4 minute read

Barthélémy Thimonnier inventeur de la machine à coudre

Barthélémy Thimonnier,

l’inventeur de la machine à coudre

Advertisement

Au 19e siècle, Barthélemy Thimonnier invente la machine à coudre. Aujourd’hui, dans un monde de haute technologie, cette invention semble d’apparence modeste mais elle mérite de s’y intéresser car en son temps la machine à coudre révolutionna les métiers de la couture, du textile et de la mode. Comme l’écrivait J. Meyssin en 1866 dans une biographie de Thimonnier « Le vêtement est, après le pain, le plus impérieux besoin de l’homme ».

L’histoire du tailleur d’Amplepuis

S’il n’existe plus de fabrication de machines à coudre Thimonnier, le nom est aujourd’hui encore celui d’une entreprise familiale qui s’inscrit dans le temps et l’histoire depuis plus de 150 ans. Thimonnier est toujours synonyme d’innovation en étant à la pointe des technologies du 21e siècle. Son siège est situé à Saint Germain au Mont d’Or. L’histoire commence en 1792. Jean François Thimonnier, artisanteinturier à Lyon, est inquiet. La terreur révolutionnaire règne. Le couple quitte la ville et s’installe à l’Arbresle où nait le 19 aout 1793 leur fi ls Barthélémy. Des rumeurs annonçant la chute de la Première République, la famille s’installe à Amplepuis ville moins industrielle mais plus tranquille.

Thimonnier rêve d’un « métier à coudre »

Les années passent et Barthélémy étudie brièvement à Lyon au petit séminaire de Saint-Jean puis rapidement il trouve une place d’apprenti-tailleur dans un atelier. Curieux de tout, il observe les premiers métiers à tisser de Jacquard tandis que les brodeuses enchaînent à la main leurs points simples et rapides de manière quasi-mécanique… C’est ainsi que Barthélémy se met à rêver de machines, « d’engins de soulagement pour ouvriers et ouvrières ». De retour à Amplepuis, il imagine alors un « métier à coudre », machine pouvant remplacer le travail minutieux de toutes ces femmes qui s’échinent sur la couture. Les Thimonnier partent s’installer au cœur de l’industrie régionale à SaintEtienne. Barthélémy s’acharne sur son projet et un jour toute la famille accourt pour admirer la merveille : fi èrement, il leur montre l’aiguille qui transperce le tissu, puis ramène le fi l sur l’étoff e en formant une maille qui fait suite à la précédente et ainsi de suite, en un point de chaînette. Bien que l’objet-prototype soit en bois, il est capable de coudre 200 points à la minute alors qu’à la main un tailleur coud environ 30 points à la minute. La couseuse à fi l continu est née. Pour Thimonnier l’heure est venue de s’associer. Avec Auguste Ferrand de l’Ecole des Mines il s’engage dans la réalisation d’une machine dédiée à la couture pour toutes sortes d’étoff es. Le 13 avril 1830, le brevet est déposé. Il lui faut « monter » à Paris, centre de toutes les aff aires fi nancières, pour fi nancer la production industrielle.

L’inventeur que les révolutions n’aimaient pas

Le premier atelier de confection mécanique au monde y verra le jour le 8 juin 1830. Mais le 20 janvier 1831 un slogan le frappe au cœur : « Machine à coudre, mangeuse de bras ! ». Thimonnier bondit vers la fenêtre : 200 ouvriers tailleurs marchent sur son atelier de la rue de Sèvres et le saccagent. Les semaines passent, l’atelier est réparé, mais l’inventeur ne se remet pas de cette blessure. L’année suivante, il se retire de l’entreprise et rentre à Amplepuis. Pourtant, la passion de l’invention le reprend : il va chercher à perfectionner le mécanisme. En 1834, il repart à l’assaut de Paris. La population de la capitale est dans un état lamentable, terrassée par la crise économique et une épidémie de choléra. Louis-Philippe fait réprimer les insurrections dans le sang. Le monde des aff aires est méfi ant et inquiet de l’avenir.

Libérer la femme d’une de ses servitudes

La presse rapporte des inventions semblables de machines à coudre américaines et britanniques… Barthélémy est piqué au vif. Il ne s’avoue pas vaincu. Le 19 août 1845, Il dépose un nouveau brevet d’une machine plus perfectionnée. Il s’émerveille lui-même de sa création, « simple, économique, régulière et parfaite dans ses résultats », chaque machine remplace six ouvrières à la fois, au rythme de 200 points par minute. A Villefranche-sur-Saône, il crée la première fabrique française de machines à coudre. Face à une telle réussite un journal publie une lettre incendiaire contre cet « inventeur qui touche au gagnepain des ouvrières ». Cette fois, c’en est trop ! Barthélémy prend sa plume et rédige une longue réponse qui peut se résumer dans cette phrase : « Alors que tout change et tout se transforme comme par enchantement dans le monde industriel, on voudrait faire, à tout jamais, pivoter sur l’aiguille le sort de la plus intéressante moitié du genre humain ».

En 1847, Paris se soulève. La République est proclamée. Les aff aires de Thimonnier ne vont pas très fort, il accepte donc la proposition d’un industriel londonien, Lakeman & Co, de venir fabriquer ses machines en Grande-Bretagne.. Mais inquiet de la situation fi nancière de sa famille, il rentre en France quelques mois après. Le doute et la déception minent défi nitivement Barthélémy. Le désespoir le conduit même à quitter son atelier de Villefranchesur-Saône. À 60 ans, aff aibli par la maladie, contraint de vendre ses outils pour payer ses dettes, Barthélémy termine sa vie comme simple tailleur. Il décède le 5 juillet 1857. Beaucoup plus tard, son invention est enfi n reconnue. Edouard Herriot, maire de Lyon, inaugurera un monument à son effi gie, proclamant sans détours que : « Thimonnier a libéré la femme d’une de ses servitudes ». La société Thimonnier héberge une collection privée de machines à coudre, dont la première machine de 1830.

11 avenue de la paix 69650 St Germain au Mont d’Or 04 72 08 19 19

www.thimonnier.com

Produits & Solutions de Sécurité Notre But VOUS PROTEGER

VIDEO PROTECTION

DETECTION INTRUSION

CONTRÔLE D’ACCES

www.asysko.com

DETECTION INCENDIE

contact@asysko.com + 33 (04) 78 35 05 77 Lyon, France

This article is from: