Dans le contexte de crise économique que nous traversons en France, on assiste à une remise en cause et une métamorphose du statut de l’architecte et de l’urbaniste. De nouvelles manières de faire la ville apparaissent, dans un soucis d’humanité, d’écologie, on se tourne vers la participation habitante, des collectifs pluridisciplinaires se forment. De nouvelles réponses urbaines et architecturales apparaissent remettant en cause parfois même l’acte de construire. C’est dans ce contexte, que ce mémoire tentera d'analyser si "la marche" peut faire urbanité aujourd’hui. Pour cela on s’intéressera à un groupe informel italien créé en 1996, et constitué d’architectes et d’intellectuels de diverses spécialités, qui réalisent des déambulations collectives aux marges des villes. C’est en mettant en relation la flânerie Baudelairienne et la dérive situationniste, qui sont
deux « façons de marcher » dans l’espace urbain, et mises en méthode à plus d’un demi siècle d’écart ...