Grand A N°13 mars-avril 2011

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Le journal de la communauté d’agglomération de l’

femmes à bord P.07 environnement

P.08 au cœur

C'est le printemps… et la semaine DD

de l'agglo

Le printemps arrive… et la semaine du développement durable également dans l'agglo. Jardiner, visiter, observer : bons gestes, conseils et infos pour citoyens éco-responsables.

Une découverte de l'Albigeois à travers les sentiers de randonnées pédestres. Promenade sur le territoire à travers des itinéraires variés et adaptés à tous les styles et toutes les envies.

balades en albigeois

P.14 ÉCO de l'agglo

le pôle santé de l'albigeois

L'agglo concentre sur son territoire un réseau santé, sanitaire et social de tout premier plan. Présentation des différentes structures et des acteurs clés. Retour sur un secteur qui irrigue l'économie locale.

N °13

MARS-AVRIL 2011 Albi, Arthès, Cambon d’Albi, Carlus, Castelnau de Lévis, Cunac, Dénat, Fréjairolles, Labastide Dénat, Lescure d’Albigeois, Le Séquestre, Marssac sur Tarn, Puygouzon, Rouffiac, Saliès, Saint-Juéry, Terssac


P. 03 actu vue par…

P. 04-05 ça bouge dans l’agglo

P. 07-08-09 grand angle

P. 10-11 L’ÉCO DE L’AGGLO

P. 16 albigeois du monde

La journée internationale de la femme est célébrée le 8 mars. Rencontre et points de vue.

Écrire un futur solidaire Pour la mise en place du CUCS de l'Albigeois, une équipe engagée fait bouger les mentalités. Présentation.

Bienvenue à bord GRAND A s'installe à bord du bus. Reportage avec les acteurs du transport.

Le pôle santé de l'Albigeois Un réseau santé, sanitaire et social de tout premier plan pour le Grand Albigeois. Plateforme Sophia, étape II La plateforme téléphonique de conseils à l'attention de patients diabétiques s'agrandit.

We love Albi ! Elles sont américaines, et sportives de haut niveau, se prénomment Savannah et Mary et sont venues s'installer à Albi. Rencontre.

ANNE-MARIE ROSÉ

ÉDITO

GRAND A est édité par la communauté d’agglomération de l’Albigeois. Parc François Mitterrand – 81 160 Saint-Juéry Tél. : 05 63 45 72 47 – www.grand-albigeois.fr Directeur de publication : Thierry Dufour Rédaction : Sabine Thiry, Yann Wargny et Marie-Flore Borg. Photographies : Catherine Esters, Evelyne Garat/Africultures, Daniel Vijorovic, Éditions Actes Sud, Éditions Talents hauts, Emac, Mairie de Lescure, Mairie du Séquestre, Rectorat académie de Toulouse. Conception, maquette, mise en page : ICOM RCS Toulouse B 393 658 760 - 2011-02-3417 icom-com.fr - ISSN : 2101-1430. Dépôt légal : mars 2011 Tirage : 42 000 exemplaires. Document imprimé par l'imprimerie Ménard, entreprise Imprim'vert®, procédé CtP avec des encres à base végétale. Papier Condat Silk, 90 g.

Les élues du bureau communautaire ont souhaité que le Grand A, reflet de l’activité de l’agglo et de ses engagements, célèbre la journée de la femme. Et, du service des transports, au site de Ranteil via l’excellence de la filière santé, sans oublier les élues engagées dans la vie des communes et de l’agglomération, les femmes sont partout à bord ! Leurs compétences servent notre jeune collectivité. Certains s’agaceront. Notre pays a inscrit le droit à l’égalité hommesfemmes dans sa Constitution et l’arsenal législatif, depuis la loi sur la mixité, n’a cessé de s’enrichir ! Oui, des avancées majeures se sont produites. Oui, la vie des femmes en 2011 n’a rien à voir avec celles de leurs aïeules. Mais les chiffres sont têtus : elles sont, plus souvent que les hommes, confrontées au chômage, aux emplois précaires, au temps partiel contraint. Les inégalités de salaires perdurent et avec elles, celles des retraites. Les femmes ne représentent que 25 % de l’encadrement des entreprises du CAC 40 et 17,4 % des dirigeants de sociétés. Dans la vie publique, seuls 18,5 % des députés, 13 % des conseillers généraux et 9,5 % des maires des communes de plus de 3 500 habitants sont des femmes. D’autres lois, peut-être, seront nécessaires. Mais il y a plus à faire ! Et ce plus revient aux femmes elles-mêmes. Elles qui réussissent mieux scolairement que les garçons mais qui hésitent à s’engager dans les filières scientifiques et technologiques, porteuses d’emploi. Elles qui se concentrent dans des secteurs traditionnellement féminins marqués par le sous emploi et les bas salaires. Elles qui sont encore trop peu nombreuses à briguer des fonctions électives… Il s’agit maintenant pour elles d’oser monter à bord, partout, dans le monde professionnel et politique. Pour que nos enfants, regardant notre société autour d’eux, ne connaissent qu’une évidence : femmes et hommes ont un avenir égal. C’est l'un de mes vœux les plus chers. Ce journal est un des petits pas qui peut y contribuer. Je remercie toutes celles et ceux qui y ont pris part.

Anne-Marie Rosé Vice-présidente déléguée à la voirie, maire de Marssac


actu vue par…

page 03 L’actu du Grand A est, à l’image de sa couverture, dédiée à la journée de la femme célébrée le 8 mars dans le monde entier et au fil de votre magazine.

Rencontre avec

Des guerriers valeureux, des princesses éplorées

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Depuis quelques années, on assiste à un retour du rose-fifille et du bleu-garçon dans les rayons des livres pour la jeunesse. Emmanuelle Durupt, de la Librairie des enfants à Albi, explique : « De grandes maisons d’édition renouent avec les clichés antédiluviens de la représentation homme/femme ». Comme de nombreux collègues, elle les refuse dans sa librairie et constate qu’ils sont diffusés dans les supermarchés par exemple. Dans le cadre du salon du livre jeunesse, du 7 au 10 avril prochains, l’association Dikelitu organise une

Femmes du Monde 81 L’association, créée mi-décembre, compte déjà une cinquantaine d’adhérentes. Une des initiatrices se dit « très surprise de ce succès », preuve qu’un tel forum convivial manquait pour « créer du lien, se parler, sortir et se rencontrer entre femmes de tous horizons d’Albi, de Cambon, du Séquestre ou de Saint-Juéry ». La "très chouette" maison de quartier de Cantepau est leur centre de gravité. C’est là que tout a commencé et que tout se passe, comme le 8 mars « quelques heures très spéciales » sous le signe du bien-être, des roses et des chocolats, pendant lesquelles elles ne sont ni mères, ni épouses. Maison de quartier de Cantepau, 50 av. Mirabeau 05 63 60 87 74 ou 06 35 20 43 78

table ronde destinée aux adultes et adolescents sur ce thème. « La thématique des genres n’est pas anodine. Hommes et femmes sont victimes de postures normées… de schémas qui altèrent beaucoup la vision de l’autre, l’épanouissement de chacun… On n’en a pas encore fini ! », déplore Catherine Zambon, auteur de théâtre en résidence à Albi grâce à l’ADDA du Tarn. Des auteurs-illustrateurs masculins, Thomas Scotto notamment, participeront à ces discussions. Table ronde « rose bleu » samedi 9 avril 16 h 30 aux Moulins albigeois

Point de vue

savoir Une partie des 23 élues du conseil communautaire a pu se rendre disponible pour une séance photo à bord d’un bus de l’agglo ! Grand A les remercie de ce clin d’œil.

Il faut se faire respecter, ne rien lâcher ; trouver le bon dosage Lore Camillo, chef d’entreprise. « J’évolue dans un milieu masculin : mon équipe (la poterie est un métier très physique), mes clients, mes fournisseurs sont majoritairement des hommes. Aujourd’hui après 14 ans à la tête de Clair de Terre, reprenant le flambeau transmis par ma grand-mère et ma mère, j’ai démontré mes capacités, je me suis imposée petit à petit. Mais il a fallu redoubler d’énergie, prouver et prouver encore. La révolution féminine nous a mis au travail ? Les femmes sont devenues des guerrières. J’essaie de trouver le bon dosage, de garder de l’humour… en vieillissant, mes paroles semblent prendre plus de poids. C’est reposant ».

C’était un 8 mars La célébration d’une journée de la femme date d’une marche de la Confédération internationale socialiste des femmes à Copenhague le 8 mars 1910 pour réclamer, notamment, le droit de vote… Régulièrement, le 8 mars a servi de repère dans les combats féminins et féministes : en Allemagne en 1914, en Russie en 1917, au États-Unis en 1986… La journée internationale des femmes a été officialisée par les Nations Unies en 1977 (et par la France en 1982). Chaque année cette journée porte un thème fédérateur à travers le monde. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU a déclaré pour 2011 : L'égalité d'accès à l'éducation, à la formation et aux sciences et technologies : vers un travail décent pour les femmes.

À nous, patiemment, de faire évoluer les mentalités Christine Devoisins, vice-présidente, déléguée aux relations extérieures, proximité et attractivité du territoire Le contenu même de ce Grand A spécial « Journée internationale de la femme » est la preuve que la femme française à sa place dans notre société. Notre travail quotidien d’élues, aux côtés des techniciennes (et techniciens !) de l’agglomération démontre l’engagement que nous pouvons avoir même si, nul ne le conteste, les codes en vigueur sont encore essentiellement masculins. Permettez-moi un témoignage personnel. Durant le premier mandat sur l’agglomération, à sa création, j’étais la seule femme au bureau communautaire. Nous sommes aujourd’hui six, dont deux maires… À nous, patiemment, de faire évoluer les mentalités, en encourageant les jeunes à se lancer dans des carrières improbables, en diffusant des images positives des relations hommes/femmes, sans être obligées de s’appuyer sur un arsenal réglementaire. Certains, certaines souriront : en France en 2011, la journée de la femme n’est-elle pas une commémoration d’un autre temps ? Notre devoir est de porter un message fort à destination de toutes celles qui mènent encore de terribles combats. Celles dont les droits sont bafoués, ou simplement ignorés, dont la parole et la liberté sont censurées. Elles nous observent, sachons ne pas les oublier.

Histoires dans l’Histoire Marie Bermond, Rose Barreau, Sainte Carissime, Eléonore Broudou : des femmes albigeoises ont marqué l’Histoire. Matthieu Desachy, directeur de la médiathèque Amalric, a retenu pour nous Marie Antoinette Salvan de Saliès (1639-1730), une femme de lettres albigeoise dont le roman La comtesse d'Isembourg relate les amours tumultueuses mais bien réelles de Marie-Anne de Hohenzollern qui, pour fuir son vieux mari avec son amant, se réfugia dans un château des environs d'Albi et termina sa vie, remplie de chagrins, dans un couvent albigeois.


ça bouge dans l’agglo... Travaux cordeliers

Accueil et billetterie de la Scène nationale sont installés à la médiathèque Amalric. Mar/Jeu : 13 h 30 à 18 h – Mer/ Ven/Sam : 12 h à 18 h Infos - réservations : 05 63 38 55 56 et www.sn-albi.fr

page 04 Cordeliers (suite)

Les éditions Actes Sud complètent leur collection Grands architectes avec un ouvrage consacré à Dominique Perrault qui présente sur 2 magnifiques pages, le projet albigeois.

Visibilité

De nouveaux totems s’élancent devant la bibliothèque de Cantepau, les médiathèques d’Albi et de Saint-Juéry. Ils portent les couleurs de la communauté de l’agglomération de l’Albigeois.

Mercredi soir 22 h 00. Dans une salle de réunion, les élus du conseil d’administration du GIPCUCSA sont encore en plein débat. On traite ici de nombreux sujets dont celui de la politique de la ville, animée par Maryse Bertrand. Autour d’elle, d’autres élues passionnées dressent, pour GRAND A, un inventaire de leurs activités. Depuis 2007, les différents acteurs de la politique de la ville (État, conseil général, agglo, bailleurs sociaux, CAF…) orchestrent leurs actions de lutte contre les difficultés sociales via les contrats urbains de cohésion sociale (CUCS). Ces actions se concentrent sur des quartiers ciblés : Lapanouse, Cantepau, Rayssac, Pratviel, La Mouyssetié, les Rosiers, Veyrières à Albi et le centre-ville de Saint Juéry. Pour la mise en œuvre du CUCS de l’Albigeois, l’agglo s’est dotée d’un groupement d’intérêt public : le GIP-CUCSA.

écrire un futur solidaire

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Dans leurs communes, elles sont engagées sur des sujets où les femmes sont majoritaires : culture, petite enfance, affaires sociales… Renée Krebs, maire adjointe du Séquestre, s’en amuse plutôt « peu importe le genre, tout est question d’implication. Les femmes sont peut-être plus "volontaires" à faire bouger les choses dans ces domaines. C’est un constat ». Et de la volonté, il en faut ! Car les dossiers sont complexes, croisant des questions d’habitat, d’emploi, d’éducation ou de santé ; ils imposent un travail collaboratif. Monique Saby, maire adjointe à Saint-Juéry l’explique : « c’est une politique partenariale qui rassemble autour d’un programme annuel de nombreux interlocuteurs : État, collectivités, associations… Et qui n’a de sens que par des actions de terrain ». Le CUCSA (voir ci-contre) orchestre des projets qui, bout à bout, « ouvrent les portes et réduisent la fracture sociale, complète Monique Saby, même si la rentabilité de la politique de la ville ne se mesure pas sur le court terme ». D’autant que, convention d’État oblige, le CUCS ne cible que les quartiers d’habitat social d’Albi et Saint-Juéry « comme si la précarité tenait compte des découpages administratifs ! » déplore-t-elle encore, souhaitant, comme Renée Krebs, que « les réflexions

sur la réussite éducative ou la prévention de la délinquance notamment, s’entendent au-delà des deux communes les plus urbanisées… » Mais l’apitoiement n’est pas leur genre ! Viviane Combes, adjointe à la mairie de Saint-Juéry et conseillère communautaire, insiste sur des chantiers très motivants, à l’échelle du territoire cette fois : la création d’un réseau d’assistantes maternelles est en bonne voie. « Ce dispositif de mutualisation des moyens et des expériences profitera, au final, aux enfants. C’est un dossier très stimulant ! » Un autre thème les fait sourire de contentement : leur patient travail de promotion de l’économie sociale et solidaire porte ses fruits. Un audit, bientôt conduit par la CRESS*, permettra de mieux connaître les acteurs albigeois de ce secteur « porteur d’emplois locaux et durables, complémentaire du projet économique de notre communauté d’agglomération ». La réunion est terminée. Les uns se saluent, d’autres continuent les débats. « La tâche est prenante ; la concilier avec les rôles de femme, mère et d’épouse tient parfois de l'équilibrisme, confie Viviane Combes. Mais participer, en tant qu’élue, à l’écriture du futur est une expérience riche et unique ». *CRESS : Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire

Maryse Bertrand Vice-présidente, déléguée politique de la ville Au sein de la commission cadre de vie et solidarité, présidée par Claude Julien, la politique de la ville regroupe l’activité du GIPCUCSA et d’autres dossiers clés comme le RAM, le PLIE ou le vaste champ de l’économie sociale et solidaire. Quelquesunes de mes collègues ont bien expliqué les enjeux et les espoirs que nous mettons dans ce travail. J’ajouterais, pour définir notre mission, que la politique de la ville sert à maintenir ou redonner du sens à notre communauté d’individus ; à se donner les moyens de l’envie d’être ensemble. Elle est indispensable, via des acteurs du terrain compétents, vigilants et engagés. Or beaucoup d’entre nous mesurent mal le quotidien sans avenir de certains jeunes, leurs petits trafics ou leurs grosses colères ; la précarité de certaines familles, leur résignation… Autant de situations qui ne se limitent pas à des quartiers précis ! À l’heure où les moyens de l’État s’amenuisent, j’espère que le moment venu, la communauté d'agglomération saura mutualiser les moyens nécessaires pour amplifier cette politique sur l'ensemble de nos 17 communes. Aujourd’hui, nous avons la chance de travailler avec un formidable réseau de compétences : les élus s’appuient sur des techniciens "épatants" du conseil régional, du département, des bailleurs sociaux, des communes ou de l’agglo. Je souhaite les saluer particulièrement : agents de nos communes, des diverses structures locales ou chargé(e)s de mission de l’agglo ; Amélie Chevallier qui remplace Joëlle Villeneuve par exemple, Lise Oberti ou encore Marion Hnatyszyn… Les personnes citées ne sont que des femmes ? Oh ? Simple coïncidence !

info plus Le Plan local d’insertion par l’emploi réunit les acteurs locaux et les aides aux personnes en grande difficulté. En Albigeois, il a concerné 350 personnes entre 2007 et 2010, aidées individuellement dans leur projet de retour à l’emploi via, notamment, des chantiers d’insertion.


ça bouge dans l’agglo...

page 05 Pros à Sainte Cécile

Rascol si fier

Les classes de 1re et BEP du lycée Sainte Cécile (voir p. 15) ont organisé leur forum professionnel annuel. Cette année, 80 professionnels des métiers du sanitaire et social ont pris le temps nécessaire pour rencontrer les élèves et répondre à leurs questions. Parmi diverses actions d’orientation, le forum est un moment clef pour aider les jeunes lycéens à construire leur projet d’avenir.

Après une 3e place en 2010 au concours d'éloquence, organisé par la fondation La Dépêche et le rectorat, Rascol a remporté le 2e prix cette année. Le lauréat Michel Bonnetain, élève de 1re bac pro électrotechnique, et ses professeurs, Martine Gobbi et Hamid Hadidou, assistés d’Agnès Hugonnet, juriste à Toulouse, ont planché sur le sujet délicat de la liberté d'expression.

Se former pour entreprendre dans un délai court, efficace, entouré de pros, dans un cadre propice à la stimulation et soumettre son projet à un jury international en fin de session : c’est la promesse de l’université internationale d’été de l’entrepreneuriat technologique, lancée par l’agglo, l’Emac et Champollion.

UNIVERSITÉ D'ÉTÉ : inscriptions ouvertes ! Quand : 12 jours, du 3 au 16 juillet. Qui : étudiants francophones diplômés de l’enseignement supérieur. Où : Campus de l’École des mines (EMAC) à Albi. Formule 100 % : formation, hébergement, repas, transports, activités sportives et culturelles compris. Co-organisée par l’agglo, l’Emac et Champollion, avec le soutien du Pôle Entrepreunariat Étudiant du PRES Midi-Pyrénées, la session 2011 est parrainée par Christian Desmoulins. Renseignements : enseignement. superieur@grandalbigeois.fr

Cette 1 re édition mise sur l’ouverture internationale, côté étudiants comme enseignants, et une spécialisation « nouvelles technologies de l’énergie », filière d’excellence en Albigeois. Le principe de formation-action, c'est-à-dire débouchant sur un projet d’entreprise concret immédiatement validé par un jury international, est le gage de l’efficacité des cours et ateliers. Ouverte aux étudiants francophones, l'université d'été de l'entrepreneuriat représente aussi une aventure humaine unique, une immersion totale dans un cadre idéal, pour des jeunes du monde entier.

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oncrètement, les participants seront réunis en groupes plurinationaux et devront construire le projet de création, de A à Z, d’une entreprise innovante dans le secteur des énergies durables. La pédagogie de l’apprentissage par l’action permet d’appréhender toutes les étapes d’un plan d’affaires. Les sessions de formations, animées par des intervenants experts dans leur domaine, sont construites autour de trois axes : savoirs, savoir-faire (expériences d’entrepreneurs) et savoirs être (coaching franco-québécois). L'université comprendra également un programme d’activités sportives, culturelles et ludiques (canoë-kayak, festival Pause guitare, visites…) propres à favoriser l’esprit d’équipe, indispensable à la réussite du projet.

SERIOUS GAME RESEARCH LAB Bientôt la consécration ? Mécagenius, le jeu en ligne élaboré par des chercheurs de Champollion, a été nommé au prix "Le goût de sciences", catégorie Démarches participatives à destination des jeunes. Créé en 2009 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, ce prix récompense ceux qui réconcilient la science et la société. Mécagenius est une application de la révolution du e.learning autrement appelée serious games. C’est un domaine que l’agglo suit de près (Voir GRAND A n° 11 et http://mecagenius.univ-jfc.fr/) puisqu’elle prépare la signature d’un GIS, comprenez groupement d’intérêt scientifique, qui permettra de concentrer les énergies sur le développement de cette filière dans notre territoire. À suivre dans GRAND A.

la géo autrement Organisés par Thibault Courcelle et Mathieu Vidal, enseignants-chercheurs, et l’association étudiante Géolions, les cafés géo sont ouverts à tous et laissent la place aux échanges, après l’intervention de spécialistes en 45 mn chrono. Le 8 février, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, élue communautaire, s’exprimait (dans le temps imparti !) avec Cécile Jebelli, maître de conférence en droit public à Toulouse, sur les conséquences de l’intercommunalité au quotidien.

2es mardis du mois, au café Pré en Bulle, 9 Lices Jean Moulin, 18 h 30 - 20 h 30 Accès gratuit, sans inscription préalable • 8 mars : Vers une identité et une citoyenneté européennes ? Intervenant : Thibault Courcelle, Enseignantchercheur au centre universitaire J-F C. • 12 avril : Les villes moyennes : l’enjeu de l’entre-deux territorial ? Intervenants : Daniel Béhar, Professeur à l'Institut d'urbanisme de Paris & Ph. Bonnecarrère. Agenda et compte rendu sur www.cafe-geo.net, rubrique ALBI Contact : cafegeo@univ-jfc.fr Tél. : 05 63 48 19 78

Rentrée 2011 : c’est maintenant ! Agenda mars/avril des portes ouvertes de l’enseignement professionnel et post-bac en Albigeois. Informations actualisées sur www.grand-albigeois.fr Cité Scolaire Bellevue : samedi 13 mars, 9 h-12 h Université Champollion - Campus d'Albi : mercredi 16 mars, 14 h-18 h CFA métiers commerciaux et financiers, CCI : mercredi 16 mars, 13 h 30-18 h Lycée Général Lapérouse : samedi 19 mars, 9 h-12 h (CPGE filière scientifique) Lycée Sainte Cécile : samedi 19 mars, 9 h 30-13 h Institut supérieur de Promotion Industrielle - IPI, CCI : samedi 19 mars, 9 h-13 h Lycée Fonlabour (Établissement agro environnemental du Tarn) : samedi 26 mars, 9 h-18 h NB : spécial BTS le mercredi 16 mars, 14 h-18 h Lycée professionnel Toulouse-Lautrec : samedi 26 mars, 9 h-12 h Lycée d’Amboise : samedi 26 mars, 9 h-12 h Saint Do Alternance : jeudi 31 mars, 17 h-19 h CFA métiers de l’automobile, CCI/Chambre de métiers : samedi 16 avril, 10 h-16 h 30


ils en parlent

page 06

Le SCoT, Schéma de Cohérence Territoriale, a été validé par les élus des 44 communes concernées. Après enquête publique courant avril, ce document de planification à grande échelle s’imposera à chaque commune, notamment à leurs plans locaux d’urbanisme (PLU) et cartes communales. Parmi les différentes thématiques étudiées, GRAND A fait le point sur un sujet très "porteur".

Mobilités d’avenir

savoir Le territoire du SCoT s’étend sur 44 communes regroupées en structures intercommunales : la communauté d’agglomération de l’Albigeois et les communautés de communes du Réalmontais, du Villefranchois et des Monts d’Alban.

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Aujourd’hui, 30 % des gaz à effet de serre sont produits par le secteur des transports, y compris en Albigeois. De nouveaux modes de déplacements sont une nécessité. Les élus locaux se sont emparés du sujet à travers l’élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) du Grand Albigeois, un document de planification à grande échelle et à long terme, qui encadre et guide le développement des activités humaines : logement, économie, environnement et bien sûr déplacements. Le document, qui s’imposera à toutes les collectivités à partir de septembre 2011, engage résolument le développement des pratiques alternatives aux véhicules particuliers : covoiturage, systèmes de transports à la demande, parkings relais, itinéraires piétons et cyclables sécurisés. La stratégie

C’est toute la localisation future de l’urbanisation qui est en jeu : hors de question de penser construction sans ses corollaires transports collectifs et réseau de liaisons douces si l’on souhaite voir les comportements changer !

Le SCoT affiche des orientations ambitieuses en matière d’éco-mobilité. C’est plutôt rassurant pour l’avenir !

Petit à petit, les mentalités changent. Soyons réalistes, le changement de comportement n'est pas uniquement lié à la volonté de préserver notre planète : il résulte souvent en premier lieu de considérations financières. Mais le résultat est là : le parc de covoiturage au Séquestre rencontre un succès important ; la ligne Tarn Bus qui dessert Albi-Castres enregistre une fréquentation qui dépasse toutes les espérances. Et le SCoT s'est donné pour mission d'accompagner, de soutenir et d'accélérer ce processus de délaissement de la voiture au profit d'une mobilité plus éco-compatible. d’organisation des déplacements dans le territoire du Grand Albigeois vise donc à limiter le "tout voiture", maîtriser le trafic automobile et réduire la pollution atmosphérique.

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e SCoT, ou plutôt les élus qui l’ont validé, envisagent les transports collectifs comme une alternative réellement crédible. L’objectif est donc de développer l’offre et d’améliorer les dessertes des axes principaux pour offrir une qualité de service compétitive par rapport aux déplacements en voiture. Pour cela, les collectivités veilleront à urbaniser en priorité les secteurs les mieux desservis par les transports en commun et, inversement, toute opération d’aménagement de plus de 20 logements devra être raccordée à un réseau de transport collectif. Dans l’agglo, les communes d’Albi, Le Séquestre et Saint-Juéry qui composent le pôle urbain central de ce grand territoire, devront raccorder 90 % de leurs nouveaux quartiers d’habitation via un réseau de transport en commun cadencé, avec idéalement un bus toutes les 10 à 15 minutes aux heures de pointe. En parallèle, les modes doux – la marche et le vélo – doivent devenir un réflexe pour effectuer ses déplacements quotidiens, de courte distance. Concrètement, les communes privilégieront dans leurs opérations d’aménagement, des pistes et bandes cyclables, afin de relier quartiers, équipements, centresvilles ou centres bourgs. Et pour faciliter le stationnement des vélos, le SCoT impose de créer des aires de stationnement deux roues dans les constructions de logements collectifs, à raison de 2 mètres carrés par logement au minimum.

Sur le territoire des 44 communes qu’il englobe, pour encourager l'utilisation du bus, le SCoT suggère de renforcer l'offre sur la ligne Albi/Villefranche/Alban en améliorant le cadencement aux heures de pointe ; et de travailler sur la ligne Alban/Villefranche/ Teillet/Réalmont, en organisant par exemple un service pour des manifestations telles que le marché du mercredi de Réalmont, ce qui permettrait également d'accroître l'accessibilité de l'espace rural. En ce qui concerne notre agglomération, le SCoT préconise une connexion entre les différentes branches de l'étoile du réseau de transports publics, et une réflexion sur la création d'un nouvel ouvrage de franchissement du Tarn, pour améliorer la fluidité des connexions nord-sud.

info plus Le syndicat mixte du SCoT du Grand Albigeois est composé de 4 structures intercommunales représentées par 56 élus (28 membres permanents et 28 suppléants). Il est présidé par Gérard Poujade, maire du Séquestre avec cinq vice-présidents dont Sarah Laurens, maire de Cambon d’Albi, également en charge des déplacements doux pour la communauté d’agglomération de l’Albigeois. Infos : www.scot-grandalbigeois.fr


4 pages spécial

printemps

C’EST LE PRINTEMPS…

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Vous ne l’avez peut-être pas encore aperçu, mais il arrive. Pour les bienheureux   qui disposent d’un jardin, quelle que soit sa taille, il est temps de se remettre au travail.   GRAND A s’est renseigné pour jardiner éco-responsable… Et dans le cadre de la semaine   du développement durable, l’agglo met toutes les eaux en fête… (agenda page 10)

Pyromanes, s’abstenir

savoir

Compostez maison ! On estime les déchets fermentescibles, (cuisine et déchets verts), à plus de 700 kg par an pour une famille de 4 personnes. Autant de matière transformable en un puissant engrais, 100 % naturel ! Commandez votre bio composteur (400 ou 600 L) et son bio seau (capacité 10 L) au : 05 63 49 13 50. D’autres infos sur www.grand-albigeois.fr

Nez au vent Depuis 2009, des brumisateurs installés sur des rampes fixes diffusent un mélange olfactif élaboré par Phodé, qui neutralise l’odeur parfois âcre de la fermentation.

Prêts pour le grand nettoyage ? Sans vouloir ralentir votre élan du weekend, le service hygiène et santé publique de l’agglo rappelle quelques règles. Car jardiner est aussi un devoir. L’article 23-3 du règlement sanitaire départemental indique que « les jardins et leurs aménagements, ainsi que les plantations doivent être soigneusement entretenus de façon à maintenir l’hygiène et la salubrité des habitations… » Hardis ! À l’ouvrage ! Après des heures de labeur, vous rêvez sans doute d’un feu de joie pour éliminer feuilles, branchages et autres déchets verts entassés avec ferveur ? Mais les feux sont des risques majeurs d’incendie, des sources de pollution atmosphérique (particules fines et sous-produits de combustion) et de que-

relles de voisinage. Si vous persistez, il vous faut respecter l’arrêté préfectoral du 22 février 1999 relatif à la prévention des incendies d’espaces combustibles qui édicte 2 impératifs : • la période : l’incinération de végétaux est formellement interdite du 15 mai au 15 octobre, • l’autorisation municipale : « En dehors de cette période, tout propriétaire ou ayant droit qui désire incinérer des végétaux coupés à l’intérieur et à moins de 200 mètres des espaces naturels combustibles, devra déposer une déclaration en mairie et recueillir le visa du maire au plus tard la veille de l’opération ». Pour toute information complémentaire, contactez le 05 63 38 87 68 (Hygiène et Santé publique de l’agglo).

Nature au travail

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uestion déchets verts, on peut, sans aucun risque et avec de nombreux bénéfices, faire confiance à l'agglo. À Ranteil, la plateforme de compostage s’étend sur 6 000 m2. Les monticules alignés passent du vert au brun. La nature travaille. « En neuf mois environ pour un compost fin, explique Sandra Lechner, chargée de l’exploitation du site de Ranteil, plus rapidement pour le mulch, un compost plus grossier très intéressant pour le paillage des massifs ou des arbustes ». L’agent d’accueil contrôle les entrées des particuliers : d’un coup d’œil il estime les volumes et la qualité. « Les professionnels transitent par le pontbascule pour peser leur dépôt qui est payant. Ils jouent le jeu sans rechigner. Depuis bientôt six ans ici, les volumes traités augmentent ; je constate une

évolution des mentalités ». Et les chiffres le prouvent : l’an dernier, 27 000 particuliers ont apporté des déchets verts à la plateforme ou dans les containers ad hoc des deux déchetteries de l’agglo.

Des déchets au terreau

Une fois broyés, les déchets mis en fermentation composent des tas : des andains, régulièrement retournés et arrosés si la sonde, utilisée trois fois par semaine, détecte une température anormalement élevée. Sandra poursuit « nous remettons gratuitement 120 litres de compost par foyer. Les gens ne viennent pas pour ça, mais ils récoltent ainsi le fruit de leur effort ». Horaires et autres infos pratiques   de la plateforme de compostage de Ranteil   et des déchetteries de Ranteil et Gaillaguès sur www.grand-albigeois.fr

Eaux en fête En février les élèves de Fonlabour ont organisé la Semaine de l’eau ; en avril : poursuivez vos découvertes. La station de traitement des eaux usées Albi-Madeleine (STEP) ouvrira ses portes au public le samedi 9 avril. Traitant plus de 80 % des eaux usées collectées sur le territoire de l’agglomération, la station a été conçue pour pouvoir accueillir le public. À l’initiative de leurs enseignants, des scolaires et étudiants ont déjà visité les lieux : les agents de la régie assainissement sont disponibles pour répondre à leurs questions et un circuit pédagogique a été élaboré. Les jeunes visiteurs sont impressionnés par la technologie déployée par l’agglo pour préserver la qualité de la rivière Tarn. Mais la STEP reste un site industriel, fermé au public, sauf sur demande préalable. L’opération portes ouvertes est donc exceptionnelle ! Informations en page Actualités du site www.grand-albigeois.fr – Accès sur réservation auprès du service assainissement de l’agglomération au 05 63 38 63 83.

Sieste et tondeuse Vous hésitez entre un démarrage avant ou après le café ? L’arrêté préfectoral du 25 juillet 2000 a tranché : Les travaux de bricolage et de jardinage utilisant des appareils à moteur thermique et appareils bruyants ne sont autorisés qu’aux horaires suivants : • Jours ouvrables : de 9 à 12 h et de 14 à 20 h • Samedis : de 9 à 12 h et de 15 à 20 h • Dimanches et jours fériés : de 10 à 12 h


AU C♥UR DE L’ L’AGGLO GGLO

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BALADES EN ALBIGEOIS

SENTIER DE FONFRÈGE

Envie d’air pur et de nature en toute sécurité, de découvertes le long de sentiers balisés ? Sillonnez le territoire de l’agglomération ! Tous les itinéraires et les infos pratiques des balades en Albigeois sont sur www.grand-albigeois.fr rubrique Loisirs et culture.

Le saviez-vous ? Le château de nafous, ou plus communément app Castelnau de Lévis, a été classé rique en 1909 et est devenu proprié en 1987.

Sentiers existants Se

1h30

Nouveaux sentiers (balisage en cours) No Sentiers départementaux Se

1

SENTIER DES DEMOISELLES

CIRCUIT DE LASBORDES

5

Sur le circuit de Lasbordes à Albi les bâtis que vous pouvez rencontrer sont typiques de l’activité agricole longtemps dominante dans ce secteur. Les fermes sont construites à partir d’un appareillage de galets et de briques pour la partie supérieure. La partie basse des murs est traditionnellement constituée de galets en arrangement vertical ou oblique.

Le sentier des Demoiselles tient son nom d’un insecte commun aux alentours des cours d’eau : la demoiselle. Proche de la libellule, elle se développe dans les eaux douces très calmes ou stagnantes. Et ne vous y trompez pas ! Alors que la demoiselle, au repos, a les ailes qui se rejoignent au-dessus du corps, la libellule les garde bien à l’horizontal.

4

Le saviez-vous ? En 1835, Terssac a bien failli être rayé de la carte pour être rattaché à la commune de Marssac mais le conseil municipal a rejeté une telle décision.

1h45

Castelnau de Lévis

rn Ta

8 km

5

1

Terssac LES COTEAUX DE CARLUS 1h40

5,9 km

Au XIVe siècle, à Carlus, la draperie constitue la première activité artisanale du village et les tisserands fournissent Albi en étoffes. Des gabares permettent grâce à leurs fonds plats de transporter une partie de la production vers Bordeaux avant de s’exporter dans toute l’Europe.

3h00

2 CIRCUIT DU PUECH DE MOURENS

2h30

11

Le Séquestr

Marssac sur Tarn

11 2

9,5 km

Carlus 7 CHEMIN DES 2 VALLONS

Rouffiac

LES BO

9,5 km 2h30

Sur le circuit du Puech de Mourens à Rouffiac, prenez le temps d’observer deux très beaux pigeonniers. Le premier, est caractéristique du type « toulousain » : à deux pentes décalées, appelé aussi à « pied de mulet ». Le second est plus original. Il emprunte son style au type « toulousain » pour sa toiture à trois pentes dont une inversée et au type pour ses p piliers à p yp « castrais » p chapiteau et champignon. Cette forme curieuse empêchait les prédateurs de rentrer dans le pigeonnier.

10,6 km

Le saviez-vous ? Le vin de Cunac est le plus ancien des vins rouges du Tarn (développé dès le Xe siècle sous l’influence des bénédictins de Gaillac). Rapidement, sa réputation dépasse les frontières de la région et il est expédié, via le Tarn et la Garonne, vers le Nord de la France, l’Angleterre et la Belgique. Sa renommée fut consacrée par François Ier, puis par Richelieu qui, dit-on, en fit son vin de messe. Plus tard, Lapérouse lui aurait fait faire le tour t ur du monde. to

LOU SALIESSOL

3

CHEMIN DE LA GAUGNE

8

BOUCLE DU GÔ

14

Les mo marqué et de Mo Dans le de l’Ass égaleme mise en Le savi d’Adèle Lautrec


AU C♥UR DE L’ L’AGGLO GGLO

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4

ES

LES CHEMINS DE BELLEVUE

Castelnau de Bopelé le château de monument histoété de la commune

6,6 km

3h00

GR 36

5

Musée du Saut du Tarn à Saint-Juéry Tél. : 05 63 45 91 01 / www.musee-saut-du-tarn.com

6

SaintJuéry

14

Les bâtiments occupés jadis par les usines métallurgiques abritent aujourd’hui l’atelier de création artistique de Casimir Ferrer et le Musée du Saut du Tarn. Installé dans une ancienne centrale hydroélectrique, aujourd’hui classée Monument Historique, le musée retrace 200 ans d’aventure industrielle et sociale.

Arthès

Lescure d'Albigeois

7

Cunac

GR

11 km

36

Labastide Dénat a porté le nom de Labastide Episcopale jusqu'à la Révolution française. Bâtie en 1250, la cité fut jusqu'à cette période une résidence d'été des évêques d'Albi. De sa période moyenâgeuse, Labastide Dénat a conservé des reliques d'un château dont il demeure aujourd'hui les fenêtres à meneaux, un escalier, des cheminées et un plafond à la française. La mairie actuelle est située pour partie dans les murs de cet ancien château.

Cambon d'Albi

13

re

3h00

3

Puygouzon

8,7 km

es Fréjairollle

10

13

ie nt

Se

8

SENTIER DU MOULIN

n rai

ut

rd

12

10

SENTIER DES PANORAMAS

Albi

Saliès

6

1h15

3,8 km

9

OUCLES DE L'ASSOU

oulins à eau implantés le long de l’Assou ont véritablement l’histoire de Dénat. Deux d’entre eux, les moulins de Gamanelle ousquette, sont très anciens et ont fonctionné jusqu’à récemment. es années 40, on comptait 13 moulins à eau sur les berges sou (communes de Dénat et Lombers). Les moulins à eau ont ent permis à leur propriétaire de produire de l'électricité avant la place des réseaux électriques. iez-vous ? La demeure du lieu-dit Crespin a appartenu à la famille e Tapié de Celeyran, la mère du peintre Henry de Toulouse.

1h30

Labastide Dénat

8,6 km

Dénat

9

Rares sont les moulins du système seigneurial qui ont conservé leur mécanisme et peuvent continuer à écraser le grain. Le moulin de Cambon d’Albi possède trois paires de meules, une meule à huile et un pressoir à huile avec une vis en bois qui est encore en état de marche. Alimenté en eau par un canal dérivé du Lézert, il possède une écluse permettant de prévenir les inondations.


l'agerenda

du 1 au 7 avril

… et c'est LA SEMAINE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

l

économies écologie

« La semaine du 1er au 7 avril sera jalonnée de multiples occasions de s’informer et de sensibiliser, surtout les plus jeunes, aux enjeux du développement durable. Nous avons, en effet, une mission essentielle à conduire auprès des futurs citoyens si nous voulons "changer les comportements". Soyons nombreux à participer aux expos, conférences et animations proposées. En dehors de cette semaine festive, l’agglo engage cette année des chantiers importants. Nous allons évaluer la situation de la biodiversité de notre territoire et sensibiliser le public à sa préservation. Sur un autre front crucial, l’agglo va élaborer son plan climat énergie, profitant du travail en cours avec le PDU par exemple. Maîtriser ses dépenses énergétiques, réduire les émissions des gaz à effet de serre sont des ambitions qui nécessitent l’implication de tous ». Geneviève Parmentier, déléguée au développement durable

70

récupérateurs d’eau

à gagner !

Pendant toute la semaine du développement durable, la ville d’Albi et l’agglo poursuivent l’action HABITARN 2010 sur le thème : « L’eau, une ressource à préserver ». Répondez, complétez et découpez ce quiz. Envoyez-le à : Opération Ressource à préserver, Communauté d’agglomération de l’Albigeois, Parc F. Mitterrand, 81 160 Saint-Juéry avant le 30 mars 2011. 1 Quel pourcentage, dans la consommation moyenne annuelle d’eau potable d’un

ménage, la chasse d’eau représente-t-elle : 10 à 15 % 20 à 30 %

35 à 45 %

2 Plus l’eau est calcaire, plus elle est « dure » et entartre les canalisations.

Comparée à l’eau de source, l’eau de pluie est : plus douce plus dure

équivalente

3 Qu’est-ce qu’une crapaudine ?

Vos coordonnées NOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PRÉNOM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ADRESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................................ ................................ ................................ ................................ TÉL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-MAIL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................................

une espèce de grenouille des zones humides du Nord-Pas de Calais un dispositif installé en amont de chaque descente de gouttière un couteau de cuisine

Jeu concours ouvert à tous les habitants de l’agglomération (1 bulletin par foyer). Pour être déclaré gagnant chaque bulletin doit être lisible, comporter les réponses exactes et faire partie des 70 bulletins tirés au sort. Règlement complet et infos sur www.grand-albigeois.fr

Objectif Jeunesse Zoom sur quelques temps forts du 1er au 7 avril : À Albi : 7 demi-journées "défi énergie", dans différentes écoles, pour découvrir, comprendre et agir ! Le conseiller énergie de la ville interviendra aussi au Lycée Bellevue à l’occasion d’un forum départemental. Mercredi 6, Pratgraussals devient jeu de piste de la biodiversité pour les enfants du centre de loisirs et accueille, le 9, les familles pour une course d'orientation inédite. Les jardiniers écologiques des services de la ville animeront également des ateliers pratiques. Au Séquestre : Séqu’ence, conférence débat sur le développement durable, traite des ramassages scolaires à pied. Expériences et conseils seront présentés aux établissements scolaires, centres de loisirs et associations de parents pour susciter de nouveaux circuits. Vendredi 1er avril à 20 h 30 au Quartz. À Saint-Juéry : la Place marie Curie sera l’épicentre d’animations pour les scolaires le 1er et pour tous le 2 avril. Le fameux Galion sera amarré sur la place. Les agents en charge des espaces verts animeront des ateliers jardinage le samedi 2. À Lescure : la médiathèque, le CLAP et les serres de Ramon organisent une conférence, le 5 avril : « le jardinage biologique au service de la biodiversité ». L’exposition des photographies du concours : « La biodiversité dans l’objectif » aura lieu aux serres du 1er au 9 avril. Ailleurs ? Renseignez-vous : votre mairie, une association, l’école de votre quartier conduit certainement une action pour changer les comportements !


grand angle

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En rentrant au dépôt, après sa tournée du matin, Véronique raconte son quotidien au service des passagers : les sourires échangés, les petits bonheurs ou les moments de tension, aussi.   Le bus est garé. Visitez, avec GRAND A, les coulisses du réseau des transports de l’agglo.

e

BienvenuE À BORD Elles sont neuf conductrices dans l’équipe à conduire les bus de l’agglo. Clairement le métier n’est pas très féminin. « Pourtant, précise le responsable d’exploitation du réseau de transport de l’agglo, Marc Michel, la conduite de nos bus, même des 18 mètres articulés, n’est plus une épreuve physique ». Véronique acquiesce : « Dossier et siège confortables, boîte automatique, direction assistée… le confort de conduite a été privilégié. Il est loin le temps de mes débuts où l’on suait littéralement à chaque manœuvre, juste au-dessus du moteur ! »

C’est vrai, ils ont bien changé nos bus : confort, accessibilité, régularité… Vous êtes des milliers à le savoir et l’apprécier chaque jour. À l’agglo, on aimerait que vous soyez encore plus nombreux. Peut-être que cette visite des coulisses, la présentation de services particuliers ou l’annonce des modernisations en cours vous y engagera ? La qualité de notre réseau de transport urbain a des répercussions sur la qualité de vie des habitants, l’attractivité du territoire, l’écomobilité de tous. Nous travaillons chaque jour à son amélioration : rejoigneznous à bord…


grand angle

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Au cœur de la mobilité Les transports demeurent la 2e dépense des ménages (14,3 %), derrière le logement (25,7 %) et avant l’alimentation (13,6 %)1. En Midi-Pyrénées2, 7 trajets locaux sur 10 s’effectuent en voiture, c’est un record national. Pourtant, pour des raisons économiques et désormais écologiques, les mentalités changent. Grâce aussi à la collectivité publique qui modernise ou équipe son territoire en encourageant les alternatives à la voiture, en pensant « multimodes ». L’agglo a enclenché la vitesse supérieure, – renouvellement du parc de bus ; parking de covoiturage ; voies cyclables et zones à 30, etc. – et

Jean-Michel Bouat, vice-président en charge des déplacements et de la mobilité, rappelle l’importance du plan de déplacements urbains (PDU) qui vient d’être lancé, associant tous les intervenants de la mobilité, pour une approche cohérente et concertée à grande échelle. L’analyse des habitudes de déplacements des habitants de l’agglo, grâce à une vaste enquête téléphonique encore en cours, en constituera la 1re étape. 1

INSEE, comptes de la Nation, base 2000

2

INSEE Midi Pyrénées, « 6 pages n° 128 » sept. 2010

Pierrette habite à Lescure et travaille dans le centre d’Albi. Elle prend la ligne B qu’elle trouve « idéale ». Soumia, elle, n’est pas une habituée. Avec un petit de 4 ans et un bébé en poussette, elle découvre avec joie que « le bus, c’est très facile ! ». Derrière son volant, la conductrice sourit.

65

conducteurs dont neuf femmes assurent les rotations du réseau de transport des lignes régulières et TAD. quatre autres conducteurs sont affectés au Transport des personnes à mobilité réduite (TPMR). L’équipe des transports compte un total de quatre-vingt-cinq agents.

s

C’est la moyenne quotidienne parcourue par les bus de l’agglo soit près de 1,2 million de kilomètres par an.

Abris voyageurs L’agglo a entamé la rénovation et la modernisation de tout son mobilier urbain. Des abris en bois ont ainsi fleuri le long des lignes scolaires de 5 communes rurales et semi urbaines en 2010. Une seconde phase, de mai à octobre prochain, verra l’installation de 125 nouveaux abris, notamment en centre-ville d’Albi. L’agglo ayant choisi un nouveau prestataire, certains arrêts seront malheureusement privés d’abris pendant quelques semaines. 350 poteaux d’arrêts seront également renouvelés d’ici à 2012.

Billétique

LE BUS, C'EST FACILE

Son « Man » orange métallique s’engage boulevard Albert Thomas ; à chaque arrêt, elle vérifie l’horloge : ses chiffres rouges rythment sa journée. Ce jeudi-là, Véronique est sur un “poste à coupure” : une fois par semaine chacun des conducteurs effectue un premier service de 7 h à 9 h 30 puis de 16 h à 19 h 30. Le reste de la semaine, les 7 heures de conduite quotidiennes se déroulent en matinée ou soirée, jusqu’aux dernières rotations : 20h sur les lignes K et H. « Nous connaissons notre planning de travail d’avance, pas nos lignes », précise la conductrice. Marc, le responsable, complète « nous avons fait le choix de ne pas attribuer une ligne précise à un conducteur. C’est le chef d’atelier, Michel, qui affecte les bus aux trajets, en fonction des spécificités de la route. Cela nous permet d’optimiser le temps de travail des conducteurs, de réduire la routine et la monotonie, qui peuvent être sources

4 500 km

d’accidents ou de problèmes relationnels avec les usagers ». La seule difficulté que génère cette organisation est la durée nécessaire à la formation des nouveaux conducteurs : il faut compter un minimum de 3 semaines pour maîtriser toutes les subtilités du réseau, les routes comme les usagers. Pour Véronique, dans le métier depuis 1988 et à Albi depuis 1999 « tous les trajets sont intéressants ! » 18 lignes régulières sillonnent 11 communes, 3 lignes TAD (Transport à la demande) complètent le réseau en desservant les 6 autres communes de l’agglo. « Bien sûr, les passagers n’ont pas le droit de parler au conducteur. Mais depuis le temps je connais mes habitués : nous échangeons quelques mots, des sourires, un bonjour. Femme ou homme, cela ne change rien : le conducteur est en contact direct avec la population ; attentif aux jeunes, aux usagers fragiles. Il est chargé de la sécurité de tous… ça crée des liens ».

Testé in situ en mars et avril, ce nouveau système de billetterie devrait, enfin, être instauré à la rentrée de septembre. L’abandon du ticket papier pour une carte à puce permettra notamment de fluidifier les accès aux heures de pointe, de ne payer que les trajets effectivement effectués. La carte Pastel sera compatible avec la plupart des opérateurs de transports en Midi-Pyrénées, dont le Conseil général avec Tarn bus, un réseau de 17 lignes régulières et scolaires.

Cadences Transport à la demande ou lignes cadencées aux heures de pointe entre Cantepau et Veyrières sont deux exemples d’une gestion optimisée du service de transport de notre territoire. L’équipe de la régulation (voir page suivante) réagit et adapte l’offre en temps réel. Pour les mêmes raisons d’optimisation, le réseau se met à l’heure d’été pendant les grandes vacances scolaires.


grand angle

page 13

Et de trois !

Atelier XXL

Des pros, en coulisseS

Comme dans tout garage il flotte une odeur de gasoil, de graisses et de suies mélangées. Mais les outils essentiels sont sur écrans d’ordinateurs ! Éric, Christian, Jean-Marie et Michel, chef d’atelier, les mécanos de nos bus, connaissent leurs géants sous toutes les coutures. La flotte de l’agglo est particulièrement bien entretenue : « Nos bus peuvent circuler au-delà de 10 ans (c'est la durée moyenne constatée en France) dans des conditions de sécurité parfaite ; confirmées par un contrôle technique

tous les 6 mois, précise Michel. Nous assurons ici toute la maintenance mécanique qui nécessite des compétences informatiques désormais. Et nous sollicitons des experts locaux – climatisation, modules articulés, carrosserie – pour des réparations plus spécifiques ». Un poste de lavage extérieur utilisé aussi souvent que de besoin complète le nettoyage intérieur quotidien. « Le moindre graffiti est effacé illico, nous y sommes très vigilants. La propreté : les usagers l’apprécient et la respectent ».

Les aiguilleurs de la route Dans un bureau un peu "vieillot", Michel, Paul, José et Marco règnent sur un outil high-tech : un système de régulation de toute dernière génération. « Même Tisséo, à Toulouse, ne dispose pas d’un bijou comme le nôtre », s’exclame l’un d’eux. Sur un écran figure la position exacte de chaque bus de l’agglo matérialisée par une puce de couleur : la S1 quitte l’arrêt Sorbier, la G s’engage dans le chemin des crêtes… « Nous suivons et enregistrons chaque mouvement. Surtout, nous recevons les informations qui nous permettent d’agir instantanément ». Appeler la police municipale pour déplacer une voiture mal garée qui gène le passage du bus ; ajouter un bus supplémentaire pour absorber un surcroît de passagers ; détourner une ligne en cas d’accident… le bureau de la régulation est la tour de contrôle du réseau et sa mémoire. « Il nous arrive de renseigner les services de police, explique Marc M., à la recherche de témoins par exemple ».

en clair

34 colosses Les standards de 12 m ; les articulés de 18 m et les midibus de 10 m de long pèsent 11 tonnes environ pour plus de 3 m de large. Quand ils finiront leur carrière, les 22 bus acquis entre 2006 et 2009 afficheront fièrement leur composition : 95 % de matériaux recyclables. Idem pour ceux que l’agglo va acquérir : ils seront tous des colosses écolos !

C’est confirmé ! Le renouvellement de la flotte, commencé entre 2006 et 2009, reprend. Le bureau communautaire a décidé pour 2011 l’acquisition de 3 nouveaux véhicules, peu à peu complétés pour atteindre un total de 12 véhicules neufs. « Au 1er février 2015, les 34 bus du parc de l’agglo répondront alors aux exigences de la loi accessibilité, explique le chef d’atelier. Cette loi et la norme environnementale Euro 5 s’imposent depuis 2009 aux constructeurs. La décision de l’agglo à l’issue de son appel d’offres portera donc sur d’autres critères : la qualité des matériaux, le respect du cahier des charges en termes de teintes, d’équipements… et le prix ! » Chaque bus est construit à la commande, surmesure : « Ils paraissent identiques à Angers ou Albi, mais seule la base est la même ».

Transports au bout du fil

Convivial et proche Bureau d’information en centre-ville, accueil téléphonique, infos sur le WEB, dépliants… le réseau des transports travaille sa communication auprès des usagers. Et le dialogue s’établit. « Nous recevons des appels, des courriels… explique Marc Michel. Nous traitons chaque réclamation avec précision, la mémoire de notre système de régulation peut s’avérer précieuse. Les remerciements ou les compliments ? Je les fais circuler à toute l’équipe ».

Interview

La dame du bus Tout le monde l’appelle encore La Luciole. Pourtant Pascale ne porte plus le gilet qui lui a valu ce surnom. Rencontre avec un agent atypique : Pascale : Il y a 4 ans, j’ai été embauchée pour aider les usagers à se familiariser avec les nouvelles dénominations de lignes lors de l’extension du réseau qui passait à l’échelle communautaire. Postée boulevard Jean Jaurès, je portais un gilet jaune fluo. GRAND A : Vous êtes en bleu désormais ; quel est votre métier au service transport ? Pascale : Tout dépend des jours. J’exerce en vérité une multitude de fonctions : hôtesse d’accueil, contrôleur, agent de renseignement. Je monte chaque jour dans un bus différent au gré des besoins,

des spécificités de chaque ligne. Par exemple, un chauffeur peut m’appeler pour son service de fin d’après midi : je l’aide surtout aux arrêts des collèges en gérant l’affluence des gamins qui s’engouffrent et s’agglutinent par grappe en plein milieu ! GRAND A : Il paraît que les personnes âgées vous réclament ? Pascale : Oui je sais. Je les aide à monter si elles sont chargées de paquets. Ne conduisant pas, je peux leur parler : des liens se tissent… Je renseigne également les touristes ou les usagers. Et je contrôle les titres de transport à l’occasion !

TAD et TPMR sont des services d’un transport souple, convivial et économique… sur réservation téléphonique uniquement : Le Transport à la demande permet, comme son nom l’indique, de ne faire fonctionner une ligne que si des usagers en ont besoin. 3 lignes en TAD desservent Carlus, Dénat, Fréjairolles, Labastide Dénat, Rouffiac et Saliès. En 2010, ce système a été étendu les samedis et congés scolaires aux lignes A1, E1, F, F1, L et M. Le Transport des personnes à mobilité réduite est à la disposition des habitants de l’agglo en situation temporaire ou permanente de handicap. 2 véhicules spécialement équipés assurent la prise en charge de plus de 250 personnes. Sans rivaliser avec la souplesse ou la ponctualité d’un service privé, le TPMR est devenu « un trait d’union avec l’extérieur, un moment spécial pour nombre de passagers que leur handicap isole », explique Adrien, l’un des 4 conducteurs du service.


L’éco de l’agglo

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Le pôle santé de l’Albigeois en clair

Santé & économie Notre territoire, la ville centre en particulier, concentre, de manière assez exceptionnelle pour une agglomération de taille moyenne proche de la métropole régionale, un réseau santé, sanitaire et social de tout premier plan. Formation, recherche, soins intra ou

a

extra-hospitaliers : ce pôle irrigue l’économie locale. La Fondation Bon Sauveur et le Centre hospitalier d’Albi comptent chacun près de 1 300 salariés. Personnels et étudiants installés en Albigeois ; projets porteurs d’avenir… GRAND A a rencontré quelques acteurs clefs.

Alain Guinamant, nouveau directeur de l’hôpital d’Albi et Martine Borrel, directrice de l’Institut de formation en Soins infirmiers posent devant le nouveau bâtiment d’hospitalisation terminé et ouvert en juillet 2009. Alain Guinamant, en poste à Albi depuis août dernier, se dit plutôt chanceux : « J’arrive à la tête d’un établissement modernisé après 14 ans de chantier ! » Excepté le bâtiment administratif, l’hôpital a été intégralement refait et pensé pour les patients. Agrandi de 4 000 m2, l’hôpital est la 1re maternité de la ville avec 1 200 naissances et 30 000 admissions aux urgences en 2010. La population albigeoise se fait soigner localement. Alain Guinamant précise : « l’offre de soin à Albi est particulièrement complète avec cinq structures publiques et privées. La coopération entre ces différents établissements est indispensable, avec les établissements de Gaillac et Carmaux bien sûr, mais aussi les hôpitaux privés. Il y a des complémentarités évidentes sur certaines spécialités en

neurologie ou en cardiologie interventionnelle avec Claude Bernard par exemple ; on peut imaginer à l’avenir des pôles de compétences partagés… » Ouvertures, discussions, coopérations sont un fil rouge dans les propos du directeur. Martine Borrel, qui travaille au rapprochement avec l’IFSI Bon Sauveur au sein de l’université Champollion, acquiesce. Il n’y a pas de querelle public/privé. « Si on ne s’ouvre pas, on se condamne à terme » ajoute Alain Guinamant. Une autre façon de dire qu’il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. « Le centre hospitalier d’Albi est fort et solide, et sa mission principale demeure l’accès permanent aux soins. Nous recrutons de jeunes professionnels qui choisissent à la fois Albi et l’hôpital public, c’est un motif d’espoir que nous devons aussi à l’attractivité de ce territoire ».

Lu pour vous

L’Étudiant sous le titre « Sondage* : les infirmières ont une très bonne image » rapporte que les métiers médicaux ont une bonne image auprès de la population, à la différence des journalistes. *références non communiquées

Féminin Sur 495 834 infirmiers, libéraux ou salariés, répertoriés au 1er janvier 2009, on compte 62 161 hommes (et 308 sages-femmes masculins sur 18 847). DREES séries statistiques - Les professions de santé au 1er janvier 2009 Daniel SICART

Objectif pôle de référence

Dans cette évolution du système de formation aux métiers de la santé, le CUFR Champollion compte bien revaloriser son offre sur la base des compétences albigeoises disponibles. En effet, des formations complémentaires et non concurrentes des filières proposées à Toulouse ou à Castres, pourraient voir le jour : un master dédié à l’accompagnement des personnes dépendantes est à l’étude. Déjà étoilé, Champollion ambitionne l'excellence sur la filière santé, sanitaire et social.

Dynamique universitaire Les deux IFSI d’Albi, celui de l’hôpital et celui de la Fondation Bon Sauveur, travaillent à leur regroupement. « Nous avons déjà mutualisé des activités, précise Martine Borrel, maintenant il y a urgence à passer à l’étape suivante ! » C’est l’harmonisation des études d’infirmier dans le système LMD* qui a enclenché cette mécanique : le diplôme valant grade de Licence, une partie des enseignements est assurée par des universitaires. Les cours de psychologie, sociologie, anthropologie ou encore anglais ont lieu à Champollion ; une convention lie les 13 IFSI de la région et la fac de Toulouse. Une dynamique nouvelle, à la fois porteuse et ouverte, fait évoluer cette formation à la vitesse grand V. Et les directrices vont de l’avant. « Nous souhaitons bénéficier au mieux de l’environnement universitaire. Sur l’aspect matériel, question locaux et équipements, et surtout pédagogique : l’effet de taille sera très positif une fois les deux IFSI réunis ». Les directions respectives, au CH d’Albi et à la Fondation Bon Sauveur, et l’Université de Champollion, ont travaillé d’arrache-pied. En ces temps d’arbitrage, la contrainte budgétaire s’impose dans les discussions. Alain Guinamant affiche sa confiance en guise de conclusion : « tous les acteurs de l’Albigeois sont volontaires pour que ce projet se concrétise ». *LMD : Licence, Master, Doctorat

info plus Le 1er février Champollion accueillait les acteurs de l’enseignement supérieur pour un atelier d’échanges dans le cadre de l’élaboration du schéma régional de l’enseignement supérieur et de la recherche. Martin Malvy et Nicole Belloubet, 1re vice-présidente de Midi-Pyrénées, ont ouvert la séance. Philippe Bonnecarrère, a rappelé, en présence des directeurs des établissements albigeois, les atouts de notre agglomération en la matière.


L’éco de l’agglo

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200 000

g

Estimation du nombre de patients diabétiques qui pourraient bénéficier du service de la plateforme Sophia en 2013.

12,6 %

des étudiants post-bac de l'agglo en santé, sanitaire & social.

interview Stéphanie Guiraud-Chaumeil

Les CPAM d’Albi et de Nice ont été retenues pour héberger une plateforme téléphonique de conseils à destination de patients diabétiques volontaires. Aujourd’hui Sophia franchit un cap. Interview du directeur de la CPAM du Tarn.

Plateforme Sophia, étape II

GRAND A : Après 2 ans de fonctionnement, quel bilan ? Michel Davila : « Une enquête TNS-Sofres a montré la grande satisfaction (80 %) des adhérents (60 000 diabétiques répartis sur 10 départements reçoivent l’appel régulier d’une conseillère santé) mais aussi des médecins prescripteurs. Ces derniers estiment, à 70 %, que c’est un appui intéressant à leur démarche. Une étude détaillée devrait nous livrer de premières évaluations médico-économiques encourageantes ». GRAND A : Certains spécialistes questionnent le rôle de ces infirmières au bout du fil… M. D : « La plateforme a été mise en place très vite et c’est un outil encore nouveau dans le paysage. Nos infirmières, qui ont obliga-

toirement une expérience clinique, ont un rôle de suivi des recommandations de bonnes pratiques. Nous espérons à terme pouvoir éclairer le patient sur l’offre de santé qui existe près de chez lui : lui indiquer une conférence, un atelier… Elles ne font pas d’éducation thérapeutique ni ne soignent par téléphone, bien sûr ». GRAND A : N’est ce pas une relation complètement déshumanisée ? M. D. : « Au contraire ! Nos professionnelles doivent être douées d’une grande empathie, capables de développer une relation personnalisée sur le long terme. Quand un patient appelle la plateforme, c’est le cas de 20 % des appels, il peut d’ailleurs demander sa conseillère attitrée ». GRAND A : Pouvez-vous nous parler de la prochaine étape ? M. D. : « Après avoir étendu notre zone de couverture à 20 départements dernièrement, la CNAM a décidé de doter la plateforme Sophia en conséquence. D’ici fin 2011 nous aurons 1/3 d’effectif supplémentaire et déménagé dans nos propres locaux : 1 200 m2 neufs sur la zone de Montplaisir ».

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À la fin de l’année la plateforme Sophia comptera 60 conseillères santé, contre 39 aujourd’hui.

GRAND A : La CNAM voit donc en grand ? M. D. : « L’investissement est nécessaire : le diabète est un grave sujet de santé publique. Et il est question d’étendre le service à d’autres pathologies ».

Un secteur clé : la formation Les formations du sanitaire et social sont bien représentées sur notre territoire. Aux côtés des deux IFSI qui préparent les bacheliers au diplôme d’État d’infirmier, l’institut Saint-Simon, la Croix-Rouge (IRFSS) et le lycée Sainte Cécile, dès la classe de 3e, forment à de multiples métiers d’un secteur toujours très porteur. Visite guidée avec Agnès Vedel, directrice du lycée Sainte Cécile. Ce lundi matin, quelques valises sont alignées dans le hall ; Sainte Cécile dispose d’un internat de cent quarante places, de filles uniquement. Elles sont majoritaires toutes formations confondues : quarante-sept garçons sur six cent quatre-vingts élèves se répartissent entre lycées professionnel et technologique, BTS et centre de formation aux concours. « Des jeunes qui s’orientent dans ces carrières par choix, insiste Agnès Vedel, et qui ont en commun des qualités humaines évidentes ». Ils les

retrouvent dans l’établissement où règne un esprit familial, ouvert sur les autres et la diversité du monde. « À l’initiative des enseignants comme des élèves, Sainte Cécile s’investit dans de nombreuses actions : Téléthon, don du sang ; animations auprès d’enfants, de personnes âgées… L’ouverture est aussi culturelle : voyages de classes, concours de poésie, journée de l’Europe… » Ils seront éducateurs, infirmiers, aides-soignants ou conseillers d’action sociale… La palette des métiers est large et le terreau de Sainte Cécile semble fertile : « 80 % des élèves qui obtiennent un BEP poursuivent leurs études. La spirale de réussite ne se décrète pas, elle repose sur un cursus complété d’options et de temps forts motivants et sur une équipe pédagogique très investie dans le parcours de chacun ». Découvrir : 1 avenue du breuil Albi 05 63 46 16 66 et www.lycee-sainte-cecile.com

Vice-présidente communautaire déléguée projet technopolitain, innovation, enseignement supérieur « Les sujets de ces deux pages sont significatifs de l’effervescence de notre territoire aujourd’hui : des projets motivants se préparent, d’autres se concrétisent, se développent. Autour d’un axe qui va de la 2nde pro au labo de recherche, de la plateforme Sophia aux divers services de santé, de multiples acteurs gravitent, interagissent dans cette filière de la santé, du sanitaire et social. L’Albigeois, comme le rapport DIACT l’avait appréhendé, a des atouts majeurs en la matière. Il reste encore à faire ; l’agglo doit continuer à jouer son rôle de facilitateur, de financeur, de leader selon les cas. D’un point de vue économique c’est une filière porteuse de développements, créatrice d’emplois. C’est un gage de l’attractivité de notre territoire, aujourd’hui et demain ; de sa compétitivité à l’échelle régionale notamment. D’un point de vue humain, c’est un formidable réseau animé par des passionnés, du secteur public comme du privé ; qu’ils soient enseignants, chercheurs, praticiens, étudiants ou élus ; qu’ils soient hommes ou femmes… et que de par mes fonctions, j’ai la chance de côtoyer. Bientôt, d’autres actualités seront relayées dans ces pages : InnoProd, plateformes technologiques, cluster… Notre agglo travaille et mobilise toutes les énergies qui concourent au développement économique de notre territoire et à son avenir sur la carte de l’enseignement et de la recherche en France ».


albigeois du monde

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Savannah et Mary sont américaines. Installées depuis mi-août à Albi, elles sont réceptionneuse et attaquantes de l’équipe Division élite fédérale de l’USSPA de volley-ball. Leurs 4 heures de sport quotidien leur laissent le temps de savourer la douceur de vivre en Albigeois.

exposants participeront à la 44e foire d’Albi du 16 au 25 avril au Parc des expositions. Un détour obligé : le stand agglo/ville d’Albi.

Souleymane le fabuleux Toujours initié par l’association Dikelitu, le salon du livre jeunesse rayonnera dans toute l’agglomération, du 7 au 10 avril, à partir des 3 médiathèques.

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We love Albi !

Même sans maillot vert, Savannah, du haut de ses 1m90, attire le regard. Mary, 1m82, n’est pas non plus une demi-portion ! Ludovic Gruel, leur entraîneur, précise : « Au printemps nous recherchons les nouvelles recrues de la saison. Les françaises ont de grandes compétences techniques mais il nous faut aussi certains profils avec un potentiel physique. C’est le cas de nos deux américaines cette année. Savannah court très bien… Mary est une joueuse complète. » Les deux jeunes filles ne se connaissaient pas avant de rejoindre Albi, mais sont sous le charme, à l’unisson. Pour Mary, 22 ans, ce premier séjour hors des États-Unis lui permet de tordre le coup à l’image détestable du français pédant et ronchon qu’elle

Nombre de rencontres entre auteurs-illustrateurs et scolaires sont prévues : Antoine Guillopé à Lescure, Stéphane Canégas à Saint-Juéry par exemple. Hors des classes, les animations seront variées : conférences, rencontres avec les auteurs, jeux, sessions de dédicaces sont au programme des 3 médiathèques et comme l’an passé, deux jours d’animations aux Moulins Albigeois, les 9 et 10, dont la désormais fameuse balade contée… Un auteur très particulier fascinera tous les albigeois du Monde : Souleymane Mbodj. Le conteur et musicien sénégalais rythme les histoires et comptines de l’Afrique au son du djembé, du balafon et du sabar (médiathèque Amalric, 7 avril). Programme complet dans vos médiathèques et sur le site de l’agglo : www.grand-albigeois.fr

Octaves au Séquestre La Chorale du Séquestre sous la conduite de Jean-Pierre Duthoit et quelques (jeunes) solistes animeront une première partie de soirée. Après un entracte goûteux, le Chœur d’Anna, avec Cécile Alauze, fera vibrer (et chanter) la salle sur des airs de musiques variées et des chants du monde précisément choisis pour célébrer les femmes. Le Séquestre chante la femme, au Quartz, samedi 12 mars, 20h30

Ce qui nous manque ? Faire du shopping à n’importe quelle heure… et dévorer des tacos au fast-food mexicain !

avait en tête : « C’est la surprise de ce séjour : les gens sont incroyablement gentils, généreux et accueillants ! » Savannah renchérit « Nous avons rapidement constitué un groupe d’amis. C’est important pour nous comme pour nos maris dont le quotidien n’est pas rythmé par le volley. » Aux 4 heures quotidiennes de musculation, d’entraînement et de préparation au gymnase du Cosec, les semaines s’enchaînent avec des matchs partout en France. Ludovic sourit « c’est le plus souvent en minibus que nous nous déplaçons à Lille, Valenciennes, Grenoble ou Clermont-Ferrand. Lors de ces périples, le groupe teste sa cohésion et confirme la qualité des recrutements : équilibrer les individus en une équipe solide et ambitieuse, c’est tout l’enjeu interne. » En dehors du club, l’alchimie albigeoise fait le reste : « La ville est belle, la nourriture délicieuse, déclarent nos deux athlètes en chœur… et les petits cafés nous ravissent ». Interrogées sur l’avenir, les deux n’entendent que le bruit mat du ballon qui rebondit sans cesse et se confond aux battements de leurs cœurs. « Tout dépendra de nos contrats… mais nous aimons la France ! »

Observer les choses du cœur « On a quitté Cologne, pour prendre l’air, au hasard. En découvrant cette région on souriait, ébahis de tant de beauté. À Puycelsi, une maison était à vendre… » Catherine Esters, artiste franco-allemande, s’est ainsi installée en pleine forêt, et se consacre à ses pinceaux, collages et crayons et appareils électroniques : « Je mélange les techniques, huile et acrylique, dessins sur photos, ordinateur… et je combine toutes les matières ». Elle quitte parfois son atelier pour observer les passants depuis la terrasse d’un café ou « monter une expo » avec l’équipe d’Actal au Frigo, comme en novembre dernier. « Avec une autre compagnie de théâtre, Le coq à l’âne, je termine les illustrations d’un album pour enfants d'après le spectacle "la pluie c'est la vie" qui a souvent été joué à Albi. C’est une piste que je souhaite explorer. Je travaille aussi sur des projets interdisciplinaires avec des musiciennes, conteuses, danseuses… » Les « choses

du cœur, les relations entre les êtres » l’inspirent : un chien rose observe son maître ; des yeux hagards nous interrogent ; des silhouettes douces conversent dans la couleur, en version allemande ou française. L’esprit de l’artiste n’a pas de frontières pour alimenter sa boulimie de travail. Découvrir : www.catherine-esters.com Conservatoire des arts rafraîchissants, Le Frigo, 9 rue Bonne Cambe, Albi, Tél. : 05 63 43 25 37

Grand Albigeois, exprimez-vous ! N’hésitez pas à nous faire part des réflexions, commentaires, compliments (!) que vous inspirent notre magazine. Et si vous souhaitez nous faire découvrir un albigeois du monde, présenter une activité, une association ou une aventure ouverte sur le monde : envoyez un texte de présentation (10 lignes au plus) à : Service Communication - Parc François Mitterrand 81160 Saint-Juéry. Ou par mail à marieflore.borg@grand-albigeois.fr ou yann.wargny@grand-albigeois.fr


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