Guide-OFF

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COURTRAI

GUIDE OFF

TOURNAI

Un guide par des jeunes et des artistes

Een gids door jongeren en kunstenaars

TOURNAI

TOURNAI

Guide OFF est un projet interrégional initié et coordonné par l’asbl MUS-E Belgium. Des jeunes de Tournai, Courtrai et de Saint-Amand-Les-Eaux vont à la (re) découverte de leur ville à travers un parcours artistique. L’objectif est de stimuler leur regard sur l’environnement et l’époque dans lesquels ils vivent.

Se ressourçant dans le patrimoine de leur région, ils expriment leur interprétation personnelle et développent un itinéraire singulier avec les artistes Maud Lefever (à Courtrai) et Laurent Quillet (à Tournai et Saint Amand-les Eaux).

Info pratique : Chacun des trois parcours démarre et se termine à la gare, de manière à faciliter autant les voyageurs en train comme en voiture.

Le GidsGuideOFF que vous tenez entre vos mains est le résultat d’un projet interrégional initié et coordonné par l’asbl MUS-E Belgium, avec le soutien de Interreg.

Des jeunes de Tournai, Courtrai et de Saint-Amand-LesEaux vont à la (re)découverte de leur ville à travers un parcours artistique. L’objectif est de stimuler leur regard sur l’environnement et l’époque dans lesquels ils vivent. Se ressourçant dans le patrimoine de leur région, ils expriment leur interprétation personnelle et développent un itinéraire singulier accompagnés par/en co-création avec les artistes.

A Tournai, le projet a été réalisé avec l’artiste Laurent Quillet et la classe de 5ème secondaire de Sabrina Decuyper, à l’Athénée Royal Jules Bara.

Le projet a été soutenu par Jacky Legge, animateur chargé du patrimoine, coordinateur du CEC à la Maison de la Culture de Tournai mais aussi responsable, conservateur et coordinateur des expositions du Musée de Folklore et des Imaginaires

A Saint-Amand-les-Eaux, le projet a été réalisé avec l’artiste Laurent Quillet et les jeunes des ateliers vidéo et théâtre, avec le soutien de Djamel Benider, responsable des activités jeunesse, ainsi que de l’animateur Gregory.

Le projet a été soutenu par Denis Husse, responsable des activités de l’enfance et de la jeunesse; Aline Devemy, responsable de la culture et Delphine Finet, directrice de la médiathèque.

A Courtrai, le projet a été réalisé avec l’artiste Maud Lefever et la classe DASPA de l’école VTI Kortrijk et sa titulaire Lieve Cornelissen, soutenue par Ellen Deleu, coordinatrice des classes DASPA.

Le projet a été soutenu par Lieze Neyts, responsable de la cellule patrimoine du Sud-Ouest.

Ce guide est un objet artistique, non didactique. Vous êtes invités à vivre une performance par une balade performative qui a pour but de solliciter vos sens.

Nous vous souhaitons une belle découverte.

Maud Lefever

Je suis née le 11 juillet 1985 à Courtrai. À l’époque, mes parents habitaient Renaix et travaillaient tous les deux dans l’industrie textile de la région Courtraisienne. Ils se sont pour ainsi dire connus “au milieu des tapis”.

Le 11 juillet, c’est un jour de fête, non seulement pour moi, mais aussi pour toute la communauté Flamande.

Journal du jour de ma naissance

J’ai grandi à Renaix, tout comme mon père, né en 1939 à Sint-Amandsberg. Ma mère, née à Courtrai en 1954 a grandi à Mouscron.

C’est peut-être parce que je suis née en juillet sous le signe du Cancer, que j’aime l’eau? Cancer, ce petit crabe…

Les jeunes ont chacun reçu pendant quelques semaines un appareil photo jetable, avec comme consigne de prendre des clichés liés au thème de « l’eau ».

Cet ouvrage rassemble leurs photos analogiques, mais aussi des clichés digitaux pris par les jeunes, et de temps à autre par les adultes impliqués dans le projet.

Nous sommes d’abord partis à la recherche de lieux de baignade à Courtrai ! La carte nous a indiqué l’existence de quatre bassins :

Lago, la piscine Magdalena, la piscine Mimosa et le bassin en plein air à l’Abdijkaai.

Lors du premier atelier, nous avons marché en direction de la piscine Magdalena, située à l’Ouest de la ville, à l’entrée du parc du même nom... À travers les façades en verre, nous devinons le bassin et les petits carreaux de faïences. Mais surprise... l’entrée nous est interdite !

Le bâtiment appartient à la Haute Ecole Howest qui a racheté le bâtiment.

Nous avons finalement su trouver un moyen d’y accéder !

MIMOSA
ABDIJKAAI
LAGO

Enfourchons nos vélos.

Direction Abdijkaai, première destination de notre itinéraire...

À Courtrai, qu’il fasse beau, qu’il pleuve ou qu’il vente, tout le monde se déplace à vélo. C’est le moyen de transport le plus rapide pour parcourir la ville. Les jeunes en sont convaincus, ils me l’ont bien expliqué: le vélo, c’est être en mouvement, être libre !

N’oubliez pas votre k-way et hop, tous en selle !

Où louer son vélo ?

Soit via le système www.blue-bike.be

Soit via le Point Vélo, situé juste derrière la gare, à l’adresse

Minister Pieter Tacklaan 57

Heures d’ouvertures:

10 -18h30 les lundis, mardis, jeudis et vendredis

13 -18h30 les mercredis

10 -18h les samedis

Sur RDV les dimanches et jours fériés:

+32(0)56 24 99 10 info@mobiel.be

Sur votre chemin, vous allez passer dans «Stadspark T’Plein», parc de forme triangulaire.

ABDIJKAAI

© Copyright Stad Kortrijk STADPARK

Et y-a-t-il un crocodile?

planche sur laquelle tu montes.

Une
Puis tu sautes, et hop !
Plouf dans l’eau Weronika

Nous avons eu la chance de recevoir Marc Lemaitre en classe. Marc, grand nageur et fervent admirateur de la piscine Abdijkaai, se bat pour garder ces lieux accessibles à Courtrai.

Marc nous raconte l’histoire de la piscine. Construite en 1867, il s’agit d’une des plus anciennes piscines de notre pays. Avant sa construction, quelques personnes nageaient dans la Lys. En 1800 la ville s’arrêtait là. Comme la plupart des gens ne savaient pas nager, il y avait de nombreuses noyades.

En 1860, la ville de Courtrai a creusé un canal entre la Lys et l’Escaut. Alors que les égouts étaient déversés dans la Lys, l’eau du Canal, elle, était propre. Il y avait des cabines et le port du maillot de bain y était obligatoire!

Après quelques années, deux bassins ont été construits : un payant dont l’eau était filtrée et remplie d’eau douce et un gratuit rempli de l’eau usagée du premier.

«Les pauvres nageaient dans l’eau sale des riches, mais c’était gratuit.»

Et nager dans la Lys, c’est possible ?

En 2019, un groupe de nageurs sportifs a relancé l’idée de pouvoir se baigner, comme à l’époque et au même endroit du canal, situé juste devant Abdijkaai.

Belle surprise, l’autorisation de baignade a été délivrée en juin 2020

Sluis 11 en het Huisje
MAISON DE L’ÉCLUSIER
MAGDALENA

Cher/chère lecteur/lectrice

Quel est votre rapport à l’eau ?

Qu’est-ce que le mot « eau » représente pour vous ?

Le Skatebowl est le premier de cette ampleur au Benelux.

Construit en 2006, Il s’étend sur une surface de 750m². Un parc tout en courbes, pas un seul plan incliné, pour les passionnés de skate!

Lors d’un atelier, nous avons marché en direction de la piscine Magdalena, située à l’Ouest de la ville, à l’entrée du parc du même nom... À travers les façades en verre, nous devinons le bassin et les petits carreaux de faïences.

L’entrée nous est interdite.

Le bâtiment appartient aujourd’hui à la Haute Ecole Howest. Finalement, nous avons su trouver un moyen d’y accéder !

Je vous propose de prendre un moment, une petite pause sur le banc....

- J’aime ces photos car avec la lumière, tout est beau !

- ‘Oui, elle est belle cette lumière Anna!’

Pendant une séance, nous avons parcouru des livres d’art, de photographies -regardé des images... On a discuté de l’impact d’une image. Que peut-elle nous raconter?

Qu’a voulu transmettre le photographe?

« Plusieurs images pour une histoire »
Autre photo, autre endroit, la même chose.

des photos, cela donne le sourire .

Et quand tu les regarderas dans dix ans, alors « ça sera comme si on y était » Reem

SAINT-AMANDLES-EAUX

Quillet Laurent ?

Je suis né le 4 décembre 1989 dans le Nord de la France.

Depuis tout petit je voue un attachement particulier à cette ville, à ses rues, à son air, à son eau, à ses gens…

Saint-Amand-les-Eaux, ou plus familièrement «Saint-Amand» est la ville qui a accueillit dès 1959 Fulbert et Ginette, mes grands-parents et vu grandir leur fils Michel, mon père.

C’est dans cette même ville qu’il rencontrera ma mère, Thérèse, en 1982.

Les mercredis après-midi de mon enfance ont été vécus en grande partie au sein de la maison de mes grands-parents, rue Gambetta, à 100m de la gare.

D’autres espaces ont contribués à cet émerveillement, du parking de la gare jusqu’à l’atelier numérique de l’école d’art ; des parties de cartes dans le Club Amanda jusqu’aux pique-niques et promenades dans le bois de Saint-Amand.

Comment s’est construit le Guide OFF à Saint-Amand-les-Eaux ?

Avec les jeunes amandinois des ateliers vidéo et théâtre accompagnés de leur animateur du service Jeunesse, nous avons cherché ensemble ce qui pourrait devenir le liant qui permettrait d’aller d’un point A à un point B,  tout en révélant des histoires, des détails méconnus.

Au fil de vos pas, vous croiserez des  éléments , qui réveilleront des histoires tirées de faits réels ou bien... totalement imaginées !

D’ailleurs les informations véridiques  sont  imprimées en noir et les sornettes sont imprimées en bleu. De même, les images truquées sont contourées de bleu.

LA GARE EN SUCRE 1 ) )

«Bienvenue

Notre chemin démarre à la gare, ce lieu d’arrêt toujours en mouvement, ce lieu d’arrivée comme point de départ.

Sur quelles traces du passé marchons-nous ?

Quels souvenirs allons-nous créer ?

D’après vous,

Ce lieu a-t-il toujours été une gare ?

Avant d’être une gare, ces murs ont servit au développement de la 1ère usine pour l’extraction du sucre de betterave.

Cette exploitation va provoquer une révolution industrielle au sein des fabriques pharmaceutiques pour la réalisation des sirops et autres soins. Cela va aussi impacter bénéfiquement une partie de la vie des Français en leur permettant d’avoir une cuisine plus riche.

Cette industrie amandinoise s’est développée jusque dans les années 1860, années où les chemins de fer français, eux aussi en développement, décidérent d’installer la future Gare de Saint-Amand-Les-Eaux à cet endroit précis, endroit stratégique afin de relier les gares de proximité:

Mortagne-du-nord, Rosult et Valenciennes.

Prêt-e-s pour un prochain arrêt ? en route !

En sortant de cette gare, la rue Gambetta vous fera longer les rails durant une centaine de mètres avant de prendre la 1ère rue à gauche nommée Henri Barbusse. Du trottoir de droite, dans quelques pas, vous apercevrez au loin l’emblème de cette ville, la Tour Abbatiale, vers laquelle vous vous dirigerez plus tard dans ce parcours.

Au bout de cette rue, à droite, vous empreinterez la rue des Murs qui, contrairement à ce que son nom indique, vient vous dévoiler un espace vert sans frontière, propice à un moment de repos lorsque le temps et l’envie vous le permettent...

Mais notre itinéraire ne s’arrête pas là ! Il nous emmène tout droit, dans la Rue de la Poste, une rue si fine que la file indienne s’impose.

Entre la Médiathèque et le théâtre situé à 30 mètres plus loin, vous trouverez une statue représentant ‘Amand de Maastricht’ dit le Moine Amand : « fondateur de l’abbaye et de la ville », rien que ça !

Vous remarquerez dans sa main gauche un bâton d’une élégance rare… Plus que rare on pourrait dire « spéciale» car munit en son bout d’une tête mêlant serpent et dragon.

Avec les jeunes nous nous sommes posé une question : « pourquoi ce symbole, cette tête d’animale rageuse ?». De plus, le bâton prend la forme d’un bâton de berger, serait-ce un signe ? y a-t-il un rapport en l’animal et la fonction d’un berger ?

Saint-Amand le-Zoo

De ces questions, nous sommes partis enquêter ensemble, avec les jeunes, et nous avons tombés dénu en apprenant que Saint-Amand-les-Eaux se nommait en premier lieu :

« Saint-Amand-le-zoo » !

Car oui, lorsque la terre de Saint-Amand était encore vierge de tout pavés et murs, elle était un point clé pour de nombreuses espèces qui la traversait afin de rejoindre un climat plus sain à leur survie.

Fort de ce constat, nous avons creusé plus profond dans l’histoire de Saint-Amand pour arriver, telle une évidence, dans les souterrains de la ville.

SAINT-AMAND-LES-OS 3

En 2019, lorsque les travaux de réaménagement de la grand-place ont donné leurs premiers coups de pelle, un fragment de l’Histoire de Saint-Amand, que nous appellerons « Saint-Amand-les-os », s’est rapidement révélé :

Deux arches datant du XIème siècle, qui, en descendant quelques marches, nous donne accès à une surface d’ossements humains adultes, tous soigneusement « classés »…

Tous classés ?

Oui, à l’exception d’une forme bandée au centre de la pièce, celle de la momification d’un corps fragile à l’esprit complexe…

En s’approchant un peu plus près de celle-ci , les experts ont découverts que cela n’était pas un bandage traditionnelle qui l’enveloppée ce corps, mais un ficelage végétale composée de tiges d’orties.

Un embaumement rare...

pour un être spécial ?

Grâce aux technologies modernes, scanners et radios ont été mis en oeuvre afin de déterminer le contenu de ce contenant. Après diagnostic, il résulte que ces os cachés sont ceux d’un squelette féminin, âgé de huit à neuf ans.

LA FOLLE À LA FICELLE 4

Pour les Amandinois, cette histoire ne les a pas tellement surpris et pour cause, une légende urbaine courrait depuis des siècles qu’une jeune enfant, munie d’une ficelle soudée à même la peau de la paume de ses mains, souhaitait s’intégrer aux autres enfants de son âge en jouant avec eux à l’attrape, malheureusement lorsqu’un enfant se faisait prendre, il ne savait plus se démêler, coincé entre les mailles du filet.

Le choix de son embaumement est donc à regarder comme un hommage à son physique qui n’avait pas d’égal. De cette légende, une interprétation artistique est née, une sculpture de bronze réalisée par Mohammed Amara située à quelques dizaines de mètres, au bord de la rue de rivoli, devant l’entrée de la mairie.

Détestée et mise de côté, cette particularité lui a causé des dommages mentaux irréversibles, l’amenant a devoir jouer seule, attrapant l’air comme un corps, faisant du vide son nouveau plein. En quelques mois, elle développa en elle plusieurs personnalités, jouant alors contre son autre, jusqu’au point de non-retour.

Le dédoublement de personnalité est représenté par un double visage, l’un englobant l’autre, et son handicap manuel est représenté par une vraie ficelle tenu de ses deux mains...

POIDS LOURD

« J’aurais préféré y rester »

À présent, revenons à la réalité, la dure réalité que la vie nous réserve parfois.

Un poids lourd sous tous les points de vue…

La Voix du Nord, Le Monde, France Télévision, tout le monde est sous le choc et surtout, personne ne veut que cela se reproduise.

Avec ce drame, de nouvelles mesures seront prises pour les transporteurs de matières dangereuses, afin d’améliorer la sécurité de tous… Ainsi, aucun poids lourd c’est autorisé à traverser la ville depuis ce jour noir.

LA FLOTTE 6

Nous allons maintenant passer du gaz liquide à l’eau, à la flotte qui traverse cette ville et nous fera ‘revenir à la source’.

Pour cela faites demi-tour, reprenez quelques-uns de vos pas en longeant le supermarché, avenue des Platanes et empreintez tout de suite la rue des Acacias du côté de votre pied droit.

Au bout de celle-ci, place des Tilleuls, cherchez une allée sans nom aux abords d’un terrain de jeu, une allée faite d’un sol de béton blanc qui s’habille de peu. Quelques graffitis nous montre ça et là des visages d’adultes et d’enfants du Saint-Amand d’avant, gommés en partie grâce au temps.

Si vous suivez le chemin sur la carte, vous atteindrez la Société des Eaux Minérales de Saint-Amand, où se fait embouteiller cette eau à la marque éponyme.

D’ailleurs, si vous avez de quoi vous hydrater, c’est le moment... avant d’entamer notre dernière ligne droite !

Car oui nous y sommes presque, juste après cette société, un virage vous invite à suivre la route mais ne vous faites pas avoir, prenez la rue de l’Écluse située à votre droite, elle vous fera rejoindre la Scarpe, flotte principale de la ville.

Un pont bleu se dessine peu à peu. Quand vous êtes au pied de ce pont, j’aimerais vous proposer de jeter un regard à votre droite. La première maison est la maison où est née « Louise de Bettignies» en 1880, agent secret durant la 1ère Guerre mondiale.

« On estime qu’elle sauve la vie de plus d’un millier de soldats britanniques pendant les 9 mois de sa pleine activité, de janvier à septembre 1915 ».

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