GAZETTE_Bois-de-Lens-No-3

Page 1


La nouvelle vie au Bois-de-Lens

« La nouvelle vie au bois de Lens » est un projet de gazette imaginé suite à la collaboration de longue date entre des habitants du domaine, le service Habitat Permanent, le centre culturel d’Hastière et des artistes de MUS-E Belgium asbl.

Elle a pour objectif de faire connaître ce qui se passe au Bois-de-Lens, en donnant la parole à des résidents.

Pour ce troisième numéro, les artistes Boris Magotteaux et Laurent Quillet ont décidé de parler de leurs ressentis et des moments passés au domaine du Bois-de-Lens. Depuis près d’une décennie, Boris arpente les sentiers du domaine en menant, seul ou accompagné, des projets picturaux et sociaux avec petits et grands. Laurent a rejoint cette belle aventure en 2020. Cette gazette vous propose de retracer en image les complicités artistiques tissées au fil du temps.

Boris Magotteaux À contre-courant

« Je suis artiste » .

Voila ce que je réponds si l’on me demande quelle est ma profession.

Cela étonne certains, en amuse d’autres.

Cela m’étonne et m’amuse aussi.

Je dessine et je peins depuis que je suis enfant. Ça m’a tellement plu que je ne me suis pas dis que j’allais faire autre chose. De chance et de vouloir, c’en est devenu mon métier.

La vie d’artiste.

Un métier bien différent d’un artiste à un autre, mais pour moi, je sais que ma pratique est liée, entre autre, à des notions d’intimités, de vécu. Intimités, même fugaces, partagées avec des gens et des moments, des endroits et des choses. Ou encore tout cela à la fois.

Des expériences compilées, faites de rencontres et de voyages. Le domaine du bois-de-Lens vient s’ajouter à ce répertoire qui est le mien. J’étais loin de me douter que j’y reviendrais si souvent lorsque j’y ai mis les pieds, plus ou moins par hasard, il y aura bientôt dix ans l’été prochain. Loin aussi de me douter que j’allais créer un lien aussi solide avec le lieu et ses habitants.

Si l’on me demande d’où je viens, alors je réponds que je suis liégeois. La Meuse est le fleuve qui s’écoule du sud au nord, dans ma ville. C’est l’axe naturel que je remonte et descend, à chacun de mes voyages au Bois-de-Lens.

Cela paraît loin, pourtant on est toujours en Wallonie, mais presque plus, ou alors encore un peu. Ça ne me semble pas si loin, probablement grâce à la Meuse qui reste proche, familière.

J’ai participé à bien des projets au Bois-de-Lens, sûrement plus que nulle part ailleurs. Des projets aux formes et aux configurations différentes les uns des autres.

C’est un endroit charmant et pittoresque qui permet cette liberté et c’est entre autre aussi pourquoi j’y suis toujours retourné avec un grand engouement.

Durant ces années, j’y ai rencontré une communauté composée d’individus sincères et attachants. Des gens avec qui je collectionne plein de bons moments et qui m’auront réjouis à chaque fois, influençant mes projets personnels quelque fois...

Merci à vous !

Des enfants et des adultes, des familles, des voisins et des amis. Des personnes inspirantes aux parcours singuliers.

Certains sont arrivés là un peu par hasard, d’autres délibérément, assumant ce choix de vie hors des sentiers battus, à contre -courant, avec lequel je me sens en accord.

Laurent quillet chemin faisant

En 2016, j’étais simplement un Laurent diplômé d’une école d’arts dans la ville de Tournai.

À cet instant, je ne cherchais qu’à montrer mes œuvres aux gens dans des expositions, des centres d’arts, Musées, galeries...

Avant d’intégrer Mus-eBelgium, j’espérer simplement que mon art communique des messages forts aux visiteurs, aux regardeurs. Mon rêve était d’obtenir un dialogue, j’utilisais donc mes oeuvres comme un moyen de ‘contact’, mais je dois bien l’avouer, c’est arrivé rarement de vivre une véritable ‘rencontre’ par ce biais...

La première fois que j’ai entendu le nom du ‘Bois-de-Lens’, c’était à Bruxelles en 2018 par la bouche de Boris, au bureau de chez Mus-e. On s’y réunissait pour parler de nos ateliers respectifs, Boris nous racontait alors les dernières créations réalisées au ‘domaine’.

Il n’y allait pas seul à l’époque, mais accompagné de ses acolytes Manuel Falcata et Jérôme Degive, avec lesquels il formait un collectif artistique.

Sa manière d’évoquer ses moments au domaine m’a attiré directement car cela paraissait singulier et bon vivant.

Ils avaient réalisé peu de temps avant des assises fait de béton et peints en surface (pages 2-3), créant ainsi un espace agréable juste à côté du Bureau du domaine. Ça me fascinait...

Je trouvais cela beau et surprenant de mêler l’utile à l’agréable, l’art dans le quotidien des gens.

Boris nous montrait les photos de ce moment, on y voyait des bancs dont 1 ressemblant à une forme de « sous-marin ». Ce trajet, cette mission sonnait en moi comme un projet hors-cadres, sensible, très humain..., bref, Unique en son genre.

Pour lui, l’histoire au domaine commença en 2014... Dix ans à construire, créer, faire des rencontres, tisser des liens petit à petit avec les résidents, adultes comme enfants.

Pour ma part, je suis entré dans l’aventure le 22 août 2020, avec un premier prétexte de « photographier », de « filmer»... De mémoriser l’instant.

J’ai aimé la première après-midi passée là-bas...

En l’espace de trois ans, nous sommes venus à une dizaine de reprises et de beaux épisodes se sont produits :

- Des ateliers pour penser et créer de nouveaux panneaux nommant les allées du domaine... Ces panneaux ont notamment été conçus et personnalisés au moment de la fête de septembre 2022, par et pour les résidents.

- La réalisation du ‘panneau-plan’ du domaine, en grand format, situé au devant du ‘Bureau’.

- La remise en couleur/peinture des bancs situés sur la petite place

- La création, la publication et le partage de ce format de gazette contribue à mettre en lumière la beauté émergeant des résidents, des événements et des projets mis en œuvre au sein du domaine.

Plus récemment encore, d’idées de ‘messages bienveillants’. Ce projet a été réalisé sous forme de panneaux placés çà et là dans le domaine. Par exemple, à l’intérêt des jeunes : « Nous jouons, faites attention ! »

Cela afin d’amener, de façon sympathique les habitant·e·s à se réapproprier l’espace public, en faisant du Bois-de-Lens un espace accueillant et apaisant.

Pour Boris autant que pour moi-même, ces passages au Boisde-Lens ont été, et ce à chaque fois, bourrés d’excitation, de volontés de rencontres, de créations, de rires et de taquineries, dans une légèreté évidente et fluide.

Merci déjà à toutes et à tous ceux avec qui nous avons partagé ces moments précieux... Et à bientôt !

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.