Reporters Juniors

EDITO JUIN 2012

NUMÉRO 01

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INTERVIEW

Henri Vernes

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AU COEUR DE...

Résolument Jeunes

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COMMENT ÇA MARCHE

Anima

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TEMPS LIBRE

Trapèze

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PORTRAIT

Angélique Kaba

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MÉDIAS

Les Niouzz

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EN IMAGES

Carnaval de Saint-Gilles

EDITO Deux mille signes...

Pour exprimer ce que de simples mots sont pauvres à dire à côté de l intelligence d un regard et d un cœur ouvert.

I

Patricia Le Hardy

ls ne rêvent pas de devenir journalistes ou photographes. Mais si Ashantée, Kaysha, Bryan, Sami, Edwin, Evert, Joshua, Yassine, Sarah ont d autres plans pour leur avenir, c est avec l enthousiasme des intrépides qu ils ont néanmoins répondu Présent! à l invitation faite par l Association Hispano-Belga: créer ensemble un journal, un vrai!

Pour une aventure, ce fut une belle aventure. Auriez-vous été dans les coulisses, vous auriez croisé le créateur toujours vert d un de nos héros nationaux, Bob Morane, une journaliste et un cameraman de la RTBF, des trapézistes, des réalisateurs de films d animation, une belle danseuse de Hip Hop, sans oublier sous leurs déguisements quelques amateurs de carnaval, un passeur passionné de savoir photographique, une coordinatrice chaleureuse et attentionnée...

Réunis autour de ce projet un peu fou, il faut bien l écrire, nos reporters juniors ont donc découvert un métier qui a l art de réunir les opposés, à commencer par l individualisme et l esprit d équipe.

Et ce fut une grande joie de les retrouver chaque matin et de commencer la journée par une réunion de rédaction. D abord timides (un peu), il ne leur fallut pas longtemps pour déployer leur créativité et témoigner de leur esprit d entreprise.

Préparation des sujets et des ques-

tions, récolte de l information sur le terrain, discussions animées sur l objectivité et la subjectivité, mise en forme des textes, enregistrement sonore, choix des images, apprivoisement de l outil informatique, recherche de logo...

Face aux défis quotidiens qu il convenait de relever, l impatience de la rencontre, ainsi que la joie de l expérience, ont rendu (presque) sympathiques la nécessaire attention à l orthographe, l inévitable rigueur que mérite la syntaxe, le soin quasi maternel qui sied à l élaboration d un article, la structuration des idées, la mise en musique de la langue française.

D origine colombienne, camerounaise, espagnole, 9 jeunes gens ont aiguisé leur curiosité. Un monde infiniment riche s est ouvert à eux, les audacieux qui ont manifesté le désir d écouter, regarder, transmettre.

Et le monde s est enrichi de leur belle présence et de leur talent.

COORDINATION Rocío Saenz et Jorge Rojas REDACTION Patricia Le Hardy, Ashantée, Kaysha, Bryan, Sami, Edwin, Evert, Joshua, Yassine, Sarah.

PHOTOGRAPHIES Participants de l atelier du journalisme Ashantée, Kaysha, Bryan, Sami, Edwin, Evert, Joshua et Yassine.

MISE EN PAGE Jorge Rojas COLLABORATION Tania Viteri CONTACT Hispano-Belga asbl 244-246 Chaussée de Forest 1060 Saint-Gilles Bruxelles T/F 02 539 19 39 hb.coordination@skynet.be www.hispano-belga.be Projet socio-artistique réalisé entre février et avril 2012, avec le soutien de la Cellule Egalité de Chances et Diversité du Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale.

EDITO INTERVIEW Entretien avec le père de Bob Morane

Henri Vernes Une vie d aventures pour son héros

L

Entretien préparé à l atelier d écriture

e 22 février, Henri Vernes a rencontré la rédaction de Reporters Juniors dans les locaux d Hispano-Belga. Il nous a parlé de sa vie d écrivain et de son personnage Bob Morane, l un des plus grands aventuriers de la bande dessinée belge.

Combien de livres avez-vous publiés?

Je crois avoir publié 250 romans. Pas en un jour bien sûr! En 50 ans.

D où vient l inspiration pour vos livres?

Je la trouve partout, dans l histoire, dans la vie de tous les jours. Il y a aussi une grande part d imagination. Comme ce sont des romans assez irréels, il faut que j imagine en me basant, en général, sur des faits authentiques.

Faites-vous partie de la famille de Jules Vernes?

Pas du tout. En réalité, mon vrai nom d auteur est Henri Vernès mais comme à l époque on ne mettait pas d accent sur les majuscules, on a dit Vernes et comme cela sonnait déjà connu, le nom est resté. Sinon c est Henri Vernès mais vous pouvez continuer à m appeler Jules. (Rires).

Est-ce que Bob Morane c est vous?

Non, non, ce n est pas moi. Bob Morane a de la chance, il a éternellement 33 ans. Depuis 50 ans, il ne vieillit pas, malheureusement moi oui, ou heureusement, je ne sais pas. Mais Bob Morane est un personnage de fiction.

J ai commencé à l école quand j avais quinze ans. Il y a deux ou trois ans, il me semble. (Rires).

Est-ce que vous avez encore des projets de Bob Morane?

J ai un peu arrêté Bob Morane pour le moment. Je voudrais écrire mon histoire de la guerre 40-45. J aurais aussi voulu écrire un petit ouvrage sur Jean Ray, écrivain belge que j ai bien connu.

Pourquoi vouliez vous devenir écrivain?

Est-ce que vous considérez vos mémoires comme votre dernier ouvrage ou vous avez encore des projets en tête? Écrire vos mémoires est-ce une manière de prendre votre retraire?

Depuis combien de temps écrivezvous des livres?

Non, ce nest pas le dernier projet.

Dailleurs si je nécrivais pas, quest-ce que je ferais? Je mennuierais profondément.

Parce que je ne savais rien faire dautre.

Est-ce que vous avez encore des projets de voyage?

Non, je suis un peu calmé de ce côtélà. Les voyages c est bien mais on est toujours un peu déçu. Parce qu on imagine un pays d une certaine façon d après les lectures et comme on le voit à la télévision. Dans la réalité, c est en général moins bien. Par exemple, j ai longtemps rêvé de la Corée et quand j y suis allé, j ai été fort déçu. Un pays qui ne m a pas déçu c est Haïti.

Je suis même initié vaudou.

Est-ce vous vous êtes inspiré de vos voyages pour faire les décors de vos romans?

Evidemment, les voyages m aident pour les décors. Mais on voit parfois mieux les décors à la télévision ou au cinéma.

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INTERVIEW Le deuxième volet de vos mémoires va-t-il se concentrer sur ces voyages?

Oui, j ai déjà beaucoup d articles prêts.

Je vais mettre cela ensemble, les arranger. Ce sera pour l année prochaine. Je note donc ma venue ici pour l année prochaine.

J ai déjà écrit deux chapitres sur mon voyage en Chine.

Avez-vous comme projet d adapter Bob Morane au cinéma?

J ai eu beaucoup d occasions d adapter Bob Morane au cinéma mais ça ne s est jamais fait parce que le cinéma est un milieu très difficile dans lequel il faut être introduit. Il y a quelques années Universal voulait faire un Bob Morane. Il y a eu des repérages en Chine mais cela ne s est pas fait à cause de la maladie des poulets qui s est répandue en Chine à l époque.

Ils ont annulé le projet car ils ne voulaient pas tourner en Chine et se reHENRI VERNES, LE PÈRE DE BOB MORANE

Henri Vernes a écrit la série des Bob Morane, il a aussi travaillé pour des journaux français et une agence de presse américaine.

Avez-vous beaucoup voyagé?

H.V.: Oui, jai voyagé dans beaucoup de pays, tels que la Colombie, la Chine, les Etats-Unis, la Corée...

Pourquoi vouliez-vous devenir écrivain?

H.V.: Parce que je ne savais faire que ça!

Les pays étrangers ont beaucoup apporté à la littérature.

Avez-vous encore des projets de voyages?

H.V.: Non. Des fois, on rêve dun pays et puis quand on y va, on est un peu déçu du pays parce quon ne voit que la face quon ne connaissait pas.

Henri Vernes a ensuite demandé à quelques élèves de lire des passages de son autobiographie (Mémoires, éditions Jourdan).

ASHANTÉE WILSON FOKAM KAMGA

Le 22 février 2012, j ai vu Henri Vernes.

Il nous a raconté beaucoup de choses au sujet des voyages qu il a fait tout au long de sa carrière d auteur de ré-

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trouver bloqués. Ça se fera peut-être maintenant.

Vous avez une sacrée pêche en tout cas!

Oui, je n ai que vingt ans... mais plusieurs fois. (Rires.) cits et de BD (bandes dessinées).

Il a écrit au moins 227 épisodes de Bob Morane tout au long de sa vie.

Il nous a aussi raconté quil a voyagé en Colombie, en Corée du Nord et du Sud, aux États-Unis, en Chine et au Vénézuela... Tous ces voyages lont inspiré pour les décors de toutes les histoires de Bob Morane.

EVERT RUALES

Avez-vous déjà pensé à être journaliste?

J ai été journaliste! J ai commencé comme ça. Après la guerre, j ai travaillé pour des journaux à Paris et pour une agence de presse américaine.

Bob Morane, est le héros d une série de romans, puis de bande dessinée.

Henri Vernes a écrit 227 romans et 83 bandes dessinées. Il est né le 16 octobre 1918 à Ath. Henri Vernes est un écrivain de talent.

SAMI OUALI

EDITO AU CŒUR DE...

Rencontre avec Alain Detilleux, rédacteur en chef et infographiste de Ré.S.O.-J asbl

Résolument Jeunes Entretien préparé à l atelier d écriture

Pour mieux comprendre les étapes de la réalisation d une publication, l équipe de Reporters Juniors est allée à la rencontre dAlain Détilleux rédacteur en chef et infographiste de la revue Résolument Jeunes.

Il nous a expliqué toutes les étapes de l édition, de la conception de la ligne éditorial, la réalisation de contenus, la mise en page jusqu à la distribution.

Dans le cadre de l asbl Ré.S.O.-J on produit deux types de supports, il y a d une part la revue Résolument jeunes. C est une revue de maximum 48 pages mais qui peut en avoir moins selon nécessités ou la quantité du contenu. Et on a un autre volet, un peu plus ponctuel, autour de la vidéo qui se met sur le web soit sur YouTube, soit sur notre site. C est les deux productions journalistiques de l asbl.

Au niveau de la revue, il y a deux types d intervenants, d une part les organisations de jeunesse qui font partie de notre réseau, il y en a environ une dizaine. Il y a aussi des intervenants extérieurs qui peuvent participer comme des associations externes à notre réseau qui ne sont pas forcément socialistes, même si c est souvent le cas, par exemple Solidarité Socialiste qui n est pas dans notre réseau mais qu on met en page cette fois-ci.

nisations de jeunesse qui sont sur le terrain. Quand je suis arrivé, il y a cinq ans, la revue s adressait aux jeunes sans réellement les toucher car on n avait pas un circuit de distribution qui permettait de les toucher directement. Depuis, on a changé cet aspect des choses. Désormais la revue est plutôt centrée sur les éducateurs ou les gens qui sont responsables des organisations de jeunesse pour qu ils puissent éventuellement répercuter

...la publication ce n est que de la contrainte.

Arriver à faire croire que ce n est pas contraignant est notre métier. les choses plus loin. Le niveau de ce qui est mis dans la revue a changé depuis ce moment-là.

Au niveau de la réalisation, on a soit des textes, soit des images qui sont des photographies en général. C est les deux contenus principaux qu on mixe par différents moyens. On nous donne des textes bruts sur Word qui sont mis dans la maquette sur InDesign. Je me sers des textes bruts car je refais toute la mise en page, y compris les italiques, les puces, etc.

Tous les effets de texte, je les finalise

sur InDesign, je ne les importe pas de Word. Je me sers toujours d un texte brut pour commencer. Lautre aspect, c est les photographies. Qui dit beaucoup d intervenants, dit également beaucoup de sources différentes avec des qualités différentes voir très mauvaises le cas échéant. J ai fait tout un travail de méthodologie qui implique de transmettre une information technique particulière et précise aux intervenants pour qu ils puissent envoyer un contenu sérieux et correct en terme de qualité finale. Il faut savoir que quand il y a un passage au papier, ce qu on voit à l écran n a pas grand-chose à voir avec ce qui passe

Notre revue n est pas thématique hormis le fait qu elle est forcément en lien avec les questions de jeunesse.

Au départ, elle s adressait aux jeunes mais il faut savoir qu à Ré.S.O.-J, nous ne sommes pas en contact direct avec le public jeune. C est très rare qu il y ait des jeunes comme vous ici.

En l occurrence, on est plutôt en seconde ligne, on est au niveau de la fédération. On est en lien avec les orga-

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AU CŒUR DE... sur le papier. C est-à-dire que la définition des images est beaucoup plus petite sur un écran que sur le papier.

On est donc dans un tout autre rapport d échelle. Mon travail est de vérifier que les documents soient dans une définition suffisante pour être reproduits surtout quand il s agit de grandes images qui font un A4.

Au niveau de l organisation, c est-àdire de la réception des contenus et leur mise en page, on crée, dès le départ, une maquette avec un certain nombre de pages. On doit créer un «chemin de fer», qui est la reproduction miniature de toute la maquette.

Le chemin de fer sert à organiser. Il faut savoir que dans une maquette avec une forme de cahier comme la nôtre où les pages sont pliées en deux et ensuite agrafées ensemble, le cahier fonctionne toujours sur quatre faces.

Il faut d abord concevoir la base de la mise en page pour cela on doit créer sa maquette vierge avec tout ce qui va être utile ensuite comme la structure, les styles pour le texte, les pages types. Une fois qu on a fait tout cela, il n y a plus qu à mettre les éléments les uns derrière les autres. Prévoir et construire ses outils avant est fondamental pour gagner beaucoup de temps par la suite. Au plus la maquette est prévue à l avance, on mieux on pourra gérer les contenus sans s enquiquiner à se demander comment faire.

Qui est le créateur du magazine?

Cest moi. Je suis le rédacteur en chef, c est-à-dire que je contrôle d une part

les contenus avec le comité de rédaction. Le comité de rédaction décide de la ligne rédactionnelle. Je fais également la mise en forme. D ailleurs, je suis en train de la modifier car la revue et l asbl vont changer de nom. Lassociation va devenir Pro Jeunesse et la revue deviendra Pro-J. Je suis donc en train de modifier ce qu on appelle le layout, c est-à-dire toute la mise en page.

Pourquoi est-ce que vous changez le nom?

On a décidé que l asbl devait porter un autre nom parce que le nom Ré.S.O.-J est compliqué à écrire et que les gens ne le retiennent pas. On va devenir Pro-Jeunesse et donc la revue change de nom aussi. On va changer toute l esthétique de la revue. Cela va permettre de rafraîchir le concept.

Comment faites-vous pour trouver vos infos?

On fait principalement appel aux organisations de jeunesse qui font partie de notre réseau. Il y en a une dizaine. On leur demande si elles ont des contenus à publier soit des articles, soit des agendas. Il y a aussi des contenus textuels internes. On a aussi un partenariat avec une association qui n est pas dans notre réseau, elle s appelle le CePPecs, c est un centre de philosophie et de sociologie. Il peut y avoir toute sorte collaboration.

Il y a aussi un dernier niveau de contenu, ce sont les images ornementa-

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les, c est-à-dire des images qui illustrent le contenu mais qui ne sont pas forcément fournies par les gens qui nous envoient les articles, par exemple la couverture. On a accès à une banque d images qu on paie et grâce à laquelle on peut télécharger des images libres de droits qui nous sont nécessaires ou alors je fais moi-même les images.

Pour le moment sur quoi travaillezvous?

Je travaille sur la nouvelle maquette.

Celle-ci n existe pas encore sur papier, elle n a pas encore été imprimée.

C est la nouvelle mouture de la revue.

Le format de base reste le même mais on change le logo et la mise en page.

On repense la revue autrement.

Combien de personnes composent l équipe?

Chez Ré.S.O.-J, il y a 6-7 personnes, en l occurrence quand il y a un comité de rédaction, c est au sein d une réunion

AU CŒUR DE...

EDITO classique qu on parle des contenus et si on veut mettre un point précis en exergue, on fait une petite réunion avec les personnes concernées, par exemple sur la thématique de l année qui était l émancipation des jeunes.

De mon côté, je réceptionne les textes pour les mettre en page mais ce n est pas forcement moi qui relance les OJ pour avoir leurs textes dans les temps, c est la secrétaire qui fait cela.

On se répartit le travail. Il y a parfois un laps de temps assez large entre le moment où je reçois les textes et le moment où je vais envoyer la revue chez l imprimeur. Il faut qu on puisse avoir une marge d erreur car tout le monde n a pas toujours le temps d envoyer les textes dans les délais demandés.

Il faut prévoir ce genre de retard et pouvoir être souple. Il faut aussi prendre en compte qu il faut une semaine pour l impression.

Combien d exemplaires imprimezvous?

ne reçoit pas de contenu sans relation à notre thématique. Par contre, si on demande son avis à quelqu un, en tant qu éditeur je ne discute pas de ce qu il écrit. Pour moi, cela fait partie du débat même si ce n est pas forcément mon avis. Si je demande son avis à quelqu un ce n est pas pour qu il donne le même que le mien. Ce que je fais, c est une correction profonde du texte. S il y a des choses écrites bizarrement, je refais la phrase sans modifier le sens. Il faut parfois aller plus loin qu une simple correction orthographique ou typographique. Il faut tout corriger. Ces corrections sont bien sûr envoyées à l auteur pour qu il donne son accord et qu il vérifie qu il n y a pas de changement au niveau du contenu. Il faut parfois compléter le texte avec des notes en bas de page pour que le lecteur comprenne tout le contenu et ajoutant le fameux NDLR pour préciser qu il s agit d une

ne doit pas mettre quinze typos différentes sur une page. Cela perturbe le regard, l information. On prend en général, au maximum deux typos. A partir du moment où on fait de l information, il faut savoir la hiérarchiser.

D où le fait qu on met en avant un titre par rapport au texte qui suit. Il s agit de capter l attention du lecteur, il ne faut donc pas obstruer ce qu on fait en développant trop de typos sur une page. C est mauvais en termes de communication. Dans la revue, j ai également fait le choix de ne pas mélanger les images avec les textes.

Cela permet de garder des moments de lecture sans les perturber avec des éléments visuels. C est un choix éditorial.

note de la rédaction.

tant, plus la somme est divisée par le nombre. En gros pour un tirage 1.600 exemplaires, cela nous coûte environ 2.000 euros. Au numéro cela nous reviens entre 2, 3 et 4 euros au maximum.

Vous savez, la publication ce n est que de la contrainte. Arriver à faire croire que ce n est pas contraignant est notre métier.

Quel est le budget pour éditer une revue comme la vôtre?

En offset, c est au nombre que ça se joue. Plus le nombre est impor-

La revue est tirée à environ 1.600 exemplaires. La quantité se base sur notre listing interne et le fait qu on garde un certain nombre d exemplaires pour les montrer quand on participe à des activités externes ou pour les donner à des gens que nous rencontrons dans le cadre de notre travail.

Auprès de qui distribuez-vous la revue?

Lessentiel est distribué par la poste puisque notre listing est un listing d adresses postales. On l envoie gratuitement aux gens puisqu il y a un subside qui finance la revue. On envoie notre revue à toutes les organisations concernées, une partie est distribuée au Partis Socialiste, aux élus, aux pouvoirs locaux. On fait aussi des envois spécifiques selon les intervenants.Bien sûr, on met à jour le listing en permanence.

Quand vous recevez le texte, avezvous un pouvoir de décision sur celui-ci si par exemple le contenu sort de la thématique?

En générale les gens nous connaissent et savent donc quelles sont nos thématiques. S ils ne nous connaissent pas, c est en générale nous qui les contactons pour qu ils s expriment sur une thématique particulière. On

Quels sont les critères pour choisir la typographie?

A priori, le critère est esthétique. Il doit être en cohérence avec le logo et la ligne générale. On ne doit pas retrouver d autres typos dans la revue sauf celles qui sont propres à des logos. En graphisme et particulièrement dans la mise en page, on va vers l économie de moyens, c est-à-dire qu on

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COMMENT ÇA MARCHE Festival Anima 2012

Réaliser un �lm d’animation

Nous sommes allés à la rencontre de William, animateur de Zorobabel Entretien préparé à l atelier d écriture Le festival Anima s est tenu du 17 au 26 février. Notre équipe s est rendue sur place. À notre arrivée, nous avons visité l exposition qui nous proposait de découvrir les coulises de la fabrication des films du réalisateur Sam. Nous avons été surpris par la finesse et les détails de modelages qui montraient à travers quelques scènes des personnages dansant le flamenco, discutant dans un autocar, nettoyant une friterie...

Lharmonie et la sensibilité visuelle des couleurs résonnaient dans nos yeux comme le chant d un oiseau dans nos oreilles.

Nous avons poursuivi notre ballade par la découverte d un atelier où de jeunes enfants apprenaient à réaliser une animation. Ils ont surement beaucoup appris!

Pour clôturer notre visite, William a gentiment accepté de répondre à

nos questions.

Comment faites-vous pour les mouvements des personnages?

Ce que vous avez vu dans les modules ce sont des personnages qui ont été préparés de manière à être articulés, nous avons fait en sorte que les bras, les jambes, les têtes soient manipulables et parfois même interchangeables grâce à la technique de la substitution, c est-à-dire qu on remplace une tête par une autre pour donner une nouvelle expression au visage. Tous ces différents éléments du personnage sont manipulables image par image. C est le principe fondamental de l animation, c est-àdire qu on va bouger de façon infime, contrôler le personnage ou les parties qui le constituent image par image.

On prend une position, on bouge légèrement la position de départ et on essaie d avoir dans les images qui se suivent la logique du mouvement.

Lanimation consiste à prendre une série d images d une même scène, d un même personnage et d ensuite les faire défiler de manière à reconstituer le mouvement.

Il faut faire des centaines de dessins?

Les dessins concernent les dessins animés. Si on fait défiler deux images l une après l autre, on aura quelque chose de très pauvre. Cela ne nous permettra pas d obtenir une animation. Il faut faire en sorte que l œil perçoive le mouvement dans tous ses détails, on a besoin d au moins douze dessins par seconde pour que l œil perçoive un mouvement.

Certains animateurs vont plus loin et vont jusqu à 24 dessins par seconde pour avoir quelque chose d extrêmement souple.

Comment fait-on pour réaliser des

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scènes dans lesquelles il pleut ou il neige?

On travaille par couche, c est-à-dire des couches de calques qu on superpose les unes sur les autres. Le travail se fait sur un logiciel qui permet de gérer les différents calques.

La première couche est mon décor, par-dessus je vais poser mes personnages qui seront animés et encore par-dessus je vais mettre la neige que j ai fabriquée grâce à des essais techniques, par exemple avec des pastels.

La neige ou la pluie sont comme un cycle, c est-à-dire qu on peut réutiliser les mêmes images. On réalise l image d une goutte qui tombe et on la réutilise de manière à ne pas devoir redessiner la même image pour toute la scène.

Combien de temps faut-il pour réaliser un film?

Tout dépend de la technique. S il s agit de la technique du volume comme ce que vous avez vu avec les marionnettes articulées, au niveau du tournage, on fait une moyenne de 4 à 5 secondes d animation par jour. Parfois, on réalise 10 secondes si on travaille sur une scène facile, parfois on ne fait qu une seconde, tout dépend de la difficulté de la scène. Généralement, pour un film de 10 à 15 minutes, on

EDITO ANIMA(TION)

Comprendre l animation et ses techniques

sation. Avant on utilisait des caméras pellicule pour la capture des images et on travaillait sur des tables de montage. Maintenant tout se fait par ordinateur, on utilise des ordinateurs pour la capture des images et aussi pour les dessins animés, on dessine sur des palettes graphiques ainsi qu on dessine apparait directement sur l écran.

Le montage et la sonorisation se font également sur ordinateur. travaille de un à deux ans. Cette période recouvre tout le travail, c est-àdire le temps nécessaire pour écrire l histoire, la mettre en scène, la dessiner ou construire les décors et les personnages, le tournage, l animation en dessins, ensuite le montage et enfin le son qui implique la prise de son s il y a des voix avec les comédiens ou les musiciens. Il faut mettre tout cela en forme jusqu à ce qu on ait différentes copies sur différents supports.

Quels sont les outils nécessaires pour réaliser un film d animation?

Avec la technologie actuelle, l ordinateur est l outil de base. On utilise l ordinateur à toutes les phases de réali-

D où vient votre inspiration?

Tout dépend des personnes. Chaque réalisateur va puiser dans sa propre expérience, dans ses lectures, les films qu il a vu, la musique qu il écoute, tout cela va constituer matière à inspiration. Je pense que sa propre expérience va être assez déterminante. Si c est quelqu un qui dessine, il va observer les choses autour de lui.

S il raconte des histoires, il va s inspirer des gens qui sont autour de lui pour donner un peu de corps à ses personnages. Même s il raconte des choses qui sont du niveau de l imaginaire ou de la science-fiction, il y aura toujours une part de lui-même et de son expérience qui donnera de la matière à ses histoires.

Le festival Anima existe depuis 30 ans.

Anima présente une exposition qui aide à comprendre comment animer un objet ne faisant pas partie des vivants. Nous avons vu les maquettes de scènes de films d un réalisateur espagnol. Lanimation consiste à donner vie à un objet.

Pourquoi faut-il faire des centaines de photos?

Pour que l œil voit bien les images défiler. Il faut que l on prenne au moins 12 images par seconde pour que les images ne soient pas saccadées, c està-dire pour qu elles ne bloquent pas à chaque seconde.

Nous avons rencontré William, c est un animateur. Il a participé à la deuxième édition dAnima pour la première fois lorsqu il avait 12 ans, ça fait 29 ans.

Maintenant c est en tant qu animateur professionnel qu il y participe.

ASHANTÉE WILSON FOKAM KAMGA ANIMA, UN FESTIVAL ORIGINAL Cette exposition est le fruit d un travail journalier de plusieurs mois.

Le lundi 20 février 2012, notre petite équipe de journalistes est allée à la rencontre de William, participant de ce festival et animateur de Zorobabel à Saint-Gilles.

KAYSHA WILSON FOKAM KAMGA VISITE AU FESTIVAL ANIMA À PLACE FLAGEY Le lundi 20 février 2012 nous sommes allés chez Anima, nous sommes rentrés dans la salle d exposition pour voir les œuvres d art.

J ai exploré avec le groupe d Hispano Belga le festival Anima, il y avait beaucoup de personnages en plasticine plus vrais que nature, de 15cm exposés dans des vitrines Les personnages sont variés et vont du plus âgé au plus jeune.

La création des personnages est l une des étapes les plus délicates du processus d animation.

Une autre étape cruciale est de créer

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COMMENT ÇA MARCHE une histoire, réaliser la mise en scène des personnages YASSINE OUALI Visite guidée dans le Festival Anima. Le lundi 20 février.

Je suis allé voir l œuvre d art dAnima.

J ai rencontré William Henne.

Combien de logiciel utilisez-vous dans un film?

Deux logiciels par film c est le minimum

Qu est-ce que vous présentez dans ce festival?

Ce soir, il y a une séance qui sappelle «C est du Belge 3», c est une soirée qui présente des petites séquences de trente secondes que nous avons réalisées à Zorobabel sur les croyances enfantines. Chacune des séquences illustre une phrase qui commence toujours par «Quand j étais petit, je croyais que...». On va commencer par exemple avec «Quand j étais petit, je croyais qu Elephant Man était un super héros» ou «...je croyais que dans les films quand un personnage se faisait tuer, on utilisait un condamné à mort pour le tournage».

Ensuite, il y a une séance qui s appelle Open Screen où tout le monde peut venir avec ses films et la séance se fait de manière informelle.

Depuis quand le festival existe-t-il?

Il existe depuis trente ans. J y viens personnellement en tant que spectateur depuis mes douze ans. C était lors de la deuxième édition. Depuis je n ai jamais raté une seule édition, ça fait 29 ans que je viens au festival.

Maintenant, c est devenu mon métier donc je n y viens plus seulement en tant que spectateur mais aussi en tant que réalisateur et producteur.

Qui organise le festival Anima?

C est une grande équipe qui organise le festival. Il faut des gens qui s occupent des projections, de l ac-

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cueil des spectateurs, des invités, des réalisateurs, une équipe qui s occupe du bar, l équipe qui s occupe de la communication avec les affiches, la radio, la promotion en télé. A la tête du projet il y a deux directeurs, M. Philippe Moins et Mme Doris Cleven.

Un festival comme celui-ci se prépare pendant un an. Il faut choisir les films, contacter les réalisateurs qui seront invités, les différents intervenants, organiser les ateliers, les expositions...

Comment vous appelez-vous et où travaillez-vous?

Je m appelle William et l atelier où je travaille s appelle Zorobabel. Latelier est situé à Saint-Gilles.

Que pensez-vous des films que vous avez réalisés?

Nous en sommes très fiers. On pense avoir fait les meilleurs films du monde!

(Rires). C est très difficile d avoir un avis sur ce qu on fait. Il y a une personne à l atelier qui travaille la moitié de son temps sur la diffusion des films, elle envoie les films aux festivals, aux télévisions. C est à ce moment-là qu on sait si le film est réussi, si c est un échec ou si c est une demie-réussite parce qu il sera ou non sélectionné pour les festivals ou diffusé dans les télés. Tant qu on travaille sur un film pendant un an ou deux, il est très difficile de prendre ses distances et de savoir s il est réussi ou pas. Nous navons pas la distance nécessaire pour pouvoir juger nos films.

Lesquels?

Virtual Stage et Stop Anime, Webcam to GIF est un logiciel gratuit (nécessitant la plate-forme AIR dAdobe pour fonctionner) qui, comme son nom l indique, permet de créer des GIF animés à partir d images de votre webcam.

(GIF, Graphics Interchange Format) GIF a été mis au point pour permettre le téléchargement d images en couleur.

SAMI OUALI Les dessins animés d Anima!

Pour 2013 et 2014 le festival Anima réalisera des dessins animés fait par des enfants de 8 à 11 ans.

Anima a organisé une exposition de tous les dessins qu ils vont publier.

Je suis allé la voir et mon avis est que c était drôle et impressionnant.

Mais pour les réalisateurs c est aussi un travail très dur, C est difficile de reproduire les mouvements. Ils réalisent 2 ou 3 secondes par jour et il faut au minimum 12 images par seconde pour que l œil humain puisse avoir une impression de mouvement.

Ambiance détendue et magie assurée d autant plus que le festival a lieu en période de vacances!

Anima vous propose plus de 100 projections toutes techniques confondues, la nuit «animée», des avant-premières, des vidéo-clips, et en bouquet final, la remise de Cartoon d or!

EVERT RUALES

EDITO LIBRE TEMPS Entretien avec Henry Debay, animateur

Trapèze asbl Trapèze pour tout le monde Entretien préparé à l atelier d écriture

Quel est le but de l asbl?

Animateur: Le but de l asbl est de faire du trapèze volant et aussi de développer la solidarité entre les participants via cette activité car on ne peut pas faire du trapèze volant tout seul, on est obligé de travailler en équipe.

Océan. On ne peut pas faire du trapèze tout seul parce que sinon on tombe. On doit s aider entre nous et on doit avoir confiance en l autre. Ça fait peur au début?

Océan. Oui mais en s habituant ça devient plus facile.

A quelle hauteur est le trapèze?

Il est à 3m25.

Quelle est la sensation qui vous pousse à être dans les airs?

Océan. C est impressionnant d être LE TRAPÈZE J ai vu les trapézistes qui étaient en train de se balancer dans les airs.

Quelques-uns se balançaient la tête en-bas.

Ensuite, je leur ai posé des questions concernant lASBL Trapèze.

Les trapézistes que j ai rencontré étaient des filles et des garçons, entre 9 et 15 ans.

Ils m ont dit que lASBL existait depuis au moins 20 ans. La plupart d entre eux sont là depuis 2 ou 3 mois.

Ils m ont dit que le trapèze existe

en haut.

Shaima. C est chouette, c est comme si on volait.

Quelles sont les qualités nécessaires pour devenir trapéziste?

Océan. Il faut avoir de la force.

Shaima. Il faut avoir confiance en l autre pour ne pas tomber.

Cassandra. Il faut avoir confiance en soi-même.

Pourquoi avez-vous choisi de faire du trapèze?

Océan.Au début, je ne connaissais

depuis que le cirque est apparu en 1768.

Quand quelqu un est dans les airs, ils disent que des fois ça fait peur mais avec le temps on s habitue et on n a plus peur d être dans les airs.

EVERT RUALES

TRAPÈZE POUR TOUT LE MONDE

Quelques informations pour en savoir plus.

Nous avons rencontré un moniteur et nous lui avons posé quelques questions.

Organisez-vous des spectacles?

pas mais je voulais essayer, j ai bien aimé donc j ai continué. C est ma troisième année maintenant.

Shaima. Moi, j avais envie d aller enhaut pour sentir la sensation que ça fait.

Quel est le public qui vient vous voir?

Shaima. C est uniquement nos parents qui viennent aux portes ouvertes.

Combien de temps cela prend-il pour savoir faire les figures?

Océan. Il faut quelques cours pour

Oui, lors des journées portes ouvertes. Cette année ce sera le 28 mars.

Qui a créé l asbl? Depuis quand existe-t-elle?

Elle existe depuis 20 ans.

C est Philippe De Coen qui l a créée.

Il dirigeait une compagnie de cirque.

Il est venu à l école n°4 avec sa compagnie de cirque. En voyant les élèves émerveillés, il s est dit qu au lieu de rester là et de faire «Wouah!», ils pourraient essayer le trapèze et avoir des sensations fortes dans les airs.

ASHANTÉE WILSON FOKAM KAMGA

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TEMPS LIBRE bien les faire.

Quand le trapèze a-t-il été créé?

Océan. Quand le cirque a commencé à faire des spectacles, ils ont commencé à faire du trapèze pour divertir les gens.

Quand votre association a-t-elle été créée?

Il y a plus de vingt ans. Le monsieur qui a créé lasbl sappelle Philippe De Coen.

Quelles sont les étapes pour maîtriser la technique du trapèze?

Océan. D abord on doit faire des ballants et puis quand on maîtrise mieux les ballants, on peut essayer de faire dautres figures.

Shaima. Il y a des figures plus difficiles que dautres. On commence par le ballant et puis par le départ croisé, le cochon pendu, puis le jarret.

Quelles figures tu fais?

Océan. Je fais le ballant, le cochon pendu, le départ croisé...

Quelle est la différence entre le trapèze volant et le trapèze fixe?

Océan. Dans le trapèze fixe, le trapèze ne bouge pas et tu fais des figures telles que létoile, le porteur, le perroquet.

Le cochon pendu c est la même figure que pour le trapèze volant.

Animateur: Il y a plusieurs sortes de trapèzes, le fixe, le volant et le ballant. Le trapèze ballant se balance et les figures se font sur le trapèze. On ne doit jamais lâcher le trapèze tandis que dans le trapèze volant, on le lâche.

LA VISITE CHEZ LES TRAPÉZISTES

J ai visité avec mon groupe les trapézistes et on leurs a posé des petites questions. Bref, j étais enregistreur sonore.

Combien y a-t-il de forme de trapèze?

Il y a 3 formes de trapèze.

Quelle sensation cel fait-il d être là-haut?

Ça fait peur mais dès que vous vous habituez celle-ci disparaît.

SAMI OUALI

LES TRAPÉZISTES

Nous sommes allés chez les trapézistes pour les interviewer. Bref, j ai fait le cameraman. Je n ai pas posé de questions, mais par contre j ai pris de très belles photos. Des photos qui seront publiées dans notre journal.

YASSINE OUALI

UN AIR DE TRAPÈZE Pourquoi avez-vous choisi d apprendre le trapèze aux enfants?

Au départ, c était une compagnie de cirque dirigée par Philippe DE COEN qui est venue s installer dans la salle

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de sports de l école n°4 de SaintGilles. Les enfants de l école, étaient en admiration et en même temps déçus de ne pas pouvoir apprendre cette activité ludique. Du côté de la compagnie de cirque, il n y avait aucun problème pour enseigner ce sport à ces jeunes enfants, c était le début de l asbl nommée Trapèze .

Les trapézistes apprennent aux enfants à exécuter des acrobaties simples pour un professionnel mais compliquées pour des trapézistes en herbe.

Les mini trapézistes s élancent d une poutre de 3,25 mètres de haut et exécutent des fouets avec leurs jambes et aussi des sirènes, des étoiles...

KAYSHA WILSON FOKAM KAMGA

EDITO PORTRAIT Rencontre avec

Angélique Kaba Danseuse hip-hop Interview préparé à l atelier d écriture.

Pourquoi avez-vous choisi la danse hip-hop?

C est venu comme ça, ce n est pas vraiment un choix. Ma maman écoutait beaucoup de musique, à l époque c était de la soul, pas vraiment du hiphop comme aujourd hui. Cette musique a toujours été dans mon corps et dans ma tête et puis instinctivement je dansais dehors avec mes amis.

A l époque, il n y avait pas de cours comme maintenant. C est plutôt l influence du mouvement qu un choix personnel.

Est-ce que vous avez d autres passions à part le hip-hop?

Oui, le hip-hop fait partie de moi mais je suis une artiste à part entière. J aime le théâtre, les marionnettes, le cinéma. J aime tout ce qui touche à l art et la culture.

Comment avez-vous réussi à vous faire un nom dans le monde du spectacle?

C est beaucoup de travail, beaucoup de patience et beaucoup de courage surtout quand on est une femme.

Quand on est une femme c est toujours plus difficile de se faire respecter et écouter. Il faut faire plus d efforts que les autres et quand on est noire, en Belgique de surcroît, ça fait beaucoup de choses qui peuvent t empêcher d avancer mais ma politique et la phrase que je dis souvent à mes élèves c est: «il faut croire en ses rêves et se donner les moyens d y arriver».

Pour arriver à ça, il faut travailler très dur, bien s entourer et ne pas dévier du droit chemin.

A quel âge avez-vous commencé?

J ai commencé quand j avais 17 ans.

Cela fait bientôt 13 ans.

Où donnez-vous cours?

Je donne cours à Saint-Gilles, au Pianofabriek pour la Maison de jeunes Le Bazar. Ça fait trois ans. A la base, c était pour ramener les filles dans la maison de jeunes. J ai commencé avec 4 filles et maintenant on a 85 inscriptions. Je pense que l année prochaine on va ouvrir d autres cours parce qu il y a beaucoup de monde.

Je donne aussi cours à Saint-Josse.

Vous pouvez consulter les infos sur le site www.contretendance.com Vous donnez seulement des cours pour les filles?

Non, c est pour tout le monde. J ai commencé par des cours pour les filles à Saint-Gilles mais ensuite c est devenu un atelier hip-hop pour tout le monde.

Quand avez-vous décidé que la danse était votre voie?

J ai fait des études secondaires en latin-math que j ai terminé avec une bonne mention. Après, je me suis lancée dans les langues car j ai des facilités avec celles-ci. Finalement, j ai étudié l économie, le marketing, la vente, qui n avaient rien à voir avec tout ce qui est artistique. Je me suis dit que si j arrivais à comprendre comment vendre un produit, je serais plus forte pour pouvoir vendre mes spectacles. J ai terminé avec distinction. Quand j étais à l école, je faisais des castings sur le

côté. Quand j ai fini mes études, je me suis dit que c était le moment où il fallait devenir grande, c est le moment où, en général, on a un copain, un appartement, une voiture, on commence à réfléchir sérieusement. Je me suis demandée ce que j allais faire, j ai regardé ma mère et je lui ai dit : «écoute, j ai fait tout ce qu une jeune fille respectée et respectable doit faire. J ai étudié, maintenant je vais vivre de ma passion».

Elle a dit: «ok, je te suis». Mon père a dit: «mmhmmh... et ben j aimerais bien voir ça». Jusqu au jour où j ai fait le Zénith à Paris, là, mon père est venu me voir plein de fierté.

Un jour j ai dû me demander avec quoi je voulais gagner ma vie.

Aujourd hui, je gagne ma vie avec ça uniquement, c est-à-dire que je n ai pas d autre activité professionnelle à part la danse et l artistique. C est possible d en vivre mais ce n est pas facile. C est pour ça qu il faut étudier, il faut être un peu préparé. Parfois, on se demande à quoi vont servir toutes ces formules qu on nous apprend: b, x2... En réalité, ça habitue ton cerveau à réfléchir, réagir et surtout comprendre rapidement et être crédible.

Quand tu arrives avec ton baggy, les gens se disent: «ouais, c est une black, elle est jeune... elle ne m intéresse pas.» Mais quand tu commences à parler les gens disent: «ah wouais».

Comme vous êtes aussi issus des minorités, c est super important d être préparé mentalement.

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MÉDIAS Tour de rôles

Les Niouzz

L

Entretien avec Anna Bellissens, journaliste et Lucien Ronday, caméraman.

L.R.: Pour être caméraman, c est 3 ou 4 ans d études.

Entretien préparé à l atelier d écriture

A.B.: C est un peu difficile de se dire «je suis timide mais je vais me violenter, je vais devenir journaliste». C est mieux de ne pas avoir ce souci de timidité car ça peut être une barrière. Si on sent que ça fonctionne après quelques fois, qu on est un peu stressé avant de passer les coups de téléphone mais qu après ça disparaît, c est que la timidité nest pas très forte. Mais si on est extrêmement timide, ça va être difficile parce que ce métier c est «aussi rentrer dedans», essayer d aller au-delà de ce qu on a envie de nous dire.

es journalistes de lémission Les Niouzz sont venus interviewer Henri Vernes l auteur de Bob Morane. Nous avons profité de l occasion pour leur posser quelques questions à tour de rôle...

Qu est-ce qui vous a donné l envie de devenir journaliste?

Anna Bellisens (A.B.): Beaucoup de choses. Il faut aimer écrire mais quand on se décide à faire de la télé on doit aussi aimer jouer avec les images, s amuser à construire une histoire. Ce que j aime beaucoup c est le défi de partir de rien, d arriver avec des idées sur un tournage, d essayer de les mettre en forme et de les finaliser au montage.

Est-ce ça a été dur de se faire engager à la RTBF?

A.B.: Ce nest pas évident, il y a beaucoup de concurrence et le statut de journaliste est très flou. Dans notre métier, nous navons pas de contrat à durée indéterminée tout de suite, il faut souvent attendre des années avant de l avoir.

Lucien Ronday (L.R.): Moi, c est à l opposé de cette expérience. Cela fait 33 ans que je travaille à la RTBF. A lépoque l engagement se faisait différemment. Il y avait des examens ouverts à tout le monde mais il y avait beaucoup de candidats. Il fallait avoir le diplôme adéquat pour faire la prise de vue, la prise de son ou le montage. Une fois qu on avait réussi, on était dans une réserve de recrutement. On nous appelait quand il y avait une demande.

Cétait à la fois plus simple mais quand même stressant au début car tout le monde ne réussissait pas les examens.

Combien d années d études faut-il faire pour devenir journaliste?

A.B.: Cest minimum 5 ans. Mais il y a beau-

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coup de personnes qui se réorientent et qui ont donc fait des cycles détudes en plus. Pour avoir le Master de journalisme cest 5 ans détudes après la rétho.

Le journalisme aide-t-il à vaincre sa timidité?

L.R.: Moi je suis passé derrière la caméra pour ne pas avoir le problème. Et aujourd hui, je suis fort embêté. (Rires.)

Est-ce que parfois vous vous dites que vous avez mal interviewé une personne?

A.B.: Il y a toujours une part d inconnue.

On ne peut jamais prévoir exactement ce qui va se passer, ce quon va nous dire, ce quon va pouvoir faire. Il faut donc toujours bien se préparer mais on ne peut pas tout contrôler à 100%. Des fois on a de bonnes surprises et dautres fois c est plus casse-figure.

L.R.: Je me rappelle de lanecdote d une interview avec une dame très sympathique mais très timide. Elle ne parvenait pas à sexprimer convenablement car elle était très stressée. On avait essayé 3 ou 4 prises. A un moment donné jai dit que de mon point de vue ça nallait pas du tout. Jai fait une diversion en ménervant sur la caméra, je disais que ce nétait pas possible davoir une vieille caméra comme ça. La dame a eu pitié de moi. Elle sest détendue et on a repris l interview. A partir de là ça c est bien passé. On a retourné le problème.

Il ne faut pas toujours que bien filmer, il faut créer lambiance, donner les conditions pour que la personne soit bien.

Pourquoi l émission s appelle Les Niouzz?

A.B.: Ça s appelle ainsi parce que le concept est un JT pour les enfants.

C est de l actualité avec un mélange de reportages de style magazine, plus intemporels. Ça sécrit Niouzz, pas com-

me en anglais mais N.I.O.U.Z.Z pour faire un peu «jeunes».

Pourquoi avez-vous décidé de venir ici?

L.R.: Ce nest pas moi qui ai décidé de venir.

A.B.: On l a amené de force! (Rires.) Dans ce cas-ci c est moi qui ai pris l initiative de venir parce que je trouvais que le projet était très chouette. Il s agit de donner la place à des jeunes, des enfants pour faire une page de journal ou des interviews. Cela permet aussi d expliquer le métier aux enfants. Il y a beaucoup de mythes autour du métier de journaliste. Tout le monde, à un moment donné, a un envie de devenir journaliste. C est intéressant d arriver à déconstruire ce mythe en se rendant compte que derrière un article il y a beaucoup de travail, qu il y aussi des ratés, des moments où ce nest pas forcément agréable quand on est devant sa page blanche sans savoir quoi écrire. Cela permet de montrer aux enfants ce qu est ce métier, que ce nest pas forcement l image qu on a de la reporter qui parcourt le monde. C est intéressant de vous voir à lœuvre.

Est-ce qu il y a quelque chose que vous retenez de votre travail?

L.R.: Beaucoup de chose. Des personnalités, des coureurs automobiles par exemple. On est allé filmer Fangio à Buenos Aires. Il avait plus ou moins 70 ans. Cétait un monsieur timide, un peu éteint. A un moment donné, il est monté dans une vieille Mercedes (il a gagné les 24h de Francorchamps sur une Mercedes) et le vieux monsieur s est complétement allumé, il avait lœil vif et retrouvait sa jeunesse de minutes en minutes. Cétait très beau à filmer.

Qui a créé les Niouzz?

A.B.: Il y a un noyau dur qui est toujours là, c est-à-dire le producteur et léditrice qui sont là depuis le début. Cela fait 11 ans que lémission existe. A la base ils ont voulu faire un journal pour les enfants avec des présentateurs. Avec le temps et la diminution des budgets, ils sont passés de la Une à la Trois qui est moins regardée. C est une émission qui va un peu décroissant malheureusement mais ça ne disparaîtra certainement jamais car la RTBF, dans sa mission de service public, a la mission déducation aux médias. Les Niouzz doit exister car une télévision publique ne peut pas exister sans une émission spécialement réservée aux enfants.

EN IMAGES EDITO Reportage photo

Carnaval de Saint-Gilles Le traditionnel défilé nous a donné un spéctacle haut en couleur et musique...

Photographies: Reporters Juniors

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Lobjectif de cet atelier était de permettre aux jeunes de se mettre dans la peau d un journaliste.

Avec toute la rigueur que ce métier implique, ils ont, durant la semaine du carnaval, appris à

chercher l information partout où elle pouvait se trouver, aussi bien dans les médias que par Internet et même en allant à la rencontre de plusieurs personnes afin de les interviewer.

Sous la garde de Patricia, la journaliste, les jeunes ont acquis les connaissances de base afin de préparer pour le mieux une interview en développant leurs aptitudes en français oral et écrit.

Avec Jorge, le photographe, les jeunes ont appris à réaliser des images qui ont complété l information et embelli le journal.

Nous sommes fiers de présenter le travail de nos reporters juniors. Tous ont fait preuve dautant d enthousiasme que de professionnalisme. En espérant que cette expérience leur donne l envie d exercer ce beau métier.

Nous vous invitons à découvrir le travail de nos reporters en herbe: Kaysha, Ashantée, Bryan, Evert, Yassine, Sami, Edwin, Sarah et Joshua.

Hispano-Belga ASBL

Devant (de gauche à droite): Edwin, Evert, Bryan et Sami.

Derrière (de gauche à droite): Yassine, Kaysha, Ashantée, Sarah et Joshua.

Avec le soutien du Ministère de la Région Bruxelles-Capitale Direction de Ressources Humaines et Égalité des Chances et Diversité et le Service Jeunesse de la commune de Saint-Gilles.