ENTREVUE
«âIl faut ĂȘtre Ă lâaffĂ»t de tout ce qui pourrait avoir un impact sur le secteur immobilier et demeurer vigilant par rapport aux diffĂ©rents enjeux et changements. Tout va trĂšs vite aujourdâhui, on doit garder lâĆil ouvert.â» â Alain Dumaine
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ĂRIC CARRIĂRE
ALAIN DUMAINE LORS DE SON DISCOURS DE REMERCIEMENTS
La CDPQ nâen avait toutefois pas fini avec lui, puisquâau bout de six mois Ă peine, elle le sollicitait de nouveau. Il dĂ©cline dâabord son offre, mais il lâaccepte lorsquâelle le recontacte quelques mois plus tard, cette fois pour lui proposer le poste de coordonnateur Ă lâadministration des investissements. «âCâĂ©tait une pĂ©riode de forte croissance Ă la CDPQ. Jâai obtenu plusieurs promotions successives et, en 2005, je suis devenu le directeur principal du service. ParallĂšlement, la Caisse a dĂ©veloppĂ© un volet en gestion de portefeuille immobilier. Puisque jâavais toujours eu de lâintĂ©rĂȘt pour cette classe dâactifs, on mâa dâabord confiĂ© le poste de directeur puis celui de vice-prĂ©sident dans ce champ dâactivitĂ©â», se souvient Alain Dumaine. Sa missionâ? CrĂ©er une fonction Gestion de portefeuille en immobilier et Ă©laborer des stratĂ©gies dâinvestissement et de gestion du portefeuille. M. Dumaine va faire progresser cette fonction Ă un autre niveau, notamment en diversifiant le porteÂfeuille avec des investissements Ă lâĂ©tranger, par exemple au BrĂ©sil, aux Ătats-Unis et en Chine. Enfin, en 2011, il est nommĂ© Ă son poste actuel de vice-prĂ©sident principal. Il pilotera lâintĂ©gration des activitĂ©s de planification stratĂ©gique et de gestion de portefeuille Ă la suite de la fusion du groupe Immobilier de la Caisse, de SITQ et dâIvanhoĂ© Cambridge.
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IMMOBILIER COMMERCIAL : : FĂVRIER â MARS 2018
UN HOMME DE DĂFIS De lâavis de M. Dumaine, son mĂ©tier demande de solides compĂ©tences financiĂšres, mais comporte aussi une bonne part de vigieâ: «âIl faut ĂȘtre Ă lâaffĂ»t de tout ce qui pourrait avoir un impact sur le secteur immobilier et demeurer vigilant par rapport aux diffĂ©rents enjeux et changements. Tout va trĂšs vite aujourdâhui, on doit garder lâĆil ouvert.â» Par ailleurs, comment gĂ©nĂ©rer du rendement dans un contexte oĂč les dĂ©fis sont multiples et oĂč le futur demeure incertainâ? «âDe nombreuses questions se posent par rapport Ă lâĂ©volution des conditions des marchĂ©s. On peut penser par exemple Ă lâALĂNA chez nous ou au Brexit en Europe⊠Ou encore aux changements dĂ©mographiques, Ă lâĂ©volution des habitudes de consommation, Ă la croissance du commerce Ă©lectronique, Ă la densification des espaces de travail, Ă la croissance de la demande en soins de santĂ©â: ces facteurs constituent des risques, mais Ă©galement des opportunitĂ©s potenÂtielles. Au bout du compte, il faut rĂ©ussir Ă Ă©quilibrer ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments au sein du portefeuille immobilierâ», estime-t-il, rappelant que chaque produit connaĂźt aussi des cycles. Sa passion pour lâimmobilier en fait Ă©galement un professionnel qui aime tout autant apprendre que transmettre ses connaissances. Il est dâailleurs trĂšs impliquĂ© au sein de la Chaire IvanhoĂ© Cambridge dâimmobilier Ă lâESG UQAM et se rĂ©jouit que le savoir dans ce domaine ait atteint une masse critique au QuĂ©bec. «âAujourdâhui, nous nous compaÂrons aux meilleurs et possĂ©dons une expertise en immobilier de calibre mondialâ», affirme-t-il. Un savoir quâil contriÂbue Ă dĂ©velopper et Ă diffuser.