Rapport d'activité 2014 Association ICI!

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Initiatives Construites Ilo-dionysiennes Mettre en oeuvre les petits riens du TOUT

Rapport d’activitÊ 2014 1


ICI ! est une association loi 1901, créée en octobre 2014. Née et basée sur l’Ile-Saint-Denis, elle a pour but de promouvoir les initiatives habitantes par la construction, ceci dans le but de l’intérêt collectif.


RAPPORT D’ACTIVITÉS -2014-

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SOMMAIRE

INTRODUCTION

/p. 7

ACTIVITÉS Recherches /p. 9

Constructions /p. 21 Évènements /p. 33 Diffusion /p. 41

INFORMATIONS PRATIQUES A SUIVRE ...

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/p. 61

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INTRODUCTION

Les prémices La démarche de l’association naît du travail commun de 5 étudiants en architecture dans le cadre de leur projet final sur le territoire de l’Ile-Saint-Denis. Ce travail questionne la place de la participation habitante dans la fabrication de la ville, en prenant comme postulat la nécessaire mise en place d’actions permettant d’échapper à une démocratie participative passive. La démarche du projet repose sur la mise en évidence de ressources locales trop souvent oubliées ou négligées dans la fabrication actuelle de la ville : ressources matérielles inertes et vivantes( déchets, chutes industrielles, plantes … ), les espaces délaissés ( friches, espaces résiduels … ) et surtout les savoirs-faire locaux et ordinaires. Plusieurs outils sont alors mis en place (outils de rencontre, de récolte, de cartographie, des évènements et des ateliers) afin de récolter les désirs et ressources potentielles. Ces différentes expériences ont fait émerger des initiatives habitantes qui appellent aujourd’hui à être poursuivis. Alors en contact avec plusieurs habitants, associations et collectivités locales, l’association ICI ! est créée.


L’association L’association porte et soutient différents chantiers sur l’ÎleSaint-Denis, mettant en réseau différents savoirs-faire et ressources locales. Elle peut en être à l’origine, ou simplement accompagner un chantier porté par un ou plusieurs habitants, spécifiquement dans la phase de récolte des matériaux, de conception, ou de réalisation. Elle est en charge de la diffusion des initiatives en cours, en lien avec la Maison des initiatives et de la citoyenneté de la commune, et de l’entretient du réseau de ressources locales. Elle s’attache également à construire, optimiser et animer les différents outils nécessaire à l’émergence d’initiatives mettant à profit les délaissés du territoire. Son action s’inscrit dans le travail de la refonte des outils de la démocratie locale, menée par la commune, mais aussi dans le projet de renouvellement urbain du quartier sud. Elle mène également en parallèle une recherche/critique sur les actions effectuées ainsi qu’un travail prospectif sur les différentes pistes de projets qu’offre le territoire et l’élaboration d’une mécanique d’action que cela requiert.

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ACTIVITÉS

RECHERCHES

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TERRITOIRE Carthographie

Durant les 4 mois de permanence que nous effectuons sur l’île, nous sillonnons le territoire à la recherche de délaissés. Espaces, matériaux et savoirs-faire sont répertoriés sur une “cartographie des délaissés” que nous nourrissons un peu plus à chaque rencontre.

Diagnostic

uneconnexions des fragmentation plusd’activité intercommunales qu’intra Une étude plus éloignée de la réalité physique de l’île nous permet de dresser un portrait des enjeux territoriaux et institutionnels de cette commune dans ses rapports à la métropole parisienne.

un parcours fleuve oublié difficile

500m


Atlas

Nous dressons aussi un Atlas, catalogue des espaces délaissés, qui réunit un maximum d’informations objectives sur ces lieux potentiellement habitables et nous permettant de les soumettre aux regards et aux réactions des uns et des autres. Il s’agit à la fois de constituer une base de données objectives sur ces espaces, et de se doter d’un outil de communication de nos observations aux réactions de chacun. 13


L’architecture

militante,

à

l’inverse

[de l’architecture formelle], prend l’histoire en considération et joue avec sa nature dynamique et dialectique. D’où une dimension politique, donc évidemment, anti-politicienne. Politique parce qu’elle renoue avec le souci de la cité et du bien vivre en commun ; non politicienne, car elle n’obéit pas aux projets à courte vue des

LE DICTAT DU RATIONNEL

échéanciers électoralistes

; et militante par la

diffusion d’énergies à même de fusionner des utiles pour fabriquer du lien social. La forme s’efface et laisse place au fond qui remonte à la surface, puis se cristallise en style.

de monades séparées, des forces en jeu, et vise la production d’un art de vivre ensemble. L’architecture militante n’œuvre pas pour des mots d’ordre, elle rend possible des chantiers existentiels. Dans ses productions, on ne vit pas côte à côte, juxtaposés comme des objets décoratifs, mais dans un réseau, avec un système de relations jubilatoires. Beauté du politique comme antidote à la politique.

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ONFRAY Michel, “Contre-renardies”, in Construire autrement, comment faire ?, Patrick Bouchain, L’impensé, 2006.

« D’où l’exigence nouvelle d’une étude de cet espace qui le saisisse comme tel, dans sa genèse et sa forme, avec son temps ou ses (les rythmes de la vie quotidienne).» 5 temps Il faut lutter contre une pensée qui tend à isoler les éléments, les juxtaposer sans jamais chercher à les considérer au travers d’une vision transversale. Une « pensée de l’entrelacement » 6, prenant en compte la complexité, l’imbrication et la porosité des espaces, est à

Penser transversalement l’espace urbain Ce retournement ne peut alors exister que si l’espace et sa production sont pensés autrement, affranchis de la logique rationaliste. L’espace urbain n’est pas un objet mesurable, calculable ou encore prévisible. Il est trop complexe pour être réduit à quelques paramètres. Lieu de reproduction des rapports sociaux et humains, c’est une projection de la société. L’espace ne doit pas être conçu comme un système clos et

Réintegration du facteur humain

avec ce qui le compose. Le penser comme un simple support reviendrait à seulement considérer les objets contenus par cet espace. La pensée rationnelle a tendance à fragmenter l’espace en dimensions économiques, techniques et stratégiques. Elle transforme des éléments vivants : habiter, aimer, manger … en Il n’existe pas de processus dans le un schéma technique, rationalisme seulement une méthode, un protocole applicable et pour des problèmes ré-applicable formulant des solutions peu différenciés. L’élaboration d’une « science globalisante de l’espace » et donc d’une homogénéisation est un projet vain face à la complexité de ces espaces. Il ne peut y avoir de réduction scientiste de la réalité urbaine. « L’espace pris séparément devient abstraction vide; et de même l’énergie et le temps. » 3 Il apparaît nécessaire de faire « partir l’analyse des pratiques et des contenus sociaux concrets et non pas de formes métaphysiques vides » 4. Cela induit également l’intégration du temps et des rythmes qui permet de ne pas tomber dans une abstraction et donc négation de l’espace.

Pour Lucien Kroll, la production rationnelle de l’espace, qu’il nomme architecture inorganique, est: « Celle qui ne connait des habitants et de leur vie que leurs besoins mécaniques, qui ne montre que des techniques et des façons de faire, invente un modèle et le répète comme un sourd puisque personne ne demande autre chose car les usagers sont éternellement absents. »7 L’élément prédominant, « le premier contexte d’une architecture » 8, c’est l’habitant. En tant que facteur humain, il est totalement négligé par la pensée rationaliste. Agissant du haut vers le bas, selon un mode décisionnel pyramidale, elle n’accepte pas l’intervention d’éléments imprévus et agit avec autorité. Seulement, la production de la ville est un processus polyphonique. Il est plus que nécessaire qu’elle admette une de toutes les informations et de tous les informateurs qui surgissent inopinément. » 9 Il faut réintégrer le facteur humain

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7 8 3 4 5

LEFEBVRE Henri, Id. Id.

La production de l’espace , Paris, Anthropos, 1974

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Les limites de la participation. Dès 1983, le rapport d’Hubert Dudebout préconisait de faire des habitants les acteurs du changement. Aujourd’hui, la participation est devenue un « impératif » des politiques publiques. Cependant la multiplicité de ses formes d’application la rend très imprécise et de fait, paradoxalement, d’accès. vernissage démocratique plutôt que d’une réelle implication active des habitants. Le terme habitant devient un terme omniprésent dans les cercles de la démocratie participative, mais trop souvent sous la forme d’un individu générique. Qui sont « ces habitants » auxquels on prête tant d’attention ? Et qui participe ? Autre point noir récurrent: la manipulation de la participation par les politiques, et l’abus du terme en vue de faire illusion d’une démarche démocratique et à l’écoute. La limite tient trop souvent dans la nécessité pour la mise en œuvre de décisions démocratiques d’un accord, soutien voire d’une impulsion des institutions-mêmes pouvant se sentir menacées de la mise en place d’une réelle démocratie. Les élus sont mis dans des positions : tant juges que partis. L’existence d’un tiers-garant, non soumis aux pressions des courtes durées des mandats politiques et du est nécessaire, pour bien penser l’articulation entre la démocratie participative et la démocratie représentative. la mise en œuvre des structures institutionnelles dans le processus participatif, reproduit un système de dépendance au « top » pour les habitants. Le pouvoir de décision appartient toujours aux mêmes, qui décident de ce qu’ils sont prêts à discuter, débattre. Et que choisissent-ils de garder ?

14 BACQUE Marie-Hélène et MECHMACHE Mohamed, Pour une réforme radicale de la politique de la ville. Ca ne se fera plus sans nous. Citoyenneté et pouvoir d’agir dans les quartiers populaires , rapport remis en juillet 2013 à François Lamy, ministre délégué chargé de la ville

Faire avec le déjà là / ce qu’il y a : question de bon sens? Regarder le déjà là avec plus d’attention, c’est trouver des marges dans lesquelles agir vis-à-vis de la rationalité généralisée. Utiliser et user plutôt que tout recommencer. Cela nous paraît être “logique”. Ne pas raser, mais faire avec ce qui à été produit. “Démolir : impossible, scandaleux, désespéré et inhumain”

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.

Composer avec le contexte, avec ce qui est là inverse l’ordre des priorités. Il répond à une situation économique par l’économie de situation. Le projet d’architecture ne s’impose pas. Il s’inscrit dans une continuité en travaillant par touches successives de limiter les moyens mis en œuvre à la réalisation d’un projet. Nous pourrions parler d’acupuncture 30 à l’échelle urbaine qui nous intéresse. La dimension acupuncturale dépend toujours du rapport d’échelle entre l’action menée et l’effet escompté. Disons qu’ici elle illustre extrêmement bien l’économie de moyen mis en d’impacter la ville. œuvre “ Faut-il que chaque commune se dote d’une nouvelle médiathèque sans chercher à mieux utiliser ce qui existe déjà ? [ ... ] Ne peut-on faire mieux fonctionner ce qui existe plutôt que de suivre la facilité qui consiste à chaque fois à construire du nouveau ? Là encore des budgets faramineux sont en jeu ... Et si les notions de simplicité, de justesse, de pertinence étaient des signes de la qualité, plus que celles de visibilité, d’outrance, de nouveauté à tout prix ? La créativité trouve autant matière à s’exprimer en valorisant ce qui est déjà là et en le transcendant.”31 29 KROLL Lucien, extrait de la conférence « une architecture habitée », 28 octobre 2013, pavillon de l’Arsenal, Paris. 30 LERNER Jaime, Acupuncture urbaine , Ed. L’Harmattan, 2007 31 CHARBONNEAU Jean-Pierre, Éloge de la simplicité et du recyclage , in Alterarchitectures , p.175, 2012 32 HAECKEL Ernst, biologiste et philosophe du XIXème siècle, il participa à l’introduction des termes « d’embranchement » et « d’écologie » dans la biologie moderne

PLACE A LA DEMOCRATIE ACTIVE ET AU POUVOIR LOCAL

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BONNAUD Xavier, “L’enjeu architectural du XXIème siècle”, in Alter-architectures Manifesto , Thierry Paquot, Yvette Masson-Zanussi, Marco Stathopoulos, Eterotopia, 2012. KROLL Lucien, “Architectures organiques ?”, in Construire autrement, comment faire ?, Patrick Bouchain, L’impensé, 2006. KROLL Lucien, “Pour une éco-alphabétisation, Treize considérations et deux questions”, in Alterarchitectures Manifesto , Thierry Paquot, Yvette Masson-Zanussi, Marco Stathopoulos, Eterotopia, 2012. Id.

depuis longtemps déjà.” 16. De part sa nature stable et ordonnée, l’institution vacille. C’est ce Alexandra Denat “Les institutions sont en crise : éducation, hommes politiques, élite intellectuelle, médias, tous on perdu la recette et plus aucun ne fait recette. Le glissement de la verticalité vers une horizontalité est sous-jacent aux phénomènes sociétaux contemporains. La langue celle des instances surplombantes ne correspond plus à la langue celle de la place publique” 17. Si la voix se faisait autrefois entendre sur le bulletin de vote, cadrée, cachée, elle occupe aujourd’hui la totalité de l’espace, « la voix vote en permanence » 18. La nature-outil du dialogue est en effet à remettre en cause. L’un des questionnements principaux de ce travail est celui de l’outil, ou plutôt de l’instrument à manipuler. Une langue est peut-être à réécrire. Un code à établir. Ou peut-être faut-il seulement mettre à disposition des outils pour parler. Laissant à chacun une interprétation libre. La subjectivisation est peut-être à et elle vient nuancer la démocratie. Face à un mélange socio-culturel tellement diverse, la situation générale n’existe plus, et il devient de plus en plus de se retrouver dans les textes de lois édictés. ”Le monde que nous avons créé jusqu’à maintenant, comme résultat de notre forme de pensée, comporte des problèmes qui ne peuvent être résolus en 19 pensant de la même manière que lorsque nous les avons créé» . Aujourd’hui, si nous sommes comme Michel Serres l’écrit, 20 reste alors à inventer de nouveaux liens, à se créer de nouveaux outils pour une réelle démocratie locale.

18 SERRE Michel, Petite Poucette , Envoi, p.22, collection Manifestes, Ed. Le pommier, 2012 19 EINSTEIN Albert, cité dans Por una produccion social de la vivienda y el habitat 2012, HIC d’Enrique ortiz 20 SERRES Michel, Petite Poucette , Envoi, p.22, collection Manifestes, Ed. Le pommier, 2012

,

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L’EXPÉRIMENTATION, UNE DÉMARCHE ÉCO-LOGIQUE

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RETOUR CRITIQUE Afin d’affiner la démarche, l’équipe a débuté un travail de recherche plus théorique portant sur la démarche sous tendant les projets en cours. Cette recherche est déclinée selon 5 axes que sont : Le rationalisme, La démocratie active et le pouvoir local, L’expérimentation, L’impensé dans l’urbain et enfin la réflexion sur le statut de l’architecte. Ces réflexions, à poursuivre, sont l’occasion d’aborder de manière critique ces notions, de leurs donner des points d’ancrages politiques et historiques tout en cherchant à faire ressortir leurs liens.

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PROSPECTIVES

Mécanique d’action Forts des expériences que nous avons vécu sur l’île-SaintDenis et des relations que nous avons tissé avec les habitants et acteurs locaux, nous projetons la Mécanique. Il s’agit d’un ensemble d’outils complémentaires visant la mise en relation des ressources “délaissées” de l’Île-Saint-Denis afin de favoriser et promouvoir l’initiative des habitants concernant la transformation et la gestion de leur environnement.


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Pistes de projets De notre permanence sur le territoire et des analyses que nous en faisons, nous formulons 4 axes de projets potentiels. Ce travail prospectif permet de confronter les opinions et évaluer collectievement les possiblités qu’offre le territoire. Habiter les pieds d’immeuble : Les pelouses grillagées et les buissons soigneusement taillés attirent notre attention : des “espaces verts” qui n’accueillent pas d’usages quotidiens et finissent parfois réquisitionnés par le trafics ou transformés en caniparcs. Autant d’espaces fantômes qu’il est nécessaire d’occuper et d’habiter pour qu’ils soient reconnus et vécus comme bien commun, et pour lesquels nous proposons des activités et/ou aménagements. Soutenir des activités locales d’intérêt général : Nous constatons l’existence de ruptures au sein du quartier sud de l’Île-Saint-Denis : route départementale, trafic de drogue, différence de standing... Autant de failles que peine à combler une activité locale faible et qui poussent les habitants à se tourner vers les villes voisines. Pourtant il existe une réelle demande en activités associatives, sportives et commerciales. Nous pensons qu’il est nécessaire de soutenir des activités locales flexibles et propres au quartier sud, permettant de réunir les habitants autours de projets communs et fédérateurs Parcourir les paysages urbains : Le caractère paysager exceptionnel de l’Île-Saint-Denis, du fait de sa longueur, de sa géographie insulaire et de son implantation dans la métropole parisienne nous semble peu valorisé. Les berges sont trop rarement aménagées et les axes métropolitains traversant l’île se contentent d’accentuer une fragmentation là où ils pourraient constituer des éléments paysagers forts et structurants. Balades fluviales, accès aux berges et observatoires métropolitains sont à imaginer d’un bout à l’autre de l’île. Faire évènement : Le manque d’animation générale dans le quartier sud renforce le sentiment de délaissement ressenti par les habitants. Les anciens font part de leur nostalgie des grands repas de quartier, et pourtant, les espaces ne manquent pas ! Qu’il s’agisse d’aires de stationnement ou de vastes pelouses cachées, il suffirait de peu pour en faire des événements !


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ACTIVITÉS

CONSTRUCTIONS

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LA CHARETTE À THÉ La charrette a été pensée pour aller à la rencontre des habitants dans les différents quartiers de l’Île-Saint-Denis lors de distributions ambulantes de thé à la menthe que nous nommons “P’tea Tours”. Son esthétique singulière est le fruit de l’assemblage de délaissés récoltés sur l’île.


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LA CHARIOTTE À OUTILS La chariotte est l’outil indispensable au transport d’objets ou de matériaux sur les distances propres au territoire de l’Île-SaintDenis. Elle est notamment très utile pour déplacer les outils lors d’événements de construction.


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L’ILÔT JEUNE Il est construit sur un espace délaissé, en face du Club Junior. L’ensemble se greffe aux éléments existants : une grande table embrasse un lampadaire et un jeu de plateformes entoure l’érable pour faciliter l’accès à ses premières branches. Construire sur l’espace public stimule la curiosité des passants: certains enfilent les gants pour prêter main forte, d’autres mettent à disposition leurs outils.


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LA BULLE

La Bulle, dont l’histoire commence avec la Fête de l’île, vise à faire participer tout un chacun à l’élaboration d’un objet collectif. La technique de construction est simple et demande peu d’effort. Il n y a besoin que de sacs plastiques, récoltés sur l’île, de gros rouleaux de scotch et un ventilateur. Chaque événement est l’occasion de faire participer les passants à l’agrandissement de la bulle initiale.


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LE JARDIN AU FIGUIER

ici! travaille avec l’association du jardin du figuier à la construction d’un abris récupérateur d’eau de pluie sur la parcelle qu’elle occupe. Après quelques rencontres, des ateliers de conception et de constructions ont eu lieu avec les usagers du jardin. Les matériaux sont ceux récupérés aux alentours de la parcelle. La construction est en cours d’avancement.


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ACTIVITÉS

ÉVÈNEMENTS

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P’TEA TOURS

Prenant en main la charrette à thé, nous nous lançons à la rencontre des habitants des différents quartiers de l’île.


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PIC !

L’objectif est de fédérer autour d’un projet qui réinvestissent un des espaces délaissés dont regorge le quartier sud de l’île. Nous pensons que c’est dans l’action, en manipulant et en construisant que nous fabriquerons cette rencontre avec les habitants. Nous investissons donc un espace délaissé aux pieds de la tour 16 dans le quartier sud, qui voit naître l’îlot Jeune. La Place aux Initiatives Construites est l’aboutissement d’un glanage de matériaux et de sessions de constructions faites conjointement avec les habitants curieux et pleins d’entrain qui se sont joints à nous.


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FÊTE DE L’ÎLE

Nous décidons de participer à la fête de l’île. Notre idée est simple : - Récolter un maximum de sacs plastique en installant différents points de récoltes dans les lieux fréquentés de la ville -Organiser un atelier de découpe et de scotchage des sacs pour élaborer une grande bulle qui, une fois gonflée, déploie un espace coloré et ludique qui démontre ce à quoi l’on peut parvenir avec quelques délaissés et la participation de tous.


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ACTIVITÉS

DIFFUSION

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SITE INTERNET

Il est conçu sur la base des cartes, repérant les délaissés d’espace, de matériaux et de savoirs-faire du territoire de l’Île-SaintDenis et de ses alentours. Il s’agit de mettre à disposition de tous une plateforme d’échange de ces délaissés, chacun étant invité à en proposer de nouveaux, à commenter, et à proposer des initiatives pour l’île.


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AFFICHAGES

Affiches, pancartes, cartes postales sont des moyens efficaces et rapides de communiquer à TOUS les habitants, passant ou travailleurs à propos d’informations relatives à un événement ou une recherche en cours sur le territoire.

PLACE AUX INITIATIVES CONSTRUITES!

Et si nous partions à la redécouverte des espaces délaissés de notre quartier ?

28 juin

/ la Brigade des Espaces Libres vous donne RDV à 16h00 Samedi rue Jean Lurcat, départ de la balade devant l’école Jean Lurcat amène tes pieds et des petits plats pour la fin de journée

BEL Brigade des Espaces Libres

Domine la Seine Idéale pour Barraque à frites, station relai-vélo, petit bain de soleil aux beaux jours...

Elle nʻ attend que vous...!

Les Petites Annonces

ANCIENNE CHIFFONNIERE A LA CHARPENTE SOLIDE

Superbe terrasse

CHERCHE

usager respectueux, à l’âme bricoleuse et tendre, pour partager moments énergiques - relation de courte durée acceptée si la passion y est Pour plus d’informations, RDV Samedi 10 Mai, à partir de 11 h pour l’évènement: Place aux Initiatives Construites à Marcel Cachin, au 6 Quai Châtelier, sur la pelouse en face du Club Junior.

BEL

Brigade des Espaces Libres

Les Petits Paradis de l’Ile Saint-Denis

et si les espaces délaissés de notre quartier accueillaient nos rêves collectifs?


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EXPOSITION Une exposition de la démarche a eu lieu le 11 juillet 2013. Il a été possible de présenter l’avancé du projet à l’équipe pédagogique nous encadrant, à un jury extérieur d’architectes et aux habitants et acteurs du territoire. À cette occasion a été construit un paravent d’exposition, également concu avec des matériaux délaissés de l’île. Montables et démontables à souhait, ils constituent un support d’exposition mobile de 16 m² propice à soumettre ou expliquer les projets et leurs enjeux. Une exposition à la médiathèque de l’île est programmée pour mars 2015, permettant de diffuser plus largement la démarche et également inaugurer le site internet.


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MAQUETTES

Elles constituent des outils supports de discussion ou d’expression sur un territoire, dont la lecture est accessible à tous. Nous les concevons de sorte qu’elles puissent être manipulées et appropriées.


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INFORMATIONS PRATIQUES

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L’ÉQUIPE

Cette expérience a débuté par la réunion d’envies et d’intuitions communes d’étudiants en architecture. Nous nous sommes donc réunis pour travailler ensemble et faire de cette expériences une aventure collective. Nous avons poursuivit ce projet universitaire par la création de l’association ICI!, basée sur l’Île Saint Denis, au travers de laquelle la démarche se poursuit.

Membres du bureau : Hélène Bucher Sarah Malnoury Céline Tcherkassky Boris Juillard Jérôme Vatère


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PARTENAIRES

Nous bénéficions du soutien de la mairie de l’île Saint Denis et de la MIC sous la forme de conseils et de mise à disposition de matériel et d’espace de réunion. L’association est en lien avec l’association des parents d’élève de l’école Jean Lurçat (sud de l’Île-Saint-Denis) avec qui des pistes d’aménagement de la cour sont en réflexion. Également situé dans le sud de l’Île, Le club Junior de l’ÎleSaint-Denis (club des 11/ 15ans) propose des activités tous les mercredi et samedi. Nous avons déjà travaillé ensemble à la construction de mobiliers sur la pelouse juste en face du Club. Des pistes sont en cours de réflexion pour poursuivre ce travail. L’association bénéficie de multiples partenariats avec les associations existantes de l’Île-Saint-Denis: Bellastock, la Fondation Jeunesse Feu Vert, Les Compagnons Bâtisseurs, Cyclolîle, une nouvelle association d’auto-réparation/construction de vélo, etc.

Enfin, le travail effectué a été réalisé grâce au soutien de l’ENSAPLV (École Nationale Supérieure de Paris La Villette) ainsi que de l’association étudiante de l’ENSAPLV.


À SUIVRE ...

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ANRU : Le quartier sud a été sélectionné en décembre 2014 pour le NPNRU2 et fera donc dans les années à venir l’objet d’un renouvellement urbain subventionné en partie par l’ANRU. L’objectif et de pouvoir continuer notre travail sur place et d’élaborer avec les habitants les outils permettant de mener ce renouvellement urbain dans un lien plus étroit entre projet, acteurs, et habitants.

CHARETTE 2.0 : L’association Cyclolîle, tout juste créée, réunit passionnés de bicyclette et jeunes apprentis autours de la réparation des vélos. Tenant ses ateliers à la Maison des Initiatives et de la Citoyenneté, elle a fait appel à nous pour l’aider dans la conception et la réalisation d’une charrette pour lui permettre de dresser l’établis dans les quartiers les plus éloignés du centre de l’île. Le projet que nous concevons ensemble est celui d’une charrette tractable à vélo et utilisable par toutes les associations permettant de transporter facilement des charges moyennes d’un bout à l’autre de l’île.


JARDIN AU FIGUIER : Alors que l’appentis voit peu à peu le jour dans le jardin du figuier, de nouveaux aménagements sont imaginés dans ce qui constituera, nous l’espérons, une base solide pour essaimer le jardinage dans les différentes parties de l’île.

SITE INTERNET : Aujourd’hui fonctionnel, le site internet initiatives-construites-isd.com n’attend que d’être pratiqué et nourri par les idées et observations des îlodyonisiens ! Plateforme d’échange et d’interaction par excellence, nous profiterons des beaux jours pour le présenter à tous en mars 2015 !

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