Jules RONJAT - Essai de syntaxe des parlers provençaux modernes

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Institut d'estudis occitans de París Documents per l'estudi de la lenga occitana N°27

Jules RONJAT

Essai de syntaxe des

Parlers Provençaux Modernes

Edicion originala Mâcon, Protat Frères, 1913 Document dins lo maine public numerizat per archive.org


Documents per l'estudi de la lenga occitana Daus libres de basa numerizats e betats a dispausicion sus un site unique.

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ESSAI

DE SYNTAXE DES

PARLERS PROVENÇAUX

MODERNES PAR

RONJAT

Jules DOCTEUR

ES

LETTRES

MAÇON PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS 1913


au mèstre

Frkderi

mistral Fasès que noun s'arrouine LoLi

mounumen

escrèt;

E, mau-despié

De

l'erso

que lou sapo,

Adusès vosto chipo Pèr mounta lou clapié.

(Lou Cinqiuinlenàri don FeVihrigé)


INTRODUCTION

§ 1.

— J'entends

Gaule. Je ne

p2iY

provençaux

Mais

dite.

je la

comme M.

convaincu,

du sud de

la

l'employer également pour

peut

désigner plus spécialement

prement

les parlers

dissimule pas que cette expression prête à

parce qu'on

critique

la

me

les parlers

de

Provence pro-

la

préfère décidément à toute autre,

Paul Meyer % qu'on ne saurait en

trouver de meilleure. Langue d'oc n'est qu'un surnom, qui d'autre part alourdit la phrase

ou

néo-provençale

langue

d'oc.

me

:

syntaxe provençale moderne

que syntaxe de

paraît plus élégant

ou

Occitanique

occitanien

est

la

une adaptation

assez barbare de l'expression

que

je

mot

est

consacré par une posses-

provençal sonne bien

;

il

sion d'état plusieurs fois séculaire

;

viens de critiquer. Le

il

plupart des publications scientifiques

est ;

employé dans

la

adopté par

la

est

il

plupart des écrivains méridionaux contemporains vraiment conscients de

la

dignité de leur langue

^

dans

le

J'espère d'ailleurs avoir

1.

réussi

cours de ce livre

Leçon inaugurale au Collège de France, publiée en Annales du Midi (1889).

tête

du

fas-

cicule ler des 2.

La Fare, né aux environs

Jasmin, agenais

d'Alais,

écrivait déjà

dans son ode

:

Canto nosto vièio Prouvènço Canto-îa, dau Rose à

VAdour

!

!

(Las Castagnados, 2^ éd., 185 J.

RoNjAT.

Essai de syntaxe des parlers provençaux modernes

1, p.

167.) i

à


INTRODUCTION

2

§§

de lourdeur dans

à éviter sans trop

1

2

.

ramphibologie

le style

signalée plus haut.

§ 2.

J'entends donc par provençaux modernes ou néo-

provençaux

Le

».

p.

De

:

de TOcéan des environs du Verdon non

à Biarritz

Biarritz et

suivantes

les lignes

littoral

compris

sur une aire délimitée approxi-

les parlers usités

mativement par

compris.

au pic d'Anie, limite des parlers basques Bidart

',

Anglet

entre

et Bassussary,

long de TAdour jusqu'au N.-O. d'Urcuit (basque) lant englobant Bardos

dans

domaine basque,

le

nôtre Urt, Guiche et Bidache Bastide-Clairence entourée

;

puis ligne

Osserain

Charre

et

et

cus,

Montory

et

Sus

Moumour

Tardeis

;

la

basques de

Orègue

la

Carte des

Rive-Haute

ment, 1863).

Il

sail-

Angous, Préchacq

et

enfin ligne de

Stanford's

Etcharry,

et

et Esquiule,

sept provinces basqties

Bonaparte (Londres,

petit

;

plus grande partie des

des

faîte

monque

le tracé

du prince Lucien

Geographical

ne suit que sur une

et

Féas et Bar-

tagnes du pic d'Igounce au pic d'Anie. Tel est

donne

au

sinueuse entre Bergouey et

Arbouet,

Charritte-de-Bas,

THôpital-Saint-Blaise,

sail-

;

laissant

communes

Isturits,

en domaine basque

landes de Mixe, Labets,

le

rentrant qui nous laisse La

par les

Bardos, Hasparren, Ayhcrre, lant englobant

entre

:

puis

faible

Establish-

partie de son

parcours une limile naturelle, cours d'eau ou crête monta-

I

.

Le premier

nom

est toujours celui

d'un groupe

comme

« entre

tique, et le second celui d'une localité située

lement

les points nécessaires

intervalle considérable, c'est

groupe à

l'autre.

en dehors. J'indique seu-

pour déterminer

entre deux groupes de deux points (l'un

un

Biarritz et Bidart »

d'une localité située dans notre domaine linguis-

que

le

tracé

en dedans,

la ligne est

;

quand

l'autre

il

y

a

en dehors)

sensiblement droite d'un


AIRE DES PARLERS PROVENÇAUX

§ 2

gneuse,

3

ne coïncide pas partout avec l'ancienne limite

et

administrative

Bayonneet

entre

Béarn de

le

gnements que donne

concorde avec

l'autre. Il

Béarn que cette limite étend abusivement

les rensei-

entendu dire en

recueil Sacaze. J'ai

le

d'un côté,

basques

provinces

les

domaine de

le

la

langue basque. Les différences porteraient principalement sur

le tracé

rain

:

de l'Océan au voisinage du Saison, vers Osse-

vraie limite devrait passer

la

peu au N. de Saint-

Jean-de-Luz (ancien village gascon devenu basque par suite d'immigrations relativement récentes), Ustarits et Haspar-

nos parlers

ren, laissant à

P. Broca,

landes de Hasparren et de

manqué pour

Mixe. Le temps m'a

Une

enquête directe.

les

Mémoire sur V origine

duite sur une carte

carte

t.

était

II,

p.

la

de

iv,

t.

Géographie

la

p.

i

à

tirage

le

donnée par

ss., et

universelle

86 (Paris, Hachette, 1877;

déjà dans

question par

répartition de la langue

et la

basque, dans Revue d'anthropologie,

Reclus,

élucider

limite intermédiaire est

part

repro-

d'Elisée

cette

même

du mémoire de

P. Broca, Paris, Leroux, 1875).

Ligne de

Y-

faîte

des Pyrénées

du

pic d'Anie

au col de

Puymorens, sauf deux dépassements de peu d'importance au delà du val d'Aran (l'auberge de l'Hospital de Viella, dans

la Noguera Ribagorzana, et le petit hameau de Montgarri, dans la haute vallée de la Noguera la

haute vallée de

Pallaresa, parlent encore gascon, et

La

limite est

ici

non

très nette, d'abord

catalan).

avec

gonais, malgré les quelques traits gascons

I.

Lat. et

>

it,

2. p. pi. -ts.

V. sur

le

les parlers ara-

^ qu'ils

parler de

présentent

Benasque

les

notes

de M. Saroïhandy, d'après Costa, Dialectos aragoneses, dans Revista de et de M. B. Sarrieu, RLR 1904, p. 491. M. Saroïhandy annonce une étude d'ensemble sur les parlers de Bielsa, de Plan et de Benasque, où il se propose de montrer la transition du

Aragon, juillet-septembre 1902,

catalan à l'aragonais (Schàdel,

R

1908, p.

141).


INTRODUCTION

4

§ 2

sur un fond catalano-espagnol, puis avec

les

parlcrs cata-

lans, qui se séparent nettement des parlers gascons (v. Scliàdel,

La frontière

entre le gascon

renseignements donnés

d'Aràn

et

situation

la

M.

par

RLR

par M. Sarrieu dans

'Plus à l'est,

parait

non

au sud

la

1906,

moins

p.

14

ment

tiellement

les catalanistes

comme

à considérer

Mais

lan.

que

physionomie générale des parlers

la

observe un ensemble de

^

a

comme

/

:

e

gw];

consonne

-f-

sonne rom.

;

Il

[f] -{-

de

'>

niaire, Qic.,.^;

mais reste au

cata-

des

situés

;

>>

[/']

-//

;

compre-

catalan,

>

au tonique

;

gu maintenus devant

qu,

[lu]

ou

représentant

des verbes

;

>>

implosive

/

;

intervocaliques

//

pare,

n

[/']

p. pi.

tinuateur de c et de niatre, QIC...

;

consonne, jamais

>

la 2.

lat.

initiale

l

un. rom.

et -tis

du

non-diphtongaison

bove, * ô{y)ir, lat.

(ex. fet <ifactu)

[kw,

propre au

traits

absence du son [w]

dans hou, ou <C

ei~>

et

au sud de laquelle seulement on

cette ligne,

nant notamment

ai

au nord

s'accordent générale-

'

pénétrations réciproques n'altèrent pas essen-

les

deux côtés de

de

traits cata-

limite septentrionale

la

val

ss.).

au premier

claire

catalans dépassent respectivement

ligne

La

Soler dans

abord, parce qu'un nombre assez considérable de lans et

1908, p.

sur plus d'un point important

i.joss., travail qui rectifie les

R

catalan ,

le

et

[m]

^

r,

-f-

et

[/];

con//

fin.

chute de tout con;

/r

>

dans pâtre,

r

mare, etc.. (dans nos parlers

/>fl/>^,

rom. tombe au singulier des noms,

fin.

cami

pluriel, ex.

chemin

«

», plur.

camins

;

mb, nd intervoc.

>

bras, plur. brassos

(dans nos parlers géographiquement voi-

V. en dernier Heu

I.

ss. et

p.

I

386

ss.),

ss.) et

;;/,

les

;/

;

pluriels

travaux de

de M. Krùger

(RDR

M. Schàdel (RDR

191

144

1, p.

de M. Salow (JSprachgeographische

ôstHchen Teil des

katalanisch-langtiedokischen

Bihliothèqtu de dialectologie romane,

en

sensibles

ss. et

1909,

287

ss.,

Untersuchiingen

Grenigebietes,

Hamburg, 191 2).

ex.

-os,

tiher i

15

p.

1912, den

de

la


AIRE DES PARLERS PROVENÇAUX

§ 2

sinsdu catalan brasses hibiques de

l'article

bràssis)

en enclise

et 2.

verbes de

veux

conjugaison latine à

la

», prens « tu

ment

fréquence des formes encli-

prends

du catalan

voisins

dans

sans voyelle d'appui

sg.

p.

fréquence des formes asyl-

;

pronoms personnels

tiques et asyllabiques des I.

;

»

bdli, prefies)

emploi

formé avec

tique

le

la

prés. ind.

;

plupart des ex. vull « je

inf. -ère,

(dans nos parlers géographique;

prétérit simple

-r- à la I. p. sg., ex. canti « je chantai »

parlers cantêri);

5

très

verbe

«

(dans ces

sans

mêmes

usuel du prétérit périphrasaller », ex.

vaig cantar

« je

chantai ».

Du

val

parlers et

d'Aran au col de Puymorens les parlers

la

limite entre nos

nettement catalans coïncide avec

Du col de Puymorens comme dernières localités

la

ligne de faîte des

Pyrénées.

à la

Méditerranée

englobe

net-

elle

tement catalanes au N. Porté, Riutort, Formiguères Odeillo près Puigvalador, Mosset, Molitg, Arboussols, Vinça, Rodés, gel,

Opoul

Tautavel^

comprend tout

délimité

le

Pyrénées-Orientales) sauf

de Capcir

et

la

5. Le littoral de

I

.

'

;

le

domaine

plus grande

des pays

partie

la

Méditerranée de Salces non compris la

France

et l'Italie (v.

plus

in fine).

Limite indiquée par Hovelacque {Bulletin de

de Paris, 3e série,

pologie de Paris,

11 t.

la Société cf anthropologie

(1879), p. 68, 69, Revue mensuelle de V École d'anthroler, no (1891), Revue de linguistique, 1891, p. 199 5

ss.) rectifiée sur certains points

par les renseignements concordants que

fournissent le recueil Sacaze et les travaux déjà cités de

Kriiger et

ment

catalan ainsi

Roussillon (département des

de Fenouillet.

à la frontière politique entre

loin,

Neffiach, Montner, Esta-

Ille,

et Salces

(?),

Eus-et-Comes,

Salow

;

p. 86, sur le

lans et des traits

v.

notamment

RDR

1909, p.

83

MM

ss.,

langage de Formiguères, qui présente des

non

.

et

catalans d'importance à peu près égale.

Schadel, spéciale-

traits cata-


INTRODUCTION

6

§ 2

En partant de l*Océan, on trouve d'abord une

c.

limite

bien nette entre des parlers nettement provençaux et des

nettement français;

parlcrs

dant

partagés entre

récente

depuis l'embouchure de

de Blaye

droite

rive

Bourg-sur-Gironde

pont

et

Verdon,

Médoc,

Puis

la

gasconne

limite

et Chalais,

Montbron

S.

et la

passe entre

Mont-

Blaye, Libourne et Guitres,

Ribérac

et Coutras,

le

du

pointe

la

l'estuaire est

saintongeoise.

est

langues. Sauf à

Gironde jusqu'un peu au

la

gauche de

rive

la

deux

les

saintongeoise

colonie

cepen-

villages sont

certains

et

Angou-

lême.

A

1^.

partir de

change

notre limite change d'orientation et

de

définitivement

caractère.

Libourne aux environs d'Angoulême dirigée

du

S.

au N.,

et

Des environs

elle était

depuis l'Océan, sauf deux petites

de parlers intermédiaires autour d'Aubeterre

aires

Juillaguet,

ment

elle

distinctes.

l'Allier à 1*E.

de cercle dont

séparait

elle a la

utaxima, d'arc,

nette-

forme générale d'un

arc

corde serait sensiblement dirigée de l'O.

à TE., et elle sépare notre toire, présentant

de

et

deux masses linguistiques

Des environs d'Angoulême aux bords de

de Gannat la

de

sensiblement

la

domaine linguistique d'un

terri-

forme générale d'un croissant (largeur

de 40 à 50 kilomètres

;

longueur de

la

corde

environ 240), dans lequel on rencontre des parlers

intermédiaires entre

le

provençal et

le français.

Elle passe ainsi entre Confolens et Civray, Bel lac et

Dorât, Bénévent

et la

Souterraine, Pontarion

Jarnages et Châtelus-Malvaleix, Evaux

et

et

Chambon-sur-

Voueize, Gannat et Escurolles, Chateldon et Cusset

I.

c

langue

'.

etî jusqu'aux environs de Guéret d'après Ch. de Tourtoulon

O. Bringuier, ÉtuiU sur d'oïl,

la limite

premier rapport à

M.

géographique dt la langue d'oc le

le

Guéret,

et

et

de la

Ministre de finstruction publique,


AIRE DES PARLERS PROVENÇAUX

§ 2

7

Les pari ers du croissant ne peuvent pas être rattachés au franco-provençal dont

va être question immédiatement

il

'.

ci-après

Entre Saint-Remy-sur-Durolle et Noirétable,

T^.

Anthême

Montbrison, Saint-Bonnet-le-Château

et

Rambert, Saint-Didier-la-Séauve

Bourg- Argental

rolles,

Tain

et Serrières,

et

de cette limite, des environs de Thiers

(extrait des Archives des missions

la

Ces notes manuscrites devaient

la limite...

particulières ont 1.

J'ai

tantôt en

V Étude sur

mort de Bringuier

empêché l'achèvement de ce

compris ceux que

combinant

à

la limite

deux ou

et

renseigne-

par

d'assez

par

M. de Tour-

région de Gannat

la

servir à rédiger la suite et diverses circonstances

travail.

l'aide du du franco-proven-

entendus sur place tantôt à

j'ai

du provençal, tantôt à

français, tantôt à l'aide çal,

la

;

et

partie

toulon, et contrôlées par enquête personnelle dans

de V Etude sur

vallées

M DCCC LXXVI

communiquées

des divers parlers, obligeamment

et d'Escurolles.

nord

de C à l'E. des des notes manuscrites, avec des spéci-

utilisé

j'ai

aux hautes

de Chabaneau

nombreuses observations personnelles. Pour

mens

Au

.

scientifiques et littéraires),

des indications

par

^

imprimerie nationale,

des cultes et des beaux-arts, Paris,

environs de Guéret

Annonay

et Saint-Vallier, Chabeuil et Bourg-de-

Péage, Saint-Jean-en-Royans et Pont-en-Royans

ments contrôlés

et Saint-

Chambon-Feuge-

le

Saint-Genest-Malifaux,

et

Saint-

l'aide

à trois ces groupes linguistiques.

Dans

dans ses notes manuscrites M. de Tourtou-

lon a cherché à classer en variétés et sous-variétés ce qu'il appelle sousdiahcte marchois, mais cette tâche exigerait

plus abondante que celle dont

matériaux

M. Victor

à

cet

effet,

pour

de la Société d'émulation de

mon compte 2.

A

çal,

une information infiniment

On

pourra trouver quelques

Bourbonnais, dans

le

r Allier,

rendu dans

35 kil. environ

l'E. -N. -E.de

lis

dispose.

les

ouvrages de

Tixier, Lexique du patois du canton d'Escnrolles, dans Bulletin

Le parler bourbonnais aux XII I<^ (v.

il

et

RLR

t.

xi,

XI V^

et

siècles,

de M. Paris,

Géraud Lavergne,

Champion, 1909

191 o, p. 204 ss.).

au N.-N.-O. de Noirétable

et à 1$ kil.

environ à

Chateldon, Ferrières-sur-Sichon parle déjà franco-proven-

autant que

je

puis l'établir d'après quelques

mots

et

formes recueil-

dans Le patois de Ferrières, par Pierre-Encise, Moulins, impr. Etienne

Auclaire, 1895 (opuscule rières est à 30 kil.

dépourvu de toute précision

scientifique). Fer-

environ à l'O.-S.-O. de Saint-Haon que M. Suchier


INTRODUCTION

8

§ 2

de Piémont, sont des parlers qui se rattachent nettement

Après Pont-en-Royans notre

famille franco-provençale.

la

limite traverse

le

Vcrcors en laissant au franco-provençal

plus grande partie de ce pays,

la

Monestier-de-Clermont entre Valbonnais et çal

le

très

au provençal

;

et Laffrey,

et laisse

au proven-

et Fenestrelle

du

toutes

le

Mure

la

Bourg-d'Oisans,

le

col

'.

de Tende notre

hautes vallées des

les

dernière localité provençale en aval est souvent

la

rapprochée de

antérieurs

me

^

plaine piémontaise.

la

Mes observations

sur place combinées avec les travaux

permettent, sans grandes chances d'erreur,

en risquant tout au plus limite vers

d'indiquer

l'ouest,

çale,

de

a cité

comme

la

{Le français

Tracé de

la

section ;

la

dernières localités

du Cluson étant proven-

banlieue de Pignerol) San Ger-

extrême du domaine franco-provençal vers

et le proi't'uçaî, p.

vations sur place

comme

la vallée

source jusqu'à

localité

un peu trop notre

de reculer

provençales à Test (toute

1.

puis elle passe entre

entre

Fenestrelle aux environs

limite laisse

Alpes

et Vif,

haut Oisans, Oulx, Pragelas

De

0.

n

j'ai

r,

établi

utilisé

l'ouest

79).

presque entièrement d'après mes obser-

également A. Devaux, Essai sur

la

langue

du Dauphinè septentrional au moyen âge (Paris, H. Welter, 1892), des notes manuscrites communiquées par la famille de l'auteur.

i*ulgaire

et

2.

Biondelli,

5a^f »o

sui Jialetti gallo-italici,

I parlari italiani in Certaldo, Livorno, 1875

Mihno, 1853; Papanti,

Morosi, Vodierno linguag-

;

del Piemonte, AGI, t. XI, p. 509-415 Karl Ettmayer, Die proven^alische Muiuiart von Vinadio, dans Bausteine lur rotnanischen

giodei Valdesi

;

Philologie^ Festgabefàr Adolfo p. 21

1-223

dans

Md.

les

î

C. Salvioni,

Mussafia^ Halle,

// dialetto

Chah., p. 525-559

patois franco-proi'ençaux

et

;

Max Niemeyer,

1905,

proven^aleggiante di Roaschia (Cuneo),

K. Jaberg, Notes sur provençaux du

/'s

Piémont,

final libre dans

BGPSR

1911.

49-79 Christian Garnier, Deux patois des Alpes maritimes itaiicnne^y grammaires et vocabulaires me'tijodiques drs idiomes de Bordighera et de p.

'>

ReaUo, Paris, Ernest Leroux, 1898 (ouvrage sans valeur scientifique faut tenir l'auteur,

compte des

faits

de phonétique

mais non des conclusions

qu'il

et

;

il

de morphologie relevés par

prétend en

tirer).


^^ 2,

AIRE DES PARLERS PROVENÇAUX

3

Saint-Martin, Angrogne,

mano,

Torre

9

Oncino,

Pellice,

Castelmagno, Démonte, Entracque (en

Sant-Pèire, Elva,

parler local Entraigas).

Des environs du

col de

Tende

plus au nord, toutes les localités

parlent provençal.

un

Le

nombre de

certain

une dizaine de

la

on con-

au S.-E. Realdo parle déjà un dialecte

kil.

lo

environ au

kil.

S.

de

frontière politique paraît coïncider avec la limite

Bordighera parlent

— Je

note simplement pour

mémoire que, outre

groupes de population méridionale établis par exemple

les

à Paris,

existe des colonies provençales

il

anciennement

établies

montese en Calabre Serres en

',

plus ou

moins

hors de nos limites (Guardia Pie-

Neu-Hengstett ou Bourcet

Pinache-

et

Wùrttemberg% Saint-Eutrope en Angoumois

^),

que d'autre part nos limites englobent, outre des couches

sociales

qui emploient de préférence

quelques enclaves Biot, Vallauris,

Mons (la

1.

V. Morosi,

AGI,

et

t.

Gabacherie, une quarantaine de

xi, p.

325-327 (origine de t.

xii, p.

31 (textes

la

t.

XI, p.

Wiitttemberir,

Greifswald,

393-398; résume historique

Abel,

1883

et linguistique

I.

3.

colonie) et

de langue).

V. A.Rôssger, Neii-Hen^stett (Bursét), Geschichte undSpruche. einer

IValdenserkolonie in

AGI,

langue française,

Escragnoles) et une enclave de

Petite

381-393 (analyse du parier local), 2.

la

de langue italienne (le vieux Monaco,

langue française

p.

ce

de Ligurie.

§ 3.

et

En

piémontais.

parlant provençal, mais

des langues; en tout cas Vintimille et italien

provençal avec

frontière politique,

la

Tende comme

nettement italien; à partir de

Tende,

est

traits liguriens et

qui concerne l'autre côté de sidère généralement à

politiquement françaises

Menton

parler de

comme

à la Méditerranée,

V. Boucherie, RLR,

2^ série,

t.

ic, 1876, p. 261 ss.

;

dans

Morosi,

VP

59,


INTRODUCTION

1()

paroisses

Garonne

entre

Dordogne

et

§^ 3,

.\

de

la

N.

au

Réole).

§ 4.

— Le

environ un

territoire qui vient d*être délimité

tiers

de

de Monaco sauf

France en superficie,

la

vieux quartiers de sa

les

de Tltalie

faible partie

peut évaluer

et

un

une

capitale,

de l'Espagne.

coin

petit

comprend

principauté

la

On

population qui use de nos parlers à dix mil-

la

lions d'âmes environ, soit

un peu

plus

du quart de

la

popu-

lation totale de la France.

Depuis

moyen

le

du

âge, notre langue a perdu

terrain,

surtout au nord.

Des migrations analogues

parties avoisinantes s'être

(v. P.

R

Meyer,

en Saintonge

Guyenne

la

provençal jusqu'au plein

nombre

insignifiant de la

dans

Barbezieux

de

ss.).

cœur de notre domaine. Actuelil

n'y a qu'un

monoglottes provençaux, dans

rieures, contre

nombre

un

parlers ne sont plus guère

que par

nombre de

les

population qu'on est convenu d'appeler inféassez

considérable de

mono-

glottes français, dans les couches dites supérieures, et

principal

la

les

trois siècles le français tend à supplanter

lement, en territoire politiquement français,

couches de

et

provençal paraît

le

;

âge jusqu'au N.

1877, p. 630

Depuis deux ou le

de

moyen

étendu au

ont constitué

à celles qui

Petite Gabacherie sont attestées

lettrés

employés

à

les travailleurs

manuels

proprement

et

dits

titre

nos

journalier et

et par

un

certain

de personnes ayant

poussé leurs études plus loin que l'école primaire.

En Piémont, par

le

provençal recule devant

les fonctionnaires,

l'italien

parlé

militaires, boutiquiers et ouvriers

divers venus du dehors, en général par suite de l'accroisse-

ment des garnisons rapprochées de L'indigène apprend

le

la

frontière politique.

langage des immigrés avec lesquels

il


§§ 4»

COMMUNS

AI^E ET TRAITS

5

II

trouve en relations fréquentes, une première génération

se

devient bilingue, et

la

suivante ne parle plus provençal.

une évolution normale qui

Ailleurs c'est

langage. Je ne saurais entrer

phénomène, qui

du langage

étudiées

dans

le

le

de largeur

territoire

au N. de notre limite;

croissant)

M. Rousselot dans

déterminé, par tiques

modifié

a

dans l'exposé de ce

détail

beaucoup de pénétration,

étudié avec

été

en

une bande de

affecte

variable (jnaxima au

ici

il

a

un point

sur

Les modifications phoné-

patois d'une famille de Celle-

frouin (^Charente), Paris, Welter, 1891

médié-

textes

les

:

vaux de ce pays ont une physionomie nettement provençale,

avant

mais, les

même

l'évolution

taire,

français

par

les

un

traits

de

travail

le

et

supprimant sans

«

moitié volon-

moitié instinctif, qu'il

français,

contemporaine,

langage de Cellefrouin de

l'Angoumois,

limousins

du

apports directs

les

normale rapproche

ses voisins

relâche,

avant

emprunts de l'époque moderne

renferme

»

laud.,

(op.

349).

P-

* * *

§ 5. j'ai

— Tels

qu'ils

indiquées plus

naturellement traits

les

sont actuellement, dans les limites que

haut, les parlers

provençaux diffèrent

uns des autres par un grand nombre de

de phonétique, de morphologie, de syntaxe

vocabulaire. Je ne saurais entreprendre

ici

de

et

de

les classifier

en substituant une construction rationnelle aux essais tentés jusqu'à ce jour, lesquels dénotent en général une information insuffisante pour détruire des idées préconçues con-

duisant à des classifications hâtives fondées sur des critères

peu

décisifs. J'emploierai

presque indifféremment

sions parler et dialecte, sans rien préjuger sur

de l'existence

même

des dialectes, qui a

donné

les

la

expres-

question

lieu à des


I

INTRODUCTION

:

discussions assez vives

œuvres

m

ont fourni

de syntaxe

Une

dialectes'.

ment

:

ont

écrivains provençaux

les

;

les

^

dont

5

les

principaux matériaux de cet essai

tous eu

sentiment d'employer

le

abréviation telle que

simple-

signifiera

/.

forme ou tournure usitée en Languedoc

usage à Agen et dans un certain rayon

des

ag., en

;

autour de

cette-

ville.

Mais

différences

les

de syntaxe

gie,

et

de

phonétique,

morpholo-

de

de vocabulaire ne sont pas

personne possédant pratiquement à fond un de lectes

ne puisse

converser dans

autre personne parlant un

pratiquement à fond. parlers

catalans

Catalogne

une

et le

situation

une

et

aux

s'applique

même, pour peu que

mettent quelque bonne volonté, de

dans cet

tion sociale

observation

Cette

et des Baléares

lers catalans

nos dia-

avec

dialecte

autre dialecte qu'elle possède

du Roussillon

interlocuteurs y

les

ce

qu'une

telles

^

Si je n'ai pas

compris

Essai de syntaxe, c'est que

développement

très différente

littéraire

de celle des

les par-

la

condi-

leur ont

fait

parlers proven-

çaux.

Non seulement dans les assemblées félibréennes, qui hommes de quelque culture ou tout au moins

réunissent des

de quelque entraînement linguistique, mais aux les

cabarets des villages situés à

différents,

j'ai

toujours vu

se

la

foires,

dans

rencontre de dialectes

poursuivre -sans difficulté^

entre gens des pays les plus divers, les conversations fami1. Dialecte « ensemble de parlers qui, sans être identiques les uns aux autres, présentent des particularités communes et un air général de ressemblance sensible aux sujets parlants » (A. Meillet, Introduction à

rétude comparative

des

langues indo-européennes,

3

«éd., Paris, Hachette,

1912, p. 55). 2. lat.

Cf. Tourtoulon,

6,Uy

-t

Dialectes, p.

en Roussillon

catalan paraît jouer

ici

un

et

25-29. Le traitement différent

dans

le reste

rôle important.

du domaine

de

linguistique


§

COMMUNS

TRAITS PROVENÇAUX

5

lières

comme

très

remment; tournures

le

fait saisir

sons,

les

les

vocables qui embarrasseraient

au plus a-t-on quelquefois

isolés; tout

a le sentiment

commune, prononcée un peu

contexte

et les

On

discussions d'affaires.

les

net d'une langue

I3

quer un mot, ou à changer

la

répéter

ci

diffé-

formes,

ou

les

étaient

s'ils

à expli-

tournure d'une phrase pour

mieux compris.

être

L'écriture grossit les différences dialectales en représen-

comme

tant des sons voisins par des signes dissemblables, /

(implosive), r (intervocalique),

dialectalement à u,

l,

h,

correspondant

Ih

/?,

i\ Néanmoins l'unité fondamen-

v, /,

même des recueils comme VAlmanac patoues de côte, pour les mêmes lecteurs; des

nettement pour que

tale apparaît assez

essentiellement populaires

rAriejo publient côte à

morceaux

dans des parlers assez éloignés par leur

écrits

nature, quoique voisins par

haute voix,

les

le lieu.

En

du

dialecte dans

Tourtoulon,

lequel

le

morceau

ce fait

suivants, qui

un

peut se l'expliquer caractérisent d'une

semble des parlers provençaux 1.

les

lu

sons et

les

ou débité

à' intercompréhension

posséder pratiquement à fond

On

à

formes

est écrit

Dialectes, p. 26).

Pour constater

conque.

ou débitant

gens de culture peu étendue transposent

généralement dans leur dialecte propre

(cf.

lisant

parler

il

suffit

de

provençal quel-

en considérant

les traits

manière générale

l'en-

:

Absence ou tout au moins rareté des voyelles fermées

[a, 0, ce\. 2.

I.

Voyelles plus ou moins nasalisées conservant

Je suppose

ici la

très

graphie normale de nos parlers. La différence est

encore augmentée quand interviennent certains écarts graphiques qui

même masquer partiellement la constitution intime delà langue on donne au mentonais et même au niçard un aspect presque italien en peuvent

écrivant ch, pour qu, cia pour cha^ etc..

:


INTRODUCTION

14

généralement

le

timbre de

§

voyelle

la

orale

3

correspon-

dante. 3.

Présence de

4.

Diphtongaison de

ou

ex. prov.

[t^],

roman,

palatal

la

voyelle

ex. prov.

i*

<

miéu

litt.

[//].

lat.

jusqu*à[M], ex. prov.

litt.

Fermeture jusqu'à

6.

ex. prov.

litt.

<

sex.

vulg.

lat.

mais fermeture

[{î],

crous <C cruce.

de

[h]

lat.

vulg.

devant nasale,

[(f]

< dônat.

doutto

Maintien, hors cas particuliers', de

7.

[u\

devant un phonème

tnaiy et

litt. siéis

Pas de diphtongaison de

5.

seulement devant rom.

lat. à,

quelles

que

soient les précessions.

Fréquence des

8.

paroxytons

et

des

variété

voyelles

posttoniques.

Pas de proparoxytons.

9.

10.

prov. tau

Fermeture de litt.

<

Prouvênço

o-^

jusqu'à [«] en

toute position, ex.

< prôvincia, courouno < côrona, mour-

môrtale,

Formes verbales

11.

constituant

un système

relativement homogène, dont l'essentiel est

à

commun

part,

avec

le catalan.

12.

Ces formes, moins pleines en général qu'en

en espagnol, expriment cependant

les

italien et

rapports de personne

avec assez de netteté pour que l'emploi de pronoms sujets soit inutile.

13.

Le

indicatif

prétérit

et

subjonctif se

l'imparfait

maintiennent presque partout dans l'usage courant. 14.

La langue continue

à

former librement des dérivés

nouveaux, notamment des diminutifs

et des

parasynthé-

tiques. 1.

Principalement

:

dans tout notre domaine, traitement du suffixe

Limousin

lat. -ariUy -aria;

en

pays adjacents,

partie

et

et

Périgord, Quercy,

du Dauphiné, passage de

suivant des modalités qui varient avec les parlers.

<ï

à

Rouergue

et

devant nasale,


TRAITS PROVENÇAUX COMMUNS

§§6-8 § 6.

— En résumé, d'une part nos

parlers manifestent des

tendances générales conservatrices, surtout

si

on

les

compare

et d^autre part leur développement n'a

au nord,

à leurs voisins

I5

pas été arrêté par la constitution d'une langue littéraire et officielle.

la

Ces caractéristiques se retrouvent également dans

syntaxe. Mais avant d'aborder cette question

dire

je

voudrais

un mot du vocabulaire.

§ 7.

pour

est

Il

l'essentiel

commun,

et sur certains

points assez particulier, ce qui contribue pour beaucoup à

rendre intelligibles

uns aux autres nos différents

les

ceux dont

et ces parlers inintelligibles à

comme

nos limites, sauf dans une certaine mesure, plus haut (§ 5), les parlers catalans.

bien moins grandes que ne

beaucoup d'écrivains qui aux

termes originaux

plutôt

qu'aux termes

Quand

je

cause,

un confrère en je

de

feraient croire les

communs

parlant

la

un mot

avec

rares de leurs

et

le

et

il

a été dit

Les différences sont

s'attachent

Felibrige parlant

n'entends pas

commun

moi

le

«

parlers,

extérieure à

l'aire est

œuvres de

prédilection

parlers

respectifs

d'usage courant

^

».

provençal mistralien, avec

même

béarnais

ou gascon,

sur cent qui soit étranger au fonds

langue.

* * *

§ 8.

—Y

a-t-il

Gaston Paris

une syntaxe provençale

a écrit

d'Aubanel

et

calqué sur

le français.

de Gras

que dans

les

discours de Mistral,

mouvement de

« le

?

la

phrase est trop

C'est l'inconvénient de l'absence d'une

TO

I. B. Sarrieu, 1904, p. 121. Michel Camelat m'écrivait, à propos d'un recueil de vers gascons, que l'auteur a recherché des termes rares

au point que son œuvre est

difficile

mêmes, dont

le

lui

Camelat tout

à

premier.

lire

pour

les

Gascons eux-


T^

IN

i

KiM>l

la

poésie

»

(Penseurs

poètes,

et

sujet et l'usage d'une

pas admises dans

le

i).

M. Downer

a

du

du pro-

syntaxe

littéraire, la

Les inversion^ de

français.

peuvent quelque peu déguiser

poésie

manque

ii9,n.

ou de deux constructions qui ne sont

langage

vençal est identique à celle la

p.

Sauf l'omission du pronom

«

:

§ 8

u>N

beaucoup moins sensible dans

.syntaxe propre, inconvcnient

développé ainsi cette idée

«..i

ce

fait,

mais

le

d'individualité dans la construction des phrases est

frappant en prose.

Une

traduction de prose provençale en

français n'est pratiquement

tion

de mots

vence,

^t^

» (^Frédéric

qu'une pure

simple substitu-

et

Mistral, poet and

leader in Pro-

York, The Columbia University Press, 1901,

p. 51). «

Il

faits

court beaucoup d'erreurs de ce genre, qui loin des

flottent

dans

l'irréel'. »

Les

faits

cours de ce livre, et dans un chapitre

seront

exposés au d'en

final je tâcherai

dégager une vue d'ensemble.

Dès

présent je puis noter que les

à

M. Downer s'appliqueraient mal

p.

ex.

à

manière générale à

moderne, ou peu été

moins

en bon

la

la

observations

tout aussi bien

prose courante

— ou tout

italienne, et

prose courante de toute langue

s'en faut.

M. Downer

français

idiomatique une

On

de traduire

de bonne

page

d'une

romane

aurait peut-être

affirmatif s'il avait jamais entrepris

provençale idiomatique.

de

aussi

trouvera vers

la

fin

prose

du chap.

XIV de ce livre des exemples assez concluants. Je voudrais

en donner un autre ici-même. P. Devoluy m'avait demandé de traduire en

(x:{nq:i\s

13) pour publication

son Envoucacioun à

demandée

en

la

MotintagnoÇyP

texte provençal

traduction française par une revue de Saint-Étienne. n'ai

I.

pas

visé à

M. Grammont,

traduire littéralement, mais à

RLR

1905, p. 569.

et

Je

rendre de


§8

Y A-T-IL UNE SYNTAXE PROVENÇALE?

mon mieux

intentions du texte^ Soit p. ex. la strophe

les

Quouro

lou matin grèu esbarluga d'eigagno

Parpelejo, ravi, sus

E E

fai clussi

li

d'ourguei

passa dins

ranc soutourniéu li

frais la

li

séuvo di mountagno

fernisoun de Dieu

n'y a aucune inversion étrangère aux

Il

I7

prose; sauf séuvo,

usages de

en dehors des noms de

vieilli

la

lieu,

il

n'y a que des mots, simples ou dérivés, d'usage populaire, associés de manière à

une

belle phrase de

duit ainsi

:

«

Quand

évoquer des images concrètes

montagnard sensitif et le

:

c'est

cultivé. J'ai tra-

matin alourdi secoue,

ravi, sur les

roches abruptes et perfides, ses paupières voilées par rosée, et fait crier d'orgueil les silves des

dans

ser

les frênes le frisson

1906, vol.

I,

p.

de Dieu...

montagnes

«

la

et pas-

{Revue foréTtenne,

335). Je n'entends pas donner cela pour

un

chef-d'œuvre ; mais une pure et simple substitution de mots

je

répète qu'ici ce n'est pas la forme versifiée qui y fait

obstacle

— aurait produit pour

les

des équivalences de sens douteuses d'équivalents, quelque chose

ou des

vers, avec

définitions au lieu

comme « Quand le

emberlué (?) de rosée clignote ravi, sur les parois verticales

deux premiers

(? agite ses

matin lourd paupières?),

de roche calcaire sournoises

».

L'assertion de Gaston Paris citée plus haut ne doit pas être 'prise

au pied de

non plus que d'autres

la lettre,

l'œuvre immense

et

romanes en France.

si

variée

« Il a

activité littéraire sur tant ;fois

arrivé d'émettre

du grand

répandu

sa glorieuse et

de sujets divers qu'il

un jugement sans motifs

prenant à l'avance, de son propre aveu, tat

de recherches qu'il se

intuition était I. J.

si

vive que

éparses dans

initiateur des études

féconde

lui est par-

suffisants, le

comme

le

résul-

proposait d'entreprendre. le

plus souvent

il

Son

a touché juste,

Cf. Bally, Précis, appendice, spécialement p. 164, 165, 169-172.

RONJAT.

— Essai de syntaxe

des parlers provençaux modernes,

2


INTRODUCTION

l8

$ 8

mais non toujours, parce que l'intuition ne peut pas toujours remplacer

la

laborieuse récolte de matériaux qui est

une question

nécessaire pour trancher

ZRP

chardt,

1904,

pas rassemblés

discerner les

de nos pailers n'a pas encore

pour que tout

été assez étudiée

(H. Schu-

51, 52). Ici les matériaux n'étaient

p.

la littérature

:

difficile »

le

monde

puisse aisément

bons auteurs qui possèdent vraiment

de leur langue, d'un Mistral;

génie

exemple distinguer un Félix Gras

et par

les

le

curieux de grammaire

provençale sont

trop souvent réduits à chercher les renseignements qui leur

sont nécessaires dans

ouvrages de quelques grammairiens

les

improvisés qui copient sans réfléchir

dans

les

les

manuels en usage

écoles françaises. Et Gaston Paris, sollicité par tant

d'intérêts divers, n'avait pas le loisir de les rassembler lui-

même.

manquer de

Je ne crois pas

en donnant ces explications qui

Au

sujet d'un désaccord sur

un

me

respect à sa

semblent nécessaires.

détail de la

Grammaire

langues romanes, Diez écrivait à Gaston Paris êtes

une

pas surfaire

trompons tous,

autorité étrangère.

et les vieilles

«

Si

vous

sont accoutumés

Si

dites-le sans hésiter, je

vous

une idée

mienne

s'il

mon

mien

'.

» Je suis ici

déclaration

la :

«

de

Mon vénéré

ne nous avait été enlevé, répon-

mes arguments par de bonnes

verait sans hésiter

à laquelle ils se

découvrez des fautes,

cas semblable au

maître Gaston Paris, drait à

me

vous en remercierai

conseil autorisé, et je fais

M. Gauchat en un

Nous nous

gens sont spécialement sujets

à ce défaut de se tenir attachés à

1.

:

des

en doute de ce que j'avance, suivez votre inspiration

et n'allez

ce

mémoire

attitude

*

raisons, mais approu-

».

Cité par Adolf Tobler, Vertnischte Beitrâge,

der Vertntschten Bei-

tràgexur fran^ôiischen Grammatik fûnfte Reihe, Leipzig, S. Hirzel, 1912, p.

4542.

Archiv Jûrdas Sttidium der mueren Sprachen

Band (1905),

p.

401, fm de rarticie intitulé Gibt

utid Literaturen, es

cxi.

Mundartgrenien?


SOURCES

§ 9

î^

* * *

§9.

—Je n'entends

pas construire

ici

une syntaxe métho-

dique du provençal moderne, et d'autre part la

prétention d'épuiser toutes les particularités syntaxiques

de tous nos parlers. La première de ces tâches

me

semble

seconde dépasse mes forces. Je Hmiterai donc

inutile, et la

cet

pas

je n'ai

exposé aux

que

faits

je crois

me

bien connaître et qui

paraissent vraiment intéressants, éliminant le plus possible

humaine, syntaxe indo-euro-

ce qui est syntaxe générale

commune à

péenne ou syntaxe

toutes les langues romanes.

Je laisserai de côté certaines nuances délicates dont l'appréciation aurait exigé de trop longs elles

en général de

relèvent

ou

stylistique,

elles

donnerai çà

sur

un

la

renseignements sur

phonétique

et sur

la

la

dic-

un exposé grammatical. Par contre

et là certains

même

syntaxe moins que de

trouveraient mieux place dans

tionnaire que dans

gie et

la

développements; au reste

je

morpholo-

l'étymologie

ils

:

sembleront peut-être au premier abord hors de propos dans ce livre, mais je prie le lecteur de bien vouloir considérer ,qu'il est

je

me

tout au

moins

fort difficile

bornerai du reste à ce qui

pour l'explication des

faits

Mes sources sont mes nis par et

ma

me

de

les

trouver ailleurs

;

paraîtra vraiment utile

de syntaxe.

lectures, les

renseignements four-

quelques correspondants sur des points particuliers, connaissance pratique du provençal.

Je crois avoir lu

d'un côté

jours, et

consciencieusement dépouillé

plus grande partie

la

nos parlers

et assez

depuis

le

milieu

des

du

monuments

écrits

de

xiv^ siècle jusqu'à nos

d'un autre côtelés anciennes grammaires proven-

çales (^Donat^^ proensals,

peu près tous

les

Rasos de trobar, Leys d'amors)

travaux modernes,

livres, thèses

ou

et à

articles

de revue, où nos parlers ont été étudiés. J'aurais enflé ce


20

INTRODUCTION

§ 9

volume hors de toute proportion en y joignant une graphie complète. Je donnerai à

Table des abréviations

la

quelques indications sur des ouvrages que

moins souvent occasion de

M. Brusewitz m*ont

personnels de

de bon secours,

et

la

Syntaxe des pronoms

été tout particulièrement

et j'ai puisé d'utiles suggestions

dans l'abon-

dant répertoire de tournures françaises que M.

donné dans

Mes correspondants ont

été principalement

confrères en Felibrige

M. Camelat

et

périgourdin, Pierre Devoluy, pour

René Fournier, pour

pour

lias,

le parler

les

le

d'Ambert,

de Luchon. C'est dire que

parmi

mon

maître

dit, et

mes

Aug. Lacaze, pour

béarnais et les parlers pyrénéens avoisinants, le

Haas a

provençal proprement

le

Diois,

J..

sa Neufraniôsische Syntax.

Frédéric Mistral, pour

pour

ou

j'aurai plus

au cours de cet Essai.

citer

Les Materialien de M. Herzog

biblio-

le

J. Daniel,

les parlers

du

parler de Béziers, R. Michaet B. Sarrieu,

je les ai

pour

le

parler

scrupuleusement choisis

personnes possédant à fond l'idiome sur lequel

je désirais

des renseignements de toute authenticité. Qu'ils

reçoivent

ici

mes remerciements

les

plus cordiaux pour

leur infatigable obligeance.

En je

parlant de

n'entends point

une

ma connaissance pratique du provençal, me vanter, mais présenter une explication,

justification. Je suis

vençal mistralien

d'années j'accumule une sur nos parlers, fruit de

sur

le terrain,

tirerait

extraire

fondé à croire que

comme un

pro-

masse de notes de toute nature

mes

lectures et de

dont un écrivain au

mes observations

travail plus aisé

que moi

toute une bibliothèque, et dont j'espère au moins

quelque jour deux

livres utiles et

ordonnés, une grammaire comparée parlers et

duction

je parle le

indigène. Depuis une dizaine

un aperçu

convenablement

et historique

de nos

critique de leur activité dans la pro-

littéraire. J'ai écrit

en provençal quelques vers

et


21

SOURCES

§ 9

une masse de prose (notamment dans

YArmana

VAibli,

prouvençau, Prouvènço ! et Vivo Prouvènço ! ) qui, mise en livres,

juge

de volumes, et dont un

un nombre considérable

ferait

tel

que Mistral

a maintes fois apprécié favorablement

valeur.

la

Néanmoins, sauf pour quelques tournures absolument courantes du langage journalier,

je

me suis généralement ma seule autorité.

abstenu de donner des exemples sous

Plusieurs exemples cités sans référence sont pris dans la

conversation familière ou dans des lettres privées;

pré-

ils

sentent souvent des faits de syntaxe plus authentiques ou plus intéressants que certains exemples que des riens ont cru devoir inégale. D'autres

au

tés

TDF

;

une référence

exemples de

ne

je

grammai-

emprunter à des écrivains de valeur

me

même

suis pas cru

ordre sont emprun-

tenu à donner toujours

spéciale.

Les autres proviennent d'auteurs choisis de préférence

parmi ceux qui ne violentent pas leur langue mais savent faire appel

quand

il

Entre leurs mains

faut à toutes ses ressources expressives. l'outil

journalier des bonnes gens

peuple se hausse à des travaux dont n'auraient jamais envisagé

plupart de ceux-ci

la

la possibilité,

du

mais dont

ils

com-

prennent l'ordonnance infiniment mieux que ne paraissent le croire

certains lettrés trop

hermétiquement murés dans

leur cabinet de travail. Les grands effets lien étaient tous

gènt de terro ede

Toute théorie

«

de

la vie

Enfin

'.

en puissance dans

mar

(v.

langue des simples

en particulier §§ 120,

4°, 163, 167).

que verdoie

l'arbre

doré

pas voulu submerger le lecteur sous

une

est grise, tandis

»

je n'ai

avalanche d'exemples, mais

I.

la

du verbe mistra-

Goethe, Faust,

ire

lui offrir

partie, scène iv.

un choix

significatif.


INTRODUCTION

22

§ 10.

Le langage qui

unique témoin,

quand

soit

comme

dans cet Essai

est cité

m'a fourni un

lui seul

taxique donné, soit quand

§$ 10, IT

les autres dialectes

fait

syn-

ne présentent

pas de différences particulièrement intéressantes, est natu-

rellement

le

provençal mistralien. Ce vulgaire

le parler

sur

de Maillane, patrie de Mistral. Gaston Paris

en a magistralement exposé Penseurs

et poètes

de fixation

comme

et

(m

genèse dans

la

au

ss.) consacrées

les

pages de

travail d'épuration,

d'enrichissement que Mistral a su accomplir

Dante avait

tique de sa patrie § 11.

repose

illustre

planté dans

« défriché et

la forêt linguis-

».

'

— Cet Essai

s'applique aux parlers modernes, et

principalement contemporains, mais, soit pour éclairer

développement historique,

une

particularité intéressante,

remontant jusqu'au xiv* Sous

on

vençale au

du

moment où, à

XIII* siècle, le

culture

état

la

et l'usage

Dans

la

de devenir continu,

la

période néo-pro-

des événements politiques

Gaule perd de

encore plus haut.

que des informations

commencer

la suite

midi de

commune

était l'instrument. l'écart

même

n'a souvent d'ailleurs

incomplètes, on peut faire

parfois des textes

je citerai

ou

qu'impose un

les réserves

sur lequel

siècle

la

le

langue

sentiment d'une littéraire

qui en

première moitié du xiv*

siècle,

entre l'ancien provençal écrit et les dialectes parlés

est déjà trop considérable et archaïsante

de

pour que

la

restauration puriste

compagnie des Jeux Floraux de Tou-

la

louse puisse réussir

:

elle

ne s'appuie sur aucune tradition

vivante dans l'Église, l'enseignement

mais seulement sur une production

ou

l'administration,

littéraire artificielle et

médiocre et sur une longue compilation grammaticale I.

le

simplement pour relever

soit

Eduard Boehraer,

Barthel, 1870, p. 22.

DU provenj^alische

Pi*esU der Gegenwart,

inté-

Halle,


VIEUX PROV. ET NÉO-PROV.

§ II

blâme ou qu'elle

ressante surtout par les formes qu'elle

semble autoriser à regret, de

l'état réel

spontanée

emploient

2^

qui précisément caractérisent

celles

langue. Les actes publics et

la

ex.

(p.

production

la

Mémoires de Bertrand Boysset)

les

locaux, dont plusieurs s'élèvent dans

les dialectes

les siècles

suivants à une remarquable vie littéraire.

renaissance

du xvi^

siècle a

commune, mais

langue

pour instrument non plus une

plusieurs dialectes

des points d'évolution divers

de

la

que

Bellaudière conserve

:

particuliers, à

ainsi le langage de Bellaud

un grand nombre de

traits

anciens

provençal méditerranéen de nos jours a perdus (p.

le

maintien

ex.

La

des cons.

rom.

fin.

et

de -s au pluriel des

tandis que celui de Pierre de Garros est presque

noms),

identique, à part quelques formes enclitiques de

pronom

une graphie archaïsante voulue mais inconséquente

^,

et

au

gascon parlé de nos jours à Lectoure.

Le milieu du xiv^

moment

sorte de

mencent ou

siècle

peut être considéré

comme une

critique central avant et après lequel

se poursuivent

un

com-

nombre d'innova-

certain

tions linguistiques accusant de plus en plus la divergence

des dialectes

^

labique à

a

:

à o; dans tous,

(5

passe dans la plupart de nos parlers

fin.

et o

-^

passent à [u];

[-ye], respect,

[-yo],

le

passage de -ia disyl-

s'accomplit définitivement;

dans beaucoup de parlers du nord a influencé par une nasale

ko

passe

commencent liser

toute

/

à laisser

des

1.

2.

pour

noms

;

la

;

plusieurs

tomber les consonnes

parlers

finales et à voca-

implosive, mais ces deux développements ne

s'achèvent qu'à

même

(y. § 6, n° 7 et note)

la

une

époque relativement moderne; de

chute de

-s

ou son passage

à -i

au

pluriel

déclinaison à deux cas disparaît définitivement

;

V. Ducamin dans Méî. Chab.,p. 293. Pour plus de détails v. mes Noies sur V affouagement de Maillant

dans Met. Chah. y p. 707

ss.


ÎMKOUUcTiDN

24

Nj

il,

12

formes analogiques de Tadjectif au féminin, du type

les

graiida, mhlûy supplantent presque entièrement les formes

étymologiques

formes enclitiques

les

;

pronoms cèdent du

sonnes

dans

la place,

formes plus pleines

(v. §

70);

linguistique

la

3*^

formes de

thème du

place à des formes refaites sur le

§ 12.

— Je dois

anomaux

;

que meiron <i *mh{e)runt cèdent

prêt, telles

litt.

le prêt,

abondamment au

sing., et -^' se propage

conduisent à prov.

la

-;- à toutes les per-

ind., au prés, et à Timpf. subj. des verbes

prêt,

la

domaine

formes analogiques avec

ind. revêt des

les

deux premières per-

partout une voyelle d'appui; dans

et

plus grande partie de notre

sonnes sauf

plupart des parlers, à des les

au prés. ind. des verbes prennent

singulier

presque toujours

la

asyllabiques des

et

meteguéron,

méd. meterm,

maintenant expliquer

les

prés,

qui

etc

procédés gra-

phiques employés au cours de cet Essai.

généralement

Les bases latines sont

forme dans

le latin

en supprimant voyelles.

;, //

m finale

Sur

le

et

en distinguant;, v consonnes de

valeur de quelques autres signes, v.

la

vieux provençal,

je

reproduis

la

graphie des textes

donnant quelque régularité uniforme

en

lui

Ih

pour

mouillée), à l'exemple de

/

modernes d'œuvrés

littéraires

la

siècles)

du moyen âge

sont reproduits

ter toute interprétation

(ainsi partout

plupart des éditeurs

Les textes de ce qu'on peut appeler (xiv^-xvi*^

la

du volume.

table spéciale à la fin

Pour

ramenées à leur

vulgaire des derniers siècles de l'Empire

le

tels

'.

moyen provençal

quels,

pour

évi-

douteuse de changements phoné-

tiques en voie de devenir.

Pour I.

les

V. not.

textes néo-provençaux à partir

les poésies

de Bertrand de Born

louse, Privât, 1888, p. VI.

p. p.

du milieu du A. Thomas, Tou-


PROCÉDÉS GRAPHIQUES

§ 12

environ,

xvi^ siècle

graphe

félibréenne,

un

que

sic)

ligence d'un

uniformément

j'emploie

l'ortho-

anomalies graphiques utiles à

les

phénomène

particulier.

semble sur des parlers assez divers sable de réduire ces parlers à

(avec

telles quelles

reproduisant

ne

2$

l'intel-

Dans une étude

d'en-

m'a paru indispen-

il

une commune mesure pour

faci-

comparaison.

liter la

La plupart des ouvrages publiés depuis

la

fondation du

sont écrits en orthographe félibréenne,

FeUbrige (1854)

sauf quelques fautes dues à l'inattention de leurs auteurs; d'autres présentent

une adaptation plus ou moins malha-

procédés graphiques français. Les ouvrages publiés

bile des

antérieurement présentent en général des compromis bâtards entre les graphies traditionnelles dans

pour

(ex. Ih

/

Maint auteur

mouillée) et écrit le

les

le

^

la

Gaule

graphies françaises (ex.

même mot

tique. Jean de Garros écrit par

///).

de plusieurs façons diffé-

rentes, à quelques lignes de distance et e les

en fonction iden-

finales

de son parler, tandis que son frère Pierre J'ai

sud de

^

féminines en par a.

les écrit

adopté partout une graphie exprimant aussi fidèlement

que possible dans

les

J'ai

sons et

les

pays considérés

les

formes en usage à l'époque

^.

exposé d'une façon que

je crois claire et

règles de l'orthographe félibréenne tougràfi prouvençalo

1.

Sur

les

fantaisies

et

dans

pratique

les

ma brochure L'our-

(Avignoun, à l'amenistracioundôu jourgraphiques de P. de Garros,

v.

Ducamin dans

Mél. Chah., p. 293. 2.

Le

même

système graphique a déjà été appliqué par

langues romanes à la publication des

Dans son Essai sur

Vhistoire littéraire des pjtois

Noulet, étranger au

mouvement

la

Revue des

œuvres des précurseurs des

félibréen, a

faire les corrections nécessaires à l'intelligence

du midi de

la

félibres.

France,

cependant été obligé de des textes qu'il

cite,

d'y

systématiser l'accentuation et d'y rectifier certaines graphies rendant la

prononciation d'une façon inexacte

(t.

i,

préface, p. v).


INTRODUCTION

26

nau Vivo Prouvènço! 1908) lement

le

:

ce petit traité envisage spécia-

provençal mistralien, mais

donne sur

les

règles formulées

faire l'application

L'orthographe félibréenne

permettent au lecteur de

suffira c'est

tournure qui importe surtout, articulatoires ne présentant

me

les explications qu'il

de cts règles aux autres parlers.

des exemples de syntaxe

ne

§ 12

presque toujours pour

en général

le détail

qu'un

des

le

sens de

la

mouvements

faible intérêt.

Quand

elle

semble pas noter assez nettement des phénomènes

ayant une certaine portée en syntaxe (ex. not. au § 82), j'emploie soit seule, soit à côté de l'exemple en orthographe

une transcription phonétique toujours placée

félibréenne,

entre

[

],

à la fin de ce

dont on trouvera

volume.

la clef

dans

la table spéciale


PREMIER

CHAPITRE

GROUPES DE MOTS»

Substantif -f substantif

13.— Les

§ çais

lou

:

Thiers de «

en fonction substantive ou adjective)

second terme

(le

rêi

faits

église

Notre-Dame X***

»,

peu

coulour de jib «

orange

pour désigner des couleurs

cette

«

de

style

le

la)

»

sont employés après subst.

ces mots, et d'autres analogues,

;

invariables parce qu'on sent nettement leur

restent alors

valeur de substantifs, et

X***

cheveux couleur de

», etc..

Roso, arange « rose,

plutôt

Nosto-Damo

glèiso

meuble (dans

feu », moble Reneissènço «

Renaissance

ou

canaio de

aquelo

»,

rue

», carriero Thiers «

urbs Romae), lou reiaume

lat.

Nosto-Damo

de

glèiso

canaille de

René

le roi

d'Arle (déjà en

», la vilo

Franco,

sont analogues à ceux que présente le fran-

Reinié «

comme

subst.

ils

fonctionnent par conséquent

en apposition que

comme

adj

.

;

de

généralisation de groupes invariables désignant les cou-

leurs,

comme

ment des

enfr.,

même

(ou des

adj.

si

les

termes étaient primitive-

part. pass.

employés

comme

adj.),

ex. coulour roso founsa, blu tendre « couleur rose foncé, bleu

I.

Aax§§

comme

13

étant

et

du

14

je laisse

ressort de

de côté la

la

composition

proprement

dite,

morphologie ou, spécialement, de

la

formation des mots, bien que d'une part l'ordre des termes en composition soit régi par les tendances générales de la syntaxe des groupes, et

que d'autre part

il

n'y

ait

pas une

distinction bien

tous les cas entre composés et groupes de mots.

tranchée

dans


28

CHAP.

tendre

«,

caMaduro

Dans tous et le

MOTS

I)L

§§ Ij, I4

castan cîar « chevelure châtain clair ».

groupes

ces

GROUPES

:.

le

premier terme

un

est

subst. fém.,

couple qui suit est cependant entièrement au masc,

d'après

type

le

modèlent ainsi

I

«

autres

les

;

tendre peut s'analyser

coulour blu

coulour subst. fém.

:

duquel se

bleu tendre » sur l'analogie

apposition

;

forme masc, sens neutre

tendre

;

Mais on dira naturellement (subst.

adj. substantivé,

/;///,

masc. attribut de hlu. -|- adj.

accordé) coulour

founsado, bluio, tèndro, claro, trcno castagno « tresses de couleur châtain ».

Maire <! nmtre maternelle

dans Jengo maire

est adjectivé

maire « mère patrie

», terro

Substantif

-|-

langue

«

».

adjectif

(ou autre mot fonctionnant

comme

adjectii)

OU ordre inverse § 14.

La construction

est plus libre

qu'en français'.

On

ne commettra généralement pas de faute en observant

les

règles

qu'on trouve dans

les

grammaires

françaises,

mais un orateur ou un écrivain pourra parfois sans troubler

même

un public de

la

populaire employer,

phrase ou en vue d'un

mots que rarement

d'esmouvènti

:

»,

felihre

trencànti

X***

declaracioun

«

rythme

le

un ordre de

ou admet

l'usage français n'admettrait pas,

émouvantes Vafouga

suivant

effet stylistique,

des

plus

déclarations

paraido « paroles tranchantes »,

« l'ardent

(fougueux)

X

félibre

***

»,

afougàdi recerco « ses recherches (scientifiques) zélées ».

sis

Comme

en français,

il

y a des locutions

figées

sant « les corps saints (reliques) », un sant orne «

I

.

M

,

BaJly a

Traité f p. 163,

donné pour

les

faits

français (Précis, p.

1

:

//

un 20,

cors-

saint

121 et

164) une explication qui, dans sa généralité, convient

également à notre langue.


+

SUBSTANTIF

§§ 14, 15

homme

», rEscrituro

mais

li

Sàntis Escrituro plutôt

grand

orne «

Sens différents (appartenant

nohlo «

de

noblesse)

la

noble

cette

Escrituro Santo

lis

;

une

famille noble

»,

mais aquesto

(noble par

famille

les senti-

».

Grandit en général et petit ((

que

».

uno faniiho

à l'ordre

nohlo famiho «

ments)

:

2<)

Santo plutôt que la Santo Escrituro,

homme

grand

ADJECTIF

;

pichot (prov. petit)

litt.

méd. pichoun

;

autres dial.,

;

comme

s'emploient à peu près

grand

fr.

ct'ptnàd.ni segne-grand « grand-père », rèire-grand

maire-grand

aïeul »,

grand'mère

«

»

plutôt que grand-

maire.

On

dit

imo auto capello

capello auto

ou

rieure) », V. Mir.y terres

(la

la

8

le

;

pays en

lis

»,

mais

la

chapelle haute (supé-

« la

'

haute Provence

hautes (d'un navire) »,

mêmes

une haute chapelle

XII, str.

c.

montagne,

Prouvènço «

«

la capello-:{-auto

terro auto « les

li

amont)

mais Vauto

»,

», lis àuti

hautes

vélo « les voiles

àutis erho « les hautes herbes »

;

constructions avec haSy sauf qu'on dira uno capello

hasso.

Bourcet a emprunté p. ex. «

ura vendua maisoiin

comme

ça »,

^

litt.

«

Pronom

1.

15.

-d de

lat.

une maison vendue

une femme

+

Comme

-i- généralisé

ment du

«

une femme

«

adjectif

en

du groupe

allemande

construction

couramment

Ainsi » s'emploie

uno femo ansin

§

la

après

pareille,

un

dit

».

subst., ex.

de cette

espèce,

ainsi ».

ou adverbe

français

:

quaiicun d'incouneigu

à-i- auto voues « à haute voix »

ad devant voy.

et

initiale

du

mot

suivant

;

traite-

comme

das à-:(-Ais « à Aix », etc.. 2.

peu

Forme spécialement claire.

prov., avec

un double élément

nasal d'origine


CHAP.

30 «

I

:

quelqu'un d'inconnu

de neuf

»

quaucarèn de

de potilit « rien de

», rhi

un de

trop «

GROUPES DE MOTS

moins, trop

plus,

(-là)

cette jolie chose

àcb béu «

eiço poulil

Vénitiennes, on eût

dit

allègrement cette chanson

ço

108)

au texte

suit

;

Le

b.

<C

{ecy:e

Jjoc

le

et

{Rose,

»

jolie

collectives

nouveautés

les

qui est à

sistent guère

« le

peu

», et

-f

— Je

lo

nuevo)

».

En

fort

et dictons.

aux pronoms personnels un groupe

dans

figé prép. de

ipsu -\-

d'esperéu «

prép.

de lui-même,

de son propre mouvement, spontanément, de son chef

prement

dite, à la

du Languedoc et.

est,

;

je crois,

spéciale à

marche nimoise

plus à l'ouest en

Le sentiment de

la

ce

», ce

prov. elles ne sub-

une forme réduite du continuateur de

Cette tournure

;

» (esp.

ex. ço de melhou « ce

plus grand,

crois qu'il faut voir

pers.

ce qui est

spécialement en mtp., ex.

qu'il avait

pér « par » -\- pron.

avec

«

(esp.

»

que dans quelques proverbes

Particularités relatives

§ 16.

neutres

Des constructions ana-

plus grand, fort « ce (qu'il y a) de

pauc quaviè

xlii,

qui t'appartient

toi, ce

ço de nousie cité § 17.

y a) de meilleur

1.

iv,

c.

chanson en question.

logues sont également usités en L, (qu'il

chantaient

Sirènes,

trois

-\- de -h adj., ex. ça de nabèt

nouveau,

de tu « ce

lo tuyo)

la

Sereno,

très

cantavon

forme des expressions

nouveau, cf. ço

eiço

cette belle chose

», ex.

Akgravien

p.

mens,

niai,

tournure

est la

(-ci),

Li VenicianOy aurtas di

« les

un de

».

Sans correspondante française exacte potilit,

quelque chose

nbti «

»,

joli

§§ I5, 16

et

la

aux

parties voisines

Languedoc on

composition

est à

».

Provence pro~

dit de pér

peu près perdu.


§§ lé,

PRONOMS

17

PERS. ET POSS.

3I

pronom de la 3' personne sing. masc. rhod. méd. d'esperéu, Nimes et lor. (p. ex. Lanszrgues) d'esperely fém. rhod. méd. ^imes d'esperelo, La tournure

est

usitée

très

avec

le

:

lor.

d'esperela

;

masc. rhod, Nimes

plur.

personnes « toi

VP

moi

«

:

91, p. 3,

d'exemple;

c.

(id.)

vous

a

(TDF,

», d'esperiéu

I,

«

;

i)

1.

soi

méd.

pour

;

Bellaud dit naturellement d'espermi lieu de l'ace, mi, après les prép.

nous

«

aux autres

un

avec

»

Devoluy, n'ai

je

{Vido d'enfant^ :

ne

méd.);

ex.

(P.

d'espersé

»,

d'espervàiitri

»,

d'esperéli,

est plus rare

Elle

d'esperelas.

d'espertu

»,

méd.

fém. rhod. Nimes

d'esperélei, lor. d'espereles, d'esperélei, lor.

d'esperéli,

du nom.

l'usage

point

p. 44e). iéu,

au

qu'au cours du

s'établit

xvii'^ siècle.

Tulle en-pèr <C inde per pour % esp. sens et

la

formation de

considération

de

combinaison de en

<

in

groupes de prépositions de nombreux modèles (v.

vfr.

en

;

pour

«

cela »

;

cf. fr.

por ende, port, porém

et vport.

empor,

échange,

our,

-

dialectal en

autres sont le

;

-

iir «

pour, en

moyennant

contre,

»,

avec por, pour, pur comparable aux cités

au

que

tels

dont

§ 29,

le lat. avait

déjà

depost, abante, detrans, etc..

Einfûhrung, § 199).

Particularités relatives à l'emploi des § 17.

La plupart de nos

formes pour miéu

litt.

pleine), légère

1.

la

«

pronoms

plupart des

mien

deux

séries

de

ex. prov.

possessifs,

<C meu (qu'on peut appeler forme

»

mon

parlers ont

»

<

*

mom

(qu'on peut appeler forme

réduite ^).

Usité en Puisaye, d'après une communication de

Villars, 2.

«

moun

ou

pronoms possessifs

et

M. H. Gauthier-

probablement aussi dans d'autres pays.

Les expressions

tonique

et

atone

sont

impropres

:

une forme


CHAP. i: GROUPES DE MOTS

32

Les formes pleines s'emploient substantivement, père

tUu

et

chez

«

tien »,

le

comme

est à

la

comme ami

an chanja

»,

sa flahuto contro

Ai. 159, p. i,c. 3,

tral,

un violon qui ne

contre

qui est à

comme

à la place des

!

{Rose,

mien (Mis-

ont changé leur flûte

«

I,

1.

»,

formes

et

formes réduites dans

IX, p.

comme

dial.

mïu, etc..

stu, cà

choses du pays, de chez nous

pan quoutidian

» lou c.

un siéu

leur convenait pas », acd miéu « ce

autres tournures de style élevé

père

mon-

la

«

ami mïu, un viulou pas

h. ço de fwuste « les

miéu

es

un viôuloun pas

moi, ce qui m'appartient

lim. un

an

;

ami miéu

2)

r,

1.

»,

en style

», et

ont à eux

ils

292)

prov. un

ex.

capèu

aqnesle

((

mon

«

tiêu

maison

la

chapeau

vi, p.

c.

c Ion

^

;

litt.

mon

plauuro

e la

plaine » {Nerto, attributs,

»

lui

prov.

moi, voici

élevé Siénuo an la cola

tagne et

chez

siéu «

prédicats, ex.

chapeau

« ce

au

toi »,

chez moi,

«

I7

:

ex. prov. tnouu paire

an miéu

§

»

apostrophes

des

Paire miéu

! «

et

mon

notre pain quotidien

nostre «

;

;

»

24).

Les formes réduites s'emploient devant subst. ou autre

mot

pris substantivement, ex. prov. soun paire «

moun

bèu «

mon

cher,

mon

soun viéure « sa nourriture »,

brave litt.

«

», litt.

son père

mon

«

son vivre

beau

»,

».

Mais quelques parlers (surtout aq.) ont abandonné plupart des formes pleines, ex. land. lou toun

»,

la

« le tien », et

d'autres se servent presque exclusivement de formes pleines

au

lieu de

formes réduites, ex.

père », lu miéu car fraire

!

des formes dialectales est

du

pleine

comme

«

niç.

mes chers

mon

j)ère »

acb's ;

;

cf.

!

»

Le

mon détail

miéu « cela est à moi » et

une forme réduite

dans /0M« paircy land. lou toun pai a ton père » îou toun « le tien »

frères

ressort de la morphologie.

miéu est tonique dans

atone dans lou miéu paire «

lou miéu paire «

plus loin au texte.

et

est

atone

tonique dans land.


« CECI,

§ l8

pronom

Groupes

— Nos

»,

ETC..

démonstratif

+

adverbe de

lieu

-f-

§ 18.

CELA

35 de

préposition

pronoms

parlers disposent d'un jeu varié de

démonstratifs composés par l'union de hoc (neutres sing.) et

de

illu (fléchis

istu,

masc. et fém., sing.

des éléments initiaux représentant

ecce,

ments entre

Le

du

prov. dite,

morphologie

etc.),

;

« ceci » (objet

litt. eiçb

aco « cela^ ça »

etc.);

a été dite,

atque.

ecce, eccu et clc,

ressort de la

acb est

je

me

(et

aqueste

formes

détail des

bornerai

est

à indiquer

ici

rapproché, chose qui va être

employé toutes

plus rarement

les fois

proximité,

la

qu'on

le futur,

celui-

eiceste) « ce. ..-ci,

aquéu « ce, celui » et spécialement

ci »,

des croise-

eccu et

(objet plus éloigné, chose qui

ne veut pas marquer spécialement

etc.;

avec

et plur.)

« ce ... -là, celui-

là ».

Au moins

dans

la

Provence proprement

pour marquer des rapports plus

pronoms démonstratifs

tués par voyelle, et les

+

û?')

il

y

use,

prép. de (ici, devant

adverbes de lieu formés avec

là »

est là,

ici, il

+

on

dite,

de groupes consti-

éléments initiaux des pronoms, soit

« ici,

aqiii

précis,

sans précision spéciale (ex.

es

eiça « ici »,

aqui «

il

est

L'emploi de ces

est ^^'),eila, « là, là-bas ».

combinaisons ne saurait être soumis

hac (il)lac

hic,

eici,

à des règles strictes.

Voici quelques indications empruntées au

TDF, en

parfait

accord avec l'usage populaire.

Acb

et

aquéu ne peuvent se combiner qu'avec aqui,

Acb-d'aqui indique une certaine proximité

« ce

;

cf. es

cela-même

».

Eila accuse l'éloignement

qui est là-bas

».

Aquéu-d'aqui désigne

« c'est

elle parle

;

acô-d'aqui acà-d'eila

:

une personne

ou un objet éloigné, mais plus rapproché de qui parle que de celle à qui

eila,

la

personne

aquéu-d'eila

exprime

rapport inverse.

le J.

RoNjAT.

— Essai de syntaxe des parlers provençaux

modernes.

5


CHAP.

34

GROUPES DE MOTS

:

ne peuvent

Ei^d et aqueste eiçay

1

qui accusent nettement

§§ l8, I9

combiner qu'avec

se

eiciy

proximité.

la

Le maximuw d'opposition sera donc obtenu en employant ex.

p.

pour un objet

ciçà-irein et

pour un autre

pronoms

Particularités relatives à quelques

— La confusion entre

§ 19. paraît

peu

à

près

adverbe

tout

avancée qu'en

aussi

Ex.

de

invariable

tout

fenêtre

toute

grande

«

malade

comme

elle est,

tournures

sont

:

Sian

Sian

Sian

Que (Mistral,

français,

mais

grand

duberio

malauto qiies

toute malade qu'elle soit »

logiques;

la

analogique ou repose sur

est

fléchi

tout

»,

'

tout

et

tout

fenéstro

ouverte

indéfinis

deux langues.

l'usage ne concorde pas toujours dans les

«

acà-deila.

suivante,

très

;

ces

populaire,

un sentiment de

collectif

:

tout d'ami, sian tout de fraire, li

cantaire dôu pats !

d'ami galoi

tout

e libre

Prouvênço nous fai gau

la

Cant di Felibre,AP 1855,

P*

^9)

^^

"ous sommes

sommes tous des frères, nous sommes Nous sommes tous des amis gais

tous des amis, nous

chantres du pays!...

les

et libres

que

la

Ex. d'accord

Provence :

nmlauto « toute malade

touto

auriho tâutis espeiado «

réjouit. »

il

a les oreilles tout

Touto

*

a

»,

écorchées

Us

»,

souleto,

Digo, as pas pàu dôu loup ? 1

.

J'adopte ce terme

commode

et

consacré pour désigner des formes

exprimant divers rapports de quantité, de qualité les

tournures partitives v. § 28 2.

Mistral

dirait plutôt

écrit tout.

toutes

au

;

et

de manière. Sur

sur « quiconque », etc.. v. § 153.

TDF, mais

il

me

semble qu'en

fr.

on


PRONOMS INDEFINIS

§§ 19, 20 (Mistral, Dins p.

Trescamp,

loti

VP

35 i, c.

34, p.

AP

i,

1908,

23, Ôulivado, p. 130) « toute seulette, dis, n'as-tu pas

peur du loup

?

M. Dauzat

)>

388) note

(p.

grande hésitation en

plus

la

auv. pour tout invariable ou fléchi dans cette série de tournures.

comme

en

la ville, terre », tôuti

Us

Tout est réuni ou non à un subst. par fr.

dans

touto la vilo, terro «

hommes

orne « tous les

qui... »; «

mais

toute

«

ex. tôuti

Plus d'un

exactement au

»

s'ege

«

tout

homme

toutes les fois », touti dous,

tous (les) deux, trois », et de

numéraux,

«

que...

», tout orne

tôuti fes «

l'article

même

très

sans art. avec tous les

tous les seize

».

admet à côté d'une tournure correspondant mai d\n, une autre où que

fr.,

s'intercale

comme dans avans que de -f- inf. à côté de avans de, ex. Mai que d'un Angles cabusso e péris Mai d'un Prou;

vençau à r Angles s'arrapo (M/r.,

§ 20. la

c.

str. 29^'")-

i,

— Beaucoup d'expressions de pronom fléchi

concurrence du

-\- prép. de

et

quantité présentent

de

tournure adverbe

la

que

(parfois omise), ainsi

les

résultats

du

croisement des types tantos homines et tantum hominum qui

donnaient déjàenvpr.p. ex. tanta de frejor ,motas de paraulas

La Provence proprement

ment tant,

soun?

les

adverbes

:

emploie presque exclusive-

dite

beaucoup de monde

forço gènt «

quant de mounde « tant, combien de «

mounedo

combien « assez

sont-ils?

»

ou

«

monde

»,

»,

quant

sont-elles? »,

proun

d'argent », pau de sèn

«

peu de (bon)

sens ». Cependant les formes fléchies, plus anciennes (ex.

Boysset tantos masc. plur.), n'ont pas disparu entièrement

en ce qui concerne

tant et

sing. touto fes e quanto

quantes

ou

quant

:

courante est

plur. tôuti fes

fois », et Mistral a écrit

e

la

locution

quanto « toutes et


36

CHAP.

I

GROUPES DE MOTS

:

Agucres tant de lustre e (K. y.»

a. IV, se.

VI, p.

d'avantages

tant

218)

tànti d*

avantage

tu as eu

(i

§ lO

laiu de

pour bien marquer

»,

sing. et avantage plur.

que

lustre et lustre

est

'

Les continuateurs flccius de

quantu sont d'usage

tatttu,

courant en narb. carc. laur. toul

surtout au

à Foix,

et

.

plur. (masc. tàntis^ ijuàntis, fém. tanlos, guantos), et d'une

manière générale

m.

Parlers {.

gairos

(^

1.

très usités vers le centre

de

:

de

pi. prousses « assez

m.

Saint-Pons

fléchis et joints

^ Voici quelques exemples notés au cours

de mes lectures bit.

pronoms de quantité

ou sans de sont

à dessubst. avec

notre domaine

les

pi.

fous

«

» (v. plus loin^ ség.)

beaucoup de

».

du Roussillon catalan

voisins

guère de, peu de

Krûger,

(v.

»

pi.

m.

RDR

gaires,

191

1,

p. 182).

Escales plànis

d'hommes toul. pi.

d'otnes

» (^pla «

m.

hommes, beaucoup

bien des

«

bien » << planti).

tàntiSy quàntis, plànis ti plànis de,

f.

pianos,

paucos regos « peu de lignes »

Albi

pi.

quantos de;

f.

« plusieurs autres raisons »

Montauban

pi.

m.

en 1387 tropas de autras rasos

(RLR

un -^ emprunté

magi{s) avec

1905, p. 463).

iàntis de, plùssis,

f.

maitos

{mai <!

à tdntis).

Ces tournures semblent fortement implantées dès XV* siècle entre Albi et Toulouse

Rien qui ressemble à une cheville

1.

gagner une syllabe en mettant emai au

le

:

:

il

lieu

le

Voyage au purgatoire

eut été facile, avec tant, de

de

e.

niç. pi. m. tànlu, m. tènti, quènti (métaphonie ; sing. tant, quant) Val-Saint-Martin pi. m. pàqut « peu de » Terre Peliice pi. m. tànti sing. poc, avec traitement local de (ce n'est pas it. pocJjî emprunté 2.

f.

-i

;

De même,

le

Roaschia

pi.

long des Alpes (toujours sans de)

;

;

:

bt. au tonique).

:


PRONOMS INDEFINIS

§ 20

37

de saint Patrice (p. p. Jeanroy et Vignaux, Toulouse, Ed. Privât,

1903) a

fréquemment

très

tant s de

ex.

p.

hostes,

mots de companhos. Ség.

sing.

d'aio « assez d'eau

leur pi.

»

m.

plus souvent avec

pi. (le

;

gaires, prousses,

de »;

pi.

f.

f.

-os

tropos « trop

de

emprunté

touplesses est

Un

doulou « une

tanto de

»,

m.

les

Rrgt.

Gév. de

pi.

pi.

» (-^5-

pas plus

»,

f.

forces ornes ^

tontses

du

conseil

RLR

de plo <C planu), Aurillac sing.

m.

miner

de présent s , maisses « plus

tontes

abiô

pas plusses

communal

n'y en avait

il

redoublé

dont

également dans guéchis f.

«

eux

» et

p.

i).

quandes tànti',

ces

:

quantu

tantu,

ex.

m.

pi.

b.

de

fr.

sehr),

p.

329,

raide,

mots s'emploient

B. hères de biladyes

cf.

dur, rudement et

chics

«

chic «

»,

//

je

tantes,

aussi fléchis

«

beaucoup de cf.

les

(BT

chic «

76,

villages »

emplois pop.

l'évolution sémantique de

peu de gens, peu d'hommes peu

est,

(accommodation de sonorité

(adv. hère « beaucoup, très » <^fera,

ail.

dans

tdntoi de, proussos.

Aquitaine

en

ne puis déter-

je

avec de, ex. b. quantes de hilhotes dou nous te pats I, c.

les

a ij88 p.

plosses de (plur.

La flexion des continuateurs de

tandes,

dans

prousso soupo, plusso d'aigo, maito d'aigo;

l'origine, est

-nt-^ -nd-), luch.

tanses

qubntoi de tendressos.

f. f.

générale

cf.

d" Alhi de i^']2

1903-1905),

oquéchis « ceux-là »),

quantes et

«

J^(plur. redoublé,

tontes, maites, prâuchis Ç-ch-,

crois,

cités,

».

forços, tontos de,proussos.

p. Vidal, dans

pi.

ni

plusses'),

Cahorspl. m. Délibérations

peu de

«

tontos de.

f.

m.

de

etc.. et

pays qui viennent d'être

m. pauques - pàuquis,i, paucos

pi.

-os;

f.

touplesses « tout plein

dans prousso,

-ss-

;

grande dou-

des formes fléchies de plus.

à

peu partout, dans

»

si

», prousso

de) m., tantes^ maites,

pi.

;

soupe

assez de

«

prousso soupo

f.

un peu

»)

;

»

(Lespy,

Beaumont-de-


CHAP.

38

Lomagne m.

{AG

s'en trobo pas ouaircs

on n'en trouve guère de

trop

dans

les

de

un ami comme beaucoup

«

pi. trops

xxvi) et

p.

et trops d* autres

trops,

«

recebon

qui

»,

la

charte

une ou

plu-

partides « plusieurs autres

(ou

una o

tropes autes

la

ceux-là sont témoins, et plu-

(ou beaucoup ^'autres) qui reçurent

»,

d'ex,

Fors de Béarti ckùs par Lespy (p. 26e):

main du seigneur

la

sieurs filles

un amie coumo

g. «

§§ 20, 21

pas rencontré

n'ai

comme m.

maa deu senhor

sieurs autres

;

77)

3, p.

Je

»

en 1480 (Mill. Rcc,

aquegs son testimonis, carta de la

191 ».

'

fléchi

» à vSaint-Sever

tropaSf tropes

beaucoup de

plants c

pi.

modernes de

GROUPES DE MOTS

i:

tropas filhas «

beaucoup d'autres) parties ».

Voici deux groupes très usités pour exprimer l'absence

surtout dans TE. de notre domaine ^es de; sur-

:

tout dans

le

S.-O. cap

Les premiers éléments repré-

de.

sentent respectivement gemis et capu(J)

équivalent à

une forme

pas de, point de

fr. «

fléchie de la première,

Notons encore «

fitt.

assez le

mant

m).

§21.

— En

les

deux formules

rencontré en gév.

pi. gesses de.

«

c.

maint, plus d'un

v,

xlvii, p.

1.

big.

»,

124.

on emploie mant un (surtout

sens

b.

m.

dans Rose,

ex.

;

». J'ai

groupe proun un

le

un »;

même

Dans

la nullité,

b.

land. bèt <^bellu peut se vider de

son sens originaire pour devenir une sorte de pronom indéfini (f

:

b. bèt tems

^

«

il

y

a beau temps,

(un) beau jour, un jour

«

un jour

I.

»,

bère noueit «

et

même

bèt

qu'il avait plu ».

Lespy

(p.

bèts cops « certaines fois »,

Got. *waigaro

(cf.

la

longtemps

note au § 155, 1°)

dïe

», bêt dïe

une nuit

[ti/-].

à

265), à qui j'em-

>

prov.

1.

gaire, aq.

guaire s2m( oiiaire dans plusieurs parlers du centre qui réduisent

ancien (/w'-] à

»,

qui abè plabut

tout


B£r; ARTICLE

§§ 21, 22

prunte

La

regine, en

Las

anan ha gran

en

filhes,

;

loc,

bit aut,

les

une

reine, à

la

personnages^ avec

un

;

+

Article

lier,

devant

prénoms,

Noms

les

«

le

pages

149) faire grand festin à

substantif ou

mot substantivé

çais,

;

noms de personnes^ noms

style fami-

de famille ou

ex. lou Devoluy, la Gatouno.

de

lieu.

Les sommets montagneux

Ventoux,

le

nommés Rhône

et les

cours

sans article, ex. Ventour,

»;

usage ancien: toujours

sans article i^o^^chez Boysset, Ro^er dans Croxada.

noms de

autre

substantivés

met couramment, en

L'article se les

i

lous majes;

pages ».

d'eau sont en général Rose

dab escudès

i

place, avec l'évêque et les grands

infinitifs

§ 22.

;

demoiselles d'honneur^, à une

les

écuyers et

festi

dab Tabesque

alla (litt. ils allèrent, cf. §

l'évêché

39

:

à Tabescat

on

SUBSTANTIF

plupart de ces exemples, cite encore ce passage

la

de Fondeville

«

+

pays, l'usage est à peu près

le

même

Pour

les

qu'en fran-

surtout en style courant, mais on dira sans article Fivo

Prouvénço! vivo Lengado Titres divers.

(employés en

!

— Pas

etc.

d'article

devant En,

Ma ou Dono

style félibréen), Mèste (populaire et courant);

usage hésitant pour segne, que beaucoup d'écrivains con-

temporains voudraient substituer à Moussu, qui

est

le

fr.

monsieur emprunté.

1

.

2.

Maje

<

lat.

FiJhes est le

major. fr. filles

(d'honneur) emprunté;

nue phonétiquement ///flj.

hilhes

« filles » conti-


CHAP.

40

En

I

GROUPES DE MOTS

:

généralement en aq. Moussu peut s'em-

b. et assez

ployer sans article devant un

Monsieur

reynit «

surtout pour

usitée

comme

ancien,

curé

les

titres

(fr.

curé,

indigène curai ou capera),

Moussu

b.

dont l'emploi

curé,

66,

40,

36,

34,

p. 25, 26, 29, 30, 31,

missiounàri, d.

comte

curé;

mot

le

11,

13,

15,

27, 29, 30,

p.

Moussu maire;

78

72, 73,

^^ Moussu'Ou' maire; p. 49 Moussu

luch.

Moussu-t comte

Monsieur

«

le

».

Titres ecclésiastiques prov.

M. Tabbé

«

Tarticle: p. 2,

Moussu

71,

69,

est

un peu

mots plus récents étant

reyent, les

22, 23, 24, 51, 59, 66, 68

est

emprunte, délogeant

fréquemment employés avec

ou

ex.

titre,

curé, Tinstituteur ». Les ex. suivants,

le

dans RouH, semblent indiquer que cette tournure

pris

lou

§ 22

de Fourvière

Cler »

»

;

;

Sen Cler

:

«

M.

Cler, curé »

lou Paire Savié « le R. P.

Frai Savinian

F. Savinian »

« le

Xavier ;

après

prép. Sen ne prend pas l'article, Paire le garde et Frai le

prend plutôt, ex. dôu, au Frai S.

«

du, au F. S.

Expressions collectives, générales

Amour, Naturo, etc., en dans

1.

la

catégorie des

style élevé, rentrent en

noms

propres sans

de

1908, p.

l'article

la

somme

combinaison récente Moussu lou missiounàri. L'en-

a perdu du terrain depuis

505, 506).

De nos

le

moyen

jours'j'ai relevé

formes sont tout à au texte

et

fait

repousser l'ennemi

1913, p.

<

comme

capu(t) su(r)su (il)los,

< inter hoc ad

illu,

m entre les », entro-us « jusqu'aux »

Garros

le

»,

b.

elle était

RLR

printemps

», à

Olo-

mais de semblables

e-us bes que-u rèi

Louis

.

contre-us

«.

ici

(Lespy, p. 421) cat-

Mourède chau

56). Salettes (Lespy, p. 422, 421,

entràu « jusqu'au »

sporadiques en aq. hors des tournures citées

de combinaisons avec prép.

sbus « vers les »

âge,

linguistique (v,

en h\g. pèr dela-ts mounts

par delà les monts », hengou-t printetns « vint

ron arreplegd-r emmic «

(AG

article.

universellement pratiquée dans notre domaine

o

et abstraites.

[miisûw], avec forme enclitique et asyliabique de l'article, quia sa

forme pleine dans clise

».

« chez le »

282) emploie encore contre

les », entre-us

Je relève encore chez Jean de

v et

les

biens que

le roi

Louis

»


4I

COLLECTIFS ET ABSTRAITS

§23

Une

de groupes verbe -f subst. sans art. sont des survivances du temps où l'article avait encore § 23.

série

gardé beaucoup du sens déterminatif de

conséquence

général ou abstrait.

que avé fam, soif,

prene jour

envie

dans un

sens

seul

le fr.

sont des cas tels

envie

^^,

faire pdu,ensié

faire peur, envie,

« faire,

donner réponse

donna envejo

»,

gràci, connsêu «

gnerro litt.

parla ponlitico

y)^

cas

«

le fr.

met un

demander

»,

«

al'en

comme

plus volontiers que

comparaisons ;

bourgeoises

sues et

le français, ex.

» {Rose, c.

autant que

fières

c.

«

i, 1.

sont

le

encore Uno armounïo à timbre d'or d'or » (Nerto,

Mais voici des possessif la

«

leva

:

terreur »

trouver un abri »,

:

».

hlanc conme nèn

omet

notre langue

et

coume bourgeso, que Mistral traduit

comme

justice, ser-

ponrta esfrai « inspirer

des

neige »

donner

«

prendre son élan, sa respiration

De même dans blanc

».

ou un pronom

porter effroi », trouva sousto «

prene vanc,

«

« parler politique

article

guerre

« faire la

»,

grâce, conseil »,

rendre resoun, justiço, service « rendre raison,

vice

ou

grâce,

pitié,

», liéura hataio « livrer bataille »,

chercher querelle

demanda

»,

«

prendre jour

reno «

cerca

doim

donna responso

», faire, «

avec

où en

resoun, pieia, envejo « avoir faim,

tort,

tort, raison, pitié,

envejo, pieta, gràci,

don

Communs

som,

set,

sommeil,

s'employait

subst.

le

lat. ille, et

Coussndo

l'article

e fièro

autant

cossues et braves autant ii,

les

p. 6), c.-à-d. « cos-

bourgeoises

»

;

cf.

une harmonie au timbre

vu, p. 340).

Les constructions sans article abondent naturellement

dans et

les

proverbes

prennent

le

:

plus

ils

sont en général assez anciens,

souvent

les

mots dans un sens

général.

Ex. prov. \kt. fedo que

« brebis

qui s'écarte est près du loup

miés que lioun mort «

mort

», b.

chien

en

s'escarlo es proche

très

don lonp

», chin en vido

van

mieux que

lion

vie vaut


CHAP.

42

I

GROUPES DE MOTS

:

Ljûu qui

a l^emne

§ 2}

bête,

Caslèt enfrountère

E

bipie en carrèrt^

une

« qui a

gomm

manque pas

hi'i

femme, un château sur

belle

une vigne sur un chemin (occasion de) guerre

public,

manque

lui

»

Pas d'article non plus dans

formules de négation,

les

d'exclusion, des types {x.sans que jamais passai

jamais tentation plus forte

Mai

frontière et

la

point ne

m

m* assaillit, etc.

;

âme qui

vive,

même

lou vas que venié d'adurre,

Aurias nega, vous Vassegure,

Que «

mais

vous

le

vous auriez

vase qu'il venait d'apporter,

l'assure,

(M/V.,

laguèsse passa coutèu de pastrihoun

IV, str.

c.

Absence

nié, je

que couteau de berger eût passé par

là »

24).

d'article

particulièrement

sont couplés, ce qui accuse

quand deux

sens collectif, ex. cèu

le

subst. e

terro

« ciel et terre », niuech-e-jour « nuit et jour », ivér-estiéu « l'été et l'hiver, toute l'année

peuples bien différents

la

»

;

Alemand

e

Francis soun

et Français

pldu sang

cf.

e

pluma

sont deux

cité

au § 28

La grand coumparitudo

avans-prepaus, p. vu,

et Genêsiy

de

»,

Allemands

dons pople bcn diferént «

vido biblico e de sa lengo pastouralo em' aquelo di

pastrc c gardian de

Prouvènço

«

grande ressemblance de

la

la vie

biblique et de sa langue pastorale avec celle des ber-

gers

(des) gardian de

et

Absence quantité

d'article

(lieu et

miejo-Ugo «

Provence

163 in

fine).

encore dans beaucoup d'indications de

temps)

une derhi-lieue

y a une bonne

» (cf. §

lieue

et »,

de

moments du

ta bono

de chemin

»,

lègo

jour,

ex.

de camin «

il

vous a faugu miecljouro


ARTICLE ET SUBSTANTIF

§§ 23, 24 « ai

il

VOUS a

passé

fallu

une demi-heure

un mois

»,

aiL vêspre « le soir,

tombante

§

24

l'état

.

au soir

»,

mesado

», lai passa

matin, au matin

le

mais

prov. à jour fait « à

la

nuit

m).

soleil » (v. §

— Notre langue

mieux conservé que

a

ancien dans lequel après préposition précédé de

n'était pas

« j'y

»,

prov. à soidèu tremount, locc. à soulel coule « au

»,

coucher du

de-matin «

43

français

le

le

substantif

(plusieurs ex. rentrent

l'article défini

d'autre part dans la catégorie précédente, formules collectives, générales, abstraites)

:

non seulement

en vilo, crous,

presoun « en ville, croix, prison », Tespaso en

en main forme, ((

manière de

», sus terro

sous terre », souto formo de

encore en carriero

«

dans

rue

la

sur terre

« «

»,

des

l'intérieur

terres

quelque temps après

«

avec

«

oralement »; en camin

la

dague dégainée

la

moisson

»,

» {Nerto, c. «

»,

mais

mfre

emé

terro «

dans

meissoun

après

tènis

la

dago foro guèino

iv, p.

224), de bouco

en chemin

» et

« sur le che-

».

Le sens démonstratif de tournures

fr.

comme

rhistoire, les trois

lat.

de la sorte,

ille est

conservé dans des

T imbécile

cf.

prov. Htt. au cop « à la fois, en parlers emploient dans ces cas la

;

que

le

emploi de en français

est allé

amis (dont on vient de parler)

Tous nos tion

l'épée

», souto terro

sous forme de

quauque

»,

((

etc..

«

en fenèstro « à la fenêtre,

à sa fenêtre», en palun « sur les marais »,

min

man

», en fàci, guiso, formo, biais de « en face, guise,

français

;

même même

».

construc-

qui n'ont pas d'équivalents exacts

:

lou grès que dindo li

temps

de plus, voici des exemples de cet

l'article défini

Me crèmo

raconter

s'en allèrent^

peiado, e

more de

la set!


ciur.

44 «

le

galet sonore brûle

meurs de

soif

Li

« les

un

groupes de mots

i:

!

y^

{Mir.,

mounjo,

nonnes,

assez loni^

c. viii, str.

récit

mes

pieds, cl

je

36).

folo de la pàn

de terreur

folles

de

renipreinle

ÇÇ 24, 2

» {Nerto, c. v, p.

258, après

de l'incident qui provoque cette

ter-

reur).

({

les

toumba de

dansarello an

li

danseuses sont tombées

même

dV^m/ »

Tesfrai !

(Mir.,

c. xi, str.

38;

observation que pour Tex. précédent).

Bounifàci n'en mouriguè de la doulour e de la vergotigno

(P. Devoluy,

VP

douleur et de honte

»

2) « Boniface en

c.

90, p. 3,

(après

un

assez long

mourut de

récit

des vio-

lences exercées contre le pape).

§25. plés

En

un

fr.

et

autre pris substantivement, cou-

ou opposés, prennent chacun

Vun après l'autre; l'un ou l'autre;

l'article

les

:

non.

Notre langue peut toujours employer

elle

peut l'omettre devant

suivants %. «

«

un

Futte et rautre

uns disent oui,

»

l'article,

au sing. dans

;

autres

les

mais

les cas

:

Un

»

couplé avec

« autre » par

une préposition,

ex.

d'un à l'autre « de l'un à l'autre » (v. § 79, 3°, note). Li candélabre, d'enterin,

Un « les candélabres,

après l'autre s'aluminon

cependant, s'éclairent fun après Vautre

»

(^NertOy c. v, p. 236).

Eu, prenènt tout acô, uno contro

l'autro,

tous ces animaux,

Fune contre

li

les

l'autre, les

li

paftejè

pèr lou

dos part de chasque partagea par

deux

le

mitan, e placé, «

lui,

prenant

milieu, et en plaça,

parts » (ficnèsi, xv, 10).


§§ 25, 26

y

Il

§ 23;

somme

en

a

AUTRE; SUBSTANTIVATIONS

UN,

devant

Fart,

sens

par des raisons d'euphonie

Comme

p.

l'un, tous les

on

question

ait

noun

l'autre

y

on

»,

devoir s'expliquer

paraît

plus loin, y.

cf.

;

deux jours

fém. unOy Vautro noun

demment

me

un jour

dit

ou général comme au

collectif

« autre »

dira un.

alternativement

«

m.

jour, de

45

cop

de deux jours

«

Vautre noun et

» s'il a été précé-

ou fém.

fes « fois »,

etc..

Opposition analogue,

fém.

avec des

employés

sing.

comme

adverbes « 1°, 2° », dans lou vole pas^ uno qu'es

vièi »,

rautro qu'es avare

«

ne Veux pas de

je

lui

(pour

mari), d'abord parce qu'il est vieux, puis parce qu'il est

avare

».

montrent

Y- Les ex. suivants

ancienne appliquée à

un

«

à « autre »

défini après préposition (§ 24).

causo t à'autro « parler de

d'un biais ni d'autre

1.

Comme

choses et

en

:

pas

« se

;

chausser à rebours

d'uno entre autro annado

«

règle

parla de

fr.

à' autres »

la

d''article

de plus,

(ni) d'une façon ni de l'autre

«

caussa d'un pèd en autre

entre autre,

conservation de

la

» et

»,

»,

se

d'an

de deux années

l'une ». Il

tivé

remarquer que un

faut

dans nos parlers

était »,

un d'Aurenjo

un que

fréquemment substan-

i'èro

«

un Orangeois

»

:

«

est très

;

quelqu'un qui y cf. amourouso que

d'un cité au § 157.

§ 26.

Nos

parlers emploient très

substantivés. Presque tous

infinitifs

former un nomen

actionis par

défini, ex. lou heure e lou

Certains

inf.

la flexion

manja

et,

les

l'infinitif

substantivée,

:

les

verbes peuvent

précédé de

« le boire et le

ont une double forme

verbale

abondamment

l'art,

manger

une forme

sert

comme nomen

».

dans

actionis^


CHAP.

4^

un

et l'autre est

voir

<

»

§§ 26-28

GROUPES DE MOTS

:

subst. abstrait, ex. prov.

lou

< debère

dcvi

étant

«

ail.

par

»,

die

devoir

le

de-

détire «

litt.

^déb(c)re et lou dêure^ qui se traduirait en

das Mùsscfty

LMnf. peut ôtrc également pris dans un sens con-

Pflicht.

cret, ex. prov.

lou bouta-coiiire « le pot-au-feu

litt.

mettre cuire

« le

I

»,

un mets, un

viéure «

li

plat,

un aliment

»

;

»,. litt.

même

viéure « les vivres » et

//;/

d. Ambert aqué

plot farô inoun setà (Mich., p. 82) « cet escabeau

me

ser-

vira de siège » et les tournures notées au § 103.

Sur l'emploi de

l'art,

défini avec /om/, v. § 19 in fine.

Superlatif § 27.

préposant

Le

l'art,

superlatif relatif s'exprime

ou un pron.

défini

«

votre meilleur ami

on

subst., li

le

fait

».

précéder de

cime

Si l'adj. l'art,

voste

»,

fibsti

plus ilustre « nos poètes les plus illustres »

trois

» {Nerto, c.

m,

à l'ancien usage (Bellaud soun

chemin

meiour

;

De

poiiéto

cependant la crestiano

nations (les) plus catholiques de

république chrétienne

ment

en

fr.

placé après le

est

défini, ex.

Mistral a écrit Li très nacioun mai catoulico repuhlico « les

en

possessif au comparatif,

ex. la plus auto cimo « la plus haute

ami

comme

(le) plus court »),

p.

camin plus court

«

son

encore conservé au moins en

luch., ex. prêts tara odo mes bèro « prix

pour

le

plus »,

l'ode (la) plus

comme

belle », et en auv. dans des tournures

parlon « ceux qui parlent

la

158), conformé-

litt.

«

lu mes que

les

plus qui

parlent » (v. § 167).

Tournures partitives § 28. dt avec

— La un

plupart de nos parlers emploient

sing.

ou

plur. sans article,

ex.

la

prép.

prov. de pan


TOURNURES PARTITIVES

§§ 28, 29

du pain

«

«

d'orne

»,

hommes

des

4?

»,

tournure déjà

courante chez Boysset.

Un

tout autre cas est

Vai-me

ex.

p.

lèu querre

bouito de brouqueto. Douno-te siuen

bono

(JDubr. proso,

p.

Va

«

89)

de m'adurre di

me

vite

bonnes

chercher une

de m'apporter

boîte d'allumettes. Fais bien attention des

uno

« de m'en apporter une de celles qui Nous avons ici l'article avec une valeur

», c.-à-d.

sont bonnes

».

déterminative bien nette. L'Aquitaine et

les

pays voisins à

l'E.

l'ancienne tournure avec

le

pain », Foix aqui

libres « ici

minya hahes

b.

se

venden

manger des

«

dans un passage de Nerto

demeurant aucune «

il

du sang

pleut

Au

prunas

oreille

et des

l'article

« j'ai

Aurillac de

seaux

(c.

lo

:

pa

toul.

on vend des

«

du

livres »,

conservée

l'a

p. 164) qui ne choque au

provençale

plumes

plbu sang

:

e

plumo

».

notre domaine a généralisé

périg. ai

mangé du

seul,

fèves ». Mistral

m,

contraire le N.-O. de

l'emploi de las

subst.

sont restés fidèles à

minjà dôu

po, de la soupo, de

pain, de la soupe, des prunes »,

soupo « de la soupe », dei

nus

des ruis-

«

»

En Auvergne

l'article

passant au S. de

est

employé au N. d'une ligne

Cournon, de Sayat

et

de Rochefort;

Vinzelles, Issoire, etc.. usent de la prép. de -f- subst. sans article

(Dauzat,

p. 390).

Particularités relatives à la formation et à l'emploi

des adverbes, prépositions et conjonctions § 29.

Beaucoup de locutions relevant de

catégories sont constituées par des groupes de

ces trois

mots

inté-

ressants à divers égards.

Souvent

il

n'y a pas de limite nettement tranchée, entre


CHAI',

48

catégorie adverbe, d'une

la

DE MOTS

i.ROUPES

i:

part,

§ 29

d'autre part soit

et

la

catégorie préposition, soit la catégorie conjonction. Prov.

avans (et autres formes dialect., ex. aq. abant ~ auanl),

comme

avant, est à la fois adverbe isolé et préposition

fr.

nom;

devant un

avans qtu devant verbe à une forme personnelle. Prov.

tif;

formes

(et

foro «

avans de et avans que de devant un infini-

dehors

comme

dial.

» et prép.

Jmè)

b.

à la fois adv.

est

hors de » (aussi foro de, en foro de).

«

Le prov. aime à grouper des mots pour former des adverbes de temps

œp

« autrefois »,

adj. -|- subst.

:

probablement à sens

prata,

lat.

inai

constamment »;

encore çai en

<

adj.

longtemps encore

«

rêire,

{ec)ce hac in (aq. in

-\-

fém. prado « praineutres plur.

les

-f-

De

ad)

»

fém.

+

adverbe dans longo-

<! longa -\-

aq. ça en arrè «

ad)

ci-devant, jadis

»

aq. aderré

~

1.

avec en, ex.

Provence

»,

d^en

li

gènt d'en Prouvènço «

Aigo-Morto Partian,

J'Aigues-Mortes nous partions, III,

1.

combinaisons côté de

»,

de (resp.

à, ex. à-de-rèng qui vient

prov. lim. don, mtp. dan

cf. lart.

-\- illu, et

«

-\-

germ. hring.

-\-

d'être cité, et

{Rose, c.

notons

inagis;

rétro et à-de-rèng,

combine volontiers avec

se

comme

de-Iongo, de-countùni « tou-

adarré « tour à tour, successivement » <Z ad de

adj. fém.,

formations analogiques

frucho « fruits, dessert »), ex. jours,

àutri-fes, àutri-

de

;

représentant

»,

des

et

ossa,

))

collectif (cf. sing.

ossements

«

rie », osso

comme

long-tèms « longtemps

XXV,

p.

comme

(>6).

il

y

les

-^

ad

gens de

quinge

i'a

jour

quinze jours

a

»

Fréquentes sont en aq. des

en face de,

b. countre de « contre,

darré de « derrière

<,de

». Cf.

à

l'observation finale au

§16. En Béarn, aux environs de Montpellier

et sans

doute

aussi dans d'autres pays l'usage populaire est d'intercaler de

entre

«

Monsieur

»

ou un prénom

et

un

nom

de


famille,

Miquèu der

qui

s'il

FORMATION d'aDVERBES

30

§§ 29,

ex.

Mous

b.

Camelat

de

y a

une généralisation

Jean de N***

Monsieur

«

».

etc., ou d'après des formules du type

=

»

«

Jean,

fils

de N***

», le père,

nom

seul; pour de dans cette dernière hypothèse,

quau

tu

?

»

»,

noms de famille noms de lieu, comme

famille, étant ordinairement désigné par le

de

Planté

Je ne saurais déci-

d'après les

originairement des

étaient

Laplace, Lacoste, «

de Planté

Michel Camelat

«

49

siés ? «

de qui es-tu

c.-à-d. «

comment

» c.-à-d.

?

chef de

de famille

cf.

prov.

litt.

à qui appartiens-

<(

s'appellent tes parents ? »

Beaucoup d'expressions désignant des positions du corps, des

modes de

-\- subst.

transport, etc.. sont constituées par de, à, d'à

ouadj,, ex. prov. de dre « debout

chivau « à cheval

au pluriel,

le subst. est

prov. d'ageinouioun «

chevaucher »)

et

~

de pès

l.

remploi de dérivés continuant

«

»,

à pêd, d'à pêd « à pied

»,

»,

d'escambarloun

-one

<

(ici

»

fréquent

;

:

de-cavaucoun {cavauca

(càmho

pour abscondere)

*excondere

pèd

debout

est

'

escamharla a enjamber ») « à califourchon {escoimdre

», de

de pèses) «

lat.

genoux

à

à chivau, d'à

«

(c

»,

jambe

»,

d'escoundoun

en cachette

»,

de-clinoun (clina <^clinare, et adj. clin) « en se courbant »; les subst.

sont au plur

:

querc. à cabalgous,

l.

d'escambâr-

lous, d^escoundous.

§ 30.

Un

nombre de

assez grand

locutions préposi-

tives sont constituées par

a. subst. ou adj. (neutre, valeur d'adverbe) -|- prép., parfois

I.

fixe

-om ici,

employé sans prép.

servait primitivement à individualiser, d'où l'emploi

seulement passagère,

n'étant pas habituelle » (M.-L.,

montrent que

le suffixe

un thème nominal ou J.

du

suf-

pour désigner' une action individuelle, frappante, extraordi-

naire, puis

à

:

RoNjAT.

t.

de

et ii,

une position du

§§ 456, 621). Les ex,

corps...

au texte

dans sa forme actuelle s'adapte indifféremment à

un thème

verbal.

Essai de syntaxe des parlers praveiiçaux modernes.

4


CHAP.

50 capu(f)

'

«

;\

franc de Costa

>

ad

capà

§ 30

v vers »,

part, excepté »,

blads

costo-s

liuir.

:

aq.

1.

GROUPES DE MOTS

i:

«

à

contre

côté des blés,

les

blés ».

Prov. fin-quà

ad ou

fine quid (^=^quod) ad, à

moins

analogique de jusquà <C deusque ad

ment dans

p. Prép.

même

le

Long y long

fine qtietn

qu'il n'y ait

eu action

on trouve plus

;

rare-

sens fin <Z/ine et fins <^ fines.

dôu long de

de, de-long de,

ou

subst.

-f-

un

jusqu'à » peut représenter

«

« le

long de

».

donc ordre inverse du précé-

adj.,

dent; au mot long on vient de voir un ex. de combinaison des deux procédés de mixtu

>

p. 82, V.

4

de valle

forme

à

Jemest

locc.

employait de

vpr.

«

et

tnest

parmi, au milieu de

niest

» (le

dans Bartsch,

ex.

seul,

295, V. Il),

et p.

> aq.

Agen

:

débat « sous » (le

et

Moissac, où

à

mot la

a pénétré sous cette

forme indigène

serait

*déaiy Prov.

litt.

et rhod. pop. encb (et après

une voyelle

finissant par

lié

vement), dUncd de

méd. acô

de,

«

de

'nco) de «

(TDF,

chez », niç.

de, cb de, ség.

acb de,

mot étroitement mou-

chez » (sans

v° encb^ encà

aq. ençb de paraissent

représenter des formes de tempo allegro de continuateurs de casa souvent croisées avec acb <i*accu hoc

lat.

<iÇec)ce hoc

de

in

ou de

et

généralement

celui

de ad

de tu, ço de noiiste cités

;

dans quelques

comme

<

vpr.

I.

Cadôulivo

maison d'un

en aco de

;

cf.

b. ço

§§ 15 in fine, 17; -à- de casa est

et

ft

noms de

Cadoliva, dont

nommé

Oliva

le

lieu prov.

sens

primi-

».

Schémas latins indiqués pour abréger, étant bien entendu au moins presque toujours, de combinaisons romanes.

s'agit ici,

ço

précédées du continuateur

vpr. aco de,

conservé en niç.

tif est

ou avec

qu'il


ADV., PRÈPOS., CONJONCTIONS

§§ ^O, 31

excepté, à part »,

« Y. prép. -f- inf. dans prov. aleva

(en)lever

« à

litt.

dans de de la

man

la

man

».

+

4- art.

5. prép.

+

subst.

pi'ép.

+

de l'autre côté de, au delà de

phrases nominales ou exclamations

Dieu merci >- prov. dôumaci

indigènes, ex.

+

adv.

prép.

de ce côté de, en deçà de

d'eiça de «

d'eila de «

e. petites fr.

51

(le lim.

Nontron Déu marce)

et

:

a des

grâce à

«

»

»

vous « grâce à vous », originairement « grâce à

formes

(dôumdci

»

Dieu

(et)

à vous »)

prov. bono-di et bonadi (méd.

die^

hona et mala

Plat,

boueno-di et bouenadi) « grâce à » et malo-di « à cause de,

d'un événement défavorable,

par suite de

»,

quand

malo-di

la

famino que grèvo sèmpre mai

ex.

Canaan

— Pour

les

me

semblent

les

«

A

mesure

dicho que

ingrauescente famé

«

{dicta

d'aigo «

conjonctions, voici plus intéressants

que, au fur et à

>- dicho

mesuro que, à fur flour

la terro

de

in terra

».

§ 31.

qui

s'agit

xlvii, 4)

(fienèsi^

Chanaan

il

à

e

«

dire,

»,

de groupes

:

mesure que

»

:

parole, enchère

mesuro que, à flour

fleur d'eau

les ex.

e

prov. à »),

d'à

mesuro que (cf. à

à flour, flour à flour, en '

flour « à niveau »). ((

Plus... plus, moins...

moins, plus... moins, moins...

plus » s'expriment par « plus,

ou de «

du

mai

au

«

en

il

diras,

en

moins

aux deux membres de

au premier

» n'i'

moins

»

et

de

«

au

»

» la

»

comparaison, soit de

au second, ex. prov. dâu-

dôu-mens n'en fara

fera »,

précédés soit de « du

«

plus tu lui en diras,

et ainsi dôu-mai... dâu-mai, au-mai..,

au-mai, dâu-mai... au-mens, dôu-mens... au-mai, etc. L'ordre des

membres

est

généralement

le

même

qu'en français;


i.HAi'.

52

cependant Au-mai 1864,

plus

est vieux,

parlcrs le

dont

relatif «

bon

».

dottntnaiy

On

».

comme

en

l"r.

masco

;

pouderouso

gereuse,

plus la sorcière est

le

vieux » {NertOy

»

vi,

c.

les

la

beaucoup de

!

prov. autant..,

:

plago es dangeirouso, « plus la plaie est

puissante! »

312).

p.

{Mir.,

On

«

qu'il

en

reste

davantage

»

c.

vi,

Lou banas-

employer

peut

tournures du type

dan-

qu'il est plus le

d'autant plus

Tant mai ardent que mai n'en rèsto

:

ardent

(le vin)

« tant », soit

mannequin d'autant mieux brûle

simple tant dans

str.

es

et

22), Tant- tnai es vièi, d'autant mai brulo

toun «

plus

périg.

il

dmnmens,o\i 'doun- peut être

Tant-mai

la

que

Le

plus

«

emploie également

Tant-mai

str.

16)

p.

en composition ou en groupe

seul, soit

autant,

M. Herzog,

est

il

emploient

1.

§ jl

dâti-mai es viéi (Oubr. vers, 3' éd.,

es hti,

280, cité par

p.

t.KuUPES DE MOTS

i:

«

{Mir.,

d'autant c.

iv,

59).

Notons encore phrases

de tant que « tant, tellement » dans des

comme un

d'aquéli tèms de Nouvèmbre... qu'afre-

joulisson e agamoutisson, de tant ^//'espilon de languitôri e de tristesso (Jan

temps

de

Grand,

novembre...

affaissent, tant

ils

VP qui

distillent

95, p. 2,

(vous)

c.

2) «

glacent

de langueur et de

un de et

ces

(vous)

tristesse ».


CHAPITRE

II

PHRASES NOMINALES

— Les

§ 32.

dans

les

dans

les

salutations, formules de

defen, an de rèn

fenno de glèiso,

«

année de

et

diable d'oustal

femme

«

Que novo? 140-145,

« quelles

etc.

;

»,

1.

d'église (dévote),

», etc

nouvelles

etc.

politesse,

année de rien

foin,

maison (démon domestique)

diable de

§§

les interrogations

réponses, dans les exclamations proprement dites,

commandements,

An

sans verbe se rencontrent surtout

phrases

proverbes et sentences, dans

«

spécialement § 145,

oui

si

»,

(v.

etc...

servant à intro-

duire une proposition avec verbe).

Paure

iéii !

récemment

et paure de iéu

!

«

pauvre moi

introduite en français par

!

»

(tournure

des écrivains

d'ori-

gine provençale), fém. pauro, ex. Ai! pauro iéu desemparado (Nerto, suis

»

!

vi,

c.

silènci !

;

gramaci, etc

Adieu

314), « hélas!

p.

;

adieu

«

deforo v. »

!

«

pauvre délaissée que

dehors

!

que

adessias

avec 2. p.

pi.

et

encore §§ 14e, 147.

(s'emploie pour aborder quelqu'un aussi

bien que pour prendre congé) est senti ainsi

Bon-jour, merci

»

je

(forme de tempo

comme mot

allegro

simple,

pour à Dieu

sias,

impér. archaïque), employé en s'adressant à

plusieurs personnes. «

Voici

')

et « voilà »

sont employés tantôt

comme

des

mots simples, tantôt avec conscience de l'élément verbal V.

§§ 76-78.

Sur paure que paure

^

v. §

153

m

fine.

;


CHAI'.

54

§ 33.

Que

H

faire?

monri mis encmi!

«

NOMINALES

l'ilKAM-.S

:

atta ? «

otititc

aller? », oh!

oh! voir mourir mes ennemis!

ne sont pas des phrases nominales; outre à l'infinitif,

nelle

«

:

je) voir

il

y a

que (dois-je)

faire ?

mourir mes ennemis!

cation, avec ellipse

du verbe

généralement donnée par

est

où une phrase

est introduite

conjonction après

un

M.-L.,

et

t. III,

§

659

les

par

adjectif

oh

!

(puissé-

même

La

», etc

Herzog,

verbe exprimé

le

(faut-il) aller ?

« être » à

expli-

une forme personnelle,

grammairiens pour

un pronom

20)

les cas

relatif ou

ou adverbe p.

vèire

etc..

»,

une forme person-

d'un verbe à

ellipse

^ ^

^,

une

détaché (v.

'

:

Riche qui pot, urous qui sap, satge qui bol (proverbe de

Foix) « riche qui peut, heureux qui

sait,

sage qui veut »

;

Eirotis que, sens soucit, sens proucès, sens querèla,

Ei countent de teni la couà de sa padella

Pasturel) « heureux qui,

sans souci,

querelle, est content de tenir la

queue de

sans procès, sa poêle »

sans

;

rare,

Quand i'avié roudelet vers li coumèdi. Que noun curèsson en quaucun li pôchi que Mistral traduit librement autour des comédies,

ils

tout coup, les poches »

«

dès

qu'il

y

avait

vidaient à quelqu'un, (^Rose, c.

x,

l.

lxxxiv,

groupe

presque à p.

244)

;

Lou baroun Pons, toujour en guerro,

A soun « le

baron Pons, toujours en guerre,

foyer

I

.

fougau rare quand èro

» (

Ou

Nerto,

c.

i,

p.

était bien rare à

son

54);

groupe ayant une valeur adverbiale

des ex. cités plus loin au texte.

comme

eti

verita

dans l'un


PHRASES NOMINALES

§33 En

verita qu'es

piquante

Mais

proun friqueto

» ( Nerto, c.

il

me

«

de

55 vrai, elle est assez

vu, p. 358).

semble inutile de suppléer un verbe, plutôt les

considérerais

mots mis

ici

en italiques

et je

comme

des exclamations introduisant la phrase. Cf. les ex. avec cités §

Oh

145 !

et

que chalun se tout crebavo

tout crevait

si

!

»

(Nerto,

c.

vu,

p.

!

«

oh

334).

!

quel bonheur

si


CHAPITRE

III

ORDRE DES MOTS DANS LES PHRASES VERBALES

— La

§ 34.

désinences

variété des

rapports personnels assez clairs pour autoriser

grande liberté de construction, utile à l'harmonie

donner un phrase

une

commode en

de certaines périodes,

relief particulier à

rend

verbales

assez

vers, 2°

3° permettant

de

éléments de

la

certains

:

E cour

Ion Diable

au degoulàu

« et le Diable court à l'abîme » {NertOy proL, p. 18)

Mai

cuerb îou Rose

Jogon dins l'azur « p.

les

dans Tazur jouent

les

1i

un sagarés de

nèblo cité §

;

150;

blanc parpaioun

papillons

blancs »

(JFiho,

Abriéu,

100);

Um bruneio ai rescountra cité 2°

Mai quau fa fa

counéisse quêres nus, franc que d'aquelo

que faviéu defendudo, agues

frucho, « quis

§ 106 in fine.

enim

ligno de

indicauit tibi

quo praeceperam

3° ex. §§ 162,

manja?

quod nudus tibi

(fienèsi,

esses, nisi

m,

quod ex

ne comederes, comedisti

163; Tex. qui précède

11)

? »

rentre d'ailleurs

dans cette catégorie.

V. enfin, § 167, des types de construction synthétique examinés au point de vue des tendances générales de nos parlers.

§

35.

— L'ordre

normal sujet

-|-

verbe

est

généra-


SUJET, RÉGIMES, ETC..

3^

§§ ^5y

57

lement inversé dans des tournures introductives encore plus fréquentes qu'en français

Fên

moumen

lou

que.

vau mai un bon counsèu

un

seguis

», intro.

.

moment

« le

.

entre.

«

.

vient où.

mieux vaut un bon

un

la metatèsi « suit

chapitre sus

métathèse

.

«

...

:

.

», arribo.

.

.

»,

.

conseil...»,

chapitre sur .

la

« arrive...»,

.

»; v. encore §§ 39,

parèis,.. « paraît... », rèsto... « reste...

47-

Mais avec

même comme

le

logue

Pour

tre

tems

«

il

annifa.

Les régimes,

suivent généralement «

«^

les interrogations, v. §§

36.

§

y a beau temps, longtemps» ordre de mots que Fit. dans une tournure ana-

le b. dit bèt

vaut plus

»,

un

l'on veut

le

contre

140-143.

verbe, ainsi

fr.

compléments

prédicats et

même

vau mai,

litt.

mieux vaut, sauf certains cas où

effet particulier (v.

plus haut, 2°,

3*%

et §§

162, 163).

pronoms personnels seront

Les règles particulières aux

exposées aux §§ 67-87. Pour le régime devant subjonctif au sens d'impératif,

§131. Sur

les

v.

compléments constitués par une proposition

entière, v. § 112.

Quelques régimes ou compléments courts

et très usités,

adverbes de temps, de quantité, de manière, mots pour renforcer

ou

la

négation (v. § 155), s'insèrent entre l'auxiliaire

semi-auxiliaire et

le

verbe principal

:

«Toujours, jamais, souvent, puis, bientôt, (ne) plus, (ne) plus jamais, encore », ex. Tai toujour di « je dit »,

l'ai

jamai visto

fa « je l'aurai «

bientôt

« je fait,

ne »

l'ai

jamais vue

l'ai

toujours

», l'aurai ïêu

etc.

Tant, plus, moins, beaucoup, peu, guère, assez, trop,

presque

»,

ex.

en tant brassejant

cité

§

99,

2°,

l'aviéu


m

CHAP.

58

PHRASES VERBALES

:

jatnai tant vist « c'est la première fois

ne

je

jamais

l'avais

beaucoup pensé, ni,

c.

Anen «

XXX,

l.

» etc..

je le vois, litt.

pensa «

«

mieux

a

il

tiers entre

un

es,

dins

canoun que

tiro à mitraio

que de lou

23)

c. 11, p.

«

:

;

hèn pouinta (^gallicisme)

un journal

à mitraille

tire

s'insèrent volon-

infinitif

;

dans

est,

ne

s'agit

lu ne

la fais

il

la bataille,

que de bien

le

».

Passu

se la fa pas teisa «

:

pas vist « entre

je

ne

l'ai

crèire

vu

», etc..

§ 155, 2°; rrgt.

vous

{Oubr.

ou ne pas

le croire

:

pas

si

;

ce

un pronom conjoint et un

o loupas

Rem

etc.; ces mots

la bataio,

journau

farai

bien comprendre », a

Un Un

un canon qui

pouvez

fait »,

ou pode

vous lou

dire »,

te le le ferai

et

(Campano,

crèire

vous

je

un pronom conjoint

S'agis

pointer

«

(^Rose^

cité § 82.

peux bien

je

coumprendre

ai

j'y

savoir davantage » et

sans en

Bien, mal, mieux », ex. te lou pode bèn dire

miésh

tiers

que forçv

i'ai

sènso n'en mai saupre

cf.

;

«

78)

p.

un pan vèire

lis

bèn te lou dire « hèn

tant vu »,

§ 36

li

vers,

le

pas taire »

mot

s'insère volon-

infinitif

Li bardouioy

croire »

;

l'ai

poudès lou

:

p.

lou pas

32)

«

vous

manca

cité

se pas recounèisse cité § 86.

sias rèn

facho mau, Mirèio

?

(§ 106, 1° ^),

ai

rén di « je n'ai rien dit ».

Genus n*a pas de place bien déterminée /affaire d'euphonie ai ges

agu, as agu ges de chabènço «

pas eu de chance « Peut-être »

:

«

pu

Tout

»

pas eu, tu n'as

».

aura beléu agu d'auvàri «

eu quelque accident être pas

je n'ai

:

»,

il

aurzbelèu pas pouscu

«

aura peut-être il

n'aura peut-

».

peut se placer entre un

pronom

conjoint et un


RÉGIMES ET COMPLEMENTS

§ 3^ infinitif

i8é)

:

« je

59

dise pas de lou tout prene {Conte,

ne dis pas de tout

le

Lou bon

sèn, p.

prendre. » Sur locc. aq. en

tout canta, v. § iio. «

et

Ceci, cela » se place volontiers entre

un

faire

infinitif

très

usité

:

pèr

eiçd,

une préposition

acb faire

«

pour ce

)>.

Sur

la

construction des tournures du type

dessus, V. §

93.

fr.

on nia

tiré


CHAPITRE

IV

LE VEKBE ET LH SUJET

I

Règles d'accord A.

§37.

— Plusieurs

V.

les

§§38

naturellement au pluriel

est

singulier

quand

ils

sont séparés

Voici maintenant des

faits

quand

la

les sujets

0,

dial.

»,

ou « ou

au ».

plus particuliers à notre langue.

Très fréquemment, presque à

staté avec

par

fr. t>w,

quand plusieurs

et» ou par m, nimai « ni

sujets sont unis par e «

et les

42; pour l'accord

in fine,

constructions réfléchies correspondant au

§149. Le verbe

pluriel

nombre

cas intéressant à la fois le

personnes se trouvent aux

dans

Nombre

la

règle, le verbe est

au

sont unis par « avec » (fait con-

une extension plus ou moins considérable dans

plupart

des

langues

romanes, en

albanais,

dans

les

langues balto-slaves et en allemand, v. Einfiihrung, § 72 et les autorités qui

plouravon «

le

y sont

citées)

mère pleuraient ensemble)

Quand

»

Jou paire evié la la

mère

(le

maire

père et

la

;

lou matin emé Teigagno

EscarrabiÏJOît e fan

(AT^rr/o,

:

père pleurait avec

proul., p. 4) «

quand

éveillent et (vous) égaient »

;

gau le

matin

et la rosée

(vous)


couples; collectifs

§§ 37> 3^

La

terro emé lou

en

fête avec la terre »

« le ciel est

Cf.

déjà chez Boysset

reheleron «

dès

le

lat.

Gênes

cèufan

6i

fèsto

{Miôugr., p. 224).

Genova an

commune

et toute la

coniux decepta cum

communa

tota la

rebellèrent

se

»

(CIL,

posuerunt

filis

si ;

ix,

5412). Voici des

entendu

(moi) avec eila

où un

exemples

premier sujet

toi, fensoiivènes

au mas? (Mïr.,

moment où nous (moi) avec

c.

xii,

De

sous-

la fes qu'emé tu parlavian

chin (ibid., p.

? »

;

emé mafemo nous embrassaren coume dos

ma femme

comme deux

courges

emé Miano vous

elle,

48)

Miano

«

comme deux chiens

Même

souviens-tu du

parlions ensemble, là-bas, à la ferme

elle,

nous embrasserons (toi) avec

« te

32)

str.

coucourdo {Ouhr. proso, p. 516) «

construction avec

A

»

et

moi nous

;

sias batu

coume dous

vous vous êtes battus

et toi

»

Armado

a

est

:

«

contre

contro

»

dans

armado

l'endavans se van

armée contre armée

se

vont à

la

rencontre »

ÇIsclo,

Tam-

bour, p. 56).

§38. le

— Avec un

collectif

au singulier

comme

sujet,

verbe est ordinairement au pluriel (tournure déjà blâ-

mée

par

les Leys,

t.

11,

p.

86)

:

lo

san colege d'Avinhon eh-

giron per papa « le saint collège d'Avignon

(Boysset)

;

la

resta furon

ÇTersin); sigènt. Vivien dins

.

.

couchas

«

le

reste

élut pape » fut chassé

»

èron de meinagié, famiho patriarcalo que

soun bèn «ses parents... étaient des cultivateurs,

famille patriarcale qui vivait sur ses terres » (Mistral, Ai.


62

CHAI'. I,

149, p.

i\

i);

c.

II.

:

\iKiw

Ui .sujur

11

son répertoire...

mouttdey rèn

que de

n*

(Babaliy p. 8)

dimanche

unum

»

que

tudo (abstrait plutôt

douna

idèio cité § 163

un troupeau de gens

pêle-mêle

»,

comme

b.

hemnes

escabot

//

popu-

est

coumparinous

dit)

de uiounde que

à barreye (i^owZ'/,

hommes

et

52)

p.

femmes

tout lou niounde cité $ 138.

(Lespy,

b.

unus

la grand

proprement

sort aussitôt,

ço qui hèn

Très usuelles en nures

;

même

;

collectif

JW/r/^/;nz autalèu, omis, «

gens, rien qu'à

les

xi, 6) « ecce,

labium omnibus

2); Ion

.

[,

vaqui un soulet popky e

;

an qu'un paria (Gcnèsi,

lus, et

avicn

129, p.

la vèire, Vatfiavon «

la voir, l'aimaient »

que

» (Ai.

notre

rcpertori... «

société chorale Li Cantaire dôu Clapas doit aller faire retentir

dôu

Li cantaire

soucieta conralo

nosto

Clapas dhou ana dimctube faire clanti sou 11

§§ 38, 39

327, 329) sont des tour-

p.

niant u s'aplegàran

douma

« plusieurs se reti-

reront demain », arrés nou bieneran (aussi bien que bieîura) «

personne ne viendra

liers,

mais

les

»

formules

:

niant u et arrés sont

des singu-

d'un se retirera

» et « plu-

« plus

sieurs se retireront » se croisent en « plus

ront

», et

quand on

qui pourraient venir Cf.

nou

§ 121

m

i'

a nat

dit « »,

Que

ne -us surpàssi

Degunsian d'apendris

aucun de nous

n'est

sotnnies des apprentis »

Jamai dcgun auren «

on pense

»

à

«

ceux

ne viendront

personne

«

retire-

touts

en amistat

».

cité

fine.

Ex. analogues en prov.

«

personne

d'où

d'un se

litt.

:

Moulin

(A/. C. d. T.,

un

apprenti,

litt.

d'oli, p.

65)

personne (nous ne)

;

tort {ibid., Font dôu

jamais aucun de nous n'aura tort,

(jions n*) aurons ton. »

Pour

la

i.

Paradou,

p.

85)

litt.

jamais personne

pi.

dans ces deux

p.

derniers exemples v. § 42.

§ 39.

Par contre, on trouve

très

souvent un verbe


collectifs; propositions sujets

§§ 39'4ï

— plus rarement

au singulier suivi

au

comme

pluriel,

en

en

cest mes amis, contre ce sont

nures correspondantes à trois heures, trois

dans

la

même

Venguè

rastelarello,

li

28)

str. c.

;

149

admis

deux nombres

les

glenaire (Mir.,

li

mi

es

:

fr.

non soun

entière, le

proposition étant sentie

sujet neutre sing. (cf. çoqueproiimete, lou têne, §

le plus,

14), lou

c'est

la

de

fille

ferme

la

jouguino

es la

prol.,

chato dou mas «

la

es

mai qu'amo

jeu » {Nerto,

c'est le

i,

ow

ce so7it

papié, et

une proposition toute

la 3. p. sg., la

mai qu'à iéu m'agrado

str.

c.

41).

Si le sujet est

verbe est à

m'agrée

sonne

il

ligarello, Vengiièron

li

Dans renonciation du type

(cf. lis es, es éli, §

un

avec

;

pastre,

li

cest, le singulier est seul

§ 40.

»

venguè

parlé

les tour-

Très bèu bastimen tout dre nous arriho (Mir.,

str. 29''').

I,

Au mas

sujet

fr.

pico très ouro «

:

heures sonnent

phrase,

en

et

écrit (cf. §

fr.

on)

fr.

— d'un

précédé

un peu ancien

fr.

63

p.

14)

comme

88)

« ce qu'il

lou

ce qui

{Mir.,

»

:

c.

i,

préfère,

l'accord est curieux

;

dans lou mai que lèron grèvo

Ero

li

niue,

Falié coucha'

{Rose,

1.

quand

c'était

cabane étaient

VI,

c.

il

fallait la

etc..

— Comme on

du§

37,

touto

les

la

ce

passer

marmaille

(, c') était les

B.

§ 41.

LU, p. 144) «

avec toute lourdes

quand dins Festrecho

nuits,

bôri

chaumiho qui lui pesait

la

»,

nuit litt.

quand

dans

« le

le

plus,

l'étroite

plus qui lui »

— Personnes l'a

vu aux exemples emé tu par lavian,

règles de

subordination des personnes


64

iiAP.

f

sont

i\

les inêiiJL^viin.

un sujet

à la

:

VERBE ET

1

I

dans

§ 41

1

langues romanes en ^Liiéral

les

p. entraîne

i.

hUJl

Li:

verbe à

le

la

i.

mc-me

p.,

y a d'autres sujets à d'autres personnes; avec sujets à et

Dans

les

vous, lui, sg.

verbe est à

la 3., le

;\

ou

m.

cest moi,

fr.

ccsotit eux, elles, le

nautre,

sonne qu'on ne tutoie pas) ou m. vautre, sieurs personnes), eu, elo,

Car «

car c'est toi

éli

'

(une seule pervautro (plu-

f.

la liberta

///

patrie et toi

la

toi,

la 3. p.

;

patrie e

es tu la

nous,

verbe est à

tu, vous

nautro,

f.

la 2.

.

énonciations du type

elle, c'est

es iéu,

:

2

la

:

s'il

liberté

la

»

(Cal.,

iv,

c.

p. 156).

Dans

nom, sg.

du

la

on ne rencontre plus que

plupart de nos parlers

sporadiquement l'accord personnel du verbe

très

et cela

ma

seulement, à

siéu iéu

:

(AP

connaissance, pour

1876, p. 49)

moi

« c'est

;

la

i.

p.

les écrivains

emploient encore concurremment siéu

iéu et

iéuÇex. dans Brusewitz, p. loi). Cette formule ne

peut

XVIII* siècle

es

d'ailleurs s'employer

que

personne ou

seule, la

en question se nommant, s'annonçant, à la question « qui est là

? »

et

siéu iéu)

que vous siéu tengu,

moi qui

suis votre obligé, et

soui

you, qu'es

Luchon Qui

est-ce c'est

I.

m.

m.

i

et

nautres,

el, f. ela, pi.

éts

a aquiéu

— Que litt.,

qu

tu,

moi, nous

Prov.

es icUy

e

on

p.

les

dit p. ex. es iéu (et

noun vous à

non vous qui

de f.

m.

so jou

».

?

Qui

!

c'est

ei

acrô?

dans

quès

la

moi, «

elas.

tu,

«

non c'est

mien

».

Aire que

:

toi,

qui est étn

vous »; là ?

qui

nous-àuti

quét bous-àuti

«

ah

!

plupart des autres parlers, ex. mtp.

nantras, tus, vous eles, f.

«

iéu

êtes le

(ou jou que so\ qu

— Ah

même

bous

personnes

en réponse

ex.

généralement conservée en aq.

Elle est assez

<'

»

du pro-

et

ou m.

vautres,

f.

vautras, sing.


§ 41

c'est moi

^^

vous

c'est toi,

même

de

», et

ce sont) eux^ elles », mais hèt, acro

qui a

«

?

éri, ères « c'est

qui

ça ?)

fait,

l'a

réponse est Qu'ei jou, tu, nous-àuti, bous-àuti,

même

de

qu'ac as hèt «

«

moi qui

c'est

toi qui

c'est

usages en Béarn, ainsi

you

ei

A

le

l'as fait

fait

l'ai

etc

»,

WtM àt que

201

la 3. p.,

nom

soui yoii

lis es

les est »,

la

et

ÇMir.,

»

tournure que

j'ai

c.

faute

19 12, p. 202).

au moins en prov.

tournure

la

groupe

le

«

(<:')

xii,

str.

entendue en

40),

fr.

litt.

est » -\- pro-

tournure pronom conjoint

sont elles

« ce

ÇR^G

au moins au plur.

absolu existe

mêmes

;

comme une

Gastou-Fèhus relève

Escole

quei tu

»,

rapporteur d'un concours scolaire

en rhod. pop., à côté de

et

»,

éri, ères, et

de versions françaises-béarnaises organisé par

qu

-|- « est » litt.

dans

la

pronom

le

Devant un str.

plus

enreUefque

bien elles! » (ibid.,

« c'est

68,

on

relatif

Es

bouche

éli

éli

ainsi es hèn éli

:

non

et

*lis es

(ex. dans Mir.,

!

hèn! v,

c.

coume uno tempèsto, Que tuerton lou

éli,

;

de

même

en

fr.

régional

ce les

mais cest eux qui

J'ai

rassemblé

joue suivant

moins un où

pêle-mêle des exemples où

ici

grammairiens

les il

me

liherta prédicats,

me

lis es

39),

a toujours es

batèu d'aquéu rude trantai) est,

str.

:

« (ce)

de personnes originaires de pays franco-provençaux. Es

met

a la

toujours quand une proposition relative suit, ex.

Qu'ei jou qu'ac è hèt

félibréen

(ou

on demande Qui ac

ex.

(litt.

?

65

que soun

si p.

ça

fait

ETC

»,

le rôle

pronom

de prédicat et au

semble plutôt sujet {tu

sens « tu es

le

sujet,

patrïo et

la patrie et tu es la liberté »),

préoccupant moins du mécanisme grammatical que du

sentiment général de

la

phrase

:

c'est

en

somme une même

idée de sujet qui est rendue par des procédés aussi différents

que

it.

sono

io, fr.

cest moi, ail. ichhins.

La plupart de nos

parlers accordent le verbe

dans une proposition relative, en ce sens que J.

RoNjAT.

en personne le

Essai de syntaxe des parlers provençaux modernes.

verbe qui 5


même

suit « qui » est à la

précède dans descn^ f'K

personne que

verbe qui

le

le

']\^r

uiu) Lii.uoiino

^it'ii

Qiiamc un jouveinet une jouvencelle qui aime un jouvenceau

« je suis c. X, str.

«

on

27'");

», sian de

nous sommes des jeunes vous

qu'^m^ïi... «

contre

tantôt

goujato

jates

à

qu'aime

quaimen

,

seule tournure

gouyate qui etc

)

l'accord,

bs

^

êi

vendu

§ 42.

En

en

personne,

tantôt

quVi

que

,

qu aime ;

en

,

b.

etc..

et

que

que que

qu'm

usage

variable de village en

même aux

village; en

cas tels

« je

d'une soui

qui aime

50///

que que

suis celui qui

so

quVw gou-

aitnat bien plutôt

'

verbe

le

luch.

:

(\\iaitnes

qu

on ren-

aq.

ou des deux concurremment (que

ûtîVwt...,

étendu

», sias

aimez... »

qu aimen...

benut lou blad le

qui aimons

filles

quês

,

quêt...

qu'flwflw

qui

quêt...

,

(\\iamc5

siés

chatouno

troisième personne

la

qu'â/w/...,

quaimam

so

êtes...

l'accord

uniformément

même

de

dirait

qui aimes

« tu es

{Mir.,

»

land.

ue

domine

sàui aquet qui-

vous a

(litt.

ai)

blé » (Mill. Atl., p. 384).

— En substituant

plupart de

le

type

es icu

au type

siéu iéu la

prédominer une

nos parlers semblent avoir fait

sorte de normalisation formelle sur le sentiment psychique

de

la

personne intéressée dans

renonciation.

Voici des

tournures qui paraissent procéder d'une préférence à peu près exactement inverse.

Un

sujet

constitué par

un substantif

pluriel,

par un

I

1

.

Dans chaque formule est pronom relatif,

le

premier que

est énonciatif (§ 50) et le

second 2.

Ou,

suivant les parlers, qui-ts, etc... (v. § 74).


AVÈN

^^ GÈNT.....

§§ 4^5 43

groupe de mots

67

ou par un

à sens pluriel

gulier (§ 38) est suivi d'un verbe à

la

i

au

collectif

ou

.

sin-

à la 2. p. pi.

ce sujet représente en réalité la personne en question

si

Li gênt de Vauturo avèn miés garda que

:

gènt de la piano

li

lapureta de la mesoulo coume de la rusco denosto raço (F. Gras, Ai. 163, p. I,

2) « (nous autres), les gens du pays haut,

c.

nous avons mieux gardé que de

moelle

la

Li

les

comme d^Técorce

gens de

la plaine la

de notre race

»

1883,

sont

(litt.

p.

« les trois

23)

287)

nous sommes) de bonne famille

toute

«

autour du

On

lit

la

maisonnée pleurait

i,

»;

lié

(litt.

2, c.

du Midi

{Esp., ch. xv,

nous pleurions)

».

dira de

même,

de manjo-burre «

Cf. encore

avec

la 2. p. pi.,

//'

Franchimand

vous autres Français du Nord, vous

mangeurs de beurre

tort cités §

p.

quarts (des habitants)

touto roustalado plouravian autour dôu p.

;

quart don Miejour sian de honojamiho

très

(Anselme Mathieu, A. G. B.-Wyse, Ai. 149,

AP

pureté

degun

»,

litt.

«

du N. vous

les F.

jamai

sian d'apendris,

sias

êtes des êtes... »

degun

auren

38 in fine.

II

Les pronoms sujets

§ 43.

— En provençal, comme dans

langues romanes,

les

pour désigner par elles-mêmes

En

prov.

litt.

en général

les

et

la

plupart des autres

désinences verbales sont assez variées

dans

la

pronoms

les

différentes

personnes.

plupart des dialectes on n'emploie sujets

que

:

pour éviter une


m

68

Al'.

ampliibolo^ic ou pression

i\

:

II.

:

2"

\

II

i.ivi.i

pour renforcer particulièrement Tex-

que

la

forme verbale ne

entre deux personnages différents «

Bèn

— Voulès que Elo

vous ajude?

— O !j)D6u tèms qu'eilamount

de siéule,

risié jitant

coume un

Escale r aubre

Mireille,

vient-elle

peu à peu tout (rameau) vous aide

?

fueio?

la

pau à pau tout se despueio

!

Vincèn, picant dôu pèd lou

Eh bien!

suffirait pas à faire

:

Mirèio, vèn bèn,

?

— He

je

$ A3

1

:

1° distinction

«

III

II

~

Oui

!

»

tréule,

gréule

bien,

str.

grimpa sur

Pendant quelle

comme un

l'arbre

Eh!

— Voulez-vous que

se dépouille.

riait

jetant de folâtres cris de joie, Vincent, frappant trèfle,

feuille?

la

loir

»

là-haut en

du pied

(Mir.,

c.

le 11,

5).

Elo escoutavo, touto esperlucado,

Aquéli mot galant, plen de magio...

Eu

countuniè de

L'istôri

<(

elle

écoutait, les

ma

:

«

Te

ma

vau dire, escouto, »

flour

yeux tout grands ouverts, ces

pleins de magie... // continua

rhistoire de

la

:

« Je vais te la dire,

fleur » (^Rose, c, viii,

2° tournures équivalant souvent à

nom O, nous

en français

l'avalerons, et

36)

mots,

écoute,

lxvi, p. 186). répétition

la

du pro-

:

toi,

léu, la counèisse,

p.

l.

l'avalaren, e tu regardaras (Ouhr. proso, p.

ferrado

jolis

l'ères pas

« utoi, je la

44)

« oui,

tu regarderas ».

aquelo chato ///,

Agustino?

connais, cette jeune

la

veguère

à

la

Elo V èro ÇBabalt, fille

je l'ai

vue


PRONOMS SUJETS

§§ 43» 44

Tu

à la ferrade'

y

n'y étais pas,

69 Augustine

toi,

Elle

?

était, elle »

dounes

« lé

— E

Quau

d'èr, à ta sourreto ?

iéu

?

sœur ?

c.

Qui

iij « tu

str.

II,

moi

?

pas du tout

?

?

»

106,

§

(cf.

a);

courcoussoun

est

elle

!

comme

sias

comme que

sur

jeune

^

faits

».

interro-

sabe iéu « que sais-je,

agudo estado, en Arle, vous les

»

blondine, et

un cuceron

fréquemment exprimé après une

est

gation ou exclamation

moi

saureto,

elo èi

ressembles, à ta

lui

moi, je suis, vous le voyez^ brun

Le pronom

!

omn coume un

iéu siéu, lou vesès,

(Ai/V.,

mai

pas

?

?

cité

au Queyras,

particuliers

v.

§ 142.

— On trouvera

§ 44.

nombre

de 2° dans Brusewitz (p.

et

sont peu probants^,

étant

d'autres exemples de 1°

2, 3, 102,

empruntés

103)

;

quelques-uns

des écrivains qui

à

négligent soit leur style, soit leur graphie, soit leur tra-

duction française, soit

tout à

le

la fois,

de sorte

qu'il faut

une grande circonspection pour ne pas interpréter

un pronom qui

n'est

1

.

Sur

française douteuse

mot

sens de ce

le

tu,

v.

Mir.,

Agustino,

c. iv,

v. §

^ Trois exemples

str.

49

et note.

Insecte qui ronge les pois, les fèves, le blé, etc..

3.

Le premier ex. de

la p.

comme

(Oiibr. vers, Mèste Couîau, p

pronoms régime

:

joint

cela peut se

bien ». « et

premier vous

le

M,

.

Sur

la

103,

M'es avis qu'acô pôu vous,

47.

2.

E que

tort

qu'une cheville, une ponctuation indue

ou une équivalence

ponctuation l'éres pas

à

iéu,

204)

est

se faire,

vous n'atroubarias bèn est cité à tort

sujet détaché

comme

du verbe,

répétition de le

second

est

immédiatement au verbe (réfléchi) « il me semble que faire, et que vous, comme moi, (vous) vous en trouveriez :

Brusewitz a été trompé par

que vous,

comme

la

traduction

moi, vous en trouveriez bien

.

»

fr.

(p.

205)


CHAP.

70

IV

VERBE ET LE SUJET

IJ

;

de Rose sont mal interprétés « le désir d'ajouter

QuV//

(c.

II,

XI, p.

1.

du

riH

y a tout autre chose que

au vers une syllabe

es parti pèr courre

pronom

30), le

» (p. 2).

Dans

Tavcinuro

fait très

bien à

une

oreille

motivé logiquement pour distinguer

provcn«;ale et est

prince

il

;

§ 44

soun paire qui vient d'apparaître à

la fin

le

du

vers précédent après plusieurs vers où le prince est sujet de

propositions subordonnées introduites par que

Afourtissènt,

conjonction

j2//'es

un

Qu'eu

un, qu*es un levènti,

lis

arquin, gués

E'n se brouiant

le

la

:

emé

uno

lou

rèi

es parti pèr courre

tèsto routo

soun paire

Taventuro;

lecteur ne doit pas se laisser égarer par qui dans la tra-

duction libre de Mistral

«

et

pour

les

uns ce

n'est

qu'un

éventé, qu'un drille, assurent-ils, qu'une tète fêlée, qui, se brouillant avec

le

(5/c) l'aventure »

(c. v,

tu es,

1.

ici

aucune hésitation entre que conjonc-

:

relatif (v. la

note au § 119

sètgarçoun, que tu n'en

XLVii, p.

toiy

son père, a dû partir pour courre

pronom

tion Qt que

De

roi

le

126)

«

siés lou

mendre

de sept garçons, dont

plus jeune » rentre dans 2°.

|i).

(cf. §

119)

De même

Regardes pas lou cèu, quVw es trop vaste

(c.

VIII,

l.

Lxvi,

p.

186)

:

opposition marquée avec

sujets des propositions qui précèdent,

Regardes pas dins Regardes pas

la

l'aigo qu'es trop founso.

terro qu'es trop liuencho.

les


§§

de

et

PRONOMS SUJETS

45

44:»

7I

proposition qui conclut,

la

moun amo

Regardo dins

ounte souleies!

marquant par des

Mistral traduit, en

après cèu (virgule au texte provençal), virgule)

Ne

a

:

regarde pas dans l'eau

fonde, ne regarde pas

regarde pas

âme où

le ciel

— qui

tu es le soleil

terre

la

coupes (pas de

— qui

— qui

est trop vaste

» Je vois

!

traits les

â^f^o et terro

:

que

les

coupes,

au

je

rendrais

de

lieu

souleies

profonde

;

:

Ne

le ciel

:

la terre

elo

vèn

comme

monie,

le

nombre de

la

le

plus appro-

elle est

trop

!

;

regarde dans

;

»

par

la fois

i°, 2°,

période, etc., etc....

peu partout, des nuances délicates

par l'harIl

y

a

là,

et des réac-

que seul peut

comprendre un lecteur pourvu d'un goût

développé par un commerce intime avec

raire

mettrais

nuance du

:

tions complexes de syntaxe et de stylistique sentir et

je

la

d'une longue période

d'eilalin à la fin

{Miôugr., p. 222) s'explique à

comme un

le soleil

mon

une con-

trop lointaine

elle est

:

est trop loin

lui, il

âme, où tu rayonnes

De même

renforcement quVw,

regarde pas dans l'eau

ne regarde pas

ne regarde pas

mon

«

ne

ne garderais

je

donner l'équivalent

texte, et je chercherais à

ché de

le

que

les

pour mieux rendre

loin,

loin,

regarde dans

dans tous

jonction causative; en traduction française

lointaine^

est trop pro-

est trop

les

litté-

bons

auteurs.

§ 45.

des

Les parlers vaudois emploient

pronoms

fisent

Martin on

les

3.

p.

sg.

le

rencontre à toutes

est exceptionnelle.

aux

bien que les

sujets,

en général à marquer

et

A

les

pi.

Dans

les

ils

plus souvent

formes verbales suf-

sens.

Torre PeUice

le

Dans

Val-Saint-

le

personnes

;

l'omission

sont de règle surtout

parlers

particulièrement

influencés par les parlers piémontais voisins,

on

intercale,


CHAP.

72

comme chante

En

LE VKRBE ET LE SUJET

:

dans ceux-ci, a et

verbe

et le

IV

a chanta

cl

:

», lour

on exprime

lim.

«

chante

il

de

le sujet

ilhe

»,

mangent

tfthtgen « elles

i

pronoms de

entre les

/

§ 45

(Morosi,

»

la 3. p.

cbanto « elle

i

366).

p.

quand

p. sg. et pi.

la 3.

désinence de cette personne se confond avec celle de

la

première

que

et

'

sens, souvent

contexte

dans

1.

Pour

ex. pàrlen

qués;

vous

cd

vai-t-éu ?

«

la

du type

dtt-il,

va-t-il

»

?

*.

peu près à tous

les

temps

plupart des parlers du Périgord et du haut Limousin,

«.nous parlons

me

le

près de règle

vous

cela

cette confusion se produit à

le pi.

» et «

ils,

elles parlent » (la

à la 3., la confusion apparaît dès le

de Limoges). Pour

les textes je

à peu

sujet est

la le

sens serait assuré par

le

disait-elle », dissèron-î-i « dirent-ils »

«

empruntée

dans

du

pas à assurer

suffît

interrogations et dans les incidentes

les

modes dans

est

quand

aussi

l'expression

;

dhio-hclo

et

même

Mussidan

ex.

contexte ne

le

borne à donner

ici

le

les

xv«

forme de

la

i.

au moins

siècle

sing. les faits sont plus compli-

formes ambiguës de Mussidan

:

prés. subj. parle, hâte, ténie, parte, unisse et unisse; impf. ind. parlavo, hàtio,

ténio, pàrtio, unïssio [iini^ç]:,

impf. subj. parlasse et

et -hso, tenguèsse et -èsso, partisse et -isso, unisse et -isso

batrio, tcndrià, partirio, unirià.

;

batèsse

parlario,

.

Les ex. unis par « et » signifient que

employées concurremment aussi bien à

finales -€ et ~o sont

-^550,

cond

la 3.

les

p. qu'à

la I. 2.

Mais point de

tendre « (-0 élidé

-/-

devant au) «

de uno après

(hahent), stant

p. ex.

dans z-hou disscron à qui vouguè z'en-

dirent à qui voulut l'entendre », dïsio au mèitre

elles le

ils,

disait

de fagtiè) «

semble

au maître i),fague' no pauso (aphérèse de u-

fit

une pause

».

Le

des oxytons sunt, *ant

-/

conservé sans interruption dans certaines

s'être

conditions de phonétique syntactique

stfr

lesquelles

Boke ne nous ren-

seigne pas, les formes son et sun, an, estan y apparaissant en toute position, sunt, ant, estant devant

21, 218, 77, 73, 76, 78). -/

pour

les cas

indiqués

paroxytoniques.

comme impf.

en

Au

fagidron-t

en

-io

ici

Il

consonne ou à

y aura eu

au texte,

sing.

et

extension de l'usage aux

normalisation

faguèron

pause (v. not. vers

la

ensuite normalisation réservant

parallèle

du

:

faguèt

du

5. p. pi.

fagu€

prêt,

aux

(primitivement oxytons), aux cond. en -rià et aux

fut.

-rà (restés oxytons), et

;

puis extension

même

à des

prés,

« va ». Cf. le maintien en liaison étroite des

-/

-/-

oxytons

comme

vai

(muets en toute autre


PRONOMS SUJETS

4^

§§ 45?

fréquemment

Martres-de-Veyre emploie

spécialement dans l'interrogation

sujets,

[yœiv] < «

46.

[yïi]

p.

a

«

provençaux

faut,

Il

fluence

du

crois,

je

dise) « je

te le

fait

encore au xvi^,

le

observer

pronom

fréquemment employé par

:

attribuer cet état de choses à l'in-

où justement

français,

pronom

justement

très

siècle, et plus

sujet inutile à l'expression est les écrivains

à Vinzelles iéu

;

391).

M. Brusewitz

4) qu'au xv^

pronoms

les

en proclise, ex. iu même

sans

», iu te le dise (et

(Dauzat,

te le dis »

(p.

réduit à iu

e(^g)o se

moi-même

§

73

pronom

le

sujet

com-

mençait à cette époque à s'introduire de plus en plus

pour

devenir

enfin

observé qu'au xvii^

la

règle.

siècle,

pourtant avoir

crois

Je

plus encore qu'au xviii®,

les

auteurs se sont beaucoup plus soustraits à cette influence

semble aussi assez naturel. Quand l'emploi

française. Cela

du pronom

sujet fut » (par suite de refî"ritement des dési-

nences verbales)

«

devenu en français absolument néces-

saire, la différence entre

pour que

les

les

deux langues

auteurs provençaux se livrassent à des imi-

Au

tations directes.

contraire, les ressources de leur propre

langue leur furent alors plus présentes à ainsi

dire,

et

reprirent

ils

ainsi

influencés naturellement aussi par Il

grande

fut trop

faut ajouter

que

le

les la

l'esprit,

vieilles

langue parlée

vpr., pendant tout le

pour

traditions, ».

moyen

âge,

employait assez fréquemment des pronoms sujets inutiles à

l'expression

paraissent

.

Les

communs

faits

à tous

M.

par

signalés

Brusewitz

nos parlers, ainsi Cortète (Agen,

position) de net dans net-e-jour « nuit et jour

»,

de

set,

vint, cent « sept,

vin^t, cent » devant ans, ouras « ans, heures », de tout devant voyelle initiale

de mot suivant étroitement

Chab.,

p.

113.

lié,

et autres faits

analogues

cités

par


CHAP.

74 2*^

«

moitié du j*ai

LE VERBE ET LE SUJET

xvii» siècle)

— Dans

de construction

les cas, Teffet est

verbe précède

le

le

i**,

;

peu près complète

est à

et alors

pronom

pour 2° ;

la

dans tous

quand

tout particulièrement énergique

pronom,

fèi

pronom.

sans

èi

de notre catégorie

les cas

§§ 46, 47

fréquemment

très

écrit

place généralement devant le verbe

sujet se liberté

:

qu*aujourd'hui on dirait

», alors

§ 47.

IV

le

peut y avoir une

il

coupe (souvent indiquée dans Técriture par une virgule) rêres pas tu (ex. de Bahali cité § 43

:

l'absence d'une vir-

;

gule entre pas et tu est une simple négligence typogra-

phique)

;

Crist vivent, courous e flôri.

Vogues vuei nous escouta Siés la tèsto, sian

Fasèn qu'un pèr

membre,

li

ta vertu.

Que toun Paire s'en remembre E nous ausse ounte siés tu ! (Savié «

de

Fourviero,

Tu

nous écouter...

es la tête,

nous ne faisons qu'un par

vienne

et

nous élève où

nous attends)

»

;

le

ta vertu (par la

tu es,

pronom

Que

toi

p.

43)

veuille aujourd'hui

nous sommes

force de ta grâce, de ton amour).

le

Gau 1899,

Pasco,

Veici

Christ vivant, pur et triomphant,

les

la

ton Père s'en sou-

(où tu es

s'explique

membres,

vertu, par

ici

déjà,

tu

d'autre part par

rappel d'un sujet qui n'est explicitement indiqué qu'as-

sez loin dans la strophe précédente.

Autres ex. dans Brusewitz,

Le pronom gations

est

12.

p. 11,

toujours après

le

verbe dans

ou exclamations comme que

incidentes du type « dit-il »

verbe (§ 45);

le

prov.

et,

le je

les interro-

sabe iéu?

Dans

les

lim. place le sujet après le crois,

aussi la plupart des


PLACE ET FORMES DES PRON. SUJETS

§§ 47' 4 S

75

autres dialectes placent le verbe après le sujet, à

moins de

raison particulière d'euphonie; cf. à ce sujet les

str.

32 au

de Mirèio

c. II

:

La cregnès dounc bèn,

«

Eu

craignez donc bien,

vous

il

de sa bouche amie

O

«

», té

fai aurait

»

(41)

le

? »

chatouillement

réplique Vincent

donné un hiatus entre

oreille provençale,

sur

et

(32); eu

éw, d'autre part

la

»

souffle

dans

comme

la str. 41.

inutiles

ici

forme des pronoms

la

cependant trop empiéter sur

quelques sans

sujets,

domaines de

les

une

com-

qu'elle est bien tolérée au

alors

Je ne considère pas

renseignements

? » lui dit-

plutôt désagréable à

ié serait ici

mencement d'un groupe de

coutigo

ordre normal;

;

fai eu « oui »,

combinaison \wy] de eu

§ 48.

la

iéfai de sa bouco amigo

«

le

41 et

la

morpho-

logie et de la phonétique. I.

p.

sg.

Les formes de nos parlers continuent

ex. prov. iéu, b. you.

jou,

vaut

[}'J

A

Queyras

de

ïu, vallée

Nontron un ancien

devant voyelle, ex.

/

la

Drôme

e(^g)o,

iou, ag. g.

lu est réduit à

aime [yaime]

i,

qui

Pour

« j'aime ».

Vinzelles, v. § 45 in fine.

Le continuateur de

e(^g)o

a subi dans plusieurs parlers la

concurrence de mi, représentant du datif originairement après (sujet détaché)

«

verbe) sarian bons

«

mais aujourd'hui on

Mi

les prépositions.

comme moi toi

dirait

et

»,

en fonction de nominatif

employé

Bellaud écni coumo mi

mi

tu e

moi (nous)

en méd.

latin,

iéu

est usité

(sujet

devant

serions bons »,

dans

les

deux

aujourd'hui à

cas.

Men-

ton, assez généralement dans les parlers vaudois, à Sinard la

vallée de la

et le

haut

ibu.

Drôme

est partagée, le bas disant plutôt

Queyras vau-quïu

?

« vais- je ?

»

;

mi

(pronom


THAP.

7^

nettement sujet),

I\

VFRRE

II-

:

Fci-lo

tni ?

grammaticalement prédicat),

ment

làvon « je lave »,

de faim »;

pronom

cf.

<ï

et

vaud.

/

sujet neutre

rn T

II

I

niui

est-ce

§ 48

(pronom

»

.''

////

lâivuy a làvou

tni

a crèbou de

ou simple-

fam

« je

crève

49 pour

notés § 45, et v. §

le

§ 142 pour les formes interroga-

/o et

en Queyras.

tives

2. p. sg.

Nos formes continuent

Nimes, mtp.

tu.

Oulx

<«

J

rrgt.

avec

tus^

un

/m, ex.

querc.

consonantique récent

élargissement

(Sage de Montpellier

prov. ag. g. b.

Villefranche-de-Rouergue,

bit.

écrit

encore

///

en

1636) qui paraît

il

est

employé à Mens,

provenir de l'analogie de vous. Ti est moins répandu que mi\

dans

Val-Saint-Martin

le

Drôme, mais

comme

connaît que tu

continuant

tCy

dent

(/'

devant voy., ex.

la I.

employé comme

est

nautro autes.

',

Mais

f.

Nontron

devant voyelle,

pour

«

vous

»

ne tutoie pas, de

nous autres, vous f.

nous-autro et

nautras, b. nous-auts,

nous, vous

et vous à [m]

devant voyelle, ex. ous

nous-

f.

ses

un

peuvent se réduire

dit et

à

n\

devant consonne, à [m]

fat [iiseûnfd] «

sot », ou as na \u>ând] « vous êtes allé ».

prement

je dirai

simples nous, vous sont conservés en vaud.

les

A

«

nous-autre et nautre^

mtp. m. nautres,

queyr. lim. v^

m.

sujet à Sar-

la 2.

parlers se servent, sauf

signifiant originairement

autres », ex. prov.

ne

tu as »).

t'as «

en s'adressant à une personne qu'on

composés

et m/,

de formes parallèles; ce que

s'appliquera généralement à

p.

La plupart de nos

basse vallée de la

la

Ti est analogique d'après mi\

sujet.

lat.,

et 2. p. pi. Série

I.

de

l'ace,

dans

et

Queyras, qui emploie \u

p. ex. le

vous

êtes

un

Le Périgord pro-

Limoges connaissent également

la

réduc-

tion de nous, vous à w' v devant voyelle.

I.

Devant un

subst. étroitement lié

iméd.-dutret) et nàutri (méd. nàutrei).

en apposition m.

f.

nous-àutri


SUJET NEUTRE LA, LO

§§ 4^, 49

Continuateurs de

p.

3.

eu,

f.

pi.

m.

elo,

m.

pi.

des,

mtp. sing. m.

élei),

m.

elas, b. sing.

f.

et,

prov. sing.

ex.

ille fléchis,

(méd.

éli

f.

77

m.

^re, pi.

f.

m.

el, f- ela,

ets, f.

er^5.

Plusieurs parlers ont des formes réduites par suite de la proclise.

devant § 45 les

En

le

« elle, elles »

lim.

verbe,

formes

a,

sont généralement h, las

après

elas

elo,

verbe.

le

déjà noté

J'ai

de certains parlers vaudois.

i

III

Verbes unipersonnels § 49.

Il

n'y a pas de verbes impersonnels, mais des

du verbe

formes impersonnelles

employés uniquement à à la 3. p. sg.

coups pieu vent »)

un

avec

Les

3

sens

et

un peu

sg.

p.

la 3. p. sg. (nèvo «

et pi. (j)lbu «

pleut »,

il

li

neige ») ou

il

cop plovon

des verbes employés à

spécial Ces « c'est »,

comme

des verbes

part.),

et

(inf.

ta

«

la

3.

y

il

« les

p. sg.

a »).

nèvo, plàu, es, ta s'emploient sans

pronom sujet dans la plupart de nos parlers. Mais des pronoms sujets d'une forme parfois intéressante sont très usipresque obligatoires, dans beaucoup de

tés,

Alpes, dans

la

parlers des

plupart des parlers du Limousin et dans des

parlers d'Auvergne.

Val-Saint-Martin la (devant voy. après

le

devant

/')

le

verbe,

îo

verbe, ex. la se po ben prouva « cela se peut bien

prouver, on peut bien prouver, c'est une chose aisée à

prouver

», /'e la verità « c'est la vérité

cela était »,

perqué

i'a -lo

quet mal

mal, pourquoi ce mal existe-t-il

ment dans «

il

de Pral

n'y en a point », la

jouer »,

de

le parler

lo

/'e

mi, tu, vous

au § 142.

:

la

me

« c'est

? »

«

« c'était,

», /'èro

pourquoi y

a-t-il

ce

Autres ex. pris spéciale-

plôu

plai

?

«

il

pleut », la n'i a gi

de joua

moi,

toi,

«

vous

il

»

me ;

v.

plaît

de

des ex.


CHAP.

78

IV

De même queyr. faut », la

que

« est-ce

Le

parle

je

«

me

il

? »

v.

;

i

i

i

i

semble

st-ji-T

1.

1

pôu ihwun.u,

Ja se

me sèmblo

vi

Li:

:

la

plôu, la char «

», ci -lo

encore § 142.

sujet neutre la est encore usité à Roaschia, Bourcet,

L'aire de ces

formes

diminué depuis

a

qui concorde bien avec

la

de creyre

«

la sia cosa

posibla a

son 4 cosas que

la

li

souvent

comme

li

est

il

(sauf, je crois, Briançon) dans des pays

(DLM,

1539 (DLM,

«

lo est

S. Jacobi il

(le

ces sujets

:

437, n° 7), à Vence

p.

518, n° i);

p.

Briançon en 1495

Ludus chaut

il

Voici d'autres ex. pris en géné-

neutres ne sont plus usités aujourd'hui

la à

cum

impossible aux

ral

en 1392

la, ex. e

commandements,

les

quatre choses que...

à Guillestre en

les

comandament,

est

lo

citée

et

siècles offrent lo, ex. lo es

d'accomplir »

âge, ce

mystères alpins,

vivent complir et

«

hommes)

vivants (aux

les

est à croire », et plus

il

non

moyen

le

remarque de M. Brusewitz

au § 46. La est fréquent dans textes vaudois des xv^ et xvr

p.

il

que pàrlou?

Mure» Valbonnais.

la

«

§ 49

:

(DLM,

elle es

p.

431, n° 6);

vespre « c'est

potage) est bien chaud

»

le soir », lo es

;

de règle à Digne en 1427- 1440, ex.

qu'il soit licite », lo se scriva «

ben

lo

sia licit

»

(DLM,

qu'on écrive

245SS.); lo

fréquent dans Carr. et dans Tersin

Boysset

lo

son pluros gens

et plusieurs ex.

de

lo

«

note au § 104 in

En somme

;

y a plusieurs personnes

la paraît

p. 8-1

1

(dont un indiqué à

fine).

un peu plus

récent que

a des ex. dès les troubadours (v. M.-L.,

sont des doublets comparables à fém. la

minés au § 68

;

ici il

l'adverbe de lieu la

»,

devant verbe au singulier.

Autres ex. dans Brusewitz, tort, V.

il

lo,

dont on

Ce

t.

m,

lo

qui seront exa-

§ 338).

peut y avoir eu au reste influence de

<

(jl)lac.


UNIPERSONNELS

§§ 49? 50

PARTICULES

;

79

Les parlers limousins emploient presque tous masculine continuant «

vous

cela

Devant dise

va-t-il ?

Mussidan cô vous

illu, ex.

Nontron

»

plôu-t-^w

?

-ou- de -eu- prétonique dans sauvage

il

pleut

<i sau-

fau

«

faut », cd plbu et

il

/o

^û^

p/ôï^

».

Vinzelles emploie dans une phrase simple o <C hoc et

aphérèse de aco pleut »

nées

:

;

»

ca (^accu

cô,

aphérèse de a- et doublet comparable à

aco,

/a cité plus haut), ex. ou «

?

verbe Nontron emploie ou (sorti de eu en pro-

le

comme

>

vai-t-éfw?

pleut-il

«

vage << séuvage <I selvatge <C silvat(i)cu) et hoc

forme

la

<

point de

crese

*accu hoc

pronoms dans

que plêu

co pieu

o plêu,

:

les

\plœw\

«

co, il

propositions subordon-

pleut » (Dauzat, p. 392).

« je crois qu'il

IV

Particules énonciatives Que § 50.

— On trouve dès

la

Canso de

la Cro/^ada

quelques

exemples de que introduisant une proposition simple, une énonciation (v.

48,

216)

;

même, dans un

de

bona femna

1269 passé à Castilion (Ariège), que deuen

auer maiso

autres exemples

un peu

feita el casai

(RG

e-1

1899,

acte de

so hères p.

69);

partout, mais toujours très spora-

diques jusqu'à l'époque moderne en Limousin

et

surtout

en Aquitaine.

Que

est

fréquent de nos jours dans

rante en Limousin, y compris

surtout dans quei

« c'est »,

conversation cou-

Périgord

et

la

Marche,

tournure qui peut au reste avoir

subi l'influence de cà <C%ac)cu

limougeaud contemporain

le

la

hoc,

(^Las

cf.

chez un rimeur

gnorlas de

Lingamiau,

'


80

Cll\r.

I\

VKRBE ET LE SUJET

Il

:

Limôgcis, Docounicu,

i^oi)

votre plosèi

<///'</

si

n.i.s-li

§ 50

« allez-y si c'est votre plaisir ».

que

C'est en Aquitaine

cette particule joue le

rôle le

plus considérable.

Voici

début de

le

parabole de rEnfani

la

béarnais, cité dans M.-L.,

U

ômi ^w'abè dus

sou pai

mie

part »

Que

Lou me

«

:

e et

;

hilhs

pai,

m,

t.

;

lou mèi youen que disou au

da-m lous bes qui débi abé pèr

la

qu ous hè lou partadye déu sou be.

implanté surtout dans l'ouest

s'est

en

i-'rodi^Lic

§ $64:

et

le

sud de

l'Aquitaine, et sa fortune est donc assez intimement liée à celle des

pronoms

auxquels

peut servir de support

tion,

il

enclitiques asyllabiques (v.

on appuiera

sur que

-/

inutile

te »

pour

;

en ques-

que-t pàrli

;

dire « je te parle »

que s'est généralisé au

il

serait

complètement

au point de vue qui vient d'être signalé,

je te parle » se

dira en b. you que-t-pàrli au

souvent que you-t

Que

:

-/ «

même quand

point d'être employé

domaine

ainsi «

moi,

moins bien plus

pàrli.

presque inusité en Lomagne, rare à

est

Mézin, inusité à Langon

très rare à

les

§§70-75)

les parlers

beaucoup de pronoms usuels sont surtout employés

sous forme asyllabique, ex.

l'arr.

dans

:

d'élection

comprend

le

et.

et à

Condom,

Bordeaux

son

;

de l'Isle-en-Dodon,

de Mirande, Péguilhan, Luchon, Ustou, Saint-Béat,

dép. des Hautes-Pyrénées, des Basses-Pyrénées et des

Landes. Dans ce domaine grante du verbe

:

place entre le sujet et

verbe que par un

bos biene?

viens,

Il

«

le

l'a

pour

Il

ainsi dire partie inté-

vu par

les ex. cités,

il

verbe, et ne peut être séparé

pronom régime.

devant un impératif. négative.

fait

il

comme on

Il

se

du

ne s'emploie jamais

ne s'emploie jamais dans une phrase

ne s'emploie pas dans une interrogation nette veux-tu venir

n'est-ce pas? »

»

;

que bos biene ? signifie

(Beaurredon, Bulletin de

:

« tu

la Société de


Q^^ ÉNONCIATIF

§§ 50j 51

81

Borda, 1893, P- ^95 ^s., contrôlé par mes observations personnelles). Il peut s'employer dans une proposition subor-

même

donnée,

Ouan credou (Yan Palay) tail »

que

quand

«

la

il

un

introduite par

cette proposition est

si

premier que à sens conjonctif

:

mourt que tustabe au pourtau que

crut

mort

la

frappait au por-

;

bou temouèn

Qu'èts ÇRoubi, p. tais »

«

34)

you que-m

(gallicisme^ que

vous êtes bon témoin que, moi,

càri

me

je

;

.

A

ço qui

mude

bèi hère pla,

d'ença'nla,

Que cade cause ^w^-s desbelhe {Case, çà et

Lou

là,

larè, p.

23)

que chaque objet

du

— Fondeville

remue

s'éveille ».

V. encore que Ihèu quaucu que l'embitère

§ 51.

qui

« je vois très bien, à ce

écrivait déjà

xvii^ siècle (^Le calvinisme

dans

la

cité §

138.

seconde moitié

au Béarn, dans Bulletin de

Société des sciences, des lettres et des arts de

la

Pau, 1878- 1879)

:

lou proubèrbi

Que, quan cànten basas, que cànten « le

proverbe

.

.

.

chantent (aussi)

que, quand

les

las garies

coqs chantent,

les

Cet exemple de Fondeville montre que

la

généralisation

de que énonciatif doit être en Béarn, Landes, etc.. assez ancien dans le langage courant.

jusqu'à

poules

».

l'époque contemporaine,

la

Mais

les

un

chartes

fait et,

plupart des écrivains

ne l'emploient que rarement, y voyant sans doute quelque chose de vulgaire. J.

RoNjAT.

— £.«<«

On

le

rencontre dans une charte

de syntaxe des parlers pnyvciiçaux modernes.

de 6


82

CHAi\

IV

II.

:

Lh .SUJET

hl

\i-.KH»i

§§ 51,

52

Maubourguct (1309), dans un dénombrement béarnais de 1385, rarement dans

les Réciis (Thisioire sainte et

œuvres de Fondeville. Au

dans

les

de Puyoo

xviii* siècle, l'abbé

remploie assez régulièrement, Despourrin jamais; Grateloup

le

figurer dans tous les paradigmes de sa

fait

gram-

maire (Dax, 1734). Lacontre ne l'emploie pas, mais Navar-

que tous

rot l'emploie, ainsi

contemporains

les écrivains

sauf Filadelfo de Yerdo.

Que

chose que

n'est pas autre

conjonction

la

l'emploi pour renforcer une énonciation

dans

fr.

que non

!

que

on peut suppléer de certitude.

«

encore

lat.

ou toute autre formule

quod

de diverses langues romanes

par Tobler,

v. §

formule de

veux

vœu ou

comme

limités,

parlers.

minal

En

même

-j- indicatif,

français le

même quand

il

forme

(ainsi

rind.

prend),

comme

faits

sont

pour que

ici

-\-

D'autre part, que se place

proposition,

en aq. (sujet b.

même

ici

que

ou

d'ordre plus général, indicatif,

en

-f- que

tête

+

à

certains

de toute

la

régime prono-

subjonctif est toujours précédé de que,

dit

nettement de

quil prenne, et non

sauf dans

Dieu vous

Le

on peut suppléer une

you que-t pàrli).

se distingue

on

144).

indicatif

d'ordre telle que « Dieu veuille »

Les

», etc..

:

ex.

p. 57-66.

i,

— On vient de voir que employé devant

peut être employé devant subjonctif

non

nombreux

et les

»,

cités

(pour l'interrogation alternative,

« je

prov. avans que de

si,

mai, sêtnpre que mai et simplement que mai

toujours plus, de plus en plus

§ 52.

ex.

etc., tournures devant lesquelles

(;V suis) bien sûr

Cf.

cité § 29, sèmpre

si /,

dont

que^

apparaît p.

quelques

bénisse ! plût

au

ciel !

l'indicatif par la

//

prenne, malgré

formules vienne

le

consacrées jour où ...

,

etc..

Beaucoup de nos

parlers ont des formules figées

sans


§§ 52,

QUE ÉNONCIATIF

53

83

avec des formes verbales autrement sorties d'usage, ex.

qtte

prov. ansin sié

ment,

adieu »; autre-

« ainsi soit-il », adessias «

!

« soit » se dit siegue

ou fugue,

et «

soyez

» sigués

ou

fugues.

La plupart de nos employer que toutes

en outre, préfèrent ne

parlers,

que

les fois

la

forme du subjonctif

distingue nettement de la forme de Tindicatif ou est

suffisamment

clair d'autre part

Prov. fase mequihe à

fr. le

diable

emploie Dieu

«

Dieu

te bénisse

qui éternuent)

;

!

»

le

après l'ase

te

crêisse! (ind. crèis,

mais on

et autres parlers

qui

sens étant par lui-même assez net)

litt.

te croisse

«

devant

p. ex.

aux gens

» (se dit

!

au § 131 ad finem. 3. p. pi.

-on, désinence

En

outre,

on emploie que

une proposition subordonnée,

ex. Se

dormes

me

au prés. ind.

et subj.

Que lou Dieu davans quau caminèron mi lou Dieu que

me

pais despièi

ma

paire

relatif, ex.

Abraham

jouvènço

jour de vuei, que l'Ange que m'a péu-tira de tout sigue aquéstis enfant {Genèsi,

pas, que

devant un sujet

quihe ÇOiibr. proso,

p. 275) et que complète une proposition introduite par un

Isa,

se

sens

le

:

en méd.

v. d'autres ex.

Mais on mettra que

commune

Dieu

même

crêisse!

disent crêisse à l'ind.,

que

(ind. quiho), exclamation équivalant

!

m emporte ! te

pas

xlviii^

15,

16)

fin-

mau «

e

qu'au bene-

Deus

in

Abraham et Isaac, mea usque in praesentem

cuius conspectu ambulauerunt patres mei

Deus qui

pascit

me

ab adolescentia

diem. Angélus qui eruit istis

))

;

cf.

me

de cunctis malis benedicat pueris

Aire (avec que immédiatement devant

le

verbe,

après le sujet déterminé par la proposition relative) lou qui s'a

coupât beires que s'ous pàgui

«

qui a cassé les verres

les

paie » (/éthique, v. § 64).

E § 53.

E joue

en Aquitaine un rôle assez considérable,


IV

ClîAl'

84

:

bien que moindre

LE VERBE ET LE SUJET et autre

— que

celui

§ 53

de que

tion avec les enclises pronominales et répartition

comme

phique à peu près

pour que

guère qu'à Tépoque moderne dans

mais on

trouve dès 1316 dans un acte passé à

le

E

lxiii).

p.

avec une particulière fréquence en Béarn et dans

consonne, et

spécialement à renforcer

sert

une interrogation douugues

:

e

bos hiene ?

les

Landes,

:

veux-tu venir

«

encore § 144

? « et alors ? » v.

est usité

commençant par une

mot

un

souvent devant

plus

avec

emploi

cas de son

les

Villeneuve-de-Marsan (Miil. Rec,

le

géogra-

n'apparaît

e

;

rela-

les textes littéraires

une grande fréquence pour tous actuel,

(§ 50)

;

? »,

«r

;

une affirmation, surtout après un régime, notamment

un pronom asyllabique appuyé sur que «

veux vous aimer

je

qiie-h e boni

:

gaha

», que-ns e bo

«

aima

veut nous

il

attraper ».

On lou

l'emploie aussi sans intention spéciale, ex. Aire que

tems^ bo chanya

Cf. toi et

comparé k

vous?

E

»,

!

.

.

le

tu e iéu, e

toi et

moi

de

;

mounte anas ié sarié

diable y serait »,

veut) changer :(ut I

même «

?

{Nerto,

seul,

prov.

et c.

e

li

fr.

plus

il

fait

ça

et

plus

il

chi più boschi vede e più lupi ritrova, et les

nombreux

m, membres

En

vpr. « et » introduit souvent les

d'une narration (usage conservé aujourd'hui dans biblique), parfois ieu lo pren

;

il

une affirmation,

sert

?

Dona,

e

So

ex.

un

petit

per que o dizetz

Schultz-Gora, § 202).

?

:

t.

le style

dis lo bars:

fréquemment à renforcer une

gation, ex. Fils cars, respon-me

en oblit

90)

Baus-

en prend l'habitude,

exemples des diverses langues romanes dans M.-L., §§ 519» ^52.

e tu

allezp.

11,

Vèngue Toussant,

». et

§135.

cité

.

Cf. encore

(litt.

plus énergique que

quand lou Diable

quand

senco

it.

temps va

« le

^ut

et

tmi plus énergique que

e iéu,

« et

alors ?

fr. et

Et

(ex.

as

Et

interro-

me

messa

empruntés à


§§ 54> 55

J"^'

'85

^ ÉNONCIATIFS

— Ja <C jaÇrn) (« oui

§ 54.

§ 145) est

mation

:

téngui «

§ 55.

me

p.

« oui, oui, je viendrai »

;

affir-

ja-va

tiens ».

— O <,

vient », et

(Dauzat,

en pays toulousain, v.

employé en Couserans pour renforcer une

o be, ja benguerè je

»,

hoc

:

à Vinzelles ven «

ven, à peine

390).

il

vient »

ou

« elle

plus affirmatif que le simple ven


CHAPITRE V LES RÉGIMES

§ 56.

Les verbes transitifs

pondent en

du

ceux

général à

intransitifs

et

français

corres-

cependant on

;

emploie transitivement quelques verbes qui ont en prov. également, en

fr.

(du moins dans l'usage

sivement remploi bèsti

à restable « mets

ner, «

tes bêtes à l'étable »

retourner, revenir,

redevenir

tomber

il

l'auv.

un mort

p.

»

« ressusciter

«

sem-

;

reveni

un mort ». v. p. ex.

;

554. Vaugelas reprochait aux

cons d'employer transitivement en français

libre

toumba

;

veste »

peu près dans tous nos parlers

Dauzat,

mi

sembla

;

ressemble à son père

« revenir, redevenir », reveni

pour

»

», totimbo ta vèsto « quitte, ôte ta

Faits analogues à

tourna « tour-

;

toiirno-nie

»,

retourne-moi, renvoie-moi mes livres

bler », sèmblo soun paire « «

littéraire) exclu-

« entrer », intro ti

intransitif, ex. intra

Gas-

sortir, entrer,

tomber.

Sauta lipost Ji

« sauter les

joio « courir les

planches (les barrières)

récompenses

(les prix

» et courre

dans un concours) »

sont des tournures également connues en français.

Le provençal affectionne ex. se langui « languir, être

cher

», se jaire « se

Se dinar

«

coucher

les

verbes réfléchis

en peine »

<

(cf.

», s'acoucha «

§ 64),

accou-

* jàc{e)re.

dîner » est fréquent dans l'ancienne langue et

jusqu'à Boysset et au Ludus S, Jacobi (ex. dans Brusewitz, p. 76).


A

§§ 5^5 57

Le

b. dit

bien

s' et

RÉGIME DIRECT

-\-

mourt

«

est

il

87

mort

en

» (p. ex.

tête

d'une notice nécrologique).

Régime

— Le régime

§ 57.

on peut considérer

ces parlers

quand

nom

quand

direct,

comme

le fait

carc.

de règle

y a répétition de régime (§§ 88-90), soit un proun substantif, soit deux pronoms ; la phrase peut

il

et

deux façons

alors être construite de

différentes

(construction plus rare et mettant

animés,

s'agit d'êtres

il

souvent introduit par à en aq. ag. touL narb.

est très

Dans

direct

ticulièrement en

à

relief)

:

régime tout par-

le

premier régime

et

(I

second

-|-

]

+

régime (pronom en proclise) narb. Enfin à «

;

(nom d'homme), nous

coupe avant

2° (construction de

et après

beaucoup

+

régime (pronom en proclise)

mettre

le

la

Au mounde nou

b.

à you (Mesplès)

«

qui m'aime

celui c'est

relief)

moi que

Me

Dumoun,

t.

11,

p.

lui rester fidèle »,

du régime) premiers

+ ^ et second

la

phrase,

si

a nat pastou

Coum

»,

se-m cercabes à you {Rouhi,

«

n'y a point de berger

il

me

pendras

jou, de

li

»

32) «

si

;

resta fidèl (Jasmin,

me blâmez même, mi (Cortète) « il me

vous

me pago à

p.

comme

;

tu

mémo, à 140)

t

on entend

lou qui-m aime

monde

joii «

régime

:

tu cherchais »

blaimas

verbe

au

lom. me penjeras à ag.

i

)

plus fréquente et n'ajou-

élément de

et après cet

régime en

un peu

l'avons

à Sansoucis.

tant souvent rien à l'expression unique

(coupe avant

'

:

Sa nsoucis J^èn urrpauc susprés (Peyrusse)\

Sansoucis

enfin,

surpris »

verbe

moi, de paie »

;

\

1


88

CHAI. toul.

(nom vu

«

//

\

§§ 57, 58

couneissèts aljarou ? « connaissez- vous Jacou

propre avec

§ 22), et déjà

l'article, v.

me démonte, moi

il

LES RÉGIMES

:

Gautier, rimeurde

la fin

ou

»

du

«

moi,

il

?

»

me demounto, à

me démonte

xvii' siècle (Noulet,

t.

i,

»

chez

p.

80

ss.).

Après un impératif, cet ordre fié ainsi

:

verbe

naturellement modi-

serait

premier régime (pronom)

-f-

régime (pronoms après l'impér., § 67). Je tré d'ex, tel

que toul.aimats-/^

bien, votre père »

un

ex.

Penjats-m>//.ç

(Bladé,

ment

ou

t. II,

dite,

à

aimez-le

mais voici

»,

:

dus

tout s

190), où

p.

pas rencon-

n'ai

pla, al vostre paire «

aimez bien votre père

«

lom. analogue

à et second

-}-

il

pendez-nous tous deux

«

s'agit

»

non d'une répétition propre-

mais d'un complément précisant

les

personnes

en question.

— Ces tournures sont fréquentes

§ 58. la

bouche des originaires des

mont me à

fuoiy

paj^s

dit qu'à Montpellier

mais

je

n'ai pas

en français dans

indiqués

M. Gram-

ici.

on entend souvent

entendu dans

la

tu maitues

conversation ou

relevé chez les écrivains de Montpellier l'équivalent de cette

tournure dans

Déjà Molière

le parler local.

pin contrefaisant

un Gascon

moi, avec cette hautur

!

:

«

Comment,

dire à Sca-

fait

tu

mi

» (Fourberies de Scapin, a.

traites, à

m,

se. 11),

anciennement on trouve des tournures analogues

et plus

chez Montaigne, né en Périgord, mais habitant Bordeaux,

il

les avait puisées

luc, ex.

il le

monsieur de Salcède

1.

Montaigne

gourdin

dans Tidiome

surprendra à lui-même et

à moi

(v. ses Essais

et le savait assez

Montluc,

cité par

;

',

et

chez Mont-

lequel nous trouva, à

*.

au

livre

11,

chap. 17) méprisait

le

péri-

mal, mais estimait l'aquitain qu'il avait appris

à Bordeaux et dans ses terres du S.-O. de 2.

local

la

Gascogne.

Lanusse (p. 415, 416), qui a

le

tort

de mettre


+

^

59

§

§59.

RÉGIME DIRECT

Je n'ai trouvé

de à devant un régime^

d'ex,

employé seul que dans Rouhi

:

Moussu qui

la

aquiu (p. 35)

ei

sieur qui est

vant en béarnais est né,

Arrens

et

me

il

en général dans

».

«

as-tu

vu Jean

«

Béarn aussi a

»

?

dechat aà

nous inviterons Monsieur

du

aquet omi

'

(le)

courant

est d'usage bist

maire

»

;

a

Yan

?

cet

« laissez

(v. §

22)

sous l'influence

on emploie de plus en plus en

français,

écri-

hautes vallées de Lavedan, et

les

que coumbidaram à Moussu maire

»,

57)

M. Camelat,

L'auteur,

devant un -nom désignant une personne, ex. as

homme

Mon-

note du félibre béarnais Aug. Lacaze

qu'en

résulte

jeunesse a choisi

savoir que ces tournures sont usuelles à

me communique une d'où

youenesse a causit a

de Pau, mais habitant Arrens, où

littéraire

fait

«

la

dechats a Pau-hic tranquile (p.

;

Pau-hic tranquille

« laissez

il

»

ici

89

b. le

régime

sans a.

je

Autrement, hors

les cas

ne connais

modernes de a que dans des compa-

d'ex,

de répétition

et

de complément,

raisons, ce qui rentre en

somme

dans

comparaison pouvant

les cas

dérée

comme une non

vrai,

précédents,

plus le

la

répétition

même

E pourtant

^,

être,

jusqu'à

un

certain point être consi-

de régimes, désignant,

mais deux êtres différents

ma bruno

est

il

:

mestresso,

r'àimi pas autant qu'^ moun gous sous une rubrique « verbes transitifs employés ex. de à

+

confusion a été signalée par 1.

lat.,

Forme devant voy. qui

est

continué

-{-

Aquis

de

comme

aq. qui ont aiisi

22). 2.

Gallicisme.

au §

M. Thomas de mot

initiale

intransitifs »

< 29 J^ + lausa

îaudare),

à, de -|- en)

< audire àisQnt ad aquet,

;

des

cette

(Essais, p. 129).

précédent.

phonétiquement en prov.,

(comme

<^ ad -\-

comme

régime direct chez des Gascons écrivant en français

et

mais :

en

non

Le

-d n'est pas le -d

dans à-i-Ais

p. ex.

la prép. de effet,

devant voy.

même

*a;{ aqtiet

les parlers

(MiW., p. 21,


CHAI

90

§§ 59, 60

LES RÉGIMES

\

ma

(vers d*un rinieur populaire toulousain) « et pourtant,

brune maîtresse,

mon

chien »

E

Foix

20) «

p.

§ 60.

je

n'aime)

(je

;

(AA

Moussu, /'aimarè mes qu'^ bous

jou, et

ne t'aime pas autant que

moi, monsieur,

Si cet

emploi de à

est réservé

cas (je connais

on peut

trop peu d'exemples pour pouvoir rien affirmer),

une confirmation de

part

».

aux comparaisons

ou du moins particulièrement fréquent en ce

y voir d'autre

1907,

mieux que vous

l'aimerai

je

géné-

l'explication

ralement admise pour l'introduction du régime direct par à (v. not. M.-L.,

dérés

comme

§ 350)

III,

t.

intéressés à l'action, c

comme

aboutit, les objets inanimés

animés sont consi-

les êtres

:

omme

le

point où

la subissant

;

elle

rapport

le

des premiers à l'action est donc en quelque sorte moins

d'une préposition qui

direct, ce qui se traduit par l'emploi

un régime

sert d'autre part à introduire tresso est l'objet direct

que comme Sur

de Tanimé

Du

.

la distinction

genre animé en vieux slave

Bouillon, 1897 (le

même

;

via mes-

ici

de l'action, et inoun gous n'intervient

objet de comparaison

I

j

indirect

et

pt

'.

df Tin^^nir"^ ^"

g'^"'^*'^^ v. Meillet,

de ses origines indo-européennes, Paris,

ouvrage sous

le titre Recherches

sur Vemploi du

génitif-accusatif en vieux slave^ ihid.), not. p. 140, distinction de l'animé et

de l'inanimé

ou moins

plus

réalisée

que beaucoup de langues américaines, glais

moderne. Duvau

sente 'dès

le xie siècle

a signalé

des tournures

ad suo gerntano, qui seraient (jnatahit

pour

à su herniano

«

une

dans des langues aussi diverses persan du

le lat.

comme

très correctes

niatauit par suite :

que

le

de

la

même action

ad

ou non doué de

la

»,

qu'exprime

:

la

una

lui,

decepit

(la)

comme

matô

enganô

i'),

tendant

suivant que cet objet

— innovation sinon directement

passif: « la formule logique de l'idée « le père

le fils (c'est ce

et l'an-

una matahit,

donc considérée

comparable, du moins exactement symétrique à

pousse l'analyse à l'extrême

âge

confusion esp. de h et de

était

personnalité

illa

en esp., à

vers son objet ou s'appliquant directement à était

moyen

des chartes d'Espagne pré-

la

aime

construction le fils

» sera,

lat. si

du

l'on

action d'aimer ayant pour point d'arrivée

l'esp.) et

pour point de départ

le

père, ad


EXEMPLES EN FRANÇAIS

§ 6l

— En somme

§ 61.

nanimé

la

ici^^

une tendanjfcgénér ale :

tendance à distinguer Tani mé de H-

quelque régularité, dans

n'a abouti à

des parlers envisagés

gage

que_quandLelle_étaiLap^^

comme

comme

comparaisons

? et les

plupart

la

diversifier _jes_éléments

à

dans t| répétitions de régimes

aTjacou

9I

du

lan-

couneissèts

le

aimarè mes qu' à

/'

bous on_éyite_ le reto ur jjiggjggst£U£tiQiijiêià-£mp^

phrases à régime complété

dans

les

touls

dus on évite

comme

contact de deux

le

^

;

penjats-«ow5 à

constructions iden-

tiques.

Cette observation va se

examinant

en

vérifier

des

exemples empruntés à des écrivains français influencés par les parlers

d'Aquitaine. Les textes littéraires de prose fran-

montreront certaines nuances

çaise avec syntaxe aquitaine

délicates de pensée et d'expression

qui apparaissent plus

rarement ou moins nettement dans des textes aquitains

documents

consistant principalement soit en vers, soit en administratifs.

Comparaisons France-,

car

:

monsieur

il

w'aimait autant qu'à capitaine de

d'Assier;... que j'aimais plus qu'à moi-

même-, toutefois ceux

que les nôtres à eux

;

du château dominaient plus pour

faire

que Dieu

qu'à nous (Montluc, cité par Lanusse, p. 415, 41e)

me mandez que filîum

— a pâtre

»

;

vous m'aimez

l'esp.

mille

que

n'a pris

point de départ, filius amatur a pâtre

constructions esp. et «

lat.

en dehors des cas où

sine, des innovations

le

pour

m ènàye,

aussi, à ^0/

x,

que

le lat.

le

449, 450)'. Lesi

p.

pendant l'une à

grammaticale

la tradition la tradition »

a me] « ça m'ennuie,

(Tappolet,

ainsi dire

t.

l'autre

;

sont dues à l'influence d'une langue voi-

canton de Fribourg on emploie

[sa

point d'arrivée,

(MSL,

vous

;

que moi à

fois plus

de ce genre ne peuvent se produire que quand, par

une cause quelconque, logique se substitue à

se font

elles

le

nôtres

les

/^veuille aider plus

BGPSR

«

à » quand

moi

», et

il

même

1908, p. 38).

rompue,

est

(Duvau, BSL,

t.

et

x, p. cxlij).

y a en

que

la

Dans

répétition, ex.

fr.,

ex.

//

fa vu


CHAI

92

\

.

LES RÉGIMES

:

§ 6l

VOUS (lettre de Henri IV à Gabrielle d'Estrées, citée par Les-

388);

py, p.

que

seule appréhension

la

qu'elle

j'ai

(la

charge de premier président) ne tombât par nécessité entre

homme

mains d'un

les

religion cat}x>Uquc

qui ne m'aime

à la justice (Bernard de

et

président au Parlement de

419, 420

des êtres abstraits)

une

raison

:

vaut mieux que

il

;

que à moi tous

fois

Lanusse,

valait

mieux mécontenter à

de répétition au second terme enfants qu'elle ne

A. Thomas, Essais y bourgeois du lieu

comme

(pour)

suivant

au senhor \

comme

la

me

cum

a questau «

de

Comme

la

on

doit juger

»

;

dans

devers

fe

:

vous

au seigneur

comparaison

non nous à

un bourgeois du

aux privilèges des bourgeois du

commune,

la

tion

voleur

sujet

paie redevance

il

nous flattent, nous requièrent, et

1 .

un

accusée

«

layroo «

serf* ».

Opposition, idée voisine de

statut,

a posoere

comme un

prendre

comme

juger

besii «

me cum a

préposition introduit

ses

par

cité

du bas moyen âge

b.

cum

sorcière », etz exitz prener

êtres sortis l'ex.

§ 62. Ex.

cf.

(Montaigne,

judyarcum a

accusade

»,

'

:

compa-

lui seul (\\ià toute la

416);

lui

Ex.

129).

p.

par

cité la

vengeance blesse plus

la

:

à

guérit

le

dans Lespy, p. 425, 426 j

désignent

offense pour

/'

je

(Montaigne,

les jours*

w7/^ (Montluc, cité par Lanusse, p.

1

Vie, premier

417). Ex. de à aux deux termes de

p. il

la

Navarre, cité par Lanusse, p.

à est devant des substantifs qui

ici

;

pas plus qu'^ la

lieu.

lieu,

s\ixs\\\2im vischinadi

commune » Cum graphie copiant lat. cum comme aujourd'hui, [kuni] le

qui ne

conformément au un membre

par opposition à pohlant « habitant »

Cf.

;

Besii désigne

aujourd'hui encore p. ex. en droit municipal

Einwohturgemeinden.

les bêtes

:

elles

;

même

suisse,

distinc-

Burger-

et

«voisinage; village»,

vischnaunca « 2.

déjà,

coum^

y

:

et

non *coume correspondant

^fomc, exclut la possibilité

nos textes ont

-e et

non

« avec » fait

à

que

posttonique

on prononçait

[kçni]

p. ex.

besii,

dans

ou

ne connaît que

méd. coumo, mtp. couma,

d'une coupure cuma

-a

;

le b. actuel

etc.,

csp.

et d'ailleurs

ticctisode, posoetr.


EXEMPLES EN FRANÇAIS

§§ 6l, 62

ce qu'on lui oppose, tant

sent plus

course, et pense à

se

non pas

suivre,

93

vous (Montaigne,

à

par Lanusse, p. 417, 418).

cité

Réciprocité, idée voisine de l'opposition

me feraient

tement des habitants qui

moi

et

engagé en sa

est

il

mx (d'Antras,

aussi à

cité

:

bon consen-

le

l'honneur de w'aimer,

par Lanusse, p. 419).

Copulation, inverse de l'opposition, et par conséquent facilement associée dans l'esprit

:

il

que

lui dit

sauvés et à tous ceux qui étaient avec lui

je les avais

me remerciarent

;

bien fort et à toute la compagnie (Montluc, cité par Lanusse,

415, 416); on

p.

à

mof par conséquent, jusques

et à

le pille,

(Montaigne,

l'espérance

ibid.y p.

418};

vous prie

je

le

réjouir et à moi aussi (d'Ossat, ibid., p. 419).

Dans

l'ex.

suivant à peut jusqu'à

comme

pliquer

dans

les

un

certain point s'ex-

constructions du type fai fait

lire

Homère à mon ami (§§ 95-97) d'où nous voyons non seulement aux enfants qui vont tout naïvement après la nature :

pleurer et rire souvent

même

de

chose (Montaigne,

cité

par Lanusse, p. 41e). Ceux-ci distinguent un régime direct

d'un prédicat en mettant ^ devant le régime, soit l'inverse de la

tournure

fr.

prendre quelqu'un à témoin

retournions aux tendes, nôtres pionniers

chanceliers à ceux qui

(Montluc,

nismes

:

ibid.) cité

;

comme nous aux

appelaient

ont pensé que

le roi

se formaliseraient contre

par Lanusse, p. 415, 41e, avec

cité

— Les

favoriser

Lespy,

;

autres soldats ils

et

ferait

de moi

les aqùita-

tendes , gastadours^ contre de).

§ 62. tifs

les

gastadours

:

p.

388)

ex. suivants

aux ;

me

paraissent

moins

instruc-

poètes

(Marguerite de Navarre, citée par

si le ciel

qui favorise à mes vœux (Henri IV,

j'avertis

a monsieur

le

premier président (Montluc,

par Lanusse, p. 416); debin totz soos

senhor « tous ses

hommes

doivent aider

le

homis ajudar au seigneur

»

;

per


c.uw.

91 fiigir

a

pour

justicic «

justice »

si

;

\

tuir

la

388, qui cite à

titre

§§ 62, 63

pour échapper à

justice,

negun embadibe a

qu'un attaquait un voyageur p.

KbbiMivs

Lii.s

:

tic^nn biandanl

» {Fors de

«

la

quel-

si

Béam, dans Lespy,

de comparaison pour fuir à

cet incon-

vémcnl chez Montaigne et je prie à Dieu chez Charles d'Or-

Nous avons

léans).

ici

d'une part des régimes animés ou

abstraits, d'autre part des verbes qui par

même

peuvent hésiter entre l'emploi

intransitif

transitif et l'emploi

aider à est d'usage courant en français dialectal,

:

fuir peut se

remplacer par échapper à, aider par porter aide

(^secours y assistance) à, avertir

Une

leur signification

par donner avis à, etc

Mont-

explication analogue peut convenir à l'ex. de

luc cité § 61, tîu^contenler à lui seul.

Je

lis

(RLR

dans une délibération du conseil d'Albi en

1905,

encontenen vila

deu

«

es

attendu que

la

nent

est bien nécessaire

doit

».

somme

On

qu'il

pour payer

Je ne connais pas d'ex,

direct à Albi.

veut payer inconti-

les dettes

moneda

faire

«

payer (acquitter)

que vol paguar,

à une obligation

Sur

le

même

ait

-{-

régime

eu une cons-

une somme

une dette

paguar als deutes

»

:

le

« satis-

cf.

;

» et

texte

».

latin

quand un groupe verbal a en

temps un régime de chose (types

§ 63.

la ville

régime de personne exprimé par une forme cor-

respondant au datif

entendu

que

moderne de à

peut concevoir qu'il y

truction pour « payer (compter, verser)

une autre pour a

1387

463) atendut que la moneda que vol paguar ben necessaria per paguar als deutes que la

p.

fr.

je

le

lui

ai

dire, etc.), v. §§ 95-97.

— Un pron.

conj. régime

commun

de deux verbes

réunis par « et » peut n'être exprimé que' devant verbe, ex.

// beisê e

embrassé cité

§111 ad finem.

le

premier


DATIF ÉTHIdUE

§ 64

95

II

Régime indirect §

64.

langue

— me

Ici la particularité la

plus intéressante de notre

semble être l'usage fréquent du datif

éthique, et

notamment l'emploie avec cela dès le moyen une prédilection marquée). Comme certains emplois du verbe réfléchi (v. § 56 in fine), cet usage manifeste une âge {Flamenca

tendance générale à donner une certaine importance à

l'é-

lément subjectif du langage que M. Bréal a finement analysé dans son Essai

sémantique (ch.

de

comme

tant des phrases

xxv)

un déraillement qui

«

heureusement aucun accident de personne

geur

est sans doute arrivé

dans notre langue),

»

fait

il

commen-

:

(tournures

»

représentent des réflexions

de

ni

ce voya-

également usitées

remarquer que

ne se rapportent ni au déraillement,

n'a causé

et «

les

compléments

au voyageur,

la

simple énonciation se transforme en monologue; de «

tout discours

dialogue avec

milieu d'un à

un peu

le

vif peut prendre

récit,

le

partie son auditoire.

vous prend sa coignée,

appelés explétifs, et en ration, ce qui

La Fontaine il

tout pour « exprimer

.

désir,

du langage ont

coup d'hommes,

ils

même au

jetés

de prendre

l'air

affectionnait la

la

On

tête.

:

il

les a la

nar-

correspondent à l'intention

qu'ils

prise de possession sur les

ces emplois

:

caractère d'un

ne font point partie de

La parole

un

les

vous tranche

efl'et ils

»

le

pronoms

conteur a souvent

n'empêche

première du langage

une

Tels sont ces

lecteur.

et

personne qui parle

a été

d'abord

faite

sur-

intimer un ordre, marquer

personnes ou sur

été les premiers.

sont encore à

Ainsi des enfants et des animaux.

peu près

les

choses

;

Pour beaules seuls

».


THAP.

9^

Un

:

muniquant fitt

pensant

i^r()vcn<,ai

lui-même

\

faras pas acdl

« tu

locuteur à l'action

que

signalé § 150).

«

ne

il

sait

Uemploi de

§ 65.

y>

(^Mir,,

76

p. 75,

pensé

(TDF, «

!

dira

il

en

s*ad res-

de

c.

i,

de voix

:

saup pas ço que

v° voulé)

T'avié

;

avait des jambes,

il

50); autres

str.

il

ex.

'.

— Les continuateurs de

inde

(mot syntactiquement

d'où toute sorte d'agglutinations

faible,

;

cette sorte

personnes

les

ce qu'il veut »

cuisses...!

dans Brusewitz,

j'ai

»

crois-le » (cf. l'emploi

<(

de cambo, avié de cueisso... avait des

en com-

monologue,

ce

intéressera volontiers son inter-

il

créi-te-lou

:

volontiers

feras pas ça! »;

ai pensa «

moyenne est courant à toutes

vôu

ne

64,65

§§

à liante voix s'interpelle

saut directement à autrui,

se

KM.IMI'-

à autrui le résultat de

siiu pensa plutôt

la 2. p.

Ils

:

de réductions

et

:

prov. en plus rare que nen, devant voy. n\ pour l'historique V.

Herzog,

p. 20, §

lod. bit. gév. et

102 et Brusewitz,

p.

lom. surtout

ne,

rrgt. ség.

-w enclitique dans des groupes

mtp.

;

comme

li-n « lui

en

»

;

ne et w' proclitiques, ne et -n enclitiques) sont aussi

b. en,

employés explétivement dans Gras

107-111

devant voy. n\

et

M. Marius André

le

langage populaire.

Félix

fréquemment

s'en sont

servis

pour ajouter une syllabe au vers ou éviter un hiatus la

:

niue fousco

N'en recuerb lou grand bos {RouniancerOt

p.

sombre recouvre I.

62 le

;

autres

ex. p. 6, 22,

grand bois

»

« la

M. Brusewitz ne distingue pas toujours exactement

tinction nVst pas toujours facile au point de

somme

nuance qui les cas

in fifu).

un

peu

se reflète

dans

la

syntaxe

:

les

se langui, p. 75.

vue sémantique,

d'importance psychologique.

auxiliaire

nuit

;

verbe réfléchi des cas de datif éthique, v. not.

en

68)

Il

cas

La

de

dis-

et elle a

y a néanmoins une

certains dial

.

emploient suivant

ou un autre aux temps périphrastiques

(v. §

66


AUTRES PRON. EXPLETIFS

§§ 65-67

/z'implouraran dins soun dan

E p.

ex.

autres

ccxLviii;

En

p.

au contraire une

» a

plément dans Entre que

VP

66, p. 5,

tête

devant

sacre

»

remparts,

les

il

vint

aqueducs

les

se

Poix

se les

patimen

mingêc

« je

l'ai

et

«

il

mangea

les

vendue la

indifféremment

datif éthique

pensé

les

En

aq.

«

amigo

«

des

»

dialectes

j'ai

Aire lou qui

aussi

me

« je

vous

de

mon

perdu

sa coupât ;

:

beires

b. la

»

trompé

pensa

pour

mèri

amie

emploient

accompagnés d'un

suis

sias

« être »

s'est levé »,

les verres les paie »

et

aux formes périphras-

le

«

»,

sèro

vous avez

verbe

réfl.échi

dit « je m'étais dit »

avoir » avec datif éthique: lom. (C

3) « le

b. /a m'èi benude {Roubi,

;

autres

troumpa

siéu

on emploie il

(ibid., c.

pays de Toulouse

l'auxiliaire « être »

me

:

lom. ses léuat mais

sa

».

plupart

s'était dit », et ».

(P. Devoluy,

».

tiques des verbes réfléchis et des verbes

il

davans

testeja

peu près aussi fréquent qu'en espagnol

explétif est à

Le prov.

di «

com-

et les puits se desséchèrent,

— En Aquitaine et dans

Poix

74)

».

y eut aussitôt un grand maslis ouide e li pous

en résulta une souffrance terrible

§ 66.

ils

que l'ennemi vint montrer

dès

«

2)

c.

et

Venguè lou moumen que

;

moment

p.

venguè

l'enemi

sequèron, e nen fugue terrible

il

prophètes

les

«

signification très nette de

nen fugue quatecant grand chapladis

barri,

et

proufèto {Esclarmoundo,

li

xxx, lxxvi, cxxxvi)

imploreront dans leur malheur ((

97

;

mèi perdut moun

(Bladé,

t.

m,

que s'ous pàgui

mèi benude

:

«

cité plus

p.

272);

qui a cassé haut.

III

Le pronom et

— Le

§ 67. J. RoNjAT.

pronom

— Essai de syntaxe

le

verbe

conjoint, dans des parler s

la

plupart de nos

provençaux modernes.

7


CHAP.

98

\

§§ 67, 68

LKS khGIMKS

:

prov.

dialectes, se place avant le verbe sauf à rimpératif: dis «

litt. te

la confie »

moi

amo-la

;

Vawe

te dit »,

il

si la

[tçdls, làtnç],

tonique après

pronoms,

nom

après le verbe

porte l'accent principal, [dùnonielû];

forme pleine'

«

verbe, [àtnçld];

le

[/?/^//^ç], et

prov.

:

dotnio « les

//

donne-les

»

;

la ».

>%

avio « les

lis

toco

-y

En méd.

/^/

après

aime

verbe,

le

», douno-léi

touche

toco-lo

niç. lim. nous, vous

devant

Nontron vous peut de plus

à

pronom peut

»,

[lat^kç] «

voyelle initiale d'une forme verbale

n, V

y a plu-

s'il

dernier pro-

le

le

Ii(s)en proclise,

litt.

donne

bit.

touche-la

[tçholf] «

la

une forme légère (réduite) ou une

avoir, suivant le cas,

ex.

la fisc « je te

ic

», douno-me-lou « donne-le

a proclise (et, le cas échéant, élision)

y

il

verbe,

le

l'aime »,

forme verbale commence par une voyelle,

voyelle finale

devant

je

proclitique devant le verbe, avec élision de

». Il est

sieurs

«

aime-la

«

la

peuvent se réduire à se réduire à [u\

devant

cons., \w\ devant voy. L'élision a

également

un complément: entrer »

;

tèn-/'à

l'ombre

»

;

«

fai -/'

l'oumbro {Esp., ch.

une survivance de

maintenant

§ 68.

p.

20)

« fais-le

« tiens-toi à

»

cf.

;

l'état

antérieur (enclise) dont

Ces règles ne se sont guère constituées siècle

;

en vpr.

la

Ces expressions ne se recouvrent pas plus

avec atone ou toniqiu lûy las;

toco-lo

il

va

place des

défini-

pronoms

:

lat. (ir}la, (t7)/j5

> en

en position originairement enclitique

ici

détails

qu'aux cas du § 17

position proclitique bit. b. bit. lo, los,

h.

U,

les

[jokolç^ « touche-la », b. pourta-lts [fmrtdhs] « les porter »

au

204)

au § 79, 2" laisso-m'asseta.

beaucoup moins déterminée (pour plus de

était

loin

i,

164)

être parlé.

tivement qu'au XVI*

I.

deux verbes ou devant

toul. coundannats-/' à péri (Vestrepain, p.

condamnez-le à périr

C'est

lieu entre

intra (Oubr. proso, p.

texte, spécialement 5 68.

;

;

bit.

v. pi.


PRONOM ET VERBE

§§ 68-70 V.

Brusewitz,

ancienne,

la

13 ss.) et l'enclise était,

p.

prov. la vole,

comme

bouôli «

rrgt. lo

<

madiiro, rrgt. nioduro

enclise ont été traitées

la

]q

comme

les

l'usage

de dire

[lafâii

fâila^ failâ]. Au

',

quand

il

«

fau

fabas

contraire

a régularisé la

§ 69.

b.

les

passage de ^

à

^^

-^0

^

quand et

fau

fai-la

le bit.

a régularisé

il

«

Le

b. a

fais-la »

:

devait déjà avoir

<^failo],

maintenu une enclise

comme

[purtâks],

lat.

habes. Cf. § 72.

— Andrews après

enclise

pronoms en

[lafdii], fai-lo \failo

que portar-las >» pourta-les

>

prov.

chronologique,

la relation

je la fais »

loco-lo[tgkglô] « touche-la ». telle

comme

voy. posttoniques, et

prov. devait encore avoir ^a la

»

des règles de position des pronoms.

[^ d] et la constitution

-^0

veux

matiira. Les voy. des

finaux nous donnent

le

pronoms en

voy. prétoniques, ex.

les

différente suivant les parlers, entre le

Ainsi

au moins à date

position dominante. Les voy. des

proclise ont été traitées

résultats

99

le

dit qu'à

verbe à

massà-te « te tuer

»,

Menton

les

pronoms sont en «

l'infinitif: assetà-se

pourtà-ra «

la

porter »

;

s'asseoir »,

je n'ai

aucune

raison de douter de cette assertion, qui concorde avec les

renseignements donnés parl'ALF, 5^ laver

M. deTourtoulon impér. est

la

{Dialectes, p. 38), la

même

la figure.

D'après

prononciation après

qu'en prov., ex. douna-me-lou \dûna-

melû] (souvent écrit donamelo à l'italienne).

En vaud. on trouve ment que nuri-lou Torre

«

le

lou

servi «

nourrir

Pellice minjant-lou « le

le

servir

», venjà-se «

mangeant

» plus

se

rare-

venger

»; je n'ai pas

»

;

de

renseignements plus complets.

§ 70.

— En

quemment

vpr. le

pronom

conjoint se réduisait très fré-

à ses éléments consonantiques

s'appuyer sur un

mot précédent

:'

quand

il

no-w meravilh

pouvait «

je

ne


100

UlAl'.

m'étonne pas

ans

»,

...Vit.N

\

quc-//.^ vis

'<

70

§

avant que

je

vous visse

»,

aitan valria-/^ agues ars « autant vaudrait qu'il les eût brûlés »

y a endise sur

il

;

nom

mot

du pronom,

valeur syllabique proclise sur le

le

mot

précédent, avec perte de et

il

suivant quand

peut y avoir en outre

mot

le

lui-même

s'appuie en enclise est

la

sur lequel

le

pro-

proclitique, ex. (jue-

us vis [key:{vis].

Dans

plus grande partie de notre domaine, ces formes

la

ont disparu

asyllabiques

définitivement

même

XIV* siècle, à peu près en

de position du

les règles

vers

temps que

pronom avant ou

fin

la

du

s'établissaient

après

le

verbe

qui ont été exposées au § 67. Cette évolution, fortement amorcée vers le milieu du xiv* siècle, s'est propagée du

nord au sud des

pronoms personnels

en Gascogne,

mon

de Test à l'ouest (v.

et

RLR

1908, aux p. 507, 510,

Garonne, on emploie des

lis

Penclise

prov.

511). Aujour-

d'Aquitaine et du N.

Alpes jusqu'aux

jusqu'à

correspondant à

Sur

leurs formes asyllabiques, spécialement

et

d'hui, des la

art.

lisières

formes développées

noun me, que vous, vaudrié que

litt.

contre vpr. no-m, que-us, valria-ls des ex. précédents.

Chabaneau avec

pronom

pla{s),

vous

».

:

Nontron

pla{s)

<

Ce renseignement

est

Limoges

plaît

180) signale en lim. une locution figée

(p.

asyllabique siau(j)

si{s) pla{s)

vpr.

et séu(^s)

si-us plat:^

«

1672, 5/7 vous plaît, qui de plus indique séuplai dans S.-O. du dép. du Tarn,

Ambert,

siuplai dans le

siuplai

vers

Aurillac,

N. de l'Auvergne,

continuateur de

hoc,

le

[supFd] à

silauplai et slau-

plai (avec le sujet neutre la, v. § 49) en vaud. le

s'il

confirmé par l'ALF, B

A

Vinzelles

en procliseo(v. §§ 49 in fine, 55), est comme dona-tne-u [donâmcéw]

asyllabique dans des groupes «

donne-moi ça

[dânàmifiy\

»

<i dona

lant d'un objet

(Dauzat, -f-

p.

385, 560; mais dona-me-le

me-{- (iiyu

«

donne-le moi

»

en par-

précédemment nommé). Sur des formes


ENCLISE ET ASYLLABISME

3^ 7^5 7^

du pron.

enclitiques

dans

ral

les

en Quey-

sujet dans les interrogations

142.

ras, V. §

§ 71.

lOI

L'état ancien est assez bien conservé en Béarn,

Landes

dans

et

dans

énonciatives (§§ 50-53);

pyrénéennes, soit en géné-

abondamment de

qui usent

pays

les

les vallées

particules

de l'Aquitaine et

le reste

pays

les

de Toulouse et de Foix présentent une situation intermédiaire.

Le Béarn, les

Landes

les

pronoms après

l'impér. et souvent après l'inf. et le part,

prés., avant les autres

devant

formes verbales. Les pronoms placés

verbe sont proclitiques

le

labique ou non suivant

qui-m

ex. b. ço

you que-^

et

pam «

«

?

Après

perdent leur valeur syl-

ils

que tu

dises « ce

moi,

èi bist «

;

pronoms

les

et

me

vous

je

nous trompons-nous

vous

s'il

pyrénéennes placent

et les vallées

ai

suivant dis

»,

you-^

vu

»,

t-ns

mais luch.

? »,

les parlers,

formes paroxytoniques d'impératif,

est asyllabique,

Après

les

\kréyme]

vous

»,

bisme

il

[gahéiu]

portes-en

nie

si

s'il

garde sa valeur syllabique

« attrape-le

Aire

:

mais luch. porto-n [pôrtçn]

»,

formes oxyton iques, «

crois-moi

il

une

donne-moi

»,

didet-lo-m

y

a enclise

finale

luch. crei-

«

figurez-vous »

»

proparoxytons) «

dites-la-moi

« ;

si

si

deux

combiner en une syllabe

guarda-le-m [gwardâbm] [didéllom]

asylla-

;

vocalique pure ou

se puissent

allez-vous-en

:

aimat-bous [aymâbbus] « aimez-

»,

b. figurat-pe [figûrdppe]

l'impér. a

[andbbun] «

pronom

».

(ces parlers n'admettant pas de

luch.

lom.

:

peut y avoir avancement d'accent

pronoms suivent qui

(c

plats

pronom

le

luch. escouto-moiis [eskùtomûs] « écoute- nous ». Si le

«

troum-

te^

se

plaît »

les

prend l'accent principal

gahe-u

èi bist

cette

me »,

b.

:

la

da-m

garder

»,

anat-bou-n

combinaison

est

im-


102

V

ii\r.

(

possible, le dernier prononi

pf.r.îMrs

i.r*;

:

t

§§ 71, 72

un

,Uv^;iu.c, vi>inme après

;

infinitif (v. ci-dessous).

— Pour

§ 72.

construction spécifiquement

Tinfinitif, la

aq. est verbe -|- pron., avec enclisc,

cement d'accent

T (fém.) attraper

lo [airapâlç] «

b.

prcga-p « vous prier

pourta-ks (fém.)

prengm-u [prengçw]

éthique) le

« la

pense que

prendre

pronom

dernier

c'est le

;

porter

les

<*

prendre

« le

»

'

»,

;

de

même

et prene-le-se

(accents sur

»

prega-bous [prçgâbus]^

le

avec plusieurs est

(je

un

datif

thème du verbe et sur

j'ignore quel est l'accent

second,

me

cara-tn «

porter », mais bei-te « te voir »,

« te

Aire prene-se-le

:

», \uch.

Couserans atrapa-

:

pour la-us (masc.) [purldws],

b.

»,

\purtàbs]

taire », lucb. pourta-t

pronoms

asyllabisme et avan-

comme pour l'impératif

principal, je

lom. luch. escouto-vwus [eskù-

cf:

tçmûs]).

Mais déjà dans

Phébus on les voir

ou

la

célèbre

lit

Si sabi las bede

les

rencontrer

»

chanson attribuée à Gaston

ou

las resconntra « si je savais

de nos jours l'ordre

;

pronom

-\-

verbe est assez fréquent, et probablement plus fréquent que l'ordre inverse est suivi d'un

quand

il

y a plusieurs pronoms ou que

plément, ou des deux ensemble

moins

prene au ta

-n perde

mémoire

I

.

»,

l'inf.

régime autre qu'un pron. conj., ou d'un com-

la

aussi bien

que

memôri (Lespy,

:

Aire

se la

prene et la se

prene-se-le et prene-le-se-, b.

p.

300)

«

à en perdre

la

Pastourale déu païsa qui cerque mestiè à soun

L'avancement d'accent

paraît

une tendance récente

;

les

sont

faits

trop complexes ou trop peu étudiés (sauf pour Luchon, v. Sarrieu,

RLR

A

Luchon il n'y a 1904, p. 504 ss.) pour qu'un résumé soit possible. 2. p. sg. de la première conjugaison, ex, porto-n

pas d'avancement aux

« portcs-en » cité § 71, tifs

de

la

« être ».

il

deuxième en ^t Mais

y a au (ex.

contraire avancement à tous les infiniici

au texte, ptengue-ti), sauf pour

le b. dit p. ex. bede-us [bfdrws] « les

(masc.) voir

».

este


ENCLISE ET ASYLLABISME

§§ 72j 73

soun grat

hilh, chens ne troiiba à

à

son

la

En

vers, le

construction peut dépendre du mètre et de

Mes

rime, ex.

pastorale de

la

sans en trouver (un) à son gré ».

fils,

choix de

de

(titre

du paysan qui cherche (un) métier

« pastorale

Fondeville)

I03

la

sens me da lou tems de poudé neteya-m (Fon-

deville, cité par

Lespy,

p.

304). Cf. encore

ALF,

Se laver

la figure.

Ce qui

est dit ici

de

l'infinitif

s'applique au participe pré-

sent, sauf qu'il n'y a pas asyllabisme et

que

du

pal reste toujours sur la dernière syllabe Ihehant-se « se levant la

poitrine

»,

l'accent principart. prés.

:

b.

trucant-se l'estoumac « se frappant

))^

seguint-lou «

le

suivant

»

(Rouhi, p. 35, 26,

43).

§ 73.

servé le

— Le

partir

du pays de Born,

du Marensin, de

les

(c

à

Mimizan

peu près complètement

bon (cf.

Lomagne

Auch

la

position des

leur valeur syllabique cridèc «

il

lui cria »;

apparaître

se

Bazas

vous

;

faits

ana-

Langon ignorent

les

(fém.) envoyer faire

».

»

Mais en

l'infinitif est

de

presque tous lespron. gardent

coumbertis «

cependant

»,

et

vous

hè-bous «

et

», -t « te »,

formes asyllabiques. Casau-

le

il

se convertit », lou

pron. de

forme asyllabique

qui vous aime

« celui

dans

sous

:

«

;

me

«

pronoms devant

beaucoup la plus fréquente,

dis ».

les

encore embia-tse-les

dit

Aire prene-se-le)^

Grande Lande

non las

se », et déjà Aire dit la se prene et

logues à Bordeaux et à

la

formes asyllabiques usitées se

réduisent à peu près exclusivement à -w -s

Dans

position après inf. et les formes asyllabiques.

la

N. des Landes, à

et

beaucoup moins con-

reste de l'Aquitaine a

:

la 2. p. pi.

aquet

qui

à côté de ets ac disi « je

-ts

peut

aimo

vous

le

Faits analogues à Puydaniel, Muret, et en général les

néennes

dép. de et

la

Haute-Garonne sauf

du Gers sauf les

les vallées

pyré-

parties voisines des Landes.


nwv.

104

V

:

Pierre de Garros emploie

IKS RÉGIMES

constamment

§§ 73- 7i

vous

jott-bs « je

»

(Lectoure, 2* moitié du xvi« siècle), son frère Jean jou-ts.

Vers

milieu du xvii' siècle Dastros (lom.) emploie beau-

le

coup de formes asyiiabiques, mais Bedout (Auch), dans

la

préface» de ses œuvres, s'excuse dY-crirc/oM bous au lieu de jou'-lfs

ou

De nos

jou-ls.

est tellement

jours

le

sentiment de ces formes

perdu en Lomagne que l'éditeur des Garros.

Alcée Durrieux, Lectourois, hésite sur leur sens

(t.

ii,

p.

124, n.i)'.

§ 74.

— Voici

un résumé

de pronoms qui peuvent nous «

Me

Procl.

», procl.

intéresser

me, et devant voy.

em (Condom

finale) surtout le

principales formes aq.

des

tn

ici

:

encl. -me, asyll.

;

-m.

phonétique de toute

en, traitement

;//

long des Pyrénées, de Bigorre en Couse-

rans. «

Te

n'ai

Je

«

Se

», procl.

rencontré procl.

»,

devant voy.

/^,et

se,

et

devant voy.

Procl. es répandu à peu près

En

«

» (v. le

/'

encl.

;

asyll. -/.

-te,

procl. qu'en Couserans.

et

comme

début du § 65),

5';

encl. -se, asyll. -s.

em.

procl. en, encl. -en

et -nr

(-ne surtout b.), asyll. -n.

Y

«

»,

valant [y] en proclise devant voy. ou enclise

i,

après voy., ex. b.

i êi

passât \yeypasàt] «

j'y ai

[andy] « y aller », bede-i [bçdey](i y voir

Nous

«

La plupart des

».

asyiiabiques

ou

logues

me

diverses langues

Note à propos desi-bs ajud Dut

I.

soit

dans

sing.

en aide

çjv avec,

Diu.

»

ou

:

<c

Sibs, je

serait-il la

».

parlers qui rejettent les

emploient rarement

les

avec m- emprunté au

passé », ana-i

(cf.

de

faits

indo-européennes « ainsi

Dieu vous

ne connais pas ce mot.

contraction de

de mous,

se servent

les ex.

si

bous

? »

ana-

cités

par

Dieu vous

aide,

Serait-il dérivé

Sic au texte

formes

:

deaùvou

Sibs ajud


IO5

FORMES DES PRON. AQ.

§74 M. Brugmann,

Abrégé, p. 431), ainsi

Auch, Lectoure,

à

Péguilhan, Luchon, Saint-Béat, à Ustou

d'où est

-ns,

asyll.

devant cons. en l'Aquitaine s\

se,

-se,

en:(e

procl.

tiré

(not. à

)).

formes qui paraissent reposer pour

partie

la i. p. pi.,

se » à

«

un allégement phonétique de

cas) sur

A

nous ou mous correspond bous; à -ns corres-

prononcé, par deux accommodations en sens

-bs,

inverse,

L-/?5]

ou

dans divers parlers des Landes (innom-

[-b:(]

notées dans

brables variantes

Mill.

Atl.,

384, 385),

p.

accommodation encore plus marquée,

d'où, par

tiques, -p et -b

;

-ts est

-ts

ou

[-d^],

positions, syntac-

issue de certaines

par simplification

et,

S.-O. de

-s.

Vous

pond

le

« se »,

pour partie (autres

«

Dans

comme pour

(verbes réfléchis) sur l'extension de

-ns en

:

parfois élargi

ens,

Arrens).

on emploie fréquemment, -s,

en Couserans.

rarement mous ou nous

Le S.-O. de l'Aquitaine emploie encl.

et

Bayonne, dans certains

usité not. à

parlers land. et vers l'E. jusqu'à Lectoure; -p et -b surtout

en

b.

;

développement de

celui de -«5

Em,

et,

:

procl.

eus, en:(e,

énonciative

e

dans

contrent

ets,

-ts

ep, eb, encl.

ep, eb

ets,

53)

des phrases qui

voir, avec

le

résultat

de-m

«

de

(RDR

M. Niepage

quins du xvi' siècle

ofl'rant

ces

:

masc. dès

le

et

la

particule

formes se ren-

ne comportent pas cette

ne l'emploient pas 1910,

hem, ens,

des groupes que-p

»,

nous

»,

masc.

et

fém. Dans

forme de l'ace masc.

fém.

;

on

a des

xiir siècle, v.

ex.

«

faut

major-

me, nous,

me

te-ns « te

il

;

p. 8, textes «

es

de fausses coupures dans

p. sg. et pi.,

3.

-be.

ne sont pas

etc.. Je n'en connais pas d'exemples aq.

lers aq. la

comparable à

-b

-tse, -pe,

m, etc..

-|

particule et dans des parlers qui

y

de -p,

et

se »),

comme

que vous

»,

un peu anciens. la

plupart des par-

sert

pour exprimer

le dat.

d'ace,

employé pour

le dat.

Chabaneau, RLR,

t.

viii

(1875)^


CHAP. V

Ï06 p.

S

(A. Boucherie), RLR, Lespy,

et //

série,

/;

Ce qui d'ace,

comme

dat.

suit s'appliquera

«

80,

p.

11),

sg.

pi. lisi

//,

(d'un

employé dans beaucoup

/',

leur », v.

lui,

t.

B.

concurrents à Bordeaux;

et lou

/û agglutiné avec Tadv. pron.

de parlers

296, A.

p.

série,

3*^

en Born, Albrct, Bnzadais; Couserans

pi.

§§ 7], 75

iv),

t.

xvi (1879,

t.

295. Dat.

p.

2'

(1877,

XII

s^S,

7,

LES RÉGIMES

:

aux formes

§ 85

masc. ou de dat. masc. et fém.)

note).

g,

masc. (fonction

d'ace, et

fém. (fonction

d'ace, fém.).

Masc. sing. procl. Ion en Béarn

dans

et

Landes, aussi

les

O.

eu en Béarn E., au en Béarn S., ou en Béarn

Landes

;

le [le]

dans

l'E.

Luchon,en Couserans,

de

la

comme

article; ailleurs

Lomagne,

etc..

/<?),

le

^

* dus

eus

<

(//) le

en général lou

asyll.

les

;

end.

Plur.

-lous,

et

-/o//(E. de la

correspondants:

ous, les; encl.

à

Tou-

comme pronom

-m [w], Ex. luch. atrapa-u

traper », ligal-le « liez-ie ». Ions et

pays de

soit sur la lisière des

louse et Foix, qui emploient

dans

et

Lomagne, en Comminges,

« l'at-

procl.

asyll. -us

-les,

[ws].

Fém. partie les

sing. procl. la, sauf

le

[h] à

Bayonne

et

dans

la

avoisinante des Landes; plur. correspondants las,

[Us]

;

encl.

suivant

b. land. le[b], pi. les

le

[Us],

traitement de luch.

lo, pi.

lat.

-^a,

les [les],

-^

as, ex.

g. lo, pi.

los.

3. p. sg.

neutre

:

généralement formes continuant

tique généralisée (-/) et une alternance vocalique

sur un modèle

Aire procl. at,

tonique

-oc'y

hoc,

une accommodation de phonétique syntac-

souvent avec

tel

que fém.

encl. -ac,

luch.

oc,

lo

la

asyll. -c,

asyll. -c;

:

—a

ex. b. at, asyll.

Lectoure

procl.

Couserans procl.

ac,

-/

;

ac,

encl.

'Oc; Biros procl. et encl. ac.

§ 75.

—A

Toulouse j'entends

metèts-lo

« mettez-la »,


FORMES Aa.

§§ 75j 7^

prononcés [metçllç, digâmme,

en Béarn

(v.

comme

oimat-bous, Qtc...};

§ 71,

paroxytonique

forme

Pour

garde-le ».

«

asetâbus], slvqc des

ou suppressions de consonnes

tions

legi-lo [le^ilç] «

lire

temps

« je n'ai pas le

note

pas

èi

de

loisir)

(litt.

Luchon

à

lèse

le, la lire

[gàrdçlé]

»

Faits analogues

ger la

en pays de Foix,

comme

sieur le curé »,

etc.,

menée

mena

de

« et (il) le

défendre

le

Cf.

v. »,

l'article

RLR

les

cargats de

asyllabiques (ex. dans

— Très usitée

ve

<

I.

t'^^^^,

vide, plus '

<

p.

-/

505, 506)

défendre

même,

«

querc,

:

e -/

chargés

«

je crois,

à

d'enclise

Montauban

et

qui admettent des articles laud.).

loc.

Voici, voilà »

dans

Provence proprement dite

la

cet

en -g- de tous

rarement

vejo,

videat, plur. vès,

emprunté au

Remplacé dans

lisation

Mon-

construction ancienne, impératif (aujourd'hui

subj. 3. p. sg.

pour

RLR,

A.

sing.

laur. carc.

l'Aigoual, parlers

est restée la

verbe des

laver la figure.

pronoms en

autour de

pron. de

le

le

chan-

».

ALF, Se

§ 76.

de plus

« je

38)

p.

(Mo«i".m-/ ritou «

1908,

Point de formes asyllabiques ni

pour

;

masc, surtout ausing., admet devant

3. p.

formes asyllabiques

léu soun

ainsi cambia-le « le

pourta-les « les (masc.) porter »

»,

la legi

le,

;

moun mal (Goudelin, parler de mon mal ».

lire»,

le

de

anat cent cops parla-li de suis allé cent fois lui

et

une

mais, après

/^^/-/^ \leiik]i<-

contre

»,

»

accommoda-

gardo-le

d'impératif,

l'infinitif je

la

107 asseyez-vous

«

assetats-bous

dites-moi »,

«

digats-me

enclise toul.

;

prés.

emploi par

les subj.

de

ind.

<i videtis)

+

prés, allegro

pronom

forme analogique vegue (norma-

la

la

emprunté au

forme de tempo

deuxième conjugaison).

^

1 *

\^\i^ <i


CHAP.

Io8

(ou adverbe « là »

\

prc^iioniiii.il

RÉGIMKS

s

1

i

:

vc-raqui tout au s6u!

»

ici

ou

tout par terre!

188), ve-Faqui mai que se reviho

AP

Mathieu,

1878,

310)

proso, p.

gaUy p. 44)

a.

»>

en voilà un

«

p.

11,

«

la voilà

%

»

ne tutoie pas, (R. /.,

»

!

— Au

§ 77.

a.

i,

la

fonctionnent

et

plaie,

la

dans Brusewitz,

(ex.

comme une :

«

la

p. 42).

xviii'^ siècle

une phrase nominale

Perdi-

une personne

à

plago, vês-l'aqui!

voit apparaître les tournures

soudés

{Oubr.

;

m,

se.

(Ans.

un {Conte, Li

en s'adressant à plusieurs personnes ou qu'on

encore qui

34), ve-Iis-aqui

ve-n-aqui

»

(Miou^r.,

»

« les voilà n^ve-léis-eici

81)

p.

les voici

tt

se.

11,

encore, celui-ci!

le voici

«

« le voilà

se réveille » {Varaiy

on

«

tutoie, ve-l'eici^ mai,

une personne qu'on

aquest! (jOuhr, proso, p. i)

voilà

+

en ») conjoint

«

:

en s'adressant à

p.

§§ yé, 77

la veici «

p.

19)

»

sont

voici, voilà

«

sorte d'interjection dans la

voici »,

et

aussi des

tournures mixtes (aujourd'hui inusitées) avec un régime direct devant

l'adverbe

verbe et un datif éthique entre

le

«

/ow, la ve-t-eici

:

vaqui,

ment en 1.

vcjeici,

veleici,

3

à

une personne qu'on

etc.. écrits en

rément ou avec 2.

vejaqui % et qui s'emploient indifférem-

s'adressant

Orthographe actuellement

trouver

Sur

Ve

lis

trait

eicitOy aquito,

qui

< suhlus X

groupes fréquents

dans

;

plus anciennement

usuelle;

mot

seul

ou non,

;

on peut

vès a toujours été écrit sépa-

d'union.

-\- eiciy aqiii

dessous »

un

tutoie

et lèis, cf. § 82.

{veila est très

écrit aussi vtjo-eici, yejo-aqui).

souto

voici ». Ainsi se sont

sont aujourd'hui en Provence

constituées des formes qui veici,

la

le,

verbe et

le

V.

On

peu usité)

paraissent devoir jttxta (cf.

comme

vejo

-f-

fici,

leur élargissement

mtp. Jouta

eici-dessouto

v

aqui (on

formés avec

posttonique à

sous »), spécialement dans des

« ci-dessous », aqui-dessouto «là-

nombreux faits comparables d'analogie langues romanes M.-L., t. 11, §§ 624, 625.

sur les

les différentes

;

dit aussi veicito, vaquito,

relevés


§§ 77"79

ou

109

))

à plusieurs personnes. Les tournures

usitées surtout avec

sont restées «

VOICI, VOILA

^^

en

»

plutôt rare est p. ex.

;

du type précédent

pron. de

les

ve-, vès-nous-eici «

la 3.

nous

et

p.

voici ».

Les tournures du type récent peuvent s'employer en toute circonstance (^Miôugr., p.

ex.

autres

bit.

que ceux de

fréquemment de

parlers

fréquemment

toul.,

+

«

parlé

que

ici,

en, ecce

ment par «

en

morior

la

veici

ou

garaqui

dite,

(^garo,

« ici, là »).

eici,

de

même

la

simplement

voyez

qu'en

là, voilà

Gm^^f Mistral traduit (le plus

», soit à

par vaqui, ex.

les

souvent) par

peu près indifférem-

veici

que more (l, 5)

vaqui que more (xLViii, 21)

»,

en ego

«

».

Plusieurs verbes

— La position des pronoms dépend

du groupe verbal

comme une

senti

ici

de

ou non comme un tout

unité syntactique indissoluble,

second verbe est à les

soit

vès «

B.

§ 79.

Dans

§ 18.

Vulgate

ou par

morior

les

combinaisons avec aqui sont beaucoup

Les

voici; cf.

de

veici

aq. se

et

on emploie beaucoup plus fréquemment

ve « vois »

:

dans

1.

le

§ 90.

voilà le facteur ».

garaici,

plus usitées que les combinaisons avec fr.

<^

»

sans élément d'ori-

« ici, là »

impér. de gara << vha. -warôn

§ 78.

19).

Provence proprement

la

gine verbale, ex. mtp. aqui lou fatou

Locc, not.

proso, p.

prédominent

Beaucoup de

haqui.

bejaici,

servent très

ma main

plus bello cité

di

voici ton père ». Elles

toun paire «

sur

admises devant un régime nominal

Elles sont seules

parlers

« le voilà

mai (Ouhr.

uno

vaqui

nefi

»,

ma man

lou vejeici

14),

encore

voici

vaqui sus

lou

:

l'infinitif,

la

nature

indivisible,

et,

quand

le

peu importe en principe que

deux verbes soient unis avec ou sans préposition (v.


CHAP. V

110 §S 114, II), bien que

79

la

le

groupe

km

jine,So): vous

///

dève dire. Si le

t'eus lou

pronoms sont

indissoluble, les

tout

LES RÉGIML

:

à la fois.

Sinon,

comme

sentis

môme

la

aussi

régimes de

sont, suivant le sens de

ils

phrase, soit rattachés au verbe principal, soit,

plusieurs dans

2

,

comme

senti

est

l

à dire

toitnie

groupe

7y,

,

s'il

y en a

deux

répartis entre les

phrase,

verbes.

Les

constructions

varient suivant

un peu en

verbes qu'il faut maintenant examiner 1°

Verbes auxiliaires proprement

de

catégories

trois

dits.

détail'.

Aux formes

périphrastiques du passé et au passif, les deux verbes sont

pronoms

inséparables et les «

je

porté

l'ai

se placent

», te siéu ôuhliga «

je te

devant (Tai pour ta suis obligé

», pèr

vous Vavé di u pour vous l'avoir dit », me siéu troumpa « je

me

suis

trompé

in fitUy etc.

.

.

»,

lom. mèi perdut tnoun amigo,

.) sauf peut-être à l'impér. {agues-lou

fait cela », litt. « aie-le fait »

;

les

v. §

fa

66

« aie

constructions de ce type

sont à peu près inusitées). Cependant certains parlers aq.

peuvent «

un pronom

enclitique

après

l'inf.

avoir », ex. Sengouagnet aué-lo croumpado

(BDM

19 12,

138)

p.

intercaler

«

l'avoir achetée »

de

est usité à côté

la

;

en

b. après ahé-le

croumpade

construction plus fréquente après

Fabé croumpade.

Mais aux formes périphrastiques du futur (§ 115) on dira p. ex. ai de t'escriéure « «

nous allons

faire seraient à

le

faire

»

j'ai

* ;

à t'écrire », sian pèr

loti

faire

fai d'escriéure* lou sian pèr

peu près incompréhensibles.

2° Verbes presque toujours sentis

comme

formant un

groupe indissoluble avec un deuxième verbe (principal) Tinfinitif

I.

;

ce verbe principal peut être précédé d'un

Très nombreux ex. dans Brusewitz,

pas bien interprétés.

p.

38-43

;

à

com-

plusieurs ne sont


plément

(cf. §

verbe

au

36)

;

verbes de cette catégorie s'unissent

les

soluble

comme

voir, sentir

mener, entendre,

entre rire

deux verbes

les

se

te fasses

gronder

mandon

paisse « je

l'ai

((

je

;

«

il

aquéu mur,

»,

subj.

fagues

M.

Brusewitz

Bellaud

(i,

»

,

p.

57)

«

«

tu ne

tu ne fais

me

je

:

te

fais

la 3^

dire »

;

même te

fagues charpa.

te

moun

que trouhlar

mon

mon

cerveau

lou

cervèu,

cervèu,

cerveau

»

:

les

», c.-à.-d.

constructions

moun

cervèu et tu

mais aucune n'aurait

vers.

forme des pron. entre impér.

plus loin, 3°.

le

un exemple curieux de

cite

que troubler

que troubler

convenu au mètre du

pronom de

senti

jagues pas vèire ou noun

haut emai

38)

noun fas gue mi trouhlar

la

l'ai

mando-nous guerre

usuelles seraient tu noun fas gue trouhlar

Pour

dire

:

Tu noun mi fas litt.

meno

demouli « ce

prohibition (§ 131),

la

plus

(p.

fit

laisso-me la vèire « laisse-moi la

»,

autre subj.

comme

vèire,

se le

(ou ausi)

Vai senti passa «

»,

exprimant

un

ordre qu'avec

ferai

lis ié

voir », leissas-me vous lou dire « laissez-moi vous

un

le

ne

»,

l'ai vist

fais-toi voir

fai-te vèire «

envoie-nous chercher

après

faire

quoique tu

fagues charpa «

», l'ai entendu

paître

vu démolir

l'ai

me

vous

je

on nous envoie chercher

y mène entendu dire

se placent

ils

pour

hissa bada « je Tai laissé attendre »,

», l'ai

guerre

les

il

passer » «

faire rire «

loufaguè pas dire dos fes te

envoyer,

laisser,

Les pronoms se placent

vous lou far ai bèn coumprendre «

»,

mur,

me

pèr

:

pas dire deux fois », emai

(c

».

groupe verbal, sauf à l'impér., où

le

bien comprendre »,

nous

formant un groupe indis-

« faire,

signifiant

verbes

les

intermédiaire. Sont

sans préposition

principal

presque toujours sentis

devant

III

AUXILIAIRES ET SEMI-AUXILIAIRÉS

2° § 79»

personne),

v.

§ 82.

et

Pour

i4if.

(élisions,

l'historique v.


CHAI.

112

.

,.. t^hi,lMKS

.

79, 2°

^

Certains cas semblent taire exception, ainsi estouna de l'aus' ié

demanda rintrado (Coûte,

«

étonné de Tentendrc

inf.

on

:

«

pron.

même

l'entendit lui

il

Fat entefidu dire «

XH}us ai

entendu

«

je

je

te

laissé

t*ai

je

ié dire «

Fai leissa dire « dire

de

l'ausi

je

verbe.

dire

dire ».

»,

en

Il

-\-

inf.

de

ié ici

encore »,

lui dire

mais Fai

est

a

y

Il

Cf.

entendu dire entendu

ai

laissé

l'ai

me

», etc. ...

-|-

l'ai

vous

2\\)

La tournure

demanda, Fausiguè

te

demander vous

».

au groupe

ni

deux groupes pronom

réalité

vous

de

dirait

demanda en

au

particulière ni

n'est

salut de Tarascoun, p.

La)ii

demander l'entrée

lui

mais '

leissa

même

te

;

me

dans

plusieurs ex. cités plus haut (impér. -|- pron. -\- inf.)

:

fai'te vèire et tnando-nous guerre sont des unités syntactiques

màndçnuskère

[ faitçvéire,

]

mais laisso-me

,

vous lou dire se décomposent

:

[

la vèire et leissas-me

làisçmé lavéire, lisamç valu-

dlr(].

Quand

second verbe

le

est réfléchi, le pron. n'est d'habi-

tude pas exprimé spécialement devant cette

expression

ferait

lui,

jamais quand

répétition de pron.

identiques se

suivant immédiatement (superposition syllabique)

:

laisso-

m'asseta (Ow^r. proso, p. i88) «laisse-mo/ m'asseoir », leissas-

me desgounfla

en dehors de ce cas le

pronom

fas pas

pour

faire

(jOubr, proso,

I.

asseoir.

174)

hissez-moi me dégonfler

particulier,

taire », pèr faire asseta. «

«

toutes les fois que

teisa

Çibid.y p.

170)

(ibid,, p.

.

.

.

.

.

.

p.

le

on préfère

95)

«

tu ne

si

;

omettre

sens est assez clair

:

la fais

se la

pas

mounde (ibid., p. 193) monde », li laisson nega

tout lou

tout

le

« ils les laissent se

Je ne sais pourquoi

aussi

»

M. Brusewitz

noyer

(p.

'

».

77) voit une omission de

pron. dans N'i*a

que

l'an

agu

vist,

au founs d'un toumple,

Estalouira au soulèu subre l'areno. Il

ne

s'agit

pas

ici

d'un

inf.,

mais d'un

part, pass., et Mistral traduit


2°,

§ 79?

II3

SEMI-AUXILIAIRES

Dans une construction comme Leissas-Z^z

«

se

laissez-Z^j-

c.

[lîsaléi

semplqnd],

5'

un

d'ailleurs

s'épanouir » {Varai,

le désir

en

deux membres

les

la

forme pleine

même temps euphonique.

/espandi

la leissa

»

d'étoiles

pleins

airs

les

marquée par l'emploi de

Dans pulèu que de laisser

èr benastru

lis

coupure entre

la

46),

str.

/«(v.§ 82) explique

voir

emplana dins

perdre dans

(Mir.,

II,

s'

«

se. iv,

a. iv,

que de

plutôt p.

la

142) on peut

spandi qui donnerait

d'éviter l'aphérèse leissa

rythmique plutôt fâcheux.

effet

3° Verbes signifiant « pouvoir, vouloir, devoir, falloir,

recommencer

savoir, oser, aller, venir,

locutions itératives)

{tourna dans les

».

Ces verbes sont suivis (avec ou sans complément, et

le

plus souvent sans préposition) d'un verbe principal à Tinfi-

On

nitif.

sar

trouve encore chez Boysset p. ex. van

s'embrassèrent

« ils

lui-même

exactement

très

nonchalamment

:

«

même

nega par «

les laissent se

même

sens que

le

comment

employé dans

gine de

avec

la

les

dans

de «

le prêt,

anet pendre

prit »

«.

les

DLM,

aller »

de

tirés

de

récits

au

lieu

familiers,

la

p. J.

128;

se

RoNjAT.

laisson

narration à peu près avec

moyen

(

âge (P. Meyer,

R

not. v. 471, 5127, 5150, 5183), ;

ex. très instructif

427, 428 (Briançon, du prés, dans DLM,

a.

p.

pour

l'ori-

1495); ex. 438, no 10,

1539). Je n'ai jamais entendu

em-

montrent qu'elle n'a pas entièrement disparu

langue actuelle (plusieurs ex. avec pron.

la

li

conversation, mais les exemples suivants,

« j'entends » (présent narratif) fr.

la

Alpes au

p.

(Guillestre, a.

ployer cette tournure dans

lui-même

aujourd'hui d'usage courant en

mystères alpins

tournure dans

l, p. 138).

1.

peut dire (p. 77) que « l'usage

employé dans

1889, p. 427), fréquent dans Cro:(ada parfois

il

au fond d'un gouffre,

(Rose, c. vi,

», alors qu'il traduit

prétérit simple,

Catalogne, très répandu

est enclitique der-

est qui l'ont vu, »

embras-

noyer 0.

Prétérit périphrastique,

I. le

qu'en français

ils

en

il

pronom

le

:

couché au soleil sur le sable

Je ne m'explique pas non plus est le

»

^

si

dans Esp., ch.

van dire d'un à l'autre

— Essai de syntaxe

(AP

des parlers

régime)

iv, éd. pr.

:

vau entendre

p. 60, éd. pr.-

1877, p. 60)

provençaux modernes.

«

l'un

d'eux 8

/


CHAP.

IÎ4

Mais quand l'ordre pronom définitivement,

paraît

verbal indissoluble «

tu

il

tfii

Boysset hésite encore entre/«

mandas asorar

emploie à

labe de trop et

dit à l'autre »

;

19)«

je

un

hiatus)

E

;

pouedes ardimen

(AP

son ami Gustin

ami Gustin

Estouc pas tournado au

»

g.

;

s'emba de-caps enta

porto e

la

même

te

au

deux

ici

avec

repausar

ti

il

rencontra son encoiière entene

en trembla

se léuèc

(AG

fille

»

se leva

Monguilhem

Au

le prêt,

elle alla

:

prêriphras-

cap d'ue pause, que-t ban

prend une chaise, s'assied,

Il

;

Armagnac, près du

(bas

sièt,

bese entra

e qu'aten

commence. Au bout d'un moment on

1910, p. 22) « lamesse

:

1907, p. 40)

en tremblant

(on voit que

lou Pierricoun, lou courdè. Que-s pren ue cadière, que-s

entrer Pierrot le cordier.

AP

orne,

« aller »,

prêt, simple, se léuèc, et avec le prés., s'emba

le

fois datif éthique);

Marsan) La messe coumence.

(AG

syl-

qu'on entendit encore dehors tou-

lit,

vers la porte et entendit toujours

lique alterne

La drolo

te

ha entene toutjour....

La jeune

tapage

que

licit,

ne

«<

une

ban

1883, p. 45) «

mémo tapatge

• à peine fut-elle retournée

/« est

fallait se

;

s'enatiè rescoutitra

jours le

il

me vau trouva soulet dins un bos (Lom valent me trouvai seul dans un bois» avec le prêt, de

pèrdehoro tout jour lou

.

dans Sainte Agnès), mais Bellaud

idola

m 'arrêter » (jioun mi poudrié arrestnr aurait

pourrait

p.

lo hatciar

porter » (déjà

le fit

il

règle la tournure si fallé retirar «

la

s'établit

exceptionnellement noun poudrié marrestar

retirer »,

1870,

:

§ 68).

(cf.

+ verbe saufà l'impératif

3'

emporter l'ordre pronom -f groupe

baptiser » et lofes portar «

le fit

§ 79,

tournure usuelle en vpr.

ricrc le prcniicr verbe,

il

RÉGIMES

I

et

voit

attend ». Lesex.

anciens qui suivent sont empruntésà Lespy(p. 360, 361, 509): Béarn,

a.

IJ45 :lobeguer de Pardies baentrar a l'hostau, e ba prenerXo crimalh, e

ha-umeter a Bone en

la

maa

crémaillère et la mit dans

viguierdeP. entra à

« le

la

main de

session); Récits d'histoire sainte: ban se

espaurir «

raube qui portabe va arder a grans fiâmes brûla à grandes fiammes » le le

(ici

on

contexte admettant très bien texte

«

la

maison,

s'effrayèrent

sens de «

De

au xvi«

en Agenais

en Aquitaine

venir^

d'Aubignê met

neste,

on trouve va

va élever me vont y

se

et

»,

la

robe qu'elle portait

commença

à, se

mit à

provençal correspondant ayant comenseron a cremar^

siècle

prit la

démise en pos-

voit le point de départ de la tournure,

le

catalan conunseren a cremar).

se

la

B. » (cérémonial

telles

» et

le texte

formes devaient être usuelles

va souvenir dans

:

la

Montluc a

écrit vie

va sou-

bouche du baron de Fae-

entrer dans VHeptanièrony et Bernard Palissy emploie élire

juge (Lanusse, p. 430, 431).


79?

3

POUVOIR, VOULOIR

^^

SUS iéu « et tu

peux hardiment

commandé

quelque sorte

ne

la

pas clair avec

serait

d'ailleurs

ne conviendrait pas au mètre. Vers

type

pronom

-|-

ne nuit pas à

groupe verbal

phrase, sauf à l'impératif,

-|-

second

jours encore

à l'harmonie de la

après lequel

comme

entre les deux verbes,

pronom

est préféré, toutes les fois

du sens ou

clarté

la

-|-

qui

le xvii* siècle

% mais de nos

verbe devient plus fréquente le

sens

le

pouedes ardimen repausar,

ti

en

» est

:

reposer hardiment »)

« te

concurrence du type premier verbe

qu'il

moi

complément

le

non

(« tu peux hardiment », et

II5

reposer sur

te

par

ETC..

»,

dans

le

pronom

s'insère

deux catégories pré-

les

cédentes.

Ex. avec des formes verbales autres que l'impératif pode faire plutôt

que pode

que

pouscu vèire aussi bien voir », « je

ai pouscu

peux bien

voulu vous

faut aller »,

allions »,

litt.

j'ai

<(

te

»_,

dève

«

niç. (il)

//

que

faut

nen eau anà

y nous faut

sachucarga {Conte, Mariage

Iou dire «

ana plutôt que dève

il

«

il

que

i

ana

120)

faut

« je n'aurais

que

coucher

vas coucha? a vas-tu te coucher? (^Mir.,

str.

« li

», te

46), Li soun

ana faire

sont allés lui faire querre «

I.

je

Exemples

41, 42.

la

cour

le

vais les chercher

détaillés,

dire »,

la court »,

//

« je-

s'

ana

peuts'ause

jaire(s. aller

(Saboly, lxv,

se

c. vi,

p.

74) vau querre plutôt que vau

»,

du xve au xviiie

vole

que nous y

«

vous

le

pour avoir

vous Iou dire

j'ose

pu

Iou dire

Vauriéu hessai pas

être pas su le charger. », se vous Tause dire plutôt si

Fai

j'y aille », litt. « (il)

aller »,

rout, p.

îou

:

», pér vous Tagué vougu

que pèr agué vougu vous

le dire

dois y aller», nieiéfau ana «

m'y

Iou vèire

te le dire », vous vole prega... plutôt

vous prega... « je veux vous prier... dire aussi bien

le faire »,

que pode bèn

Iou pode bên dire plutôt

te

peux

Iou faire « je

te

vène parla d'eu « je

siècle,

dans Brusewitz,

p. 38,


CHAP. V

lié

viens te parler de lui »,

me

dire

{Rose,

»

LES RÉGIMES

:

me

se

plutôt que vous

à dire bien

veniés à dire «

tu venais à

si

lou tourne

182), vous

lxiv, p.

c. viii, I.

«

dire

tourne lou

8o

§

vous

je

le

répète ».

§ 80.

— Ces

v. p. ex.

:

lom. mous tourneram

rons, noi.

ram à

je crois, communes à ALF,B i6$6,Nous nous rêver-

constructions sont,

toute notre langue

encore

bei; v.

B

bese,

Voici quelques détails, pour sur

et 3°,

parlers

les

luch. que ttwus tourna-

nai pas

1650, /f

verbes des catégories 2°

les

qui placent

osé le lui dire.

les

pronoms en

enclise

après l'infinitif (§ 72).

Premier verbe

une forme personnelle, second verbe

à

Pronom

l'infinitif.

que-mhau nega,

+ groupe verbal, ou ordre inverse

Iheha (prov.

me vau

me nega

me

ou que-u bau

lever », que bau benc-u

y

vais le vendre », twu-ni bas audi

ou non

veux pas m'entendre

coumbidaou

da-u

« si

», si-u houli

voulais l'inviter », nou

je

aima ou qui

boulhe

aima

ou

i

'

? »

« tu

ne

bouli coumbi-

si

a pas nat

:

Aire que pot

prene-le-se «

il

qui-t boulhe

La position après

se la

peut

éthique); b. bos da-u-ne [ddwtiç]?

{se datif

audi-m

bos

vais

« je

bene « je

n'y a personne qui veuille

il

Avec deux pronoms

t'aimer ».

prene, que pot prene-se-le

donner

-t «

leva^

b.

que

nega, /o'a) plus usité

que bau nega-vi, Iheha- m (prov. vau

noyer,

:

à

«

la

ou

la se

prendre

veux-tu

lui

»

en

surtout

l'infinitif est usitée

pour des groupes pronominaux contenant un accusatif de la 3*

I.

personne Lespy,

p.

:

b.

301.

que bouli guarda-le-m [gwardâhm] ou que

sont de valeur douteuse rect, la

Quelques exemples donnés par Lespy, :

ana mete-s

construaion béarnaise

mete est remplacé

on

» est

fr.

Jîcher

;

les

299,

p.

presque incor-

est ana-s tnete, et d'autre part le

verbe

hica,

qui

des hcha mouri mais au moins dans presque

constructions

mouri sont également correctes,

tout le Béarn

mettre

presque toujours dans l'usage courant par

correspond phonétiquement à et de lecha-s

« aller se

dit deciM (cf. esp. dejar, cat. dexar), et

nou

Ucha.


SEMI-AUXILIAIRES

§§ 80, 8l

la-mbouli giiarda

«

je

me

voulais

la

II 7

garder »;

èts

segu que

boulera da-us-pe [ddiuspe]? « êtes-voussûr qu'il Voudra

donner

les

dans

» est usité

en Béarn on

s'intercale

généralement entre deux

ha-s peta lou melic

mais

rire) »,

^

les

deux

da

?

infinitifs,

nombril (de

« se faire éclater le

y a avant

s'il

vous

hautes vallées, mais ailleurs

dit èls segu que-us-pe [kezvspé] boulera

Le pronom ex. b.

les

un mot sur lequel

inf.

puisse s'appuyer le pron. encL, celui-ci peut passer devant

groupe verbal, ex.

le

au moumen

b.

moment

decha mouri « au

de se

avec trois verbes, dont deux à ha-t peta lou melic

ou

mon

§ 81.

+

pronom

veau à

+

(Saboly,

E

lxii,

lui

aller le

vendre

commandé

soit par ces

soit par la clarté,

deux considérations et 3°)

à la

:

iéu vole, d'un cop de bano,

roumpre p.

71)

«

tôutei sei

et

moi,

campano je

veux, d'un coup de

briser toutes ses cloches »

sont séparés par un teur ait

veux

« je

la foire) ».

second verbe

Li

corne,

ou des

De même

ex. b. qui boulhe

l'infinitif,

embrassant nos catégories 2°

Clarté.

».

Voici des exemples de l'ordre premier verbe

soit par l'euphonie, fois (ex.

mourir

qui-t boulhe ha pela lou melic, que boni

ana-u bene ou que-u boni ana bene (p. ex.

de decha-s mouri

laisser

:

les

deux verbes

complément trop long pour que

l'au-

pu employer une autre construction, pourtant

réalisable

métriquement,

E

iéu

li

vole,

très

p. ex.

emé mei bano,

Esclapa tôutei sei campano. Ici

I

«

.

le

désir

d'euphonie peut jouer encore un certain

ilï)lu umbilicu

un nombril

»,

>*

Voumelic, coupé

lou melic, d'où p. ex. u meîiç


Il8

\

:

querre sera* préféré chercher, mais

si

chercher

(Campafto,

§ 8l clarté. L'anarni

la

il

s'agit d'alki

veut spécifier un masc. ou un fém. j'irai

le

chercher

ou

»

la

querre

-.

Euphonie,

ner

RÉGIMES

s

l'on sait d'avance qui

l'on

si

dira anarai îou querre «

« la

1

1

Voici un cas qui n'intéresse que

rôle.

on

\I

11

'

quand fau Iou

l"

c.

ii,

«

23)

p.

quand

et

d'un canon)

» (il s'agit

£aire peta

Ion

:

il

faut le faire déto-

fau faire présenterait une

succession désagréable d'explosives identiques et de diph-

tongues à premier élément identique.

Vène soulamen vous demanda à voste pous

«

je

vous vène

soulamen demanda

entrelacer

mots

Euphonie

on

»

{Farai,a.

se.

11,

pesant

serait

per-

la

28)

p.

11,

:

mieux vaut

;

mots lourds.

légers et

et clarté. Si le

infinitifs,

demander

viens seulement vous

mission de boir^ à votre puits

deux

permessioun de heure

la

second élément verbal contient

dira p. ex. ai pouscu l'entendre dire plutôt

que Vai pouscu entendre

dire «

j'ai

pu l'entendre dire

», et à

plus forte raison, avec deux pronoms, ai pouscu vous Pen-

non

tèndre dire, et

moins

Avec

vous Fat pouscu entendre dire, et encore

autres combinaisons imaginables.

les

venir

«

du passé rapproché on

» auxiliaire

généralement l'ordre pronom entre de Iou vèire « aq.

viens de

peuvent maintenir

Sento 'Stelo p.

je

130)

«

qiie-s

le

le

voir »

groupe

;

préfère

deux verbes

cependant

»verbal uni

ben de tengue à Perpignan

Sainte-Estelle (fête

la

les

:

:

vène

les parlers

luch. era

(BDM

19 10,

annuelle du Felibrige)

vient de se tenir à Perpignan », Sengouagnet ço que-s hen-

gnià de passa passer ».

(BDM

Avec

1912,

« aller

préfère l'ordre

pronom

plutôt que vau

te

p.

138)

» auxiliaire

+

» ce

qui venait de se

du futur rapproché on

groupe verbal

:

te

Iou dire « je vais te le dire ».

Iou

vau

dire


§ 82

I^'

§ 82.

pronom

Quand

ex.

les

le

est entre les

verbes est

plus fréquente)

Suivant

».

peut former un tout (vai

noyer

allons les allons les

li

entre les deux

m'embrassa

l'ensemble de

la

construction

qtierre [vailikérç] «

»). Il est très difficile

va

mgd]

trompe

se

cher-

les

va

«

de formuler une règle

Le sentiment de l'indigène ne

viens

«

longueur des

la

diviser (vai-lèi nega [yailéi

se

four-

«

pronom

vêne

:

me

bede-les «

sens et suivant

le

petites unités syntactiques,

cher ») ou

ou anem

construction avec

la

;

la

m'embrasser

à l'impératif, le

(M. Camelat

inf.

anem-les bede

»,

»

est

anem-lons bede ou anem bede-us

b.

(masc.) voir

(fém.) voir

premier verbe

II9

deux verbes, sauf quelquefois dans

à enclise après

certains dial. nit

VERBE A l'impératif

les

stricte.

mais

pas,

les

déductions tirées de textes sont très exposées à l'erreur.

Pour savoir

si la

examiner

sens et le son

le

construction entière forme

cas de division,

mier ou avec

comme

le

ex. vai

guerre.

li

un

tout,

Pour

second verbe,

M. Brusewitz

il

faut,

au

savoir,

un pronom forme groupe avec

si

le

fait

:

le

pre-

ne faut pas raisonner,

il

(not.

p.

une

d'après

43),

ponctuation qui n'est pas toujours très conséquente \ Les

même du pronom

formes

elles diffèrent

enclitique

suivant que

sont

pronom

le

est

atone ou tonique,

ou proclitique.

Dans tout notre domaine on trouve des ex. cités /'à

au § 67 in fine,

M. Brusewitz ne reproduit

ponctuation: ainsi p.

26)

je lis

d'argent trait

«

il

élisions

fai-Z'intra [failintrâ],

péri [kundg,nnàllg.pçri\ et

I.

quand

plus instructives

au § 79, laisso-w'asseta

d'ailleurs pas toujours

écrit anas-me,

quand

:

v. les

coundannats[làisç-

exactement cette

à l'ex. cité (Toloia, c,

i,

Aro, anas me cerca l'aigadiero (barbarisme pour eigadierd)

maintenant

allez

me

chercher l'aiguière d'argent

»,

sans

d'union, conformément à la prononciation \rn^serkd\. La virgule

entre aro et anas vicieuse

:

on

montre d'autre part combien

serait

[g^rands mçserkd].

tenté

de

lire

^dro

\

la

ponctuation peut être

ands^y mais

le

vers exige


î

20

(Il

parmi

tti{j5(lii\y

« oser, aller,

mais

\-

\i'.

iiuiiv

de

dans vai

/'ausi {vailçu;;^!] «

« aller »,

vène m'embrassa [v^nç

son que pour

le

leissas-me

la vèire,

y

verbes de notre

p. ex.

autrement

p. ex.

va l'entendre et

la

;

vous lou dire

comme

laisso-me |

moi

avec

les

catégorie (sauf l'impér. sing. vai « va

qu'on

crois

je

trouvera guère d'autre coupure que i" verbe

le

quand

;

cités § 79, 2°;

monosyllabe nettement proclitique),

-|- 2^ verbe, ex.

régime

reste le

division est nette, tant pour

sens, dans des cas |

»

du

sens au second verbe

le

y a plusieurs pronoms,

seuls

(..u».guiK,

s

nettement proclitique

viçvibrasd]y

appartient nettement par

C 8:

'.

accent unique qu'avec

n*y a guère de groupes à

il

.i\n

ont de véritables impératifs,

loitrtta

2. p. sg.

le

'M

1

verbes de

les

venir » et

Timpér.

il

I

:

tourno

me

»,

ne

pronoms

|

lou dire [tûrno meludire] » répète-

»

Le prov.

distingue à

litt.

la

formes pleines

p. pi. les

3.

(toniques) des formes réduites (proclitiques), et par con-

séquent

le lecteur est

en principe instruit de

nétique de constructions

comme

vai

H

la

valeur pho-

ou

guerre

nega (v. pi. haut à ce §), hissas- lèi s'emplana

vai-lèi

(v. § 79,

2° in fine). L'usage est d'ailleurs parfois flottant, ainsi vai-

nega {Conte, Cato,

lèi

vai

//

310); on trouve Anen

Péire, p. p.

p.

un peu

« allons

63)

dans

178) étonne à côté de vai //querre,

p.

sépara « va les séparer » (jOiibr. vers. Bon Dieu

leissas'léi

302)

et

\

viéure

lis

les voir », c

surtout dans

un pau mais

laissez-les vivre vesés-lèi

\

dansa

ser » {Fiho, Castelas, p. 218), s'introduit

vène

lèi I

et venès

1 .

n'est

nom. s 76-

On

\

guerre {Mir., c. lèi

vèire «

venez

11,

les

str.

la

coupe

voyez

même

viens

— Même flottement de l'usage dans ve-lis-aqui

le i*»"

p. ex.

vu,

c.

dan-

p. ex.

dans

m, :

groupe

sant

1877,

les

les

c.

conséquente

est après le

{Cal.,

»

«

voir » {Mir.^

voit qu'ici la ponctuation est

employé que quand

40)

«

normal

lèi,

e

(AP

vèire

chercher str.

trait

verbe

1 1

»

').

d'union -|-

pro-

et ve-Uis-eici cités


FORMES DES PRON.

§§82, 83

Les dialectes qui distinguent toniques à la 3. logues les

mon

:

querre, bai

pauc

querre.

p.

(procl.

bit.

ton.

las,

bejas los dansa, béni

vu au début de ce

ou

amm-lous

§§71, 72), on a deux construc-

l'infinitif (v.

§ qu'ils

admettent

ici

',

bede-us (enclise asyllabique après l'inf.)

voir », au fém.

anem

ou

après l'impér.)

bede (enclise

tions

anem

b.

las

pronoms en

parlers aq. qui mettent les

les

bai los

los)

un pauc ou anen un

nega, anen las beire

enclise après l'impératif

ex.

ana-

faits

confrère en Felibrige R. Fournier transcrit

los

Pour

121

formes procl. des formes

les

beire, laissas les biure,

las

ETC..

»,

fém. (§ 67) présentent des

précédents en

ex.

CROIRE

«

;

allons les

«

ou

anem-les bede (enclise après l'impér.)

mais sans enclise, notre langue

bede-les (après l'inf.,

n'admettant pas de proparoxytons).

§ 83.

— La construction pronom

groupe verbal peut

-I-

encore s'employer avec quelques autres verbes. Ainsi avec «

croire

»

on dira bien

l'ai

cresegu vèire «

(dans l'ordre inverse on intercalera plutôt cresegu de lou vèire).

de

ressort

la

Des

il

pronoms

:

on

p. ex.

ou du dictionnaire,

et

quand

comptais vous

« je

Le choix de Tauxiliaire

à

réfléchi),

I.

a

voulu

p. ex.

dans un cas

voyez-la voltiger

».

ai

:

mais d'une

le

y (.<

a plusieurs je

compté le

compte

le dire »,

litt.

pronom

tel

péri-

construction adoptée

la

«

est

que esptat-k

il

s'est

:

a

comme

voulu tuer

régime du verbe à |

le

dire ».

se tuer » (inf. seul senti

|

mais ses vougu tua,

Quand, bien entendu,

mais non «

il

115

employer aux formes

phrastiques du passé dépend de se tua «

il

dira bien lou comte dire

dire », mais aviéu coumta lou dire « j'avais

coumtave vous lou dire

vougu

voir »

faut conseiller d'éviter cette construc-

temps périphrastiques

tion aux

le

abondants seraient du

détails plus

stylistique

manière générale

cru

j'ai

J^, cf. §

houhiga (Lespy,

p.

»

l'inf.,

293)


CHAP. V

122 (groupe

LES RéCIMES

:

indissoluble

verbal

84

comme

entier

tout

senti

8^

§§

réfléchi).

— Ordre des pronoms conjoints à plusieurs au verbe § 84. — Les combinaisons admises sont

C.

:

quelconque avec accusatif de

type

fr.

Datif quelconque avec adverbe pronominal, type

fr.

I" Datif

donne

« je te le y te la, te les 2"*

la

p.,

3.

».

m y suis fait mal (p. ex. au pied) quelconque avec adverbe pronominal, type

lui en parler, je

«

3° Accusatif « tu l'en

fr.

».

doutes,

5')'

il

accoutumé

est

».

Les autres combinaisons sont en général rejetées obscures se

:

douno à icu «

me

« je

*vous

donne

elle se

non

présente à vous », et

me ou *me vous

présente

moi

à

»,

*se

faire

uno

levado ÇOubr. proso,

fasse bouillir (litt.

plus

litt.,

il

me

endroumit

comme me

a

il

(v. §

v° aguïo ^)

92)

:

dans

ou

pour

locc.

ou encore désensor-

»

(croyance

il

1.

Ex. du xive au xyiii* siècle dans Brusewitz, p. 21, 22.

2.

M. Brusewitz

cite à la suite

interprète inexactement.

lou

mordon (Ow&r.

proso, p.

se

;«'es

a

deux

y

de cet ex. (p. 21) deux autres

Dans de rato-penado que

tV

lui

je

le

lou pè

premier ex.

le

(ils

faudra

fourrado dins

enfoncées dans une fressure

TDF,

douno,

se

faudra que

lui faire bouillir,

lui faudra faire bouillir),

celer, des aiguilles

populaire, v.

152)

p.

me faudra

il

présente à votis

desenmasca, d'aguïo

pèr lou

bouli,

me

me ou *me

Purement sporadiques

'.

sont moins en vpr.) sont des ex.

le

comme

ainsi on dira, avec forme tonique du pronom,

qu'il

pendoulon... e que

19) « des chauves-souris qui v pendent...

mordent », ié est senti comme adverbe pronominal il s'agit de YArmatia prouvençau, objet inanimé, et le pr. emploie ié et lou comme le fr. y et le. Dans laisso-m<' ié ribla... si clavèu (Conte, Lou

et qui le

:

|

gros manescauy p. 133) $ 82)

comme

en

fr.

il

y a coupe

« laisse-woi

|

(cf. §

lui river...

79, 2° in fine et début

son clou

».

du


PLUSIEURS PRONOMS

§§ 84, 85 datifs

un autre

contigus (v.

I23

au § 86);

en ség.

ex.

le

second présente une tournure de substitution pour expri-

un

bien s'unir à

datif éthique

sous ans (Bellaud, lui

un

possession. Mais

mer un rapport de

p. 20),

ii,

mouort

la

:

litt.

couramment aujour-

»,

qui se dirait

li

vous (ou vous

méd.

prov.

litt.

mort vous

la

garça'n bacèu

«

!

poudo

an

sis

~ Voyons maintenant quelle

§ 85.

poudo

li)

de

;

pronom

et

ï a

les

com-

du groupe prono-

binaisons vraiment usitées, l'ordonnance

minal. Celle du groupe

te

gifle! »

pour

est,

seis an,

même

(éthique) lui a flanqué une

te

il

il

poudo

mort vous (éthique)

mouert

d'hui

vous

//

« la

tranche ses années la

datif réel peut très

verbe a été examinée

plus haut (§§ 67-83), avec quelques exemples à plusieurs

pronoms

un verbe,

et

pronoms

sieurs

un pronom, plu-

plusieurs verbes et

plusieurs verbes

et

on a pu voir que

;

la

présence de plusieurs verbes ne change rien par elle-même à l'ordre

des

pronoms

vous lou dirai,

te

:

pode bèn dire

lou

L'ordre des pronoms est dicté à expression claire (d'où p.

comme

dat.

-|-

par l'ordre seul

même

ace. la

forme aux

ou

coumprendre comme

vous lou farai

ex.

comme la fois

relation entre des

deux

cas,

(c

donne-le moi

»,

porte

l'accent

la

la

forme)

précédé

plus léger

:

Ces deux considérations peuvent

pour certaines constructions

:

et

la

cet

par

phrase (douno-me-

ordres logiques différents,

principal,

comme phonétiquement

fixe

pour exprimer

soit

accentuation du groupe avec position à qui

d'une

pour renforcer par

soit

recherche d'une bonne harmonie de

lou

le désir

pronoms qui ont

ordre une distinction déjà exprimée par la

par

tendance à un ordre

-j- dat.,

ace.

lou diguère.

te

la

du

fin

même

du pronom

pronom

senti

[tiùnomçlû, dpnl^mwg,]). se trouver

en conflit

alors intervient soit

un com-

promis réservant un ordre pour une tournure, un autre


ordre pour une .miiL unnium.-

mais donne- /r uous)^

De

(v. plus loin, a).

\^e.\.

tu nous

ir.

des séries qui ne correspondent pas

strictement aux catégories logiques du § 84

J'examinerai d'abord

puis

du prov.

litt.,

vpr. et sur la période intermé-

le

divergences dialec-

noterai les principales

je

'.

situation actuelle

la

avec quelques mots sur diaire,

donnes,

le

une généralisation analogique

soit

tales.

%. Les dat.

nie^

3' p. louy la, //(j), léi

donne

«

vous

je

les

nous, vous précèdent les ace. de la

se,

te,

tne lou dis «

:

donne

ser », pono-tne-lêi « porte-les

Les pronoms légers pono-nous-la être plus

ine,

te,

moi

un ordre logique

dat.

me

te les adres-

«

», etc.. les autres

tne-lou.

pour

Le

dit

fr.

bien que

et ainsi s'est établi

dans cette série

-f-

ace.

;

il

donne-/^ moi quand

le

p.

xviii'

0.

L'ordre actuel apparaît dès

(nombreux

le

w""

siècle,

le

milieu

p. Le dat. de

ex. dans Brusewitz, p. 27-29).

la 3. p. (iV,

autre dat. (ex. § 84, garça), avant

1

.

Ko.

(p. 83) dit à tort

ment du

:

me

ou après

(c.-à-d. régimes), «

sonnes »

et

35),

prov. dit douno-

mais l'ordre ancien domine encore jusque vers

du

de

est tout à fait inutile

vpr. avait presque toujours l'ordre inverse sauf

neutre

le

:

* lapons fût peut-

supposer une influence française (Brusewitz, d'ailleurs le

H

vous

le dit »,

ont entraîné

se

comme porto-tne-la,

euphonique,

il

Us adreissa

», te

il

faut

iV.

devant voy. f)se place après un faudra, vous

les ace.

que

«

de

3. p.

^

:

te

courre

i

a

ié lou

lorsqu'un verbe a deux compléments »

84 montrent

M. Brusewitz est mieux nombreux ex.

analjrser attentivement les

la

poudo,

énoncer d'abord celui qui représente

les ex. qu'il cite p.

dat.

qu'il connaît

renseigné, mais

mal

les per-

le traite-

faut lire et

il

qu'il cite p. 20-32,

parce que

son interprétation n'est pas toujours exacte. 2.

La

règle

binés avec

if

donnée par Savié de Fourviero

(p.

46)

se placent après ce dernier » est fausse,

« lou, la,

comme

le

li

com-

prouvent

^_


§

DATIFS ET ACCUSATIFS

85 H

rendre

«

cours

paguè,

ié lou

man

di

tira

mains

La

(TDF,

me

(AP

lou

des

1894,

/wrprête

le

on

Dieu

«

digas-

ié dirai,

18), lou

«

55)

p.

mantèngue

lou ié

;

ié).

Je crois l'ordre ace. il

Dieu

{Babali, p.

»

ié)

« le lui tirer

litt.

vedigano, p. 4) «

avien déjà coupado

i

Partage, p. 152),

vers.

rendu (TDF, v°

xxxvii, 21),

(fienèsi,

maintienne

leur

mais

(Oubr.

»

ié /'as

déjà coupée »,

la luiaV3.it

lou-ié

pourtè,

», lou ié preste (Conte,

(subj.) », la

le

rendre

lui

le

ié la

I25

+ dat. plus usité que Tordre inverse,

semble que

choix dépend uniquement de

le

considérations d'euphonie

aipsi après le verbe digas lou-ié,

:

groupe phonétique mieux

douno-la-ié semblent conclure

le

que

au contraire au plur., où on

digâs-ié-lou, douno-ié-la

;

on

dispose d'une forme pleine d'ace, tôt

que

Mais

douno-lis-ié.

tournure de beaucoup

fréquente consiste à omettre sens reste néanmoins assez

au pichot, douno-zV envie au

Le

ici

+

qui conservent

H

les ex. cités ici

le dat.

au texte.

aqueloflour

dounado?

/«i as-tu

lui... (la)

ace. ^

Même

au xvii^

fai

le

ligueto

cette fleur fait

«

+

encore l'ordre ace.

apparaître l'ordre dat.

plus

la

toutes les fois que

l'ace,

clair, ex.

/'as

donne-(la)

petit,

vpr. préfère

dira douno-ié-lêi plu-

siècle

donnée?

dat. ;

;

»

on voit

les dialectes

hésitent entre les deux construc-

erreur chez Ko., déjà relevée plus haut

en note. I.

Il

est impossible d'entrer ici

dans un détail morphologique

infini.

Voici un résumé de l'essentiel. Ié,

devant voy.

plur. « lui, leur

î'

à la fois adv. pron. «

[y], est

«en

prov.

litt.

et

» et dat.

y

m.

f.

sing.

rhod. pop. (y compris Nimes), mtp.

lod., qqf. à Villeneuve-sur-Lot; dat.

m.

f.

sing. plur.

carc. alb. et qqf.

gév. /,

sus //

valant

comme

\y]

devant voy., est adv. pron. dans

employant

;

dat.

m.

f.

les

sing. plur.

ou avec U, lour) en bit. narb. carc. toul. gév. Pour le dat. le reste de notre domaine a soit

aux deux nombres,

soit sing.

m.

f.

U, plur.

pays non

cités ci-des-

(en concurrence avec

ség. lim.

m.

//

aux deux genres f.

et

lour, Ihour, lus, tus


lié

CHAP. V

KhulMhs

Lhî»

:

S ^5

V

•^>

tions (v. § 86). Quant h l'ellipse de Tacc, elle est plus ou moins pratiquée un peu partout, avec // comme avec ié.

Le

le

XIX* siècle ne prouve rien contre son ancienneté

fait

qu'on n'en a peut-être pas d'exemples

écrivains pouvaient

par purisme

la rejeter

rareté de que énonciatif dans

les

aucune raison pour ne pas

considérer

la

et je crois qu'elle s'explique,

(M.-L.,

le li

la

>

li

=

U

//,

la

après l'adoption du

comme

après les pronoms,

souvent) en vpr.

sements

se

:

formes remontant à

et autres

ancienne

pour

li

dist

=

:

la li,

on

nouveau pronom,

dit

//

ié,

Les adverbes pronominaux

•y.

dist

étant prise de dire

l'habitude

et,

même,

aura de

ne vois donc

comme

vfr.

les

:

§ 51 sur la

(cf.

textes). Je

comme

avant

§ 379), parla superposition syllabique

III,

t.

écrits

et divers

en

«

» et «

placent

» se

y

(au moins de beaucoup

«'avisé «

le

plus

s'en

avisa », vous tien

(il)lôru, *{iî)lûru,

eôru avec divers croi-

il

élargissements de phonétique syntactique. Li vaut [/J

devant voy., sauf à Marseille

/'

valant

[/J.

Les formes principales du dat.

en aq. ont été indiquées au § 74Dans plusieurs parlers (not. b.) on trouve encore i employé soit seul, soit agglutiné

En méd.

avec des formes d'accusatif.

niç.

est

//

employé à

Bellaud employait déjà

la

comme

règle

plus souvent que

//

i\

adv. pron.

on trouve

i

et li

« y » concur-

;

rents not. en Rouergue, en Ségala et à Aurillac.

De

l'emploi de

/

pour

li

au

datif, attesté déjà

en vpr., proviennent

confusions et substitutions qui viennent d'être notées

au plur.

comme

t,

d'où disparition de lour

lonr pron. poss., auquel la

Provence proprement

on substitue dite,

li et

soiin

entraînant celle

Au

les

//s'emploie

de

xvie siècle, dans

lour sont concurrents au dat. plur.

au xvii* Saboly (rhod.) emploie encore s'établit l'usage exclusif

datif,

(prov.)

ainsi

:

de /len méd., de

li

dat.

sing. plur.

en rhod.,

;

;

au xviii»

et lour disparaît

définitivement. Ié

«

y

me

paraît sortir d'une

est »,

coupure

ie-s

pour

i es

dans

le

groupe fréquent

coupure suggérée par des aphérèses usuelles

comme

aco-s

M. Brusewitz donne (p. 1 16) une autre explication qui est beaucoup moins simple et qui me semble beaucoup moins satisfaisante. « c'est

».


§8)

ADVERBES PRONOMINAUX

Y, §

vous en

parlarai «je

nous-en c.

I,

str.

éi)

acrouvara «

il

se

«

'

il

;

nous

vtnt-fen

tourna vers

/V levarias

coundus

rèn

»

lui (le

{Mir.,

vous ne

vâ-t'en »,

« viens-^'ew » (^Mir.,

nous y conduit »,

il

«

litt.

il

/j'

tourna

que vous m'avez demandé)

en avec

de

dat.

«

datif (g)

où vas-tu porter

?

»

;

0).

que

plus rare

ici

cependant on pourra

pourta aquéli flour

vas

me

ou adv.

la 3. p.

L'ellipse de l'ace, de la 3. p. avec ié est

quand /^fonctionne comme

»,

»

? ^

pron. présente des particularités (v. plus loin,

Ounte

i

'mé grand tendresso

v, str. 54),

c.

y enlèveriez rien

ni

— Bon, porto-zV son. — Bon,

se

(Conte, Loubon sèn, p. 184) « vous ne

?

La combinaison de

dire p. ex.

anen-

mas où demeurait Mirèio) avec

rabattriez rien (sur le prix litt. «

«

s'y trouvera », Se zV viré

grande tendresse ///^

parlerai », vai-/'m «

allons-woeiJ ^w »,

«

I27

—A —A

l'oustau.

?

ces fleurs

?

la

mai-

porte-(/^5) y ».

5. La combinaison de en, n, nen (v. § 65, début) avec (v. plus haut, note sous g) dat.

ié, i

ni en

1.

[nen] devant

Hors l'impér. on

consonne

écrit

:

ou adv. pron. donne

nfen presènto uni dous o

en un seul moi s'enana « s'en «revenir

« revenir », litt. « s'envenir », s'entourna,

et autres verbes signifiant « s'en aller »

entournerian, etc., mais impér.

ou

« revenir »

emporto-lou « emporte-le »,

:

Les combinaisons de en avec

comme

en a tirés

»,

comme

les ace.

peu harmonieuses ou peu

tira « tu les

:

lis

de

claires.

iwo-lis-en

préférera tourner autrement

aller ^),s'enveni

litt. :

«s'entourner »

m'entourne, nous

tourno-Cen, tournas-vous-en.

verbes ayant une autre signification en est traité rable

»,

ou

comme

Dans

V emportes « tu l'emportes

la 3

.

p. sont

les

préfixe insépa».

souvent rejetées

Ainsi on ne dira guère

i\ro-li-n'en « tire- les

as tira d'aqui, i\ro-lH d'aqui.

n'as

li

en »

;

on

Mais on

quand l'envejo/'^» gagno« quand Tenvie l'en prend», Montauban quand l'embejo lou ne gagno (Estibandie). 2. Dans iè la jito dedins, que le TDF (vo U) traduit litt. « il l'y jette

dira très bien p. ex.

dedans

»,

l'ordre inverse s'explique par la répétition des

accusée en mettant (cf. §§

162,

iè et

compléments,

dedins aux deux bouts opposés de la phrase

163); autrement on dirait la

zV jito «

il

l'y jette ».


I2S

CHAT.

(AP

quatre

1877,

nfen metren trons »

^3)

!l '.I\!|-^

Il

:

Lou candidat

{Conte,

p.

y

«*!*

:

32)

y

La

a [/m] «

de sant Aloi, p. 125) «

vies sv

=

Le vpr. avait ni <r

en

lui » -\- «

en

«

»

+

«

y

il

il

y en

a »

»,

li-n et

;

une

y en avait une

mais

Brusewitz, p. 31,

» (v.

;

nous y en met-

«

fCien est rare devant voyelle, cependant ni en avié

{Conte

86

§

prcsciuc deux ou quatre »

'^•' ^'"

"

[h] devant voyelle

n*t

;

P-

\-

Ven

et les autorités

».

=

qui

y sont citées).

§ 86.

Les règles qui ont été formulées au § 85 a ne

s'appliquent guère qu'au

compris lor.

la

y compris

ace. -|- dat.

que

(méd.

la, lou

mieux que

(aq., surtout fère suivant

les

les

du masc.

lom.

ets

rrgt.

:((7w

Pour

me,

plus

nous, vous

te, se,

la 3. p.

» se

à l'enclise asyllabique

(v. pi. loin) Tordre dif-

pronoms sont ou litt.

comme

senties

après

le

verbe. L'ac-

n'a pas de forme spéciale,

on

lou) est souvent placé après les datifs, ex.

ne disi « je

me pagaras

de lace, neutre

si

//,

dans certains dial.

Colognac, gév.), dans cer-

A Ambert

du sud).

que

«

pron. de

cusatif neutre (le prov. se sert

on préfère souvent l'ordre

être favorisé

niç.

que

tains autres par le fait

prêtent

pu

de formes m/,

par l'adoption pleines

litt.

et

Béziers. Ailleurs

cet ordre a

;

et au rhod. pop. (y en général au méd. et au

prov.

marche nimoise),

vous

v. §§

3 les dial. à

tu

«

74

h

au

le dis », toul. bous

me

le

paieras ».

Pour

dîsi; les

mais

formes

et 99, 2°.

« lui » (§

85 3, note) admettent en

général une grande liberté de construction (préférant cepen-

dant

la

postposition de

au neutre, l'ellipse

cf.

sauf quand

l'ace,

de

la 3. p. est

ALF, B 1650, Je nai pas osé le lui 3. p. quand le sens est assez clair.

dire) et

de Face.

L'ordre indiqué

tous

//,

les parlers

au§ 85 pour

qui ont adopté

la série //

v n'est pas suivi par

au sens de

loin les ex. méd., niç., rrgt. et aurillacois).

«

y

» (v.

plus


PARTICULARITÉS

86

§

Pour

ni ou ni

0,

devant voyelle

[w]

I29

DIALECTALES

peu

est, je crois, à

près universel, mais ni en devant cons. est spécial au prov.

au rhod. pop.; ailleurs on

et

litt.

exemples

les

ou

dit ni, i-n

ou entendus sur place

nous

fait »,

/adouno sènto

gardo

((

avons

lui

le

qu'on y

<(

il le

paya

lui

ripaio

« les ripailles

dit »

litt.

y

;

lei

présente »

se li

que

«

», litt.

s'y

[l'en]

déjà

:

dànci (p. 35)

361) «l'envie

//

en a «

mi

nous

r'

tu

faut

77ie

y

Gév. a c(

Rrgt. Y

te

se te

le

quelque chose

r

RoNjAT.

;

ou adv.

dat.

en Ten ou en

aboun-

»,

quand

l'Ait.

i,

»; des parlers

en ai parlé » de

me (éthique) »,

bouche

la

»

v

;

y nous faut

il

«

il

me

l'en

//

me

»,

ie /^

la

«

U

», lou

levât de la

nen eau anà «

il

aller ».

donnera ;

[3

lou

il

quicon

me

^'3^

».

moustra-

li

reconnaître ».

bercerai », las

neutre,

le

cal dire

litt.

— Essa^'

pense

>»

bressarai « je

avec

le

lou m'as

pas recounèisse « ne pas

même,

paiera »; g

J.

je lui

(fém.) donne », Ion bous dounarai et

pre-

li se

qu'on y montât //

les parlers,

présente

mi dounarô

montrerai.

li

les

le

ôté de

/'as

« je

litt.

vous

je

la

Ség. a lou

rai »,

»

ipOYto-lou-mi « portt-le tnci »

]q le lui

li

Boueno

lui en) prendrait

n'ai parla «

aller », litt. «

Colognac a

rai

//

pènsi,

vous presènti «

bouca

Aix

»;

qu

», cf.

y en a ».

il

Niç. a lou

fait

en prendrié (éd. Mortreuil,

li

l'en (litt.

peuvent distinguer

ou

s'y

y en a grosse abondance

il

xois Brueys dit l'envejo p.

qui

Marseillais Ruffi dit l'en a grosso

le

«

que

1) « afin

1

di

fa « les ripailles

montât

pron. se combine avec en, suivant lien

avèn

li

li si

mais afin que

,

mountèsso (Cabanes, p.

bonne garde

mais va

»,

adonne

(Ruffi, p. 51) « qui /)'

il s'y

lectures

:

paguè

p liloii

en \yen\\

mes

Voici quelques exemples notés au cours de

Méd.

i

sont au reste très rares.

écrits

'{ou <(

il

«

te

]evous

dôni le

me pagara

« je

donne«

il

me

faut jque je lui dise

lui faut dire

quelque chose

de syntaxe des parlers provençaux modernes.

», 9


CHAP. V

130 lau

li

panèt

en

« lui

«

y en

«

» et

Toul.

Querc. a

forai beire « je

te

Aurillac a lou /'ofuste « je

miralho

Sur V.

se

§ 66

a la

Vinzelles (Dauzat,

g Ihi hou

[dbnâïilf\ «

qu'avec en

faut

« lui »

na

vole

dis

;

vou(j) balhe «

je

;

»

il

s'y est

7

//

noyé

».

»,

se

pays de Foix,

et

«

je te la

donne

donne-/^ moi

«

560)

(pour

moi

-u « le

-le et

«

il

le lui dit

même dans

».

me

il

», dija-me-u

»

70

v. §

»,

in

dona-lhi-le

ordre avec le

mais

»,

a fnhou dis [}nudîs^^ «

veux m'en

représente vous

leur »

«

verbe «s'en aller

chau na

aller », vous en

les

« je nie le

donne

«

»

:

il

»,

représente »,

la^s")

balhà «

te les

lous

mandarai

vou(^s) la

te

« je vous

/'

(fém.)

».

a

que le-m tournaras

Luch. a didet-/o-w,

Sengouagnet

Lom.

».

m'es endroumit, v. § 92.

lui », et

mais périg.

Couserans

manger

«

Toulousain se

[ïud'is]

conté

aller ». nie

enverrai

/'a

tfie

éthique).

ferai voir ».

negat

7, en séparable

lou

»

moi

« je

vous en

Lim. a

donner

p.

donne-le

Itu

v, î

;

» (/'datif

dona-mc-le [dbnâmeU^ « donne-le

le dit »,

[dïjâmœùf] « dis-le

ni

on

te le

[latMih]

baile

te

»

(éthique) /'ajuste

te

s* es

sur Foix lou pè

«

verbe bailo -tne-la [bàilotmld]

le

fine)',

H

»,

en Aquitaine,

les

;

Ambert après

mire

« ellej*y

wom^ en

«

mangée

« tu l'as

an countat

a Ion tn

lou

7 noun

;

».

manjado

a la /'as

Montauban

lui vola »

//r

il

§ 8é

LES RÉGIMES

:

v.

me

« tu

le

rendras

»

§ 71 in fim.

(BDM

2 minja-/fl-;;/o//5

1912, p. 137)

« la

» (jnous datif éthique).

a

ets

ac dîsi «

j

e vous

le

Verdun-sur-Garonne v nou-n

«

dis ».

nous-en

»

(BDM

19 12,

p. 108).

B. a u cruel hat

par Lespy,

p.

que

306)

«

-u ni

un

a enlhebat (Despourrin, cité

sort

czxs-lou-me « cherchez-/^ www' »,

cruel

me

/'a

enlevé

que la-m darats

», cer-

« tu

m^

la


dialectes; trois pronoms

§§ 86-88

donneras »

«

fêles

il

benude {Roubi,

èi

74)

p.

«

enleva

»,

notables de

Cf.

Rouen en 1596

le

et la vous

Si je voulais acquérir le titre

:

longue

et belle

Y parlo-fnen

«

parle-m'm

vous

«

»,

le

».

Aire g prene-se-le et prcne-le-se cités § 72,

Je ne et

— Les séries de

comme

trois

te

prene et

termes sont extrêmement

étant en général disgracieuses et peu claires.

les crois

guère praticables qu'avec un datif éthique

un adverbe pronominal. L'ordre

il

se la

cités § 80.

précédemment posées «

deux mots »;

dire en

dats-lou-ne « donnez-/^/ en »

(Lespy, p. 301), bou-n « vous en

rares,

harangue,

précède Tacc. neutre ip'at dise en

le dat.

dus moûts (Lespy, p. 30e)

§ 87.

tiré

prononcerais avec assez de gravité (cité par Les-

py, p. 306). Mais

prene

te

IV aux

discours de Henri

d'orateur, j'aurais appris quelque '

ven-

l'ai

avec l'impér. masc. tirc-us-te [tïr9wsî4],

tire- las-te \tïrdlast(\.

la se

je

(m' datif éthique), lous (masc), las (fém.)

due

fém.

m

la

»,

131

:

ainsi

(éthique) /'en tire

»,

prov.

se déduira litt.

vous lou

a

i

a -|-

^(

coundu

des règles l'en tiro

te

«

il

vous

(éthique) Ty a conduit », mQuo-me-lou-ié pourrait être en français populaire

mhne-le-moi-^-y

«

».

Il

vaut mieux en

général tourner la phrase autrement.

IV Répétitions de régimes § 88.

— On

a

vu

(§ 57) plusieurs exemples de répéti-

tion de régimes dans les parlers qui font précéder le régime direct de à. D'autres répétitions sont plus

I.

C'est au

pronoms

demeurant

à peine

un béarnisme

français n'était pas encore fixé.

:

en

ou moins com1596 l'ordre des


î

^2

(Il \r.

muncs

provençal

au

(v. M.-L.,

\

t.

.

aux

et

m, §§393-395);

§ 88

,1 >.i\ii:s

,

,

romanes

langues

autres

notre langue

affectionne

les

particulièrement.

La répétition par un pronom (ou adv. pron.) conjoint peu près de règle à

est à

Brusewitz, p. 55) quand

ment

s'il

devant

le

clair soleil

verbe

réveille

a ges {Miôugr., Piêiicello,

Un

me semble

29'),

str.

Tâme

»

!

;

un

«

litt. //

p.

vous

des bâtiments,

donnerez aux pauvres

les

Lou jougadou,

(Conte,

167)

p.

«

n'y en

il

ne

il

;

i,

que

resta

lui

baiarés

li

c.

paure

i

cinq sous qui manquent,

les

»

274) ; n\

bravo,

que Tamo! (Mir.,

cim] sou que soun de manco,

(J2onte,A passa tèms, p. 161) «

De mai

»;

« loi, le

p.

« de plus sage,

278)

bastimen, ié resté

di

reviho

te

{Miôugr., BlocJo negro,

»

dans

(ex.

siècle

explicitement détaché

est

Tw, lou clar soulèu

:

tVm, /;/'es vejairc « (à) moi/i\

a pas »;

du xvr

un régime principal (notam-

un peu long)

est

te

partir

ço que proumete, lou tène ce

que je

promets,

je

le

tiens ». Il

n'y a pas de répétition dans tout pousquen vèirc

sions-noustoutvoir et

!

dans d'autres ex.

cités par

interprétés (p. 56, 57) s'unit

ces

répétition est

la

régime principal lèvo (Mfr.,

est

c. II, str.

« Ventendre,

le

détaché

49)

voir

admissible qu'en

vèire et acb n'est

conforme

I.

Ailleurs (p.

ace.

:

vous,

Coulau, p. 204)

103)

comme ;

le

au

ma^

si

acô

et la

vue

le

me »,

est

une tournure

la

virgule

mouvement de

la

entre

phrase

M. Brusewitz prend un nom. détaché pour iéu,

sens est

abs.), (vous) vous (ace.

ni

vers;

»

langue

la

règle

vèire,

m'enlève Touïe

cela m'enlève »

puis-

régime direct

de

Vausi, lou

:

« cela

«

et parfois

le

naturellement

hardie qui n'est

un

ex.

immédiatement au verbe sans coupe. Dans

actuelle,

litt.

M. Brusewitz

Dans

'.

!

nous advienne!

» c.-à-d. « tout bien

vous n'atroubarias bén (Onhr « vous

.

vers,

Méste

(nom. abs.) comme nwi (nom.

conj.)en trouveriez bien

».


RÉPÉTITIONS DE REGIMES

88

§

Qou (^

e

vèire n'est pas

de

vèire éXiàé

détaché par

détaché de acd me lèvo) ni à

devant aco

E

le

prosodie

la

Quand le régime n'est pas mouvement de la phrase, la

').

le

pronom (ou

bien dans

licite, et

par

sens,

le

par

répétition

I33

pron.)

adv.

génie de

la

langue

néanmoins

est :

pièi la sorre en touti dous

lé faguè signe

puis

« et

vers

,

sœur

la

Pater

tous deux

à

noster,

306),

p.

un

fit

litt.

«

signe

«

(Ouhr.

deux leur ût

à tous

signe »;

Ho

!

pièi,

Paire, lou

en touto

mai qu'^

Aqui faguè Vincèn, «

ho

plus, str.

puis,

!

fit

en toute cette Vincent,

w'agrado,

dou mas qui w'agrée

terre, père, ce

c'est la fille

la hello

Soun anèu (Rose, c. IV,

échappa

Comme Un

iéu

es la chato

de

la

ferme

(Mir.,

«

1.

XLii, p. 108),

/'escapè

litt.

«

à la

belle

N. son anneau

».

on

a

pu

le

voir par les ex.

di basiimen..., le

iéu,

m es

régime détaché forme

indirect puisse se passer de préposition serait

également correct, mais

relief, et

I.

i,

Nourino

Dans

il

le

:

vejaire et

comme une

phrase nominale assez indépendante pour que

en

c.

le

14);

A

lui

la terrado,

le

régime

à iéu m'es vejaire

pronom

serait

moins mis

n'y aurait point de coupe après iéu.

les autres ex.

j'ai

maintenu ou

restitué

une ponctuation con-

séquente, marquant d'une virgule chaque coupe, n'usant pas de virgule

quand

il

n'y a pas de coupe.


CHAP. V

134 § 89.

Un

autre procédé de mise en relief consiste à

exprimer d'abord brièvement

phrase

:

me à

plaise,

à moi!

{Mir.^

»

Il);

312)

croiront,

str.

ii,

Vous

neti

vous (éthique) en

ils

NV«

farien,

fï'as fa,

fait,

(\\ien

as-tu

(JAiôu^r., qu'il

57); lé dounes

d'èr,

l

<f^

fait,

»

dâu

du

roi

m,

c.

xxx,

1.

veirai bèn...,

de Bethléem?

»>

p.

des

78) divo

la

déesse »;

qu'^

as-tu

{Mir.,

c xi,

de Betelèn ? «

rèi

c. vi,

gens,

les

verrai bien..., la

la

fa,

{Nerto,

d'istàri !

feraient,

La

;

» (Jbid.,

i).

§ 90.

pronom ainsi

— Devant

Un

«

nen vaqui uno

voilà » (§ 77)

voici,

conjoint sans que

belles » se

le

di plus

hello «

peut y avoir

il

régime suivant

soit détache,

en voici une des plus

prononce sans coupe. neutre

accusatif

peut annoncer

phrase formant régime développé

Lou veses p^s, que

A «

toi! »

pourvu

cant? (Rose,

vos, de

que nos

gènt,

li

xxvii, p. 70) « je

1.

Que str.

c.

veux-tu, des chansons?

Çibid.,

/<?

«

histoires! »;

« en

ils

fm de

à la

ressembles-tu, à ta jeune sœur?

ta sourreto? « ////

str.

p.

/^creiran, lu! «

développer

le

244); Mai que m'agrade à Uu

FatHyp,

pronom

régime par un

le

(ou adv. pron.) conjoint, puis à la

§§89, 9O

LES RÉGIMES

:

mes

lou fio dins

ne vois-tu pas que ton

dans mes pensées

?

Lou

{Rosty c.

IX,

à traduire

litt.

ifi»fs

«

tu

le

une

petite

ta brassado

mi pensado

?

embrassement

{Mir., c.

11,

str.

a

mis

le

feu

59);

bèn, de que ploure

Lxxx,

1.

Ex. des xvip

»

toute

:

p.

232), que Mistral n'hésite pas

sais bien, de quoi

et xviii*

siècles

dans

je pleure

Brusewitz,

.».

p.

61.


90~9^ répétitions; tourn. de substitution

§§

Ex. de répétition avec

voilà » au §

«

135

in fine, la plago,

76

vès-/'aqui.

Dans sV'wsouvèn

mendizw

d'acb

on ne sent pas de

etc..

«

en an seul mot avec

fixe

inséparable

l'adv.

pron.

p.

le

du verbe

du sens de

se

me

souvient de

de

chaut

verbe) (cf.

comme la

pré-

cons-

perdue qu'on exprime

dans se n'ensouvèn

ex.

pau

(d'ailleurs

note);

85 7,

§

»,

histoires »,

tes

senti

est

en- est tellement

cela

que en

répétition, parce

écrit

cience

il

peu

de tis istbri «

«

s

il

sou-

en

vient ».

V Tournures de substitution exprimant des

rapports

de

ou d'autres

rapports

personnels

§ 91

.

— En

français

possession

moderne usuel on ne

mes mains, tu mets un chapeau sur sa

tête,

mains, tu lui mets un chapeau sur la

tête

tire

sur moi (p. ex.

mais on me

à

tire dessus,

coups de

tu lui cours après.

logues sont tout particulièrement

langue;

les

;

tu

fusil),

dit pas je lave

mais je me lave

on ne

dit pas on

cours

après

d'usage

entre les deux

lui,

Des tournures ana-

affectionnées par

traductions en français usuel montreront

les différences

les

notre bien

langues. Elles se

rencontrent plus ou moinsdèsle vpr. (v. Brusewitz, p. 100, toi).

A. § 92.

— Au

Rapports de possession

lieu de

combiner, dans l'ordre normal des

membres de la phrase, un sujet (^sa caro lusié) un régime Qave mi man) ou un complément (tnetes un capèu sus sa


136

c.MAI*.

on

léslo)y

avant

Kh(»IMES

l>

I

:

immédiatement

place

Timpér.

verbe, sauf à

le

\

à

§ 92

côte du

et dial. à

verbe (donc et

l'inf.

au

part.

§§67-73) un pron. pers. conjoint désignant le on exprime à la fin de la phrase le sujet,

prés., V.

possesseur, puis

régime ou complément précédé de

quand

du corps, un outil,

t

et

/V lusié la

:

figure reluisait »

H man,

man

;

;

caro

aussi bien

'

locc. lou litt.

que

ta

vèsto

que /a embartat

embourbé son cheval

tu lui mets, mets-/w/

man

eorum

;

»;

un chapeau sur

Tu noun

cf.

mon

«

me

;

//

ôté ta

chibau

«

il

a

metes, impér. mete-/V un capèu

(fienèsi, xxxvii, 21)

cité § 79, 2° et ba-/f

^

« je t'ai

Ion

non metes, mete un capèu sus

sus la tèsto, et «

»

lusié « sa

man, lavo

plutôt que lave mi

veste »; aq., p. ex. Aire

^/

partie

pied se m'est endormi »

« /d

H man

hvo-te

que sa caro

tnes endroumit

pè se

leva la vèsto plutôt

/*ai

une

est

un animal domestique, un généralement un objet familier de pro-

pied est engourdi », lave

complément

le

est usitée

objet de vêtement,

une arme

priété .

régime ou

le sujet, le

ou (plus

l'article défini

rarement) du pronom possessif. Cette tournure

fas

;;//

la tête »

« liberare

eum

;

de

sa

tèsto

lou

ié tira

manibus

que troublar vwiin cervèu

meter a Bone en

la

maa

(avec répé-

de datifs, -// et a Bone) cité §79, 3°, note. Sont à rapprocher de ces tournures de substitution deux

tition

tournures tout

à fait

1° article défini,

prendre

«

j'ai

toumben

/fl

vèsto « quittons

1

.

Quand

\^

2.

P-

les

le

mis mon

ex

,

(litt.

:

fusil, » ai le),

wo//-^

ma (litt.

carga lou capèu,

(litt.

la)

la)

veste »,

veste»,

lou

ne sont pas précédés d'une indication de dialecte,

tournure peut être considérée

domaine

l^'

(ou son)

lou fusiéu « la vèsto

la

\V-

courantes dans nos parlers

au lieu du pronom possessif, dans prene

comme

assez répandue dans tout notre

linguistique.

Cf. Montluc

39$-397).

:

le poil se

nu

dressait sur la tête (cité par Lanusse,


§§ 92,

TOURNURES DE SUBSTITUTION

93

paire es-ti à l'oustau? il

à la

«

les

c. II,

maison

(c.-à-d.

ou

ion

nautoniers ensemble ont haussé

abé biscude

An

^

est-

aussa lou capèu

chapeau

le

pause

darrère

la

votre) père

» (^Rose,

ont levé /mr^ chapeaux »;

XVII, p. 44), c.-à.-d. «

1.

encore

V.

le

Li navegaire ensemble

»

?

«

I37

cité

§

107,

2° a;

connue en

2° tournure également

appeler possessif éthique, ex. a

que iéu dorme mi

ans », Mai

dorme mes

je

sept heures

«

il

ouro

sèt

(Oubr.

»

qu'on peut

français et

sege an

si

a (5^5) seize

pourvu que

«

Lou Martegau,

vers,

104).

p.

Dans

tournures

les

de

on

substitution

formes périphrastiques du passé

l'auxiliaire

emploie aux

comme

dans

tournure, sémantiquement très voisine^ avec datif éthique aq.

«

avoir », autres parlers

B.

§ 93.

Au

verbe

-|-

lieu de

être la

même

-|-

pronom au

préposition

-|-

pour

(ou adv. pron.)

dat. conj.

locution adverbiale composée)

la

et

prép. et à

dial.

pour l'adverbe, et

l'inf.

au

ex.

après,

part.

prés,

§§67-73), verbe +dat. conj. (ou adv. pron.) H-adverbe

(ou loc.adv.): p. 6

:|)

« ils lui

courreguèron subre (Mistral,

/V

coururent sus

»

;

cours-moi après

«

courir au devant de lui, d'elle, d'eux, d'elles »

«

Les paysans disent

la

femo

« niâ

»

;

temme

».

quelque

A (cité

qui

la

mort inique

par Lanusse, p. 387).

1879,

courre^ Feudavans

rnerlato, p.

27)

AP

cour re-m' après (Conte, Merle

e

I.

pronom

préposition en question (la forme peut

la

subre); à l'impér., (v.

verbe

adverbe (ou

correspondant à

;

:

§ GG.

cf.

Autres rapports personnels

absolu, on construit -j-

être »

«

la

Cf.

;

Armado

du Bartas

femme

avait ravi /'époux

éplorée

:


CHAP. V

138

A Vcndavans

coniro amiado

van h Fcndavaus)

se

contre

»

se

van (inversion poétique pour

un

cmtto(Nerto,

de moi

flour d'esparganèu

»

;

La

194)

un

56);

p.

c. iv, p.

«

que

Lxvi, p. 188). V. encore § 127

vont à

se

qui

ren-

était près

dintre

sort

la

que m'éro

ôuficié

officier

ombelle qui sort de ses eaux

en

fleur

§§ 93, 94

année contre armée

«

Tambour,

(/if/o,

LES RÉGIMES

:

« la

» (Rose, c. viii,

ad finem

1.

tournure har-

la

die de Zerbin vous siéu agut toujour auprès.

C.

§ 94.

nure

Nos

Rapports de réciprocité

parlers usent

se interiungere

pour

abondamment de

la

inter se iungere (peut-être favorisée

par des constructions celtiques analogues, v. M.-L. § 610)

:

s'entre-baia « se

donner réciproquement

D'autre part

un

is

autre «

(Mir., dis

c.

un

is

l.

les

assez originale

str.

20),

autre Rivalisant

Lxxxiv,

avec

combinent (surtout

nous nous regardions

VII,

mieux mieux

proso, p.

ils

d'une façon

rivalisant

litt.

305)

«

autres

».

«

des

de joio e

de joie

242); s'ama

p.

lis

et

de

le :

VP

18,

p.

leurs pensées ».

2,

si

c.

», s'entre-

prov.) «

les

uns

les

de

jouïno

liesse

un emé

lis

»

«

» et

autres »

connaissent

;

« à qui

(Rose, c. x,

autre (Oubr.

», litt. « les

pensado (P. Devoluy, 2)

un

uns aux autres »

Voici un ex. de mélange des deux tournures

p. 81,

m,

S'espinchavian dis

s'aimer les uns les autres

Fautre entre-counè'isson

t.

,

etc.

croHsa « s'entrecroiser »,

« autre »

tour-

:

uns

de l'un à

AP

1907,

réciproquement


§

RÉCIPROCITÉ; DEUX RÉGIMES

95

I39

VI

Constructions avec régime

régime passif

et § 95.

— La construction du type un verbe

c'est

«

faire, laisser,

la vie;

li

voir, entendre », qu'on peut

ferai paor, je

même

de

si

verbe et un nom, ex. dire

à X***,

Le

vfr.

le

le

régime passif

fr. je le

a mil en

même

veïssie/^plorer. Elle a

dont l'explication

la

plus

me

naturelle

continuation

la

subi de bonne

concurrence

la

I

.

J'entends

comme tion

objet

facit

(Ovide),

semble être tout

l'autre verbe,

régime de personne

et

régime de

des personnes et des choses

;

comme

On

chose.

exprimée par

affectent

aucune

je

le

lui ai

des personnes,

Mais

elle est

jalousie,

entendu

ex.

ou des choses,

je

l'ac-

le

ex.

les expressions

distinction n'est pas entre

la

entre des rapports différents, et

dire,

il

verrais

il fit

l'autre verbe seul

emploie souvent

bien qu'en général l'un de ces rapports affecte une .

de

le semi-auxiliaire et sujet

par régime passif ce qui n'est qu'objet

groupe verbal ensemble.

une chose, ex

illum

par régime actif ce qui peut être considéré logiquement

de l'action qu'on peut concevoir le

(Varron),

Trimarchidem facere

iussit

de l'action exprimée par

exprimée par

ou par

accusatif,

réduite, là étendue

ici

des types latins macrescere facit uolucres

forma tremere

'.

avec les verbes

d'une construction qu'on peut appeler à double

simplement

un

constitué par

est

lui ai entendu dire, je Fai entendu

peut-être dès les origines

et

jeli lairrai

courage quon leur voyait déployer, etc..

intransitifs, ex.

pour

ici,

ferai criembre

li

comme

lairrai vivre

li

présente cette construction

heure —

passif, ce

régimes dépendent des verbes

les

abréger, appeler semi-auxiliaires, ex. vfr. je

comme je

au lieu d'un

si

forme régime

à l'infinitif qui

quand

qui se présente

enseigner quelque chose à

roman

employée en

quelqu'un peut être

nom

actif

se peut la

passer

personne

que tous

courtiser le détroit

et

l'autre

les

deux

sans ressentir

à sa

flotte.


140

(.MAI".

\

:

•>

i

Kh(flMK.s

suae

nidenms, utilitatis

(Cicéron), iwlncres

{ustinuUioticm

§§ 95, 96

causa, amsirucre nidos (CiccTon), muf^îre uidehis Sub pedibus

lerram (Virgile), ron), etc..

— Le

§ 96.

avec

Mînucium Rufum

atuiisli

départ entre

les

deux constructions varie

la

présence ou l'absence de

langues, les verbes,

les

(Cicé-

dicere...

'.

régime nominal exprimé, etc.. Les

sont tellement

faits

complexes que Tusage peut parfois hésiter

même

dans une

moderne

langue aussi strictement réglée que

le français

On

conserve une prédilec-

peut dire cependant que

le fr.

marquée pour l'emploi des pron.

tion

mant

le

régime

mais on

laissant

La construction

1.

quand

subordonnée

latine

en ce sens que

et

admet des

laissant faire

le sort

à l'inf.

a.

i,

dans une proposition

en roman dans une certaine mesure,

roman conserve

le

passif nominal,

(Racine, Iphigénie,

sort

avec verbe

se maintient toujours

abandonne d'autres

conj. au datif expri-

un régime

je crois,

au

faire

a

y

il

dirait aujourd'hui,

que

plutôt

actif

^.

en

certains cas d'emploi

nouveaux

cas d'emploi

;

latin,

cf.

en

§§ 114,

115.

Dans I,

l'exposé qui précède

j'ai

résumé M.-L.,

200-212 (où quelques exemples

p.

mais

teux),

forme de procès. L'ancienneté de mais

établie,

il

pour déduire

paraît à la

fois

la

seconde de

peu concluant

li

M.-L.,

uns

le

t.

m,

pourquoi

fien grand coup,

373.

§

je crois

it,

et

207),

p.

i,

§ 391 et Tobler,

d'un français dou-

la

le

puisque

même

le

est

seconde

dûment

t.

m,

roman

§

391)

a

connu

me la

avec deux régimes nominaux, ex.

ascoltar/o cetito parole, et autres

D'autre part

plus

soit

raisonnement qu'on

première (M.-L.,

la

et inutile,

construction à double accusatif vfr.

m,

première construction

la

ne m'apparaît pas évident que

récente (ex. vfr. dans Tobler, fait

t.

semblent

ne crois pas pouvoir suivre ces autorités sans autre

je

ici

me

j'ai

dit

dans

dans une note précédente

devoir substituer les expressions régime actif et régime

passif aux expressions généralement usitées

régime de personne et régime

de chose. 2.

Ex. du xix« siècle dans Haas,

avis, corrigé

en lui dans

ration... qui

h

yeux

faisait se dire à

lui faisait se

p. 89,

les éditions

91

elle-même

répondre tout bas

:

Balzac, la voir suivre ses

M. Paul Bourget, admi-

suivantes; ,

le

souvenir des beaux


^

REG. ACTIF ET REG. PASSIF

se. 2),

Je n'ai qu'à

et

laisser

faire

I4I

à son mauvais destin

(Molière) étonne sûrement de nos jours plus d'un lecteur

ou auditeur.

Nos

parlers

ont développé davantage

second type,

le

dans lequel, quand deux régimes nominaux sont exprimés, ils le

sont

comme le

l'accusatif, le

ci

régime

actif (a) paraissant

objet de l'action exprimée par

régime

passif (g) paraissant senti

le

senti

semi-auxiliaire,

comme

objet de

l'ac-

tion exprimée par l'autre verbe (à l'inf.), ex.

A

soun flasquet à-de-rèng

Uno

aigo-ardènt (g) que

(^Rose, c. II, fait

XIII,

1.

(Ouhr.

vers, p.

Comme régime

«

« à

li

nèblo n'en foundon

son flacon, tour à tour, Wleur

boire une eau-de-vie à faire fondre les brouillards »

Lis (a) a

sitif

34)

p.

(a) fai béure

//

le

80)

fa soufri

«

il

lou martire (g)

leur a tait soufi"rir le

moderne, nos

français

actif à l'accusatif

quand

le

martyre

parlers

second verbe

ou employé intransitivement,

woytz-les danser », lou laisse faire

«

»

Un

.

régime

actif

».

mettent

le

est intran-

wtshs-lèi dansa

ex.

^

je /^ laisse faire », la

fau dansa « je la fais danser », /'ause canta.a

chanter

%

je

/'entends

exprimé autrement que par un

pron. conj. se place généralement après

le

second verbe^

M. Brusewitz n'a pas compris la structure de cette phrase il voit un dat. emprunté au dial. méd. (p. 119) l'emprunt n'a aucune raison d'être si Mistral avait voulu employer un datif, il aurait mis «V, qui serait entré dans le vers comme //. Il n'aurait pas commis celte méprise s'il avait tenu compte p. ex. du vers de Roumanille cité ici au 1.

dans

:

//

;

;

texte

après

l'ex.

devant voyelle ; à Marseille 2.

/'

de Rose

l'ace,

[/],

:

conj.

ailleurs

U

Us est nettement un ace.

méd.

serait

leis, et le

conj. prov.

dat. conj.

litt.

serait

[/'].

Les ex. prov. non suivis de référence sont dus pour

l'obligeance de F. Mistral.

méd. la

plupart à


CHAT.

14ex.

ma

cania

sorre «

danser

Devoluy

parler

« laissez

a fait

§§ 96, 97

ma sœur

quand j*entends chanter

cigalo «

li

il

RÉGIMES

I.lùS

:

Drvoluy

parla

leissas

dansa

\

Béarn, à Arrens et en général dans

nom

Lavedan on met à devant un

les

», a fa

quand ause

»,

En

les cigales ».

hautes vallées de

propre de personne {d.

§ 59), ex. dechats parla à Devoluy.

— Pour

§ 97.

les

constructions avec deux régimes j'exa-

minerai successivement cinq cas

deux régimes

Les

1**

:

exprimés

sont

ou adv. pron., ou bien

pers. conj.

des pron.

par

exprimé

l'un d'eux est

par un pron. pers. conj. ou adv. pron. et l'autre par un pron.

rel.

Régime

(ou leur)

lui

actif

leur)

ordre

ai

enprov.

85

g,

le

sens reste

;

entendu

i'

ai ausi

vu

dire,

ex. la

litt.

laisso dire «

il

que

je

lui

ardènt que

vist

/'ai

leur) ai

l'ai

fa

béure

ai fait boire », l'orne

vu

que ni

« je

le lui '.

et

été dit §§

quand

ellipse

de

l'ace,

;:,

^ms\ ié farai

faire,

«

;

tôuti

li

bestige

toutes les bêtises

entendu dire

Teau-de-vie que

«

(ou

lui

le

a été dit § 85

faire, ausi dire

(ou

il

ce qui a

à

vèire, ié laisso dire, lai ausi dire, vist faire)

(masc.) que

vèire « je la

(formes de dat

faire »

généralement

comme

clair,

ié farai

dire, vist faire

pronoms conformément

des

86

datif,

ferai voir », lou

leur) laisse dire », lou

(ou

au

je

lui

l'aigo-

»,

(ou

leur)

béure « l'homme à qui

ai vist

(que -f- dat. conj. « à qui », § 119 a) j'en ai vu boire ».

Nos

parlers

semblent bien manifester

éviter le contact de

deux

ici

une tendance

à

accusatifs, qui serait soit disgra-

cieux, soit obscur, soit l'un et l'autre à la tois. Cf. encore n'ï ai

entendu parla

As d'aigo-ardènt de l'eau-de-vie 1.

?

Je rappelle que

forme

l'ace,

« je lui

(ou

leur)

— O. — Alor, — Oui. — Alors,

ai

entendu parler

fai-n-/'en

?

la

en

his-lui

béure

«

»,

As-tu

(ou leur) en

plupart des parlers aq. ne distinguent pas dans la

masc. du dat. (v. § 74).


I°~3°

§ 97>

boire

», n'fai

'

vèire,

régime

le

auxiliaire,

et le

comme

alors le sens

:

coupure assez nette pour que deux

on

la

nettement au semi-

actif se rattache

puissent se suivre, et »

que hïsso-me

tels

régime passif à l'autre verhe

est assez clair et la

voir

me

heure, fa heure, leissa heure. Je

vist

expliqué au § 79, 2° sur des cas

suis

I43

ACTIF ET REG. PASSIF

'^ÉG.

ace.

dit hisso-lou la vèire « laisse-/^ la

vèire

laisso-me la

«

hïssQ-moi

voir

la

».

D'autre part notre langue peut pratiquer des tournures avec ace. séparés

comme

ser » et autres ex.

Régime

par Johansson, p. loi, 102.

régime

pers.

usages qu'en

fr.

«

3° Inverse

du

fait

il le

prendre

pers. conj., adv.

ou pron.

pron.

croire à tout

laissez-/^!

prendre à d'autres,

Usage extrêmement

cas précédent.

deux

de

Mais on

(ou

accusatifs

fit

Homère

hatèu

pas faire

»,

vole pas ) « je

.

Rhône

îV faire

,

heure...

a fa heure

on

lui

lou

littérale

;

({.

le

la,

(ou

on

lui

passa lou Rose

sur ton

leur) ai fait lire ié

vole

/^wr) faire hoire

(f.

pi.

béure

accusatif).

heure d'aigo-ardènt (ou

*

hi-lou

contact

Rhône

le

(ou

le

gafo «

la

», fai-/^'

« je lui

ne veux pas

*

je

flottant.

fai

direct

comme

(ou leur) passer

Oumèro

ne présenteraient pas Traduction

lis

avec régime

en hloc

gué

à

cependant

et

faguèron passa

I

être senti

« his-lui

fa legi

l'eau-de-vie »,

etc...

li

prov. repousse

faguèron passa lou Rose à

passer le

hateau », Tai

le

(l'infinitif

pouvant

dit ié

leur)

sus toun

lou martire cités § 96, puis

de conclure que

d'aigo-ardènt

rel.

'monde, ce

d'autre part Ï2à-ié heure d'aigo-ardènt,

d'aigo-ardènt, serait tenté

le

etc

»,

Si l'on considérait d'une part les ex. à-de rèng et lis a fa soufri

un nom

exprimé par

actif

conj., adv.

^«^ j'entends dire àDevoluy, laisse les autres le

monde ne meïtmilvous épou-

exprimé par un pron.

rel.,

qu'un pron.

Mêmes

au

cités

fr.

passif

pron. ou pron. autre

« rien

la,

m.

pi. f.

m.

f.

de li)

lêi) passa...,

contact en question; d'autre

leur en hoire serait

en

fr.

au moins bien lourd.


CHAP. V

Î44

pan un cliamaian que quoique moins lui

tourner

fit

usité

comme

u. c. q.

».

pour

groupes avec

«

f.

formant

avec

leissas-/^/

!

laisser,

voir,

Tai) vist pinta

tableau

», lou

un bèu

(ou

ic)

dat.

entendre

tablèu

les

Rn

'.

peu près

effet

indiffé-

/') ai vist

béure tant d'aigo-

béure soun aigo-ardènt,

it)

un

uni que

lonÇpwié) laisso béure autant

:

(ou

lis

(ou

cer-

suivant

l'inf.

ces autres semi-auxiliaires admettent à

ardènt

bruit qui

y a une

qu'il

intimement

plus

d aigo-ardènt que vôu,

un

«

1. 1.

datif avec le verbe « faire » senti

factitive

remment un ace. ou un

correct,

tcsto est

la

v.

semble bien

Il

le

semi-auxiliaire

groupe à valeur

/V

3"

§ 97,

faguè vira

lou

que

la tête

taine prédilection

LES RfeGIMES

:

« je lui ai

(ou

/'ai

vu peindre un beau

vese escanipade lagremo aniaro «

je lui

vois répandre des larmes amères »,laisso-/oM(ou ié\ lou (ou /V) laisse

coumpli soun devé

laisse

accomplir son devoir

segui

mi counsèu

mes

« laisse-/^» »,

(ou

que

/^

espère pas de la (ou

« je n'espère pas la

conseils », es tu

lui^/]e

(ou

(ou

vèire

if)

lui) voir

lui')

suivre

(plutôt que lou) laisses faire

tôuti aquéli bestige! « c'est toi qui lui laisses faire toutes ces bêtises! vist

»,

/"'

faire tant

ai vist

de bestige! l'ome que

qui », §

(jque -{- dat. conj. « à

1

19

^t) j'ai

vu

dire tant de belles choses ». C'est à peine

que

1

le dat.

Cf. Haas, p. 88, 89

.

ou

est préféré

je

:

seul

dans

l'esprit le

comme à

mon

il

concept de don

était objet

père produit je fais

construction logique

nement S 9S

;

* je

il

;

de possession qui ;

u

à

;

suit

mon père, régime immédiatement

livre devient objet

de possession

l'analogie syntaxique de je donne

accepter

fais

fois

entendu

faire,

l'on peut dire

admis en raison directe de

ce

cadeau à

mon ami

mon ami au

accepter ce

scolastique est en désaccord avec l'histoire

néanmoins, une

pu tendre dont

de don

si

donne ce livre à mon père

indirect, est sujet d'un concept

z'ai

l'homme à qui

ausi dire tant de bèlli causo «

faire,

cadeau.

que

j'ai

ce livre

de

lieu

Ce

la

raison-

esquissée au

en possession de deux tournures,

la

langue a

en répartir l'emploi suivant une certaine logique instinctive

semble impossible de schématiser

les résultats.


du groupe

union

l'étroite

Dans

concept.

coupure

la

^ÉG. ACTIF ET REG.

3°>

97'

§

vès-lèi

cauca

verbal dans

l'iero «

que dans

est plus nette

I45

PASSIF

du

l'ensemble

woytz-les fouler l'aire»

précédents

les ex.

on

:

pourrait remplacer cauca par que caucon, « fouler » par « qui

foulent »

dans

une substitution analogue ne

;

qu'ici

une substitution du

sible,

dans

§ 79, 2°;

pas possible

serait

Coupure également

ex. précédents.

les

même

estouna de /'ausi

au demeurant,

le

nette, bien

genre soit presque impos-

demanda

second dat.

l'intrado cité

étant

nécessaire,

rapports sont ainsi plus clairement exprimés qu'avec

les

un

encore devant ausi.

dat.

Régime actif (a)

noms

régime passif (g) exprimés par des

et

ou pron.

autres que des pron. pers. conj., adv. pron.

rel.

+

Les constructions semi-aux. à et

aucune confusion, par

+

a -f inf.

ne prêtant

g

suite de l'entrelacement des verbes

des régimes, a et g sont exprimés

sauf ce

sans à,

sera dit ci-après de certains parlers aq., ex. prov. //

mar inié heurt sounaigo-ardent,

si

vers « entendez, laissez

Mistral dire leissè

eiçà « j'ai

Mais

si,

Camelat débiter

entendu Mistral dire

troupo reprene

si

reprendre haleine

alen

», cf.

sa

soit le

foundon, J.

fai

actif,

ou inversement),

béure

/

i

phrase,

on a

3°), la diversité des

régime

marinié,

fai

actif,

béure

à Camelat, impér.

— Essai de syntaxe des parlers pravençaux

quelle

régime passif

ex. prov.

litt.

laisso

d' aigo-ardènt

marinié uno aigo-ardènt que

ai fa dire de vers

RoNjAT.

le

place dans la phrase (c.-à-d.

régime

la

seule tournure usitée avec

plus haut la note sous

béure soun aigo-ardènt marinié,

laissa ses troupes

membres de

la

marquée par à devant

rapports est

que

ausi

Aleissandre

généralement pour une raison d'euphonie tenant

des régimes en contact (c'est

avant

ses vers », ai ceci »,

Alexandre

«

laisso

litt.

Camelat àthstna.

».

à la longueur relative des divers

« faire

ausès, leissas

qui

fai

modernes.

li

i

nèblo rien

dire

si

vers lO


//

i^amclat (la loin

huk

\

i.innciU idiomatique serait, avec

répétition de régimes, f;ii-/V dire Icgi

Ouméro à tnonn amt,

ai fa legi

à nwun ami aquéli pouèvio Aleissandre leissè reprene

soubeiratt, ai ausi d'irceiçdà Mistral,

aktt à

si

vers, à Cavielal)^ ai fa

si

troupo.

Je ne vois en

somme aucune

différence importante avec

l'usage français.

En Béarn,

à Arrens et en général dans les hautes vallées

nom

de Lavedan on met à devant un

propre de personne

dèche hus mariniès bebe aigue-

régime

actif (cf. § 59), ex. b.

de-lnte-y

qu'èi entenut à Mistral dise aço; dechats à Devoluy

ha

sou

loti

comme

«

laissez

Dœoluy

dechats parla à

à Dci'oluy 5°

discours

;

dèche bebe

Régime

actif

Devoluy et

discours »

faire son

dechats ha lousou discours

la loue aigue-de-bite

aus mariniès.

exprimé d'une manière

quelconque,

régime passif exprimé par une proposition subordonnée

Mêmes

introduite par la conjonction que. « jVi

que

entendu Mistral dire que ,

je lui ai fait croire

croire que

,

]e leur z\

encore à devant un etc

;

dans

la

,

que

je /'ai

,

nom

de à

v

et

lui ai) laissé », etc

entendre dire :

Ici

ne l'employer que devant

le

», les

deux

Arrens qu'èi entenut

enb. on préfère éviter

entenut Mistral à dise que

fr.

propre de personne en Béarn,

verbes sont fréquemment unis par à ;

(ou

entendu dire que

combinaison

à Mistral à dise que

usages qu'en

entendu dire à Mistral

j'ai

la

répétition

second verbe

:

qu'èi


CHAPITRE VI LE PRÉDICAT

— Renvoyant

§ 98. faits

moins communs

plus ou

me

je

à M.-L.,

t.

m, §§ 396

ss.

à toutes les langues

pour

les

romanes,

bornerai à signaler quelques particularités de nos

parlers.

Parmi

les

verbes essentiellement prédicatifs, î;m/ s'emploie

presque aussi souvent que deveni au sens de «

Redevenir

»

malade,

fr

noble, etc

faire (roi,

M.-L.,

(cf.

t.

verbes peuvent recevoir

couventiau cité §

Toutes

les

prédicat (v.

man

un

comme

) et

leurs équi-

rendre (heureux,

m,

un

peu près tous

§ 399), à

prédicat, v.

Siéuno an la colo

e la

p.

nai

li

m,

t.

§

On

400).

man pleno

dit

« j'en ai les

tournure acos miéu « cela

» (§

17)

;

gallicisme. Les

ex. intravo

planuro cité §17.

formes nominales se prêtent à

est la

m'appartient

et

1 1 1

M.-L.,

plutôt que

Courante

est

».

etc....).

En somme les

devenir

redeveni, revenir et aussi tourna.

:

Faire et rendre s'emploient à peu près valents

«

la 71'

fonction de ai

mi

pléni

mains pleines est à

».

moi, cela

acos de iéu est inusité, et acos à iéu

pronoms personnels présentent des

particularités intéressantes.

§ 99.

—«

C'est moi, c'est nous », etc... ont été examinés

au § 41. Quant aux types syntactiques qu'on peut schématiser 1° «

Êtes-vous la

fée

Mélusine

?

«

Je la suis » et


CHAI'.

148 2°

Êtcs-vous/Â'

«

traitement suivant

— Je

?

PRÉDICAT

Li;

:

notre langue offre

/e suis »,

représente une personne déterminée

des personnes déterminées,

prend

il

genre

le

de cette personne ou de ces personnes

un pau,

maire, iéu

ta

moi?

mère,

?

dadou de l'emperaire

?

2° Sinon, c'est-à-dire

1

neutre

le

Traduction

.

mécanisme de bien nous

».

peut-être pas plutôt,

dirait

moi

?

je la sois

la

fugue

un peu,

Sias

40);

p.

sommes le pronom

li

ta

man-

».

'

représente une qua-

en plus à être employé

plus

phrase, mais en français

on

le

dirait plutôt « oui, c'est

La traduction littérale d'Aubanel ou de son éditeur n'est non plus d'un français irréprochable il me semble qu'on pronom, « veux-tu que je sois un peu ta mère, sans ;

litt.

lou,

comme

l'ace, conj.

emploient divers continuateurs de

résumé

masc. La plupart des autres parlers

lat.

hoc

dont

voici

un tableau

très

Hou

:

(/;

comme est la

Vos que

:

ou

nombre

»

Prov.

2.

si

et le

des formes pronominales pour faire saisir

littérale

la

le

sian « Etes-vous les députés

les

tend de

^

vi,

se.

i,

— Li

— Nous

de Tempereur?

lité,

veux-tu que

«

{Pecat, a.

»

§ 99

:

pronom

1° Si le

VI

initiale est

une simple

prétonique, hoc portât

tradition

graphique)<

hoc (procl. traitée

> hou porto comme portamus > pourtau)

forme dominante dans la plus grande

partie de notre territoire lin-

haute Provence, Dauphiné, Languedoc sauf l'extrême sud,

guistique,

Guyenne, Auvergne, Velay, Limousin. Plusieurs parlers vaud. emploient concurremment /x)u et lou. Montpellier hou. Cette lou. Hou est parfois développé en /;ÔM(dauph. lim.), souvent en i'OM(dauph., Velay, Vivarais,

Auvergne) ou en ^ou

(ag. gév. ség. lim. querc.) qui devant voy. initiale

de mot suivant se réduisent à

v', i'

;

hàn provient d'un élargissement en

mot mot précédent étroitement

position tonique, vou d'une résolution d'hiatus après voy. finale de

précédent, ^ou de fausses coupures quand un lié finissait

par

-s.

Oc tonique à Toulouse, auy qui a

va à côté de vo

<

O

hoc

;

en

proclise

W«, aujourd'hui

on emploie

inusité,

comme

(v. ci-après).

devant cons.

dans

les

vou

w a été réservé

;

ex. digos-oc « dis-le »

se produire à côté d'un

parlers qui ont

à

initiale fait

la

de mot suivant

passer tout

v à

h)

est

devenu vo (puis bo hou est devenu

comme

position tonique après

une forme verbale,

et


exclusivement ou tout au moins

en

moderne

fr.

au nombre de

countènt,

sommes

le

que

cresès

!

contente

Oh

longtemps

Que soun

malaut,

»

Dans Maridas-vous,

méd.

Montauban l'a

^ ^rt,

ho

forme

mal

choisis

que

/'

70 in

cités

lou

ou du neutre

;

;

la

faire

ce

par

M. Brusewitz

interprétés.

même

\

De

amaph forço. Pour :

dans l'exemple

fait

(p.

pas

n'es

mêmes

pour

sont

78)

parlers

v. §§

49

il

la

»

bien que

du masc.

s'agit

s'il

« la

forme

dans Ves à

ne comprends pas bien

dire, et je crains qu'il n'ait pas saisi le véris'agit

d'une répétition de prédicats (v. § 104)

fugue, countènto, qu'il

cite p.

78

manuels provençaux qui copient pour français.

plupart

la

la tout aussi

observer lui-même que

aqiiéu Ves, entendu, je

complète, quelques exemples qu'il

manuels

il

».

plus V èstre n'est pas concluant, puis-

reprends plus loin au texte, avec une explication

les

«

274)

pour Vinzelles

dans Vère rien n'indique

M. Brusewitz

table sens de la phrase

état des

fau

f'--Z?'.

forme devant voyelle du fém.

de

que M. Brusewitz veut

comme

;

lo la (y. §§67, encore Saint-Pons et

et

du pronom ne donne pas de renseignement sur l'usage se

82)

fine.

ou mal

peut être

du neutre

de mot suivant

»

modèle fém. laur.

!

procl. correspondante dans ces

initiale

sont

sommes

le

maridas-vous

carc.

le fut,

d'iue, p.

le

ils

sian {Baile, p.

principales formes aq. v. § 74 in fine

55,

Les ex.

I.

;

narb.

alb.

vo,

devant voy.

Pour les in fine,

anas,

procl. va s'est créée sur le

ton.

//

!

x,

c.

elle est jolie

«

Mail

{Oiibr. vers,

Oh

forço de crèire

à

;

'

104)

p.

mais

{Rose,

!

long-tèms v° /a)

amoureux comme nous

faut être jeune et

:

(TDF,

soun

//"

;

croyez-vous qu'elle

!

amourous coume

èstre jouine e

82)

Dieu

de croire qu'ils sont malades,

« à force

une forme

!

(Cassan,

countènto

es poulido e la sara

»

!

et

Ex

s'agit.

il

plus que jamais »

fugue,

la

Lxxxvii, p. 252) «

et le sera

qualité dont

la

mai que jamai

sian

contents, nous

Dieu 1.

possédant

loti

pronom au genre

:

personne indiquée ou des personnes indi-

la

comme

quées

chez

litt.,

dans Tusage populaire, l'ancienne règle

maintient encore fréquemment

se

«

Mais, tout au moins en prov.

le.

comme

les écrivains

comme

plus souvent,

le

a

bien compris. Je

plus juste

et 79. Il

ou plus

ne faut pas

ainsi dire

faire

machinalement


CHAP. VI

150

coume

§ 99

se lis erian {Varaiy a. iv, se. vu, p.

vous, allez, mariez- vous Tétions

LE PREDICAT

:

» le

?

pronom

I

un

Mariez-

«

comme

n'est-ce pas

se rapporte à

150)

nous

si

marida

part. pass.

qui n'est pas exprimé, mais dont ridée est contenue dans

Timpér. tuaridas-vous langage familier

;

les

:

personnages en scène sont des

du peuple. Sara malurouso soun jamai (Farai,

heureuse! jamais

» paraît

malgré

le

une tournure disgracieuse du

c'est

— Li

!

m,

a. iv, se.

femo de

p.

134)

«

au contraire correct à une //

sot4n

//

Elle sera mal-

Les femmes de son acabit

plur.

<^cns

sa jaujo

ne

le

sont

oreille provençale

correspondant au sing. sara malu-

cet exemple vérifie la justesse de ma formule « pronom au genre et au nombre des personnes indiquées comme possédant la qualité dont s'agit » ici la qualité

rouso

;

il

nettement exprimée par un

est

précédent

il

faut l'extraire assez

M. Brusewitz quoi puis

que dans

l'ex.

péniblement d'un impératif.

79) ne s'explique pas nettement pour-

(p.

Roumanille

un masc.

:

adjectif, alors

a

employé d'abord un neutre

plur. dans

une seule

et

même

(sing.),

phrase

:

un

capelan dèu èstre pietadous e caritable. Se lou soun pas, éli

qu'an ni femo ni enfant, e qu'an pas lou soucit d'enanti

uno famiho,

et d'abari

e

que nous prèchon tant de

/'èstre

en tant brassejant, quau tron de diéune voulès que //siegue (Oubr, proso,p.}i6, Capelan^p. pitoyable et charitable. ni

femme

S'ils

ne

39) le

«

un curé

sont pas, eux qui n'ont

ni enfants, et qui n'ont pas le souci d'élever et

de nourrir une famille, et qui nous prêchent tant de

l'être

en faisant tant de gestes, qui diantre voulei'-vous qui soit ?

des

»

Voici l'explication

ensuite reprise avec

du

sing.

:

la qualité

est

un verbe au

employé dans

diatement

est

la fin

plur.,

mais

le

l'esprit,

est

souvenir

de phrase qui précède

encore très présent à

le

exprimée par

au sing. (s'appliquent à un capelan); l'idée

adj.

?

doit être

immé-

de sorte que


100

§§ 99j

OU LA

JE LE

«

prédicat reste au sing. (le neutre

le

immédiatement après

;

éli

entraîne une

chargée d'incidentes avec tous

sentiment du plur.

laquelle le

vers la fin

fier //

bien que

loii),

(soun) en raison du sujet

au plur.

soit

I5I

SUIS »

;

on

si

qui

éli

verbe

le

apparaît

longue période,

verbes au plur.,

les

non

a /'èstre et

dans

de manière à justi-

s'établit

lis

que

èstre, c'est

la

phrase est mieux rythmée ainsi. Cet exemple montre à

la

fois

que

écrivain

employer

deux tournures sont

les

— à

qu'un bon

et

licites

sciemment ou instinctivement

propos en tenant compte et du

mouvement

sait

syntaxique et du rythme du discours. Si malgré plur.

non

a sing. siegue et

quau

plur. siegon, c'est parce

dans

éveille presque toujours

que

les

//

on

pronom

le

du singu-

l'esprit l'idée

lier.

— L'ex.

§ 100.

(c

dans une phrase

Es-tu content

sing. aussi bien

prov.

et

litt.

au

férentes

malaut,

maintenu pour

l'usage ancien loii

Que soun

?

comme

— Je

que

le

le suis »

neutre.

ont

«

je

lou

me

»,

mi

par Zerbin,

«

Donc

Loii siéu

masc.

le

forme en

formes sont

les

:

masc.

M. Brusewitz

employé par Bellaud (toun veramen

He Hé! qui ne

!

noun

qui

diflou,

(p.

80)

vrai ser-

ton vrai serviteur. Je

siéu transit

suis transi

même

la

moins dès l'époque de Bellaud

léu lou siéu

vraiment

?

peut représenter

Ils

en rhod. pop. En méd.

nous montrent

montré

a

pron. masc. plur.

le

Siés countènt

neutre va. Les exemples recueillis par

vi tour,

soun nous

li

le suis

lou sarié

?

léserait? »), mais va

un demi-siècle environ après Bellaud

(Serai

peissoun d'Abriéu pèr vous, Sabès, va seriéu pas pèr tous poisson d'avril pour vous, vous savez,

« je serai

serais pas

que va

pour tous

serai

croyez que

que

le

», Si

pèr vous «

je le serai

jamai si

ome

jamais

pour vous

je

ne

le

es estât fernie,

Cresès

homme

ferme,

»). Je crois

a été

pouvoir affirmer

méd. actuel n'emploie plus que va.


CHAI.

152

§ 101.

ou

une

Les textes M.-L.,

(v.

particularité de la

mes

d'accord dans

que

prov.

le

lectures.

je

beaucoup de

land., V. Mill. Atl., p.

210, et Tarbes,

en

ou que nen

soi

malade

le

v.

parlers (not.

Lanusse,

Tarbes Es malaut

:

soi « Es-tu

me communique

Millardet

Pour

80).

p.

formes issues de hoc qui

les

in fine,

»

neutre

le

pas relevé d'ex,

n'ai

usent de l'adv. pron.

«

sing.

L'emploi du neutre est à coup

sûr très ancien en aq. Outre

ont été notées au § 74

employer

et Brusewitz,

§ 415,

III,

t.

102

^^ lOI,

Provence proprement

littéraires vpr. paraissent

dialectes autres

les

LE PREDICAT

;

que Taccord, mnsc. ou fém.,

se peut

Il

plur., soit

dite.

\l

?

Je

398)

p.

— Qu'^w

?

M.

le suis ».

passage suivant de Desgrouais,

Les Gasconisnies corrigés , Toulouse, Douladoure, i8or_, p.

159

« en est

:

gascon quand

Mon

:

la

:

nen

soupe chaude, mais

je

ne Yen trouve

«

entre les catholiques J'ai

Montluc

et

de Montaigne (cités

le

point de départ de

Vu mêmement que ou pour

le

suis pas..

c'était division

moins qui

s

en disaient

ma santé je plaignais les ne me trouve moi-même à

trouvé que lors de

beaucoup plus que

quand

']en suis

;

je

Nous appelons Dieu

«

tenance d'un plaisir

plaindre

»

d'où

;

con-

contrefaisait entièrement le port et la

Il

homme

goutteux

de Yen rendre tout à

;

enfin la fortune lui

fait » et

;

malades

tout-puissant père, et

dédaignons que nos enfants nous en appellent

même

Cette

je

par Lanusse, p. 398-400) montrent

emploi de en

adjectif.

mais

pas ». Les ex. suivants de

cet

un

plupart des Gascons disent

frère est mélancolique,

Vous trouvez

...

a rapport à

commune. La

faute est très

donc

il

fit

ce

autres exemples ana-

logues.

§ 102.

L'omission du pronom (Brusewitz,

avec un ex. de Zerbin, riche couvw sien « riche (le) suis

») n'est pas

un

fait

particulier

Elle est très usitée dans les comparaisons.

p.

81,

comme

je

à notre langue.


IDIOTISMES

IÔ3

102,

§§

PRÉDICAT VERBAL

;

I53

L'emploi d'une préposition et d'une conjonction ou d'un adverbe pour introduire un prédicat concorde géné-

ralement avec l'usage français (prendre à témoin, imputer a bien, vivre

eyi

certain, choisir

homme,

honnête

2sd\x pour ami, \t\m pour

comme àid, etc.,

M.-L.,

v.

t.

m,

§§ 403-

408). Voici quelques tournures assez particulières vin, à la pipo « puer

Pudi^

Acô m'es de

mau

«

bon

de

cela

me

sera pénible

»,

m'es bèn de fèr

vous pesait

« cela

vèire «

m'est agréable

« cela

«

on

Faire dôu fin (Zerbin, cité dans

malin

fin, le

»,

estudia de curé

curé

lat.

féru) de plus te

TDF,

»

», la

tenon de

(TDF,

v° faire)

v° de).

«

faire le

(AG

faire

l'homme

1913, p. 58)

«

Cf. encore g.

».

étudier pour devenir

».

Me

tène pêr paga pêr

leissa

mau

(<

type très usité en locc. avec article ou pron.

hdelû^hdesounomQi<.

poss.,

sara

acô vous èro de grèu

»,

assidûment

la courtise

v° à).

me

acô

»,

m'est bien dur de ne plus te voir

il

graciousado

:

(TDF,

vin, la pipe »

le

mort

«

me

« je

on

l'a

considère

comme

pour mort

laissé

payé

prendre mal, prendre en mauvaise part

«

Pour

« les

larmes

lui

coulent

/â^a76'5 »,

— Le prédicat verbal

§ 103.

souvent qu'en français

:

«

est

il

», l'an

prendre pèr

»,

».

etc...., v. §

109.

est introduit par de plus

à croire que...

» se dit es

J^crèire que...., « ça n'est pas^z faire » acô'spas de faire. Cf. es

un

orne de crèire

homme

un

m'en

digne de

croire

litt.

«

facile »

es

:

;

bon) vèire

peut être de bèu

es v(

homme

siéu bèn

»,

muni d'un

(ou de bon) faire

beau (ou

de

foi

un

qu'on peut

de crèire

«

croire,

on peut

».

L'infinitif

adverbe

« c'est

de bon)

de bèu dire « c'est

c.-à-d.

à dire »

c'est

adjectif

ou

c'est facile à faire »,

faire »,

bon

c'est facile à voir,

attribut «

bien

;

es

«

de faire

de bèu

clair,

il

(ou de

est facile


(H\r.

TSj

de voir,

csi cvideni

il

\i

»

mau

de marrit pesa « c'est difficile à peser », es de

es

c'est difficile à retenir » C' e de

cela est

(TDF,

v" de)

VP

bon saupre (P. Devoluy,

savoureux

104

§§ 103,

de bon legi « c'est très lisible »,

<>

,

PRÉDICAT

il.

;

bon

à lire et

reteni

toutacb's de goustous

;

90, p. 6,

à savoir ».

2) « tout

c.

La plupart de

CCS tournures peuvent être suivies d'une proposition intro-

duite par

même

conjonction que.

la

Que

de hèu saupre

es

(AP

1904,

que

la

on

«

47)

p.

cru pouvoir employer de

J'ai

fam quàuqui-fes nous engano

la

c'est

sait,

une chose bien connue

nous trompe quelquefois

faim

».

d'autre

lis

Je

part toul. es deboun counèisse « c'est facile à connaître » dans

TO,

BT

mars 19 10, I, c.

76, p.

mau mia Cf., avec un

b. de I.

ort is

pas de moun vendre «

ou

je n'ai

p.

«

pas

le

je

« difficile à

mener

pron. poss.,

»

dans

Ambert

aquel

ne peux pas vendre ce jardin

droit de

vendre ce jardin

»>

(Mich.,

83). Ces tournures sont également connues en

h

canton de Vaud, ex [e de byç savây

que

»,

BGPSR

1909, p. 23).

§ 104.

«

litt.

il

est

Le prédicat peut

plus de relief: pron. conj.

+

détaché, ex. vos que la fugue

aquéu

/'es,

countènto

!

»

un pau,

fa

maire (§ 99, 1°), p.

5)

entendu (habile, expert) », cresès que la fugué,

(§ 99, 2°)

;

/'es, potiUt,

acô,

que '

les

est clair

(Gauchat,

282, Capelan,

44) « (ça) l'est, joli, ça, hein ? La tournure inverse, ex. poulity /'es, acô,

que

du

répété pour recevoir

être

se. VII, p.

tandis

il

fpr.

verbe -f prédicat développé

entendu {Ouhr, proso, p.

« celui-là /'est,

«

]

de beau savoir que

»

?

(Varai,

a.

11,

».

est plus rare,

deux tournures sont à peu près également

usitées dans les répétitions de régimes (§§ 88, 89).

I.

M. Brusewitz

une traduction non lo (V.

S 49)-

(p.

9),

littérale,

trompe par une ponctuation défectueuse voit à tort

dans

/'

le

pronom

et

sujet neutre


CHAPITRE

VII

RÈGLES D'ACCORD DES PARTICIPES

— Le participe présent

§ 105.

en une forme unique en -nt

sont fondus dans nos parlers susceptible de recevoir adjectifs, ex.

une

flexion comparable à celle des

fém. analogique sing. prov.

niç. trencanta, h. trencante «

tranchante

Cette forme est employée

soun

Marseille jaillit

du

»,

coulant

la lus

« société

dou soulèu

«

nom

un

paraulo,

»

;

b.

prov.

ayant son siège à « la

lumière qui

nous couvrent

«

nœud

ue arengue esmabente trencànti paraulo,

litt.

»

paraula,

;

voici

un

b.

«

une

méd.

trencantes

ex. qui réunit

:

li

veissèu gravouge,

Floiitànti ciéutadello

lourds

:

trencànti

niç.

paraules « paroles tranchantes les cas 2° et 3°

soucieta

ex.

courant »; prov. uno arengo esmouvênto,

una arenga esmouvènta,

les

;

joint à

;

adjectif verbal fléchi

», litt.

trencàntei

«

m)

une forme verbale,

gisclant

harangue émouvante

elles

».

:

Marsiho

à

sèti

soleil »

comme

trencanto,

d'un régime et généralement de tout complément

et suivi

que peut comporter agiiènt

méd.

litt.

comme gérondif invariable (ex. au § comme participe présent invariable

niç.

gérondif latins se

et le

amagant cent canoun

vaisseaux, citadelles flottantes,

cent canons

»

(^CaL,

c.

xii, p.

502).

cachant

en


CHAP.

1^6

Vil

ACCORD DES PARTICIPES

:

une forme

L'adjcciif verbal peut avoir

dans

conjugaison

la

en seguissènt

qui

draio « en suivant

la

l'eisèmple

seguissènt

l'exemple de

repose sur

mistralen

Mistral

mais

»,

distincte, surtout

lat.

la

piste

— Quant

§ 106.

certains manuels de scolaires

un

»,

félibre

pajo seguènto

la

au participe passé

suit

la

page

*sequ{e)rè).

qui se

',

felibre

qui «

<

suivante » (inf. scgui et plus rarement segre

prov.

ex.

-isc-,

un

«

Io6

§

fierait à

grammaire provençale, copies de manuels sur ses règles d'accord des idées

français, aurait

bien peu exactes ^ Les exemples suivants, que pour grande partie

dois à

je

comment on

de F.

l'obligeance

sa propre

suivant

parle,

en

expression',

comment, en conformité avec

prouvençau de poph, et aussi

mon

bons auteurs,

l'usage populaire, écrivent les

correspondant en

nfontrent

Mistral,

illustre

tête.

1° Constructions avec « être ».

a. Passif et temps périphrastiques de verbes intransitifs

f

I

>

Accord

(v. §§ 123, 126). V elle est

aimée

« elle est

tombée

avez-vous

été,

:

es amai<-\\ est

toumha

», es

«

il

est

tombé

», lé sias agtido estado,

en Arles, vous ?

», es

amado

es toumbado

»,

en Arle, vous

(M/V.,

»

aimé

c. viii,

str.

? «

y

xi; la

question s'adresse à Mirèio). p. Réfléchi, datif éthique 1.

Sur certaines formes

2.

On

visto

;

1

la

man

la

et certains

emplois particuliers,

dans Savinian,

116, 117

p.

louve que nous avons

î;m^

s'est

coupé

la

main

».

La et

;

p.

distinction le

la

:

v. §§

129,

1

4.

30.

loubo qu'avèn

courir », la loubo qu'avèn

louve que nous avons vu prendre »

premiers exemples est problématique,

118 faite

:

s'es coupn

aux deux

dernier ex. constitue un

véritable solécisme.

Dans

3.

par I

la

« elle

ex.

lire p.

courre «

prene «

vist ;

peut

ou tournure de substitution

4.

sa lettre jointe

au questionnaire

qu'il

me

renvoyait rempli

lui.

La construction

réfléchie avec « être » est le résultat d'un

croi-


lOé,

§

ACCORD DU PART. PASSÉ

même

Accord,

pronom

le

personne

m'ère troumpado

:

Vous

(Mir.,

— Je

(mais on

mau, Mirèio

pas

suis, dit-elle,

en cargant

en ceignant

ma sœur c.

t'an

fa

la

str.

fait

mal,

mal, non

mau

!

»

«

t'a-t-on

ÇR. /.,

a. v, se.

?

la

la

courouno

couronne

»

sens étant

brûlé le cou

à

au cas

au soulèu au

et le visage

soleil »

17),

construction active avec « avoir » et

passive avec v être »

pass. est

fait

sorre

s'est

II,

sèment entre

le

»

292),

Ma

(M/V.,

?

mau, nàni!

S'es roustido lou coui e la caro

«

même

m'étais trompée, et aussi

je

une femme

à

dicho,

« je m'étais dit

p.

et

)))^

M'ère

VII,

me

que

datif, toutes les fois

48, 49) « ne vous êtes-vous pas

ne

dirait

mal?

fait

au

siéu pas, dis, facho

c. II, str. ?

«

rèn facho

sias

— Me Mirèio

est

forme verbale désignent une seule

et la

«

pronom

si le

I57

me

vfr.

:

le même qu'au passif sui comme au passif; de même

peu près direct,

12) décident qu'il faut dire

me

construction

la

sui esloigniei a supplanté m'ai esloignié,

non

soy uferts, et

esloigniei les Leys

part,

le

;

(t.

11,

comme

iifert

p.

dans

iifert. Tobler (11, p. 56 ss.), dont je résume ici les explications, donne également des ex. vfr. d'accord avec un datif comme Si me sui penseii une chose (sujet masc), Me sui copee ceste main (sujet fém.). Le

hay

fr.

a

abandonné

sujet soit

masc. rôle

et

l'accord et dit p. ex.

je

du fém. dans

la

la distinction le

phonétique entre masc.

participe

avec

l'être

tendance générale à considérer

éléments

suis coupé la

main, que

le

plupart des part, pass.) et logique (analyse du

grammatical des divers éléments de

accorder

me

masc. ou fém., sous une influence phonétique (confusion du

(cf.

§ 167).

Les

les

la phrase).

Le prov. maintient

coupa et fém. coupado et

intéressé

dans

l'action,

suivant

fait

une

ensembles syn tactiques plutôt que leurs

Italiens disent

de

même

p. ex.

ci

siamo imma-

ginati (bien que leurs grammairiens prescrivent immaginalo).


vu: ACCORD

(HAP.

158

l'AKIICIPES

Dl.S

I5)«

s'èro iicatado lou visage (Getîèsi, xxxviii,

caché

visage »

le

môme,

de

vougudo tua

2*^

elle s'était

;

avec un premier verbe des catégories 2° et

toumba

(S 79)» ^cc- s*es kissado s'es

§ I06, l",

voulu

« elle a

3*»

« elle s*est laissé

tomber

se tuer »,

s'èro

dat.

»,

leis-

sado dire « elle s'était laissé dire ».

Les tournures avec

correspondant

se

au

on

«

fr.

»

présentent des particularités, v. § 149. 2**

Constructions avec

« avoir ».

a. Régime direct après ai

cargû lou capèu,

ma

peau,

veste

»

mettre sa veste

ai

»

carga

i'ai

;

participe invariable

le participe,

vèsto «

la

fa carga

(pour

la

mis

j'ai

vèsto «

cha-

je lui ai

mon, ma

lou, la «

mon

»,

:

fait

etc.,

v. §

92 ad fimni).

Régime

p.

accord

vous

l'avons laissé

béure

«

vue

partir (elle)

»

les

je

menado tua

mené mené

ai

« je l'ai

vache à l'abattoir cigales, je les ai

»,

pouscudo avéra « 5),

paga, payer,

I .

j'ai

pu

me

l'a

il

m'a

Sur

les

plaço,

(ma

tuer

cigalo,

li

j'ai

la

cru

faugudo paga payer

i,

kissado prene

menado

j'ai

paisse, »,

l'as

ausido canta

entendu

», la

«

soumo

la

p. 204,

— Le

205.

je

li

« les l'as

chanter »,

brancodis aucèu, c. i,

qu'ai degiido, vougudo

somme que

», tôuti

l'ai

mené ma

aquelo cansoun,

»,

voir

formes invariables que

françaises, v. § 149 in fine, note.

accordé, v. Tobler,

nous

branche aux oiseaux (v. Mir.,

l'atteindre », la

fallu la

cargado,

(mes bêtes)

vache),

lis ai

tu

la

qu'ai

l'as

ai

lis

paître, boire

entendu chanter

Tai cresegudo vèire « l'ai

;

», ta

ausido czm^i « cette chanson,

str.

vèsto

la

l'avèn kissado parti «

tu las laissé prendre »,

ta place,

«

'

l'avez

généralement

participe,

le

capèu qu'ai carga,

lou

:

l'avès visto «

avant

direct

j'ai

dû, voulu

chato qu'a vougtuio

donne dans mes traductions

vfr. avait

souvent un participe


ACCORD OU NON; DIALECTES

107

lOé,

§§

espousa

toutes les jeunes

«

sachudopvQUQ

«

un semi-auxiliaire,

que-1

joves

reis

ex.

»,

Ta

poutouneja

a su la prendre », l'as ausado

il

tu as osé l'embrasser (elle)

«

der

voulu épouser

qu'il a

filles

I59

Le vpr. faisait déjà accor-

».

Quar el

crezia

que

tota la guerra

fâcha qu'en Bertrans la-lh agues

l'avia

fâcha far (cité par Schultz-Gora, § 191).

On

trouve plus raremepxJe^rticrpeJn variable

Uno str.

«

chato qu'a

50);

28)

soiin dis àvi,

24)

p.

« le

AP

1907, p. 18,

que

VP

lé, p.

qu'ils

une brunette

j'ai

de couscricioun

i

{Mir.,

»

grive

que

c. xi,

La

can-

Oulivado,

i,

i, c.

ont remuées

»

;

la

trido

vu prendre au

j'ai

n'est pas

un pronom,

comme Uno

rencontré

Eu

chapladisso

bruneto

(Miôugr.,

»

« l'eau-de-vie

moins dominant

boire »; c'est l'usage au

régime préposé

le

tempête

vu,

c.

tempèsto

la

fa (et non facho) béure

inversions poétiques

les «

las « la

i'ai

je lui ai fait

quand

{Mir.,

»

chato qu'a vougudo ou vougu espousa;

li

Taigo-ardènt que

de

terro qu'an niougu (Mistral,

froment des terres

»; touti

collet

Di

prene au

qu'ai vist

vue

as arrachées à la

la seisseto

;

qu'il a

pôutira

fille

Quas

tèsto

nos têtes que tu

str.

une

vist «

nôsti

:

p.

ainsi

dans

ai rescountra

68)

et tant

avié coussaia {Rose, cité

§ii9i^)-

§

107

.

— Les

dialectes divergent sur plusieurs points.

Faisons d'abord remarquer

qu'en parlant d'accord

naturellement comprendre que pour il

d'accord en genre et en

s'agit

proprement

du

pluriel

aimai, ses

f.

dite

du

figa es

:

i° a

ici

par

la

Provence

la

forme

mtp. sing. m.

le

es

aimada, plur. m. soun aimais, L aimadas;ié

aguda estada,

plur.

Exemples

faut

plupart des parlers

nombre (dans

on ne distingue pas

singulier). es

la

il

sing.

madura

pi.

agudas estadas; Nice distingue au fém.le

comme « figue

pour

l'adjectif (Jiga

mûre,

madura, aquela

cette figue est

mûre

», plur.


l60

CHAP.

VII

ACCORD DES

:

figa m^W//r/, aqucli figa

soun

relcvàdi «

estàdi

PARTICIPF.S

soun madùri),

a

i

que

frasa

li

qui ont été relevées

pli rases

les

ex.

ï"

^^7»

^

»

(sing. la frasa qu*es eslada relevada).

1° %,

Accord partout remarquer l'accord dans

demandé is

par

mountà

elle a

«

soun pouscuts ana

(Mnso

?

avaient voulu aller

pu

pu venir

Silv.,

p.

Accord

avec « être

nous sèn »

faire

;

dans tous

» (v.

toul.

»

t.

279)

mis de l'odeur,

s'est

liaire

me

« ils

ont

ils

construisent

in fine), ex.

mtp. ço que

soun

se

elle s'est

fait la

se

(BT

p.

se sont

« ils

» (c'est

54, p. 3,

389)

connaissance,

payer

»

p.

389)

« je

1607,

non

ne

s'es

s'est

v.

;

parle);

3) « elle a voulu se p.

100)

Amben,

« ils

laur. et certains parlers aqocc. (v. pi.

conservé en

italien

moderne,

ex. alp.

56)

«

du xve

jamais

troubat degun

i

je

sio

trouvé personne (qui)

siècle

jamays non

nai pu guérir vougut venir ait

»,

assez

a

été

qui l'ont

pogut garir

Puget-Théniers,

(DLM,

voulu y venir

soy

est

», et

période intermédiaire par plusieurs parlers

abandonné depuis, {Myst. S. Mart.,

;

fait

fréquent en vpr., p. ex. era pogut intrar « avait pu entrer la

»

« elle

».

au texte). Cet usage,

conservé dans

guerre

une femme qui

c.

de

avec semi-auxi-

;

son poguts escapa {Crois, pr.,

ont pu s'échapper

A ma

»

en chape (Dauzat,

un chapeau

b. s'ei bouJude carga cf.

parfumée

dit

guerro

fàitis la

éléments se sont

« les

se fêta faire

suis fait faire

charger »;

il

«

que nous nous sommes

sou fâches paga

bit. se

:

Vinzelles

«

pu

ont-ils

Bidache)

i,

Vinzelles se-z-is houlada d'udour (Dauzat,

1.

Ount

laur.

;

«

98)

parlers qui

elemens

les

p.

les

§§ 66, 83, 92

dichs de faire « ce

(Vestrepain,

loin

179)

p.

fennas soun vougtidas

soun pouduts arriba

»; Aire

passé

arriver »

1° p.

me

du

Ambert (Mich.,

:

», las

èren bouluts ana (Sacaze,

b.

;

'

i'aux.

femmes ont voulu monter

« les

»

semi-auxiliaires avec

les

verbe principal

le

pûugudo veni

aller ?

les parlers

;

qui construisent

».

p.

589,

a.

no 3)


ACCORD OU non; dialectes

107, 2°

§

i6i

2° a. Accord dans presque tout le dép. de l'Aveyron et

ALF,

dép. du Cantal (cf.

;

de lo peno

lac ai otjîido

perdis «

abè

a

il

vu

barrade

darrère pause «

moment

que

»,

fermé

a

elle

(éthique) a coupât beires

croumpat lèbes

peine

la

»,

croumpades. Les Leys

«

acheté

« j'ai

avait vécu

il

o

bïstoi los

59)

«

que

382,

3

gouver-

la

Aire lou

»

qui a cassé

qui

les verres », qu'èi

non

coupais,

84) prescrivent

l'accord,

des lièvres

(t. 11, p.

disait

fenêtre?

la

:

(c.-à-d.

le

goubernante quan ^

dise la

la frinèste ? (Roubi, p.

quand

nante

eu de

« j'ai

perdrix ». Usages variables en Aquitaine

les

bisciide la

son) dernier

s'

ség. abiô pla dubertos

:

dos aurelhos «avait bien ouvert ses deux oreilles» Auril-

sas

b.

Avoir- Eue)

le

et

»,

tout en constatant que beaucoup de gens laissent

le participe

invariable.

2° p.

Usages

terrain. Ainsi à Montpellier et est contre l'accord

fleurs

Aire

èi

(Dauzat,

sées

»,

((

j'ai

Cf.

;

Mari, las

?'e

ALF, B 1537, La

entrelacement d'usages

I.

L'élément

tique; K J.

-i-

faut

les

108); lièvres

achetés

le

».

relatif invariable que

« ces poires, je les ai

comme

z-e

je t'ai ^

:

ramas-

vue hier

massa de peras

».

charrette que difl'érents

le

domestique a chargée

:

qui ne se prête à aucune

remarquer que

les form'es alp.

dauph.

provient d'une agglutination de phonétique syntac-

je » se dit iu (v. §

RoNjAT.

j'ai

p.

participe avec les

le

veguda arsera «Marie,

ramassé des poires

il

(Lamouche,

« les

plusieurs distinguent les genres

peras que-z- e massa

généralisation;

»

389) accorde

p.

nombres, mais non avec

les

l'usage populaire

croumpat ou croumpades «

quelas peras, las e massadas

soir »

Lodève

perdre du

que m'aviàs demandât

dans notre langue) que

fém.

est

Vinzelles

qui

pronoms personnels, dont et

à

las flous

que vous m'aviez demandées

las lèbes

mot

(le

mtp.

:

l'accord paraît

variables,

très

45 in fine).

— Essai de syntaxe des pariers

provençaux modernes.

ii


CHAP.

iCl

VII

sont en général équivoques,

viv. vcl.

confondant en -à

— Les

§ 408.

comme

le

(Mich.,

p.

prov.

m'a

bétia

mas

fait

;

boire

(fém.) a be

las as

p. 74),

289) quela

m'a

« cette bête

g.

;

caliido

l'a

les as hèti

»; b.

laissé aller

béue

?

« les cloches

de

battues ce soir, rebattues et sanglots e

les plours, les

coumo de

le

fait

la

courir » (c'est

«

«

ana

danser

»

;

dansa

toul.

42)

p.

«

«

les

il

{Rotihi,

les as

béni

faito

paille

bien

Que

palho

nègre chagrin Abion

poulberin (Vestrepain,

la

coumune....,

la

commune...., tu

fait

fallu

(masc.) as-tu

les

hèites

a

il

las a dechades

campanes de

las

p.

decha

trucades anoueit, retrucades e

litt.

Ambert

:

maison que

« la

mes sœurs,

Aire que se (éthique)

»

leva

fait

Vinzelles (Dauzat,

parle)

aoun

luch. ?

de double verbe

cas

sors, las e vougtidas segre «

jeta courre

une femme qui laisser »

au

meisou qu'e

suivre »;

les

plupart des parlers

continuateur de -atu et celui de -ata.

litt.,

179)

voulu

j*ai

le

la

§ I08

parlers qui pratiquent l'accord Tétendent,

la

élever »,

j*ai fait

ACCORD DES PARTICIPES

:

que

les

pleurs, les sanglots et

le

noir chagrin

menue poussière ». Ambert hésite dans

les

temps périphrastiques des verbes

intransitifs

a été

formés avec « avoir

malade

»

M. Michalias

;

»

:

avaient réduite en

a eitado malauto « elle

voit dans ^eità malauto

influence française récente, mais considère

mancb toumbà

et

lement corrects

I.

Lettre de

« être » se

«

ma sœur

a

failli

tomber

»

sum

comme

éga-

'

M. Michalias

forme à Ambert

à moi.

soit

Le

parfait périphrastiquc

sur le type (a)

sum

courant dans l'ensemble de notre domaine linguistique), (^)

une

masor ^unancado

de

(le

plus

soit sur le

type

*status

*habuius (rare de nos jours, mais le prov. et beaucoup d'autres

dialectes

emploient couramment stwi

*status *hahutuSy ex. lé sias agudo au § 106, 1° a, v. encore §§ 126, 127), soit sur le type (y) hdbeo *statutn (usité en Trièves, Champsaur, Embrunais, Queyras,

estado cité

Périgord

mas

et partiellement

sors (a) soun eitadas

en Aquitaine, ex. Aire

ou

èi estât

«

j'ai

(P) soun gudas (Mich., p. 92, 93)

été »):

ou

(y)

an


ACCORD OU non; dialectes

§ io8 eitadas

ou an

(communication personnelle

eîto

mes sœurs ont été malades ». maire auvergnate M. Michalias écrit par malautas

«

sing. de la

toujours sonné à

en conséquence eità, eitado,

mais

première conjugaison,

mon eito,

oreille bien plutôt

niancb

eitadas se réduit

comme dans

la

163

citée

-â tous les part.

désinence en

la

comme un

prov.

au

ici

Dans son Essai

acô

pass.

texte)

grammasc.

question a

ouvert, et j'écris

<^ *accu

prononciation à

de

/.

hoc.

Ei- dans

— A Vinzelles,

la région étudiée par M. Dauzat, les sum Vmhutus s'emploient indifféremment au passé

mais non au N. de Vinzelles dans types siim

*status et

passif et avec

un

adj. prédicat, ex. se ità malote

malade «(Dauzat, mouillée dont (médiolinguale

je

p.

554).

Je note

ici

par

ou

ne saurais déterminer exactement

?).

se gii

malote

g dans gu une le

« j'ai

été

occlusive

point d'articulation


CHAPITRE

COMPLÉMENTS

LES

§ 409.

Pour

VIII

commodité de Texposition,

la

j'ai traité

ensemble §§ 67-93 des pronoms régimes et des adverbes pronominaux dont l'un au moins, « y », fonctionne

comme complément. De même j'indiquerai ici

plutôt

que notre langue connaît

tournure prédicative du type faciles » (v. M.-L., tranquille » {Nerto, «

m,

t.

c.

« les

fr.

§ 399) p.

i^

66)

;

larmes

camino

:

Caminavo

marchait gravement, hautain » {Nerto,

il

Nerto s*avanço pavourouso

«

gréu, autiirous

le

nom

auquel

il

dans

sert

Complément du

les

li

le

même

deux coupes,

:

:

Ventour que, Subre

;

exemples qui précèdent, avec

de complément

sujet

20e)

Nerte s'avance avec appréhen-

sens, est la tournure par l'adjectif, placé entre

comme

chemine

c. iv, p.

sion » (c. VI, p. 280). Plus usitée encore, dans

s'accordant,

coulent

lui

siau «

la

vénérable,

aubouro

mountagnolo amatado souto eu

Sa blanco tèsto fin-qu'is astre «

le

I

.

Ventour Sic au texte.

'

qui,

vénérable, élève sur les

Le Ventaux des

montagnes

cartes françaises correspond

mal aux

dérivés prov. ventoureso « vent du N.-E. soufflant du Ventour sur

Provence

»,

dim. Ventouret « chaînon du Ventour ».

la


ADJECTIFS DÉTACHÉS

§ 109

au-dessous de

blotties

(M/V.,

c. III, str.

24)

lui sa

165

blanche tête jusqu'aux astres

»

;

que

l'orne es bèsti

D'ana, crudêu, gasta lou vièsti

Qu\ufanous, èro «

que l'homme

mount

tra subre l'osso di

est bête

d'aller,

cruel, gâter le

monts

qui, superbe, était jeté sur l'ossature des c. VII, p.

vêtement »

(^CaL,

300);

Quand

toat-d'un-cop, magnifico, au recouide

Aparèis dins soun plen l'antico Vieno «

quand tout

magnifique, au tournant apparaît dans

à coup,

son plein l'antique Vienne

Mai

li

mais

les

»

filé

{Rose,

E

c.

m, c.

xxvi, p.

1.

ii,

Il,

p.

Benezet, levant sa dèstro,

116)

«

et

l'avait déjà, solennelle et

e

mèstro,

crous pèr benesi Benoît, levant sa main droite,

dominatrice, agitée en croix pour

;

Vaqui,

Lou Toumbèu de {Rose,

120.

:

L'avié déjà, soiilenno

»

;

68); autres ex. dans

p. G(), 76, 82,

Mougudo en

bénir

44)

bateaux de maître Apian, rapides, avaient déjà

Complément du régime

c.

xvii, p.

fila

Nerto, proul., p. 8,

{Nerto,

1.

batèu de Mèste Api an, rapide,

Avien déjà «

» {Rose, c. 11,

c.

II,

1.

XVII, p.

célèbre,

Pilato

44)

que pounchejo

« voilà, célèbre, le

Pilate qui dresse sa pointe ».

tombeau de


cnAP.

i66

VIII

les compléments

:

109, iio

§§

Ikaucoup des tournures précédentes sont au moins

très

osées en traduction française.

— Le complément

§ 110.

est

souvent constitué par un

groupe de mots comprenant une forme verbale quant l'instrument, diverses

le

moyen,

voici les tournures les plus usitées à cet effet

;

précédé d'une

Infinitif

pour et

On

ex. après ditia

etc.) dîner

un

inf.

au présent,

mon

(ton, son,

la pluie, litt.

après pleu-

après

après avoir dîné,

«après

», après plbure

tre.

après avoir parlé »,

«

parfois après s'emploie avec «

comme

qui s'emploient

(ou agué) parla

dit après avé

etc., mais

sènso,

puis aprêSy avans, davans et entre,

saits^

:

Le prov. n'admet

préposition.

guère à cet emploi que pêr et fr.

et indi-

des circonstances

but,

le

voir ».

Avans

dina,

parti,

monri

«

avant

de

dîner,

partir,

mourir », mais généralement avans s'emploie suivi de de (c'est le

parfait, «

de que str.

procédé avoir

le plus usuel,

Mir.,

de, ex.

c. i,

38 avans quèstre

particulièrement devant

7 avans quèstre au mas,

str.

viorto, c. 11, sti.

32

en gàbio, Genèsi, L, 16 avans que de mourî. rare, ex. Mit., c.

i,

le

pass.) ou de que, plus rarement

» -|- part,

str. t^i^^^

ex,

ava?ts que d^èstre

Davans

est plus

Davans que tourna dins

nàsti

vilage.

Entre, tre

'

admet un régime entre

entre veni, tre vent « aussitôt

venu, à

la

mon

prép. et

l'inf.

(ton, son,

:

etc.)

arrivée », entre vira lou cantoun « aussitôt le coin tourné », entre avé dina « aussitôt après dîner », entre parti « aussitôt parti, dès le

départ », entre parèisse « dès qu'il (ou elle)

parut, dès qu'ils (ou elles) parurent », entre se leva

I

I.

Entre <^ inter

;

pour

le sens, cf.

vpr. entro « jusqu'à

»<[

Tic provient d'une coupure dans laquelle on a confondu '

syllabe de entre avec la prép. en

;

cf.

la

vpr. tro à côté de entro.

f<

au

interhoc.

première


§

IIO

du

saut

coup

entre lou

»,

lit

d'œil », entre

+

ETC.

PRÉP.,

en

vèire «

voyant, au premier

le

dès qu'ils (ou elles) te l'eurent dit

dit,

Ve

o Magali, coume an

estelio,

lis

pâli

t'ont vue, o Magali, vois les étoiles,

{Mir.,

III, str.

c.

(ou

lou dire « dès qu'il

te

167

INFINITIF

!

elle) te l'eut

Mai,

»,

tre te vèire,

mais, dès qu'elles

((

comme

elles

ont

pâli

admettent encore quelques autres

Guyenne

prép. devant inf., et ceux de la

de l'Aquitaine

et

ont avec d'autres prép. des constructions du type prov. Locc. aq. lim., Velay et

te vèire.

-

le

gérondif)

;

en chantant

en chantant

»

(cf.

(BDM

Canielat ».

dahont «

en -{- inf., ex. en

»

;

Luch. en

§ 21).

1912, p. 115)

mi coucha » l'aq.

Infinitif

«

avant de

me

coucher

talèu èstre soûl

ség.

:

sourti a dès qu'il

sortir »

prov.

;

chèron.

.

.

litt. li

uno

fes

lieu

de pèr

\

« aussitôt

X

de ^«/a

l'eut

(ou que

comme

je

fus

etc.) vue cou-

ouro, se

revihado de soun proumié som (Ch.

3) « les jeunes

c.

sis

que

sû(r) su ?) la

l'eus,

je

chato, uno fes avé di

èstre

Riéu, Ai. 122, p. 2,

sort

ta

précédé d'un adverbe ou d'une locution adver-

(tu fus, etc..) seul », suto ( <C sûh(i)ta

Ta

empê-

étant

Au

».

emploie généralement enta,

temps

biale de

I.

M.

empatchat

este

M. Camelat

«

»

b. big. land. en hèt canta

Ség. dahant respoundre « avant de répondre ». Gév.

pour

heire

en chantant

locc. aq. en tout canta « tout

ou simplement

ché

Ambert

tre

en chanta « en chantant » ( prov. en cantant, avec

«

«

»

58^")-

Les parlers de l'O.

canta

!

filles,

prov. Ire de entre (y.

la

une

fois leurs

note précédente).

Enta sort (par différenciation consonantique comme dans crampo <" cranibo -C cambro «< cam(e)ra) de * enda ( end devant a- dans Récits d'histoire sainte : end arredemcioun de touts sos peccats « pour rédemption de tous ses

dans

les

péchés »)

<

*

inde de ad, pour inde ad, qu'on

indications de distance des itinéraires

on passe à ceux de « vers, pour (aller devenu * ena, comme vendante henent

>

comme

verÇeynndla

>

hergoupio.

à) ;

:

du sens de

», etc..

«

trouve

de

Ind(e) ad

indead serait devenu

à »

serait *

egna


(||\1'.

I6'S

\|||

:

IIS

(

()\IIM

une

prières dites, se couchèrent

premier sommeil

\ll.\

I

de leur

fois réveillées

»>.

— Participe présent en fonction

§ 111.

ilo, III

n;x^

I

de gérondif pré-

cédé de eHy ex. prov. en cautant (iocc. aq. en caulay etc., v. §

no)

seul, plus

;

rarement qu'après en

« je

m'en

cité

§ 133, arribe en

peu près

l'usage est à

canlant «

le

En

Moulin

estent

chantant

avecfw

dial. inf.)

» ;

pour l'emploi ;

cepenT.,

65) « étant du pays, nous savons notre

».

+ participe passé substantivé, ex. à tna dessau-

Préposition

pudo

français

trevant

don païs, Sabèn noste mestié (AT. C. d.

d'ôliy p.

métier

m'envau cantanl

en

j'arrive

même qu'en

du gérondif seul ou du gérondif ( dant

:

quauque jour

vais chantant », vS'anaves

« à

mon

insu » {dessaupre

+ substantif

Préposition

ignorer, oublier »).

«

-|- participe présent, ex.

jonr dindant « à midi sonnant

à mie-

».

Constructions analogues avec un participe passé ou un adjectif postverbal fait « à sotiléu

la

nuit tombante

treinount «

de coulca<Z

fonds perdu », à jour prov. à

à soulel coule,

post verbal

soleil » ( coule

de tremounia qui

montagnes

soleil signifie « passer derrière les

»

plus généralement, « se coucher »).

etc.

cités §

Nom -f

», Iocc.

au coucher du

Rappelons encore

\t

« à

coll(o)carey tretnount postverbal

en parlant du et,

à founs perdu

:

nom

-f-

les

groupes de

dre,

etc.,

d'ageinouioun,

29 in fine. participe

(le

plus

souvent),

(construction plutôt littéraire),

ou

participe

comme

l'ablatif

I

circonstanciel latin, Deo iuuante, Carthagine deleta, etc., et constructions (très usuelles)

du type

esp. sentado que se

hubo « lorsqu'il se fut assis, une fois assis » « rai

moi mourant », se vesènt

»,

c.-à.-d. «

si je

:

iéu mourctiî

meurs, quand

je

mour-

quasi rouina « se voyant presque ruiné

»

;


gérondifs; propositions

112

III,

§§

169

Fouquet de Marsiho, Dins fatahut clauso

De soun {Cal.,

yeux

les

cils)

(litt.

Azalaïs, intravo couventiau

218)

V, p.

c.

^

ciho

li

«

Fouquet de Marseille, (une

de son Adélaïde clos dans ;

une

«

31)

p.

II,

fois

que

je les

E, aflata que se fuguêron, eu à

soun

ad

fiéu...

suum.

.

«

10,

11)

tôt

applicitosque

«

dixit

qu'on trouve (cités par

p.

du type^

dans des textes

ex.

Lespy,

p.

420, 421)

:

acabat.hs partides son aperades per los judyamenz

tout étant terminé, les parties sont appelées pour les »

après tnorte laprumere molher « après la

;

femme

de sa première escricho,

une

§110

mais

la

ma

fois

».

On

peut dire

tournure usuelle

lettre écrite »

est

ou un

un

p. ex. après

cop

ma

cop avé 'scri

ma

mort letro

letro escricho

ma

letro (cf.

in fine).

§ 112.

— Le complément

proposition

entière,

peut être constitué par

construction '

liberté

de

:

Ansin don tèms que segalejo

pendant que Ton devise

I. Il s'agit

une

formant un long groupe de souffle

dont l'unité synthétique autorise une grande

(c

ad filium

construction avec préposition,

du moyen âge

jugements

«

la

post Veios captos,

béarnais

;

beisè e embrassé, en disent

xlviii,

{Genèsi,

i

^

»

'

(Esp.y ch.

»

.

Plus rare est

après

li

eus achetées

deosculatus et circumplexus eos,

se,

lat.

/

-^

(comme) moine (dans un couvent) » m'envène au camp cromnpa que lis agiiêre,

entrait

fois)

le cercueil,

ainsi » {Nerto, c.

d'oranges, masc. en prov. (ara«^^),de

m, là

p.

136);

croumpaau masc.


CHAP. Mil

170

(ic

"^

:

OMPLÉMENTS

'

§ 112

urmofo

sa

Entre sache quèro dcforo Trege, Boucicaut

Bette^et

Liuen dôu

palais pountificau,

Sabe pasmounte, a vira brido «

150)

(ihid.y p.

»

dès qu'il a appris que Benoît XIII était

du

hors de sa demeure, Boucicaut a tourné bride loin pontifical, je

palais

ne

sais

»

;

pas vèire qu', uno hrigo

Se fourvianty quau noun poussigo

Dins soun draiôu uno fournigo Fai obro de vertu mai valènto eilamount

(^Cal., c. VII, p.

300)

litt.

ne pas voir que, se détour-

v<

nant un peu, qui n'écrase pas en chemin une fourmi

œuvre de «

ne pas voir que celui qui

chemin pour

éviter d'écraser

Lou Dettwun Ai

vist

(Mistral,

fantaumeja

Lou Mirage,

j'ai

se

détourne un peu de son

une fourmi

de miejour en palun

coume

VP

OulivadOj p. 154) « quand marais,

fait

vertu plus méritoire là-haut (au ciel) », c.-à-d.

vu apparaître

le

i, c.

démon

comme

tis

ami, jusqu'à

la

2,

;

se lêvo,

Trèvo

AP

1909,

p. 27,

de midi se lève sur

les

des fantômes ce que nous

appellerions des Trêvo (revenants) »

A

quand

dirian de

27, p.

»

;

toumbo,

Rèsto fidèu, e^d'unocoumbo Coutne s'envolo uno couloumbo.

Un « à tes

jour t'envoularas apereilamoundaut

amis, jusqu'au tombeau, reste fidèle,

lée ainsi

et,

d'une val-

que s'envole une colombe, un jour tu t*envoleras

au haut des cieux

»

{Farandoulo, p. 250).


^

PROPOS.; REPET. DE COMPLEMENTS

113 §

113.

usages que pour

compléments.

de

Répétitions

Répétition par adv. pron. conjoint pal est détaché devant le verbe j'en viens »

;

sommet dont

la cimo

que n'en

tu parles,

adv. pron. -|- verbe -|de

la

sias

mountagno

«

agudo estado,

monté

complément nen vène

».

vous

de

la

mounta

:

a le

relief par

nen davale,

montagne

»

;

en

s'enana, s'enveni, s'entourna, etc.. la conscience

du

? »

en Arle,

{Mir.,

dans me nentourne répétition de vais

:

c. viii,

str.

?

«

y avez-vous

41).

on peut exprimer Fadv. pron.

« j'en

p. ex.

reviens », et on ne sent pas de

complément dans m'enwau d'Avignoun

d'Avignon

» (cf. §§

« je

85 y, note, et 90 in fine).

Sur l'élément subjectif du langage dans V. § 64.

princi-

d'Arles,

((

Mise en

complément détaché

j'en descends,

sens de en- est perdue

m'en

si le

d'Arle,

parles, ié siéu

j'y suis

Mêmes

été,

Arles, vous

Dans

:

régimes (§§ 88-90).

de

répétitions

les

I7I

les

compléments,


CHAPITRE IX PROPOSITIONS SUBORDONNÉES

— On

§ 114.

vu (§ 112) des

a déjà

subordonnées formant complément

ex. de propositions

verbal.

Les tournures d'énonciation synthétiques avec sont fréquentes en ancien vaud. jusqu'au

greo causa « c'est

permanent en

//

chose

difficile

sin esire content,

Rec,

(Mill.

p.

las riqueças intrar al règne de

Dio

ceux qui demeurent dans

les

que

royaume de Dieu

richesses entrent au litt.

Lv,

l'infinitif

xvi*" siècle, ex. es

». Cf.

reconoichens

reconnaissant soi être contents »

«

Bnzas,

a.

1328).

Des constructions

analogues ont été parfois employées par des écrivains pro-

vençaux contemporains, ex. Eu

219, p.

I, c.

romain

i) «

il

d'Orange

royaume

»

;

ment, mais

elles

disié lou

Cièri d'Aurenjo

muraio de soun reiaumeÇP. Devoluy, Ai.

èstre la plus bello

(Louis

était

la

sont de bon

elles constituent

XIV) plus

effet et se

que

le

théâtre

muraille

de son

disviit

belle

comprennent

un procédé

littéraire

aisé-

excep-

tionnel.

La tournure normale consiste

à introduire la proposition

subordonnée (avec une forme personnelle du verbe) par

un pronom

relatif

ou par une conjonction. Mais, dans

phrases qui comportent

dans

la

parlers

catégorie

emploient

des

les

un verbe rentrant plus ou moins

semi-auxiliaires (v. §§ 79-83), nos

l'infinitif

comme

le

français

(types

il


1^5

§§ 114,

AVEC ou SANS PRÉP.

ï^^-

l'homme que

affirme être l'auteur de cette découverte,

m avoir

que

calomnié, ce

§ 115.

Il

me

ne

je

je

crois vous 'avoir dit, etc

sais ).

semble pas hors de propos de donner

quelques renseignements sur

ici

I73

verbe (à une forme quelconque)

constructions

certaines

+

infinitif

avec ou sans

préposition.

Admettent un

verbes

les

non précédé d'une préposition

infinitif

les semi-auxiliaires

«

pouvoir, vouloir, devoir,

« savoir, oser, aller,

mener, entendre, voir,

venir, faire, laisser, envoyer,

sentir,

regarder, écouter, avouer,

reconnaître, prétendre,

confesser, affirmer, nier, déclarer,

s'imaginer, préférer, aimer mieux, valoir

compter, daigner, sembler, paraître

pour V. § le

«

entendre

97 in

y^

-\-

à

-\-

».

Vonr

((

Aller

» et

suivant,

qui,

»,

joignent sans

servent,

Venir

comme

prétérit)

« aller »

rapproché, « j'allais

de

«

servent ex.

une

infinitif

préposition, à

du verbe.

uno

letro « je

lettre ».

formé avec

aller ».

comme

vau canta

chanter,

un

(§ 79, 3°, note) quelques détails sur le

prétérit périphrastique le

voir fuir la

en français des périphastiques du

viens, je venais de recevoir

donné

défila

avec leur sens propre de

passé rapproché, ex. véne, veniéu de reçaupre

J'ai déjà

à

bese

23i)«

tantôt avec, tantôt sans

forme

»

Pèr

préposition à

constituer des formes périphrastiques «

§ii6;

défiler le cortège nuptial ».

venir

«

se

basto, v.

verbe dans certains parlers aq.,

courtetge noubial (Vestrepain, p. i6,

nymphe, pour voir

mouvement,

mieux, espérer,

toul. hese à fugi la ninfo,

fine-,

falloir » et

j'étais

le

présent (plus rarement

Le présent

en français

à

et

l'imparfait de

exprimer

« je vais chanter »,

sur

le

le

futur

anave canta

point de chanter

».

Cf. des constructions avec « avoir » et « être » qui cons-

tituent dans mainte acception

comme un

futur périphras-


T71

CHAP.

tique

:

avé ik

I\

avoir

«

.sUBORlX)NNhho

l'KOI'.

:

forcé de », èsire pèr « devoir »,

à, être

ex. ai d'csaiéutc une letro «

malheur

Qvié d'èslre « ton p.

194), dc-quc sian

nous

faut-il faire

Peuvent

une

j'ai

lettre à écrire », avthi

nous sommes tous mortels

tôuti de tnouri «

maintenant

notamment dans

v, se. v,

»

?

« désirer, souhaiter, se rappeler,

ou avec

il

y a

s'il

me

prépo-

la

datif éthique),

plaît ».

locutions itératives se construit

souvent sans préposition

;

mal ut

toiw

que devons-nous, que

(mais de

sition de « croire, penser »

les

»,

était fatal » {Pccaly a.

pèr faire? «

se construire sans préposition

Tourna dans

II3-II7

vjvj

le

plus

avec À dans certains parlers aq.,

hautes vallées pyrénéennes (ex. au

les

début du § 80). « «

Aimer, commencer, chercher

aimer

rarement sans préposition.

» plus

§ 116.

— Le

conjonction

construisent avec de:

» se

vpr. employait souvent

wioWwenga

veux

un subjonctif sans vienne

»

jours cette tournure est conservée avec hasto «

il

figé

:

« je

qu'il

dans des locutions à sens exclamatif

:

de nos

;

suffit »

Basto Vatrouvés

bello! « puissiez-vous la trouver belle! » {Miôugr., p. 40); basto se construit aussi avec l'infinitif

:

Basto,

amourous,

Vacoumpagna ! « puissé-je. amoureux, l'accompagner

En Arle, (DLM, p.

p.

!

» (Fiho,

72). Je trouve à Puget-Théniers, en

1607

589, n° 3), un subjonctif avec omission du pronom relatif confondu avec la conjonction que (cf. § 1 19) noun s'es troubat degun sio vougut venir « il ne s'est :

[

i

trouvé personne qui

§ 117.

attend

»

— on

ait

Comme

voulu y venir

en

fr.

dit p. ex. tôuti

que travaiavon {Esp., ch.

ferme étaient sur

l'aire

li

i,

».

« votre frère est là

qui vous

gènt dôu masèron dins p.

16) « tous

à travailler »

;

les

l'iero

gens de

vaqui, célèbre,

la

Lou


ORDRE DES MOTS

Il8

§§ Iiy,

Toumbèu

de Pilato que pounchejo. Li paradou s'entèndon

que tabasson {Rose, célèbre

I75

Tombeau

c.

ii,

44, 45) « voilà

xvii, p.

1.

^w'endiho

s'entend {Nerto,

dans

on entend

«

hennir

entend

Un

;

un

cavalin

cheval

'

»

Places respectives du sujet et du verbe

les propositions introduites

ou un pronom

relatif.

par une conjonction

Certains grammairiens cons-

catégories et des sous-catégories fort ingé-

des

truisent

»

26).

c. i, p.

§ 118.

On

de Pilate qui dresse sa pointe.

les foulons qui frappent à grands coups

le

nieuses pour expliquer pourquoi on dit p. ex. en français «

plus long voyage que

le

drais savoir

combien

exemples

des

scolastique.

mon ami

vou-

ait fait » et « je

mais

pèse ce tas de foin »,

plupart

la

passent à travers les mailles de leur

En

réalité

le

choix

de

la

filet

construction (par-

ticulièrement libre d'une manière générale dans nos parlers, V.

34) sera déterminé par

§

claire,

un

la

vilo astrado,

la

Gai Sahé {Esp., ch.

destinée, avait

d'une

expression

mettre

p. ex.

On

I.

un

jour

la ville

pré-

que

ié dévié renaisse

92)

«

Avignon,

un jour

devait renaître

le

Gai Savoir

voit

que

et

lou

compléments après Gai Sabé

que l'usage du pron.

le fr. le rejette. Cf.

»

le

verbe,

ié dévié renaisse

rel.

de

lou Cengle

on si

XXXIX,

p.

là-bas qui penche,

la fois

dirait

cendre,

peut être admis en prov. quand

eila

emé

sa tourre

vesès que pènjo

Cengle avec sa tour maudite que vous voyez pencher là-bas 1.

s'il

encore

Que, maladito,

c. IV,

;

plusieurs

phrase serait lourde et peu claire à

la

en mettant sujet

donc

vi, p.

:

un complément plus long que un jour, ou

y compléments,

« le

besoin

sujet en relief en le plaçant à la pause, etc

Avignoun, lou

le

recherche de l'harmonie, Tintention de

102),

litt.

maudite

».

« le

» (Rose,

Cengle avec sa tour que vous voyez


ni M

176

OU que

loti

i\

K

.^ucf

{,(11

Ordre verbe

bUBORDONNÉES

iKdi'.

un jour de

(uvié renaisse

-\- sujet

comme

préféré,

§§ II 8, 11^;

dans

si

cendre.

les

phrases

simples, pour les tournures introductives citées § 35, ex. sarai

urous quand vendra

loti

quand viendra le jour où

Pour

les

heureux

« je serai

»

propositions conditionnelles

les

133; pour

v- §

jour que

ou hypothétiques,

propositions comparatives, v. § 31.

Introduction de pronoms par que

— La plupart

§ 149.

même «

forme que (devant voy. qu) pour

que

on

de nos parlers ayant une seule

pour

» et

pronoms

les

relatifs «

conjonction

la

que

de

:

là,

une époque

dès

',

ancienne,

très

des tournures dont nous trouvons des échos

Queni

qui »

» et «

besoin d'exprimer certains rapports d'une

a senti le

manière bien nette

I.

et

et qttid

pour

giiod sont

partout à

ma

bas-latins

connaissance que (devant

voy. qu') sauf dans plusieurs parlers aq. qui n'usent pas des constructions envisagées

exprimé, types

ici.

fr.

Pour

le

pronom

employé sans antécédent

relatif

embrasse mal étreint

« qui trop

sujet

régime

»,

et

sujet à la fois « je suivrai qui je voudrai, tout vient à point à qui sait

attendre

»,

avec antécédent exprimé, type

parlé », notre

domaine

lim.) et quau

locc. aq.

rom. (prov.

lor.

^

quai

^

gév. ség. auv.).

qtui,

Le

plaît, celui

fr.

m.

comme

f.

que j'aime, les choses que

sing. plur.

le fr.,

«le premier kqui j'en

nom.

qui, ace.

ne distinguent

suivant le traitement de

nous intéresse

cas qui

toujours un antécédent exprimé, types

me

fr.

ai

se partage principalement entre qui (alp. dauph.

ni les

fr.

je

«

moi qui vous

La plupart de nos genres, ni les nombres,

distinguent pas les cas, et les formes suivantes sont dans

de notre domaine nom. ou comme ace.

:

linguistique aq.

b.) qui

;

Le

,

la

reste

soit

parlers, ni entre

de plus,

ils

ne

plus grande

employées indifféremment

du sud (not.

fin.

parle, ce qui

que.

;

/

comporte

désire le plus », etc

choses et gens ou entre êtres animés et objets inanimés

partie

ici

comme

de l'Aqui-

taine est partagé assez capricieusement entre ^«/ et que (devant voy, qu'); le reste de notre domaine on emploie presque toujours exclusivement que (devant voy. qu'). Cette brève note néglige forcément une

dans

foule de nuances de toute nature.


HOMINEM...

119

§

comme îiominem Le vpr. exprime pers.

quem ego beneficium

parfois après eut

cm vos vuelh comtar conter sa vie

sa vida,

»,

touchent (de) plus près

relatif

ou

degun

i

»

on

;

vougut venir cité

Beaucoup de nos

En

prov. ces procédés forment

laib

(v. M.-L.,

dont

nom

qui

haut sur

»

surrounded by « les

m,

man

« les

hommes

une courbe

il

un

628

§

enfants leur

telle

employée par

la

le

point de départ.

que des procédés ana-

a ainm

391

que

on si

la

dirait

poun

J.

tant de cas », relatif,

somme

litt.

the

était

il

entouré par

».

est

géomètres parce

^ J.

poun

(constructions RoNjAT.

1,

Cf.

« qu'il

men

entouré fr.

que

la

est^'?

tournure

constante,

une

qu'il leur faut

défi-

une phrase

di distànci de

;

en prov.

cadun de

coustanto.

parallèles

— Essai de syntaxe

», litt.

l'ellipse

est ici impraticable

soumo

fisse es

pense

he was

des distances de chacun de

fixes

tournure avec dont

à dous

que

«

titres », litt.

les

449)

Vendryes, Revue Celtique, 191

points

uno courbo

b,

bis isnaib tit-

nition dont tous les éléments soient réunis en et

langues

les

et Bourciez, §§

dans

est

Avant

véritable système.

hommes dont

que

les

cf.

11 6).

luhom (ou that) he thinks so highly

fait

il

était

points à deux

ses

au §

avec ellipse du

et,

li

au pronom

un peu partout dans

nom

le

l'homme dont

of « si

t.

est » (

447), angl. the

p.

les

l'on a affaire

ailleurs, ex. irlandais intî as

celui

((

si

rappellerai

je

se rencontrent

c est son

ceux à qui

viens d'indiquer

je

d'exposer ce système

même

veux vous

je

parlers ont considérablement développé

procédés dont

romanes

de

;

a d'autres ex. vpr. avec que,

ici

les

et

«

litt.

I

ou un pron.

à la conjonction (v. Schultz-Gora, § 199, et

sio

logues

48).

lur fon donatz

de qui

«

(FA

ei feci

dat. conj.

litt.

de décider

est difficile

il

IJJ

d. vaud. du xvi^ siècle aquilli a qui

enfant lor tocan plus près,

mais

un

companha,

bona

car foron

cui,

:

ETC..

QXJBM... EL..,

aux tournures de substitu-

des parlers

prwençaux modernes.

12


CHAP. ÏX

178

PROPOSITIONS SUBORDONNÉES

:

Le prov., dès Tépoque de

tion examinées §§ 91-93).

laud, introduit

au

Bel-

proposition subordonnée par que et relie

la

pronom personnel au

un

verbe

§ II9 a

conjoint,

datif

un

adverbe pronominal ou un groupe pronom possessif

+

nom

de

plus,

qui exprime nettement avec un

dat.

le

comme

rapport

le

s*agit;

ou adv. pron.

conj.

(ou locution adverbiale)

peut être précédé d'un adverbe

exprimant

il

ou un adverbe pronominal,

datif conjoint

verbe peut être suivi ou

le

rapport dont

le

dans

les

tournures de substi-

tution examinées au § 93 {ié courreguèron jM^t?, etc..) Datifs conjoints

m an

léu que

:

douna lou

qui on a donné

le titre

de cap-de-jouvènt

titre

de prince de

la

jeunesse »

moi

«

à

;

Sian tout d'ami galoi e libre

Que

la

Prouvènço nous fai gau

AP

(Mistral, Caut di Felibre,

1855, p. 19)

tous des amis gais et libres à qui que dôu nègre tau Rose cité § 120, 4°

un

que

bert »,

litt.

« à qui

on

fait joie »

l'ex.

de

un homme qui

s'appelle

Jau-

dit Jaubert ».

code que

aux cailloux dont

str.

Provence

;

Adverbes pronominaux

«

nous sommes

lou sacrifice dans

r'es fa

dison Jaubert «

I

la

«

la

:

la

Crau

Crau

«'es

est

pleno

pleine

»

(Mit.,

c.

v,

3);

Aquéu

païs napoulitan

Que nôsti

rèire,

i'

a cent an,

N*en counquistèron {Nerlo,

c.

décesseurs,

m, il

p.

146)

y a cent

« ce

la

courouno

pays napolitain dont nos pré-

ans, conquirent la

couronne

»

;


119 a

§

A aUI, DONT

«

ETC

»,

I79

untoumple Que «

iéu w'ai lou secret touto souleto

un abîme dont

c. VIII,

1.

Lxx,

200)

p.

Avignoun

que

((

c'était

peaux

dévié

un vieux

«

Avignon

pous tout garni d'èurre,

vièi

troupèu

li

renaisse

ii8;

» cité §

Ero un

seule, le secret » (^Rose,

;

devait renaître

Que

moi toute

j'ai,

i'

anavon béure

puits tout revêtu de lierre,

allaient boire » (M/V., c. viii, str.

les trou-

38);

En capo d'or e mitro fourcarudo Lou benurous, em' uno tino contro Que

vesès testeja

li

très

m aussi

Escapoula de l'orro saladuro,

Estènd sa

{Rose, le

c. I,

1.

4)

p.

II,

man

sus tout ço que navego

en chape d'or

«

et

bienheureux, avec une cuve auprès de

mitre fourchue,

lui

l'on voit

dresser leurs têtes les trois mousses échappés de l'horrible

saumure, étend

sa

Aquéu

main sur tout ce qui navigue

roucas

;

plen de mistèri,

taia,

Que iésouTgènto au pèd «

»

la

font de

Tourno

ce roc taillé, mystérieux, au pied duquel bouillonne la

fontaine de

Tourne

» {Rose, c.

xii,

1.

civ, p.

308);

(avec répétition de complément, aqui-dessouto désignant

comme

ié la

cabine du bateau)

Lou Caburle

D'à poupo encastela,

Cadun

la

emé soun tèume

d'abord,

niue

qii

aqui-dessouto

dourmié dins soun cadre


CUAV:

l80 « le

I.\

HROl'UM

:

(Rose, c.

I,

d'or à Ventotir

attachés

même

«

tout

vèn en ôdi

»

Cercamoun

Lou

Un

la suite

lou

le

cartabèu

étant

i'

grelots

53).

au lieu de

« y » employé comme ;

texte (au premier vers que

mounde

e

:

vèn en ôdi, senôdi.

si

i*

possessifs

tracas des

donné

lui a

VP

la

garde du

27, p. i, c.

i,

AP

:

dis entre eu,

Que soun fachin o Sèmblo

la

où on

Lou Miraqe,

veirai bèn, se

III,

du

Oulivado, p. 150).

p. 26,

La

custôdi

la

de son bruit, un jour entre au cou-

et

vent, l'abbaye de Psalmodi,

Pronoms

an donna

jongleur, désabusé de tout,

monde

chartrier » (F. Mistral,

part lui,

»

à qui tout devient à charge »)

trafé di castèu,

Cercamon

(Rose, c.

du

«

dix

jour intro au couvent, Tabadié de Saumôdi,

châteaux, du

1909,

aqtii,

str.

i,

lou jouglar, que tout

Quaqui dôu «

«

c.

employer

parfois

dans

pron.

lui

»

èron joun

i*

autour duquel

soie

(Mï>.,

»

dans Tex. suivant on trouve

hamac

braicto facho en sedo

un caleçon de

d*or étaient

peut

en poupe,

nuit dormait dans son

la

En de

On

s'élevait

il^ a

y, p. 12);

1.

Que dès cascavèu dans

3

.>UiHMU-»».).SNhb>

Caburlc d'abord, avec sa cabine qui

sous laquelle chacun

et

n.>N^

i

1.

farfantela

xxvii,

p.

la

divo

sa bèuta ferouno

sus

70)

«

tout

je

divine créature dont

la

le

lou

Rose!

verrai bien, se dit-il à

charme ou

farouche semble jeter un éblouissement sur tout

Ma

A

fiho, dis.

Dieu

me

counvido

coumparèisse au tribunau

Que

sis

arrèst

soun eternau

le

la

beauté

Rhône

!

»


«

ma

dont

DUQUEL, AUQUEL, OÙ

«

§ 119 a fille,

dit-il.

les arrêts

Emé

Dieu m'invite

sont éternels

si

l8l

à comparaître

(Nerto,

»

ETC

»,

c.

p.

i,

au tribunal

28);

catalano blanquinello

Qu2i\x vènt-terrau 5/dous vetoun floutejon «

avec leurs blanches coiffes de piqué dont les deux brides

flottent au mistral » {Rose, c. v,

Tu

rustico, p.

chassent de

E

moun cor li tristesso

fait

32)

pâmer de

le rire

les tristesses »

et

les

chansons

;

Nourado, tu que ioun gàubi d'aucèu

Fai chala de plesi (ibid., p.

dont

« toi

17)

mon cœur

tu,

xlvii, p. 128);

gue toun rire e toun canta

Casson de

{Amigo

1.

chato escoutarello

Nourado,

« et toi,

jeunes

plaisir les

V. encore qu'

li

toi

filles

dont

la

grâce d'oiseau

attentives ».

es désert toun autar

dans

de Rose

l'ex.

cité §

120, 4°. Je n'ai pas rencontré dans les textes litté-

raires

d'exemples avec

entendu dans

la

mon,

«

notre, votre

»,

mais

conversation des tournures, que

je

j'ai

n'ai

pas songé à noter textuellement, comparables à celles des

phrases suivantes, que j'emploierais sans hésiter et que

j'ai

peut-être déjà employées soit en parlant, soit en écrivant iéu que

moun educacioun

l'aventuro «

peu s'es

moi dont

à l'aventure »

;

lenguistico s'es facho

l'éducation linguistique s'est faite li

counservado puro

«

Tauturo avèn miés garda obro soun

Mistral, dont les

un

nous autres montagnards, dont

)

;

cf.

œuvres sont

§ 42,

vous, Frederi

l'evangèli di verai felibre «

M. Herzog donne

:

à

gènt de mountagno, que nosto raço

race s'est conservée pure » (pour nosto

vbstis

un pau

li

la

gènt de

Mistral, que

vous, Frédéric

l'évangile des vrais félibres ».

plusieurs autres exemples (p. 18, 19,


l82

CHAP.

IX

:

PROPOSITIONS SUBORDONNÉES

avec quelques confusions entre

ié datif et ié

§ II9 a,

fi

adverbe prono-

minal).

Ces constructions sont préférées en prov. aux tournures suivantes, qui sont correctes, mais sentent le plus souvent l'étranger

:

(en reprenant

an douna

quau

d'ami

;

précédents) iéu en quau

les ex.

en

quau

counquistèron renaisse

tino

pous

;

oiinte

sourgènto

la

courouno

la

font de

quau) cadun,

Tourno

;

tèume

dévié

béure

;

au pèd dôu quau ounte

(ou

sauta lau

dourmié dins sgun cadre; braieto

niue,

la

roucas

;

gau; en

ounte

troupèu anavon

li

wesès testeja

fai

dôu quau nôsti rèire

Avignoun

;

ounte

Prouvènço

la

es fa lou sacrifice; pais

à Ventour di qualo èron joun dès cascavèu d*or; tribunau dôu quau

arrèst

lis

soun eternau

;

quau l'educa-

iéu, de

cioun Je ne vois guère de tournure acceptable pour remplacer

dans

les autres

Dès

p.

le

vraie tournure idiomatique.

fréquemment après que un régime

pronom personnel

à l'accusatif conjoint

55)

« ce sera

moi que Vole

2.

ni

:

je

veux

ne

la

Chèvre

la

Cabro

mous

que nul mortel ne

paît

60);

L'antique barcarés dôu flume Rose,

3.

Que de-pertout

Lou marridun {Rose,

ii,

d'or, la cabro

ni la pais ni la

d'or, la chèvre

trait » Qhid., str.

c.

tu verras brûlera tes pieds »;

Que degun de mourtau «

direct par

Sara iéu^/w'àti pèd vie veiras coumbouri {Mir.,

1.

str.

la

xvi^ siècle (ex. dans Brusewitz, p. 58, 59), le

prov. exprime le

exemples

c.

VII,

l.

Lxii,

/'assauton, /'agarrisson

e lou trigos de l'oundo

p.

174)

«

l'antique

batellerie

du


119

§

cahots de l'onde

».

Autres ex. dans Brusewitz, de décider

cile

si

peut

du

der ich bin, der

ail.

57,58.

p.

pronom

que est

Cette répétition

183

assaillent et harcèlent la malignité

Rhône, que de partout et les

OU SUJET

QUE... ACC. CONJ.

i3

relatif

Il

est parfois diffi-

ou conjonction au sujet

s'appliquer aussi

bist)

'.

(cf.

:

Bonaparte!

4.

Aquel inressaciable de counquisto

Que, nous envertouiant

Nous

E

avié fa tant liuen tibia

tant de tèms estrassa

Que

Eu I.

à sa fourtuno,

tant de couscricioun

la

guèto

cartoucho,

la i

chapladisso

avié coussaia

Cette confusion

les

ex. suivants,

port n'est clair que parle sens général delà phrase «

en ce temps-là

w (Nerto,

v, p.

c.

262),

litt.

«

dont) je parle»; lou repas que se dor « le repas c.

I,

str.

27)

Au

;

de que seul pour

l'emploi

doit avoir favorisé

exprimer des rapports aussi divers que dans

:

i

le rap-

tèms que parle

aux temps que (c.-à-d.

l'on dort » (Mir.^

Vacarés, que soun nascudo « au Vacarés, où elles

naquirent » (Mil'.,

c.

iv, str.

32);

a 'no draio

i'

Que

res

douto

se

y a un chemin dont personne ne se doute »; dôu camin ^w'èro vengu (Genèsi, xiii, 3) « par le chemin par lequel il (Nerto,

était <(

c.

venu

p.

i,

62) «

il

»; pèr quant

au larrounice que m'acuses (Genèsi, xxxi, 32) » périg. lou che que t'ai parla

quant au larcin dont tu m'accuses

« le

chien dont

tier

par lequel nous

je t'ai parlé

»,

;

lou sendaréu que soun vengus

sommes venus

«

le

sen-

»,

coumando lous rèis. Que lou uoum aus mourtaus fai 'no pôu sens parièro

lou, la drolo d'un rèi que

(R. Benoit,

BP

1912, p. 218)

Et dont

les rois

«

Que été

«

Moi,

la fille

d'un roi qui

commande

remplit les mortels d'épouvante »; vel.

laissabo le goust del fens ^w'èro

une salade qui

elle avait

nom

l'aguèro coupât lou nas (Cordât cité § 138); toul.

coutelas que

ensalado

le

laissait (à

fumée

»;

cf.

la

bouche)

vpr.

le

femado (Vestrepain,

un uno

p.

3

1)

goût de l'engrais avec lequel

Celh que (pour cui) d'amor non

cal

(Schultz-Gora, § 199). Mais ces extensions de sens peuvent se produire sans qu'une confusion soit

jonction de qui pron. parle ».

intervenue

rel., dit p. ex.

:

Aire, qui distingue que con-

l'ômi qui parle «

l'homme dont

il


CHAP.

184

{Rose, c. IV,

PROP. SUBORDONNÉES

:

XXXVI,

1.

rant

insatiable

nous

avait fait

déchirer

IX

qui,

p. 94,96) « Bonaparte nous enveloppant dans

tendre

loin

si

cartouche,

la

que tu n*en siés lou

même «

ce conqué-

!

fortune,

sa si

longtemps

lancé aux massacres

;

mendre

temps application du

dont

guêtre et

la

qui avait

Itdi

tant de classes de conscrits » 5.

§§ II9?, 120

au § 44 ; ici proccédé a que cité

il

y a en invi

:

».

Comme

celles qui

ont été citées aux §§ 43, 44, ces

expressions de sujet s'expliquent par une ou plusieurs des considérations

suivantes

longue incise qui a pu d'autre part Tinversion

:

laisser

euphonie (2,

perdre de vue

le

sujet, et

n'était

l'insertion de

une succession

ni la mous);

relief

rapport,

suppression

ni pais ni

tii

la

d'un hiatus (3); mise en

ou d'une idée

(2,

dans

mous l'accentuation de pais ne

serait

d'un personnage (i,

un groupe

i

ni pais ni nious donnerait

de timbres vocaliques beaucoup moins agréable que pais

une

arrive après

(4, eu

des régimes tant de couscricioun

chapladisso obscurcirait le

éu)\

clarté

3, 4, 5)

pas aussi vigoureuse que dans l'hémistiche à deux temps forts pais,

mous précédés des proclitiques

de

on exprimera en général

clarté,

le

;//

la).

Par raison

régime direct d'un

verbe subordonné à une proposition déjà subordonnée

de causo que qu'il

§

y

i

120.

M. Herzog

un biais de moyen de dire ».

a toujours

a toujours

Complétant

les

dire « des choses

remarques

(p. 19), je ferai observer

a et ^ permettent

//

que

très

les

la

justes

de

constructions

:

1° de placer sans ambiguïté ni lourdeur soit

dans

:

une

incise

phrase subordonnée, soit une deuxième proposition

subordonnée en

incise

ou en seconde

mière proposition subordonnée

:

ligne après la pre-


120,

§

AVANTAGES DES TOURNURES PROV.

I°-3°

tout païs ounte s'atrovo

pèr

dans

185

l'un des ex. cités plus

loin sous 4°;

E de jardin qu, ounte que vague. es perdu Lame que intro i

i

«

des jardins en labyrinthe

et

entre

{Nerto,

«

qu'il aille,

vu,

c.

330),

p.

l'on

perdu,

si

l'on

et des jardins que,

«

litt.

l'omme qui y entre y

est

est

perdu

»

;

uno longo cracinado

Que

I

sabiéu pas d^ounte venié

7^«

un craquement prolongé dont

cable » {Nerto,

que

c.

i,

36),

p.

ne savais pas d'où

je

pronom

ni adverbe

ne comporte pas)

il

l'origine m'était inexpli-

litt.

un long craquement

«

venait » (ici

pronominal, que

le

que seul, sans

sens de

la

phrase

;

2° d'employer dans la proposition introduite par que

seulement un auxiliaire ou' semi-auxiliaire (types

bœuf quun mordre

»),

scorpion

mordu,

a

mordre,

Quun escourpioun

si

se lanço

pèr lou

XII,

1.

civ,

p.

10),

3

Htt.

cornes qu'un scorpion se lance pour 3°

de

bano

mordre

un bœuf cornu que menace un scorpion de c.

vient

un

:

un biôu emé

{Rose,

non

«

mais presque tout verbe joint par une préposi-

tion au verbe principal

«

veut

fr.

de mettre bien en

relief,

sa piqûre »

«

un bœuf avec

le

mordre

»

ses

;

dans une phrase de con-

struction très libre, des mots particulièrement significatifs

(dans l'exemple cité

de

la clarté

ici,

pougne et mordre), sans préjudice

du sens (observation qui s'applique également

à la catégorie 4° ci-après)

:


l86

CHAP. IX

iVn

Vers lou mitan

Au ventre un {Rosty

VII,

c.

Mistral «

biôu que vai Ion pougne

172). La traduction française de

p.

milieu un

le

§ 120, 3°, 4°

escourpioun, un chin Ion mordre

Lxi,

1.

vers

SUBORDONNÉES

PROÏ».

:

bœuf que

sous

le

ventre un

scorpion va piquer, qu'un chien va mordre » ne rend pas le

mouvement de

n'exprimait pas

phrase provençale.

la

deux

les

pougne au ventre,

qui serait

ou

ment,

plat,

et

»,

tandis qu'un

dans

sémantique

l'effet

la

construction

un scorpion, un chien 4° d'exprimer dans

ou dans par

chin vai mordre,

«

mordre

une

même

mordre

le

à

phonétique voulu,

et

ne

que va

le

va

serait

le

pas atteint

piquer au ventre

».

proposition subordonnée,

plusieurs propositions subordonnées unies

« et »,

ce

qu'un scorpion va

«

chien

mettre en relief pougne et mordre,

comme

on

escourpioun vai pougne au ventre, enlanto

piquer au ventre,

Tépaule

si

ou bien qiiun

aurait

quun

qu*un chin lou vai mordre à Fespalo

'

prov.,

faudrait tourner la phrase tout autre-

il

quun

p. ex.

on

ace. lou^

escoiirpioun vai

En

etc., plusieurs rapports

ou non

distincts, ce qui

rend

possibles dans de longues périodes des effets tout particuliers soit

masse

de variété, de balancement,

d'aquélis

nas

soit

d'ampleur

et

de

:

ome

(Ouhr.

que

proso,

femmes mènent

par

femo

si

p. le

50)

«

//

menon pèr lou bout dou hommes que leurs

de ces

bout du nez

»

;

Es uno pauro abandounado

Que I.

t

ai

proumés de

la

sauva

Dans les représentations traditionnelles du sacrifice de Mithra le mord pas le taureau au ventre, mais vers l'épaule. Mistral a

chien ne écrit «

bœuf »

;

biàu signifie «

tement d'un taureau loin'

(cf.

au texte sous 40).

bœuf

E que dôu

» et « taureau »

nègre tau dins

;

lis

ici

il

s'agit exac-

Areno

cité plus


^

120, 4°

«

c'est

ver

»

AVANTAGES DES TOURNURES PROV.

une pauvre abandonnée que

(Nerto,

c. vi,

une seule

et

même

Auzias, ^w'en

comme

donnée

la

sauver

personne)

«

E

que

pamens

(énigme populaire sur belles damoiselettes qui

on

» {Rose, c.

Tu mémo, E

sus

»

ÇMir.,

grenade)

la

ont dans

qu'une

la

xi, str.

mar duerbes

mar noun

emportée par

la

te

qui sur

la

même

;

ta

ti

ciho,

pou la

leva l'iue

mer ouvre

mer ne peut

tes cils,

distraire

ton

6^); linjo

que /'emporto

frêle

de cinq cents

maison chacune leur

lxxix, p. 226)

1.

Que soun bagnado

« ainsi

la

auturouso Marsiho,

Coume uno E

plus

«

recouvre endormies

les

altière Marseille,

c.

caduno

endourmido

acato

dont rien (du spectacle) de

œil

damiseleto

bèlli

lis

ix,

que rèn de ta

toi-même,

passer le goût

fit

cuberto

chambrette, et cependant

Que

148),

tournure assez gauche

la

dins l'oustau sa chambreto

Uno mémo

couverture

»;

Ou^n

«

(JDubr. proso, p.

Auzias, qu'on emprisonna et à qui

Mai de cinq cent

et

(à qui et la désignant

»

;

autrement que par

du pain en 1793

traduc-

même moins

et

/'embarrèron en presoun e

1793

faguèron passa lou goust dou pan intraduisible

le ferait la

mais moins élégante

promis de

claire « à qui j'ai

promis de sau-

j'ai

310), traduction qui n'exprime pas

p.

à qui la promesse a été

tion plus littérale,

Ï87

dindouleto sis

aleto

un nivoulun

hirondelle qui, les ailes mouillées, est

tourmente

»

(Nèrto,

c.

v, p.

244);


CHAP.

l88

IX

PROPOSITIONS SUBORDONNÉES

:

120, 4°

§

Flour de pantai, de gentun, de belesso,

Qtw\m Flamcn E

la

noumon

L'orne r es gai e

dono

la

/'

es belle

de beauté, fleur de grâce

« fleur

mands

flour de ciéune»

«

ounte s'atrovo,

quCy pèr tout païs

la

trouve,

c.

II,

1.

l'homme

est

joyeux,

de rêve que mes Fla-

et

appellent « fleur de cygne »

;

par tout pays

femme

la

belle

»

où on (^Rose,

XIV, p. 36);

Soulèu de

O

dieu que

Qiw

coungreies

fas sourti d'en terro

Qiie dins

Prouvènço,

la

lis

mi veno marfo

angloro,

cigalo,

li

e palinouso

Reviéudes lou sang rouge de mi

rèire,

Dieu roudanen que lou Dra dins

si

Agouloupo,

E

dôu nègre tau dins

qtie

Encaro vuei

quQn uno

Vuei

lis

Areno

lou sacrifice

/'es fa

Incounsciènt, dieu Galoi,

vôuto

à Lioun, au Bourg, en Arle,

l'oumbro,

^w'escavartes

ribo incouneigudo

es désert toun autar^ e ioun rite

Abandonna

dins l'ôublit, iéu barbare,

léu lou darrié bessai de

ti

cresèire.

Vole sus toun autar 6ufri, premiço

De ma (Rose, c. XII,

dieu qui y cigales, qui

1.

fais

félicita,

ma

niue de noço

civ, p. 310,

3i2)«

!

Soleil

de

la

Provence, ô

naître les lézards, qui fais sortir de terre les

dans mes veines

faibles et pâlies ravives le

rouge de mes aïeux, dieu rhodanien que

le

sang

Dragon enve-

loppe dans ses circonvolutions, à Lyon, au Bourg-Saint-

Andéol, en Arles, I.

A

'

Arles et à Lyon,

toi à

qui aujourd'hui encore est

comme

fait

au Bourg-Saint-Andéol, subsistent

les


dans

DIALECTES

121

120,

§§

Arènes

les

inconscient du noir taureau,

le sacrifice

joyeux, dissipes l'ombre, dieu dont

dieu qui,

abandonné dans

veux

peut-être de tes fidèles, je

ma

mices de

ma

félicité,

dont

a et

(^

moi

barbare,

rite

le

dernier

le

sur ton autel, pré-

offrir

nuit de noces

— Les tournures

§ 121.

moi

l'oubli,

sur

l'autel,

rive inconnue, est aujourd'hui désert, et

une est

189

»

!

sont usitées dans toute

la

y compris Nice et la marche nimoise, jusqu'à Montpellier et Lodève et même plus loin Provence proprement

dite,

vers l'ouest, particulièrement en Ségala et en Agenais, ex.

mtp.

fenna que

la

dont

je

«

VII,

se.

5^5 alos e

que f a dous » (^Sant Roc,

«

un pigeon ramier dont

tu tenais tant

Autos-Fajos, que soun

fil

monuments du

A

Andrîu del Sourelh, Ouros

1910, p. 228; sur la localisation

2.

compte-rendu dans

GS

Ratier,

comme

;

le

des

teniôs tant

Agen mourisquèt était

«

il

curé

Agenais. Cf. le

^

».

corps du dieu est entouré

RLR

p.

345).

Toulouso, à

la

Terra d'Oc,

du langage employé dans

ce livre v.

1912, p. 417.

Montluc

:

titre

du

felihre majoiiraii

un gentilhomme que

G.,

Charles

son père avait

bien qu'il possédait (cité par Lanusse, p. 446). Montluc,

né à Condom,

Ce

à

mou-

1907, p. 50, notice sur Cortète de Prades signée L. G. D.

vendu tout d'Agen).

Arles

cV amour,

de La cigalo de Garouno,

initiales

»

cou, les

sur les vêtements sont figurés aussi les signes

et

du Zodiaque (note de Mistral, Rose,

mon

'

MaximiUen

fils

culte de Mithra.

d'un grand serpent,

.

coumo

le

Maximilian w'èro curât

rut à Hautefage, dont son

1

93),

89); ség. un pijoun fabard que soun col,

p.

qui

à

qui

à

l'homme

«

un paniè

p.

Villeneuve-sur-Lot La migo que

;

mie

la

femme

queue- d'un blond cendré luisaient

ailes et la

«

la

coueto d'un blound cendrous lusissîu

^â^

»

«

l'ome que nen parle

(Lamouche,

de mirais Qanet, p. 4)

miroirs

dounat de pan »,

un panier contenant deux pains

parle »

pans dedins a. II,

as

t

donné du pain

tu as

se

trait

retira

ag.

dans sa terre

d'Estillac

voisine dans ses écrits

avec

7 le

kil.

que

au S.-O. énonciati

f


GHAP.

190

:

PROPOSITIONS SUBORDONNÉES

on emploie au

Ailleurs

à qui

dotity

IX

y

Montauban,

de

ijui,

toul. b.

lieu

auquel

de a

les

duquel, om,

^

121

§

équivalents de d'où, etc

dount, périg. à qui, de qui,

,

fr.

ex.

au quau,

dôu quau, ounte etount, d'ounte et d'ount, etc 3 doit être plus généralement répandu; voici

de Despourrin (xviii* siècle)

nou Que nc-us

litt.

tié »

^<î-

« ;

(§§

que est conjonction,

50>

commun

50»

'^

ex. b.

i

a nat

surpàssi touts en amistat,

n'y a personne ^w^ je ne

il

un

:

le

les

pronom

devant régime

surpasse tous en ami-

relatif béarnais est qui.

direct, fréquent

à Taq. et à l'ag. (§§ 57-62).

chez Montluc, est


X

CHAPITRE

EMPLOI DES TEMPS ET DES MODES

§ 122. écrit,

fr.

marquant

— Le prétérit «

j'ai

chanté

»

,

ex. cautère «

en

je

chantai » en

désigne

parlé,

fr.

eu lieu dans

l'action qui a

complète, l'imparfait

\

le

passé et qui apparaît

le

ex. cantave « je chantais », indiquant

une action passée

dont on

plutôt que le

— différence de sens commune

terme,

temps

envisage

développement

le

à toutes

langues romanes qui possèdent un imparfait et un pré-

les

térit.

Le

prétérit (indicatif) n'est plus usité à

Menton, en vau-

dois et probablement aussi dans les autres parlers des vallées

politiquement italiennes. périphrastique,

comme

parlé contemporain.

dans

les

Il

On

le

remplace par

en piémontais

et

dans

le le

parfait

français

est encore régulièrement employé

textes vaudois

du

xvi^

siècle. Il

paraît

menacé

dans plusieurs parlers landais. L'imparfait subjonctif, ex. cantèsse

en

écrit,

fr.

«

(que)

je

chante

»

«

en

(que)

fr.

je

chantasse »

parlé, se rattache

étroitement par sa forme au prétérit indicatif, dont diffère dans la langue actuelle § 138),

prov.

I

à

.

les

litt.

que par

deux temps ayant toujours vole « je

veux

Expression consacrée par

Camille Chabaneau.

le

les

il

désinences

même

thème,

ne (v.'

ex.

;;,

vouliéu « je voulais », vouguêre

les

grammairiens provençaux, d'Uc Faidit


CHAP. X

192 « je

voulus

»,

:

TEMPS ET MODES

§§

vouguèsse « (que) je voulusse ».

servé par les parlers qui ont laissé perdre

122,

123

est

con-

Il

prétérit indi-

le

catif.

Outre

sa valeur de

temps, rimpf. subj.

particulière d'aspect irréel (cf. §§

une valeur

a

136-138).

peut ctrc

Il

employé dans des propositions subordonnées où

le fr. a le

conditionnel, ex. sabiéu pas que venguêssc (§ 137); pour les

propositions hypothétiques, v. § 133. Il

peut être employé en correspondance avec un prés,

que venias

ind., ex. Anibert dis

(impf. subj.)(Mich., p. 180)

de venir,

fait dire

§

désire

il

ou venguèssas

(prés, subj.)

«

il

vous

dit

devenir,

que vous veniez

148, et d. ce vers de Racine (Andromaque,

On § 123.

verbe

craint qu'il

— a

et

siéu esta,

j'ai

verbes exprimant une idée plus

ou moins

de mouvement, lesquels usent de le

composé

« avoir »), veni et

tresana

descendre,

tressaillir

^camina, marcha, landa

«

mais

deux

par terre

auxiliaires »,

;

on

Pour plusieurs verbes et

été »

(v.

ou générale

»

ana

« aller »

emploie Taux.

vadere ) « naître »,

avoir »

avec courre,

décamper, courir précipitamment

dit siés

mais a toumba de nèu

est assez libre,

<

«

fugi, voula, sauta, nada « nager » les

le

parti, tourna et retourna,

hase-bade

nwunta;

passé,

sauf certains

nette

« être », ex.

composés, arriba,

intra, sourti, naisse (et aq.

mouri,

«

:

Les autres verbes forment

108, note).

leurs temps périphrastiques avec « avoir »,

(mais

se. iv)

i,

plupart de

la

soui estât «

h.

vous

larmes de sa mère.

les

son propre auxiliaire dans

nos parlers: prov. 1°

a.

Aux formes périphrastiques du

« être » est

§§106,

n essuyât

il

V. encore

».

;

espeli « éclore »

toumba au son «

l'usage d

il

un

est

« tu es

tombé de

auxiliaire

d'une manière générale

le

la

tombé

neige

ou de

»,

admet

».

l'autre

détail,

qui


§§

123,124

est

du

FORMES DIVERSES DU PASSÉ

du dictionnaire, varie beaucoup suivant

ressort

verbes et suivant

toujours

aviez

monté

»

»,

mais avias niounta

l'escalier ».

Sur

nures avec datif éthique,

les

tpurnures de substitution,

92 in fine

107.

v. §§ GG^

différents

les

abondante de temps périphrastiques au

vous

83 in fine,

modes une

moyen de

série

l'auxi-

du participe passé du verbe principal (pour

liaire suivi

du

règles d'accord

vengu

« je suis

fugues vengu

;

vengu.

Le

parfait

»

èstre

j'ai

chanté

»,

impér. ague canta, siegues ou

;

ou fugue vengu;

subj. ague canta, siegue

avé ou agué canta, estent

venu

ind. ai canta «

:

les

roé-ic8).

participe, v. §§

Parfait (aux. au présent) siéu

«

verbes réfléchis, les tour-

liaire et les y

sommes

lis escalié

constructions avec semi-auxi-

les

Ainsi se construit dans

les

emploient

transitifs

sian monnia sus la cimo « nous

:

cime

la

Les verbes

les parlers.

avoir

«

montés sur

I93

vengu

;

part, avènt

comme

s'oppose au prétérit

ou aguènt

inf.

canta,

en général dans

toutes les langues qui possèdent ces deux temps. Le par-

exprime

fait

ai canta « fini

l'aspect perfectif: action

j'ai

chanté

de chanter)

engagée, etc

présent

» (et à

;

,

et

le parfait^

et le participe passé

du passé au effet

et

généralement de toute

du verbe

— Le

quand

l'opposition

I. J.

j'ai

le

le

conséquence

présent et l'avenir

;

présent de l'auxiliaire

principal,

exprime

le

rapport

présent, soit opposition de l'un à l'autre, soit

de l'action accomplie sur

un

pour

composé avec

§ 124.

pas

ne chante plus,

je

idée de résultat acquis, de responsabilité

possible de l'action accomplie

en résumé

complètement achevée,

prétérit sert

ou

la

intérêt particuher

'.

la

situation présente.

pour

la

narration historique

relation avec le présent n'offre

L'usage stylistique, pour des raisons d'euphonie, de brièveté, de RoNjAT.

— EssM

de syntaxe des parlers provençaux modernes.

13


CHAP. X

194

Au

du

lieu

dans

la

TEMPS ET MODES

:

on emploie fréquemment

prétérit,

narration rapide

ou animée. M.

hardie et étrangère à l'usage courant

Lou pechot

paire

Andriéu anant

Mountêc coumo se

comme

chaire, il

père André,

petit

le

lance

Soun

«

dit, et il

Cro:^ada, v.

gouro

de Tarascon

variété, etc

,

ils

»

;

enferro

lou sou badaiants,

senvai au cop dau ferre

pantelants sur

le sol, et

^

enfonce

il

son

leur vie sort de

fer ».

3922:

De Tharasco «

de là-haut

c'est l'usage), et

traguèc sus *

'

un sermon, monta en

allant faire

au fond du gosier des agneaux les jeta

cœur au coup du

Cf.

un sermoun

faire

e des agnèus à founs de

glaive, e les

glaive, et

leur

:

dintre soun ôudifôri

(comme

lour vito dau cur

a

il

fait

emploie

phrase, tournure

un regard au milieu de son auditoire

A dichy E

on

présent

en cadiero, e d*amount

fai

Mando un espinchamen «

le

F. Pascal

môme

deux temps dans une

parfois les

§ 124

e coron al s estraus

ichiron

sortirent

et

ils

courent

aux étropes

^

».

peut parfois déroger à ce classement schématique des

aspects. 1

.

Les Fatourguétos, fachos ou refac}x)s pcr ton majourau de la Mountagtto,

Gap, empremarié

e librarié aupinos,

1904, p. 242.

2.

Gallicisme.

3.

LIliado d'Oumèro (par livraisons de un chant chacune depuis 1884

chez Richaud, imprimeur à Gap),

c.

m,

v.

292

ss.

Le

texte grec a par-

tout l'aoriste. 4. Dans son édition de X^Croiada Meyer propose pour estraus deux

pleinement ni l'une ni paraît bien être la

l'autre. P.

bonne,

et

dont

(t.

i", p. 412,

t.

11,

p.

211) M. P.

interprétations qui ne le satisfont

Devoluy m'en indique une qui

je fais état ici

au texte.

TDF

me

« Estrop,


FORMES DIVERSES DU PASSÉ

125

§

— Plus-que-parfait

125.

§

aviéu canîa «

chanté

j'avais

195

(aux. à l'imparfait)

», ère

vengu

« j'étais

ind.

:

venu

»

;

ou fugues se vengu.

subj. aguèsse canta, siguèsse

temps que faute d'une meilleure expression de moi

Un

connue

ind. agtière canta

venu

« je fus

Le

plus-que-prétérit (aux. au prétérit)

j'appellerai

chanté

« j'eus

:

ou fuguère vengu

», siguêre

».

plus-que-parfait

et

le

expriment

plus-que-prétérit

des actions antérieures à celles qui sont exprimées respec-

tivement par

l'imparfait

chanté,

il

avait

«

quand

il

il

estrau (querc), estroup

rame au pour

tolet

s'asseyait »,

eut chanté,

;

estrope,

erse de gouvernail ».

estrope, plus

mêmes

les

s'assetavo «

quand

quand aguè canta,

s'assetè

s'assit ».

il

(1.),

avec

et le prétérit,

nuances de sens, ex. quand avié canta,

anneau de cordage qui attache

DG

« Estrope, v. étrope.

anciennement ^5/rop, emprunté de l'anglo-saxon

qui est

le

latin stroppus,

l'aviron

au

tolet ».

grec

Tolet. «

corde, lien

atpo'cpo;,

cheville de bois

ou de

«

la

Etrope, stropp,

corde qui attache

fer fixée

verticalement

sur le plat bord d'une embarcation pour servir de point d'appui à l'avi-

ron

— Erse,

».

V. herse.

gouvernail à l'étambot la

quille,

s'élève

— ».

Herse du gouvernail « corde qui attache

à l'arrière

Ètambot

« pièce

du navire

connaît vpr. estrop « étrope » (Levy)

et

porte

gouvernail

le

une variante phonétique

;

le

de bois qui, continuant ».

On

estrau a

le moyen âge il y a sporadiquement dans nos modernes passage de^ fin. rom. à ti, ainsi « trop » se dit à Martrou, et un ancien querc. * estrou a pu devenir estrau par substitu-

pu exister en Quercy dès

:

parlers seille

tion d'une diphtongue fréquente à l'auteur de la Cro^ada a

une diphtongue plus rare dans

pu adopter, pour

ler

;

la

forme d'un parler voisin du sien propre.

ficulté

Il

les

besoins de

la

le

par-

rime,

n'y a donc aucune dif-

phonétique ou lexicologique insurmontable pour

tirer

du second

vers de

El poble

d'Avinhon venc per Rozer ab naus

;

De Tharasco ichiron e coron als estraus E tuit passero l'aiga e intreron els caus (?) le

sens pleinement satisfaisant

et

courent aux étropes (ou aux erses de gouvernail)

:

«

ceux de Tarascon sortirent de »,

la ville

c.-à-d. qu'ils se

précipitent pour mettre rapidement leurs bateaux en état de naviguer.


CHAP. X

196

«

§ 126.

avoir

»

entre

les

viennent

chanté

TEMPS ET MODES

:

des formes avec

existe encore

Il

répété,

deux

parties

des

d'être

définies

:

auxiliaire

formes périphrastiques qui ai

parf.

pqpf. aviéu agu canta

»,

canta a

agti

«

eu

j'avais

pqprét. aguère agu canta « j'eus eu chanté

».

vcngu, mais

on rencontre

eu

j'ai

chanté

»,

Je

ne con-

»

du type

nais pas d'exemples correspondants avec « être * siéu esta

I26

de l'aux. s'intercalant

passé

part,

le

§

fréquemment des

assez

périphrastiques doubles du verbe « être » lui-môme (surtout au parf., v. plus loin les exemples),

des

périphrastiques de verbes

« être »,

formés en intercalant

entre les deux

du

parties

et quelquefois

intransitifs construits avec

passé de « avoir »

le part,

périphrastique

ordinaire.

Ces

formes avec auxiliaire répété ou avec double auxiliaire sont anciennes (an agutsejornat dans Crois, pr. ex. analogues ,

dans Sainte Agnès). Elles ont, au moins aussi souvent que le

sens temporel spécial défini par

au début de cet alinéa,

le

les

traductions données

sens des formes correspondantes

avec auxiliaire simple, sauf des nuances qui apparaissent assez clairement dans les exemples suivants lé sias «

agudo

estado,

en Arle, vous

y avez-vous (autrefois, dans

Arles, vous

?

ÇMir.,

?

le

:

c. viii, str.

41)

temps, déjà) été,

en

»

m'es agu arriha de

vèire

prince Vitour

li

mai que d'unofes (Savié de Fourviero, Ai. 195, «

et

il

e

Louis,

p. 3, c. i)

m'est arrivé plus d'une fois d'y voir les princes Victor

Louis

»

;

Ve, fau que plan acô }A'avès (JAir.y c. IV, str. et cela

me

patiemment

agu

44)

revient en les

di,

se

mené,

pèr se prene

« vois-tu,

m'avez-vous

dit (autrefois,

mémoire

à présent),

il

pourparlers

en

vue

faut

mener

d'un mariage

»

;


DOUBLE AUX.; SUM*HABUTUS

127

126,

§§

Vas agu remarca (Mir.,

doute remarqué,

as

tu

xi,

c.

» tu

62)

str.

197 sans

l'as

remarquer, tu dois

le

l'avoir

remarqué »;

que Van agu

N'i'a

(Rose,

c. VI,

L,

1.

«

138)

p.

au founs d'un toumple

vist,

il

;

a agu rauha

demoura

On

»

qui ne se montre pas

Dragon mystérieux du Rhône,

(le

souvent)

gens qui l'ont vu

a des

y

«

«

arrivé de

lui est

il

demeuré

j'y ai

autrefois

voler

»,

(TDF,

»

agu

Vai

v° avé).

peut dire d'une manière générale que ces formes sont

employées quand

d'un

s'agit

il

auquel on attache une

fait

d'un

spécialement

certaine importance,

et

tivement ancien,

remarquablement

;

suscep-

soit la

situation

met en valeur

d'auxiUaire

répétition

la

rela-

fait soit

rare,

une influence considérable sur

tible d'exercer

présente

soit

cette

importance particulière.

§ 127.

— Le

type

sum

l'usage assez étendu au

*habutus, dont on vient de voir

de répétition d'auxiliaire, est

cas

systématiquement employé de nos jours à Am.bert (en concurrence

avec d'autres

types, v.

Antibes (siéu agu - prov. en général

communication

de P. Devoluy).

extension assez

du Breviari d'amor de tout temps

ils

:

siéu esta, d'après

le

d'exemples analogues, jusqu'au xvi^ sur

et

la

côte

quant sen aguts

Lyon, une

fois

méditerranéenne a

Lion

arrivés

«

à

avut:(

DLM

Les

».

siècle, :

âge une

p.

'

dur

«

»;

p.

mais

fourmillent

dans

les

Alpes

430 (Briançon)

quand nous avons

Lyon

une

trouve au v. 11773

Pero tos temps son

ont été durs

moyen

a eu au

Il

On

considérable.

note) et à

108,

§

été

à

605, n° 14 (Saint-

Martin-Vésubie, dans une haute vallée du comté de Nice)

I.

Sic

;

grammaticalement

il

faudrait le cas direct plur. avut.


CHAP. X: TEMPS ET MODES

198

qui en fossa agul consent « qui

y eût été consentant

« qui

qui eût été

sent «

eût

y

33 (Embrun),

p.

dans

quentes

avers « après qu'on aura

Paris,

textes vaudois, dans

»

;

v. encore p. 450,

Manosqne (1169-

privilèges de

Chaspoul, Constans et

13 15) p. p. Isnard, Digne, impr.

veuve Barbaroux,

Champion, 1894, dans

les

Le point de départ de tournures

dans des

ou

vous

»,

plenetatz de genz «

es estat:;^

il

a

agut toujour

» (cité

TDF,

au

est

notamment

comme

vpr. a agut

formes

ces

interchangeables

«

premié troum-

siéu

toujours été auprès de vous

« j'ai

v° avé).

premier trompé

été le

j'ai

Boysset.

agut countràri, inutile

es

été contraire, inutile ». Zerbin siéu agut lou

auprès

anciens

les

mystères alpins et chez

Chez Brueys on trouve encore

pat «

19 (Antibes)

n" 234 (Seyne près Digne), Ces formes sont également fré-

Livre des

le

liti.

216,

p.

280 (Digne).

262,

consenti »,

515, n°

trouvé des troupeaux de cette nature n°

128

n" 4 qui fossa agut pré-

», et

présent »; p.

après que scran agus trobas tais

127,

§§

y a eu ou

(;a

(une)

été

foule de gens ».

Vinzelles emploie

guda

un

double auxiliaire p.

vengtuia, qui serait en lat. est

is

552).

p.

§ 128.

sur

i(

J'ai

venir de

formé avec

»

déjà

donné

(§ 115), sur

« aller »

quelques

A la

Torre

Cluson,

le

et

du

1

sur

dans

la

demain

qu*il s'agit ici

».

les

vallées

basse vallée

futur est déplus en plus remplacé par :

certaines

15).

généralement dans

Pélis et

suivi de l'adverbe « puis »

gerai

périphrastique

(note au § 79, 3°) et

Pellice, à Frai et

Germanasca

renseignements

prétérit

le

formes périphrastiques de futur (§ de

ex. dans

*habuta *venta (Dauzat,

mtnjou puei deman

le

du

présent

« je

man-

La conservation du futur à Bourcet montre

d'une innovation récente.


futurs; part, passé

129

128,

§§

Le préfutur du

suivi

part.

du verbe

pass.

chanté», sarian vengu

rai

par

est constitué

'

futur de l'auxiliaire

le

principal

du

le

du verbe

pass.

part.

aurai cania

:

auxiliaire répété §

126

conditionnel

de

celles

eu chanté

»

ou simplement

pendant

faisant

»,

».

ou simpleauraient

« ils

auraient chanté

« ils

siéu

à

venu

qui ont été étudiées au

auras chanté », aurien agu canta

tu

«

aurias

:

serait

il

à des constructions avec

lieu

connais pas d'exemples de sarai agu esta

Le

auras agu canta « tu auras eu chanté

:

ment

du genre de

».

principal

canta « vous auriez chanté », sarié vengu «

Tous deux peuvent donner

« j'au-

nous serions venus

«

conditionnel passé est constitué par l'auxiliaire suivi

199

agu

ou de

esta

esta

»

ne

agu

sariêu

agudo

(sias

je

;

estado,

§ 126).

§ 129.

participes

Aux renseignements donnés j'en

ajouterai

semblent intéresser

quelques

ici

§

sur

105

autres

les

me

qui

syntaxe au moins dans une certaine

la

mesure.

Nos

parlers continuent

verbes très usités de cipes passés

mtp.

facho,

dans il

1.

forts

mabut

refait

issu

de

nau <; novem

.

de V

2.

b

;

sur

le

niovet

Nontron

~a

factu,

fait, faito,

messo,

eu des réfections diverses, ex.

a

*môvere) (cf

comme

fach, fâcha, toul.

mougut <C vpr. mogut

b.

phonétiquement, pour plusieurs

deuxième conjugaison, des

plupart des dial. mes,

la

y

latins

la

«

mis su, -a

mu

prov. mougu,

»

d'autres

moc << *movuit,

différenciation

inf.

mabe <C

-ov-

>• -av-

die Jovis) et

tragu, prengu (d'après

.

passage

mougu) contre

prov. fra, lor. trach, toul. auv. trait <C tractu, dans

I

>>

Pour

thème mab- (not.

novum, didyaus <C

>> prov. fa,

etc..

refait sur le prêt,

par

parti-

la

plu-

Je préfère cette expression brève à futur antérieur, que je trouve

lourd, et à futur passé, qui

me

semble un amalgame malencontreux.


aOO

X

CHAI'.

part de

nos

pr(ch)c(n)sn

concurrence de

Siriptu^ -a subit la

thème Wfn7>- (not. (Dauzat,

<

dial. près

inf.

cscrihe

;

§

en

cscribut,

<

I

1^0

29,

-C

b. escrïiil, -te

le

Vinzelles

à

scriberé);

sur

refait

-w</éJ

< pr{ehy(n)su

553) à côté de prêt

p.

MODES

hl

ihiMl'S

;

commence

à surgir prni^u.

Pour

certains verbes

y

il

deux tonnes concurrentes

a

avec emplois différents suivant l'aspect; ainsi en prov.

on dira

moun

pan es kiue <Z

pain est cuit », vin

mais

couse^^u

ai

moun

'

pan

pain », acô m'a cousegu

démangé toute

la

nuit

iôu

(AP

œuf

»; à Vinzelles fw^

1894,

«

il

^^

dans

mue <i cuit,

niue

la

confiture

fait

«

»,

cuire

mon

m'a

cuit,

ça

souleiasqu'aurié cousegun

un

faisait

soleil à

« c'est cuit, bien cuit,

un

cuire

pas assez

(Dau-

cuit », mais couagu dans « cela n'a pas assez cuit » zat, p.

mon

iiocte) «

sorte de

j'ai

touto

», fasié'n

S^)

P-

coctu {c{.

vin cuit,

kitie «

litt.

553).

§ 130.

comme

— Certains

substantifs

participes passés forts sont conservés

>

avec un sens particulier, ex. rupta

prov. roulo « route » (part. pass. routo « rompue, brisée, cassée »), puncta «

piquée

> pouncho

»). Cf.

au §

«

pointe » (part. pass. prov. pouncho

105

segtiènt «

l'adj.

suivant

<<

»

sequente et le part. prés, seguissènt refait dans la conjugaison

en

-iss-

Nos

<C

-isc-.

parlers emploient

abondamment

fém.

les part. pass.

comme

substantifs verbaux, ex. visto « vue », facho « acte »,

dicho «

propos, discours

batudo « battue

»,

;

journée du travail rustique entre deux repas I.

sg.

Refait sur le

œse^ pi.

(comme dans -eSy -£,

part.

courregu

vpr. moc (prov.

mogue^

thème tonique

cousciiy

o

prêt. 3.

nwugtun^

prés,

»,

de

d'aqui en

atone cous- (ex, prés. ind.

cousent

<

*cocente)

avec

la

infixe

i.

p.

-eg-

du type

couru

»,

p. sg.

wouguè, part. pass. niougu, prés. subj.

-es,

« (que) je cuise », etc.).

ces-,

partie

etc..) provenant des

mogon,

cose^

prêt,

-«, -^, couseguen,

-es,

coson


§

aut

une

no

'

a

i'

201

PARTICIPE PASSÉ

130

sommet

bello susado de pijoun « d'ici au

de pigeon

belle suée

»

ya (expression populaire pour il

désigner une ascension longue ou rude). Plusieurs participes passés latins ne sont continués pho-

nétiquement qu'avec

sens

le

ou de substantifs

d'adjectifs

indépendants de toute forme verbale, ex.

>> gènt

Adj. (prov.) gen{i)tu

dre « droit », strictu >> estré « étroit »

subsiste assez clairement le sens perfectif de résultat (part.

pass.

rasa

*rasare)j tortu

sur

refait

suga

l'inf.

>•

rasé

inf.

»,

du

rasa,

ras « ras »

verbe

tort « tors » (part. pass. toursegu «

torse

<<

*lôrcere), exsuctu

essuyé »), *voc(^iyu >> vuege

«

avec l'aspect

>

rasu

:

>

dérivé

tordu

eissu « sec »

vide

«

>>

dans quelques-uns

;

part. pass.

de l'action

final

«

du

:

gentil », d{i)rectu

«

(vuja

»

»

(^eis-

« vidé,

versé »); dom{t)tu, -a >> alp. lim. dotinde (rehii sur le fém.

doundo - dounda, dom(i)tu

comme

phonétiquement on aurait *dount <C gènt << gen(i)tu) « dressé, soumis, docile »

(dounda « dompté, dressé

exemples que

les

<C dom(i)tatu).

»

le

sens passif;

sens actif on peut citer ardit « hardi Subst. (prov.) deb(J)tu

>

dounde) «dette», vend(t)ta

>

perdo « perte », te(n)su

du Rhône filets

à

allée

»

espous,

», te(n)sa

prendre ;

les

*tend(t)ta

-so

« fille des

«,

>

tes «

îlot

;

>

«

» ';

tente »,

en tant que »

les

arbres d'une

spo{n)su,

>

part.

on emploie

vendudo, perdudo, tendu, -udo,

plus haut

perd (^i)ta >>

tendue, rangée de

oiseaux établie sur tèndo

)),

de sable aux bouches

époux, épouse »; to(n)sa

champs

comme

y tntt

«

teso « toise

perdue, tendu, -ue, tondue degu.

».

dèute (refait

^ vèndo

voit par ces

comme adj. se précomme exemple de

employés

part. pass.

sentent en général avec

On

les

-a

>

bas lim. touso «

dû, vendue,

formes

toundudo, et

refaites

le

verbe

simple spondere n'est pas continué dans nos parlers.

I.

Et dérivé prov.

lor. touselto «

froment dont

l'épi est

sans barbe

».


202

CHAI'.

\

TEMPS ET MODES

:

donné aux §§ 105-108 les règles d'accord des partiPour remploi de l'infinitif et des participes dans les

J'ai

cipes.

compléments,

v.

m.

§§iio,

Sur l'emploi de

ou des formes personnelles dans nées, V. §§

joncU! dans I

les

et

propositions subordon-

les

conservé l'usage

a

prohibitions

vous trompez pas! dez bien

l'infinitif

114-116.

— Notre langue

§ 131.

,-AiL

13I

§§ I30,

»

vous

:

iroiimpés pas

du sub!

regardas }DénQ touques rèn «

;

(ne) touchez rien

»

Crèi-me,

;

plus! « crois-moi, poète, (ne) chante plus!

«(ne) va nulle part!

p. ii2);aficsQn-\io\

latin

Regardes pas \ou cèu, etc

cantes

(FarandouJo,

» (ibid., p.

Sur

cité § 44.

regar-

felibre, »

la

(ne)

<'

114);

valeur d'as-

pect particulière à l'impf. subj. v. § 122 in fine et les ex

cités

.

au § 148. Nice emploie couramment aussi dans la

Maria quent

tournure a

la

l'infinitif

même

contre

»,

l'inf.

;

Mart.,

viteur »

;

je

temer,

subj. plus

le

fré-

pénétré au xv^ siècle dans

Briançonnais, voisin des vallées vaudoises lo servitor (Mist. S.

se rencontre

210 non

au v.

ainsi

leiçon^

ne crains pas, Marie

« ;

Nobla

v.

405)

ne crois pas qu'elle se

«

soit

non

:

le

locbar pas

ne touche pas

le ser-

implantée en Brian-

çonnais.

Usitées partout sont des tournures

burèu

«

s'adresser au

comme

s.-ent.

»,

«

sadreissa au faut,

il

prière

une explication analogue peut rendre compte

de

», etc...

de

l'inf. prohibitif,

;

bureau

mais,

comme

il

s'agit

probablement

ici

d'une importation italienne, on peut également songer l'explication proposée par diccre(j)...

avec

l'inf.

pour

ne dicas,

Mohl etc.,

(p. 248),

«

impf.

cristallisés et

à

lat. ne

confondus

».

L'impératif, étant placé en principe avant les

compléments, peut

régimes

et

être remplacé par le présent subjonctif


si

IMPÉRATIF ET SUBJONCTIF

132

131,

§§

de stylistique ou

des considérations

préférer Tordre inverse

tentation garde-nous {Rose,

de métrique font

c.

i,

ix,

1.

gardes

nous

tentacioun

de

:

203

26),

p.

«

de

A-de-rèng

beguen en troupo « tour à tour buvons ensemble » {Isclo,

Au

Coupo, p. 38); mais

La

drolo! (Mistral, p. 35,

CP,

amenez vos

nale

filles

nettement

très

subj.

me

fixé;

de terra bac

quand

1901,

emporto-me

(fienèsi,

L'usage n'est pas

».

dire qu'en général

complément

groupe intimement

Dans

uni.

O, longo-mai

E c(

un

AP

ronde méridio-

régime ou

le

verbe qui suit

le

p. 7,

à la

«

on peut cependant

indiqué

est

forme avec

1901,

», d' aquesto terro

!

xLVii, 30) (cet auferas

le

RLR

113, Oulivado, p. 43)

p.

Adusès vôsti

miejournen

brande

Respelido,

coundugties dins lou paisse

li

longtemps

oui,

puisses-tu

conduire au pâturage peut être senti

n'en vegues naisse,

comme une

voir

les

(Mir.,

»

!

c. iv,

!

multiplier, str.

39),

et

les

longo-mai

phrase nominale exclamafive

introduisant une proposition subordonnée avec subj. sans

que

(cf.

116).

bastOj §

Sur l'emploi ou l'absence de que devant §§ 52, 116,

§ 132.

((

— Les futurs

entendre dire I

et les

exprimer un doute,

vir à

.

»

«

ï\

»

;

3.

aurés

àqn

aurait été malade »

;

5. siauy

présent endicatiéu

lui sera

il

»

;

2.

de

»;

4.

arrivé quelque

sara malaut «

coumprés que

doute) déjà compris que

plurau,

une conjecture ou un

et surtout

:

sara arriba quaucarèn «

malade

(sans

v.

conditionnels peuvent ser-

chose (un malheur, un accident) sera

le subj.,

135.

«

vous

il

aure:(^

sarié'sta malaut

proumiero persouno dou èstre,

sarié

emprunta dou


CHAP. X

204

sujountiéu latin

TEMPS ET MODES

:

*siamus

Le point de départ de

verbe au

le

», 4.

rumeur publique,

de

ind,

prés,

pi.

p.

ces tournures est

ou

présent

ici

i.

*siamus

lat.

133

».

dans des construc-

une proposition subordonnée ayant

tions complètes avec

n'est pas

« siatty

emprunté du subj.

èstre, serait

§§ I32,

à l'imparfait.

« si

5.

puisqu'il

«

2.

1.

:

en croyait (ou croit)

l'on

la

l'opinion publique, l'opinion courante »,

etc..

§ 133.

proposition principale ayant

vent

le

est fort,

partirai

vienty je

«

s'il

vient, je

mer

la

ou au

»)

pars

le

Avec une

verbe au prés. ind.

présent avec sens

nos parlers admettent

»),

(fr. « si

futur

s'il

(fr.

mêmes

les

prop. subordonnée que

la

:

mar es boulegado

se lou vent es fort, la

ou

1"

agitée »), au futur (fr. «

est

correspondances de temps dans le français

Condition ou hypothèse.

;

se vèn, partirai

parte.

Voici un exemple de tournure interrogative à sens conditionnel

:

Perd, jogo mai « perd-il,

2° Verbe de à l'imparfait

:

joue encore » {Nerto, prol.,

la

proposition principale au conditionnel

se venié, partiriéu «

s*êro vengu, sariéii

parti

ou

partais »

parti ;

déjà être à si

les

X***

la

était

ou partiéu

«

maison

si

»

;

arrivé

correspondances sont

,

X***

surtout au pqpf.

venu,

aquéu

Userait à la les

:

^presque aussi courants que

;

je serais

trin, déurié il

devrait

éro arriba..., sarié à l'oustau

mêmes

plus nos parlers admettent après « l'ind.,

s'il était

y^***est arrivé par ce train,

se

ou

venait, je partirais »

s'il

se X*** es arriba pèr

déjà èstre à l'oustau «

«

il

12).

p.

maison

On

voit

que

qu'en français. Mais de si

se fuguésse s'èro.

».

On

» le subj.

vengu,

au

lieu

de

arriba sont

peut encore rempla-


CONDITION OU HYPOTHESE

§ 133 cer

si »

(c

vengu

(cf. ail.

Au

wàré). sans

si

((

citées

subj. par subj.

-\--

wàre

er

fuguêsse-ti

:

= wenn er

gekommen

appartiennent en général

comme

-//,

143, 2°)

-ti (§

gekommen

style élevé

ni

)>

+

205

les subj.

dans plusieurs des exclamations

au § 148. Dans

quauque jour

S'anaves

Brave

De

trevant,

leitour, pèr l'encountrado

Sant-Grabié vo de Laurado,

Podes, se lou cresiés necit,

T'assegura d'aquest récit ÇNerto, epil., p. 374),

par

contrée

la

t'assurer (de la

litt.

«

tu peux,

,

brave lecteur,

tu allais,

si

tu

si

)>,

il

en périg. après

tif

«

Que

:

se ié

mais de

se

impf.

se

« si »

En

ïanavo

se

s'il s'il

y va

et

y va

et si

subj.,

le se

un subjonc-

qu'on

on

le voie

»,

voit »

le

mais

se

conformément

;

ïaà ce

lanêsse e se lou veguêsson,

lanésse e que lou veguêsson).

dans

placé après «

conditionnel

e que lou veguêsson,

lou vesien (ou avec

aq. et

corres-

sens propre

le

le

après « et » exige

qui vient d'être dit plus haut^

ou encore

Sur

».

une

v. § 135.

)>

vai e se lou veson «

même

navo e

pouvoir

vai e que lou vegon «

se

« si

remplaçant

»

«

a

y

pondance anomale qui peut s'expliquer par (conditionnel) du verbe

nécessaire,

croyais

le

véracité) de ce récit

si »

les

est

autres parlers cités § 134 le verbe

au

prés. subj.

s'il

a le sens futur. Les

autres parlers présentent peu de particularités intéressantes.

L'ancien vaudois mettait tu

non

V.

260)

salut »

perdonares, tu

;

rasse tu pa(s).

« si tu les

dans des phrases

comme

non trobares salvament {Nobla

le prés.

ind.

:

si

leiçon,

ne pardonnes pas, tu ne trouveras pas

traductions modernes ont

noun

Pour

le fut.

le

Quey-

perdo unes, Val-Saint-Martin se tu perdoune(s)

le périg., v. §

135.


206

CHAP. X

TEMPS LT MODES

:

comme

L'alternative s'exprime

en

I34

§§ I33,

parque

fr.

-\- subj.

:

Que plogue, que nève, Que toumbe d'aglan, Fau que tout relève

Dôu sourne

estelan

tombe du gland,

« qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il

relever du firmament

quand) avec

(qqf. e tif

«

sombre

Quand même, quand

«

Quand

:

quand

E quand

92,

1°),

90)

« et

quand i,

même

»

conditionnel ou l'imparfait subjonc-

str.

30)

ma

barbe

lou Diable

diable

le

296).

s'exprime par quand

déuriéu leissa la bourro (Nerto,

V. §

c.

» (/?./., a. v, se. viii, p.

bien

devrais y laisser

je

an {Mir.y

le

tout doit

«

y

serait »

quand

c.

» (litt, « la

304)

bourre

sarié (Nerto, c.

Quand

;

vi, p.

11,

»,

p.

milo

visquêsse

mille ans ».

je vivrais

Les autres conjonctions concessives exigent

le subjonctif,

v.§ 135-

— En

§ 134.

aq.

on emploie

subjonctif dans toutes

le

ou une conjonction

relatif

quand

« dis-lui

Vaujo

(cf.

esp.

cuando

dile

tu la verras »), généralisation

augetur memoria

si

qui

bist « celui

eam le

exerceas

verra, Y aura

vu

»

qui voudront

présenter quelque poésie (au

Jeux Floraujc)

»

moi en hèit

ce

lous agnèts (Bladé,

auront fait leurs

que bisœn ras^ « tu

(litt.

t.

Quan i,

p.

las

136)

«

ceux

«

78)

concours des «

change-

quand nos

1°)

coumo

tu voudras » (litt.

bejo,

nostos auelhos Aujon

« les», v. § 92,

comme qnW fera

jugeras

nèit « aussitôt

v.§i38.

»,

« tant qu'ils vivront »,

me

p.

lom. càmbio-m en ço qui boulJjos

que tu voudras

lat.

b. lous qui bôu-

;

quauque pouësie (RBG 19 10,

;

la veas

du type

lom. lou qui lou

:

Ihin présenta

sïe

pronom

propositions à sens futur introduites par un

les

;

agneaux

brebis »,

tant

me

jutja-

Aire talèu

coum

boulhos

sera) nuit ».

Pour

l'impf.


ALTERNATIVE, ETC

§§ I34> 135

Cet usage

durera

que

le

guyennais

et

tant que dure

temps, éternellement

hïren la

»,

145)

p.

p. 2-31)

cloche

sonnera la

«

»

;

«

quand sonnera

aussitôt

que

je

pourrai

terrain depuis le

ou avoir quand »;

«

quand la fin

le

dû y perdre du il

peut

toujours

subj.,

le

mystères quercynols de

les

A. Jeanroy

H. Teulié, Tou-

et

1893); segon que direm (fut.) en jos can

Privât,

subj.) de

las

figuras

(JLeys,

(le) dirons ci-dessous

».

Les autres

comme

le français

des figures

je

lèu que posco

ta

aux propositions introduites par

conjonction exige

siècle (p. p.

comme nous

futur

;

près

trouve-

dans certains parlers

sens est futur, dans

tractem (prés, «

Montauban

;

moumen

Caraman «

Je crois qu'il a

âge

limité

cette

du xv^

louse,

».

moyen

été

être

l'heure »

que

attend l'heu--

Toulouse troubarèi, quand //W^ l'oureto rai,

toul.

:

tant

«

Aten l'urous

campano (Vestrepain,

moment où on

reux

autour de l'Aquitaine

tems (Vestrepain,

le

207

ou moins répandu dans une bande de

est plus

parlers locc.

FUTUR

SUBJ.

;

seraient en prov.

litt.

dial. :

t.

m,

quand nous

emploient

le

p.

94)

traiterons

futur ou

le

pré-

ainsi les ex. de l'alinéa précédent

lou que lou veira, Vaura

vist,

li

que

voudran, en ço que voudras, auran fa, tant que viéuran^

coume

voudras, autant-lèu

§ 135.

que sara niue.

Le subjonctif sans conjonction

par tous nos parlers dans des tournures

Fèngue lou tèms que

Dins

li

Pèr ana c.

IV,

str.

employé

comme

viôuleto

pradello frescouleio

Espelisson à

{Mir.,

li

est

flo, li

i)

manco

pas de parèu

cueie à l'oumbrino

«

vienne

le

temps où

les

éclosent en masse dans les fraîches prairies, et

quera pas de couples pour

aller les cueillir à

il

violettes

ne man-

l'ombre

»,


208

CHAP. X

TEMPS ET MODES

:

Vèftgue Toussant, e

De Te (Mir.,

Baux

c.

Baussenco

li

vermcialo, d amelcnco v.in clafi

saco e bourrcnco

lo) « vienne Toussaint, et

str.

I,

§ ^35

vont remplir sacs

te (éthique)

geâtres et de grosses olives de table

Le subjonctif

des

les filles

draps d'olives rou-

et ».

exigé par les conjonctions conces-

est

sives ou conditionnelles « bien que, quoique, pourvu que,

pour peu que

que

ce

que venguèsse

escri

presque

toutes

conques «

il

» et

temporelles

les

« je lui

de venir

ai dit, écrit

conjonctions

les

avant que, jusqu'à

«

conjonctions finales (ex.

les

exprimant

sans que

ou

par

»,

par toutes

»,

l'indétermination

(v.

classificatives des types « la seule fois

grand qui qu'il

y

soit »,

ait »

quels cas

une des

;

moins que

plus, le

;

cf.

par

»),

combinaisons quel-

et

§

par

153),

par les tournures exclusives, énonciatives

n'y a que lui qui

le

di,

i'ai

]Q puisse

Tobler,

le subj. est

14-20.

p.

11,

le seul

admis après

qui,

commises

des (plus) beaux

«

On

a

vu (§ 133) dans

« si ».

L'usage vulgaire en Périgord tend à substituer

condi-

le

tionnel au subjonctif après les conjonctions concessives

conditionnelles « bien que après «

si

jonctif le (cf.

».

Dans

le

groupe mas

», etc

même

et

même

du

ou

à l'employer

pays on emploie avec

que, qui

;

moins

plus, le

faire; le

bèu que lague

ex. di

que,

rares fautes qu'il ait

le

sub-

sens quantitatif-exclusif

noumàs, § 157) a passé au sens temporel, ex. mas que

Vaian reçaubudo, vous

la

mandarai

reçue, je vous l'enverrai »

;

dans mas quarriehey partirai

«

«

pour peu

qu'il, lorsqu'il arrivera, je partirai »

Vinzelles emploie l'ind.

pas d'icliop sus

le lèit

que

dès que nous l'aurons

la filiation

des sens est visible

(Daniel, p. 35).

dans des phrases troba

>> dès

qu'il arrive

comme

li

a

pas son parèi (proverbe)


«

EMPLOIS DIVERS DU SUBJ.

nSî 13^

§§

n'y a pas de

il

pareil

an, que

136.

§

om

— On

ié vai e

se

le lit

qui ne trouve pas son

vient de voir

une

que lou vegon,

alternative,

tèms que

pour

français

le

même

quand

«

:

»

propositions concessives,

,

(§ 135); tantôt en désaccord

le subj. prohibitif et

de cas d'emploi du

série

en accord avec

parlers sont tantôt

(§ I33)j vèngneXoM etc

colpa que no-n

no-1 pot comtar cités § 159 ad finem.

où nos

subj.

sabot sous

(Dauzat, p. 559). Cf. vpr. ses

»

'

209

le subj. à

à

:

peu près tous pour

valeur impérative après

régimes ou compléments (§ 131), pour l'emploi de l'impf. subj. dans les propositions qui

Tous principe sert

cl

propositions

les

à sens futur (aq., § 134)-

ces cas se

ramènent à

la

notion générale

qu'en

subjonctif roman, par opposition à l'indicatif,

le

marquer une action ou un

mais

réel,

pour

quelques-uns

hypothèse (§ 133),

subordonnées

expriment une condition ou

comme

Rom. Sprachiu.,

t.

indiqué non

état

pensé, supposé, ou voulu 11,

44, 45, dont

p.

la

(cf.

comme Zauner,

rédaction semble

au premier abord, pour détruire certaines erreurs propagées par des manuels scolaires en ce qui concerne dits

nuance de pensée qui en

Il

est

uniquement

mettre

affectifs,

de

même

est

dans

la

le

la

phrase).

où l'emploi de

du conditionnel ou du subjonctif concorde

verbes

subjonctif

le

dans l'ensemble de

d'autres cas

les

l'indicatif,

plus souvent

avec l'usage français, sauf l'emploi très général de l'impf.

dans

subj.

futur

la

types sabiéu pas que vengiiêsse et

grando salo

escJatèsse (§

ou du conditionnel dans

V. la fin

I.

les

que

rian

de ce

§). Il s'agit

le

cresegiie-

l'emploi

certains parlers (périg. auv.,

mariage

la paire :

«

On

avec lui;

c'est

une variante

trouve toujours chaussure

à son pied. » J.

RoNjAT.

— Essai de syntaxe

du

de constructions avec des verbes

C.-à-d. un autre pouvant foire

du proverbe français sur

137)

et

des parlers

provençaux modernes.

14


210

CHAP. X

qu'on

TEMPS ET MODES

:

exprimant Virréaïiié au sens qui vient d'être l'on veut, la subjectivité.

va

la suite

montrer,

le

miné en quelque par

sorte

même

verbe,

le

défini, ou,

employer

à

n'est pas déter-

mécaniquement, automatiquement, qui introduit

affectif,

phrase (pas

la

une conjonction introduisant

plus que p. ex. au § 135 par

proposition subordonnée), mais logiquement par

la

général de celle-ci. La logique

en question

ici

lement une logique instinctive, dont

ne

les

me

cation grammaticale. Je

que

abréger,

je

le

me

ne

sujet

et là

(en prov.

suit n'est

une systémati-

équivalents français, et

les

litt.,

une expression particulièrement

Ce qui

classifi-

semble pas comporter. Pour

ne donnerai que

seulement çà

est naturel-

bornerai donc à quelques indi-

cations pratiques, sans prétention aucune à

sation

sens

le

procédés subtils

guère cataloguer par vole de rigide

se laissent

si

comme

bien entendu que,

est

Il

mode

le

comme

manière générale

considérer d'une

peut

§13^

sauf indication contraire)

intéressante de nos parlers.

nullement une

exhaustive, mais une

liste

sorte de revue des principaux concepts.

Que

-\-

subjonctif après des verbes exprimant

volonté,

le

consentement,

nuances entre

la

prière et l'ordre, l'attente, tels

la

désir, toute sorte de

le

que

«

vou-

loir; consentir, permettre, tolérer; désirer, souhaiter; prier,

demander, exiger subj.

;

espéra

peu près

attendre » (espéra

;

avec

« espérer »

comme

en français)

contraires de ces verbes, tels

futur

le ;

que

subj. «

«

ou

attendre le

»

avec

le

conditionnel à

également avec

ne pas vouloir

;

les

ne pas

consentir, ne pas permettre, ne pas tolérer, n'être pas d'avis,

défendre, interdire; ne pas espérer, craindre,

«

des attraits positifs

ou

aimer; détester;

+

conj. tels

+

que

il

déplaît »; des ttte

dbu « cela

plaindre, s'étonner,

il

redouter »;

négatifs (répulsions), dat.

+

conj.

plaît;

il

tels

que

-|-

dat.

impressions ou des sentiments,

me

est

fait

de

étonnant

la

»

;

peine », que «

se


nécessité,

la

que fau

tels

«

il

impossible,

pas »

faut », es necite,

;

il

que

me fat

douter

besoin

j'ai

il

il

est néces-

que

»,

ne se peut pas,

il

n'est pas possible, impossible;

«

est

il

est possible, suffit,

il

il

ne

;

« nier,

il

doute

le

est faux,

ne pas trouver (pour

diverses nuances voisines,

et

ne pas penser,

n'est pas vrai,

il

formes interrogatives,

les

v. §

137);

contester, hésiter à admettre, croire difficilement,

;

peine à croire,

avoir

de mesiié «

es

mestié «

se peut,

dénégation,

la

tels

il

possibilité et leurs contraires,

la

l'utilité,

saire », ai besoufiy utile, inutile

suffit

211

VERBES AFFECTIFS

§§ 1^6, 137

paraît pas »

il

ne

-|-

semble pas,

conj. -f-

dat.

;

l'approbation et l'improbation avec des nuances com-

«

sentiment

de

plexes

blâme,

(éloge,

approuver, regretter, déplorer, est juste,

il

une honte,

regret),

convient,

il

il

que

tels

vaut mieux,

bon, mauvais, bien, mal, beau, honteux^ il

est

dommage, fâcheux

» (es

daumage,

es

c'est

grand

pie ta).

une attractiqn_j7iodale semblable

relève en périg.

Je

celle qui a été

mentionnée au

riàs « [{faudrait

que tu

chantasses

:

tu chanterais (Daniel, p. 55).

ou

le

», litt.

prés,

que

ou

à l'impf.

:

cragnisse

ribarà pas « je crains

de cragne que

mort

A Ambert on

conditionnel suivant que

« chanterais

»

;

cragnîssio

»;

faudrait que

emploie

le

futur

(cf.

lim. noumàs, § 157)

seulement qu'il n'arrive pas

mouort

sera

il

verbe introductif est au

le

mas

«

il

à

faudrib que chanta-

gens du peuple en parlant français disent

les

is

§ 135

est à craindre

que vendrib pas

«

qu'il

»,

soit

craignais qu'il ne

je

vînt pas » (Mich., p. 179).

§

crois sait

137.

que

— Que

indicatif (aussi conditionnel, ex. « je

cet enfant grandirait

mieux,

faire »)

-)-

davantage

qu'il aurait fait des bêtises

ou subjonctif

:

si

si

on

on

le

nourris-

Tavait laissé


CHAI. suivant après

\

degré de

le

TEMPS ET MODES

:

conviction ou de

la

cet enfant a grandi,

j*admets,

concède

je

que

sais pas

(ou

////

«

le

degré de

croire est

»,

mêmes

grand

quand

qu'il

subj. dans

vien-

qu'il

?

Que Que {Campano,

y eut

c

un

moment que

ici

que

?

ne trouvez-vous

ait raison ? etc.. » «

(ou

la terre est

;

pas

pour

crois-tu

que

un

lieu

soit)

fait

tau tresanamen,

man

tau picamen.

un moumen

p.

ii,

23)

«

il

escîatèsse

y eut

ici

un

tressaillement,

tel

battement de mains, que nous crûmes un

tel la

grande

salle allait éclater »

avec l'impf. cresian,

le

ou

le

que tu

le lui dire »,

le parf.

;

on aurait de

avèn cresegu,

le

conditionnel passé aurian cresegu

;

sens est présent ou futur, après « être

d'avis », ex. « je suis d'avis

Four

bien

sauf que l'impf. subj. est tout à

grando salo

pqpf. avian cresegu

suis d'avis

le

usages qu'en français,

»,

'

la

suivant que

interrogatifs,

De tromper un

ne pensez- vous pas qu'on puisse (ou

creseguerian

escîatèsse

»

croire » est au passé, ex.

«

l'aguè de

pour

ne savais pas

bien facile

soit

crois-tu

?

l'aguè

même

je

trouvez-vous qu'il

de délices? etc..

il

il

:

certitude, la conviction person-

la

qu'il

que moi

tel

qu'il/rt// froid ?

usuel

etc..

soit) facile,

ne savais pas

croyance, après « penser, trouver

peut) prendre plaisir à faire

Dieu

(ou

est

a (ou qu'il ait) tort; sais-tu, tu

qu'il

venguèsse

Pensez-vous

docteur

«

cela

;

nelle, la «

concession,

malade; etc.. »; de plus, impf.

était)

suivant

ex.

que

tu fais des sottises; je

sabiéu pas que drait »

la

sembler, paraître, admettre, concéder,

«

semble que

ne

§137

que X***

ailles lui parler,

etc..

espéra, v. § 136.

est

que tu

un

imbécile,

rncltes

je

des gants


VERBES AFFECTIFS; IMPF. SUBJ.

138

§

§ 138.

L'impf. subj. a

Pour

ind. (§ 122).

le

même thème

désinences,

les

21

il

que

le prêt,

faut distinguer

deux

types qui dans certains parlers ne sont pas toujours employés

indifféremment l'un pour

complet dans tous

l'autre.

les parlers; le

Le premier

est régulier et

second n*existe que dans

quelques-uns, pas toujours complet, et toujours en concurrence avec

premier, qui tend à l'évincer complètement.

le

Le premier type continue avec

lat.,

mêmes

les

les

voyelles

jugaison qu'au prêt, ind., ex. litt.

3.

désinences du pqpf. subj.

con-

caractéristiques de

impf. subj. prov.

p. sg.

cantèsse, vendeguèsse, bastiguèsse, périg. chantés so, vendèsso,

batisso,

prov.

cantasse et cantêsse, benoiisse, bastisse,

b.

litt.

prêt.

ind.

cantè, vendegicè, bastiguè, périg. chanté, vende, bâti,

peut être employé dans

b. canta et

canté, benou,

tous

d'emploi de l'impf. subj. indiqués jusqu'ici.

les cas

Le second type

est

basti.

l'ancien conditionnel-imparfait sub-

vendera, bastira, dans

jonctif vpr. chantera,

duquel ont joué un rôle subj. latins, avec

Il

le

formation

la

pqpf. ind., l'impf.

le parf.

et

prédominance du pqpf. ind.

attestée par

a qu'on trouve partout au second élément des désinences

dans

les

monuments de

d'usage courant dans

Boysset

l'emploie

les

«

I.

est

il

moins

Il

est

encore

vaudois jusqu'au xvi^ siècle {-era

et

-ara

pour

Dans

verbes de

les

la

usitée,

en -ara;

;

les

encore fréquemment employé

mystères alpins, soit au sens de conditionnel,

soit

première conjugaison l'ancienne langue

pour ce temps une deuxième forme

avait

On

les textes

fréquemment

verbes à inf. -ar^);

dans

notre ancienne langue.

plus étymologique, mais

ainsi semhlara (Flamenca,

en rencontre quelques exemples

isolés

dans

3701) pour semblera. limousins du

les textes

xive siècle » (Chab., p. 377).

Dans le passage en question de Flamenca^ Ben semblara morgues novels

De Chardossa

o de Cistels

S'agues los draps ara vestiz (éd. P. s'il

y

a

Meyer,

v.

3695-3697), rien ne

me

semble indiquer sûrement

un futur (oxyton) ou un conditionnel (paroxyton).


2

CHAP.

1 I

au

sens

\

TF-MPS ET

:

On

d'imparfait subjonctif.

Si aguessat vist

Agucraî

trouve encore au :

Jouon d'Eiraud,

sons défaut

dit

Qu'ei anavo ous antipodes Ei pourtavo

Que,

le

§ I38

comme conditionnel

employé

xvii" siècle en Velay,

MODES

un

:

coutelas

aguès troubat Erodes,

si

Vaguèro coupât iou nas (Cordât,

XI, p.

naurie:^ pas portait

coupé

60)

manqué de

un coutelas le

vous aviez vu Jean d'Eyraud, vous

« si

dire qu'il allait

aux antipodes

lequel (cf. § 119 g, note)

:i\'QC

nez à Hérode

l'avait

s'il

trouvé

il

il

aurait

De nos

».

:

jours

ce passage de la Nobla leiçon

E dis a li sio Que entro a

apostol e a

des siècles

il

serait

aux autres

aulour (éd. Montet,

m

lor

'

que jusqu'à

disciples

la

toujours avec eux » est traduit en

vaud. du Val-Saint- Martin

que venrèn après que

autre ensegador

del segle fora tota via eu

la fin

« et dit à ses apôtres et fin

li

:

e a dit à

fin à la fin di

p. 56, 57).

si

apôtre e à

siècle

li

àutri

z/ouro sempre

Dans quelques communes

des environs de Nontron notre type est conservé avec sens d'impf. subj., sauf aux

type subsiste seul

digme mixte,

terais), thantèran

.

A

i.

et

3. p. sg.,

chantèra{s), ;

ailleurs

du second

chantè(s), chanteran, chan-

miennes combinées avec

:

E dis ai sio apostol e ai autre ensegador Que entro a la fin del segle fora totjorn au (éd. de Stefano, v. 536, 337).

premier

on emploie concurremment au

rétablir ainsi (corrections

propose M. de Stefano)

le

de Javerlhac emploie un para-

ex. (je mets en italiques les formes

type) chantè(s),

1

le village

:

le

lor

celles

que


IMPARFAIT SUBJONCTIF

138

§

plur. et aux et

i. et 2.

En Béarn et

têssi

deux types

p. sg. les

Daniel, p. 60, 63,

(iG^

215 Chab.,

(v.

69, 72, 76).

deux types existent au complet

les

:

etc.,

cantasses,

et

canîêsses

cantàssi,

284

p.

i^""

can-

henôussi.

benousses, benousse, -em, -et s --et, -en, bastïssi, bastisses, etc..

2^ cantèri,

-

-ets

-et,

cautères,

-en, bastîrî, bastîres, etc..

tons à toutes

personnes;

les

forme que par

ou

-ss-

Tous deux sont paroxy-

ne se distinguent dans

ils

pour

-r- et,

.

la

conjugaison à

par l'absence de variante en -a- au second type.

mier peut l'impf.

employé dans tous

être

indiqués

subj.

il

empiète sur

le

-em,

--et, -en

ets

une

exprimer

(ind.),

-

^

Le pre-

d'emploi de

a la fonction d'impf.

canteri, beneri, bastiri, -es,

«

si

personnes). Pour

les

proprement

condition

que beneret

il

(oxyton à toutes

ouïe premier type

l'impf. ind.

cas

domaine du conditionnel (vpr. chan-

taria, vendria, bastirid) cantari -é^

les

la

inf. -a,

L'emploi du second est

jusqu'ici.

plus limité, mais outre les cas où subj.,

;

etc., benôuri, benoures, benoure, -em,

dite

on

emploie

d'inipf. subj., ex. si boulet

vous

vouliez,

vous vendriez

»,

pèr chic qui abousse (subj.) mile liures, que bastiré « pour

peu

qu'il eût mille

d'impf.

subj. est

francs,

il

bâtirait

».

Le second type

employé, presque à l'exclusion de toute

autre forme verbale, dans des cas qui sont pour ainsi dire à la frontière

entre l'impf. subj. et

lement quand tion

il

s'agit

le

conditionnel, et spécia-

d'une possibilité ou d'une supposi-

:

Que-s décida d'ana bede lous couneguts

Dab

1.

l'ahide

que Ihèu quaucu que Yembitêre

Les ex. donnés sans référence sont dus au félibre béarnais Aug.

Lacaze,

qui

me

les

communique

par

l'obligeant

M. Camelat. 2.

^

Gallicisme

;

le vrai

mot

b. serait coumhidère.

intermédiaire

de


2l6

\

CIIAI'.

(Yan Palay,

MODES

1

§ I38

se décida à aller voir ses connais-

il

quelqu'un Vinvite-

suite

Événement futur supposé; verbe introductif au

ind.; le

a le

fr.

ou Timpf.

cond.;

prov. aurait

le

prêt,

cond. counvidarU

le

subj. counv'uîèsse.

Lou me astrounômi m'a lou die <\\i'\\

I

comptant bien que tout de

sances, tait ».

«

C^9)

p.

llMi's

:

(ABG

1904,

beau toute

ferait

asscgurat que hasourc bèt tout

25)

p.

«

mon

journée

la

astronome m'a assuré

Événement futur sup-

».

posé; verbe introductif au parf. ind.;

fr.

cond.; prov. cond.

farié.

La daune de Poumcs-Coueites qu'abè arrecoumandat au sou eretè, adyat de chèis ans, quan aboure besougn de ha

demanda de

ço qui hèn tout lou mounde, de

tau casau ent' ana amassa ue arrose «

Madame

que tout

1907,

p.

no)

de Pommes-Cuites avait recommandé à son

âgé de six ans, quand

héritier,

(RBG

s'ana passeya

monde

le

il

aurait besoin de faire ce

conformément au

Çhên au plur.

fait

§ 38), de demander à aller se promener au jardin pour cueillir une rose ». Hypothèse dans le futur (cf. § 134) ;

verbe introductif au

quand aurié(^ 134 tique serait «

si

p. ex. se

par hasard

Que

il

pqpf.

in fine),

ind.;

pèrcas aguèsse (subj., après

avait,

dans

pensàbi que cantère «

Hypothèse au futur dans introductif à l'impf. ind.

Nou credèm

pas que

que wowsvendrie:^

».

cond.; prov. cond.

fr.

mais une tournure plus idioma-

;

le fr.

le

cas

il

se, v.

§ 133)

aurait ».

pensais qu'il chanterait »

je

passé (conditionnel);

cond.

benourct «

;

verbe

prov. cond. cantarié.

nous ne croyions pas

Hypothèse au futur dans

le

passé (con-

ditionnel); verbe introductif à l'impf. ind. avec négation fr.

cond.; prov. impf. subj. vendeguessias plutôt

;

que cond.

vendrias.

Qu'abè cette

dit

année

j).

que

bastire

augan

«

il

avait dit qu'il bâtirait

Hypothèse au futur dans

le

passé (condition-


138, 139

§§

SUBJ.

I^^ÎPF-

;

CORRESP. DE TEMPS

verbe introductif au pqpf.

nel);

cond.

embenta lou

à

prov.

hastirié.

trobar

dus ount

à

nou mèi comprene-s

arrés qu' ets

BT

Wa/^r^ ne luts ne halhe (M. Camelat, « les

cond.;

fr.

'

Lous troubadous que n'arribèn à

ind.;

217

e

medichs nou c.

i)

troubadours en arrivèrent à ne plus se comprendre

et

inventer

p. 3,

trobar dus où nul autre qu'eux-mêmes ne

le

pût voir clair

23,

Aspect de possibilité que

».

'

le

rendre avec un semi-auxiliaire à l'impf. subj.

fr.

le

;

peut prov.

aurait Timpf. subj. veguèsse; verbe de la proposition principale au prêt. ind.

E que

Tèi

que hasouren u beroy parelh de nôbis

dit

{Roubi, p. 76) « et

de fiancés

».

ils

conseil sur

introductif au parf.

verbe

qu

je lui ai dit

Opinion,

ind.;

feraient

une

jolie paire

un événement

futur;

cond.; prov. cond.

fr.

farien.

Correspondances de temps. § 139. les

— On

a

vu

§ 133 ce qui

phrases conditionnelles

concerne spécialement

ou hypothétiques. D'une manière

générale nos parlers observent, sauf tives à l'impf

subj. notées §

dances de temps que troiimpavo «

\\

les particularités rela-

mêmes

122, les

le français, ainsi prelendié

prétendait

que

X

***

se trompait »

eu que vèn, ques vengu^ que vendra

;

correspon-

que

X ***

se

de

même

es

cest lui qui vient,

«

venu, viendra », fugue eu que venguè « ce fut lui qui

est

vint »

;

crese

que vendra

que

vèn, venié, venguè,

ques vengu, quèrovengu,

« je crois qu'il vient, vendit, vint, est venu, était

venu, viendra », crese pas que véngue, siegue vengu « crois

I.

pas qu'il vienne, Litt. «

< fac{u)la.

ni lumière

soit

venu

y),cresiéu

ni torche »

;

b. Jmlhe

que

\.

venté,

falho

je

(ne^

quèro{ou -^

prov. faio


2l8 que

CHAP. X

§ '39

que vendrîé (ou que venguèsse)

fugtUssc) vcngtif

croyais qu*il

TEMPS ET MODES

:

venait, était

vendrié (ou venguèsse) «

«

je

venu, viendrait », cresiéu pas que

je (//^) croyais

pas qu'il viendrait

»,

etc

On

trouve cependant (en narration animée et avec une

assez longue incidente entre les

deux formes verbales essen-

tielles)

Mai enterin que lou

Un Un

gentilonie

ici

parlo,

qu escambarlo

chivau nègre plan-planet

Fasié*n risènt lou galinet

Autour de {Nerto, parle),

c.

m,

p.

150)

pichoto Nerto

« or,

pendant que

un gentilhomme qui montait

noir coquetait tout

Nerto

la

».

Un

doucement en

le roi parlait (litt.

(litt. monte')

riant

un cheval

autour de

la petite

autre exemple de non-concordance en sens

inverse (impf. sanaves précédant prés, podes) a été expliqué

au § 133).


CHAPITRE XI INTERROGATIONS ET EXCLAMATIONS

Interrogations

§ 140.

On

moyen

peut interroger au

formes

des

spécialement interrogatives, pronoms et adverbes, ex. qiiau es aqui

méd.

qui est(-ce)

ei ? «

ça

?

qiis aqui

qui appartiens-tu

« à

w ?

temps

apportez-vous

? »

lez-vous

plus

le ?

?

? »

«

?

»

?

«

quel

quelles nouvelles

âmes lou mai ?

quau, quau libe boulets, prenets?

voulez-vous, prenez-vous

fai ?

« laquelle

quel livre vou-

livre,

on vous

et

vous voulez, Lespy,

livre

dises

vist naisse ? « quelle

(vous avez demandé un

»

siés ? b. qui

de-que

»

?

que tèms

? »

vous a

quinto

^)

qu'est(-ce que c'est que)

» b. quin libe boulets ? «

demande quel genre de b.

«

novo adusès

queto terro

vous a vu naître

aimes-tu

de quau

là ? »

que voulez-vous

«

?

que

fait-il ?

»

terre

qui va

? «

quels sont tes parents?)

que dites-vous de neuf

«

?

(=

quts aco?

? »

que voulès

de nôu

?

^

p.

325),

lequel, quel livre

«

(on vous montre des

livres

on vous demande lequel vous

désirez, ibid.^, ounte vas

?

«

où vas-tu

périg. quoura(s)

vendrô

?

«

quand

et

t-il ?

«

I.

»

quouro vendra ?

quant es d'ouro

de tèms

va?

?

viendra-t-il

?

«

?

?

quant

»

« quelle

quel âge avez-vous

» locc. coussi

anats

n'i'

?

?

a

?

heure »

«

combien y en

lim. coussi anàs

Les exemples non précédés d'une abréviation

donnés en prov.

litt.

quant avès

est-il ? »

coume vai ?

?

b.

a-

«

comment quin bats?

de dialecte sont


220

CHAP. XI

comment

«

pleures-tu

?

INTERROG. ET EXCLAM.

:

allez-vous

?

^^ I4O, I4I

» perqué ploures ?

pourquoi

«

»

Une forme de pour que dises?

tempo allegro intéressante est prov.

que dites-vous

«

comment

?

?

,y/Wo,j ?

plaît-il ?

»

(s'emploie pour faire répéter quelque chose qu'on n'a pas bien entendu ou compris).

y a un

S'il

sujet exprimé,

cornue vai vaste paire ? «

se place après le verbe, ex.

il

comment

va votre père

?

perqué

»

parlo ansin twste uUstre ? (fienèsi, XLiv, 7) « quare sic loquitur

dominus noster

?

De même, un groupe

»

se dissocie le plus souvent,

comme on

quant es d'ouro? quant avès de ténis?

ve?

quel âge as-tu

<i

?

vu par

vieux?

es-tu

»

les ex.

Ambert quant

cf.

combien

» litt. «

combien de

«

l'a

si(s) »

Les pronoms ou adv. pron. régimes gardent leur place

normale (§§ 67 déjà

cité

vous

?

plus

ss.),

ex.

haut, que

queto terro vous a

nen pensas

que vivon encaro,

Li

Perqué tant liuen de iéu lou sort ceux qui vivent encore, pourquoi conduits?

les a-t-il

ici très

queto

«

femo?

quelles nouvelles? « quelle

femme?

»

faire ? »

§ 141.

mont

mounte ana?

— Quand

interrogative,

»

la

moi

loin de

la

«

infinitif

perqué?

?

le

sort

«

(d. § 33)

pourquoi

:

?

» »

? »

coume faire?

«

com-

aller? », etc..

phrase ne comporte pas de forme

l'interrogation se

marque souvent simple-

par une intensité particulière et

haut sur

coundu

que faire? « que faire?

perqué dire acô? « pourquoi dire cela

ment

a

fréquentes, ainsi que

+

groupes pronom ou adverbe

que novo?

si

lis

» (FihOj p. 180).

Les phrases nominales sont les

qu'en pensez-

«

»

'

«

?

vist naisse ?

un accent musical

dernière syllabe tonique de la phrase (dernière en


PROCÉDÉS DIVERS d'iNTERROG.

14^

§§ 141,

221

faisant abstraction des éléments détachés à la fin), le ton

montant indiquant que attend une réponse d'Indy, p. 30) et

pensée

la

vênes? « viens-tu

:

ou dans

phrase nominale

(forme de tempo

et

plus intense

d'ounte vènes? « d'où viens-tu :

parai?

allegro

Vous (Mir.,

Mirèio

c.

mau

»

?

str.

II,

redescend sur

le

«

48)

«

le

str.

la

le

à ta

?

le

régime répété

sourreto? § 99,

§ 106, 1° a

?

vous, Mirèio

?

Agustino :

:

et

en italiques

syllabes

(les

l'ères pas, tu,

maire, iéu

coutigo

la

fait la

;

mal, voix

?

chatouillement

interrogatif) les ex. cités §§ 43, 47

fueio

?

bèn plus intense et plus haut

voix redescend sur

encore

»

plus intense et plus haut que rên

II,

Cf.

que

vocatif détaché Mirèio ;

c,

:

différences

ne vous êtes-vous pas

craignez donc bien,

41)

« tu

Ex. de

)>.

n'est-ce pas? »

?

mau, Mirèio

La cregnès donne bèn, vous

?

mêmes

veraï),

n'est pas vrai

il

rèn facho

sias

pas vrai

« n'est-il

pour pas

avec es pas verai que

la

ê

Vincent

d'une quinte à une octave plus haut que dans vênes

viens »

«

avec

»

?

qu'on

inachevée^

est

van Ginneken, p. 340,

(cf.

Bèn

:

?

§

Vos que lé sias

la

Mirèio, vèn bèn, :

ils

dounes

d'èr,

fugue un pau,

ta

agudo Qstaào, en Arle,

une coupe qui

l'accent interrogatif;

;

détaché coutigo.

Sujets, régimes, prédicats et

se détachent après

que -gnès

portent l'accent

?

89

» (Jdir,,

?

suit

le

compléments

mot

frappé de

sont intonés un peu plus haut

qu'à la pause des phrases simplement énonciatives.

§ 142.

Rare

est l'inversion

avec accent interrogatif sur

Moussu lou Curât «

Monsieur

le

?

(Conte,

curé voudra-t-il

le

du sujet

sujet

Quand ?

» b.

sans coupe et

postposé ère

enfant,

:

voudra p.

24e)


222

M

CHAI'

:

INTERROG. ET EXCLAM.

Guarde-m tabé At haras-/w

la fe fidèle

? jou n*at sèi

(F. Laborde, cité par Lespy, p. foi fidèle Il

n'en

le feras-tu ? je

;

412)

«

;

nou garde-moi aussi

nous, vous, etc..

»

faguè,

Boutelet

riant

toi,

:

:

«

Eh

?

Holà

comment

Boutelet? Eh!

moi,

c'est

coume

!

fit-il,

!

vous »; accent interrogatif sur sian

comme

voix sur Boutelet, Dauiso

est-ce

allons-nous,

!

Daniso

sian,

Assetas-vous « dès qu'il vit nos Barbentanais,

rencontre en

autre,

:

i*

',

avt-c cette

«

examiné au § 41 Tre que veguè anè à l'endavans en risènt « Hoi

nôsti Barbentanen, es vautre

du type

fréquente,

très

ta

sais rien »

ne faut pas confondre cette tournure

au contraire

§ I42

?

alla à leur

il

vous autres,

Denise? Asseyezredescente de

et

la

au § 141 sur Mirêio, cou-

tigo; accent interrogatif sur vautrQy es étant

un simple pro-

clitique.

Dans

les

tournures lim.

pronom

avec

sujet

après

le

verbe (§§ 45, 49 ad fînem), l'accent interrogatif est sur

pronom, qui a

la

forme

pleine. (§§ 48, 49), et

surtout

groupe

pron. conj.

(ou adv. pron.)

monosyllabique ou oxytonique, p\ou-t-éH

?

[plçutéu]

vendrô-t-^//? [vendrçlçu] [kçvuvait(u]

«

cela

[givendront^Ià] «

En le

vous

pleut-il

«

va-t-il ?

y viendront-elles

»

?

»

Mussidan

cô vous vai-t-fW

gui

vendran-i-elas

I.

ou

teur),

?

sujet est fréquente après

Ambert peut employer une

forme pleine ou une forme réduite de pronom,

tu

?

? »

pronom

les interrogations.

forme verbale

-|-

devient proclitique, ex.

« viendra-t-il ? »

auv. l'expression du

verbe dans

une forme

monosyllabique ou oxytonique, ou un

verbale,

Nontron

le

ex.

Ihi

Vautre se rapporte non au vocatif Boutdet qui suit (sinon on aurait vouSy suivant

que Boutelet

est

tutoyé ou non par son interlocu-

mais cumulativement à Boutelet

ensemble à

la

pharmacie.

et

à

sa

femme

qui viennent


INTERR. AVEC PRON. INVERTI

142

§

sèÇsyvàutri

ou

?

ou venon-lhour personnes,

«

cb

<C

de-quei cb

mais

?

p. ex.

donc?

?

même quand

clcô

De même

(Mich., p. 56).

»

<C

s'emploie

'^accu hoc

phrase

la

dans d'ante

Les parlers vaudois

vènei(^s)-cb

RPL

dans

haute

la

non seulement dans

que

qu'est (-ce

« qu'est-ce ?

(A. Thomas,

»

hou (v. note au § 99, 2°),

et cela

?

toutes les

et aussi, à

»

?

venon-i ?

? »

par une forme interrogative, ex. que sabon-hou?

que sait-on

Marche

viennent-ils

«

?

venon-hou

sè(/)-hou?

Ihi

commence

y êtes-vous

Ihi sè{s)-ou{s) ? «

pronom neutre

le

223

donne

que) ça

c'est

»

?

d'où viens-tu

? «

1888, p. 143).

géographiquement

et les parlers,

et

linguistiquement très voisins, du Queyras emploient abon-

damment dans

l'interrogation le

pronom neutre

dont

lo

il

a été déjà question au § 49.

Au pleut

Val-Saint- Martin, », la n'i' a gi(s) «

joua «

mal

me

il

? «

plaît

pourquoi y

parallèlement il

plôu

la

n'y en a point », la

de jouer

»,

on

dit

perqué

mal? pourquoi

a-t-il ce

par extension -lo est devenu

t-il ? » et

à

me

«

il

plai

de

i'a -lo

ce

mal

comme une

quet

existe-

particule

interrogative applicable à toutes les personnes, ex. dèvoulo

veni

dois-je venir? » ven-/o-lou

? «

ven-/o-li

?

?

[venlglû] « vient-il? »

[venlçli] « vient-elle ? »

Le Queyras présente également un emploi abondant du

pronom neutre

-lo

q'i-Io

:

que pàrlou

?

est-ce

«

que

je

? » ei-/o que duérmoun ? « est-ce qu'ils dorment ? » Quand « est-ce » est suivi d'un participe passé ou d'un pronom sujet (ou, grammaticalement, prédicat, cf. § 41), le pronom neutre est généralement répété /'ei-/o fach ?

parle

:

« est-ce fait? » /'ei-/o iu (et /'ei-/o /'ei-/a tu, el,

eux

?

»

nous, vous,

D'autre part

MM.

des Alpes Cotiîennes,p. I

.

Avec

éli ?

mi)?

« est-ce toi,

Chabrand

et

« est-ce lui-,

moi?

»

nous, vous,

de Rochas

(^Patois

25) donnent S en deux séries paral-

plusieurs coquilles et

une graphie peu conséquente.

J'ai réta-


CHAP. Xî

224 pour

lèles

les

verbes « aller

de deux autres sujet

INTERROG. ET EXCLAM.

:

exemples

parler », des

«

et

»>

§ I42

tournures interrogatives verbe

pronom

-f-

:

vas-tu? « vas-tu? » vai-Ji? « va-t-il? » anèn-ttous?

i"

« allons-nous ? » ana{s)-ivus ? et ana-uÇs) ? [^nàu] « allez-

vous

a

» van-li ?

?

parlo-li?

vont-ils

parks-iu

parUn-wns?

»

parle-t-il ?

<^

»

?

«

paila(j)'V0us ? et parla-u{s)? [parldij] parlent-ils?

«

pàrloutt-li?

Verbe

»

?

»

parlons-nous?

»

parlez-vous

»

parles-tu

«

?

«

pronom

-\-

en forme réduite. J'ignore où

pron. de

la 3. p.

principal

du groupe

sujet,

la

3.

et

p.

ceux des

en tout cas une enclise

et 2.

i.

[atîàUy parlàu].

pron.

encore actuelle)

(soit ancienne, soit

paraît bien attestée par les

les

soient enclitiques;

pi.

p.

Taccent

est

une forme verbale monosyllabique ou oxytonique de

le

qu'au moins après

est fort possible

il

;

?

formes avec pronom asyllabique

vaud. silauplai, slauplai cité § 70 in

Cf.

fine,

2° vau-qaïu? « vais-je

qntu?

« est-ce

que

de Vop. laud.

verbe

conjonction que

rien d'absurde, mais

Ce

serait

d'où sort

connu

un

fait

le

-/-

pronom

-f-

une autre

sujet. Elle n'a

de

fr.

comme

die

i. p. sg.

<

dico et

avec

?

« parle-t-il ? » est

même /wr/^-qu'iou

? est-ce

évidemment une que je parle ? »

qu'lu ? Cf. aux paradigmes de «

il

de

-c

de prêt,

qu'une valeur étymologique dans l'emploi qu'ont ParleA\

lave »

la I.

même

;

d'ailleurs p. 25

p. sg.

pour

vau

et

« parler »

de i

la p.

20,

o/>.

on trouve pour

la 3. p. sg. vai^ .

pàrlou et

3

.

en soi

à celui

Notre langue

etc

parle-t-il ,

encore des

somme

a

analogique,

comme

l'orthographe féhbrécnnc, mettant entre parenthèses des

bli

ici

paraît tout aussi probable.

d'analogie comparable en

et connaît

imitées de prés,

vais? » pàrlou-

je

Les graphies employées

»

expriment une interprétation par

et celles -|-

que

est-ce

?

parle?

je

ici les

coquille pour

s

vwc

qui n'ont

mots /»t7;7o-,

cités.

et

de

doit s'interpréter pàrloti-

laud.^

lài'ott

« aller » les

a je lave », lavo

formes normales

ce qui m'autorise à rétablir de

parla.


142,

<

*movm

etc..

PRON. inverti; particules

143

§§

vpr.

:

bauc afana «

je

coumet

fais

«

je

encore

et

aujourd'hui

m'y appHquer

vais

quelque chose

»

», à

fus » dans les textes vaudois

je

mystères alpins /<7//^ «

je dis

en l^ik]

à tous les temps, 2^ conjugaison

ou

p.

parla

»,

;

ou

ou

-ouc,

;

dans

i.

p.

«

il

prit

»

dans

;

les

p. sg.,

i.

impf. de

cond. en

-iouc,

le

la

[-a'^'î^/v]

de

la 3.

«

il

parler d'Arvieux

paroxytoniques ont pour désinence

sg.

\ Rien n'empêche de supposer que

-ouc

dans

« je vais », die et disoc

écrit -oc

écrit -ioc

5/^r

-riouc; aujourd'hui -c à la désinence

prenguèc

toutes les

»

en Queyras, Gapençais, etc., ex. parlée

prêt,

sg.

en [-yûk]

m'i

suc « je suis » etfuc

du moyen âge

vmic

fliis )),

slo,

toul.

etc.. et innombrables exemples de

»,

écrit -rioc

« je

pour

côté de faii qui-

« je suis

;

Carr. et chez Bellaud (devant voy.) «

< *stao

côté de estau

à

Goudelin

chez

;

estauc

225

Arvieux en toute position,

s'est

-c,

maintenu dans

employé

à

du

le reste

Queyras uniquement en position intervocalique créée par la

séquence du pronom

s'établissait l'usage

réservée à suivant,

la

d'où

lu,

l'état

actuel

queyr,

-lo et

l'origine

Outre auv.

vantes

I

.

»

«

je vais

», pàrlou

pàrlouc-lii ? « est-ce

mot «

je

que

je

-hou,

vaud.

-cù,

les

particules interrogatives sui-

:

Devant

le

verbe, en proclise, aq.

Texte de langue dans Salut à

pellier,

haute Marche

vient d'être examinée, on rencontre dans notre

en divers idiomes

J.

?

vau

autres éléments de phrase interrogative dont

domaine linguistique 1°

:

?» 143.

§

précédemment

position devant consonne initiale de

parle », vauc-ïii? « vais-je

parle

tandis qu'en toute autre position

exclusif d'une variante

et

e (v.

VOccita^iie, imité

§ 53),

Couse-

de Florian, traduit

publié à Voccadon du centenaire de Vahhè Favre,

Mont-

Hamelin, 1886.

RoNjAT.

Essai de syntaxe des par îers provençaux modernes

15


226

CHAP. XI

rans aussi

un verbe

se

benguerats

se

:

que

tel

men werden

INTERROG. ET EXCLAM.

:

«

viendrez-vous

«

?

me demande

je

Sur Temploi de que

?)

§ I43 » (s.-ent.

?

Sie

kom-

dans une

alter-

», cf. ail. ob

de

et

se

native, V. § 144.

Immédiatement après

2"

(marqué par

interrogatif

de phrase ou avant

fin

est-il ? »

ou

parlait-elle

«

y

ad

votre, § 92

verbe,

portant Taccent

-//,

des ex. suivants) en

éléments détachés

les

est-elle ? » parlavo-// ? «

» lou paire

?

le

les italiques

i'es-//? «

:

parlait-il ? »

(=

es-//, à l'oustau ? « le

i'

maison

finevi) père est-il à la

ton,

mais lou

? »

maison

paire es-ti à Vowslau? « le père est-il à la

» es-ti

?

à YoustaUy lou patroun ?.« est-il à la maison, le patron est

-//

employé surtout en Provence

limitrophes, de

et

dans

un verbe

préférence avec

y

ou

? »

contrées

les

troisième

à la

personne, mais aussi après toute forme verbale personnelle.

C'est le

emplois, ex. t-

fr.

pop.

siéu-ti uèsci

"> § 325, Joret,

R

emprunté dans tous

-t-il \ti\

«

!

je suis-t-il

1877, p. 133

bête

ss., et

!

A. Meillet, Lin-

Cet emprunt a donné lieu à une

guistique, p. 312, 313).

(R 1877,

discussion entre Gaston Paris, pour l'emprunt p.

438

Chabaneau

ss.) et

d'admettre

(ibid.,

du

généralisation

la

dans Flamcfica, ex. v. 6088-9

hom

talent

de manjar

M. Brusewitz sg., et

quand

-//

:

le

E

s'introduit avec

d'autre part

-//

sg., et Ruffi (p. fr. a-l'il;

au

xvii'^

les

n'est

39)

//

résumée par qu'à

//

moderne,

ti

écrit ly a-t-il

les

pron.

donc

prov. disparaît, et

le fr.

un emploi beaucoup

employé au

la 2. p.

a

verbe (§ 68);

le

fréquent

//

qu'en paradis Aia

est bien

se présente à l'époque

solution de continuité, l'ancien -//

cujas

vpr. n'emploie

conj. sont déjà placés devant

pop.

442

p.

proposant

ss.),

datif éthique

La question

?

(p. 6 ss.)

ses

M.-L.,

» (cf.

xvi*= siècle

il

y

plus étendu

qu'à

ren de plus noble

;

la 3. p.

comme

exemples deviennent de plus en plus fréquents

siècle,

avec généralisation à toutes

les

personnes.


i43>

§§

particules; interr. limitée

144

Ordre des mots de çais

lou paire

:

son?

« est-il

l'oustau?

bèn verai,

Es-ti

»

L'introduction par est-ce

«

?

«

?

père

en franmai-

est-il à la p.

14)

»

est-ce que

«

le

toun lengùgi? (Zerbin,

bien vrai, ton langage

talonnas

comme

phrase et répétition

la

es-ti à

227

plutôt rare

» est

que vous plaisantez

»

?

es

que

Elle peut

se

:

combiner avec l'emploi d'une forme interrogative (§ 140) es que shn ? « combien est-ce que nous sommes ?

quant

Queyr., avec

duérmoun

pron. neutre

le

/a,

ei-lo

que pàrlou

?

ei-lo

:

»

que

(v. § 142),

?

— Interrogation limitée; alternative. — Nous

§ 144.

avons rencontré jusqu'ici des interrogations simples contenant

la

mention d'un

questionneur,

ou non, type on

l'interrogé doit

que ton père

supposent acquis des

est d'autres qui

lesquels

« est-ce

fr.

désire

précision, etc., type

fr. «

sait

pas qui c'est). Les mots en

suivant

haut

le

y

énonciative

;

ne ;

de

serait à la

même

malade

après-demain (bas)?

mann,

ment

Abrégé, p.

»

Il

en

malade

(v.

»

italiques portent Taccent

un élément

élément plus

ton père (haut) ou

ta

mère

viendrez-vous demain (haut)

?

?

maison, mais on ne

la

pause d'une phrase simplement

« est-ce

684).

d'intonation que

Roudet,

Nos

p.

215, 216,

parlers ont

le français,

grande étendue des intervalles

Dans

»

déterminés sur

à accent interrogatif laisse cet

le

qui est

(bas)

faits

l'abaissement musical du ton sur

mot

qu'il

malade?

est-ce ion père qui est

un malade dans

sait qu'il

a

est

le

répondre oui

un supplément d'information, plus de

(on

interrogatif

mais incertain pour

fait possible,

sur lequel

et

ou

Brug-

même mouve-

sauf peut-être une plus

{ci. §

l'interrogation alternative

le

et

le

141). béarnais emploie les

particules e (spécialement interrogative) au premier

terme

(intoné haut) et que au second, ex. E-h emhafs, ou que-m


228

CHAP.

XI

INTERR. ET EXCLAM.

:

gàhi Tescoube }{Roubiy

ou

allez,

prends

si je

ii) « est-ce que vous vous

p.

de

parlcrs qui usent

les

en

Je crois cet usage assez

»

le balai ?

répandu en général dans

§§ I44, I45

de

e et

ÇM/ énonciatifs (§§ 50, 51, 53). Les autres parlers usent

de

«

»

si

ex. prov.

vous

ena;/tf5,

o

Tescoubo

5'agafe

Beaucoup d'interrogations réponse

a

vu au § 133

d'interrogation

telles

très diverses

v. § 146.

;

formules

valeur conditionnelle de

la

de

pas

n'attendent

qui

«

français,

le

?

159) sont en réalité des excla-

» (Bally, Précis^ p.

mations avec des valeurs expressives

On

comme

au second terme à peu près

que

mai ou fugidsse-ti

jogo

perdy

vengti.

Réponses 145.

§

forme positive «

(=

Réponse affirmative à une question posée sous :

oui

»

Au

lieu de a

tion de vfr.

avec

les

malaut

sias

je suis

oïly

< ou

«

?

malade). hoc,

on emploie souvent

oui [wi],

emprunté du

personnes qu'on ne tutoie

*

oui,

oi [çi]y

mais

adapta-

moderne,

français

pas,

les

félibres

de son origine

réagissent contre cet usage en raison oi

—O

êtes-vous malade

',

et

qui du reste n'est pas usité dans tous nos parlers,

semble dans une certaine mesure en voie de disparition ^ 1.

Autres exemples d'emploi, avec une nuance de sens respeaueuse,

de mots

empruntés au

relevée

moutt pèrOy

:

français,

ma mèro

«

considéré

mon

gènes paire, maire étant conservés pour

(ou mouti paire,

ma

le

maire, mais ptro, mèro,

un ordre monastique)

;

moutt fraire,

ma

comme une

ma mère

père,

»,

père, la

pour

sorre «

«

mon

vèspre. clxiUe, 2.

comme

Goudelin V.

RLR

hon-souar

«

bonsoir

écrit déjà mèro.

1906,

»,

mots

plii>

indi-

mère d'animaux mère » dans frère, ma sœur »,

père,

mais/rnï), sur pour désigner un moine, une religieuse politesse

langue

les

;

formules de

d'où sonar remplaçant sèr ou

Sur prov. chaio

«

jeune

fille

»

<^

fr.

p. 87.

« Mistral a restauré les

formes provençales quand

il

les

trouvait


INTERR. alternative; réponses

145

§

<

Si

même

à Aix.

Il

exclamations, où

il

tale et les

422)

X, p.

ah

«

!

oui certes,

chabènço, que nèro uno «

oui

Ç2i,

On

!

<C

/^^

pla - plo - plan

«

'

bien

»

p.

de

si,

46),

litt.

)>

!

en pays toulousain.

ja(jfi)

-

par he

hen

ou

en Guyenne \oppf\ paraît repré-

;

une accommodation ancienne

senter

Aco

»

!

xviii^

1.

11,

on renforce volontiers

lim. aq.

1.

Si qiies poidido(Cal.^

:

de chance, que (c') en était une

entend quelquefois

En

phrase nominale

elle est jolie

{Rose, c.

!

comme

verbe

-\-

Provence orien-

la

d'emploi courant dans

ailleurs

est

fonctionne

être suivie de que

pouvant c.

spécialement usité dans

sic est

229

/^

<[ kp <C kh] dans

[/)/)

hoc hene.

Réponse négative à une question posée sous forme positive ou négative

malaut

malaut

sias

»

<I non

(=

comme

oi

non

pour

oui

sias pas

pas malade)

ne suis

je

-

»

?

— Noun,

(-vous) pas malade

« (n')êtes

?

«

^,

malade

êtes-vous

«

?

vfr. nennil,

nou

<C

:

la

dial.

;

nàni

réponse affirmative.

Réponse affirmative à une question posée sous forme négative

malaut

sias pas

Toutes

— Si

?

sic

(=

je

la

de

la

formules de réponse, et spécialement celles

ces

première catégorie

encore vivantes,

et,

remplacées)

Penseurs

et poètes, p.

l'usage

populaire » (Gaston Paris,

m).

Bien « s'exprime par

«

par segur, de-segtir

grâce à ses efforts et à ceux de ses disciples, elles

arrivent peu à peu à rentrer dans

le

continuateur de planu dans

des parlers locc. (à partir de Lodève), lim. et aq., mais

de hene est conservé, dans ce groupe lers qui

N

fin.

autrement emploient pour

rom. tombe en

1.

Rouergue et

ailleurs 2.

et Ségala, à Aurillac,

Marche /'/t?

^

et

dans

fin.

oui bien

la

plupart

continuateur

par beaucoup de par-

»,

« bien » le continuateur

étroite.

de planu.

rom.,

le

Planu

plo

pyrénéennes d'Aire

traitement de n

v. la

>

en Gévaudan,

en Quercy, Sarladais, Limousin, Péri-

les vallées

plan suivant

Chute de n

«

le

lim. b. big. (mais reste dans les autres parlers

aq.) hors certains cas de liaison

gord

:

suis malade).

première catégorie, peuvent être renforcées (et celles

de

1,

<C

« si »

fin.

rom.

note précédente.

et

de Louron

;

^ -


2^o

(ll\l'.

sûrement

« sur,

\i

i\iiKK.

:

», /i<r sc^^nr

(f

Il

dans

ccries

I

pour sûr

toute certitude, sans aucun doute

• certas -

\(

1

wi.

\.\b

», de tout sentir «

», certo «

parlers qui

les

^§ 145,

en

certes » (certos

s

de

que

les

conservent

flexion).

Peut-être

«

formes prov.,

dont

(pour abréger

»

celles

Icicht et fpr. [htti]

>>

sapio

bon Dieu

«

!

Un mot employé réponse

De

bien

!

viel-

ail.

comme

bene

p. ex.

»).

dans l'interrogation peut passer dans

comme

crese

vous salude tant que

»,

(cf.

fr. bientôt^ beîèu,

quid credis? entraîne credo qtiid pour hoc credo.

:

des expressions

>

bene levé

:

composé comme

qu'un

ci-après,

(chute de -n en tempo allegro

bcssai

dans Imuitéu

la

immédiatement

purement phonétique)

intérêt

ici

des autres dial. n'ayant, sauf 5m-^//^

va être question

il

ne donne

je

salutations »,

1.

sai-que «

«

que «

je le crois, je crois

vous

je

mes

toutes

fais

< sapio quid.

peut-être »

Exclamations

— Beaucoup

§ 146.

de formes interrogatives (§ 140)

peuvent s'employer exclamativement.

Parmi

que que

quoi

! «

tètns I quel

!

(b.

»

Adjectivement

»

!

auvàri

catastrophe

jour!

pronoms, on n'emploie guère substantivement

les

!

quelo raisso

quelle averse

quau

!

!

» b.

«

p.

prov.

ex.

quel beau temps

quin

bèt die !

«

qtie !

béa

quelle

quel beau

140 ne s'emploie pas exclamative-

cité §

ment). Ex.

monde

comme

d'adverbes I

»

Oh

c'est

!

prov. quant

:

^«'es

bèn

bien elles

Que soun Tôuti

lis

!

éli

!

de

mounde!

«

que de

(^Mir., c. xii, str. 39) «

»

prcvisto e bèn renjado

obro dôu bon Dieu

!

oh

!


réponses; exclamations

147

146,

§§

ordre dans toutes

quelle prévoyance, quel

«

de Dieu

(Nerto,

»

!

nées

que

«

litt.

prévues et bien ordon-

Dieu sont

œuvres du bon

les

œuvres

les

290, 292), plus

vi, p.

c.

231

»

!

Ah

!

saupessias coume la niuech èi sourno cité § 147.

Fréquentes aussi sont

comme

au sens exclamatif

e-b emhats, etc.. cité §

tournures interrogatives prises

les

siéu-ti nèsci

144, Que n

143, 2°, b.

cité §

!

as fa

cité §

147. Sur

nuances diverses de tournures semblables (ordre, éton-

les

nement, impatience, résignation,

) v.

etc

Bally, Précis,

159, 160, et Traité, p. 270.

p.

§ 147.

L'intonation des

nuances

multiples

bien plutôt que de

sont

elles

affectives la

présentées.

dépend des

exclamations

peuvent comporter

qu'elles

forme grammaticale sous laquelle Sauf peut-être une étendue plus

grande des intervalles de hauteur (c£ § 141)) nos parlers présentent p.

les

mêmes

faits

que

le français

Roudet,

(v.

21 6, et Bally, Précis, p. 149, 150). Redescente de

sur

les

éléments détachés,

faits parallèles à

rassemblés au § 141 pour l'interrogation

:

la

voix

ceux qui ont été v. (les

mots en

aux sommets d'intensité et de hauteur du mouvement exclamatif) les ex. cités §§ 89, 90 te creiran, tu Vous n'en farien, li gènt, d'istôri N'en vos, de cant ? Que n'as fa, que n'as fa, dou rèi de Betelèn ? Lou veses pas, que ta brassado A mes lou fiô dins mi pensado, et italiques sont

!

!

2" § 99,

Oh

De même lers les

sive

!

Dieu!

cresès

observations de

isolante,

que

\z

fugue, countènto

M.

Bally sur la construction expres-

avec renversement de

l'ordre

termes, ellipses de mots et de phrases,

T48-155) cis,

p.

!

s'appliquent d'une manière générale à nos par-

et sur les « tours

156, 157)

:

r^*"

logique des

etc...

(Précis, p.

syntaxiques immobilisés

stade tiens

ton chapeau à

»

(Pré-

la

main


CHAI.

232

\i

INTERROG.

:

(nettementimpér. du verbe

F.T

2"^

tcuir),

EXCLAM.

§ I47

du pain,

voici

tiens

!

(tour déjà plus exclamatif), 3*

tcne:;;^!

exclamation destinée à

appeler l'attention, et surtout

tiens !

(et jamais plus tene:;)

devenant pure exclamation de surprise, impertinent

môme

employé

!

cf.

voye:^-yous cet

en s'adrcssant à une seule

personne qu'on tutoie. En prov. (et dans beaucoup d'autres dial.)

forme de

têy

« tenir », s'est

pour

tetnpo allegro

détaché de

pour devenir

flexion verbale

la

une exclamation de surprise ou un appel distinction entre « tu » et «

impér. sing. de

lên

vous

à l'attention sans

impér. sing. de

», et ve,

peut s'employer dans dès sens analogues

« voir »,

ou

plusieurs personnes

en s'adressant à

qu'on ne tutoie

même

une personne

à

de phrases dans diverses

pas. Ex. d'ellipses

interjections examinées à la fin de ce §.

Phrases nominales quentes

V.

:

!

« de ce

Vincent

cent

»

!

A

la

ex.

paure de

« ce

Vincent

p.

cTaquéu Vincèn

(cf. Bally, Précis, p.

» c.-à-d. « cet

!

heureusement Malavalisco

un régime

.'

!

«

surtout

» (v. fi

!

»

(dial.

!

ou

« diable

un groupe

figé

»

!

li

dont

le

« entraîner vers la vallée », cf.

»,

d'où

«

" prov.

du N.

pechaire /) hono-di

!

!

«

au diable

les

diable détruise » (avali primi-

avalanco «

disparaître, détruire

ava»)

;

mais emprunté au locc. (prés. subj.

-igtie).

basto v. §

si suivi

le

enlever, faire

usité surtout en prov.,

sur

;

litt.

sens originaire paraît

tivement

Sur

18),

s'emploie seul ou avec

gàrri

Mauvais (main),

-isco

str.

11,

compassion),

la

être « le

lanche

aux §§ 32, 33

§ 30 in fine).

direct, ex. malavalisco

» C'est

!

c.

fré-

enjôleur, ce fripon de Vin-

commt pecaire

<; peccator (exprime

rats

{Mir.,

»

très

catégorie des phrases nominales appartiennent plu-

sieurs interjections

«

etc..

iéu I !

15^)

1

16

;

sur longo-uiai

v.

§§

de prop. introduite par que

29,

131 in fim

v. § 145.

;


§

EXCLAMATIONS

148

— On trouve des phrases exclamatives avec verbe

§ 148.

ou au pqpf. subj. quand en

à l'impf.

a, soit

si -\-

impf. ou pqpf. ind.

Agiièsses vist

ÇMir.,

c. XI, str.

59)

avais

« si tu

sur)

m,

c.

le sel

136)

p.

«

s'il

sau

la

:

!

monstre

le

!

»

!

diminuait au moins (l'impôt

!

saupessias

coume

la

niuech

Coume.lou vent plouro dins (P. Devoluy, Ai. 168, p. la

133)

))

!

Ah

comme

(cf. §

vu bondir

mens

on aurait

français

boumbi lou monstre

Demeniguèsse au {Nerto,

233

creux des rochers

!

i)

«

comme

le

i,

nuit est sombre,

li

c.

sourno,

èi

cafourno

ah

!

si

!

vous

saviez

vent pleure dans

le

»

p, soit des tournures optatives avec semi-auxiliaire au prés. subj.

:

Que Vous

rendeguèsse

Roumèco touti mèco la

!

Roumèque puisse-t-elle (Mir., c. m, str. 43) cf. «

^

la

toutes

vous

stupéfier

!

»

;

Pousquèsse à vous n'en rendre autant

«

puissé-je

c.

m,

p.

dignement m'acquitter envers vous

!

!

»

132).

Dans Dins

li

glèiso deserto e clavado à très tour,

Anessias pas,

I.

femo

V. note explicative sur ce mot au

tardiero,

c.

m de

Mirèio.

{Nerlo,


cil

234

M

M Iahi

i\

iiv'iii

Resta'

kt kxclam.

ti-krck;.

j»».iKlcni

ndourmido

§

148

su'no cadicro,

A

!

la

sournicro,

Pourrias vèire H bard s*eigreja tout autour «

dans

les églises désertes et

n'allez pas,

femmes

chaise, rester

endormies

fermées à triple tour de

!....

Dans

les ténèbres,

riez voir les dalles se soulever tout alentour » str.

60),

parfait

le

une

uallc:;;^

»,

demain

vous pour-

(Mir.,

c. vi,

sorte d'aspect conditionnel, éventuel (d. § 122)

pas...

rester

i'

endormies

ne vous

mais on

Noun,

une

subjonctif prohibitif (§ 131) exprime par l'im-

d* aventure..., de...

clef,

front pendant sur

attardées, le

c.-à-d.

risque^ pas à..., ne

dirait p. ex.

anés pas,

à Arles.

!

»

vous

n'allez avise:(^

:

pas,

pas

Pensan d'ana deman en Arle.

que plôura

— Non, n'y

«

«

nous pensons

allez pas,

il

pleuvra

».

aller


CHAPITRE

XII

EXPRESSIONS INDÉTERMINÉES

On

«

— La

§ 149.

tournure latine par

conservée: dison Pierre »,

Dès

le

.

on

«

dit «^ ié dison Pèire

elle subit la concurrence

(tenant lieu du

avec des verbes intransitifs «

on dansera

coume

se

sitifs

se saiip

:

sait

comme

quouro

quand on

L'emploi de

il

faut »

se

peut s'éteindre.

on

»

dit

;

dans

l'ex.

e

noun

on ne

se

sait pas

se

;

c. II,

1.

»

De

le sujet,

là,

la

sont intranse

mor

quand on meurt

commandé

3. p. sg. introduit

la

le

verbe s'ac-

Li paradou s'entèndon que tabas-

le pluriel

par

».

construction réfléchie

à côté de phrases

comme

;

(TDF,

saup quouro

le

y){Rose^

entèndon est au reste pour

pluriel

obligatoire

tabasson, des constructions plus fréquentes

à la

dansara

avec un verbe intransitif montre que

XVII, p. 46),

dire

xv^

on y va

son «on entend lesfoulons qui frappent àgrands coups

ainsi

le

même

suivant

transitif, les autres

se nais,

naît, et

au moins depuis

part », se ié vai «

conscience du sens originaire de

corde avec

s'appelle

il

71, 72), s'emploie

se dis «

:

on

premier verbe est

le

on

part «

», se

dèu «

v° se^

«

«

de la tournure réfléchie

passif latin), laquelle,

(ex. dans Brusewitz, p.

siècle

bien

la 3. p. pi. s'est

« (ils) lui disent Pierre ».

litt.

vpr

»

un mot ou un groupe

régime. Les constructions avec verbe au sing.

régime apparent) au plur. se rencontrent dès

se

suivant

-\-

senti

verbe

comme

et sujet le xvi^

(ou

siècle


rn\P. MI

2^(^

:

M

I

(ex. dans Bruscwitz, p. 71, 73)

aujourd'hui

:

.iiiSI

«

on

malandrous

li

ncgado

40), sV///(W qu'

c. I, str.

on apporte

«

que noun

de temps immémorial ripaio

lei

que

li

{Rose, c. XI,

cité §

leurs grottes

se ié vèiy dison,

xcv,

p.

282)

où Ton

voit,

1.

{Oitbr.

>y

noumbro

se

m,

(Nerto, c.

»

fa

si

86

emé

Li sablas de l'Ardecho

Que

45);

232);

E, despièi d*an

méd.

c. iv, str.

infirmes » (Mir.,

les

on n'entend qu'eux

«

éli

vers, Roso e margariilo, p.

« et,

llour

li

11

voit ainsi les fleurs noyées » (^Mir.,

sadtis

149

sont presque de règle

elles

;

§

,;>i>hii.K\iî.\hh.^

.vi.^...v>.>.-.

p.

178)

;

;

si

baumo

de meraviho

c les

sablons de l'Ardèche avec

dit-on, des merveilles

»

;

cet

exemple montre l'avantage d'avoir deux tournures au choix; se iévèif se dis serait

d'un mauvais

Dans ce passage de Mir.

(c.

effet.

m,

str.

Lou bon muscat de Baumo Alor se chourlo à

Alor se

Au « le

vêi e drôle e

;

.

même

à clxfurlo,

gargato

.

.

alors

on

;

chato si

vertoulet

et le Ferigoulet se boivent alors

voit garçons et filles

rondes au son du tambourin

en

e lou Ferigoulet

son dôu tambourin fourma

bon musent de Baume

à la régalade

la

4)

», vit est

former leurs

assurément un sing.

fonction que les sing. des ex. précédents il

préter soit

;

quant

me semble qu on peut indifl^éremment l'intercomme vêi, avec inversion du régime apparent


150

I49j

§§

ON

<^

lou bon muscat, etc.

.

PAR TOURN. RÉFLÉCHIE

»

§§34, 35, 162, 163),

(cf.

.

237 soit

comme

un verbe (proprement réfléchi) accordé au sing. avec

le

dernier ternie d'une énumération de sujets, tournure qui

un peu

se rencontre

notamment en

partout, et

chez

fr.

les

meilleurs auteurs.

Cette inconscience du sens originaire de explique que

Jamai (Cassan,

120)

p.

construction

la

participe passé puisse rester invariable

le

:

de tant bello

se n'èi vist

jamais on n'en a vu d'aussi belles

«

»,

Jamai S'èro vist talo flour de

{Roumancero, p. 86)

mai

(cf. §

106, 2°

on

»

se ié

ex.

méd.

dans

86)

:

vèi

porte

si

elle s'est

mourir

»

fr.

tournures réfléchies proprement

les

haut

jamai

les ex. se ié vai,

se «'èi vist

sablas

li

^G

les

la si porta «

on

de tant bello

mountèsso

fa et se li

— Dès

tournure

Quand

;.niç.

le

de nos jours

très fréquente

devis, fau

on trouve également

vpr.

paga

et §

mœurs

Avignon, impr. Seguin, 1849);

J'écris

vu sans

mourir

;

me

je crois

(elle) ».

doit,

il

avignonnaises

d'une

riens français

la 2. p.

pL,

:

quand on

nille,

«

étude de

«

(titre

fait

^

».

§ 150.

.

vu

constructions correspondant à

les

v. plus ,

//

«

combinaisons de pronoms (§§ 84-87),

dans

comme

que

I

fleur de

telle

;S).

Au point de vue des

dites (§§ 85,

mouri

s'es visto

« se » est traité

la

jamais on n'avait vu

«

)),

contre p. ex.

«

Mai

faut payer » »

de

Rouma-

préoccuper des subtilités de certains grammaiqu'en

fr.

on

dit ici

vu

comme fait

dans

« je l'ai


CHAP.

238

XII

EXPRESSIONS INDÉTERMINÉES

:

bôudre

lis

troumpo

e

f^esias à

Emé «

et

si

on voyait pêle-mêle trompes en lé vesias

oustau

lampeso

si

les hôtels

(NertOy

saillie

§ I50

avec leurs culs-de-lampe

c. ii,

78)

p.

;

d'oumenas à barbe espesso,

Grand, courpourènt, clapu tau que de chaîne {Rose

c.

y

I,

1.

I,

p.

on y voyait des colosses

«

4)

membrus comme

épaisse, grands, corpulents,

em*uno

Que (RosCy c.

tino.

I,

I.

II,

p.

.

H

ié vesês teste j a

.

têtes »

.

où Ton

.

Lou

;

voit les

;

l'assegure cité § 23

ad fine m

Mai cuerb lou Rose un sagarés de nèblo Li cou parias

»

m aussi

4) « avec une cuve.

Au? tas nega, vous

des chênes

^

très

mousses dresser leurs

trois

à barbe

;

:

em'un coutèu. Amagon

ribeirés, tout, à

perdo de visto.

Couueirias plus lou puget de Fourviero {Rosey

c.

I,

entièrement le

1.

viii,

p.

20)

«

mais un amas de brouillards

couper au couteau couvre

épais à

le rivage, à

pêne de vue.

coteau de Fourvière

», litt.

'<

Rhône.

le

On

vous

Ils

cachent

ne distingue plus

ne

(je^connaîtrie::^

plus ... ».

Cette

«

façon animée de conter, où

directement à ses auditeurs » (M.-L.,

dans et

du

le

le t.

narrateur s'adresse

m,

§ 92) est bien

génie d'un peuple qui use largement du monologue

datif éthique (cf. §§ 64-66).

Beaucoup plus sentes e

que

la

rare est la 2. p. sg., ex. es

pas pas dire « c'est

qu*on ne peut pas dire

».

uno causo que

une chose qu'on sent

et


2.

§§ 150, 151

Je néglige

aimer

le

PL.; 2.

p.

tournure parla

la

SG.

p.

i. p.

on, L'ON

;

(ex. «

pi.

239

nous devons

prochain ») qui ne présente aucune particularité

intéressante.

— Le

§ 151.

avec dès

l'article, lé

continuateur de homo, aujourd'hui on,

vaud.

rrgt. ouon,

comme on

cerco

l'on

Mai

cherche une épingle

fau

que

l'âge

en toute chose, plus que

gens, de connaître faut pleurer,

gémir

on connaît! Alor

((

alors

4),

on chante litt.

«

»

l'on vèi e

alors,

ÇMir.,

l'on

même

:

F on counèis!

vous croyez, jeunes l'âge

nous

afflige,

il

mais beaucoup trop tard,

c.

m,

str.

10);

Fon se trato

se canto e

et

que

faut

il

:

!

que Fon gouisse

e

banquette

l'on se traite »,

différentes dans la

vièi,

les vieillards,

Mais

!

faut

il

li

160);

nous angouisse,

Alor, mai bèn trop tard,

str.

tournures

» {Cal., c. iv, p.

jouine, de counouisse

li

Fau que Fon ploure

voit et

les

uno espingolo

Toujour, mai que

on

apparaît également

.,

:

Cresès,

u

.

moins employé que

est

Coume «

Fouon, etc.

rrgt.

/'ow,

mais

vpr.,

précédentes

lim. auv. oun, aq. ourn, et plus souvent,

1.

phrase,

ex. se

»

de

{Mir.,

c.

m,

deux tournures

canto et Fon se trato, la

seconde permettant d'employer un réfléchi.

Un

m)

<

imu

(cf.

ail.

einer, angl.

est usité à Nice, à Pral, en

one, dan.

Queyras

et

suéd.

norv.

en Limousin et

Périgord, y compris Bergerac (ex. àès Boèce^ Bartsch, p. V.

8

:

Nos

jove

omne menam

ta

mal jovent Que us

i,

non o


CHAP.

240

XII

EXPR. INDàTERMINÈES

:

preza, si-s trada son

parent)

plus en plus supplanté lim.

Tmi (avec

Mfï,

par

un

niç.

:

§§

la

l'article défini)

et

M2

dit »

(de

on

dié «

tournure

I3I,

3.

p.

pi., d\on)\

nun

(ji

représente

probablement un autre un sous forme réduite; d. angl. this is*nt

good,

bon, je vais

l'il

fetcli

a better

— Nous avons vu

§ 152.

om

en chercher un meilleur

n'est pas

celui-ci

«

»).

jusqu'ici nos expressions indé-

terminées employées en quelque sorte en fonction de sujet,

expression qui au

que pour

exacte

Reste

les

vue grammatical

point de

de homo

continuateurs

examiner comment on

à

rend

et

de unu.

régimes

les

n'est

et les

possessifs correspondants; ce qui suit s'appliquera égale-

ment aux tournures du type

«

faut

il

de Von vaudra également pour un

dit

On dans

peut distinguer

même

la

si

;

la

on

fr.

se

que

(types les

fait

se

quitte

si (Ji) les

même

quand

la

on ne doit pas,

fr.

on

;

termes

proposition,

5^5 affaires

;

il

ne faut pas

on croit pouvoir

en ce monde, mais

devons détromper; on

voir arranger

comme

n'est jamais sûr

la vie

on voudrait; tout est aisé

— En principe, formes correspondant normalement la

Ou, avec un deuxième on

formule dit.

fr.

a

de pou-

fortune vous sourit).

personne exprimée par

vous

la

gens vous disent'

aisément son chemin

bientôt

I.

prend, on

on a son amour-propre) ou

manque

croire tout ce

a.

le possessif est

proposition avec expression indéterminée en fonction

de sujet

faire

qui sera

proposition que l'expression indéterminée

en question ne se trouvent pas dans

ou

ou

(a) le régime

en fonction de sujet (types se plaît à rire

et ce

»,

.

à la

forme verbale. Je ne connais pas

distinct

vraiment idiomatique

est

du premier,

//

ce

qu'on vons dit.

La

ne faut pas croire tout ce qu'on


RÉG. ET POSSESSIFS DE « ON »

152

§

d'exemples avec

la

que

des exemples schématiques

gants et obscurs. Avec

régime

ferait

pas non plus

une

répétition de

quand on prend

fusiéu «

Avec

la 2.

ainsi

:

noun qu'ow

de

quand

;

on prend

à partie

quand (v.

is

(ou

dises

autre

est

ou

l'interlocuteur

92 ad finem).

§

aisée

et

bono obro

travail »

pas «

on

se

canto e Ton p.

prend

se

Ton a

»,

à des

sentences ou à

quelque sorte

La tournure

je crois

:

des types

fr.

que

équivalents idiomatiques prov.

les

donnés plus haut seraient principalement fau

poudé camina adouba la

sis

:

Ou

I.

;

vous (éthique)

d'eisido' en aquest

desembula afaire

fourtuno vous

siques

a ses idées », alor

tournures on emploie des régimes

les

pas crèire tout ço que vous dison

vous vai lèu

on

pren

correspondants à ceux qui sont usités en

et des possessifs

français

idèio «

se

§151.

se trato cité

— Avec toutes

aux

quand

prenant en

limité

les interlocuteurs.

sis

que

Mais l'em-

.

avec Ton est valable en tout état de cause, ex. Ton «

claire,

e

dises)

te

ne dirait

et qu'ow

prends voste tèms, fasès

de débit animé,

pren lou

se

ce sont des choses

«

du bon

ne crois

je

proprement

possessif

ex.

p.

que vous

diriés)

de ces tournures reste

ploi

du

tournure

son temps, on fait

des phrases

insupportable;

se

son fusil »

la

soi-même)

dit

sg.

causo

(ou

dirias

se

ou

p. pi.

es li

autres »

bien

très

sens par avance inélé-

je

tournure réfléchie l'emploi du

la

praticable l'emploi

mais on dira

dit,

ne veux pas construire

p. pi., et je

3.

241

;

Ton

es

jamai

coume Ton voudrié; ris.

cresès

mounde, mai

la

de

vido

segur de pousqué tout es eisa

quand

Mais voici mieux, des exemples

clas-

d'abord (moins idiomatique)

:

vous

cresès

de poudé

faire

d'eisido

camin en aquest mounde, ou Von se crèi de poudé faire d'eisido soun camin en aquest mounde; suite avec vous desembula comme au

voste

:

texte. J.

RoNjAT.

Essai de syntaxe des parler s provençaux modernes.

16


CHAP.

242

XIl

§152

EXPRESSIONS INDÉTERMINÉES

:

Max fan que Tage nous angouissc,

Fau que mai

Alor,

plourc c que /V« gouissc

/V;/

bcn trop

tard, l'on

plaignant d'être négligée par son mari

A

se

:

quand s'acampo, en un

niue,

la

:

/V« counèis!

e

du monologue de Faneto

151, puis ce passage

cité §

vèi

s'amourro,

caire

Manjo sènso muta lou liéume, bourro-bourro, Pensaticu e serious, e n'a jamai

De

vous dire

Lou

un prepaus que vous

charro à

si

la

{Pecaty a.

tombe

mounto

i,

se.

m,

16)

p.

temps de vous

dire

repas terminé,

s'il

cause avec ses valets

alors la

!

lou jour...

quand

rentre,

il

sans dire il

mot

les

n a jamais

fasse plaisir. la

il

le

Le

bouche,

de ses foins, de ses vignes, ou

blé,

du

travail la

du lendemain

main,

coucher. Je

se

nuit

il

il

fait le

le suis

et

du

tour des

à son

vous oublie autant que

lit,

le

».

V. encore Aurias nega, vous finem

nuit,

mange

il

Sa lanterne à

émue. Mais

toute jour

monte

la

coume

une parole qui vous

ne parle que de son

qu'il fera.

man,

ouvre {vous éthique) ensuite

il

temps

à la

alor se jaire.

pensif et sérieux, et

il

étables et

A

«

dans un coin,

vite, vite,

souco,

si

lou seguisse, pecaire

lié

niue vous ôublido autant

assis

légumes,

soun

à

fen, de

Sa lanterno

fara.

Fai lou tour dis estable e

Esmougudo,

bouco,

la

Tobro de deman

varlet de

si

E dôu tèms que

Mai

fagueplesi.

repas acaba, se pièi vous duerb

Parlo que de soun blad, de

O

lesi

l'assegure....

cité §

23 ad

.

Voici enfin un ex. toul.

nur de

la

bido Sans que

(Vestrepain, p. 147).

:

la

On nou

pot pas jouï del bou-

caritat bous serbisco

de guido


§§ 152,

153

Q-Ui

^^

Le régime peut clair, ex.

Quand

gaii cité

§

omis quand

être

lou matin

un

37,

quafrejoiilisson

novembre qui

Q-UE CE SOIT

emé

243

ainsi le sens reste assez

l'eigagno Escarrabihon

e

fan

tèms de Nouvèmbre

d'aquéli

agamoiUhson

e

ETC..

)),

«

un de

temps de

ces

§31

(vous) glacent et {vous) affaissent » cité

in fine.

Qui que ce

((

§ 153.

exigé par

le

soit,

fût,

eût été

», etc....

Relatif quelconque -|- que -\- subj

sens

au temps

.

:

que que fugue «quoi que ce soit, n'importe quoi »

;

Pèr ausi dire quau que parle «

d'un chacun

au dire

litt.

pour

«

qui que (ce soit qui) parle

(c.-à-d. parler) p.

»,

entendre dire yy

(Nerto,

c.

iv,

188); que que

quoi qu'(il en) coûte

cosie «

que siegue « une phrase quelconque » ounte que fuguèsse

uno

fraso quelo

;

en quelque endroit que ce fût

«

quouro que vêngue

»,

moment que

quelque

à

«

»

;

ce soit qu'il

vienne »; cotune que Mistral ague, aguêsse escri « de

que Mistral

eût écrit »

ait,

ni

quant que

'

quelque quantité «

quelque pauvre C'est

;

quelque nombreux

ague

«

qu'il

y en

ait »,

qu'ils soient,

quant paure que fugue

qu'il soit »,

tournure

la

quelque manière

plus générale^, applicable à tous les

la

cas.

Ta?ît

ou adv.

adj.

-f

siegue « si

beau

Tant sans préposition

que

+

subj., ex.

tant

hèu que

qu'il soit ».

adj. «

-\-

ou adv.

pour

»

:

est

pèr

presque toujours précédé de tant

que ni

ague

«

la

quelque


CHAP.

244

nombre

qu*il

beau

a

il

dise

XII

yen

faire

»,

EXPRESSIONS INOèXERMINèES

:

ait »,/>^r tant

quefague

pèr tant que

peut également précéder quaul.

Pèr

la

de

fin

la

par pèr quant, pèr tant

« plus »

pèr

soit

:

Tout

ou

((

(ou

ou

est

mai

petite qu'elle

quelque grand

que ce

soit ».

comme

nuance de sens

:

qu'il

prédicat)

tout

malauto

toute malade qu'elle est, bien qu'elle soit malade »,

-j-

adj.

rèste{NertOy

c.

Un même

«

tout pauvre qu'il soit

(ou subst. ii,

adj.

94)

p.

44)

«

quelque pauvre

ami quami

«

Un même qu'il

».

prédicat) ~|- subj.

quelque seul

«

», tout fclihre

Pèr soûl que

:

qu'il reste ».

(ou subst. prédicat) répété avant

quey en phrase nominale

quoi

«

« si

subst. fonctionnant

que siegue « tout félibre qu'il soit

«

ou adv.

tant renforcé par

Jiu^n « aussi loin

subj., suivant la

paure que siegue

Pèr

L'adj.

que fugue pichoto

mai quesicguc

adj.

-\-

ind.

ques

quant

pèr tant que fugue grand

»,

soit », tant

str.

fasse, je lui

proposition quand celle-ci

commence

tout

quoi qu'il

«

digue « quoi que

».

volontiers rejeté à

-}-

§ 153

:

Paure

que paure (^Mir.,

qu'il soit, tout

pour amis que l'on

soit »

pauvre qu'il

(TDF,

subj. répété avant et après que

en coûte

»,

cf.

ïr.

et après

:

v° que^.

coste

vaille que vaille.

m,

c.

est »,

que

coste


CHAPITRE

XIII

LA NÉGATION

§ 154.

— Lat.

22012 est

dans notre langue noim,

l'accent et suffisant à elle seule à

forcée ensuite par

un autre mot

Provence proprement

qu'un pauvre diable

que ne

«

noun de iéu

faisais-tu

pou de

de moi

ai

IV,

xLii, p. 112),

1.

' ;

la

négation est ren-

ne est

inusité

dans

c.

vu,

str.

un

astre

12)

«

tu n'es

»,

noun c.

négation, et

:

qu'un pauras {Mir.,

Que

la

qui emploie devant cons.

dite,

noun, devant voy. noun ou n siés

exprimer

quand

jours seulement en proclise et

noun

non

voy. n\ forme réduite employée de nos

ne procl., devant

la

dial.

forme pleine pouvant porter

(v. § 145, note sur « bien »),

un

fasiés

astre

res « je n'ai

?

?

» {ibid.\ str.

peur de personne

15); » {Rose^

Lou remèdi noun ôuperè ((

le

remède n'opéra point

»

(Oubr.

vers,

Res autre qu'eu w'aura {Mir.,

âme I

i

.

c.

VII,

str.

58)

«

Maud'iue,

p.

86)

;

moun amo

nul autre que lui n'aura

mon

»,

Mais Despourrin emploie encore ne sans renforcement dans nou Que «^-us surpàssi touts en amistat cité § 121 in fine.

a nat


CHAP.

2^6

XIII

NLGATION

l.A

:

I)],

§§

I

> ')

N'èro-ti pas entre-milan d'aquéli

{Rose,

c.

Roco de Glun o Roco-Mauro,

Baus

fèr,

Que

Gar<;antian

I,

IV, p.

sauvages

I.

lo)

Gargantua régnait

ment

»

L'expression

encore de règle chez Bellnud

«') est

plus devant un «

ne

je

(devant voy. générale-

de.;/t)M;/

mais plus tard en Provence

jours

au milieu de ces

n'était-ce pas

«

Roche de Glun ou Rochemaure, que

falaises,

§ 155.

re^navo

mot de renforcement, vois pas » se

le

et

chez Ruffi,

négation s'omet de plus en

la

dit

loti

et

beaucoup

plus souvent que tiouu lou vesc, et êro-li pas est au aussi fréquent

que ucro-ti pas

;

nos

de

ex.

p.

vese pas

moins

tournures avec noun sont

les

surtout archaïques (proverbes etc..) ou puristes) littérature félibréenne), en dehors de cas spéciaux

fwun cresiéu, partes pas que

On

omet généralement

passti

^enus

rem res

lou vese pas

:

»

pins

:

rén vist « je n'ai rien

goût

adverbes) qui

a

je

ne suis pas

il

:

se

chapeau

je

'

ne

jantai «

a gaire

:

l'ai

?

;

»

plus vue » il

»

»;

ne passe personne

troumpo

waigaro

vu

;

ne se trompe jamais

de goust

«

il

»

;

n'a guère de

».

Tous I.

? «

plus visto «

l'ai

jant tfiagis

got. *

malaut

ges de capèu « je n'ai point de

ai

passo res

:

et

véritable sens négatif:

siéu pas

;

:

;

:

ai

:

un

par prendre

fini

miés que

vèngues, etc.. (§ 159).

ttoun

négation avec

mots de renforcement (pronoms

1° les

ont ainsi

malade

la

comme

Xhtk.

les

mots de

cette catégorie

sémantique sont

traités

mha. weigaro, weigiro ne peuvent rendre compte de -aï- dans


MOTS DE RENFORCEMENT

§155 même,

de

<C

quel que soit leur sens

comme

res

ou

passo res ?

ou noun

passo degun

en

<C non

lia

négatif

res :

res ?

?

en-liô (et

est in loco

=

fatrove en-liô «

es,

:

ainsi

rarement noun passo

formes

employé dans des phrases

b. en-loc\

originaire,

(dissim. xiv) negun <C nec unii

passo degun ? et plus

Sur ce modèle,

es

<

degiin

247

est in

comme ség. négatives comme

dial.

nidlo

n'est, je

il

loco,

ne

a pris

elloc,

noun

un sens

trouve nulle

le

part »

Rèn s'emploie au sens de

un

adj.

{Mir.,

c.

Mirèio

?

d'uno

Sur

))

la

str.

II,

sias rèn

man

rèn

(Mir.,

maladrecho

c. IX,

str.

place de pas et

?

êtes pas

fait

mal,

que

n'est

«

d'une main point mala-

46). des mots de

renforcement en

phrase v. § 36.

la

:

qu'un

cri

Vès,

i'a

(Nerto, epil., p. le

facho mau, Mirèio

vous ne vous

«

48)

Dins lou « ce

ou

»

général dans

2

pas » excluant "un subst.

:

Vous

droite

«

manquer

«

palais s'entend

dans que

366)

«

le palais »

qu'un crid (Nerto,

c.

11,

p.

96)

;

de lou pas manca voyez- vous,

il

n'y a qu'à ne pas

;

aquelo bloundinello

Que (Rose,

c.

IV,

1.

jogo dôu ventau e xxxiv, p. 90)

de l'éventail et qui ne tinuellement

».

fait

que

fai

« cette

que rire

blondinette qui joue

rire », c.-à-d. «

qui

rit

con-


CHAP.

248

Que peut

XIII

être détaché

LA NècATION

:

du verbe

§§

1)5,

1 5

(^

:

Sus lou bord angles sautan dins qu un saut (iV///

c.

.,

1,

str.

29"') « sur

bord anglais nous sautons

le

tout d*un saut, d*un seul saut », saut »

«

litt.

dans (rien) qu'un

;

Quand (M/V.,

c.

se vèi

III,

dos chatouno amourouso que d'un

str.

amoureuses d'un

33)

«

quand on

seul, d'un

deux jeunes

voit

même (homme)

filles

».

3° toute sorte de formules d'exclusion, p. ex.

Coume un (A//r., c. IX, str.

que,

de sa vido, a touca

«

43)

comme

de sa vie touché l'instrument

§

156

quelqu'un qui n'a jamais ».

l'expression de la négation

locc. aq. lim.

plupart des autres parlers

la

nou, aq. noun sauf b. big.

locc. «

— En

.

mieux conservée que dans

est

:

nou{y. § 145, note sur

bien »), Orthez fréquemment ne (Lespy, p. 412), sans

mot de renforcement,

type prov.

nmn

de renforcement, type prov. noun lou ne devant cons., nou

n

at

sap

land. lou «

Testrumen

les

gés

».

- noun^i n devant voy.,

(litt.

le

Le hauc-lim.

ou

la

ex. b. arrés

:

et le périg.

usent presque toujours de

et placent

ne lou vese pas

3)

sont

; le

vési pas.

pas des chiens enra-

devant

le

verbe ne (devant

bas-lim. emploie aussi nou,

négation proprement dite

lou vese

»,

monde) ne

mots de renforcement

omet

mot

nou " noun et

(BT 80, p. i, c. i) « personne ne le sait mounde ne soun pas cans hous Çibid., p. 3, c.

gens

voy. n')

lou vese ; avec

vese pas,

Queyr.

:

se tu

Saint-Martin se tu pcrdoune(s)

noti loti vese

-

vési

ou pas

noun perdounes, Val-

/>rt(5),

v. § 133.

Mots de renforcements spéciaux à certains

parlers

:


MOTS DE RENFORCEMENT

156

§

capu{t) ex.

Nimes,

:

Nimes

a pas cap

1.

n'y en a point

il

:

»

BP

lim. gro « point » (dès

\

fém.

b.

;

xvi^ siècle), ex. périg,

le

M. Léo Borne

19 12, p. 79) cô n'einançavo gro lou trabal

n'avançait en rien le travail», n'èro

«

atrapo-minou

orf^?

pas du tout patelin », cô pot dans cops,

n'était

n

filles »,

», fléchi, ex.

(contes en parler de Montignac publiés par

dans

prov. ges,

;

nat « personne

aq.

nadcy plur. masc. nats^ fém. nades :

comme

aq. cap s'emploie

cap de poulidi fiho « point de jolies «

(homo) natus

granu

249

«

ça il

mens,»

al

eivertà lou sort, si^ro l'escounjurà « cela peut quelquefois,

du moins, détourner le

ma

Çuyia an(i) et

sinon

sort,

>> narma

«

conjurer »

le

personne

;

chez Laborieux

»

encore aujourd'hui dans plusieurs parlers auv., not. à

Vinzelles (Dauzat, p. 395); b.

boude

bete,

comme

« pas,

fr.

point

»

s'emploient

qui

brigue,

^

miette

a effilure », brigue «

pong dans un texte

b.

n'y a point d'héritier par Lespy,

(cité

(^ibid.) est

p.

»

;

de 1387 »,

:

no y

^12)

\

punt

p.

près

brin de

»), bourle

On trouve

de prim

«

point d'enfants

«

point b.

413.

a pong

pong d'enfans «

«

ruban de fil

Lespy,

v.

continuateur normal

le

au propre

bete signifie

;

lin » (lat. vitta, prov. veto « bandelette,

peu

à

il

»

chez Salettes

»

de punctu

(cf.

ungle

[pwen] écrit poegn par des auteurs modernes

<C îing(u)la)

;

Çibid.) est

point adapté d'après l'analogie de louegn[lu>en]

« loin

En les

)).

b. plusieurs

mots employés

ex.

b.

moderne

boulets,

uniquement dans

même

veux rien

biene-u

« si

»), si-u

vous

le

me

pris

un sens

cercats arré? (lat.

voulez-vous, cherchez-vous quelque chose

arré nou m'agrade « rien ne

ne

ailleurs

tournures négatives ont gardé ou

positif, «

^v.

plaît »,

troubats en-loc

?

» (à côté

nou boni arré (lat. in

trouvez quelque part,

reni)

locci),

faites-le

«

de je

hèts

venir »


Xm

CHAP.

250

LA NàCATION

:

ancien

(Lespy, p. 327, 413), b.

cmbadibf

a

mi

qiic-trj

hcs Niilln

sî:i

§ 157.

que

« Ne...

exprime

» s

< mn magis,

surtout noumà(^s)

nos qui

maç^is

iiihil

camus(Hier.

in ep. ad

damande mumhs vous

nec

unu)

par uoiin...

faire plaisir »

quelquefois niaÇs^ seul,

et

:

;

cf.

;

ou

qiie

lim. emploie

quam iustum Dei iudicium praediRom., m) quam n'est pas exprimé

vous

à

le

fa plasèi

Ambert

«

je

ne demande qu'à

§ 136 in fine. Je crois

fiias,

que dans ce mot (plus ou moins répandu dans tout

domaine roman, § 206) tel est

de n

la

v.

M.-L.,

assurément

le

sent reposer sur

si

non quid ad

sement

-s

cas

rom. souvent

fin.

peine, tout à l'heure

si

m,

§ 702,

Einfiïhrung

et

pour soun-que - parlers

sinon, »,

si

ce n'est,

si

ce n'est que, à

non quid {soun-que, sou-que),

aras, poissas,

vers, tic

lement, rien que

);

» paraît

lamen <C sola mente avec chute de

et port,

et Carolina Michaëlis

si

non quam

avec élargis-

de préposi-

et

l'analogie de

sens sur

rhod. pop. soucamen « seu-

reposer sur * sou-que

un croisement de

pour soun-que

-n, hessai et houdiéu cités §

des formes esp.

;

chute

formes de tempo allegro qui parais-

conmie dans une foule d'adverbes

pois, foras, sus,

à

sou-que, toul. sounco, aq. sounco,

(^sounco, b. souttque ; souncos

tions, ex. vpr. oncas,

la

t.

le

composition n'est plus sensible au sujet parlant

sotincos (b. soiifiqtie) «

ou

3,

<r'iî«^^o

rt-n

pes.

par ^M^ seul (ex. aux §§ 154, 155, 2"), mais

cf.

6-1 58

ncptn biandant cité § 62. Cf. Flamenca^ v. 341

3414, Mais, s'Aniftrs vol c*ar

(lat.

ttegtin

si

1 5

§§

145 ad

analogues, v. M.-L.,

de Vasconcellos,

ZRP

pour

(cf.,

fineni)

t.

m,

soti-

;

sur

§ 703

1880, p. 602-

604.

§ 158.

— Non

seulement

les

mots de renforcement


§

aUE

NE...

«

158

»

;

RENFORC. RÉPÉTÉ

25

T

s'emploient deux à deux quand cela est utile au sens, l'un d'eux ayant

une valeur temporelle

p. ex.

rèn « jamais rien », plus ges de Nerto

(Nerto,

c.

tout à

fait

plus

plus de Nerte

«

!

jamai

explétivement

!

»

mot

mais pas peut précéder un autre

v, p. 272),

:

Mai que pas

«

spéciale, ex.

cansouneto

ges de

que nulle chansonnette

(Mir.,

»

Ce

16).

c. 11, str.

dernier usage est pariiculièrement affectionné à Montpel-

Lodève

lier et à

pas jamai «

:

pas cap de

jamais

«

pas gaire

»,

qu'un sou

(ne)

nat peu

brigue,

point de », pas pus

«

»

de

;

(natu -\-

«

guère

même

pas qu

en Aquitaine

du tout

rien

«

piltî)

»,

entenè pas nat peu de quet estrem (Fondeville, py, p. 414) (litt. 71 \

« lui

de ce bout)

20 ad finem

de clau lapoc

non boui pas arré

»,

19 12,

que nulla ren Negus L'accumulation ou redondance,

mais

pression, ainsi b. p.

412)

et

n

neau,

p.

327)

dite,

Venaissin

v.

b. 7iade

E

fî'at

par Les-

»

;

g.

»,

pas ouaires

pas cap troubatch cap

on

«

n'a pas

non

plus

6578,

tan

liai

6577,

peut être aussi une nuance d'ex-

elle

nou dans

« rien

du tout

pas

«

l'ex. cité

au début du

du tout

»

est plutôt

sauf avec

dans

(Foucaud

cité

du tout usurière

exceptionnel dans nïl,

qui

s'est

la vallée

de

»

§

< passu

un nom, comme prov.

« elle n'est pas

(niéu') et

ne veux rien

répétition peut n'être qu'une simple

viti penpiau usurièro

Cet usage

prement

138)

p.

nou pas nou

aussi devant

1°), ex. la

cité

»,

un sou

a sos ops non reten. la

encore haut-lim. penpiau

employé

;/'an

Cf. Flamenca,

».

« je

n'y a rien du tout

il

Sengouagnet

;

(BDM

trouvé de clef

:

»,

plus

ne Tentendait nullement de cette oreille

a pas cap de brigue a

cité §

«

la

(Lespy, 142. Cf.

unu

rèn (^

pilu,

155,

par Chaba».

Provence pro-

conservé en Comtatla

Drôme

(Châtillon


CHAP.

252

XIII

LA NÉGATION

:

n en ôtts nullement « elle

ne chante pas

lement

ah

»,

mal

»,

! «

pas

même, peut-être même, même, aussi,

« bien

avoir pris quelque chose

§ 159.

Sans

»

«

de personne;

en

il

comme Mai que § 158, mai

un

lèri

»,

bien

;

est

ou

usuelle,

noun

<

belêu

négatifs

:

même

pour

1.

ne croyais

je

»

;

cresiéu « tout autre

avec litt.

peu s'en

«

pan

s*en

comparaisons au début du

cité

que pas

est construite avec

c.

p.

i,

:

négation est

la

Pons y

que Pons

sènso

ou que noun

cresiéu

mieux

«

tout autre que cresiéu plutôt que noun

que

ne croyais

je

faut, fallut, faudrait,

»

;

négation ou non

etc. que

l'exclusion et

la

(prov.

»

manco, manqué, niancarié, etc.. que

La négation,

une

Sènso que Pons

sans que

«

56)

plus élégant que

fuguésse); miés que cresiéu

que

sans l'aide

res «

les

lix, p. i6é).

comparaison

(uguèssQ {Nerto,

comme

»

bene levé.

ges de ribeirôu « crâne plus

la

!

sènso ges de resoun

quoique non obligatoire

(senti

fût »

la vie

peut-être » paraît

plus,

forme verbale personnelle, l'expression de très

mau

pas seu-

dauph. hen}u - benidu

sènso l'ajudo de

de

riverain » {Rose, c. vu,

Si Texclusion

tant

même,

jamais de

!

pas ges de cansouneto

Quç

vous

dans un groupe nominal s'emploie

»

sans aucune raison

du tout

du sens de

comme

avec des mots sentis

canto pas niéu

»,

pas niéu «pas

bien »

niéu héu «

«

pas niéu l'encauso

s\3ls

cause

la

si

pas niéu

!

n'en

:

en perdant sa

et Loriol niit *)

en Diois nidu \ CliaSrillan valeur négative propre

I59

§§ I58,

).

comparaison (opposition)

sont des opérations mentales très voisines, et une tournure

peut facilement prendre

resoun ou

1. \

fai

la

place d'une autre

:

acô, a ges de resoun de lou faire

Tout ancien

tu devient iôu

:

riôii

<

fai ;

acô sènso l'a fa

miés

ri(v)u, fibii <ifilu, vibure

<

vi\^é)re. 2.

Un

syllabe

ancien lu reste

non

finale

:

tel

en syllabe finale de

vtu <[ vi(i')u et vivit

;

mot

vibure

<

et

devient

viv(e)re.

iàii

en


NÉG., EXCLUSION, COMPARAISON

159

§

que cresiéu ou bèn

es autre

;

De

noun cresiéu que lou faguèsse tant

l'a fa,

que cresiéu ou

noun l'auriéu cresegu

es ansin,

comme

des cumuls d'expression

sènso ges

de

Mais notre langue n'emploie pas de négation dans

les

tau.

resoun,

niiés,

que noun cresiéu.

autre

subordonnées exprimant

propositions

que

vèngue

7îoun

pas »),

«

signifierait

«

(Mir.,

»

Pas de négation non plus après

que siegue trop tard

meure

je

!

négation

«

les

Nouvelun,

non

notamment 28, 50).

justifiée

p.

326).

logiquement

les ex.

»,

pour

les

employer

conséquence

un peu partout

grecs et allemands cités par Tobler,

Son extension dans

doute favorisée par

dans

la

langues romanes a

les

conservation traditionnelle de

formules issues du

type

timeo

lat.

ne ueniat,

primitivement juxtaposition de deux phrases, timeo

peur

ne vienne pas

», «^ ueniat « qu'il

pas qu'il vienne

», sentie

crains qu'il ne vienne »

pourvu

qu'il

vienne

!

>

;

»

!

ne

pose

de

la

ou

« je

timeo

cf.

je

ut

crains qu'il

ueniat «

«

j'ai

«

je

peur

ne vienne pas «

j'ai

ne veux

ensuite hypotactiquement

Le roman maintient ne en hypotaxe avec et,

avans

précèdent l'introduction d'une

cas qui

d'associations mentales qui se manifestent

été sans

:

avans que

mignoto,

l'expression de Tobler (iv, p. 26 ss.), est la

IV, p.

50).

avant qu'il soit (ou ne soit) trop

«

» (^Fiho,

Dans tous

(v.

»

peur

aimons-nous, aimons-nous, mignonne, avant que

«

!

vienne la

c. ii, str.

avant que

«

Amen-nous, amen-nous,

»,

more

«

:

(cregne

»

crains qu'il ne

je

pou que vosto maire Vous charpe

la

que votre mère ne vous gronde

tard

0, etc

vienne

qu'il ne

crains

je

après

crainte et

la

que, empêcher que, ne pas nier que

« éviter

cregne que vèngue

ne

253

;

»

craindre » (a)

lui attribuant plus la

valeur de conjonction, lui pré-

conjonction générale

«

même

(g) avec

«

que

» (cf.

Einfûhrung, § 72)

nier, douter, défendre, éviter,

;

empê-


CHAP.

254

XIII

LA NÉGATION

:

cher » et autres verbes avec lesquels quin

{d

M.-L.,

.

m,

t.

construction (y) à

§ I59

employait

le lat.

ou

71e

§§ 705, 706); extension de cette

nombre

voisines, propositions

d'idées

introduites par « peu s'en faut.que, pour peu que, à peine, il

y a bien peu de temps que, jusqu'à ce que, avant que

(avant qu'il ne soit

=

comparaisons proprement dites avec

que sur

», et la

que

tant qu'il ne sera pas), sans

moins

plus que,

«

»,

généralement comparaisons ou oppositions portant

quantité,

le

temps ou

manière

la

§ 707-709). Dans ces trois séries

les

(cf.

M.-L.,

m,

t.

langues autres que

le

français substituent en général le continuateur de non au

continuateur de l'emploi de et

la

ne.

L'idée qui

non pas seulement

maintenir ou introduire

fait

négation est dans

le

sens général de

dans un

verbe

p.

ex.

(remarque de Tobler,

iv,

p.

corde ce que

13e au sujet des verbes

j'ai

dit §

L'expression de

la

négation dans

semble assez générale en et assez

27, avec

26,

vfr.

dans

beaucoup de terrain

RPL

1902, p. 84

(cf.

loi

ss. et

sen, p. 206). Elle semble s'être

p.

la série a,

45)

;

affectifs).

les trois séries

a,

g,

en

est

de

bien l'usage est peu fixé dans

à

htud.), puis la néga-

pour ss.,

en

môme en

Clédat et

le fr.

pour

l'esp.

éliminée en

elle est très rare

je crois qu'il

loc.

y

plus anciens

répandue dans l'ensemble du domaine roman

tion perd

dans

phrase,

laquelle con-

les textes les

date ancienne (v. M.-L. et Tobler,

Bastin,

la

introductif

vit.

vpr.

vfr.

Hanssurtout

(Tobler,

On

sait

on

iv,

coma

vu

plus haut que nos parlers sont arrivés à une situation

un

le

français actuel

;

peu plus régulière. Voici pour terminer quelques ex. vpr. dans

les séries g et y.

p. Flamenca,

4946

e dopta

v.

[819

E

qui dopta qu'aissi non es, 4945,

y Qu'eu non l'ami de bon cor

non doptes pas Oucs ieu volontiera nmi fassa

fi

?

7431-7433

En dreg d'amor


^

EXEMPLES VPR.

159

479-482 Poissas

tôt so que-us plassa,

Qu'aisi con cascus cre sa

tis.

255

Aujourd'hui

De xv.

lei

vedet

de part lo

jornz

homs

710-s

rei

par-

n'y aurait point de négation expri-

il

mée. Flamenca, v. 5874, 5875 Qu'ieu non cug que per

Flamencha ques 2imicnon

/<2Û5^

laissar

Que

de sa

Que

non

sia

cortes ni pros,

Que Flamenca

tenc e nulla guisa

man

3567, 3568 nom poc

fassa,

non l'avengues a plorar, 7658, 7659

per folz lauzengiers

Ella nos

Quan

no-s pot tener,

4902, 4903 e ges non muda

Enon

quQ non

s'oblida

valent exact aujourd'hui

Que

si ten

adeses la

boca

sos obs

que nOn mor, son talan,

tôt non diga

— Tournures sans équi-

g'cin

au lieu de que

;

A

laisse

836-839

Non

que del bon saber

quesacom nom prenga, 960 Qu'a pena

25 II

M

destra Et no-'û disses...... 6579-6581 Mais baisa,

el si

verbe à une

-f-

forme personnelle on aurait en général de

-\- infinitif

sans

négation.

33, V. 18)

Ans

com

que vent ni gel ni plueva n'est pas pro-

bant, ni étant assez

de

Ans

84, v. 8)

p.

destrenha sans négation; Guillaume de Poitiers (Bartsch,

l'en

p.

d'Alvernhe (Bartsch,

Peire

Y.

« et »

ou de

«

fréquemment employé en

ou

»

;

en reprenant

indiqués au vocabulaire de

l'éd.

fois

abans que avec négation (v.

fois

ans que,

an:(^

P.

les ex.

Meyer

5896,

2228, 6524, 6582, 7894).

de Flamenca

je

trouve une

5897) contre dix

que, abans que, aban:{ que,

négation (v. 299, 795, 878,

vpr. au sens

avan que sans

1077, 1194 et 1195, 2124,

— Point

de négation aujour-

d'hui.

Vpr.

que

ses

colpa que no-n an (Schultz-Gora, § 199) « sans

ce soit leur faute »,

et

encore plus

V.

2771

litt.

litt,

«

sans qu'ils en aient faute »»

« sans faute qu'ils

Ses tort e

seiîes

colpa

que

n'en ont »

om

no-\

;

Cro^ada,

pot comtar


CHAP.

256

XIII

LA KÉGATION

:

sans tort ni faute qu*on puisse lui imputer

«

qu'on puisse

G)ncorde avec Fianwnca,

5410

Tôt

et

anet

lai

541

es aire

1

;

autres ex. avec comparatif d'adj., de

;

89e, 3120, 4768 et 4769,

v.

que no-us

— Même

pessatz. p.

11,

miels

que Bertraus no que Guilhems.

Qtw

je

+

-h négation

noun vèngues

ne

que

tandis

tous

que

les

».

Un

deux jours

»

— Avec

§ 160.

77/)

la

parte pas

«

il

Noun pas

».

le

permettes

»,

ne

le

que

+ verbe à l'ind.

pas

fera

jour Vautre noun « de deux jours l'un,

j'y allai », despièi

nimai

me

moins) que tu ne

moins) qu'on ne r(y) force «

:

que noun me lou permetes

dirai rèn

n'en

noun lôu forçon

pas que

governa

ne pars (sens futur) pas (avant) que

« je

dirai rien (à

se

subj. est encore plus répandu qu'en

qm « je

néga-

lunh temps opposés à Peyres es plus

dans des tournures adversatives diverses

lou fara

la

es plus savis

Peyre

es,

fr.

tu ne viennes »,

4895

usage aujourd'hui»

que Peyres

GuiJhems ou que Gui I hem s no

savis

v.

;

56) montrent l'emploi de

tion bien établi dans des cas tels es

mode employé. E plus

le

1708 Sabla plus que nuls joglars

V.

et déjà les Leys (t.

que no

».

2180, 2ïSi,CaT plusalegresne tornet

ou d'adverbes aux

part. pass.

pour

sans

», c.-à-d. «

ou aucune faute

tort

l'usage actuel, sauf

v.

que non

bels

imputer aucun

lui

160

§§ I59,

;

despièi

ni

'<

noun tanère

noun tère ni

«

quand

»

«

la

dernière fois

étais ».

j'y

nimai,

ni, ni

(;;/

négation est exprimée ou non, suivant

les parlers.

Le prov. use de

manja

fan

boire ni à

vous ni

la

plus

gau ou noun

manger

»

;

(Mistral,

être

insipide »

Lou Mirage,

OuJivadOy

p.

152)

«

VP

bon ;

ni

liberté

gau

èstre ni tu ni

», c.-à-d. « n'être ni

vertus,

grande

ié fan

«

vous

:

béure ni

n'a plaisir ni à

«

n'être ni toi ni

mauvais, n'avoir ni vices

palun que w'a ni

27, p.

ni

il

i, c.

marais qui n'a ni

i,

AP

fin ni

fin ni

terme

1909,

p. 26,

terme

».


§

l6o

« NI

Les autres

dans

dial.

expriment

phrases à un seul

les

NI » la

négation ou non

membre (§§ 154-156) membre

devant un troisième

ni-noiin

Sans)

«

il

n'est ni

;

comme qqf.

bit.

:

N'es ni nousat, ni mut,

(J.

257

noué

ni-noiin anequelit

muet,

(c.-à-d. rachitique), ni

ni épuisé ».

On

peut également construire

manjo ni

un

ni béu « tigre

omettre beve

« je

Pour de

la

la

il

« je

ne »,

un loup

ni

ne suis

négation dans

ne mange ni

la

«

ne mange ni ne boit

je

ni le

premier

ne bois

prohibition, v. § 131

;

»

ni

un

membre

(Mir.,

»

:

noun

siéu pas un loup

c.

ou

tigre », :

mange

v, str.

ni

15).

pour d'autres influences

négation (et du doute) sur l'emploi des modes, v.

§§ 136, 137-

J.

RoNjAT.

— Essai de syntaxe

des parler s provençaux modernes.

17


CHAPITRE XIV POUR MEITRE EN RELIEF CERTAINS ÉLÉMENTS DE LA PHRASE

PROCI^DÉS

§ 161.

Ces procédés consistent essentiellement

soit

à répéter l'élément qu'on veut mettre en relief, soit à

une

détacher à

peuvent

se

exceptionnelle dans

place

phrase

la

;

le ils

combiner entre eux, notamment en exprimant

l'élément en question à deux places bien en vue, p. ex.

aux deux bouts de

phrase.

la

Un

autre

procédé consiste

dans l'emploi de certaines particules énonciatives (v. §§ 5055)-

Répétition

Un

« tôt, bientôt, vite »,

tout de suite »

plan

;

plan-planeto (ici

tout doucement »

a

remuer »)

du

plan-plan,

remudo-remiido (postverbal de remuda

;

tout,

absolument rien

notées §

négatives

158;

1.

lxx,

» et

p.

198)

;

autres accu-

parlo que pariaras

!

toujours, parle à ton aise, parle tant que tu voudras,

parle tout ton soûl

L'expression du constitue une suffit

à l'aise »,

« vicissitudes » {Rose, c. viii,

rèn de rèn « rien

« parle

lèu-Un, lèu-Ièii-lêu « vite vite,

doucement,

second terme a un suffixe diminutit)

le

«

mulations

«

!

»

pronom

su jet dans les ex. des §§43, 2°, 44

sorte de répétition, puisque la

à indiquer le rapport personnel.

plus détachement

du

Il

forme verbale

peut y avoir de

sujet après le verbe (ex. ihid.^


§§ i6i,

Pour l'ex.

vivon encaro

de prédicats,

v. §

113; pour

V. §

de régimes,

répétitions

les

qm

//

répétition; détachement

162

104

;

pour

v.

57, 88-90

§§

140; pour

cité §

259 et

les répétitions

de compléments,

les répétitions

les répétitions d'auxiliaires, v. §

126.

Détachement

§162.

La

de construction de notre langue

liberté

(§ 34) permet des tournures avec régimes, prédicats et compléments devant le verbe comme grand gau me farias «

vous

mort

me

feriez

le

mien,

«

grand

»

me

es lo viu, to es lo

qui est vivant

c'est celui

mort

celui qui est

plaisir », b.

Lespy,

avis »,

litt.

«

lettre à

de moi

moi

vejaire

adressée) « tout autre est

tout autre est l'avis

agues manja

d'aquelo frucho

se

d'histoire sainte

p. 257), de iéu tout autre es lou

une

(Mistral, dans

mon

c'est

femmes qui

présentent au jugement de Salomon, Récits cités par

tien,

le

;

(paroles de l'une des

cité §

34

»

;

v.

encore

an

et Siéuno

la

colo e la planuro cité § 17. Sujet

coupe

:

(nom ou pronom lou farai, iéu «

(ou prenèn, H

felibre,

nous

serions

«

prenons

les paroles

«

(ou nous

560)

l'homme qui veut vous

que vou(s) vo ler,

§ 42),

li

moi

»

;

dicho

le

verbe, avec

prenèn, nautre, mistralenco au

nous

autres félibres),

de Mistral au sérieux»; autres ex. § 47.

Cf. Vinzelles (Dauzat, p.

qui

je le ferai,

v.

autres

absolu) placé après

parla «

il

Tome que vou(s) vo parla parler est

est ici,

ici », :(-is

z-is

qui l'ome

l'homme qui veut vous

par-

voici l'h. q. v. V. p. »

Régime

deux coupes

direct avant le verbe, entre

zelles (récit populaire cité par

grognàs, tout

ce

qu'(il) attrape,

Dauzat,

p.

que tapa, rogna « Pierre (il le)

ronge

».

le

:

560) Piarre

Vinl'en-

grognon, tout ce


260

Xiv

CHAI'

MISE EN RELIEF

:

Détachement et autres

§ 163.

constitue à

ment

procédés stylistiques

un détachement un

puis étant répété par

Tadi

Dans

relatif

qui

« c'est lui

que

« c'est ce livre

veux

je

et

(§40

», etc

une

répétition, l'élé-

ou prédicat du verbe

intéressé étant sujet

es eu que

et répétition,

L'introduction par « c'est

la fois

§ 163

l'a

devant

le

dit », es

« être »,

verbe principal

aquéu

que vole

libre

».

magnanarello ^ fugue plus poussible que

nôsti jôuini

pleguèsson mai Tiue (Ch. Riéu, Ai. 122,

3) « nos

p. 2, c.

jeunes éleveuses de vers à soie ne purent plus fermer l'œil le

sujet est détaché en tête de la phrase

corde avec par «

il

lui

ne fut plus possible que

veguè qu'èro

bona

esset

bono

» et

23

{Geiiési,

Mai

vous l'assegure. cité §

verbe pleguèsson

le

lou vas

Que

i'

i,

4)

,

Adam Il

me

iéu

13

E

« et uidit

Deus

lucern

Dieu

quod

«

,

(répétition) veici contro xlii,

»,

quasi

unus ex nobisfactus «

il

y

vous attends

gens qui disent

»,

»,

de nautre

la

font

m, 22 «

ecce

est ».

a », et cela

non seulement dans

« il y a une demi-heure que « il y a des ta de gènt que dison mais », etc p. ex. dans ,

Di miradou nouvèu que l'envirounon,

Dou

,

22 vaqui que

en sanguis eius requiritur

Adam quQS devengu coume un

emploie aussi

que

que.... », ex. dans

fa miechouro que vous espère je

introduit

»

la lumiero,

« voici, voilà, voici

X*** qui

ego sto prope fontem aquae

sang se recerco

souft

Cf.

aguèsse passa coutèu de pastrihoun

voici, voilà

Genési, xxiv,

vaqui

fermassent

»,

s'ac-

fli fitiem.

que

« ecce

« ».

dans laquelle

que venié d'adurre, Aurias mga,

Le prov. use également de voilà

:

ribeirau espetaclous, di runo.


26 1

PROCÉDÉS DIVERS

léj

§

Di degoulôu emé

Di

de

l'èr

que luminejo

lou prince Guihèn qu'a lou cor ébri

Fa (^Rose, c. III,

enmantela de glori

vièi castèu

E dou chalun

ensarriado,

sis

1.

XXVII, p. 6S, 70) « des spectacles

qui l'environnent, de

des falaises çà et

la

écroulées en grands amas de pierres,

des vieux châteaux drapés dans leur gloire et de

de

lumineux

l'air

enivré

nouveaux

merveilleuse vallée, des ravins et

voici

que

le

la

prince Guillaume a

volupté le

cœur

».

Voici un bel exemple de période où un sujet chargé d'indétaché en

cises et d'attributs est

répété par

un

complément en

tête,

amené

une phrase

suit

complément

local

tête

il

y a

de

à trois

membres,

phrase, puis

un

sujet détaché

au milieu, verbe principal à

la

local) introduit par

formant complément temporel

»

la

par « c'est » introduisant

(avec répétition du complément

fin «

;

relatif

:

Lou sauvadou de Roumo, Càius Màius (comme

nôsti

païsan apellon Caius Marins), encaro poupulàri dins touto

l'encountrado, darrié

li

Roumié

es

paret de

sus

{Esp., ch.

I,

soun camp. E

le

Antiques

sitroufêu vitouriaUj à Sant-

Antico, fa dous milo an que

i) « c'est au pied de ce rempart (la chaîne le

roussejon

sauveur de Rome, Càius Màius

(comme

Caius Marius), encore populaire

pays, attendit les Barbares derrière les muniilles

de son camp. Et victoire

Barbare,

p.

paysans appellent

dans tout

li

lis

des Alpilles) que

nos

au pèd d'aquéu barri ^w'esperè

prennent

il

y

a

deux mille ans que

l'éclat

de

l'or

roux sur

ses trophées le

plateau

de des

».

Cf. avec cette seconde phrase le début de l'avant-propos

de

la

Genèsi

:

La grand coumparitudo de

la

vido biblico e de sa lengo


262

CHAP. XIV

:

MISE EN RELIEF

§ 163

pastouralo em*aquelo di pastre e gardian de Prouvènço,

Va long-lèms que nous avien douna durrc en prouvcnçau lou libre de «

il

y

a

longtemps que

la

la

idcio c goust de tra-

Gencsi

(fienèsiy p.

grande ressemblance de

biblique et de sa langue pastorale avec celle et

(des)

'

gardian

^

le

livre

de

la

Genèse

et

».

C.-à-d. « la vie et la langue ».

2.

Pour romission de

5.

Patres à cheval qui gardent en

4.

la vie

des bergers

de Provence nous avait* donné idée

envie de traduire en provençal

1.

'

vu)

Au

^2} in fine. Camargue les troupeaux de

l'article, cf.

texte avien^ litt.« avaient »

;

v. §

38.

taureaux.


CHAPITRE XV CONCLUSION

§

164

— M. Herzog

.

a déjà noté (p. 22,

23)

de Ko. (p.

qu'il

ne faut

pas prendre à

la

laquelle «

syntaxe des félibres ne diffère pas beaucoup

la

lettre

de celle du français

que pour

la

l'assertion

ne

me

paraît exacte

syntaxe des félibres qui ne savent pas user des

ressources de leur langue;

Un examen

». Elle

littéraire

11) suivant

cf.

^ ad

^

fimm,

et aussi § 8.

quelque peu attentif des procédés de

la

langue

parlée et de ceux dont usent les bons écrivains fait ressortir

une

série

de

faits

où nos

parlers présentent

un

état

plus archaïque que l'état du français et souvent analogue à l'état des

langues romanes du sud

une autre

beaucoup de

roman,

mun,

est

la

série

parlers populaires

une

dans l'ensemble du domaine

au contraire plus avancée qu'en français com-

langue écrite étant au

domaine moins éloignée de domaine

;

l'évolution, comparable à celle de

français

la

'

demeurant dans

notre

langue parlée que dans

le

;

série de faits plus

ou moins particuliers

à

nos

parlers.

Cf. § 6 in fine.

Plusieurs faits de

également à suivant,

la

la

peuvent

troisième série

première ou à

la

deuxième. Dans

qui n'a aucune prétention

à

la

ressortir le

relevé

rigueur systé-


CHAP. XV

264 matique, faits

j'ai

entre

CONCLUSION

:

cherché surtout

à concilier la

séries avec

trois

§§ 164, 165,

répartition des

maintien d'une

le

cohésion dans un groupe de

certaine

qui répondent

faits

T

à

une

Ultime tendance psychologique.

ne relève pas tous

Je

les

mais

faits,

ceux

qui

paraissent les plus intéressants par leur originalité

ou par rales

lumières qu'ils donnent sur

les

de

la

au moins

165.

§

langue, et

communs

.

je

propre

tendances géné-

choisis de préférence ceux qui sont

à la plupart de

».

les

me

nos parlers.

La conservation

verbales assez variées pour exprimer

de désinences

par elles-mêmes les

rapports personnels dispense de l'emploi des

pronoms sujets

(§ 43)p.

— L'ordre des mots dans

liberté

(§§

162).

34,

ment au précédent assez riche

de

la

proprement fixe

est

trait

dite,

ne se au

est lié d'autre part

Y.

phrase garde une certaine

le

lié

assez

directe-

système des formes

reste

pour exprimer de nombreux rapports au moyen

flexion

mots absolument Il

Ce

tant que

:

la

fait

besoin d'un ordre

le

des

pas impérieusement sentir.

trait 2° a.

— Maintien du type

turba ruont et son développement

nombre du jusqu'au type arrés nou hieneran (§ 38, 39) verbe déterminé par le concept du sujet, et non par sa :

forme grammaticale pluriel avec des

;

même

tendance

le

verbe au

ou par

« contre »

dans

sujets unis par « avec »

(§37 )î ^^ même pour la personne dans le type // gènt de Vauluro avèn (§ 42); réunion de ces deux procédés dans fi.

le

type degun auren

(S «30-

Maintien

tort

(§38

in fine).-

du subjonctif dans

y ^'f^^^ les

^*

*i.'*>^*-

prohibitions


§

l65,

£.

1°,

TRAITS ARCHAÏa. ET POP.

Conservation

et

même

développement de l'emploi

de l'impf. subj. pour exprimer un aspect

notamment dans

^.

les

Maintien,

265

d'irréalité (§ 136),

propositions hypothétiques (§ 133). et

même

développement dans une

certaine mesure, des types Deo iuuante et Carthagine deîeta,

déwdoppemQnt dQS types uno fes avé di

-il.

sis

cr ou mpa que lis agiière

Maintien

du continuateur

partiel

employé sans mot de renforcement

— Expression indéterminée

0.

m)

et

ouro (§110).

tournure latine conservée,

on) par la

(fr.

par

et

de

lat.

non

(§ 154). 3.

tournure

la

p. pi.,

réfléchie

tenant lieu du passif latin (§ 149). 2°.

a.

afl'ectifs,

Développement

expressifs

du

langage

expression indéterminée (

fr.

éléments

des

éthique

datif

:

on) par

subjectifs,

64),

la 2. p. pi. et la 2. p.

sg-(§i5o).

p tives

Y.

(suite

du précédent).

dans certains parlers, surtout du S.-O. (§§

— Introduction

et expression

5.

50-55).

de propositions subordonnées par^w^

de divers rapports au

personnels, adverbes reliés

— Usage de particules énonciamoyen de pronoms

pronominaux ou pronoms

"^ h

Développement des tournures de substitution

exprimant des rapports de possession ou d'autres rapports personnels, types

93);

emploi de

carga lou capèu e.

ié lusié la caro^ ié courreguèron

l'article

au

'^r^ ^j

possessifs

au verbe (§§ 119-121).

'

lieu

subre (§§ 91-

d'un possessif, type ai

(§92 ad finem).

— Omission du continuateur de

mots de renforcement (§§ 155, 156) mots de renforcement (§ 158).

lat. ;

non devant des

accumulation

de


CHAP. XV

266 3°

1/..

.

suivant

les

:

CONCLUSION

Traitement

§§165,

partix:ulier,

au

l6é

différent

reste

groupes de pronoms

parlers, des

3°,

conjoints à

plusieurs au verbe (§§ 84-87).

p.

Un groupe

semi-auxiliaire -j- verbe principal n'est

généralement pas dissocié par l'insertion de pronoms conjoints, type

Y-

te loti

vau

dire « je vais te le dire

»

(§ 79, 2°,

— Accord du participe passé avec un pronom conjoint

au datif (§§106,

i",

107, 1°).

— Formes périphrastiques

Ci.

d'auxiliaire, types ai

— Dans

e.

agu canta^

plupart de

la

du sias

nos

passé avec répétition

agudo estado (§ 126).

parlers

le

verbe

«

être »

son propre auxiliaire aux temps périphrastiques du passé

est

(§ 123)^.

— Prédicat

verbal avec attribut, type

es de

bèu vèire

(S 103).

— à devant régime

iQ.

dans

les parlers

§ 166.

direct, sous certaines conditions,

du S.-O.

— Les

(§§ 57-62).

traits 1°

g,

C,

2° a, 3°

y;,

B, C

consistent

essentiellement en possibilités stylistiques, au demeurant

non seulement applicables dans

œuvres

les

littéraires,

mais

appliquées avec une extension plus ou moins considérable

môme Les

de

la

dans

la

conversation courante.

traits 1° 7, s, 0, 2°

(S,

7,

c,

3° 3

reflètent le

goût

langue pour certaines tournures qui sont préférées

à d'autres également correctes,

Les

traits 1° a, B, 3° a, v,

grande part I.

$,

'

£,

mais moins idiomatiques. •/;

sont au moins pour une

de véritables règles

Je réserve ainsi

le

détail

grammaticales

sans

dont on pourra se rendre compte en se


GROUPES SYNTHÉTIdUES

167

lé6,

§§

Tapplication

comme

desquelles

phrases ne sont plus

les

Certaines combinaisons comprises synthéti-

quement peuvent garder

même

le

qu'on rencontre également, pour

«

un

brave

si

anders)

homme tout

«

de

groupes simples

des

en néerl.,

»,

heel

environs de Vienne, [lu ^ûfihu a hà dd pçna g gràdd ^

lèvent

(pour

g,ld\

bien de

a

la

[ul

g dd

trç

et

ein so gutèr

autre chose »,

à fait

Nos

phénomène,

ce

Mensch (pour

courts, p. ex. en ail., so ein guter

iets heel

leurs éléments.

de nombreux cas

parlers présentent

Mensch)

sens général quel que

dans lequel on exprime

soit l'ordre

tro dd

senties

correctes.

§ 167.

(pour

267

iets

en

anders

fpr. des

s èvolà,

g

^ ^

peine à s'envoler,

a les ailes

il

trop

grandes». Cela est d'accord avec 1°

Y,

Y, 5, 3°

à considérer

que

tôt

le

i° g; d'autre part les traits

Y manifestent une tendance de nos parlers

sens interne d'un ensemble syntactique plu-

grammaticale des

valeur

la

le trait

expressions de ses

éléments.

Grâce

à

tendance, Mistral a souvent pu, dans

faire

une traduction

XLiv, 9, 10

française

fiiguen

lis

quau

suivre de

du

même

texte ti

more aquéu,

:

ainsi l'emploi des

en

intention spéciale (1° a) est incorrect

servent que s'ae nautre,

plusieurs parlers auv.

;

20

[î,

l'usage des

très

général, presque obligatoire,

30

ne s'applique,

dans

la

plupart

domaine, qu'aux cas de répétition

particules

que dans

le

moun

sujets

mais correct

sans

dans

énonciatives n'est

S.-O. de l'Aquitaine

des parlers du S.-O.

et peut-être

que

que siegue

pronoms

prov.,

le

:

quint

!

peut

trouvara ço que cercan, qu'aquéu siegue

reportant aux passages cités

r\

Genèsi,

la

cette

reflète

Vulgate que ne

esclau de noste mèstre se

se

la

Vers quint que fugue de

:

trouvara ço que cerques, que

vers

l'application des procédés

plus près la construction de

/

gràdd ^ ghj) « l'engou-

iil

de

de complément.

;

notre

v


2^8

(.MAP.

\\

«(INCLUSION

:

§ 167

esclau « apiid quemcumqtu Jutrit innenlnm seruorutn tnorum

quod quaeiis,

moriatur,

seruus

meus

(Brousson

»

meure,

mon

devienne

se

Dans //

est senti

galejo

citées §

<(

encore

sit

quil qu*il

de

esclaves

les

les

notre

ex.

Ton

avec

en

«

»

et

propositions dont l'en-

comme complément,

pendant que

type Ansin dôu tèms et autres

devise ainsi »,

12.

1

Tex. de Rose cité §

40

nimy quand dins Vestrecho

in fine l'ensemble syntactiquc

hbri

Falié coucha'

touto la

du verbe introductif Èro (au

chautniho est prédicat la

serviteurs , quel

que tu cherches ^

esclave). Cf. les

« ecce » cités § 163. Cf.

que

ipse

quiconque sera trouvé ayant ce que nous cherchms,

maître

semble

tes

ce

nous devenions

que

et

Celui de

:

domini

serui

iuiientum,

fueril

Von trouvera

puisse élre, che^ qui

qu'il

nos erimus

et

apud quewcumque

nostri

proposition tout entière étant sentie

sing.,

comme un

neutre

sing.), et cependant dans la proposition introductive èron

s'accorde avec

Même

le

subst. plur. niue.

aperception de l'ensemble syntactique dans

cités § 163,

où un mot de valeur détaché

phrase est repris par

«

ne fut plus possible que,

il

auriez nié que, voici que, voilà que, à tel endroit que,

nures dans

les

il

y

a tant

exemples

à

(poèmes de Mistral) que dans ndsii jôuini

mai

il

vous

y a X*** qui,

c'est

Mêmes

tour-

de temps que

».

proprement parler le récit

la

familier de

littéraires

Ch. Riéu

:

magnanarcllo, fugué plus poussible que plegucsson

l'iue.

C'est

emé

les ex.

en tête de

un tour absolument populaire que lou

sa tourre

Que, tnaladitOy

eila vesés

Cenglc

que pènjo cité

§117

in fine.

Populaire aussi

le

un

que.

vèngue,

n'i'

a

§153:

Per ausi dire

». Cf. les

tours usuels

vers de l^erto cité

qtiau que parle « au dire

d*un chacun

proun

«

quun

seul vientîé, cela suffit »


LANGUE LUT. ET TOURNURES POP.

léy

§

(TDF, fason

qui parlent

de travail

ou

tant

Vinzelles cou'i

ufï)j

le

le

plus (lin.

maiquQ

les

encore

». Cf.

le

comme

il

est

grand

!

la

plus

même

comparé

à tout

comparé

dissociation

grand

à tant hèu

que

que

p. ex. fr.

qu'il soit. Cf. enfin

e senes

colpa que

om

no-l

159 ad finem).

Ces exemples

et d'autres cités §§

120, 4°, 163 (périodes

syntaxe tout

paiaissent d'une part indiquer

quelque portée

et d'autre part vérifier ce

in fine des écrivains « qui

mais savent

le

type pèr quant que fugue pichoto

construites avec des procédés de

me

pas ceux

« ce n'est

plus qui parlent) qui font

vpr. ses colpa que no-n an, ses tort pot comtar (^

laires)

390)

p.

siegue liuen, lequel,

siegue (§ 153), présente

mè que par Ion que

pas lu

d'ubrage (Dauzat,

269

faire

popu-

une tendance de que

j'ai dit

au

§ 9

ne violentent pas leur langue

appel quand

faut à toutes ses ressources

il

grands

Les

expressives

à fait

effets

du verbe mistralien

étaient tous en puissance dans la langue des simples gènt de terro e de

I

mar

'

»

destrounado,

.

Messo

à pèd

La lengo d'O, pamens

nus, badaiounado, fîèro

coume

toujour,

S'enanè viéure encô di pastre

E

di

marin.

Gènt de terro (Calendaii,

c.

iv).

e

A

soun malastre,

de mar, sian demoura fidèu


SIGNES DE

PHONÉTIQUE

TRANSCRIPTION

ET AUTRES

Transcriptions phonétiques données, toujours entre

Elles sont

[

J,

quand

l'or-

thographe félibréenne ne paraît pas noter assez nettement des particularités intéressantes

approximatives, d'intérêt direct

pour

les faits

§ 12 in fine). Elles sont

(cf.

négligeant des

nuances

i,

fl,

ami, due,

fr.

beauté;

fr.

pfltte,

fr.

lers, la

^,

â^

angl. fr.

finzr. fr.

krd

;

gil^t

a

;

fr.

û,

fr.

btt,

œ,

fr.

j^wne, peur

à, fr.

guèxt, mauva/s.

<ï ;

les

(ï, fr.

parp^te.

cdte, heau.

b/yp, bouche, iout.

?,

fr.

a\\.

botte, port; p,

fr.

fr.

f,

employé quand, suivant

u,

1ers, la

pas

]

[

prononciation peut varier entre a et

p,

n'ont

de syntaxe considérés.

Voyelles entre crochets

f,

qui

ktte, mwr. ;

œ employé

quand, suivant

prononciation peut varier entre

(v

et

^; œ,

les fr.

par\)eu.

Breton, donuQ-le moi.

quand

;

è,

fr.

\in.

Signe de longueur, ex. à, a long. Intensité

:

accent aigu sur

la

voyelle

la

plus intense d'un


SIGNES DE TRANSCRIPTION PHONETiaUE

27 1

groupe phonétique ; l'accent grave désigne un accent d'intensité secondaire

Arc de

a

;

a prétonique

^,

-^

cercle désignant l'élément le

diphtongtie, ex. eu,

o

posttonique.

moins intense d'une

Les transcriptions étant approxima-

ai.

pourront noter en

tives, eu,^i, etc..

o,

;

même

temps

^z^, ay,

etc.. d'autres parlers, et inversement.

Consonnes entre crochets

p,

fr.

t,

fr.

h,

fr.

/, fr.

w,

pQU

qui, rap,

cou

Joigt; d' , d mouillé.

;

:(,

fr.

gui, gâYQ,

jO-oût.

:(este,

fr. n//it.

ïv,

:{appa, ail. :(u fr.

^,

;

fr. z;eau.

v,

;

]

bète.

fr.

a//ate, oui

it.

<:,

fr..

fâche; d,

/eu

fr.

ba^^e;

b,

;

[

/,

;

it.

me:(:(0 «

demi

»

;

s,

fr.

5ac,

raison.

^, angl. th'mk. s,

fr.

y,

fr.

chat; ^,

/;,

ail.

m,

fr.

est

fait

fr.

o^îte,

vfeux, p/erre. /jeim, hùttn.

wada/;7e; w,

fr.

nonne;

û, ail. Dran^^,

Spruw^;

il

abstraction de la nasalisation partielle que, d'une

façon qui varie avec la

youe.

voyelle qui

la

les parlers, la

précède ou qui

nasale peut exercer sur

la suit

dans

la

même

syl-

labe. n,

fr.

montao^we, a^/^eau.

r désigne toutes les variétés possibles de vibrante et de

grasseyée. /,

fr.

/ame,

fi/

;

l\

it. fio^Z/a

;

?,

angl. we//.

Mots latins V. § 12. Signes de longueur et de brévité, ex. à, a long, bref.

ô,

o


MOTS LATINS; SIGNES DIVERS

272 ç désigne

§

fermé du

o

même

de

17;

un

pour

latin

vpr.,

le

vulgaire,

ex.

sçl:^

*mçm au

ex.

plus loin, à

cité

Ditvrs,

Arc de

prononcé

[Igt'ikyg]

Lettres entre (

en

deh(J)tu

),

;

le

[y],

[Igticya],

éléments du

tombés

latin classique

ancien, ex. au

très

groupe de consonnes qui en résulte

par une apostrophe, êy é, lat.

ou

ou en roman

vulgaire

latin

unevoy. en hiatus passant à

cercle désignant

ex. lancfû

§130

est séparé

b't.

c,g devant

ae.

/, ^,

Divers signe de coupure entre deux groupes phonétiques à

, I

accent unique, ex. au § 82 leissas-me

Les

ne sont

écrites

vous Ion dire.

\

)

désignent soit des consonnes qui

que par

tradition graphique reposant sur

lettres entre (

l'étymologie, ex. au § 70 lim. si{s) pla(^s), etc.... soit, ex.

au § 85

a

prov.

litt.

//(j),

écrites

ou non suivant

litt.

chato

//

hommes t

je les

»,

les

[lictjto] « les

aime

jeunes

vole [livfle] «

//

des consonnes prononcées et

conditions syntactiques (prov.

suivie (ex. en -)

lettre

ou 'précédée

initial, final

indique

un

< stétus X juxta, *

lis

âme

\li:(dme]

(ex. -s) d'un elle

-/»-),

lettres est

petit

trait

ou

indique un élé-

ou médial d'un mot.

>• signifie a évolué

ment

»,

ou une combinaison de

placée entre deux petits traits (ex.

X

veux

»).

Suivant qu'une

ment

lisowe [li:^nn{] « les

filles »,

je les

en,

< provient

croisement,

de.

ex.

prov. souto est

le

au § 77, note, souto résultat d'un croise-

entre vpr. sçt^ <^\3it. suhtus et vpr. jçsta

<

lat.

juxta.

désigne soit des formes hypothétiques restituées par

induction, ex.

au § 49 ad

fineni lat.

vulg.

*accu

postulé


SIGNES DIVERS

par pwv.acd,

comme ~

,

erc..., soit

273

des schémas de tournures inusitées

*fai d'escriéure pour ai de fescriéure($ 79, 1° in fine),

signe de correspondance interdialectale, ex. au § 29

aq. abant

- anant

que plusieurs

signifie

parlers ont -^-, et

d'autres -w-[z^].

Les mots entre

que

le français

mots de

)

(

dans

l'original, ex.

Quand un

texte cité est la

cation d'origine est

traductions sont des mots

qu'ils

correspondent à des

au § 159 que noun lou forçon

moins) qu*on ne r(y) force

cation d'origine,

les

emploie sans

«

».

immédiatement

suivi d'une indi-

traduction française est de

donnée tout

tion française est de l'auteur

du

à la fin

texte

moi

quand

la

Tindi-

;

traduc-

lui-même ou d'un

sien collaborateur spécial.ement chargé de ce travail.

J.

RoNjAT.

— Essai de syntaxe

des parlers

provençaux modernes.

i8


DE DÉFINITIONS

REPERTOIRE

Pour

absolu, coujoint, prétérit, etc

correspondantes à

la

,

voir les abréviations

Table des abréviations.

Attribut, V. § 103 et M.-L.,

t.

m,

§ 396.

Coupe, léger arrêt dans l'articulation qui peut être utilisé

pour reprendre un peu de

de

la

souffle.

consonne placée avant

Explosive,

les

éléments vocaliques

syllabe dont elle fait partie, ex. r- et -dr- dans rendra.

Gallicisme, expression consacrée parmi les félibres

pour

désigner des mots français empruntés, plus ou moins adaptés, et substitués

aux mots indigènes, ex.

de paire, maire (v.

p.

lieu de acb

's

Implosive,

de

la

syllabe

228, n.

i),

ou des tournures

tournures indigènes, ex.

substituées à des

miéu (§98

/;/

acà's

les

elle fait partie, ex.

Pleines (formes), v. §§ 17,

98

et

à

iéu

au

p

éléments vocaliques et

/dans

Légères (formes), v. §§ 17, 67.

Prédicat, v. §

françaises

faie).

consonne placée après dont

mèro au lieu

pèro,

48

M.-L.,

t.

in fine, 67.

m,

§ 396.

Préfutur, v. § 128 adfinem. Réduites (formes), v. §§ 17,

48

in fine, 67.

'

captif.


TABLE DES ABRÉVIATIONS

a.

acte (dans les citations de pièces de théâtre).

:

a.

:

année (dans

AA

de documents anciens).

les citations

Aîmanac patoues

:

de VArîejo (paraît depuis 1891 à l'impr. Gadrat

aîné, à Foix).

ABG

Armanac déu hou Biarnés

:

1897 à Pau, rue de :

ace.

:

accusatif. adjectif.

:

adv.

adverbe.

:

adv. pron. ag.

déu franc Gascon (paraît depuis

e

Préfecture, 11).

absolu (formes des pronoms, v. note au § 88).

abs.

adj.

la

:

adverbe pronominal.

agenais (parler d'Agen et environs sur

:

rive

la

droite de

la

Garonne).

AG

Armanac

:

de

la

Gascougno (paraît depuis 1898 à Auch, avec

différentes indications d'imprimeur, principalement

puis

Auch, Foix au début,

Auch, Cocharaux).

AGI Ai.

Archivio glottologico italiano.

:

LAioli, que vai cremant

:

F. Mistral

;

a paru à

cap pèr mes

très

Avignon de 1891

;

journal dirigé par

à 1899; cité par

numéro, page

et

colonne. alb.

ail.

albigeois (parler d'Albi et environs).

:

ALF

la France.'

allemand moderne.

:

alp.

Atlas linguistique de

:

:

parlers des Alpes (dép. des Basses- et des Hautes-Alpes et S. de

l'Isère).

Amigo

rustico

Avignoun,

Andrews mentonais

J. :

:

Jan Pagan,

James Bruyn Andrews,

avec

quelques

imprimerie niçoise,

1875.

tique.

angl.

:

UAmigo

rustico,

pouësio prouvençalo,

Roumanille, 1912.

anglais

moderne.

contes,

Essai de

chansons

et

grammaire du

dialecte

musique du pays, Nice,

Auteur américain, sans culture linguis-


TABLE DES ABRÉVIATIONS

Ijé

AP: Arimna

proux'ençau^ paraissant à

1857, impr. Aubanei; depuis 1858, aq.

aquitain (parlers d'entre

:

aqocc. arr.

:

arrondissement.

:

article.

et Pyrénées).

asyliabique (v. ^5 70-72),

:

auv.

Garonne

aquitain occidental.

:

art.

asyll.

Avignon depuis 1855 (185$Roumanille).

libr.

auvergnat

:

l'Auvergne

(parlers de

sauf Aurillac et

envi-

rons).

aux. b.

:

auxiliaire.

:

béarnais (spécialement de

Babiili

emé

Foko de

:

la

plaine de Pau).

Barouncclli-Javoun,

Baile

Bonnet,

Baptiste

:

Un

nouvcllo prouvençalo

Babali,

iraducioun en francés,Avignoun,

la

J.

Roumanille, 1890.

paysan du Midi,

le

«

Alphonse

Baile »

Daudet, ipuvenirs, traduits par Joseph Louhet, Paris, Flammarion,

— Texte

(1912).

d'impression) de B. Bonnet et

et

même

fidèle et partois

làdWy, Précis

Ch.

:

s.

d.

provençal (avec de nombreuses fautes d'orthographe

erronée) de

peu

traduction française (souvent J.

Loubet.

Bally, Précis de stylistique, esquisse d'une méthode

Eggimann

fondée sur l'étude du français moderne, Genève, A.

et C>«, s. d.

(1905). Traité

Bally,

Ch. Bally,

:

premier

Traité de stylistique française,

volume, Heidelberg, Cari Winter, Paris, C.Kliucksieck, 1909. Bartsch

ment

Karl

:

Bartsch,

Chrestomathie provençale, 6* éd., entière-

Eduard

refondue par

Marburg,

Koschwitz,

G.

N.

Elwerl,

1904.

BDM

Era Bouts dera Mountagno, revue mensuelle

:

paraissant depuis

1905 àSaint-Gaudens, impr. Abadie. Bellaud seille,

Obros

:

et riuios

prouvenssalos de Loys

de la Bellaudiero,

Mar-

Pierre Mascaron, 1595.

BGPSR big.

Bulletin du Glossaire des patois delà Suisse romande.

:

bigourdan (spécialement

:

de Gerde

prés de

Bagnères-de-

Bigorre). bit.

biterrois (parler

:

Bladé

:

de Béziers

et

environs).

Jean-François Bladé, Poésies populaires de

Maisonneuve

et C»*,

3

vol.

de 188 1 à

1882.

la

Gascogne, Paris,

Les pièces recueillies

sont données en parler de Lectoure.

Bo(U

:

poème

Bourciez

E.

:

Klincksieck,

Boysset

:

ai

mémoires S.

Mittelalters,

son

traité

Bourciez, Eléments de linguistique romane,

Paris,

C

19 10.

Franz Ehrle, des

vpr. sur Boèce, cité d'après Bartsch.

J.,

vu.

(i

372-1414) de l'Arlésien Berlrar.d Boysset

dans

Band,

p. p.

Archiv fur Literatur- und Kirchengeschichte Freiburg im Breisgau, 1900,

d'arpentage p. p. P. Meyer,

R

1893, p. 86

ss.

p.

311

ss.


TABLE DES ABREVIATIONS

BP gord

Lou Boiirnat^ bulletin mensuel de l'École félibréenne du Péri-

:

;

277

Périgueux depuis 1902.

paraît à

Brousson, v. Genèsi.

Brueys

œuvres complètes

:

lui-même, vers

recueillies par

la

fin

de

en 2 vol. intitulés Jardin deis Musos prouvençaîos Aix, Estienne

sa vie,

,

David, 1628; réédition par A. Mortreuil, Marseille, typographie hoirs

Demonchy,

Feissat aîné et

Bmgmânn,

2 vol., 1842 et 1843.

Abrégé de grammaire comparée

Abrégé: Karl Brugmann,

des langues indo-européennes (traduction

de

française

la

Ktir:(e verglei-

chende Grammatik), Paris, Klincksieck, 1905. Brusev^itz

Victor Brusewitz, Étude historique sur la syntaxe des pro-

:

noms personnes dans

abondants

quelques erreurs d'interprétation, dont

;

ont été relevées

ici

ordonné,

Livre bien

avec des conclusions généralement justes appuyées sur très

Stockholm,

langue des félibres (thèse d'Upsal),

la

Marcus' boktryckeri-aktiebolag, 1905.

Isaac

des exemples les principales

§§ 44, 49, ô^infine, 79, 2», 82, 85, 88, 96, 99, 2°,

104.

BT

La Bouts

:

de la Terre d'Armagnac, Biarn,

clame dus cops pèr mes béarnais c.

:

citée par

;

;

Pau depuis 19 10

paraît à

numéro, page

chant (dans

les citations

et

Bigorre

e

Lanes, qui

contient surtout

;

du

colonne.

d'un poème)

;

colonne (dans

les

cita-

tions d'un journal).

Cabanes

Jean de Cabanes, Vistourian sincère sus

:

Savoio en ijoj,i^. p. A. Pontier, Aix, impr. Pontier

Cabanes, Aixois, c.-à-d.

Cal.

:

est

en regard, Avignon,

Campano Avignoun,

:

J.

Calendau, pouèmo nouvèu, traduction française

la :

J.

Roumanille, 1867.

Roumanille, La Campano mountado, pouèmo en

:

sèt

cant,

J.

Cro^ada, v. Cro:(ada.

Roumanille, Li Capelan, étude

nouvelle édition, Avignon, Roumanille, :

Roumanille, 1857.

J.

Canso de

Carr.

aîné, 1830.

c'est-à-dire.

:

carc.

guerro dôu du de

fils

mort en 171 7.

Frederi Mistral,

Capelan

la

s.

d.

de

mœurs

provençales,

(1894).

parler de Carcassonne et environs.

Chansons nouuelles en lengaige prouensal. L'auteur se

lui-même Lo carrateyron

« le petit charretier »

;

il

nomme

paraît être Aixois et

avoir

écrit entre 1520 et 1550. Première éd. s. 1. n. d. (Aix, vers 1580? Lyon, vers 1532 ?); le seul exemplaire connu est décrit dans Catalogue de la bibliothèque du baron James de Rotschild, Paris, Damascène

Morgand, 1884,

ï-

i,

P-

648. Réimpression par

le

bibliophile bordelais

Gustave Brunet en 1844 autre à Nice, Gay, 1873. Plusieurs de ces chanson > ont été publiées avec des indications bibliographiques dans '>

GS

1905,

p.

75, 1906, p. 60, 1907, p. 65


TABLE DES ABRÉVIATIONS

2-jS Siniin

Aug.

Palay,

trohcs

Pau,

impr.

}io exemplaires; en

illusircc lirce à laire

Gw,

LalK)rdc-Mi!aa,

non

hiarmus, tr'aduciion française de Lescher-Moutoué,

même

1909

(éd.

temps a paru une éd. popu-

illustrée).

Ossan

Jean-Denis Cassan, Avignonnais (1810-1885;, auicur de Lei

:

recueil de pièces de vers paru chez Roumanille à Avignon en 1865, de noëls inscrés dans Li Nouvè de A. Peyrol e de D. Cassaii, Avignoun, Aubanel, 1869, et de Lei Cassatteto, recueil PiirfH'tIo d'af^assoy

Avignon en 1880

public chez Roumanille A

nocls avec des pièces nouvelles.

les

cité

dans ce

cal. ci.

livre.

Bon

contenant

ce dernier

les Parpello et

recueil qui est

texte de langue populaire.

moderne.

catalan

:

et

— C'est

comparez.

:

ch.

chapitre.

:

Chabaneau

Chab.,

Maisonneuve

Paris,

Camille

:

et C'c,

Chabaneau,

1876 (extrait de

Gnwiniaire limousine,

RLR,

t. 11

à x, années 1871

à 1876).

Chabrand

cl

de Rochas

Rochas d'Aiglun, Patois

Honoré Champion,

chap

CIL

l.

du Bulletin de

(extrait

1877

tique de l'Isère, 3e série,

vu).

Ouvrage

très

et

et Paris,

fils,

la Société

incomplet

de statisd'infor-

et

(v. § 142).

chapitre.

:

Corpus inscript ionuni lalinarum comilio

:

de

capitaine

et

du Queyras, Grenoble, Maisonville

doises) et en particulier

mation peu sûre

docteur J.-A. Chabrand

:

des Alpes Collieimes(Briançofitiais etvaUées vaii-

et

Academiae

auctoritate

apud Georgium Reimerum romains désignent le volume, les chiffres

litterarum regiae Borussicae editum, Berolini,

(depuis 1865);

arabes

chiffres

les

numéro de

le

cond.

l'inscription citée.

conditionnel.

:

conjoint (formes des pronoms,

conj.

:

cons.

:

Conte

(le

titre

note au § 88).

en

italiques qui suit est celui

Roumanille, Li Conte prouvençau

est tirée): J.

coume

nouvello revisto, courregido

Avignoun, Cordai

J.

se

du conte d'où

citation

la

e li Cascareleto,

edicioun

dèu c bravamen aumentado,

Roumanille, 1889.

romains désignent

(les chiffres

chiffres arabes la

p. p. l'abbé J.-B.

Cordai

v.

consonne.

page)

:

Payrard, Le

paraît être

le

numéro du Noël

cité, les

Recueil de noëls vellaves par Vahbè Natalis Cordât

Puy en Velay, J.-M.

vers 1585;

ses

noëls sont

Freydier, 1876. datés

de

163

1

à

1648. corr.

:

corrigez en.

Cxjrtéle

:

François de Cortéte, seigneur de Prades, Agenais (1586?-

1667), auteur des coiiédies

Miramoundo

(plusieurs éd.

depuis

la

pre-


TABLE DES ABREVIATIONS

279

mière connue, Agen, 1685), Ramounet (plusieurs éd. depuis la première, Agen, 1684) et Snncho Paw50 (fragment publié dans GS 1907, p. 52 ss.)

;

notes biographiques et bibliographiques dans Noulet,

GS

index, et dans

CP

1907,

141

p.

i,

t.

ss. et

50, 51

p.

Lou Cansoiinié de la Prouvènço, adouba pèr VEscolo parisenco dûu Felihrige, Avignoun, Roumaniho, s. d. (1901). Crois, pr. : Histoire anonyme de la guerre des Albigeois p. p. un indi:

gène QA. de Gounon-Loubens), Toulouse, Bompard, 1863.

Cro^ada

La Chanson

:

de

Croisade

la

contre

Albigeois p. p.

les

P. Meyer, 2 vol., Paris, Renouard, 1875 et 1879. et.

canton.

:

dan.

danois moderne.

:

Daniel

Jean Daniel, Eléments de grammaire périgourdine, Péngueuxy

:

1911 (extrait de BP, mars

impr. Ribes,

mon

V.

dat.

compte-rendu dans

RLR

1910 à décembre 1911).

1912, p. 413.

datif.

:

dauph.

dauphinois (parlers de

:

plus grande partie du dép. de la

la

Drôme) Dauzat

:

Albert Dauzat, Notes sur

des patois de la Basse

la

syntaxe du patois de

Vin:(elles et

Auvergne, dans Annales du Midi, 19 12,

— Résultats d'une enquête

faite

en provoquant par

la

382

p.

ss.

conversation des

formations syntaxiques spontanées; jamais d'interrogation directe sur les

recherchés;

faits

somme,

\e folklore

plus encore que

reste fort intéressants, de

dép.

de

la

(i698?-i749 naises (Pau,

phonétique syntactique

:

?)

œuvres

(écrites

publiées not.

en

dans

3

des Pyrénées, 1899,

;

:

1868, p. 205

Noël de Vier dans

ss.,

RBG

Mau1906,

Thomas, Dictionnaire s.

d.

dialecte (v. § 5), dialectal, dialectalement.

:

dissim.

:

dissimilation

;

les chiffres

romains

qui

suivent désignent

numéro de la loi en action conformément à la classification par M. Grammont dans La dissimilation consonantique dans les le

indo-européennes

et

dans

les

1895 (ouvrage complété par auteur dans

DLM

au

Cyprien Despou'-rin

général de la langue française, Paris, Ch. Delagrave,

publiés

en

notices biographiques et

RG

29 ss., 49 ss., 1907, p. 25 ss., 45 ss. A. Hatzfeld, A. Darmesteter et A.

ss.,

dial.

faits,

successives des Poésies béar-

Vignancour, 1827, 1866, 1886)

Gay dans Revue

DG

contient

des

dite,

de morphologie.

et

béarnais) de les éd.

bibliographiques par Coarraze de Laa dans

p.

travail

département.

:

Despourrin

rice

Ce

été utilisé.

a.

syntaxe proprement

:

RLR

langues romanes, les

Notes sur

établie

langues

Dijon, impr. Darantière, la

dissimilation

du

même

1907, p. 273-310).

Documents linguistiques

avec glossaires

et cartes

du Midi de par Paul

la France, recueillis

Meyer,

i^r

et

volume (Ain,


TABLE DES ABRÉVIATIONS Hautes- Alpes, Alpes-Maritimes), Paris,

Bflsscs-Alpcs,

pion, E.

Honoré Cham-

1909. est.

:

éd.

édition.

:

lliufûhrung uisc))fn

Slmlium

VV, Mcvcr-Liibkc, l'Àujubiuni^ in das

:

Sf)taclm'isseticfxift,

zwcitc,

<i,

>

iwh,„-

neubenrbeitctc Auflage, Heidelberg,

Cat\ Winter, 1909. euci.

enclitique.

:

E.-N.-E.

est-nord-est.

:

*

epil.

épilogue.

:

Eschrmoundo Marius André, La Roumaniho, 1894. :

E.-S.-E. esp.

est-sud-est.

:

espagnol moderne.

:

Esp. rie

Mouu

:

Pion

et

espelido, niemori e niconte de Frederi Mistral, Paris, librai-

bibliothèque des Antmles politiques

même Essais

temps une :

1906 (cita-

et littéraires,

lions d'après cette éd. avec le texte provençal seul

en

Avignoun,

glbri iVEschrmoundOy

;

il

a paru ibid

.

et

éd. avec traduction française).

A. Thomas, Essais de

philologie française, Paris,

Emile Bouil-

lon, 1897.

Estihandiè

F. Rigal, LEstihandiè,

:

Mountalba, empremariô oubrièro

cououperatibo, 1904 (poème en six chants, parler de Montauban avec traduction française). ex. f.

:

FA

exemple. féminin.

:

:

Formulae Andecauenses (citées par numéro de formule) en

du

vol. de

et

Karolini

Monument a Gcrmanine historica aeui,

edidit

intitulé

Karolus Zeumer,

tête

Formulae Meroiuing ici

Hannouerae,

M DCCC

L

XXXVI. Farandoulo rié

fém.

Ansêume Mathieu, La

:

de Bonnet

fiéu,

Farandoulo, Avignoun,

emprema-

1862 (recueil de vers avec traduction française).

féminin.

:

Fiho (le est tirée)

:

titre

en italiques qui

suit est celui

Teodor Aubanel, Li filx)

de

la

d' Avignoun,

pièce d'où Paris,

la citation

Albert Savine,

1891 (recueil de vers avec traduction française). Filadelfo de Yerdo, poétesse bigourdane, auteur des recueils (publics

en général avec traduction française) Posos perdudos. Les àt La Pnn'ince, 1892, Brumos d'autouno,

Canlos d'azur, Mâcon, impr. Protat frères, 1898, Cantos 1902, Cantos en do, fin. fin.

:

ibid.,

Lilas,

impr.

Avignon, Roumanille, 1893, d'eisil, ibid

,

1909.

final, finale.

rom.

Flamenca

:

:

final

en roman,

finale

romane.

Le roman de Flamenca p.

Emile Bouillon, 1901.

p.

Paul Meyer,

2^

éd., Paris,


TABLE DES ABRÉVIATIONS Fotideville

Jean-Henri de Fondeville (163 3- 1705), avocat au Par-

:

lement de Navarre, auteur de à soun

28 1

fois rééditée,

1763, et plusieurs

nisme de Bèarn

la

Pastourale dèu païsa qui cerqiie mestiè

ne trouha à soun grat, publiée à Pau, impr. Desbarats,

hilh, chens

et des

dialogues en vers sur

Hilarion Barthety et L. Soulice dans

p. p.

la Société des lettres, sciences et arts de

Pau,

1878-1879,

le

73

p.

le

Calvi-

Bulletin de

(avec

ss.

notice biographique). fpr.

franco-provençal.

:

fr.

français

:

moderne.

futur.

fut.

:

g.

gascon (parlers du cintre de

:

d'Auch

Gaillard (Auger)

Auger

:

œuvres complètes ont

les

Gascogne, spécialement parler

la

et environs).

Gaillard, de Rabastens en Albigeois, dont

Gustave de Clausade, Albi,

été réunies par

Rodière, 1843, d'après différentes publications dont

la

première date de

1579. Gaillard, né vers 1530, est mort après 1592.

Garros: œuvres de Pierre de Garros (1520?son

frère plus jeune Jean, tous

après

1

581)

de

et

deux Lectourois, réunies par Alcée Dur-

rieux en une éd. nouvelle (assez fautive à plusieurs égards), avec tra-

duction française

et notes,

en

gascons par Pierre de Garros,

3

vol.

:

Auch,

gasconnes de Pierre de Garros,

ihid.,

Psaumes de David traduits en vers impr. Gaston Foix,

1895

1895

Pastorale gasconne

\

(ào.

;

PogVîVi

Jean de

Garros), ibid., 1896.

Gau à

Lou Gau

:

;

revue provençale mensuelle imprimée chez Aubanel

Avignon, dirigée par Savié de Fourviero Genèsi

:

La Genèsi

Champion, 1910

dans

;

les citations

dont

germ. gév.

:

:

donné en regard

texte est

le

duction française

a paru de 1897 à 1910.

les chiffres

chapitres, les chiffres arabes les versets. gate,

;

tradncho en prouvençau pèr Frederi Mistral, Paris»

— ;

romains désignent

Traduction

au bas des pages

est

les

Vul-

faite sur la

une

tra-

sur la Vulgate par J.-J. Brousson.

faite

germanique.

parlers

du Gévaudan.

Ginneken (van)

:

Jac.

van Ginneken, S.

psychologique, essai synthétique,

J., Principes

de linguistique

Amsterdam, E. van der Vecht,

Paris,

Rivière, Leipzig, Harrassowitz, 1907. got.

:

gotique.

Goudelin

Edouard

de Goudelin Grateloup (i

Œuvres

:

Privât, 1887. (i :

Noulet, Toulouse,

de Pierre Goudelin p. p. J.-B.

— La première édition des

poésies toulousaines

580-1649) remonte à 161 7.

Grammaire gasconne

et

française de

Pierre Grateloup

702-1 777), bourgeois et négociant à Dax, plusieurs fois jurât de cette

(renseignements biographiques

ville

M.

L.

obligeamment communiqués par

Léon-Dufour, de Saint-Sever, qui

les tenait

de M. de Laborde


TABLE DES ABRÉVIATIONS

282

d'Arbmn, descendant de Grateloup ouvrage, d^té de Dax, 1734*

dans RLK,

3« série,

XVI (1886),

t.

p.

4*

et

ss.,

5

série,

t.

(1887),

i

15 ss.

p.

GS

Lon Gai

:

antoulougio prouvençalo publicado

Sithéy

gouvcr de Pau Ronun, Avignoun, Aubancl il

de son manuscrit). Cet

et hôriticr

dédie i Tévêque du diocèse, a été publié

^^

que

n'a paru

Haas

:

Nfiifriiti^6siscl)f

Syntax^ Halle,

Max Niemeyer,

Grammatik auf

Friedrich Hanssen, Spiwische

:

souto lou

recueil annuel

;

dont

1905, 1906 et 1907.

trois fascicules,

Haas,

J.

Hanssen

Traire

1909.

historischer

Grundhge^ Halle, Max Niemeyer, 19 10. Herzog Eugen Her/.og, Materialien iiuciiier neuproven^alischen Syu:

dans

taxy

Staats-Unterrealschule.

k. k.

à des lectures assez abondantes

m'a

vas, qui litt.

;

1900, Verlag dcr

Judicieux relevé d'exemples empruntes ;

plus que des matériaux,

un bon cane-

été des plus utiles, bien qu'il soit en général limité au prov.

seulement quelques méprises, bien excusables chez un étranger.

que son

tient plus

premier où l'on

envisagé l'ensemble de

mien,

lui et le

Piat,

ait

et

au

moment où

le

Grawtmiin' générale populaire

taxe (RLR 19(1, p. 230-315), dont

titre

mien

méthode

linguistique

son ouvrage

;

en somme, un

;

ne connaît pas ibij. id.

était déjà fort

avancé,

a paru

est

L'auteur n'a

mal ordonné ;

et plein

point de

de redites

localisations souvent fausses

de matériaux

inutilisable

;

ou

pour quiconque

nos parlers.

à fond

idem.

impér. impf,

impératif.

:

imparfait,

:

impr. ind.

imprimerie.

:

indicatif.

:

Indy (Vincent

d')

premier livre, Paris, :

Vmcent d'Indy, Cours de Durand et fils, s. d. (1902).

composition musicale,

:

infinitif.

Isclo (le titre

est tirée)

:

en

italiques qui suit est celui

de

pièce d'où la citation

la

Lis Isclo ifOr, recuei de poucsio prouvençalo pèr Frederi Mistral,

Alphonse Lemerre, 18S9 (avec traduction

Paris,

le

ibidem.

:

:

inf.

recueil

crois,

je

pu extraire une dizaine d'exemples

information abondante, mais peu sûre

vagues

est,

syntaxe provençale. Entre

la

dialectes occilaniens, essai de syu-

des

j'ai

ne promet,

soumettant à un contrôle rigoureux.

les

it.

SUiats-Unterreal-

k.

Wien,

IVien,

Cet ouvrage, qui

en

der k.

Fûnfund:{;ii'iinii^ster Jahreshericht

schuleimV. Bc^irke (Margarethen) von

:

Janft

(1910).

italien :

J.

Bessou, Countes de Vouncle Janel,

— Contes en

Jasmin

française).

moderne.

(le titre

en

prose, parler

Rodez, E. Carrère,

s.

d.

du Ségala.

italiques qui suit est celui

de

la

pièce d'où la cita-


TABLE DES ABRÉVIATIONS tion est tirée)

:

Œuvres

Havard,

Paris, Victor

Johansson

Boyerd'Agen, Oe, 1889, 4 vol.

complètes de Jacques Jasmin, p. p.

Bordeaux, A. Bellier

et

et

Etude syntaxique sur

Alfred Johansson,

:

283

verbe faire en

le

français moderne, dans Mélanges de philologie romane dédiés à Cari

kil.

frères,

Grammaire

Eduard Koschwitz,

:

Greifswald,

félibres,

J.

Abel, Avignon,

J.

nombreuses

et assez graves

:

méprises sur

les

litt.

1.

formes du verbe; erreurs sur

languedocien (parlers du Languedoc,

:

pronon;

syntaxe empruntées

la

notes au § 85).

(cf.

(dans les citations de Rose).

laisse

:

la

qu'exceptionnellement provençal

généralement à Savié de Fourviero ou à Savinian 1.

langue des

que déparent des erreurs

phonétique reposant sur

de témoins qui ne parlent

ciation

historique de la

Roumanille, Paris, H. Welter,

— Description élémentaire du prov.

1894.

Wah-

imprimeurs.

kilomètres.

:

Ko.

assez

Mâcon, Protat

janvier 1896,

liind, 7

aussi en

et

général de

la

Guyenne). 1.

:

ligne.

Lacontre

en 1809,

poésies béarnaises de Jean-Louis Lacontre, né à

:

recueillies

U reclam

dans

de mountagne,

Dax,

inipr.

Argelès Herbet,

1870.

Lamouche

:

Léon Lamouche,

Essai de grammaire

Lodève),

(dialectes de Montpellier et de

Montpellier,

languedocienne

Société de publica-

cations méridionales et félibréennes, 1902.

land

landais (parlers des Landes).

:

.

Lanusse çaise de

Lanusse,

:

du

la fin

XV^

De

V influence du dialecte gascon sur la langue fran-

siècle

à la seconde moitié du

XV [^

(thèse de Paris),

Grenoble, Allier, 1893. lat.

des Signes de transcription phonétique

latin (v. § 12 et table

:

et

autres). laur.

lauragais (spécialement parler de Castelnaudary).

:

Lespy

Lespy, Grammaire béarnaise, 2^ éd., Paris, Maisonneuve

:

Ci'^,

1880.

sauf

le

— Abondant

manque de

Levy

localisation de certaines formes.

Emil Levy,

:

et

recueil de renseignements généralement sûrs,

Petit dictionnaire provençal-français,

Heidelberg,

Cari Winter, 1909. Leys

Las Leys d'Amors formant

:

de la littérature

romane

p. p.

les

deux premiers

Gatien-Arnoult,

vol. des

Monuments

Toulouse, J.-B.

Paya,

1841 et 1842. libr.

:

lim.

:

librairie.

limousin. littéralement.

litt.

:

loc.

adv.

locc.

:

:

locution adverbiale.

parlers de l'ouest

Lauragais,

le

Toulousain

du Languedoc (notamment Carcassonne,

et le

pays de Foix).

le


TABLE DES ABRÉVIATIONS

284 huâ.

ïoc.

lod. loni. lor.

à l'endroit

:

précédcmmertt

cite.

lodcvois (parler de Lodève et environs).

:

Lomagne

parlers de la

:

parlers de

:

Test

;

spécialement, parler de Lcctourc.

du Languedoc (notamment Montpellier

et

Lodève). luch.

parler de Bagnères-de-Ludion.

:

lin du début d'un mystère provençal (M.i.io^qu.. Jiicohi ou commencement du xvic) p. p, Camille Arnaud, Marseille,

Ludin S. xve

siècle

.-

:

impr. d'Arnaud, 1858.

m., masc.

méd.

masculin.

:

Toulon, C!annes,

méditerranéen (parlers de Marseille, Aix,

:

etc.). Meillet, Linguistiqiw. \. Meillet, Linguistique, ààns,

Us

sciences, 2^ série,

Mél. Chah.

Mesplès

:

i*-"

éd., Paris, Alcan, 191

1,

mha.

méthode dans

Mélanges Chahaneau, Erlangen, Fr. Junge, 1907.

moyen

:

la

et

dans

les

réimpressions

de 1886.

et

Mich.

De

265-314.

poésies béarnaises du président de Mesplès (xviiie siècle),

:

dans Poésies bèarmiises, Pau, Vignancour, 1827,

de 1866

p.

haut allemand.

R. Michalias, Éléments abrégés de grammaire auvergnate, dia-

:

environs d\4nihert {Puy-de-Dôme^, Ambert. impr. J. Migeon,

lecte des

1906. Mill.

Georges Millardet, Etudes de

:

loppement

des

pl)onèmes

dialectologie

landaise,

Toulouse,

Edouard

additionnels,

le

déve-

Privât,

1910. Mill. Atl.

Georges Millardet,

:

Petit atlas linguistique d'une région

des

Landes, Toulouse, Edouard Privât, 1910. Mill. Rec.

:

Georges Millardet,

/?«cm^// r/d

textes

Honoré Champion, 19 10. Teodor Aubanel, La Miôugrano

des

anciens dialectes

landais, Paris,

Miôugr.

:

edicioun, Mount-Pelié, au burèu di publicacioun de tùdi di lengo

entre-duherto, la

novo

Soucieta pèr

l'es-

roumano, 1877.

Mir. :F. Mistral, MinVo (citations par chants

et strophes, s'appliquant

à toutes les éditions).

M.-L. tion

W.

:

Meyer-Lùbke, Grammaire

française, 4 vol., Paris,

MohI

F.

:

des langues

romams, traduc-

H. Welter, 1890-1906.

George Mohl, Introduction à

la chronologie

du lutin vul-

Emile Bouillon, 1899. étude de Morosi sur le vaud. moderne, spécialement sur

gaire^ Paris, libr.

Morosi mtp.

Muso

:

de Pral, dans AGI,

le parler :

t. xi, p 309-415. monipelliérain (parler de Montpellier et environs).

Silv.

thèque de française.

la

:

Auguste Fourès, La Muso

Revue méridionale, 1896.

Silvèstro,

Carcassonne, biblio-

Vers lauragais avec traduction


Table des abréviations Mystères alpins

abbé P. Guillaume {Sont Anthoni de Viennes, Gap, au

p. p.

pe

Société

la

d'études

MDCCCLXXXIV

Hautes- Alpes,

des

ihid.,

Failli,

Mystères quercynols

:

Myst. S. Mart. 1909, p. 424

dans

ss.

;

les archives

N.

:

1893.

paraît dater

de

siècle

p.

p.

Rédigés vers 1475;

Quercy

Mystère de saint Martin p.

:

abbé Fazy (Saint

XV^

du

Mystères provençaux

suivant Chabaneau, en parler du

et

encore Myst. S. Mart.

v.

Toulouse, Privât,

et Teulié,

;

du Midi, 1891)

André, Aix, impr. provençale, 1883);

Jeanroy

C'e,

et

ibid.,

;

imprimerie centrale

Montpellier,

Maisonneuve

Paris,

siècle,

secrétariat

MDCCCLXXXVII MDCCCLXXXVIII Saint Etistache,

Istoria Pétri et

;

Ponci,

sanct

de

Istorio

n.

Briançonnais au xve

mystères rédigés en

:

285

la

p.

abbé P. Guillaume, RLR

seconde moitié du xve

communales d'un

village

siècle

;

trouvé

du Briançonnais.

nord. note.

:

narb.

Narbonneet environs.

parler de

:

Navarrot

Chansons de Xavier Navarrot

:

Veronese, 1868.

Navarrot,

Lespy, Pau, impr.

p. p.

né à Oloron en 1799,

^^^

mort en

1862.

C.

A^.

T.

d.

citation est

(le titre

tirée)

en italiques qui suit

est celui

Charloun Riéu, Li nouvèu

:

de

la

pièce d'où la

Cant dôu Terraire,

Marsiho, librarié Pau Ruât, 1900.

N.-E. :

Nerto niç.

nord-est.

:

néerl.

néerlandais moderne. F. Mistral, Nerto, Paris, Hachette, 1884.

:

niçard (parler de Nice et de sa banlieue).

:

N.-N.-E.

N.-N.-O. Nobla

nord-nord-est.

:

:

leiçon

nord-nord-ouest. :

Antonino de Stefano, La Noble

leçon

des

Vaudois

du

Piémont, édition critique avec introduction et glossaire, Paris, Champion, 1909.

donne

à

de M. Edouard Montet (Paris, Fischbacher, 1888)

L'édition

côté du

texte

une

Saint-Martin par M. Vilielm.

compte-rendu de

l'éd.

une traduction en une traduction en parler du Val-

traduction française,

Queyras par M. Chabrand

parler du

et

Sur

la

de Stefano dans

langue de ce poème, v.

RLR

191

1,

p.

mon

361-374.

Citations d'après l'éd. de Stefano, sauf indication contraire.

nom. not.

nominatif.

:

norv. :

:

Noulet de la

norvégien moderne.

notamment. :

J.-B.Noulet, Essai sur Vhistoire

littéraire des patois

France, 2 vol., l'un consacré au xvie et au

du Midi

xviie siècles,

Paris,

Techener, 1859 (extrait de la Revue de V Académie de Toulouse, 18561859), l'autre au xviiie, Paris, Maisonneuve et Ci^, 1877 (extrait de

RLR

1874-1877).


iSé

TABLE DES ABRÉVIATIONS

O. ouest. O.-N.-O. oucst-nord-ouest. op. laud. dans l'ouvrage précédemment :

:

cité.

:

O.-S.-O.

:

ouest -sud-ouest.

Oubr. proso

:

J

Roumaiiille, Lis Ouhreto en proso, edicioun nouvello,

.

Avignoun.J. Roumanille, 1864. Oubr. vers

(le

titre

citation est tirée)

en italiques qui

suit est celui

de

pièce d'où

la

vers de J. Roumanille avec

Lis oubreto en

:

la

la

tra-

duction française en regard, nouvelle édition, Avignon, J. Roumanille,

1892.

Oulivado

Lis Oulivado,

:

recuei de

pouêsïo prouvençalo

pèr Fredcri

traducioun literalo en regard, Paris, Alphonse Lemerrc,

Mistral, emè la

MDCCCCXII. p.

page.

:

Palay (Yan)

:

Coundes de Yan

Palay (de Casteide-Douat en Biarn%

biblioutèque de VEsœle Gaston- Fèlnis, 1900. parfait (v. § 123).

parf.

:

part.

:

participe.

part. pass.

:

participe passe.

part. prés.

:

participe présent.

Pasturel

poésies auvergnates de Joseph Pasturel, chantre de l'église

:

de Montferrand, mort en

de son

79

lou 28 de

de

et poètes

Pecat,

fes sus lou

est

drame en

cinq ate,

Grand-Tcatre de Mounts.

d.

mort en 1886).

GzsionVsins, Penseurs

:

ss., et

ss.

1878, Marsiho, librarié Flammarion,

posthume (Aubanel

(1903), éd. Penseurs

Mai

premiero

auvergnat de

1850 ou 1860), p. 103

d. (vers

Teodor Aubanèu, Lou Pan dôu

:

vers, représenta pèr la

Pelié

s.

frère Gabriel, publiées ilid., p.

Pecat

en

dans V Album

1676, publiées

Bouillet, Moulins, Desrosiers,

et poètes,

Paris,

Calmanti-

Lévy, 1896. périg.

périgourdin (parlers du Périgord sauf le Sarladais).

:

pers.

personnel.

:

p. ex.

par exemple.

:

Peyrusse

Cabirou

:

Adam

Peyrusse,

frères, 1885.

— Drame

Narcisso,

Montpellier, impr. Firmin

autre valeur que celle d'un texte de langue narb. pi., plur.

pop. port.

:

poss. p. p.

:

pluriel.

populaire.

:

:

portugais. possessif.

publié par.

:

p. pi. (1., 2., 3.)

pqpf.

:

:

cl

en vers suivi de poésies détachées, sans

!«, 2«, 3e personne

plus-que-parfait (v. § 125).

du

pluriel.


TABLE DES ABREVIATIONS pqprét.

prép.

:

prés,

:

prêt.

:

présent. prétérit (v.§ 122). :

prol.

:

proclitique.

prologue.

pronom.

:

prop.

proposition.

:

proul.

la

proulogue.

:

prov.

plus-que-prétérit (v. § 125).

:

préposition.

procl.

pron.

287

provençal (parlers de

:

Provence proprement

la

dite,

y compris

marche nimoise). prov.

litt.

provençal

:

(langue employée dans

littéraire

les

œuvres de

Mistral). p. sg. (i., 2., 3.)

Puyoo

La

:

:

F*^, 2e,

3epersonne du singulier.

Moussu Vabat

Bertat, ou Rèhe de

l'aîné,

1768; pièce de vers béarnais, rééditée

férent

àPau,Ribaut, 1879.

qqf.

de Puyoo, Paris, Lottin

sous un

titre

un peu

dif-

quelquefois.

:

querc.

:

queyr.

:

parlers

du Quercy.

parlers

du Queyras

Guil tombe dans

la

R Romania. RBG Reclams

(vallée

du Guil

Durance entre Briançon

et

et

vallées affluentes

;

le

Embrun).

:

de Biarn e Gascou^ne, revue mensuelle publiée

:

groupe félibréen Escoîe Gastou-Fèhus

RDR

par le

Pau depuis 1897.

Revue de dialectologie romane.

:

Récits d'histoire sainte:

Lespy

;

paraît à

et P.

Raymond,

Récits d'histoire sainte en

2 vol., Pau, Ribaut,

moyen

en prose béarnaise remontant au

1876

;

béarnais p.

p.

V.

le seul texte littéraire

âge (manuscrit du premier

quart du xve siècle, paraissant être une copie d'un texte rédigé vers le milieu du xive). rel.

:

relatif,

resp., respect.

RG

Revue

:

:

respectivement.

et d'archéologie

d'histoire

depuis

de Gascogne, suite de

la

1864 du Bulletin du Comité

province ecclésiastique

d'Auch

(1860-

1863).

rhod.

:

rhodanien (parler d'Arles, d'Avignon, etc., dont

nimois diffère par quelques rhod. pop.

:

traits

le

parler

de faible importance).

rhodanien populaire (formes rhod. non admises en prov,

litt.).

R.

J.

:

Frédéric Mistral,

La

reine Jeanne, tragédie provençale

actes et en vers, avec la traduction française, Paris,

1890.

RLR

:

Revue des langues romanes.

en cinq

Alphonse Lemerre,


288

TABLE DES ABRÉVIATIONS

rom.

roman.

:

Rom. Spraclm: Rose

Adolf Zauner, Rcmafiisclx Sprùçfnvissenscbaft, zweite,

:

uod vermehrte Auflage,

verbesserte

Gôschen,

Leipzig,

1905, 2 vol.

Frederi Mistral, Loii Pouèuio dôu Rose en xii cant, teste prou-

:

vençau e tradiicioun franceso, Paris, Alphonse Lcmerre, 1897. Miquèu de Camelat, Rouhi lou souuadou, pastourale en cinq Rouhi :

estanques e en prose, ediciou de hlioulsde

Roudet

Léonce

:

H. Welter, 191 1. Roumancero F. J.

Terre, Pau,

s.

Lou Rouwancero prouvençau,

Gras,

:

Savinc, Avignon,

la

d. (1912).

Koudet, Éléments de phonétique générait^ Paris,

Albert

Paris,

Roumanille, 1887 (texte provençal

et

traduction

française).

RPL

Rei'ue de philologie française

:

et

de littérature (ancienne Revue de

philologie française et provençale et Revue des patois). rrgt.

seille,

rouergat (parlers du Rouergue sauf

:

Ruffi

J.

fiques

et

seille

en

le

Poésies proi'ençales de Robert Rufji p.

:

Ségala).

p.

Octave Teissier, Mar-

Boy, 1894 (extrait du Bulletin de la Société d'éludés scientiarcl)éologiques de la ville de Draguignan). Ruffi, né à Mar-

1542, notaire

en

i$68,

du conseil de

secrétaire

1575, archiviste en 1593, fut l'un des amis de

de

Bellaud

la

ville

en

Bellau-

dière.

S.

sud.

:

Saboly

(les

ernun bon

le numéro du Noël cité, les LiNouvè de Saboly, de Peyrol e dej. Routnanille, vièi Nouvè que se canton en Prouvènço (p. p.

romains désignent

chiffres

chiffres arabes la

page)

noumbre de

:

Roumanille), 4° edicioun, Avignoun,

à

Monteux

J.

Roumanille,

1887.

Saboly,

près d'Avignon en J614, mort en 1675, était maître de

chapelle à l'église Saint-Pierre d'Avignon.

Sacaze

:

Recueil de linguistique

louse; forme

de toponymie des

et

forts

35

vol.

manuscrits, consers'és à

deux courts

la

par

Bibliothèque

commune par commune

municipale de Toulouse, contenant tions de

Pyrénées établi

1887 à l'occasion de l'Exposition nationale de Tou-

Julien Sacaze en

de lieux

récits et des listes

les traduc-

traductions et

dits,

listes

rédigées par les instituteurs des dép. des Basses-Pyrénées, des Landes,

des Hautes-Pyrénées, du Gers, de

la

l'Aude

— Graphies

et

des Pyrénées-Orientales.

très inconséquentes, et

documents

dont

la

clef

Haute-Garonne, de l'Ariège, de n'est

que

diverses, très

généralement

rarement donnée;

seulement par qui connaît bien l'ensemble des

utilisables

parlers de la région considérée.

Sainte Agnès

x»^

:

mvstère provençal du martyre de sainte Agnès, rédigé

en pays niçard au

pty^e siècle, p. p. Bartsch, Berlin,

de L. Sardou, Nice, (extrait

du

impr.

Bulletin de

Malvano,

Paris,

libr.

la Société des lettres, sciences

Weber, 1869 Champion, et

arts

;

l'éd.

1877

des Alpes-


TABLE DES ABREVIATIONS Maritimes)

une reproduction

est

peu près pure

à

289 et

simple de celle de

Bartsch avec traduction en français de son commentaire. Salettes

Arnaud de

:

la

béarnais,

fit

du

Salettes, ministre

;

en

psaumes en vers

et

à

des Psalmes en 2 vol.

tiers

abbé Bidache, Pau, Ribaut, 1878

Salettes au lecteur (en béarnais) a été ss.

les

imprimer en 1583 Les Psalmes de David chez Rabier

Orthez. Réimpression des deux premiers p. p.

saint Évangile, chargé

Jeanne d'Albret de traduire

reine

1568 par

1880.

L'avertissement de

réimprimé dans

RBG

1908, p. 2

contient des indications sur la prononciation béarnaise.

il

Sans (J.)

Junior Sans, de Béziers (1820-1905), auteur de Bèit

;

del Felibre de

Naveto, Paris,

la

Un moulou

1881,

telados, ibid.,

bit.

L'Escoutaire (pseudonyme de

:

pouèma dramatic en 4

Mount-Peliè,

bèit

de telados, Beziès, J.Sapte, 1893, recueils

de vers donnant de bons textes de langue

Sant Roc

telodos

des bibliophiles, 1875, Atttros

libr.

ates

Dezeuze), Sant Roc de

F.

emé

la

traducioun en lenga

francesa, Mount-Peliè, F. Dezeuze, 191 2.

Savié de Fourviero

:

Don

Savié de Fourviero,

— Manuel

du prov.

litt.

Savinian,

:

Avignon, Aubanel prov.

dans

ginde de

(v.

note au § 85

Grammaire provençale

frères,

Paris, Ernest

(i).

Çsoiis-dialecte rhodanien),

Thorin, 1882.

Manuel du

(avec quelques indications sur des correspondances de formes

litt.

de Marseille, d'Alais

les parlers

mauvais modèles français se.

et

frères, s. d. (1899).

calqué sur de mauvais modèles français, avec

quelques renseignements erronés Savinian

Grammaire

Avignon, Aubanel

la conversation provençales (sic),

(v.

et

de Montpellier)

calqué sur de

note au § 106).

scène.

:

Schultz-Gora

:

O. Schultz-Gora,

AUproven^alisches Elementarbiich,

Heidelberg, Cari Winter, 1906. s.

d.

sans date.

:

S.-E. ség.

sud-est.

:

s.-ent.

sous-entendu.

:

sg., sing. s. 1.

:

subj.

subst.

singulier.

sans lieu ni date.

sud-ouest.

:

:

S. -S.-O. :

:

et suivant, et suivantes.

S.-S.-E,

str.

:

n. d.

S.-O. ss.

du Ségala (Villefranche-de-Rouergue, Najac, etc.).

parler

:

:

sud-sud-est.

sud-sud-ouest.

strophe. subjonctif.

:

:

Suchier

substantif. :

H.

Suchier,

Le français

P. Monet, Paris, Emile Bouillon, J.

RoNjAT.

— Essai de syntaxe

1

89 1.

et

le

provençal, traduction

— L'original, au

t.

des parlers provençaux modernes.

i

par

du Griind19


TABLE DES ABRÉVIATIONS

290 riss lier

romaniichfu Philologie public' sous

\nût\i\é

Dif

t.

In

direction de G. GrôlxT, est

provenialischeSprachr infl

'/'"'

Muuclnrteu

tonu.

:

TDF

Frcdcnc Mistral, Lou Trésor

:

Tersin

XV*

ni -nu (,he utid

f>

dans

siècle

roman en

Tersin,

:

diiu Felibrige.

prose qui semble avoir été rédigé au

Provence proprement

la

dite,

p.p. Paul

Meyer,R 1872,

p. SI ss.

TO

lOc,

I.

:

revisto felibrenco publicado pes felibres de

Vliscolo Mcuihtnio\ paraît à

Tobler uialik

:

Toulouse une

fois par

désignent

Reihen

cinq

les

(zweite, vermehrte Auflage), 1902;

i

mois depuis 1894.

Gram-

Vermischte Deilràge ^ur fran:^ôsischeu

romains

chiffres

les

;

S. Hirzel) IV,

Adolf Tobler,

:

1894;

11,

(Leipzig,

m,

1899;

1908; V, 1912.

Tolo^a

Félix Gras,

:

Toloia,

geste provençale, avec

traduction

la

française littérale, Paris, G. Fischbacher, 1881. ton.

tonique.

:

toul.

toulousain (parlers de Toulouse et des environs).

:

Tourtoulon, Dialectes de

classifiaition et

neuve, V.

:

V.

:

:

Ch.

de Tourtoulon, Des

délimitation géographique,

leur

dialectes,

Paris,

de leur

Jean Maison-

890 (corr. 1891); extrait deRLR 1890, p. 130 ss. (numéro devers dans des citations de poèmes).

1

vers

voyez.

Varai

Jùli Cassini,

:

Li varai de V amour, dramo en quatre

gnoun, Francés Seguin, 1896.

— Bon spécimen

ate,

Avi-

de prose provençale

courante (traduction française en regard). vaud. vel.

vaudois (parlers des vallées vaudoises,

:

Vestrepain

Las espigos de

:

v. §§ 2

0,

3).

du Velay.

parlers

:

la lengo

moundino, poésies languedociennes

par Louis Vestrepain, Toulouse, Delboy, 1860. vfr.

vieux français.

:

vha.

vieux haut allemand.

:

Vido cCenfant

vit.

parlers

:

vo

au mot.

vol.

VP

Prouvènço

miejournalo

vport.

:

!

et

(depuis

numéro, page

:

Dentu,

s.

présenta-

d. (1894).

du Vivarais N.

mes (190 5- 1907)

vpr.

Vie d'enfant, traduction et

Paris, E.

volume.

:

:

Batisto Bonnet,

vieil italien.

:

viv. :

:

Alphonse Daudet,

tion par

et

auriflour de la Causa felibrenco^ flamejo

Vivo Prouvhço

!

1908); journal dirigé par P.

colonne.

vieux portugais.

vieux provençal.

un cop pèr

porto-paraulomesadiè di recouhranço

Devoluy

;

cité

par


TABLE DES ABREVIATIONS vulg.

:

Zerbin Roize,

29 1

vulgaire. :

La

1655;

Perîo dei Muscs

e

Coumediès prouvençaîos

réimpression avec

préface par J.-T.

,

Ais, acô de Jan

Bory, Marseille,

Camoin, 1872; pièces de carnaval laissées manuscrites par Gaspard Zerbin, avocat à Aix, né en 1590, mort avant 1655.

ZRP

:

Zeitschrift fiïr romanische 'Philologie.


TABLE DE

LOCALITÉS

CllLLS

Toutes

les distances

Pour

situation de certains pays, ex. Queyras, Ségala, v. à

la

indiquées sont approximatives et à vol d'oiseau. Table

la

dfs tihr'vtttliolis, ex. queyr., ség.

Aire sur l'Adour, à 50

kil.

au N. de Pau, 30 au S.-E. de Mont-de-

Marsan. Arrens, à 10

kil.

à l'O.-S.-O. d'Argelès.

Arvieux en Queyras, sur un affluent de droite du Guil,

à

17

au

kil.

S.-S.-E. de Briançon.

Beaumont-de-Lomagne, 333 l'E.

kil.

de Montauban, 30 à

à l'O.-S.-O.

de Lectoure.

Bidache, un peu au S. du cours de l'Adour, à peu près à mi-chemin entre

Bayonne

et

Orthez.

Biros (vallée de), haute vallée du Lez, bien en

amont

et

au S.-O. de

Saint-Girons.

Born (pays

de), littoral de l'Océan au S.

du bassin d'Arcachon,

jus-

qu'au delà de Mimizan.

Bourcet (en Stuttgart

;

ail.

V. §

Neii-Hengstett), à 8 kil. à l'E. de

Calw, 28

à l'O.

de

3

Casaubon, à peu près à mi-chemin entre Mont-de-Marsan

et

Con-

dom. Casteljaloux, à 44 kil. à l'O.-N.-O. d'Agen, 22 au 28 à l'E.-S.-E. de Bazas.

Chabrillan, un peu au S. de fluent avec le

la

Drômc,

à 16

kil.

S.

de Marmandc.

à l'E.

Champsaur, haute

vallée

du Drac,

affluent de

gauche de

Châtillon-en-Diois, sur un affluent de droite de

la

it.

Chisoiu)^ affluent de gauche

Colognac, dans

Coumon,

à 10

Eauze, à 25

kil.

les kil.

Cévennes, à 18

kil.

du

à l'E.

Pélis.

du Vigan.

à l'E.-S.-E. de Clermont-Ferrand.

à l'O.-S.-O. de

Condom.

l'Isère.

Drôme,

au S.-E. de Die.

Cluson (en

de son con-

Rhône. à

11

kil.


TABLE DE LOCALITES CITEES

293

mi-chemin entre Carcassonne

Escales, à peu près à

et

Narbonne.

Germanasca, affluent de droite du Cluson.

Grande Lande, territoire de forme allongée qui fait l'arrière-pays du et du Born. Guillestre, vers l'extrémité aval du Queyras, près du confluent du Guil et de la Durance, à 26 kil. au S. de Briançon, 17 au N.~E. d'Em-

Marensin

brun, Igos, à 21

au N.-O. de Mont-de-Marsan.

kil.

Isle-en-Dodon

à 32

(1'),

kil.

au N. de Saint-Gaudens, 37 au S.-S.-E.

d'Auch.

Lande (Grande), Langon, sur

la

Grande Lande.

v.

Garonne,

Lansargues, à 17

à 14 kil.

au N. de Bazas.

à l'E.-N.-E. de Montpellier,

kil.

6 à l'O.-S.-O. de

Lunel.

Lavedan (Argelès, Cauterets, etc.), hautes et

vallées

du Gave de Pau

de ses affluents. Loriol, vers le confluent de la

et à l'E.

Drôme

et

du Rhône, au

de

S.

laDrôme

du Rhône.

Marensin,

littoral

de l'Océan au S. du

pays de Born, au N.-O. de

Dax. Martres-de-Veyre, à peu près à mi-chemin entre Clermont-Ferrand et Issoire.

Maubourguet, à 27

kil.

Pasquier dans Bulletin de

mêlé de

Charte de

Ramond, 1898,

p.

283

;

1304

p. p.

parler local

béarnaise.

xotvr)

Mens, à 28

au N. de Tarbes. la Société

kil.

au

S.

de Vizille, 43 au

S.

de Grenoble, 38 au N.-O.

de Gap.

Mézin, à 12

kil.

au S.-O. de Nérac, 15 au N.-O. de

Condom.

Mimizan, près de l'Océan, à 50 kil. au S. d'Arcachon. Monségur, à 12 kil. au N.-E. de la Réole. Montignac,

à

Mourède, à 6

Mure

peu près à mi-chemin entre Brive kil.

à 19

(la),

et

Périgueux.

au N. de Vic-Fezensac, 30 au N.-O. d'Auch.

kil.

au

S.

de Vizille, 33 au S.

de Grenoble, 45 au

N.-O. de Gap. Mussidan,

333

kil.

au S.-O. de Périgueux, 22 au N.-N.-O. de Ber-

gerac.

Oulx, dans

la

haute vallée de

la

DoraRiparia, à24kil. à l'E.-S.-E. du

sommet du Tabor. Péguilhan, à 23 Pélis (en

it.

kil.

au N. de Saint-Gaudens, 38 au S. d'Auch.

Pellice), affluent

de gauche du

Po

qui prend sa source au

N. du Viso. Pral (Prali des cartes italiennes), village principal tin.

du Val-Saint-Mar-


TABLE DE LOCALITÉS CITÉES

294

Puydaniel, près de

la rive

gauche de

la

Garonne, à 30

kîl.

au S. de

Toulouse. Hoaschia, sur un affluent de gauche du Gesso, en amont de Valdieri

(Piémont). Rochefort,

25

îi

kil.

Saint-Bèal, dans

au S. U. de Clcrmont-Fcrrand.

haute vallée de

la

la

Garonne, près de

la

frontière

kil.

au S.-O.

d'Espagne. Sardtnt, à 14 Sayat, à 6

Sengouagnet, Sinard, à 28

Torre

kil.

au S. de Guérei.

au N.-N.-O. de Clcrmont-Fcrrand.

kil. ;\

kil.

15 kil. au S. de Saint-Gaudcns.

au S. de Grenoble.

Pellice, chef-lieu

de

la

haute vallée du Pélii, à 12

de Pignerol. Tricves, petit pays dont

Mens

est le chcf-licu.

Ustou, sur un affluent de droite du Salât, près de pagne, à 33 kil. au S.-O. de Foix. Valbonnais, à 23 kil. au S.-S.-E.

de Vizille,

la

frontière d'Es-

38 au

S.-S.-E.

de

Grenoble, 40 au N.-N.-O. de Gap. Val-Saint-Martin, haute vallée de

la

Germanasca.

Vence, à peu près à mi-chemin entre Grasse

et Nice.

Verdun-sur-Garonne, à peu près à mi-chemin entre Toulouse et Moissac.

Villeneuve-de-Marsan, à 16 Vinzelles, à 10

Ygos,

V. Igos.

kil.

kil.

à

l'E.

au S.-E. d'Issoire.

de Mont-de-Marsan.


TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION Pages § 1

mot

sens donné au

:

§ 2

provençal

délimitation approximative

:

i

du domaine

linguistique pro-

vençal §

3

2 colonies

:

provençales hors de nos limites

;

enclaves lin-

domaine provençal comput de la population de langue provençale; variade notre limite au cours des temps, recul du provençal sur

guistiques en §

4

tions

dans certaines couches sociales

ses frontières et

§§ 5, 6

:

dialectes et parlers

;

généralement

essentiels

traits

lo

phénomènes

à' inter cornpréhension

communs

nos parlers (phoné-

à

;

tique et morphologie) § 7

:

§ 8

:

§ 9

:

§

vocabulaire

y

a-t-il

1

commun

objet de ce livre

10

:

le

15

une syntaxe provençale

vulgaire

;

sources

illustre

19

mistralien

:

de l'évolution du provençal vers § 12

:

15

?

donnés seulement dans cet idiome limites du néo-provençal dans § 11 le

des exemples

valeur

;

22 le

temps,

traits essentiels

milieu du xive siècle

22

coup d'œil sur le systèrne graphique adopté

CHAPITRE

24

1er

Groupes de mots §

13

:

14

:

adjectif) §

15

§ 16

27

substantif -h substantif (le second ternie en fonction sub-

ou adjective)

stantivc 5

9

:

:

:

et autres

27

substantif-}- adjectif (ou autre

mot fonctionnant comme

ou ordre inverse

pronom

-|-

adjectif

28

ou adverbe

particularités relatives

aux pronoms personnels

combinaisons avec

prép. pèr

la

29 :

cCesperéu

30


TABLE DES MATIÈRES 17

<,

pnrticulnrittS relatives à l*cmptoi des

:

formes pleines

18

S

de

pronoms

possessifs,

rc^duitcs

;

lieu

3 5 :

ou

ou non de

fléchi, suivi

homiues

latilos

pronoms

particularités relatives à quelques

/om/ invariable

types

tautinn l'omittttui

cl

d'un

« plus

l'article;

»

;

;

niant un

un.

f^roiin

;

indéfinis

;

W/ §j

i

groupes pronom démonstratif -f préposition de -Hadvcrln

:

$^ 19-21

b.

formes

et

,4

22-2Ô

personne, générales

article

:

noms de

-|-

uu mut

^ub^>tantlt

lieu,

titres

divers

;

Mii'.stamivtj

iioiiih

lie-

expressions collectives,

proverbes, formules de

et abstraites,

;

négation

et d'ex-

clusion, couples, indications de quantité; pas d'article après préposition

;

%conservation du

« autre

26

5 27

;

superlatif

§ 28

:

des

ille\

un

«

»

et

39 infinitifs

^5

démonstratif de

substantivés

:

5

sens

»

45

46

tournures partitives

29-31

:

adverbes, prépositions

emplois

de

46

particularités relatives à la formation et à

de

\

et

conjonctions

;

groupes

de dre^ à chivau, d'escoundoun ,

locutions prépositives

;

l'emploi divers

;

etc.; diverses

quelques locutions conjonctives, surtout

comparatives

47

CHAPITRE

II

Phrases nominales §

32

53

proverbes et sentences, questions, exclamations, formules

:

de salutation 5

33

:

53

que faire? etc.... et phrases introduites par un

mot ou

groupe de mots à valeur exclamative

CH.APITRE Ordre des mots dans ^

5

34 35

liberté

:

:

verbe

54

m

les phr.\ses verbales

de construction admise par nos parlers et sujet,

tournures

«

mieux vaut un bon

56 conseil »,

56

etc

5

56

36

:

régimes, prédicats et compléments

57


TABLE DES MATIERES

CHAPITRE

297

IV 60

Le verbe et le sujet I.

— Règles d'accord

60

— Nombre

60

A. 37

§

§

verbe au pluriel avec sujets unis par « et » ou « ni

:

même

»,

60

par « avec » ou « contre »

38

:

accord du type turba ruonl, verbe au pluriel avec un

ou

sujet collectif

exclusif au singulier; § 39

inversement, verbe

:

au singulier avec un sujet au pluriel

40

§

§§ 41, 42

63

verbe avec sujets à des personnes différentes; énon-

:

du type français

ciations

63

— Personnes

B.

c'est

moi, etc

sonne psychiquement sentie Qi gènt

IL §

43

61

propositions sujets

:

la

per-

etc....).

.

.

Les pronoms sujets

pronoms

:

accord avec

;

V auturo avèn....,

de

sujets inutiles

63

67

pour l'expression pure

et

simple

des rapportspersonnels;employéspour éviter une amphibologie ou

pour

renforcer

exclamations §

45

;

§

particulièrement

44

pronoms

:

l'expression

;

interrogations

et

discussion de quelques exemples délicats ...

:

sujets

dans

les

parlers vaudois,

auvergnats §

46

§

47

§

48

71

emploi des pronoms sujets aux xve

:

places respectives

:

— Verbes

m. nom

sujet

IV. §§

du pronom

et

sujet et

xvie siècles

73

du verbe

74

formes des pronoms sujets

:

pronom

;

unipersonnels

sujet alp. lo,Ia

;

75 :

§

49

:

construits sans pro-

pronoms sujets lim.

et

auv.

,

— Particules énonciatives

50-52

:

que,

surtout en Aquitaine,

77

79 devant indicatif;

employé ou non devant subjonctif §§

67

limousins et

53-55: e,ja,o

que

79 83

CHAPITRE V Les régimes §

56

:

verbes transitifs, intransitifs et réfléchis

86 86


TABLE DES MATIÈRES

2$S

— Régime

I.

57-69

SS

y a quand

:

régime introduit dans plusieurs parlers par à quand

régime

le

comparaisons $ 63

:

64

un

;

60-62

î^§

:

seul

;

à

-\-

quelques-uns

régime direct dans

les

explication de ces constructions, histo-

:

87

d'explication

embrassé

beisè e

//

g

— Régime indirect

II.

toul.

;

employé

est

complément

rique et

§

ou complément de régime, dans

répétition

il

87

direct

datif éthique

auxiliaire des

;

65

f,

95

en

v

:

» explétif

verbes réfléchis

;

66

f,

se

:

explétif aq.

des verbes construits avec

et

datif éthique

67

§

:

95

— Le pronom

III.

et le verbe

97

régies générales de position, proclise,

toniques, formes pleines et formes légères;

pronoms

élision,

§68

chronologie des

:

phénomènes 69

§

:

1

97

particularités

mentonaises

vaudoises §§ 70-72

et

formes

:

;

asyllabiques vpr., conservées sporadiquement en lim. querc. auv.

vaud., assez régulièrement en aq. du S.-O.

avancements d'accent en aq. du

et

intermédiaire du

et

A. type prov.

79

^

30

venir,

situation

:

les

formes pays de

99

;

§ 78

:

:

type prov.

le-Veici'^ §

77

:

sens des éléments adverbiaux

107

Plusieurs verbes

dits; 20 «faire,

109

du pronom quand

recommencer

»,

;

1° auxiliaires

pro-

envoyer, mener, entendre, voir,

laisser,

pouvoir, vouloir, devoir,

«

73

dans

particularités

:

Voici, voilà »: § 76

«

sentir », omission ;

75

§

principales

:

groupes verbaux indissolubles ou non

:

prement chi

§

;

de Foix

la veici

B.

;

pronoms

place des

;

du S.-O.

de l'Aquitaine; § 74

reste

des pronoms conjoints aq.

Toulouse

S. et

le

second verbe

falloir,

et historique

savoir,

commun

est réflé-

oser,

aller,

aux verbes de

la

catégorie précédente

80 usages pour 2°

5

:

larités aq. est

;

§ 81

commandée

5

82

:

:

109 et 3°

communs

exemples où

la

à tous

nos parlers, particu-

construction

la

moins usuelle

parla clarté ou par l'euphonie

constructions avec

un tout phonétique ou

le

divisibles

pronom

différentes suivant qu'il

ou avec

le

second

116

premier verbe à l'impératif formant en deux membres, fait

groupe avec

le

formes du

premier verbe i

ig


TABLE DES MATIERES § 83

dans

— Ordre

C. §

84 85

3e

prov.

a

;

prov.

:

p

;

avec deux verbes

des

direct,

8

;

:

prov.

§

88

trois

-j-

ace.

de

la

:

§

pronominaux

en

«

combinaison de

86

«

»

en

et «

y

avec

»

principales particularités

:

(î,

»

après

ié datif

que pré123

y et 5

termes

131 131

régime principal détaché devant

:

reviho

ie

vous

nous,

te^ se,

et d'eu-

— Répétitions de régimes

IV.

soulèu

de

séries

:

besoin de clarté

le

du dat. de la 3e personne, note sur les formes dial. du datif; y

litt.,

;

89

§

;

122

place

sentent les autres parlers pour a,

87

à plusieurs au verbe.

122

me,

litt.,

place des adverbes

ou adverbe pronominal

§

121

pronoms conjoints

dat.

litt.,

prov.

:

du régime litt.,

pronoms

les

auxiliaire

ordre des pronoms, dicté par

personne

ellipse

;

combinaisons admises

:

:

phonie

compter », poudu passé à employer

« croire » et «

rôle de semi-auxiliaire

le

les constructions

§

comme

autres verbes,

:

vant jouer

299

:

verbe, type

le

régime détaché après

le

tu,

lou clar

verbe, type

te

répétitions avec « voici, voilà », accusatif 90 neutre annonçant une proposition régime, valeur de en- dans se

creiran,

tu

§

.'

:

n'ensouvèn, etc

— Tournures de substitution exprimant des rapports de

V. possession §

91

:

131

ou

d'autres rapports personnels

« je

me

lave les mains,

A

Rapports de possession

.

iournurts prene loufiisiéu,

caro,

du passé

liaire

B.

à

on

me

etc....,

135

dessus »

tire

§

:

a

92

si sege

135

type

:

ié lusiè

la

an, etc...., auxi-

employer

135

— Autres rapports personnels

:

§

93

:

type

courre-

guèron suhre

C. et

— Rapports de réciprocité

tournures avec « un VI. §

§

137

96

95 :

:

» et «

:

§

94

:

type

se

interiungere

autre »

138

Constructions avec régime actif et régime passif.

origine des types

fr.

.

« lui » et « la voir suivre ses avis »;

fréquence du second type dans nos parlers, verbes intransi-

139

tifs

§

139

97

:

10,

deux régimes exprimés par des pron.

pers. conj.

ou

adv. pron., ou l'un par un pron. pers. conj. ou adv. pron. et l'autre

par un pron.

rel.

;

2°,

régime passif exprimé par un pron. pers.


TABLE DES MATIÈRES

JOO conj.f adv. pron.

ou pron.

autre qu'un pron.

pers.

verse du cas précédent

;

rel.,

régime

exprimé par un nom ou pron. rel. 3", in-

actif

conj., adv. pron.

;

4" deux régimes exprimés par des

noms

autres que des pron. pers. conj., adv. pron. ou pron. rel.; 50, ré-

gime

exprimé

actif

régime

d'une manière quelconque,

exprimé par une proposition subordonnée introduite par

passif la

con-

jonction quf

I

CHAPITRE

VI

Le pRÉDic.M §

98

147

à peu près tous

:

les

verbes peuvent recevoir

toutes les formes nominales se prêtent à

notamment §

99

les

pronoms

possessifs et les

un

prédicat,

fonction de prédicat,

la

pronoms personnels.

...

ta

et countènt, lou

maire, iéu?) ou d'une qualité (la fugué, countènto sian); §

100

:

historique

§

;

101

:

particularités

dialectales

102

1

coulent faciles

»

;

J03

§

:

« les

larmes

lui

prédicit verbal introduit par de, verbe

précédé d'un adjectif ou d'un pronom possessif; ^ 104

:

répétitions

de prédicats

152

CHAPITRE

VII

Règles d'accord des participes :

47

omission du pronom prédicat, prédicat introduit par

:

une préposition, une conjonction ou un adverbe,

§105

147

représentation d'une personne déterminée (vos que la

:

fugue un pau,

§

1

155

participe présent, gérondif et adjectif verbal; j

ticipe passé; 1°, constructions avec « être », passif et

106 partemps péri:

phrastiques de verbes intransitifs, réfléchi, datif éthique ou tour-

nure de substitution S

5

107

108

;

2",

constructions avec

particularités dialectales

pour

«<

les

avoir »

sum

i

deux constructions

constructions dial. avec un semi-auxiliaire et types

:

*status,

:

siitn

Vhihutus et Ixibeo *statunt

CHAPITRE

159

VIII

Les compléments § et

109

:

adjectifs prédicats et

> 5

;

164

compléments des types camino

Veutour qiUy vénérable, auhouro.

siati

164


TABLE DES MATIERES § §

110

111

et

complément

:

construit avec

une forme verbale,

ou

participe

postverbal, etc...., tournures

des types

Veios captos

112

;

113

Deo

1

66

du type Ansin

entière

se galejo

1

répétition de

:

lat.

type post

se huho, *

complément par une proposition

:

dôu tèms que §

infinitif

gérondif, participes substantivés, groupes avec substantif

:

iuuante et Carthagine deleta et esp. sciiLido que

§

301

compléments

69

171

CHAPITRE IX Propositions subordonnées 114

§

verbes à

,

infinitif,

:

liés

type

172

tradunt Homertmi caecum fuisse;

lat.

avec ou sans préposition, types

formes périphrastiques constituées avec

avè de

,

§

116

§

117

§

118

§115

prétendre

fr.

,

:

aimer

« aller» et « venir »,

èstre pèr

172

subjonctif sans conjonction, basto

:

type

:

fr.

votre frère est

places respectives

:

tions introduites par

du

174

qui vous attend

sujet et

174

du verbe dans

une conjonction ou un pronom

proposi-

les

relatif

175

Introduction de pronoms par que §

119

a,

:

prov. que introduisant

176

un pronom au

datif conjoint,

un adyerbe pronominal ou un pronom possessif ,8, prov. ^?/^ introduisant un pronom à l'accusatif conjoint ou au nominatif § 120 ;

:

;

propriétés

diverses des

constructions a et

[i

121

$

;

aire

:

sur

laquelle ces constructions sont usitées

1

76

CHAPITRE X Emploi des temps et des modes § §

122

123

:

prétérit indicatif ; imparfait subjonctif, sa valeur d'aspect

:

formes périphrastiques du passé,

et présent

alternant dans la narration

plus-que-prétérit; et

§

type siéuagu esta

périphrastiques

129

:

tence de

employés tinués

126 ;

§

:

et

;

parfait §

125

;

:

formes avec auxiliaire

127

du passé

en vaudois, préfutur §

191

et

:

§

124

plus-que-parfait, « avoir » répété

type sum *hahutus; § 128

du futur avec

;

prétérit

:

:

formes

« venir, aller », futur

conditionnel passé

191

participes passés forts et réfections analogiques, coexis-

formes à emplois différents; § 130: participes passés substantifs verbaux, participes passés latins con-

comme

seulement

comme

adjectifs

ou

substantifs, renvois divers.

199


TABLE DES MATIERES

302 5 131

subjonctif dans les prohibitions, infinitif de prohibition

:

d'ordre, subjonctif au lieu dé l'impératif après des régimes

et

des compléments, S 132

«

quanJ

ou

-f subjonctif

202

ctc

ou conditionnels exprimant un doute, une con;§ 133: condition ou hypothèse, alternative,

même

»;

futurs

:

jecture,

<jnr

§134

:

subjonctif en aq. dans les propositions

subordonnées à sens futur;

135

§

:

c

vienne

avant que, jusqu'à ce que

que, etc

combinaisons exprimant

»,

temps

le

où...., bien

conjonctions finales,

l'indétermination, «

seule fois que,

la

» -f subjonctif

(en Périgord, qqf. conditionnel); ^ 136 tous CCS emplois s'expliquent par l'aspect àlne'ali'té que rend le

etc

subjonctif

la

de

même

avec des verbes exprimant

subj.

etc., des

attraits

possibilité

et

le désir, lité,

;

:

ou des impressions,

Ambert;

futur et conditionnel à

degré de

etc., après

certitude,

etc., le

penser

«

et

»

«

la

138

formes aq.

:

§

137

;

:

ou sub-

indicatif

qtie -f-

conviction, de la concession, de la

trouver

concéder

»,

suivant

» interrogatifs, « croire »,

« être d'avis »

d'irapf. subj.

Correspondances de temps

doute,

conditionnel enpérig.,

« sembler, paraître, admettre,

sens présent ou futur après §

volonté,

la

nécessité, l'uti-

leurs contraires, la dénégation, le

etc., l'approbation, rimprobation,elc jonctif, suivant le

la

203

en -;-

213

139)

CHAPITRE

217

XI

Interrogations et exclamations

219

Interrogations ^

140

219

formes interrogatives, pronoms

:

terrogation au

moyen d'une

queyr.

143

§

;

»

;

§

particules

:

144

:

adverbes

intonation spéciale

gation avec inversion du sujet,

que

et

pronoms

interrogatives

;

§

;

$

142

141 :

:

in-

interro-

sujets lim. auv. vaud. e,

se,

-ti,

interrogation limitée; alternative

;

«

est-ce

valeurs ex-

pressives diverses des formules d'interrogation ...

219 228

Réponses S

146

:

« oui,

non,

si »,

mots de renforcement,

« peut-être »,

crese qtu, etc

228

Exclamations

230

S 146 formes interrogatives et formules d'interrogation ; C 147 intonation dans les exclamations, ellipses et tours syntaxiques :

immobilisés, phrases

:

nominales,

interjeaions diverses; § 148

phrases exclamatives avec verbe à l'impf. subj

:

230


TABLE DES MATIERES

CHAPITRE

303

XII

Expressions indéterminées «

On

»

:

§

149

3. p.

:

pi.,

235

tournures réfléchies avec ou sans

accord du verbe ou du participe passé avec

comme

ou

les

noms

comme

sentis

régimes; § 150 2. p. pi., 2. p. sg. § 151 continuateurs de homo et de unu § 152 pronoms personnels et sujets

:

:

;

:

;

possessifs correspondants «

Qui que

235

ce soit, fût, eût été », etc....

subjonctif; tournures avec

-\-

répétitions avec que entre les

tant,

pèr

§

:

153

tant,

:

relatif -f- que

pèr

quant, tout;

deux termes

CHAPITRE

243

XIII

La NÉGATION §

154

:

245

continuateurs de

§

157

ne

(c

:

que

», etc

renforcement; § 159 « ni »

:

155

7ion; §

lat.

devant un mot de renforcement ;

§

;

156 158

§

:

:

:

«

ne

»

omis ou non

particularités dialectales

sans », comparaisons, etc....

«

;

accumulation de mots de ;

§

160

:

renvois divers

;

245

CHAPITRE XIV Procédés pour mettre en relief certains éléments de LA phrase

258

Répétition (§ 161)

258

Détachement

259

Détachement §

163

:

« c'est »,

et

162) répétition,

et

sujets détachés

possible, voici, voilà,

il

y a

autres

en

procédés styHstiques

tête, puis repris

par «

il

:

est

260

», etc

CHAPITRE XV Conclusion §

164

jo, traits

plus

:

263

caractères principaux de la syntaxe provençale; §

archaïques; 2°,

ou moins

traits

particuliers à

d'évolution avancée; 3°,

nos parlers

165

:

traits

263


TABLK DES

304 §

166

:

trnits consistant

tantunc préfôrcticc

en

MAT1^:RE.S

possibilités stylistiques, traits reflé-

s\-ti!.ixiaiic. tr.uls

constitn.uit des ill'Ics L'rani-

260

maticales. §

167

:

conihiiiaisons a sl'us s\ ntiK'tujuc iiuicpciuiam

tic

1

orurc

des ternies; accord des exemples pris dans les œuvres littéraires et

dans

la

langue parlée

267

SiGNKS DE TRANSCRIPTION PHONÉTIQUE ET AUTRES tions phonétiques

;

mots

:

transcrip:"'>

latins; divers.

RÉPERTOIRE DE DÉFINITIONS

Table des abréviations (y compris ouvrages qui sont

le

plus souvent cités)

274 celles qui

désignent

les

275

Table de localités citées

292

Table des matières

295


ADDITIONS

ET CORRECTIONS

P. 15 (et Table des matières)

du

:

le §

6 devrait

commencer

13,

p.

1.

8

bas.

me

P. 20, aux personnes qui ont bien voulu

seignements joindre

mon ami

fournir de précieux ren-

R. Faure-Dère, pour

de Tou-

les parlers

louse et environs. P. 46, lin «

les

1.

bois

sombres

du § 27 ajouter à l'ex. de Bellaud ces ex. de Goudelas rocos plus escuros (p. 201) mémos plus salbatges, :

même

plus sauvages,

(les)

1.

10 et

p.

109,

1.

13.

Goudelin

de

fa-los espeli(p. 72) « avant

les

offre d'autres ex,

(fém.)

aplaii-meh mar (p. 231) « venez m'aplatir plus souvent de la construction pron.

nou

le

mespresa (p. 211), pèr

manto uno coupo de

serbi

quet à

li

rochers (les) plus

les

».

P. 107,

que

II

bôsquis

les

:

bi

les

la

-j- Ji^f->

épanouir

faire

mer

». Il

use beaucoup

nous aprenèn

^x.

un clouquiè

remetre dins

Dabant

:

», sourtèts

(p.

de

217),

li

blous (p. 210), èron cado jour pel bous-

treboula le cristal courredis

de sa founteto

(p. 215), se l'embejo

La postposition du pron. est rare avec une fa tort (p. 266), etc forme personnelle du verbe autre qu'un impératif. Je trouve les ex. îi

bol

mùden-se bitomen tôutis

pessomens que

les

aillent bien vite toutes les peines qui

»,

200) « que s'en

(p.

a-i xt

(p.

rien », a-i cap de couqueto ? (p. 225) « n'y a-t-il point

Chez Vestrepain

je n'ai

pas

trouvé un seul ex.

suivi de

régimes ou de compléments,

l'ordre inverse p.

6,

d'ex, de pron. après ratif.

nom

16,

et cela

la postposition

144, 150,

n'y a

il

de l'ordre

?

verbe soit ou

même

dans des cas

du pron.

;

196, 224, 240,

nombreux 241,

»

inf.

le

pron. conj., ni avec un ace. ni avec un dat., et que

mètre da vers aurait permis

222) «

de gâteau

-\-

non où le

ex. de

260. Point

une forme personnelle du verbe autre qu'un impé-

Je crois pouvoir affirmer qu'en toul. actuel la postposition du proest impossible après une forme personnelle autre qu'un impér., et

qu'après

un

inf.

elle est rare

et

limitée au cas

le

groupe verbe

+

pron. n'est pas suivi de régimes ou de compléments. Il

y

a enclise en toul. après aici « voici » (eta/à«, variante qui est en


ADDITIONS ET CORRECTIONS

3o6 aq. la

forme

plus généralement répandue), ex.

la

h! holmoun Diu de

-/o est élidée

Tous

P. 130, la

1.

5

devant

premier

le

tournait \ Ycn\cT<, »,

mettrais

voy. finale

tous ceux de Goudclin sont

;

Ai

me birabo

al

rebés (Goudelin, p. 202)

m^fmctrioi (Vcstrepain, p. 287) «

je

«

me

me

la

^

P. 136,

emaugut

ému

nôbio, aiâu-

la

cité.

ajouter lo

;

la

lx>).

de Vestrcpaîn sont en vers

les ex.

en prose, sauf

Aid

qu'es poulido (Vcstrepain, p. 232;

!

12 et

i.

(p.

287)

cos leur

», le

p.

137,

mon

«r

s'cs

lement transformé

»,

i.

6. Cf.

Goudelin Tout

esprit est tout

ému,

talomen tremudat

se

esprit se

me ten atapido

Tescuritat se

ma

ajouter vers la fin du § 103 toul.

:

/'esprit /'

m' es

m'

est

(p. 201) « leur corps s'est tel-

(p. 192) « l'obscurité se tient pressée sous

P. 154

tout

litt.

robe

jouts

la

raubo

».

Valegourio nés pas de mal

Irouha (Goudelin, p. 80) « l'allégorie est claire».

P. 160, n. 1,1.

P. 161, 2° a;

peno «

j'ai

tales qui

5,

pogut, corr. pogu.

M. Salow

eu de

la

(v. p. 4, n.

ne parlent pas catalan

de l'Ariège

i) a

môme

de

et

dans

les parties adjacentes

de \W\iàc{Sprachgeogr. Untcrsuch.,

et

relevé èi agudo

peine » dans les parties du dép. des Pyrénées-Orien-

du

p. 85,

des dép.

n. i).

es agut^ par un M. Gauchat; v. Scritti vari di filologia, Roma, 1901 (mélanges offerts à M. E. Monaci), p. 61-65. Cf. les confusions et échanges d'auxiliaires dont M. Salvioni a signalé la grande fréquence dans le N. de l'Italie, AGI, t. xvi, p. 208.

P. 162, n.

I

et p. 198, fin

croisement entre fl

P. 183,

titre

P. 205,

1.

P. 207,

nous

1.

I,

2

§ 127.

agiit et es estati est

L'explication de

due

à

courant, mettre-}- devant Acc. CONJ. fuguèssey corr. fuguèsse. :

ex.

toul.

de Goudelin quand

betigon fa gratilhous à la maissèlo (p.

le

lebraud e

217) « quand

perdrix viendront nous chatouiller la mâchoire »,

P. 276,

1.

dernière,

9t,

perlic

et la

quand alargue soun

troupèl (p. 210) « quand il fera sortir son troupeau de quand />r<j/î^orelàmbi (p. 102) « quand ]Q pretidrai du répit tost o/o près les mericles (p. 191) « qui tantôt

la

le lièvre

l'étable

aura pris ses lunettes

corr. et.

MAÇON, PROT&T FUiRES, IM»tMBUItS.

»,

», qui tan».


Institut d'estudis occitans de ParĂ­s

OccitĂ nia


Documents per l'estudi de la lenga occitana 1. Albert DAUZAT, Géographie phonétique d'une région de la Basse-Auvergne (1906) 2. Albert DAUZAT, Glossaire étymologique du patois de Vinzelles (1915) 3. Vastin LESPY et Paul RAYMOND, Dictionnaire Béarnais ancien et moderne (1887) 4. Joseph ANGLADE, Histoire sommaire de la littérature méridionale au moyen-Âge (1921) 5. Joseph ANGLADE, Grammaire de l'ancien provençal ou ancienne langue d'oc (1921) 6. Henry DONIOL, Les patois de la Basse-Auvergne. Leur grammaire et leur littérature (1877) 7. Darcy Butterworth KITCHIN, Old Occitan (Provençal)-English Glossary (1887) 8. Karl BARTSCH, Altokzitanisch (Provenzalisch)-Deusch Wörterbuch (1855) 9. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 1 (A-B), (1878) 10. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 2 (C), (1878) 11. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 3 (D-Enc), (1878) 12. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 4 (Enc-F), (1878) 13. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 5 (G-Mab), (1878) 14. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 6 (Mab-O), (1878) 15. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 7 (P-Rel), (1878) 16. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 8 (Rel-Sut), (1878) 17. Frederic MISTRAL, Lou tresor dóu Felibrige 9 (Sut-Z), (1878) 18. François MALVAL, Étude des dialectes romans ou patois de la BasseAuvergne (1877) 19. Joseph ROUMANILLE, Glossaire Occitan (Provençal)-Français (1852) 20. Emil LEVY, Petit dictionnaire Ancien Occitan (Provençal)-Français (1909) 21. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 1 (A-B) (1846) 22. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 2 (C-D) (1846) 23. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 3 (E-O) (1846) 24. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 4 (E-O) (1846) 25. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 5 (P-R) (1847) 26. Simon Jude HONNORAT, Dictionnaire de la Langue d'Oc 6 (S-Z) (1847) 27. Jules RONJAT, Essai de syntaxe des parlers provençaux modernes (1913) 28. Vincenzo CRESCINI, Glossario Antico occitano (provenzale)-italiano (1845) 29. Henri Pascal de ROCHEGUDE, Essai de glossaire occitanien (1819) 30. Abbé de SAUVAGES, Dictionnaire français-languedocien 1 (A-G) (3e éd.1820) 31. Abbé de SAUVAGES, Dictionnaire français-languedocien 2 (H-Z) (3e éd.1821) 32. Achille LUCHAIRE, Glossaire ancien gascon-français (1881) 33. Camille CHABANEAU, Grammaire limousine (1876) 34. Aimé VAYSSIER, Dictionnaire patois de l'Aveyron 1 (A-Greda) (1879) 35. Aimé VAYSSIER, Dictionnaire patois de l'Aveyron 2 (Gredo-Z) (1879) 36. Jean-Baptiste CALVINO, Nouveau dictionnaire niçois-français (1905) 37. Jean-Pierre COUZINIÉ, Dictionnaire de la langue romano-castraise 1 (AF) (1850) 38. Jean-Pierre COUZINIÉ, Dictionnaire de la langue romano-castraise 1 (GZ) (1850) 39. Joseph ROUMANILLE, De l'orthographe provençale (1853) 40. Jean DOUJAT, Le dictiounari moundi (1811)


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