamment les pièces prestigieuses de Felice Fontana - en plâtre ou papier mâché, des instruments de chirurgie et du matériel orthopédique. Des collections corollaires, ayant trait à l’anatomie comparée et à la zoologie d’une part, à l’archéologie d’autre part, viennent encore s’agréger à cet ensemble, qui est une illustration exceptionnelle d’une démarche pédagogique visant à suggérer en un lieu une vision panoptique du corps humain. La collection du conservatoire d’anatomie constitue un témoignage remarquable de l’histoire et des pratiques de l’enseignement de l’anatomie au XIXe et au début du XXe siècle, avant le développement des technologies nouvelles d’investigation du corps humain et l’avènement de l’anatomie du vivant. Le fonds parisien présente des analogies dans sa composition avec celui de Montpellier : il s’agit également d’une collection à destination des étudiants en médecine. À cet ensemble pédagogique, issu des travaux de recherche des professeurs d’anatomie de la Faculté de médecine de Paris, s’ajoute une collection particulière, celle de l’ancien musée forain créé au mitan du XIXe siècle par le Docteur Spitzner, anatomiste indépendant, et qui connut, après un vif succès pendant des décennies, une popularité décroissante avant de sombrer dans l’oubli, jusqu’à sa redécouverte dans les années 1970. Sa collection, qui était destinée au public des fêtes foraines et non aux étudiants et professeurs, comprend des pièces mêlant vulgarisation scientifique et attraction foraine, dont certaines sont tout à fait spectaculaires : des gisants à taille réelle sculptés en cire, comme la Vénus anatomique ou la Vénus endormie, donnent ainsi une étrange illusion de réalité. Autre lieu emblématique de la Faculté de médecine, le musée Atger abrite une collection de quelque mille dessins et plusieurs milliers d’estampes, d’artistes français, italiens ou du Nord de l’Europe, du XVIe au XVIIIe siècle, rassemblés et donnés par l’amateur d’art Xavier Atger au début du XIXe siècle. La Faculté de pharmacie quant à elle abrite deux collections remarquables. Le Droguier tout d’abord, qui témoigne d’une longue tradition médicale et pharmaceutique, rassemble une collection Galerie du conservatoire d’anatomie réalisée en 1851 par l’architecte Pierre-Charles Abric (1800-1871) pour accueillir les collections dédiées à l’enseignement de la médecine et des sciences naturelles à la Faculté de médecine de Montpellier. ©UM - David Richard / Transit
rare de plus de dix mille échantillons, essentiellement végétaux. Régulièrement enrichi, ce musée vivant constitue un outil précieux pour appréhender l’histoire des « drogues» (végétaux, minéraux,
PUBLIRÉDACTIONNEL
substances animales ayant une activité médicinale ou alimentaire) et la découverte de nouveaux médicaments. Le musée Albert Ciurana offre d’autre part une plongée dans l’histoire de la pharmacie enseignée à Montpellier depuis le XIIIe siècle. Raconter l’histoire de cette discipline sous toutes ses formes (industrielle, biologique, hospitalière et officinale) : c’est en effet l’idée de ce musée fondé en 1972 par Albert Ciurana, pharmacien d’officine. Seul musée de pharmacie de cette importance à se trouver sur un site universitaire, il est enrichi en permanence par des dons et animé par des bénévoles, pharmaciens diplômés.
Les collections de la Faculté des sciences, quoique moins visibles dans la mesure où elles ne
L’Université de Montpellier, consciente de la richesse de ce patrimoine, met en œuvre depuis de
sont pas présentées de manière permanente dans des espaces muséographiques, sont tout aussi
nombreuses années des opérations de conservation, de restauration et de mise en valeur de ses
riches et passionnantes ! Constituées à partir de la fondation de la Faculté au début du XIXe siècle,
collections. Un vaste chantier de restauration occupe actuellement le Bâtiment historique de la
elles correspondent aux sept enseignements majeurs qui y sont mis en place progressivement :
Faculté de médecine, soutenu par l’État, la Région Occitanie et la Métropole de Montpellier, et se
mathématiques, astronomie, physique, chimie, zoologie, botanique et minéralogie. Chacune de ces
déployant sur plusieurs « fronts » : il s’agit en effet de rénover les magasins de la bibliothèque d’une
disciplines nécessitait en effet du matériel et des collections indispensables aux démonstrations et
part, et de restaurer le conservatoire d’anatomie d’autre part. Après la restauration des fenêtres de
aux expérimentations. En 1811, afin de satisfaire les premiers besoins de l’enseignement, la ville
ce dernier, sont prévues les restaurations de la toiture et des plafonds peints dans les prochains mois.
de Montpellier confia alors à la nouvelle faculté des sciences ses collections d’histoire naturelle
Ces travaux d’envergure visent non seulement à préserver cet édifice multiséculaire, mais aussi à
et de sciences expérimentales, comprenant celles de la Société royale des sciences dissoute
améliorer la conservation et la présentation des collections qui y sont abritées. Pour l’heure, certaines
en 1793, de l’ancien cabinet de physique de la province et d’autres prises révolutionnaires. Par
ne sont guère accessibles en raison du chantier (salle de lecture de la bibliothèque, conservatoire
la suite, les professeurs de chacune des chaires enrichirent ce noyau initial et complétèrent ces
d’anatomie et musée Atger fermés), mais ne « dorment » pas pour autant. Les équipes de l’Université
collections indispensables à leurs cours par le biais d’achats, de dons et d’échanges avec des
de Montpellier profitent en effet de ce moment de parenthèse pour effectuer des études de fond de
particuliers ou d’autres institutions. Ces collections comptent ainsi des millions d’échantillons et des
ces diverses collections : inventaire, récolement, catalogage, signalement informatique, classement
objets emblématiques. Certaines grandes collections ont perdu leur vocation première tandis que
archivistique… L’objectif est de développer la connaissance sur ces collections afin de les rendre
d’autres, comme les herbiers, le matériel paléontologique ou les pièces ostéologiques ont conservé
encore plus accessibles aux publics après les travaux.
leur vocation d’enseignement et de recherche et continuent d’être alimentées. Toutes restent cependant les témoins de l’histoire des sciences, des techniques et de l’enseignement, et ont une valeur patrimoniale indéniable. Par ailleurs, l’Université de Montpellier s’intéresse à de nouvelles conceptions du patrimoine par son adhésion à la mission de sauvegarde du PATrimoine Scientifique
H
et Technique Contemporain (PATSTEC), un projet qui s’attache à conserver des objets témoins de
éritière d’un riche patrimoine, l’Université de
l’histoire des sciences et des techniques depuis la deuxième moitié du XXe siècle. Outre
ce
patrimoine
Montpellier souhaite ainsi le faire découvrir à tous, non seulement étudiants, personnels
scientifique
universitaires, mais aussi à tous les curieux de sciences,
considérable, l’Université de Montpellier
d’histoire et d’art.
conserve un patrimoine documentaire et archivistique d’une grande richesse, conservé en majeure partie dans les Légendier de Clairvaux, fin XIIe siècle.©UM - IRHT-CNRS
bibliothèques universitaires. Les collections d’imprimés s’étendent du début de l’imprimerie à nos jours. Elles comprennent trois cents incunables, des centaines de milliers de volumes imprimés du XVIe au XIXe siècle, et des fonds spécialisés souvent issus de dons. L’encyclopédisme est le maître-mot de ces collections, non seulement parce qu’elles sont conservées dans des bibliothèques couvrant toutes les grandes disciplines, mais aussi parce qu’elles ont généralement été conçues dans une vision large et généreuse du savoir, comme des « bibliothèques de l’honnête homme » ayant pour ambition de donner l’accès le plus riche possible à la connaissance. Ce patrimoine documentaire comprend en outre des manuscrits, dont les plus prestigieux sont conservés à la bibliothèque universitaire historique de médecine. Cette collection est constituée de neuf cents manuscrits, dont les deux tiers de l’époque médiévale, couvrant tous les domaines du savoir. La réunion de manuscrits aussi variés au sein d’une faculté de médecine est sans équivalent et constitue l’originalité de cette bibliothèque. Enfin, l’Université de Montpellier abrite même des œuvres d’art contemporain ! Plusieurs œuvres relèvent en effet du « 1% artistique », qui est un dispositif original créé en 1951 par André Malraux nombre un contact direct avec des œuvres d’art contemporain, en dehors des institutions spécialisées. Cette démarche prévoit l’affectation d’1% du coût des travaux de construction, d’extension ou de réhabilitation de certains bâtiments publics à la réalisation d’une ou de plusieurs œuvres d’art conçues pour le lieu qui les accueille. Plusieurs créations des années soixante à nos jours embellissent ainsi les sites universitaires, en particulier sur le campus du Triolet : les étudiants, enseignants, chercheurs, personnels et autres visiteurs y sont ainsi accueillis par les Colonnes de Pol Bury, semblables à une forêt de troncs métalliques mouvants dialoguant avec les arbres du parc du campus, et par un ample décor peint par Yvaral, héritier de l’art optique popularisé par son père Vasarely, qui a fait récemment l’objet d’une restauration fondamentale et a retrouvé toute sa force plastique.
Planche d’herbier ©Université de Montpellier
afin de soutenir la création contemporaine, sensibiliser les citoyens à l’art et offrir au plus grand
EXPOSITIONS
EXPOSITIONS
artistiques
Onanyati, Art visionnaire d’Amazonie
Clara Bryon
CHÂTEAU D’ASSAS
GALERIE Ô MARCHES DU PALAIS Jusqu’au 23 février
Au Château cévenol d’Assas, une tout autre expérience nous est proposée. L’hiver dépouille les formes végétales et la nature s’en trouve transfigurée voire sublimée. Clara Bryon fait subir le même sort à l’hôtel des Lumières (XVIIIᵉ) dont peut s’honorer avec raison Le Vigan. Ainsi chaque salle sera investie ici de grandes toiles, là d’une maquette, ailleurs d’une vidéo mettant l’accent sur le passage de la lumière dans les lieux qui l’accueillent (Les lumières du château). On s’est tous pris un jour ou l’autre, d’ennui ou d’oisiveté, bref de confinement, à considérer nos espaces intimes dans le détail. L’angle d’une paroi, la présence de l’ombre ou de rayons solaires le long d’un mur, des apparences feutrées du vide suffisent à ouvrir à la méditation. Cette expérience, intime et quotidienne, Clara Bryon nous convie à la reproduire à plus grande échelle, dans l’espace d’exposition du château. Ainsi, avec un peu de matière et beaucoup de lumière redéfinit-elle de façon simple la peinture, qui se moque bien des clivages figure/abstraction que l’on continue à lui attribuer. Rigueur, élégance, netteté, tels sont les atouts de cet artiste, que l’on a pu découvrir naguère chez Samira Cambie. Et du blanc, du blanc, du blanc, comme s’il en pleuvait… BTN facebook.com/chateauassasgard30
Lodève, Hérault
Sachamama
Claire Bryon
Le Vigan, Gard
Nouveaux regards sur l’art aborigène CENTRE D’ART CONTEMPORAIN Perpignan, Pyrénées-Orientales
Jusqu’au 25 février
Exposition permanente
L’art visionnaire est une transposition des « images intérieures » de l’artiste. Regroupés au sein de l’association Onanyati, « la sagesse des anciens » en langue shipibo, des artistes amazoniens réinvestissent leur culture ancestrale, création en liaison avec les enseignements traditionnels. La galerie Ô marches du palais, nichée dans les remparts de Lodève, ouvre à cette exploration immersive de la créativité humaine dans toutes ses formes et expressions : sculpture des légendes, peinture des visions, de l’invisible au profane. Fantastique est la diversité des couleurs et l’unité des styles artistiques présentés par les artistes issus de peuples différents. Cette collection de sculptures d’Amazonie, incarne la connexion intime entre l’homme et la nature, transportant les visiteurs au cœur de la forêt tropicale. L’une des pièces maîtresses de l’exposition, La Sachamama est particulièrement envoûtante, nimbée de mystère et de spiritualité. Ce projet artistique et culturel est dédié à la préservation de la forêt amazonienne, à la culture et aux traditions des peuples indiens. Visite enrichissante, invitant à repenser la relation avec l’art et le monde. À noter que cette exposition est unique au monde et qu’un fragment est présenté actuellement au musée du Quai Branly et jusqu’au 26 mai. En janvier, plusieurs nouveautés à la galerie avec la création d’un étage dédié aux artistes permanents (Dock Sud et Ô Marche du Palais). Puis de mi-janvier à fin avril, exposition de Pierre Guibert, peintre du sud de la France dans la mouvance Supports/Surfaces. Tél. 04 67 88 03 31. omarchesdupalais.fr
Visibles
LE RÉSERVOIR MONTPELLIER
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En collaboration avec la galerie Eric Linard à La Garde-Adhémar et la galerie de Le Temps du Rêve à Pont-Aven, le Centre d’art contemporain réalise pour la première fois en France un dialogue entre des artistes français, hongrois, suisses, japonais et l’art aborigène. Du petit format au monumental, de la sérigraphie à la digigraphie en passant par l’acrylique sur toile, les artistes dépassent les frontières terrestres et psychiques pour apporter des visions du cosmos, c’est-à-dire tout univers réel lié au fruit de la conception scientifique ou fantastique. Un voyage depuis les terres australiennes où naquit, dans le désert, il y a de cela des millénaires, une des plus anciennes traditions picturales. Un art symbolique aux charges spirituelles pour voir le monde depuis mais aussi vers un au-delà. La volonté contemporaine, de faire perdurer et de transmettre cet art à travers les siècles, se lie à un devoir de mémoire, de sauvegarder l’anamnèse des cultures et des traditions. mairie-perpignan.fr
Daouda Traoré
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Frédéric Bouffandeau
Hérault
Jusqu’au 19 janvier
L’art africain s’expose au Réservoir Montpellier ! Rouverte depuis octobre, la petite sœur de la galerie sétoise présente une première exposition intitulée Visibles. On y découvre l’univers coloré de 14 artistes venus du Burkina, du Cameroun, du Mali, du Bénin ou encore du Togo. Le résultat est un accrochage foisonnant, coloré où les multiples techniques fascinent. Peinture et collages sont largement plébiscités par les artistes présentés, nombreux à recourir à divers matériaux pour composer leurs toiles. Si certains noms sont déjà connus du public montpelliérain, on a plaisir à en découvrir de nouveaux : Alyda Ymele, Lass, Arnold Fokam, Caszib, Christophe Sawadogo, Daouda Traoré, Dramane Toloba, Mohamed Diagabaté, Rafiy Okefolahan, Romy, Tesprit, William Bakaimo, Habibatou Yaye Keita et Mohamed Dembele. À noter, une nouvelle exposition et de nouveaux artistes africains seront à découvrir dès février ! Tél. 04 48 79 84 70. lereservoir-art.com
Jacques a dit
CARRIÈRES DES LUMIÈRES
Jusqu’au 1 avril
Hérault
Sunra
Cet hiver, aux Carrières des Lumières, plongez dans deux grandes expositions immersives ! D’un côté De Vermeer à Van Gogh, les maîtres hollandais et Tintin, l’aventure immersive. La première création numérique présente le génie des peintres du Nord à travers une véritable immersion dans une peinture authentique, au plus près de la nature et de ses sujets. Le public se promène dans la réalité du quotidien, sur les pas des grands maîtres qui abordent l’ordinaire de façon extraordinaire. Peindre la lumière et son atmosphère, tel est le fil rouge du parcours. De Vermeer à Rembrandt, Bloemaert, Avercamp ou Steen, le visiteur est finalement emporté sous le soleil et la nature du sud avec Van Gogh. À noter que cette création est précédée d’une autre, dédiée à Mondrian. Seconde exposition à découvrir, celle consacrée à l’un des héros les plus célèbres de la BD : Tintin. Une création unique qui offre une manière singulière de redécouvrir l’œuvre d’Hergé. Pour l’occasion, toute la famille de papier de la célèbre saga est convoquée. Tintin, Milou mais aussi la fidèle « garde rapprochée » formée par le capitaine Haddock, les Dupondt, le professeur Tournesol, la Castafiore et bien d’autres encore. Attention, les Carrières de Lumières fermeront du 15 janvier au 16 février. carrieres-lumieres.com
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Culturespaces, Eric Spiller ©Hergé
Les Baux-de-Provence, Bouches-du-Rhône
LE RÉSERVOIR SÈTE er
Du 14 décembre au 2 mars
EXPOSITIONS
De Vermeer à Van Gogh et Tintin
« Chaque homme cache en lui un enfant qui veut jouer » disait Nietzche. On pourra aisément le vérifier tout cet hiver au Réservoir à Sète. Car c’est bien un retour dans l’enfance que propose de vivre la galerie à travers son exposition Jacques a dit. Pour l’occasion, la galerie réunit sept artistes et huit photographes qui, tous, renouent avec l’univers de l’enfance. Aurélie Buridans, Clara Castagné, Camille Cottier, Julia Dutriez, Amélie Joos, Mohamed Lekleti et Sunra sont les artistes sélectionnés pour cette exposition mêlant pochoir, dessin, peinture, collage, installation… Mais aussi photographies ! En effet, l’exposition mettra particulièrement en avant les photographes avec des clichés signés Dan Aucante, Brume, Gilles Coulon, Bertrand Desprez, Anahi Mattéo, Sylvie Meunier, Thibaut Streicher et Patrick Tournebœuf. On a hâte de sauter à pieds joints dans cette nouvelle expo ! Tél. 04 67 19 39 04. lereservoir-art.com
Son of a glitch
CHAPELLE DU QUARTIER HAUT Sète, Hérault
Du 16 décembre au 14 janvier
Parce que l’hiver est suivi du printemps, Cécile Mella et Hervé Villechenoux célèbrent la disparition d’un objet emblématique de notre mode de vie, qu’ils parviennent à faire revivre, qui plus est dans une ancienne église même désaffectée. Grâce à des dispositifs qui le mettent en scène et en espace, le duo occupe l’intégralité de la Chapelle du Quartier Haut. De l’entrée, qui donne le ton, avec une projection sur le mur de neige analogique, au chœur avec son retable et son diptyque conçus comme des tableaux, en passant par un mobile de films polarisants au centre de l’espace. L’exposition est composée principalement d’écrans récupérés et présentés soit en installation libre, soit au contraire soumis à la forme symbolique de la géométrie en trois dimensions, sous l’apparence d’un cube. Dans le premier cas, sauvés rebut et mis sous tension, ils présentent leurs stigmates d’appareils en fin de vie, que leur esthétisation inattendue ressuscite. Les artistes critiquent certes la société de consommation, ce qui ne les empêche pas de réintégrer les objets dans le circuit comme si l’art était à même de produire des miracles. Son of a glitch, dérivé du juron que l’on sait, désigne ce qui se produit à partir d’anomalies technologiques dont certains ont fait un Art. Il s’agit en l’occurrence d’aborder la problématique de l’image pléthorique dans nos sociétés en perpétuelle demande de spectacle, plus particulièrement à travers ce qui lui sert de support principal, l’écran. L’œuvre intitulée Synapse s’offre à nous comme un bouquet de graphismes et brisures qui stigmatisent la surface, avec leur lot de grésillements, de taches ou de pixels, ouvert à l’imaginaire et même à une véritable poésie des objets désuets qui hantent notre quotidien, l’envers oublié du décor. Au lieu du défilé ininterrompu d’images attendu, nous sommes confrontés à des plans fixes et à la matérialité du support, avec ses rides et fêlures, ses signes de vieillesse et même ses risques… de panne. On appréciera de surcroît le geste écologique. Dans le second, 24 écrans sont nécessaires pour construire ce Mondrik’s Cube géant, sur le modèle du ludique Rubik. Les trois couleurs obtenues renvoient, à l’instar du titre, à Mondrian, après manipulation secrète, artisanale au fond, des câbles et informations colorimétriques programmées. La couleur supplante l’image, affiche la prétention picturale du projet et nous renvoie au Ba.ba de la modernité en art. Ce principe produit une décantation, un appel à la méditation, une échappée d’un monde gavé d'icônes. Un tirage au jet d’encre, inspiré d’un écran défectueux, réaffirme ce caractère pictural et graphique. Ne pas oublier toutefois la photographie, pratiquée par Cécile Mella, comme art de la lumière. Une exposition qui invite à prendre son temps, prendre du recul, échapper à nos réflexes de consommateurs passifs. Et à déambuler, s’immerger, dans l’espace, accompagné de la bande son, quitte à creuser son propre chemin de lumière. BTN Tél. 04 99 02 87 62. sete.fr
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Saison théâtrale 2024 Jeudi 08 Février 21h
5€
Mercredi 14 Février 15
h
Jeudi 22 février 21h
15€ Jeudi 7 Mars 21h
15€ Jeudi 21 mars 21h
15€
20€
Jeudi 04 Avril 21
h
Du 8 février au 4 avril, Centre culturel Oméga
AGENCE COM’MÉDIA SALEILLES 04 68 68 42 00
15€
Spectacle Jeune Public
OUVERTURE DE LA BILLETTERIE À PARTIR DU 18 DÉCEMBRE 2023 POUR LES SAINTE-MARINOIS ET LE 21 DÉCEMBRE 2023 POUR TOUS Renseignements et billetterie Ser vice Culture & Animation Bureau d’information touristique
Tél. 04 68 80 14 00
www.saintemarielamer-tourisme.com La municipalité se réserve le droit de modifier ou d’annuler toute animation sans préavis - Licences L-D-21-6976 / L-D-21-3515 / L-D-21-3548
LA TAPISSERIE DE LA CRÉATION DU MONDE
EXPOSITIONS
Événement
de retour à Narbonne
Joyau du patrimoine national et narbonnais, la tapisserie de La Création du monde est de retour à Narbonne après un long périple à travers l’Europe et les États-Unis. Restaurée en Belgique, elle a ensuite été présentée aux États-Unis à l’occasion d’une grande exposition autour de la dynastie Tudors. Pour son retour événement à Narbonne, la ville organise une exposition, Au fil de La Création, épopée d’un trésor de la Renaissance, jusqu’au 26 mai à la Chapelle Saint-Martial du PalaisMusée des Archevêques.
Entretien
La tapisserie est visible en visitant la salle du Trésor de la cathédrale Saint-Just et SaintPasteur. Des visites flash y sont organisées les mercredis 13 et 20 décembre, à 15h. En janvier et février 2024 : tous les mercredis et samedis. Les guides-conférenciers offrent ainsi une qualité de découverte de l’œuvre et un véritable moment d’échanges. Visites gratuites, sur réservation obligatoire, par téléphone au 04 68 90 30 66 ou par mail à visitesguidées@mairie-narbonne.fr.
ADJOINT AU MAIRE DÉLÉGUÉ À LA CULTURE ET AU PATRIMOINE DE NARBONNE
©
Jean-Marc Cornu
avec Yves Penet
Voir la tapisserie
La tapisserie de « La Création du monde » est de retour à Narbonne après avoir été présentée aux États-Unis lors d’une grande exposition consacrée à la dynastie des Tudors. Pourriez-vous en dire plus sur cette épopée ? C’est l’histoire d’un sauvetage miraculeux et d’une magnifique reconnaissance pour ce trésor… Car il est l’unique rescapé d’une collection de 10 tapisseries confectionnées à la fin du XVe siècle dans un des plus prestigieux ateliers de l’époque, à Bruxelles. Tissée avec des fils de soie, d’or et d’argent, elle est un superbe témoignage du savoirfaire du début de la Renaissance. Au XVIIe siècle, elle est installée dans le chœur de la cathédrale de Narbonne. Le temps passant, cette tapisserie était menacée : elle commençait à se déchirer, ses couleurs avaient perdu de leur éclat… Une complexe et coûteuse opération de restauration était nécessaire pour lui redonner une nouvelle vie. Elle a été rendue possible grâce à un soutien inattendu : celui du Metropolitan Museum of Art de New York, qui souhaitait intégrer cette pièce à son exposition temporaire sur les Tudors, en 2022. En échange de ce prêt, le musée a proposé de financer la rénovation, avec le soutien de la DRAC. La tapisserie a donc d’abord été restaurée en Belgique, avant d’être présentée au public américain : au MET tout d’abord, puis au Cleveland Museum of Art et, enfin, aux Fines Arts Museum de San Francisco. En octobre 2023, la tapisserie a finalement retrouvé sa place originelle dans la salle du Trésor de la cathédrale de Narbonne.
Avant d’être présentée, une importante restauration a permis de magnifier la tapisserie. À qui a-t-elle été confiée et comment cela s’est-il passé ? La tapisserie étant de dimensions exceptionnelles (8,36 m x 4,26 m) et d’une importance historique capitale, il fallait un atelier de restauration très spécialisé pour être capable de réaliser une telle opération. Le choix s’est donc logiquement porté sur la Manufacture royale De Wit, située à Malines, en Belgique, qui avait notamment restauré La dame à la licorne de l’abbaye de Cluny. Clin d’œil de l’histoire : c’est tout près de l’endroit où cette tapisserie avait été confectionnée à l’origine ! Là, elle a été minutieusement nettoyée, réparée et son armature renforcée. Aujourd’hui, elle a retrouvé un éclat et des couleurs exceptionnels, afin que de nombreuses générations puissent profiter de sa beauté et de ses nombreux détails. Pour célébrer le retour de la tapisserie à Narbonne, une exposition est organisée de décembre à mai. Que pourra-t-on y découvrir ? L’exposition Au fil de la Création se présente sous un format innovant, puisqu’elle donne à voir, avec différentes vidéos, l’histoire de cette tapisserie, sa restauration, son épopée. Elle confronte notamment les regards des historiens qui ne sont pas tout d’accord sur l’origine de ce trésor. Plusieurs écrans sont donc disposés dans la chapelle Saint-Martial, afin de découvrir, de manière pédagogique, les différents aspects de cette œuvre exceptionnelle. Pour prolonger cette exposition, des visites guidées sont également organisées pendant les prochains mois, afin d’admirer cette tapisserie directement dans la salle du Trésor de la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur. Recueilli par Eva Gosselin
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EXPOSITIONS
Thomas Vinas
L’origine de Trois
LA DISTILLERIE
GALERIE ENLAZAR
Torreilles, Pyrénées-Orientales
Cet hiver
Artiste catalan, Thomas Vinas utilise son savoir-faire pour travailler différents matériaux dans ses œuvres. Des techniques maîtrisées et des finitions soignées, de la découpe à la création de volumes, en passant par l’utilisation de différentes teintes et résines pour donner vie à ses créations. Ce qui distingue Thomas Vinas, c’est son engagement pour le recyclage d’anciens matériaux nobles. Son imagination et sa créativité lui permettent de voir le potentiel artistique dans des objets ordinaires et de les métamorphoser en extraordinaire. Sa passion pour la création artistique, sa maîtrise des matériaux et son sens de l’innovation en font un artiste qui mérite d’être vu et revu. Tél. 06 51 17 26 31. la-distillerie66.fr
Montpellier, Hérault
Jusqu’au 23 décembre
La galerie Enlazar, à Montpellier, présente L’origine de Trois. Une exposition consacrée à la série Trois créée par la sculpteur-céramiste Isabelle DoblasCoutaud, débutée en 2016. Isabelle DoblasCoutaud situe ses œuvres à la frontière du mouvement. Territoire né de son expérience du corps à travers la danse contemporaine, là où le geste bifurque vers le langage. Chacune de ses pièces est une expiration prolongée et matérialisée par la terre. De cette extraction née une écriture composée de formes énigmatiques et grisantes. Leur silence foisonne de sens et joue sur la confusion de l’espace-temps. Un vertige précieux où pousse le lien entre notre humanité organique et civilisationnelle. En 2021, Isabelle DoblasCoutaud reçoit le prix du magazine L’œil pour l’œuvre Trois-5 dans le cadre du salon les Réalités Nouvelles à Paris. enlazar.fr
LuneXplorer
CITÉ DE L’ESPACE Toulouse, Haute-Garonne
photographies
En permanence
Raymond Depardon David 11 SEPT. Burnett 2023 - 7 JANV.
Septembre au Chili, 1971/1973
© David Burnett _ Contact Press Images
©
P. Carton
© Raymond Depardon _ Magnum photos
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100 2310 - A.P. Art Vues 50x135 Depardon/Burnet.indd 1
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La Cité de l’espace, à Toulouse, propose une nouvelle expérience unique en Europe ! Déployée dans un bâtiment installé dans les jardins, le « LuneXplorer », permettra aux visiteurs de vivre l’expérience sensorielle d’un décollage et d’un alunissage, et de comprendre les grandes étapes du retour prochain des humains sur la Lune, notre satellite naturel. Le LuneXplorer invite avec un parcours en quatre étapes et 40 minutes à comprendre les enjeux actuels et futurs de l’exploration lunaire et à vivre un lancement spatial. Tels des astronautes, les visiteurs réalisent les différentes étapes d’une mission vers la Lune, depuis le hall de préparation en passant par la salle de briefing avant de s’installer à bord d’une capsule spatiale pour un décollage puis un alunissage. La dernière étape permet de partager et comprendre son expérience « lunaire ». Tél. 05 67 22 23 24. cite-espace.com
EXPOSITIONS
Entretien
avec Layla Moget DIRECTRICE DU LAC Le LAC, c’est aujourd’hui une belle collection que l’on peut voir à l’étage. Comment s’est-elle construite et quels artistes y trouve-t-on ? C’est un professeur de l’école des Beaux-Arts de mon père qui lui disait : « Piet, tu vas aller loin. Lorsque tu pourras vivre de ta peinture, pense aux autres artistes. » Finalement, mon père a suivi cette consigne. Quand il vendait une œuvre, il mettait toujours un peu d’argent de côté pour acheter à un autre artiste. C’est comme cela qu’il a, par exemple, acquis des œuvres de Marlène Dumas, qui n’était alors pas connue. Ce même principe lui a permis de construire sa collection. Il y a des œuvres de Dado, Appel, Marlène Dumas, Matias Spescha, Robert Morris, Ed Rusha… On trouve aussi des hyperréalistes. Lorsque je suis partie aux USA au début des annnées 70, je suis tombée amoureuse de ce courant. J’ai alors incité mon père à acquérir des œuvres de Ralph Goings, Richard Estes, Don Eddy, MacLean… Et puis, il y a aussi des artistes régionaux comme Patrick Sauze, «Nous Valérie du Chéné, Claude Viallat, Patrick des Gachons…
avons une collection très éclectique et je sais que cela surprend beaucoup»
Le LAC
LIEU D’ART CONTEMPORAIN À SIGEAN Aude Le LAC de Sigean tient une place particulière parmi les lieux d’expositions en Occitanie. Fondé par l’artiste Piet Moget et sa fille, Layla Moget, il a, dès son ouverture en 1991, marqué les esprits en proposant une autre manière de montrer l’art. Riche d’une incroyable collection, le LAC s’étend sur un vaste espace de 2000 m² au cœur d’une ancienne cave viticole. Baignée de lumière, elle est le cadre exceptionnel dans lequel se déroule chaque année deux grandes expositions d’art contemporain. Rencontre avec celle qui fait vivre le lieu depuis sa création, Layla Moget. L’histoire du LAC de Sigean est d’abord celle d’une famille. Vous avez fondé ce lieu avec votre père, Piet Moget, lui-même artiste. Pourriezvous nous raconter la genèse de ce projet ? J’ai fondé le LAC avec mon père. Lorsque j’étais enfant, il organisait tous les étés, en Suède, des expositions où il présentait son travail et celui de ma mère. Il emmenait aussi avec lui des œuvres d’autres artistes, qui étaient ses amis : Dado, Olivier Debré, Matias Spescha, Carel Appel… Au fil du temps, nous sommes de moins en moins allés en Suède. De mon côté, je me suis installée au Hameau du Lac, près de Sigean, avec mon mari. Un jour, par hasard, j’ai visité un grand bâtiment viticole à l’abandon. Je suis revenue avec mon père et nous avons décidé de le réhabiliter pour en faire un lieu d’exposition. Nous avons finalement ouvert le lieu en 1991 avec une exposition de Geer van Velde. Ce fut un grand succès et le LAC a été remarqué par le ministère de la Culture qui a souhaité nous aider, au travers de la DRAC. Voilà comment tout a commencé. Ensuite, nous avons continué à présenter des artistes, d’abord en faisant deux expositions par an, puis trois. Il y a quelques années, j’ai décidé de revenir à deux car cela représentait trop de travail et un budget trop élevé. Toute cette aventure serait d’ailleurs impossible sans l’aide de la DRAC, la Région et le Département de l’Aude.
Quel sera le programme des expositions de 2024 ? Pour l’instant, je n’ai pas encore toutes les informations ! L’exposition de printemps, du 7 avril au 2 juin, présentera les artistes londoniennes Aude Hérail Jäger et Tisna Westerhof et sera intitulée « La porte ouverte – Aérer le linge ». Ce sera une exposition tournée vers la femme, sans vraiment être féministe. Tisna Westerhof a notamment proposé à trois groupes de femmes (de l’école des Beaux-Arts de Sète, à Sigean et à Narbonne) de parler de femmes qui ont compté pour elles et de le transcrire sur un tissu. Ces carrés seront envoyés à la mère de Tisna, aux Pays-Bas, qui va les assembler. Ce patchwork sera présenté au LAC. Cette exposition sera assez dense. On y verra des papiers suspendus au plafond, des cubes, il y aura des installations au sol… Le parcours sera une véritable déambulation dans l’espace. Ensuite, cet été, j’accueillerai Fabrice Hyber qui ne m’a pas encore exactement expliqué ce qu’il présentera. Ce que je sais, c’est qu’il a deux autres expositions prévues à la même époque et que leur point commun est d’être présentées dans des villes côtières de la mer du Nord, l’Atlantique et la Méditerranée. Il va donc imaginer une exposition sur le thème de l’eau, de la mer et de la nature. Outre l’organisation des expositions, le LAC mène aussi un important travail de médiation, notamment auprès des élèves du territoire. Effectivement, je me déplace dans les établissements scolaires autour du LAC, éloignés des grands musées. J’apporte une vingtaine, une trentaine d’œuvres, et je passe une journée dans l’école, le collège ou le lycée. Cela permet aux élèves de découvrir l’art contemporain. Enfin, j’accueille aussi des formations au LAC. Je reçois beaucoup de professeurs en stage sur l’histoire de l’art contemporain. Depuis janvier 2023, et ce grâce à une fondation, le LAC a la possibilité de financier quelques bus pour permettre aux élèves de venir au musée. Selon vous, qu’est-ce qui fait du LAC un lieu si singulier ? Sincèrement, je ne sais pas vraiment ! Nous avons une collection très éclectique et je sais que cela surprend beaucoup. Parfois, elle me permet aussi de rassurer certains visiteurs perdus face aux expositions temporaires. Les œuvres de la collection les aident à revenir à l’exposition avec un autre œil. Il y a aussi le fait d’être un lieu qui, malgré sa grandeur, reste à taille humaine. Cela conduit les visiteurs à discuter, ils se sentent à l’aise. Les gens se sentent presque chez eux au LAC ! Recueilli par Eva Gosselin 04 68 48 83 62. lac-narbonne.art
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Conseils en décoration
AMÉNAGEMENTS D’ESPACES POUR PARTICULIERS & PROFESSIONNELS
28 rue de la Citadelle - Béziers / 5 rue Montmorency - Béziers 04 67 36 26 87 • contact@archi-truc.com FERMOB - LAGO - CASSINA - USM - GERVASONI - GUFRAM - KARTELL • KNOLL - POLTRONOVA - ZANOTTA - MOOOÏ - HAY - FLOS - ARTEMIDE - FATBOY
EXPOSITIONS
Entretien
avec Charles Diehl NOUVEAU LIEU D’ART
La Galerie ABCD Avignon, Vaucluse
Toute fraîchement inaugurée, la Galerie ABCD est née de la relation entre Albert Benamou, galeriste parisien, expert et conseiller bien connu dans le monde de l’art, et Charles Diehl, enfant de la Provence et galeriste avignonnais depuis déjà de nombreuses années. Rencontre avec ce dernier qui évoque ce nouveau lieu d’art tout juste inauguré.
Quelle va être la spécificité de cette galerie et quels sont les artistes que vous présentez ? À la fois marchand et galeriste, nous travaillons sur le premier et second marché. Nous présenterons un panel assez large d’œuvres d’artistes ayant marqués l’histoire de l’art moderne et contemporain : Nam June Paik, Jacques Villeglé, Robert Combas, Francis Picabia, Niki de Saint Phalle mais également des artistes confirmés et émergents comme Franck Sarfati, Sam Kaprielov, Agathe Diehl-Wagner, Maurice Douard, Jonathan Vandromme.
Comment s’est décidée cette collaboration et l’idée de créer cette galerie d’art à Avignon ? Albert Benamou et moi nous nous connaissons depuis 15 ans, il m’a vu me professionnaliser dans le quartier Matignon à Paris puis il a suivi mon évolution lors de mon installation en Provence, en 2016. Une fois cet ancrage réalisé dans le sud, il m’a proposé une collaboration pour créer une galerie d’art moderne et contemporain. Le choix d’Avignon s’est fait parce que nous sommes attachés à la région et sa qualité de vie, liée à nos histoires. J’y ai grandi, nous y avons un attachement sentimental. Et puis, Avignon est indéniablement une ville de culture par son histoire, son festival de théâtre qui réunit chaque année 300 000 visiteurs, le Palais des papes, la Collection Lambert… La situation géographique de notre galerie, au centre de la Provence, bénéficie de la proximité de villes et villages de qualité, proche des belles villégiatures des Alpilles : SaintRémy-de-Provence, Gordes, l’Isles-sur-la-Sorgue, Châteauneuf-duPape… Actuellement à Avignon il y a une place à prendre pour une galerie d’art aux propositions pertinentes et nous souhaitons relever ce défi.
Organiserez-vous des expositions temporaires dans ce lieu et quels sont les rendez-vous à venir ? Nous organiserons au moins cinq expositions temporaires par an : depuis le 7 décembre, notre exposition inaugurale présente Les nouveaux réalistes dont mon partenaire fut un très proche ami et un promoteur de la toute première heure ! Nous organiserons des expositions thématiques sur : la Figuration Libre, l’abstraction des années 60, le Street Art historique des années 80, les avant-gardes asiatiques, mais aussi des expositions monographiques d’artistes émergents. Recueilli par SJ Galerie ABDC - 87, rue Joseph Vernet à Avignon, Vaucluse. Tél. 06 22 57 28 67. galerieabcd.com
M. Chat
Michel Gelly
ESPACE ROGER-BRONCY
PARCELLE 473 Jusqu’au 30 décembre
Voici une exposition qui a le mérite de réchauffer le visiteur au cœur de l’hiver ! Avec Plein Sud, focalisations l’artiste Michel Gelly offre à notre regard son profond amour pour les couleurs et la chaleur du sud. Enfant du Languedoc, Michel Gelly représente ici sa terre natale ou comme il la décrit : « un territoire ouvert, ensoleillé, lagunaire, marqué par les étangs, les canaux, et les vastes espaces sauvages ou cultivés qui s’étalent de la mer aux avant-monts. » À Port-laNouvelle, on pourra apprécier les grands formats de l’artiste, « ouvrant des perspectives profondes et lumineuses, des espaces simplifiés, rendus par des « à plat » aux variations colorées qui se superposent. Tout en grandes lignes, verticales, horizontales, ondulées qui structurent ma vision de nos paysages Languedociens », explique-t-il. Également accrochés, une série de tableaux de poissons à l’étalage, rappelle une exposition passée dans la même ville à La Rascasse, en 1988. Tél. 04 68 93 31 48. portlanouvelle.fr
Montpellier, Hérault
M.Chat_©Arts Galerie Brugier
©Michel Gelly
Port-la-Nouvelle, Pyrénées-Orientales
Un an déjà que le musée d’art urbain et contemporain Parcelle 473 a ouvert ses portes ! Pour célébrer ce premier anniversaire, le lieu a choisi un invité de choix : le street artiste M. Chat ! Bien connu pour son emblématique chat jaune et souriant, l’artiste envahira le musée de ses peintures, sculptures, projections et installations. En tout, une quarantaine d’œuvres originales seront présentées et retraceront le parcours artistique de Thoma Vuille, créateur du félin. L’artiste multiplie les images de son acolyte jaune sur tous les supports : de face ou de profil, ailé ou simplement suspendu en l’air ou encore tranquillement installé entre deux cheminées. Si, de prime abord, M. Chat peut faire l’effet d’un logo, par la simplicité de son dessin et sa « silhouette cartoonesque », il incarne bien davantage, nous réjouissant autant qu’il nous captive quand, au hasard de nos pérégrinations urbaines, surgit son sourire dantesque. Tél. 06 66 02 69 29. parcelle473.com
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EXPOSITIONS
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AGENDA
des expos
OLLL Jusqu’au 15 mars Château l’Hospitalet NARBONNE, AUDE chateau-hospitalet.com
Abolition de la Peine de Mort Jusqu’au 31 décembre Le Castelet TOULOUSE, HAUTE-GARONNE metropole.toulouse.fr
Noël sur un air de Japon Jusqu’au 7 janvier Galerie Terra Viva ST-QUENTIN-LA-POTERIE, GARD galerie-terraviva.com
Arnaud Loumeau Jusqu’au 22 décembre Galerie Réplique RODEZ, AVEYRON facebook.com/galeriereplique
Conversations Jusqu’au 30 décembre N5 Galerie MONTPELLIER, HÉRAULT n5galeriemontpellier.com
Henri Darasse Jusqu’au 5 janvier L’Agora LE CRÈS, HÉRAULT lecres.fr
Jeanne Agache-Pointet Jusqu’au 31 janvier Bibliothèque univ. de l’Arsenal TOULOUSE, HAUTE-GARONNE Tél. 06 67 45 94 15.
Pierre François Jusqu’au 5 janvier Espace Fiest’A Sète SÈTE, HÉRAULT pierre-francois.com
Max Dhum Jusqu’au 3 janvier Art Brock Café VELLERON, AVIGNON instagram.com/cabane_galerie
Isabelle Piron Jusqu’au 20 décembre Maison Relin BÉZIERS, HÉRAULT leseclusesdelart.com
Véronique Gilbert Du 13 février au 13 avril Espace des arts LE BOULOU, PYRÉNÉES-ORIENTALES espacedesarts.pro
Cyril Pedrosa Jusqu’au 23 décembre Odyssud BLAGNAC, HAUTE-GARONNE odyssud.com
Bernard Cadène Jusqu’au 25 décembre Art 27 Galerie MONTAUBAN, TARN galerieart27.com
Dirk De Keyser Jusqu’au 27 janvier Sakah Galerie TOULOUSE, HAUTE-GARONNE sakahgalerie.com
Le Japon végétal Jusqu’au 23 décembre Hôtel Flottes de Sébasan PÉZENAS, HÉRAULT ville-pezenas.fr
VEN. 9 FÉV. | 21H
VEN. 8 MARS | 21H
DIM 7 AVR. | 16 H
VEN. 17 MAI | 20H30
LIVRES
ÉVÈNEMENTS 22e Festival de la biographie
Nuits de la lecture
Du 26 au 28 janvier
En région
Du 18 au 21 janvier
Organisées pour la troisième année consécutive par le Le corps Centre national du livre (CNL), les Nuits de la lecture Nuits reviennent du 18 au 21 janvier. de la lecture Cette 8ᵉ édition s’articulera autour du thème du corps, 18 — pour faire écho aux Jeux 21 janvier olympiques. Le corps figuré 2024 dans l’espace littéraire www.nuitsdelalecture.fr propose une infinité d’avatars, de métamorphoses et de réflexions poétiques, littéraires, scientifiques, sociologiques et politiques… Une thématique portée par la marraine et le parrain de cette édition, respectivement l’écrivaine et philosophe Claire Matin et le chorégraphe Angelin Preljocaj. Au cours de quatre jours et nuits exceptionnels, des milliers d’événements seront programmés partout en France et notamment en Occitanie : rencontres et animations en bibliothèques, en librairies, mais aussi dans les écoles, les musées, les lieux culturels et artistiques, les espaces associatifs et de solidarités… Une véritable célébration du plaisir de lire ! nuitsdelalecture.fr
Beatrix de Laulnoit
Gilles Kepel ©Hannah Assouline
CNL / © Chloé Cruchaudet pour les Nuits de la lecture / Conception graphique : Studio CC
Nîmes, Gard
littéraires
Organisé par la ville de Nîmes en partenariat avec l’association des libraires nîmois, le Festival de la Biographie est l’un des temps forts du début d’année nîmois. Au programme de ces trois jours exceptionnels : des débats, des rencontres, des concerts, des projections, une exposition et, bien sûr, des séances de dédicaces lors desquelles auteurs et lecteurs dialoguent. Pour cette 22e édition, deux présidents d’honneur se partagent l’affiche : l’historienne et journaliste Béatrix de l’Aulnoit et le politologue français Gilles Kepel. Deux personnalités et une thématique, Souvenirs d’enfance », rappelant combien il est nécessaire de connaitre l’enfant pour comprendre l’adulte. Outre les présidents figurent parmi les auteurs invités : Boris Cyrulnik, Vladimir Fédorovski, Eve Ruggieri, Pierre Assouline, de l’académie Goncourt, Pascal Picq, Bruno Solo, ou encore Denis Podalydès. festivaldelabiographie.com
NARBONNE ARENA JEUDI 7 MARS 2024 - 20H
22e Festival du livre jeunesse Occitanie Saint-Orens de Gameville
Les 27 et 28 janvier
Le Festival du Livre de Jeunesse Occitanie sera de retour à SaintOrens de Gameville et dans les communes de la métropole toulousaine pour sa 22ᵉ édition intitulée « Lire en corps ». Événement au rayonnement régional fréquenté par les familles, une trentaine d’auteurs et illustrateurs seront réunis pour rencontrer leurs lecteurs. Cette 22ᵉ édition évoquera le corps en mouvement. Largement exploré par grand nombre d’auteurs et autrices, la littérature jeunesse fournit matière à réfléchir sur ce vaste sujet qu’est le corps et ses représentations. Le public pourra donc découvrir de nombreux auteurs et illustrateurs dans une programmation hors-les-murs dans plusieurs communes de l’agglomération toulousaine, à travers des expositions, des lectures, des spectacles, des ateliers d’illustration, des rencontres en librairie… Tél. 05 34 63 98 83. festival-livre-jeunesse.fr
BÉZIERS - ZINGA ZANGA SAMEDI 27 JANVIER 2024 15H30 ET 20H30 avec le soutien de
DIMANCHE 10 MARS 2024 14H ET 17H30
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LIVRES
SÉLECTION
livres
Chiens
Jochen Gerner
Chiens rassemble 200 dessins de Jochen Gerner conçus dans la lignée de son étude sur les oiseaux parue en 2021. De pensée ou d’observation, ces dessins se sont structurés de mars 2022 à avril 2023 sur les fines lignes horizontales et verticales, à carreaux ou millimétrées, de carnets de géométrie chinois ou cahiers d’écriture de provinces indiennes. La technique du feutre à encre de Chine pigmentée sur des cahiers d’écoliers poursuit l’expérimentation graphique de Jochen Gerner, qui explore les potentialités de la trame dans la représentation des textures des pelages. Jochen Gerner est un artiste français né en 1970. Il dessine pour l’édition et la presse (Le 1, The New York Times). Ses séries de dessins sont exposées dans des centres d’art et musées, en France et à l’étranger.
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Minuit et au-delà
Éditions B42
Marion Gineste
Museo Editions
Ancienne élue à la culture de Pézenas, musicienne de jazz et auteure, Marion Gineste a récemment publié son dernier roman, Minuit et au-delà. Elle y partage d’ailleurs son amour pour la musique et le jazz dans un récit où la grande histoire croise la fiction et embarque le lecteur, après touffeur guyanaise et ardeurs circassiennes, dans le New York des seventies et d’un « couple » mythique qui participe de la légende du jazz : Thelonious Sphere (Monk) et Pannonica (de Kœnigswarter).
Le Barbu du square Boby Lapointe
Éditions Domens
On n’ignorait guère que l’interprète du Violon tzigane et de la Guitare sommaire avait plusieurs cordes à son arc. On le savait inventeur, mathématicien, chanteur sous-titré… On ne connaissait pas ses talents de dramaturge… Le Barbu du square, ou 20 ans d’aléas, pièce en vingt scènes et trois époques, prouve qu’il le possédait également et se situait tout de go dans la mouvance de ce fameux théâtre de l’absurde qui a renouvelé l’art de la scène dans les années 50. La publication de ce drame social nous offre dès lors une nouvelle raison d’apprécier son incroyable inventivité. Car ma foi, on prend beaucoup de plaisir à le lire, même si l’auteur de Ta Katie t’a quitté ne mise pas sur le comique de mots qui fit sa gloire et que l’on eût pu attendre de sa part. Le protagoniste, c’est le sieur Des Bries de Débris, beau Barbu touffu, qui est bigame par compassion, père par nécessité et cocu parce que le facteur sonne toujours deux fois (ou plutôt que l’on n’ouvre qu’une seule fois à deux facteurs distincts). Le square, c’est le fief de Dame Cunégonde, la dame pipi qui commente l’action, à l’instar d’un personnage protatique qui n’aurait pas le mot de la fin, elle qui s’adonne d’emblée à des jeux de type surréaliste, lesquels donnent un peu le ton. C’est aussi un lieu de balade des enfants à promener, des épouses à mystifier, des drames à dénouer. On est en tout cas baladé de la maternité aux domiciles, où Boby Lapointe revisite et parodie le comique de situation d’un homme pris entre deux femmes, on se souvient de Dom Juan et des deux paysannes dans la pièce éponyme de Molière. Devenus grands, les enfants de ce mari indigne se découvrent des sentiments. Boby Lapointe multiplie les rebondissements qui ne s’embarrassent guère de vraisemblance, et qui aboutissent à un dénouement qui satisfasse tout le monde, spectateur et lecteur compris. La pièce est bien conduite, manifestement Boby avait saisi tous les ressorts et ficelles du genre, et l’on a plaisir à le voir évoluer dans d’autres sphères que dans celle des jeux de mots. Quoique : « Ton père s’appelle Jules. Nous t’appellerons Georgette, comme ça, vous aurez les mêmes initiales » … On n’est pas si loin au fond de ce couplet qui est encore dans toutes les têtes bien pleines de ses chansons : « Le camembert c’est bon quand c’est bien fait/Vive l’amour/ A ce propos, revenons à nos moutons ». On n’est pas si loin non plus d’Ionesco… Et la pièce est de 1952… BTN
Dorothée de Cabissole
Éditions Marabout
Au départ un podcast rassemblant près de 200 interviews de personnalités de la danse, Tous danseurs est désormais un livre ! Danse classique, danse contemporaine, moderne, électro ou hip-hop, Dorothée de Cabissole est passionnée de danse depuis son enfance. Après une carrière dans le marketing, elle décide de donner la parole aux acteurs de l’art chorégraphique. Suite logique de son podcast, ce livre rassemble les portraits de trente artisans du mouvement qui font la danse d’aujourd’hui et de demain. Une galerie du geste dans lequel on peut ainsi retrouver Laura Arend, Fauve Hautot, Nicolas Huchard, Edouard Hue, Mehdi Kerkouche… Le tout accompagné d’une préface d’Angelin Preljocaj et d’une postface de Marion Motin.
Les Terres animales Laurent Petitmangin
LIVRES
Tous danseurs
Éditions La Manufacture de livres
Laurent Petitmangin nous avait ébloui avec son premier roman fulgurant, Ce qu’il faut de nuit. Paru en août 2023, son troisième ouvrage, Les Terres animales, nous enchante et pourtant le sujet s’avère douloureux. Ce n’est pas Tchernobyl mais ça y ressemble, un accident dans une centrale nucléaire, une zone radioactive et inhabitable et quelques irréductibles qui décident de rester. C’est le cas de Sarah, Marc, Allesandro, Lorna et Fred. Les cinq amis organisent leur vie en repas partagé, en travaux, en chasse, en balades à pied ou à moto. Le tout scandé par des précautions draconiennes pour ne pas ramener de radiations mortelles dans leurs maisons. Pour se nourrir, ils pillent les garde-mangers des maisons abandonnées. Dans le ciel, volent en continu des drones qui surveillent leurs moindres faits et gestes. En bordure de « ce monde » la Maison de liaison, où si nécessaire, ils peuvent se faire soigner ou aider. Oui, mais voilà, toute sortie est définitive. Aucun des cinq amis n’éprouve le désir de quitter leurs montagnes jusqu’à ce que doucement s’installe l’envie de partir, surtout quand un bébé naît. Tous sauf Sarah qui laisserait derrière elle la tombe de sa petite fille… À travers son écriture ciselée comme un joyau, Laurent Petitmangin questionne notre attachement à un territoire et à nos désirs de vivre irrépressibles. Captivant. MB
Mots et merveilles Occitanie Anthologie littéraire illustrée
Le Papillon Rouge Éditeur
Entretien
avec Jean-Paul Azam « J’ai cherché à mettre en avant la relation qu’il peut y avoir entre un texte et une image »
Originaire du Tarn, JeanPaul Azam a mené un long travail de recherche pour imaginer les pages d’une anthologie littéraire illustrée qui met en lumière le riche patrimoine paysagé de l’Occitanie. En tout, une centaine de textes et photos font voyager le lecteur de paysage en paysage, dévoilant toutes les beautés de la région. Entretien avec l’auteur. Comment est venue l’idée de ce livre ? J’ai passé les vingt dernières années de ma vie dans l’édition de livres touristiques, et de cartes postales en Occitanie. À côté de mon métier, j’ai toujours aimé faire de la photo. Alors que je travaillais encore, j’avais commencé à faire des livres touristiques sur certains territoires de la région : le pays cathare, le canal du midi… Et, un jour, je me suis aperçu que certaines des photos que je prenais pour illustrer ces ouvrages me rappelait des textes de grands auteurs. Progressivement, est venue l’idée d’associer ces textes à une photo d’un paysage décrit par texte, ou en tout cas en lien avec cet environnement.
De nombreuses recherches ont dû être nécessaire pour trouver les auteurs citant l’Occitanie dans leurs textes. Comment avezvous procédé ? Au départ, je me suis concentré sur Albi et Cordes-sur-Ciel parce que beaucoup d’auteurs ont écrit sur ces villes, puis sur les Pyrénées. C’est en effectuant les recherches pour ces deux premiers livres que je me suis aperçu que l’on pouvait faire pareil pour toute l’Occitanie. Et, effectivement, j’ai réussi à trouver des écrits sur l’ensemble de la région. Attention, ce livre n’est pas un document universitaire ! Il rassemble des textes coup de cœur. On trouve d’ailleurs des auteurs de périodes très différentes qui parleront au plus grand nombre, car ils sont, pour la plupart, connus. Vous êtes également photographe, et ce sont vos photos qui illustrent principalement le livre. Au-delà des textes qu’il y a dans le livre, j’ai vraiment cherché, avec l’éditeur, à mettre en avant la relation qu’il peut y avoir entre un texte et une image. Lorsque nous avons commencé à travailler, j’avais beaucoup de photographies, mais certaines correspondaient mal avec le récit choisi. Hubert Delobette, l’éditeur, m’a alors proposé d’illustrer avec des peintures ou des dessins. Concernant les photos, certaines ont été réalisées lorsque je travaillais encore. Pour d’autres, il me fallait une nouvelle approche, je les ai donc réalisées pour le livre. En tout, sur les 90 illustrations que compte l’ouvrage, il y a 60 photos. Recueilli par Eva Gosselin
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CINÉMA
Cinéma Coup de cœur de l’année 2023, par BTN
La Cinémathèque Junior en fête LA CINÉMATHÈQUE DE TOULOUSE
Chien de la casse, film de Jean-Baptiste Durand
Haute-Garonne
Du 15 au 17 décembre
Imaginé pour les enfants, le temps fort La Cinémathèque Junior en fête propose un programme réjouissant pour les plus jeunes autour du 7e art. Pendant trois jours, ateliers et projections se succèderont pour proposer le meilleur du cinéma à hauteur d’enfant. Parmi la programmation on notera l’exposition consacrée au court-métrage Un caillou dans la chaussure d’Éric Montchaud et, un atelier d’initiation au cinéma d’animation. Côté projections, on ne manquera pas la célèbre Mary Poppins de Robert Stevenson, Batman : le défi de Tim Burton ou encore deux films de Noël : Une histoire d’histoires d’histoires d’histoires d’histoires de Noël de Tom Chertier et Marcel le père Noël (et le petit livreur de pizzas) de Julie Rembauville et Nicolas BiancoLevrin. Tél. 05 62 30 30 10. lacinemathequedetoulouse.com
Cinéma des tout-petits INSTITUT JEAN VIGO
Perpignan, Pyrénées-Orientales
©i cotardo
Une fois n’est pas coutume, je fais une infidélité aux arts plastiques pour honorer le 7ᵉ art. Ceci dit, le cinéaste Jean-Baptiste Durand, a fait ses études aux Beaux-arts de Montpellier. Il me faut préciser que, si j’ai vu ce film, à sa sortie, c’est que quelques relations m’avait averti qu’il avait été tourné dans le village de mon enfance, où j’ai passé la majeure partie de mes vacances, plus précisément dans le café de mes grands-parents (où se déroule la scène finale du film). Le Pouget, dans l’Hérault (qui sert de cadre à deux de mes romans) où vit la maman du cinéaste. J’avais donc un préjugé favorable en entrant dans la salle de projection. Pourtant, s’il m’a autant marqué, c’est que je lui ai trouvé une profondeur quasi mythique, la même que celle qui m’avait emballé autrefois dans les films urbains ou périphériques de Pasolini (notamment Ostia, dont il a écrit le scénario). Deux hommes séparés par la présence d’une jeune femme, cela sonne comme une lutte fratricide à l’antique. D’autant que la tragédie rôde, même si la victime expiatoire n’est pas en l’occurrence un être humain. Le film recourt beaucoup au clair obscur, il recèle bon nombre de scènes nocturnes, la nuit les ombres sortent, ce qui est paradoxal car on associe le sud à la lumière vive que recherchent les peintres. Cela crée un climat particulier, certes intimiste mais sombre au fond, et il est vrai que l’un des deux personnages principaux, par son animosité, finit par susciter l’antipathie - avant de se racheter. On note quelques scènes extérieures au village mais l’essentiel s’y déroule comme à huis clos. Et c’est bien là l’un des thèmes du film qui m’a le plus intéressé. Demeurer ou Partir. Des deux protagonistes ce n’est pas le plus ambitieux qui élargit son horizon d’attente à la fin - et inversement : cela peut faire mal quand les timides se rebiffent. Le scénario emprunte à la réalité quotidienne, avec ses dealers et ses violences, pas seulement verbales. Mais pas en ville, ni dans les banlieues. Le village aussi a ses drames et ses tragédies, tout aussi superbes. On a souvent vu dans l’histoire, la littérature, le cinéma, des couples d’amis contrastés. Le film de Jean-Baptiste Durand en perpétue la tradition. Tel est en tout cas mon point de vue sur ce Chien de la casse, dont les acteurs sont de surcroît fabuleux. L’un d’eux vient d’être nommé au César. C’est dire l’impact de ce film sur le plan national également…
Cet hiver, trois rendez-vous pour les toutspetits rythme le programme de l’Institut Jean Vigo. L’occasion de faire découvrir, dès le plus jeune âge, les joies du 7e art. On commence le dimanche 17 décembre avec une série de cinq courts-métrages pour les 3 ans et plus. Une sélection poétique du monde entier qui fera partir les plus jeunes à la conquête du ciel. Dimanche 14 janvier, rendez-vous pour Vive le vent d’hiver, là encore une série de cinq projections pour découvrir le meilleur des festivals et des nouveaux talents de l’animation européenne. Enfin, le dimanche 4 février, six contes animés combattront la peur du grand méchant loup… À partir de 3 ans. Tél. 04 68 34 09 39. inst-jeanvigo.eu
11e Rencontres du film d’art CINÉMA LE RÉGENT
Festival Cité-Ciné
Du 25 au 28 janvier
Portées par le cinéma Le Régent, à Saint-Gaudens, les Rencontres du film d’art ont un objectif : faire découvrir au public un genre cinématographique parfois méconnu. Pendant quatre jours, le cinéma propose ainsi des séances spéciales autour du film d’art en compagnie des équipes des films projetés. Pour cette onzième édition, trois projections et une séance spéciale sont au programme. Le 25 janvier, rencontre avec le réalisateur Stefano Knuchel autour du film Hugo in Argentina, qui y raconte l’histoire d’une des grandes figures de la BD argentine, Hugo Pratt. Le 26 janvier, projection du film documentaire Il Mondo a Scatti, du réalisateur Paolo Pisanelli et de la productrice Federica Facioni. Le 27 janvier, place au réalisateur Laurent Roth et au film Amos Gitai, la Violence et l’Histoire. Enfin, une séance spéciale autour de l’art brut sera proposée le dimanche 28 janvier. Tél. 05 62 00 81 57. lesrencontresdufilmdart.com
FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLITIQUE DE CARCASSONNE Aude
Stéphane Brizé ©Philippe Quaisse
Knuchel Stefano
Saint-Gaudens, Haute-Garonne
Du 11 au 15 janvier Le Festival Cité-Ciné nous concerne tous car dédié à la politique dans son sens le plus large, c’est-à-dire la vie de la cité. Au programme : fictions, documentaires, courts-métrages, longs-métrages, en compétition ou pas. Pendant ces cinq jours de projections, de débats de haute qualité, de masterclass… cinquante artistes sont présents pour soixante-deux rendez-vous et trente-huit avant-premières. À noter, le réalisateur français Stéphane Brizé est le président du jury de cette 6ᵉ édition. festivalcitecine.com
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DÉCOUVERTES
Découvertes
Amoureux du patrimoine, de bonnes adresses ou de sorties en famille, voici notre sélection d’expériences à vivre en région !
Broca Studio
Cité de Sorèze
ATELIER DE CÉRAMIQUE
Tarn
Sète, Hérault
une zone professionnelle avec deux espaces pour les résidences d’artistes céramistes - une zone de tournage avec six tours et une zone de modelage – une boutique des créations des céramistes invités - un corner café. L’idée du studio est de croiser les pratiques artistiques via des expositions. Le studio souhaite encourager les collaborations et l’expérimentation dans son espace de création. La première exposition, Just a lunch, croise les pratiques et offre une rencontre entre quatre artistes, de Sète, Montpellier et Marseille. Quatre artistes qui aiment la modularité de l’objet, la déclinaison du motif. Le temps d’un déjeuner, leurs univers se croisent et s’apprivoisent. La table devient leur espace de partage, un menu hybride composé de sculptures, objets, textiles, sérigraphies... Un déjeuner sur pause qui nous invite à se questionner sur notre rapport au temps, jusqu’au 23 décembre. Tél. 09 55 38 59 60. brocastudio.com
Festival Cheval Passion
Marseillan, Hérault Du 17 au 21 janvier
Au programme du festival équestre d’Avignon, un millier de chevaux, un salon de 250 exposants et les nouveaux équipements pour le cheval et le cavalier, des concours, les animations festives du Cabaret équestre, des shows d’élevage, des conférences et un exceptionnel gala des Crinières d’Or 100 % création. Année olympique oblige, Cheval Passion 2024 présente des rencontres sportives de haut-niveau avec un Concours de Saut d’Obstacles Poney et une compétition internationale d’équitation de travail qui verra s’affronter les meilleurs cavaliers européens dans les épreuves de dressage, maniabilité technique, maniabilité chronométrée et tri de bétail. Le salon décline plusieurs espaces aux ambiances distinctes. Côté spectacles, les Crinières d’Or 2024 présentent une affiche 100 % création avec des numéros inédits et de belles découvertes : les allures uniques des chevaux islandais, l’élégance incomparable des Lusitaniens, le retour du régiment de cavalerie de la Garde Républicaine dans une battle magistrale avec le dresseur Gari Zoher, de prodigieuses figures de dressage en liberté avec Clémence Faivre ou Miron Bococi, la poésie des chevaux de Camargue associée à la culture flamenco, l’accent mexicain de Marco Zermeño ou le rythme effréné du Caval’Show. Tél. 04 90 27 51 00. cheval-passion.com
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Partez pour un voyage dans le temps à la Cité de Sorèze ! 13 siècles d’histoire, deux musées et un jardin forment un parcours retraçant l’histoire du bâtiment. Ancienne abbaye bénédictine fondée au VIIIe siècle, elle a connu de nombreux bouleversements au cours du temps qui ont construit son histoire et son architecture. Elle doit sa renommée au mode d’enseignement novateur qu’elle pratique dès le XVIIe siècle jusqu’à sa fermeture en 1991. Sa notoriété est telle qu’elle est érigée sous Louis XVI École royale militaire et accueille en ses murs des élèves venus du monde entier. De nombreuses personnalités ont fréquenté ses bancs : écrivains, académiciens, scientifiques, militaires, artistes, de Jean Mistler à Claude Nougaro en passant par Pierre Jonqueres d’Oriola ou les frères Caffarelli. Également à découvrir, le musée Dom Robert et de la tapisserie du XXe siècle. Ouvert en 2015, il est une véritable invitation à la promenade dans l’univers coloré et foisonnant des dessins et tapisseries de Dom Robert, magnifiant la faune et la flore de la Montagne noire. cite-de-soreze.com
Domaine de Tarbouriech
PARC DES EXPOSITIONS Avignon, Vaucluse
©DR
Broca Studio est un atelier de céramique ouvert depuis juillet 2023, sur le quai des Moulins. Cet atelier de céramique de 230 m2 propose
Entre Montpellier et Béziers, face à l’étang de Thau, le Domaine de Tarbouriech offre le cadre d’une parenthèse enchantée au bord de l’eau. Cette ancienne Folie du XVIIIᵉ siècle et son chai abritent aujourd’hui quinze chambres et suites, un jardin luxuriant, une piscine, deux restaurants et un potager en biodynamie. Après une balade à vélo, découvrez la ferme ostréicole et son comptoir de dégustation. Là, partez pour un voyage en barge ostréicole et découvrez ces tables innovantes qui sont le cœur de « La Marée Solaire », ce mode d’élevage breveté qui rend les huîtres Tarbouriech si particulières. De retour au Domaine, promenez-vous au milieu de sentiers sauvages entre vignes et lagune de Thau. Par cette balade revigorante, rejoignez le St-Barth et son ponton interminable, tendu entre l’eau et le ciel. Un cadre intime propice au lâcher prise. Tél. 04 48 14 00 30. domaine-tarbouriech.fr
AILLEURS EN FRANCE
AILLEURS EN FRANCE
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Mucha
Werner Kmetitsch
notre sélection
MUSÉE COURBET
OPÉRA NATIONAL DE LYON
Elias
Mucha, Maître de l’Art Nouveau
Ornans, Doubs • Jusqu’au 4 février
Du 17 décembre au 1er janvier
Aix-en-Provence • Jusqu’au 24 mars
Le musée national Eugène Delacroix, qui fait partie de l’Établissement public du musée du Louvre, a choisi le musée départemental Gustave Courbet comme écrin éphémère d’une belle sélection de ses collections. Un partenariat donnant lieu à une exposition inédite, Delacroix s’invite chez Courbet, présentant pour la première fois à Ornans plus de 60 œuvres de Delacroix. Tél. 03 81 86 22 88. musee-courbet.fr
Les dieux, les rois, les prophètes ne sont rien sans le peuple. L’histoire nous l’enseigne. Elias, présenté pour la première fois en France dans une réalisation théâtrale due à Calixto Bieito, met en scène ce peuple de toujours, avec ses exaltations, ses peurs, ses désespoirs et ses rêves, dans la langue musicale flamboyante de Mendelssohn et sous la direction de Constantin Trinks. Tél. 04 69 85 54 54. opera-lyon.com
Artiste prolifique et visionnaire, Mucha a révolutionné le rapport à l’art de ses contemporains en appliquant son esthétique, si caractéristique, à de multiples domaines comme les affiches, la publicité, la décoration intérieure ou encore le théâtre de la Belle Époque. À travers près de 120 œuvres provenant de la Fondation Mucha, cette exposition met en lumière toute la splendeur et l’évolution du style Mucha où mysticisme, symbolisme, identité slave et beauté se côtoient. caumont-centredart.com
Viva Varda !
Le Paris de la modernité
Paris • Jusqu’au 28 janvier
Paris • Jusqu’au 14 avril
Photographe, cinéaste et plasticienne, Agnès Varda a rempli sa vie d’images, source inépuisable de récits. Précurseure de la Nouvelle Vague, elle est l’une des rares femmes de sa génération à avoir fait carrière en tant que réalisatrice. La Cinémathèque de Paris rend hommage à cette incroyable cinéaste à travers une rétrospective et de nombreux événements. Outre les projections de ses films, on peut aussi participer à des rencontres, table ronde et concerts. Enfin, une grande exposition est consacrée à la cinéaste. cinematheque.fr
Après « Paris Romantique (1815-1858) » et « Paris 1900, la Ville spectacle », le Petit Palais consacre le dernier volet de sa trilogie au « (Le) Paris de la modernité (1905-1925) ». De la Belle Époque jusqu’aux années folles, Paris continue plus que jamais d’attirer les artistes du monde entier. La Ville-Monde est à la fois une capitale au cœur de l’innovation et le foyer d’un formidable rayonnement culturel. L’exposition montre combien cette période est fascinante, en faisant ressortir les ruptures et les géniales avancées tant artistiques que technologiques. petitpalais.paris.fr
Delacroix s’invite chez Courbet
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Thierry Mézerette
Hippolyte-Charles Gaultron, Autoportrait d’Eugène Delacroix © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski
HÔTEL DE CAUMONT
Le voyage en hiver
Nantes • Jusqu’au 7 janvier Après une première édition réalisée avec succès, l’équipe du Voyage à Nantes (VAN) a mis sur pied pour 2023 un Voyage en hiver en version grand format. Le parcours lumineux La Nuit je vois, conçu par Vincent Olinet, prend de l’ampleur. Sont annoncées de nouvelles créations et la mise en place d’un parcours, du château au secteur Copernic. De nouvelles sculptures lumineuses apparaissent aussi en ville, comme ce mouflon présent autrefois dans une sculpture animalière du Jardin des Plantes, ou ces chimères ailées inspirées du fronton du Muséum et exposées rue du Calvaire. metropole.nantes.fr
LA CINÉMATHÈQUE
LE PETIT PALAIS
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Cheri Samba 2011 ©F.Kleinefenn
AILLEURS EN FRANCE
Une autre histoire du monde MUCEM
Marseille • Jusqu’au 11 mars
La chapelle Sixtine de Michel-Ange EURATECHNOLOGIES
Lille • Jusqu’au 31 décembre
La chapelle Sixtine de Michel-Ange : l’exposition met en valeur l’une des plus grandes réalisations artistiques de l’humanité tout en permettant à ses visiteurs de découvrir cet art intemporel d’une tout autre dimension. Grâce à des reproductions à taille réelle, observez chaque détail, chaque couleur. Les plafonds peints de la chapelle Sixtine ont été reproduits grâce à l’aide de photos en très haute définition. Une occasion unique de découvrir ou redécouvrir ce monument de l’art sous une autre perspective ! sistinechapelexhibit.com
En route pour une « autre » histoire du monde. Une histoire où l’Europe et l’Occident ne seraient plus au centre du monde, laissant place à d’autres récits. Le Mucem propose de parcourir l’Histoire du monde du XIIIe au XXIe siècle en abandonnant la perspective occidentale. À travers sculptures, peintures, textiles, cartes, objets archéologiques, manuscrits et arts décoratifs, cette exposition révèle l’infinie diversité des expériences africaines, asiatiques, américaines et océaniennes. Elle donne à voir d’autres mondialisations, dont l’Europe n’est pas le seul moteur. Les œuvres présentées permettent d’appréhender le rapport au temps et à l’espace des sociétés en dehors de l’Europe tout en mettant en lumière leur manière d’écrire l’histoire. mucem.org
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NUMÉRO SPÉCIAL • RENTRÉE CULTURELLE
Eid Adawi • MILK de Bashar Murkus Projet lauréat - Montpellier 2028 Biennale des arts de la scène en Méditerranée à Montpellier
DOSSIER
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OCTOBRE - NOVEMBRE 2023
Montpellier, candidate au titre Capitale européenne de la Culture 2028
OCTOBRE - NOVEMBRE 2023
L’Art-vues lartvues J. Lennon par Marc Duran
Foire Art Montpellier
Du 16 au 19 novembre 2023
lartvues.com
– Exécution graphique
- © Sébastien Pouchard, Shutterstock – Région Occitanie - Direction de la communication et de l’information citoyenne – 11/2023
SALON RÉGIONAL DE L’AGRICULTURE DU15AU17DÉC. TouLouse ENTRÉE E GRATUIT
NOCTURNES VENDREDI 15 & SAMEDI 16 DÉC. JUSQU’À 22H
L'Occitanie est un vivier français d’artisans et d’entreprises innovantes. La Région cultive et développe avec eux des savoir-fairede qualité pour réindustrialiser nos territoires et créer des emplois.
Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie fabrique-en-occitanie.fr