Immobilier commercial volume 8 - numéro 6

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ENTREVUE

C

est en compagnie de sa mère que nous avons découvert Annie Lemieux, 44 ans, une femme authentique et passionnée par l’entrepreneuriat et les partenariats à valeur ajoutée. Annie, Benoît et Éric ont eu le privilège de grandir au sein du Groupe LSR, une entreprise familiale fondée en 1969 par leur père, Serge Lemieux, décédé en 2011. À la fois constructeur, promoteur, propriétaire et gestionnaire, le groupe lambertois a réussi à se démarquer comme un acteur majeur de l’immobilier commercial, avec des activités au Québec, aux États-Unis et à l’international. TRACER SA PROPRE VOIE Le destin d’Annie Lemieux, une jolie blonde au physique athlétique, aurait pu être tout autre. Car si dans son enfance, elle accompagne son père dans sa tournée des chantiers de construction le weekend, elle ne s’imaginait pas alors travailler au sein de l’entreprise familiale. Grande sportive, Annie joue au basketball au primaire, au volleyball au secondaire, puis au hockey au collégial et à l’université. Les sports d’équipe sont pour elle une véritable école de vie et de leadership. « J’ai appris comment mettre en valeur les forces de chacun et comment travailler ensemble, racontet-elle. J’ai aussi appris ce qu’était la réussite, la fierté et le dépassement de soi. Je revis parfois cette effervescence lorsqu’il y a des lancements de projet ou lorsqu’on atteint des objectifs dans des événements philanthropiques. »

LE DÉCLIC À l’adolescence, Annie commence toutefois à s’intéresser au travail de son père. La construction du Rive-Droite en 1986, un complexe résidentiel comportant 300 unités en copropriété, à Saint-Lambert, constitue son éveil initial à l’immobilier. « C’était le premier projet d’envergure de mon père. On allait déménager en condo dans une de ses réalisations. Il y avait eu la grande ouverture avec Jean-Pierre Coallier. C’est la première fois que j’ai eu connaissance d’une implication médiatique pour mon père. » La jeune femme poursuit ses études collégiales en sciences pures au Collège Jean-de-Brébeuf, puis à Polytechnique où elle obtient un diplôme d’ingénieur civil en 1994. Vingt ans plus tard, Annie Lemieux ne peut s’empêcher d’évoquer les allégations de corruption qui ont écorché certains membres de sa profession lors de la commission Charbonneau. « Cela m’a poussée à me questionner beaucoup sur la fierté que j’avais d’être ingénieure. Quand je passais aux douanes avant, j’étais fière de dire que j’étais ingénieure. Lorsque tout cela est arrivé, je disais simplement que je travaillais dans l’immobilier!» Aujourd’hui, elle est heureuse de constater que la majorité de nos grandes firmes d’ingénierie poursuivent leur croissance à l’international.

JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

En 1976, lors de l’anniversaire du benjamin de la famille : de gauche à droite, Éric, Serge, Annie et Benoît

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ARCHIVES PERSONNELLES

Annie et ses frères : l’aîné, Benoît, est assis à sa gauche, tandis qu’elle tient le cadet, Éric, dans ses bras

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IMMOBILIER COMMERCIAL : DÉCEMBRE – JANVIER 2016

ANNIE LEMIEUX EN COMPAGNIE DE SA MÈRE, SUZANNE LACOSTE, LE JOUR DE L’ENTREVUE


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