Prêt pour l'avenir avec Innosuisse

La CTI : histoire d’une réussite suisse

de 1996 à 2017

CONCLUSION PERSONNELLE

La CTI est l’agence de la Confédération chargée de l’encouragement de l’innovation. Au travers de ses conseils, de ses réseaux et de ses moyens financiers, elle soutient la transformation des fruits de la recherche scientifique en résultats financiers. Pour une économie suisse forte.

L’innovation et l’encouragement de l’innovation sont une matière à la fois belle et diversifiée.

J’en ai régulièrement fait l’expérience pendant mon mandat de président de la CTI. Cela tient notamment à la chance que nous avons d’être une commission positive, qui stimule et motive, et non une commission qui régule et interdit. Certes, la CTI est un acteur relativement modeste. Avec un budget annuel de quelque 200 millions de francs, elle fournit à peine 1 % de l’ensemble des efforts consentis par le pays en matière d’innovation. Mais elle agit précisément au bon endroit : elle intervient dans les projets à haut risque et dans ceux qui, sans elle, ne pourraient pas aboutir. L’expérience nous montre que le soutien de la CTI, octroyé sous forme d’argent ou de savoir-faire, a un effet de catalyseur. Le milieu favorable dans lequel elle évolue y est assurément pour quelque chose. En effet, dans le domaine de la compétitivité et de la capacité d’innovation, la Suisse est numéro un mondial depuis plusieurs années.

10.17 500 409525/2

Impressum Editrice : Commission pour la technologie et l’innovation CTI © CTI, octobre 2017.

Conception et réalisation : Weissgrund, Zurich. ­Photos : ­A lessandro Della Bella, Zurich ; sauf Portrait d’A. Kudelski : Alessandro Velloni, Cheseauxsur-Lausanne. Illustrations : Christoph Frei, Berne.

Diffusion : media@kti.admin.ch.

www.kti.admin.ch

Les avis sur ce qu’est une innovation positive, digne d’être encouragée, peuvent toutefois diverger largement.

En tant qu’agence pour l’innovation de la Confédération, nous nous retrouvons donc dans une posture délicate.

D’une part, notre devoir est d’encourager des projets qui représentent une amélioration par rapport à ce que nous connaissons déjà parce qu’ils correspondent à un besoin des clients et sont 3

CONCLUSION PERSONNELLE

payants au sens propre du terme. D’autre part, il nous tient également à cœur de soutenir des « idées folles » que nous croyons promises au succès. Si on avait demandé aux gens il y a 200 ans quels moyens de transports ils souhaitaient, ils auraient sans aucun doute répondu des calèches de meilleure qualité et des chevaux plus puissants. Personne n’aurait pensé à la voiture.

Notre programme d’encouragement de start-up en est un bon exemple. Quand nous l’avons lancé au milieu des années 90, nous n’étions pas mandatés par la Confédération. Il s’agissait d’une initiative propre à la CTI qui a rencontré un succès tel dès le départ qu’elle a été inscrite dans la loi ultérieurement. Nous avons pu convaincre de nombreuses jeunes entreprises de l’époque telles que Doodle, Covagen ou HouseTrip du fait que pour une bonne idée commerciale, de super résultats de recherche ne suffisent pas. Grâce à notre programme Start-up, elles ont pu développer des produits commercialisables.

La CTI dispose néanmoins d’une marge de manœuvre étroite.

Elle doit en effet satisfaire toute une série d’attentes politiques et de conditions juridiques. Elle travaille avec des fonds publics qu’elle doit gérer en toute transparence et s’en tenir strictement aux règles. Elle doit par ailleurs se montrer encourageante et constructive vis-à-vis des requérants. Ce grand écart ne lui réussit pas toujours. Nous nous sommes également rendu compte à quel point il était difficile de satisfaire 4

toutes les exigences, et de façon particulièrement douloureuse en 2011 dans le contexte des mesures spéciales pour contrer le franc fort. Nous avons vécu l’expérience frustrante de ne même pas pouvoir examiner la moitié des demandes supplémentaires faute de temps. En conséquence, comme il fallait s’y attendre, nous nous sommes retrouvés sous le feu des critiques. Au cours de mes sept années à la présidence de la CTI, ces attaques m’ont parfois beaucoup affecté, car l’encouragement de l’innovation a toujours été une vocation que je suis en toute âme et conscience, comme tous les collaborateurs de la CTI d’ailleurs. Pourtant, en définitive, le positif l’emporte largement dans mes souvenirs.

Le chapitre de la CTI va maintenant se refermer, et un nouveau va s’ouvrir. Je forme le vœu qu’Innosuisse s’attèle à la tâche avec la même passion que celle qui nous a toujours animés, qu’elle fasse preuve d’intuition dans les relations avec ses partenaires et qu’elle ne cesse jamais de se réinventer. Car l’encouragement de l’innovation doit, lui aussi, se montrer innovant.

Walter Steinlin, président de la CTI

Aux pages suivantes, découvrez des faits marquants tirés de 22 ans de CTI : • E xemples des activités de soutien • Faits et chiffres remarquables • Les grands chapitres de l’histoire de la CTI

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EXEMPLES DES ACTIVITÉS DE SOUTIEN

Taux de réussite : 80 %

U ne solution qui coule de source

Les start-up dotées du label CTI sont solides

L’idée est originale, mais pas encore prête à la commercialisation lorsque Robert Sum, Dominik Brändlin et Lukas Howald, dans un garage à Liestal, créent leur entreprise afin de développer des nano-microscopes compacts. La CTI soutient le projet, convaincue de son potentiel novateur. L’entreprise Nanosurf participe au coaching de la CTI et devient la première jeune pousse suisse à recevoir, en 1997, le label CTI Start-up.

Vingt ans plus tard, son objectif est de se hisser à la troisième place sur le marché mondial. Entre-temps, plus de 400 start-up se sont vu décerner cette marque de qua­ lité de la CTI. Les statistiques prouvent sa ­valeur : 80 % des start-up labellisées se sont fait une place sur le marché.

Elevage de poissons aux embouchures du tunnel

Près de 150 start-up déposent chaque année une demande de soutien auprès de la CTI. La moitié d’entre elles sont retenues et bénéficient d’un coaching pendant plusieurs années. Une trentaine d’entreprises par an reçoit le label CTI Start-up.

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Les quelque 700 tunnels de Suisse ont un point commun : à leur sortie, la montagne déverse des eaux de drainage tempérées qui atteignent parfois jusqu’à 40 °C. Cette eau est exploitée. Par exemple, la serre tropicale de Frutigen cultive des fruits tropicaux et élève des esturgeons sibériens dans l’eau provenant du tunnel de base du Lötschberg, ce qui permet une production de caviar locale et protège ainsi l’esturgeon sauvage, menacé d’extinction. Le projet a bénéficié du soutien de la CTI et fait aujourd’hui figure de modèle. Dans le même ordre d’idée d’un encouragement de l’innovation durable, des poissons prospèrent aussi de l’autre côté du Lötschberg, dans l’eau de roche, à Raron. Un projet similaire devrait bientôt voir le jour au portail nord du tunnel de base du Saint-Gothard, à Erstfeld, où l’entreprise Basis57 AG construit une pisciculture.

La durabilité est un aspect important de l’encouragement de la CTI. Il est réjouissant et souhaité que, des années plus tard, les résultats de projets d’encouragement soient utilisés et développés dans le cadre d’autres projets.

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EXEMPLES DES ACTIVITÉS DE SOUTIEN

Le risque comme idée d’affaire

Le rendez-vous de la branche

Evaluer la réputation des entreprises

Philipp Aeby pense que la transparence améliore le monde. Ce qui est sûr, c’est que sa société RepRisk lui permet d’identifier les risques qui pourraient briser une entreprise.

RepRisk collecte dans une banque de données à l’échelle mondiale des informations stratégiques concernant l’environnement, la société et la politique. Ces informations sont ensuite mises à la disposition d’entreprises, de banques et d’investisseurs. Avec le soutien de la CTI et en collaboration avec la ZHAW, RepRisk a développé un modèle de quantification qui permet d’évaluer les entreprises et les pays fortement exposés et qui peut également s’appliquer à la gestion des fournisseurs. La CTI ne soutient ainsi pas uniquement les innovations techniques.

On le constate également dans le projet de label « VILLEVERTE SUISSE » ou dans le projet « Diversity and Gender », qui vise à mesurer l’hétérogénéité des 1000 plus grandes entreprises en Suisse.

Le Swiss Medtech Day : plateforme numéro 1

La CTI est ouverte à toutes les disciplines de recherche. Depuis le milieu des années 1990, elle s’engage aussi pour des projets non basés sur la technique, par exemple des services, des procédures ou des innovations sociales.

Forte de 1350 entreprises, de près de 55 000 collaborateurs et de plus de 14 milliards de francs de chiffre d’affaires, la technologie médicale est une branche importante en Suisse. Le Swiss Medtech Day est son évènement annuel. Créé par la CTI en 1997 sous le nom de CTI Medtech Event, il est organisé depuis 2016 en collaboration avec l’association de branche Swiss Medtech. Cette manifestation constitue la plus importante plateforme nationale consacrée à l’industrie, au commerce, à la recherche et aux start-up du domaine. A cette occasion, plus de 50 exposants présentent les développements les plus récents dans la recherche et l’industrie de la technologie médicale. Les 600 participants désignent la meilleure innovation du secteur et la récompensent du Swiss Medtech Award.

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Depuis 1997, la CTI a soutenu plus de 500 projets dans le cadre de son initiative CTI Medtech. De plus, entre dix et vingt start-up du secteur Medtech participent chaque année au programme de coaching.

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EXEMPLES DES ACTIVITÉS DE SOUTIEN

Donner et recevoir

Rapprochement réussi

Quand le savoir-faire est donné en retour

En 2014, six ans après que Covagen a obtenu le label CTI Start-up, l’entreprise active dans le domaine de la biotechnologie se fait racheter par Johnson & Johnson pour 200 millions de francs. Dragan Grabulovski et Julian Bertschinger étaient loin de se l’imaginer lorsque, doctorants à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, ils avaient développé une nouvelle préparation contre l’arthrite et, avec le soutien de la CTI, fondé Covagen en 2007. Aujourd’hui, les deux entrepreneurs remercient à leur manière la CTI pour son soutien : Julian Bertschinger fait partie du bureau de la CTI chargé de l’octroi des labels CTI Start-up, tandis que Dragan Grabulovski est l’un des coachs de la CTI.

BRIDGE comble une lacune

La CTI met son savoirfaire à disposition.

Toutefois, ce savoir-faire lui est souvent donné en retour, car certains jeunes entrepreneurs ayant bénéficié par le passé du soutien de la CTI s’engagent ensuite dans le cadre de son mandat ­d’encouragement.

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Deux partenaires d’encouragement pour un programme. Avec BRIDGE, le Fonds national suisse (FNS) et la CTI ont mis sur pied une offre qui complète leurs activités et comble la lacune existant entre la recherche fondamentale et l’innovation basée sur la science au moyen de deux instruments. L’un, « Proof of Concept », s’adresse aux jeunes chercheurs qui souhaitent mettre au point des applications découlant des résultats de leurs propres recherches, tandis que l’autre, « Discovery », est destiné aux chercheurs expérimentés qui souhaitent développer le potentiel d’innovation de leurs résultats de recherche. Les premiers appels à projets l’ont montré : le programme répond à un besoin majeur.

Le programme BRIDGE se situe à l’interface entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée et doit permettre d’accélérer le transfert des résultats de la recherche vers les entreprises. Son budget pour la période 2017– 2020 s’élève à 70 millions de francs.

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EXEMPLES DES ACTIVITÉS DE SOUTIEN

Idées révolutionnaires

Pensée systémique

Hocoma accélère la réadaptation des patients

Dans le domaine des soins de réadaptation, les entreprises qui ont bénéficié d’un soutien de la CTI ont toujours une longueur d’avance.

Aujourd’hui leader dans le domaine de la robotique de réadaptation, Hocoma est l’une des entreprises qui ont révolutionné le secteur. « Nos appareils seuls ne font pas de miracles, explique Matthias Jörg, développeur et co-fondateur de Hocoma, mais ils permettent d’intensifier la rééducation, ce qui est essentiel ». En 2002, en tant que start-up du domaine de la technologie médicale, Hocoma a reçu le label CTI Start-up et plusieurs de ses projets ont été soutenus. La start-up compte plus de 150 collaborateurs, qui la propulsent à la pointe du secteur.

Le transfert de savoir comme moteur de l’innovation

L’encouragement de l’innovation commence bien avant le démarrage de projets concrets.

Le transfert de savoir et de technologie (TST) permet souvent de créer les conditions nécessaires au lancement de nouveaux projets.

La CTI promeut systématiquement les échanges entre les hautes écoles et l’économie de diverses manières, notamment par le biais de groupes d’innovation. Ainsi, grâce à son soutien au réseau thématique national S-WIN, la CTI supporte également une manifestation de portée internationale : le séminaire intermédiaire européen d’ERA-NET WoodWisdom-Net+. A cette occasion, des chercheurs issus de 23 projets portant sur l’économie suisse des forêts et du bois ont partagé leurs connaissances et ont débattu sur la manière d’amener leurs projets dans l’industrie. En outre, la CTI apporte son soutien à des manifestations thématiques, telles que le Swiss Symposium on Lab Automation.

Le domaine Soutien TST de la CTI renforce les coopérations entre la recherche publique et l’économie grâce à ses conseillers en innovation, ses onze réseaux thématiques nationaux et la promotion de manifestations thématiques.

En 2016, la CTI a subventionné le domaine des sciences de la vie à hauteur de 42 millions de francs, dont 18 millions ont bénéficié à des projets Medtech. Près de 100 demandes ont été déposées ; la moitié d’entre elles ont été ­approuvées.

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EXEMPLES DES ACTIVITÉS DE SOUTIEN

FAITS ET CHIFFRES REMARQUABLES

Transport propre Hess améliore les bus hybrides

11 000 projets

Un trolleybus qui peut parcourir jusqu’à 30 kilomètres sans courant ni carburant ?

L’entreprise soleuroise Hess l’a fabriqué.

En collaboration avec l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, elle a mis sur pied un « Energy Pack » particulièrement efficace.

Couplée à la gestion énergétique adaptative des bus hybrides, la capacité des batteries est améliorée et supprime presque totalement l’utilisation du diesel au quotidien.

Une telle innovation est parfaitement conforme à l’esprit de la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération, laquelle promeut également les nouvelles techno­ logies. La CTI soutient ce projet.

Depuis 2002, quelque 11 000 projets de recherche et développement ont été évalués par la CTI. Plus de 5000 ont été approuvés. Cela correspond à un taux d’encouragement de près de 50 %. Actuellement, un projet de R&D reçoit une subvention moyenne de 330 000 francs et sa durée moyenne est de 24 mois. Dans trois quarts des cas, le partenaire économique est une PME. Les PME qui participent à des projets de la CTI investissement nettement plus dans la recherche et le développement que les entreprises comparables sans encouragement.

Les projets visant à promouvoir la transition énergétique sont nombreux.

La CTI a notamment coaché Climeworks, une spin-off de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich. La startup a mis au point une technologie permettant d’extraire le CO2 de l’air et de le transformer en carburant.

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1350

postes à plein temps C’est le nombre de postes à plein temps créés jusqu’en 2016 par les start-up qui ont suivi le programme de coaching de la CTI entre 2005 et 2009. L’encouragement des start-up de la CTI soutient ainsi l’emploi dans les branches innovantes et dynamiques.

Commercialisation accélérée

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Selon leurs propres déclarations, les entreprises soutenues par la CTI commercialisent généralement plus rapidement leurs projets et obtiennent une plus grande part de marché.

La CTI contribue ainsi à un meilleur positionnement des entreprises sur le marché.

200 000 000 francs

Aucun autre pays ou presque n’investit autant dans la recherche et le développement que la Suisse. En allouant actuellement quelque 200 millions de francs par année en fonds d’encouragement, la CTI contribue à ce que la Suisse garde sa première place mondiale en termes de compétitivité et d’innovation.

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FAITS ET CHIFFRES REMARQUABLES

10 000

PME engagées dans l’innovation Environ 10 000 PME suisses sont intéressées à transposer des connaissances scientifiques dans des produits commerciaux ou des méthodes de production plus rationnelles, et ont les moyens de le faire. Elles constituent le groupe cible de la CTI.

55 %

Hautes écoles spécialisées Plus de la moitié de tous les projets de R&D de 2016 ont été réalisés avec des hautes écoles spécialisées. En 2016, la deuxième place est revenue au domaine des EPF, avec 26 %.

Conseillères et conseillers efficaces Depuis le lancement de la nouvelle stratégie TST, en 2013, 671 projets ont été soumis à la CTI avec le soutien de conseillères et de conseillers en innovation de la CTI. De plus, la CTI a soutenu 21 manifestations thématiques, dont 11 rien qu’en 2016.

55 %

7500

Hautes écoles spécialisées

Domaine des EPF

9 %

10 %

Universités

Autres

chercheurs

Pour motiver les PME à investir dans des produits innovants en période de rigueur économique, la Confédération a lancé en 2009 le projet pilote des « chèques d’innovation » dans le cadre des mesures de stabilisation conjoncturelle. Ces chèques se sont entretemps établis comme outil d’encouragement R&D. Grâce au chèque d’innovation, les PME peuvent recourir à des prestations de recherche et de développement d’institutions publiques à hauteur de 7500 francs.

En 2014, la CTI a lancé le programme d’encouragement Energie. Trois ans plus tard, les 8 SCCER (Swiss Competence Centers for Energy Research) créés jusqu’ici occupent 1152 chercheurs, dont la moitié sont des doctorants et des assistants scientifiques.

Rien qu’en 2016, ces derniers ont publié 766 articles scientifiques.

Matériaux intelligents En 2008, le Fonds national suisse de la recherche scientifique et la CTI ont lancé leur premier projet commun : le PNR 62, un programme national de recherche sur le thème des « Matériaux intelligents », qui s’est achevé en 2015.

Une deuxième collaboration, le PNR 66 « Ressource bois », a suivi en 2010 et se termine en 2017.

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1152

francs

26 %

40 000

participants Depuis le lancement du programme d’entraînement pour jeunes entreprises, en 2004, près de 40 000 personnes ont participé aux quatre modules CTI Entrepreneurship sur les thèmes Business Ideas, Business Concept, Business Creation et Business Growth. Environ 80 cours sont organisés chaque année.

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LES GRANDS CHAPITRES DE L’HISTOIRE DE LA CTI

1943

Une question d’urgence : la recherche au service de l’emploi Dans le but avoué de créer des emplois, en pleine Deuxième Guerre mondiale, le Conseil fédéral adopte deux résolutions visant à encourager des projets de recherche. Pour examiner les demandes, il constitue la Commission pour l’encouragement de la recherche scientifique (CERS) et lui alloue un crédit pluriannuel de 4 millions de francs en 1945, ce qui correspond approximativement au budget annuel de l’EPFZ à l’époque. En 1954, l’Assemblée fédérale traduit l’encouragement public de la recherche, créé en vertu du droit d’urgence, dans le droit ordinaire avec la loi fédérale sur les mesures préparatoires en vue de combattre les crises et de procurer du travail.

Elle pose ainsi la première pierre de la création de la CTI 50 ans plus tard.

1996

« Le travail de la CTI m’a fortement impressionné à l’époque où j’étais ­ministre de l’Economie.

Le savoir-faire de la Présidence, entièrement constituée de professionnels de l’économie expérimentés et empathiques, était ­primordial pour les jeunes entreprises. Il m’est arrivé d’inviter les membres de la Présidence pour les remercier personnellement. » Pascal Couchepin Ministre de l’Economie de 1998 à 2002

Le marché en ligne de mire : la nouvelle CTI

« La collaboration entre l’Etat et l’industrie est une vieille recette gagnante en Suisse.

En temps de crise, les autorités en étaient particulièrement conscientes. » Tobias Straumann Historien de l’économie

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Tandis que le FNS se concentre sur la recherche fondamentale dans les hautes écoles dès 1952, la CERS conserve son orientation pratique.

Une fois rebaptisée CTI, son objectif reste d’intégrer rapidement les innovations scientifiques dans des produits et services nouveaux ou existants et de les commercialiser. C’est ainsi qu’elle s’engage dans la recherche et le développement de projets commerciaux, la création de start-up et le transfert de savoir et de technologie. En sa qualité de commission administrative extraparlementaire, elle ne dispose toutefois d’aucun pouvoir de décision, sa fonction étant strictement consultative.

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LES GRANDS CHAPITRES DE L’HISTOIRE DE LA CTI

1996

« Pour nous, chercheurs, le coaching de la CTI était particulièrement précieux. Nous étions soutenus dans l’élaboration de notre business plan, mais grâce à l’expérience économique de notre coach, nous avons également pu mettre en place plus rapidement des structures d’entreprise professionnelles. » Marie-Christine Fluet Fondatrice de ReHaptix

Nouveaux horizons : l’encouragement de start-up Même si la loi fédérale sur l’encouragement de la recherche et de l’innovation (LERI) ne le prévoit pas (encore) explicitement, sur l’initiative d’Urs Althaus, la CTI commence à soutenir les start-up au milieu des années 90, car celles-ci sont en mesure d’exploiter particulièrement rapidement le potentiel d’innovation. Cet encouragement ne se fait pas directement en espèces, mais la CTI met gratuitement à leur disposition des économistes expérimentés en tant que coach et leur propose également un programme de formation dès 2003. Jusqu’en 2017, environ 400 start-up se voient décerner le label CTI Start-up. Il s’agit d’un gage de qualité. En effet, 80 % des entreprises labellisées sont toujours sur le marché aujourd’hui, à l’instar de Doodle, de Flyability, de Covagen et de HouseTrip.

2011

L’agence pour l’innovation : la CTI élargit ses compétences La révision de la Constitution fédérale en 2006 intègre non seulement explicitement l’encouragement de la recherche, mais aussi de l’innovation, en tant que tâche de la Confédération et adapte la loi sur la recherche. La CTI s’en trouve elle aussi revalorisée. En effet, sa fonction n’est plus strictement consultative désormais puisqu’elle est détachée de l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) en tant que commission décisionnelle indépendante et se voit confier des pouvoirs de décision. Dès 2011, elle gère son propre secrétariat à titre d’agence pour l’innovation de la Confédération.

« En tant que directrice de l’OFFT, j’étais chargée de développer l’encouragement de l’innovation ainsi que les sept hautes écoles spécialisées publiques. Cela a créé des synergies. J’ai pu apprécier la CTI en tant qu’institut de promotion très efficace et actif. » Ursula Renold Ancienne directrice de l’OFFT

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LES GRANDS CHAPITRES DE L’HISTOIRE DE LA CTI

2011

Mesures spéciales : aide d’urgence pour les PME innovantes Alors que le franc fort menaçait de paralyser les exportations, la Confédération a mis, dans un premier temps, 100 millions de francs à la disposition de la CTI pour des mesures spéciales. La CTI a ainsi pu soutenir des projets R&D et des projets à risque menacés de suspension, et a permis de rapidement mener à bien des projets scientifiques tournés vers le marché. Entre octobre et décembre 2011, 245 projets supplémentaires ont ainsi été approuvés. Au vu de l’intérêt massif et des nombreuses requêtes non traitées, le Parlement a débloqué au printemps 2012 un crédit supplémentaire de 40 millions de francs qui a permis de soutenir 120 autres projets.

2012

« Grâce à une collaboration plus ­intensive entre les hautes écoles spécialisées, les hautes écoles universitaires et les entreprises, le politique peut donner une forte impulsion au développement des technologies et ainsi contribuer à l’accélération de la transition énergétique. » Tony Kaiser Ancien président de la Commission fédérale pour la recherche énergétique

Transition énergétique : une mise en réseau pour plus de puissance

« Plus on est créatif, plus on suscite des ­besoins. Pour que notre système d’ascenseur et monte-charge portatif unique au monde gagne des clients, nous devons sans cesse développer des solutions nouvelles. La contribution de la CTI nous a ­permis de le faire pour un cas important. » Andreas Maurer Propriétaire de HighStep Systems SA

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Si tout se déroule selon les plans du Conseil fédéral et du Parlement, l’approvisionnement énergétique en Suisse va radicalement changer et ce rapidement. Le plan d’action « Recherche énergétique suisse coordonnée », auquel la CTI participe, doit y contribuer. La CTI coordonne et finance le développement et la gestion des huit pôles de compétence en recherche énergétique (Swiss Competence Centers for Energy Research SCCER). En outre, elle dispose de moyens supplémentaires pour des projets R&D dans le domaine de l’énergie. Les SCCER ne travaillent pas uniquement sur des solutions techniques, ils s’intéressent également aux répercussions politiques et sociales de la transition énergétique.

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LES GRANDS CHAPITRES DE L’HISTOIRE DE LA CTI

2013

« Ma contribution au développement d’un réseau en Suisse romande et mon activité au Tessin me permettent d’allumer l’étincelle de l’innovation grâce au savoir glané dans les quatre régions du pays. Sortir des sentiers battus, chercher le dialogue et jeter des ponts, pas uniquement en Suisse, est essentiel. Les sciences de la vie sont universelles. » Susanne Lauber Fürst Vice-présidente d’Inartis Network

Échanges à tous les niveaux : soutien TST Depuis le lancement de la nouvelle stratégie de soutien TST en 2013, la CTI utilise trois instruments pour promouvoir le transfert de savoir et de technologie (TST) entre les hautes écoles et les entreprises. Premièrement, les onze réseaux thématiques nationaux (RTN) favorisent les échanges entre les chercheurs et les entreprises. Deuxièmement, dans toutes les régions du pays, des conseillers en innovation agissent comme catalyseurs et facilitateurs, et font le lien entre les PME et les scientifiques. Enfin, pour l’économie et la recherche, des colloques spécialisés servent également de plateformes thématiques pour le transfert de savoir. Le soutien TST rassemble les acteurs, facilite l’accès au savoir et crée un espace d’innovation.

2015

Changement structurel : transition vers Innosuisse Des structures plus légères et une séparation nette entre direction opérationnelle et stratégique: après avoir eu pendant quatre ans le statut de commission décisionnelle, il s’avère que la CTI, en tant qu’établissement de droit public, pourrait fonctionner beaucoup plus efficacement et mieux répondre aux demandes dans le domaine de l’encouragement de l’innovation. Le Conseil fédéral et le Parlement se sont dès lors prononcés en faveur d’une réorgani­ sation, ouvrant ainsi la voie à Innosuisse. Ils sont convaincus que la nouvelle structure permettra à la nouvelle agence d’agir de manière plus flexible et autonome et de mieux remplir son rôle de catalyseur d’innovations. André Kudelski a été nommé président du Conseil d’administration et Annalise Eggimann, directrice. « Dans le cadre restreint qui lui était imparti en tant que commission, la CTI a travaillé au mieux de ses possibilités et a fixé des normes élevées. Nous attendons désormais d’Innosuisse qu’elle continue sur cette lancée et, surtout, qu’elle profite de cette plus grande flexibilité. » Gregor Haefliger Vice-directeur du Secrétariat d’Etat à la ­formation, à la recherche et à l’innovation

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Bon départ, Inno­suisse

La transformation de la CTI en un établissement de droit public au 1er janvier 2018 se fonde sur une décision de principe du Conseil fédéral de l’année 2014. Le Conseil fédéral a chargé le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche d’élaborer une loi fédérale correspondante.

Le 17 juin 2016, le Conseil national et le Conseil des Etats ont tous deux adopté avec de larges majorités la loi fédérale sur l’Agence suisse pour l’encouragement de l’innovation (loi sur Innosuisse, LASEI). Le Conseil fédéral a ensuite nommé, encore la même année, sept représentants éminents de la science et de l’économie au Conseil d’administration.

MERCI, CTI

En 2017, la loi sur Innosuisse, sur laquelle se fonde l’organisation de la nouvelle agence, est entrée partiellement en vigueur. Sur cette base, des travaux préparatoires ont été menés, des questions stratégiques, examinées, des ordonnances et des règlements, adoptés, et la directrice, les membres de la direction et du Conseil de l’innovation ainsi que les experts ont été nommés.

La définition des tâches d’Innosuisse se base sur la loi fédérale du 14 décembre 2012 sur l’encouragement de la recherche et de l’innovation (LERI).

Innosuisse dispose de quelque 950 millions de francs pour la période d’encouragement 2017–2020. Le plafond de dépenses pour 2018 s’élève à 238,4 millions de francs, celui de 2019 à 236,9 millions et celui de 2020 à 230,7 millions.

PRÊT POUR L’AVENIR AVEC INNO SUISSE dès 2018

LE NOUVEAU PRÉSIDENT

L’innovation, source de prospérité La combinaison du savoir, de l’expérience, de la recherche et du développement est aujourd’hui la clé du succès économique.

Par des projets d’innovation, par la mise en réseau, par la formation et le coaching, Innosuisse encourage de façon ciblée la collaboration entre la science et le marché, de sorte à favoriser dans notre pays l’émergence de start-up, de produits et de services profitables. Innosuisse apporte une vraie plus-value pour une économie prospère et durable. Pour la Suisse et pour le monde.

Innosuisse Agence suisse pour l’encouragement de l’innovation Einsteinstrasse 2 CH-3003 Berne www.innosuisse.ch

La digitalisation transforme le monde encore plus vite que ne l’avait fait la globalisation. Seuls quelques secteurs y ont été confrontés jusqu’ici, mais nous allons au-devant d’une lame de fond. Dans ce contexte, il ne faut pas sous-estimer les ruptures qui attendent notre économie et notre société. Nous sommes aujourd’hui à un moment clé pour l’avenir de la Suisse. Innovons la Suisse de demain.

L’histoire est marquée par la succession de tels boulever­ sements. Pendant des siècles, il a été primordial pour un pays d’avoir accès à la mer pour assurer sa prospérité économique. Au 19e siècle, le chemin de fer a fondamentalement changé la notion des distances sur les continents. Il devenait ainsi possible d’être connecté au monde sans accès à la mer. Le développement du rail a ainsi placé la Suisse au carrefour de l’Europe, avant que ses aéroports lui offrent un accès direct au monde entier. À l’âge de la digitalisation, la clé du succès réside dans une subtile combinaison d’innovation, de masse critique, de rapidité d’exécution et de remise en question des règles obsolescentes.

Les périodes de bouleversement offrent à la fois des opportunités et des défis. Un pays, ou une entreprise, se trouvant sur la pente descendante aura tendance à s’enfermer dans une spirale négative, en négligeant d’investir et en se focalisant uniquement sur la réduction des dépenses et des coûts. Cette logique a fortement influencé l’Europe tant sur le plan public que des entreprises.

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LE NOUVEAU PRÉSIDENT

Si la nécessité d’adapter son train de vie à la réalité économique est indispensable, elle ne doit pas empêcher les acteurs de continuer à investir, en particulier dans l’innovation. Il est ainsi préférable de réduire encore davantage ses dépenses ordinaires pour être en mesure d’innover et d’investir pour le futur. Pour notre pays, le défi est encore plus marqué. Nous ne pouvons pas simplement être au même niveau que les autres, nous devons être meilleurs, pour compenser notre taille plus modeste que la plupart de nos voisins.

Au-delà de quelques grandes entreprises dont la notoriété dépasse largement nos frontières, la Suisse est surtout un pays de PME. Ce sont elles qui constituent l’essentiel de notre économie. Il est donc particulièrement important que ces sociétés soient en mesure de prendre des risques calculés pour innover et assurer leur futur et celui du pays.

Par un encouragement ciblé, Innosuisse entend contribuer à promouvoir l’innovation et permettre la création d’emplois à haute valeur ajoutée. Nous encouragerons aussi des modèles d’affaires novateurs et établirons des coopérations sur le plan international, pour ouvrir de nouveaux horizons à nos entreprises. Un focus important sera également mis sur la protection de la propriété intellectuelle. Les entreprises qui investissent dans la recherche et le développement et qui créent de nouvelles technologies doivent en effet avoir les moyens de les défendre, notamment contre les contrefacteurs qui s’appuient sur l’effort d’innovation de ceux qu’ils copient, mais sans avoir à investir.

brillamment avec toutes les potentielles retombées positives, mais aussi, en contrepartie, en acceptant le risque de se tromper ou d’échouer, sans que cela ne soit un drame.

Cette notion de prise de risque est plutôt exotique dans notre pays qui, dans de nombreux domaines, a bâti son succès en misant sur la continuité et l’amélioration des modèles existants.

Une approche qui a fait notre force et dans laquelle nous excellons.

Nous rencontrons davantage de difficultés lorsqu’il s’agit d’aborder les problématiques de manière disruptive, sous un angle totalement nouveau et souvent inconnu. C’est pourtant nécessaire à une époque où des technologies et des services qui ont bien fonctionné pendant des décennies sont fondamentalement remis en question, voire complètement évincés par de nouvelles approches reposant sur le numérique à large échelle et de nouveaux modèles d’affaires.

C’est pour cette raison qu’Innosuisse accordera une grande importance au business model quand il s’agira d’évaluer des projets, en partant du principe qu’un modèle d’affaires disruptif peut être aussi déterminant qu’une technologie innovante.

Avec près d’un milliard de francs à disposition d’ici 2020 pour soutenir l’innovation et aider les PME dans leur digitalisation, Innosuisse part d’une bonne base pour accomplir la mission que lui a confiée la Confédération. Innosuisse fera tout pour permettre aux PME de rester concurrentielles face aux autres économies dans ce nouvel âge de la digitalisation, de sorte à contribuer à assurer la prospérité de notre pays.

André Kudelski

Pour atteindre nos objectifs, nous devons avoir la volonté et surtout la capacité de prendre des risques. Celui de réussir

Président d’Innosuisse

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LA DIRECTRICE

« Toutes les PME en Suisse qui savent transformer des résultats scientifiques en produits et en services commerciaux doivent connaître l’existence d’Innosuisse. »

lors du processus d’évaluation.

Par rapport à la relative rigidité de l’ancienne organisation, Innosuisse est plus agile et ses structures présentent un meilleur équilibre des pouvoirs.

Madame Eggimann, après avoir géré les affaires de la commission décisionnelle CTI, vous dirigez désormais l’établissement de droit public Innosuisse. Cette organisation est-elle synonyme de nouvelles libertés ?

Oui, mais ces libertés ont évidemment des limites. La nouvelle organisation nous facilite la tâche : nous avons une plus grande marge de manœuvre, nous pouvons conclure des partenariats, et aussi, par exemple, participer à des organisations à but non lucratif.

D’un point de vue financier, il est essentiel que nous puissions créer des réserves et nous procurer des fonds de tiers. Mais notre activité d’encouragement restera toujours inscrite dans le cadre fixé par la base légale.

Quels sont les avantages de cette nouvelle organisation ?

La nouvelle organisation répond à l’exigence moderne de séparation des fonctions stratégiques et opérationnelles. La stratégie relève du Conseil d’administration, l’opérationnel est assumé par la direction et les projets d’encouragement sont du ressort des 21 membres du Conseil de l’innovation, appuyés par des experts

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Que compte faire Innosuisse de mieux que la CTI ?

Face à un environnement économique toujours plus dynamique, notre ambition est d’être encore plus efficaces dans l’accomplissement de notre mission principale : encourager de manière ciblée des innovations prometteuses issues de la science et de l’économie, pour contribuer positivement à l’emploi et à la croissance en Suisse. Innosuisse doit traiter ce segment spécifique de manière encore plus systématique. Nous souhaitons aussi acquérir une plus grande visibilité : notre objectif est de faire connaître Innosuisse et ses offres d’encouragement auprès de toutes les PME qui ont le potentiel de transformer des résultats scientifiques en produits ou en services commerciaux.

La dynamique du processus de changement qui a abouti à la transformation de la CTI en Innosuisse est donc appelée à porter encore d’autres fruits ?

Absolument, à l’ère du numérique, il s’agit de soutenir la capacité des entreprises, et spécialement des PME, de développer de nouveaux produits, services et processus qui génèrent pour l’économie suisse une valeur ajoutée à long terme et des emplois hautement spécialisés. Tous ceux qui œuvrent au sein d’Innosuisse attendent avec impatience cette nouvelle aventure passionnante.

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PRESTATIONS D’INNOSUISSE

NOS OFFRES D’ENCOURAGEMENT

Dès janvier 2018, Innosuisse remplacera la CTI en tant qu’agence chargée d’encourager les innovations basées sur la science en rapprochant les acteurs de la science et du marché en Suisse.

Nous écartons les freins à l’innovation : les start­ up, les entreprises et les chercheurs doivent pouvoir se concentrer sur la réalisation de leurs idées. Nous leur offrons un appui financier et technique, et les mettons en contact avec les bons partenaires. Nous apportons ainsi une forte contribution à l’économie suisse.

Concrètement, nous soutenons : • les start-up dans la réalisation de leurs idées commerciales ; • les projets d’innovation d’entreprises (notamment de PME) et de partenaires de recherche publics ; • les entreprises dans le cadre de coopérations internationales (notamment pour développer et lancer des produits novateurs commercialisables) ainsi que les start-up qui souhaitent s’implanter au niveau international ; • les réseaux et les événements dans des domaines d’innovation importants.

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PRESTATIONS D’INNOSUISSE

Start your business Vous souhaitez créer une entreprise ?

Innosuisse encourage l’esprit d’entreprise de la relève scientifique et économique grâce à des formations ciblées. Elle propose notamment des modules sur mesure destinés aux étudiants qui ont des idées commerciales, des préparations à la création d’entreprises ainsi que des séminaires pour apprendre à développer ses propres stratégies de croissance.

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START YOUR INNOVATION PROJECTprocure Le coaching

un soutien optimal aux jeunes entrepreneurs : une fois admis dans le processus, ils sont en mesure de choisir librement en fonction de leurs besoins dans un pool de spécialistes accrédités. Nous soutenons les start-up fondées sur le savoir et les technologies qui sont au bénéfice d’un important potentiel commercial notamment en les aidant à développer leur modèle commercial, à trouver des investisseurs et à s’en sortir dans le vaste domaine des brevets.

Innosuisse assume en outre deux tâches supplémentaires en matière d’encouragement de la relève.

BE CONNECTED La loi prévoit de soutenir à l’avenir également les personnes qui reprennent une entreprise existante et souhaitent la réorienter en y appliquant des idées novatrices. Des bourses et des prêts sans intérêts doivent aussi être accordés dans le domaine de l’innovation. Des offres d’encouragement correspondantes sont élaborées.

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PRESTATIONS D’INNOSUISSE

Start your innovation project Vous souhaitez mettre en œuvre un projet innovant ?

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mise en place, des mentors au bénéfice de plusieurs années d’expérience dans l’économie et la recherche les soutiennent au besoin. Ceux-ci savent quels instituts de recherche s’accordent parfaitement avec quelles entreprises, quelles organisations d’encouragement apportent leur soutien et quels partenaires – même extérieurs à Innosuisse – pourraient financer des idées prometteuses. Le conseil est gratuit.

Innosuisse propose le programme BRIDGE en collaboration avec le Fonds national suisse (FNS).

Au carrefour de la recherche fondamentale et de la recherche appliquée, nous encourageons de jeunes chercheurs qui souhaitent développer une application ou une prestation novatrice sur la base de leurs résultats. Nous soutenons également des chercheurs expérimentés qui aimeraient mettre en application le potentiel d’innovation de leur travail de fond réalisé sur plusieurs années.

Par l’intermédiaire du programme d’encouragement Energie, Innosuisse pilote et finance la mise en place et l’exploitation des huit pôles de compétence interuniversitaires en recherche énergétique (SCCER).

Y sont développées dans le cadre de la transition énergétique des solutions commercialisables, évolutives et acceptables pour la société dans les sept champs d’action suivant : efficacité énergétique, réseaux, stockage, mise à disposition de courant, économie/environnement/droit/comportements, mobilité et biomasse.

Innosuisse encourage et finance avant tout les projets BE CONNECTED innovants menés conjointement par des entreprises et des instituts de recherche. Nous aidons les deux parties à se lancer : avec le chèque d’innovation, les PME peuvent expérimenter une collaboration avec un partenaire de recherche, et les instituts de recherche ont la possibilité, dans un premier temps, de mener leurs projets également sans partenaire chargé de la mise en valeur au sein de l’économie. Lors de la

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PRESTATIONS D’INNOSUISSE

Pour avoir du succès sur les marchés étrangers avec des produits de niche technologiques, il est nécessaire de connaître les spécificités locales. En collaboration étroite avec swissnex et les conseillers pour la science et la technologie des ambassades suisses, Innosuisse donne BE la CONNECTED possibilité à des start-up de tester leur produit ou leur modèle commercial à l’étranger dans le cadre des Market Entry Camps et ainsi de rencontrer des partenaires et des clients appropriés ou de futurs collaborateurs.

Go international Vous souhaitez vous implanter au niveau international ou visez une collaboration internationale ?

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Innosuisse offre également son soutien lorsqu’un projet innovant est réalisable uniquement en s’appuyant sur le savoir-faire international. La collaboration intensive avec des partenaires étrangers facilite l’accès à des projets et à des réseaux de recherche internationaux.

Innosuisse dirige de plus l’Enterprise Europe Network (EEN), dont la vocation est d’aider les PME à établir des liens de coopération en Europe et ailleurs.

Actif dans plus de 60 pays, ce réseau destiné à la mise en œuvre de projets axés sur l’innovation et la recherche compte au moins 600 organisations membres.

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PRESTATIONS D’INNOSUISSE

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Innosuisse soutient actuellement 11 réseaux thématiques nationaux (RTN). En tant que moteurs d’innovation, ces derniers doivent rapprocher les PME suisses et les institutions de recherche publiques. Les RTN traitent des thèmes tels que l’industrie 4.0, l’économie numérique ou les techniques d’imagerie, qui amèneront d’importants développements de produits au sein de l’économie suisse ces prochaines années.

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Innosuisse soutient également de manière ciblée des événements à caractère professionnel.

Ces derniers permettent d’appliquer de nouvelles découvertes scientifiques dotées d’un grand potentiel d’innovation à des domaines bien définis. Ils réunissent des représentants des milieux économique et scientifique.

Innosuisse souhaite que ses offres d’encouragement soient connues de tous les demandeurs potentiels. Des manifestations, des présentations ou des rapports publiés via des supports appropriés y contribuent. Innosuisse soutient les activités permettant d’accroître la notoriété de ses offres dans le cadre de l’instrument d’encouragement « Diffusion d’informations ».

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L’ORGANISATION D’INNOSUISSE

NOS ORGANES

En qualité d’organisation succédant à la CTI, Innosuisse sera responsable de l’encouragement de l’innovation scientifique en Suisse dès le 1er janvier 2018. Sa mission consiste à renforcer encore davantage la compétitivité de notre économie. La capacité d’innovation des entreprises est décisive pour le maintien des places de travail.

Il incombe au Conseil d’administration d’Innosuisse de définir l’orientation stratégique de l’agence.

En tant qu’organe spécialisé, le Conseil de l’innovation, qui approuve ou non les demandes de subvention et élabore des propositions en lien avec la stratégie d’encouragement, lui est subordonné. Les membres actifs à titre accessoire au sein des deux conseils peuvent apporter leur précieux savoir-faire professionnel à Innosuisse. Dans le cadre de l’examen des demandes et de l’accompagnement des projets, le Conseil de l’innovation bénéficie du soutien de différents experts. Des coaches accrédités par Innosuisse ainsi que des mentors mettent leurs connaissances professionnelles à disposition des start-up et des entreprises.

La Direction est chargée de la gestion quotidienne et de la préparation de l’ensemble des bases de décision importantes. Le Contrôle fédéral des finances tient lieu d’organe de révision.

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L’ORGANISATION D’INNOSUISSE

Les tâches des différents organes d’Innosuisse sont définies dans la loi fédérale sur l’Agence suisse pour l’encouragement de l’innovation (loi sur Innosuisse, LASEI).

Conseil d’administration (CA) Les sept membres du Conseil d’administration décident de l’orientation stratégique d’Innosuisse conformément aux objectifs définis par le Conseil fédéral, exercent la surveillance sur les affaires et élisent les membres du Conseil de l’innovation ainsi que les experts chargés d’évaluer et d’accompagner les demandes et les projets d’encouragement. Ils établissent chaque année un rapport concernant l’utilisation des fonds d’encouragement et les résultats obtenus.

Membres • Edouard Bugnion Professeur à l’EPFL, Datacenter Systems Laboratory, Lausanne

• Thierry Calame docteur en droit, dipl. sciences naturelles ETH, Avocat, partenaire et Co-Head du groupe Intellectual Property, Lenz & ‎Staehelin, Zurich

• Trudi Haemmerli

Direction et secrétariat En qualité d’organe opérationnel d’Innosuisse, la Direction prépare avec le secrétariat les bases de décision destinées au Conseil d’administration et au Conseil de l’innovation, et assume la responsabilité de la gestion financière, du compte rendu et du contrôle des activités soutenues. La directrice de l’organe directeur constitué de six personnes est Annalise Eggimann.

CEO et directrice PerioC Ltd, Ongar, Royaume-Uni, et Managing Director de TruStep Consulting GmbH, Bâle

• Marco Illy

Président • André Kudelski

Managing Director et Head of Swiss Investment Banking de Crédit Suisse, Zurich

Président Directeur Général (CEO) Kudelski SA, Cheseaux­- sur- ­L ausanne

• Nicola Thibaudeau CEO MPS Micro Precision System, Bienne

Vice-présidente • Prof. Martina Hirayama

Directrice de la School of Engineering, Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften ZHAW, Winterthour

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L’ORGANISATION D’INNOSUISSE

Conseil de l’innovation L’organe technique d’Innosuisse compte 21 personnalités issues des milieux économique et scientifique.

Le Conseil d’administration choisit des candidats actifs professionnellement et pouvant faire appel à leur savoir dans le cadre de leur mission auprès d’Innosuisse. Grâce à leur ancrage professionnel et culturel, ils sont à même de relever les défis futurs, liés notamment à la numérisation, à la protection de la propriété intellectuelle et aux modèles commerciaux innovants. Le Conseil de l’innovation décide des demandes d’encouragement, accompagne les projets sur les plans scientifique et économique et élabore des propositions concernant la stratégie ou les instruments d’encouragement. Il édicte les dispositions d’exécution, établit les programmes pluriannuels à l’intention du Conseil d’administration et peut recourir à des experts élus par le CA sur sa proposition.

Président • Bernhard Eschermann ABB Group

Alisée de Tonnac

Philippe Renaud

Seedstars SA

EPFL

• Clemens Dransfeld

• Monika Ribar

FHNW Fachhochschule ­N ordwestschweiz

CFF

• Frédéric Hemmer

Vice-président • Alois Zwinggi

CERN – Organisation européenne pour la recherche nucléaire

World Economic Forum

• Renat Heuberger South Pole Group

Membres • Jean-Luc Bazin

• Emanuela Keller UniversitätsSpital Zürich

Swatch Group

• Sophie Kornowski-Bonnet

• Yves Béhar

F. Hoffmann-La Roche AG

fuseproject

• Myriam Meyer

• Nicoletta Casanova

mmtec

FEMTOprint SA

• Adriano Nasciuti

• Christophe Copéret

SUPSI – Scuola universitaria ­professionale della Svizzera italiana

EPF Zurich

• Christine Demen-Meier Ecole hôtelière de Lausanne, HES-SO Haute Ecole Spécialisée de Suisse ­O ccidentale

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• Thomas Puschmann

• Kelly Richdale ID Quantique SA

• Stephan Sigrist Think Tank W.I.R.E., EPF Zurich

• Stelios Tzonis digital-strategy

Experts Dans le cadre de l’examen des demandes d’encouragement et de l’accompagnement des projets, le Conseil de l’innovation peut faire appel à différents experts. Ces derniers sont élus sur sa proposition par le Conseil d’administration. Les experts doivent signaler leurs liens d’intérêt et sont tenus au secret de fonction.

Swiss FinTech Innovation Lab

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