Le Dvar

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Le Dvar

Mensuel "Premier numéro"

Rav Ovadia Yossef Zatsal

Rabbi David Abouh’atsira Chlita

Rav Rephael Yaacov Israel Zatsal

POURIM 5779/2019 1


PROGRAMME EN FRANCAIS Les dimanches de 9h30 a 12h De 6 a 13 ans

POUR APPRENDRE A PRIER ET SE FAMILIARISER AVEC LE SIDOUR Mercredi 10h30


H'afets H'aïm zt"l

Le Dvar

Edito

Chers lecteurs, j’ai le plaisir de vous présenter LE DVAR votre nouveau mensuel édité par le Centre Communautaire Francophone De Los Angeles. Je vous invite cordialement à le lire et ainsi tirer profit des enseignements qu’il contient. Je vous encourage à nous faire part de vos commentaires et suggestions par email info@jewishfcc.com En vous souhaitant un Joyeux Pourim.

Rav Tal Perez

SOMMAIRE

HORAIRES DE SHABBAT

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Allo Rav

Vendredi 15 Mars 18h43 – 19h39 Vayikra

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Le Respect de Soi - Rav Benchetrit

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Halachot Pourim

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La Méguila d’Esther: Prophétie ou coïncidence?

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Confession d’un Ancien Djihadiste

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Responsa Breslev

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La Pensée Positive et Créatrice

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Astrologie Juive

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Oulpan d’Hébreu Moderne

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Jeux - Quiz enfants

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Le Mur Des Téfilot/Bérah’ot/Leilouï Nishmat

Horaires de Shabbat & fêtes: Vendredi 22 Mars 18h49 – 19h45 Tsav Vendredi 29 Mars 18h54 – 19h50 Shemini Vendredi 05 April 18h59 – 19h56 Tazria Vendredi 12 April 19h05 – 20h02 Metzora

Le Dvar - Mensuel édité par le Jewish French Community Center 1100 South Beverly drive, 90035 Los Angeles I www.jewishfcc.com Directeur de Publication: Rav Tal Perez I Graphiste / Maquettiste: Ilanit Ktorza I Imprimerie: Gilles Bensemoun Ce mensuel contient des textes Saints. Merci de ne pas jeter.

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ALLO RAV

Rav Yossef Sitruk zt"l

Le responsa du Centre Communautaire

shabbat? De même est-il permis de couper du plastique étirable pour recouvrir les plats et les salades le Shabbat? Il est formellement interdit de couper une nappe en plastique ou du plas-tique étirable le Shabbat et ce même si l’on ne désire pas la couper à une mesure spécifique et même si on la coupe de manière différente qu’en semaine. Et celui qui coupe une nappe ou du plastique étirable trans-gresse un interdit de la Thora.

Si je dois retirer mes Tefilin pour aller aux toilettes, lorsque je vais les mettre de nouveau pour finir ma prière dois-je refaire la Bérah’a? Dès lors que l’on enlève les Tefilin pour aller aux toilettes, cela est considéré comme un Hefsek (détacher son esprit de la Mitsva des Tefilin) et il faudra donc réciter de nouveau la Bérah’a si l’on désire les remettre.

Faut-il boire le kiddouch en position debout ou assise ?

Petit récapitulatif des lois du Kiddouch: Lorsqu’on récite le Kiddouch sur le vin, il faut prendre un verre capable de contenir la quantité d’un Révi’it de vin (81 g ou 8.1 cl). Le verre doit être rincé à l’intérieur comme à l’extérieur. Ensuite, on remplit le verre avec du vin valable pour réciter la Bérah’a, c’est-à-dire, un vin qui n’est pas Pagoum (défectueux). Ensuite, on attrape le verre dans la main droite et on l’élève au-dessus de la table à une hauteur d’un Téfah’ (8 cm env.) ou plus, sans utiliser la main gauche pour aider la main droite. Le vendredi soir, on dit la formule du Kiddouch en position debout, puis on s’assoit pour boire une quantité de vin équivalente à Rov Révi’it minimum (la majeure partie du Révi’it, ou environ 4.04 cl). Tous les auditeurs goûtent le vin du Kiddouch, en signe d’affection envers la Mitsva. La raison pour laquelle nous restons debout lors du Kiddouch du vendredi soir est une marque de respect envers Hachem, comme si nous sortions à sa rencontre. Si une personne veut boire du kiddouch debout pour quelque raison, (pour éviter de se tâcher par exemple) cela est permis et ainsi agissait parfois notre saint maître Rabbi Ovadia Yossef ZATSAL. Cependant, selon l’opinion du Rama – comme tel est l’usage des Ashké-nazes – il faut s’asseoir lors de la récitation Kiddouch.

Après avoir été aux toilettes faut-il se laver les mains avec un Keli? L’utilisation du Keli après avoir été aux toilettes n’est pas obligatoire.

Est-il permis de couper une nappe en plastique le

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LE RESPECT DE SOI

Rav Mordeh'aï Eliyahou zt"l

La Paracha Chemoth dans ses premiers versets nous rapporte : « Yossef mourut, ainsi que tous ses frères, ainsi que toute cette génération ». (Chemoth 1.6) Le Ohr Hahaim explique : « le passouk vient nous enseigner que tant que l’un des frères était vivant les Egyptiens respectaient les Bné Israël, et même lorsqu’un seul de la génération était vivant ils étaient importants à leurs yeux, et ils n’osaient pas les assujettir ». Il dit encore : « à la mort de Yossef ils (Bné Israël) sont descendus de leur grandeurs car ils étaient plus élevés que les Egyptiens et sont devenus équivalents à eux. Et à la mort des frères ils sont descendus plus bas que leur niveau et sont deve-nus méprisables à leurs yeux mais ils n’ont fait d’eux des esclaves que lorsque que toute la génération a disparue ». Ce langage de : « sont devenus méprisables à leurs yeux » peut être interprété de deux manières. Soit les Bné Israël étaient devenus méprisables aux yeux des Egyptiens, soit les Bné Israël étaient devenus mépri-sables à leurs propres yeux. Le Rav Haïm Schmoulevitz fait remarquer que de là nous voyons que les Egyptiens ne respectent plus les Bné Israël quand eux ne se respectent plus. Cela signifie que le regard des autres sur moi dépend du regard que j’ai sur moi-même. Si je ne suis pas conscient de ma valeur comment l’autre la percevrait-il ? La Guemara Sanhedrin (37 a) nous enseigne : « Comment faisait-on peur aux témoins appelés à témoigner sur des cas de meurtres ….c’est pourquoi l’homme a été crée seul pour t’enseigner que celui qui détruit un être d’Israël c’est comme si il détruit

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un monde complet … chacun est obligé de dire :”c’est pour moi que le monde a été créé”. De même que je dois chercher et reconnaître la valeur de l’autre je me dois de chercher à connaître ma valeur car il est de ma responsabilité de donner à mon potentiel sa réalité. Comme dit le Maharal de Prague : « Toute la (définition de la) vie c’est de donner une réalité à son potentiel ». Ce que l’on appelle se réaliser. Dans le langage des Sages Tokho kébaro c’est-à-dire que mon moi intérieur et mon moi réalisé soient équivalents. Comment y arriver ? Le respect de l’autre est le droit d’exister que je donne à l’autre. L’espace que je crée entre l’autre et moi dans lequel je donne une priorité à l’existence de l’autre. Le respect du rav est la priorité existentielle que je lui donne pour qu’il me transmette son enseignement. Le respect des parents c’est aussi cet espace dans lequel je leur donne la priorité car c’est en faisant exister ce qui me précède que je comprendrai là où je vais. De même le respect d’Hachem est cet espace prioritaire que je donne à Hachem dans ma vie. Nous observons qu’il existe quatre axes essentiels d’existence chez l’homme qui sont : son nom, son acte, sa parole et son image. En effet, l’homme est représenté par le nom qu’il porte et nos sages ont fortement réprimandé celui qui donne un surnom moqueur à son prochain. Son acte est le produit de sa volonté et le représente aussi. Son image et sa parole sont des espaces d’expressions de l’être. Malheureusement on peut parfois apprendre du pire ce qui doit être les outils du meilleur. Les nazis enlevaient aux déportés leurs noms pour leur attribuer un numéro, leur enlevaient leur image par la confiscation de leurs vêtements et la tonte des cheveux (éléments du respect de l’homme selon nos sages). Ils dénigraient leurs actes en leur faisant bien comprendre que leur fin horrible était inévitable et ne leur donnaient pas le droit à la parole puisqu’un déporté ne pouvait s’adresser à un SS que sur la demande de ce dernier! De là on peut comprendre le pouvoir bénéfique de l’action inverse. Le fait de se rappeler du nom de quelqu’un lui renvoie une « bouffée de respect » très forte. Si on a une bonne écoute de la parole de l’autre cela l’encourage à s’exprimer encore plus. La valorisation de l’acte de l’autre et de son image ( « tu as très bonne mine ce matin ») est aussi un vecteur d’existence. Voici donc quatre « décapsuleurs » de potentiel qui peuvent nous aider à faire exister l’autre et l’aider ainsi à se réaliser. Nous avons souvent dit il n’y a pas de différence entre éduquer l’enfant qui est en soi et celui qui devant soi. On retrouvera le même phénomène pour le respect que l’on peut et doit appliquer à soi même. Chacun a le devoir de se don-ner les moyens de faire s’épanouir le meilleur de lui-même.


LE RESPECT DE SOI

Rav Meir Mazouz Chlita

Pour cela il suffit d’utiliser avec intelligence ce formidable outil d’existence et de réalisation qu’est la vie. En apportant nos réponses aux différentes questions (nissionot et épreuves) qu’Hachem nous pose au travers de la vie. Pour cela il faut d’abord accepter que la vie constitue un « costume sur mesure », parfaitement adapté à ce que nous devons devenir. Ensuite, il faut utiliser au mieux les rencontres qui ne peuvent être fortuites et en tirer les enseignements nécessaires à la suite de mon parcours (qui est le sage celui qui apprend de tout homme). Enfin, il faudra reconnaître la valeur de chacune des améliorations que j’aurai pu apporter au diamant brut qu’Hachem a placé en moi en me donnant pour mission de le tailler. Cette reconnaissance de mon évolution sera le carburant indispensable à la continuité de mon effort. On pourrait penser qu’il s’agit là d’orgueil mais le Nefech Haïm explique que la anava (modestie) se définit par « celui qui connaît sa place » alors que l’orgueil est justement « d’être à coté » soit en se considérant plus grand que ce que l’on est, soit plus petit par un manque de confiance en soi. Comme dit le verset : « vahigba libo bédarqué Hachem » : Il élèvera son cœur dans les chemins d’Hachem. Il ne faut avoir peur de voir grand tant qu’il s’agit d’un projet pour Hachem. Le mot Adam est constitué des mêmes lettres que le mot méod, l’homme est grand. Se respecter c’est respecter son présent donc optimiser la réalité qu’Hachem me propose. Mais c’est aussi avoir foi dans son avenir. La Guemara Tamid (32 a) dit: « Qui est le sage, c’est celui qui voit ce qui va advenir ». Pourquoi nos Sages ont-ils utilisé le langage de vision plutôt que celui de savoir ou d’anticipation en ce qui concerne l’avenir? Comment peut-on connaître son avenir? Il suffit souvent d’analyser son présent. En effet, lorsque je veux comprendre mon présent, je regarde mon passé et quand je comprends le lien entre mon passé et mon présent, je vois que les causes de mon présent se situent dans mon passé. Ainsi il suffit de mettre son présent au passé pour connaître son avenir. Cela veut dire qu’en analysant ce qui constitue mon présent, je peux anticiper sur mon avenir. Car mon futur est la suite logique de mon présent. Si je plante des graines de rose dans mon jardin, j’obtiendrai des roses. Si je ne plante rien ou si je plante des orties, dans les deux cas, j’obtiendrai des mau-vaises herbes. Mon avenir est entre mes mains. La conscience de mes choix et ma détermination éviteront la multiplication des surprises qui ne sont souvent que des refus de voir mon présent. De même un homme doit apprendre à respecter son passé. Si la dé-marche qui l’a amené à l’évolution et à la vérité a été parfois sinueuse elle n’en reste pas moins le mal dont Hachem a fait un bien. C’est parfois de lourdes erreurs que l’on tire les

enseignements les plus durables. Chaque étape de mon passé si je l’analyse peut apporter à mon présent. Il me revient le devoir de le faire exister plutôt que de le refouler. Ils constituent les barreaux de l’échelle qui m’aide à me rapprocher d’Hachem. La Emouna (croyance) est l’espace que je crée dans mon présent pour que mon futur existe. Je dois me donner un avenir c’est le respect du futur. Ben Zoma a dit : « Qui est celui qui est respectable, celui qui respecte les créatures » (Pirké Avoth). Comme nous l’avons dit le respect est le droit d’exister que je donne à l’autre. Celui qui a fait l’effort sincère d’exister et qui connaît donc les difficultés du parcours contre les épreuves, le Yetser ara, les complexes et le regard des autres sait ce que cela lui a coûté. Donc il comprendra que l’autre aussi doit, à son rythme, trouver le chemin de sa naissance spirituelle et psychologique et acceptera l’autre dans sa démarche personnelle. Il respectera l’autre pour ce qu’il est. Mais celui qui s’irrite du manque de réussite de l’autre dans ce domaine c’est souvent parce que lui-même n’a pu mesurer la difficulté de cet effort car lui-même ne l’a pas fourni. Et en fait reproche à l’autre de ne pas faire simplement comme lui. C’est à dire de faire semblant. Celui donc qui respecte les autres accepte leur différence et la pluralité nécessaire dont Hachem a doté la personnalité humaine s’inscrit dans le Projet Divin que chacun puisse devenir comme Moché Rabbénou. C’est à dire que chacun puisse optimiser au mieux les capacités qu’on lui a don-nées comme Moché a su donner le meilleur de lui-même. Ainsi les Bnè Israël, par le biais de l’assimilation en Egypte ont perdu le contact avec leur véritable mission et la valeur essentielle de ce dont ils étaient capables. C’est cette superficialité qui les a rendus superficiels aux yeux des égyptiens jusqu’à atteindre le niveau de l’esclavage. Yehia Benchetrit Nous vous invitons à poursuivre cette réflexion en lisant les deux livres du Rav Benchetrit : “La vie : une incantation à être » et « Une invitation au savoir ». De plus, après le succès du « Pack Chalom Baït », un programme d’accompagnement pour la construction du couple, le rav vient de faire paraître « Le Pack Education » un coffret de 11 cours avec un livret « Mode d’emploi » pour aider les parents à parfaire leur rôles d’éducateurs et une série de 15 cours en MP3 spéciale Ados pour faire passer les messages que les parents ont parfois du mal à faire passer à leur enfants. Vous pouvez aussi le retrouver sur son site : www.ravbenchetrit.com

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H A L AH ’ O T

POURIM - CHABBAT ZAH’OR

Rav Ovadia Yossef zt"l

Le Chabbat qui précède Pourim (le Chabbat 16 Mars 2019), lors de l’ouverture du Héh’al à la synagogue, nous sortons 2 Sifré Torah. Dans le 1er nous lirons la Paracha de la semaine (Vayikra), et dans le 2ème, nous lirons le passage de « Zah’or Et Acher ‘Assa Leh’a ‘Amalek… ». Cette lecture s’appelle « Parachat Zah’or » (ce passage se trouve à la fin de la Paracha de Ki Tétsé dans le livre de Dévarim). Selon l’opinion de la majo-rité des décisionnaires, la lecture de Parachat Zah’or est un devoir ordon-né par la Torah. Or, selon le grand principe général tranché dans le Choulh’an ‘Arouh’ (O.H chap.60-4) selon lequel les Mitsvot nécessitent une concentration, il est impératif de se concentrer lors de la lecture de Parachat Zah’or, et de penser à ce moment précis que nous sommes en train de nous acquitter de notre devoir de se souvenir de l’acte de ‘Amalek, et du devoir de son extermination. De même, le H’azzan qui lit dans le Séfer Torah, doit penser à acquitter l’assemblée de son obligation. Il est bon que les femmes écoutent elles aussi la lecture de Zah’or et il est même permis de sortir un Sefer Thora spécialement pour lire aux femmes qui n’ont pas pu assister au service du matin. Lecture de la Méguila Il impose à tous l’obligation de lire ou d’écouter la Méguila car le décret d’extermination de Haman l’impie s’appliquait à tout le peuple juif, et tout un chacun fut concerné par le miracle de Pourim. Il faut aussi que les enfants d’un certain âge écoutent la Méguila à condi-tion qu’ils puissent écouter la Méguila à la synagogue sans déranger l’assemblée. Par contre s’ils risquent de déranger l’assemblée dans l’écoute de chaque mot de la Méguila c’est une faute grave car l’assemblée risque de ne pas s’acquitter de la Mitsva à cause de cela. Dans le cas où l’on n’a personne pour garder les enfants, on s’arrangera pour que la femme de maison attende que son mari rentre pour garder les enfants, et elle pourra alors aller à son tour écouter la lecture à une heure plus tardive. L’obligation concernant la Méguila est de la lire à deux reprises: la première, le soir après le jeûne d’Esther, et la deuxième, le lendemain. Bien que l’on puisse accomplir la Mitsva toute la journée jusqu’à l’heure du coucher du soleil, il est toujours préférable de faire preuve de zèle dans l’accomplissement des Mitsvots. Malheureusement, il existe des gens qui pensent qu’il suffit de lire la Méguila le soir pour accomplir la Mitsva de Pourim. Mais il faut savoir que la lecture durant la journée de pourim est encore plus impérative que celle de la veille. Avant la première lecture de la Méguila on récitera 3 benedictions: 1. Al Mikra Méguila 2. Cheassa NIssim 3. Chéhéh’éyanou En écoutant la Berah’a de Chéhéh’éyanou, il est bon de penser

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à nous acquitter pour l’accomplissement de toutes les autres Mitsvot de Pourim qui sont Matanot Laévyonim (cadeaux aux pauvres), le festin de Pourim et Michoah’ Manot (envoi de mets comestibles à autrui). Il faudra venir vêtu avec des habits comme ceux de Chabbat et non pas avec des habits que l’on porte en semaine, car le jour de Pourim est un jour d’une grande sainteté, à tel point que le Zohar nous dit que le jour de Kippour est comparé à Pourim. En effet, Yom Kippour est appelé dans la Torah Yom Ha-Kippourim qui veut dire “comme Pourim”, ce qui révèle que le jour de Pourim en soit est encore plus élevé que Yom Kippour. De ce fait, l’on doit profiter de la grandeur de ce jour pour ouvrir son coeur au service d’Hashem (Rabbi Levy Yitsh’ak de Berditchov ZATSAL). Dans chacune des prières de Pourim l’on doit ajouter le passage de A’l Ha-Nissim durant la A’mida, mais si on a omis de lire ce passage et que l’on s’en rend compte après avoir fini la A’mida, on ne devra pas la recommencer. Certains ont pour coutume de se déguiser le jour de Pourim. Il faudra être très vigilant de ne pas enfreindre les commandements de la Torah en se déguisant en portant les habits d’une femme pour un homme ou le contraire, ou alors porter un déguisement qui n’est pas en accord avec les règles de pudeur. Il est une grande Mitsva de se réjouir le jour de Pourim comme il est écrit dans la Méguila “ Pour les juifs, il y avait lumière et joie, allégresse et marques d’honneur”. Et l’on pensera à remercier Hashem pour tous les miracles et les prodiges qu’il a accordés à nos ancêtres en leur temps, à cette période de l’année. Notre Maître le Meiri *( Mena’hem ben Shlomo Hame’iri Don Vidal Solo-mon de Perpignan) est un rabbin catalan des 13e et 14e siècles (1249 - c. 1306/1315) qui nous enseigne “ Et il ne nous a pas été commandé de célébrer Pourim avec légèreté, mais avec une joie et un plaisir pur qui porte vers l’amour d’Hashem. Le festin de Pourim Une des Mitsvot du jour de Pourim est de faire un festin et il est préférable de commencer ce repas avant H’atsot (cette année 12h06) sinon, on dispose jusqu’au coucher du soleil pour le faire. Le festin de Pourim doit se faire avec de la viande et du vin car beaucoup des décisionnaires tranchent que l’on ne se rend pas quitte en mangeant du poisson ou du poulet. A priori il faut également faire le festin avec du pain. Il faudra boire du vin plus qu’à son habitude sans pour autant arriver à un état d’ivresse qui amène à une légèreté d’esprit. Michloah’ Manott (envoyer des presents) Une autre Mitsva de Pourim consiste à envoyer 2 genres différents de mets comestibles à son prochain comme il est écrit dans la Méguila “et d’échange de mets mutuels”. Cette Mitsva consiste à intensifier l’amour et la fraternité avec son prochain et ce pour contredire la plainte d’Haman au roi Assuérus en lui


HALAH’OT

POURIM - CHABBAT ZAH’OR

Rav Yitsh'ak Yossef Chlita

disant “ Il existe un peuple disséminé et dispersé”. C’est pour cette raison que l’on ne peut pas accomplir cette Mitsva dans l”anonymat. Il faut 2 genres de nourriture différents; on ne pourra donc pas accomplir cette Mitsva en envoyant 2 morceaux de viande identiques. Mais si on envoie 2 morceaux différents comme par exemple de la langue et du jarret, on sera acquitté. Le Michloah’ Manott devra être donné à une personne déjà Bar ou Bat Mitsva. Matanott La-Evyonim (cadeaux aux pauvres) Il est dit dans la Méguilat Esther (9 – 22): « Faire de ces jours, des jours de festin et de joie, et d’échange de mets mutuels, ainsi que de cadeaux aux nécessiteux. » Il est rapporté dans la Guémara Méguila (7a): Echange de mets (Michloah’ Manott) : 2 mets à au moins 1 personne. Cadeaux aux nécessiteux (Matanot Laévionim) : 2 cadeaux à au moins 2 personnes. (En effet, le minimum de la forme pluriel du terme « mets » correspond à 2, un met et encore un met. Le minimum de la forme pluriel du terme « cadeaux » correspond à 2, un cadeau et encore un cadeau. De même, le minimum de la forme pluriel du terme « nécessiteux » correspond à 2, car il n’est pas écrit « d’échange de mets mutuels, ainsi que de cadeaux à un nécessiteux. ») Que faut-il donner? Le devoir de « Matanot La-Evyonim » ne se fait pas exclusivement avec des cadeaux. On peut aussi offrir de l’argent aux nécessiteux, afin qu’ils achètent le nécessaire pour le repas de Pourim. Combien faut-il donner? Celui qui possède la Yir’at Chamaïm (la Crainte du Ciel) donnera Matanot La-Evyonim avec générosité et avec un visage souriant. Sa récompense et son geste le devanceront au ‘Olam Haba. Il n’y a pas de somme fixe à la Mitsva de Matanot La-Evyonim, car selon le Din, il est suffisant de donner une Perouta, ce qui correspond à la plus petite pièce de monnaie en vigueur dans le pays. Cependant, comme nous l’avons déjà précisé, il est préférable d’augmenter les Matanot La-Evyonim plutôt que d’augmenter le contenu du repas de Pourim ou du Michloah’ Manot (dans tous les cas, il faut au moins veiller à ce que le nécessiteux puisse accomplir le repas de Pourim avec ce qu’on lui donne). La différence entre « Michloa’h Manott » et « Matanot LaEvyonim »: Nous avons expliqué dans les précédentes Halachot que le devoir de Mi-chloa’h Manott doit se faire de sorte que le bénéficiaire sache de qui il le reçoit, et que le bienfaiteur sache à qui il envoie, car la Mitsva de Mi-chloa’h Manott a pour but

d’augmenter les liens d’amour et de fraternité entre les gens. Cependant, concernant le devoir de Matanott La-Evyonim, la règle est différente. On peut donner l’argent ou les cadeaux aux néces-siteux de sorte que le bénéficiaire ne sache pas qui est son bienfaiteur, et de même, que le bienfaiteur ne connaisse pas l’identité du bénéficiaire. De plus, dans le devoir de Michloa’h Manott, il faut offrir de véritables ali-ments, alors que pour Matanott La-Evyonim, on peut offrir de l’argent aux nécessiteux, afin qu’ils puissent s’acheter le nécessaire pour le repas de Pourim. L’importance du devoir de Matanott La-Evyonim Le RAMBAM écrit (règles relatives à la Méguila chap.2): On a le devoir d’envoyer à son ami 2 sortes de viandes ou 2 plats différents, ou bien 2 sortes de nourritures comme il est dit : « … d’échange de mets mutuels… » 2 mets à au moins 1 personne. Celui qui multiplie les Michloah’ Manot à plusieurs personnes est digne de Louanges. On est aussi tenu de distribuer de l’argent ou de la nourriture aux nécessiteux, le jour de Pourim, pas moins de 2 nécessiteux, en leur donnant à chacun 2 cadeaux, comme il est dit : « …ainsi que de cadeaux aux nécessiteux ». Il est préférable d’augmenter les cadeaux aux nécessiteux que d’augmenter le contenu du repas de Pourim ou le Michloah’ Manot. En effet, il n’y a pas de joie aussi grande et aussi prestigieuse que de réjouir le cœur des nécessiteux, des orphelins, et des veuves, car lorsqu’on réjouit le cœur de ces opprimés, on prend exemple sur le comportement de la Cheh’ina, comme il est dit : « Afin de redonner vie à l’esprit de ceux qui sont rabaissés, et faire revivre l’âme de ceux qui sont oppressés ». Donner l’argent à des administrateurs de Tsédakka On peut aussi donner l’argent de Matanot La-Evyonim à une personne responsable de distribuer l’argent aux nécessiteux le jour de Pourim, car le délégué d’un homme équivaut à l’homme lui-même (Chelouh’o Chel Adam Kémoto). C’est d’ailleurs ainsi qu’ agissent de nombreuses per-sonnes aujourd’hui: elles donnent leur argent à une personne responsable et fiable, qui va le distribuer le jour de Pourim à des nécessiteux. Il vaut mieux agir ainsi, plutôt que de donner nous-mêmes cet argent à des nécessiteux, car il n’est pas toujours facile de savoir avec certitude que la personne est réellement dans le besoin. Nous avons déjà mis en garde dans le passé sur la vigilance dont il faut faire preuve lorsqu’on confie de l’argent à des organismes de Tsédaka, en vérifiant s’ils sont tenus par des gens qui craignent Hachem, et ne pas se fier les yeux fermés à tout organisme qui se présente.

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UILA LA MÉG

D’ESTHER PROPHÉTIE OU COÏNCIDE NC E

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Rav Chelomo Amar Chlita

Dans le livre d’Esther, nous est relatée l’histoire de Haman, haut fonctionnaire d’Etat de l’empire perse. Il est décrit comme un homme qui haïssait les Juifs et tenta de les exterminer. Cette haine surgit parce qu’un Juif du nom de Mardoché ne voulait ni rendre hommage à Haman, ni se prosterner devant lui. Mais au lieu de se venger sur Mardoché uniquement, Haman chercha, à la place, à détruire tous les Juifs dispersés dans le royaume perse. Pour atteindre ce but, il persuada le roi de Perse, Assuérus, de publier un décret ordonnant l’extermination de tous les Juifs dans les provinces perses, jeunes et vieux, femmes et enfants compris. Esther, l’épouse du roi Assuérus, était juive et cousine de Mardoché qui l’avait élevée. Elle révéla au roi Assuérus que Mardoché, qui, dans le passé, avait protégé le roi en lui rapportant un projet de conspiration orchestré contre lui, était son parent. Elle dit également au roi que l’effroyable plan de Haman visait son peuple, et sollicita le roi de permettre aux Juifs de se défendre. Le roi Assuérus ordonna que Haman fût pendu sur un bûcher que ce dernier avait préparé pour Mardoché, et il permit aux Juifs dans chaque ville de se rassembler et de se protéger contre ceux qui avaient essayé de les assaillir. Relisons, à ce stade, le récit de cette histoire dans le neuvième chapitre du livre d’Esther : “Au douzième mois, qui est le mois d’Adar, le treizième jour du mois, jour où devaient s’exécuter l’ordre et l’édit du roi, et où les ennemis des Juifs avaient espéré dominer sur eux, ce fut le contraire qui arriva, et les Juifs dominèrent sur leurs ennemis. Les Juifs se rassemblèrent dans leurs villes, dans toutes les provinces du roi Assuérus, pour mettre la main sur ceux qui cherchaient leur perte; et personne ne put leur résister, car la crainte qu’on avait d’eux s’était emparée de tous les peuples. Et tous les chefs des provinces, les satrapes, les gouverneurs, les fonctionnaires du roi, soutinrent les Juifs, à cause de l’effroi que leur inspirait Mardoché. Car Mardoché était puissant dans la maison du roi, et sa renommée se répandait dans toutes les provinces, parce qu’il devenait de plus en plus puissant. Les Juifs frappèrent à coups d’épée tous leurs ennemis, ils les tuèrent et les firent périr; ils traitèrent comme il leur plut ceux qui leur étaient hostiles. Dans Suse, la capitale, les Juifs tuèrent et firent périr cinq cents hommes, et ils égorgèrent Parschandatha, Dalphon, Aspatha, Poratha, Adalia, Aridatha, Parmaschtha, Arizaï, Aridaï et Vajezatha, les dix fils d’Haman, fils d’Hammedatha, l’ennemi des Juifs. Mais ils ne mirent pas la main au pillage.” (Esther 9:1-10). Au temps de Mardoché et d’Esther, comme cela nous est relaté dans le livre d’Esther, le peuple juif dut affronter un ennemi décidé à l’exterminer. La défaite de cet ennemi est célébrée lors de la joyeuse fête de Pourim. La présence de Dieu dans ce livre n’est pas évidente. En effet

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son nom n’y apparaît pas même une fois mais nos maîtres dans le Talmud nous dévoile qu’à chaque fois le mot Le Roi apparaît (Ha-Meleh’) sans le nom du roi Assuérus, cela fait référence au Roi des Roi Hashem. le livre d’Esther est abordé en général comme une sorte de roman historique ou comme un conte mythologique comme les contes des mille et une nuits mais la Thora aborde le sujet d’une manière très différente. A la lecture du livre, nous prenons connaissance du plan élaboré par le puissant Haman (fils d’Hamedata, descendant d’Amalek) d’exterminer le peuple juif. “De détruire, tuer, faire mourir tous les juifs, jeunes ou âgés, femmes et enfants...” (Esther, chapitre 4 verset 13). Grâce à la position de la reine Esther et grâce à sa “diplomatie”, le terrible décret fut annulé. Les Juifs se retournèrent contre leurs ennemis, allant jusqu’à faire pendre les dix fils d’Haman (dont les noms sont mis en évidence au chapitre 9 du livre d’Esther). Dans les versets suivants, un étonnant dialogue s’installe entre la reine Esther et le roi Assuérus : “A Suze, la capitale, les Juifs ont tué et exterminé cinq cents hommes ainsi que les dix fils d’Haman. As-tu encore une demande à présenter, elle te sera accordée; un souhait à exprimer, il sera réalisé. Esther répondit au roi : “Si tel est le bon plaisir du roi, qu’il soit permis aux Juifs, dans Suze, d’agir demain encore, selon le décret d’aujourd’hui et que les dix fils d’Haman soient pendus à la potence.” (Esther 9:12 à 14) La requête d’Esther paraît un peu étrange. En effet, les dix fils d’Haman ont été tués, pourquoi demander qu’on les pende? Dans les écrits des Sages et leurs commentaires, nous trouvons plusieurs idées qui pourraient clarifier cette question. A propos du mot “demain”, dans la proposition d’Esther, les Sages commentent : “Il y a un “demain” qui est pour maintenant et un “demain” qui est pour plus tard. En d’autres termes, Esther demandait que la pendaison des dix fils d’Haman ne fût pas un épisode isolé dans l’histoire, mais susceptible de se reproduire dans le futur. Si tel était le sens de la requête de la reine, comment le roi Assuérus pouvait-il y répondre? Seul Dieu lui-même pouvait accomplir une telle promesse. Un examen approfondi des origines de cette histoire apporte des solutions à notre problème. D’après les Sages (Esther Rabba 3:10), chaque fois que l’expression “roi Assuérus” est mentionnée, elle se réfère au personnage lui-même. Mais lorsque l’expression “le roi” apparaît, il est fait référence à Dieu.


ROPHÉTIE OU COÏNC UILA D’ESTHER P I D E NC E LA MÉG ?

Rav Matsliah' Mazouz zt"l

Esther n’adressa pas sa demande au roi Assuérus, mais à Dieu lui-même qui la lui accorda : “Et le roi ordonna de procéder de la sorte” (Esther 9:14). Nous apprenons dans le Talmud qu’Esther a parlé par inspiration divine. Celui qui parle sous inspiration divine entrevoit le futur. Dès lors, nous pouvons envisager que la prophétie d’Esther doit ou a dû s’accomplir. Cette prophétie s’est-elle donc déjà accomplie? Pour répondre à cette question examinons le rouleau du livre d’Esther (ci-dessous). Au premier coup d’œil, la liste des noms des fils d’Haman apparaît, sur une seule page, ces noms étant écrits en gros caractères et d’une façon inhabituelle (colonne de droite). Le Talmud nous explique également que les textes bibliques, normalement écrits sans coupure entre les phrases, présentent parfois des particularités. Par exemple, dans le livre de l’Exode au chapitre 15, il est question du chant que Moïse a chanté après la traversée de la mer rouge. Ce chant est écrit dans une syntaxe régulièrement décalée. Dans le rouleau d’Esther, la liste des fils d’Haman est écrite en colonne. Selon les érudits du Talmud, cette structure étroite (couchée sur le papier comme un verdict) nous porte à penser que le sort des fils d’Haman était scellé. En examinant la page mise en évidence, sur le rouleau d’Esther, nous voyons que l’expression qui signifie “et”, revient dix fois, colonne de gauche. Selon les Sages, cette expression récurrente insiste sur la répétition. Nous pouvons nous demander si cette colonne ne représenterait pas dix autres personnes condamnées à la pendaison outre les dix fils d’Haman (autrement dit, nous avons une colonne de dix noms à droite, noms des fils d’Haman, et une colonne à gauche où apparaît dix fois l’expression “et”, le onzième mot en bas signifiant : “les dix”.). Dix autres individus auraient-ils été pendus? Pour tenter de répondre à cette question, faisons un bond de 2300 ans dans l’histoire : Une édition spéciale du New York Times du 16 octobre 1946 rapporte l’exécution de dix criminels nazis [considérés coupables par le tribunal de guerre de Nuremberg.

Au début de cet ouvrage nous avons mentionné que, dans la Torah, tout changement dans la manière d’écrire habituelle indique quelque chose de caché. “Tout est écrit dans la Torah, explicitement ou implicitement, caché dans les mots, en valeurs numériques, dans l’ombre des lettres, dans leurs accents ou dans leurs fioritures” (Nachmanides, introduction à son commentaire sur la Genèse). De façon surprenante, nous trouvons la date du 16 octobre 1946 cachée dans le rouleau d’Esther. En examinant de plus près la liste des dix fils d’Haman, nous constatons que trois lettres sont écrites en petits caractères dans leurs noms : le de le de le de Ces trois lettres forment le mot dont les lettres correspondent aux chiffres de l’année juive 5707, soit l’année 1946 de notre calendrier, année où furent exécutés les dix criminels nazis. En hébreu, les lettres peuvent également représenter des nombres. Le tav a une valeur numérique de 400, le shin une valeur numérique de 300, et le zayin une valeur numérique de 7. Le tav, shin et le zayin, additionnés de haut en bas, représentent le numéro 707. En utilisant la méthode juive de comptage des années, le numéro 707 peut représenter l’année 5707 sur le calendrier juif. Quand au 6ème millénaire il est indiqué par le Grand VAV du dernier des fils d’Aman. Comme montré plus haut, 5707 sur le calendrier juif est l’année où dix criminels de guerre nazis ont été pendus pour crime de tentative d’extermination du peuple juif. Pendant des siècles, les Juifs qui lisaient le livre d’Esther avaient là devant leurs yeux la future date d’accomplissement de sa prophétie, mais elle ne pouvait pas être déchiffrée jusqu’à ce que l’événement se produise réellement ! Sur les 23 criminels de guerre nazis en procès à Nuremberg, 11 furent condamnés à mort par pendaison. Deux heures avant que cette sentence ne tombât, Goering s’était suicidé tout comme la fille de Aman s’était suicidée. D’ailleurs Goering était connu pour être travesti. Donc, dix descendants d’Amalek furent pendus ce jour là, ceci accomplissant la requête formulée par Esther : “Que les dix fils d’Haman soient pendus.” Selon le Gaon Yaabets (Rabbi Yaakov Emdin fils du H’aH’am Tsvi) il y a 250 ans, le peuple germanique descendrait d’Amalek, en effet dans le Talmud Traité Méguila la Guémara nous dit “ qui est Amalek? Et elle répond par Guermamia, sur ce intervient le Gaon Yaabets et explique qu’il s’agit du pays appelé Ashkénaze qui est l’Allemagne. Alors que le procès était conduit par un tribunal militaire, les

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UILA LA MÉG

D’ESTHER PROPHÉTIE OU COÏNCIDE NC E

Rabbi Rah'amim H'aï H'wouita Hacohen zt"l

condamnés auraient pu être fusillés, ou passés à la chaise électrique comme cela était pratiqué aux États-Unis. Toutefois, la cour réclama précisément la pendaison, exactement comme l’indiquait la demande d’Esther. Si quelques doutes peuvent encore subsister dans ce parallèle entre les fils d’Haman du livre d’Esther et les dix criminels de guerre nazis de la Seconde Guerre Mondiale, l’un des condamnés nazis, Julius Streicher, ne nous permettra plus de douter. Streicher était l’éditeur du célèbre hebdomadaire “Der Stümer” qui, pendant 22 ans, avait craché son venin contre le peuple juif, publiant les satires les plus violemment antisémites de toute l’histoire. Par une sorte de clairvoyance, Streicher paraît avoir saisi le lien entre son sort et Pourim, comme il nous l’a révélé par son dernier cri, alors qu’il avait la corde au cou, quelques secondes avant son exécution. Examinons le rapport établi par les témoins oculaires des derniers instants de Streicher dans la chambre d’exécution : “Streicher apparaît dans la chambre... Son cri “Heil Hitler” nous fait froid dans le dos... Alors qu’il monte sur la plate-forme, nous l’entendons crier : “Et maintenant, à Dieu !” Puis il se tourne vers les officiers alliés et vers les huit correspondants de presse alignés face aux potences. Avec un regard plein de haine, il fixe tous ces témoins et crie : “Fête de Pourim 1946”. C’est à ce moment que la trappe est tirée. (...) “ Streicher et Goering sont tous deux devenus les “instruments” de l’accomplissement de la prophétie d’Esther. La date d’exécution, le 16 octobre 1946, tombe sur la fête juive de “Hochana Raba” (21 Tishri du calendrier juif) qui est le jour de l’accomplissement des verdicts de Dieu. D’après la tradition du Zohar (Tsav 32), le dixième jour de Souccot, Hochana Raba, est le jour du jugement dernier. Et c’est précisément ce jour là que les dix criminels nazis furent pendus. Oui, tout est caché dans la Torah ! Source photos Yad Vashem Les 10 descendants d’Aman

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CONFESSION DE L’ANCIEN DJIHADISTE : E À MES VOISI HANGÉ GRÂC NS JUI C I A ’ J “ FS.” Rav Yossef Chalom Elyachiv zt"l

Il y a 10 ans Fred Bénittou était considéré comme le gourou des dji-hadistes de France. Il n’avait que 20 ans mais il prêchait déjà le terrorisme. C’est là qu’il rencontrait les frères terroristes de Charlie Hebdo: Sharif et Said Kawachi. Aujourd’hui il se bat contre l’islam extrême et les terroristes tels que Daech. Quel était la catalyse d’un tel changement ? “Mes voisins juifs”. Il y a 10 ans Fred Bénittou était considéré comme le gourou des dji-hadiste de France. Il avait alors à peine 20 ans quand il exhortait au terrorisme et qu’il faisait connaissance des frèresKawachi de l’attentat à Char-lie Hebdo. Bénittou était déjà au courant de l’intention des frères de commettre l’attentat à Charlie Hebdo et plus tard il exprimait son regret de n’avoir rien fait pour empêcher le massacre qui prenait la vie de 16 hommes: 12 à Charlie Hebdo et 4 à Hyper Cacher. Quelques jours après le massacre, Bénittou se présentait à la Police pour témoigner. “Je me suis senti responsable de ce qui s’était passé” a-t-il raconté à Tamar Chavaq dans une interview rare au journal israélien Yédiot Ah’aronot. “Jusqu’à présent je suis choqué”. Après coup ce qui s’est pas-sé était peut logique du point de vue de Sharif. J’ai toujours pensé qu’il parlait beaucoup et était plein de conspirations et d’intrigues mais jamais je n’ai imaginé qu’il ferait une telle chose.” Bénittou parle de sa relation avec Sharif : “J’ai toujours su qu’il était délinquant et je ne sens pas que j’ai contribué à son extrémisme. Déjà en 2004 il voulait attaquer des juifs avant son voyage en extrême orient. J’ai essayé de l’en empêcher. Quand j’ai été arrêté on m’a raconté la police m’a qu’il avait voulu casser les vitres d’un magasin juif à 6 heures du matin juste avant de quitter le quartier pour toujours. Plus tard quand je suis sor-ti de prison, je n’étais plus là- bas. Il avait d’autres personnes autour de lui et n’avait pas besoin de moi.” Par le mérite de mes voisins juifs j’ai fait une révolution dans ma vie. Du fait de ses nombreuses activités terroristes radicales Bénittou a été arrêté plusieurs fois, mais la dernière fois il a décidé d’effectuer un changement radical et d’œuvrer afin d’éliminer les cellules terroristes qui exhortent à la terreur à travers la France et l’Europe. Dans le cadre de son activité au sein du “centre pour la prévention de la radicalisation” sous la direction de l’anthropologue Donia Bozar, il a réussi à dissuader 30 jeunes de devenir djihadistes et aujourd’hui les 2 écrivent un livre qui donnera des outils aux corps publics pour identifier l’extrémisme et savoir comment s’en occuper. “Mes mains sont pleines de sang car j’endossais ces idées. Je ne recherche pas à être exonéré où à effa-cer ce que j’ai fait car c’est impossible, mais si aujourd’hui je me tais je serai à nouveau fautif.

Les outils qu’il propose dans son livre n’étaient pas à sa portée lorsqu’il en avait tant besoin. On cherche à ce que les gens changent d’attitude en leur disant : ‘je ne veux plus jamais te revoir’. On ne résout pas le problème on le repousse simplement. Ils serviront une sentence de 15 à 20 ans dans une prison irakienne ou syrienne, ou bien 10 ans dans une prison française mais à la sortie ils restent exactement les mêmes. Y a-t-il quelqu’un qui sera prêt à embaucher ce genre de personnes ? A leur tendre la main ? Nous sommes obligés de croire au changement, pas seulement les politiciens. On a cru en moi et c’est pour cela que j’ai réussi à changer.” Quand on lui demande qui étaient ces personnes qui réussissaient à changer sa philosophie de djihadiste, il répond : “Ce sont surtout mes voisins juifs. Ils ne m’ont rien dit du tout. Ils étaient tout simplement présents. Nous sommes voisins de palier et lorsque je finis-sais de servir ma sentence en 2009 tout le monde était au courant de la raison pour laquelle j’avais été incarcéré. Beaucoup de gens, aussi bien que des fidèles de la mosquée disaient qu’il fallait s’éloigner de moi. Mes voisins auraient pu m’éviter. Ils avaient le choix. Mais ils ont choisi de me dire : ‘Bonjour, comment allez-vous ? Pourriez-vous réparer les toilettes ? Il y a un malade pourriez-vous nous aider ?’ Je sentais qu’ils croyaient au changement, ce qui s’avérait juste. Par leurs actes journaliers ils me donnaient la volonté de changer. C’est grâce à eux que j’ai changé du tout au tout.” Bénittou a aussi son mot à dire sur le conflit israélo-palestinien. “Avant j’étais d’avis à ce que les juifs sortent de la Palestine. Pour moi, même les enfants juifs étaient coupables et devaient mourir. Aujourd’hui je vois les choses différemment. Je me dis qu’il y a des gens qui habitent là-bas, qui sont nés là-bas et qui veulent vivre en paix dans le pays de leurs ancêtres”.

Come celebrate Purim with us!

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RESPONSA BRESLEV

Rav Eliezer Chelomo Schick zt"l

Réponse du Tsadik Rabbi Eliezer Chlomo Schick ZATSAL

Comment exploiter au mieux la fête de pourim et ainsi arriver a puiser l'abondance spirituelle qu’Hashem y déverse?

Tu dois savoir que le jour de Pourim est un jour très élevé, un jour où l’on mérite de s’annihiler en Dieu entre parenthèse en langage cabalistique : accéder à un niveau qui s’appelle “Moh’in dé-Aba” dévoilement divin très élevé). C’est grâce à une très grande joie que l’on peut parvenir à un tel niveau et s’inclure dans l’essence même de Dieu béni soit-il, au point de ne plus distinguer entre le bien et le mal, entre le maudit soit Aman et Mordeh’ai. Rabbi Nah’man rapporte cet enseignement dans Likoutei Mo-haran 1;33. Se dévoile alors l’essence même de la divinité sans aucun écran ! Il est rapporté dans les Tikounei Ha-Zohar que la fête de Pourim est plus élevée que Yom Kipour car le mot “Kipourim” qui signifie en hébreu les expiations peut être également traduit “comme Pourim” ce qui veut dire que Pourim est d’un niveau supérieur à Kippour puisque je le compare à Pourim. Il y a lieu d’expliquer cela de la manière suivante: nos saints sages ont dit dans le traité Yoma page 85 que le jour de Kippour n’ expie que les fautes commises envers Hashem mais en aucun cas celles commises vis-à-vis de son prochain tant que celui-ci n’aura pas accepté de pardonner. L’idéal, pour tirer profit de la période de la fête de pourim, les jours qui la précèdent et les jours qui la suivent et le jour même de Pourim, c’est de demander pardon à celui à qui on a fait du mal, que l’on a volé ou à qui on a emprunté de l’argent sans le rembourser. C’est pourquoi Pourim est une période favorable pour réparer les fautes commises vis-à-vis de son prochain et c’est pour cela que la Mitsva essentielle alors, c’est l’amour et l’unité représentées à travers les Mitsvot de dons aux pauvres et d’envois de mets à ses proches. Ce qui est très important aux yeux de Dieu, c’est le fait de se lier avec son prochain et que les juifs soient unis. Ainsi on dit au sage, si on a rassemblé plusieurs roseaux et qu’on veut les casser tous ensemble le peut il? Tandis que s’il s’agit d’un seul roseau, même un enfant peut le casser! De même le peuple d’Israël ne pourra être délivré que s’ils sont tous unis. C’est pourquoi on doit, pendant cette période, s’unir avec tout le peuple juif, ne voir que le bien qu’il y a en tout un chacun et c’est ainsi que l’on efface Aman qui a dit« il y a un peuple dispersé et séparé » et nos saints sages ont dit “il n’y avait pas plus grands spécialistes en médisance que Aman”. Donc, le service divin à mettre en pratique avant, pendant et après Pourim, c’est d’être très joyeux et de s’efforcer énormé-

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ment de demander pardon à celui envers qui on a fauté, car toute la particularité du Yetser Hara et du Satan qui se personnalise à travers Aman et le peuple d’Amalek c’est de séparer pour mieux régner. Lorsque le peuple juif s’unira, l’ange du mal et toutes ses troupes subiront une chute spectaculaire. Rabbi Nathan ZATSAL a dit que quand on implore Dieu pendant les 30 jours qui précèdent Pourim «maître de l’univers épargne moi d’Aman et de Amalek” on ressent un autre goût pendant la lecture de la Méguila. Car en réalité toute l’impureté d’Amalek consiste à faire pénétrer en l’homme des doutes : estce-que D. est parmi nous ou pas? donc on doit beaucoup se renforcer dans la foi en Hashem et l’implorer et le supplier qu’il nous prenne en clémence et qu’il nous purifie de toute sorte de jalousie et de haine, que l’ange du mal ne rentre pas en nous. Par le fait de prier et demander à Hashem de nous préserver de tout lien quelconque avec l’impureté du peuple d’Amalek, on méritera d’être purifié de tous les doutes et on aura une Émouna claire et limpide en Hashem au point de voir de nos propres yeux le dévoilement de la présence divine, ceci grâce à une joie immense et à l’amour entre les juifs.


LA PENSÉE POSITIVE ET CRÉATRICE

Rabbi David Abouh'atsira Chlita

Nous avons entre 45 000 et 60 000 pensées par jours ! Il est évident qu’en prenant soin de son corps, en faisant attention à ce que l’on mange, ce que l’on fait, la manière dont nous vivons ou les bonnes habitudes que nous prenons, on pourrait imaginer effectivement que cela soit suffisant pour notre bien être et notre santé. Il ne s’agit que de la partie visible de l’iceberg, l’apparence extérieure dont il faut évidemment prendre bien soin, cependant nous avons d’autres capacités à exprimer. Il faut se rappeler que nous sommes d’abord des êtres raffinés et doués de la parole, qui appartenons au niveau le plus élevée dans ce monde, le Médaber, au dessus du minéral, du végétal et de l’animal. A ce titre, nous sommes dotés d’une conscience et du libre arbitre, ce qui confère une dimension infinie à notre esprit. Halakhiquement parlant la pensée est l’intention, la Kavana, de plus elle est la condition de l’accomplissement des Mitsvots.

Les sportifs, les hommes politiques ou encore les dirigeants d’entreprise utilisent couramment cela pour réaliser leurs objectifs, en optimisant leurs performances, et ce, avec beaucoup de succès. Ces concepts de visualisation ont été popularisés par le Dr Carl Simonton, cancérologue américain, qui en faisait l’usage à des fins thérapeutiques. En 1970, intrigué par le fait qu’à diagnostic identique certains patients survivent et d’autres pas, il intègre dans ses recherches le rôle du psychisme dans l’histoire médicale de ses malades. Il observe justement que les personnes qui guérissent sont des battants au moral fort, ils peuvent se persuader de leur capacité à résister et à guérir, d’autant plus si les médecins les encouragent et sont eux aussi optimistes. De là découlent les techniques de la visualisation positive et de la pensée créatrice, que nous connaissons grâce aux Tzadikims depuis bien longtemps...tout est dans la Torah ! En effet, il y a plus de 200 ans déjà, Rabbi Nahman de Breslev dans la Torah 193 du Likoutey Moharane nous explique que la pensée est très puissante, que l’on peut pratiquement tout obtenir grâce à elle.

Nous sommes tenus de penser de façon précise à réaliser la Mitsva que nous faisons, comme le tranche MARAN dans le Choulh’an ‘Arouh’ (chapitre 60 paragraphe 4)

A tel point nous dit Rabbi Nahman, que si une personne désire une chose et fait abstraction de tout en se concentrant dessus au point de ressentir, de “voir” ce qu’elle imagine, alors la chose se crée dans le monde, c’est une physique divine. Le pouvoir créateur de notre esprit est bien plus important que l’on ne l’imagine, l’âme y siège, véritable étincelle divine qui par essence est infinie.

La même action ou prière n’aura pas le même résultat en fonction de la pensée qui l’accompagne, on doit clairement penser à s’acquitter de la mitsva pour soi et/ou pour les autres par exemple lors d’un kiddouch, ou encore pour la lecture de la Meguilat Esther.

D’où le verset dans le Zohar III 248,1 qui nous dit “ la pensée première est dans l’action finale”, et également dans le chant Lekha Dodi avec lequel nous recevons Shabbat, Sof Ma’assé BéMachashava Techila la finalité de l’action était dans la pensée première...

Donc de la même manière, la Hishtalshelout, la transformation de cette physique spirituelle ici bas, entraîne une puissance créatrice de la pensée sur le matériel, le monde qui nous entoure. Voici quelques exemples pour illustrer ceci. L’imagerie mentale ou la visualisation positive nous amène avec différentes techniques, à utiliser la pensée comme vecteur de notre volonté, afin de faire se réaliser les évènements ou les choses telles que nous les imaginons au départ.

L’effet placebo est une manifestation incroyable de notre volonté par la Pensée, si je crois que je vais guérir alors je guéris, la définition exacte de « la réponse placebo » : une réaction physiologique à une cause psychologique (pensée, croyance, auto suggestion, suggestion…) Et la réponse positive après administration du placebo est très significative, parfois plus importante que le traitement lui même, c’est à dire que le groupe des patients ayant pris un comprimé factice en croyant prendre une substance active ont souvent des résultats équivalents, voire

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LA PENSÉE POSITIVE ET CRÉATRICE

Rav Bentsion Aba Chaoul zt"l

supérieurs dans certains cas, au groupe prenant réellement le traitement... Les chercheurs de l’université de Berkeley ont démontré que les sujets d’émerveillement diminuent les marqueurs inflammatoires appelés les cytokines, principales causes de maladies auto-immunes, maladies cardio-vasculaires, maladie d’Alzheimer et dépression.

tient-and-family-is-stunned-when-he-goes-home/ Maintenant, il ne reste plus qu’à penser mélodieusement a de belles choses, comme vivre un magnifique Pourim dans la Joie Amen ve amen ! David Maïmoun Contactez David Maïmoun par email: davidmaimoun@yahoo.fr

Alors, puisque nos pensées sont si importantes, nous devons concrètement faire très attention et nous garder de “mauvaises” pensées de toutes sortes, au contraire cultiver les bonnes. Une expression française l’exprime particulièrement bien : “nourrir de bonnes pensées” Et a ce sujet, Rabbi Nahman nous enjoint à tout faire pour ne pas avoir de pensées tristes ou mélancoliques, qui sont sources de dommages spirituels immenses, elles proviennent de la morsure du serpent originel, zouhamat hanah’ash, son venin est la tristesse justement. Il nous donne ce conseil pour s’éloigner d’elles : “Deux pensées ne peuvent pas être au même endroit”. Il suffit de penser à autre chose pour chasser les mauvaises pensées. Il nous enjoigne d’avoir toujours un air de musique à chantonner, c’est un remède à toutes les maladies, qui en réalité viennent d’un manque de joie chez la personne. Cela vous étonne ? J’ai écouté un cours audio sur la Joie du Rav Parienti avec les enseignements de Rabbi Nahman, qui explique que la Joie avec la mélodie a le pouvoir de guérir réellement. Ce cours est disponible sur www.breslev-torah.fr Quelques minutes plus tard, un article dans mon fil d’actualité a retenu toute mon attention : Dans la chambre d’hôpital d’une personne âgée en soins palliatifs, l’infirmière qui s’occupe de lui chaque jour lui chante mélodieusement sa chanson préférée. Le résultat ? Une semaine après, celui qui était censé ne plus revenir chez lui, rentre à la maison en meilleure santé, et cela grâce à la joie que lui a donné la mélodie Voici le lien : https://www.goodnewsnetwork.org/nurse-sings-to-hospice-pa-

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Rav Tal Perez


ASTROLOGIE JUIVE

Rav Yitsh'ak Kadouri zt"l

Poissons/Daguim

Mois: Adar (vers mars) Planète: Jupiter Pierre: Choham/l’onyx ou le quartz Tribu: Yossef Elément fondamental: l’eau Sphère: Yéssod (fondation, abondace)

Un mois propice pour Israel Le mois d’Adar marque la fin de l’obscurité des mois d’hiver et est le mois le plus favorable de l’année juive pour le peuple d’Israël ; son Mazal y est le plus élevé, c’est ce qui explique le sauvetage miraculeux des Juifs de l’empire perse suite au décret diabolique d’Haman, vizir du roi Assuérus. De même, c’est le seul mois de l’année où il est permis de s’enivrer (lors du festin de Pourim) : cet acte prohibé le reste de l’année prend ici une dimension particulière et permet de dévoiler les secrets de la Torah. En parlant de Torah, justement Adar est le mois de la Torah par excellence ! La Torah est symbolisée par l’eau : à l’image des poissons qui ne peuvent vivre en dehors de l’eau, ainsi le peuple juif ne peut survivre sans la Torah. Le miracle de Pourim vient d’ailleurs marquer un évènement majeur de notre histoire puisque c’est à sa suite que les Juifs acceptèrent une nouvelle fois la Torah, de bon cœur et dans l’allégresse cette fois. C’est du reste en Adar que naquit Moché Rabbénou, le Maître d’Israël qui donna au ‘Am Israël la Torah au mont Sinaï. Joie et benedictions « Michénikhnass Adar Marbine Béssim’ha » « Dès que débute le mois d’Adar, on augmente la joie » enseignent nos Sages dans le Talmud (Ta’anit 29). Ce n’est pas un hasard si le mois de la Torah est celui de la joie, car quelle est la source véritable de notre allégresse si ce n’est justement la Loi divine dont nous sommes les heureux dépositaires ?! La Torah est porteuse de Brakha: c’est pourquoi le mois d’Adar est celui de la Brakha, celui où un flux ininterrompu de bénédictions divines est déversé sur le peuple d’israël, à l’image des poissons qui se multiplient justement à cette période de l’année. Cette propension particulière à la Brakha provient également des spécificités astrales de la constellation de ce mois : la planète Jupiter, qui est associée au mois d’Adar, voit en effet son rayonnement assombri par la proximité de Saturne et Mars. C’est D. en personne qui vient octroyer gracieusement un surplus de lumière à Jupiter afin qu’elle puisse rayonner à travers la galaxie. De là, « Pour les Juifs, ce ne fut que lumière, joie, allégresse et marques d’honneur… » (Méguilat Esther 8,16). Deux poissons à l’abri des regards Si le signe des Poissons est au pluriel, ce n’est pas un hasard : la

constellation de ce mois fait en effet apparaître un couple de poissons tête-bêche. Nos Sages expliquent que cette image fait référence aux deux facettes de la Torah, la Torah écrite et la Torah orale. D’autres suggèrent qu’elle symbolise le couple Mordékhaï-Esther, qui sauva le peuple juif du décret de mort lors de l’histoire de Pourim. Le pluriel est là encore synonyme de bénédiction : les poissons furent nommément bénis par D.ieu lors de la Création et furent les seuls êtres vivants (en dehors de ceux de l’Arche) à survivre au Déluge. C’est aussi le signe que les poissons échappent à l’emprise du mauvais œil et qu’ils fructifient de manière prodigieuse, bien à l’abri des regards. C’est pourquoi D.ieu débuta le dénombrement du peuple juif précisément en Adar : bien que le fait de dénombrer des individus soit prohibé par la Torah, D.ieu s’y attela malgré tout car il s’agissait là purement d’un acte d’amour, à l’image d’un homme riche qui compterait ses pièces d’or. Enfin, les poissons symbolisent le peuple juif : de la même manière que les poissons ne s’accouplent jamais avec d’autres espèces, ainsi le peuple juif reste à l’écart des autres nations. Un être souple, pudique et généreux Avec toutes ces prédispositions favorables, on se doute que les Poissons sont des êtres d’exception, aimés de leur entourage, intelligents, ambitieux, agréables et qui amènent la bénédiction partout où ils se glissent ! Car effectivement, les Poissons sont des personnes très souples, capables de s’adapter à toutes les

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ASTROLOGIE JUIVE

Rav Rephael Yaakov Israel zt"l

situations pour en tirer toujours le meilleur parti. Sachant se contenter de peu, les Poissons ne sont pas attirés vers la matérialité. Ils sont même capables de délaisser les plaisirs de ce monde pour s’élever très haut dans la Torah – du reste nombre de leaders du peuple juif sont natifs de ce Mazal. Certains d’entre eux sont des artistes, ce qui leur permet d’exprimer leur intériorité sans pour autant s’exhiber. Par contre, si les Poissons ne canalisent pas cette propension dans la bonne voie, ils peuvent en venir à fuir la réalité – qui les oppresse parfois – pour s’adonner à la rêverie, à la boisson ou à toute autre forme d’évasion du monde. Ce sont d’ailleurs souvent de gros dormeurs… Le Poisson est également une personne silencieuse et discrète qui aime vivre à l’écart (c’est d’ailleurs pourquoi le mauvais œil n’a pas d’emprise sur lui). Il tient à préserver sa vie privée, sa famille et n’apprécie guère que l’on vienne s’ingérer dans ses affaires. Il évite généralement de solliciter l’aide des autres. Si ces caractéristiques dénotent d’une pudeur certaine, il n’en reste pas moins que le Poisson doit veiller à ne pas verser dans l’extrême : en cas de difficulté, qu’il n’hésite pas à s’ouvrir aux autres, qui pourront alors lui offrir leur aide. L’une des caractéristiques extraordinaires de ce signe est la tendance naturelle de ses natifs à la bonté et : on peut même dire que s’il n’est pas en mesure de répandre le bien autour de lui, le Poisson en souffre comme si on l’avait sorti de l’eau, littéralement ! Sans aucun doute, sachez que l’on peut compter sur le Poisson ; il répond présent dès qu’il est sollicité pour apporter son aide. Attention à la contrariété ! Le mois d’Adar étant profondément lié à la senteur (Mordékhaï est à rapprocher de Mor, la myrrhe et Esther se prénommait également Hadassa, qui signifie le myrte), les Poissons sont en général doté d’un excellent odorat, voire d’un « flair », une sorte de sixième sens qui leur permet de détecter rapidement les situations et les gens qu’ils rencontrent. Ils ont parfois la santé fragile, un peu comme les poissons de mer qui vivent dans l’humidité des fonds marins. Les pieds sont un autre organe sensible chez eux : ils doivent veiller à ne pas « perdre pied », dans tous les sens du terme ! Car en effet, le Poisson a tendance à se laisser facilement déstabiliser. Il a un besoin vital d’évoluer et d’aller vers l’avant ; s’il est entravé dans son évolution, il a la sensation d’étouffer ! Complexé et ambivalent, il se « noie » aisément à la première contrariété. Le Poisson a parfois la fâcheuse habitude de se faire « tout un monde » du moindre souci, même minime. Cependant, étant doté d’une grande foi en D., il possède la faculté de trouver en lui les ressources pour faire face aux aléas de la vie.

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Enfin, les natifs de ce signe sont en général très attachés à leur famille. Ils sont attentifs aux besoins de leurs enfants, auxquels ils ont bien du mal à opposer le moindre refus… Je m’améliore : Nous l’avons vu, le Poisson est un être fascinant : généreux, souple, inspiré et discret, il a tout pour plaire ! Cependant, pour ne pas se noyer dans l’eau de la contrariété, le Poisson doit apprendre à : - Cultiver la patience: le monde ne s’est pas créé en un seul jour ! C’est là la solution ultime à tous ses maux. - Maîtriser sa colère: car celle-ci est destructrice pour lui comme pour son entourage. - Prendre pied dans la réalité, en l’acceptant pleinement et en cessant de s’évader dès qu’une difficulté remonte à la surface ! - Donner la Tsédaka, et non pas seulement aider les autres en offrant son écoute ou ses services. Il bénéficiera ainsi pleinement des bénédictions que D.ieu lui réserve ! Cet article a été inspiré par les cours du Rav David Touitou sur l’astrologie juive.


±

Les fruits TS - PÉRO TE U R F S LE I ± Les fruits une pomme

’ une pomme ‫תפוח‬ ’ une pomme ‫תפוח‬ ’ une pomme ‫תפוח‬ ’ ‫תפוח‬ une fraise

Ǧ ± une fraise

une poire

‫אגס‬ une poire ‫אגס‬ une poire ‫אגס‬ ‫אגס‬ une poire

une framboise

± Les fruits

± une banane Le H'azon Ich

une banane

‫בננה‬ une banane ‫בננה‬ une banane ‫בננה‬ ‫בננה‬ une cerise

une pastèque

un melon

± une cerise ‫דובדבן‬ ± une cerise ‫דובדבן‬ ± une cerise ‫דובדבן‬ ± ‫דובדבן‬

’ ‫אבטיח‬ ’ une pastèque ‫אבטיח‬ ’ une pastèque ‫אבטיח‬ ’ ‫אבטיח‬

± un melon ‫מֵ לֹון‬ ± un melon ‫מֵ לֹון‬ ± un melon ‫מֵ לֹון‬ ± ‫מֵ לֹון‬

un ananas ‫אננס‬ un ananas ‫אננס‬ un ananas ‫אננס‬ ‫אננס‬

° un abricot ‫ִמׁשמֵ ׁש‬ ° un abricot ‫ִמׁשמֵ ׁש‬ ° un abricot ‫ִמׁשמֵ ׁש‬ ° ‫ִמׁשמֵ ׁש‬

une peche ‫ֲא ַפ ְרסֵ ק‬ une peche ‫ֲא ַפ ְרסֵ ק‬ une peche ‫ֲא ַפ ְרסֵ ק‬ ‫ֲא ַפ ְרסֵ ק‬

Ǧ ±

une framboise

une fraise

une framboise

Ǧ ± une fraise

une framboise

Ǧ ± une pastèque

un abricot

une peche

un ananas

une noix de coco

‫קוקוס‬ une noix de coco ‫קוקוס‬ une noix de coco ‫קוקוס‬ ‫קוקוס‬ une noix de coco

18 18

une orange

‫תפוז‬ une orange ‫תפוז‬ une orange ‫תפוז‬ ‫תפוז‬ une orange

un citron

un citron ‫לימון‬ un citron ‫לימון‬ un citron ‫לימון‬ ‫לימון‬

une grenade

du raisin

‫רימון‬ une grenade ‫רימון‬ une grenade ‫רימון‬ ‫רימון‬

du raisin ‫ענבים‬ du raisin ‫ענבים‬ du raisin ‫ענבים‬ ‫ענבים‬

une grenade

un kiwi

‫קיווי‬ un kiwi ‫קיווי‬ un kiwi ‫קיווי‬ ‫קיווי‬ un kiwi

une mangue

‫מנגו‬ une mangue ‫מנגו‬ une mangue ‫מנגו‬ ‫מנגו‬ une mangue

pamplemousse

mirtille/cassis

‫אשכולית‬ pamplemousse ‫אשכולית‬ pamplemousse ‫אשכולית‬ ‫אשכולית‬

’ mirtille/cassis ‫אּוכמָ נִ יות‬ ’ mirtille/cassis ‫אּוכמָ נִ יות‬ ’ mirtille/cassis ‫אּוכמָ נִ יות‬ ’ ‫אּוכמָ נִ יות‬

pamplemousse


LES LÉGUMES - YÉRAKOT

Rabbi Yehouda Tsadka zt"l

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‫אַ תֶ ם‬

atem ‫אַ תֶ ם‬ hem ‫הֵ ם‬

OULPAN

‫הֵ ם‬

vous

atem

haten

vous

hen ils/elles hem ils/elles

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‫אַ תֶ ן‬

hen

Rav H'aïm Chmoulevitz zt"l

‫אֲנִ י‬

‫אַ תָ ה‬

‫הוּ א‬

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‫אַ תֶ ם‬

‫הֵ ם‬

‫אֲנִ י‬ ani

ani

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je

ani

‫אֲנִ י‬1ere

ani

‫אֲנִ י‬

° ±

ata at tu Étudier ‫אַ תָ ה‬ ְ‫אַ ת‬ ata at tu ְ‫אַ ת‬ je ° ± hou hi il/elle ani ani ‫הוּ א‬ ‫י‬ ִ‫ֲנ‬ ‫א‬ ‫אֲנִ י‬ ‫ ִהיא‬ Étudier hou anah’no il/elle nous hianah’no ± ‫ אֲ נהִַחנאַוּיא‬ata at tu ‫ֲאנַחנוּ‬ ‫ה‬ ָ‫ת‬ ְ‫אַ ת‬ u u Écouter ’ anah’no atemnous vousanah’no haten‫הנוּוּא‬ hi il/elle ‫אַ תֶ ם‬ ‫ אַ ֲאתֶנןַח‬hou ‫הִ יא‬ u u ± hem hen ils/elles ‫הֵ ם‬ ‫ הֵ ן‬anah’no ’ ’± anah’no nous atem haten Écouter ’ vous ‫ן‬ ֶ‫ת‬ ַ‫א‬ ±± ’ Manger ’ ’ ‫ֲאנַחנוּ‬ ‫ֲאנַחנוּ‬ u u hem hen ils/elles ‫ הֵ ן‬atem haten vous ‫אַ תֶ ם‬ ‫אַ תֶ ן‬

1ere personne

Étudier

1ere personne Écouter

Manger

‫הֵ ם‬

Manger

° ±

Boire

± 1ere ° ± ’

Boire

1ere personne personne

±± ’

Étudier ’ ’± ’ ’

± ’

± Écouter

± ’ ’± hem hen ils/elles Boire ‫הֵ ן‬ ±± ’ ’ ’

personne

20 20

±

° ± ± ’

‫אַ תֶ ן‬

‫הֵ ןהֵ ן‬


JEUX - QUIZ ENFANTS

Le Ben Ich H'aï zt"l

Trouvez les 9 objets suivants:

Quizz pour les enfants:

- Une épée - Une maison - Une barque - Une feuille - Une crécelle - Un emant - Un nain - Une bougie - Une grenade.

1. Quel était le métier du méchant Aman ? 2. Quel est le deuxième prénom de la reine Esther? 3. Que mangeait Esther dans le palais? 4. Comment s’appelle l’enfant qu’à eu Esther avec le roi Assuérus? 5. Qui était Mordeh’ai pour Esther? 6. Combien de Mitsvot doit-on accomplir à Pourim et quelles sont-elles? 7. À quelle date fêtes-on Pourim? Et à Jerusalem ? 8. Quelle était la couleur de peau de la reine Esther? 9. Combien de langues Mordeh’ai savait-il parler? 10. Qui a voulu assassiner le roi Assuérus? Envoyez vos réponses par email info@jewishfcc.com en inscrivant “quiz” dans la case du sujet et gagnez un petit déjeuner de chez Délices ou un Burger chez Shilo’s.

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DES TÉFILOT/BÉRAH’OT/LEILOUÏ NISH MAT LE MUR

Baba Salé zt"l

Cette page est consacrée a la communaute.

Chers amis, vous avez l’opportunité de dédier LE DVAR pour la reussite, la Refoua ou Leilouï Nishmat de vos proches: ainsi toute étude dans LE DVAR sera pour votre mérite. Cette page sera dédiée à cet effet, où les noms y apparaîtront. Chacun est libre de donner ce qu’il désire. Envoyez les noms et demandes de prières au Rav Tal Perez par e-mail à info@jewishfcc.com.

Leilouï Nichmat: Patricia Elisabeth Bat Avraham Crichi Bernard Avraham Ben Gamara Serroussi Roubi Bat Esther Ohayon Chimon Ben H’aim Ghanem H’meissa Bat Menana Haggiag Harabbanit Mazal Tov Madeleine Bat Simh’a Daniel Ben Avraham Amouyal Emile Meyer Ben Tsion Garcini Shalom Ben Tourkia Marchand

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