Rue du Maroc

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RUE MAROC DU

Ce sont des chefs d’entreprise, des créateurs de mode, des sportifs, des artistes et des scientifiques, nés de parents marocains et réels citoyens du monde. Dans Rue du Maroc, Otto Snoek braque son appareil photo sur 14 Marocains nés ou élevés aux Pays-Bas ou en Belgique. Grâce à leur plurilinguisme et à la connaissance de plusieurs cultures, ils voyagent tout naturellement entre différents pays, différentes cultures et différents mondes. Par conviction, ils troquent la sécurité des Pays-Bas contre l’aventure et les opportunités que représentent Casablanca, Anvers ou le Qatar. Avec la structure et le bon sens néerlandais, ils voient de grandes opportunités dans le business florissant de l’immobilier, de la mode, du divertissement et du sport au Maroc. Le plus remarquable est leur implication sociale : ils se sentent impliqués dans la communauté tant aux Pays-Bas ou en Belgique qu’au Maroc. Grâce à leur talent, ils veulent apporter quelque chose à la société dans laquelle ils ont grandi ou à laquelle ils se sentent liés.

C’est la raison pour laquelle ils organisent des programmes de débat tant aux PaysBas qu’au Maroc ; ils souhaitent attirer un nouveau public dans les théâtres grâce à une offre plus vaste ou encore remporter des médailles olympiques pour le Maroc. De plus, le Maroc n’est pas seulement le pays de leurs parents. Il est important pour leur identité et leur vision de l’avenir. « B. Obama ne nie pas être noir ! », exprime une des participantes. Rue du Maroc est la troisième exposition d’une série reprenant des photos d’Otto Snoek sur le transnationalisme. Tout comme Turkishconnections et SuriNedwerk, Rue du Maroc représente en image les histoires des jeunes générations de Néerlandais avec un passé migratoire. Otto Snoek fait un zoom sur le côté communautaire de leur vie, ce qui les égratigne, leurs carrières bien tracées, l’aventure inattendue et les obligations autoimposées. Ses séries de photos donnent un aperçu du monde dynamique fait de grandes villes, comme un échantillon de demain. À partir du 15 septembre, Rue du Maroc sera visible sur Schouwburgplein à Rotterdam. Puis, l’exposition voyagera dans plusieurs villes du Maroc. Elle s’achèvera en septembre 2013 au MAS à Anvers.

OTTO SNOEK

« LES MAROCAINS SONT OUVERTS À TOUT » Le photographe Otto Snoek a un faible pour le Maroc. Il est né quand il a travaillé à divers reportages sur le Maroc avec le correspondant NRC, Steven Adolf. Le Maroc lui est revenu en image lorsqu’il a mis sur pied, pour Kosmopolis, les expositions photo Turkishconnections et SuriNedwerk. Pour la troisième exposition de cette série, Rue du Maroc, Otto a commencé à Amsterdam, est passé par Amersfoort, Rotterdam, Anvers et Tanger pour finir à Casablanca. Il a demandé à Aziz Bekkaoui de devenir le directeur artistique de l’exposition. « Aziz présente l’enthousiasme que je souhaite refléter dans la forme de l’exposition. Il représente tout le tempérament que j’associe au Maroc. Grâce à ma collaboration avec Aziz, nous avons laissé de côté l’aspect formel pour nous concentrer sur l’émotionnel. » Otto préfère considérer ses portraits comme des projets indépendants, mais, lorsqu’il a comparé les jeunes générations de Turcs, Surinamiens et Marocains, il a remarqué certaines choses. Ainsi, pour les participants à Rue du Maroc, la région d’origine de leurs parents ne joue presque aucun rôle, contrairement aux Turcs et aux Surinamiens. De même, aucun participant ne semblait voir d’inconvénient à être photographié. Ils n’ont pas du tout été dans la retenue suite à la présence du photographe ; ils se sont laissé photographier très simplement. Ainsi, les plus de 100 photos de Rue du Maroc présentent les activités actuelles des participants ; les histoires illustrent la volonté et le potentiel des jeunes générations à réussir partout. Et c’est le cas notamment des personnes photographiées dans le cadre de Rue du Maroc. Preuve en est, par exemple, avec Souhaib qui, pendant des vacances au Maroc, a décidé de rester travailler à Tanger. Mais aussi avec Samir, qui a quasiment parcouru le monde entier et qui, actuellement, crée une maison dans les montagnes du Brésil pour un ami photographe. Et que dire de Siham qui fournit ses créations de mode à la maison royale d’Oman et à la femme du président de l’Indonésie. Rue du Maroc présente toutes sortes d’histoires particulières de Marocains qui mènent une vie transnationale ne se limitant plus au pays d’origine, à un seul lieu de travail ou une seule résidence. « Chaque candidat avait ses propres rêves, son propre ‘moteur’. Les uns voient grand, les autres sont grands. Ils sont ouverts à tout et sont de véritables cosmopolites qui voient le monde comme un terrain de jeu. »

WERELDWIJDWERKEN.NET Si lieu de naissance et lieu de résidence ne se confondent plus et si études, emploi et loisirs nous emmènent vers des lieux différents, les notions de culture et d’identité prennent un autre sens et une autre dimension. Les participants à trois projets photo sur le transnationalisme changent avec aisance de pays, de culture et de langue. Ils se dépassent eux-mêmes et dépassent les frontières terrestres pour faire du monde leur terrain de jeu. Le site Internet wwww.wereldwijdwerken.net emmène discrètement le visiteur à travers les histoires des origines surinamiennes, turques et marocaines. Il est question d’émigration (retour au pays), de réseaux professionnels, de liens familiaux et d’amour des voyages. Ainsi, chacun a ses propres raisons et motivations pour vivre et travailler à travers le monde. Les histoires de Rue du Maroc, SuriNedWerk et Turkishconnections sont la base du site Internet, incluant un programme pédagogique, composé par Nora Kasrioui. Elle aborde le thème du transnationalisme à

l’aide de missions, d’exemples de sa propre expérience, d’une étude actuelle et d’une visite de l’exposition Rue du Maroc. Le programme pédagogique établit également une relation avec la vie des étudiants. Dans quelle mesure sont-ils transnationaux et en ont-ils conscience ? Le programme pédagogique « travailler dans le monde » est destiné aux élèves du secondaire professionnel préparatoire (vmbo – dès la 3e année), du secondaire professionnel (mbo) et de l’enseignement professionnel supérieur (hbo). Le module pédagogique est téléchargeable gratuitement sur www.wereldwijdwerken.net . Les établissements scolaires de Rotterdam peuvent demander des conférences de présentation. Ces présentations sont réalisées par Nora Kasrioui entre septembre et décembre 2012. Si vous désirez faire appel à ce service, veuillez prendre contact avec Kosmopolis Rotterdam via a.azzouzi@kosmopolisrotterdam.nl


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