Le DVAR - Edition #3

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The Torah Magazine of the French Jewish Community

Rabbi de Loubavitch Zatsal

Rav Ovadiah Yossef Zatsal

Rav Mordechai Elyahou Zatsal

LAG BAOMER

2019 & SHAVUOT 1


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H'afets H'aïm zt"l

Le Dvar Edito Chers lecteurs, J’espère que vous avez tous passé des fêtes de Pessah’ extraordinaires, entourés de ceux que vous aimez. Avec péssah’ nous avons mérité de sortir d’Egypte (Mitsrayim) qui en hébreu peut se lire également « Métsarim-limitation», des limitations qui représentent toutes ces barrières et embûches que nous rencontrons sur notre chemin vers la liberté. Une liberté réelle, celle où l’on réalisera notre potentiel et où nous aurons une vision claire de notre mission et saurons faire la distinction entre notre mission et les outils qui nous sont offerts pour l’accomplir. Trop souvent nous perdons le cap et agissons comme si nos Rav Tal Perez outils était nos objectifs. Nous avons tous besoin d’argent pour vivre, mais l’argent est-il un moyen pour nous permettre de nous réaliser ou est-ce un but en soit? A la question posée de cette façon, notre réponse affirmative va de soit, sans hésitation. Nous sommes maintenant à quelques semaines de Chavouot, la fête du don de la thora. En ce jour nous avons reçu le titre de peuple élu, un peuple élu à devenir une lumière pour les nations. C’est en montrant à l’humanité cette clarté d’esprit dans la distinction entre notre mission morale et les outils qui nous sont fournis pour y arriver, que nous accomplirons cela.

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Allo Rav Lag Ba’omer L’histoire du DVAR

Horaires de Shabbat & fêtes:

La part de l’homme - Rav Benchetrit

La Segoula du mois Les perles de Pessah’ Education La compétition: Pas dans le couple! Confiance en Hashem et tranquilité d’esprit La veillée de Chavouot Le Zohar Hiloula du mois Oulpan Astrologie Traditions de la fête de Chavouot Perles de Chavouot Le Responsa Breslev Quiz enfants Le Mur Des Téfilot/Bérah’ot/Leilouï Nishmat

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Vendredi 24 Mai 19h37 – 20h38 Behar Vendredi 31 Mai 19h41 – 20h43 Bechukotai Vendredi 07 Juin 19h45 – Bamidbar Samedi 08 Juin 20h47 – allumage des bougies de Chavouot (1er jour) Dimanche 09 Juin 20h48 – allumage des bougies de Chavouot (2eme jour) Lundi 10 Juin 20h48 – Fin de la fete de Chavouot Vendredi 14 Juin 19h48 – 20h50 Naso Vendredi 21 Juin 19h50 – 20h52 Behaalotecha

Le Dvar - Mensuel édité par le Jewish French Community Center 1100 South Beverly drive, 90035 Los Angeles www.jewishfcc.com Directeur de Publication: Rav Tal Perez Graphiste / Maquettiste: Ilanit Ktorza Imprimerie: Gilles Bensemoun Ce mensuel contient des textes Saints. Merci de ne pas jeter.


Rav Yossef Sitruk zt"l

ALLO RAV

Notre maître le Rav Ovadia Yossef Zatsal ajoute dans son livre Halih’ot ‘Olam volume 7 page 79 que cette règle ne s’applique pas uniquement pour les ustensiles mais également pour les aliments. Ainsi, le goût de viande ou de lait imbibé dans une nourriture ne pourra être propagé dans un autre aliment Parvé. Tout cela à condition bien sur qu’il ne reste aucun résidu de lait ou de viande sur l’aliment mais juste le goût étant imbibé dans celui-ci. En l’occurrence, dans notre cas, l’huile dans laquelle on a fait frire les beignets de Mozzarella a prit le goût du lait et en faisant frire plus tard les frites selon le principe mentionné plus haut, celles-ci ne seront pas contaminées par le goût de lait imbibé dans l’huile. Tout ceci est valable uniquement dans le cas où il ne reste aucun résidu de fromage dans l’huile, ce qui est généralement le cas lorsque l’on fait cuire des beignets du fait de la panure qui couvre le fromage. Conclusion: Il sera permis de manger des frites cuites dans une huile dans laquelle on aura fait frire des beignets de mozzarella après avoir mangé de la viande à condition qu’il n’y ait aucun résidu de fromage dans l’huile au moment de la friture des frites.

Je suis dans un restaurant H’alavi. Ayant mangé de la viande il y a moins de 6 heures, je voudrais savoir s’il m’est permis de manger des frites qui ont été frites dans une huile dans laquelle on y frit également des beignets de Mozzarella ? Permettez moi de faire une petite introduction afin de répondre à votre question: Il existe une règle dans les lois de Cacherout appelée NATT BAR NATT (diminutif de NOTEN TA’AM BAR NOTEN TA’AM) le principe de cette règle étant que le goût propagé par un aliment est limité et ne sera pas propagé à l’infini. De ce fait, le Choulh’an Arouh’ tranche dans le chapitre 95 de Yoré Dé’a que si on fait cuire dans une marmite un aliment viande et qu’après avoir lavé cette marmite on y fait cuire un aliment Parvé comme des pâtes ou du riz, on aura le droit de manger ces pâtes et ce riz avec du fromage (dans un autre ustensile), parce que le goût de viande imbibé dans les parois de la marmite n’est pas assez fort pour donner le statut de viande à ce qui y sera cuit plus tard. Les Ashkénazes sont plus strictes à ce sujet et permettront seulement dans le cas où plus de 24h se seront écoulées entre la cuisson de la viande et l’aliment Parvé.

Est-il permis de plier pendant Chabbat un vêtement sur ses plis - comme un Talith par exemple - afin qu’il ne se froisse pas, ou bien cela est-il interdit? Réponse: La Michna nous enseigne dans le traité de Chabbat (113a): On peut plier les habits le jour de Chabbat. La Guémara précise que cela concerne uniquement des habits neufs, mais un habit usagé, il est interdit de le plier. De même il est permis de plier uniquement un vêtement blanc, mais

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Rav Mordeh'aï Eliyahou zt"l

ALLO RAV

un vêtement de couleur, c’est interdit. De plus si on ne compte pas revêtir cet habit dans la journée, il est également interdit de le plier. La Guémara ajoute que celui qui n’a pas d’autre vêtement aura le droit de le plier, mais dans le cas contraire ça sera interdit. La raison de l’interdit et les conséquences du point de vue de la Halah’a La raison pour laquelle il est interdit de plier un vêtement le Chabbat nous est expliqué par Rachi : Le fait de plier le vêtement afin qu’il reste repassé ressemble à « Tikkoun Kéli », c’est-à-dire la réparation d’un ustensile endommagé qui fait partie des travaux interdits durant Chabbat. Lorsque l’on parle de « Tikkoun Kéli », il ne s’agit pas uniquement de réparer un ustensile usagé, car en fait, toute chose qui est bénéfique à l’ustensile est interdite comme tremper de la vaisselle dans le Mikvé par exemple, du fait que cette vaisselle était inutilisable et qu’en la trempant dans le Mikvé, on la rend utilisable, cela est qualifié de réparation. Les Tossafott disent qu’à partir de là on apprend qu’il est interdit de plier le Talith Chabbat puisqu’on ne compte pas l’utiliser le jour même ; et bien qu’il s’agisse d’un vêtement blanc et neuf, puisqu’on ne compte pas l’utiliser aujourd’hui c’est interdit. Selon cela, il semble que celui qui retire son talith après la prière Chabbat matin n’aura pas le droit de le plier ainsi que celui qui retire ses vêtements vendredi soir, il ne pourra pas les plier. L’indulgence concernant celui qui plie le vêtement sur d’autres plis. Le RAAVYA - qui tranche également comme les Tossafott - ajoute que si l’on plie le vêtement sur d’autres plis qu’à l’habitude, cela sera autorisé. Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF

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zatsal explique que la raison à cela repose dans le fait que celui qui plie sur les autres plis qu’à l’habitude démontre qu’il n’a pas l’intention de « réparer le vêtement », car si c’était le cas il l’aurait plié sur ses plis, cela ne rentre donc pas dans les critères de cet interdit. Argument des décisionnaires qui autorisent totalement le pli des vêtements pendant Chabbat Selon le KOLBO, il est permis de plier des vêtements pendant Chabbat, car de nos jours (il vivait au moyen-âge), nous ne donnons pas d’importance à ce que les vêtements soient repassés comme à l’époque du Talmud, il n’y a donc pas le problème de « Tikkoun Kéli » et dans plusieurs communautés, sont avis a été adopté. MARAN dans le Choulh’an ‘Arouh’ (Chap.302) apporte l’avis du RAVEYA selon lequel si l’on change l’ordre des plis cela est permis et ignore complètement l’avis du KOLBO. Il est à conclure que le Choulh’an ‘Arouh’ ne tranche pas comme le KOLBO, mais comme le RAVEYA. Malgré cela, certains décisionnaires sont d’avis de trancher comme le KOLBO bien que cela soit contre l’avis du Choulh’an ‘Arouh’ en disant que cela est une ancienne coutume qui était appliquée avant que nous ayons reçu les décisions Halah’iques de MARAN Rabbi Yossef KARO zatsal. Cependant notre maître le Rav zatsal tranche comme le Choulh’an ‘Arouh’ qu’il est interdit de plier le Talith pendant Chabbat sur les anciens plis. Conclusion: Il est interdit de plier le Talith pendant Chabbat ou tout autre vêtement si on le fait sur les anciens plis. Malgré tout, celui qui plie son Talith normalement, il ne faut pas lui faire de remarque, car il a sur qui s’appuyer.


Rav Meir Mazouz Chlita

LAG BA’OMER

Le jour de Lag Ba’Omer (33ème jour du ‘Omer)

crets de la Torah en public ne fut accordée à personne depuis le Ciel (comme nous le disons dans la Pétih’att Eliyahou), jusqu’à l’apparition de Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï qui eut le mérite de dévoiler les secrets de la Torah et de la Kabbala en public à des élèves justes et pieux.

Le 33ème jour du ‘Omer est le jour où nous nous réjouissons de la Hiloula du saint Tana Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï, que son mérite nous protège, Amen. Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF zatsal écrit que l’une des choses spécifiques que nous trouvons chez Rabbi Chi’mon Bar Yoh’aï et que nous ne trouvons chez aucun autre des grands parmi nos maîtres, est le dévoilement des secrets de la Torah. En effet, jusqu’à l’époque de Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï, l’autorisation de dévoiler les se-

L’une des raisons pour lesquelles Rabbi Chi’mon mérita ce que les autres Tanaïm n’ont pas mérité, est son dévouement sans limite dans l’assiduité de l’étude de la sainte Torah, comme l’enseignent nos maîtres dans la Guémara Chabbat (11a): « Par exemple Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï

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Rav Ovadia Yossef zt"l

LAG BA’OMER

dont l’étude de la Torah est son métier ». Cela signifie que c’est avec gloire et honneur que le nom de Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï bénéficia d’une telle renommée, car il était le plus digne de porter le qualificatif « Torato Oumanouto » (son étude de la Torah est son métier).

Il pria et dit: « Vallée ! Vallée ! Remplis-toi de pièces d’or ! » La vallée commença à couler comme un fleuve de pièces d’or devant eux. Les élèves étaient stupéfaits. Rabbi Chim’on leur dit: « Si c’est de l’or que vous vouliez, en voici ! Prenez ! Mais sachez que celui qui prendra maintenant, prendra aussi la part qui lui est réservée dans le Monde Futur, car la récompense à l’étude de la Torah n’existe pas dans ce monde-ci mais uniquement dans le Monde Futur, comme nos maîtres l’ enseignent dans la Guémara ‘Erouvinn (22a) : « Aujourd’hui » pour les accomplir (les Mitsvot), et « demain » pour en recevoir la récompense. Nous apprenons de là ce qui est essentiel et ce qui est secondaire. Quelles sont les choses véritablement importantes dans notre vie. Pour quels buts devons-nous dépenser toutes nos forces et notre temps. Vers quelles directions devons-nous orienter nos garçons et nos filles. « Sache que la récompense des Tsadikim est dans les temps futurs. »

Tout ceci par le fait que Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï était fidèle à son opinion (Guémara Bérah’ott 35b) selon laquelle il incombe au peuple d’Israël de s’adonner à l’étude de la Torah jour et nuit, comme il est dit : « Tu l’ étudieras le jour et la nuit », au sens littéral du terme. Leur travail étant réalisé par les autres (« Des étrangers se lèveront et feront paître vos troupeaux, des étrangers se chargeront de vos champs et de vos vignes »). Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï ne pouvait supporter l’idée que l’on puisse délaisser la vie éternelle pour s’adonner à des occupations d’une vie éphémère pour la subsistance matérielle (Parnassa). Ceci, parce qu’il connaissait parfaitement la valeur inestimable de l’étude de la sainte Torah. (Maor Israël-Drouchim, page 161). Un jour, un élève de Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï quitta Erets Israël pour l’étranger, afin d’y faire des affaires. Au bout de quelques temps, il retourna en Israël et était devenu très riche. Tous ses compagnons d’étude le jalousaient et commençaient à penser qu’il était peut-être rentable pour eux aussi de quitter Israël pour un certain temps pour faire fortune, et de revenir ensuite en Israël et vive dans le confort. Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï entendit les réflexions de ses élèves. Il les réunit autour d’une vallée proche du mont Mérone.

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Rav Yitsh'ak Yossef Chlita

L’HISTOIRE DU DVAR

L’honneur de la Torah L’enterrement du donateur

et lui dirent: « Peux-tu s’il te plait te joindre à nous un moment, car nous sommes venus enterrer un défunt qui n’a ni parent ni famille, et nous désirons dire le Kaddich avant son enterrement. » L’Avreh’ accepta avec empressement car une grande Mitsva se présentait à lui. L’épouse attendit sur le côté, et l’Avreh’ se joint au Minyan pendant que le responsable de la H’évra Kaddicha prononça le Kaddich pour l’élévation de l’âme du défunt isolé. Ensuite, ils firent descendre le corps dans la tombe, mais que ne fut la stupéfaction de l’Avreh’ lorsqu’il constata que les gens de la H’évra Kaddicha ne recouvraient pas le défunt avec la terre, mais s’en allaient tout bonnement. L’Avreh’ leur demanda: « Mais que faites-vous ?! Pourquoi ne recouvrez-vous pas le défunt ?! » Ils lui répondirent que selon leur usage, un tracteur allait arriver d’ici quelques minutes, et il se chargera de recouvrir la tombe avec sa pelleteuse. L’Avreh’ fut complètement perturbé de ce qu’il entendit. Il n’était pas concevable que l’on recouvre ce pauvre juif ainsi! Il décida de rester sur place et voir ce qu’il adviendrait. Quelques minutes plus tard, il entend le bruit d’un moteur, et en effet, il s’agissait bien d’un petit tracteur, conduit par un non-juif, qui venait recouvrir la tombe. L’Avreh’ s’adressa au chauffeur du tracteur et lui dit: « Accepterais-tu de me donner une pelle,

Nous avons récemment cité l’enseignement des Pirké Avot (chap.4): « Rabbi Yossé dit: « Celui qui honore la Torah, se verra honoré par les gens. » Cela signifie que lorsqu’un homme reconnait la valeur de la Torah, qu’il honore la sainte Torah ainsi que les sages de la Torah, mérite d’être lui aussi honoré aux yeux des gens. Un fait s’est produit il y a environ un an aux Etats-Unis. Un Avreh’ (chef de famille étudiant dans un Kolel) qui habite la région de New York, décida avec son épouse qu’ils ne passeraient pas la fête de Roch HaChana chez eux cette année, mais qu’ils iraient la passer dans une autre ville. L’épouse dit à son mari: « Puisque j’ai l’usage chaque année de me rendre la veille de Roch HaChana sur la tombe de mes parents dans la région voisine du New Jersey, et que je ne pourrais pas le faire cette année, je vais m’efforcer de m’y rendre quelques jours avant la veille de Roch HaChana, afin de maintenir mon usage. » Durant le mois de Eloul, notre Avreh’ et son épouse se trouvaient en voyage dans le New Jersey, lorsque soudain l’épouse se souvint de ses propos, selon lesquels dès que la chose sera possible elle se rendrait sur la tombe de ses parents. Ils se rendirent immédiatement au cimetière et prièrent sur la tombe des parents de l’épouse. Lorsqu’ils furent sur le point de partir, ils aperçurent un attroupement de juifs à proximité du cimetière. Ces gens appelèrent l’Avreh’

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Rav Chelomo Amar Chlita

L’HISTOIRE DU DVAR

afin que je recouvre moi-même la tombe ? » Le chauffeur lui répondit: « Sans problème ! Voici la pelle, prend la et fais ce que tu désires. » Et notre Avreh’ recouvrit lui-même la tombe durant environ une demi-heure, au moyen de la pelle. Puis, il fixa l’écriteau avec le nom du défunt, que les gens de la H’évra Kaddicha avait laissé sur place. Ensuite l’Avreh’ s’en alla avec son épouse, tout en étant tous les deux troublés de l’évènement étrange qui s’était placé sur leur chemin, car ils n’avaient pas envisagé de se rendre exclusivement ce jour là au cimetière, et ils venaient à présent d’avoir le mérite d’honorer ce défunt en l’accompagnant vers sa dernière demeure. Mais ils n’avaient pas la moindre possibilité de savoir de qui il s’agissait. Quelques jours plus tard, l’Avreh’ téléphona à l’un de ses Rabbanim à la Yéchiva où il avait étudié dans sa jeunesse (la Yéchiva « Ner Israël » à Baltimore), afin de lui souhaiter « Chana Tova ». En discutant avec son Rav, il lui raconta ce qui lui était arrivé ce jour là. Lorsque l’Avreh’ mentionna le nom du défunt, son Rav poussa un cri au téléphone, et il lui dit: « Saches qu’il y a quelques années, lorsque tu es venu étudier ici à la Yéchiva, tes parents n’ont pas accepté d’assumer les frais de tes études. Je me suis alors adressé à quelqu’un et je lui ai proposé de prendre à sa charge les frais de toutes tes années d’étude à la Yéchiva, et il accepta. Cet homme n’avait absolument pas d’enfants, et il s’agit de l’homme que tu as mentionné !! Il allait être enterré sans le moindre honneur, mais depuis le Ciel, les choses ont été ori-

entées, et tu as eu le mérite de lui rendre le bien qu’il t’a fait, en l’enterrant de tes propres mains dans la dignité, dans une sépulture juive. »

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Rav Matsliah' Mazouz zt"l

LA PART DE L’HOMME…

Chaque homme juif croyant est confronté à un dilemme dans tous les domaines de la vie. D’un côté, il est conscient du pouvoir infini d’Hachem, que tout est entre Ses mains et que l’intervention de l’homme est dérisoire en comparaison. D’un autre côté un homme sent bien qu’on attend quelque chose de lui et qu’il doit participer à l’établissement de sa destinée. Nous sommes tous d’accord qu’il y a la part d’Hachem et la part de l’homme. Le problème est de définir la proportion de chacune de ces parts et leur ordre de priorité. Est-ce que je dois faire ma part et laisser Hachem terminer le travail ou je dois m’en remettre à Hachem et pratiquer l’intervention minimum. Comme dit le Rav Dessler : Est ce que le Bitah’on (la confiance en Hachem) vient après la Hichtadlout (l’intervention de l’homme) ou le contraire?

Dans la relation avec la maladie : est ce que je dois faire le tour des médecins et des traitements et ensuite me remettre en cause et m’en remettre à Hachem dans la prière ou le contraire? Dans la recherche de la Parnassa : Est ce que je dois tout mettre en place en comptant sur mon jugement commercial et prier ensuite ou faire ce qu’Hachem attend de moi en tant que juif responsable (prier, fixer des temps d’études et améliorer ma pratique) et consacrer le reste de mon temps à une fonction rémunératrice. Tout dépend du regard de l’homme. Tous les éléments du monde sont divisés en deux dimensions le Gouf et le Nefech, le corps et l’âme. L’homme avec sa dimension extérieure et la dimension intérieure. L’acte avec le geste et la motivation. Un projet avec sa mise en place physique et la détermination qui le

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Rabbi Rah'amim H'aï H'wouita Hacohen zt"l

LA PART DE L’HOMME…

véhicule. La parole avec le mot et l’intention que l’on y met. L’éducation des enfants avec les attitudes et la volonté qui les motivent. Etc… Tout le monde sait que la dimension intérieure est plus déterminante que la dimension extérieure puisque le spirituel des choses est véhicule du matériel. Les élèves de Rabi Chimon bar Yoh’aï ont demandé à leur maître la question suivante: « Pourquoi durant le séjour des Béné Israël dans le désert Hachem envoya la manne tous les jours. N’aurait-il pas suffit de l’envoyer une fois par an ? ». Rabbi Chimon bar Yoh’aï leur répondit : « Cela était ainsi afin que l’homme se tourne vers Hachem chaque jour. » Cela signifie qu’Hachem n’a nullement besoin de notre aide mais s’il nous est nécessaire d’intervenir c’est pour qu’à travers cet effort nous comprenions la part providentiel de l’intervention Divine. En effet, le piège est posé. Un homme pour réussir doit croire en lui mais plus il croit en lui et moins il croit en Hachem. La solution est simple, il suffit que la ligne du projet qui motive son évolution soit plus élevé que le simple objectif de satisfaire son désir personnel d’exister. C’est ce qu’exprime le verset : «Bekhol derakhekha da’éhou , dans tous tes chemins connaît Le ». Cela signifie qu’un homme doit inscrire toutes les trajectoires de son existence dans un axe qui soit la reconnaissance et la proximité avec Hachem. Donc dans ma relation avec la maladie je vais prendre les médicaments mais en faisant une prière pour la guérison car je ne perds pas l’idée que tout dépend d’Hachem. De même pour la parnassa je vais travailler mais je fais mes prières, je fixe des temps d’études et j’ap-

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plique les règles de la Thora inhérentes au commerce. Ainsi mon vécu de juif devient une croyance concrète dans laquelle s’inscrivent le reste de mes activités. J’ai donné la priorité à Hachem. Nous voyons que les épreuves de la réalité ne sont en fait que le terrain d’exercice de notre confiance et croyance en Hachem. Vais-je comprendre et accepter qu’Hachem est le déterminant ou non ? S’il en est ainsi, dans les situations où la part de l’homme sera dérisoire et inutile, la part d’Hachem n’en deviendra que plus évidente. De même qu’un médecin qui aurait tout essayé pour guérir un malade dirait à la famille : « à présent il n’y a plus qu’à prier ». De même tous les dirigeants reconnaissent aujourd’hui que la situation au Proche Orient n’a plus de solutions militaires, politiques ou économiques. Nous sommes confrontés à un ennemi élevé dans la haine, qui emploie des armes non conventionnelles (attentats suicide) contre lesquelles il n’y pas de solutions réellement efficaces et qui peut frapper n’importe où et n’importe quand. N’est ce pas là une invitation au questionnement sur notre recherche perpétuelle d’efficacité ? Que nous reste-t-il ? A une réunion communautaire à Paris on demandait à Ariel Charon des solutions à la situation en Israël et il répondit : « Notre sort est entre les mains du Maître du monde ». Mais nous ne sommes pas obligés de vivre cette mise en évidence comme une mise au pied du mur il nous suffit de prendre l’initiative adulte de nous tourner vers Hachem et de lui dire : « Nous avons compris le message et revenons vers toi comme des êtres re-


Rav Yossef Chalom Elyachiv zt”l

LA PART DE L’HOMME…

sponsables et non comme des enfants apeurés. » Continuons à manifester notre solidarité en allant en Israël, en subventionnant des aides à Zaka ou à l’achat d’ambulances ou de gilets pare-balles. Mais nous pouvons aussi rajouter des mérites au peuple d’Israël en améliorant notre pratique du Judaïsme et en faisant don de ces mérites à la sauvegarde de notre peuple. Hachem ne peut rester insensible à des milliers d’initiatives pures et sincères que des gens qui ne se con-naissent pas sont prêts à offrir pour leurs frères. Qu’Hachem relie chacune de ces pierres pour en faire un rempart de protection autour de son peuple.

Rav Yehia Benchetrit

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Rav Eliezer Chelomo Schick zt"l

LA SÉGOULA DU MOIS

sommation de ce fruit fait baisser la tension artérielle, évite le cancer, renforce le système immunitaire de l’homme, atténue les problèmes de perte de calcium et aide ceux qui souffrent d’allergies.” Alors les amis, commençons à manger des poires. C’est très sain et très efficace.

Les bienfaits de la poire Connaissez vous des gens qui ont des problèmes de ventre? L’intestin irritable? Chers lecteurs, nous allons vous dévoiler ce qu’écrit l’un des plus grands Kabbalistes de la génération, Rabbi mordeh’aï Char’abi zatsal, celui chez qui notre saint maître le Rav Ovadia Yossef zatsal est allé pour s’initier à l’étude de la kabbala. Le Rav Char’abi écrit au sujet des bienfaits de la poire et explique comment ce fruit est capable de régler le fonctionnement du système digestif. “Celui qui mange des poires à jeun avant le repas, ne tombera pas malade car ce fruit a le pouvoir de réguler le fonctionnement de son intestin. Et si une personne en mange avant le petit déjeuner, les atouts de la poire auront un impact bénéfique sur le système intestinal pour toute la journée ” Et ça n’est pas tout, le Rav ajoute “La con-

Rav Tal Perez

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Rabbi David Abouh'atsira Chlita

LES SÉGOULOT DU MOIS - LAG BA’OMER

PARNASSA

• Le jour de La g Ba’omer est un jour particulièrement pr opice pour de mander la Parnassa par le mérite de Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï d’un e part mais au ssi car c’est à cette même date que la Man ne a commencé à tombe r pour nourrir no s ancêtres dans le désert.

ENFANTS

• Celui qui dési re avoir un fils fera le vœu de le nommer C him’on après le saint Tana Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï ou d’aller faire la première co upe de cheveu x du garçon à Meron sur la tombe de Rab bi Chim’on Bar Yoh’aï.

SAGESSE

• Celui qui veut mériter d’avoir un esprit ouvert à la sage sse de la Thora s’ eff orcera de lire un pass age du Zohar to us le s jours et ce même si l’on ne compren d pas ce que l’on dit ca r les mots du Zohar ont le pouvoir de purifi er l’âme du Be n Israël.

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Rav Bentsion Aba Chaoul zt"l

VEAHAVTA LE REAH’A KAMOH’A

Rabbi Akiva enseigne: « Véahavta léréah’a kamoh’a » - zé klal gadol baTorah. « Tu aimeras ton prochain comme toi même » (Vayikrah 19-18), c’est un grand principe dans la Torah. La Guémara raconte qu’un non juif qui désirait se convertir vint voir le sage Hillel et lui dit : Apprends moi toute la Torah mais à une condition: Le temps que je me tienne debout sur un seul pied. Hillel lui répondit : « Tu aimeras ton prochain comme toi même. Ce que tu n’aimes pas qu’on te fasse, ne le fais pas à l’autre. Tout le reste de la Torah est le commentaire de cette règle. » Pourquoi selon Rabbi Akiva et Hillel, la mitsva d’aimer son prochain comme soi même est la plus grande règle de la Torah ? Et comment Hachem peut nous obliger à aimer quelqu’un et nous forcer sur quelque chose qui dépend d’un sentiment personnel? Peut on nous forcer d’aimer ? Lors de la fête de Chavouot, nous célébrons le don de la Torah qui contient toutes les Mitsvot qu’Hachem a ordonnées au peuple juif. Il y a deux sortes de mitsvot dans la Torah, les mitsvot positives au nombre de 248 et les mitsvot négatives au nombre de 365. « Tu aimeras ton prochain comme toi même » est considérée comme une mitsva positive de la Torah. Le chiffre 248 correspond au nombre de membres de notre corps. On traduit Véahavta léréah’a kamoh’a par « Tu aimeras ton prochain comme toi même » mais si c’était le cas, il aurait été écrit Véahavta ete réah’a kamoh’a. Pourquoi le préfixe « le » est il utilisé ?

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En hébreu, la lettre lamed ‫ ל‬dans léréah’a est un préfixe qui signifie “vers” ou “pour”, donc transmet l’intention ou l’action d’aller. Bien que la mitsva d’aimer son prochain comme soi-même soit considérée comme un « devoir du cœur », la réaliser nécessite que l’on allie l’action à l’intention. En effet il ne suffit pas de dire que l’on a des bons sentiments ou intentions envers une personne, mais on a une responsabilité de montrer par des actes notre implication. La relation que l’homme entretient avec D’ est un miroir de la relation qu’il a avec les autres et lui même. Afin d’entretenir une connexion avec Hachem, il ne suffit pas de la ressentir dans son cœur mais il faut être consistant dans la prière et dans l’accomplissement des mitsvot. Hachem nous demande ces actes car à force de les répéter ils agissent sur notre cœur et notre volonté. C’est pareil dans nos relations avec notre conjoint ou nos enfants: c’est la consistance avec laquelle on cherche à se connecter à eux à travers les actes et les attentions du quotidien, c’est l’investissement dans la relation qui créent la connexion. Le mot Réah’a qu’on traduit par « ton prochain » vient de la racine ‫העור‬, qui veut dire berger. A l’image d’un berger qui surveille son troupeau, le protège et qui subvient à ses besoins, nous devons nous mêmes être attentifs aux besoins de l’autre avec un œil aimant et protecteur et montrer de l’intérêt pour les problèmes de notre prochain. C’est se mettre à la place de son prochain, faire un effort pour imaginer ses motivations, et répondre à ses besoins.


Rav Yitsh'ak Kadouri zt"l

VEAHAVTA LE REAH’A KAMOH’A

De plus, un berger accomplit son travail sans motivation ultérieure ou d’égo. Aimer son prochain comme soi même c’est lui accorder autant de respect que l’on accorderait à soi même, voire plus. Mais pour cela il faut d’abord que l’on s’aime soi-même et que l’on se respecte. D’habitude on est beaucoup plus tolérant envers nos propres défauts et faiblesses qu’envers ceux des autres. Quand on a une relation saine avec soi-même on est capable de s’évaluer et de s’améliorer constamment. Aimer son prochain comme soi-même c’est être capable d’être aussi patient avec l’autre, accepter ses faiblesses mais aussi aider l’autre à s’améliorer et à réaliser son potentiel. Bien que la mitsva d’aimer son prochain comme soi-même soit une mitsva positive de la Torah et se concrétise par des actions envers l’autre, Hillel nous enseigne aussi qu’aimer son prochain comme soi-même comporte aussi une mitsva négative: Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse. Cette règle d’éthique de ne pas causer du tort à autrui est la base du Déreh’ Erets (savoir vivre). Nos Sages, nos Tsadikim prenaient un soin inouï à respecter les biens et les sentiments d’autrui. On sait qu’une des raisons pour laquelle les 24,000 élèves de Rabbi Akiva ont péri est le manque de respect qu’ils se portaient l’un à l’autre. Cela vient nous enseigner l’importance qu’accorde Hachem à cette mitsva car si même les étudiants de Rabbi Akiva qui étaient à un niveau si grand ont été punis, à plus forte raison nous aussi, à notre niveau, devons être vigilants et précis dans l’accomplissement de

cette mitsva. Dans le verset de la Torah (Vayikra 19-18), l’expression « tu aimeras ton prochain comme toi même » est située entre « tu ne porteras pas vengeance et tu ne garderas pas de rancune » et « je suis Adonai » En effet, aimer son prochain comme soi même c’est le juger positivement en lui donnant le bénéfice du doute. Il est écrit que nous ne pouvons pas émettre un jugement sur l’autre tant que l’on n’a pas été dans la même situation. Hachem semble nous dire Ne te substitue pas à Moi, reste à ta place car il n’y a que Moi qui suis en mesure de juger les hommes et d’évaluer leurs réelles pensées et motivations, car nous, êtres humains n’avons qu’une perspective limitée contrairement à Hachem qui a une vision infinie et qui connaît les pensées et le cœur de chaque homme. Rav Dessler enseigne que dans le monde à venir nous serons récompensés de façon incommensurable pour les choix que nous faisons lorsque nous sommes confrontés à une situation difficile ou un dilemme. Faire le choix de ne pas garder de rancune envers son prochain lorsqu’il nous fait du mal et d’aimer son prochain comme soi même est un exemple d’un tel dépassement de soi. Bien plus encore, la juxtaposition entre « tu aimeras ton prochain comme toi même » et « je suis D’ » nous montre que l’homme qui croit en l’unité d’Hachem, comme il est dit dans le Chema Israël : « Chema Israel, Hachem Élokeinou, Hachem Eh’ad », comprend que tout ce qui lui arrive est décidé par D’ à tout instant dans le moindre détail et donc que même les affronts que l’on subit font partie des épreuves

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Rav Rephael Yaakov Israel zt"l

VEAHAVTA LE REAH’A KAMOH’A

qu’Hachem envoie à l’homme pour le construire. D’ailleurs le mot « véahavta » est répété aussi dans la prière du Chema Israël: « véahavta ete Hachem Élokéh’a... ». Quand on comprend cela, comment peut on en vouloir à son prochain et garder rancune ? Cela reviendrait à renier la toute puissance d’Hachem. Penser que Hachem est Un, avoir confiance en D’ et croire que D’ contrôle tout nous aide à mieux aimer notre prochain. Il semble également que le fait que « tu aimeras ton prochain comme toi même » soit suivi de « je suis D’ » indique que cette mitsva appartient aux 2 catégories de mitsvot: Entre l’homme et son prochain (bein Adam lah’avéro) mais aussi entre l’homme et D’ (bein Adam la Makom). Puisque Hachem nous a créé à son image, notre rôle est d’étudier ses attributs pour améliorer nos qualités. Aimer son prochain comme soi même et lui montrer de la compassion c’est émuler la qualité de compassion d’Hachem et lorsque nous avons conscience que nous sommes tous les créatures d’Hachem, c’est donc respecter l’étincelle divine qui est en l’autre autant que celle qui est en nous. Une autre connexion: La mitsva d’aimer son prochain comme soi même et lui faire du H’essed nous semble difficile parfois car cela demande un dépassement de soi même, si bien qu’on a tendance à se vanter ou à exagérer son mérite d’avoir accompli cette mitsva. Avoir ce sentiment nous donne certainement plus de motivation pour faire plus. Mais lorsqu’on y réfléchit ça n’est rien en comparaison de tous les bienfaits quh’achem nous fait dans ce monde.

Donc ce verset semble nous dire : Fais attention à ne pas tirer d’orgueil du H’essed que tu fais, car c’est minimal par rapport à tout le bien que Je te fais constamment dans ta vie. Le fait que ce verset fasse mention du nom d’Hachem implique que lorsqu’on aime son prochain comme soi même on doit ressentir qu’on fait du H’essed pour la mitsva elle même, sans pour autant en tirer profit ou en comptant sur la récompense de la mitsva. En contraste avec la société actuelle qui célèbre l’amour de soi comme une finalité, la Torah nous dit que l’amour de soi et l’estime de soi sont des moyens pour aimer notre prochain et le respecter. Rabbi Akiva et Hillel nous apprennent que c’est un grand principe de la Torah et que le reste de la Torah est le corollaire de cette mitsva car la Torah a été créée pour les hommes et cette mitsva nous apprend comment nous comporter avec amour et respect entre nous et en donnant toujours la place à Hachem dans cette relation. Par Audrey Yehoudit Fellous

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Le H'azon Ich zt”l

EDUCATION

Le Smartphone, l’écueil du 21ème siècle dans les relations parent-enfant. Chers parents, vos enfants sont la chose la plus précieuse que vous possédez, chérissez-les ! Une génération entière est passée depuis le temps où j’éduquais ma première fille et celui où j’éduque la petite dernière, et je me sens un devoir de vous livrer mes réflexions à ce sujet. Autrefois, lorsque je me trouvais avec mon enfant dans une salle d’attente chez le docteur ou par exemple lorsque l’on attendait le train, je voyais autour de moi des mamans ou des papas qui profitaient de ce “temps mort” pour parler avec leurs en-fants, leur expliquer des choses, jouer ensemble. De même au jardin d’enfant, les mères aidaient leurs petits à glisser sur le toboggan ou les balançaient joyeusement. Puis lorsqu’elles s’asseyaient pendant que les petits jouaient dans les bacs à sables (et oui, les bacs à sables, un vieux souvenir…) elles discutaient amicalement avec leur voisine de banc. Mais aujourd’hui, la face de la génération a totalement changé… Soit, les mères emmènent encore leurs enfants au jardin. Mais elles ne vivent pas ce moment avec eux, elles le vivent avec leur Smartphone. Les enfants n’appellent plus : « Regarde maman comment je sais descendre le toboggan tout seul ! » Non, ils jouent à part car ils savent qu’il ne faut pas déranger maman. Les mères ne discutent plus avec leurs voisines de bancs car chacune est plongée dans son portable. Par contre, avant de partir, elles prennent un selfie avec leurs pe-

tits pour montrer dans leur Facebook la bonne maman qu’elles sont… Même spectacle dans la salle d’attente chez le docteur, l’enfant balance ses pieds sous sa chaise et ne dérange pas papa qui est absorbé par son portable. Ces enfants ne savent pas que s’ils étaient nés vingt ans plus tôt ils auraient pu monter sur les genoux de papa et lui raconter ce qu’il fait à la maternelle… Malheureusement, le message que les parents transmettent inconsciemment à leurs enfants est celui-ci : « Tu ne m’intéresses pas, mon téléphone est beaucoup plus intéressant que toi… » Il y a quelques mois, je me trouvais dans un repas de Brit Mila. Un enfant s’est assis sur les genoux de ma voisine de table, peut être sa tante, et lui saisit son Smartphone pour regarder des images, elle lui reprit aussitôt en s’exclamant : « Donne-moi ça, c’est ma vie ! » Elle eut un peu honte et expliqua aussitôt à l’enfant « Oui, il y a des choses très importantes dedans… » Deux semaines plus tard, j’ai assisté à exactement la même scène, mais là, la femme a crié : « Fais attention, c’est mes yeux ! » Authentique, je vous assure ! Cette alarme, il n’y a pas que moi, une maman isolée qui la tire, même les non-juifs sont alarmés par ce phénomène. Voici d’ailleurs un article du “Nouvel Obs” (du 25.10.2016) : « L’Académie rapporte qu’un parent qui détourne son attention de son enfant pour regarder son portable aura une moins bonne qualité de relation avec sa progéniture. Si bien que ces distractions auraient des conséquences négatives sur le développement émotion-

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Rabbi Yehouda Tsadka zt"l

EDUCATION

nel et social de l’enfant. » Chers parents, vos enfants sont la chose la plus précieuse que vous possédez, chérissez-les ! Sachez que lorsque vous leur donnez de l’attention et de l’amour, ces gestes ont des portées sur tout son avenir et plus encore, sur les gens qui feront partie de son entourage auxquels, à son tour, il prodiguera intérêt et amour ! Rappelez-vous : c’est le bonheur et la joie que vous semez par l’intermédiaire de ces petits êtres merveilleux. Sarah Hassan, auteur de ‘’La femme juive’’ Campagne de sensibilisation parue en Israël

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Rav H'aïm Chmoulevitz zt"l

LA COMPÉTITION : PAS DANS LE COUPLE !

‘’Tu n’aurais pas dû faire comme ça mais autrement…’’ Déjà, la première partie de la phrase commence par une description négative et empêche l’autre d’écouter la suite. Il est très important de tout faire pour ne pas créer une ambiance de compétition au sein du couple. En effet, agir dans un esprit de concurrence bloque toute entente, toute réception de réflexion et ne permet aucune évolution. Si l’un des conjoints a fait une erreur, il n’est pas conseillé de dire : ‘’Tu n’aurais pas dû faire comme ça mais autrement…’’ Déjà, la première partie de la phrase commence par une description négative et empêche l’autre d’écouter la suite. ‘’Si c’était moi qui avais agi, ça ne ce serait pas passé comme ça’’ : ce genre de phrase veut tout simplement signifier que l’un est meilleur que l’autre. Une telle affirmation bloque toute volonté de la part de l’autre conjoint d’écouter quelque conseil que ce soit. La meilleure des choses à faire lorsque l’on veut exprimer son point de vue sans créer de mauvaise ambiance c’est de s’inclure dans la remarque. Par exemple en disant : ‘’Nous n’aurions pas dû faire cela. A l’avenir, nous saurons comment agir’’. On peut aussi adoucir nos paroles en disant simplement : ‘’N’importe qui aurait pu faire la même erreur. La prochaine fois, nous devrons faire plus attention’’. Une autre chose à éliminer ce sont les comparaisons : ‘’Si seulement tu étais comme mon frère/ma sœur/ ton frère…’’. La personne mise

en comparaison sera désormais vue d’un mauvais œil de la part du conjoint ou dans le meilleur des cas celui-ci réagira en disant : ‘’Oui peut-être qu’untel aurait mieux réagi que moi dans cette situation. Mais je suis bien meilleur(e) que lui/qu’elle dans bien d’autres domaines…’’ Lorsque la critique est prononcée par le conjoint qui est le plus actif dans la maison, celui-ci croit, à tort qu’il a tous les droits de critiquer. Parfois, c’est le contraire qui se produit : celui qui n’a pas pour habitude de prêter main-forte dans les tâches ménagères s’arrogera le droit de critiquer ce qui n’est pas fait. Le conjoint réagira alors : ‘’C’est le comble ! Non seulement tu n’aides pas mais en plus tu te plains !’’ Dans le livre de Dévarim (1, 4), nous voyons à quel moment Moché Rabbénou exprime ses remontrances au peuple : il a attendu leur entrée en Canaan, après la mort des deux géants Si’hon et Og. Et Rachi de nous expliquer : ‘’Moché s’est dit : si je leur fais une remontrance avant leur entrée dans le pays, ils diront : ‘’Moché nous critique juste avant notre entrée en Terre Sainte parce qu’il veut nous montrer qu’il n’a pas la force de nous faire entrer sur cette terre.’’ Moché a donc attendu le moment le plus opportun pour formuler ses remarques. Une atmosphère sereine à la maison L’une des conditions pour le bon développement psychologique des enfants est sans aucun doute une atmosphère sereine et agréable dans la maison. Pour cela, les parents doivent apprendre à vivre en paix et en harmonie

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Le Ben Ich H'aï zt"l

LA COMPÉTITION : PAS DANS LE COUPLE !

Cette sensation de bien-être au sein du foyer c’est l’oxygène de l’enfant. N’importe quel enfant qui vit au quotidien les tensions qui règnent entre ses parents ressent forcément une sorte de déséquilibre. Il se sent menacé par son propre entourage. Les marques d’affection et les preuves d’amour pourront alors être bien inutiles face au désarroi de l’enfant. Ainsi, les parents doivent, pour le bien de leur(s) enfant(s), éviter au maximum les controverses, colères ou énervements entre eux devant les enfants. D’autant plus si les enfants eux-mêmes sont au centre de leur discorde. Lorsque l’enfant vit et voit des tensions entre ses parents, en particulier si ces tensions sont liées à lui, il apprendra à utiliser cette dispute dans son propre intérêt, utilisant les avis contraires de chacun pour obtenir ainsi ce qu’il souhaite. Les parents seront alors encore plus déstabilisés, déboussolés, ne sachant que faire face à lui. En plus de ces dommages causés à l’enfant, celui-ci, lorsque viendra son tour de fonder sa

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propre famille, aura tendance à reproduire exactement le même schéma qu’il aura vu chez lui. Il est donc indispensable que les parents s’entretiennent seul à seul de ces sujets. Face aux enfants, ils doivent faire montre d’une union sans faille, d’un accord indéfectible. Les parents doivent apprendre à vivre en paix et en harmonie, parfois grâce à l’aide d’un conseiller conjugal ou d’un Rav, en écoutant des cours ou en lisant des livres traitant de ce sujet.

Yves benhamou ad placement 1/4 de page


Baal Hasoulam zt"l

CHEM ET TRANQUILLITÉ D’ESPR CONFIANCE EN HA IT

Question: Quel est le sens de l’expression « menuchat hanefesh » traduite par « tranquillité de l’esprit » ? Quel est le lien entre la tranquillité d’esprit et la confiance en Hachem (bitachon) ? Réponse: Une façon importante de servir D’ est d’être une personne calme (“ish menucha”). À priori, on pourrait penser que la sérénité n’est pas une qualité à travailler au même titre que la jalousie ou la colère. Et si vraiment le manque de calme est juste de la nervosité, qu’y a t’il de mal à être nerveux ? C’est sûrement déconseillé mais est ce que c’est mal ? La réponse est oui: Oui, c’est mal de perdre sa sérénité, d’être facilement irritable. Quand le roi Salomon allait devenir roi, Hachem dit au père de Salomon: « Il sera un homme de calme » (Divrei Hayamim I, 22:9). C’est pour cela qu’il fut nommé Salomon (Shlomo) qui vient du mot shalom- paix. Le règne du roi Salomon fut béni de paix et de tranquillité parce qu’il était toujours un homme calme et serein, c’est pour cela que Hachem le récompensa, car il est dit « Le chemin que l’Homme veut emprunter c’est là où Hachem l’emmène » (Makkot 10b). Mais à l’inverse, l’homme qui est irrité, en colère, nerveux, Hachem lui donne de plus en plus de nervosité...jusqu’à la dépression nerveuse. Salomon choisissait la voie de la tranquillité et de la sagesse. C’est lui qui a dit dans Kohelet « Si l’esprit de ce dictateur se lève contre toi, reste où tu es ». Qui est ce dictateur ? C’est le Yetser Hara qui

tente de nous contrôler. Si l’esprit du Yetser Harah te cause d’être nerveux, ne cède pas et reste calme. Essayons de comprendre la signification de cette qualité de « menucha », de sérénité. Une des raisons pour laquelle Hashem nous a donné le Chabbat est pour la « menucha » (sérénité) de ce jour. Pourquoi ne célébrons nous pas le Chabbat en organisant des activités grandioses, des voyages ou d’autres occupations publiques qui montreraient à tout le monde l’importance du Chabbat ? Pourquoi toutes ces interdictions ? En réalité, Hachem a conçu le Chabbat comme un jour de tranquillité. Selon le “H’ovot Halevavot”, une des raisons pour laquelle nous avons autant d’interdictions pendant Chabat est la notion de retenue. La retenue- un des attributs importants des Tsaddikim- signifie s’abstenir de faire des choses superflues. Toute la semaine on travaille, notre esprit est occupé et l’on a pas le temps de s’arrêter, de réfléchir sur des questions importantes comme le sens de notre vie et notre rôle en tant que Juif. Le fait de s’abstenir de faire autant de travaux le chabbat nous permet de libérer nos esprits. Chabbat est un jour de réflexion, grâce à la tranquillité attachée à ce jour. C’est un jour de “daat” (compréhension). Afin de comprendre, notre esprit doit être libéré des nombreuses choses que nous faisons les autres jours de la semaine. Chabbat est appelé un jour de sérénité totale (« menuh’a chelema »), c’est un jour consacré à la tranquillité de l’esprit.

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Rabbi Meir Chapira De Lublin zt"l

ACHEM ET TRANQUILLITÉ D’ESPRI T CONFIANCE EN H

Pratiquez cela pendant Chabbat: Vous avez un commerce ? Des factures à payer ? Des problèmes qui vous préoccupent ? Quand Chabbat arrive, oubliez tout cela. La vérité c’est que toutes nos inquiétudes ne sont rien du tout, ce sont des ombres, des fantômes conjurés par le yetser hara pour nous troubler l’esprit. On passe notre vie à s’inquiéter pour rien puis on finit par réaliser des années plus tard que l’on a gâché notre temps. Chabbat on nous dit: “Fais ta part et laisse les inquiétudes à Hachem”. Si l’on pratique cela pendant Chabbat alors on repartira travailler avec l’esprit de Chabbat en tête, cette idée que Hachem est en charge, que tout va rentrer en ordre. La Guemara Shabbat 113b dit : “Un pas hâtif enlève 1/500e de la vue”. En effet, toute la semaine on se dépêche, on court après les clients, on est dans l’urgence et on devient aveugle à la vérité. La Guemara nous donne le remède: Le vin du Kiddouch a le pouvoir de restaurer la vue. Dans la bénédiction du Kiddouch, on dit: “vayéh’oulou hachamayim vehaaretz veh’ol tsevaam”- et le ciel et la terre furent terminés et toutes leurs armées. On déclare que c’est Hachem qui a tout créé et que tout est sous Son contrôle. Il n’y a rien dans le monde qui soit sans Hachem. Alors de quoi nous inquiétons nous ? Qu’est ce qui nous rend nerveux ? On agit comme si c’était nous qui gagnons notre vie alors que c’est Hachem qui nous fait subsister. Même quand on laboure le champ, qu’on plan-

te les graines dans le sol, ça ne veut rien dire, on fait juste notre travail. Le résultat final, quand on a le pain sur la table, c’est qu’on doit dire la bénédiction “Barouch Ata Hachem...Hamotzi leh’em min Haaretz”: Tu es Celui qui fait sortir le pain de la terre. Le fermier objecte: “Mais comment peux tu dire que c’est Lui ? N’est ce pas moi qui ait labouré le champ, qui a coupé le grain, qui l’a battu, qui l’a moulu et enfin l’a fait cuire ?” Tout ça n’est qu’illusions. Tu penses que c’est toi qui l’a fait, mais quand tu vois le pain sur la table, tu dis Béni sois tu Hachem qui m’a donné du pain. Alors bien sûr quand on court toute la semaine, tels des chevaux de course qui ne s’arrêtent pas pour savoir où ils vont, il nous semble que tout est de cause à effet et que mon succès est la cause de mon travail. On ne s’arrête pas pour voir la “main” d’Hachem qui nous guide constamment dans notre vie. C’est pour cela que le Kiddouch du Chabbat nous rend la vue: Car on comprend le principe essentiel que tout ce qui existe dans le monde à été créé à partir du néant. Hachem a

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Rav Elh’anan Wasserman zt"l

ACHEM ET TRANQUILLITÉ D’ESPRI T CONFIANCE EN H

parlé et a fait exister le monde et Il continue à le faire exister chaque seconde par Sa parole, ainsi qu’il est dit “LeOlam Hachem Devarekha nitsav bachamayim”- À jamais Hachem, Ta parole se Tient dans les cieux. (Tehilim 119:89). Alors on réalise la vérité qu’on avait perdu de vue dans toute l’agitation de la semaine: Seule la parole d’Hachem tient le monde en existence. Si Hachem retirait sa parole, le monde retournerait au néant original. Le chabbat nous apprend le Bitah’on, la confiance en Hachem. Le bitah’on est un corollaire de la tranquillité d’esprit: Un homme qui s’entraîne toute sa vie à comprendre que Hachem est aux commandes et guide le destin de chacun, que chaque détail de sa vie est sous Son contrôle et qu’Il tient le volant, apprend à gagner de la tranquillité d’esprit. Quand ce qui lui arrive le contrarie, il sait qu’il y a une raison pour tout. Quand Aaron vit que Moshe son jeune frère fut nommé comme dirigeant, il n’a pas dit “Quoi ? Mon jeune frère et pas moi ? J’arrête tout !” Non, ce n’était pas facile mais il a accepté et en conséquent Aaron est cité partout dans la Torah. Au contraire, quand Esav réalisa que c’était Yaacov, son jeune frère qui avait reçu la bénédiction de Itshak il n’a pas réagi comme Aaron: Alors que Yaacov étudiait dans la yechiva de ses parents qui enseignaient que Hachem est en charge du monde, Esav tirait son arc en disant: C’est moi qui l’ai fait. Si il avait écouté les enseignements de son père il aurait compris qu’en réalité il n’avait rien fait.

Donc la confiance en Hachem et la tranquillité d’esprit vont de pair: Quelqu’un qui étudie le bitah’on va être récompensé par une nature qui lui permet de tenir face au stress de la vie. Et quand on sait faire face au stress, on réussit sa vie parce qu’à la fin les choses vont s’arranger, sauf si nos inquiétudes nous rattrapent. Les gens ruinent leur santé à cause des inquiétudes et du stress. Ils se mettent en colère, deviennent irritables et jaloux. Tout cela abîme le corps. Et lorsqu’arrive le moment pour une personne de contempler les fruits de ses succès à la fin de sa vie, elle n’est plus là pour le voir. Le mot “racha” est similaire au mot “raach” qui veut dire bruit, excitation. Donc un “racha” est quelqu’un qui est facilement irritable et dont les actions résultent de son échec à atteindre la tranquillité d’esprit. Ces gens ne comprennent pas le point essentiel de la vie: que Hachem est Un, que Hachem est en charge de tout. Il est dit: “les rechaim sont comme la mer agitée”(Isaia 57:20). Comme les eaux de la mer qui ne se reposent pas et forment constamment vague après vague, les rechaim sont incapables de rester calmes. Parfois on parle trop, on se dispute. Ne soyons pas irrités, restons calmes, il n’y a pas de quoi se battre car tout passe. La tranquillité d’esprit (menuchat hanefesh) est essentielle pour servir Hachem et pour réussir sa vie de Juif dans ce monde. D’après Rav Avigdor Miller sur la Emouna et le Bitachon. Par Audrey Yehoudit Fellous

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Rabbi Avraham kook zt"l

LA VEILLÉE DE CHAVOU’OT

La tradition est répandue au sein de toutes les communautés d’Israël de rester éveillé durant la nuit de Chavou’ot et d’étudier la Torah jusqu’à l’aube, comme il est écrit dans le Zohar HaKadoch : Les premiers ‘Hassidim (hommes d’une grande piété) ne dormaient pas durant cette nuit, et étudiaient la Torah en disant : « Allons prendre possession du Saint Héritage, pour nous et nos enfants, dans les deux mondes. » Il est écrit aussi dans le Zohar HaKadoch : Tous ceux qui procèdent à la réparation (Tikkoun) durant cette nuit et s’en réjouissent, seront tous inscrits et écrits dans le Livre des Souvenirs, et Hachem les bénit de 70 Bénédictions et couronnes du Monde Supérieur. Il est rapporté dans Pirké Dérabbi Eli’ézer : Rabbi Pinh’ass dit : la veille de Chabbat, le peuple d’Israël se tenait au pied de la montagne du Sinaï, disposés de façon séparée, les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. Hachem dit à Moché : « Vas demander aux femmes si elles désirent recevoir la Torah, car la nature des hommes est d’aller selon l’opinion des femmes, comme il est dit (Chemot 19) : Ainsi tu diras à la Maison de Ya’akov – ce sont les femmes - et tu parleras à la Maison d’Israël – ce sont les hommes. Ils répondirent tous d’une seule bouche : « Tout ce qu’Hachem a dit, nous l’accomplirons et nous l’écouterons (Na’assé VéniChma’). Ce jour là, le peuple d’Israël dormit jusqu’à la 2ème heure du jour (jusqu’à environ 7h du matin), et Moché sortit vers le campement d’Israël afin de les réveiller de leur sommeil en leur disant : « Levez vous de votre sommeil ! Le fiancé est déjà arrivé et désire la fiancée ! Il l’attend afin

de lui donner la Torah ! » Puisque lors du don de la Torah, le peuple d’Israël dormit toute la nuit, et qu’Hachem dû les réveiller, nous devons réparer la chose en résistant au sommeil cette nuit là, et en étudiant la Torah. Le Gaon Rabbénou Yossef H’aïm de Bagdad zatsal – dans son livre sur la Kabbala – fut consulté sur la question suivante: Est-il convenable pour les femmes d’étudier le Seder (le programme) d’étude spécifique à la nuit de Chavou’ot, ainsi que celui propre à la nuit d’ Hocha’ana Rabba ? Il répondit que dans son foyer, les femmes ne réalisent pas le Seder d’étude de la nuit de Chavou’ot, et vont dormir. Bien qu’il s’agisse de femmes très érudites, qui ont l’usage de lire des Téhilim chaque jour, et qui ont aussi un programme d’étude quotidien, malgré tout, il n’est pas bon selon la Kabbala, que les femmes restent éveillées durant la nuit de Chavou’ot. Le Gaon amène un fondement à cela, à partir du Zohar HaKadoch. C’est ainsi qu’écrit également notre maître le Rav Ovadia YOSSEF zatsal. Mais la nuit d’Hocha’ana Rabba n’est pas incluse dans cela, et il est bon même pour les femmes de rester éveillées durant cette nuit, tout comme les hommes, mais pas durant la nuit de Chavou’ot. Il est juste d’étudier avec l’assemblée durant cette nuit là, le « Tikkoun » imprimé dans le livre « KERIE MO’ED » - Tikkoun de Chavou’ot, qui a été composé et instauré selon les recommandations des Kabbalistes. Cependant, celui qui éprouve le désire d’étudier la Guémara et les décisionnaires, a sur quoi se fonder. Mais si la majorité de l’assemblée lit le Tikkoun, il n’est pas du tout convenable de s’écarter d’eux.

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Baba Sale zt”l

LE ZOHAR

L’oeuvre de Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï Ce fut à l’époque des Tanaïm, les maîtres qui transposèrent par écrit la Loi orale durant les trois premiers siècles de l’ère commune, que Rabbi Chimone Bar Yo’haï (connu sous l’acronyme de son nom « Rachbi ») rédigea le plus célèbre texte de la Kabbale, le Zohar ou « Livre de la Splendeur ». Rachbi vivait en des temps très tourmentés dans lesquels les autorités romaines exécutaient tous les grands maîtres du Judaïsme, parmi lesquels son propre maître, Rabbi Akiba. Rachbi lui-même fut contraint de fuir ces persécutions pour se cacher dans une grotte avec son fils Rabbi Eléazar durant treize ans. Pendant cette période-là, il reçut une inspiration divine particulière, le Roua’h haKodech. Il mérita la révélation du Prophète Élie et composa alors l’œuvre sainte du Zohar. Basé sur les sections des Cinq Livres de Moïse et rédigé en araméen, le Zohar explore et commente de façon très énigmatique la tradition mystique. Son statut majeur dans la littérature juive n’est pas attribué uniquement à son ancienneté ou son auteur. D’autres ouvrages de Kabbale comme le Sefer Yetsira ou le Sefer HaBahir lui sont d’ailleurs antérieurs. L’importance du Zohar découle plutôt de son caractère exhaustif. Il est devenu la source de la quasi-totalité des enseignements kabbalistiques qui firent autorité par la suite, comme ceux de Rabbi Its’hak Louria (ou Arizal) et de bien d’autres encore. Le Zohar demeura caché pendant de nombreux siècles, et l’étude de la Kabbale restait réservée à une certaine élite. Ce n’est qu’au treizième siècle que fut révélé le texte saint lor-

squ’il fut publié par l’un des plus illustres kabbalistes espagnols de l’époque, Rabbi Moché de Léon. Certains pensent que le Ramban (Rabbi Moché ben Na’hman, 1194-1270), lui-même une sommité kabbalistique et qui était alors en Israël, avait envoyé le Zohar par bateau à son fils qui se trouvait en Catalogne. Le navire avait dû changer de route et les écrits atterrirent finalement entre les mains de Rabbi Moché de Léon. D’autres avancent que ces manuscrits avaient été cachés dans un caveau pendant près d’un millénaire jusqu’à ce qu’ils soient découverts par un roi arabe qui les envoya à Tolède pour y être déchiffrés. Certains affirment encore que ce sont des conquistadors espagnols qui découvrirent les manuscrits du Zohar parmi de nombreux autres à l’académie d’Heidelberg, en Allemagne. Quelle que soit la véritable origine de sa découverte, le Zohar fut accepté comme authentique par tous les érudits prépondérants du monde juif. Les kabbalistes attribuent une puissance particulière à l’étude du Zohar. Elle annule les mauvais décrets, soulage les difficultés de l’exil, hâte la rédemption et attire les bénédictions divines. Dans certains cercles mystiques, on attribue un grand mérite à la simple récitation du texte sacré du Zohar, quand bien même on ne les comprend pas. Dans l’idéal, cependant, un effort doit être fait pour en appréhender l’étude. Le Zohar a été traduit en hébreu et en d’autres langues, mais il demeure, encore aujourd’hui, un texte mystérieux n’ayant pas donné lieu à beaucoup d’introductions, d’explications

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Baba Meir zt”l

LE ZOHAR

et d’élucidations de la part des maîtres ultérieurs. Ainsi, au haut Moyen-Âge, le Sefer Yetsira, le Sefer HaBahir, les Pirké Eikhalot Rabati ainsi que le Zohar contenaient les enseignements fondamentaux transmis par les Prophètes et les Sages depuis Moïse. Mais, bien que la mise par écrit de la tradition mystique le sauvât de la disparition, le Zohar demeura un livre fermé à tous, sauf à l’unique sage dans chaque génération qui était initié aux complexités de la sagesse ésotérique. Les contours avaient été tracés, mais les clefs de la tradition restaient orales et confinées à une sphère restreinte. Cela se perpétua ainsi jusqu’à la grande « explosion » de la Kabbale qui eut lieu par la suite

dans la ville sainte de Safed, située au nord d’Israël, au seizième siècle. Il est écrit dans le Zohar dans la Paracha de Nasso que Moché Rabeinou lui même a fait des éloges à Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï sur son saint ouvrage et déclara “Par le mérite de ton saint livre “Le Zohar” les enfants d’israël mériteront de sortir de l’exil sans souffrance”. Cela explique pourquoi dans notre génération l’étude du Zohar et de la Kabbale est si répandue. Nous prions que par le mérite du tsadik Rabbi Chim’on Bar Yoh’aï, nous puissions voir de nos yeux prochainement et de nos jours la venue du Machiah’ et la fin de ce long exil Amen.

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Baal Hatanya zt”l

HILOULA DU MOIS

HILOULA DU MOIS Rif + Eli Hacohen

Le 15/05/2019, 10 Iyar le

bbi Massoud Abuh’atsira

Le 17/05/2019, 12 Iyar Ra

bbi Meir Baal Haness

Le 19/05/2019, 14 Iyar Ra

bbi Chimon Bar Yoh’aï

Le 23/05/2019, 18 Iyar Ra

Le 31/05/2019, 26 Iyar le

Ramh’al

mouel Hanavi

Le 02/06/2019, 28 Iyar Ch ♦♦♦♦

bbi Ovadia de Bartenoura

Le 06/06/2019, 3 Sivan Ra

Le 09/06/2019, 6 Sivan le

Le 10/06/2019, 7 Sivan le

Roi David

Baal Chem Tov

ouda Ben Yaakov Avinou

Le 18/06/2019, 15 Sivan Yeh

ban Gamliel Le 21/06/2019, 18 Sivan Ra bbi Yehouda Ben Atar Le 22/06/2019, 19 Sivan Ra bbi Yichmael Cohen Gadol Le 28/06/2019, 25 Sivan Ra bbi Yonathan Ben Ouziel Le 29/06/2019, 26 Sivan Ra bbi H’anina Ben Teradyon Le 30/06/2019, 27 Sivan Ra bbi Yossi Ben Kisma Le 30/06/2019, 27 Sivan Ra bbi H’anina Ben Hakachya Le 02/07/2019, 29 Sivan Ra

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Rabbi Mordehai Charabi zt�l

OULPAN - VERBES

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Rabbi Yaakov H’aim Sofer zt"l

OULPAN - LA CUISINE

La cuisine - Hamitba’h

Cuisiner

Masculin

lévachel

Singulier

‫לְ בַ ֵּׁשל‬

Pluriel

mévachel mévachelet mévachelim mévachelot

Couper, séparer

la’hto’h

‫ל ְַחּתֹוְך‬

Masculin

Singulier Pluriel

Ajouter

léhossif

Singulier Pluriel

Remplir

lémalé

‫לְ מַ לֵּׁא‬

’hotè’h ’hot’him

Masculin

‫הֹוסיף‬ ִ ְ‫ל‬

Féminin

Singulier Pluriel

Féminin

’hotè’het ’hot’hot

Féminin

mossif mossifim

mossifah mossifot

Masculin

Féminin

mémalé mémaléim

mémalet mémaléot

un frigo

un congélateur

un four

un micro-ondes

Mékarèr

makpi

tanour

micro gal

‫מקרר‬

‫מקפיא‬

‫תנור‬

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‫מיקרוגל‬


Rabbi Yaacov Guez zt”l

OULPAN - LA CUISINE

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Rabbi H’aim H’ouri zt”l

ASTROLOGIE JUIVE

Le signe du Taureau (« Chor » en hébreu) correspond au mois d’Iyar (vers mai). Découvrez ce signe caractérisé par la royauté et la puissance ! Taureau/Chor Mois : Iyar Planète : Vénus Pierre : Pitéda / la topaze Tribu : Chimon (ou Yissah’ar selon d’autres) Elément fondamental : La terre Attribut : Guévoura / puissance

Iyar, un soleil réparateur Le mois d’Iyar est le second mois de l’année juive (d’après le décompte de la Torah qui fait débuter l’année en Nissan). Il est également appelé Ziv qui signifie « éclat » ou « beauté », en regard du fait que le soleil y brille de manière éclatante. Situé avant les chauds mois d’été et après le froid hivernal, le mois d’Iyar présente ainsi un climat idéal propice à la réparation du corps et de l’âme. C’est pourquoi la période du décompte du ‘Omer coïncide avec lui : en nous permettant chaque jour de réparer une autre facette de notre personnalité, Iyar constitue la préparation idéale au Don de la Torah. En cette période printanière, les taureaux ont l’habitude de sortir dans les prés et d’y brouter l’herbe ayant poussé en abondance; ils s’engraissent et reprennent ainsi force et vitalité. De même, c’est en ce mois qu’Hachem accorda la guérison à tous les malades et les infirmes du peuple juif fraîchement sorti d’Egypte. C’est du reste le mois de la guérison par excellence, « Iyar » formant en effet les initiales de l’expression « Ani Hachem Rofééh’a » (« Je suis

Hachem ton guérisseur ») (Chémot 15,26). C’est également en Iyar que le puits de Myriam fut accordé aux enfants d’Israël dans le désert, ce même puits qui prodiguait la guérison à ceux qui venaient s’y abreuver. Enfin Iyar est le mois de l’espoir par excellence : il comporte la fête de Pessah’ Chéni qui, fait unique dans toute la Torah, constitue la « session de rattrapage » de ceux qui, impurs, n’auraient pu apporter le Korban Pessah’ en son temps. En Iyar fut aussi dévoilé le Zohar de Rabbi Chimon Bar Yoh’aï, élève de Rabbi Akiva, œuvre d’une sainteté exceptionnelle qui assura la transmission de la face voilée de la Torah après la disparition des 24.000 premiers élèves de Rabbi Akiva. Le climat idéal d’Iyar fait de lui le mois de l’éveil et du renouvellement par excellence… Tous les ingrédients nécessaires pour s’élever spirituellement y sont présents ! Le taureau, un animal robuste et royal Le taureau (Chor) est un animal puissant, robuste et royal. Considéré comme le

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Rabbi Barouh’ Toledano zt”l

ASTROLOGIE JUIVE

roi des bovins, il est l’une des quatre figures majestueuses représentées sur le Chariot céleste (la Merkava) avec le lion (rois des animaux), l’aigle (roi des créatures volantes) et l’homme (diadème de la création). De nature paisible et calme, le taureau est cependant un animal prompt à l’emportement dès lors que l’on empiète sur son territoire ou qu’il se sent menacé. Il fait alors usage de ses cornes – une arme redoutable – pour défendre ce qu’il considère être son espace vital ou son intégrité. Sans le réaliser, il est ainsi capable de causer de grands dommages à ses pairs, car il ignore généralement tout de sa puissance. Le taureau était, avant l’ère moderne, employé pour travailler la terre où il était utilisé afin de former des sillons dans les champs, permettant ainsi les semailles après son passage. De même, avant l’apparition des véhicules motorisés, on l’utilisait afin de transporter les charges lourdes – avec un joug – grâce à ses larges épaules. Mais en dehors de ces périodes de dur labeur, le taureau préfère passer son existence à brouter paisiblement de l’herbe, évitant en général l’agitation extérieure. Enfin, comme il en donne la démonstration dans les corridas, le taureau est aussi un animal très entêté, qui persévère inlassablement pour atteindre son but et ce, même s’il doit le payer de sa propre vie ! Comme nous allons le voir, les caractéristiques bien particulières de cet animal auront évidemment leur influence sur les natifs de ce signe. Les Taureaux : un grand potentiel… à développer ! Comme on l’a vu plus haut, le mois duquel ils sont natifs prédispose les Taureaux à l’éléva-

tion et la réussite spirituelles. Majestueux, forts et bons, les taureaux ont même la capacité de devenir de grands leaders du peuple juif, à l’instar du taureau qui prépare le terrain pour laisser éclore la récolte après son passage. Pourtant, afin de ne pas tomber dans les travers qui les guettent, les Taureaux devront entreprendre un important travail sur leur personnalité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils naissent pendant le décompte du ‘Omer, cette période propice à la progression et l’amélioration de soi. L’élément du Taureau est la terre ; ce qui fait de lui un être paisible mais aussi enclin aux plaisirs de ce monde tels que la luxure, la gourmandise, l’oisiveté, le sommeil, etc. Pourtant, s’il fait l’effort de cultiver son monde spirituel, le Taureau deviendra alors véritablement un roi capable de s’élever et d’entraîner les autres dans son ascension, car il a la faculté de descendre au plus bas (vers la terre, son élément) pour élever les âmes qui aspirent à se hisser au-delà de leur piètre condition morale. Tout son défi est justement de ne pas se laisser emporter par sa nature qui le pousse à mener une vie dénuée de sens et vouée à la satisfaction de ses instincts… Porter le joug de la Torah Pour réussir dans sa mission, le Taureau doit impérativement diriger son être vers l’étude et l’accomplissement sans concession de la Torah. A l’image de l’animal duquel il porte le nom, il va devoir endosser le « joug » des 613 Mitsvot s’il veut échapper à ses inclinations matérielles et éviter de s’autoproclamer « roi » sur son entourage. A l’instar du taureau, les natifs de ce signe

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Rabbi Bouguid Saadoun zt”l

ASTROLOGIE JUIVE

ignorent souvent le mal qu’ils peuvent causer ; à l’aide de piques (leurs « cornes » !) ou de sobriquets et autres moqueries, ils peuvent en venir, sans intention destructrice, à blesser autrui. Il leur faut donc absolument prendre conscience du fait que les autres ne possèdent pas la même carrure qu’eux et ajuster leur comportement en fonction de leur sensibilité. Cependant, grâce à leur nature foncièrement bonne, les natifs de ce Mazal se mettent rarement leur entourage à dos, car ils sont très patients, s’amendent facilement et pardonnent sans problème. Les proches du Taureau feraient d’ailleurs bien de connaître sa nature afin d’éviter les quelques comportements qui peuvent déclencher sa colère, rapide mais foudroyante, tels que l’immixtion sur son territoire, le désintérêt pour sa personne ou encore la tromperie. En effet, une autre caractéristique de ce signe est qu’il est très lié au Emet (vérité). Le Taureau est un amoureux de la vérité ; il répugne au mensonge, qu’il fuit sous toutes ses formes et qu’il décèle aisément chez les autres. Prudence est mère de sûreté Les Taureaux sont dotés de beaucoup d’imagination qu’ils utilisent pour rêver d’un monde paisible où ils ne seraient pas contrariés dans

leurs plans… Car rien n’est plus déstabilisant pour eux que de voir leurs programmes précipités ou modifiés ! Ils aiment être rassurés et valorisés. Dans sa vie de tous les jours, le Taureau a un grand besoin de se sentir en sécurité. C’est pourquoi il est généralement économe et enseigne à ses proches l’art de l’épargne et de la prudence financière. S’il s’agit indéniablement d’une qualité, le Taureau doit aussi veiller à ne pas se montrer économe à outrance et à dépenser lorsque c’est nécessaire, notamment pour les causes charitables. C’est aussi un excellent éducateur : patient et soucieux de la réussite de ses enfants, il sait leur prodiguer amour et chaleur tout en les protégeant

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Rabbi Yossef Chlomo Dayan zt”l

ASTROLOGIE JUIVE

des mauvaises influences extérieures. Enfin, comme il est très têtu et sait défendre ses intérêts, il s’agira pour le natif de ce signe de canaliser cette prédisposition vers le bien et de l’employer au service du raffinement de sa personnalité et de la poursuite de buts nobles et constructifs.

Cet article a été inspiré par les cours du Rav David Touitou sur l’astrologie juive.

Je m’améliore Le Taureau, afin d’exploiter pleinement le formidable potentiel qui réside en lui, devra entreprendre un travail de longue haleine pour combattre sa propension à se laisser guider par ses instincts. Il lui faudra notamment : - Choisir un Rav qui le guidera dans tous les domaines de la vie : puisqu’il a tendance à ne suivre que ses propres convictions et ce, avec entêtement, le Taureau doit impérativement apprendre à se soumettre à l’opinion de la Torah telle que formulée par nos Sages. - S’efforcer d’être plus réfléchi même lors d’accès de colère, et en prenant conscience du fait que même des mots anodins à ses yeux peuvent blesser mortellement les autres. Les excuses telles que : « C’était juste pour plaisanter ! » sont à bannir de son lexique ! - Fuir la gourmandise, la consommation d’alcool et autres passions destructrices. Le bonheur n’est pas dans l’herbe verte du pré mais dans les plaisirs vertueux de l’esprit tels que l’étude de la Torah ! - Se montrer généreux : si la prudence économique est profitable à lui comme à sa famille, il ne faut pas qu’elle dégénère en avarice. En se montrant prodigue et généreux, le Taureau contribuera ainsi à l’émergence de ce monde idéal auquel il aspire tant.

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Rabbi H’aim Sinvany zt”l

TRADITIONS DE LA FÊTE DE CHAVOU’OT

Disposer des branches ou des fleurs dans la synagogue et dans la maison Le RAMA écrit (dans une note sur le Choulh’an ‘Arouh’ (chap.494 parag.3)) : Nous avons la tradition de disposer des herbes dans la synagogue et dans les maisons, en souvenir de la joie du Don de la Torah. Nombre de nos maîtres apportent des fondements à cette tradition qui rappelle également ce qui est enseigné dans la Guémara Chabbat (88b): A chaque parole qui sortait de la bouche d’Hachem (lors du Don de la Torah), le monde se remplissait d’un parfum de fleurs, comme il est dit : « …Ses lèvres sont comme des roses desquelles se dégage une myrrhe passante » De même, nous avons la tradition de disposer des branches d’arbres dans la synagogue et dans les maisons, en allusion à l’enseignement de nos maîtres dans la Guémara Roch Ha-Chana (16a): A Chavou’ot, nous sommes jugés sur les fruits de l’arbre. Cependant, l’auteur du H’ayé Adam rapporte que le Gaon Rabbi Eliyahou de Vilna (le Gaon de Vilna) fit annuler cette tradition de décorer les synagogues et les maisons d’herbes et de branchages, car aujourd’hui les Goïm – eux aussi – ont la tradition de disposer des branches d’arbres lors de leurs fêtes. Mais notre maître le Rav Ovadia YOSSEF zatsal écrit que le Gaon de Vilna fit annuler cette tradition, car selon son opinion Halah’ique, l’interdiction de la Torah de Ouvh’oukotehem Lo Teleh’ou (vous ne marcherez pas selon leurs usages…) est en vigueur de façon systématique sur tout usage non juif. Mais selon l’opinion Halah’ique du MAHARY KOLON (Morenou Harav Rabbi Yossef KO-

LON), ainsi que de nombreux autres Poskim (décisionnaires), cette interdiction n’est en vigueur que lorsqu’il s’agit d’un usage que les non-juifs adoptent comme un H’ok – une loi irrationnelle, sans raison – (dans ce cas, il est à craindre la transgression de Darké HaEmori, ainsi que la transgression d’une forme d’idolâtrie), ou bien lorsqu’il s’agit d’un usage de débauche, adopté par les non-juifs. Mais lorsqu’il s’agit d’un usage qui possède une raison différente, comme la tenue vestimentaire que portent les médecins non-juifs, afin que l’on puisse comprendre qu’ils sont médecins, il n’y a aucun interdit à adopter ce genre d’usage. C’est pourquoi il faut maintenir cette tradition, car la tradition du peuple d’Israël a force de loi, lorsque cette tradition est fondée, en particulier lorsqu’on prend en considération le fait que cette tradition est très ancienne, puisqu’elle est déjà mentionnée dans les enseignements de nos maîtres du Talmud.

Les plats lactés Le RAMA écrit aussi que nous avons la tradition – dans de nombreuses contrées – de consommer des plats lactés le jour de la fête de Chavou’ot. Les Ah’aronim ajoutent que certains ont la tradition de consommer également du miel et du lait, par allusion au Don de notre Torah qui

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Le H’yda zt”l

TRADITIONS DE LA FÊTE DE CHAVOU’OT

est comparée au miel et au lait. C’est pourquoi les juifs originaires de Alep en Syrie ainsi que d’autres pays du moyen orient, ont l’usage de consommer le jour de Chavou’ot du riz au lait (en arabe « Arz Bel H’lib ») dans lequel on met également du sucre, puisque le sucre est lui aussi qualifié de « miel », comme le verset le dit (Chmouel I chap.14): « Il la trempa dans un rayon de miel… » Rachi commente : il s’agit de roseaux qui poussent à proximité des étangs et que l’on appelle en arabe « Soukra ». Certains donnent une raison différente à la tradition de consommer des plats lactés lors de la fête de Chavou’ot. En effet, à travers les 10 Commandements ont été dévoilées à nos ancêtres toutes les parties de la Torah et de ses Mitsvot. Comme l’écrit Rav Sa’adya GAON, les 10 Commandements contiennent en eux toutes les Mitsvot de la Torah.

Or, lorsqu’ils sont descendus de la montagne pour retourner chez eux après le Don de la Torah, ils n’ont rien trouvé à manger, excepté des aliments lactés. En effet, la viande nécessite une longue préparation, car il faut procéder à la Cheh’ita (l’abattage rituel) avec un couteau qui possède une lame sans le moindre défaut, tel que l’ordonne Hachem, ainsi que retirer le nerf sciatique (Gid Hanaché) et le retranchement des graisses interdites (H’elev), ainsi que le salage et le rinçage de la viande, et de nombreux autres détails liés à la Cacheroute des aliments.C’est pourquoi ils eurent recours aux plats lactés, et c’est à cela que nous faisons allusion. D’autres explications ont été dites au sujet de cette tradition. Puisque selon la Halah’a il est interdit de consommer des plats lactés après avoir consommé de la viande, sans avoir attendu au préalable 6 heures de temps (comme nous l’avons expliqué dans les Halah’ot relatives à la viande et au lait), c’est pourquoi notre tradition est de consommer d’abord les plats lactés, et après s’être nettoyé et rincé la bouche (en mangeant un morceau de pain ou autre, et en buvant une boisson, comme nous l’avons également expliqué dans les Halah’ot relatives à la viande et au lait), on mange

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Rabbi Abdallah Someh’ zt”l

TRADITIONS DE LA FÊTE DE CHAVOU’OT

les plats de viande. Il y a une Mitsva de consommer de la viande de bétail le jour de Yom Tov, afin d’accomplir la Mitsva de Simh’at HaH’ag (se réjouir lors de la fête), comme l’enseigne la Guémara H’aguiga (8b) : il n’y a de joie que lorsqu’on consomme de la viande de bétail. De même, il faut également boire du vin en l’honneur de la joie de la fête. Mais il faut se préserver de toute forme de plaisanterie et de légèreté conséquentes à la consommation de la viande et du vin, car la plaisanterie et la légèreté ne sont pas de la joie, mais de la grossièreté, et nous sommes tenus d’exprimer de la joie de servir Hachem. Il faut donc plutôt se réjouir le jour de Yom Tov avec des moyens permis comme chanter des chants à la gloire d’Hachem, ou bien s’efforcer ce jour-là d’étudier la Torah. Notre maître le Rav Chlita écrit qu’il est bon d’étudier ce jour-là le livre des Mitsvot du RAMBAM, ainsi que de lire le livre des Tehilim car le décès de notre maître le roi David, eut lieu le jour de la fête de Chavou’ot. Notre maître le Rav zatsal avait coutume de dire qu’il n’y a pas vraiment d’utilité à rester éveillé toute la nuit de Chavou’ot en étudiant la Torah, et de dormir ensuite durant toute la journée. Il faut dormir une heure ou deux « afin de briser l’envie de dormir » - selon les propres termes de notre maître le Rav zatsal, et ensuite se mettre à étudier la Torah. Ce sont là les propres paroles de notre maître le Rav zatsal. Cependant, il s’agit là d’une chose assez difficile à réaliser pour la plupart des gens, mais malgré tout, nous pouvons apprendre des propos de notre maître le Rav zatsal qu’il ne faut pas gaspiller de nombreuses heures dans le

sommeil un jour aussi précieux, et l’on doit s’efforcer au maximum d’étudier la Torah. Réjouir les nécessiteux Il est dit dans la Torah (Devarim 16) « Tu te réjouiras, lors de Ta fête. Toi, ainsi que ton fils, ta fille, ainsi que le Levi et l’étranger, l’orphelin et la veuve qui seront au sein de toi… » C’est pourquoi nous avons le devoir de réjouir pendant la fête, les pauvres, les veuves ainsi que les orphelins, et ceci représente une sainte obligation. Nous pouvons nous acquitter de cette obligation en leur offrant avant la fête le nécessaire pour célébrer dignement la fête.

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Rabbi Chalom Messas zt”l

PERLES DE CHAVOUOT

Le Don de la Torah : Israël et les Anges Guémara Shabbat (88) : Rabbi Yéhochou’a Ben Levi dit : Lorsque Moché Rabeinou monta dans les hauteurs (pour aller recevoir la Torah), les Anges du Service Divin s’exclamèrent devant Hachem en disant : « Maître du Monde ! Que vient faire un humain parmi nous ! » Hachem leur répondit : « Il vient pour recevoir la Torah. » Les Anges ajoutèrent: « Comment peux-tu faire don d’une chose aussi précieuse que Ta Torah, à des êtres faits de chair et de sang ?! Cette Torah que tu as préservée durant 974 générations avant la Création du Monde… » Hachem s’adressa à Moché Rabeinou et lui dit : « Donne leur une réponse. » Moché dit à Hachem : « Maître du Monde ! Je crains qu’ils ne me consument par le souffle de leurs bouches. » Hachem lui dit : « Attrape mon Trône et donne leur une réponse… » Moché dit devant Hachem : « Maître du Monde ! Dans la Torah que tu t’apprêtes à me donner, qu’y a-t-il d’écrit ? Je suis Hachem Ton D. qui t’as fait sortir d’Egypte… Vous les Anges, êtes-vous descendus en Egypte ?! Avez-vous été asservis par Pharaon ?! Pourquoi la Torah serait elle votre propriété ! Qu’y a-t-il d’écrit encore ? Tu n’auras pas d’autres Dieux que Moi… Vivez-vous parmi les nations idolâtres ?! Qu’y a-t-il d’écrit encore ? Souviens-toi du jour duChabbat afin de le sanctifier… Faites vous un travail, au point d’avoir besoin de vous reposer ?!

Qu’y a-t-il d’écrit encore ? Tu ne prononceras pas le Nom d’Hachem en vain… Pratiquez-vous le commerce pour avoir recours au serment par le Nom d’Hachem ?! Qu’y a-t-il d’écrit encore ? Respecte ton père et ta mère… Avez-vous un père ou une mère ?! Qu’y a-t-il d’écrit encore ? Tu ne commettras pas le meurtre ; Tu ne pratiqueras pas la débauche ; Tu ne voleras pas… Y a-t-il de la jalousie parmi vous ?! Y a-t-il le Yétser Hara’ en vous ?! » A ce moment là, les Anges approuvèrent la décision Divine de donner la Torah à Israël. Question Comment pouvons-nous concevoir les réclamations des Anges du Service Divin, selon lesquels, Israël ne mérite pas de recevoir la Torah? N’avaient-ils pas connaissance de tous les arguments de taille que Moché Rabeinou leur soumet ?! Les Anges ne connaissaient-ils pas le contenu exact de cette Torah qu’ils convoitaient tellement ?! Réponse Il est évident que les Anges avaient parfaite connaissance du contenu exact de la Torah. Ils savaient pertinemment qu’ils n’ont absolument aucun lien avec des commandements comme « Ne pas commettre le meurtre ou la débauche ou le vol ». Cependant, la Torah possède deux aspects : Le sens que l’on qualifie de « Littéral » (le Pshat), et le sens que l’on appelle « Mystique » (le Sod).

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Rabbi Moche Feinstein zt”l

PERLES DE CHAVOUOT

Les réelles revendications des Anges se situent au niveau du Sod, le sens mystique de la Torah. On peut comparer cela à un commerçant qui désire vendre une marchandise. Deux acheteurs potentiels se présentent à lui : Un qui propose d’acheter la moitié de la marchandise, mais qui paye comptant ; et un autre qui propose d’acheter la totalité de la marchandise, mais qui paye à crédit. A qui le commerçant va-t-il vendre ? A celui qui propose d’acheter uniquement la moitié de la marchandise, puisqu’il paye comptant ! Il en est de même avec Israël et les Anges, qui sont les deux acheteurs potentiels de la Torah ; l’un d’eux se propose d’acheter uniquement la moitié (uniquement le sens mystique de la Torah, puisque les Anges ne sont pas concernés par l’aspect humain du type de commandements cités plus haut) mais assure le paiement de son achat, puisque les Anges ne fautent pas. Tandis qu’Israël est concerné par une compréhension totale de la Torah, aussi bien au niveau « Littéral » (le Pchat), qu’au niveau « Mystique » (le Sod), mais ne peut assurer le paiement de son achat puisqu’il est susceptible de fauter, et ainsi, de tout perdre ! A qui donc faut-il vendre ?! Aux Anges évidemment…

puisqu’il existe la Téchouva – le repentir - ! Même s’ils fautent, ils peuvent faire Téchouva et tout réparer ! C’est ce qui apparaît dans l’allusion « Attrape mon Trône et donne leur une réponse… ». C’est-à-dire, dis-leur que la Téchouva existe, et le Trône Céleste vient illustrer ici un autre enseignement de nos maîtres : « La Téchouva est grande, car elle atteint le Trône Céleste » (Guémara Yoma 86a). La fille du roi La Guémara Chabbat 89a explique que le désert du Sinaï s’appelle ainsi du fait que c’est à cet endroit qu’Hachem a eu de la haine et du dédain envers les autres nations qui ont refusé de recevoir la Thora, d’où le nom Sinaï qui est dérivé du mot Sina qui signifie la haine.

A ce moment là, Moché Rabeinou est perturbé et ne sait quoi répondre, quand Hashem lui dit soudain : « Attrape mon Trône et donne leur une réponse… » En hébreu, le mot réponse se dit « Téchouva » qui signifie également « repentir ». Autrement dit, dis leur que les Béné Israël peuvent - eux aussi – « assurer leur paiement »

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Rabbi Yeh’eskel Levistein zt”l

PERLES DE CHAVOUOT

Le Maharal de Prague s’étonne sur les propos de cette Guémara. Pourquoi Hachem vat-il haïr les nations parce qu’elles n’ont pas accepté de recevoir sa Thora? Il est possible après tout que les nations aient de l’affection pour Hachem sans pour autant vouloir accepter sa Thora, alors pourquoi cette haine? Le Maharal de Prague s’étonne sur les propos de cette Guémara. Pourquoi Hachem vat-il haïr les nations parce qu’elles n’ont pas accepté de recevoir sa Thora? Il est possible après tout que les nations aient de l’affection pour Hachem sans pour autant vouloir accepter sa Thora, alors pourquoi cette haine? Répond le Maharal: La Thora est considérée comme la fille unique d’Hachem, elle est la prunelle de ses yeux et celui qui ne respecte pas et n’apprécie pas la fille du Roi et s’éloigne d’elle, il manque de respect et s’éloigne également du roi lui-même. C’est pour cette raison qu’au moment où les nations ont refusé d’accepter la Sainte Thora d’Hachem cela fut

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considéré comme un acte de dédain envers Hachem. La leçon à tirer de cet enseignement est très puissante “celui qui respecte la fille du Roi respecte le Roi”; à l’approche de la fête de Chavou’ot durant laquelle nous célébrons d’avoir reçu la Thora, efforçons nous de chérir la sainte Thora et de montrer par cela l’affection que l’on a pour Hachem pour ainsi bénéficier de sa protection et de son amour.


Rabbi Chlomo Zalman Oyerbah’ zt”l

RESPONSA BRESLEV

Ma femme me parle de manière impertinente, crie beaucoup et prononce des paroles vexantes à mon égard. Comment puis-je changer cette situation? Le saint Ba’al Chem Tov a dit: “Quand un homme faute par la parole, il doit subir avec sa femme”. Qui sait combien de jours ou d’années tu as fauté par la parole, en parlant mal sur des gens, en se moquant d’autres personnes etc. Maintenant tu dois expier toutes ces fautes. Ainsi est mon conseil pour toi: tais-toi, ne réponds rien à ta femme dans ces situations, retiens toi et ton honneur sera retrouvé. Tu auras alors le mérite de ne penser qu’à l’honneur d’Hachem qui remplit l’univers. Fais toi un bilan sur tes jours passés jusqu’à ce jour concernant le mauvais usage de ta bouche et des paroles interdites, car ce sont des fautes très graves et du ciel on te donne l’opportunité de te puri-

fier en subissant les propos de ta femme. Ne réponds pas à ta femme, fuis vers Hachem, avoue lui tes fautes passées et dis Lui que tu regrettes tes mauvaises paroles, ainsi Hachem te pardonnera. Le principal étant que tu te fixes des moments d’étude de la Thora sur la Paracha, les lois juives, la Michna et le Talmud et tu retrouveras vite ta dignité. Un homme doit se réjouir quand lui viennent des épreuves et des humiliations, car celles-ci viennent pour effacer ses fautes et purifier son âme. Ainsi lorsque tu subis une honte, tu dois te taire et ne te disputer avec personne; par cela Hachem même éclairera ta vie. En te souhaitant bénédiction et réussite venant du ciel. Rav Eliezer Chlomo Shik

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*Agent

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*Agent Bilingue Franรงais/Anglais

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Rabbi Pinh’as Cheinberg zt”l

QUIZ ENFANTS

Trouvez les objets cachés: - Une épée - Une Thora - Une bouteille - Des lunettes - Un Magen David

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Le H’afetz H’aim zt”l

QUIZ ENFANTS

Le jeux des

7 différences:

Trouvez les différences entre ces deux illustrations:

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Rabbi Yossef Rozen zt”l

DES TÉFILOT/BÉRAH’OT/LEILOUÏ NISHMAT L E M UR

Cette page est consacrée à la communauté. Chers amis, vous avez l’opportunité de dédier LE DVAR pour la reussite, la Refoua ou Leilouï Nishmat de vos proches: ainsi toute étude dans LE DVAR sera pour votre mérite. Cette page sera dédiée à cet effet, où les noms y apparaîtront. Chacun est libre de donner ce qu’il désire. Envoyez les noms et demandes de prières au Rav Tal Perez par e-mail à info@jewishfcc.com.

Leilouï Nichmat: Max Mordeh’ai Ben Rah’el Azria Clara Orit Bat Simh’a Patricia Elisabeth Bat Avraham Crichi Bernard Avraham Ben Gamara Serroussi Roubi Bat Esther Ohayon

Refoua Chlema: Lenny Ben Johan Lucien Ben Louise Jaija

Chimon Ben H’aim Ghanem H’meissa Bat Menana Haggiag Harabbanit Mazal Tov Madeleine Bat Simh’a

Micheline Victoria Nadia Bat Sarah Meniane

Daniel Ben Avraham Amouyal Emile Meyer Ben Tsion Garcini Shalom Ben Tourkia Marchand Eliyahou Ben Aghdas Avraham Ben Zohra Yamna Ben Ito Zahara Bat Miriam Lebeit Elbaz

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Hatslah’a: Benjamin et Shirine Amar


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