MAG' Generation-Trail

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Trail Blanc de Serre-Che Le snow trail à l’état pur Près de 800 concurrents massés sous l’arche rouge New Balance baignée de soleil. En ce dimanche 8 janvier, les conditions étaient idéales pour courir à Serre Chevalier. Les trailers ignoraient encore que la neige allait leur réserver quelques surprises ! Ils ont sans doute tremblé. Pour les uns, de peur de voir leur épreuve se dérouler pour la troisième année consécutive dans des conditions terribles. Pour les autres, de peur de courir dans une véritable tempête. Trois jours avant cette 11e édition du Trail Blanc de Serre Chevalier, les organisateurs assistaient au déchaînement des éléments : neige, pluie, bourrasques violentes… Pourtant, à la veille de l’épreuve pionnière du snow trail en France, le calme baignait de nouveau la station des Hautes Alpes. Le soleil inondait Serre Chevalier, rassurant du même coup l’équipe de Patrick Michel, chef d’orchestre de l’épreuve, et les quelque 800 concurrents inscrits sur le grand parcours de 30 km et le petit itinéraire de 12 km. A 8h45 en ce dimanche 8 janvier 2012, le peloton se massait en rangs serrés au départ, histoire de ne pas trop souffrir du vent froid qui soufflait sur l’esplanade toute de blanc vêtue. Dès les premières foulées menées à une allure d’enfer, un homme se détachait seul en tête, Michel Lanne (Team Salomon), bientôt rejoint par Laurent Beuzeboc (Team Gap Ultra Cimes).

Les deux compères allaient cheminer ensemble jusqu’à la mi-course, maintenant un écart confortable sur leurs poursuivants. Parmi ceux-ci, l’ultratrailer Ludovic Pommeret (Team Altec Sport), parti prudemment, reprenait un Laurent Beuzeboc à la peine dans les secteurs techniques. Au deuxième passage des coureurs dans le village du Casset, la hiérarchie était ainsi établie. Tout étonné de caracoler en tête sans inquiétude, Michel Lanne s’offrait même le luxe de gérer son effort avant de produire une belle accélération dans les cinq derniers kilomètres. Il bouclait l’épreuve en 2h19 tandis que ses dauphins franchissaient la ligne d’arrivée en 2h21 et 2h24. « C’est vraiment parti trop vite ! Mais c’est de ma faute car j’étais devant », s’exclamait le vainqueur à l’arrivée, souriant et visiblement heureux. « Je me suis senti plus à l’aise dans les zones typées trappeur tandis que Laurent était en difficulté. J’ai donc décidé de temporiser avant d’accélérer franchement à partir de Monêtier. C’était ainsi une très bonne manière de travailler la puissance. » La puissance, la vétérane Anne Favier n’a guère eu besoin de s’en inquiéter. En l’absence des têtes d’affiche qui avaient animé l’épreuve l’an dernier (Lisel Dissler et Fiona Porte), la Belge a tranquillement gouverné la course sans jamais sentir le souffle de ses dauphines dans son dos. « Je savais que les


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