sance par chacun de la langue de l’autre. Nous ne le contestons pas. Nous choisissons même de faire la promotion de cet apprentissage par le plus grand nombre. C’est dès l’enseignement qu’il faut réellement placer le bilinguisme, ou du moins la connaissance suffisante de la langue de l’autre communauté, comme objectif prioritaire à atteindre. A cet égard, les Jeunes MR plaident pour des échanges systématiques, dès le plus jeune âge, entre les élèves de Communauté française et de Communauté flamande, sans oublier bien entendu ceux de Communauté germanophone. L’échange linguistique est vecteur non seulement d’une meilleure connaissance de la langue, mais il permet également de créer des liens entre les communautés et les gens. Il renforce indubitablement la culture belge. Communiquer, c’est bien entendu s’exprimer dans une langue comprise de chacun des interlocuteurs, mais c’est aussi écouter l’autre, tenter de le comprendre, et ne pas le caricaturer. Ainsi, l’image que l’on doit chacun avoir de l’autre doit être objectivée. Non, nous ne sommes pas une communauté sous-développée économiquement, pauvre et socialiste. Non, nous ne sommes pas tous au chômage, ni à Bruxelles, ni en Wallonie. Non, il n’y a pas que des mines de charbon en Wallonie. Non, nous ne sommes pas maladivement profiteurs ou assistés. Et non, nous n’avons pas de difficulté intellectuelle chronique en particulier, même pour apprendre le néerlandais. De la même manière, l’image que les Francophones ont de la Flandre doit, elle aussi, évoluer. Non, vous n’êtes pas un « bloc/k » riche et égoïste, pas plus qu’extrémiste ou intolérant. Mais il est vrai que chacune de nos régions connaît ses difficultés propres. Le taux de chômage en Wallonie et à Bruxelles reste inquiétant, et sans doute tout n’at-il toujours pas été fait pour lutter efficacement contre le manque d’emplois et réussir la reconversion économique. De la même manière, un certain nombre d’affaires politico-financières ont terni notre image en Flandre, et il nous revient de faire en sorte que cela cesse. A Bruxelles, des défis majeurs doivent être relevés, comme l’amélioration de la formation, la lutte contre la pauvreté, ou l’équilibre entre intégration et diversité culturelle. De la même manière encore, les propos qui sont tenus à notre égard en Flandre nous blessent parfois profondément. Peut-être contribuent-ils d’ailleurs à décourager un certain nombre de francophones, résignés et persuadés de l’infériorité économique chronique de leurs industries par rapport à celles de la Flandre. La montée des extrémismes est un phénomène qui, par ailleurs, nous inquiète fortement car il remet en cause les libertés et droits fondamentaux qui fondent notre démocratie même. Ces extrémismes Jeunes MR - Avenue de la Toison d’Or, 84-86 1060 BRUXELLES - 02.500.50.60
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