ASCENSEURS
L’ENTRETIEN DES ASCENSEURS : PRÉVENIR PLUTÔT QUE GUÉRIR Quel programme d’entretien choisir ? Le gestionnaire doit tenir compte de plusieurs paramètres : âge de l’ascenseur et usure des pièces, recommandations du fabricant, coûts, etc. « Nous préconisons au moins un programme d’entretien mensuel, mentionne Martin Poirier, président d’Innovatec, une entreprise de Lanaudière spécialisée dans l’entretien et la modernisation des ascenseurs. La loi nous oblige à effectuer des tests et certaines réparations à intervalles réguliers, mais sans en préciser la fréquence. Si, pour certains clients, un entretien mensuel semble trop coûteux, nous préférons ne pas nous en charger, même si la concurrence est forte dans notre secteur d’activité. » Dans de grands immeubles comme celui de la Sun Life, au centre-ville de Montréal, les ascenseurs sont l’objet de soins très attentifs. Il en va de la sécurité des usagers comme de la réputation de l’immeuble. « Nous entretenons nos 26 ascenseurs sur une base quasi quotidienne, soit quatre fois par semaine, précise Ryan Zamestrieus, directeur immobilier de l’Édifice Sun Life pour Bentall Kennedy. Généralement, les problèmes sont mineurs et proviennent du logiciel qui gère le fonctionnement des arrêts aux étages. La différence de poids des portes – en bronze au rez-dechaussée et en métal plus léger aux étages – exige de légers réglages périodiques. » Bien que la Sun Life possède des ascenseurs Otis, c’est le fabricant Koné qui a remporté l’appel d’offres pour en effectuer l’entretien. Bentall Kennedy fait également faire une inspection annuelle par une firme de consultants extérieurs. « C’est une façon objective de nous assurer que l’entretien est correctement réalisé », ajoute Ryan Zamestrieus.
Martin Poirier Président Innovatec
Ryan Zamestrieus Directeur immobilier Édifice Sun Life, Bentall Kennedy
Luc Fontaine Chef des Services techniques Cofely GDF Suez
8
— Hiver 2014
L’entretien d’un ascenseur dépend essentiellement de l’âge de l’équipement et de la qualité et du degré d’usure des pièces. Dans un immeuble de 51 étages comme le 1000 De La Gauchetière à Montréal, les ascenseurs relativement récents (l’édifice a été construit en 1992) font l’objet d’un suivi serré, mais ils connaissent peu de problèmes. « Les différents capteurs reliés aux divers contrôles sont généralement en cause, explique Luc Fontaine, chef des Services techniques chez Cofely GDF Suez, en poste dans l’édifice pour Ivanhoé Cambridge. Lorsque nous décelons un problème, nous fermons l’ascenseur et effectuons une série de tests. Sur 29 ascenseurs, nous n’avons que cinq ou six alertes par année avec des passagers en difficulté, et elles se règlent très rapidement grâce à d’efficaces procédures d’urgence. Le service de sécurité de l’immeuble prend en charge et rassure les occupants grâce à l’interphone présent dans toutes les cabines. » Ivanhoé Cambridge procède à un appel d’offres tous les cinq ans pour choisir les fournisseurs responsables de l’entretien des ascenseurs dans son parc immobilier.