3 minute read

Santé

ADIEU AU TABAC

Le 31 mai prochain célébrera la journée mondiale sans tabac. Une occasion de plus, si cela était encore nécessaire, pour décider en toute conscience d’écraser votre dernière cigarette, et respirer un vent de liberté.

PUBLICITÉ ET ADDICTION

Depuis les années 60, l’industrie du tabac a fait des femmes une cible marketing majeure en s’appuyant sur des arguments d’émancipation, de minceur, et de séduction. Il faudra attendre 2006, et un cadre législatif, pour qu’il soit interdit de faire de la publicité pour le tabac. Si on peut prendre du recul en regard de ces arguments de vente, en revanche une fois le tabagisme installé, une dépendance physique, exactement comparable à une addiction à d’autres substances s’installe. La nicotine est le principal ingrédient addictif du tabac, et son niveau d’addiction est estimé le 3ème en termes de puissance après l’héroïne et la cocaïne. Après inhalation, la nicotine va rapidement dans le cerveau ou elle augmente les taux de dopamine, synonyme d’un certain plaisir ou d’une récompense. La mortalité imputable au tabagisme croît chez les femmes alors qu’elle a tendance à reculer chez les hommes.

Si on n’a pas pu méconnaître le risque accru de cancer du poumon, on peut ne pas savoir qu’il pourrait devenir plus meurtrier que le cancer du sein, chez les femmes. Son incidence a augmenté de près de 70% en France en 10 ans, de 2002 à 2012, il est probable que cette augmentation soit corrélée au tabagisme des femmes, initié dans les années 70.

LES NOMBREUX RISQUES

En dehors du cancer pulmonaire, la mortalité par BPCO (broncho pneumopathie obstructive) progresse chez les femmes, alors qu’elle recule chez les hommes. D’autres affections sont menaçantes: ménopause précocement installée en moyenne de 2 ans, risque accru de cancer du sein et du col de l’utérus, ostéoporose, diminution de la fertilité, pathologies cardiovasculaires. Ces dernières sont particulièrement préoccupantes car sous estimées: sur-risque d’AVC, d’infarctus du myocarde. À cela s’ajoutent le vieillissement cutané, le teint terne, le jaunissement dentaire et l’haleine douteuse, bien loin des clichés de glamour des publicitaires…

LES DÉPENDANCES

La dépendance se définit comme l’incapacité de contrôler son comportement et le fait de continuer malgré la connaissance des risques. C’est bien le cœur du problème avec le tabagisme.

Un test simple appelé test de Fagerström permet à l’aide de quelques questions simples de quantifier le degré de dépendance. (Réalisable en ligne sur le site de la ligue médico-sociale: ligue.lu) La dépendance physique est induite par la nicotine, et en cas de sevrage, on ressent anxiété, troubles du sommeil, nervosité, compulsions alimentaires, irritabilité. En cas de dépendance moyenne à sévère, un substitut nicotinique (patch, spray, gommes à mâcher, comprimés, inhalateur) peut être indiqué.

Ces substituts permettent de soulager ces symptômes de manque, de se sentir soutenu, de mettre en place un autre rituel. Petit avantage, ils ont tendance à freiner la prise de poids. Ils seront utilisés plusieurs semaines, à dose dégressive par paliers de 15 jours à 3 semaines. Il faut les utiliser sur conseil en pharmacie ou avis médical si on présente des affections particulières. Une règle: on ne fume pas en même temps! Si on craque, on stoppe ces substituts et si on est patché, il faut le décoller, car il existe alors des risques de surdosage. À la dépendance physique, s’ajoute la dépendance psychologique, celle qui permet au fumeur de soulager ses émotions ou son stress. Et une forme de dépendance comportementale, celle qui associe la cigarette à un rituel: «café/clope» classiquement, mais aussi les sorties, les attitudes sociales. Des aides cognitivo-comportementales dans ce cas peuvent aider à mettre en place des stratégies d’évitement, de renforcement de motivation. Enfin, les traitements alternatifs comme l’hypnose et l’acupuncture peuvent aider des fumeurs à décrocher. Toutes les armes thérapeutiques sont des aides pour se sevrer du tabac, elles sont superposables, modulables, ajustables à chaque futur ex-fumeuse ou fumeur.

TOUT EST DIT, POUR TOUTES CES RAISONS, IL FAUT ARRÊTER !

Vous venez de lire ce que vous saviez sûrement déjà en grande partie mais les chances de succès à long terme dépendent de VOS raisons, de VOS formes de dépendances, de VOTRE histoire de vie, de VOTRE motivation, de la force de VOTRE désir de vous projeter dans le futur affranchi de cette relation avec la cigarette. Cela induit de vous projeter vainqueur de cette dépendance, en meilleure santé, avec dans cet affranchissement la rencontre avec vous-même, libre. Qui ne peut pas se vouloir ainsi?

TU VEUX RESTER EN FORME.

NOUS SOMMES LÀ.

Retrouvez pleins de conseils santé sur notre page gesondbleiwen.cmcm.lu. Envie de devenir membre ? Plus d’infos sur www.cmcm.lu

MIR SINN DO. FIR JIDDEREEN.