LAFAYETTE ANTICIPATIONS FONDATION GALERIES LAFAYETTE RAPPORT D’ACTIVITÉ 2021
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<-- Martin Margiela, VANITAS, détail © Pierre Antoine
7 Préambule 13 Lafayette Anticipations 21 Programmation 75 Éditions 87 Publics et médiation 95 Communication 107 English Digest 113 Gouvernance
PRÉAMBULE
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Guillaume Houzé Président
Comment quitter 2020 ? Comment imaginer un « retour à la n ormale » alors même que le monde a vu ses perspectives, ses lignes de force et ses points de fuite changer r adicalement en aussi peu de temps ? C’est impossible – et c’est p eut-être mieux. Au-delà de la reprise des expositions et festivals « en p hysique », 2021 a été l’occasion pour Lafayette Anticipations de continuer, d’adapter et de renforcer certaines orientations fortes de 2020. Sur le plan digital, les événements et retransmissions en ligne font désormais partie intégrante de l’identité de la Fondation tout en repoussant littéralement les frontières de l’accessibilité à l’art. Le soutien à la création a été renforcé avec une n ouvelle édition d’À l’Œuvre !, notre programme de résidence chaque année plus ambitieux et déterminant pour les artistes. Les e xpositions se sont également déplacées sur ce terrain en proposant des visites en ligne et de la médiation à distance. Lafayette Anticipations a fait preuve de la résilience qui lui a été transmise par le groupe mécène – et c’est peut-être ce qui la rend toujours contemporaine. Les expositions proposées cette année ont été de véritables exploits. Avec Marguerite Humeau et Jean-Marie Appriou, la Fondation s’est transformée en un jardin expérimental de plantes et de sculptures – un geste éphémère fort qui a marqué 15 600 personnes, un record pour une exposition d’été, mais un r ecord peut en cacher un autre… Attendue par le public autant que par nos équipes, l’exposition Martin Margiela a enfin ouvert ses portes en septembre après plusieurs années de gestation. Première mondiale tenue longtemps secrète, œuvres inédites produites sur place dans nos ateliers, scénographie sur mesure pensée comme un labyrinthe… la Fondation est fière d’avoir pu accompagner Martin Margiela dans la préparation m inutieuse de son retour tant attendu sur la scène contemporaine. 35 600 p ersonnes ont découvert cette nouvelle facette du génie Margiela – record de visites absolu à la Fondation.
Guillaume Houzé © Paul Blind
En 2022, au-delà des incontournables festivals Closer M usic et Échelle Humaine, Lafayette Anticipations propose trois expositions monographiques respectivement consacrées à Xinyi Cheng, Lina Lapelytè et Cyprien Gaillard. Trois personnalités, trois regards et trois disciplines différentes, mais d’une force à la fois égale et complémentaire.
Rebecca Lamarche-Vadel
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En toutes circonstances, Lafayette Anticipations a à cœur de promouvoir les artistes, de bâtir des ponts entre les territoires de la pensée et des gestes, de découvrir les sentiers nouveaux de la création. L’année 2020 et la fermeture des lieux culturels ont exigé de déployer des trésors d’inventivité afin de m aintenir notre présence auprès des créateur·trice·s et du public ; c’est en repensant notre programmation pour qu’elle reste a ccessible que nous y avons répondu. Visites virtuelles, événements r etransmis en live, médiation par téléphone et festival C loser Music en ligne – produit, monté et réalisé comme un film expérimental – étaient autant de propositions qui ont également résonné à l’international avec des milliers de visionnages à travers le monde.
Directrice
Les expositions qui ont pu ouvrir en 2021 ont prouvé la capacité de Lafayette Anticipations à conduire, catalyser et exposer les formes et les pensées nouvelles. En été, le bâtiment s’est métamorphosé en un jardin d’un nouveau genre animé par l’heureuse alchimie des œuvres de Jean-Marie Appriou et de Marguerite Humeau. En octobre, c’est l’étrange labyrinthe de Martin Margiela qui a pris possession de nos murs, d évoilant plus d’une quarantaine d’œuvres inédites produites dans nos ateliers. Des expositions-manifestes pensées comme de véritables écosystèmes que des dizaines de milliers de visiteur·euse·s ont pu découvrir. Notre programmation artistique va de pair avec un soutien indéfectible aux artistes. Renouvelé en 2021, le programme de résidences À l’Œuvre ! a vu cinq artistes investir les ateliers de la Fondation pour y réaliser des projets inédits et ambitieux. Le rayonnement de ce programme grandit à chaque nouvelle invitation – et les résident·e·s 2022 y contribueront à leur tour. Il en va de même pour notre atelier en résidence, qui accueille Boris Charmatz : l’occasion de repenser la danse de façon collective, ouverte et libre.
© Lafayette Anticipations
Gageons que 2022 nous offrira tout autant d’occasions de nous interroger, dans le sillage des artistes, sur notre manière d’habiter le monde, et tout autant de chances d’éprouver nos façons d’être humain·e·s.
2 expositions
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Programmation
7 performances
8 formats d’atelier (dont 1 en ligne)
9 Warm Up Sessions (dont 4 en ligne)
11 concerts (dont 7 en ligne)
11 formats de visite (dont 4 en ligne)
18 rencontres (dont 10 en ligne)
2 festivals (dont 1 en ligne)
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Communication
46 700 abonné·e·s (organiques) sur Instagram (+ 33 %)*
30 400 abonné·e·s (organiques) sur Facebook (+ 19 %)*
544 000 pages vues sur le site web (+ 24 %)*
2 800 abonné·e·s LinkedIn (+ 220 %)*
2 090 abonné·e·s (organiques) sur Twitter (+ 18 %)**
notation Google
4,2
⁄5 (4,2⁄5 en 2020)
400 abonné·e·s sur SoundCloud** 220 abonné·e·s sur TikTok** 190 abonné·e·s sur Spotify + Apple Music**
* par rapport à 2020 ** création en 2021
LAFAYETTE ANTICIPATIONS
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Lafayette Anticipations
Lafayette Anticipations s’applique à exposer, à produire et à promouvoir la création contemporaine française et internationale dans une démarche interdisciplinaire et inclusive. Cette ouverture heureuse permet le développement de programmes en lien avec les grands thèmes et débats qui animent nos sociétés. Révélateur des pensées d’aujourd’hui et du monde de demain, l’art qui s’expose à Lafayette Anticipations est une invitation à « venir voir venir ». À la fois centre d’art, lieu de création et collection privée, la Fondation offre des moyens de production sur mesure aux artistes issu·e·s des champs de l’art contemporain, du design, de la mode, de la musique et des arts vivants. La présence à la Fondation de deux ateliers et d’une équipe dédiée permet aux artistes invité·e·s ou en résidence de mettre directement en pratique leurs idées. Cet espace d’expérimentation donné aux artistes se retrouve dans l’espace du bâtiment : à chaque nouveau projet, Lafayette Anticipations est le théâtre d’une métamorphose. Grâce à un geste architectural imaginé par Rem Koolhaas et son agence OMA, l’espace et ses dispositions évoluent, opèrent leur mue d’une exposition à l’autre en offrant aux publics la surprise d’une expérience renouvelée en permanence. Afin de rendre la création accessible au plus grand nombre, Lafayette Anticipations offre un accès gratuit à ses expositions et propose également, tout au long de l’année, un programme de visites, d’événements, ateliers et workshops en entrée libre ou à des tarifs accessibles, qui permettent à tous les publics de s’ouvrir à différentes pratiques artistiques. Le parcours du·de la visiteur·euse s’enrichit également par l’application en ligne ReBond qui donne à voir les coulisses des expositions via des contenus sur les œuvres, des interviews et des carnets de production. Au-delà de sa mission d’intérêt général pour l’art et la culture, Lafayette Anticipations est aussi un lieu de vie en plein cœur de Paris. L’Agora, la boutique et la cour intérieure sont autant d’invitations au partage, à la rencontre et à l’échange.
© Lafayette Anticipations -->
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Les actions entreprises en 2021 par le Fonds de dotation Famille Moulin viennent confirmer une politique de promotion et de soutien indéfectible aux artistes. Notons d’emblée un bon nombre de prêts d’œuvres, pour des expositions collectives ou monographiques – parmi lesquelles une récente a cquisition d’Anne Imhof pour sa carte blanche au Palais de Tokyo et une œuvre de Matthew Angelo Harrison pour l’exposition monumentale Metabolic Rift à Kraftwerk (Berlin). On notera également un soutien à l’artiste Ève Chabanon pour le dévelop pement de son œuvre-phare The Surplus of the Non-Producer, initiée à la Fondation en 2018 et dont la dernière itération a été présentée au Beursschouwburg à Bruxelles en 2021. De manière générale, la Fondation et le Fonds de dotation sont heureux de voir le travail des artistes qu'ils soutiennent gagner en visibilité ou être consacré par des prix et récompenses d'exception. En 2021, le prix Marcel-Duchamp comptait parmi ses nominé·e·s trois artistes présent·e·s dans notre collection : Isabelle Cornaro, Julien Creuzet et Lili Reynaud-Dewar, lauréate du prix. Cette consécration pour les artistes est une confirmation de l’importance du Fonds de dotation Famille Moulin en tant que véritable avant-poste de la création contemporaine. Nous avons par ailleurs travaillé à améliorer encore la visibilité de nos actions. Cela passe notamment par l’interface web de la Collection, qui a fait peau neuve en 2021 pour permettre une meilleure navigation parmi les œuvres et une mise en avant des dernières acquisitions. La mise en place récente d’un outil de traduction interne à notre base de données permet de s’orienter vers une collection résolument bilingue – dont la base textuelle est d’ailleurs toujours rédigée en partenariat avec les élèves de l’École du Louvre. On remarquera en outre l’amélioration de notre outil de comptage qui permet la génération de statistiques précises sur les centaines d’œuvres de la Collection. 2021 offre un avant-goût de 2022 : une année qui s’annonce riche, notamment sur le plan des demandes de prêt, reparties à la hausse depuis la réouverture progressive des musées et institutions à travers le monde.
<-- Matthew Angelo Harrison, Dark Silhouette Composition of borrowed inlets, 2018, Installation view, Metabolic Rift, 2021 ©️ Berlin Atonal – Helge Mundt 005
Lisa Audureau
Chargée de la Collection et de la régie des œuvres
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La Collection – Fonds de dotation Famille Moulin
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La Collection en quelques chiffres
La collection compte 355 œuvres pour 189 artistes réparti·e·s comme suit 105 hommes,
Leur répartition géographique est la suivante 4 non précisé,
69 France,
Les prêts : Anne Imhof, Untitled
Ève Chabanon, The Surplus of the Non-Producer
Camille Henrot, Grosse Fatigue
Palais de Tokyo, Paris, Carte Blanche Anne Imhof: Natures Mortes du 15 avril au 12 juillet 2021
Beursschouwburg, Bruxelles, Chapter 4: Sold du 29 avril au 4 septembre 2021
Triennale 10 d’Ottignies Louvain-La-Neuve du 15 septembre au 28 novembre 2021
19 83 femmes,
1 neutre.
75 Europe,
Bruno Botella, Oog Onder de Put CAC La Traverse, Maison-Alfort, Corps Nouveaux du 23 septembre au 20 novembre 2021
44 Reste du monde.
Matthew Angelo Harrison, Dark Silhouette: Composition of borrowed inlets Berlin Atonal Festival, Metabolic Rift du 23 septembre au 30 octobre 2021
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La Maîtrise La Boutique Lafayette Anticipations
Pensée comme l’écho du programme, des valeurs et des m issions de Lafayette Anticipations, la Boutique est un magasin de nouveautés nourri par le dynamisme de la création c ontemporaine. Avec une entrée rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie et une autre dans la cour intérieure du bâtiment, elle p ropose une sélection pointue d’objets contemporains o riginaux, de livres et de disques soigneusement choisis, d’éditions d’artistes inédites et d’accessoires triés sur le volet. Qu’ils soient décoratifs ou esthétiques, utiles ou pratiques, absurdes ou déroutants, incontournables ou rares, nos o bjets témoignent d’une attention particulière portée aux modes de production et de consommation. Toute orientée vers le respect des matériaux, des savoir-faire et des créateur·trice·s, la Boutique est l’avant-poste d’un commerce conscient, o uvert à toutes ces formes et ces idées qui transforment et embellissent la vie quotidienne. La Boutique Lafayette Anticipations collabore avec des artistes et des artisan·e·s pour proposer des objets qui se r acontent comme des histoires. Avec une offre renouvelée en p ermanence, un programme de collections capsule, des événements de lancement, des objets produits sur place dans les ateliers de production de la Fondation ainsi que des sélections proposées par les artistes et curateur·trice·s en résidence, la Boutique est un espace guidé par l’audace et l’envie de surprendre. En 2022, La Maîtrise enrichira ses actions de valorisation des activités de la Fondation avec la reprise des privatisations et l’ouverture d’un nouveau restaurant.
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PROGRAMMATION
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Marguerite Humeau et Jean-Marie Appriou Surface Horizon du 17.06 au 05.09.21
La Fondation Lafayette Anticipations a invité Marguerite Humeau et Jean-Marie Appriou à imaginer un projet inédit déployé depuis la façade et la cour intérieure jusque dans tous les espaces d’exposition. Inspiré·e·s par l’architecture unique du bâtiment, les deux artistes ont construit une odyssée sous la forme d’un jardin d’un nouveau genre. Au travers de plusieurs scènes évoquant la catastrophe, le r enouveau, la trêve, les temps cosmiques ou encore l’ailleurs, le scénario imaginé par Marguerite Humeau pour l’exposition Surface Horizon prend la forme d’une promenade dans laquelle le·la visiteur·euse rencontre ces paysages évocateurs. Constituée de plantes, de serres, de sculptures et de la présence d’une personne douée de perceptions « extrasensorielles », cette expérience invite à penser les mondes à venir et à panser le monde présent. L’exposition s’inspire du sol et de l’ensemble des interactions visibles et invisibles qui le parcourent, ainsi que des p otentiels qu’il recèle. Puisant dans l’histoire de nos relations avec la terre, ce parcours envisage sa contamination, son épuisement et ses brûlures causées par une partie de l’espèce humaine. À l’encontre d’une vision territoriale et exclusive, les a rtistes perçoivent le sol comme un lieu d’échanges et d’interdépendances. Surface Horizon est une fable, un opéra, une science-fiction composée des œuvres mêlées des deux artistes. Partant d’une étude de plusieurs mois de Marguerite Humeau sur le pouvoir des « mauvaises herbes » devenues les personnages principaux de ce projet, l’exposition célèbre des espèces, des sentiments et des histoires marginalisées. Marguerite Humeau y déploie des sculptures et des « performances végétales » inspirées de la théorie des signatures, immémoriale recherche sur les plantes médicinales qui voit dans leurs silhouettes la forme des parties du corps humain qu’elles peuvent soigner. Y répondent les scènes de Jean-Marie Appriou qui, du mythe de l’homme « cueilleur semeur glaneur » à la communauté des Ama japonaises, pêcheuses en apnée, font des relations humaines et non humaines des visions fantastiques et oniriques propices à la métamorphose. L’exposition est un hommage aux « disparu·e·s » de nos p aysages physiques et mentaux, ces absent·e·s de nos esprits, de nos imaginations. Comment, à une période où le rôle de notre h umanité est à réinventer, s’inspirer de ces présences et encenser la diversité des voix qui composent nos mondes ? Comment, à l’image du sol, devenir l’humus de vies à venir, le gage de la f ertilité du vivant plutôt que de sa disparition ? Surface Horizon propose une hybridation entre les êtres et esquisse une mythologie des temps présents, des récits n ourris de sensibilités, d’attentions et de dignités renouvelées, réfléchissant à un autre monde qui dort peut-être encore sous nos pieds.
Commissaire : Rebecca Lamarche-Vadel En collaboration avec les classes de CAP Paysagiste et BTS Aménagements paysagers du Lycée horticole de Montreuil et leurs enseignants Christophe Bonamy et Jacques Taffin
EN PARTENARIAT AVEC Libération, Télérama, Trax et Radio Nova
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L’équipe de médiation propose aux enfants âgé·e·s de cinq à dix ans – accompagné·e·s d’un·e adulte – une promenade spéciale au cœur de la Fondation et de l’exposition-jardin Surface Horizon. Avec un·e médiateur·trice, petit·e·s et grand·e·s partagent un moment complice autour de la création contemporaine tout en appréhendant la pratique sculpturale et paysagère des artistes Jean-Marie Appriou et Marguerite Humeau. La visite des ateliers Les samedis et dimanches du 17.06 au 05.09.21 Lafayette Anticipations ouvre les portes de ses ateliers pour une visite menée par un·e membre de l’équipe de médiation. Au programme, découverte des sous-sols de la Fondation et de son a telier de production lourde : exploration du parc de machines composant l’atelier (travail du bois et du métal, reliure par thermocollage, impression 3D, gravure laser, fraisage, traçage par commande numérique…), puis accès au troisième étage pour découvrir l’atelier d’éditions. Autant de techniques de production maîtrisées par l’équipe de production qui font de Lafayette Anticipations un lieu unique en son genre, un catalyseur de création et d’exposition où les artistes sont invité·e·s à travailler. La visite des ateliers Tous les jeudis du 17.06 au 05.09.21 Une découverte de l’exposition Surface Horizon de Jean-Marie Appriou et Marguerite Humeau lors d’une visite nocturne qui s’apparente à une promenade au sein de paysages oniriques : chacune de ces visites nocturnes s’appuie sur une thématique choisie par l’équipe de médiation en écho à l’exposition. La visite virtuelle Tous les lundis du 17.06 au 05.09.21 Un voyage filmé au cœur de Surface Horizon et commenté par Rebecca Lamarche-Vadel, directrice de la Fondation, suivi d’un temps d’interaction entre le·la médiateur·trice et les autres visiteur·euse·s connecté·e·s
^-- Marguerite Humeau, Solaris, détail © Julia Andréone <-- Marguerite Humeau, Proia, détail © Julia Andréone <--<-- Vue d’exposition © Pierre Antoine <--<--<-- Vue d’exposition © Pierre Antoine
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La visite en famille Tous les samedis du 17.06 au 05.09.21
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Warm Up Session avec Pol Pi 14.01.21 Après avoir accueilli Pol Pi pour une Warm Up Session avec une dizaine de participant·e·s en octobre 2020, la Fondation l’a de nouveau invité pour une Warm Up Session Online dans les interstices du bâtiment de la Fondation. Cette invitation au mouvement est suivie d’une discussion avec Madeleine Planeix-Crocker, curatrice du cycle des Warm Up Sessions.
pratique se révèle être l’occasion de mieux aborder son histoire culturelle et politique. Habibitch nous amène à porter notre regard sur les c ommunautés, les affects et les engagements qui traversent sa pratique.
Dérives avec Korakrit Arunanondchai 25.03.21 Comment participer à l’écriture d’une autre histoire des arts, iconoclaste, audacieuse et inclusive ? Dérives, un nouveau programme à Lafayette Anticipations, plonge au cœur de l’univers des artistes.
^-- Capture d’écran de la Warm Up Session © Lafayette Anticipations
Mixtape Moor Mother 08.04.21
Camae Ayewa alias Moor Mother, artiste m ilitante, poétesse, musicienne et figure singulière de Pour cette toute première rencontre organisée dans le cadre de la série Dérives, l’artiste, cinéaste l’afro-futurisme, puise ici dans un large éventail et conteur thaïlandais Korakrit Arunanondchai met d’influences. À travers cette galerie de musien commun des sources textuelles et sensorielles cien·ne·s, elle distille une histoire noire des luttes d’hier et d’aujourd’hui dans une mixtape utilisées comme supports de son dernier film spécialement conçue pour Lafayette Anticipations. Songs for Dying. Cette discussion conçue comme un voyage nous plonge dans les écrits d’historien·ne·s, de spécialistes des études religieuses Culture Générale Générale et de biologistes, auxquels font écho les archives 22.04.21 personnelles d’Arunanondchai sur la mémoire ressentie, pour déballer les notions de communions enchevêtrées, de rituels publics et privés, ainsi que les performances d’amour et de protestation Au terme de son projet d’ateliers en résidence et à travers une conversation avec Anna Colin, présentées dans Songs for Dying. Charlotte Khouri revient sur les mutations du projet liées à la crise sanitaire, sur la notion même de culture générale, mais aussi sur l’influence du théâtre dans sa pratique. La discussion est suivie de la diffusion de Culture Générale Générale dont le scénario, le story-board et l’interprétation sont le fruit d’un travail collectif avec l’ensemble des participant·e·s au cours des différentes séances.
^-- Capture d’écran de l’événement © Lafayette Anticipations
Warm Up Session avec Habibitch 01.04.21
Pour cette Warm Up Session avec l’artiste- activiste Habibitch, nous voyageons au cœur du waacking. Un retour sur l’échauffement propre à cette
^-- © Culture Générale Générale, Charlotte Khouri, photogramme © Charlotte Khouri
Parmi les quelque 350 œuvres de la collection figure la sculpture Dark Silhouette: Composition of borrowed inlets de Matthew Angelo H arrison acquise en 2018. Faite d’un artefact africain saisi dans un bloc de résine, cette sculpture parle de déracinement, de migration entre les c ontinents et différentes cultures. Dans cet épisode, Matthew Angelo Harrison s’entretient avec Elena Filipovic, directrice de la Kunsthalle de Bâle en Suisse qui prépare actuellement la première exposition européenne de l’artiste. Il y est question de cette œuvre, et plus largement de ce qui inspire son travail : la d iaspora africaine, la domination coloniale, le design industriel et la technologie.
r ecettes haïtiennes de sa mère, l’artiste dévoile les ingrédients qui nourrissent son imaginaire actuel et ses créations à venir. La discussion est suivie de la diffusion du film The Sea Says Nothing de Gaëlle Choisne. En échange avec Madeleine Planeix-Crocker,
curatrice associée à Lafayette Anticipations
^-- Gaëlle Choisne, The Sea Says Nothing, photogramme © Gaëlle Choisne
Alto Paraiso 24.06.21
^-- © Lafayette Anticipations
Warm Up Session avec Inès Arabic Flavor 20.05.21 Cette Warm Up Session nous plonge dans l’imaginaire pré-battle de la chorégraphe et beatmakeuse Inès Arabic Flavor. Un entrelacs de freestyle, boxe et méditation donne corps à son rituel d’entraînement fortement inspiré des univers mangas. La danse d’Inès est irriguée de mélodies classiques, d’harmonies produites et de sons animés. La Session immersive dévoile ainsi ses mouvements qui évoluent au rythme de compositions originales et de pas-de-deux inattendus. Dérives avec Gaëlle Choisne 10.06.21 Puiser dans les sources de l’amour pour d écouvrir le travail hybride et engagé de l’artiste Gaëlle Choisne, tel est le parcours proposé pour cette deuxième séance de Dérives. De la pensée amoureuse selon Roland Barthes à la prosodie d’Audre Lorde en passant par les c ompositions « vaudouesques » de Carmen Brouard et les
Alto Paraiso est un court-métrage réalisé par la productrice Lafawndah. Se déroulant dans la communauté brésilienne éponyme, le film documente la rencontre intime avec la g uérisseuse et musicienne Delfina Munos, dont L afawndah a fait la connaissance par hasard peu avant le t ournage. Elle a découvert sa pratique musicale d’envergure cosmique faite de devenirs sans fin, de réconciliations entre les éléments, d’échanges d’intelligence végétale et sonore ainsi que de dimensions xéno-harmoniques.
^-- Lafawndah, Alto Paraiso, photogramme © Lafawndah
Autour de Surface Horizon 01.07.21 Rebecca Lamarche-Vadel, directrice de Lafayette Anticipations et commissaire de l’exposition, s’entretient avec les artistes Jean-Marie Appriou et Marguerite Humeau sur la genèse de Surface Horizon. Il y est notamment question des nouvelles perspectives déployées par cette collaboration inédite, tant dans l’appréhension de la pratique des artistes que dans leur vision du monde.
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TADA ! autour de Matthew Angelo Harrison 29.04.21
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Rencontre avec Gilles Clément 08.07.21
médicinales et ce qu’elles peuvent nous apprendre sur l’environnement dans lequel nous vivons.
C’est dans le cadre exceptionnel de La Vallée, jardin de Gilles Clément dans la Creuse, que le célèbre paysagiste-jardinier et Guilain Roussel dialoguent autour des sujets qui les r éunissent et qui résonnent avec les thématiques de l’exposition. Une réflexion sur le monde qui nous e ntoure a insi que sur la manière de prendre soin et d’écouter notre environnement.
^-- Le langage des plantes avec Julia Graves © Lafayette Anticipations
Atelier Cyanotype 7, 14 et 22.08.21 En écho à Surface Horizon, cet atelier propose de créer un herbier à partir des plantes qui peuplent l’exposition.
^-- Capture d’écran de l’événement © Lafayette Anticipations
Dérives avec Cécile B. Evans 15.07.21
Paysagiste en herbe 28 et 29.08.21 Toutes les fleurs ont un pouvoir, une symbolique. En imaginant son propre parcours végétal, chaque enfant construit son jardin riche de sens. Un jardin pour faire naître le sentiment amoureux ? Un jardin pour éloigner la méchanceté ? Cet atelier est une invitation à repenser le monde à t ravers les plantes, à l’instar des artistes Jean-Marie Appriou et Marguerite Humeau.
Le travail de Cécile B. Evans traite des émotions, de la résistance et du changement. À l’occasion de cette rencontre Dérives, il s’agit d’explorer l’implication changeante, ludique et profonde de l’artiste au travers des différentes sources qui inspirent ses films, de la collecte de tweets au b allet classique. En conversation avec M adeleine Planeix-Crocker, curatrice associée, Cécile B. Evans De la friche aborde les questions de visibilité, d’éthique et de Flavien Berger collaboration présentes dans son processus créatif. 02.09.21
De la friche est une série d’études musicales sur le végétal urbain, une sorte de Plantasia mais en plus street, un bouquet modeste pour cueilleur·euse·s en balade. Majoritairement instrumental, on y retrouve aussi une collaboration avec Bilou et un poème Durant tout l’été, l’équipe de médiation propose des ateliers aux enfants âgé·e·s de cinq à douze ans de Maya de Mondragon. La cassette sortie sur Pan European Recording est en vente à la boutique. en écho à l’exposition Surface Horizon. Au programme : création d’herbiers ! Petit·e photographe naturaliste 17 et 18.07.21
Le langage des plantes avec Julia Graves 22.07.21 Que nous communiquent les plantes ? L’herboriste Julia Graves propose ici un parcours de l’exposition Surface Horizon centré sur l’observation minutieuse des plantes qui la composent. Elle nous invite à déchiffrer leur langage, à reconnaître leurs vertus ^-- Cassette De la friche, Flavien Berger © Lafayette Anticipations
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J’étais bel et bien une étrangère parmi les plantes 02.09.21 À partir des œuvres de Marguerite Humeau, Estelle Zhong Mengual propose d’interroger nos manières de voir les plantes et la capacité de l’art à transformer notre niveau d’attention à l’égard de ces autres êtres vivants. Ateliers Traversées du Marais 04 et 05.09.21 Pour cette 7e édition des Traversées du Marais, Lafayette Anticipations propose de découvrir l’exposition-jardin Surface Horizon par le biais d’un atelier de pratique artistique en famille. Au cours de cet atelier, les enfants et leurs proches (parents, grands-parents, grandes sœurs, grands frères, ami·e·s, cousin·e·s…) sont invité·e·s à réaliser un herbier de mauvaises herbes.
^-- Marguerite Humeau, Proia, détail © Julia Andréone
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Martin Margiela du 20.10.21 au 02.01.22
Lafayette Anticipations a invité Martin Margiela à prendre possession et à métamorphoser l’ensemble de ses espaces pour sa première exposition monographique. Entre installations, sculptures, collages, peintures et films, cette exposition présente plus d’une vingtaine d’œuvres inédites et poursuit une hypothèse : Martin Margiela a toujours été un artiste. Reconnu internationalement depuis la fin des années 1980 dans le domaine de la mode, il s’est attaché, durant toute sa carrière de créateur, à en bouleverser un à un les codes au travers de défilés, de matières et de silhouettes devenus depuis des révolutions conceptuelles et esthétiques. La puissance et l’audace des gestes qu’il a déployés ont repoussé les frontières de l’art au-delà de ses territoires classiquement consacrés. Margiela n’a jamais cessé de proposer de nouvelles zones d’expérience en étendant en p ermanence les limites de l’œuvre. Pensée comme une œuvre d’art totale, l’exposition à Lafayette Anticipations propose une expérience à la poursuite de l’obsession de l’artiste pour la transformation et le détournement. En prenant les habitudes des visiteur·euse·s à c ontrepied, l’exposition les invite à entrer par la sortie de secours et à s ’immerger dans un parcours labyrinthique au gré duquel les œuvres apparaissent et disparaissent selon différents points de vue ménagés au fil de la visite. Fidèle à l’iconoclasme de Martin Margiela, c’est au travers d’une grande variété de médiums que l’exposition est déployée. Les références de l’artiste concilient sans hiérarchie un tableau du Caravage et un emballage de coloration pour cheveux. L’ensemble de ces emprunts forme le portrait d’un artiste qui n’a de cesse de s’interroger sur l’exercice du regard et de l’attention. L’ensemble des œuvres, produites en grande partie sur place dans les ateliers de la Fondation, reprend des obsessions propres à l’artiste. Le corps y est très présent : anatomies inspirées de la tradition académique, cheveux et épiderme frôlant l’abstraction comme autant de traces du passage du temps. Le thème de la disparition est omniprésent. Martin Margiela n’a jamais eu peur de l’absence. Chez lui, la vie d’un objet ou d’un être n’est jamais terminée, car il est toujours en mutation, prompt à une multitude de renaissances. Pour l’artiste, l’idée même de fin est un fantasme, et l’inachèvement un état fondamental. À contre-courant des valeurs dominantes, Martin Margiela célèbre la beauté du vulnérable, de la fragilité et de la fugacité. Il parvient, en ajustant nos perspectives, à transformer l’anodin et le trivial en sujets propices à la découverte, à la surprise et à une forme de ré-enchantement.
Commissaire de l’exposition : Rebecca Lamarche-Vadel
EN PARTENARIAT AVEC Le Monde, Télérama, Trax, Konbini, Paris Première et TroisCouleurs
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J’ai rencontré Rebecca Lamarche-Vadel à la fin de l’année 2019 et une collaboration fructueuse a commencé entre nous. Rebecca connaissait mon travail de mode (1988–2008), qu’elle considérait depuis ses débuts comme un véritable travail d’artiste. C’est elle qui m’a fait comprendre qu’il ne fallait pas oublier cette étape importante dans ma vie professionnelle, et que je devais continuer à m’exprimer sur d’autres supports que le seul corps humain. Ce fut le début d’une collaboration très intense – son soutien étant indéfectible – alimentée par ses précieux conseils de curatrice sur la sélection des œuvres et la question de la présence dans une scénographie. J’ai donc eu la chance de découvrir les ateliers de la Fondation et de travailler avec leurs nombreuses machines ; j’ai passé une longue période en présence de l’enthousiasme, de la patience et du professionnalisme de Raphaël Raynaud et d’Olivier Magnier. Au-delà de leur vaste know-how dans différents domaines de conception et de fabrication, nous avons expérimenté pour la première fois des techniques et matériaux inconnus et complexes : le coulage et le « tatouage laser » de plaques de silicone, l’application de microbilles en verre sur des toiles de peintre, et bien d’autres. Il était formidable pour moi de pouvoir me diriger vers la sculpture en parallèle de mes habituels dessins, collages et peintures – et ce par des chemins que je ne connaissais pas encore comme le scan, la préparation digitale d’images, l’usinage numérique, l’impression 3D… C’était une période inoubliable, très riche en expériences et en apprentissage. J’ai eu la chance de pouvoir être suivi par une équipe dédiée sur toute l’organisation de la communication, de l’emballage, de la conservation, de l’installation des œuvres… chacun·e dans son domaine avec la même énergie et le même professionnalisme. Il en a résulté une exposition parfaite sous la forme d’un « labyrinthe » transformant radicalement le parcours habituel du·de la visiteur·euse dans la Fondation. Amener le public devant chaque œuvre de façon isolée a permis la création de véritables intimités. Y a-t-il besoin de plus pour être comblé ? Merci à toute cette formidable équipe pour cette expérience inoubliable.
<-- Façade de la tour d’exposition © Pierre Antoine <--<-- Vue de l’exposition © Pierre Antoine <--<--<-- Martin Margiela, VANITAS © Pierre Antoine <--<--<--<-- Martin Margiela, KIT © Pierre Antoine
Parole d’artiste Martin Margiela
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Début 2019, la famille Houzé et François Quintin ont découvert pour la première fois mon travail de plasticien à l’occasion d’une présentation à l’initiative de Chris Dercon. Ils ont souhaité m’inviter pour une exposition personnelle à la Fondation Lafayette Anticipations pendant l’année 2020, laquelle a dû être reportée à plusieurs reprises en raison de la pandémie pour finalement ouvrir en octobre 2021. Il s’agissait d’une carte blanche pensée pour développer toutes sortes d’œuvres, et ce en totale liberté. Peut-on rêver meilleur départ que celui qui consiste à pouvoir s’exprimer sans limite de technique ou de matière ?
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La visite quotidienne Tous les jours du 20.10.21 au 02.01.22 Une découverte des œuvres de Martin Margiela lors d’une visite commentée par un·e médiateur·trice au sein du labyrinthe créé par l’artiste La visite nocturne Tous les jeudis 20.10.21 au 02.01.22 Une découverte de Martin Margiela lors d’une visite nocturne au cours de laquelle un·e médiateur·trice propose un regard singulier autour d’une thématique de l’exposition En production Tous les dimanches 20.10.21 au 02.01.22 Une découverte du processus de conception et de fabrication des œuvres de Martin Margiela, en grande partie produites sur place dans les ateliers. Accompagné par un·e médiateur·trice, le public est invité à découvrir le cœur vibrant et caché de la Fondation : ses ateliers de production qui font de Lafayette Anticipations un lieu unique en son genre. L’étrange labyrinthe Tous les dimanches 20.10.21 au 02.01.22 Petit·e·s et grand·e·s sont invité·e·s à partager un moment complice dans le labyrinthe imaginé par Martin Margiela. Cette promenade est ponctuée de rencontres avec les intrigants personnages imaginaires qui peuplent l’exposition. Visite virtuelle de l’exposition 16.12.21 Une invitation à découvrir la première exposition monographique de Martin Margiela en compagnie d’un·e membre de l’équipe de médiation, en live, suivie d’un temps d’interaction entre le·la médiateur·trice et les autres visiteur·euse·s connecté·e·s
En partenariat avec l’église Saint-Eustache (Paris)
^-- Capture d’écran de l’événement © Lafayette Anticipations
Trajal Harrell Dancer of the year 22 et 23.01.22
^-- Sarah Davachi © Lafayette Anticipations
From trash to bag avec le créateur SEVALI 04.10.21 Accompagné·e·s de Sebastian A. de Ruffray (SEVALI), créateur de mode spécialiste des techniques d’upcycling, les participant·e·s sont invité·e·s à réaliser un sac à partir de chutes de tissus et de matériaux de récupération.
En 2018, la revue Tanz Magazine a nommé Trajal Harrell « Dancer of the Year » (danseur de l’année). Cette distinction et les réflexions sur l’estime (de soi) qu’elle a suscitées constituent le point de départ de ce solo. Trajal Harrell se frotte au périlleux exercice de l’(auto)-représentation. Il met en regard sa singularité, son esthétique et ce titre honorifique qui déclenche en lui un double questionnement : que signifie une telle désignation pour la danse ? Que signifie la danse pour lui ? Pièce créée au Kunstenfestivaldesarts en mai 2019 CHORÉGRAPHIE, DANSE, SON ET COSTUMES Trajal Harrell DRAMATURGIE Sara Jansen PRODUCTEUR Cause Célèbre zvw
COPRODUCTION Kunstenfestivaldesarts, Impulstanz Festival, Schauspielhaus Bochum, Bergen BIT, Festival d’Automne à Paris, Lafayette Anticipations
Warm Up Session avec Camille Dagen et Emma Depoid 06.11.21
^-- Atelier Upcyclons ! © Lafayette Anticipations
Dérives avec Tarek Lakhrissi 04.10.21 Cette conversation Dérives avec l’artiste Tarek Lakhrissi revient sur les chronologies et
Pour cette Warm Up Session, les artistes Camille Dagen et Emma Depoid proposent de découvrir et d’expérimenter leurs « protocoles » de répétition. Leur regard se porte sur de « petites formes » performatives conçues à partir de la déconstruction de techniques scénographiques (par exemple, explorer ce qu’est un cadrage) ou bien encore de mythologies dramaturgiques comme celle du labyrinthe.
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xpressivités queer et racisées qui marquent e son travail prolifique. Des écrits historiques et théoriques de Monique Witting et de José Esteban Muñoz aux sons de Missy Elliott en passant par les poèmes de Justin Chin, autant de sources utilisées Cet étrange état intermédiaire pendant les rêves lucides où le corps réagit physiquement aux images comme des armes affectives pour ouvrir l’échange sur les stratégies émergentes des communs. convoquées par l’imagination : voilà une façon assez juste de décrire l’impact des c ompositions En conversation avec curatrice associée Madeleine Planeix-Crocker, à Lafayette Anticipations ambient de Sarah Davachi. L’artiste livre une performance psycho-acoustique nous e ntraînant dans des mondes irréels remplis de drones, d’harmoniques complexes, d’instruments à cordes ainsi que de sonorités tombées dans l’oubli métamorphosées par la synthèse analogique et modulaire. Sarah Davachi 12.10.21
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Upcycling! avec le créateur SEVALI 06 et 07.11.21
Les cheveux: symboliques et représentations 18.11.21
Le créateur de mode Sebastian A. de Ruffray (SEVALI) invite petit·e·s et grand·e·s à explorer les liens entre l’upcycling et l’art. Pendant un weekend, il partage son savoir-faire en imaginant la création d’une grande œuvre collaborative à partir de chutes de textiles et de vêtements réutilisés.
Traversant l’œuvre de Martin Margiela, la c hevelure est chargée de l’aura d’une personne. Yves Le Fur, directeur du département du patrimoine et des collections du musée du quai Branly-Jacques Chirac, explore lors de cette rencontre les symboliques de la chevelure, à la fois parure et objet magique, dans les cultures occidentales et non occidentales.
Ana Roxanne 07.11.21 Musicienne californienne installée à New York, Ana Roxanne a d’abord été repérée pour la qualité de ses émissions sur la webradio NTS avant de faire bruire les cercles internationaux de la planète ambiante grâce à son premier EP autoproduit. Avec la sortie de Because of a Flower en 2020, Ana Roxanne pousse le voyage plus loin encore et creuse plus que jamais son interzone entre méditation électronique, dream pop et ambient. Magnifiquement entremêlées, ses inspirations ^-- Discussion © Lafayette Anticipations naviguent entre pop culture (divas du R&B NOVA_XX: Cucina Povera des années 1980 et 1990) et musique spirituelle (les chorales de tradition catholique dans laquelle + Decha + Under Arrest elle a été élevée), se synthétisant dans un langage 04.12.21 sonore intuitif unique à la fois atmosphérique et ancien, apaisant et intime. Lafayette Anticipations s’associe une fois de plus à NOVA_XX, biennale dédiée à l’innovation artistique, scientifique et technologique en mode f éminin, pour une préfiguration sonore en parallèle de l’exposition présentée au Centre Wallonie–Bruxelles.
^-- Ana Roxanne © Lafayette Anticipations
Upcyclons ! Tous les samedis du 13.11.21 au 02.01.22 ^-- NOVA XX © Lafayette Anticipations
« Redonnez une nouvelle vie à votre vêtement préféré grâce aux techniques d’upcycling ! Un jean fétiche troué dans la cour de récré ? Un T-shirt adoré usé ou un vieux pull déformé ? Donnez-lui un second souffle en le customisant à l’aide du patchwork, du thermocollage, de la broderie et du pochoir ! » Chaque participant·e apporte le vêtement qu’il·elle souhaite détourner pendant l’atelier.
Autour de l’exposition 09.12.21 Une conversation autour des œuvres présentées dans l’exposition de Martin Margiela avec les auteur·trice·s du catalogue et la graphiste Irma Boom qui l’a conçu
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Warm Up Session avec Silvia Costa 12.12.21 Lors de cette Warm Up Session, l’artiste Silvia Costa embarque les participant·e·s dans une création collective et spontanée nourrie par chacune de leurs contributions. Un intérêt particulier est porté aux communs de la communication : de la collaboration à la création en passant par la négociation, que pouvonsnous imaginer ensemble ?
^-- Vue de l’exposition © Pierre Antoine
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Closer Music
En deux éditions, Closer Music a relevé un double défi : imposer sa qualité d’espace-temps suspendu dans le paysage musical français et présenter des formes musicales avant-gardistes au plus large public possible.
du 03.06 au 06.06.21
Décomplexé, hybride, ouvert sur le monde, Closer Music fait écho à la démarche de programmation généreuse de Lafayette Anticipations en s’inspirant de la liberté créative des autres disciplines artistiques croisées dans ses murs (danse, arts visuels notamment). Le nom même du festival cache une véritable profession de foi : faire tomber les barrières et remettre en question notre expérience de la musique. En 2020, Closer Music mettait en avant des artistes qui s’expriment au-delà des chapelles de genre et des formats traditionnels. Complété par des Warm Up Sessions, une exposition et des performances, le festival a expérimenté la libération des corps et des disciplines. En 2021, Closer Music est revenu avec une édition spécialement pensée en ligne et adaptée au contexte sanitaire. Filmées en grande partie dans les murs de la Fondation, les captations trouvent dans l’architecture de Rem Koolhaas un écrin sublimé pour des vidéos captivantes au plus près des artistes et du ciel parisien.
EN PARTENARIAT AVEC Trax
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04.06.21
Excavated Shellac: les raretés cachées des disques 78 tours
Nelson Beer
Depuis 2007 et la création de son site Excavated Shellac, Jonathan Ward offre une nouvelle porte d’entrée aux histoires des musiques non anglophones et surtout non occidentales. Collectionneur de 78 tours, l’Américain applique une rigueur q uasi scientifique à la quête des sonorités primales de pays aussi variés que le Mexique, le Kenya, la Suède, l’Arménie ou Cuba. Si c’est le fétichisme désin téressé du collectionneur qui guide Ward dans sa quête, c’est une envie de partage plus proche de l’archéologie qui le pousse à publier ses trouvailles. La centaine de titres qui compose Excavated Shellac: An Alternate History of the World’s Music, compilation éditée fin 2020 par Dust-to-Digital, est un corpus impressionnant de morceaux d’horizons et d’époques variés qui exhume une face totalement inconnue du patrimoine musical de l’humanité. La discussion est animée par Joseph Ghosn, auteur, musicien, journaliste et actuel directeur de la publication de Vanity Fair.
<-- Nelson Beer © Martin Argyroglo <--<-- Yellow Magic Harpsichord © Martin Argyroglo <--<--<-- Lyra Pramuk © Martin Argyroglo
Né en Suisse, passé par les États-Unis puis l’Angleterre avant de se fixer à Paris, Nelson Beer incarne une vision créative toujours en transition et en mouvement. Son vaisseau est une musique pop dont il exploite au maximum les potentiels transversaux et expérimentaux. Son EP Orlando (qui doit son nom au personnage d’un roman de Virginia Woolf) interroge les questions de genre ainsi que les constructions sociales et affectives. C’est le manifeste d’une musique électronique qui exploite le pouvoir narratif du chant, mais laisse l’auditeur·trice trouver son chemin dans ses paysages sonores tantôt mélodiques tantôt ambient. Imprégnée d’influences extra-occidentales et parfois construite à l’aide de field recordings, la musique de Nelson Beer est un laboratoire d’innovations esthétiques qui place l’artiste dans la lignée prestigieuse des grand·e·s transformateur·trice·s de notre époque, d’Holly Herndon à Oneohtrix Point Never en passant par Björk.
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03.06.21
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05.06.21
06.06.21
Emmanuelle Parrenin & Detlef Weinrich
Warm Up Session avec Mercedes Dassy
On est parfois déçu·e·s par les projets collabo ratifs, souvent montés de toutes pièces pour faire un coup de communication, et qui laissent généralement l’un·e des deux artistes prendre le dessus sur l’autre. Jours de grève, le récent disque sorti par Emmanuelle Parrenin et Detlef Weinrich, échappe à ces travers grâce à une musique libre qui ne semble guidée que par la fièvre créative. Le producteur allemand (plus connu sous son alias culte Toulouse Low Trax) met ses machines au service de la musicienne française, égérie folk et underground 70’s. La musique créée évoque un monde caché, une célébration païenne, une sorcellerie sonique qui offre un passage de relais entre deux générations de créateur·trice·s hors normes. Avec Quentin Rollet.
Mercedes Dassy propose une Warm Up S ession au plus proche de ses pratiques dansées en période de confinement. Il y est avant tout question de d écentrements : un chez-soi transformé en lieu de mouvements dans un geste militant et intime. Cette invitation au mouvement est suivie d’une discussion avec Madeleine Planeix-Crocker, curatrice du cycle des Warm Up Sessions. Heimat
Depuis ses débuts, la musique d’Heimat est autant une affaire de spontanéité que d’effacement des repères et des frontières. Naviguant quelque part dans les eaux troubles d’une musique folklorique imaginaire teintée de synth punk lo-fi Yellow Magic Harpsichord et brute, le duo formé par Olivier Demeaux (Cheveu, Accident du Travail) et Armelle Bisou Bisou (The Dreams) ne ressemble à aucun autre. Sur Zwei (bien nommé deuxième album paru Yellow Magic Harpsichord démontre toute la poly- chez Teenage Menopause), Heimat a poli sa valence du claviériste Antoine Souchav’. production mais pas sa folie sonore. On y croise Sous ce nom un brin drolatique se cache une les fantômes de doux dingues comme Captain réinterprétation au clavecin du trio japonais Yellow Beefheart, Nico, Throbbing Gristle, RZA ou Sun Magic Orchestra, père spirituel d’une techno pop City Girls. (ou l’inverse) à l’esthétique léchée. En choisissant un instrument aux antipodes de la musique synthétique des Japonais, Souchav’ Lyra Pramuk en souligne la richesse mélodique tout en faisant ressortir l’instantanéité folle de leurs tubes intemporels. À bien des égards, l’approche de Lyra Pramuk est celle d’une artiste qui repousse les limites de notre perception en ouvrant une réflexion nouvelle sur notre relation au son et à la musique. Refusant le qualificatif d’artiste expérimentale, elle crée une musique lyrique et post-humaine qui transcende la question du genre et le respect de la tradition. Son album The Fountain est un trip narratif entre musique ambient et post-New Age teinté de spiritualité et de questionnements transcendantaux. Lyra Pramuk y dévoile l’étendue de son talent vocal et mélodique tout en nous invitant à une forme d’illumination presque irréelle dont la beauté fascinante se déploie au-delà des mots et des références connues.
^-- Mercedes Dassy © Marc Domage
L’année digitale a par ailleurs été marquée par Closer Music, point d’orgue majeur et rendez-vous attendu de la programmation de la Fondation – cette fois-ci dans une version entièrement en ligne. Chaque concert a été produit, mis en scène et filmé de façon à offrir une expérience augmentée au public et pour réinventer nos façons de voir la musique à la Fondation. Images filmées au drone, travellings, mobilisation de bras mécaniques et d’une machinerie de pointe… autant de techniques de réalisation qui ont permis d’offrir au public des points de vue impensables en temps normal. La diffusion digitale a également permis une diffusion mondiale de nos concerts en direct, ce qui s’est traduit par des retours extrêmement engageants. On retiendra également de cette année un ovni musical composé par Flavien Berger dans le cadre de l’exposition Surface Horizon de Marguerite Humeau et Jean-Marie Appriou : De la Friche, une célébration musicale de la nature en temps de confinement, diffusée en live et produite sur cassette par PAN. Une production exclusive vendue en un temps record à la Boutique. Évidemment, l’année n’aurait pas eu la même saveur sans un retour aux concerts publics. À partir d’octobre, la réouverture des live en présentiel s’est faite de manière triomphale avec Sarah Davachi, une organiste expérimentale de talent présentée hors les murs devant un parterre de cinq cents personnes à l’église Saint-Eustache. S’en sont suivies Ana Roxane avec sa pop électronique jamais vue en France, et Cucina Povera, projet d’une des grandes figures de l’underground européen contemporain. Et après ? L’annonce officielle de la programmation de Closer Music 2022 suscite déjà l’enthousiasme de la presse et du public. On peut s’attendre à une très belle cuvée musicale.
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Sur le plan musical, l’année 2021 a débuté à Lafayette Anticipations Étienne Blanchot dans un mode digital en asseyant une dynamique engagée l’année Programmateur du festival précédente avec l’ambitieux programme Lifetime. De très beaux Closer Music mix et invitations de compositrices importantes ont ponctué les premiers mois de l’année : Moor Mother, qui a produit une anthologie musicale célébrant la lutte des minorités à travers un parfait éventail de musicien·ne·s et poètes engagé·e·s ; Nkisi, avec une célébration du retour de la trance dans un mix inédit, « Replace truth by trance », conçu comme un live ; et Lafawndah, avec un très beau projet filmique et musical tourné au cœur de la forêt amazonienne avec la chamane Delfina Muñoz.
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Échelle Humaine
Comme une suspension dans le brouhaha de mots et commentaires qui saturent nos quotidiens, la 4e édition d’Échelle Humaine a pris le temps de récits tissés dans la durée, racontés en silence, composés en commun.
du 20.09 au 26.09.21 Amélie Coster
Programmatrice du festival Échelle Humaine
L’édition 2021 d’Échelle Humaine a fait résonner des pièces très récentes (celles de Flora Détraz ou de Ligia Lewis), et d’autres qui ont marqué et marquent encore l’histoire contemporaine du spectacle vivant (le solo de Marcelo Evelin, repris 26 ans après sa création, ou le célèbre By Heart de Tiago Rodrigues). Le programme s'est assorti de propositions conçues in situ (la conférence-sieste d’Emma Bigé et Antonija Livingstone, ou l’atelier-performance du PEROU), deux Warm Up Sessions (l’une avec Mufasa, l’autre avec Ana Pi) et, pour la première fois, un rendez-vous Dérives (avec Ligia Lewis). Ce croisement de générations, de formes et de formats a illustré la vivacité de la scène contemporaine et confirmé qu’il suscitait la curiosité du public (86 % de taux de remplissage) et de la presse (plus présente que lors des éditions précédentes). Outre le plaisir précieux de pouvoir se retrouver et d’assister collectivement à des spectacles, ces retours permettent d’escompter, pour les éditions à venir, le développement des réservations en direct (elles passent aujourd’hui majoritairement par le Festival d’Automne), et donc le déploiement des liens entre ce public et la Fondation. La prochaine édition aura lieu du 12 au 18 septembre 2022 et se fera toujours en partenariat avec le Festival d’Automne. Sa programmation mettra en avant des solos à plusieurs voix, des interprètes porte-paroles qui rappelleront que l’on ne crée ni hors-sol, ni isolé·e·s.
Ai, Ai, Ai, Marcelo Evelin © Marc Domage ^---->
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20, 21 et 22.09.21 Flora Détraz Gesächt
Marcelo Evelin Ai, Ai, Ai
Le solo Gesächt explore l’idée que le corps est constitué de nombreux autres corps : nous sommes tous les corps que nous avons copiés, imités, admirés, aimés, haïs. Dans un jeu entre reconnaissable et non reconnaissable, le corps devient un paysage où apparaissent et disparaissent des « figures ». Flora Détraz a choisi de s’emparer de la figure du chanteur lyrique parce qu’il est l’être en représentation par excellence. Elle a ainsi étudié les postures et les mimiques du baryton Dietrich Fisher Diskau. Dans cette performance, elle envisage le corps comme unique terrain vibrant avec la lumière, comme seul accompagnement, et le costume comme unique apparat.
Ai, Ai, Ai est un autoportrait teinté d’ironie, un voyage poétique vers les racines affectives du chorégraphe brésilien longtemps éloigné de son pays. Ce solo extrêmement personnel est le fruit d’un processus d’investigation du corps en soi, entre le moment présent et la mémoire. Le titre ambigu fait à la fois référence à la chanteuse Carmen Miranda et aux pleurs du danseur exilé depuis de nombreuses années. C’est aussi un partage de souvenirs avec son partenaire de l’époque, John Murphy, et le cinéaste Karim Aïnouz dont la mémoire imprègne l’œuvre. Vingt-six ans après sa création, Marcelo Evelin rejoue ce solo fondateur et se confronte de nouveau à son passé.
CONCEPT ET INTERPRÉTATION Flora Détraz MUSIQUE Der Leiermann, Winterreise de Franz Schubert LUMIÈRE Arthur Gueydan REMERCIEMENTS Marlene Monteiro Freitas, Patricia Portela et Miguel Pereira
Gesächt a été créé dans le cadre de la formation PEPCC – Forum Dança – Lisbonne / Portugal.
CONCEPTION, CHORÉGRAPHIE ET INTERPRÉTATION Marcelo Evelin FILMS SUPER 8 Karim Aïnouz DÉCOR ET COSTUMES John Murphy ASSISTANTE CHORÉGRAPHE Christiana Cavalcanti SON Jaap Lindijer LUMIÈRES Marc van Gelder
TECHNIQUES Gui Fontineles MUSIQUE Ella Fitzgerald et Brazillian « Chorinhos » DIFFUSION Regina Veloso / CAMPO arte|Casa de Produção ASSISTANTS DE PRODUCTION Gui Fontineles et Humilde Alves PRODUCTION Demolition Incorporada
Flora Détraz Tutuguri
^-- Flora Détraz, Gesächt © Marc Domage
Tutuguri, c’est voir et entendre une danse. Ici, les cordes vocales et le corps sont mis en jeu. De ce corps vocal émane tout un éventail de sons : chant, chuchotis, bribes de conversations, bruits d’animaux, cris de nourrissons ou cliquetis d’aliens. Les sonorités glissent et se heurtent à la gestuelle. L’audible correspond parfois au visible, ou au contraire, ils se télescopent, se décalent, produisent des assemblages inattendus et déroutants. Le corps se transforme en un réceptacle, en un refuge accueillant quantité d’êtres, d’identités et d’histoires. Tutuguri, c’est un être qui aurait englouti des mondes. CONCEPTION ET INTERPRÉTATION Flora Détraz LUMIÈRES Arthur Gueydan REGARD EXTÉRIEUR ET PRÉPARATION PHYSIQUE Anaïs Dumaine PRODUCTION PLI COPRODUCTIONS Materiais Diversos (Portugal), PACT-Zollverein (Allemagne), MA scène nationale, Montbéliard (France), Relais culturel de Falaise (France), CCN de Caen en Normandie (France) REMERCIEMENTS Konrad Kaniuk
<--<-- Warm Up Session avec Mufasa © Lafayette Anticipations <-- Tutuguti, Flora Détraz © Marc Domage
Tutuguri a reçu le soutien financier de la DRAC Normandie, de l’Institut français du Portugal et de la Fondation Calouste Gulbenkian.
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22.09.21 Warm Up Session avec Ana Pi
a invité les participant·e·s à expérimenter des phrases improvisées sous forme de saynètes. L’énergie contemporaine, vive et engagée de cette saison témoignait de l’esprit des Warm Up Sessions. Le désir d’ouverture et d’accessibilité des rencontres a su séduire des publics aux pratiques, âges et parcours variés. Les Warm Up Sessions génèrent un espace des communs original au sein même de la Fondation grâce à des expériences performatives vécues et discutées collectivement.
Lors de cette Warm Up Session, la chorégraphe chorégraphe-chercheuse -chercheuse Ana Pi propose Ana Pi propose d’expérimenter d’expérimenterpla la ratique pratique CORPS CORPS ANCRÉ ANCRÉ ; danses ; danses périphériques, périphériques,sacrés. gestes gestes sacrés. En tant En quetant collectionneuse que collectionneuse de de gestes gestes (ancestraux (ancestraux et contemporains) et contemporains) issus issus de la de la diaspora diaspora africaine, africaine, l’artiste l’artiste nous nous invite invite àé àprouver éprouver leurs leurs fondements fondements et les et états les états corporels corporels qui qui les tressent. les tressent. L’année 2021 a également marqué le lancement d’une nouvelle série de rencontres d’artistes nommée Dérives. Portée par le souhait de participer à de nouvelles écritures des histoires Madeleine Planeix-Crocker des arts, cette série se rapproche des sources Programmatrice où les artistes puisent afin d’en arriver à leurs des Warm Up Sessions œuvres. Dérives a connu un début de vie digital avec Korakrit Arunanondchai autour du sacré « En 2021, la programmation des Warm Up et du profane de rituels tour à tour animistes, Sessions s’est adaptée aux contextes fluctuants politiques ou de deuil. Un dialogue s’est mis d’accueil des publics en période de pandémie. en place avec Gaëlle Choisne lors de sa résidence Portées par la volonté de faire voir un espace même en période de fermeture, les invitations se À l’Œuvre ! autour de références littéraires (de Roland Barthes à Audre Lorde) et personnelles sont adressées aux artistes qui savent répondre à l’ère du temps par des pratiques performatives. (recettes de cuisine et mantras) qui l’amènent à questionner l’amour à l’ère contemporaine. Une conversation avec Cécile B. Evans nous a permis L’année a ainsi débuté par le lancement de découvrir l’éthique citationnelle et la contingence des Warm Up Sessions en version digitale avec le narrative qui nourrissent son travail filmique, à chorégraphe Pol Pi qui a investi l’ensemble des espaces cachés du bâtiment – des sous-sols aux travers la lecture d’extraits d’œuvres de Dostoïevski et l’analyse des clips de Ciara. Pendant Échelle lieux liminaux, tels les escaliers de secours – afin de faire surgir des archives personnelles, souvent Humaine, nous avons échangé en live avec la chorégraphe Ligia Lewis autour de son filmenfouies. Habibitch, chorégraphe et militante, a pris le relais en nous proposant une initiation au performance deader than dead (2020) : il s’agit de références qui traitent de la désidentification waacking ainsi qu’une immersion sociopolitique de représentations hégémoniques par des dans cette danse. La jeune compositrice et chorégraphe Inès Arabic Flavor, accompagnée du stratégies de « faire-cadavre » (corpsing, David S. Marriott). Enfin, l’année s’est terminée par réalisateur Siinapse, nous a transporté·e·s dans les phases préparatoires d’une battle – tourbillon une rencontre avec Tarek Lakhrissi qui a partagé ses sources en abordant des questions d’amours d’exercices méditatifs, de shadow-boxing et de lock. En collaboration avec la version 100 % digitale et amitiés queer, d’auto-défense et de souvenirs d’enfance, donnant à voir les matérialités multiples de Closer Music, c’est enfin l’artiste et interprète qui traversent son travail textuel, sculptural Mercedes Dassy qui s’est immiscée dans la et performé. Fondation avec une improvisation confinée au monte-charge débouchant sur une danse explosive La série Dérives constitue un espace privilégié dans le Ciel. Autant de nouvelles formes de de rencontre avec des artistes qui nous amènent à danse qui donnent à voir de façon pérenne, par leurs œuvres par le partage généreux et chaleureux le biais de la vidéo, les espaces de la Fondation des sources qui animent leurs questionnements sous des angles inédits. et les inspirent. La découverte collective des références, à travers des stratégies de lectures à Le festival Échelle Humaine a accueilli la voix haute et de commentaires d’œuvres, permet chorégraphe Ana Pi qui proposait d’expérimenter de déconstruire les processus de création artistique la joie des danses militantes, en résonance avec et de les rendre visibles aux participant·e·s. sa création The Divine Cypher à La Briqueterie. Également organisée lors de ce festival, la Session La programmation de la Fondation acquiert ainsi une perspective de plus pour approfondir avec Sandrine Lescourant, dite Mufasa, nous ses liens à la fois avec les artistes et les publics. proposait de découvrir le lâcher-prise dans la danse hip-hop. Pour clore l’année, les Sessions se sont ouvertes aux pratiques théâtrales avec une invitation aux metteuses en scène Camille Dagen et Emma Depoid* qui ont partagé leur travail sur l’incarnation de dispositifs performatifs et techniques dans le spectacle Bandes à La Commune d’Aubervilliers. Enfin Silvia Costa*
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Warm Up Session avec Mufasa
Tiago Rodrigues By Heart
Le corps comme porte-parole, voilà ce que propose la danseuse et chorégraphe Sandrine Lescourant/Mufasa. En portant la danse comme un rempart face à la violence, Mufasa invite à une mise à disposition de soi – pour soi-même et pour les autres – en encourageant la résilience de nos liens sociaux.
Dans By Heart, Tiago Rodrigues nous conte une histoire, celle de sa grand-mère qui, devenue aveugle, demande à son petit-fils de lui choisir un livre qu’elle pourrait apprendre par cœur. Que signifie au juste « apprendre un texte par cœur » ? Et comment se tenir, avec le public, au plus près de cette question, de son urgence, de sa charge ? En conviant dix spectateur·trice·s à accomplir ce geste chaque soir, Tiago Rodrigues ne se contente pas de brouiller les frontières entre théâtre, fiction et réalité. Il invite des hommes et des femmes à éprouver et partager, le temps de la représentation, une expérience singulière : celle qui consiste à retenir un texte et à le dire. Un acte de résistance artistique et politique autant qu’une lutte contre le temps, l’oubli, le vieillissement, contre l’absence et la disparition. Un geste aussi intime que politique. TEXTE ET INTERPRÉTATION Tiago Rodrigues CITATIONS William Shakespeare, Ray Bradbury, George Steiner et Joseph Brodsky TRADUCTION FRANÇAISE Thomas Resendes
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ACCESSOIRES ET COSTUMES Magda Bizarro PRODUCTION EXÉCUTIVE Rita Forjaz PRODUCTION EXÉCUTIVE DANS LA CRÉATION ORIGINALE Magda Bizarro, Rita Mendes
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25 et 26.09.21 Ligia Lewis deader than dead Conçu, chorégraphié et dirigé par Ligia Lewis pour Made in L.A. 2020, le film deader than dead était initialement une performance prévue pour les galeries du Hammer Museum qui a dû être reportée en raison de la pandémie. La pièce est donc finalement devenue un film présenté depuis dans divers musées et galeries. La création de la performance a débuté par une enquête sur l’ironie et la distance émotionnelle induite par le deadpan, une attitude impassible déployée de façon comique. À partir de cette forme d’immobilité, Ligia Lewis a d’abord développé une chorégraphie pour dix danseur·euse·s qui sont resté·e·s expressivement plat·e·s ou mort·e·s en résistant à toute emprise narrative ou figurative. À la suite de la pandémie, la distribution a été réduite à quatre interprètes et la performance s’est orientée vers une présentation plus traditionnellement théâtrale. Pour cette version filmée, les danseur·euse·s s’inspirent du monologue final de Macbeth et déploient une forme modulaire dont chaque chapitre illustre la mort, la stase ou le vide. La performance est également une réflexion sur le jeu, sur la familiarité avec la tragédie dans les communautés noires, sur le temps et ses boucles, sur le toucher à la fois comme acte de soin et de violence. Ligia Lewis insuffle néanmoins une bonne dose d’humour et de ressorts comiques dans sa proposition en reprenant le concept du corpsing, un terme théâtral désignant le rire involontaire à un moment non comique. Le film ne documente pas tant l’interprétation d’une pièce que le potentiel d’une performance en devenir. CONCEPTION, DIRECTION ARTISTIQUE, CHORÉGRAPHIE, DÉCOR Ligia Lewis PRODUCTION DU FILM Reza Monahan Studio et Jim Fetterley RÉALISATION Sean Morris MONTAGE Ligia Lewis et Steven Wetrich INTERPRÉTATION Ligia Lewis, Jasper Marsalis, Jasmine Orpilla et Austyn Rich TEXTES Ligia Lewis, Ian Randolph, Shakespeare et Ian McKellen DESIGN SONORE Slauson Malone, extraits de S. McKenna CHANT « Tels rit au main qui au soir pleure (Le remède de Fortune) », complainte médiévale de Guillaume de Machaut, vers 1340 COSTUMES Marta Martino ACCESSOIRES Gabrielle Curebal
deader than dead a été créé pour Made in L.A. 2020 / Hammer Museum avec le soutien de Human Ressources, Los Angeles.
Emma Bigé & Antonija Livingstone conférence-sieste « ... et ce sera un endroit où les refuges ne sont pas nécessaires et tu te rendras compte que tu y étais depuis le début. » La philosophe Emma Bigé, accompagnée au plateau par les performeuses Antonija Livingstone et Hélio Volana, donne une conférence-sieste où il est question des lisières, ces endroits-frontières où surgissent les enchevêtrements, les scissions, les hybridations. Cette performance nous invite à suivre, bercé·e·s par les mots ciselés du discours, assis·e·s ou allongé·e·s, éveillé·e·s ou a ssoupi·e·s, les trois interprètes dans des promenades philosophiques et poétiques qui aiguisent l’œil, l’oreille et le corps tout entier. CONCEPTION ET INTERPRÉTATION Emma Bigé et Antonija Livingstone
INVITÉE Hélio Volana
PEROU Navire Avenir Navire Avenir est un atelier-performance d’écriture et de lecture publique mené par Sébastien Thiéry avec Noémie Ksicova et Yves-Noël Genod dans le cadre de l’inscription des actes d’hospitalité au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Le PEROU – Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines – œuvre à collecter, écrire et mettre en partage les formidables gestes d’hospitalité qui se déploient aux quatre coins de nos métropoles. Loin du récit réducteur qui relègue les personnes réfugiées ou exilées à une nomenclature et à des données chiffrées, le PEROU prend acte des innombrables parcours de vie qui sont les leurs et des actes hospitaliers, et vitaux, qui se tissent entre tou·te·s. Pour qu’ils soient sus et non plus tus, le PEROU a lancé un chantier naval visant à concevoir et mettre à flot à l’horizon 2024 un bateau de sauvetage en mer, lieu d’accueil et de soin, lieu manifeste et témoin, œuvre collective qui articule l’ingénierie propre au chantier naval et les multiples échos qu’un tel projet interroge et requiert : formalisations juridiques, traductions artistiques, force motrice de l’idée même et de sa réalisation. Dans ce processus au long cours, le PEROU a fait escale à Lafayette Anticipations et proposé un atelier d’écriture et de lecture publique du futur discours d’inauguration de ce NAVIRE AVENIR.
Dérives avec Ligia Lewis Cet entretien avec la chorégraphe et metteuse en scène Ligia Lewis dans le cadre du programme Dérives aborde son travail récent autour de l’immobilité des corps à travers le prisme de la théorie critique des races, de la performance et des études cinématographiques. Les contributions radicales des penseur·euse·s David S. Marriott, Tina Campt et Hortense Spillers sont mises en perspective avec le travail saisissant d’artistes comme Steve McQueen – autant de sources centrales pour sa pratique basée sur le mouvement et les lignes de questionnement.
^-- Capture d’écran de la version en ligne de l’événement © Lafayette Anticipations
^-- Maquette du Navire Avenir © Marc Domage
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26.09.21
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Atelier en résidence
2020-2021 Marguerite Humeau
Chaque année, la Fondation invite un·e artiste en résidence et imagine avec lui·elle une série de rendez-vous publics permettant aux participant·e·s, ainsi qu’à une classe de collège ou de lycée, de contribuer au processus de recherche, de création et de production d’une œuvre à venir.
En 2021, c’est Marguerite Humeau qui a été choisie pour produire une œuvre de manière collaborative avec le public de la Fondation et le Lycée professionnel horticole de Montreuil. Son projet initial consistait à créer, aux quatre coins de Paris, des jardins poétiques et politiques entièrement constitués de « mauvaises herbes » en ne manquant pas de faire le parallèle avec nos sociétés contemporaines et les différents êtres qui vivent en marge, considérés comme indésirables. Les différents confinements ont fait évoluer le projet en une exposition à l’été 2021, Surface Horizon, pour laquelle Marguerite Humeau a travaillé étroitement avec les classes de CAP Paysagiste et BTS Aménagements paysagers du Lycée horticole de Montreuil, ainsi qu’avec leurs enseignants Christophe Bonamy et Jacques Taffin, pour établir une liste de mauvaises herbes et de leurs symboliques, mais aussi en les impliquant dans le montage et l’entretien de l’exposition. Tou·te·s les lycéen·ne·s impliqué·e·s dans le projet ont pu découvrir les coulisses d’une exposition en participant au moment crucial du montage : ils·elles ont planté des mauvaises herbes qu’ils ont en principe l’habitude d’arracher dans leur formation. Ils·elles ont appris à renouveler leur regard sur les « mauvaises herbes » et compris l’importance de toutes les plantes dans l’écosystème. Quatre d’entre eux·elles ont également été engagé·e·s pour entretenir l’exposition végétale de Marguerite Humeau et Jean-Marie Appriou.
^-- Visite du Lycée horticole de Montreuil dans le cadre de l’atelier en résidence de Marguerite Humeau © Lafayette Anticipations
2021-2022 Boris Charmatz
La résidence à Lafayette Anticipations est l’occasion de déployer des recherches et des idées au fil de plusieurs rendez-vous publics avec des invité·e·s issu·e·s de différents champs artistiques et théoriques, tandis qu’une classe du lycée professionnel de Bobigny, la FCIL spécialisée en scénographie de la communication, concevra un projet éditorial autour de certains travaux du chorégraphe. Séance d’écoute d’orgue 07.12.21 Boris Charmatz et l’organiste Hampus Lindwall invitent le public à se réunir dans l’église du Saint- Esprit, édifice singulier aux influences byzantines entièrement construit en béton armé. Au fil des discussions et de l’écoute de plusieurs pièces d’orgue, Charmatz partage ses inspirations, ses envies et ses recherches musicales autour de sa future création Liberté Cathédrale. ^-- Séance d’écoute d’orgue avec Boris Charmatz © Lafayette Anticipations
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Boris Charmatz est l’artiste en résidence de la saison 2021-2022 avec son projet d’expérimentation [terrain] sans murs fixes, inséré dans la ville et l’espace public au gré d’invitations à travers le monde. Boris Charmatz travaillera tout au long de l’année 2022 à la conception de sa prochaine création, dont le titre actuel est Liberté Cathédrale.
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À l’Œuvre ! Programme de soutien à la production
Guillaume Aubry
En 2021, pour sa deuxième édition, le programme de soutien à la production À l’Œuvre ! a accueilli cinq artistes qui ont pu produire une grande diversité de projets dans les domaines de la sculpture, de l’installation, de la vidéo et de la musique, de l’édition et de l’écriture : Guillaume Aubry, Gaëlle Choisne, Dominika Hadelova & Aldo Buscaferri (MATTO magazine), Garush Melkonyan et Julien Perez.
Artiste et architecte DPLG, Guillaume Aubry a étudié à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette, à l’université de Tokyo au Japon ainsi qu’aux Beaux-Arts de Paris (post-diplôme La Seine). De septembre à novembre, Guillaume Aubry a travaillé sur P hénoménologie du dégradé, une édition météorologique consacrée au coucher de soleil et réalisée en risographie. L’artiste joue sur le trouble d’échelle créé par des photographies prises à l’intérieur de verres à cocktail dont le nom débute par le mot sunset. Ces images qui sèment le trouble – regarde-t-on une photo au microscope ou une image infiniment grande de l’univers ? – évoquent les représentations de planètes que l’on trouve dans les livres d’astronomie.
Lancement des éditions de Quentin Euverte et Guillaume Aubry 12.11.21 Dans le cadre d’Offprint 2021, Lafayette Anticipations accueille le lancement de deux projets d’édition réalisés in situ dans ses ateliers : L’Oncle cybernéticien de Quentin Euverte, mystérieux et colossal dossier d’archives réalisé par l’artiste à partir de documents familiaux, associé au fac-similé d’un étrange « petit livre blanc » de candidature à l’élection présidentielle ; et Phénoménologie du dégradé de Guillaume Aubry, édition météorologique consacrée au coucher de soleil réalisée en r isographie lors d’une résidence du programme À l’Œuvre ! avec le soutien technique d’Oscar Ginter.
Guillaume Aubry © Lafayette Anticipations --> Détail de Eat Me, Gaëlle Choisne © Air de Paris -->--> Détail de production © Lafayette Anticipations-->-->-->
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De mars à avril 2021, Gaëlle Choisne a travaillé à la nouvelle itération de son projet Temple of Love pour la Triennale du New Museum. Les itérations de Temple of Love sont conçues comme des écosystèmes de partage et de collaboration, des poches de « résistance » où se créent de nouveaux possibles. En p artant de Fragments d’un discours amoureux (1977), essai sur l’amour de Roland Barthes, Gaëlle Choisne ajoute au concept d’amour une dimension politique en rendant hommage aux corps invisibilisés, aux âmes minoritaires et fragilisées ainsi qu’aux cœurs dépossédés. Temple of Love est un projet évolutif qui se définit au travers de ses modes d’apparition et de sa genèse en fonction de ses invitations et de sa localisation.
^-- Détail de production © Lafayette Anticipations
Gaëlle Choisne
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Sensible aux enjeux contemporains, la pratique de Gaëlle Choisne rend compte de la complexité du monde, de son désordre politique et culturel, qu’il s’agisse de la surexploitation de la nature, de ses ressources ou encore des vestiges de l’histoire coloniale où se mêlent traditions ésotériques créoles, mythes et cultures populaires.
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Domenika Hadelova & Aldo Buscalferri (MATTO)
Dominika Hadelova et Aldo Buscalferri forment le duo créatif derrière MATTO. Dominika Hadelova a une formation en art contemporain et en gravure. Elle a travaillé au Tyler Print Institute de Singapour ainsi que sur plusieurs projets artistiques internationaux en Écosse, en Suisse et au Brésil. Aldo Buscalferri travaille comme directeur de la création pour des magazines de mode, d’art et de voyage depuis une quinzaine d’années. Aldo Buscalferri et Dominika Hadelova, accompagné·e·s de la chercheuse en design Jennifer Cunningham, ont imaginé, écrit, produit et présenté le premier projet de livre de MATTO Studio durant leur résidence. Comment peut-on résumer deux mois de temps qui passe ? Telle est la question centrale de ce livre où les photographies d’Aldo Buscalferri accompagnent les textes de Dominika Hadelova et Jennifer Cunningham autour du corps et du « je ».
Lancement de TWO MONTHS par MATTO Studio 02.12.21 Lauréat·e·s du programme À l’Œuvre ! en 2021, Aldo Buscalferri et Dominika Hadelova du duo créatif de MATTO Studio, accompagné·e·s de la chercheuse en design Jennifer Cunningham, présentent le premier projet de livre de MATTO Studio, qui publie un magazine d’art contemporain éponyme depuis 2018.
^-- Domenika Hadelova et Aldo Buscalferri © Lafayette Anticipations
Garush Melkonyan
« Le projet que je réalise ici est né de ma fascination pour la lithophanie, prémices des techniques cinématographiques permettant l’apparition magique d’une image sur une plaque de porcelaine. » Garush Melkonyan a produit une série de lithophanies dans nos nos ateliers de départ des photographies de ses ateliers avecavec pourpour pointpoint de départ des photographies de ses ami·e·s prises chez lui. Ces corps pensifs et alanguis sont des pour cette cette technique technique autrefois autrefoisutilisée utiliséepour pourcréer créer sujets idéals pour des veilleuses. La lumière douce qui qui en en émane émane est est une une invitation invitation à la rêverie.
La démarche de Julien Perez se situe à la confluence de la musique pop, de la et des plastiques. Son prom usique pop, deperformance la performance et arts des arts plastiques. Son jet musical PEREZ jouejoue avecavec les codes de la française, du projet musical PEREZ les codes depop la pop française, surréalisme et du fantastique à travers des disques, mais aussi du surréalisme et du fantastique à travers des disques, mais a ussi de nombreuses performances dans des centres d’art et des collaborations avec des artistes visuels. c ollaborations avec des artistes visuels.Avec AvecDominique DominiqueGonzalez Gonzalez- Foerster, ilil forme forme le le duo duo Exotourisme Exotourisme mêlant mêlant musique, musique, vidéo vidéo et Foerster, transformisme quiqui faitfait écho auxaux obsessions du du cinéma et de la et transformisme écho obsessions cinéma et de littérature dede science-fiction. la littérature science-fiction. De mai à juin, Julien Perez a fait une incursion dans le champ des arts arts visuels pourpour dresser le portrait de la de figure du·dedu·de la « médes visuels dresser le portrait la figure chant·e ». la « méchant·e ». « J’avais envie de traiter le sujet de la méchanceté à la fois musicalement et visuellement en demandant à des gens de venir témoigner sur leurs expériences de la méchanceté et en imaginant un dispositif audiovisuel pour recueillir toutes ces histoires. »
^-- © Julien Perez
Julien Perez
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Le travail de de Garush Garush Melkonyan Melkonyanallie allieprincipalement principalementvidéo, vidéo, sculpture et installation pour explorer les codes invisibles qui structurent la communication, le discours et le langage.
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Soutien à la production Gaëlle Choisne Eat me softly
Tout au long de l’année, Lafayette Anticipations apporte un s outien ponctuel à des artistes pour la production de leurs œuvres, publications et autres projets. Eat me softly est une œuvre protocolaire et contextuelle créée par Gaëlle Choisne avec le soutien de Lafayette Anticipations. Un poème d’Audre d’Audre Lorde Lorde est est gravé gravéavec avecune unemachine machinelaser laser sur sur des fruits de saison locaux ou exotiques à la manière d’un des fruits de saison locaux ou exotiques à la manière d’un tatouage. tatouage. gravure altère fruit,ainsi qui porte ainsi unau-delà mes- de La gravureLa altère le fruit, quileporte un message sage au-delà de sa–finitude propre – mûrir, Elle pourrir, mourir. Elle sa finitude propre mûrir, pourrir, mourir. retrace la genèse retrace la genèse d’une mémoire la manière offrande d’une mémoire à la manière d’uneàoffrande et d’une devient un lieu et devient unpérissable. lieu de mémoire périssable. de mémoire « Je rends hommage à une autrice, une grande théoricienne, militante et lesbienne africaine américaine. Je rends compte du vivant à travers cet éloge. J’active une mémoire c oloniale au moyen d’un geste contemporain, culturel et rituel en posant ces mots sur les fruits qui représentent la vie, la commercia lisation et la mondialisation. En partant de ces mots et de ces poèmes, j’amène différents niveaux de lecture en les gravant : le poème est consommable, dégustable, périssable, mais aussi insaisissable et éphémère. Il s’agit de déjouer une technique industrielle au service d’un poème sensuel et m ilitant. »
Agata Ingarden Rescue Dummies
Dans le cadre de la nomination d’Agata Ingarden au Future Dans le cadre la nomination d’Agata Ingarden au de Future Generation Artde Prize organisé au PinchukArtCenter Kiev Generation Art Prize organisé au 2022, PinchukArtCenter Kiev entre entre septembre 2021 et février la Fondationde a soutenu la production 2021 d’un film qui fait2022, partielaintégrante son installation septembre et février Fondationde a soutenu la multimédia Rescue p roduction d’un filmDummies. qui fait partie intégrante de son installation multimédia Rescue Dummies. Rescue Dummies prend pour base une architecture faite de plaquesDummies de verre issues abandonné Rescue prend d’un pour building base unecommercial architecture faite Kiev. L’installation présente multiplicité d’objets s culptés de plaques de verre issues d’unune building commercial abandonné en bois, bronze, enprésente textile etune en matériaux récupération, de Kiev. en L’installation multiplicitéded’objets s culptés parmi lesquels une sculpture mannequin dede sauvetage en bois, en bronze, en textile de et en matériaux récupération, réalisée à Lafayette Anticipations dans le cadre de la résidence À parmi lesquels une sculpture de mannequin de sauvetage réalisée l’œuvre ! deAnticipations l’artiste en 2020. à Lafayette dans le cadre de la résidence À l’Œuvre ! de l’artiste en 2020. Le film diffusé dans les espaces introduit le public à un monde proche dans de lales simulation House Le film diffusé espaces virtuelle. introduit Dream le public à un est monde un p rogramme imaginaire qui génère uneHouse simulation la vie proche de la simulation virtuelle. Dream est unde p rogramme réelle pourqui un génère groupe une de personnages – les Butterfly People imaginaire simulation de la vie réelle pour un– supervisés par d’autres personnages – People l’Emotional Police. Les groupe de personnages – les Butterfly – supervisés par membrespersonnages du premier groupe explorent les frontières de leur d’autres – l’Emotional Police. Les membres du corps, degroupe leur état émotionnel et de la communication à travers premier explorent les frontières de leur corps, de leur la danse et le mouvement libre. état émotionnel et de la communication à travers la danse et le mouvement libre.
73 Coédité par Lafayette Anticipations, Pivô et Kestnergesellschaft, Rauschen documente trois expositions que Katinka Bock a réalisées à Sao Paulo, Hanovre et Paris en 2019 et 2020 en tissant des liens entre ces différents moments pour une expérience éditoriale et artistique commune. Dans l’esprit de Katinka Bock, c’est avant tout par le bronze que ces différentes expositions, et les moments historiques qu’elles invoquent, entrent en connexion. Les qualités isolantes et protectrices de ce matériau sont complétées par un pouvoir plus magique de transport d’énergie, de transfert de savoir et de sympathie émotionnelle.
Katinka Bock Livre Rauschen
Alto Paraiso est un court-métrage réalisé par la productrice Lafawndah avec le soutien de Lafayette Anticipations.
Lafawndah Alto Paraiso
Avec pour décor la communauté brésilienne éponyme, Alto Paraiso documente la rencontre intime de Lafawndah avec la guérisseuse et musicienne Delfina Munos dont la réalisatrice a fait la connaissance par hasard peu avant le tournage. C’est ainsi qu’elle a pu découvrir sa pratique musicale d’envergure cosmique remplie de devenirs sans fin, de réconciliations entre les éléments, d’échanges d’intelligence végétale et sonore ainsi que de dimensions xen harmoniques. En capturant les chansons et les mots de Delfina Munos dans une douce rêverie nocturne, le film convoque autant la conscience patiente et cristalline d’Apitchapong Weerasethakul que l’hypnagogie de Jean Cocteau. Alto Paraiso déploie son récit comme une berceuse au c arrefour de la chanson, du paysage, des plantes, de l’histoire et de l’avenir.
74 ^-- Détail de Eat Me Softly, Gaëlle Choisne © Air de Paris
ÉDITIONS
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Éditions Lafayette Anticipations Matthieu Bonicel
Responsable des éditions
Maison d’édition singulière, Lafayette Anticipations conduit un programme de publication de catalogues et de monographies ainsi que la réalisation d’ouvrages in situ, en collaboration directe avec les artistes qu’elle accueille.
Les éditions Lafayette Anticipations ont poursuivi en 2021 leur politique de publication alliant catalogues d’exposition et projets artistiques singuliers. L’ouvrage Surface Horizon réalisé avec Marguerite Humeau nous a fait renouer avec la pratique de l’ouvrage mixte, réalisé à la fois ce qui nous permet d’allier productivité et collaboration sur mesure avec les artistes. Grâce à la communauté d’artisan·e·s que nous avons constituée au fil des années, nous avons développé une véritable expertise en matière d’accompagnement éditorial, d’interprétation des formes et des couleurs en risographie ainsi que de gestion de projets parfois complexes qui doivent répondre au double enjeu de la singularité et de la production en série. Les aléas d’approvisionnement en papier et les difficultés de transport dues à la crise sanitaire ont beaucoup perturbé le secteur de l’édition et de l’imprimerie en 2021. Notre bonne connaissance de la chaîne d’approvisionnement, alliée à l’expertise de nos équipes et celle de nos partenaires, nous ont malgré tout permis de mener des projets ambitieux à terme, comme le catalogue Martin Margiela à Lafayette Anticipations, seconde collaboration avec Irma Boom qui a été notre plus gros succès depuis l’ouverture de la Fondation. Dans un contexte où la production d’ouvrages imprimés devient de plus en plus complexe, où l’accès aux ressources doit se faire de la manière la plus responsable et la plus optimisée qui soit, nous avons la conviction que notre démarche éditoriale, fondée sur l’expertise et l’adaptation permanente au projet des artistes, est à même de répondre aux exigences d’une création toujours à l’affût de découvertes et d’expérimentations.
© Lafayette Anticipations --> Édition d’artiste – Martin Margiela -->--> Martin Margiela -->-->--> Surface Horizon, Marguerite Humeau -->-->-->--> Carnets, Surface Horizon, Marguerite Humeau -->-->-->-->-->--> et Jean-Marie Appriou, et Martin Margiela © Lafayette Anticipations
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Catalogues 2021
L’ouvrage immortalise ce projet inédit consacré aux « mauvaises herbes » dotées de vertus médicinales. Les plantes choisies par Marguerite Humeau et l’odyssée qu’elles incarnent au sein de l’exposition rendent compte de l’état sensible de notre monde. Elles imaginent de nouveaux rapports aux sols et aux êtres qui composent nos écosystèmes. Ce parcours est ponctué d’œuvres de Jean-Marie Appriou qui réactivent et inventent des comportements ainsi que des savoir-faire ancestraux ou à venir. Perçue et mise à nue par les photographes Julia Andréone et Pierre Antoine, l’exposition se révèle sous tous ses a spects grâce à de nombreuses vues introduites par un texte de Rebecca Lamarche-Vadel, directrice de Lafayette Anticipations et commissaire de l’exposition.
Surface Horizon Marguerite Humeau et Jean-Marie Appriou
ÉDITEUR Lafayette Anticipations AUTEURICE Rebecca Lamarche-Vadel STUDIO GRAPHIQUE PHOTOGRAPHE
Alice Gavin Services Pierre Antoine et Julia Andréone
FORMAT 23 × 30 cm NOMBRE DE PAGES 240 NOMBRE D’ILLUSTRATIONS 122 LANGUE édition bilingue français-anglais DATE DE PARUTION août 2021 PRIX 29 € ISBN 978-2-490862-19-1
Ouvrage publié à l’occasion de l’exposition Surface Horizon des artistes Jean- Marie Appriou et Marguerite Humeau qui s’est tenue à Lafayette Anticipations du 17.06 au 05.09.21
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Les catalogues édités par Lafayette Anticipations accompagnent les expositions. Imprimés ou non dans nos ateliers, ils sont pensés comme des objets uniques, fruits de la collaboration entre la Fondation et les artistes. Chaque catalogue fait l’objet d’un design graphique spécifique et d’un format qui lui est propre. Richement illustrés de vues d’exposition, ils proposent également une série de textes d’auteur·rice·s et critiques internationaux·ales en français et en anglais.
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Martin Margiela Ouvrage publié à l’occasion de l’exposition de l’artiste Martin Margiela à Lafayette Anticipations, du 20.10.21 au 02.01.22
Le catalogue entièrement supervisé par Martin Margiela lui-même, en collaboration avec la célèbre graphiste Irma Boom et l’équipe éditoriale de Lafayette Anticipations, détaille en 350 pages l’ensemble du processus de réalisation des œuvres de l’exposition. Il alterne des photos des œuvres finales dans l’espace d ’exposition avec des images dites de « making-of » prises par l’artiste lui-même tout au long de son travail. Cet ouvrage donne à voir le travail de recherche et d’inspiration de Martin M argiela ainsi que son investissement aux côtés des équipes de L afayette Anticipations qui ont réalisé leur plus important projet de production d’œuvres depuis l’ouverture de la Fondation. Conçu comme un véritable livre d’atelier, le catalogue comprend plusieurs surprises comme Martin Margiela a toujours su en réserver à son public. Les textes permettent de replacer l’artiste dans son contexte et de mieux comprendre chaque aspect de son travail. Chris Dercon rappelle sa formation, ses premiers travaux ainsi que sa démarche d’artiste durant ses années de créateur de mode. Friedrich Meschede insiste sur l’importance de la s érendipité dans sa démarche. François Quintin s’attache à plusieurs obsessions de Martin Margiela au sein de son travail. Rebecca Lamarche-Vadel retrace les étapes et les objectifs de ce projet d’exposition. Un entretien entre Martin Margiela et Balthasar Laury donne à voir certaines œuvres à travers les yeux d’un enfant de douze ans. ÉDITEUR AUTEUR·RICE·S
Lafayette Anticipations Chris Dercon, Rebecca Lamarche-Vadel, Friedrich Meschede, François Quintin et Balthasar Laury
STUDIO GRAPHIQUE Irma Boom PHOTOGRAPHE Pierre Antoine, Martin Margiela
FORMAT 24 × 31 cm NOMBRE DE PAGES 350 NOMBRE D’ILLUSTRATIONS 115 LANGUE français DATE DE PARUTION octobre 2021 PRIX 49 € ISBN 978-2-490862-11-5
Éditions d’artistes
Ce livre rend hommage à la théorie des signatures et à la manière dont elle a nourri l’imaginaire de Marguerite Humeau. L’ouvrage, conçu par l’artiste et réalisé avec l’aide précieuse de l’Atelier Pierre Pierre et de Manon Bruet, reprend la forme des manuels de botanique et des herbiers médiévaux. Il magnifie néanmoins une collection d’un nouveau genre constituée d’espèces invisibilisées et souvent dénigrées. Chaque plante qui a alimenté les réflexions de l’artiste fait l’objet d’une planche numérisée de l’Herbier national, retravaillée et réinterprétée pour en révéler la sculpturalité. Marguerite Humeau entend rendre à ces herbes folles leurs lettres de noblesse en tant qu’œuvres à part entière. L’artiste ponctue cet éloge de ses propres compositions traitées en risographie.
Surface Horizon Marguerite Humeau
ÉDITEUR Lafayette Anticipations AUTEUR·RICE·S Marguerite Humeau, George Oxley STUDIO GRAPHIQUE
Atelier Pierre Pierre et Manon Bruet
Ouvrage publié à l’occasion de l’exposition Surface Horizon des artistes Jean- Marie Appriou et Marguerite Humeau qui s’est tenue à Lafayette Anticipations du 17.06 au 05.09.21
FORMAT 24 × 34 cm NOMBRE DE PAGES 194 RELIURE broché LANGUE édition bilingue français-anglais DATE DE PARUTION juillet 2021 PRIX 29 € ISBN 978-2-490862-18-4
À la frontière entre l’objet d’art et l’objet du quotidien, cette édition d’artiste de Martin Margiela a été spécialement conçue à l’occasion de l’exposition Martin Margiela à Lafayette Anticipations pour être vendue à la Boutique. Clin d’œil au déodorant monumental affiché sur la façade de la Fondation, cet objet est une icône de la masculinité ici détournée à la manière des ready-made de Marcel Duchamp. Fidèle à son goût pour le contre-pied, l’artiste a imaginé un objet en tout point semblable à celui utilisé tous les jours par des millions d’hommes, mais réservant une surprise en son cœur : un stick en biscuit (porcelaine sans émaillage) sorti des ateliers de la célèbre Manufacture de Nymphenburg.
Édition d’artiste – Martin Margiela Format: 12 × 6,5 cm Matériaux: coque upcyclée et biscuit de porcelaine 110 exemplaires numérotés, accompagnés d’un certificat d’authenticité signé par l’artiste Vendu dans une boîte kraft
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La Fondation Lafayette Anticipations est un lieu dédié aux artistes. Elle s’attache à les soutenir, de la naissance d’une idée jusqu’à la réalisation de l’œuvre. Cette mission se déploie aussi au travers de notre soutien à la production éditoriale, et particulièrement par la constitution d’une série de livres d’artistes que nous entamons. Le livre d’artiste est un objet singulier qui occupe une place unique dans l’histoire de l’art et l’histoire des formes. Contrairement à tout autre livre, il ne peut être ni réédité ni transcrit dans un autre format et sur un autre papier que ceux avec lesquels il a été conçu à l’origine.
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Carnets 2021
Pour chaque exposition, un volume de la collection Carnets accompagne le public. Il propose des contenus inédits qui permettent de mieux comprendre les œuvres et la démarche des artistes. Entièrement fabriqués sur place en r isographie, ces carnets sont bilingues (français-anglais) et vendus au prix de 5 euros.
Surface Horizon Marguerite Humeau et Jean-Marie Appriou
Ce livret est le sixième numéro d’une collection de carnets d’artistes imprimés en risographie au sein de l’atelier d’édition de Lafayette Anticipations. Grâce à un entretien exclusif entre Rebecca Lamarche-Vadel, curatrice de l’exposition, Jean-Marie Appriou et Marguerite Humeau, il apporte de nombreux éléments sur le scénario de l’exposition et le travail des artistes. Le carnet comprend également des notices détaillées de chaque œuvre exposée.
Ouvrage publié à l’occasion de l’exposition Surface Horizon des artistes Jean- Marie Appriou et Marguerite Humeau qui s’est tenue à Lafayette Anticipations du 17.06 au 05.09.21
Martin Margiela Ouvrage publié à l’occasion de l’exposition de l’artiste Martin Margiela à Lafayette Anticipations, du 20.10.21 au 02.01.22
ÉDITEUR
Lafayette Anticipations
STUDIO GRAPHIQUE
Charles Villa
FORMAT 11 × 20 cm NOMBRE DE PAGES 27 IMPRESSION Riso papier master RELIURE Singer LANGUE édition bilingue français-anglais DATE DE PARUTION juin 2021 PRIX 5€ ISBN 978-2-490862-17-7
Ce guide de visite présente le projet d’exposition de Martin Margiela et fournit quelques clés de lecture sur les œuvres présentées. Le jeu de couleurs choisi par Martin Margiela et la technique d’impression utilisée permettent d’ajouter encore un peu de mystère à cet itinéraire artistique. Le carnet a été entièrement réalisé sur place en risographie. ÉDITEUR AUTRICE
Lafayette Anticipations Rebecca Lamarche-Vadel
STUDIO GRAPHIQUE PHOTOGRAPHE
Charles Villa Pierre Antoine
FORMAT 11 × 20 cm NOMBRE DE PAGES 27 IMPRESSION Riso papier master RELIURE Singer LANGUE édition bilingue français-anglais DATE DE PARUTION octobre 2021 PRIX 5€ ISBN 978-2-490862–10–8
PUBLICS ET MÉDIATION
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Développement des publics
En 2021, la Fondation a poursuivi le développement d’une nouvelle offre de visites et d’ateliers adaptée à différents publics, parmi lesquels : – Les familles et le jeune public (3/5 ans et 6/12 ans), – Les périscolaires, scolaires, secondaires et universitaires, – Le champs social et médico-social, – Les voisin·e·s. Les ressources de médiation : – 10 médiateur·rice·s recruté·e·s et formé·e·s pour accompagner tous les publics, – 2 films, supports des visites virtuelles des expositions de Wu Tsang et de Martin Margiela, – 2 dossiers pédagogiques pour les enseignant·e·s, – Des feuilles de salles et une webapp Rebond avec des contenus produits spécifiquement pour une déambulation enrichie de l’exposition Martin Margiela, – 1 livret conçu en risographie, en plusieurs exemplaires dans notre atelier édition, envoyé par courrier pour la médiation par téléphone. Les activités de la médiation en chiffres : Visites guidées – 114 visites individuelles – 32 visites des ateliers – 20 visites thématiques – 14 visites en famille – 4 visites La Nuit des Musées – 7 visites Traversées du Marais – 2 groupes de voisin·e·s – 24 visites virtuelles Groupes – 44 groupes scolaires, secondaires et universitaires – 17 groupes de collaborateur·trice·s du groupe – 6 groupes du champ social ou médicosocial – 43 groupes du milieu artistique Ateliers – 16 centres de loisirs et crèche – 16 ateliers en famille – 4 ateliers adolescent·e·s et adultes
L’année 2021 a été l’occasion d’engager une reprise de contact Émilie Vincent – mis en pause par l’épidémie de Covid – avec différentes associa- Responsable d’accueil et de billetterie tions et structures dont les actions sont chères à la Fondation : la Fondation Culture et Diversité (association qui participe à l’insertion professionnelle des jeunes), Le Refuge (association d’aide aux jeunes LGBTQ), Women Safe (association de soutien aux femmes et enfants victimes de violences), L’Embarcadère (centre d’accueil de jour), ainsi que Culture et Hôpital (aide aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson et à leurs accompagnant·e·s). Nous avons poursuivi la création de nouveaux formats de visite mis en place à la fin de l’année 2020 à l’occasion de l’exposition visionary company de Wu Tsang : — La visite virtuelle : une découverte de l’exposition depuis chez soi, suivie d’un échange en direct avec un·e membre de l’équipe de médiation (à destination des individuels et groupes scolaires) ; — La médiation téléphonique auprès de personnes isolées : à destination de l’association Culture et Hôpital et des r ésident·e·s de la Maison nationale des artistes (l’EHPAD de la Fondation des Artistes) ; — Innervisions : une série de podcasts-visites sonores en cinq épisodes. Avec la réouverture de nos expositions en juin 2021, notamment pendant Surface Horizon de Jean-Marie Appriou et Marguerite Humeau, puis l’exposition de Martin Margiela (du 20 octobre 2021 au 2 janvier 2022), nous avons fait le choix de conserver cette médiation à distance sous forme de visites virtuelles via deux films spécifiquement pensés et réalisés comme un parcours d’exposition immersif. Ces visites nous ont permis de proposer un format complémentaire à l’offre in situ et de toucher de nouveaux publics éloignés. En 2022, nous souhaitons poursuivre notre ouverture vers les publics empêchés grâce à nos nombreux réseaux engagés : Culture et Hôpital bien sûr, mais aussi Emmaüs, le Centre Hospitalier des Quatre Villes, France Alzheimer…
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Champ social et diversité
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Observatoire des publics
Afin de mieux connaître les profils de ses publics et leurs attentes, la Fondation a lancé fin 2021 une enquête à l’occasion de l’exposition Martin Margiela, réalisée par la société Test SAS. Cette enquête qui préfigure la mise en place d’un observatoire pérenne permettra de mettre en regard les statistiques ainsi obtenues in situ avec celles déjà collectées sur le site et les réseaux sociaux. – 2/3 du public primo-visiteur pendant l’exposition (68 % n’étaient jamais venu·e·s, contre 32 % de visiteur·euse·s connaissant déjà les lieux) – Un public très jeune d’une moyenne d’âge de 36 ans (30 % de 18–25 ans et 43 % de 26–45 ans) – Un public majoritairement parisien (48 %), et un public plus étranger (29 %) que régional (12 %) – 41 % des visiteur·euse·s de l’exposition ayant déclaré être déjà venu·e·s voir une exposition avaient vu Surface Horizon (été 2021). – Durée moyenne de visite : 37 min – Le bouche à oreille (41 %) et Instagram ont été les deux principaux prescripteurs de la visite (20 % via les réseaux sociaux dont 82 % sur Instagram) – Une bonne satisfaction globale (95 %) – 28 % des visiteur·euse·s sont passé·e·s par l’entrée du 44 rue Sainte-Croix, et 72 % par le 9 rue du Plâtre.
Atelier Upcyclons ! © Lafayette Anticipations --> Atelier Paysagiste en herbe © Lafayette Anticipations -->--> Visite de l’atelier de production © Lafayette Anticipations -->-->--> Atelier Cyanotype © Lafayette Anticipations -->-->-->-->
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COMMUNICATION
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Aurélie Garzuel
Responsable de la communication
2021, pour la Fondation comme pour le reste du secteur c ulturel, a été une année de reprise, tout d’abord timide au printemps pour se confirmer pleinement à l’automne. En termes de communication, le début de l’année a été marqué par la fermeture de l’exposition de Wu Tsang et le nécessaire soutien à toute la programmation développée en ligne majoritairement par le biais de sponsorisation sur les réseaux sociaux et de sensibilisation des médias à ces nouveaux contenus. Pour Closer Music, en ligne également, les enjeux de visibilité se sont aussi concentrés sur le web afin d’optimiser la diffusion des captations (sur nos plateformes et des plateformes partenaires), de toucher notre public musique, mais aussi – en capitalisant sur la notoriété des artistes – de s’ouvrir à des audiences plus internationales. Finalement, 72 % des personnes ayant suivi les live sur Facebook n’étaient pas abonnées à notre page et les vidéos ont été vues, entre autres, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suisse, en Italie et en Australie ! Pour la réouverture de la Fondation avec l’exposition Surface Horizon, les enjeux étaient doubles : il fallait à la fois renouer sur place avec notre public et la presse, et poursuivre la promotion du programme public qui a trouvé une dernière fois sa place en ligne. La nature de l’exposition, qui convoquait des enjeux écologiques dans un environnement aux accents fantastiques, a beaucoup séduit les journalistes et les visiteur·euse·s. L’identité visuelle conçue par Alice Gavin a très bien su capter et transmettre l’ambiance onirique futuriste de la proposition. Le festival Échelle Humaine a pu avoir lieu sans encombre. Le positionnement désormais très clair de l’événement en fait un rendez-vous incontournable de la rentrée. Le nombre de journalistes et de professionnel·le·s assistant aux spectacles augmente chaque année. Ils·elles ont salué le caractère à la fois très international et toujours défricheur de ce festival. L’année s’est clôturée sur le succès de l’exposition de Martin Margiela. Côté presse, l’exposition a bénéficié de la plus grosse couverture médiatique depuis l’ouverture de la Fondation et tous les indicateurs ont pointé une hausse très nette des audiences : + 95 % de pages vues sur notre site Internet et + 182 % de visites sur notre compte Instagram. Notre public en ligne s’affirme toujours très jeune (25–34 ans) et international (+ 53 % hors de France sur Instagram), ce que l’Observatoire des publics a largement confirmé. À noter enfin, le service de la communication a été renforcé de manière pérenne par l’arrivée en CDI de Chloé Magdelaine en qualité de chargée de la communication digitale. Depuis la pandémie, les réseaux sociaux ont pris une place encore plus cruciale dans la communication culturelle. La création de ce poste assoie la volonté de la Fondation de fédérer de nouvelles communautés autour de sa programmation, d’intensifier sa visibilité à l’étranger et de développer des modes de communication innovants à même de toucher de nouveaux publics.
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Le plan de communication Pour les expositions
Pour les festivals
Le dispositif prévoit un déploiement en continu sur toute la durée de l’exposition et une présence à 360 degrés dans les médias print et digitaux ainsi que dans l’espace public :
Un dispositif plus instantané qui s’accorde à la temporalité très courte des événements et qui comprend :
--> Un affichage couloirs dans le métro (300 × 100 cm) en amont de l’ouverture de l’exposition ou un affichage numérique sur les écrans --> Un affichage urbain (40 × 60 cm) sur un r éseau de 400 vitrines de boutiques dans Paris intra muros
--> Affichage sauvage (format 40 × 60 ou 70 × 100) ’environ 2 000 affiches dans des quartiers précis d de Paris : Marais, République, Oberkampf, canal Saint-Martin… --> Tractage de flyers devant des lieux de spectacles ciblés en fonction de leur adéquation avec la programmation
--> Communication digitale sous la forme --> Une bande-annonce de l’exposition d’animations en amont (déclinées à partir du visuel de 20 secondes diffusée sur 31 écrans dans les salles de l’affiche) sur les réseaux sociaux MK2 après une semaine d’ouverture --> Video reports publiés sur les réseaux s ociaux --> De la sponsorisation sur les réseaux sociaux 24 heures après les spectacles --> Les partenariats médias sont développés Pour l’exposition Martin Margiela, une campagne en cohérence avec les disciplines : Trax et Konbini d’affichage sauvage de plus de 2 000 affiches a été spécialement imaginée avec le concours pour le festival Closer Music, Libération et Télérama pour le festival Échelle Humaine de l’artiste. Aucune information ne figurait sur l’affiche afin de créer un effet de surprise et de curiosité autour d’un simple déodorant, objet --> De la sponsorisation sur les réseaux sociaux qui a ensuite été repris pour la campagne officielle. Compte tenu de la crise sanitaire, le festival Le reste du plan médias s’est décliné en p artenariats Closer Music a eu lieu uniquement en ligne. La et achats d’espaces publicitaires dans des supports communication s’est donc concentrée sur des campagnes digitales et des relais sous forme nationaux et internationaux. Le choix des médias et de leur typologie (presse, radio, web, social) se de crossposts (Dust-to-Digital, Trax, Société fait en fonction de leur positionnement, de leurs Pernod Ricard France Live Music, La Face B, audiences et de leur affinité avec le projet artisManifesto XXI). tique. Certains partenariats sont établis à l’année afin de négocier au mieux les tarifs et de fidéliser le partenaire à notre programmation. En 2021, les partenaires à l’année étaient Libération, Télérama, MK2, Le Monde, Konbini, Trax et Radio Nova. Les achats d’espaces ont concerné des médias plus internationaux et plus spécialisés : e-flux, Art-agenda, Figure Figure, Wallpaper, Mousse, Terremoto, Novembre, Flash Art et Artforum.
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Les outils de communication Outils print
Outils digitaux
Invitations aux vernissages des expositions
Site Internet : une nouvelle page d’accueil a été lancée pour la réouverture en juin 2021. Plus dynamique, elle s’ouvre sur une vidéo déployant toutes les facettes de la Fondation.
Flyers imprimés à 10 000 exemplaires pour les expositions et à 5 000 exemplaires pour les festivals Affiches aux formats 40 × 60 et/ou 100 × 150 pour les expositions et les festivals
Invitations aux vernissages des expositions avec RSVP
Une newsletter mensuelle est envoyée à environ 12 000 destinataires avec un taux d’ouverture Signalétique in situ sous forme de caissons lumineux d’environ 35 %, ainsi qu’une newsletter spéciale dans le passage côté rue Sainte-Croix-de-lafamille. Bretonnerie et des vitrophanies apposées sur les fenêtres en façade de la rue du Plâtre afin de renforcer la visibilité de la p rogrammation depuis Bandes-annonces des expositions pour les réseaux sociaux et les salles de cinéma la rue Video reports à l’occasion des festivals Capsules vidéo/teasers réalisés en interne pour les réseaux sociaux Animations (motion design) pour les réseaux s ociaux
QUELQUES STATISTIQUES DU SITE INTERNET --> 223 k utilisateur·trice·s – soit 12 % de plus qu’en 2020 --> 544 k pages vues – soit 24 % de plus qu’en 2020 --> 01 : 13 minute, durée moyenne de la session – soit 11 % de plus qu’en 2020 --> 85 % de nouveaux·elles visiteur·euse·s 30 % des visiteur·euse·s ont entre 25 et 34 ans (contre 36 % en 2020), 25 % ont entre 18 et 24 ans --> 62 % de femmes --> 63 % des visites se font depuis la France, dont 72 % depuis l’Île-de-France --> 37 % des visites se font hors de France, dont 8 % depuis les États-Unis --> Les trois pages les plus vues après la page d’accueil : Martin Margiela (version française), Martin Margiela (version anglaise), Surface Horizon (version française) --> 55 % des pages vues sont des pages à contenu artistique. --> 76 % du trafic est lié à la recherche organique.
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Les réseaux sociaux Instagram Le compte Instagram occupe une place centrale dans la stratégie digitale de la Fondation : alimenté quotidiennement en période d’expositions et de festivals, il met en avant les actualités de la F ondation en lien avec la programmation et donne à voir les coulisses en période « inter-exposition ». Le feed mêle photographies, vidéos et créations graphiques (affiches d’exposition, couvertures de playlists, etc.). La Fondation accorde une place très importante aux liens qu’elle entretient avec son public. Les réseaux sociaux sont des espaces privilégiés pour échanger et incarner une parole plus libre, moins institutionnelle. Cela se traduit par une modération quotidienne : réponses systématiques aux commentaires, aux mentions dans les stories de façon directe et sympathique, aux publications géolocali sées ainsi qu’aux questions sur la programmation, la billetterie et les infos pratiques via messages privés. On y retrouve plus précisément :
QUELQUES CHIFFRES --> 46 700 abonné·e·s (+ 33 % par rapport à 2020) --> 121 posts dans le feed / 1 750 stories et reposts --> Plus de 1 050 photos autour de l’exposition Surface Horizon partagées par des tiers --> Plus de 2 050 photos autour de l’exposition Martin Margiela partagées par des tiers --> 0,83 % de taux d’engagement (+ 62 % par rapport à 2020) --> Profil de notre audience : 61 % de femmes, 68 % de 25-44 ans vivant en majorité en France (48 %), aux États-Unis (6 %), en Italie (5 %), au Royaume-Uni (5 %) et en Allemagne (3 %) --> 32 campagnes sponsorisées pour 4,7 millions de personnes touchées
les expositions avec des vues d’installation --> 5 137 000 personnes touchées par l’ensemble montrant la diversité de nos publics et des vidéos des publications telles que bande-annonce et capsules ReBond les festivals avec des animations en teasing --> 112 300 mentions J’aime générées par l’ensemble qui annoncent la programmation et des vidéos des publications des spectacles tournées sur place les événements du programme public sur site --> 604 commentaires générés par l’ensemble ou en ligne des publications les éditions de la Fondation la Boutique l’activité de soutien à la production via des c apsules vidéo de chaque résident·e Les stories rendent compte de l’activité de la Fondation en temps réel en adoptant un ton plus « ludique » avec : des photos de répétitions lors des festivals ou de montage des expositions des publics lors des visites et autres événements des making-of de nos éditions des activités de nos ateliers de production des coulisses de tournage, des événements du programme public des retombées presse significatives des nouveautés à la Boutique Parmi les nouveaux contenus marquants en 2021, on peut citer les podcasts Innervisions et les playlists Get Closer.
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Facebook En 2021, la page Facebook a continué de donner un écho important à la programmation en ligne de la Fondation, notamment autour du programme public de l’exposition Surface Horizon et du festival Closer Music. Alliée à des campagnes de sponsorisation ciblées et à du crosspostage, la diffusion via l’outil Facebook Live a permis de toucher une audience plus large et internationale. La page Facebook est un moyen efficace pour référencer la programmation de la Fondation via les événements, proposer un contenu « augmenté » sur la programmation (articles, vidéos, mix…) et rappeler les infos pratiques permettant d’accéder à la Fondation et aux événements. Elle sert également de relais aux actualités des artistes de la Collection ou ayant fait partie de la programmation de la Fondation et à l’actualité des prêts de la Collection. Enfin, c’est l’endroit privilégié pour nouer régulièrement des échanges de visibilité avec des institutions partenaires.
QUELQUES CHIFFRES --> 30 400 abonné·e·s (+ 19 % par rapport à 2020) --> 176 posts dans le feed --> 74 événement créés, 15 573 réponses « Intéréssé·e·s » aux événements, 857 817 personnes touchées par les événements -> 46 campagnes sponsorisées, pour 1,7 million de personnes touchées --> Profil de notre audience : 60 % de femmes, 37 % de 25-44 ans, 55 % de francophones vivant majoritairement en France, Italie, Belgique, États-Unis et Allemagne --> 675 169 personnes touchées par l’ensemble des publications Facebook, hors événements --> 18 500 réactions et engagements générés par l’ensemble des publications Facebook
Twitter La page Twitter de la Fondation est utilisée uotidiennement comme un outil de veille, mais q aussi pour interagir avec le public : réponses aux mentions, retweets, relais d’événements en fonction des hashtags utilisés… La Fondation y diffuse les articles de presse ainsi que les actualités d’artistes de la Collection ou de la programmation.
QUELQUES CHIFFRES --> 2 090 abonné·e·s (+ 18 % par rapport à 2020) --> 205 tweets / 555 retweets / 470 mentions / 35 000 visites du profil (+ 312 %) --> 230 000 personnes touchées organiquement
LinkedIn La page LinkedIn met en avant nos offres d’emploi tout en misant sur le réseau des employé·e·s de la Fondation pour les diffuser plus largement. Elle permet également de communiquer sur les actions menées par les différents pôles dans le champ social (partenariat avec des associations, mise en place de dispositifs de médiation précis, etc.) ou dans le développement durable (choix d’entreprises responsables, dons de matériaux…). Enfin, elle se fait aussi l’écho des grands temps de la programmation de la Fondation.
QUELQUES CHIFFRES --> 2 800 abonné·e·s (+ 220 %) --> 53 publications --> 60 000 personnes touchées --> 20 % de l’audience vient de l’art et du design, 10 % des médias
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TikTok QUELQUES CHIFFRES À la suite d’une vidéo postée autour de l’exposition --> 220 abonné·e·s Surface Horizon par une utilisatrice qui a obtenu plus de 400 000 vues et provoqué un engouement --> 9 vidéos inédit pour l’exposition auprès des adolescent·e·s, --> 5 500 vues la Fondation a lancé sa page TikTok en juillet 2021 afin de toucher un public plus jeune, très présent sur ce réseau. En 2021, Lafayette Anticipations a commencé à diffuser progressivement sur TikTok les bandes- annonces de ses expositions, mais aussi les secrets de la Fondation (montage des expositions, coulisses de production, transports des œuvres…).
SoundCloud La page SoundCloud de Lafayette Anticipations donne à entendre les contenus sonores créés par la Fondation (podcast de médiation Innervisions), mais aussi les mix réalisés par des artistes dans le cadre du programme public. C’est un réseau efficace pour que les artistes, les labels et les médias relaient un contenu en un clic. SoundCloud offre un rayonnement international à la programmation musicale de la Fondation, avec des écoutes dans plus de cinquante pays. En 2021, la Fondation a lancé la série de playlists mensuelles Get Closer hébergée sur SoundCloud, Spotify et Apple Music.
QUELQUES CHIFFRES --> 400 abonné·e·s --> 17 000 écoutes sur SoundCloud --> 1 000 favoris --> 80 reposts, 90 commentaires --> 10 playlists
Spotify + Apple Music Le lancement de la playlist mensuelle Get Closer a poussé la Fondation à diversifier ses réseaux sociaux « musique » afin de rendre ses playlists accessibles au plus grand nombre en fonction des habitudes d’écoute de chacun·e.
QUELQUES CHIFFRES --> 10 playlists --> 400 favoris --> 190 abonné·e·s
Google Notation 4,2 ★★★★ (4,2 en 2020)
COMMENTAIRES (sélection) « Expo sympa et gratuite, bon accueil » « Very friendly and helpful staff » « Margiela exhibition was really interesting and amazingly presented. The staff were really helpful. The boutique also had lots of nice art books and objects. » « Des expositions et des ateliers très modernes, et une équipe très sympathique. Jamais déçu des visites que je fais là-bas. Actuellement l’exposition MM est juste sublime. »
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Les relations presse
Même si la Fondation n’a pu présenter que deux expositions au lieu de trois en 2021, le nombre de retombées a été largement à la hausse. Cette augmentation est due à l’exposition de Martin Margiela qui était très attendue par la presse nationale comme internationale. Cette exposition a également permis de mobiliser des journalistes issu·e·s d’autres domaines que l’art contemporain (lifestyle, mode) et qui ne connaissaient pas ou peu la Fondation. Bien que la presse internationale ait été difficile à mobiliser en début d’année en raison du contexte sanitaire peu propice aux voyages et au traitement de l’actualité culturelle dans son ensemble, elle a largement couvert l’exposition de Martin Margiela. Les médias spécialisés (Frieze, Wallpaper, Flash Art, Artnet…) et généralistes (The New York Times, La Vanguardia, De Tijd, La Libre Belgique, etc.) se sont emparés du sujet. Les articles ont globalement été très positifs, la presse étant extrêmement curieuse de l’émergence du créateur dans la sphère artistique. L’exposition Surface Horizon a ouvert le 17 juin, une période très dense marquée par la réouverture des expositions (et de nouveaux lieux) après des mois de fermeture. Dans ce contexte, l’exposition a cependant réussi à susciter un fort intérêt de la part de la presse par sa proposition à la fois poétique et dans l’air du temps, avec des questionnements sur notre rapport à l’environnement dans un contexte de crise, notamment climatique. Comme toujours depuis l’ouverture de la Fondation, la m obilisation de la presse audiovisuelle reste difficile sur les expositions, les radios et chaînes de télévision préférant t raiter d’expositions « blockbuster » plutôt que d’expositions d’art contemporain, considérées comme « plus pointues ». Par ailleurs, l’embouteillage de sujets dû aux nombreux reports d’évènements culturels provoqués par la fermeture des lieux de culture a rendu encore plus compliquée l’obtention de reportages et de chroniques.
QUELQUES CHIFFRES --> 1,5 million d’audience cumulée dans les médias --> + de 400 articles et annonces parus, tous types de médias confondus : presse écrite n ationale, presse audiovisuelle, presse Internet et presse internationale --> La presse nationale représente 70 % de l’ensemble des retombées. LES POINTS FORTS : --> La qualité des œuvres présentées et des scénographies est régulièrement soulignée. --> Les mensuels « art », mais aussi les magazines pluridisciplinaires ont renouvelé leur intérêt pour la programmation. --> Les journalistes spécialisé·e·s « art contemporain » des grands médias nationaux restent toujours très mobilisé·e·s autour des e xpositions de la Fondation.
© Lafayette Anticipations -->-->-->-->
FESTIVAL
ÉCHELLE HUMAINE 20 — 26 SEPTEMBRE 2021
DIRECTION IMAGE ALICE GAVIN SERVICES™ PHOTO MORITZ TIBES
ENGLISH DIGEST
^-- Martin Margiela, MONUMENT © Pierre Antoine
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--^ © Martin Argyroglo
^-- Marguerite Humeau, L’Expansion, détail © Pierre Antoine
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works of visual artists Marguerite Humeau and Jean-Marie Appriou. Conceived as a walk through the Foundation’s space, both inside and out (including the ground-floor terrace), the exhibit invited visitors to imagine coming worlds and the healing of today’s wounds. Marguerite Humeau was particularly inspired by the histories of weeds, which she turned into the protagonists of her sculptures and “vegetal performances.” Jean-Marie Curated by Étienne Blanchot, the Closer Music Appriou sculpted homages to figures spanning those festival (3–6 June) remained in its digital format to of the “forager” and of the Japanese community abide by Covid restrictions. The performances, of Ama divers, inspiring dream-like visions of which were all filmed, once again demonstrated metamorphosis. Surface Horizon invited con the fortuitous harmony between music and the temporary mythologies to hybridize from the ground Foundation’s unique architecture, designed by up. Notable collaborations took place with classes Rem Koolhaas/OMA. Guest artists included Nelson from the CAP Paysagiste and the BTS Aménagement Beer, Emmanuelle Parrenin & Detlef Weinrich, paysager of the Lycée horticole de Montreuil. Yellow Magic Harpsichord, and Lyra Pramuk. This digital edition of the festival was experienced and appreciated worldwide. Furthermore, the Foundation’s musical programming extended beyond the annual festival with a series of “Get Closer” mixtapes also curated by Étienne Blanchot, as well as features by Moor Mother, Nkisi, and Lafawndah. Three live concerts were programmed later in the year promoting the experimental works of Ana Roxane, Cucina Povera, and Sarah Davachi (at the Église Saint-Eustache). Finally, the musician Flavien Berger released a special-edition cassette entitled De la Friche alongside the Foundation’s summer exhibition, Surface Horizon. For Lafayette Anticipations—a general interest foundation dedicated to contemporary artists and creation—the year 2021 provided the opportunity to turn a new page following the 2020 global pandemic. Indeed, although still under lockdown for the first quarter, French cultural venues were bolstered by the possibility of welcoming visitors again as of the summer and throughout the autumn.
Curated by Rebecca Lamarche-Vadel, Surface Horizon (17 June–5 September) showcased the
The autumn began with the fourth edition of the Échelle Humaine performance festival (20–26 September) programmed by Amélie Coster in partnership with the Festival d’Automne à Paris. Combining recent pieces by artists Flora Détraz (Gesächt and Tutuguri) and Ligia Lewis (the filmed performance, deader than dead,) with repertoire performances by Marcelo Evelin (Ai, Ai, Ai) and Tiago Rodrigues (By Heart), as well as in-situ events by Emma Bigé & Antonija Livingtsone (an original nap-discussion) and the PEROU collective (Navire Avenir), the festival featured intergenerational perspectives while highlighting the vitality of con temporary performance. Outside of the Échelle Humaine festival and in accordance with its planned reprise, Trajal Harrel’s dancer of the year—
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an intimate movement-based foray into personal histories—was presented.
--^ Martin Margiela, LIPSYNC © Pierre Antoine
Martin Margiela’s first solo show closed the year 2021, leading into 2022. Featuring more than twenty new works (installations, sculptures, collages, paintings, and films) mainly produced on-site, the exhibit was a reminder that Martin Margiela has always been an artist, even before he took the fashion industry by storm. Pursuing his historical fascination with transformations and diversions, particularly of the human body, the artist compels us to question our collective gaze. Curated by Rebecca Lamarche-Vadel, Margiela’s solo show celebrates the anecdotal while stating the impor tance of permanent mutation.
Dagen and Emma Depoid, as well as Silvia Costa (both in partnership with the Festival d’Automne), thus expanding the scope of participants in the programme. A new series of artist talks curated by Madeleine Planeix-Crocker, Dérives, was also launched in the spring of 2021, with the ambition of contributing to new art histories. Inspirational references and personal sources were therefore gathered by guest artists Korakrit Arunanondchai, Gaëlle Choisne, Cécile B. Evans, and Ligia Lewis. The series deconstructs creative processes and renders them visible to the audience. Other virtual events in the public programme included: a visit of Wu Tsang’s exhibit by researcher Maboula Soumahoro; a talk around the translation of Fred Moten’s poem “Come on, get it!” by Mawena Yehouessi and Rosanna Puyol in the presence of Wu Tsang; the screening of former artist-in-residence Charlotte Khouri’s film Culture Générale Générale; a TADA ! talk between artist Matthew Angelo Harrison and curator Elena Filipovic; a gathering with music collector and connoisseur Jonathan Ward; an encounter with the renonwned gardener Gilles Clément; and a presentation by the herbalist Julia Graves. Live visits with cultural speakers picked up with the opening of Surface Horizon in addition to exhibition-specific workshops and talks, such as a conversation with art historian Estelle Zhong Mengual; a discussion with Yves Le Fur, the director of the Musée du Quai Branly ; and, an upcycling workshop led by the designer Sebastian A. de Ruffray (Sevali). Guided visits for Alzheimer patients were also conceived in partnership with the Association Culture et Hôpital and the Maison national des artistes. Furthermore, an organ concert at the Église du Saint Esprit launched choreographer’s Boris Charmatz’s artist residency for 2021–22 around his next creation Liberté Cathédrale.
As demonstrated by Martin Margiela’s exhibit, Lafayette Anticipations’ production activities thrived this year, pursuing its cutting-edge goals of Lafayette Anticipation’s public programming supporting artists through practical, sustainable featured hallmark programmes such as the endeavours. The À l’Œuvre ! production residency Warm Up Sessions curated by Madeleine Planeixprogramme continued to provide installation, Crocker. The performance-based series adapted sculptural, video, publication, and editing assistance to the continued lockdown during winter months, to artists Guillaume Aubry, Gaëlle Choisne, Dominika Hadelova and Aldo Buscaferri (MATTO with dynamic interventions by artists Pol Pi, Habibitch, Inès Arabic Flavor, and Mercedes Dassy Magazine), Garush Melkonyan, and Julien Perez. (in partnership with the Closer Music Festival) Additional production support was lent to Agata who immersed themselves in the Foundation’s spaces Ingarden for a film featuring her pieces conceived while in residency at Lafayette Anticipations in to share its choreographic potential and inspire contact with a virtual audience. Upon reopening, 2020. The Foundation also co-edited artist Katinka two Warm Up Sessions were programmed in Bock’s book Rauschen with Pivô and Kestner Gesellschaft, as well as produced musical artist collaboration with the Échelle Humaine festival, inviting artists Ana Pi (in partnership with the Lafawndah’s recent film Alto Paraiso. Festival d’Automne) and Sandrine Lescourant/Mufasa. The print workshop furthered its activity Deepening its foray into theatrical techniques, through the publication of Surface Horizon and the series also welcomed stage directors Camille
As it shuttled between virtual and live events, Lafayette Anticipations’ artistic and public programming was consistently followed on social media and via the press through active com munication initiatives, with a 182% increase in Instagram views, for instance. Since the pandemic, the Foundation’s social media platforms have allowed the institution to establish an international viewership and develop new relationships with a wider audience. Numerous press partnerships around specific festivals and exhibitions com plemented a rigorous communication strategy through local advertising.
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Martin Margiela exhibition catalogues with unique graphic designs and formats, featuring pieces in French and in English by international authors and critics. The Carnets—shorter print formats—are also available for sale with each exhibit, entirely printed in-house on the Risograph. Artist editions were also made available such as Surface Horizon by Marguerite Humeau, in collaboration with the Atelier Pierre Pierre and Manon Bruet, a publication which develops the artist’s interest in botanical manuals.
Also of note are the continued missions of the Lafayette Anticipations Collection – The Moulin Family Endowment Fund, lending works to inter national cultural institutions including a piece by Anne Imhof for her solo show at the Palais de Tokyo, as well as a work by Matthew Angelo Harrison for his monumental exhibition Metabolic Rift at Kraftwerk Berlin. Support was provided to artist Ève Chabanon for their remarkable ongoing work The Surplus of the Non-Producer, whose most recent iteration was presented at the Beursschouwburg in Brussels. Furthermore, three artists featured in the endowment fund were nominated for the prestigious Marcel Duchamp Prize: Isabelle Cornaro, Julien Creuzet, and Lili Reynaud-Dewar (the prize winner), thereby confirming the visionary importance of the Fund. Finally, a new bilingual website with texts produced in partnership with students from the École du Louvre, made the Collection accessible to all.
^-- © Lafayette Anticipations
--^ Garush Melkonyan © Lafayette Anticipations
Finally, the Lafayette Anticipations store pursued its activities, hosting artist edition launches including a piece by Martin Margiela riffing on the iconic design of deodorant for men.
In summary, 2021 marked a new opportunity for Lafayette Anticipations to rise up to global challenges. The success of its virtual and live activities, in continued support of contemporary creation, demonstrates the vital place held by the Foundation within an even more dynamic sector.
^-- Détail de production © Lafayette Anticipations
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GOUVERNANCE
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Conseil d’administration
Équipes Lafayette Anticipations
Ginette Moulin, Présidente d’honneur Vice-présidente du conseil de surveillance du groupe Galeries Lafayette
Guillaume Houzé Président
Guillaume Houzé Président Membre du directoire, groupe Galeries Lafayette
Géraldine Breuil Directrice adjointe
Ugo Supino Trésorier Directeur financier, groupe Galeries Lafayette, membre du directoire Éric Costa Secrétaire général Président de Citynove, groupe Galeries Lafayette Philippe Houzé Président du directoire, groupe Galeries Lafayette
Rebecca Lamarche-Vadel Directrice
Marion Paul Assistante de direction Pôle programmation Elsa Coustou Curatrice et coordinatrice du programme public Étienne Blanchot Curateur associé Amélie Coster Curatrice associée Madeleine Planeix-Crocker Curatrice associée
Arthur Lemoine Directeur de l'offre et des achats, groupe Galeries Lafayette
Pôle administration et coordination Aurélie Nahas Responsable administrative
Nicolas Houzé Directeur général de la branche Grands Magasins, groupe Galeries Lafayette
Célia Lebreton Chargée d'administration
Romain Labbé Directeur adjoint général, Citynove, groupe Galeries Lafayette Chris Dercon Président de la Réunion des musées nationaux — Grand Palais Sarah Andelman Présidente de Just an Idea Martin Hatebur Président de la Kunsthalle Basel Laurent Le Bon Président du Centre Pompidou
Matthieu Maytraud Assistant administratif Noa Arfi Stagiaire assistante administration Judith Peluso Responsable bâtiment administration Pôle production Alexandre Rondeau Régisseur expositions et évènements Nataša Venturi Responsable de production Lisa Audureau Responsable de la Collection et de la régie des œuvres Raphaël Raynaud Responsable d’atelier Olivier Magnier Chargé d’atelier
Pôle publics Clélia Dehon Responsable du développement des publics Oksana Delaroff Coordinatrice de la médiation culturelle et des projets spéciaux Émilie Vincent Responsable de l’équipe de médiation culturelle et de l’accueil des publics Sara Vieira Vasques Chargée d’accueil et de billetterie Pôle communication Aurélie Garzuel Responsable de la communication Chloé Magdelaine Chargée de communication numérique Jennifer Mezi Stagiaire assistante programme public, médiation culturelle et communication Pôle éditions Matthieu Bonicel Responsable des éditions et des systèmes d’information Équipe de médiation en 2021 Agathe Barre, Chloé Barthod, Alexandre Brault, Natalia Chatzigianni, Maxime Decouard, Yassine Douighi, Émile Foucault, Bénédicte Gattère, Léa Grandi, Christine Khuu, Loïc Laugier, Zoé Madalena, Arthur Menard Salis, Olivier Millerioux, Wyded Noumane, Christelle Pedersen, Catalina Pena, Emmanuelle Ray, Silvi Sarkissyan
Elisa Normand Reponsable de développement Nicolas Olier Responsable de la Boutique Helena Lyon Santamaria Stagiaire assistante r esponsable de développement Célia Pénichon Conseillère de vente Laurie Schmidt Conseillère de vente
Statuts Lafayette Anticipations – ondation d’entreprise Galeries F Lafayette est régie en a pplication de la loi no 87-571 du 23 juillet 1987 sur le développement du mécénat. La Fondation a pour objet le soutien à la création contemporaine, notamment par le biais de la production artistique, la promotion et la valorisation du travail des créateur·trice·s, l’animation et la mise en valeur auprès du grand public, en particulier de la C ollection d’œuvres d’art du Fonds de dotation Famille Moulin. Siège Lafayette Anticipations – Fondation d’entreprise G aleries Lafayette 9, rue du Plâtre 75004 Paris – France
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La Maîtrise, boutique, restaurant et location d’espaces
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Direction de la publication Guillaume Houzé Rebecca Lamarche-Vadel Direction éditoriale Matthieu Bonicel Rédaction et coordination des textes et des images Simon Gérard Rédaction du digest en anglais Madeleine Planeix-Crocker Conception graphique Maëlle Brientini Relecture Claire Le Breton Relecture du digest en anglais Marc Feustel Typographie Akkurat Mono, Lineto Anticipations Sans, Wolff Olins Aperçu Pro, Colophon Foundry Papier Condat Gloss Munken Print White Corps de texte imprimé en risographie par Oscar Ginter, Quintal, Paris. Images en couleur imprimées en xérographie par Matthieu Bonicel et r eliure par Valentin Marande à Lafayette Anticipations, Paris. ISBN 978-2-490862-29-0 Dépôt légal : juillet 2022 Lafayette Anticipations remercie les artistes, chercheur·euse·s et créateur·trice·s qui ont contribué à la programmation de l’année 2021
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