Rapport d'Activités - 2024

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RAPPORT D’ACTIVITÉS — 2024

2 rapport d’activités du GSARA — 2024

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Comme chaque année, le GSARA publie son traditionnel rapport d’activités.

Ce document constitue une compilation des activités et des productions spécifiques à chaque secteur composant le GSARA (C.I.S.P. – Éducation permanente – Atelier de production – Service de production - Archivage et Médiathèque).

À travers ce rapport, les opérations, activités et initiatives développées par l’ASBL durant l’année 2024 sont présentées aussi exhaustivement que possible, afin de proposer une vitrine du panel d’actions et de réflexions exécutées par l’ensemble et au sein de notre structure.

Toute l’équipe du GSARA vous souhaite à toutes et tous une lecture agréable et enrichissante de cet état des lieux transversal rassemblé dans ce rapport.

FOCUS SUR LE FESTIVAL

COUPE CIRCUIT 2024

6e Édition

Activité phare du GSARA, le Festival Coupe Circuit - à l’origine créée sur une base online - se tient tous les deux ans. Focus sur cette 6e édition qui s’est tenue du 27 mai au 15 juin 2024 au Pianofabriek à Saint-Gilles.

Le Festival Coupe Circuit a été lancé en 2015 et est né de notre volonté de mettre en lumière des réalisations audiovisuelles et sonores, aux contenus sociaux, alternatifs et citoyens, provenant du milieu associatif. De nombreuses initiatives en Fédération Wallonie-Bruxelles, qu’elles soient individuelles ou collectives, débouchent sur la réalisation de documentaires sociaux, de fictions ou de créations sonores issus d’ateliers de participation citoyenne. Or, nous constatons que beaucoup de ces réalisations sont rapidement confrontées à des problèmes de diffusion et passent trop souvent inaperçues.

Face à ces difficultés à faire voir et entendre, le GSARA a souhaité créer un espace consacré à ces œuvres témoin des réalités sociales actuelles, parce qu’elles sont le produit de l’expression citoyenne ou parce

qu’elles traitent d’enjeux sociétaux majeurs. Le Festival Coupe Circuit se donne comme mission principale de les faire vivre, et de les faire au maximum voyager auprès du plus large public possible.

Une des missions de notre festival consiste à offrir à travers notre démarche d’éducation permanente, une expérience unique et riche d’éducation aux médias et de participation active et collective à la construction d’un programme ambitieux qui se déploie sur 3 semaines à Bruxelles. Notre objectif à travers cette activité est de participer au développement d’une réflexion critique sur les enjeux contemporains exprimés par les œuvres audiovisuelles programmées et à encourager l’expression individuelle et collective.

Stratégies et contenus

D’octobre 2023 à mai 2024, des comités citoyens ont été mis en place dans différentes régions de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans lesquelles nous sommes présents afin de construire de manière participative la programmation du festival. Pour ce faire, les participants à ces comités bénéficient au préalable d’un programme d’activités long et intense qui les outille au visionnage critique des œuvres proposées, aux échanges et aux débats argumentés, au dialogue et au développement d’un point de vue critique sur des thèmes sociétaux abordés dans les productions. À l’issue de ce programme, 12 œuvres sur les 140 candidatures reçues ont été programmées dans le cadre de cette 6e édition.

Durant le festival lui-même qui s’est déroulé durant 3 semaines dans les locaux du Pianofabriek à SaintGilles, nous avons organisé trois journées thématiques sous forme d’émissions-débats. Des experts ont ainsi pu débattre en présence d’un public essentiellement bruxellois, divers, motivé et participatif, de thèmes tels que « Démocratie et surveillance », « Le podcast : medium de l’intime au service de l’Histoire » et « La déprime des jeunes ? Parole aux travailleurs et travailleuses de jeunesse ».

Chaque émission-débat a été suivie d’un échange avec le public présent, ainsi que d’une projection de quatre œuvres en compétition liées à la thématique du jour et auxquelles le public a pu assister.

Tout le long des trois semaines, nous avons mis à disposition des écoles, des associations ou de tout groupe de citoyens et de citoyennes volontaires bruxellois ou d’ailleurs, un dispositif radio pour s’essayer à l’animation radiophonique et au débat autour des ouvrages de la compétition.

Nous avons également accueilli dans le cadre du festival l’installation de la réalisatrice Zoé Kamalic, qui exposait les œuvres des femmes protagonistes de son podcast « Derrière les rideaux ».

Nous avons également mis sur pied un Jury citoyen composé de 12 participants et participantes de Colfontaine, Hensies et Mons et de 6 participants et participantes en provenance de Bruxelles. Chaque groupe a été préalablement initié au langage filmique

et outillé au visionnage critique et aux échanges argumentés. Rassemblés en un seul et même groupe totalisant 18 participants et participantes, le jury citoyen s’est rencontré pour la première fois au Pianofabriek, le jour-même de la délibération pour la sélection des trois films gagnants du jury citoyen de cette 6e édition. Afin de dépasser les traditionnels débats et controverses naturellement générés par la taille et l’hétérogénéité du groupe, les animateurs ont pu mobiliser des outils d’intelligence collective et des méthodes participatives pour mettre les membres du jury en confiance et ont mis en place un dispositif de vote démocratique qui laissait la place aux échanges argumentés avec au final, un choix collectif des trois films gagnants.

Lors de la Cérémonie de clôture qui s’est déroulée le 15 juin, les membres du jury citoyen ont décerné le Prix de la singularité à Delphine Hermans et Michel Vandam pour leur film d’animation « Les marrons glacés »; le Prix de l’émotion a été attribué à YunTien Chu pour son film « My Terra » ; enfin, le Prix de l’engagement est revenu à Zoé Kamalic pour son podcast « Derrière le rideau ».

Conformément aux principes qui ont présidé à sa création, Coupe-Circuit est aussi un festival en ligne accessible à tout moment sur tout le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles (et au-delà !).

Les émissions-débats ainsi que les entretiens avec les réalisateurs sélectionnés étaient disponibles en ligne, ajoutant une touche vivante aux informations générales de chaque œuvre en compétition. Les internautes ont pu voter en ligne et ont décerné le Prix du Public à « Croque Madame », podcast réalisé par Viviane De Laveleye qui a reçu le prix des mains de 3 représentantes du Comité de sélection de Marcheen-Famenne.

https://www.coupecircuit.be/vote-et-competition/ (Cliquez sur « L’ENTRETIEN » sous chacune des productions en compétition).

Bilan

Le programme très ambitieux du Festival Coupe Circuit implique un engagement intense sur plusieurs mois avec, au bout du compte, une grande satisfaction et un sentiment d’avoir pu réaliser un cheminement collectif d’envergure et qui fait sens. Globalement, l’ensemble du travail réalisé dans le cadre de Coupe Circuit a répondu à nos attentes et à nos objectifs. Nous notons avec enthousiasme une amélioration qualitative d’année en année des productions proposées. Concernant la couverture de diffusion en ligne, nous avons enregistré une augmentation significative du trafic sur la plateforme https://www.coupecircuit.be/ comparativement à la précédente édition du festival. Autour de 14.000 visites ont été recensées sur le site, soit plus du double que lors du Festival Coupe Circuit #5, organisé en 2022. Un succès online qui a été confirmé par les consultations des contenus proposés via nos réseaux sociaux, avec une couverture de plus de 23.400 vues sur notre page Facebook pendant la durée du festival.

La qualité et les contenus de nos émissions-débats ont été largement reconnus, comme en témoigne la présence d’un public intéressé par les thématiques abordées. Se déroulant à Bruxelles, le Festival a néanmoins parfois peiné à rassembler le public des différentes régionales en dehors des temps où leur présence était requise (visionnement des films d’atelier, délibération et remise des prix). Nous allons réfléchir à répondre à ce constat pour les prochaines éditions.

Nous avons profité du temps du Festival et de l’espace que nous offrait le Pianofabriek pour mettre à disposition des citoyens et citoyennes volontaires, des associations et des écoles un dispositif radio pour s’essayer à une animation radiophonique : un groupe de volontaires a pu profiter pleinement de l’activité qui avait pour but de susciter de manière ludique la curiosité pour ce medium, l’expérimenter et le questionner.

Pour conclure, et sans renier le caractère online du Festival, les activités physiques de notre Festival ont été globalement bien accueillies par notre public et répondent pleinement à notre objectif de susciter la

réflexion critique, de promouvoir et de favoriser les liens interculturels et intergénérationnels à travers la mise en place d’un véritable espace démocratique.

Une 7e édition du Festival Coupe Circuit sera organisée en 2026.

Le palmarès du Festival Coupe Circuit #6

Prix du public :

Croque Madame de Viviane De Laveleye 2021, 15 min, podcast documentaire.

Production : Sioux productions

Prix de la singularité :

Les marrons glacés de Delphine Hermans et Michel Vandam. 2022, 11 min., animation.

Production : Caméra etc.

Prix de l’émotion :

My Terra de Yun-Tien Chu. 2023, 21 min 24, documentaire.

Production : Kuan-Yuan Lai

Prix de l’engagement :

Derrière le rideau de Zoé Kamalic 2023, 18min 41, podcast documentaire.

Prix du jury « partenaires » :

Événements de Pascale Brischoux. 2022, 17min 07, fiction

Production : Cineke

LE GSARA EN CHIFFRES — 2024

46 Personnes

54.929 Heures de formations CISP

67 Projections/Diffusions

11 Projets

2.238 Heures d’activités et de mouvement d’Éducation Permanente

6 Régionales (Bruxelles, Charleroi, Tournai, La Louvière, Luxembourg, Liège)

10 Outils et/ou services réalisés en Éducation Permanente

Projections/Diffusions (co-)organisées en Belgique et à l’étranger

Projets soutenus par l’Atelier de Production

452 Films d’archives numérisés

21 Sélections de Films (co-)produits en Festival

CISP

CISP

CISP

Le GSARA Liège et le GSARA La Louvière constituent les entités CISP du GSARA.

Chacune d’elles organise des formations dans les deux filières suivantes :

• Technicien polyvalent en audiovisuel (Liège)

• Collaborateur administratif polyvalent (La Louvière).

Depuis le 1er janvier 2023, nos centres ont bénéficié d’un renouvellement d’agrément pour une période de 6 ans, couvrant la période de 2023 à 2028. Ce renouvellement a été accordé par la Direction de la Formation Professionnelle du Service Public de Wallonie, dans la catégorie de formation professionnalisante, avec un total annuel de 45.380 heures de formation disponibles.

Le GSARA CISP accompagne les participants à travers un ensemble de pratiques visant à développer leurs compétences professionnelles et à faciliter leur transition vers l’emploi ou une formation qualifiante. Notre mission est d’identifier et de combler les lacunes en compétences tout en orientant chacun vers la formation la plus adaptée à ses besoins.

Nos bénéficiaires, aux parcours scolaires et professionnels variés, nécessitent un accompagnement personnalisé pour surmonter les défis qu’ils rencontrent dans leur apprentissage. En complément du renforcement des compétences professionnelles, notre soutien psychosocial, souvent méconnu, joue un rôle clé dans leur parcours.

En effet, le développement personnel et social est fondamental et a des impacts significatifs sur nos stagiaires. La précarité grandissante de notre public, aggravée par la crise sanitaire, met en lumière l’importance d’un accompagnement sur mesure.

L’implication active des stagiaires dans nos programmes facilite leur réinsertion sociale, renforce leur confiance en eux et améliore leur bien-être psychosocial. En les rendant acteurs de leur parcours au sein du CISP, nous encourageons leur autonomie et leur émancipation, les préparant ainsi à intégrer le monde professionnel et social dans les meilleures conditions.

I. TECHNICIEN POLYVALENT EN AUDIOVISUEL (LIÈGE)

À Liège, la filière Technicien polyvalent en audiovisuel est une formation de type long répartie sur cinq jours par semaine, de janvier à décembre (1.592 heures prévues en 2024 par stagiaire). Elle consiste à former des généralistes en matière d’audiovisuel, c’est-à-dire des personnes capables de s’adapter à toutes les situations et pouvant occuper les postes de cadreurs, de preneurs de son ou de monteurs. L’équipe se compose d’un coordinateur régional, d’une collaboratrice administrative, d’une coordinatrice pédagogique, de trois formateurs permanents et d’intervenants extérieurs professionnels du secteur audiovisuel (journaliste, scénariste, réalisateur, spécialiste en éducation aux médias, régisseur…). L’originalité de cette formation réside dans le choix de développer l’axe pluridisciplinaire (image, son et montage). En dehors des écoles de cinéma (IAD, INRACI, INSAS, ESRA…), il existe très peu d’offres de ce type à l’attention des demandeurs.ses d’emploi. Partant du constat que la sonorisation et l’imagerie sont les principaux supports de base pour véhiculer l’information, notre volonté est d’offrir aux stagiaires un maximum de perspectives d’emploi et de répondre à une demande croissante du milieu associatif, des télévisions locales et des sociétés de production. Nous travaillons d’ailleurs en étroite collaboration notamment avec RTC Liège (dont le nouveau nom est Qu4tre) et Anotherlight.

Le programme repose sur une alternance entre la théorie et la pratique, ce qui permet d’éviter une approche trop scolaire, dans laquelle les stagiaires ont souvent connu l’échec. L’équipe pédagogique ajuste régulièrement le contenu du programme en tenant compte de l’évolution technologique, des attentes et des besoins des stagiaires. En 2024, nous avons poursuivi le nouveau module de cours sur le live streaming d’événements, introduit en 2023, en engageant un ancien stagiaire afin qu’il puisse croiser sa pratique professionnelle aux pratiques pédagogiques développées au GSARA.

À mi-parcours, les stagiaires, accompagnés par la coordinatrice pédagogique entreprennent, les recherches et démarches pour trouver un lieu de stage en adéquation avec leurs attentes et qui corresponde le mieux à leurs compétences acquises, mais aussi à leur projet professionnel.

En fin de formation et durant un mois, les stagiaires réalisent en équipe un documentaire à caractère social et/ou culturel. Ces productions sont visibles sur notre page Vimeo

En 2024, nous avons accueilli 18 stagiaires pour un total de 24778,5 heures.

Contenu principal de la formation :

• Découverte des techniques et langages audiovisuels

• Étude de l’image, du son et de l’éclairage

• Étude du montage (Première Pro CC, Avid)

• Approche journalistique, traitement de l’information

• Étude du scénario

• Exercices de style sous contraintes (réalisation d’un court métrage de 3’)

• Approche réalisation et approche documentaire

• Éducation aux Médias et rapport critique à l’audiovisuel

• Découverte du milieu professionnel : description du secteur et mises en situation

• Gestion de projet

• Phase pratique et d’expérience professionnelle en équipe : réalisation de reportages, de documentaires à vocation sociale et/ou culturelle

• Stage obligatoire d’un mois

• Module de recherche d’emploi, accompagnement socio-pédagogique et évaluation individuelle et bilan de compétences.

Hommage à notre collègue Éric Lumay

C’est avec une infinie tristesse que notre association a déploré le décès inopiné d’Eric Lumay, Responsable régional du GSARA Liège qui est survenu le 17 octobre 2024. Afin de pallier cette disparition, l’équipe a été réorganisée afin d’assurer la poursuite des activités jusqu’à la fin de l’année 2024, plus particulièrement les deux derniers mois de formation. Depuis janvier 2025, c’est désormais Julie Dohet qui dirige la régionale de Liège en remplacement de notre regretté collègue Eric.

En son souvenir, nous reproduisons ici l’hommage rendu par l’équipe du GSARA Liège lors de son décès.

Pour nous qui l’avons côtoyé de nombreuses années, Eric laisse un très grand vide au sein de la régionale du GSARA Liège qu’il gérait de main de maître, avec toute sa rigueur et son sens de l’organisation, ainsi qu’en bon père de famille dans l’accompagnement des stagiaires en formation.

Éric était un homme respecté, apprécié en société, un homme qui tenait ses engagements et profitait pleinement de la vie, un bon compagnon de route, et pour certains, plus de 20 ans c’est un long chemin. Son professionnalisme, son esprit festif, son regard lucide sur la société, ses petites râleries sans conséquence (dépendant souvent des résultats du Standard de Liège), vont nous manquer.

Sylviane, Laurie, Samuel, Michaël et Arnaud du GSARA Liège

II. COLLABORATEUR ADMINISTRATIF POLYVALENT (LA LOUVIÈRE)

À La Louvière, notre filière Collaborateur administratif polyvalent a accueilli 64 stagiaires pour un total de 30.151 heures en 2024. Notre formation, qui se déroule de septembre à juin, 5 jours par semaine, est étalée sur une durée de 1.200 heures, dont au moins 220 heures de stages en entreprise.

Cette formation approfondie a pour but de fournir aux participants les compétences essentielles pour réussir leur insertion dans le secteur administratif. L’objectif principal est d’offrir aux stagiaires les connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour mener à bien leur projet professionnel. Le programme est donc structuré autour de plusieurs volets essentiels : la formation technique, la préparation à la recherche d’emploi, le développement personnel, ainsi que le soutien socioprofessionnel. En plus de proposer une formation professionnalisante, notre programme a pour vocation d’accompagner socialement les stagiaires. Beaucoup rencontrent des difficultés tant sur le plan personnel que social, auxquelles nous répondons par un suivi individualisé et des séances d’accompagnement psychosocial. Cette démarche globale a pour objectif de favoriser leur épanouissement personnel

et leur autonomie, afin de renforcer leur confiance en eux et de faciliter leur intégration durable dans le monde professionnel. C’est par exemple dans cet intérêt que notre formation est organisée uniquement pendant les périodes scolaires. En effet, une partie de nos groupes est constituée de familles monoparentales qui n’ont pas forcément la possibilité de faire garder leurs enfants les mercredis après-midi ainsi que durant les congés scolaires. En nous calant sur ces horaires, nous leur permettons de suivre un cursus complet sans devoir choisir entre la formation et leur vie privée. Cependant, afin de les préparer au monde professionnel, nous travaillons avec eux les choses à mettre en place pour que cela ne soit pas/plus un frein à l’emploi après la formation. De manière concrète, la formation aborde un large éventail de compétences administratives, incluant la gestion documentaire, la communication professionnelle et l’utilisation des outils informatiques. Ainsi, les stagiaires ont l’occasion de développer des compétences clés, telles que la saisie et la mise en page de documents, la gestion des appels téléphoniques, l’organisation des bases de données ainsi que l’exécution de tâches administratives simples liées à la gestion financière.

Enfin, la formation intègre aussi des modules dédiés au renforcement des compétences transversales des stagiaires, notamment la remise à niveau en français, les techniques de communication et d’expression, ainsi que des séances axées sur l’autonomie et le développement personnel. Ces activités complémentaires enrichissent leur parcours et les aident à aborder le monde professionnel avec assurance et détermination.

2024 a aussi été une année particulière pour notre régionale. En effet, suite à la maladie, puis au décès de notre collègue et formateur Eric Thomaes, nous avons réorganisé les attributions de cours pour que cela soit le moins perturbant possible, que ce soit pour les stagiaires, mais aussi pour le personnel. Aussi, deux personnes ont été engagées en CDD pour soutenir l’équipe dans ces changements durant le premier semestre. En vue de la rentrée de septembre 2024, de nouveaux changements ont été décidés, une nouvelle formatrice en secrétariat -

Alison Bellens - a été engagée, et un module « outils graphiques et de communication » reprenant différents logiciels a été réaménagé.

Autre nouveauté, un « crossover » avec des collègues travaillant au siège social et au service de production du GSARA a été mis en place afin de soutenir les stagiaires dans une de leur épreuve : la création d’un visuel. Notre chargé de communication (Pierre), notre graphiste (Clément) et notre étalonneur (Jean) sont venus présenter les principes d’une communication efficace et ont ensuite coaché les stagiaires dans leur création tandis que Jean leur proposait un temps individuel pour imaginer la photo qui illustrerait leur visuel. Ce projet a été un succès et a d’ores et a déjà été reproposé pour la session 2025.

En 2024, les activités de formation des centres CISP de Liège et La Louvière ont totalisé 54.929,5 heures, dépassant ainsi de 9.549 heures le quota initial. Ce résultat survient malgré les absences et les départs anticipés de certains stagiaires.

III. DIGISTART

Depuis le 1er janvier 2024, c’est un nouveau décret qui régit DIGISTART, anciennement PMTIC. L’objectif est toujours de lutter contre la fracture numérique, mais le projet se décline maintenant au numérique portable, et plus seulement à l’ordinateur, afin de répondre aux demandes concrètes des besoins du public. En effet, si tout le monde ne dispose pas forcément d’un ordinateur, la quasi-majorité de la population a un smartphone. Et le « tout au numérique » pousse les citoyens à faire la majorité de leurs démarches via le Net et les applications.

C’est ainsi qu’au sein de l’équipe du GSARA La Louvière, nous avons opéré une refonte de la formation afin de développer les différents modules de formation. Ceux-ci consistent en la maîtrise de l’information et des données, la communication (mails, etc.), la création de contenus numériques, la sécurité ainsi que la résolution de problèmes. Notre formation se décline en 8 jours de formations, étalés sur 2 semaines. Notre régionale s’est dotée de tablettes et smartphones afin de pouvoir présenter au public les différentes possibilités et s’évertue au maximum à individualiser les demandes et les apprentissages selon les besoins des participants.

Nous avons reçu 38 personnes, réparties en 6 groupes, tout au long de l’année, pour un total de 2280 heures. Le projet ayant mis du temps à être lancé en Région wallonne, nous n’avons pas atteint les heures de notre agrément, car nous n’avons su

commencer les nouvelles formations qu’en mai. Toutefois, nous atteignons 92% de notre cahier des charges et tout sera mis en place pour que des formations DIGISTART soient proposées tout au long de l’année dès 2025.

IV. PROJET APSA :

ACCOMPAGNEMENT

PSYCHOSOCIAL SPÉCIFIQUE ET ADAPTÉ

En 2023 et 2024, le GSARA a bénéficié d’un subside de la Région wallonne pour mettre en œuvre un projet pilote pour ses deux filières. Celui-ci visait à renforcer le suivi psycho-social des stagiaires, tant avant, pendant qu’après leur formation. En deux ans, 48 personnes ont bénéficié d’un suivi proposé par cet accompagnement individualisé à travers une ou plusieurs activités proposées. Cette initiative nous a permis d’assurer un accompagnement plus complet tout au long du parcours des stagiaires, en leur offrant un soutien adapté à leurs besoins individuels. Notre coordinatrice péda-

gogique a supervisé également un suivi post-formation axé sur les aspects professionnels et sur la résolution des éventuels obstacles rencontrés par les stagiaires sur le marché du travail, car il est parfois indispensable de continuer ce suivi qu’il soit d’ordre plus psychologique ou socio-professionnel. Une quinzaine de personnes ont pu bénéficier de ce suivi sur ces 2 années.

Comme l’an dernier, l’équipe a proposé des permanences de remise à niveau ou à une remédiation pour préparer les anciens stagiaires aux épreuves de validation de compétence. Étant donné que notre formation n’est pas qualifiante, cette étape est cruciale pour les stagiaires souhaitant consolider leurs acquis et améliorer leurs chances d’insertion professionnelle. Nous encourageons donc les stagiaires ayant terminé la formation à réaliser les épreuves de validation des compétences pour les métiers « employé administratif » et « agent d’accueil ». 16 stagiaires ont bénéficié de ce suivi. 80% des stagiaires ayant passé les validations ont réussi les épreuves.

En plus de ces initiatives individuelles, nous organisons des projets collectifs impliquant d’anciens stagiaires et des personnes extérieures à travers des ateliers créatifs. Nous faisons appel à des artistes locaux pour encadrer ces ateliers, où les participants sont invités à exprimer leur place dans la société, leur identité et leur parcours à travers la réalisation d’une fresque artistique. Ces projets sont valorisés en tant qu’activités d’éducation permanente et servent également de support pour nos formations à la citoyenneté, favorisant ainsi les échanges et les discussions autour de la culture et des représentations interculturelles. En 2024 ce sont les artistes Sara Conti et Rébecca Moreau Zieba qui ont accompagné deux groupes mixtes afin d’explorer avec eux leurs parcours, leur place dans la société, leurs aspirations professionnelles ainsi que leurs représentations de l’avenir.

Ce projet pilote ne sera pas reconduit en 2025 par le nouveau gouvernement, mais il nous a permis de structurer nos suivis post-formations qui étaient jusque-là plutôt informels et il nous a donné l’occa-

sion de nous inscrire dans la durée auprès des personnes passant par nos formations, le GSARA devenant un point d’ancrage et de référence pour eux. Pour avoir une idée des stages créatifs réalisés en 2024 :

https://vimeo.com/1027180855

https://vimeo.com/922927510

V. AUTRES PROJETS

Appel à projets Initiatives locales d’intégration des personnes étrangères (ILI)

Depuis 2016, le GSARA donne des formations à la citoyenneté, deux fois par an. Ces formations consistent en 60 heures de découverte de la Bel-

gique, son fonctionnement et ses institutions, mais aussi de discussions interculturelles et d’échanges autour des migrations. Ces formations ont pour objectif principal d’accompagner les personnes souhaitant obtenir la nationalité belge ou les personnes en parcours d’intégration. Actuellement, nous proposons 2 sessions par an et sommes financés via des appels à projets annuels. 2024 a été une année particulière, car nous n’avons pu proposer qu’une seule session. En effet, notre financement s’étend sur 2 années et le renouvellement 2024 qui devait avoir lieu en juillet n’a pas été confirmé à temps, en raison du calendrier de la nouvelle législature. Nous n’avons pas obtenu l’autorisation de continuer nos activités suffisamment tôt et notre deuxième session a dû être déplacée en janvier 2025. En avril pourtant, nous avions fait une formation complète de 15 personnes et la session programmée en mois d’août l’était elle aussi.

Pour l’avenir, le secteur a été prévenu que les appels à projets annuels étaient appelés à disparaître. La volonté du nouveau gouvernement est de faire agréer sous le nouveau décret une série de centres et ne plus lancer d’appels à projets annuels. Pour 2025, le GSARA La Louvière compte déposer une demande d’agrément, convaincu de la plus-value et de la qualité de ce qui a été mis en place via cette activité depuis plusieurs années déjà.

Dans le cadre de ces appels à projets ILI, le GSARA s’est aussi inscrit dans l’axe de la lutte contre le racisme. Depuis 2 ans, nous développons un nouveau

projet appelé « Parcours sans préjugés » (parcourssansprejuges.be). Ce site internet présente le parcours de 9 personnes originaires du monde entier et qui ont choisi la Belgique comme point de chute. L’occasion de découvrir les multiples migrations et l’étendue des raisons qui poussent les personnes à changer de vie.

La défense de la démocratie et la réflexion des citoyens

De manière plus transversale, l’année 2024 à La Louvière a été marquée par les élections et les enjeux qui en découlent. Historiquement, nous avons toujours été amenés à nous pencher sur la compréhension de la Belgique et les défis de la démocratie. Nous développons d’ailleurs régulièrement des projets en ce sens, notamment avec la Maison de La Laïcité de La Louvière, avec laquelle nous collaborons depuis de nombreuses années (Commedia, Citoyens si tu le veux, Fédéralisme, Démocratie(s)). Cette année n’a donc pas fait exception et une nouvelle capsule pédagogique a vu le jour afin de présenter les modes de scrutin. (https://lalouviere.gsara.be/modesdescrutins/)

Par ailleurs, durant toute l’année, une plateforme associative (la Plateforme Pauvreté de La Louvière) à laquelle le GSARA participe a organisé de nombreuses activités de préparation aux élections. Lors de chaque rencontre, les participants étaient invités à discuter entre eux des thématiques qu’ils voulaient voir émerger lors des débats politiques et, quelques semaines avant les élections, ils ont ainsi pu interpeller directement des candidats locaux. Le GSARA a pu suivre ces travaux collectifs et ce projet. Ces capsules sonores servent de support pour les groupes participants, d’archives de leurs interpellations et vont servir durant leurs actions 2025-2026. ( https://lalouviere.gsara.be/documentaires-sonores-preparation-aux-elections/)

Enfin, le GSARA a réalisé des vidéos courtes, destinées à l’interpellation des participants d’associations, mais aussi du tout public via les réseaux sociaux dans le cadre de la Plateforme AGIR Ensemble (Plateforme de lutte contre le racisme du Ceraic - Centre régional d’intégration). L’objectif était de rappeler les fondamentaux avant le scrutin communal : avoir un esprit critique, revendiquer l’égalité des droits, et lutter contre le rejet des autres, quels qu’ils soient. (https://vimeo.com/1008752440)

ÉDUCATION PERMANENTE

ÉDUCATION PERMANENTE

Le GSARA est reconnu en tant que mouvement d’éducation permanente selon 3 « axes » de travail : les ateliers - toujours en lien avec l’audiovisuel au sens large (Axe 1) et organisés pour et avec un public de participants, la production d’outils ou de services (Axe 3) et enfin les campagnes d’information et de sensibilisation (Axe 4).

En 2024, le trio de coordinateurs de l’Éducation permanente a fait face à plusieurs changements de personnel. Olivier Grinnaert, coordinateur de l’Axe 1 depuis 2017 a repris le poste laissé vacant par Eleonora Sambasile à la coordination de l’Axe 3. Pour l’Axe 1, Cayetana Carrión a rejoint notre équipe en mars 2024. Depuis avril 2024, le trio de coordination est donc incarné par Cayetana Carrión à l’Axe 1, Olivier Grinnaert à l’Axe 3 et Justine Esser à l’Axe 4. D’autre part, la régionale de Bruxelles a également fait face à plusieurs changements de personnel. Pauline Gaudoux est devenue responsable en lieu et place de Thibault Cockelberghs. Aujourd’hui, l’équipe est structurée autour de Pauline, et Louise Barreau animatrice et formatrice radio à mi-temps. Cette équipe a été temporairement renforcée par Sara Dequin, animatrice et formatrice réseaux sociaux et ce, depuis mai 2024.

2024, année charnière

2024 a été une année d’évaluation pour l’éducation permanente au sein du GSARA. En effet, à l’occasion de la rédaction de notre rapport quinquennal d’évaluation (R.G.E.) dans le cadre de notre reconnaissance par la Fédération Wallonie Bruxelles, nous avons fait le bilan des cinq années passées et avons tracé des lignes de force pour les cinq années à venir. Une ligne de force qui se dégage de nos échanges et réflexions est la nécessité d’intégrer davantage le numérique, notamment la question de l’intelligence artificielle (I.A.) qui constitue fort logiquement un sujet de société tant elle est susceptible d’être un facteur de bouleversement structurel. Nous devrons donc revoir nos pratiques d’éducation aux médias à l’aulne de ces nouvelles technologies, réfléchir à la façon de les mettre en place de sorte à rester pertinents en répondant à une réalité, à des besoins pratiques, mais aussi à y apposer un questionnement critique éclairé.

En Axe 4, la principale ligne de force de la programmation de notre action est le développement de l’expertise sur les différents thèmes liés au numérique : les réseaux sociaux, la législation liée au numérique au sens le plus large (RGPD, DSA, DMA, IA ACT, etc.).

Le recentrage de nos thématiques autour de l’« Action et réflexion autour de la numérisation de la société », tel que nous l’avions énoncé dans notre rapport précédent, s’est également poursuivi par l’entremise de notre revue en ligne Optiques, nouvelle mouture de notre périodique de liaison trimestriel. Bien consolidée depuis la parution des deux premiers numéros fin 2023, nous avons publié les quatre numéros attendus pour l’année 2024 et nous nous félicitons de contribuer à la construction d’une véritable réflexion sur le numérique dans notre société à partir de notre expertise développée dans le cadre de nos campagnes annuelles, de la réalisation d’outils pédagogiques et de nos projets de terrain en Axe 1. Par ailleurs, le partage de notre travail autour de nos archives, de l’atelier de production et de la réflexion autour de l’audiovisuel en général, vient enrichir chaque numéro de notre revue.

Outre la pérennisation de nos actions radiophoniques (les outils La Mallette verte, Les Voix du Doc 3e édition, Radio Mouette, la nouvelle radio féministe La Cuisse de Jupiter, l’émission Les Voix de la rue, l’émission Comment Allez-vous à Tournai), pointons, entre autres, le rayonnement des « Jurys citoyens on tour » présents en 2024 dans pas moins de quatre festivals importants se déroulant sur le territoire de

la Fédération Wallonie-Bruxelles, poursuivant de la sorte l’ascension entamée en 2023 (4 jurys citoyens en 2024, contre 3 en 2021 et 1 en 2022).

Une approche constructive et nuancée

Au cours des années à venir, nous souhaitons donc questionner les enjeux technologiques et numériques au regard des bouleversements sociaux, économiques et environnementaux amenés par le développement de ces technologies. Leurs impacts sur les droits et la démocratie, l’information, l’écologie, le travail. Plus que jamais nous devrons nous poser la question de comment pratiquer l’éducation aux médias dans ce nouveau paradigme technologique. Entre autres, il est important de prendre conscience du danger que cette révolution peut provoquer à travers, notamment la désinformation, l’addiction aux écrans, les enfermements dans des bulles d’information et l’orientation de la pensée. Nous sommes attachés à traiter ces sujets via une approche à la fois pédagogique, constructive et nuancée de ces problématiques complexes.

I. ACTIVITÉS D’AXE 1 –ATELIERS MÉDIAS

Présentation générale : quelques chiffres

En 2024, le GSARA a réalisé 2025 heures d’activités d’Axe 1. Il s’agit du total des heures d’activités menées auprès des publics de chacune de nos régionales. À cela, nous devons ajouter les 213 heures dites « de mouvement », soit des heures d’activités coordonnées par la structure faîtière et accomplies sur une part représentative de notre territoire d’action. L’ensemble cumule 2238 heures d’activités pour 2024. Par obligation décrétale, nous devons accomplir au total 2180 heures d’activités annuelles. Nous nous félicitons d’avoir pu honorer notre engagement, malgré les changements de personnel mentionnés

plus haut. D’autre part, notre cahier des charges en Axe 1 nous impose d’organiser 10 activités ouvertes au grand public et réparties dans nos différentes antennes régionales, ainsi que deux activités communautaires impactant un large public et resplendissant sur l’ensemble de notre territoire d’action. En 2024, nous avons réalisé 13 activités grand public ainsi que nos deux activités communautaires : Les Voix du Doc #3 et Festival Coupe Circuit 6e édition –Les Jurys citoyens.

De façon synthétique, le tableau ci-dessous reprend les activités réalisées par les différentes régionales en 2024 :

Pour une meilleure photographie de nos activités, dressons sommairement la situation de nos antennes régionales :

- La Régionale de Bruxelles, installée à Anderlecht, développe ses activités et son action sur l’ensemble du territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. Cette régionale, reconnue pour ses activités radiophoniques, pratique aussi les ateliers vidéo et photo. En complément de ses activités d’éducation permanente, la régionale de Bruxelles a mis en place en 2024 des cycles de formations à la pratique radiophonique dans un contexte socio-culturel. En phase avec les pratiques numériques contemporaines, la régionale propose également, depuis 2024, des formations à l’utilisation des réseaux sociaux avec un point d’attention sur la nécessité d’y apporter une réflexion critique à leur usage.

- La Régionale de Charleroi accomplit la large majorité de ses heures d’éducation permanente auprès des publics bénéficiaires des CPAS de Charleroi et de Marchienne-au-Pont. Pratiquant la vidéo et la radio, les trois animateurs de la régionale défrichent également le champ des activités « numériques », s’associant notamment aux Espaces Publics Numériques pour des activités plus ponctuelles. Ils poursuivent cette année encore exploration de l’outil IA dans le cadre des ateliers d’éducation permanente et se lancent dans une réflexion autour du jeu vidéo comme outil d’engagement citoyen, de créativité et d’apprentissage.

- La Régionale de Tournai déploie ses activités avec un travailleur. Ses deux ateliers « historiques » sont menés auprès des publics atteints de handicap psychique et des jeunes en situation de décrochage scolaire. En 2024, la Régionale a principalement déployé ses activités autour de la radio.

- La Régionale de La Louvière développe ses activités d’éducation permanente avec un animateur qui travaille principalement la vidéo et la radio auprès de publics très variés. Depuis plus de trois ans, la régionale a désormais étendu ses actions à la région montoise.

- La Régionale de Libramont a longtemps concentré ses activités autour de la réduction de la fracture numérique. En effet, les ateliers donnent accès et en-vie à des seniors isolés de pratiquer l’informatique et de s’en servir comme levier d’actions citoyennes. À ces activités, s’ajoutent depuis quelques années un projet féministe qui aboutit à un événement autour du 8 mars, ainsi que la participation active de la régionale aux activités coordonnées par la structure faîtière (Festival Coupe Circuit et Les Voix du Doc).

- La Régionale de Liège organise des ateliers d’éducation permanente autour d’activités liées à la photo ou la vidéo et s’investit dans le Festival des Enfants terribles de Huy.

Zoom sur trois ateliers en particulier

Cette année, nous souhaitons pointer trois ateliers qui nous ont semblé extrêmement pertinents, tant en termes de processus, de choix thématiques, mais aussi de résultats.

• CRÉATION DU CLIP VIDÉO FÉMINISTE

« LIBRE » À BRUXELLES

Contexte

Contactée par l’asbl Vie Féminine, la régionale de Bruxelles s’est engagée à accompagner un atelier de création collective de clip vidéo, par et pour les femmes, à partir de la chanson « Libre » écrite par Blerime Muca autour de la thématique des violences conjugales vécues par les femmes.

Stratégies et contenus

Tous les lundis matins de septembre à novembre 2024, un groupe de femmes volontaires s’est retrouvé dans les locaux de Vie Feminine à Jette afin de concevoir et d’imaginer ensemble un clip vidéo

sur base de la chanson de Blerime Muca « Libre ». Le projet des ateliers avait pour objectif de favoriser et encourager la créativité des participantes grâce à une approche participative, mêlant expression artistique, engagement citoyen et réflexion féministe.

Le processus et le dispositif mis en place ont permis de favoriser chez les participantes une réflexion critique sur la thématique des violences conjugales, une prise de conscience individuelle et collective sur la problématique abordée qui s’est concrétisée grâce à la prise de parole, aux échanges sur le sujet, et à la compréhension de l’évolution de l’image des femmes au fil du temps, à travers le regard critique sur des clips vidéos créés par des artistes reconnus. En plus de leur prise en main des outils audiovisuels et d’une initiation à leur utilisation, l’équipe du GSARA Bruxelles a accompagné le groupe dans l’écriture du scénario, la mise en scène et le tournage du clip.

Bilan

Le projet a favorisé des liens forts entre les femmes participantes. Il a constitué une expérience de tournage unique, où chacune s’est sentie libre de pou-

voir s’exprimer et où les participantes ont été encouragées à s’affirmer et à revendiquer plus de justice pour les femmes.

Ce projet rassembleur a eu pour effet de motiver le groupe des participantes à continuer à créer et à diffuser des messages forts pour dénoncer des injustices et les violences faites aux femmes, et à formuler des revendications via d’autres médiums artistiques.

Une projection du clip vidéo a été organisée au Cinecoop dans les lieux du Coop à Anderlecht le 25/11/24, journée internationale contre les violences faites aux femmes. Il a accompagné la diffusion du documentaire « Sous les coûts », une production du GSARA en partenariat avec Financité, qui traite de la thématique des violences économiques faites aux femmes. Une réflexion et un échange sur les deux thématiques abordées ont été menés avec un public nombreux bien présent à l’événement. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le clip vidéo a été posté sur les réseaux sociaux et vu 1,9 K sur Youtube. Il a continué à être diffusé sur les réseaux durant le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes.

• « REGARDS CROISÉS » ET « ÉCHOS

D’AILLEURS » – AVEC FEDASIL À TOURNAI

Contexte

Le centre Fedasil de Mouscron héberge environ 900 personnes, de 67 nationalités différentes. L’image du centre est globalement assez mal perçue par les habitants de la ville, ce qui génère des tensions entre les habitants et les personnes hébergées dans le centre Fedasil.

Fedasil a fait appel au GSARA pour mettre en place deux ateliers - « Regards croisés » et « Échos d’ailleurs » - au cours de l’année 2024 dont les objectifs sont les suivants :

- favoriser la rencontre et le dialogue entre les participants de Fedasil, et la population locale Mouscronnoise en particulier,

- s’approprier une technique audiovisuelle dans un but d’expression culturelle et citoyenne.

Stratégies et contenus

Suite au projet de podcast initié en 2023, la première collaboration avec Fedasil en 2024 s’est focalisée sur un projet à courte échéance : « Regards

Croisés ». Les participants et participantes du centre Fedasil et du CPAS de Mouscron ont pu exprimer leurs regards croisés sur leur ville à travers la photographie, la bande dessinée et surtout la création de capsules audio.

Par duos constitués d’une personne issue de Fedasil et une autre originaire de Mouscron et faisant partie du CPAS, les participants ont décidé collectivement d’une thématique en utilisant des antagonismes : riche/pauvre, calme/bruyant… Ils ont échangé leurs points de vue et ont écrit ensemble un dialogue qu’ils ont ensuite répété avant enregistrement pour lui donner une forme plus fluide et naturelle. Les duos ont aussi été amenés à prendre la technique en main, sous la supervision de l’animateur du GSARA. À la fin de l’atelier, 5 capsules ont été diffusées au centre Marius Staquet et au Centre administratif, lors d’une double exposition, dont le vernissage a eu lieu le 21 mai 2024.

Découvrez les capsules en cliquant ici.

La deuxième collaboration avec Fedasil a débuté en septembre 2024. Un groupe, constitué de résidents et de membres du personnel administratif et logistique du centre, a vu le jour dans le but d’animer une émission de radio, « Échos d’ailleurs », qui traite de thématiques propres à ce lieu d’accueil.

Partant du constat qu’il est difficile de fidéliser un même groupe aux ateliers hebdomadaires du fait des réalités administratives des participants, l’équipe a décidé de faire un appel à participation à chaque atelier pour l’atelier suivant et pour une émission radio dont la thématique aura déjà été définie. Par exemple, « Sport et inclusion » est une thématique pour laquelle les animateurs du centre savent à qui s’adresser tant du côté des résidents que de celui du personnel encadrant.

Ce qui était au départ une contrainte est devenu un avantage non négligeable : mélanger dans le groupe des résidents et des membres du personnel a permis d’élargir la discussion à travers le partage de points de vue différents.

Quatre émissions ont été réalisées entre septembre et décembre 2024.

Depuis 2023, le partenariat avec Fedasil se révèle fructueux dans la mesure où il apparaît clairement que les ateliers d’expression culturelle (dans ce cas-ci audios et visuels) qui s’inscrivent dans une démarche d’éducation permanente encouragent et favorisent le dialogue interculturel, la prise de décisions et l’expression collective (et donc la possibilité d’écouter l’autre, d’échanger et de se mettre d’accord). Les deux ateliers ont montré qu’il est possible, même ponctuellement et à un niveau micro, de renverser les préjugés et d’atténuer les tensions sociales entre la communauté locale et les personnes qui demandent l’asile en Belgique.

QUAND LE JEU VIDÉO DEVIENT UNE ÉCOLE DE LA VIE – CHARLEROI

Contexte

Le SIS Porte Ouest du CPAS de Marchienne-au-Pont accueille, entre autres, des jeunes sans emploi et en difficulté sociale et économique. C’est ainsi que l’équipe du GSARA Charleroi a mis sur pied une activité multimédia hebdomadaire (création de capsules vidéo, émissions radio, expos photo, ateliers électroniques, impression 3D, etc.) à l’intention de ce public afin d’éveiller chez les participants et participantes des aptitudes de créativité, d’inventivité et d’esprit critique qui pourraient favoriser une prise de conscience de leurs droits, les rapprocher d’une participation plus active dans la société et d’exercice de leur citoyenneté.

Les activités d’éducation aux médias dispensées par le GSARA Charleroi sont taillées selon les situations réelles rencontrées par les participants et participantes et adoptent une démarche qui reconnaît en chacun une expertise par rapport à son milieu de vie. Elles ont pour ambition de tenter de construire collectivement une réflexion commune et des réponses originales à leurs interrogations.

Certains ne savent ni lire ni écrire, mais passent beaucoup de temps sur internet. À partir de ce constat, cette démarche s’est spécifiquement incarnée dans la « Semaine jeux vidéos » qui a donné lieu à un projet ambitieux de création de jeu vidéo sur la seconde partie de l’année 2024.

Stratégie et contenus

L’atelier « Création de jeux vidéos » est parti du vécu et de l’expérience des participants et participantes : quels sont leurs jeux préférés ? Qu’est-ce qui, dans ces jeux, captive et amuse ? Ce temps de partage a posé les bases d’une démarche où les participants et participantes ne sont plus de simples consommateurs de jeux, mais deviennent des observateurs actifs de leur propre expérience ludique.

Après cette étape de réflexion, les participants se sont plongés dans la création d’un jeu vidéo au cœur duquel le serveur Minecraft devient le terrain de jeu d’une réappropriation de l’espace urbain. Le collectif se lance dans la conception de son propre jeu. Guidés par leur vécu et leur énergie créatrice, les participants recréent des lieux emblématiques de Charleroi. Ils conçoivent un scénario original qui met en scène des avatars marchiennois confrontés à un problème de taille : les incivilités liées à la pro-

preté. Une manière ludique et tangible de se reconnecter à son environnement, de le décortiquer, de s’interroger sur son identité.

Bilan

L’atelier “Création de jeux vidéos” du GSARA Charleroi est bien plus qu’une simple activité ludique. En plus d’être une véritable expérience éducative dans laquelle les participants et participantes acquièrent des compétences techniques en s’initiant au code et à la création graphique, le jeu devient un outil de prise de conscience citoyenne, une façon de transformer une expérience personnelle en action collective, un moyen d’exprimer un message, de sensibiliser et d’inviter au changement. C’est ainsi que la création collective, combinée à une réflexion critique, devient un acte engagé. (https://charleroi. gsara.be/quand-le-jeu-video-devient-une-ecolede-la-vie-immersion-dans-un-atelier-creatif-etengage/)

Actions coordonnées par la structure faîtière

JURYS CITOYENS EXPORTÉS

Contexte

Après avoir expérimenté, répété et perfectionné le projet « Jurys citoyens » au sein des festivals à l’initiative du GSARA (« Filmer à tout prix » d’abord, « Coupe Circuit » ensuite), nous avons proposé, depuis quelques années, le programme à d’autres festivals, implantant cette expérience unique d’éducation aux médias et de médiation culturelle, au sein d’événements importants et augmentant ainsi le rayonnement de cette activité en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Pour rappel, les Jurys citoyens offrent à des personnes en situation de précarité, souvent à l’écart des activités culturelles, la possibilité de constituer un jury au sein d’un festival d’œuvres audiovisuelles. Les participants et participantes reçoivent un programme d’initiation au langage filmique et documentaire, prennent part active à l’événement public, échangent, débattent et font entendre leur voix en remettant un prix au film qu’ils ont plébiscité ensemble.

En 2024, nous avons exporté le programme des jurys citoyens à quatre festivals : le Festival International du Film de Mons (LIFF), le Festival AlimenTERRE à Bruxelles, le Festival du 1er film européen Les Enfants Terribles de Huy, et pour la deuxième fois consécutive, le Festival cinéma méditerranéen de Bruxelles, Cinemamed.

Festival International du Film de Mons (LIFF) 2024

Comme pour l’édition précédente, le GSARA La Louvière et Article 27 Mons ont uni leurs forces pour mettre sur pied un jury citoyen constitué de 11 personnes dans le cadre du Festival de Mons 2024 (Love International Film Festival – LIFF). Les participantes et participants, bénéficiaires des CPAS de Mons et de Quiévrain, se sont fortement impliqués

dans cet événement culturel où ils ont pu construire collectivement un positionnement critique culturel. Ils et elles sont ressortis de cette expérience avec une vraie initiation au langage cinématographique et une petite expérience pratique qui leur a permis de réaliser un travail audiovisuel à l’issue des ateliers. En plus d’une forte mise en valeur de leur parole et de leur point de vue critique, cette activité a été pour les participants une véritable occasion de s’investir et de participer activement à la vie culturelle de leur région.

Comme l’exprime le LIFF, « Témoin de la volonté du festival et de ses partenaires d’aller à la rencontre d’un public d’ordinaire éloigné des grands événements culturels, le programme « jury citoyen » constitue une expérience de médiation hors du commun. » https://www.liff-mons.be/fr/edition-2024/jury-prix/jury-citoyen/ Cette année, le film gagnant du Prix du regard citoyen a été « Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers », d’Aitch Alberto.

Festival AlimenTERRE, Bruxelles 2024

À la demande de l’organisation internationale Humundi (anciennement connue sous le nom de SOS Faim), le GSARA a constitué un jury citoyen dans le cadre du Festival AlimenTERRE. Ce faisant, le Festival donnait, pour la première fois, la parole à des citoyens et citoyennes de tous horizons et leur confiait la mission de décerner le prix du Regard citoyen à l’un des 6 longs métrages en compétition.

Le groupe, constitué de 6 personnes, était composé de participantes et de participants issus de l’émission radiophonique « Les voix de la rue » diffusée sur Radio Panik, en partenariat avec l’asbl Douche Flux, ainsi que d’étudiants en agronomie. En amont du festival et suivant le programme des jurys citoyens, les participants ont été initiés au cinéma documentaire et au langage filmique, à la réalisation sonore (podcast), ainsi qu’aux enjeux agroalimentaires. Ensuite, durant le Festival, les participants et participantes ont assisté aux projections des films, débattu et échangé leurs points de vue après chaque séance et pris part aux délibérations finales pour élire le lauréat du prix du Regard citoyen du Festi-

val AlimenTERRE. Pour terminer, les participants ont activement pris part à la séance de clôture du Festival durant laquelle ils ont présenté la démarche du Jury citoyen aux festivaliers à travers la diffusion de leur podcast nous transportant au cœur des délibérations.

Les membres du Jury citoyen ont décerné le prix du Jury citoyen AlimenTERRE au film « Grasshopper Republic » de Daniel McCabe.

Festival du 1er film européen Les Enfants

Terribles de Huy 2024

C’est la troisième édition pour notre participation au Festival des Enfants Terribles de Huy. Toujours en partenariat avec Article 27 Wallonie-Huy et le Centre Culturel de Huy, nous avons pu constituer un Jury citoyen de 8 participants. Le GSARA Liège a assuré l’animation des ateliers d’initiation au langage filmique en amont du festival. Durant le festival, le Jury s’est réuni après chaque projection pour débattre des films vus. Lors de la clôture, et faisant suite à un temps de délibération, le Jury citoyen a décerné le Prix du Regard citoyen à deux films (un long et un court métrage) : « Toni en famille » de Nathan Ambrosioni et  « Plat de résistance » de Marie Royer et Zinia Scorier.

Un nouveau Jury citoyen participera à la 13e édition du Festival Les Enfants terribles de Huy qui se tiendra en octobre 2025.

Festival Méditerranéen de Bruxelles 2024 (Cinemamed)

Cette année encore, et pour la deuxième fois consécutive, le GSARA se félicite d’avoir pu mettre en place un jury citoyen dans le cadre d’un des festivals de longs métrages les plus prestigieux à Bruxelles : le Cinemamed ! Grâce à l’aide de l’organisation du festival et de leur partenaire le C.B.A.I., cette deuxième expérience a été une fois de plus couronnée de succès aussi bien pour les organisateurs que pour les participants et participantes. Rappelons que la particularité de ce festival est qu’il se déroule sur 8 jours, essentiellement en soirée, ce qui pose de sérieuses conditions quant à la recherche d’un public cible. Pour pallier ces difficultés, nous nous sommes adressés une nouvelle fois au Centre de Formation pour Animateurs (C.F.A.) à Bruxelles et avons présenté notre programme à leurs stagiaires, majoritairement des jeunes adultes qui bénéficient également d’une initiation à la vidéo et au théâtre dans le cadre de leur formation. Comme l’année passée, 5 stagiaires ont marqué leur grande motivation et enthousiasme à rejoindre le Jury citoyen. Trois autres personnes ont répondu favorablement à l’appel à participation que nous avions organisé via les réseaux sociaux. Au total, notre Jury citoyen était composé de huit bruxellois et bruxelloises d’âges et de milieu socio-économiques et culturels divers, tous et toutes motivées à s’engager durant deux semaines dans un parcours intense qui alternait visionnement des 8 films de la compétition officielle et temps d’échanges critiques et de délibérations. Le Jury citoyen a remis le prix du Regard citoyen au film de Lotfi Achour, « Les enfants rouges ».

Bilan

Les Jurys citoyens ont été, une fois de plus, un véritable succès tant pour les participants et participantes que pour les organisateurs des festivals dans lesquels ils et elles se sont impliqués. Très valorisante, notre activité encourage l’ouverture, l’investissement et la participation de citoyens et citoyennes, souvent exclus ou peu exposés aux manifestations culturelles, à la vie culturelle de leur région.

Par ailleurs, notre action suscite l’établissement de nouveaux partenariats (CFA – Centre de Formation Audiovisuelle, Humundi) et contribue tant au rayonnement du GSARA en Fédération Wallonie-Bruxelles, qu’à la valorisation de l’expression et de la parole de notre public.

Nous sommes conscients de la qualité et de la grande valeur citoyenne et culturelle de notre action. Désormais bien rodée, notre activité motive les festivals dans lesquels nous sommes investis de reconduire chaque année les Jurys citoyens. Elle commence aussi à attirer d’autres festivals qui en ont fait la demande (Festival AlimenTERRE). Nous espérons pouvoir poursuivre et continuer à développer ces initiatives dans les prochaines années.

LES VOIX DU DOC #3 : LA RADIO

CITOYENNE DU MOIS DU DOC

Contexte

Depuis quelques années, le Centre du Cinéma de la Fédération Wallonie-Bruxelles organise en novembre le Mois du Doc : vaste opération de promotion et de mise en valeur du documentaire belge

francophone. En 2022, notre association s’est inscrite à cet événement en créant Les Voix du Doc, la radio citoyenne du GSARA.

Inspiré par notre pratique grandissante en matière d’ateliers radiophoniques et l’histoire du GSARA en tant que producteur de documentaires de création, l’émission Les Voix du Doc a pour but de donner la parole à nos participants et participantes d’ateliers d’éducation aux médias à Bruxelles et en Wallonie. Tous et toutes visionnent les mêmes documentaires, programmés dans le cadre du Mois du Doc, et en débattent à la radio dans la bienveillance et la bonne humeur.

Au vu du succès des deux premières émissions auprès de notre public et forts de notre expérience, nous avons remis le couvert en 2024. Cinq groupes de citoyens se sont engagés pour quatre émissions: un groupe de citoyens volontaires de Bruxelles, un groupe de Luxembourg en partenariat avec Le Miroir Vagabond, Art 27 et le CPAS de Marche-en-Famenne, un groupe de Mons/Quiévrain en partenariat avec Art.27, un groupe du Passage 45 (Centre Public d’Action Sociale de Charleroi) à Charleroi, ainsi qu’une classe de l’Institut d’Études Supérieures Artistiques Saint-Luc de Tournai. Toutes ces personnalités d’horizons, d’âges et de cultures variés ont débattu en direct des films documentaires programmés dans le cadre du Mois du Doc.

Stratégies et contenus

L’idée est de créer un dispositif léger et amusant où chaque participant, dans sa région, voit et débat de documentaires avec les membres de “son” groupe, puis échange en direct, avec les autres participants des autres régions, pour réaliser ensemble une émission radio dans une ambiance légère et sans prétention. Les œuvres documentaires y sont abordées tant sur leurs qualités cinématographiques que sur les points de vue qu’elles expriment sur des thématiques de société contemporaines.

Tous nos participants ont suivi un parcours d’initiation à la pratique radiophonique et au débat argumenté autour de films documentaires. Ensuite, ils visionnent des films programmés dans le cadre du Mois du Doc (imposés ou choisis par eux-mêmes) et élaborent leurs émissions : synthèse des avis, chroniques, billets d’humeur, choix musicaux… Deux ou trois groupes ont participé simultanément à chacune des émissions qui étaient animées par un duo d’employées du GSARA. Deux des émissions ont eu lieu dans le studio de la faîtière, les deux autres à Quiévrain et à Charleroi.

Pour cette 3e édition, les participants et participantes ont abordé les thématiques environnementales, le genre, la prise en charge du handicap et l’immigration qui ont traversé les films sélectionnés.

Les quatre émissions des Voix du Doc ont été retransmises en direct sur Radio Panik (Bruxelles), Radio Alma (Bruxelles) et Centre FM (Région Centre). Elles étaient ensuite retransmises sur Radio Campus, Centre FM et 48FM. Retrouvez-les ici : https://gsara.be/ateliersmedias/ les-voix-du-doc-3/

Bilan

Notre évaluation collective a été organisée à Charleroi début 2025 et 4 des 5 groupes de citoyens y ont participé. À cause de leurs contraintes horaires, les étudiants de Tournai n’ont pas pu se déplacer pour l’évaluation. Comme l’année passée, l’expérience radiophonique a été globalement très appréciée des participants et participantes (sentiment de liberté d’expression, possibilité de partager son point de vue critique, sentiment d’être écouté, etc.) comme de nos partenaires et animateurs. Bien que l’activité s’améliore au fil des éditions, un point d’attention sera mis à impliquer davantage les groupes de citoyens dans la co-construction et dans la préparation de la conduite des émissions.

Comme pour l’édition précédente, nous nous félicitons de pouvoir réitérer cette activité communautaire en 2025. La 4e édition des Voix du Doc se déroulera en novembre 2025.

II. ACTIVITÉS D’AXE 3 –SERVICES, OUTILS ET RECHERCHE

En 2024, le GSARA a réalisé trois outils pédagogiques, six prestations de services et aussi mis à disposition et communiqué à propos de son centre de documentation. Ceci est conforme à nos obligations décrétales. En parallèle, nous avons continué le travail de diffusion autour des réalisations terminées

2024 n° PROJET

Faîtière SOUS LES COÛTS

Documentaire

33 minutes

BILLETS D’ÉCRITS

Capsules sonores

5 épisodes 15 minutes

Á CŒURS ET Á CRIS

Série sonore

6 épisodes 150 minutes

BIENVENUE DANS LE MONDE DES FEMMES

Documentaire

52 minutes

Partenariat

Financité asbl

en 2023. Parmi ces dix réalisations, 3 ont été portées par la régionale de La Louvière, 2 par la régionale de Liège, et les 5 restantes par la structure faîtière.

De façon synthétique, voici la liste des actions en axe 3 valorisées en 2024 :

Compagnie Gambalo Adeppi

La Foire du Livre CAAP Culture

Ouvrir la voix Comme un lundi

Type de réalisation

Outil pédagogique

Prestation de service

Actions réalisées

Réalisation complète

Enregistrements Montage son Mixage

Prestation de service

Écoutes critiques Mixage sonore

Taste It Productions

Centre de documentation -

Prestation de service

Centre de documentation

Supervision dossier Visions critiques Mixage sonore

Étalonnage

Archivage

Numérisation

Mise en valeur

Mise à disposition.

La Louvière

MODES DE SCRUTIN

Animation didactique

7 minutes

AIE UN ESPRIT CRITIQUE

Animation réseaux sociaux

2 minutes

PRÉPARATION AUX ÉLECTIONS

Documentaires

sonores – 3 épisodes

55 minutes

Liège

RWANDA – 30 ANS APRÉS

Reportage vidéo 8 minutes

NUIT BLANCHE CONTRE LISTES NOIRES

Reportage vidéo et capsules réseaux sociaux

13 minutes

Maison de la laïcité Centre Indigo

Plateforme Agir

Ensemble

Plateforme Pauvreté de La Louvière

Outil pédagogique

Prestation de service

MNEMA

La Cité Miroir

Prestation de service

Réalisation complète

Conception avec les autres membres de la plateforme

Réalisation complète

Diffusion

Conception avec les autres membres de la plateforme

Réalisation complète

Diffusion

Outil pédagogique

La Cible asbl

Prestation de service

Réalisation complète

Réalisation complète

Le GSARA dédie une partie de son action d’Éducation permanente à la production d’outils à vocation pédagogique et de prestation de services en soutien du monde associatif. Tout naturellement, nous donnons aux activités sous cet axe une forme audiovisuelle, on y retrouve donc une série de productions et de services audiovisuels qui dépassent la simple assistance technique et s’accompagnent des méthodes d’animation, de co-construction avec les publics, basées sur la philosophie de l’éducation permanente, avec une visée de réflexion, de mobilisation politique et de changement.

D’une année à l’autre, au gré des rencontres, des thèmes que nous souhaitons aborder, des partenariats associatifs que nous cherchons à consolider ou qui viennent à nous pour la première fois, nous produisons des vidéos, des podcasts, des films

long-métrages et court-métrages, pour la plupart accompagnés par des dossiers pédagogiques et rendus visibles sur notre catalogue online.

En parallèle de cette intense activité de production et co-production, qui mobilise à la fois des animateurs, des groupes, des partenaires, des techniciens, des coordinateurs, nous avons une toute aussi intense activité de diffusion, qui mobilise notre équipe communication et diffusion et bien entendu implique toujours les groupes, les partenaires, les animateurs et les techniciens.

L’année 2024 a donc vu la production de 10 outils / services pour l’Axe 3 de l’éducation permanente et la poursuite en parallèle de la diffusion de nombreuses autres productions réalisées les années précédentes.

S’il est vrai que le choix des sujets et des thèmes varie d’une année à l’autre, il est aussi vrai que ce choix ne manque pas de poursuivre le fil rouge qui fait l’ADN du GSARA, à savoir l’analyse des représentations médiatiques et la déconstruction des stéréotypes à travers le langage audiovisuel. À côté de ce fil rouge, nos productions se laissent aussi inspirer par les opportunités qui viennent à nous, les demandes que nous recevons de collaborations avec le milieu associatif conformément à la vocation de l’Axe 3 de l’éducation permanente, à savoir être au service de l’action associative. Regroupées par thématiques, nous détaillons ici six des réalisations marquantes de l’année 2024:

Thématique 1 : Inégalités liées au genre

Trouver une place, un espace, une écoute pour une parole féminine, cela n’a rien d’évident encore aujourd’hui, il est essentiel, pour nous comme pour tant d’autres associations, d’accompagner les initiatives qui donnent à voir le travail, l’engagement, la place des femmes. En somme, continuer à déconstruire un discours patriarcal qui nous empêche de faire de notre société un laboratoire d’égalité et de liberté respectueux des différences. Sur ces thématiques, nous avons, entre autres, réalisé une série de podcasts intitulée « L’Égalité c’est pas gagné » avec Soralia asbl en 2023, et le film « De l’autre côté des mères » avec Corps écrits asbl en 2021 qui a connu une diffusion très large dans le secteur associatif.

• SOUS LES COÛTS

Documentaire réalisé par Benjamin Durand (GSARA – Structure faitière)

30 minutes – En partenariat avec Financité asbl

Début 2024, l’association Financité nous a approchés afin de réfléchir avec eux à un documentaire qui servirait de pièce centrale à leur campagne annuelle de sensibilisation, consacrée à la problématique des violences économiques faites aux femmes. En partenariat avec eux, nous avons donc élaboré le film documentaire de 30 minutes « Sous les coûts » qui présente, avec un dispositif simple, les témoignages de trois victimes de ces violences sous la forme d’un montage alterné. Les trois intervenantes, Fatma, Gwendolina et Médina, ont été sélectionnées à l’issue d’un processus d’appel à témoignages mené conjointement par le GSARA et Financité. Ce film met en lumière les récits de trois femmes qui ont subi ces formes de violence souvent invisibles. À travers leurs récits intimes, ce documentaire cherche à briser le silence et à ouvrir le débat public sur ces réalités trop souvent ignorées.

Toute la production et la post-production ont été accomplies par les équipes du GSARA. Le film a connu trois avant-premières couronnées de succès : le 13 novembre au Cinéma Aventure de Bruxelles, le 14 novembre au Quai 10 à Charleroi, le 15 novembre à La Menuiserie de Liège. Chacune de ces séances a été suivie d’un débat avec des experts et des représentants de la société civile pour discuter des solutions et actions concrètes à mettre en place pour lutter contre ces violences. Depuis ce lancement, de nombreuses projections du film ont été organisées à Bruxelles et en Wallonie.

• BIENVENUE DANS LE MONDE DES FEMMES

Documentaire réalisé par Claire Beunckens 52 minutes – En partenariat avec Taste It Productions

Poursuivant les réflexions autour de la maternité et des inégalités de genre, le GSARA a grandement participé à la post-production du film de Claire Beunckens « Bienvenue dans le monde des femmes », qui aborde la thématique de la transidentité, vécue du point de vue de la mère de la personne en transition. Le film raconte l’histoire de Yolande, confrontée à sa condition de femme et de mère, alors que son fils Charles choisit de devenir (et progressivement devient) sa fille, Charlotte. La proposition du film nous a conquis par sa proximité au personnage, permettant d’ancrer le sujet de la transidentité dans une histoire singulière, intime et universelle. Un prisme qui pourra distinguer significativement le film et qui nous permettra de sortir des ornières du film à thématique LGBTQIA+ pour toucher un public plus large.

Après avoir effectué de multiples retours artistiques sur le montage et la forme du film, toute la post-production sonore et l’étalonnage du film ont été réalisés grâce à l’apport du GSARA. Le film a été achevé en 2024, mais sa diffusion s’effectuera en 2025.

• À CŒURS ET À CRIS

Série sonore réalisée par Stéphanie Grosjean et Eva Seker

6*27 minutes – En partenariat avec Ouvrir la Voix asbl et Comme un lundi asbl

Nous collaborons régulièrement avec l’association Comme un lundi, qui accompagne les auteurs et autrices dans la création de leurs podcasts. En 2024, cette association nous a approchés afin de participer à la production d’un podcast intitulé « À cœurs et à cris », qui aborde la thématique des violences intra-familiales.

Pendant plusieurs mois, Stéphanie Grosjean et Eva Seker, journalistes indépendantes, ont enquêté sur la prise en charge des victimes de ces violences en Belgique francophone. L’enquête se construit autour des récits de quatre femmes qui en ont été victimes. Leur parcours met en lumière les mécanismes des

relations affectives violentes, et la manière dont un cycle infernal s’installe au sein du couple et au sein de la vie de famille. Ces quatre histoires intimes illustrent et questionnent le fonctionnement des différents lieux de prise en charge des victimes : services de police, lignes d’écoute, associations de victimes, maisons d’accueil, tribunal pénal et tribunal de la famille…

Le GSARA a participé en amont à des écoutes critiques des montages, puis, a effectué le mixage de l’ensemble de la création en 6 épisodes de plus ou moins 25 minutes chacun. Le résultat a été diffusé par la R.T.B.F. et est disponible sur Auvio ainsi que sur plusieurs plateformes de diffusion de podcasts (Spotify, Apple podcasts, Pocketcast…).

Auvio : https://auvio.rtbf.be/emission/a-c-urs-eta-cris-victime-de-violences-conjugales-28625 Apple podcasts : https://podcasts.apple.com/ ch/podcast/%C3%A0-c%C5%93urs-et%C3%A0-cris-victime-de-violences-conjugales/ id1781258220

Spotify : https://open.spotify.com/ show/47W9Ha7hqX8GOejEzZqk0t

Pocketcast : https://play.pocketcasts.com/podcasts/a585e660-8b09-013d-e4a4-02bf0009cf0d Audiomeans : https://feeds.audiomeans.fr/feed/ ece18c3d-22b4-4f9b-9186-8257e82ea8d8.xml

Thématique 2 : Action et réflexion sur la mémoire

Chaque année, le GSARA accomplit un nombre significatif d’actions qui visent à collecter, conserver et interroger la mémoire populaire. Dans un environnement médiatique en constante évolution, la transmission de l’histoire et de la mémoire sociale est liée à la mémoire des outils et des contenus. Il est important, dans ce contexte, de pouvoir conserver la mémoire sociale des luttes pour les droits et pour la justice sociale en garantissant la transition de ces contenus vers les nouvelles technologies et de les rendre accessibles à toutes et tous.

En ce sens, nous avons accompli au cours des dernières années, un travail colossal de numérisation et d’archivage de nos contenus, rendus désormais disponibles grâce à notre Centre de Documentation. Nous travaillons maintenant à la mise en valeur de ces archives via plusieurs procédés qui sont développés par ailleurs dans ce rapport, dans le chapitre « Archivage et Médiathèque » à la page 82.

D’autre part, 97 bobines de films ont été envoyées pour numérisation auprès de la SONUMA.

En 2024, dans le cadre de notre thématique de la Mémoire, nous avons commencé une collaboration avec MNEMA asbl qui coordonne les activités de La Cité Miroir à Liège à l’occasion d’un travail de Mémoire autour des trente ans du génocide rwandais.

• TRANSMISSIONS #1 – RWANDA, 30 ANS APRÈS

Reportage réalisé par Michaël Inzillo (GSARA Liège) 8 minutes – En partenariat avec MNEMA asbl

Le projet est né d’une collaboration entre des associations engagées dans le travail de mémoire et la pédagogie auprès des publics adolescents ainsi que des personnes rescapées du génocide contre les Tutsis au Rwanda en 1994. Pour comprendre les

liens que nous conservons avec ces événements, un parcours pédagogique est proposé gratuitement aux élèves du secondaire supérieur.

Après avoir découvert l’histoire du Rwanda, de sa colonisation par l’État belge ainsi qu’aux différents mécanismes menant la population rwandaise au génocide de 1994, les élèves ont participé à un jeu de rôle les immergeant dans un procès de la Cour Pénale Internationale pour le Rwanda. Enfin, des échanges ont été organisés avec deux rescapées du génocide contre les Tutsis.

Accompagnés par des associations, les jeunes ont ensuite créé des objets d’expression artistique qui ont été présentés aux côtés de l’exposition “Rwanda 94”, réalisée par Les Territoires de la Mémoire. L’occasion d’expliquer les mécanismes du génocide et d’illustrer la réflexion artistique que l’on peut porter sur cette histoire.

Le GSARA a été approché afin de réaliser un reportage qui permette de garder une trace audiovisuelle du projet pour inspirer d’autres projets sur le travail de mémoire avec des jeunes, en proposant des activités pour stimuler leur engagement. Ce film capture chaque étape du processus, illustrant les différentes activités menées tout au long du parcours. Le film est diffusé par l’asbl MNEMA (créée à l’initiative des Territoires de la Mémoire).

Thématique 3 : Citoyenneté et démocratie

Le GSARA questionne les institutions, mais documente aussi la citoyenneté, la démocratie. Nous avons un devoir d’information et de mise en perspective des processus démocratiques. En témoignent notamment en 2024 les multiples projets relatifs aux élections législatives fédérales (« Nuit blanche contre listes noires » à Liège ; « Aie un esprit critique » et « Préparation aux élections » à La Louvière). Dans cet axe thématique, nous présentons ici succinctement deux productions réalisées au cours de l’année 2024.

• MODE DE SCRUTIN

Capsule animée pédagogique réalisée par Marc Cerfontaine (GSARA LA Louvière)

8 minutes – En partenariat avec la Maison de la laïcité de La Louvière.

La capsule animée « Mode de scrutin » vient s’ajouter à deux vidéos en animation similaires expliquant brièvement et simplement les notions de démocratie et de fédéralisme. Celles-ci sont utilisées lors de formations à la citoyenneté organisées par les Maisons de la Laïcité reconnues par la Fédération Wallonie Bruxelles (69 reconnues). La Maison de la Laïcité de La Louvière étant le premier commanditaire de ces capsules pédagogiques, diffusées ensuite à l’ensemble de leur réseau.

Le texte est élaboré par le personnel du GSARA, en collaboration avec Bertrand Trefois de La Maison de la Laïcité de La Louvière. Un réalisateur du GSARA travaille ensuite à retranscrire le texte en langage graphique. Les éléments graphiques sont élaborés par un prestataire externe avant que l’animation et le travail sonore ne soient réalisés au sein du GSARA. Les trois vidéos seront bientôt recensées sur un même site web intitulé « On vote citoyen ». Nous planifions d’augmenter le corpus au rythme d’une vidéo par an.

• BILLETS D’ÉCRITS

Capsules sonores réalisées avec le soutien des équipes du GSARA faitière.

5 épisodes – 15 minutes – En partenariat avec la compagnie Gambalo, la CAAP Culture, l’Adeppi.

Fidèles à notre volonté de garder le lien avec le milieu carcéral, de questionner ses institutions et les problématiques liées aux diverses formes d’enfermement, nous avons pour la deuxième année consécutive, collaboré avec la Compagnie Gambalo à leur projet d’écriture et d’enregistrements de textes coécrits avec des personnes privées de liberté.

Les détenus, par leur situation, rencontrent généralement des difficultés à gérer leurs émotions et à communiquer leurs ressentis. Bon nombre d’entre eux ont grandi dans des contextes où communication rime souvent avec violence et où la liberté de s’exprimer n’existe pas. On peut raisonnablement considérer l’écriture comme une forme d’exutoire qui fournit à la majorité d’entre eux un canal de communication.

Favoriser l’apport de la culture, plus précisément de l’écriture dans un milieu où celle-ci n’a pas de place significative, est une des raisons principales de l’existence de ce projet. Créer un produit artistique

fini, palpable, pouvant être montré, lu, écouté, partagé, répond à une envie d’offrir à chaque participant une étincelle d’estime de soi. Le GSARA a encadré l’enregistrement des voix par les comédiens. Nous avons également réalisé l’habillage et le mixage sonore.

Les podcasts ont été dévoilés lors de la Foire du Livre (jeudi 4 avril 2024) puis archivés et promus en ligne.

YouTube : https://www.youtube.com/ watch?v=823qgBtGyww

III. ACTIVITÉS D’AXE 4 : CAMPAGNES D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION

Avec modération, la liberté d’expression sur les réseaux sociaux

de leurs publications a été retirée sous prétexte d’un non-respect des règles de la plateforme. Après quelques recherches, il est devenu évident qu’il existe une vraie problématique autour de la modération et des discriminations algorithmiques, affectant de nombreuses personnes et communautés, que ce soient par exemple les communautés lgbtqia+, les communautés féministes ou encore les communautés de personnes dites racisées ou issues de minorités.

Objectifs

L’objectif de cette campagne a été d’explorer toutes les dimensions de la gouvernance et de la modération sur les réseaux sociaux, afin de mieux en saisir les enjeux et de voir comment les utilisateurs peuvent être impactés.

Avec cette campagne, nous souhaitions également : - Éduquer le public : sensibiliser les utilisateurs des réseaux sociaux aux enjeux des discriminations algorithmiques (comme le biais raciste, sexiste, ou homophobe) et de la manière dont les algorithmes de modération peuvent impacter des groupes minorisés.

- Faire prendre conscience des pratiques discriminatoires : mettre en lumière des exemples concrets de biais dans les algorithmes, que ce soit dans la modération des contenus (suppression injustifiée de publications ou profils) ou dans la recommandation de contenus (favorisation de certains groupes ou idées).

Contexte et enjeux

En 2024, le sujet de la campagne a porté sur la vaste problématique de la modération des réseaux sociaux et les discriminations algorithmiques qui peuvent en résulter. Pour traiter cette question, un focus particulier a été mis sur YouTube et Instagram. Il est courant, en naviguant sur les réseaux sociaux, de voir des utilisateurs signaler dans leur story que l’une

- Créer une discussion publique : dans une campagne de sensibilisation, l’un des leviers les plus puissants est la discussion publique. Elle transforme un message unilatéral en une conversation collective, qui favorise la diffusion, la résonance émotionnelle, et la mobilisation. C’est pourquoi nous avons sollicité la presse, les mandataires politiques concernés afin que notre message soit convenablement relayé.

Actions

CRÉATION D’UNE SÉRIE DE 6 PODCASTS

Cette série, nous l’avons nommée “Avec modération”. Elle met l’accent sur la modération des réseaux sociaux, les règles qui les gouvernent, ainsi que sur les discriminations algorithmiques qui en découlent. Cette série de podcasts a été publiée sur Ausha (dont Spotify), Youtube et Soundcloud. Des extraits ont également été publiés sur Facebook et Instagram et nous parlerons plus tard des résultats. Tout au long de cette campagne, nous avons diffusé des épisodes afin d’analyser les enjeux, défis et stratégies liés à la modération en ligne, ainsi que les perceptions des utilisateurs concernant les règlements et contrôles instaurés par les plateformes. Que vous soyez passionné par les réseaux sociaux ou simplement curieux d’en apprendre davantage, nos invités ont apporté des précisions sur le fonctionnement des plateformes, sur leur gouvernance...

Dans l’épisode d’introduction, nous avons expliqué les enjeux et objectifs de la campagne. Pour le deuxième épisode du podcast, nous avons abordé le sujet des algorithmes des réseaux sociaux et essayé de comprendre comment ils fonctionnent.

Et c’est peu dire que leur fonctionnement est un secret très bien gardé par les plateformes… Au cours de cet épisode et avec la participation de Youcef Bouharaoua, Co-Founder et Data Scientist chez HAYO Labs, nous avons découvert comment fonctionnent les recommandations sur vos plateformes préférées, l’impact des algorithmes sur nos choix et nos opinions et comment les algorithmes sont utilisés pour modérer les contenus publiés. Dans le troisième épisode, nous avons plongé au cœur du Digital Services Act, une législation européenne qui promet de transformer la manière dont les services en ligne fonctionnent. Quels impacts aura-t-elle sur les plateformes, les utilisateurs et la protection des données ? Avec l’intervention du CSA belge, nous avons décortiqué les enjeux, les défis et les opportunités liés à cette nouvelle régulation. Avec le quatrième épisode, nous avons abordé le sujet complexe de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux. Ces dernières années, les plateformes comme Facebook, Twitter (maintenant X), Instagram, TikTok et autres sont devenues des espaces où se jouent des débats essentiels sur ce qui peut être dit, partagé et publié. Mais comment ces plateformes, souvent privées, trouvent-elles l’équilibre entre liberté d’expression et sécurité des utilisateurs ? Nous avons été rejoints par le Directeur de la Ligue des Droits humains, Pierre-Arnaud Perrouty, pour aborder ce sujet.

Pour le cinquième et avant-dernier épisode, il était essentiel pour nous de mettre en lumière la réalité des personnes subissant des discriminations via un témoignage. Angèle, directrice de la « Brussels Art Pole », témoigne des défis uniques auxquels plus particulièrement les femmes et les personnes LGBT+ sont confrontées à travers l’usage des technologies et des plateformes numériques.

Comment les algorithmes influencent-ils la visibilité des contenus ? Comment certains algorithmes favorisent-ils des stéréotypes de genre notamment dans les pratiques artistiques et sportives comme la pole dance ? Et comment ces biais affectent-ils la diversité des utilisateurs et la représentation des corps dans l’espace numérique ? À travers son témoignage, Angèle nous raconte comment ces dis-

criminations peuvent limiter l’accès à l’information, la reconnaissance des talents ou encore l’opportunité d’accéder à des ressources pour les femmes et les personnes LGBT+ qui souhaitent se lancer dans la pole dance ou soutenir les performeurs et performeuses de ce sport.

Enfin, dans l’épisode concluant notre série « Avec modération », nous avons discuté avec UNIA, une institution publique interfédérale indépendante qui lutte contre la discrimination et promeut l’égalité. Que vous soyez victime de harcèlement, de propos haineux ou d’injustices numériques, cet épisode offre des clés pratiques pour naviguer dans l’espace numérique en toute sécurité et renforcer votre résilience face aux comportements discriminatoires.

CAMPAGNE SUR LES RÉSEAUX

Principalement sur Instagram, mais également posté sur Facebook, nous avons publié différents posts qui expliquaient les différents termes, informaient sur les taux de fraudes et d’arnaques présents dans les publications commerciales des influenceurs francophones (dropshipping, achat de followers, jeux en ligne non réglementés). De plus, nous avons diffu-

sé des passages d’entretiens issus de notre étude sur le terrain, nous avons également lancé des réflexions sur la manière dont nous vivons sur les réseaux sociaux dans notre société moderne et sur la confiance que l’on peut attribuer à des personnes en ligne que nous ne connaissons pas, ce qui soulève des questions autour du monde de l’influence. Pour capter l’attention du public, la campagne a été déclinée en utilisant différents types d’images, de vidéos avec un univers graphique distinct et propre afin de la singulariser auprès de notre public-cible, c’est-àdire toute personne présente sur les réseaux.

ANALYSE DE FIN DE CAMPAGNE

De la même manière que pour la campagne d’Éducation permanente de 2023, une analyse a été mise en ligne à sa conclusion, compilant toutes les informations partagées au cours de cette campagne. Cela fournit un document précis sur le sujet, évitant ainsi la nécessité de naviguer à travers plusieurs publications sur les réseaux pour collecter l’ensemble des informations.

Publics visés

La campagne s’adresse aux personnes présentes sur les réseaux, qui postent du contenu ou non. Nous visons toute personne ayant l’âge d’avoir un regard critique sur le sujet. Avec chaque campagne d’Éducation permanente, notre message doit également être relayé auprès du monde associatif, éducatif et politique. Cela explique notre démarche qui consiste à diversifier notre mode de communication pour cibler efficacement ces audiences variées (que nous allons davantage expliciter ci-dessous).

Communication et promotion

La campagne a été lancée le 14 octobre 2024 et a pris fin le 23 février 2025. La communication s’est faite principalement de manière digitale. Notre contenu numérique a été publié sur Instagram et Facebook. Une newsletter a également été envoyée lors du lancement et plusieurs articles liés à la campagne ont été publiés dans 2 éditions de notre revue trimestrielle « Optiques » pour permettre d’attirer de nouveaux publics et les emmener voir nos réseaux ou le site où se retrouvaient toutes les informations de la campagne. À ce jour, nous comptons 4,866 adresses mails inscrites pour notre newsletter. Notre mailing list est régulièrement mise à jour et adaptée, en ce compris pour les mandataires politiques (e.a : des groupes politiques, des députés, des conseillers communaux en FWB et au niveau fédéral), mais aussi pour les opérateurs culturels et les autorités publiques (Administration de la FWB, CSEP, CSEM et administrations communales notamment). Notre liste de diffusion comprend également les organisations et ASBL avec lesquelles nous avons établi des partenariats durant ces dernières années ainsi que des associations dédiées à l’Éducation permanente. Nos différents partenaires récurrents ainsi que les personnes ayant participé à l’élaboration de la campagne ont reçu notre mail de lancement leur demandant de partager notre message. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, le Conseil Supérieur de l’Éducation aux Médias, Culture et Démocratie asbl et TDM asbl ont, entre autres, relayé le message. Notre coordinatrice d’Axe 4 a également été invitée dans l’émission Podcast+ de BX1. Vous pouvez retrouver l’épisode ici : https://bx1.be/radio-emission/podcast-avec-justine-21-11-2024/?theme=classic Elle a également été invitée à participer au Media and Gaming day à Erquelinnes le 23 février 2025 où plus de 1 000 personnes s’y sont rendues et a pu faire une vingtaine d’animations autour de la campagne tout au long de la journée.

Évaluation

(Résultats arrêtés au 3 mars 2025)

Le podcast que nous avons produit et diffusé a suscité un intérêt notable, atteignant un total de 2.184 auditeurs et auditrices toutes plateformes confondues. Ce chiffre global témoigne d’une belle réception auprès du public, en particulier sur certaines plateformes.

RÉPARTITION PAR PLATEFORME

• SoundCloud a largement dominé en termes d’audience, avec 1 700 écoutes, ce qui représente près de 78 % de l’écoute totale.

• YouTube a comptabilisé 303 écoutes, représentant une audience fidèle, mais plus modeste.

• Enfin, Ausha, qui incluait également la diffusion sur Spotify, a rassemblé 181 écoutes.

RÉPARTITION PAR ÉPISODE

L’audience s’est répartie assez uniformément sur l’ensemble des six épisodes, avec des chiffres légèrement déclinants vers les derniers épisodes, ce qui est fréquent dans les formats en série. Voici le détail :

- Épisode 1 : 456 écoutes ; - Épisode 2 : 396 écoutes ; - Épisode 3 : 361 écoutes ; - Épisode 4 : 307 écoutes ; - Épisode 5 : 395 écoutes ; - Épisode 6 : 269 écoutes

Cette évolution souligne une forte curiosité initiale, un intérêt stable au fil des épisodes, et un léger essoufflement en fin de parcours. Ces données nous

seront utiles pour repenser le rythme, la longueur ou la fréquence de diffusion dans le cadre de nos prochains projets.

VISIBILITÉ SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

Nous avons également mené une stratégie de diffusion parallèle via les réseaux sociaux, visant à toucher un public plus large et diversifié. Au total, 35 publications ont été partagées sur nos comptes Facebook et Instagram, incluant des extraits audio et des visuels.

Les résultats observés sont encourageants :

• Facebook :

4.073 écoutes sur les extraits diffusés

62 réactions (mentions « j’aime », commentaires…)

13 partages, ce qui montre une volonté de certains auditeurs de faire découvrir le contenu à d’autres

• Instagram :

678 écoutes sur les extraits

124 réactions, un chiffre supérieur à Facebook, ce qui indique une meilleure interaction qualitative sur cette plateforme, malgré une audience plus réduite. Nous avons 4.500 followers sur Facebook contre 1.753 followers sur Instagram. Cette présence sociale a grandement participé à accroître la notoriété du projet et à générer des échanges avec le public. Cela a également permis de relayer efficacement les différents épisodes, ainsi que les temps forts du projet.

ANALYSE DE FIN DE CAMPAGNE

En parallèle de la série de podcasts, une analyse a été réalisée et publiée sur la plateforme Issuu le 11 février 2025. Depuis sa mise en ligne, cette étude a

été consultée 150 fois. Ce chiffre atteste d’un intérêt pour le travail de fond mené autour du podcast et démontre la complémentarité entre les supports audios et écrits.

À la lumière de ces résultats, nous sommes globalement très satisfaits de l’impact qu’a pu avoir cette campagne d’Éducation permanente. Non seulement en termes de nombre d’écoutes, mais aussi par la visibilité obtenue via les réseaux sociaux et les relais de nos contenus par certaines instances publiques. Grâce à ces partenariats, nous avons non seulement renforcé la légitimité de notre action, mais nous avons aussi pu toucher un grand éventail de personnes, augmentant ainsi l’efficacité et l’impact de notre message.

IV. INTERVENTIONS PUBLIQUES

En 2024, comme nous en faisons mention à plusieurs reprises dans ce rapport, nous avons développé au moins 27 interventions publiques tout au long de l’année dans le cadre d’émissions radio, de festivals, de portes ouvertes ou encore de salons. Ces interventions ont notamment été effectuées sur BX1, l’un de nos partenaires privilégiés à l’image de l’émission Podcast+, où Camille Loiseau a reçu Benjamin Durand, réalisateur au GSARA pour parler de “L’ENFER MEMENT – Témoignages de personnes privées de liberté”, un atelier radiophonique développé à la prison de Haren.

Pointons également le long entretien d’Olivier Grinnaert sur les ondes de Radio Panik, qui s’est confié sur le Festival Coupe Circuit dans « Les promesses de l’aube », la matinale de la station. Sans oublier l’intervention de Cayetana Carrión, porteuse du projet « Les Voix du Doc #3 », qui a été l’invitée de l’émission “Flux détendu”, toujours sur Radio Panik, pour en parler.

Rappelons également que l’an dernier, les ateliers du GSARA Charleroi et l’Habitat Groupé Solidaire de Couillet ont lancé un “journal du futur” pour se projeter de façon interactive en 2050. Certaines cases de cette BD avaient été imprimées en grand format dans le cadre d’une exposition intitulée “Charleroi en 2050”. Un projet qui avait été épinglé par La Dernière Heure / Les Sports dans sa version papier et numérique au mois de juillet dernier.

INTERVENTIONS PUBLIQUES

Dates et Intitulés

16/01/24

Interview Centre FM

01/02/24

Présentation -Débat

07/02/24

Journée

Oxfamnesty

20/02/24

Projection et débat

Contextes

Collaborations Localisations /Liens

29/02/24

Présentation du GSARA

08/03/24

Journée internationale des droits des femmes

28/03/24

Projection et débat

Interview et présentation du film d’atelier d’axe1 “Le blé dur aux mains tendres“

Présentation / débat autour d'un outil pédagogique sur la traite des êtres humains chez les travailleuses du sexe.

4 animations intitulées « Médias, démocratie et participation citoyenne »

Diffusion de « C’est pas aussi simple » (résultat d’atelier d’axe1) auprès d’une classe d’étudiantes en Assistant Social. échanges avec les participants et le public.

Rencontre et présentation du GSARA aux étudiants d’Agro

Centre FM La Louvière

Centre Fedasil Mouscron

15/04/24

Projection

Animation autour de la journée des droits de la femme

Oxfam Liège

Diffusion de « c’est pas aussi simple » (résultat d’atelier axe1) auprès des travailleurs du CPAS de Charleroi et échanges avec les participants et le public

TV lux

Charleroi

CPAS

La Louvière

Libramont

https://www.tvlux.be/video/ info/jt-du-08-03-2024_45073. html

Charleroi

Présentation + diffusion "Auprès d'elle"  UCL  LLN

BX1

22/04/24

Interview

23/04/24

Diffusion et débat

14/05/24

Conférence de presse

04/06/24

Émission Podcast + sur les activités du GSARA avec les prisonniers

Diffusion de « vivre pour des idées » au cours de l’événement « le village de la démocratie »

Participation à la conférence de presse Mai’tallurgie.

Interview Interview et présentation du Festival Coupe Circuit #6

07/06/24

Conférence de presse

10/06/24

Projection

14/06/24

Présentation

07/0724

Participation Jury

22/07/24

Article de presse

Conférence de presse autour du projet « Réinventons nos futurs »

centre Ener’J et l’asbl Cenforsoc

Bruxelles

https://bx1.be/radio-emission/ podcast-22-04-2024-lenfermement/

Charleroi https://enerj.be/wp-content/ uploads/2024/03/programmeVDLD-2024-web.pdf

Charleroi https://maitallurgie. be/2024/2024/05/22/ conference-de-presse/

Radio Panik

Bruxelles

06-07/09/24

Salon du Bio

Valeriane

Projection du court métrage réalisé par le groupe Coupe Circuit

Présentation du GSARA et plus particulièrement le projet « Les Voix du Doc #3 »

Maison de la presse de Charleroi

Charleroi

Article 27  Marche-en-Famenne

CESEM  Namur

Jury citoyen du GSARA au CinemaMed  Bruxelles

Article sur “Une expo barrée "Charleroi en 2050" d'un futur dystopique post-crise énergétique dirigé par une IA, à la Maison de la Presse et de la Communication”

Présentation du GSARA et projets de vélo électrique

La Dernière Heure / Les Sports https://www.dhnet.be/regions/ charleroi/2024/07/22/une-expobarree-charleroi-en-2050-dunfutur-dystopique-post-criseenergetique-dirige-par-uneia-a-la-maison-de-la-presseet-de-la-communication-HSJORG6KURFWNDP4BIUALPBETI/

asbl Shiftmodal  Namur

28/09/24

Participation aux portes ouvertes de la MJC de Marcinelle

28/09/24

Animation

02/10/24

Représentation du GSARA

03-05/10/24

Animation et débat

Présentation des activités du GSARA Charleroi avec un focus sur l'impression 3D

MJC de Marcinelle  Marcinelle

Animation sur les "Voix du Doc"  Association miroir vagabond  Province de Luxembourg

MEDAA: Regards sur les Docs

MEDAA

Bruxelles

15/10/24

Présentation GSARA

06/11/24

Interview

12/11/24

Présentation

28/11/24

Représentation du GSARA

17/12/24

Présentation et animation

Table ronde 18:00 > 20:00 | « Je tweet, donc je pense ? » Réflexions sur nos outils de communication

Présentation du GSARA à une délégation de professionnels de l'AV ivoiriens

Participation à l’émission “Flux détendu” pour parler des Voix du doc

Festival Outre Monde

Eden Charleroi Charleroi https://www.eden-charleroi.be/ agenda/outre-mondes-2024/

Pali Pali https://www.pali-pali.com/ news/

Radio Panik

Bruxelles et auditeurs de Radio Panik

Présentation du GSARA CFA Bruxelles Bruxelles

MEDAA: rencontre organisée par la SCAM autour de la diffusion du cinéma documentaire

MEDAA

Circuits courts pour films courts - 5e édition Foyer Socioculturel d’Antoing

Bruxelles

Tournai https://www.facebook.com/ FoyersocioculturelAntoing/ posts/1105269141605755

V. OPTIQUES :

LA PUBLICATION

TRIMESTRIELLE

Optiques ne se contente pas de présenter les activités de notre mouvement. Notre revue est l’occasion d’approfondir les thématiques que le GSARA porte dans ses activités avec une série d’articles de fond sur des thématiques touchant à l’éducation aux et par les médias et qui interrogent l’univers médiatique et son influence dans la société contemporaine. Nous y traitons aussi régulièrement de sujets connectés à l’actualité des politiques numériques. Dans le prolongement de cette ligne éditoriale, la revue rend également compte de l’actualité des autres domaines de reconnaissance du GSARA (Ate-

lier de production documentaire, Centre d’Insertion Socio-Professionnelle). Elle est publiée de manière complètement virtuelle et comprend tant des contributeurs du GSARA que des contributions externes.

L’année 2024 a été l’occasion de démarrer une réflexion interne sur la mise en place d’un comité de rédaction dédié à Optiques. Cette réflexion se poursuit en 2025 et a déjà permis de dégager des conclusions intéressantes, notamment en termes de contenu éditorial.

N°3 - Printemps 2024

Sommaire

Analyse • Corps sans âmes, à propos de How to have sex et Animal

Entretien • La Mallette verte : secrets de famille, d’histoire et de fabrication

L’œil de l’archiviste • « Communication gouvernementale 1987 de Jacques Jossart », une savoureuse parodie de l’ère Martens

Focus • ELLES* FONT DES FILMS lance un nouveau répertoire professionnel inclusif

N°4 - Été 2024

Sommaire

Analyse • La politique et les réseaux sociaux, place à la communication horizontale

Débat • Vidéosurveillance dans l’espace public : enjeux, risques et légitimité

L’œil de l’archiviste • Jeunes et citoyenneté européenne : « L’Europe, c’est quoi ? Vous me posez une colle… »

Projet • Focus sur l’atelier Cap Migrants

Exposé • Alors les guichets, ils sont où ?

N°5 - Automne 2024

Sommaire

Podcast • « Avec modération », la liberté d’expression sur les réseaux sociaux

Analyse • Parole aux jeunes : les réseaux sociaux, outil horrible, mais génial !

Exposé • Réseaux sociaux : Quelle régulation ? Quelle responsabilité ?

Entretien • Focale sur le métier de monteuse : « C’est avant tout un travail de deuil »

L’œil de l’archiviste • « Canards… boiteux ? » : la presse écrite face à l’audiovisuel

Interview • « Comment allez-vous ? », un projet radio éclectique et citoyen

Focus • Nouvelle formation « Médias sociaux » au GSARA Bruxelles

N°6 - Hiver 2024

Sommaire

Radio • Les Voix du Doc #3 : la radio de la voie vers l’émancipation

Reportage • Dans les coulisses de « Sous les coûts »

L’œil de l’archiviste • « Un jour ou l’autre, on pourrait tous être victime de l’extrême droite », même au pays du cordon (sanitaire)

Podcast • « Avec modération » : notre série audio sur les discriminations algorithmiques

Focus • « Libre », un clip féministe du GSARA Bruxelles

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ATELIER DE PRODUCTION

ATELIER DE PRODUCTION

L’année 2024 a de nouveau été un très bon cru pour l’Atelier de Production du GSARA. Cinq films coproduits par l’Atelier ont été en lice pour les Magritte du Cinéma dans les catégories Meilleur documentaire et Court métrage documentaire : Je suis dehors d’Eleftherios Panagiotou & Nina Alexandraki, Ôtetoi de mon soleil de Messaline Raverdy, Paragate de Jialai Wang, de Pablo Guarise et We Had Fun Yesterday de Marion Guillard. En novembre, ce dernier eut l’honneur d’être montré au prestigieux Festival de Leipzig. Sur le fil d’Ariane, fruit de la première « Résidence point de vue – point d’écoute », a entre autres été montré au Festival Punto de Vista qui est également une belle vitrine.

À cette liste s’ajoutent d’autres highlights en termes de diffusion qui ont ponctué toute l’année. Ainsi, en janvier, le Forum des Images à Paris a organisé une rétrospective des films de Rosine Mbakam avec trois films coproduits par l’Atelier (Chez Jolie Coiffure, Les Deux Visages d’une femme bamiléké, Les Prières de Delphine). Dans la foulée de cette rétrospective, Les Prières de Delphine est sorti en salles en France. Également en début d’année, deux films coproduits par l’Atelier ont été sélectionnés au Festival En ville ! : Paragate de Jialai Wang et Ôte-toi de mon soleil de Messaline Raverdy. Côté festival, d’autres sélections méritent d’être mentionnées, comme celle du film

The Roller, the Life, the Fight d’Elettra Bisogno and Hazem Alqaddi qui fut présenté en compétition au Festival Cinéma du Réel en mars et Dans la chambre d’Yves Cantraine qui fut montré au Festival Suro début juillet.

Côté sortie en salles, en plus du long métrage déjà nommé (Les Prières de Delphine), deux autres films en ont bénéficié, cette fois en Belgique : The Roller,

the Life, the Fight au Cinéma Galeries et Ôte-toi de mon soleil au Cinéma au NOVA. Rappelons aussi l’existence de la série de séances de courts métrages intitulée « Court et... », programmée en synergie avec l’AAAPA (Association des Ateliers d’Accueil, d’École et de Production Audiovisuelle), qui a permis aux films Pleine Nuit de Manon Coubia et Washing Machine de Florence Cats et Joseph Hogan d’être présentés au Cinéma Aventure devant un public venu nombreux.

Mais avant que les films puissent être vus sur grand écran, un travail très important est nécessaire, travail que nous avons soutenu de plusieurs manières : cinq projets ont eu une bourse à l’écriture et aux repérages (avec un comité de lecture le 21 mai) et huit projets ont reçu une aide pour la post-production (avec des comités de lecture le 1 juillet et le 13 décembre). Il est intéressant de remarquer que plusieurs des films sélectionnés ont trait aux arts : la performance chez Yuen Yueng Fun et Keren Kraizer, l’installation et la sculpture chez Daniel Colin et le dessin chez Vida Dena. C’est sans doute un des points forts de la ligne éditoriale de l’Atelier : défendre non seulement de manière appuyée les premiers et deuxièmes films de cinéastes en devenir, mais aussi soutenir des films qui ont du mal à trouver un soutien de par leur nature hybride ou atypique, en l’occurrence des films dans lesquels l’art a une place centrale.

Comme nous venons de l’évoquer, l’Atelier a la mission particulière de soutenir des réalisateurs qui viennent d’obtenir leur diplôme de fin d’études dans une école de cinéma ou bien qui débutent dans ce métier en tant qu’autodidacte. En 2024, nous

avons été de nouveau très sensibles à ces jeunes cinéastes en recherche de soutien pour leurs projets : une grande partie des projets retenus a été introduite par cette catégorie de cinéastes là. Ainsi, Serine Mekoun, Kai Bai & Lisa Richaud, Coco Jackie, Juliette Arnould, Esther Laurent-Baroux et Keren Kraizer ont pu bénéficier de notre expertise et de notre infrastructure. Et comme cette liste de noms incite à le penser : la majorité des projets soutenus en 2024 a été déposée par des femmes (9 sur 13).

L’Atelier de Production du GSARA se caractérise aussi par la volonté de faire le lien entre l’apprentissage (les différentes écoles de cinéma de la Fédération Wallonie-Bruxelles) et le monde professionnel. C’est pour cette raison que notre atelier porte une grande attention à l’accueil des jeunes réalisateurs. Ceux-ci

ne sont pas toujours au courant du fonctionnement des ateliers et des aides dont ils peuvent bénéficier et ne savent pas comment s’y prendre. C’est dans cet esprit-là que nous avons rencontré plusieurs jeunes cinéastes fraîchement sortis d’école ainsi que ceux qui portent des projets « hors circuit  » lors des rencontres professionnelles organisées par l’IAD (le 7 février), le Festival Millénium (le 14 mars) et le Festival En ville ! (« Regards sur les Docs », le 2 octobre) durant lesquelles nous avons pu présenter le fonctionnement de notre Atelier tout en discutant avec les jeunes cinéastes de leurs projets de film. D’une manière générale, une grande partie du travail de l’Atelier de Production consiste à conseiller les réalisateurs sur l’écriture et la constitution d’un dossier et à expertiser la production d’un projet dans son ensemble. Tout au long de l’année, nous avons été fort sollicités pour des avis et des conseils divers (lecture de projet, constitution de dossier artistique ou de production, visionnement de rushes ou de montages en cours, conseils techniques, etc.) et ce, pour un grand nombre de projets. Nous sommes également intervenus au niveau du prêt de matériel, entre autres pour les projets prometteurs de Yuen Yeung Fun et Laure Massiet qui sont en cours de développement.

Les aides accordées et les activités déployées par L’Atelier de Production du GSARA en détail :

I. BOURSE D’AIDE À L’ÉCRITURE ET AUX REPÉRAGES

Réunion du 21/5/2024

20 projets inscrits

5 projets soutenus

Membres du comité :

Théophile Gaymazas

Clémence Hébert

Gildas Mathieu

Faustine Cros

Miléna Bochet

Pauline Piris-Nury (GSARA)

Jean-Noël Boissé (GSARA)

Jean Minetto (GSARA)

Enveloppe utilisée : 6000 €

Projets retenus :

« NOT FOR SALE: un parpaing pour demain » de Serine Mekoun

Not For Sale explore le paysage urbain ouest-africain où des parcelles vides et des chantiers inachevés révèlent des histoires d’attente, de désirs et de désillusions. Ce documentaire poétique confronte la construction virtuelle d’un chez-soi à la réalité du

terrain, offrant une perspective intime sur la complexité du foncier en Afrique de l’Ouest. Au travers des voix des acteurs impliqués, il révèle les couches émotionnelles et administratives qui imprègnent ces espaces, témoignant de l’aspiration au retour et des défis de la gestion de biens patrimoniaux à distance.

« La revenante » de Jialai Wang

Ma mère est bouddhiste. Mon père est chrétien. Durant vingt-cinq ans, j’ai vécu en Chine sous les regards de la Déesse Guanyin et de Jésus-Christ. Puis, un jour, longtemps après, à Bruxelles, j’ai démonté l’autel et j’ai arrêté de prier. Je rentre à Shanghai pour comprendre pourquoi mes parents continuent de croire alors que j’ai perdu la foi. Dans la vieille ville de Puxi, sur la rive ouest du Huangpu, je retrouve l’atmosphère oppressante de l’appartement où j’ai grandi aux côtés de ma mère. Comme je reprends contact avec mon père et que je me prépare à passer de l’autre côté du fleuve dans le quartier ultramoderne de Pudong, les fantômes de la famille se réveillent et rodent autour de nous.

« Plateforme » de Kai Bai & Lisa Richaud Shenzhen, Chine. Chaque jour, des livreurs de commandes en ligne s’affairent au pied d’un immeuble résidentiel, où une jeune femme gère son commerce depuis son lit, smartphone en main. Et chaque jour, ses déchets cartonnés sont emportés par une sexagénaire en quête des maigres revenus tirés du recyclage. Ce film témoigne des existences des per-

sonnes qui s’efforcent de survivre sous et par le capitalisme de plateforme, et des relations d’interdépendance asymétrique qu’il constitue.

« Mère coupable » de Vida Dena Après avoir appris que j’étais enceinte, j’ai vécu une période très compliquée de ma vie, ne sachant pas si je devais garder mon bébé ou non. Avoir un enfant, c’était alors pour moi un peu comme une mort. Celle de mon ancien moi. Mais grâce à l’art, je suis revenue à la vie et je me suis réconciliée avec mon bébé. Je l’ai appelée Ashti, ce qui signifie « réconciliation » en persan.

« L’homme au cimetière » de Yuen Yueng Fun  À Hong Kong dans un cimetière à l’écart de la ville, les tombes sont posées sur les différents niveaux de la colline. On y voit un homme vêtu en blanc qui se met corps-à-corps avec les arbustes. À la tombée du jour, il illumine les tombes avec une lanterne. Qu’estce qu’il cherche ? En soirée, la « Fête des fantômes affamés » commence. On y revoit l’homme du cimetière. Il se promène dans les rues. Sur son corps il porte des objets en papier qui correspondent, à en croire la coutume, aux objets qu’on brûle pour les transmettre aux défunts. L’homme du cimetière se transforme et devient lui-même un fantôme affamé.

II. AIDE À LA PRODUCTION,

POST-PRODUCTION ET PROMOTION

Réunion du 1/7/2024

8 projets inscrits

6 projets soutenus

Membres du comité :

Patrick Tass

Mathieu Volpe

Ingrid Simon

Effi

Miléna Trivier

Joachim Glaud

Roberto Ayllon (GSARA)

Sandra Demal (GSARA)

Projets retenus :

« Framing Her » de Coco Jackie

Nous embarquant dans une quête transcontinentale à la recherche de modèles féminins, une jeune cinéaste rencontre des réalisatrices de films indépendantes à travers l’Asie, tout en documentant aussi bien leurs luttes que leurs succès. En explorant leurs histoires, Coco découvre la nécessité

d’embrasser ses racines et son histoire personnelle – un geste cinématographique qui réveille des souvenirs douloureux.

Production : We Have a Plan

Aide accordée : 4 semaines de montage son + 1 semaine de mixage

« C’est pas fini » de Juliette Arnould

En août 2021, j’ai été engagée en tant que coordinatrice juridique pour assurer l’introduction des demandes de régularisation de 475 personnes « sans-papiers » qui sortaient d’une grève de la faim et occupaient l’Église du Béguinage, à Bruxelles. Étant témoin d’une grande violence institutionnelle, j’ai décidé de filmer le quotidien de Tarik Chaoui (porte-parole de l’USPR), Mohammed Boujettou (référent médical durant la grève de la faim) et Nezha Aloua (porte- parole de l’USPR) pour garder des traces de ces événements.

Aide accordée : 1 semaine de dérushage

« Herbes hautes, chemins bas » de Daniel Colin Gaëtan, la trentaine, pousse une charrette chargée d’objets glanés çà et là depuis des années. De temps en temps, il s’arrête, les empile ou les assemble, pour en faire une œuvre momentanée. Au cours de ses déambulations, un parcours de vie ponctué de vides se dessine en filigrane.

Production : CBV

Aide accordée : 3 jours de mixage + 2 jours d’étalonnage

« Portée » de Khristine Gillard

Un homme marche dans le pierrier. Au hasard de ses pas, il ramasse un caillou, le frappe d’un autre caillou, le fait sonner. Observé par l’épervier et le vautour fauve.

Production : Matière première

Aide accordée : 3 jours de montage image + 1 jour sortie Master + 1 jour d’étalonnage + Diffusion

« Pour Cristianny Fernandes » d’Anaïs Carton et Pauline Fonsny

Bruxelles à la tombée de la nuit. Chez elle, Maria se souvient de Christianny. Plus loin, Constanza répète et se prépare. Ailleurs, d’autres femmes nettoient des intérieurs. Un chant s’élève. Pour elles toutes.

Production : Dérives

Aide accordée : 3 jours de mixage + 4 jours d’étalonnage

« Pourtant des hommes » d’Esther Laurent-Baroux

Pourtant des hommes explore la mémoire de la manifestation du 17 octobre 1961, événement majeur, mais oublié de la guerre d’Algérie en France. Dans

une traversée de Paris et sa banlieue au présent, je pars à la recherche de traces, pour questionner un fragment de l’histoire coloniale française. À travers des témoignages de manifestant.e.s de l’époque et à travers la lecture des plaques commémoratives, cette mémoire prend forme fragilement dans les lieux marqués par la manifestation.

Production : Corpus Films/Voa Films

Aide accordée : 3 semaines de montage son + 1 semaine de mixage

Réunion du 13/12/2024

8 projets inscrits 2 projets soutenus

Membres du comité :

Livia Tinca

Loredana Bianconi

Mathilde Pestel

Philippe Delvosalle

Roberto Ayllon (GSARA)

Jean Minetto (GSARA)

Benjamin Durand (GSARA)

Maxime Thomas (GSARA)

Projets retenus :

« Fracture » de Keren Kraizer

Au début de l’année 2023, la réalisatrice part en voyage sans destination précise pour chercher à savoir quel est ce sentiment d’appartenance auquel elle aspire. Ce sera le point de départ de ses réflexions filmées, à la manière d’un journal. Quelques mois après, après de longues années d’absence, elle rentre dans son pays natal, Israël. Trouvant de l’espoir dans le mouvement de solidarité judéo-arabe et rencontrant un activiste juif dont elle tombe amoureuse, elle décide de risquer tout ce qui est confortable et connu dans sa vie, et de retourner vivre en Israël. 4 jours après son arrivée, le massacre du 7 octobre a lieu et la guerre contre Gaza commence.

Trouvera-t-elle un moyen de réconcilier son identité pro-palestinienne, israélienne, juive et fracturée ?

Trouvera-t-elle une communauté et une appartenance dans un endroit si chargé ?

Production : CVB

Aide accordée : 6 semaines de montage image + 4 semaines de montage son + 2 semaines de mixage

“Procès d’un jeune poète” de Philippe Van Cutsem En 1964 , le poète Joseph Brodsky alors âgé de 24 ans est accusé de parasitisme social par le régime soviétique. À l’issue de son procès, Brodsky, sera condamné à cinq ans de travaux forcés et à l’exil dans le nord de la Russie. Le film se propose de revenir sur cet épisode historique qui fit grand bruit à l’époque.

Production : Rinneborre asbl

Aide accordée : 3 semaines de montage son + 2 semaines de mixage +1 semaine d’étalonnage

III. FILMS EN COURS EN 2024

« Pourtant des hommes » d’Esther Laurent-Baroux Pourtant des hommes explore la mémoire de la manifestation du 17 octobre 1961, événement majeur, mais oublié de la guerre d’Algérie en France. Dans une traversée de Paris et sa banlieue au présent, je pars à la recherche de traces, pour questionner un fragment de l’histoire coloniale française. À travers des témoignages de manifestant.e.s de l’époque et à travers la lecture des plaques commémoratives, cette mémoire prend forme fragilement dans les lieux marqués par la manifestation.

Production : Corpus Films/Voa Films

Aide accordée : 6 semaines de montage image + 3 semaines de montage son + 1 semaine de mixage

« Fracture » de Keren Kraizer

Au début de l’année 2023, la réalisatrice part en voyage sans destination précise pour chercher à savoir quel est ce sentiment d’appartenance auquel elle aspire. Ce sera le point de départ de ses réflexions filmées, à la manière d’un journal. Quelques mois après, après de longues années d’absence, elle rentre dans son pays natal, Israël. Trouvant de l’espoir dans le mouvement de solidarité judéo-arabe et rencontrant un activiste juif dont elle tombe amoureuse, elle décide de risquer tout ce qui est confortable et connu dans sa vie, et de retourner vivre en Israël. 4 jours après son arrivée, le massacre du 7 octobre a lieu et la guerre contre Gaza commence. Trouvera-t-elle un moyen de réconcilier son identité pro-palestinienne, israélienne, juive et fracturée ?

Trouvera-t-elle une communauté et une appartenance dans un endroit si chargé ?

Production : CVB

Aide accordée : 10 semaines de montage image + 4 semaines de montage son + 2 semaine de mixage + 1 semaine d’étalonnage

« We Had Fun Yesterday » de Marion Guillard « Plus jeune, je détestais autant mon corps que j’étais obsédée par les “images de Nature”. D’un côté, je me disais qu’elles étaient sublimes, et que c’est pour cela qu’elles existaient, et de l’autre, j’avais l’impression qu’en tant que femme, si on ne me regardait pas, j’allais disparaître. C’est en suivant une succession de séquences illustrant tour à tour les formes de représentations de nature que nos sociétés modernes produisent : cinéma animalier, parcs naturels, zoos, etc. que le propos du film émerge. Ces séquences se mettent en mouvement autour d’un fil narratif, qui suit mon expérience personnelle en tant que cinéaste, plasticienne, ornithologue, femme, corps. » (Marion Guillard)

Production : CVB

Aide accordée : 2 semaines de montage son + 1 semaine de mixage + 3 jours d’étalonnage

« Sur la piste des cistes » d’Hannah Bailliu

Dans sa quête de liberté, le Belge André Viane a renoncé à la vie sociale et s’est retiré dans une vallée portugaise isolée. Quarante ans plus tard, il vit toujours dans la maison qu’il a construite. Jusqu’au jour où il n’a plus envie de vivre... L’expression de son désir de mourir crée une tension entre lui et sa fille

unique Seren. Lorsqu’il trouve un moyen d’en finir, sa fille reprend la vie dans la vallée.

Aide accordée : 8 semaines de montage image

« Liti Liti » de Mamadou Khouma Gueye

« Alors que l’État mène d’importants travaux d’infrastructure urbaine pour décongestionner la ville de Dakar, le quartier de Guinaw rails se vide lentement de ses habitants. Creusant le fossé entre la banlieue et le centre de Dakar, la population est dispersée, le sens de la communauté disloqué. Face aux murs et aux ruines du quartier, ma mère raconte son attachement à Guinaw rails. Mêlés aux archives des discours de développement de Dakar promis par les hommes politiques depuis les Indépendances, les récits de ma mère et des habitants du quartier témoignent du ballottement des consciences et des espoirs de changement. » (Mamadou Khouma Gueye)

Production : Twenty Nine Palms

Aide accordée : 12 semaines de montage image

« C’est pas fini » de Juliette Arnould

En août 2021, j’ai été engagée en tant que coordinatrice juridique pour assurer l’introduction des demandes de régularisation de 475 personnes « sans-papiers » qui sortaient d’une grève de la faim et occupaient l’Église du Béguinage, à Bruxelles. Étant témoin d’une grande violence institutionnelle, j’ai décidé de filmer le quotidien de Tarik Chaoui (porte-parole de l’USPR), Mohammed Boujettou (référent médical durant la grève de la faim) et Nezha Aloua (porte- parole de l’USPR) pour garder des traces de ces événements.

Aide accordée : 1 semaine de dérushage

« Herbes hautes, chemins bas » de Daniel Colin Gaëtan, la trentaine, pousse une charrette chargée d’objets glanés çà et là depuis des années. De temps en temps, il s’arrête, les empile ou les assemble, pour en faire une œuvre momentanée. Au cours de ses déambulations, un parcours de vie ponctué de vides se dessine en filigrane.

Production : CBV

Aide accordée : 3 jours de mixage + 2 jours d’étalonnage

« Framing Her » de Coco Jackie

Nous embarquant dans une quête transcontinentale à la recherche de modèles féminins, une jeune cinéaste rencontre des réalisatrices de films indépendantes à travers l’Asie, tout en documentant aussi bien leurs luttes que leurs succès. En explorant leurs histoires, Coco découvre la nécessité d’embrasser ses racines et son histoire personnelle – un geste cinématographique qui réveille des souvenirs douloureux.

Production : We Have a Plan

Aide accordée : 4 semaines de montage son + 1 semaine de mixage

« Pour Cristianny Fernandes » d’Anaïs Carton et Pauline Fonsny

Bruxelles à la tombée de la nuit. Chez elle, Maria se souvient de Christianny. Plus loin, Constanza répète et se prépare. Ailleurs, d’autres femmes nettoient des intérieurs. Un chant s’élève. Pour elles toutes.

Production : Dérives

Aide accordée : 3 jours de mixage + 4 jours d’étalonnage

IV. PROJETS FINALISÉS

« We Had Fun Yesterday » de Marion Guillard « Plus jeune, je détestais autant mon corps que j’étais obsédée par les “images de Nature”. D’un côté, je me disais qu’elles étaient sublimes, et que c’est pour cela qu’elles existaient, et de l’autre, j’avais l’impression qu’en tant que femme, si on ne me regardait pas, j’allais disparaître. C’est en suivant une succession de séquences illustrant tour à tour les formes de représentations de nature que nos sociétés modernes produisent : cinéma animalier, parcs naturels, zoos, etc. que le propos du film émerge. Ces séquences se mettent en mouvement autour d’un fil narratif, qui suit mon expérience personnelle en tant que cinéaste, plasticienne, ornithologue, femme, corps. » (Marion Guillard)

Production : CVB

Aide accordé : 2 semaines de montage son + 1 semaine de mixage + 3 jours d’étalonnage

« Liti Liti » de Mamadou Khouma Gueye

« Alors que l’État mène d’importants travaux d’infrastructure urbaine pour décongestionner la ville de Dakar, le quartier de Guinaw rails se vide lentement de ses habitants. Creusant le fossé entre la banlieue et le centre de Dakar, la population est dispersée, le sens de la communauté disloqué. Face aux murs et aux ruines du quartier, ma mère raconte son attachement à Guinaw rails. Mêlés aux archives des discours de développement de Dakar promis par les hommes politiques depuis les Indépendances, les récits de ma mère et des habitants du quartier témoignent du ballottement des consciences et des espoirs de changement. » (Mamadou Khouma Gueye)

Production : Twenty Nine Palms

Aide accordée : 12 semaines de montage image

« Herbes hautes, chemins bas » de Daniel Colin Gaëtan, la trentaine, pousse une charrette chargée d’objets glanés çà et là depuis des années. De temps en temps, il s’arrête, les empile ou les assemble, pour en faire une œuvre momentanée. Au cours de ses déambulations, un parcours de vie ponctué de vides se dessine en filigrane.

Production : CBV

Aide accordée : 3 jours de mixage + 2 jours d’étalonnage

« Framing Her » de Coco Jackie Nous embarquant dans une quête transcontinentale à la recherche de modèles féminins, une jeune cinéaste rencontre des réalisatrices de films indépendantes à travers l’Asie, tout en documentant aussi bien leurs luttes que leurs succès. En explorant leurs histoires, Coco découvre la nécessité d’embrasser ses racines et son histoire personnelle – un geste cinématographique qui réveille des souvenirs douloureux.

Production : We Have a Plan

Aide accordée : 4 semaines de montage son + 1 semaine de mixage

« Pour Cristianny Fernandes » d’Anaïs Carton et Pauline Fonsny

Bruxelles à la tombée de la nuit. Chez elle, Maria se souvient de Christianny. Plus loin, Constanza répète et se prépare. Ailleurs, d’autres femmes nettoient des intérieurs. Un chant s’élève. Pour elles toutes. Production : Dérives

Aide accordée :

3 jours de mixage

4 jours d’étalonnage

V. PROJETS EN DIFFUSION

« Washing Machine » de Florence Cats et Joseph Charroy

Le point de départ de Washing Machine est un lavomatique situé dans un quartier populaire de Bruxelles. À partir de ce lieu modeste, Joseph Hogan et Florence Cats ont composé un poème visuel hybride qui dépeint la vie quotidienne telle qu’elle se déroule sur la place et dans les rues adjacentes. Le film évolue dans une forme fragmentée qui laisse place à une poétique de l’accident, comme si la forme du film se révélait au cours du processus. Les images texturées, tournées en super 8, se mêlent à

des paysages sonores, des voix et une musique fragile. Le récit s’articule autour de plusieurs parties qui alternent les tons et les styles pour composer une pièce polyphonique. Tout se mélange dans un mouvement incessant, comme l’intérieur d’une machine à laver en mouvement.

Production : Atelier de Production du GSARA

« Dans la chambre » d’Yves Cantraine

Se plongeant uniquement dans des archives familiales et personnelles, des films de fêtes et de voyages, le réalisateur confiné prend son élan, questionne les images, libère la mémoire sonore, et voyage dans le temps et l’espace. Le retour sur le passé se fait ainsi danse et dérive poétique. Comme l’a écrit Emily Dickinson, figure tutélaire de ce film : « Je vis dans le possible, une maison plus belle que la prose. »

Production : Hélicotronc

« Sur le fil d’Ariane » d’Adina Ionescu-Muscel et Clara Beaudoux

Ariane Bergrichter, née en 1937 à Dresde, arrive en Belgique en 1958 et y reste jusqu’à sa mort en 1996.

« Sur le fil d’Ariane » s’inspire de ses assemblages créés pendant les huit dernières années de sa vie, une période marquée par des crises psychotiques, mais aussi par un élan vital la poussant à dessiner inlassablement les démunis et les courageux - dans un Bruxelles populaire et coloré qui lui était cher.

Production : Atelier de Production du GSARA

VI. RÉSIDENCE ANNUELLE

«

POINT DE VUE - POINT D’ÉCOUTE »

Tous les ans depuis 2022, un appel à projets est publié par l’Atelier de Production du GSARA dans le cadre de sa « Résidence Point de vue – Point d’écoute ».

L’appel s’adresse à deux artistes (l’un.e sonore, l’autre travaillant la pellicule) amené.e.s à faire, en binôme, un film sur un sujet donné. En 2024, le sujet imposé était la diversité bio-culturelle qui prendra comme point de départ le MARAIS WIELS à Forest. Ce sont Sophie Sherman (16mm) et Némo Camus (son) qui ont été choisis parmi les candidat.e.s qui avaient envoyé un dossier. De leur collaboration est né le documentaire expérimental de 15 minutes l’eau était là, tourné et monté au cours de l’été et l’automne 2024.

Synopsis : Un film tourné en 16 mm au Marais Wiels, à Bruxelles, un marais qui est apparu après la rupture de la nappe phréatique lors de travaux d’excavation pour un projet immobilier. Insectes, oiseaux et humains cohabitent dans ce refuge où le vivant et la magie semblent résister.

Le 8 février 2025, le film a été montré pour la première fois au Centre Culturel BRASS - qui jouxte le Marais Wiels - devant 150 personnes. Le 22 mars

2025, c’est au WIELS, également à côté de ce marais, que le film a été présenté, cette fois-ci devant une septantaine de personnes.

Partenaires de la Résidence : BRASS, PELISKAN.

Pour en savoir plus sur la résidence : https://gsara.be/2024/05/28/appel-a-projetspour-la-residence-point-de-vue-point-decoute-3/

Article dans la revue en ligne OPTIQUES à propos de « l’eau était là » : https://www.optiques.be/narration-speculative-au-marais-wiels/

Travail du son et de l’image

Par le biais de cette résidence, le GSARA souhaite encourager une écriture audiovisuelle innovante qui accorde au sonore une importance égale au visuel. En effet, lors de la réalisation de films, trop souvent l’image domine le son, le son accompagne l’image, l’illustre. En élaborant de manière parallèle et autonome le son et l’image, la force poétique de l’asynchrone peut émerger. Au cours du processus de travail, les deux artistes devront se mettre d’accord sur les points de rencontre entre leurs médiums respectifs. Ils échangeront régulièrement sur l’avancement du projet et confronteront leurs points de vue/d’écoute de manière constructive.

Esthétique

Au niveau du son, nous privilégions une approche artisanale par opposition à l’hyper technicisation contemporaine du traitement sonore. Au niveau visuel, nous voulons valoriser l’image analogique, pratique artisanale aussi ancienne qu’avant-gardiste. Celle-ci permet de créer des images dont la teneur esthétique est souvent particulièrement intéressante : grâce au grain de la pellicule, elle produit des films hors des sentiers battus qui s’apparentent davantage à la peinture qu’aux images lisses des reportages télévisuels. Le rendu des couleurs si particulières de la pellicule, ainsi que ses possibilités d’expérimentation infinies, contribuent également à la création d’images tour à tour brutes, oniriques et stimulantes.

SERVICE DE PRODUCTION

SERVICE DE PRODUCTION

Le Service de Production du GSARA est installé dans les locaux du siège social de l’asbl. Il bénéficie d’une infrastructure technique de haut niveau, compilant six studios de post-production entièrement équipés, répondant aux standards professionnels du secteur. Au cœur de l’activité technique du GSARA, ce service joue un rôle central dans la réalisation des projets audiovisuels portés par les différentes entités de l’asbl. Grâce à une équipe de techniciens qualifiés, il accompagne et soutient les productions en assurant un suivi personnalisé et une expertise de qualité tout au long du processus. Dans une dynamique de développement amorcée depuis plusieurs années, le Service de Production poursuit son évolution en diversifiant ses prestations. Outre le soutien aux projets internes, il propose une large gamme de services à destination de partenaires extérieurs et de clients professionnels. En complément de ses activités reconnues par les pouvoirs publics (Éducation permanente, Atelier de Production, etc.), le Service de Production propose des prestations à des partenaires privés et institutionnels. Il privilégie les collaborations avec le secteur socio-culturel et non-marchand, en mettant l’accent sur des thématiques comme la multiculturalité, l’inclusion, les droits des femmes, la migration, la précarité ou encore l’accès à la culture et aux technologies.

Le savoir-faire et l’expérience du GSARA sont reconnus et notre association est souvent sollicitée parce qu’elle a développé une image de marque la présentant comme un organisme proposant un accompagnement complet, personnalisé et de qualité, s’engageant dans toutes les étapes du processus de création des productions audiovisuelles, de la préparation, la réalisation, la production et la post-production, jusqu’à la livraison des masters de chaque projet qui nous est confié.

Le son au cœur des attentions

Afin de répondre à la demande sans cesse grandissante pour ce type de format, le GSARA a décidé de donner une place de choix à la production de podcasts et de produits sonores de qualité, en investissant, dès 2023, dans un tout nouveau studio d’enregistrement. Agrémenté d’une régie son permettant désormais du mixage LCR (investissement 2024), il permet d’accueillir des partenaires variés pour l’enregistrement d’émissions radio de création, d’interviews, de podcasts, de voix off, etc.

L’année 2024 a confirmé l’intérêt du public pour ce type d’accompagnement technique. En effet, la demande en interventions concernant le traitement du son ne cesse de s’intensifier, tant en ce qui concerne

la post-production des films documentaires accueillis au sein de l’Atelier que de nouveaux projets aux thématiques diversifiées.

Cette année, la Grande Campagne du GSARA s’est concentrée autour d’une série de podcasts produits exclusivement en interne. Nous avons également construit une collaboration avec l’ULB pour la réalisation d’une série de podcasts, intitulés « Belgica Biladi », prenant la forme d’émissions radio déployées autour de la thématique des 60 ans de l’immigration marocaine (en partenariat avec le CAL – réalisation et diffusion en 2025). Nous avons aussi réalisé le montage son et le mixage de la série de podcasts intitulée « À cœurs et à cris », projet défendu par Stéphanie Grosjean et Eva Seker, journalistes indépendantes, qui ont enquêté sur la prise en charge des victimes de violences conjugales en Belgique francophone, sans compter nos interventions habituelles pour l’enregistrement de voix off et montage/mixage 5.1 des films documentaires que nous accueillons en Atelier, ou encore tout l’accompagnement technique des émissions radio produites dans le cadre du projet Les Voix du Doc (voir Éducation permanente – Axe 3).

Projets et partenaires variés

Notre Service de Production est de plus en plus appelé à répondre à des demandes et des besoins très précis, incluant la réalisation de capsules web, d’émissions télé, de captations multi-caméras mais aussi de streamings vidéo.

En 2024, nous avons accompagné techniquement tout le Festival Coupe Circuit #6, développé dans le cadre de notre reconnaissance en Éducation permanente : nous avons assuré les tournages et la post-production de tous les éléments implémentés dans le projet, tels que les entretiens des réalisateurs, extraits des films en compétition, trailer, mais également les divers livestreams permettant de diffuser les émissions en direct vers un public de plus en plus large.

Nous poursuivons notre collaboration historique avec le CEPAG-FGTB pour la production et postproduction d’outils de réflexion diffusés par la RTBF dans le cadre de l’émission d’opinion « Regards » C’est dans le cadre de ce contrat que nous avons, entre autres, déployé nos moyens techniques au service de la captation de la pièce « Urgence » jouée dans le cadre du Festival Rêve Général à l’Université de Liège. L’émission est visionnable ici : https:// fgtb-wallonne.be/videos/2085/

En termes de rendus de spectacles grands formats, nous avons également collaboré avec l’asbl L’enfant des étoiles pour la captation multi-caméras de la pièce « Aria » jouée à la Sucrerie de Wavre. Il s’agit d’une collaboration appelée à se poursuivre. Enfin, dans le cadre de leurs 75 ans, les Jeunesses Musicales de Liège nous ont commandé un clip et une capsule de présentation de leurs activités et philosophie pédagogique : « Apprendre la musique en la jouant ».

Afin de répondre à une demande grandissante de la part de nos commanditaires et partenaires, nous avons mis en place un nouveau workflow nous permettant désormais de réaliser de petites vidéos en format vertical, sous-titrées principalement en français, prenant la forme de produits d’appels à diffuser sur les réseaux sociaux.

Le GSARA en tant que producteur

En 2024, le GSARA a décidé de renouer avec une pratique qui avait quelque peu été délaissée ces dernières années en se positionnant à nouveau en tant que Producteur principal d’un film, en l’occurrence le Moyen-métrage « Levures Sauvages » pour lequel nous avons obtenu un financement de 25 000 € de la part de la Commission du Cinéma de la Fédération

Wallonie-Bruxelles (Aide à la production - subvention Film LAB) ainsi que diverses bourses (SABAM, BSFF, Fondation Mycelium).

Le film, écrit et réalisé par un trio de choc composé de Maud Girault, Joachim Soudan et Jérôme Zahno, se présente comme une dystopie plongeant Bruxelles dans une crise environnementale inédite : Sous eau et sous cloche, la ville est envahie par des levures de bière ayant fermenté à outrance et devenues sauvages… L’originalité du dispositif est un jeu sur la matérialité de la pellicule (Super 8). Les réalisateurs ont rivalisé d’ingéniosité pour rendre visible un dialogue entre les Bruxellois et ce vivant devenu incontrôlable : recouvrir les pellicules de levures, les faire fermenter dans du compost (et autres techniques) afin d’obtenir des moisissures qui altère les couleurs et permettent de suggérer cet univers de science-fiction particulier.

Nous avons accompagné l’équipe sur le volet production, recherche de financements, accompagnement artistique, préparation de tournage, tournage et début de la post-production avec une partie du montage. Le film a été terminé en 2025 (fin du montage image, montage son et mixage, étalonnage).

Nous reviendrons sur sa diffusion l’an prochain.

Synergies avec nos régionales

Le GSARA reste attentif à maintenir son ancrage local, grâce à ses entités régionales dispersées sur tout le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La synergie entre les régionales et le Service de Production de la rue du Marteau à Bruxelles s’intensifie d’année en année et nous travaillons, plus que jamais, à intégrer les demandes en soutien technique émanant de nos régionales afin qu’elles puissent répondre aux demandes qui leur sont formulées. Il est de plus en plus courant pour le Service de Production de se mettre au service des collègues pour proposer des productions ayant été mixées et étalonnées par nos ingénieurs du son et par notre étalonneur. Cette collaboration interne permet une prise en charge globale du partenaire en mettant en place un suivi précis et détaillé sur la base des demandes et de la localisation géographique. Nous avons par exemple accompagné notre régionale de La Louvière pour l’animation et les finitions de sa capsule « Mode(s) de scrutin(s) », ainsi que la régionale de Charleroi pour du soutien technique ponctuel lors de tournages. Enfin, nous avons soutenu la régionale de Bruxelles sur les volets production, recherche de financements et tournages.

Le GSARA Liège développe quant à lui un pôle production dont l’activité principale est de réaliser un reportage mensuel de 5 minutes pour la newsletter

des Musées de la Ville de Liège. Cette capsule, diffusée sur les différents sites et réseaux sociaux de la Ville, présente les expositions en cours et à venir (Exposition Paul Delvaux, Exposition ABSTRAIT) et les activités programmées à La Boverie, au Grand Curtius, ainsi que dans les autres lieux culturels de la ville.

Nous réalisons également des capsules promotionnelles pour l’Office du tourisme de Liège dans le cadre du projet Cap sur Liège, à destination du public allemand et néerlandais en priorité (mise en valeur de l’exposition Pierre Kroll).

En termes d’infrastructures, le GSARA Liège dispose de cinq stations de montage image/étalonnage/ mixage, dont une est réservée aux formateurs dans le cadre de leurs prestations externes. Les bancs sont équipés du logiciel Avid et de la suite Adobe. Nous utilisons essentiellement Première Pro, Adobe Audition, Lightroom et After Effects.

Nous disposons également d’un petit plateau de tournage mobile muni d’un fond vert. En 2024, nous nous sommes dotés d’une cabine insonorisée pour l’enregistrement de voix off. Essentiellement utilisé par nos stagiaires dans le cadre de leurs exercices, ce matériel nous permet également de filmer et d’enregistrer d’éventuels partenaires dans le cadre de nos productions payantes.

ARCHIVAGE ET MÉDIATHÈQUE

ARCHIVAGE ET MÉDIATHÈQUE

I. MISSIONS

Le GSARA s’engage à favoriser la diffusion, la préservation et la conservation des documents audiovisuels de son catalogue et/ou dont il est dépositaire.

Offrir un service de numérisation des films liés aux activités du GSARA et mettre ce service à disposition du public et des associations ; Gérer un centre d’archivage afin d’assurer la préservation, la conservation et le stockage des productions audiovisuelles liées aux activités du GSARA ; Proposer divers services visant à promouvoir la mise à disposition et la diffusion de productions audiovisuelles et l’organisation de manifestations socioculturelles ; Mettre à disposition du public l’ensemble des productions audiovisuelles de son catalogue et/ou dont il est dépositaire.

II. NUMÉRISATION

Afin de préserver la « mémoire » du GSARA, nous avons entamé, fin 2021, la numérisation de nos anciens supports stockés à Charleroi. Depuis lors, cette lourde tâche a occupé une place prépondérante et nous en sommes actuellement à, approximativement, 1400 films numérisés. Près de 95 % de nos anciennes productions ont ainsi pu être sauvegardées et peuvent être à nouveau consultées. En 2024, près de 400 films ont ainsi été numérisés. Parmi ceux-ci, on retrouve un certain nombre d’émissions concédées de La Pensée Socialiste et de Regards FGTB depuis la fin des années 1980. Il y a également d’anciennes productions du GSARA, des outils pédagogiques issus de nos régionales, des rushs de congrès ou de manifestations, des archives du Parti Socialiste, des témoignages issus de la collecte de la mémoire de l’immigration, des interviews de personnalités politiques ou de réalisateurs et quelques anciennes productions extérieures au GSARA. É

En quelques chiffres

11 émissions Regards FGTB

60 émissions de La Pensée Socialiste

19 films d’ Éducation permanente

8 films de l’Atelier de Production

58 films ou émissions extérieurs au GSARA

88 films du Service de Production

41 rushes d’interviews, de congrès et de manifestations

33 films des régionales

20 interviews de la Collecte de la mémoire de l’immigration

5 archives de la RTBF

En parallèle, nous continuons de proposer un service de numérisation et de mastering à destination des associations, des professionnels du secteur de l’audiovisuel et des particuliers. En 2023, une quinzaine de supports ont ainsi été numérisés.

III. ARCHIVAGE

En tant que centre d’archivage, le GSARA a pour mission d’assurer la préservation, la conservation et le stockage de ses productions. Pour ce faire, l’asbl a mis en place une interface de gestion de projet visant à centraliser l’ensemble des productions audiovisuelles liées à ses activités. Actuellement, on en dénombre dans cette interface plus de 1710.

En 2024, nous y avons ajouté plus de 300 fiches et nous avons amélioré l’indexation des fiches déjà présentes. On y retrouve la majeure partie des productions et coproductions du GSARA depuis sa création à la fin des années 70, ainsi que toute une série de documentaires et d’archives extérieures à l’asbl. Pour chaque production, on retrouve une fiche technique (synopsis, équipes,...) et les fichiers présents dans notre serveur d’archivage (film complet, trailer, photo, dossier pédagogique et de presse).

Grâce à cette nouvelle interface, nous pouvons intégrer directement de nouveaux projets dans notre catalogue en ligne ainsi que dans notre médiathèque. Les films étant intégrés directement, nous pouvons facilement prendre contact avec les producteurs, compléter nos recherches ou encore ajouter les liens de visionnages des films dont nous avons les droits de diffusion et les mettre à disposition en fonction des droits que nous possédons.

Au niveau de l’archivage de nos supports physiques, nous avons rapatrié en 2024 l’ensemble de nos masters au sein de notre Service de Production. En effet, suite au déménagement de notre régionale de Charleroi, nous avons effectué un tri dans nos anciens supports. Toutes nos archives sont à présent centralisées dans nos locaux Rue du Marteau. Malgré la numérisation de nos archives, il nous semble essentiel de conserver nos supports physiques.

IV. PROMOTION ET DIFFUSION

Depuis 2021, le GSARA dispose d’un site web renouvelé, à la fois plus dynamique et plus attractif. On y retrouve notamment un catalogue en ligne reprenant toute une série de productions à la fois récentes et anciennes de l’asbl. Durant l’année 2024, le catalogue a continué à s’étoffer. Nous y avons ajouté près de 21 films, dont une grande majorité issue de nos archives. Il nous permet aujourd’hui une meilleure diffusion de nos productions récentes tout en valorisant quelques archives phares. Pour ce faire, nous y avons incorporé plus de 90 anciennes productions « emblématiques » du GSARA. Ces différents films, datant de la fin des années 1970 au début des années 2010, donnent un aperçu de la richesse du fonds dont notre médiathèque regorge. Lien vers le catalogue en ligne  https://gsara.be/catalogue/

Depuis 2023 et la refonte de notre revue trimestrielle, notre archiviste dispose d’une rubrique « L’œil de l’archiviste » qui met en avant une archive audiovi-

suelle du GSARA. On y retrouve une brève présentation du film de même qu’un lien pour visionner ce dernier sur notre catalogue en ligne. Nous diffusons ensuite le tout à travers nos différents médias sociaux. En 2024, quatre articles ont été réalisés et quatre anciennes productions mises en lumière. Cette chronique nous permet, à la fois, de relier nos archives à l’actualité et de remplir notre mission de réflexion sur les médias.

Communication gouvernementale de Jacques Jossart (1987)

Jeunes et citoyenneté européenne (1992)

Canards… boiteux ? (1988)

Un jour ou l’autre, on pourrait tous être victime de l’extrême droite (2004)

Le GSARA a également pris part à une journée de rencontre sur le thème de l’archivage organisée par le collectif PUNCH (Pour Un Numérique Critique et Humain). Lors de cette journée, plusieurs intervenants étaient amenés à discuter de la numérisation des archives, de ce qu’il était important de conserver et de quelle manière le faire. Notre archiviste y a fait une présentation des activités du GSARA et a évoqué son travail d’archivage autour de quelques exemples précis.

V. MÉDIATHÈQUE

Lien vers la médiathèque : https://gsara.be/mediatheque/

En tant que médiathèque, le GSARA se doit de rendre visibles et de mettre à disposition du public et de ses partenaires ses productions ainsi que les productions qu’il diffuse, depuis sa création jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit de mettre en valeur le patrimoine historique, artistique, social et culturel dont nous disposons. Au cas par cas, et en fonction des droits de diffusion, il s’agit de présenter l’ensemble de ces productions sous la forme d’une médiathèque consultable en ligne. Cependant, l’accès aux médias sera différent s’il s’agit d’un particulier, d’un opérateur du secteur socioculturel, d’un enseignant ou d’un chercheur. Cet accès se fera via un formulaire d’inscription afin d’avoir un suivi des vidéos consultées et de tenir au courant notre public des dernières archives ajoutées.

Nous avons mis en ligne, fin 2023, une première version de notre médiathèque. Elle est disponible sur notre site internet via l’onglet Nos activités. Pour l’instant, il ne s’agit que d’une base de données reprenant les mêmes caractéristiques que notre

interface de gestion de projets. En page d’accueil, vous retrouvez une petite présentation suivie d’un moteur de recherche. Chaque film est présenté sous la forme d’une fiche technique reprenant le même visuel que notre catalogue. Une adresse spécifique (mediatheque@gsara.be) a également été créée à cet effet. L’utilisateur doit, pour l’instant, nous contacter via ce mail pour obtenir de plus amples informations ou bien pour visionner un film. Durant cette année 2024, de nombreuses demandes de films et d’archives nous sont parvenues. Ces demandes venaient à la fois de l’extérieur (d’anciens réalisateurs cherchant leurs anciennes réalisations, d’universitaires dans le cadre de leurs recherches, du Parti Socialiste, du CVB,…) et de l’intérieur du GSARA (dans le cadre d’un projet sur l’histoire de l’immigration notamment). Cette hausse des sollicitations nous montre que la médiathèque répond à un réel besoin.

MANDATS (AU 31.12.2024)

Le GSARA exerce des mandats de représentation au sein de diverses instances communautaires, régionales et nationales et d’associations culturelles.

Acronymes Instances

AAAPA Association des Ateliers d’Accueil et de Production

Audiovisuelle

CAAP Concertation des Associations

Actives en Prison

CAIPS Concertation des Ateliers d’Insertion Professionnelle et Sociale

CSEP Conseil Supérieur de l’Education Permanente

Mandats assurés par Fonctions

Stefanie Bodien

• Administratrice

Renaud Bellen

Olivier Grinnaert

Julie Dohet

• Membre effectif

• Membre suppléant

• Membre

Cayetana Carrion

Olivier Grinnaert

• Membre effectif

• Membre suppléant

CSEM Conseil Supérieur de l’Education aux Médias

FEBECOOP Fédération Belge de l’économie sociale et coopérative

AMCP PointCulture

Olivier Grinnaert

Renaud Bellen

• Membre suppléant (Désignée par le CSEP)

• Membre

Renaud Bellen

• AdministrateurMembre du comité de gestion

CONTACTS ET CONTRIBUTIONS

Structure faîtière

Rue du Marteau, 26 1210 Bruxelles

+322 250 13 10 – +322 218 58 85

Administration générale

Direction

Renaud Bellen (renaud.bellen@gsara.be)

Comptabilité

Etienne Depère (etienne.depere@gsara.be)

Informatique

Roberto Paredes (roberto.paredes@gsara.be)

Secrétariat

Karine Morales (karine.morales@gsara.be)

Ouvrier polyvalent

Milaim Gorqaj (milaim.gorqaj@gsara.be)

Service communication

Chargé de communication

Pierre Vangrootloon (pierre.vangrootloon@gsara.be)

Graphisme

Clément Hostein (clement.hostein@gsara.be)

Coordination EP

Ateliers médias (Axe 1)

Cayetana Carrion (cayetana.carrion@gsara.be)

Outils de réflexion (Axe 3)

Olivier Grinnaert (olivier.grinnaert@gsara.be)

Campagnes de sensibilisation et Revue «Optiques»(Axe 4)

Justine Esser (justine.esser@gsara.be)

Médiathèque - Archivage

Diffusion

Sandra Démal (sandra.demal@gsara.be)

Archivage

Alain-Brice Haeghens (alain.haeghens@gsara.be)

Service de production

Directrice de production

Valentina Masi (valentina.masi@gsara.be)

Réalisation

Benjamin Durand (benjamin.durand@gsara.be) Technique

Diego Certuche (diego.certuche@gsara.be)

Montage image

Roberto Ayllon (roberto.ayllon@gsara.be)

Geoffroy Cernaix (geoffroy.cernaix@gsara.be)

Pauline Piris-Nury (pauline.pirisnury@gsara.be)

Montage son

Maxime Thomas (maxime.thomas@gsara.be)

Jean-Noël Boisse (jeannoel.boisse@gsara.be)

Maxime Lombaerts (maxime.lombaerts@gsara.be)

Étalonnage

Jean Minetto (jean.minetto@gsara.be

Atelier de production

Secrétaire de l’atelier

Stefanie Bodien (stefanie.bodien@gsara.be)

Régionales

Bruxelles

Quai Demets, 23 1070 Anderlecht +322 218 80 88

Responsable régionale

Pauline Gaudoux (pauline.gaudoux@gsara.be)

Animatrices

Sara Dequin (sara.dequin@gsara.be)

Louise Barreau (louise.barreau@gsara.be)

Charleroi

170C, Avenue de Philippeville

6001 Marcinelle +327 165 19 45

Responsable régional

Bernard Fostier (bernard.fostier@gsara.be)

Animateurs

Léandre Nicolaï (leandre.nicolai@gsara.be)

Jérôme Noël (jerome.noel@gsara.be)

La Louvière

Rue Kéramis, 26/6

7100 La Louvière

+326 488 21 20

Responsable régionale

Lindsay Dumma (lindsay.dumma@gsara.be)

Coordination pédagogique ISP

Valli Ardito (valli.ardito@gsara.be)

Secrétariat

Fouziya Bahi (fouziya.bahi@gsara.be)

Formateurs ISP

Fabrice Selleslagh (fabrice.selleslagh@gsara.be)

- Pauline Delespesse (pauline.delespesse@gsara. be) - Karine Thiels - karine.thiels@gsara.be - Nathalie Thiels (nathalie.thiels@gsara.be) - Alison Bellens (alison.bellens@gsara.be)

Animateur EP

Marc Cerfontaine (marc.cerfontaine@gsara.be)

Liège

Rue d’Ougrée, 69 4031 Angleur

+324 344 52 02

Responsable régionale

Julie Dohet (julie.dohet@gsara.be)

Coordination pédagogique

Laurie Parmentier (laurie.parmentier@gsara.be)

Secrétariat

Sylviane Malay (sylviane.malay@gsara.be)

Formateurs CISP

Arnaud Hockers (arnaud.hockers@gsara.be)

Michaël Inzillo (michael.inzillo@gsara.be)

Samuel Maréchal (samuel.marechal@gsara.be)

Animateurs EP

Michaël Inzillo (michael.inzillo@gsara.be)

Samuel Maréchal (samuel.marechal@gsara.be)

Luxembourg

Rue Fonteny Maroy, 13 6800 Libramont +32 475 51 33 86

Responsable régionale

Laurence Schalkwijck (laurence.schalkwijk@gsara.be)

Tournai

Rue de la citadelle, 124 - 7500 Tournai +326 976 72 69

Responsable régional

Damien Seynave (damien.seynave@gsara.be)

MENTIONS LÉGALES

Numéro d’entreprise / TVA BE 0418.141.759

GSARA asbl

Rue du Marteau, 26 - 1210 Bruxelles

Tel. +322 250 13 10 – +322 218 58 85

Email info@gsara.be

Website www.gsara.be FACEBOOK https://www.facebook.com/GSARA.asbl

LINKEDIN https://www.linkedin.com/in/gsara-asbl/

INSTAGRAM https://www.instagram.com/gsara. asbl/

YOUTUBE https://www.youtube.com/c/GSARAAsbl/videos

VIMEO https://vimeo.com/gsaraasbl

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