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CERBEREMAGAZINE

l’ADN/ #ZERO cerbere/

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live. THINK. ACT.

live. live. THINK. THINK. ACT. ACT. 02

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CARNET DE BORD/ Il y’a quelques mois, nous vous annoncions pour la première fois le projet Cerbere. Il y’a quelques mois, nous avons réuni amis et futurs collaborateurs pour une présentation officielle. Il y’a quelques mois, nous avons créé la page Facebook et publié le premier carnet de bord. Vous vous souvenez ? On vous disait « je ne sais pas comment tout ceci a commencé…». Cerbere c’est une histoire. C’est votre histoire. Vous avez suivi les prémices de ce magazine aux premières loges, vous nous avez aidé, conseillé et encouragé dans les moments les plus difficiles. Le plus gratifiant et le plus rassurant ? Votre confiance de tout instant. En effet, ça prend son sens : Cerbere ce chien que vous avez voulu connaître, vous lui avez ouvert votre porte, vous lui avez préparé une petite place et Cerbere compte bien la prendre ! « L’équipe ». Si il y’a bien un mot à retenir c’est celui-ci. Elle venait de tous les horizons, de tous les parcours avec une envie commune : celle de travailler ensemble sur un projet, d’explorer des passions, de trouver la perle rare... Elle s’est formée, elle a concentré ses efforts pour vous fabriquer ce numéro zéro ; l’ADN même de Cerbere Magazine. L’idée ici était de montrer ce qu’on pouvait faire, partager nos rêves, nos questions, nos goûts, nos univers. Cerbere aboie et vous demande de le suivre, de l’aider à grandir. Du haut de ses quelques mois, Il s’impatiente à l’idée de partager tout ce micmac avec vous. Tout est allé vite. Maintenant, c’est parti pour de bon, l’aventure commence ! Nous veillerons à vous tenir au courant de l’actualité de la ville, des découvertes d’ici et d’ailleurs mais aussi des tendances et sujets divers. Nous allons écrire ensemble votre journal idéal. Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont participé de près comme de loin, l’ensemble de l’équipe et vous. Merci de votre soutien actuel et à venir. Comme on vous avait dit, si Cerbere vous montre les dents, ne prenez pas peur ! Cette mâchoire de canines enragées n’est que le reflet d’une soif toujours plus grande et osée

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L ' A DN //

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sommaire. THIS IS LYON. LYON / NOUVEL ELDORADO DE LA MUSIQUE ELECTRO ? Page 4-5.

MODE SEANCE PHOTO HOMME/ /Définir/Page 16-33.

LYON/STREETART, rencontre avec trois artistes, Page 12-15.

CINÉMA 2001 : L’ODYSSÉE DE L’ESPACE. Un film Stanley Kubrick/ Page 50-56.

LES MATIERES: Savez -Vous vraiment ce que vous portez ? Les lavages, l’entretien, on STYLE DE VIE vous dit tout ! Page 34. Biche Brame : La chronique d’une bloCULTURE. geuse. Kate Barry : un enfant, un hommage. Page SEANCE PHOTO FEMME/ 6-7. Cerbere X American Apparel, La série MUSIQUE dédiée/Page 60-75 New God Flow : Les nouveaux rois du La jeune fille à la perle. Cerbere décrypte Hip-Hop. la toile de Johannes VERMEER. Page 8-9. EXPERIENCE La maitrise de la matière dans l’art/ Page REPORTAGE. ENTREVUE 36-37. ENFERMES / DEHORS : En Bolivie. Jean Philippe Lebée, le photographe à suivre. Page 10-12. LA PAROLE AUX LECTEURS Graphite. A crocs/ Page 78-81 cerbere/

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MERCI. ESTELLE SABAT, REBECCA KILANOWSKI, EMMA CHRETIEN, MIRTHIS PEDRINI, ROXANE GELIOT, MELISSA FAURE, QUENTIN ANDRE, AMORY DUMONTET, FAOUZI FANZI, JEAN-BAPTISTE DROUET, REMI FAILLET, ROMAIN MAYOUSSIER, ANTOINE MAGNIEN, ANTONIN BVR, NATHAN ANNIE MEUNIER, SARAH BOUAKLINE, LE PETIT SALON, ATELIER DU GRIFFON, VIP MODELS, DELPHINE GROSSELIN ESTELLE MAGNIEN, SARAH KERMADI, NINA GUIGUI, SIMON PERRIER, JULIEN RAGUIN, ARTHUR DE CLERCK, FRANCK HAAZ, CELINE CAMPARD, LOLITA VAILLANT, IMANE KERMADI, ARAME FALL, maria, TOUFIq, WISSAM,CAMELIA EL CADI, NATHAN BODIN, KATHLEEN KALLOT,GERARD, GUILENE, LOIC, DORIANE CHAPUIS, JULIE LAMIDIEU, BICHE, GUILLAUME SENECHAL, ZOHRA BELKADI, JUSTINE LACROIX, MAXENCE LEBREUX, MEGANE DIAB, CAMILLE ROUSSET, LEA ROUSSET, EMILIE PAROT, FRANCINE PAHO, L’ÉQUIPE DU COLLÈGE HOTEL, ERMITAGE HOTEL, ECLECTIC, NIKE, LE COQ SPORTIF, COLETTE PARIS, STONED LIFE, MAXIME MONIN, SHUTTER CLOTHING, SEBAGO DOCKSIDES, ACNE STUDIOS, BROOKLYN WE GO HARD, ALAIN FIGARET, CARVEN, SURFACE TO AIR, BLEU DE PANAME, MAISON LABICHE, COMMUNE DE PARIS, 1871, LES PRAIRIES DE PARIS, FALKE, LYLE AND SCOTT, AMERICAN APPAREL/ cerbere/


DIRECTEUR DE LA PUBLICATION / RÉDACTEUR EN CHEF Inane El Cadi , Fabrice Chapuis PHOTOGRAPHES Antonin Bvr, Antoine Magnien TEAM CREATIF / GRAPHISME Fabrice Chapuis , Inane El cadi Redacteur en Chef Section Mode Romain Mayoussier COORDINATION SHOOTING Mirthis Pedrini ASSISTANT STYLISME Maxime Monin CHRONIQUEURS Zohra Belkadi, Lady Biche, Mégane Diab, Kathleen Kallot, Justine Lacroix, Maxence Lebreux, Julie Lamidieu, Guillaume Sénéchal, Léa Roussel, Camille Rousset MAQUILLAGE / COIFFURE Melissa Faure, Roxane Géliot REMERCIEMENTS

Nous remercions toutes les personnes ayant participé à l’élaboration de ce numéro zéro de Cerbere Magazine. Un grand merci à Annie Meunier ainsi que le personnel du Collège Hotel et celui de l’Ermitage Hotel. Nous voulons également remercier JeanPhilippe Lebée pour la rencontre interview. Un remerciement particulier à notre staff maquillage coiffure sous l’oeil bienveillant de Mirthis Pedrini ainsi qu’à VIP MODELS. Merci également à notre styliste Romain Mayoussier et son assistant ainsi qu’aux bureaux de presse qui nous ont fait confiance. Merci à l’ensemble de l’équipe la Cerbere Team, nos correspondants à Paris pour leur investissement. Si vous aussi vous voulez rejoindre notre équipe de rédacteurs, écrivez nous à contact@cerberemagazine.com

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THISISLYON/

LYON/Nouvel ELDORADO DE LA MUSIQUE ELECTRO ? Force est de constater que depuis quelques années, la Presqu’île, conquière peu à peu à la manière de Berlin (iconique source d’inspiration), son statut de capitale de la techno. En effet, Lyon représente cette métropole dynamique où la vie nocturne est de plus en plus animée, et les coûts plus abordables qu’à Paris. En quelques années, Lyon est parvenue à doper le tourisme de la fête. Une mutation amorcée dès 2003, avec la création des Nuits Sonores.

Le festival des Nuits Sonores débutera le mercredi 28 mai au soir, et l’on peut d’ores et déjà reconnaître que la liste des premiers noms de l’édition 2014 qui ont été dévoilés le 29 janvier dernier, nous laisse une année encore bouche bée. Jusqu’au dimanche 1 juin 2014 Lyon sera à coup, sûr une fois de plus, noyé dans les rythmes, variations et les beats électro pour notre plus grand plaisir. Pendant quatre jours et quatre nuits et pour la douzième année consécutive, le festival des Nuits Sonores va investir la métropole, et insuffler un esprit d’avantgarde électronique et indépendant dans trois lieux emblématiques de la ville : Sucrière - la Maison de la Confluence - Marché Gare. Il est devenu au fil des années, un festival associant une musique de qualité, scénographie recherchée, et la création visuelle. Ainsi, on peut avec certitude affirmer qu’il s’agit d’un événement qui est depuis douze ans devenu incontournable, pour tout amateur de musique électro qui se respecte. Les Nuits Sonores se sont imposées comme un événement qui compte dans le monde de la musique électronique en France et en Europe.Tout comme Berlin, Lyon est l’une des villes qui attire de plus en plus de jeunes européens, grâce à ce festival qui s’est forgé une réputation mondialement reconnue (plus de 100 000 festivaliers pour l’édition 2013). Un succès qui a inspiré d’autres festivals similaires, tels que l’ ELEKT’RHONE festival et les Reperkusound, créés en 2009 et 2010. À cela s’ajoute, la création de soirées uniques, comme Hypnotik, organisée dans l’imposant complexe d’Eurexpo. Ces différentesmanifestions réunissent des milliers de participants chaque année depuis leur création, et s’imposent comme des événementsphares de la vie nocturne lyonnaise

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grâce à la liste prestigieuse des Dj venant d’horizons divers comme Ben Klock, Miss Kittin, Klangkarussell, Carl Cox, Nina Kraviz, Sasha, Marcel Dettmann, Maceo Plex, Paul Kalkbrenner pour ne citer qu’eux. Une liste qui sera semble-t-il amenée à s’agrandir au vu de l’enthousiasme que Lyon suscite chez les artistes venus y jouer. Des lieux emblématiques/ Lorsque l’on fait référence à Berlin en tant que ville incontestée de la musique techno, on se doit de parler des lieux de fête qui jouissent à juste titre d’une renommée mondiale. En effet, beaucoup de ces lieux underground sont entrés dans la légende Berlinoise. Qu’il s’agisse des ambiances industrielles du Ritter Butzker, Kater Holzig (fermé depuis…), des vieux appartements aménagés du Renate, du célèbre plafond lumineux du Watergate ou le mythique Berghain/Panorama Bar temple de la techno aux dimensions colossales, qui fut qualifié comme l’un des meilleurs club du monde il y a quelques années. Lyon n’est pas en reste, puisqu’elle commence à confirmer sa belle réputation, autant par la qualité des artistes affichés, que par ses lieux de fêtes. Celui qui recherche la vie nocturne et la scène branchée,trouvera presque partout son bonheur. On peut compter parmi les lieux qui fédères une partie de la jeunesse lyonnaise et étrangère, le Sucre installé depuis l’été 2013 au toit de la Sucrière qui est l’un des bâtiments les plus connus de la ville, situé dans le récent quartier de la Confluence et qui a la particularité de disposer d’une incroyable terrasse. Le Transbordeur et ses deux vastes salles de concerts situé à Villeurbanne, à proximité du Parc de la Tête d’Or ou le KAO, salle de concerts et succursale du restaurant cerbere/

le Ninkasi qui se trouve à Gerland près du stade de football de Lyon. Mais aussi, la Plateforme et la Marquise, deux péniches situées au coeur de Lyon, offrant au bord du Rhône un cadre de fête agréable. Le meilleur reste à venir/ Même si le phénomène électro dépasse désormais le cadre des Nuits Sonores, Lyon n’a pas la prétention de vouloir éclipser Berlin qui est une scène internationale sans pareille. Depuis quelques années une poignées d’artistes pointus, attirés par la Presqu’île, sont nombreux à venir jouer et à succomber au charme discret de la ville. Car Lyon est une ville où il fait bon vivre, une ville jeune et cosmopolite où l’on reste et ressent une bonne énergie. Le chemin parcouru depuis une dizaine d’années est plus que satisfaisant, en partie grâce aux financements publiques ( Ville, Région, DRAC etc…). En effet, la ville de Lyon soutient activement le dynamisme associatif local. Une aide encourageant la création d’associations destinées à la fête que sont notamment : Art Feast, Elektro System, Zuper, Encore, Touche Française, Haste…. Associations, qui pour la plupart sont devenues en quelques temps, des actrices majeures de la musique électronique à Lyon. Ces collectifs ont pour objectif de redonner ses lettres de noblesse à cette culture à Lyon. Ils ont été fondés dans le but de promouvoir et diffuser des artistes locaux et nationaux, et mettre en avant la scène locale qui regorge de talents, en proposant au public des programmations basées sur la découverte. Nul doute que pour les irréductibles fêtards adeptes de la vie nocturne lyonnaise, le meilleur reste à venir. Par Francine Paho.


BERLIN LYON cerbere/

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CU LT U RE /

hommage

kate barry par Megane diab.

“Pourquoi je te vois courir, comme au ralenti, et les rires ont un écho d’une page de l’oubli”. Nul n’aurait pensé, lorsque Jane Birkin écrit en 2007 cette chanson, A la grâce de toi, pour sa fille Kate, que les paroles seraient si pertinentes en ce jour. Kate Barry, ou la fille de l’ombre. Fille du compositeur de musique John Barry et de la fluette Jane Birkin, elle fut élevée par Serge Gainsbourg, rien que ça puis par Jacques Doillon, et jongla entre des rencontres au “sommet” et le quotidien avec ses soeurs Lou et Charlotte. Plus tard, après avoir obtenu son diplôme de la célèbre Chambre Syndicale de la Couture, elle choisira pourtant de devenir photographe.“C’est mon arme de défense contre la mélancolie”. Les particularités de ses photos seraient peut être de révéler un vrai visage, une vraie beauté, des femmes sexys, sensuelles et sans artifice. De vraies femmes. Elle dira d’ailleurs un jour être en perpétuelle recherche de la vérité, d’un relâchement et pas d’un visage figé dans des automatismes. Les contrats avec les maisons de couture affluent alors pour elle. Et même si sa filiation l’a aidé, nul ne peut ignorer ce talent un peu à part, ce don de saisir un moment d’égarement comme peu de photographes le font, cachés derrière leur Nikon. Diane Kruger, Carla Bruni, Lou Doillon, Charlotte Gainsbourg, Monica Belluci, Benjamin Biolay et tant d’autres passent devant son objectif, dans des décors intimistes, en noir et blanc pour la plupart. Mais Kate ne se contente pas de portraits de célébrités, et s’intèresse également aux “gueules” du marché de Rungis, ces hommes qui bravent le froid chaque matin, ces travailleurs farouches et loin de la célébrité, un peu comme elle. Une combinaison de facteurs X et Y, un facteur d’épreuves et de moments insolites,

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ont fait d’elle une enfant de la balle, une femme moderne, femme comme nous. Une femme de l’ombre peut être, qui saisit les bribes d’une vie. Une vie de travailleurs, de célébrités, une vie de famille aussi. Kate retranscrira cet amour maternel, ainsi que l’amour portée à ses soeurs dans une série de portraits sobres et réalistes mettant en scène Lou, Charlotte et Jane.Elle saisira aussi de merveilleux paysages et rassemblera un grand nombre de ses travaux personnels, outre les portraits d’artistes, dans sa dernière exposition dans le Marais: Point of View. Ces paysages, qu’on pourrait qualifier d’innovant pour celle qui ne photographiait que des personnages, elle les avait exposés en 2012 à Dinard, dans une exposition qu’elle réalisa en commun avec Jean Rolin, l’écrivain, dont elle était très proche. “Je voulais faire de la photo pour ne pas être vue”, disait-elle. Peut être certaines personnes sont elles prédestinées à avoir un destin tragique avant l’heure. Kate était une grande artiste de notre époque. La photographie est l’une des formes d’art les plus touchantes,les plus poignantes qu’il puisse exister. Une peinture l’est très certainement, mais rien ne peut remplacer un vrai regard photographié brillamment. Il serait égoïste de regretter son art plutôt que la personne qu’elle fut, mais une artiste s’est éteinte, et nul ne peut prétendre lui rendre hommage mieux que ceux qui la connaissent, cependant, une petite rétrospective courte et simple de ses travaux et de sa personnalité, troublée et émotive, c’est le petit hommage que je lui rend. Soyez curieux, tapez Kate Barry sur vos moteurs de recherche et découvrezses portraits, ses photos, et peut-être un peu de sa vie.

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/Jane Birkin par Kate Barry/

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AR T /

decryptage/

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la jeune fille a la perle

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par Justine LACROIX. cerbere/

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ENTREVUE

ENTREVUE/

l’entrevue/ Il y’a quelques semaines, nous avons rencontré Jean-Philippe Lebee dans un café à Paris. Entre un café et un temps maussade, nous sommes revenu ensemble sur ses débuts, ses choix artistiques et ses projets imminents. Nous avons aussi pu parler des nouveaux photographes, Instagram et compagnie. Encore étudiant, li est prêt à s’attaquer à la photosphère et y imposer sa ‘’pseudo signature” comme il l’appelle dans une humilité qu’on retrouve dans son univers : Un monde finalement ou le photographe est absent et le modèle fait ce qu’il veut. Aucune exagération, fioriture : De la lumière et du talent. A l’heure ou l’on peut tout sublimer, de son portable ou de son reflex, sans filtre voici notre rencontre coup de coeur. Par Maxence Lebreux.

JEAN-philippe lebée/PHOTOGRAPHE 10

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Alors peux tu nous présenter ton parcours dans la photo ? Mon parcours à commencé il y’a 5 ans déjà. J’ai commencé par l’audiovisuel par des films, de la production. Au fur et à mesure, je me suis découvert une passion pour l’image et la photo. J’ai donc commencé à en faire jusqu’aujourd’hui. Actuellement je suis en dernière année d’études que je tente de privilégier concentrer pour les quatre mois à venir. Peux tu revenir sur tes débuts dans la photo ? Tout ceci part d’une frustration : Mon père avait un appareil photo qu’il refusait de me prêter . Du coup j’ai commencé à le luiprendre en cachette ensuite j’ai fini par acheter le mien. Étant de la nouvelle génération j’ai découvert le numérique en premier et par la suite l’argentique. Dans les grandes étapes qui ont déterminées ta jeune carrière entre la frustration de départ et le film, y’a t-il eu d’autres moments qui t’on influencés ton travail actuel ? Quand je travaillais sur des tournages, je faisais de l’étalonnage et j’ai eu une passion pour les couleurs. Ça se retrouve dans ce que je fais dans la photo. Comment penses-tu te différencier dans ton travail ? J’essayes de me différencier à travers mon cadrage et les couleurs, donner comme une signature à mes photos

Parle nous de ton appareil photo. J’utilise un moyen format numérique PENTAX 641 D ! Quelle importance accordes tu au matériel ? Le matériel est très important. Cependant avec l’évolution de la technologie, les appareils de qualités deviennent abordables Tu en trouves à tous les prix. Cela fait que le travail même du photographe tend à ne plus être valorisé. Un bon appareil fait-il de tous le monsieur tous le monde un bon photographe ? Malheureusement oui tu peux avoir un bon appareil et faire de superbes photos sans pour autant être photographe. Ajourd’hui on t’achète un bon appareil à Noël ou à ton anniversaire. Avec des potes en soirées et du bon matériel tu peux faire de belles photos et penser être un bon photographe. Que penses tu de ce phénomène de “nouveaux photographes” ? Ce n’est peut- être pas plus mal que tout le monde puisse faire de la photo du moment qu’il a un appareil de bonne qualité .Cela met tous le monde sur le même piédestal. J’ai toujours pensé que la créativité et le talent étaient innés et qu’ils primaient sur tout, que la technique venait après. Elle s’apprend! Sur ton site internet (www. jeanphilippelebee.com on dégage trois styles … Oui je fais beaucoup de portraits, de paysages et du docu reporcerbere/

tages. Je suis plus à l’aise dans le portrait en extérieur. C’est là ou j’exprime toute mon imagination. Comment tu procèdes quand tu shoot ? Je ne contrôle rien. Je laisse le modèle vivre. Je leurs dit souvent que je ne suis pas là et à partir de là ils font ce qu’ils veulent … Que penses tu de l’invasion de la photo ces dernières années dans notre génération ? Je pense qu’il faut vivre avec le temps. Je ne suis pas anti-instagram. Le fait que tous le monde puisse prendre de belles photos multiplie la naissance de photographes. En tant que photographe j’essaye de suivre les influences et parfois suivre la vague. Peux- tu nous faire un point actualité sur ce qui se passe dans ta carrière en ce moment ? Je viens de finir une campagne internationale pour une marque de Whisky. Je également sur la refonte totale de mon site internet. Le nouveau site sera en ligne dans 3 mois exactement. Je viens de boucler un édito mode pour le magazine Marie Claire avec Xavier Dolan. Je travaille également sur un projet d’ édito pour HARPER’S BAZAAR. Je peux vous dire aussi qu’il y’a un livre photo qui sortira d’ici le mois de Juin. Et… Je viens de m’acheter une nouvelle paire de chaussette Marc JACOBS ! ,

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lyon/streetart

THISISLYON/

par camille rousset.

Que ce soit Toulouse-Lautrec, Chéret ou encore Mucha, tous ont fait de l’affichage, plus qu’un moyen de communication, mais un art à part entière depuis le XIXè. Dans les années 80, l’affiche comme le sticker commencent à envahir les rues avec des messages tel que « I was here » de l’Atlas. A Lyon, le quartier de la Croix Rousse et ses pentes sont devenus le spot incontournable de la culture urbaine. Les têtes en l’air sont les premiers à capter les collages qui arpentent nos rues. Plaire, faire réfléchir, choquer, changer un regard ou affecter une émotion, la voix du street art lyonnais rencontre Cerbère pour en savoir davantage sur cet art éphémère.

WHO’S THAT/ CAP PHI.

« Cap Phi, à l’origine je suis infographiste, ça c’est mon gagne pain. Je travail principalement avec une bécane toute la journée et au bout d’un moment j’en ai eu marre de la bécane et le soir quand je rentre j’arrête l’ordinateur volontairement et je prend mes vraies couleurs, les pinceaux plein les mains et je dessine.

DON MATEO.

« Don Mateo, artiste lyonnais qui créé pas mal dans le milieu urbain...je fais des personnages...principalement des personnages. »

AGRUME.

« Misanthrope raté. »

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La découverte du streetart/ CAP PHI.

sant. Quand tu commence à t’y intéresser, t’ as plein d’artistes, « Comme je t’le dis, avec les grapheurs qui sont passés par ballades urbaines sur la croix rousse. J’ai longtemps habité sur le art toy...quand tu regarde Mist et ses goldorus...woow...je rêve les pentes. En bas des pentes de d’avoir un grand goldorus chez la Croix Rousse, rue des Capumoi mais bon j’ai la chance d’en cins, dans les années 2000, il y avoir eu un ptit. Mais voilà t’as avait un magasin de Art Toys, il y avait cette environnement urbain plein d’artistes qui sont passés par le toy, ca reste un support qui avec les Wilson Cy, les Monsta... est ludique et qui est bien. A une et à côté t’avais Manau qui tenait époque, j’allais régulièrement à ce magasin de Art Toys, c’est le Montpellier, c’est la bas que j’ai pendant du graphisme à la rue. J’aime bien tous ces petits sujets découvert Koralie & Supakitch...à en plastique à customizer.. j’en ai travers ce qu’ils faisaient ..les customizé deux ou trois. Le travail Geisha de Koralie et les Nounours de Supakitch...ils faisaient aussi en 2D c’est bien mais travailler des petits art toys... Voilà c’est sur un support 3D c’est intéres-

tout un univers qui fait qu’on est tous mêlés. »

DON MATEO.

«Le street art je l’ai découvert dans la rue…»

AGRUME.

« En arrivant sur Lyon, l’année dernière. D’où je viens Malheureusement les rues sont totalement vierges. »

CAP PHI.

« Le plaisir, tout simplement donner à minima du plaisir à ceux qui peuvent voir mes petits monstres. C’est pour ça qu’ils sont souvent très colorés, très contrastés...c’est un petit clin d’oeil à la vie, des émotions. »

parfois pour raconter une histoire mais principalement ce qui m’inspire le plus, ça va être plus la beauté d’un regard...des problématiques classiques de l’art en fait...le regard, l’intensité... Ce qui guide mon travail c’est de donner une âme à ce que je vais poser dans la rue. On évolue dans un monde assez froid, donc un peu d’humanité ça ne fait pas de mal»

DON MATEO.

AGRUME.

« Je travail principalement le personnage, souvent des anonymes que je vais choisir par l’émotion qu’il vont dégager...je vais m’attacher à un regard, une force d’attitude..ce genre de chose, pour essayer de créer une émotion. Parfois ça va être des personnages publics pour ce qu’ils représentent, le dernier ça a été Mandela parce que l’actualité faisait que...le dessin je l’avais fait bien avant qu’il soit mort mais je l’ai ressorti pour son décès. C’était plus un clin d’oeil qu’un hommage...voilà c’est comme ça que je vais choisir mes personnages, parfois ça va être pour jouer avec l’architecture...en fonction du lieu...

« Ma démarche s’articule à travers plusieurs moyens d’expression, L’illustration, le collage, et de temps à autre le graffiti . j’essaye juste de m’évader, peut être fuir la réalité des choses pour m’en inventer une autre et qui sait peut être en embarquer quelques uns au passage. A travers cet ensemble de médiums, je souhaite transmettre un pessimisme personnel inévitable que m’a imposé l’époque dans laquelle nous évoluons. Replacer l’être humain et sa suprématie dans un contexte tout autre que celui transmis par la plupart des personnes fausses qui nous martèlent que tout va bien dans le meilleur des mondes. »

Leurs démarches artistiques/ cerbere/

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Leurs messages/ CAP PHI.

« Amusez vous, jouez avec vos émotions, faites vous plaisir, souriez quand vous êtes dans la rue, c’est tellement mieux.»

DON MATEO.

« J’ai pas un message à diffuser ...j’essaye d’être complètement libre par rapport à ce que je vais faire. Si un jour je veux dire quelque chose je le fait, si un jour j’ai envie de faire un portrait parce que je le trouve beau , je le fait...j’ai pas envie de me fermer les portes...je serais frustré de faire tout le temps la même chose...les idées au quotidien viennent en fonction de l’actualité, de ce que je vis, de mes humeurs personnelles aussi. Je fais comme j’ai envie, comme je le sens sur le moment. Ma source d’inspiration et mes recherches...je les trouve souvent dans l’émotion d’un regard ou dans la beauté d’un personnage, mais après de temps en temps j’ai envie de mettre le doigt sur l’actualité parce qu’il y a des trucs qui me débectent ou des trucs que je trouve cool. C’est la liberté totale par rapport aux sources d’inspiration, j’essaye de ne pas me fixer de barrières et de me suprendre en remettant en cause le travail à chaque fois. »

AGRUME.

« Je ne veux pas forcément faire passer de message, c’est avant tout une critique, un avis que j’évoque, le mien, celui d’un gamin, obligé de grandir dans un univers factice et qui découvre avec dégout un ensemble de choses, éthiques, normes, clichés, mensonges, haine, sphère, médias, idiotie, devise, injustice etc. Un gamin qui grossièrement découvre la réalité de l’être humain. Mettre en évidence ma vision du caractère humain, et montrer à quel prix sa suprématie individuelle et

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Dessine-moi un Cerbère/ Pour la sortie du premier épisode d’une longue histoire, on a mis à l’épreuve Cap Phi et Agrume pour illustrer à leurs manières et sans contraintes Cerbère, le fidèle gardien d’Hadès.

Techniques/ Cerbère par Agrume Encre de chine (rotring) sur canson Cerbère par Cap Phi Acrylique, feutres acrylique sur bois

Un grand merci à Don Mateo, Cap Phi et Agrume pour cette ballade urbaine. Rendez-vous dans les pentes pour la suite de l’expo.

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Photos : Antonin Tricard / Stylisme : Romain Mayoussier / Maquillage : Mélissa Faure / Mirthis Pedrini Crédits : VIP MODELS / Ermittage Hotêl

Mannequins : Rémi Faillet / Jean-Baptiste Drouet / Amaury Dumontet De VIP MODELS / Faouzi Fanzi DE VIP MODELS / Quentin André

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Veste en cuir vernis ACNE STUDIOS Maille SURFACE TO AIR Pantalon en coton ACNE STUDIOS cerbere/

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Veste en jean, ECLECTIC Pantalon en velour, LEVIS Sneakers, LE COQ SPORTIF Casquette, Stoned Life


Manteau, ACNE STUDIOS Pantalon en Jeans, APRIL 77 Sneakers, NIKE Sac à dos, FLORIAN DENICOURT

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Casquette, H&M Pull, LYLE & SCOTT Pantalon en toile, PRAIRIES DE PARIS cerbere/

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Bomber, APRIL 77 Pull, H&M Pantalon en velours, LEVIS Sneakers, LE COQ SPORTIF

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T-shirt, Shutter Clothing cerbere/

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Veste, ECLECTIC Chemise, Brooklyn We Go HARD cerbere/

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les matieres/

Mo de /

Depuis la fin du 19ème siècle, et l’arrivée des fibres synthétiques, l’industrie textile à grandement évoluée et l’utilisation des fibres naturelles à substantiellement été abandonnée au profit de ces nouvelles matières plus résistantes mais aussi beaucoup moins coûteuse à produire et plus simple à entretenir mais provenant pour la plupart du pétrole. Cependant, les fibres naturelles tel que la laine, la soie ou encore le coton restent toujours considerées comme des fibres plus écologiques car recyclabes mais aussi plus nobles. Mais le 20ème siécle, marqué par l’avènement de nouvelles technologies et de l’industrie, a été également marqué par l’arrivée de matières dites artificielles, relevant de procédés chimiques mais provenant pour la plupart de la cellulose issue des végétaux. Mais alors que l’industrie du pret-à-porter semble avoir privilégié les matières moins coûteuses et donc moins qualitatives , qu’en est-il réellement et que devons nous privilégier en tant que consommateur ?

1/Le Cotton

3/La Soie.

4/Le Cachemire.

Issue de la toison du mouton

Provient de la Chenille

Issue de la Chèvre Cachemire

/ Très bien supporter au contact de la peau / Peu Isolant / Se lave très bien même à forte température / Temps de séchage important

/ Très isolant contre le froid mais aussi contre la chaleur / Matière délicate à laver à froid et sans essorage / Temps de séchage important

/ La plus fine des fibres Naturelles /Matière très délicate /Sensible aux agressions chimiques (lessives,transpiration, déodorant) / Supporte très mal le

/ Fibre rare et luxueuse / Très isolant contre le froid et la chaleur / Matière délicate à laver à froid et sans essorage /Temps de séchage important

5/La Viscose.

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2/La laine.

Duvet qui entoure la graine du cotonnier

1/Le Polyester

Issue de la cellulose naturelle

matière dérivée du pétrole

/ Peu Isolant / Se froisse vite / Très simple à entretenir (cycle court, supportant les fortes températures)

/ Elle représente environ 70 % des fibres synthétiques utilisées dans le vêtement / Simple à entretenir mais se dégradant facilement / Séchage rapide

1/L’Acrylique.

Matière dérivée du pétrole / / / / /

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Ne se froisse pas Bon isolant thérmique Très simple à entretenir Inflammable Se dégrade facilement


cerbere/ s’invite au petit salon

bientôt cerbere/

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EXPERIENCE/

LA MATIERE/

par léa roussel

Jour 1/ Quand j’ai vu ma pote lever un sourcil et me dire « euh pourquoi ? » j’me suis dit qu’il fallait que je vous explique.. Tout a commencé quand j’avais 10 ans quand nos parents nous ont lâché au Centre Pompidou pour une exposition d’Yves Klein et de Rauschenberg. Sur les affiches j’avais compris que l’un avait la folie du bleu et que l’autre mettait des chèvres dans des pneus. Le choix était vite vu, je n’attendais que la chèvre et je savais que j’allais devoir trépigner durant tous ces « trucs » bleus. Et pourtant je suis restée en admiration devant ces monochromes bleus IKB. Ce n’étaient pas de simples carrés bleus, il y avait du volume, la peinture devenait presque une sculpture et la couleur était si intense, j’étais absorbée par cette matière. J’ai eu cette envie, celle qui depuis le plus jeune âge nous poursuit toute notre vie : l’envie de toucher, d’effleurer ce relief. Une telle sensation est indélébile. Et je me suis alors demandée : «mais comment il fait ?»

Jour 2/ Echec. Je n’ai pas réussi à percer le secret des textures des monochromes puisque l’attention se porte surtout sur cette couleur IKB et sur l’anthropométrie (des femmes enduites de ce bleu devenaient des pinceaux humains). Je continue mes recherches du côté des maîtres de l’abstraction.

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Georges Mathieu y va à coup de tubes/ Pierre Soulages et ses sillons/

Ce dandy un peu fou affirmait qu’il était à l’origine du dripping de Pollock. Il fait sortir l’acrylique à même le tube sur ses toiles et l’étale avec ses doigts.

Pierre Soulages utilise de gros pinceaux de peintre en bâtiments et des spatules. Pendant sa période Outre-noir il vient créer de la lumière grâce au relief en creusant dans la matière.

Alberto Burri/entre déchets et sècheresse.

Il utilise de grands sacs de jutes qu’il maltraite puis colle sur ses tableaux et il finit par les recouvrir de peinture. Pour d’autres œuvres, il utilisera de l’argile ou des résines qui une fois soumis à certaines conditions thermiques forment des crevasse.

Jour 3/ Le test J’me lance. Rock n roll, l’essentiel c’est la gestuel, notre expression. C’est spontané. Voici ce que ça donne quand on se laisse aller dans la couleur, dans l’expérimentation des gestes. J’ai commencé par tâtonner mais j’y suis vite allée à coup de cuillères pour créer ses sillons. C’était comme un défouloir, j’ai laissé mes mains faire et j’ai découvert ce relief lunaire.

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MUSIQUE/

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L’industrie musical est définitivement un marché hautement compétitif au US. Tous les jours des artistes naissent et des tendances aussi. Il y’a encore 2 ans je n’aurais pas pu imaginer que j’aurais un faible pour cette nouvelle génération de rappeurs. Succession de découvertes, La blogosphère et autres mixtapes nous fait découvrir ces nouveaux génies du hip hop dans cet océan musicale. Internet et autres labels indépendants font que le talent n’est qu’à un clic. Youtube et autres, les blogs sont les nouvelles manières de consommer la musique qui laissent donc un vaste champ des possibilités à cette nouvelle génération d’auteurs, compositeurs, interprètes pour bâtir leurs carrières du début à la fin. 2013 les a fait connaître et je pense que 2014 sera l’année de la consécration pour quelques uns.

Big Sean voici un débrief sur ces nouveaux rappeurs adulés dans le monde du Hip Hop qui ont troqué leurs pantalons trop grands contre jupes et autres Bling-Bling

TALENT VS EGO TRIP Certains parleront d’un effet de mode nous on parle du talent 2.0. Qui a dit que le rap servait uniquement à montrer la misère des quartiers chauds aux US? Pourquoi ne peuvent t-ils pas montrer d’autres facettes du ghetto ? Ces jeunes supers stars (et oui jeunes) On chacun fabriqué leurs recettes pour sortir de la misère, des armes de la drogue (enfin pas trop). Tout est bon pour réussir ici : clips bizarres, croyances occultes, beats endiablés, cultes à la mother pussy et autres délires sont de rigueur. “Mary Jane in the building, Memory fadin’ fadin” Avant tout, ils abordent des Ils sont jeunes, talentueux,vérithèmes déjà connus du rap tel tables guerriers de la stratégie que le racisme auquel s’ajoute marketing ou anti-startégie, ils l’accoutumance et le jeux des parlent haute-couture en affilimites. Désinvoltes et libres, chant une attitude désinvolte : ces poètes de rue inspirent et BAD. Quand je dis BAD, je ne mettent en lumière une généraparle pas de l’album de Micheal tion qui veut rêver qui parle de Jackson : Drogue, sexe, argent et ses problèmes et affrontent ses pouvoir sont souvent les thèmes peurs et la fatalité. «Started from qui inspirent cette new wave qui the bottom» devient donc non parle en millions de vues sur pas seulement l’hymne d’une Youtube en ce qui concerne leurs génération insomniaque et stone derniers clips. Il ne s’agit plus de mais le refrain d’une génération pleurer sur les malheurs de sa talentueuse qui compare réuscité mais de dénoncer d’autres site avec millions de dollars en fléaux, d’autres mots de la socié- banque. té : On fume pour oublier et on délire pour s’amuser. Pour reve- LOVE/MONEY/PARTY nir à la musique, les beats sont On finit par croire qu’ils sont tous plus endiablés voire délirants, fous mais non. Quoique trop de les textes sont pertinents et les talent peut rendre fou mais là mélodies parfois futuristes, tout n’est pas la question. Le trash cela dans des contextes très et autres gros mots dans les fantastiques. La recette parfaite paroles sont seulement le reflet me direz vous, pour des tubes d’une génération qui veut faire qui s’enchaînent tout comme les sa vie.Tout ce qu’on retient c’est révélations. De Kendrick Lamar que le rock à toujours rapé et à Asap Rocky en passant par le rap a toujours rocké.Comme cerbere/

le rock, le rap à ses légendes et la génération 2.0 à comme des envies de Fresh off the vibe, se faire quelques billets et marquer l’histoire de la musique urbainne. Chose faite ! LE STYLE

Véritable icônes couture, ces new kidz ne se contentent plus de vieux baggys et teeshirt blanc triple XL : De JPG à Chanel, ils sont les nouveaux ambassadeurs de ces marques prestigieuses pourtant très élitistes. Ils sont de toutes les modes et de tous les défilés sans pour autant perdre leur virilité (enfin crédibilité ?). On parle ici d’une réelle histoire d’amour entre les rappeurs et les maisons couture. A défaut de s’y essayer, ( Kanye West couture) ils leurs rendent hommagedans leurs clips ou avec des morceaux dédiés. Si on prend Fashion Killa le dernier hit d’Asap Rocky c’est un hymne de toutes les marques avec lesquelles il est en partenriat. les rappeurs 2.0 vivent haute couture pour le plaisir des designers qui les sollicitent. Il s’agit de ramener la rue sur les catwalks, de porter le rap au delà des frontières qu’il s’ait lui-même construite. Je ne sais pas pour vous, mais nous on est fans. Oui 2Pac est mort et la relève est là ,prête à tous les excès pour s’assurer une place au soleil. Histoire de jouer les gangsters et surtout d’illustrer tout ça, rendez vous sur le blog pour un top 10 de nos coup de coeur Hip-Hop du moment. Peace.

Fabrice Chapuis.

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REPORTAGE/

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enfermes dehors/ Par Guillaume Sénéchal Photos : /

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Si on sortait de nos cages ? Allez viens on part. On s’arrache. Tous les deux mois, lecteur, prends tes vieilles godasses, ton pantalon dégeulasse et laisse un peu tomber tout ce que tu connais. Si tu viens avec moi, je promets de t’emmener loin, et de me laisser emmener. Ensemble, on va sortir la tête de l’eau. On va briser nos barreaux. On va casser les careaux. Pour s’échapper. Parce que j’ai cru trop vite, qu’il n’existait qu’une seule façon de faire, qu’une seule façon de penser. Alors stop. Il est temps d’voyager. Parce qu’il existe là-bas d’autres forme de sociétés, d’autres manières de s’organiser. Et si peut-être ils avaient tout compris ? Tous les deux mois sur papier, et en continu sur le web, je vais sans prétention te faire partager ce que j’ai appris et j’apprends, sur ce qui ce fait ailleurs. Qu’importe le style, le ton, la forme, je vais librement te présenter ce que j’ai vu, entendu, lu. Je ne cherche pas à faire du neuf, à faire de l’exclusif. Juste à décrire. Simplement à écrire. Dave Barry, prix Pulitzer en 1988, parlait déjà de Cerbère : « Les chiens ont des maîtres, les chats des serviteurs ». Tout au long de l’aventure, qui je l’espère sera longue, tu seras donc mon maître. C’est toi qui me guideras, toi qui me conseilleras. Parce que j’en sais peut-être plus, ça se trouve autant, surement beaucoup moins. Tout ça on s’en fou. Ensemble, on va sortir de nos cages. Allez viens, on s’arrache.

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Amérique du Sud/BOLIVIE Tu vas finir par ne plus me croire. Je te promets la liberté et je te l’enlève aussitôt. Je te traîne pendants quinze lignes prosaïquement poétiques en t’assurant que tu pourras t’évader, péter les barreaux qui nous retiennent, pour finalement retourner derrière. Ouais. Tout ce manifeste du voyage pour rien, tu me diras. Pourtant on part quand même, on s’arrache, comme je t’ai dis. On trace la route – on nage – par delà l’Atlantique pour atterrir tant bien que mal en Bolivie, au cœur de l’impressionnante fourmilière de la Paz (plus d’un million d’habitants à 3600m d’altitude !). Pour retourner derrière des barreaux. Et se retrouver, libres à l’intérieur, plutôt qu’enfermés dehors.

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I MAG I N E Tu te lèves le matin, ouvre péniblement tes yeux collés par la soirée alcoolisée de la veille. On se le promet, on rentrera plutôt du bar la fois prochaine. Surtout en semaine. Tu avales rapidement un morceau de pain – tu sais très bien que pour toi ce n’est pas du vrai pain, mais bon, tu vas pas faire ton petit français précieux, Hein. Surtout pas ici. Après avoir enfilé ton fut trop grand et troué, tu sors de ton trou à rats et files au boulot. Tu manques de t’étaler de tout ton long en glissant sur un ballon qui traîne – plus exactement tu viens de couper par le terrain de foot où jouent une flopée de gamins. « El Franchute !», tu entends. Ce sera le plus aimable des surnoms qu’on te donnera. Tu arrives forcément en retard. T’es maçon, vigile, cuistot, prothésiste dentaire. T’es petit ou t’es grand. T’es libre ou tu ne l’es pas. Tu prends ta pause à midi et tu en profites pour aller faire deux trois courses, histoire d’acheter deux trois légumes car tu surveilles ta santé – ou ta bonne conscience. Tu termines ta journée par un café noir et fumant, posé avec les copains à la terrasse du café du coin. Tu te dis que ce soir, pour sûr, tu ouvres un bouquin ou tu te mates le dernier DVD que tu t’ai acheté, un film que tu veux absolument voir. En fumant un gros joint 100% local. Mais là, comme d’habitude, tu traînes un peu au bar, tu entames une partie de billard, tu bois un verre de trop. Ta femme- si tu en as une – te gueule dessus quand tu rentres. Et toi, tu penses seulement à tes yeux qui seront collés demain. Et peut-être aussi aux quinze kilos de cocaïne qu’on a retrouvé dans ta valise, sur le chemin du retour après ces vacances de malade. Ou à cet homme que tu as agressé l’année dernière. Au fait que tu ne portes pas de chaînes. Mais que pourtant tu sois prisonnier. Tous ces prisonniers à la fois.

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r éal i s e Car tu n’es pas en liberté, mais tu vis dans la prison de San Pedro, à la Paz .

manière, dans l’établissement San Pedro, ce n’est pas la violence interne qui a poussé les agents de l’Etat à rester Cela peut paraître fou, en particulier en dehors de ce microcosme. Petit à pour nous Occidentaux, habitués à un petit, une société s’est formée dans fonctionnement carcéral tourné vers la prison, sans aucune intervention l’isolation. Ici, la vie ressemble comme extérieure. Avec la dernière évolution deux gouttes d’eau à celle que nous en date : la possibilité de vivre avec vivons en dehors. Comme c’est le cas sa famille. Et c’est là que tu écardans plusieurs pays d’ Amérique du quilles les yeux – c’est là qu’en tout sud, l’intérieur des murs hauts de dix cas, moi, je les ai grands ouverts. mètres n’est pas une forêt de barreaux. Les geôliers ont comme toi tabassé Bon, déjà, tu trouves cela assez jusqu’à la mort un passant après incroyable d’aller au travail, de manger une soirée trop arrosée. Ou commis au restau’ et de te mettre minable avec un quelconque délit. Et pourtant ils les copains du bar, alors que tu viens font régner l’ordre et tu te dois de les d’essayer de passer plus que ton poids écouter. Les représentants étatiques se en drogue de l’autre côté de l’océan. remarquent par leur absence; pour y Mais en plus, si tu le souhaites, ta rentrer, il faut avoir commis un délit, un famille peut vivre à tes côtés. Tes crime. Ouvert aux touristes à l’origine gamins vont à l’école le matin, jouent – juteux business à l’époquel’étaau foot avec leurs camarades pendant blissement a depuis peu fermé ses la récré. Ta femme adorée tient le petit portes au public. Aujourd’hui, si tu n’es restaurant pendant que tu fais de la pas condamné – ou en attente de ton menuiserie. Ce qu’il faut faire pour jugement- il te faut une carte de intégrer cette société, c’est payer une presse et une bonne étoile, ou sinon taxe d’entrée à des représentants que avoir un proche à l’intérieur. C’est d’autres prisonniers auront élus parmi souvent pour des raisons évidentes les leurs. Cet argent servira, selon les de sécurité que certaines prisons sur dires de ceux-ci – car même au sein le continent se sont réorganiséesen de la prison lacorruption existe – à la une sorte de mini-société, autogescommunauté. tionnaire. Avec ses commerces, ses constructions, ses représentants élus. Car puisqu’il est question de société, Mais à la différence de la majorité des il est (malheureusement) question prisons qui fonctionnent de cette de capitalisme. Avec sa structure en cerbere/

strate. Si tu as la chance de devenir criminel en étant riche, tu vivras dans une luxueuse geôle qui ressemblera plus à une suite d’un hôtel cinq étoiles. Un peu comme Barbacocha, un détenu célèbre arrêté avec 4 tonnes de cocaïne dans son avion personnel, qui avait lui même construit avec ses propres deniers.Le loyer dont il faut s’acquitter pour pouvoir avoir son chez-soi, vont de quelques bolivianos (10 bolivianos = 1 euro) à plusieurs centaines d’euros, dépassant parfois le millier.Si tu n’es pas un baron de la drogue ou un riche fonctionnaire, tu vivras sûrement entassé dans un dortoir avec une cinquantaine de codétenus pas toujours sympas avec les étrangers dans ton espèce. Pire, si tu arrives sans le sou, tu seras de corvée de ménage pendant six mois, gratuitement, pour vivre dignement dans un placard sous l’escalier. Mais oublie ta baguette magique, elle ne te sera d’aucune utilité.Puis tu pourras enfin travailler et peut-être évoluer. Parce qu’ici, il faut forcément travailler, pour espérer gagner de l’argent. Selon tes talents tu seras charpentier ou simple messager, au plus bas de l’échelle. Et comme dans n’importe quelle société,si tu n’as rien, tu feras la manche. Tu me diras, mendiant ici ou là bas, quelle différence, tu me diras...

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Et maglré tout cette question qui surgit. Forcément. Cette question qui trotte dans nos têtes comme un Llama galopant sur les plaines de l’Altiplano (comme un cheval sur les plages Camargue, pour la traduction française). Et si peut-être ils avaient tout compris ? On ne peut que s’intéresser à cette manière de gérer les détenus, à la pertinence d’une telle organisation. La comparaison avec nos prisons survient d’elle même. Et si elle ne survient pas, il faut clairement la faire. Certes, les vices de cette société autogérée n’ont rien d’étrangers à ceux que nous connaissons hors des murs. Aussi, 80% des – habitants – prisonniers ici, son en attente de leur jugement. La lenteur de la justice, l’un des problèmes majeurs sur le continent, ne leur donne pas bon espoir. Mais dans chaque événement, dans chaque information, dans chaque découverte comme dans chacun d’entre nous, il faut toujours garder le meilleur. Pour avancer, il faut gommer les imperfections et surligner le bon. Loin de moi l’idée de te donner lecteur, une opinion. Simplement prends du temps pour te demander comme je l’ai déjà fait, si sur cette manière de fonctionner, nous ne devrions pas méditer. Parce que s’ils sont derrière les barreaux, nous sommes nous, enfermés dehors.

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CINEMA/

De Stanley Kubrick / 1968 Couleur / 139 Minutes / Distribué par MGM

2001 : L’odyssEe de l’espace 56

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L’AUBE DE L’HUMANITE Le Monolithe/

Après une nuit inquiétante, les singes découvrent un énorme monolithe noir au milieu de leur grotte. Mais plus que l’aspect purement visuel de cette scène, rappellant les origines du monde, ce bloc représente avant tout la source de connaissance et d’intelligence infinie de notre humanité. De part sa forme, représentant la perfection mais aussi sa couleur, rappelant tantôt la mort mais aussi l’incompréhension, elle n’est cependant pas perçue comme une

forme agressive, les singes semblant dans l’attente de quelque chose. Ainsi, le singe semble faire fi de son état de nature et devenir homme lorsque ce bloc représentant «L’inspiration» leur est donné par une force supérieure. Cependant, et alors même que ce don semble avoir pour but de permettre à l’homme de créer des forces vitales, il n’en est rien dans ce cycle puisqu’il ne réussit alors qu’a créer la mort représentée par les os. Il est par la suite, repris à l’homme par la force donatrice pour le punir d’avoir mal utilisé la connaissance mais aussi pour l’empêcher d’atteindre la connaissance suprême du tout. cerbere/

L’animalité et l’échec de l’homme/ L’homme tout au long du film est montré de façon dégradée, mangeant de façon répugnante,la nature animale et la vanité animale restant inchangées dans leur démonstration tout au long du film. Le progès sera-t-il réellement à la portée de notre monde ? L’homme parviendra-il à se hisser au dessus de son animalité ou n’arrivera-t-il jamais à atteindre cette connaissance parfaite qu’il ne peut comprendre ? De toute évidence, il existe un équilibre délicat entre l’animal et le divin Par Inane EL CADI.

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littérature/

au mot près

le rouge « Un quartier de tomate en vérité sans défaut, découpé à la machine dans un fruit d’une symétrie parfaite. La chair périphérique, compacte et homogène, d’un beau rouge de chimie, est régulièrement épaisse entre une bande de peau luisante et la loge où sont rangés les pépins, jaunes, bien calibrés, maintenus en place par une mince couche de gelée verdâtre le long d’un renflement du cœur. Celui-ci, d’un rose atténué légèrement granuleux, débute, du côté de la dépression inférieure, par un faisceau de veines blanches, dont l’une se prolonge jusque vers les pépins – d’une façon peutêtre un peu incertaine. Tout en haut, un accident à peine visible s’est produit : un coin de pelure, décollé de la chair sur un millimètre ou deux, se soulève imperceptiblement. »

Félix Vallotton, Poivrons rouges. Huile sur toiles, 1915

A lire Robbe-Grillet, sommes-nous bien certains qu’il s’agisse ici véritablement d’une tomate ? Dans la description de ce légume ambigu, on pourrait voir un corps qui s’élève, une sensualité qui se dévoile, découpée en fines tranches, par la plume (ou le couteau) bien aiguisée d’un écrivain qui fait l’autopsie de son sujet. Robbe-Grillet, auteur des Gommes, dont est extrait ce texte, vient opposer à la parfaite symétrie, à la logique qui ne peut être contestée, la victoire de l’accidentel, de l’incroyable. Tout se joue ici dans les deux dernières phrases/artères/nervures de ce texte, après l’analyse chirurgicale de grand sang-froid d’une tomate inconséquente, devenue chair hasardeuse et incontrôlable dans le cosmos. Le rouge jaillit, coule, dégouline, le rouge nous saute aux yeux, nous assoiffe, le rouge assaille le mot, le texte, la page, le rouge surpasse sa simple qualification, et il est mis à l’honneur par Robbe-Grillet.

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Par Julie Lamidieu.


Le marché aux poissons de Joachim de Bueckelaer

Femme nue assise dans un fauteuil, 1897 de Félix Vallotton

Rouge : La chair, l’exubérance de vie, la trivialité crue, associée à la sensualité d’un rouge qui confond corps et abandon, rêverie et érotisme, nonchalance, désir souple, rouge, couleur qui oppresse le contour, rouge velours, rideau de théâtre, Rouge, couleur qui ne cesse de se mettre en scène :

C’est par la littérature que j’ai donc introduit, au mot près, le ROUGE. Il fallait quelque chose de saillant, d’inquiétant, pour une couleur aussi violente. Michel Pastoureau dans Le petit livre des couleurs, écrit : «le rouge c’est le feu et le sang, l’amour et l’enfer. » Plus loin, il nous met en garde « Méfiez-vous de lui : cette couleur-là cache sa duplicité. Elle est fascinante, et brûlante comme les flammes de Satan. » Nous ne pourrons dire le contraire. Le rouge depuis des siècles s’impose dans notre imaginaire comme une couleur suprême, si puissante qu’elle est capable d’allier les contraires. C’est peut-être justement par sa capacité de destruction, de vie qui ne cesse de fuser en elle qu’elle réconcilie mort et vie. Elle parcourt les fresques romaines, symbole de pouvoir et de guerre étant associée au dieu Mars ; cette couleur sera l’emblème de la noblesse, mais aussi des plus pauvres. Le prix dépend de l’éclat, si le rouge tape à l’œil, alors vous êtes un riche romain, toutefois, si celui-ci est plus terne, vous êtes un paysan qui recourt à la vulgaire garance. Le rouge est partout. Pas étonnant lorsque l’on

sait qu’en hébreux, étymologiquement, rouge provient de « adom » et qu’il est synonyme d’Adam ; les deux termes prennent leur origine dans le mot « Adamus » qui signifie « fait de terre rouge ». Le rouge c’est donc l’homme : nous prenons chair dans cette couleur, et cette couleur prend corps dans nos racines les plus profondes. Le rouge en somme, possède une place omniprésente dans divers champs lexicaux. Dans le Dictionnaire du petit Robert, le rouge est tout d’abord adjectif, ainsi être rouge c’est ce « qui est de la couleur du sang, du coquelicot, du rubis », mais dans un deuxième sens c’est aussi « avoir pour emblème le drapeau rouge, être d’extrême gauche ». Une troisième caractéristique plus chimique renvoie à « ce qui est porté à l’incandescence et qui dégage un rayonnement calorifique ». Ainsi, d’un point de vue lexical, le rouge embrasse la couleur, la politique et la chimie. En temps que nom, il est « étoffe », « colorant », « aspect de métal incandescent », et « teinte rose ou rouge que prend la peau sous l’effet d’un agent physique ou d’une émotion ».

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AMERICAN APPAREL. Photos : Antoine Magnien / Maquillage : Roxanne Géliot/Mirthis Pedrini

Mannequins : Emma Chrétien /Estelle Sabat de VIP MODELS /Rebecca Kilanowski de VIP MODELS

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Crop top bordeaux , American Apparel Jean Délavé Bleu Moyen à Taille Haute, American Apparel cerbere/

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Crop top rayĂŠ, American Apparel Jupe Crayon Mi-Longue, American Apparel Chaussures de dance vernis, American Apparel cerbere/


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Rebecca Suede Leather T-Shirt, American Apparel Emma Pull Court Ă Manches , American Apparel

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Cotton Spandex JerseyShort Sleeve T-Shirt American Apparel Teddy bleu, manches en cuir blanc, American Apparel cerbere/

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Estelle : Robe Ponte Sleeveless Skater, capeline en laine, American Apparel Rebecca : Combinaison verte Zanzibar, capeline en laine, American Apparel Emma : Robe rouge Skin Lola, capeline en laine, American Apparel

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Button- Up sans manches en jean, American Apparel / Mini-Jupe en Vinyle, American Apparel

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Estelle: jupe Matilda plaid, AMERICAN APPAREL Rebecca: Plaid Tennis, AMERICAN APPAREL Emma : jupe Genevieve plaid, AMERICAN APPAREL cerbere/

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STYLEDEVIE/

Biche ! e m â r B Après m’être consacrée à mon blog, c’est maintenant aussi avec Cerbère que je vais partager mes idées, mes recettes, idées, mode, adresse lyonnaise, ... C’est à chaque fois autour d’une thématique différente que je vais vous proposer donc de nous retrouver ! De jolies tasses, des sachets de thé réalisés avec amour et des petites gourmandises : quoi de plus convivial que de se retrouver à l’heure du thé ? On aurait presque envie de prendre un accent anglais et de lever le petit doigt pour déguster cette boisson chaude qui est , après l’eau, la boisson la plus consommée dans le monde. Reconnue pour sa capacité à lutter contre le stress et faciliter la digestion, on peut en trouver pour tous les goûts, dans des magasins spécialisés ou en grande surface, en sachet, en vrac et même soluble… C’est donc à l’heure du thé que je vais vous proposer de nous retrouver pour cette première ! 76

On a parfois une petite faim, une envie de se préparer un petit gâteau, mais l’envie de faire la vaisselle l’accompagne rarement ! Il faudrait une recette facile, rapide et qui se prépare sans salir toute la cuisine ? Le « mug cake » est la solution ! Voici donc comment préparer un gâteau au chocolat fondant en moins de 10 minutes…

Un Petit Creux

Faire fondre au micro-onde 50g de chocolat noir et 35g de beurre dans une tasse. Ajouter 2 cuillères à café de sucre. Bien mélanger, Ajouter un œuf, 20ml de lait et 2 cuillères à café de farine. Mélanger afin d’obtenir une pâte lisse. Faire cuire 1m40 au micro-onde (à 800Watts) Et voilà, c’est près ! Il y a plus cas le combler, ce petit creux… cerbere/


Découpez tout d’abord deux rectangle d’environ 5cm sur 7cm. Cousez ensuite les deux côtés et le fond afin de laisser une ouverture sur ce qui va être le haut du sachet. Ne couper pas le fils, il servira a terminer la couture. Déposer une cuillère à café de thé dans le fond du sachet puis le fermer. Coupez un nouveau fil, d’une dizaine de centimètre puis cousez le haut du sachet. Faites un nœud et laissez pendre le surplus. C’est le moment de faire parler votre créativité et créer l’étiquette que vous viendrez attacher au bout du fil que vous avez laissé pendre. Pour vous, pour un joli petit déjeuner au lit ou pour offrir, vous pouvez même

D.I.Y Parce que l’on ne trouve pas toujours tout les thés en sachets ou qu’on préfère les jolies boîtes de thé ou encore juste parce qu’on aime faire les choses soi-même, voici comment fabriquer ses propres sachets de thé… Il vous faudra un filtre à café, des ciseaux, du fils, une aiguille, du thé en vrac ! cerbere/

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Parenthèse/

Par Emilie Parot.

J’gratte des petits carrés de feuilles A4 quand le temps est mou depuis l’enfance. J’ai un air un peu clébard, les yeux décapsulés sur les objets qui m’entourent, pas obtuse et sans tatouage. Mais s’il fallait écrire un mot sur moi j’aimerais que ce soit « graphite » : de la poudre noire sur les manches, sous les ongles, sur la paume de ma main de gauchère et même la tempe. Sur les bancs de la fac qui m’ont transbordé de l’économie à la culture, moi je dessinais. J’ai les cheveux bruns et les yeux marrons si vous voulez tout savoir. J’aurais pas dû vous gâcher le suspens dès le deuxième paragraphe je m’en veux déjà beaucoup trop de ne pas avoir pu vous permettre de fantasmer tout ça. Mais je l’ai fait parce qu’au fond c’est un peu ça la vie, un mélange entre rêve et

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réalité, ce qu’on imagine et ce qui est – ça m’étonnerait que ce ne soit que l’un ou l’autre, pas vous ? – Maintenant qu’on est d’accord sur la forme, on va colorier.Un papier, un bic et toi. La seule cage qui nous opprime c’est la cage thoracique et comme le monstre imagination nous libère avec ses mains brutales, je propose une odyssée dans la tête de ceux qui la traduisent sur des carnets, amateurs ou professionnels. On parlera avec eux, on découvrira simplement leurs cosmos, à en tâcher nos slips, comme un cri sensuel, plastique, baroque, fantaisiste. On a un train à prendre, une rencontre fortuite sur le quai, j’ai quatre valises, alors cinq questions et plus qu’une minute pour la correspondance, allez on bloque et go.

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CLARISSE. DECKER « Aka Clacla (t’as vu) » ème année à Sup de Pub | LYON

Cerbere. : Quelle est la chose que tu es seul(e) à voir dans ce dessin ? C.D. : Le coût de la production. Une bonne dizaine de clopes, un album d’Emancipator en boucle et plusieurs insultes à mon stylo noir. C. Si on caractériser ton style ? Clarisse Decker : Caricatural, urbain et sombre (j’suis pas une meuf drôle t’sais). C. : Qu’est ce qui rapporte réalité avec imaginaire dans tes dessins ? C.D. : J’accorde une place importante à la réalité dans mes dessins. J’aime le détail d’un vêtement ou l’émotion d’un regard. Plus le trait sera précis (dans mon cas), plus le personnage sera unique et touchant. Et en rajoutant une touche de caricature pour le fun. Comme le réel, l’imaginaire est tout aussi présent dans mes dessins. Je ne pratique pas vraiment la représentation, mes travaux sortent tout droit de ma tête. Parfois je commence un dessin sans connaître la forme générale qu’il aura. Ça marche un peu au feeling. C. : Pourquoi tu crayonnes ? c.D. : Pour les mêmes raisons que de lire des bouquins, mater des films, ou s’envoyer en l’air. Sortir de la réalité, ouvrir son esprit à des choses légèrement plus célestes que manger, bosser et checker ses notifs Facebook. Je citerai Roland Topor au passage : « la violence sucrée de l’imaginaire console tant bien que mal de la violence amère du réel. » C. : Quelle est la technique que tu utilises le plus et pourquoi ? C.D. : Je taf principalement au stylo Bic. Au départ, pour me forcer à ne pas commettre d’erreurs et puis le crayon à papier c’est de la merde.

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VIRGILE. BOURBON.

Parenthèse/

Etudiant à l’Ecole des Beaux-Arts | ANGERS

Cerbere. : Quelle est la chose que tu es seul(e) à voir dans ce dessin ? Virgile Bourbon. : C’est un dessin qui commence à dater mais j’aime me dire que tout comme la photographie qui fige un élément naturel d’une fraction de seconde, le dessiner est une entreprise encore plus ridicule et vaine, donc forcément passionnante. C. : Si on caractérisait ton style ? Virgile Bourbon : Je dirais hétérogène, enfin j’espère ! J’essaie de ne justement pas me fixer à un style, mais plutôt de dessiner en fonction de ce que je souhaite représenter. C’est plus stimulant. C. : Qu’est ce qui rapporte réalité avec imaginaire dans tes dessins ? V.B. : Il y a le projet de dessiner et il y a présenter des dessins. L’air de rien, la différence est monumentale. En fait ça se situe là exactement. J’aime bien me dire que les gens regardent un dessin pour ce qu’il est. Il suffit pourtant de mettre en scène, de mettre en situation ses dessins pour aller au-delà de la simple présentation d’idées. Un peu comme du théâtre. Et qu’est-ce que le théâtre si ce n’est le travail de l’imaginaire. C. : Pourquoi tu crayonnes ? V.B. : Pour me défouler. C. : Quelle est la technique que tu utilises le plus et pourquoi ? V.B. : Le crayon de papier, mais majoritairement la graphite. Une vraie découverte. Le bâton de graphite en lui-même est un objet très intéressant. Je ne sais jamais à quoi ressemblera mon dessin : sur un monochrome, certaines surfaces sont plus nerveuses, d’autres plus nuancées. C’est un outil qui permet vraiment de faire des variations sur une même zone, comme une cartographie de mon humeur.

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