Y'a quoi dans tes #pourtoi ?

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1. Comment ça marche ?

Tes données personnelles

Tes algorithmes

Tes influenceuses et influenceurs

L’intelligence artificielle

2. Ce que dit la loi

Le droit d’autrice et d’auteur

Le droit à l’image

3. Quand ça dérape...

Les fake news

Le cyberharcèlement

Le grooming

Le phishing

4. Pour aller plus loin...

Décembre 2024

Editrice responsable

Infor Jeunes Ath ASBL - Marie Rolet Rue Saint-Martin 8 • 7800 Ath • 068/68 19 70 • 0499/21 50 90 info@inforjeunesath be • www inforjeunesath be BCE 0860 274 192 • RPM Tournai • BE66 0682 2999 8343

Engagé e s dans des projets de lutte contre les discriminations basées sur le genre et les attirances, il nous est, aujourd'hui, très compliqué d'ignorer que certain e s jeunes se sentent exclu e s d'anciennes pratiques. Nous sommes également convaincu·e·s que ce n'est pas à elleux de faire des efforts. Alors, afin de contribuer à rendre le monde plus inclusif et respectueux de tou·te·s, l'écriture inclusive a été utilisée dans cette publication

Les termes épicènes (non-genrés) ont été prioritairement utilisés, ainsi que les néologismes. Si tu n’y es pas habitué·e, tu verras apparaitre de nouveaux mots comme : iels pour «ils et elles» ; celleux pour «ceux et celles» ; ellui pour «lui et elle» ; et elleux pour «eux et elles» Pour certaines formulations, nous n'avons pu éviter le point médian, par exemple chacun e pour “chacun et chacune” Merci déjà pour ta compréhension dans ce choix éditorial.

Tous nos soins ont été apportés à la réalisation de cette brochure Bien que notre objectif soit de diffuser une information actualisée et exacte, celle-ci ne peut être considérée comme faisant juridiquement foi.

Tous droits de traduction, adaptation et reproduction sont réservés pour tout pays

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

POUR COMMENCER...

Savais-tu que le tout premier réseau social date de 1997 ? Depuis, Internet a pris une place énorme, et les réseaux sociaux sont partout dans nos vies. Aujourd’hui, c’est simple, on passe toutes et tous du temps dessus, que ce soit pour se marrer, partager des photos, ou suivre ses ami·e·s.

Mais les réseaux, ce n’est pas “juste” poster des photos ou des vidéos marrantes. Ils ont leurs propres règles, leurs propres tendances, même leur propre vocabulaire ! Tu sais, les hashtags, les trends, les mèmes, les POV,… Bref, on apprend très vite à s’en servir, mais est-ce qu’on comprend vraiment tout ce qui se passe derrière ?

Par exemple, tu t’es déjà demandé pourquoi Marc Zuckerberg, le patron de Meta (Facebook et Insta), est si riche, alors qu’on ne paye rien pour y aller ? Ou pourquoi ton fil d’actu ne ressemble jamais à celui de tes potes ? Et puis, on a aussi des droits et des astuces à connaître pour se protéger en ligne. Quels sont les pièges à éviter en ligne, et à quoi faire attention ?

Avec Infor Jeunes Ath, on t’emmène découvrir les coulisses des réseaux sociaux. Tu vas enfin comprendre comment tout ça fonctionne et comment profiter des réseaux tout en restant en sécurité !

COMMENT ÇA MARCHE ?

TES

DONNÉES PERSONNELLES

Quand tu t’inscris sur un réseau social, tu lui donnes accès à plein d’infos sur toi : tes photos, vidéos, messages, contacts, appels, recherches, ce que tu fais en ligne, ton âge, ton genre, tes préférences, où tu habites, tes opinions, tes centres d’intérêts, et même ce que tu regardes. C’est ce qu’on appelle les données personnelles.

Ces infos permettent à l’appli de te montrer du contenu qui pourrait t’intéresser (on appelle ça les algorithmes, tu peux en savoir plus à la page suivante). Mais les réseaux sociaux ne s’arrêtent pas là : ils peuvent aussi revendre tes données à des entreprises. Pourquoi ? Pour te montrer des pubs qui te correspondent : c’est la publicité ciblée. En fait, c’est en revendant tes infos que les réseaux sociaux, pourtant gratuits, gagnent beaucoup d’argent.

POUR GARDER LE CONTRÔLE...

Mais comment tu sais ça ?! Parce que j’ai lu les conditions d’utilisation... et toi ?

Vérifie tes paramètres de confidentialité, qui se trouvent en général dans la rubrique “profil” de l’appli. Tu peux désactiver certaines options, en limiter d’autres, gérer les services de localisation, etc.

Choisis les informations personnelles que tu partages. Il est souvent obligatoire de préciser son nom, son prénom et une adresse mail pour s’inscrire sur une appli, mais tu peux décider de garder pour toi d’autres données (ton numéro de téléphone, ton adresse,...). Tu peux aussi sélectionner l’option “Demander à l’app de ne pas me suivre”.

Les cookies sont des petits fichiers que tu donnes aux sites internet, et qui contiennent tes données (ton âge, le lieu d’où tu te connectes,...). Ça permet aux sites de se souvenir de toi lors de ta prochaine visite, mais ils sont obligés de te demander ton accord avant de les enregistrer. Tu as le droit de refuser ou de limiter les cookies que tu donnes, mais les sites ont alors le droit de te refuser l’accès, ou te demander de payer un abonnement.

Sois conscient e que “Si c’est gratuit, c’est toi le produit” : tu ne payes rien pour utiliser l’appli, mais en échange, elle peut revendre tes données. Aussi, certaines applis sont gratuites, puis te proposent des choses à acheter (comme des skins sur Fortnite). C’est ce qu’on appelle des achats intégrés.

TES ALGORITHMES

Un algorithme, c’est un programme qui fait des calculs pour te créer un “profil” . Les moteurs de recherche (comme Google), les réseaux sociaux et les applis de streaming (Netflix, Disney+, etc ) l’utilisent pour te montrer du contenu qui devrait te plaire. Pour ça, ils utilisent tes données personnelles, comme expliqué à la page précédente.

Pourquoi ? Parce que plus tu passes de temps sur une appli, plus tu vois de pubs, et c’est comme ça qu’elle gagne de l’argent Par exemple, ces calculs décident quelles publications sponsorisées ou quels produits proposés par des influenceuses et influenceurs tu verras (on en parle plus à la page suivante).

Mais attention, les algorithmes te mettent aussi dans une “bulle” Ils te montrent surtout ce qui correspond à tes goûts, tes opinions, ou ce que tu as déjà regardé, aimé ou partagé. Du coup, tu ne verras pas tout ce qui existe sur Internet. Par exemple, ton fil “Pour toi” sur TikTok sera sûrement très différent de celui de tes potes.

Rappelle-toi : ce que tu vois en ligne n’est qu’une partie de la réalité, choisie spécialement pour toi. Ce n’est jamais une vue complète de ce qui se passe dans le monde.

POUR GARDER LE CONTRÔLE...

Pour sortir d’une bulle de filtre, tu peux :

Cocher “Pas intéressé e” sur le contenu trop répétitif qui te dérange ; Régler tes paramètres pour ne plus personnaliser tes “Pour toi” ou ton fil d’actualité ;

Chercher par toi-même des nouveaux contenus qui t’intéressent via la barre de recherche ; Comparer ton feed, tes tiktoks, tes reels, avec ceux de tes potes ; Utiliser un moteur de recherche qui ne conserve pas tes données personnelles, comme DuckDuckGo, Brave Search, ou encore Ecosia.

TES INFLUENCEUSES ET INFLUENCEURS

Les influenceuses et les influenceurs sont des personnes qui vont tenter d’influencer ton comportement (tes idées, tes achats, tes goûts vestimentaires ou de déco, tes envies, ) grâce à du contenu en ligne

L’influence, c’est même devenu un métier ! Certaines personnes avec de grosses communautés (les gens qui les suivent et s’abonnent à leur compte) peuvent donc gagner leur vie grâce à cette activité. Il existe différentes techniques :

le placement de produit : les marques offrent des produits gratuits ou paient des influenceur·euse·s pour faire la publicité de leurs produits. Iels réalisent ensuite des démonstrations, des "unboxing", et parlent des points positifs et négatifs des produits. C’est tout bénèf pour les marques, car les influenceur·euse·s ont des communautés dévouées, qui sont souvent tentées de suivre leurs conseils. le fond des créatrices et créateurs : certains réseaux sociaux, comme Youtube et Tiktok, payent les créateur·rice·s quand leurs vidéos font beaucoup de vues. L’idée, c’est de les motiver à en produire de plus en plus. Comme il y a beaucoup de nouvelles vidéos, ça te donne envie de rester sur l’appli plus longtemps. On appelle ça “te fidéliser”. le sponsoring : les marques donnent de l’argent à des créateur·ice·s de contenu pour les aider à payer des projets vidéos. Par exemple, la marque de gourdes “Air Up” a aidé Inoxtag à payer sa montée de l’Everest. En échange, Inoxtag a beaucoup parlé de leur produit, et a même pu créer sa propre gourde.

le merchandising : les créateur·ice·s de contenu créent et vendent leur propre marque à leur communauté. Quelques exemples : Léna Situations et son pop-up store “Hôtel Mahfouf” ; Mr Beast et sa ligne de vêtements “MrBeast Collection” ; Mister V et ses pizzas “Delamama” ; etc.

Souvent, l’influence est subtile : la personne crée du contenu “authentique” (qui a l’air vrai et spontané), elle se montre dans des situations de la vie quotidienne, elle partage des moments drôles ou tristes, elle se met en scène, etc. Cela permet de créer une connexion entre toi et l’influenceuse ou l’influenceur, afin que tu te sentes “proche” d’elle ou de lui. La publicité que tu rencontres sur les réseaux est donc plus discrète que celle que tu peux voir à la télévision ou dans la rue, par exemple.

Pourquoi ça marche ?

Les influenceur·euse·s utilisent des biais cognitifs pour nous convaincre d’acheter les produits. Un biais cognitif, c’est un raccourci que notre cerveau utilise pour comprendre le monde autour de nous. Il y a notamment deux biais cognitifs qui entrent en jeu quand on regarde des publications : l’effet de halo : un élément positif à propos d’une personne nous donne l’impression que la personne est un peu comme notre amie. On aura alors tendance à lui faire confiance. Exemple : Squeezie présente régulièrement son chat Jumbo ou son chien Natsu dans ses vidéos. Ça lui donne un côté sympa, et ça nous donne une image super positive de lui. l’effet de simple exposition : à force de voir tout le temps le même message, le même produit, la même personne, la même tendance, on finit par être convaincu·e Exemple : tu vois le même sac sur plusieurs comptes Insta et TikTok, sur des affiches dans la rue, dans des publicités sur ton GSM, à la radio, à la télé,... Tu vois tellement souvent le sac que ça finit par te convaincre de l’acheter.

POUR GARDER LE CONTRÔLE...

Tu peux masquer les publications si elles polluent trop ton fil d’actu Les collaborations et les publicités doivent être indiquées, lis bien la description de la publication.

Avant d’acheter, réfléchis si le produit répond à un vrai besoin, ou s’il s’agit simplement d’une envie

Une nouvelle tendance est aussi née sur les réseaux, c’est la “désinfluence” (ou deinfluence en anglais). L’idée, c’est de se questionner par rapport au contenu des influenceuses et influenceurs, de prendre du recul, de se faire “désinfluencer” Si un produit t’intéresse, (comme dans l’exemple du sac juste avant) tu peux donc faire une recherche en ajoutant le hashtag #désinfluence ou #deinfluence. Cela te donne accès à du nouveau contenu, qui te permet de réfléchir avant d’acheter.

L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

L’Intelligence Artificielle (IA), c’est un logiciel qui a pour but d’imiter l’intelligence humaine. Elle peut par exemple t’aider à prendre des décisions, créer des programmes informatiques, répondre à des questions de culture générale, trouver de nouvelles idées, etc.

L’IA existe déjà depuis les années 1950 ! Ce n’est pourtant que récemment qu’elle a commencé à être utilisée par beaucoup de monde. C’est un outil super pratique pour te faire gagner du temps, mais garde quand même à l’esprit que :

elle peut se tromper elle ne cite pas ses sources lorsque tu fais une recherche. elle ne peut pas remplacer à 100% l’intelligence humaine. C’est une machine intelligente, mais ça reste une machine. elle peut aider à créer et à diffuser de fausses informations. Elle peut créer des images, ou remplacer un visage par un autre sur une photo par exemple. C’est ce qu’on appelle un deepfake. elle se base sur ce qui est présent sur Internet, elle peut donc utiliser autant des infos correctes que des infos fausses. L’IA n’a pas d’esprit critique, elle ne peut pas réfléchir comme une vraie personne.

Il existe différents types d'IA :

les IA faibles, qui sont utilisées pour des tâches précises. Exemples : les assistants vocaux comme “Alexa” ou “Siri”. les IA fortes, qui essaient d’imiter l'intelligence humaine. Exemples : ChatGPT, Mistral AI, ou encore Gemini, des IA avec lesquelles tu peux avoir une conversation ; MidJourney ou Dall·e, des IA qui peuvent créer des images (photos, dessins, vidéos, etc) de toutes pièces.

Les intelligences artificielles s'améliorent d’elles-mêmes en apprenant grâce aux informations qu'elles trouvent en ligne

. De plus, elle pour refroidir voir, recette,...), Google ou mation qui ne avec des

SA PEAU EST EAUCOUP TROP LISSE
ON DIRAIT QUE SON PETIT DOIGT EST CASSÉ

CE QUE DIT LA LOI

LE DROIT D’AUTRICE OU

D’AUTEUR

Tout ce que tu trouves sur Internet appartient à quelqu’un·e, et c’est ce qu’on appelle le droit d’auteur·rice. Par exemple, si tu utilises une musique d’un e artiste dans une vidéo sur un réseau social, l’artiste ou la personne qui possède cette musique pourrait te demander de payer pour l’avoir utilisée sans son autorisation. Il y a une petite exception à cette règle : si tu utilises une musique qui vient de la bibliothèque de TikTok ou d’Instagram pour créer une vidéo sur la plateforme, c’est l’appli qui paye l’artiste pour l’utilisation de la musique.

Le droit d’auteur·rice existe aussi pour les films, les séries, les musiques ou les images. Si tu utilises des logiciels pour télécharger illégalement ce genre de contenus sans permission, ou si tu utilises l’IPTV par exemple, toi ou tes parents risquez de devoir payer une grosse amende. Alors, fais attention ! À l’inverse, tout ce que tu crées toi-même (comme une vidéo, une musique, un dessin) est aussi protégé par le droit d’auteur·rice, à condition que tu puisses prouver que c’est bien toi qui l’as créé

ASTUCES

Si tu as utilisé un contenu qui ne t’appartient pas, efface-le.

Si tu es victime de vol de contenu, tu peux : Rappeler les règles à la personne qui utilise ton contenu Marquer tes créations (photos, dessins, vidéos,...) avec un logo ou une signature.

Signaler au réseau social le vol de ton contenu, et prouver que c’est toi qui l’as créé Pour connaître la procédure, renseigne-toi sur le site internet de l’appli.

LE DROIT À L’IMAGE

En Belgique, il existe une loi qui permet de protéger la vie privée et le droit à l’image ; ce droit prévoit qu’il faut demander l’autorisation d’une personne pour la prendre en photo et/ou l’utiliser (sur une affiche, sur les réseaux, dans un journal ou un magazine,...). C’est une règle qui est valable dans la vie numérique et aussi en dehors.

Cela veut donc dire que, si quelqu’un·e poste une photo de toi sur les réseaux sociaux, tu as le droit de lui demander de la retirer si tu n’as pas donné ton autorisation et/ou si tu trouves qu’elle te fait du tort (par exemple, si tu trouves la photo humiliante).

Dans le sens inverse, cela veut aussi dire que tu n’as pas le droit de publier une photo ou une vidéo d’une personne sans son accord !

En tant que mineur·e, ce sont tes responsables légaux/légales qui donnent cette autorisation. La personne qui demande à utiliser ton image doit préciser où elle sera diffusée (sur un site internet, sur des réseaux sociaux, dans la presse, etc.).

Certaines exceptions existent concernant le droit à l’image : par exemple, la presse n’est pas toujours obligée de demander l’accord aux personnes qu’elle filme dans un événement ou dans un lieu public (en festival, dans la rue, dans un parc, etc.).

ASTUCES

Avant de poster une photo ou une vidéo de quelqu’un·e sur les réseaux sociaux, vérifie si la personne est reconnaissable. Si oui, voici 2 questions à te poser :

Est-ce qu’elle m’a donné son accord ?

Est-ce que je serais d’accord que quelqu’un·e publie une photo ou vidéo de moi du même genre ?

Si l’une des réponses à ces questions est non, alors, ne publie pas !

QUAND ÇA DÉRAPE...

LES FAKE NEWS

Les fake news sont de fausses informations qui circulent sur Internet pour faire rire, changer l'avis des gens ou les faire réagir. Elles peuvent se répandre par des messages, des photos ou des vidéos, et les images peuvent être manipulées (les sortir de leur contexte, les modifier à l’aide de logiciels, créer des images de toutes pièces avec une Intelligence Artificielle, etc.). Parfois, elles naissent d'un malentendu, mais souvent, elles sont créées volontairement pour avoir un impact. C’est pour ça qu’il est toujours important de garder un esprit critique avant de croire tout ce qu’on lit ou tout ce qu’on entend.

POUR NE PAS TE FAIRE AVOIR...

Vérifie si l'information vient d'une personne ou d'un média de confiance.

Demande-toi si c'est un média sérieux, si la personne fait la différence entre les faits et son avis, et si elle est payée par une marque pour diffuser l’info.

Regarde la section "À propos" et vérifie ce que l'auteur·rice essaye de faire : informer, faire rire, créer le buzz ?

Assure-toi que l'information est récente. Parfois, de vieilles images sont réutilisées et ne sont plus d'actualité.

Compare avec d'autres sources : cherche d'autres articles sur le même sujet et compare les informations. Tu peux aussi utiliser des sites comme Faky, Hoaxbuster, ou Tineye pour vérifier l’info.

Si l'information te fait ressentir une émotion forte (comme la colère ou la peur), méfie-toi. Les fake news sont souvent créées pour faire réagir les gens. Si tu as un doute, ne partage pas la publication !

DES INCONNU·E·S ONT FAIT UN DEEPFAKE DU PRÉSIDENT FRANÇAIS EMMANUEL MACRON SUR UNE VIDÉO DE SQUEEZIE.

LES INCONNU·E·S ONT PARTAGÉ CETTE FAUSSE INFORMATION POUR FAIRE CROIRE QUE LE PRÉSIDENT FAISAIT UN STREAM SUR TWITCH. IELS ONT CRÉÉ CETTE FAUSSE IMAGE POUR FAIRE DES VUES ET DONC GAGNER DE L’ARGENT.

LE CYBERHARCÈLEMENT

Comme son nom l’indique, le cyberharcèlement est une forme de harcèlement qui a lieu en ligne : sur les réseaux sociaux, les forums, les chats, les jeux en ligne, les SMS, etc.

On considère que tu es victime de harcèlement lorsque : Tu es soumis·e de façon répétée et sur une certaine durée à des comportements violents, négatifs, agressifs de la part d’une ou de plusieurs personnes ; Il existe une intention de te nuire, de te faire du mal, de te blesser

POUR TE DÉFENDRE...

Si tu te retrouves dans cette définition, il est préférable, dans un premier temps, d’essayer de résoudre la situation en trouvant un arrangement avec ton ou tes harceleur euse s en lui/leur demandant tout simplement d’arrêter de te harceler.

Si, malgré ça, le harcèlement continue, tu as plusieurs possibilités : Trouve des personnes de confiance, des proches, pour en parler.

Signale les commentaires haineux sur l’application Prends des captures d’écran, afin de garder des preuves.

Contacte Child Focus sur leur ligne d’aide au numéro de téléphone

116.000. Tu pourras être entendu·e et poser toutes tes questions sur l’utilisation d’Internet par des mineur·e·s

Le cyberharcèlement est un délit puni par la loi, tu as donc également le droit de porter plainte.

LE GROOMING

Le grooming, c’est quand un·e adulte essaie de devenir ami·e avec un·e jeune ou de créer un lien émotionnel avec lui ou elle, mais avec de mauvaises intentions.

En ligne, ça peut arriver lorsque quelqu’un·e utilise une fausse identité pour te parler. Mais ça peut aussi se passer dans la vie de tous les jours (à l’école, dans les loisirs, etc.). Dans les deux cas, ces personnes cherchent à gagner la confiance des jeunes pour ensuite en profiter. Souvent, il y a un rapport de force : l’adulte utilise son âge ou son autorité pour manipuler le·la jeune.

POUR TE PROTÉGER...

Vérifie le compte de la personne pour voir de qui il s’agit, et notamment connaître son âge. N’accepte pas une personne qui n’a aucune “vraie” photo sur son profil. Garde en tête que les gens peuvent mentir sur leur âge et/ou utiliser une photo qui ne leur appartient pas.

Si tu penses que la personne utilise une photo qui n’est pas la sienne, tu peux faire une recherche d’image inversée via Google Images Il suffit de télécharger la photo, et de la glisser dans la barre du moteur de recherche. Google te dira d’où vient l’image, et tu pourras voir si elle a déjà été utilisée ailleurs que sur le profil de la personne.

Vérifie si tu as des contacts en commun avec la personne qui te contacte. Si tu n’as aucun·e ami·e en commun, n’accepte pas la demande d’ajout.

Si la personne tient des propos qui te mettent mal à l’aise, qui te dérangent, bloque-la, et parles-en à un ou une adulte de confiance qui pourra t’aider.

N’accepte jamais de rencontrer personnellement une personne qui t’a contacté·e en ligne sans l’accord et la présence d’un ou une proche.

LE PHISHING

Le phishing, c’est une arnaque en ligne utilisée par des cybercriminel·le·s pour voler des informations personnelles importantes, comme des mots de passe, des numéros de carte bancaire ou d’autres données confidentielles.

Ces arnaqueur euse s se font passer pour des entreprises de confiance, comme une banque, un site en ligne connu ou une entreprise sérieuse. Iels envoient des e-mails, des messages, ou créent des sites web qui ressemblent à ceux des vraies entreprises.

Le but ? Te convaincre de cliquer sur un lien piégé ou de remplir un formulaire avec tes informations personnelles. Une fois qu’iels ont récupéré ces infos, iels peuvent s’en servir pour accéder à des comptes et passer des commandes, voler de l’argent de ton compte en banque, envoyer des messages à tes contacts pour leur voler leurs données, etc

POUR NE PAS TE FAIRE AVOIR...

Vérifie l'adresse e-mail de l'expéditeur·rice : les e-mails de phishing sont envoyés par des adresses qui imitent celles de vraies entreprises. Par exemple : la FNAC enverra toujours un mail avec une adresse du type “info@fnac.be”, et jamais avec une adresse “FNAC-de-Bruxelles1000@yahoo.fr”.

Tu ne recevras jamais de message privé de la part d’un réseau social. Si tu as un message privé provenant d’Instagram, par exemple, c’est une arnaque ! Bloque et signale le message dès que possible. Si l’application doit te transmettre des infos, tu recevras une notification ou un e-mail. Ne clique pas sur les liens ou n'ouvre pas les pièces jointes dans des emails suspects. Tu risques d’atterrir sur des sites internet ou de télécharger des virus qui piratent ton ordinateur De manière générale, méfie-toi des messages qui créent une forte émotion : si c’est “trop beau pour être vrai” : un prince t’offre 1 million d’euros, une vieille dame souhaite t’ajouter à son héritage, la loterie te contacte pour te dire que tu as gagné le gros lot,... si le message essaie de te faire peur : la police t’envoie une amende, une personne te dit qu’elle a besoin d’aide de manière urgente,...

POUR ALLER PLUS LOIN ...

Scanne ce QR code si : tu cherches une association qui parle des médias avec les jeunes ; tu veux trouver de chouettes outils à utiliser en classe ; tu veux écouter des podcasts qui t’expliquent les mécanismes des réseaux sociaux ; tu veux lire des brochures intéressantes sur les réseaux sociaux et leur fonctionnement.

REMERCIEMENTS

Un tout grand merci à : Séraphin, Younes et Valentine, membres de la Maison de Jeunes Vaniche (Frasnes-lez-Anvaing) ; Julia, Achille, Florent, Baptiste, Elisa, Tom, Nell, Margot, et Justine, membres de la Maison de Jeunes Les Chardons (Brugelette) ; Steffy, Wynona, Lucas, Dolores, et Emilie, membres du service communal de la jeunesse Animados (Lessines) ; pour leur relecture et leurs précieux retours.

Pourquoi le patron d’Insta est riche alors que l’appli est gratuite ?

Pourquoi tes #pourtoi ne sont pas les mêmes que ceux de tes potes ?

Comment réagir si ça dérape en ligne ?

Infor Jeunes Ath t’emmène dans les coulisses des réseaux sociaux. Prépare-toi à percer tous leurs mystères !

Envie d’en discuter avec ta classe ou avec un groupe d’ami·e·s ? Contacte-nous !

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7800 Ath

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068/68.19.70 0499/21.50.90

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