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Le Carnaval de Nice
Il est l’un des évènements phares de l’année sur notre belle riviera, un des trésors du patrimoine local et mondial. Cette année il a fêté ses 150 ans. Retour sur l’Histoire du Carnaval de Nice, qui réchauffe les cœurs en plein hiver.
La première édition date à priori de 1294, des écrits formulant que le Duc d’Anjou y a assisté. Le Carnaval c’est d’abord et avant tout une fête populaire. Influencé par le carnaval vénitien, les bals masqués et mascarades sont dans l’air du temps. Quelques années plus tard, nous sommes en 1876, c’est l’apparition des Batailles de Fleurs. Au départ on ne parle que d’un simple échange, puis au fil du temps elles sont mises en scène et poétisées. Un vrai spectacle à part entière, notamment dû à l’imagination et au talent du jardinier local Alphonse Karr (qui a donné son nom à une célèbre rue de Nice).
Au 19ème siècle, Nice étant le lieu incontournable de villégiature hivernale, le carnaval a pour vocation de promouvoir la ville, de montrer ses atouts, son art de vivre. Un comité des fêtes voit le jour en 1873 qui fit du carnaval un vrai spectacle avec des animations, des défilés avec des chars. 2 artistes niçois imaginent un char avec Sa Majesté Carnaval, le roi vient de naître. En 1892, Polichinelle, le pantin traditionnel de paille et de chiffon qui était jusqu’alors immobile sur la place de la préfecture se transforme en un Triboulet royal sur un char. En 1893, lui est annexé une reine. C’est alors la 21ème édition, il est temps pour le roi de se marier ! Une idée d’Alexis Mossa (Peintre et dessinateur de nombreuses maquettes de chars) Jusqu’en 1892, étaient utilisés des confettis de plâtre, (un rituel de fécondité pour les femmes) aussi appelé le confetti italien. Le confetti en papier fait son apparition, plus moderne et plus « confort » surtout moins dangereux. Il a fait son apparition l’année précédente au carnaval de Paris. Le confetti de plâtre sera finalement interdit d’utilisation à Nice en 1955.
Le Carnaval de Nice, a connu comme bien d’autres évènements ses heures sombres. La première et la seconde guerre mondiale ont relégué le roi. En 1939, le Roi ressort avec un thème équivoque « Roi de la joie et du Rire ». 1991, voit aussi son carnaval annulé, trop de risques d’attentats c’est la guerre du Golfe. 2020, le Covid 19 qui joue les troublions et Nice annule les 2 dernières sorties. 2021, la pandémie empêche le Roi de sortir. Quand le corso de 2022 est lui en jauge réduite. C’est donc le cœur léger et le vent en poupe que cette illustre manifestation a célébré cette année son 150ème anniversaire.
Le Roi des trésors du Monde sort en grandes pompes pour le plus grand bonheur de tous. Pour ces 2 semaines de festivités ce sont plus de 200 000 personnes qui ont assisté aux sorties du Roi et de la Reine, pas moins de 20 tonnes de confettis. Mais c’est en 2018 que le plus grand char parade avec le roi de la l’Espace long de 20,5 de haut !
Un bien maigre aperçu de ce qui est une tradition à Nice, il est aussi noble que les Carnavals de Rio ou de Venise. Un émerveillement mais aussi une manne de souvenirs que chaque niçois possède que ce soit avec ses parents d’abord et avec les amis en grandissant. Car oui je vous parle d’un temps où on pouvait suivre les chars en compagnie des grosses têtes et où chacun d’entre nous était partie prenante de la fête, à la seule condition d’être déguisé. Un temps où lorsque le char passait votre ami vous tendait la main et vous finissiez sur le char à jeter des fleurs et des confettis sur la foule avec des fous rires à vous en décrocher la mâchoire. Mais ça c’était avant….