Rapport d'étude D'angelo Inès S6

D’angelo Inès S6 2016-2017

M A T I E R E S D E V I E Directeur de rapport E. Nourrigat

Sommaire I- La vie des matériaux

1-Histoire du matériau 2- Developpement et nouveautés 3-Raisons de choisir un matériau - Les ambiances -Propriétés structurelles, isolantes -Cycle de vie -Histoire du lieu, tradition -Economie -Connaissances

II- Les matériaux en vie : écologiquement durable et local

Intérêts personnel et général via des exemples : 1-Bois -Impact environnemental -Ambiances -Propriétés 2-Terre -Impact environnemental -Ambiances -Propriétés 3-Autres (isolants, enduits, plomberie..)

III-Vivre avec les matériaux 1- Acceptation et développement 2-Développer les filières locales

Trois ans plus tôt

Entrée en école d’architecture dans le but d’apprendre le pouvoir de changer le monde et de mêler toutes mes passions nourries de beaucoup d’images d’architectes, urbanistes, artistes comme Luc Schuiten par exemple qui disait :

« Le changement arrivera de toute façon car il est impossible de continuer dans cette voie. Il se fera malgré nous ou grâce à nous. Il nous faut choisir ! ».

Luc schuiten illustration du livre Les cités végétales Cf Luc schuiten dans son livre Cité végétale

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Et moins utopiquement, dans le but d’apprendre de ces passions de créations d’espaces, je me rend compte aujourd’hui que j’ai appris bien plus et l’architecture réunie et créer désormais beaucoup de centres d’intérêt en moi. Au cours de ces années, je me suis posée beaucoup de questions qui m’ont toutes faite avancer, je me rend compte alors que mon cursus sera une suite de questions développées qui feront avancer ma vision curieuse de l’architecture. A la suite de voyages, de lectures et de cours, j’ai développé certains questionnements notamment sur les différentes cultures et leur apports aux architectures, comme Jacques Ferron, dramaturge du XXe siècle disait : «C’est l’architecture qui exprime d’abord une civilisation» De plus, grâce à mon strage de S5 dans l’agence R+4 architectes à Forcalquier (04) j’ai commencé à m’interroger sur les matériaux et leur impact sur nos sociétés. L’agence utilise beaucoup de matériaux locaux et s’intéresse aux filières locales qu’ils essayent de développer. Ils s’inscrivent dans la démarche des Bâtiments Durables Méditerrannéens et travaillent avec Fibois, une association qui développe les scieries et les artisanats régionaux. Travailler avec eux m’a permis de commencer à comprendre cette démarche et j’aimerais pousser mes recherches au travers de ce rapport d’étude mais aussi grâce à une année de césure l’année prochaine et au mémoire de master. Ce rapport d’étude est donc le commencement d’une pensée qui sera approffondie suite à mes expériences.

Cf Jacques Ferron dans son livre cotnoir

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Partout, tout le temps La nature est construite de matières qu’elle nous donne à voir, à sentir, à toucher, à écouter, elles lui donnent sa beauté. Les matériaux construisent notre monde, et depuis toujours l’homme habite la matière, il en joue la transforme et l’utilise en sa faveur pour créer des matériaux plus utile à nos besoins, plus fonctionnels. Les matériaux sont le point central de toute architecture, pour beaucoup d’architectes même, la matière est la base de la réflexion architecturale : « Quand je me lance, ma première idée de bâtiment part du matériau. Je pense que l’architecture est une question de matériau – et non de papier ou de formes. Tout est une question d’espace et de matériau. » Peter Zumthor Pour d’autres, les matières sont assujeties au projet leur question en devient seulement économique et fonctionnelle comme souvent dit dans le sondage effectué (cf p53-59). Mais dans tous les cas, la réflexion architecturale passe toujours par le choix d’un matériau, les critères sont différents selon les points de vues mais ce choix est essentiel.

Cf Peter zumptor dans son livre penser l’architecture

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Les thermes de Vals, Suisse par Peter Zumptor

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1-Historiquement

Pour définir ce travail sur les matériaux, je pense nécessaire une étude de l’histoire des matériaux que nous avions commencé en cours d’histoire de l’architecture.

Grâce aux fouilles, aux reconstructions et aux écrits, nous pouvons déduire que durant la préhistoire, il y a eut différents types de constructions. Banister Fletcher, architecte britannique du XVIII-XIXe siècle a écrit

« L’Architecture, en dépis de toutes ses phases et évolutions complexes, doit avoir eu une simple origine : les premiers efforts déployés par l’humanité pour créer des protections contre la rudesse des climats, les bêtes sauvages et l’ennmi humain »

Durant la période paléolithique de la préhistoire (-3 millions , -8 000) les hommes étaient chasseurcueilleurs et surtout nomades ce qui a marqué leur manière d’habiter. L’architecte britannique définit dans ses écrits « 3 structures rudimentaires » :

Cf Banister Fletcher dans History of architecture

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Frontispice de l’Essaie sur l’architecture de l’abbé Marc-Antoine Laugier Gravure de Charles Eisen (1720-1778)

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-les huttes : appuyées sur un cercle de pierres, elles étaient probablement constituées de piquets de bois et surmontées de toutes sorte de matériaux tel que les peaux de bètes, des roseaux… l’abbé Laugier nous donne à voir sa version de la hutte à travers une gravure illustrant son essai sur l’architecture très célèbre.

-des tentes : aussi soutenues par un cercle de pierres, elles sembleaient être recouvertes de peaux de bêtes reposant sur des troncs de petits arbres judicieusement choisit aux vues de leur implantation, assemblés à leur sommet.

-Les cavernes soit natrelles soit taillées dans la pierre ou la terre et complétées quelques fois par de la maçonnerie.

C’est durant la période néolithique (-8 000 , -3 000) que les hommes deviennent agriculteurs, éleveurs et sédentaires. Leur moyen d’habiter changent donc, à partir de ce moment, selon les cultures et les pays, les habitats sont très différents. Les matériaux utilisés sont donc bien plus solides : les plus fréquemment retrouvés sont le bois, la chaume pour les toits mais aussi la terre pour les murs voir la pierre.

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Reconstitution maison en pierre Ă Choirokoitia Ă Chypre -6 000 Reconstitution allemagne

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Dans la Grece Antique (antiquité -3 000 , 500), le matériau utilisé pour les premiers temples était le bois recouvert d’argile cuite pour le protéger. Par la suite, on voit apparaître la minéralité monumentale de cette période, les constructions se font en marbre ou en calcaire. Les éléments tels que les métopes et les triglyphes de la frise étaient anciennement fait de terre cuite et devaient protéger le bois de la charpente, après ce changement minéral elles ne deviennent que décoratives, de même pour les annelets des colonnes qui étaient des cerclages protégeant les colonnes de bois.

Dans la Rome antique, les prémiers bétons apparaissent : l’opus caementicium constitué de mortier (chaux et pouzzolane) et de fragments de pierre (déchets de taille) coffré à la manière du pisé entre deux banches. La brique de terre cuite elle aussi est en plein essor durant cette période.

Durant le moyen age (Ve -XVe siècle) les principaux matériaux utilisés étaient le bois souvent pour la charpente des habitats traditionnels, le chaume pour les toits et des murs enduits de torchis et remplis de paille de gravier et d’argile pour être rigides et résistants. Les édifices plus imposants étaient souvent fait en pierre notamment les chateaux forts qui se devaient d’être résistants aux attaques.

Le style gothique (seconde partie du moyen age -XVIIe siècle) développe des hauteurs et des principes de structures très intéressantes mais il utilise aussi le fer à partir du milieu du XIIIe siècle par exemple à la cathédrale notre dame de Reims (XIIIe)

A la Renaissance, (1300-1700) une date est marquante: 1528: c’est à cette date que début la construction de l’aile septentrionale de la cour du Cheval blanc à Fontaineblau. Elle se fit avec un mur en pierre non appareillé couvert d’enduit et à ossature briques. Ces deux matériaux seront utilisés tout au long de cette période. L’ingéniérie de la pierre se fit réellement remarquer durant cette période.

Vient le classicisme (XVII-XVIII) et son matériau privilégié : la pierre qui est travaillée sculptée et mise en valeur dans la simplicité de ce style .

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Les techniques et les transformations se sont développées dans le temps sans changement majeur jusqu’à la révolution industrielle (XIXe siècle) qui voit apparaître en masse le fer, la fonte, l’acier et le verre dans la construction. Un changement fort se produit lorsque ces matériaux remplacent la pierre naturelle.

Dans cette folie de la construction, les matières premières n’ont plus les capacités structurelles suffisantes.

On voit donc se développer de plus en plus les matériaux transformés, le béton de ciment s’industrialise dans la seconde moitié du XIXe siècle et, dans un soucis d’économie de moyens et d’argent, les pierres artificielles sont utilisées (brique, blocs...)

Au XXe siècle, les progrès de la chimie impactent le développement des matériaux, à partir de 1930, des essais sont fait à partir du pétrole. Les matières plastiques voient le jour, et avec elles la question du cycle de vie des matériaux qui deviennent non biodégradables donc leur recyclage ou leur destruction peut être nocive.

Au XXIe siècle, les investigations au niveau des matériaux sont divisées en deux : d’un côté on recherche des matériaux composites qui pourraient être moins onéreux, plus perfomants... et d’un autre coté, on retourne aux matériaux traditionnels originaux et souvent locaux qui ont un impact environnemental moindre.

A notre époque, beaucoup de matériaux cohabitent, se donnent à voir et à sentir dans nos villes.

Nous sommes, depuis la fin des guerres, habitués à cotoyer des barres de logements collectifs construits en béton car matériau facile et rapide d’emploi, permettant la mise en oeuvre simplifiée grâce aux éléments préfabriqués en usine, il était donc tout à fait adapté aux besoins de logements et d’économie de cette époque. Les maisons du début du XXIe siècle ont souvent étaient construites en parpaing, et les grands édifices en béton ou en acier, une minorité de bâtiment a été construit en bois ou en pierre mais nous ne parlions que peu des matériaux « éco-responsables ».

Je pense que même à l’école cette face de l’architecture n’est pas assez abordée, comme nos habitudes dans la ville, à l’école nous avons énormément vu et appris sur le béton peu sur l’acier et le bois, et aucune ouverture sur d’autres matériaux nous a été proposée. J’ai donc commencé, comme toute la promotion ou presque à dessiner des batiments en béton.

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Semestre 1 Projet de maison individuelle Ă Montpellier, maquette

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2- Développement et nouveauté

Au XXIe siècle, c’est la chimie qui créé et améliore les matériaux basiques, on voit donc de plus en plus, de nouveaux matériaux apparaître. Je me suis rendue compte de ces innovations à travers le travail de Rudy Ricciotti que j’ai visité de nombreuses fois, une avancée vis à vis du béton lui a permis de créer une résine fine et structurelle, des ponts avec une portée impressionnante et autres édifices. Tout cela grâce au développement avec Lafarge d’un béton ultra hautes performances, mélange de béton et de fibres, le béton Ductal est très intérressant.

Le Litracon est aussi un bon exemple d’innovation : c’est un béton translucide développé depuis 2001 par l’architecte Hongrois Aron LOSONCZI. Il commercialise deux formes de ce matériau : le litracon classic mélange entre béton et fibres optiques et le litracon pXL mélange de béton et de plastique breveté. La création est géniale mais la question du coût énergétique se pose, ces matériaux sont en majeure partie fait de matériaux composites non biodégradable et non réutilisable alors vis à vis du cycle de vie du matériaux et du respect de l’environnement cette innovation perd de sa crédibilité.

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Litracon

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En parallèle, la question environnementale se posant de plus en plus, des sociétés comme Ecovative Design créent des panneaux isolants en champignons de type mycélium mélés à des résidus de l’agriculture qui se trouvent être dans la logique « cradle to cradle » qui vise à réutiliser les matériaux à l’infini.

Le CABS (center for alternative building studies) s’intéresse aussi au cycle de vie des matériaux depuis 2004 : ils partent de la constatation qu’avec les déchets de papiers des Etats Unis en une année on pourrait construire un mur de 15m de haut tout autour du pays. Ils proposent donc une alternative à ce gâchi en créant les blocs isolant composé de papiers recyclés et d’autre matériaux à base de cellulose le produit s’appelle BetR-block et est très résistant thermiquement.

La dernière innovation qui m’a le plus marqué est le bois translucide : Timothée Boitouzet un architecte français a inventé ce nouveau matériaux dans l’idée de remettre le bois au goût du jour et lui donner un deuxième essor. Le bois étant composé de 60 à 70% d’air, il est possible de combler ces vides d’une matrice monomère (matériaux plastiques) ce qui donne sa caractéristique translucide au matériaux (la cellulose est conservée mais la lignine est remplacée par le monomère). A mon avis, cette innovation est très importante dans le domaine de l’architecture mais pour aller au bout de la réflexion, il faudrait supprimer ces composants plastiques pour les remplacer par exemple par de la résine naturelle de type Biocast.

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3- Raisons de choisir un matériaux

Pour moi, une construction doit être pratique, fonctionnelle, économique, reponsable et doit provoquer des sensations. Les matériaux peuvent aider à définir tout ces points en concordance avec les réflexions préalables sur les formes et les isolations qui participent aux atmosphères rendues. Le choix du matériau est donc d’une importance capitale dans la conception d’un projet qu’il soit architectural ou artistique. Mais quelles raisons peuvent pousser les concepteurs à faire leur choix ? D’après mon apprentissage à l’école et des discutions avec des architectes, des clients, des concepteurs à toutes échelle, mais aussi par rapport à un questionnaire que j’ai addressé aux personnes concernées par ces problématiques (28 architectes 65.1%, 12 étudiants en architecture 27.9%, deux maçons 4.7% et un étudiant en architecture-ingénieurie 2.3%) j’en ai déduit différentes raisons :

-Premièrement, je pense que certains architectes se basent sur leur connaissances, leurs acquis leur permettent d’être plus efficaces en utilisant des matériaux qu’ils connaissent. Efficacité nécessaire aux vues de la demande de construction rapide. Dans le sondage, 61% des questionnés ont répondu que leurs connaissances du matériaux interféraient effectivement dans ce choix. Par exemple, en première année, la facilité pour moi à d’abord été de penser des projets en béton.

Je pense que c’est le matériau le plus adapté artificiellement aux constructions de ces dernières dizaines d’années, les portées des éléments en béton sont éfficaces et ses capacités accoustiques sont intéressantes. Anapama Kundoo,dans ces conférences parle des expériences qu’elle a fait pour acquérir la connaissance de certaines matières . Par exemple, pour son projet à Auroville en Inde, elle utilise des pots confectionnés par le potier du village pour créer son toit. Pour en arriver à cela, elle a passé quelques mois à faire des essais de résistance, de formes, de maquettes.

Je pense que c’est pour cela aussi qu’elle dit faire de l’architecture low tech, elle prend le temps de connaître les matériaux présents sur site, de s’accomoder de leur capacités pour créer ces projets. Cette connaissance devrait se transmettre et permettrait à tous d’utiliser d’autres matériaux que les « matériaux phares » que tout le monde utilise souvent sans grand intérêt politique ou sensible.

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Anupama Kundoo projet Auroreville, Inde

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-Les ambiances suggérées par les matériaux sont aussi à prendre en compte dans la conception d’un bâtiment. Dans le sondage, 43.9% des interrogés ont répondu que l’ambiance était un des critères importants dans le choix du matériau. Cette partie est très subjective mais nous pouvons définir certaines sensations selon les matériaux et les couleurs utilisés.

Abdesselam Dahoun, chercheur en sciences et génie des matériaux à Mines Nancy, étudie le comportement des consommateurs vis à vis des matériaux utilisés tel que les bouteilles plastiques qui permettent de voir le liquide à l’intérieur ce qui fait vendre plus de bouteilles d’eau que des bouteilles opaques. Il définit l’aspect psychosensoriel du matériau comme aussi important que ses performances : « Tout aussi important que la performance, l’aspect psychosensoriel d’un matériau passe souvent inaperçu.

Il est pourtant capital dans le processus d’acceptation du produit par le consommateur ».* La perception d’un matériau dépend tout autant de sa composition que de nos souvenirs qu’il nous fait ressortir, pour moi par exemple, la pierre est un matériau pour lequel je ressent beaucoup d’affection, car en provence, ma région d’origine, toutes les collines et villages sont marqués par les bories, cabanes.

Cf Abdesselam Dahoun lors du colloque « Matériaux : réalités et nouvelles frontières » de l’Institut Mines-Télécom le 31 mars 2015

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Village des borie provenรงale de Gordes, Luberon

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Alors que les matières minérales sont souvent perçues comme froides. Les teintes elles aussi, jouent un rôles important dans le choix du matériau : chaque couleur nous fait ressentir une émotion particulière. Ces sensations peuvent varier selon les cultures, les époques ou peuvent être biologiquement prouvées. Par exemple, la couleur rouge stimule et accélère le métabolisme, elle représente donc l’énergie et ouvre l’appétit. Dans la plupart des pays anglo-saxons, le rouge représente la passion, le désir. Dans les cultures orientales, le rouge symbolise la fête, étant la couleur du sang il représente la vie et la vitalité. En Inde, il représente la pureté : les femmes indiennes portent souvent du rouge le jour de leur mariage. Le vert symbolise la santé, l’endurance et favorise la régénération du système nerveux tout en reposant la vue. En france, il est considéré comme mauvais dans le monde du théatre. Pour un dernier exemple, le blanc représente la simplicité, l’unité (mélange de toutes les couleurs). En Chine, à l’inverse, il symbolise la mort et est synonyme de deuil.

Ces ressentis sont dus, pour moi, au fait que les matériaux suscitent nos 5 sens, nous pouvons les ressentir en touchant, en voyant, ce qui les lient à la recherche de l’esthétique, de la beauté. En les sentant aussi, lors du FAV 2016, j’ai accueilli les visiteurs dans l’hotel de Jacquet pour présenter une pièce faite de panneaux de liège. L’odeur tanique qui s’en dégageait était envoutante et participait à la sensation reposante de cette pièce étroite donnée aussi par la capacité d’isolant accoustique de ce matériau. L’ouie rentre aussi en compte dans cette perception et cette structure le prouve. Seul le goût est beaucoup moins sollicité.

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FAV cour de l’hôtel Jacquet à Montpellier par François et Maxime Lis et Clément Daneau 2016

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-Une raison très rationnelle de faire ce choix est aussi, évidemment les propriétes structurelles et isolantes des matériaux. Les matériaux sont souvent choisit en fonction des propriétés nécessaires au programme. Le béton par exemple est souvent choisit pour les bâtiments de grandes hauteurs, le bois plutôt pour les maison individuelles du fait de ses trames qui sont forcément plus étroites que celles demandées par le béton. Leur construction rentre aussi en compte : dans certains chantiers où l’accès est difficile ou où les conditions climatiques ne le permettent pas, les filières humides tel que le béton banché ne peuvent être réalisables, les préfabriqués, le bois ou l’acier y sont préférés.

-La provenance peut aussi être un atout principal dans le choix d’un matériau, un matériau importé de loin a un impact écologique plus fort au vu du CO² utilisé pour son acheminement. Par exemple, le bois pourrait devenir tout aussi polluant qu’un acier si le premier était pris à l’autre bout du monde tandis que le deuxième était créé aux environs du site d’utilisation.

-Le lieu peut aussi imposer un matériau, selon sa production mais aussi selon son histoire. 46.3% des personnes sondées ont placé le lieu dans les raisons de choisir un matériau. Dans la région du Luberon par exemple, le PLU demande la pose de volet bois sur toutes les constructions et de toits en pente en tuile de terre cuite. Ce choix peut être imposé mais il peut aussi découler d’un respect profond des bâtiments environnants. Wang Shu par exemple pour son musée d’histoire de la ville de Ningbo a réutilisé les briques, tuiles et pierres récupéré après la démolition des bâtiments anciennement présent sur le site .

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Wang shu ningbo historic museum pritzker price

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-Selon les types de constructions, l’économie monétaire est recherchée. 22% des questionnés parlent de l’économie comme une raison fondamentale du choix d’un matériau. Typiquement, dans la construction de logements sociaux, le prix de construction se doit d’être réduit. Le coût des matériaux devient alors le facteur le plus important. Mais le coût d’un bâtiment ne peut se calculer uniquement sur sa construction, son utilisation doit aussi être comptée : selon la construction, les dépenses de chauffage et ventillation peuvent faire en sorte de rendre le bâtiment rentable ou pas. Lors de mon stage dans l’agence R+4, j’ai suivi la construction d’une crèche avec un budget restreint, le client demandait un coût de construction qui ne permettait pas d’installer tout ce qui était nécessaire à la vie des enfants dans le bâtiment. Par exemple, exposé plein sud dans les alpes de haute provence, le bâtiment ne pouvait pas bénéficier de pares soleils. A terme, je pense que le coût dû au raffraichissement du bâtiment sera bien plus élévé que le prix des pares soleils. Le choix de payer un matériau plus cher à l’achat peut donc être rentabilisé à terme et nécessite alors des prévisions sur le long terme.

-Cycle de vie du matériau : choisir un matériau est aussi un choix politique, chaque matériau a une énergie grise qui lui est propre à laquelle on rajoute l’energie grise dépensée pour son acheminement sur site et pour son recyclage.

Selon le dictionnaire de l’environnement : L’Energie Grise correspond à la dépense énergétique totale pour l’élaboration d’un matériau, tout au long de son cycle de vie, de son extraction à son recyclage en passant par sa transformation, une énergie évaluée en kWh/ tonne. L’Energie Grise est un ordre de grandeur essentiel pour saisir l’impact environnemental des matériaux. Cette énergie est dès aujourd’hui un critère de choix pour toutes les constructions réalisées dans le cadre d’une démarche HQE (Haute Qualité Environnementale).

La fabrication d’un matériau implique une dépense énergétique plus ou moins importante selon les besoins de la matière et les transformations qu’elle subira. Pour l’acier par exemple son passage de l’état de minerais de fer à l’état d’acier de section utilisable dans la construction nécessite beaucoup d’énergies car les processus de traitements sont divers et nécessite beaucoup d’énergie (agglomération, cokerie, haut fourneau, convertisseur à oxygène, four électrique, station d’affinage, laminoir...)

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Selon une étude menée par ecoconso.be, des moyennes d’énergie grise nécessaires à la production de matériaux sont calculables, elles peuvent varier selon les lieux de production, les techniques utilisées ou autres mais donnent un ordre de grandeur. Par exemple, l’acier nécessite 60 000kWh/m3, le béton 500kWh/m3 et le bois d’oeuvre 180hWh/m3. Ces valeurs comprennent aussi le transport du lieu de production au lieu d’utilisation, c’est à dire que la provenance du matériau doit rentrer en compte dans le calcul global énergétique. De plus, en préférant les filières courtes, on réduit non seulement les émissions de carbone dues à notre bâtiment mais en plus, on peut faire tourner l’économie locale et même recréer des emplois dans le secteur. Les associations fibois dans les alpes de hautes provence ou Arfobois dans le languedoc roussillon en sont des bons exemples : ils ne font travailler que les scieries locales sur du bois récupéré dans la région. Le matériau peut aussi avoir des conséquences sur l’énergie directe du bâtiment durant son utilisation : un bâtiment bien isolé utilisant la ventillation naturelle plutôt qu’une VMC par exemple peut faire économiser beaucoup de fuel, éléctricité, gaz... et donc de l’argent à son propriétaire.

-Le choix du matériau devrait aussi se faire en fonction de son recyclage possible ou non. Que ce soit à Milan au IVe siècle, où les briques de récupération, entières ou brisées, sont à la base de l’opus spicatum ambrosien, à l’abbatiale de La Chaise-Dieu, où les mortiers du vieil édifice ont été remployé après broyage dans les mortiers de l’église en construction au XIVe ou dans les chantiers de la seconde moitié du XXe siècle, où le béton des démolitions est réduit en granulats réutilisables. Les matériaux ont toujours été réutilisés plus ou moins simplement. A notre époque ou les réhabilitaions d’anciens bâtiments sont très importantes, il est nécessaire de penser à l’adaptabilité du bâtiment, celle ci passe par ces matériaux, les matériaux assemblés (filière sèche) sont donc bien plus pratiques vis à vis de ces constructions.

Pour conclure, le choix d’un matériau est un choix politique qui nécessite de définir des priorités durant la phase de conception du projet. Les matériaux sont très conotés selon leur histoire, leur teintes... et définissent l’identité des projets.

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Abbatiale de la Chaise-Dieu, Italie

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II- Les matĂŠriaux en vie : ĂŠcologiquement durables et locaux

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Issue d’un milieu d’agriculteurs je me suis toujours intéressée aux productions locales et au cycle de vie des matières produites par l’agriculture. Appliqué à l’architecture, j’ai retouvé cet intérêt dans le choix des matériaux et des techniques de construction, de fabrications. Les choix que je supposerait principaux dans mes projets serait tout d’abord le choix du matériau vis à vis de son impact environnemental, puis des ambiances qu’il propose en combinaison avec les espaces qu’il définit puis ses propriétés. Lors d’un voyage à Bali j’ai vraiment pris conscience non seulement de la beauté de la construction locale mais aussi de l’intérêt apporté aux connaissances traditionnelles des matériaux et aux savoir faire artisanaux. Ce temple est l’exemple que je garde en tête : Tout petit temple au bord d’une route menant à une des plages d’Uluwatu entretenu et certainement construit par un groupe d’habitants du quartier. Ce temple est fait de cette pierre claire provenant d’une falaise à 500 mètres du site. Le rapport entre cette falaise naturelle et ce temple construit par l’homme m’a totallement impressionné et donné envie de retrouver cette sensation de concordance dans nos constructions européennes.

C’est pour cela que les matériaux qui m’intéressent de plus en plus sont les matériaux naturels et locaux, ce choix correspond à mes exigences politiques mais aussi à mes envies esthétiques.

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Temple Uluwatu , Bali

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1- Le bois, le bambou

Ce matériau anciestral ayant été utilisé en grande partie uniquement dans les pays d’Europe du nord et les régions montagneuses et forestières depuis le XXe siècle. Il se voit réutilisé à grande échelle depuis une dizaine d’années selon Gilles Davoine, rédacteur en chef du magasine AMC bois hors série 2017: «Il bénéficie du statut de ressource vivante et renouvelable - à condition que les forêts soient correctement gérées» Pour moi, une condition à ce développement de manière durable à rajouter est l’approvisionnement local, possible car la France est le 15e pays producteur de bois dans le monde. (source FAOSTAT)

Depuis le S2, je m’attache à choisir des matériaux correspondant à ces critères. Le dispositif urbain pensé ce semestre à été pour moi le début de cette réflexion sur les matériaux. J’avais pensé, à partir de la sensation donnée par la place des martyrs de la résistance qui est totalement minérale entourée de bâtiments en pierres, à créer une structure qui viendrait dialoguer et s’opposer à cette matérialité. Pour cela j’avais pensé un dipositif fait de bambous provenant d’Anduze, plus grande bambouseraie Européenne située à 62,7km de Montpellier.

-Impact environnemental Mon but étant d’utiliser des matériaux écologiques et locaux mais, je pense que le terme écologie est maintenant trop vaste pour être utilisé sans précautions et que ce projet n’était pas du tout représentatif des attentes que j’ai aujourd’hui. Ce terme vient du grec oikos (maison, habitat) et logos (discours) : c’est la science de la maison, de l’habitat. Il fut inventé en 1866 par Ernst Haeckel, biologiste allemand. Dans son ouvrage Morphologie générale des organismes, il désignait par ce terme « la science des relations des organismes avec le monde environnant. Le sens de ce terme s’est, depuis peu étendu et vulgarisé («écolos») à une notion très vague. «Ecologique» désigne aujourd’hui quelque chose de respecteux de l’environnement, qui ne lui nuit pas. Et pour ma part je pense qu’il est aujourd’’hui, plus un argument de vente, un terme idéologique simplifié qui ne correspond plus aux besoins environnementaux actuels.

Cf Gilles Davoine dans AMC bois hors série 2017 Cf définition écologie wikipedia

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Projet de dispositif urbain sur la place des martyrs de la rĂŠsistance, Montpellier, France S2

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Dans le sondage que j’ai proposé une majorité des personnes étudiées répondaient que le bois est un matériau écologique mais le bois selon ses traitements, selon sa provenance, son recyclage ou non peut avoir un impact environnemental très élevé. Ce matériau, qui offre de base, des caractéristiques environnementales enviables, nécessite d’être vigilant concernant donc tous les points cités plus haut mais aussi comme Jacques Anglade, ingénieur bois et charpentier écrit dand AMC bois : «Il y a un effet pervers à valoriser le bois en recourant à des produits industriels, très consommateurs d’énergie grise» Le bois étant de plus en plus utilisé et demandé pour ses capacités environnementales, ses capacités structurelles ne suivents pas forcément. c’est pourquoi les industries y voient, en ce moment une nouvelle part de marché à s’approprier. Le bois fait l’objet de beaucoup de recherches et de transformations comme le CLT (Cross-laminated-Timber) qui est un assemblage de planches de bois dans les deux directions, ces planches étant collées par des liants à base de phénol-résorcine-formaldéhyde (PRF), de polyuréthane (PUR) ou d’émulsion de polymère isocyanate (EPI). La résistance de ce «nouveau bois» se voit alors décuplées mais qu’en est-il de ses capacités environnementales, de son aspect vrai et de sa noblesse ? En voyage en Slovénie avec notre studio de S6 nous en sommes même tous venus à nous demander si la faculté biotechnique était constituée de vrai bois ou si c’était des panneaux de plastique imitation bois.

Cette emprise de l’industrie sur le bois le dénature au plus haut point et doit faire partie des enjeux de nos constructions futures.

Cf Jacques Anglade dans AMC hors série 2017

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Amphithéatre de la faculté biotechnique de LjubJana, Slovénie

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Ambiances

En prenant en compte la qualité subjective de cette notion, je pense pouvoir réunir un maximum de personnes en affirmant que le bois est un matériau chaleureux. Dans le sondage effectué, les personnes intérogées ont mentionné le bois comme un matériau chaud, vivant, naturel, noble et incarnant la vie. Dans tout ces cas je pense que l’ambiance ressentie dépend surtout de la mise en oeuvre du bois. Artisanalement, ce matériau prend souvent tout ces aspects.

De plus, le bois est un des rares matériaux à être imputrécible -selon les essences- mais aussi à avoir un vieillissement qui, s’il est pris en compte peut être une valeur ajoutée à l’architecture. Un bois vieilli rend une architecture historique, vivante.

Le bois peut aussi créer des ambiances diverses grâce à ces procédés de traitement : il peut être huilé ce qui dégage une odeur enhivrante ou brûlé selon la technique japonaise shou-sugi-ban ce qui lui offre une nouvelle coloration (de marron foncé à noir), une autre odeur et aussi une nouvelle manière de capter la chaleur et la lumière. Beaucoup de sondés m’ont aussi parlé du toucher du bois, de la matière qui, à mon sens est un touché chaud contrairement au toucher des matériaux minéral qui sont froid. Je pense que historiquement, le bois est un des matériaux qui nous est familier et donc apprécié.

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Centre d’accueil psychologie à Manchester, Angleterre par Foster & partners

Transarquitetonica, Museu de Arte Contem- CFA Sainte-tulles, France par R+4 Architectes 2017 poranea da Universidade de Sao Paulo 34

-Propriétés

Le bois massif, matériau utilisé durant le moyen age plus particulièrement pour les habitats individuels, malgré son développement aujourd’hui, il ne peut s’adapter aux constructions de gratte ciel même si des bâtiments de plus en plus haut sont nécessaire à suivre notre développement démographique. Mais les recherches industrielles ont permis au bois de supporter et de se plier à des programmes de 10 étages: la résidence Forte Living à Melbourne en Australie par Lend Lease. Elle est composée de panneau CLT descendants des panneaux rousseau créés par Jean Prouvé dans les années 1950. Stéphane Bouquet, directeur d’Ywood Business (Nexity), l’évoque d’ailleurs comme « le béton de demain. Une révolution technologique et culturelle » En ce qui concerne le bois massif qui a déjà des propriétés constructives intéressantes, il peut permettre de supporter un R+4 / R+5 avec une structure poteaux-poutres, des treillis, des ossatures... J’ai, à travers mon projet de S6 voulu relever ce défis des logements collectifs en bois, constitué de 6 niveaux dont un rez de chaussée en béton recyclé de l’ancien bâtiment présent sur site et les 5 autres étages en structure poteaux-poutres isolations paille et enveloppe en bois brulé. Je pense que pour être réalisé ce projet nécessiterais beaucoup plus de calculs structurels mais il parraît réalisable à Philippe Devillers, docteur en mécanique des matériaux. L’inconvénient de cette structure pour ce programme est la conductivité acoustique gérée par des parois et des isolations de plancher en liège.

Si son isolation accoustique n’est pas bonne, son isolation thermique l’est, Lambda = 0.12 en moyenne et c’est un des matériaux les plus légers, environ 600kg/ m3. Il est donc facile à mettre en place, un de ces avantages étant que pour une construction rapide sur site, les bois peuvent être pensés au millimètres près et préparés en atelier préalablement, le chantier est donc sec et rapide, les éléments préfabriqués. Le matériau a aussi une capacité de stockage de CO² ce qui le rend intéressant et utile au confort, de même que le fait qu’il permette l’intégration des isolants entre les montants ce qui fait perdre moins de surface de plancher. Une de ses caractéristiques très importantes aussi est sa forte capacité à résister aux secousses sysmiques, ce qui en fait un matériaux très intéressant dans certaines zones.

Cf CTB , les cahiers techniques du bâtiment

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R+1 Projet de logements collectifs structure bois massif poteaux poutre 2.3*5m

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-La terre

Ce matériau dont le nom évoque sa provenance et son lien à l’environnement fut très utilisé à la préhistoire et à l’heure actuelle, 2 milliards de personnes vivent dans un habitat en terre crue, dans 150 pays différents d’après CRAterre mais les habitats en terre sont une partie infimes des constructions Européennes.

-Impact environnemental

Ce matériau tout à fait naturel nécessite premièrement un savoir faire artisanal et peut avoir un gain énergétique fort si la terre est récupérée sur site, une partie de la terre enlevée pour placer les fondations peut être utilisée et devient alors tout à fait rentable. Des études de sols peuvent être menés dans ces cas la et des ajouts à la terre tel que de la chaux ou du ciment peuvent compenser le manque d’argile.

De plus, elle ne nécessite pas beaucoup de traitements, pas de cuisson seulement du malaxage, elle a donc une énergie grise très faible car peu de traitement et peu ou pas de transport. De plus, il libère très peu de COV (composés organiques volatiles) l’air qui l’enveloppe est donc tout à fait sain. Et, aux vues des lambda des terres crues tel que le torchi allége (cf propriétés) et la capacité de régulation thermique et hygrométrique, elle permet de diminuer les besoins en chauffage, en climatisation mais aussi de donner un niveau de confort inégalé. Elle ne nécessite pas non plus d’enduits ni de traitements de surfaces lourds car elle est naturellement imputrécible. Une terre mise en oeuvre peut être rénovée et réutilisée indéfiniment, son recyclage en est donc d’autant plus simple.

-Ambiances

La terre est un des matériaux les plus naturels et les plus créateurs de sensations. Ses capacités thermiques et hygrométriques en font un matériau tout à fait confortable, sa couleur et sa prise de lumière lui donne un aspect chalereux, lourd ou léger selon les manière de mise en oeuvre je suppose. L’hygrométrie et l’isolation thermique qu’elle génère participent à une ambiance de bien-être intérieur.

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Rénovation d’une maison résidentielle a Almens, Suisse par M. Gujan & C. Pally

Ecole des arts plastique de Aoxaca, Mexique par Mauricio Rocha 38

-Propriétés

La terre en temps que matériau de construction se catégorise en deux sous ensembles : premièrement la terre crue faite de 20% d’argile et/ou de chaux, d’au moins 45% de sable et d’aggrégats tel que le gravier. Le second, la terre cuite, est un mélange d’argile et d’eau où peuvent être ajoutés certains aggrégats tel que la sciure ou des résidus de l’industrie papetière d’après le CTMNC (Centre Technique de Matériaux Naturels de Construction). Ce matériau subit divers traitements tel que l’extraction, le broyage, le façonnage, le séchage et la cuisson.

Ils peuvent être utilisés sous plusieurs formes et avoir plusieurs fonctions: -Briques et tuiles : La terre cuite préalablement préparée, passe au façonnage c’est à dire le découpage de la matière ou le moulage selon les techniques artisanales ou industrielles.

-Bauge : mélange empilé de terre, de fibres végétales et d’eau. Lors de la construction, on empille des couches successives de terre sur 80 cm, on laisse sécher un minimum et lorsque la terre est à peine plastique on continue les couches supérieures. Sa masse volumique est comprise entre 1400 et 1700kg/m3 et sa résistance varie entre 0,6 et 1,3 N/mm² d’après l’atelier d’architecture ALP -Torchis: Mélange de paille ou de foin torsadé et de limon argileux, utilisé en remplissage d’ossature. Il y a deux types de torchis : Le torchis lourd avec beaucoup de terre et un peu de paille formant une armature. Sa conductivité thermique λ (lambda) est de 1,05. Il possède une masse volumique de 1 400 kg/m3 (1800 kg/m3 humide). Et le torchis allégé avec beaucoup de paille et un peu de terre. Sa conductivité thermique λ (lambda) est de 0,12 à 0,15. Il possède une masse volumique de 300 à 400 kg/m3 avec des épaisseurs de 25 à 35 cm de mur.

-Pisé: procédé de construction de murs en terre crue, compactée dans un coffrage en couches successives à l’aide d’un pilon (ou dame, pisoir, pisou) d’après AsTerre.

-Adobe : Argile qui, mélangée d’eau et d’une faible quantité de paille hachée ou d’un autre liant, peut être façonnée en briques séchées au soleil. (définition du CNTRL : Centre national de ressources textuelles et lexicales) -Barbotine : mélange d’eau et de terre tamisée très fine qui sert de liant lors de la sculpture notamment

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Tour en terre au Domaine de la Terre à Villefontaine, Isère 1980

En majorité minéral, la terre ne peut pas conduire le feu.

De plus, elle est perspirante, son inertie régule l’humidité et aussi la chaleur de la pièce.

Ce matériau peut être structurel, il a servis à construire tout un quartier de logements collectifs à Villefontaine dans l’Isère, dont une tour de plus de 15 mètres alliant diverses techniques de terre, des appuis en pierre et des toits en acier. Il peut aussi servir d’enduit, de matériau à sculpter...

Intéressée au plus haut point par cette matière, mon projet de maison individuelle du S3 utilisait la terre banchée, le pisé sur deux étages.

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Maquette en carton mâchÊ de projet S3, la maison individuelle

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-Autres

-La pierre

Ce matériau minéral et millénaire qui pemet diverses techniques de constrcution tel que la pierre sèche : l’empilement de pierres sans liant ou les constructions maçonnées avec un liant tel que le mortier.

Elle peut permettre des constructions très hautes tel que les pyramides Egyptiennes et a une capacité isolante intéressante.

Ce matériau peut être considéré comme écologiquement durable à mon avis même si nos ressources en roche ne sont pas inépuisable elles sont satisfaisantes pour notre consommation. L’avantage principal écologiquement parlant de ce matériau est son recyclage possible et facile même après mise en oeuvre. Elle nécessite une construction savante et un artisanat qui lui donne sa force et sa beauté. Les 64 grandes carrières de pierres (cf wikipedia) peuvent permettre un coût CO² de transport relativement faible et donc faire de ce matériau un matériau à faible énergie grise.

Elle permet de créer différentes atmosphères selon sa couleur, sa mise en oeuvre et son lien à la lumière.

Historiquement elle était utilisée dans les grottes, elle est souvent associée, à mon sens aux maisons troglodytes.

Souvent considérée comme froide, elle peut prendre un caractère magestueux et accueillant.

-Matériaux isolants

Le chanvre : La france étant le 7eme pays de production agricole, le chanvre est très présent sur notre territoire car il permet de régénérer les sols apres 3 ans de cultures, il est donc indispensable au bon développement des terres agricoles Françaises. Il peut être facilement utilisé comme matériau isolant dans la construction et remplacer sans grand changement les isolants basiques tel que les isolants polystyrène et autres nocif pour l’environnement et la santé. Sa résistance thermique est comprise entre 0.039 et 0.045W/mK soit une isolation appréciée.

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Extention de maison en pierre Ă Fontaineblau atelier 32 architectes

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Le liège : Les chênes lièges étant peu présents en France, l’utilisation du liège se doit d’être raisonnée et surtout les constructions en liège doivent se trouver à proximité d’une forêt de ce type de chênes pour que son utilisation en soit durable. De plus, la partie utilisée pour l’isolation est la partie extérieure de l’écorce de l’arbre ce qui lui permet de se régénérer lentement après récupération de la matière, l’arbre n’est pas forcément coupé. Le recyclage de tous les éléments en liège notamment pourrait rentabiliser ce matériau encore très onéreux puisque rare. La résistance thermique de ce matériaux est de 0.04 w/mK et son isolation acoustique et d’autant plus agréble : 30db d’affaiblissement pour un liège de 30mm d’épaisseur.

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III- Vivre avec les matĂŠriaux

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1-Acceptation et développement

De nos jours, les tendances se tournent vers l’écologie, le respect de la planète mais qu’est ce que cela implique ?

Une des normes les plus connus à ce sujet est la rt 2012 qui définit les besoins thermiques d’une construction, le problème étant que cette loi ne prend en compte que l’énergie nécessaire au fonctionnement d’un bâtiment et non l’énergie nécessaire à son cycle de vie (création, traitement, importation, recyclage). Un second problème à cette norme est que certains matériaux ne sont pas pris en compte. Le terre par exemple, il n’existe pas de normes «terre crue» d’après le CTMN. Il est donc nécessaire, pour les constructions en terre de définir des protocoles d’essais pour la caractérisation (mécanique, thermique…) et d’anticiper les contraintes éventuelles (réglementation thermique, assurabilité…). Un point important à noter dans cette norme est que depuis le 1 janvier 2012, le ballot de paille en tant qu’isolant et support d’enduit est pris en compte et depuis 2013, il est susceptible de recevoir l’appellation Effinergie+. Une avancée à noter après beaucoup d’expérimentation et de recherche sur ce matériau.

A travers ces règlementations, on voit que ce type de matériau a du mal à trouver sa place mais grâce à des associations comme CRAterre, le LMDC (laboration matériaux et durabilité des constructions) et l’ENTPE, des recherches et des essais sont mis en place de plus en plus pour pouvoir prouver les capacités et normer les utilisations des matériaux peu conventionnels aujourd’hui.

Le problème actuel est aussi le prix de ces matériaux, certains comme la terre ou la paille sont récupérés souvent sur site ou aux alentours et sont faciles à mettre en oeuvre, les maîtres d’ouvrages pour des petites structures peuvent donc les poser eux-mêmes et réduire énormément les coûts de leur mise en oeuvre.

Mais en ce qui concerne le bois par exemple, la France avec ses 246 640 km² de forêts et ses 36,76% de surface de forêts d’après wikipedia a les capacités de fournir du bois local. Malgré cela, la plupart du bois utilisé est importé ou acheminé sur une grande partie du territoire français. Les raisons que j’ai pu comprendre à cette absurdité sont premièrement le prix: par exemple R+4 architectes n’était pas en capacité d’utiliser du bois des alpes car même en travaillant dans les alpes de hautes provence, le bois qu’ils utilisent provient du nord et son coût (transport compris) est bien plus attractif que le bois de la région.

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La deuxième raison étant, à mon sens, les propriétés physique ou esthétique des bois choisit par les architectes ou les maitres d’ouvrages qui ne sont pas définit en fonction des ressources du territoire mais de la demande du projet.

Phillippe Devillers aussi a été confronté à ce choix problématique, le chanvre du Gard étant 23€/kg plus cher que le chanvre provenant de Franche Comté (transport compris), la deuxième option était plus bénéfique au projet malgré le rejet de CO² important généré par le transport routier. De plus, il n’y a aucune subvention de l’état en vigueur qui pourrait pousser à choisir les matériaux locaux et donc polluer moins.

Je pense que certaines communes, de plus en plus cherchent à développer les matériaux locaux en obligeant leur utilisation. Certains maîtres d’ouvrages aussi demandent de plus en plus l’utilisation de matériaux précis . Les PLU par exemple dans le luberon obligent les nouvelles constructions à respecter l’esthétique des anciennes mais cela est tout à fait discutable car ces maison se sont construites dans les année 1970-1980 et n’ont pas de réelle qualité historique, le luberon conserve plus son aptitude à faire rêver les touristes à travers ces PLU que ce qu’il ne retrouve ces qualités réelles à mon goût.

Mais, de nos jours, beaucoup de constructions se font via des promoteurs immobiliers qui eux cherchent la rentabilité, l’économie et les filières industrielles plus rapides et plus règlementées. Mais je pense que les institutions publiques pourraient avoir un rôle plus important dans le développement et l’acceptation de ces matériaux.

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2-Développer les filières locales

Choisir un matériau c’est aussi choisir une filière, un mode d’exploitation et de traitement, c’est donc un choix politique en plus d’un choix environnemental. A travers le bois par exemple, il est possible de développer les scieries locales et de donner du travail à des artisants locaux. Le projet du Domaine de la Terre à Villefontaine par exemple utilise des briques de terre comprimées qui ont été frabriqué dans une usine qui faisait des agglomérés en béton avant ce projet, le projet à permis une restructuration et une diversification d’une entreprise locale.

L’utilisation de ces matériaux peu communs aux architectures contemporaines (ormis le bois de plus en plus) n’étant pas encore controlées par les grandes industries nécessite l’artisanat local et sont donc créatrices d’emplois mais aussi d’architectures sensationnelles dans le sens où des éléments artisanaux ont plus de chance d’être unique que des éléments industriels, le bois, la pierre par exemple gardent des marques du travail exercé par l’artisant. C’est dans ces détails que les architectures, pour moi, deviennent belles et parlantes.

Nicolas Berlengue, un maçon chez qui j’ai effectué un stage est tout simplement passionné par la construction en pierre, ayant une carrière à 19.5km de son lieu de travail (Manosque 04100) il a appris à se servir de ce matériau et aujourd’hui lui donne vie de manière unique.

Dans la région aussi, l’entreprise arbats (arbres bâtisseurs) privilégie la filière locales à travers des associations avec des artisants: leur charte s’organise autour de 4 points fondamentaux : le respect de l’environnement (choix des matériaux naturels, recyclage et conditionnement des déchets, énergies renouvelables), les filières écocomiques et le marché de proximité (matériaux sains, diminution des transports avec une origine locale, traçabilité label), la qualité de vie (diminuer l’énergie nécessaire à l’habitat, matériaux sains et locaux, pas de matériaux pathogènes) et le travail coopératif. Ce nouveau type d’entreprises prône des constructions durables respectueuses et un dynamisme nécessaire pour répondre aux besoins actuels de nos sociétés.

Cf Anupama Kondoo lors de sa conférence à pierre vive 07/03/17

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Extention de maison en pierres, Alpes de Haute Provence 2016 par Berlengue maรงonnerie

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Une autre manière plus poussée de travailler avec l’artisanat local est celle qu’Anupama Kundoo nous a expliqué lors de sa conférence à Pierres Vives : pour elle le projet commence d’abord par l’étude des ressources matérielles et humaines du territoire, elle développe des savoirs faires par de multiples essais, utilise des poteries faites au village par exemple pour créer des toits voûtés (cf photographie p17) «Build knowledge through build building»

Elle tire partie et construit tous ces projets à partir des savoirs faires de chaque lieu où elle construit.

Pour elle, les matériaux donnent sensations et sens à un projet et les constructions low cost ne peuvent offrir de vrais matériaux. Elle parle de low tech, des constructions pouvant être lentes mais faites avec des savoirs faires anciens et qui en retrouve une cohésion parfaite au site et à la culture du lieu.

Le problème étant que pour ce type d’architecture, les grosses entreprises et les pouvoirs publics ne font pas forcément de bénéfices et ne soutiennents donc pas l’architecture low tech ni même l’architecture de terre. Dans le projet de logements collectif de Villefontaine, les architectes dénoncent le fait que cette opération n’est pas trouvée d’écho en France à cause des lobbies. L’architecte-urbaniste Jean Dethier disait « La terre crue, c’est le matériau anticapitaliste par excellence. On ne peut pas la vendre puisqu’elle est là sous vos pieds, dans votre lopin. Elle n’intéresse aucune banque (...) ni aucun groupe industriel puisqu’elle ne peut être source de profit » soutenu par Alain Lecler.

Cf Jean Dethier dans «La construction en terre, une technique performante et écologique entravée par les lobbies du ciment» l’article de Bastamag un média indépendant.

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Trois ans plus tard

Pour conclure ce rapport d’étude, je pense que nos habitudes sociétales en ce qui concerne les matériaux sont en train de se modifier, la conscience de l’environnement se développe de plus en plus de fait qu’elle soit enseignée dans les écoles et dans les médias. L’utilisation de certains matériaux comme la terre se développe de plus en plus au travers des essais et des recherches faites par les entreprises et ce pour le bien de l’environnement et pour notre bien être personnel en tant qu’utilisateurs. Une des tendances de l’architecture qui se développe de nos jours est la tendance «écologique», moins développée que les architectures en béton mais elle devient une norme de qualité convoitée à travers les labels HQE, BDM et autres. Néanmoins, cette dynamique nécessiterait une intervention plus importante des institutions publiques et une prise de conscience plus répendue des enjeux liés aux choix et à l’utilisation des matériaux locaux et écologiquement durables. Pour en revenir à la citation de Luc Schuiten, je pense que le monde architectural est réellement en changement et avec engagement, il sera possible de lui faire prendre un autre tournure plus durable en terme d’écologie ce qui changera certainement le style architectural et augmentera le confort de nos sociétés. Un des premiers projets à grande échelle fortement communiqué qui peut marquer le début de ce renouveau est le projet -malheureusement refusé- de l’agence d’architecture Joly&Loiret, la tour de 45 mètres dans le cadre de l’appel à projet «réinventer Paris». Cette tour autait été en structure béton et enveloppe terre ce qui aurait permis de réutiliser la terre déblayée lors du projet du Grand Paris Express. Le projet dégagerait quatre à cinq millions de tonnes de terre supplémentaires par an d’après Benjamin Tilliet, directeur du développement à l’ECT, entreprise spécialisée dans la gestion et le stockage des remblais.

Dans le sondage, un architecte a répondu que les matériaux présents sur place n’étaient pas forcément adaptés au projet mais, pour moi le raisonnement est à prendre en sens inverse, c’est le projet qui devrait s’adapter aux matériaux locaux et non pas l’inverse et dans une société idéale, les programmes devraient s’adapter au site et à ces ressources. Ces questions se réfèrent notamment à la mondialisation et à la globalisation des architectures et des matériaux, les projets adaptés aux localités recréeraient des identités territoriales.

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Le cabinet d’architectes Joly & Loiret avait proposé une tour en terre et béton dans le cadre de l’appel à projet du Réinventer Pais

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Sondage Architecture et matériaux Résumé 28 architectes (65.1%) 12 étudiant en architecture (27.9%) 2 maçons (4,7%) 1 étudiant archi-ingé (2.3%) Matériau actuel 42 reponses intéressantes 20 bois 47.6% 13 béton 31% 6 terre 14.3% 1 métal 2.4% 1 pierre 2.4% 1 brique 2.4% 1 matériaux a changement de phase PCM 2.4% Matériaux utilisés généralement 43 réponses pertinentes 20 bois 46.5% 9 béton 20.9% 5 terre 11.6 3 acier 7% 3 pierre 7% 2 brique 4.7% 1 céramique 2.3%

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Pourquoi ?

Le bois -Vivant - Facilité, rapidité, légèreté, résistance, agréable a travailler a toucher non nocif -naturel complexe a gérer -raisons esthétiques, écologiques, durables, confort -développement durable, grandes possibilités architecturales, faible conductivité, penser en amont au millimètre -Economie, mise en oeuvre simplifiée, préfa, renouvelable, esthétique -Ecolo, esthétique, naturel, chalereux -De plus en plus accessible -Noblesse, construction réelle avec ingéniosité et respect de la matière, l’homme façonne et non recréer -Durabilité -Expériementations multiples -vivant et chaud -Aspect, coût, esthétique, structure -Chalereux, local, historique -Chaud,vivant, incarnant la vie, intéressant à travailler et à faire vieillir -Mise en place -Renouvelable -Chalereux -Répond aux problématiques actuelles Pierre -Qualités thermiques, esthétiques -simplification de la construction, dessin refléchi, intelligent du projet et pensée constructive dès l’esquisse Béton -Pureté, sobriété -Facilité d’apport et de mise en oeuvre -Passion personnelle, infinité des possibilités permises -Structure, esthétiques diverses-La beauté des alluvions -Facilités de mise en oeuvre, capacités techniques, peu d’épaisseur -Aspect massif, facilité d’emploi, aspect brut -Aspect brut, facilité et liberté constructuve, simplicité et espaces épurés

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Terre -expérimentations multiples (couplé bois) -Histoire constructive et écologique -Qualité responsable, performances, matière, régulation thermique, beauté de la matière -Ecologique, in situ, savoirs faire traditionnels que l’on a tendance à oublier, capacité perspirante, régule l’humidité de l’air, matériau sain pour un air sain, réutilisable -Qualité écologiques, thermiques -Ecologie, énergie grise Acier -Esthétique -Léger, rapide, propre -Style, esthétique, diversité d’utilisation, histoire Brique -Travail de l’appareillage, (mario botta) -Environnement Matériaux recyclés -respectueux de l’environnement, expression plastique de l’architecture unique, identité locale

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Raisons de choisir un matériau : (41) -Situation -Histoire du lieu, écologie, mise en oeuvre, impact sur l’environnement -Ecologie, sain pour la santé, selon l’environnement (on ne peut pas tout faire partout , terre) -Histoire du lieu, écologie, économie -Contexte, écologie, écriture du bâtiment cohérente, matérialité, ambiance -Ecologie, économie -Contexte, environnement -Histoire du lieu, écologie -1 lieu, 2 programme 3 caractéristiques du bâtiment -1 histoire du lieu 2 écologie -Ambiance, effet visuel, rapport à la lumière du site -Structure, ambiance, local le plus possible -Tendances, accord avec le projet -Contexte -Contexte et envies -Lieu -Histoire du lieu, ambiance, aspect visuel et sensitif -Ambiances, histoire du lieu -Artisanat local -Ecologie, affiliation au territoire, ambiance -Ambiances, textures mise en oeuvre -Contexte, rapport au projet et au site, esthétique, économie -ecologie esthétique -Ambiance et histoire -Ambiance, écologie, texture -Matérialité environnante, écologie, coûts, confort -Ambiance, matériaux locaux -Ambiance, contexte, économie, écologie -Ambiances, écologie, structure -Ambiances, esthétique,contexte, cout -Lieu, contexte, caractéristiques -Vernaculaire, fabrication du coin -performances , qualités esthétiques -écologie, ambiance, provenance -Ecologie, économie *2 -Durabilité, ambiance, efficacité structurelle -Ambiances -Nature -Lien avec le site -Ecologie et ambiance -Economie, écologie, ambiances

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Interférences des connaissances 25 oui 61% 14 non 34.1% Connaître des artisans maniant un matériaux oui 2.4% Aucun rapport 2.4% In situ -adéquat avec notre temps -LA base -réponse actuelle face aux enjeux écologiques -Une architecture doit avant tout répondre à un usage -Pas idéologique, naturel, logique manière sincère d’aborder la construction et le lieu -Raisonné mais il faut apporter des matériaux inhabituels, lutter contre le quotidien -Devoir de mémoire -Point de départ de l’archi : faire unbâti qui ne pourrait être nulle part ailleurs -Positif pour l’intégration du bâtilent, priviliégie les circuit courts -Principe intéressant mais cela dépend du lieu -Lien avec l’artisana -Du blabla ??, -Une architecture non in situ n’est pas une architecture Locaux plus chers ou energie grise Pourquoi ?

-Le client choisit -Cela depend surtout du maître d’ouvrage *2 21 cher et locaux : -Participent a l’économie locale, moins de co² -bioclimatisme prime -Soucis de l’environnement -Conscience, bon sens -Ethique, esthétique -Le réemploi permet des économies -Promouvoir les filières locales -Cercle économique vertueux 10 Energie grise : -locaux préférés mais l’économie à le dernier mot -Les projets ne sont pas implantés de sorte à ce que le site puisse fournir les matériaux nécessaires -Plus simple -moins cher 57

Contrainte 20 oui 52.6% 16 non 42.1% 1 de temps en temps 2.6% 1 oui pour les matériaux de second oeuvre ou parements 2.6% Par qui ?

15 maitre d’ouvrage 71.4% 5 PLU communes ABF 23.8% 1 promoteur 4.8% Pourquoi ?

16 économie 4 esthétique 3 raisons structurelles 1 contexte 1 éthique Enduit coquillage : Pas assez connu pour être utilisé souvent ou peu esthétique Béton -froid inerte -Beau choix de formes diverses -belle atmosphère si bien travaillé mais une des plus grosses sources de pollution mondiale -bon marché hélas, esthétique si brut et attention particulière à la mise en oeuvre -beaucoup de possibilités mais peu écologique -Liberté structurelle -Pierre liquide, facilité, dénaturation de la matière sans noblesse -béton de site sencé -Atmosphère froide mais grandiose -Aspect vrai, froid, organique, frais, sobre, chaleureux si bien mis en oeuvre -Esthétique froide, pratique, trop répandu, problème de localité, formes souples -élégance, sobriété -Massif -Protecter, froid, solide, épais, matérialité forte, économique -Chaleureux si teinté, doux, atmosphère froide, industrielle si laissé brut, unité -Froid, gris, brut, commun, lourd 58

Bois -chaud vivant -travail toucher, ambiance chalereuse -Chalereux, économique, résistant -Chalereux, écologique -Chalereux, doux, massif, lourd, cocoon -Peu de formes possible, peu durable dans le temps -Noble, souvent local -Toucher, odeur, ambiance chalereuse *2 -Vieillissement très important *2 -Chalereux, couteux, chalereux, chaud, durabilité, précision -Sain vivant, naturel -Chaud, rassurant, chalereux -Naturel, esthétique, léger, écologique -mauvaise connaissances du matériau, utilisation de traitements peu écologiques -Organique Acier -froid esthétique -Structurel -liberté structurelle, finesse -Froid, léger, tendance, industriel, bruyant -froid esthétique -pratique, esthétique fine et souple, polluant -Industriel et historique -Froid, mise à distance -pleus technique qu’esthétique -froid, industriel , progressiste, finesse, -epuré, structure fine et aérienne -Froid, dur, original, maléable -Attention protection au feu *3 -Production industrielle, forte énergie grise, formes variées -Pratique, solide, léger, froid

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