Vol 47 no 05 adsum 2018 08 15 by Journal Adsum

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COMPÉTITION MILITAIRE ENTRE RÉSERVISTES DU MONDE ENTIER P. 10 à 12

Parmi les épreuves organisées à la Base Valcartier, la piste à obstacles aquatique s’est avérée particulièrement exigeante pour les compétiteurs. – PHOTO : CPL GENEVIÈVE BEAULIEU, IMAGERIE VALCARTIER

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En avant, marchez! Vers les portes ouvertes de la Base Valcartier

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La contribution du cheval Canadien au centre d’un documentaire

Il y a 100 ans débutaient les «cents jours du Canada»

– PHOTO : MARIE-FRANCE POULIN, SVC OPS GS 2 DIV CA

– PHOTO : BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA

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ADSUM − 15 août 2018

15 août 2018 − ADSUM

Tournage à Valcartier d’un documentaire sur le

LE PUISSANT CHEVAL CANADIEN Plusieurs auront remarqué la présence d’une petite équipe de tournage avec des chevaux à la Base Valcartier, près des secteurs d’entraînement, vers la fin de juillet. Ces visiteurs amorçaient le tournage d’un documentaire longmétrage qui retracera la vaste contribution militaire du cheval Canadien au cours de la Première Guerre mondiale. PAR ÉDOUARD DUFOUR Journal Adsum

Richard Blackburn est producteur de longsmétrages, professeur en littérature anglaise, doctorant en éducation et passionné par l’élevage de chevaux. C’est avec un plaisir non dissimulé qu’il a participé à quelques jours de tournage à la Base Valcartier, en compagnie de ses collègues et de ses deux puissants destriers. «Mes recherches tendent à prouver que le cheval Canadien est la première race de cheval en Amérique du Nord», explique M. Blackburn. «Nous essayons de faire connaître l’histoire de ce cheval pour sensibiliser les gens. Il n’en reste que 2500 dans le monde», déplore-t-il.

Le 16 juillet 1665, une dizaine de juments et deux étalons, envoyés par le roi de France, ont débarqué d’un navire à Québec. En six ans, environ 82 chevaux mirent ainsi les «pattes» en Nouvelle-France. En raison de la situation géographique de la colonie, le troupeau s’est développé en vase clos. Pendant une décennie, le cheval Canadien a aidé à défricher un vaste territoire. Il a contribué au développement économique du pays, tout en accompagnant les colons dans leur quotidien. M. Blackburn explique que c’est entre autres en affrontant avec succès «les hivers rigoureux du Québec» que cette monture s’est forgée «une solide réputation».

Des milliers de chevaux à Valcartier La réalisatrice Louise Leroux explique que le passage de son équipe à la Base Valcartier s’avère «la première étape d’un tournage de six mois». La Base accueillait autrefois des milliers de chevaux Canadiens qui, pendant la Première Guerre mondiale, ont pris le chemin de l’Angleterre à partir du port de Québec. Ils ont ensuite été envoyés en France où se déroulaient les combats. L’équipe de tour-

– PHOTO : MARIE-FRANCE POULIN, SVC OPS

En 2009, le producteur a fait le voyage du Québec au Texas à dos de cheval, dans le cadre du tournage d’un autre documentaire. Il affirme que le cheval Canadien est une bête «exceptionnellement robuste et travaillante» en la comparant d’ailleurs à «un petit tank».

«Il n’y avait pas de chevaux avant l’arrivée des Européens. Le roi Louis XIV voulait encourager la colonisation de la NouvelleFrance en offrant ces chevaux. C’était très bien vu d’avoir un cheval et seuls les nobles pouvaient s’en procurer en France», soutient M. Blackburn.

nage se déplacera dans ces lieux historiques au cours des prochains mois. C’est avec des chevaux, la reconstitution d’un camp d’autrefois et des habits d’époque que l’équipe de tournage a remonté le temps à la Base Valcartier cet été. «Un premier contingent de 8000 chevaux est parti de Valcartier. Nous commençons le film avec la reconstitution de cette scène», détaille Mme Leroux. «Lors de la Première Guerre, ce fut la dernière fois où les chevaux furent beaucoup utilisés. Le cheval Canadien s’y est montré très polyvalent. La légende concernant son utilisation est qu’il pouvait travailler plus fort que le gros cheval Belge, malgré sa taille modeste. (…) Au fil des années, il est resté proche des humains. Il a donc atteint un niveau de domestication et de complicité très élevé. C’est un cheval qui donne beaucoup. Il est vif et sait rester calme», relate Richard Blackburn au sujet de l’efficacité en temps de guerre du cheval Canadien.

Les droits de diffusion au petit écran du documentaire réalisé par Mm Leroux et produit par M. Blackburn appartiennent à la chaîne Canal D. Selon la réalisatrice, un distributeur devrait assurer la diffusion du projet sur grand écran, et ce, au printemps 2019. Le cheval Canadien a réussi à traverser le temps. Il a été reconnu comme l’une des trois races animalières du «Patrimoine agricole» du Québec en 1999 et comme race «nationale» en 2002.

C’est tout un programme qui vous attend! Le samedi 18 août (ou dimanche 19 août en cas de pluie), la Base Valcartier ouvrira ses portes à la population de 9 heures à 16 heures! Un dépliant d’information, incluant entre autres une carte montrant les lieux où se dérouleront les différentes activités de la journée, sera remis aux visiteurs à leur arrivée sur la Base. Toute l’information concernant la journée portes ouvertes est également disponible sur la page Facebook du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada. Voici le programme de cette journée à ne pas manquer!

ZONE DE DÉMONSTRATION DYNAMIQUE

– PHOTO : COURTOISIE, MUSÉE ROYAL 22E RÉGIMENT

Un tel projet nécessite un travail colossal de recherche. La réalisatrice Louise Leroux précise en souriant que la version finale du film, telle un iceberg, ne présentera que «10 % des recherches» effectuées.

Journée portes ouvertes de la Base Valcartier

Information : facebook.com/5gbmc

Richard Blackburn a enfilé un uniforme d’époque afin de personnifier un militaire de la Base Valcartier chevauchant sa monture en 1914.

En France, l’équipe de tournage se concentrera sur l’offensive des 100 jours dans laquelle les Canadiens et leurs chevaux ont joué un rôle clef pour la reprise de l’Europe aux Allemands.

Voyez les militaires à l’œuvre dans différentes facettes de leur travail. 9 h 00 : ouverture du site 9 h 30 : préparation d’un canon d’artillerie M777 10 h 15 : démonstration d’insertion d’éléments de combat 11 h 00 : démonstration du montage d’un pont 11 h 45 : démonstration d’une attaque de section 12 h 15 : préparation d’un canon d’artillerie M777 13 h 00 : démonstration d’insertion d’éléments de combat 14 h 00 : concert de la Musique du Royal 22e Régiment 14 h 30 : démonstration du montage d’un pont 15 h 15 : démonstration d’une attaque de section 16 h 00 : fermeture du site

KIOSQUES

– Canons et équipement d’artillerie (5e Régiment d’artillerie légère du Canada) – Véhicules blindés (12e Régiment blindé du Canada) – Équipement d’ingénieurs de combat (5e Régiment du génie de combat) – Système de transmissions radio (Quartier général et escadron des transmissions) – Armes légères / Équipement de parachutisme / Parcours de vision nocturne (3e Bataillon, Royal 22e Régiment) – Soutien au combat / Zone de décontamination (5e Bataillon des services) – Hôpital de campagne (5e Ambulance de campagne) – Équipement de police militaire (5e Régiment de police militaire) – Camion à échelle (Service des incendies) – Hélicoptère (Aviation royale canadienne) – Embarcation pneumatique (Marine royale canadienne) – Recruteur sur place pour répondre à vos questions (Recrutement des Forces armées canadiennes)

ZONE D’EXPÉRIENCE MILITAIRE En tenue militaire et bien équipé, intégrez-vous à une attaque simulée sous la supervision de véritables combattants aguerris.

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ZONE LOISIRS JEUNESSE Une grande complicité régnait entre les militaires entraînés à la Base Valcartier et leurs précieux chevaux.

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ZONE HISTORIQUE Faites un voyage dans le temps en entrant dans la zone historique, en grande primeur pour 2018! Une exposition couvrant les 50 années d’existence du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada (1968-2018) vous sera présentée : uniformes d’époque, véhicules antiques, anciens équipements militaires et plus encore.

ADSUM − 15 août 2018

Les familles invitées à la compétition PFO et autres nouveautés de l’édition 2018 long de l’événement. Ne manquez pas le dîner gratuit offert à tous, participants, spectateurs et membres de la communauté militaire!

Cette année marquera la 13e édition de la compétition du parcours de franchissement d’obstacles (PFO) du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada (5 GBMC). Pour l’édition 2018, on mise sur la participation! Que vous soyez militaire ou membre de la communauté militaire, vous êtes tous attendus en grand nombre. Venez participer et encourager les compétiteurs dans une ambiance conviviale favorisant l’esprit familial.

Monitrice de conditionnement physique des PSP, et membre du comité organisateur PFO 2018

Le PFO représente une occasion de développer certaines qualités de soldat les plus recherchées : endurance, puissance musculaire, endurance cardiovasculaire, confiance en soi, surpassement de soi, cohésion et esprit guerrier. Pour les militaires, toutes ces qualités contribuent à améliorer l’état de préparation et à favoriser leur succès en opération. Cette compétition sied parfaitement à l’opérationnalisation de Mission : Prêts.

Marche norvégienne En plus des activités qui se dérouleront sur le site du PFO, une marche norvégienne mettra à l’épreuve la robustesse physique et mentale des participants. Ceux-ci feront face à une marche de 30 kilomètres, en portant un sac de 11,25 kilogrammes (25 livres). Le

parcours empruntera une boucle de 15 km sur la Base Valcartier, incluant les secteurs des logements familiaux. En effet, une portion du trajet s’effectuera dans les secteurs civils afin que les familles aient la chance de marcher ou d’encourager les participants. Un volet individuel et un volet par équipe seront proposés. La distance de marche et la charge à transporter seront à la discrétion des membres de la communauté militaire qui aimeraient participer à l’activité. Une navette sera à leur disposition pour les ramener au site du PFO au besoin, où se terminera le trajet. Comme autre nouveauté incluse au programme de la compétition PFO 2018 et à la marche norvégienne, mentionnons le volet Sans Limites dont le but est de favoriser l’intégration des soldats et vétérans blessés.

Dîner gratuit Présente sur le site du PFO, l’équipe de Promotion de la santé proposera des outils et

– PHOTO : ARCHIVES 2017, ADSUM

PAR MARIE-LYNE BÉCHARD

Aperçu de l’horaire

L’édition 2018 de la compétition PFO inclut des nouveautés.

des ressources favorisant l’acquisition et le maintien d’une bonne santé. Leurs deux kiosques d’informations seront sur place tout au

L’adjudant Alexandre Cyr s’est vu décerner deux Mentions élogieuses du commandant de l’Armée canadienne en décembre 2017 pour le courage qu’il a démontré en deux occasions différentes. L’Adsum s’est entretenu avec lui, au camp Vimy de la Base Valcartier, où il est instructeur pour le Trimestre estival d’instruction individuelle (TEII).

– PHOTO : COURTOISIE

UN SEUL HOMME, DEUX ACTES DE BRAVOURE

Pendant qu’il s’efforçait de maintenir au sol le chef de la bande, un autre assaillant a entrepris de le poignarder, lui infligeant de profondes lacérations à l’omoplate gauche, aux doigts et au poignet, ainsi qu’une blessure au poumon.

PAR ÉDOUARD DUFOUR

À son réveil à l’hôpital, des représentants de l’escouade antigang ont informé l’Adj Cyr qu’il n’aurait pas besoin de protection policière, puisqu’une vingtaine de collègues militaires de son régiment patientaient déjà dans la salle d’attente.

Journal Adsum

L’Adj Cyr est sergent-major d’instruction à l’école de combat du 34e Groupe-brigade du Canada et il est membre du Royal Canadian Hussard (RCH). Il s’est enrôlé dans la Force de réserve en 1999. Bien qu’il se soit porté volontaire pour être déployé à trois reprises à l’étranger, c’est plutôt en sol canadien, le 27 octobre 2004, à Montréal, que l’Adj Alexandre Cyr a été confronté à son plus grand défi. Occupant les fonctions de surveillant dans une école secondaire, il n’a pas hésité à se

indique l’Adj Cyr. Celui-ci s’est donc interposé entre le meneur du groupe de malfaiteurs et les élèves. «Il fallait à ce moment-là tracer une ligne pour leur faire comprendre qu’ils n’atteindraient pas leur objectif», ajoute-t-il.

En deux occasions, l’adjudant Alexandre Cyr n’a pas hésité à se porter à la défense d’autrui.

porter à la défense d’un groupe d’élèves qui étaient menacées dans la cour d’école par dix membres d’un gang de rue. «En tant que militaire canadien, il fallait que j’agisse»,

Ces événements ont été suivis par plusieurs mois de convalescence pour le brave réserviste, qui a également dû composer avec un syndrome de stress post-traumatique. Le militaire affirme que «le soutien des frères et des sœurs d’armes» s’est avéré important au cours de ces années de rétablissement.

Le 5 septembre, la compétition commencera sur le terrain de parade avec la cérémonie d’ouverture. Celle-ci marquera le coup d’envoi de la marche norvégienne catégorie Sans Limites, suivi d’un départ de masse pour tous les autres participants. Les épreuves compétitives sur le site du PFO débuteront après le départ des marcheurs. Nous commencerons avec les relais tous grades, suivi des relais. Ensuite viendra le volet individuel et la journée se conclura avec la catégorie Sans Limites. Le 6 septembre, la compétition commencera avec le coup de départ de la nouvelle épreuve participative, le Triple 5. Suivront l’épreuve compétitive par équipe, qui inclut quelques nouveautés, puis le second volet participatif, le Total 8. La cérémonie de clôture prendra place sur le terrain du PFO, afin de célébrer la participation et le dépassement de tous et de souligner le succès des meilleurs compétiteurs. Au plaisir de tous vous voir!

Pour cet acte courageux, l’Adj Cyr a reçu une Mention élogieuse du commandant de l’Armée. L’Adj Cyr souligne l’importance des «valeurs militaires solides» telles que «le dépassement de soi, le courage et l’intégrité» que lui ont inculquées les membres du 3e Bataillon, Royal 22e Régiment, pendant son cours de caporal-chef.

Sauvetage La seconde mention élogieuse lui a été remise en reconnaissance du professionnalisme et du leadership exemplaires dont il a fait preuve en 2013 lors de la prise en charge d’un militaire gravement blessé. En pleine nuit, l’Adj Cyr a coordonné avec diligence et précision le sauvetage d’un collègue qui a eu la jambe lardée de pièces métalliques projetées par une roue de véhicule, au cours d’un exercice à la Base Valcartier. Immobilisation de la victime, application de bandages, collecte de renseignements et planification de l’extraction du blessé, sont toutes des étapes que le militaire a suivies à la lettre. L’Adj Cyr ira à Gagetown suivre sa formation d’adjudant-maître, dès le 29 octobre. Il souhaite aussi continuer de partager son savoir dans le cadre du TEII annuel.

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IL Y A 100 ANS DÉBUTAIENT LES «CENT JOURS DU CANADA» La nation canadienne s’est montrée courageuse aux yeux du monde, tout en consentant à d’immenses sacrifices au cours de la Première Guerre mondiale. Les efforts de ses héros ont été récompensés par trois mois victorieux vers la fin de la guerre, du 8 août au 11 novembre 1918, période qu’on appela les «cent jours du Canada». PAR ÉDOUARD DUFOUR Journal Adsum

La Première Guerre mondiale s’est échelonnée de 1914 à 1918. Peu de temps après l’amorce des hostilités, les combats en France et en Belgique ont pris la forme d’une éreintante guerre de tranchées. Le «front occidental» était alors une chaîne de tranchées s’étendant de la mer du Nord jusqu’à la frontière de la Suisse. Le froid, la faim, la tristesse et l’espoir se côtoyaient dans les trous humides où se réfugiaient les hommes, afin d’échapper au sort funeste que leur réservaient les obus de feu que crachait le ciel. On trouvait dans ce chaos absolu ce que l’on appelait le «no man’s land». Celui-ci était composé de barbelés, de profonds cratères d’obus, ainsi que de torrents d’eau et de boue où s’affrontaient les armées alliées et allemandes. Les troupes devaient faire face à de nombreux périls pour espérer franchir les défenses de l’ennemi. Des barrages quasi impénétrables d’artillerie et de mitrailleuses s’alignaient les uns derrière les autres. Les chefs militaires des deux côtés s’évertuaient à élaborer de nouvelles stratégies pour affronter de leur mieux les réalités de ce type de guerre d’usure. Trop souvent, l’assaut était simplement donné et les soldats devaient s’élancer, à découvert, devant les canons de l’ennemi. Plusieurs vies furent sacrifiées, sans pour autant générer d’avancées significatives sur le terrain. Il aura fallu attendre jusqu’en 1918 avant qu’une importante percée ne soit effectuée sur le front occidental.

Pénible printemps Au début de 1918, les Alliés étaient dans une position précaire. En mars, l’Allemagne lança une série d’assauts agressifs qui lui permirent de refouler les Alliés et de s’approcher à moins de 70 kilomètres de Paris. S’il s’agissait d’une grande victoire pour l’Allemagne, c’était cependant son ultime tentative de gagner la guerre, car elle avait déjà éparpillé à outrance l’essentiel de ses forces. De plus, après des années éprouvantes de guerre, ses ressources humaines et matérielles se tarissaient, tandis que les Alliés pouvaient compter sur le soutien des États-Unis, engagés dans la guerre à partir de 1917. Les Alliés ont donc additionné leurs forces et ont réussi à freiner l’avancée des Allemands, pour ensuite lancer leur propre offensive en vue de mettre fin pour de bon à la guerre.

– PHOTO : MINISTÈRE DE LA DÉFENSE NATIONALE / BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA / PA-002890

– PHOTO : DEPT. OF NATIONAL DEFENCE/LIBRARY AND ARCHIVES CANADA

Le major McGill et ses assistants de la 5e Division canadienne d’ambulance de campagne, administrant des soins à l’extérieur, lors de la bataille d’Amiens.

Les Canadiens ont capturé plusieurs armes à l’ennemi au cours de leur progression réussie dans le cadre de la bataille d’Amiens.

Alors que le conflit évoluait, les victoires du Canada dans des batailles comme celles de la crête de Vimy, en France, et de Passchendaele, en Belgique, ont valu à l’Armée canadienne la réputation de meilleure force offensive des troupes alliées au front occidental. Lorsque les Alliés planifièrent les offensives qui leur permettraient finalement de remporter la guerre, ce sont les Canadiens qui furent chargés de mener l’attaque décisive. La réputation du Corps canadien était si bien ancrée dans les esprits que la seule présence de Canadiens au sein d’une section du front indiquait à l’ennemi qu’une attaque se préparait. Cette situation exigeait la plus grande discrétion à l’égard des déplacements du Corps canadien. Ainsi, lorsqu’une importante offensive fut planifiée en France pour le mois d’août 1918, on transporta les troupes canadiennes à Ypres, en Belgique, afin de faire croire aux Allemands qu’une attaque massive y serait lancée. On les renvoya à la hâte et en secret à Amiens pour la véritable attaque.

défensive de l’ennemi. Après une semaine d’affrontements violents contre les meilleures troupes allemandes sur un terrain offrant un net avantage à l’ennemi, le 2 septembre, les Canadiens perçaient avec succès la ligne Drocourt-Quéant, devant la ligne Hindenburg.

Un plan audacieux Le prochain objectif fut le canal du Nord, qui faisait partie de la ligne Hindenburg même. Les ouvrages de terre du canal inachevé en faisaient une position difficile à prendre, mais le commandant du Corps canadien, lieutenant-général sir Arthur Currie, élabora un plan audacieux. Ses hommes, accompagnés d’une division britannique, traverseraient une section sèche du canal. Il s’agissait cependant d’une section rétrécie du canal qui ferait des troupes et de l’équipement alliés des cibles faciles s’ils y restaient coincés.

Pour couvrir l’avancée, Currie ordonna le plus puissant des bombardements effectués en une seule journée pendant toute la guerre. Cette attaque du 27 septembre s’avéra un succès retentissant. Les CanaLa réputation du Corps canadien était diens réussirent à percer trois si bien ancrée dans les esprits que la lignes de défense allemandes et seule présence de Canadiens au sein continuèrent sur leur lancée d’une section du front indiquait à l’ennemi pour prendre le bois de Bourlon. Grâce à d’autres victoires qu’une attaque se préparait sur le front britannique, la ligne Hindenburg était désormais ébréchée.

Le 8 août, le Canada menait à bien une poussée qui a permis d’avancer de 20 km en trois jours. Cette offensive a été engagée sans les longs bombardements d’artillerie habituels. Les Allemands ont été complètement pris au dépourvu par cette audacieuse manœuvre. Ce fut un jalon crucial qui a démoralisé l’ennemi, le haut commandant allemand la désignant comme le «jour de deuil de l’armée allemande».

Si l’armée allemande battait en retraite, elle ne cessait pas pour autant de résister. Après d’autres violents combats, les Canadiens ont participé à la prise de la ville de Cambrai et, le 11 octobre, le Corps a atteint le canal de la Sensée. Ce fut la dernière opération du Corps en tant qu’ensemble, mais les divisions n’ont pas cessé de combattre, brisant ainsi la résistance coriace des Allemands et contribuant à la prise de Mont-Houy et de Valenciennes avant le début de novembre.

Les Canadiens n’ont ensuite pas eu de répit. On les renvoya au nord dans le secteur d’Arras, et on les chargea de percer la «ligne Hindenburg», alors la principale position

Les Alliés anéantirent la résistance allemande et l’on signa enfin l’Armistice le 11 novembre 1918. Les Canadiens se sont bat-

tus jusqu’à la toute fin de la guerre. Les succès remportés par le Corps canadien du 8 août au 11 novembre ont été sans équivoque : plus de 100 000 Canadiens ont avancé sur 130 km et capturé environ 32 000 prisonniers, tout en saisissant plus de 3800 pièces d’artillerie, mitrailleuses et mortiers.

Sacrifices Au cours des «cent jours du Canada», 30 Canadiens et Terre-Neuviens ont mérité la Croix de Victoria (V.C.), la décoration la plus prestigieuse pour bravoure militaire qu’ils pouvaient recevoir. Les victoires remportées sont impressionnantes, mais ont entraîné de lourdes pertes. Plus de 6800 Canadiens et Terre-Neuviens y ont trouvé la mort et environ 39 000 ont été blessés au cours des trois derniers mois des combats. À la fin de la Première Guerre mondiale, plus de 650 000 hommes et femmes avaient servi dans les forces militaires du Canada qui comptait à l’époque moins de huit millions d’habitants. Le conflit a eu de terribles répercussions, faisant plus de 66 000 morts et 170 000 blessés chez les Canadiens et les Terre-Neuviens.

Héritage Après plus de quatre ans de combats, la guerre était enfin terminée. Bon nombre des soldats canadiens ont ensuite servi dans les forces d’occupation en Allemagne, mais ils sont finalement revenus chez eux en 1919. Le Canada, par ses réalisations, avait mérité, tant au pays que dans le reste du monde, le respect et la reconnaissance. Il était devenu un pays indépendant à part entière. Cette nouvelle réputation lui a valu le droit d’apposer sa signature au Traité de Versailles, qui mettait officiellement un terme à la Première Guerre mondiale. La guerre a également permis de mettre en évidence l’engagement du Canada envers la paix et la liberté, un engagement réitéré à de nombreuses reprises au cours des années qui suivirent. Source : Anciens Combattants Canada

ADSUM â&#x2C6;&#x2019; 15 aoĂťt 2018

Changement de garde au Service des incendies du GS 2 Div CA â&#x20AC;&#x201C; PHOTO : CATHERINE BISSONNETTE-MONTMINY, SVC DES INCENDIES

Câ&#x20AC;&#x2122;est avec grand plaisir que le service des OpĂŠrations (Svc Ops) du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada (GS 2 Div CA) souhaite la bienvenue au nouveau chef de la caserne de Valcartier, M. Christopher Leach. PAR Lâ&#x20AC;&#x2122;ADJUDANT-CHEF ALAIN CHAMPAGNE Sergent-major du service des OpĂŠrations, GS 2 Div CA

Le chef Leach, recrutĂŠ aprĂ¨s un long processus de sĂŠlection, se joint Ă notre ĂŠquipe avec un bagage dâ&#x20AC;&#x2122;expĂŠrience impressionnant au sein de diffĂŠrents services dâ&#x20AC;&#x2122;incendie du QuĂŠbec. Il a entre autres occupĂŠ les postes de capitaine aux opĂŠrations pendant plus de dix ans au service dâ&#x20AC;&#x2122;incendie de Shawinigan. Il a aussi ĂŠtĂŠ chef prĂŠventionniste Ă la Ville de Granby et a travaillĂŠ aux services des incendies dans les aĂŠroports de MontrĂŠal. M. Leach possĂ¨de un certificat universitaire en Administration publique de lâ&#x20AC;&#x2122;UniversitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;Athabasca en Alberta et poursuit actuellement ses ĂŠtudes au programme de baccalaurĂŠat en Gestion de sĂŠcuritĂŠ publique de lâ&#x20AC;&#x2122;UniversitĂŠ de Justice de la Colombie-Britannique.

Le nouveau chef de la caserne de Valcartier, Christopher Leach (Ă gauche), et Steve Sauvageau qui occupera dorĂŠnavant la fonction de directeur du Service des incendies de la 2 Div CA.

Le poste de chef de la caserne de Valcartier ĂŠtait auparavant occupĂŠ par M. Steve Sauvageau. Ce dernier ne part pas Ă la retraite, loin de lĂ ! M. Sauvageau assumera dorĂŠnavant la fonction de directeur du Service des incendies de la 2 Div CA. Il faut rappeler que câ&#x20AC;&#x2122;est

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lui qui pendant plus de deux ans a maintenu les rĂŞnes du service au grand complet, que ce soit pour la gestion de la caserne Ă Valcartier ou bien la gestion des enjeux majeurs touchant les garnisons du GS 2 Div CA. Il pourra maintenant se concentrer sur les enjeux stratĂŠgiques de la sĂŠcuritĂŠ des incendies sur tout le territoire de la 2e Division. Le chef Sauvageau travaille au Service des incendies du ministĂ¨re de la DĂŠfense nationale depuis plus de 25 ans. Il a assumĂŠ toutes les fonctions de la caserne, de lieutenant Ă capitaine, chef aux opĂŠrations, chef adjoint et, depuis deux ans, chef intĂŠrimaire de la caserne de Valcartier. Il a ĂŠgalement occupĂŠ le poste de directeur adjoint du service des incendies de la Ville de Shannon de 2004 Ă 2012. M. Sauvageau dĂŠtient plusieurs qualifications en sĂŠcuritĂŠ des incendies, spĂŠciale-

ment en service de premier rĂŠpondant. Le chef Sauvageau sâ&#x20AC;&#x2122;est vu octroyer, lors du changement du commandant du Svc Ops, la mention ĂŠlogieuse du GS 2 Div CA pour son travail exceptionnel. Votre Service des incendies est depuis 2015 une sous-unitĂŠ du Svc Ops du GS 2 Div CA. Il est composĂŠ de plus de 95 employĂŠs. Quatre pelotons sont basĂŠs Ă Valcartier, alors que deux dĂŠtachements de prĂŠventionnistes sont affectĂŠs aux trois garnisons (MontrĂŠal, Saint-Jean et Valcartier). De plus, le Service des incendies comprend une centrale 911 composĂŠe de membres du Corps des commissionnaires. Quelques statistiques impressionnantes : en 2017, les quatre pelotons de Valcartier ont participĂŠ Ă plus de 1300 interventions de toutes sortes, telles que le combat dâ&#x20AC;&#x2122;incendies, les interventions Ă titre de premiers rĂŠpondants, le sauvetage et le service public. Les deux dĂŠtachements de prĂŠventionnistes ont quant Ă eux effectuĂŠ plus de 2300 inspections rĂŠparties sur 62 sites et trois garnisons. Ils ont ĂŠgalement fourni 268 formations aux membres de la 2 Div CA. Nous souhaitons la meilleure des chances Ă nos deux chefs dans leurs fonctions respectives.

â&#x20AC;&#x201C; PHOTO : MAT1 MARILOU VILLENEUVE-LAST, IMAGERIE VALCARTIER

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15 août 2018 − ADSUM

7 – PHOTO : CPL MYKI POIRIER-JOYAL, IMAGERIE SAINT-JEAN

Au revoir Mme Cimon! artine Cimon occupe le fauteuil de gestionnaire supérieure des Programmes de soutien du personnel (PSP) pour la région Est depuis huit ans. Elle entamera sa retraite dans quelques jours. Mme Cimon détient une formation en soins infirmiers, ainsi qu’une maîtrise en science, technologie et société et une autre en santé publique. Première femme à occuper les fonctions de gestionnaire supérieure des PSP, Mme Cimon affirme que ce fut à prime à bord «un beau défi» de faire sa place au sein d’un milieu traditionnellement masculin. «L’élaboration du Service alimentaire PSP, la restructuration organisationnelle des Mess et la construction du Centre Castor» sont toutes des réalisations d’envergure auxquelles Mme Cimon a contribué. À quelques jours de son départ, Martine Cimon se dit «très fière» de l’équipe des PSP qui a su faire preuve «d’innovation» et «d’une grande entraide» au fil des ans. Elle salue au passage la «collaboration constante» de la chaîne de commandement du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada (5 GBMC) et du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada (GS 2 Div CA). Voyages, découverte des rues de Québec à la marche et participation à des activités de théâtre parsèmeront le quotidien de la future retraitée. Bonne retraite! (É.D.)

La signature des parchemins. Assis, Maj Fortin, commandant désigné. Debout, Maj Larouche, commandant sortant, et Col Boucher, commandant du GS 2 Div CA. À l’arrière-plan, Capt Lefrançois.

Changement de commandement au Svc TI

PAR LE CAPITAINE WILLIAM LEFRANÇOIS Service de Technologies de l’information, GS 2 Div CA

La passation de commandement entre le commandant sortant, major Yannick Larouche, et le commandant désigné, major François Fortin, a eu lieu en présence du colonel Stéphane Boucher, commandant du GS 2 Div CA. Une garde de 16 militaires formait les rangs pour souligner le départ du commandant sortant. De plus, afin de démontrer

l’importance du personnel civil au Svc TI, quelque 80 employés civils étaient présents sur le terrain de parade. Après la signature du parchemin, le Maj Larouche s’est adressé pour une dernière fois à son unité. Il a remercié les membres de l’organisation pour leur soutien au cours des deux dernières années et leur professionnalisme malgré les nombreux défis. Il s’est dit honoré d’avoir eu le commandement et a remercié le Col Boucher pour le soutien du GS 2 Div CA durant son mandat. Par la suite, c’était au tour du Maj Fortin de prendre la parole. Il a mentionné que c’est avec fierté et détermination qu’il entame son rôle en tant que commandant du Svc TI et s’est dit prêt à relever le défi. La parade s’est conclue avec le départ de la garde d’honneur.

5. Adoption du procès-verbal de l assemblée générale du 13 septembre 2017

Pour information veuillez contacter Geneviève Pilotte

genevieve.pilotte@forces.gc.ca

6. Présentation des états financiers vérifiés au 31 mars 2018 7. Compte rendu des activités de l année 2017-2018

Édifice 93 C.P. 1 000, Succursale Forces Courcelette (Québec) G0A 4Z0

8. États des résultats au 31 juillet 2018

418 844-6060 Sans frais : 1 877 844-6060 Télécopieur : 418 844-3959

9. Période de questions et suggestions

info@crfmv.com connexionFAC.ca

10. Élection au conseil d administration 11. Levée de l assemblée

– PHOTO : COURTOISIE

La cérémonie de passation de commandement du service des Technologies de l’information (Svc TI) du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada (GS 2 Div CA) s’est déroulée au Collège militaire royal de Saint-Jean le 20 juin.

Le départ de Mme Cimon (deuxième à gauche) a été souligné le 19 juin. En sa compagnie, de gauche à droite, Lcol Dallaire, commandant du service des Opérations, Mme Vanessa Peppley, représentante des SBMFC, M. Lambert, successeur de Mme Cimon, et Adjuc Champagne, SM du Svc Ops.

ADSUM − 15 août 2018

Passation des pouvoirs à la Citadelle de Québec – PHOTO : CPL SÉBASTIEN CAYER, 2 R22ER

Le 6 juillet, le lieutenant-colonel Philippe Bourque a cédé sa place, à titre de commandant du 2e Bataillon, Royal 22e Régiment (2 R22eR), au lieutenant-colonel Victor Bertrand. La cérémonie qui s’est déroulée à la Citadelle de Québec était présidée par le colonel Stéphane Boivin, commandant du 5e Groupebrigade mécanisé du Canada.

Le lieutenant-colonel Victor Bertrand, commandant entrant du 2 R22eR, signe le parchemin officiel.

47E ANNÉE • NO 05 Mercredi 15 août 2018 CFNA AJFC

Canadian Forces Newspaper Association Association des journaux des Forces canadiennes

A program of CFMWS Un programme des SBMFC

Le journal Adsum est une publication non officielle publiée un mercredi sur deux avec la permission du Commandant du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada. Les opinions et les points de vue exprimés dans ce journal ne sont pas nécessairement ceux du MDN, des FAC et des SBMFC/ Personnel des FNP.

TIRAGE : 4200 copies ÉDITEUR : Colonel Stéphane Boucher, commandant GS 2 Div CA CONSEILLÈRE MILITAIRE : Capitaine Rachel Lefebvre, OAP RÉDACTRICE EN CHEF : Caroline Charest • Tél. : 418 844-5000, poste 5672 • Courriel : caroline.charest@forces.gc.ca JOURNALISTE : Édouard Dufour • Tél. : 418 844-5000, poste 6656 • Courriel : edouard.dufour@forces.gc.ca CONSEILLÈRE EN PUBLICITÉ : Isabelle Blouin • Tél. : 418 254-2448 • Courriel : pubadsum@outlook.com COMMIS D’ADMINISTRATION : Séverine Lugnot • Tél. : 418 844-5000, poste 5598 • Courriel : severine.lugnot@forces.gc.ca GRAPHISTE : Philippe Dionne-Raymond • Tél. : 418 844-5000, poste 6656 • Courriel : adsum@bellnet.ca Toute correspondance doit être adressée à la rédactrice en chef. Les demandes de publication doivent être acheminées par courrier électronique à +adsum@forces.gc.ca. Soumettre les textes en format Word et les photos en jpg. La rédactrice en chef se réserve le droit de rejeter ou de modifier tout matériel rédactionnel ou publicitaire. Les auteurs des textes ne seront pas nécessairement avisés des modifications apportées à leurs textes. Les articles publiés dans ce journal sont la propriété de l’Adsum et ne pourront être publiés, utilisés ou reproduits sans l’autorisation du rédacteur en chef ou de l’auteur. ABONNEMENT : 20 $ par année (22 éditions) plus taxes GRATUIT pour les militaires et les employés civils du MDN. ISSN 0705-0992 Journal Adsum, Base Valcartier, bât. 500 C.P. 1000, succ. Forces, Courcelette (Québec) G0A 4Z0 Tél. : 418 844-5000, poste 5598 • Fax : 418 844-6934 Courriel : +adsum@forces.gc.ca Site Web : www.journaladsum.com Facebook : www.facebook.com/JournalAdsum

Prochaine parution : 29 août 2018 Tombée : 20 août 2018

Originaire de Québec, le Lcol Bertrand s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes en 1999. Il a depuis occupé différents postes lui permettant d’acquérir de nombreuses connaissances et compétences en leadership. Il a par exemple assumé diverses fonctions de commandement au 1er Bataillon, Royal 22e Régiment. Le Lcol Bertrand a servi en Afghanistan à deux reprises. Diplômé du Collège militaire royal de Kingston, il possède un baccalauréat en histoire, une maîtrise en études sur la conduite de la guerre et une maîtrise en études de la défense.

Le Lcol Bertrand dirigera environ 650 fantassins du 2 R22eR basés à la Base Valcartier et à la Citadelle de Québec. D’ici l’été 2019, sa priorité sera sans conteste de maintenir ses troupes en état de haute disponibilité opérationnelle afin qu’elles soient prêtes à se déployer en mission sur demande du gouvernement fédéral. «Les membres du 2 R22eR ont visiblement été bien entraînés au cours de la dernière année de préparation opérationnelle. Je prends donc la tête d’une unité composée de guerriers aguerris, prêts à se déployer. Je m’efforcerai donc de maintenir le savoir-faire acquis par les troupes et m’assurerai de mener à bien toute opération durant mon mandat», a-t-il déclaré. Quant au Lcol Bourque, il a souligné sa fierté d’avoir commandé un bataillon d’infanterie au sein «d’un régiment aussi prestigieux que le R22eR».

DES CHEVAUX AU COMBAT Au début des années 1970, le journaliste canadien Barry Broadfoot part à la rencontre de «gens ordinaires» qui ont vécu la Deuxième Guerre mondiale. Il enregistre les conversations qu’il tient avec eux. De ces récits émouvants – racontés par des soldats, des prisonniers de guerre, des familles restées au pays – il publie un livre intitulé Six War Years 1939-1945: Memories of Canadians at Home and Abroad. L’Adsum vous présente une adaptation libre de quelquesunes de ces histoires anonymes. Celle qui suit s’intitule «Des chevaux au combat». Il y avait une tonne de choses qu’ils ne nous ont jamais mentionnées. Ils n’ont jamais cru bon de nous dire certains détails ou bien les services d’intelligence n’étaient peut-être pas aussi efficaces qu’on le croyait. Nous ne savions donc pas que les Allemands utilisaient une multitude de chevaux pour effectuer toutes sortes de fonctions. Ce fut un choc de les voir en Normandie. Il y avait là des milliers de ces beaux animaux. Ils devaient provenir de tous les autres pays que l’Allemagne avait dépouillés et des rangs de ses alliés. Je me

rappelle, à une intersection de la route Chambois-Trun, une colonne de ces chevaux avait été attaquée par les airs. C’était un horrible carnage. Ceux qui ne sont pas morts sur le coup ont été emmenés dans le champ. À vue d’œil, il devait en rester près de 200. Plusieurs étaient morts, mais une horrible quantité de chevaux se tenaient tant bien que mal sur leurs pattes, affolés et le corps couvert de sang. D’autres, incapables de se relever, gesticulaient sur le sol. Nous sommes arrivés tout de suite après l’attaque. Je n’avais avec moi qu’un .45 et mon chauffeur avait son fusil d’assaut. Je jure devant Dieu que j’ai dû abattre une trentaine d’entre eux, au moins trente, avec mon pistolet. Je logeais une balle directe entre leurs yeux, même à ceux qui n’étaient pas blessés trop gravement. S’il n’y avait aucune aide pour les hommes, quelle aide aurait-il pu y avoir pour ces chevaux? J’ai ensuite emprunté l’arme de mon collègue pour en abattre une trentaine supplémentaire en me déplaçant d’un cheval à l’autre. J’ai passé toute ma jeunesse sur un ranch en Alberta. Je connais bien les chevaux et je les aime. À ce moment précis, je ne pouvais cependant rien faire de mieux pour eux… (É.D.)

15 août 2018 − ADSUM

La douleur passe, mais la fierté reste Le cours PP1 fantassin 1801 s’est déroulé du 3 avril au 5 juillet. Ce cours, qui porte principalement sur l’entraînement individuel, crée aussi un sentiment de camaraderie, accroît la discipline et renforce les futurs fantassins.

– PHOTO : CPL SÉBASTIEN LÉVESQUE, CI 2 DIV CA

Le cours ayant commencé au début du printemps et s’étant terminé au début de l’été, nous avons fait face à une vaste gamme de conditions climatiques, allant de la tempête de neige jusqu’aux grands vents sablonneux de l’été. Ce cours nous a permis d’acquérir de très bonnes compétences telles que l’entraînement au tir de plusieurs armes et le maniement de pièces pyrotechniques. L’un des éléments les plus appréciés de la première partie du cours fut le champ de tir C6. À l’intérieur d’une même journée, nous avons eu la chance de tirer de la C6, C9 et C7 de jour et de nuit, en plus d’avoir la chance d’utiliser et de voir l’équipement STANO de nuit. La seconde partie du cours était axée sur les techniques et opérations en campagne, les opérations urbaines et le combat sans arme. Pour cette partie de notre formation, ce qui nous a le plus aidés sont les habilités, les compétences et l’expérience de combat de nos instructeurs. Malgré les difficultés autant physiques que mentales des exercices, nous avons été en mesure de persévérer et de réussir, grâce au travail d’équipe et à notre résilience. De plus, malgré les variations de la température entre le début et la fin du cours, la météo a été clémente avec nous, puisque les jours de pluie ont été rares. Suivant cela, notre dernier défi, mais non le moindre, fut le combat rapproché, qui nous a permis d’apprendre à nous défendre, et à continuer notre développement de soldat. Pour conclure cette page de notre vie, bien que nous ayons ressenti beaucoup de douleur pendant ce cours, c’est la fierté de notre réussite qui demeure dans nos cœurs et qui nous unit.

Le combat rapproché, une compétence que doit acquérir un soldat.

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ADSUM − 15 août 2018

CIOR et CIOMR 2018 Près de 150 membres de la Réserve, représentant 11 pays de l’OTAN incluant le Canada, étaient à la Base Valcartier du 6 au 9 août. Les équipes ont comparé leurs compétences militaires en s’affrontant dans plusieurs épreuves compétitives. PAR ÉDOUARD DUFOUR Journal Adsum

Valcartier accueille une compétition militaire internationale de réservistes

La compétition militaire faisait partie des activités du congrès de la Confédération interalliée des officiers de réserve et de la Confédération interalliée des officiers médicaux de réserve (CIOR/CIOMR) qui se tenait à Québec du 3 au 10 août. Le Canada était l’hôte de cet événement annuel pour la première fois depuis 28 ans.

Position au classement cumulatif de toutes les épreuves Catégorie VÉTÉRAN

À Valcartier, plusieurs épreuves attendaient les réservistes : tir à la carabine, lancer d’une grenade factice, course d’orientation et deux courses à obstacles, l’une terrestre et l’autre nautique.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Depuis près d’un an, Simon Gasse, gestionnaire du Conditionnement physique et des sports des Programmes de soutien du personnel (PSP), a participé à l’organisation de cette compétition qui teste le leadership et les aptitudes physiques des réservistes. «Nous avons préparé les différents secteurs d’entraînement, les horaires et l’accueil des réservistes sur la Base», explique M. Gasse. Après sept ans d’absence, le Canada faisait un retour au sein de la compétition en y présentant plusieurs équipes. «Au Canada, nous avons décidé d’unir les réservistes d’un océan à l’autre avec un camp d’entraînement national de cinq semaines qui s’est tenu principalement à la Base Valcartier», mentionne Simon Gasse. «Selon leurs forces respectives, les réservistes ont été jumelés en équipes de trois.» La préparation des autres équipes varie selon la conception que chaque pays se fait du travail des réservistes, selon M. Gasse. Ce dernier est officier au sein de la Force de réserve, en plus d’occuper un emploi civil au sein des PSP. Il a lui-même participé à cette compétition internationale à quelques reprises dans le passé.

Une épreuve de taille Les défis physiques ont été nombreux au cours de la compétition. «Le but est d’entraîner un soldat à franchir des obstacles qu’il pourrait rencontrer en terrain opérationnel», explique Simon Gasse. «En équipe de trois, les participants doivent franchir une piste de 500 mètres comportant 20 obstacles tels

Allemagne 6 Finlande 1 Allemagne 3 Canada 5 France Allemagne 2 Afrique du Sud 2 Norvège 1 États-Unis 1 Pays-Bas 3 Allemagne 4 Afrique du Sud 1

7239 6866 6509 6471 5889 5703 5227 5200 4884 4607 4137 3301

– PHOTO : SGT SIMON DUCHESNE, IMAGERIE VALCARTIER

Catégorie NOVICE

Cérémonie d’ouverture à la Citadelle de Québec.

qu’une échelle, un mur, une barrière, une poutre d’équilibre, un tunnel et des passages étroits où il faut ramper», poursuit-il. «C’est un effort intense qui exige environ trois minutes d’aérobie maximale aux meilleures équipes», précise-t-il. Les participants pouvaient s’aider tout au long de l’épreuve, mais c’est le résultat du plus lent participant qui était pris en considération pour déterminer le classement de chaque équipe. La piste à obstacles de la Base Valcartier est également utilisée afin d’assurer la préparation des unités spéciales de corps policiers. La compétition proposait aussi une piste à obstacles aquatique d’une distance de 50 mètres comportant quatre obstacles. Par mesure de sécurité, des techniciens médicaux des 5e et 55e Ambulances de campagne étaient sur place. Les participants étaient divisés non pas par catégorie d’âge, mais par nombre d’années

d’expérience en compétition. Il y avait donc la catégorie novice (un an d’expérience), la catégorie expérimentée (deux à quatre ans d’expérience) et la catégorie vétéran (plus de quatre ans d’expérience). Fait digne de mention, chaque pays était autorisé à inscrire des participants substituts. Ces remplaçants ne se sont pas contentés d’attendre sur le banc de touche. Ils ont été rassemblés pour former des équipes internationales combinant des talents provenant de différents pays. Cette particularité représente bien l’esprit de collaboration internationale propre à cette compétition. Une catégorie féminine était aussi au programme.

Performances remarquables L’équipe féminine du Canada a livré une performance impressionnante dans les épreuves de courses à obstacles terrestre et aquatique. Au pointage cumulatif de ces deux courses exigeantes, le trio a atteint la plus haute marche du podium chez les femmes. L’équipe était formée du matelot-chef Marie-Pierre Bélisle (NCSM Montcalm), de l’enseigne de vaisseau de 1re classe Marie-Hélène Dion (Quartier général de la Réserve navale) et du caporal Marianne Colard (Centre d’instruction de la 2e Division du Canada). Les Canadiennes ont ainsi devancé trois équipes de la Grande-Bretagne, ainsi que celles de la France et des États-Unis. Au classement féminin cumulatif, elles ont terminé au troisième rang. Le major Martin Lamontagne (Fusiliers de Sherbrooke), le lieutenant Philippe Joly, (service des Opérations) et le soldat Jimmy Villeneuve (Régiment du Saguenay) défendaient les couleurs du Canada dans la catégorie vétérans. Cette équipe de choc a très bien fait en décrochant le quatrième rang sur 40 équipes au défi d’orientation. Plus encore, l’équipe des vétérans a terminé au sixième rang sur 40 au classement cumulatif des courses à obstacles terrestre et aquatique.

Le caporal Marianne Colard (sur la photo), et ses coéquipières, matelot-chef Marie-Pierre Bélisle et enseigne de vaisseau de 1re classe Marie-Hélène Dion, ont fait honneur au Canada en remportant les courses à obstacles terrestre et aquatique.

L’équipe masculine canadienne dans la catégorie novice était composée du bombardierchef Ricardo Martineau (62e Régiment d’artillerie de campagne), et des caporaux Maxime Boulé et Philippe Naud (Voltigeurs

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Suisse 2 Pays-Bas 1 France 1 Suède 1 Allemagne 1 Canada 2 Grande-Bretagne 5 États-Unis 4 Canada 1 Canada 4 Grande-Bretagne 2

6088 5730 5480 5345 4583 4477 4037 3851 3625 2955 1180

Catégorie FÉMININE 1 2 3 4 5 6

France 2 Grande-Bretagne 4 Canada 3 États-Unis 3 Grande-Bretagne 3 Grande-Bretagne 1

3081 2943 2382 1189 799 463

de Québec). Ces réservistes avaient décidément le compas dans l’œil, puisque leur performance aux épreuves de tir leur a valu le sixième rang sur 40. Individuellement, le Bdrc Ricardo Martineau a visé et atteint rien de moins que la perfection en terminant au premier rang sur 120 compétiteurs aux épreuves de tir. Il a même devancé par une marge confortable de 95 points son plus proche compétiteur, le français Olivier Rey.

Réservistes au Canada À l’échelle du pays, les Forces armées canadiennes (FAC) comptent plus de 27 000 soldats, marins et aviateurs de la Réserve qui contribuent à la défense et à la sécurité du Canada, tout en demeurant une force dynamique et positive dans leurs collectivités. La Première réserve du Canada a fait ses preuves dans le cadre d’opérations récentes. En Afghanistan, les membres de la Première réserve représentaient jusqu’à 25 % du personnel déployé et jusqu’à 5 % des deux premières rotations en Irak. Au fil du temps, les réservistes se sont révélés essentiels au maintien du rythme opérationnel des FAC.

15 août 2018 − ADSUM

CIOR et CIOMR 2018