ACTUALITÉS | RANdY BOIssONNAuLt
Randy Boissonnault Les enjeux LGBTQ+, toujours à l’ordre du jour en politique ? Randy Boissonnault est l’un des huit* députés ouvertement LGBtQ+ de la Chambre des communes. Le député d’edmonton-Centre a d’abord été élu en 2015, puis réélu en 2021 après une défaite en 2019. Lui qui a déjà été conseiller spécial relativement aux questions LGBtQ2e auprès du premier ministre, Randy Boissonnault occupe aujourd’hui les postes de ministre du tourisme et de ministre associé des Finances. Fan « de longue date » de Fugues et admettant même que la revue l’a aidé dans son propre coming out, le Franco-albertain a accepté de répondre à nos questions. 36 | FUGUES.COM
Quelques mots sur l’interdiction récente des thérapies de conversion. il semble y avoir eu quelques tiraillements au Parlement… RANdY BOIssONNAuLt : J’ai été très content et touché par le fait que l’interdiction de la thérapie de conversion soit adoptée à l’unanimité. C’était un beau moment dans ce mandat. Parce que c’était la troisième fois que cette mesure était présentée à la Chambre des communes : on a essayé en 2019, puis il y a eu une autre tentative quand je ne faisais pas partie du gouvernement. et là, pour cette troisième fois, on les a mis en notice qu’on était très sérieux, et qu’on voulait que ça passe. Pensez-vous donc qu’on est rendu à un point où la « question » LGBtQ+ n’est plus un enjeu aussi controversé qu’avant ? RANdY BOIssONNAuLt : Regarde : moi, je vais évaluer ça dans les prochaines élections, dans les plateformes des partis, mais aussi dans l’appui que la chambre va nous donner sur d’autres mesures, comme sur le plan d’action LGBtQ2, d’autres enjeux… donc disons que je surveille les choses de très près, avec la ministre Ien [ministre des femmes, de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, NdLR], avec le ministre Hussen [ministre du Logement, de la diversité et de l’Inclusion, NdLR], avec mes autres collègues LGBtQ2, à la Chambre et de mon côté des Libéraux, pour voir si on est arrivés au point que les questions LGBtQ2 ne sont plus un football politique. Je suis dubitatif. Après tout, on peut toujours améliorer notre approche dans nos politiques, et ce, autant de notre côté au gouvernement, mais aussi à travers le pays. On a, dans ma ville, 65 % des jeunes sans-abris qui