Maquettecuisineecran

Page 20

Chap 4 bientôt autorisés à se rendre dans l’avion. Ils franchirent une passerelle et s’assirent. Le vol fut monotone, les nuages laissaient place aux nuages, et la seule distraction fut un trou d’air où un homme n’eut pas le temps d’attacher sa ceinture et se retrouva au plafond et où une jeune femme tentait désespérément d’expliquer à une hôtesse de l’air qu’elle désirait un sandwich jambon-fromage sans jambon. On lui apporta une pizza aux anchois. Une fois arrivés, ils retirèrent leurs bagages et hélèrent un taxi qui les emmena à leur hôtel. Ils arrivèrent en fin d’après-midi et n’avaient toujours pas échangé une seule parole. Ils prirent leur clef et montèrent dans leur chambre respective sans mot dire. Lorsque le lendemain matin, Paco se rendit à la chambre de son amie, il la trouva close. Il toqua. Personne ne vint lui ouvrir. Il s’en alla.

3 Paco et Christophine venaient de quitter Mouriès après avoir emprunté une voiture car la leur -on s’en souvient- avait rendu l’âme dans les Alpilles et devait à l’heure actuelle servir de gîte à quelques écureuils de passage. Ils roulaient maintenant en direction de Marseille d’où leur avion décollait à 11 heures précises en direction de la Grèce (destination imposée par leurs patrons respectifs). Ils descendirent devant l’entrée de l’aéroport et enregistrèrent leurs bagages. Ils s’assirent dans la salle d’attente et patientèrent jusqu’à ce qu’une voix appelle les passagers pour le vol en direction d’Héraklion. Ils se levèrent de concert et se dirigèrent vers la porte A. De son sac en cuir rouge, Christophine sortit un passeport neuf. Elle le présenta à l’hôtesse de l’air et Paco fit de même. Ils pénétrèrent dans une nouvelle pièce où les passagers attendaient entassés les uns sur les autres. Ils furent

Le jeune homme se rendit à la réception où il demanda dans un anglais passablement correct qu’aurait condamné n’importe quel professeur d’anglais, si la jeune femme qui était arrivée avec lui était sortie. On lui répondit que oui, très tôt ce matin. Mais elle avait laissé un message : «Partie à Cnossos, à la rencontre du Minotaure. Ne m’attends pas».

4

Paco soupira. Il avait espéré que la nuit aurait effacé la rancœur que lui portait son amie. Mais il s’était trompé. Il soupira. Il avait peut-être exagéré. S’il avait su, il n’aurait pas remplacé la crème chibouste de la tarte tropézienne par de l’aiòli… Mais il n’avait pas pu résister et les six autres personnes qui eurent une part piégée lui offrirent un spectacle des plus amusants. Évidemment, s’il avait su il ne s’en serait pas vanté le soir suivant, auprès de son amie. Elle ne l’avait d’autant pas bien pris, qu’elle s’était elle-même abondamment servie. Il retourna dans sa chambre et il s’endormit rapidement. Paco marchait. Il marchait la tête basse, plongé dans ses réflexions. Il ne vit pas le jeune homme. Il lui rentra dedans et ils s’effondrèrent sur le trottoir. L’homme se mit à hurler :

« -Mais regardez donc devant vous ! Vous êtes un danger public ! Retour Sommaire


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.