25 octobre 2017 − ADSUM
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Prévention du suicide : les Forces armées canadiennes dévoilent une stratégie pour prévenir les drames La nouvelle stratégie de prévention du suicide dans les Forces armées canadiennes (FAC) vient d’être mise en branle conjointement avec Anciens Combattants Canada (ACC). C’est dans ce contexte que le colonel Stéphane Boivin, commandant du 5eGroupe-brigade mécanisé du Canada (5 GBMC), lance un appel aux membres vivant une détresse psychologique. Il les «encourage fortement» à recourir, sans attendre, à l’aide disponible. PAR ÉDOUARD DUFOUR Journal Adsum
En entrevue avec l’Adsum, le Col Boivin explique que cette nouvelle stratégie arrive au bon moment. En effet, la chaîne de commandement «mise déjà sur la diminution du stress psychologique qu’on rencontre à la Brigade et sur la promotion de la résilience des membres». «Nous souhaitons les rejoindre et les conscientiser pour que ça devienne un réflexe naturel pour eux de demander de l’aide», explique le Col Boivin. Il stipule que le soutien psychologique, «contrairement à la fausse croyance répandue, ne nuira jamais à la carrière et aux possibilités d’avancement» d’un membre. Le commandant de brigade réitère
que «toutes les demandes d’aide sont entièrement confidentielles» et qu’il n’y a «aucune raison» de ne pas s’en prévaloir. Malgré l’ouverture de plus en plus grande affichée à l’égard de la santé mentale au sein de la population, il se dit conscient qu’il y a «encore des efforts à faire» pour venir à bout des préjugés.
Investissement d’envergure
Ce dernier affirme qu’il y a «clairement un élan» qui a été donné en ce qui a trait à la prévention du suicide. Il rappelle que «tous les cas malheureux de suicide» font l’objet d’une enquête complète sur les circonstances du décès pour permettre de confirmer si le membre avait à sa disposition toute l’aide nécessaire et, au besoin, de constater les manquements.
La nouvelle stratégie prévoit un investissement 4 M$ sur quatre ans dans un nouveau fonds d’urgence visant à aider les anciens combattants qui vivent une situation urgente et particulière, de même que 13,9 M$ dans un fonds destiné à assurer leur bien-être et celui de leur famille, par l’innovation en matière de recherche et la prestation de services. L’ACC investira aussi 17,5 M$ sur quatre ans, et ensuite 9,2 M$ par an, à compter d’avril 2018, pour mettre sur pied un centre d’excellence en matière de trouble de stress posttraumatique (TSPT) et de troubles de santé mentale connexes.
Le ministre de la Défense du Canada, Harjit S. Sajjan, a indiqué que «la stratégie conjointe de prévention du suicide tient compte des aspects mentaux, physiques, sociaux et spirituels de la santé et du bienêtre. En aidant les militaires et les anciens combattants à obtenir le soutien dont ils ont besoin, et en faisant tout ce qui est en notre pouvoir pour veiller à ce que personne ne passe entre les mailles du filet, nous pouvons faire une différence dans la vie des militaires et des anciens combattants des FAC».
La construction d’un rapport de résilience avec les membres et les vétérans, par le biais du Centre de la famille Valcartier (CFV), figure parmi les priorités de cette stratégie. Promouvoir leur bien-être grâce à «des soins faciles d’accès», ainsi qu’améliorer les protocoles et la recherche en matière de prévention du suicide sont également des objectifs de cette stratégie détaillés par le Col Boivin.
«Les études nous indiquent que plusieurs vétérans deviennent sans-abri. Ils sont aussi parfois difficilement joignables. Leur bienêtre est cependant au centre des priorités de plusieurs organismes», observe le Col Boivin. Dans les faits, 27 organismes offrent des services de proximité aux vétérans du Québec. Le CFV, Anciens Combattants du Canada et la Légion royale canadienne sont les trois
Vétérans
chefs de file en la matière. Le commandant du 5 GBMC cite aussi le programme des pairs aidant à Ottawa comme une initiative efficace pour permettre aux gens en détresse de ne pas commettre l’irréparable. Il s’agit d’un programme mettant en lumière le témoignage de gens ayant surmonté des événements tragiques, afin d’en inspirer d’autres à en faire de même. «On va vers des gens qui ont eu des expériences positives malgré un incident critique et qui peuvent parler et devenir des ambassadeurs du processus», conclut, optimiste, le Col Boivin au sujet de la lutte à finir avec le suicide.
Statistiques Selon le rapport du médecin général des FAC publié en 2013, il n’y a pas eu d’augmentation statistiquement significative des taux de suicide, entre 1995 et 2011, au sein des FAC. Au cours de cette période, le nombre de suicides chez les hommes de la Force régulière s’est avéré généralement moins élevé que le taux de suicide chez les hommes dans la population canadienne. Cette comparaison a été rendue possible grâce aux données de Statistique Canada. L’étude indique finalement que les militaires ayant des antécédents de déploiement ne disposent pas, à prime abord, d’un risque plus élevé de suicide par rapport à ceux n’ayant jamais été déployés.
ÉCOLE DOLLARD-DES-ORMEAUX
l’ensemble de ses activités avec seulement 28 élèves de moins qu’en ce moment.
Inauguration officielle des nouvelles installations
Il faut dire que malgré les agrandissements impressionnants, tous les locaux sont présentement utilisés. Une augmentation constante d’environ 25 élèves par année est observable depuis 2006. Au cours des 11 dernières années, le nombre d’étudiants inscrits a presque doublé. L’école offre des classes du niveau de la maternelle jusqu’à celui de secondaire cinq, et 85 % de sa clientèle provient de familles avec au moins un parent militaire.
C’est devant de nombreux dignitaires et les centaines d’élèves fréquentant l’école Dollard-des-Ormeaux (DDO), tous réunis pour l’occasion au cœur de la nouvelle cour intérieure, que le directeur de l’école Stéphane Lagacé a procédé, le 17 octobre, à l’inauguration des nouvelles installations scolaires.
– PHOTO : ÉDOUARD DUFOUR, JOURNAL ADSUM
PAR ÉDOUARD DUFOUR Journal Adsum
Les travaux ayant débuté à l’été 2016 représentent un investissement de 8 846 000 $ de la part du gouvernement du Québec. Les nouvelles installations comportent un nouveau gymnase, une salle multifonction, de nombreuses classes et une cour intérieure sur terrain synthétique. «On va utiliser cette cour pour la pratique de sports, mais aussi pour la lecture et les expériences scientifiques à l’extérieur!», a précisé le directeur Lagacé. Ce dernier a tenu à rappeler à l’assistance que ces travaux étaient vivement souhaités puisqu’à pareille date l’an passé, l’école opérait
FORFAITS
C’est avec des cris de joie que les jeunes de l’école DDO ont célébré la fin de l’important processus de réfection des installations scolaires s’y trouvant.
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Pierre André Lévesque, architecte ayant travaillé à la réalisation de ce projet, rappelle ses particularités. «La cour intérieure est le départ du projet. Les parents de ces enfants sont pour la plupart des militaires qui sont parfois partis pour longtemps. Il fallait donc un lieu, un refuge, un cocon, pour rassembler ces enfants. Nous avons par la suite articulé les classes autour de cette cour éducative», mentionne cet architecte cumulant 27 années de pratique. Il ajoute que contrairement aux années 70, «où beaucoup de polyvalentes étaient construites en béton», une plus grande importance est aujourd’hui accordée à l’intégration bienfaitrice de la lumière naturelle. «C’est un mouvement international de penser les écoles comme des lieux de vie et pas juste d’éducation», conclut M. Lévesque.