Magazine Maintenance volume 3 - numéro 3

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QUESTION D’INNOVATION

Suzanne GAGNÉ

BUREAUX À AIRE OUVERTE : PARLONS DÉCIBELS

S

i les murs avaient des oreilles, trouveraient-ils que vos locaux à aire ouverte sont douillets ? Et pourraient-ils déchiffrer vos conversations confidentielles ? Confort acoustique et confidentialité sont deux éléments importants pour plusieurs occupants d’immeubles commerciaux. Pour certains, le masquage sonore peut être une façon de trouver un bon équilibre. Selon plusieurs études, le bruit ambiant, et surtout celui des conversations dans les postes de travail avoisinants, est un facteur important d’irritation pour les travailleurs, particulièrement en aire ouverte.

À cette époque, l’électronique était contenue dans l’appareil, qu’il suffisait de brancher pour qu’il génère un son. Le masquage correspondait plus ou moins aux besoins de la moyenne des aménagements, mais si l’on se trouvait dans des conditions qui ne correspondaient pas à l’aménagement typique, il pouvait être agressant ou presque inaudible. »

John Bradley, agent principal de recherche, Institut de recherche en construction, Conseil national de recherche du Canada, maintenant retraité, a fait partie d’une équipe qui a effectué une vaste étude de quatre ans sur 779 postes de travail dans neuf édifices au Canada et aux États-Unis, portant notamment sur l’acoustique dans les bureaux à aire ouverte : « Selon l’emploi qu’elles occupent, plusieurs personnes ont besoin d’intimité et ne veulent pas être constamment dérangées par les conversations des postes voisins, explique-t-il. En fait, l’intimité est une question d’intelligibilité. Si l’on peut comprendre ce que nos collègues disent, on sera naturellement porté à écouter et on sera déconcentré. Pour avoir une acoustique optimale, on doit trouver un équilibre entre le bruit des conversations et le bruit ambiant. » Selon lui, le masquage sonore peut être une bonne solution. Il s’agit d’un système générant un bruit de fond neutre qui, la plupart du temps, ressemble à celui d’un système de ventilation. « Les premières générations de systèmes de masquage sonore sont apparues avec l’avènement des bureaux à aire ouverte, au début des années 1970, mais ils étaient rudimentaires, rappelle François Gariépy, ingénieur, chargé de projet et associé chez Soft dB.

John Bradley Agent principal de recherche Institut de recherche en construction Conseil national de recherche du Canada

«

Selon l’emploi qu’elles occupent, plusieurs personnes ont besoin d’intimité et ne veulent pas être constamment dérangées par les conversations des postes voisins.

»

– John Bradley

Journaliste, rédactrice et auteure, Suzanne Gagné écrit sur des sujets techniques depuis 1986. Au cours des dernières années, elle s'est penchée plus particulièrement sur la question de l'énergie.

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— Automne 2013


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