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Couple non monogame: s’engager à plusieurs
RELATION NON MONOGAME CONSENSUELLE
S’ENGAGER À PLUSIEURS
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Une étude canadienne parue dans The Journal of Sex Research révèle que 4% des répondants ont rapporté être dans une relation non monogame consensuelle, et que 12% des participants ont déclaré que ce type de relation serait leur configuration amoureuse idéale. Bien que les relations ouvertes semblent moins contraignantes que la norme monogame, les couples ouverts et les polyamoureux respectent, eux aussi, des engagements.
Drapeau du polyamour
Le couple ouvert est une entente d’union entre deux partenaires qui s’autorisent des relations sexuelles avec d’autres personnes. Vincent est en couple ouvert depuis 8 ans. Son couple, expliquet-il, a des rapports sexuels divers tels que de l’échangisme ou encore des relations à plusieurs. Sa copine et lui se sont engagés à vivre ces aventures ensemble. Si l’un ou l’autre fait une expérience seule, cela est perçu comme de l’infidélité. Le couple a d’ailleurs un compte sur Jalf, une plateforme qui sert exclusivement à réaliser ses fantasmes. Mélanie échange avec d’autres femmes et d’autres couples. Dans leur relation, c’est Mélanie qui choisit les partenaires potentiels. La raison première qui motive ce type de relation est la satisfaction sexuelle. De plus, Vincent mentionne qu’après de telles expériences, il partage plus de tendresse à l’égard de sa copine. Notons que cet exemple est un cas spécifique, et que certaines unions s’autorisent des expériences chacun de leur côté. Il faut comprendre qu’à l’intérieur même de ses relations, plusieurs règles s’appliquent. Chaque couple décidera des termes de leur entente selon leurs principes et leurs valeurs.
PARTAGER SON CŒUR
Le polyamour est une éthique des relations amoureuses dans laquelle les partenaires sont en relation amoureuse avec plus d’une personne. Ce choix de vie nécessite le consentement de tous les partenaires. Il inclut aussi bien l’homosexualité que l’hétérosexualité. La base de cette relation repose sur des ententes variées, des principes et des limites qui sont propres à chaque partenaire. Des concessions sont nécessaires, mais la personne centrale dans ce type de relation est soi-même, et le but est de s’épanouir. Cependant, la personne engagée dans le polyamour doit répondre au besoin qu’il dit combler chez son partenaire. Les polyamoureux affirment qu’une seule personne ne peut pas combler tout ce dont l’autre a besoin, ainsi chaque partenaire apporte ce qu’il a à offrir. Selon les pluriamoureux, comme chez plusieurs couples monogames, lorsqu’une entente est brisée, cela relève de la tromperie, de la trahison. C’est ce qui qualifie l’infidélité dans ce type de relation. Selon Ophélie, polyamoureuse, des ajustements se font au fur et à mesure. Par exemple, les heures auxquelles l’autre revient à la maison: choses que l’autre est tout à fait libre de faire, mais qui peuvent générer de l’inquiétude, à savoir si l’autre est en sécurité. Bien que le polyamoureux soit ouvert, il ne s’engage pas avec n’importe qui. «Il faut faire attention au phénomène d’énergie des relations nouvelles, soutient Ophélie. La nouveauté est souvent excitante, mais cela s’estompe généralement après plusieurs mois. De plus, les relations que l’on vit peuvent rester floues, on n’est pas obligé de mettre une étiquette sur la relation qu’on entretient avec l’autre». Ophélie dénote plusieurs bienfaits à cette éthique amoureuse: une augmentation de la confiance en soi, moins de jalousie et du progrès sur sa dépendance affective.
JALOUSIE
Malgré ce que l’on pourrait croire, les polyamoureux vivent, eux aussi de la jalousie. La solution, s’en parler. Ophélie dénote que les projets à long terme peuvent être source de conflits. Effectivement, certaines règles d’une relation peuvent entrer en conflit avec celles d’une autre relation. La bienveillance et le respect aident aux relations multiples. Les polyamoureux vont même jusqu’à ressentir de la compersion, soit un sentiment de bonheur lorsque l’on voit son partenaire s’épanouir avec une autre personne. «Ce n’est pas parce qu’on commence à aimer quelqu’un que l’on aime plus l’autre. Mon amour pour la première personne ne change pas», affirme Sarah-Jane, la copine d’Ophélie. Tant que l’éthique est respectée, les polyamoureux et les couples ouverts sont certainement engagés. Sarah-Jane insiste: «il y a la vulnérabilité, l’amour, le respect. Tu te dois d’être engagé dans ce type de relations».