Les conseils santé de Jeremy Peltier et Mehernaaz Damania.
LE BIEN-ÊTRE, UN ART DE VIVRE
Portée par son cadre naturel, la capitale vaudoise cultive un mode de vie propice à l’épanouissement. Nos adresses. Page 40
LA DIVERSITÉ CULTURELLE CÉLÉBRÉE
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KACEY MOTTET KLEIN, L’ENFANT DE LAUSANNE Page 34
Un pôle d’excellence médicale au cœur de la Health Valley. Page 48
SUR LE CHEMIN DE COMPOSTELLE
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PENTU ET POINTU
ÉDITO
Bien(-)être à Lausanne
Prendre soin de soi : dans la capitale vaudoise, c’est presque une seconde nature. Depuis le XIXe siècle, Lausanne cultive un art de vivre axé sur le bien-être. Une tradition visible dans ses infrastructures pour le sport et la détente, ses centres de remise en forme, ses cliniques et la renommée de son hôpital universitaire. Son rôle clé dans la Health Valley, écosystème romand dédié à la recherche en santé, renforce encore cette vocation (page 40).
Bordée par le lac Léman, baignée de verdure et tournée vers les Alpes, Lausanne se distingue aussi par son cadre, créant une parenthèse idéale pour se ressourcer. « Ce calme, cette liberté que nous offre la nature, c’est une vraie chance », confie Kacey Mottet Klein. Attaché à sa ville natale, l’acteur, au générique de trois films et d’une série en 2025, y puise son énergie (page 34). Pour profiter de ce décor, nous vous emmenons le traverser du nord au sud, le long de l’étape lausannoise du chemin de Compostelle, qui serpente entre forêts, clairières, quartiers animés et ruelles paisibles (page 52).
Apaisante, mais jamais figée, l’agglomération nourrit aussi le cœur et l’esprit avec une offre culturelle et événementielle digne d’une métropole. Un dynamisme salué par Ashley Puckett, organisatrice des conférences TEDxLausanneWomen (page 30).
Cet équilibre trouve également sa force dans l’ouverture de la ville, fière de ses 160 nationalités et de son vivre-ensemble. Carrefour culturel depuis des siècles, elle incarne un cosmopolitisme vibrant, où les communautés échangent et s’enrichissent mutuellement (page 6).
Dans ce 15e numéro, nous vous proposons encore d’autres histoires, petites et grandes, qui racontent le charme lausannois : la subtilité de l’ail noir vendu par Claude Jabès au marché, la navigation à voiles latines sur le Léman, la 50e édition d’Athletissima, des ateliers d’artisanat ou encore des musées riches en trésors.
Une invitation à ouvrir la parenthèse pour vivre Lausanne pleinement, ensemble.
IMPRESSUM
The Lausanner, magazine d’accueil touristique et d’information sur la vie lausannoise
Éditeur :
Lausanne Tourisme
Direction : Steeve Pasche et Sermena Sulejmani
Réalisation éditoriale : Large Network
Graphisme : Saentys et Large Network
Responsable éditoriale : Trinidad Barleycorn, Large Network
Suivi de production : Nathalie Roux et Marie-Laure Beausoleil
Plus d’une décennie s’était écoulée entre la pose de la première pierre au printemps 1971 du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), qui devait succéder à l’Hôpital cantonal vieillissant et saturé, et son inauguration officielle le 7 septembre 1982. Aujourd’hui, le CHUV, l’un des cinq hôpitaux universitaires de Suisse, emploie plus de 12 000 personnes et poursuit son développement : il a inauguré, le 14 mai 2025, son nouvel Hôpital des enfants.
Iconographie : Sabrine Elias et David Stettler, Large Network
Couverture : Jeremy Peltier et Mehernaaz Damania photographiés par Nicolas Schopfer sur le deck de la Jetée de la Compagnie, à Ouchy
Publicité : Michel Chevallaz +41 79 213 53 15
Impression : Gremper SA, Basel Disponible en français et en anglais Rédaction, administration et annonces : Lausanne Tourisme Av. de Rhodanie 2 Case postale 975 CH-1001 Lausanne +41 21 613 73 73 www.lausanne-tourisme.ch e-mail : direction@lausanne-tourisme.ch
Imprimé en mai 2025
Avec le soutien de
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OFFREZ LAUSANNE
SOMMAIRE
ÉDITION JUIN 2025/26 - N° 15
LA VILLE EN PARLE
Cosmopolite, Lausanne se distingue par la qualité de son vivre-ensemble
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LAUSANNE BOUGE
Nouvelles adresses
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L’art à portée de main
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Athletissima : 50e édition d’un meeting légendaire
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COULISSES
Coresponsable de Bellerive-Plage, Erwan Buttay est sur tous les fronts pour accueillir jusqu’à
8000 personnes par jour
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BALADE
L’étape verdoyante du chemin de Saint-Jacquesde-Compostelle
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INTERVIEW
Révélé enfant dans « Home », Kacey Mottet Klein brille sur grand et petit écran, avec quatre sorties en 2025
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LAUSANNE, VILLE
DE BIEN- ÊTRE
Grâce à son cadre naturel propice à la détente, entre lac et nature, la capitale vaudoise cultive un véritable art de vivre axé sur la santé
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LES INCONTOURNABLES
Les lieux lausannois à ne pas manquer
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LAUSANNE : CITÉ DU VIVRE-ENSEMBLE
Au cours des siècles, la métropole vaudoise a accueilli des populations entières venues y chercher la paix ou la prospérité. Regards croisés de trois locaux qui font battre le cœur de la ville au rythme de leur culture d’origine.
Par Julien Crevoisier
Sur les 195 nationalités officiellement reconnues par les Nations unies, plus de 160 sont présentes à Lausanne. La cité lémanique est incontestablement devenue une ville cosmopolite (voir aussi le Lausanner 04 ). Ainsi, le français y côtoie gaiement l’espagnol, l’albanais, le turc, le wolof, le mandarin. Dans la quatrième ville de Suisse, plus de 42 % de la population était de nationalité étrangère en 2023. Une proportion comparable à Londres (41 %) et nettement plus élevée qu’à Paris (15 %) ou à Milan (21 %).
« Pour une ville de sa taille, Lausanne accueille une importante diversité ethnique et culturelle, résume Luca Pattaroni, spécialiste de la sociologie urbaine et enseignant à l’EPFL. Ce taux s’explique notamment par l’attractivité de la ville en termes de niveau de vie, mais aussi par l’absence de droit du sol en Suisse, qui fait que les résidents étrangers mettent plus de temps à se naturaliser. » La capitale vaudoise se distingue également par la qualité de son vivre-ensemble, grâce à la mixité sociale de ses quartiers : « Contrairement à ce que l’on observe
dans certaines villes étrangères avec un degré de diversité comparable, à Lausanne, les classes populaires et moyennes se côtoient, y compris au centre-ville. »
UNE DIVERSITÉ CÉLÉBRÉE
Cet été encore, le cœur de Lausanne battra au rythme des cultures du monde entier. L’un des derniers rendez-vous en date, Lauz’One Festival, a précisément été créé pour inviter les cultures et les communautés à se rencontrer (voir page 11). À l’origine de l’événement, un groupe d’amis issus des rangs de l’université. « Lausanne est par essence multiculturelle. Nous souhaitions rendre hommage à cette diversité au travers d’un événement gratuit et ouvert à tous les âges », résume Xavier Crépon, membre du comité d’organisation.
La capitale vaudoise est une terre d’accueil depuis fort longtemps : d’abord avec les protestants français fuyant leur pays à la suite du massacre de la
Saint-Barthélemy en 1572 et de la révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV un siècle plus tard. Par la suite, l’essor économique du XXe siècle en Suisse a conduit à l’immigration de nombreux travailleurs du sud de l’Europe.
Dès les années 1970, la population étrangère atteint 35 % dans les banlieues ouest de Lausanne, notamment à Crissier, à Renens ou à Écublens. En 1971, le Bureau lausannois pour les immigrés (BLI) est mis en place pour accompagner l’intégration, notamment à travers des événements (comme, depuis 2021, le festival Diver’cité en décembre). À la même époque, plus de la moitié des étrangers présents en Suisse étaient d’origine italienne. D’ailleurs, le restaurant Chez Mario, véritable institution lausannoise ouverte à la rue de Bourg en 1958, compte parmi les premières pizzerias du pays. Aujourd’hui, ce sont les Français qui sont les plus représentés sur la mosaïque lausannoise, suivis des Italiens, des Portugais et des Espagnols. →
Chaque été, le Colombia Vive Festival anime l’esplanade de Montbenon. L’édition 2025 aura lieu du 18 au 20 juillet.
« E N ESPAGNE, JE NE
SERAIS PROBABLEMENT
PAS PROFESSEURE DE FLAMENCO »
Sylvia Perujo
La fin du XXe siècle a également vu nombre de personnes originaires d’Espagne arriver dans la région. Lesquelles se sont aussi installées sur le bord du Léman en quête de travail et ont durablement marqué la ville de leur empreinte.
Sylvia Perujo est l’une des héritières de cette culture ibérique. Née en Suisse de parents andalous, elle codirige avec son frère Antonio Perujo l’association Al-Andalus dans laquelle tous deux enseignent le flamenco. Créée dans les années 1990 par leur père Francisco, l’association réunit aujourd’hui près de 400 membres.
Pour Sylvia Perujo, la musique et la danse sont de puissants vecteurs d’intégration et un moyen d’affirmer sa double identité : « Si j’avais grandi en Espagne, je ne serais probablement pas devenue professeure de flamenco. »
Chaque année, l’association Al-Andalus organise la Feria Flamenca, l’un des plus grands rendez-vous des aficionados de flamenco en Suisse romande. La 13e édition aura lieu les 21 et 22 juin à la salle de spectacle de la ville de Renens, située à quinze minutes en bus du centre
de Lausanne. Sur scène, les Perujo ainsi que les danseurs semi-professionnels et les amateurs de la région, y compris les tout-petits, succéderont aux artistes les plus célèbres de la scène flamenca, venus tout droit d’Espagne ou de France pour l’occasion.
Le melting-pot de la région lausannoise a indéniablement contribué à enrichir la scène culturelle et culinaire de la ville. « Il est devenu normal de voyager aux quatre coins du monde rien qu’en se baladant en ville. Les gens en ont pris l’habitude, et ils en redemandent. » Mais pour Sylvia Perujo, la diversité n’est pas pour autant réductible à sa dimension festive et gastronomique. « Renens a longtemps traîné une réputation de banlieue dortoir pour les classes populaires. Mais ses habitants ont su y développer la vie de quartier et y attirer les commerces et de magnifiques lieux d’échanges culturels. Aujourd’hui, la notoriété de la ville et son aspect dans l’imaginaire collectif ont complètement changé. Je suis fière de ce que nous y avons accompli. » ■
« L’INTÉGRATION A ÉTÉ UN DÉFI. NOUS AVONS
DÛ FAIRE NOS PREUVES »
Ilir Bytyqi
Avec près de 3000 représentants en 2023, les Albanais du Kosovo constituent la cinquième communauté de nationalité étrangère en ville de Lausanne, juste derrière les Espagnols. Beaucoup ont fui leur pays d’origine dans les années 1990 alors que la guerre faisait rage en ex-Yougoslavie. Parmi eux se trouvait Ilir Bytyqi, arrivé en Suisse en 1994. Cette même année, il participe à la création de l’association Ilirët qui entend jouer le rôle de boussole pour les nombreux Kosovars ayant émigré à Lausanne, dont certains, ébranlés par les conflits armés, étaient en manque de repères.
Trente ans plus tard, l’association a donné plus de 400 spectacles et compte toujours près de 70 membres actifs, âgés entre 8 et 70 ans.
« La communauté est mieux reconnue pour sa contribution à la société suisse, que ce soit dans l’économie, la culture ou le sport. »
« Beaucoup d’entre eux sont nés et ont grandi en Suisse et font partie intégrante de la société qui a accueilli leurs parents ou grands-parents. Mais l’attachement à leurs racines reste fort. »
Installée dans les locaux du Centre socioculturel de Grand-Vennes, l’association se réunit tous les vendredis soir pour pratiquer l’art de la danse albanaise. Ilir Bytyqi a bon espoir que cet ancrage attise la curiosité des jeunes du quartier, issus d’horizons divers. « Parfois, on les sent un peu perdus. Mais certains sont venus à notre rencontre et nous rejoignent lors des fêtes. Si nous pouvons contribuer à les aider, c’est pour moi une vraie satisfaction. »
Ilir Bytyqi se réjouit que le regard porté sur sa communauté ait bien changé : « Dans les années 1990 et 2000, l’image des Albanais était souvent associée à certains clichés négatifs relayés par les médias. L’intégration a été un défi. Nous avons dû faire nos preuves. Grâce à la réussite professionnelle de nombreux Albanais et à des initiatives culturelles comme la nôtre, l’image de la communauté est nettement plus positive. Elle est désormais mieux reconnue pour sa contribution à la société suisse, que ce soit dans l’économie, la culture ou le sport. »
« L A PRÉSENCE AFRICAINE A TROUVÉ
SES MARQUES »
Tidiane Diouwara
Le canton de Vaud accueille quelque 24 000 personnes d’origine africaine, notamment d’Érythrée, de République démocratique du Congo et du Cameroun. Arrivé en Suisse il y a 30 ans, à l’âge de 28 ans, le journaliste mauritanien Tidiane Diouwara a fondé le Lausanne Afro Fusions Festival (LAFF), dont la première édition a eu lieu en 2016 sur la place de l’Europe et la place des Pionnières (ancienne place Centrale) et qui se tient désormais sur l’esplanade de Montbenon.
Le Lausannois d’adoption se réjouit de voir que la visibilité des afrodescendants dans la société suisse commence à se renforcer : « Mon bagage académique et ma bonne maîtrise du français m’ont permis d’être assez bien accueilli. J’ai parfois, moi aussi, pu ressentir des regards pesants par le passé. Certains n’étaient pas habitués à voir un journaliste non blanc dans une rédaction romande. Aujourd’hui, c’est nettement moins fréquent. Les mentalités ont évolué. »
Selon le quinquagénaire, la présence africaine s’est affirmée et a trouvé sa place à Lausanne. « Je le vois à travers l’engouement que suscite le LAFF auprès des Vaudois de toutes origines, aussi bien au sein du public que parmi la septantaine de bénévoles qui donnent de leur temps pour faire vivre le festival.
La diversité est aussi plus visible dans les institutions et on croise de plus en plus de couples mixtes dans la rue. »
Cette année, le LAFF célébrera sa dixième édition en reprenant les recettes qui ont fait son succès. Afrobeat, soukouss, mbalax, reggae, rap, reggaeton, le festival met en avant les musiques rythmées et dansantes. « C’est ce que notre public nous demande. » Près d’une vingtaine d’artistes originaires de toute l’Afrique – mais aussi de Suisse – se produiront sur l’une des deux scènes installées au premier plan du somptueux décor alpin offert par l’esplanade de Montbenon. Le pays invité d’honneur sera le Cap-Vert, patrie de l’incontournable cantatrice Cesária Évora, disparue en 2011.
En marge des concerts, la manifestation accueillera des ateliers de danse, des stands d’artisanat africain, des food trucks, et une conférence-débat sur un thème d’actualité. Une fois les concerts terminés, la fête se prolongera avec les afters à la salle des fêtes du Casino de Montbenon.
UN ÉTÉ AUX
COULEURS DU MONDE
MIAM FESTIVAL
7 AU 9 JUIN 2025
Les spécialités venues des quatre coins du monde côtoieront les pépites de la gastronomie locale durant la 11e édition de ce festival.
Gratuit lausanneatable.ch
FESTIVAL DE LA CITÉ
1 ER AU 6 JUILLET 2025
Quelque 100 000 spectateurs et des centaines d’artistes de près de 30 nationalités animeront la vieille ville pour la 53e édition.
Gratuit 2025.festivalcite.ch
COLOMBIA VIVE FESTIVAL
18 AU 20 JUILLET 2025
Ambiance chaleureuse garantie lors de la 23e édition de cette manifestation célébrant la culture et la gastronomie colombiennes.
Vendredi et dimanche : CHF 10.–colombiavive.com
LAUSANNE AFRO FUSIONS FESTIVAL (LAFF)
21 AU 24 AOÛT 2025
Samedi : CHF 25 .–
Une vingtaine d’artistes venus de tout le continent africain sont au programme.
Invité d’honneur : le Cap-Vert.
Gratuit lausaff.org
BLUES RULES CRISSIER FESTIVAL
4 AU 8 JUIN 2025
Pour les amateurs des sonorités du sud des États-Unis, direction la plaine de « Crississippi » pour la 15e édition de cet open air
Billets dès CHF 55.–blues-rules.com
FERIA FLAMENCA
21 ET 22 JUIN 2025
Festival OFF gratuit (5 et 8 juin)
Plongée en Andalousie avec spectacles de flamenco au son des cajones, castagnettes et guitares. Spécialités espagnoles et ateliers.
Samedi : gratuit al-andalus.ch
Dimanche : CHF 15 .–(-12 ans : gratuit)
FESTIVAL CARAMELO
4 AU 6 JUILLET 2025
Trois jours de fête à Ouchy, portés par des rythmes latino-américains et caribéens.
Gratuit caramelo-festival.org
FESTIVAL
LAUZ’ONE
8 AU 10 AOÛT 2025
Hip-hop, reggae, k-pop, mais aussi cor des Alpes : ce festival se distingue par sa programmation éclectique.
Gratuit lauzonefestival.ch
LAUSANNE MÉDITERRANÉES
26 SEPTEMBRE AU 11 OCTOBRE 2025
La 6e édition de cette manifestation consacrée au bassin méditerranéen fera honneur à la Dalmatie.
L’art du cocktail s’est imposé partout. À Lausanne, les talents ne manquent pas. Rencontre avec Randy Schaller, mixologue.
Aquafaba, liqueur de piment, pistaches torréfiées ou sirop maison de shiso : Randy Schaller travaille ses cocktails et mocktails comme des recettes gastronomiques, avec précision et originalité. « Réussir un mélange exige du savoir-faire. Si on ne respecte pas ses proportions, c’est vite raté », confie le vice-champion suisse de mixologie 2023. Diplômé de HEC Lausanne et chanteur dans trois groupes de metal, dont Voice of Ruin, l’autodidacte a affiné son art au fil des tournées : « C’est en
Le Vestibule le-vestibule.ch
Holy Monkey holymonkey.ch
voyageant au Japon, au Népal ou en Russie que j’ai découvert des alcools et des saveurs qui ont nourri ma créativité. »
D e ce hobby, Randy Schaller a fait son métier : e n 2020, il lance sa marque de cocktails, Élixir de Joie, et ouvre avec deux amis Le Vestibule, un bar intimiste inspiré des speakeasys américains, au cœur du quartier historique de la Cité. Il y propose des classiques ainsi que des cocktails signatures à base, entre autres, d’absinthe ou d’eaux-de-vie. « Mais toujours avec des jus de fruits frais, car ils influencent bien plus le goût d’un cocktail que les alcools eux-mêmes. » Rapidement remarqué, l’établissement est
Aux Reflets des Isles auxrefletsdesisles.ch
Eat Me eat-me.ch
recommandé par plusieurs guides, dont l’Européen Falstaff et le Swiss Bar Guide.
Pour donner plus d’espace à sa créativité, l’entrepreneur a inauguré fin 2023 le Holy Monkey, à côté du Vestibule. Ce bar-pizzeria revisite la culture tiki, née aux USA dans les années 1930 et inspirée par une vision fantasmée des îles du Pacifique. Lorsqu’il n’est pas derrière le comptoir, sa passion le mène à animer des ateliers de mixologie et à découvrir les créations de ses confrères : Aux Reflets des Isles, le restaurant créole pionnier du cocktail à Lausanne, le Eat Me, le Jaja et le Lausanne Cocktail Club, « où l’on peut danser jusqu’à l’aube ! »
Le Jaja @jajalausanne
Lausanne Cocktail Club lausanne-cocktail-club.ch
Randy Schaller dans son bar Le Vestibule.
GLACES ARTISANALES DANS LE VENT
La Bise, comme ce vent qui balaie parfois Lausanne, rappelant la fraîcheur d’une glace. La Bise, comme ces trois baisers échangés pour se saluer, symbole de convivialité. Un nom idéal pour le chaleureux glacier artisanal qui a succédé à GeA Gelateria à la rue Enning. « Les anciennes gérantes nous ont légué leurs recettes secrètes », confie le propriétaire Julien Golano. Aux parfums classiques, il a ajouté des best-sellers originaux, comme safran-fleur d’oranger ou matcha. Des crèmes glacées onctueuses, toujours réalisées sur place, dans un écrin entièrement relooké au charme vintage.
La Bise – labiseartisanglacier.ch
Rue Enning 8, Lausanne
DES PÂTISSERIES AUDACIEUSES ET DE SAISON
Madeleine earl grey, croissant carotte-cumin ou brioche tiramisu : chez Piquenique, les mots d’ordre sont originalité et saisonnalité des ingrédients. Emily Groves et son mari Rhys Williams, également à la tête depuis 2022 du Deli Social (voir le Lausanner 09), ont établi leur nouvelle enseigne take-away en plein centre. « Nous produisons des pâtisseries en petite quantité, pour éviter le gaspillage, une tendance qui nous vient notamment de Londres, explique le chef gallois. Pour notre petite équipe, c’est une véritable recherche collective dans la réalisation. »
Piquenique – Comptoir moderne – piquenique.shop Escaliers du Grand-Pont 5, Lausanne
CRÉATIVITÉ AU SERVICE DU TERROIR
De la cuisine classique revisitée avec des produits et des vins de la région, c’est le credo des chefs Nathalie Cruchon et Benjamin Deschamps. À la tête de DéCi, dans le quartier Sous-Gare, ils proposent une cuisine évolutive et gourmande, où le locavore s’articule entre tapas, plats et menus surprises. L’établissement est divisé en deux parties : table bistronomique et bar à vins. « Nous travaillons avec différents vignerons vaudois et suisses, explique Nathalie Cruchon, elle-même fille de vignerons. Notre clientèle, épicurienne, affiche ses envies d’être surprise et de goûter à tout. »
Benjamin Deschamps et Nathalie Cruchon (au centre) avec l’équipe de DéCi.
ESCALES GOURMANDES À PARTAGER
Maza invite au voyage avec ses plats à partager aux inspirations européennes, chinoises et moyen-orientales. À la tête du restaurant, Robin Burnier, originaire de Chine, et son mari Julien Burnier, Égyptien et Suisse : « En puisant dans les traditions de nos différentes origines, nous développons la créativité dans nos plats », explique ce dernier. Leurs deux sous-chefs renouvellent régulièrement la carte avec des alliances gourmandes comme ces rouleaux de printemps à l’épaule d’agneau, ce tartare de féra sur chips d’herbes ou le tataki de rumsteak de bœuf à la coriandre.
Maza – maza-restaurant.ch
Rue Marterey 29, Lausanne
HÔTEL-GARDERIE DE RÊVE POUR LES CHIENS
LA MUSIQUE SE DÉCOUVRE AVEC
DES LIVRES
Vinyles électro, funk, disco, jazz ou rock côtoient livres d’art, de graphisme, de design et de photographie chez Music Sounds Better With Books, ou MSBWB de son petit nom. Ce concept store a été ouvert par trois amis : les DJ Louis et Julien (Upside Record) et le graphiste Dennis (Mosoma Books). « Nous vendons des vinyles neufs et de seconde main, mentionne Louis. Nous organisons aussi des événements autour de la musique et des livres, comme des dédicaces, des rencontres d’artistes ou des présentations d’ouvrages. »
Music Sounds Better With Books (MSBWB) – msbwb.ch
Place du Tunnel 10, Lausanne
Partir au travail l’esprit serein en sachant que son chien n’est pas seul à la maison ? Un rêve pour beaucoup. Woofy accueille leurs meilleurs amis à la journée, mais aussi pour de plus longs séjours lors de vacances. « Nous avons une méthode différente d’une pension canine grâce à notre programme d’enrichissement éducatif, explique Melis Ataol, fondatrice et gérante. Nous disposons de quatre salles avec des approches favorisant l’enrichissement sensoriel, la stimulation physique, la détente ou la socialisation. » L’établissement peut recevoir jusqu’à 19 chiens, promenés plusieurs fois par jour, avec toujours quatre places disponibles en dernière minute.
Woofy : garderie et pension-hôtel pour chiens – woofy.ch Avenue des Bergières 10, Lausanne
L’ART À PORTÉE DE MAIN
Envie de créer de beaux objets ? Recommandations de quatre artistes en herbe, ravis de s’être initiés à l’artisanat du bois, la céramique, la création de bijoux et au « fluid painting ».
Eric Benkemoun, 48 ans, consultant en système d’information
« J’avais depuis longtemps envie de travailler le bois, mais je n’avais pas le savoir-faire ou l’accès au matériel. En voyant un bon sur un site pour un atelier de deux heures trente chez Knock on Wood, je me suis lancé. J’ai employé une rape, une dégauchisseuse, un rabot et une ponceuse pour réaliser une planche de service pour l’apéro. Je suis très content. L’initiation était simple et bien encadrée, l’objectif étant qu’on reparte avec quelque chose. Je pense revenir pour apprendre à faire des meubles, puis peut-être m’abonner pour utiliser l’atelier, tout en bénéficiant de conseils. »
Knock on Wood – kowcraftfactory.com
Rue Pré-du-Marché 23, Lausanne
Lola Audry, 29 ans, responsable d'une pâtisserie Cuppin’s
Virginie Terrettaz, 27 ans, éducatrice sociale dans le milieu du handicap
« Nous sommes venues du Valais pour le Brunch céramique du Super Atelier, un cadeau d’anniversaire de mon amie Camille. Ce lieu est une vraie pépite : en trois heures trente, on crée des pièces tout en dégustant un excellent brunch et en échangeant avec une dizaine de participants. Je n’avais jamais fait de céramique avant, mais j’aime bricoler, créer. L’atelier est pour tous niveaux. J’ai réalisé une assiette avec un motif vichy rouge et deux tasses à café. Je suis ravie du résultat. J’ai bien envie de participer à leurs autres ateliers et, pourquoi pas, de commencer des cours de céramique. »
Le Super Atelier – lesuperatelier.ch
Rue du Nord 11, Lausanne
« J’ai participé à un atelier de création de bijoux fantaisie offert par ma belle-sœur chez Baies d’Erelle, un cadeau parfait ! J’ai adoré ce moment avec Erelle, la bijoutière. Elle n’accueille qu’une ou deux personnes à la fois, donc on est bien encadrés. J’ai choisi de réaliser un collier orné d’une améthyste. Il faut être minutieux, mais c’est très accessible. J’ai toujours aimé les activités créatives et c’était une magnifique découverte. Je vais commander du matériel pour continuer chez moi. Si la passion grandit, je ferai d’autres ateliers ou prendrai des cours. »
Baies d’Erelle – baiesderelle.com
Rue de l’Ancienne-Douane 3, Lausanne
Julien Villière, 43 ans, conseiller clientèle en imprimerie
« Ma femme a découvert cet atelier de fluid painting unique, organisé par l’Atelier Aikoo, sur TikTok. On y peint de grandes figurines, des ours notamment, pour créer des œuvres uniques. Ma fille a voulu y fêter ses 12 ans avec ses copines et je les ai accompagnées. Elles ont adoré l’activité, et moi aussi ! Peindre en laissant couler les couleurs est très satisfaisant. J’ai aimé les mélanger, réfléchir à comment les appliquer et voir le résultat se créer. C’est une expérience créative cool pour tout âge. Je reviendrai avec mes autres enfants pour compléter notre collection d’ours. »
Atelier Aikoo – atelieraikoo.com
Avenue de Tivoli 56, Lausanne
LES GRANDES HISTOIRES DES PETITS MUSÉES
Musée de la machine à écrire
Rue des Terreaux 18B Lausanne
Seul musée de Suisse consacré aux machines à écrire et équipements de bureau, il présente plusieurs centaines de pièces issues de la collection de Jacques Perrier, mécanicien sur ces appareils. Le Bar à taper, un petit café avec machines à écrire en libre accès, accueille les visiteurs.
Me-Ve : 12h -18h , Sa : 10h-17h Prix libre
Visites guidées payantes sur réservation machineaecrire.ch
MALLEY
CENTRE–VILLE
GARE CFF
VIDY
Musée Bolo
EPFL, bâtiment INF Station 14 Lausanne
Fondé en 2002 par l’ingénieur
Yves Bolognini, il retrace l’histoire de l’informatique, de la culture numérique et du jeu vidéo à travers l’une des plus grandes collections du genre, regroupant des machines et objets du monde entier.
Lu-Ve : 8h-19h Gratuit
Visites guidées payantes sur réservation les premiers samedis du mois museebolo.ch
OUCHY
Musée de l’Absurde
Avenue de Cour 14B
Devant le Jardin botanique
Lausanne (emplacement à confirmer)
Conçu par la plasticienne et réalisatrice Sandra Romy, ce lieu d’exposition itinérant de 12 m², ouvert aux beaux jours, voyage à travers la région lémanique. Du 12 juillet à fin septembre 2025, il sera à Lausanne avec, au programme, l’exposition
Végéstation d’Anne Bory, des œuvres d’autres artistes, des ateliers et des performances.
Prix libre
musee-absurde.ch
ArchéoLab
Avenue du Prieuré 4
Pully
Construit dans les vestiges d’une villa du IIe siècle, cet espace interactif dédié au jeune public invite à plonger dans la vie quotidienne de l’époque romaine et à mener des enquêtes tout en s’initiant aux techniques utilisées par les archéologues.
Visites les mercredis, samedis et dimanches
Gratuit chaque premier samedi du mois
Enfants/tarif réduit : CHF 8.–
Dès 16 ans : CHF 10.–
archeolab.ch
Musée de la chaussure
Rue du Rôtillon 10
Lausanne
Cinq mille ans d’histoire de la chaussure sur 12 m2 : le plus petit musée de la ville est une référence en calcéologie. Ses fondateurs, Dre Marquita Volken, spécialiste en archéologie du cuir, et Serge Volken, artisan du cuir, en sont aussi les guides.
Premier samedi du mois : 14h-18h30 ou sur rendez-vous
Gratuit
shoemuseum.ch
La Muette –espaces littéraires
Chemin Davel 2
Pully
Expérience immersive dans la maison où vécut Charles-Ferdinand Ramuz, l’un des écrivains suisses les plus célèbres, disparu en 1947. Des lectures et des rencontres avec des artistes sont organisées une fois par mois.
Ma-Ve : 14 h-18h, Sa-Di : 11h-18h
Réservation recommandée
Gratuit chaque premier samedi du mois
Tarif : CHF 14.–, tarif réduit : CHF 10.–
Moins de 16 ans : gratuit
lamuette.ch
ATHLETISSIMA : 50E ÉDITION D’UN MEETING LÉGENDAIRE
La plus grande manifestation sportive de Suisse romande a été fondée sur un coup de génie par Jacky Delapierre. Retour sur cette épopée alors que l’emblématique directeur passe le relais.
Le 20 août 2025, Lausanne vibrera au rythme de la 50e édition d’Athletissima. Ce meeting international d’athlétisme, indissociable de la Capitale Olympique, s’annonce exceptionnel avec la présence d’athlètes ayant fait son histoire, dont Usain Bolt. Mais ce sera aussi le dernier avec Jacky Delapierre à sa tête. « Nous avions lancé cette manifestation en 1977 pour célébrer l’inauguration du stade Pierre-de-Coubertin, à Vidy, rappelle-t-il. À l’époque, il n’existait aucun meeting internationalement reconnu en Suisse romande. »
Avec son audace, et malgré un budget de seulement 20 000 francs, Jacky Delapierre, alors coureur de demi-fond fraîchement retraité et président du club d’athlétisme local, parvient à attirer des stars telles que les médaillés olympiques américains Mac Wilkins et Dwight Stones, ainsi que le Néo-Zélandais John Walker. Le 8 juillet 1977, près de 6000 personnes se pressent au stade pour suivre leurs performances lors de ce premier Meeting de Lausanne. L’ambiance est électrique, mais il pleut des cordes. Les athlètes apprécient toutefois l’événement au point d’annoncer spontanément au micro qu’ils reviendront volontiers tenter leur chance par beau temps. C’est ainsi que la deuxième édition d’Athletissima se tient... seulement trois semaines après la première ! Alors que la gigantesque Fête des vignerons, organisée 4 fois par siècle, bat son plein à quelques kilomètres de là, à Vevey, ce deuxième rendez-vous parvient à rassembler 13 000 spectateurs. La success story est lancée !
« Nous avons pris le nom d’Athletissima en 1985 seulement, quand nous avons déménagé au Stade olympique de la Pontaise, mieux adapté aux exigences des télévisions notamment », précise Jacky Delapierre. Aujourd’hui, avec un budget de 5,3 millions de francs et une diffusion dans 169 pays, Athletissima est la manifestation sportive la plus importante de Suisse romande. Les plus grands noms de l’athlétisme mondial et suisse s’y donnent rendez-vous, offrant des performances qui comptent souvent parmi les meilleures de la saison. « Les athlètes apprécient notre accueil, nos repas, notre solidité financière, mais aussi le cadre et un public qu’ils considèrent comme l’un des meilleurs du circuit. »
Après avoir été aux commandes durant près d’un demi-siècle, le fondateur passera la main le 1er janvier 2026 à Julien Carrel, 37 ans, ancien capitaine du Lausanne Volley Club et organisateur chevronné. Mais il ne quittera pas le navire pour autant : « C’est un magnifique défi que nous commencerons à relever ensemble, explique le trentenaire. La Pontaise ayant, selon nous, atteint ses limites, nous plaidons aussi pour la construction d’un nouveau stade. »
athletissima.ch
Les épreuves de la première édition, le 8 juillet 1977, se sont disputées sous une pluie battante.
DES ÉTOILES À LA PONTAISE
Les légendes de l’athlétisme ont foulé la piste lausannoise. Outre Usain Bolt, grand fan du meeting, attendu pour la 7e fois à la Pontaise, l’événement a aussi accueilli Carl Lewis, Stéphane Diagana, Florence Griffith-Joyner ou encore Renaud Lavillenie. Les Romands se souviennent aussi des exploits des Lausannoises Anita Protti, Sarah Atcho et de ceux de Léa et Ellen Sprunger ou de Pierre Delèze.
RECORDS DU MONDE
Handibike 1500 m
Franz Nietlispach, Suisse, 1991
100 m
Leroy Burrell, USA, 1994
Perche
Yelena Isinbayeva, Russie, 2005
110 m haies
Liu Xiang, Chine, 2006
MOMENTS CLÉS
8 juillet
3 août
1re édition, sous la pluie
2e édition
le Meeting de Lausanne déménage et devient Athletissima
entrée dans le circuit international Grand Prix
entrée dans le circuit international Mobil Grand Prix
entrée dans la prestigieuse Wanda
Diamond League
lancement du City
Event, une compétition gratuite, organisée dans la ville, la veille d’Athletissima
TOUT UN ART SUR LE LÉMAN
La navigation à voile latine, pratiquée sur la barque « La Vaudoise », est candidate au patrimoine immatériel de l’Unesco.
Classée monument historique cantonal, La Vaudoise pourrait bientôt bénéficier d’une reconnaissance internationale. Cette barque en bois de 30 tonnes, amarrée à Ouchy et reconnaissable à ses deux voiles triangulaires croisées – appelées voiles latines – incarne un savoir-faire en lice pour une inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco. « Le 15 mars 2025, avec l’Office fédéral de la culture et sept pays méditerranéens, nous avons déposé un dossier pour protéger la navigation à voiles latines », se réjouit Roland Grunder, président de l’Association Voiles latines lacustres et porte-parole de la confrérie des Pirates d’Ouchy, propriétaire de la barque. Adaptées aux vents côtiers ou lacustres, ces voiles permettent d’avancer face au vent : « On va donc plus vite qu’avec les voiles traditionnelles qui imposent de tirer des bords, c’est-à-dire de zigzaguer. »
En Suisse, les latines, importées au XIIIe siècle par la Maison de Savoie, ne naviguaient que sur le lac Léman. « Elles y servaient au transport de marchandises. Elles étaient donc plus grandes que les latines méditerranéennes, qui équipaient principalement des bateaux de pêche. »
Une sortie sur « La Vaudoise »
Six barques à voiles latines sont encore visibles sur le lac, mais seules La Neptune, à Genève, et La Vaudoise sont d’origine et protégées. Dernière embarcation mise à l’eau en 1932 et d’abord baptisée « La Violette », La Vaudoise avait failli vite disparaître: mise en vente au prix de son bois en 1948, elle fut sauvée par les Pirates d’Ouchy, qui lui donnèrent son nom actuel. Depuis, ils perpétuent la tradition en participant à de nombreux événements et, de mi-mai à fin septembre, ils organisent des sorties publiques ou privées.
pirates-ouchy.ch
UN ÉCRIVAIN À LA RENOMMÉE
MONDIALE
Défenseur des libertés individuelles, Benjamin Constant a mené de front une carrière littéraire et politique. Sa pensée avant-gardiste est encore étudiée aujourd’hui dans les universités, notamment américaines.
Par Anne-Catherine Renaud
Auteur d’Adolphe, un ouvrage sur les tourments de l’amour, certifié roman lausannois le plus lu au monde, Benjamin Constant, né en 1767, au 7 de la place Saint-François, aurait pu rester dans l’histoire uniquement pour la qualité de sa plume. Mais une rencontre décisive bouleverse sa carrière : en 1794, dans le quartier de Montchoisi, il fait la connaissance de la romancière Germaine de Staël. Suissesse d’origine et fille du ministre Jacques Necker, elle est la reine des salons parisiens. « Subjugué par son éloquence, il a un coup de foudre intellectuel et sentimental pour celle qu’il considère comme son égale », raconte le professeur d’histoire moderne Léonard Burnand, directeur de l’Institut Benjamin Constant à l’Université de Lausanne et auteur en 2022 de la biographie Benjamin Constant, primée par l’Académie française.
Pour conquérir Madame de Staël et échanger avec elle, l’écrivain lui envoie cinq lettres par jour et la fréquente assidûment dans les lieux où elle séjourne au bord du Léman, tels le château de Coppet – où sont conservés des souvenirs de famille – et celui de Mézery. Il va jusqu’à casser sa montre pour qu’elle n’affiche pas l’heure à laquelle il doit la quitter. Ils forment un couple – orageux – dès 1796.
C’est Madame de Staël qui réveille chez Benjamin Constant l’homme d’action derrière l’homme de lettres. Monté avec elle à Paris, il devient un auteur
prolifique dans la presse d’opinion et lutte contre toutes les formes de censure. Théoricien, mais aussi praticien de la politique, il est élu député en 1819, devenant le chef de file de l’opposition libérale. « Benjamin Constant défend les droits individuels sans promouvoir un individualisme intégral. Il prône le respect de la sphère privée tout en incitant les citoyens à s’impliquer dans la vie publique », résume Léonard Burnand. Près de deux siècles après sa mort, sa renommée n’a pas faibli : ses textes politiques figurent toujours au programme d’universités, notamment aux États-Unis, où la liberté est une valeur centrale de la Déclaration d’indépendance.
Celui qui a connu la gloire de son vivant a été honoré, en 1830, par des funérailles triomphales en France : un cinquième des Parisiens ont accompagné son cercueil jusqu’au cimetière du Père-Lachaise. Benjamin Constant n’en est pas moins un enfant de Lausanne, qui lui a dédié une place, une avenue et quatre plaques commémoratives.
Lausanne, encore, qui a servi de décor aux moments clés de son existence : il y a perdu sa mère, morte en couches à sa naissance, et y a rencontré Madame de Staël, la femme de sa vie. La capitale vaudoise fut aussi le témoin du dernier acte de leur passion : en 1811, c’est à la rue de Bourg qu’ils se sont quittés.
PETITS SECRETS POUR GRANDS PLATS
La nature fait bien les choses et l’illustratrice Lisa Voisard aime mettre ce travail en lumière. Dans son nouveau livre, elle sublime ces petits miracles qui font le sel de nos assiettes.
« Comment poussent les frites et les pizzas ?» interroge l’illustratrice lausannoise Lisa Voisard dans son nouvel ouvrage Miam la nature. Des pommes de terre aux frites, du blé au pain, chaque aliment a son histoire à raconter. À travers son coup de crayon gracieux et sa gamme de couleurs savamment travaillées, l’illustratrice lausannoise, qui vient d’ouvrir son atelier-boutique à la rue du Petit-Chêne, nous invite à redécouvrir les multiples facettes des fruits et légumes que nous savourons au quotidien, sans toujours prêter attention à leur beauté à l’état naturel.
Des ingrédients qui peuvent devenir aussi, une fois apprêtés en délicieuses recettes, de véritables madeleines de Proust, ces saveurs qui accompagnent toute une vie. Pour Lisa Voisard, elles ont le goût sucré du carac, une spécialité vaudoise faite de pâte sablée, de ganache et de glaçage vert. « C’est le plus typique de mes souvenirs gourmands d’enfance. J’en demandais un chaque fois que nous allions à la boulangerie », confie-t-elle.
Après Ornithorama, son premier ouvrage d’illustrations paru chez l’éditeur lausannois Helvetiq en 2020, suivi d’Arborama et Insectorama, respectivement dédiés aux arbres et aux insectes, Lisa Voisard fait un pas de côté avec Miam la nature : « Je souhaitais réaliser un livre coloré plus léger et moins scientifique que les précédents. J’aime dessiner la nourriture. Elle est très esthétique et donne lieu à de beaux éléments à illustrer. Et j’aime aussi manger, donc cela faisait deux bonnes raisons d’embrasser le sujet. »
Miam la nature se dévore en famille dès 6 ans, comme un plat qui se partage et autour duquel on découvre de nouvelles saveurs : « J’agrémente les illustrations d’informations pour mieux comprendre ce que l’on mange, tant sur l’aliment en soi que sur la culture dans laquelle il s’inscrit. Le livre est aussi essaimé de quelques recettes faciles à préparer. »
Miam la nature, Éditions Helvetiq, 2024 CHF 29,90.–
Dans son nouveau livre, Lisa Voisard croque la nature.
L’AIL NOIR FAIT LE BONHEUR DES PAPILLES
Dans chaque numéro, « The Lausanner » vous présente un exposant d’un marché de la ville. Rencontre avec Claude Jabès, précurseur de l’ail noir en Suisse romande.
Propos recueillis par Anne-Catherine Renaud
Fin gastronome, Claude Jabès a publié trois tomes d’Allégories gourmandes rassemblant ses chroniques culinaires, parues dans le magazine L’Hebdo de 1997 à 2002. Son ingrédient fétiche ? Le piment, sous toutes ses formes, qu’il ajoute à toutes sortes de préparations, vendues au marché depuis seize ans. Lorsqu’il découvre l’ail noir, il élargit son offre en déclinant ce condiment haut de gamme en délicieuses crèmes, sauces et tapenades. Gros avantage : l’ail noir ne donne pas mauvaise haleine.
Comment avez-vous découvert l’ail noir ?
Claude Jabès : C’est un conte de fées. Je vendais de l’ail de la Drôme (France). Un client japonais m’en achetait de plus en plus et un jour, il a posé sur mon stand une tête d’ail noir, fabriquée à partir de mon ail. À l’époque, ce produit, élaboré en Asie au début du XXe siècle, était encore méconnu sur nos marchés. Quand je l’ai dégusté, j’ai eu une révélation ! Son goût se situe entre la raisinée, la figue, le vinaigre balsamique et la morille. Le samedi suivant, une cliente m’a demandé si je vendais de l’ail noir. Cela a été le déclic.
Qui vous a appris la recette ?
Je me suis débrouillé dans ma cuisine, avec amour et une casserole ! L’ail noir nécessite un processus précis de maturation qui prend plusieurs semaines, entre la caramélisation et le séchage. Il y a autant de méthodes que de sortes d’ail frais, j’ai mis des mois pour sélectionner la variété qui permettrait d’atteindre l’optimum. Je me suis associé avec un agriculteur de Démoret (VD) qui la cultive. Après avoir confit les bulbes, je les intègre à diverses préparations que je vends depuis avril 2017.
Que proposez-vous sur votre étal ?
Des têtes d’ail noir en vrac à 12 francs les 100 grammes. Ce n’est pas cher, vu le très haut niveau de qualité, mais cela reste un produit de luxe. Je propose des spécialités à l’ail noir que j’apprête, comme la sauce piquante, le houmous, la crème balsamique et une moutarde relevée, certifiées bio. On les utilise dans la salade, avec la viande et le poisson, ou simplement sur du pain en apéritif. Le caviar d’ail noir – un mélange d’ail, d’herbes de Provence et d’huile d’olive – se marie bien avec une entrecôte. Mais ce sont mes potions fortifiantes qui se vendent le mieux.
Vous êtes un peu alchimiste ?
J’ai une formation de guérisseur. J’ai mis au point « Cadeau du ciel », à base d’ail noir, de miel d’acacia et de vinaigre de cidre, pour renforcer le système immunitaire. On en prend une cuillère avec son café, mais c’est aussi un délice avec du saumon fumé. « Les trois noirs », un mélange d’ail, cumin et sureau noirs, agit spécifiquement contre les refroidissements. Avec l’ail noir, je touche à deux domaines : la gourmandise et la santé.
Qu’aimez-vous le plus au marché ?
Les rencontres ! J’ai créé des complicités avec mes clients. Mon dada, c’est le contact direct.
Au marché
Rue de la Madeleine 18
Tous les samedis de 7h15 à 14h30
En haut de la rue de la Madeleine, Claude Jabès vend des gousses affinées à partir d’ail bio vaudois.
«
CE MÉTIER EXIGE
D’ÊTRE SUR TOUS LES FRONTS »
Erwan Buttay, coresponsable de la piscine de Bellerive-Plage, jongle au quotidien entre gestion d’équipe, sécurité des baigneurs et imprévus.
Propos recueillis par Erik Freudenreich
Construite en 1937, la piscine de Bellerive-Plage séduit par ses vastes pelouses, ses trois grands bassins, son plongeoir iconique et son accès direct au lac Léman. Elle accueille jusqu’à 8000 visiteurs lors des journées les plus chaudes. Derrière cette ambiance estivale se cache une organisation millimétrée, orchestrée tout au long de l’année par Erwan Buttay et l’équipe de la piscine.
Avec des milliers de visiteurs chaque jour, il doit y avoir des situations surprenantes. Avez-vous une anecdote insolite à partager ?
Erwan Buttay : Oui ! Un jour, alors que le temps était au beau fixe mais avec du vent, on m’a signalé un nageur au large, à environ 2 km en direction d’Évian. C’était un jeune de 14 ans qui avait décidé de traverser le lac pour impressionner une amie, comme dans un film ! Nous l’avons récupéré en légère hypothermie et bien fatigué, une sacrée aventure.
Quels sont les défis de la gestion d’une piscine ?
Le principal enjeu reste la prévention des accidents et des noyades. Cela passe par une surveillance constante des zones de baignade et une bonne gestion des risques. À Lausanne, nous attachons une grande importance à la formation des gardes-bain. Nous veillons également au respect des normes d’hygiène et à la sensibilisation des usagers.
Qu’en est-il du contact avec le public ?
Les gens viennent pour passer un bon moment et sont détendus. Cependant, il faut savoir intervenir avec fermeté et respect sur les points du règlement ou pour prévenir les risques. Une question fréquente concerne les conditions d’utilisation des jeux gonflables sur le lac. C’est une activité prisée, car elle est gratuite pour notre clientèle. Nous accueillons évidemment aussi des touristes. Ils apprécient principalement le cadre de la piscine, entre nature et lac, la propreté et la sécurité aquatique.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre activité ?
Le fait qu’aucune journée ne se ressemble. J’aime
être sur le terrain, proche de l’action, même si la prévention représente une part importante du travail. C’est un métier réactif, et le cadre de travail est exceptionnel. Je viens moi-même du milieu de la natation, étant nageur en club depuis l’enfance.
À quoi ressemble une journée de travail type ?
Je commence à 6h45 par la mise en place de l’organisation et un point météo. À 7h, briefing des équipes de nettoyage. Ensuite, nous nous occupons des analyses et contrôles de l’eau. Les gardes-bain arrivent à 9h. Je valide les éléments de sécurité –température de l’eau, vent, etc. – avant l’ouverture à 9h30. Le reste de la journée est bien rempli : un peu d’administration, beaucoup de présence sur le terrain, avec la supervision des équipes, la gestion des imprévus comme les enfants perdus, les conflits ou les interventions de sauvetage. Vers 18h, nous préparons la fin de journée avec les équipes de nettoyage.
Quelles sont les qualités requises pour ce métier ?
Il faut un esprit d’analyse pour identifier les risques, un sens des responsabilités, de l’adaptabilité, de la disponibilité et une grande réactivité. Avec une équipe aussi importante, il est essentiel d’avoir du leadership et un bon relationnel. Ce métier exige d’être sur tous les fronts : il peut s’agir d’une panne technique et, l’instant d’après, d’une intervention au bord d’un bassin ou d’un problème à la caisse.
Depuis quand travaillez-vous à Bellerive ?
J’ai pris la responsabilité de la piscine en 2014. Nous sommes deux à y travailler toute l’année. Lorsqu’elle ferme ses portes, nous transférons nos bureaux à la patinoire-piscine de Montchoisi, tout en poursuivant notre activité. Dès octobre, nous procédons par exemple au recrutement des 37 gardes-bain. Au printemps, nous préparons la saison avec divers travaux de maintenance.
Avez-vous trois lieux à Lausanne à nous recommander ?
La Tour de Sauvabelin, où je me rends volontiers après un footing dans les sentiers boisés, pour profiter de la vue à 360°. Les pyramides de Vidy sont idéales pour un barbecue. J’apprécie aussi les quais d’Ouchy en été pour leur ambiance festive.
Piscine de Bellerive lausanne.ch/bellerive
Ouverte du 17 mai au 14 septembre 2025
UN CARREFOUR D’HISTOIRES
Qu'elles soient nées à Lausanne ou qu'une passion les y conduise, ces personnalités ont marqué la ville de leur aura internationale.
MARINA VIOTTI
La mezzo-soprano lausannoise a remporté le Grammy Award de la meilleure performance Metal le 7 février 2025, à Los Angeles, aux côtés du groupe Gojira et du compositeur Victor Le Masne pour leur interprétation marquante de Mea Culpa (Ah ! Ça ira !) à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
Ancienne chanteuse de metal reconvertie dans le lyrique, la fille du chef d’orchestre Marcello Viotti a partagé sa joie sur Instagram : « En ces temps troublés, cette récompense envoie un message important : nous avons gagné grâce à une performance qui a réuni deux mondes musicaux différents, l’opéra et le metal. Cela prouve que lorsque nous construisons des ponts plutôt que des murs, lorsque nous sortons des cadres établis et que nous unissons nos différences au lieu de les laisser nous séparer, nous pouvons créer quelque chose de beau, d’unique et de puissant. »
JEAN RENO
En janvier, l’acteur français découvrait Lausanne pour la première fois à l’occasion d’un exercice inédit pour lui : invité par son ami Renaud Capuçon, directeur artistique de l’Orchestre de chambre de Lausanne (OCL), il a prêté sa voix au conte Pierre et le loup de Prokofiev, interprété par l’OCL lors de deux représentations à la salle Métropole. « La veille, il a travaillé avec le chef, puis fait une répétition en compagnie de l'orchestre. Le lendemain avaient lieu la répétition générale et le premier concert », précise Hélène Brunet, attachée de presse, au sujet de cette prestation saluée par le public.
ANNA WINTOUR
La rédactrice en chef de Vogue US a passé près de deux heures à Lausanne à visiter l’exposition Trésors du Petit Palais de Genève, à la Fondation de l’Hermitage, peu après son inauguration en janvier 2025. Elle était accompagnée des conservatrices et de Sylvie Wuhrmann, directrice du musée. Cette dernière a confié à Elle Suisse : « Anna Wintour était de passage dans la région. Elle a eu très envie de découvrir la Fondation, qu’elle n’avait encore jamais visitée, ainsi que notre exposition. »
DOUGLAS KENNEDY
L’écrivain américain, qui partage sa vie entre New York, Paris et Berlin, a donné un semestre de cours sur l’art d’écrire de la fiction à l’Université de Lausanne début 2025. Dans une interview accordée à L’Illustré, l’auteur de L’Homme qui voulait vivre sa vie s’est réjoui de passer plus de temps dans la ville : « J’adore Lausanne. La Cinémathèque suisse est formidable, l’Orchestre de chambre de Lausanne l’un des meilleurs du monde et Chorus, un bon club de jazz. Le cinéma et la musique sont mes deux passions. »
JOCELYNE WILDENSTEIN
Née le 7 septembre 1945 à Lausanne, la jet-setteuse s’est éteinte à Paris le 31 décembre 2024. Surnommée la « femme chat » à cause de ses nombreuses opérations esthétiques, elle disait encore son amour pour sa ville natale, un an avant sa mort, dans Interview : « J’ai eu une enfance fantastique. On vivait au bord du lac et près des montagnes, donc l’été, je nageais et l’hiver, je skiais. » Après ses études, elle vit à Paris avec le cinéaste Sergio Gobbi. En 1977, une partie de chasse au Kenya change sa vie elle y rencontre Alec Wildenstein, marchand d’art milliardaire. Mariés à Las Vegas, puis une seconde fois à Lausanne, ils auront deux enfants. À l’issue de leur divorce très médiatisé en 1998, elle obtient une fortune.
NOUS ALLONS FAIRE DES VAGUES
Sylvester Stallone soutient l’IA lausannoise : l’acteur fait partie des investisseurs ayant permis à la start-up Largo.ai, basée à l’Innovation Park de l’EPFL, de lever 7,5 millions de dollars lors d’un tour de financement. Il devient également partenaire stratégique de cette société spécialisée dans l’analyse prédictive pour le cinéma et la télévision. Largo.ai collabore déjà avec 600 studios à travers le monde et précise que « de nombreux films utilisant sa plateforme ont été projetés en salles ou sur Netflix, certains étant même nommés aux Oscars ».
LA QUESTION
ELLE EST VITE RÉPONDUE
Combien d’arbres ont été plantés à Lausanne grâce à « Un arbre, un enfant », action lancée en 2001 ? Plus de 35 000, principalement dans les hauts de la ville. L’objectif de cette initiative était de contribuer au reboisement après l’ouragan Lothar. En 2024, les parents des 1478 enfants nés l’année précédente ont planté leur arbre pour la première fois au bord du lac. La 25e édition aura lieu le 4 octobre 2025.
LAUSANNE
POUR FAIRE LA FÊTE
JUSQU’À L’AUBE
Un nouveau club, une application pour les noctambules et des soirées seniors à succès : la vie nocturne lausannoise séduit toutes les générations.
Connu pour son effervescence, le Lausanne by Night développe encore son attrait avec l’arrivée d’une nouvelle adresse, le Noche Club, aux Galeries Saint-François. Un lieu intimiste pensé pour que la nuit (noche, en espagnol) soit belle pour toutes et tous : « Nous programmons des soirées disco, house et afro house, mais aussi des classiques des années 1990 à 2010 », détaille Mathias, cofondateur. Dans ce cadre vibrant de jeux de lumières, des soirées MTV - Back 2 the Hits et hip-hop sont aussi attendues. « Nous voulons créer une véritable énergie, des échanges, des rencontres dans un cadre accueillant, innovant et immersif », ajoute son associé Jérémie.
Toute la nuit en une appli
Autre nouveauté : l’application Hango, lancée avec succès par deux Lausannois, Mickaël Borrajo et Edouard Henzi. Leur idée : regrouper en un seul
outil toute l’offre nocturne d’une ville – bars, clubs, soirées spéciales – tout en proposant, via le Pass Hango, des réductions sur les entrées et les consommations afin d'encourager la découverte de nouveaux lieux. « Lausanne était la ville idéale pour développer Hango, explique Mickaël. La vie nocturne y est très centralisée, on peut rapidement passer d’un endroit à l’autre. Il y a énormément de bars, des clubs de renommée internationale, de bonnes salles de concert et beaucoup d’étudiants. » L’objectif des deux créateurs est de déployer rapidement l’application dans toute la Suisse.
Carton plein également pour les soirées Forever Young, organisées au MAD Club, en collaboration avec Pro Senectute. De 20h30 à 23h, l’étage du Jetlag accueille les plus de 60 ans, pour danser au son des classiques de la variété et du disco. La fête peut ensuite se poursuivre dans l’entier du club, ouvert dès 23 heures. nocheclub.ch hango.ch mad.club
VALLOTTON POUR TOUJOURS
Pour commémorer le centenaire de la disparition du peintre et graveur Félix Vallotton, plusieurs institutions suisses lui rendent hommage. À Lausanne, sa ville natale, le Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) et la Fondation Félix Vallotton dévoileront, du 24 octobre 2025 au 15 février 2026, plus de 200 œuvres dans la rétrospective Vallotton Forever. Une seconde exposition se penchera sur la genèse de son travail. Parallèlement, un ouvrage aux éditions Zoé, dirigé par Daniel Maggetti, professeur à l’Université de Lausanne, mettra en lumière les romans de l’artiste publiés à titre posthume ainsi que ses pièces inédites.
UNE CONSÉCRATION POUR HELVETIQ
Le jeu de cartes Odin, créé par l’éditeur lausannois Helvetiq, a remporté l’As d’Or 2025 au Festival international des jeux de Cannes, un prix prestigieux qui distingue chaque année le meilleur jeu de société. « En entendant notre nom, j’ai ressenti une joie énorme et une vraie fierté pour l’équipe, confie Hadi Barkat, fondateur d’Helvetiq. Pour une petite société indépendante comme la nôtre, cette reconnaissance d’un jury de professionnels est une réelle consécration. » Immédiatement épuisé après l’annonce de sa victoire, le jeu de défausse est de retour en stock.
RENFORCER LA SÉCURITÉ DES FEMMES
Après avoir créé le dispositif de dénonciation du harcèlement de rue sur lausanne.ch/signaler, la Municipalité poursuit son engagement en annonçant un partenariat avec The Sorority Foundation. Créée en France en 2019, cette application gratuite, disponible en 15 langues, permet aux femmes et aux minorités de genre en danger dans la rue, au travail ou à leur domicile, d’envoyer une alerte aux 50 utilisatrices les plus proches. L'application étant un outil complémentaire, il est essentiel, en cas d’urgence, de contacter en priorité le 117 ou le 112 (accès direct aussi depuis l’application).
LAUSANNE EXPRESS
Le Beau-Rivage Palace de Lausanne a décroché la première place dans la catégorie Grand Resorts lors de la toute première cérémonie des 101 meilleurs hôtels de Suisse, organisée à Interlaken le 30 mars.
Dans les hauts de Lausanne, Aquatis, le plus grand aquarium d’eau douce d’Europe, propose un dépaysement total grâce à son exposition immersive Mission polaire. Conçue par l’Institut océanographique de Monaco, elle explore, jusqu’au 22 mars 2026, l’Arctique et l’Antarctique à travers la vie de leurs habitants, leur biodiversité unique et les enjeux climatiques.
Du 28 juin au 6 juillet 2025, la Suisse accueille pour la première fois une Coupe du monde de basketball. La FIBA U19 Basketball World Cup, tournoi masculin des moins de 19 ans réunissant les 16 meilleures équipes mondiales, se tiendra à Lausanne, à la Vaudoise aréna.
Séparé en 2010 après vingt ans de carrière et dix albums, le groupe lausannois Sens Unik fait son grand retour, annonce 24 heures . Le pionnier du rap suisse et francophone se reforme, avec Carlos Leal, Just One, Deborah, Bio et Jiggy Jones, pour des concerts dans les open air de l’été.
Attendu en 2028, le nouveau visage de la place de la Riponne sera dessiné par le cabinet lausannois Paysagestion dont le projet a été retenu par un jury de professionnels et d’habitants. « Il répond à l’objectif de la Ville d’offrir une place piétonne attrayante, arborisée et conviviale », a déclaré le syndic Grégoire Junod.
Loin de Nashville où elle a grandi, Ashley Puckett s’épanouit à Lausanne, une ville qu’elle aime pour sa richesse culturelle et sa diversité.
Propos recueillis par Alexandre Lanz
Ashley Puckett vit dans le quartier historique de la Cité. Depuis une quinzaine d’années, son enthousiasme pour la Capitale Olympique ne faiblit pas. L’Américaine y puise son intarissable énergie positive qui lui permet de multiplier les activités : très active sur Instagram et TikTok sous le nom de «The Puckett List », où elle partage « tout ce qui mérite d’être répété », elle est aussi organisatrice depuis dix ans des conférences TEDxLausanneWomen, qui ont lieu en novembre, et fondatrice de l’agence de communication stratégique Puckett Consulting. À cela s’ajoutent deux nouveaux projets : un podcast, The Suite Spot, consacré aux sujets tabous, lancé en mai 2025, et une autobiographie en préparation.
Qu’est-ce qui vous a menée du Tennessee à Lausanne ?
Ashley Puckett : Je suis venue une
« J E ME SENS COMME ALICE AU PAYS DES MERVEILLES »
première fois par hasard en 2004 comme jeune fille au pair. Je n’avais jamais quitté les États-Unis et je confondais la Suisse avec la Suède. J’étais encore un bébé qui portait un T-shirt avec le slogan « Blondes have more fun » !
Vous avez immédiatement décidé de rester ?
Non, je suis repartie aux États-Unis pour terminer mes études de business international, avant de revenir en 2010. J’avais 27 ans, j’étais en couple avec un Lausannois, je venais de perdre mon frère et, en même temps, j’apprenais que j’étais enceinte... Quand je me suis séparée du père de ma fille, mon statut de mère célibataire ne parlant pas le français ne m’a pas simplifié la vie.
Comment vous êtes-vous intégrée ?
Cette fois, j’ai évité de m’entourer d’autres expatriés pour vraiment apprendre le français. Je partais de zéro : à table, je ne savais même pas comment demander le sel ! Ces difficultés d’intégration ont forgé mon
féminisme. J’ai rejoint l’organisation des conférences TEDxLausanne en 2012 et je me suis rendu compte que nous avions besoin de quelque chose qui se concentre vraiment sur de nombreux sujets tabous concernant les femmes. J’ai donc lancé TEDxLausanne Women en 2014.
Comment définissez-vous Lausanne ?
C’est une ville de rêve. J’ai l’impression d’être Alice au pays des merveilles. Dans le quartier sans voitures de la Cité, j’ouvre les fenêtres et je peux parler à mes voisins. Quand ma fille était petite, elle s’y baignait dans les fontaines. À la gare, vous pouvez vous retrouver entre un homme avec des chaussures de ski et un autre en complet cravate, c’est unique au monde ! Je trouve aussi que la ville évolue rapidement.
Qu’est-ce qui change ?
Elle se diversifie, l’offre gastronomique en plein développement le démontre. Il y a 5 ans, c’était hot dogs, pizzas et burgers. Aujourd’hui,
on a des adresses comme le Deli Social à la place du Tunnel. L’offre culturelle est également en pleine expansion. Par rapport à sa taille, Lausanne reste la ville la plus dynamique de Suisse.
Comment tirez-vous profit de cette énergie ?
Dans un petit périmètre, je peux profiter d’une exposition dans un des musées de Plateforme 10, suivie d’une dégustation de vin au Street Cellar, au Flon, puis d’un concert au jazz club
Les Jumeaux dans le même quartier ou d'une comedy night
au Montana’s American Sports Bar, à l’avenue du Théâtre, avant de terminer ma soirée en dansant au Folklor, à la place de la Riponne. Ce foisonnement culturel est sans égal.
Que faites-vous visiter à vos amis qui viennent pour la première fois ?
Je commence par la Cathédrale, qui abrite les catacombes que l’on peut visiter en été. La vue sur le lac, Évian et les Alpes depuis l’esplanade est incroyable.
Je les emmène ensuite à Lutry, en Lavaux, qui demeure une des plus belles régions du monde. Mes amis n’ont jamais envie de repartir ! Lausanne est la ville dans laquelle on revient.
Quelle est votre devise lausannoise ?
La ville en pente tient sa promesse de sculpter de beaux fessiers, mais n’investissez pas dans les hauts talons ! puckett.consulting tedxlausanne.com
SES ADRESSES
BAABUK
Avenue du Rond-Point 25, Lausanne baabuk.ch
SHOPPING
RESTAURANT
MAMA-CUISINE HABESHA
Rue de la Borde 19, Lausanne mama-cuisine-habesha-lausanne.ch
STREET CELLAR
Rue du Port-Franc 2a, Lausanne streetcellar.ch
BAR
« Lausanne est la meilleure ville en Suisse pour les adresses de seconde main, mais j’aime aussi faire du shopping dans certaines boutiques de créateurs, dont Baabuk. »
« Pour moi, ce restaurant de cuisine éthiopienne, en face de l’Armée du Salut dans le quartier du Tunnel, est la meilleure adresse de la ville. »
« J ’adore ce bar au Flon, ils sont tellement sympas et accueillants pour les familles et les animaux aussi. Leurs tapas sont très bonnes ! »
DÉCOUVRIR LA VILLE GRÂCE À SES HABITANTS
Vivre au rythme des Lausannoises et Lausannois, connaître leurs lieux préférés, leurs habitudes, c’est ce que vous propose la communauté des Lausanners sur thelausanner.ch
Composée de profils variés, la communauté des Lausanners partage des expériences et des bons plans pour vous faire vivre Lausanne autrement. Dans cette édition, nous vous proposons de partir à la rencontre d’Axel Louissaint, 29 ans, basketteur professionnel, et de Doris Siprak, 34 ans, créatrice de contenu.
Propos recueillis par Leandra Patané
AXEL, LE « SPEEDY DUNKER »
@thequickaxel
Axel, qui êtes-vous ?
Je suis un basketteur professionnel, né en Suisse, avec des racines haïtiennes. Je me lève chaque jour avec un objectif : être meilleur que la veille.
Pourquoi avoir rejoint les Lausanners ?
Lausanne offre pour moi un équilibre parfait entre sport et créativité. Rejoindre les Lausanners, c’est l’opportunité de transmettre mon énergie et d’encourager chacun à développer son potentiel.
Quel aspect insolite de Lausanne mérite d’être exploré ?
La rivière souterraine de la Louve, visible uniquement depuis le 3e sous-sol du parking de la Riponne, vaut le détour. De même, les expositions du Centre de Congrès Beaulieu sont une belle découverte, comme celle sur Banksy, à voir jusqu’à fin juin 2025.
Quels seraient vos plans pour une journée de rêve ?
Réveil à 5h30, jogging au bord du lac, suivi d’une séance de renforcement musculaire et d’un entraînement de basketball. Après un poke bowl au Spot, je me plonge dans mes projets au café Fripsquare. La journée s’achève au bar Les Arches, sous le Grand-Pont, entre amis.
Où pratiquer du sport dans la région ?
Le stade Pierre-de-Coubertin, à Vidy, est parfait. Je fais des sprints sur la piste, je joue au basket ou au beach-volley sur les terrains juste à côté. Tout ça dans le meilleur des cadres, avec le lac en toile de fond, et en savourant un maté du Super Natural Club, une manufacture lausannoise.
Vous voyez-vous encore à Lausanne dans dix ans ?
Absolument. J’ai grandi à Yverdon-les-Bains (VD) puis beaucoup voyagé en Suisse, en Espagne et en Serbie pour ma carrière. Il y a 8 ans, je me suis installé à Lausanne par amour pour Jasmine (danseuse au Béjart Ballet Lausanne, voir son interview dans le Lausanner 12, ndlr). On y a construit notre vie et on est devenus Lausanner tous les deux. C’est une ville qui a tout : un lac magnifique, un centre vivant et une incroyable diversité.
Centre de Congrès Beaulieu
Avenue des Bergières 10, Lausanne
Le Spot Rue du Midi 12, Lausanne
Fripsquare
Chemin de la Joliette 5, Lausanne
Les Arches
Place de l’Europe, Lausanne
Stade
Pierre-de-Coubertin
Route de Vidy, Lausanne
DORIS, LA « SHINY FOODIE » @cannellerebelle
Doris, qui êtes-vous ?
Je suis consultante en marketing, créatrice de contenu et gestionnaire de projets. J’aime allier stratégie et créativité. Sur mon Instagram, je partage mon univers culinaire, des idées d’activités et des bons plans.
À quoi ressemble votre samedi idéal ?
Je commence par une balade au parc de l’Hermitage, avec sa vue imprenable sur la ville et les Alpes et son restaurant, L’Esquisse, parfait pour un délicieux brunch dans un cadre enchanteur. L’après-midi, rien de tel qu’une session de paddle sur le lac. En cas de météo capricieuse, les expositions des trois musées de Plateforme 10 sont une excellente alternative. En fin de journée, je rejoins des amis au Street Cellar, un bar que j’apprécie pour sa sélection de vins locaux et son atmosphère urbaine.
Y a-t-il un événement qui vous a laissé une saveur particulière ?
O ui, le Miam Festival, organisé par l’association Lausanne à Table pour laquelle j’ai travaillé, et en particulier l’édition 2019. J’étais cheffe de projet et j’ai pu réunir des saveurs du monde tout
en valorisant les produits locaux dans une ambiance festive et décalée. La prochaine édition se tient du 7 au 9 juin 2025, un rendez-vous à ne pas manquer.
Quelles adresses capturent l’essence de Lausanne ?
Difficile de choisir, mais je dirais les cafés historiques comme Le Barbare et La Pinte Besson, où l’histoire se mêle à une ambiance chaleureuse.
Quelle est la meilleure façon de découvrir la ville ?
Le Choco Treck, en septembre, permet de l’explorer sous un angle différent, en visitant certains des meilleurs chocolatiers, avec des surprises sucrées à chaque étape (tout au long de l’année, le Lausanne Choco Tour permet aussi de découvrir des chocolatiers, ndlr).
Lausanne est-elle la ville où vous vous projetez sur le long terme ?
Oui. J’y ai mes amis, mes habitudes et des liens tellement forts que je ne me vois pas vivre ailleurs. Ce sont mes proches qui m’ont encouragée à devenir Lausanner étant donné ma personnalité. Et c’est finalement une évidence pour moi, car ce rôle reflète parfaitement ma relation avec Lausanne.
L’Esquisse
Route du Signal 2, Lausanne
Plateforme 10
Quartier des Arts
Place de la Gare 16-17, Lausanne
Street Cellar
Rue du Port-Franc 2a, Lausanne
Le Barbare
Escaliers du Marché 27, Lausanne
La Pinte Besson
Rue de l’Ale 4, Lausanne
Vivre au bord du lac Léman est essentiel pour l’acteur prolifique Kacey Mottet Klein, photographié à Ouchy, où tout a commencé pour lui quand il était enfant.
«
GRANDIR À L AUSANNE M’A UN PEU PROTÉGÉ »
Révélé enfant dans « Home » aux côtés
d’Isabelle Huppert, Kacey Mottet Klein a enchaîné les films avec les grands noms du cinéma. Loin de l’agitation des plateaux, c’est dans la nature lausannoise qu’il se ressource.
Propos recueillis par Trinidad Barleycorn
À peine 26 ans et déjà près de deux décennies de carrière : la success story de Kacey Mottet Klein est de celles que l’on voit habituellement à Hollywood. Sauf que la sienne a commencé, à 7 ans, à Lausanne, un dimanche où il avait traîné des pieds pour accompagner sa famille au Triathlon. Repéré dans la foule par une productrice, il tourne l’année suivante dans le magnifique Home de la réalisatrice Ursula Meier.
Puis tout s’accélère. Il incarne Serge Gainsbourg enfant dans Gainsbourg (Vie héroïque), enchaîne dix films avant sa majorité et découvre trop tôt les excès du monde des adultes, lui qui confie avoir bu sa première vodka à Cannes, à l’âge de 9 ans.
Il en a 13 quand Ursula Meier lui offre la consécration avec un premier rôle écrit pour lui, face à Léa Seydoux, dans L’Enfant d’en haut. Son jeu magistral lui vaut le prix du Meilleur acteur aux Swiss Film Awards et une première nomination aux Césars. « Jouer, ce n’est pas juste réciter un texte. C’est devenir le personnage, le faire vivre, expliquait Kacey Mottet Klein dans Naissance d’un acteur, le documentaire que la cinéaste lui a consacré. La fin d’un tournage, c’est particulier. On dit adieu au personnage, on fait son deuil. (...) C’est un soulagement aussi. Le soulagement de se retrouver soi-même et de ne pas devenir fou. »
Des pauses bienvenues entre ses quelque 25 tournages avec les grands noms du cinéma francophone, de Catherine Deneuve à Fanny Ardant, Mathilde Seigner, Fabrice Luchini ou Kad Merad. Cette année, le Lausannois incarnait Richelieu dans Toutes pour une, avant de braquer un camion dans Un Monde violent. Il sera encore un soldat aux pouvoirs surhumains dans la série Les Sentinelles ainsi que l’aide de camp du Général dans le film De Gaulle.
Après avoir longtemps vécu à l’étranger, vous êtes de retour en Suisse. Pour de bon ?
Kacey Mottet Klein : Je me ressource toujours en Suisse, mais mon travail m’amène à passer le plus clair de mon temps à l’étranger. Depuis début 2024, je vis à Pully, juste à côté de Lausanne. Avant cela, j’ai passé trois ans à Bruxelles, puis six ans au Maroc avec mon ex-compagne, tout en revenant régulièrement. Aujourd’hui, je réfléchis sérieusement à m’installer à Paris, une ville que j’adore et où vivent ma compagne et certains de mes meilleurs amis. Pour l’instant, je fais les allers-retours en train. Quand on a grandi dans une région aussi agréable que celle de Lausanne, c’est difficile de s’en détacher complètement.
Qu’est-ce qui vous ressource à Lausanne ?
Principalement le lac. Mes frères ont un bateau, on fait du wakeboard en été et je nage beaucoup. En hiver, après le sport, j’adore me baigner dans l’eau froide avant un sauna. J’apprécie aussi énormément la nature environnante, les forêts, les montagnes. J’aime la randonnée. Ce calme, cette liberté que nous offre la nature, c’est une vraie chance. À Paris, il faut aller loin pour trouver de grands espaces verts, ce qui peut être un peu anxiogène. Lausanne a aussi une vie estivale très agréable. S’il y a un moment où je ne veux pas la quitter, c’est bien en été.
Y a-t-il une autre chose qui vous manque quand vous êtes à l’étranger ?
Le gruyère râpé de la Coop ! C’est ma comfort food. Je l’appelle « le gruyère en boule » parce qu’il est plus compact que les autres (rires.) J’en emporte dans mes bagages. Et la première chose que je fais en rentrant en Suisse, c’est toujours un plat de spaghettis bolognaise avec ce fromage dessus.
Quel est le souvenir lausannois que vous chérissez le plus ?
Le jour où j’ai été découvert pour jouer dans Home, mais aussi les avant-premières de mes films, entouré de ma famille et de mes amis et les barbecues en famille à Grandvaux, dans l’ancienne maison de mes parents. →
Racontez-nous ce jour où tout a commencé... J’avais 7 ans, on était sur les quais d’Ouchy pour voir mon frère Lucien au Triathlon de Lausanne quand Elena Tatti, la fondatrice de Box Productions, m’a repéré et proposé de passer le casting de Home. Je ne sais pas vraiment ce qu’il y avait dans ma tête à ce moment-là, mais ce n’était pas le cinéma. Je voulais être pilote d’avion, puis policier, chirurgien ou avocat. Pas du tout acteur. L’amour du cinéma est venu bien plus tard et l’idée d’en faire un métier, encore plus tard.
Qu’est-ce qui vous a convaincu d’aller au casting ?
On trouvait juste l’idée rigolote, sans vraiment croire que ça allait marcher. Ce qui est drôle, c’est que la production nous a d’abord annoncé que je n’étais pas retenu avant de rappeler deux semaines plus tard, pour dire que c’était une erreur et que j’avais bien été choisi !
Qu’avez-vous pensé de ce premier tournage ?
C’était assez amusant. On a tourné en Bulgarie, durant toutes les vacances d’été, donc sans impacter ma scolarité. Je pensais que ce serait mon unique film. Puis on m’a proposé Gainsbourg (Vie héroïque), à Paris. Là, j’avais une nounou sur le plateau qui me faisait aussi l’école. Après 5-6 h de travail, c’est dur d’étudier. J’ai aussi dû perdre mon accent vaudois.
Un exercice difficile ?
Non. J’ai suivi des cours avec une orthophoniste et c’est devenu un automatisme. Aujourd’hui, je suis un caméléon des accents : a u Maroc, j’avais pris l’accent typique de Casablanca, à Lausanne, j’ai le vaudois et dès que je passe la frontière pour aller à Paris, j’ai l’accent français.
Quels souvenirs gardez-vous de votre scolarité à l’école Vinet, puis à l’école Roche à Lausanne ?
Beaucoup de pizzas chez Fratel, à la rue de l’Ale, et de sandwichs au Monopole, à la place Chauderon ! (Rires.) J’y allais chaque midi. Rosario, le patron, est devenu un de mes très chers amis. Mes années d’école et mon enfance étaient belles, tout en étant floues et chaotiques à cause des allers-retours pour le travail. J’ai eu beaucoup de plaisir à grandir à Lausanne, même si j’avais, et j’ai toujours, une relation amour-haine avec elle.
C’est-à-dire ?
C’est ma ville de cœur, j’adore y être et y revenir, mais j’adore aussi la quitter pour mieux l’apprécier. Grandir à Lausanne m’a un peu protégé, mais être médiatisé dans une petite ville n’a pas toujours été simple, d’autant que mon métier n’était pas forcément reconnu. À Paris, quand je disais que j’étais acteur, les gens s’en fichaient. En Suisse, il m’est arrivé qu’on me demande quel était mon vrai métier. Cela dit, l’attention que j’ai toujours reçue du public suisse me touche énormément. Quand on m’arrête dans la rue à Lausanne, c’est toujours adorable.
Enfant, comment avez-vous vécu la notoriété ?
J’en ai souffert, aussi par ma faute. J’étais humble au travail, mais j’avais un ego débordant avec mes camarades. J’aimais montrer ma réussite à travers mes moyens financiers parce que c’était plus facile que d’avouer que j’étais fier d’être acteur.
Regrettez-vous d’avoir commencé le cinéma si tôt ?
Non, c’était une chance malgré tout. Ce que je regrette, c’est d’avoir manqué des étapes importantes de mon développement psychologique.
Il y a quelque chose chez moi qui fonctionne mal parce que j’ai beaucoup travaillé étant petit.
Je pense très souvent au fait que les complications dans ma vie viennent en grande partie de ça, que ce soit l’addiction, les excès ou les choses qui me manquent parce que je ne les ai jamais vécues enfant. Mais mon enfance décalée m’a aussi apporté beaucoup de choses positives, comme le fait d’avoir très vite acquis une grande maturité. Même si je suis toujours en dualité entre cette maturité précoce et des lacunes de maturité qui font que, par moments, j’ai l’impression d’avoir 7-8 ans, d’être encore l’enfant que j’étais avant de débuter dans le cinéma.
Vous avez souvent évoqué vos problèmes d’addiction. Comment allez-vous aujourd’hui ?
J’ai fait une cure en octobre-novembre 2024.
C’était essentiel parce que l’addiction à la cocaïne devenait problématique. C’est important pour moi d’en parler, cela m’aide et peut aider d’autres personnes, car ce problème touche beaucoup de monde et ne devrait pas être tabou.
2025 a été une année très riche en sorties pour vous.
Oui, en fin d’année, je serai dans De Gaulle, une grosse production très attendue en France.
J’incarne Geoffroy Chodron de Courcel, le bras droit militaire de Charles de Gaulle, magnifiquement interprété par Simon Abkarian. C’était génial de plonger dans cet univers impressionnant de par la taille de l’équipe et du budget consacré à la reconstitution des décors et événements historiques. Avant cela, en septembre, on me verra dans Les Sentinelles, une série de science-fiction de Canal+. Une expérience exceptionnelle, notamment grâce à la forte amitié
nouée avec les trois autres acteurs principaux, ce qui est rare sur un plateau. C’était aussi ma première série et mon premier tournage d’action.
Comment avez-vous préparé ce rôle ?
Je fais beaucoup de sport, mais il a fallu intensifier le rythme. J’ai proposé aux autres acteurs un boot camp à Paris. On y allait tous les matins avant et pendant le tournage. C’était intensif : q uarante-cinq minutes d’efforts avec un prof qui vous hurle dessus en anglais ! Malheureusement, dans notre métier, on fait finalement très peu de cascades nous-mêmes à cause des assurances. À moins d’être Tom Cruise ! (Rires.)
Vous tournez actuellement à Genève.
Oui, il s’agit d’une série de la RTS, Uniformes, sur le quotidien des enquêteurs de police secours.
L’écriture a été supervisée par un commissaire de la police judiciaire.
C’est un peu votre rêve d’enfant qui se réalise ?
Oui ! J’ai souvent pensé à devenir policier, même après avoir commencé le cinéma. En vérité, j’y pense encore. Je suis passionné par la police judiciaire et criminelle, par les unités spécialisées.
J’ai eu la chance de faire une immersion avec un sergent-major pour préparer mon rôle. →
BIO
20 octobre 1998
Naît à Lausanne, d’une mère suisse et française et d’un père américain qui rentre aux USA quand il a 3 ans. Cadet d’une fratrie de quatre, Kacey grandit à Bussigny, puis à Grandvaux, avec sa mère infirmière scolaire et son beau-père enseignant
2009
Prix du cinéma suisse du Meilleur espoir pour Home
2013
Devient le plus jeune nommé aux Césars et gagne le Prix du cinéma suisse du meilleur interprète masculin pour L’Enfant d’en haut d’Ursula Meier
2014
Arrête sa scolarité pour se consacrer au métier d’acteur, puis s’installe à Bruxelles par amour
2016
Figure parmi les dix European Shooting Stars du Festival de Berlin, distinction décernée chaque année aux meilleurs espoirs européens
2017
Nommé aux Césars pour Quand on a 17 ans
2018
Déménage au Maroc par amour
2024
Retour en Suisse
Vous aviez parlé par le passé de votre désir de passer à la réalisation. Où en êtes-vous ?
Ça me fait encore un peu peur, je ne me sens pas prêt. Mais ça reste un objectif, comme pour beaucoup d’acteurs. Dans notre métier, on dépend entièrement d’un appel téléphonique. À force d’attendre d’être choisi, certains se mettent à écrire pour devenir maîtres de leur productivité.
La peur que le téléphone ne sonne plus est toujours présente ?
Oh oui ! Je pense qu’elle touche tous les acteurs, quel que soit leur niveau. Il y a toujours des périodes de creux, de doute et c’est probablement la partie la plus difficile du métier. Il faut composer avec cette instabilité et se passionner pour d’autres choses à côté.
Lesquelles ?
L’entrepreneuriat, en ce qui me concerne. Depuis 2020, je suis directeur artistique pour un groupe hôtelier sur des projets conjuguant hôtellerie et cinéma. Je suis également en discussion avec le Lausanne Palace. On souhaiterait organiser des conférences-débats ensemble. J’aimerais aussi donner des cours ou des ateliers. J’ai contacté La Manufacture et l’ECAL, à Lausanne, dans ce but.
Le fait que la Cinémathèque suisse soit à Lausanne est important pour vous ?
Très ! Le mythique cinéma Capitole, repris par la
Cinémathèque et rénové récemment, est absolument magnifique. Leurs archives sont exceptionnelles et comptent parmi les plus importantes au monde. À Lausanne, on a aussi des événements culturels fantastiques, comme le très beau festival Rencontres 7e Art, créé par Vincent Perez. Malgré tout cela, je trouve qu’il y a encore un manque d’ambition culturelle en Suisse de manière générale. On pourrait faire plus d’efforts. Lausanne se prête d’ailleurs parfaitement à un essor culturel plus important, avec le Capitole, ses superbes musées, son décor et ses infrastructures et je suis content de voir que, peu à peu, la Suisse, et Lausanne en particulier, offre de plus en plus de possibilités afin que ceux qui veulent faire carrière dans le cinéma n’aient plus besoin de partir.
Lausanne est aussi le siège de la société Bande à part Films, fondée par Ursula Meier, Lionel Baier ( voir son interview dans le « Lausanner 14 » ), JeanStéphane Bron et Frédéric Mermoud. Quels liens gardez-vous avec eux ?
Ce sont des figures très marquantes de la scène culturelle lausannoise, une belle bande de quatre auteurs qui réalisent de grands films. Je suis resté assez proche d’Ursula, évidemment, et de Lionel, son meilleur ami. En 2023, je suis parti avec elle à New York et Bogota pour des rétrospectives des films qu’on a faits ensemble. Je sais qu’elle écrit un nouveau long-métrage. J’espère qu’il y aura un petit rôle pour moi ! (Rires.) ■
LES ADRESSES DE KACEY
LOISIRS LE ZINÉMA
RESTAURANT
Rue du Maupas 4, Lausanne zinema.ch
L’APPART
Rue de Bourg 29, Lausanne
appart-lausanne.ch
« Un tout petit cinéma, très mignon, à la programmation originale. Comme le cinéma de Bellevaux, il fait partie de ces salles indépendantes qui se battent pour rester ouvertes et qui sont essentielles. Le directeur est un passionné. »
« J’aime beaucoup ce restaurant, relativement nouveau. Il propose une très belle gastronomie familiale, dans un cadre super sympa, avec peu de tables. On s’y sent vraiment comme à la maison et c’est très, très bon. »
Cinq weekends gratuits et festifs autour de cinq parcs lausannois entre juillet et août
gardenpartieslausanne.ch
Illustration · Anne
Bory
DOSSIER
LAUSANNE, VILLE DE BIEN-ÊTRE
Textes
Illustrations
Laurent Donzel
David Stettler
Grâce à son cadre naturel propice à la détente, la capitale vaudoise a su cultiver, depuis le XIXe siècle, un véritable art de vivre axé sur la santé. Une tradition qui s’est enrichie au rythme des nouvelles tendances du « wellness ».
Nichée au bord du plus grand lac alpin d’Europe, Lausanne séduit par son image de ville où il fait bon séjourner et vivre. Un sentiment qu’elle suscite également par son cadre naturel préservé. Avec ses 350 hectares de parcs et jardins, elle est l’une des agglomérations les plus vertes du continent. En 2019, le magazine britannique Monocle l’a d’ailleurs désignée « Meilleure petite ville du monde », mettant en avant son engagement en faveur d’un mode de vie sain et durable, illustré par ses vastes espaces verts et ses investissements dans les énergies renouvelables. Ses alentours, viticoles et montagneux, ainsi que la campagne environnante lui apportent une énergie vivifiante.
Construite sur trois collines, elle est entourée de dénivelés verdoyants qui offrent des panoramas spectaculaires sur le lac Léman et les Alpes. Des infrastructures de qualité, un dynamisme culturel et des offres diversifiées dédiées au bien-être complètent ce tableau de « ville de santé »
Cette réputation est assez ancienne, comme l’explique Vincent Barras, médecin et historien de la médecine : « Dès le XIXe siècle, Lausanne et sa région misent sur les industries de la santé et du bien-être. La tradition, issue du romantisme, considère l’espace des Alpes comme une nature première bénéfique et ses habitants comme étant ‹très sains›, alors que l’environnement urbain de type industriel à grande échelle est perçu comme néfaste pour la santé. La première vague de visiteurs se compose de touristes
anglais qui viennent pour se soigner, se régénérer, se faire du bien. »
Les entrepreneurs locaux, les médecins et les hôteliers organisent alors une économie centrée sur ces principes de santé. « On assiste au développement des cliniques, comme Cecil ou Bois-Cerf, poursuit Vincent Barras. Dans les prospectus publicitaires de l’époque, Lausanne est évoquée comme ‹la mecque de la médecine et du bien-être›. C’est le premier âge d’or de la ville, extrêmement connue en Europe pour cela. » Cette médecine de luxe, qui s’adresse initialement aux élites européennes, aura aussi des retombées positives pour la population lausannoise avec le développement de la médecine publique : « Beaucoup de cliniques wellness continuent aujourd’hui de capitaliser sur cette construction mythique. Au cours du XXe siècle, la
pratique du sport se greffe sur celle de l’hygiène du XIXe siècle. » Cette tradition médicale perdure à travers le développement de la Health Valley, cet écosystème romand d’innovation rassemblant des institutions médicales et de recherche de pointe (voir page 48).
Un mode de vie actif
Aujourd’hui, l’environnement naturel incite toujours les locaux et les visiteurs à passer du temps à l’extérieur, favorisant ainsi le mouvement. La mobilité active est encouragée, grâce à l’ajout d’ascenseurs publics pour compenser les dénivelés et à un réseau cyclable en pleine expansion, atteignant près de 130 kilomètres en 2023, soit près du double de 2010. Les promenades au bord du lac, à pied, en roller ou à vélo, les grands parcs, les sentiers de randonnée et les nombreuses activités nautiques sont
autant d’opportunités de se reconnecter à la nature.
Pour entretenir sa forme et son bien-être, les possibilités sportives ne manquent pas. Patricia Soave, responsable des formations fitness et wellness du Service Sport Santé, commun à l’Université de Lausanne (UNIL) et à l’École polytechnique fédérale (EPFL), souligne qu’il y en a pour tous les goûts, entre les multiples fitness, les nombreux clubs de sport et les infrastructures extérieures : « Cela va des activités extrêmes comme le crossfit, qui requiert de grandes qualités athlétiques, aux méthodes plus douces comme le tai-chi, qui s’inscrit dans la tendance actuelle du wellness. Dans la région, l’activité la plus accessible –et gratuite – reste le Parcours Vita, qui se pratique dans des lieux magiques, en forêt (à Vidy ou au Chalet-à-Gobet, ndlr). »
Pas étonnant que la capitale vaudoise soit aussi la première ville suisse de plus de 100 000 habitants à avoir obtenu le label « Commune en santé ». Julie Wuerfel, du Bureau du climat et de la durabilité de la Ville, détaille ce qui lui a valu cette distinction : « La politique publique 2025-2028 de Lausanne est guidée par cinq principes directeurs en faveur de la promotion de la santé, à savoir une population capable d’agir dans le sens de la santé globale, davantage d’égalité sociale en matière de santé, des cadres de vie et des environnements favorables à la santé, des modes de vie sains et actifs et une santé mentale renforcée. »
Du sport au spa Lausanne s’est aussi mise aux petits soins de ceux qui préfèrent se détendre sans trop d’efforts, leur proposant une large offre
de centres de bien-être et de spas, dont ceux des trois hôtels cinq étoiles de la ville, le Royal Savoy, le Lausanne Palace et le Beau-Rivage Palace. Stéphane Reumont, directeur Spa & Wellness de ce dernier depuis près de vingt ans, explique : « Beaucoup de personnes viennent de la région : 70 % de notre clientèle réside entre Sion et Genève. »
Les spas trouvent leurs racines dans un passé lointain, précise Vincent Barras : « La structure géologique des Alpes, avec des sources en abondance, favorise le développement de la balnéothérapie, dont l’origine remonte à l’Antiquité. La vogue actuelle du spa provient en ligne droite de cette culture. Cependant, jusqu’au XXe siècle, on allait chercher l’eau chaude à la source. Aujourd’hui, c’est la source qui vient à vous. »
SE RESSOURCER AVEC LA VINOTHÉRAPIE
À quelques minutes de Lausanne, au Domaine Bovy, à Chexbres, au cœur des vignobles de Lavaux classés au patrimoine mondial de l’Unesco, la vinothérapie innove. Cette pratique utilise le raisin, dont les polyphénols sont reconnus pour leurs propriétés antioxydantes, pour relaxer et revitaliser.
L’expérience se vit in situ, directement sur le lieu de production : « Notre idée est de proposer ces soins au cœur même des vignes, explique Murielle Nussbaum, cofondatrice et CEO de La Vigne – Swiss Wine Therapy, élue meilleure offre œnotouristique de Suisse en 2022 par le réseau des Great Wine Capitals qui se rassemblait alors en Argentine. Nous récupérons les résidus de la vigne lors de chaque vendange, nos produits sont donc 100 % naturels. » Marc, lie, infusion de feuilles : la gamme est variée et la vinothérapie s’accompagne souvent de découvertes de vins de la région. la-vigne.ch
INTERVIEW
« Les voyageurs ont le sentiment de se ressourcer à Lausanne »
Coach sportif indépendant, Jeremy Peltier a fait de la Capitale Olympique son terrain de jeu, tirant parti de la diversité de ses paysages et infrastructures pour personnaliser ses séances.
Ancien footballeur formé au Paris Saint-Germain, Jeremy Peltier s’est ensuite tourné vers l’encadrement sportif. À Lausanne, où il vit et travaille depuis vingt ans, le diplômé en éducation sportive a trouvé le cadre idéal pour conjuguer sport et nature. Il nous raconte cette ville où il aime transpirer.
Quelles sont les particularités de Lausanne pour le sport ?
Jeremy Peltier : La ville offre une situation exceptionnelle : entre le bord du lac qui est fantastique et la montagne qui se trouve à quarante minutes. Par rapport à d’autres villes et régions, elle permet une grande diversité d’activités répondant à tous les besoins et désirs. Pour la marche, le jogging, le vélo ou le roller, il y a des parcours plats le long du lac. Pour du dénivelé, on en trouve partout. On peut aussi facilement monter vers les hauts de la ville, jusqu’au Chalet-à-Gobet par exemple, pour profiter des pistes pour la course à pied et le VTT en pleine forêt.
Les environs de Lausanne sont aussi très intéressants... Oui, Lavaux présente des paysages extraordinaires, à quelques minutes de Lausanne. Au-dessus de Cully, par exemple, il y a des possibilités de marcher, courir ou faire du vélo en pleine nature. J’y emmène régulièrement mes clients. On emprunte
la montée en pente douce sur Chexbres, avec une vue magnifique sur le lac. Contrairement à Paris, où j’ai grandi, les distances sont courtes dans la région lausannoise. Que j’aille m’entraîner à Ouchy ou à Lavaux, j’ai toujours l’impression d’être sur mon terrain de sport ! J’aime aussi courir le long du lac, car il y a partout de petites plages où s’arrêter pour faire de l’exercice. C’est un vrai luxe en plein air.
Dans quelle mesure utilisezvous le cadre urbain dans vos programmes ?
Je propose beaucoup d’urban training. Lausanne s’y prête bien, avec ses dénivelés, ses aménagements urbains et la nature à proximité. Certains lieux offrent des spécificités utiles. Par exemple, le parc du Musée Olympique, en partie en pente, permet de réaliser énormément d’exercices cardiovasculaires ou d’assouplissement. De plus, avec la dimension culturelle du lieu, on joint l’utile à l’agréable !
Profitez-vous du lac pour vos cours ?
Bien sûr ! J’emmène mes clients nager ou pratiquer l’une des nombreuses activités nautiques proposées. Le paddle, par exemple. En communion avec la nature, il sollicite de nombreuses ressources physiques et offre un entraînement complet. En plus, beaucoup de personnes se réjouissent de la qualité de l’air. C’est une remarque qui revient souvent de la part des clients qui voyagent : ils ont le sentiment de se ressourcer à Lausanne.
jeremypeltier.com
LES ADRESSES DE JEREMY
La Croix d’Ouchy Avenue d’Ouchy 43, Lausanne, restaurant-croix-d-ouchy.ch
« Un excellent restaurant, une institution incontournable à Lausanne. Je suis un épicurien, j’aime beaucoup manger, même si les gens pensent que les coachs sportifs se rationnent ! »
B aiBua – Thaï bistro Chemin des Croix-Rouges 8, Lausanne, baibua.ch
« C’est un restaurant thaïlandais familial. La maman est en cuisine et sa fille est au service. L’endroit est tout petit, il peut accueillir une dizaine de personnes. Mais c’est divin : la salade de papaye est à tomber, leur curry massaman est très bon. Ils font aussi des plats à emporter. »
Hoot Concept Store Rue des Côtes-deMontbenon 3, Lausanne, hoot.ch
« J’aime beaucoup le magasin de cette marque de vêtements suisse. Il se trouve dans un coin très sympa du quartier du Flon, à côté d’autres jolies petites enseignes pour le shopping, ainsi qu’un barbier, du street art et un petit restaurant italien. »
L’eau, élément central
Entre vastes espaces verts propices à la détente, comme le parc Bourget et la plage de Vidy – formant le plus grand espace naturel au bord du Léman –, sentiers pour la balade ou le sport et infrastructures dédiées aux activités nautiques, le bord du lac invite à profiter pleinement de l’eau. Deux centres d’aviron, le Lausanne-Sports Aviron et le Rowing Club Lausanne, accueillent débutants et initiés. La baignade fait aussi partie du quotidien de nombreux Lausannois. « L’eau a un effet apaisant sur les personnes stressées et renforce les défenses immunitaires. En hiver, la baignade doit cependant être accompagnée
d’un encadrement sérieux selon l’état de santé », précise Patricia Soave.
Lausanne a également développé un large choix d’infrastructures pour les amateurs de natation (voir ci-contre). « Au début du XXe siècle, la création de piscines est issue du vaste mouvement hygiéniste de la santé, mentionne l’historien Vincent Barras. La baignade dans le lac, elle, est un phénomène plus récent, du moins à l’échelle que nous connaissons aujourd’hui. Particulièrement la baignade en eau froide, l’urban swimming, qui fait de plus en plus d’adeptes depuis quelques années. »
UN GRAND CHOIX D’INFRASTRUCTURES
Bellerive-Plage : le grand complexe, construit en 1937, permet de concilier les plaisirs de la piscine et du lac (lire aussi en page 24).
Montchoisi : la piscine, inaugurée en 1942, continue de faire le bonheur de toutes les générations avec ses célèbres vagues artificielles.
Bellevaux, Boisy, Montétan et Vieux-Moulin : quatre piscines de quartier accessibles gratuitement.
Mon-Repos : la piscine couverte a été entièrement rénovée en 2023.
La Vaudoise aréna : plus grand complexe couvert de Suisse : comptant cinq bassins, autant de plongeoirs et un espace wellness lumineux sur 45 000 m³.
Les Bains des Rives : de décembre à mars, ils créent une bulle de bien-être éphémère au bord du lac avec l’installation d’infrastructures pour la relaxation, dont deux saunas pouvant accueillir une quinzaine de personnes, une buvette et des vestiaires.
INTERVIEW
« Le
yoga augmente la vitalité »
Installée à Lausanne depuis
quinze ans, Mehernaaz Damania y a trouvé un environnement propice à l’enseignement du yoga.
Mehernaaz Damania est professeure agréée de hatha yoga. Originaire de Mumbai, en Inde, elle s’est également formée aux États-Unis, en Australie et en Angleterre. Dans son centre, le Wellness Lausanne, à la rue de Bourg, la coach aborde la santé avec une approche holistique.
Quels sont les lieux à Lausanne où vous cultivez votre propre bien-être ?
Mehernaaz Damania : Le lac est un vrai bijou pour cette ville. Il y a des coins sympathiques pour se balader, pique-niquer ou juste admirer les splendides Alpes et les cygnes. J’adore aussi la Cathédrale. Elle est magnifique, c’est un vrai symbole de Lausanne, bien placée en hauteur. Pour ceux qui, comme moi, aiment la vie nocturne, il y a plein de bars, de possibilités pour la danse pour tous les âges. J’adore danser. Cela me libère. À Bombay, on danse au moins 2 fois par semaine.
Quelle pratique du yoga proposez-vous dans votre établissement ?
Ce n’est pas uniquement un centre de yoga, mais un centre holistique avec une approche plus large. J’enseigne le yoga traditionnel qui procure de nombreux bienfaits : physiques, mentaux et émotionnels. Le but est la réalisation de soi-même, bien que je n’enseigne pas
la pratique de la spiritualité. Je suis spécialisée dans le traitement des douleurs de la nuque et du dos. Je veille à ce que les gens adoptent la bonne posture. Certains ne connaissent pas leur corps et les risques qu’il y a à pratiquer des exercices de façon incorrecte.
Dans quel état d’esprit viennent les personnes intéressées par votre approche ?
Elles sont très stressées et arrivent au centre en courant ! Je trouve que la vie en Europe est très chargée, avec beaucoup d’obligations et de responsabilités. Avec les vagues de licenciements que l’on voit partout, des employés se retrouvent à exécuter le travail de plusieurs personnes. Ce qui me frappe, c’est le peu de prévention des entreprises alors que les burn-out et les arrêts maladie peuvent être évités. Le problème, c’est aussi que les gens ont peu de temps pour faire du sport. C’est un cercle vicieux : ils veulent faire trop de choses, se prennent pour des superwomen et supermen et finissent par ne pas entendre leur corps qui dit « stop »
wellnesslausanne.com
Golden India
Avenue du Tribunal-Fédéral 1, Lausanne, goldenindia.ch
« J’aime ce restaurant indien. La nourriture y est très bonne. Les portions sont vraiment généreuses et le personnel est très aimable. »
Falconeri
Rue de Bourg 30, Lausanne, falconeri.com
« Po ur mon shopping, j’apprécie cette boutique de marque italienne qui propose des vêtements de qualité. Je trouve de très belles choses à des prix raisonnables, en particulier pendant les soldes. Notamment des créations en cachemire. »
MAD Club
Rue de Genève 23, Lausanne, mad.club
« Je suis allée récemment plusieurs fois dans ce club. J’aime particulièrement le Jetlag, l’étage qui propose des soirées pour les plus de 28 ans. »
LES ADRESSES DE MEHERNAAZ
Mehernaaz Damania, en pleine pratique du yoga dans son centre lausannois.
HEALTH VALLEY
Un pôle d’excellence médicale
Les recherches de Jocelyne Bloch, professeure en neurochirurgie, et Grégoire Courtine, professeur en neurosciences, ont permis de faire remarcher des personnes paraplégiques.
La ville se distingue par ses avancées scientifiques, notamment en recherche en paraplégie, et son hôpital universitaire est classé parmi les meilleurs du monde.
L’agglomération lausannoise s’impose comme un pôle d’excellence en matière d’innovation en santé et en biotechnologie au cœur de la Health Valley. Inspiré de la Silicon Valley californienne, ce surnom désigne l’écosystème romand dynamique comprenant une très forte concentration d’institutions académiques, d’entreprises et de centres de recherche collaborant pour faire avancer les sciences de la vie. S’y côtoient notamment, à Lausanne, le parc Biopôle, plus grand campus suisse dédié aux sciences de la vie, inauguré en 2008, la Fondation Isrec (Institut suisse de recherche
expérimentale sur le cancer), créée en 1964, de nombreuses start-up soutenues dans leur développement, ainsi que l’Université de Lausanne (UNIL) et l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
C’est dans cette dernière que la recherche en neurosciences des professeurs Jocelyne Bloch et Grégoire Courtine a permis de faire remarcher des personnes paraplégiques. Une première qui a fait le tour du monde !
Dans le top 15 mondial
Le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), classé 15e meilleur hôpital du monde
en 2025 par Newsweek, occupe également une place centrale.
« Notre réputation repose sur la reconnaissance scientifique et académique, remarque Stéphane Benoit-Godet, chef du Service de communication de l’hôpital universitaire. Nos équipes publient dans des revues de pointe, interviennent dans des congrès internationaux et collaborent avec des centres hospitaliers d’excellence à l’étranger. Le CHUV est aussi mis en avant par des classements prestigieux, comme celui de Newsweek, ou via des initiatives économiques comme Biopôle et Innovaud (agence pour la promotion de l’innovation et de l’investissement du canton de Vaud, ndlr). »
Le cadre unique de Lausanne joue-t-il un rôle dans l’essor du tourisme médical ? « Il est difficile de dire si c’est Lausanne, la réputation du CHUV ou la notoriété de certains professeurs qui influencent le plus le choix des patientes et patients internationaux, répond Stéphane Benoit-Godet. Au-delà du cadre exceptionnel offert par Lausanne, l’excellence des soins et l’expertise de nos équipes restent les premiers facteurs d’attractivité. Le CHUV ne mène pas de politique active pour attirer les patients internationaux, car c’est un service de l’État et il ne fait pas de publicité. Nous recevons des patients de l’étranger, mais leur nombre, stable sur dix ans, est davantage lié à notre capacité d’accueil qu’à une volonté de développement. »
Première école d’infirmières Sur le plan des soins, la ville a également su se placer en tête : le métier d’infirmière est né à Lausanne, grâce à Valérie de Gasparin Boissier, qui fonda l’École de la santé
La Source, première école laïque d’infirmières au monde, en 1859, un an avant celle de la célèbre Florence Nightingale en Angleterre. Aujourd’hui, La Source est la plus grande école de soins infirmiers de Suisse romande.
Le développement de nombreuses cliniques a encore contribué à la réputation de la région pour des prises en charge thérapeutiques, de remise en forme ou de soins esthétiques. Depuis plus d’un siècle, la qualité des soins, dans de nombreux domaines, attire une clientèle internationale. Le dentiste Charles-François Vallotton, disparu en 2014 à 99 ans, avait soigné pendant des décennies des personnalités de renom dans son cabinet de la place Saint-François, détaillait
son fils, Jacques Vallotton, dans la biographie Le Dentiste des célébrités : la vie discrète d’un médecin lausannois au XXe siècle Parmi ses clients figuraient par exemple Audrey Hepburn, Yul Brynner ou Charlie Chaplin, qui vivaient dans la région, mais aussi Elizabeth Taylor et Gina Lollobrigida.
La discrétion reste de mise pour les célébrités traitées à Lausanne, mais quelquesunes ont néanmoins fait les gros titres. En avril 1959, le Journal de Montreux relatait la visite touristique de Grace de Monaco au château de Chillon, peu avant son opération de l’appendicite programmée à la Clinique Cecil. En 1964, La Nouvelle Revue de Lausanne évoquait le passage d’Anita Ekberg dans une clinique de Pully. En 2007, Keanu Reeves avait été aperçu à plusieurs reprises en ville, alors qu’il résidait dans la région pour épauler sa sœur, soignée au CHUV pour une leucémie.
Le bien-être au menu
La santé passe aussi par l’assiette. À Lausanne, les propositions de restaurants, épiceries et food trucks se déploient dans la diversité et la créativité à travers de multiples cuisines, notamment végétariennes et privilégiant le locavore.
La région affiche aussi son goût pour les bonnes tables avec une densité rare de restaurants gastronomiques : 52 établissements lausannois
sont référencés par le Guide Michelin 2024 ! L’essor du bio se confirme avec la multiplication des magasins spécialisés et le succès des marchés. Le Guide Délicieux, également disponible en ligne, recense chaque année une centaine d’adresses pour bien manger à Lausanne. Enfin, l’association Lausanne à Table met l’alimentation saine et locale sur le devant de la scène avec une programmation riche et inspirante.
QUELQUES ADRESSES GOURMANDES ET SAINES
Kiss The Ground : grand supermarché d’alimentation bio de proximité, avec notamment pour objectif le zéro déchet alimentaire et la réduction des emballages.
Boulevard de Grancy 8, Lausanne, kisstheground.ch
Bioseo : épicerie inaugurée en juin 2024, proposant des fruits et des légumes issus de productions biologiques, ainsi qu’une petite restauration. Rue Élisa-Serment 5, Lausanne, oseo-vd.ch/epiceriesl-agriette-bioseo
Racines : café-restaurant, pâtisserie, traiteur et épicerie vegan mettant à l’honneur les produits locavores et issus de l’agriculture biologique.
Rue Neuve 11, Lausanne, plantbased-racines.ch
L’Éc(h)o : restaurant végétarien proposant des recettes à base de produits frais et de saison, dans le respect des ressources de l’environnement.
Rue de Bourg 11, Lausanne, restaurant-lecho.com
Tibits : restaurant végétarien, mettant au menu des classiques de la gastronomie suisse revisités et des plats inspirés des cuisines du monde, avec le charme des fresques historiques de l’ancien Buffet de la Gare. Place de la Gare 11, Lausanne, tibits.ch
Les mercredis et samedis, le marché du centre-ville (ici à la rue Saint-Laurent) permet de faire le plein de produits frais.
NOTRE SÉLECTION
D’ADRESSES ET DE COURS POUR SE SENTIR BIEN
ACTIVITÉS GRATUITES ET À PRIX LIBRE
Lausanne-sur-Mer
Pour s’initier aux sports nautiques, aux Pyramides de Vidy. De juin à août, 80 activités sur 22 jours, également pour les adolescents et enfants. Gratuit. lausanne-sur-mer.ch
La Semaine olympique
Activités sportives et olympiques pour jeunes de 6 à 15 ans, au Musée Olympique pendant les vacances scolaires d’octobre. Gratuit. olympics.com
Urban training
Séances de sport gratuites, tous niveaux, au cœur de la Capitale Olympique. Gratuit. urban-training.ch
DÉTENTE ET ÉQUILIBRE
Le Sérail de Jade
Ce centre propose notamment des rituels hammam, comprenant des massages de durées diverses. seraildejade.com
Lausanne Palace, Le Spa
Une oasis de calme pour se relaxer en plein cœur de Lausanne.
lausanne-palace.ch/spa/le-spa
Gym Poussette
Cours pour parent(s) accompagné(s) de leur enfant (de 0 à 2 ans et demi). Une activité physique pour rencontrer du monde. Gratuit. gympoussettes.ch
Les Samedis de Sévelin
Le Théâtre Sévelin 36 ouvre ses portes deux samedis par mois pour des activités autour de la danse et du mouvement accessibles aux enfants, aux personnes à mobilité réduite et aux aînés également. Gratuit. theatresevelin36.ch
Les balades d’Unisanté
Ces balades pour personnes sédentaires sont accompagnées par Pierre Corajoud, auteur et éditeur de guides de balades. Gratuit. unisante.ch/fr/promotionprevention/activite-physique/ prestations-prevention/ balades-sante
Yoga en extérieur
Cours de yoga accessibles à toutes et tous. Ils se déroulent soit à la promenade Schnetzler, soit sur l’Esplanade de Montbenon. Prix libre.
laurecannesson.yoga/ ateliers/cours-exterieur
Spa du Royal Savoy
Un centre de remise en forme à quelques minutes du lac, avec un spa privé pour femmes. royalsavoylausanne.com/fr/spa
Spa Guerlain du Beau-Rivage Palace
À deux pas du lac, 1500 m² consacrés au bien-être, avec piscine intérieure et extérieure.
brp.ch/spa-guerlain/le-spa
Nueva luna yoga
Différentes approches de cours de yoga (relaxant, mindfulness pour enfant, prénatal, slow flow, rock beat, pilates, week-end flow, etc.).
nuevalunayoga.ch
Farfalla
Boutique d’aromathérapie et de cosmétiques naturels. Les huiles essentielles y sont employées pour agir autant sur le bien-être des sens que sur le physique.
farfalla.ch
L’ÉTAPE VERDOYANTE DU CHEMIN DE COMPOSTELLE
Le parcours vers Saint-Jacques-de-Compostelle séduit un public toujours plus large. Découverte de son étape lausannoise, véritable parenthèse de verdure.
Par Laurent Grabet
Dès les premiers pas, la nature prend le dessus : forêts, clairières et points d’eau rythment le tronçon lausannois du célèbre chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Des hauteurs de l’agglomération jusqu’au bord du lac, une randonnée ressourçante et sportive attend les marcheurs : 28 km, soit six à huit heures d’effort, avec un dénivelé positif de 300 m et un négatif de près de 800 m.
« L’étape lausannoise est vraisemblablement la plus belle, la plus variée et la plus riche en paysages et en patrimoine des 2000 km du réseau », estime Béatrice Béguin, ancienne présidente de l’association des Amis du chemin de Saint-Jacques. Son collègue, Olivier Cajeux, responsable de l’entretien du chemin, partage son enthousiasme : « C’est l’une des plus belles portions, car c’est la seule qui permet d’arriver dans une grande ville sans devoir traverser d’obscures zones industrielles. Elle offre de plus un véritable bain de forêt. » Ce pèlerinage, entrepris au IXe siècle pour mener à Santiago de Compostela, en Galice, sur la tombe de celui qui fut l’un des 12 apôtres du Christ, n’est plus, aujourd’hui, réservé aux croyants (voir encadré page 54).
Notre périple lausannois débute à 1 Montpreveyres, sur le haut-plateau du Jorat,
que l’on rejoint en trente minutes depuis le centre (métro m2 jusqu’au terminus Épalinges-Croisettes, puis bus 360). L’immersion dans l’écrin de verdure est immédiate, car, en 2023, le parcours a été habilement modifié pour traverser le bois de Ban, loin de la bruyante route de Berne. À l’occasion d’un passage à travers une clairière, on profite d’une magnifique perspective sur les Alpes vaudoises et les Préalpes fribourgeoises.
Le tracé suit l’itinéraire 4 de SuisseMobile, le réseau national de mobilité douce, et bénéficie d’un balisage officiel. Le symbole stylisé en jaune sur fond bleu représentant la fameuse coquille Saint-Jacques (arborée par les pèlerins aujourd’hui, mais jadis uniquement portée au retour du pèlerinage comme preuve d’accomplissement), n’est, par contre, pas toujours présent. Un œil attentif est donc nécessaire. L’idéal est d’utiliser l’application SuisseMobile.
Le chemin traverse brièvement le parc naturel du Jorat et flirte avec l’étang de la Bressonne, une réserve préservée où faune et flore s’épanouissent. On profite de sa quiétude pour une halte bienvenue, puis on poursuit jusqu’au Centre sportif de Mauvernay, point de départ prisé des amateurs de VTT, course à pied et trail. On contourne sa vaste prairie par la droite, avant de replonger dans la forêt. Les chemins sont impeccables et de simples baskets leur résistent.
Aucune chapelle ni église sur ce tronçon – nous sommes en terre protestante –, mais la nature préservée semble elle-même inviter au
recueillement. « De nos jours, il est plutôt rare que la motivation du pèlerin soit purement religieuse. La randonnée est l’un des sports préférés des Suisses et ce parcours acquiert une dimension particulière dès lors qu’on enchaîne les jours au contact de la nature. Cela provoque souvent une reconnexion à soi-même », dit Olivier Cajeux.
DE LA FORÊT À LA PLAGE
Passé le golf et le centre équestre du Chalet-à-Gobet, la descente en pente douce commence. Elle achève de nous ensorceler lorsqu’elle longe la rivière du Flon où une revigorante baignade nous appelle par endroits. La ville est alors tout près, mais nous restons en pleine nature. La transition avec l’univers urbain se fera en douceur : un premier contact a lieu quand nous passons sous un viaduc autoroutier, avant qu’un escalier ne nous ramène vers les bois, ceux de Sauvabelin cette fois. En leur cœur, un 2 lac artificiel, créé en 1888 pour offrir un nouveau lieu de promenade aux habitants, se trouve à quelques pas de
la 3 tour en bois de Sauvabelin
Haute de 35 m, elle offre une vue à 360° sur la capitale vaudoise, le Léman, les Alpes, le Jura et le Plateau, moyennant l’ascension des 151 marches de son escalier en double hélice.
On se laisse ensuite facilement tenter par une pause gastronomique à la Pinte du Lac de Sauvabelin, ou plus bas, au restaurant Le Chalet Suisse, tous deux dotés de belles terrasses. Pour ceux qui arrivent de loin, un point d’hébergement se trouve à proximité : l a paroisse catholique Saint-Amédée, étape officielle du chemin, accueille les pèlerins, sur réservation, à la belle saison.
La descente se poursuit en direction de la 4 Fondation de l’Hermitage, le musée d’art situé dans le magnifique parc éponyme. Là, discrètement lovée dans un fourré, la tombe du banquier et ancien propriétaire du domaine, Charles-Auguste Bugnion (1843-1922), interpelle par son épitaphe, semblant s’adresser aux pèlerins : « J’ai gardé la foi ». Nous rejoignons ensuite la vieille ville et passons devant le château Saint-Maire, siège du gouvernement vaudois. Sur l’un de ses flancs, la 5 statue du Major Davel, figure héroïque de l’indépendance du canton, capte le regard. Tout comme le panorama qui se révèle depuis l’esplanade.
Plus bas se dresse la Cathédrale Notre-Dame. Dans ce chef-d’œuvre gothique en molasse, qui célèbre en 2025 son 750e anniversaire (voir le Lausanner 14 ), les symboles jacquaires sont nombreux, mais difficiles à dénicher. On en trouve par exemple sur le dossier d’une stalle de la chapelle Montfalcon ou sur la statue funéraire d’Othon Ier de Grandson. « À l’époque de la construction de la Cathédrale, au XIIIe siècle, soit bien avant la Réforme, ce pèlerinage revêtait une grande importance, relève Olivier Cajeux. Une fois par an, un culte jacquaire, riche en témoignages, y est d’ailleurs encore célébré. » →
Selon lui, Notre-Dame est une étape très appréciée: « Il y a des bancs pour se reposer, il y fait frais et on est abrité. C’est un moment suspendu, où les pas faits dans la journée résonnent en nous. On pense aux marcheurs croisés sur sa route et à ceux qu’on aime. »
Nous descendons ensuite par les 6 Escaliers du Marché jusqu’à la place de la Palud, puis remontons vers celle de Saint-François, ses terrasses et son église du XIIIe siècle. Encore quelques mètres à parcourir, sur notre droite, et nous atteignons le parc de Montbenon, véritable balcon sur le Léman. Son immense esplanade invite à la flânerie. Si l’on souhaite prolonger ce moment, on s’attable volontiers à la Brasserie de Montbenon, réputée pour sa cuisine de saison, ou au Myo Sushi Bar, adresse emblématique de la gastronomie japonaise.
La suite de notre balade emprunte de 7 petites ruelles résidentielles. « Ce détour permet d’éviter de longer l’avenue de Provence, comme c’était le cas auparavant. On peut ainsi rallier le grand parc de la Vallée de la Jeunesse dans le calme de circonstance », souligne Olivier Cajeux.
Nous serpentons dans ce parc, vestige de l’Exposition nationale de 1964, avant d’arriver sur les 8 plages de Vidy, où une baignade s’improvisera avec plaisir. Les plus endurants
FORTE HAUSSE DE LA FRÉQUENTATION
Depuis plusieurs années, la route vers Saint-Jacques-de-Compostelle suscite l’engouement. En 1992, ils étaient 10 000 à l’arpenter. Trente ans plus tard, ils étaient 438 000 marcheurs, dont près de 2000 Suisses partis depuis la Via Jacobi, le tronçon helvétique du réseau. Long de 645 km, celui-ci relie Rorschach, dans le canton de Saint-Gall, à Genève, en traversant Lausanne du nord au sud.
continueront jusqu’à la charmante petite ville de Morges, à 9 kilomètres en longeant les rives. Les autres font en général halte pour la nuit à l’Auberge de jeunesse Jeunotel. L’occasion de visiter le Musée romain de Lausanne-Vidy qui jouxte l’établissement, avant de terminer la soirée par exemple, en dégustant les spécialités de poissons de La Vaudaire, face au coucher du soleil sur le lac. ■
CARREFOUR EUROPÉEN
Grâce à sa position centrale en Europe, Lausanne a toujours été un point de passage pour les pèlerins, aventuriers, marchands et exilés (lire en page 6). La ville s’inscrit également sur la Via Francigena, cet itinéraire millénaire reliant Canterbury à Rome et faisant partie des trois grands pèlerinages chrétiens, aux côtés de ceux menant à Jérusalem et à Saint-Jacques-deCompostelle.
AVENUE DU MONT-D’OR
LES ADRESSES DU NUMÉRO
BARS, CAFÉS, RESTAURANTS
1 Aux Reflets des Isles Chemin de Renens 43 1004 Lausanne
66 Musée Bolo EPFL – Bâtiment INF, station 14 1015 Lausanne
67 Musée de l’immigration Rue Saint-Martin 36 1005 Lausanne
68 Musée de la chaussure Rue du Rôtillon 10 1003 Lausanne
69 Musée de la machine à écrire
Rue des Terreaux 18B
1003 Lausanne
70 Musée romain de Lausanne-Vidy Chemin du Bois-de-Vaux 24 1007 Lausanne
71 Plateforme 10
Place de la Gare 16-17
1003 Lausanne
72 Théâtre Sévelin 36 Avenue de Sévelin 36 1004 Lausanne
73 Zinéma
Rue du Maupas 4 1004 Lausanne
CLUBS
74 Jumeaux Jazz Club
Rue de Genève 19 1003 Lausanne
75 Folklor
Place de la Riponne 10 1005 Lausanne
76 MAD Club
Rue de Genève 23 1003 Lausanne
77 Noche Club Galeries Saint-François 12bis 1004 Lausanne
TRANSPORTS
Gare Lausanne-CFF
Place de la Gare
1003 Lausanne
Transports publics lausannois (tl)
Métro m1
Métro m2
QUARTIERS
CENTRE-VILLE/ RÔTILLON/FLON
CITÉ – MON-REPOS
GARE – OUCHY
SAUVABELIN
PULLY
QUARTIERS
CITÉ / MON-REPOS
C’est autour de la colline de la Cité, sculptée par les rivières du Flon et de la Louve, que la ville médiévale s’est développée.
Ses ruelles pavées et piétonnes, ainsi que ses monuments en sont les témoins. Dès que vous traversez le pont Bessières, vous changez complètement de décor. Le quartier Caroline abrite un centre commercial, de nombreux bars, restaurants et boutiques. Un peu plus à l’est, le parc Mon-Repos offre un havre de verdure où la tranquillité est parfois interrompue par le gazouillis des oiseaux de sa volière.
SES INCONTOURNABLES
CATHÉDRALE DE LAUSANNEMUSÉE HISTORIQUE LAUSANNE
La Cathédrale, considérée comme l’un des plus beaux monuments gothiques de Suisse, fut consacrée en 1275. Ne manquez pas la rose, le portail peint, les stalles du XIIIe siècle, les vitraux anciens et modernes, et les grandes orgues. Les plus courageux iront admirer la vue panoramique depuis le beffroi (accès payant) après avoir grimpé 224 marches. Visite de la Cathédrale libre et visites guidées gratuites en été.
Dans les murs de l’Ancien Évêché, ce musée témoigne du riche passé de la ville et possède une célèbre maquette offrant une vision exceptionnelle de la cité au XVIIe siècle. Les expositions temporaires, inspirées des recherches faites sur ses collections, explorent les mille facettes du patrimoine. Une approche inédite de l’histoire de la ville avec des supports multimédias malins !
ESCALIERS DU MARCHÉ
Lien direct et abrupt entre la Cathédrale et la place de la Palud, ces escaliers en bois mentionnés dès le XIII e siècle ont leur forme actuelle depuis le début du XVIII e siècle : couverts, serpentant et
jouxtant une rue pavée très raide. Faisant partie intégrante de l’iconographie populaire lausannoise, ils sont bordés à l’ouest par un ensemble pittoresque de vitrines de boutiques et de cafés.
Ouvert au public, c’est l’un des parcs les plus prisés des Lausannois de tous les âges avec ses immenses pelouses, ses volières d’oiseaux exotiques, ses aires de jeux et ses sculptures éphémères. Parcourez ses différentes allées pour y apercevoir une
QUARTIER CENTRE-VILLE
C’est ici que la vie lausannoise bat son plein de jour comme de nuit.
Entre immeubles du passé et nouveaux quartiers branchés, foulez pavés et grandes allées pour profiter du shopping parmi les grandes marques et les créateurs locaux. La vie nocturne avec des salles de concert et un opéra, auxquels s’ajoutent des bars et des clubs, vous tiendra éveillé jusqu’au petit matin.
orangerie ainsi qu’une tour néogothique surplombant une grotte et une cascade. La Villa Mon-Repos, au centre du parc homonyme, accueillit le siège du Comité International Olympique de 1922 à 1967 avant de servir d’espace de réception.
SES INCONTOURNABLES
PLACE ET ÉGLISE SAINT-FRANÇOIS
Les Lausannois se donnent rendez-vous sur cette place névralgique surplombée par une église médiévale. Cette dernière est devenue un haut lieu de musique et de dialogue avec l’art contemporain sous toutes ses formes. La place accueille chaque mercredi et samedi matin des stands du fameux marché de Lausanne.
QUARTIER DU RÔTILLON
Dans les ruelles entrelacées de l’un des plus anciens quartiers de Lausanne, fresque de Titeuf, œuvres d’art, échoppes originales et cafés bohèmes attirent désormais la population branchée. Le Rôtillon, c’est l’un des quartiers trendy, un petit air d’Italie en plein centre-ville.
QUARTIER DU FLON
C’est la réussite architecturale de la ville. Ce quartier d’anciens entrepôts, qui débute à la place de l’Europe, a été réhabilité en zone de vie avec une multitude de restaurants, bars, clubs, boutiques, un cinéma et des espaces d’exposition. Ne manquez pas de boire un verre sur l’une des terrasses aménagées sur les toits.
PLACE DE LA PALUD
Une statue polychrome, symbole de la Justice, trône sur la fontaine Renaissance au centre de cette place piétonne où se trouve également l’Hôtel de Ville. En face, touristes et enfants attendent, à chaque heure pleine entre 9 h et 19 h, le ballet d’automates au son du carillon.
ESPLANADE DE MONTBENON
Profitant de l’un des plus beaux dégagements de la ville sur le lac Léman et les Alpes, vous pourrez vous prélasser sur les pelouses devant le Palais de Justice, où se trouve une statue de Guillaume Tell, héros mythique des Hélvètes.
PALAIS DE RUMINE
Construit à la fin du XIXe siècle sur la place de la Riponne, cet édifice de style italianisant abrite notamment le musée cantonal d’archéologie et d’histoire, le muséum cantonal des sciences naturelles et la bibliothèque.
COLLECTION DE L’ART BRUT
La Ville créa ce musée unique au monde en 1976 en échange du legs de 5000 pièces d’art brut de l’artiste Jean Dubuffet. Située en face du Palais de Beaulieu, cette institution compte aujourd’hui plus de 70 000 oeuvres, dont 700 montrées en permanence, et exporte ses expositions dans le monde entier.
QUARTIERS GARE / OUCHY
Les quartiers situés entre les quais d’Ouchy, au bord du lac Léman, et la gare de Lausanne invitent à la balade.
Ils dévoilent plusieurs oasis de verdure, d’élégantes demeures Belle Époque situées dans de larges avenues et quatre musées de renommée internationale. Depuis 2008, le métro sur pneus m2 a remplacé la « Ficelle », qui fut en 1877 l’un des premiers chemins de fer métropolitains du monde.
SES INCONTOURNABLES
CRÊT DE MONTRIOND & PLACE DE MILAN
Avec ses vastes pelouses, ses terrains de football, ses aires de jeux, sa fontaine et ses allées ombragées, cette place inaugurée à la fin du XIXe siècle attire les familles en toutes saisons. Accédez au Crêt de Montriond par un chemin tortueux pour découvrir un panorama à 360° sur la ville, les vignobles de Lavaux, le lac Léman et les Alpes.
JARDIN BOTANIQUE
Ce lieu magnifique, tout de fleurs et de grands arbres, est situé au pied de la colline de Montriond et à deux pas du parc de Milan. On peut y admirer près de 4000 espèces de végétaux du monde entier. Plantes alpines, médicinales, carnivores ou tropicales sont réunies dans un écrin de verdure au cœur de la ville. Le Muséum cantonal des sciences naturelles propose des expositions scientifiques durant l’année.
RÉSERVEZ UNE TABLE AU MILIEU du lac
LUNCH SUR LE LAC
Dégustez votre menu au fil de l'eau
MUSÉE ET PARC OLYMPIQUE
Unique au monde, Le Musée Olympique représente la première attraction culturelle de Lausanne. Chacun de ses trois niveaux est dédié à une dimension particulière de l’olympisme, historique et moderne, faisant la part belle aux nouveaux moyens de communication interactifs. Il vous faudra peut-être plusieurs visites pour tout explorer. Dans tous les cas, une halte est bienvenue au restaurant du Musée Olympique et sur sa terrasse, au dernier étage, qui offre une vue splendide sur le lac Léman et les Alpes. Dans le parc, admirez la collection de sculptures et testez vos performances sur une véritable piste d’athlétisme. Par un jeu de terrasses, on accède à une fontaine monumentale qui jouxte les rives du lac.
CROISIÈRES SUR UN BATEAU BELLE ÉPOQUE
Pour une croisière romantique ou gourmande, ou simplement pour traverser le lac Léman, les bateaux à vapeur de la Compagnie Générale de Navigation (CGN) sont un incontournable de vos vacances en Suisse romande. Embarquez depuis Lausanne-Ouchy et rejoignez par exemple le château de Chillon ou admirez les vignobles en terrasses de Lavaux, avec toujours les Alpes en toile de fond.
PARC DU DENANTOU
D’abord privé, puis ouvert au public en 1928, ce parc fut aménagé au XIXe siècle à la mode anglaise par un banquier. Laissez vos enfants gambader dans les prairies sauvages entourées de bosquets, de massifs floraux et de statues, ou jouer avec l’eau du bassin. Cet espace vert abrite depuis 2007 un pavillon thaï au toit doré offert à la Ville par feu Sa Majesté le roi de Thaïlande en remerciement de ses années passées à Lausanne entre 1933 et 1951.
QUAIS D’OUCHY
À pied, à vélo ou en rollers, longez le bord du lac Léman en partant du Vieux Port jusqu’à la Tour Haldimand. Le long de votre promenade, vous découvrirez pas moins de trois parcs majeurs lausannois : l’Élysée, le parc Olympique et le Denantou, mais aussi, la roseraie de la place du Général Guisan qui présente un grand nombre d’espèces de rosiers différents.
Partenaires de l’exposition
PLATEFORME 10
Ce nouveau quartier des arts inédit en Suisse, situé à côté de la gare, abrite trois musées de renommée internationale : le MCBA, Photo Élysée et le mudac.
Cette nouvelle plateforme culturelle réunit les beaux-arts, la photographie, les arts contemporains et le design, complétée par la présence des Fondations Toms Pauli et Félix Vallotton. Lieu d’accueil, de restauration et de détente, les aménagements architecturaux et l’atmosphère du quartier en font un espace urbain moderne, vivant et unique.
MCBA – MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS
Inauguré en 1841, le MCBA fait partie des plus anciens musées suisses dédiés exclusivement à l’art. Ducros, Gleyre, Steinlen, Vallotton, Soutter : ces peintres vaudois font la réputation du Musée cantonal des BeauxArts, au niveau national et international. Le patrimoine vaudois est présenté de manière permanente avec près de 300 oeuvres, du XVIIIe siècle à nos jours. Le bâtiment en brique aux formes monolithiques évoque l’histoire du site, qui abritait les anciennes halles aux locomotives.
PHOTO ÉLYSÉE –MUSÉE CANTONAL POUR LA PHOTOGRAPHIE
Photo Elysée est l’un des plus importants musées entièrement dédiés au médium photographique. Il interroge la réinvention permanente du médium à travers les grandes figures qui ont marqué son histoire en imaginant de nouvelles façons de voir ou de faire voir, tout en révélant de façon privilégiée la photographie émergente. Il est aussi dépositaire d’une collection unique et de plusieurs fonds photographiques, dont ceux de Charlie Chaplin, Sabine Weiss et Jan Groover.
mudac – MUSÉE CANTONAL DE DESIGN ET D’ARTS APPLIQUÉS CONTEMPORAINS
Résolument contemporain, le mudac s’intéresse à toutes les formes de design et aime jeter des ponts entre les styles. Design, graphisme, mode : le musée casse les idées reçues et porte un regard neuf sur l’art. Dans son espace permanent, le musée présente la plus importante collection d’art verrier contemporain en Suisse et en Europe. Quant aux expositions temporaires, elles sont toujours là où on ne les attend pas : céramique, mobilier, mais aussi médias et bijoux sont tour à tour à l’honneur.
QUARTIERS
VIDY / HAUTES ÉCOLES
L’Ouest lausannois est dominé par le campus universitaire regroupant l’Université et l’ École polytechnique fédérale.
Un lieu qui ravit les 30 000 étudiants près des rives du lac où ils peuvent s’adonner à de nombreux sports nautiques.
SES INCONTOURNABLES
PISCINE
ET MINIGOLF DE BELLERIVE
Cette piscine en plein air est équipée de grands bassins, de plongeoirs jusqu’à 10 m et de pataugeoires ludiques pour les enfants. Envie de farniente ? Allez vous prélasser sur les larges pelouses ou sur la plage (surveillée) avec accès direct au lac. Restaurant et buvettes sur place. Jouxtant la piscine, le minigolf de Bellerive est une invitation au jeu et un régal pour les familles ou entre amis.
PARC LOUIS-BOURGET ET PLAGE DE VIDY
Entre forêt riveraine et prairies, le parc Louis-Bourget est un parc naturel qui abrite une réserve ornithologique, un étang bordé de lucioles, une piste vita et une grande place de jeux. C’est aussi la destination idéale lors de chaudes soirées estivales : venez profiter des grils et barbecues installés sur les pelouses avant de vous adonner à une partie de foot ou de vous détendre sur la plage de Vidy ! On y rencontre également de nombreux promeneurs profitant d’un agréable chemin longeant le lac.
LA MAISON OLYMPIQUE
Avec sa forme inspirée du mouvement d’un athlète, la Maison olympique est l’un des bâtiments les plus durables du monde. Conçue pour refléter la mission globale du CIO de rendre le monde meilleur grâce au sport, elle réunit sous un même toit l’ensemble du personnel du CIO, soit 500 employés. (Fermée au public.)
MUSÉE ROMAIN ET RUINES GALLOROMAINES
Le Musée romain de Lausanne-Vidy propose une présentation de la Lousonna (Lausanne) gallo-romaine, ainsi que diverses expositions temporaires. Dans un cadre bucolique mêlant verdure, plan d’eau et ruines, ne manquez pas la balade dans les vestiges du forum du vicus (bourg) Lousonna daté de 15 av. J.-C. et qui est l’un des plus grands de Suisse.
ESPACE DES INVENTIONS
L’Espace des inventions est un lieu d’éveil à la culture scientifique, technique et artistique destiné à tous les publics et en particulier aux enfants. Vous y trouverez des expositions interactives et ludiques, qui vous inviteront à aiguiser votre curiosité et titiller vos neurones. Fermeture du 27 avril au 31 décembre 2025.
CAMPUS UNIVERSITAIRE ET ROLEX LEARNING CENTER
Le campus universitaire comprend l’École polytechnique fédérale de Lausanne, ainsi que l’Université de Lausanne, dont les premiers bâtiments furent construits dans les années 1970. Depuis, le site s’est rapidement agrandi et a intégré des bâtiments dont l’architecture est admirée au-delà des frontières. C’est le cas des douces ondulations du Rolex Learning Center signé par le bureau d’architecture japonais SANAA. Il sert à la fois de lieu d’apprentissage, de rencontres et d’échanges ; c’est aussi une bibliothèque abritant plus de 500 000 ouvrages.
Planète Jeux
QUARTIERS SAUVABELIN / CHALET-À-GOBET
Au nord de la ville, les vastes étendues de forêts, qui représentent 40% de la superficie communale, sont autant d’occasions de balades et de pratique de sports en plein air.
À 873 m, le Chalet-à-Gobet est le point culminant de l’agglomération lausannoise, soit 500 m plus haut que le lac Léman. Le cadre bucolique de Sauvabelin avec son lac, son parc et sa tour vous enchantera.
SES INCONTOURNABLES
AQUATIS AQUARIUM-VIVARIUM
Ce complexe architectural novateur, facilement atteignable en métro, intègre le plus grand aquarium d’eau douce d’Europe et le vivarium de Lausanne.
Suivez le parcours de découverte constitué de 50 bassins illustrant une vingtaine d’écosystèmes aquatiques situés sur les cinq continents.
20 NOV. - 31 DÉC. 2025
Venez vous émerveiller à travers divers marchés thématiques et vivez des moments inoubliables!
Une chambre d’hôtel éphémère, une piste de luge, des petits trains, des spectacles déambulatoires et pleins d’autres surprises vous attendent.
CHALET-À-GOBET ET CENTRE SPORTIF DE MAUVERNAY
Cette localité abrite une école hôtelière, une piste de ski, un centre équestre, ainsi qu’un golf. Son centre sportif propose des parcours de course à pied et de VTT (vestiaires et douches à disposition).
PARC ET LAC DE SAUVABELIN
Créé en 1888 au cœur d’une forêt de chênes, le lac de Sauvabelin est rapidement devenu un lieu de promenade prisé des Lausannois. Le parc alentour fait le bonheur des petits qui y découvrent des animaux peu communs comme des porcs laineux, des chèvres bottées et des moutons miroirs.
CAMPAGNE ET FONDATION DE L’HERMITAGE
Au cœur de la campagne de l’Hermitage trône une maison de maître construite vers 1850 et qui abrite aujourd’hui un célèbre musée de peinture. Dans les jardins à l’anglaise peuplés d’arbres majestueux, des bancs invitent à la contemplation d’un panorama unique sur la vieille ville, le lac et les montagnes.
Cette tour construite en bois massif local dans le respect de l’environnement est l’une des nombreuses destinations de balade dans les hauts de la ville depuis 2003. Profitez de la vue à 360° à 35 m de hauteur après avoir grimpé les 151 marches de son escalier en vis d’Archimède. Accès gratuit.
LAUSANNE TRANSPORT CARD
Une carte qui vous offre les transports publics et des rabais !
Si vous séjournez dans un établissement payant la taxe de séjour, avec votre Lausanne Transport Card, vous pouvez emprunter librement les transports publics de l’agglomération (bus, train, métro) durant tout votre séjour (maximum 15 jours).
Mais ce n’est pas tout ! Grâce à nos partenaires, vous bénéficiez de rabais exceptionnels et d’avantages auprès de nombreux musées, commerçants et autres prestataires de loisirs.
Train
Bus
Métro
ZONES MOBILIS DU RÉSEAU DES TRANSPORTS
PUBLICS VALABLES P OUR LES DÉTENTEURS DE LA LAUSANNE TRANSPORT CARD
Découvrir Le Gruyère AOP et tous ses secrets !
Exposition interactive : « Le Gruyère AOP, voyage au coeur des sen
Fabrication du fromage : le matin
Ouvert tous les jours
Le Restaurant - Le Marché Gruérien
Votre excursion en train en Gruyère : Day Pass La Gruyère
LA MAISON DU GRUYÈRE - CH-1663 Pringy-Gruyères - Tél. ++41 (0)26/921 84 00 www.lamaisondugruyere.ch
Notre Fromage Suisse. www.fromagesuisse.ch
Suisse. Naturellement.
LAUSANNE PRATIQUE
Voici quelques contacts à garder à portée de main pour faciliter votre séjour. Vous avez accès à toutes les informations nécessaires dans nos bureaux d’accueil.
TÉLÉPHONES D’URGENCE
112 Numéro international pour appels d’urgence
117 Police (délits et vols, urgences seulement)
118 Service du feu
140 Service de dépannage routier
144 Ambulance
TÉLÉPHONES UTILES
+41 21 314 11 11 CHUV
Centre Hospitalier Universitaire Vaudois
+41 848 133 133 Centrale des médecins de garde
BUREAU DES OBJETS TROUVÉS POLICE DE LAUSANNE
Rue St-Martin 33 +41 21 315 15 15
Lundi à vendredi : 7h → 19h www.lausanne.ch
ARGENT
Franc suisse (CHF)
1 euro = 1 CHF (taux indicatif, base 2025)
BUREAU DE CHANGE
Gare de Lausanne
Lundi à vendredi : 6h30 → 20h ; samedi et dimanche : 7h → 19h30
OFFICES DE POSTE DU CENTRE-VILLE :
L AUSANNE 1 DÉPÔT
Pl. de la Gare 1/Av. de la Gare 43 bis +41 848 888 888
Retrouvez ici les applications utiles pour votre séjour à Lausanne. Agenda, hôtels, location de vélos en libre service, transports publics et bien plus encore !
P LUS D’INFOS SUR : www.lausanne-tourisme.ch/app
LES ADRESSES DE LAUSANNE TOURISME À (RE)DÉCOUVRIR
Les deux centres d’information et d’accueil de l’Office du tourisme sont à votre service, à deux pas de la gare CFF et à la Cathédrale. Vous y découvrirez une foule de prestations mises à votre disposition – titres de transport, plans d’orientation, itinéraires conseillés et excursions au départ de Lausanne, brochures diverses, etc. – ainsi que les actualités culturelles et de loisirs.
BUREAUX D’ACCUEIL AU PUBLIC DE LAUSANNE TOURISME
OFFICE DU TOURISME
Av. Louis-Ruchonnet 1
Proche de la gare CFF
POINT D’INFORMATION TOURISTIQUE
Cathédrale de Lausanne
Retrouvez les horaires sur : www.lausanne-tourisme.ch/fr/ou-nous-trouver
VILLE DE LAUSANNE – INFO CITÉ
Point d’information de la Ville de Lausanne, le bureau « info cité » a pour mission de renseigner, orienter et guider les Lausannois et les hôtes de passage.
Place de la Palud 2 1002 Lausanne
Du lundi au vendredi : 8h → 17h +41 21 315 25 55 www.lausanne.ch infocite@lausanne.ch
A Home Away from Home
Location dès 2 mois ou plus
Les Balcons de la Sallaz
Les Portes du Mont Tendre
Les Jardins de Warnery
Nos offres spéciales
Lausanne City Pass
Découvrez les incontournables de Lausanne et de la région à un prix imbattable
Visites guidées
Arpentez les rues de la ville pour découvrir son patrimoine historique ou viticole
Parcours gourmands
Poussez les portes de nos artisans culinaires lausannois pour une expérience unique
Chasse au trésor
Résolvez des énigmes pour découvrir la ville de manière insolite en famille ou entre amis
Autour du vin
Passez un moment hors du temps, à Lavaux, site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO
UN CARNET DE VOYAGE POUR VOTRE SÉJOUR
EN FAMILLE À LAUSANNE
Pour divertir vos enfants pendant que vous visitez la ville, Lausanne Tourisme leur offre un Carnet de Voyage rempli d’activités ludiques et créatives.
Venez chercher un Carnet de Voyage pour chacun de vos enfants âgés entre 5 et 12 ans dans l’un de nos bureaux d’accueil ou renseignez-vous auprès de votre lieu d’hébergement.
www.lausanne-tourisme.ch/fr/carnet-de-voyage
Une offre de loisirs accessibles à tous
DES ACTIVITÉS POUR PETITS BUDGETS
La Ville de Lausanne propose plusieurs activités pour les budgets modestes. Voici quelques exemples de sorties à apprécier en famille ou entre amis.
DE CHF 1.– À 9.–
• A scension de la tour de la Cathédrale (de CHF 1.– à 5.–)
• Bowling du Flon (entre CHF 5.50 et 9.–par personne)
GRATUIT
• Bowl de Vidy pour les skaters
• De nombreux oiseaux multicolores à la volière du parc Mon-Repos
• Entrée libre dans la plupart des musées le premier samedi du mois
• Parcours de VTT au Chalet-à-Gobet
• A scension de la tour de Sauvabelin
• Minigolf de Bellerive (gratuit jusqu’à 4 ans puis CHF 6.–jusqu’à 15 ans, sinon CHF 8.–)