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SAVOIR JOAILLIER – Les perles, une épopée entre Tahiti et le Japon
from Desitter #5
Lesperles
UNE ÉPOPÉE ENTRE TAHITI ET LE JAPON
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Perles de Tahit.
Depuis l’Antiquité, les perles ne cessent de fasciner par leur beauté. Indémodables, elles sont toujours travaillées par les plus grands joailliers qui en font les atouts charmes de certaines de leurs créations. Zoom sur les plus précieuses d’entres elles : celles venues de Tahiti et du Japon !
La genèse des perles
Petite bille, le plus souvent de couleur blanche, la perle est créée naturellement par certains mollusques afin de se défendre des intrusions de leur coquille. En effet, lorsqu’un objet irritant pénètre cette dernière, l’animal l’entoure alors de différentes couches de nacre qui ont comme conséquence la formation de la perle. Son existence remonterait à la Préhistoire, une preuve de son utilisation ayant été trouvée aux Émirats arabes unis dans une tombe datant de 5 500 avant JC. Dans l’Antiquité, en Occident, elle est nommée « Larme d’Aphrodite » par les Grecs et est grandement plébiscitée par les familles romaines aisées qui avaient pour tradition d’en acheter une ou deux à leurs filles chaque année. Extrêmement rare et obtenue par hasard, elle est un objet hautement précieux tout au long des époques jusqu’à la découverte au XXe siècle par les Japonais d’un moyen permettant de la reproduire grâce à l’intervention de l’homme. On parle alors de perle de culture. Plusieurs types de perles existent et n’ont pas la même valeur selon le lieu où elles sont cultivées. Les perles d’entrée de gamme proviennent généralement des lacs et des rivières, il s’agit des perles d’eau douce, fournies en majorité par la Chine. Certaines des perles les plus prestigieuses sont quant à elles issues de Tahiti et du Japon.
Les perles de Tahiti, billes aux mille couleurs
Produites par l’huître Pinctada margaritifera, les perles de Tahiti disposent d’une des plus grandes variétés de couleurs naturelles, bien que réputées pour leur tonalité foncée. C’est la nature du greffon et leur origine géographique qui déterminent leur teinte. En fonction du lagon où les huîtres sont cultivées, elles peuvent présenter des tons très clairs, se rapprochant du blanc, ou se révéler grises, bleues, vertes, dorées, violettes voire pratiquement noires. Cette vaste palette constitue indéniablement l’un des atouts de la production polynésienne. Il existe 5 formes distinctes de perles de Tahiti. Elles sont jugées « rondes » quand la sphère est quasiment parfaite, « semi-rondes » quand le diamètre varie de 2 à 5%, « semi-baroques » quand elles ont une forme de goutte ou de poire, « baroque » quand elles sont irrégulières et « cerclées » quand elles possèdent un ou plusieurs cercles concentriques autour de la surface. La taille des perles de Tahiti est mesurée grâce à leur diamètre. En règle générale, il se situe entre 8 et 18 mm. Extrêmement rares, les perles au-dessus de 12 mm sont les plus onéreuses.
Les perles, objets de convoitise
Connaissez-vous le point commun entre Coco Chanel, Jacky Kennedy et Grace Kelly ? Outre un attrait certain pour l’élégance, ces femmes emblématiques partageaient un amour invétéré pour les perles et n’hésitaient pas à les arborer pour sublimer leurs tenues.
Les perles, ob ets de convoitse depuis des siècles.
Les perles d’Akoya, merveilles du Japon
Reconnues pour le lustre et la dureté de leur nacre, les perles d’Akoya sont produites par l’huître Pinctada fucata qui vit essentiellement le long des côtes du Japon. Relativement petites, leur diamètre est compris entre 2 et 8 mm. Généralement de couleur blanche rosée ou crème, elles présentent d’autre nuances tirant sur le rose, le jaune ou encore le vert. Prisées en joaillerie pour leur forme, ces précieuses billes affichent un cercle parfait. Les perles d’Akoya certifiées Hanadama révèlent le plus haut degré de qualité. Ce label est obtenu selon certaines conditions : la nacre doit avoir une épaisseur d’au moins 4 mm de profondeur et la surface de la bille doit être parfaite à 95%.
