AVRIL-MAI 2023
Printemps des Comédiens à
« Ubu
l Ar t vues ... Le magazine culturel de votre région lartvues.com ’ ’
© Luca Rocchi
Montpellier
»
par Robert Wilson
Sarl Médi’Art Communication
La Serre - Immeuble l'Arbre Blanc
1, pl. Christophe Colomb 34000 Montpellier
Tél. 04 67 12 06 00. contact@lartvues.com
Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Rédacteur en chef : Luis Armengol
Rédaction : Eva Gosselin - BTN - Marie-Jo Latorre
Marilyn Beaufour - Anna Schütz
Développement : Dominique Dupland-Ychou
Administration, commerciale et abonnements : Christine Jurand
Assistante : Souha Zidani
Réalisation : Francis Duval
Impression : Rotimpres - Diffusion : BMC Diffusion - Association Regarts
Dépôt légal à parution - Magazine gratuit - ISSN : 1164-7531
Edition et régie publicitaire
Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €) - RCS Montpellier B 384662599
Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
N° 04/2023
Prochain numéro : N° juin - juillet (sortie le 10 juin)
Emmanuel Macron en train de ramasser les poubelles, le Pape en doudoune blanche stylée, Vladimir Poutine à genoux devant Xi Jinping ou encore Donald Trump se traînant à terre au milieu de policiers venus l’arrêter… Le dénominateur commun de toutes ces images, largement diffusées sur les réseaux sociaux, est l’intelligence artificielle (I.A.) et si elle fait parfois sourire comme ici, elle inquiète par d’autres aspects. Dont sa capacité à fusionner le réel et l’illusion, au point de pouvoir nous faire prendre nos désirs pour la réalité.
L’I.A. repose sur un ensemble de systèmes imitant l’intelligence humaine et a connu ces dernières années une véritable révolution. Mais au-delà de nouvelles avancées scientifiques majeures, l’I.A. soulève des questions éthiques face à l’utilisation de technologies qui annoncent des transformations importantes au sein de la société.
La dernière innovation en date s’appelle ChatGPT (pour Generative Pre-training Transformer), une I.A. conversationnelle développée par OpenAI sur l’une des plus performantes applications de traitement du langage naturel. Incollable dans tous les domaines ou presque, ChatGPT est capable de produire à la demande des textes de toutes sortes sur les sujets les plus divers, au point que des médias internationaux s’en servent déjà pour remplacer leurs journalistes. Une pétition internationale signée entre autres par le patron de Twitter Elon Musk, pourtant bien placé dans la hiérarchie des apprentis-sorciers, demande une pause dans son développement, inquiète de possibles dérives parmi lesquelles le spectre du chômage de masse, la perte d’humanité et de ses valeurs.
Mais quid de l’I.A. et du spectacle vivant ? Elle a depuis longtemps fait une entrée sur scène remarquée avec le spectacle « Robots » de Blanca Li créé à Montpellier en 2013 et présenté au festival d’Avignon, chorégraphie contemporaine explorant la relation entre humains et machines. Cette production multimédia mettait en scène huit danseurs, un orchestre de dix instruments automatisés jouant leur partition en direct sur scène et sept robots NAO, humanoïdes dotés de personnalités multiples. L’an dernier, sur l’une des scènes les plus en vue du festival Off, un autre robot était la star de « Bot4Human », performance théâtralisée des étudiants de l’atelier « We are the Robots » de l’École des Mines de Nancy qui mélange composition artistique et programmation robotique.
Pour l’instant, la « robolution » est plutôt lente dans le monde du spectacle vivant, on ne s’en plaindra pas car la question majeure est de savoir si un robot peut susciter de l’émotion, ce qui laisse planer un grand doute. Il en va certes autrement au cinéma, ou dans l’art contemporain, où des artistes s’emparent des technologies les plus innovantes pour fusionner compétences robotiques et vision artistique avant-gardiste, produisant des œuvres qui interrogent indiscutablement l’avenir et défrichent de nouveaux territoires imaginaires. Mais une autre question se pose aussi en ces temps de colère sociale : à quel âge un robot-acteur pourra-t-il prendre sa retraite ou manifester librement dans la rue sans se retrouver directement à la casse après une vigoureuse charge policière ?
Sommaire AVRIL - mai 2023
SPECTACLES VIVANTS
Jean Varela
Printemps des Comédiens de Montpellier
Gisèle Clément
Festival les Marteaux de Gellone
Simone Reynaud
Château de Bosc à Domazan
Bernadette Boissiere
Architruc & Baltaz’Art à Béziers
Joëlle Arches
Musée
– page trois –Robolution EDITO
Luis Armengol Rédacteur en chef
LIVRES LES INTERVIEWS Théâtre Danse Cirque Musiques 12 20 28 32 © Nino Laisne 42
« Ubu » par Robert Wilson au Printemps des Comédiens à Montpellier (voir p. 14) © Luca Rocchi
Goya à Castres Nicole Gogat Galeriste Pierre Gimenez Expert de justice spécialisé en art 14 33 48 64 57 83 87
DOSSIER EXPOSITIONS 59 Art de Vivre 45
CAHIER SPÉCIAL RÉGION Festival Total Festum 50
LE MAGAZINE CULTUREL DE VOTRE RÉGION
AGENDA DES FESTIVALS
Réservez vos places dès maintenant !
● PLURIARTISTIQUES
FESTIV FESTIVAL DE AL CARCASSONNE
Du 26 juin au 29 juillet à Carcassone Du 26 au 29 à Carcassone (11)
Bob Dylan | Béjart Ballet Lausanne | Bob | Ballet Lausanne | Joe Bonamassa | Juliette Armanet festivaldecarcassonne.fr
RUES D D’ÉT ’ÉTÉ
Du 7 au 9 juillet à Graulhet (81) Cirque | Concerts | Théâtre | Expos | Concerts | Théâtre | ruesdete.fr
EQ EQUESTUESTRIA RIA
Du 18 au 23 juillet à Tarbes Du 18 au 23 à Tarbes (65)
Compagnie Pagnozoo | Théâtre du | Théâtre du Centaure | Compagnie Hors(e) Série Centaure | Série festivalequestria.com
● MUSIQUES ACTUELLES
FESTIVAL DE NÎMES
Du 17 juin au 24 juillet à Nîmes (30)
Damso | Lomepal | Sam Smith | Louise Attaque | Arctic Monkeys festivaldenimes.com
QUAND JE PENSE À FERNANDE
Du 22 au 27 juin à Sète (34)
Benjamin Biolay | Christophe Maé | Dominique A | Arthur H | Matmatah festival-fernande.com
MONTAUBAN EN SCÈNES
Du 22 au 25 juin à Montauban (82)
Julien Granel | M. Pokora | Orelsan | Annie Lalalove montauban-en-scenes.fr
NATURAL GAMES
Du 29 juin au 2 juillet à Millau (12)
L’Entourloop | Petit Biscuit | NTO | Skip The Use naturalgames.fr
LES ARTS SCENICS
Les 30 et 1er juillet à Lisle-sur-Tarn (81)
Zoufris Marakas | HK | Danakil | L’Entourloop artsscenics.com
WORLDWIDE FESTIVAL
Du 4 au 9 juillet à Sète (34)
Cortex | Charlie Stacey | Nana Benz du Togo | Dexter Wansel worldwidefestival.com
PAUSE GUITARE
Du 5 au 9 juillet à Albi (81)
Indochine | Lomepal | Big昀o & Oli | Jain | Adé pauseguitare.net
LES DÉFERLANTES
Du 6 au 9 juillet au Barcarès (66)
Damso | Soprano | Petit Biscuit | David Guetta | Rosalia festival-lesdeferlantes.com
FESTIVAL DE THAU
Du 7 au 23 juillet, Bassin de Thau (34)
Roberto Fronseca | Agathe Di Piro | Maïa Barouth | Sacha Bogdanoff festivaldethau.com
FESTIVAL MUSIC SUN&SEA
Du 18 juillet au 9 août à Canet-enRoussillon (66)
Yuri Buenaventura | The Dire Straits Experience | Tower of power ot-canet.fr
LIVE AU CAMPO
Du 19 au 29 juillet à Perpignan (66)
Florent Pagny | M Pokora | Jenifer | Claudio Capéo live-campo.com
ECAUSSYSTÈME
Du 29 au 31 juillet à Gignac (46)
Louise Attaque | Dropkick Murphys | Jain | John Butler | Matmatah ecaussysteme.com
BARJAC M’ENCHANTE
Du 29 juillet au 3 août à Barjac (30)
Mèche | Jack Simard | Lou Casa | Arthur Ribo| | Gyslain N barjacmenchante.org
FAMILY PIKNIK
Les 5 et 6 août à Frontignan (34)
Abstraal | Adam Beyer | Anna Anthea | tINI | Automatic Writing familypiknikfestival.com
LES INTERNATIONALES DE LA GUITARE
Du 16 septembre au 15 octobre en région
Jeanne Added | Maxime Le Forestier Tomatito Sextet les-ig.com
FESTIVAL RÉSURG RÉSURGENCE ENCE
Du 20 au 23 juillet à Lodève Du 20 au 23 à Lodève (34)
Théâtre de rue | Cirque | Danse | Théâtre de rue | | Danse | Concerts festival-resurgence.fr
FESTIVAL DE DES VIN S VINS
Du 21 au 23 juillet Aniane Du 21 au 23 Aniane (34)
Gastronomie | Dégustation | Gastronomie | | Concerts | Animations | festivaldesvinsdaniane.com
FESTIVAL VOIX VIVES EN MÉDITERRANÉE
Du 21 au 29 juillet à Sète Du 21 au 29 à Sète (34) Adonis | Ghassan Zaqtan | Marie Adonis | Ghassan | Marie Rouanet | Luis Mizon sete.voixvivesmediterranee.com
LES TRANSE TRANSES CÉV S CÉVENOLES ENOLES
Les 22 et 23 juillet à Sumène Les 22 et 23 à Sumène (30) Concerts | Projections | Ateliers | Concerts | | Ateliers | Spectacles | Débats Spectacles | Débats lestranses.org
SPECTACLES D DE GRA E NDS
CHEMINS
Du 25 juillet au 29 juillet en Haute- Du 25 au 29 en HauteAriège (09) Théâtre de rue | Cirque ax-animation.com
FESTIV’ IV’ALLIER ALLIER
Du 30 juillet au 6 août à Langogne Du 30 au 6 août à (48) Lisa Ducasse | Claire Gimatt | Cie Vendaval | Kosh festivallier48.fr
FESTIVAL DE LA CÉR A CÉRAMIQUE AMIQUE
Du 12 au 14 août 12 au 14 à Anduze (30) Expositions | Démonstrations | Ateliers festival-ceramique-anduze.org
LES ROMANESQUES
Les 26 et 27 août à Saint-Romain-de- 26 et 27
Codières (30)
Jonglerie de nature | Musiques | de nature | | Cirque | Conte | Conte lesromanesques.fr
● THÉÂTRE
FESTIVAL D’AVIGNON D’AVIGNON
Du 5 juillet 25 juillet à Avignon Du 5 25 à (84) Julien Gosselin | Krystian Lupa | Julie Deliquet | Tiago Rodrigues festival-avignon.com
FESTIVAL DE THÉÂTRE DE
Du 24 au 30 juillet à Figeac Du 24 au 30 à (46) Aksel Carrez| Julien Bouf昀er | Maïa | Maïa Sandoz | Jean-Marie Galey Sandoz | Jean-Marie festivaltheatre-昀geac.com
MIMA
Du 3 au 6 août à Mirepoix Du 3 au 6 août à (09) Spectacles de marionnettes | Tables rondes | Rencontres | Concerts mima.artsdelamarionnette.com
●
CIRQUE, ARTS DE LA RUE
CRATÈRE SURFACES SURFACES
Du 6 au 8 juillet à Alès Du 6 au 8 à Alès (30) Créations | Spectacles | Concerts cratere-surfaces.com
FESTIVAL 48 48e DE RUE
Du 7 au 9 juillet à Mende Du 7 au 9 juillet à Mende (48) Spectacles de rue 48emederue.org
Jain
– page quatre –
Festival Résurgence
Chaque été, notre région accueille une multitude de festivals de tous les genres et pour tous les goûts ! Les concerts et les spectacles se multiplient dans les rues des villes ou sur les places des villages. Découvrez sur ces trois pages les dates de festivals qui ont déjà annoncé leur programmation en attendant notre numéro spécial Événements de l’été (sortie le 10 juin).
● DANSE
FESTIVAL UZÈS DANSE FESTIVAL DANSE
Du 7 au 11 juin à Uzès Du 7 au 11 juin à Uzès (30)
Ambra Senatore | Delphine Mothes | Ambra Senatore | Mothes | Daniel Larrieu et Jérôme Andrieu et lamaison-cdcn.fr
MONTPELLIER DAN DANSE SE
Du 20 juin au 4 juillet à Montpellier Du 20 au 4 à Montpellier (34)
Angelin Preljocaj | Nadia Beugré | Angelin Preljocaj | Nadia | Mathilde Monnier | Boris Charmatz montpellierdanse.com
FESTIVAL RAVENSARE
Les 1 1er er et 2 juillet à Toulouse et 2 à Toulouse (31)
Lullaby | KDancel | Sarah Boy | Lullaby | KDancel | Sarah Boy | VM Ballet festivalravensare.com
FESTIVAL TANG TANGOPO OPOSTALE
Du 30 juin au 9 juillet à Toulouse Du 30 au 9 à Toulouse (31)
Beltango Quinteto | Borja Alkalde Quinteto | Alkalde Sainz | Christina Gomez | Asato-Pais tangopostale.com
● LIVRE, CINÉMA, PHOTO
CHEMINS DE PHOTOS
Du 28 mai au 8 octobre dans l’Aude 28 au 8 (11)
Expositions de 80 photographes cheminsdephotos.com
MARATHON DES MOTS
● MUSIQUE CLASSIQUE ET LYRIQUE
MUSICALES DU JAUR
Du 25 juin au 17 septembre dans Du 25 juin au 17 septembre dans l’Hérault (34)
Concerts autour du thème « La musique en famille » amvjo.org
L’OFFRANDE MUSICALE
Du 28 juin au 11 juillet dans les Du 28 au 11 dans les Hautes-Pyrénées (65)
Depardieu | Renaud Capuçon | David Fray loffrandemusicale.fr
LES CHO CHORÉGI RÉGIES
Du 22 juin au 24 juillet à Orange
Du 22 au 24 juillet à (84)
Evgeny Kissin | Ballet du Teatro alla Kissin | Ballet du Teatro alla Scala de Milan | Khatia Buniatishvili Buniatishvili choregies.fr
FESTIVA FESTIVAL SAI L NT-CIRQ CAUSSE & VALLÉE
FESTIVAL OP OPÉRA ÉRA
● JAZZ
Les 22 et 27 juin à Toulouse
Les 22 et 27 à Toulouse (31)
Douglas Kennedy | Brigitte Giraud | Laurent Gaudé | Deborah Levy lemarathondesmots.com
RÉSIST RÉSISTANCES ANCES
Du 7 au 15 juillet à Foix Du 7 au 15 à Foix (09)
Anne de Galzain | Matthieu Quillet | Sylvain Garrel | Emilie Carpentier festival-resistances.fr
L’ÉTÉ PHOTOGRAPHIQUE PHOTOGRAPHIQUE
Du 15 juillet au 30 septembre à Du 15 au 30 à Lectoure (32)
Expositions | Visites commentées | Lectures
centre-photo-lectoure.fr
FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DU FILM
INSOLITE
Du 3 au 7 août à Rennes-Le-Château au 7 (11)
Longs-métrages | Courts-métrages | Documentaires | Avants-premières festival昀lminsoliterenneslechateau.fr
WHAT A TRIP ! HE HEYME FE YME STIVAL
Du 25 septembre au 1 Du 25 au 1er er octobre à Montpellier (34)
Projections | Expo photo | Prix littéraire watmontpellier.fr
Du 9 au 11 juillet à Saint-Cirq-Lapopie
Du 9 au 11 juillet à (46)
Marie Perbost | Gilles Apap Marie Perbost | Gilles festival-stcirqlapopie fr festival-stcirqlapopie.fr
FESTIVAL RAD RADIO FR IO FRANCE ANCE OCCITANIE
Du 17 au 28 juillet à Montpellier Du 17 au 28 à (34)
John Elliot Gardiner | Alena Baeva| Alexandre Kantorow | MC Solarr lefestival.eu
FESTIVAL DE MUSIQUES SACRÉES FESTIVAL DE MUSIQUES ET DU MONDE
Du 14 juillet au 28 août à l’Abbaye de Du 14 au 28 août à de Sylvanès (12)
Christian Mendoze | Jean-Marc
Andrieu | Michel Piquemal Andrieu | Michel sylvanes.com
FESTIVAL MUSIQ MUSIQUE ET HISTOIRE UE
Du 15 au 19 juillet à Narbonne Du 15 au 19 juillet à Narbonne (11)
Jordi Savall | Le concert des nations | Olga Pashchenko Pashchenko fontfroide.com
MOMENTS MUSI MUSICAUX D CAUX DU TARN U
Du 21 au 23 juillet à Rabastens Du 21 au 23 à Rabastens (81)
Musique de chambre les-moments-musicaux-du-tarn.com
FESTIVAL PIA PIANO NO PIC
Du 15 au 28 juillet à Bagnères-de- Du 15 au 28 à Bigorre (65)
Yeontaek Oh | Bruno Rigutto | Yeontaek Oh | Bruno | Geister Duo | Tom Carré Geister Duo | Tom piano-pic.fr
FESTIVA FESTIVAL EN V L ALLÉE D’OLT D’OLT
Du 18 au 28 juillet à Saint-Geniez- Du 18 au 28 à Saint-Geniezd’Olt (12)
Céline Nessi | Nicolas Charron | Nessi | Nicolas Charron | Nicolas Mallarte festivalolt.com
Du 31 juillet au 12 août à Saint-Céré Du 31 au 12 août à Saint-Céré (46)
Opéra de Compiègne | Pascal de | Pascal Zavaro | | Ensemble Sarbacanes festival-saint-cere.com
FESTIVAL PA PABLO CASALS BLO
Du 28 juillet au 8 août à Prades Du 28 au 8 août à Prades (66) Musique de chambre et d’orchestre prades-festival-casals.com
RENCON RENCONTRES DE TRES VIOLONCELLE
Du 5 au 11 août à Bélaye Du 5 au 11 août à (46) Concerts | Direction artistique : Roland Pidoux belaye-violoncelle.fr
FESTIVAL DU ROC ROCAMADOUR AMADOUR
Du 15 au 26 août à Rocamadour Du 15 au 26 Rocamadour (46) Ensemble la Sportelle | Ensemble Ensemble la | Ensemble Oriscus | Les Eléments rocamadourfestival.com
JAZZ À VAUVERT JAZZ VAUVERT
Du 30 juin au 2 juillet à Vauvert Du 30 au 2 à Vauvert (30) Erik Truffaz | Gradisca | Bol jazzajunas.fr
MONTPELLIER BLUES FESTIVAL
Du 7 au 9 juillet à Montpellier Du 7 au 9 à (34)
Popa Chubby | Keziah Jones | Joe Louis Walker montpellier-blues-festival org montpellier-blues-festival.org
CAHORS BLUES
Du 12 au 15 juillet à Cahors Du 12 au 15 à Cahors (46) Joe Louis Walker | Bob Corritore | Jimmy Carpenter Band cahorsbluesfestival.com
JAZZ À LUZ JAZZ LUZ
Du 12 au 15 juillet à Du 12 au 15 juillet à Luz-St-Sauveur (65)
Concerts en altitude dans la Vallée des Gaves jazzaluz.com
– page cinq
Renaud Capuçon
MC Solaar
–
Agenda des festivals, encore et toujours...
JAZZ À SÈTE JAZZ
Du 15 au 21 juillet à Sète Du 15 au 21 à Sète (34)
Stanley Clarke | Youn Sun Nah | Cory Wong jazzasete.com
SOUILLAC EN JAZZ
Du 15 au 22 juillet à Souillac Du 15 au 22 juillet à Souillac (46)
Erik Truffaz | Naïssam Jalal | Ishkero Isabelle Olivier souillacenjazz.fr
MILLAU J JAZZ FESTIVAL AZZ
Du 16 au 22 juillet à Millau Du 16 au 22 à Millau (12)
Gogo Penguin | Sandra Nkaké | El Comite | Émile Londonien millaujazz.fr
JAZZ À JU JAZZ JUNAS
JAZZ À JAZZ FOIX
Du 24 au 29 juillet à Foix Du 24 au 29 à Foix (09)
Vincent Peirani | Manu Lanvin | Youn Sun Nah jazzfoix.com
● MUSIQUES DU MONDE
RIO LOCO
Du 14 au 18 juin à Toulouse Du 14 au 18 à Toulouse (31) Lous and the Yacuza | Oxmo Puccino | Tiken Jah Faoly rio-loco org rio-loco.org
LES SUDS
Du 10 au 16 Juillet à Arles au (13) Avishaï Cohen Banda | Liraz suds-arles.com
Du 18 au 22 juillet à Junas
Du 18 au 22 à Junas (30)
Paolo Fresu Quartet | Daniele Di Bonaventura | Anne Paceo jazzajunas.fr
JAZZ IN MARCIAC
Du 20 juillet au 6 août à Marciac Du 20 au 6 août à Marciac (32)
MC Solaar | So昀ane Pamart | Norah Jones | Robin McKelle | Selah Sue jazzinmarciac.com
HOR HORTUS LIVE TUS
Le 22 juillet à Val昀aunès Le 22 à Val昀aunès (34)
Wax Tailor | The Buttshakers | De Phase | Baston Créative hortuslive.com
AFRICARJAC
Du 20 au 23 juillet Carjac Du 20 au 23 (46) Nneka | Abdoulaye Nderguet | Pongo | Melodji | Mariam Toufdy africajarc.com
FESTIVAL TEMPO LATINO
Du 27 au 30 juillet à Vic-Fezensac Du 27 au 30 à Vic-Fezensac (32) Cimafunk | Bernard Lavilliers tempo-latino.com
FIEST’A SETE
Du 21 juillet au 4 août à Sète Du 21 au 4 août à Sète (34) Concerts | Cinéma | Expos 昀estasete.com
L’actualité des festivals en temps réél sur : lartvues.com
– page six –
Stanley Clarke
SOMMAIRE
les SPECTACLES VIVANTS
> CRÉATIONS EN RÉGION
> THÉÂTRE
> HUMOUR
> DANSE
> ARTS MÉTISSÉS
> EN FAMILLE
> CIRQUE
> MUSIQUE CLASSIQUE
> JAZZ
> MUSIQUES ACTUELLES
– page neuf –
© Christophe Raynaud De Lage
« Les Hauts Plateaux » de Mathurin Bolze à Perpignan et Narbonne (p 28)
CRÉATIONS EN RÉGION
MES JAMBES SI VOUS SAVIEZ QUELLE FUMÉE À MONTPELLIER ET PERPIGNAN
UN HAMLET DE MOINS À MONTPELLIER ET TOULOUSE
Après Chroma, inspiré par le cinéaste anglais Derek Jarman, Bruno Geslin rend hommage à Pierre Molinier, autre artiste sulfureux, photographe connu pour ses tableaux érotiques, ses photomontages. Immersion dans les eaux troubles de l’univers de ce peintre en bâtiment, puis artistepeintre et photographe, qui prenait plaisir à se gainer les jambes. Fétichiste, Molinier l’a été au sens du XVe siècle : « Ce qui a vocation à rendre compte des mystères de cultes impénétrables » . Au long de sa vie et d’une série d’autoportraits, il observa la singulière étrangeté d’un corps qui suit les métamorphoses du fantasme androgyne, les marqueurs du temps. À partir d’entretiens avec l’artiste, Bruno Geslin recompose sur scène, les figures construites par un homme irrévérencieux, mais sans provocation ni revendication, cherchant à inventer sa vie, à conjurer la mort, au travers de constantes renaissances. Dans une ambiance de club érotique, de vidéo, musiques et lumière intenses, l’acteur Pierre Maillet, alias Molinier, interprète un texte drôle et savoureux, ponctué d’intermèdes chorégraphiés, de tableaux évoquant les photomontages. Spectaculaire !
Les 11 et 12 avril, au Théâtre de l’Archipel, Scène nationale de Perpignan (66). Tél. 04 68 62 62 00. theatredelarchipel.org
Du 18 au 21 avril, au Théâtre des 13 vents, Centre dramatique national de Montpellier (34). Tél. 04 67 99 25 00. 13vents.fr
ON NE NAÎT PAS JUSTE, ON LE DEVIENT AU
À MONTPELLIER
Pour sa treizième création partagée, le Théâtre Jean Vilar accueille la compagnie Les Grisettes créée par Anna Zamore en 2011, basée à Montpellier. Cette compagnie a donné Lisbeth(s) de F. Melquiot, Habillage, commande d’écriture à Sarah Fourage, Le Groenland de Pauline Sales et Pour rire pour passer le temps de Sylvain Levey, pièce dans laquelle elle est interprète. Elle poursuit son travail sur les monologues féminins avec Guérillères ordinaires de Magali Mougel avant de se lancer dans une création sur des portraits Féminins féministes. Dans le cadre d’un projet couvrant plusieurs années, Rêve, Anna Zamore et son équipe questionnent le féminisme à travers l’histoire, les luttes passées et futures. Les Rêveries comportent un temps d’immersion et visent à collecter et faire entendre la voix et aspirations féministes multiples. Rêverie #3 convoquera des figures historiques et actuelles qui ont fait bouger les lignes du droit des femmes tout en revisitant des procès phares qui ont secoué et bouleversé notre société. Impliquant étudiantes et étudiants en droit de la Faculté de Montpellier, de toutes origines et de tous milieux, ce projet s’appuie sur un corpus de textes dramatiques et poétiques, sur des discours politiques et des textes juridiques.
Les 11 et 12 mai, au Théâtre Jean Vilar à Montpellier (34). Tél.
Hamlet, on la connaît, l’histoire ! Mais Un Hamlet de moins, pas si sûr ! Chez Shakespeare, les quatre jeunes gens célèbres continuent à frapper les trois coups depuis 420 ans. Hamlet, Ophélie, Laërte et Horatio, ont la mission de faire toujours vivre le cruel engrenage familial et royal. Arracher ces quatre rôles à la pièce d’origine, ce n’était pas libérer ces quatre êtres des injonctions de leurs parents, des pressions de leur royaume, ou de la fable shakespearienne. C’était les laisser creuser et explorer le cœur de ce monumental chef-d’œuvre, afin de suivre à l’aveugle, en tâtonnant, les méandres du désir, les laisser émerger, donnant à voir les nouveaux visages de l’obscénité du pouvoir, les nouveaux ressorts, toujours aussi tragiques, de la domination. Coincés sur un escalier et dans la pièce de Shakespeare depuis des siècles, quatre jeunes gens affrontent la vassalité, l’aliénation, les mots d’ordre de leurs parents, de leur royaume ou de leur public, pour s’adapter aux nouvelles bifurcations historiques du désir. Sur scène, quatre jeunes gens se débattent dans le piège théâtral, jusqu’à s’y précipiter.
Du 23 au 26 mai, au Théâtre des 13 vents, Centre dramatique national de Montpellier (34). Tél. 04 67 99 25 00. 13vents.fr Du 18 au 21 avril, au Théâtre de la Cité, Centre dramatique national à Toulouse (31). Tél. 05 34 45 05 05. theatre-cite.com
TRAVERSÉES SENSIBLES EN CŒUR D’HÉRAULT
En Cœur d’Hérault, trois communautés de communes s’associent pour proposer un rendez-vous inédit sur le territoire : des créations artistiques participatives. Des Traversées sensibles au nombre de trois, pour cette première édition, qui se créent entre le Lodévois, le Clermontais et la vallée de l’Hérault. Après Deblozay présenté en février, deux autres projets seront présentés en avril et juin.
• Jeu. 20 avril en Lodévois, ven. 21 avril en Vallée de l’Hérault, sam. 22 avril dans le Clermontais : La Grande migration de la compagnie Kamchatka, consiste à écrire une grande traversée du Cœur d’Hérault, en six jours, sur les pas des personnages dont les silhouettes renvoient notamment aux images de la Retirada. Les neuf comédiens de la compagnie Kamchatka, seront rejoints par 50 participants, formés au travers d’ateliers et de stages.
• Mer. 7 juin à Clermont l’Hérault, jeu. 8 juin à Lodève, ven. 9 juin à Aniane : Révolutions intimes, Raphaëlle Bouvier s’intéresse à la révolution sous toutes ses formes. Pour ce projet de territoire intergénérationnel, elle se soucie plus particulièrement de ce qu’elle nomme les révolutions intimes. L’équipe d’acteurs et d’actrices sera composée d’individus de tout bord, de tous âges, de toutes provenances confondues. Du 20 au 22 avril et du 7 au 9 juin, en Cœur d’Hérault (34). coeur-herault.fr
– page dix –
04 34 46 68 38. theatrejeanvilar.montpellier.fr
THÉÂTRE JEAN VILAR
© Jean Louis Fernandez
© Christophe Raynaud de Lage
© CKamchatka
THÉÂ TRE
COMBAT DE NÈGRE ET DE CHIENS AU THÉÂTRE SORANO À TOULOUSE
Quatre solitudes se déchirent dans un coin du monde, le temps d’une nuit. À l’intérieur d’une cité, entourée de palissades et de miradors, construite pour les employés blancs d’une entreprise française, en Afrique de l’Ouest, se présente Alboury, un Noir venant réclamer le corps de son frère assassiné, qu’il croit mort dans un accident de travail. Le plateau est conçu comme un ring traversé de mensonges, trahisons, complots, vengeance. Face à face et négociations, battent le rythme. À travers cette écriture pensée comme une enquête par Bernard-Marie Koltès, la vérité de chaque personnage fait surface. La pièce « ne raconte ni le néocolonialisme ni la question raciale ». Pour Mathieu Boisliveau, du Collectif Kobal’t, il est plutôt question de dominations qui révèlent à bas bruit, une forme de culpabilité. Les violences sociétales apparaissent dans les drames intimes, interrogeant, finalement, la capacité d’un vivre ensemble. Du 9 au 11 mai, au Théâtre Sorano à Toulouse (31).
Tél. 05 32 09 32 35. theatre-sorano.fr
EN ATTENDANT GODOT AU DOMAINE D’O À MONTPELLIER
Dans un coin de campagne planté d’un arbre, deux clochards attendent un certain Godot qu’ils n’ont jamais vu. Ils ne savent même pas pourquoi ils l’attendent et, ce qu’ils en espèrent reste confus. La seule promesse de cette venue, reste encore motivante, alibi et prétexte, pour continuer à se tenir là, ensemble, jusqu’à la nuit. Toute l’action d’En Attendant Godot est dans ce presque rien de l’attente, qui permet de faire encore place à la présence humaine et aux acteurs sur scène dans un dialogue désabusé, insignifiant, mais ô combien drôle ! Car même si « le temps serait passé sans ça », force est de répliquer « oui, mais moins vite ». Subtil connaisseur de l’œuvre de Beckett, Alain Françon reprend ce grand classique, dans une version inédite, basée sur les derniers écrits du dramaturge irlandais, tirant de la langue beckettienne toute sa quintessence par la virtuosité de la répétition et les extraordinaires diversions. Le metteur en scène donne une remarquable version de ce chef-d’œuvre d’équilibre entre burlesque et tragique, porté dans ce furieux et grotesque attelage par des acteurs, eux aussi, extrêmement motivés !
Du 12 au 14 avril, au Domaine d’O à Montpellier (34).
Tél. 0800 200 165. domainedo.fr
HAMLET À L’IMPÉRATIF AU THÉÂTRE DES 13 VENTS À MONTPELLIER
« Cette époque est désordonnée, des mots, des mots, des mots, la folie des grands demande à être surveillée, rien n’est en soi bon ou mauvais, tout dépend de ce qu’on en pense ». Autant de répliques de la plus célèbre tragédie shakespearienne Hamlet, qui conte l’histoire du prince du Danemark, obsédé par la vengeance. Cette pièce n’ayant pas pris une ride, ne pouvait qu’inspirer un metteur en scène tel qu’Olivier Py, lequel avec ses interprètes, met en place une forme de méta-théâtre où la pièce, en cours de jeu, ne cesse de se revoir sans vraiment se corriger, à la lumière des siècles qui l’ont adaptée.
Le théâtre, le temps, la révolte, le langage, le devoir, la mort, le pouvoir, l’action, la bouffonnerie, la violence faite aux femmes, chaque époque, d’écoles philosophiques en mouvements politiques, a vu dans Hamlet, ses fameuses répliques et ses images inoubliables, le noyau dur, mystérieux et obscur des profondes et insondables questions existentielles. Sur des tréteaux basiques, sinon rudimentaires, Olivier Py et ses interprètes se sont lancés dans la mouvance, toujours actuelle, du fond de la question. « Le reste est silence », indeed !`
Du 15 au 17 mai, au Théâtre des 13 vents, Centre dramatique national de Montpellier (34). Tél. 04 67 99 25 00. 13vents.fr
LES ÉTRANGERS À SÈTE ET À FOIX
Les Étrangers, mis en scène par Clément Bondu, écrivain, metteur en scène et cinéaste, suit la quête de Paul, écrivain manqué, parti sur les traces d’Ismaël, vieil ami étrangement disparu, quelques mois plus tôt. Retrouvant l’espace et le temps perdus, Paul s’inscrit dans un voyage initiatique, aux côtés de Marianne, Aurore et Ida, dressant le portrait d’une jeunesse européenne au XXIe siècle. Fruit d’une réflexion sur le langage, le passé et le pouvoir de l’imagination, se dessine en creux le portrait de ces jeunes voyageurs, de Paris à Berlin, de Naples à Moscou, de Sète à Tanger. Souvenirs de jeunesse, de voyages, d’amours, d’instants de bonheur ou d’inquiétude partagés. Les Étrangers est une chronique aux multiples voix, et, pour Clément Bondu, « l’expression secrète d’une époque et d’une génération rongée par les conséquences d’un modèle social et économique fondé sur la prédation et l’obligation proclamée de profiter de tout, pour soi, à tout moment et à tout prix ».
Jeudi 20 avril, au Théâtre Molière, Scène nationale archipel de Thau à Sète (34). Tél. 04 67 74 02 02. tmsete.com
Mardi 18 avril, à l’Estive, Scène nationale de Foix et de l’Ariège (09). Tél. 05 61 05 05 55. lestive.com
–
page douze–
© Jean Louis F ernandez
© Christophe Raynaud de Lage
© Dylan Piaser
© Gilles Le Mao
« En attendant Godot »
« Hamlet à l’impératif »
« Combat de nègre et de chiens »
INCANDESCENCES À ALBI, MILLAU, MONTAUBAN
Incandescences, est le dernier chapitre de la trilogie Face à leur destin du metteur en scène Ahmed Madani. Il y fait entendre la voix d’une centaine de filles et garçons, de 20 à 30 ans, nés de parents ayant vécu l’exil, résidant dans des quartiers populaires d’une douzaine de villes.
Au cours de sessions de recherche menées sur un an, ces jeunes ont accepté de rencontrer l’auteur et metteur en scène, de lui parler. Neuf de ces jeunes gens portent sur la scène, dans une langue sur mesure pour chacun, leurs récits, trop souvent passés à la trappe. Sur le plateau avec jubilation et malice, ils s’adressent au public avec éloquence, fierté, drôlerie, élégance. Pour découvrir une forme de sociologie, où réalité et fiction se mêlent poétiquement.
Samedi 13 mai, au Théâtre de la Maison du peuple à Millau (12).
Tél. 05 65 59 47 61. maisondupeuplemillau.fr
Mercredi 17 mai, à la Scène nationale d’Albi (81).
Tél. 05 63 38 55 56. sn-albi.fr
Vendredi 26 mai, au Théâtre Olympe de Gouges à Montauban (82).
Tél. 05 63 21 02 40. spectacles.montauban.com
IMPERTINENTE AU TRAC À CASTELNAU-LE-LEZ
Ancienne élève de l’école TRAC, Lou Sovandra présentera sa première création. À tout juste 18 ans, elle propose déjà un véritable univers théâtral à travers une mise en scène et un texte engagé. Présenté au festival Off d’Avignon en 2022, Impertinente est un seul en scène sur la violence de l’adolescence. Lou attend le train pour Lautreboutdumonde. Sur le quai de la gare, il y a cet inconnu, une première cigarette, quelques histoires de monstres, le verbe « choir » qui ne se conjugue pas à l’imparfait et ce conte aliénant nommé « adolescence ». Alors elle se cramponne au radeau du langage tandis que, dans son sillage, la mort des vagues charrie une saturation de violences, de folies et de chaos passionnés. Mais Lou, dans les bras d’un amant en forme d’œuvre d’art, s’apprête à abandonner son enfance au bord des rails. Elle attend le train.
Du 4 au 6 mai, à Trac Théâtre à Castelnau-le-Lez (34).
Tél. 09 74 97 02 15. trac-theatre.fr
PASSEURS D’HISTOIRES
AU CHAI DU TERRAL À SAINT-JEAN-DE-VÉDAS
Griots, rhapsodes et conteurs ont embarqué l’humanité en mots et notes depuis la nuit des temps, dans les voyages les plus fabuleux. Par la grâce des trois spectacles suivants, il suffit de fermer les yeux, de suivre avec eux ces antiques chemins de traverse.
Antigone, venue de la lointaine Grèce, toujours très contemporaine, a connu les routes de l’exil qu’elle a parcourues en compagnie d’Œdipe, son père. Revenue au royaume de Thèbes, elle veut faire cesser la guerre que se livrent ses frères. Le collectif TDP fait résonner la voix singulière de cette anti-héroïne, armée de sa seule conscience.
Un pas de côté accompagne un étrange voyageur qui invite au coin du feu à partager son bivouac et les textes de Sylvain Tesson, grands récits de voyage à travers l’Oural, les forêts de Sibérie, dans la nuit profonde du cercle arctique.
L’érosion commente la vie d’un homme, au quotidien totalement bouleversé, dont l’abandon des repères, le pousse vers la mer, la plage. Alex Selmane raconte cette érosion, sorte d’échappée belle, en parfaite osmose avec la musique du poly-instrumentiste Eric Guennou.
Le Chai terminera la saison dans le patio de la médiathèque. Une invitation pour une douce soirée printanière, en compagnie d’artistes du territoire. Les 10, 17 et 24 mai, au Chai du Terral à Saint-Jean-de-Védas (34). Tél. 04 67 82 02 34. chaiduterral.com
ZAÏ ZAÏ ZAÏ ZAÏ DANS L’HÉRAULT
Le Blutack Théâtre met en scène Zaï zaï zaï zaï, de Fabcaro, histoire des plus abracadabrantesques. En train de faire ses courses, Fabrice, un acteur de théâtre, se rend compte qu’il a oublié la carte de fidélité du magasin. La caissière appelle le vigile mais quand celui-ci arrive, paniqué, Fabrice choisit de prendre la fuite. La police est alertée, engageant une traque impitoyable. En cavale, le comédien bat la campagne, ainsi que sa coulpe. Il ne tarde pas en effet à ressentir des regrets, partagé entre remords et questions existentielles, alors que l’affaire commence à faire les gros titres. Face au lynchage médiatique, il décide de se retirer dans un endroit plus calme et moins exposé. Les forces de l’ordre sont aux trousses de celui qui est qualifié d’ennemi public numéro un, les médias se sont emparés de l’affaire et le pays en est bouleversé. L’histoire du fugitif fait la une, divisant la société, entre psychose et désir d’engagement, entre compassion et idées fascisantes. Finalement, il se dit qu’on connaît mal l’auteur qui a créé ce tapage, et pourrait très bien, qui sait, constituer une menace pour l’ensemble de la société ! Un road-movie théâtral dans lequel surgissent toutes les figures marquantes de la société et devant lequel on reste sans voix face au déferlement de situations improbables.
Mardi 23 mai, au Théâtre de Pierre à Fouzilhon (34), le vendredi 26 mai à La Cigalière à Sérignan (34) et en tournée dans l’Hérault du 23 mai au 7 juin. Tél. 04 67 28 37 32. scene-de-bayssan.herault.fr
– page treize –
© François Louis Athenas
© Brice Devos
Passeurs d’histoires « L’érosion »
« Zaï zaï zaï zaï »
« Incandescences »
ÉvÉnement : 37e PrintemPs des comÉdiens
Il y a une INTERROGATION des ARTISTES sur L'ÉTAT DU MONDE
Premier temps fort consacré à l’art dramatique, le Printemps des Comédiens propose chaque début d’été, une grande fête du théâtre. Cette 37e édition, du 1er au 21 juin ne fera pas défaut au gage de qualité de ce grand moment grâce à une riche programmation, invitant les meilleurs metteurs en scène internationaux. Mais surtout, outre la série de premières représentations françaises ou de créations, le Printemps des Comédiens marque une nouvelle étape de son histoire en produisant cette année, et pour la première fois, un spectacle. Entretien avec Jean Varela, directeur du festival.
Cette 37e édition est marquée par une première dans l’histoire du festival : la production d’un spectacle, une création d’Ivo van Hove. Comment est né le projet et qu’est-ce que cela veut dire pour le Printemps ?
C’est un processus de longue haleine qui a commencé par une réflexion sur la structuration de la filière théâtre à Montpellier. Cela a mené à la création du Warm up, avec Julien Bouffier, et de du cycle de masterclass Campus. Puis, est venu le projet de fusion du Printemps des comédiens et du Domaine d’O pour en faire un établissement qui pourrait devenir une cité européenne du théâtre. Il nous a alors semblé évident que le temps était venu de nous lancer dans la production de spectacles. Pour, d’une part, affirmer ce nouveau lieu de création, que deviendra le Domaine d’O et, d’autre part, consolider la filière. Cela montre aussi que le Festival est maintenant solidement installé, qu’il a un public curieux et que le travail de fidélisation des artistes nous permet de les inviter à venir travailler, créer, répéter, ici, à Montpellier. Nous nous inscrivons dans le paysage des festivals et des théâtres européens. La production d’un spectacle, c’est une nouvelle étape qui marque 37 ans de travail.
Quel sera le sujet de la création d’Ivo van Hove ?
Cette création porte sur deux scénarios d’Ingmar Bergman. Avec la première pièce, Après la répétition, on plonge véritablement au cœur du travail de l’acteur. Bergman y défend l’idée qu’avant, la répétition c’est déjà la fiction, pendant la répétition, c’est la fiction et, après la répétition, c’est encore la fiction. C’est-à-dire que les acteurs utilisent au plateau, les sentiments et les émotions qu’ils ont accumulées dans la vie courante. Et, dans la vie courante, ils se servent du savoir-faire qu’ils ont acquis au plateau. Il y a alors comme un continuum de la fiction, avant et après la répétition. L’autre pièce, c’est Persona. Dans ce texte, une grande tragédienne répète Électre et va, subitement, perdre l’usage de la parole. On va la mettre en relation avec une infirmière et elles vont partir sur une île, dans une clinique. Progressivement, elles vont se révéler l’une à l’autre, et l’actrice va entrer en reconstruction. Au plateau, on retrouvera deux acteurs qui vont du théâtre au cinéma et du cinéma au théâtre : Charles Berling Emmanuelle Bercot.
Concernant la mise en scène, on connaît la qualité de direction d’acteurs d’Ivo van Hove. Ce que je peux vous dire, c’est qu’elle sera servie par une scénographie époustouflante, qui va réserver une surprise esthétique
ENTRETIEN
Jean Varela Directeur du Printemps des comédiens
extraordinaire par la transformation à vue de la scénographie d’Après la répétition, pour devenir celle de Persona. Cette création partira jouer trois semaines au Théâtre de la ville à Paris, au grand théâtre de Luxembourg à Bruxelles, puis dans de nombreux théâtres en France.
Cette année les créations et coproductions sont également nombreuses. Pouvez-vous nous parler de certaines d’entre-elles ?
Oui, il y en a beaucoup ! On peut parler d’Extinction, la création de Julien Gosselin qui viendra avec les acteurs de la Volksbühne dont il est artiste associé, et des acteurs français de sa propre compagnie. Le spectacle sera en trois parties. La première sera un concert de musique électronique mêlé au texte de Schnitzler. On sera ensuite plongé dans la Vienne des années 1920, au moment où l’Europe connait son apogée civilisationnelle, où l’on vit une sorte d’apocalypse joyeuse. La troisième partie fera entendre des textes de la grande poétesse Ingeborg Bachmann et Extinction, le roman de Thomas Bernhardt. Cette pièce est comme la prise parole d’un ou d’une seule, pour éviter l’effondrement moral du monde. Il y aura ensuite Sylvain Creuzevault qui créera avec sa compagnie, et des jeunes comédiens du Théâtre national de Strasbourg, un texte majeur de Peter Weiss, Esthétique de la résistance. On y suit le parcours d’un ouvrier allemand au moment de la République de Weimar, qui rentre en résistance et va trouver, par la fréquentation des œuvres d’art, la force de résister au régime autoritaire se mettant en place en Allemagne. On pourrait parler du spectacle de Laetitia Spigarelli, une jeune actrice vue chez Blanche Gardin ou chez Olivier Assayas, qui va créer Histoire(s) de larmes. Il y a aussi ce Kafka que monte Georges Lavaudant, Rapport pour une académie, avec le merveilleux Manuel Le Lièvre, ou la création de Séverine Chavrier, Rosa, à partir du roman Sanctuaire de Faulkner dont Malraux a dit que c’était l’éruption de la tragédie antique dans le roman policier. On pourrait encore parler du diptyque de Marie Lamachère à partir de deux Shakespeare : Le Songe d’une nuit d’été et La Tempête, avec des acteurs de sa compagnie et de La Bulle Bleue. Et puis la création de Charles Berling, Philippe Collin et Violaine, autour de la vie de Léon Blum. Ce sera un spectacle participatif, joyeux, musical, avec le Chœur de l’Opéra de Montpellier, des musiciens, un bal.
Autre point important de cette programmation, les spectacles proposés avec le Centre culturel suisse.
Oui, c’est un focus que l’on a créé avec le Centre culturel suisse autour de la venue du formidable François Gremaud. Il vient donner le diptyque Gisèle… avec la danseuse Samantha van Wissen, et Carmen avec la formidable Rosemary Standley. Autour des spectacles, on a imaginé un focus sur la création en Suisse avec des petites pépites comme Bande
– page quatorze –
“ “
© Marie Clauzade.
“
La production d’un spectacle est une nouvelle étape qui marque 37 ans de travail
À MONTPELLIER
originale, Aller sans savoir où… Il y a aussi la création de Séverine Chavrier, directrice de la Comédie de Genève. Cette dimension européenne, et internationale, on la retrouve avec d’autres spectacles de la programmation. Notamment avec Der Wij du metteur en scène russe Kirill Serebrennikov qui rend hommage aux résistants, sur la situation UkraineRussie, en adaptant un texte de Gogol. Un peu plus loin, il y a la première en France d’Oasis de la impunidad du Chilien Marco Layera ou les Libanais Lina Majdalanie et Rabih Mroué avec Hartaqt.
Le Printemps des Comédiens poursuit également son soutien à la jeune génération et aux artistes du territoire…
Le Printemps soutient toujours la jeune génération française et des artistes du territoire. Cette année, il y a Marion Coutarel avec Ismène qui sort du Warm up de septembre d’ailleurs ou Marie Lamachère. Warm up qui se poursuit et se tiendra les 16 et 17 juin avec toujours cette idée de repérer des projets, de présenter des étapes de travail, pour les confronter aux professionnels et au public, en accompagner certains.
Finalement, si l’on devait trouver un ou plusieurs liens dans cette programmation ?
D’abord, ce lien entre le théâtre et le cinéma avec Bergman, Charles Berling, Laetitia Spigarelli, Emmanuelle Bercot. Il y a aussi ce théâtre filmique de Julien Gosselin. Ne pas oublier que symboliquement, c’est Léon Blum et Jean Zay qui pour lutter contre la propagande de la Mostra de Venise, vont créer le festival de Cannes. Donc existe cette relation théâtrecinéma. Et puis, émerge aussi une interrogation des artistes sur l’état du monde, notamment l’état de l’Europe. Je pense que ce qui va sortir de ce festival, c’est que les artistes n’assènent pas de réponse, mais plutôt nous permettent le questionnement et nous permettent de faire face par un théâtre joyeux, populaire, aux grandes incertitudes du temps.
Recueillis par EG
LE PROGRAMME
Au Domaine d’O :
Du 1er au 4 juin : Après la répétition/Persona, Ivo van Hove.
Du 2 au 4 juin : Extinction, Julien Gosselin.
Du 1er au 4 juin, les 7, 8 et 10 juin : Ismène, Marion Coutarel.
Du 1er au 4 juin, et du 7 au 10 juin : Anatomie du désir, Boris Gibé.
Du 2 au 4 juin, et du 7 au 10 juin : Rapport pour une académie, Georges Lavaudant.
Du 2 au 4 juin : Devant vous, Brigitte Negro.
Du 7 au 10 juin : Création 2023, Centre des arts du cirque Balthazar.
Du 8 au 10 juin : Ubu, Robert Wilson.
Les 9 et 10 juin : Esthétique de la résistance, Sylvain Creuzevault.
Les 9 et 10 juin : Léon Blum, une vie héroïque, Philippe Collin, Violaine Ballet et Charles Berling.
Les 12 et 13 juin : Yé! (L’eau), Circus Baobab.
Les 12 et 13 juin : Oasis de la impunidad (L’oasis de l’impunité), Marco Layera.
Jeu. 15 juin : Aller sans savoir où, François Gremaud.
Les 16 et 17 juin : Carmen, François Gremaud.
Les 16 et 17 juin : Der Wij (Le Vij), Kirill Serebrennikov.
Du 15 au 17 juin : Rosa, Séverine Chavrier.
Les 16 et 18 juin : Giselle…, François Gremaud.
Dans la métropole :
Les 2 et 3 juin, au Kiasma : Même si le monde meurt, Laëtitia Guédon.
Du 2 au 4 juin, au Hangar Théâtre : Histoire(s) de larmes, Laetitia Spigarelli.
Du 2 au 4 juin, et du 9 au 11 juin, au CDN Théâtre des 13 vents : La Tempête / Le Songe d’une nuit d’été, Marie Lamachère.
Du 2 au 4 juin, Hangar Théâtre : J’ai une épée, Léa Drouet.
Du 8 au 10 juin, Hangar Théâtre : Hartaqt (Hérésies), Lina Majdalanie et Rahib Mroué.
Les 13 et 14 juin, Hangar Théâtre : Bande originale, Old Masters.
Les 16 et 17 juin, Hangar Théâtre : Le Souper, Julia Perazzini.
– page quinze –
printempsdescomediens.com
FESTIVAL MOLIÈRE À PÉZENAS
Molière bien entendu, Shakespeare et une comédie survitaminée. La 14e édition du Festival Molière - Le théâtre dans tous ses éclats, commence en beauté avec, Dom Juan, interprété par la Comédie Française. Cinq actes où Dom Juan épouvante son valet Sganarelle par son impiété, ses multiples séductions suivies d’abandons, son irrespect envers son père jusqu’à oser défier la statue d’un commandeur qu’il a tué autrefois et qu’il invite à dîner. Le metteur en scène Emmanuel Daumas renoue avec l’essence du jeu et fait évoluer cinq comédiens dans un décor épuré. Il se rapproche ainsi d’un théâtre de tréteaux et sublime toute la grandeur du mythe de ce libertin athée vivant au cœur d’un univers d’illusions et de mensonges. Autre temps fort, la comédie chic et musicale, Titanic-la folle traversée, de la Cie Les Moutons Noirs. Elle revoit à sa façon l’aventure du célèbre paquebot dans un voyage burlesque et immersif. Tout le monde participe, du ponton aux coursives, de la salle au hall d’accueil. Un autre univers, Othello et le monstre aux yeux verts, de Shakespeare, librement adaptée par la Cie Bruitquicourt qui se joue des codes et du théâtre.
Du 2 au 11 juin au Théâtre de Verdure, à l’Illustre Théâtre et sur le Cours Jean-Jaurès à Pézenas (34).
Tél. 04 67 32 59 23. ville-pezenas.fr
VÉDAS EN RIRE AU CHAI DU TERRAL À SAINT-JEAN-DE-VÉDAS
La Ville de Saint-Jean-de-Védas lance son festival d’humour ! Védas en rire se déroulera, tout début juin, au Chai du Terral avec trois soirées en compagnie de trois humoristes différents pour toujours plus de rires.
Rendez-vous d’abord avec Djamil le Shlag, jeudi 1er juin, et ses punchlines hilarantes. Fan de Mohamed Ali, Djamil considère la scène comme son ring de boxe. Avec son nouveau spectacle 1er round, il part à la conquête du titre de plus gros punchliner avec un seul objectif : le KO.
Vendredi 2 juin, ce sera au tour de Doully de fouler la scène du Chai. Celle qui officie sur France Inter dans l’émission « C’est encore nous » présentera son dernier spectacle, Hier, j’arrête !
Enfin, le samedi 3 juin, c’est Laura Calu qui clôturera cette première édition. Sortie du lot en créant une page Facebook intitulée Qu’est-ce que tu fais Laura ?, elle entre dans l’arène avec son nouveau spectacle Senk pour se battre contre les incohérences de son époque, mais surtout contre ses propres contradictions.
Du 1er au 3 juin, au Chai du Terral à Saint-Jean-de-Védas (34). saintjeandevedas.fr
– page seize –
FESTIVALS de printemps THÉÂTRE - HUMOUR
Laura Calu
Othello et le monstre aux yeux verts © Compagnie bruit qui court
LA BAJON AU THÉÂTRE JEAN-ALARY À CARCASSONNE
Encore plus décapant que son précédent show, Vous couperez. La Bajon revient avec, ExtraTerrienne, où cette fois la jeune comédienne, auteure et humoriste française commande une navette spatiale en partance pour l’univers infini et ses étoiles. Au programme, voyage jusqu’à 49,3 annéeslumière de la terre et rencontre avec des extraterrestres. Et le public s’avère être l’équipage ! La Bajon dresse un portrait de l’humanité à travers des personnages parfois touchants et toujours hilarants. Sa mission, vaste et complexe : abolir les conflits, instaurer la paix et l’amour sur la terre, faire disparaître la pauvreté et pourquoi pas diminuer les bourrelets de cellulite. Pour une mise en bouche, ses vidéos hilarantes sur son site : La Bajon a attrapé le coronavirus, La Bajon pilote, ou encore, Apôtre d’Éric Zemmour Elle y décortique et dézingue la vie de nos politiques et démolit nos manières de vivre. Une promesse de soirée classée « Rires hautement contagieux et salvateurs » ! D’ailleurs, ses spectacles sont remboursés par la Sécurité sociale… Enfin, c’est ce qui est écrit sur son site.
Vendredi 21 avril, au Théâtre Jean-Alary à Carcassonne (11).
Tél. 04 68 11 59 15. theatre.carcassonne.org
HAROUN AU CRATÈRE À ALÈS
Avec Haroun, pas de sujets tabous, ni leçons de morale, ni méchancetés gratuites. Le jeune humoriste, au look de premier de la classe avec ses lunettes de banquier ou de gendre idéal, se positionne loin des codes des one-man-show et détonne dans le monde des seuls en scène comiques. Comme ses modèles, Coluche ou Pierre Desproges, il interroge le monde via son regard ironique, décapant et sans concession sur les incohérences de nos vies. Il aborde tous les sujets, racisme, politique, religion, écologie, engagement et se moque allègrement de Kim Kardashian, Daech, Google ou Facebook… Haroun oppose son rationalisme moqueur aux idées reçues de notre époque. À travers son dernier et cinquième spectacle, Seuls, il dissèque la part d’ombre que tout humain porte et pose (se pose) les bonnes questions. Fin, drôle, piquant, chacune de ses phrases sonne comme une claque. Plus que raconter sa vie, il privilégie le message et invite son public à l’approfondissement. Pour preuve de son succès, les vidéos iconiques de son site d’humour rassemblent tous les âges et rencontrent un triomphe avec plus de 250 millions de vues. Plus qu’une soirée placée sous le signe du rire, le spectacle d’Haroun se révèle une arme de réflexion massive.
Vendredi 14 avril au Cratère, Scène nationale d’Alès (30). Tél. 04 66 52 52 64. lecratere.fr
DANS LA PEAU DE CYRANO AU THÉÂTRE AGATOIS À AGDE
Créée et interprété par Nicolas Devort de la compagnie Qui Va Piano, la pièce, Dans la peau de Cyrano, met en scène une galerie de personnages haut en couleurs. Le comédien incarne Colin, jeune garçon timide et bègue. À son entrée en sixième, on lui conseille le théâtre. Réticent au départ puis soutenu par un professeur bienveillant et paternel, il découvre, émerveillé le texte de Cyrano de Bergerac. Colin partage un handicap avec Cyrano, lui bègue et Cyrano affublé d’un trop grand nez. Et surtout, ils ne peuvent tous deux se dévoiler auprès de la personne aimée. Nicolas Devort, seul en scène, se met dans la peau de toutes les personnes gravitant autour du pré-adolescent. Par la magie de son jeu, il recrée une salle de classe, un cours de théâtre… Dans une mise en scène rythmée par des voix off et des interludes musicaux, le comédien fait ressortir la finesse psychologique des personnalités, sublimées par un espace vide et noir. Pas de tristesse, bien au contraire, une force joyeuse et poétique émane de ce spectacle où la différence est vécue comme une force, un atout. Une histoire où chacun peut trouver un écho à sa propre singularité. Mercredi 12 avril au Théâtre Agathois à Agde (34). Tél. 04 67 94 67 80. saisonculturelle-agde.fr
LE JEU DE CETTE FAMILLE À LA CHOCOLATERIE À SAINT-JEAN-DE-VÉDAS
Dans cette famille, il y a le père, les deux fils et les deux belles-filles. Les frères, l’un comédien, l’autre chef d’entreprise, ne se fréquentent plus depuis bien longtemps, ils ne partagent plus rien et évitent soigneusement de se rencontrer. Nostalgique et souffrant de solitude, leur père décide pourtant de les réunir le jour de son anniversaire. Pas certain que l’idée soit bonne surtout si leurs copines respectives s’en mêlent ! La rencontre familiale à haut potentiel d’explosion est le sujet de la pièce de caféthéâtre écrite par Jérémie Lachenal, Le jeu de cette famille. Cette chronique familiale explore les jalousies et leur genèse, les frictions, les règlements de compte, les incompréhensions… Et puis il est tellement facile d’oublier que l’on est adulte. Elle montre également comment une famille peut survivre et prendre du recul… Sur scène Christian Fabrice, Alix Llionandg, Clémence Peyron, Yann Barbier et Jérémie Lachenal. La mise en scène et la musique sont signées Christian Fabrice. Un moment de rire salutaire et qui fait remonter des souvenirs chez tout le monde.
Jusqu’au 17 juin, à La Chocolaterie à Saint-Jean-de-Védas (34). Tél. 06 46 92 99 18. lachocolaterie.org
– page dix-huit
–
HU MOUR
© SEKZA
Agenda Humour
Narbonne Arena
Dim. 15 octobre à 18h : Redouane Bougheraba
Ven. 3 novembre à 20h : Michael Gregorio
Ven. 19 janvier 2024 à 20h : Elodie Poux
74, avenue Maître Hubert Mouly narbonne-arena.fr
La Salle Bleue à Palavas-les-Flots
Ven. 14 avril : Sandrine Saroche
Sam. 13 mai à 20h30 : Philippe Candeloro
Ven. 15 décembre à 20h30 : Jarry
1 Av. de l’Abbé Brocardi vincentribera-organisation.com
Zénith de Toulouse
Lun. 16 octobre à 20h : Redouane Bougheraba
Sam. 28 et dim. 29 oct. à 20h : Maxime Gasteuil
Jeu. 23 et ven. 24 novembre : Florence Foresti
Sam. 20 janvier 2024 à 20h : Veronic Dicaire
Jeu. 25 janvier 2024 à 20h : Caroline Estremo
Ven. 23 février 2024 à 20h : Michael Gregorio
Mer. 13 mars 2024 à 20h : Alban Ivanov
Jeu. 21 mars 2024 à 20h : Jeff Panacloc
11, avenue Raymond Badiou Tél. 05 62 74 49 49. zenith-toulousemetropole.com
Casino Barrière à Toulouse
Mar. 18 avril à 12h30 : Baptiste Lecaplain
Mer. 19 avril à 20h30 : Tristan Lopin
Sam. 29 avril à 20h30 : Christelle Chollet
Dim. 30 avril à 18h : Haroun
Jeu. 4 mai à 20h30 : Manu Payet
Mer. 10 mai à 20h30 : Booder
Mar. 23 mai à 20h30 : La Bajon
Mer. 24 mai à 20h30 : Arnaud Ducret
Mer. 31 mai à 20h30 : Edouard Baer
Mer. 7 juin à 20h30 : Roman Frayssinet
Mer. 14 juin à 20h30 : Verino
Mar. 20 juin à 20h30 : Fabien Olicard
Mar. 27 juin à 20h30 : Ragnar le Breton
Jeu. 5 octobre à 20h30 : Alex Vizorek
Jeu. 12 octobre à 20h30 : Baptiste Lecaplain
Les 17 et 18 octobre à 20h30 : Roman Frayssinet
Mar. 24 octobre à 20h30 : Laura Felpin
Jeu. 26 octobre à 20h30 : Kheiron
Ven. 3 novembre à 20h30 : Paul Taylor
Jeu. 9 novembre à 20h30 : Laura Laune
Mar. 21 novembre à 20h30 : Thomas Marty
Jeu. 18 avril 2024 à 20h30 : Pablo Mira
Jeu. 25 avril 2024 à 20h30 : D’Jal
Mar. 30 avril 2024 à 20h30 : Anthony Kavanagh
Mar. 14 mai 2024 à 20h30 : Sebastian Marx
Mer. 19 juin 2024 à 20h30 : Naïm
18, chemin de la Loge
Tél. 05 61 33 37 77. casinosbarriere.com/fr/toulouse
Corum à Montpellier
Sam. 29 avril à 20h : Franjo
Sam. 13 mai à 20h30 : Laurent Baf昀e
Dim. 4 juin à 20h : Roman Frayssinet
Sam. 10 juin à 20h : Marc-Antoine le Bret
Jeu. 19 octobre à 20h : Roman Frayssinet
Sam. 4 novembre à 20h30 : Zize
Dim. 26 novembre à 18h : Paul Taylor
Dim. 3 décembre à 18h : Djimo
Sam. 9 décembre à 20h : Jamel Comedy Club
Christelle Chollet
L’Auditorium Hotel Novotel Atria à Nîmes
Jeu. 20 avril à 20h30 : Pierre Thevenoux
Sam. 22 avril à 20h30 : David Voinson
Sam. 3 juin à 20h : Ragnar le Breton
5, Bd de Prague
Tél. 04 66 76 56 56. vincentribera-organisation.com
Pasino à La Grande Motte
Mer. 5 avril à 20h30 : Fabien Olicard
Ven. 28 avril à 20h30 : Laura Laune
Lun. 12 mai à 20h30 : Anne Roumanoff
Jeu. 1er juin à 20h30 : Marie S’In昀ltre
Mer. 29 novembre à 20h30 : Naïm
Mer. 6 décembre à 20h30 : Jérôme Niel
Jeu. 18 janvier 2024 à 20h30 : Elodie Poux
Mer. 24 janvier 2024 à 20h30 : M-E.l Djaadi
Mar. 30 janvier 2024 à 20h30 : Thomas Angelvy
Mer. 31 janvier 2024 à 20h30 : Laurent Baf昀e
Jeu. 1er février 2024 à 20h30 : Seb Mellia
Mer. 7 février 2024 à 20h30 : D. Castello-Lopes
Mar. 20 février 2024 à 20h30 : Amine Radi
Ven. 23 février 2024 à 20h30 : Noelle Perna
Sam. 24 février 2024 à 20h30 : Franjo
Jeu. 29 février 2024 à 20h30 : Vincent Dedienne
Les 5 au 6 mars 2024 à 20h30 : Artus
Jeu. 7 mars 2024 à 20h30 : Thomas VDB
Ven. 12 avril 2024 à 20h30 : Pierre Thevenoux
Jeu. 18 avril 2024 à 20h30 : Pablo Mira
Jeu. 25 avril 2024 à 20h30 : D’Jal
Mar. 30 avril 2024 à 20h30 : Anthony Kavanagh
Mar. 14 mai 2024 à 20h30 : Sebastian Marx
Mer. 19 juin 2024 à 20h30 : Naïm
Sam. 16 décembre à 20h : F-X. Demaison
Dim. 17 décembre à 18h : Jerôme Niel
Ven. 22 décembre à 20h30 : Patrick Timsit
Sam. 6 janvier 2024 à 20h : Seb Mellia
Sam. 13 janvier 2024 à 20h30 : Artus
Dim. 28 janvier 2024 à 18h : Booder
Sam. 10 février 2024 à 20h30 : Franjo
Ven. 1er mars 2024 à 20h : Vérino
Sam. 9 mars 2024 à 20h : Thomas Angelvy
Sam. 23 mars 2024 à 20h : Pierre Thevenoux
Place Charles de Gaulle
Tél. 04 67 61 67 61. corum-montpellier.com
Zénith Sud à Montpellier
Ven. 6 octobre à 20h : Maxime Gasteuil
Ven. 5 avril 2024 à 20h : Alban Ivanov
Sam. 6 avril 2024 à 20h : Veronic Dicaire
2733, avenue Albert Einstein
Tél. 04 67 61 67 61. montpellier-events.com
Ven. 2 juin à 20h30 : La Bajon
Jeu. 9 novembre à 20h30 : Kheiron
Jeu. 23 novembre à 20h30 : Manu Payet
Mer. 7 février 2024 à 20h30 : Naïm
335, All. des Parcs
Tél. 04 67 56 46 46. casino-grandemotte.partouche.com
Zinga Zanga à Béziers
Sam. 13 mai à 20h30 : Amine Radi
Ven. 20 octobre à 20h30 : Laura Laune
Ven. 9 décembre à 20h30 : Naïm
Jeu. 14 décembre à 20h30 : Jarry
Ven. 20 janvier 2024 à 20h30 : David Voinson
Jeu. 1er février 2024 à 20h : Artus
Trav. de Colombiers
Tél. 04 67 36 76 76. beziers.fr
–
–
page dix-neuf
Redouane Bougheraba
DA NSE
ALORS ON DANSE ! À SÈTE
Le Théâtre Molière, Scène nationale de l’archipel de Thau, présente ce printemps le temps Alors, on danse ! Ces créations pourront être suivies à Sète et dans les environs. Des propositions qui saluent des chorégraphes divers et variés. En parallèle, des stages, des rencontres, des projections et des conférences qui viendront enrichir le programme.
• Mer. 17 mai : Long play, création du chorégraphe Alexandre Roccoli et du compositeur et artiste visuel Adam Shaalan renvoie aux cérémonies soufies, entre Orient et Occident, réel et imaginaire.
• Mar. 23 mai : La belle humeur, de Magali Milian et Romuald Luydlin, de la Cie la Zampa.
• Jeu. 25 mai : Lamenta, nouvel opus de Kohen Augustijnen et Xanthoula Dakouanou, entre tradition grecque et danse contemporaine.
• Sam. 27 mai : Devenir hibou, une création destinée au jeune public, in-
GRADIVA, CELLE QUI MARCHE AU THÉÂTRE DANS LES VIGNES À COUFFOULENS
terrogation sur les peurs du monde de la nuit, révélant un univers puissant à la beauté onirique.
• Les 30 et 31 mai : Underdogs, danse hip-hop avec la chorégraphe Anne Nguyen qui propose le vendredi 2 juin une autre séance hip hop avec Héraclès sur la tête
• Jeu. 1er juin : FillesPétroles, pièce incandescente, dialogue entre deux femmes, deux générations, deux cheminements, imaginé par Nadia Beugré.
• À noter, le jeudi 25 mai, Ceci n’est pas un café psy, rencontre animée par Julien Andersch, psychothérapeute, sur le thème de la consolation et, du 24 au 28 avril, projection du film Épicentre d’Anne Nguyen et Greg Kozo.
Du 17 mai au 2 juin, à Sète, Balaruc-les-Bains, Mèze, Loupian, Vicla-Gardiole, Villeveyrac (34). Tél. 04 67 74 02 02. tmsete.com
TEMPUS FUGIT AU THÉÂTRE DE CASTRES
Stéphanie Fuster propose une mise à nu du flamenco dans un solo libérateur. Avec Gradiva, celle qui marche, elle poursuit sa recherche sur le flamenco, la manière de s’approprier cet art codifié. Héroïne d’un court roman de Jensen qui inspira également Freud, Gradiva est le nom donné à une figure féminine, représentée sur un bas-relief antique, d’un musée de Rome. La danseuse donne chair à celle qui marche vers l’avant, dont le déplacement, fier et déterminé, ouvre une voie : celle d’une analyse, d’une décomposition du flamenco qui lui permet de dénouer les fils d’une puissante fascination pour une femme extraordinaire, la danseuse de flamenco. En remettant son corps en marche à l’intérieur de la danse flamenca, Stéphanie Fuster démystifie le fantasme construit entre sa propre histoire de danseuse et de chorégraphe, et ouvre un chemin possible vers la danse.
Vendredi 2 juin, au Théâtre dans les vignes à Couffoulens (11). Tél. 04 68 72 30 55. letheatredanslesvignes.fr
Víctor Jiménez qui a fondé le prestigieux LaMov Ballet en 2008 à Saragosse, dirige avec maestria ce Tempus Fugit. Entouré de formidables interprètes – Alain Rivero, María Bosch, Paula Rodríguez, Ainhoa Fernández, Imanol López, Daniel Romance, Fermín López Víctor Jiménez – le chorégraphe soutient une esthétique néoclassique singulière, aux accents contemporains, inscrits dans un rythme original, envoûtant. Víctor Jiménez communique aussi, de manière sensible, sa perception du temps qui passe. Avec ses danseurs, il se lance dans un voyage frénétique et passionné, attirant et palpitant.
Dans une scénographie, fluctuant entre ombre et lumière, les tableaux se déroulent dans un tourbillon d’énergie, de grâce et de virtuosité Une puissante et sensible fresque vivante, où la danse, ample et créative, fougueuse et sensuelle, se love magnifiquement dans la musique de Vivaldi, revisitée par Max Richter et Jorge Sarnago.
Samedi 15 avril, au Théâtre municipal de Castres (81). Tél. 05 63 71 56 58. ville-castres.fr
– page vingt
–
© Heloise Faure
© Alberto Rodriga lvarez
Lamenta
Gradiva, celle qui marche
LA BELLE HUMEUR AU THÉÂTRE DE L’ARCHIPEL À PERPIGNAN
Avec La belle humeur, la Cie La Zampa fait de la nuit un lieu d’éclats et de mutations chorégraphiques, dans lesquels la nature reprend ses droits. Une nuit qui pourrait s’imaginer courroie d’un entre deux, changement qui opère un étirement du temps, séparant et liant à la fois deux journées, deux climats, deux mondes. Libre mais consciente, lucide mais irrespectueuse, cette nuit chorégraphique, balaie tout au regard de l’intensité du geste, des mouvements continuels, se décomposant et se recomposant sans cesse. Cette dissolution à la nuit ne saurait se confondre avec un abandon, une adhésion. Il s’agit d’une affirmation qui prend la forme d’un éclatement scénographique, éclat de voix, emporté par une expiration, un éclat de rire. La belle humeur révèle une folle lucidité, ciselée, précise, toute en détermination et bifurcation, liberté et conscience, silence et crépitement. Le plateau et son écriture, abritent la plasticité d’un monde qui se transforme infiniment. L’impermanence devient, dès lors, état permanent. La belle humeur offre du temps, au lieu d’y être soumis. C’est un moment fortuit autour duquel on tourne, que l’on approche, frôle, qu’il nous arrive d’atteindre le temps d’une fraction de seconde, dont l’intensité va au-delà de la durée.
Mercredi 31 mai et jeudi 1er juin, au Théâtre de l’Archipel, Scène nationale de Perpignan (66). Tél. 04 68 62 62 00. theatredelarchipel.org
UZÈS DANSE
Cette 28e édition du Festival Uzès Danse est résolument placée sous de nouveaux auspices. En effet, il s’agira de la première programmation imaginée par la nouvelle directrice, Emilie Peluchon, arrivée en novembre dernier à la tête de la Maison CDCN. Cette année, elle souhaite proposer au public un voyage dans le temps : différentes approches esthétiques mêleront ainsi créations contemporaines et figures emblématiques. De plus, le festival offre l’opportunité de découvrir de nombreux nouveaux artistes d’Occitanie et de redécouvrir des danseurs confirmés.
Si la programmation n’est pas encore tout à fait terminée au moment où nous rédigeons ces lignes, voici les noms et les spectacles déjà annoncés : Promenade d’Ambra Senatore, Play 612 de Daniel Larrieu et Jérôme Andrieu, Om(s) de ménage d’Hamdi Dridi, Pieces of my heart de Delphine Mothes, Magdaléna de Chloé Zamboni, Gr oo ve de Soa Ratsifandrihana, For you, not for you de Solène Wachter, Dime a dance d’Ashley Chen et Anna Chirescu, Chêne centenaire de Marion Carriau.
Du 7 au 11 juin, à Uzès (30).
Tél. 04 66 03 15 39. lamaison-cdcn.fr
– page vingt–et-un –
© Laurianne Conesa
FESTIVAL de printemps
© Benjamin Favrat
Play 612
AR TS MÉTI SSÉ S
ANIMAL SKETCHING À L’ESTIVE À FOIX
S’envoler comme un oiseau et évoluer gracieusement en figures infinies. À travers son spectacle de danse et sangles aériennes, Animal Sketching, la compagnie Samuel Mathieu s’inspire des sculptures en fil de fer de Calder. Notamment de leur grâce et de leur légèreté. Tout commence avec un personnage à l’allure d’arbitre. Il trace au sol un espace rond rappelant une piste de cirque, investi par un trio de danseurs-acrobates. D’abord, sur sa surface puis peu à peu s’élevant dans les airs où ils se transforment en sculptures vivantes, défiant gravité et pesanteur. L’ « arbitre » continue à énoncer des règles, les contraignant à la métamorphose permanente de leurs compositions. Magnifique !
Mercredi 24 mai, à L’Estive, Scène nationale de Foix et de l’Ariège à Foix (09). Tél. 05 61 05 05 55. lestive.com
ÉLEVAGE AU KIWI À RAMONVILLE
Un champ comme scène. La pièce de théâtre musical, Élevage, de la troupe Les animaux de la compagnie, se déroule sur une journée. Une journée où tout s’écroule pour les personnages. Une journée entre passé et présent, entre ruine et renaissance. Joué en extérieur, cette fable sociale et intime, découverte au festival Chalon dans la rue, incarne le sort des agriculteurs aujourd’hui. Au son de rythmes traditionnels du Centre France, les comédiens mêlent danse, théâtre, musique et chants. Ils tombent et se relèvent, figurant la résilience humaine et l’espoir. Pour preuve, la soirée se termine par un bal endiablé, symbole de joie et de partage.
Jeudi 11 mai, au Kiwi à Ramonville (31).
Tél. 05 61 73 00 48. kiwiramonville-arto.fr
L’ENDORMI À FLORAC TROIS-RIVIÈRES ET LANGOGNE
Quand le rap se mêle au théâtre et raconte le réenchantement du monde à travers celui d’une vie…
L’Endormi interprété par le conteur-slameur Marc Nemour et la compagnie Hyppolite a mal au cœur traite avec élégance d’un sujet tragique, une bagarre entre adolescents qui tourne mal.
L’histoire : Isaac tue un jeune de 15 ans, membre d’une bande rivale. Soutenu par sa sœur, il transcende ce drame et défie les plus funestes prédictions en réinventant sa vie. Sans moralisme ni jugement de valeur et porté par une mise en scène d’Estelle Savasta et les compositions musicales de Valentin Durup, ce spectacle s’avère être une pépite, une pure poésie pour les sens.
Mardi 11 avril, à La Genette Verte à Florac Trois-Rivières ; vendredi 14 avril à la salle polyvalente à Langogne (48). Tél. 04 66 45 23 60. scenescroisees.fr
LE BRUIT DES ARBRES QUI TOMBENT AU THÉÂTRE SORANO À TOULOUSE
Un spectacle comme un voyage, une traversée de paysages. C’est un poème scénique qu’offre au regard Nathalie Béasse et sa compagnie à travers, Le bruit des arbres qui tombent. La metteure en scène, plasticienne et chorégraphe met en scène des enchaînements d’histoires qui se font, se défont avec une simplicité inouïe. Elle y explore la difficulté d’être d’une humanité envers la nature, les arbres, l’eau, les pierres, l’air… Quatre comédiens, trois hommes et une femme composent des tableaux vivants, drôles, organiques, sensibles, autant d’instantanés de vie et d’émotions. Peu de mots mais des extraits de textes de Marguerite Duras, de William Shakespeare ou encore la version néerlandaise de, Ne me quitte pas, de Jacques Brel. Un univers à la force puissance esthétique, entre réel et imaginaire.
Du 6 au 8 juin, au Théâtre Sorano à Toulouse (31).
Tél. 05 32 09 32 35. theatre-sorano.fr
– page vingt-deux –
© Angelica Ardiot
© Sileks
©NBe asse
© Matthieu Edet
Animal Sketching
L’endormi
Le bruit des arbres qui tombent
Élevage
TOUS LES MARINS SONT DES CHANTEURS
À CORNEBARRIEU, MARCIAC, CAHORS ET LE GARRIC
« Je n’irai pas à la morue mon capitaine mon capitaine, je n’irai pas à la morue sans avoir embrassé Lulu ». Voilà quelques paroles chantées par le commandant François Morel et son équipage. Elles proviennent des chansons de marins d’Yves-Marie Le Guilvinec, un marin breton sombré en mer en 1900 et qu’il a laissées à la postérité. Quand François Morel les découvre dans un grenier, il n’a qu’une envie, les réhabiliter et les faire revivre. Il fait appel à ses compères, Gérard Mordillat et Antoine Sahler qui recomposent avec gourmandise ces morceaux disparus et donnent corps et voix à ces textes du passé. Sur scène, Romain Lemire, Amos Mâh et Muriel Gastebois accompagnent les trois complices. Ensemble, ils prennent le large, revalorisent ces balades épiques et entonnent dans une énergie joyeuse et populaire un hymne à l’ivresse des horizons sans fin et de l’air salé. Une compagnie idéale pour honorer la mer et l’amitié.
Du 18 au 20 avril, à l’Aria à Cornebarrieu (31). Tél. 05 61 71 75 15. odyssud.com
Sam. 22 avril, à l’Astrada à Marciac (32). Tél. 09 64 47 32 29. lastrada-marciac.fr
Mer. 3 mai, au Théâtre de Cahors (46). Tél. 05 65 20 88 60. saisonculturellecahors.fr
Mar. 23 mai, à la Maison de la musique à Le Garric (81).
Tél. 05 63 38 55 56. sn-albi.fr
UNE VIE SUR MESURE AU
Touchant et poétique. Une vie sur mesure de Cédric Chapuis, mis en scène par Stéphane Battle, plonge le spectateur au cœur de la vie d’Adrien Lepage. Magistralement interprété par l’acteur batteur Pierre Martin, cet ado surdoué et autiste voue une adoration absolue à la batterie. Le duo comédien-instrument touche par sa drôlerie et fait l’éloge des beautés et des richesses de la différence. Le spectateur suit « en live » la vie d’Adrien, sa fougue, ses peurs, sa liberté, son innocence et toute la palette d’émotions suscitées par la passion. Bijou du festival Off d’Avignon depuis des années, Nomination Molière Meilleur Seul-En-Scène 2016, Nomination Prix Maeterlinck de la critique Scène 2019, ce concert théâtral profondément humaniste est en passe de devenir un classique. C’est déjà un phénomène.
Mardi 18 avril, Théâtre Jean Piat à Canet-en-Roussillon (66).
Tél. 04 68 86 72 60. canetenroussillon.fr
– page vingt-trois –
THÉÂTRE J. PIAT À CANET-EN-ROUSSILLON
© M.Toussaint
Une vie sur mesure
EN F A MILLE
BOBBY ET MISTINGUETTE À L’ESPACE J-P. CASSEL AU GRAU DU ROI
Une nouvelle enquête de détective dynamique et participative, concoctée par l’imparable Compagnie Les imprévérisibles qui s’envoient cette fois, en l’air, dans le sidéral. Pour cette nouvelle mission les deux héros, Marion Forêt, Jean-Charles Jeantet alias Bobby et Mistinguette, se lancent, en effet, dans une enquête intergalactique. Il se trouve qu’un objet sacré, d’origine extraterrestre, a mystérieusement disparu, et la Terre serait ainsi menacée d’invasion. Question cruciale : les deux héros arriveront-ils à sauver la planète ? Au programme du chantier : des relevés d’indices à bord du vaisseau mère, le Starbols, interrogatoires des humanoïdes présents sur le vaisseau et mission de sauvetage. Appel à tous les détectives de la Galaxie, Bobby et Mistinguette auront plus que jamais besoin aussi de l’aide d’un public futé qui mettra à contribution ses neurones ! Lundi 24 avril, à l’Espace Jean-Pierre Cassel au Grau du Roi (30). Tél. 04 66 51 10 70. letsgrau.com
LA BALLE ROUGE À CREISSAN
Le spectacle s’ouvre sur une petite balle rouge en suspension. Autour d’elle, deux personnages en mousse bleu. C’est le début d’une histoire d’amour, qui devient l’histoire d’une famille avec un enfant qui grandit. Un jour, l’ennui s’installe puis la séparation. L’enfant désemparé trouve refuge sur cette balle, symbole de l’amour de ses parents, qui en grandissant, va lui permettre de prendre son élan pour aller vers le monde. Dans cet opéra d’objets, sans parole, de simples figures en mousse prennent vie comme par magie, comme échappées de l’imaginaire de l’accordéoniste assis à leurs côtés. Le spectacle se décline en trois formules musicales. En solo d’accordéon avec Fred Ferrand seul en scène qui prolonge dans les notes, ses idées musicales. La partition originale de Jacques Trupin en soliste, fait entendre, elle, le son des émotions de l’enfant. Il est encadré par un quatuor de cordes qui jouent au plus profond de l’émotion. Comme dans un tango, la confrontation musicale entre Marie-Ange Wachter et Jacques Trupin, dévoile la passion, la vie, soulignant la poésie de cette forme, tout en sensations colorées et mots délicats. Mise en scène par le marionnettiste Franck Jublot, ce spectacle fondateur de la compagnie balle rouge, est un véritable ravissement ! Mercredi 3 mai, à la salle polyvalente de Creissan (34). Tél. 04 67 62 36 26. lasaison-sudherault.com
L’EAU DOUCE AU THÉÂTRE DE NÎMES
Une œuvre chorégraphique et poétique signée Nathalie Pernette, pour permettre aux tout-petits de découvrir les mystères et les prodiges de l’eau. Principal constituant du corps humain, l’eau peut se présenter sous forme liquide, vapeur, glace. Sur la planète, l’eau surfe sur l’imaginaire des humains. Nathalie Pernette se sert de la danse, la musique et les arts plastiques, pour illustrer la relation délicate, des eaux et des corps. Une vague déferle, à moins que ça ne soit un nuage ou le fond de la mer. Et puis encore de l’eau, évoquée, ou bien là, sur scène, dans tous ses états : changeante, imprévisible, fantastique. Une rêverie chorégraphique remuant la part étrange, légère et ludique de cet insaisissable élément. Les corps des danseuses naviguent et ondulent au gré des sons et mélodies. Des êtres fantastiques émergent : sirènes, monstres marins, ondines, dragons des eaux. Une plongée dans l’eau sombre, calme et mélancolique, dans l’eau douce, pure et nourricière, dans l’eau festive, partenaire des jeux d’enfant. Une partition chorégraphique en eaux profondes. En surface, à ravir la vue, que du merveilleux ! Mercredi 19 avril, au Théâtre de Nîmes (30). Tél. 04 66 36 65 00. theatredenimes.com
GOURMANDISE OU IL FAUT BEAUCOUP AIMER LA VIE
Un spectacle immersif pour se mettre à table, adaptation du texte de François Chaffin. Mange est une petite fille, qui, pour satisfaire son appétit de curiosité, avale avec envie, tout sur son passage. Philosophe et drôle, elle est souvent irrévérencieuse, parfaitement libérée des carcans de la bien-pensance et de la logique adulte. Elle apprendra au cours de son parcours toute la joie, le plaisir et la générosité, qui se nichent dans l’acte de manger. Savourer les autres et la vie, avec joie et curiosité, c’est là que réside l’essentiel. Le public, comme les personnages de l’histoire, sont invités à pénétrer dans son univers, piment, sel et poivre, à la fantaisie débridée, univers crée par l’artiste Louise Duneton. La Cie Les Bas-bleus / Séverine Coulon, redonne ses lettres de noblesse à la gourmandise, fait redécouvrir un riche paysage de chair et d’anatomie.
Vendredi 12 mai, à la MJC Rodez - Théâtre les 2 points à Rodez (12). Tél. 05 65 67 01 13. mjcrodez.fr
– page vingt-quatre –
© Michel Petit
THÉÂTRE DES 2 POINTS À RODEZ ©
AU
Cie-Balle-Rouge
Bobby et Mistinguette
La balle rouge
Gourmandise ou il faut beaucoup aimer la vie
L’eau douce
LE SECRET DE ZAZA AU THÉÂTRE LA VISTA À MONTPELLIER
SAUVAGE ET LES ENFANTS DU FLEUVE AU THÉÂTRE DU GRAND ROND À TOULOUSE
Basée à Montpellier, la compagnie El Triciclo est un véritable laboratoire vivant, qui fabrique, crée pour raconter des choses simples de la vie par la poésie, le rire et l’intensité des mots. Son théâtre vise avant tout l’émotion, ayant pour ambition de transmettre aux générations futures, le goût de la culture, de la poésie, de l’art, au travers d’une écriture populaire et de spectacles pluridisciplinaires. Le secret de Zaza s’inscrit dans ces perspectives. Zaza aime peindre, n’arrête pas de dessiner. La peinture, c’est sa vie. Elle ne rêve que de couleurs, crayons, pinceaux. Pour ses parents, un jour, c’en est trop. La voilà privée de couleurs. Mais elle n’accepte pas, et désobéit, réussissant à attraper les pots bleus, puis les autres. Elle se met à peindre secrètement la nuit, en cachette, dans le grenier de sa maison. Ce spectacle de marionnettes donne à voir l’univers pictural et poétique de la petite fille, soulignant son besoin essentiel : s’exprimer. Couleurs, animaux étonnants, personnages amusants, représentent autant de moments à éveiller les sens. La marionnette sur roulettes, qui se déplie dans un univers de bric broc poétique, offre une ode à la peinture, à l’importance de l’art, à la nécessité de créer.
Samedi 29 avril au Théâtre La Vista à Montpellier (34).
Tél. 04 99 52 99 31. theatrelavista.fr
Une tempête a frappé la ville. Les adultes sont en pleurs. La jeune Anina propose à Natan, de chercher un remède. Le Vent pourrait les sauver. Deux autres personnages vont les aider dans cette atypique exploration. L’hiver Nu invite à ce voyage initiatique, dans des décors de fonds marins. De radeau de fortune construit dans cet environnement inhospitalier, en rencontre de créatures aquatiques, les personnages évoluent dans cette nature d’abord hostile qui va devenir salvatrice. L’esthétique en bleue de Sauvage et les enfants du fleuve rappelle que plusieurs réponses peuvent être apportées aux événements, et que se reconnecter avec ce qui paraît différent, peut aider à surmonter l’insurmontable. Ce spectacle signale l’urgence climatique, en soulignant le sentiment des enfants sur le monde qui les entoure. Une poétique odyssée du lien entre les générations autour d’un sujet fondamental.
Du 2 au 13 mai, au Théâtre du Grand rond à Toulouse (31).
Tél. 05 61 62 14 85. grand-rond.org
– page vingt-cinq–
© Marie Clauzade
Sauvage et les enfants du fleuve
Le secret de Zaza
FESTIVAL HÉRAULT ! HÉRAULT ! PATAPON ! À BÉZIERS
Le temps d’un weekend, des spectacles et des animations à savourer, exclusivement dédiés aux enfants. Le festival Hérault ! Hérault ! Patapon ! au cœur du magnifique domaine de Bayssan, offre aux petits à partir de 6 mois des spectacles, des concerts, des ateliers, des animations…
Parmi la vingtaine de propositions, Éclipse, illusion jonglage de et par Léo Rousselet, la déambulation participative, Polar dans les bois, de la compagnie L’Arborescence où le public suit le détective John Chatterton, Les puces savantes, théâtre d’objets de la compagnie Les petits miracles ou encore de la danse verticale avec, Suspend’s, de la compagnie 9,81. Au programme des ateliers : du sport, un jardin musical, « Traces d’animaux » avec l’association Cebenna et même une lecture aérienne avec, Grimpe d’arbre et salon de lecture perché, de l’association Voyage au bout de la cîme. À noter, l’exposition, La conférence des oiseaux, soit les originaux en papier découpé du conte du poète soufi Farid-Uddin-Attâr, illustré par l’artiste iranienne Ronak Taher et la présence du Centre d’art du cirque Balthazar avec des ateliers de jonglage, acrobatie et clown pour les 3-12 ans et des représentations.
Du 24 au 28 mai, à la Scène de Bayssan à Béziers (34). Tél. 04 67 28 37 32. scenedebayssan.fr
SAPERLIPOPETTE AU DOMAINE D’O
Pour sa 24e édition, le festival Saperlipopette s’ouvre plus que jamais aux spectateurs de tous âges. Un rendez-vous où la qualité artistique va de pair avec l’imaginaire, la curiosité et l’émerveillement grâce à une programmation autour de l’envol. À noter cette année, une place plus importante donnée aux tout-petits. Les temps forts :
• Ven. 28 avril : Best of rock, cie Balafon, concert participatif.
Mer. 26 avril : Une forêt, cie Joli mai / Agnello, théâtre.
• Sam. 29 avril : La bande à Tyrex, cirque et musique.
• Sam. 29 avril : N.U.E, Vincent Guillet, conférence sur l’univers.
• Les 29 et 30 avril : 4 petits tours et puis s’en vont..., cie Les Petites Choses,
• théâtre de papier.
• Les 29 et 30 avril : À qui mieux mieux, cie L’Étendue, mouvement
Les 29 et 30 avril : Trempette !, L’Autre Bord Compagnie, théâtre d’objets.
• chorégraphique.
• choses, théâtre de papier.
Les 29 et 30 avril : Marcello Marcello, Champion de Papier, cie Les Petites
• théâtre.
Les 29 et 30 avril : Pister les créatures fabuleuses, cie L’Imaginarium,
• marionnettes.
Les 29 et 30 avril : Gretel, Hansel et les autres, Igor Mendjisky, théâtre,
• Dim. 30 avril : Le Carnaval jazz des animaux, The Amazing Keystone Big
Les 29 et 30 avril : Clowns in libertà, Teatro Necessario, cirque et musique.
• Band, conte et musique.
• Du 26 au 30 avril, au Domaine d’O à Montpellier (34).
Dim. 30 avril : Dans les bois, cie ARTRA asbl, marionnettes et musique.
Tél. 0 800 200 165. domainedo.fr
FESTIVAL LULUBERLU À BLAGNAC
Pour sa 15e édition, le Festival Luluberlu se transforme en forêt enchantée ! Ce temps fort, porté par Odyssud, propose une programmation ouverte aux petits et aux grands. Pour 2023, il emportera le public vers un voyage auprès des arbres à travers de nombreuses animations, spectacles, installations et ateliers. Une belle façon de découvrir de nouvelles choses de manière ludique et variée. Les spectacles en salle :
• cie Grenade, danse.
Du 25 au 27 mai, salle des fêtes à Blagnac : Kamuyot, Ohad Naharin et
• cie 26 000 couverts, humour.
Du 25 au 27 mai, parc d’Odyssud à Blagnac. : Véro 1ère, reine d’Angleterre,
• Du 27 au 28 mai, parc d›Odyssud à Blagnac : Le Cirque Piètre, cie Le Faux
Sam. 27 mai, salle Nougaro à Toulouse: Manu Galure, musique.
• Populaire le Mort aux Dents, cirque.
• acrobatique.
Du 27 au 28 mai, l’Aria à Cornebarrieu : Pour Hêtre, cie Iéto, cirque
• oiseaux, Mosai et Vincent, concert.
Du 27 au 28 mai, Petit Théâtre Saint-Exupère à Blagnac : Le disco des
Du 23 au 29 mai, à Blagnac (31). Tél. 05 61 71 75 15. odyssud.com
– page vingt-six –FESTIVALS de printemps EN FAMILLE
© Thomas-Salva
© Pierre Barbier
Les Puces savantes
La bande à Tyrex
Pour Hêtre
CIRQUE & ARTS
LES ESCALES MÉTROPOLITAINES À MONTPELLIER
Initiées par l’Atelline, lieu pour le développement de l’art dans l’espace public à Juvignac, les Escales Métropolitaines sont de retour à Montpellier. Jusqu’à fin juin, de nombreuses interventions seront à découvrir dans différents espaces publics de la métropole.
Les rendez-vous :
• Les 14 et 15 avril à Juvignac : Pistacol, cie Titanos. Une proposition foutraque de confection et de customisation de textiles au pistolet à colle à partir de tissus sérigraphiés, supervisé par des artistes. C’est un espace de rencontre, on y vient aussi bien pour bricoler que pour passer de bons moments.
• Dim. 21 mai à Cournonsec : Vivants, Christophe Modica, le Comptoir des silences. Vivants explore les changements de pensées et de pratiques dans nos relations et nos participations en tant qu’humains a l’écosystème du vivant.
• Mar. 23 mai à Saint-Drézéry, mer. 24 mai à Saint-Geniès-des-Mourgues, jeudi 25 mai à Juvignac : Nos cabanes, Acétone Cie. Nouage du politique et du poétique, ce spectacle mène sur des chemins dérivés, explore et invente les espaces ou la vie peut s’organiser autrement. Il est question du lieu, de notre relation à lui. Il est question du Nous.
• Mar. 27 juin à Prades-le-Lez et mer. 28 juin au Crès : De quel côté souffle demain, La Chose publique. Le confinement revu et corrigé par l’imaginaire, la poésie et l’humour.
D’avril à juin, à Montpellier et sa métropole (34).
Tél. 04 99 54 69 07. latelline.org
FAÇADE
Façade joue avec les frontières : entre l’espace public et privé, entre l’intérieur et l’extérieur, entre le visible et l’invisible. En même temps, la façade est la frontière elle-même. Se pose alors la question de savoir si elle est la dernière ligne de défense pour protéger les aspects les plus intimes de sa personnalité. Façade met ainsi habilement en scène des fragments individuels au travers de performances acrobatiques impressionnantes. Sous la direction d’Agnès Fustagueras et David Soubies, les quatre artistes de la compagnie franco-catalane Daraomaï, utilisent des structures métalliques et enchainent les cascades pour mettre en scène ces fragments de vie. Entre mat chinois, acro-danse, cascades et musiques électroniques, la cie Daraomaï mixe les disciplines pour habiller un récit qui déménage !
Mercredi 10 mai, au Théâtre le Périscope, à Nîmes (30).
Tél. 04 66 76 10 56. theatreleperiscope.fr
Les 12 au 13 mai, à Lunel (34). atplunel.wixsite.com
PLAY REPLAY
Ce sera la dernière représentation de la saison au CIRCa. The Rat pack & Jos Houben débarquent à Auch avec leur spectacle Play Replay et présentent un show aux allures de film d’action : coursespoursuites endiablées sur les toits, explosions aventureuses et sauts sauvages dans le vide.
Mais aussi des passages plus calmes tels que des ralentis, des flashbacks ou des arrêts sur image trouvent leur place dans le spectacle. À cela s’ajoute le langage singulier des artistes, qui transmettent leur message sans parler, uniquement par le mouvement du corps, les contorsions, les acrobaties aériennes. Une représentation artistique et virtuose, fascinante qui rend superflus les effets spéciaux des grands plateaux de cinéma. Les six artistes sur scène sont assistés dans leurs cascades par Jos Houben, le maître du burlesque, le tout dans un décor coloré. Ils sont également accompagnés d’un mélange électro-hip-hop composé par Supa-Jay, leader du groupe Scratch Bandit Crew. Un spectacle excitant et spécial qui provoque le rire et l’émerveillement.
Vendredi 2 juin, au CIRCa, pôle national cirque à Auch (32). Tél. 05 62 61 65 00. circa.auch.fr
AU CIRCA À AUCH
PÉRISCOPE
LUNEL
AU
À NÎMES ET À
© M.Lee © Zenzel
©
Robin verdusen
– page vingt-huit –
DE LA RUE
LES HAUTS PLATEAUX À PERPIGNAN ET NARBONNE
L'image d'une ruine est projetée sur le mur du fond de la scène. Elle raconte des catastrophes, des exils et des guerres, des exodes climatiques et politiques.
Devant cela, les trampolines sont installés ; dans le sol, sur le côté, dans les airs. Avec leur aide, les artistes de la Compagnie MPTA, dirigée par Mathurin Bolze, créent une sensation unique d'apesanteur. Ils tombent, rebondissent et volent, comme si des lois différentes s'appliquaient à eux, glissant d'un niveau à l'autre, sans effort. Une plate-forme est fixée ici, une échelle suspendue là et un peu plus loin une balançoire. Ils parcourent ainsi le plateau, enchantant le public avec des intermèdes acrobatiques, tandis que le paysage en arrière-plan change constamment.
Ces transformations rappellent les bouleversements du monde lui-même, la seule chose restante, permanente, c'est l'être humain. Il est têtu et résistant.
Les ruines deviennent des chantiers de construction, les chantiers de construction deviennent des aventures, et enfin les aventures deviennent de nouvelles possibilités.
Preuve que l'espoir demeure toujours.
Les 26 et 27 avril, à L'Archipel, Scène nationale de Perpignan (66). Tél. 04 68 62 62 00. theatredelarchipel.org
Mercredi 10 mai, au Théâtre+Cinéma, Scène nationale Grand Narbonne (11). Tél. 04 68 90 90 20. theatrecinema-narbonne.com
TOUS DEHORS ! AU PARVIS À TARBES
En mai, le Parvis s’installe à l’extérieur avec son temps fort « Tous dehors ! » Pour l’occasion, la Scène nationale investit l’espace public et propose trois performances passionnantes, dont certaines se déroulent en plein air et d’autres dans des espaces insolites. Cirque, magie, musique ou théâtre, il y en aura pour tous les goûts et les âges !
Les spectacles :
• Du 9 au 12 mai, lycée Marie-Curie à Tarbes : À ciel ouvert, est une extravagance circassienne autour d’un duo fortement dynamique. D’un côté, il y a Victor Cathala, un géant de 1,90m. De l’autre, il y a Kati Pikkarainen, une poupée d’à peine 1,53m. Ensemble, ils multiplient les numéros d’acrobatie, de clown et de voltige : humour et émotion garantis !
• Du 10 au 19 mai, en itinérance dans les Hautes-Pyrénées : Jazz Magic combine le travail du magicien Antoine Terrieux avec celui du musicien Marek Kastelnik. Il en ressort un spectacle plein d’humour dans lequel les deux acteurs s’engagent dans une joute verbale et visuelle.
• Sam. 27 mai, place Verdun à Tarbes : L’instant T, création de Nicolas Heredia, invite le public à s’immerger dans un fragment de temps suspendu. La Vaste Entreprise poursuit ici son étude de l’ordinaire, avec cette tentative d’un spectacle soluble, presque invisible.
Du 9 au 27 mai, à Tarbes et dans les Hautes-Pyrénées (65).
Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net
V(OU)IVRES AU THÉÂTRE DES MAZADES À TOULOUSE
Les artistes de la compagnie Raiemanta se tordent sur scène, remodèlent leur corps et suscitent ainsi fascination et émerveillement durable chez le public. Mais, ils transmettent également des sentiments et des émotions profonds. Ici, force et fragilité se rencontrent. Combinés à une chorégraphie dynamique de Véronique Pauton, le résultat est une performance imposante qui célèbre la vie. Les quatre « Vouivres » en mouvement sur scène sont accompagnés des sons puissants d’un orgue, mélange de mélodies traditionnelles et de sons électroniques modernes. Une ode captivante à l’existence humaine.
Jeudi 20 avril, au Théâtre des Mazades à Toulouse (31).
Tél. 05 61 24 33 91. la-grainerie.net
– page vingt-neuf –
© Pierre Puech © Raiemanta Compagnie
© Christophe Raynaud De Lage
PLURI-ARTISTIQUES
LES JOURNÉES ROMAINES À NÎMES L’ENVOLÉE D’ÉTÉ À CARCASSONNE
C’est un rendez-vous attendu des Nîmois, et même au-delà, les Journées romaines sont de retour ! Le temps d’un week-end, vous êtes invitez à une immersion comme au temps de la grande Nemausus. Cette année, le grand spectacle de reconstitution historique, Vercingétorix, donné dans les arènes, fera revivre les plus grandes batailles de la Guerre des Gaules qui opposa le légendaire chef gaulois au grand Jules César. Autour de ce show historique, les activités seront nombreuses ! Aux arènes, profitez de visites théâtralisées où histoire et théâtre se mêlent avec humour. Le 7 mai, dans les Jardins de la Fontaine, participez au fameux Banquet romain. Le chef étoilé, Maxime Chenet et des spécialistes de l’alimentation romaine vous proposeront un repas inspiré des grandes tables de la Rome antique. À quelques pas de là, le Fort des légionnaires vous immergera dans la vie militaire romaine à travers différentes animations. Pour compléter cette programmation, des conférences, un grand défilé et une cérémonie nocturne, des déambulations ou encore des ateliers se dérouleront tout au long du week-end.
Du 4 au 8 mai, à Nîmes (30). arenes-nimes.com
BIENNALE LE TEMPS DE L’ÉTANG À MÈZE
Initié par la ville de Mèze, la Biennale le Temps de l’Étang signe sa première édition !
Pendant un mois, de nombreux événements rythmeront les journées en mêlant les arts et les sciences.
Concerts, théâtre, expos, conférences : des animations pour comprendre notre environnement et notamment, celui si particulier et unique de l’Étang de Thau. Temps forts :
À Mèze :
chorégraphique et musical.
• Festival de Thau.
Ven. 9 juin : lancement officiel du
Festival itinérant mêlant moments de partages et culture, l’Envolée d’été s’étendra sur tout le territoire carcassonnais en ce début d’été. Un temps fort pour relier les arts tout en profitant des produits du terroir. Si tout le programme n’est pas encore fixé à l’heure où nous rédigeons ces lignes, nous pouvons déjà vous faire patienter avec quelques moments clés de la programmation. Le vendredi 2 juin, à Azille, on ne manquera pas le Concert raffiné sur bidons recyclés de Total manque de steel : un spectacle écoresponsable à énergie positive ! Le même jour, on ira également découvrir une exposition photo ou encore écouter le témoignage d’un pélèrin des chemins de St-Jacques de Compostelle. Le lendemain, samedi 3 juin à Comigne, outre le marché de produits locaux, pourquoi ne pas partir en balades sur un sentier artistique, ou bien assister au spectacle Pour Hêtre, petit bijou de la compagnie Ieto entre cirque et danse. Le vendredi 9 juin, place au théâtre musical à Villalier avec le spectacle Paiens, avant de rire le samedi 10 juin à Couffolens avec Le Magnifique bon à rien de la compagnie Chicken Street. On continuera en musique, le dimanche 11 juin avec un concert de musique de chambre à Alzonne, juste avant, on déambulera dans les allées d’un salon d’art. Enfin, vendredi 16 mars, à Roullens, on assistera à la conférence humoristique de la cie Mungo avant de conclure, le samedi 17 juin, à Rieux-en-Val, avec une lecture théâtrale et musicale assurée par la compagnie Les Zomni. Du 2 au 17 juin, à Carcassonne et dans son agglomération (11). carcassonne-agglo.fr
22e FESTIVAL INTERNATIONAL DU DOCUMENTAIRE À LASALLE-EN-CÉVENNES
Du 17 mai au 17 juin : Quand Le
• Réservoir s’espose à Mèze, expo.
• concert.
Mer. 17 mai, 20h : Les Barbeaux,
Jeu. 18 mai : Mines de rien, cie
• La Fabrique des petites utopies, théâtre en famille.
• enchanteur, Voix du pic, concert.
Les 20 mai et 21 mai : L’Etang
Les 20 et 21 mai : Les cabanes
• sensibles, Malicia Besnard et Chloé Fitoussi, parcours immersif.
Du 24 au 28 mai : Fête de la
• nature.
Jeu. 8 juin : Impromptu
• poétique, cie Satellite, parcours
• Sam. 17 juin : Sub Aqua, Jérôme
Dim. 11 juin : Vaiana, cinéma.
• Hoffman, sieste cinématique.
Autour de l’étang de Thau :
• Olivier Azzopardi, exposition.
Du 22 au 29 mai, Villeveyrac :
Les 9 et 10 juin, Balaruc-le-Vieux :
• Festival Scopie Fun Fest, arts de la rue.
• pour toujours, feuilleton sonore.
Dim. 11 juin, Bouzigues : Thau
Sam. 17 juin, 14h30 : traversée
• du lagon, sortie les pieds dans l’eau.
Du 17 mai au 17 juin, autour de l’Étang de Thau (34). ville-meze.fr
Née du pari fou de créer un lieu de diffusion de films documentaires dans un petit village des Cévennes, l’association Champ-Contrechamp, organise chaque année depuis 2001 un festival international sans palmarès à Lasalle, dans le Gard. Un festival différent qui offre l’opportunité de rencontres, loin d’un festival conventionnel qui invite plutôt à « consommer ». Autour du cinéma documentaire, le festival propose de dresser ensemble le bilan du monde qui nous entoure, de déchiffrer les évolutions et les mutations de notre époque. Au programme cette année, une sélection de films inédits ou sortis dans l’année, le traditionnel Focus Québecois, une rétrospective, trois cartes blanches, des rencontres professionnelles, une séance jeune public mais aussi des soirées musicales et plusieurs autres surprises... Du 17 au 20 mai, à Lasalle-en-Cévennes (30). doc-cevennes.org
– page trente –FESTIVALS de printemps
© Antoine
Ollier
Les Barbeaux
Ici, on soutient la création culturelle
3 questions à Marie-Pierre Pons
Vice-présidente du Département déléguée à la culture
Quels sont les axes forts de la politique culturelle du Départementde l’Hérault ?
Le Département, 1er partenaire des communes
400 ASSOCIATIONS ET COMMUNES
soutenues chaque année
235 BIBLIOTHÈQUES
bénéficient de prêts de documents
273 ACTIONS ÉDUCATIVES TERRITORIALES CULTURELLES proposées aux collégiens
22 ÉCOLES DE MUSIQUE soutenues par le Département
Notre engagement relève de convictions fortes : la culture est un levier d’inclusion, d’émancipation et de cohésion. Nous souhaitons inscrire la création et les pratiques artistiques et culturelles au cœur des enjeux de la vie citoyenne avec la volonté de faire converger : l’accès du plus grand nombre à la culture ; la construction de parcours et de pratiques par L‘Éducation Artistique et Culturelle ; la solidarité avec les créateurs professionnels et émergents, les territoires et les lieux de fabrique. Nous portons aussi une attention particulière sur la co-construction de projets en lien avec les citoyens les plus fragiles, les acteurs culturels et les territoires dans une dynamique partenariale.
Quelles actions sont menées au cœur des territoires ?
Le Département soutient les politiques culturelles intercommunales en déployant des partenariats visant à une meilleure cohérence d’intervention et équité territoriale. Cela se traduit également
par la construction de projets culturels et artistiques participatifs. Nous initions en 2023, un parcours artistique itinérant sur le tracé de la « Passa Meridia » qui traverse l’Hérault d’Est en Ouest. Il s’agit de valoriser les richesses du terroir en y associant des pratiques sportives douces, les arts et l’artisanat. A travers Hérault Matériel Scénique, le Département met à disposition son matériel pour permettre aux communes et acteurs culturels de réaliser leurs manifestations.
Pouvez-vous nous parler du théâtre d’O ?
Le Département apporte un soutien important à la création, en accueillant notamment des artistes en résidence au Théâtre d’O et en leur mettant tous les moyens techniques à disposition. Chaque année, ce lieu accueille une douzaine de résidences en début ou fin de création, qui favorisent la recherche et l’émergence. Nous soutenons aussi les grands festivals du Domaine d’O comme Le Printemps des Comédiens, Arabesques, Folies d’O ou encore le Festival Radio France Occitanie.
© Collectif
Line Up, Christine Marichy
herault.fr
SOLIDARITÉ AU QUOTIDIEN, ÉCOLOGIE EN ACTIONS
LYRIQUE & classique
ORCHESTRE NATIONAL AVIGNON PROVENCE
L’Orchestre National Avignon Provence propose une affiche alléchante pour ces mois d’avril et de mai avec deux soirées exceptionnelles assorties de promenades orchestrales. Les temps forts :
• Mercredi 12 avril : promenade orchestrale avec la musicologue Charlotte Ginot pour Paysages.
• Jeu. 13 avril : Paysages, ce concert haut en couleurs transporte le public d’Europe centrale à l’Écosse en passant par la France. Au programme : Danses populaires Roumaines de Béla Bartok, Concerto pour piano et orchestre n°1 de Marie Jaëll et La Symphonie n°3 de Felix Mandelssohn. Une soirée portée par deux jeunes femmes talentueuses, Débora Waldman à la direction et Célia Oneto Bensaid au piano.
• Mer. 10 mai : conférence interactive avec le journaliste Max Dozolme pour Élégance.
Vendredi 12 mai : la soirée Élégance met en avant trois grands
compositeurs, Lili Boulanger, Ludwing van Beethoven et Franz Schubert, avec Arie Van Beek à la direction et Akane Sakai au piano. Au programme : D’un soir triste, de Lili Boulanger, composée peu avant sa mort à 24 ans en 1918. Des accords tristes, quasi funèbres témoignent de l’immense talent de cette jeune compositrice française. D’apparence sonate, son premier mouvement engagé par le piano solo, le Concerto n°4 pour piano et orchestre de Ludwig van Beethoven, irradie de fluidité. Le second mouvement, émouvant et d’une brièveté inhabituelle, prend la forme d’un dialogue captivant entre le soliste et l’orchestre. Quant à Franz Schubert, il a composé La première Symphonie à l’âge de 16 ans. Elle comprend quatre mouvements et si elle manifeste dans sa composition des influences de Mozart et de Haydn, elle utilise déjà des procédés d’instrumentation, futures marques du grand symphoniste.
Tél. 04 90 85 22 39. orchestre-avignon.com
ORCHESTRE NATIONAL DU CAPITOLE DE TOULOUSE
Belle cascade de talents pour ce printemps à l’Orchestre National du Capitole à Toulouse avec Marianne Crebassa en conteuse orientale sublime, une tétralogie wagnérienne inouïe emplie de nains et de géants et toute la puissance du sentiment amoureux dans un concert de Johannes Brahms et Robert Schumann. À ne pas manquer :
• Jeu.13 avril : une héroïne crie vengeance pour la mort de son père, l’autre guérit l’âme d’un sultan cruel par son art du récit. La mezzo-soprano solaire Marianne Crebassa incarne Elektra et Shéhérazade à travers Suites d’Elektra de Richard Strass et Shéhérazade de Maurice Ravel et donne vie à la conteuse fabuleuse des Mille et une nuits. Sous la direction de Josep Pons.
• Ven. 5 mai : l’Orchestre du Ring. Le chef d’orchestre américain Joseph Swensen a relevé un défi peu ordinaire, transformer la Trétalogie de Wagner en une odyssée symphonique avec deux solistes seulement, la
soprano Christiane Libor et le ténor Christian Elsner. L’Orchestre du Ring joue avec le Chœur de l’Opéra National du Capitole, dirigé par Gabriel Bourgoin. Une expérience inoubliable en compagnie des héros Siegfried et Brunehilde et dès les premières notes, une plongée dans l’univers wagnérien, ses mythes et ses légendes.
• Ven. 26 mai : Une passion romantique Johannes Brahms et Robert Schumann étaient amis, fidèles jusque dans la maladie et surtout les deux compositeurs aimaient la même femme, Clara Schumann. Pour incarner cet amour, la création mondiale Art Spirit de Régis Campo, le Concerto pour piano de Robert Schumann et la Symphonie N°2 de Johannes Brahms. À la direction, le chef allemand Cornélius Meister et au piano, un intense interprète de Schumann, David Fray. Un concert d’une puissance romantique authentique.
Tél. 05 61 63 13 13. onct.toulouse.fr
OPÉRA NATIONAL DU CAPITOLE DE TOULOUSE
Ce printemps, l’Opéra National Capitole Toulouse propose un programme de deux opéras d’une grande force autour de la figure de la femme, l’un avec Violetta dans le célébrissime opéra de Verdi et Lucrèce, victime d’un viol et qui a changé le cours de l’histoire. Drame revisité par Benjamin Britten.
• Du 21 au 30 avril : La Traviata de Guiseppe Verdi, inspiré de La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas. Dans la splendide mise en scène de Pierre Rambert et sous la baguette du jeune et talentueux chef milanais Michele Spotti qui a fait ses débuts au Capitole, deux belles Italiennes, Rosa Feola et Claudia Pavone, incarnent Violetta la courtisane qui sacrifie son amour au nom des conventions sociales. Du côté du jeune homme de la bonne bourgeoisie, Amitai Pati et Julien Dran se partagent le rôle d’Alfredo. Direction du
Chœur de l’Opéra National du Capitole, Gabriel Bourgoin.
• Les 23, 26, 28 et 30 mai : Le viol de Lucrèce, opéra de chambre en deux actes de Benjamin Britten, créé en 1946. Il relate un épisode terrible du mythe fondateur de la République romaine. En 509 av. J.-C. Rome est aux mains des Étrusques. Lucrèce, l’épouse vertueuse du général Collatin se suicide après avoir été violée par le fils du roi étrusque Tarquin le Superbe. Cette tragédie signe le renversement de la royauté étrusque. Benjamin Britten a donné à cet opéra une forme à la fois intimiste et d’une grande violence, sublimée par un chœur antique intemporel à deux voix, mettant l’accent sur la grandeur poignante du destin de Lucrèce. Mise en scène signée Anne Delbée et Marius Stieghorst à la direction. Tél. 05 61 63 13 13. theatreducapitole.fr
– page trente-deux –
© Lyohdo Kaneko
© Matthias Baus © DR
Cornélius Meister
Michele Spotti
Crowd out
Débora Waldman
OPÉRA ORCHESTRE NATIONAL MONTPELLIER OCCITANIE
LYRIQUE & CLASSIQUE
FESTIVAL LES MARTEAUX DE GELLONE À SAINT-GUILHEM-LE-DÉSERT
ENTRETIEN
Gisèle Clément
Directrice du CIMM
Pour ce début de printemps, l’Opéra Orchestre National Montpellier Occitanie illumine ce début de printemps à travers un programme varié et puissant, la création d’un concert-performance à 1000 voix, l’opéra de Gluck, Iphigénie en Tauride, le Requiem de Verdi et Éclats, la soirée de clôture de la saison symphonique en compagnie de Tchaïkovski et de Strauss. Les temps forts : • Ven. 14 avril, au Corum : création de Crowd out ou la transformation de la salle Berlioz en une immense scène avec 1000 chanteurs (professionnels et amateurs). Cette pièce unique en son genre, présentée dans plusieurs grandes villes étrangères, se produit en France pour la première fois. Mise en scène et chorégraphie de Dimitri Chamblas sur une musique de David Lang.
• Mer. 19, ven. 21 et dim.23 avril, à l’Opéra Comédie : le metteur en scène Rafael R. Villalobos rend irradiante l’universalité de cette tragédie lyrique en quatre actes qu’est l’opéra, Iphigénie en Tauride, de Christop Willibald Gluck. Le destin tragique de la fille d’Agamennon et de Clytemnestre montre l’impact de la guerre dans la destruction des familles et le brouillage des repères comme les frontières.
• Sam.13 mai, au Corum : l’œuvre grandiose de Giuseppe Verdi, Requiem Avec Michael Schonwandt à la direction, la soprano Katherine Broderick, la mezzo-soprano Eugénie Joneau, le ténor Ilker Arcayurek, le barytonbasse Sam Carl et deux chœurs : le Chœur Opera Vlaanderen et celui de l’OONM dirigé par Noëlle Gény.
• Ven. 9 juin, au Corum : deux grandes œuvres du répertoire classique dirigées par Michael Schonwandt, avec Boris Giltburg au piano : Le Concerto pour piano N°1 de Piotr Illich Tchaïkosky Une vie de héros de Richard Strauss Tél. 04 67 60 19 99. opera-orchestre-montpellier.fr
Gisèle Clément fonde, en 2014, le Centre International de Musiques Médiévales - Du Ciel aux marges. Élève du Conservatoire National Supérieur de Musiques et de Danse de Paris, elle est aujourd’hui enseignantechercheuse à l’Université Paul Valéry Montpellier 3. Dans cet entretien, elle évoque les missions du CIMM et la 6e édition du Festival Les Marteaux de Gellone.
Sur quoi portent vos recherches ?
Sur le chant liturgique occidental. Plus spécialement sur les chants de procession, la constitution et la circulation des répertoires entre le IXe et le XVe siècle, les offices de saints, le motet des XIIIe et XIVe siècles.
D’où vient ce désir de fondation du CIMM ? Quel est son rôle ?
L’idée force est la notion de synergie, désir de fédérer ce qui a trait aux Musiques médiévales, qui relève des formations, répertoires, l’archéolutherie, restitution d’instruments, ateliers de fabrication et de recherche. Le CIMM a trois missions : l’aide à la création, la diffusion et la formation. Le CIMM a créé une relation riche et profonde entre artisans, chercheurs, étudiants et public permettant le questionnement essentiel sur la modalité, la vocalité, les sonorités, liées au geste et au corps. Il permet de diffuser cet imposant patrimoine de musiques médiévales qui n’en sont pas moins musiques vivantes.
Des musiques qui apparaissent parfois comme venues d’un autre temps…
Elles relèvent d’une altérité sensible, proposant un voyage sonore et imaginaire vers l’ailleurs, un ailleurs dont nous sommes héritiers, qui va audelà des espaces, de la temporalité. Elles éclairent d’un autre regard l’approche musicale, donnent des clés pour comprendre ou reconstruire ce qui a été oublié. L’inscription dans la scénologie du spectacle contemporain promeut les processus de recherche et de création. La musicologie concrète pose les questions du faire, les principaux partenariats aidant en ce sens.
Le Festival Les Marteaux de Gellone ouvre sur le spectacle vivant et la contemporanéité avec une édition rare ?
Oui, des rencontres avec les interprètes, expériences de moments musicaux subtils, l’attention pour cette occasion d’ouverture à l’autre, à la richesse de la différence. Le festival qui présente la partie visible et audible du CIMM au grand public, est un grand rendez-vous français des musiques médiévales, qui dans une approche historique, anthropologique et vivante, déroule concerts, colloques, ateliers et salons. La 6e édition s’inscrit dans l’interculturalité entre un Moyen Âge et des échos contemporains sur une portée d’artistes de grand talent !
Recueillis par MJ.L
Festival les marteaux de Gellone du 19 au 28 mai à Saint-Guilhemle Désert. Retrouvez l’interview complète sur lartvues.com
–
trente-trois –
printemps
page
FESTIVALS de
Le festival est un grand rendez-vous français des musiques médiévales
“
Crowd out
Michael Schonwandt
Iphigénie en Tauride
© ONM
ANA CARLA MAZA À L’ASTRADA À MARCIAC
JAZZ
GIPSY BALKAN ORCHESTRA AU THÉÂTRE DES FRANCISCAINS À BÉZIERS
Un concert avec Ana Carla Maza est un voyage musical vers le soleil de Cuba. À l’Astrada, celle qui est née à La Havane, viendra présenter Bahia, son deuxième album studio. Elle y peint de son violoncelle la luxuriance folle de sa Havane natale, les accents samba du Brésil, les tragédies du tango argentin. Un deuxième disque comme une tornade de vie qui s’ouvre avec Habana, hommage à la capitale cubaine où elle a fait ses premiers pas au côté d’un père chilien, le pianiste Carlos Maza, et d’une mère cubaine guitariste, Mirza Sierra. On comprendra alors que la musique coule dans ses veines, un lien fort qu’elle transmet lors de ses concerts avec une énergie folle et une émotion intense.
Samedi 6 mai, à l’Astrada à Marciac (32).
Tél. 09 64 47 32 29. lastrada-marciac.fr
PAUL LAY À SOUILLAC
Surnommé le « Marvel du piano », Paul Lay est un véritable jazzman. S’il aime citer Thelonious Monk ou Billie Holiday parmi ses références, il n’en est pas moins un amateur de musique classique. Pour ce spectacle, il s’est d’ailleurs attelé à développer au piano de nouvelles formes à partir d’incontournables de Beethoven, de La Lettre à Élise à l’Hymne à la joie, en passant par la Symphonie n°7. Le résultat ? Un solo jubilatoire où le génie du compositeur classique rencontre l’énergie de l’improvisation de Paul Lay. Le pianiste, qui a obtenu la Victoire du jazz 2020 dans la catégorie « Artiste instrumental », recrée tout en conservant l’esprit initial de l’œuvre de Beethoven.
Paul Lay
Rythmes et mélodies entêtantes se mêlent à des ruptures et des silences, laissant le public vagabonder de note en note à travers le temps. Une merveille musicale !
Samedi 13 mai, à la salle Du Bellay à Souaillac (46). Tél.
theatredelusine-saintcere.com
Pour le dernier concert jazz de la saison de Béziers, rendez-vous au Théâtre des Franciscains ! Une soirée imaginée comme une grande fête à l’image des bals traditionnels populaires des Balkans. Pour l’occasion, le Gipsy Balkan Orchestra assurera le show ! Fondé à Barcelone, le groupe est une référence internationale de la musique ethnique. Son répertoire s’inspire des culturels nomades et des musiques du monde. Un univers entre guitare manouche et tzigane, associé aux percussions orientales, à une voix chaude et à la contrebasse. Un bal enivrant qui va swinguer !
Mercredi 17 mai, au Théâtre des Franciscains à Béziers (34).
Tél. 04 67 36 82 82. ville-beziers.fr
SAISON JAZZÈBRE DANS LES PYRÉNÉES-ORIENTALES
Quatre rendez-vous rythmeront la fin de la saison pour Jazzèbre… avant de retrouver le festival en septembre ! Au programme donc, trois concerts et une nouveauté ! En effet, pour clôturer l’année, Jazzèbre donne rendezvous à son public pour un pique-nique en fanfare dans un lieu magique : la forteresse de Salses.
La fin de la saison :
• Sam. 15 avril, 21h à Eus : Claude Tchamitchian & Vincent Lê Quang. Un duo virtuose uni par un désir tenace de recherches instrumentales et un exigeant travail d’écriture, l’un des temps forts de cette saison.
• Jeu. 20 avril, 21h au Mediator à Perpignan : Edredon Sensible + Van Fritzmool. Edredon sensible, c’est un quatuor toulousain mené par deux saxophonistes et deux batteurs-percussionnistes qui maîtrisent les nuances, les styles et les rythmes : belle promesse !
• Jeu. 25 mai, 19h à A cent mètres du centre du monde : Tatiana Paris. Accompagnée de sa guitare et de quelques objets, la guitariste présentera son hypnotisant album Gibbon.
• Sam. 10 juin, 19h à la Forteresse à Salses : Pique-nique fin de saison en fanfare. Entre étangs et Corbières, un rendez-vous en compagnie de la Fanfare du Festival et de la fanfare Le Grand Silence.
Tél. 04 68 51 13 14. jazzebre.com
– page trente-quatre –
Ana Carla Maza
Gipsy Balkan Orchestra
05 65 38 28 08.
©
Sylvain Gripoix
© Sylvain Gripoix
Paul Lay
Vincent Lê Quang et Claude Tchamitchian
20e JAZZ EN COMMINGES À SAINT-GAUDENS
Un grand cru est annoncé pour cette nouvelle édition de Jazz en Comminges !
L’événement, désormais incontournable, célèbre ses 20 ans en 2023. Une 20e édition qui fera date et sera placée sous le signe du jazz du monde. Pendant cinq jours, les mélomanes auront l’occasion, non seulement de découvrir de nouveaux artistes talentueux, mais encore des musiciens de renom tant sur la scène du In que celle du Off. Un Off bien fournit qui, outre les concerts au CUBE ou au Théâtre Marmignon, investira également le centre-ville tous les jours pour des moments musicaux et de partage. À noter enfin, une conférence sur l’inclusion et le handicap, une exposition rétrospective ou encore une programmation cinéma à découvrir au Régent. Une pause jazzy bienvenue pour fêter le printemps !
Le programme du In au Parc des expositions du Comminges :
• Mer. 17 mai : 21h, Fiona Monbet Quintet ; 23h, Dee Dee Bridgewater ft. The Amazing Keystone Big Band.
• Jeu. 18 mai : 21h, Louis Martinez 6TET ft. Stéphane Belmondo ; 23h, Marcus Miller.
• Ven. 19 mai : 21h, Brooklyn Funk Essentials ; 23h, Kenny Garrett 5TET.
• Sam. 20 mai : 21h, Alfredo Rodriguez Trio ; 23h, Monty Alexander. Du 17 au 21 mai, à Saint-Gaudens (31). jazzencomminges.com
LIMOUX BRASS FESTIVAL
FESTIVAL JAZZ EN PIC SAINT-LOUP
Cette 22e édition du festival Jazz en Pic Saint Loup s’annonce prometteuse. En témoigne la programmation avec deux groupes par soirée sur la même scène et de nombreux concerts en fin d’aprèsmidi et en accès libre. Le 9 juin, Rémi Panossian Trio RP3 enchante la scène de son jazz lyrique mâtiné de rock et de groove, l’une des valeurs sûres du jazz français à l’étranger. Le même soir, Daniel Zimmermann invite le trompettiste Erik Truffaz. Incontournable tromboniste français depuis plus de 20 ans, Daniel Zimmermann se lance pour son troisième album, L’homme à la tête de choux, dans une relecture très personnelle des musiques de Serge Gainsbourg. Pour ce concert exceptionnel, Erik Truffaz se pose plus qu’un simple invité, mais bien en cinquième musicien du quatuor. Le lendemain, place au grand maître de la kora et du chant mandingue, Ablaye Sissoko en dialogue avec Cyrille Brotto à l’accordéon pour des mélodies délicates et harmonieuses. Suivi de Sixun, groupe phare de la fusion européenne dans les années 80-90 et qui signe cette année son grand retour. Venus de France, Côte d’Ivoire et Martinique, les musiciens ont sorti leur treizième album fin 2022, Unixsity. De beaux moments musicaux en perspective. Du 7 au 10 juin au Triadou, Assas, Saint-Jean-de-Cuculles, Les Matelles et Saint-Mathieu-de-Tréviers (34). Tél. 04 66 80 30 27. jazzajunas.fr
En 2023, le Limoux Brass Festival célèbre ses 15 ans ! Une date importante que l’événement entend fêter comme il se doit, notamment avec une programmation internationale exceptionnelle. Une édition qui est également parrainée par Mnozil Brass, l’ensemble le plus détonnant de la planète. Le septet de cuivres autrichiens sera l’un des têtes d’affiche avec un nouveau spectacle toujours plus burlesque et virtuose. Il montera sur les planches de l’Olympie le dimanche 30 avril. Le Limoux Brass Festival, c’est aussi cinq jours de fête et de musique. Le programme : Jeu. 27 avril : première partie, Fresu / Godard / Daltin / Bardoscia
• Deuxième partie, Musique des Parachutistes de Toulouse
Ven. 28 avril : première partie, Sleepers Underground Deuxième partie,
• Genius, the music of Ray Charles avec Uros Perry, Drew Davis, The Pearlettes & Barcelona Big Blues Band.
• partie, Fabien Mary & The Vintage Orchestra.
Sam. 29 avril : première partie, Gardel & Baptiste Herbin 4Tet. Deuxième
•
Dim. 30 avril : Mnozil Brass.
• Connection.
Lun. 1er mai : première partie, Octotrip. Deuxième partie, Vienna Brass
Du 27 avril au 1er mai, à Limoux (11). Tél. 04 68 69 69 87. limouxbrass.fr
– page trente-cinq–
printemps JAZZ
FESTIVALS de
© Youri Lenquette
© Vincent Guignet
Fiona Monbet
Octotrip
Erik Truffaz
© Amy-Gibson
GHOST AU ZENITH DE TOULOUSE
ARTHUR H
À NARBONNE, UZÈS ET PERPIGNAN
À l’occasion de leur Imperatour 2023, le groupe Ghost posera ses instruments au Zénith de Toulouse en mai. Plus de trois ans après leur dernière venue dans la ville rose, les Suédois partageront leur univers satanique à travers leur show heavy métal. Nul doute que les membres de la bande menée par Papa Emeritus IV réaliseront une prestation scénique dont eux seuls ont le secret. Forme en 2006, Ghost est un groupe de Heavy Metal qui a connu une ascension fulgurante et s’est fait un nom dans le genre. Apres avoir realise la premiere partie de Metallica lors de leur tournee 2019, les Suedois font désormais partie des grands groupes du genre.
Mardi 23 mai, au Zénith de Toulouse (31). zenith-toulousemetropole.com
Après Mort prématurée d’un chanteur populaire dans la force de l’âge, sorti en 2021, Arthur H est de retour en ce début d’année 2023 avec La Vie Un nouvel opus, enregistré dans le plus grand des secrets, synonyme de retour sur scène pour le chanteur. Voilà plus de quatre ans que l’artiste n’était pas parti en tournée. C’est dire à quel point sa venue dans plusieurs salles de la région est un événement ! Chanteur capable d’allier la poésie la plus exigeante à l’énergie du rock et à la jubilation de la pop, Arthur H dévoilera sans doute une nouvelle facette de sa personnalité lors de cette nouvelle tournée.
• Jeu. 20 avril, au Bikini à Ramonville-Saint-Agne (31).
Tél. 05 62 24 09 50. lebikini.com
• Ven. 21 avril, au Théâtre+Cinéma, Scène nationale Grand Narbonne (11). Tél. 04 68 90 90 20. theatrecinema-narbonne.com
• Sam. 22 avril, à l’Ombrière à Uzès (30). Tél. 04 48 21 57 40. lombriere.fr
• Jeu. 4 mai, au Théâtre de l’Archipel, Scène nationale de Perpignan (66). Tél. 04 68 62 62 00. theatredelarchipel.org
• Ven. 5 mai, à La Gespe à Tarbes (65). Tél. 05 62 51 32 98. lagespe.com
GROUNDATION À LA CIGALIÈRE À SÉRIGNAN
Formé en 1998, Groundation compte parmi les légendes du reggae mondial. En 2018, le groupe mythique de reggae jazz californien se reforme autour de son leader Harrison Stafford. Celui-ci s’entoure de la crème des musiciens issus comme lui de la prestigieuse Sonoma State University. Un son reggae toujours empreint de jazz additionné à cette nouvelle génération qui insuffle son talent et sa créativité et vient honorer la réputation qui a façonné Groundation depuis sa genèse. Les milliers de fans du groupe retrouvent l’expérience incomparable qu’ils avaient appréciée et soutenue jusque-là. Après le succès de leur dernier album One Rock en mai 2022, Groundation prépare une nouvelle surprise pour 2023, qu’il dévoilera sur ses réseaux ! Mercredi 17 mai, à La Cigalière à Sérignan (34). Tél. 04 67 32 63 26. lacigaliere.fr
MUSIQUES ACTUELLES
– page trente-six –
© Yann_Orhan © bacomusic
© Ryan Chang
MUSIQUES ACTUELLES
FESTIVAL PRINTIVAL - BOBY LAPOINTE À PÉZENAS
WELCOME IN TZIGANIE À SEISSAN
Pendant cinq jours, la marinière de l’enfant du pays, Boby Lapointe, vagabonde dans les rues de Pezénas d’un pas léger à l’occasion du festival Printival - Boby Lapointe. En son hommage, la manifestation réunit des artistes confirmés et des étoiles montantes aux horizons variés. Sur scène, le chanteur Renan Luce, l’auteure-compositrice-interprète pop Marie-Flore, la jeune Zaho de Sagazan à la voix grave et aux textes bouleversants de sincérité, Jean Guidoni et ses douze nouveaux titres, Coline Rio, exchanteuse du groupe nantais INUÏT… À ne pas manquer, le chantre sétois du rap indépendant, Demi Portion. Un rendez-vous incontournable des amoureux de la chanson. MB Du 25 au 29 avril au Théâtre, place Gambetta et au Foyer des Campagnes à Pézenas (34). Tél. 09 50 53 46 58. printivalbobylapointe.com
LE WEEKEND DES CURIOSITÉS AU BIKINI À RAMONVILLE-SAINT-AGNE
La 16e édition du festival de musique Welcome in Tziganie vous embarque pour un voyage… musical ! Pendant trois jours, le public profitera des musiques tziganes et balkaniques et vivra des moments pleins d’émotion et de virtuosité. De nombreux musiciens internationaux seront présents, chacun avec son propre style et musicalité, et défendront la richesse musicale de ce pays imaginaire qu’est la Tziganie. La programmation :
• Ven. 28 avril : 20h, Monika Lakatos & The Gipsy Voices ; 22h, Karandila Orkestar ft. Ivo Papasov ; 00h, Balkan Beat Box ; 1h30, Shantel.
• Sam. 29 avril : 18h30, Juan Carmona ; 20h30, Ionica Minune ; 22h30, Soviet Suprem ; 00h30, Energy Band ; 02h, DJ Spery.
• Dim. 30 avril : 19h, Rojaze ; 21h, Ekrem Mamutovic ft. Bojan Sabanovic ; 23h, Dubioza Kolektiv ; 01h : Kultur Shock.
Du 28 au 30 avril, à Seissan (32). welcome-in-tziganie.com
YUNG FEST À MONTPELLIER
Rendez-vous incontournable pour les fans de musiques urbaines, le Yung Fest sera de retour à Montpellier les 12 et 13 mai pour sa troisième édition. L’ADN du festival reste inchangé, avec une programmation faite d’artistes confirmés et de découvertes de la scène rap française.
Pour sa onzième édition, le festival de musique Le weekend des curiosités a lieu début juin et comme chaque année, il vous invite cette fois encore à découvrir des artistes intéressants et talentueux. Musicalement, il y en a pour tous les goûts : de l’électro au rap, en passant par la variété française. Trois scènes qui assureront une ambiance électrisante au Bikini, voilà qui devrait ravir les mélomanes de tous âges ! La programmation :
Vendredi 2 juin
Scène Bikini : Aime Simone + Eloi + Flavien Berger + JKS + Mad Miran+
Mandarine + Train Fantôme + Favé.
Scène Curiosité : Favé + Prattseul + WarEnd.
Scène Swimming Deer : Moonshine, DJ set.
Samedi 3 juin
Scène Bikini : Bomel + Dylan Dylan + H Jeunecrack + Marceau + Marina
Trench + Winnterzuko + Yoa.
Scène Curiosités : Johnny Jane + Rad Cartier + Walter Astral.
Scène Swimming Deer : Baccus Social Club & Friends + EG, DJ set.
Dimanche 4 juin
Scène Swimming Deer : Baraka + Radio Cargo.
Du 2 au 4 juin, au Bikini, à Ramonville-Saint-Agne (31). Tél. 05 62 24 09 50. leweekenddescuriosites.com
Si deux soirées se dérouleront à la Halle Tropisme et au Rockstore, c’est au Zénith qu’aura lieu le véritable temps fort du festival avec un line up XXL !
Enfin, nouveauté cette année, le Yung Fest s’associe à Rap Académie Occitanie pour offrir un tremplin aux artistes de la région.
Le programme :
Ven. 12 mai, de 20h à 00h, à la
• Halle Tropisme : Mehdi Maizi –Mouse Party.
Sam. 13 mai, de 20h à 00h, au
• Zénith Sud : Jiddybruth + Nes + J9ueve + Kerchak + Caballero & Jeanjass + Tiakola.
Sam. 13 mai, de 00h à 6h, au
• Rockstore : DJ set avec Rakoto 3000 et Maska.
Les 12 et 13 mai, à Montpellier (34).
Le Zénith Sud, le Rockstore et la Halle Tropisme.
printemps
FESTIVALS de
Marie-Flore
Zaho de Sagazan
Monika Lakatos & The Gipsy Voices
Dylan Dylan
© Andras Farkas
– page trente-sept–
Tiakola
Dylan Dylan © copinedesoupe
Casino Barrière à Toulouse
Jeu. 20 avril à 20h30 : Christophe Willem
Mar. 25 et mer. 26 avril à 20h30 : Renaud
Jeu. 25 mai à 20h30 : Gerard Depardieu
Mar. 30 mai à 20h30 : Joe Satriani
Dim. 8 octobre à 19h30 : Salvatore Adamo
Dim. 5 novembre à 15h : Hugues Aufray
Mar. 7 novembre à 20h30 : Louane
Mer. 8 novembre à 20h30 : Garou
Mer. 15 novembre à 20h30 : Roch Voisine
Jeu. 16 novembre à 20h30 : Jean-Baptiste Guegan
Jeu. 23 novembre à 20h30 : Christophe Willem
Dim. 26 novembre à 18h : Didier Barbelivien
Dim. 3 décembre à 18h : Michel Jonasz
Mar. 5 décembre à 20h30 : La Zarra
Mar. 12 décembre à 20h30 : Bonnie Tyler
Dim. 31 mars 2024 à 18h : Sheila
18, chemin de la Loge
Tél. 05 61 33 37 77. casinosbarriere.com/fr/toulouse
Metronum à Toulouse
Jeu. 13 avril à 20h : Spider Zed
Sam. 15 avril à 20h : Emilie Simon
Dim. 16 avril à 16h : Bounce
Ven. 21 avril à 20h : Disquaire Day
Sam. 22 avril à 19h30 : Elito Reve y su Charangon
Ven. 28 avril à 20h : Astéréotypie
Sam. 29 avril : So La Lune
Dim. 30 avril à 20h : The Psychotic Monks
Ven. 5 mai à 20h : Sasso + Guest
Mer. 10 mai à 23h30 : Uncle Acid and the Deadbeats...
Jeu. 11 mai à 20h : Voyou + Oscar Emch
Ven. 12 mai à 19h : Festival Enorock
Sam. 13 mai à 19h30 : Nostromo
Mer. 17 mai à 20h : Chilla + KT Gorique
Dim. 21 mai à 23h30 : Ice Nine Kills + Skynd
Mar. 23 mai à 20h : Deportivo
Tél.
Zénith de Toulouse
Du 13 au 15 avril à 20h30 : Big昀o & Oli
Mer. 19 avril à 20h : -M-
Sam. 22 avril à 20h : Jenifer
Dim. 7 mai à 16h : Le Lac Des Cygnes
Jeu. 11 mai à 20h : Josman
Sam. 13 et ven. 14 mai à 20h : Soprano
Mar. 23 mai à 20h : Ghost
Mer. 31 mai à 20h : Scorpions
Ven. 23 juin à 20h : Michel Polnareff
Ven. 29 septembre à 20h : Zazie
Dim. 1er octobre à 17h : L’héritage Goldman
Sam. 14 octobre à 20h : Pascal Obispo
Mer. 18 et jeu. 19 octobre à 20h : Stromae
Mar. 7 novembre à 20h : The Pink Floyd’s Rock Opera
Mer. 8 novembre à 20h : Les Cowboys Fringants
Ven. 10 novembre à 20h : Etienne Daho
Sam. 11 novembre à 20h : Jain
Dim. 12 novembre à 18h : Claudio Capeo
Mar. 14 novembre à 20h : Gims
Mer. 15 novembre à 20h : Ibrahim Maalouf
Jeu. 16 novembre à 20h : Lomepal
Ven. 17 novembre à 20h : Disney 100 ans
Sam. 18 novembre à 20h : Casse-Noisette
Dim. 19 novembre à 20h : Djadja & Djinaz
Sam. 25 novembre à 20h : M. Pokora
Dim. 26 novembre à 20h : SAEZ
Mar. 28 novembre à 20h : Michel Sardou
Jeu. 30 novembre à 20h : So昀ane Pamart
Sam. 2 décembre à 20h : Shaka Ponk
Dim. 3 décembre à 20h : Christophe Maé
Ven. 15 décembre à 20h : Nej’
Sam. 30 décembre à 20h : Harry Potter en concert
Jeu. 8 février 2024 à 20h : ERA
Dim. 18 février 2024 à 16h : Casse-Noisette
Jeu. 22 février 2024 : Michel Sardou
Ven. 23 février 2024 à 20h : Michael Gregorio
Sam. 2 mars 2024 à 20h : Grands Corps Malade
Ven. 15 mars 2024 à 20h : 500 Voix Pour Queen
Sam. 23 mars 2024 à 20h : Goldmen
Jeu. 4 avril 2024 à 20h : Stars 80
Sam. 6 avril 2024 à 20h : Patrick Fiori
Sam. 13 avril 2024 à 20h : Le Lac des Cygnes
Sam. 20 avril 2024 à 20h : Slimane
Sam. 4 mai 2024 à 20h : Patrick Bruel
Du 14 au 19 mai 2024 à 20h : Starmania
Sam. 5 octobre 2024 à 20h : Molière, L’Opéra Urbain
Ven. 11 octobre 2024 à 20h30 : The Rabeats
Ven. 29 novembre 2024 à 20h : Je vais t’aimer
11, avenue Raymond Badiou
Tél. 05 62 74 49 49. zenith-toulousemetropole.com
Le Bikini à Ramonville
Sam. 15 avril à 19h30 : DUB INC.
Jeu. 20 avril à 20h : Arthur H
Mer. 26 avril à 20h : Maxromeo
Ven. 28 avril à 20h : Kings Of Convenience
Jeu. 4 mai à 20h : Warp-up Helfest
Mar. 16 mai à 20h : While She Sleeps...
Mer. 17 mai à 19h30 : Wax Tailor + Mounika
Sam. 20 mai à 19h30 : Tsew The Kid
Jeu. 25 mai à 19h30 : Altin Gün
Sam. 27 mai à 19h30 : DTF
Dim. 11 juin à 20h : Darkside
Mar. 20 juin à 19h30 : Meshuggah
Ven. 30 juin à 19h30 : Royal Blood
Dim. 2 juillet à 19h30 : Cocorosie
Lun. 3 juillet à 20h : Kevin Morby
Mar. 4 juillet à 19h30 : Nada Surf
Mar. 22 août à 19h30 : Wilco
Mar. 29 août à 20h : King Gizzard & The Lizard Wizard
Sam. 23 septembre à 19h30 : Ascendant Vierge
Ven. 29 septembre à 19h30 : Kekra
Jeu. 5 octobre à 19h30 : Pomme
Ven. 6 octobre à 20h : Rise Of The Northstar
Sam. 7 octobre à 20h : Ludwig Von 88
Dim. 8 octobre à 19h30 : Erik Truffaz
Mer. 18 octobre à 19h30 : Highly Suspect
Sam. 21 octobre à 19h30 : The Sisters of Mercy
Mar. 24 octobre à 19h30 : Blind Guardian
Mer. 25 octobre à 19h30 : Ziak
Le Bijou à Toulouse
Jeu. 13 et ven. 14 avril à 21h30 : Petite Gueule
Jeu. 20 et ven. 21 avril à 21h30 : Radio Bistan
Mer. 26 et jeu. 27 avril à 21h30 : Melba
Ven. 28 avril à 21h30 : Mehdi Cayenne
Mer. 3 mai à 21h30 : Âme Slam
Jeu. 4 et ven. 5 mai à 21h30 : Dendana
Mer. 10 et jeu. 11 mai à 21h30 : Luciole
Ven. 12 mai à 21h30 : Marie Sigal
Mar. 23 mai et jeu. 24 mai à 21h30 : La Pluie Fait Des Claquettes
Jeu. 25 mai à 21h30 : Korafoland
Mer. 31 et jeu. 1er juin à 21h30 : Lise Martin
Mer. 7 juin à 21h30 : Simon Chouf + Matéo Langlois
123, avenue de Muret
Tél. 05 61 42 95 07. le-bijou.net
Sam. 28 octobre à 19h30 : November Ultra
Ven. 3 novembre à 19h30 : Johan Papaconstantino
Dim. 5 novembre à 19h30 : Rodrigo y Gabriela
Lun. 6 novembre à 20h : Larkin Poe
Mar. 7 novembre à 19h30 : HamGerard Depardieu
Mer. 8 novembre à 19h30 : Alltta
Sam. 11 novembre à 19h30 : Zaho De Sagazan
Dim. 12 novembre à 20h : Archive
Jeu. 16 novembre à 20h : Hervé
Ven. 17 novembre à 19h30 : Adé
Sam. 18 novembre à 19h30 : Kid Francescoli
Jeu. 23 novembre à 19h30 : Izïa
Ven. 24 novembre à 19h30 : Bertrand Belin
Jeu. 7 décembre à 19h30 : French 79
Ven. 8 décembre à 20h : Les Fatals Picards
Sam. 9 décembre à 19h30 : Pierre De Maere
Parc Technologique du Canal- Rue Théodore Monod
Tél. 05 62 24 08 50. lebikini.com
DUB INC
2, rond-point Madame de Mondonville
05 31 22 94 17. metronum.toulouse.fr
Christophe Willem
DUB INC
– page trente-huit –
Le Rockstore à Montpellier
Jeu. 13 avril à 19h30 : Massilia Sound System
Ven. 14 avril à 19h30 : Klem
Sam. 15 avril à 19h30 : Les Fatals Picards
Sam. 22 avril à 19h30 : Madeinparis
Ven. 28 avril à 19h30 : Wwyino + Local Crew
Sam. 29 avril à 19h30 : Youthstar & Miscellaneous...
Jeu. 4 mai à 19h30 : Max Romeo
Sam. 6 mai à 19h : The Giants of rock
Jeu. 11 mai à 19h30 : Kamaal Williams
Sam. 13 mai à 19h : Superbeatnik
Mar. 16 mai à 19h30 : Aime Simone
Sam. 20 mai à 19h : The Giants of rock
Mer. 24 mai à 19h : Madame Arthur
Ven. 26 mai à 19h30 : DTF
Sam. 27 mai à 19h30 : ASM
Mer. 31 mai à 19h30 : Amenra
Sam. 3 juin à 19h30 : The Only French Tribute to Prince
Ven. 9 juin à 19h30 : Fishbone + The Mercenaires
Jeu. 15 juin à 19h30 : The Skatalites
Mar. 17 octobre à 19h30 : Calexico
Mar. 14 novembre à 19h30 : KO KO MO
Ven. 17 novembre à 19h30 : Flavien Berger
Sam. 18 novembre à 19h30 : Ludwig Von 88
Jeu. 23 novembre à 19h30 : Kid Francescoli
Ven. 24 novembre à 19h30 : Acid Arab
20 rue de Verdun
Tél. 04 67 06 80 00. rockstore.fr
Zénith Sud à Montpellier
Sam. 13 mai à 18h : Yung Fest
Sam. 3 juin à 20h : Spectacul’art Chante France Gall
Dim. 4 juin à 17h : Goldmen
Sam. 17 juin à 20h : Glorious
Jeu. 26 octobre à 20h : Jain
Jeu. 9 novembre à 20h : Pink Floyd’s rock opéra
Jeu. 16 novembre à 20h : Ibrahim Maalouf
Sam. 18 novembre à 20h : Disney 100 ans
Mar. 5 décembre à 20h : Pascal Obispo
Sam. 8 décembre à 20h : Christophe Maé
Ven. 15 décembre à 20h : Slimane
Sam. 13 janvier 2024 à 20h30 : One Night Of Queen
2733, avenue Albert Einstein
Tél. 04 67 61 67 61. montpellier-events.com
Le Corum à Montpellier
Du 16 au 21 avril : Shen Yun
Sam. 22 et dim. 23 avril à 16h et 20h30 : Le Lac des Cygnes
Ven. 19 mai à 20h : Solistes en Lumières
Ven. 26 et Sam. 27 mai à 20h : Le Lac des Cygnes
Sam. 3 juin à 20h : Eva Oertle et Vesselin Stanev
Sam. 7 octobre à 19h30 : Zoltan Despond
Mer. 18 octobre à 20h30 : Marcus Miller
Sam. 11 et dim. 12 novembre : Casse-Noisette
Dim. 26 novembre à 18h : Pomme
Sam. 9 décembre à 20h30 : Arthur H
Mar. 26 décembre à 20h : Grease Is The Word
Sam. 27 janvier 2024 à 20h : Michel Jonasz
Sam. 17 février 2024 à 20h : Casse-Noisette
Place Charles de Gaulle
Tél. 04 67 61 67 61. corum-montpellier.com
Arena Sud de France à Pérols
Ven. 28 et sam. 29 avril à 20h : Starmania
Dim. 7 mai à 20h : Hans Zimmer Live
Jeu. 21 septembre à 20h : Stromae
Dim. 22 octobre à 20h : BigFlo & Oli
Sam. 11 novembre à 20h : Michel Sardou
Sam. 18 novembre à 20h : M. Pokora
Ven. 8 décembre à 20h : Shaka Ponk
Ven. 1er mars 2024 à 20h : Grand Corps Malade
Route de la Foire
Tél. 04 67 17 68 17. suddefrance-arena.com
Paloma à Nîmes
Jeu. 13 avril à 20h : Hypno5e
Sam. 15 avril à 20h : Zed Yun Pavarotti
Jeu. 20 avril à 20h : Zola
Ven. 21 avril à 20h : Dominique A
Ven. 21 avril à 21h : Marina Trench
Mer. 26 avril à 20h : EELS
Jeu. 27 avril à 20h : Petite Noir
Dim. 30 avril à 18h : Kings Of Convenience
Mar. 2 mai à 20h : Show Me The Body
Mar. 23 mai à 20h : Tex Perkins and The Rubber Band
Ven. 6 octobre à 20h : Alltta
Sam. 7 octobre à 20h : Rise Of The Northstar
Mar. 10 octobre à 20h : KO KO MO
Ven. 13 octobre à 20h : Hamza
Jeu. 19 octobre à 20h : Hervé
Jeu. 26 octobre à 20h : Vacra
Sam. 28 octobre à 20h : 47TER
Jeu. 2 novembre à 20 : Johan Papaconstantino
Sam. 18 novembre à 20h : Adé
Jeu. 30 novembre à 20h : We Renoi
Sam. 2 décembre à 20h : Pierre De Maere
250, chemin de l’aérodrome
Tél. 04 11 94 00 10. paloma-nimes.fr
Secret Place à St-Jean-de-Védas
Sam. 15 avril à 19h : Otargos + 2 supports
Mar. 18 avril à 19h : Kruelty + Gates To Hell
Jeu. 20 avril à 19h : Elliott Brood
Sam. 22 avril à 19h : That Gold Street Sound
Dim. 23 avril à 19h : Swallow The Sun
Lun. 24 avril à 19h : Short Fuse + Caged
Jeu. 27 avril à 19h : Ultraphauna + B612
Dim. 30 avril à 19h : The Materia
Mer. 3 mai à 19h : Moscow Death Brigade
Jeu. 18 mai à 19h : Lost Cat + Boomerang
Jeu. 25 mai à 19h : Raven Throne
Sam. 3 juin à 19h : Agnostic Front
Ven. 9 juin à 19h : Dr. Feelgood
Sam. 17 juin à 19h : Reverend Peyton’s Big Damn Band
Lun. 26 juin à 19h : Attila
Mer. 12 juillet à 19h : Reno Divorce
Sam. 15 juillet à 19h : Phenomy + Euthymia + Exodust
Jeu. 10 août à 19h : Los Sustos
24, rue Saint-Exupéry – ZI La Lauze
Tél. 09 50 23 37 81. toutafond.com
Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Sam. 15 avril à 20h : Aywa + Al3ph
Ven. 28 avril à 20h : Gravity + Exodust + Sangham
Mer. 17 mai à 19h : Ecstatic Vision + Grandma’s Ashes...
Dim. 21 mai à 16h : The Liminanas DJ Set + Hide
Jeu. 25 mai à 20h : November Ultra + Blumi
Sam. 27 mai à 19h : Flenn
Sam. 1er juin à 19h30 : La Pieta + zoB’ & Gerbeck + Maevol
Dim. 25 juin à 16h : Buvette + Nemo
Dim. 16 juillet à 16h : La Jungle
Jeu. 10 août à 19h : Los Sustos
Sam. 18 novembre à 20h : Miossec
2, rue Théophraste Renaudot – domaine du Mas de Grille
Tél. 04 67 47 91 00. victoire2.com
Le Rio Grande à Montauban
Jeu. 13 avril à 19h15 : Develour
Ven. 14 avril à 21h : BLANKASS | Les Idiots
Sam. 22 avril à 20h30 : Le Rio All Stars
Sam. 13 mai à 19h15 : La Gran’Dame Présente…
3, rue Ferdinand Buisson
Tél. 05 63 91 19 19. rio-grande.fr
El Mediator à Perpignan
Jeu. 13 avril à 20h30 : Aurélie Saada
Jeu. 20 avril à 21h : Edredon Sensible
Ven. 21 avril à 21h : Zola
Jeu. 27 avril à 21h : Hide + The Silly Walks
Ven. 5 mai à 21h : Wax Tailor
Dim. 14 mai à 19h : Rise of the Northstar
Jeu. 25 mai à 21h : Ludwig Von 88
Mer. 31 mai à 21h : Joe Satriani
3, rue Jean Payra
Tel : 04 68 51 64 40. theatredelarchipel.org
Narbonne Arena
Jeu. 20 avril à 20h : -M-
Ven. 12 mai à 20h30 : BigFlo & Oli
Ven. 29 septembre à 20h : Soprano
Sam. 21 octobre à 19h : Urban Arena
Ven. 24 novembre à 20h : Gims
Sam. 25 novembre à 20h30 : The World of Queen
Ven. 26 janvier 2024 à 20h30 : Michel Jonasz
Ven. 2 février 2024 à 20h : So Floyd – Pink Floyd Tribute
Ven. 16 février 2024 à 20h : Shaka Ponk
Mar. 27 février 2024 à 20h : Patrick Bruel
Sam. 23 mars 2024 à 20h30 : The Rabeats
74, avenue Maître Hubert Mouly narbonne-arena.fr
Les annonces concerts en temps réél sur : lartvues.com
Dominique A Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet : ticketmaster.c omcontremarque.comadamconcerts.com
Aurélie Saada
– page trente-neuf–
Agenda des concerts, encore et toujours...
Emile Londonien
Jeu. 13 avril à 20h
Connexion Live à Toulouse
Marie Jeanne Swing
Jeu. 13 avril à 20h
Le Rio à Sète
Hecate
Jeu. 13 avril à 21h
Le Jam à Montpellier
Doxx + Yustonxii
Ven. 14 avril à 20h
Connexion Live à Toulouse
Les Anes de Palinkov
Ven. 14 avril à 21h
Le Jam à Montpellier
Christophe Willem
Ven. 14 avril à 20h
Pasino à La Grande Motte
Baptiste Ventadour
Ven. 14 avril à 21h
Le Cri’Art à Auch
Heavy Metal Ritual XIV
Sam. 15 avril à 21h
La Gespe à Tarbes
Ablaye Cissoko et Cyrille Brotto
Mar. 18 avril à 20h30
Salle Nougaro à Toulouse
Soul&Pepper
Jeu. 20 avril à 20h
Le Rio à Sète
Mess Drey
Jeu. 20 avril à 21h
Le Jam à Montpellier
Nuit Incolore – Histoire de Nuit
Ven. 21 avril à 20h
Connexion Live à Toulouse
Candido & Cecilia
Ven. 21 avril à 20h
Le Rio à Sète
Zar Electrik + Adil Smaali
Ven. 21 avril à 21h
Le Jam à Montpellier
Enrico Macias
Ven. 21 avril à 21h
Zinga Zanga à Béziers
Dominique A
Sam. 22 avril à 20h30
La Cigalière à Sérignan
Marianne Aya Omac
Les 22 et 23 avril à 21h
Le Jam à Montpellier
Guta
Jeu. 27 avril à 20h
Le Rio à Sète
Petite Noir
Ven. 28 avril à 20h
Connexion Live à Toulouse
Gwana Familia
Ven. 28 avril à 20h
Le Rio à Sète
Les Comédies Musicales – Concert
Ven. 28 avril à 20h
Zinga Zanga à Béziers
Yves Jamait
Sam. 29 avril 20h30
Zinga Zanga à Béziers
Sambras
Sam. 29 avril à 20h30
Le Club à Rodez
The Infamous Mobb Deep
Dim. 30 avril à 20h
Le Rex à Toulouse
Volodia
Ven. 5 mai à 21h
Le Cri’Art à Auch
Arthur H
Ven. 5 mai à 21h
La Gespe à Tarbes
Big Red
Sam. 6 mai à 21h
Le Cri’Art à Auch
The Last Internationale
Mer. 10 mai à 20h
Connexion Live à Toulouse
Atchalo
Jeu. 11 mai à 19h
Art’Cade à Saint-Girons
Sandra Nkaké
Jeu. 11 mai à 20h30
Salle Nougaro à Toulouse
Laura Cox
Ven. 12 mai à 20h
Lo Bolegason à Castres
Wanted Live Band
Sam. 13 mai à 20h30
La Cigalière à Sérignan
Charlélie Couture
Mar. 16 mai à 20h30
Salle Nougaro à Toulouse
Groundation
Mer. 17 mai à 20h30
La Cigalière à Sérignan
Battle Beast
Sam. 20 mai à 20h
Le Rex à Toulouse
Lou
Dim. 21 mai à 16h
Zinga Zanga à Béziers
Animal Triste
Ven. 26 mai à 20h
Lo Bolegason à Castres
Tributes Coldplay
Ven. 26 mai à 20h
Zinga Zanga à Béziers
La Poison
Sam. 27 mai à 19h
Art’Cade à Sainte-Croix-Volvestre
Double Release Party
Sam. 27 mai à 20h
Le Rex à Toulouse
Sophie Alour
Jeu. 1er juin à 20h30
Salle Nougaro à Toulouse
Total Festum
Sam. 3 juin à 18h
Art’Cade à Saint-Girons
Fabien Gaston
Jeu. 8 juin à 19h
Art’Cade à Saint-Girons
Dub Moon’Tain Party
Ven. 9 juin à 20h
Lo Bolegason à Castres
The Skatalites
Ven. 16 juin à 20h
Lo Bolegason à Castres
Xtreme Fest 10 Years
Sam. 24 juin à 20h
Lo Bolgeason à Castres
Renaud
Mer. 5 juillet
Théâtre antique de Vaison-la-Romaine
Jamiroquai
Sam. 2 septembre
Au Théâtre antique d’Orange
Cancre
Ven. 13 octobre à 21h
La Gespe à Tarbes
Sheila
Sam. 4 novembre à 20h30
Zinga Zanga à Béziers
CharlElie Couture
– page quarante –
Les Ânes de Palinkov
LIVRES
LA GUERRE D’ESPAGNE ET SES LENDEMAINS DE BARTOLOMÉ BENNASSAR
Vision par tous les angles de cette guerre du début du conflit à la crise aiguë de la IIe République se terminant par cette terrible chute qui divisera le pays en deux univers opposés, mobilisant chacun en alliances dans toute l’Europe, parfois au-delà, entraînant le choc de tous les totalitarismes du siècle. L’historien souligne que ce fut l’antichambre de ce que le XXe s. allait porter : « camp d’entraînement pour les communistes d’Europe centrale et orientale, lieu d’expérience utopique et laboratoire de mensonges politique : désinformation, manipulation, propagande, armes et tactiques à l’essai ». Ce fut aussi le souriant visage de l’utopie libertaire brisée dans des discordes, une impasse suivie de l’effondrement. Une leçon d’histoire : « la globalisation du monde qui a commencé au XVIe s. continue son cours. Il faut amener les gens à être conscient que cette globalisation doit être, pour la sauvegarde de l’humanité, très contrôlée ». À bon entendeur !Éditions
Perrin MJ.L
BIVOUAC GABRIELLE FILTEAU-CHIBA
« Pas de nature, pas de futur » ou « Pas de planète B ». Voilà quelques mots de l’ouvrage de Gabrielle Filteau-Chiba, Le Bivouac. L’histoire se déroule au Canada, au cœur d’une forêt, mais il pourrait se dérouler partout dans le monde, là où des projets humains menacent la vie des arbres, c’est-à-dire la nôtre. Raphaëlle et Anouk s’aiment, Anouk est aimée de Robin. Le premier vit dans une yourte, la seconde dans une cabane. Quant à Robin, il se cache sous un faux nom car il est recherché. Ces trois activistes défendent la forêt du Kamouraska, menacée de disparition pour la construction d’un oléoduc. Les deux jeunes femmes partent sans hésitation rejoindre l’opération Bivouac et ses écoguerriers dans un camp provisoire installé au centre de la forêt en danger. Chaque fois que les tronçonneuses approchent, les militants font barrage. Un roman d’amour entre les êtres et la nature, comme une ode à la prise de conscience de la beauté du monde et de sa fragilité. MB Éditions Stock
SARAH QUAND MÊME
RÉGINE DETAMBEL
FESTIVALS de printemps
LIRE à GORDES
Ce n’est que la premiere edition du Salon du livre Lire à Gordes mais l’événement promet déjà de beaux rendez-vous ! Le temps d’un week-end, le public est invite a rencontrer vingt-huit auteurs de litterature generale et jeunesse au cœur de l’un des plus beaux villages de France. Lors de ce week-end unique en son genre, les rencontres et debats se derouleront dans les jardins de la mairie, les dedicaces, en plein air egalement, auront lieu a l’ombre des platanes de la place du village, pres de la fontaine, et un programme d’ateliers et de lectures de contes pour les enfants sera anime par les auteurs/illustrateurs Manon Bucciarelli, Pierre Gemme et Zemanel a la bibliotheque. Pour cette premiere edition, on comptera parmi les auteurs presents : Katherine Pancol, Yann Queffelec, Marie Robert, Olivia Ruiz, Romain Sardou, Emmanuelle Seigner, , Philippe Torreton, Charline Vanhoenacker, Jacques Weber, Bernard Werber… Les 29 et 30 avril, à Gordes (84). lireagordes.fr
EMPREINTE CARBONNE À CARBONNE
Camille Claudel, Frida Kalho, Joséphine Baker… : l’époque actuelle nous a appris à considérer avec une bienveillance accrue le parcours de ces femmes, que le destin n’a pas épargnées et qui méritaient de se faire une place au firmament des personnalités admirées. La personnalité de Sarah Bernhardt ne pouvait que fasciner Régine Detambel, par sa complexité, ses contradictions, son goût extrême de la liberté et aussi dans sa manière d’aborder sa fin de vie, problème auquel on sera tous un jour ou l’autre confrontés. Sauf que l’auteur(e) a choisi un angle particulier afin de tenter de cerner son personnage : le point de vue d’une amante délaissée, devenue la femme à tout faire de celle que l’on nommait, à l’extérieur de la sphère privée, La divine. Ainsi découvre-t-on la grande actrice de biais, plutôt côté coulisses, et en toute intimité, en toute subjectivité aussi, qui plus est féminine, Susan s’avérant en quelque sorte le contrepoint de Sarah. Même si elle est devenue une vieille dame quelque peu indigne, pas très conforme aux normes. Elle était artiste après tout, et pas seulement sur les planches, mais un peu dans tous les genres, écriture comprise. C’est cette diversité – même si son jeu paraîtrait sans doute ridicule aujourd’hui, mais le mythe demeure – qui a séduit la romancière. Éditions Actes Sud
Retrouvez le texte complet sur lartvues.com
BTN
Après une première édition à succès en 2022, le Festival international de littérature polar et justice, Empreinte Carbonne, est de retour ! Un superbe plateau composé de 30 auteurs, avec des cafés littéraires ouverts à tous les sujets et des tables rondes pour en débattre. Pour cette deuxième édition, le festival proposera un focus les auteurs de polar italiens et occitans. Egalement à l’honneur, les deux marraines : Hannelore Cayre et Sophie Hénaff. La première fait de la justice sociale l’essence de ses romans noirs. La Daronne, Grand Prix de littérature policière confirme son talent et a été adapté au cinéma par Jean-Paul Salomé, avec comme principale interprète Isabelle Huppert. Son dernier livre, Richesse oblige a également reçu de nombreux prix. De son côté, Sophie Hénaff a longtemps travaillé comme journaliste. Elle publie son premier roman Poulets grillés en 2015 qui reçoit le prix Polar en série, le prix Arsène Lupin et le Prix des Lecteurs du Livre de poche dans la catégorie policier. Le premier livre d’une série qui en compte quatre, dont le dernier Drame de pique, sorti cette année. Le festival Empreinte Carbonne, ce sont aussi trois librairies dont Ombres blanches, du théâtre et des comédiens dans la rue, des expos, de la musique... Sans oublier le volet pédagogique avec des interventions auprès des scolaires dans plusieurs collèges du territoire et également des ateliers littéraires dans quatre médiathèques. Les 10 et 11 juin, à Carbonne (31). empreintecarbonne.fr
–
– page quarante-deux
© Sylvie Lancrenon
© Louise_Carrasco
Hannelore Cayre
Sophie Hénaff
Katherine Pancol
LA COMÉDIE DU LIVRE - DIX JOURS EN MAI À MONTPELLIER
La Comédie du Livre – Dix jours en mai, évènement organisé par la Métropole de Montpellier, représente un des rendezvous majeurs de la vie littéraire en France. Cette 38e édition réunit près de 200 auteurs et dessinateurs, quatorze librairies, et quarante éditeurs d’Occitanie, attirant des milliers de visiteurs. De la place de la Comédie, l’évènement se déplace cette année sur la place du Peyrou, en raison de travaux sur l’Esplanade. Il essaimera dans différents lieux de la ville. Cette édition propose rencontres, lectures musicales en soirée et un week-end consacré à la jeunesse (les 6 et 7 mai) avec propositions de plusieurs spectacles littéraires et musicaux, en compagnie de Brigitte Giraud, Pascal Quignard, la pianiste Aline Piboule, le dessinateur Aurel, le chanteur des Ogres de Barback, Fred Bruguière, les musiciens Oxmo Puccino et Kent.
Un dispositif d’ateliers scientifiques et d‘écriture sera mis à disposition des petits et des familles dans la magnifique pinède du Domaine d’O.
Les 12, 13 et 14 mai se tiendra, sur la Promenade Royale du Peyrou un espace de rencontre entre auteurs et lecteurs, organisé autour de plusieurs axes. L’exploration des littératures européennes se poursuit, titré Traversées d’Europe, associé à l’invitation d’une douzaine d’autrices et d’auteurs, parmi lesquels plusieurs romancières britanniques, des Suisses, le Grec Makis Malafékas, la Macédonienne Rumena Bužarovska, le Sarde
FESTIVAL BD À SÉRIGNAN
Une 28e édition et comme toujours des auteurs reconnus : Fabcaro, Margerin, P’tiluc… et des talents émergents. Avec une variété de genres : bandes dessinées d’aventure, historiques, humoristiques, documentaires, comics, mangas et romans graphiques. Pour 2023, le Festival de BD de Sérignan a choisi comme président un talent d’Occitanie, Laurent Bonneau. Auteur de BD, artiste-peintre et vidéaste, il est aujourd’hui co-auteur d’une vingtaine d’ouvrages ainsi qu’une douzaine de courts-métrages ou de clips et est édité chez les plus grands, Dargaud, Futuropolis, Lauma ou encore Les Ronds dans l’O. Sa pratique du dessin est indissociable de son sens du son et de son œil cinématographique. Ce qui rend ses pages d’une force visuelle étonnante et donnent au récit une dimension unique, que ce soit avec l’utilisation du lavis ou d’aplats de couleurs. Il a d’ailleurs conçu l’affiche du festival de cette année. Elle montre un coucher de soleil à Sérignan sur la Plage des Orpellières où une femme de dos se dirige vers le bord de mer. Parmi la vingtaine d’artistes invités, le dessinateur coloriste Jean Bastide qui a repris les personnages de Boule et Bill ; Carbone, auteure de, Dans les yeux de Lya ; P’Tiluc, et ses BD, Hitler, la véritable histoire vraie, et, Staline, la véritable histoire vraie ; le dessinateur et scénariste Franck Margerin, auteur de BD mythiques, Lucien, Momo le coursier, Ricky ; Monsieur K, dessinateur de presse et auteur de BD et qui vient d’éditer, Le monde est un joyeux cimetière, édité chez Tapages ; Fabcaro, avec une exposition de ses planches et de ses dessins et un spectacle d’après son roman graphique et éponyme, Zaï, Zaï, Zaï, Zaï, joué par le Blutack Théâtre. Samedi 27 mai et dimanche 28 mai, à Sérignan (34). Tél. 04 67 39 57 50. ville-serignan.fr
Piergiorgio Pulixi, la Suédoise Elin Cullhed, la Néerlandaise Marente de Moor, l’Espagnol Víctor del Árbol.
Les éditions P.O.L. qui vont fêter leurs quarante ans, seront à l’honneur, en présence de l’éditeur Frédéric Boyer entouré d’un riche plateau d’écrivains dont, entre autres, Emmanuel Carrère, Marie Darrieusecq, Emmanuelle Bayamack-Tam, Christine Montalbetti. Carte blanche sera confiée à l’historien, Patrick Boucheron, Professeur au Collège de France pour un rendez-vous autour de l’écrivain Pierre Michon, la romancière Marie-Hélène Lafon, en dialogue avec l’éditeur, autour de sa nouvelle traduction des Évangiles, en discussion avec Galyna Dranenko sur la génération des poètes ukrainiens des années 1920. Les éditions Sarbacane fêteront leurs vingt ans aux côtés de l’illustratrice Rébecca Dautremer, signataire de l’affiche de cette année, et d’une dizaine d’autrices et auteurs de la maison. Les univers de la bande dessinée seront également, et comme chaque année, très bien représentés, avec une pléiade d’auteurs dont Aniss El Hamouri, une des révélations du dernier Festival d’Angoulême, en présence de la superstar du manga français, Reno Lemaire.
Du 5 au 14 mai, à Montpellier (34). comediedulivre.fr
– page quarante-trois –LIVRES
© Rita Scaglia
Laurent Bonneau
Oxmo Puccino
Marie Darrieusecq
Emmanuel Carrère Patrick Boucheron
© Vincent Muller
© Be ne dicte Roscot
© Charles Freger
ART DE VIVRE DOSSIER
Patrimoine Arts Œnotourisme
Riche d’une longue histoire qui a laissé sa marque à travers un patrimoine exceptionnel, l’Occitanie regorge de lieux où l’on peut profiter de l’art de vivre méditerranéen. Dans les pages qui suivent, nous avons voulu mettre un coup de projecteur sur ces endroits où se mêlent l’histoire, les arts et l’œnotourisme, où l’on profite d’un cadre magique pour goûter à ce que le territoire offre de meilleur. Quelques pages pour s’échapper, le temps d’une balade, et découvrir les merveilles qui se cachent dans notre région.
– page quarante-cinq –© OT Thau-Méditerranée
Abbaye de Valmagne
ART DE VIVRE
L’ABBAYE DE FONTFROIDE À NARBONNE Un lieu d’art et d’histoire
Nichée dans les contreforts des Corbières, au sud-ouest de Narbonne, l’Abbaye cistercienne de Fontfroide jouit d’un patrimoine exceptionnel au cœur d’une nature préservée et protégée. Fondée en 1093 par quelques moines bénédictins, elle devient l’une des plus puissantes abbayes cisterciennes de la chrétienté. Alors que la Révolution française met fin à toute vie monastique, Fontfroide sera donnée aux Hospices de Narbonne en 1791. En 1858, une petite communauté réoccupera les murs de l’abbaye jusqu’en 1901. Après sept ans d’abandon, le monument est racheté par Gustave et Madeleine Fayet, marquant ainsi un tournant dans l’histoire de Fontfroide. L’abbaye devient un lieu de rencontres artistiques. On peut alors y croiser Odilon Redon, Aristide Maillol, Daniel de Montfreid, Ricardo Vines, Richard Burgsthal et Déodat de Séverac. L’Abbaye de Fontfroide est empreinte en ses murs de riches témoignages de ces résidences, dont le monumental triptyque d’Odilon Redon Le Jour, la Nuit et le Silence, qui occupe la bibliothèque et que l’on peut visiter une fois par mois. L’occasion de découvrir également les vitraux de Richard Burgsthal. Aujourd’hui encore, outre les visites du monument, l’abbaye accueille des expositions d’art contemporain, des résidences d’artistes, et la musique vient régulièrement faire vibrer ses murs. Tout au long de l’année, ce lieu historique accueille des événements artistiques, et met en avant ses magnifiques jardins à travers festivals et visites.
fontfroide.com
L’ABBAYE DE VALMAGNE
Un patrimoine historique et viticole unique
Aux portes de Montpellier, classée Monument Historique et fondée en 1139, l’abbaye de Valmagne est une des plus belles abbayes cisterciennes de France, mais aussi, un des plus anciens vignobles du Languedoc. C’est en 1139 que Raymond Trencavel, Vicomte de Béziers, fonda l’Abbaye de Valmagne sur la commune de Villeveyrac, près de Mèze et de l’étang de Thau dans le LanguedocRoussillon. Du XIIe siècle au début du XIVe, elle fut l’une des abbayes cisterciennes les plus riches du sud de la France. Valmagne, c’est aussi la richesse de l’un des plus vieux vignobles de France. Depuis 1139, la culture de la vigne y est transmise et a évolué avec le temps. Une histoire que l’on retrouve jusqu’au cœur de l’architecture du lieu puisque les cuves ont été installées au cœur de l’abbatiale ! Aujourd’hui le vignoble représente 35 hectares conduits en agriculture biologique, avec des inspirations biodynamiques depuis 1999. Par ailleurs, les gourmets s’arrêteront au restaurant qui sert dans ses assiettes les fruits et légumes cultivés dans le jardin médiéval. L’Abbaye de Valmagne fait aujourd’hui vivre son patrimoine à travers de nombreuses activités tout au long de l’année. Concerts, expositions, animations et ateliers autour du vin rythment les saisons. Ainsi, à partir du 1er mai, on ne manquera pas de découvrir les sculptures de Michel Batlle.
valmagne.com
– page quarante-six –
© Yann Monel
© E-Brendle
LA CITÉ DE SORÈZE Retour à l’époque médiévale
Au sud du Tarn, la Cité de Sorèze se dévoile au centre de ce joli village médiéval.
La découvrir, c’est visiter l’Abbaye-école et le Musée Dom Robert ; faire connaissance avec des personnages célèbres qui ont marqué l’histoire de France, comprendre la pédagogie novatrice de cette ancienne école, se promener dans un musée résolument moderne, en s’immergeant dans l’univers coloré et foisonnant de dessins et tapisseries de Dom Robert, exposées dans le musée qui porte son nom. Tout au long de l’année, il est possible de découvrir l’abbayeécole et le musée au cours de visite guidée ou libre. Par ailleurs, la Cité vit au rythme des animations culturelles : spectacles, expositions, concerts, ateliers créatifs, découverte des jardins de l’abbaye… Il y en a pour tous ! Ce printemps, on ne manquera pas l’exposition, Images / Imaginaires qui plonge le public dans les illustrations des plus grands best-sellers du XVIe au XXe siècle (voir p. 89 ). cite-de-soreze.com
LES 9 ÉCLUSES DE FONSERANES À BÉZIERS 9 activités et une expérience unique
C’est l’un des sites emblématiques du Canal du Midi, les 9 écluses de Fonseranes proposent une expérience unique entre patrimoine et nature. Le lieu propose un large panel d’activités pour tous permettant d’en savoir plus sur l’histoire des 9 écluses et la biodiveristé environnante.
Les familles pourront ainsi se lancer dans une chasse au trésor, ou bien s’immerger dans l’histoire du Canal du Midi à travers une séance de cinéma immersive. Passionné d’histoire ? Montez à bord du petit train à la rencontre de Paul Riquet et arpentez le Canal du Midi avant de rejoindre le centre-ville. Les plus sportifs s’offriront une escape sportive à vélo le long des 241 kilomètres du Canal.
Les curieux prendront le temps d’assister au spectacle du passage des écluses, un moment qui permet d’admirer l’ingéniosité du système, ou bien emprunteront le sentier botanique à la découverte des essences uniques de la région. Après une bonne balade, les gourmands rejoindront le restaurant installé sur une péniche et qui offre une vue imprenable sur la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers. Enfin, à la tombée de la nuit, ne manquez pas les jeux de lumières projetés sur les écluses, le site et la maison du Coche d’Eau, une autre façon de découvrir le site. beziers-mediterranee.com
CAVE DE SAINT-CHINIAN L’Art en cave
Crée en 1938, la cave de Saint-Chinian développe, depuis 2013, un projet unique : l’Art en cave. Chaque année, la coopérative accueille un à deux artistes qui viennent exercer leurs talents sur les murs des cuves intérieures. Une façon pour le lieu de mettre en valeur le patrimoine industriel des caves, mais également de faire vivre le caveau autrement. Les artistes ont pour mission de réaliser une fresque de huit mètres de long par trois mètres de haut, autour de la thématique « le Sud, la vigne, le vin ». Une fois la fresque terminée, l’œnologue élabore une cuvée en l’honneur de l’artiste dont la fresque est reproduite en miniature sur l’étiquette de la bouteille. La cave inaugure ensuite la fresque le temps d’un week-end festif en juillet. Depuis le début du projet, de nombreux artistes ont accepté de participer tels que MissTic, Aurel, Laura Chaplin, YZ, Bastide ou encore Michel Granger en 2022. Cette année, l’Art en cave célèbrera ses dix ans autour d’une programmation exceptionnelle dans les deux prochains mois. À partir du 14 avril, l’artiste Lou Raunier expose dans le caveau. Puis, les gourmets sont invités à passer une journée gastronomique en compagnie du chef Philippe Gatti et, les plus courageux, à participer à une œnorando pendant laquelle ils ramasseront des plantes avant de les cuisiner. cave-saintchinian.com
Abbaye-école de Sorèze : la salle des illustres
P. Roux
– page quarante-sept –
© Glup Production.
Simone Reynaud
CHÂTEAU DE BOSC À DOMAZAN
Voilà plus de vingt ans que, chaque année, le Château de Bosc, dans le Gard rhodanien, offre à ses visiteurs une grande exposition de sculptures contemporaines. Un événement qui contribue à la renommée de ce domaine viticole, producteur de vins depuis la fin du XIXe siècle. Un lieu où se mêle donc savoir-faire et arts, que nous présente Simone Reynaud, propriétaire du château. Entretien.
“ LE DOMAINE EST HABITÉ par ses passions
CHÂTEAU L’HOSPITALET À NARBONNE Arts et vin : l’accord parfait
Depuis combien de temps le château de Bosc est-il un domaine viticole ?
Quelles sont les particularités du vin qui y est produit ?
Construit en 1872, le Château de Bosc n’a jamais cessé de faire de grands vins. Son terroir est constitué de gros galets roulés transportés par le Rhône qui font la fierté des vignerons du cru. Au début de l’époque quaternaire, au moment de la fonte des glaciers, le Rhône couvrait le plateau sur lequel le vignoble se trouve. Il a laissé ces cailloux, véritables atouts pour la qualité des vins. En effet, l’été, ils emmagasinent la chaleur diurne et la restituent la nuit permettant une maturité plus régulière. Le domaine viticole conduit en culture biologique et produit des vins sans sulfites de garde et végan.
Outre la production de vin, le château de Bosc est un lieu de vie et de culture à part entière. Pourquoi ce choix ?
La magie des lieux incita rapidement les propriétaires, la famille Reynaud, à les ouvrir au public. On pourrait dire que c’est une oasis au milieu des vignes et des galets roulées, sur un plateau nommé Signargues dominé par le Mont Ventoux. Le domaine est habité par ses passions, art de la vigne, art du deux roues et art contemporain pour la sculpture.
Le parc, où se dressent des cèdres du Liban majestueux, a été réaménagé en 2002 par l’actuelle propriétaire des lieux, Simone Reynaud, assistée du paysagiste Patrice Gonfond qui lui a rendu son lustre d’antan.
Quelles sont les activités proposées par le château de Bosc tout au long de l’année ?
Le site consacré à l’œnotourisme dans lequel sont présents un musée de vélos et de motos uniques en France, un musée des enfants, basé sur les fables de Jean de La Fontaine, des avions de chasse et surtout un parc d’exposition de sculptures contemporaines. Des rendez-vous immanquables sont organisés chaque jeudi de juillet sous le ciel étoilé pour des soirées apéritives musicales ainsi qu’un concours de poésies lors du Printemps des poètes.
Enfin, il y a aussi des conférences en juillet ; des projections de films sur l’art ; de la musique et de la danse lors des Rendez-vous aux jardins.
Chaque année, le château de Bosc propose une grande exposition de sculpture contemporaine. Depuis combien de temps cette manifestation existe-telle et qu’elle en a été la genèse ? Pourriez-vous présenter l’exposition 2023 ?
Depuis 2002, Simone Reynaud, artiste et amateur d’art, accompagnée du sculpteur Dominique Coutelle, proposent une grande exposition de sculpture contemporaine de mai à novembre. Y sont présentés aussi bien de grands artistes que des émergents. De nombreux artistes internationaux ont rejoint la liste des exposants qui approche les 300. Pour cette 21e édition, l’exposition présentera 25 sculpteurs et aura pour titre : Singulier-Singuliers. Nous y ferons cohabiter singulièrement les artistes afin que la singularité de chacun soit dévoilée par la confrontation à la singularité des autres. Recueillis par EG chateaudebosc.fr
Tout près de Narbonne, le Château L’Hospitalet est un écrin qui mêle art de vivre à la méditerranéenne, viticulture et événements artistiques. Véritable lieu de vie, L’Hospitalet rassemble un hôtel de luxe, un restaurant gastronomique, un caveau pour déguster la production viticole du domaine ainsi que des espaces d’expositions pour l’art contemporain. Dans ce domaine de 1 000 hectares, le luxe c’est aussi l’espace et la nature, un endroit d’exception où l’expérience autour du vin, de la nature, de l’art, des plaisirs gourmands, est au cœur d’un séjour rare. Un havre de paix qui surplombe 82 hectares de vignoble cultivés en biodynamie. Des vins que les visiteurs peuvent découvrir au caveau du domaine. Alliant l’art du bon vin et l’art contemporain, le château est un lieu d’exposition à ciel ouvert où l’on peut découvrir différentes créations d’artistes et d’artisans d’art locaux. Enfin, chaque été, le Château accueille les plus grandes voix et les plus grands musiciens internationaux pour le festival Jazz à l’Hospitalet. Cette année, l’événement célèbre ses 20 ans autour d’une programmation rassemblant, du 16 au 21 juillet : Ibrahim Maalouf, Nile Rodgers, Ben Harper, Selah Sue, Tower of Power ou encore Robin McKelle, Cali, Yuri Buenaventura, Imany et Ben. chateau-hospitalet.com
ABBAYE DE SYLVANÈS Le dialogue des cultures
Située dans le Sud-Aveyron au cœur de la région Occitanie, l’Abbaye cistercienne de Sylvanès a été construite au XIIe par le Seigneur Pons de L’Héras. Depuis 1975, L’abbaye connaît une renaissance grâce à l’action de l’Association des Amis de l’Abbaye sous l’impulsion du Père André Gouzes et de Michel Wolkowitsky, l’actuel directeur. Depuis 2015, elle est labellisée Centre culturel de rencontre dont le projet s’articule autour de la musique et du dialogue des cultures. Tout au long de l’année, l’abbaye organise des actions de formation dans le domaine de l’art vocal, de nombreuses rencontres culturelles, ainsi que des actions de médiation et de sensibilisation en direction du jeune public. Enfin, temps fort de l’été, le Festival international de musiques sacrées et musiques du monde crée un espace de dialogue entre les cultures musicales populaires et sacrées du monde, dans un esprit humaniste de partage, d’échange et de compréhension. Un événement plébiscité et reconnu à l’international qui prend place dans l’abbatiale de Sylvanès à l’acoustique exceptionnelle. Cette année, le festival se tiendra du 14 juillet au 28 août.
sylvanes.com
– page quarante-huit –
ENTRETIEN
FESTIVAL POUR LES LANGUES RÉGIONALES en région occitanie / pyrénées-méditerranée
Événement phare en Occitanie, le festival Total Festum revient pour une 18e édition du 16 mai au 9 juillet. Un moment de fête autour des langues régionales qui montre que le catalan et l’occitan sont des langues vivantes et constituent une part importante de l’identité culturelle de l’Occitanie. Ce temps fort pour le territoire est porté par la Région, qui œuvre à travers de nombreuses actions pour que le catalan et l’occitan restent des langues pratiquées, synonymes d’une culture bien vivante !
CAHIER SPÉCIAL
1
© Laurent BoutonnetRégion Occitanie
TOTAL FESTUM toute l’occitanie CÉLÈBRE SES LANGUES RÉGIONALES
Comme chaque année, à l’arrivée du printemps, Total Festum invite toute l’Occitanie à célébrer ses langues régionales. Du 16 mai au 9 juillet, habitants, associations et communes se rassemblent autour des traditions et cultures catalanes et occitanes. Au total, ce sont plus de 100 événements qui seront proposés à travers tout le territoire autour du solstice d’été, des feux de la Saint-Jean et de traditions renouvelées.
Concerts, spectacles, ateliers, lectures, jeux, sport, balades, gastronomie et 150 artistes, toute l’énergie et la création catalanes et occitanes vous invitent à parler une culture vivante… Parlem una cultura viva !
Total Festum c’est…
• 40 occasions de participer aux rituels traditionnels du solstice d’été et des feux de la Saint-Jean (totems, grosses têtes, correfocs…) partout en Occitanie.
• Toutes les esthétiques, sous toutes leurs formes, réunies pour fêter les langues et cultures occitanes et catalanes :
> Musiques actuelles et traditionnelles, théâtre, rituels traditionnels, animaux totémiques, danse, cirque, arts de rue, conte, chant, poésie, littérature, arts plastiques, cinéma, stand-up et produits de terroir.
> Feux, défilés, balétis, concerts, spectacles, expositions, conférences, rencontres, projections, débats, ateliers, initiations à l’occitan et au
catalan, jeux, sports traditionnels, balades, visites, marchés, repas locavores… et tournoi de lancer de bérets (Rabastinhola de Rabastens dans le Tarn) ou de pantoufles intervallées (La Soulane dans les Hautes-Pyrénées) !
Total Festum permet de vivre les cultures occitanes et catalanes, mais aussi de pratiquer ou de s’initier à ces langues. La signalétique de la plupart des rendez-vous est bilingue et de nombreux ateliers d’initiation sont proposés. Pour accompagner le public non-locuteur, la Région, avec le CIRDOC et l’Office Public de la Langue Catalane / OPLC, fournit aux organisateurs une « trousse de secours », un mini-guide pour faire la fête en langues régionales.
Cette année, Total Festum sera aussi l’occasion de célébrer le centenaire Robèrt Lafont, notamment aux Rencontres de Salinelles dans le Gard.
LANCEMENT OFFICIEL DE TOTAL FESTUM
Samedi 13 mai au CRAC à Sète (34)
Dans le but de faire rayonner les langues et les cultures catalanes et occitanes dans toutes les esthétiques, notamment les plus actuelles, Total Festum s’est rapproché du CRAC (Centre régional d'art contemporain à Sète), qui accueillera le lancement de l’édition sur son parvis et proposera une visite guidée en langues régionales de ses expositions Fernand Deligny, légendes du radeau et Manifeste assisté de Florian Fouché.
C’est également une artiste contemporaine qui a été sollicitée pour créer le visuel de l’édition. Il s’agit de Julie Jardel, qui vit à Mosset, dans les Pyrénées-Orientales.
TOTAL FESTUM 2
ÉVÉNEMENT
© Laurent BoutonnetRégion Occitanie
quelques rendez-vous à noter…
.DANS L’ARIÈGE.
Les 2 et 3 juin à Saint-Girons
Occitan en Couserans porte un projet de territoire sur plusieurs communes et en Quartier Politique de la Ville. Un événement original, avec une programmation volante et délirante autour de « Journées mondiales de… », créant des ponts entre tradition et modernité, et mettant le numérique au service de la langue (atelier autour du traducteur occitan en ligne Revirada) avec un vrai souci d’accessibilité.
DANS L’AUDE.
Du 15 au 17 juin à Carcassonne
11 Bouge propose Arab’Oc, une manifestation interculturelle participative, un projet pédagogique et une création artistique établis sur la rencontre, le « faire ensemble » et l'histoire du territoire. Elle mobilise un grand nombre de partenaires sur l'année pour investir un quartier avec ses habitants et les scolaires.
DANS L’AVEYRON.
Samedi 17 juin à Millau
L’association Ostal de la lenga organise un événement de promotion et de pratique de la langue occitane autour du feu et des rituels.
La programmation est riche et pensée autour de la mixité, de l'égalité des sexes et de la biodiversité, avec de nombreux rendez-vous familiaux.
DANS LE GARD.
Du 2 au 4 juin à Montaren et Saint-Mediers KPCM offrira une nouvelle édition de son incontournable Fête du pois chiche. Un événement original, créatif, bienveillant et
-
©
-
© Laurent Boutonnet
Région Occitanie
Laurent Boutonnet
Région Occitanie
CAHIER SPÉCIAL 3
PLUS DE 100 ÉVÉNEMENTS en région
écologique pour faire vivre la langue et la culture, partager l'art de vivre et la tradition, embarque chaque année tout un village, un territoire et un public de plus en plus conquis.
Deux autres Total Festum à ne pas manquer : à Alès (Calendreta de Gardons) et à Nîmes (Calendreta Aimat Serre) qui font le pari des musiques actuelles, du rock et de l’art contemporain.
DANS LE GERS.
Du 26 juin au 2 juillet à L’Isle-Jourdain
Le festival Escota e Minja est une institution musicale et de terroir qui mobilise avec une belle énergie le grand public et tous les acteurs du territoire autour du plaisir de manger, d’écouter et de danser en bilingue.
EN HAUTE-GARONNE.
Deux nouveaux rendez-vous
Vendredi 23 juin à Bessières
Première édition de Cultura Viva, un événement pour partager la culture et pratiquer la langue.
Samedi 1er juillet aux arènes romaines de Toulouse
IEO 31 présente Electrotrad’Arenas qui mêle musiques trad et électroniques et archéologie. Également à noter
Convergencia Occitana et sa grande fête dans la mixité et le partage le samedi 24 juin à Toulouse.
DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES.
Les 9 et et 10 juin à Soublecause, Hagedet et Castelnau-Rivière-Basse
L’Arsec organise un Total Festum décalé et intergénérationnel.
Au programme : bal à la ferme, concerts, conte, repas locavore…
DANS L’HÉRAULT.
En juin
Un nouveau Total Festum à Mauguio par les Cabanes du Salaison, dont plusieurs rendezvous mêleront tradition occitane et culture littorale, les esthétiques artistiques, le feu de la Saint-Jean et la fête de la Saint-Pierre !
Les 16 et 17 juin à Saint-Chinian
Le Théâtre des Origines propose un Total Festum sur le thème de la vigne et de la révolte des vignerons de 1907, en partenariat avec la cave coopérative. Autres incontournables
Le Collectif Temporadas de Pézenas qui animera la ville tout le mois de juin pour clore avec le rituel du feu (le 25 juin), la Festa Fogassa à Murviel-lès-Montpellier du 8 au 10 juin et le grand rendez-vous des calendretas par Intercal le samedi 24 juin à Montpellier.
EN LOZÈRE.
Du 26 au 28 mai à Grandrieu et Chambonle-Château
L’association Tête de Block, c’est une équipe motivée à faire vivre la culture dans la ruralité en mêlant racines (collectage en veillée) et actualité (musiques actuelles).
DANS LES PYRÉNÉES-ORIENTALES.
Les 22 et 23 juin à Elne
La commune mixe les fêtes de la musique et de la Saint-Jean autour d'une programmation entre tradition et musiques actuelles. Vendredi 23 juin à Villefranche-de-Conflent Le Casal del Conflent propose son traditionnel rendez-vous, un moment rassembleur en total catalan.
DANS LE TARN.
Vendredi 16 juin
Albi Occitana et le Centre Cultural Occitan de l'Albigés (le 24 juin avec la Janada d'Albi) mettront Albi en fête autour de la tradition et de la transmission.
DANS LE TARN-ET-GARONNE.
Fin juin à Laguépie
Lenga Viva c’est l’incontournable feu, un bal mais aussi discussions, visite de grotte et pétanque, car tout est occasion de partager la langue occitane.
Retrouvez la programmation complète :
laregion.fr © Laurent BoutonnetRégion Occitanie TOTAL FESTUM 4
LES LANGUES CATALANE ET OCCITANE en région occitanie
Vivre et faire vivre les langues occitane et catalane, tel est le but de Total Festum. Un événement dont la vivacité et le dynamisme montre combien les langues régionales sont importantes en Occitanie. Pour ces raisons, la Région a adopté, en décembre 2022, le plan « Parlem una cultura viva / Parlons une culture vivante », afin d’accroître l’usage du catalan et de l’occitan, les deux langues régionales d’Occitanie. Un plan coconstruit avec les acteurs locaux et les habitants de la région.
LE PLAN
Si un attachement culturel fort aux langues régionales existe en Occitanie, le nombre de ceux qui les pratiquent ne cesse de baisser. La Région Occitanie a donc souhaité impulser une nouvelle dynamique, en adoptant le plan « Parlem una cultura viva / Parlons une culture vivante », visant à promouvoir et valoriser les langues et cultures régionales de son territoire. Un plan doté d’un budget de près de 4 millions d’euros en 2023, dont la mise en œuvre a démarré dans la continuité du travail mené depuis plusieurs années.
Sept engagements forts de la Région
Pour marquer sa volonté, la Région prend sept engagements forts, dont celui de devenir une institution exemplaire. La signalétique bilingue ou trilingue tendra à se généraliser dans les espaces régionaux. Les questions linguistiques seront prises en compte dans l’ensemble de ses politiques publiques. Les outils numériques seront mis au service de l’apprentissage et de l’usage de l’occitan et du catalan. En complément, la Région valorisera les actions locales œuvrant en faveur des langues régionales ; elle confortera les opérateurs publics dans leur rôle au service de tous et assurera le rôle de chef de file dans la coordination des politiques linguistiques.
30 mesures phares et six priorités
Sur la base de ces engagements, la Région a inscrit dans son plan 30 mesures phares, dans le but d’accroître la présence des langues occitane et catalane dans les espaces fréquentés par le public et augmenter le nombre de leurs locuteurs. Parmi ces 30 mesures figurent notamment la création et la diffusion d’un cahier de vacances pour découvrir et s’initier aux langues et cultures occitane et catalane, l’identification des lieux où l’usage d’une langue régionale est possible, le soutien à la diffusion de créations en occitan et en catalan. Enfin, la Région œuvrera en faveur du développement de l’enseignement public bilingue facultatif et des établissements Calandreta et Bressola.
Quelques exemples :
• La future gare et Maison de Ma Région de Figeac, dont la signalétique sera entièrement bilingue.
• Un groupe de travail lancé avec Occitanie Livre et Lecture pour l’ensemble de la filière livre (édition, librairie, traduction…).
• Côté tourisme, plusieurs sites ou parcours seront proposés dès cette année en bilingue ou trilingue et complétés d’éléments de connaissance de l’histoire et de la culture occitane ou catalane.
Trois opérateurs de la Région pour diffuser la culture des langues régionales
L’OPLO, Office Public de la Langue Occitane, soutient la promotion de l’occitan et favorise l’enseignement et la transmission de la langue régionale. Son périmètre d’action s’étend du Massif Central aux Pyrénées.
L’OPLC, Office Public de la Langue Catalane, a pour objectif de mettre en place une action publique concertée pour promouvoir la langue catalane, son usage et son apprentissage.
Le CIRDOC, Centre international de recherche et de documentation occitanes, a été créé en 2019 sous sa forme actuelle. Il poursuit un nouveau projet scientifique, culturel, éducatif et social en faveur du développement de la langue et de la culture occitanes les missions et métiers de deux anciens organismes, le Centre interrégional de développement de l’occitan et de l’Institut occitan d’Aquitaine.
CAHIER SPÉCIAL
© Gilles LefrancqRégion Occitanie
5
Le Cirdoc
« Parlem una cultura viva / Parlons une culture vivante »
À la télé, À la radio… des émissions EN OCCITAN ET EN CATALAN
UNE SÉRIE EN OCCITAN À LA TÉLÉ !
LA SERIA
diffusée à partir du 7 avril
EN OCCITAN
• France 3 :
« Viure al país » : un magazine en occitan qui part à la rencontre de ceux qui font vivre cette langue - acteurs du monde culturel, agricuteurs, écoles - mais aussi à la découverte de lieux, de villes, de territoires occitans.
« 19/20 Edicion Occitana » : chaque soir, un condensé de l’actualité en langue occitane.
• Radio Occitania : créée en 1981, cette radio promeut la langue occitane à travers ses émissions.
• Radio lenga d'oc : cette radio associative propose un programme entre émissions, reportages, magazines et musique.
• OCtele : une chaine de télévision qui offre des programmes en occitan tels que des émissions, reportages, films, dessins animés…
EN CATALAN
• France 3 :
« Aquí sem » : magazine en langue catalane qui propose un regard sur le Pays Catalan à travers des portraits, des dossiers, des reportages sur l'économie, le sport, la culture et les faits de société.
« 19/20 País Català » : chaque soir, un condensé de l’actualité en langue catalane.
• France Bleu Roussillon : La chronique « Parlem català » décrypte un mot, une expression du moment en langue catalane, avec l'OPLC et l’APLEC.
• Radio Arrels : tout au long de la journée, retrouvez une grande diversité de programme en catalan !
Le soutien à la création est l’un des volets du plan « Parlem una cultura viva / Parlons une culture vivante » Dans ce cadre, la Région poursuit sa volonté de soutenir la création en langue régionale. Ainsi, le 7 avril, la première série en occitan, La Seria, d’Amic Bedel, sera lancée sur la plateforme France TV, notamment grâce à un partenariat étroit entre les créateurs et producteur, France 3, le CNC et la Région Occitanie.
Né en 1923, Robèrt Lafont fut, par son œuvre et son action, un acteur majeur de la modernité occitane. Il fut professeur émérite de l'Université Paul Valéry de Montpellier.
Linguiste universitaire de profession, il fut tout à la fois polyglotte, romancier, poète, auteur de théâtre, essayiste, médiéviste.
Écrivain polyvalent, son œuvre comporte près d'une centaine de
livres en occitan, en français, en catalan et en italien. Dès la fondation en 1945 de l’Institut d’Études
Occitanes, à laquelle il participe, il s’impose très vite comme l’une des têtes pensantes du mouvement occitaniste. 2023, année du centenaire, donne lieu à de nombreuses initiatives et
CENTENAIRE
LAFONT
LA RÉGION OCCITANIE CÉLÈBRE LE
DE L’OCCITANISTE ROBÈRT
À voir / À écouter en occitan ou en catalan Sur les ondes ou à l’écran, les langues régionales sont également dans les médias !
6
Installé au cœur du centre-ville de Béziers, Architruc & Baltaz’art est une référence en matière de design et d’aménagement intérieur dans la région. Et pour cause, la boutique célèbre cette année ses 20 ans ! Pour l’occasion, nous avons rencontré Bernadette Boissiere, la fondatrice.
Cette année, Architruc & Baltaz’art célèbre ses 20 ans. Pouvez-vous rappeler comment est née la boutique et quel était votre projet ?
Architecte de métier et passionnée par le commerce, j’ai ouvert en 2002, une première boutique de 25 m². Le premier Architruc proposait des objets et des luminaires. J’essayais de trouver des marques qui sortaient de l’ordinaire, la boutique était très colorée, on y retrouvait des objets totalement farfelus ! J’ai inauguré, en 2004, une autre boutique juste en face de la première, un nouvel espace pour exposer plus de couleurs, plus de folie, mais aussi
plus de design !
Quel a été l’évolution d’Architruc & Baltaz’art depuis ?
Depuis, il y a eu beaucoup d’évolution ! D’abord, en 2008 ou le showroom de 500 m² voit le jour, proposant du mobilier intérieur, extérieur et des luminaires. J’ai essayé de créer un lieu où se mêlent design, inspiration et surtout bonne humeur. Nous proposons les grandes marques du design, Knoll, Cassina, Gufram, Poltronova, Flos, USM… Nous créons des projets personnalisés pour particuliers et professionnels comme les Souki Lodges à Cabrières, l’entreprise Technilum, la Villa Guy à Béziers…
J’ai voulu créer un lieu de décou-
verte, de rencontre, où chacun se sent bien. Nous essayons de transmettre notre bonne humeur (et aussi notre folie) dans chacun de nos projets. En 2022, nous avons ouvert L’App’Art 101 ! Un appartement témoin juste au-dessus de notre
showroom, un mélange de design, mais aussi d’art. Nous collaborons avec des artistes et galeristes de la région pour leur permettre d’exposer leurs œuvres. Aujourd’hui que propose Architruc & Baltaz’art et quels sont vos projets d’avenir ? Architruc & Baltaz ‘Art est un lieu d’inspiration, toujours de nouveaux projets dans les tuyaux qu’ils soient grands ou petits. Nos deux boutiques cherchent sans cesse de nouvelles marques pour se réinventer. Nous voyons toujours plus loin ! Nous créons Architruc Business. Cette branche se consacrera aux professionnels, pour des projets de bureaux, de salles d’attente, de terrasses… Et, peutêtre qu’un nouveau showroom verra le jour dans quelque temps… Recueillis par EG archi-truc.com
Conseils en décoration
BERNADETTE BOISSIERE FONDATRICE D’ARCHITRUC
est un lieu d’inspiration “
& BALTAZ‘ART À BÉZIERS ARCHITRUC & BALTAZ‘ART
– page cinquante-sept –ENTRETIEN
L’équipe d’Architruc & Baltaz’art
FERMOB - LAGO - CASSINA - USM - GERVASONI - GUFRAM - KARTELL • KNOLL - POLTRONOVA - ZANOTTA - MOOOÏ - HAY - FLOS - ARTEMIDE - FATBOY 28 rue de la Citadelle - Béziers / 5 rue Montmorency - Béziers 04 67 36 26 87 • contact@archi-truc.com Aménagements d’espaces pour Particuliers & Professionnels
On a tout revu réouverture le 15 avril 2023 Conception : service communication, Ville de Castres visuel Francisco de Goya y Lucientes, Autoportrait aux lunettes, vers 1800, Huile sur toile impression DS Impression - février 2023
EXPOSITIONS les
SOMMAIRE
> MUSÉES
> ARTS PLASTIQUES
> EXPOS PHOTOS
> EXPOSITIONS
– page cinquante-neuf –
Exposition Thomas Verny au musée Paul Valéry à Sète (p. 60)
MUS ÉES
THOMAS VERNY au musée paul valéry à sÈte
Dans ces temps troublés, jamais nous n’avons eu autant besoin de paysage. Il apaise, pousse à la méditation, relativise nos prétentions et nous offre l’accès à la vraie vie du monde, celui qui se pérennise dans le calme, j’ai presque envie d’avancer un mot qui n’est plus à la mode : le bonheur. On ressent profondément cette impression de sérénité dans la peinture de Thomas Verny telle qu’elle s’expose au Musée Paul Valéry, le plus cérébral mais aussi le plus épicurien de nos poètes. Et d’abord, la première salle donne le ton d’emblée. On pénètre l’intimité du peintre, son monde à lui ou si l’on préfère la vision subjective qu’il en a. Outre son inscription dans la continuité de l’œuvre de son père, Philippe Pradalié, il met en exergue ses proches et lui-même dans des autoportraits, à l’exclusion de toute autre figure humaine. Il en est suffisamment à l’extérieur ou parmi les visiteurs. L’artiste intègre le paysage et est intégré par lui. Ses proches (puissant triptyque dès l’entrée) sont comme un moyen de ne pas céder au vertige devant l’étendue de la tâche. Les paysages ont certes des échos d’éternité mais ils s’inscrivent dans le temps du peintre, sa présence en ce monde, et même dans son espace – ce que ne montreront que trop les pastels érotiques de la série Figures intimes, l’envers du décor si l’on préfère, ou le passage de la lumière naturelle, à la pénombre des corps et décors. Ce que l’on voit, dans cette série de pastels et acryliques, c’est l’extérieur immédiat du musée, arrières compris, c’est-à-dire tout d’abord le cimetière marin, ses tombes et cyprès, la lumière crue et les bleus immaculés qui le caractérise, une sorte d’écrin voué à la perfection et l’équilibre des formes, des couleurs, du végétal et du minéral. Verny en peint également les alentours immédiats, puis petit à petit s’ouvre au port et à la ville, à la Corniche, à des vues du Mont St-Clair parfois éloignées. Sa peinture peut être dite classique pour les esprits simples, mais les habiles, à y regarder de plus près, y découvriront que les innovations sont légion : dans un immense polyptyque intitulée Méditerranée, un véritable chef-d’œuvre, quatre zones sont délimitées, du bas vers le haut, en gradation, de la matière vers l’aérien : la végétation à nos pieds, les habitations en plongée, la mer
rehaussée de brume lointaine et enfin le ciel, d’une pureté monochrome (!). L’artiste a sciemment produit des décalages entre chacune des vingt pièces de cet immense puzzle, ce qui prouve que son art est bien plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord. Par ailleurs, sa manière bien particulière de présenter de multiples petits tableaux, comme s’il s’agissait d’un seul plus imposant, nous force à produire le même effort que celui que nous faisons quand nous abordons une série de photos, la matière picturale en plus. Dans la série consacrée à la vie privée de l’artiste, très chargée en figures décoratives, à l’instar du maître Matisse, chaque pastel aux couleurs fauves est encadré d’éléments décoratifs inlassablement répétés, tendant à nous rappeler la planéité de la surface picturale. Thomas Verny est parfaitement conscient des critiques apportées naguère à la peinture et ses aspects tridimensionnels et il joue avec elles en les intégrant à ses recherches. Certaines plages, par exemple, sont composées de contreplaqués non peints dans leur partie inférieure, l’artiste nous invitant ainsi à reconnaître les particularités visuelles d’un matériau. Ailleurs, dans une série de feux d’artifices, ou dans une vue nocturne du lido, bien malin celui qui distinguera la figuration stylisée de l’abstraction subtile. Certaines vues de plage relèvent autant de l’abstraction géométrique la plus radicale (Barnett Newman) que du paysage. Bref, on est frappé par l’impression de variété, de renouvellement des approches qui caractérisent cette exposition qui rend hommage à Sète et également à son musée, son poète et le Cimetière marin qui domine l’œuvre de celui-ci. Les tableaux restituent bien l’impression de présence qui caractérise le paysage pour peu que l’on prenne un peu de recul en oubliant les autres, les véhicules et l’activité qui viennent troubler ces lieux et moments magiques que seules la peinture et la poésie parviennent à préserver. Et cette confiance dans les vertus du paysage en peinture est souvent plus efficace que les grandes professions de foi écologistes. BTN Jusqu’au 28 mai, au musée Paul Valéry à Sète (34). Tél. 04 99 04 76 16. museepaulvalery-sete.fr
CONSTELLATIONS au musée d’art moderne à céret
Voyage assuré dans la galaxie de la création contemporaine des cinquante dernières années, pour doper rêves et imaginaire. Un espace de contemplation et de réflexion, réunissant une quarantaine d’artistes français et étrangers, de différentes générations. Des univers très personnels d’où ressort un bilan et des projections du futur, objectifs de l’exposition. À noter, l’engagement important de la Région Occitanie pour la création contemporaine. Le commissaire Clément Nouet, actuel directeur du MRAC Occitanie, a encouragé oppositions et associations d’œuvres, qui ne se seraient jamais, sans doute, retrouvées, sans ce large point de vue. « Sur cet immense tableau d’une nuit céruléenne, la rêverie mathématique a écrit des épures. Elles sont toutes fausses, délicieusement
fausse ces constellations ! Elles unissent dans une même figure des astres totalement étrangers. »
Cet extrait de L’air et les songes de Gaston Bachelard vient très à propos pour cette exposition, soulignant à quel point la nuit étoilée, les constellations, sont des lieux de création, en projection sur la voute céleste, vestiges de l’infinité du monde, traçant des figures imaginaires, reliées entre elles.
Ruptures de styles, médium et pensées fragmentées, signent, en effet, les surprenants reflets de la scène artistique contemporaine.
Du 13 mai au 26 novembre, au musée d’art moderne de Céret (66). Tél. 04 68 87 27 76. musee-ceret.com
– page soixante
–
« Fear the Eye Become the Tone » de Philippe Decrauzat © Frac Occitanie Montpellier
ANNE SLACIK au musée paB à alÈs
HAUTE-VOLTIGE au musée des arts précieuX paul-dupuy à toulouse
Alès, le beau temps selon Anne Slacik, est le titre de l’exposition en bel accord avec l’affiche de PAB dessinée par Picabia pour sa librairie d’Alès. Quatre manuscrits de Pierre André Benoit offerts en 2003 par Jean-Paul Martin, ont été réalisés pendant l’été 2022 par Marie Martin, aux Éditions de Rivières. Anne Slacik a peint de nombreux livres d’artistes. L’exposition est idéale pour se plonger dans l’univers coloré de la peintre. La couleur est, d’évidence, au cœur de son cheminement. Elle marque la fluidité des grands formats, laissant sa trace sur les livres et les manuscrits, comme un va-et-vient possible entre la peinture et les feuillets. La fluidité du trait s’exprime autant sur de grands formats que sur des manuscrits, véritable dialogue entre les deux arts : peinture et poésie, en alliant puissance et délicatesse. L’œuvre se présente souvent dans une dynamique de séries, dont les titres font référence à des lieux : L’Agdal, Assise, À Saint-Denis, ou à des poètes magnifiques tels, Paul Celan , André du Bouchet, ou encore à des peintres. Son travail s’origine dans la peinture contemporaine, notamment Rothko, mais aussi dans celle de la Renaissance comme Piero della Francesca Anne Slacik a collaboré avec entre autres, Michel Butor, Kenneth White, Pierre Sansot, Bernard Chambaz Jusqu’au 4 juin, au Musée Pierre André Benoit à Alès (30). Tél. 04 66 86 98 69. museepab.fr
IRRÉSISTIBLES CROQUIS au musée Fayet à Béziers
L’exposition Irrésistibles croquis : œuvres choisies de Jean Moulin proposera, pour la première fois depuis plus de dix ans, de découvrir une partie du fonds Jean Moulin de Béziers. Irrésistible, comme cette envie de dessiner qui prend Jean Moulin, dès le plus jeune âge, et qui ne le quittera plus, même dans les heures les plus sombres de sa vie, qui le pousse à couvrir de son coup de crayon le moindre petit bout de papier. Irrésistible comme le rire que suscitent en nous ces croquis d’hommes et de femmes, pris sur le vif, dans ce qu’ils ont de plus humain, parfois drôle, parfois cocasse. Irrésistible comme le désir que l’on aura de venir découvrir ou redécouvrir au musée Fayet l’œuvre d’un homme, artiste, avant tout.
Du 22 mars au 31 août, au musée Fayet à Béziers (34). Tél. 04 67 36 82 92. ville-beziers.fr
Après trois ans de travaux, le musée des arts précieux PaulDupuy à Toulouse célèbre sa réouverture. Pour cette occasion, une nouvelle exposition s’ouvre fin mai. Elle est consacrée à un artiste remarquable : Maxime Leroy est non seulement plumassier du Moulin Rouge, mais aussi un artisan d’art internationalement reconnu pour sa touche personnelle et contemporaine, régulièrement sollicité par les plus grandes maisons de haute couture. Il est le fondateur de l’Atelier de plumasserie M. Marceau et, en plus de nombreuses collaborations dans les domaines de la mode, il a également participé dans plusieurs travaux dans les domaines de l’art, de la photographie, du cinéma et du design. Pour l’exposition Haute-Voltige, la première rétrospective nationale de l’artisan d’art, il a réalisé de multiples œuvres dont certaines resteront définitivement au musée. Le spectre créatif qu’il couvre est vaste, allant des apports de la mode aux arts décoratifs. En dialogue avec Maxime Leroy, deux œuvres, Vibrisses du duo d’artistes Scenocosme : Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt, et Nid de Francis Benincà, seront présentées dans l’exposition. Du 24 mai au 12 novembre, au musée des arts précieux Paul-Dupuy à Toulouse (31). Tél. 05 31 22 95 40. museepauldupuy.toulouse.fr
MARTIUS, RENAISSANCE D’UNE CAPITALE au musée narBo via à narBonne
Le musée Narbo Via, retrace l’illustre passé romain de Narbo Martius, nom latin de la capitale de la Gaule narbonnaise, première colonie romaine, instaurée en Gaule. L’exposition temporaire Narbo Martius, renaissance d’une capitale, à dimension immersive, propose une déambulation qui permet au visiteur une entrée spectaculaire dans la grande cité romaine, en découvrant en même temps, le processus de restitution et d’expérimentation archéologique. La visite souligne et analyse ce patient travail de représentation de cette cité antique, aujourd’hui disparue, son évolution contextuelle, qui suit l’état des connaissances sur le sujet. Le fil conducteur du parcours s’appuie sur des images de synthèse de la ville romaine, travail conduit depuis plusieurs années par l’archéologue et réalisateur Marc Azéma, co-commissaire de cette exposition avec Ambroise Lassalle, chargé des expositions temporaires de Narbo Via, en collaboration étroite avec Jean-Claude Golvin, dessinateur, archéologue, architecte, spécialisé dans la reconstitution archéologique.
Jusqu’au 17 septembre, au musée Narbo Via à Narbonne (11).
Tél. 04 68 90 28 90. narbovia.fr
– page soixante-et -un –
© Musée Pab
© Maison Fevrier
FAIT MACHINE au
Il y avait Fait Maison, il y aura dorénavant Fait Machine. Car l’ingéniosité humaine n’a point de limites et l’on peut compter sur la sagacité des artistes pour en faire leur miel, telles des abeilles à partir du pollen floral. En témoignent au demeurant les douze sculptures en impression 3D, intitulées Fractal Flowers, de Miguel Chevalier, toutes en délicatesse et fragilité dans leur meuble de protection translucide. Elles s’inspirent de la nature pour proposer de nouvelles espèces. On est pourtant dans l’artificiel le plus pur, l’artiste pouvant modeler à sa guise des spécimens floraux inédits, par des variations de code. Il les préfère immaculées, ce qui les distingue bien des naturelles. Miguel Chevalier, l’un des initiateurs de cette exposition de création digitale à partir d’outils numériques, nous accueille d’ailleurs, dès l’entrée, avec sa Fenêtre mémoire hexadécimale infinie, carré sombre que viennent illuminer des séries régulières de chiffres et lettres codés, créant une illusion de profondeur. Comme on le pressent d’emblée, l’art peut s’accommoder de la science et aider l’artisanat à concevoir de l’inattendu. Ensuite, on pénètre un espace où le fantastique va de pair avec le fabuleux : La Mimésis, de Pit Molling, arbore une étrange végétation hybride, à base de bois et d’impression 3D soumis aux assauts de l’acide. Ensuite, c’est le paradis des petites sculptures et de la porcelaine : le concept Fait Machine a été fourni par l’équipe d’enseignants et chercheurs d’un laboratoire artistique de Limoges. On s’étonnera de la grande variété des céramiques réalisées à l’imprimante : Do it yourself, du précurseur Jonathan Keep. Raphaëlle Kerbrat parvient à rendre concrètes nos communications sans fil. Le résultat visuel est étonnant et paradoxalement savoureux, du fait de la suavité des formes accumulées. Les assemblages, plâtre et porcelaine, d’Andréa Rodriguez Víal s’avèrent d’une surprenante variété rythmique. Berdaguer et Péjus n’ont pas leur pareil pour capter, en poésie, le langage des Martiens. Michel Paysant, l’autre instigateur de ce Fait machine, matérialise
à sÈte
des lignes de sons sur de simples vases. Camille Reidt s’inspire des graines végétales, Noémie Pilo des haïkus, Boryana Petkova de notre respiration corporelle… Une inventivité à couper le souffle effectivement. Si le rez-dechaussée nous plonge d’emblée dans un univers du faire numérique, le premier étage propose plutôt des environnements, des machines inventées par les artistes, tout en rendant hommage au métier à tisser et aux premières cartes perforées, ancêtres du code. Ainsi pénètre-t-on le cabinet de toilettes en fil (conducteur de cet étage), tout à claire-voie de Philipp Schaerer et Reto Steiner ; se voit-on confrontés à la machine à tricoter de Varvara & Mar, ou à un prototype de jupe noire conçue par Jeanne Vicerial, grâce à la « tricotisseuse ». On peut s’intéresser aux déformations produites sur la figure de Mickey, par Matthew Plummer Fernandez. Ou sur le passage du virtuel au réel dans l’installation généreuse, colorée, de Laureline Galliot. L’exposition se clôt symboliquement sur un somptueux tapis suspendu, aux couleurs chatoyantes, de Faig Ahmed qui montre bien l’apport des nouvelles technologies à la tradition, mais on demeure encore dans l’objet concret et sa matérialité… Car sur un écran numérique, des algorithmes génératifs projettent la cosmogonie infinie, d’Antoine Schmitt. Que retenir de tout cela ? Que la création n’est pas forcément un acte solitaire puisqu’il peut s’avérer le fruit d’une réflexion collective. Qu’il ne faut pas avoir peur de la science ni des nouvelles technologies, lesquelles peuvent aider à renouveler les formes traditionnelles, et même ouvrir de nouvelles pistes à l’imaginaire. Enfin que laisser faire à la machine ce qui prendrait un temps non négligeable à l’individu doit être considérée comme une avancée, et pourquoi pas un signe de modestie. Après tout, nous sommes bien au Musée des arts modestes. BTN Jusqu’au 12 novembre, au Musée international des arts modestes à Sète (34). Tél. 04 99 04 76 44. miam.org
MÉTAMORPHOSES au musée de lodÈve
Chaque ville a son artiste : Rodez c’est Soulages ; Montauban, Ingres (ou Bourdelle) ; Nîmes, Viallat ; Sète, Combas… Et Lodève, le sculpteur Paul Dardé dont le musée conserve un fond important. Des sculptures certes, tel ce fameux faune énigmatique et rieur, mais aussi des dessins en grand nombre, soit en prélude au passage à l’acte sculptural, soit en séries, et c’est le cas ici, une pièce de Shakespeare, abordée dans le détail des actes et même des scènes. Et pas n’importe laquelle, l’une des plus sombres : Macbeth Non seulement Dardé, dont on commémore les soixante ans du décès, y puise son inspiration torturée, que l’on peut qualifier d’humaine, avec le personnage de Lady Macbeth métamorphosée par l’exercice du pouvoir en mauvaise conseillère, mais aussi par la suite en raison de son naufrage dans la démence. Dardé aimait à traiter autant de l’intemporel que du temporel : l’univers des contes, légendes et récits fantastiques l’interpellent aussi. Les figures de sorcières, prédisant l’avenir du couple royalement maudit, ne pouvaient qu’intéresser l’artiste. On retrouvera donc ces dessins, à l’encre et à la gouache, torturés, lors de cette exposition qui donne une carte blanche à l’artiste carcassonnaise Violaine Laveaux. Une figure de femme aussi mythique que la Lady susnommée ne pouvait que fasciner également. D’autant qu’elle y adjoint la figure de la Gorgone mythologique, femme plutôt humaine à l’origine, transformée ensuite en monstre selon les caprices vindicatifs des dieux, et pétrifiée par sa propre image, grâce au bouclier de Persée. Violaine Laveaux a donc conçu un parcours en cinq étapes et en dialogue avec les œuvres de Dardé, qu’il s’agisse de l’Éternelle douleur (de Méduse, aujourd’hui au Musée d’Orsay), ou de L’Enfant au lapin. Sauf qu’à la virilité majuscule du sculpteur, lequel aimait à traiter des œuvres monumentales (dont des monuments aux morts régionaux), l’artiste a substitué la finesse du minuscule, d’un point de vue féminin. La première salle présente des bandes de tissus figurant le Monstre à la
chevelure de serpents, de manière à nous plonger dans l’ambiance de ce mythe effrayant et tragique. Ensuite, Violaine Laveaux traite de l’enfance de la Gorgone, pour faire écho à l’enfant au lapin, mais surtout car l’enfance renvoie à l’univers du conte, à l’imaginaire brut (le génie n’est que l’enfance retrouvée à volonté…) et sans doute aussi aux jeux simples et manuels pratiqués sur les plages ou dans la campagne, avec pierres, galets et coquillages. Il est question également d’adolescence en tant qu’elle forge l’identité et s’accompagne de la découverte du corps et des possibilités de l’enrichir de parures. Mais la Méduse, comme Lady Macbeth, c’est avant tout une histoire de métamorphoses (Ovide ne s’y est pas trompé !), motif qui donne son titre à l’exposition et qui hante littéralement l’œuvre de Violaine Laveaux. Le prouvent ses transformations de végétaux, branche de panicaut, chardon ou tiges de tomate, en grès ou porcelaine, c’est-à-dire en minéral. Enfin, la dernière salle traite du miroir bombé des sorcières. Entre-temps, on aura pu découvrir la Jarre serpent, un lièvre blanc – couleur dominante pour l’artiste ou les mains serpentines, car l’intelligence passe aussi par le manuel. Ainsi sommes-nous conviés à une déambulation parmi des installations qui, à l’instar de l’œuvre de Dardé, sollicitent les quatre règnes : humains, animaux, végétaux et minéraux, que le mythe de Méduse résume. La finesse de la porcelaine concourt à ce traitement féminin du mythe, la blancheur du matériau, outre ses connotations enfantines, renvoyant à notre façon de nous représenter l’art sculptural antique, tel qu’il nous est parvenu. Une carte blanche donc, bien dans l’air du temps, et qui entreprend de réhabiliter les grandes figures féminines qui auront marqué l’histoire et la culture. Une manière aussi de découvrir ou redécouvrir Paul Dardé, dessinateur, lecteur et amateur de théâtre. BTN Du 29 avril au 27 août, au musée de Lodève (34).
Tél. 04 67 88 86 10. museedelodeve.fr
– page soixante-deux –
miam
Violaine Laveaux
Musées
Miguel Chevalier
ÉvÉnement : rÉouverture du musÉe Goya
À CASTRES
Après trois ans de travaux, le musée Goya de Castres rouvre ses portes les 15 et 16 avril avec un week-end festif. Rénové, agrandi, transformé, le musée propose un tout nouveau parcours de visite qui permet de redécouvrir la richesse de ses collections, notamment celle autour de l’art hispanique. Dans cet entretien, Joëlle Arches, directrice du musée Goya, revient sur les nouveautés apportées par les travaux et son ambition pour le musée.
ENTRETIEN
JOËLLE ARCHES directrice du musée Goya
Remettre Goya au cœur du musée
Pouvez-vous rappeler l’histoire du musée et quelles sont ses particularités ?
Le musée Goya de Castres est un musée relativement ancien, créé en 1840 qui, au départ, s’appelle musée de Castres. C’est alors un musée à vocation encyclopédique qui présente tout type de collection. Le vrai tournant de son histoire, c’est la fin du XIXe siècle. En 1894, la ville de Castres reçoit un legs très important de la famille Briguiboul. Il permet alors de faire entrer dans les collections du musée trois œuvres de Goya. Goya, grand peintre aragonais espagnol qui fut un temps a été oublié par l’histoire de l’art, est redécouvert justement au tournant du XIXe siècle. À partir de ce moment, les conservateurs successifs vont orienter leur politique d’acquisition vers l’Espagne. Puis, en 1947, le conservateur Gaston Poulain décide de rebaptiser le musée et de l’appeler Musée Goya. C’est le deuxième acte de naissance du musée. Il ne s’agit plus d’un musée généraliste, mais d’un musée spécialisé, thématisé, qui n’aura de cesse d’enrichir cette vocation hispanique. Aujourd’hui, les collections sont riches de 5000 objets dont près de 1500 dédiés à l’Espagne. Si le reste du fond est français, la partie hispanique prend de plus en plus d’importance au fil des années, puisque toutes nos acquisitions sont tournées vers l’Espagne. Il y a encore quelques jours, le musée a acheté des gravures d’artistes espagnols. Et, même si nous avons une collection de référence, il y a encore fort faire : il manque toujours des artistes ou des périodes historiques. Finalement, ce musée a eu plusieurs naissances. La première est une naissance de création, la deuxième de vocation, et il y en a une troisième avec ce projet de rénovation qui a permis de le repenser entièrement.
Quelle a été la durée des travaux, et en quoi ont-ils consistés ?
Les travaux ont été très conséquents et ont concerné tout le bâtiment, l’éclairage également. C’est vraiment une rénovation d’envergure puisque la surface du musée a doublé, passant de près 700 m² à 1500 m2. La collection est maintenant répartie sur deux niveaux. La seconde phase des
travaux a concerné l’aménagement des salles. Nous avons travaillé la scénographie avec le muséographe Jean-Paul Camargo qui a réalisé un remarquable travail. Nous avons essayé de trouver des astuces pour présenter les œuvres au mieux, créer un parcours cohérent, chronologique, thématique et installer de la meilleure façon les 600 œuvres. Il y a plus d’œuvres exposées, dont des pièces qui n’ont jamais été montrées.
Comment a évolué la muséographie du musée ?
J’ai voulu un parcours didactique qui donne des clés de compréhension au public. Parce que, une fois sorti des grands artistes que sont Picasso, Goya ou Miro, on connait peu l’histoire de l’art espagnole. Il m’a donc semblé que la meilleure des solutions, était de créer un parcours chronologique. Notre grande chance, c’est d’avoir suffisamment d’œuvres pour représenter chaque époque et, lorsque nous avons beaucoup d’œuvres pour une période, par exemple le XVIIe ou le XIXe siècle, nous avons thématisé les espaces. Nous avons aussi ajouté des outils numériques, des bornes interactives... Ensuite, ce qui me tenait à cœur, c’était de remettre Goya au cœur du musée. C’est un artiste extrêmement important de l’histoire de l’art, qui n’a pas d’égal, complètement atypique et qui, encore aujourd’hui, est d’une modernité étonnante. Nous avons donc dédié une salle entière à la présentation de ses peintures et gravures, que le musée possédait, mais qui étaient rarement montrées.
L’ajout des gravures de Goya à l’exposition permanente était important ? Quelles autres œuvres ont été ajoutées au parcours ? Exactement. Trouver une solution pour exposer les gravures toute l’année a été l’un des gros sujets de ces travaux. La solution trouvée, c’est de les présenter en permanence, mais par petite quantité et en roulement. Nous avons imaginé un beau cabinet qui leur sert d’écrin. L’autre changement, c’est que j’ai voulu amener le parcours jusqu’à l’art contemporain espagnol. Pour cela, nous avons emprunté des œuvres, notamment aux Musée-Frac Les Abattoirs de Toulouse, la plus récente date de 2013. Notre souhait est de poursuivre ce nouvel axe.
Y’a-t-il des œuvres qui ont été mieux mises en valeur grâce aux travaux ?
Il y en a plein ! Le chantier a été l’occasion de mener une campagne de restauration. Une vingtaine d’œuvres ont été concernées. Entre les restaurations d’œuvres, les rénovations
– page soixante-quatre –
“
“
“
Le musée est une succession de chefs-d’œuvre
Joelle Arches © B&BV
Le musee Goya vu du jardin de l'Eveche © Ville de Castres
de cadres, le fait que l’on ait exposé différemment, avec un meilleur éclairage, on a l’impression que le musée est une succession de chefsd’œuvre ! Ensuite, difficile de choisir parmi les nouvelles pièces exposées…
Il y a des œuvres incroyables. Je pense, par exemple, à un ensemble de petites sculptures qui représente le massacre des innocents. Il est en bois polychrome, avec de la toile enduite, hyper expressif, complètement baroque, mais d’une réalité très crue pour l’époque. C’est une petite pièce qui va attirer l’œil et même surprendre les visiteurs. Dans nos œuvres du XXe siècle, nous allons aussi sortir les dessins, dont deux de Salvador Dali. Des livres d’artistes seront aussi présentés. Cet ensemble de petites pièces, ou de pièces remarquables, forme une grande collection.
Le musée rouvrira ses portes les 15 et 16 avril avec un week-end de fête, qu’est-ce qui est prévu ?
C’est vraiment un temps fort que l’on a imaginé comme des retrouvailles. Nous avons voulu nous mettre à la disposition du public en assurant des visites actives. On va proposer des visites flashs des collections et de l’exposition ou la visite « le musée en dix chefs-d’œuvre. Il y aura aussi des démonstrations de gravure, des animations pour les familles, des jeux de piste en autonomie, un livret jeu pour les enfants… On aura également un volet spectacle avec le samedi et le dimanche, à 15h, le Voyage immobile, une compagnie qui propose une visite sensorielle. Il y aura aussi une conférence Yoyo Maeght, petite-fille d’Aimé Maeght qui était le galeriste de Miro. Et puis, on terminera le dimanche soir, à 17h, par un balai espagnol, Passion Flamenca, donné dans la Cour d’honneur. Enfin, le soir, à partir 21h, il y aura une mise en lumière des façades du palais. 1001 façons de redécouvrir le musée ! Recueillis par EG ville-castres.fr
MIRO ET PICASSO deux grandes expositions temporaires pour la réouverture
« La première exposition consacrée à Miro est extrêmement importante. Elle nous permet de montrer une série acquise en vingt ans par le musée. C’est une série de gravures réalisées par Miro à la fin de sa vie, dans les années 70, en hommage à l’architecte Gaudi. Tous les deux étaient originaires de Barcelone, et Miro a toujours eu un coup de cœur pour Gaudi. Il a toujours été un modèle, un symbole de liberté de création. À la fin de sa vie, il lui a rendu un hommage qui n’est pas anodin. Dans la forme, dans la couleur, dans l’inventivité dont il a fait preuve, Miro a été fidèle à Gaudi. Cette série, sublime, très colorée, joyeuse, fait du bien. Ensuite, effectivement, on enchaînera avec l’exposition Picasso. Cette année, nous commémorons les cinquante ans de sa disparition et plusieurs musées, en France à l’étranger, se sont associés pour créer un événement mondial. Nous avons été retenus parmi les expositions françaises pour en faire partie. Grâce à ça, nous accueillerons des œuvres qui viennent directement du Musée national Picasso. La sélection présente des œuvres de Picasso qui ont une parenté, une thématique géographique avec Goya. Cela permet de voir comment les deux maîtres sont restés dans la même mouvance et nous parlent d’une terre commune, de cette terre espagnole qui les a tous les deux profondément marqué. Ce sera une très belle exposition avec des prêts prestigieux : une œuvre de Goya du Louvre, des œuvres du Musée Picasso. Ensuite, il y aura une autre exposition à l’automne autour d’artistes d’aujourd’hui, résidents de la Casa de Vélasquez, l’Académie de France à Madrid. »
Miró à l’honneur, du 15 avril au 4 juin. Goya dans l’œil de Picasso, du 30 juin au 1er octobre.
– page soixante-cinq –
Œuvre de Joan Miro
© Ville de Castres
ESCAPE GAME
LE MYSTÈRE DE LA DAME AU MASQUE au musée du colomBier à
alÈs
Apres le succès l’an dernier du Safari au musée, le musée du Colombier renouvelle l’expérience autour d’un escape game : Le mystère de la dame au masque. Apprendre à regarder, chercher dans les vitrines, découvrir ce qu’un cartel peut apporter comme information, s’amuser en famille, voici les promesses du jeu qui fera parcourir tous les niveaux du musée aux visiteurs. Des indices sont au rez-dechaussée en archéologie, d’autres au 1er etage Beaux-arts et au dernier étage quatre tableaux donnant les cles sont accrochés. Le portrait de La Dame au masque est l’un des tableaux les plus mysterieux de la collection. N’est connu de ce tableau ni le nom du peintre ni celui de son modele. Vêtue d’une robe richement ornée, la femme tient un masque dans sa main, paré lui-même d’un masque pour les yeux et de quelques mouches. En faisant référence au carnaval de Venise, ces indices laissent penser qu’il s’agit d’un tableau peint par un artiste vénitien du XVIIIe siècle. De facon atypique, l’artiste a choisi de représenter le visage de la femme à découvert et de lui donner un regard franc, suggérant ainsi qu’elle n’a pas peur de se montrer telle qu’elle est. Plus que décoratif, ce tableau ovale semble avoir été créé pour un environnement intime.
Du 19 avril au 19 septembre, au musée du Colombier à Alès (30). Tél. 04 66 86 30 40. museeducolombier.fr
ET L’ARCHE DE NOÉ FIT ESCALE
À SAINT-QUENTIN-LA-POTERIE au musée de la poterie méditerranéenne à st-quentin-la-poterie
Comme beaucoup d’artistes, les céramistes s’inspirent régulièrement de la nature pour leurs créations. Et, c’est précisément à cette thématique que s’intéresse la nouvelle exposition du musée de la poterie méditerranéenne. Et l’Arche de Noé fit escale à SaintQuentin-la-Poterie, présente ainsi des œuvres de Picasso, Capron, Pouchol, Anasse et bien d’autres ! Oiseaux, chouettes, taureaux, chèvres, poissons, chats ou créatures imaginaires… les animaux étaient souvent représentés sur les céramiques françaises des années 40 aux années 70. Ces animaux peuplent les créations de l’artiste Pablo Picasso après sa visite à Vallauris en 1946 et son installation en 1948.
Les formes des céramiques peuvent aussi être zoomorphes. On retrouve ainsi des « vases-poule », des « bouteilles-oiseau », des « plats-chouette ». Dans les années 50, sous son influence, les céramistes vont s’inspirer de ce bestiaire. Une grande part est réservée aux oiseaux dans des versions stylisées ou naturalistes. Issues de collections privées, l’exposition regroupe les plus grands céramistes de l’époque : Picasso, Georges Jouve, Michel et Nicole Anasse, Roger Capron, Jacques Blin, Jacques Pouchain… qui ont représenté les animaux à leur façon tant au niveau du décor que des formes.
Jusqu’au 29 octobre au musée de la poterie méditerranéenne à Saint-Quentin-la-Poterie (30).
Tél. 04 66 03 65 86. musee-poterie-mediterranee.com
PAROLES D’ARGILE à l’espace Brassens à sÈte
Créé il y a une trentaine d’années par Florence Begni, l’Atelier des Paysages miniatures est un atelier partagé, il est spécialisé dans les créations en céramiques notamment la sculpture animalière et les personnages. Au début de l’année 2022, l’atelier décide d’illustrer en volume le patrimoine des chansons françaises. Georges Brassens s’impose alors aux artistes. Le résultat en est cette exposition, montrée à l’Espace Brassens, où les personnages des chansons de Brassens semblent prendre vie. On y retrouve le fameux Gorille, mais aussi Les amoureux des bancs publics, ce Pauvre Martin, la Brave Margot, le Petit cheval ou encore Marinette. Une autre façon de découvrir les classiques de Brassens ! Jusqu’au 8 mai, à l’Espace Brassens à Sète (34).
Tél. 04 99 04 76 26. espace-brassens.fr
– page soixante-six –Musées
« Il suffit de passer le pont »
ARTSPLASTIQUES
LES 30 ANS DE CARRÉ D’ART à nÎmes
Il est indéniable que Carré d’art aura fait partie de la dizaine de lieux qui font que la région n’est plus un territoire sinistré, et qui a été à même d’attirer les touristes comme les autochtones, férus d’art contemporain. Mais, la ville de Nîmes a un passé, une histoire, des traditions, un patrimoine qui la distinguent du lot. Il convenait donc de le rappeler et l’anniversaire commémorant l’inauguration du bâtiment de Norman Foster (nous y étions…) valait bien que l’on mette les petits plats dans les grands. L’événement permet, en effet, de plonger dans la riche collection et d’en présenter les fleurons les plus émérites, qu’il s’agisse d’œuvres des années 60-70 tournées vers les préoccupations d’alors, ou des plus récentes, tournées vers celles d’aujourd’hui. À Carré d’art, certes, mais aussi dans les différents musées (du Vieux Nîmes, des Cultures taurines, d’Histoire naturelle, des Beaux-Arts et bien sûr de la Romanité, auxquels il faut ajouter l’École des Beaux-Arts et la Chapelle des Jésuites), chacun intervenant selon sa spécificité. Nous y reviendrons dans le détail. Pour Carré d’art, le deuxième niveau est déjà visible. Des salles spécifiques sont vouées aux divers mouvements représentés à travers les dons d’artistes, de galeries ou de collectionneurs (dont l’inoubliable Bob Calle). Ils constituent le fond si envié de ce musée de verre et acier, placé pas pour rien en face de la Maison carrée : Nouveau Réalisme (compression de César, affichistes, accumulation d’Arman, Klein, Spoerri, Niki de Saint Phalle), SupportsSurfaces (l’un des premiers Viallat, un volume aux anguilles et résine de Toni Grand, une série de scotchs aboutés de Saytour, des géométries à claire-voie de Dezeuze, un pliage d’Arnal, un Pagès…) et apparentés ou précurseurs (BMPT, Hantaï), Figuration des années 80 (Barcelo, Combas, Alberola, JC. Blais, Garouste…) Arte Povera (Kounellis, Penone, Boetti, Merz) et sculpture anglaise (Flanagan)… Mais également des salles plus flottantes, avec des personnalités singulières (Frize, Clément, Bordarier, Lavier et le regretté Richard Baquié) et souvent majeures (ON Kawara ici, Boltanski là, J.P. Bertrand, ou le Camarguais Jean Azémar). On en profite pour se remémorer les meilleures expositions temporaires de Carré d’art, dont Markus Raetz, Cristina Iglesias ou Juan Munoz. Au troisième étage, les choix seront effectués par la Nîmoise Suzanne Lafont (dont les photos, puisées dans la collection, et expansées, relient la guerre, ou l’insurrection, au contexte local) et par deux anciens invités, Walid Raad (qui revisitera l’histoire du musée, de son œil oriental et critique) et Tarik Kiswanson (qui met l’accent sur les dernières orientations « engagées » du musée). Il ne s’agit pas seulement de commémorer, mais aussi d’affirmer l’ancrage de Carré d’art dans la réalité politique et esthétique de nos jours, et de ne point nier les préoccupations des artistes du présent. On le constatera au musée du vieux Nîmes où Mounina Al Soth sera présente avec des portraits de Syriens, ou Martine Syms qui, dans l’atrium, décline chorégraphiquement le corps noir à coups de spots institués en Lessons. Au demeurant, tous les aspects de la culture nîmoise sont pris en compte puisque le musée des Cultures taurines présentera les originaux d’affiches réalisées pour les inévitables Férias. L’École des Beaux-Arts de Nîmes imaginera un parcours parmi les œuvres réalisées dans l’espace urbain et réinterprétées par les étudiants. Le musée du Vieux Nîmes rappellera le succès du « jean » Denim à travers les œuvres de Layola Rubi Frazier (en pleine crise économique) tandis que le muséum d’Histoire naturelle présentera les œuvres les plus proches de ses attributions scientifiques
(Nature morte de Favier, Vanité de Moulène, Masques de Rondinone…). Le musée de la Romanité accueillera Oliver Laric, lequel offrira un panel de répliques, réalisées à l’imprimante, dans des matériaux actuels, posant la question de l’original et de la copie, dans une démarche post duchampienne. Enfin, le Musée des Beaux-Arts, dont n’oublions pas qu’il constitua la préhistoire de Carré d’art (on a pu y voir Arman par exemple), se paie la part du lion en présentant ce monument de l’école niçoise qu’est et demeure Martial Raysse, l’homme qui a donné un visage au néon dès les années 60 et remis la peinture à sa vraie place avant tout le monde (La source, en cœur de ville). Le goût littéraire pour la Biographie est rappelé par une exposition dans la Bibliothèque consacrée au livre d’artiste (Etel Adnan, Filliou, Messager, etc.). Quant à la Chapelle des Jésuites, elle célèbre la décomposition des mouvements orchestiques du corps dans la vidéo de Noé Soulier. Tout cela méritera que l’on y revienne de manière détaillée.
LE PROGRAMME HORS-LES-MURS
• Au musée des Beaux-Arts : Martial Raysse, du 25 mars au 3 décembre.
• Au musée des Cultures taurines : À l’Affiche ! La Feria sous le trait des artistes contemporains, du 13 mai au 31 octobre.
• Au musée du Vieux Nîmes : De Nîmes au Nil, du 9 juin au 19 novembre.
• Au muséum d’ Histoire naturelle : Collections premières, du 15 juin au 19 novembre.
• Au musée de la Romanité : Oliver Laric – Mémoire vive, du 21 avril au 31 décembre.
• À la Chapelle des Jésuites : Noé Soulier – Fragments, du 9 mai au 3 septembre.
• Dans l’espace urbain : Travaux en cours, œuvres de quatre étudiants de l’ESBAN, de mai à septembre.
Expositions à Carré d’art et dans les musées de Nîmes (30). Tél. 04 66 76 35 70. carreartmusee.com
– page soixante-huit –
par BTN
C. Eymenier-
C. Eymenier-
C. Eymenier-
L’exposition de printemps du L.A.C. associe un artiste hollandais, Mark Brusse, ce qui ne nous surprend pas de la part de la famille Moget, originaire des Pays-Bas, et deux artistes choisies par la galerie Lligat, de Perpignan, et que nous avons pu découvrir naguère en cette région : l’enseignante des Beaux-Arts, d’origine allemande, Nadia Lichtig (vue au Réservoir) mais qui fait une carrière internationale (Paris, Allemagne, Pays de l’Est, Canada…) et Muriel Valat-b (vue, outre Lligat, au Lieu multiple jusqu’au 22 avril), laquelle a séjourné et exposé à Berlin. Le premier était déjà connu dans les années 60 pour ses rapports étroits avec Fluxus et pour ses assemblages de bois et de métaux trouvés. Pourtant, au fil de ses voyages, sa mythologie personnelle s’enrichit, diverses figures apparaissent et la peinture finit par s’imposer. Elle a la particularité de s’appuyer sur une fraîcheur enfantine qui ne manque pas d’humour ainsi que le prouvent les divers nuages, anthropomorphes, et lapins, qui meublent ses papiers marouflés ou ses tableaux. Ou ses masques à trous effectués dans la matière, pour ses céramiques murales. Mark Brusse aime associer, comme par le passé, des éléments en apparence incompatibles : une main et la mer, une île, une embarcation, avec des échelles différentes. Il se rapproche alors d’un certain surréalisme, celui de l’inquiétante étrangeté. Les couleurs sont douces, rassurantes, peu nombreuses : Brusse aspire à la simplicité. Le thème de l’arbre est souvent représenté, après tout c’est de lui qu’est parti Mondrian pour élaborer sa célèbre abstraction ultérieure, et il a la particularité de relier deux inconnus : le sous-sol et le ciel. Il en est de même des volcans, célestes et chtoniens à la fois. Le support est délicat ainsi qu’il sied à l’Extrême-Orient. On entre dans l’univers d’un éternel jeune homme et qui apporte un peu de recul aux soucis du quotidien. Ses œuvres ont la légèreté des plumes ou d’un oiseau. Et s’élèvent jusqu’à l’universel. Les deux artistes présentées par la galerie Lligat sont reliées par le Temps filaire. Et il est certain que l’idée de temps les associe, leur travail supposant des stratifications temporelles. C’est évident pour Muriel Valat-b qui se sert de points de couture et de broderie formant comme des îlots, ou des
sigean
serpents de couleurs, sur les multiples tissus, récupérés ou souillés, qui leur servent de support. Ces interventions font penser à une écriture manuelle d’avant le langage et se prêtent ainsi à de multiples significations. Elles inscrivent la fragilité dans la matière, contre toute tentative de figer le réel dans un cadre rassurant qui relèverait de la vanité, et visent à susciter autrement le vécu textile que l’on s’est approprié. Elles tendent à s’élever, à la manière de statuettes parfois à silhouette humaine, grâce à des tiges de fer. L’artiste recourt enfin aux éléments du féminin, dans une entreprise binaire qui n’a pas de fin, telle une héroïne antique qui trouverait dans la broderie un moyen d’émancipation et de revendication consentie, et non rendu obligatoire par les circonstances extérieures (et viriles).
Nadia Lichtig se réfère souvent aux fantômes du réel et ses peintures ou papiers maculés ont ce côté nébuleux ou atmosphérique qui peut faire penser à une altération radicale de la réalité et de sa matière, vidée de son apparence. Celle-là est réduite en poussière ou poudre, à savoir désincarnée. C’est qu’il faut désintégrer si l’on veut ressusciter en prenant d’autres formes, celle du pictural notamment. On l’a vue ainsi se concentrer sur des lieux de crime ou de violence et procéder par frottage afin de restituer des empreintes du passé, sur du papier lui-même un vécu. Ses paysages abstraits sont un peu l’envers du romantisme. Ils sont chargés d’histoire, de récits traumatisants, d’héritage familial. L’écriture, qu’elle se plaît à effacer afin de rendre visible une nouvelle réalité graphique ou picturale, est une obsession et souvent un préalable dans cette production qui prend souvent les allures d’un palimpseste. Tantôt au sol, tantôt aux murs, souvent accompagnées du son, les œuvres de Nadia Lichtig sont comme un fragment d’infini arraché au réel, reterritorialisé et restitué à la mémoire collective. Et qui semblent en souffrance d’un son, d’une parole, d’une performance. Avec la Hollande, l’Allemagne et Berlin, le L.A.C. ne perd pas le Nord. C’est le moins que l’on puisse dire.
Jusqu’au 28 mai, au L.A.C. (Lieu d’art contemporain), à Sigean (11). Tél. 04 68 48 83 62. lac-narbonne.art
LILIANA PORTER ET TABITA REZAIRE auX aBattoirs à toulouse
Nous vivons une période de profonds bouleversements, au sein de laquelle les revendications féminines jouent une place non négligeable, et l’art s’en rend l’écho, qu’il s’agisse de personnalités qui, par leur force de caractère et leur créativité, ont réussi à émerger du lot, ou de plus jeunes, qui y ajoutent des spécificités liées à la couleur de leur peau, ou d’appartenance à un peuple opprimé. Liliana Porter fait partie des premières et le public français pourra découvrir les deux volets de sa riche production qui s’étale sur six décennies, dans ces anciens Abattoirs devenus un complexe muséal de premier plan. D’une part, l’œuvre gravée, qui est à l’origine de la démarche de cette Argentine d’origine installée à New York, alors que sévissait la fièvre du pop art et des reproductions en série, sur le modèle des affiches et des posters. Mais, c’est surtout avec ses photos en noir et blanc, où les parties du corps se mêlent à des figures géométriques, que son œuvre attire l’attention. Elle y réconcilie en fait la figure et la forme, le volume et le dessin, le concret et le supposé abstrait (peut-être le féminin et le masculin), et offre une vision fine et décalée des propositions minimales, et conceptuelles qui s’affirment alors. Ces images créent une interrogation, un mystère, quant à savoir qui domine de la main ou de la forme abstraite alors que les deux, antinomiques et pourtant conciliées, s’exhibent sur le même plan. Elle recourt également au fil, élément à la fois fin et connoté par la féminité, de manière à sortir du plan pour se développer ou fixer, sur le mur ou dans l’espace. Dans la deuxième partie de son œuvre, et l’on en découvrira deux inédites aux Abattoirs, elle recourt à des installations imposantes, dont la base est constituée d’innombrables objets récupérés dans les marchés aux puces et recyclés dans ses œuvres, d’autre part à des figurines de toutes sortes à partir desquelles elle crée de véritables mises
en scène ou narrations, sans se départir des influences populaires de ses débuts. D’où son recours à la porcelaine, rutilante et même kitch. C’est élégant, souvent drôle, essentiellement satirique, ludique et cela touche tous les publics, y compris les enfants. Tel est le Jeu de la réalité... Et cela montre que la femme, a fortiori artiste, n’est pas vouée à la seule naissance, subie, de la procréatrice, mais à la renaissance de la créatrice authentique et active.
Tabita Rezaire nous vient de Guyane, elle est encore assez jeune pour que son œuvre, déjà reconnue, soit chargée de tous les devenirs. Elle se met en scène dans des vidéos ou impressions digitales de façon à jouer l’intercesseur entre nous et l’univers tel qu’elle le conçoit dans sa culture et ses références autres. Ses mises en scène, ou en images, ressemblent à des rituels où le corps trône parmi de multiples éléments empruntés à la réalité numérique. Ainsi l’artiste définit-elle son rapport au monde dans une vision non dictée par la rationalité, par les critères dominants, qu’ils soient virils ou impérialistes. En fait, elle mêle les technologies les plus avancées à ses spécificités culturelles telles qu’elles s’inscrivent dans les traditions millénaires. Les éléments interviennent, l’eau, l’air, la terre dans son appréhension cosmique qui correspond à une philosophie de vie. Le prouve la fondation d’un site, en forêt amazonienne, où s’exprime l’importance qu’elle accorde au corps (yoga ou doula), à la culture ancestrale du cacao, à l’astronomie… Chacune de ses installations devient un portait où effectuer un voyage dans de nouvelles dimensions, qui tient du rêve, de l’expérience cosmique, de la magie et d’une réorganisation poétique du monde. Telles sont ses Connexions élémentaires Jusqu’au 27 août, au Musée-Frac Les Abattoirs à Toulouse (31). Tél. 05 34 51 10 60. lesabattoirs.org
– page soixante-neuf –
MARK BRUSSE, NADIA LICHTIG, MURIEL VALAT-B au l.a.c. à
Mark Brusse
Liliana Porter
Les nostalgiques de peinture se réjouiront du retour de cette Immortelle, présente dès les débuts de l’humanité, mais malmenée naguère et laissée pour morte, du moins dans notre hexagone, malgré Bioulès et la figuration libre. Numa Hambursin, dont c’était le rêve et le combat, et sa commissaire Amélie Adamo, n’ont point lésiné ni sur le nombre, ni sur la variété, ni sur les grands formats et wall-painting (Florence Obrecht, Oda Jaune, Gilles Miquelis, Thibault Hazelzet), afin de nous offrir un panorama assez exhaustif de la peinture figurative d’aujourd’hui. Tant du côté des quadragénaires et quinquagénaires, dont certains ont longtemps attendu cette reconnaissance, des nouveaux venus de l’autre, mais il faut se diriger vers la Panacée et les choix d’Anya Harrison. 350 œuvres, et 122 artistes, revisitant les genres traditionnels (paysage, nature morte, portrait, peinture religieuse ou d’histoire…) ou s’engageant pour des causes brûlantes (migratoire chez Raphaëlle Ricol, hybridité et question du genre chez Guillaume Pinard, créolisation et revendication identitaire chez Johanna Mirabel…). Beaucoup pratiquent la citation, car chaque artiste se sent redevable envers ses prédécesseurs, pérennise ainsi la primauté de son médium de prédilection, et trouve dans le passé matière à réorienter l’avenir : citons Thomas Agrinier parodiant Breughel, Abel Pradalié qui sollicite le Montpelliérain Bazille, Corot ou Manet, Nazanin Pouyandeh et sa mise en abyme Matisse ou Gauguin dans l’atelier de l’artiste, Lévy-Lasne et sa mise en scène muséale face à un Courbet, Gaël Davrinche qui « massacre » portrait de Raphaël, Tursic et Mille plongeant dans le XVIIIe rococo, Rayan Yasmineh dans l’orientalisme chargé d’éléments décoratifs… Plus indirectement, Frédéric Léglise imagine son modèle devant des tranches de catalogues, Marion Charlet se revendique d’Hockney, et la crâneuse Vanité connaît un certain succès intertextuel (Ronan Barrot, Fabien Mérelle en anamorphose, Vincent Bizien) … La citation sert aussi à réveiller les consciences face à divers types d’exclusion, de marginalisation ou d’hégémonie. C’est le cas du double triptyque de la sulfureuse Apolonia Sokol qui féminise une traditionnelle déposition de croix (La Panacée).
Quatre sections sont annoncées au MO.CO. lesquelles aideront le visiteur désorienté, la visite réservant une surprise de taille : un pléthorique cabinet de petites œuvres érotiques, frissons garantis. On se rend vite compte que nos régionaux n’ont pas été oubliés (Boitard et son gâteau d’anniversaire, Verny et sa Grande Motte, Julien Descossy et son indécente pisseuse, Grégory Forstner et ses dogs… Romain Ventura et sa fenêtre, ou Gaétan Vaguelsy et ses baigneurs). En outre, bien des artistes, nés à l’étranger (où la peinture s’activait), ont considérablement enrichi la production picturale : Anya Belyat-Giunta est d’origine russe, Filip Mirazovic, serbe, lequel côtoie le Croate Davor Vrankic et ses éclatantes mines de plomb ! Elené Shatberashvili est géorgienne, Jung-Yeon Ming coréen, Orlando Mostyn-Owen britannique, Edgardo Navarro mexicain, Axel Pahlavi iranien, Marko Velk yougoslave, Dalila Dalléas-Bouzar vient d’Alger, Daniel Clarke de New York, Xuteng Chén de Canton. On a deux frères suisses (les Rabus), et des Belges d’origine ou d’adoption (Raphaëlle Roegiers, Carlotta Bailly-Borg…). On peut dès lors se demander si leur présence en si grand nombre en France n’a pas fini par emporter une adhésion qui se montrait réticente et donc favorisé le retour en grâce du medium. Nul n’est prophète en son pays, mais l’exemple d’autres pays peut s’avérer très utile. Certains passent sans encombre l’écueil du très grand format (la Libanaise Miryam Haddad et son triptyque ensoleillé de couleurs vibrantes, ou Cristine Guinamand et son immersive huile sur toile emplie d’oiseaux de « Perturbation », dans une végétation envahissante). D’autres ont choisi des formats tout à fait modestes, mais déployés en série : David Caille, Leïla Czermak Ichti, Charles Hascoët et ses chats, Lucie Picandet, Johannes Sivertsen et ses barres immobilières… Techniquement, gros engouement pour l’huile pourtant réputée difficile et prenant du temps, mais qui a son historicité et ses vertus de résistance (enrichie de calque dans les émouvants portraits féminins de Sarah Jérôme). D’aucuns recourent au collage (Damien Deroubaix), au relief (Sabatté, Pencréac’h avec mannequin même !), à la sérigraphie (Eva Nielsen), au sang humain sur papier (Alison Flora, et sa ronde ensorcelante), au fusain et graphite dans les portraits polymorphes de Jérôme Zonder. On repère quelques proches d’un nouvel hyperréalisme (Bilal Hamdad) ou de l’inquiétante étrangeté surréaliste (Hervé Georges Ic, la Bulgare Oda Jaune). On a également les amoureux de la lumière (le lustre de Damien
Cadio, la Soudure de Benjamin Bruneau, les vitraux de Grégory Derenne…) ou du clairobscur (baston urbaine de Guillaume Besson, contraste chez Audrey Nervi) voire du crépuscule (Iris Levasseur), de la nuit lunaire quasi-magique (Benjamin Défossez) ou de l’ombre (gouache du Grec Alkis Boutlis, le Nicolas, de Simon Martin). Certain(e)s, paysagistes, Murielle Belin, Elsa Gurrieri, Christine Safa, flirtent avec l’abstraction… Certes, bon nombre de noms sont reconnus (Olivier Masmonteil, l’inventive et féérique Marlène Mocquet, Julien Des Monstiers et sa cabane, Abdelkader Benchamma et ses encres marouflées, aux accents ésotériques) mais beaucoup sont de véritables découvertes, d’autant que la plupart des régions ont été sollicitées et que l’on ne produit pas forcément le même type de peinture à Strasbourg qu’en Bretagne, dans le sud qu’à Paris ou à Lille.
Au demeurant, la volonté de montrer le maximum d’artistes fait que l’on se sent souvent frustré de ne pas en voir davantage pour chacun (sauf Corentin Canesson, bien servi, corridor de la Panacée). Or justement : il s’agit d’incitations à aller voir de plus près, notamment pour les plus jeunes. Avec le risque de passer à côté d’une œuvre qui ne nous aura pas séduits tout de go… Or c’est un peu le lot des expos collectives, biennales et foires. Elles peuvent paraître indigestes si l’on y vient se goinfrer. On peut au contraire savourer, déguster, parier sur des découvertes… Parions, par exemple, sur le symbolisme de Marcella Barceló, majorquaise, afin de célébrer les derniers jours d’été… Ou sur les énigmatiques floutés de Mylène Sanchez. Certes on ne saurait tout aimer. Mais rappelons-nous le monde selon Leibnitz. Ce sont les petites imperfections et zones d’ombre qui font ressortir la cohérence de l’ensemble et mettent le meilleur en lumière. Rousseau disait : «Le Tout est bien. Entende qui a des oreilles. Et des yeux (cf. Le Cinéma, de Rose Barbérat, à qui nous laissons le mot de la fin). Jusqu’au 7 mai à La Panacée, et jusqu’au 4 juin au MO.CO. à Montpellier (34). Tél. 04 99 58 28 09. moco.art
– page soixante-et-onze –Arts plastiques par Btn
IMMORTELLE
au mo.co. et à la panacée à montpellier
Œuvre de Nazanin Pouyandeh
FERNAND DELIGNY, LÉGENDES DU RADEAU au crac à sÈte
L’art contemporain ne saurait manquer de s’interroger sur ses limites, ses contours et son domaine d’action. Cela revient à chercher une définition, relative ou absolue, de l’art. Cette exposition Légendes du radeau, nom emprunté à Deligny et à sa tentative non institutionnelle La Grande cordée, peut nous y aider. Après tout l’art est étroitement associé à la différence, à la marginalité, à la folie souvent, chez beaucoup d’artistes du geste primitif ou primaire… (Entre artistes et autistes, il n’y a qu’une lettre de différence). Au commencement était un asile, dans le Nord de la France, mais c’est au sud, dans les Cévennes, que devait s’organiser cette expérience vouée à l’enfance, fédérée par François Deligny, et dont rend compte cette exposition. En apparence, elle n’a rien d’artistique ni de contemporain. Elle s’inscrit dans les années 60-70, lesquelles commencent à s’éloigner de nous, une période d’intense créativité, et elle prend plutôt l’aspect d’un imposant documentaire, ce dont témoignent l’abondance d’images et de textes fournis. Et pourtant, le radeau central de la première salle, constitué d’objets hétéroclites, manipulés jadis par les enfants, pourrait très bien passer pour une sculpture très ready-made, de même que la cagette de poupées déposée au sol. Une pierre à dé, en fait un évier cévenol, ressemble à une stèle murale ; les dessins d’Yves Guignard témoignent d’une volonté de création informelle ou brute ; les portraits de ses compagnons par Deligny n’ont rien à envier aux spécialistes du genre, et les peintures de Gisèle Durand-Ruiz trouveraient aisément leur place dans le florilège de tableaux célébrant la peinture immortelle. Il faut ajouter à cela la littérature, représentée par les livres écrits ou manuscrits par Deligny, sans doute aussi sa correspondance, et surtout sa conception du cinéma, présent dès le début de son épopée (Le moindre geste, projeté à Cannes). On retrouve tout cela dans la grande salle, parmi une flopée de documents allant des ruines de l’asile d’Armentières, aux campements du lieu-dit « l’île du bas », à quelques encablures du complexe fermier et cévenol de Monoblet, ou au Serret, dans les parages. On est ainsi plongés
dans cet univers qui a ses codes et ses dénominations. Les déplacements des enfants sont baptisés « lignes d’erre », les accompagnants des « présences proches », il y est question « d’aires de séjour », de « camérer » plutôt que de filmer. On y réfléchit sur le langage et sur les actions en apparence inutiles, la mémoire d’avant la mémoire. La seconde salle consigne, sous vitrines serpentines, les cartes et calques résumant les chorégraphies des enfants sur leur territoire, tandis qu’est projeté Ce gamin-là, le fameux film produit par Truffaut (cf. L’enfant sauvage), et mettant en exergue la figure de Janmari, déjà aperçu un peu plus tôt, dans les tableaux et images. La troisième dissémine des moniteurs vidéo dans l’espace, et des réflexions de Deligny sur les murs. Les films sont faits de chutes ou de projets inaboutis. Enfin, la dernière salle est de projection : quatre films gravitant autour de Deligny. On peut méditer et s’immerger dans cet univers singulier, cette époque ancienne et cet espace d’expériences du Radeau qui aura tant vibré, durant quelques décennies, au rythme des utopies, abandonnées de nos jours… On est loin du radeau des Copains d’abord, mais on est à Sète, lieu d’art et d’eau.
L’artiste Florian Fouché s’inscrit dans la continuité du Radeau, de son réseau et de sa Tentative. Les actions proches sont d’ailleurs dérivées d’un concept créé par Deligny : les présences accompagnatrices. Ainsi, sur la mezzanine, peut-on voir ses vidéos où il performe, expérimente le matériel des soignants, se met à nu, devant son père handicapé et hospitalisé. On trouve également dans cette exposition des objets-reliques, parmi ceux utilisés dans ses films, et avec lesquels il se met résolument dans des situations corporelles impossibles, dans la lignée de la mémoire aberrante identifiée par Deligny. Sa « vaisssssellllle » par exemple, est en référence directe avec les images de Janmari, répétant incessamment le même geste (dont les vaguelettes dessinées en guise d’écriture). Enfin, l’exposition comporte des dessins, que l’on suppose préalables, à l’action proprement dite.
Jusqu’au 29 mai, au Centre régional d’art contemporain à Sète (34). Tél. 04 67 74 94 37. crac.laregion.fr
JOHN M ARMLEDER, MRZYK & MORICEAU au mrac à sérignan
Suisse d’origine, à l’instar de Dada, proche avec son collectif Ecart du courant Fluxux, assimilé dans les années 80 aux nouveaux Géos, John M. Armleder fait partie de ces artistes que l’on cite souvent, mais que l’on n’a pas forcément beaucoup vus. Ce sera chose faite avec cette exposition au Mrac, qui revient sur ses réalisations les plus marquantes, et fait découvrir sa production récente, demeurée fidèle à ses convictions premières.
Ses pièces les plus connues sont les « Furnitures sculptures », sollicitant le mobilier quotidien, utilisé comme ready-made, et combiné à des toiles plus ou moins dépouillées. Ainsi, Armleder semble-t-il avoir précédé les expériences actuelles autour de l’hybridité. On se demande si le mobilier est sorti de la toile pour s’émanciper, ou si la toile n’est qu’un élément décoratif de l’objet-meuble, une sorte de faire-valoir, un peu comme dans les salons des particuliers.
Armleder recourt ainsi aux chaises (de couleurs différentes), ou aux sofas, aux fauteuils, parfois à des plantes d’appartements, et même à une batterie d’apprenti musicien. Cependant, l’artiste ne s’est pas arrêté là.
D’abord, il a fait évoluer ses interventions sur le tableau mis en arrièreplan. De géométrique et répétitif, voire monochrome, il est passé à une peinture abstraite plus libérée, diversifiée en couleurs. Il s’est de plus en plus dirigé vers l’installation impliquant des boules à facettes de dancing, par exemple, ou encore des néons mis en tas au sol, selon les lois généralisées du principe d’équivalence. Il a trouvé dans les planches de surf une espèce de synthèse entre le support pictural et l’objet de consommation. Ainsi les expose-t-il contre le mur dans la situation d’ambivalence qui, dans un cadre muséal finit par les caractériser. Il emplit une vitrine traditionnelle d’objets précieux et en or, inspirés de moulages de cerveaux, d’animaux en l’occurrence, comme pour un musée d’Histoire naturelle qui lorgnerait avec ironie du côté de l’art dans ce qu’il a de
précieux. Ceci dit, Armleder tend à illustrer l’idée que l’art ne dépend pas des artistes mais de divers facteurs circonstanciés. C’est prendre du recul par rapport à la subjectivité de l’artiste et leurs egos surdimensionnés. Ainsi ses peintures, et notamment celles qu’il montrera au Mrac, de dimension démesurée recourent-elles à des modes de fonctionnement aléatoires faisant appel à la chimie des matériaux.
Le duo Mrzyk & Moriceau privilégie plutôt le dessin, franchement humoristique et le plus souvent en noir et blanc. Sur papier certes, mais aussi, en fonction du lieu, sous forme de wall drawing, autonome ou inclusif. En l’occurrence, il s’agit de rendre compte d’un séjour à la Jamaïque et de nous immerger dans l’atmosphère d’étrangeté qui a présidé à leur séjour en résidence. Nul doute que le vaudou, les traditions locales, les croyances autochtones, l’omniprésence du reggae et la notion de créolisation auront été pris en compte. Pour cette exposition est annoncée la présence immersive de 100 paravents découpés et peints, les artistes ayant l’habitude de mêler dessins directement sur le mur et petites œuvres encadrées. Leur ligne graphique est d’une netteté et d’une finesse reconnaissable. Leurs installations jouent sur la surprise. Leur sujet, lui aussi fait d’hybridité (notamment entre l’humain et l’animal), est souvent fantaisiste voire drôle, à même de plaire aux petits qui réagissent spontanément et aux grands qui cherchent à interpréter. Chez eux chat et chien jouent au tennis, poules et poussins prennent l’ascenseur de l’arbre, les rivières de vallée dessinent un corps au féminin, un doigt se fait œil scrutateur… Et l’on se rend compte que certaines parties du corps, le sein ou les jambes, se prêtent à toutes sortes de variations inédites ou ingénieuses. Et amusantes pour cette raison.
Du 15 avril au 24 septembre, au Musée régional d’art contemporain à Sérignan (34).
Tél. 04 67 17 88 95. mrac.laregion.fr
– page soixante-douze
–Arts plastiques par Btn
John M. Armleder
JEAN-LUC PARANT ET ROBERT COMBAS, à la cHapelle du méJan à arles
On a pu en découvrir quelques aperçus du côté de Sète : la pas si ancienne collaboration entre le boulimique sculpteur de boules que fut Jean-Luc Parant et le créateur incessant d’images en peinture que demeure Robert Combas, fut particulièrement féconde. Les deux semblaient voués à se rencontrer, d’autant que Jean-Luc, dans sa pratique, n’a jamais cherché à développer sa veine de coloriste ni même de peintre, Robert n’était que fort peu attiré par l’art du volume dans sa production essentiellement iconique. On peut ainsi dire que les deux se complétaient. Ils ont donc réalisé, le confinement aidant, bon nombre de pièces communes, exemple assez rare de deux artistes reconnus œuvrant à quatre mains ou, mieux, à quatre « zieux » (pour parler comme Queneau). Complicité évidente malheureusement interrompue par le décès brutal, l’été dernier, du premier. Il nous reste néanmoins leurs œuvres conjointes, et bien sûr a fortiori spécifiques. Moins d’une génération les séparait, Parant a connu, quand il démarrait sa carrière, la reconnaissance de l’art brut, le début des outsiders, mais aussi le succès des pratiques sérielles qu’il allait adopter d’instinct ; Combas fait partie des artistes qui ont renouvelé la peinture en France dans les années 1980, et que Ben a qualifiée de Figuration libre (comme on parlait auparavant de figuration narrative, alternative à la suprématie de l’abstrait), tournant le dos ainsi à l’art minimal, conceptuel et à SupportsSurfaces. Les deux artistes se rapprochaient, on l’a vu, d’abord par une même nécessité irrépressible de créer sans cesse de nouvelles images ou de nouvelles formes, ensuite par la pratique commune du texte (qui se fait carrément œuvre littéraire chez Parant), et enfin par quelque chose de frais, d’enfantin, de spontané, d’éternellement jeune au fond, une volonté de s’exprimer en toute liberté, a fortiori quand la camaraderie vous y pousse.
Au demeurant, si l’on suit Kristell Loquet, la compagne de Jean-Luc, il semble qu’il y ait chez eux comme une sainte horreur du vide, et donc une volonté de faire le plein, par la matière ou les images. Quitte à, vivre une vie pour rien autant la remplir d’un maximum de choses…
Parant et la Chapelle du Méjan (à deux pas des Editions Actes Sud, qui ont publié un somptueux catalogue A quatre zieux), c’est une histoire ancienne, à l’époque avec Titi et ses hymnes à l’amour, en 2007 exactement. Aujourd’hui, la nouvelle exposition se déploie sur deux étages et fait intervenir l’ami Combas. Parant, ce sont avant tout des boules de cire noire qui s’ourlent pour laisser place à de petites ouvertures, autant dire des milliers d’yeux. Elles sont de toutes tailles, de la plus minuscule à la plus imposante et, au fils du temps, se sont fait installation, éboulement, souvent compliquées d’objets, d’animaux surtout. Parant, ce sont également des œuvres plates comme un livre, où d’ailleurs, il inclut de ces textes comme on n’en fait plus et comme lui seul savait les concevoir : une improvisation permanente autour de ses thèmes de prédilection : les mains, les yeux et le monde tout autour, qu’il parvenait à faire entrer dans un livre. Ce sont également des tableaux, des œuvres murales où interviennent d’étranges créatures, souvent sur papier, dérivées du monde réel, essentiellement animal.
Avec Combas, multiples furent les attaques, que l’on découvrira à l’étage du Méjan : interventions sur boules, collaborations coquines à l’encre de Chine, pièges à poulpe, plats à ravioli, dessins de Robert rehaussés par JeanLuc, ou l’inverse, interventions sur textes et boules, la cagoule qui rime avec boule, la chimère qui métaphorise ces conjonctions ponctuelles… Les yeux ouverts, les yeux fermés… Les oiseaux, les bestiaux, les poissons… À chaque fois l’osmose est parfaite. C’est que les deux sont adeptes du « all over ». Comme Don Juan, il leur faut perpétuellement d’autres mondes pour y étendre leur conquête picturale, matérielle et textuelle. Encore n’évoquaije point les œuvres spécifiques de l’un et de l’autre, amenées à se répondre dans l’espace du lieu, au rez-de-chaussée où les deux amis se mêleront sans se confondre. Ainsi découvrira-t-on leurs œuvres spécifiques avant d’apprécier les fruits de leur fructueuse et amicale collaboration à l’étage, j’allais dire re-création. Récréation.
Du 12 avril au 4 juin, à la Chapelle du Méjan à Arles (13). Tél. 04 90 49 56 78. lemejan.com
SAMUEL ROUSSEAU au grenier à sel à avignon
À Avignon, il faut absolument prendre en compte l’existence, somme toute récente, du Grenier à Sel où se déploie pour deux mois, et en deux parties, la généreuse et spectaculaire exposition numérique de Samuel Rousseau, sous le commissariat de Véronique Baton. Celui-là mêle habilement les images digitales de ses projections vidéo à des objets récupérés : bidons plastiques devenant immeuble trépidant, conserves à fond d’yeux, flacons médicaux ou parfums se dispersant en fumée, palettes de bois dessinant un parcours, hanté d’une multitude de passants en plein trafic, pneus encerclant un vortex de voitures… Il s’agit d’une part d’illustrer sa vision chaotique de l’effervescence urbaine, d’autre part, de nous plonger dans l’univers cosmique, tant que cela nous est possible. Un virus offensif, de bras tendus et poings fermés, au féminin, nous attend dès l’entrée. Puis l’artiste associe sa Palette (de peintre) à un Paysage rupestre en vidéo où défilent des bisons. Samuel Rousseau rappelle ainsi qu’il se situe dans une continuité et utilise les outils et technologies de son temps, ainsi que l’ont fait du leur, avec d’autres moyens plus rudes, nos ancêtres de la Préhistoire. On se trouve alors confronté à une succession de références urbaines, toujours originales, dont le fameux « Brave Old New world », brassée de buildings new-yorkais, projetée, sur support en étoile, broyeuse d’humains, nommée au prix Marcel Duchamp. Les migrants ne sont pas oubliés (bouteilles cassées), ni la fragilité humaine (bougies disposées en ville « en fin d’éternité » sur fond de paysage) et la consommation de gélules revigorantes qui la souligne. Le soleil noir, tout en barbelés, crépite de ses insectes humains qui transgressent les frontières.
Dans la seconde partie de l’exposition, les œuvres se font en apparence plus sereines pour épouser le cycle de saisons (par le truchement d’un véritable tronc de châtaignier dépouillé, mais s’habillant continument au rythme de son ombre numérique, projetée sur un écran en trompel’œil), ou du grand ballet des astres et galaxies (Soupe cosmique, assortie d’une humoristique cuillère). « Sous les jupes de la Voie lactée », œuvre inédite, est sans doute le clou de l’exposition (on s’allonge sous un jupon d’organza, d’où l’on contemple les nébuleuses), laquelle, dans l’ensemble, réserve encore bien des surprises : du Petit con qui crâne avec sa carte bancaire entre les dents à une vision non conventionnelle de la Vénus Willendorf, féconde, malgré sa taille minuscule, en passant par les skates du Board Burg, suspendus, et se rejoignant au sol en ombre chinoise. On frémit toutefois devant les milliers de petits bonshommes qui peuplent le planisphère, sur écran, de guingois. Et pourtant elle tourne ! : c’est justement le titre de cette exposition à même d’émerveiller les petits et de concerner les grands. L’obsession du complexe cerveau réalisé en fil de fer, enfin, devant lequel on ne peut que s’émerveiller, ce dont ne se prive pas l’artiste dans une installation lumineuse, toutefois inquiétante. Maternaprima, vidéo géante, nous rappelle, en effet, les menaces qui pèsent sur la planète. Sans doute faut-il casser pour mieux reconstruire. C’est le sens de ce téléphone portable cassé, à terre… Que les enfants repèrent avant nous… Jusqu’au 17 juin, au Grenier à sel à Avignon (84).
Tél. 04 32 74 05 31. legrenierasel-avignon.fr
– page soixante-treize –
FABIEN BOITARD à la cHapelle des pénitents à aniane
La production picturale de Fabien Boitard prouve que l’on n’en a toujours pas fini avec la peinture et qu’il aura, depuis trente ans, grandement contribué à son renouvellement. Cette exposition dans un village où il réside, à quelques encablures de son atelier, et du domaine de Capion qui soutient l’initiative, lui permet de faire le point sur un travail de recherche abordant tous les genres : le paysage et le portrait, mais aussi les nus et les motifs floraux ou animaliers, sans parler de la vanité, laquelle éclaire quelque peu les finalités de l’œuvre. Cette dernière est tout d’abord combative, contre l’injustice sociale et artistique ainsi que le prouvent les visages de manifestants défigurés (qui rappellent les Women triturées de De Kooning). Elle est ensuite revendicative : elle soutient, depuis le début, la cause de la peinture, contre vents et marées qui l’ont très souvent ignorée ; elle revisite les codes des médias dominants afin de donner du corps, de la chair et même des blessures à l’image, qui se charge dès lors de matière… Ainsi, si la forêt donne bien sur un château de rêve, elle révèle sa matérialité colorée qui illustre bien la difficulté de toute quête, tandis que l’arrogant bâtiment, tout au fond de l’image, passe pour un prétexte à force d’être flou et improbable. Elle est également ironique et joue sur des effets de distanciation, recourt à l’humour et au clin d’œil complice, qu’il s’agisse d’exhiber le croupion d’un canard en plongée, de caricaturer une famille anglaise ou la « bande d’enc. » d’une classe d’ados ordinaire, voire de se payer la tête d’un puissant de ce monde, notamment ceux qui font la pluie et le beau temps dans le milieu de l’art. Par ailleurs, cette œuvre n’ignore pas les contraintes du cadre, mais est tout aussi capable de se présenter sous forme de châssis découpé, dès lors qu’il s’agit de traiter le motif de la tente, du terrain de tennis, de l’hexagone et sa météo ou du bateau à voile. Fabien Boitard conçoit la peinture comme une provocation et non comme un déploiement de technique et de savoir-faire, que par ailleurs il maîtrise. S’il s’attaque à un sujet, c’est pour le renouveler. Il fait de très gros plans sur des oiseaux mais il les imagine mazoutés, ce qui l’autorise à user de la coulure, en un geste pertinent. L’animal se détache sur un fond neutre et vaporeux ce qui lui permet de s’accaparer les codes
de la photographie. Il en est de même sur ses séries de branches où la matière picturale fait éclore les fleurs et célèbre ainsi la renaissance de la peinture. Fabien Boitard revendique aussi la possibilité de raconter autrement. Ainsi conçoit-il, dans certains tableaux, une continuité oculaire et sensible qu’il nomme ruissellement. On voit des traits d’union organiser la circulation du regard d’une montagne à un arbre, de celui-ci à une série de pavillons stylisés, puis à un château ou à une étendue d’eau reflétant le ciel. La peinture a ainsi cette capacité de synthèse, à condition de ne pas se contenter de reproduire photographiquement la réalité mais, à la manière du poète, de tourner le dos à la convention afin de réorganiser subjectivement le monde autour de soi. Depuis l’atelier jusqu’aux multiples ailleurs concevables, que favorisent aujourd’hui les moyens de diffusion de l’information et de la fiction, notamment les données iconiques empruntées à Internet ou au numérique en général.
Cette confiance absolue dans la peinture fait que Boitard revisite les chefsd’œuvre : Suzanne et les vieillards, et leurs antécédents mythologiques, Leda et le cygne… Il y ajoute sa singularité et ses tendances iconoclastes car l’artiste selon lui ne saurait s’imposer de limites ni de règles. Il doit à tout prix innover, même, et je dirais a fortiori, s’il s’attaque à des sujets aussi rebattus que le coucher de soleil, qu’il n’hésite pas à traiter à la manière d’un spectre de Rorschach.
Il n’est pas inutile de souligner que cette exposition cadre avec le printemps un peu comme le motif de la tente ou du bateau dans les « shaped canvas » coïncide avec les contours du tableau…
Cette coïncidence va de pair avec la renaissance d’une certaine peinture que l’on peut vérifier un peu partout et notamment au Mo.Co. et son hommage à l’Immortelle (auquel il participe). Sauf que Boitard, qui s’y connaît en vanité, choisit plus humblement le passager, le contingent, partant le Mortel. La Chair, même en peinture, est périssable, si l’on ne lui donne pas de quoi se sustenter honorablement.
Du 21 avril au 28 mai, à la Chapelle des pénitents à Aniane (34).
Tél. 04 67 57 63 91. ville-aniane.com
MICHEL BATLLE à l’aBBaye de valmagne à villeveyrac
L’Abbaye de Valmagne, entre Montpellier et Béziers, fut l’un des fleurons de la spiritualité cistercienne, ce qui ne l’empêche pas, plus concrètement, d’être réputée pour sa production viticole. Ainsi, le corps et l’esprit y vivent-ils en harmonie. Michel Batlle, depuis quelques années, s’est éloigné des grandes tendances de l’art contemporain dont il a été si proche (directeur de la revue Actes Sud…), pour rechercher, dans la sculpture, des formes et figures correspondant à son besoin d’accéder à l’essentiel. À savoir l’Humanité et ce qui la caractérise. Le métal sera son matériau de prédilection, à la fois ancestral et industrialisé, donc moderne : à la fois tactile, corporel et intemporel dans ses facultés de résistance, comme le squelette après tout. Cela passe par une prise en considération du corps humain, mais qu’il prive, en quelque sorte de sa matérialité, en laissant le vide en occuper l’habituelle masse ou plénitude. Ainsi dépouille-t-il la statuaire de sa vanité, mais aussi de ses aspects contingents et dépendant des styles et modes. Ce n’est pas pour rien qu’il se définit tel un « artiste en plein vent », à l’instar de nos ancêtres itinérants, d’avant l’histoire. La silhouette humaine, hiératique, tend chez lui à l’universel. Par sa légèreté relative, mais aussi par les nombreuses interventions verticales qui la caractérisent et l’enrichissent, elle trouve naturellement sa place dans un lieu médiéval tourné vers les forces de l’esprit et la contemplation céleste. On a ainsi l’impression que les organes de chair ont quitté le corps, se sont abstraits et occupent l’extérieur pour mieux mettre en évidence la figure centrale et le vide qui la constitue. D’autant que l’espace de l’abbatiale offre une hauteur non négligeable tandis que les sculptures de Batlle ne cachent point leur désir d’occuper au mieux la volumétrie de la nef. Ses sculptures tendent à l’élévation. Le cloitre incite, de manière plus intimiste, à un parcours qui fut jadis celui des moines, en prière ou en activités plus
récréatives, dans les galeries ou au cœur du jardin ou encore près de la fontaine. Batlle ne se limite pourtant point au corps humain, traversé de longues tiges qui peuvent rappeler la douleur dont la chair est victime, et celle subie par le seigneur honoré par et dans cet édifice, à la base roman puis devenu chef-d’œuvre du gothique. Et qui constituent comme un écrin à claire-voie, car l’humain est précieux, la croisée de bien des points à partir desquels rayonne le sens qui fait exister et prendre conscience. L’artiste doit se faire un devoir de présenter les choses de manière originale, inattendue, ce dont ne se prive pas Batlle dans ses sculptures géantes, mais aussi quand il recourt à la tête humaine, ou au visage, car elle est le siège de la pensée, d’où s’origine précisément cette postulation vers l’élévation, pas uniquement religieuse mais recouvrant d’autres secteurs d’activités dont l’art. Car il concourt à l’amélioration du sort et de la condition de l’humain, peut-être à leur maîtrise. En peinture, il présente ces têtes de différentes manières, effacées, fragmentées en bandes discontinues, expressionnistes, comme en 3D, mais pas seulement… Pour Batlle l’art contemporain ne progresse pas beaucoup depuis les grandes innovations du cubisme ou du futurisme. Il se contente d’apporter de légères modifications à des bases innovantes. L’art, selon lui, doit au contraire à tout prix susciter des bouleversements cruciaux. C’est ce qu’il s’efforce de faire avec ces sculptures sans concession et dans lesquelles chacun peut se retrouver, se projeter, quitte à emplir le vide du plein de ses volontés ou de ses aptitudes créatrices. Car il s’agit ici de partage. On est toujours dans l’humanité, dans son universalité. Dans l’engagement au fond, pour la cause humaine et pour une haute idée de la mission de l’art.
Du 1er mai au 30 septembre, à l’Abbaye de Valmagne à Villeveyrac (34). Tél. 04 67 78 06 09. valmagne.com
Arts plastiques par Btn
–
– page soixante-quatorze
UNE HISTOIRE INTIME DE L’ART à la collection lamBert à avignon
Entre deux expositions temporaires, la Collection Lambert nous fournit l’occasion de nous replonger dans quelques fleurons de la célèbre donation riche de 600 œuvres. Les deux hôtels, Montfaucon et Gaumont, étages et sous-sol compris, ont donc été sollicités pour rappeler quelques-uns des artistes les plus célèbres de ces six dernières décennies à notre bon souvenir. Il appartiendra aux historiens des temps futurs d’analyser la pertinence des choix du collectionneur-galeriste. Pour l’instant, ceuxci nous offrent un panel à la fois florissant, varié et forcément subjectif de la création de notre temps. Tout d’abord, il faut rappeler que certaines œuvres sont visibles en permanence : la tour ou colonne LED, de Jenny Holzer, dès l’accueil ; Sol LeWitt sous forme de wall drawing avec ses célèbres trompe-l’œil de plages géométriques et colorées ; les mots de Robert Barry dans les escaliers, les empreintes de Niele Toroni dans une niche discrète, les concepts de Lawrence Weiner à l’extérieur, les arcs de béton dans de Vincent Ganivet dans la cour… On peut y ajouter l’incroyable sas de Thomas Hirschhorn et ses tableaux retournés, reliés par des chaines… Mais l’essentiel, c’est qu’Yvon Lambert aura été le témoin de l’apparition des dernières avant-gardes du XXe siècle, qu’il s’agisse de l’art minimal ou conceptuel, voire du land art d’un côté, du retour régulier de certaines figurations de l’autre, sur le plan national comme international de l’autre. Ainsi retrouvera-t-on, passé les derniers grands abstraits que furent Cy Twombly (ici son polyptyque rouge Pan) ou encore James Bishop, des artistes aussi marquants que Donald Judd et ses fameuses sculptures murales en modules d’acier, les monochromes blancs de Robert Ryman, Carl Andre ou Brice Marden, Richard Serra ou Agnes Martin (une des femmes-phares de cette sélection) et, côté français, l’éternel chercheur que fut Jean Degottex ou l’incontournable Buren mais aussi deux BMPT (Mosset…) et un artiste de Supports-surfaces, Daniel Dezeuze. On peut y ajouter les Date painting d’On Kawara, la sculpture anglaise renouvelée par Richard Long, l’apport décisif des expériences foreuses d’un Matta-Clark, l’humour belge à la
Broodthaers, l’arte povera selon Kounellis ou Paolini, ou encore Penone et, côté français, les itinéraires singuliers de Louise Bourgeois, Boltanski, Lavier… Le nouveau réalisme d’un Spoerri… Les emballages géants de Christo… Les bâtons itinérants de Cadere… D’un autre côté, Yvon Lambert semble avoir été sensible au retour du figuratif qui a caractérisé les années 1980 : en Italie avec Cucchi et Clemente (Transavanguarda), en Allemagne avec Kiefer (néo expressionnisme), en Espagne avec Barceló, en Amérique avec Basquiat et Schnabel, en France avec Combas, Blais, Favier et Jammes. Excusez du peu. Auparavant, il s’était intéressé à la figuration narrative d’un Cueco. Au discret, mais puissant Le Groumellec… Enfin, Lambert fait partie de ceux qui ont hissé la photographie au rang des œuvres d’arts plastiques à part entière, ainsi qu’en témoignent les acquisitions d’Andres Serrano (auteur du scandaleux Piss Christ), de Roni Horn (série de visages d’Isabelle Huppert) ou de Nan Goldin, pour ce qui concerne les portraits et scènes de la vie urbaine ou marginale à New-York. Mais Douglas Gordon brûle les visages, les Bécher accumulent les clichés d’architectures anonymes en noir et blanc. Louise Lawler célèbre Sapho. Hamish Fulton est connu par son activité de marcheur… Dibbets a renouvelé la représentation du paysage. Francisco Vezzoli fait pleurer les modèles… En France nous avons les rêves adolescents de Bernard Faucon. On retrouvera d’autres noms majeurs dans cette sélection, Bruce Nauman et Mircea Cantor, les oiseaux de Carlos Amorales et les androgynes de Jana Sterbak, les masques d’Haim Steinbach et les sérigraphies de Barbara Kruger, Shilpa Gupta et John Borofsky, Jonathan Monk et l’œuvre aérienne de Z. Kempinas. Les Français Loris Gréaud (installation à partir d’une truie allaitant) et Pierre Bismuth. Avec une volonté de remonter le temps jusqu’aux années 1960. De quoi pénétrer les motivations du collectionneur et l’esprit d’une époque en quelques décennies.
Jusqu’au 4 juin, à la Collection Lambert à Avignon (84).
Tél. 04 90 16 56 21. collectionlambert.com
OLYMPE RACANA-WEILER à l’HÔtel ricHer de Belleval à montpellier
Faisant partie des cinq artistes retenus, par la Fondation GGL, afin de concevoir une œuvre pérenne au sein d’un hôtel chargé d’activités et d’histoire, première femme à occuper de ses peintures et gravures la salle d’exposition temporaire, Olympe Racana-Weiler représente la jeune génération de ces artistes à qui le mot et l’acte de peinture ne font plus peur. Dans le boudoir qui lui a été confié, elle n’a d’ailleurs pas hésité à immerger les éventuels visiteurs dans un bain de formes non figurales et de couleurs vives, comme pour faire partager son goût immodéré pour cette activité. Il s’agissait de suggérer l’antre de la Sybille de Cumes – figure emblématique et symbolique du pouvoir féminin – de délivrer le vrai, notamment l’avenir, en l’occurrence, que cette œuvre, inscrite dans la pierre, pourra être vue dans quelques siècles au même titre que nous contemplons les fresques anciennes aujourd’hui. De cette œuvre, on a l’impression qu’elle s’inscrit à la fois en surface et en profondeur. En surface car l’artiste pratique le all over, toutes les surfaces sont peintes, de manière à suggérer un fond sous-marin avec ses fantastiques végétations (d’où la dominante de vert) et ses concrétions murales (d’où les bruns et ocres) ou encore une jungle. En profondeur, car on sent bien qu’un tel travail relève d’une succession de couches, analogues aux diverses activités qui ont marqué l’évolution du lieu depuis son origine. Toujours est-il que nous sommes plongés dans un monde de formes qui s’associent et se chevauchent, et qui gardent tout leur mystère, car elles témoignent du déploiement d’un corps dans les arcanes de la création. Nous sommes confrontés au résultat mais n’avons que peu d’idée de ce qui s’est tramé pendant le temps de travail et de production de l’artiste.
Dans l’espace d’exposition temporaire, on se familiarise de plus près encore avec l’univers de l’artiste. On n’est plus totalement immergés même si les tableaux, placés frontalement, atteignent des dimensions surhumaines,
adaptées à la hauteur du lieu. Si le premier abord nous confronte au chaos et aux perturbations qu’il suscite en nous, des figures apparaissent, notamment celle du visage, comme si Olympe Racana-Weiler avait voulu faire allusion aux êtres qui sont passés dans le lieu et en y ont laissé une trace fantomatique, quasi subliminale. La résine, et ses éclats, unifie la surface et joue sur l’ambivalence entre le sensuel et le sacré, la tentation et l’interdit. On ne touche pas. Mais si les toiles brillent par l’intense activité des interventions colorées sur toile de lin, dans les œuvres sur bois la couleur n’est plus prépondérante. L’artiste travaille aussi en noir et blanc, et met en exergue le dessin, activité primitive et foncière. Elle expérimente les vertus de la gravure, activité naguère marginalisée, en recourant au bois, plus dur, comme support, ce qui implique un autre rapport corporel à l’œuvre. Le fait de passer des murs et plafond de l’architecture à la planéité du tableau est bien métaphorisé par le passage du déploiement du corps à la concentration autour du visage. Celui-ci n’est pas conçu comme réaliste ou publicitaire, mais comme un patient assemblage de gestes car pour un artiste le geste est souvent premier, et précède la parole. On y retrouve pourtant la Sybille et ses têtes géantes, les artistes au féminin ayant besoin aujourd’hui de repérer dans l’art et l’Histoire des figures tutélaires, à même de rivaliser avec les grands mythes patriarcaux. Celui-ci se devine plutôt qu’il ne se figure, car l’art doit conserver sa part de mystère.
Toujours est-il que la gravure retrouve ici une certaine vigueur de jeunesse, se plaît à expérimenter la démesure, et se combine avec le graphique charbon pour nous offrir ces exemplaires uniques aussi imposants que fascinants.
Jusqu’au 9 septembre, à l’Hôtel Richer de Belleval à Montpellier (34). fondation-ggl.com
– page soixante-quinze –
Sol LeWitt
Et pour quelques EXPOS de
PLUS…
> Toujours sous l’égide du Lait, le Châteaumusée du Cayla, près d’Andillac, invite jusqu’en septembre, les visiteurs à pénétrer le Corps du texte d’un régional, Romain Gandolphe. Il s’agit d’envisager l’exposition comme un livre ouvert, grandeur nature, bourré de références, de lectures, en particulier à des auteures, de Virginia Woolf à Virginie Despentes. Cet artiste joue énormément sur la mémoire immédiate ou sélective, qu’il s’agisse de récolter des secrets ensuite confiés à d’autres, de se souvenir des événements de la veille ou de restituer un dessin mural vieux d’une année. L’écriture est donc le prétexte ou le maître-mot de ce voyage dans les pages et les images à qui ne manque que la parole. On peut faire confiance à Romain Gandolphe pour l’incarner et la faire circuler.
La sélection de BTN
des sculptures d’une simplicité enfantine, mais fruit d’une expérience maîtrisée, souvent anthropomorphe et réservant des effets de surprise, ironiques ou drôles. Ses peintures jouent sur une géométrie minimale, cercles en cibles sur fond de rayures. Et tout ceci sans lésiner sur la couleur. Bernard Rousseau s’est inventé une manière bien à lui de reconstituer des paysages ou même des portraits, avec effets de vanité sous-jacent et anamorphique, en s’appuyant sur son vécu, sa vision du monde et son amour d’enfance pour la Nature. Il semble plus grave, mais c’est justement l’intérêt de cette confrontation : voir comment l’humour et le tragique font bon ménage.
DANS LE TARN
> Commençons par l’association Le Lait, d’Albi, qui se délocalise jusqu’à Gaillac, au musée d’Histoire Naturelle, afin de présenter, jusqu’au mois de novembre, un artiste que nous avons eu l’occasion de découvrir récemment au Mrac, à Sérignan, Laurent Le Deunff. On se souvient de ses grottes reconstituées, de ses sculptures de pierre plus vraies que nature ou de ses animaux totems, inspirées d’une préhistoire revisitée et actualisée avec humour et inventivité. Les sculptures qu’il présentera résonneront comme un écho aux pièces du muséum et se déploieront sur trois salles. Outre le carton-pâte qui renvoie aux décors de cinéma, Le Deunff recourt assez souvent à certaines essences de bois pour réaliser des sculptures géantes, qu’elles représentent un objet, à l’instar de la massue, ou un animal tel le castor, le premier sculpteur et architecte qu’a pu observer l’homme avant de construire et d’ériger. Ainsi, à quelques mètres de tous ces témoignages muséaux de traces réelles de la vie sur Terre, la fiction proposera-t-elle une autre vision du monde. Dans les deux cas, il s’agit d’enfance : de la vie et de l’humanité d’une part ; de l’art et d’un état d’esprit tourné vers la découverte de l’autre. Il s’agit en tout cas d’interroger les origines. D’un point de vue scientifique dans les salles dévolues aux expositions permanentes… Avec l’imaginaire de l’artiste dans les salles vouées à l’exposition temporaire. Ainsi, le pérenne et le relatif se conjuguent-ils sachant qu’il arrive au relatif de devenir pérenne. Ce sont les chercheurs des temps futurs qui décideront. De ce point de vue, avec ses formes hybrides, ses reconstitutions parodiques et ses collections, le travail de Le Deunff ne célèbre pas seulement le passé. Il fournit des informations sur la manière dont le présent l’appréhende et le restitue. Et il se fait le paléontologue ou l’archéologue des temps futurs.
EN HAUTE-GARONNE
> À Toulouse, la Chapelle des Cordeliers et le Magazine Aléatoire nous incitent jusqu’au 30 avril, à découvrir les effets d’une brève rencontre entre deux plasticiens : Rolino Gaspari et Bernard Rousseau, afin de traiter de L’Envers et de l’Endroit, à mettre nos idées sens dessus dessous. Le premier ne manque ni d’humour ni de capacité perpétuelle à s’émerveiller des capacités du matériau (pâte à modeler, résine…). Il produit
> Toujours à Toulouse, la galerie Jean-Paul Barrès offre tout le mois d’avril une nouvelle exposition personnelle au Perpignanais Serge Fauchier, un de ces artistes confirmés demeurés fidèles à quelques principes picturaux de base. À commencer par le refus de la figure, suffisamment célébrée par ailleurs. Le jeu des couleurs et des lignes, qui se combinent en traces continues se juxtaposant sans se chevaucher et libérant des interstices non peints. Ainsi le tableau devient-il un champ d’actions où la peinture fait son théâtre, dans des cheminements fluides de couleurs canalisées par des cernes, comme une illustration des diverses couches de temps qui déterminent notre existence.
DANS LE LOT
> Ce sont deux photographes et cinéastes célèbres qui lancent la saison de la MAGCP de Cajarc jusqu’au 21 mai : et pas des moindres puisqu’il s’agit de Raymond Depardon, observateur en noir et blanc, depuis plusieurs années, du monde paysan en voie de disparition, tel qu’il l’a connu en tout cas. Et Nicolas Tubéry, de deux générations plus jeune, qui intègre ses images dans des installations complexes, proches de l’échafaudage, enrichies de formes et de chaînes. Le premier oscille entre les paysages déserts ou
Arts
lastiques – page soixante-dix-sept –
p
Laurent Le Deunff
Romain Gandolphe
Raymond Depardon
presque du MassifCentral, souvent habités de troupeaux, et des intérieurs traditionnels, peuplés de fantômes, de créatures déclinantes dont il aime à faire le portrait. Sous le ciel plus ou moindre ingrat, mais rendu gris par l’emploi du noir et blanc, nous renvoyant ainsi au monde d’avant la couleur et ses techniques. Le second, issu également du milieu agricole, se plonge dans l’univers des maquignons et leurs rites, l’interminable travail de la tonte des brebis, ou se penche sur une ferme désaffectée, qu’il ranime sans les animaux. Ne demeurent que les gestes mécaniques, quelque peu absurdes, témoignant toujours du rituel qu’elle utilisait…
DANS LE GARD
> Comme chaque année, Villeneuve-lez-Avignon offre à un(e) artiste en résidence la possibilité de relier son art au riche patrimoine de la ville et d’en donner une vision à chaque fois renouvelée. En l’occurrence, il s’agit d’un lieu voué à la religion et à la présence cardinale, la Chartreuse ; d’un lieu militaire au Fort St-André ; d’un lieu d’art à l’instar du musée Pierre de Luxembourg et de la tour Philippe le Bel qui nous accueille à l’entrée de la cité. Cette année, c’est Lucie Laflorentie, que nous avons pu découvrir du côté de Cajarc (Lot) et de la galerie Barrès (Toulouse, dont elle est originaire) qui été choisie par le Frac (Céline Mésissent). Elle a conçu ses rencontres infinies tel un parcours qui lui aura permis d’une part d’affirmer ses préoccupations, en particulier son approche concrète du paysage, souvent inscrite dans le ciment et le parpaing, d’autre part, dans sa prise en considération des murs, des lieux chargés d’histoire et de mémoire, et les habitants qui en éprouvent le génie (du lieu). Les œuvres de Lucie Laflorentie peuvent prendre des aspects très variés, érigeant des palissades de parpaings rehaussés d’interventions régénératrices, dans ses ruines, ou recourant au papier brûlé afin de recueillir des traces d’outils laissés pour compte et renvoyant à l’enfance et à ses fantômes. Il peut s’agir de plaques de ciment incluant des blocs sculptés ou de polyptyques résumant l’histoire de la pierre, renvoyant à des lieux où elle fait sens comme Carnac, Étretat, Pompéi… La couleur joue un rôle important, manifestant l’intention picturale, lui attribuant cette patine veloutée si caractéristique de l’artiste qui recourt également, non seulement à des paysages abstraits mais à des formes souples, souvent assez proches du nuage, à partir duquel imaginer… C’est dire si ses œuvres mettent en tension des matériaux durs et des images ou apparitions plus légères, incarnant la fugacité de l’existence, dans un cadre pérenne. L’artiste évoque d’ailleurs le débordement. L’art et l’intervention humaine concrétisent ce débordement. Il va de soi que la Chartreuse, avec ses richesses architecturales, se prête au dialogue et incite à réaliser des œuvres en écho, avec son vocabulaire spécifique. Et c’est au fond tout l’intérêt de ce style de résidence : une relecture du passé à la lumière du présent, même s’il s’agit d’un passage, et donc d’une intervention temporaire. Lucie Laflorentie a choisi par ailleurs quelques œuvres glissées le long du parcours parmi les quatre lieux, une toile libre de Viallat, une porte de Dezeuze, une ruche de Creten, une statue peinte par Nina Childress et une sculpture géométrique de Julien Tiberi, dont l’artiste semble proche. L’occasion de découvrir cette artiste qui ne laisse rien au hasard et aborde la nature et les lieux de culture avec une originalité indéniable. Un parcours suppose en outre un déplacement, celui qu’effectue l’artiste à partir des gestes de tâcherons anonymes inclus dans un travail collectif dont elle extrait la singularité ainsi restituée.
> Toujours dans la photo, notre compatriote nîmois Jean-Pierre Loubat expose, à la librairie de Carré d’art, du 9 mai au 17 septembre, les portraits qu’il a réalisés des divers invités du musée, qu’il s’agisse d’expos ou de conférences. C’est sa manière à lui de fêter les trente ans de ce bâtiment prestigieux. Outre nos régionaux, Viallat, Reynier, Suzanne Lafont ou
Saytour, on y retrouve la superbe LaToya Ruby Frazier tout sourire, le démonstratif, mais déterminé Glenn Ligon, la Lituanienne Eléna Narbutaite concentrée jusqu’à la prière, ou Larry Bell en observateur ironique. Comme on le voit, le photographe a su saisir une expression témoignant d’une facette de la personnalité des artistes. Ainsi se replonge-t-on, grâce aux noms, dans le passé du musée : Valérie Favre en 2009, Stan Douglas, EijaLiisa Ahtila, Wolgang Tilmans, Ugo Rondinone, une bonne trentaine d’artistes en tout, sans oublier M. Norman Foster lui-même. Toutefois, Loubat ne se limite aux portraits pris sur le vif, dans un cadre de travail spécifique aux artistes. Il s’intéresse aussi aux fleurs, qui ainsi que nous le rappelaient Ronsard et les épicuriens, est le plus joli symbole de notre condition de mortel. Loubat les choisit au moment où commence leur déclin, ce qui met l’accent sur leur fragilité et donc la nôtre, laquelle met ainsi en exergue notre insistante vanité. Les clichés sont dépouillés, sans arrièreplan qui détournerait l’attention, et ils nous montrent un moment précis de délicate métamorphose. Pivoines, roses, agapanthes, glycines, anémones, hortensias… Dans sa singularité, aucune n’échappe à son destin : sur ces fleurs passe la patine du temps. « Que sont devenues les fleurs du temps qui passe », chantait-on jadis, et le titre y fait allusion. C’est à la chapelle de l’Institut d’Alzon, et jusqu’au 24 juin, en pleine épreuve du Bac, sur un sujet que les apprentis philosophes feraient bien de méditer… > Dernière minute : Le CACN, à Nîmes offre ses locaux, du 22 avril à fin juillet, à une jeune artiste franco-javanaise Amalia Laurent, qui s’appuie sur sa double origine afin de réaliser des œuvres pouvant prendre l’apparence d’installations, de sculptures ou de peintures. Et même de réflexions sur la musique et le son, ainsi que ce sera le cas ici, pour cette allusion à l’Edifice immense du souvenir (titre de l’intervention), où elle sollicitera la mémoire paysagère des femmes du quartier. Amalia Laurent travaille les arts textiles et s’appuie sur le concept de strates, lesquelles sont autant de superpositions de temps différents. Elle intègre à ses réalisations, souvent spectaculaires, des références à la culture indonésienne sous forme de pigments provenant de fruits, d’écorces ou d’arbres, et surtout en utilisant le batik qui sollicite des techniques ancestrales. Ce qui ne l’empêche pas de recourir au numérique, quand elle mêle, dans ses Fontaines, par exemple, de la céramique à du nylon. Des variations « Seuil, Entrée, Sortie de la caverne », sonnent telles des références platoniciennes à un autre monde, celui des idées, de l’intelligible plutôt que du sensible. Car ce que vise Amélia Laurent c’est l’accession à des univers invisibles, parallèles, auxquels son activité artistique pourrait donner accès. Un lieu nous permet d’être dans d’autres lieux en même temps. Elle en préfigure la géographie et recourt souvent aux longs et minces rouleaux, qui ne demandent qu’à révéler leurs secrets. On attend de voir…
– page soixante-dix-huit–
Amalia Laurent
Lucie Laflorentie
Arts plastiques par Btn
Jean-Pierre Loubat
DANS L’HÉRAULT
> Mécènes du sud Montpellier-Sète a choisi d’offrir son espace, jusqu’au 10 juin, à une artiste de l’empathie totale, la Canadienne Carla Adra, que l’on a pu découvrir entre autres au Palais de Tokyo ou imaginant un Bureau des pleurs. Cette artiste entend établir un échange entre elle et l’autre, ce qui revient à reconnaître la porosité de toute identité. Elle endosse divers rôles et se compare elle-même à une radio FM, s’imprégnant des récits d’autrui avant de restituer en amplifiant. Le titre de l’exposition, Ça te colle à la peau, souligne cet engagement et cette prise de position qui remet en question l’ego, si exacerbé dans le milieu de l’art. Le poète ne clamait-il pas « Je est un autre », que la psychanalyse, Lacan notamment, s’est chargée de scinder en deux entités (le petit autre et le Grand Autre). Cette jeune artiste le fait par la vidéo, l’installation, la performance, les sculptures et en l’occurrence, en s’appropriant littéralement le lieu montpelliérain (rue des balances, ruelle étroite, du centre-ville) échangeant ainsi son histoire avec l’historique de l’espace investi, une ancienne écurie devenue lieu d’art. Avec humour semble-t-il, un brin d’érotisme, de revendication féminine (elle revêt des métiers ou stéréotypes masculins), dans un esprit évident d’émancipation. La vidéo présentée comprend une partie visuelle et une chanson insistante, de celles qui collent à la peau. Carla Adra y prévoit une série de portraits féminins, qu’elle endosse comme un rôle : cavalière, architecte, bricoleuse et fumeuse de narguilé, navigante, sur fond de paysage naturel. On devrait également y découvrir des photos, captures d’écran, ou rappel de ses performances, renvoyant aux diverses fonctions du bâtiment. Et n’oublions pas que si la peau relie deux êtres, Lacan disait aussi que la peau lie tiques…
> Toujours à Montpellier, la toute jeune galerie Bouchindhomme, dans le quartier Port-Marianne, expose deux séries de toiles de Yann Dumoget, grand voyageur devant l’éternel et naguère apôtre de l’œuvre participative. Conscient du désespoir que finissent par créer les avalanches de mauvaises nouvelles dont se sustentent les médias, Yann Dumoget a décidé, le temps d’une exposition, de prendre un peu de recul en deux parties qui correspondent aux deux salles mises à sa disposition. Jusqu’au 30 avril, on découvrira donc ses formats carrés où il choisit le parti pris d’en rire, ainsi que le proclame le titre Smile when you fall. Il s’agit d’images de chute où un personnage à tête de mort garde le sourire, l’une des capacités de l’homme. On est dans une ambiance carnavalesque, les couleurs ont un air de fête, le fond est pourtant dépouillé tel un théâtre un peu radical, un peu minimal. Le carré affirme la volonté picturale comme telle. Et, d’ailleurs, chaque toile fait référence à des artistes du geste et de la couleur ayant pu influencer le peintre : de l’orphisme au graffiti new-yorkais, de l’abstraction lyrique à la figuration libre et du maître fauve de la couleurMatisse, ou Munch et sa symbolique nordique. On sent la volonté, de l’artiste engagé, de se concentrer sur la peinture, exutoire et salut.
Par ailleurs, Dumoget montre des petites toiles proches de l’exvoto, plus abstraites et dites chamaniques.
Dans tous les cas, il s’agit d’emprunter les chemins de l’espoir, de faire la nique aux événements les plus graves, tel celui qui pointe à l’horizon de chaque destin et qui nous rend la vie si précieuse.
>
travaille en séries, en peinture, des séries de motifs du quotidien, de ceux que l’on ne regarde plus à force de les voir, dans notre intimité ou dans notre environnement : fauteuils de salon, outils, baraquettes des bords de route, souliers fièrement redressés, parasols, tuyaux urbains… À chaque fois, il s’agit d’un gros plan flottant sur un élément réputé pauvre : on n’est plus dans la grande peinture des orgueilleux portraits de maîtres ni dans des scènes grandioses peuplées de somptueux objets mais dans une sorte d’altération de la nature morte, réduite à une seule figure. Pour cette double exposition à Al/ma, d’avrilmai, il s’est concentré sur un simple, mais imposant agave, trônant modestement au cœur d’un rond-point. Un agave, surtout s’il s’agit de le représenter en peinture, c’est complexe. Il se décompose comme une pieuvre végétale et urbaine. Pour l’apprivoiser, et en quelque sorte le pérenniser, il faut le vider de sa substance et le réduire à son essence de silhouette. C’est ce à quoi s’est escrimé, car il s’agit bien d’une lutte, David Bioulès, dans cette série intitulée E pericolo sporgersi pour bien souligner l’agressivité supposée de la plante et la dangereuse fascination qu’elle tend à exercer. Afin de conserver son statut d’objet familier, l’artiste a expérimenté de nouveaux matériaux, soit dans l’immense, soit dans le petit format. Ainsi recourtil au fer à béton, de chantier, qui lui permet de reproduire le modelé dans une certaine légèreté murale, et inversement les petits carrelages de cuisine qui se prêtent à la décoration. Ou encore le formica aux tons parfois audacieux. Le lino, le faux cuir, lesquels permettent des découpages, et la gravure qui redouble la production en série. L’agave s’abstrait ainsi de la réalité urbaine pour se mesurer aux murs de la galerie. Sûr qu’il gagnera, dans nos esprits, à effectuer ce déplacement.
> Pendant ce temps, la plus petite des grandes galeries, Samira Cambie, fête ses sept années d’existence, et aura donc atteint l’âge de raison, durant lesquelles elle aura exposé des anciens comme Pierre Buraglio ou Yves Reynier, des confirmés telle Anne Slacik (cf. Musée PAB, d’Alès) ou Philippe Perrin, voire Pierre Bendine-Boucar, et des plus jeunes dont beaucoup font partie de l’exposition Immortelle, la grande fête du retour de la peinture (Romain Ventura, Julien Descossy, Tarik Essahli, Guillaume Toumanian, Nazanin Pouyandeh, Florence Obrecht, Thomas Verny - cf. Musée Paul Valéry à Sète - 7 encore, excusez du peu.. !). Pour fêter dignement l’anniversaire, chacun des noms cités, et quelques autres (Jérémy Gabin, Clara Bryon, Claude Buraglio…), a accepté de faire son autoportrait en format modeste comme les dimensions du lieu. Parmi les invité(e)s, une nouvelle venue, Françoise Vergier, laquelle pratique autant le dessin que la céramique ou le verre, le néon que la sculpture d’objets. En l’occurrence, il s’agit de Variations terrestres, ce qui nous renvoie à l’idée de paysage notamment du côté de Grignan mais pas que... Françoise Vergier travaille par séries, sur sa campagne d’enfance, mais aussi sur le cosmos qui nous entoure, sur des concepts universels également, tels ceux de maternité ou de mort, sans se couper des grands problèmes qui hantent notre actualité. On pourra ainsi découvrir, jusqu’au 7 mai, ses fusains sur papier, censés nous
David Bioulès
Yann Dumoget
Carla Adra
– page soixante-dix-neuf –
David Bioulès
éloigner un temps de l’urbain et ses contraintes. La Femme semble l’élément fédérateur de ses dessins, qu’elle mythifie ou mêle au paysage, et de ses sculptures souvent hybrides, d’une élégance sincère. On est dans la délicatesse, non dans le désir de choquer. En revanche la surprise est souvent au rendez-vous.
> N°5, encore une petite galerie qui compte, dans le paysage montpelliérain, présente pour la première fois, jusqu’au 12 mai, l’Algérienne Thilleli
Rahmoun pour qui les notions de déracinement ou de déplacement ne sont pas de vains mots.
Cette artiste vit entre l’Algérie et Barcelone, avec la Méditerranée entre les deux, et entre Paris et Montpellier, assimilant diverses références d’architecture ou d’animaux, de cages ou de piscines, de lustres ou de palmiers, auxquels elle prête une valeur personnelle et symbolique. En résultent des motifs de mémoire sensible, laquelle se concrétise en peinture, ou en questionnement graphique, en collages également, parfois en grand format comme pour mieux nous impliquer.
Cette artiste combine des espaces et des temps différents et produit des images inédites, qui portent à la méditation, souvent proches du surréalisme, mais sans le côté bien léché, plutôt graphique, nerveux et morcelé. Le dessin prime et nous invite au déchiffrement comme dans un jeu d’énigmes. Son théâtre des mémoires est certes personnel, mais vise le partage.
EN ARDÈCHE > À Vallon-Pont-d’Arc, juste au-delà de la frontière gardoise, la galerie Bourdaric annonce son programme annuel, lequel correspond à ses publications récentes de textes, inédits ou autorisés, illustrés par des artistes de son choix. Des livres d’artistes en somme, genre dont on ne vante pas assez les vertus. À commencer, jusqu’au 14 juin, par notre Montpelliérain de Supports-Surfaces, André-Pierre Arnal, lequel accède enfin à une notoriété bien méritée. On sait que ce sont ses pliages, puis son usage de supports-pochoirs, et enfin ses arrachements à partir de matrices posées au sol, qui l’ont distingué de ses congénères. Pour la réalisation du livre, il a travaillé, tout en papiers collés, à partir d’un poème de la FrancoLibanaise Vénus Khoury-Ghata, sur L’Autre côté de la rive, celle des disparus. Hommage posthume sera rendu ensuite, jusqu’à la fin juillet, à la Coréenne « solaire » Bang Haï Ja, dont vont être inaugurés quatre vitraux en la cathédrale de Chartres, et dont seront présentés, De tout cœur, deux ouvrages précieux, en collaboration avec Charles Juliet et François Cheng, du 23 juin au 31 juillet. D’août à l’automne leur succèderont la Vietnamienne Kim N Kosiahn illustrant Duras, ou l’Ardéchoise Dominique Lonchampt, méditant sur la guerre selon Pierre Bergougnioux, en référence à la présence proche de la Fondation Kiefer). Les visiteurs pourront aussi contempler les trois volumes inspirés de Déesses antiques, écrits et illustrés par Combas, l’illustre sétois au style inimitable que l’on ne présente plus.
– page quatre-vingt –
Françoise Vergier
Arts plastiques par Btn
Combas
LOU RAUNIER
Un voyage au pays des couleurs et de la lumière
Expositions
Avril Mai Juin : Cave de St Chinian
Du 1er juin au 30 sept. : Musée Taurin de Beziers
Octobre : Art Mode Fashion week Cap d'Agde
jean-louis.raunier@orange.fr 06 81 05 18 55
www.raunier.fr
CABALLERO 30 ANS DE DESSIN ET PEINTURE
Du 27 avril au 5 mai 2023
De 15h à 20h En Présence de l’Artiste SALLE DE LA GERBE - GRABELS
Vernissage : samedi 29 avril à 11h30
Finissage : vendredi 5 mai à 18h30
Service Culture : 04 67 10 41 19 - www.ville-grabels.fr
CONTACT ARTISTE 06 30 53 86 23
EXPO - RÉTROSPECTIVE
15 Rue de la Distillerie 66440 Toreilles 06 51 17 26 31 - ladistillerie66.fr
HOMMAGE
Les gaLeristes NICOLE et JEAN GOGAT tournent La page...
Une page se tourne afin qu’une nouvelle s’écrive... C’est ainsi que l’on pourrait décrire le départ à la retraite de Nicole Gogat et Jean, son mari.
Pendant de nombreuses années, Nicole a excellé dans le monde de l’art, d’abord à Cap Breton, dans les années 80, à travers des évènements éphémères, et puis, surtout dans la région à travers deux espaces qui ont marqué les amateurs d’art : à Lattes (Port Ariane) au début des années 2000, ensuite à Aigues-Mortes en 2005, avant de créer un nouvel espace au Touquet. C’est ce dernier
Après toutes ces années au service de l’art, des artistes, des collectionneurs, des passionnés, vous avez décidé de partir à la retraite. Quel sentiment avezvous aujourd’hui après avoir pris cette décision ?
Le sentiment qu’une page se tourne, je pars la tête remplie de souvenirs inoubliables ! Une décision difficile à prendre mais nécessaire. Il faut savoir s’arrêter au bon moment, et je pense que celui-ci est arrivé. Heureuse du travail accompli durant ces années et de toutes ces rencontres artistiques qui nous ont apporté beaucoup d’émotions variées mais principalement joyeuses.
À la fin du mois de mai, nous remettrons la clé de la galerie aux nouveaux propriétaires.
Vous avez fait une importante partie de votre carrière dans la région, entre Lattes et AiguesMortes, avant d’ouvrir une galerie au Touquet. Comment définiriez-vous toutes ces années passées ici en Occitanie ?
Je ne rentre pas dans la case des galeristes « spéculatifs »
que Nicole Gogat vient de vendre afin d’entrer dans une nouvelle vie où l’art demeurera présent, mais de manière différente. À travers cet entretien, nous tenions à rendre hommage au travail de Nicole et Jean qui, durant des années, ont beaucoup œuvré pour les artistes qu’ils ont défendus avec engagement et passion. Deux personnes particulièrement attachantes, aux caractères bien trempés, qui n’ont jamais laissé indifférent. Nous leur souhaitons bon vent dans les Côtes-d'Armor où désormais le couple va poser ses valises. Entretien avec Nicole Gogat…
histoire est fondée sur la confiance et l’honnêteté. Il en découle un attachement affectif toujours présent. Nous avons scellé notre relation en écrivant un livre titré : Destins croisés qui relate le travail de Cécile à travers la galerie depuis 20 ans. À mon sens, c’est la relation rêvée entre un galeriste et un artiste. J’ai la chance de l’avoir vécue.
On garde de vous le souvenir d’une femme de caractère avec des coups de cœur et des coups de gueule. Cette vie de galeriste a été particulièrement intense, qu’est-ce que vous retenez de ces années ?
Il est vrai que j’ai eu des coups de gueule aussi bien que des coups de cœur... Mais dans ce métier tout le monde en connaît, c’est le passage obligé en quelque sorte.
Mon caractère à la fois généreux mais entier a fait que je ne pouvais rien laisser passer...
Ma première galerie a été inaugurée en 2002 sur le Port de Lattes où j’ai vécu trois années marquées par deux rencontres : la première avec Adrien Seguin qui n’est plus de ce monde aujourd’hui, et que j’ai exposé à plusieurs reprises. Un artiste au talent infini que j’avais plaisir à accompagner sur des lieux qui l’inspiraient pour créer ses œuvres en pleine nature.
La seconde est celle avec Cécile Desserle qui a toujours été à mes côtés du début à la fin ! (voir plus bas).
Ensuite en 2005, j’ai rejoint Aigues-Mortes pour y ouvrir une galerie à la dimension que je souhaitais. Un lieu de passage et d’histoire qui m’a permis de rencontrer un public venu de tous horizons. La région Occitanie fut une belle découverte : des rencontres humaines que l’on n’oublie pas ainsi que la rencontre avec l’art et les artistes. Un cheminement que j’ai vécu intensément.
La fidélité a aussi marqué votre parcours, notamment celle qui vous lie à Cécile Desserle que vous avez accompagnée depuis le début de sa carrière.
Cécile Desserle qui m’appelle « sa maman de l’art » reste pour moi très proche encore aujourd’hui. L’affection qui nous lie depuis 20 ans est indestructible, une relation fusionnelle !
Cette relation entre deux femmes a débuté par la rencontre entre deux hommes, nos époux respectifs. L’un a dit : « Ma femme ouvre sa galerie d’art ! » et l’autre a répondu : « Ma femme peint ! » (rires).
Artistiquement, j’ai toujours respecté la liberté créatrice de Cécile, notre
Ce métier est prenant et passionnant, parfois difficile. Mon caractère à la fois généreux mais entier a fait que je ne pouvais rien laisser passer... La liberté d’expression, la sincérité et ma sensibilité dont je suis habitée depuis mon enfance ont fait ce que je suis. Mais le principal, c’est la passion qui m’a animée et qui n’a jamais faibli. La rencontre avec les artistes a été d’une grande richesse personnelle et j’ai appris à travers leurs œuvres.
J’ai aussi beaucoup aimé transmettre, défendre mes artistes, notamment auprès des personnes qui nous ont fait confiance dans leurs investissements durant toutes ces années. Là aussi, nous avons fait de belles rencontres.
Quel regard portez-vous sur le monde de l’art en général et celui des galeries d’art en particulier ? Est-ce que le métier a évolué, a changé ?
Le monde de l’art est en constante mutation. Pour moi, le véritable métier de galeriste est de défendre un artiste et de l’amener le plus loin possible dans sa carrière. Je ne rentre pas dans la case des galeristes « spéculatifs », qui va à l’encontre de ce que j’ai toujours ressenti et voulu.
On ne parle malheureusement jamais assez de tous ces artistes qui œuvrent dans l’ombre. Beaucoup ont du talent, le reste est souvent une histoire de rencontre...
On vous connaît passionnée par l’art et par les artistes, vous allez désormais vivre cela de manière différente, j’imagine, comment envisagez-vous la suite ?
Une suite avec plein de souvenirs ! Mais, je continuerai à sillonner les lieux artistiques parce que c’est ma passion et seulement pour le plaisir. Et puis du repos, de la lecture, du sport et d’autres rencontres à venir dans notre nouvelle vie en Bretagne, dans les Côtes-d’Armor avec mon mari Jean. Et profiter de notre fille Marie et son mari ainsi que notre petite fille.
Recueillis par SJ
“ “ “ – page quatre-vingt-trois –“ ENTRETIEN
EXPOSpHotos
la surface et la cHair, madame d’ora
vienne-Paris, 1907-1957 au pavillon populaire à montpellier
tierra mÁGica au centre d‘art et de pHotograpHie de lectoure
Le Pavillon populaire invite régulièrement à découvrir des expositions photographiques d’artistes de renom. Le travail de la photographe autrichienne Dora Kallmus, plus connue sous le nom de Madame d’Ora, y est actuellement présenté. Née en 1881 et décédée en 1963, elle aura été, sa vie durant, le témoin des évolutions du monde. Un mouvement perpétuel que l’on retrouve dans les variations de son travail photographique. Au début de sa carrière, elle se concentre sur les portraits de membres distingués de la société et devient, en 1908, l’une des premières femmes à ouvrir son studio photo à Vienne. Quelques années plus tard, Madame d’Ora s’installe à Paris et travaille pour des maisons de haute couture bien connues telles que Balenciaga et Chanel. La montée des nationaux-socialistes en Allemagne et plus tard l’occupation de Paris ont finalement forcé l’artiste juive à arrêter de travailler et à fuir la ville. Elle perd tout et sa perspective artistique change : dès lors, elle s’attachera à photographier les réfugiés des camps. L’exposition révèle ainsi une métamorphose passionnante d’une artiste extrêmement talentueuse. Jusqu’au 16 avril, au Pavillon populaire à Montpellier (34). Tél. 04 67 66 13 46. montpellier.fr
maderando au Bar à pHoto à montpellier
À Montpellier, une nouvelle exposition prend place qui ne traite rien de moins que du sens de la vie. Pour son travail Maderando, le photographe Jérémi Stadler a photographié un jeune homme et l’a accompagné dans son voyage pour comprendre qui il est vraiment : Il s’agit de Momo, né à Madrid. En 2019 il décide de partir en France pour vivre son rêve. Il ouvre son propre atelier et souhaite y poursuivre sa passion pour la sculpture. Mais il rencontre rapidement quelques difficultés et doit donc prendre une décision. Veut-il abandonner ou se battre pour son rêve ? La réponse est claire : il veut tout donner pour réaliser son rêve. Un message photographique engagé pour une vie simple, loin de notre société capitaliste.
Jusqu’ au 20 avril, au Bar à photo à Montpellier (34). Tél. 04 99 61 10 63. baraphoto.fr
Dans le nord-ouest de l’Espagne et du Portugal, le carnaval a une longue tradition. Interdit par le régime franquiste en 1937 pour avoir encouragé les émeutes et la ré bellion, il est devenu plus tard un symbole de résistance cultu relle et politique. Une chose, cependant, n’a jamais changé : le car naval est vivant. Il joue avec la passion, les corps et le pay sage. Mais surtout, il transmet une certaine attitude face à la vie pleine d’une liberté exubérante. Le pho tographe Yannick Cormier tente de cap turer ce sentiment dans son nouveau travail Tierra Mágica
Ensemble, le public découvre les rituels et les mascarades, traditions venues de temps anciens, et embarque pour un voyage culturel dans le nord-ouest de l’Espagne et du Portugal. Du 25 février au 7 mai, au Centre d’art et de photographie de Lectoure (32). Tél. 05 62 68 83 72. centre-photo-lectoure.fr
Guillaume Herbaut à la galerie du cHÂteau d’eau à toulouse
Le photojournaliste Guillaume Herbaut est lauréat de la Résidence 1+2 Factory en 2022. Depuis plusieurs mois, il réalise une série inédite en partenariat avec le Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse, à partir du fonds d’Eugène Trutat. Premier directeur du Muséum, photographe, pyrénéiste, géologue et naturaliste à la fin du XIXe siècle, Eugène Trutat est aussi un précurseur de la photographique scientifique. Un exceptionnel fonds constitué de milliers de photographies sur plaques de verre sur le quotidien des années 1860-1910 qui est le point de départ de la démarche de Guillaume Herbaut.
A travers ses photographies, il retourne dans les paysages d’Eugène Trutat en se focalisant sur le Luchonnais. Associant archives, paysages et natures mortes, il nous propose une conversation inédite pour redéfinir les contours visuels et sensibles d’un nouveau rapport au monde.
À noter, l’exposition Gabriele Basilico sera encore visible jusqu’au 14 mai. Du 13 avril au 14 mai, à la Galerie du Château d’Eau à Toulouse (31). Tél. 05 34 24 52 35. chateaudeau.toulouse.fr
–
–
page quatre-vingt-quatre
Photo de Dora Kallmus : Rosella Hightower, Danseuse de ballet, 1955
© Vienne, Collection privée
© Jeremi Stadler
Maderando
© Yannick Cormier
Tierra Magica, Riofrio de Aliste
FESTIVALS de printemps
imaGesinGulières à sÈte
Touché, comme de nombreux autres événements culturels, par les réalités économiques, le festival ImageSingulières revient dans un nouveau format pour sa 15e édition. Loin de baisser son exigence, l’événement invite le public à se retrouver au Centre photographique documentaire, qui propose déjà des expositions toute l’année. On y retrouvera l’exposition collective La Grande commande, initiée par la BNF, qui réunit six photographes brossant le portrait de la France d’aujourd’hui. À l’extérieur, sur la façade, le festival rendra hommage à Ronan Guillou, disparu en 2022, avec sa série American narratives. Le parcours des expositions entrainera ensuite à la Salle Tarbouriech pour y découvrir le fruit de la résidence annuelle, offerte cette année à Lorenzo Castore. À la Chapelle du Quartier Haut, Michel Vanden Eeckhoudt racontera, en argentique, le quotidien des Belges, tandis qu’au Cyclo, Rodrigo Gomez Rovira fera revivre le coup d’État de Pinochet à travers sa propre histoire. Nouveau lieu du festival, les jardins du musée Paul Valéry serviront de cadre aux clichés de Felipe Fittipaldi sur la disparition d’une ville au Brésil. Enfin, on retrouvera Éric Garault au musée ethnographique de l’Etang de Thau à Bouzigues et, à Balaruc, Natela Grigalashvili s’installera au Jardin antique méditerranéen. À ne pas manquer également pendant le festival, les projections au Fort Saint-Pierre et les agoras, temps d’échanges sur la photographie contemporaine.
Du 18 mai au 11 juin, au Centre photographique documentaire à Sète (34). Tél. 04 67 18 27 54. festival.imagesingulieres.com
les boutoGraPHies à montpellier
En plus de vingt ans d’existence, Les Boutographies sont devenues l’un des temps forts de la photographie à Montpellier. Trois semaines de festival qui présentent le meilleur de l’art photographique européen avec des expositions au Pavillon populaire et dans différents lieux de la ville. Pour cette édition 2023, le jury, composé de Eric Karsenty, Matthieu Gafsou, et Christian Maccotta, présidé par Delphine Manjard, ont sélectionné huit photographes : Ekaterina Balaban, Fatoumata Diabaté, Tamara Eckhardt, Andrea Gjestvang, Aurélien Goubau, Flavio Montrone, Daniel Szalai, Pauline Vanden Neste. Leur travail sera projeté sur les murs du Pavillon populaire tout au long du festival. Du 6 au 28 mai, au Pavillon populaire à Montpellier (34). boutographies.com
– page quatre-vingt-cinq –
Photo de Fatoumata Diabaté
PHOTO
Photo de Felipe Fittipaldi
ENTRETIEN
PIERRE GIMENEZ
Expert de justice, spécialisé en art, inscrit auprés de la cour d’appel de Montpellier, E.E.EI Européan Expertise
Président de l’Académie nationale d’art contemporain
On connaît bien souvent le certificat d’authenticité d’une œuvre d’art, mais beaucoup moins le certificat d’expert. Pourtant celui-ci apporte une sécurité évidente quand il s’agit de protéger une œuvre ou une collection entière. Dans cet entretien, Pierre Gimenez, expert en art, nous explique en quelques mots ce qu’il faut savoir de l’expertise et du certificat qui en découle.
Vous êtes expert en art auprès des tribunaux, comment se définit précisément votre fonction ?
L’expert de justice est un professionnel spécialisé dans l’art, il est chargé d’estimer, d’expertiser grâce à ses connaissances et ses compétences multiples dans son domaine.
Quelle garantie et quelle assurance apporte l’expertise d’une œuvre d’art à son propriétaire ?
Avant tout, l’expert d’art est un spécialiste et il est reconnu en tant que tel par ses pairs. Il est sollicité pour définir : le certain, le probable, le possible. L’expert éclaire et propose l’estimation, la valeur de l’œuvre au cours du marché de l’art après recherches de la période indiquée de celle-ci.
Comment un certificat apporte un plus auprès d’une assurance par rapport à une facture ou un certificat d’authenticité ?
Une expertise d’art est une garantie pour l’assurance des œuvres. Elle permet de conserver la valeur fixée par l’expert, quant à l’origine de l’œuvre, ce qui permet en cas de dommage de recouvrir la totalité d’un montant sans risque de dépréciation et sans perdre la valeur de l’œuvre (dans le cas d’expertise contradictoire un nouvel expert peut être désigné).
Il est donc conseillé à un collectionneur de faire appel à un expert en art pour évaluer et faire certifier ses œuvres d’art ?
Quand on souhaite se constituer une collection d’œuvres d’art, je conseille souvent à l’acheteur de mandater un expert afin d’établir l’authenticité et la valeur de ses œuvres ou celles qu’il souhaite acquérir. Autre exemple, le bordereau d’un commissaire-priseur remis lors d’une vente aux enchères n’est pas une expertise, il comporte seulement la description de l’œuvre, son montant pour l’adjudication et les frais.
Il existe également le certificat de cotation d’artiste, de quoi s’agitil exactement ?
Le certificat de cotation des peintres, ou des sculpteurs, ou autres artistes, désigne un indice qui mesure leur renommée et leur popularité à travers les ventes de leur carrière. Il sert de référence pour estimer la valeur de leurs œuvres. Le terme cote est dérivé du mot latin « quota » et son sens, appliqué au champ artistique, remonte au Moyen Âge, à savoir valoriser un objet. Ce certificat est délivré par l’expert agrée en art.
Comment se déroule une expertise si l’on vous sollicite ? J’imagine que c’est très différent d’une œuvre à une autre en fonction de son auteur et sa valeur ?
Effectivement, il y a des différences. D’ailleurs, au-delà du particulier ou
du collectionneur, l’expert est aussi souvent mandaté par les tribunaux, les juges, les musées, les douanes, la police ou la gendarmerie. Il agit ainsi pour assister, éclairer, et conseiller. Puis, il rédige des certificats d’expert : document qui comporte une photo de l’œuvre, la description, fiche technique, dimension, signature, année, et bien évidemment la certification validée. Ces certificats sont également enregistrés auprès de données mondiales Blockchain.
Recueillis par SJ
– page quatre-vingt-sept –
“
“
L’expertise d’art, une garantie non négligeable pour l’acquisition d’œuvres d’art
Pierre Gimenez
“
Une expertise d’art est une garantie pour l’assurance
Galerie Remp-arts
Invisibles frontières 4 expos successives
Guy LECERF
« Jardin Sang-Dragon »
Du 6 mai au 3 juin
Sandrine ARONS
« Frontiers »
Du 17 juin au 15 juillet
Johanna BOUVAREL
« Persona »
Du 5 août au 2 septembre
Eric RUMEAU
« Eurythmie »
Du 16 septembre au 14 octobre
14, rue des Remparts. 11360 Durban-Corbières
www.galerie-remp-arts.com - instagram.com/galerieremparts/
Tél. 06 87 03 66 55
Du jeudi au dimanche de 17h30 à 20h00 et sur rv
Avec le soutien
de
EXPOSITIONS
en Harmonie À GRUISSAN
Pour le printemps, l’espace d’art contemporain de Gruissan inviter à être « En harmonie ». Une exposition autour de la contemplation, de la pratique zen, qui réunit trois artistes : Bernadette Marty, Chamicha et Reikai Vendetti. Apres des études aux Beaux-arts de Toulouse, Bernadette Marty crée et partage un atelier ouvert sur la rue a Paris. Son expérience de la pêche à Gruissan et les opportunités de la vie, l’amènent à naviguer, voyager et rencontrer des cultures différentes. Son intimité profonde avec la nature et la perception de l’interrelation de toute chose, s’immiscent dans ses créations. Dès le plus jeune âge, c’est auprès de son père, le peintre et maître zen Reikai Vendetti, que l’artiste peintre et pêcheur gruissanais Chamicha découvre la technique du glacis en peinture. En 2023, Chamicha décide de se consacrer plus activement à son art. Artiste peintre et maître zen, Reikai Vendetti fut un des plus anciens disciples du Maître Taizen Deshimaru. Il devint en 1997 responsable du Dojo de Toulouse au sein duquel il enseigna jusqu’à son décès en 2001. Il fonda en 1990 le Groupe Bonaventure, une association destinée à faire connaître les artistes contemporains pratiquant le zen.
Jusqu’au 12 mai, à l’espace d’art contemporain Poulet de Gruissan à Gruissan (11). Tél. 04 68 65 09 10. ville-gruissan.fr
imaGes/imaGinaires À LA CITÉ DE SORÈZE
les bleus de la forÊt
À
LA GALERIE DE LA PERLE NOIRE À AGDE
À Agde, l’exposition Les bleus de la forêt réunit le travail créatif de deux artistes exceptionnelles : Sandrine Pincemaille, plasticienne et licière, et Thalia Reventlow, sculptrice et designer céramiste. D’une manière fascinante, avec leurs visions opposées du monde, elles offrent une représentation commune des côtés mystérieux et secrets de la forêt. « Les bleus » symbolise l’infini de la mer et du ciel, en même temps le voyage, la sagesse et la spiritualité. « La forêt » crée une connexion mentale avec les temps passés ; à une ancienne forêt vierge, débridée dans sa diversité et sa luxuriance. L’exposition est centrée sur l’imaginaire, celui des visiteurs, mais surtout celui des artistes et leur vision de cette forêt vierge. Sandrine Pincemaille présente Grands sous-bois - une dizaine d’installations grand format, entre trois et cinq mètres, qui rappellent le côté fantasmagorique de la forêt et veulent véhiculer un monde plein de transparence et de légèreté. Thalia Reventlow présente de petites sculptures, des êtres animaux bleus et verts, dont les lignes claires rappellent les sculptures grecques antiques.
Jusqu‘au 2 juin, à la Galerie de la Perle Noire à Agde (34). Tél. 04 67 26 94 12. capdagde.com
JürGen scHillinG
Monument historique classé et labellisé Grand Site d’Occitanie, la Cité de Sorèze propose pendant toute la saison estivale de se plonger dans l’imaginaire. L’exposition Images/Imaginaires a pour thème l’illustration dans le livre imprimé. En quatre sections, elle propose une déambulation dans l’histoire de l’illustration du XVIe au XXe siècle sans souci réel de chronologie. L’intention est de confronter les styles et de montrer comment d’un siècle à l’autre s’organise un univers fantastique propre à susciter l’imaginaire par le texte et l’image qui l’accompagne. L’illustration de textes religieux est présente par l’enluminure et la gravure avec des pièces représentatives des XVIe et XXe siècles. Ainsi, à côté d’une rare bible du XVIe siècle, sont exposées des planches enluminées de Dom Robert et d’Hermine David. Les ouvrages de pédagogie en usage au sein de l’école de Sorèze du XVIIIe siècle au XXe siècle sont illustrés de planches en lien avec les sciences, l’histoire, la mythologie, la littérature. Du côté de la littérature du divertissement, notamment les livres d’aventure, les gravures du XIXe siècle ornent les grands classiques comme Robinson Crusoë ou les romans de Jules Verne des éditions Hetzel. La poésie à destination des enfants est évoquée par des aquarelles originales de Jacqueline Duhême, illustrant des textes de Jacques Prévert ou Miguel Angel Asturias et même une tapisserie. Du 18 mai au 8 octobre, à la Cité de Sorèze (81). Tél. :
Métamorphique ! Tel est le titre donné à la nouvelle exposition de la Maison des arts de Bages qui expose les dessins de Jürgen Schilling. L’accrochage présente un choix de tableaux des six dernières années. Le sujet principal demeure le paysage, sujet constitutif de l’œuvre de Jürgen Schilling depuis son arrivée dans la région narbonnaise, il y a 45 ans. L’invention de techniques, en fonction de différentes problématiques et sujets abordés, fait partie intégrante de sa démarche, qui en conséquence redéfinit en permanence le paysage par le dessin. Le sujet de prédilection reste le même : le monde lithique, celui de la roche, entre cailloux et montagne. Depuis les quarantaines imposées par la Covid, Jürgen Schilling se concentre de plus en plus sur ses matières premières et ses outils principaux (argile, crayons de 8B à 9H) afin de faire apparaître le relief, la couleur et l’atmosphère par l’habilité de l’entrecroisement des traits durs et gras, appliqués par le mouvement et le geste de tout le haut du corps, selon des rythmes de différentes vitesses et directions : une mise au point du processus de remémoration se produit dans son travail entre le dessin et son sujet. Pour lui, la roche est à la fois un sujet prétexte pour dessiner autant qu’un sujet métaphorique.
Jusqu’au 21 mai, à la Maison des arts de Bages (11). bages.fr
05 63 50 86 38. cite-de-soreze.com
« Histoires comme ça » de Kipling
© J-L Sarda
© Michel Desnos
–
À LA MAISON DES ARTS DE BAGES – page quatre-vingt-neuf
yann Éric eicHenberGer et daniel castan
A LA GALERIE CÉCILE CHIORINO À AIGUES-MORTES
La galerie de Cécile Chiorino réunira deux artistes pour son exposition printanière. D’un côté, Daniel Castan, qui n’est plus revenu en solo show depuis 2019, présentera une exposition exceptionnelle qui aurait pu s’appeler « Passe / Présent / Futur » À l’occasion de cet accrochage, il refera quelques petits formats, référence à ses débuts, et bien sûr des classiques urbains. Les visiteurs pourront également découvrir des portraits, des abstraits, en exclusivité pour la galerie. Ils seront aussi séduits par les grands formats proposés – horizontaux ou verticaux – et par les nouveautés du peintre !
Côté sculpture, le public retrouvera un habitué de la galerie. En effet, ceux qui fréquentent le Jardin de sculptures l’été reconnaitront d’un coup d’œil les silhouettes longilignes des créations de Yann Éric EichenBerger. Pour la première fois, l’artiste rejoint l’espace sculpture de la galerie en ville avec une collection de bronze poli miroir. Les plus avisés reconnaitront notamment Petra ou Aneta, et pourront aussi découvrir ses toutes nouvelles réalisations de plus de deux mètres répondant aux noms de Nina, Hana et Rosalia. À retenir, le vernissage prévu le samedi 15 avril, une soirée festive en perspective en présence des artistes. Du 15 au 30 avril, à la Galerie Cécile Chiorino à Aigues-Mortes (30).
Tél. 04 66 51 67 91. cecile-chiorino.fr
iGnacio PÉrez caballero
À LA SALLE DE LA GERBE À GRABELS
À l’occasion du Printemps des arts organisé par la ville de Grabels, le peintre Ignacio Pérez Caballero expose à la Salle de la Gerbe. Un accrochage en forme de rétrospective pour ce peintre, formé aux Beaux-Arts de Toulouse, qui créé depuis plus de trente-trois ans. Tantôt figurative, tantôt abstraite, l’œuvre de Caballero a évolué avec le temps. Pendant neuf jours, les amateurs d’art pourront ainsi découvrir ses portraits de personnages connus, mais aussi ses grandes toiles colorées, lumineuses, ses paysages méditerranéens, ou encore des nus stylisés et des natures mortes. De grands formats, pour la plupart, qui utilisent différentes techniques telles que l’aquarelle, encre, pastel, peinture acrylique ou huile. De cette immersion dans l’œuvre de Caballero, on retiendra cette impression de mouvements, cette lumière émanant des couleurs vives, chatoyantes, posées sur la toile. Comme absorbé par le motif, on perçoit la fulgurance du geste du peintre. Un véritable hymne à la vie.
Du 27 avril au 5 mai, à la Salle de la Gerbe à Grabels (34). ignaciopcaballero.com
Jean-marc meGnin À LA GRANDE GALERIE À UZÈS
arts en PoÉsie
À LA CHAPELLE DES PÉNITENTS À ANIANE
Après le succès de l’édition 2022 d’Arts en poésie, la ville d’Aniane et l’association PO&PSY renouvelle l’expérience en 2023. Cette nouvelle édition restera fidèle à l’esprit de l’événement : faire dialoguer l’art contemporain et la poésie. Ainsi, douze artistes collaborateurs de la collection ont répondu présents. Leurs œuvres seront accompagnées de présentations-lectures des auteurs et traducteurs. Ils sensibiliseront le public au livre d’artiste qui pourra également découvrir les Tirage de Tête de la collection. Le parti pris de la collection PO&PSY, sobriété et minimalisme se retrouvera dans la scénographie de l’exposition et les œuvres choisies. Plus que de présenter des travaux d’artistes, Danièle Faugeras et Danielle Desnoues, les commissaires de l’exposition, veulent faire comprendre l’articulation écriture-arts qui caractérise la collection PO&PSY avec toutes les ouvertures que cela peut susciter.
Du 2 juin au 23 juillet, à la Chapelle des pénitents à Aniane (34).
Tél. 04 67 57 01 40. ville-aniane.com
tiGuÉnÉ
À LA DISTILLERIE 66 À TOREILLES
Au cœur de la scène artistique française, la galerie La Distillerie 66 se distingue en présentant des artistes talentueux et innovants. Parmi eux, le Français Tiguéné, un artiste hors du commun et surprenant.
En effet, après avoir travaillé et participé à des concours en tant que métallier soudeur, il découvre sa passion pour l’art et la création. Bien qu’il n’ait pas prévu au départ de faire carrière dans ce domaine, il combine ses compétences et son expertise avec sa créativité. Il se lance alors dans la sculpture. Son travail s’étend à la sculpture numérique, la sculpture d’acier et la fonderie d’aluminium, démontrant sa polyvalence et sa maîtrise de différents médiums. À travers chacune de ses créations, Tiguéné insuffle son style, exprimant des émotions et des idées complexes à travers son art. Une identité unique qui lui vaut aujorud’hui d’être largement reconnu. Ses contributions à la sculpture ont également inspiré et influencé de nombreux autres à poursuivre leurs passions artistiques.
À Toreilles (66). Tél. 06 51 17 26 31. ladistillerie66.fr
La Grande Galerie d’Uzès rouvre ses portes le 17 mai prochain et jusqu’au 1er octobre. Au cours de cette période, le lieu présente des artistes en solo pendant cinq semaines, offrant la possibilité de mieux comprendre et admirer la densité de leur œuvre. Pour démarrer cette nouvelle saison, la Grande Galerie exposera jusqu’au 21 juin un surdoué de la calligraphie : Jean-Marc Megnin. Ce dernier a commencé à peindre en regardant sa mère dessiner des estampes pleines de sensibilité et de délicatesse. De cette observation, il retiendra la finesse et la sureté du trait qu’il reproduira plus tard dans ses calligraphies. En effet, ses tableaux débutent avec un tracé inspiré par une méditation silencieuse pour finir par une explosion et un jaillissement de vie dans la plénitude de son expression. On ressort toujours fasciné, de la contemplation des œuvres de Jean-Marc Megnin. Du 17 mai au 21 juin, à la Grande Galerie à Uzès (30). Tél. 06 72 28 04 67. la-grande-galerie.com
– page quatre-vingt-dix –
EXPOS
Guy lecerf
LA GALERIE REMP-ARTS À DURBAN-CORBIÈRES
Comme chaque année, la galerie Remp-arts rouvre ses portes pour la saison estivale. Au programme, cette année, quatre photographes plasticiens, deux femmes et deux hommes. Chacun, par son travail, vise à sensibiliser le plus grand nombre à l’art contemporain par leurs images créatives. Premier de cette programmation, Guy Lecerf met en évidence les frontières abolies. Universitaire vivant entre Toulous et Fabrezan, il est titulaire d’un doctorat en arts et sciences de l’art sur le coloris dans l’art des jardins. Ce travail de recherche prend toute son ampleur dans Jardin Sang-Dragon, sa prochaine exposition à la galerie Remp-arts, en référence au Jardin des délices de Jérôme Bosch. Il s’inscrit en ouverture d’une saison intitulée Invisibles frontières. Le trajet proposé dans la galerie fait naviguer de frontière abolie à frontière tantôt palpable entre le paradis et l’enfer. Du 6 mai au 3 juin, à la galerie Remp-arts à Durban-Corbières (11). Tél. 06 87 03 66 55. galerie-remp-arts.com
marie mons
En mai, le GRAPh présente deux facettes du travail de la photographe Marie Mons. D’un côté, la série Un sourire de case-pilote se penche sur les questions d’identité et de mémoire. Sur les traces de ses racines créoles, Marie Pons s’est rendu en Martinique. De ce voyage, elle rapporte des images ancrées dans le réel du temps présent, ce travail est complété par des photos et documents d’archives. Seconde série exposée, Aurore Colbert, plonge le public dans un petit village des fjords de l’est de l’Islande où la photographe est devenue Aurore Colbert. Parlant de l’hiver et ses nuits polaires, du rythme qu’il induit au travers d’un grand rituel chamanique, elle incarne son personnage en laissant toujours la part belle à la surprise.
Du 3 mai au 17 juin, à la Maison des mémoires à Carcassonne (11). Tél. 04 68 71 65 26. graph-cmi.org
D’origine congolaise, Addy Mafuila est de ces artistes qui vont chercher leur identité profonde pour l’exprimer artistiquement. Ici, la couleur s’impose, comme la sensibilité et la délicatesse. Vibrantes, chatoyantes, les teintes occupent la toile et composent des personnages pouvant évoquer tant les origines de l’artiste que sa nouvelle vie en France.
Sur son lien avec l’art, Addy Mafuila explique : « Je n'ai pas cherché l'art, c'est l'art qui s'est imposé à moi. »
À ses côtés pour cette exposition, imaginée par le directeur de la Tour de Guet à l’occasion de ses dix ans d’activité, le sculpteur aveyronnais Stéphane Szendy.
Du 14 avril au 31 mai, à la Tour de Guet à Tresques (30).
Tél. 06 51 71 11 77.
Placé sous le parrainage de Vincent Dezeuze, le Salon de la gravure et de la micro-édition de Nant revient cette année pour sa cinquième édition. Cette année, vingt-cinq exposants, graveurs et éditeurs spécialisés, seront présents au Grand Hall. Le salon se déploiera également à la Chapelle des pénitents où l’on pourra découvrir l’exposition Le papier dans tous ses états. Y sera montrée une installation, L’arbre au cent feuilles de Claude Varisco, ainsi que des œuvres murales et une collection de livres d’artiste dont un certain nombre en exemplaire unique présentés par Mireille Pélindré-Rian et Joëlle Jourdan. Enfin, au Petit Hall, seront proposés des ateliers de création de papiers particuliers faits main, animés par Claude Varisco, en démonstration-initiation, ouvert à tous. Du 5 au 7 mai, à la Chapelle des pénitents à Nant (12). salondelagravure-nant.jimdofree.com
– page quatre-vingt-onze –
À NANT
À
5e salon de la Gravure et de la micro-Édition
À LA MAISON DES MÉMOIRES À CARCASSONNE
À
addy mafuila À LA TOUR DE GUET
TRESQUES
sabine danzÉ
À LA GALERIE IN ARTE VERITAS À TOULOUSE
La galerie In Arte Veritas met un coup de projecteur sur l’œuvre de Sabine Danzé. Qu’il s’agisse de peinture, d’une performance, de street art, de photographie ou d’art numérique, l’artiste aime employer toutes les techniques pour parler d’une seule chose : la liberté absolue. La galerie In Arte Veritas expose ses peintures, grands formats et dessins, propices à ce besoin de laisseraller dans le geste qui repousse les limites. Sabine Danzé peint ses expériences et explore particulièrement l’impression que lui laissent ses rencontres avec l’Autre, familier ou anonyme. Visages expressifs, regards perçants, associations de couleurs surprenantes et parfois dissonantes constituent une galerie de portraits qui mettent l’âme à nu. Intense et fascinant, le travail de Sabine Danzé est montré pour la première fois en solo show à Toulouse. Jusqu’au 13 mai, à la Galerie In Arte Veritas à Toulouse (31). inarteveritas.com
roGer macHin À CANET
À l’occasion de l’exposition organisée par l’association Art’go, le peintre Roger Machin exposera à Canet en ce début avril. L’occasion de découvrir les toiles de ce peintre autodidacte dont les toiles sont d’un surprenant réalisme. Peintre figuratif, c’est à l’âge de 16 ans que Roger Machin se découvre une passion pour la peinture. Il explique que c’est « en regardant les paysages, les reflets, l'ombre et la luminosité » qu’est née l’envie de partager sa vision du monde au public. De ses toiles ressort une grande intensité, la beauté intacte de la nature. S’il a peint, au cours de sa vie, de nombreuses toiles, Roger Machin, désormais à la retraite « ne peint pas régulièrement » mais simplement « quand la passion est là, le besoin, l’envie de créer » pour ensuite partager ses créations.
Du 1er au 15 avril, à Canet (34).
andrÉ robèr
À L’ESPACE DES ARTS AU BOULOU
Né à La Plaine-des-Palmistes, sur l’île de La Réunion, André Robèr est à la fois écrivain, éditeur, poète et peintre. Installé à Ille-sur-Têt, il expose pour la fin du printemps à l’espace des arts du Boulou. C’est donc à l’œuvre peinte que s’intéressera particulièrement cet accrochage, même si toiles, comme ses textes, sont empreints de poésie. Une partie de l’œuvre ne pouvant être complétement dissociée de l’autre. Pour l’écrivain Didier Manyach « Nul ne peut appréhender véritablement le territoire intérieur où prend acte la peinture d’André Robèr. Elle vient de sa propre biographie mêlée aux sangs de l’île et à travers les métissages, elle mène à la nation créole : des couleurs du marronnage jusqu’aux conséquences du désir. »
Du 5 mai au 30 juin, à l’Espace des arts au Boulou (66). espacedesarts.pro
bouquet final À LA GALERIE 3.1 À TOULOUSE
Inaugurée en 2018, la galerie 3.1 est un espace culturel du Conseil départemental de Haute-Garonne dédié aux expositions et aux rencontres artistiques. Jusqu’à la mi-mai, elle accueille l’exposition collective Bouquet final ! qui rassemble le travail de sept artistes qui créent avec le paysage et l’espace public. Ils investissent le monde par leurs regards et leurs actions. Contempler, inventer et agir. L’exposition est un rituel collectif. Jaillissent et prolifèrent des émotions, des formes et des revendications plurielles. Un bouquet final ! Elle marque le temps d’avant et celui d’après, la fin d’un cycle et le début d’un autre, un nouveau départ comme une renaissance à construire ensemble. On peut y découvrir le travail de Léo Chartier, Anne Desrivières, Julien Jammes, Virginie Laidin, Etienne Lescure, Joël Martial, et Roxane Vidalon.
Jusqu’au 13 mai, à la galerie 3.1 à Toulouse (31).
Tél. 05 34 45 58 30. cultures.haute-garonne.fr
la GraPHique AU CENTRE D’ART LA FENÊTRE À MONTPELLIER
Le Centre d’art La Fenêtre, à Montpellier, s’intéresse aux travaux sur les systèmes graphiques de Jacques Bertin à travers l’exposition La Graphique. En 1954, le cartographe Jacques Bertin crée un laboratoire de recherche au sein de la VIe section de l’École pratique des hautes études (EPHE) de Paris. En réponse aux demandes des chercheurs en sciences sociales, il y développe des méthodes innovantes : matrices ordonnables, fichiersimages, éventails de courbes… En 1967, paraît la première édition de son traité fondateur : Sémiologie graphique. Jacques Bertin y théorise une « grammaire » visuelle inédite. Pour retracer cette histoire, La Fenêtre présente une exposition divisée en quatre parties de l’histoire du laboratoire de Bertin aux recherches actuelles en passant par la création typographique et une collection d’anciens numéros de Graphisme en France.
Jusqu’au 27 mai, au Centre d’art La Fenêtre à Montpellier (34). la-fenetre.com
– page quatre-vingt-douze –
Tél. 06 67 29 56 64.
EXPOS
Etienne Lescure
Roger Machin
exposera du 1er au 15 avril
Salle polyvalente à Canet (34) Association Art'go
ATELIER GALERIE
visite de l'atelier sur rdv : 06 67 29 56 64 roger.machin0603@gmail.com
BERNARD JAMMES
13, rue Casimir Péret à BÉZIERS 06 81 41 64 98 – gellymichel13@gmail.com
Ouvert à l’année
Exposition le 12 mai à Esprit Gard à Maraussan
jambernard@wanadoo.fr
Tél. 06 16 30 52 61
Bulletin d’abonnement à renvoyer à Medi’Art - Magazine l’Art-vues - Immeuble l'Arbre Blanc 1, place Christophe Colomb 34000 Montpellier
Je m’abonne à l’Art-vues, le magazine culturel de votre région pour 1 an (soit 6 numéros) pour un montant de 30 €
Nom :
Prénom :
Structure* :
Fonction* :
Adresse :
Ville : Code postal :
Tél.
Mail :
❑ Je m’inscris à la Newsletter* Chaque samedi, l’actualité et les événements à ne pas manquer.
Retrouvez nous sur lartvues.com
* facultatif
LE
MAGAZINE CULTUREL DE VOTRE RÉGION
Joindre à ce bulletin, un chèque de 30 € à l’ordre de : Médi’Art
✃
vÉGÉtale AU RÉSERVOIR À SÈTE
Embarquez pour un voyage en pleine nature avec la nouvelle exposition du Réservoir à Sète. Intitulé Végétale, l’accrochage sera l’occasion de découvrir comment notre environnement inspire les artistes. Fleurs, arbres, tiges et pistils… autant d’éléments qui embrasent les créativités, autant d’éléments qu’il est doux de contempler. On y découvrira notamment l’artiste Agrume qui s’inspire de sa Drôme natale et en transpose la végétation sur des portraits de sa compagne, ou des autoportraits, le tout dans des teintes pastel d’une grande douceur. Non loin de là, l’univers de Johanne Cinier se déploie en deux actes. Le premier nous plonge dans l’univers de la haute-couture, où elle a longtemps exercé, grâce aux visages de mannequins où féminin et végétal ne font qu’un. Le second acte est composé d’une série de tableaux où les figures féministes se fondent dans des végétations luxuriantes, colorées, parfois accompagnées de néons. Plusieurs alcôves sont également dédiées à la série Etat limite de Jean Denant. Pour l’occasion, le Sétois dévoile des tableaux aux fleurs pastel, comme passés, composés de poudre de ciment et de brique. C’est l’une des surprises de cette exposition, Lucy déploie dans l’une des nombreuses salles du lieu une installation comme un champ de fleurs. Dans une autre dimension, l’artiste utilise les matériaux végétaux pour composer de véritables petits tableaux. Enfin, Russ s’éloigne de notre nature terrestre pour nous emmener dans ses paysages imaginaires entre métaphysique et astronomie. Du 23 mars au 10 juin, au Réservoir à Sète (34). Tél. 04 67 19 39 04. lereservoir-art.com
autant que faire se Peut
Autant que faire se peut, c’est le nom choisi pour la nouvelle exposition temporaire de la Maison des Consuls. Ce titre sonne comme une once d’espoir. En d’autres termes, si jamais il est possible de faire quelque chose, alors faisons ce qui est en notre pouvoir pour y parvenir ! Dans cette exposition, vous découvrirez que la création est partout, tout le temps, et que tout est une question de point de vue, de positionnement et de regard. C’est par des propositions en lien avec la valorisation de la matière que les artistes vont tenter d’apporter, soulever, des réflexions et questionnements sur ce sujet. A travers un parcours ponctué de créations diverses, vous assisterez, salle après salle à des propositions construites telle une ambition commune et forte : celle du faire soimême. Il y a une volonté d’expérimenter la matière, appréhender son rapport aux gestes, aux modes de vie, à la mutation au moyen d’outils, techniques, expériences, savoir-faire ou interventions variées. Le public retrouvera des œuvres de Nicolas Daubanes, Lucie Laflorentie, Clément Philippe, Maxime Sanchez, Agnès Fornells, Anita Molinero. Jusqu’ au 26 novembre, à la Maison des Consuls aux Matelles (34). grandpicsaintloup.fr
monstroloGie
2,5m de haut et 5m de long, c’est les dimensions de cette installation céramique contemporaine qui nait actuellement dans le studio de la résidence d’artiste occupée par Kartini Thomas, céramiste à l’univers grouillant de créatures fantastiques et colorées, inspirées de ses précédentes recherches en biologie, de monstres japonais et de jouets modulaires. Elle sera visible à compter du samedi 15 avril. Portée par l’association Office Culturel de Saint-Quentin-la-Poterie, cette résidence et en synergie le processus artistique de Kartini Thomas et plus d’une centaine de participants issus de structures socio-culturelles. lls ont tous collaboré sur la réalisation de cette œuvre monumentale, céramique et sonore et ont été amenés à nourrir le processus artistique de l’artiste et créer une espace-objet en 3D, autour de la thématique des monstres qui habitent nos mythologies personnelles et collectives. Kartini Thomas est une jeune américaine qui a grandi en Nouvelle-Zélande et en Australie. En 2010, elle pose ses valises à Toulouse. Ses créatures sont réalisées en grès et en porcelaine, sublimées par des jeux de textures et de couleurs. Par ses créations, elle défie les frontières qui peuvent exister entre l’artisanat, le design et l’art contemporain. Du 15 avril au 14 mai, au Temple à Saint-Quentin-la-Poterie (30). capitale-ceramique.com
Pierre desvaux
« J’aime les planches de mémoire utilisées par les griots comme moyen mnémotechnique pour fixer leurs récits. J’aime la topographie avec ses ressources de codifications, d’échelles et de situations relatives. J’aime les stratigraphies qui superposent les grilles de lecture. Alors, je bricole des « Algorithmes2Data » qui réunissent ces 3 points de vue en articulant beaucoup de « données » dans un espace en 2 ou 3D, à la manière d’un texte qui prendrait son sens en trois dimensions. », voici en quelques mots la démarche artistique de Pierre Desvaux, peintre et plasticien. Ce dernier expose entre mai et juin à l’Espace des arts Roger-Broncy de Port-la-Nouvelle. L’occasion d’en apprendre plus sur la démarche singulière de l’artiste qui collecte des données sur le paysage et sa géographie pour en proposer une nouvelle lecture. L’espace et le temps sont ainsi condensés sur la toile par la juxtaposition ou l’imbrication d’aplats colorés. Une troisième dimension semble alors apparaitre de cette quête de positionnement spatial.
Du 12 mai au 24 juin, à l’Espace des arts Roger-Broncy à Port-la-Nouvelle (11). portlanouvelle.fr
– page quatre-vingt-quatorze –
EXPOS
AU TEMPLE À SAINT-QUENTIN-LA-POTERIE
À LA MAISON DES CONSULS AUX MATELLES
Johanne Cinier | Repas de famille.
Agrume | Une derniere fleur © Lisa Crespy
À
À PORT-LA-NOUVELLE
L’ESPACE DES ARTS R. BRONCY
• Toute l’actu. culturelle hebdomadaire
• Sélection d’événements et spectacles
• Les interviews etc, etc, etc.
Retrouvez toute l’actualité culturelle en ligne sur lartvues.com Et
Retrouvez nous aussi sur :
en
pour
notre
hebdomadaire
inscrivez-vous
ligne
recevoir
Newsletter
anna novika sobieraJski
À LA CHAPELLE DES PÉNITENTS BLEUS À NARBONNE
« La plupart du temps, mon travail est influencé par mes propres expériences de vie, cependant les narrations personnelles restent universelles. Les interrogations sur la forme et sur les moyens d’expression sont inséparables des histoires intimes. » C’est ainsi qu’Anna Novika Sobierajski résume sa démarche artistique. Originaire de Pologne, elle a d’abord cherché à exprimer ses émotions face à l’exil dans ses œuvres. Aujourd’hui, son travail peut se distinguer en trois chapitres qu’elle nomme « Mémoriser l’espace », « Apprivoiser l’espace » et « Habiter l’espace-temps ». À la Chapelle des Pénitents Bleus, à Narbonne, elle présentera ses dessins réalisés au stylo BIC, à l’encre, à la peinture acrylique, sur le papier ou le bois, et des photos. Plusieurs installations seront également visibles, notamment une cabane en de 2,50 m sur 2,50 m, entièrement couverte par les dessins des branches et de feuillage. À l’intérieur, sur le sol, une grande photo des arbres « à l’envers ». Cette cabane représente un abri, potentiellement sécurisant, mais, en réalité, qui provoque la chute libre de celui qui entre à dedans… On retrouvera par ailleurs une grande échelle découpée en bois et peinte avec un motif du ciel avec des nuages, et une vidéo d’arbres qui bougeant dans le vent sera projetée sur des volets fermés, suspendu dans l’espace...
Jusqu’au 29 mai, à la Chapelle des pénitents bleus à Narbonne (11). narbonne.fr
cÉsar & cHabaud
À L’ANCIEN ÉVÊCHÉ D’UZÈS
Après une première édition à succès l’année dernière, Uzès Exposition revient en 2023 avec un duo d’artistes.
César & Chabaud, deux artistes en liberté réunit ainsi plus de quarante œuvres d’Auguste Chabaud et de César, à l’Ancien Évêché d’Uzès. Ce sont donc à ces artistes, épris de liberté, que s’intéresse cette nouvelle grande exposition proposée par la ville d’Uzès.
D’un côté, Auguste Chabaud peintre à la croisée de l’expressionnisme et du fauvisme, qui aimait aller au-delà de la couleur. Ses œuvres frappent par leur rude austérité, tandis qu’a d’autres moments, il fait exploser les couleurs. C’est sur sa periode fauve que l’exposition s’attardera, partie de sa création qui reflète son gout prononce pour la liberté.
Le second temps de l’exposition présente l’artiste César qui réalisait des œuvres en employant aussi bien le fer, le bronze, le marbre sans oublier la mousse polyurethane. Il est aujourd’hui connu et reconnu grâce au fameux César (statuette en bronze qui est une compression de motifs représentant des ornementations de mobilier) qui est remis lors des « César du cinéma » chaque année.
On retrouvera également des œuvres monumentales souvent influencées par Picasso et Duchamp.
Cet accrochage rassemble plus d’une quarantaine d’œuvres, peintures et sculptures, selectionnees pour leur apport a l’histoire de l’art, parmi differentes collections privées.
Jusqu’au 15 octobre, à l’Ancien Évêché d’Uzès (30). uzes.fr
aurel de la musique Plein les yeux
À PIERRESVIVES À MONTPELLIER
Pour cette nouvelle exposition accueillie à Pierresvives à Montpellier, le Département de l’Hérault a proposé une carte blanche à ce grand dessinateur de presse, auteur de bande dessinée et réalisateur qu’est Aurel. Grand mélomane et musicien, il a naturellement souhaité que la musique soit le fil conducteur de cette exposition afin de partager avec le public le lien fort qu’il a toujours eu avec elle. Cette grande exposition de plus de 300 m² regroupant plus de 150 œuvres sera composée d’une dizaine d’ensembles thématiques reprenant les différentes aventures que le dessin d’Aurel s’est offert en musique (strips, reportages graphiques pour Le Monde, actualité musicale, BD, pochettes de disques et affiches, clips). Pour une expérience immersive, chacun de ces chapitres sera accompagné d’une bande sonore musicale originale créée pour l’occasion en collaboration avec DJ Kayalik (Massilia Sound System). Jusqu’au 29 juillet, au Domaine départemental de Pierresvives à Montpellier (34). pierresvives.herault.fr
entroPie
La Chapelle du Quartier-Haut est devenue l’un des lieux qui comptent sur l’Île singulière de Sète qui n’en manque pourtant pas… Le couple d’artistes hongrois, Que vous ensemble, formé de Peter Lökös et Eva Debrecini (Galerie Zoom, Latelier…) et au-delà (Maison Relin à Béziers), qui s’y est parfaitement intégré, nous invite en cette ancienne église afin de nous signifier leur déclinaison de l’Entropie et sans doute aussi de faire monter la chaleur dans ce lieu qui en bien besoin. Peter Lökös excelle dans les portraits flottants, malmenés et viscéraux, à résonance métaphysique, le corps doit bouger pour produire de la chaleur. Il réalise aussi des assemblages déroutants. En la chapelle, il en propose trois, associant des objets divers (parabole, deux bambous qui ont besoin de lumière, un siège translucide qui la laisse passer, du romarin etc.) à des couleurs du spectre visuel : bleu, ultra-violet, infrarouge… Il recourt aussi à des niveaux à bulles vérifiant les variations thermiques. Les ampoules diffusent l’énergie et la lumière qui agit sur les choses comme le cerveau sur notre corps. Il gère également la dimension sonore à l’aide de deux radios branchées l’une sur le chant de merles noirs, l’autre sur la NASA et les sons des trous noirs. Eva Debrecini, privilégie de son côté la performance corporelle, ritualisée en don de soi ou partage, et les agencements audacieux d’objets récupérés. Féministe convaincue, elle occupera l’entrée d’un immense tricot de laine démesuré, Maman chérie, grâce auquel la température humaine devrait monter. Dans sa vidéo, sur bâche en chœur d’église, elle s’intéresse aux phénomènes thermiques, capturés à l’aide d’une caméra adaptée. Elle filme deux mains identifiables, la chaude et la froide, qui finissent par se confondre en une unité de couleur orangée sous l’effet de la chaleur émise. Le corps et son enveloppe de peau jouent un rôle essentiel pour ces deux artistes, femme et homme, qui savent ce que la dictature, la censure, l’oppression signifie.
À la chapelle, outre d’Entropie, il sera donc question de rencontres thermiques, de métamorphose et de fragilité, humaine comme planétaire, individuelle comme générale, Nature comprise. D’expériences relevant de la science et de l’art. Les associant plutôt que de les opposer. Pour le bien commun. Et le retour à l’équilibre. BTN Du 14 avril au 7 mai, à la Chapelle du Quartier-Haut à Sète (34). sete.fr
– page quatre-vingt-seize –
Compression Segafredo ©Ville
d'Uze s, photo Guillaume Bonnefont
Femme a l'etole de fourrure ©Ville d'Uze s, photo Guillaume Bonnefont
SÈTE EXPOS
À LA CHAPELLE DU QUARTIER-HAUT À
FESTIVALS de printemps
FESTIVAL CAHORS JUIN JARDINS À CAHORS
Germinations - Une thématique 2023 qui sonne comme un commencement. Le festival Cahors Juin Jardins sur ce thème, confirme sa spécificité autour de l’art, de la nature, de l’économie sociale et solidaire et de la citoyenneté.
Au programme : des œuvres d’artistes de toutes sortes, sculptures, installations, toiles à base de plantes… en lien avec la nature et exposées dans des jardins.
Également, des performances dansées, des lectures, des ateliers, des conférences, des tables rondes… En invité d’honneur, Ernst Zürcher, ingénieur forestier et chercheur en sciences de l’arbre.
Rendez-vous pour les temps forts les deux premiers week-ends de juin avec des visites commentées d’une vingtaine de jardins en présence des artistes et des parcours de Jardins paysages sur le territoire de la vallée du Lot.
Une manifestation vivifiante et nécessaire.
Du 1er au 30 juin, dans les jardins citoyens à Cahors (46). Tél. 05 65 53 20 65. cahorsjuinjardins.fr
FESTIVAL K-LIVE À SÈTE
Quand Sète se transforme en musée à ciel ouvert. La 16e édition du Festival K-LiveSea, Art and Sound change de formule et se décline en actions dans l’espace public et offre ainsi des confrontations immédiates entre les graffeurs et leurs publics.
Les labels : MaCO de Sète (Musée à ciel ouvert), K-Live Kids, K-Live Young, K-LiveClub, K-Live Exquis, K-Live Talk et K-Live Women. Chacun invitant des artistes de street-art.
Au fil de visites commentées du MaCo, le public déambule dans les rues pittoresques et vivantes du quartier haut, le long des quais, sur les places du centre-ville et découvre les œuvres dessinées sur les murs.
Parmi les artistes présents cette année :
Jace, Maye, KIKILAND, Margot Mérandon, Angéline Terpend, Loraine Motti, Nadège Feron Également, des soirées musicales, des ateliers adultes et enfants… Une manifestation pionnière dans son domaine qui se perpétue et se réinvente. Passionnant.
Du 31 mai au 4 juin à Sète (34). Tél. 04 86 84 04 04. k-live.fr
– page quatre-vingt-dix-sept –
ARTS
© J-C Lett
Claude Como Atelier 2023
Œuvre de MAYE
Des expos, encore et toujours...
À 昀anc d’abîme
Du 20 mai au 20 octobre
Maison André Breton à St-Cirq-Lapopie (46) maisonandrebreton.fr
Shuang Gao
Jusqu’au 20 mai
Espace Fournel à Castelnau-le-Lez (34) castelnau-le-lez.fr
Fondamentales
Jusqu’au 22 avril
Frac OM à Montpellier (34) frac-om.org
Odile Cariteau
Du 29 avril au 24 septembre
Abbaye de Flaran à Valence-sur-Baïse s patrimoine-musees-gers.fr
Luc Peltriaux
Du 21 avril au 5 mai
Hôtel des Ventes Vitry à Toulouse (31)
Tél. 07 86 90 43 92.
Frédéric Babon
Du 10 au 29 mai
Hotel F. de Sébasan à Pézenas (34) ville-pezenas.fr
Alexandre Gilibert
Jusqu’au 13 mai
Galerie Tokonoma à Béziers (34) galerie-tokonoma.fr
Misa Ato
Du 6 au 28 mai
Espace St-Ravy à Montpellier (34) montpellier.fr
Mouvement et lumière
Du 19 mai au 1er novembre
Villa Datris à L’Isle-sur-la-Sorgue (84) fondationvilladatris.fr
C215
Jusqu’au 10 septembre Le Castelet à Toulouse (31) metropole.toulouse.fr
Sergey Bratkov
Jusqu’au 9 juin
Château d’Assas au Vigan (30) gard.fr
Muriel Albert
Jusqu’au 28 avril
Les petites mains à Uzès (30) tourismegard.com
Être(s) en paysages
Jusqu’au 5 août
Gal. La Forestière à Caunes-Minervois (11) infos.laforestiere@gmail.com
L’Exposition
Jusqu’au 29 juillet
Galerie Gagliano à Nîmes (30)
Tél. 06 60 29 53 23.
Patrick Beaulieu
Du 17 mai au 8 juillet
Maison Salvan à Labège (31) maison-salvan.fr
Art Tention
Du 29 avril au 6 mai
Salle polyvalente à Montpeyroux (34) montpeyroux34.com
Jean-Baptiste des Gachons
Jusqu’au 28 février
NullepArt à Bages (11) facebook.com/NullepARTestarac
Ephémère
Du 12 avril au 7 mai
10, place de la Comédie à Montpellier (34)
Tél. 06 10 03 86 82.
Tectonique | Catalyse
Du 15 avril au 15 juillet
La Mouche à Béziers (34) lamouche-art.com
Gaël Clariana
Jusqu’au 10 juin
Lumière d’Encre à Céret (66) lumieredencre.fr
– page quatre-vingt-dix-huit –
du 15 au 30 avril URBAINES Silhouettes 11, rue pasteur - AIGUES MORTES 06 45 31 45 31 www.cecile-chiorino.fr CÉCILE CHIORINO GALERIE présente exposition CASTAN EICHENBERGER Daniel Yann-Eric
5 >14 mai 2023
Montpellier Méditerranée MétropoleDirection de la Communication03/2023CJ © Illustration Rébecca Dautremer