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Mais qui sont les citoyens de Québec

Que sont devenus nos journalistes?

KATY DESJARDINS

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Au début du secondaire, lorsqu’on me demandait ce que je voulais faire dans la vie, je répondais toujours : « Journaliste ! ». Malheureusement, beaucoup de gens dans mon entourage et même les conseillers en orientation me disaient que les médias étaient en crise et que si je continuais sur cette voie, je ne pourrais pas me trouver d’emplois en sortant de l’école. Au début, j’ignorais ces commentaires, mais après quelques années à les entendre, j’ai fini par céder et j’ai renoncé à mon rêve de devenir journaliste. Je devais toutefois me trouver une nouvelle perspective d’avenir. J’ai alors décidé de suivre plusieurs de mes amis dans leur choix de programme au cégep et d’aller en sciences de la nature. J’ai rapidement réalisé qu’il y avait une grande marche à monter entre le secondaire et le cégep et que la facilité d’apprentissage que j’avais ne me permettrait pas de réussir aisément mes cours sans trop d’efforts. Je devais étudier… Seul problème : Je détestais la matière. J’ai tout de même réussi à obtenir mon diplôme. Afin de choisir mon programme universitaire, j’ai utilisé la même tactique que pour le cégep, c’est-à-dire suivre mes amis dans le programme qu’ils avaient choisi. Je me suis donc retrouvée étudiante en chimie à l’Université Laval. Après un an dans le programme, j’ai eu une révélation un mardi après-midi lors d’un laboratoire de chimie analytique. J’ai soudainement réalisé que je n’avais qu’un cours pratique de quatre heures à l’université et je le trouvais interminable. Ça serait quoi lorsque je ferai ça 40 heures par semaine ? C’est ainsi que j’ai décidé que je devais enfin tenter ma chance dans le domaine que j’ai toujours adoré, soit le journalisme. J’ai donc changé de programme lors de la session suivante. J’ai écrit quelques articles avec La Quête. Il s’agissait de mes premières expériences d’écriture et le professionnalisme de l’équipe m’a permis d’en apprendre beaucoup en peu de temps. En 2019, j’ai décidé de me lancer un défi : étudier à l’international ! Un an plus tard, je partais pour quatre mois afin d’étudier à Sydney en Australie. Toutefois, ce rêve fut coupé court alors qu’un seul mot était sur toutes les lèvres partout sur la planète : COVID-19. Je suis donc revenue au Québec en mars 2020. Tout était fermé, il y avait des arcs-en-ciel partout, on regardait notre premier ministre tous les jours à la télé. Plutôt différent du Québec que j’avais quitté en 2019 ! À la suite de la réouverture, on m’a aussi annoncé que je perdais mon emploi à temps partiel qui m’aidait à payer mes études. J’avais alors l’impression que tout ce que j’avais bâti s’écroulait devant moi et peut-être que finalement le journalisme ce n’était pas pour moi… Durant cette période de remise en question, j’ai reçu un appel qui m’a redonné aussitôt espoir. L’hebdomadaire local cherchait désespérément un nouveau journaliste après une démission soudaine et le directeur avait entendu parler de moi et souhaitait me rencontrer. J’avais peu d’expérience et je n’avais pas fini mes études, mais la situation était urgente et il m’a laissé une chance de lui montrer de quoi j’étais capable. Un peu plus de deux ans plus tard, je fais toujours partie de l’équipe de rédaction du Journal L’oie blanche à Montmagny. Je pratique un métier que j’adore en ayant l’impression de contribuer à mon milieu. Il me donne aussi l’occasion de rencontrer un paquet de gens exceptionnels et d’en apprendre énormément sur plusieurs sujets ! Un organisme m’a demandé à plusieurs reprises de faire des ateliers sur le journalisme dans des écoles secondaires de ma région et je dis toujours aux jeunes que le message à retenir de mon parcours est qu’il faut tenter sa chance. J’ai réussi à atteindre mon rêve et je n’ai rien de spécial. Seulement une volonté de réussir. Alors pourquoi pas vous ?

Katy Desjardins

KATY DESJARDINS

MAIS QUI SONT LES CITOYENS DE QUÉBEC ?

Au cours de l’été 2022, Statistique Canada a rendu publics les résultats de son recensement réalisé en 2021. La Quête se penche sur les données de la ville de Québec afin de réaliser un portrait démographique des citoyens de la région. Les données révèlent que près d’un citoyen sur dix vit sous le seuil de la pauvreté.

Selon Statistique Canada, la population de Québec a augmenté d’un peu plus de 3% entre 2016 et 2021 pour atteindre 549 459. Plus de 62% de la population est composée de gens âgés de 15 à 64 ans. Les 65 ans et plus représentent 23%. L’âge moyen est de 43, 8 ans. La taille moyenne des ménages privés est de deux personnes. Les familles qui ont des enfants en ont en moyenne 1,7, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne provinciale de 1,8. Québec compte 265 715 ménages. Parmi ces derniers, 136 145 sont propriétaires et 129 565 sont locataires.

DIVERSITÉ DE LANGUE

Sur la population de la Ville de Québec, 499 205 personnes déclarent avoir le français comme langue maternelle et 7685 l’anglais. Plus de 100 langues maternelles différentes ont été identifiées parmi la population de Québec lors du dernier recensement. Parmi les plus fréquentes, il y a l’espagnol (7850 personnes), l’arabe (6885 personnes) et le portugais (2520 personnes). Plus de 350 citoyens ont sélectionné une langue autochtone. Un peu plus de 2 000 personnes ont aussi déclaré ne connaître ni l’anglais ni le français.

PLUSIEURS PERSONNES SOUS LE SEUIL DE LA PAUVRETÉ

Les statistiques présentent le revenu de l’année 2020. Le revenu médian brut des particuliers est de 44 400 $. Cela est environ 4 000 $ au-dessus de la médiane québécoise. Pour les hommes, il est de 48 800 $ alors que pour les femmes il est de 40 800. Pour les ménages, il est de 70 500 $. La fréquence du faible revenu fondée sur la Mesure de faible revenu après impôt (MFR-ApI) est de 9,4% chez les 18 à 64 ans et de 16,2% pour les 65 ans et plus. Statistiques Canada établi ce seuil à 30 401 $ brut pour un ménage d’une personne, 42 993 $ pour deux personnes, 52 655 pour trois personnes et 60 801 pour quatre personnes. Pour les ménages propriétaires, les frais mensuels médians sont de 1 130 $ à Québec. Cela comprend, les frais de logement qui incluent les paiements hypothécaires, l’impôt foncier et les charges de copropriété (communément appelés frais de condominium), ainsi que les frais d’électricité, de chauffage, d’eau et des autres services municipaux. Pour les ménages locataires, les frais mensuels médians sont de 830 $ et englobent, s’il y a lieu, le loyer et les frais d’électricité, de chauffage, d’eau et d’autres services municipaux. Environ 40 000 ménages dans la ville de Québec consacrent 30% ou plus de son revenu aux frais de logement. Plus de 5 000 ménages affirment résider dans un logement de taille non convenable à leurs besoins et plus de 13 000 vivraient dans un endroit qui a besoin de rénovations majeures.

KATY DESJARDINS

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