Généralités histoire ferroviaire

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Généralités Selon l'article premier de la loi du 15 juillet 1845 sur la police des chemins de fer, il est établi que « les chemins de fer construits ou concédés par l'Etat font partie de la grande voirie. Cette disposition s'applique à l'ensemble du réseau ferré national », c'est-à-dire du domaine public dans lequel l'Etat a toujours été le maître de l'organisation des chemins de fer, dominée par la relation entre maîtrise de l'infrastructure et gestion de l'exploitation. En France, l'organisation du service public ferroviaire en réseaux très structurés devient rapidement une problématique dans un contexte communautaire de libre concurrence. L'évolution du mode d’organisation du réseau français Le mode d'organisation du réseau français consistait pour l'Etat, jusqu'en 1937, à assurer directement la gestion et l'exploitation du réseau ferroviaire ou à en concéder la gestion à des sociétés privées. Ce n'est qu'en 1937 que fut créée, pour une durée de 45 ans, la SNCF, société d'économie mixte et concessionnaire unique de la gestion et de l'exploitation du réseau de chemin de fer, qui restait la propriété de l'État. Plus tard, la loi n°82-1153 du 30 décembre 1982 d'orientation des transports intérieurs (dite LOTI) a instauré une organisation moderne des chemins de fer en transformant le statut juridique de la SNCF en Établissement public industriel et commercial (EPIC). La SCNF maîtrisait ainsi l'infrastructure (restée dans le domaine public de l’État) et l'exploitation du réseau. L’État assurait toujours un contrôle économique et financier. La loi n°97-135 du 13 février 1997 portant création de l'établissement public "Réseau ferré de France" en vue du renouveau du transport ferroviaire , crée le « Réseau Ferré de France » (RFF) lui permettant de gérer le réseau et d’investir dans les infrastructures. La SNCF est entre autres en charge de la gestion du trafic et de la maintenance des infrastructures ferroviaires pour le compte de RFF. La loi prévoit ainsi en son article 1er, alinéa 2, une mesure fondamentale : « Compte tenu des impératifs de sécurité et de continuité du service public, la gestion du trafic et des circulations sur le réseau ferré national ainsi que le fonctionnement et l'entretien des installations techniques et de sécurité de ce réseau sont assurés par la Société nationale des chemins de fer français pour le compte et selon les objectifs et principes de gestion définis par Réseau ferré de France. Il la rémunère à cet effet. (…) ». En 2009, cette délégation est étendue par la loi n° 2009-1503 du 8 décembre 2009 relative à l'organisation et à la régulation des transports ferroviaires et portant diverses dispositions relatives aux transports, aux infrastructures réalisées sous la forme de contrats de partenariats ou d'une convention de délégation de service public. Contributions de l'Etat Dans le cadre de sa mission d'exploitation, la SNCF perçoit de l'État des contributions aux charges du service public. L’article 24, II, de la loi n° 82-1153 du 30 décembre 1982 d'orientation des transports intérieurs, qui faisait appel à la notion de service public, prévoyait ces contributions de l’État en disposant : « La Société nationale des chemins de fer français reçoit des concours financiers de la part de l'Etat au titre des charges résultant des missions de service public qui lui sont confiées en raison du rôle qui est imparti au


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