Magazine Grand A n°18

Page 1

Le journal de la communauté d’agglomération de l’

N °18

MARS-AVRIL 2012

P.05 ça bouge

dans l’agglo

l’université franco2d est lancée Une formation d’été. Elle est ouverte aux étudiants et aux salariés désireux d’agir en faveur du développement durable.

P.06 ils en parlent

ambassadeurs nous aussi !

L’agglo est devenue Ambassadeur d’Albi, la Cité épiscopale. Au nombre de 258 fin février 2012, les ambassadeurs multiplient les actions et les rencontres. Et vous ?

P.11 L’ÉCO DE L’AGGLO

cAP SUR LE PÔLE SANITAIRE ET SOCIAL

L’étape 1 d’un projet ambitieux prend forme : un bâtiment moderne accueillera les deux IFSI albigeois au cœur du campus de Champollion.

Albi, Arthès, Cambon d’Albi, Carlus, Castelnau de Lévis, Cunac, Dénat, Fréjairolles, Labastide Dénat, Lescure d’Albigeois, Le Séquestre, Marssac sur Tarn, Puygouzon, Rouffiac, Saliès, Saint-Juéry, Terssac

GRAND ANGLE

Chiens et chats : Ils vous attendent


P. 03 actu vue par…

P. 04-05 ça bouge dans l’agglo

P. 07-08-09 grand angle

P. 12 ENVIRONNEMENT

P. 14-15 au c♥ur de l’agglo

La route autrement Rencontre et explications…

Haut et très haut débit… où en est-on ? 11 NRAZO fonctionnent conformément aux engagements de l’agglo. Et pour le très haut débit, place au travail des opérateurs.

Chiens et chats : ils vous attendent Chenil-fourrière animale, une compétence obligatoire de l’agglo. Visite commentée et rencontre avec l’équipe chargée de nos amis les bêtes.

Mille et une façons de trier Transformer nos comportements et faire de nos gestes quotidiens des réflexes. Mode d’emploi avec les services de l’agglo.

Puygouzon : on pense aux petits Dès la rentrée scolaire 2013, les tout petits pourront profiter d’un nouvel équipement. Présentation.

MICHEL TREBOSC

ÉDITO

GRAND A est édité par la Communauté d’agglomération de l’Albigeois. Parc François Mitterrand – 81 160 Saint-Juéry Tél. : 05 63 45 72 47 – www.grand-albigeois.fr Directeur de publication : Thierry Dufour Rédaction : Sabine Thiry, Marie-Flore Borg, Yann Wargny Photographies : Daniel Vijorovic, Pascal Crépin, Mines Albi, Mairie d’Albi, Fabien et Alexia, Thuriès SA, Objectif News, Institut Bon Sauveur d’Alby, Mairie de Saint-Juéry, Mairie du Séquestre, Studio Tchiz, LPO Tarn. Conception, maquette, mise en pages : ICOM RCS Toulouse B 393 658 760 - 2012-02-3647 icom-com.fr - ISSN : 2101-1430. Dépôt légal : avril 2012. Tirage : 42 000 exemplaires. Document imprimé par l'imprimerie Ménard, entreprise Imprim'vert®, procédé CtP avec des encres à base végétale. Papier Condat Silk, 90 g.

Vice-président en charge de l’environnement, je suis très heureux d’ouvrir en quelques lignes ce numéro de printemps. Cette saison marque traditionnellement le renouveau dans la nature… Au cœur de notre agglomération il n’y a pas de saison pour faire germer les projets ! Les lecteurs assidus du Grand A le confirmeront. Et chaque commune de l’Albigeois, quelle que soit sa taille, y trouve sa place. Celle dont je suis le maire compte 587 habitants. Mes préoccupations sont plus rurales que celles d’autres voisins mais nos intérêts sont communs. Attractivité et solidarité guident nos actions communautaires. Partout, au fil des pages, des initiatives attestent de cette dimension : auprès des étudiants en renforçant les réseaux d’enseignement supérieur comme les formations paramédicales ; auprès des entreprises en consolidant des filières de développement d’avenir, en encourageant la recherche et les transferts de technologie. C’est pour cette aspiration à rayonner par delà nos frontières que l’agglomération est devenue le 198e ambassadeur de la Cité épiscopale. En passant d’un article à l’autre, vous découvrirez aussi une agglomération solidaire. La solidarité est une des raisons d’être de notre intercommunalité. Notre objectif vise à ce que chaque commune bénéficie de la meilleure qualité de service public. J’en veux pour preuve le haut débit qui est désormais une réalité pour les habitants de Rouffiac par exemple. Le transfert de la voirie permet à chaque commune de disposer des moyens humains et techniques communautaires pour la réalisation de leur programme de travaux. Enfin, les actions de notre agglomération concernent une compétence plus méconnue du grand public : la capture et l’hébergement des chiens et chats errants. Face à cette obligation légale, nous avons décidé d’être exemplaires ; de s’occuper dignement de ces animaux abandonnés alors que d’autres solutions auraient pu être retenues. Pour cette action publique aussi, nous pouvons être fiers de nos choix collectifs. Michel Trébosc Vice-Président délégué à l’environnement Maire de Rouffiac


actu vue par…

page 03 L’actu du Grand A c’est… le printemps et une irrésistible envie d’enfourcher un vélo grâce à des initiatives aussi diverses que variées à inscrire dans nos calendriers.

l

Rencontre avec

SARAH LAURENS

La vice-présidente déléguée aux déplacements doux de l’agglo liste quelques actions conduites cette année et destinées à changer peu à peu nos façons de bouger. « Le schéma directeur cyclable est dans les starting blocks… cet intitulé un peu jargonneux cache une idée très simple : il faut un cadre de référence commun pour développer les itinéraires de déplacements doux à l’échelle de nos 17 communes ». Mais de multiples aménagements sont ou ont déjà été engagés. Plus de 7 km de double-sens cyclables ont été aménagés dans les quartiers du centre-ville d’Albi et dans le quartier de la Madeleine notamment.

Changez de panorama Êtes-vous sûrs de connaître votre voisinage ? 13 sentiers balisés totalisent 100 km de Balades en Albigeois à parcourir selon vos envies, à pied ou en VTT, sur tout le territoire de l’agglomération. Selon le temps dont vous disposez, la difficulté que vous êtes prêt à affronter, vous choisirez plutôt Le sentier de Fonfrèges ou celui de La boucle du Gô. Chaque itinéraire permet de découvrir le petit patrimoine local : un pigeonnier, un moulin ; de surprendre des demoiselles* et des ragondins ou de cueillir des respountsous ! Oui, le Grand Albigeois recèle de trésors littéralement invisibles depuis la route. N’attendez pas que le soleil chauffe trop fort pour vous offrir un panorama inédit, une autre façon de voir l’horizon à pied ou à bicyclette. Dépliants disponibles dans votre mairie et, en intégralité, sur w w w.grand-albigeois.fr  Rubrique Loisirs & Culture

« Ces double-sens cyclables, qui demandent un temps d’adaptation aux automobilistes, seront étendus à d’autres quartiers dans les mois à venir ». Parallèlement, dans des zones semi-urbaines, des cheminements piétons et cyclables seront réalisés au Séquestre et à Castelnau de Lévis par exemple. « Nous renforçons la part des déplacements doux dans les aménagements de voirie et en site propre. Le schéma directeur cyclable assurera la cohérence de nos aménagements à l’échelle de l’agglomération. En plus de ce rôle d’aménageur, l’agglo doit encourager toutes les initiatives en faveur des déplacements doux. Cette page en témoigne ».

Sérénité partagée savoir La signalisation routière intègre de nouveaux signaux triangulaires : le “Tourne à droite des vélos aux feux” qui permet aux cyclistes de poursuivre leur trajet malgré un feu rouge. (décret du 12 nov. 2010/ arrêté publié au JO du 27.01.2012)

*libellules

En 2010, David Kowalczyk, conseiller municipal de Saint-Juéry, présentait au Grand A un peu plus de 3 km de bandes cyclables qui parcouraient la ville. « Aujourd’hui, sourit l’élu, on doit approcher les 15 km de pistes et de voies pour les cyclistes. C’est simple on peut aller du Pont d’Arthès à Marssac sans mettre pied à terre ». À Saint-Juéry on encourage la pratique du vélo ! « Pas seulement, précise David K. Le projet du nouveau cœur de ville va permettre aux élus de réfléchir à une zone 30 élargie au-delà du périmètre rénové… Nous souhaitons instaurer un véritable partage de l’espace public entre les différents usagers de la voirie ». Zones 30, zones de rencontre, double sens cyclable : depuis quelques années la réglementation permet de distiller une dose de sérénité dans nos déplacements. Saint-Juéry compte bien en profiter.

ciel ! un vélo ! Automobiliste, si vous pestez en croisant un cycliste dans une rue à sens unique, vous revenez sans doute d’un très long voyage. Le double sens cyclable – la possibilité pour les cyclistes d’emprunter une rue à sens unique dans les deux sens – a été légalisé par décret à l’été 2008 pour application à l’été 2010 dans les zones de rencontre (nouvellement créées) et les zones à 30 (qui datent de 1990 !). En vigueur depuis quelques années dans certaines villes pionnières, le double sens cyclable n’apparaît pas particulièrement dangereux : l’accident le plus fréquent demeurant, comme ailleurs, l’ouverture de portière. www.certu.fr/centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme

Bouger avec eux ! L’association Tous à vélo et à pied en Albigeois porte son projet dans son nom. Bien sûr ses adhérents se retrouvent pour le plaisir de la marche et du cyclisme amateur. Mais l’association s’active aussi pour défendre un engagement citoyen : développer l’usage du vélo en milieu urbain et les aménagements cyclables. Mais les animations découvertes, sorties et autres actions de sensibilisation s’adressent à tous les habitants du Grand Albigeois. « Nous organisons des balades dans les quartiers d’Albi et les communes alentours. Nos bénévoles s’investissent aussi dans de nombreuses manifestations », explique Françoise Andouard, présidente. Ainsi, l’an dernier, les bénévoles avaient encadré des “balades contées en vélo” pour les enfants et leurs parents pour le salon du livre. « Nous participons à la vie des quartiers. En septembre, les mécanos de Tous à vélo ont organisé des ateliers de réparation de cycles pour les jeunes, en partenariat avec le centre social de Veyrières », poursuit Françoise. Maintenant que l’hiver est fini, le planning de l’association se remplit : vélo nocturne en mars, balades à pied dans les quartiers du Maranel en avril, opérations sécurité routière dans les collèges… Pour bouger, rejoignez-les ! 1 rue d’Amsterdam, Albi Tél. : 06 70 34 70 04 http://tous-a-velo-et-a-pied.over-blog.com albi@fubicy.org TAPVA adhère à la FUBICY : fédération des utilisateurs de bicyclette www.fubicy.org

Le grand pari

Le succès était au rendez-vous en 2010 et 2011. Alors cette année encore, Tous à vélo et à pied en Albigeois et l’agglo, organisent la Bourse aux vélos. Mais pour cette IIIe édition, Grand A parie que les compteurs vont exploser. Nous étions 1 000 visiteurs l’an dernier. 350 propriétaires avaient déposé un vélo pour le vendre et 250 acheteurs avaient trouvé leur bonheur. Réservez la date ! Samedi 2 juin. Place du Vigan de 9h à 18h. Et vous pourrez vous débarrasser de votre vieux BMX, vendre le tricycle du petit pour acheter le modèle deux roues ou trouver la petite reine de vos rêves à un prix tout doux. Grand A vous le rappellera en mai.


ça bouge dans l’agglo… Le must

Le 2 avril, le musée Toulouse Lautrec ouvre de nouveaux ses portes. Bâches, tréteaux, pinceaux ont disparu et le musée offre un tout nouvel écrin, digne du parcours artistique unique proposé ici.

Excellence

Depuis le 1er mars les 4 écoles de l’institut des Télécoms et les 6 écoles des Mines constituent l’Institut Mines-Télécoms, 1er groupe public de grandes écoles d’ingénieurs et de management français.

page 04 Extra-top

Les tickets du festival Pause Guitare 2012 sont en vente. Programmation éclectique extra-top. Du 5 au 8 juillet www.pauseguitare. net ou Hôtel Rochegude de 9/12 h et 14/18 h et points de vente habituels.

Haut et très haut débit… où en est-on ? savoir Dans les zones couvertes par les NRAZO, c’est au particulier de contacter son opérateur Internet pour modifier son contrat et bénéficier d’un meilleur débit, le plus souvent sans frais supplémentaires

Conformément à ses engagements, l’agglo a installé, en deux ans, 11 NRAZO (nœuds de raccordements d’abonnés en zone d’ombre) : les opérateurs privés disposent ainsi des aménagements ad hoc pour fournir le haut débit à leurs clients. Car, rappelons-le, l’agglo est un aménageur qui peut établir des réseaux de télécommunications (fourreaux, câbles cuivre ou fibre, abris pré-équipés, mats ou poteaux) lorsque l’investissement privé ne suffit pas. Pour une trentaine de foyers encore en zone d’ombre, le service informatique de l’agglo étudie des solutions alternatives. Et le très haut débit alors ? À l’occasion des travaux

de voirie, l’agglo enfouit des fourreaux qui seront prêts à recevoir la fibre optique vecteur du très haut débit (THD ou FTTH) ; un premier maillage reliera notamment les bâtiments publics en 4 ans. Quant aux habitations ? Confiance ! L’opérateur historique France Télécom Orange, à la suite de l’annonce en janvier 2011 de son programme national d’équipement des zones non denses, a signé un accord avec SFR pour co-financer le déploiement de la fibre optique dans le Grand Albigeois. Orange prévoit un début des travaux en 2013 et un réseau FTTH complet, disponible à la concurrence des différents fournisseurs d’accès, opérationnel en 2020.

Le salon du livre jeunesse s’est déroulé dans les différents sites du réseau public de lecture de l’agglo mais aussi aux Moulins albigeois, musée Lapérouse, cinélux de St-Juéry et à la bibliothèque de l’IUFM. Vous avez été nombreux à venir découvrir une littérature étonnante, rencontrer les magiciens de l’écriture et du dessin, qui ouvrent le monde de la lecture à nos enfants.

Le salon sans télévision…

o

rganisée par l’association Dikelitu, La librairie des enfants et la Librairie Guillot avec le soutien de l’agglo, cette 13e édition a, une nouvelle fois, été riche et variée avec ateliers, rendez-vous dédicaces et de belles rencontres dans les médiathèques de l’agglo à Saint-Juéry, Lescure et Albi. Le programme a séduit petits et grands, sans limite d’âge. En amont des 2 jours grand public, le salon était l’occasion pour les enseignants de conduire des projets particuliers souvent sur plusieurs semaines. Grand A vous en présentera quelquesuns dans son prochain numéro. Association Dikelitu – Tél. : 05 63 38 62 84 ou 06 12 11 70 80

13 jeudis pour un crime À la médiathèque Amalric, une dizaine d’apprentis auteurs/enquêteurs essaie de comprendre le pourquoi du comment d’un crime abominable, avec l’aide de la police scientifique, d’une équipe psychiatrique et des ressources inépuisables de l’imagination. Concrètement, depuis octobre, Gil, Irénée, Pascale, les jeunes Milène et Julie et d’autres se retrouvent, un jeudi sur deux, à l’atelier d’écriture numérique. Ils sont venus pour apprendre à raconter une histoire et la publier sur un blog, avec un auteur familier des lieux, Hervé Jubert. « Il rebondit avec les idées et anime ce groupe hétérogène avec un bonheur visible », précise Évelyne Mazars, en charge des projets numériques à la médiathèque. Les états d’âme d’un condamné à mort sont à découvrir sur http://lestreize.wordpress.com. Leur treizième jeudi est fixé au 26 avril.

Le salon du livre à portée de chez vous

Partenaires privilégiés du salon du livre jeunesse, les bibliothécaires du réseau de lecture publique de l’agglo ont concocté des rendez-vous particuliers avec les auteurs et illustrateurs jeunesse transformés en animateurs pour l’occasion. Rencontrer et échanger avec le public ? Ils adorent ! Quant à vos enfants, petits ou ados, beaucoup auront eu la chance de partager de merveilleux moments avec des auteurs et illustrateurs jeunesse comme Anne Crausaz (Lescure/Albi), Agnès de Lestrade (Albi), Tom Schamp (Castelnau/Albi), Ph. Barbeau (Albi –collège Bellevue), Hélène Montardre (Albi –collège Jaurès), Gilbert Le Grand (Marssac/ Terssac/ Albi), Nathalie Fortier (Albi), Emmanuel Cerisier (Castelnau/Albi), Magali Bardos (Albi), Michel Laporte (Albi/Marssac)… (liste non exhaustive car il n’y a plus de place dans cette colonne).

Une affiche made in Albi L’Albigeois, Éric Habourdin architecte d’intérieur, a créé pour Dikelitu l’affiche de ce 13e salon.


ça bouge dans l’agglo…

page 05

L’université d’été, Franco2D, est lancée Se former pour agir en faveur du développement durable d’un territoire dans un cadre propice à la stimulation et aux échanges d’idées et proposer son projet à un jury international : c’est ce qu’offre l’université d’été francophone du développement durable. Étudiants ou salariés, les inscriptions ouvrent en avril.

à

À l’été 2011, l’université d’été de la création d’entreprise innovante, les FrancoPrenariats, ont permis à 29 jeunes de 14 nationalités de soumettre leur projet d’entreprise à un jury cosmopolite. Cette initiative albigeoise a été une belle réussite ! Fort de ce succès, l’École des Mines d’Albi, Champollion et l’agglo proposent une nouvelle formation-action, où l’apprentissage privilégie la mise en situation réelle. L’objectif de cette université d’été, concentrée sur 12 jours, est de mettre en pratique les principes du développement durable appliqués à des projets territoriaux. Les Franco2D panachent conférences, tables rondes, ateliers de cas concrets mais aussi activités sportives et culturelles : le programme est conçu pour favoriser l’esprit d’équipe indispensable à

la réussite de tout projet ! Ouverte aux étudiants francophones et aux salariés d’entreprises ou d’administrations du monde entier, l’université d’été représente aussi une aventure humaine unique, dans un cadre idéal. Gage d’efficacité, des coachs internationaux experts dans leur domaine encadrent le groupe…

l

es participants réunis en équipes plurinationales et pluridisciplinaires devront plancher sur les solutions du futur dans une dynamique de transition responsable du territoire. Qu’il s’agisse de mix-énergétique, biodiversité, agriculture et alimentation, économie, management et outils… il faudra construire un projet et sa feuille de route réalisables. Les inscriptions ouvrent prochainement et les places sont limitées.

Les Franco2D Quand : 12 jours, du 24 juin au 7 juillet 2012 Qui : étudiants francophones diplômés de l’enseignement supérieur, salariés des entreprises, des collectivités ou des administrations Où : Campus de l’École des Mines d’Albi Formule 100 % : formation, hébergement, repas, transports, activités sportives et culturelles compris Co-organisée par l’agglo, les Mines d’Albi et Champollion, avec le soutien du CHEDD Midi Pyrénées et de nombreux autres partenaires. Renseignements et inscriptions à partir du 31/03/12 sur www.uefdd.fr

Le 2 en 1 L’agglo met en ligne un guide pratique à double entrée. Lycéens / étudiants / parents y trouveront une présentation de l’ensemble des formations proposées dans l’agglomération albigeoise, les voies d’insertion professionnelles locales et bien sûr tous les “plus” qui font de notre territoire un lieu où il fait bon étudier. Mais ce guide répond aussi concrètement aux besoins de chefs d’entreprises. La partie Quelles formations pour quelles compétences ?, référence les diplômes et les compétences disponibles localement. Le guide liste également les diplômes accessibles en formation continue et les établissements ressources pour trouver un stagiaire ou un jeune en alternance par exemple. Une partie, Favoriser l’innovation au sein de votre entreprise, inventorie les centres de recherche et de transfert de technologie : équipes, offres de services et dispositifs. Enfin, ce guide promeut l’enseignement postbac de notre territoire, une offre large – des IFSI, aux Mines en passant par les BTS pro ou licence d’histoire – qui brasse les talents et prépare aux défis professionnels de demain. À découvrir sur www.grand-albigeois.fr

Festival pour tous Attention mesdames et messieurs, préparezvous. Une quarantaine d’étudiants de l’École des Mines a repris le flambeau pour organiser la 14e édition d’Acthéa, le festival européen de théâtre étudiant, qui mêle cirque, arts de la rue, musique et théâtre bien sûr. Échanges entre artistes du monde, tremplin pour débutants, Acthéa, veut, avant tout, toucher un large public, pendant les vacances de printemps. Le IN investit, chaque soir, le théâtre municipal avec une pièce française et une pièce étrangère tandis que Le OFF s’empare des rues d’Albi. Ouverture du festival : samedi 7 avril à 15h Place de la pile, face à la cathédrale (match d’improvisation). Samedi 12 : journée des enfants dès 14 h 00. Clôture du festival le 14 à la maison des élèves de l’École des Mines (soirée-concert). Tous les événements du OFF sont gratuits et ouverts à tous. Le IN, du lundi 9 au vendredi 13 à partir de 20h Théâtre municipal Albi (entrées : 1 à 3 €) Le public pourra désigner sa pièce préférée. Détails sur http://acthea.bde-emac.fr et affiches.


ils en parlent

page 06

AmbassadeurS, nous aussi

Les actions de nos ambassadeurs ne suivent pas de mode d’emploi figé Safra, ambassadeur 42, a présenté son bus révolutionnaire au salon des transports de Strasbourg sur un stand aux couleurs de la Cité épiscopale. 18 élèves en classe de 2nde et 1re bac pro métiers du bâtiment du lycée du Sidobre (Castres), ambassadeurs 160, préparent une exposition sur le patrimoine albigeois qui sera présentée à Florence (Italie) en septembre 2012. Fabien et Alexia, ambassadeurs 95 et 96, sont partis en octobre dernier pour un tour du monde (Grand A n° 10). Ils photographient les habitants des lieux qu’ils visitent arborant un tee-shirt Albi, la Cité épiscopale.

savoir

g

Fin février, nous étions 258 ambassadeurs soit + d’1 inscrit/jour depuis le lancement en mai 2011 : des organismes publics (6 % des inscrits), des entreprises (42 %), des associations (22 %), des particuliers (28 %) et 2 % de classes de collèges et lycées !

Les États généraux ont défini l’identité du territoire à travers 7 valeurs regroupées en une charte dont le comité éthique est le garant.

C’était une évidence, elle est officielle : la communauté d’agglomération qui, par nature, concourt au développement du territoire albigeois, promeut son attractivité et son cadre de vie est devenue Ambassadeur d’Albi, la Cité épiscopale n° 198.

Grand A saisit l’occasion pour comprendre le sens de ce titre d’ambassadeur avec Stéphanie Guiraud-Chaumeil, adjointe au maire d’Albi, en charge de la promotion territoriale. « Être ambassadeur, c’est promouvoir Albi, la Cité, le Grand Albigeois… à travers de multiples actions. La ville a élaboré des outils de promotion : logos, films, affiches, etc. Chaque ambassadeur en dispose selon ses besoins : bannière du site Internet d’une entreprise, dépliants pour les clients d’un restaurant, affiches pour nos lycées ou matériel de foire ou de salon… Le classement de la Cité épiscopale doit profiter à tous. Il doit servir à faire connaître la qualité de notre patrimoine, mais aussi les multiples facettes de notre territoire vis-à-vis de futurs habitants, d’étudiants, d’entrepreneurs et de touristes bien sûr ». Les particuliers sont de plus en plus nombreux à participer, avec ingéniosité parfois, à la renommée de notre cadre de vie. « Ils découvrent qu’à leur échelle, avec un compte facebook, des amis de passage, de la famille à l’étranger, ils peuvent aussi

clamer leur amour pour l’Albigeois ». En janvier s’est tenue la 3e session des États généraux organisés depuis le classement en août 2010. « Ces rassemblements, qui ont réuni des anonymes comme des acteurs locaux reconnus, ont institué une gouvernance partagée. Les participants ont tracé des grandes lignes, des objectifs à atteindre en répondant collectivement à des questions simples : que souhaitons-nous pour l’avenir ? Comment pouvons-nous faire vivre le classement par l’Unesco ? », explique Stéphanie Guiraud-Chaumeil qui préside également le comité attractivité et promotion. Composé de représentants de la société civile et associative, le comité fourmille d’idées pour soutenir le rayonnement albigeois. La feuille de route de ce printemps liste des rapprochements avec d’autres villes sur des thèmes fédérateurs comme l’œnotourisme par exemple, et une ouverture internationale accrue grâce notamment au “nouveau” musée Toulouse Lautrec et au jumelage avec Gérone, en Espagne.

Si on aime Albi et l’Albigeois, on peut devenir ambassadeur. Chacun peut ainsi être moteur du dynamisme de notre territoire

Miguel Angel Estrella, ambassadeur n° 257, est un célèbre pianiste argentin fondateur de l’association Musique Espérance pour les enfants des favelas. Ambassadeur UNESCO depuis 2003, il est devenu ambassadeur d’Albi à l’occasion d’un concert, le 10 février dernier, au théâtre municipal. Nicolas Lecordonnier, ambassadeur n° 154, directeur de l’imprimerie Siep, n’a pas hésité à promouvoir Albi, un logo collé au revers de sa veste, le temps d’une photo sur les marches de l’Élysée à l’occasion de la remise de sa décoration comme Meilleur ouvrier de France.

Devenir ambassadeur Se connecter à www.albi.fr (le portail de la promotion territoriale qui a enregistré plus de 25 000 connections depuis mai 2011) ou contacter Eugénie Durand au 05 63 49 14 35 C’est simplissime. Chaque futur ambassadeur découvre la Charte des valeurs, les conditions d’utilisation de la marque Albi, la Cité épiscopale et remplit sa demande d’inscription. En une dizaine de jours, un numéro d’ambassadeur lui est attribué. Un code d’accès privilégié permet de télécharger les outils de promotion désirés, de suivre l’actualité des ambassadeurs, de partager des idées et de se retrouver, entre ambassadeurs, autour d’un café convivial et peut être de quelques chocolats.


grand angle

page 07

Au chenil-fourrière communautaire, l’équipe de Jean-Pierre assure la « capture des chiens et chats errants sur le domaine public et l’accueil, le soin et l’hébergement des animaux ». Route de Castres, à l’orée d’un bois, les agents animaliers règnent sur un refuge où l’on aimerait que les pensionnaires ne s’installent pas trop longtemps. Visite.

Chiens et chats : Ils vous attendent

j

Jean-Pierre a son franc-parler et appelle un chat un chat ! Ses compliments ont d’autant plus de poids : « Trouvez seulement cinq collectivités de la taille de la notre qui s’occupent des animaux abandonnés comme nous le faisons ici ! » Aux 4 coins de France, la gestion des animaux errants est une responsabilité des communes ou intercommunalités, gardiennes de la sécurité publique. La loi*définit et encadre la divagation, la capture et le gardiennage en fourrière des animaux domestiques sans maîtres. La mission première de notre équipe est bien de « capturer les chiens et chats errants sur le domaine public des 17 communes membres » qu’on lui signale, le plus souvent sur simple

appel téléphonique ou de recueillir les animaux abandonnés que des habitants apportent. Mais une fois enregistré, nettoyé, soigné, le chien ou le chat que son maître n’aura pas récupéré dans les 8 jours devient pensionnaire du chenil. Pour lui, grâce à ce service de l’agglo, une nouvelle vie commence. Le gîte et le couvert sont assurés et l’on déploie des trésors d’énergie pour que son séjour ne s’éternise pas. Car même si le guide du routard à 4 pattes distingue certainement notre chenil pour son accueil, ce n’est pas une destination de rêve. Sauf quand un visiteur se décide à faire ouvrir le box d’un animal pour l’adopter et devenir un propriétaire attentionné et responsable… *L.2212-2.7e du Code général des collectivités et L 213 et s. du Code rural


grand angle

page 08

Nom, prénom, adresse ? 16 h 30. Un chat tigré sur les genoux, Wilfried remplit le registre des entrées : date, heure, lieu de capture, description sommaire… « Ceci prend du temps mais ces formalités sont obligatoires, nos registres sont à la disposition des services vétérinaires du département », explique-t-il. Grâce au tatouage qui figure sur le pavillon de son oreille, il devrait être facile de retrouver le propriétaire de ce chat. L’ordinateur mouline. Wilfried compose un numéro de téléphone… puis raccroche, désabusé : « dommage ! Il est tatoué, il s’appelle Merlu, mais ses maîtres ont dû déménager sans mettre à jour le fichier national des identifications. Il a de la chance d’arriver chez nous, certaines fourrières n’ont pas de chenil et s’en débarrassent dans les 15 jours ». Tout est là, tout est dit. Ici, Merlu est en sécurité en attendant de retrouver une adresse.

«

L’histoire des 101 dalmatiens fait figure d’anecdote : en 4 ans, un couple de chats peut potentiellement compter une descendance de plus de 20 000 félins ! C’est par amour des matous mais aussi pour lutter contre ce fléau qu’est née l’association Le chat albigeois, partenaire du chenil communautaire. Grand A rencontre sa présidente, Véronique Ruschke.

1,2,3… 3 petits chats

L’association, Le chat albigeois, a besoin de renfort (dons même minimes, croquettes ou temps libre acceptés) et peut vous aider à trouver le matou rêvé. Contact : Tél. : 05 63 60 99 83 lolycat81@hotmail.com www.myspace.com/ lechatalbigeois

« En 2003 j’ai rencontré un membre de l’association créée deux ans auparavant, explique Véronique Ruscke. J’avais du temps libre, j’ai proposé mes services… ». Une rencontre, un moment opportun, Véronique est devenue bénévole très simplement parce qu’elle « aime les animaux ». Le chat albigeois soigne et place les chats abandonnés… et les attrape aussi ! « Si vous commencez à y prêter attention, vous serez vite convaincu de l’importance de cette tâche. Quand on repère un chat errant, on sait que, malheureusement, très vite ils seront 2, puis 5 ou 10, maigres, malades ou blessés ». Quand un des bénévoles découvre un animal sans maître ou qu’un habitant fait appel à l’association, il se met en quête, l’attrape et recherche son propriétaire. Sans tatouage ou sans identité à jour, le chat sera conduit au chenil, puis chez le vétérinaire pour être stérilisé. « L’an dernier nous avons traité 180 chats, autant de mâles que de femelles, précise-t-elle. Nous travaillons en étroite collaboration avec le chenil qui finance tout ou partie de ces stérilisations et qui nous prête des cages trappes. Ils nous aident… et nous les aidons à trouver des adoptants. C’est un partenariat unique ». Du côté du chenil, la satisfaction est identique : « sans les bénévoles du chat albigeois, nous ne serions pas aussi efficaces vis-à-vis de la

surpopulation féline », explique Danièle Mercé, responsable du service à l’agglo. Le mot de surpopulation n’est pas exagéré : depuis 2005 plus de 2 700 chats sont “entrés” au chenil/fourrière ; près de 400 en 2010 et “ seulement” 338 l’an dernier, sans compter ceux du chat albigeois. « C’est à la fin de l’été que nous enregistrons des records, précise Jean-Pierre. Cette période cumule les abandons des vacances ou des déménagements et une vague de reproduction. Nous avons accueilli jusqu’à 75 chats en septembre 2008 ! ». Car si l’identification des félins est devenue obligatoire même en cas de don, la stérilisation, elle, reste optionnelle. Depuis quelque temps déjà, grâce encore une fois à la coopération entre l’association et le chenil, Le chat albigeois anime un dispensairecentre de soins. « Par ce biais, nous aidons les personnes qui peuvent justifier de faibles revenus à soigner, et bien sûr stériliser, leurs animaux de compagnie. Depuis le début de l’année nous avons ainsi stérilisé 40 chats, 1 chien et financé deux grosses opérations ». La tâche est immense et paraît sans fin. Elle pose des questions sur l’irresponsabilité des humains, leur insouciance ou leur cruauté parfois. Véronique Ruscke sourit : « Il faut informer les gens, c’est le seul moyen de faire avancer les choses. Les animaux ne sont pas des jouets, mais les compagnons d’une vie entière. De nos jours, c’est plutôt rassurant ».

Statistique infernale

p

renons un couple de chats, non stérilisés. Après une période de gestation (environ 60 jours), leurs 3 portées donneront naissance à 12 chatons la première année. Ils se multiplieront pour atteindre 144, puis 1 728 et enfin le chiffre incroyable de 20 736 chats au bout de la quatrième année (source SPA)… La mortalité féline qui frôle les 95 % réduit considérablement ce chiffre : l’estimation plus probable est quand même de 1 000 chats par couple en 4 ans.

1/2

Grâce à son identification, 1 chien sur 2 retrouve son propriétaire mais 1 seul chat sur 500 est tatoué ou porte une puce électronique : 499 sont donc « errants ». Tatouer son animal, c’est en être responsable.

Les bonnes raisons de la stérilisation La stérilisation est un acte médical simple, réalisé sous anesthésie. Outre la fin des naissances non contrôlées, la stérilisation stoppe les chaleurs, les marquages odorants ou les miaulements intempestifs des chats, réduit l’agressivité et les fugues en limitant d’autant les risques de blessures ou d’accidents. Comptez de 45 à 150 € selon qu’il s’agit d’un chien ou d’un chat, d’un mâle ou d’une femelle. Surtout ne confiez pas vos chatons à la nature (ils deviendront des chats sauvages, nuisibles, qui se multiplient), apportez-les plutôt au chenil communautaire !

ADOPTÉS En moyenne, deux tiers des animaux recueillis par l’agglo retrouvent leur foyer d’origine. Les autres sont proposés à l’adoption. Tous sont vaccinés et tatoués ; sont systématiquement stérilisés : les chiens dits dominants, conformément à la législation en vigueur, et tous les chats. En 2010, 241 chats et 164 chiens ont été adoptés soit par des visiteurs du chenil soit via des associations partenaires. Le chat albigeois (lire ci-contre), Lévriers en détresse, Dobermans en détresse, Refuge du coq à l’âne ou encore Association graulhetoise de sauvegarde des animaux… « Au fil des ans, un vrai réseau s’est constitué », confirme Jean-Pierre.


grand angle

page 09

Des chiens merveilleux

savoir Le coût d’hébergement journalier d’un chien est d’environ 7,50 € et de 5 € pour un chat. De gros efforts ont permis de réduire les frais de chauffage et de réduire les dépenses de fonctionnement depuis 2008. Le 1er poste des dépenses du chenil communautaire se compose de la masse salariale, puis des actes et fournitures vétérinaires. Ces derniers s’élevaient à 49 000 € en 2010 dont 57 % de stérilisations (453/ chats et 121/chiens).

Chenil exemplaire ?

Chenil communautaire Fourrière animale de Ranteil 8 rue Claude Bourgelat (inventeur de la médecine animale et des écoles vétérinaires début XVIIIe) 81000 Albi Tél./Fax : 05 63 38 38 24 Ouverture au public : du lundi au samedi de 10h à 12h et de 16h à 18h30. Samedi de 9h à 12h et de 15h à 18h30.

L’établissement inauguré en janvier 1989 est composé de 48 places de chenil, 2 boxes externes (accessibles aux policiers et pompiers), 3 unités de chatteries (séparant mâles, femelles et petits) et d’une zone de quarantaine. Depuis 2008 divers travaux ont permis d’améliorer l’accueil du public, notamment avec une rampe d’accès aux personnes à mobilité réduite, et de mettre en conformité des installations, sanitaires et salles de soins notamment. Les services vétérinaires du département, lors de visites inopinées, vérifient les différents registres,

le respect des normes et le nombre d’animaux hébergés : 884, dont 323 chiens, en 2010. « Avec un taux de placement de 86 % pour les chiens, explique Jean-Pierre avec satisfaction, le recours à l’euthanasie faute de place est inexistant chez nous, à la différence de certains établissements qui gèrent ainsi leur surpopulation ». Mis à part les chats sauvages, ce dernier rendez-vous chez le vétérinaire concerne des animaux gravement accidentés, malades ou trop vieux. Cela reste « une décision toujours aussi difficile à prendre », confie Jean-Pierre dans le métier depuis 1988.

Un ronron qui apaise Sabine P. Pour aider nos ados à mieux accepter notre déménagement dans la région, je leur avais promis un chat. Une fois installés dans notre nouvel appartement, nous sommes allés au chenil. Je ne suis pas fan d’animaux, mais, une visite là-bas remue un peu l’estomac… Nous sommes repartis avec Yuka, un chat adulte blanc et noir : il n’a rien griffé, rien démoli, était propre mais miaulait sans cesse… C’était il y a un an. Maintenant, on ne l’entend plus et pourtant il a pris une vraie place dans la famille ! C’est incroyable… Tous les soirs, il s’installe près de ma fille quand elle fait ses devoirs. Je sais qu’il l’apaise.

Urgo veut des câlins

Dernier voyage en règle Les propriétaires ignorent souvent qu’il est interdit d’enterrer son Médor chéri dans son jardin ou la forêt voisine sans respecter des règles strictes* pour éviter toutes pollutions. Qu’il s’agisse de bêtes trouvées mortes ou décédées chez leur propriétaire, le chenil dispose d’une morgue animalière et se charge des formalités d’incinération auprès d’un spécialiste. * dont l’art L. 226 -1 à -6 du code rural : vous pouvez enterrer, dans un terrain dont vous avez la propriété, un animal de moins de 40 kg (à au moins 1 m de profondeur et plus de 35 m de toute habitation et point d’eau, le cadavre devra être recouvert de chaux). Au-delà de 40 kg, il doit être confié, dans les 24h suivant le décès, à un équarrisseur, un vétérinaire qui pourra vous assurer la rétrocession des cendres ou procéder à son enterrement dans un cimetière animalier…

Si vous trouvez un animal mort sur la voie publique, vous ne devez pas le toucher mais contacter le service propreté de l’agglo (s’il s’agit d’un chat ou d’un chien) : 05 63 49 10 14 (Pour les gibiers et autres animaux contactez le 0 825 00 25 10)

CHERCHE CARESSES DÉSESPÉRÉMENT !

à

Laurent C. Je suis exploitant agricole, père de 4 enfants et déjà grand-père ; la première fois que je suis passé au chenil, je cherchais un bon gardien. J’avoue que j’ai été bluffé : ils connaissent les bêtes, leur tempérament, leurs points faibles… Ils ont compris ce que je cherchais et m’ont présenté Pinea. Si je ne leur avais pas fait confiance, je ne serais jamais rentré dans son boxe : c’est un berger belge malinois, une grosse bête, qui avait été abandonnée avec ses petits… Récemment j’ai adopté Fanny, une toute gentille aussi. Toutes les deux veillent sur la maisonnée, ce sont des animaux formidables.

l’entrée du chenil, deux vigies surveillent les visiteurs : un superbe montagne des Pyrénées, blanc et blond, et un caniche nain gris souris. « Le petit sera vite adopté, précise Stéphane. Nos pensionnaires en moyen et long séjours sont principalement des gros chiens, des chiens de chasse comme les labradors, qui fuguent facilement, en ville surtout ». On les entend déjà. En haut du chemin, ils sont tous là : Volgo, Souki, Daisy, Eston… des bruns, des noirs, des courts sur pattes, des fins fuselés, la truffe collée à leur grillage. Un enclos abrite un couple : « ceux-là sont agressifs vis-à-vis des autres chiens. Cet espace permet de les séparer du groupe », précise Jessica. Chaque matin, dimanche compris, ce sont eux qui sortent les premiers. Ensuite après l’entretien des chatteries, vers 10 h 30, une vingtaine de chiens gambade à son tour pendant près de deux heures à l’orée du parc boisé. L’équipe assure ! « Tout en nettoyant les boxes au jet d’eau, on garde un œil sur eux. Ils ont besoin de courir, de se dépenser… C’est souvent pour cette raison qu’ils se retrouvent au chenil : ils ont fugué, sont devenus des contraintes pour leurs maîtres ». Ami lecteur, Grand A vous laissera conclure à votre guise. Mais se permet de vous inviter, un de ces jours, à rendre visite à ces pensionnaires… rêveurs de caresses.

Stéphanie F. J’ai grandi avec des animaux, je les aime. Notre vieille chienne est partie chez mes parents car il y a trop d’escaliers pour elle ici, à Arthès. Je suis allée au chenil et j’ai eu le coup de foudre pour Urgo, un dogo canario très craintif. On n’a pas lésiné sur les câlins et en 15 jours, il s’est transformé… Des animaux derrière des grillages, j’en ai vu beaucoup, j’ai été bénévole dans diverses associations. Je peux vous dire que le chenil de l’agglo est bien entretenu, les animaux sont soignés et aimés surtout. D’ailleurs, quand j’ai ramené Urgo pour une petite visite, il y est allé sans crainte et a fait la fête aux agents qu’il retrouvait

Des vacances à Ranteil ? Non ! Le chenil ne peut pas servir de pension animalière pendant vos absences. « C’est tout à fait impossible : les places sont déjà justes pour accomplir notre mission, explique Jean-Pierre. Nous n’assurons ce service qu’en cas d’urgence, à la demande d’une assistante sociale, d’un médecin ou des services de police quand une personne doit quitter son domicile pour l’hôpital par exemple ».


L’éco de l’agglo

l

page 10

CCI : la proximité, c’est la clef

La loi a imposé la régionalisation des CCI effective pour janvier 2011. Dans le Tarn « le processus, engagé en 2010, est loin d’être terminé, précise le président. Notamment en ce qui concerne les personnels qui appartenaient à 8 structures différentes. Mais l’opérationnel est en place et les actions du plan de mandature 2011-2015 sont au service de nos 13500 ressortissants ». Ici, régionalisation ne signifie pas éloignement, martèle l’énergique chef

d’entreprise. « La proximité est un axe fort. J’ajouterais qu’en période de crise, elle est essentielle. Aux trois sites de Castres, Mazamet et Albi, nous ajouterons une équipe vers l’ouest albigeois. Nous devons être là où sont les entreprises… Les CCI ont “dépoussiéré” la vision ancestrale qui séparait industries, commerces et services. Toutes les entreprises font face aux mêmes problématiques de création, de transmission, de crédit, d’innovation. Ce sont donc des approches transversales qui doivent inspirer nos missions et nos services pour correspondre efficacement à la réalité ». E-commerce, accès aux crédits, formation des jeunes ou développement à l’international : Michel Bossi le sait bien, quand les entreprises ont besoin d’aide elles doivent pouvoir compter sur des structures locales, des techniciens réactifs, des élus engagés. “Être proche et servir loin” pourrait être une devise. Le fonctionnement en réseau des CCI c’est un maillage local, une efficacité régionale et des ramifications hors des frontières, à Bruxelles notamment. Une organisation moderne et efficace qui va comme un gant au bouillonnant Michel Bossi.

Michel Bossi dirige Fin’Tech Industrie, une entreprise albigeoise de 54 salariés, spécialiste de peinture et traitement de pièces industrielles. Il est le président de la CCI du Tarn depuis janvier 2012.

zoom sur la Foire Un stand i territoire comme innovation, InnoProd, investissements publics, Internet… Ce sont ces facettes que le stand Grand Albigeois de l’agglo et la ville d’Albi va mettre en scène pour les visiteurs de la 45e Foire d’Albi. Une version 2012 conçue pour innover et secouer un peu les habitudes en rendant leur place aux acheteurs. Un espace complètement repensé, des animations destinées à valoriser les savoir-faire locaux et 30 % de surface commerciale supplémentaire sont quelques-uns des changements annoncés. Du 14 au 22 avril – Parc des expositions d’Albi Le séquestre.

Lu pour vous

Le 25/04 au salon TIC à Labège, sont remis les Xe trophées de l’économie numérique. L’an passé, Tom Press, entreprise tarnaise, avait remporté le prix. La CCI du Tarn est co-fondatrice de l’opération.

Succès

Sur le stand du parc technopolitain du salon des entrepreneurs début février, plus de 50 créateurs d’entreprises ont répondu à l’appel à projet lancé dans le cadre du lancement de la technopole Albi InnoProd. À suivre.

À fond la pile L’association SEMAC (Shell Eco Marathon Albi Club) composée de 20 élèves des Mines toutes promotions confondues, a conçu et réalisé des prototypes de véhicules roulant à l’hydrogène (transformé en électricité par une pile à combustible). Le SEMAC participera à l’édition 2012 du Shell Eco Marathon, à Rotterdam (la compétition se déroulera dans une rue et non plus sur piste afin de placer les concurrents en situation réelle) puis au challenge EducEco, sur le circuit de Nogaro. Pour sa 7° participation au Shell Eco Marathon, l’équipe ambitionne de battre son record de 2009 : 492 kilomètres parcourus avec l’équivalent d’un litre d’essence grâce aux dernières modifications apportées. Parallèlement, la création d’Eucl’Hyd III, un prototype entièrement repensé, est en cours. L’agglo a renouvelé son soutien à ces initiatives innovantes pour l’écomobilité du futur… 100 % albigeoise.

D’un Nobel à l’autre

L’agglo cultive l’innovation D’ici quelques semaines l’hôtel d’entreprises du parc technopolitain InnoProd, sera livré. Terreau fertile d’innovation, c’est le vaisseau amiral du parc dédié aux jeunes entreprises innovantes… qui vont pouvoir gagner leurs mètres carrés !

l

’hôtel d’entreprises de l’agglo sort de terre ! Il offrira, une fois les aménagements intérieurs réalisés cet été, 860 m2 de bureaux dédiés à l’innovation, dans des secteurs aussi variés que ceux des nouvelles énergies, mécatronique, nouveaux matériaux ou e-learning notamment. Start-ups, PME ou TPE vont y trouver un hébergement de qualité pour développer leur activité, sans contrainte logistique, dans un environnement stimulant, à deux pas des Mines d’Albi. Quelques entreprises comme Ragt énergie ou KTM Advance ont déjà réservé leur emplacement. Les prestations et équipements intérieurs ont été pensés pour des « pousses d’entreprises » qui ont besoin d’un terrain fertile et ensoleillé pour prendre racine. C’est d’ailleurs le nom du concours que lancera l’agglo en septembre. Il s’adressera à des porteurs de projets nécessitant un appui technique et logistique pour démarrer une phase de développement, étudier le process industriel de fabrication et la commercialisation de leur produit ou de leur procédé… Les prix incluront un accompagnement financier de la part de partenaires de l’opération et un hébergement au sein de l’hôtel d’entreprises InnoProd. L’actu d’InnoProd est à suivre sur www.grand-albigeois.fr Renseignements : economie@grand-albigeois.fr

L’hôtel d’entreprises du site Albi InnoProd sera livré fin mai/début juin. Une fois les équipements intérieurs finalisés, les premières sociétés s’y installeront en septembre. L’avenue traversant le parc technopolitain portera le nom de Pierre Gilles de Gennes, scientifique français décédé en 2007. Ce prix Nobel de physique qualifié d’« Isaac newton de notre temps » par des membres de l’académie royale des sciences de Suède, s’est imposé naturellement. De Gennes, partisan de l’interdisciplinarité, détestait toutes les entraves à la connaissance. Nombre de ses découvertes ont fait l’objet de développements industriels majeurs, comme les polymères ou les cristaux liquides. L’avenue de Gennes reliera la route de Fréjairolles et la rue Henri Moissan, prix Nobel de chimie.


L’éco de l’agglo

page 11 Le chantier d’un bâtiment unique, moderne et fonctionnel, regroupant les étudiants des deux IFSI albigeois sur le campus de JF Champollion est programmé. Retour sur un projet ambitieux.

savoir Les équipes de recherche à Champollion : POM (Physiologie de la Posture et du Mouvement) ; TIME (Temps, Information, Mémoire et Ergonomie) ; L’équipe d’accueil Vac Bio et le centre de criminologie et de sciences humaines.

g

Cap sur le pôle sanitaire et social, étape I

Geneviève Rouziès, directrice de l’Institut de Formation aux Soins Infirmiers du Bon Sauveur d’Alby est, tout comme Martine Borel, son alter ego de l’IFSI de l’hôpital : «… très heureuse pour les étudiants que le projet aboutisse. Cela répond à leurs attentes. Depuis que la formation au diplôme d’infirmier est rentrée dans le processus LMD, nous sommes dans une dynamique de formation universitaire. Cette installation au sein du campus est donc cohérente et logique : nos étudiants bénéficieront de nombreuses mutualisations - bibliothèque, restaurant… Les locaux actuels n’étaient plus adaptés… ». Leur vétusté, la nécessité d’un regroupement pour gagner en efficacité et les bénéfices d’une dynamique universitaire ont été identifiés par l’agglo, dès 2008-2009, à l’occasion de l’étude de la DATAR sur l’enseignement supérieur local. Très vite les différents responsables ont été convaincus. « Aujourd’hui, confirme Mme Rouziès, aboutit un long processus qui ne fait qu’ancrer davantage les relations partenariales entre les deux IFSI et Champollion. Depuis plusieurs années, qu’il s’agisse de la répartition des stages ou des enseignements, les deux IFSI et l’université travaillent ensemble ». Ce bâtiment fonctionnel et moderne

Début 2012 la Région, compétente en matière de formations sanitaires, s’est engagée en qualité de maître d’ouvrage du bâtiment qui sera construit sur le site de l’ancien gymnase de Champollion. Elle apportera 50 % des 5,5 m€ budgétés ; 30 % seront financés par le FEDER et l’ARS (agence régionale de santé). Les 20 % restants seront apportés par les collectivités albigeoises et le Conseil général.

tant attendu sera à même d’accueillir 600 étudiants chaque année en formations initiale et continue. Et au-delà de l’effet de taille, le groupe de travail a rapidement imaginé de nouvelles coopérations. Certes, la programmation précise du chantier et son financement ont nécessité un peu de patience. Mais à la rentrée 2014, le nouvel IFSI ouvrira ses portes.

c

e bâtiment dédié à la formation post-bac est la première réalisation concrète d’un vaste et ambitieux dessein de l’agglo pour cette filière d’avenir. Une fois les IFSI implantés au cœur de l’université, se profileront de nouvelles synergies de moyens, d’enseignements, de recherche ; de nouvelles formations de niveau master notamment et de nouveaux apprentissages via les serious games par exemple (voir plus loin). Car notre territoire et Albi en particulier, concentrent, de manière assez exceptionnelle pour une agglomération de taille moyenne si proche de la métropole régionale, un réseau santé, sanitaire et social de tout premier plan. Des acteurs publics et privés – le CH d’Albi, la Fondation Bon Sauveur, le CRF de l’union mutualiste du Tarn ou encore la plateforme Sophia (CPAM) – sont les 1ers employeurs du territoire. La recherche est également très active au CUFR Champollion. Et, atout considérable, toutes les formations du secteur sont présentes, de la 3e aux BTS, avec le lycée Ste Cécile, l’institut St Simon, la Croix-Rouge (IRFSS) ; jusqu’à la licence, en équivalence du diplôme d’État d’infirmier préparé dans les IFSI. L’objectif est de consolider et faire croître cette filière, vecteur d’attractivité pour notre territoire et de dynamisme économique. Les décisions récentes valident le bien fondé de cette ambition : un pôle majeur du sanitaire et social de Midi Pyrénées prend forme ici.

Champollion : serious player

c

’est un sujet que l’agglo suit avec attention et soutient depuis sa naissance au CUFR Champollion en 2008 quand, trois chercheurs ont mêlé leurs compétences de génie mécanique avec les jeux vidéo. Au gré de leurs travaux, ils ont réussi à positionner Albi dans le milieu des serious games, littéralement des jeux pour apprendre déjà utilisés par de grands groupes pour la formation de leurs collaborateurs. Et aujourd’hui un support de développement unique est engagé pour constituer une véritable filière économique made in Midi Pyrénées : un GIS, groupement d’intérêt scientifique, vient d’être constitué entre des partenaires fort différents. Imaginez plutôt : des laboratoires de recherche des universités Sabatier et Mirail (institut de recherche en informatique de Toulouse IRIT ou le laboratoire éducation formation travail savoir EFTS par exemple), l’institut Clément Ader (spécialiste des matériaux), des entreprises comme KTM sont signataires de ce modèle unique de coopération, créé par le CNRS. Avec le Serious Game Research Network, Ils vont pouvoir travailler en réseau, dans une logique interdisciplinaire, coordonner leurs travaux grâce à une formule juridique souple. Le GIS, ce sont trois lettres qui engagent l’avenir sur un marché d’avenir des plus porteurs.

Entre connaisseurs

Salpa, société basée en Alsace, produit, transforme et distribue thés, cafés, chocolats ou bonbons depuis 15 ans à travers des marques réputées telles qu’Herbapac, Comptoir français du thé, Coffea, Marquise de Sévigné, Côte de France. Dirigée par Jean-Paul Burrus, l’entreprise a racheté il y a six mois l’entreprise Excellence SA d’Yves Thuriès, fabricant de chocolats fins. Elle a depuis investi près d’un million d’euros sur le site de Marssac et projette de doubler le nombre de franchisés de l’enseigne en France, notamment à Paris.

En kiosque

Le magazine économique Objectif News met à l’honneur le département en éditant un numéro spécial « Les 100 qui font le Tarn » (en kiosque le 24 avril). Il est diffusé dans les 8 départements de Midi-Pyrénées, avec une couverture spéciale dans le Tarn.

Nouveau profil à Champollion C’est Christian Desmoulins, l’homme d’affaires (Actia Group), mais aussi fondateur de l’École des Mines d’Albi en 1992 et actuel président de l’INSA Toulouse (Institut national des sciences appliquées, l’autre grande école d’ingénieurs de Midi Pyrénées), qui préside désormais le conseil d’administration du centre universitaire JF Champollion.


environnement

page 12

Des billes de verre à Atlantis

s

ous l’espace aquatique, une machinerie impressionnante permet de maintenir les eaux des différents bassins dans un état optimal de sécurité. 5 filtres à sable opèrent en continu. Il était nécessaire d’en changer un, l’agglo a étudié puis décidé d’investir dans un nouveau système révolutionnaire à base de granulés de verre poli (produits ici même par la VOA à partir de verre recyclé). Pour optimiser la filtration, ces granulés sont traités aux oxydes de chrome et de fer ; ils empêchent la formation de biofilm : un résidu gluant formé par les bactéries qui se dépose sur le sable du filtre. L’absence de ce biofilm réduit considérablement la consommation d’eau et de produits nettoyants : le filtre nécessite moins de lavage. La finesse de filtration (10 à 15 microns contre 40 à 50 microns pour le sable) est augmentée donc plus efficace et la production de chloramines (qui se manifeste par des odeurs de chlore, l’irritation des yeux et des muqueuses) réduite. Philippe Bécaud, directeur des espaces aquatiques confirme : « L’investissement initial de 25 % plus élevé sera rentabilisé en 6 à 9 mois avec des économies d’eau, de désinfectant et d’énergie. Avec Muret et Lacaune nous sommes le 3e établissement de la région à opter pour ces granulés de verre ».

Pour aider chacun à trier plus et mieux, les équipes de l’agglo se démènent et les investissements continuent. Alors, au risque de se répéter, Grand A vous aide à transformer des gestes citoyens en réflexes. Thème du jour : promenades, éventuellement familiales, en direction des déchetteries de l’agglo !

mille et une façons de trier

savoir Le dépôt sauvage peut-être verbalisé. Le montant de l’amende varie selon les arrêtés municipaux en vigueur. À défaut les articles R 632-1 et 635-8 du code pénal s’appliquent, fixant une graduation des contraventions de 150 à 1 500 €… ça fait cher le vieux matelas, non ?

h

Habitant du Grand Albigeois, il y a sans doute un PAV près de chez vous. Le point d’apport volontaire ce sont ces drôles de totems destinés à recevoir le verre, les emballages, le papier et dans certains cas, les déchets ménagers. Ils sont bien utiles pour trier quand bon nous semble (en veillant à la tranquillité du voisinage quand on y jette du verre, bien sûr). Leurs cuves enterrées offrent une super capacité de 3 à 5 m3. Ils réduisent la facture collective par rapport à la collecte en porte en porte. Bref, avec 137 PAV installés sur l’ensemble de notre territoire, ils sont nos alliés du tri, de l’esthétique et de la propreté de nos rues… sauf s’ils se transforment en décharge ! À savoir : les sacs de déchets ménagers doivent respecter un volume maxi indiqué sur chaque site de PAV (généralement 50 l)… un sac hors calibre risque de se coincer dans le goulot de la cuve et de bloquer son utilisation. Pour tous les gravats, encombrants divers et variés

– matelas, chaises, électroménager blanc ou brun – et tous les déchets nocifs (ampoules, thermomètres, piles, batteries, huiles de moteur ou alimentaires et autres liquides – lire ci-contre) TROIS déchetteries sont à votre disposition. Elles sont gratuites, faciles d’accès et ouvertes le samedi et même le dimanche. N’est ce pas une belle idée économico-écologique à partager en famille ? Souvenez-vous : près de 80 % des déchets déposés en déchetteries sont recyclés ou valorisés ! Déchetterie de Gaillaguès Tél. : 05 63 46 20 98 – tous les jours 9h/12h et 14h/18h30 (sauf mardi et dimanche) Déchetterie de Ranteil – Tél. : 05 63 38 59 80 – tous les jours 9h/18h – dimanche 9h/12h Déchetterie de Saint-Juéry Tél. : 05 63 45 06 09 – tous les jours 9h/12h et 13h30/17h30 (sauf lundi et dimanche)

Service + Des ramassages d’encombrants sont organisés à Albi le mercredi (05 63 49 13 50 – sur rendez-vous). Un service « déchets verts » est réservé aux personnes à mobilité réduite (inscription préalable et rendez-vous au 05 63 49 13 50). Des mairies assurent ce service : Arthès, le 1er mercredi du mois (sur rendez-vous au 05 63 55 10 11) ; Marssac sur Tarn le 1er mardi du mois pour les encombrants, le 2e mardi du mois pour les déchets verts (sur rendez-vous au 05 63 55 40 47, 10 € le passage, maxi 1 m3) et Terssac le dernier mercredi du mois (sur rendez-vous au 05 63 54 39 30 11).

Liquides sous surveillance

Question traitement des eaux usées, notre agglo vise l’excellence avec la STEP Albi Madeleine, équipement exemplaire récompensé par le prix Aquaplus fin 2011, et les 16 autres systèmes de traitement du territoire. Mais quels que soient les investissements ou la technologie déployés, il n’y a pas de formule magique pour faire disparaître les effets de certains liquides. C’est à chacun d’entre nous de veiller au respect de règles strictes. Pour être très clairs : le siphon de l’évier, la cuvette des toilettes ou l’avaloir de rue ne sont pas des poubelles ! L’article 5 du règlement d’assainissement collectif détaille la liste précise des déversements interdits dans le réseau. On retiendra : les vidanges, les liquides corrosifs, acides et matières inflammables, les composés cycliques hydroxylés et leurs dérivés, notamment les carburants et lubrifiants, les solvants chlorés, peintures, laques et blancs gélatineux… Ce que l’on sait moins, ou que l’on oublie vite, c’est que le réseau transporte difficilement les déchets solides même broyés (ordures ménagères, aliments, feuilles) et les corps gras (huiles de friture, pains de graisse, etc.). Les entreprises artisanales ou industrielles sont informées de leurs obligations par un arrêté spécial de déversement ; certaines, selon leurs activités, possèdent un système de traitement intégré et ont signé avec l’agglo une convention de déversement spécifique. Leurs installations et celles des particuliers peuvent faire l’objet d’un contrôle du service assainissement. Si nécessaire, l’agglo, en vertu du pouvoir de police spéciale transféré par les communes depuis décembre 2011, peut les mettre en demeure de mettre leurs installations en conformité. Alors ? Pour les liquides aussi, ayez le réflexe déchetteries où des bennes spéciales sont là pour les recueillir et les traiter. Les poissons vous remercient.

Compost maison Si vous souhaitez transformer vos déchets fermentescibles en engrais, l’agglo propose des composteurs (400 ou 600 l) et bio seaux (capacité 10 l) à un prix modique (dans la limite des stocks disponibles). Renseignement au : 05 63 49 13 50.


déplacements

page 13 Une seule voie à double sens depuis des semaines… alors que la chaussée semble terminée ? Voilà de quoi irriter nombre d’automobilistes… et l’agglo aussi. Mais il y a aussi de bonnes nouvelles sur le front des travaux. Grand A vous livre les dernières informations.

l

Rocade : le point sur les travaux

Le doublement de la rocade est un chantier d’envergure qui connaît son lot de difficultés. La pose des murs anti bruit en est une illustration. De part et d’autre des chaussées, la pose des écrans opaques est toujours suspendue suite à l’incendie de l’usine de production du fournisseur à l’été 2011. Et contractuellement, l’agglo – les entreprises, leurs salariés, les automobilistes - doivent patienter. De ce fait, la circulation est à double sens sur une seule chaussée depuis plusieurs mois. « Cet aménagement nuit à la fluidité du trafic et entraîne un report de la circulation en centre-ville » déplore Anne-Marie Rosé, vice-présidente en charge de la voirie. Et à ce jour, la date de livraison et la reprise de la pose des écrans phoniques n’est toujours pas connue avec certitude. « Les usagers sont pénalisés dans leur mobilité quotidienne. Ils ne peuvent comprendre que la chaussée sud aujourd’hui terminée soit encore neutralisée ! » poursuit l’élue. Contrainte de passer outre la chronologie logique des travaux, la communauté d’agglomération a demandé à la DREAL, maître d’ouvrage du chantier, d’engager les travaux

Zoom sur : L’échangeur du Lude Durant les mois d’hiver l’activité sur le chantier de la rocade s’est fortement ralentie mais l’arrivée du printemps marque la reprise des travaux de l’échangeur du Lude. Depuis la fin mars, l’aménagement de la rue du Verbial au niveau du giratoire s’est achevé avec la construction du mur de soutènement. Ce giratoire (qui n’est pas un rond-point ! Lire ci-contre) présente maintenant sa configuration définitive.

de finition nécessaires à l’ouverture à 2x2 voies de cette section de la rocade, sans attendre la pose des panneaux. La priorité est à l’ouverture des 4 voies le plus tôt possible afin d’assurer la continuité de la rocade entre Marssac et l’échangeur du Lude et de permettre aux automobilistes d’entrer et de sortir plus aisément d’Albi par l’échangeur du Lude ou celui de la route de Castres.

Prochaine étape annoncée Oui, la prochaine étape du chantier est en préparation : elle concerne l’échangeur du Stadium. Les entreprises sont actuellement consultées pour réaliser la section entre la route de Fauch et celle de Jarlard : terrassement, doublement de la voie et… pose des écrans acoustiques sont prévus. C’est bien sûr la construction des échangeurs et des ouvrages d’art qui va représenter l’aspect le plus technique de ce tronçon. Anne-Marie Rosé pointe la carte dépliée sur son bureau : « sur 1,3 km, 4 ponts seront élargis et 2 giratoires seront réalisés. Ce seront à nouveau des travaux de grande ampleur ». Les ponts au-dessus de la Route de Fauch (RN13), de l’Avenue du Colonel Teyssier, de la rue de Jarlard et celui de la voie SNCF seront élargis pour permettre le doublement de la rocade dans le sens Rodez-Toulouse. Le préfet de région vient d’en adresser confirmation à l’agglomération : les travaux débuteront au second semestre. À partir du top départ du chantier, il faudra patienter 28 mois avant de profiter du tronçon totalement réaménagé. Des travaux complexes, respectant toujours la même contrainte : maintenir durant toutes les phases la circulation sur la rocade.

paroi clouée

l

e mur de soutènement de type “paroi clouée” est un ouvrage particulier qui permet de gagner de l’espace sur le coteau tout en prévenant les risques d’affaissement du terrain. C’est ce qui est mis en œuvre au giratoire du Verbial. Grand A a suivi toutes les étapes et vous donne la recette ! Coupez le talus sur 1,50 m de hauteur, grillagez l’ensemble de la paroi et installez des drains pour permettre l’évacuation de l’eau. Projetez plusieurs couches épaisses de béton fibré. Ensuite, percez le talus de trous horizontaux, profonds de 8 à 10 m, insérez de longues tiges d’acier puis scellez l’ensemble avec un mortier spécial. Laissez reposer jusqu’au séchage complet puis vissez pour mettre sous tension. Le terrain est maintenant consolidé. Vous pouvez ensuite renouveler l’opération par tranche sur toute la hauteur du mur. La pose de gabions – cages grillagées remplies de galets – permettra de masquer les clous et les drains disgracieux et donnera à l’ensemble son aspect définitif sans laisser imaginer ce qui se cache sous ce joli tas de cailloux !

Voici Moby Ce petit personnage aux longues jambes et à l’œil vif est la nouvelle mascotte de l’agglo : il apparaîtra chaque fois qu’il est question de mobilité. Pour nous aider, nous alerter, nous inciter, nous renseigner : désormais Moby sera notre repère. Avec son sourire et son air candide, il va nous accompagner à modifier nos façons de bouger en ville, de se déplacer, d’être mobiles. Pour aujourd’hui et surtout pour l’avenir de notre communauté. Bientôt, vous l’apercevrez sur nos dépliants, dans les pages du Grand A et sur la page Mobilités du nouveau site Internet de l’agglo.

Priorité à gauche En discutant récemment avec un gradé, Grand A a revu quelques leçons de code un peu oubliées. Et vous… le saviez-vous ? La France compte le plus grand nombre de carrefours giratoires au monde. Destiné à ralentir et fluidifier le trafic à certaines intersections, le carrefour giratoire se différencie du rond-point, beaucoup plus rare, puisqu’il impose la priorité à gauche. Autrement dit les véhicules déjà engagés dans le giratoire sont prioritaires sur les entrants (art. R415-10 du code de la route). À l’intérieur du giratoire les règles habituelles s’appliquent : il faut donc utiliser son clignotant pour changer de file et quitter le giratoire ! On recommande d’utiliser également le clignotant gauche pour signaler aux usagers entrants que son véhicule continue à circuler. Le changement de direction sans clignotant est passible d’une amende de 35 € et d’un retrait de 3 points de permis. Quant au refus de céder le passage, l’amende est de 135 € et d’un retrait de 4 points… À bon lecteur, bonne route !

À vélo et à pied le long de la rocade Parallèlement à la construction de la rocade, une voie d’accès a été créée au pied des murs antibruit pour assurer leur entretien. Elle sert aussi de voie cyclable et piétonne permettant de relier la commune du Séquestre à la route de Castres et se prolonge vers la rue du Puech Petit où l’aménagement d’un passage sous la rocade assure la continuité vers la rue du Verbial. Cette voie de circulation douce complète les aménagements cyclables réalisés entre les échangeurs du Sequestre et de Fonlabour.


au c♥ur de l’agglo

page 14

www.marssac-sur-tarn.fr Fin mars, Marssac-sur-Tarn lance son nouveau site Internet. Pascal Crépin, conseiller municipal en charge de la communication présente au Grand A « cet outil vivant, participatif et pratique qui répond aux besoins des habitants ».

«

Marssac Info toujours dans votre boîte à lettres. Le bulletin municipal, Marssac Info, continuera d’être imprimé tous les mois. Diffusé par une équipe de bénévoles dans les boîtes aux lettres des marssacois et dans les commerces, il permet de maintenir le contact avec les aînés, par exemple, qui ne sont pas tous familiers du média Internet.

« Proposer un site Internet est aujourd’hui une évidence. Dans notre société actuelle de plus en plus connectée, on ne peut plus faire sans. Son but est de proposer des services pratiques, de l’information, des loisirs mais aussi d’assurer une meilleure communication entre les élus et les habitants », poursuit Pascal Crépin. Ainsi le nouveau site présente les équipes, les comptes rendus de conseils municipaux, les projets de la commune mais aussi toutes les infos pratiques du quotidien. De nombreuses démarches seront accessibles en ligne : renouveler son passeport, déclarer un chien dangereux, demander un permis de chasse… « Nous avons utilisé le “réseau des communes” qui nous permet justement de bénéficier de ces fonctionnalités qui facilitent la vie des citoyens via www. service-public.fr. Cet outil très complet, s’est avé-

ré surtout adapté aux non-initiés que nous sommes », complète l’élu. Une commission d’élus (Thierry Mallé, Thierry Stéfanon, Christelle Suau) a planché 2 ans sur le sujet de A à Z, c’est-à-dire de l’identification des besoins à la recherche de solutions techniques, la rédaction des contenus et la formation des personnels. Des agents des services municipaux ont aussi apporté leur contribution pour les contenus. Le nouveau site n’est pas la vitrine de la seule mairie mais bien un relais de communication de toute la commune. Tout le tissu associatif y est présenté. Les associations et les écoles disposent d’un espace réservé pour partager leur actualité. L’internaute peut aussi déposer une petite annonce… « Ces rubriques reflètent bien la vocation du site : disposer d’un espace participatif ouvert à tous et pour tous ».

Vie et mœurs du faucon pèlerin

g

râce aux caméras installées sur la cathédrale Sainte Cécile d’Albi, un couple de faucons pèlerins fait l’objet de travaux scientifiques depuis le printemps 2008. Unique en France, ce suivi a permis d’explorer la biologie de la reproduction de ce couple et d’observer minutieusement leurs comportements. Après quatre années de recherche, Christophe Maurel et Audrey Waleau ont présenté en avant-première à la médiathèque d’Albi leurs résultats passionnants, illustrés de nombreuses séquences vidéo inédites ! Petits et grands, passionnés d’ornithologie ou simplement amoureux de la nature, découvrez le dernier ouvrage richement illustré de la LPO du Tarn Actes, disponible dans les librairies albigeoises au prix de 15 €.

Les communes sur la toile Presque toutes les communes de l’agglo proposent désormais sur leur site internet leur actualité, rétrospective, infos pratiques, agenda. Revue du Web de ces dernières semaines. Sur www.cambondalbi.fr, revivez en images l’année 2011 de la commune : travaux de la place du village, création d’un parcours de santé et du circuit de BMX, réfection de la voirie. Dans la rubrique Actu, notez que la 16e Cambonnaise se déroulera le 22 avril. C’est aussi en images, que le site www.salies-tarn.fr revient sur l’inauguration de la nouvelle salle municipale qui accueille les activités associatives. Sur www.mairie-lescure.fr notez les prochaines animations comme la Foire au jardinage qui rassemblera au cœur du village une centaine d’exposants et les passionnés de plantes et fleurs, le 8 mai prochain. www.carlus.fr met à l’honneur Présence verte, le service de téléassistance pour le maintien à domicile en toute sécurité des personnes âgées ou handicapées. Découvrez sur www.mairie-castelnaudelevis.fr deux nouvelles associations qui ont vu le jour dans la commune : Le Cercle du Gai Rire et Castelnau Vélo Team. Retrouvez l’ensemble des sites sur www.grand-albigeois.fr, rubrique Le territoire

ZOOM SUR…

Où sortir ce week-end ? Quelles activités proposent le Centre de Loisirs pour les vacances ? Comment voir le diaporama diffusé en réunion publique ? Au Séquestre, les réponses et toute l’actualité de la commune s’affichent dans la boîte mail des habitants. ! Pour s’inscrire, sur www.lesequestre.fr, il suffit de cliquer sur « je veux recevoir les actualités par mail » puis se laisser guider… Rapide et simple pour rester informé au quotidien de ce qui bouge au Séquestre !


au c♥UR de l’agglo

page 15

Du cœur à l’ouvrage ! Du 10 au 20 avril, durant les vacances de Pâques, se déroulera l’édition 2012 du Chantier Loisirs Jeunes de Saliès. Il s’agit pour un groupe d’une quinzaine de jeunes de la commune, entre 13 et 17 ans, de se porter volontaires pour effectuer des travaux ayant un intérêt général pour Saliès et sa population. Au programme, rénovation et peinture du foyer des jeunes. En contrepartie, la commune financera une partie des vacances d’été des jeunes saliessois.

DES LIVRES D’EXCEPTION

Puygouzon : on pense aux petits

l

Le top départ a été donné : à la rentrée scolaire 2013, les petits puygouzonnais disposeront d’une crèche et d’une cantine flambantes neuves. Face à l’augmentation constante des effectifs et conscients des travaux de rénovation importants à mener dans les locaux actuels, les élus ont décidé de créer une nouvelle structure. Elle englobera la crèche multi-accueil et la cantine, le tout, à proximité des écoles maternelles et primaires, créant ainsi un véritable pôle jeunesse au cœur de la commune. La nouvelle crèche sera organisée autour d’un patio

central entouré d’une salle de motricité, de jeux d’eau et de repos. Cette nouvelle structure accueillera une douzaine d’enfants. Les travaux, d’un montant total de 2 millions d’euros financés en partie par la commune (35 %) et par les partenaires (État, Département, CAF), ont débuté début mars et devraient se terminer au printemps 2013. Soucieux d’un développement local durable, les élus ont fait le choix d’intégrer une cuisine « où les repas préparés sur place permettront de privilégier les produits locaux », explique le maire Thierry Dufour.

Le nouveau cœur de Labastide-Dénat

l

es travaux du centre du village de Labastide-Dénat sont achevés. La modernisation des réseaux en sous-sol et la réhabilitation de la voirie par la Communauté d’agglomération ont été réalisées en préservant le patrimoine architectural de cette ancienne bastide dont certains bâtiments datent du XIIIe siècle. La place de l’église et les rues adjacentes ont bénéficié d’un revêtement de pavés et de pierres reconstituées qui s’accordent harmonieusement avec la façade de l’église rénovée il y a 2 ans. L’église paroissiale Sainte Catherine qui est organisée autour d’une nef unique, flanquée de chapelles de style gothique refermant un riche patrimoine mobilier, est un des joyaux du village. Pour le découvrir, vous pouvez parcourir le Sentier des Panoramas, une des balades en albigeois qui vous offre également de beaux points de vue sur la campagne environnante. Par beau temps, vous pouvez même apercevoir la chaîne des Pyrénées. Grand A a été bluffé par le charme du nouveau cœur de Labastide-Dénat. Allez vite le découvrir.

savoir Labastide-Dénat a porté le nom de Labastide Épiscopale jusqu’à la révolution française. Bâtie en 1250, la cité fut jusqu’à cette période une résidence d’été des évêques d’Albi.

La 9e Foire Internationale aux livres d’exception aura lieu du 25 avril au 9 juin. • Le concours de livres d’artistes du 25 avril au 26 mai à la médiathèque Pierre-Amalric. Parmi une cinquantaine d’œuvres exposées, les visiteurs sont invités à exprimer leur choix sur un bulletin de vote. Les trois œuvres préférées du public recevront le Folio d’or, d’argent ou de bronze 2012 et seront achetées par la médiathèque et la Société des amis des bibliothèques d’Albi pour enrichir le fond de bibliophilie. • Le concours de reliure d’art pour le prix Jalby : du 25 avril au 26 mai à la ludo-bibliothèque de Cantepau. Parmi les reliures exposées, réalisées spécialement par des relieurs professionnels pour couvrir le livre « Histoire(s) d’Albi », les visiteurs sont invités à exprimer leur préférence. La reliure lauréate se verra attribuer le prix Jalby 2012. • Le concours de reliure d’art pour le prix Rochegude : du 25 avril au 26 mai à la ludo-bibliothèque de Cantepau. Prix décerné par un jury de personnalités du monde de l’art et de la bibliophilie.

À NOTER Il est possible de voir les livres participant aux concours et de voter par internet sur : www.mediatheque-albi.fr. Proclamation des résultats : mercredi 30 mai à 17 h 30 Vente des livres exposés : du 31 mai au 9 juin.


Incroyable histoire du précieux Trésor de la médiathèque Amalric

ou comment Jean François Massol fit don aux Albigeois d’une pièce du patrimoine national

De nombreux Albigeois du monde ont, au fil des siècles, grâce à leur esprit curieux et ouvert, contribué à la renommée de la ville rouge. Jean-François Massol, bibliothécaire du XVIIIe, acheta un livre qui, aujourd’hui, fait rêver les plus grands collectionneurs. Grand A vous a déjà conté le rôle extraordinaire de ce penseur révolutionnaire, clerc et bibliothécaire de la cathédrale Sainte Cécile, puis laïc, marié et fondateur, en 1797, de la première bibliothèque publique. Mais beaucoup l’ignorent, Massol fit davantage pour la postérité albigeoise : le 7 nivôse de l’an 8 - le 28 décembre 1799 - il échangea « un exemplaire de L’esprit des lois, doublure inutile et un peu usée » de Montesquieu contre un ouvrage « en langue espagnole des premières éditions » : El Ingenioso Hidalgo Don Quijote de la Mancha.

Massol, le moderne, souhaitait offrir à ses lecteurs un ouvrage divertissant, bien éloigné des traités de théologie ou de la littérature de haut niveau de l’époque

Où l’on découvre qu’il est aussi précieux qu’un diadème royal

m

atthieu Desachy, conservateur de la médiathèque, nous éclaire : « En effet, les spécialistes estiment qu’il n’y a que sept exemplaires de cet ouvrage en main publique au monde, dont un en France, à Albi, et un seul en main privée qui peut donc resurgir sur le marché. Nous avons reçu des offres indécentes pour le céder à des collectionneurs. Mais il existe, heureusement, une loi en France comme dans toute l’Union européenne qui interdit la cession d’œuvre appartenant au patrimoine d’État. C’est le cas de ce livre ». Au même titre que le pont d’Avignon ou que la broche aux 85 diamants de l’impératrice Eugénie, cet in-quarto d’une vingtaine de centimètres, sans dorures ni illustrations, est inaliénable. C’est en 2005, à l’occasion du Salon international du livre ancien à Paris que le conservateur prit réellement conscience de la préciosité de l’ouvrage : « la rumeur s’est vite répandue et les curieux se bousculaient devant notre vitrine. Certains posaient de telles questions que nous avons sollicité une surveillance policière particulière ». Depuis, de retour à Albi, l’ouvrage est en lieu sûr. Une fois sa numérisation achevée, il pourra être facilement consulté : aujourd’hui seule une demande sérieusement justifiée peut, éventuellement, faire “sortir” le précieux ouvrage de sa cachette…

Où d’honnêtes gens prof itent des pillages, des vols et des conf iscations

s

i les bibliothèques existaient à Albi du temps où JeanFrançois Massol était encore bibliothécaire du chapitre de la cathédrale, c’est bien sous son impulsion qu’est constitué le premier fonds. Il opère des “désherbages” avant l’heure : il échange les doublons, cède et troque au gré de

Certains posaient de telles questions que nous avons sollicité une surveillance policière particulière

l’immense brassage de livres qu’a engendré la Révolution. Pillages, vols et confiscations alimentent un marché très riche, propice aux quêtes les plus folles des bibliophiles. Ses amis, Mc Carthy et l’amiral de Rochegude l’approvisionnent à Paris. La bibliothèque d’Albi acquiert ainsi des ouvrages aujourd’hui très rares… mais se dessaisit également de pièces intéressantes, notamment des manuscrits médiévaux dont un exemplaire trône (sous un verre anti effraction) à la British Library de Londres. La bibliothèque municipale d’Albi grandit jusqu’au départ de Massol en retraite en 1815.

Quand l’on réalise qu’il ne s’agit que d’un simple livre de poche…

i

mprimé en décembre 1604, le trésor de la médiathèque Amalric est le tout premier tirage de l’œuvre réalisé par Juan de la Cuesta, libraire de Madrid. C’est une impression populaire, un “livre de poche”, dirait-on aujourd’hui. Le récit est bien sûr en castillan du XVIIe. La reliure de maroquin bordeaux est d’une sobre, mais prestigieuse majesté puisqu’elle a été réalisée au milieu du XVIII e pour une famille de sang royal : les Condé. Leurs biens confisqués permettent à ce livre d’entreprendre le périple que l’on sait.

Qui fut toutefois le best-seller de 1605

e

n 1605, le roman de Cervantès acquiert rapidement un succès national sans précédent et une renommée mondiale. Le sujet (un chevalier pitoyable mais fou d’amour, rêveur et justicier combat l’injustice) y est pour beaucoup mais aussi le style, inédit à l’époque. La technique narrative, l’intervention de l’auteur au cœur du texte et le rythme de l’histoire sont nouveaux. À ce titre Don Quichotte marque une rupture dans l’histoire de la littérature et constitue le premier roman moderne. Quand Massol l’acquiert, ce livre a près de 200 ans. Le fin bibliophile a dû évaluer l’intérêt de cette édition, même si l’occitan, largement répandu, permettait sans doute aux bourgeois d’Albi de la lire dans sa version originale. Grand A se plaît à penser que Massol, le révolutionnaire, devait être convaincu qu’un jour, les Albigeois du Monde fréquenteraient les bibliothèques, lisant couramment le grec, l’anglais ou l’espagnol.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.