SAVOIR POUR MIEUX INVESTIR
MARCHÉ DE L’IMMOBILIER À MONTRÉAL :
LA TENDANCE EST À L’OPTIMISME ! Sylvain Leclair Vice-président exécutif Groupe Altus
Marie-France Benoit, MBA Directrice principale Groupe Altus
Malgré les hausses du taux directeur par la Banque du Canada, le marché immobilier de Montréal profite d’une belle embellie et jouit d’un climat de confiance. Après 10 années de faibles taux d’intérêt, le marché immobilier entre dans une nouvelle phase à la suite des récentes hausses du taux directeur par la Banque du Canada, portant celui-ci à 1 %. Les analystes s’attendent d’ailleurs à ce que ces augmentations soient suivies d’autres hausses, ce qui aura un impact sur le coût du crédit. Faut-il s’en inquiéter ? Pas nécessairement. Car aux yeux de la banque centrale, ces mesures sont justifiées par une performance de l’économie canadienne supérieure aux prévisions. Le Québec en particulier affichait un taux de chômage de 6 % en septembre 2017, soit le plus bas niveau depuis 1976 ! Ces bons résultats viennent dynamiser la confiance des ménages et des entreprises, qui se sentent également encouragés par l’assainissement des finances publiques. Résultat : malgré les hausses de taux, le marché immobilier montréalais profite lui aussi de ce bel élan d’optimisme. Tour d’horizon.
LE MARCHÉ DU BUREAU : DES SIGNES ENCOURAGEANTS L’activité d’investissement sur le marché des édifices de bureaux au cours de la dernière année montre que les bons actifs du centreville de Montréal sont toujours très prisés, si l’on se fie aux récentes transactions comme celles concernant l’Avenue (1265-1285, avenue des Canadiens-de-Montréal) et le 455, boulevard René-Lévesque Ouest (Place Félix-Martin). Les immeubles de classe B du centre-ville sont aussi recherchés, comme en témoignent la vente du Westmount Premier (4150, rue Sainte-Catherine Ouest) et celle du 1155-1185, boulevard RobertBourassa. Le taux de disponibilité des bureaux pour le Grand Montréal a légèrement fléchi depuis l’an dernier, passant de 15 à 14,5 % au troisième trimestre de 2017. La disponibilité a aussi reculé au centre-ville, où le taux de disponibilité des immeubles de catégorie A a baissé à 12,2 %, par rapport à 12,8 % l’an dernier. Or, avec
ADOBE STOCK PAR JOVANNIG
IMMOBILIER COMMERCIAL : : DÉCEMBRE – JANVIER 2018
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