FISMES AUJOURD'HUI N°86 SPECIAL MEMORIAL : HIER

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HIER

JUILLET 2018 -

N°86

FISMES

aujourd’hui

demain

www.fismes.fr

Numero special M E M O R I A L 18

MEMORIAL

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Cyan : 0% Magenta : 93% Jaune : 87% Noir : 0%

Rouge : 228 Vert : 42 Bleu : 42 Pantone DS 73-1 C

Cyan : 1% Magenta : 36% Jaune : 94% Noir : 0%

Rouge : 246 Vert : 176 Bleu : 12 Pantone DS 291-4 C

Cyan : 39% Magenta : 2% Jaune : 66% Noir : 0%

Rouge : 167 Vert : 215 Bleu : 115 Pantone DS 291-4 C

Cyan : 41% Magenta : 5% Jaune : 0% Noir : 0%

Rouge : 160 Vert : 210 Bleu : 239 Pantone DS 233-6 C

Cyan : 41% Magenta : 32% Jaune : 30% Noir : 0%

Rouge : 166 Vert : 166 Bleu : 166 Pantone DS 325-5 C

Directeur de publication : Jean Pierre Pinon

Création et mise en page : agence Jus de Citron

Responsable de rédaction : Denis Queva

Imprimeur : Alliance Partenaires graphiques - agréé IMRIM’VERT - imprimé sur papier PEFC

Assitants : F. Tourtebatte, J. Lopata Dépôt légal : Bibiothèque départementale Date de parution : juillet 2018 Crédits iconographies : Ville de Meadville, Ville de Fismes, B. Dehaye, Y. Mérand, C.Lapie, A.Hatat, photos d’archives et collection personnelle C. Delozanne, Unsplash, illustrations : agence Jus de Citron

MÉCÈNES

Remerciements : une mention spéciale pour les bénévoles, les associations qui ont donné et donneront encore de leur temps et de leur énergie, les mécènes qui nous ont permis d’aller jusqu’au bout du projet, le comité scientifique et tous les élus, le conseil municipal de Fismes et toutes ces personnes sans lesquelles, rien n’aurait pu se réaliser : bravo à tous et merci !

DU FISMES MEMORIAL

Ils ont choisis de nous soutenir dans ce projet WILLAUME

Assainissement

Librairie Gossard

BALLAN

Fismes

ENTREPRISE

Livre

DESEUSTE

Papèteries Presse

43 2

Cadeaux

THIENOT

Avant-Scenes

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CONSTRUCTIONS

ZULAICA

architectes w w w. t h i e n o t b a l l a n . c o m


SOMMAIRE ÉDITO DE JEAN-PIERRE PINON, MAIRE DE FISMES

P4

ÉDITO DE H. LEROY STEARNS, MAIRE DE MEADVILLE

P5

HISTORIQUE

P6

INTERVIEW DU MAIRE DE MEADVILLE

P14

I N T E R V I E W D E C H R I S S O F F, C O M M I S S A I R E D U C O M T É D E CRAWFORD (ANCIEN MAIRE DE MEADVILLE)

P16

I N T E R V I E W D E L A P R É S I D E N T E D E L’ A L L E G H E N Y C O L L E G E

P18

C I R C U I T D E S É C R I VA I N S

P20

FICHE TECHNIQUE, BANDEROLE TRICOLORE

P21

CARTE DES ÉVÉNEMENTS AU MILIEU DU MAGAZINE FICHE TECHNIQUE, COMMENT DÉCORER LA VILLE P24

T R AVA I L A R T I S T I Q U E C . L A P I E

P26

COMTÉ DE CRAWFORD

P31

P R É S E N TAT I O N D E M E A D V I L L E , P E N N S Y LV A N I E

P32

P R É S E N TAT I O N D E L A P E N N S Y LV A N I E

P34

P R É S E N TAT I O N D E N O S A M I S D E S É TAT S - U N I S

P36

LE DRAPEAU AMÉRICAIN

P38

LE LOGO DU FISMES MEMORIAL

P39

P R É S E N TAT I O N D U C O M I T É S C I E N T I F I Q U E

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P O U R L’ O C C A S I O N

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LES MAIRES Comment s’imaginer, en se promenant paisiblement le long des rives de la Vesle, que ce paysage fut, il y a cent ans, au cœur de l’horreur et de l’inimaginable. Après les lourds combats menés du 27 mai au 2 juin 1918 par les troupes Françaises du 109ème Régiment d’Infanterie qui perdit alors 800 de ses soldats, ce fut l’intervention des troupes Américaines en août 1918 qui marqua ce territoire. De tous ces jeunes hommes bien vivants en arrivant chez nous, un bon nombre ne repartit jamais, laissant là leur vie, après avoir combattu jusqu’au sacrifice ultime. Les célébrations du centenaire de la première guerre mondiale nous permettent aujourd’hui de pouvoir exprimer notre reconnaissance pour plusieurs milliers de soldats américains morts sur notre territoire pour notre liberté, morts pour que la paix dans ce monde tumultueux ne reste pas un espoir sans fin, mais qu’elle devienne une réalité au quotidien. La réalisation d’un Site de Mémoire sur le Square de la Vesle va permettre aux générations d’aujourd’hui et de demain de ne jamais oublier les événements qui ont eu lieu autour de ce pont érigé à la Mémoire des hommes de la 28ème Division de l’Armée américaine, originaires de Pennsylvanie pour la plupart et surnommés par le Général Pershing après cette bataille « Les Hommes de fer ». Bataille qui eut lieu également dans le quartier de Fismette et tout le long de la rivière jusqu’au territoire de la commune de Bazoches, c’est dans ces secteurs que la 4ème et la 77ème division de l’Armée Américaine ont également payé très cher en vie humaine leur engagement. La conception de ce site a été portée par une volonté affirmée de préserver l’aspect initial des abords de la Vesle tout en y installant les sculptures d’un artiste local contemporain de renommée mondiale : Christian Lapie. Nul ne pourra rester indifférent à cette atmosphère particulière créée par l’installation de ces œuvres. Le pont de Vesle a été en août 1918 au cœur d’une bataille sans nom, véritable guérilla urbaine dans un décor de maisons en ruines, de caves servant d’abris, de barricades et de tunnels, de marécages et de cadavres de soldats tombés soit dans des corps à corps, soit sous les tirs des mitrailleuses, des obus ou des bombes, soit par les gaz de combats. Cet engagement pour la paix, ces sacrifices pour un monde apaisé, nous permettent aujourd’hui de proclamer que nous sommes fiers de nos frères Américains tombés au champ d’honneur pour défendre notre liberté. Mais c’est aussi dans un indispensable et réel esprit de réconciliation et d’amitié que nous voulons inaugurer ce Site de Mémoire aux côtés de nos frères allemands et de nos frères italiens, au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.

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How can one imagine, while strolling peacefully along the banks of the Vesle, that this land, created about 100 years ago, was the victim of an unimaginable and unspeakable horror. In 1918, after the devastating battles fought from May 27th to the second of June by the French troops of the 109th Infantry Regiment that lost around 800 of their soldiers, it was the intervention of the American troops in August of the same year that marked this territory. Of all the young men who came here, many never returned, having fought to the point of the ultimate sacrifice. The Centennial Celebration of World War I that we celebrate today allows us to express our gratitude to thousands of American soldiers who gave their lives on our soil for our freedom to live peacefully in this tumultuous world that does not offer an endless hope, but which becomes a reality in everyday life. The construction of a Memorial site in the Vesle Town Square will allow present and future generations never to forget the events that took place around this constructed bridge at the memorial of the men of the 28th division of the American Army, originally from Pennsylvania and given the nickname of “The Ironmen” by General Pershing after the battle. It is in these sectors of the battle, which took place in the neighborhood of Fismette and along the riverside leading to the municipality of Bazoches, that the 4th and 77th divisions of the American Army also paid a very high price for their involvement to their country by fearlessly walking into the arms of death. The design of this site was driven by the desire to preserve the original appearance of the Vesle’s surrounding areas while installing the sculptures of a contemporary local artist of renown, Christian Lapie. No one will remain J E A N - P I E R R E P I N O N indifferent to the special atmosphere created by the installation of these works. The Vesle Bridge was, in August of 1918, at the heart of an unspeakable battle of urban guerrilla warfare Maire de Fismes against a background of ruined houses, of cellars serving as shelters, of barricades and tunnels, of swamps and of corpses of soldiers fallen in hand to hand combat under machine gun fire, under shells, under bombs or poison gas. This commitment for peace, these sacrifices for a calm world allow us today to proclaim that we are proud of our American brothers fallen on the field of honor to defend our freedom. But it is also in an indispensable and real spirit of reconciliation and friendship that we want to inaugurate this Memorial alongside our German and Italian brothers, in the name of liberty, equality, and fraternity.


NOUS PARLENT Mon bureau dans la mairie a plusieurs grandes fenêtres qui donnent sur “Diamond Park”, un joli parc dans le centre de la ville de Meadville avec des allées pavées, des bancs, des arbres, une fontaine, un belvédère et plusieurs statues et plaques commémoratives. De ma table de travail, je peux regarder des habitants de tous âges profiter du parc, piqueniquer, lire sur un banc ou simplement se promener. L’une des allées les plus fréquentées de Diamond Park est connue depuis 1995 sous le nom de «Promenade de Fismes». À côté de la passerelle se trouve une plaque montée sur un gros rocher qui rappelle à nos résidents notre histoire commune d’amitié datant des deux guerres mondiales. De même, alors que je regarde autour de moi dans mon bureau et aussi sur le mur dans le couloir juste à l’extérieur de celui-ci, il y a de nombreuses autres façons de se souvenir de l’amitié entre nos deux villes-soeurs. Il y a la fameuse bouteille de vin de Bourgogne tenue par les membres de la “Société de Fismes”, qui n’a pas été ouverte depuis 100 ans, des photos de soldats, des lettres de membres de famille, des souvenirs de visites des autres maires précédents, des plaques, des livres, un drapeau soldat dans la bataille, et bien plus encore. Partout où je regarde, je vois des choses qui me rappellent cette relation unique et spéciale. La semaine dernière, j’ai encore trouvé un article d’un journal publié il y a 70 ans, en 1948. Il parlait de 75 soldats de Meadville qui, durant la Première Guerre mondiale, ont aidé à libérer la ville de Fismes des Allemands. 30 ans après 1918, ils voulaient parrainer la ville. Ils se sont réunis et ont passé un coup de fil au Maire, Edmond Launoy à l’époque, pour s’informer sur les besoins les plus importants de Fismes. Le Maire Launoy, selon l’article, a déclaré que le plus grand besoin était le logement. Comme les soldats ne pouvaient pas faire grand chose pour le logement, ils se sont tournés vers le deuxième plus grand besoin : les vêtements. L’article continue en disant que les soldats de Meadville ont organisé immédiatement une vaste collecte de vêtements et les colis ont été envoyés à Fismes. J’ai été frappé du fait que la terreur de la guerre avait été apaisée par une amitié naissante. La compassion et les soins démontrés se sont manifestés alors dans un engagement répété envers une amitié qui a traversé l’Atlantique et survécu aux générations. L’amitié qui a commencé d’abord entre les soldats est maintenant une amitié entre les nations. Elle sert d’exemple que la richesse et la beauté peuvent engager à la sollicitude. Notre relation à notre ville-soeur a une longue histoire, et nous restons déterminés à poursuivre cette relation pour les générations futures. Nous avons hâte de visiter Fismes. Pour certains d’entre nous, ce sera notre première fois. Pour d’autres, ce sera une visite de retour, et une chance de renouveler des amitiés forgées il y a des années.

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My office in the City Building has several large windows and overlooks Diamond Park, a lovely park in the center of the City of Meadville with paved walkways, benches, trees, a fountain, gazebo, and several memorial statues and plaques. As I am working at my desk I can look up and see residents of all ages enjoying the park, picnicking, reading on a park bench, or just taking a stroll. One of the heavily traveled walkways in Diamond Park has been known, since 1995, as the “Promenade de Fismes.” Next to the walkway is a plaque mounted on a large boulder and it reminds our residents of our shared history of friendship dating back to World Wars I and II. And, as I look around my office and on the wall in the hallway outside of my office, there are many ways I, too, am reminded of our Sister-City friendship. There’s the infamous bottle of burgundy wine held by the soldier members of the Society de Fismes unopened for 100 years, photos of soldiers, letters from family members, remembrances of visits by Mayors before me, plaques, books, a piece of flag carried by a soldier in battle, and so much more. Everywhere I look, I see things that remind me of this unique and special relationship. Last week I was reading about Fismes, and I found an article from a newspaper published 70 years ago, in 1948. It spoke of 75 soldiers from Meadville who in WWI helped to liberate the town of Fismes, France from the Germans, and who, 30 years later, wanted to adopt the town. They gathered together and placed a phone call to then Mayor Edmond Launoy to inquire about Fismes’ greatest need. Mayor Launoy, according to the article, said the greatest need was housing. Since there wasn’t much the soldiers could do to help with housing, they turned to the second greatest need - clothing. The article goes on to say that the Meadville soldiers would be holding an extensive clothing drive right away and the parcels would be sent to Fismes. It struck me how the terror of war was quieted by a burgeoning friendship. The compassion and care H.LEROY STEARNS demonstrated then manifests itself today in our renewed commitment to the friendship that has spanned the Maire de Meadville Atlantic and survived generations of time. The friendship that started first among soldiers is now a friendship between nations and serves as an example of what richness and beauty can grow with nurture and care. Our Sister-City relationship has a long history, and we remain dedicated to continuing the relationship for future generations. We look forward to visiting Fismes. For some of us, it will be our first time. For others, it will be a return visit, and a chance to renew friendships forged years ago.

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HISTORIQUE

au moment de l’armistice, dépassera deux millions d’hommes. Sans cette intervention extra-européenne décidée en 1917, l’Entente était surpassée en effectifs et financièrement ruinée. Cet engagement des américains va radicalement changer le cours du premier conflit mondial.

Le contexte historique à Fismes

L’intervention des États-Unis dans la guerre

« Lafayette nous voilà » (Edwin M. Stanton officier de l’Armée des ÉtatsUnis, a prononcé cette expression dans un discours qu’il a fait à Paris pendant la Première Guerre mondiale)

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Les États-Unis, qui avaient d’abord résolu de rester neutres en 1914, sont entrés en guerre, le 6 avril 1917, aux côtés de l’Entente – France, Royaume-Uni, Russie – et de ses alliés – Belgique, Serbie, Japon, puis Italie, Roumanie, Portugal, Grèce et Chine. La « guerre sous-marine à outrance » décidée par les Allemands qui torpillent les navires commerciaux neutres et leurs intrigues au Mexique ont précipité les Américains dans l’autre camp. Au printemps 1918, les Allemands dégagés du front de l’Est car les Russes se sont retirés du combat à la suite de la révolution d’Octobre (armistice en décembre 1917 et traité de Brest-

Litovsk le 3 mars 1918) peuvent reprendre leurs attaques à l’ouest. Mais, à partir de mars 1918 principalement, les États-Unis envoient en Europe une armée qui,

La bataille pour Fismes et Fismette est une bataille de la Première Guerre mondiale qui a lieu du 5 août au 16 septembre 1918 et s’inscrit à la fin de la seconde bataille de l’Ourcq et de la campagne Aisne-Marne. Fismes en 1918 est en zone rouge, le passage de la Vesle est une situation névralgique qui permet de ralentir les troupes alliées afin d’assurer le replis allemand.

« à partir de mars 1918 principalement, les États-Unis envoient en Europe une armée qui, au moment de l’armistice, dépassera deux millions d’hommes. »


HISTORIQUE

La position «Blücher» le 6 août 1918

Du 7 au 9 août, la 4ème Division lance plusieurs attaques près de Bazoches, mais la puissance du feux adverse interdit la construction de pont et les tentatives de traverser à la nage qui réussissent ne permettent pas d’avoir des effectifs suffisants pour garder le terrain conquis. Entre le 3 et le 12

« la puissance du feux adverse interdit la construction de pont et les tentatives de traverser à la nage qui réussissent ne permettent pas d’avoir des effectifs suffisants pour garder le terrain conquis. » août, date de la relève par la 77ème Division, la 4ème Division a perdu approximativement 3500 hommes. Sur la droite de la 4ème D.I.U.S., la 28éme Division tente, sans succès, le 7 août de traverser la Vesle et de prendre Fismette sur la rive Nord et à gauche. Le lendemain, 8 août, après une très sévère préparation d’artillerie, deux attaques sont lancées et une partie de Fismette est prise et tenue.

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La position allemande au nord de l’Ourcq, «große Brückenkopfstellung», «Grosse Tête de Pont», commence à céder le 31 juillet, le repli progressif derrière la ligne «Blücher» sera terminé le 3 août, au soir. Coulonges, Cohan et Dravegny, sont libérés par la 32ème Division US, le 2 août. Dravegny du 4 au 14 août sera le siège de l’Etat-Major de la 28ème Division pendant les combats sur la Vesle. Sur la gauche, ChéryChartreuve est libéré le 3 août par la 4ème Division US. L’après-midi du 4 août, la 32ème Division attaque vers Fismes depuis les hauteurs de Saint Gilles, la ville de Fismes est prise mais au prix de pertes importantes causées par l’artillerie adverse et les feux des mitrailleuses. La 4ème D.I.U.S. prend St Thibaud et Ville-Savoye. Le 5 août la 4ème Division repousse une attaque et commence une offensive pour prendre pied sur la rive Nord de la Vesle. Quelques détachements réussissent mais sont finalement repoussés sur la rive Sud.

Le 10 août, Fismette est entièrement prise, mais les Allemands veulent la reprendre à tout prix, les violents combats de rue durent 2 semaines. Au petit jour, le 27 août, les Allemands enferment Fismette par un puissant barrage d’artillerie et attaquent, en force, au lance-flammes, ils capturent ou tuent tous les Américains à l’exception d’une poignée qui retraverse la Vesle à la nage.

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HISTORIQUE Le 12 Août, la 77ème Division relève la 4ème qui est à l’Ouest de Fismes. Le 13 Août les limites des divisions sont modifiées ainsi, la 28ème Division tient Fismes et 4 km de la rive Sud de la Vesle, à l’Est. La 77ème tient les 5 km de la rive Sud, à l’Ouest de Fismes. Pour les 10 jours suivants, jusqu’au 22 août, comme pour tout le front où aucun belligérant ne tente d’avancer, ce secteur fut relativement calme, sauf la nuit. Pendant la journée tous les hommes restaient dissimulés pour échapper à la vigilance des snipers et des observateurs d’artillerie, en quête de cibles favorables.

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Après la tombée du jour, cependant, le flanc de la colline était animé par les hommes occupés à renforcer les positions, tandis que les patrouilles, des deux côtés, essayaient de découvrir les positions et les intentions de l’adversaire, fréquemment elles se faisaient accrocher le long des berges de la rivière et s’engageaient, dans la nuit, dans des combats désespérés. Aujourd’hui, en bordure de la route Fismes – Soissons (RN 31), on peut voir le monument de la 4ème D.I. U.S., de l’autre côté de la route, vers Fismes dans la partie boisée se trouve le Château du Diable qui fut très disputé aux Allemands par les 4ème ,

« Aujourd’hui, en bordure de la route Fismes – Soissons (RN 31), on peut voir le monument de la 4ème D.I.U.S., de l’autre côté de la route, vers Fismes dans la partie boisée se trouve le Château du Diable qui fut très disputé aux Allemands. »

28ème et 77ème D.I. U.S.. En particulier le 22 août les Allemands attaquent les positions de la 77ème Division, derrière la voie ferrée, et rejettent les Américains sur la rive Sud. Tôt le lendemain matin la 77ème Division contre-attaque et après des combats qui durent dans la nuit regagne une partie du terrain boisé. Tôt, le 27 août un assaut bien préparé permet de prendre Bazoches, le Château du Diable est aussi attaqué mais, dans les deux cas l’objectif est atteint, dans la journée, après de sévères combats, mais ne peut être conservé. Deux attaques allemandes furent repoussées pendant la nuit du 1er au 2 septembre.


HISTORIQUE « le Capitaine L. Wardlaw Nüles, se conduisit héroïquement et en fut récompensé par la médaille d’Honneur du Congrès. »

que les assauts précédents n’avaient pas permis de prendre. Immédiatement accroché par un puissant feu de mitrailleuses, contre lequel il n’avait pas d’appui d’artillerie, le capitaine précéda la 1ère vague et ouvrit un passage dans les barbelés ennemis. En faisant ainsi il fut

blessé cinq fois par des balles de mitrailleuses, ses deux jambes et un bras étaient fracturés, cependant il ordonna d’être placé sur un brancard et porté en avant dans la tranchée ennemie afin d’encourager et de diriger sa compagnie qui avait subi de lourdes pertes. Sous son exemple, les hommes tinrent la position hostile et consolidèrent la ligne de front après une attaque de deux heures. Ce brave officier fut transporté, contre sa volonté, à un poste de secours pour les soins. Le front est stabilisé sur cette ligne, le 16 Septembre la 28ème et la 77ème divisions US sont relevées par les deux divisions italiennes qui se sont vaillamment battues sur la vallée de l’Ardre, en Juillet, dans la Vème Armée. Au cours de ces opérations, efforts répétés pour traverser la Vesle et énergique poursuite, la 28ème Division a perdu 5300 hommes et la 77ème près de 4800 sur l’ensemble des secteurs nord et sud de la Vesle et sur toute la région de Fismes.

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Il faut attendre le développement de l’offensive du 18 août au Nord de Soissons, qui tournent les lignes allemandes, pour que les Allemands commencent, lentement, l’évacuation de la rive Nord de la Vesle pour s’établir sur l’Aisne. Cette manoeuvre de retraite est couverte, principalement, par un maillage de nids de mitrailleuses. Le 4 septembre, les divisions américaines commencent leur poursuite vers le Nord. La 77ème Division traverse la Vesle occupe Bazoches, et atteint la vallée de l’Aisne. Le 6 septembre, et les jours suivants sont marqués par de violents combats locaux sans résultats significatifs. Ce même 6 septembre, la 77ème Division établit et essaye de stabiliser sa ligne de front, près de la rivière Vesle. Les jours suivants sont marqués par de violents combats locaux sans résultats significatifs. Le 6 septembre, la 28ème Division a pris Baslieux et est arrêtée 1500 mètres au Nord. Sur le secteur de FISMES le 14 septembre, la 77ème division participe à l’attaque générale et fait quelques gains en dépit d’une résistance acharnée. Ce fut pendant les combats de ce jour que le Capitaine L. Wardlaw Nüles, se conduisit héroïquement et en fut récompensé par la médaille d’Honneur du Congrès. Il se porta volontaire pour conduire une attaque périlleuse à la tête de sa compagnie sur une position de commandement retranchée, près du Canal de l’Aisne,

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HISTORIQUE Le pont mémorial de Fismes : trait d’union de l’amitié Franco - Américaine L’histoire du pont pour la période de 1914 à 1918 : Le Pont de Fismette qui relie la ville de Fismes située sur la rive gauche de la Vesle au quartier de Fismette blotti sur la rive droite, constitue un exemple sans doute unique en France de pont-monument construit après la 1ère guerre mondiale, qui célèbre aujourd’hui la mémoire des troupes américaines venues libérer la ville par deux fois en septembre 1918 et en août 1945.

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En septembre 1914, lors de la 1ère Bataille de la Marne, le génie français avait fait sauter le pont d’avant-guerre construit sur deux arches, pour ralentir l’offensive allemande.

« Le régiment d’infanterie qui a libéré Fismes en août 1918 était parti de cette ville qui souhaitait ainsi honorer la mémoire de ses soldats morts en terre française. »


HISTORIQUE

« La première pierre a été posée le 24 mai 1926. Il a été inauguré le 28 mai 1928, 10 ans jour pour jour après sa destruction par les allemands le 28 mai 1918 » Restauré sur ordre des Allemands qui occupèrent un temps la ville, il a été repris par les troupes françaises et reconstruit en 1916, et entièrement détruit lors de l’offensive allemande de mai 1918. Après la 1ère guerre mondiale, la reconstruction du pont de Fismette, auquel il est prévu d’adjoindre deux colonnes surmontées de statues et deux lanternes des morts, a été prise en charge par l’État de Pennsylvanie et la ville de Meadville. Le régiment

d’infanterie qui a libéré Fismes en août 1918, était parti de cette ville qui souhaitait ainsi honorer la mémoire de ses soldats morts en terre française.

La construction

DUTHEIL, DOSMOND et Cie, sous le contrôle des Ponts-et-Chaussée et du cabinet d’étude PEINARDCONSIDÉRÉ.

COMMISSION Major general William G. PRICE JR President Colonel David I. DAVIS Secretary Lieutenant colonel Samuel W. FLEMING Major Timothy O. VANALEN Captain George H. STEWART JR

Le pont-mémorial aura une portée de 18 mètres, et comportera une chaussée de 8 mètres de large bordée de trottoirs de 1 mètre 50. La première pierre a été posée le 24 mai 1926.

Il a été inauguré le 28 mai 1928, 10 ans jour pour jour après sa destruction par les allemands le 28 mai 1918, en présence du major-général américain William G.PRICE, président de la Commission des monuments de l’État de Pennsylvanie, du ministre français des Travaux publics, André TARDIEU, et du maire de Fismes, Monsieur MAQUERLOT.

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Les architectes américains Thomas H. ATHERTON de Wilkes-Barre, et Paul P. CRET de Philadelphie en ont conçu les plans. Les architectes parisiens LAHALLE et LEVARD ont assuré la direction des travaux de construction qui ont été confiés aux ingénieurs BIOT,

PENNSYLVANIA MONUMENTS

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HISTORIQUE LA BATAILLE DE FISMES La septième armée allemande en retraite vient d’effectuer avec succès l’évacuation de ses équipements de la poche de l’Ourcq. Le 3 août, l’armée du Kaiser s’établit sur les hauteurs de la Vesle et marque un temps d’arrêt pour préparer de nouvelles positions défensives sur l’Aisne. Les rives de la rivière Vesle notamment à Fismes deviennent ainsi la nouvelle ligne de Front. Les deux premiers jours de la bataille, la 32e division américaine perd plusieurs

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milliers d’hommes dans ses efforts pour traverser la Vesle à Fismes. Elle est remplacée par la 28 e division d’infanterie. La bataille se poursuit pendant un mois dans la ville de Fismes donnant lieu à de violents corps à corps avec des combats qui ont eu lieu de maison en maison, de cave en cave. Cette bataille est unique dans l’histoire de la Première Guerre Mondiale par la durée des combats de rue, les assauts des Stosstruppen, les troupes d’élites allemandes et leurs attaques au lance-flammes pour reprendre les ruines de la cité détruite à 90 % (plus que la ville martyre voisine, Reims)

« Cette bataille est unique dans l’histoire de la Première Guerre Mondiale par la durée des combats de rue, les assauts des Stosstruppen, les troupes d’élites allemandes et leurs attaques au lance-flammes »

Au cours du mois d’août le quartier de Fismette est perdu et repris cinq fois par les belligérants. À la fin de la bataille sur deux des compagnies engagées, uniquement 10 américains sortent vivants des ruines. De la Marne à la Vesle les pertes américaines sont de 50 000 hommes pour 300 000 américains engagés dans cette campagne.


HISTORIQUE

Ben turner

Richard W moore

Ben turner

Sergent Mestrovitch

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Ralf E Lesser

Lieutenant en second Landry

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INTERVIEW Maire de Meadville H. LeRoy Stearns Pouvez vous nous présenter votre ville pour les Fismois ? Fondée en 1788 au bord de “French Creek” (littéralement le “Ruisseau français”) dans la partie rurale nordouest de l’Etat de Pennsylvanie, Meadville est le Chef-lieu du Comté de Crawford. Avec plus de 13 000 habitants permanents et 2 000 étudiants fréquentant “l’Allegheny College”, Meadville est un centre actif pour le commerce, l’industrie, l’éducation, les arts, les loisirs, les services et le tourisme.

« Les visiteurs du “Diamond Park”, un parc fréquenté dans le quartier des affaires du centre-ville, se souviennent des relations entre Meadville et Fismes... »

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Les habitants de Meadville connaissent-ils le lien qui unit Fismes et Meadville et comment ? Les visiteurs du “Diamond Park”, un parc fréquenté dans le quartier des affaires du centre-ville, se souviennent des relations entre Meadville et Fismes par la présence d’une grande plaque de bronze. L’allée principale du parc a été dénommée «Promenade de Fismes» en l’honneur de nos contacts de longue date.


INTERVIEW

« Nous espérons revenir de Fismes avec un engagement renouvelé envers nos relations durables et avec de nouvelles façons de renforcer notre amitié pour la prochaine génération de nos citoyens. » de ce qu’il représente nous a insufflé un sentiment d’urgence renouvelé pour transmettre notre histoire collective à nos enfants et aux enfants de nos enfants, en veillant à ce que personne n’oublie la longue histoire d’amitié, et comment tout a commencé. Nous espérons revenir de Fismes avec un engagement renouvelé envers nos relations durables et avec de nouvelles façons de renforcer notre amitié pour la prochaine génération de nos citoyens.

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Que souhaiteriez vous ramener comme souvenir physique et émotionnel des manifestations du 15 septembre 2018 à Fismes ? Je pense pouvoir parler au nom de tous les membres de la délégation officielle et des membres de leur famille qui les accompagnent. Nous nous réjouissons beaucoup de notre visite à Fismes. C’est un immense honneur d’être invité à participer aux événements historiques et importants commémorant le 100e anniversaire. La signification de cet anniversaire et

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INTERVIEW Commissaire du comté de Crawford Réponses de John Christopher Soff, ancien Maire de Meadville

pratiques sportives de plein air. Le comté de Crawford est le berceau de l’industrie de la fermeture-éclair, de la pompe à essence, de l’industrie pétrolière, et de l’élection primaire directe, entre autres. Nous sommes une population diversifiée, mais rassemblée pour assurer l’excellence de notre comté. L’État de la Pennsylvanie est divisé en 67 Comtés, chacun avec son propre gouvernement. Un Comté est dirigé par un Conseil de Commissaires constitué de trois personnes qui sont élues pour 4 ans. Le Comté est responsable des élections, de l’urbanisme, du service de secours aux personnes (à l’exclusion de la police locale et de la

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Pouvez-vous nous présenter le comté de Crawford pour les Français ? Le comté de Crawford, dont l’établissement officiel date de 1800, est situé dans le nord-ouest de l’état de la Pennsylvanie, dans la région des Grands Lacs. On compte environ 88 000 habitants. Le comté de Crawford est fier d’accueillir une large gamme d’industries, comprenant l’industrie aérospatiale de pointe, l’ingénierie du moulage plastique, et l’outillage, et également une industrie agronome de grandes et petites fermes d’élevage de bétail. Notre comté possède aussi une importante infrastructure de loisirs, tels que lacs, cours d’eau, chasse, pêche, camping, sans compter d’autres

défense incendie, qui dépendent des communes), de certains services à la population (santé mentale, handicap, enfance, jeunesse, personnes âgées). Aussi, le Comté est responsable de fournir des ressources aux titulaires de certaines fonctions électives locales : magistrats et greffiers de justice, trésorier, huissier de justice, «shérif» (officier de police judiciaire)... Le comté de Crawford gère ainsi quinze «élus» et compte environ 700 salariés. Les Commissaires de Comté de Crawford sont garants du respect des règlements s’imposant aux habitants du Comté, et doivent assurer la perception des impôts fonciers affectés aux opérations du Comté.

« Le comté de Crawford est le berceau de l’industrie de la fermeture-éclair, de la pompe à essence, de l’industrie pétrolière, et de l’élection primaire directe. »


INTERVIEW Il sera inspirant de suivre leurs traces et d’honorer ces soldats en se rassemblant pour marquer le centenaire de leur héroïsme et aussi de comprendre que leurs actions ont établi les bases de notre amitié continue depuis un siècle. Le meilleur moyen de leur rendre hommage est d’entretenir cette relation. Ce sera mon premier voyage à Fismes, et il sera donc très important pour moi de nouer des rapports tangibles avec les Fismois. J’espère qu’au courant des années à venir nous pourrons échanger des lettres et des nouvelles concernant nos deux villes, pour que les Fismois sachent toujours qu’ils ont une famille à Meadville et dans le comté de Crawford.

Nos existences sont pour toujours étroitement liées, et il est important que le Comté honore et entretienne ce rapport. Que souhaiteriez-vous ramener comme souvenir physique et émotionnel des manifestations du 15 septembre 2018 à Fismes ? Je suis certain que les événements du 15 septembre seront inoubliables. Lorsqu’on tente d’imaginer le courage et le sacrifice de ces braves soldats américains et français qui se battaient côte à côte, on ne peut se défendre de sentiments d’une grande fierté et de respect.

« ...que les Fismois sachent toujours qu’ils ont une famille à Meadville et dans le comté de Crawford. »

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Les habitants du comté de Crawford connaissent-ils le lien qui unit Fismes et Meadville, et comment ? Pas vraiment. La réalisation du rapport étroit qui existe entre Meadville et Fismes ne s’est pas encore étendue au reste du Comté qui, globalement, n’a guère entendu parler de Fismes, bien que nous travaillions à changer cet état de choses ! Alors que les soldats de la Compagnie B de la 28° Division US provenaient de toutes les parties du Comté de Crawford, la plupart étaient de Meadville. Ils se sont entraînés à Meadville et ont été stationnés à Meadville, ce qui explique que les liens se sont formés d’une ville à l’autre. Cependant en tant qu’ancien Maire de Meadville et actuellement Commissaire du Comté de Crawford, j’espère renforcer les attaches entre le Comté de Crawford et Fismes.

Souhaiteriez-vous des passerelles régulières avec Fismes et si oui sous quelles formes ? Entretenir des rapports et communiquer avec Fismes fortifierait nos relations. On pourrait envisager la publication régulière dans nos journaux respectifs d’articles qui mentionneraient les événements et les personnes de chaque ville. J’imagine aussi un échange de lettres et de photos. Il serait excellent de prévoir des visites régulières de représentants de chaque ville, peutêtre tous les deux ans. Il faut continuer à entretenir l’histoire de l’amitié entre Meadville et Fismes, et je suis très fier d’y contribuer tant soit peu.

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INTERVIEW Laura Reeck de l’Allegheny Collège Pouvez vous nous présenter l’Allegheny College pour les Fismois ? Allegheny College est une université américaine fondée en 1815. C’est un « liberal arts college » de 1800 étudiants qui encourage les étudiants à explorer plusieurs disciplines. Son slogan est «Unusual Combinations» ce qui favorise, par exemple, les études en mathématiques et les études en français. De façon générale, cette université pousse les étudiants à réfléchir à leur place dans la société future, leur carrière future, etc.

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« Nos étudiants en français commencent à mieux connaître ce lien grâce au stage que la ville de Fismes propose... »


INTERVIEW

Que souhaiteriez vous ramener comme souvenir physique et émotionnel des manifestations du 15 septembre 2018 à Fismes ? Comme souvenir physique, des photos, surtout une photo de mes garçons, 13 et 11 ans, à Fismes – et peut–être une porcelaine de Fismes (j’en ai déjà acheté sur ebay). Comme souvenir émotionnel, je voudrais partir avec l’idée du sacrifice.

« Oui, j’aimerais qu’un stage à Meadville/ Allegheny fasse miroir au stage proposé par la ville de Fismes. »

Souhaiterez vous des passerelles régulières avec Fismes et si oui sous quelles formes ? Oui, j’aimerais qu’un stage à Meadville/Allegheny fasse miroir au stage proposé par la ville de Fismes. Aussi, plus d’échanges éducatifs et culturels seraient envisageables, par exemple au niveau des lycées dans les deux villes – pourquoi pas un échange entre lycéens.

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Vos étudiants connaissent-ils le lien qui unit Fismes à l’Allegheny College et comment ? Nos étudiants en français commencent à mieux connaître ce lien grâce au stage que la ville de Fismes propose et parce que depuis deux ans dans un cours qui s’intitule « La France contemporaine », nous – professeurs de français – parlons de ce lien historique. Cette année il y a même eu un Skype. Il y a aussi un professeur d’histoire, Professeur Jud Herrman, qui fait un cours sur les monuments de guerre et les sites mémoriaux, et je sais qu’il a proposé le pont mémorial de Fismes comme objet d’étude.

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C I R C U I T D E S É C R I VA I N S

Sur les pas des écrivains en guerre

« 9 neufs panneaux sont installés sur les lieux même de la «Bataille de Fismes» en évoquant ses principaux épisodes et ses acteurs.»

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À l’approche du Centenaire de la «Bataille de Fismes», la Commune de Fismes, le conseil Scientifique, Technique et Culturel du «Fismes Memorial 18» et ses partenaires ont souhaité réaliser un circuit de 9 panneaux historiques permettant de rendre hommage à tous les soldats des États-Unis qui sont tombés à Fismes en Août 1918.


La réalisation des banderoles tricolores est assez simple : il suffit de découper et de coller des bandes bleu, blanc, rouge les unes à côté des autres pour faire une banderole tricolore. Les bandes sont collées en se chevauchant très légèrement ce qui permet de garder la légèreté pour que les banderoles puissent flotter au vent.

• Coller les bandes en les laissant se chevaucher légèrement, mais le résultat final doit donner l’impression que les bandes sont les unes à côté des autres. Pour des banderoles tricolores françaises il faut respecter l’ordre du drapeau français : bleu, blanc rouge.

• Il n’existe pas de papier crépon tricolore. Il faut donc découper des bandes dans du papier crépon bleu blanc - rouge. Choisissez la taille des bandes en fonction de ce que vous voulez en faire.

• Couper le bas des banderoles en biais pour ontenir deux pans en pointe.

• Il ne reste plus qu’à coller les banderoles sur une baguette ou un bâton. Les banderoles tricolores peuvent être suspendues verticalement ou planter en terre comme un étendard.

FICHE TECHNIQUE

Comment réaliser une banderole tricolore ?

« La cocarde sera parfaite pour la décoration du jardin ou de la maison. Complétez la décoration en préparant des cocardes tricolores simples. » 24 21


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