Spécial wc 70 3

OCTOBRE/NOVEMBRE 2014

NAGE, VÉLO ET COURSE À PIED

10-21-42KM !

TRIATHLON

Spécial championnat du monde IRONMAN 70.3

+

Être

végétarien et athlète

Résumé de cette journée #WC70.3 2014

Entrevues Magali Tisseyre Pierre Lavoie Peggy Labonté Pierre-Yves Gigou Martin Malo Mireille Rodrigue Pierre-Marc Doyon Louise Atkinson

10-21-42

Sommaire

KM

!

PNI Productions Nouvelle Image

! !

!

10-21-42km est une marque déposée de PNI

Rédacteur en chef!

Steve Lynch!

!

Adresse web! www.pnimultimedia.ca!

!

Courriel!

102142km@pnimultimedia.ca!

!

Publicité! ! ! ! !

Textes

!

Anne-Marie Gareau!

Mariane Lajoie!

Amélie Roy-Fleming!

Steve Lynch!

! !

Correction de textes!

Paul Perreault!

!

ÉDITION DE OCTOBRE/NOVEMBRE Note de l’éditeur

p.03!

Les p’tite vites

p.07

Résumé du Championnat mondial Ironman 70.3

p.14!

Entrevue Magali Tisseyre

p.20!

Entrevue Pierre Lavoie

p.24!

Entrevue Peggy Labonté

p.28!

Entrevue Pierre-Yves Gigou

p.34!

Entrevue Martin Malo

p.40!

Entrevue Mireille Rodrigue

p.42!

Entrevue Pierre-Marc Doyon

p.44!

Entrevue Louise Atkinson

p.46!

Être végétarien(ne) et athlète

p.49!

! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !! !! !! !! ! !

Photos!

Steve Lynch!

Anne-Marie Gareau!

Triathlon Québec!

Caroline Pierre!

!! !

Copyright 2014

Photo couverture: Peggy Labonté!

Steve Lynch

2

Jérôme Bresson de l’équipe Merrell/Garneau

Note de l’Êditeur  

Parfois on ne rÊalise pas la chance que l’on a‌ Avec beaucoup de travail de la part de Dominique PichÊ et de son Êquipe, Mont-Tremblant a accueilli pas un, mais deux championnats de la bannière Ironman cette annÊe.

Voir les meilleurs triathlètes du monde venir compÊtitionner dans notre cours, il y a de quoi être fier.

!

Prenez par exemple le gagnant du championnat mondial Ironman 70.3, Javier Gomez, dominant sur le circuit ITU toute la saison, il se prÊsente à Tremblant deux semaines après la finale ITU d’Edmonton oÚ il a terminÊ troisième derrière Mola et Alistair Brownlee. Gomez a dominÊ la partie natation à Tremblant, il a roulÊ avec les meilleurs pour sortir de la transition T2 en huitième place et il a remontÊ tout le monde à la course pour une victoire dÊcisive. Du côtÊ des femmes la course a ÊtÊ très chaude entre Swallow et Ryf. Daniela Ryf qui s’est sauvÊe avec la victoire n’avait que de bons mots pour l’organisation. J’aime bien la ville de Mont-Tremblant, sur le vÊlo c'est une course gÊniale dans la forêt -Ryf

Joignez-vous la conversation. www.facebook.com/ 10.21.42km

Retrouvez-nous sur Twitter. @102142km

!

Du côtÊ des QuÊbÊcois, nous Êtions très bien reprÊsentÊs avec plus de 125 athlètes de l’Êlite au groupe d’âge. Pour cette Êdition, nous avons rencontrÊ huit athlètes, dont Magali Tisseyre et Pierre Lavoie (les deux porteparoles). Ils nous livrent leurs Êtats d’âme quelques heures avant leur course.

! !

Steve Lynch Éditeur

Abonnez-nous Ă la chaine de 10-21-42km.

10-21-42km

đ&#x;Œ?indique un lien actif

Vous avez des courriels!! !

Si vous avez des commentaires, des suggestions ou des questions: n’hÊsitez pas à nous Êcrire à :

102142@pnimultimedia.ca!

3

TRIBU TRIATHLON

4

5

🌐

6

Les p’tites vites GARMIN NOUS DÉVOILAIT SA NOUVELLE MONTRE DE TRIATHLON

!

La 920XT est une montre dotée d'un GPS et d'une connexion Bluetooth qui vous permet un lien entre votre montre et votre téléphone intelligent. Avec un écran HD de couleur très claire, il est possible de la personnaliser à votre goût. 15% plus légère que l'ancien modèle, elle vous suivra tant en natation, en vélo et en course à pied.

Pour plus d'infos:www.garmin.com

Nouveauté 2015 Saucony nous dévoilait le Triumph ISO.!

Ce soulier de course a été repensé avec l’ajout d’un support supplémentaire au niveau du milieu du pied pour améliorer la stabilité. !

!

Pour plus d’infos: www.saucony.ca!

POWERBAR NOUS PRÉSENTE DEUX NOUVELLES COMPOTES AUX FRUITS POUR NOS LONGUES SORTIES.

!

Performances Blends est dédié aux athlètes qui cherchent une alternative aux barres d'énergie lors de leurs entrainements. Ces compotes sont sans gluten et à base de fruits mélangés selon la formule de PowerBar C2MAX soit un ratio de glucose et fructose 2:1. Deux saveurs disponibles soient : pomme, mangue et fraise et poire et mûre.

!

Pour plus d'infos :https://www.powerbar.ca

LES PODIUMS CANADIENS AU CHAMPIONNAT MONDIAL D'IRONMAN 70.3!

!

Depuis la création de cette course, seulement 1 Canadien est monté sur le podium et 4 Canadiennes sont montées sur ce podium.

!

Jeff Symonds!

Samantha McGlone Lisa Bentley!

Magali Tisseyre!

Heather Wurtele!

7

🌐 8

Les p’tites vites

DEUX CANADIENNES À COZUMEL

!

Le 5 octobre passé se tenait la coupe mondiale de triathlon (Sprint) ITU à Cozumel. Paula Findlay et Amélie Krezt y ont fait très bonne figure avec une 4e place pour Paula (59:04) et la 8e place pour Amélie (59:19). Soulignons que c'est la Suisse Nicola Spirig qui a remporté le titre de championne du monde pour une deuxième fois consécutive avec un temps de 58 minutes et 47 secondes. Du côté des hommes, c'est le Français Étienne Diemunsch qui est reparti avec le titre avec un temps de 51 minutes et 55 secondes.

PHOTO:Rich Cruse/ITU Media

MAGALI TISSEYRE RENOUE AVEC LA VICTOIRE!

!

Magali Tisseyre a remonté les échelons qui mènent au podium en remportant le Ironman 70.3 Silverman à Henderson au Nevada le 5 octobre dernier. En 10e place au Championnat du monde de Mont-Tremblant le 7 septembre dernier, Magali se remettait de blessures latentes.

Avec un retard de 1min 46 sec à la sortie de nage (26:55min) elle a pu reprendre la première place au vélo gagnant même 90 sec en T2.

!

En course à pied, un superbe chrono de 1h25:05 a sécurisé sa première place avec 11 minutes d’avance sur l’Américaine Lauren Goss.

!

Magalie Tisseyre (CAN) termine avec un temps de 4h36:22, Lauren Goss (É-U) en 4h47:54 et Mackenzie Madison (É-U) avec 4h59:19

UNE UNION DANS LE MONDE DU TRIATHLON AUX ÉTATS-UNIS.

!

Challenge Family et Rev3 ont annoncé un partenariat qui redéfinit les triathlons longue distance aux ÉtatsUnis. Les deux séries s'unissent et dès 2015, les courses Rev3 seront englouties par Challenge Family Triathlon.

Cette combinaison devrait produire des événements de qualités.

9

Les p’tites vites C’est la veille du Championnat du monde Ironman 70.3, que l’équipe Merrell supportée par Louis Garneau a tenu une conférence de presse à son kiosque, dans le parc Expo Merrell, afin de présenter ses ambassadeurs.

!

Steven Boulet, directeur marketing de Merrell Canada a ouvert la présentation en expliquant la mission de Merrell : promouvoir l’activité physique et les saines habitudes de vie. En collaboration avec Triathlon Québec, cette année, au Québec, Merrell a initié 13 000 jeunes du primaire au triathlon.

!

C’est Pierre-Yves Gigou qui a ensuite pris la parole, celui qui a fondé l’équipe dans le but d’offrir un sentiment d’appartenance entre les athlètes, dans un sport qui est davantage individuel. Pierre-Yves Gigou a présenté chaque ambassadeur, avec un mot sur chacun d’entre eux et sur leurs différentes performances. Les personnes présentes sur place étaient par la suite invitées à poser des questions aux athlètes et à leur faire signer des autographes.

!

En tout, Merrell et Louis Garneau soutiennent dix triathlètes avec du matériel de haute qualité. L’équipe, toute vêtue de bleu et vert, est formée de Juliane Lacroix, Caroline St-Pierre, Mireille Rodrigue, Pierre-Yves Gigou, Jérôme Bresson, David Lacombe, Nicolas Courville, David Maltais, Julien Biboud et Victor Larocque.

KONA 2014, Kienle et Carfrae sacré champion du monde Ironman.

!

Sébastien Kienle a remporté le championnat en 8 heures et 14 minutes et du côté des femmes avec un marathon extraordinaire, c'est Mirinda Carfrae avec un temps de 9 heures. Du côté des Québécois, c'est Pierre-Yves Gigou qui est arrivé le premier suivi de Pierre-Marc Doyon et Pierre Heynemand.

Ils sont respectivement 2e, 1er et 3e dans leurs catégories d'âge.

Félicitation à tous les athlètes québécois qui ont participé à ce championnat.

ITU ET LE SILLONNAGE!

!

La Fédération internationale a annoncé que pour la finale mondiale de Sprint en 2016, les groupes d'âge auront droit au sillonnage en vélo. Les professionnels y ont droit depuis les années 90, mais jamais les athlètes des groupes d'âge ne pouvaient sillonner. Le sillonnage appelé «drafting» en anglais, c'est quand vous roulez dans le sillon d'un autre cycliste ou mieux, dans le sillon produit par plusieurs cyclistes (un peloton).

10

10-21-42KM c’est aussi un canal vidéo sur VIMEO. !

Découvrez notre émission spéciale IRONMAN 2014 !

et notre spéciale Championnat du monde IRONMAN 70.3 !

Les résumés de la Coupe du Québec de cet été. !

le lien:https://vimeo.com/channels/502893

11

TRIBU TRIATHLON

12

PHOTO:Rich Cruse/ITU Media

 

đ&#x;Œ?

13

RÉSUMÉ DE COURSE

14 Javier Gomez, gagnant du championnat mondiale Ironman 70.3-Mont-Tremblant 2014

RÉSUMÉ DE COURSE JAVIER GOMEZ D’ESPAGNE ET DANIELA RYF DE LA SUISSE REMPORTENT LE CHAMPIONNAT DU MONDE SUBARU IRONMAN® 70.3® 2014 À MONT-TREMBLANT, QUÉBEC

Les athlètes Javier Gomez (ESP) et Daniela Ryf (SUI) se sont illustrés aujourd’hui dans les magnifiques environs de MontTremblant au Québec en capturant les honneurs lors du Championnat du monde Subaru IRONMAN® 70.3® 2014. Gomez a affiché un temps gagnant de 3:41:30, surpassant le top 10 des hommes qui ont tous complété l’épreuve dans un intervalle serré de 10 minutes. Ryf a poursuivi sa saison exceptionnelle avec un temps final de 04:09:19. Il s’agit de la première fois que le Championnat du monde IRONMAN® 70.3 a lieu à l’extérieur des États-Unis.

le rejoindre à cette étape de la compétition.

Avec 30 secondes de retard dans la course, Gomez s’est rapidement glissé en deuxième position et en moins de cinq kilomètres, il n’était qu’à trois secondes derrière Frodeno. Confiant qu’il pouvait accélérer le tempo, il a devancé l’Allemand de 25 secondes. Frodeno a semblé vouloir reprendre la tête sur l’Espagnol avec seulement six kilomètres à compléter, mais Gomez a terminé avec 42 secondes d’avance sur Frodeno, remportant ainsi son tout premier Championnat mondial IRONMAN 70.3. Don, qui a connu une excellente course, a complété le podium en troisième place devant le canadien Lionel Sanders, qui était le dernier pro à sortir de l’eau mais qui a été le plus rapide au vélo et le troisième plus rapide à la course à pied (1:11:22, derrière Gomez à 1:09:27 et Frodeno à 1:10:37). L’Allemand Nils Frommhold a fini cinquième.

Résumé de la course des athlètes professionnels masculins Après avoir remporté son quatrième Championnat du monde ITU à Edmonton, Javier Gomez (ESP) et son complice de course préféré, Jan Frodeno (DEU), ont rapidement établi le rythme en prenant les devants dès l’épreuve de natation. Les deux ont maintenu la cadence à un rythme effréné voulant distancer le champion mondial en titre du IRONMAN 70.3, Sebastien Kienle (DEU). Celui-ci accusait un retard de plus de trois minutes après la natation et plutôt que de rattraper son temps lors du parcours du vélo, comme il a l’habitude de le faire, l’écart s’est creusé, avec un large groupe d’athlètes masculins qui l’ont devancé, incluant Gomez, Frodeno, Ben Collins (USA), Joe Gambles (USA), Nils Frommhold (DEU), Terenzo Bozzone (NZL), Josh Amberger (AUS), Tim Don (GBR) et Matt Chrabot (USA).

!

Collins a été le premier à amorcer la course à pied, mais Frodeno est rapidement venu 15

RÉSUMÉ DE COURSE

!Luxford

et du reste du groupe au 66e kilomètre.

Une fois sur le parcours de course à pied, Swallow, qui a été la deuxième à descendre de son vélo, a rendu les choses plus excitantes en retranchant son temps. Mais au bout du compte, Ryf a été trop forte et a terminé avec un temps de 4:09:19, 2:24 devant Swallow. Cette victoire vient s’ajouter à son palmarès 2014 déjà bien garni avec le Championnat Européen 5150, son premier triomphe au IRONMAN Zurich, et deux autres titres au Championnat européen IRONMAN 70.3 à Wiesbaden et au KMD IRONMAN Copenhague.

La Canadienne Heather Wurtele a réussi à se hisser sur le podium après avoir devancé Meredith Kessler (USA) qui a terminé quatrième et Ellis (USA) en cinquième place.

!

Plus 2 200 athlètes représentant 87 pays ont participé au Championnat du monde IRONMAN ® 70.3 ® Subaru 2014. Les concurrents étaient âgés de 18 à 83 ans. Le championnat est l’aboutissement de plus de 60 événements mondiaux IRONMAN ® 70.3®. L’épreuve de natation s’est tenue au lac Tremblant et celle du vélo a eu lieu à travers un parcours difficile qui comprenait les forêts de Mont-Tremblant et les montagnes des Laurentides. La course à pied de 21,1 km (13,1 mi) s’est conclue dans le village piétonnier de la station.

Chaque année, plus de 120 000 athlètes rivalisent pour les meilleures places au Championnat du monde IRONMAN® 70.3®.

La course a offert des bourses professionnelles totalisant 250 000 $. Le gagnant de chaque groupe d’âge s’est automatiquement qualifié pour le Championnat du monde IRONMAN 70.3 2015 qui aura lieu à Zella am See-Kaprun, SalzburgerLand en Autriche le 30 août 2015.

Résumé de la course des athlètes professionnelles féminines Dans le cadre d’une saison exceptionnelle, Daniela Ryf (SUI) a encore une fois prouvé à quel point elle est une force vive dans le monde du triathlon. Ryf est sortie de l’eau juste six secondes derrière la championne mondiale 2010 IRONMAN 70.3, Jodie Swallow (GBR), avant que les deux ne soient rejointes au début du parcours de vélo par Annabel Luxford (AUS) et Mary Beth Ellis (USA). Ryf et Swallow ont mené la cadence lors de la première moitié du parcours avant que Ryf ne prenne les devants et se distance de Swallow, Ellis, 16

!

!

🌐 17

RÉSUMÉ DE COURSE

ISABELLE ROULEAU, 22 ANS, DE REPENTIGNY, DÉCROCHE LE TITRE DE CHAMPIONNE MONDIALE DANS SON GROUPE D’ÂGE AU CHAMPIONNAT DU MONDE SUBARU IRONMAN® 70.3® 2014 À MONT-TREMBLANT

I sabelle Rouleau, 22 ans, de Repentigny, Québec a remporté le titre de championne mondiale parmi les femmes de 18-24 ans lors du Championnat du monde Subaru IRONMAN® 70.3® 2014 à MontTremblant le dimanche 7 septembre dernier.

Rouleau a complété cette épreuve d’endurance de 113 km (70.3 mi)— incluant une traversée à la nage de 1.9 km (1.2-mile) dans le Lac Tremblant, suivie d’un parcours de vélo de 90 km (56 mi) dans les montagnes des Laurentides pour conclure avec un demi-marathon de 21.1 km (13.1 mi) dans les beaux environs de MontTremblant—le tout en 04:45:16 (nage: 27:21; vélo: 02:38:37; course à pied: 01:33:41) devançant toutes les autres compétitrices de son groupe d’âge dans le cadre d’un événement qui réunissait des athlètes provenant de 87 pays différents.

Photo IRONMAN MONT-TREMBLANT

18

 

1er dans son groupe d’âge 1er QuÊbÊcois à la ligne d’arrivÊe 7e toutes catÊgories confondues Mix Master Move

19 Allout Fuse

đ&#x;Œ?

!

20

par Mariane Lajoie

ENTREVUE

Alors qu’elle ignorait qu’elle prendrait la dixième place chez les femmes professionnelles du Championnat du monde 70.3, Magali Tisseyre, co-porte-parole de l’événement de Tremblant, a tiré le bilan de sa saison 2014 de triathlon.

Mariane Lajoie : Comment est-ce que vous vous sentez Magali à moins de deux jours du départ du Championnat du monde 70.3 ?

je prenne la chance de faire la course puis maintenant on se sent confiants que ça devrait bien aller. On y va, on la fait, ça ne devrait pas nous faire faire un pas vers l’arrière.

!

!

Magali Tisseyre : Je me sens contente d’être là et de voir le monde ici au Mont-Tremblant. Je sens vraiment, c’est drôle, moins de pression étant donné ma situation avec la blessure. J’ai vraiment l’impression que je n’ai pas d’attentes particulières sur les résultats, pour le moment ! Des fois ça nous frappe le soir avant, mais pour le moment je me sens détendue et j’ai hâte d’être sur la ligne de départ. Je n’ai pas fait de course depuis un moment, alors c’est un petit peu un mystère, ce qui va arriver. J’ai hâte de voir ce qui va arriver, de voir comment je me sens, où est ma forme, voir par rapport aux meilleurs au monde où je me situe en ce moment. C’est comme une première étape de remise en forme pour moi en course à pied. De voir si je vais bien performer, ça on ne le sait pas !

ML : Justement avec votre nouvel entraîneur, Paulo Sousa, quelle est cette approche différente qu’il a ?

!

MT : C’est vraiment différent. J’ai fait beaucoup de gros efforts et ça m’a permis de me rendre où je suis, mais il y a aussi eu un prix à payer. Mon corps a pris des coups. Il fallait vraiment que je revienne à une approche plus balancée de ma carrière puis je pense que ça va vraiment bien fonctionner de faire des entraînements de qualité, au bon moment, puis d’avoir un entraînement bien planifié plutôt que de dire qu’on va faire des blocs de fou dans des camps d’entraînement, pour ensuite se reposer un moment.

C’est une approche donc très différente, mais plus balancée. Lui il base beaucoup son approche sur un travail plus régulier, et sur la progression d’année en année, sur un plan à long terme. On a pu voir Trevor et Heather Wurtele, ça fait maintenant trois ou quatre ans qu’ils sont avec lui. Chaque année, ils se sont tranquillement améliorés, de plus en plus. Il est vraiment balancé, rationnel... c’est bien !

!

ML : Comment va-t-elle justement votre blessure ?

!

MT : C’est une blessure à la sacro-iliaque et cheville. En course à pied, quand il y a une des articulations qui va moins bien, des fois ça affecte la chaîne. J’ai changé d’entraîneur depuis un mois et j’ai commencé tranquillement à courir régulièrement, pas fort, rien de fou, mais vraiment on a repris un rythme où je pouvais courir et tranquillement laisser mon corps s’adapter au retour à la course à pied. J’aurais dû faire ça depuis très longtemps, car ça fonctionne vraiment bien. Je n’ai plus de douleurs quand je cours. Si j’en ai, on fait un pas vers l’arrière. On est vraiment très raisonnable avec notre approche. On attend juste que ça se remette en route. Pour le moment, ça va vraiment bien. On avait les doigts croisés à ce que 21

ENTREVUE ML : À quoi ressemble la journée typique d’entraînement d’une professionnelle qui se prépare pour le Championnat du monde ?

MT : Je pense qu’au niveau de la forme, je n’étais vraiment pas prête à faire la course alors je crois que ça sera plus facile pour moi. Même si à la course à pied je n’ai pas fait l’intensité qu’il faut, j’ai quand même une meilleure forme qu’à Tremblant en juin.

En même temps, le calibre est beaucoup plus fort à cette course-ci. Je ne dirais pas que la gagnante sera meilleure que la gagnante de l’autre jour, car elle était très loin devant, ça se pourrait même qu’elle gagne encore, mais il va y avoir beaucoup de gens à son niveau. Ça va être super impressionnant et ça va être vraiment bien de voir où on se situe là-dedans.

!

MT : En ce moment, c’est trois entraînements par jour environ. Disons que c’est vraiment toute la journée. L’attention est sur les entraînements seulement. Quand on n’est pas en train de s’entraîner, on est en train de récupérer. Ç’a été comme ça dans le dernier mois. Donc trois entraînements par jour, là j’en suis à 22 heures par semaine. J’ai déjà fait 40 heures par semaine, ça varie selon les moments dans la carrière, les moments dans l’année. Il y a de la natation pas mal tous les jours, de la course à pied deux fois par jour, à chaque deux jours pour moi en ce moment.

!

ML : Si l’on recule dans le temps, où a commencé le triathlon dans votre vie ?

!

MT : Ç’a commencé quand je suis allée à l’université. J’avais eu deux expériences : une en vélo de montagne et une en cross-country quand j’avais 11 ans et à l’école, il y avait un cross-country annuel. J’ai donc eu deux très bonnes expériences qui ont marqué mon enfance. Puis, à l’université, je voulais avoir un sport à faire en plus des études.

Secrètement, j’ai toujours voulu être une athlète ou une actrice, ou une artiste, quelque chose de différent ! Je m’étais dit que je voulais faire quelque chose, comme le vélo ou la course, et c’est alors que j’ai vu que le triathlon, ça existait. J’ai vu qu’à l’Université Laval il y en avait, alors je suis allée à l’Université Laval ! J’avais plusieurs options, mais j’ai choisi cette université à cause du triathlon, même si je n’en avais jamais fait ! (rires) J’ai fait mon premier triathlon cette année-là avec le club de l’Université Laval et je l’ai gagné. Je me suis alors dit que j’avais trouvé mon petit rêve, le côté qui pourrait peut-être fonctionner. À cette époque, Isabelle Gagnon avait été septième à l’Ironman d’Hawaii et quand je suis rentrée dans le club, elle était la star de l’Université Laval et elle m’avait vraiment inspiré. J’avais lu son histoire, qu’elle avait commencé un peu plus tard, alors que moi je pensais que j’avais commencé trop vieille. Elle s’était tellement bien débrouillée que je me suis dit que ça pourrait peut-être marcher pour moi aussi. J’ai été inspirée par Isabelle.

!

ML : Comment fait-on pour garder la motivation quand on s’entraîne autant ?

!

MT : La motivation c’est toujours les courses, les objectifs, l’évolution aussi. Des fois il y a un entraînement qu’on fait, qu’on ne réussit pas, et c’est voulu. L’entraîneur nous donne un entraînement qu’il pense qu’on ne sera pas capable de faire. On y pense, deux jours plus tard on essaie de le refaire et puis ça se passe finalement bien. Ces trucs, ces challenges du quotidien, il faut que ça nous motive.

Se donner des objectifs, comme venir faire la course à Tremblant, même se présenter à la course de Tremblant, c’est motivant aussi.

!

ML : Vous aviez participé au Championnat nordaméricain, également à Tremblant, en juin dernier. Vous aviez terminé quatrième, mais votre course avait été très difficile. Croyez-vous que ce sera également le cas dimanche ?

!

22

ENTREVUE

! ML : Je suppose que dans vos débuts, vous ne vous imaginiez pas en arriver là un jour ? !

MT : Non effectivement ! Mais je trouve que c’est vraiment beau comment les choses se sont déroulées pour moi. J’ai eu beaucoup de chance, je pense, tout est arrivé très vite. Après j’ai eu cette blessure qui va, j’espère, m’avoir appris à ne plus me mettre autant de pression. J’ai eu des défaites, c’était nécessaire pour moi de passer à travers cela et d’arrêter de sentir qu’il fallait que je gagne, qu’il fallait que je sois toujours en train de performer.

Arrêter d’avoir peur des défaites, parce que ce qui arrive quand on est au sommet rapidement, ça nous surprend nous-mêmes. On a alors peur, on a le vertige un petit peu, dans mon cas ça été ça qui a commencé à me mettre des bâtons dans les roues. Le fait de m’être blessée, peut-être que ça va m’avoir aidé d’une certaine façon parce que je n’ai plus rien à perdre. Là, je me retrouve à vouloir gagner, plus que d’avoir peur de perdre.

!

ML : Ainsi, que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?

!

MT : Je pense qu’on pourrait me souhaiter que ma blessure soit vraiment partie pour de bon, que je commence tranquillement à me rebâtir une forme, que ça se passe bien avec Paulo, que je réalise mon rêve de gagner le Championnat du monde 70.3.

!

ML : On parle de quelle année environ, vous aviez quel âge ?

ML : Quand espéreriez-vous remporter ce grand titre ?

!

!

MT : Je pense que j’avais peut-être 20 ans quand j’ai commencé une année. Après je me suis blessée en ski, je me suis cassée la jambe, puis je me suis cassée la clavicule en auto. J’ai donc arrêté quelques années, sans faire autre chose. Je suis allée à Paris faire du théâtre, je suis revenue, puis je pense qu’à 24 ans j’ai commencé à le faire avec le club de l’UL et je suis devenue pro à 27 ans. J’ai ensuite déménagé dans l’Ouest pour en faire à temps plein et c’est cette année-là que je suis arrivée troisième au monde et que tout a décollé.

MT : J’aimerais dire que ce serait en fin de semaine, mais ce ne serait pas réaliste pour moi de dire cela.

Mais l’Autriche l’année prochaine, ou l’Australie l’année suivante… L’Autriche, ils ont fait un petit montage Ironman et ils m’ont mise comme à la troisième place, alors j’y ai vu un petit clin d’œil. Je me suis dit qu’il faudrait que ça arrive à ce moment.

Puis l’Autriche c’est tellement un endroit inspirant.

J’aimerais donc que ça se passe bientôt. Ce sont les années dans notre distance, 33 ou 34 ans. Dans les deux prochaines années, ça serait vraiment bien.

!

!

23

!

24

par Mariane Lajoie

ENTREVUE

Pierre Lavoie, co-porte-parole de la journée, était très fier de prendre part à la toute première sortie hors des États-Unis de la compétition 70.3 de la World Triathlon Corporation, au Québec.

ML : C ’ e s t l o i n d ’ ê t re v o t re p re m i e r Championnat du monde. Est-ce que l’on s’habitue à ce stress d’avant course ?

!

PL : Oui, on finit par l’apprivoiser, mais il est nécessaire. Il réveille des mécanismes qui font en sorte qu’on devient focalisé, on va vers l’essentiel.

On est en mesure de ne rien oublier. Tout notre système est en mode protection. Il faut que ton corps se réveille, car c’est demain la course ! Il ne faut pas se réveiller durant la course, il faut que ça se passe avant. Donc les jours avant, l’adrénaline, l’endorphine, la dopamine sont sécrétés par l’ampleur de l’événement qui s’en vient. La nervosité, c’est parfait. Le corps est une machine de guerre qui se protège et qui essaie d’être à son meilleur le jour J.

des nouveautés, et tout le monde embarque rapidement là-dedans et parfois, ce n’est pas nécessairement la bonne chose pour toi. Ce que je veux dire par là, c’est que j’ai fait une bonne préparation, comme j’ai toujours fait, je me sens vraiment bien, puis je me suis beaucoup reposé cet été, ce qui est mon principal problème depuis plusieurs années maintenant. Je manque de temps, je voyage beaucoup, en auto particulièrement, qui nuit beaucoup à un athlète, ce qui n’est pas idéal. Je roule quand même 100 000 km par année, donc environ une moyenne annuelle de 40 heures par semaine assis dans mon véhicule à me déplacer. Je réussis par contre à trouver des façons, comme cet été je me suis entraîné, j’ai dormi beaucoup, j’ai récupéré tout le sommeil que je n’avais pas pris durant l’année et ç’a été réparateur, je pense ! Quand je me suis qualifié, une semaine après le Défi, ici à Tremblant, c’est certain que dans ma catégorie je suis très fort, je n’ai pas eu de misère à me qualifier, mais je ne me sentais pas à 100%. Par contre, aujourd’hui, je me sens à 100%. Je pense que ce que je vais livrer, je ne vais pas pouvoir faire mieux.

!

ML : À quoi a ressemblé votre préparation dans les dernières semaines en vue de cette journée ?

!

PL : Beaucoup de course à pied. D’ailleurs, ma blessure est due à cet entraînement intensif en course à pied parce qu’en même temps, je me préparais pour le marathon de Montréal, qui est le 28 septembre prochain. J’ai comme été coincé. Trois semaines entre les deux, c’est insuffisant pour monter un volume de course. J’ai donc dû le faire en juillet. Cette période m’a causé une blessure, que je croyais qui allait disparaître en diminuant l’entraînement, mais elle est restée. J’ai donc travaillé mon vélo beaucoup, j’ai regardé tous les côtés, même si après 30 années on fait encore des erreurs. Souvent même on a pris des chemins que l’on croyait bons, on fait un temps d’arrêt puis souvent on revient à la base, ce qui nous faisait performer à vélo, qu’on grimpait bien, qu’on avait de bonnes jambes, nos petits rituels. On se rend compte que souvent il y a beaucoup de modes dans le triathlon. Les triathlètes sont friands du changement, on est toujours en train de leur apporter 25

ENTREVUE

!une course comme cellelà. Les Québécois sont gentils et quand ils arrivent des gens de l’extérieur qui arrivent aux Québec, et qu’ils nous découvrent, nous et notre culture, c’est juste bon pour nous. C’est une fierté, tout simplement.

!

ML : Si l’on revient à la base, 30 ans plus tôt, d’où part le triathlon dans votre vie ?

!

PL : En fait ç’a commencé avec une blessure au judo. J’étais f u m e u r, s é d e n t a i r e , j’avais un nouveau travail où j’avais beaucoup de temps libres. J’ai toujours rêvé de faire des sports de contact. J’ai pensé au karaté, puis finalement je me suis tourné vers le judo, pour finalement me blesser.

L’entraîneur, qui était un coureur, m’a conseillé de faire de la course pour conserver ma forme. J’ai commencé la course, j’ai fait mon premier événement, qui était la Course des Pichous, au Saguenay, en plein hiver, en février. J’avais adoré l’expérience, mais je n’avais pas recouru après, ni pendant cinq ou six mois. Je me suis par la suite marié et j’ai dit à ma blonde que j’allais recommencer à courir. Je me suis reblessé, j’ai donc fait du vélo pour garder ma forme. Ce qui m’a amené au triathlon, c’est ce vouloir de garder ma forme. J’avais le sentiment de bien-être quand j’étais en forme, je me sentais bien. Comme je ne pouvais plus courir, et non plus rouler l’hiver, il me restait la natation. En natation, j’ai connu des triathlètes qui m’ont convaincu que comme je faisais les trois sports, je devais faire des triathlons. J’ai fait mon premier triathlon et ç’a été la piqûre. Ça ne s’est jamais arrêté par la suite.

ML : Qu’est-ce que cela représente d’être le porte-parole de cet événement de grande envergure ?

!

PL : C’est un privilège. Cet événement est devenu crédible. Le 70.3 n’est pas encore devenu aussi gros que l’Ironman d’Hawaii, mais il est extrêmement populaire. Le circuit est maintenant sérieux. Il est sorti des États-Unis et la première place où il va, c’est au Québec. J’en suis le co-porte-parole avec Magali Tisseyre. C’est une reconnaissance, je crois, pour tous les efforts que j’ai faits en triathlon. Pas pour mes performances, mais pour avoir mis beaucoup de gens à «on». J’ai créé beaucoup de triathlètes au Québec. Quand l’Ironman est arrivé ici, ç’a permis à tous ces gens que j’avais influencés d’y participer, et de devenirs des ambassadeurs, pour faire exploser le triathlon. On le voit maintenant, la Fédération est rendue à plus de 3000 membres, alors qu’à l’époque, je me rappelle, on était 1000 et on se disait wow ! Ces événements sont moteurs, et pour moi sincèrement, c’est une fierté. Je suis capable de comparer l’événement, comme j’en ai fait plusieurs, ses forces, ses faiblesses, ses différences. J’adore le faire parce que je trouve que c’est l’un des plus beaux endroits dans le monde pour avoir organisé

!

26

ENTREVUE ML : On peut dire que cela a changé votre vie !

PL : Je pense que je vais refaire un Ironman un jour, parce que je ne suis pas sorti écoeuré d’en faire. Je PL : Oui, et c’est un beau sport. Moi, je suis un suis sorti parce que j’avais trop de travail, je n’étais marginal dans la vie. Je fais toujours à part des plus capable de m’entraîner correctement. Je autres. Je vais toujours trop vite sur les routes, je me trouvais ça difficile de courir et de me faire imposer fais arrêter par la police, je n’aime pas ça les un rythme, alors que c’est toujours moi qui ai règlements et j’essaie de les contourner les trois imposé le rythme (rires). J’étais essoufflé et ce n’est quarts du temps ! Je suis très honnête. Le triathlon, pas facile pour la famille. Je ne suis presque jamais à au départ, tu arrivais là et tu courais en bedaine, en la maison. Quand j’étais à la maison, j’allais petites shorts, alors que tu regardais les cyclistes qui m’entraîner. Ça n’avait plus d’allure, il fallait que ça étaient super bien habillés. Nous en triathlon, non ! s’arrête. Si un jour mon équilibre revient, il y a de On a du fun, on court, on nage… Je trouvais que bonnes chances que je revienne. J’ai du plaisir c’était hot comme sport. D’ailleurs, c’est ce qui a fait aujourd’hui. On vieillit, mais ici au Championnat du sa popularité. C’était sa différence de tous les sports. monde il y a plein de monde de ma catégorie qui C’était un sport qui était ouvert. Si tu voulais mettre sont aussi forts, et justement ce circuit nous permet une roue pleine ou inclure des d’être de temps en temps guidons, tu pouvais le faire. En regroupés ensemble et de Je pense que je vais vélo de route, c’était très compétitionner. Ça te donne le conservateur. Tu ne pouvais pas refaire un Ironman goût de te dépasser. Donc oui, déroger, ils ne voulaient pas de peut-être qu’un jour je reviendrai vélo de carbone ni d’aluminium, un jour. à l’Ironman pour le plaisir, quand ils étaient encore au vélo d’acier, je changerai de catégorie. Ma je m’en rappelle, avec les petite fille ces temps-ci me Columbus SL. Nous en triathlon, on était éclaté avec challenge beaucoup pour que je retourne à Hawaii. le carbone, avec tout ce qu’on voulait. Du côté des L’année passée elle m’a dit « Papa, on ne va pas à règlements, en autant qu’on respectait la distance en Hawaii cette année ? Moi j’aimais ça Hawaii quand drafting. C’est ce qui a fait la popularité du triathlon, tu faisais l’Ironman ! » Je lui ai dit d’en parler à sa un sport ouvert. Il l’est encore aujourd’hui. Le mère ! (rires) Ironman World Championship, la WTC, ils l’ont compris. Ils ont vraiment créé quelque chose qui ML : Est-ce que vos enfants sont sportifs comme rend les gens fiers. « Anything is possible », ça me vous ? touchait beaucoup quand j’allais à Hawaii, quand je voyais ce slogan. Je dois vous avouer hier quand j’ai PL : Joly-Ann a dix ans et elle est sportive. Je lui en vu « Je me souviens, I remember », wow, j’ai parlais encore cette semaine, en lui demandant ce tellement trouvé que c’était un slogan aussi fort, qu’elle aimait le plus à l’école, avec l’école qui est parce que tu fais une course dont tu vas te rappeler. recommencée. Elle m’a répondu l’éducation C’est ce qui fait qu’on veut revenir. J’ai vu un bon physique et lorsque je lui demande ce qu’elle aime slogan. Je ne sais pas s’ils vont le réutiliser les d’autre, elle me revient encore avec l’éducation prochaines années, moi peut-être que je vais le physique. Et lorsque je lui demande ce qu’elle veut récupérer quelque part (rires). faire dans la vie, elle me répond professeure d’éducation physique ! Je me demande où elle a pris ML : Vous avez mis un terme à Hawaii, à la ça… (rires) Mon fils, Bruno-Pierre, est un joueur de distance complète de l’Ironman. Par contre, hockey. Ce n’est pas pour rien, c’est également un serez-vous encore présent longtemps sur les sport d’équipe. parcours de 70.3 ?

!

! !

! !

27

!

28

par Mariane Lajoie

ENTREVUE

En juin dernier, en Espagne, Peggy Labonté remportait pour la seconde fois consécutive les Championnats du monde de duathlon ITU dans sa catégorie d’âge. Trois mois plus tard, habillée aux couleurs de son Club de triathlon Quilicot, c’est au Championnat du monde de demi-Ironman que Peggy Labonté prendra un départ.

! de la côte. Il y a beaucoup de côtes ici à Tremblant donc ça m’a préparé pour le parcours. Avec une semaine de repos par-ci, par-là, avec de la natation aux deux jours, ce que je ne faisais pas avant. C’est nouveau de cet été.

!

ML : Justement, vous êtes davantage une habituée des championnats mondiaux de duathlon. Est-ce un nouveau défi pour vous d’y participer en triathlon ?

!

PL : Certainement. En même temps j’y ai déjà participé il y a deux ans à Las Vegas en triathlon, mais je ne me suis jamais vraiment concentrée là-dessus. Je ne le faisais pas très sérieusement. Quoique cet été je ne puisse pas dire que je l’ai fait très sérieusement, mais je me suis forcée un peu plus à nager fréquemment.

!

ML : Comment a été modifié votre entraînement ? !

ML : Comment a été la préparation des dernières semaines en vue de cette journée ?

!

PL : Très bien ! J’ai eu de bons blocs, comme des semaines plus tranquilles. Je suis enseignante donc c’est la fin de mon été, comme j’avais beaucoup de temps, j’en ai profité. Il n’y a pas eu de blessure particulière donc je suis très chanceuse.

!

ML : Pouvez-vous me décrire un entraînement typique ?

!

PL : Cette année il y a eu beaucoup d’enchaînements course-vélo. Par exemple le samedi je pouvais faire jusqu’à sept enchaînements, dont quatre de vélo, trois de course à pied, entrecoupés. Le lendemain, je faisais

PL : J’ai nagé plus en eau libre, moins en piscine, avec des plus longues distances. Je n’ai pas énormément travaillé ma technique comme j’aurais dû, mais quand même, j’ai augmenté mon nombre d’heures par semaine à la natation, mon volume.

!

ML : Vous êtes enseignante au primaire. Êtesvous un modèle pour vos élèves ? Est-ce qu’ils sont impressionnés de savoir que vous prenez part au Championnat du monde 70.3 ?!

!

PL : C’est certain que je leur en parle. J’espère les inspirer et leur donne le goût de le faire. En même temps, je ne veux pas passer le message que l’important ce soit d’avoir la médaille ou de gagner le Championnat du monde. J’encourage la participation avec mes petits élèves de cinquième année.

! !

29

ENTREVUE votre vie, qu’est-ce que le sport vous a ML : Dans apporté ?

!

PL : Ça m’a surtout apporté le côté social. La raison principale pourquoi je le fais, c’est pour le plaisir de partager ça avec les autres. Souvent, quand je vais nager, c’est avec des amis, le vélo c’est la même chose. On a parti un club de triathlon mon copain et moi cette année, Triathlon Quilicot. Ça nous fait donc un meilleur groupe pour les entraînements.

C’est la même chose pour la course à pied. C’est toujours plus agréable d’aller à la piste avec des amis et d’autres athlètes.

!

ML : Êtes-vous l’entraîneur de ce club de triathlon?

!

PL : Non, cette année d’ailleurs nous n’avions pas encore de coach attitré, c’est notre objectif pour l’année prochaine comme ce n’était que notre première année. L’an prochain on va avoir des entraînements plus structurés, les rassemblements vont être meilleurs, et en espérant que le nombre de membres augmente aussi !

!

ML : Est-ce que le bilan de votre première année comme club de triathlon est positif ?

!

PL : Oui ! On est très satisfait. On avait 25 membres, ce qui n’est pas énorme, car plusieurs groupes ont plus que ça, mais pour une première année c’est très bon. C’était de commencer avec les uniformes, c’est mon copain et moi qui gérons ça, comme président et vice-président, avec d’autres membres fondateurs. Nous avons commencé petit, mais c’est certain que l’on veut grossir.

!

ML : L’an prochain, comptez-vous davantage faire de triathlons ou de duathlons ?

!

PL : Présentement j’ai de la difficulté à décider.

J’hésite entre l’équipe élite en duathlon, avec Team Canada, ou le triathlon, pour peut-être aller aux mondiaux à Chicago en demi-Ironman. J’ai comme envie de tout faire ! Je pense que je vais attendre à la fin de la saison avant de décider, à tête reposée.

!

ML : Quel bilan tirez-vous de votre saison 2014 ? !

PL : Je suis plus que satisfaite ! Tout ce que je visais cette saison, c’était le Championnat du monde de duathlon au début juin et je me suis dit que le reste, si ça fonctionne, si le corps le veut bien, ça n’allait être qu’un cadeau. Tout est bien tombé finalement.

Je suis vraiment privilégiée, je ne peux pas me plaindre, tout est parfait.

! !

30

ENTREVUE

!

ML : Quels sont les points positifs de chacune des disciplines ?

intéressant avec le triathlon. Même si je ne gagne pas, ce n’est pas grave, ça m’aide à me dépasser et à m’améliorer.

!

!

PL : Bonne question… Le duathlon en fait pour moi c’est plus de la performance, parce que je sais que je peux exceller davantage en course et vélo. Le triathlon c’est plus le côté défi, sortir de ma zone de confort, parce que la natation va toujours rester pour moi un défi. Il reste à choisir entre les deux.

ML : Que préférez-vous entre le fait de participer à un Championnat du monde à l’extérieur du pays qui vous permet de voyager, ou d’y prendre part au Québec ?

!

!

PL : J’aime bien voyager… (rires) C’est certain qu’en Espagne ça été spécial. J’avais été à Las Vegas il y a deux ans aussi. Ça fait plus sérieux. Ça m’aide plus à décrocher aussi. C’est certain qu’hier, j’étais à l’école et je travaillais et que dans deux jours je compétitionne. C’est la vie, ça va vite ! Ça sort moins de la routine. Quand je vais à l’extérieur, on dirait que je prends ça plus à cœur. Ici, il y a par contre beaucoup d’encouragements. Quoiqu’en Espagne cette année, le premier juin, je pense qu’on était une trentaine d’athlètes et chacun avait apporté sa famille. Quand j’étais sur le parcours, j’entendais tellement d’encouragements que je me serais presque crue au Québec !

ML : Est-ce que je me trompe où c’est plus difficile de performer en triathlon, comme il y a davantage de personnes qui prennent part aux compétitions ?

!

PL : Oui, au niveau provincial et Canadien, disons.

Je trouve qu’au triathlon c’est plus difficile. Le duathlon, vraiment au Québec, malheureusement il manque de participation à mon avis. Au niveau international ça devient intéressant. Le duathlon est très fort en Europe. Par exemple, quand j’ai été aux mondiaux en Espagne, le calibre était relevé. Donc ça, ça m’intéresse, car je trouve que c’est un beau défi. Par contre, au Québec, côté défi, c’est plus

!

31

TRIATHLÈTES et amateurs de plein air! !

C’est un excellent moment pour acheter une propriété à Tremblant!

CONDOS Sur les pistes, le golf, dans le village piétonnier CHALETS Petits, moyens, grands, bords de l’eau, vues sur la montagne TERRAINS Prêts à construire ou à développer

Plusieurs options s’offrent à vous, laissez-moi vous guider dans vos recherches!

Sébastien Turgeon courtier immobilier C 819.425.0469 | sebastienturgeon@royallepage.ca sebastienturgeon.ca | royallepagetremblant.com Région Mont-Tremblant, agence immobilière 993, rue de St-Jovite, Mont-Tremblant, Qc J8E 3J8 32 T 819.425.3777 | F 819.425.8884 RÉGION

MONT-TREMBLANT

33

🌐

34

par Mariane Lajoie

ENTREVUE

Le 7 septembre, Pierre-Yves Gigou a pris part à son dernier Championnat du monde de demi-Ironman avec les amateurs, lui qui évoluera avec les professionnels dès la prochaine saison de triathlon.

ML : Comment a été la préparation des dernières semaines pour cet événement ?

!

P-YG : J’ai fait l’Ironman de Tremblant il y a trois semaines. Forcément, on ne peut pas dire que je me sois vraiment préparé pour cette course-là. Je sais que la forme est très bonne, je n’ai pas été très fatigué après l’Ironman de Tremblant. Normalement je devrais être en mesure de faire une solide course.

Je n’ai pas eu certaines séances spécifiques que j’ai l’habitude d’avoir avant certains demi-Ironman, mais bon, la forme est là !

!

ML : Si l’on visualise la journée parfaite pour dimanche, à quoi ressemblerait-elle ?

!

P-YG : Il faut que je fasse une natation en environ 28 minutes. Je la fais avec wetsuit. Si j’ai un bon départ, si je ne reçois pas trop de coups, ça devrait bien aller. Ensuite en vélo, il faudrait que je fasse exactement le même temps que j’ai fait au demiIronman de Mont-Tremblant au mois de juin, c’est-àdire 2h11. Je sais que si je fais ce temps en vélo, je vais être vraiment dans les tout premiers de mon groupe d’âge. Après ça, à pied, c’est sûr que c’est un parcours très côteux, très difficile, donc c’est difficile de dire quel temps on va être capable de faire, mais si je fais entre 1h22 et 1h24, je vais être vraiment dans la game sur un parcours comme ça.

Québécois, c’est sûr que c’est une habitude ces derniers temps donc c’est certain que j’aimerais ça, mais en même temps, si j’ai une belle course et que quelqu’un en a une très bonne et qu’il finit premier Québécois, je vais être super content pour lui.

!

ML : Comment est-ce d’avoir ce Championnat du monde ici au Québec, quand il va y avoir beaucoup de gens pour vous encourager ?

!

P-YG : Je suis vraiment fier ! Quand je suis arrivé, je me suis dit wow, ça, c’est chez moi ! Que les meilleurs athlètes du monde soient venus chez moi, pour faire la course, c’est vraiment une fierté. Mais je sais que ça va être difficile, ça va partir très vite.

On est tous habitués à partir tout seul en vélo, mais là on va se retrouver à rouler tous à côté, et ça va être vraiment fort au début. Il faudra juste ne pas s’emballer. Sinon, les derniers kilomètres à vélo vont être très durs. À pied, on a un parcours qui ne fera pas de cadeaux. Je sais que ce sera une journée très difficile, qui va faire vraiment mal.

!

ML : Que visez-vous ? Premier groupe d’âge, premier Québécois ?

!

P-YG : Premier dans ma catégorie d’âge, trois semaines après l’Ironman de Tremblant, je ne crois pas que ce soit quelque chose de possible. Par contre j’aimerais ça monter sur le podium, ce serait vraiment quelque chose de bien. Si je rentre dans le top 10, je vais être quand même content. C’est quand même le Championnat du monde ! Premier 35

ENTREVUE

! beaucoup de travail de qualité, pour travailler la

puissance. Ensuite le 29 septembre je vais partir pour Kona, pour avoir deux semaines d’acclimatation à la chaleur. Pour moi, ici dimanche, ça va être des conditions parfaites. Il va faire 14-15 degrés au départ, ça ne devrait pas monter au-dessus de 22-23. À Kona, je sais que ça va être très différent parce que j’ai vraiment de la difficulté avec la chaleur. Cela dit, ça sera ma quatrième participation à l’Ironman d’Hawaii, mon meilleur classement était une 48e place au général, où j’avais fini sixième dans mon groupe d’âge. Jusqu’à dix kilomètres de la fin, j’étais en tête de mon groupe d’âge, avant de sauter ! Cette année, si j’y vais, c’est pour être sur le podium, si ce n’est pas pour être premier. Je pense que j’ai plus de chances de bien performer à Kona qu’à Tremblant d’ailleurs.

!

ML : Cette année, ce sont vos dernières courses comme groupe d’âge, l’an prochain, vous tombez professionnel ?

!

P-YG : Oui. C’est comme le début d’une nouvelle aventure. Ç’a été très motivant de courir chez les amateurs chaque année. Savoir que tu allais aller au Championnat du monde de demi-Ironman ou à Hawaii, pour affronter les meilleurs athlètes du monde, au moment où ils sont le plus en forme dans l’année, c’était vraiment stimulant. J’ai beaucoup aimé ça. Là, avec les résultats que j’ai eus cet été, je me dis que je suis prêt pour passer à une deuxième étape où là ça va être d’être capable de faire un peu plus de courses, et d’avoir des performances plus régulières tout au long de l’année. Éventuellement, un jour, j’aimerais rentrer dans les bourses pour gagner un peu d’argent grâce au triathlon. C’est encore un autre élément de motivation pour l’année prochaine.

ML : Dans votre cas, votre saison ne se termine pas ce dimanche, mais bien avec Kona le 11 octobre prochain ?

!

P-YG : Oui, j’ai le Championnat du monde Ironman qui est environ dans un mois. Cette pour ça que j’arrive peut-être sur cette course-ci un peu moins préparé, pour avoir un bon état de fraîcheur. Dès la semaine prochaine, je retourne à l’entraînement. La première étape de l’entraînement va consister à faire le Raid international Gaspésie. Donc mercredi matin, je pars pour la Gaspésie pour un raid aventure de quatre jours avec des journées de huit-dix heures par jour, où l’on va enchaîner du vélo de montagne, de la course à pied, du kayak, même de la descente de rapides, de l’escalade. C’est vraiment un bloc d’endurance qui va être choc. Après ça, il va y avoir

! ! ! ! !

36

ENTREVUE

!

ML : Vous êtes votre propre entraîneur. Est-ce que vous allez continuer cette recette la saison prochaine ?

cross-country. À ce moment j’ai rencontré mes premiers Ironman, des gars qui préparaient un truc de fou, qui s’appelle Embrunman. Le Embrunman, c’est l’un des Ironman les plus durs au monde. Le P-YG : Ça fait 10 ans que je fais du triathlon, ça fait vélo, c’est comme une étape Alpe-d’Huez du Tour de 10 ans que je m’entraîne moi-même (rires). En fait, France, avec un sommet à 2500 mètres d’altitude, le j’ai l’entraîneur de Romain Guillaume qui m’a un Col de l’Izoard. Les gars préparaient ça et ils avaient peu aidé l’an passé. Il faisait juste regarder ce que je l’air tellement crinqués, tellement passionnés. Ils faisais et il me donnait des commentaires. avaient tellement l’air d’avoir du fun ! Je me suis L’entraînement, c’est ma passion, c’est mon métier alors dit que c’était certain qu’un jour je ferais du aussi. Je pense être assez objectif envers moi-même, triathlon, et que je ferais l’Embrunman. Finalement, ce qui m’aide beaucoup. Je commence à avoir une à 19 ans, je l’ai fait (rires). C’était mon premier très bonne connaissance de moi, de mon corps, donc Ironman ! Avec un temps de 12h40, je pense. Je me je suis capable, au jour le jour, selon les sensations, souviens, les dix derniers kilomètres, j’ai marché. Je de toujours trouver n’étais même plus l’entraînement optimal qui capable de marcher en J’ai l’entraîneur de Romain me permet de progresser. Par marche avant tellement Guillaume qui m’a un peu aidé l’an contre peut-être que dans les je crampais, que j’ai passé.

Il faisait juste regarder ce années à venir ce sera une marché en marche option à envisager, de trouver arrière. Les gars qui que je faisais et il me donnait des quelqu’un qui sera en mesure étaient sur leur premier commentaires. de m’amener au-delà de ce tour me doublaient en que je pense que je suis marchant, mais eux en capable de faire. À date, je m’entraîne tout seul et ça marche avant, et moi en marche arrière. Bref, ça été va très bien ! (rires) toute qu’une aventure, mais j’ai vraiment aimé ça !

Après ça, de fil en aiguille, ça a continué…

ML : Il y a dix ans, comment est-ce que le triathlon est apparu dans votre vie ?

ML : Prévoyez-vous y participer à nouveau à cette course ?

P-YG : En fait, moi je viens d’un sport collectif, le handball. Un jour, je me suis blessé au genou. On P-YG : Oui, c’est sûr que je la refais un jour, et je ne m’a alors dit que peut-être que je ne pourrai jamais la marcherai pas cette fois-ci ! (rires) Donc oui pour recourir, du moins pas dans les trois prochains mois, revenir à mes débuts, j’ai commencé avec des ou de refaire un sport d’impact. On m’a dit que le triathlons sprint, après six mois j’ai augmenté sur la seul sport que je pouvais faire, c’était la natation, soit distance olympique et ça m’a pris quatre ou cinq ans le sport que je haïssais le plus au monde ! Je n’avais avant d’arriver sur la distance Ironman. Chaque vraiment pas le goût d’y aller… Mais j’y suis allé année, ce qui est important, c’est de toujours se parce qu’il fallait que je bouge, j’ai toujours été trouver un objectif, qui va te motiver pour l’année sportif. J’ai alors eu la chance de tomber sur un d’après. Je pense que j’ai toujours su trouver les excellent entraîneur et ça n’a pas été long qu’il m’ait bons défis. Après ça à l’entraînement, c’était juste du fait aimer la natation. Il m’a fait comprendre que pur plaisir, ça n’a jamais été difficile. Il y en a qui c’était vraiment un sport où je pouvais me donner, trouve ça fou le temps que j’y mets, mais pour moi, me dépasser. Par contre il m’a tout de suite dit, «tu peu importe le résultat que je fais à la compétition, ne seras jamais un bon nageur », et il avait raison ! même si dimanche je suis obligé d’abandonner, je (rires) C’est lui qui m’a conseillé qu’une fois que vais être content pareil parce que j’ai eu du plaisir à mon genou irait mieux, d’essayer le triathlon, l’entraînement. Moi je fonctionne au plaisir et je comme je faisais un peu de vélo de route, pas mal de pense que c’est quelque chose qui marche.

!

!

!

!

!

37

ENTREVUE ML : Donc vous avez dĂŠfinitivement troquĂŠ le handball pour le triathlon ?

en carrière, à Mont-Tremblant sur le demi-Ironman comme sur l’Ironman. Je ne sais donc pas trop comment qualifier cette annÊe. Je pense que j’ai eu une prÊparation difficile, mais je pense que je commence à gagner beaucoup en maturitÊ et en sagesse et à être capable de cesser l’entraÎnement et de me reposer. J’Êtais capable d’arriver à la course et d’avoir une très bonne gestion de course, qui me permettait toujours de bien figurer au classement. Depuis un mois, ça va vraiment mieux l’entraÎnement, en fait même depuis les deux derniers mois. Ça devrait donc bien aller dimanche, tout comme à Kona.

!

P-YG : J’ai essayÊ de recommencer le handball, mais j’avais comme perdu un peu de poids et un peu de vitesse et je me faisais tout le temps massacrer par les gros gars ! Je n’Êtais plus dans la game (rires).

!

ML : Comme qualifieriez-vous votre saison de triathlon 2014 ?

!

P-YG : En fait, en terme d’entraÎnements, je dirais que l’annÊe a ÊtÊ dÊsastreuse ! J’ai eu un hiver très difficile avec des blessures. Je n’en avais pas eu depuis cinq ans et depuis Hawaii l’an passÊ, depuis octobre, elles se sont enchaÎnÊes les unes après les autres. Je me suis dÊchirÊ le mollet au Pentathlon des Neiges, j’ai eu diverses tendinites, j’ai eu des problèmes aussi avec ma pression qui avait de la misère à monter en pÊriode d’efforts. Je me sentais toujours fatiguÊ, je n’Êtais pas capable de rentrer les semaines que j’ai l’habitude de faire. Là oÚ je pense que j’ai ÊtÊ vraiment intelligent, c’est que plutôt que de vouloir m’acharner à vouloir rentrer les entraÎnements, je me suis juste reposÊ. Ça m’a donc permis d’avoir de très bons rÊsultats sur les courses que j’ai faites à date, mes meilleurs rÊsultats même

 

Le 26 octobre 2014 đ&#x;Œ?

38

🌐

39

!

40

par Mariane Lajoie

ENTREVUE

Martin Malo, qui évolue avec le Club de triathlon de l’Université de Montréal, croyait que la saison 2014 de triathlon serait sa dernière. Accumulant les succès et ayant trouvé une recette gagnante pour concilier chaque sphère de sa vie, il devra repousser sa retraite du sport.

ML : Comment s’est passée votre préparation ?

touchent 35 écoles maintenant. Je n’aurais pas pu faire ça sans avoir l’expérience à titre d’athlète. Je vous dirais aussi, ce qui est difficile, comme il faut jongler avec l’équilibre de tout ça, faire attention de ne pas se perdre dans les coûts, les extrêmes.L’idée c’est de se créer un équilibre. Il faut savourer les victoires, les belles performances, tout en acceptant parfois aussi les moins bonnes performances parce qu’on est prêt à y mettre moins de temps et plus d’humilité, disons.

!

MM : En fait je viens de faire l’Ironman donc la préparation a été vraiment écourtée. Je travaille en éducation, dans une école primaire, je n’ai donc pas eu beaucoup de temps. J’ai fait surtout beaucoup de kayak, bizarrement ! J’avais besoin d’axer sur le plaisir, diminuer le niveau de stress. J’ai fait un peu de course, un peu de vélo. Vraiment, je ne m’attends à rien au niveau du temps et de ma performance en fin de semaine.

!

!

ML : Vous êtes à la direction d’une école primaire. Êtes-vous un modèle pour les enfants de votre école ?

ML : Comment faites-vous pour concilier votre travail, l’entraînement et la vie sociale ?

!

!

MM : Ce n’est pas évident. En fait, après quelques années de pratique du triathlon, j’ai décidé de changer mon axe et j’axe tout ça sur le plaisir, l’équilibre surtout, car ce n’est pas évident effectivement de jongler avec tout ça. Je m’en rends compte, parce que cette année c’est l’année où je bats tous mes records personnels, pourtant c’est l’année où je m’entraîne le moins. Je me dis donc que le repos, moins de pression au niveau des performances, font que je me suis qualifié pour dimanche. Je m’en vais aussi à Hawaii, donc c’est bon signe que l’idée d’équilibrer ça, de ne pas en faire trop, de le faire pour le plaisir, ça marche.

MM : Je suis à la direction de l’école primaire Barclay. Depuis que j’ai quitté l’enseignement, j’ai moins de temps pour m’entraîner l’été, pour compétitionner, mais effectivement l’impact auprès des jeunes est vraiment fort. J’espère profiter de ma qualification pour Hawaii pour justement leur parler de la préparation, ce à quoi je peux m’attendre rendu là-bas et tout le cheminement que ça m’a pris pour me rendre à un tel événement, le sommet de l’Ironman.

!

ML : Je suppose que le sentiment est assez grandiose de participer au Championnat du monde Ironman à Hawaii ?

!

!

ML : Depuis 2006, qu’est-ce que le triathlon a apporté dans votre vie ?

MM : Oui, surtout que la qualification a été un choc vraiment croyable. C’était un défi avec Anne-Sophie Lainesse, de finir notre carrière de triathlètes, notre passion, par une qualification. Les deux nous avons eu une saison un peu en dents de scie. On se téléphonait l’été. Parfois on se demandait si on allait s’entraînait, et on se répondait que non, ça n’allait pas très bien, manque de motivation et de temps.

Finalement, les deux nous nous sommes qualifiés et on s’en va là-bas. Ç’a été la surprise, le choc.

!

MM : Beaucoup l’idée du dépassement de soi. Évidemment, je travaille auprès de jeunes élèves donc c’est intéressant aussi de pouvoir transmettre cela. Ils peuvent voir ce que cela fait quand on s’entraîne, la discipline de vie. Ça m’a permis également de créer des événements du même genre au niveau des triathlons scolaires avec Merrell entre autres, qu’on fait au niveau de la Commission scolaire de Montréal au Stade Olympique, donc qui 41

!

42

par Mariane Lajoie

ENTREVUE

Alors qu’elle a été dans l’équipe élite québécoise de triathlon pendant plus de six ans, Mireille Rodrigue a opté pour la longue distance avec les groupes d’âge à la suite de sa grossesse.

ML : Le triathlon dans votre vie, d’où cela part ?

!

ML : Pendant votre grossesse, était-ce évident que vous alliez reprendre le triathlon une fois l’accouchement passé ?

MR : J’en fais depuis 2006. De 2006 à 2012, je faisais plus les Coupes du Québec et les Pan American comme élite avec l’équipe du Québec de Triathlon Québec. Je participais donc à des courses sprints et olympiques. À cette époque je ne faisais pas de demi-Ironman.

!

MR : Oui, j’en avais vraiment envie. En fait je n’avais pas fait encore de longues distances avant d’avoir le bébé. C’est venu après. Je commençais à y penser, puis Alice est arrivée, donc ç’a été mon après-bébé.

!

!

ML : Et comment s’est passé votre retour ? !

ML : Comment s’est faite la transition entre les courtes et les longues distances ?

!

MR : La transition s’est faite assez bien. J’avais envie d’autres défis, je sentais que j’avais atteint un plateau en courte distance et qu’il fallait que je mette beaucoup trop d’efforts à la natation pour atteindre un autre plateau alors ce sont des choses qui m’intéressaient un peu moins. C’est plus facile quand t’es loin d’une piscine de courir et de faire du vélo, ça te met moins de pression pour la natation.

Avec la natation, maintenant, ce n’est vraiment plus la même priorité, quand tu compares la longue et la courte distance, surtout en étant élite de courte distance. J’avais vraiment envie d’autres défis, surtout quand ça fait cinq-six ans que tu fais les mêmes choses. C’est donc la longue distance qui m’intéressait.

MR : Ç’a été une saison en dents de scie. J’ai fait moins de courses. Avant j’étais habituée de faire deux courses sur trois fins de semaine. Là quand je suis arrivée aux courses cet été j’étais extrêmement motivée, comme je savais que ça n’allait pas arriver chaque fin de semaine ! Avec la longue distance, tu as besoin de plus de temps pour récupérer entre chaque course donc ça se fait par défaut.

!

ML : Êtes-vous satisfaite de votre choix d’avoir troqué les courtes distances pour les longues ?

!

!

MR : Oui, vraiment ! Du demi-Ironman, j’adore ça.

C’est un bel hybride. Peut-être qu’un jour je ferai le long, mais pour l’instant, j’ai assez de défis avec le demi.

!

ML : Vous en êtes à votre première saison de 70.3 et déjà, vous prenez part à un Championnat du monde, quand même !

!

ML : Votre fille a neuf mois, vous avez donc vécu une période d’arrêt du triathlon pendant ta grossesse ?

!

MR : Oui, quand j’étais enceinte, j’ai continué à faire de l’activité physique. Ce n’était plus de l’entraînement, j’ai donc dû arrêter oui quelques mois. Quand tu es enceinte, tu ne te fais pas de plans, tu y vas au jour le jour. Quand ça va bien, tu fais des activités, quand ça va moins bien, tu n’en fais pas.

MR : Oui, en fait je ne course plus pro, donc j’ai descendu avec les groupes d’âge parce que je m’entraîne comme eux maintenant. Le Championnat du monde, c’était un objectif pour moi, mais je ne le disais pas, parce que je ne savais pas comment ça allait aller, de tout coordonner.

!

43

44

par Mariane Lajoie

ENTREVUE

Lors de ce Championnat du monde 70.3 à Mont-Tremblant, Pierre-Marc Doyon a franchi le fil d’arrivée en 4 :08 :33. Ce temps lui a permis d’être le Québécois le plus rapide de la journée et de monter sur la seconde marche du podium chez les 18-24 ans. Nous nous sommes entretenus avec lui, quelques heures avant sa course.

ML : Comment se sont passées vos semaines de préparation avant ce Championnat du monde ?

machine encore plus pour faire un 2h15, je pense que je suis capable. Pour la course, je veux répéter 1h22, 1h23, je serais très satisfait, ou même plus proche de 1h20. Ce serait vraiment ma course idéale.

!

P-MD : C’est certain que mon focus était un peu plus sur Hawaii, dans trois semaines. Cette courseci, c’est davantage une course qui est à part. C’est un Championnat du monde, oui, mais ma visée est sur Hawaii. Mais je suis vraiment content. J’ai fait deux demis cette année, la préparation est super bonne.

J’ai fait les deux 4h12, deux fois le même temps, c’était super, j’étais vraiment content.

!

ML : Le fait que cette course se déroule au Québec, qu’est-ce que cela vous apporte ?

!

P-MD : Les supporters ! Je m’entraîne à TroisRivières donc c’est certain que tout le monde va être là, tout comme Lévis, la gang de l’Université Laval. À cause de mes emplois, je me promène un peu partout, entre Trois-Rivières, Lévis et Québec. Pour les supporters, c’est certain qu’il va y avoir plus d’engouement qu’à Hawaii, quand personne ne te connaît. La présence de la foule va vraiment nous apporter une petite note de plus.

!

ML : Justement, vous avez fait 4h12 lors du demiIronman de Tremblant et de Eagleman. Comptezvous reproduire ce temps dimanche ?

!

P-MD : J’espère aller encore plus vite ! C’est certain que j’ai fait 4h12 ici, et je sais que le parcours de course a changé, un peu plus difficile avec deux montées de la Place St-Bernard, mais j’aimerais ça en bas de 4h10. Donc un 4h09, ou quelque chose comme ça, qui me permettrait d’être un peu plus, je suis déjà compétitif, mais un peu plus dans la game avec les gars de mon âge.

!

ML : La moyenne d’âge de participants est d’environ 40 ans, alors que vous en avez que 24.

Je suppose qu’il y n’y a pas beaucoup de personnes de vôtre âge qui font la même chose que vous ?

!

!

P-MD : Non, c’est certain. Ma catégorie d’âge (18-24 ans) c’est probablement celle où il y a moins de participants. À Hawaii ce sera mon septième Ironman. Je me suis toujours spécialisé dans les courses longues distances. Je ne pense pas être quelqu’un qui a beaucoup de vitesse, j’essaie de travailler là-dessus. Je suis davantage quelqu’un qui a un moteur Diesel, si je peux dire ainsi. Le demi, ça me permet vraiment de me dépasser et l’Ironman, c’est l’épreuve ultime.

ML : Quel serait votre scénario idéal pour la course de dimanche ?

!

P-MD : Pour la natation, c’est pas mal ma force donc j’aimerais ça sortir dans les coins de 23 minutes bas, donc en dessous de 23 :30 ça c’est certain, c’est ce que j’avais fait la dernière fois. Pour le vélo, c’est là vraiment où il faudrait que je me donne au maximum. Les gars c’est à cet endroit qu’ils me prennent de l’avance. Je me suis amélioré depuis les deux dernières années vraiment beaucoup, mais j’aimerais faire environ 2h15, alors que la dernière fois, j’avais fait 2h19. J’aimerais pousser la

!

45

!

46

par Mariane Lajoie

ENTREVUE

À peine revenue du Championnat du monde ITU d’Edmonton où elle a participé à la distance sprint, Louise Atkinson Clark, cette athlète de 64 ans, est prête à clore sa saison en beauté avec un autre Championnat du monde. êtes une habituée des championnats du ML : Vous monde, si je ne me trompe pas ?

ML : Justement après cet accident, n’avez-vous jamais pensé arrêter le triathlon ? N’aviez-vous pas peur de rembarquer sur votre vélo ?

!

!

LA : (rires) Il y a eu Edmonton la semaine dernière, où j’ai fait le sprint. Dans ma catégorie d’âge, nous étions 40 et j’ai terminé sixième, ce qui est quand même bien. Au mois de juillet, c’était les mondiaux de natation à l’île Ste-Hélène à Montréal alors j’y ai participé aussi. Je suis arrivée dans le top dix, mais en bas de la ligne… (rires)

LA : Non ! À l’hôpital, lorsqu’ils m’ont dit que je n’étais pas en chaise roulante, que je n’étais pas morte à cause de ma force physique… Je leur ai simplement répondu du tact au tact que si j’avais été en chaise roulante, je serais devenue une paratriathlète, que l’année prochaine, je ne ferai pas d’Ironman, mais que j’allais être de retour sur le circuit. C’est ce qu’il m’a mené et le moral ! J’ai eu un moral comme j’ai aujourd’hui, depuis la journée de mon accident, ça a changé beaucoup de choses dans ma vie. Pour ce qui a trait à la peur sur le vélo, deux semaines avant d’embarquer sur mon vélo l’an dernier, parce que je m’entraînais à l’intérieur, je devenais nerveuse. Lorsque j’ai sorti mon vélo dehors du gym où je m’entraîne, tout le monde voulait venir avec moi. J’ai refusé, je voulais y aller toute seule. J’ai embarqué sur mon vélo, et j’ai eu le sentiment que je continuais ma randonnée du 18 juillet 2012 et je n’ai eu aucune crainte. Je n’avais pas vu l’accident venir, je m’étais réveillée trois jours plus tard à l’hôpital.

!

ML : Vous avez une très belle fiche à votre actif, car en plus de tout ça, vous avez également participé à des duathlons ?

!

LA : Oui, mais en fait, je ne suis pas une fille de duathlon. J’y suis allée l’année dernière, car on pouvait le faire. C’était censé être dans un autre pays et à la dernière minute ça eut lieu au Canada. Ça adonné que je suis championne mondiale de duathlon !

!

ML : Vous avez eu réellement la piqûre pour le sport, car depuis, ça n’a pas arrêté !

!

LA : Les premières années, je n’en faisais qu’un ou deux. En 2009 j’ai fait le circuit de Triathlon Québec et je me suis classée pour aller aux mondiaux à Budapest en 2010, où j’ai fait le sprint. J’y ai gagné deux médailles : une en aquathlon, le bronze, et une en sprint, l’argent. En 2011, j’ai été nommée championne canadienne, toujours dans les 60-64, à Kelowna. En 2012, je partais pour la NouvelleZélande. Un mois et demi ou deux mois avant, j’ai eu un très gros accident. Il a donc fallu que je dise non à la Nouvelle-Zélande. L’année dernière, je suis allée à Londres, Triathlon Canada m’a quand même accepté. Sur 67 femmes, pour moi ç’a été extraordinaire, j’ai fini septième. C’était le comeback après l’accident, où j’avais eu 16 fractures.

!

47

ENTREVUE

!

ML : Vous avez 64 ans et vous participez à des triathlons. Ainsi, si je vous demande si ce sport est accessible à tous, je suppose que vous allez dire que oui, il l’est ?

!

LA : C’est accessible à tout le monde. C’est officiel que moi je suis très compétitive. Il y a Karine Champagne, que vous devez connaître avec les Mères-Veilleuses. C’est fantastique ce groupe parce que ça fait bouger les gens.

Ce qui est important, ce n’est pas nécessairement de faire des triathlons, mais de bouger pour pouvoir garder la santé. Mais des triathlons, oui, c’est accessible, on peut commencer avec un Try-a-Tri où c’est 300 mètres de natation, moins de vélo et moins de course. Si quelqu’un décide de faire un triathlon, définitivement il peut le réussir.

mieux, je suis encore en physio, en ostéopathie, en chiropractie, en massage… Je suis obligée.

!

ML : Est-ce que votre saison se terminera avec ce Championnat du monde 70.3 ?

!

LA : Oui, ça se termine en fin de semaine, et je ne suis pas fâchée. J’ai eu une grosse année avec le demi-Ironman au mois d’avril, tu roules à l’intérieur tout l’hiver, je n’ai pas pu pratiquer mon ski alpin, alors l’hiver prochain je vais pouvoir le pratiquer.

Puis là, je vais pouvoir me reposer, je pars six semaines en voyage de trekking au Népal. (rires) Ça va changer les sports un peu ! Quand je reviens, je recommence l’entraînement, parce que je suis inscrite au demi-Ironman.

!

ML : Êtes-vous une source d’inspiration pour votre entourage ?

!

LA : Oui, je peux dire que je suis une source d’inspiration, suite à Budapest, mais surtout beaucoup depuis mon accident. Ils m’ont vu revenir avec un moral d’acier. Je peux vous dire que si je n’avais pas été autant disciplinée, à faire mes exercices, de façon très régulière… Au début c’était deux fois une heure par jour, de la physiothérapie quatre fois par semaine. Si je n’avais pas fait tout ça, j’aurais beaucoup plus de séquelles et je serais beaucoup plus raide. C’est certain que j’ai encore mal au dos ! Quand j’ai mal au dos, le secret, c’est de m’étendre par terre. Au demi-Ironman, c’est ce que j’ai été obligé de faire à trois reprises, trois minutes à arrêter de courir, et après je repartais comme une gazelle. Mais dimanche je suis certaine que je n’aurai pas à arrêter ! Mon dos va un peu

!

ML : Donc l’année prochaine, vous allez être de retour sur le circuit !

!

LA : Je suis de retour et je vais être aussi aux mondiaux de triathlon, cette fois-ci olympique, à Chicago.

48

par Amélie Roy-Fleming Dt.P., Nutritionniste

NUTRITION

Être végétarien(ne) et athlète!

Que ce soit par conviction éthique, par souci de l’environnement ou d’amélioration de la santé, chaque personne a sa propre raison d’adopter une alimentation végétarienne. Attention, cela ne signifie pas uniquement de retirer la viande de son alimentation. Bien qu’il soit possible de combler tous ses besoins nutritionnels en étant végétarien, une personne qui fait ce virage doit le faire de manière consciencieuse. !

Une bonne planification des repas et la consommation d’une grande variété d’aliments sont des stratégies gagnantes pour prévenir différentes carences.

49

NUTRITION

!

7 points à surveiller!

Fer! Le fer est essentiel, il fait partie de l’hémoglobine qui transporte l’oxygène jusqu’aux cellules. Une carence en fer (anémie) peut d’ailleurs influencer la performance à la baisse. De plus, le fer provenant des végétaux est moins bien absorbé par le corps humain que celui d’origine animale. C’est pourquoi les besoins en fer des végétariens sont jusqu’à 2 fois plus élevés que ceux des omnivores.!

Un bilan sanguin chez le médecin permettra de vérifier leur réserve de fer de l’organisme sont suffisantes.

Aliments contenant du fer : Pâtes alimentaires à grains entiers, boulgour, haricots blancs, lentilles, abricots séchés.

Bon à savoir : La vitamine C aide à l’absorption du fer. C’est pourquoi il est important d’intégrer à vos repas des aliments tels que les tomates, les poivrons, le kiwi, les fraises, les choux de Bruxelles ou le brocoli. Par contre, évitez le thé et le café au moment du repas, car ceux-ci contiennent des composés qui compliquent l’absorption du fer.

Énergie !

L’alimentation végétarienne étant généralement faible en densité énergétique, il n’est pas rare de voir certains athlètes végétariens avoir de la difficulté à combler leurs besoins en énergie.

Sans compter que les aliments comme les légumineuses, céréales à grains entiers, fruits et légumes sont très rassasiants par leur contenu élevé en fibres.!

C’est pourquoi certaines personnes auront avantage à intégrer des collations à leur alimentation pour s’assurer de consommer suffisamment d’énergie (Calories). Un truc est de suivre l’évolution de son poids. S’il est stable, c’est que les besoins en énergie sont comblés.

!

Vitamine B12!

Tempeh découpé.

La vitamine B12 entre dans la composition de l’ADN et permet un bon fonctionnement des nerfs. Les omnivores, les semi-végétariens et les lacto-ovo-végétariens n’ont habituellement pas de difficulté à satisfaire leur besoin en vitamine B12, par contre, ce n’est pas le cas pour les végétaliens. Ceci s’explique par le fait que la vitamine B12 est, en très grande majorité, retrouvée dans les aliments d’origine animale.!

Aliments contenant de la vitamine B12 : Boisson de soya enrichie, produits laitiers, œufs, poisson et fruits de mer.

par FotoosVanRobin

Protéines!

Les besoins en protéines des athlètes sont plus élevés que ceux de la population générale. De plus, les végétaliens gagneraient à en consommer davantage étant donné que les protéines d’origine végétale sont moins bien digérées que celles d’origine animale. !

Aliments contenant des protéines : légumineuses, noix, tofu, tempeh, œufs, fromage, yogourt, poisson (selon le type de végétarisme).

50

NUTRITION pourraient être plus à risque de carence. Sans compter que les aliments par excellence pour leur contenu en zinc sont la viande rouge et les poissons.!

Aliments contenant du zinc : Germe de blé, céréales à grains entiers, le fromage ricotta, le yogourt, les légumineuses, le tofu, riz sauvage, arachides

Vitamine D et calcium!

Deux éléments qui sont essentiels à la solidité des os et des dents et qui sont, en grande partie, retrouvés dans les produits laitiers. C’est pourquoi les végétaliens doivent opter pour d’autres sources alimentaires.!

Aliments contenant du calcium : Produits laitiers, saumon et sardines en conserve (consommés avec les os), boisson de soya enrichie, amandes, certains légumes verts (chou chinois, chou kale, brocoli).

Aliments contenant de la vitamine D : lait et boisson de soya enrichie Bon à savoir : Un entraînement extérieur permettra à la peau de synthétiser la vitamine D provenant du soleil. Par contre, cela n’est pas le cas pendant les mois hivernaux.

Les acides gras oméga-3!

Ce type de «bon» gras est essentiel au bon fonctionnement du corps et à la santé du cœur.

La meilleure source d’oméga-3 est le poisson gras. À défaut d’en consommer 2 à 3 portions par semaine, les végétariens devront augmenter leur consommation de végétaux contenant des oméga-3.!

Aliments contenant des oméga-3 : Noix de Grenoble, graines de lin, soya

Zinc!

!

L’absorption du zinc étant compromise par une alimentation riche en fibres, les végétariens

Types de végétarisme Semi-végétarien

Aliments consommés • • • •

Volailles!

Poissons et fruits de mer!

Oeufs!

Produits laitiers

Lacto-ovo-végétarien

• Oeufs!

• Produits laitiers

Lactovégétarien

• Produits laitiers

Ovovégétarien

• Oeufs

• Céréales!

• Noix!

• Légumes!

• Légumineuses!

• Fruits!

• Autres végétaux

Végétalien ! (végétarien strict) *Plus on élimine des groupes alimentaires de son alimentation, plus le risque de carence augmente.!

51

Test maison

Comparatif des laits au chocolat protéinés que l’on retrouve en épicerie.

Après un bon entraînement, beaucoup d’entre nous optons pour une collation incluant un lait au chocolat. 10-21-42km s’est amusé à comparer 5 laits au chocolat trouvés en épicerie. Il existe bien d’autres boissons au chocolat protéinés dans des commerces spécialisés en suppléments alimentaires mais nous nous en sommes tenu à ceuxci, disponibles dans la plupart des épiceries comme IGA, Métro ou Maxi.

Compagnie

Quantité (ml)! (portion suggérée)

Protéines (grammes)

Glucides (grammes)

Bolthouse

450 ml

30 g

54 g

390

3,49 $

5

Gatorade

330 ml

20 g

45 g

270

2,99 $

3

Saputo

325 ml

26 g

22 g

200

1,50 $

2

Kellogg’s

296 ml

10 g

32 g

230 4 pour 7.89$ donc 1,97$ch

4

Béatrice

250 ml

9g

29 g

170

5

Protein Plus de !

Bolthouse Farms! !

Breuvage Protéiné

G! ! de Gatorade!

! ! !

Boisson Protéinée

Lait’s Go !

Sport ! de Saputo!

! !

Lait frappé protéiné

52

Calories par portion

Prix !

Appréciation! (variable selon 5 = Bon ! l’étpicerie) 1= Passable

To Go ! de Kellogg’s!

! ! !

Substitut de repas

1,89 $

Lait au chocolat! de Béatrice!

(Parmalat)!

!

Lait partiellement écrémé 1%

🌐

53

http://auto-zone-mr.autoexpert.ca/fr-ca/auto-zone-mr/accueil đ&#x;Œ?

54