Vertiges

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American Horror Story LA DIFFORMITÉ DU MONDE UN GÉNÉRIQUE CULTE

Black mirror une série au coeur noir saison 4 : la face oscure

N.1 MARS 2020

VERTIGES


Première de couverture réalisée par grégoire thomas

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4 Black Mirror — Saison 2 12 American Horror Story — 20 American Horror Story — 28 American Horror Story — 36 American Horror Story — 44 American Horror Story — 52 Black Mirror — Saison 5 60 Black Mirror — Saison 4 68 Black Mirror — Saison 1 76 Black Mirror — Saison 3

Projet réalisé dans le cadre des enseignements dispensés par Frédéric aubrun, Hubert Vast et Kevin Kristen

Saison Saison Saison Saison Saison

2 1 3 8 4


Édito

Bienvenue dans les pages du magazine collaboratif Vertiges, réalisé par la promotion 2019—2020 des étudiants en première année Communication à l’ISCPA de Lyon.

L’objectif était double : proposer aux lecteurs une vision grand angle des anthologies télévisuelles, tout en offrant aux étudiants un cadre inspirant pour le développement de leurs compétences en sémiologie, en rédaction et en graphisme. L’anthologie est un genre télévisuel en vogue dans le paysage sériel ces dernières années. Si au départ, la série d’anthologie se caractérise par des épisodes indépendants les uns des autres, avec à chaque fois des personnages et des intrigues différents reliées par un thème constant (comme The Twilight Zone avec le fantastique dans les années 60 et Black Mirror avec la technologie de nos jours), elle a su évoluer en fonctionnant également par saisons (chacune indépendante des précédentes) reliées par un fil conducteur (l’horreur dans le cas d’American Horror Story). Deux séries d’anthologie sont à découvrir en images et en articles : Black Mirror (anthologie par épisodes) et American Horror Story (anthologie par saisons). En duo ou en trio, les étudiants ont mené un important travail de recherche, d’écriture et de mise en page pendant plusieurs semaines, avant d’aboutir à cet ouvrage collectif. Comme des rédacteurs professionnels, ils ont dû trouver un angle, répartir l’information, créer des entrées de lecture pour vous plonger dans leurs textes. Et comme les directeurs artistiques et designers graphiques, il leur a fallu faire des choix typographiques et chromatiques, répartir et équilibrer les masses dans un tout cohérent pour révéler leur sujet. Bonne lecture.

ISCPA Lyon Bachelor Communication 1 2019 — 2020

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Blac Anthologie

Black Mirror Saison 2

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ck Mir Article

Nina Avitan Zoé Bonet Fiona Carreau

ISCPA Lyon Bachelor Communication 1 2019 — 2020

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BLACK MIRROR

J’aime ce type d’anthologie où l’on ne sait pas vraiment ce que l’on va découvrir, mais dont on sait qu’elle va vous divertir et en même temps vous déranger. — Charlie Brooker

ZOÉ BONET NINA AVITAN FIONA CARREAU


BIENVENUE DANS L’UNIVERS DE

BLACK MIRROR

Black Mirror est une série télévisée anthologique, dont les épisodes sont parfaitement indépendants les uns des autres. Cela signifie qu’ils sont composés d’histoires et de personnages (et castings) différents. Reliés par la thématique de la dystopie engendrée par les progrès technologiques tout au long de la série, on peut distinguer une patte esthétique propre à la deuxième saison. Bien que les histoires soient dramatiques, les visuels sont paradoxalement dans les tons neutres, doux et parfois pastels (Cf. Episode 1et épisode 4) Parut pour la première fois en 2011 sur Channel 4, le titre désigne nos « écrans noirs », de smartphone, tablette, ordinateurs, etc. Ces écrans noirs, que nous ne tardons jamais à allumer…

Le réalisateur Charlie Brooker interroge la place que nous laissons à ces technologies, et surtout leur prédominance dans le futur. Dystopique à souhait, elle relate les faiblesses psychologiques de l’être humain, tel que la dépendance et l’addiction.

Un créateur qui n’a pas froid aux yeux

Une production de science-fiction

Charlie Brooker est un journaliste britannique qui travaille pour « The Guardian ». Il est reconnu pour son intelligence et son sarcasme démesuré. Après avoir créé Dead set, une courte série orchestrée par une invasion de zombies, diffusée sur le plateau de l’émission de téléréalité Big Brother. Passionné de séries anthologiques depuis son plus jeune âge, il écrit Black Mirror en 2011.

Black Mirror se penche sur les évolutions des technologies contemporaines ou futuristes. Les conséquences qu’elles engendreront sont au cœur des intrigues.

Un missile dans le paysage télévisuel Devenu culte peu après le début de sa diffusion, la série Black Mirror fascine par son originalité. Au-delà des nouvelles technologies, les épisodes interrogent sur le vice humain et les limites de la société. En effet, si les avancées technologiques mènent à la dystopie, c’est à cause de l’humain qui leurs laisse une place grandissante dans leur quotidien. Addict, l’être humain se laisse divertir par ces écrans noirs, qui les mènent dans les bas-fonds de leur conscience. Un grand engouement se créer rapidement autour de ce questionnement qui n’est que très peu traité.

Cette série d’anticipation et de science-fiction surprend lors de sa parution, particulièrement par les fins troublantes des épisodes. Chaque personnage de la saison 2 se voit obligé de payer les conséquences de leWurs actes, comme si un karma invisible les traquait. Jamais heureuses, Brooker bouleverse les codes des fins de séries hollywoodiennes de l’époque. De plus, aucun marqueur temporel n’est mentionné dans les épisodes de la saison 2. Il est impossible de connaître le siècle, l’année, le jour ni même l’heure à laquelle se déroule l’action. L’histoire pourrait tant se dérouler il y a dix ans que dans 100 ans. Cela provoque une véritable immersion du spectateur. 8,1 / 10

6,7 / 10

Bientôt de retour La Chasse

ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020

9,1 / 10

8,1 / 10

Waldo

Blanc comme neige

Notes spectateurs saison 2 Black Mirror IMBD


BLACK MIRROR

«La chasse», Saison 2, 2013

Une jeune femme se réveille douloureusement dans une maison. Elle ne connait ni son nom, ni son passé. S’aventurant en quête de réponses, elle ne comprend pas la fascination malsaine des humains qui la suivent en la filmant. Soudainement prise en chasse par des individus masqués et armés, elle trouve des alliés pour l’aider à survivre. Guidée par quelques flashs d’images, elle tente de comprendre la situation. Elle découvre plus tard sa véritable identité. Etrange mélange entre justice et voyeurisme, cet épisode bouleverse nos bonnes mœurs/ notre morale. Après le développement d’une forte empathie chez le spectateur à l’égard du personnage principale, l’épisode « La chasse » de la 2e saison se clôture par une surprenante inversion des rôles.

ZOÉ BONET NINA AVITAN FIONA CARREAU


BLACK MIRROR ET SES ÉPISODES

Si le propre d’une série anthologique est qu’il n’y ait aucun lien entre les épisodes d’une saison, nous pouvons observer dans tous les épisodes les conséquences souvent désastreuses psychologiquement d’une technologie trop développée.

« Bientôt de retour » Saison 2, 2011 Cet épisode relate l’histoire d’un couple, plus particulièrement de Martha, qui expérimente le deuil de son conjoint, Ash. Obnubilé par son téléphone et l’opinion de ses followers, il décède dans un accident de voiture. Effondrée, Martha se tourne alors vers un logiciel imitant son mari, d’après ses données personnelles sur les réseaux sociaux. Cette existence virtuelle vire à l’obsession, lorsque le logiciel développe la capacité d’imiter la voix de Ash. Elle casse un jour son téléphone et, complètement accro à cette technologie, vrille. Mais après l’euphorie, cela tourne à la folie. Un épisode autant troublant qu’émouvant.

«Blanc comme neige», Saison 2, 2013

Cet épisode de 72 minutes se différencie par sa complexité. Diffusée à l’occasion des fêtes de Noël, la série fait appel à de prestigieux acteurs tels que Jon Hamm, le fameux Mad Men, mais également deux actrices de la série Game of Thrones, Ooana Chaplin, et Natalia Tena. On y découvre les technologies du « Zed Eye » ainsi que celle du « Cookie » à travers trois intrigues. Prisonniers d’un chalet reculé, Matt et Joe échangent sur leur passé, après l’initiative de Matt. Il se livre à Joe sur son passé de coach en séduction. Grace aux Zed Eyes, Matt assiste les hommes timides ne sachant pas s’y prendre avec les femmes. A deux doigts de conclure, son client fait face à un drame. Pris de panique, Matt ferme les yeux sur les conséquences. Il raconte ensuite à Joe sa reconversion professionnelle dans la technologie du Cookie, une extraction de conscience à visée domotique. Cela pousse Joe à se livrer sur sa sombre expérience avec les Zed Eyes. Bloqué par sa compagne, il observe leur enfant grandir à travers le filtre brouillant son image. Mais les retrouvailles s’avèrent plus surprenantes qu’il n’y parait. L’épisode se clôture sur une intrigue filée tout au long de l’épisode, mais insoupçonnée du spectateur. ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020


BLACK MIRROR

La technologie détient une place prédominante dans la série Black Mirror. Au cœur de l’intrigue, elle interroge la morale et léthique des êtres humains. Dans l’épisode « Blanc comme neige », une intelligence artificielle sous forme de puce nous est présentée. Intitulée « Cookie », ce mouchard est implanté dans le cerveau d’une personne, afin d’absorber toutes ses connaissances, et d’être employée à divers desseins. L’emploi du Cookie La seconde intrigue de l’épisode met en scène une femme s’étant volontairement faite implanter un Cookie afin de copier ses habitudes et préférences. Ce mouchard développe ainsi une conscience, et croit être réellement dans le corps dans lequel il est implanté. Or, une fois extrait, ce Cookie n’a d’utilité que la gestion du bon déroulement des tâches ménagères quotidiennes (température ambiante, toasts grillés comme la protagoniste les aime, etc.). Matt, le protagoniste principal, l’assiste dans sa transition de corps réel à mouchard, et lui explique calmement qu’elle n’est qu’une imitation de la conscience de sa personne, ayant une utilité très précise.

ZOÉ BONET NINA AVITAN FIONA CARREAU


BLACK MIRROR LE COOKIE

La dimension éthique

Le Cookie et la criminalité

Les problématiques éthiques imposées par le cookie sont nombreuses. D’une part, ce mouchard a développé une conscience entière, et se sent emprisonnée et piégée dans ce système domotique. D’autre part, ce mouchard ressent les mêmes émotions qu’un humain. C’est de cela qu’use Matt, lorsqu’elle refuse de se soumettre et d’être employée à la tâche pour laquelle elle fut créée. Il lui fait expérimenter des mois de solitude. Traumatisée, et terrorisée à l’idée d’être à nouveau torturée psychologiquement, elle s’affaire à la tâche. Si le Cookie venait à exister dans la vie réelle, de richissimes clients pourraient ainsi acquérir un objet permettant d’employer une partie de leur esprit à des fins purement utilitaires, ce qui mène à la déshumanisation. Brooker interroge les limites morales et éthiques qu’engendre la soif de contrôle.

Matt et Joe sont enfermés dans un chalet lors d’une tempête de neige. A l’initiative de Matt, ils se racontent leur passé. Mais cela n’est qu’une ruse de Matt, qui cherche à obtenir des aveux de Joe. Ce dernier ayant assassiné deux personnes. Atteint de mutisme après l’assassinat, il se fait implanter contre son gré un Cookie, qui simule sa présence dans le chalet. Par diverses méthodes, Matt mène Joe aux aveux. L’utilisation d’un mouchard peut elle être justifier dans les cas de criminalité ? Le problème éthique que présente cette histoire, est la torture psychologique prenant place à la fin de l’épisode. En effet, la conscience créée par le mouchard ne meurt jamais. Elle se retrouve ainsi bloquée dans le lieu, avec une musique désagréable, pendant une centaine d’année. Plus il essaie, plus le volume augmente.

Peut-on considérer le mouchard comme une personne sensible ? ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020

La criminalité justifie-t-elle l’emploi de torture inhumaine ?


Ame Horr Anthologie

American Horror Story Saison 2

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erican ror St Article

Lucas Bordet Handréa Borg Grégoire Thomas

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AMERI AMERICCAN AN HORROR HORROR STORY STORY ASYLUM ASYLUM American Horror Story est la série d’horreur qui a relancé le genre d’anthologie. Connue pour son atmosphère originale et décalée, chaque saison nous plonge dans un univers différent (maison hantée, cirque, hôtel). La deuxième saison se passe dans l’asile psychiatrique de Briarcliff. Entre nonnes sadiques, diable, meurtrier de femmes, cette saison est l’une des plus aimées de la série. Une série d’anthologie merican Horror Story est une série américaine qui mélange horreur et fantastique. Créée par Ryan Murphy et Brad Falchuk en octobre 2011, elle possède 9 saisons différentes indépendantes les unes des autres et sans aucun rapport entre elles. Si les saisons sont différentes, les acteurs eux ne changent pas pour la majorité. Les plus récurrents étant Evan Peters, Jessica Lange, Sarah Paulson et Lily Rabe.

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itchock créé dans les années 1950/1960 l’anthologie, un genre qui retrouve un nouveau souffle depuis American Horror Story. Après cela, des séries du même genre ont vu le jour comme Black Mirror (décembre 2011), Fargo (2014) ou The True Detective (2014). Ce genre est plus tourné sur les histoires d’horreur et criminelles. De nombreux experts comme Charlotte Blum, rédactrice en chef de Série Inside se passionnent pour ce genre cinématographique et les séries et les analysent :

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LUCAS BORDET GRÉGOIRE THOMAS HANDRÉA BORG


Le retour en grace du format est du aé American Horror Story qui a su meler genre horrifique sans concession, actrices cultes (Jessica Lange, Kathy Bates, Angela Bassett) et realisation lechee. -Charlotte Blum, Gros Plan : l’anthologie, le nouvel eldorado des séries TV, Ciné série

Beaucoup de showrunners ne savent pas quand se terminera leur serie et sont sur un fil en permanence. Alors qu'avec les series déanthologie, on sait des le debut ouél'on va,et les histoires semblent encore mieux ficelees.

Bienvenue à Briarcliff

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ituée dans un asile, cette saison s’intitule AHS Asylum. Elle est diffusée à partir d’octobre 2012 et comporte 13 épisodes. La saison se déroule sur deux périodes différentes mais liées l’une à l’autre : 1964 et 2012. Dans les années 60 nous sommes plongés dans l’hôpital psychiatrique de Briarcliff aux mœurs douteuses. À cette époque, l’église a une grande influence sur la société et l’image des habitants. Cet établissement est donc laissé sous la direction de nonnes dont la foi sert de prétexte à leurs pratiques corporelles barbares. Ainsi que d’un médecin sadique qui fait des expériences sur ses patients. La saison porte sur l’ombre d’un meurtrier sous le nom de «Bloody Face» qui terrorise le quotidien des jeunes femmes. La journaliste Lana Winters est l’une des protagonistes de la saison, qui se fera prendre à son propre jeu par la directrice de l’établissement, Sœur Jude. Cette saison est la mieux notée par les spectateurs et a fait l’objet de nombreuses critiques dans les journaux internationaux.

"Cette saison etait exageree. Il faut que j'entre dans un asile moi-meme apres deux heures de cette folie" - Linda Stasi, New York Post

"American Horror Story parait plus cible, c'estéegalement frenetique, effrayant. C'est aussi magnifiquement realise, avec une vision si detaillee des instituts psychiatriques des annees 1960 que l'on peut en sortir l'air et l'encens." é

Murder House AsyluM Coven FreAk sHow Hotel

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Note public Allo Ciné

- James Poniewozik, Time


LL'EENVERS DE BLOODY BLOODY FACE FACE NVERS DE Dès le premier épisode d’Asylum, Briarcliff accueille Kit Walker, un homme accusé d’être le tueur de femme nommé « Bloody face ». Les patients prennent des précautions avec lui en raison des horreurs qu’il a commises. Ce personnage n’a cependant pas été créé de toutes pièces, il a été d’un véritable tueur en série. Retour en ,arrière sur la genèse de «Bloody Face.».. Dèsinspiré le premier épisode d’Asylum Briarcliff accueille Kit

Walker, un homme accusé d’être le tueur de femmes nommé « Bloody face ». Les patients prennent des précautions avec lui en raison des horreurs qu’il a commises. Ce personnage n’a cependant pas été créé de toutes pièces, il a été inspiré d’un véritable tueur en série. Retour en arrière sur la genèse de «Bloody Face»...

« LES BONS AUTEURS DE FICTION POUVAIENT S INSPIRER D ED GEIN POUR CRÉEER A PEU PRÈES TOUS LEURS PERSONNAGES DE FILMS D HORREUR. PARCE QU A LUI SEUL, EN A TOUTES LES CARACTEÉRISTIQUES.» LUCAS BORDET GRÉGOIRE THOMAS HANDRÉA BORG

- Dan Hanley, Ed Gein d’Alex Flaster (2004)


L’ombre d’Ed Gein dans « Bloody Face » n analysant la saison, nous remarquons que « Bloody Face » fait preuve d’une barbarie sans nom. Il est réputé pour avoir assassiné de nombreuses et les avoir dépecées. Cette surfemmes des femmes. C’est la raison pour laquelle L’ombre d’Ed Gein dans deuxième saison propose aussi des scènes où « Bloodyles Face » continue de semer la terreur. Non victimes qu’il choisit ont toutes un lien « Bloody Face » plus en 1964 mais en 2012, ce qui brouille les pistes et apparent remet en avec question son identité. Derrière sa mère. Les scénaristes ce questionnement, on découvre au fur et à mesure ded’la saison que ce personnage a été de inspiré AHS se sont légèrement éloignés la n analysant saison, remarquons d’Ed Gein, un célèbre tueurlaen série nous des années 50 auxréalité Etats-Unis surnommé « Le la Boucher de puisque, au contraire, mère d’Ed que «Bloodyà Face» preuveencore d’une plus Plainfield ». Cela contribue rendrefait la saison horrifique. Ed Gein s’est de Gein, est omniprésente dans illustré son enfance. barbariepuisqu’on sans nom.a retrouvé Il est réputé manière monstrueuse chez pour lui le cadavre dépecé d’une femme de son Celle-ci passe son temps à l’humilier etvillage le assassiné de nombreuses femmes ainsi que desavoir objets mobiliers créés à partir d’os etetde contrôler. peau humaine. Il a admis avoir commis «Le Boucher de Plainfield» vouece les avoir dépecées. Cette deuxième saison meurtre et celui d’une autre femme, disparue trois ansune plusprofonde tôt. crainte et admiration envers propose aussi des scènes où «Bloody Face» sa mère, bien qu’elle le punit et le frappe continue de semer la terreur. Non plus en lorsqu’il se sociabilise. Le destin des deux 1964 mais en 2012, ce qui brouille les pistes tueurs en série est lié dans le sens où et remet en question son identité. Derrière leur enfance a ancré en eux un profond ce questionnement, on découvre au fur et manque. Ce qui a engendré, par la solitude, ’extérieur,à Ed Gein et » sont calmes et effacés mais en leur for intérieur règne mesure de «laBloody saison Face que ce personnage une idéalisationpsychologiques. de l’image de laIlsmère. l’abomination et l’effroi. Ils partagent les mêmes font On tous a été inspiré d’Ed Gein, un célèbre tueurcaractéristiques constate le développement d’un sangdeux face à un traumatisme maternel. De façon différente, on constate une peur de l’abandon. en série des années 50 aux Etats-Unis froid féroce qui leur a permis de commettre D’un côté, Ed Gein refuse décès de sa mère, ilCela ne supporte pas la solitude. C’est ce qui le surnommé «Lele Boucher de Plainfield». d’immondes cruautés. poussera à faire revivre sa génitrice en se créant un contribue à rendre la saison encore plushabit de femme ainsi que ses attribuTs à partir de vrais membres humains. De l’autre, « Bloody Face » ne supporte pas le fait d’avoir horrifique. Ed Gein s’est illustré de manière été rejeté par sa mère. En dépeçant ses victimes, un certain réconfort et jette son Un personnage iconique de monstrueuse puisqu’on a retrouvé chez illuiy trouve dévolu principalement sur des femmes. C’est la raison pour laquelle les victimes qu’il choisit le cadavre dépecé d’une femme de son la culture populaire ont toutes un lien apparent avecobjets sa mère. Les scénaristes d’AHS se sont légèrement éloignés de village ainsi que des mobiliers créés la réalité puisque, au contraire, la mère d’Ed Gein, est omniprésente dans son enfance. Celleà partir d’os et de peau humaine. Il a admis ein est devenu personnage influent ci passe sonavoir temps à l’humilier et leetcontrôler. Le Boucher de Plainfield un » voue une profonde commis ce meurtre celui d’une«autre dans la culture populaire. Son histoire crainte et admiration envers sa mère, bien qu’elle le punit et le frappe lorsqu’il se sociabilise. Le femme, disparue trois ans plus tôt. quea ancré ses crimes ont profond fasciné destin des deux tueurs en série est lié dans le sens où leurainsi enfance en eux un et inspiré le cinéma et la On littérature. À le manque. Ce qui a engendré, par la solitude, une idéalisation de l’image de la mère. constate commencer par Robert Bloch, l’écrivain de développement d’un sang-froid féroce qui leur a permis de commettre d’immondes cruautés. Psychose (1959) suivi du film d’Hitchcock Un traumatisme maternel (1960) du même nom. Il est à l’origine des ’extérieur, Ed Gein et «Bloody Face» films comme Massacre à la tronçonneuse sont calmes et effacés mais en leur for (1974), Le Silence des agneaux (1991), et intérieur règne l’abomination et l’effroi. bien d’autres…

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Un traumatisme maternel

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Ils partagent les mêmes caractéristiques psychologiques. Ils font tous deux face à un traumatisme maternel. De façon différente, on constate une peur de l’abandon. D’un côté, Ed Gein refuse le décès de sa mère, il ne supporte pas la solitude. C’est ce qui le poussera à faire revivre sa génitrice en se créant un habit de femme ainsi que ses attributs à partir de vrais membres humains. De l’autre, «Bloody Face» ne supporte pas le fait d’avoir été rejeté par sa mère. En dépeçant ses victimes,influent il y trouve un certain ein est devenu un personnage dans la culture populaire. Son histoire ainsi que ses son le dévolu principalement crimes ontréconfort fasciné et etjette inspiré cinéma et la littérature. À commencer par Robert Bloch, l’écrivain de Psychose (1959) suivi du film d’Hitchcock (1960) du même nom. Il est à l’origine des films comme Massacre à la tronçonneuse (1974), Le Silence des agneaux (1991), et bien d’autres…

Un personnage iconique de la culture populaire

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UN GENERIQUE CULTE Entre angoisse et envoutement, American Horror Story transmet dans son générique des scènes intriguantes et une bande son cinglante. Il est certainement l’un des mieux réalisés de la série. Sémiologie du générique n effet, après plusieurs visionnages, nous retrouvons principalement les caractéristiques directrices de cette saison : la folie liée à l’asile, la religion, la sexualité, la chirurgie sadique et la possession. Bien sûr, rien n’est laissé au hasard. Le côté sombre reflète une atmosphère de peine et de souffrance. Nous notons que le clergé est représenté sous une forme sombre. On perçoit à plusieurs reprises l’apparition d’une nonne vêtue de noir qui monte sur un patient puis qui adopte une position charnelle.

é "L'ouverture est constituee comme un mystere. Quand vous arriverez wa léepisode 9 de cette saison, il sera explique. Par exemple : quéest-ce que contiennent les bocaux dans la cave ? Quéest-ce que cache la robe de bapteme ? A chaque fois que vous regarderez ce generique, A chaque episode, vous vous direz "oh, céest pour ca quéon y voit ca !". Du coup, on ne livrera pas ici les elements de l'intrigue caches. é

LUCAS BORDET GRÉGOIRE THOMAS HANDRÉA BORG

- Ryan Murphy, réalisateur

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L’envers du décor ’en déplaise aux puristes, côté montage, ce générique utilise la technique très courante du « cut » à répétition. Beaucoup de séquences s’enchainent avec une certaine rapidité. Ce qui nous oblige à imaginer la situation et à en tirer nos propres conclusions. Ces plans larges comme très serrés ne sont pas dus au hasard. Le générique d’AHS Asylum utilise un procédé narratif bien particulier : celui du « preview ». Mêlant intrigue et indices sur les prochains épisodes, ce générique nous informe pas à pas du déroulement futur de la saison.

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Bien sûr, le générique n’oublie pas l’importance de la vierge Marie qui apparaît à deux reprises. Ces apparitions sont très importantes car elle démontre une présence littérale de la sainteté à l’intérieur de l’asile. Nous la voyons très brièvement au milieu du générique, totalement inanimée, puis à la toute fin du générique esquissant un rictus des plus inquiétant. epuis longtemps, les créateurs de la série Ryan Murphy et Brad Falchuk font appel aux célèbres interprètes Cesar Davila-Irizarry et Charlie Clouser. Un fond sonore cinglant et un contre temps voulu, c’est ce qu’on choisit les résidents du générique d’American Horror Story. Reprenant les codes de chaque saison, ces derniers accentuent le côté horrifique de la saison en utilisant des sons particulièrement inhabituels qui ont tendance à mettre le public mal à l’aise. Nous saluons la réalisation de ce générique qui après quelques « hésitations vaines » de la part de la direction a fait l’unanimité de cette deuxième saison.

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La conception et l’assemblage de ces divers plans est considéré comme une réelle œuvre. De par son montage, sa réalisation, sa bande son ou encore son originalité. Notons que vous retrouvez la même base sur bon nombre des génériques de la série. Reconnaissable entre mille, American Horror Story aura réussi à marquer les esprits. Avec le côté dérangé de la série et l’univers cinglant des sonorités, ce générique est unique en son genre.

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Ame Horr Anthologie

American Horror Story Saison 1

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erican ror St Article

Sophie Julien Marianne Lebreton

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Murder House, La saison humaine qui redonne naissance à l’anthologie

« Elle a une personnalité, des sentiments. Si vous la maltraitez, vous le regretterez » - Moira O’Hara

American Horror Story, c’est 9 saisons, 103 épisodes et 5 prix. Cette série reçoit en 2019 le titre de série d’horreur la plus populaire par le livre Guinness des records. A noter que c’est une nouvelle gloire pour le style anthologique, dès la sortie en 2011, du 1er épisode de la saison 1, renommée Murder House par les fans. Murder House ou le début d’une série qui relance l’anthologie American Horror Story apparaît sur nos petits écrans dès le 5 octobre 2011 avec sa saison 1. Ryan Murphy et Brad Falchuk proposent une série anthologique au public avec une 1re saison dont l’histoire se déroule à Los Angeles. Une famille déménage dans une maison victorienne, afin d’échapper à son passé. Tout est bouleversé après ce changement de vie : le présent et le passé les dépassent. Ils sont submergés par le caractère de leur nouvelle demeure. La Murder House crée la surprise et un effet de fraîcheur dans le genre anthologique. Ainsi, ce type particulier de série semblait avoir disparu depuis son âge d’or dans les années 50, avec notamment La Quatrième Dimension. Le genre gagne de nouveau en popularité et connaît une renaissance grâce à l’univers horrifique de cette saison.

MARIANNE LEBRETON SOPHIE JULIEN


Une série anthologique dans les règles de l’Art Comme toute série anthologique, American Horror Story contient des éléments qui établissent le lien entre les différents moments de la série. Ici, cela se fait entre les saisons. La patte esthétique ainsi que le thème de l’horreur et de l’épouvante sont à l’honneur. Dans cette première saison, l’originalité de la Murder House ou de la Maison de l’horreur donne une nouvelle jeunesse à ce genre qui avait perdu de sa popularité, en particulier grâce à la place de l’humain et de la personnification de la maison dans chaque scène. Cette série est un questionnement incessant sur notre société, surtout sur celle du pays du rêve américain.

Un univers au coeur de l’Humain Le style décalé et innovant de Ryan et Brad permet une saison qui tourne autour d’histoires vraies. L’Humain est montré sous son pire jour : les tragédies macabres qu’a subi la société américaine s’enchaînent. Tout est personnifié : que ce soit des concepts, tel que la mort ou la vie, ou des lieux, comme la maison. Le téléspectateur se rend compte qu’il est plongé dans un univers d’horreur, de cruauté et de réalité fascinante.

ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020

De la réalité à la fiction Bien que ce soit une fiction inspirée de faits réels, ce n’est pas la seule la chose qui fasse que le public soit plongé dans cette saison. American Horror Story s’inspire de la réalité banale et commune à chacun. C’est d’autant plus marquant pour notre cas : la façon de vivre des Harmon peut ressembler à la vie classique de plusieurs familles, sans compter les éléments fantastiques. Les spectateurs peuvent donc s’identifier à chaque personnage ou reconnaître des situations vécues. Ryan et Brad vont même plus loin : ils dépassent la simple fiction horrifique avec des scènes de frayeurs que nous avons tous l’occasion de vivre : un plancher qui grince alors qu’on est seul, un objet que l’on perd dans notre propre maison, etc.


l a Mur d e un p erso nn ag e à pa rt

1922

Les Montgomery, Dans la première saison d’American Horror Story, sortie sur de la les petits écrans en 2011, la Murder House où évoluent les per- fondateurs maison sonnages est elle aussi un des protagoniste de l’intrigue. En effet, le thème le plus évident de la série est la maison hantée, un lieu commun des films d’horreurs. Mais les réalisateurs Ryan Murphy et Brad Falchuk innovent dans leur façon de représenter ce sujet et sur la psychologie complexe des personnages. Une rencontre entre protagonistes : la Murder House et la famille Harmon Cette bâtisse de 89 ans évolue comme évoluerait un véritable Ce tout premier épisode instaure l’ampersonnage. Cela se remarque au biance. Il introduit les thèmes qui seront abordés. Ce qui nous intéresse en particufur et à mesure des épisodes, en lier ici, c’est qu’il présente les personnages 1968 principaux, notamment la famille Harmon particulier dans ceux que nous Constance Langdon fuyant son douloureux passé. En même temps que cette famille, les téléspectaallons étudier ici.WW teurs assistent à leur premier contact

2010

MARIANNE LEBRETON SOPHIE JULIEN

Patrick et Chad


e r House : t e nt iè re d e l a sa iso n

1947

Dr David Curran

avec la maison. Ici, le choc entre la réalité et la fiction est marquant : les téléspectateurs, exactement comme la famille Harmon, sont charmés et intrigués par ce personnage farfelu et meurtri qu’est la Murder House. C’est donc l’épisode pilier de la saison, voire même de la série entière. Ce pilote sert à tester le potentiel succès de la série auprès des téléspectateurs. Il est donc capital. Les précédents propriétaires : l’âme de la demeure

1993

Les Harvey

2011

Les Harmon

La maison en tant que personnage à part entière est encore plus mis en exergue dans le quatrième épisode de la saison, Halloween première partie. La ligne entre les vivants et les morts est de plus en plus floue. Cet épisode se centre donc en priorité sur l’aspect “hanté” de la maison. On y voit l’âme de la demeure. Ainsi, le personnage de la maison est d’autant plus développé. Il y a des informations sur sa vie

ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020

avant les Harmon. Nous rencontrons sa créatrice, Madame Montgommery et le jeune couple gay qui hantent encore les lieux. Ce trio d’âmes est important à cet instant de la série : ils sont attachés de différentes manières à la Murder House. Cette maison fait partie d’eux comme ils font partis d’elle. Une naissance tant attendue qui fait de la Murder House une mère Dans le 11e et avant-dernier épisode de cette saison, le thème de la naissance et des bébés, abordé de plus en plus au fur et à mesure de la saison, atteint enfin son point culminant. Pour la première fois, tous les propriétaires de la maison apparaissent ensemble, dans un but commun. La Murder House elle-même se mobilise et intervient directement pour cet évènement exceptionnel. Tous attendent une naissance mais ne veulent pas forcément le bien de l’enfant.


L e gé n ér iqu e, prem ièr e v Le générique de la première saison d’American Horror Story, sortie en 2011, est un générique d’ambiance. Le spectateur peut ainsi extrapoler sans avoir jamais vu la série grâce aux indices données, comme les couleurs, la musique, etc. Dans notre cas, il y a plus de questions soulevées que de réponses vis-à-vis du spectateur novice. C’est pourquoi les images vues s’expliquent au fur et à mesure de la saison. UN GÉNÉRIQUE RECONNAISSABLE ENTRE MILLE La typographie utilisée est appelée Rennie Mackintosh. Dans un style “art nouveau”, elle a été créée spécialement pour cette série. La bande-son a été composée par Cesar Davila-Irizarry et Charlie Clouser. Cette-dernière donne également des indications sur l’ambiance de la saison, avec ses bruits ambiants ou encore les chuchotements. Ces éléments reviennent dans chaque générique de la série, mais chacun d’eux ont leurs propres caractéristiques. En effet, les chuchotements et bruits domestiques rythment à leurs manières le début des épisodes de la Murder House. DES INDICES CLÉS L’enchaînement rapide des différentes images peut donner aux spectateurs des éléments clés de la saison, sans qu’il ne le devine forcément au premier abord, notamment avec la robe blanche qui flotte. Elle représente

MARIANNE LEBRETON SOPHIE JULIEN


v is i t e de l a M u rd er Ho use le thème principal de la série, à savoir les fantômes et la possession au sein de la saison. Elle fait également référence à l’Infantata, personnage emblématique ici vivant dans le sous-sol. Les couleurs sont une alternance de bleus et de marrons orangés soit une opposition marquée entre couleurs froides et couleurs chaudes. Ce contraste sert à montrer l’entremêlement entre passé et présent. Les couleurs froides représentent le présent, en montrant l’exploration de la cave poussiéreuse, lié aux Harmon. Les couleurs chaudes représentent le passé de ce lieu donc les événements majeurs qu’a connu la Murder House. Les images des enfants représentent les anciens propriétaires de la maison, figés et regardant les yeux grands ouverts les événements du présent. LE SPECTATEUR AU COEUR Les plans sont très rapprochés, créant en nous un sentiment d’étouffement. Ils sont rapides, parfois flous. Ces enchaînement avec des flashs peuvent faire penser à des photos. Nous avons l’impression d’explorer la maison en tant que journalistes avides d’histoires morbides. Cette affirmation peut être appuyée par la durée des plans. Effectivement, au début, les plans d’exploration de la cave sont les plus longs, ce qui rend les plans de couleurs chaudes à peine perceptibles. Toutefois cette tendance s’inverse au fur et à mesure que le passé prend le pas sur le présent. C’est à dire qu’au fur et à mesure que le spectateur découvre des éléments sur les anciens propriétaires ou sur les mystérieux bocaux, une histoire complète se forme. C’est à l’image de ce qui se passe durant la saison, avec les flashbacks au début de chaque épisode. Par conséquent, cette introduction à la Murder House se fait de manière très efficace, en présentant au spectateur l’ambiance et le thème de la saison, tout en laissant multiples questions dans son esprit.

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Ame Horr Anthologie

American Horror Story Saison 3

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erican ror St Article

Gabriel Baumgarten Clara De Bergen Marie-Raphaëlla Giraudet

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Fiona Goode Elle est la Suprême des sorcières de Salem ce qui signifie qu’elle maitrise les sept merveilles. C’est une cruelle belle femme dotée d’une grande élégance. Elle aspire uniquement à retrouver sa jeunesse et rien ne l’arrêtera. Fiona est une femme vicieuse et hautaine.

Coven’mood

Américan Horror Storie est une série d’anthologie c’est à dire que chacune des saisons ne se suivent pas. Cependant, elles partagent un même thème commun. Il se peut également que l’on retrouve certains personnages comme dans la saison 8. Dans cette troisième saison « Coven », le thème est axé sur la sorcellerie, où les personnages féminins sont au centre de l’action. Des adolescentes étudient la magie au sein d’une ancienne académie des sorcières de Salem. En réalité, elles se préparent pour passer l’épreuve des sept merveilles. Il s’agit d’un test visant à découvrir laquelle d’entre elles possède la capacité de maitriser les sept pouvoirs. Cette faculté fera d’elle la prochaine Suprême. Tout au long de la série, il y a des rebondissements dans les liens entre les personnages. Que ce soit entre les adolescentes ou les adultes. Entre trahisons et nouvelles alliances, le coven devra rester fort pour perdurer. Ajoutez quelques VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI sortilèges, des meurtres et des résurrections. VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI VOTRE PRÉNOMClara ET VOTRE NOM ICI de Bergen Gabriel BaumGarten Raphaëlla Giraudet

Zoé Benson La jeune adolescente introvertie vient juste de découvrir ses pouvoirs qu’elle doit rapidement maitriser. Il lui faut s’adapter rapidement à sa nouvelle vie magique, chamboulée par des forces maléfiques. De nature très calme, elle s’affirme tout au long de la saison.

Nan Elle est une jeune sorcière de l’école. Elle peut lire dans les pensées des autres personnes, ce qui la hante puisqu’elle est contrainte d’entendre les mauvaises pensées. Elle est sous-estimée par les autres qui n’hésitent pas à se moquer. Malgré son handicap c’est une excellente sorcière.


Cordélia Foxx Directrice de l’école, elle materne ses élèves dont elle est très proche. Sans doute pour combler le manque d’interêt que lui porte sa mère, Fiona. Elle est prête à tout pour protéger les jeunes sorcières lorsque des évènements menacent l’académie.

Madison Montgomery C’est une actrice hollywoodienne. Elle maitrise suffisamment la magie pour que Fiona la soupçonne d’être la prochaine Suprême. Elle est extravertie, rebelle et colérique. Elle donne une image d’elle-même superficielle et possède un égo imposant.

Misty Day Elle n’est pas étudiante à l’Académie pourtant elle fait partie des sorcières les plus talentueuses. C’est une nécromancienne : elle est capable de ramener n’importe quel être mort à la vie. Rejetée puis brûlée par des catholiques, Misty est une bohème solitaire.

Marie Laveau C’est une grande prêtresse vaudoue à la tête du clan rival de Coven. Elle est immortelle et très rancunière. Elle déteste les « sorcières blanches » surtout depuis que Fiona a libéré le bourreau de son époux. C’est une femme impitoyable qui cache de nombreux secrets.

Delphine Lalaurie Au XIX éme siècle c’était une bourgeoise de la haute société qui prenait un plaisir pervers à torturer ses esclaves. C’est d’ailleurs à cause de cela qu’elle s’attire les foudre de Marie Laveau qui pour la punir lui offre un cadeau dont Delphine se serait bien passé.

Queenie C’est une poupée Vaudou géante. Son pouvoir est très puissant puisqu’elle peut blesser un personne en s’infligeant personnellement le mal souhaité. Avant l’académie, elle cherchait son identité ainsi qu’une famille. Mais ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 fera -t- elle les bon choix pour réviser 2019—2020 son désir ?


Real Fact La ligne conductrice de cette série est inspirée de légendes, superstitions et meurtres ayant pour la plupart existé et terrorisés l’Amérique. Dans la troisième saison « Coven », le thème est axé sur la sorcellerie. Des personnages féminins sont au centre de l’action. Certain personnages de la série sont inspirés de personnes ayant réellement excités.

Audience USA basée sur la 1ère diffusion : Saison 5 Saison 4 Saison 3 Saison 2 Saison 1

2,8 Millions de téléspectateurs / épisode. 3,8 Millions de téléspectateurs / épisode. 4,03 Millions de téléspectateurs / épisode. 2,5 Millions de téléspectateurs / épisode. 2,8 Millions de téléspectateurs / épisode.

Une bourgeoise criminelle Delphine Macarthy de son vrai nom (qui deviendra Lalaurie à son troisième mariage) née en 1787 est un personnage emblématique de la Nouvelle-Orléans. Au début du XIXème siècle, comme dans la série, c’est une femme qui brille en société de par sa fortune et son statut social. Mais cette image d’accueillante n’est qu’illusion. Dans l’enceinte des murs de sa grande maison, la réalité est toute autre. Les comportements tortionnaires du personnage de la réalité sont tout aussi glauques, si ce n’est plus que dans la série. En effet, lors d’un incendie causé volontairement par l’une de ses domestiques, la vérité éclate. Le macabre secret que cache la doyenne derrière ses murs est révélé. Les habitants découvrent tous ses esclaves torturés et séquestrés dans le grenier de la maison. Suite à cette histoire madame Lalaurie prends la fuite et s’installe en France. Elle finit ses jours à Paris où elle décède le 7 décembre 1849. Cependant, Lalaurie n’est condamnée que dans la série puisque dans la réalité ses actes de cruautés ne l’ont pas été... L’enfer est donc bien réel. VOTRE PRÉNOM VOTRE NOM ICI Clara deET Bergen VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI Gabriel BaumGarten Raphaëlla Giraudet VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI


Rhiannon la Grande Reine Pour cette troisième saison, le réalisateur Ryan Murphy s’est inspiré de la déesse Rhiannon présente dans les comptes gallois. En effet, plusieurs détails et attitudes révèlent que le personnage de Misty Day est inspiré de cette dernière, qui signifie « grande-reine ». Elle apparait pour la première fois en 1350 dans les « Mabinogion », des récits médiévaux celtiques. Cette déesse est reconnue pour régner sur les morts et a le pouvoir de les ressusciter. Elle est souvent représentée par une jument blanche accompagnée de trois oiseaux magiques. Elle peut se métamorphosée en n’importe quel être. Tout au long de la saison, Misty Day sauve les êtres qu’elle apprécie, en maitrisant la vie et la mort. Cette sorcière joue un rôle très important.

Une grande prêtresse Vaudou Tout comme de nombreux personnages dans cette série, le personnage de Marie Laveau est inspirée de faits réels. Cette grande prêtresse vaudou créole est née dans la Nouvelle-Orléans en septembre 1801. C’est une fille de deux anciens esclaves noirs affranchis. Tout comme dans la série, elle exerce comme coiffeuse à domicile pour de riches bourgeoises principalement blanches. Son intérêt se porte sur l’occultisme vaudou : un mélange de croyances catholiques et divers traditions africaines. Elle se lance alors dans la divination. Grâce à son travail elle peut porter son attention sur les potins de ses clientes. Elle prétends utiliser ses pouvoirs dans un but thérapeutique mais encore pour effrayer ou bien hypnotiser. De plus elle distribue des gris-gris et des talismans censés protéger ou guérir quiconque le possédant. La Nouvelle-Orléans est une des premières terres à accueillir le Vaudou. Sa popularité est principalement due à l’arrivée massive des esclaves noirs libres aux États-Unis et ce depuis le XVIII ème siècle. ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020


Put a spell on you Le générique de la saison 3 présente l’ambiance générale de la série. Les images, les effets sonores permettent de conditionner le spectateur. Il instaure une atmosphère lugubre, plutôt peu rassurante. Il cherche à mettre mal à l’aise..

Quelque trucs de sorcières…

Le générique est composé de nombreux signes iconiques sombres. La représentation du diable sous la forme d’un bouc revient de manière récurante. Cela annonce le thème principal : la sorcellerie. Il présente les deux sortes de magie apparaissant dans la série : le vaudou et la magie des sorcières de Salem. La présence de silhouettes portant de longues robes noires arborant une capuche pointue dans les bois laisse imaginer qu’il puisse s’agir d’une sorte de rite magique. Les corbeaux, les bougies, les flammes, les poupées vaudous ou encore les marques (tels des pentacles) sur le sols accentuent cette idée de cérémonie. On peut penser qu’il s’agit d’une assemblée de sorcières procédant à un rituel. Il semblerait que ce rassemblement doit rester discret. Les visages et les corps sont cachés de manière à garder le clan secret. Cette tenue accentue le conservatisme des sorcières que ce soit pour celles de Salem comme vaudou. Les images de couture de peau ou de tissus instaure la magie vaudou mais également une ambiance sinistre. Il met en scène également plusieurs têtes d’animaux : vivants (jument, chat noir, bouc, âne, taureau) et morts (crânes). Certaines images choquantes renforcent l’aspect mortifères et sanguinolent de la série.

VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI Clara de Bergen VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI Gabriel BaumGarten Raphaëlla Giraudet VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI


« Quand le reste du monde voit un mur, nous voyons une fenêtre. » Cordelia Foxx

Un aspect symbolique

La tenue des les silhouettes rappelle celle portée par les membres du Ku Klux Klan. Cela fait référence au racisme présent aux Etats-Unis. American Horror Story saison 3 dénonce à travers ses épisodes la discrimination des personnes de couleurs par les blancs. Selon les interprétations, on peut remarquer un lien entre les illustrations qui accompagnent le nom de l’acteur et son rôle dans la série. Par exemple, lorsque Jessica Lange est présentée, il y a un dessin : une femme et un homme. Ce dernier tente d’insérer sa langue dans la bouche de celle qu’on pourrait associer à Fiona Goods. Il se peut que cela soit une représentation de la perversion de la sorcière. Il se peut aussi qu’il représente la relation amoureuse de la suprême et de son amant. Pour son serviteur joué par Denis O’Hare, il y a une illustration d’une servante. On le reconnait avec le couvre-chef traditionnellement portée par les servantes du XIX ème siècle. Spalding est un fidèle et loyale domestique. De plus, il garde un secret et a des penchants étranges. Un raisonnement semblable peut être fait pour Taïssa Farmiga aka Zoé. Dans le générique, à l’arrière plan de son nom, on peut lire « Spiritus Dominado ». C’est une formule en latin désignant la « domination spirituelle ». Bien évidement c’est à vous de regarder ISCPA LYON la série pour comprendre quel est le lien avec la jeune sorcière. BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020


Ame Horr Anthologie

American Horror Story Saison 8

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erican ror St Article

Clara Chalmel Juliette Puylaurent Michelle Schmill

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APOCALYPSE MODERNE

La saison 8 d’American Horror Story est une saison apocalyptique aux multiples crossovers. Elle est sortie en France, le 14 septembre 2019 sur Netflix, et n’est pour le moins habituelle dans le genre de l’anthologie. Même si elle nous peint un décor d’horreur aux certaines familiarités, il subsiste de nombreuses nouveautés. L’apocalypse, comme le précise le titre de la saison, implique la destruction totale de la vie dans la Bible. Mais ici, rien n’est moins sûr...

UN NOUVEAU DÉPART...

L

es créateurs s’inspirent d’un gros problème actuel : les armes nucléaires. Dans Apocalypse, la fin de l’humanité serait en partie causée par celles-ci :

UNE SAISON D’ANTHOLOGIE QUI CHANGE

A

merican Horror story est une série d’anthologie. Chaque saison aborde « - proclame le résentaun thème différent et aucune ne teur des nouvelles possède de lien entre elles. Pourtant, la 8 semble déroger à cette règle sur (Épisode 1: La fin du monde). saison certains points.

Nous l’avons fait.»

nbbhhh

M

ais, à l’opposé des idées reçues, cette destruction représente un nouveau départ. Ce n’est finalement que le processus de la vie : les feuilles d’un arbre meurent pour laisser de nouvelles pousses naître. On est loin de la prophétie biblique qui impose l’image d’une destruction totale et irrévocable. Bien au contraire, toute la saison se concentre sur les moyens d’éviter ce cataclysme.

L

a saison aborde également des thèmes comme l’Enfer et les tourments psychologiques. Nous ne sommes pas dans une série d’aventure, mais bien effrayante et psychologique. Dès le début, l’ambiance est parfaite : des êtres avec la peau qui se déchire, des explosions massives et une nouvelle façon de vivre qui fait peur. L’apocalypse démarre sur les chapeaux de roues !

MICHELLE SCHMILL JULIETTE PUYLAURENT CLARA CHALMEL

S

i vous êtes un adepte de la série, vous pourrez percevoir certaines familiarités. Effectivement, vous reconnaîtrez l’histoire de La maison de l’horreur (saison 1) avec l’apparition de Michael Langdon, l’antéchrist et l’homme de latex. Il y a également un crossover avec la saison 3, L’assemblée puisqu’on retrouve les sorcières : Zoé, Madison, Queenie, Nane, Fiona et Misty. Mais les réalisateurs ne se sont pas arrêtés là, ils ont voulu ajoutez une apparition courte de L’hôtel (saison 5) dans un des épisodes de la saison.

A

pocalypse reste une saison d’anthologie puisqu’on peut facilement la regarder sans avoir suivi les autres saisons. Le spectateur pourra, sans problème, découvrir les personnages des anciennes saisons dans celle-ci.


L’HISTOIRE

PRODUCTEURS

B

rad Falchuck est scénariste, réalisateur et producteur. Mais il est avant tout, le cofondateur de la série.

LE CASTING

R

yan Murphy, le deuxième cofondateur de la série est également scénariste, réalisateur et producteur américain.

QUELQUES ANECDOTES...

La maison de l’horreur

est un décor emblématique. on la retrouve dans la série Buffy contre les vampires (saison 4 épisode 4 : le démon d’Halloween).

Evan

Peters doit se recouvrir de lubrifiant pour rentrer dans son costume en latex

L

e générique est conçu telle une énigme et reprend les éléments clés des épisodes. C’est alors une chasse aux indices qu’il faut entamer !

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LES ÉPISODES crossover

L

es épisodes de la saison Apocalypse comportent de nombreux crossovers avec les saisons 1, 3 et 5. Nous retrouvons les personnages, leur histoire et leurs liens relationnels. De ce fait, les crossovers dénouent la situation, répondent à nos questions et nos doutes. Leur importance n’est pas à négliger !

ÉPISODE 4 : Serait-ce... Satan

L’

épisode 4, nous permet d’en apprendre plus sur l’origine de la fin du monde. En effet, ce flashback nous ramène avant le cataclysme, on y retrouve les sorcières de la saison 3 : L’assemblée. Le ton se veut sérieux, des décisions doivent être prises. La tension monte entre les membres. Une découverte surprenante faite par les sorciers serait la cause de ce trouble. Mais quelle estelle ? Pourquoi tout cette engouement ? Les

réalisateurs répondent à toutes ces questions dans l’épisode. En tout cas, leur rencontre nous ramènera dans la saison 5, L’hôtel. Un second crossover qui se cumulera à celui de L’assemblée. Cet épisode est non seulement cruciale pour le cours des choses, mais c’est également un mélange d’anciennes saisons. Rien ne nous semble sûr à présent, tout est possible… Qu’en est-il des autres saisons ? Retrouverons-nous leurs personnages et leur intrigue ?

ÉPISODE 6 : RETOUR DANS LA MAISON D’HORREUR

L’

épisode 6, nous ramène dans la première saison d’American Horror Story : La maison de l’horreur. Nous retrouvons les anciens personnages, leurs relations et l’intrigue principale qui concerne la maison. Leurs liens sont complexes à discerner lorsque nous n’avons pas vu ladite saison. Cependant l’importance de cet épisode est cruciale puisqu’il fait tomber les masques ! Mais, faudrait-il encore savoir contre qui nous devons nous battre. Ce qui est sûr, c’est que cette maison meurtrière n’a pas fini de jouer avec les esprits tourmentés qui l’habitent. Mort ou vivant, les révélations et complications ne laisseront personne en ressortir indemne. MICHELLE SCHMILL JULIETTE PUYLAURENT CLARA CHALMEL

D

es questions restent inchangées : N’est-il pas trop tard ? Les efforts ne seront-ils pas menés en vain? L’horloge tourne, tic-tac… Agir en conséquence est une chose mais encore faut-il agir à temps.


ÉPISODE 7 : Trahison

L

es sorcières ont conscience de leur ultime contrainte : le temps. Mais leur chemin s’annonce plus périlleux que prévu, d’autres obstacles se dressent. Après le retour de La maison de l’horreur dans l’épisode 6, nous retrouvons encore une fois des personnages de L’assemblée (saison 3).

L

e focus se fait principalement sur les sorcières et leur quête. Tout de même, d’autres personnages de la saison 3 entrent en jeu. On aperçoit notamment les deux adeptes du vaudouisme : Papa Legba et Dinah.

N

ous pouvons constater les liens étroits qui les unissent. Une question se pose : vont-ils prêter leur aide aux sorcières ? Nous ne pouvons que l’espérer ! En tout cas, leur retour dans cette saison nous laisse croire à une possible alliance. Nous le savons, tous les moyens sont bons pour arrêter le danger qui trame sur leurs épaules, mais à quel prix ?

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lus que tout, le titre de l’épisode nous laisse dans le flou. N’indique-t-il pas une trahison ? qui a pu les trahir ? Et pourquoi ? Rendez-vous sur Netflix pour le savoir !

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L

e générique d’ambiance d’Apocalypse reprend les éléments clés de l’intrigue principale et de certaines saisons précédentes. Il permet au spectateur de s’imprégner de l’univers et d’y être plongé dès la première minute. Mais c’est avant tout une chasse aux indices qui se met en place pour découvrir les dessous de la saison.

UN CROISEMENT DES SAISONS

L

e générique de la saison 8 est lié aux saisons 1 et 3 : La maison de l’horreur et L’assemblée. En effet, nous retrouvons de nombreux points communs. Tout d’abord, nous pouvons noter la présence de la robe blanche qui flotte dans l’air et des photos de bébé, tous deux identiques à la première saison. Mais, un autre indice peut également nous intriguer : une photo de deux enfants descendant vers une cave. Serait-ce une référence à la fameuse cave de La Maison de l’horreur ? À chacun d’illustrer à sa manière.

L

es bougies et les serpents, eux, font lien avec la saison 3. Effectivement, les bougies sont utilisées pour les incantations et donc la magie. Nous pouvons ainsi comprendre qu’elles annoncent le retour des sorcières dans Apocalypse. Tandis que les serpents font un rappel de l’affiche de L’assemblée : un serpent sort de la bouche des femmes.

P

our finir, la musique du générique est un mixte des deux autres saisons. Un effort de la part des producteurs qui ne devrait pas passer inaperçu aux yeux des fans !

MICHELLE SCHMILL JULIETTE PUYLAURENT CLARA CHALMEL


UNE MISE EN ABÎME

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n générique d’ambiance suit un processus précis, il éparpille divers éléments pour nous indiquer les thèmes abordés. Comme Apocalypse le divulgue, nous allons assister à la fin de l’humanité. Le spectateur doit, donc, faire attention aux détails qui trahissent l’arrivée de ce fléau. Un déluge annoncé par les explosions atomiques, l’instrument mesurant le taux de radiation, les maisons prises par les flammes et les photos de famille désintégrées. La mort et la destruction sont aussi mis en avant avec le sang, les têtes de squelettes, la présence de la faucheuse et de la bête squelettique, Belzébuth. Un démon connu dans la bible pour son rôle exterminateur.

M

ais on peut aussi bien noter que la saison va traiter un autre thème : la religion. Nous le remarquons grâce à de nombreux signes tels que la présence omniprésente du serpent dans le générique. Le symbole du diable tentateur et du mal. Dans la Bible, il n’est autre que le père du mensonge, du péché et de la mort. Les références de ce recueil religieux sont importantes avec par exemple, les 7 péchés capitaux et leurs démons réunis en enfer.

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n notera tout de même que le péché de la luxure domine les autres car on le retrouve 6 fois au cours du générique. Il est incarné par Baphomet, la tête de bouc. Nous percevons également certaines images aux caractères sexuels qui insistent sur ce vice. Un autre élément insiste sur l’importance de l’enfer dans la saison : l’ange retourné qui illustre le diable, un ange déchu. L’enfer est ubiquiste avec la présence de flammes et de squelettes, des symboles de l’enfer. Le générique indiquerait-il, donc, que la saison se passe en enfer ? À vous d’en juger !

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Ame Horr Anthologie

American Horror Story Saison 4

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erican ror St Article

Ester Barbosa Anne-Élisabeth Legrand

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FREAK SHOW : LA DIFFORMITÉ DU MONDE American Horror Story est une série anthologique réalisée par Ryan Murphy et Brad Falchuk. Bien que l’ensemble des saisons soit lié par le thème commun de l’horreur, mais également par la remarquable patte esthétique des 2 réalisateurs, American Horror story est une série dont les saisons sont indépendantes. Freak show, la 4e saison de la série a été diffusée pour la première fois le 8 octobre 2014 sur la chaîne FX des Etats-Unis. Animée par des valeurs d’acceptation de soi-même et des autres dans un cadre horrifique, cette saison nous plonge directement dans l’univers dérangeant d’une troupe de monstres hors du commun.

Les initiés de la série pourront reconnaî Show des acteurs déjà présents dans précédentes. Tel est le cas pour Evan Pete de Jimmy mais également d’Emma Rober Maggie Esmeralda et l’incroyable Sara Pa le rôle des sœurs siamoises. Le casting d son a la singularité de compter sur la prés petite femme au monde, Jyoti Amge, da Ma Petite. Sa présence apporte à la saiso d’authenticité indéniable dans un uni mystérieux qu’effrayant.

L’élément central de cette saison est ass troupe de monstres. Composée d’indiv difformes que singuliers dont la présence véritables liens se forment entre les d personnages. L’attache familiale entre Jim aux pinces de homard, et sa mère Ethel, barbe, se confondent avec les liens amica les autres membres de la troupe tels qu siamoises ou l’homme phoque

Composée de 13 épisodes, la saison prend place dans les années 1950 dans la ville de Jupiter en Floride. Nous sommes en immersion dans l’intimité et le quotidien difficile d’une troupe de monstres. Dès le 1er épisode, l’atmosphère pesante de la saison est mise en place. Nous sommes amenés dans un univers où des créatures difformes prennent vie. L’ambiance parfois dérangeante a le pouvoir d’attiser notre curiosité. La présence de couleurs ternes telles que le rouge, le marron et l’orange apporte un élément en plus, insistant sur le fait que l’on ne rentre pas dans un cirque banal qui aurait été, à l’inverse, représenté par des couleurs étince- Bien qu’ils soient considérés comme de vérit lantes. de la nature, Freak Show met en valeur les chacun, leurs différences. Est ainsi mis en ava L’intrigue prend place avec des personnages forts. ces individus qui ne demandent qu’une c Prennent vie Twisty – un clown meurtrier interprété par normalement. Cette saison véhicule ains John Carroll Lynch – et Dandy – un fils psychopathe au-delà du sentiment d’horreur pleinemen incarné par Finn Wittrock – qui menacent l’existence de valeurs de tolérance et d’acceptation de so la troupe. Tous deux provoquent chez le spectateur des interroge sur la question de l’intégration d’au sentiments contradictoires : tiraillés entre compassion semblable. et terreur, empathie et dégoût, Freak show repousse les limites du supportable à leur paroxysme. ESTER BARBOSA ANNE-ELISABETH LEGRAND


ître dans Freak les saisons ers, dans le rôle rts interprétant aulson jouant de cette 4e saisence de la plus ans le rôle de on une touche ivers aussi

tables anomalies particularités de ant l’humanité de chose : vivre si implicitement, nt assumé, des oi-même. Elle utrui qui n’est pas

Freaks Shows (expositions d’êtres humains) devenus populaires aux USA entre le milieu du 19ème et le milieu du 20ème siècle puis extrêmement répandus.

Le premier freak show mettait en scène des frères siamois.

1930

l’idée d’exposition du monstre à débuter depuis l’Antiquité

1630 1950

Dandy Mott, aristocrate et personnage stéréotypé très ancré à cette époque. Les nombreux meurtres qu’il commet sont des représentations des tueurs en séries réels de son époque : Jeffrey Dahmer, Ted Bundy…

1972 entre

surément la vidus aussi e dérange, de différents mmy, l’homme , la femme à aux créés avec ue les sœurs e.

Le terme «freak show» a été créer en Anglettre au 16ème siècle

Le personnage de Twisty le clown est inspiré d’un tueur en série bien réel (John Wayne Gacy Jr), il a assassiné 33 jeunes garçons.

L’histoire d’Elsa Mars représente celle des prostituées prises pour cibles à des violences meurtrières ou quasi mortelles, qui s’était déroulés en Allemagne.

American Horror Story se base sur une réalité générale

Création du freak show américain le plus connu de l’histoire : le Jim Rose Circus, qui est aussi l’une des dernières expositions d’êtres humains les plus résistantes d’Amérique. Il a été fondé à Seattle par Jim Rose et sa femme.

1991

1978 Ce cirque est l’inspiration pour la saison 4 d’American Horror Story ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020


La malformation : En scène d’ouverture, l’actrice Sara Paulson qui tient un double rôle. L’interprète des sœurs siamoises Bett et Dott doit relever un challenge, celui de jouer des jumelles aux personnalités très différentes. L’un des créateurs de la série, Ryan Murphy à déclarer lors d’une interview au site The Hollywood Reporter :

« La plupart des histoires mettant en scène des jumeaux siamois utilisent deux acteurs différents en les reliant à la poitrine. Je voulais vraiment que Sarah joue les deux rôles, car je pensais que le challenge serait intéressant. »

Afin que les scènes, où la présence des jumelles était requise, soient réussites il fallait compter entre 12 et 15 heures de tournage.

Outre l’interprétation de Sara Paulson, on ne peut s’empêcher de saluer la remarquable Jessica Lange en tant que meneuse de troupe d’une foire aux monstres. L’actrice nous offre un spectacle de chant sur le titre Life On Mars de David Bowie : Peu étonnant de la part de ceux qui ont créé Glee (série télévisée musical), Ryan Murphy et Brad Falchuk, également créateurs d’American Horror Story.

En parallèle, un autre personnage attire notre attention : il s’agit de Twisty le clown. Maquillage effrayant et masque ensanglanté recouvrant uniquement sa mâchoire, il n’a pratiquement pas de réplique, presque muet. Il sera cependant l’auteur de nombreux événements macabres ESTER BARBOSA ANNE-ELISABETH LEGRAND

dans la ville ce qui fait de lui un personnage fort. Néanmoins, ses actes auront des conséquences sur la vision dont les habitants perçoivent les monstres du cirque. Naîtrons ainsi des tensions entre la troupe et le reste de la population.


le coeur du cirque La suite de ce double épisode inclue Edward Mordrake une légende urbaine connue aux EtatsUnis. Les soirs d’Halloween, cet homme part à la recherche de proies à ajouter dans son groupe qui le suit partout lors de ses déplacements.

Dans cette partie, les montres seront poussés à révéler leur passé ce qui permettra au téléspectateur d’en apprendre davantage sur chacun. Pour en citer quelques uns, la femme à barbe, la protagoniste Elsa Mars ou encore la plus grande femme du Monde Amazon Eve. C’est un épisode qui viendra apporter des éléments essentiels dans la compréhension de l’ensemble de la saison car il nous donne de nouvelles informations.

La quête de la célébrité et de l’argent règne dans ce septième épisode. Des alliances improbables se forment et des liens familiaux se resserrent. Particulièrement depuis la présence d’un des derniers intégrants : l’homme le plus fort du monde répondant au nom de Dell. Certains y

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verront l’opportunité de se servir de sa force pour mettre en œuvre des manigances contre les membres de la troupe du cirque. Cet épisode est fort en rebondissements ce qui en fait de lui un épisode pivot car de là de nombreux faits importants dans la suite de la série y seront liés.


UNE VISION DÉFORMÉ L’un des éléments reliant l’ensemble de l’anthologie d’American Horror story est la présence de génériques d’ambiance, censés donner aux spectateurs plusieurs clefs quant à ce qu’il va se passer dans la saison. Cela se fait notamment grâce aux choix des sonorités, aux séquences tournées. La 4e saison est dotée d’un générique éminemment fort.

L’impression de s’immiscer dans l’intimité est sans cesse présente. Cela se retrouve notamment dans les multiples images des clowns qui nous observent, donnant le sentiment d’être un intru, que nous sommes repérés. C’est encore plus flagrant lorsqu’un clown se baisse pour nous voir dénonçant que nous sommes couchés par terre, cachés de la vue de tous. Toutes ces images montrent le fait

Les figurines animées ont l’apparence de montres, élément central de la saison. Ceux présents dans le générique sont issus de la saison mais aussi de la vie réelle. On voit 2 squelettes liés par la tête représentant l’un des personnages phare de la saison : les sœurs siamoises. On comprend donc que la saison s’articulera autour des malformations humaines.

ESTER BARBOSA ANNE-ELISABETH LEGRAND

qu’il y a un mystère, quelque chose de malsain dans ce cirque : ils essaient de nous dissuader d’aller plus loin. Également, connaissant le thème des « freaks » de cette saison, le fait que ces clowns soient à la recherche de quelqu’un d’extérieur montre l’idée de la quête de quelqu’un capable de voir au-delà de leurs différences. Ceci est appuyé par le fait que les clowns nous regardent directement.


ÉE DE LA RÉALITÉ La présence marquée des clowns montre qu’ils sont importants mais fait aussi référence à une phobie très répandue et joue donc sur les peurs du spectateur. L’image forte du clown qui commence à gonfler un ballon mais le crève aussitôt avec un couteau se trouve à 2 reprises. Signifiant que le rôle classique du clown n’est plus divertissant, la frustration et l’agressivité que cela engendre est mise en avant par la présence du couteau et le bruit du ballon qui éclate indiquant au spectateur la violence à venir.

La présence de couleurs chaudes, qui représente facilement le cirque, mais également la passion, le sang, donne immédiatement un indice sur l’ambiance de la saison. L’utilisation du marron et de l’orange confère un aspect rétro, vieilli donnant au spectateur l’impression d’un cirque en déclin, d’une époque révolue que les protagonistes essaient en vain de ranimer.

Le générique de Freak Show est le premier de l’anthologie à être fait en stop motion, technique d’animation utilisée avec des objets (ici, des figurines articulées) afin de créer l’illusion qu’ils soient dotés d’un mouvement naturel. Les mouvements saccadés que donnent ce procédé font allusion

à ceux des personnages dans les boîtes à musique dont la répétition de mouvements appris par cœur s’apparente à l’ennui. La particularité de ce générique est le fait qu’il soit constituée d’une musique et pas seulement de bruitages ou des basses comme on peut l’entendre dans le 1er générique.

En réalité, bien que l’on entre dans l’intimité de la troupe, on ne les voit jamais ensemble. Ils sont chacun de leur côté, comme enfermés dans ce cirque, condamnés à répéter sans cesse les mêmes mouvements, revivre les mêmes journées. ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020


Blac Anthologie

Black Mirror Saison 5

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ck Mir Article

Anaïs Leaustic Victoria Margel

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L’ANTHO ATRAVERS CHA L

a série Black Mirror est une anthologie britannique produite par Charlie Brooker. Une série d’anthologie se définit par un rassemblement de saisons ou d’épisodes. Les épisodes sont indépendants les uns des autres, avec des personnages et des sujets différents, mais reliés par un seul et même thème. Pour Black Mirror, les épisodes traitent chacun de leur propre thème, la technologie. Ici, les épisodes de la cinquième saison sont tous d’une durée approximativement égale à 70 minutes. La série met en avant les nouvelles technologies et présente les conséquences et les risques qu’elles pourraient avoir pour l’être humain. La série se démarque des autres avec des sujets hors du commun, des sujets qu’on ne retrouve pas forcément dans les autres séries.

BLACK MIRROR C’EST :

5 saisons

22

episodes

138

MILLIONS

DE VUE

3

recompenses :

- meilleure mini-serie au Emmy award 2012 - meilleure série au festival de le Rose d’or - Peabody Awards VICTORIA MARGEL ANAIS LEAUSTIC


OLOGIE ARLIE BROOKER Réalisateurs et acteurs

La cinquième saison de Black Mirror est sortie le 5 juin 2019 sur la plateforme Netflix. Elle se compose de trois épisodes : Striking Vipers, Smithereens, Rachel, Jack et Ashley Too. Chacun est distinctement réalisé par Owen Harris, James Hawes et Anne Sewitsky. Cette saison se focalise à la fois sur les jeux virtuels, les réseaux sociaux sur le téléphone portable, l’intelligence artificielle et les robots. On retrouve Miley Cyrus, Anthony Mackie, Yahya Abdul-Mateen II, Pom Klementieff, Andrew Scott, Topher Grace, Madison Davenport et Nicole Beharie en acteurs principaux de cette saison 5. Une saison qui se différencie des précédentes Cette saison se distingue des précédentes en gardant les mêmes points de vue et les mêmes thèmes. Elle est plus calme et simple que les autres. Charlie Booker a écrit, pour les saisons précédentes, des épisodes plus complexes, avec plus de réflexion et plus profonds tains téléspectateurs et en a même attiré de nouveaux qui n’avaient pas accroché lors des saisons précédentes.

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Ce changement a beaucoup plus à certaine. Les critiques de cette saison restent globalement positives, même très positives. Les spectateurs sont époustouflés à chaque fin d’épisode et en demandent même davantage. Certains fans de la série sont cependant déçus de cette dernière saison. Eux, ne sont pas aussi époustouflés de la fin des épisodes et sont assez surpris de ces fins qu’ils jugent décevantes. Le scénariste explique son choix :

« Ces nouveaux épisodes ne sont certes pas aussi glaçants que par le passé, mais il est impossible de dire si, au final, ils offrent matière à se réjouir ou à déprimer. Moins extrêmes, leurs conclusions sont toutefois réalistes. » Selon lui, les épisodes sont bien plus profonds qu’on ne l’imagine. Les propos du scénariste sontils, d’après vous, véridiques ? Nous vous invitons à le découvrir par vous même grâce à notre analyse que nous vous présentons maintenant.


VIRTUE

OU REEL ?

VICTORIA MARGEL ANAIS LEAUSTIC


Les 3 épisodes dénoncent chacun une cause spécifique et visent à sensibiliser ses spectateurs sur un thème précis : les nouvelles technologies. Tous sortis le 5 juin 2019 sur Netflix, ils visent un public plutôt jeune pour le faire réfléchir et l’amener à se poser des questions.

01

Striking Vipers

Le premier épisode sensibilise le public à la découverte de soi, et d’un nouvel amour irréel à travers un jeu vidéo. Les personnages principaux, Danny et Karl, sont deux amis d’enfance qui ne se sont pas vus depuis l’école. Theo, la femme de Danny organise les retrouvailles de ses deux vieux amis, sans savoir l’impact que leurs retrouvailles aura sur leur couple. A travers cet épisode, on voit comment les personnages se posent la question si leur relation est réelle ou irréelle à travers une passion commune. Anciennement amis à la fac, Danny et Karl se retrouvent « comme à l’ancienne » pour jouer à un jeu vidéo, après de longues années sans se voir ni jouer. Danny et Karl vont, dans ce jeu vidéo, incarner les personnages de Roxette et Lance, qui vont se battre durant ce sport de combat. On assiste à la confrontation et aux petits moments cachés de ces deux amis tout au long de l’épisode. Alors, relation virtuelle ou réelle ?

02

Smithereens

Le deuxième épisode dénonce l’utilisation excessive et permanente des réseaux sociaux. Chris, un chauffeur de VTC, prend en otage, Jayden, un stagiaire de l’entreprise Smithereens. Le chauffeur de VTC veut seulement parler à Billy Bauer, le créateur de l’application Smithereens. Sinon, il tuera le stagiaire. On pourrait presque retrouver un mélange de Twitter et de Facebook avec le personnage de Billy Bauer qui peut incarner Mark Zuckerberg. On cerne alors une sorte d’addiction aux réseaux sociaux, et tout au long de l’épisode on ressent les tristes sentiments des conséquences liées à l’application Smithereens. Les réseaux sociaux sont également présents dans notre vie actuelle : que ça soit au volant, pendant les cours ou encore en pleine discussion physique. Cet épisode nous montrera les conséquences d’une utilisation excessive des réseaux sociaux.

03

Ashley Too

Le troisième épisode parle de l’intelligence artificielle à travers un robot. Fan d’Ashley-O, Rachel fait tout pour lui ressembler. Elle est très complexée et ne possède aucune amie, mise à part Ashley Too, le fameux robot. Ce robot est une reproduction de la conscience de la vraie Ashley. Charlie Brooker présente ici l’évolution de l’intelligence artificielle notamment grâce au clonage de l’esprit. Cet épisode nous invite à réfléchir si ce robot, issue d’un clonage, peut être considéré comme un être à part entière, jusqu’au point de remplacer les humains ? Ayant perdu sa maman assez jeune, Rachel fait face à de nombreuses difficultés notamment avec sa soeur, qui n’accepte pas qu’elle parle avec un robot, et son père qui doit gérer les conflits entre les deux soeurs. Au même moment, la star faite également face à des problèmes familiaux. Ashley-O a également perdu ses parents assez jeune et est supervisée par sa tante, qui la considère plus comme un produit commercial que comme sa nièce. Tous ces problèmes parviendront à réunir Ashley-O et Rachel. Ces personnages désorientés se retrouveront chacun à leur manière confrontés aux mêmes problèmes. ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020


LE DANGER DES RESEAUX SOCIAUX Le troisième épisode de la saison met en avant l’addiction aux réseaux sociaux et les conséquences qui peuvent en découler.

LES RESEAUX SOCIAUX DANS LE MONDE Voici le temps que vous passerez à faire ces actions au cours de votre vie: 49 J

Sexe

115 J

Rire

136 J

milliards d’ humains

Se preparer

3 ans Au toilette 4 ans 8 ans 11 ans 11 ans

Manger Reseaux sociaux Travail Television

26 ans Dormir

VICTORIA MARGEL ANAIS LEAUSTIC

Dont 48% utilisant les resaux sociaux

3,7 milliards de personnes


S E U R C E O H F IT MIR M S ACK SM L S B CU AC L O B F EN FO E R R IRO ERE H À qui la faute ?

Entre addiction et nécessité

En 2020, 3,7 milliards personnes utilisent les réseaux sociaux. Une personne passe en moyenne 150 minutes sur les réseaux sociaux par jour. On observe que ce chiffre augmente d’année en année. Cela prouve que les réseaux sociaux sont devenus, ces dernières années, très présents dans nos vies. Certains utilisateurs voient les réseaux sociaux comme un besoin et deviennent très vite accros. Ils ne peuvent pas vivre sans. Il ne faut pas non plus en abuser. Mais aujourd’hui, ne pas être sur les réseaux sociaux peut devenir un handicap au niveau social, c’est comme se renfermer sur soi même et se couper du monde. Cela peut aussi être un frein au niveau professionnel, car c’est également un outil que l’on utilise dans le monde du travail notamment avec Linkedin. Et parfois, c’est même notre activité professionnelle qui nous oblige à être présent sur les réseaux, par exemple dans le domaine de la communication, de la publicité, ou bien du journalisme. Alors comment les réseaux sontils devenus indispensables dans notre société ?

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Charlie Brooker dénonce ici l’addiction et surtout l’emprise qu’ont les programmeurs et les créateurs des réseaux sociaux sur les utilisateurs, en les rendant addictifs. En effet, grâce à nos données personnelles on nous propose des choses qui s’adaptent à nos goûts et qui vont retenir notre attention. De plus, les réseaux sociaux n’hésitent pas à générer sans cesse des notifications, toute la journée, pour que les utilisateurs se connectent directement à la vue de ces notifications. Même lorsque les notifications sont désactivées, nous en recevons pour nous demander et nous inciter à les activer pour ne pas « louper » quoi que ce soit. Cela contribue à la diminution de notre attention. Une étude parue dans le Monde montre que le taux d’attention était de 12 secondes en l’an 2000 et a aujourd’hui diminué de 4 secondes, passant donc à 8 secondes. Plus les années passent, moins nous sommes concentrés pendant un long moment. Ce pourquoi nous ne pouvons pas être concentrés sur deux choses en même temps. Il faut soit conduire, soit être sur son téléphone, mais pas les deux. Le réflexe de toujours regarder son téléphone est également la cause de 10% des accidents de la route en France dont les 16% sont mortels. Charlie Brooker dépeint un monde ou l’addiction rend les gens totalement indifférents au monde dans lequel ils évoluent et aux gens qui les entourent. Alors, qu’en pensez-vous ? Cet épisode décrit-il une réalité ? Est-ce notre futur ou bien les réseaux sociaux sont-ils déjà beaucoup trop présents dans notre vie ?


Blac Anthologie

Black Mirror Saison 4

60


ck Mir Article

Aurélie Assimilalo Stacy Dikizeko Emma Garsault

ISCPA Lyon Bachelor Communication 1 2019 — 2020

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BLACK MIRROR : UNE SÉRIE AU CŒUR NO Black Mirror, série anthologique de Charlie Brooker diffusée sur Netflix depuis 2016, nous immerge dans un univers cauchemardesque. D’ailleurs, la saison 4 est fidèle à cette ambiance lugubre, et nous fait pénétrer dans le for intérieur des personnages. Par conséquent, même si les épisodes sont distincts les uns des autres, ils possèdent un point commun : un univers bien plus sombre qu’il n’y paraît... UN REFLET DE L’AVENIR ? Black Mirror, grâce à son caractère anthologique, traite de plusieurs sujets à la fois. Cependant, la série est principalement basée sur les technologies hypothétiques, leur évolution, et les conséquences qu’elles peuvent avoir. Bien que la série semble se dérouler dans un futur lointain, elle ne donne pourtant pas de repère temporel exact. Ainsi, Black Mirror nous offre une vision d’un avenir proche de notre époque. En effet, les technologies ont une place quasiment primordiale dans notre quotidien. Nous voyons de plus en plus d’intelligences artificielles ou autres robots se développer, menaçant de prendre la place de l’Homme. Black Mirror est une sorte de critique de notre société actuelle, dénonçant la dangereuse relation entre humains et technologies. Les épisodes sont d’ailleurs inspirés d’autres séries anthologiques du même style, notamment The Twilight Zone, une série de 1959 qui critique également la société américaine de l’époque.

AURÉLIE ASSIMILALO STACY DIKIZEKO EMMA GARSAULT


ÉPISODES UNIQUES, MAIS PAS SANS LIENS... Dans la saison 4, la plupart des épisodes présentent dans un premier temps le quotidien d’un personnage. Bien que Black Mirror soit une série anthologique, nous dénotons pourtant un lien entre les épisodes de la saison 4. En effet, dans chaque épisode, il est question de la conscience des personnages. La technologie vient jouer sur le cérébral, et prend une place de plus en plus importante dans la vie des personnages. C’est alors que le cours des choses change, et tout bascule. Chaque épisode nous permet de méditer fortement, mais

OIR

nous offre aussi une certaine morale à retenir de tout ce qu’il s’y passe. En effet, le fait que les technologies de la saison 4 impactent le cerveau des personnages peut nous faire prendre conscience des dangers existants. Car, si les technologies prennent le contrôle de nos cerveaux, ou du moins ont une influence dessus, l’Humain est alors déshumanisé, et se laisse facilement soumettre à la technologie. Toutefois, nous savons tous que la technologie a ses limites à ne pas dépasser, au risque de perdre complètement les pédales.

Nous sommes alors totalement immergés au cœur d’un univers mystérieusement sombre qu’est celui de Black Mirror. D’ailleurs, le site Oblikon nous le décrit ainsi :

«

Savez-vous ce que signifie Black Mirror, le titre de la série ? Prenez votre smartphone ou tablette dans les mains. Éteignezle/a. Vous vous retrouverez face à un écran noir. Un écran noir dans lequel vous pouvez voir une silhouette sombre, la vôtre. Un peu comme votre face cachée, ce que la technologie peut révéler de pire sur vous, sur l’humanité...Un miroir noir de notre âme. » LE SAVIEZ-VOUS ? Musiqu

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Les technologies de Black Mirror et leurs conséquences sont souvent liées par une musique d’Irma Thomas : « Anyone Who Knows What Love Is ». En effet, Charlie Brooker, réalisateur de Black Mirror, confie à TheWrap qu’il aimait « l’idée d’imbriquer tous les épisodes ensemble dans un univers artistique en quelque sorte ». Outre ses airs de chanson d’amour, cette dernière cache un message bien plus sombre : c’est le prélude d’une catastrophe, ou même de la mort. Meurtre

s

catastro

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Enfanti Viol

ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020

cides


LA FACE OBSCURE La saison 4 de Black Mirror nous plonge dans une ambiance sombre, où la technologie contrôle les esprits. En effet, les personnages de cette saison ont chacun des vécus. Ils ont été marqués par des événements, et les ont toujours enfouis en eux. Jusqu’au jour où la technologie a fait remonter à la surface ces expériences…

USS CALLISTER, LE VŒU D’ÊTRE RECONNU Premier épisode de la saison, USS Callister nous embarque dans le monde du jeu vidéo. Robert Daly est le cofondateur de la société Infinity, mère du jeu vidéo éponyme. Cependant, au début de l’épisode, le personnage que nous voyons ne semble pas être si haut placé. Au contraire, Daly a plutôt l’air timide, et même intimidé par ses collègues. Il a le regard fuyant, comme apeuré. Plus tard, nous apprenons que l’associé de Daly s’est en quelque sorte approprié tous les mérites de la société. Alors Robert, qui enfouit son mal-être et son injustice, crée une seconde version du jeu, où lui seul est le maître. C’est à travers ce jeu vidéo revisité que Daly laisse sa haine s’exprimer et prendre le contrôle, dévoilant alors une face plus que sombre du personnage. Finie l’introversion, l’homme discret que nous avions découvert est comme métamorphosé : il est un réel tyran.

AURÉLIE ASSIMILALO STACY DIKIZEKO EMMA GARSAULT


CROCODILE, LA FOLIE MEURTRIÈRE Crocodile présente l’histoire d’une femme, Mia. Depuis sa jeunesse, elle cache un lourd secret. La jeune femme reconstruit sa vie en le gardant profondément. Ce dernier est très pesant, et Mia tente tant bien que mal de l’oublier. Cependant, une enquêtrice nommée Shazia est en pleine résolution d’un accident de la route. Pour ce faire, elle récolte les souvenirs des témoins à l’aide d’une technologie. Lorsque Mia comprend qu’elle fait partie du témoignage, elle pense son secret menacé. La folie s’empare d’elle, révélant chez la jeune femme un aspect tragiquement incontrôlable. Alors, au lieu de tout faire pour étouffer ce mystère, Mia va de mal en pis et met tout ce qu’elle avait caché depuis des années en grand danger.

BLACK MUSEUM, UNE HISTOIRE DE REVANCHE Dernier de la saison, Black Museum est un peu différent de ses pairs. En effet, l’épisode n’est pas basé sur l’histoire du personnage principal, Nish. La jeune touriste se rend dans un musée, le Black Museum, pendant que sa voiture recharge au soleil. Ce musée est fameux, puisqu’il renferme en lui les plus grands artefacts de crimes de l’Histoire. Rolo Haynes, le propriétaire, entame donc une visite personnalisée avec Nish. Il lui conte trois histoires ayant tourné au tragique à cause de technologies diverses. Ces anecdotes sont toutes plus sinistres les unes que les autres. Black Museum nous offre une vision assez effrayante de chaque personnage de chaque récit. Cependant, Rolo Haynes découvre finalement que sa visiteuse, Nish, n’est pas moins terrifiante que ses aventures. Ainsi, nous voyons à travers ces épisodes que la technologie révèle des attraits terrifiants, menaçants, ravageurs, voire diaboliques de tous les personnages. Ces derniers sont tous touchés par des événements lugubres, provoquant chez eux un profond mal-être. En fin de compte, la technologie n’est pas totalement innocente dans l’expression obscure de ces hommes et femmes… ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020


Les saisons de Black Mirror nous offrent un large panel de technologies. Dans la saison 4, ce sont les technologies « cérébrales » qui nous sont présentées. Sous forme de puces, de machines, ou divers objets, ces technologies semblent tout droit sorties de la fiction. Cependant, elles représentent aussi l’évolution des technologies que nous connaissons actuellement. Prenons l’exemple de USS Callister, où la technologie que nous retrouvons s’apparente énormément à la réalité virtuelle que nous connaissons actuellement. UN P E U D’H I STO I R E Les premières notions de « réalité virtuelle » sont apparues en 1956, lorsque Morton Heilig, producteur de films, a créé une sorte d’appareil nommé « Sensorama », permettant de visionner des films en 3D. En 1961 naît le premier casque virtuel se rapprochant de ceux que nous connaissons de nos jours. D’ailleurs, c’est seulement en 1989 que le scientifique Jaron Lanier donne un nom à ce concept : la « virtual reality ». Entre 1960 et 1970, elle évolue : les détails artistiques, techniques et environnementaux se développent, afin de rendre l’expérience plus vraie et sensationnelle que jamais. C’est notamment l’ingénieur Ivan Sutherland qui participe à ces développements. Au fil du temps, d’autres réalités ont crû, comme la réalité augmentée (un exemple typique est le jeu Pokémon Go), ou encore la réalité mixte, un mélange entre réalité et virtuel. Le spectateur est immergé dans un environnement mêlant objets physiques réels et objets numériques virtuels, créant une interaction en temps réel.

AURÉLIE ASSIMILALO STACY DIKIZEKO EMMA GARSAULT

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LA RÉALITÉ VIRTUELLE : PLUS EN PLUS RÉELLE USS CALLISTER, RÉALITÉ SOUS CONTRÔLE Comme vu dans les pages précédentes, le protagoniste, Robert Daly, crée une seconde version du jeu « Infinity ». Les personnages du jeu sont des copies conformes aux collègues de Daly. C’est ce dernier qui décide d’ailleurs de tout : rôle, apparence, déroulé de l’histoire, etc. Ce jeu fait référence à la réalité virtuelle, car Daly est plongé directement dans l’univers du jeu, inspiré de Space Fleet. Cependant, elle est différente de ce que l’on connaît de nos jours, et a des aspects beaucoup plus diaboliques. La réalité virtuelle est poussée loin, car les personnages sont conscients d’être pris au piège dans ce jeu, et Daly a beaucoup plus de pouvoir que dans une simple expérience de réalité virtuelle. Cela peut facilement dégénérer selon son humeur. Cet épisode nous montre donc une éventuelle possibilité d’évolution pour la Ainsi, l’épisode USS Callister présente réalité virtuelle. Cette technologie est à l’image de une sorte de variante, voire de possibilité Black Mirror, qui présente dans chacun de d’évolution de la réalité virtuelle. La technologie que ses épisodes les technologies et leurs l’épisode nous montre est une sorte de mélange entre réalité conséquences. virtuelle, augmentée et mixte, plongeant le spectateur dans un monde au bord du réel. Toutefois, USS Callister va au-delà d’une expérience de jeu vidéo, puisque dans le jeu « Infinity », Daly a le pouvoir d’influencer le cours de la partie. Alors, jusqu’où peut aller la limite entre réel et virtuel ?

ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020


Blac Anthologie

Black Mirror Saison 1

68


ck Mir Article

Julia Blaiesse Arnaud Gauthier

ISCPA Lyon Bachelor Communication 1 2019 — 2020

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BLACK MIRROR

LA SERIE ANTHOLOGIQUE VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI


BLACK MIRROR

BLACK MIRROR : c’est quoi ?

Une série dystopique qui brise tous les records

Créée par Charlie Brooker en 2011, Black Mirror est une série anthologique britannique qui traite du thème de la technologie dystopique dans un futur proche tout au long de la série, sans lien évidents entre les épisodes. Elle

interroge

les

conséquences

inattendues que pourraient avoir les nouvelles technologies et comment ces dernières influent sur la nature humaine. Le titre « Black Mirror » vient de cet objet à l’écran noir, présent sur tous les murs, tous les bureaux, dans la paume de toutes les mains et qui rythment la vie de la grande majorité d’entre nous : l’écran froid et impassible de la télé, de l’ordinateur ou du smartphone.

L

a série nous met constamment dans des situations a la frontière du réel ou la technologie a réussi à

dépasser la nature humaine. Des scénarios inquiétants qui font frissonner tous les sériephile, même les amateurs de séries angoissantes ou d’horreur. La première saison est majoritairement orientée vers les conséquences que peuvent avoir le voyeurisme digital sur la vie de citoyen lambda comme sur celle de personnalités importantes. C’est une véritable remise en question sur le fonctionnement et les motivations des individus qui, derrière leurs écrans se croit en toute impunité sur le sens moral ou légal. La série nous pose constamment la question des effets que peuvent avoir la technologie, à la manière d’une drogue, sur la pérennité mentale des êtres humains. Alors la condition humaine peutelle être sauvé par les inquiétudes que représente les similarités à la vie réelle proposée par la série Black Mirror ? Nous vous laissons juger par vous-même…

« Black Mirror n’est certes pas une œuvre sans défaut, mais c’est assurément une œuvre qui bouscule, questionne, perturbe et invite à la réflexion. » - Libération Pour un concept totalement innovant, Black Mirror a réussi à conquérir son public. Généralement la série à été saluée à la fois par les critiques que par les spectateurs qui ont pu découvrir la série par le biais de chaîne nationale telle que Channel 4 en Grande Bretagne. Le site Rotten Tomatoes, connu pour ces évaluations tranchées, à d’ailleurs donné une note de 100% d’avis positifs sur la première saison, un score rarement atteint sur la plateforme. Elle est également titulaire depuis 2012 d’un Emmy Awards pour la meilleure mini-série.

Quelques récompenses...

3 Emmy Awards

2 PGA Awards ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020

1 SAG Award

1 British TV Award


BLACK MIRROR Une entrée en matière réussie

EPISODE 1 Le premier épisode de la série nous plonge directement dans l’univers dérangeant et malsain qu’a choisi Black Mirror comme fil rouge de la série. Cet épisode pilote, nous plonge dans un scénario macabre ou la vie du personnage principal, le premier ministre anglais Michael Callow (personnage fictif incarné par Rory Kinnear) est chamboulé après la diffusion d’une vidéo inquiétante pour la famille royale anglaise : le prise en otage de la princesse d’Angleterre. Une demande de rançon surprenante ainsi que les questionnements sur le devoir du premier ministre rythmeront cet épisode. En effet si ce scénario est resté autant dans les mémoires c’est parce que la condition exclusive à la libération de la princesse est que le premier ministre ait des rapports sexuels diffusés intégralement sur tout le réseau télévisé national… avec un porc ! Il a pour but d’introduire le thème de l’impact que peuvent avoir les réseaux sociaux et les médias sur l’opinion public et sur la morale humaine en général. Un pari gagné pour Charlie Brooker qui a réussi grâce a cela a susciter l’intérêt pour la série.

VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI

Alors que le premier épisode se passe dans une société similaire à la nôtre, 15 millions de mérites nous plonge dans un univers dystopiques ou la vie de chaque être humain est influencé par leurs mérites, une monnaie qui leurs sert à vivre. Dans un monde ou la télévision est omniprésente, plusieurs classes de personnes se distinguent : les cyclistes qui servent à alimenter le pseudomonde en électricité, les vedettes qui passent en permanence à la télévision, à la limite de l’esclavage par les juges, l’autorité suprême dans cet univers, et les personnes en jaune, qui sont des personnes obèses utilisés pour les corvées rabaissées constamment du fait de leur obésité. On suit durant tout l’épisode la vie de Bing, un cycliste et d’Abi une autre ouvrière dont il est amoureux. Bien qu’il trime toute la journée pour obtenir ses mérites, il décide de les offrir à Abi, chez qui il décèle un talent pour le chant et veut la voir participer aux sélections qui la propulserait au rang de vedette.

EPISODE 2


LES EPISODES

EPISODE 3

La saison 1 de Black Mirror se termine par l’épisode «retour sur image» : un drame troublant sur les souvenirs et l’infidélité. Dans cet épisode, une partie de la société est équipé d’un implant qui se trouve derrière l’oreille. Celui-ci enregistre tout ce que les yeux peuvent voir. Tout les souvenirs peuvent être recherchés, examinés et re-visionnés autant de fois que l’individu en question le désire. Le visionnement des souvenirs peut se faire directement sur les yeux ou bien en les projetant sur un écran. L’expérience peut aussi devenir collective : toute les personnes présente peuvent voir les souvenirs de l’individu qui choisit ou est contraint de les projeter. L’intrigue se concentre sur Liam et Fiona, un couple marié. Lors d’un diner avec les anciens amis de sa femme, Liam remarquera que Fiona se laisse subtilement séduire par un autre. Une fois rentré a leur domicile, il interrogera sa femme par rapport à cet homme qu’il ne connaissait pas auparavant. Celle-ci admettra que l’homme en question était l’un de ses ex petit-ami et lui assurera que cela s’est passé bien longtemps avant leur mariage. Les réponses de sa femme lui ISCPA LYON semblent incohérente et son inquiétude BACHELORpersiste. COMMUNICATION 1 2019—2020

les personnages principaux

Rory Kinnear

Toby Kebbel

Daniel Kaaluya


EyeCam

Une technologie du futur ?

UNE CAMERA DERRIERE LES YEUX

D

ans un futur proche, les humains pourraient vivre leur souvenir comme s’ils y étaient en ayant accès aux images de toute leur vie. Mais comment ? Au cours du troisième et dernier épisode de la première saison de Black Mirror, Retour sur image, on découvre l’apparition d’une nouvelle technologie, révolutionnaire en soit. En effet, on peut y voir des personnages dotés d’une puce, installée derrière l’oreille, qui permet a son utilisateur de revisionner des passages de sa vie, qui ont alors été enregistrés. Véritable bond dans la technologie audiovisuelle, cette faculté lie encore un peu plus l’homme à la machine. Car si elle permet d’enregistrer et de visionner des moments précis vécu par les personnages, c’est parce que cette fois les yeux font office de caméra et le cerveau d’espace de stockage. On peut alors suivre la vie entière de quelqu’un par l’intermédiaire de cette puce. Elle peut alors être utilisée à titre personnel par son utilisateur (qui peut en faire l’usage qu’il souhaite) ou alors être partagé via les écrans aux alentours. Alors cette technologie permettrait elle aux gens de surpasser la nostalgie des souvenirs oubliés ou peut-elle avoir une utilisation beaucoup plus malsaine ? On décrypte pour vous.

VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI VOTRE PRÉNOM ET VOTRE NOM ICI


LES POINTS POSITIFS Cette technologie pourrait être très utile au quotidien. Le fait de pouvoir revisionner toute sa journée éviterait des problèmes à beaucoup de gens. Ne serait-ce que pour réécouter une conversation, se rappeler d’un moment précis ou être sur d’avoir fait ci ou ça. Cela mettrait fin aux suppositions et aux oublis du quotidien. De plus, elle pourrait avoir une utilisation médicale. Les malades d’Alzheimer verraient leur vie changer par cette petite puce. Car la ou leur mémoire fait défaut, la puce elle, ne s’efface pas. Les réseaux sociaux se verraient également changés par cette nouvelle manière d’interagir.

LES POINTS NEGATIFS Comme on peut le voir dans cet épisode (si vous ne l’avez pas vu, foncez dans votre canapé et regarder le !), la puce pourrait voir des situations très malsaines. En effet, cette puce mettrait fin à toute intimité. Tout serait en permanence filmé, pourrait être revu et partager. La menace actuelle du cyber piratage pourrait très bien touchée cette technologie. Ce qui exposerait tout les utilisateurs à voir sa vie exposée sur le web. De plus, le doute, qui fait tout de même parti de la nature humaine, serait totalement annihilé par cette technologie.

ET MAINTENANT ? En réalité, les implants sont encore loin de ceux que la série à créée. Aucune de ces « puces » ne visent une utilisation quotidienne et sans réelle utilité. La majorité de celle développées par les laboratoires technologiques visent surtout à aider les personnes souffrant de handicap. Des implants supposés augmenter la mémoire de gens souffrant d’Alzheimer, des décodeurs de penser pour aider les personnes à mobilités réduites et faire fonctionner un exosquelette ou un système de communication (coucou Stephen Hawking) ou même des dispostifis pour aider les malades de Parkinson. On est encore loin de la « caméra humaine » inventée par Jesse Armstrong. ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020


Blac Anthologie

Black Mirror Saison 3

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ck Mir Article

Laurine Chassin Théophile De Saint-George

ISCPA Lyon Bachelor Communication 1 2019 — 2020

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Black Mirror Quand la fiction rattrape la réalité

Créée par Charlie Brooker, Black Mirror est une anthologie télévisée britannique. Le principe est que chaque épisode peut se voir indépendamment les uns des autres. Après avoir rencontré un grand succès suite à sa diffusion sur Channel 4 de 2011 à 2014, Netflix reprend les rênes en diffusant la 3ème saison en 2016. La série met en avant le thème de la technologie et envisage l’influence qu’elle pourrait avoir sur ses utilisateurs.

Une sortie des plus innatendues Netflix qui reprend la production de la série en 2016 va alors sortir 6 épisodes. Cette sortie est très innatendue face aux deux premières saisons qui ne comptaient que 3 épisodes chacune. Cette 3ème saison reprend l’idée de parler de la technologie mais va encore plus loin que les deux saisons précèdentes. Chaque épisode est une remise en question sur notre réalité qui n’est pas tout à fait la nôtre mais pourrait bien le devenir avec l’ampleur que peuvent avoir par exemple les réseaux sociaux dans notre quotidien.

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Une saison au sommet La saison est très appréciée par les spectateurs mais également par la presse. Selon Numérama, «La saison 3 gagne en nuances, en lumières et en talent sans toutefois délaisser ses fondamentaux, son intelligence et une écriture implacable». Il y a plus d’épisodes, plus de risques, ainsi que plus de diversités. Avec cette saison, Charlie Brooker est allé beaucoup plus loin. Il conserve ses origines anglaises mais s’est surpassé au niveau du scénario et de l’utilisation de la nouvelle technologie. Derrière chaque épisode il y a une remise en question. Le but de Charlie Brooker est de faire passer des messages et de jouer sur notre conscience. Les messages qui sont passés sont tellement forts qu’ils nous font oublier les petits défauts que la saison pourrait avoir. Une réflexion est faite sur la perception qu’on peut avoir de nous même mais aussi sur celle de la perception de la réalité. Nous oublions qui nous sommes vraiment.

L’importance cruciale des personnages Dans cette saison 3, on aperçoit que les personnages ont un certain côté dépressif et ont tendance à se sentir assez seul. La solitude est très présente dans cette saison. Les personnages se mentent à eux mêmes. Ils finissent par être prêt à tout pour obtenir ce qu’ils pensent être le mieux pour eux. Néanmoins, ils s’oublient et ne se posent pas assez les bonnes questions. Tous les personnages sont robotisés, téléguidés et suivent un but qui ne les mènera nul part.

Tout comme les autres saisons de la sésie, la saison 3 de Black Mirror met en avant différents acteurs dans chacun de ses épisodes. On retient plus particulièrement l’épisode 1 avec l’actrice Bryce Dallas Howard. En effet, avec le principe de notation on aperçoit que contrairement aux autres saisons ce type de technologie existe déjà.

https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Femojiterra.com%2Ffr%2Fpoint-dinterrogation-blanc%2F&pLe saviez-vous sig=AOvVaw1LzhtouQWiDkbV-FtYN6lM&ust=1583239687646000&source=images&cLe générique commence par le sigle d’une vidéo qui d=vfe&ved=0CAIQjRxqFwoTCNjDicvp--ccharge. Des symboles apparaissent, indescriptibles CFQAAAAAdAAAAABAP

au début, mais cela fait apparaitre Black Mirror. Il y a ensuite le son d’un électrocardiogramme. «Black Mirror» se brise comme un mirroir. Cela fait penser à la vie des personnages qui ont un destin brisé.

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Zoom sur trois épisodes PLAYTEST De la réalité au virtuel Suite à la mort de son père et une entente difficile avec sa mère, Cooper, parcours le monde en quête d’aventure. En voulant prendre son billet pour rentrer chez lui, il se rend compte qu’il s’est fait pirater sa carte. Pour gagner facilement et rapidement de l’argent il se rend dans une société de jeux vidéos.

La société propose d’essayer un nouveau jeu qui est encore en phase test en échange d’une rémunération. Le principe est de repousser ses limites et ses plus grandes peurs en implantant une puce qui pousse dans une réalité virtuelle. Cooper fini par accepter la proposition. Cependant, tout ne se passe pas comme prévu. C’est malheureusement trop beau pour être vrai.

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La solitude et les peurs de Cooper vont finir par devenir son pire cauchemar. Le passage entre la réalité et le virtuel est très dangereux. Fuir la réalité n’est peut être pas la meilleure des solutions. Tout comme Cooper qui ne sait plus réellement ce qui se passe, le spectateur se sent perdu. Une confusion entre le réel et le virtuel s’installe au cours de l’épisode.


TAIS-TOI ET DANSE Il n’est pas le seul pion à se faire manipuler. Chaque victime se retrouve pour se confronter à une autre et effectuer les souhaits des maîtres-chanteurs.

L’habit ne fait pas le moine A travers le 3ème épisode de la saison, on découvre Kenny, un adolescent qui se fait manipuler après s’être masturbé devant son ordinateur. Des inconnus qui l’ont filmé à son insu avec la caméra de son ordinateur vont le faire chanter.

Cet épisode est très perturbant et touche essentiellement le harcèlement et la manipulation. Le spectateur est touché par le personnage de Kenny en pensant connaitre les causes du chantage qu’il subit. Toute fois, l’épisode invite à se poser beaucoup de questions, essentiellement de savoir si l’habit fait-il le moine ? Kenny mérite t-il se qu’il lui arrive ? Les maîtres-chanteurs sont-ils des monstres ou leurs actions sontelles justifiées ? On se rend compte que parfois les apparences sont trompeuses. « Stup up and Dance » est terrifiant, embarrassant et assez glauque. Mais si le but de Charlie Brooker était de perturber le spectateur alors c’est réussi.

HAINE VIRTUELLE

Ce dernier épisode de 90 minutes conclut parfaitement bien la saison 3 de Black Mirror. L’épisode débute avec karin Parke, inspecteur de police qui est auditionnée suite au meurtre d’une dizaine de personnes. Tout à commencé lorsqu’une journaliste a écrit un article qui l’a fait détester par la population.

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Cette dernière est retrouvée morte quelques jours plus tard. Karin et sa partenaire Blue ne vont pas être au bout de leur peine. Plusieurs meurtres vont s’enchaîner. Elles découvrent un projet criminel avec les étonnantes abeilles tueuses. Mais quel est le point commun entre toutes ces personnes tuées ? A travers l’épisode, différents thèmes sont abordés. Que ce soit aussi bien les réseaux sociaux, le harcèlement, la liberté d’expression, la sécurité et l’espionnage d’Etat.


N O S E D I V E

Une technologie nocive Chute libre (Nosedive en anglais) est le premier épisode de la saison 3 de Black Mirror. Dans cet épisode nous allons retrouver Lacie. Elle vit dans un monde dont la particularité est que chaque action, chaque geste, chaque parole, influent sur un système de notation que les habitants utilisent. La trame générale est influencée par la technologie.

Incidence sur la vie réelle L’épisode se laisse aller à un univers qui ne semble pas futuriste. Avec du recul nous constatons que ce système existe déjà. En Chine, le président Xi Jinping a mis en place le « système de crédit social » qui ressemble sensiblement à celui présent dans l’épisode de Black Mirror. Des centaines de données sont collectées par le gouvernement chinois. Les utilisateurs ont alors accès ou non à des écoles, des magasins, des cinémas ou simplement des lieux de vie. Pendant plusieurs mois entre 2018 et 2019 le gouvernement le teste sur les citoyens. Le but étant de le mettre en vigueur début 2020. Cette vie semble similaire à celle de Lacie. Mais de vraies questions d’étiques et de morales se posent alors. Antonia Hmaidi analyste du modèle économique chinois explique que

« A Rongcheng, on s’est aperçu que les personnes référentes reportaient plus d’informations sur les gens qu’ils n’aimaient pas que sur ceux qu’ils appréciaient »

La crédibilité est donc remise en question.

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Lacie 4,243


Le conseil des affaires de l’Etat de la république populaire de Chine commence à émettre un schéma de construction d’un système de crédit social

Apparition de l’idée du crédit social

2000

2006

2014

La banque populaire de Chine adopte le principe Américain du crédit score

La banque populaire de Chine adopte le principe Américain du crédit score

2018

2020

Début des tests du système dans les transports

Suivi de la mise en place du crédit social en Chine.

Cependant, derrière l’épisode se cache une grande réflexion. Avons nous réellement besoin d’être aimé de tous pour être heureux ? Avons nous besoin d’être hypocrite et de sur-jouer pour être apprécié des autres ? A première vue en analysant le comportement de Lacie il semblerait que oui. Néanmoins, l’apparence devient une réelle « obsession » qui finit par devenir son pire cauchemar. Le désir d’être bien vu par le monde qui nous entoure nous empêche d’être nous même. On finit par devenir superficiel, au risque d’être hypocrite pour juste accéder au but d’être le mieux noté possible. En prenant l’exemple des futurs mariés, on s’aperçoit que leurs notes ne montrent pas qui ils sont réellement. Leur hypocrisie ne fait pas d’eux de bonnes personnes. Ils décident de faire venir Lacie dans le seul but d’être valorisé par le discours que cette dernière ferait à leur mariage. Néanmoins, lorsque la note de Lacie baisse, ils souhaitent ne plus la voir à leur mariage. Ils ne la considèrent pas comme une personne de leur rang. Le principe de notation ne reflète pas réellement le fait qu’on soit une bonne personne ou non. Ce n’est pas parce qu’on nous attribue une mauvaise note qu’on nuit à la population et qu’il ne faut pas nous approcher. Dans l’épisode, on rencontre une camionneuse qui est certes mal notée. Cependant, cette personne reste elle même. Une personne vraie qui dit réellement ce qu’elle pense sans se soucier de ce qu’on peut penser d’elle. Malgré sa faible note, elle ne parait pas malheureuse. Elle reste indifférente au système de note. Un discours qui semble faire revenir Lacie à la raison. et lui remet les pieds sur tête. ISCPA LYON BACHELOR COMMUNICATION 1 2019—2020


Travail réalisé par les étudiants de

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