Janvier 2016
LA LETTRE D’INFORMATION DE JÉRÔME LAVRILLEUX Votre Député au Parlement Européen
Pourquoi publier aujourd’hui cette lettre d’information ? J’ai toujours considéré que si un élu devait rendre des comptes sur son mandat, cela ne pouvait être qu’aux citoyens qu’il représente. Ainsi, depuis mon élection au Parlement européen en 2014, j’apporte une attention particulière à informer sur mon travail parlementaire, à travers notamment mon site Internet, l’accueil de nombreux groupes de visiteurs au Parlement européen à Strasbourg et Bruxelles, ou encore lors de réunions d’informations organisées dans la circonscription. De plus, afin de me consacrer pleinement à mon mandat parlementaire et de respecter mon engagement de campagne, j’ai démissionné de mon mandat de conseiller général de l’Aisne dès le mois de novembre 2014, alors que la loi m’autorisait le cumul. Face aux critiques, quel avenir pour le projet européen ? Nous ne devons pas oublier que l’Union européenne est avant tout la garantie de la paix entre les pays de notre continent. Aujourd’hui, j’entends ceux qui doutent de l’intérêt de notre union ou qui cèdent à la tentation populiste. Mais, quels seraient la place et le poids économique et politique de la France, seule, face aux grandes puissances internationales et dans la mondialisation ? Oui, l’Europe est imparfaite. Il est de la responsabilité du Parlement européen et des Etats membres de corriger certains dysfonctionnements et de recentrer l’action de l’Union européenne sur ses compétences. Libre-circulation au sein de l’espace Schengen : danger ou opportunité ? La région Nord-Pas-de-Calais-Picardie est frontalière de la Belgique. Entre les deux pays, nous comptons plus de 1 000 passages routiers. Pouvons-nous sérieusement nous engager à contrôler toutes ces frontières efficacement ? Et punir par la même occasion les très nombreux travailleurs transfrontaliers qui doivent chaque jour passer une frontière pour travailler ? Concernant la menace terroriste, l’histoire a démontré que les frontières nationales ne permettaient pas une meilleure protection. C’est notamment le cas du Royaume-Uni qui ne fait pas partie de l’espace Schengen. Ou le cas de terroristes
qui, avant 1995, étaient parvenus à circuler sans entrave à travers l’Europe, malgré les frontières nationales. Ce sont les frontières de cet espace Schengen qui doivent être renforcées avec de vrais moyens. Dans ce sens, le Parlement européen demande aux Etats de créer des garde-frontières et garde-côtes européens, tout en continuant à développer les douanes mobiles. Quels sont les grands enjeux pour l’Union européenne ? Un grand nombre de problèmes que rencontre l’Europe auraient pour solution un renforcement de notre union. Face au terrorisme et pour notre sécurité, nous devons mettre nos informations en commun et créer un fichier européen des passagers aériens. Afin de lutter contre les dérives du détachement des travailleurs et les concurrences déloyales, avançons en matière d’harmonisation sociale et fiscale. Afin de peser sur la scène diplomatique, allons plus loin en matière de politique de défense commune et œuvrons pour l’indépendance énergétique de l’Europe. Pour que l’Europe et nos territoires retrouvent des emplois, suscitons de grands investissements et donc de la croissance économique. L’affaire dite du « financement de la campagne pour les élections présidentielles de 2012 » est-elle gênante dans l’accomplissement du mandat parlementaire ? Ma probité personnelle n’a jamais été mise en cause, c’est-à-dire que l’enquête a très vite déterminé que je n’étais l’auteur d’aucun enrichissement personnel. Comme je m’y étais engagé publiquement lorsque l’affaire a éclaté, je réponds à toutes les convocations de la justice et j’ai voté en faveur de la levée de mon immunité parlementaire. Je n’ai rien à cacher et j’ai confiance en la justice de mon pays. J’ai régulièrement le plaisir de recevoir les témoignages de sympathie de ceux qui me connaissent le mieux, les Saint-Quentinois. C’est donc serein et libre que je me consacre, à plein temps, à mon mandat parlementaire, qui se révèle aussi exigeant que passionnant.