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ÉDITEURS
Yves LAFONTAINE
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DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Yves LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com
DIRECTEUR ARTISTIQUE Éric PERRIER eperrier@fugues.com
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CORRECTION/RÉVISION
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l’expression de la communauté depuis 1984
Modèle : Couverture 1 : CALAMINE, SORAÏ, B'UGO et HENRIQUE VIANA
Couverture 2 : Soleil Launière, Lady Boom Boom et Yann Aspirot
Photographe: Andréa ROBERT LEZAK
Assistant photo : William HOSSEIN Montage graphique : Éric PERRIER Suivez-nous sur fugues.com x.com/fuguesmagazine youtube.com/c/FuguesMag
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Denis-Daniel BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
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Ainsi que Chantal CYR, Logan CARTIER, Nicolas VANDAL,Olivier DE MAISONNEUVE, Steven ROSS, R. Pratka, Charles GAGNÉ, Caroline LAVIGNE et Patrick BRUNETTE
PHOTOGRAPHES
Pascal FOREST et Andréa ROBERT LEZAK AVIS LÉGAUX
Toute reproduction, adaptation ou traduction est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. Les articles publiés n’engagent que leurs auteurs et ne sont pas nécessairement les opinions du magazine. Fugues n’est pas responsable des manuscrits, visuels, dossiers électroniques et photos qui lui sont soumis. Le matériel non sollicité envoyé demeure la propriété de Fugues. La parution du nom ou de la photographie d’un individu dans cette publication n’implique nullement une définition de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. L’exactitude de toute information fournie dans les annonces relèvent de la responsabilité des annonceurs. L’éditeur se réserve le droit de publier ou non tout matériel fourni par les annonceurs et/ou auteurs. La version imprimée et les versions numériques de FUGUES rejoignent plus de 330 000 personnes chaque mois (167 000 lecteurs pour la version imprimée et plus de 160 000, pour la version numérique). Dorénavant, le tirage imprimé de Fugues variera (selon les mois) entre 24 000 et 27 000 exemplaires (le magazine est disponible dans plus de 265 lieux de distribution au Québec).
DÉPÔT LÉGAL ISSN 0831-1625
Bibliothèque nationale du Canada, Bibliothèque nationale du Québec et Archives gaies du Québec.
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AFFILIATIONS
Fugues est membre de la Chambre de commerce LGBT du Québec et de l'Association québécoise des éditeurs de magazines (AQEM).
DATES DE TOMBÉES DES PROCHAINES ÉDITIONS
SEPTEMBRE 2025
TOMBÉES
Tombée rédactionnelle : 12 août 2025
Réservation publicitaire : 15 août 2025
Matériel publicitaire : 18 août 2025
Sortie : 27 août 2025
OCTOBRE 2025
TOMBÉES
Tombée rédactionnelle : 9 septembre 2025
Réservation publicitaire : 12 septembre 2025
Matériel publicitaire : 15 septembre 2025
Sortie : 24 septembre 2025
NOVEMBRE 2025
TOMBÉES
Tombée rédactionnelle : 14 octobre 2025
Réservation publicitaire : 17 soctobre 2025
Matériel publicitaire : 20 octobre 2025
Sortie : 29 octobre 2025
Les communiqués doivent parvenir à la rédaction au plus tard le lundi précédant la tombée de l'édition.
PETITES ANNONCES
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ALAIN LEMIEUX
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FIÈREMENT! SPÉCIAL
FIERTÉ MONTRÉAL PAGE 34
NESS MURBY CO-PRÉSIDENT D’HONNEUR DE FIERTÉ MONTRÉAL
PAGE 76
« Le droit humain le plus important que les personnes trans n'ont pas encore obtenu est la pleine autonomie de leur propre corps et le sentiment de sécurité... »
août 2025 | no 492
08 Autrement dit / Yves Lafontaine
10 Où sont les lesbiennes / Julie Vaillancourt
12 Par ici ma sortie / Denis-Daniel Boullé
14 Au-delà du cliché / Samuel Larochelle
16 Porte Voix / Nicolas Vandal
18 Sunny Issues / Frédéric Tremblay
20 Place au Village / Gabrielle Rondy
32 Arts & icones / Richard Burnett
160 Horoscope / Robert Gareau
22 Entrevue Bells Larsen
24 Entrevue Damon Dominique
26 Entrevue Mona et Rainbow
28 Entrevue Jean-Pierre Bergeron
30 Entrevue Nic Marna
42 Ensemble, célébrons !
43 En vedette à Xcellence XXL
44 Soleil Launière à Lumière des Nations
46 Kat Levac et sa nouvelle tradition queer
50 3e conférence d’Égides à Montréal
52 Mundo Disko avec, entre autres, B'UGO
54 Calamine à la soirée ImmiX
56 Soraï à la soirée FeminiX
57 CinéQueer
58 Le duo Mon Bro anime Des gags et des paillettes
60 Coalition des familles LGBT+ à Fierté Montréal
62 La Fierté au Fairmont Le Reine Elizabeth
64 La Cours des Miracles de Nicky Doll
66 Lady Boom Boom complètement Gaga et à 100% Drag
68 DJ Henrique Viana au Mega T-Dance
70 La gouvernance dans le respect de la diversité
72 Une retraite pas comme les autres
74 Tout sur Fierté Littéraire
76 Ness Murby co-président d'honneur 2025
78 EXPO La Fierté a ses drapeaux
80 Journées communautaires
82 Le VIH-sida existe encore !
83 Retracer le VIH à travers des archives d’ACCM
84 Soa de Muse à la soirée 100% Drag
86 Week-end Pup Montréal 2025
88 Des revendications claires
89 La Fierté s’affiche à l’ONF
90 L’inclusion fait la force: entrevue avec Anne Dion de la CSQ
92 Fefe Dobson
94 Detox à 100% Drag et la Louche XXL
96 L’évolution de la reconnaissance des identités
98 Un marché d’art et d’artisanat queer
126 La 21e Fierté de Québec du 28 au 31 août
128 Fêtes de la Nouvelle-France
100 Au volant
102 Alcools
122 Pour se réapproprier son corps
124 Témoignage : Le problème avec le jeu des options
125 Pourquoi juste être smooth quand tu peux être Smooth AF!
COMMUNAUTAIRE
104 Olivia Baker change des mentalités une formation à la fois
106 Histoire de nos héros Yves Lafontaine
108 Maison du Père
110 Une nouvelle association pour les aînés gais de Québec
112 Groupes lgbtq+
114 Équipe Montréal
QUOI FAIRE
130 Osheaga 2025
132 ÉCRANS / Nouveautés
133 Des tablées du Village dans le Guide Michelin !
136 Piknic Electronik
137 Coworker Nicholas Bellefleur
138 The Dance Now Montreal Tour
140 MUTEK
142 Marcin Patrzałek
143 LUC-JEAN
144 LIVRES / Nouveautés
148 Love Festival
150 Les lieux LGBTQ+
PETITES ANNONCES
116 Immobilier
117 Annonces classées
PHOTOS
154, 156, 158 Fugues y était
Célébrer pour résister
Chaque été, au Québec comme ailleurs, les rues se parent de drapeaux multicolores, les scènes s’animent de musique, de discours, d’artistes et de drag queens, et des milliers de personnes queer et alliées défilent dans une ambiance survoltée. Pour certain·es, ce déferlement de joie et de paillettes peut paraître frivole. Pourtant, dans un climat politique de plus en plus polarisé et conservateur, l’aspect festif des festivals de la Fierté demeure, en soi, un acte profondément politique.
Une tradition de résistance joyeuse
Les premières marches ont eu lieu en commémoration des émeutes de Stonewall. À Montréal, cette commémoration s’est tenue pour la première fois en 1979. Ce n’était pas une parade, mais une courte marche qui s’est terminée par un pique-nique au parc Lafontaine. Or, dès les premières années, la fête s’est invitée dans les cortèges : slogans militants et chorégraphies disco cohabitaient dans une volonté commune de visibilité et d’affirmation.
La joie, l’exubérance et la provocation sont alors devenues des armes, des réponses à une société qui invisibilisait et criminalisait. Encore aujourd’hui, danser dans la rue, assister à un concert en tenant la main d’un·e partenaire du même genre, défiler en robe à paillettes ou scander des slogans, vivre sa réalité sans honte demeure un geste subversif dans bien des contextes.
Fierté, visibilité et légitimité
Un festival comme celui de Fierté Montréal permet d’abord une prise d’espace. Il revendique le droit d’exister, haut et fort, dans un espace public encore trop souvent hostile ou normatif. Pour les personnes
trans, non binaires, intersexes, non conformes à la norme ou en questionnement, cette visibilité peut être salvatrice. Elle montre qu’elles ne sont pas seules. Qu’une communauté les soutient. Qu’il est possible d’exister autrement, de vivre pleinement et fièrement sa vérité. La fête devient alors une affirmation identitaire. Un refus de se cacher. Et, surtout, une revendication : nous sommes là — et nous n’avons pas l’intention de disparaître.
Quand la fête défie le conservatisme
Depuis quelques années, un vent conservateur souffle sur plusieurs régions du monde — y compris en Amérique du Nord. Au Québec, on observe une montée des discours transphobes dans les médias, un certain recul des politiques inclusives (ÉDI) et une banalisation inquiétante des attaques contre les droits des personnes LGBTQ+.
C’est précisément dans ces moments de recul que la fête devient nécessaire.
Elle rappelle que la communauté refuse de se laisser dicter ses humeurs ou ses modes d’expression par des forces oppressives. Célébrer quand on nous dit d’avoir honte, danser quand on voudrait nous faire taire, aimer quand on voudrait nous diviser : tout cela est politique. Et essentiel.
Une scène pour les luttes trans et non binaires
L’un des grands défis de notre époque demeure la reconnaissance pleine et entière des droits des personnes trans et non binaires. Ces dernières années, elles ont été au centre de campagnes de désinformation et de haine — pensons aux spectacles ou lectures de contes de drag, aux toilettes non genrées, à l’écriture inclusive, aux politiques d’ÉDI —, souvent orchestrées par des groupes conservateurs d’ici et d’ailleurs.
L’accès aux soins de santé, à des papiers d’identité adéquats, à la sécurité dans les écoles et les lieux publics reste un combat quotidien, comme en témoigne le récent rapport du « Comité de sages ».
Dans un festival de la Fierté, la scène devient un véritable podium de visibilité. Les artistes prennent le micro. Les organismes communautaires rencontrent le public. Les allié·e·s écoutent, apprennent, relaient. La fête offre une plateforme médiatique et sociale que peu d’autres événements peuvent égaler. Elle permet de montrer la pluralité des expériences trans, non binaires (et plus largement LGBTQI+), leurs luttes, bien sûr, mais aussi leur joie, leur amour, leur créativité.
Le pouvoir de la joie collective À une époque marquée par le cynisme, la division, la peur et les tentatives d’instrumentalisation de la Fierté, la joie collective devient une forme de soin et de réparation. Elle guérit les traumatismes, tisse des solidarités, ouvre des espaces de dialogue. Les festivals de la Fierté — comme l’ont été Divers/Cité et Fierté Montréal depuis 2007 — créent des moments où de jeunes personnes queer découvrent, souvent pour la première fois, un monde où leur existence est célébrée, et non simplement tolérée.
Cela ne signifie pas que la fête remplace la lutte. Au contraire : elle l’amplifie. Elle la rend désirable, accessible, contagieuse. Elle permet à des membres des communautés 2SLGBTQIA+, qui ne se reconnaissent pas toustes dans les formes traditionnelles de militantisme — pétitions, manifestations, boycotts, sit-in, die-in, conférences de presse — de s’engager autrement. D’écouter un discours pendant un show drag. De signer une pétition entre deux concerts. De faire un don après avoir vu passer la banderole d’un organisme. De découvrir un groupe qui milite pour une cause chère à nos yeux.
Réclamer la fête, revendiquer nos droits
Il ne faut pas tomber dans le piège du « soit l’un, soit l’autre ». Un festival comme Fierté Montréal est à la fois une fête et un espace de revendications. Il peut accueillir des spectacles et des débats, des DJ et des ateliers éducatifs, susciter les échanges et les rencontres, favoriser le réseautage et le recrutement communautaire, proposer des danses, des expositions, des parades et des panels sur les droits LGBTQIA+. Tout cela et bien d’autres choses encore, avec l’intention politique de célébrer nos identités et nos acquis, oui, mais aussi de dénoncer les injustices envers les personnes LGBTQIA+, de mobiliser les gens, de soutenir les plus vulnérables. Dans un monde qui voudrait parfois nous voir rentrer dans le rang, la Fierté continue de se réinventer, de faire du bruit, de rayonner. Refuser la joie, ce serait donner raison à celles et ceux qui souhaitent nous faire taire ou disparaître. Embrasser la Fierté, c’est affirmer notre droit de vivre pleinement. 6
Le Festival Fierté Montréal se tiendra du 31 juillet au 10 août.
Le défilé aura lieu dès 13h, le dimanche 10 août.
Dans les derniers mois, certaines organisations ont blâmé publiquement Fierté Montréal à plusieurs égards. Une impression de déjà-vu qui amène souvent les gens à prendre position. Pendant que certains claquent la porte, ou organisent des festivals alternatifs, d’autres défilent et s’impliquent. Le sujet est polarisant au sein de la communauté. Et cela ne date pas d’hier.
En mai dernier, Radio-Canada rapportait « qu’une dizaine d'organismes lesbo-queers ont claqués la porte du festival Fierté Montréal, dénonçant des pratiques teintées de misogynie, de racisme, de sexisme et de capacitisme à l'interne. L'organisation, elle, se dit surprise et attristée tout en assurant qu'elle prend ces allégations au sérieux ».(1) Je me souviens qu’en 2018, le Réseau des Lesbiennes du Québec et le Centre de Solidarité Lesbienne (qui comptent parmi les organismes qui se sont détachés de Fierté Montréal cette année), avaient milité afin que les femmes de la diversité sexuelle ouvrent le défilé, et ce, à la suite de rencontres avec Fierté Montréal et la création d’un comité femmes. Il y avait eu des actions concrètes découlant de ce partenariat avec Fierté, mais les discussions avaient été teintées d’un certain manque d’écoute et d’un ton paternaliste, qui donnait l’impression qu’on faisait partie plus d’une checklist que d’une transformation organisationnelle. D’où l’impression de déjà-vu, que j’ai d’abord eu, à la lecture des actualités récentes.
Cela dit, l’administration de Fierté Montréal n’est plus la même et quelques jours avant que ces organismes claquent la porte de l’organisation, Fierté Montréal rappelait dans un communiqué, être en train de finaliser le processus entamé en 2023 d’une « refonte complète de sa gouvernance et l’évolution de son modèle d'affaires, consolidant
ainsi son rôle clé dans l’écosystème des festivals et celui de la diversité et l’inclusion.» À travers cette transformation majeure, l’organisation rappelait s’être dotée « d’une structure inédite et inclusive, à l’image des communautés 2SLGBTQIA+ qu’elle célèbre et rend visible ». (2) La nouvelle structure de membership de Fierté Montréal a d’ailleurs été élaboré pour mieux refléter la diversité des parties prenantes notamment du défilé et des journées communautaires. Le premier défilé de la Fierté, à Montréal, en 1979 sur la rue Duluth est d’abord une marche pour souligner les 10 ans des évènements de Stonewall. Puis les défilés ont été des moyens de revendications sociales, que ce soit pour les droits, l’acceptation, la visibilité de nos communautés LBGTQ+. Mais après s’être émancipées, de «l’illégalité à l’égalité» et de «l’égalité juridique à l’égalité sociale», que revendiquent nos communautés aujourd’hui? Les groupes communautaires travaillant avec des populations spécifiques vous le diront, le travail n’est pas terminé. Et pour certain.es des évènements liés à l’actualité sociopolitique, économique, religieuse ou climatique, devraient s’y annexer, ce que d’autres considèrent comme faire de l’ombre aux causes premières LGBTQIA+ pour ne pas dire les diluer.
Cela dit, depuis plusieurs décennies déjà, certains reprochent aux organisations derrière le défilé de la Fierté (de Divers/Cité à Fierté Montréal), le caractère commercial de la « grande fête », parce que les grandes corporations et les syndicats ont embarqué et affichent plus que jamais leur ouverture au sein du défilé. Des condoms, aux banques, en passant par diverses entreprises de toutes dimensions, les syndicats, la police, sans oublier les élus de tous les paliers de gouvernement (surtout dans les années pré-électorales), toustes veulent être de cette « grande fête » qui célèbre nos couleurs dans les rues… Pour montrer que socialement les LGBTQ+ sont plus visibles et « acceptés. Pouvons-nous vraiment les blâmer d’exprimer leur soutien? N’est-ce pas ce que nous voulions : l’inclusion, l’égalité juridique, l’acceptation sociale? N’est-ce pas là, le signe que nos sociétés ont évolué quant à l’acception des mœurs homosexuelles et des identités de genre? J’ose croire que oui. Et s’il faut évidemment souligner le travail qu’il reste à faire, décrier les injustices, il est aussi nécessaire de célébrer nos acquis.
Mais si les célébrations et le défilé «festif et commercial» de Fierté Montréal avec des miliers de participant.e.s ne sont pas pour vous, il est toujours possible de joindre ou créer une version alternative. La Dyke Marche qui se tient plus ou moins chaque année depuis une environ 20 ans a comme objectif de mettre de l’avant les femmes de la diversité sexuelle et leurs enjeux. Un moyen de parler à un groupe plus spécifique de la communauté et de lui permettre d’exprimer ses enjeux spécifiques et de descendre dans la rue, sans être noyé dans une mer de revendications LGBTQ+, de logo et de bannières commerciales. Bien sûr, ce genre d’activité n’a pas le même rayonnement médiatique que le défilé officiel, mais il réussit tout de même réussi à faire parler de nous, une victoire en soi. La Dyke March/Marche des gouines de Montréal se déroulait cette année, le 1er juin dernier, au Parc Lahaie, et était organisée par Résistance Montréal. En 2007, l’organisme Divers/Cité annonce qu’il cesse d’organiser le défilé de la Fierté et la journée communautaire à Montréal, pour se consacrer à un festival artistique et culturel. Avec un fort ancrage communautaire, Fierté Montréal est alors créé, avec la mission de reprendre le flambeau, à la demande de toutes. Les deux événements majeurs ont coexisté pendant près de 8 ans. Ils ne se chevauchent pas, mais se suivaient.
Certains festivals alternatifs ont aussi émergé en protestation, dont Pervers/Cité dès 2006. De ses débuts protestataires, organisant courtes marches et évènements, l’organisme a évolué au fil de sans vers l’activisme et la créativité queer émergente, à la manière d’un festival OFF Fierté. «Cette organisation a été fondée en réponse au besoin reconnu de résister à la corporatisation de la Fierté, et de favoriser un cadre anticapitaliste et anarchiste pour soutenir la production d’une culture queer non normative et renforcer les liens entre les communautés queers» (3), déclarait les organisateurs en 2018, cinq ans avant que ce festival, qui prenait ses assises chez les jeunes de la communauté anglophone montréalaise, ne cesse ses activités. En 2025, l’histoire semble vouloir se repèter, un nouveau festival alternatif est annoncé : Wild Pride / Fierté Indomptable. Organisé par des groupes souhaitant une alternative, on annonce le retour « d’un festival «politique», «communautaire» et «intergénérationnel». (4) Les guillemets demeurent, car les aspects communautaires et intergénérationnels se retrouvent déjà au sein de la programmation de Fierté Montréal, même si ce n’est pas toujours très visible dans les reportages des médias grand public. Et l’aspect politique est véhiculer via les revendications de certains groupes communautaires. Néanmoins, comme le stipule Shannon Thompson, qui coorganise le Wild Pride avec Yara Coussa, « l’idée c’est d’offrir le choix à la communauté LGBTQ+. » Avoir le choix, c’est probablement le plus bel hommage à l’esprit de la communauté LGBTQIA2S+. Cependant, faire ce genre de choix amène une possible division, qui peut affaiblir le mouvement… À l’instar de Fierté Montréal, Fierté Indomptable ne sera probablement pas à l’abri des critiques et des prises de position, que seuls le temps et les évènements sociopolitiques sauront révéler. Cela dit, peu importe la voix/voie que vous emprunterez, bonne Fierté! 6
Fierté Montréal se tiendra du 31 juillet au 10 août. https://fiertemontreal.com/fr/festival/evenements
Fierté Indomptable/Wild Pride devrait avoir lieu du 30 juillet au 17 août, mais la programmation n’est pas encore dévoilée au moment d’écrire cette chronique (7 juillet). https://linktr.ee/wildpride
Sources des citations:
1. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2165871/fierte-montreal-critiques-lesbo-queer-organismes
2. https://fiertemontreal.com/fr/actualites/communique-de-presse-30-avril-2025
3. https://www.cbc.ca/arts/pervers-cite-is-an-alternative-pride-that-s-refreshingly-unlikely-to-be-sponsored-by-a-bank-1.4776632
4. https://www.24heures.ca/2025/06/03/fierte-indomptable-le-nouveau-festival-queer-aura-lieu-en-meme-temps-que-fierte-montreal
Paris, le 28 juin dernier. Nous croisons la Marche des fiertés dans les rues du Marais. L’ambiance est bonne enfant, la foule nombreuse. Pas de chars allégoriques, pas de bannières de grandes entreprises. Mais ce n’est pas grave, l’important c’est de marquer la journée. En fond de scène, les graves atteintes, ici et ailleurs, contre les personnes LGBTQ2S+, une volonté de rappeler, par ce défilé, que c’est un mouvement international.
Les personnes sur les trottoirs affichent des sourires bienveillants, que ce soient des Parisien.ne.s ou des touristes qui ne se privent pas de photographier les marcheurs et les marcheuses. On pourrait presque croire, tant l’ambiance est joyeuse et sympathique, que tout est acquis, qu’on ne devrait plus s’inquiéter. De nombreux commerces arborent le drapeau arc-en-ciel. Il est vrai que l’on est dans le Marais, le quartier le plus gai de la capitale. Celles et ceux qui ont organisé cette Marche ont, au même titre que les participant.e.s, un seul mot d’ordre : se mobiliser contre la montée de l’intolérance, de l’homophobie et de la transphobie, portée par la résurgence de partis d’extrême droite, conservateurs et réactionnaires partout à travers le monde.
On parle de la Hongrie, dont la Marche des fiertés interdite a attiré plus de 200 000 personnes, on parle de celle de la Bulgarie, des retours en arrière pour les personnes trans en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Et dans une tribune — que l’on pourrait qualifier de manifeste — publiée dans les médias, le collectif derrière la Marche des fiertés ne prend pas de gants. Bien au contraire. Après avoir fait un survol de l’homophobie et de la transphobie à travers le monde et fustigé les partis réactionnaires, il conclut ainsi : « Nous devons lutter
contre l’internationale réactionnaire qui sonne à nos portes et arracher de nouveaux droits. Queers de tous les pays, unissons-nous, sous nos drapeaux, nos couleurs et nos fiertés ! » Il paraît qu’en France, la politique est un sport national. Cette tribune en témoigne largement en situant le débat dans le registre de la résistance face à ce qui se passe, plutôt que d’adopter la stratégie des petits pas et d’espérer, en étant gentils et aimables, adoucir et convaincre nos adversaires d’être plus ouverts. Mais devant la montée de l’extrême droite dont le discours se fonde toujours sur l’exclusion de celles et ceux qui mettraient en péril l’identité nationale — la même vielle rengaine — il se peut que la stratégie de la séduction ne conduise qu’à un cul-de-sac.
Si, en France, la Marche des fiertés suscite des discussions à l’intérieur des organismes communautaires, l’apparition d’un groupe de gais d’extrême droite, ouvertement xénophobes et voulant s’attaquer aux dérives LGBTQ et à la « cancel culture » (je cite) a fait taire les dissensions. D’autant que ce groupe, par provocation, avait décidé comme l’année dernière de s’inviter à la Marche. Participer à la Marche au nom de la liberté d’expression. Une provocation évidente.
Baptisé Collectif Éros, avec à sa tête un certain Yohan Pawer, il veut rallier les « gais patriotes ». Proche du Rassemblement national, puis d’Éric Zemmour et de son parti Reconquête, Yohan Pawer fait la joie de toutes les radios poubelles, s’indignant de la présence de drags proches des enfants, ou encore affirmant qu’un homme ou une femme ne peuvent pas changer de genre. Sa rhétorique frôle l’indigence intellectuelle. Interrogé sur les personnes trans, Yan Pawer a expliqué que si nous avons en face de nous une pomme et une banane, demain, la pomme sera toujours une pomme, et la banane une banane. Il en va de même pour les hommes et pour les femmes. On ne sait si l’on doit rire ou pleurer. Le Collectif Eros a de grandes ambitions, puisque son fondateur espère sous peu ouvrir une cellule de son groupe au… Québec. Éric Duhaime sera peut-être intéressé ?
Son collectif, composé d’une vingtaine de militant.e.s, a fait une brève apparition lors de la Marche des fiertés du 28 juin dernier, protégé par de nombreux policiers. Yann Pawer et ses ami.e.s se sont fait huer, bien évidemment.
Mais Yohan Pawer et ses « followers » ne sont pas des épiphénomènes. Force est de constater que beaucoup de gais et de lesbiennes se tournent vers des groupes d’extrême droite qui, aujourd’hui, leur ouvrent grand les portes s’ils adhèrent à leur politique anti-immigration et anti-islamique, et… anti-trans. Sous la précédente législature en France, le Rassemblement national comptait au moins 24 députés gais, la plus grande représentation dans un parti, certains ouvertement sortis du placard, d’autres outés. Aux Pays-Bas et en Autriche, ce sont des gais qui se font fait élire à la tête de partis d’extrême droite, et la présidente de l’AfD en Allemagne est une lesbienne. Et bien des homosexuels et des lesbiennes ont voté Trump à la présidentielle américaine, à l’instar de la personnalité trans, Caythlin Jenner. La droite a compris qu’elle pouvait rallier certaines personnes des minorités sexuelles qui condamnent l’immigration, la montée de l’Islam en Europe, ou encore qui considèrent le transsexualisme comme une maladie dont on doit protéger les enfants. Ils et elles reprennent les mêmes arguments que les homophobes relativement à l’homosexualité, il n’y a pas encore si longtemps.
On voit donc une forme d’instrumentalisation des LGBTQ à des fins principalement électoralistes. Ne considérons pas cette ouverture comme un gain, loin de là. La plupart de ces partis d’extrême droite se sont battus contre toutes les avancées juridiques pour les LGBTQ et quelques-uns ont, dans leur programme, le désir d’abolir ces avancées. Dans leur rang, certains de leurs membres n’hésitent pas à agresser des personnes gaies et trans quand ils le peuvent. Cette ouverture n’est qu’une façade qui ne doit pas rassurer, mais plutôt nous inquiéter. D’autant que s’ils font une petite place aux gais et aux lesbiennes, ces derniers et dernières doivent montrer patte blanche, faire profil bas sur leur orientation sexuelle et se désolidariser des autres personnes de minorités sexuelles et de genre, entre autres les personnes trans. Les nouveaux boucs émissaires. Qu’est-ce qui pousse des gais et des lesbiennes à se tourner vers des partis qui, il y a encore quelques années, auraient bien voulu les voir disparaître du paysage social ? Est-ce que, ayant acquis une certaine reconnaissance sociale, ils et elles se croient hors de danger ? Qu’est-ce qui les pousse aujourd’hui à condamner les personnes trans ? Qu’est-ce qui les motive à se précipiter dans les bras de leurs anciens ennemis et à adopter leur idéologie ? À jouer la carte de la division dans nos communautés ? Quelques réflexions qui ont traversé nos esprits en regardant la Marche à Paris. En quittant le quartier, nous tombons sur cette place qui se nomme aujourd’hui Place des émeutes de Stonewall. Une piqure de rappel, au cas où nous serions frappé.e.s d’amnésie. Une ligne de départ, en sachant que la ligne d’arrivée est encore là. Ne lâchons pas. 6
Combattre la noirceur du monde
J’ai un aveu gênant à faire : toutes mes plantes sont mortes le même jour… Les feuilles de certaines d’entre elles se sont asséchées. D’autres se sont maquillées avec des picots noirs. Sans oublier celle qui s’est recroquevillée en petite boule comme le pénis d’un gars sué stéroïdes. Qu’est-ce qu’elles essaient de me dire ?
Est-ce un signe annonciateur de la Sixième Extinction ? La vie qui se venge parce que j’ai fait l’erreur de couper ma chevelure légendaire ? Ou ma punition après avoir laissé mes plantes pendant deux heures dans le camion de déménagement quand y faisait -19 o C ? Ouin… j’ai fait ça. Le 14 décembre dernier, après 28 jours dans ma nouvelle maison en Estrie, où je prévoyais continuer ma vie, je suis revenu vivre sur l’île de Montréal et j’ai tué mes buddy de la photosynthèse.
Cejour-là,lemauvaissortacommencésajobdedestructiondans mavieetàtraverslemonde.
Le 28 décembre, je me suis brûlé au deuxième degré. Dès le 7 janvier, la Californie a été ravagée par les pires feux de forêt de son histoire. Le 20 janvier, un ogre qui mange des minorités pour déjeuner est
revenu dormir à la Maison-Blanche. Le 4 février, j’ai appris que j’avais une maladie de la peau causée par une trop grande charge de stress et que mon corps allait être fucking laite pendant 12 semaines. Le 6 février, le Parti québécois a refusé d’appuyer une motion dénonçant la montée de l’homophobie.
Le 14 février, toutes les références aux personnes trans et queers ont disparu du site Web du monument national américain célébrant la révolte de Stonewall, alors que ce sont des femmes trans qui ont lancé les émeutes ayant mené à la consolidation du mouvement LGBTQ+ (et les bisexuels ont été, à leur tour, effacé en juillet). Le 18 mars, la Hongrie a adopté une loi pour interdire la marche des Fiertés, en précisant que la police utiliserait des outils de reconnaissance faciale pour identifier les personnes qui défient la loi.
Depuis le 14 décembre, la moitié des gens que je croise me parle de mon retour à Montréal comme si c’était un échec et comme si j’avais pris une décision impulsive. La réalité, c’est qu’après des années à sur-analyser le projet pour changer de région et changer de vie, j’ai vécu l’expérience sur le terrain, je me suis senti comme une plante qu’on a sorti de son pot et qu’on a crissé sur la pelouse avec les feuilles qui pognent dans le vent.
J’ai compris que je n’étais pas prêt comme je l’imaginais à recommencer ma vie à zéro en solo. Une amie m’a raconté qu’elle avait déménagé en Estrie durant la pandémie et qu’elle pleurait presque tous les soirs toute seule dans sa belle maison : à cet instant, j’ai senti toutes les cellules de mon corps me dire que c’est ça qui m’attendait. Je suis donc retourné à Montréal. Fier d’avoir essayé et encore plus fier de me donner le droit de revenir.
J’ai décidé de m’inspirer des mots de Brianna Wiest en faisant confiance aux occasions manquées et aux petits signes avant qu’ils ne deviennent grands. J’ai décidé de donner mon attention aux petites contractions de la vie, aux nuits d’insomnie, aux gens qui ne voient pas ce que j’ai à offrir et aux endroits qui me font ressentir un malaise. J’ai décidé d’avoir confiance en ce qui ne fonctionne pas, parce que ça pourrait être en train de me guider vers ce qui va fonctionner.
J’ai appris à regarder à travers le brouillard. J’ai vu que les Conservateurs n’avaient pas gagné aux dernières élections. J’ai remarqué que les personnes LGBTQ+ sont de plus en plus nombreuses en politique. Aux côtés de Manon Massé chez Québec solidaire, on retrouvait jusqu’à tout récemment Jonathan Pedneault en tant que co-chef du Parti vert du Canada et Charles Milliard dans la course à la chefferie du PLQ.
J’ai pris le métro jusqu’à Laval pour assister à un match de La Victoire en réalisant que je n’avais jamais vu autant de queers et de petites familles hétéros avoir du fun au même endroit. J’ai admiré Pierre Lapointe chanter la chanson queer et militante, « Hymne pour ceux qui ne s’excusent pas », devant 1,8 million de personnes à Star Académie. J’ai guéri à 99 % de ma maladie de peau. Près de 200 000 personnes ont bravé l’interdiction de la Pride à Budapest en défilant dans les rues. Et… j’ai vendu ma propriété en Estrie à un couple queer qui fera vibrer les murs de cette propriété centenaire à ma place.
Évidemment, je n’essaie pas de vous convaincre d’attendre que le monde se replace sans rien faire. Mais je souffle à vos oreilles que la vie trouve toujours un moyen de nous envoyer des signes pour nous rappeler que la beauté existe encore et qu’on a raison de combattre la noirceur une étoile à la fois. La preuve : il y a quelques jours, toutes mes plantes ont recommencé à pousser… parce que je n’ai jamais accepté qu’elles meurent. Et nous non plus, on ne va jamais disparaître. Bonne Fierté !6
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J’avais 23 ans, 130 livres tout mouillé et l’enthousiasme d’un chiot fraîchement sorti du placard. C’était quelques jours avant la Fierté. Je prenais un verre dans un bar du Village avec un gars un peu plus vieux, mi-trentaine, daddy 100% assumé. À un moment, je lui dis que j’ai hâte à la Pride. Il roule des yeux et me sort : « Moi, j’aime pas ça. C’est juste des gars en bobettes sur des chars. Ça représente pas la communauté. Tu vas comprendre en vieillissant. »
J’ai rien dit. J’ai hoché la tête comme un stagiaire trop nerveux pour défendre son point. Mais en dedans, j’étais comme : va chier, mon grand. Depuis quand célébrer qui on est, c’est juste un trip de jeunesse ? Disons que son petit air supérieur a pas mal refroidi ma soirée.
Je n’ai jamais arrêté d’y aller. Même maintenant que j’ai son âge (sans le look de daddy). Y’a des années où je dansais jusqu’à ne plus sentir mes jambes. D’autres où je restais en retrait, pas vraiment dans le mood. Y’a eu des marches où je brandissais une pancarte, et des étés
où j’y allais juste pour me sentir un peu moins seul. Même quand je savais pas trop ce que je venais y faire, j’y allais quand même. Parce que je trouve ça important d’y être. Un genre de devoir de citoyen queer.
L’été dernier, j’étais au T-Dance, et qui je vois dans la foule, torse nu en train de danser ? Le gars du bar. J’ai ri intérieurement. Tu sais, ce petit sourire doux-amer qu’on a quand on croise quelqu’un devenu exactement ce qu’il critiquait. Mais je l’ai pas jugé. Parce qu’à force d’y aller, j’ai compris un truc : on vit pas la Pride pareil chaque année. Ça dépend de l’humeur, de ce qu’on traverse, de ce qu’on vient y chercher : militer, danser, cruiser… ou juste être entouré de gens qui comprennent.
Et je vais pas faire mon hypocrite. Moi aussi, j’ai déjà levé les yeux devant les musclés en speedo, les looks flamboyants, les puppies en harnais. Je me disais : « C’est too much. C’est pas nécessaire. » Mais avec le temps, j’ai fini par me demander : est-ce que c’était vraiment eux que je jugeais ? Ou c’était moi ? Incapable d’assumer autant mon corps, mes désirs, ma flamboyance. C’est facile de critiquer un gars en string rose fluo… jusqu’à ce qu’on réalise qu’on l’envie un peu. Pas pour le string, mais pour cette liberté de se foutre du regard des autres.
À la dernière Pride, j’ai enfin eu assez confiance pour me pointer en short blanc, trop serré pour passer inaperçu et c’était voulu. J’avais envie qu’on me voie. C’est peut-être con, mais c’était la seule journée de l’année où j’ai osé m’habiller comme je voulais, sans me poser de questions. Si ça déstabilise certains, tant pis. On n’est pas là pour rassurer.
Évidemment, y’en a pour dire que ça ne représente pas « la communauté » Mais… c’est qui, la communauté ? Celle qui sort dans le Village tous les week-ends ? Celle qui cache ses applis dans un dossier « Recettes » ? Celle qui milite depuis les années 80 ? Celle qui a fait son coming out sur TikTok à 14 ans ? Celle qui ne l’a jamais fait ? On va se le dire : on n’est pas un groupe homogène.
On n’a pas les mêmes identités, les mêmes désirs, ni les mêmes traumas. Ce qu’on a en commun, c’est surtout d’avoir été marginalisés pour ce qu’on est, chacun à notre façon. Et on voudrait que la Pride nous reflète tous parfaitement ? Sérieusement ? C’est comme reprocher à une fête de famille de ne pas être à l’image de chacun de ses cousins. C’est aussi un brin égocentrique de croire que notre façon d’être queer est la bonne, et celle des autres serait gênante, excessive ou ridicule.
On n’est pas obligés d’aimer la Pride. Mais ce n’est pas une raison pour mépriser ceux qui y trouvent quelque chose. Pour bien du monde, ce n’est pas juste un gros party queer. C’est peut-être la seule fois dans l’année où ils se sentent à leur place. Oui, y’a des gars en bobettes. Pis après ? Y’a aussi des jeunes trans, des familles homoparentales, des drag queens, des survivants du sida, des vieux militants, des ados non binaires qui n’ont jamais vu autant de gens qui leur ressemblent. Tout ça, ensemble. C’est pas rien. Y’a de quoi être fier.
Pour revenir à mon daddy du bar… « Tu vas comprendre en vieillissant », qu’il m’avait dit. Ben justement, j’ai compris. J’ai compris qu’on ne vit pas toute la Fierté de la même façon. Ce qu’on trouve exagéré, c’est peutêtre juste ce dont quelqu’un d’autre avait besoin. Surtout, j’ai compris que la Pride ne m’appartient pas. Ce n’est pas à moi de dire ce qu’elle doit être. 6
Comme à tous les débuts d’été, Nico se met à planifier de potentiels voyages pour lui et son copain Nick. Il s’amuse à faire tourner un globe terrestre et à l’arrêter brusquement pour voir où son doigt se pose. Serait-ce une destination envisageable? Nick priorise les voyages de découverte et d’exploration; de son côté, il voyage aussi pour la bonne bouffe, les bons vins, les beaux monuments et les beaux gars… ce qui restreint le champ des possibles. N’empêche, en excluant les pays qu’ils ont déjà visités, il réussit à restreindre la liste à une dizaine d’options. Il en parle à Nick au souper.
«Je dois t’avouer que j’y pense depuis un bout, et que je suis de moins en moins certain de tenir à voyager.» Nico est renversé; il reste longtemps bouche bée, puis retrouve l’usage de la parole : «Comment ça, donc? Tu te considères enfin assez achevé pour ne plus tenir à laisser le reste du monde te transformer?» Nick sourit. «J’apprécie que tu sembles enfin avoir compris ma principale motivation à voyager. Mais non, c’est pas ça. Ça me ferait toujours autant plaisir de voyager, et je pense toujours autant que ça m’éviterait de trop me rigidifier avec l’âge. C’est juste que je considère de plus en plus que c’est un geste irresponsable envers les générations futures.»
«Bon, ça y est, le militant altermondialiste ressort, toé, chose.» Nick lève les yeux au ciel, puis lui décoche un regard noir. «Hey, oh, ne parodie pas ma position. Tu sais que je suis et resterai toujours un comptable fièrement capitaliste. Mais c’est justement pour cette raison que je pense qu’on compte mal en voyageant autant.» Nico avoue qu’il s’est braqué trop vite et qu’il y a peut-être quelque chose d’intéressant à aller chercher dans l’argumentation de son copain. Alors qu’il s’était préparé mentalement à vendre sa propre hiérarchie de préférences d’éventuelles destinations de voyage, il s’adapte aussi vite qu’il peut et se met en posture d’acheter l’idée de ne pas voyager du tout… en se disant cependant qu’il en faudra beaucoup pour le convaincre. «Bon, vas-y, je t’écoute. Explique-moi quels calculs j’ai mal faits pour en arriver à penser que voyager était la meilleure chose que je pouvais faire avec mon supplément de revenu.»
«Si tu n’intègres dans ton calcul que tes intérêts, ce n’est pas déraisonnable d’arriver à cette conclusion. Encore, il faut que tu fonctionnes avec une définition de tes intérêts limitée dans le temps; si tu considères tes intérêts sur le long terme, tu pourrais probablement conclure autre chose. Mais pour être bons citoyens, il faut faire un calcul global. D’autant qu’on n’aura sans doute pas d’enfants – comme c’est le cas de beaucoup de gais –, on est d’autant plus responsables de s’assurer de ne pas contribuer à créer un monde qui rendrait désagréable la vie des enfants des autres. Et c’est ce que font les voyages en polluant atrocement. On peut faire tout ce qu’on veut pour être écoresponsable au quotidien, mais on jette tous ces efforts à la poubelle rien que par un voyage en avion annuel. C’est fou, que les gens ne soient pas plus au courant de ça.»
«Je suppose que ce serait cohérent pour des parents hétéros, de moins voyager. Vu les efforts qu’ils font pour garder en vie et élever des enfants, ce serait effectivement contreproductif de gâcher ça en émettant assez de GES pour que leurs enfants aient éventuellement de la difficulté à respirer. Mais est-ce que ce n’est pas de l’hétéronormativité, de dire que les gais devraient les imiter même s’ils n’ont pas d’enfants?» «Non. Ce n’est pas par hétéronormativité qu’il faut le faire; c’est par générativité – par désir de léguer un monde meilleur. Est-ce que tu ne connais pas beaucoup de gais qui, même sans avoir d’enfants, sont fiers d’être guncles? Alors ils sont tout aussi incohérents en voyageant à tour de bras.» «Franchement, je trouve que tu fais peser un grand poids sur les épaules LGBTQ. On a finalement atteint un point où on est assez intégrés dans les organisations pour y performer et en tirer un bon revenu, et maintenant, on devrait se priver de l’utiliser comme on veut?» «C’est plate, mais c’est comme ça. On n’a pas causé le changement climatique, mais on vit avec. Les gais jeunes professionnels dont tu parles ont la chance d’être plus éduqués que les autres. Si ça ne leur sert pas à développer une conscience collective, ça ne sert pas à grand-chose, il me semble. Si on ne se responsabilise pas, qui d’autre va le faire?»
Nico doit avouer que Nick a de bons points. Même s’il est intolérant envers les enfants et donc ne se verrait pas en élever, il garde une grande empathie, d’où découle son engagement citoyen qui l’a souvent fait envisager de militer politiquement. La défense de l’environnement serait alors une des causes qu’il promouvrait le plus, considérant la quantité de gens que sa détérioration peut impacter. «Il me semble que ce serait aux institutions de s’adapter pour intégrer dans le prix des billets d’avion leurs couts environnementaux, non? Comme ça, nos choix de consommation s’orienteraient naturellement vers d’autres activités… voire des voyages en réalité virtuelle.» Nick réfléchit un moment à la possibilité, puis hoche la tête avec intérêt. «L’alternative est intéressante. Mais justement, pourquoi ne pas le faire dès maintenant, toi et moi? Si on attend que l’idée de la Bourse du carbone ait été acceptée et qu’elle soit implantée efficacement, il sera peut-être trop tard. On peut faire les deux en parallèle, non? D’un côté militer pour des changements institutionnels à grande échelle, de l’autre opter pour des voyages en vélo, en auto et en bateau plutôt qu’en avion?» «Ouin… mais aller à Paris en vélo-bateau-vélo, c’est long en maudit.» «Il faudra un temps d’adaptation, mais je suis sûr que, même en arrêtant d’être globetrotteurs, on pourra continuer de s’exposer à la diversité mondiale. Au pire, on devient nomades numériques et on télétravaille?»6
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Le cœur de la Fierté bat dans le Village
Cher·ère·s lecteur·rice·s,
Août, c’est le mois de la Fierté à Montréal. Et la Fierté, pour nous dans le Village, ce n’est pas un festival parmi d’autres. C’est un moment où le quartier s’illumine, où les regards se croisent avec bienveillance, où la rue devient à la fois une scène et un catwalk de tenues colorées et mémorables, une mémoire vivante, un espace d’expression libre et joyeuse.
On pourrait vous sortir des statistiques, des chiffres de fréquentation, des décomptes d’activités… mais ce qui compte surtout, ce sont les instants vécus. Les jambes qui dansent, les cœurs qui s’ouvrent, les voix qui s’élèvent. La Fierté, ici, c’est une affaire de collectif, d’humanité, de lumière et d’espoir.
Depuis la fin de l’année 2024, des administrateur·rice·s bénévoles sur notre conseil d’administration, qui consacrent déjà beaucoup d’heures à la SDC, ont accepté d’en donner encore plus pour faire partie d’un comité dédié spécialement à la Fierté, pour déployer une programmation inégalée dans le Village, mais aussi pour trouver le financement nécessaire pour soutenir toutes ces belles idées. Je tiens à remercier chaleureusement Francis Gaudreault et Nicolas Wegel pour leur engagement soutenu envers le Village, mais aussi envers la Fierté dans le Village.
Cette année, la SDC du Village et Fierté Montréal ont uni leurs forces pour créer un véritable « Pôle Village ». Et ce n’est pas juste une expression cute : c’est une vision commune, un réseau de scènes, d’installations, d’animations, de marchés, d’artistes, de commerçant·e·s et de militant·e·s qui se croisent, s’entrechoquent et s’unissent pour faire du Village le véritable cœur de la Fierté.
GABRIELLE RONDY
Directrice générale de la SDC du Village
Ajoutez à ça des artistes de partout au pays (et même de chez nous, c’est encore mieux), des artistes drag qui n’ont pas peur de performer sur l’asphalte en talons aiguilles, des spectacles pour les familles, pour les fêtard·e·s, pour les militant·e·s, pour les romantiques et pour les fans de Céline, comme moi.
C’est grand, c’est beau, c’est un peu fou. Comme notre Village Et au-delà du spectacle, il y a tout ce qu’on ne voit pas : les petites mains qui montent les scènes, les artistes qui répètent, les commerçant·e·s qui préparent leurs belles terrasses, les organismes communautaires qui tiennent des kiosques pour vous rencontrer. Il y a les résident·e·s qui sortent leurs drapeaux et leurs plus beaux kits colorés. Les enfants qui dansent sur de la musique techno à 14 h l’après-midi avec des «puppy», des scènes qu’on ne peut voir que dans le Village. Et des bénévoles qui sourient après 12 heures debout.
On parle souvent de retombées économiques, et oui, elles sont réelles (merci à vous qui achetez un café glacé, un harnais fait ici ou vous qui profitez d’un super repas dans nos restaurants du Village). Mais les retombées humaines, elles, sont incalculables. Le sentiment d’appartenance. La fierté d’habiter ici et d’y faire des affaires. La découverte d’une nouvelle identité.
On oublie aussi l’effet à long terme. Il y a des gens qui viennent vivre dans le Village parce qu’ils ont eu un coup de cœur pendant la Fierté. Des gens qui osent enfin sortir en public main dans la main. Des ados qui prennent conscience qu’ils et elles ne sont pas seul·e·s. Ça, ça ne se mesure pas. Et ça vaut tous les budgets du monde.
Cette année, la Fierté, c’est aussi une manière de dire haut et fort que le Village est vivant, aimant, résistant. Et qu’on est encore (et toujours) un territoire queer, fêtard, créatif et innovant à la fois. Malgré les défis des dernières années, le Village est important tous les jours de l’année, mais encore plus durant la Fierté. Et nos commerçant·e·s vous attendent avec grande impatience.
Simon Gamache, directeur général de Fierté Montréal, l’a dit mieux que personne : « Cette année, nous voulons que le Village soit vécu comme un lieu de convergence, un espace d’ancrage, de rayonnement et de reconnaissance pour les communautés 2SLGBTQIA+. Cette collaboration avec la SDC du Village permet de faire de la Fierté un projet de société, notamment avec les commerçant·e·s du Village »
Et nous savons qu’il faut du courage politique pour soutenir cette ambition. Robert Beaudry, conseiller de ville du district de Saint-Jacques, le rappelle avec justesse : « La Fierté, c’est un moment phare qui nous rappelle à quel point notre ville est forte et belle dans toute sa diversité. Soutenir les initiatives de la SDC du Village, c’est faire le choix d'une métropole inclusive, libre et vibrante de son identité urbaine. Je suis fier de voir le Village et toute la ville s'illuminer de mille couleurs. Merci à toutes celles et ceux qui s'impliquent. Ensemble, continuons à bâtir une ville accueillante et solidaire.»
Du côté économique, notre partenaire Simon Déry, directeur général de la Caisse Desjardins du Quartier-Latin de Montréal, nous le rappelle : « Une Fierté forte dans le Village, c’est un moteur économique pour les commerçant·e·s d’ici. Nous sommes fier·ère·s de soutenir une programmation qui unit l’impact culturel à des retombées concrètes pour notre collectivité. »
Pendant la Fierté, le Village va devenir un quartier-spectacle, une scène à ciel ouvert où chaque tronçon, chaque vitrine et chaque voix contribuent à une immense œuvre collective.
Voici quelques événements à ne pas manquer dans le cadre du Pôle Village de Fierté Montréal et de la SDC du Village en 2025 :
• 31 juillet : Drag! En trois actes – 18h - Scène Dovato - Rue Sainte-Catherine Est
• 1er août : Complètement Gaga par Lady Boom Boom 18h - Scène DovatoRue Sainte-Catherine Est
• 2 août : Special K + Alex & Miss Rosay – 18h - Scène Dovato - Rue Sainte-Catherine Est
• 3 août : Contes, chants et merveilles – 14h - Scène Dovato - Rue Sainte-Catherine Est
• 3 août : Stéfane Lippé – 18h - Scène Dovato - Rue Sainte-Catherine Est
• 4 août : La Course Capotée – 18h – Scène Dovato - Rue Sainte-Catherine Est
• 5 août : Diablos Boylesque Latinx – 18h - Scène Dovato - Rue Sainte-Catherine Est
• 5 et 6 août : Des gags et des paillettes – 18h – La National
• 6 août : Bloc Bollywood – 18h - Scène Dovato - Rue Sainte-Catherine Est
• 7 août : Poulin + La Sécurité – 18h - Scène Dovato - Rue Sainte-Catherine Est
• 8 août : Le Bus-École de Bimbo – 18h - Scène Dovato - Rue Sainte-Catherine Est
• 8 et 9 août : Journées communautaires – 11h à 18h – Sur Sainte-Catherine Est
• 9 août : Pour que tu m’aimes encore – 18h - Scène Dovato - Rue Sainte-Catherine Est
• 10 août : L’effet McCoy – 18h - Scène Dovato - Rue Sainte-Catherine Est
Et que dire du défilé? Cette marche annuelle, qui clôture la Fierté le 10 août, est toujours un moment fort. Voir passer des centaines d’organisations, de familles, de collectifs et d’individus, drapeaux au vent, c’est beau à pleurer. Et depuis 2024, le défilé se termine en plein cœur du Village, sur la rue Atateken, pour vous permettre de venir directement à la rencontre de nos commerçant·e·s.
Je peux dire avec certitude que la programmation que vous proposent la SDC du Village et Fierté Montréal cette année va vous plaire, car elle est comme vous : unique, excentrique et inclusive.
Je vous invite à vivre cette Fierté avec nous. Venez voir, entendre, sentir. Venez marcher, applaudir, pleurer si ça vous prend. Venez aimer. Venez rire. Venez découvrir. Et venez nous dire que vous êtes là. Que nos commerces du Village comptent pour vous.
Et surtout, venez avec fierté.
Tous les détails de la programmation sont sur www.villagemontreal.ca et sur www.fiertemontreal.com.
Bonne Fierté, mon Village.6
PARTENAIRE PRINCIPAL
Lorsque on a parlé à Bells Larsen, l’artiste était censé être en Californie dans le cadre d’une tournée nord-américaine.
C’est toutefois du confort de sa maison à Montréal qu’il a discuté avec Fugues. C’est que l’artiste s’est vu forcé d’annuler la partie américaine de sa tournée, faute de pouvoir demander un visa parce que le Service d’immigration américaine ne reconnaît plus que l’identification qui correspond au sexe assigné à la naissance, une situation qui a fait couler beaucoup d’encre (et qui a valu, entre autres, un passage à Tout le monde en parle), alors que le président Donald Trump a, durant les derniers mois, renforcé ses mesures en immigration et contre « l’idéologie de genre ». Bells Larsen allait présenter son deuxième album, Blurring Time, sorti en avril, dans lequel il mélange sa voix auparavant aiguë et sa voix actuelle, plus grave, créant un opus unique qui, par ces harmonies, sert de capsule temporelle.
Certainespersonnestransrenientleur«ancienne»personne,maisçanesemblepas êtretoncas.Pourquoi?
BELLS LARSEN : Dans ma salle à manger, j’ai plein de photos de moi et ma blonde partout. Il y en a plein de nous durant ma transition, parce qu’on est ensemble depuis quatre ans, et j’ai commencé la testo il y a trois ans. Je ne veux pas qu’il y ait juste des photos de
nous live. J’aime tellement ça qu’il y ait des photos de nous durant toute notre relation. Mon sentiment principal est que je ne pourrais être le « moi » de maintenant sans le « moi » du passé. Je pense que c’est tout à fait valide qu’il y ait du monde trans qui veuille mettre leur vieille version de soi de côté ou même l’effacer, pour se concentrer sur leur version qui est au présent. Je comprends tout à fait. Mais je pense qu’une partie vraiment importante de mon processus de coming out et aussi de transition a été d’inclure la vieille personne avec moi. J’avais plein de problèmes d’estime de soi et je pense qu’il fallait offrir à cette personne de la compassion pour continuer à grandir.
Montréaladepuislongtempslaréputationd’êtreuneexcellentevillepourlesartistes,etplus particulièrementlesartistesissusdeladiversité.Sens-tuquecetteréputationtientencore aujourd’hui?
BELLS LARSEN : C’est une très bonne question. Tu touches tellement de choses dont j’ai discuté avec des amis ou avec ma blonde dernièrement. Je trouve que dans cet âge digital où on est tous un peu connecté.e.s, ce n’est pas aussi important où tu es. Il n’y a pas vraiment les frontières avec l’art et la musique. Mais aussi, j’haïs ça, la technologie, j’haïs ça, être sur mon cell, alors c’est aussi vraiment important pour moi d’être groundé, de regarder autour de moi et de m’investir dans ma communauté. Je veux être un artiste montréalais, un artiste montréalais queer.
Je suis vraiment reconnaissant des quatre-cinq dernières années à Montréal. C’est tellement une belle place pour être un musicien, pour être une personne queer. Je suis tellement en amour avec cette ville-là. Je vais toujours avoir un coup de cœur pour Toronto, parce que je viens de là, mais je pense que Montréal, c’est plus artist-friendly. C’est plus lent, c’est beaucoup plus beau. Je suis vraiment reconnaissant de cette ville qui m’a laissé découvrir qui je suis et je me demande si j’aurais pu faire ça à Toronto, ou s’il aurait fallu que je travaille trois jobs pour avoir un loyer. Je veux que le monde, peu importe anglos ou francos, me prenne au sérieux. Je veux me sentir bienvenu dans les deux communautés. Et je veux que le monde me prenne au sérieux comme artiste queer et trans, mais peu importe qui m’écoute. J’étais tellement touché après l’entrevue de Tout le monde en parle. Ils ont posté ma photo sur Facebook et il y avait tellement de beaux commentaires. Il y avait un monsieur de Saint-Jérôme en chest qui boit une bière sur sa photo de profil avec sa blonde, mais il est comme : « Wow, belle découverte, ce gars-là ! ». J’aime ça. Je veux toujours, toujours que le monde avec lequel je partage des expériences de la vie voie leur histoire reflétée dans les miennes, mais je veux aussi que tout le monde voie un point d’accès dans ma musique, parce que je pense qu’il y a des thèmes universels dans ma musique.
Celatedéçoitquetonhistoiredevisaaitdéviél’attentionauxdépensdetamusique?
BELLS LARSEN : Non, pas vraiment, parce que d’un point de vue global, c’est tellement important de savoir ce qui se passe, que les décisions gouvernementales touchent les personnes trans. Ce n’est pas théorique, ce n’est pas quelque chose d’abstrait, de loin. C’est quelque chose de vrai, qui affecte des communautés marginalisées. Alors, je ne suis pas content, mais je suis reconnaissant que mon histoire puisse démontrer qu’on est en train de vivre quelque chose de super intense et dont il est important de discuter. D’un point de vue personnel, je suis confortable de parler de ce qui est arrivé avec mon visa durant les entrevues.
Dans mes communautés, je trouve que les conversations à propos de mon visa arrivent de moins en moins et que le monde reste pour la musique. Ma grande inquiétude avec l’affaire du visa était que ça devienne une grande histoire et que, après ça, personne ne m’écoute. Mais ce n’est vraiment pas le cas. C’est sûr que c’est dommage que je sois devenu viral pour de tristes raisons, mais je pense que le monde a step around pour m’écouter, parce que la musique est bonne. J’aurais souhaité que l’on me découvre d’une autre manière, mais aussi je pense que tout arrive pour une raison, et que si je peux souligner à quel point les personnes transgenres sont traitées de manière horrible au niveau gouvernemental, mais aussi partager mon histoire personnelle par le biais de la musique, je prendrai ce que je peux.6
PHILIPPE GRANGER pg.philippegranger@gmail.com
INFOS | https://bellslarsen.com
Si on l’a d’abord connu pour ses vidéos de voyage et d’enseignement de langues avec son ancienne collègue Jo Franco, il est désormais connu pour ses vidéos en solo, où l’on retrouve encore son amour pour les voyages et les langues (plus particulièrement le français), mais aussi du contenu plus introspectif, voire philosophique. Mais celui qui habite désormais à Paris ne se limite pas simplement aux vidéos et multiplie les projets (dont des infolettres, des ateliers et des cours de français) pour s’assurer qu’il ne s’ennuie jamais ! Fugues l’a rencontré à Paris.
Pourquoisens-tulebesoindefaireautrechosequedesvidéos?YouTube,cen’estpas suffisant?
DAMON DOMINIQUE : Lorsque tu fais du YouTube, ton travail est tellement virtuel. Je suis seul. Je filme une vidéo. Je la monte moi-même et je la publie. Et, oui, techniquement, les gens la voient, mais je suis toujours dans mon appartement. C’est pourquoi j’ai commencé à réaliser tous ces autres projets. Par exemple, l’atelier (workshop). C’est cool : je peux gagner de l’argent en le faisant, et c’est épanouissant. Pour que j’aie envie d’entrer en contact avec les gens et de rencontrer de vraies personnes, il faut vraiment que je développe d’autres aspects de ma carrière. Aussi, la vie n’est qu’un test à la fin de la journée. On ne fait que tester les choses. Je teste tout pour voir ce que j’aime faire.
Aufildesannées,tesvidéossontdevenuespluslonguesetellesfonctionnenttoutesautant. Pourquoi?
DAMON DOMINIQUE : Dans le monde des médias sociaux, tout le monde et sa mère vous disent de poster des reels, des TikToks... Je n’aime pas consommer du contenu comme ça. C’est donc un risque de ne pas publier grand-chose sur Instagram et d’aller à l’autre extrême en faisant une vidéo de 40 minutes où je ne fais que parler. Et ces vidéos semblent toujours être les meilleures, pour une raison ou une autre. Ce sont celles où je fais le moins d’efforts, et c’est toujours frustrant ! (Rires.) Il faut aimer ce que l’on fait. Si je n’aime pas faire des vidéos courtes mais que je le fais, je me piège encore plus, parce que si les vidéos courtes deviennent populaires, je dois continuer à les faire.
As-tu déjà été inquiet que les vidéos plus personnelles que tu fais affectent ta vie amoureuseoueffraientdepotentielspartenaires?
DAMON DOMINIQUE : Il y a eu un moment sur ma chaîne où je faisais une série intitulée Dating with Damon, où je parlais de quelques rendez-vous différents que j’avais eus avec des hommes internationaux. J’ai des histoires encore plus intéressantes maintenant, mais j’ai arrêté de le faire parce que je ne voulais pas que les gens aient l’impression que j’allais juste à un rendez-vous pour une histoire que j’allais raconter... Mais en même temps, c’est intéressant !
C’est un exercice d’équilibre. Quoi que je dise dans une vidéo à propos de quelque chose qui se passe dans ma vie et qui pourrait impliquer d’autres personnes, elles n’ont pas de plateforme pour se défendre. Je ne dis pas de mal de qui que ce soit, mais tout de même. Je peux publier toutes mes pensées, mais eux n’ont pas vraiment la possibilité de répliquer.
Tufaismoinsdeleçonsdelanguesurtachaîne.Pourquoi?
DAMON DOMINIQUE : Encore une fois : il faut faire attention au contenu que l’on crée, car on s’enfonce dans un certain trou. Il faut être stratégique dans le choix des vidéos que l’on fait. Je pense que ce qui est bien avec ces vidéos sur les pensées, la philosophie, l’amour, les médias sociaux... c’est qu’on n’est pas vraiment enfermé dans un cadre. J’ai l’impression qu’il s’agit plutôt d’essais vidéo. L’Internet a connu différentes époques et à l’époque, j’avais l’habitude de faire ces leçons parce que ça n’existait pas. Aujourd’hui, on peut les trouver beaucoup plus rapidement. Je ne pense donc pas que les gens regardent encore autant ce genre de vidéos. Je pense que les choses vont changer encore plus vite avec l’IA. C’est pourquoi je pense qu’il est intelligent pour moi — et pour tout le monde — de pivoter et d’aller vers ces vidéos plus longues, plus intéressantes et plus humaines.
Tuesunpassionnédevoyage.Tun’asjamaisétéinquietd’êtrehomosexueldansdespays moinsouverts?
DAMON DOMINIQUE : Je n’ai pas peur. Peut-être que je devrais avoir plus peur. J’ai l’impression que le monde me dit : « Damon, tu dois avoir plus peur, tu dois faire attention ». Mais, heureusement, je n’ai pas eu d’expériences folles qui me feraient craindre le monde. Et je pense qu’il est important de le dire. Bien sûr, on peut peut-être invoquer les privilèges,
mais en fin de compte, il est important de dire que j’ai voyagé dans le monde entier et dans des pays où les droits des LGBT n’existaient pas et que je me suis senti très bien et que personne ne s’en est soucié. Parfois, il y a ce que dit le gouvernement et puis il y a ce qui intéresse les gens. La plupart du temps, ils s’en fichent, ils veulent juste que vous soyez une personne sympathique. C’est ce que j’ai toujours ressenti. Le fait que je sois gai n’est pas une raison pour ne pas aller dans un pays. Je pense que c’est en fait une raison d’aller dans un pays, pour montrer aux gens qui sont là et qui sont gais qu’ils peuvent se sentir vus, ou aussi pour montrer aux gens que je ne cherche pas leur approbation ou leur désapprobation, que je vis simplement ma vie, que je suis heureux et que je passe du bon temps. Je pense que c’est littéralement ce qui peut changer l’opinion des gens. Tout le monde se fait une idée, jusqu’à ce qu’il rencontre la bonne personne. Il faut donc être cette personne. Parcourez le monde et changez l’opinion des gens, simplement en étant vous-même !
TuasétéquelquesfoisàMontréal.As-tudeslieuxdeprédilectiondanslamétropole?
DAMON DOMINIQUE : J’aime qu’à Montréal, on trouve des terrains de volley-ball partout, comme à côté du Mont-Royal. C’est random! Il y a le PY1, qui n’existe plus. Je me suis tellement amusé là-bas. J’ai été au Stock, c’est toujours amusant ! Et l’Orange Julep. J’adore. La nourriture est horrible, mais l’ambiance est super ! J’y ai tourné une vidéo à l’époque. Il y a aussi le belvédère Kondiaronk, faire du vélo au bord du canal Lachine, Habitat 67, la friperie Eva B... Ce ne sont que quelques endroits dont je me souviens. Il y a Rachelle Béry, locaux. On a l’impression d’être dans un film du début des années 2000, il y a encore un côté punk ou rock. 6
PHILIPPE GRANGER pg.philippegranger@gmail.com
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Cinq ans après avoir lancé le balado Entre2lèvres qui a propulsé leur carrière, Mona de Grenoble et Rainbow reviennent à la charge avec une édition spéciale talk-show, le 29 juillet à l’Olympia de Montréal.
Pourquoirevenez-vousàvosanciennesamours?
MONA : Lors de ma première médiatique, Rainbow m’a dit que ce serait nice de refaire Entre 2 lèvres, le podcast qui a lancé beaucoup de choses pour nous deux. On a été beaucoup écoutées et on a rempli le Cabaret Mado je sais pas combien de fois. On avait envie de se péter un trip entre chums et d’avoir du monde qui nous surveille !
RAINBOW : C’est un projet qui nous a beaucoup fait rayonner dans un moment de marde. On a lancé Entre 2 lèvres en pleine pandémie, quand les bars étaient fermés, avec deux techniciens devant nous. Rapidement, on a rejoint beaucoup d’abonné.e.s et on a reçu des invité.e.s vraiment flyé.e.s !
Le29juillet,àquoilepublicpeut-ils’attendre?
MONA : À beaucoup de crasseries ! On ne va pas se dénaturer parce qu’on est à l’Olympia
RAINBOW : Je ne veux pas voler de punchs, mais on va avoir des invité.e.s surprises et le party va commencer du moment où les gens vont scanner leur billet.
MONA : C’est vendeur, ça ! Asti que tu l’as, l’affaire ! Il y aura décor, conception d’éclairage et des duos d’invité.e.s l’fun. On est presque dans une formule talk-show avec beaucoup d’improvisation.
Quelleétaitvotrelignedirectriceaudébut?
RAINBOW : On n’en avait pas vraiment. On voulait juste s’amuser avec les invité.e.s. On ne faisait pas un podcast éducatif financé par le gouvernement !
MONA : Durant la pandémie, on voulait surtout exister.
Quelmotdécritlemieuxl’évolutiondevotrecarrièreindividuelledepuis?
RAINBOW : Créativité : le podcast m’a permis de voir que j’étais capable de puncher et que je pouvais être plus crue dans mon animation, parce que j’étais plus réservée en spectacle. Le podcast m’a aussi aidée à trouver une boîte de gérance et à mener des projets auxquels je rêvais depuis des années.
MONA : Épanouissement : le podcast m’a permis de peaufiner ma dégaine et de trouver la personne que Mona est en tant qu’humoriste, plus qu’en tant que drag qui anime. Par la suite, j’ai commencé Le prochain stand-up.
RAINBOW : Je lui suggère aussi le mot « assumée ». Ça faisait longtemps qu’elle rêvait de faire de l’humour et qu’elle ne l’assumait pas.
MONA : Tu as tout à fait raison.
Nommez-moiuneoudesqualitésdel’autrequevousaimeriezposséder?
Rainbow - Son rire est crissement contagieux ! Moi, je ne l’ai pas eu facile durant la pandémie. C’était rassurant qu’une belle conne comme elle soit à mes côtés. Elle me fait du bien. Son rire est rassurant. Elle trouve toujours le bon mot autant pour te faire chier que pour puncher !
MONA : Malgré son angoisse éternelle et son Pepto Bismol par intraveineuse, j’admire sa confiance. J’aspire à ça. J’aime aussi son côté entrepreneurial, son côté fonceur et créatif. Rainbow makes shit happens. Moi, sans l’équipe qui m’entoure, je ne ferais rien de mes journées.
Mona,entournée,tudemandessouventaupublicsituvastroploinetlesgensterépondent quenon.Danslepodcast,telaisses-tuallerà100%?
MONA : Bien sûr ! C’est arrivé qu’on retire des passages au montage. C’est ça, le danger de me donner un micro avec un verre dans le nez. Quand j’improvise dans le podcast, je me lâche lousse, alors que mon show sur scène est scripté. Je me suis gardé quelques réserves en l’écrivant, parce que j’ai un nouveau public qui vient de la télévision. Je vais probablement être plus trash dans le prochain. Je n’aurai plus la peur de perdre du public.
Rainbow,tun’aspasbeaucoupdefiltreauquotidien.Yvas-tuallindanslepodcast?
RAINBOW : Relativement. Depuis que je fais la tournée du bingo, je réalise que j’ai encore moins de filtre. Avant, j’avais plus peur des répercussions. Heureusement, au Québec, les gens font la part des choses en écoutant nos podcasts.
MONA : On ne se censure pas, mais on ne fait pas exprès d’être trash pour être trash. Le vulgaire, c’est quand même une valse. Il faut en retenir un peu et en relâcher au bon moment.
Quelssontvosautresprojets?
MONA : En août, je repars en tournée au moins jusqu’en septembre 2026. Sinon, j’ai des projets dont je ne peux pas encore parler. Ce n’est pas de la télévision ni du variété. C’est autre chose.
RAINBOW : En plus de la tournée de bingo, je reprends les représentations de La cage aux folles.6
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | ENTRE 2 LÈVRES ; Le TALKSHOW, le mardi 29 juillet à 19h30. Les portes ouvent à 18h30. https://www.olympiamontreal.com/show/entre-2-levres/ Mona deGrenoble : https://monadegrenoble.com
Rainbow : https://rainbowdrag.com
PREMIER LONG MÉTRAGE POUR JP BERGERON
«Old Guys in Bed» ou pas de honte à être vieux
Si l’on connaît Jean-Pierre Bergeron pour ses rôles au cinéma et à la télévision depuis des décennies, ce n’est que depuis peu que l’on peut apprécier son travail de réalisateur. Plus de dix ans après avoir réalisé AlonewithMr.Carter, un court métrage mettant en vedette entre autres Robert Naylor, celui que l’on a connu (parfois comme un dur) dans des œuvres comme LesfillesdeCaleb, Lesdoigtscroches,L’eauchaude,l’eaufrette,Faitsdivers ou Lepurgatoiredes intimes, signe son premier long métrage, OldGuysinBed: un film qui explore les relations entre personnes homosexuelles âgées à l’ère numérique actuelle. L’œuvre, qui sera distribuée prochainement au Québec et au Canada, sera présentée début août au festival Fantasia. De quoi réjouir son réalisateur, à qui nous avons pu parler.
Quelleestlagenèsedetonpremierlongmétrage,OldGuysinBed?
JEAN-PIERRE BERGERON : Après le succès d’Alone with Mr. Carter, j’ai essayé d’avoir du budget pour faire un film d’un million de dollars. Je pensais que ça allait me prendre six mois, un an. Eh bien non : il y a beaucoup de monde qui veulent un million pour faire un film ! (rires) Tout ça pour dire que j’ai passé huit ans à développer deux longs métrages, qui seront les deux autres films de la trilogie. Je n’étais plus capable d’être la personne qui voulait faire son premier long métrage. Je n’en parlais même plus à mes amis, j’étais gêné !
Là je me suis dit : je peux en écrire un autre, où, dès le départ, c’est écrit pour être low budget, avec peu de personnages, peu de lieux. Mais je me suis dit aussi : « Faut que ce soit quelque chose que tu aimes autant que les deux autres. » Ce qui est le fun avec les films low budget, c’est que les films se font.
Lefilmdonneunevisibilitéauxgaisâgés,qu’onvoitrarementàl’écran.
JEAN-PIERRE BERGERON : Le film montre la vie très réelle de milliers et de milliers de gais âgés à travers le monde. Ça montre vraiment ce qui se passe dans ce milieu, notamment en ligne. Et en ligne, c’est difficile de faire confiance aux gens.
Tonfilmfaitréférenceàd’autresœuvres.Ya-t-ildesfilmsquit’ontinspirédansce processus?
JEAN-PIERRE BERGERON : J’ai été très marqué par Sunday Bloody Sunday, de John Schlesinger. Il y avait un gai âgé — joué par Peter Finch, qui est un homme extraordinairement beau — et Murray Head, qui était son jeune amant. Dans le temps, on appelait ça « avoir des amants », c’est fou ! (rires) C’est la première fois que, dans un film non porno, deux hommes adultes se frenchent. Et moi, dans mon film, je me suis dit : « Il faut qu’il y ait deux hommes âgés qui se frenchent. »
Danslemêmeesprit,ilyaunplanquimontrelonguementlecorpsnud’unhomme âgé.
JEAN-PIERRE BERGERON : Ça, c’est comme ma revanche sur Roger Vadim. Je m’explique : Roger Vadim, il a fait Et Dieu… créa la femme avec Brigitte Bardot, dans les années 1950. Ça a été très très populaire, et ça a un peu fait scandale. Il y a un plan assez célèbre où la caméra se promène sur le corps de Bardot, de dos. Et moi je me dis : « Si Roger Vadim avait le droit de faire ça, comment ça se fait que ce n’est jamais arrivé pour le corps d’un homme âgé ? » Ce plan-là, il est très important pour moi, politiquement.
Tuaspubliquementfaittasortieduplacardplustarddanstacarrière.As-tusentiun jugement?
JEAN-PIERRE BERGERON : Je ne pense pas. Quelque chose dont je suis très fier, c’est que, quand je suis sorti du placard, je m’étais dit : « La première fois que tu vas avoir un film qui sort, tu vas sortir du placard publiquement dans les médias. » Moi, j’étais déjà sorti dans le métier, avec mes amis et ma famille. Mais là, je pouvais commencer à faire des entrevues où je dis : « Ben oui, j’ai beaucoup d’amis qui sont gais… » Non, ça n’a pas de bon sens ! J’ai pensé à ma carrière d’acteur, et je me suis dit : « Écoute, moi je suis content de ma carrière, mais si la conséquence, c’est que je suis casté juste dans des rôles de gais — et donc beaucoup moins —, ce sera ça. » Dans les faits, on a continué à m’approcher pour le même genre de rôles, c’est-à-dire souvent des hommes hétéros — ou qu’on présume hétéros —, des figures d’autorité, des policiers, des chefs d’entreprise, etc. Mais on m’a approché plus souvent pour des rôles gais. Avant ça, je ne sais pas, peut-être que le monde avait peur que je dise non ou que je sois insulté ! Depuis lors, j’ai joué une trans dans Complexe G, ensuite un vieux gai — un des rares ! — dans Faits divers. Donc, en fait, mon casting s’est élargi !
TuviensdejouerdansLadernièrecommunion.Raconte-nous.
JEAN-PIERRE BERGERON : Oui, avec Guy Jodoin et Fayolle Jean. On joue trois Frères qui défroquent du jour au lendemain. C’est intéressant de voir que moi, je joue le vieux grincheux hétéro à la recherche de la fille qui l’avait ghosté — avant même que le mot existe ! — à 18 ans. Guy Jodoin, que je connais comme hétérosexuel, joue un gai. C’est intéressant de voir ça !
Tuestrèsouvertparrapportàtagérontophilie.T’a-t-ondéjàcritiqué àcesujet?
JEAN-PIERRE BERGERON : Quand j’ai commencé ma vie de jeune gai, je me suis fait taquiner plusieurs fois. On me disait : « Prends-toi pas un appartement au troisième étage, ils vont faire une crise cardiaque. » Ça me faisait encore une autre différence !
Il y a tout un discours à l’effet que les personnes gérontophiles ont eu des pères inadéquats et qu’on recherche notre père. Ça ne tient pas debout. C’était important pour moi, dans le film, de mentionner ça. Il y a un malentendu. On n’est pas des malades parce qu’on aime les hommes âgés. C’est simplement comme ça.6
PHILIPPE GRANGER pg.philippegranger@gmail.com
INFOS | OLD GUYS IN BED sera présenté en première mondiale lors de la 29 e édition de Fantasia, le dimanche 3 août à 19h, au Cinéma du Musée. Le film n’a pour l’instant aucune date de sortie commerciale.
Avec un million de mentions J’aime sur TikTok, plus de 62 000 abonné.e.s et des vidéos vues des centaines de milliers de fois, le Montréalais Nic Marna prouve l’attrait grandissant pour les opinions littéraires vivantes, nuancées et accessibles, ainsi que pour les recommandations de livres queers incontournables.
Quandas-tucommencéàpartagertesimpressionsdelecteur?
NIC MARNA : En 2020, durant la pandémie, j’ai remarqué que beaucoup de gens parlaient de lecture sur TikTok. J’utilise les plateformes depuis toujours, mais je n’avais jamais fait ça. Tranquillement, j’ai tissé des liens avec d’autres créateurs de contenu sur la littérature. J’intervenais en commentant leurs vidéos. Ils me posaient des questions. Puis, j’ai décidé de faire ma première vidéo. Au début, je ne montrais pas mon visage et je ne parlais pas. Peu à peu, les choses ont changé. Nous voici aujourd’hui cinq ans plus tard.
Commentexpliques-tutonsuccès?
NIC MARNA : Je crois qu’il y a un besoin pour des personnes qui parlent de livres de façon plus nuancée. Quand les gens pensent à Booktok au premier niveau, il manque souvent de nuances, les gens détestent ou adorent, et ils ne parlent pas vraiment de l’histoire. De mon côté, j’ose croire que j’en parle de façon plus recherchée. Même si je fais parfois des vidéos où je présente plusieurs livres très rapidement et que ça pogne, je ne fais pas ça pour ça. J’essaie surtout de m’amuser, d’utiliser la plateforme de façon organique et de proposer régulièrement des livres dont les gens n’ont jamais entendu parler.
Jusqu’àtoutrécemment,lesgensignoraientquetuétaisunQuébécoisquiparleaussi français.Pourquoi?
NIC MARNA : TikTok aime le contenu niché. Quand tu sors de ta zone pour parler d’autre chose, ça ne fonctionne pas et ça te fait rejoindre des gens qui font des commentaires médium-saignant. Tu le sais tout de suite quand tu publies une vidéo qui rejoint un public qui n’est pas celui que tu avais en tête. Donc, en restant dans la case de la littérature anglophone, c’était plus confortable et j’appréciais ma communauté.
Cela dit, je lis dans les deux langues depuis toujours. Au cours des dernières années, j’ai constaté que je lisais beaucoup plus en anglais et je me suis fixé un but personnel de lire autant en français. Je me suis dit que si j’en parlais publiquement, il faudrait que je le fasse pour vrai et que je sois tenu de continuer.
As-tuundiplômeenlittératureouencréationlittéraire?
NIC MARNA : Non. J’ai suivi des cours au cégep et à l’université en création littéraire, mais rien de trop concret. J’ai fait mes études en marketing. Cela dit, je crée aussi de mon côté. Comme j’écris en anglais, j’ai développé un sens critique sur mon travail en lisant souvent en anglais.
Quelleesttonoccupationprincipale?
NIC MARNA : J’ai fait toute ma carrière en marketing : je suis passé par les réseaux sociaux, le copywriting, le marketing digital et le marketing d’influence. Aujourd’hui, je me spécialise en partenariats marketing/influence et en brand marketing (image de marque, projets spéciaux, développement de marque etc.). Toutes les étapes de mon parcours en marketing ont un impact sur ce que je fais sur les réseaux sociaux.
Oùpeut-onliretontravailcréatif?
J’écris sur Substack et j’ai été publié dans plusieurs magazines et journaux. Je viens d’écrire un texte commandité pour Hinge. J’écris surtout de la fiction et de la poésie, dont un roman qui n’est pas encore publié.
Àl’approchedeFiertéMontréal,as-tutroissuggestionsdelivrequeers?
NIC MARNA : Le Straight Park, de Gabriel Cholette . C’est un des meilleurs livres que j’ai lus cette année. On est à l’intersection du monde queer montréalais et bilingue. Je me suis beaucoup reconnu dans sa façon de présenter l’aspect bilingue de la ville.
Valide, de Chris Bergeron. J’adore son univers. Son livre est conçu de manière tellement unique. C’est un mélange d’autofiction et de science-fiction, qui parle d’intelligence artificielle et de trans identité. Arrête avec tes mensonges, de Philippe Besson . Un classique. Comme c’est l’été, ça me fait penser à lui. Il me fait pleurer comme ça ne se peut pas. Je suis très intéressé par le passé et le présent qui sont en conversation comme dans son livre.
Quelesttonlivrequeerpréférédetouslestemps?
NIC MARNA : In the dream house de Carmen Maria Machado. C’est le mémoire d’une femme queer qui vit une relation abusive. On la suit avant, pendant et après. Chaque chapitre vient réinventer l’histoire. C’est impossible à expliquer, mais c’est tellement bon !
Combiendetempsconsacres-tuàlalecture?
NIC MARNA : Je lis plus d’une centaine de livres par année, soit environ deux à trois par semaine. Je lis surtout le soir avant de me coucher. Je pense toujours à la lecture et à l’écriture. C’est une histoire sans fin.6
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com INFOS | https://www.tiktok.com/@bookbinch https://www.instagram.com/bookbinch/ https://substack.com/@bookbinch
L'équipe de la Galerie Dentaire est ravie de vous informer que la relève de la clinique est maintenant complétée. Les nouveaux dentistes, Dr Bossé et Dr Dandan, ont rejoint l'équipe du Dr Langlois afin de vous prodiguer des soins exceptionnels.
Au plaisir de vous y voir et revoir!
Le poète d’Ottawa Ben Ladouceur aime tellement Montréal qu’il a décidé d’y situer l’action de son tout premier roman, IRememberLights, un récit initiatique queer acclamé par la critique.
Ce roman historique nous transporte dans le Montréal d’Expo 67 et suit les aventures d’un jeune homme gai de 19 ans, fictif mais très crédible, alors qu’il découvre sa sexualité et tombe amoureux pendant le Summer of Love. Le livre se termine dix ans plus tard, avec le tristement célèbre raid policier de 1977 au bar Le Mystique / Truxx, où 146 hommes gais sont arrêtés par des policiers armés de mitraillettes. C’est un des plus gros coups de filet contre la communauté LGBTQ+ dans l’histoire canadienne.
Le roman de Ben Ladouceur est à la fois un hommage vibrant à la vie gaie et un acte de mémoire queer, empreint de résilience et de fierté. Lauréat du prix Dayne Ogilvie du Writers’ Trust of Canada (remis aux auteur·ices LGBTQ émergent·es) et finaliste aux Lambda Literary Awards, Ladouceur sera écrivain en résidence à l’Université d’Ottawa en 2026. Il nous a accordé une entrevue franche et généreuse, qu’on a légèrement écourtée pour des raisons de clarté.
Combiendetempst’asprisl’écritureduroman,del’idéejusqu’àlapublication?
BEN LADOUCEUR : J’ai eu la chance d’avoir une résidence d’écriture de trois mois à la maison Al Purdy en 2016. Je me suis dit : « Bon, j’y vais en septembre, je ressors en novembre avec un roman. » Spoiler : ça ne s’est pas passé comme ça. Ça m’a pris huit ans pour écrire I Remember Lights.
Qu’est-cequit’apousséàécrireunromanquisepasse10ou20ansavanttanaissanceen 1987?
BEN LADOUCEUR : J’ai toujours été fasciné par Expo 67. À l’université, j’ai vu un documentaire de l’ONF là-dessus, puis je suis allé sur l’île Sainte-Hélène pour voir ce qu’il restait des pavillons. Tout le monde est allé à Expo 67, toutes les vedettes, tous les visages connus de l’époque y ont mis les pieds. C’est un événement que les gens évoquent toujours avec chaleur. Il y avait quelque chose de joyeux, même du côté queer. Y’a des histoires de drag queens qui y sont allées en drag! C’était un endroit où on se sentait un peu plus libre dans sa peau. Pis faut le dire : c’était très camp!
J’aiaussiregardéTruxx,uncourtdocude20minutesréaliséparHarrySutherlanden1978. Quandonraconteunehistoirequeer,c’estimportantdemettreleschosesencontexte. Ensuite,j’aiinterviewéPaulKeenan,quiétaitprésentauTruxxlesoirduraid,pisquiapparaît dansledocu.Ilm’araconté,minuteparminute,toutcequis’estpassécettenuit-là.
BEN LADOUCEUR : Paul m’a aussi mis en contact avec Jeff Richstone, un avocat qui représentait plusieurs gars arrêtés ce soir-là, pis qui ne voulaient pas juste se laisser faire. Ils ont voulu se battre. C’est pour ça que mon livre se termine le matin après le raid. C’était la fin naturelle de l’histoire.
Montréaln’estpasjusteledécordetonroman,c’estpresqueunpersonnageensoi. BEN LADOUCEUR : Ouais, c’est vrai. Et au lancement de mon livre à Montréal en juin, y’avait une super ambiance. Ça m’a touché, parce que je ne suis pas de Montréal. Mais j’y venais souvent quand j’avais 19, 20, 21 ans. Je me sentais plus libre ici. Je portais une camisole pis je m’en foutais. Je savais aussi que mon personnage principal aurait 19 ans et qu’il vivrait une libération, comme celle que Montréal offre encore aujourd’hui.
L’authenticitéestsuperimportantedansunromanhistorique.Tufaismêmeréférenceà unmurdebriquependantleraiddeTruxx,quandlespoliciersdemandentauxgarsde leverlesmains.
BEN LADOUCEUR : J’ai essayé d’être le plus rigoureux possible avec ces détails-là.
PlusdecinquantemillionsdepersonnesontvisitéExpo67.Toutlemondeaunsouvenir précis,enparticulierlesMontréalais.Est-cequet’asressentidelapressionpourbienrendre l’ambianced’Expo?
BEN LADOUCEUR : Clairement! C’était intimidant, j’te mentirais pas. J’en savais un peu avant de commencer, mais pas tant que ça. J’avais une base sur Expo, une idée générale de l’époque et de l’expérience queer, mais la recherche et l’écriture se sont faites en même temps. Quand tu écris, tu peux te permettre d’explorer. Quand tu publies, là, tu as une responsabilité. Si tu veux tout faire parfaitement dès le départ, tu figes. Faut te donner le droit de chercher en cours de route.
Cechapitrecrucial,àlafin,oùlesgarssontarrêtés,misencellule,puistestéspourlesITSS —commentt’asfaitpourécrireçadefaçonaussiprécise?
BEN LADOUCEUR : Grâce aux conversations avec Paul et Jeff. Ils m’ont donné des détails que je n’aurais jamais pu inventer. C’était précieux.
Lesgenspensentsouvent,àtort,quelespersonnesgaiesétaientmoinsheureusesetmoins héroïquesavantStonewall,etplusheureusesetpluslibresaprès.Tonromancassecette idée-là.
BEN LADOUCEUR : Je suis content que tu aies remarqué ça. Le roman a deux lignes temporelles : une en 1967 où tout semble plus ouvert, les gens pas si « dans le placard », pis une autre en 1977 où la sécurité est fragile. On voit que tout peut basculer. Ce n’est pas vrai que ça va toujours mieux avec le temps. Pour les personnes queers, le progrès n’est jamais linéaire.
MontréaladeuxStonewall:Truxxen1977etSexGarageen1990.JecouvreSexGarage depuisdesannées,etj’aiparfoisl’impressionquesonmytheaéclipséceluideTruxx.Ton romanremetunpeulespendulesàl’heure.
BEN LADOUCEUR : Ouais. C’est super important de se souvenir de notre histoire. The Beautiful Room Is Empty d’Edmund White, par exemple, se termine avec Stonewall. C’est puissant de
lire des récits queer qui nous montrent l’humain derrière les événements historiques.
C’étaitcomment,grandirgaiàOttawa?
BEN LADOUCEUR : J’ai fait mon coming out à 13 ans. J’allais à l’école Canterbury, une école d’arts. Ce n’était pas parfait, mais pas pire comme contexte pour sortir du placard. D’autres élèves de mon année l’ont fait aussi. Je l’ai dit à mes parents un an plus tard. Mais c’était quand même un combat.
Etaujourd’hui,es-tuencouple?
BEN LADOUCEUR : Oui! Mon chum s’appelle Scott. C’est un chanteur. Au lancement d’I Remember Lights à Ottawa, il a interprété des chansons des Mamas & The Papas et des Righteous Brothers — des chansons qui sont dans le livre!
Teconsidères-tucommeunécrivaingaiouunécrivainquisetrouveàêtregai?
BEN LADOUCEUR : J’ai toujours été out, depuis que j’écris. C’est rare que j’écrive quelque chose qui n’est pas influencé par mon vécu queer. Que ce soit de la poésie, de la fiction, même une critique littéraire. Je viens aussi de finir un autre roman historique très queer. Je ne m’imagine pas publier un livre qui n’aborde pas ces thèmes-là. Donc ouais, je suis un écrivain gai. Et j’en suis fier.6
INFOS | I Remember Lights de Ben Ladouceur est publié chez Book*hug Press. Visitez : https://benladouceur.com
To read the original English version of the interview, please visit https://www.fugues.com/categories/english/
Entre partys, prestations de drags, activités communautaires, pièce de théâtre, exposition festivals, galas ou événements plus ou moins underground, découvrez LA sélection des choses les plus gaies, queer (ou LGBTQ-friendly) à faire en ville chaque mois…
Plus d’une dizaine de jours de spectacles (du 31 juillet au 10 août), Fierté Montréal bonifie encore sa programmation pour mieux refléter la diversité — toute la diversité — et mettre en valeur des artistes qui ont à cœur de représenter les communautés LGBTQ2S+. Une grande fête pour toustes, aux couleurs de l’arc-en-ciel. Et on en redemande.
Chris Ngabonziza, responsable de la programmation et du développement artistique de Fierté Montréal, se réjouit de l’édition 2025, sa troisième à la barre du festival. « En toute humilité, j’ai l’impression que la programmation de cette année est une sorte de synthèse de ce que nous avons fait depuis 2022. Nous avons poussé la démarche d’inclusion encore plus loin, dans la continuité des trois dernières éditions. »
Bien sûr, on retrouve les grands spectacles sur l’Esplanade du Parc olympique — 100% Drag, DistinXion, Xcellence et le Méga T-Dance , tous très attendus, et sur l’Esplanade Tranquille (en collaboration avec le Quartier des spectacles). Et nouveauté cette année, la programmation dans le Village s’est beaucoup développée. Outre la journée communautaire, on proposera des spectacles dans le Village — pas juste de l’animation, comme ce fut le cas l’an dernier — grâce à une scène mobile qui se déplacera, au fil de la grande semaine de célébration, à différents carrefours de la rue Sainte-Catherine (dont aux angles de Papineau, de Saint-Christophe).
« Le Village est le cœur symbolique de nos communautés», explique Chris Ngabonziza. Et, en discussion avec la SDC du Village, nous voulions y proposer des spectacles accessibles, sans que le public ait à se déplacer jusqu’au Parc olympique, afin d’assurer une présence festive dans la rue tout au long de l’événement. » À cela ajoutons le retour des Journées communautaire, le vendredi 8 août et le samedi 9 août, ainsi qu’un nouveau Marché Arc-en-ciel, le weekend précédent.
Baptisée Scène Devato, cette plateforme accueillera plusieurs groupes et performances. Retenons notamment une thématique latine, les Diabolo Boylesques, la soirée Complètement Gaga, ou encore Le bus-école de Bimbo, un spectacle destiné aux enfants.
Inclure tout le monde sur scène et ne laisser personne de côté relève parfois de la quadrature du cercle. Mais Fierté Montréal s’y engage chaque année avec constance. «Dans la programmation, 47 % des artistes invité·e·s s’identifient au féminin», précise Chris Ngabonziza, « 45 % sont issu·e·s de communautés racisées, et 98 % se revendiquent comme appartenant aux communautés LGBTQ. » Et parmi elles et eux, de nombreuses personnes trans et non binaires.
Autre élément à souligner : 80 % des artistes proviennent du Québec ou du Canada. «Nous avons un peu plus de participation internationale cette année : 20 %, contre 17,5 % l’an dernier », ajoute-t-il.
Outre dans le Village, les célébrations s’étendent d’Ouest en Est. À l’est, l’Esplanade olympique ; à l’ouest, l’Esplanade Tranquille. Cette dernière, charmante et en plein cœur du Quartier des spectacles, offre un lieu tout désigné pour les festivités.
La scène de l’Esplanade Tranquille accueillera ImmiX, où se succéderont Lisa LeBlanc, Martie St-Claire, Fernie, Gabrielle Destroismaisons, Sofia Nolin, Calamine, Lennikim et Angelo. L’Esplanade Tranquille risque d’être... un peu moins tranquille, pour une excellente cause.
À ne pas manquer non plus : le retour de Mundo Disco, grande célébration du disco et des musiques qui ont marqué les luttes et les fêtes LGBTQ2S+, le 2 août, ainsi que le spectacle FeminiX, présenté le 1er août.
Les femmes et les lesbiennes seront aussi d’une autre soirée emblématique. « Pour la première fois, avec le spectacle DistinXion, présenté sur l’Esplanade olympique le 8 août en soirée, il y aura trois grands noms féminins sur scène : Fifi Dobson, Charlotte de Witte et G Flip, explique Chris Ngabonziza avec une certaine fierté. Nous sommes la seule Pride au monde à avoir un tel positionnement envers les communautés féminines. »
Cet article ne fait qu’effleurer la richesse de la programmation de l’édition du Festival Fierté Montréal au cours de laquelle seront présentées plusieurs expositions (dont l’exposition La fierté a ses drapeaux produite par Fugues), des courts métrages et des documentaires en collaboration avec l’ONF et Image+Nation , des panels de discussions, des spectacles d’humour, de drags et de chansons et pleins de rencontres communautaires : la dizaine de jours d’activités du Festival Fierté Montréal promet de satisfaire même les plus exigeant·e·s. Un simple coup d’œil au site de Fierté Montréal suffit pour se convaincre de l’étendue de l’offre et des découvertes à faire. De quoi occuper pleinement les soirées du début août — sous le signe de la fête, du partage et de l’espoir. Et franchement, on en a bien besoin.6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
INFOS | https://fiertemontreal.com
Cet été, Fierté Montréal fait vibrer les cœurs et la Scène de l’esplanade du Parc olympique avec le retour tant attendu de Xcellence — en version XXL! Plus qu’un simple spectacle, c’est une célébration exubérante, éclatante et radicalement joyeuse des communautés BIPOC 2SLGBTQIA+ et de leurs allié·e·s. Un moment suspendu où la musique, l’audace et l’expression de soi s’alignent pour briller sans compromis. Sur scène, trois artistes d’exception donneront le ton à cette soirée où la diversité s’élève et s’illumine.
Énigmatique, céleste, bouleversant·e, Iniko incarne une soul futuriste à la fois puissante et introspective. Avec ses titres phares The King’s Affirmation et Jericho, iel a conquis les cœurs en devenant la voix d’une génération en quête de vérité, de spiritualité et de liberté de genre. Sa présence scénique? Une immersion cosmique, une énergie galactique, un appel aux âmes sensibles et inclassables.
Place à la royauté queer! Bilal Hassani, icône pop à la croisée de l’Eurovision, de la mode et du cinéma, débarque avec tout le glam, la grâce et la flamboyance qu’on lui connaît. Attendez-vous à un show éblouissant, des looks renversants et une voix qui transcende les genres. Sur scène, Bilal ne slay pas juste — il·elle redéfinit la grandeur queer.
La soirée culmine avec Ivy Queen, la légendaire Reine du reggaetón. Pionnière, militante, voix puissante des femmes et des dissident·e·s de genre dans un monde d’hommes, elle livre des hymnes de feu depuis des décennies. Sa venue? Une déclaration. Son énergie? Explosive. Son message? Empowerment, toujours.
Pour ceux qui ne le savent pas encore, BIPOC est un acronyme qui signifie Black, Indigenous and People of Colour (Noir·e·s, Autochtones et personnes racisées). En français, on le traduit parfois par personnes noires, autochtones et racisées (PNAR), mais le terme anglais «BIPOC» est encore souvent utilisé, même en contexte francophone. L’objectif de ce terme est de reconnaître les réalités spécifiques vécues par les personnes noires et autochtones, tout en incluant l’ensemble des personnes non blanches dans la lutte contre le racisme systémique. Dans le cadre d’un événement comme Xcellence XXL, cela met en lumière une volonté de célébrer les identités multiples, les cultures marginalisées et la créativité des artistes issus de communautés historiquement exclues. Xcellence XXL, c’est le rendez-vous de l’été pour toutes celles et ceux qui veulent vibrer, rayonner et revendiquer avec style. 6 YANN LECLERC redaction@fugues.com
INFOS | https://fiertemontreal.com
L’artiste multidisciplinaire Soleil Launière présentera son spectacle lors d’une immense soirée consacrée aux arts autochtones, le 31 juillet, à l’Esplanade tranquille. Dans le cadre de Fierté Montréal, la musique, la danse et la poésie réuniront les voix de Bobby Sanchez, Camille Larivée, Gilbert Niquay, Léuli Eshràghi, Shub, Marie-Celine Einish et Carling Sioui. Fugues a tendu le micro à Soleil pour mieux connaître son parcours créatif et identitaire.
Dirais-tuquec’esttrèsqueerdemélangerlesdisciplinesartistiques?
SOLEIL : Mets-en! C’est queer et décolonial. On ne se bloque pas à une forme spécifique. On se laisse être qui on est en tant qu’artistes et en tant qu’humains. Ça ouvre des portes dans mon esprit créatif. Mon spectacle est déjà très mélangé avec de la musique, de la poésie et de l’art performance. Quand je vois d’autres formes d’art qui émergent à côté et qui abordent des sujets différents, en apportant la réflexion plus loin, je trouve ça super inspirant.
Commentt’identifies-tudanslespectredelaqueerness?
SOLEIL : Je suis bispirituelle et pansexuelle. À chacun sa façon d’exprimer comment il se sent en tant qu’être bispirituel. Moi j’aime beaucoup la connexion à quelque chose de plus grand que nous, relié au monde des esprits. Ce n’est pas juste le genre et la sexualité, même s’ils sont inclus. C’est la façon de se sentir à l’intérieur et d’être lié au monde. J’utilise le mot femme, pas seulement pour le genre, mais aussi pour évoquer l’énergie. L’énergie féminine et l’énergie masculine sont présentes dans mon corps d’une manière fluide. J’ai l’impression en étant mère que j’accepte la mère en moi comme une grande vague.
Plusieurspersonnesautochtonesbispirituellesm’ontexpliquéquececonceptexistaitdepuis destempsimmémoriauxetqu’ilavaitétémisdecôtéavecl’arrivéedescolonsblancset leurreligion.Puis,ilcommenceàreprendresaplacedepuisquelquesannéesdansles communautés.Quandas-tusentiqueçat’interpellaitetquetuvoulaistel’approprier?
SOLEIL : Je me suis toujours sentie entre deux. Adolescente, je l’ai découvert d’abord dans la sexualité : j’aimais les hommes et les femmes. Au Lac Saint-Jean, j’avais des relations plus facilement avec des garçons, parce que c’était la « norme ». À 17 ans, j’ai commencé à avoir des petites relations avec des femmes. Ça m’a rendue plus libre. J’ai aussi côtoyé des hommes et des femmes bisexuelles qui m’ont fait découvrir cette réalité. Vers 24-25 ans, en étant avec des personnes trans, j’ai découvert le mot pansexuelle. Dans ces années-là, je suis allée passer beaucoup de temps en Nouvelle-Zélande où la communauté queer est extraordinaire. J’ai trouvé mon assise là-bas. J’ai commencé à me dire queer davantage. Ça m’a lancée plus loin dans mon acception de moi, de mon corps et de qui je suis totalement. À mon retour, vers la fin de la vingtaine, j’ai découvert le concept de two-spirits (bispiritualité).
Àquelpointl’artqueerautochtoneengénéralsedéploie-t-ildenosjours?
SOLEIL : Comme l’art autochtone prend de l’ampleur et que les personnes queers sont mieux acceptées à l’intérieur des communautés, les artistes autochtones queers prennent de plus en plus leur place. Ce n’est pas pareil partout, mais à Mashteuiatsh, avec un de mes ex, on était retourné dans la communauté. Il commençait à parler de faire sa transition. Il n’y avait pas de regards croches dans la communauté de voir deux femmes, tandis qu’à Roberval, juste à côté, c’était beaucoup plus fermé, même si ça tend à s’ouvrir.
Tuesuneartistequifaitdelamusique,duthéâtre,delaperformanceetdumouvement. Commenttoutessesformessenourrissent-elles?
SOLEIL : Au début de ma pratique artistique, j’avais l’impression de devoir faire une seule chose. Mais quand je faisais seulement de la musique, je me sentais bloquée à l’intérieur. Lorsque je suis allée juste en théâtre, j’avais la même impression. Idem en danse. Je n’étais jamais capable de briser les murs de qui j’étais vraiment. À l’intérieur de l’art performance, j’ai trouvé une multitude. Ça m’a poussée à intégrer du théâtre, de la musique, de la danse et des arts visuels dans mon art performance. Je veux enlever les frontières. C’est extrêmement décolonial. Ça m’a replongée dans les rituels de ma communauté pour m’exprimer de manière plus profonde, sans toujours faire appel aux mots.
Commentprésentes-tutonpremieralbum,Taueu,sortienoctobre2023?
SOLEIL : En l’écoutant au complet, on traverse la recherche identitaire. On commence avec Joséphine Bacon qui lit un poème qu’elle a écrit pendant que je dansais lors d’une résidence. Peu à peu, elle m’apprend à le dire. Je suis tombée enceinte pendant que je faisais l’album. On finit l’album avec le cœur de mon enfant dans mon ventre. Ça fait une belle boucle de l’aînée à l’enfant à venir.6
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | Soleil Launière sera du spectacle Lumière des Nations, présenté le jeudi 31 juillet 2025, sur la scène de l’Esplanade tranquille, de 17 h à 21 h. https://fiertemontreal.com
Pour suivre Soleil Launière : https://soleil-launiere.com
À l’été 2024, Katherine Levac animait le spectacle QueerandFriends à Montréal et Québec. Un an plus tard, la voici aux commandes de L’étédemafierté , un show réunissant les humoristes Mona de Grenoble, Mathieu Dufour et Anne-Sarah Charbonneau, le 1er août au théâtre de Maisonneuve, dans le cadre de Fierté Montréal.
Es-tuentraindelancertatraditiondeshowsd’humourqueerenété? Pour moi, faire des shows d’été, ça a toujours été une tradition. J’ai toujours le désir de faire un gala, un show avec des amis ou un projet extérieur où il n’y a pas l’espèce de rigidité d’un tournage télé ou d’une tournée régulière. C’était déjà une tradition d’être dans cette vibe-là, mais queer, pourquoi pas ?
L’andernier,plusieurspersonnesontditqueleshown’étaitpasajustépourleshétérosen leurprenantlamainpourqu’ielscomprennentnosréférences,maisquec’étaittrèsqueer. Quepenses-tudecettelecture?
KATHERINE : Je suis 100 % d’accord ! J’avais écrit du matériel pour ce spectacle-là et je m’étais dit que je pourrais l’ajouter dans mon show régulier par la suite, mais ça ne fonctionnait pas du tout. C’était trop niché queer. Pas que ça ne riait pas ou que ça n’avait pas de bon sens, mais il n’y avait vraiment pas la même compréhension de ces réalités-là. Alors, je l’ai refait seulement durant le show bénéfice pour le GRIS.
Enpréparantleshowdu1eraoûtprochain,réfléchis-tuéquitablementauxdeuxpublics?
KATHERINE : C’est d’abord pour les queers ! À la base, on m’a demandé de présenter mon spectacle régulier et j’ai proposé d’avoir des invité.e.s et de faire quelque chose de spécial, parce que les gens peuvent venir voir mon show au DIX30 s’ils en ont envie. Fierté a accepté ma proposition. Évidemment, il y aura des blagues pour tout le monde, parce que je présente 50 minutes de mon show, qui ne parle pas de la réalité homoparentale de A à Z. Je parle de plein d’autres choses.
J’imaginequetul’adaptesselonlespublics.
KATHERINE : À La Sarre, en Abitibi, on va peut-être rire plus fort de ma vision des gars de régions et c’est quoi travailler avec sa famille : un sujet dont je ne parlerais pas à l’Olympia, parce que c’est notre cauchemar de travailler avec notre famille. C’est pour ça qu’on est à Montréal. Bref, le 1er août, ça va être une vibe différente. Les gens queers sont vraiment plus de party. À la base, on présente une soirée avec une plus grande liberté de parler au monde.
Qu’apprécies-tudesartistesquivontpartagerlascèneavectoi?
KATHERINE : À notre manière, on parle d’affaires qui ont un impact, mais on reste dans le plaisir, dans l’autodérision et on rit de tout le monde, même si on parle de choses nécessaires. On respire, on a du fun. Quand je pense à Anne-Sarah, à travers toutes ses blagues, il me reste une sensibilité et l’impression que c’est un humain qui ne veut pas déranger, mais qui veut s’affirmer. Mona m’a déjà dit que son humour était moins intelligent, mais je ne suis pas d’accord : elle dit des choses qui nous font avancer, tout en restant grand public et en nous faisant rire fort. Matt est tellement dans l’authenticité : tu peux l’écouter parler durant deux heures en ayant le sentiment qu’il met le doigt sur plein de choses qu’on vit.
Depuisquelquessemaines,onpeuttevoirjouerunelaveusedevitresdanslefilmDeux femmesenor,réalisépartonamoureuseChloéRobichaud.Commentétait-ced’êtredirigée parelle?
KATHERINE : C’était vraiment court à tourner, mais j’ai senti Chloé dans le plaisir constant durant ce projet-là. Ça se sentait sur le plateau. Même si le film aborde plein de sujets lourds, comme la dépression et le post-partum, je le trouvais très apaisant. C’est difficile pour un réal d’être dans la rigolade constamment. Tu as la tête pleine, ça n’a pas de bon sens ! Mais je la sentais détendue. C’était pour moi un grand bonheur de la voir heureuse.
Puisquetul’asvuetravaillerénormémentsursonfilmpendantdesannées,qu’est-ceque çatefaitdevoirqu’ilconnaîtunsibeausuccès?
KATHERINE : Ce que ça me fait ? Écoute, Samuel, chaque film, c’est un miracle ! Ça n’a pas de bon sens, les efforts qu’ils ont mis là-dedans. Je pourrais en parler pendant mille ans. Tu touches une corde sensible. Je suis outrée de tout le cœur qu’ils doivent mettre. Pour faire un film, il faut que tu sois tellement motivé. Tu ne peux pas faire ça à moitié. C’est pas une gig. C’est un contrat de vie ! Je suis vraiment satisfaite qu’il soit autant aimé.
Tucréesdeplusenplusdevidéoshumoristiquessurlesréseauxsociaux.Pourquoi?
KATHERINE : Ce sont des outils de promotion qui me ressemblent. Je ne cracherai jamais sur une invitation à Bonsoir, bonsoir. Je suis contente d’y aller. Par contre, les humoristes réfléchissent beaucoup à ce qui rejoint qui, où et quand ? Ultimement, on veut vendre des billets et on peut voir l’impact d’une chronique dans un talk-show et d’une vidéo Tik Tok. Parfois, les effets sont plus grands sur les réseaux sociaux, mais ça reste autant de job. J’écris
mon TikTok. Je le tourne chez nous. Je me maquille. Je gère l’éclairage. Je fais du montage. Et les gens le regardent. J’avance à tâtons là-dedans.
Pourlemoment,tatournéesepoursuitjusqu’au4février2026.Est-cequeceseralafin ouilyauradenouvellesdates?
KATHERINE : On est déjà en pleines supplémentaires. Je ne me donne pas de limite pour que ça se termine à telle date, mais s’il y en a d’autres, il n’y en aura pas des centaines. Je ne veux pas presser le citron et refaire une ronde de promo. Je serais plus motivée à écrire quelque chose de nouveau. Cela dit, je savoure chaque spectacle. Chaque représentation a son petit bonbon. 6
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | Le spectacle d'humour de Kat Levak, L’été de ma fierté, réunit les humoristes Mona de Grenoble, Mathieu Dufour et Anne-Sarah Charbonneau, le 1er août à 20h, au théâtre de Maisonneuve, dans le cadre de Fierté Montréal.
Billets : https://www.placedesarts.com/evenement/katherine-levac https://fiertemontreal.com
Comment créer des passerelles? Comment dialoguer avec les décideurs et les décideuses, qu’ils ou elles proviennent du secteur privé ou des gouvernements des pays francophones, pour faire avancer les droits des personnes LGBTQ2S+ et leur permettre de prendre pleinement leur place dans l’espace social en toute sécurité? Voilà la mission que s’est donnée Égides depuis sa création. Une tâche colossale, certes, mais il faut bien commencer quelque part.
La troisième conférence internationale d’Égides, qui se tiendra à Montréal du 31 juillet au 3 août prochains, se déroulera sous les thèmes transmettre, célébrer et préparer demain. Un lieu de rencontres entre partenaires, spécialistes et, surtout, celles et ceux à qui l’on donne trop rarement la parole. Parce que l’on mise sur les jeunes — qu’ils et elles se reconnaissent dans une ou plusieurs lettres de l’acronyme LGBTQI2S+ —, on souhaite les entendre, les mettre de l’avant et construire avec eux et elles des actions concrètes.
Si la jeunesse occupe le devant de la scène, Égides tient aussi à favoriser la transmission intergénérationnelle. Il s’agit de célébrer le passé de celles et ceux qui se sont battu·es, mais aussi de faire ressurgir une histoire souvent oubliée, comme c’est encore le cas dans plusieurs pays. Une histoire invisibilisée, marquée par la répression et la clandestinité.
Lors d’une entrevue réalisée en visioconférence avec Fugues, Stéphanie Palancade , responsable de la mobilisation internationale chez Égides, apparaissait devant un mur orné du portrait de Marielle Francisco Da Silva, mieux connue sous le nom de Marielle Franco. En hommage à cette femme brésilienne bisexuelle — première femme noire élue au Conseil municipal de Rio de Janeiro, assassinée en 2018 — la Ville de Bordeaux a nommé une placette en son honneur. Un devoir de mémoire pour toustes celles et ceux qui ont bâti notre histoire.
« La première journée de la conférence tournera autour de la notion de transmission : de nos histoires, de nos luttes, de nos identités », explique Stéphanie Palancade, également active au Centre LGBTQI+ Girofard de Bordeaux. « Il y a un énorme travail d’archivage effectué dans nos communautés, un peu partout dans les pays du Nord. Le Centre Girofard fait partie du réseau international d’archives Big Tata (le premier réseau des Bibliothèques et Centres d'archives LGBTQIA+). À la conférence d’Égides, nous avons invité notamment les Archives lesbiennes à prendre la parole. »
Mais lorsqu’il est question de transmission dans les pays d’Afrique, le contraste est saisissant. « Une activiste viendra témoigner de son travail sur les archives en Côte d’Ivoire. À Bordeaux, ce sont les jeunes qui s’emparent de ce travail de mémoire. Ailleurs, ce sont souvent les anciennes générations qui mènent cette démarche. Lors de la conférence, on réfléchira aussi à la construction de ponts entre les générations, entre les courants, entre les cultures, surtout si l’on parle du continent africain, dont l’histoire queer commence tout juste à être redécouverte. » La conférence accordera aussi une place centrale aux jeunes, notamment par la deuxième rencontre en personne du Caucus des jeunes d’Égides, après l’étape fondatrice de 2024. Une cinquantaine de jeunes provenant d’une vingtaine de pays francophones se retrouveront à Montréal pour échanger et renforcer les bases du Forum jeunesse.
« Pour nous, ce n’est pas simplement une journée jeunesse lors d’une conférence. C’est un véritable mouvement », affirme Morgane Curt, directrice du Girofard de Bordeaux. « On y travaille à longueur d’année. À Montréal, on va écouter les jeunes, mais aussi recueillir leurs témoignages, qui seront diffusés par la suite. On y enregistrera le deuxième épisode du balado À nous, un média collectif de la jeunesse LGBTQI+ francophone. Plusieurs de ces jeunes sont déjà militant·es dans leur pays respectif et tentent de s’organiser malgré les nombreux obstacles. Égides se veut une facilitatrice de ces échanges autour des réalités vécues et des enjeux rencontrés par les jeunes LGBTQI+ francophones. »
Plus de 250 personnes sont attendues à cette conférence : activistes, chercheur·es, universitaires, représentant·es gouvernementaux, institutionnel·les ou encore issu·es du secteur privé, provenant d’une trentaine de pays. Toutefois, Égides tient à éviter que la conférence ne devienne un simple rassemblement de « spécialistes » des questions LGBTQI+.
« On a une règle d’or, insiste Stéphanie Palancade : on privilégie d’abord nos membres, puis la parole de celles et ceux qu’on n’entend jamais dans ces espaces. Celles et ceux qui sont sur le terrain, directement concerné·es. Lorsqu’on prépare les conférences, on discute intensément des lignes directrices à suivre pour choisir des panélistes représentatifs de différents pays. Et comme on collabore avec plus de 200 membres, on peut facilement repérer des personnes essentielles, qu’on ne connaît pas encore, mais dont il faut absolument entendre la voix. Ça va de l’universitaire au·à la bénévole d’association. »
Avant de conclure l’entretien, Stéphanie Palancade tient à souligner l’importance de la marraine de l’événement, Line Chamberland.
« Qui, mieux que Line Chamberland, pourrait jouer ce rôle? Elle est légitime à bien des égards, au regard de tout ce qu’elle a accompli et de ce qu’elle représente. Elle incarne l’engagement et le savoir depuis tant d’années. »6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
INFOS | https://conference.egides.org
Chère communauté de Fugues,
Chaque été, Montréal célèbre avec fierté la diversité et la richesse des communautés 2SLGTBQIA+. Près de 3 millions de personnes visitent notre ville – et le Village! – chaque année pour le Festival de la Fierté, qui fait partie de l’ADN et de l’identité profonde de Montréal.
Et si Montréal rime avec Fierté, c’est grâce à l’engagement des communautés qui l’habitent. Pour cette dernière année à célébrer avec vous à titre de mairesse de Montréal, je tiens donc à exprimer ma profonde reconnaissance envers toutes les personnes qui, par de grandes ou de petites contributions, façonnent un Montréal plus juste, plus équitable et plus inclusif. C’est grâce à elles que Montréal rayonne avec fierté, ici comme ailleurs.
Depuis 8 ans, la Ville de Montréal et l’arrondissement de Ville-Marie se sont vigoureusement investis pour amplifier l’élan porté par les partenaires communautaires et économiques du Village. Cette implication a permis de concrétiser des projets structurants, comme la Stratégie d’intervention collective du Village, le Fonds d’initiatives locales, le réaménagement et l’animation de la place du Village, et j’en passe. Chacun de ces projets est venu renforcer la vitalité, l’ouverture et le dynamisme du Village, à l’image des communautés qui le font vivre. Cet été, nous constatons les fruits de ces efforts qui démontrent que nous avançons, ensemble, dans la bonne direction!
Alors aux membres des communautés 2SLGTBQIA+, ainsi qu'à leurs alliées et alliés, je vous dis merci pour ces 8 ans à vos côtés, je vous réitère l’engagement indéfectible de Montréal à vous protéger et à vous célébrer, et, surtout, je vous souhaite une excellente Fierté 2025!
Valérie Plante
Mairesse de Montréal et de Ville-Marie
Le dimanche 3 août, MundoDisko transformera l’Esplanade Tranquille en véritable sanctuaire de la danse, de la diversité musicale et de la fierté. Imaginé par Christian Pronovost, alias Lost Heroes — pionnier de la scène électronique montréalaise — l’événement rend hommage à l’héritage musical de la culture queer underground 2SLGBTQIA+. À ses côtés, on retrouvera la DJ Empress, la chanteuse Kim Richardson et le chœur Mighty Real Gospel X, ainsi que l’incontournable B’UGO.
C’est en Afrique, en entendant les percussions dès son plus jeune âge, que B’UGO (alias Ugo N'gan'ga Gitau) a compris que le rythme pouvait tout dire. Né au Canada, élevé entre l’Est et l’Ouest africain, B’UGO est aujourd’hui une figure incontournable des nuits montréalaises. Installé derrière les platines des clubs les plus mythiques de Montréal depuis une vingtaine d’année B’UGO fait partie de ces DJs pour qui la musique de danse est à la fois un art et un langage universel. Il a partagé la scène avec des légendes comme The Martinez Brothers, Purple Disco Machine, Horse Meat Disco, Dimitri from Paris et Honey Dijon, et s’est imposé comme un habitué des événements mode.
Mais c’est dans l’univers queer, entre liberté, exubérance et communauté, qu’il puise le cœur de son inspiration. En 2019, B’UGO est devenu DJ résident de Mundo Disko, un événement phare des célébrations de la Fierté, contribuant à en faire un des plus grands rassemblements disco au monde.
Reconnu pour ses sets éclectiques et sophistiqués, B’UGO mélange les genres avec un flair unique. Influencé par la house de Chicago, les divas électroniques, les grooves latins et les textures de la soul, il s’amuse à brouiller les pistes. « J’aime casser les cadres. Mon objectif, c’est d’élever l’énergie, de connecter les corps et les esprits. »
Aux platines, durant cette soirée on retrouvera aussi la magnétique Empress, DJ canadienne née au Cameroun, qui fera voyager le public à travers une fusion exaltante de percussions africaines, d’électro moderne, de soul, de disco et d’influences latines. « Je raconte des histoires à travers mes sets », confie-t-elle. Plus qu’une DJ, elle devient passeuse de cultures, tissant une communion entre les rythmes du monde et le cœur des danseur·euse·s.
Autre voix emblématique : Kim Richardson, trois fois lauréate aux Juno Awards, dont la puissance vocale et la polyvalence ne cessent d’éblouir. Présente autant sur scène qu’à la télé et en studio, elle continue d’enflammer le public avec ses tournées et ses projets en cours. À Mundo Disko, sa voix trouvera un nouvel écrin : celui du chœur Mighty Real Gospel X. Dirigée par Junior Reade, cette chorale inclusive fusionne gospel, house et disco, dans une explosion d’harmonies, de groove et de ferveur. Inspiré par les hymnes de Sylvester et les révolutions musicales queer, Mighty Real Gospel X rappelle que danser et chanter peut aussi être un acte d’amour, de mémoire et de résistance.
Imaginé par Christian Pronovost, alias Lost Heroes — pionnier de la scène électronique montréalaise — Mundo Disko rend hommage à l’héritage musical de la culture queer
underground 2SLGBTQIA+ . Depuis plus de 40 ans, ce DJ, directeur créatif et producteur audacieux façonne les nuits de Montréal avec ses mixes raffinés, ses collaborations avec Grace Jones, Giorgio Moroder ou encore DJ Harvey, et sa vision artistique sans compromis.
Avec l’édition 2025 de Mundo Disko, attendez-vous à un voyage sonore cosmopolite, festif et indiscipliné : C’est une célébration queer et rythmée, aux frontières du disco, du tribal, du funk et de la techno. Une transe glamour, soul et sauvage.
Christian Pronovost et B’UGO promettent un dancefloor libéré, incandescent, habité. Mundo Disko, c’est une invitation à se perdre dans le rythme, à retrouver la joie brute du collectif : « On ne vient pas juste danser. On vient vivre quelque chose. » 6
LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.com
INFOS | Mundo Disko. Sous les étoiles, une immense piste de danse prendra donc vie, le dimanche 3 août à l'Esplanade Tranquille, avec Kim Richardson, Empress, B’ugo, Christian Pronovost (alias Lost Heroes) et le chœur gospel The Mighty Real Gospel X, accompagné d’une panoplie d’artistes et de performeur·euse·s locaux·ales.
After Mundo Disko Dôme. Et pour les créatures de la nuit qui n’en ont jamais assez… sachez que Mundo Disko sera suivie d’un after magique — L’After Mundo Disko Dôme — sous la légendaire Satosphère, juste à côté.
https://fiertemontreal.com
Faire du rap engagé n’est pas de tout repos, mais c’est ce que propose Calamine depuis 2021. Malgré les responsabilités que cette prise de parole implique, l’artiste queer croit fermement qu’il est sain de débattre d’idées par l’art et la culture. Fugues l’a rencontré après sa prestation aux plus récents Francos de Montréal, en prévision de sa présence à Fierté Montréal.
Tuasrécemmentsortiunnouveausinglequis’appelleGolden,etilyaaussiunalbum l’annéedernière,Décroissancepersonnelle.Commentdécrirais-tuceprojetàquelqu’un quineteconnaîtpasouquiveuttedécouvrir?
CALAMINE : Je dirais que c’est de la musique quand même profondément militante, mais sans être trop lourde. J’essaie de balancer ça, que ce soit de la musique qui reste festive, qui est aussi groovy. C’est assez diversifié musicalement : ça va un peu dans le R&B, dans le vieux boombap. J’aime ça jouer avec tout ça. Mais, grosso modo, c’est une trame assez militante, queer, puis orientée vers la justice sociale.
Comments’estpasséetarencontreaveclerap?Qu’est-cequit’adonnéenviedeprendre lemicro,deraconterdeschoses?
CALAMINE : J’ai toujours joué de la musique, j’ai toujours composé. J’ai toujours trippé sur le rap, mais c’était comme une espèce de rêve secret que j’avais de la misère à me projeter dans, à l’époque. Il n’y avait pas des tonnes de rappeuses nécessairement. Je me sentais un peu imposteur. C’est quand je suis arrivée à Montréal que j’ai rencontré Kèthe Magané — dans le fond, mon DJ, mais qui était à l’époque mon coloc. Lui, il faisait des beats avec ses amis,
il enregistrait des tounes un peu à la blague. Ses amis réparaient, mais ce n’étaient pas des rappeurs sérieux, ils ne se prenaient pas au sérieux. On dirait que le fait de commencer sans me prendre trop au sérieux, je me suis dit : « Je pourrais essayer. » Mais, dans le fond de ma tête, je me disais : « Je pense que je veux faire ça. » C’est lui qui m’a dit : « T’es bonne, on pourrait faire ça, faire une tape de rap. » J’étais comme : « Ça me tente ! » J’avais vraiment envie de me consacrer à ça.
Tufaissouventdesclinsd’œilàlaculturequébécoisedanstestextes—entreautresà Hochelaga.C’estimportantpourtoid’inscrireleQuébecdanstestextes?
CALAMINE : Vraiment. Moi, je viens d’un background en arts visuels. J’ai étudié là-dedans, je voulais être peintre avant. Je pense que j’ai un peu la même approche dans mes textes que j’avais en peinture. C’est-à-dire que j’écris beaucoup ce que je vois. J’invente rien. Je parle de ce que j’observe dans la société, dans mon quartier, dans les milieux que je fréquente, ce que j’entends à la radio, ce qui se passe dans le monde. Je fais juste « processer » ça. C’est ma manière de ne pas virer folle avec tout ce qui se passe. Et nécessairement, ça devient central dans mon écriture.
J’aivuquetuavaiscollaboréavecplusieursartistescommeSenseiH,Naomi,SloanLucas. Commentças’estpassé,cescollaborations-là?
CALAMINE : Super bien. Moi, j’ai toujours envie, le plus possible, de collaborer avec d’autres rappeuses, de créer une sororité dans le hip-hop. Je pense qu’on n’est pas des tonnes et je trouve ça important de se montrer comme communauté. C’est vraiment dans la culture du hip-hop de faire des featurings (des collaborations), il y a souvent trois, quatre rappeurs sur
une track . Mais au Québec, ce n’est pas si courant. Pour moi, c’était un défi de faire la toune avec Cynthia H, et selon Lucas, j’étais comme : wow ! Une toune sans refrain, « backà-back », trois couplets de suite — tac, tac, tac — du rap. Le flot, là ! Je me suis fait plaisir. Je trouve aussi qu’au Québec, on a des voix de R&B incroyables. Un gros problème qu’on a ici, c’est le manque de pont entre la scène franco et la scène anglo. Ça, c’est quelque chose qui me fait vraiment plaisir quand on arrive à réunir ces univers-là. Il y a Sha Frank, qui est une super chanteuse de R&B, Magi Merlin aussi, qui fait…
ParfaitpourrefairemaplaylistsurSpotify!
CALAMINE : Je ne saurais même pas décrire son style musical, mais elle est trop talentueuse. C’est des collabs que j’ai vraiment aimé faire. Moi, je n’ai pas une voix de diva, puis j’admire les personnes qui ont une voix forte. Collaborer avec des gens qui ont une voix exceptionnelle, c’est toujours un plaisir.
Çasemélangebien,aussi,quandlesvoixsontdifférentes.Parexemple,Louanequiavait faitunfeaturingavecGrandCorpsMalade:c’étaitdeuxstylescomplètementdifférents, maisçamarchaitsuperbien.
CALAMINE : La musique, c’est aussi ça : de l’innovation. Créer, c’est comme… on a tous une palette de couleurs, pis là, on mélange les sauces. On peut faire des trucs complètement nouveaux.
Ya-t-ildesartistesavecquituaimeraiscollaborer?AuQuébec,auxÉtats-Unis,enFrance?
CALAMINE : Des tonnes ! Aux États-Unis, il y a tellement de rappeuses badass… Mais c’est comme des rêves inatteignables. On dirait que je n’ose pas rêver trop grand, pour ne pas être déçue. En France, il y a aussi des artistes trop cools. J’adore Eesah Yasuke, la rappeuse suisse. Catégorique aussi, qui est trop hot. Lala &ce en France, elle est vraiment cool. Au Québec, on dirait que je suis gênée de tendre la perche, mais je rêve d’avoir ma toune avec Sarahmée, évidemment. Et, soyons fous, j’aimerais bien une toune avec Ariane Moffatt. Ce serait quand même un rêve, franchement.
Voilà,c’estdit…(ArianeetSarahmée,vousavezbienreçulemessage?)Commentvis-tu lefaitd’êtreperçuecommeunefigurequeerpublique?C’estunepression,unefierté,un mélangedesdeux?
CALAMINE : Pour moi, c’est une fierté, presque un mandat. J’ai beaucoup souffert, jeune, de ne pas voir de modèles, de ne pas voir de personnes androgynes ou non binaires. Ce n’était pas encore très visible ni théorisé. J’en ai vraiment souffert dans mon adolescence. Aujourd’hui, être un peu une porte-parole de ma communauté — sans me donner ce titre-là — mais pouvoir parler de ma communauté et à ma communauté, c’est important. Il y a beaucoup de monde queer dans mes shows, et de pouvoir se retrouver ensemble, c’est précieux. J’essaie toujours de garder ça en tête dans ma musique. À chaque album, je me dis : j’ai envie de visibiliser ce qui se passe chez nous, c’est quoi nos enjeux. On parle souvent de nous dans l’espace public, sans nous. Des rapports, des chroniques, des médias de droite qui nous décrivent comme des extrémistes, qui disent que la cause trans va trop loin…
Onabesoindereprendrelemicro,deparlerpournous-mêmes.
CALAMINE : Exactement. C’est une responsabilité que je prends avec sérieux.
Ettufaisbien,parcequ’onenabesoinavectoutcequisepasse.Est-cequetutrouvesque lascènemusicalequébécoiseestplusinclusiveaujourd’hui?Qu’est-cequiresteàfaire?
CALAMINE : C’est un peu un cercle vicieux. Tant qu’il n’y a pas de figures queers visibles, les gens ne se projettent pas à en devenir. Il faut briser ça. Je pense que la scène est prête à accueillir des personnes queers, mais qu’on s’autosabote parfois. Moi, ça m’a pris du temps à me lancer, parce que je doutais. On se sent imposteur, on a de la misère à se projeter. C’est difficile de prendre sa place, mais honnêtement, je suis agréablement surprise de voir à quel point on peut être bien reçu.e.s. Mon équipe, on est des personnes queers, des personnes trans, et on est super bien accueilli.e.s partout où on va. Même dans des régions où on se demande si ça va passer… franchement, les gens sont là, ils sont ouverts. Faut pas se laisser
miner par les populistes de droite. Les gens, ils sont prêts, ils sont accueillants.
Pourlesjeunesquit’écoutent:c’estquoilemessagequetuaimeraisqu’ilsretiennentde tonparcours?Quelsconseilstuleurdonneraiss’ilsveulentselancer,peuimportele domaine?
CALAMINE : Je pense que ça prend du courage. Comme je disais tantôt, on a tous et toutes un petit syndrome de l’imposteur. Moi, ce qui m’a le plus freiné, c’est moi-même, ma peur. Le courage, ce n’est pas l’absence de peur, c’est de faire les choses malgré la peur. Je leur dirais d’être courageux et courageuses, de foncer. Personne ne peut le faire à notre place. Il faut prendre l’espace, prendre le micro, parler pour notre communauté, se lancer, se solidariser, s’entourer des bonnes personnes. Ensemble, on est plus fort.e.s. Faut faire acte de courage, puis prendre la place qui nous revient.
Dernièrequestion:àparttaparticipationàFiertéMontréaldanslecadredeImmiX,c’est quoitesprochainsprojets?Ouc’estsecret?
CALAMINE : Je travaille sur le prochain album. Il est pas mal composé, écrit, presque dans la boîte. On va mixer ça à l’automne, enregistrer les collabs cet hiver, puis on vise une sortie au printemps prochain. Le prochain album va s’appeler Rétrograde . C’est moi qui vais avoir composé tous les beats. C’est un gros morceau, je me suis engagée, mais ça vient du cœur. J’ai vraiment hâte que ça sorte. D’ici là, on se revoit à Immix !6
ANDRÉA ROBERT LEZAK andrea@fugues.com
INFOS | CALAMINE sera du spectacle ImmiX, le dimanche 3 août à 21h, sur la scène de l'esplanade Tranquille, aux côtés d'Angelo, Fernie, Gabrielle Destroismaison, Kinkead, Lennikim, Lisa Leblanc, Martine St-Clair, Safia Nolin et Tabï Yösha. https://www.fiertemontreal.com
Cettte entrevue est une retranscription remaniée de l'entrevue vidéo que l'artiste a accordée à Fugues et que vous pouvez visionner sur le canal YouTube de Fugues https://www.youtube.com/channel/UCOHiNV0AJK__VCFbMcx97gg
ou via le module FuguesTv de notre site web. https://www.fugues.com/categories/fuguestv/
La scène de l’Esplanade Tranquille vibrera aux rythmes de la scène queer féminine montréalaise lors de la SoiréeFeminiX, présentée gratuitement dans le cadre de Fierté Montréal le vendredi 1er août prochain. On pourra y voir et y entendre La Belladone, Maya Margarita, Mansa et Soraï, avec qui nous avons échangé.
Le pop enchanteur de l’artiste émergente Le Belladone, inspiré du monde des sorcières, ouvrira le bal, entraînant le public – ou les belles-dames, comme Le Belladone appelle ses fans – dans son univers féerique. Iel y explore des expériences troublantes de traumatismes religieux et sexuels à travers une perspective queer féministe assumée. Avec une fusion entraînante de rythmes et de codes hip-hop, électro-pop et issus de l’univers des auteur·rice·s-compositeur·rice·s, la chanteuse et beatmakeuse montréalaise Soraï poursuivra les festivités. Elle sera suivie de l’artiste multidisciplinaire Maya Margarita (br0nz3_g0dd3ss), qui fera bouger l’assistance avec son mélange d’électro, de hip-hop, de rythmes d’inspiration latine et de percussions corporelles. Le tout sera couronné d’un set de la DJ montréalaise Mansa, dont le son marie club expérimental, basses riches et textures chargées d’émotion, créant une expérience immersive et vibrante.
Le mélange de rap et de pop de Soraï Soraï foulera la scène de la Fierté pour une deuxième fois, après une belle expérience à la place Émilie-Gamelin l’an dernier. Elle se dit impatiente de présenter ses chansons à un public qui ne la connaît peut-être pas encore, de dévoiler quelques titres en vue de la sortie de son prochain album solo Millenium Star Diamant (à paraître sur étiquette Rosemarie Records le 7 novembre prochain), et de porter un message fort d’inclusion et d’empowerment féministes.
« Je vais donner le meilleur spectacle possible. Je veux conquérir une nouvelle crowd, envoyer un message, parler des enjeux importants et faire briller notre queerness », confie la jeune artiste. « On a besoin d’artistes queer féministes, on a besoin de se regrouper, on a besoin de nos droits, [surtout] avec ce qui se passe aux États-Unis en ce moment. J’ai toujours voulu jouer à la Fierté, et aujourd’hui plus que jamais, c’est important pour les artistes queers d’occuper la place qui leur revient… Ce spectacle, c’est une fois par année, mais j’aimerais qu’il y en ait d’autres, plusieurs fois par année. C’est plus important que jamais. Plus politique que jamais. »
Soraï explique faire de la musique « depuis toujours », mais que son identité musicale actuelle est née il y a environ quatre ans, avec de fortes influences rap et hip-hop. Après plusieurs années au sein du duo électro-pop MoKa, elle a lancé un premier album solo, Synesthésies, en 2024. Son deuxième opus s’annonce plus pop et électronique : « La voix reste plus pop qu’avant, mais [les gens] qui connaissent ma musique me reconnaîtront », assure-t-elle. Son spectacle live proposera un mélange de chansons des deux albums, teinté de gay pop, de party pop et d’une soif de liberté, avec des paroles écrites « pour booster la confiance en soi ».
Cette année encore, Fierté Montréal et image+nation collaborent afin de vous offrir le meilleur du cinéma d’ici et d’ailleurs. Discussion avec Charlie Boudreau, à la direction artistique d’image+nation, qui sera de retour cet automne, du 20 au 30 novembre.
« Je veux que les gens chantent les paroles, qu’ils se sentent hots, qu’ils se sentent beaux et belles, sexy et empowered, qu’ils ne se gênent pas pour verser leur drink sur leur voisin, pour parler fort ou pour vivre sans se retenir. Embrace yourself. You’re enough. Aime-toi comme tu es. T’es assez. » 6
R. PRATKA irenepratka1@gmail.com
INFOS | SORAÏ sera en spectacle lors de la Soirée FeminiX, le vendredi 1er août, de 17h à 23h, sur la scène de l’Esplanade Tranquille, ainsi que La Belladonne, Maya Margarita et Mansa. Présenté gratuitement dans le cadre de Fierté Montréal. https://fiertemontreal.com
Avant même de discuter de la programmation, il convient de souligner l’importance du partenariat entre Fierté et image+nation, qui se prolonge depuis plusieurs années déjà, explique Charlie : « Notre mission principale est d’aller chercher, de trouver, de présenter des histoires contemporaines d’expériences queers d’ici et à travers le monde. Donc, on le fait pendant le festival, évidemment ! Les gens ne savent peut-être pas, mais on fait aussi de la programmation à l’extérieur du festival ( mentionnons le festival courts queer short film fest, qui a eu lieu du 12 au 15 juin dernier et le I+N StoryLab voix émergentes/new queer stories, d’avril à novembre 2025 ), dont pendant la Fierté, pour que le plus de personnes puissent voir autant d’histoires possibles. On a vraiment opté, pendant le festival Fierté Montréal, pour des projections virtuelles pour que ces films-là soient accessibles à une majorité de gens, surtout les gens qui ne sont pas nécessairement à Montréal [pour la projection du 4 août à l’espace ONF du Quartier des spectacles], qui sont en région et qui ne connaissent peut-être pas le festival. C’est une façon de découvrir aussi les offres qu’on a à l’année et pendant le festival image+nation. Évidemment, pour nous, c’est important d’avoir une présence actuelle de ce que c’est d’être queer en 2025. » Gens d’ici et d’ailleurs au Québec pourront ainsi bénéficier du cinéma d’ici et d’ailleurs, en ligne, lors du festival Fierté Montréal. Au menu, huit courts métrages programmés par image+nation, tous des coups de cœur, confie Charlie.
Le second court métrage de Fanny Perreault, intitulé Le flou des arbres (2024), relate l’histoire de deux jeunes femmes incarcérées dans une forêt sécurisée du Nord québécois et soumises à des travaux de reboisement forcé. Ce film, également présenté au festival image+ nation et Regard , plus tôt cette année, a valu à la réalisatrice originaire de Québec le prix Voix émergentes Fierté Montréal octroyé chaque année au.à la meilleur.e réalisateur.trice émergent.e du festival image+nation.
Mentionnons également Legacy of Joe Rose: Queers, Bars and Police Brutality (2024) de l’artiste française Lamathilde, qui réside et travaille à Montréal. Elle offre ici un court récit sur l’histoire des raids policiers dans les bars queers des années 1970 à 2000 et sur la volonté des communautés LGBTQ+ de s’en défendre. Comme le titre l’indique, il s'agit d'un hommage à Joe Rose, jeune militant pour les droits des LGBT et des personnes vivant avec VIH/sida, dont le meurtre homophobe a été un tournant pour le mouvement pour les droits des LGBT au Québec. Mêlant images d’archives et reconstitutions théâtrales, le film canadien Woman Dress (2019), de Theo Jean Cuthand, partage une histoire orale de la famille Cuthand, honorant la bispiritualité. Enfin, le film d’animation américain A Bird Hit My Window and Now I’m a Lesbian, de Carmela Marie Murphy et A J Dubler, aborde avec humour le lesbianisme et fut récipiendaire du Colin Higgins Youth Filmmaker Grant au Frameline San Francisco International LGBTQ Film Festival. Puis, mentionnons également le film français Gigi , de Cynthia Calvi, qui aborde la transition de genre avec humour et sensibilité, nommé notamment pour le meilleur court métrage d’animation aux Césars 2025.
Comme le confie Charlie, « c’est tellement le fun de savoir que ces histoires-là vont pouvoir être partagées et être vues par plusieurs nouvelles personnes ! Dans un programme de courts métrages, on s’efforce d’avoir une représentation de la pluralité de ce qu’on est comme communautés, et ça, c’est un challenge le fun, parce qu’on adapte un peu la programmation selon le public visé. Pour Fierté, évidemment, c’est de présenter notre histoire, c’est-à-dire nos luttes, mais en même temps d’avoir du plaisir et, surtout, de voir s’exprimer la créativité queer et tout ce qu’on peut faire en tant qu’artiste. Ce programme de 8 films constitue un beau défi, sachant qu’on a puisé dans environ 600 courts métrages qu’on a visionnés les deux dernières années. » 6
JULIE VAILLANCOURT julievaillancourt@outlook.com
INFOS | Vous êtes donc invité.e.s à voir « la crème de la crème » des courts métrages en ligne lors du festival Fierté Montréal, du 31 juillet au 10 août, ainsi que le lundi 4 août 2025, de 18 h à 21 h, à la salle Alanis-Obomsawin de l’Office national du film du Canada, au 1500, rue Balmoral.
Depuis quatre ans, des milliers de personnes suivent les aventures des colocataires Tom et Greg dans MonBro. Leurs interprètes, Philippe Lacroix et Yann Aspirot, relèvent un nouveau défi en animant le spectacle Desgagsetdes paillettes, les 5 et 6 août prochain au National, avec Tranna Wintour, Charlie Morin, Andrew Khoury, Coco Béliveau, Portia K, Maxence Garneau, Magali Saint-Vincent et Yasminé Léveillé.
Commentavez-vousréagiquandFiertéMontréalvousaproposélemandat?
PHILIPPE : On était très contents et touchés ! C’est la 4e année qu’on collabore avec Fierté Montréal : on faisait des épisodes spéciaux de Mon Bro sur le Web. Quand ils nous ont proposé d’animer le show, j’ai eu un petit vertige. C’est ben beau de faire des sketchs en ligne, mais animer un show d’humour, c’est un autre format. C’est pour ça qu’on collabore avec un auteur qui nous aide à créer pour la scène.
YANN : Avant, quand on me demandait si j’aimerais faire du stand-up un jour, je répondais : « Jamais de la vie ! » C’est un métier en soi qui prend beaucoup de courage. Mais quand on a reçu la proposition, j’ai pensé que ce serait un beau défi et qu’on pourrait approcher ça surtout en pensant à l’animation.
Quiverrons-noussurscène:TometGregouPhiletYann?
YANN : Phil et Yann. Je trouvais ça difficile de transposer nos sketchs sur scène avec l’attitude de ces deux gars-là. Tom ne ferait jamais ça. Au début, on imaginait jouer avec le fait qu’il n’a pas envie d’être là, mais avec le temps, on s’est dit que ce show de la Fierté devait être festif, alors que Tom est toujours maussade. On a choisi de proposer notre énergie et notre chimie à Phil et moi, sans oublier tout ce qu’on a construit avec Mon Bro.
PHILIPPE : On voulait être capable de parler aux gens, sans faire semblant d’être quelqu’un d’autre.
Queltondonnerez-vousàvosinterventions?
YANN : On se roast beaucoup. Sans voler de punch, notre grande ligne consiste à explorer pourquoi c’est nous qui animons, sachant que l’an dernier, c’était Mona de Grenoble. Sinon, notre but est de faire un show flamboyant et festif. On veut servir de tremplin aux humoristes avec de courtes interventions.
PHILIPPE : Un coup qu’on s’est diminué nous-mêmes, on va avoir le droit de diminuer les autres ! (Rires.) Dans le line-up, on connaît certaines personnes et on sait qu’elles sont capables d’en prendre. Aussi, on a produit quatre capsules qui seront diffusées en amont du spectacle pour le mousser : on fait un genre de En audition avec Simon avec quelques artistes. On y sent déjà notre côté irrévérencieux et baveux.
Lesquellesdevosqualitésvousservirontdurantlasoirée?
YANN : On est vraiment différents et c’est notre plus grande force. Dans le travail et dans notre manière de penser, on peut ratisser large avant de faire le tri.
PHILIPPE : Nos sketchs puisent dans nos forces en écriture, en jeu et dans notre compréhension du Web et de l’audiovisuel. Sur scène, on va profiter d’une des grandes forces de Yann : chaque semaine, il fait de l’improvisation. Il est toujours sur une scène devant des gens. Moi, je n’ai pas fait de scène depuis longtemps, mais j’ai fait beaucoup d’animation devant la caméra.
Pourriez-vousamenerMonBrosurscènedanslefutur?
PHILIPPE : Eh mon Dieu, non ! Le show de cet été est déjà un défi.
YANN : La scène et le stand-up me terrifient. En impro, le public s’attend à ce que ce soit drôle ou non, mais en humour, c’est rare qu’on fait un numéro pour faire brailler le monde. Pour le show de Fierté, le but est de faire rire et ça me fait peur.
PHILIPPE : J’approche Des gags et des paillettes comme un gala durant lequel les projecteurs ne seront pas sur les animateurs. On va faire rayonner les humoristes de profession, en s’arrangeant pour être drôles. On ne peut pas se mettre la pression d’être un Charlie Morin qui fait du stand-up 46 fois par semaine.
Pensez-vouspoursuivrevoscapsulessurlesréseauxsociaux?
PHILIPPE : Bonne question. Chose certaine, on en a plusieurs en banque. L’hiver et le printemps derniers, on en a tourné plusieurs. Alors, on en a pour les 7-8 prochains mois. Ensuite, c’est difficile de se projeter, parce que ça va en fonction de nos autres projets. Mon Bro prend énormément de place. D’un point de vie équilibre de vie, c’est un défi.
Àquoiressemblevotreaudience?
YANN : Une audience queer en grande majorité, mais pas exclusivement. Dans les commentaires, on voit que les plus dégourdis sont ceux qui se reconnaissent un petit peu plus, mais il y a aussi des filles hétéros qui nous regardent avec leurs chums. Tant mieux. On ne voulait pas s’adresser à un seul créneau. On remarque aussi que les gens nous regardent au Québec et en Europe. Quand je fais de l’impro en France ou au Luxembourg, je prends des photos avec des gens qui me reconnaissent de Mon Bro. Même chose au Québec. C’est vraiment l’fun !
Oùestrenduvotreprojetd’amenerMonBroàlatélévision?
YANN : On a fait beaucoup de pitchs et rencontré beaucoup de gens, mais ça a bloqué. Les gens trouvaient la relation entre un gai et un straight trop nichée. C’est complètement faux. Cette relation-là est incroyable et on devrait la voir plus souvent. Donc, on voudrait bien, mais on ne peut pas pousser plus si les gens sont un peu réticents.6
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | Le spectacle d'humour Des gags et des paillettes sera présenté deux soirs, les 5 et 6 aout, au Théâtre National dans le cadre du Festival Fierté Montréal. www.fiertemontreal.com
Billets : https://latribu-lenational.tuxedobillet.com/LeNational/des-gags-et-des-paillettes
Le projet de fiction MON BRO existe sur Instagram et TikTok : https://www.instagram.com/monbro.serie/ https://www.tiktok.com/@monbro.serie
La Coalition des familles LGBT+ vise à familiariser les familles homoparentales et les aspirant.e.s parents avec leurs droits, à souligner leurs acquis et à faire la fête en famille lors de leurs activités à la Fierté 2025.
Marie-Pier Boisvert, directrice générale de l’organisme établi il y a une trentaine d’années, rappelle que la loi entourant la grossesse par autrui (GPA) a été retravaillée en 2023, imposant de nouvelles obligations aux parents qui utilisent les services d’une mère porteuse et créant un nouveau cadre légal pour les familles. Le 2 août à 13 h au Centre des mémoires montréalais (MEM) sur le boulevard Saint-Laurent, la Coalition organisera une conférence gratuite de la notaire Marie-Ève Brown, spécialiste de la question, qui présentera un guide légal sur la GPA, préparé cette année par la Coalition.
« Marie-Ève Brown va venir présenter le guide et faire une conférence sur les highlights de la loi sur comment faire un projet GPA. Il va aussi y avoir des [témoignages] d’au moins deux couples qui ont fondé leur famille avec la GPA », relate Marie-Pier Boisvert. L’événement s’adresse à tous les futurs parents qui se posent des questions sur la GPA ou sur d’autres façons de fonder une famille. « Au cours de l’année, on fait d’autres conférences sur d’autres sujets comme l’adoption, la procréation assistée… mais pour la Fierté, on voulait mettre l’accent sur la GPA, étant donné que la loi vient d’être changée et que notre guide est tout frais. »
Le lendemain, le 3 août, la Coalition organise son traditionnel brunch festif et familial de la Fierté, au Time Out Market sur la rue Sainte-Catherine. La légendaire artiste drag et conteuse pour enfants présentera un spectacle grand public de 12 h à 13 h ; de 13 h à 16 h, un coin pour enfants offrira du maquillage, des tatouages temporaires à l’airbrush et des sculptures de ballons. (L’activité est gratuite, mais Marie-Pier Boisvert encourage les familles à réserver leurs places sur le site Web de Fierté Montréal — l’édition 2024 était à guichets fermés.)
La Coalition présentera également un spectacle familial extérieur gratuit sur la Scène Dovato au coin de Papineau et Sainte-Catherine, le 3 août de 14 h à 17 h, avec des performances de Barbada, Marla Deer et le chœur LGBTQ+ Extravaganza.
Une délégation de la Coalition sera aussi présente aux Journées communautaires et au défilé le 10 août.
« Ces deux événements-là [les Journées communautaires et le défilé] sont vraiment bons pour la visibilité de la Coalition », relate Marie-Pier Boisvert. « C’est [une occasion] pour permettre aux gens de venir nous poser toutes leurs questions. Le défilé, c’est une activité que nos familles attendent… et c’est toujours vraiment endearing, pour les gens qui regardent, de voir toutes nos familles fières. »
« J’aimerais que [les festivaliers et festivalières] retiennent qu’on est là pour les familles, qu’on sait que c’est une période difficile pour eux en ce moment. Beaucoup de parents expriment leurs inquiétudes devant la situation politique actuelle. On veut continuer de défendre leurs droits, puis qu’ils continuent d’avoir des familles qui sont fières et visibles partout au Québec. On a hâte de les rencontrer ! »
La Coalition n’organise pas d’événements dans le cadre du Wild Pride/Fierté Indomptable, le festival parallèle engagé et anticonsumériste dont la première édition devrait se dérouler du 30 juillet au 17 août. Cependant, Marie-Pier Boisvert s’attend à ce que des membres y assistent à titre personnel ou à titre d’observateur.trice.s, et elle ne ferme pas la porte à une implication plus directe lors des éditions futures, sans remettre en question la participation à Fierté Montréal. 6 R. PRATKA irenepratka1@gmail.com
INFOS | Pour plus de détails sur les 3 événements de la Coalité des familles LGBTQ+, visitez le https://fiertemontreal.com/fr/artistes/coalition-des-familles-lgbt-2025
« Célébrer, inclure et faire une différence »
Alors que la Fierté battra son plein à Montréal, l’équipe du Fairmont Le Reine Elizabeth s’apprête à déployer une série d’événements hauts en couleur, alliant plaisir, drag et engagement communautaire. Nous avons rencontré Gifty Mane, spécialiste marketing et relations publiques, pour en apprendre davantage sur cette programmation vibrante et les valeurs qui l’animent.
Un hôtel qui fait place à la diversité
FairmontLeReineElizabethproposeuneprogrammationimpressionnantepourlaFierté 2025.Qu’est-cequivousanimederrièrecesévénements?
GIFTY MANE : Nous voulons créer des expériences mémorables tout en réaffirmant notre engagement envers l’inclusion. Chaque événement est pensé pour rassembler, célébrer et soutenir. L’ambiance est festive, oui, mais elle est aussi porteuse de sens : nous voulons faire une vraie différence pour la communauté 2SLGBTQIA+.
Drag Brunch, Céline Dion et Party Défilé : un trio gagnant
Parlonsdelaprogrammation!Qu’est-cequelepublicpeutattendrecetteannée?
GIFTY MANE : Ça commence fort le samedi 2 août avec un événement festif et gourmand : un Drag Brunch au Marché Artisans, entre 10 h et midi. Imaginez : un brunch à volonté avec crêpes, fromages, pâtisseries, œufs, bacon… et surtout, des performances éblouissantes de Miss Fountain, Jessie Précieuse et Moh Dafok. Nous misons sur une ambiance chaleureuse et inclusive dès le matin!
Etlethédel’après-midiCélineDion?C’estunique!
GIFTY MANE : Absolument! Le samedi 9 août, le restaurant Rosélys vibrera au rythme de Céline Dion avec un Drag Thé spécial, de 11 h 30 à 13 h 30. Bobépine et Lady Guidoune vous offriront un spectacle inoubliable mêlant performances, humour et looks thématiques en l'honneur de la diva, tandis que vous dégusterez des thés raffinés et des douceurs. Ce sera un moment à la fois glamour et plein de nostalgie!
Etleclouduspectacle?
GIFTY MANE : Le dimanche 10 août, la Terrasse Nacarat se métamorphosera en un immense Party Fierté Nacarat! Avec une vue imprenable sur le boulevard René-Lévesque, ce sera le point de rassemblement idéal pour assister au défilé. DJ Heartbreak Ting fera vibrer les platines, tandis que les drag queens Adriana, Carmen Sutra et Foxy Lexxi Brown enflammeront la scène. Un BBQ et des cocktails raffinés seront également au menu. De plus, 10 $ par billet seront directement versés à la Fondation CANFAR pour soutenir la prévention du VIH.
Un engagement concret, toute l’année
Au-delàdesfestivités,l’hôtels’investitactivementdansdescausessociales.Pouvez-vous nousendireplus?
GIFTY MANE : Oui! Depuis 2022, notre comité d'affinité (équité, diversité, inclusion) a mis en place des initiatives concrètes. Chaque année, nous marchons fièrement au Défilé de la Fierté aux côtés de nos collègues des hôtels Fairmont de l'Est du Canada. Nous organisons un événement Cyclo-Fierté qui en 2024 a permis de récolter 22 000 $ pour Interligne, un service d'écoute essentiel qui offre du soutien aux personnes concernées par la diversité sexuelle et la pluralité des genres. Enfin, nous assurons des formations régulières à nos cadres sur les identités de genre et les biais inconscients.
Certifications, drapeau et ressources : un accueil affirmé
CommentlepersonnelduFairmontest-iloutillépouraccueilliruneclientèlequeeravec respect?
GIFTY MANE : Nous sommes fiers de nos certifications telles que IGLTA, Expedia LGBTQ Friendly et Booking.com P roud Certi fi ed. Plus que de simples distinctions, elles reflètent notre engagement profond : nous formons activement notre personnel, mettons en place des politiques d'inclusion claires et cultivons un environnement sûr et accueillant. Le drapeau de la Fierté flottant sur notre façade est un symbole visible de notre ouverture. Nous offrons également à nos invités queer des ressources locales pertinentes, notamment des informations sur les événements, lieux et services adaptés à la communauté 2SLGBTQIA+, grâce au contenu de Fugues. De plus, notre conseiller en développement durable et gouvernance sociale au Fairmont Le Reine Elizabeth veille à ce que toutes nos initiatives soient en parfaite adéquation avec nos valeurs d'inclusion et d'équité, assurant ainsi un impact réel et durable.
Unmotdelafin?
GIFTY MANE : Queer, festif, engagé : c’est ce que nous souhaitons offrir cet été. Chaque billet acheté, chaque brunch savouré, chaque drag applaudi, c’est aussi un geste concret pour soutenir des organismes comme CANFAR. Nous vous attendons avec le cœur grand ouvert! 6
YANN LECLERC redaction@fugues.com
INFOS | Drag Brunch https://www.marcheartisans.com/drag-brunch Drag Thé Céline https://www.restaurantroselys.com/drag-tea-celine-dion-edition Party Défilé Fierté https://www.barnacarat.com/Terrasse_Bar_Nacarat Fondation CANFAR https://canfar.com
LOUCHE XXL
L’ After party officiel de la Soirée 100% Drag se passe au Club Soda, le 7 août prochain, pour une version XXL de la soirée LaLouche, pilotée par l’hôtesse-déesse Nicky Doll qui en mettra plein la vue aux oiseaux de nuit. Entourée des plus grandes stars d’ici et d’ailleurs dont Detox, Makayla et Aizysse Baga, la queen de la France promet une soirée sexy et dangereuse digne des premières heures de la houseunderground.
Le concept des soirées La Louche est une création de Nicky Doll. Pour les lecteurs qui ne sont pas (encore!) familiers avec l’événement, la reine française explique que la soirée est née en 2022 du désir de créer une véritable Cour des Miracles bien à elle: « La Louche est à la base une soirée pour faire partie de la Cour des Miracles! C’est une soirée dangereuse et visuellement impactante! Un endroit où tout le monde se sent le bienvenu, un endroit pour que les gens de la communauté et leurs alliés se sentent libres et safe afin de retrouver leur famille choisie. »
La vision artistique de Nicky Doll est donc tout à fait alignée avec l’objectif rassembleur et exutoire des soirées les plus folles de l’âge d’or du disco et des premiers balbutiements de la house : « J’avais envie de recréer ces événements axés sur la house et le disco parce que, pour moi, c’est important que les jeunes générations queers sachent que cette musique a joué un rôle de protection important pour notre communauté», explique-t-elle. «J’ai le privilège d’avoir de la visibilité, la moindre des choses que je puisse faire pour la nouvelle génération est donc de lui offrir ce que moi j’ai eu étant plus jeune. »
C’est donc dans l’optique de reconnecter la jeune génération avec la genèse du mouvement queer et avec l’ambiance de liberté exaltante de son nightlife originel que Nicky Doll a mis sur pied la série d’événements: « quand j’ai commencé à sortir dans les années 2000, les scènes queers parisiennes et londoniennes étaient très différentes. J’allais aux soirées iconiques underground où j’ai vu mes premières queens, mes premiers kings et la mode des raves. Malheureusement, ce genre de soirée qui nous étaient vraiment propre se sont éteintes. On va aujourd’hui à des soirées de pop non remixée où l’on va écouter du Taylor Swift (rires)! Et je ne sais pas si c’est moi qui suis trop vielle, mais…that’s not enough for me! »
Nicky Doll trace par ailleurs un parallèle entre le retour en force actuel de la house et du disco et la remontée de la droite, de la haine et de l’intolérance, ramenant une oppression similaire à ce qui se vivait dans les années 1980 : « Dans un contexte où les queers se font utiliser pour des raisons politiques, ça crée un besoin d’aller en boite de nuit et de se retrouver entre nous. La société n’est pas faite par la politique, elle est faite par le peuple et le peuple, il se retrouve sur le dancefloor, peu importe, son genre ou sa couleur. Donc oui, le disco et la house sont des mouvements contestataires, comme le drag d’ailleurs. »
La musique joue donc un rôle principal dans cette soirée sexy, qui verra se succéder aux platines les DJs montréalais Ian Jackman et Paolo Askia. Dans les mots de la queen en chef :
« La Louche, c’est un endroit où l’on vient danser avec les queens, ce n’est pas uniquement un spectacle de queens. La musique est la performer principal! »
Ceux qui veulent voir performer leur star préférée ne seront toutefois pas en reste. Les queens présentes feront effectivement quelques prestations sur scène, pour lesquelles elles ont reçu totalement carte blanche. Seule directive donnée à ses sœurs par Nicky Doll : « soyez sexy et dangereuses! Nous sommes dans une soirée clubbing d’après minuit, pas dans un brunch (rires)! »
Le thème de la soirée est tout indiqué pour cette ambiance des plus chaudes : FIERTÉ : LIBERTÉ, ÉGALITÉ, SLAY! L’organisatrice invite d’ailleurs les participants à laisser aller leur créativité vestimentaire, sans trop se compliquer la vie : « C’est la Fierté c’est la queerdom, donc pour la première fois, on n’impose pas un thème précis. Tout le monde fait ce qu’il veut, mais il faut que ça slay! »
Nicky Doll a présenté des soirées La Louche à une dizaine de reprises un peu partout autour du monde, dont à Paris, à New York, à Fire Island, à Lille, à Bordeaux puis à Montréal. La Française confie toutefois que le public montréalais occupe une place toute spéciale dans son cœur : « Ce n’est pas parce que je discute avec Fugues, un magazine de Montréal, mais les Montréalais savent très bien faire la fête! Il y a ici une passion qu’on ne voit pas ailleurs. Ils suivent les thèmes, ils sont fidèles, toujours plus nombreux et ils sont canons! »
Public montréalais, ceci est donc votre invitation personnelle pour une date avec Nicky Doll qui vous attend au Club Soda le 7 août prochain à partir de 22 h : « Si vous aimez la house, le disco et la pop remixée et que vous avez envie de faire la fête, c’est pour vous! Vous pourrez boire des verres (ou être sobres), danser, rencontrer et embrasser, dans ma Cour des Miracles à moi où tout le monde est bienvenu! Et si vous voulez m’offrir un shot, je bois de la tequila (rires)! »
Nicky Doll pourra fort probablement être aperçue lors d’autres événements tenus lors de la Fierté, mais elle se refuse catégoriquement à dévoiler les surprises. Elle confirme toutefois qu’en plus de reprendre la barre de Drag Race France [actuellement diffusé sur Crave] cet été, elle finalise actuellement un album complet à voir le jour en septembre, fruit de plus de trois ans de travail. Celle qui a collaboré principalement avec des artistes queers proposera à ses fans un côté solaire et un côté lunaire qui mettra de l’avant tout son amour pour la pop.
Pour toutes les nouvelles, on peut suivre Nicky Doll sur les réseaux sociaux, ou encore lui payer un shot au Club Soda le 7 août prochain! 6
STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.com
INFOS | La soirée La Louche XXL se tiendra au Club Soda, le 7 août de 22h à 3h. https://www.fiertemontreal.com
Billets : https://lepointdevente.com/billets/clb250807001
LA QUESTION DES LECTEURS POUR NICKY DOLL!
EntantqueReinedelaFrance,quepenses-tudufaitqueMichelleVisage estsouventréticentelorsquelesdragsincarnentMarie-Antoinette?
NICKY DOLL: Off with her head! (Rires!) Je pense que ce qui est important quand on voit un artiste drag, c’est quand la personne se réapproprie le concept. Marie-Antoinette est un concept tellement fort que c’est très difficile de se la réapproprier. Quand Michelle n’est pas surprise, elle s’ennuie un peu et elle voit un costume plutôt que du drag. Puisqu’elle est comme notre maman sévère, Michelle va toujours adorer nous dire les choses qu’on n’a pas envie d’entendre, mais je ne pense pas que ce soit contre Marie-Antoinette!
uns que les autres durant le spectacle. En plus des costumes, Lady Boom Boom réserve plusieurs moments forts au public qui sera sur place. Sans révéler de surprise, elle confirme tout de même qu’il faut absolument être là le 1er août prochain : « j’aurai quelques invités non annoncés durant le spectacle et on travaille sur quelques surprises tout au long du show, alors vous ne voulez rien manquer! »
Puisqu’il s’agit d’une soirée 100 % Gaga, il serait péché pour les festivaliers de ne pas laisser aller leur créativité en arborant leur plus beau kit hommage à la Mother Monster. Côté dress code, Lady Boom Boom invite donc le public à afficher ses couleurs : « certaines personnes attendent la Pride afin de pouvoir porter des killer outfits! En tant que personne qui se déguise à longueur d’année pour gagner sa vie, j’invite tout le monde à laisser aller son imagination! »
Lady Boom Boom et son équipe ont déjà à pied d’œuvre pour présenter leur hommage à Gaga à divers autres endroits dans le futur. L’artiste invite donc ses fans à garder l’œil ouvert sur ses réseaux sociaux prochainement pour connaître tous les détails, mais rappelle du même souffle qu’il ne faut absolument pas manquer la première mouture qui sera dévoilée durant Fierté Montréal et que le spectacle constitue l’activité idéale pour commencer sa soirée en grand dans le Village le 1er août prochain.
hommage à la diva de la pop qui promet performances électrisantes, looks à couper le souffle, décors over-the-top et plusieurs surprises.
Le spectacle-événement, tenu de 18 h à 21 h, sera le premier show solo en carrière pour la drag queen québécoise. Celle qui voue une adoration connue pour Lady Gaga a toujours caressé le rêve de produire un spectacle de la sorte, mais c’est cette année que les étoiles se sont alignées : « c’est la première fois que je me sens prête à présenter quelque chose en solo. Mon agent m’a proposé de travailler sur un projet solo il y a de ça déjà plusieurs mois et avec l’annonce du dernier album de Lady Gaga, Mayhem, l’idée s’est concrétisée. »
Pour les fans qui s’attendent à un remake intégral de la performance de Coachella, Lady Boom Boom apporte quelques précisions : « niveau costumes et mise en scène, nous avons essayé d’être le plus fidèles au show, toutefois nous avons aussi sélectionné des hits qui n’étaient pas dans le spectacle et les avons intégrés à l’univers Mayhem. »
Lady Boom Boom sera la star de cette soirée déjantée, il s’agira donc en quelque sorte pour elle d’un spectacle marathon, qui aura requis un travail de préparation colossal. La soirée de trois heures représente en effet plusieurs mois de répétitions hebdomadaires pour la queen et l’équipe de danseurs qui l’accompagnera sur scène, soit Xavier Legault, Valérie Pomainville, Jean-François Garneau et Jean-François James, aussi chorégraphe du spectacle. La majorité des investissements en temps et en énergie se sont toutefois concentrés sur la création des costumes, pour permettre à l’artiste d’arborer une dizaine d’ensembles plus flamboyants les
Après avoir ébloui les foules sur la rue Sainte-Catherine, Lady Boom Boom sera en prestation sur l’Esplanade du Parc Olympique, le jeudi 7 août de 19h30 à 23 h, dans le cadre de la Soirée 100 % Drag, animée par Rita Baga et Barbada. Il ne s’agit toutefois pas d’une nouveauté pour l’habituée de la Pride : « j’ai eu la chance de performer plusieurs fois à Fierté Montréal dans les dernières années. Chaque année, c’est un nouveau projet et cette édition ne fera pas exception! »
Lors de cette soirée pailletée, le public pourra s’attendre à des prestations de haute voltige, créée sur mesure en collaboration avec d’autres artistes canadiennes : « cette année, j’ai la chance de co-produire mon numéro avec l’une de mes sœurs de Canada’s Drag Race, explique Lady Boom Boom, et nous sommes toutes les deux très motivées à l’idée de présenter une performance ensemble! » Le show de drags de tous les shows de drags rassemblera certaines des plus grandes queens du monde, ce qui est un moment fort de la Fierté pour Lady Boom Boom: « c’est toujours le fun d’être backstage durant ces showslà pour pouvoir rencontrer des artistes d’ailleurs ou des drags que je suis depuis longtemps suis sur les réseaux, mais que je n’ai pas encore eu la chance de rencontrer en personne. »
Parlant de rencontrer des artistes en personne, nous avons demandé à Lady Boom Boom ce qu’elle dirait à son idole Gaga, si elle avait la chance de la rencontrer : « j’y ai souvent pensé et, à travers les années, ma réponse change tout le temps! Mais je crois que j’essayerais de garder ça court et je lui dirais juste « Merci » ! Je crois que ça résumerait en gros tout ce que je pourrais lui dire. » En plus de ces deux soirées grandioses, on peut également retrouver Lady Boom Boom au Drague de Québec ainsi qu’au Cabaret Mado et au bar le Cocktail, où elle fait maintenant partie de l’équipe des animatrices régulières. 6
STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.com
INFOS | Lady Boom Boom présentera Complètement Gaga le vendredi 1er août, sur la scène Dovato, au croisement de Sainte-Catherine Est et de Papineau
Lady Boom Boom sera en prestation sur l’Esplanade du Parc Olympique, le jeudi 7 août de 19h30 à 23 h, dans le cadre de la Soirée 100 % Drag, animée par Rita Baga et Barbada. https://www.fiertemontreal.com
Instagram @itsladyboomboom.
Le
Installé depuis quelques années à Montréal, le DJ d’origine brésilienne Henrique Viana viendra faire danser les foules de Fierté Montréal cette année. Auparavant coiffeur, l’homme de 32 ans, qui se spécialise dans le Circuit Party (Tribal House), a fait un changement de carrière durant la pandémie, ce qui l’a mené à jouer sur certaines scènes prisées, dont celles de Toronto.
Qu’est-cequicaractérisetessets?
HENRIQUE : Ce qui caractérise mes sets, c’est l’énergie et la liberté. J’aime créer un espace où chacun peut danser, s’exprimer et être soi-même. Avant chaque show, j’étudie le style de la fête, l’horaire de mon set et le type de public attendu. Tout cela me permet de construire une expérience musicale unique et marquante. Je dirais [que je me démarque par] ma capacité à lire le public et à créer une atmosphère authentique, tout en soignant toujours mon univers visuel. J’adore porter des looks différents et stylés — être bien présenté, c’est essentiel pour moi. En tant que DJ brésilien vivant au Canada, j’apporte une combinaison unique de cultures et d’énergies.
Qu’apportes-tudoncduBrésil?
HENRIQUE : J’apporte mon énergie, j’apporte un peu du soleil brésilien ! Le Brésil, c’est une communauté très heureuse, qui aime faire de la musique, qui aime fêter. L’énergie pousse de notre corps !
Pourquoies-tuàMontréal?Qu’est-cequecelafaitd’êtreinvitéàFiertéMontréal?
HENRIQUE : Je suis à Montréal depuis mai 2022. C’est un projet que j’ai avec mon partenaire. Je suis marié. J’aime Montréal. Ça fait trois ans que j’habite ici, ça ne fait pas beaucoup de temps, donc je suis encore dans un moment d’adaptation. Je suis très heureux d’être invité à Fierté Montréal. Je n’avais jamais pensé que je jouerais à la Fierté. Ça fait quelques années que je joue pour le festival, mais pour le District. Quand j’ai reçu l’invitation, je vais être honnête, j’ai pleuré, parce que ça ne fait pas si longtemps que je suis DJ, ça fait seulement cinq ans. Avant la pandémie, j’étais coiffeur pendant 10 ans. Je pense que la pandémie a changé beaucoup de choses !
LacommunautéLGBTQ+auBrésilsemblebienvivante.Est-celecas?
HENRIQUE : Je suis d’accord. La communauté LGBT du Brésil, elle est très, très forte. Mais, en même temps, la communauté trans souffre beaucoup. On essaie d’être toujours ensemble. On veut travailler ensemble pour avancer. Parce qu’avant, il était difficile d’être gai au Brésil,
mais aujourd’hui, c’est un peu plus facile, parce qu’il y a beaucoup de gens qui ont mis leur face [de l’avant] pour protester. On a beaucoup avancé au Brésil.
Commentes-tudevenuDJ?
HENRIQUE : Quand j’étais petit, j’aimais toujours jouer avec mes camarades, jouer au théâtre, danser, imiter des chanteurs… Je rêvais de travailler dans le spectacle, mais vu que je venais d’une petite petite ville au Brésil, on n’avait pas beaucoup d’espoir de pouvoir travailler dans ce monde, travailler hors des métiers manuels. J’ai déménagé pour habiter dans la capitale de mon État, Fortaleza — ça me manque beaucoup, la plage, le soleil. Quand j’ai déménagé, ça m’a donné un peu plus la chance d’être un peu plus ouvert, de pouvoir penser à des choses différentes, d’espérer être autre chose que de la main-d’œuvre. J’ai commencé à aller à des fêtes. J’avais des amis DJ et donc en les voyant je commençais à m’imaginer moi-même. J’ai toujours aimé la scène.
Tusemblesmaintenantavoirdeplusenplusdeprojets…
HENRIQUE : Je viens de faire un grand projet, un projet auquel j’avais déjà rêvé : jouer au Rebel, à Toronto. Quand je suis arrivé ici, la première fois que j’ai joué à Toronto, j’ai fait un petit club avec un collègue brésilien. Lorsque j’avais fini cette soirée, je me suis dit : « Un jour, je vais venir ici, à Toronto, dans le Rebel. » (Pleure.) Je commence à pleurer, parce que c’est quelque chose auquel je suis très sensible. Ce week-end-là, on a passé une belle soirée avec des milliers de personnes. Maintenant, je suis en train de profiter de tous les sentiments de ce week-end-là.
Àquoidoits’attendrelepublicdeFiertéMontréal?
HENRIQUE : Le public peut s’attendre à un set électronique plein de bonnes vibes, avec beaucoup de vocaux de divas pop et des hits actuels. J’adore aussi inclure des musiques marquantes du passé, qui font encore vibrer aujourd’hui. Ce sera un moment fort, rempli d’émotion, de souvenirs et d’énergie pour célébrer ensemble la Fierté.6
PHILIPPE GRANGER pg.philippegranger@gmail.com
INFOS | Vous pourrez danser sur les rythmes de Henrique Viana, sur l'Esplanade du Parc Olympique, le dimanche 10 août, entre 17h et 19h, après le set de Guillaume Michaud et avant ceux de Black Flamingo et Marti Frieson.
https://www.fiertemontreal.com
Vous pouvez suivre Henrique Viana au https://djpro.site/henriqueviana/
SIMON GAMACHE
Directeur général, Fierté Montréal
Récemment, j’ai retrouvé l’affichage de poste qui a mené à mon recrutement à la direction générale de Fierté Montréal en 2021. Les souvenirs ont remonté! Le conseil d’administration avait bien cerné les enjeux nécessitant une attention particulière. On y relève un élément significatif dans le profil recherché : « connaissances pointues en gouvernance ».
La gouvernance, en résumé, c’est l’ensemble des politiques, des pratiques et des processus qui permettent à une organisation de prendre de bonnes décisions et de garder le cap, autant dans les bonnes que les moins bonnes périodes. Il y a quatre ans, la gouvernance de Fierté Montréal avait besoin d’une mise au point. Ce qui est normal et sain après avoir vécu un développement somme toute assez fulgurant.
Je crois important de souligner que le conseil d’administration, l’équipe et moi n’avons pas réinventé la roue dans les dernières années. Depuis 1979, le mouvement de la fierté à Montréal a bénéficié de la passion, des vécus et des compétences d’un nombre incalculable de personnes! C’est grâce à cette passion que ce mouvement a évolué et qu’il est rendu là où il est en 2025.
Au sein de Fierté Montréal ou d’autres entités. À notre tour, nous avons contribué à l’édifice, en apprenant du passé, en s’inspirant de choses qui fonctionnent bien dans d’autres fiertés, en appliquant les meilleures pratiques de gouvernance ici et aujourd’hui.
Nous avons passé beaucoup de temps à réviser nos politiques, à améliorer notre transparence ou encore à imaginer la composition d’un conseil d’administration renouvelé. Cependant, là où on s’est
vraiment distingué, c’est dans l’établissement d’un nouveau membrariat. En 2022, en faisant le décompte de toutes les organisations avec lesquelles nous interagissions, nous avons constaté qu’il y en avait près de 350! Soit environ 180 groupes communautaires 2SLGBTQIA+, plus de 110 entreprises privées, une trentaine d’institutions et près de 30 autres organisations artistiques ou communautaires. On les retrouve dans le Défilé, les Journées communautaires, sur nos scènes, à l’arrière-scène ou ailleurs sur nos sites.
L’équipe et moi avons la chance d’échanger avec tout ce monde régulièrement et souvent à l’année longue. On apprend à connaître des personnes formidables, qui œuvrent au sein de groupes, d’organismes, d’entreprises et d’institutions qui ont choisi de participer à nos activités ou de s’associer à nous. Bien que la diversité de ces organisations soit assez ahurissante, nous leur reconnaissons un point en commun : elles souhaitent l’avancement et non le recul des droits des personnes 2SLGBTQIA+. En utilisant des tactiques très diverses.
Toujours en 2022, alors que nous commencions à réimaginer le membrariat de Fierté Montréal, nous avons mené un sondage afin de tester diverses propositions. Une soixantaine d’organisations y ont alors répondu. L’idée d’un membrariat suscitait 58% d’intérêt. Lorsqu’on proposait des avantages aux membres, 68% voulaient bénéficier d’opportunités de réseautage, alors que 58% souhaitaient avoir accès à des ressources partagées. Avec ces données, et nos 350 parties prenantes, nous nous sommes alors dit qu’on tenait quelque chose!
La révision des règlements généraux s’est ensuite accélérée. Début 2023, nous avons consulté nos membres d’alors ainsi qu’une quinzaine de personnes issues d’organismes communautaires. Les échanges ont été riches et nous ont permis d’améliorer notre proposition initiale. En mai 2023, les nouveaux règlements généraux étaient entérinés, ce qui a permis de lancer le recrutement de membres et d’un nouveau conseil d’administration. Le tout s’est concrétisé début 2024.
Au moment d’écrire ces lignes, Fierté Montréal compte 125 organisations membres, dont 71 organismes communautaires 2SLGBTQIA+. Pour être bien honnête, on ne s’attendait pas à un tel engouement si rapidement. Force est de constater que, même si des groupes nous critiquent (ce qui est sain), Fierté Montréal semble toujours être pertinente. Même dans les critiques les plus virulentes, on reconnait l’importance des espaces de partage que le Festival Fierté Montréal crée.
J’espère ne surprendre personne en affirmant qu’interagir avec 350 parties prenantes ou d’avoir 125 membres n’est pas facile à tous les jours! Aussi stimulant cela puisse-t-il être. Pour ne pas s’égarer, Fierté Montréal doit être très claire quant à sa mission et, tout aussi important, bien comprendre le rôle de chacune de ces organisations dans l’écosystème 2SLGBTQIA+.
D’ailleurs, plusieurs de nos organisations membres nous rappellent parfois de ne surtout pas jouer dans leurs platebandes, mais plutôt de les soutenir afin que leurs voix rejoignent plus de monde. De plus, nous avons au Québec la chance d’avoir un organisme national de défense des droits, qui cohabite avec plusieurs fiertés, le Conseil québécois LGBT. Fierté Montréal peut complémenter le travail du Conseil québécois LGBT. Si on regarde ailleurs au Canada ou à travers le monde, ce type de coexistence est rare. Profitons-en! Que fait Fierté Montréal? Elle crée des plateformes d’échange, de revendications, de diffusion et de création.
Le membrariat que nous avons mis en place est différent de celui d’autres fiertés : il permet la rencontre de la grande diversité d’organisations, mais surtout de personnes, qui participent à Fierté Montréal. Nous croyons que la rencontre de tout ce monde, qui peuvent s’écouter et échanger est extrêmement précieuse. Rien ne peut remplacer la rencontre de l’autre.
On n’a pas à s’entendre sur tous les sujets, mais tenter de comprendre la perspective de l’autre peut faire avancer les choses. Par son membrariat, c’est ce que Fierté Montréal souhaite continuer à faciliter au cours des prochaines années. 6
PrEP injectable disponible
Gwyneth McFall Gorman et Christina Saliba souhaitent emmener les festivaliers de la Fierté dans une « retraite dans le bois » qu’ils et elles ne sont pas près d’oublier.
Les deux créatrices montréalaises sont à l’origine de la comédie interactive Lesbian Wilderness Retreat from Hell, mise en scène par leur complice Mariah Inger. Présenté en anglais avec surtitres en français, le spectacle sera à l’affiche du Cabaret Lion d’Or, du 31 juillet au 9 août, en partenariat avec Fierté Montréal.
Le trio avait déjà collaboré sur la pièce culte Lesbian Speed Date from Hell, une comédie satirique inspirée des films d’horreur mélodramatiques et des particularités de la culture lesbienne à l’ère des réseaux sociaux et des applications de rencontre. Créée en 2019, cette production avait été présentée au Festival de la Bête Noire, à OFF Juste pour Rire et à Fierté Montréal.
Elles récidivent avec Lesbian Wilderness Retreat, où cinq influenceuses sont invitées à une retraite en nature… un décor trop parfait pour être vrai. Lorsqu’elles réalisent qu’elles sont les instruments d’une sinistre fantaisie de vengeance, elles doivent faire face aux conséquences — alors que leurs moindres gestes sont diffusés en direct sur le web.
« Le titre s’inspire des films d’horreur des années 1950 à 1970 comme T he Blob, The Thing ou Killer Klowns from Outer Space — des titres si évocateurs qu’ils brisaient la barrière entre les comédiens et le public », explique Christina Saliba.
« C’est un genre qu’on voit rarement : une comédie-horreur dans le style des années 1980 et 1990 », ajoute Mariah Inger, la metteuse en scène. « Chaque personne qui a lu le scénario a éclaté de rire. »
En plus des codes du cinéma d’horreur et de la culture web, la pièce puise dans l’esthétique et les mécanismes de la téléréalité. Le public sera invité à voter pendant la représentation pour décider qui sera pardonné… et qui sera annulé, précise Mariah Inger, qui rêvait depuis longtemps d’explorer l’interactivité au théâtre.
Cette multiplicité de fins possibles représente un beau défi pour les comédien·ne·s, qui doivent apprendre davantage de texte et s’adapter en direct selon les choix du public.
« Tout le monde apprend en travaillant. C’est un processus en constante évolution, mais la distribution est magnifique, et Christina et Gwen ont su créer des conclusions variées sans trahir l’esprit de la pièce », explique la metteuse en scène. « C’est vraiment une joie de voir cet univers prendre vie. »
Mariah Inger reconnaît qu’une partie des références pourrait se perdre en traduction pour le public unilingue francophone. « Cela dit, la pièce est profondément ancrée dans les réalités contemporaines. Tout le monde a vu les médias sociaux s’infiltrer dans sa vie, tout le monde comprend ce que sont la culture de l’annulation ou les excuses creuses. C’est une œuvre que tout le monde peut apprécier, mais c’est une pièce queer, et les personnes de la communauté y trouveront des résonances fortes. »
Une portion des recettes sera versée à un projet d’aide humanitaire en Palestine.6
R. PRATKA irenepratka1@gmail.com
INFOS | Lesbian Wilderness Retreat from Hell, présenté en anglais avec surtitres en français, le spectacle sera à l’affiche du Cabaret Lion d’Or, entre le 31 juillet et le 9 août. Les billets sont disponibles en ligne : https://www.misfitfilms.ca/theatre
On ne présente plus Fierté Littéraire, cette série de soirées incontournables qui se tiennent chaque année dans le cadre du festival Fierté Montréal. De plus en plus couru au fil du temps, l’événement ne cesse de se réinventer grâce à une équipe organisatrice audacieuse et inspirée. Fierté Littéraire joue avec les mots. Tous les mots : pour se dire, pour se rencontrer, pour partager. Elle célèbre la diversité de nos communautés — y compris celle des personnes sourdes — dans une programmation 2025 aussi riche que variée.
Comme les années précédentes, les ateliers, animations et spectacles auront lieu au Théâtre de la Comédie de Montréal. Mais, comme le précise Denis-Martin Chabot, directeur artistique de l’événement, deux nouveautés se tiendront directement sur la rue Sainte-Catherine : « Le Salon du livre en plein air sera de retour pendant les deux jours des Journées communautaires, et il y aura aussi le Vagabondage littéraire : des bénévoles, liseurs et liseuses, liront des extraits de livres aux passant·e·s directement dans la rue. »
Jeunesse, signes et récits fabuleux
Parmi les nouveautés marquantes de cette édition : un Atelier littéraire – Jeunesse (vendredi 1 août). « Des artistes littéraires proposeront à des jeunes d’imaginer une histoire mettant en scène des familles super-fabuleuses », explique Denis-Martin Chabot. L’atelier sera animé par Lanzz Trilène, de la Coalition des familles LGBT. Une belle occasion de découvrir de jeunes talents en herbe et de les accompagner dans leur envie d’écrire, avec les conseils d’auteur·trice·s chevronné·e·s invité·e·s pour l’occasion. L’auteur Philippe-Aubert Côté animera (jeudi 31 juillet de 17h à 18h30), quant à lui, un autre atelier littéraire dont le thème sera la création de personnages queers et aussi de créatures queers en littérature de l’imaginaire.
La diversité s’exprime aussi au-delà des identités de genre et orientations sexuelles. Avec Les signes de la diversité (samedi 2 août, de 16h à 17h15), l’équipe souhaite provoquer une rencontre entre personnes sourdes et personnes entendantes, autour d’œuvres littéraires d’auteur·trice·s sourd·e·s. « C’est Pierre-Olivier Beaulac-Bouchard qui animera cet événement, précise Denis-Martin Chabot. Les textes lus seront interprétés en langue des signes par Serge Martel. »
Autre moment fort : La Diversité en toutes lettres (samedi 2 août, de 18h30 à 19h45), un espace de parole et de création destiné à faire connaître les artistes littéraires queers issu·e·s des
communautés PANDC (Personnes autochtones, noires et de couleur), animé par la magnétique Maguy Métellus est ouvert à toustes.
Poésie, débats et effeuillage
Le programme inclut aussi les événements phares tels que : Transpoésies, un rendez-vous poétique vibrant qui transcende les nations, les frontières, les identités et les orientations, animé par Pascale Cormier.
Des livres et des paillettes est également de retour (dimanche 3 août, de 18h30 à 19h45). Cet événement très attendu de Fierté Littéraire, animé par Jessie Précieuse, verra quatre artistes littéraires discuter de leurs nouveaux titres dans le cadre d’un plateau : Éric Monette, Annie Pullen Sanfaçon, Marianne Chbat, Samuel Champagne.
Et le désormais célèbre Combat aux mots (lundi 4 août, de 20h à 21h15) animé par Amélie Boivin-Handfield, où quatre auteur·trice·s — Luc Arsenault, Jordan Dupuis, Stéphanie Desrochers et Marie-Hélène Racine Lacroix — défendront chacun·e un livre coup de cœur dans une joute verbale haute en couleur.
Impossible de passer à côté de la Queer Académie : la finale (jeudi 31 juillet, de 20h à 21h15) , un moment phare du festival dont la finale aura lieu le 31 juillet. Les finalistes ont déjà été sélectionné·e·s et l’animation sera assurée par Barbada. Sylvie Payette et Jonathan Bécotte agisseront comme mentors.
« Le ou la gagnant·e remportera un contrat d’édition chez Les Éditions TNT, explique Denis-Martin Chabot. On trouvait que le format par élimination était un peu trop violent. Donc on a instauré un système de pointage. C’est la personne qui aura le score le plus élevé qui remportera la finale. Il y a déjà assez d’éliminations dans le monde, on veut arrêter d’en rajouter. »
Enfin, Fierté Littéraire ne serait pas complète sans le mythique Grand Effeuillage (mardi 5 août, de 20h à 22h) seul événement payant du festival — et toujours complet. Dans une mise à nue littéraire aussi poétique qu’audacieuse, des auteur·trice·s — Marc-André Casavant, Aude Seppey, Christophe Gheeraert, Aicha Black, Pierre-Olivier Beaulac-Bouchard — liront leurs textes dans le plus simple appareil — nus ou presque — selon leur degré de confort. Qui de mieux pour animer cette soirée unique que le directeur artistique lui-même, Denis-Martin Chabot? 6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
INFOS | https://www.fiertelitteraire.ca
Fierté Littéraire 2025 : La diversité par les mots
Du 31 juillet au 9 août 2025
Murbyco-président d’honneur de Fierté Montréal
Raconteur intarissable, psychothérapeute et athlète paralympique détenteur de titres nationaux, mondiaux et continentaux, l’activiste australo-canadien Ness Murby est devenu en 2020 le premier paralympien ouvertement transgenre au monde. Personne queer, polyhandicapée et métisse, d'apparence blanche, il accepte pour la première fois cette année le titre de co-président d’honneur d’un festival de la Fierté. À quelques jours de sa venue à Montréal, le sympathique Ness Murby partage sa vision sur la situation des personnes trans.
Vousserezco-présidentd’honneurdeFiertéMontréalcetteannée.Est-cevotrepremière implicationàcetitre?
C’est ma seconde fois à Montréal, j’ai eu la chance de visiter la ville lors des Championnats nationaux d'athlétisme il y a deux ans, mais ma première fois comme co-président d’honneur d’un festival de la Fierté. Je suis incroyablement ravi, enthousiaste et honoré. C’est pour moi l'occasion de m'impliquer et d’être présent pour la communauté, à un moment où tant de choses négatives se passent dans le monde.
Quellesserontvosimplicationsprécises?
NESS MURBY : Je participerai à plusieurs événements et j’aurai l’occasion de tisser des liens avec plusieurs organismes, notamment durant les journées communautaires et pendant le défilé. Je suis super excité de faire partie de cette démonstration de résistance et de joie.
Vousêteslepremierparalympienouvertementtransgenreaumonde.Pouvez-vous partagerquelques-unsdesdéfisetdessuccèsrencontrés? En tant que personnalité publique, je n'ai pas pu faire mon coming out en privé. La notoriété est à la fois valorisante et dangereuse. Je me suis notamment demandé comment trouver un équilibre entre mon espace privé (je suis un papa, je veux préserver la sécurité de mes enfants et de ma famille) et mon devoir public. Mon coming out m’a aussi fait réaliser les oppressions systémiques, notamment du côté de l’immigration et du sport.
Est-cequelemondedusportrendleschosesplusdifficilespourlespersonnesdela communautéLGBTQ+?
NESS MURBY : Mon expérience personnelle m’a fait voir le capacitisme et la transphobie dans le sport. Le système est conçu pour les personnes valides, pas pour celles qui ne le sont pas. Quand j'ai fait mon coming out, j'ai pu observer les oppressions systémiques et j'ai compris qu'il fallait avoir « le bon handicap » ou la « bonne diversité » pour entrer dans le moule.
CaitlinJenner,quiabattulerecorddumondedudécathlonàMontréalen1976,aétél'une despremièresathlètesouvertementtransgenres,ilyadix.Quelaétésonimpactpour vousetpourlacommunauté?
NESS MURBY : Elle a marqué et changé l'histoire. L'impact de son parcours est indéniable. Lorsque j’ai fait mon coming out, j’ai réalisé que, comme elle, je ne l’ai pas fait pour le plaisir du monde, mais pour l’amour de moi-même. Parce que j’étais une personne connue, c’était public par défaut. On peut parfois avoir l’impression que les personnalités connues font un coming out public par choix, alors qu’elles le font simplement pour se présenter. Le seul choix que j’ai fait a été d’être moi-même.
Lespersonnestranssontbeaucoupplusvisiblesetreconnuesdansl'espacepublicdepuis lesdernièresannées.Quelleest,selonvous,labataillelaplusimportantequ’ilresteà remporter?
NESS MURBY : Le droit humain le plus important que les personnes trans n'ont pas encore obtenu est la pleine autonomie de leur propre corps et le sentiment de sécurité : de ne pas avoir à vérifier en tout temps si nous sommes en sécurité. Les mots « bataille » et « gagner » témoignent de l’essence de la question. L'existence des personnes ne devrait pas être un champ de bataille ! Vivre en sécurité et dans le respect ne devrait pas nécessiter de guerre. Dans le sport, par exemple, le débat se réduit souvent à la question de l’équité, mais il devrait plutôt porter sur le fait que nous sommes tous des individus. Il ne faut pas échanger la sécurité d’un humain contre celle d’un autre.
Vousavezbrisédenombreuxplafondsdeverre,tantsurleplanprofessionnelquesocial. Lequelvousprocureleplusdeplaisir?Gagnersurleterrainougagnerdanslarue?
NESS MURBY : Le sport m'a donné une plateforme pour m’exprimer dans un monde qui me dit que les gens comme moi ne devraient pas exister. Les titres que j’ai remportés m’ont donc donné le privilège de faire bouger les choses ailleurs que sur le terrain! La victoire, elle est toujours dans la rue ! Et marcher dans la rue avec mon enfant et ma femme, c’est ça pour moi le vrai succès !
Laquestiondelatransitiondesjeunesestunsujetencoretrèspolarisantaujourd’hui. Quelleestvotrepositionàcesujet?
NESS MURBY : Cela rappelle que la question des personnes transgenres est réduite à l’utilisation des toilettes. J'aimerais que l'on puisse demander à la société : à quoi pensez-vous lorsque l’on parle de la transidentité chez les jeunes? En réalité, il ne s'agit pas de la question des toilettes, il s’agit de sécurité et d'ouverture. Pour certains jeunes, le besoin unique se résume à utiliser des pronoms différents. Pour d’autres, il s’agit peut-être d'un soutien psychologique ou d'une consultation en lien avec l'affirmation de genre.
Lachirurgied’affirmationdegenresubitlemêmetraitement…
NESS MURBY : Effectivement. La question des personnes trans ne se résume pas non plus à la chirurgie. Les chirurgies sont très rarement pratiquées dans les cas de mineurs, mais elles soutiennent un certain narratif. Je comprends les peurs en lien avec la chirurgie. C’est justifié et je ne vais pas en débattre. Toutefois, ce que je demande, c'est de prendre en compte tout ce qu’on enlève aux gens en leur enlevant le droit de s'épanouir. La question de la chirurgie est souvent utilisée pour amplifier la haine au lieu de parler des soins de façon plus large. Il faudrait davantage parler des soins identitaires, incluant le soutien psychologique, plutôt que de chirurgie d’affirmation uniquement. 6
STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.com
INFOS : plus de détails sur Ness Murby ou le suivre : https://nessmurby.com
«Ces Journées sont tellement importantes !»
L’an dernier, on s’en souviendra, la tempête Debby s’était déchaînée sur la région de Montréal, forçant l’annulation — et c’est le cas de le dire — du vendredi des Journées communautaires. Heureusement, le samedi ensoleillé a connu un succès retentissant, attirant plus de 90 000 personnes en plein cœur du Village. Cette année, les Journées communautaires de Fierté Montréal seront de retour les vendredi 8 et samedi 9 août 2025. De la rue Saint-Hubert à Papineau, en passant par Sainte-Catherine et Atateken, ces journées offrent une occasion unique de découvrir les services, les activités et les organismes qui œuvrent pour et avec les communautés LGBTQ+.
Des chorales au tennis, de la danse country au soutien aux personnes vivant avec le VIH, des regroupements fétiches aux Archives gaies du Québec, sans oublier Fierté agricole — oui, oui, il existe bel et bien des agriculteur·trice·s LGBTQ+ —, c’est toute une mosaïque d’organismes, d’activités culturelles, sportives, sociales et communautaires, ainsi que d’entreprises proches de la communauté qui vous attend pendant ces deux journées festives. Ajoutez à cela les visiteurs venus de l’extérieur de Montréal et les touristes, et vous obtenez une foule colorée et chaleureuse.
Un événement essentiel pour la visibilité LGBTQ+ « Ces Journées sont tellement importantes dans le contexte actuel de polarisation sociale. C’est l’occasion pour les groupes de se rencontrer entre eux, de parler à la population, de sensibiliser, d’informer — surtout dans un monde saturé de désinformation », explique Simon Gamache, directeur général de Fierté Montréal.
Au début juillet, plus de 200 inscriptions étaient déjà enregistrées pour les deux journées : une majorité d’organismes communautaires LGBTQ+ et de groupes sportifs ou de loisirs, mais aussi des entreprises engagées envers les réalités LGBTQ+ et les principes d’équité, de diversité et d’inclusion (ÉDI).
« Ces moments restent essentiels pour démontrer la solidarité qui nous unit », ajoute-t-il. Nouveauté cette année : Fierté Montréal aura pignon sur rue dans le Village, avec un bureau situé devant le métro Beaudry. Ce nouveau QG accueillera aussi une exposition percutante intitulée Cri de ralliement, sur les effets du chemsex (rapports sexuels accompagnés de consommation de drogues) au sein des communautés LGBTQ+.
Les Journées communautaires en chiffres
Malgré l’annulation du vendredi en 2024, la Journée du samedi avait tout de même attiré plus de 90 000 personnes. Il faut se rappeler que les éditions 2020 et 2021 avaient été mises sur pause à cause de la pandémie. « En moyenne, la fréquentation tourne autour de 150 000 personnes pour l’ensemble des Journées communautaires, ce qui représente entre 20 et 25 % de l’achalandage total du festival. Depuis 2023, on observe une stabilisation autour de ces chiffres. Ça démontre à quel point ces deux journées sont cruciales », souligne Simon Gamache.
Atateken à l’honneur
Souvent mise de côté dans les éditions précédentes, la rue Atateken (au nord de SainteCatherine) sera bien active cette année. « La SDC du Village et les commerçant·e·s d’Atateken sont heureux de voir la rue animée pendant les deux journées», indique Simon Gamache. Une excellente nouvelle pour les commerces du coin, qui bénéficieront de cette visibilité retrouvée. Envie de manger, boire, magasiner? Vous aurez l’embarras du choix sur Atateken!
Une nouvelle collaboration en 2025
Autre nouveauté : Cogeco devient le présentateur officiel des Journées communautaires, avec la participation sur place de deux de ses stations.
• The Beat 92.5 animera en direct le vendredi 8 août de 13 h à 17 h;
• Rythme 105.7 prendra le relais le samedi 9 août de 11 h à 16 h.
« C’est un tout nouveau partenariat, et nous sommes ravis! Cogeco sera présent physiquement sur le site, diffusera ses émissions en direct et fera des entrevues avec les participant·e·s des Journées communautaires », précise le directeur général de Fierté Montréal.
L’énergie unique de ces Journées
Chose certaine, impossible de s’ennuyer en déambulant entre tous les kiosques, les tables, les tentes et les organismes aux mille couleurs. C’est l’occasion idéale de découvrir des groupes dont vous n’aviez peut-être jamais entendu parler, mais qui résonnent avec vos valeurs, vos envies, vos besoins.
On ne vous promet pas nécessairement un coup de foudre ou l’âme sœur, mais qui sait…?
Chose sûre, les 8 et 9 août sont deux dates à encercler dans votre calendrier de la Fierté. À ne pas manquer dans le Village!6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | Les Journées communautaires de Fierté Montr.éal seront de retour les vendredi 8 et samedi 9 ao.t 2025, de 11h à 18h. https://fiertemontreal.com
Le visage de cette maladie a bien changé depuis les années 1980 et 1990 — heureusement, d’ailleurs —, alors que des milliers de personnes LGBTQ+ mouraient des suites de cette infection. Il est vrai que la science a fait un bond du tonnerre depuis ces décennies-là, mais aucun vaccin n’existe à ce jour, et beaucoup de gens — notamment de jeunes — n’en apprennent l’existence qu’au moment où ils en sont eux-mêmes infectés.
Mais comment les personnes séropositives vivent-elles aujourd’hui avec ce virus ? Comment adaptent-elles leur mode de vie ? Comment ont-elles vécu ou anticipé les conséquences de la maladie ? Autant de questions abordées dans le cadre du panel « Dialogue intergénérationnel : nos mémoires du VIH », présenté par Fierté Montréal, en collaboration avec les Archives gaies du Québec (AGQ), le dimanche 3 août, de 13 h à 15 h.
Parmi les moments de réflexions et d’échanges proposés durant le festival Fierté Montréal, les Archives gaies du Québec proposent un moment de réflexion : une discussion intergénérationnelle entre un animateur et trois panélistes séropositifs. L’objectif de la rencontre est de partager le vécu des panélistes de façon libre et authentique. Ce dialogue, riche en histoires et en expériences, nous rappelle que le sida n’est pas qu’un sujet médical : c’est un enjeu social, humain et intergénérationnel. L’écoute et la transmission sont des clés essentielles pour construire une conscience collective, encore aujourd’hui.
Ne pas oublier
« Avec chaque génération qui sort des cégeps, on dirait qu’il y a un oubli des luttes précédentes, explique Simon Gamache, directeur général de Fierté Montréal. La recherche scientifique permet à des gens de vivre plus longtemps avec le VIH, de vieillir. Mais où en est-on rendu aujourd’hui ? Les Archives nous présentent ici des panélistes de deux ou trois générations, qui ont vécu le VIH de différentes façons, à différentes époques. On s’apercevra aussi que la bataille est loin d’être gagnée. Pour Fierté Montréal, cette discussion est aussi — et surtout — un devoir de mémoire. »
« Bien sûr que c’est un devoir de mémoire, ajoute P ierre P ilotte, coordonnateur des AGQ. Cela fait partie de notre mandat, dans un cadre historique. Il y a deux ans, nous avions présenté une exposition sur ACT UP Montréal. Avant cela, lors de la 24e Conférence
internationale sur le sida à Montréal (en 2022), nous avions aussi monté une exposition dans l’Espace Desjardins du Quartier latin, avec une sélection d’affiches sur le sida. L’année précédente, plusieurs de ces affiches avaient été exposées dans le hall du Cinéma du Parc. Il était donc tout naturel pour nous de proposer un panel sur cette question. »
« Les Archives amènent leur expertise dans l’organisation d’événements touchant le VIH-sida », renchérit Simon Gamache.
Hugues Lefebvre Morasse, animateur
Designer, artiste et doctorant en aménagement à l’Université de Montréal, Hugues Lefebvre Morasse s’intéresse aux liens entre corps, temporalités et espaces dans une perspective queer. Séropositif, il est impliqué depuis dix ans dans le milieu communautaire VIH, notamment comme pair-aidant à la Maison Plein-Cœur, animateur du balado Droits positifs (COCQ-Sida), et formateur à l’Institut de développement du leadership positif. Sa pratique, à la croisée de la recherche-création et de l’engagement social, explore la mémoire comme matériau : ce qui persiste, ce qui résiste, ce qui mérite d’être transmis. Il cherche à faire apparaître les continuités entre passé et futur, et à réhabiliter des récits trop souvent laissés dans l’ombre.
Panélistes : Denis Caron et Denis Cormier-Piché
Denis Caron, designer de costumes et couturier, a créé des personnages pour les événements de Circo de Bakuza et pour des productions du C irque du Soleil et du Cirque Éloize. En parallèle, il collabore avec des costumières pour la télévision, des galas et des événements caritatifs. Diagnostiqué au stade sida, il entreprend un processus de rétablissement et s’implique au CPAVIH (Comité des personnes vivant avec le VIH-sida, aujourd’hui disparu), puis à la Maison Plein-Cœur. Quelques années plus tard, il reprend son parcours professionnel, qu’il choisit d’interrompre en 2019 pour se consacrer à sa santé.
Denis Cormier-Piché, gouverneur de la Fondation Émergence depuis 2016, œuvre également sur des projets liés aux réalités 2SLGBTQ+ à l’Université de Montréal, à Concordia, à Laval, à l’INRS et à l’INESS/Table de santé numérique. Il est le premier patient à avoir reçu, au CHUM, une greffe d’organe entre personnes séropositives en Amérique du Nord. Aujourd’hui à la retraite, il s’investit comme patient partenaire au sein de plusieurs projets et comités de recherche.
À travers leurs récits, ces panélistes — ainsi qu’un troisième qui se joindra à eux — incarnent la douleur, la résilience, et l’évolution du regard social sur le VIH. Chacun, à sa manière, témoigne des transformations vécues — autant dans les traitements médicaux que dans les perceptions collectives. Ce panel ne se contente pas de revisiter le passé : il l’ancre dans le présent, pour éclairer les enjeux contemporains et nourrir la mémoire.
Le combat n’est pas fini « Peu de gens savent que la criminalisation du VIH existe encore : si tu ne dévoiles pas ton statut sérologique à ton conjoint, c’est criminel », rappelle Simon Gamache. « Il y a quelques années, le gouvernement fédéral voulait corriger cette situation, mais le dossier est tombé dans l’oubli. Donc, oui, il y a eu des avancées en matière de traitements, mais il ne faut pas oublier le combat contre la criminalisation. Pour cela, il faut continuer à sensibiliser les jeunes générations, pour qu’elles puissent, avec le temps, persévérer et poursuivre la lutte — parce qu’elle n’est pas terminée. »
« Nous sommes très contents que Fierté Montréal ait fait appel à nous pour appuyer l’organisation de ce panel très enrichissant, couvrant plusieurs décennies grâce à la voix de chacun des panélistes et de l’animateur », indique Pierre Pilotte.
Depuis plus de quatre décennies, le sida façonne nos sociétés. Il a tué, stigmatisé, mais aussi mobilisé. Il a poussé des communautés à s’organiser, à revendiquer, à transmettre. Malgré les avancées médicales et sociales, des défis majeurs subsistent : accès aux soins, stigmatisation persistante, effacement des luttes passées.
Écouter les voix de celles et ceux qui ont vécu — et vivent encore — avec le VIH, c’est refuser l’amnésie. C’est bâtir un pont entre les générations. Car discuter du VIH aujourd’hui, c’est bien plus que parler d’un virus : c’est affirmer une mémoire vivante, un devoir collectif de reconnaissance, de vigilance et d’espoir. 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | Dimanche 3 août, de 13 h à 15 h MEM – Centre des mémoires montréalaises, 1210, boul. Saint-Laurent, Montréal Langues : français, anglais et langue des signes québécoise (LSQ)
En parallèle au panel «Dialogue intergénérationnel : nos mémoires du VIH», AIDS Community Care Montreal (ACCM), en collaboration avec Fierté Montréal, présente « Deux lignes, une histoire» une exposition estivale d’archives qui retrace l’héritage des soins, de l’activisme et de la communauté du VIH à Montréal à travers la lentille historique unique d’ACCM.
Depuis 1987, ACCM est une ressource vitale pour les personnes vivant avec le VIH dans les communautés anglophones et 2SLGBTQI+ de Montréal. Pour la première fois, ACCM ouvre ses archives au grand public : affiches, photos, documents et souvenirs des dernières décennies seront présentés au côté d’une chronologie des principaux jalons du mouvement montréalais de lutte contre le VIH-sida. Cette exposition invite les visiteur·euse·s dans un espace d’apprentissage, de souvenirs et de réflexion sur plus de 38 ans de soins et de résilience.
Dès le vendredi 1er aout, à 15h. À l’Espace ONF, Office nationale du film du Canada, 1500, rue Balmoral, Montréal. (Entrée gratuite)
https://fiertemontreal.com/fr/evenements/deux-lignes-une-histoire-retracer-le-viha-travers-les-archives-de-laccm-2 6
Au cours des derniers mois, Soa de Muse a joué dans deux pièces de Virginie Despentes. Depuis le 10 juillet, on peut la voir dans Drag Race France All Stars. Elle foulera la scène de Fierté Montréal le 7 août prochain durant la Soirée 100% drag aux côtés de plusieurs étoiles locales et internationales comme Detox, Kennedy Davenport, Lemon, Morphine Love Dion, Gisèle Lullaby, Sasha Baga, Jimmy Moore, Fabien L’Amour, Clay Torris, Rainbow et Marla Deer.
Quevas-tuprésenterle7août?
SOA : Quelque chose qui me ressemble beaucoup. Ce sera exclusif à Montréal assurément. Je l’ai fait trois fois en France hexagonale. Ça va représenter mes origines et ma vision afro-futuriste. Il y aura une musique connue du grand public et la deuxième est surtout populaire sur mon île, la Martinique.
Combiendefoises-tuvenueauQuébecetdansquellescirconstances?
SOA : Je suis venue trois fois pour performer. La première fois avec Bertha, on avait performé au Mado; la deuxième aussi. Et la troisième fois pour la Pride de Montréal. J’ai ressenti un tel choc émotionnel que j’ai décalé mon billet deux fois. Pas que le Québec est l’eldorado, mais il y a une forme de déconstruction qui est intéressante. Je me suis même demandé si je devais habiter à Montréal, mais le froid m’a vite convaincue du contraire.
Queretiens-tudesgensd’ici?
SOA : Il y avait toutes sortes de personnes. Une forme d’ouverture. Une certaine joie. J’ai rencontré des gens extraordinaires. Je me suis sentie très accueillie.
Commentdécris-tuSoadeMuse?
SOA : C’est une créature un peu mythologique et un personnage de cabaret. Elle utilise plein de choses de la scène et de ce qu’elle voit dans le monde pour exprimer un message, en essayant de faire partir les gens en vacances d’eux-mêmes. La seule différence entre moi et Soa, c’est les costumes, qui me
mettent dans une corporalité différente. J’ai une esthétique qui touche le cabaret et l’afro-futurisme : j’essaie d’imaginer quelque chose qui n’existe pas, qui ne se base pas sur une histoire que les communautés noires ont pu vivre ou je m’en sers pour faire quelque chose de plus fort. Je veux aussi faire rayonner mon corps, ma peau et ma chair.
TuesnéeenÎle-de-France.À15ans,tuasdéménagéenMartinique.Cinqansplustard,tu esretournéevivreenFrancepourétudier.Dequellefaçoncebagageinfluence-t-ilton art?
SOA : Ça me permet de voir des possibles. Quand tu viens d’Île-de-France et que tu suis des cours d’histoire-géographie, on ne va pas forcément te parler de l’histoire de la Martinique, à l’exception du commerce triangulaire et des épices. On ne va pas te parler de notre richesse ou des grandes personnalités qui ont fait notre renommée, comme Aimé Césaire et Christiane Taubira. J’ai envie moi aussi de faire partie de l’histoire. Je suis la première drag queen martiniquaise qui se sert de plusieurs formes d’art. On sent ce bagage aussi dans mon choix de chansons. J’essaie de mettre en lumière en majorité des artistes noir.es.
TuasétéfinalistedelapremièresaisondeDragRaceFrance.Quelaétél’impactde l’émission?
SOA : Les gens attendaient ça, surtout nos communautés queers. Bien sûr que ça a fait réagir certaines personnes qui ne comprennent pas notre art, comme si on critiquait la musique ou le théâtre sans comprendre l’histoire de l’art. Le drag, c’est politique. C’est un art où chaque artiste apporte ses propres ingrédients. Bref, je ne regarde plus les haters. Si ça gêne, ça veut dire que ça fonctionne bien.
Quelleétaitl’ampleurdelatournéequiasuivi?
SOA : C’était fou! On devait avoir une quinzaine de dates devant environ mille personnes chaque fois et on a plus que doublé. Ça a duré grave longtemps. On a présenté le spectacle devant plus de 30 000 personnes. C’était blindé tout le temps.
Quellesontétélesopportunitésquit’ontétéoffertesensuite?
SOA : Ça m’a apporté des contacts et des possibles. J’ai participé à Drag Race Global All Stars. J’ai eu un rôle dans la pièce Woke où je joue le personnage imaginaire de Virginie Despentes, une drag queen rock and roll. Je joue également dans Romancero Queer : un personnage qui s’adresse au public et qui ressemble beaucoup à Soa.
OnpeuttevoirdansDragRaceFranceAllStarsdepuispeu.Qu’est-ceçat’afaitderetourner devantlesjugesfrançais?
Ça a justifié le fait que je suis métamorphe dans mon art. Je me suis rendue compte que je ne dois pas m’arrêter à un seul chemin pour m’exprimer. Denali a dit récemment que Drag Race est une émission de télé formatée avec des archétypes, alors que le monde drag est historique, divers et infini. On essaie de le « représenter » dans une émission, mais c’est trop peu. Je n’ai pas changé mon caractère pour la saison All Stars, mais je suis plus mature, moins frivole et je sais où je veux aller. Donc, quand les jurys me demandent des choses, peut-être que je les écoute et peut-être pas. 6
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | SOA DE MUSE sera de la soirée 100% Drag (animée par Rita Baga et Barbada), aux côtés de plusieurs étoiles locales et internationales de la drag, le 7 août, de 19h15 à 23h, sur la scène principale de l'Esplanade du Parc Olympique. https://fiertemontreal.com
WEEK-END PUP MONTRÉAL 202 5
Montréal s’apprête à vibrer au rythme des jappements, des talons, des corps sexy… et de la poutine! Du 1 er au 3 août 2025, la métropole québécoise accueille la 8 e édition du Week-end Pup Montréal, un événement festif, communautaire et hautement inclusif qui célèbre la diversité de la scène puppy-play et fétiche LGBTQ+.
Une tradition bien ancrée
Né en 2016 dans le cadre du défunt Week-end Fusion, le Concours Pup Montréal est devenu un pilier du calendrier fétiche montréalais. Trois jours durant, la communauté se retrouvera dans une ambiance électrisante, inclusive et empreinte de tendresse.
Une fin de semaine bien remplie
Le coup d’envoi sera donné le 1er août avec un 5 à 7 de lancement au bar Aigle Noir — une occasion parfaite pour renouer les liens et réseauter en toute décontraction. Le cœur du week-end battra fort le 2 août, au Bain Mathieu, dès 18 h, avec le très attendu Concours Pup Montréal 2025. La soirée se poursuivra à 22 h avec le KINK Playground, une fête fétiche enflammée au même endroit. Enfin, le 3 août, l’événement se conclura dans une atmosphère conviviale avec un « Dîner Poutine » dès 13 h, au Bar Le Stud.
Un concours, mais surtout une communauté « C’est la huitième édition depuis la création du titre en 2016, à l’époque du Week-end Fusion », rappelle Titan Forest, organisateur principal du concours. Ancien titré (Pup Titan, 2018) et artisan du renouveau post-pandémie, il souligne : « Sillas, Pup Montréal 2019, a accepté de prolonger son titre pendant la pandémie. Ensemble, nous avons relancé le concours en 2022 pour permettre à la communauté de briller à nouveau après cette période difficile. » Cette année, cinq pups sont en lice : Pixel, Enzo, Czar, Spyke et Talon. Ils devront faire preuve de charisme, de créativité et de fierté pour séduire un jury aussi divers qu’engagé.
Des juges d’exception
Parmi les membres du jury :
• Vixen, Pup Montréal 2024 — première personne non binaire et première femme à remporter le titre.
• Sillas, titré de 2019 à 2021, désormais juge vétéran et figure clé de la relance post-COVID.
• Sir Canis The Jackal, titulaire du titre South Central Handler (États-Unis) et activiste chevronné dans les communautés leather et pup.
• Bilal Sakr, militant LGBTQIA+, président du Réseau de la Fierté à Services partagés Canada, et M. Ours Montréal 2024.
• Pup Alpha Bandit, jeune pup trans du Texas, activiste passionné et lauréat de South Central Pet 2024, pour qui le puppy-play rime avec engagement social.
Un duo flamboyant à l’animation
Sur scène, le concours sera animé par un tandem des plus irrésistibles : Ben Addiction, drag queen militante, brillante et engagée, qui crée des ponts entre les univers du kink, du drag et de l’art queer; et Sœur Kiss A Ring, membre charismatique des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence de Montréal, grande bavarde bien connue des scènes fétiches et bear.
On savait déjà que Danny Godbout, M. Cuir Montréal 2011 et président du Club de Cuir Latex Phoenix de Montréal, ainsi que Pup Jack Starlight, bénévole chez WoofMTL, seraient les Tally Masters (responsables du calcul des points) de cette compétition.
Performances, émotions… et rires
La soirée du concours s’annonce aussi émotive que festive, ponctuée de talents et de surprises. On y retrouvera notamment Big, M. Ours Montréal 2025, Pup Okami, ainsi que les collectifs WoofMTL, Les Drags Patronnesses et Bear It, réunis pour un Talent Show inédit. « On adore mettre en lumière les talents de notre communauté. Cette année, on pousse encore plus loin la collaboration avec les groupes communautaires », souligne Titan Forest. Et pour danser jusqu’au bout de la nuit : KINK Playground, en partenariat avec Bear It, avec les DJ Gordon John (UK) et DJ Ren (Montréal), toujours au Bain Mathieu.
Une communauté fière, visible et accueillante
Depuis 2022, le Week-end Pup Montréal s’inscrit aussi dans le calendrier officiel de Fierté Montréal, dans un esprit de collaboration étroite et respectueuse. « Dès le départ, la
collaboration a été fructueuse», s’enthousiasme Titan Forest.« Je tiens d’ailleurs à souligner le professionnalisme de l’équipe de Fierté ces dernières années, notamment Guillaume Perrier. On se considère chanceux de donner le coup d’envoi aux festivités de Fierté Montréal à notre façon — en démontrant que notre ville sait accueillir la culture fétiche et les pups LGBTQ+ avec bienveillance. » en profite aussi pour remercier les bénévoles du comité organisateur : « Grâce à leur dévouement, la majorité des événements du 1er au 3 août seront gratuits et accessibles à toute la communauté. » Depuis 2016, sept personnes ont porté le titre de Pup Montréal : 2016 : Pup Dane ; Pup Tosa — 2018 : Pup Titan — 2019 à 2021 : Pup Sillas — 2022 : Pup Fox — 2023 : Pup Okami — 2024 : Pup Vixen. Qui succédera à Vixen et marquera l’histoire du puppy-play montréalais? Réponse le 2 août! 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | facebook.com/ConcoursPupMontreal
Réservation des billets (gratuits) pour le concours et les événements : https://www.zeffy.com/fr-CA/ticketing/concours-pup-montreal--2025
Comme elle le fait depuis plusieurs années, Fierté Montréal met de l’avant, pour son édition 2025, une série de revendications politiques portées au nom des communautés LGBTQ+. Ces demandes s’inscrivent dans un travail de fond mené depuis 2020 par le Conseil québécois LGBT — un organisme de référence en matière de droits des personnes LGBTQ+ au Québec — avec la participation active de ses membres, dont Fierté Montréal fait partie.
Dans le cadre de sa mission, le Conseil québécois LGBT agit comme porte-voix des luttes visant à garantir l’accès plein et entier aux droits pour toutes les personnes LGBTQ+ du Québec. Les revendications rendues publiques cette année par Fierté Montréal appellent les gouvernements à poser des gestes concrets pour assurer l’autodétermination, la dignité et l’équité pour toustes.
Voici les revendications mises de l’avant en 2025
Financement accru des organismes 2SLGBTQIA+ Les gouvernements doivent augmenter leur soutien financier aux organismes 2SLGBTQIA+ par l’entremise des différents programmes existants. Un soutien particulier doit être accordé aux organismes œuvrant auprès des personnes réfugiées et demandeuses d’asile LGBTQIA+, notamment en finançant la formation de leurs équipes d’intervention, et ce, dans toutes les régions du Québec.
Reconnaissance du racisme systémique et lutte contre les discriminations
Le racisme systémique est une réalité au Québec. Malgré de nombreux rapports et événements qui en témoignent, le gouvernement refuse toujours de le reconnaître officiellement. Il est temps d’agir, de se solidariser et de s’éduquer afin de faire échec à cette injustice et de prévenir toute forme de négationnisme à son sujet.
Accès universel et gratuit aux soins d’affirmation de genre
Le gouvernement du Québec doit garantir un accès gratuit et équitable aux soins et aux médicaments liés à la transition et à l’affirmation de genre, dans toutes les régions du territoire, sans discrimination ni délai abusif.
Interdiction des chirurgies non consenties sur les personnes intersexes
Les gouvernements doivent interdire les interventions chirurgicales génitales non consenties, qu’elles soient pratiquées sur des enfants ou sur des adultes intersexes. Ces pratiques constituent des violations graves des droits humains.
Éducation à la sexualité inclusive et émancipatrice
Les gouvernements doivent financer des programmes d’éducation à la sexualité qui soient positifs, inclusifs et libérateurs, intégrant les réalités des personnes 2SLGBTQIA+. Ces programmes doivent être offerts dans toutes les écoles et développés en collaboration avec les groupes communautaires spécialisés.
Soutien aux aîné·e·s 2SLGBTQIA+
Le gouvernement du Québec doit mettre en place des programmes d’accompagnement et de soutien pour les personnes aînées 2SLGBTQIA+ afin de briser leur isolement social. Il doit également reconnaître comme forme de maltraitance psychologique et institutionnelle le déni de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre dans les CHSLD et les résidences pour aîné·e·s (RPA).
Décriminalisation de la non-divulgation du VIH
Le gouvernement du Canada doit décriminaliser la non-divulgation du statut VIH lorsque la charge virale est indétectable, tel que reconnu par l’Organisation mondiale de la santé. Plus largement, la gestion de l’épidémie de VIH/sida doit reposer sur des approches de santé publique, et non sur le droit criminel.
Gratuité des soins liés au VIH/SIDA
Que les gouvernements assurent la gratuité complète de l’ensemble des soins liés au VIH/SIDA (PrEP, PPE, bi et trithérapie) pour toutes les personnes en ayant besoin. Actuellement, la PrEP, la PPE et les traitements anti-VIH ne sont pas entièrement gratuits pour tous. Bien qu'ils soient souvent couverts par la Régie de l'assurance maladie du Québec et les assurances privées, des coûts résiduels tels que les franchises ou les honoraires de professionnels de la santé sont encore présents. La gratuité complète de ces soins, comme c'est le cas dans certaines provinces comme le Manitoba, n'est pas encore en vigueur au Québec.
Décriminalisation de l’usage des drogues
Il est impératif que le gouvernement du Canada décriminalise l’usage personnel de drogues et qu’il finance adéquatement les organismes communautaires œuvrant selon les principes de la réduction des méfaits.
Décriminalisation du travail du sexe
Le gouvernement fédéral doit mettre fin à la criminalisation du travail du sexe et revoir l’ensemble du cadre légal entourant son exercice, dans une perspective de respect des droits et de sécurité des travailleur·euse·s concerné·e·s.
Solidarité avec les luttes autochtones et décolonisation
Fierté Montréal exprime sa solidarité envers les luttes autochtones et les mouvements pour la justice climatique. L’organisation reconnaît toutefois qu’elle n’a pas l’expertise ni la légitimité pour porter publiquement chacune de ces revendications.
Majoritairement dirigées par des personnes allochtones, les organisations comme Fierté Montréal reconnaissent leur rôle dans le système colonial et leur responsabilité dans les injustices perpétuées envers les communautés autochtones. Elles s’engagent à devenir de meilleur·e·s allié·e·s et à mieux desservir les personnes bispirituelles (2 esprits). En ce sens, elles invitent les municipalités, ainsi que les gouvernements du Québec et du Canada, à entreprendre un réel processus de décolonisation, guidé par les personnes et les communautés autochtones, selon leurs priorités et leurs demandes.
En 2025, Fierté Montréal rappelle donc que la fête est aussi politique. Elle demeure un espace de mobilisation essentielle pour faire avancer les droits de toutes les personnes issues de la diversité sexuelle, de genre et romantique. 6
YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com
Lors des trois jours de projections en salle, présentés par l’Office national du film du Canada, accompagnés d’un volet en ligne accessible partout et pendant toute la durée du festival, le public est invité à découvrir des œuvres cinématographiques qui bousculent, émeuvent et inspirent. Nous vous présentons ici deux documentaires à ne pas manquer.
D’abord, le mardi 5 août 2025 sera présenté En Marche: L'Amour et la Résistance Queer, un documentaire canadien produit par l’ONF et réalisé par le Winnipegois Noam Gonick, qui capture les moments clés qui ont déclenché le mouvement 2SLGBTQI+ et son activisme au Canada. Afin de revisiter les luttes et les victoires du mouvement, nous sont présentés des images d’archives, ainsi qu’une quarantaine de témoignages de gens impliqués dans la communauté (surtout torontoise), mentionnons les scénaristes Tim McCaskell et Hugh Brewster, l’historien Tom Hooper, l’artiste drag Fontaine, le vidéaste Richard Fung, le cinéaste John Greyson, l’humoriste Robin Tyler, l’artiste instigateur de Sex Garage Nicolas Jenkins, l’activiste Amy Gottlieb, sans oublier Svend Robinson premier parlementaire au monde à faire son coming out en tant que gai. Il nous raconte d’ailleurs ses motivations, mais également les conséquences d’un tel geste en 1988.
On revient également sur l’histoire du Gay Liberation Front, du journal The Body Politic, de l’organisation L.O.O.T, de l’opération Soap dans les saunas torontois et la manifestation qui s’en est suivi, sans oublier les conséquences de l’épidémie du VIH/SIDA, qui « a décimé la plus grande partie des leaders militants gais canadiens ». On y évoque également les réalités bispirituelles, celles des jeunes trans et des personnes racisées, par exemple le Black Lives Matters au défilé de Toronto ou encore la formation du collectif HOLA pour les homosexuelles de descendance latine.
En Marche: L'Amour et la Résistance Queer relate également l'histoire de la Québécoise Jeanine Maes, internée à l'hôpital psychiatrique de Saint-Jean-de-Dieu pour son lesbianisme; un moment fort du documentaire. On y évoque non seulement son fameux passage à la télévision de Radio-Canada où elle clame son lesbianisme, mais on la retrouve en chair et en os, commentant son histoire. Un rare moment. Autre moment fort, rappelons que c’est au Québec qu’ont eu lieu les premières avancées des droits LGBTQ + en Amérique du Nord avec l’intégration de l’orientation sexuelle dans la Charte des droits et libertés québécoise en décembre 1977 (on y souligne que le Canada est le premier pays au monde à interdire la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle). On y évoque également les descentes au Truxx et au Sex Garage et les manifestations qui s’en suivirent, dans ce film dédié à tous celles et ceux qui ont « quitté le trottoir pour investir la rue »!
Présenté le mercredi 6 août, le documentaire tchécoslovaque I’m Not Everything I Want to Be réalisé par Klára Tasovská porte sur la vie et la carrière de la photographe tchèque Libuse Jarcovjakova, connue pour ses photographies de la scène underground LGBTQ pragoise avant la dépénalisation de l'homosexualité au pays. Présenté en avant-première au Festival international du film de Berlin, puis projeté en compétition internationale au Festival du nouveau cinéma 2024, il y remporte le prix de l'innovation Daniel Langlois ainsi que le prix Fierté Montréal , octroyé chaque année au meilleur film 2SLGBTQ+ de la programmation du FNC. 6
JULIE VAILLANCOURT julievaillancourt@outlook.com
INFOS | Mardi 5 aout 2025 à 18h. En Marche: L'Amour et la Résistance Queer de Noam Gonick (Canada). Mercredi 6 août 2025 à 18h. I’m Not Everything I Want to Be de Klára Tasovská (Czechoslovaquie) Salle Alanis-Obomsawin de l'Office national du film du Canada, 1500 Balmoral. Également présentés en ligne, pendant la durée du festival.
Anne Dionne
« En ces temps où les reculs sont bien réels et les discours haineux se normalisent, il est plus que jamais essentiel de réaffirmer que l’inclusion fait la force. Cette force collective ne se construit pas dans les demi-mesures ni dans les exclusions silencieuses, mais bien dans une volonté ferme de transformer nos institutions, nos milieux de travail, nos politiques publiques et nos imaginaires ».
Un Défilé de la Fierté nécessaire
À quelques jours du Défilé de la Fierté, qui aura lieu le 10 août prochain à Montréal, la vice-présidente de la CSQ, Anne Dionne, lance un vibrant appel à toutes et tous pour inclure véritablement dans notre société les personnes trans, non binaires ainsi que l’ensemble des communautés 2ELGBTQIA+. « Dans un environnement qui politise de plus en plus les droits et la dignité des personnes 2ELGBTQIA+, il est crucial de mettre en lumière la manière dont la discrimination et la stigmatisation continuent d’affecter cette communauté. Pour lutter contre ces préjugés, il faut oser élargir notre conception du vivre-ensemble et renforcer les bases mêmes de la démocratie, de la justice sociale et de la dignité humaine », affirme Anne Dionne.
Un rapport qui soulève des questions
Celle-ci interroge d’ailleurs le rapport du Comité des sages, créé par le gouvernement Legault, dont ne se trouve parmi ces trois « sages » aucune personne trans ou non-binaire. « C’est d’autant plus inquiétant que nous constatons un manque d’ouverture flagrant dans les prises de décisions gouvernementales envers les personnes issues des communautés 2ELGBTQIA+ », poursuit Anne Dionne.
De nouvelles normes discriminatoires
Cette dernière cite par exemple le ministère de la Sécurité publique, qui annonçait en juin dernier que les personnes trans incarcérées seront désormais détenues selon leur sexe attribué à la naissance seulement. Ou encore, que le ministère de l’Éducation, dans un projet de règlement concernant les règles de conduites dans les écoles, prévoie l’utilisation des titres binaires « Madame » ou « Monsieur », pour s’adresser au personnel de l’école dès la rentrée, laissant ainsi pour compte les personnes non-binaires. « Il aurait pourtant été si
facile et beaucoup plus respectueux, plus inclusif, de prévoir dans le règlement que les personnes non-binaires pourraient simplement indiquer comment elles souhaitent être interpellées », déplore la vice-présidente de la CSQ.
Une enquête américaine troublante
Aux États-Unis, les résultats d’une récente enquête du Center for American Progress (CAP) démontrent que la communauté LGBTQI+ continue de subir des taux de discrimination nettement plus élevés que les personnes non LGBTQI+, et ce, dans tous les environnements interrogés, y compris dans les soins de santé, l’emploi et les milieux scolaires. « Comme nous le rappelle le rapport sur l’Augmentation des niveaux de malaise. Ce que les élèves du secondaire pensent de la diversité sexuelle réalisé par GRIS-Montréal, il n’y a pas seulement chez nos voisins américains que l’on voit nos sociétés marquées par une hausse des niveaux de malaise face aux réalités 2ELGBTQIA+. Au Québec aussi, la tolérance envers la diversité sexuelle demeure fragile, peu importe le profil sociodémographique des personnes », affirme la leader syndicale.
La force d’une société ouverte
Cette dernière ajoute : « Une société ouverte à la pluralité des genres est une société où les stéréotypes de genre sont activement déconstruits et où toute personne bénéficie d’un climat propice au déploiement de son authenticité, en toute sécurité ». En terminant, la vice-présidente de la CSQ soutient que « la véritable inclusion des personnes trans et non-binaires dans la société nécessite que notre compréhension collective des genres, des sexes et des sexualités soit rebâtie en y incorporant le fait que ces dimensions sont fluides et sous l’emprise humaine ».
« Il est temps d’agir avec cohérence, courage et solidarité! Parce qu’une société qui embrasse la pluralité des identités est une société plus forte, plus libre et plus humaine. Toute la société y gagne! », conclut Anne Dionne. 6
CAROLINE LAVIGNE redaction@fugues.com
INFOS | CSQ : https://www.lacsq.org RAPPORT DU GRIS https://www.gris.ca
La Scène de l’Esplanade du Parc olympique vibrera au son du rock et de la soul, le vendredi 8 août prochain, pour DistinXion, spectacle-événement devenu un moment-phare de la Fierté. Cette année, la soirée réunira trois forces iconiques pour un moment de musique qui fera éclater les frontières et fera raisonner la musique et la Fierté différemment. Cette soirée unique verra trois stars se partager la scène : G Flip, rockeur·euse non binaire survolté·e, Charlotte Day Wilson, envoûtante artiste soul et R&B, ainsi que Fefe Dobson, icône pop-rock canadienne, pionnière au style brut et sans détour. À l’approche de la grande soirée, Fefe Dobson se livre sans tabou à propos de sa carrière, sa vision sociale et les surprises qu’elle réserve au public montréalais.
Aufildesans,tuasdéveloppéunlargepublicetunerelationtrèsétroiteaveclacommunauté queer.Comments’estcréécelienprivilégié?
FEFE DOBSON : Je suis vraiment reconnaissante du soutien continu que la communauté m’a apporté au fil des ans et de ce que cela signifie pour ma carrière! Je pense qu’au début, beaucoup de gens ont perçu quelque chose de différent en moi et se sont identifiés à cela. J’étais un peu à part dès le départ. Une fille noire avec une petite queue de cheval bouclée, vêtue de jeans et de cuir, jouant du rock. Je pense que la synergie réside dans le fait que la communauté queer est également unique et célèbre aussi la « différence ». La première fois que j’ai vraiment réalisé que cette communauté était pleinement connectée à moi, c’est quand j’ai sorti mon simple Don’t Go (Girls & Boys). C’était une sorte d’hymne gay, ou du moins, c’est comment ça résonnait.
Tuasimmédiatementétabli,aucoursdetacarrière,qu'ilétaitimportantd'êtretoi-même etderesterfidèleàtesvaleurs,cequiestplusvraiquejamaispourlacommunautéqueer aujourd'hui.As-tuunmessageàtransmettreàceuxquiperdentespoirfaceàlamontée actuelledelahaineetdel'intolérance?
FEFE DOBSON : Le changement peut prendre du temps et de la pression, mais ça en vaut vraiment la peine ! J'ai passé des années à essayer de me défendre et de me valoriser. Ces dernières années, j'ai presque un filtre intégré pour savoir si ce que je fais, que ce soit un concert, une apparition ou une chanson, reflète vraiment qui je suis et ce que je veux partager. Il y aura toujours une forme de haine ou d'intolérance, mais plus la communauté grandit, partage et célèbre, plus les gens s'adaptent!
TuesunestarcanadiennequivitmaintenantàNashville.Àquellefréquencerentres-tuchez toi?
FEFE DOBSON : J'essaie de revenir aussi souvent que possible! J'ai beaucoup de festivals d'été prévus partout au Canada cet été, et j’en suis ravie! Notre pays est tellement beau. Pour moi, Toronto est vraiment mon chez-moi. J'y ai grandi et j'y garde de très bons souvenirs. J'y ai beaucoup d'amis et de famille. J'adore aussi Montréal, surtout l'été, c'est tellement magnifique!
LamusiquecountryestenpleinessoràMontréalencemoment,etilsetrouvequevous vivezàNashville.Envisageriez-vousd'expérimentercegenremusicalunjour?
FEFE DOBSON : Je pense que le rock'n'roll est à l'origine de ma musique – et ce sera toujours le cas, mais dans la musique moderne, les frontières entre les genres musicaux sont devenues flous. Une chanson country pourrait être à l’horizon. J'ai composé beaucoup de chansons en coulisses à Nashville, pour d'autres artistes, et cette sonorité country s’est un peu installée. Il ne faut pas s’attendre à un album country complet, mais je serais ouverte à l'idée d'enregistrer une chanson country ou de collaborer sur un album si l'occasion se présentait!
Tuasdéjàpartagéquelques-unesdetesinfluencesmusicales(Lennon,Jackson,etc.). Quelssontlesartistesquébécoisoucanadiensquit'inspirentleplus?
FEFE DOBSON : Céline Dion est une icône! Je me souviens d'être allée la voir en concert et d'avoir pleuré tout le temps. Elle est tellement incroyable sur scène! Sa voix me donne des frissons. Je dois aussi mentionner mes amis, Simple Plan! J'ai grandi avec eux sur la route et j'ai récemment fait quelques concerts avec eux lors de la tournée des plus grands succès d'Avril Lavigne. C'est ma famille ! Ils sont tellement adorables et talentueux. J'adore aussi Charlotte Cardin, elle est géniale ! Leonard Cohen, bien sûr, un parolier magnifique. J'aime aussi le nouvel album d'Alicia Moffet! Sinon, j'adorerais collaborer avec un DJ francophone, peut-être Banx + Ranx ou A-Trak!
TureviendrasàMontréalpourDistinXionle8août.CommentMontréalsecompare-t-elle auxautresvilles?Reçois-tuunaccueilparticulierdesfansici?
FEFE DOBSON : Les Québécois ressemblent tellement au public européen, c'est toujours un accueil chaleureux! Même après toutes ces années, j'ai l'impression d’accueillir de nouveaux fans qui découvrent ma musique pour la première fois. J'adore la curiosité des mélomanes montréalais. Ils sont tellement ouverts à l'expérience globale de mes spectacles. C'est aussi spécial de ressentir une véritable connexion avec le public lorsque je chante des chansons en anglais.
TuserassurscèneavecCharlotteDayWilsonetGFlip.Commenttesens-tuàl’idéedejouer aveccesdeuxpersonnestalentueuses?
FEFE DOBSON : Je suis ravie de partager la scène avec elles ! Ce sera un spectacle vraiment le fun. Pendant tant d'années, j'ai voyagé avec des hommes. Donc, d’avoir trois femmes sur la scène principale pour célébrer la FIERTÉ ensemble? Ce sera ICONIQUE! Je connais Charlotte car nous nous sommes rencontrés l'automne dernier à Toronto par l'intermédiaire de Nelly Furtado. J'ai hâte de mieux connaître G Flip, mais d'après ce que j'ai entendu, elle est géniale ! Je pense que nous apportons chacune notre touche personnelle et que la soirée sera vraiment géniale.
Aurez-vousl'occasiondevousrencontreravantlegrandévénement?Sinon,commentse déroulentlamiseenscène,lesrépétitions,etc.?
FEFE DOBSON : J'espère arriver un peu plus tôt pour passer un peu de temps à Montréal! Si j'ai l'occasion, j'adorerais prendre un verre et discuter en coulisses. Les coulisses sont toujours le meilleur moyen de se connecter avec les artistes dans un environnement familier. Ce sera la première fois que je ferai un spectacle complet avec elles, mais je peux vous dire que mon show est une véritable montagne russe! Je pense que nous avons tous quelque chose d'unique à offrir au public et notre objectif sera de maintenir cette énergie toute la soirée.
Adaptes-tutonapprocheoutaprésencesurscènequandtujouesauxcôtésd'artistesd'un genremusicaldifférent,commelasoul?
FEFE DOBSON : Non. Je n'adapte jamais ma performance, sauf pour un spectacle acoustique. Je pense que les gens ont une idée de ce à quoi ils s'attendent lorsqu'ils viennent voir mon spectacle. C'est une façon de rester fidèle à moi-même. Je livre une énergie rock'n'roll intense sur scène.
DistinXionestunesoiréefavoritedesfansdeFiertéMontréal.Àquoipeuvent-ilss'attendre cetteannée?
FEFE DOBSON : Je travaille actuellement sur mon spectacle, donc les surprises sont encore confidentielles (rires)! On peut s'attendre à beaucoup de hits et à des morceaux du dernier album EMOTION SICKNESS. J'ai aussi l'habitude d’aborder certains de mes artistes préférés en spectacle. J'adore chanter, danser et me déhancher. On va transpirer et célébrer ensemble !
Ya-t-ildesprojetsquetesfansdevraientgarderàl’œil?
FEFE DOBSON : Cette année, je célèbre les 15 ans de mon album Joy, qui comprend des chansons comme Ghost, Stuttering et Can’t Breathe. L'anniversaire officiel est le 22 novembre, alors je travaille sur des concerts potentiels pour l'occasion. J'écris de la nouvelle musique en ce moment, entre les festivals d'été et d'autres concerts. J'espère sortir de nouveaux morceaux en 2026!
As-tuunmessagepourlesfansmontréalais?
FEFE DOBSON : J'adore Montréal! J'ai tellement hâte d'être de retour! Au cours des quatre dernières années, j'ai participé à plusieurs événements de la Fierté partout au Canada, et celui-ci était en tête de ma liste! 6 PHILIPPE GRANGER pg.philippegranger@gmail.com
INFOS | FEFE DOBSON sera de la soirée DinstinXion, aux côtés de G Flip et Charlotte Day Wilson, le vendredi 8 août, de 17h à 23h, sur la scène principale de l'Esplanade du Parc Olympique. https://fiertemontreal.com
À 18 ans, Detox a été arrêtée pour conduite avec facultés affaiblies, ce qui l’a plus tard empêchée d’entrer au Canada pour vivre les festivités montréalaises de la Fierté. À l’époque, les autorités l’avaient renvoyée aux États-Unis. Près de 22 ans plus tard, les choses ont bien changé, puisque la drag queen réputée mondialement est l’une des grandes têtes d’affiche de la Soirée100%drag, qui aura lieu le 7 août à l’Esplanade du Parc olympique dans le cadre de Fierté Montréal.
QuelleesttarelationavecMontréal?
DETOX : J’adore la ville ! Je suis venue à la Pride à quelques reprises et c’est la deuxième fois que j’y performe. Deux ans avant la pandémie, j’avais eu une expérience spectaculaire ! Je suis donc très excitée de revenir. Lorsque je visite la ville, j’essaie toujours d’y passer quelques jours pour explorer. La communauté queer est exceptionnelle et les bars à pénis sont tellement l’fun ! J’invite toujours mon équipe à faire le tour des bars, et on s’amuse beaucoup.
Queprésenteras-tucetteannée?
DETOX : Ce sera excitant, et espérons-le pas trop sexuel… Je m’étais mise dans le trouble la dernière fois, parce que j’avais été trop vilaine. Je comprends que c’est un événement destiné à tous les âges. Et dans le climat politique actuel, j’essaie de présenter mon meilleur comportement, ce qui est très difficile pour moi ! (rires) Je vais faire un numéro sur une de mes propres chansons et une vieille chanson house des années 1990.
Tufaisletourdumondedepuisdesannées.Enquoilafoulemontréalaisese démarque-t-elle?
DETOX : C’est une foule très sexy, avec plein de personnes passionnées ! On sent que tout le monde est là pour passer un bon moment. Les gens sont respectueux et prennent soin les uns des autres. Pour moi, la Pride, c’est l’aspect communautaire avant tout. Bien sûr, on veut avoir du plaisir, et plusieurs personnes voyagent de partout pour découvrir la Pride, mais il ne faut jamais oublier l’importance de rassembler nos communautés et de célébrer nos différences, nos similitudes et notre queerness.
TuvaspartagerlascèneavecplusieursreineslocalesetinternationalescommeKennedyDavenport,Lemon,MorphineetSoade Muse.Es-tuprochedecertainesd’entreelles?
DETOX : Je suis très proche de plusieurs d’entre elles, en particulier de Kennedy. On a fait le tour du monde ensemble avec Work the World, et on était amies bien avant Drag Race, parce que nous étions dans l’industrie depuis des années déjà. Kennedy était une grande pageant queen. Je suis obsédée par elle. J’adore aussi Lemon, et je suis excitée de voir toutes les filles !
Commentfais-tupourresterpassionnéeaprès25ansdecarrière?
DETOX : Je suis un cheval de course ! J’adore travailler. Cela dit, je viens de fêter mon 40e anniversaire, j’ai commencé ma transition de genre et j’emménage dans ma maison, alors je cherche des façons de ne pas être tout le temps partie. Je veux une vie en dehors des tournées. Par contre, quand je suis chez moi, je ne sais pas quoi faire de ma peau. J’aime être sur la route. Étrangement, même si je ne suis pas apparue à la télévision depuis des
années, je suis de plus en plus occupée. Je suis chanceuse et reconnaissante de toutes ces opportunités. J’adore ce que je fais depuis que j’ai 15 ans ! Avoir une telle longévité est un privilège, et je ne le tiens pas pour acquis.
Tuasaussicréédelamusiqueetaniméàlatélévision.Qu’est-cequitefaitvibrerleplus? DETOX : Être devant une foule ! Entendre les applaudissements, performer devant les gens et les rencontrer après coup. Est-ce épuisant et drainant émotionnellement ? Absolument ! Je suis une personne empathique et ouverte, alors je ressens énormément les choses. J’écoute souvent les gens me parler de leurs problèmes. C’est parfois épuisant, mais j’aime ça.
Lemondet’aconnuedurantla5esaisondeRuPaul’sDragRace,etl’émissionestrendue àsa17e!
DETOX : Je suis épuisée ! Je ne regarde presque plus l’émission ces temps-ci. Je suis dépassée par le nombre de franchises, de saisons et de drags à suivre. Je pense aussi que l’émission a perdu son étincelle. Je ne suis plus autant divertie par le show qu’avant. Cela dit, c’est formidable de voir à quel point c’est devenu immense. Au départ, on pensait que ça durerait quelques saisons ici et là, en restant sur un réseau queer sans soutien. Mais de voir le phénomène mondial que c’est devenu, ça me fascine. Je suis heureuse d’en avoir fait partie.
Commentas-tuévoluédepuisletournagedetasaisonilya13ans?
DETOX : Je suis définitivement une meilleure artiste. J’ai développé mon éthique de travail. J’ai compris à quel point je suis déterminée et que je dois avoir confiance en moi. Surtout après avoir traversé les années de pandémie, qui ont été très difficiles pour les artistes qui font de la tournée, sans tomber en dépression et sans que ma carrière se termine. Je pense que ça illustre mon éthique de travail et à quel point je travaille avec respect.
Participerais-tuàuneautresaisonAllStars?
DETOX : J’ai répondu non pendant des années, après avoir été très découragée par ce qui s’était produit dans All Stars 2. Même si Alaska a kické des culs, il y avait trop de choses suspectes de la part de la production aux yeux de plusieurs d’entre nous. S’ils veulent jouer avec mon temps, je n’ai pas besoin de refaire ça. Je n’ai pas ce désir. Mais en voyant le retour de Roxxxy, Alyssa et Ginger — de bonnes amies que je connais depuis des années —, ma perspective change un peu.
Lesconditionsdetravailontchangéaussi.
DETOX : Oui. On est mieux payées qu’avant. C’est moins difficile d’un point de vue fiscal. Quand je suis allée sur All Stars 2, j’ai vidé mes économies pour créer mon ensemble de costumes, et on a tourné pendant deux mois sans pouvoir faire beaucoup d’argent. Peut-être que je le referais aujourd’hui, mais je doute que la production souhaite mon retour. Je ne pense pas qu’ils m’aiment beaucoup. J’ai été très vocale avec mes opinions. Ils aiment les artistes qui ne disent pas un mot et qui jouent le jeu. Je n’ai jamais été ce genre de fille, et je ne le serai jamais.
Quelssonttesautresprojets?
DETOX : Avec ma ligne de suppléments, qui sera disponible au Canada à la fin de 2025 ou au début de 2026, on va lancer une pilule d’après-party : tu prends ça quand tu arrêtes de boire après une nuit folle, si tu veux être prêt·e pour bruncher. Je m’associe également avec Freddie, une compagnie canadienne qui distribue de la PrEP et d’autres éléments de santé sexuelle destinés à la communauté queer. Je vais aller partout au Canada avec eux cette année. C’est fou quand on y pense, sachant qu’après une arrestation pour conduite avec facultés affaiblies à 18 ans, c’était toujours si difficile de rentrer au Canada. Un jour, quand je me rendais à la Pride de Montréal, on m’a retournée aux États-Unis. De toute évidence, les choses vont mieux aujourd’hui ! Je vais venir quatre ou cinq fois d’ici à la fin de l’année.6
SAMUEL LAROCHELLE samuel_larochelle@hotmail.com
INFOS | Detox sera du spectacle 100 % Drag, présenté le jeudi 7 août 2025, sur la grande scène de l’Esplanade du Parc olympique, de 19 h à 23 h. https://fiertemontreal.com Elle sera également à la soirée La Louche XXL, au Club Soda, plus tard le même soir. Pour suivre Detox : https://linktr.ee/TheOnlyDetox
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L'évolution de la reconnaissance des identités dans le mouvement LGBTQIA+ témoigne d'une prise de conscience croissante des diverses orientations sexuelles et identités de genre. Initialement centrée sur l'homosexualité masculine et féminine (lesbiennes, gais), l'acronyme s'est enrichi pour inclure les personnes bisexuelles, transgenres, queer, intersexes, asexuelles, et bien d'autres, symbolisées par le «+». Cette évolution reflète une lutte pour la visibilité, la reconnaissance, et l'égalité des droits pour toutes les personnes dont l'identité de genre ou l'orientation sexuelle diffère de la norme hétérosexuelle et cisgenre.
À mesure que la société développe une compréhension plus inclusive des identités sexuelles et des expressions de genre, l’acronyme utilisé pour les désigner évolue lui aussi. Les mots employés pour désigner la communauté composée de personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, intersexes et asexuelles sont aussi variés que la communauté elle-même. Au fur et à mesure que la société reconnaît et intègre la diversité des identités sexuelles et de genre, l’acronyme s’allonge pour refléter cette ouverture. Voici un survol de cette évolution — et pourquoi il est presque certain que ce terme continuera à changer.
Comment le lesbianisme a-t-il obtenu son nom ?
Parmi toutes les lettres de l’acronyme LGBTQ, le « L » est le plus ancien. Pendant des siècles, le mot a été associé aux œuvres de Sappho, une poétesse grecque antique de l’île de Lesbos, qui écrivait sur l’amour entre femmes. L’usage le plus ancien du mot pour désigner l’amour entre personnes de même sexe remonte au 17e siècle. Mais son usage moderne est apparu vers les années 1890, dans un dictionnaire médical anglophone, ainsi que dans des ouvrages de psychologie et de sexualité. Il a ensuite été adopté par des femmes qui, d’abord en cachette, puis ouvertement, aimaient d’autres femmes.
L’apparition de « l’homosexualité » et de la « bisexualité »
Karl Heinrich Ulrichs, un juriste et écrivain allemand du 19e siècle (qui s’identifiait peut-être comme gai), fut l’un des premiers à vouloir nommer sa propre communauté. Dès 1862, il utilise le terme « Urning » pour désigner les hommes attirés par les hommes. « Nous, les Urnings, constituons une classe particulière du genre humain », écrivait-il. « Nous sommes notre propre genre, un troisième sexe. »
Mais ce mot a rapidement été remplacé par un terme inventé par le journaliste austro-hongrois
Karoly Maria Kertbeny. En 1869, le gouvernement prussien envisageait d’interdire les relations sexuelles entre hommes dans sa Constitution. En réponse, Kertbeny écrivit une lettre ouverte anonyme au ministre prussien de la Justice, dénonçant ce projet de loi comme « un non-sens choquant ». Il y utilisa le mot « homosexualité », qu’il avait auparavant forgé dans une lettre privée à Ulrichs. Il est aussi l’auteur des termes « hétérosexuel » et « bisexuel ». Sa lettre
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affirmait que l’attirance pour les personnes de même sexe était innée et contestait l’idée que cela soit honteux ou nuisible. Ces mots ont été adoptés plus tard par les premiers mouvements pour les droits des personnes gaies et par le milieu émergent de la psychologie.
Le mot « gai » : la réappropriation d’une insulte À la fin des années 1960, les militants ont réclamé un mot qui avait longtemps servi d’insulte : « gai ». Tout au long du 20e siècle, les relations homosexuelles étaient en grande partie criminalisées et les insultes envers les personnes LGBTQ+ étaient fréquentes. Malgré ses origines floues, le mot « gai » a été repris fièrement par des hommes qui affichaient ouvertement leur amour pour d’autres hommes.
D’autres termes comme « variant social », « déviant » ou encore « homophile » (qui signifie « amour identique ») ont aussi été utilisés afin de contourner les insultes, insister sur la dimension affective des relations entre personnes de même sexe et contester les lois discriminatoires. Selon le sociologue J. Todd Ormsbee, ces mots permettaient à chacun de mieux comprendre sa propre expérience d’être homosexuel dans une société homophobe.
D’après l’essayiste Edmund White, le mot « gai » avait, dès 1980, surpassé les autres. Il croyait que c’était en partie parce qu’il ne faisait pas référence directement à la sexualité. Le mot s’est ensuite élargi pour désigner toutes personnes ayant une préférence pour le même genre ou une identité de genre divergente.
L’intégration du terme « transgenre »
Dans les années 1990, la solidarité historique entre les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles, autant dans leur quotidien que dans les luttes pour la libération, a favorisé la diffusion de l’acronyme LGB. Mais il a fallu plus de temps pour qu’un autre mot s’y ajoute : « transgenre ».
Même si les personnes trans existent depuis toujours, le mot « transgenre » n’est apparu qu’au courant des années 1960. Les chercheurs l’ont repéré pour la première fois dans un manuel de psychologie de 1965. Il a été popularisé par des militantes transféminines comme Virginia Prince, qui défendait l’idée que le sexe biologique et le genre constituent deux choses distinctes. Ce terme a fini par remplacer d’autres mots péjoratifs ou réducteurs et a été de plus en plus adopté dans le mouvement LGBT à partir des années 2000.
L’entrée du mot «queer» dans le langage courant Plus récemment, la lettre « Q » a été ajoutée à l’acronyme. Utilisé depuis au moins les années 1910, « queer » servait autrefois à marginaliser celles et ceux qui ne se conformaient pas aux normes hétérosexuelles. Mais, dès les années 1990, des militant.e.s ont commencé à se le réapproprier.
Le linguiste Gregory Coles note que le mot peut être à la fois péjoratif ou valorisant, selon l’intention de la personne qui l’utilise. Les chercheurs s’entendent pour dire que le mot « queer » a été récupéré avec fierté par la communauté.
« Q » peut aussi faire référence à « en questionnement », pour inclure les personnes qui explorent leur identité sexuelle ou de genre. Cette double signification souligne un débat plus large sur la notion d’identité personnelle — et sur la pertinence ou non d’utiliser des termes parapluies comme LGBTQ pour englober des vécus si diversifiés.
Une évolution qui se poursuit
De nouvelles lettres s’ajoutent régulièrement pour inclure encore plus de membres de la communauté. On voit maintenant un signe « + », ou les lettres I (pour intersexe) et A (pour asexuel), afin d’englober une plus grande diversité d’identités sexuelles et de genres.
L’acronyme fait aussi l’objet de critiques, surtout chez celles et ceux qui croient qu’aucun mot ne peut véritablement représenter tout le spectre de l’expression de genre et de la sexualité. Plusieurs organisations, dont les National Institutes of Health aux États-Unis, utilisent maintenant le terme « minorités sexuelles et de genre » pour être encore plus inclusives.
Une chose est certaine : les mots qu’on utilise pour décrire les identités et les expressions de genre continueront d’évoluer. Comme l’a écrit un comité des Académies nationales des sciences, de l’ingénierie et de la médecine en 2020 : « Aucun terme n’est parfait ou parfaitement inclusif. La beauté de l’individualité, c’est que l’expression de soi, ainsi que les choix personnels et romantiques, peuvent se manifester de mille façons. »
Actuellement, au Québec et au Canada, le sigle LGBTQ+ est actuellement l'un des termes d’identification les plus utilisés. Cela dit, d’autres sigles dont 2ELGTQIA+ qui intègre les personnes bi-spirituelles et LGBTQI2SNBA+ pour lesbienne, gai, bisexuel, trans, queer (mais parfois pour « en questionnement »), intersexe, bispirituel, non binaire, asexuel ou autres.
Les définitions peuvent varier d’un groupe ou d’une référence à l’autre. Le vocabulaire associé à la diversité liée au sexe assigné à la naissance, à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre est en constante évolution. En terminant, rappelons que c’est à la personne de choisir les meilleurs mots pour désigner son orientation sexuelle et son identité de genre, et non à autrui. 6
SÉBASTIEN THIBERT redaction@fugues.com
Pourquoi pas !
Pendant que Fierté Montréal établi ses pénates à l’Esplanade Tranquille le premier weekend de son festival, on ne délaisse pas le Village pour autant. Durant le 1er week-end de la Fierté, soit les 1er, 2 et 3 août, on investit la partie ouest du secteur, à partir de S aint-Hubert sur Sainte-Catherine, pour y planter plusieurs dizaines de tentes. Pourquoi ? Pour des artistes, designers, des artisans et artisanes, pour des bijoux, du textile, de la déco proposent des créations et des produits etc. Bref, une belle diversité de produits réalisés par des personnes queers. Si vous avez déjà été au Festival jouissif, vous savez de quoi je parle. Le tout en collaboration avec la SDC du Village, le Festival M.A.D. et un certain apport, justement, du Festival jouissif.
« C’est une chose à laquelle l’équipe de Fierté Montréal réfléchissait depuis des années mais que l’on n’avait jamais réalisé, explique Simon Gamache, le directeur général de cette organisation. En discutant avec la SDC du Village sur comment on pouvait mieux occuper le Village, on a eu l’idée de mettre sur pied ce Marché Arc-en-ciel avec des artistes et artisans et artisanes queers. En même temps, on prend l’espace à l’entrée du Village, à l’ouest, un endroit qui n’est pas évident et où il n’y a presque pas de terrasses. C’était vraiment une volonté conjointe de la SDC du Village et de Fierté Montréal et cela augure bien. » Le Marché Arc-en-ciel est coprésenté par Fierté Montréal et M.A.D. Collectif, avec le soutien financier de l’arrondissement de Ville-Marie, le Service du développement économique de la Ville de Montréal (SDÉ) et PME MTL Cente-Ville et grâce au Fonds d’initiatives locales (FIL) pour le Village.
Penser aux artistes et au Village « On ne réinvente rien ici [avec ce Marché Arc-en-ciel], mais cela peut devenir un événement signature pour le Village. On l’a pensé avec Fierté Montréal et MAD Collectif [Mode arts et divertissement, autrefois connu sous le nom de Festival Mode & Design] pour son expertise à tenir des événements extérieurs depuis de nombreuses années », d’expliquer pour sa part Gabrielle Rondy, la directrice générale de la SDC du Village.
« C’est un super projet que Fierté Montréal essayait de mettre en place depuis plusieurs années et c’est vraiment le fun de voir que cela aboutit finalement. On leur souhaite vraiment un très gros succès et que cela permet d’unir les communautés », de dire Alexis Genta qui, avec Nadine Cardin, a cofondé le Festival jouissif de Montréal. « Fierté Montréal, avec l’aide très grande de la SDC du Village pour ce projet, nous a contacté pour les aider dans la sélection des artistes, mais aussi à leur expliquer les valeurs de nos artisans et la nature qui est de vraiment rendre accessible aux créateurs et créatrices des lieux d’exposition de ce genre », poursuit Alexis Genta. « Nous avons une belle collaboration avec l’équipe de Fierté Montréal, poursuit Gabrielle Rondy. Ils sont à l’écoute de nos besoins. Ici, le mix commercial
est débalancé par une majorité de commerces de restauration, donc cela offre une belle opportunité d’établir quelque chose d’autre pendant quelques jours, que les gens puissent, par exemple, acquérir une œuvre d’un artiste tout en s’installant par la suite sur une terrasse. Nous avons bien hâte de voir ça », rajoute Gabrielle Rondy.
À quoi on peut s’attendre ?
On pourra déambuler à travers une trentaine de kiosques pour y admirer des objets et des produits créés par ces artistes et artisans et artisanes queers. « Il y aura des gens connus et d’autres moins connus, continue Simon Gamache. On voulait aussi donner la chance à des gens encore inconnus du public queer. Nous avons reçu pas mal d’inscriptions, mais il a fallu faire un choix pour cette première année. » « Il va y avoir autour de 30 espaces pour ce marché, certains vont être partagés par deux artisans pour permettre aux émergents d’avoir l’opportunité d’y participer », de confirmer Alexis Genta.
Un événement évolutif
« Pour cette édition-ci, on commence avec une trentaine d’artistes et d’artisans et artisanes LGBTQ+, est qu’il y en aura plus l’an prochain, dans deux ans, etc. ? On verra bien, dit Gabrielle Rondy. Cette année on aura des tentes, mais est-ce que dans 5 ou 10 ans il y aura des conteneurs, encore là, on verra. C’est évolutif. L’important est de commencer quelque chose de nouveau dans le Village et qui engendre une clientèle attirée par les arts diversifiés. De plus, c’est quelque chose que l’on peut déplacer lorsque les travaux de la Ville débuteront. »
« Si on a monté cet événement cette année, ce n’est pas pour le tenir seulement une année, affirme le directeur général de Fierté Montréal. Notre volonté est de tenir des activités tout au long de la Fierté dans le Village et le Marché Arc-en-ciel fait partie de la programmation. C’est un peu comme l’établissement des scènes à l’Esplanade tranquille, on planifie, on essaie et ça marche. Nous en sommes rendu à la 2e édition sur l’Esplanade tranquille. C’est la même chose ici, on débute cette année et s’est appelé à grandir. C’est ce qu’on souhaite !»
« Cela peut occasionner une belle collaboration entre les artistes et les commerçants ici. Éventuellement, peut-être verrons-nous des commerces reliés aux arts ? Pourquoi pas », de renchérir la directrice générale de la SDC du Village. Bijoux ? Oui. Textiles ? Oui. Talents queers ? Évidemment. Trois jours, une trentaine de kiosques, zéro raison de manquer ça ! Viens faire un tour au Village : c’est beau, c’est queer, et c’est maintenant !6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | Le MARCHÉ Arc-en-ciel, du 1er au 3 août 2025, au cœur du Village, dans la rue Sainte-Catherine Est, entre les rues St-Christophe et Atateken. https://fiertemontreal.com/fr
Entre partys, prestations de drags, activités communautaires, pièce de théâtre, exposition festivals, galas ou événements plus ou moins underground, découvrez LA sélection des choses les plus gaies, queer (ou LGBTQ-friendly) à faire en ville chaque mois…
On reparle de subvention pour l’achat de véhicules électriques. Abandonnées en février dernier aussi bien par le fédéral que par le provincial en début d’année, elles ont fait chuter les ventes et laissé en plan de nombreux véhicules chez les concessionnaires. Devant ce constat, Québec a rapidement réagi en offrant de nouveau 4 000 $ pour tout véhicule 100 % électrique, mais des conditions s’appliquent. Il est bon alors de vérifier sur le site du gouvernement du Québec si le modèle que vous choisirez correspond aux critères établis*. La nouvelle ministre de l’Environnement et des Changements climatiques au fédéral, Julie Dabrusin, a annoncé de son côté qu’elle envisageait de rétablir le programme de subvention, sans préciser quelle sera la hauteur de la contribution fédérale.
Rappelons que plus de la moitié des véhicules électriques (51,6 %) du Canada ont été achetés au Québec. Les subventions conjuguées des deux paliers de gouvernement y sont pour beaucoup. Les ventes ont chuté de 44 % en mars 2024 par rapport à mars 2025. En avril, la chute est moins spectaculaire, 27 %, et l’on impute la raison au retour de la subvention provinciale.
La Nissan LEAF, troisième génération, subit une transformation complète. Il faut reconnaître que le modèle précédent n’avait rien de très sexy, avec son allure pataude, plus proche d’un fer à repasser sur roues que d’un foudre de guerre. Mais c’était avant tout son côté pratique et l’économie qu’elle offrait, qui avait séduit nombre d’acheteurs et d’acheteuses. Celle qui arrivera chez les concessionnaires dès cet automne ajoute aux qualités de la précédente la carte séduction, avec des allures de petit VUS sportif. Le volume de chargement diminue en
raison du hayon plus incliné, qui rappelle ainsi les formes d’un coupé. L’intérieur a été totalement repensé et se compose de deux grands écrans rectangulaires atteignant 12,3 po sur les versions de base et 14,3 po sur les versions plus luxueuses. C’est sobre et fonctionnel et la gamme de fonctionnalités est complète, mais il faudra choisir la version Platinum pour obtenir Google intégré au système multimédia.
Du côté des batteries, on retrouve une petite batterie développant 40 kWh pour le modèle de base. Pour les versions S+, SV+ et Platinum, gros changement puisqu’elles sont équipées d’une batterie de 60 kWh pouvant atteindre une autonomie de 417 à 488 km, selon les chiffres avancés par le constructeur.
Nissan a misé sur trois évolutions qui devraient retenir l’attention de plusieurs. Tout d’abord, une meilleure autonomie, puis une recharge plus rapide en passant de 45 min pour l’ancienne LEAF à 35 min pour une recharge de 10 à 80 %. Enfin, et c’est à considérer lorsqu’on roule au Québec l’hiver, une meilleure gestion thermique de la batterie par grand froid, la batterie se voyant recouverte, entre autres, d’un couvercle en résine pour une meilleure isolation, avec l’intégration d’une pompe à chaleur écoénergétique qui préserve la charge de la batterie par temps froid.
La nouvelle LEAF 2026 témoigne d’une refonte totale, ce qui en fait un tout nouveau modèle, au point de s’étonner qu’elle n’ait pas changé de nom.
Polestar 4 enfin disponible
Annoncé depuis plus d’un an, il n’avait pas encore atteint nos routes. La raison en est simple : fabriqué en Chine, le Polestar 4 se voyait imposer des tarifs douaniers canadiens de 100 %. Pour contourner ce handicap, le constructeur a choisi la Corée du Sud, Bosan exactement, pour produire les modèles destinés au marché nord-américain.
Plus grand que le Polestar 2, mais plus petit que le Polestar 3, qui est en fait un VUS, le Polestar 4 se distingue par son absence de lunette arrière. Cette absence de visibilité arrière est remplacée par une caméra placée sur le toit. L’image est alors diffusée sur un rétroviseur numérique à bord.
Se voulant un multisegment aux allures de coupé, le Polestar se détaille à partir de 64 900 $, mais la facture peut grimper rapidement selon le niveau d’équipement choisi. Avec l’ensemble Pilot, auquel on peut ajouter l’ensemble Plus et, si ce n’est pas suffisant, l’ensemble Performance, on peut s’attendre à une facture de 82 500 $ avant les frais et les taxes.
Deux motorisations électriques sont proposées. Un moteur pour la version à propulsion, qui développe 272 chevaux et est doté d’une batterie de 100 kWh, avec une autonomie estimée à 482 km. La version à rouage intégral intègre quant à elle deux moteurs, permettant d’atteindre une puissance de 544 chevaux et, comme toujours dans le cas des véhicules équipés du rouage intégral, cela entraîne une diminution importante de l’autonomie qui chute alors à 434 km.
Bien évidemment, le Polestar 4 regorge de technologie, surtout si l’on additionne les trois niveaux d’équipements proposés. Du hayon à commande électrique à la caméra 360 degrés, ou encore de la clef numérique pour appareils Apple aux sièges avant à 12 réglages électriques ou à l’affichage tête haute, la liste ne cesse de s’allonger.
Reste une inconnue : l’absence de vitre arrière représentera-t-elle un frein pour la clientèle ? Certes, le remplacement des rétroviseurs intérieurs et extérieurs par des caméras constitue
une avancée technologique intéressante, mais cela exige des changements de comportement dans la conduite.
Le Buzz ne fait plus le buzz
Attendu depuis des années, on se réjouissait de voir enfin le Volkswagen ID Buzz pointer le bout de son nez. Sympathique avec un charme bien dosé de rétro-moderne, gros clin d’œil au Combi qui a marqué les années 70, le Buzz a refroidi les ardeurs des acheteurs et des acheteuses par son prix. Pour la version de base, il faut compter 80 000 $ et le Buzz ne se qualifie plus pour les subventions. Autre petit irritant : l’autonomie atteint, dans les meilleures conditions, 400 km, ce qui est peu somme toute pour un véhicule de ce prix.
Conséquence inévitable : les modèles s’accumulent chez les concessionnaires. À peine 250 Buzz ont trouvé preneurs au Canada, alors que plus 700 exemplaires sont disponibles. Peut-être le bon moment pour négocier un prix qui soit plus acceptable. Qui sait ? Un échec retentissant pour l’introduction de ce modèle Volkswagen au Canada et c’est bien dommage, car le Buzz avait tout pour séduire une nombreuse clientèle… excepté le prix. 6
DENIS-DANIEL BOULLÉ denisdanielster@gmail.com
*https://www.quebec.ca/transports/transport-electrique/aide-financiere-vehicule-electrique v
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PACO & LOLA, DO RIAS BAIXAS (GALICE,ESPAGNE) 2023
CODE SAQ : 12475353 2230$
Cépage phare de la Galice, au nord ouest de l'Espagne, l'albarino nous enchante avec ses parfums d'agrumes (lime!), de feuillage vert, et de bord de mer. En bouche, ca éclate de fraîcheur, et c'est une explosion juteuse de pamplemousse blanc. La finale saline à souhait, et la texture soyeuse, couronne une gorgée qui accroche un sourire aux lèvres. Ca se boit sans camisole de force, en apéro, mais ce délicieux blanc sera à son aise avec la cuisine estivale plus légère, comme une salade de poulet, du poisson grillé, ou des huîtres. Ils sont super engagés dans la préservation de la nature, et semblent des alliés, comme le témoigne la version Pride de leur étiquette emblématique. Pour une raison inconnue, on ne l'a pas eue au Québec, mais elle se trouve encore en Ontario.
CODE SAQ : 14546311 2390$
DUVERNOIS ESPRITS CRÉATIFS, EMBOUTEILLÉ AU QUÉBEC
CODE SAQ : 14431080 4325$
Belle histoire de réussite : ce gin aromatisé au melon d'eau a été lancé juste avant la pandémie, et a eu un tel succès qu'il s'est régulièrement retrouvé en rupture de stock! Il est maintenant disponible à l'année. C'est une collaboration avec l'artiste impliquée et originale, Miss Me, dont un dessin est imprimé sur l'étiquette. On retrouve la recette typique du gin Romeo's avec ses arômes et sa puissance, mais il y a une note franche et très plaisante en finale, de melon d'eau. Je l'aime beaucoup en cosmo, et il est bien estival en gin sonic (soda et tonic). Miss Me créera le look du Bistro SAQ à l'Esplanade Tranquille du Quartier des Spectacles, pendant les festivités de la Fierté. Vous pourrez y déguster le cocktail spécialement conçu pour l'évènement, Amour Vandal, à base du Roméo's X, et pour lequel la SAQ a créé une pastille exclusive. Durant les journées communautaires, à la SAQ du Village, venez découvrir la gamme des prêts-à-boires, et profiter d'une promotion des plus rafraichissantes. Chut, ce sera une belle surprise! Bonne nouvelle : Romeo's gin a envie de s'associer de manière récurrente à la Fierté, et a déjà des idées de projets pour l'an prochain.
Un blanc bio, d'un cépage peu connu, d'un village magnifique de Toscane. Il y a de quoi piquer une curiosité, non? J'ai visité San Gimignano et ses antiques tours si pittoresques, pour mes 50 ans. Évadez-vous à votre tour en dégustant une vernaccia au nez floral (muguet, chèvrefeuille), avec des notes de guimauve et de poivre blanc. La bouche est super satinée, avec des accents de pomme jaune, de poire asiatique. Le premier adjectif qui m'est passé par la tête, en le savourant, c'est: sexy! Un vin plus de coucher de soleil, ou de repas en douce compagnie, que de piquenique électronique ou d'avant-match des Alouettes, mettons. Bien content de l'avoir découvert!
En plus de certains de mes choix du mois, d'autres produits se veulent inclusifs, même si ici au Québec, on ne le sait pas toujours. Mentions spéciales à la vodka Crystal Head, de Terre Neuve-Labrador, la vodka suédoise Absolut, aux mousseux espagnols Freixenet, aux proseccos Astoria, qui soutiennent activement des Fiertés ou des législations pro LGBTQ+.
BOTTEGA SPA, DOP PROSECCO (VÉNÉTIE, ITALIE) 2023
CODE SAQ : 15339023 31$
Déjà la bouteille dorée accroche agréablement les iris. Ca sent la fête et l'extravagance. Mais au-delà de ca, il y a un mousseux qui sait réjouir un gosier. Ne laissez pas le souvenir plus ou moins agréable d'une petit bouteille servie dans l'avion vous faire passer à coté d'une expérience nettement plus réjouissante avec ce format. Le nez de fruits du verger, de petites fleurs blanches et d'une touche de sauge, est typique du cépage gléra. La bouche est en fête, avec les fines bulles du vin, et sa douceur est équilibrée par une amertume bien dosée, et une fraîcheur finale. C'est un super apéro, et une bonne base pour des cocktails estivaux. Bottega a commandité des évènements dans certaines Fiertés, dont celle de Varsovie.
VIGNOBLE DU LOUP BLANC, AOP LANGUEDOC (FRANCE) 2024
CODE:SAQ : 12883429 2155$
Pour faire copain-copain avec la table, ce rosé bio est tout indiqué. On sent le soleil dans notre verre. Le Loup Blanc, c'est un domaine associé à Alain Rochard, un très sympathique Montréalais d'adoption, qui était derrière le Rouge Gorge, sur Mt-Royal, avant de rentrer en France. Un domaine qui a souffert , hélas, des aléas de la météo, donc en achetant ce bon rosé, on leur donne un coup de main. Au nez c'est floral (rose, violette), fruité (fruits rouges bien mûrs) et un brin poivré. Vous aurez le bonheur de retrouver tout ca en bouche aussi. C'est frais, c'est franc, et c'est super harmonieux. Avec une salade niçoise, un steak de thon, ou une ratatouille. Ou tout seul. Tout seul, c'est bien aussi!
DOMAINE GUILLAUME, IGP VIN DE PAYS DE FRANCHE-COMTÉ (FRANCE) 2023
CODE SAQ : 13471549 3150$
Même avec le rosé, il y a une catégorie plus luxueuse. Les vins du Château d’Esclans sont conçus pour une clientèle jet-set, de villas et de yachts. Celui-ci est élaboré avec le plus grand soin. Il n’est pas produit chaque année. Il propose un duo de cépages typiques de la région : grenache noir et vermentino (rolle). Il a un nez à la fois fruité et minéral (galet mouillé). La bouche est remarquablement fine, élégante, vineuse, à la fois crémeuse et aérienne. La finale allie tendre amertume et toujours cette sensation minérale. Du très beau rosé. Il n’y en a pas beaucoup dans le réseau, alors n’attendez pas trop si vous voulez faire une petite folie et vous l’offrir.
VIGNOBLE DE L'ORPAILLEUR, IGP VIN DU QUÉBEC, 2024
CODE SAQ : 14721950 1755$
Un rosé à la texture enveloppante, qui sent bon la tarte aux fraises avec beaucoup de rhubarbe. On retrouve ca aussi en bouche, avec des petits accents de basilic. C'est tendre, plein de vivacité, et avec juste une touche d'amertume qui vient le rendre encore plus intéressant. Bel apéro, mais a bien sa place à table, avec des brochettes de poulet, une salade de crevette, ou des moules à la provençale (selon la SAQ). Et si vous allez visiter ce domaine, pionnier de la viticulture québécoise, à Dunham, essayer le Frisant, un rosé légèrement pétillant! L'Orpailleur a aussi une politique d'inclusion et de diversité.
BODEGAS MAS QUE VINO, VINO DE LA TIERRA LA MESETA (CASTILLE,ESPAGNE) 2023
CODE SAQ : 15145747 1995$
Un souvenir de ma visite magique, au domaine, l'an dernier. C'est une super équipe généreuse qui dirige ce domaine bio, entre Tolède et Madrid. Il y a une attention particulière portée aux cépages de la région. Cette cuvée se traduit par Les Maudits Lapins, des petites bêtes qui sont très friandes des raisins d'une certaine parcelle de tempranillo ce qui met en péril la quantité récoltée! C'est un rouge gourmand, mais soutenu par une agréable acidité. Il sent bon la réglisse et les prunes noires. La bouche est aussi expressive, avec des sensations tannique et minérale très intéressantes. C'est un vin rouge sec, que j'aime bien servir un peu rafraichi en été. Essayez le avec des plats tomatés ou avec des olives noires. Pedro Almodovar a une association avec eux, comme en témoigne ses posters et sa sélection de vins, au domaine. :)
XAVIER VIGNON, AOP CAIRANNE (RHÔNE, FRANCE) 2020
CODE SAQ : 14213998 2595$
Xavier Vignon est un as de l'assemblage, qui a parcouru le monde vinicole avant de s'installer dans la vallée du Rhône. Il rassemble les détails afin de créer un tableau qui magnifie un terroir. Cairanne est un village pas très loin d'où j'ai fait mes études de sommelier-conseil. Il a choisi des parcelles en altitude, avec des vieilles vignes, et nous offre ce portrait franchement réussi. On y savoure surtout la typique grenache noire, avec de la syrah, du mourvèdre et du cinsault. J'ai été enchanté par le nez riche de fruits noirs, et de fleurs. La bouche est complexe, et ca évolue dans le verre. Laissez vous charmer par ces parfums de fruits noirs et de poivre, et cette belle finale surprenante de fraîcheur. Très bon!
MAISON JEANJEAN, AOP SABLES DE CAMARGUE (LANGUEDOC,FRANCE)
CODE SAQ : 14736297 695$ CANNETTE 250ML
Se voulant partenaire de vos festivités en plein air, ce rosé bio (un des plus populaires du Québec), vous est offert en cannette pratique et écologique. Il sent le vin rouge, le bord de mer (Un vrai surf & turf!), et la pivoine. Savoureux, gourmand et facile à boire, il fera la fête tant aux charcuteries, qu'aux rillettes de saumon, avec sa finale saline typique. En France, il est un complice désaltérant de choix dans les joyeuses guinguettes inclusives de Rosa Bonheur. (www.rosabonheur.fr ) L'adopterez-vous cette année?
Française d’origine, élevée à Marseille dans une famille biculturelle franco-britannique, Olivia Baker est arrivée à Montréal en 2012 pour étudier. C’est l’amour quasi instantané. « Je suis venue en me disant : je vais faire mes études, puis on verra ce que ça donne. Puis après un mois ici, j’étais comme, OK, je reste. C’est chez moi, ici. »
Début 2018, alors qu’elle venait tout juste de terminer sa maîtrise, elle a vu un appel aux candidatures de la Fondation Émergence et a eu un déclic similaire : c’était la place pour elle. Elle a collaboré avec Égale Canada et un cabinet d’auditeurs pour créer un audit détaillé des pratiques en matière d’inclusion des personnes LGBT en milieu de travail au gouvernement fédéral ; l’audit faisait suite au recours collectif intenté par des centaines de vétérans des forces armées, de la police et de la fonction publique emportés par la Purge LGBT — mis à pied pour leur sexualité ou leur identité de genre — entre 1955 et 1996. Elle a ainsi beaucoup appris sur l’histoire de la reconnaissance des droits des personnes LGBTQ+ au Canada et a découvert les lacunes qui existent, même dans les milieux de travail apparemment bienveillants.
Avec un collègue, Julien Rougerie, elle élargit depuis l’offre des formations offertes aux employés des petites et grandes entreprises, des sociétés de la couronne et des agences gouvernementales. Les formations sur mesure visent à déboulonner des mythes et à aider les employeurs pour qu’ils puissent offrir un encadrement lorsqu’un employé trans commence à assumer sa nouvelle identité au travail. Dès ses débuts, le programme a été « un peu victime de son succès », relate Olivia Baker. Des entreprises — dont certains des plus grands employeurs du Québec — se bousculaient à la porte. « La première année, j’avais fait 20 formations, la deuxième, j’en ai fait 60, la troisième, 80, la quatrième, 100. Ensuite, c’est monté à 137. Depuis, je suis dans ces eaux-là, un peu plus d’une centaine par an. » Pour elle, la lutte contre l’homophobie et la transphobie dans la société passe par la formation en milieu de travail. « Comment est-ce qu’on rejoint le grand public ? En allant là où il est — et beaucoup de gens travaillent », poursuit Olivia Baker. « Généralement, pour les adultes en emploi, presque un tiers de leur journée sera passée au travail. Le travail prend une grosse, grosse partie de notre vie. »
Certains travailleurs et travailleuses LGBTQ+, qui craignent que leur sortie du placard soit mal reçue ou qui ont des proches LGBTQ+, passent donc 40 h par semaine, pendant des années, à cacher une partie importante d’eux-mêmes ou d’elles-mêmes. « C’est une énorme charge mentale », observe Olivia Baker. « Le seul moyen de rendre le fait d’être LGBTQ+ en milieu
de travail correct, c’est d’avoir des milieux de travail plus inclusifs. » Comme plusieurs intervenant.e.s dans le milieu, elle constate un certain recul de l’ouverture envers les personnes LGBTQ+ et une influence croissante de la désinformation. « Des fois, des gens me disent : “On n’a plus le droit de s’identifier comme femme !” “Ils” veulent enlever les mentions de genre et mettre un X pour tout le monde ! » Quand on leur explique que rajouter une option pour des gens qui s’identifient autrement ne leur enlève rien, les gens comprennent… mais on voit passer tellement d’informations, et est-ce qu’on peut vraiment s’attendre à ce que tout le monde vérifie tout ? Si tu penses qu’on est en train d’apprendre à ton enfant de 3 ans à devenir trans, puis qu’on va lui donner des prescriptions d’hormones, puis de la chirurgie à 5 ans, c’est clair que ça peut créer des inquiétudes, mais c’est juste pas vrai. »
« Je pense que, malheureusement, en ce moment, le doigt est pointé particulièrement vers les personnes trans », poursuit-elle. « Il y a toutes sortes de fausses nouvelles qui circulent pour que les gens en aient peur et les prennent comme des ennemis, alors que ce sont simplement des personnes qui veulent des droits comme les autres. » Elle tient à inclure des perspectives et des témoignages des personnes trans dans ses formations. Elle reçoit régulièrement des commentaires des participant.e.s qui disent que les données et les témoignages partagés les ont fait réfléchir.
« La semaine dernière, après une formation, quelqu’un [...] est venu me dire : “C’est vraiment important le travail que vous faites parce que, moi, avant, j’étais homophobe. J’ai grandi dans un cadre où ce n’était juste pas accepté ; j’ai grandi en pensant que d’être LGBT, c’était un problème de santé mentale”. C’est ce genre de [formations] qui aide à déconstruire ça. » Au cours des prochaines années, celle qui est maintenant formatrice et spécialiste de contenu à la Fondation Émergence, vise à « créer des allié.e.s », une formation à la fois, et à rejoindre de nouvelles entreprises. « Finalement, les endroits où on ne va pas encore, c’est là où on aurait le plus besoin de nous. » 6
R. PRATKA irenepratka1@gmail.com
INFOS | Fondation Émergence https://www.fondationemergence.org/services/formations
ESPLANADE TRANQUILLE 31 juillet -3 août 2025
ESPLANADE DU PARC OLYMPIQUE 7 - 10 août 2025
L’expositionLAFIERTÉASESDRAPEAUXestuneproductiondeFUGUES avecl’aidedeFIERTÉMONTRÉAL,renduepossible,enpartie, grâceàunsoutienfinanciersansdroitderegarddeVIIVHealthcare
Figure incontournable des milieux culturels et médiatiques LGBTQ+ au Québec, Yves Lafontaine est bien plus qu’un journaliste, un cinéaste ou un programmateur. Il est un passeur de mémoire, un créateur d’images, un bâtisseur de récits et un témoin engagé de plusieurs décennies de luttes, d’avancées et de culture queer. Surtout connu comme rédacteur en chef et directeur du magazine Fugues — poste qu’il occupe depuis plus de 30 ans —, il s’est illustré aussi bien dans le journalisme, le cinéma que dans la programmation culturelle, contribuant à façonner le paysage LGBTQ+ contemporain du Québec.
De l’école au cinéma expérimental
Né à Montréal, en 1965, Yves Lafontaine effectue ses études secondaires au Collège de Montréal, puis poursuit au Collège André-Grasset, où il dirige le journal étudiant La Greffe. Il obtient un baccalauréat en marketing à HEC Montréal, avant de bifurquer vers ce qui est l’une de ses grandes passions : le cinéma. Il complète une formation universitaire en études cinématographiques à l’Université de Montréal, où il s’inscrit dans une mouvance de jeunes cinéastes expérimentaux actifs à la fin des années 1980 et au début des années 1990.Il réalise quatre courts métrages primés : Mémoire de lavoir, Corpusculaire, L’homme hippocampe et, surtout, J’entends le noir (with English subtitles), qui lui vaut, en 1991, le prix ClaudeJutra pour la relève. Son œuvre cinématographique se caractérise par une écriture visuelle sensible, des textes introspectifs, souvent à la frontière du poétique et de l’expérimental. Durant cette période, il travaille aussi comme assistant ou directeur de production sur quelques films, et cofonde en 1990 une coopérative (Images en Stock) dédiée à la distribution de courts et moyens métrages québécois.
De l’image au mot : l’engagement éditorial Parallèlement à ses activités cinématographiques, Yves Lafontaine multiplie les collaborations dans la presse écrite. Il écrit notamment pour la revue 24 Images de 1988 à 1995, où il signe critiques de films et entrevues. Il avait également été très actif dans le journalisme étudiant. En février 1994, il rejoint le magazine Fugues et en transforme rapidement l’approche. Sous sa plume et sa direction, Fugues passe d’un guide de sorties à un véritable magazine d’information, de réflexion et de culture LGBTQ+, avec une portée nationale. Il en devient rapidement rédacteur en chef, puis directeur à partir de 2002. Il insuffle une vision inclusive et sensible aux réalités plurielles et aux enjeux émergents. Sous sa gouverne, le magazine se fait à la fois chroniqueur des combats LGBTQ+ et gardien d’une mémoire communautaire vivante. Rappelons que Lafontaine a également dirigé plusieurs autres publications LGBTQ clés du Québec, dont entre autres, le journal bilingue Village (1996-1998), le Guide Arc-en-ciel / Quebec Rainbow Guide (1998 à 2019) et le magazine DécorHomme (2007 à 2023), aujourd’hui intégré au contenu de Fugues.
Programmation et militantisme culturels
Entre 1993 et 1999, il joue un rôle majeur dans Diffusions gaies et lesbiennes du Québec (DGLQ), qui organisait alors le festival de cinéma image+nation. Il y assume la direction de la programmation et des communications, contribuant à faire du festival un espace de diffusion central pour le cinéma LGBTQ+ local et international. Et, avec René Lavoie, il organise
en 1995 le premier Festival du film sur le VIH/sida à Montréal, qui connaît une seconde édition en 1996. Ce projet pionnier place dès cette époque les enjeux de santé communautaire et de représentation au cœur d’une programmation culturelle. On lui doit aussi les expositions thématiques suivantes : 30 ans d’homosexualité au Québec (à l’Écomusée du Fier Monde en 2014) ; Les dessous de Fugues (aux Archives gaies du Québec, en 2024) ; 40 ans — Fugues se souvient… encore (exposition publique lors du Festival Fierté Montréal en 2024).
Un bâtisseur discret, mais essentiel
Peu porté sur la mise en avant de lui-même, Yves Lafontaine a préféré donner la parole aux autres. Pourtant, sans son action, de nombreux récits, artistes, événements et réalités LGBTQ+ du Québec n’auraient pas trouvé autant d’écho médiatique ou de visibilité culturelle. Son influence, discrète mais constante, a marqué et continue de marquer le paysage médiatique et artistique québécois. À travers ses multiples engagements, Yves Lafontaine incarne une mémoire vivante et active, un artisan du récit collectif queer, un acteur essentiel de la culture LGBTQ+ francophone. » 6
SERGE FISET redaction@fugues.com
Note : Ceci est l’avant-dernier article que Serge Fiset a fait parvenir à Fugues, en octobre 2024, à la rédaction avant son décès, fin décembre.
SOURCES : Jean Siag, « Les 35 ans de Fugues : grâce aux vents et marées ! » La Presse, https://www.lapresse.ca/societe/2019 -08-18/les-35-ans-de-fugues-grace-aux-vents-etmarees
« Le magazine Fugues : 40 ans d’évasion », Magazine Rebel https://rebel-lemag.com/le-magazine-fugues-40-ans-devasion/ Longue entrevue radio à l’émission The Bridge sur les ondes de la CBC :
« There’s so much we don’t know about the behind-the-scenes of Fugues Magazine », https://www.cbc.ca/player/play/audio/1.7187210
« Entre l’artiste et l’homme d’affaires », Fugues, 26 février 2014 J’entends le noir (with English subtitles) — La Cinémathèque québécoise, sur www.cinematheque.qc.ca
« Les « Héros 2006 à qui on a rendu hommage », Fugues, novembre 2006.
Présente à Montréal depuis 50 ans, la Maison du Père est beaucoup plus qu'un refuge pour les hommes sans-abri de 25 ans et plus. On y offre en effet des services de réinsertion sociale, de résidence pour aînés de la rue, de soins de santé de proximité, d'hébergement d'urgence et de stabilité résidentielle. Voici d’ailleurs l’histoire de Stéphane Brière qui a bénéficié des services de la Maison du Père.
Stéphane a été intervenant pendant 25 ans. Il a même participé à l’ouverture d’une maison pour femmes offrant un accompagnement dans leur parcours de rétablissement face aux dépendances. Il a consacré toute sa vie aux autres! Puis en 2017, tout a basculé.
« J'ai vécu une agression. On m’a battu pendant plus de trois heures. C'était vraiment violent, ils étaient sept et m’ont laissé pour mort. » Il a survécu à ce crime homophobe et haineux, mais il lui a fallu des années pour se relever.
Perte de repères, itinérance, vols, tentatives de suicide. Il a tout traversé. Un jour, son agent de probation l’a référé à la Maison du Père. Il a été accepté au service de la RÉSO, où il a entrepris un programme de réinsertion sociale. Puis, il a intégré la résidence pour aînés de la Maison du Père où il a poursuivi son cheminement.
À la Maison du Père, il a trouvé bien plus qu’un toit : une équipe bienveillante, des professionnels respectueux, et surtout, des liens durables : « J'ai encore des contacts par courriel avec Patricia, mon ancienne intervenante. Je sais très bien que si j’avais besoin d'aide un jour, je pourrais en recevoir de leur part. »
Depuis février 2025, Stéphane a son propre logement dans un complexe d’habitation. Il souhaite maintenant avoir un animal de compagnie et s’ouvre tranquillement à l’idée d’aimer à nouveau.
Il garde un souvenir mémorable de son départ de la Maison du Père et de l’accompagnement qu’il a reçu, de la solidarité qu’on lui a démontrée : « Patricia et Marlène se sont occupées
déménagement. Des jeunes du cégep sont venus m’aider, ils voulaient même prendre des photos avec moi. Ça faisait longtemps que je n’avais pas senti autant de bienveillance. Ça m’a donné beaucoup.»
Malgré les peurs qui peuvent persister, il choisit d’avancer : « Là, je veux reprendre ma vie. Je ne laisserai pas des homophobes prendre ce que je suis. Il y a vraiment beaucoup de travail qui a été fait, beaucoup de travail et je suis très, très fier de moi. »
À la Maison du Père, l’équipe croit en la résilience et, surtout, que chaque histoire mérite d’être entendue et chaque personne accompagnée.
Sans ses précieux donateurs, la Maison du Parc ne pourrait pas effectuer l’immense travail qui est le sien, de pouvoir transformer le parcours de vie de centaines d’hommes et de femmes qui ont recours à ses services, chaque année. 6
SÉBASTIEN THIBERT redaction@fugues.com
INFOS | Donnez généreusement au via le https://www.maisondupere.org/donner et allez rencontrer l’équipe de la Maison du Père aux Journées communautaires de la Fierté, les 8-9 août prochain!
UN VERRE N’EST JAMAIS ASSEZ? ALCOOLIQUES ANONYMES LGBTQ+ À MONTRÉAL 1323 Boul. René-Lévesque Est Ven. 20h / Dim. 18h30 et 19h30 1341 Boul. René-Lévesque Est Sam. 20h (Entrée par le stationnement du 1212 Panet) Ailleurs au Québec RDV aa-quebec.org / 1-866-544-6322
Depuis le printemps 2024, l’organisme les Aînés gais de la Capitale — Québec organise diverses activités communautaires dans la belle région de Québec. Celles-ci visent à briser l’isolement des gais de 50 ans et plus à Québec et dans les environs (Mauricie, Charlevoix, Rive-Sud de Québec, etc.). Ces activités permettent d’apporter du soutien social aux personnes plus vulnérables, tout en offrant la possibilité d’élargir leur cercle d’amis. Des bénévoles du groupe seront d’ailleurs présents lors de la journée communautaire de la Fête Arc-en-ciel, le 30 août prochain.
Des séances de cinéma bihebdomadaires (Ciné samedi) ; la mise en place d’un groupe de discussion (Parler pour parler) ; la création d’un club de lecture (rencontres mensuelles) ; des soirées de jeux de société ; des sorties organisées dans divers lieux d’intérêt de la région de Québec ; un club de marche ; la préparation de repas sur une base communautaire (cuisine collective) ; un club d’écriture... Voilà autant d’activités mises en place par les Aînés gais de la Capitale — Québec. « À ces nouvelles activités s’ajoutent des événements préexistants, comme le groupe de quilles (le vendredi) et les Vieux Amis qui organisent des soupers communautaires, des 5 à 7, etc. », apprend-on également. Et d’autres projets sont déjà sur la table à dessin...
On ne veut pas retourner dans le placard
Le premier dimanche de chaque mois, près d’une trentaine de ces hommes se retrouvent au Chez Cora (1020, route de l’Église, à Québec), dès 10 h. « Les brunchs fonctionnent très bien, il y a toujours pas mal de monde qui y participe, confie Patrick Dessureault, un des responsables de l’organisation. Nous avons même reçu des gens de l’ARCG (Association des retraités de la communauté gaie), de Montréal, venus à nos brunchs. Cela brise déjà l’isolement de pouvoir se réunir, de manger ensemble. On souhaite que les gens créent des liens d’amitié entre eux. » En effet, tout comme pour l’ARCG à Montréal il y a quelques décennies, la toute première activité qui a jeté les bases de l’association fut un brunch lancé par Maurice Migneault et Patrick Dessureault, en avril 2024. « On constatait qu’il ne restait plus grand-chose à Québec pour réunir des hommes. Il y a deux bars, dont un est principalement hétéro, et il n’y a rien d’autre, ni à Lévis, ni à Charlevoix, ni ailleurs près de Québec. Il y a bien le GRIS, mais c’est pour les jeunes. On s’est donc dit qu’il fallait créer une activité comme le brunch, pour briser l’isolement. » « On constate une augmentation de l’homophobie dans la société. Beaucoup de gens ne sont plus très à l’aise et craignent de devoir retourner dans le placard. Moi non plus, je n’ai pas envie d’y retourner. C’est pourquoi on souhaite organiser des activités où les gens peuvent se rencontrer et échanger », indique celui qui a pris sa retraite en 2021, après une carrière dans la fonction publique provinciale. C’est aussi pour cela qu’aucune photo ne figure ici : plusieurs participants craignent d’être reconnus et de subir de la discrimination. Oui, même en 2025.
Des activités à venir dès l’automne
Cet automne, un 5 à 7 sera organisé quelque part afin de permettre aux gens de socialiser. « Les brunchs attirent beaucoup de monde, mais on travaille à créer de nouvelles activités pour l’automne, quelque chose d’intéressant, encore une fois pour sortir les gens de l’isolement », répète Patrick Dessureault. Les membres du groupe des Aînés gais de la
Capitale — Québec ne sont pas seuls. Une collaboration a été mise en place avec MIELSQuébec dans le but, entre autres, de trouver des conférenciers pour le groupe Parler pour parler, sur divers sujets. Patrick Dessureault, qui travaille aussi à temps partiel dans un centre de loisirs, précise que les activités du groupe sont également affichées dans les locaux de MIELS-Québec.
Mieux faire connaître l’association
Après un peu plus d’un an et une moyenne de 50 personnes inscrites aux différentes activités, l’heure est venue d’élargir la base de participants. Jusqu’ici, la publicité reposait principalement sur le bouche-à-oreille. « Nous souhaitons mieux faire connaître notre groupe auprès des aînés gais de Québec et des environs, souligne l’organisateur principal. C’est aussi pourquoi nous tiendrons un kiosque d’information le 30 août, pendant la Fête Arc-en-ciel. On sait que des gens viennent de Montréal, de la Rive-Sud et des régions environnantes. On veut leur faire savoir que notre groupe existe et qu’on offre des activités pour les aînés gais. C’est également dans cet esprit que nous lançons un appel dans Fugues. Notre but premier demeure de briser l’isolement, car beaucoup de gens sont seuls… bien plus qu’on le croit. » Pour l’instant, l’information est relayée sur une page Facebook, mais un site Web devrait voir le jour prochainement.
Des coûts accessibles à tous
« Nous ne recevons aucune subvention pour l’instant. On a commencé avec mon argent de poche », poursuit-il. « C’est pourquoi on demande une contribution de 5 $ lors des brunchs, pour couvrir certains frais. Il faut de la persévérance, mais c’est très stimulant de pouvoir aider les gens. » Et toutes ces activités doivent, autant que possible, rester gratuites.
« On essaie de trouver des locaux à bas prix, comme la bibliothèque pour le groupe Parler pour parler, ou encore le YMCA pour la cuisine collective. Notre objectif, c’est aussi d’aider les gens, parce que tout coûte plus cher : les loyers, la nourriture, etc. Ici, les gens peuvent cuisiner et repartir avec leurs plats. Ça aide les personnes plus démunies, car oui, il y en a dans notre association, et il faut penser à elles aussi. C’est une super belle activité qui se déroule dans le plaisir », ajoute Patrick Dessureault.
Un été sous le signe du repos
« Cet été, on va garder seulement quelques activités comme les brunchs, les quilles et les marches, et on reprendra l’ensemble de la programmation en septembre », conclut Patrick Dessureault. Alors, gens de Québec, des environs ou de passage dans la région pour la Fierté de Québec, prenez le temps d’aller saluer les responsables et bénévoles des Aînés gais de la Capitale — Québec, le 30 août, lors de la journée communautaire ! 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | https://www.facebook.com/groups/419926117347526
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CENTRE D’ORIENTATION
SEXUELLE DE L’UNIVERSITÉ MCGILL
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COCAÏNOMANES ANONYMES caquebec.org LGBTQ+ et ami.e.s
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L’ÉCHO DES FEMMES
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PRINCIPES COGNITIFS
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CHICOUTIMI
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LGBT MAURICIE
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TANDEM MAURICIE
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LESBIENNES ET BISEXUELLES
T. 450-651-9229 #26
DÉPENDANTS AFFECTIFS
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JAG — ORGANISME LGBT+ T:. 450 774-1349/1 800 774-1349 lejag.org
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FLIQR facebook.com/FliQr Groupe queer féministe
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SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU
GROUPE GLBT-LGBT
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SHERBROOKE
ENTRE-ELLES SHERBROOKE
T. 819-580-7460, Sophie entre.elles.sherbrooke@gmail.com
GROUPE DE DISCUSSION POUR HOMMES GAIS, BISEXUELS ET EN QUESTIONNEMENT
T. 819-823-6704. harsah.iris@hotmail.com
IRIS ESTRIE
T. 819-823-6704 irisestrie.org
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COORDINATION LGBT D’AMNISTIE INTERNATIONALE CANADA FRANCOPHONEE
T. 514-766-9766 ou 1-800-565-9766 Facebook.com
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PARTOUT AU QUÉBEC
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RÉSEAU DES LESBIENNES DU QUÉBEC
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ÉCOUTE
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INTERLIGNE
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Écoute / ressources en anglais.
GROUPE ETHNIQUE / IMMIGRATION MONTRÉAL
AGIR MONTRÉAL agirmontreal.org
GA’AVA info@gaava.org
HELEM-GROUPE LGBT LIBANAIS T. 514-806-5428 montrealhelem.org
LEGIT-QUÉBEC 514-907-5366 Aide pour conjoints de même sexe et l’immigration.
AU-DELÀ DE L’ARC-EN-CIEL
T. 514-527-4417 Lutte contre l’homophobie au sein des communautés immigrantes.
JHALAK MONTRÉAL Communautés sud-asiatiques facebook.com/jhalakmontreal
ITALO QUEER MONTRÉAL Communautés italienne facebook.com
MONTRÉAL AUTOCHTONE Communauté autochtone nativemontreal.com
AFRO PRIDE Communauté afro/BIPOC/Caribbean Facebook.com
JEUNES / FAMILLE MONTRÉAL
ALTER HÉROS alterheros.com
L’ALTERNATIVE lalternative.ca
Ass. LGBTQ+ UDM
PÈRES GAIS DE MONTRÉAL (APGM)
T. 1 855-237—2746 apgmqc.wordpress.com
L’ASTÉRISK
T. 514-523-0977 coalitionjeunesse.org
COALITION DES FAMILLES LGBT
T. 514-878-7600 familleslgbt.org
COMITÉ FAMILLE ET QUALITÉ DE VIE DES GAIS ET LESBIENNES
T. 514-521-4993 847, rue Cherrier, #201
CONCORDIA QUEER COLLECTIVE
T. 514-848-7414
FONDATION ÉDUCATION ÉMOTIONNELLE LOVE (FEEL) T. 438-992-8542 feelvie.blogspot.ca
GRIS – MONTRÉAL
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JEUNESSE, J’ÉCOUTE 1-800-668-6868 Aide et écoute 24/7, les 5 à 20 ans. jeunessejecoute.ca
JEUNESSE LAMBDA
T. 514-528-7535 25 ans etjeunesselambda.com
LGBTQ YOUTH CENTER WEST ISLAND
T. 514-695-0600 lgbtq2centre.com
PARENTS D’ENFANTS GAIS
T. 514-282-1087
PROJET 10
T. 514-989-4585 p10.qc.ca
QUEER MCGILL
T. 514-398-2106 queermcgill.org
RÉPITSS-UQAM
T. 514-987-3000, #4041 320, rue Ste-Catherine Est, local DS-3125
QUÉBEC
ARCO IRIS
T. 418-658-5389
Asso étudiante du Cégep Ste-Foy.
COALITION DES FAMILLES LGBT T. 418-523-5572
L’ACCÈS
T. 418-523-4808 Pour 14-25 ans. GROUPE GAI UNIVERSITÉ LAVAL T. 418- 656-2131 ggul.org GRIS – QUÉBEC
T. 418-523-5572 grisquebec.org
PÈRES GAIS DE QUÉBEC T. 418-572-7273, Marc
CHAUDIÈRE-APPALACHES
GRIS CHAUDIÈRE-APPALACHES
T. 581-225-8440
GRANBY
DIVERS-GENS
T. 579-488-8004 170, St-Antoine Nord, local 107, Granby divers-gens@hotmail.com
SHERBROOKE
GRIS ESTRIE
T. 819-434-6413 grisestrie.org
ASSOCIATION LGBTQ DE L’UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE glebus@usherbrooke.ca
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462, Boul. Sainte-Foy
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GRIS-MAURICIE/CENTRE-DU-QC
T.819-840-6615 ou 1 877 745-0007 grismcdq.org
L’ACCÈS
T. 819-376-1721 #2529, Trois-Rivières OUTAOUAIS / OTTAWA
JEUNESSE IDEM
T. 819-776-1445 ou 1-877-776-1445
SANTÉ MONTRÉAL
CENTRE D’AIDE AUX PERSONNES ATTEINTES DE L’HÉPATITE C
T. 514-521-0444 ou 1-866-522-0444
CENTRE DE PRÉVENTION DU SUICIDE
T. 514-683-4588
Veuillez communiquer avec le groupe LGBTQ+ qui vous intéresse pour connaître leur horaire d’activités.
CENTRE DE RESSOURCES ET D’INTERVENTION EN SANTÉ ET SEXUALITÉ
T. 514-855-8991
PROJET TRAVAILLEURS DU SEXE
T. 514-521-7778 # 224
T. 514-529-7777
RÉZO
T. 514-521-7778 #226 rezosante.org info@rezosante.org
STELLA (TRAVAIL DU SEXE)
T. 514-285-8889
SUICIDE-ACTION MONTRÉAL
T. 514-723-4000 ou 1-800-Appelle
SPIRITUALITÉ
MONTRÉAL
BELIEVE sju_believe@gmail.com facebook.com
COMMUNAUTÉ CHRÉTIENNE
SAINT-PIERRE-APÔTRE
T. 514-524-3791 1201, Visitation
FOI ET FIERTÉ
T. 514-866-0641 110, rue Ste-Catherine E.
QUÉBEC
GROUPE CHRÉTIEN GAI
T. 418-656-2189
SPIRITUALITÉ ENTRE NOUS
T. 418-623-4086, Ginette Lauzon
TRANS
PARTOUT AU QUÉBEC
AIDE AUX TRANS DU QUÉBEC
T. 1-855-909-9038 #2 atq1980.org Écoute téléphonique 24h/24
OUTAOUAIS / OTTAWA
TRANS OUTAOUAIS
T. 343-202-5006 transoutaouais.com
ESTRIE
TRANSESTRIE
T. 873-989-1289 transestrie.org
SPIRITUALITÉ ENTRE NOUS
T. 579-488-8004 diversgens.org
VIH/SIDA
MONTRÉAL
ACCM
T. 514-527-0928 accmontreal.org
COCQ-SIDA
T. 514-844-2477 cocqsida.com
FONDATION L’ACTUEL
T. 514-270-4900 lactuel.org
FONDATION QUÉBÉCOISE DU SIDA
T. 514-315-8839 fqsida.org
MAISON D’HÉRELLE
T. 514-844-4874 maisondherelle.org
MAISON DU PARC
T. 514-523-7420 maisonduparc.org
MAISON PLEIN CŒUR
T. 514-597-0554 maisonpleincoeur.org
PORTAIL VIH/SIDA DU QC
T. 514-523-4636 ou 1-877-Portail 3330, rue Jarry Est
GAP-VIES
T. 514-722-5655 gapvies.ca
RÉZO
T. 514-521-7778 #226 rezosante.org info@rezosante.org
RÉSEAU DE LA SANTÉ SEXUELLE DES SOURDS DU QUÉBEC
T. 438-476-7260 rsssq.org
QUÉBEC
MIELS
T. 418-649-1720 miels.org
BEAUCE
ASSOCIATION BEAUCERONNE D’INTERVENTION SUR LE SIDA T. 418-227-6662
CÔTE-NORD
ACTIONS SIDA CÔTE-NORD
T. 418-962-6211 ou 1 888 611-7432 macommunaute.ca
ESTRIE
LA RÉPLIQUE ESTRIE
T. 819-348-2670 archedelestrie.org
LAVAL / LAURENTIDES
CENTRE SIDA AMITIÉ
T. 450-431-7432
SIDA-VIE LAVAL
T. 450-669-3099
MONTÉRÉGIE
ÉMISS-ÈRE
T. 450-651-9229 ou 1 888 227-7432 462, boul. Sainte-Foy, Longueuil
CLINIQUE SIDEP MONTÉRÉGIE
Exclusive aux hommes gay RDV : 450-466-5000 #4352 santemc.quebec/sidepplus
B.R.A.S.
T. 819-776-2727 1-877-376-2727 lebras.qc.ca
RIMOUSKI
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MIENS (À CHICOUTIMI)
T. 819-693-8983 lemiens.com
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PHOENIX DE MONTRÉAL Club cuir et latex phoenixmtl.com
BLUF MONTRÉAL
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MONTRÉAL JACKS
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NON MEMBRES D’ÉQUIPE MONTRÉAL BALLE LENTE LES PHÉNIX
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LES BOLIDES (QUILLES) quilleslesbolides@gmail.com
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HOCKEY LES DRAGONS montrealdragons.org
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LES LUDOVORES
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SOCCER FÉMININ
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GALOPINS QUÉBEC
Groupe de marche/course LGBTQ+ galopins.quebec@yahoo.com
HORS-SENTIERS – QUÉBEC
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VOLLEY-BALL QUÉBEC
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LIGUE DE QUILLES LGBTQ ET AMI.E.S T. 450-756-7012, Joliette
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AÉROBIE À PIEDS LEVÉS apiedsleves.wordpress.com Facebook-instagram : À Pieds Levés
BADMINTON G-BLEUS gbleus.com Facebook.com/Gbleus officiel
BALLE-MOLLE MAXIMA liguedeballemaxima@gmail.com
BALLE-MOLLE QUEER MONTRÉAL SOFTBALL liguebmqs@gmail.com
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DODGEBALL LGBT DE MONTRÉAL LES RATONS CHASSEURS facebook.com/lesratonschasseurs
LES DRAVEURS, BATEAU-DRAGON info@draveurs.org
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FOOTBALL FÉMININ BLITZ DE MONTRÉAL montrealblitz.ca facebook.com/montrealblitz
GALOPINS COURSE MARCHE T. 514-503-6905 info@galopins.ca facebook.com/galopinsmontreal
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LIGUE DE FOOTBALL AUSTRALIEN DU QUÉBEC president@aflquebec.ca facebook.com/AFL.Quebec
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MONTRÉAL GAYMERS T. 514-700-6332, facebook.com/MTLGaymers info@mtlgaymers.com
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PICKLE LGBTQ+ MTL (PICKLEBALL) picklelgbtqmtl@gmail.com @bmqs.mtl
RUGBY ARMADA MTL RFC armadamontreal.com facebook.com/armadamontreal
LES SHAMROCKS DE MONTRÉAL montrealshamrocks.com
SOCCER LGBT+ MONTRÉAL soccer-lgbt-montreal.ca
TENNIS LAMBDA tennislambda.org
VOLLEYBALL BORÉAL Volley Intérieur et Volley de Plage Contactez Karl, Caroline ou Ludovic info@volley-boreal.net www.volley-boreal.net facebook.com/volleyboreal instagram.com/voleyboreal
YOGA GAI ZONE MTL yogagaizonemtl.wixsite.com/yogi
Gala
Équipe Montréal tiendra son 30e gala annuel le samedi 4 octobre 2025. Mettez cette date à votre agenda
Postes bénévoles à combler
Équipe Montréal cherche à compléter son conseil d’administration : VP au développement : responsable des partenariats et commandites. Agent·e de liaison : responsable de maintenir des relations avec les groupes membres, de participer à leurs activités et de soutenir le développement de nouveaux groupes. L’un de ces postes t’intéresse ? Écris à info@equipe-montreal.org
Gratuit pour les membres
En collaboration avec l’organisme DiverGenres, Équipe Montréal organise un atelier sur la transidentité et l’écriture inclusive. Samedi 20 septembre, de 13 h à 16 h, au bar Le Cocktail. Gratuit pour les membres d’Équipe Montréal ! Infos et inscription : equipe-montreal.org
Vous y allez ? Afin de préparer la délégation montréalaise, Équipe Montréal souhaite connaître les personnes qui participeront aux Gay Games à Valence en 2026. Si vous êtes inscrit·e dans un sport qui ne fait pas partie des équipes membres d’Équipe Montréal (athlétisme, cyclisme, plongeon, autodéfense, arts martiaux, golf, powerlifting, tennis de table, triathlon, lutte, etc.), veuillez contacter Équipe Montréal à info@equipemontreal.org pour nous transmettre vos coordonnées ainsi que le sport choisi. Nous pourrons ainsi entrer en contact avec vous concernant le costume de la délégation et les services offerts avant et pendant les Jeux.
C’est la Fierté qui arrive !
Voici les activités en plein air avec Hors Sentiers :
• Samedi 2 août : Montagne du Tranchant & rivière L’Assomption (rando + canot)
• Samedi 9 août : La Campagnarde, Granby–Waterloo (vélo)
• Samedi 9 août : Mont Abraham via Bettell & Long Trail, Vermont (rando)
• Samedi 16 août : Parc nature du Lac Beattie, Lachute (rando)
• 16 au 23 août : Voyage d’été en chalet – Parcs du Bas-du-Fleuve (rando, vélo, baignade, kayak)
• Samedi 23 août : Sentier de l’Escapade, mont Rigaud (rando)
• Samedi 31 août : Sentier nature Tomifobia, Ayer’s Cliff (vélo)
• 29 août au 1er septembre : Séjour en chalet au parc de la Montagne du Diable, FermeNeuve (rando, canot, kayak)
Info et inscription : horssentiers.ca
Club Bolo : place à l’été !
Le Club Bolo prend une pause estivale et sera de retour pour la session d’automne, dès le 5 septembre 2025. Venez nous voir durant la Fierté :
• 3 août : prestation avec Lisa LeBlanc à l’Esplanade Tranquille (Place des Arts)
• 9 août : kiosque à la Journée communautaire avec 3 enseignements de danse
• 10 août : participation au défilé de la Fierté
Suivez nos activités sur clubbolo.com ou via notre page Facebook. Inscription au Bolo
Hebdo : info@clubbolo.com ou secretaire@clubbolo.com
Cours au Centre Yvon Deschamps (ASCCS) Au plaisir de vous ren-country ! 514-849-4777 www.clubbolo.com
Ganymède à la Fierté
L’Ensemble vocal Ganymède sera présent à deux événements pendant la semaine des Fiertés :
• 3 août : Messe de la Fierté, cathédrale Christ Church
• 9 août : Journée communautaire – prestations de 15 minutes toutes les heures + kiosque de rencontre
Rejoignez-nous également pour la session d’automne, en préparation d’un concert de Noël conjoint, début décembre.
Club de Soccer LGBT+ de Montréal / Match de la Fierté 2025
Mercredi 6 août, dès 18 h, au Parc Baldwin (Plateau-Mont-Royal). Au programme : Match amical ouvert à tou·te·s, Rafraîchissements et collations, Rencontre des membres et socialisation; Souliers de soccer et protège-tibias fortement recommandés. Rain or shine – amenez vos ami·e·s ! Et si vous ne pouvez y être : Matchs amicaux tous les mercredis, 18 h, au Parc Baldwin. Suivez-nous sur Instagram et Facebook. Adhésion saisonnière : 30 $ (ou contribution suggérée de 5 $ par séance). Première fois gratuite! Au plaisir de vous voir sur le terrain !
Pickle LGBTQ+ MTL
Ton point de ralliement pour les personnes LGBTQ+ (et leurs allié·es) qui aiment le pickleball… ou veulent le découvrir ! Objectif : mettre sur pied une ligue d’automne pour jouer régulièrement. D’ici là, le groupe servira de plateforme pour : – organiser des parties amicales, – proposer des événements sociaux, – partager des infos sur les terrains à Montréal et les environs, – offrir conseils, anecdotes et bonne humeur !
Quel que soit ton niveau (2.0 à 5.0), tu as ta place ici. Valeurs : respect, inclusivité, plaisir. Dink, smash et sois fabuleux·se ! Facebook : Pickle LGBTQ+ MTL picklelgbtqmtl@gmail.com
Galopins Frontrunners de Montréal
Les Galopins et Galopines, c’est un groupe convivial et inclusif de course et de marche. Rendez-vous : Tous les lundis, 18 h. Tous les samedis, 9 h 30. Lieu : au pied du mont Royal, près du monument George-Étienne Cartier. Durée : environ 1 h 30. Beau temps, mauvais temps. Après l’effort, le réconfort : brunch rituel en groupe ! D’autres activités complètent l’expérience : parcours urbains, 5 à 7, soupers collectifs, escapades hors Montréal. 30 ans d’activités au sein de la communauté montréalaise ! facebook.com/galopinsmontreal info@galopins.ca 6
Sous la direction de François Dupuy, accompagné de Chantal Fournier, l’EVPM est un chœur à quatre voix qui se distingue par un répertoire varié et un apprentissage adapté aux forces de chacun et de chacune. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir une expérience musicale préalable, mais bien simplement d’avoir le goût d’apprendre et de progresser.
Une grande diversité de styles musicaux sont au programme : pop, rock, jazz, comédie musicale, folk ou traditionnel, de même qu’une incursion du côté d’un répertoire plus classique. Ne pas savoir lire la musique ne constitue par ailleurs pas un obstacle à votre participation, puisque chaque pièce est associée à une trame de pratique correspondant à votre ligne mélodique.
Si vous êtes curieux, mais toujours indécis, sachez qu’un atelier d’essai se déroulera le lundi 25 août 2025, de 19h à 21h30, au théâtre Paradoxe. Il vous sera possible d’y découvrir le répertoire, de prendre part à une séance d’exploration musicale et, si le cœur vous en dit, de passer une audition permettant d’évaluer votre justesse vocale ainsi que votre sensibilité musicale.
Les pratiques ont lieu le lundi, de 19h à 21h30, au théâtre Paradoxe situé au 5959 boulevard Monk (à quelques minutes de la station de métro Monk), via l'entrée située au fond de la cour intérieure. Les activités reprendront à partir du lundi 8 septembre. Au plaisir de vous y croiser! Pour s’inscrire : ensemblevocalpopdemontreal@gmail.com
Pour un medley mettant en lumière quelques moments marquants du dernier concert : https://www.youtube.com/watch?v=tizbJ6Y252g 6
BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca
À Pieds Levés est un organisme montréalais à but non lucratif membre d'Équipe Montréal, qui propose à ses membres 2SLGBTQIA+ et leurs ami.e.s des séances d’aérobie chorégraphiée et d’exercices musculaires. À la pratique du sport, nous associons des valeurs essentielles de convivialité, de plaisir et de bienveillance.
Quies-tu?Etparles-nousdetonorganisme… Salut, moi, c'est Philippe, de À pied levés Aérobie. Cette association existe depuis maintenant près de 20 ans. On fête notre 19e année cette année. L'aérobie chez À pied levés, c'est des parties chorégraphiées de danse, de mouvements, de bras, de jambes. C'est assez cardio. On fait beaucoup de step touch, beaucoup de mouvements, de lever de jambes.
C'estleprinciped'«Àpiedlevés»ensomme…
Hé oui, C'est pour ça, qu’on lève un pied, on lève l'autre pied. C'est de la danse. Moi, je considère un peu ça comme de la danse, vraiment. C'est du cardio. Il faut venir essayer.
Et le cours d'essai est gratuit. Il n'y a pas de problème.
Etpourvousretrouver?
l suffit de nous contacter via la page Facebook À pied levés ou alors Instagram. Les cours ont lieu les lundis, mercredis et samedis en extérieur l'été, parce qu'il fait beau. Sinon, à partir de septembre et octobre, c’est en intérieur, en salle.
Etquefaites-vousdeparticuliercetété?
Nos actus… c'est de nous venir retrouver à la journée communautaire, le samedi 9 août (avec les autres groupes membres d’Équipe Montréal) et le dimanche pour la marche. On sera aussi à la Fierté de Québec. Amis de Québec, venez nous voir, venez nous soutenir. Et dans le Village, en lien avec la SDC, on sera présent, le 5 septembre aussi en défilé. Et il d'autres nouvelles à venir. 6 ANDRÉA ROBERT LEZAK andrea@fugues.com
https://apiedsleves.wordpress.com
https://www.facebook.com/A.Pieds.Leves.Aerobie
Vous pouvez aussi regarder cette entrevue sur la page Youtube de Fugues ou dans la section FuguesTV du site fugues.com
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«Pour
Le Dr Alexis Laungani est un chirurgien plasticien de renom basé à Montréal, reconnu pour son expertise en chirurgie esthétique et reconstructive. Fort de plus de 20 ans de formation médicale, le Dr Laungani est membre de plusieurs associations professionnelles, telles que la World Professional Association for Transgender Health et l'Association des spécialistes en chirurgie plastique et esthétique du Québec, et il offre une gamme étendue d'interventions. Son approche centrée sur le patient, combinée à une maîtrise des techniques chirurgicales modernes, fait de lui une référence en matière de chirurgie plastique à Montréal. Rencontre.
Pouvez-vousnousparlerunpeudevotreparcours:oùavez-vousfaitvotreformationen chirurgieesthétique?
ALEXIS LAUNGANI : J’ai obtenu mon diplôme de médecine avec haute distinction à l’Université de Liège en 2008, puis j’ai complété une résidence de six ans en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique. J’ai ensuite été invité à la Mayo Clinic, aux États-Unis, où j’ai d’abord mené des recherches en microchirurgie, avant d’y compléter une seconde résidence complète en chirurgie plastique dans l’un des programmes les plus reconnus en Amérique du Nord. À mon retour, j’ai obtenu mes équivalences de diplôme en médecine au Canada, puis réussi les examens du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, me permettant d’obtenir le titre de spécialiste en chirurgie plastique. Ce parcours m’a offert une formation rigoureuse et une vision internationale, que j’applique aujourd’hui dans une pratique centrée sur l’excellence technique, l’esthétique et l’humanité.
Qu’est-cequivousdistinguedansvotreapproche?
ALEXIS LAUNGANI : Mon approche repose sur une écoute attentive et une grande rigueur technique. J’accorde une importance particulière à la personnalisation des soins : chaque patient·e arrive avec une histoire, une morphologie, des attentes et des sensibilités uniques. Mon objectif est de proposer des interventions justes, élégantes, durables et qui s’intègrent harmonieusement à la personne et à son mode de vie. On m’a dit un jour que je ferais un bon psychologue en plus d’être chirurgien. Je prends ça pour un beau compliment !
QuelrôlejouelacommunautéLGBTQ+dansvotrepratique?
ALEXIS LAUNGANI : Une grande partie de ma patientèle s’identifie LGBTQ+, notamment des personnes trans ou non binaires, ainsi que des hommes gais. Ce lien s’est construit naturellement, en partie parce que je fais moi-même partie de la communauté, mais aussi parce que je propose un espace de soins respectueux, informé et sécurisant. Je comprends les nuances identitaires, les attentes esthétiques particulières, et je m’efforce d’offrir des soins alignés avec les parcours de chacun·e.
Quellessontlesinterventionslesplusdemandéesdansvotrepratiqueactuelle?
ALEXIS LAUNGANI : En chirurgie, la liposuccion haute définition est très en demande (parfois en combinaison avec la pose d’implants pectoraux par exemple), surtout chez les hommes et chez les personnes transmasculines. Les interventions faciales comme la rhinoplastie, le jawline sculpting ou les blépharoplasties précoces sont également populaires. En soins non chirurgicaux, les traitements injectables ciblés visant à accentuer ou adoucir certains traits (menton, mâchoire, pommettes) sont fréquents. La chirurgie mammaire (pose d’implants, réductions mammaires, lift des seins, etc.) et les procédures de féminisation ou de masculinisation du visage occupent aussi une place importante. Enfin, je vois aussi beaucoup
de patient.es, qui présentent des séquelles de perte de poids (excès de peau, perte d’élasticité), soit après chirurgie ou prise de médicaments comme le fameux Ozempic.
Recevez-vousdespatient·e·sdel’extérieurduQuébec?
ALEXIS LAUNGANI : Oui, de plus en plus. Une partie significative de mes patient·e·s vient de l’extérieur de la province, ou même de l’étranger. Montréal est reconnue pour son expertise en chirurgie plastique, mais aussi pour son ouverture et son approche humaine. Le bouche-à-oreille joue un rôle central dans cette dynamique.
Est-cequevousadaptezvostechniquespourrépondreauxbesoinsspécifiquesdela patientèleLGBTQ+?
ALEXIS LAUNGANI : Absolument. Les techniques doivent être pensées en fonction du projet esthétique et identitaire de chaque personne. Cela peut inclure des ajustements dans le body contouring, la chirurgie du visage ou les traitements injectables. Il s’agit de respecter les codes esthétiques propres à chaque identité, tout en offrant des résultats naturels et cohérents. Je n’aime pas tant les approches « cookie cutter ». Chacun.e devrait pouvoir être libre de donner à son corps l’interprétation qu’il en souhaite.
Avez-vousobservéuneévolutiondesdemandesesthétiquesdanscescommunautés?
ALEXIS LAUNGANI : Oui, on note une évolution assez marquée. Les patient·e·s sont mieux informé·e·s, les demandes sont plus précises et plus assumées. On assiste à une véritable déconstruction des tabous entourant les soins esthétiques, en particulier chez les hommes cis et trans. Ce n’est plus un sujet honteux ou marginal : c’est un outil d’alignement personnel, souvent très réfléchi. Aujourd’hui, investir dans le bonheur personnel est une recette gagnante. Dans un monde incertain, pouvoir se retrouver en harmonie avec soi-même n’est plus un luxe mais une nécessité.
Commentgérez-vouslesattentesinfluencéesparlesréseauxsociauxoulesstandardsdes applicationsderencontre?
ALEXIS LAUNGANI : Les réseaux sociaux ont ce bon côté qu’ils ont permis de démocratiser les soins esthétiques et de faire émerger de nouvelles esthétiques queer. Mais ils véhiculent aussi des modèles irréalistes, filtrés, souvent normatifs. Je gère donc les demandes avec beaucoup de pédagogie et de franchise. Mon rôle n’est pas de reproduire des filtres ou des stéréotypes, mais d’accompagner mes patient·e·s dans un projet réaliste et épanouissant. Il arrive que je déconseille certaines interventions, ou que j’aide à reformuler un objectif esthétique. L’essentiel, pour moi, c’est que la demande vienne d’un besoin personnel sincère, et non d’une pression extérieure ou de « trends ».
Commentgérez-vouslesattentesirréalistesoulesdemandestrèsinfluencéespardes stéréotypes?
ALEXIS LAUNGANI : Avec transparence et éthique. Je prends le temps d’expliquer, de montrer des exemples réalistes, et je refuse une intervention si elle ne me semble pas appropriée. Mon objectif est de protéger mes patient·e·s, parfois même contre des élans irréfléchis. Une bonne chirurgie ne doit jamais travestir une identité, mais au contraire la renforcer de manière juste et subtile.
Qu’aimeriez-vousquelepubliccomprennemieuxàproposdespersonnesLGBTQ+qui choisissentlachirurgieesthétique?
ALEXIS LAUNGANI : Que ce n’est pas une démarche superficielle. Pour beaucoup, c’est une manière de se réapproprier leur corps, de se libérer d’un inconfort profond, de mieux se reconnaître dans leur reflet. La chirurgie esthétique, dans ce contexte, est un acte intime, affirmatif, parfois même réparateur. Elle participe à une construction identitaire qui mérite d’être respectée et accompagnée avec bienveillance.6
YVES LAFONTAINE yveslafontaine@fugues.com
INFOS | https://dralexislaungani.com @dralexislaungani T. 514-647-6728
Même si les personnes LGBTQ peuvent désormais vivre leurs amours plus ouvertement et en sécurité que jamais, plusieurs se tournent vers les applis/sites de rencontre, délaissant les lieux publics ou les occasions de flirt en personne. Que ce soit dans l’autobus, au gym ou à la maison, c’est souvent le téléphone qui devient le terrain de chasse. À partir de sa propre expérience, Noah, un lecteur au début de la trentaine, se penche sur les mauvaises habitudes qu’il a développées en 10 ans à force de jouer à ce jeu.
Pour celles et ceux qui cherchent un rush passager, perdre des heures à évaluer les profils et attendre la réponse de la personne idéale, c’est ce qu’on appelle jouer au « jeu des options ». Le problème, c’est que cette dynamique nous garde souvent dans un cycle d’isolement et d’attente, à espérer qu’un fantasme devienne réalité. Au lieu de vraies connexions, on devient tous des options dans la quête d’un orgasme.
« Je ne fais que regarder ? »
ce terme offensant au plus haut point. Être minorisé dans une mer de minorités m’a souvent ramené à la solitude — mais au moins je ne me faisais pas traiter comme un acteur porno.
La pression constante de définir son niveau de masculinité
À Montréal, on vit littéralement l’un sur l’autre. Que tu sois dans le Village, sur le Plateau, dans Homa ou aux alentours des quatre universités, il suffit d’un coup de pouce sur son cell pour voir défiler près de 100 profils, tous à moins de 5 km (dans certains cas ou certains weekends à moins de 1 km…). Le moins qu’on puisse dire, c’est que les applis gaies rendent la navigation rapide, avec des infos claires : rôle sexuel (top, bottom, vers ou side), préférences, et parfois même l’option « amis avec bénéfices ».
Malgré la possibilité de vivre ouvertement, ou peut-être à cause de cette accessibilité instantanée, bien des gars terminent leurs rencontres sexuelles sans même se souvenir du prénom de l’autre. Et souvent, on ne se revoit jamais. Piégé dans le jeu des options, je constate que j’ai gaspillé beaucoup de temps à attendre celui qui cochait toutes les cases, au lieu de répondre au premier gars respectueux qui m’écrivait. Alors que beaucoup de femmes préfèrent encore passer par des rendez-vous plutôt que de chercher directement une aventure, les hommes, eux, sont socialisés à poursuivre le sexe, en plus d’avoir la testostérone dans le tapis. Dans un univers où le désir est déjà amplifié et les hormones en feu, il n’est pas surprenant donc que le sexe soit plus facilement accessible entre hommes gais, bis ou curieux.
Avant l’arrivée des applis modernes, il y avait Manhunt, Manline et cie. À mes débuts, ces sites étaient déjà passés de la discussion amicale à l’échange direct de photos explicites. Pas de « salut », juste des dick pics et des photos de fesses à la chaîne. Aujourd’hui, si Grindr est la grande référence, elle n’est pas la seule entreprise à offrir ce service… heureusement. Et malgré ses 15 millions d’utilisateurs mensuels, les connexions ne sont pas garanties. J’y ai souvent fait face à des refus liés à des stéréotypes racistes associés à mon identité de gars noir — je suis de descendance haïtienne, bien que né au Québec —, comme le cliché du big black cock (BBC) qui fétichise les hommes noirs et les limite au rôle de tops. Je trouve
Comparé à Grindr, Jack’d attire davantage d’hommes racisés et Scruff des types physiques plus diversifiés — c’est d’ailleurs mes applis de prédilection pour « jouer », bien que j’ai redécouvert récemment Gay411, que j’avais délaissée. Cela dit, même sur Scruff, Jack’d et Gay411, le culte de la masculinité toxique continue de régner. Beaucoup se sentent obligés d’agir straight pour plaire. Dans certaines communautés gaies noires, les hommes qu’on appelle trade — virils, discrets, au style de rue — sont souvent glorifiés, au détriment de la gentillesse ou du charisme. Ce modèle hétéronormatif pousse certains à jouer un rôle qui ne correspond pas nécessairement à ce qu’ils sont, uniquement pour décrocher une baise rapide.
Les butch queens, ces gars à l’identité hybride, masculine et féminine, sont souvent mal compris. J’ai entendu des commentaires du genre : « Je pensais qu’il était straight jusqu’à ce qu’il parle » ou encore « Il est gai, mais il devient agressif si tu montres trop d’affection. » Par peur d’avoir l’air « trop fem », plusieurs se camouflent. Ce n’est pas leur vérité intérieure qui parle, mais une stratégie de survie. Comme gars vers-top avec des allures viriles, je suis bien placé pour savoir que la douceur — la liberté d’être expressif, même si c’est perçu comme féminin ou ridicule — ne figure pas haut dans les critères de plusieurs hommes gais. Moi aussi, je me suis déjà fabriqué une armure de virilité pour plaire à un butch queen ou à un trade. Mais, au final, ces échanges manquent souvent de substance, des deux côtés.
Premier venu, pas toujours meilleur choix
Attendre le « match parfait », c’est souvent une perte de temps. Mais sauter sur le premier venu sans savoir à qui l’on a affaire, ce n’est pas mieux. Une fois, un gars m’a envoyé ses photos : beau visage, corps sculpté. Je vais chez lui pour ce que je croyais être une connexion tranquille. Mais il est déjà tout nu. On commence les préliminaires dans le salon. Avant de passer à l’acte, il part à la salle de bain, allume un bong et m’offre une bouffée. Devant mon
hésitation, il me dit : « C’est juste des poppers, ça fait pas de mal. » Je voulais paraître cool, alors j’ai tiré une bouffée. Dès la première inhalation, mon corps s’est embrasé. On a commencé à baiser. Mais après quelques minutes, j’ai éjaculé. J’ai tenté de me « remettre dedans » sans succès. J’ai essayé pendant deux heures, sans résultat. Le soleil s’est levé. J’avais perdu ma nuit… et ma lucidité.
Rétrospectivement, je suis persuadé qu’il m’a fait fumer du crystal meth sans mon consentement. Ce fut un signal d’alarme. Je me suis dit « shame on him », mais j’ai aussi dit « oui ». Maintenant, je me dis : si tu te sens mal à l’aise ou sous pression, pars. Je suis reconnaissant d’avoir appris cette leçon — le crystal, ce n’est pas pour moi. Et maintenant, je fais attention à ce que je laisse entrer dans mon corps.
Se choisir comme première option
Un jour, un ami m’a informé que mes photos circulaient sur un site de petites annonces pour travailleur du sexe. J’étais furieux. Quelqu’un avait probablement pris mes images sur les réseaux sociaux ou fait des captures sur une appli. Après avoir tout essayé pour les faire retirer, j’ai décidé de ne plus afficher mon visage sur mes photos explicites que j’utilise sur les applis de rencontres rapides.
À force d’observer, j’ai compris que la masculinité n’a pas besoin d’être le noyau de ma personnalité. J’ai aussi adopté une sexualité plus sécuritaire — j’en parle ouvertement, je passe des tests réguliers pour les ITSS, je prends la PrEp et la Doxy Pep. Avec du recul, je regrette de m’être tant négligé pour satisfaire les désirs des autres. Se faire valider sexuellement, c’est rarement satisfaisant. Aujourd’hui, je prends un peu plus le temps de créer des connexions réelles avant de baiser avec quelqu’un.
Depuis, je sors au théâtre ou voir des shows de danse, je vais au resto avec des hommes qui se montrent plus gentils, je ressors à nouveau dans les bars d’abord pour prendre un verre et discuter avec des gars et tant mieux s’il y a une connexion qui donne le goût de baiser ensuite. Le pire avec le jeu des options ? C’est que souvent, ça se finit entre une bouteille de lubrifiant et ta propre main. Peut-être que la meilleure option, c’est d’abord de se choisir soi-même.6
NOAH S.
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LA 21 e FIERTÉ DE QUÉBEC DU 28 AU 31 AOÛT
Québec sort ses plus belles couleurs pour une célébration qui nous rassemble
Mona de Grenoble, Milk & Bone, Brooke Lynn Hytes, marche de solidarité, journée communautaire, une croisière festive 100 % Céline, la 21e Fierté de Québec sera colorée et vibrante ! Du 28 au 31 août 2025, dans divers lieux emblématiques du Vieux-Québec, cet événement incontournable rassemblera des milliers de personnes issues des communautés 2SLGBTQ+ et de leurs d’allié.e.s, autour d’une série d’activités culturelles, festives et engagées.
« Dans le climat social que nous traversons, la Fierté prend tout son sens », mentionne Béatrice Robichaud, présidente de l’Alliance Arc-en-ciel de Québec. « C’est bien plus qu’un festival : c’est une célébration qui nous rassemble, qui porte nos voix et affirme la présence des communautés 2SLGBTQ+ dans l’espace public. Elle rappelle qu’affirmer nos identités et nos droits avec fierté est une force, et que notre solidarité — avec nos allié.e.s — est essentielle. »
« Le gouvernement du Québec est très heureux de soutenir le festival Fierté [de] Québec, qui allie festivités, partage et solidarité, tout en mettant de l’avant le caractère ouvert, égalitaire et accueillant de notre destination », déclare quant à elle Caroline Proulx, ministre du Tourisme. « Cet événement incontournable de la saison estivale permet d’attirer dans la Capitale-Nationale des milliers de Québécois et de visiteurs venus de tous les horizons pour célébrer dans une ambiance éclatée et colorée, ce qui engendre des retombées économiques et touristiques importantes. J’invite d’ailleurs les festivaliers à prolonger leur séjour pour découvrir les attraits de la région. »
Parmi les moments forts à ne pas manquer :
Marche de solidarité – dimanche 31 août 2025, 13 h
Le cœur de la Fierté, la marche de solidarité, est un puissant geste collectif porté par la force des pas, des voix et des personnes qui s’unissent pour affirmer la fierté, revendiquer l’égalité et célébrer la pluralité des communautés 2SLGBTQ+. Activité gratuite.
Journée communautaire – samedi 30 août, dès 11 h
Carrefour vivant d’échanges, de solidarité et de visibilité, la journée communautaire rassemble une multitude de groupes, d’initiatives et d’organismes issus des communautés 2SLGBTQ+ et de leurs allié.e.s sur une rue Saint-Jean piétonne et animée de prestations artistiques variées. Activité gratuite.
Queer-Tanic, une croisière festive 100 % Céline – samedi 30 août, 15 h 30
Venez profiter d’une soirée dansante exceptionnelle sur le Louis-Jolliet : une célébration vibrante de la musique intemporelle de Céline Dion et de la richesse de la diversité. Embarquez pour une expérience festive et résolument inclusive, où des performances de drag queens et un DJ enflammé vous feront vibrer et danser ! Laissez-vous emporter par une atmosphère électrique et conviviale, un hommage unique à l’icône québécoise et à la fierté sous toutes ses formes. 69 $ + tx, faites vite, places limitées.
Milk & Bone – vendredi 29 août, 21 h 30 Avec plus de 75 millions d’écoutes en streaming, leur musique est le battement de cœur électrique de moments de culture pop inoubliables. Présentes dans des séries emblématiques comme Riverdale, Tiny Pretty Things et plusieurs productions originales de Netflix, collaborant avec des marques prestigieuses comme Dior, lauréates d’un prix Juno et inscrites sur la longue liste du prix Polaris, Milk & Bone laisse une empreinte indélébile. Activité gratuite.
Le fier Gala de Mona de Grenoble – samedi 30 août, 21 h 30 Mona de Grenoble vous invite à une soirée flamboyante où se rencontrent humour, musique et irrévérence. Entourée d’un groupe sur scène et d’invité.e.s chéri.e.s du public (Alex Perron, Debbie Lynch-White, Coco Belliveau, Safia Nolin, Sasha Baga), elle propose un gala festif qui célèbre les talents issus de différentes scènes artistiques des communautés 2SLGBTQ+. Activité gratuite.
ICONique — une soirée 100 % drag — dimanche 31 août, 20 h Animé par Barbada et Gisèle Lullaby (gagnante de Canada’s Drag Race saison 3), le spectacle 100 % drag ICONique mettra aussi en vedette Nearah Nuff (Canada’s Drag Race saison 4) Lady Boom Boom (Canada’s Drag Race saison 3), Adriana (Canada’s Drag Race saison 2), Jojo Bones, Foxy Lexxi Brown et la superstar Brooke Lynn Hytes (finaliste de Rupaul’s Drag Race et animatrice de Canada’s Drag Race), ainsi que des artistes drags de la scène locale. Activité gratuite.
Rencontre avec les Reines – dimanche 31 août, 18 h Le public est chaleureusement invité à venir rencontrer les Reines vedettes du spectacle ICONique. Ce moment de proximité se tiendra au Palais Montcalm et offrira une occasion unique de rencontrer les têtes d’affiche de cette soirée dans une ambiance festive et décontractée. Les adeptes pourront prendre des photos et ressentir toute l’énergie créative qui anime ce spectacle phare. Billets : 40 $ +tx (limite de 60 places).
L’heure du conte avec Barbada – samedi 30 août, 10 h Barbada, de retour au Palais Montcalm pour un moment ludique et inspirant en famille ! La dragqueen adorée du public, Barbada, sera Chez Madame Belley au Palais Montcalm pour une activité haute en couleur qui promet de divertir et d’éveiller les esprits. Avec son charisme contagieux, Barbada s’adresse aux jeunes et aux moins jeunes dans un moment rempli de douceur, d’humour et d’ouverture. Activité gratuite, places limitées.
Panel Littéraire – Parler jeunesse : grandir queer entre représentations et réalités –L’importance de la littérature jeunesse LGBTQ+ – samedi 30 août, 14 h
Rejoignez Lauriane Charbonneau, Geneviève Dufour et plusieurs autres intervenant.e.s à la Librairie Pantoute (St-Jean) pour un panel littéraire captivant sur l’importance de la littérature jeunesse LGBTQ+. Ce panel explorera les défis et les réalités de grandir queer, tout en mettant en lumière les représentations dans la littérature jeunesse. Venez découvrir comment ces œuvres influencent et soutiennent les jeunes dans leur parcours identitaire. Activité gratuite.
Plusieurs activités emblématiques seront de retour, comme l’activité d’affirmation de genre, la Zumba (près du Passage Olympia, 30-31 août), l’animation du Passage Olympia (Les Maxim.es, Léo Giroux, Laurie, Lilas, DJ Chris), Fier.ère d’être tatoué.e (Marriott QuébecCentre-Ville, 30 et 31 août) et le Marché queer (rue Saint-Jean, 31 août). D’autres activités communautaires, ainsi que les thématiques des conférences seront annoncées au courant de l’été.
Une Fierté de Québec qui se vit en grand : découvrez l’Espace VIP !
Envie de vivre la Fierté de Québec avec style ? Offrez-vous un accès privilégié à l’Espace VIP, un lieu à la fois confortable, festif et idéalement situé pour ne rien manquer des performances enflammées de la scène TD. Pour seulement 50 $ +tx, profitez de bouchées savoureuses, de consommations offertes et d’un point de vue exceptionnel sur les spectacles. Vous en voulez encore plus ? L’expérience augmentée à 75 $ +tx vous ouvre en prime les portes du légendaire Drague Cabaret Club après les shows (places limitées – dépêchez-vous !). Une façon irrésistible de vivre pleinement la magie de la Fierté, du jour jusqu’au bout de la nuit.
Un partenariat stratégique pour renforcer la mission
L’Alliance Arc-en-ciel de Québec a annoncé un partenariat stratégique avec Le Carnaval de Québec, une collaboration qui lui permet de consolider les actions en matière de soutien logistique et opérationnel. « Collaborer avec l’équipe du Carnaval de Québec, c’est s’entourer d’un organisme à but non lucratif dont l’expertise n’est plus à démontrer. Leur savoir-faire, reconnu bien au-delà de nos frontières, nous permet de porter une programmation cohérente, inclusive et ambitieuse, tout en assurant une gestion rigoureuse des ressources et une coordination exemplaire avec nos différents partenaires », de mentionner Sara Gagné Somarriba et Elysabeth Dubois, codirectrices générales de l’Alliance Arc-en-ciel 6
CAROLINE LAVIGNE redaction@fugues.com
INFOS | FIERTÉ DE QUÉBEC, du 28 au 31 août 2025 https://fiertedequebec.ca
Sortez vos perruques poudrées et vos chapeaux tricornes, les Fêtes de la Nouvelle-France sont de retour, du 7 au 10 août, au cœur du Vieux-Québec, et préparez-vous à un bond dans le passé... avec le confort moderne, c’est promis!
Oubliez les DeLorean et les vortex temporels compliqués, il suffira de franchir les portes du Marché public Le Frigo/Viandex (aux Jardins de l'Hôtel-de-Ville) ou de la Place des Ancêtres (Place de l'Hôtel-de-Ville). Ces deux nouveaux sites, accessibles gratuitement, vous plongeront au cœur d'une célébration historique unique en son genre, avec des prestations musicales entraînantes, des animations historiques captivantes, des kiosques d'artisans débordant de créativité, des bars festifs où trinquer à la Nouvelle-France et tellement plus encore !
Laissez-vous raconter les histoires fascinantes de géants plus grands que nature lors du spectacle audiovisuel Le Rassemblement des géants ($), ou partez à la découverte des trésors cachés du passé grâce à l'exposition interactive Capture ton Histoire. Pour transformer votre téléphone en une véritable loupe temporelle et explorer les objets avec une application de réalité augmentée, procurez-vous absolument le Coffret Médaillon !
Envie d'une soirée pleine d'intrigues et d'aventures ? Ne manquez pas La Nuit des Traîtres ($), au très exclusif Cercle de la Garnison de Québec. Inspirée du populaire jeu « Loups-Garous », cette activité vous plongera au cœur d'une intrigue où il faudra démasquer les imposteurs... ou les manipuler, si vous êtes du côté obscur de l'histoire.
Les aventuriers en herbe adoreront Le Sac à dos évasion ($), une activité offerte en collaboration avec l’Îlot des Palais. Équipés d'un sac à dos d'archéologue, vous devrez résoudre des énigmes en parcourant le Vieux-Québec à la recherche du trésor perdu du dernier intendant. Deux parcours sont offerts, alors choisissez votre défi !
Enfin, pour une expérience gastronomique hors du commun, réservez votre place à La Tablée du Roy ($), où vous savourerez un repas d'époque digne d'un roi (ou presque), concocté par un chef talentueux. On raconte même que le Roy en personne pourrait se joindre à la fête, alors préparez-vous à vivre un moment inoubliable et à lever votre verre à sa santé !
Et même si les sites principaux sont gratuits, le Coffret Médaillon est là pour ceux qui veulent festoyer sans retenue et obtenir une foule d’avantages royaux, dont une consommation gratuite, une crème glacée pour vous rafraîchir, une coupe de cheveux stylée au kiosque
KRWN, l’accès gratuit à diverses activités exclusives, et plus encore !
Alors, que vous portiez des costumes d’époque ou non, l’idée est de festoyer en NouvelleFrance. L'important, n'est-il pas de s'amuser? Les Fêtes de la Nouvelle-France, c'est l'occasion de prouver que l'histoire peut être amusante, même si vous n'avez pas une mémoire d'éléphant. 6
LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.co
INFOS | Les Fêtes de la Nouvelle-France 2025, du 7 au 10 août, à Québec, aux Jardins de l'Hôtel-de-Ville et à la Place de l'Hôtel-de-Ville. https://nouvellefrance.qc.ca/ VIDÉO | https://www.youtube.com/watch?v=WNxDobMmnck
Événement estival incontournable de la métropole, le festival Osheaga se tiendra cette année du 1er au 3 août, toujours au Parc Jean-Drapeau. Et, encore une fois, ce rendez-vous musical laissera place à des artistes queer d’ici et d’ailleurs.
Suivant une tendance vraisemblablement soutenue dans les dernières années, cette 18e édition du festival a parmi ses têtes d’affiche une personne LGBTQ+, soit le rappeur Tyler, the Creator, qui sera présent dans le cadre de sa tournée Chromakopia: The World Tour. Moins de deux semaines avant son passage à Osheaga, l’artiste californien aura été de passage au Centre Bell dans le cadre de la même tournée.
Toujours du côté rap, la sensation Doechii fera son premier passage dans la métropole. Rappelons que, dans la dernière année, l’artiste a multiplié les honneurs à la suite de la sortie de son album Alligator Bites Never Heal, qui comprend les morceaux Denial Is a River et Anxiety.
Au-delà de Tyler, the Creator et Doechii, le festival Osheaga bénéficiera de la présence de Bktherula parmi les artistes rap LGBTQ+.
Aussi connue comme membre du trio Boygenius (avec sa compagne Julien Baker et Phoebe Bridgers), Lucy Dacus figure aussi parmi les artistes LGBTQ+ les plus en vue de cette édition du festival. En mars, la chanteuse indie originaire de Virginie a dévoilé Forever Is a Feeling. Des groupes de musique queer (ou, du moins, partiellement queer) fouleront aussi les scènes du Parc Jean-Drapeau. C’est le cas du groupe rock français La Femme, du quatuor rock canadien The Beaches et du duo de DJ new-yorkais Tinzo + Jojo.
Les festivaliers trouveront peut-être un malin plaisir à retrouver des artistes queers découverts sur Tiktok ou sur Netflix sur scène à Montréal. Remarqué.e dans la série
Boygenius
Tyler the Creator
Entre partys, prestations de drags, activités communautaires, pièce de théâtre, exposition festivals, galas ou événements plus ou moins underground, découvrez LA sélection des choses les plus gaies, queer (ou LGBTQ-friendly) à faire en ville chaque mois…
ACCESSIBLE SUR FUGUES.COM ET DANS NOTRE L’INFOLETTRE
Sex Education, où iel interprétait le rôle de Cal Bowman, l’artiste américano-sudanais.e Dua Saleh donnera un spectacle à Osheaga. Connue sur Tiktok pour ses chansons Celene et Sometimes (Backwood), l’Américaine Gigi Perez présentera quant à elle At the Beach, in Every Life, son premier album sorti il y a quelques mois.
Dans le milieu musical depuis maintenant 20 ans, l’auteur-compositeur R&B de l’Ohio Durand Bernarr sera présent, lui qui a reçu sa première nomination aux Grammys cette année dans la catégorie du meilleur album de R&B progressif, pour son album En Route. Les fans de R&B pourront aussi apprécier les sons pop-afrobeats de l’Américano-ghanéenne Amaarae.
Le festival présentera aussi des artistes queers provenant de Montréal et d’ailleurs au pays. Récipiendaire du Prix Polaris en 2023 pour son premier album Good Luck, la musicienne électronique Debby Friday, qui a grandi à Montréal, sera par exemple en spectacle. Dans le cas de la Métis Ruby Walters, ce sera un retour, elle qui avait été présente à l’édition pandémique d’Osheaga en 2021 (intitulée « Les Retrouvailles Osheaga »). Populaire sur Spotify et Tiktok, la chanteuse vancouvéroise Jade LeMac est aussi de la programmation. Il en est de même pour Mint Simon, projet solo du leader montréalais du groupe indie-pop Caveboy.
Il convient d’également souligner la présence de nombreux artistes qui, sans être LGBTQ+ (ou, du moins, sans l’afficher ouvertement), ont de nombreux admirateurs LGBTQ+ ou ont même soutenu les personnes LGBTQ+ et leurs droits par le passé. Parmi ceux-ci : Olivia Rodrigo, MARINA, Gracie Abrams, Jamie xx, Damiano David, Matt Champion et bbno$.6
PHILIPPE GRANGER pg.philippegranger@gmail.com
INFOS | Osheaga se tient du 1er au 3 août, au Parc Jean-Drapeau https://osheaga.com
LE JEU DU CALMAR (SQUID GAME), SAISON 3
La saison 2 avait laissé le joueur 456 (Lee Jung-jae) devant ses projets de révoltes réduits à néant, suite à de multiples trahisons. Désillusionné, il se laisse tout d’abord dépérir jusqu’à ce qu’un nouvel élément vienne rebattre les cartes du jeu diabolique!
La conclusion de ce triptyque anxiogène se décline en deux actes parallèles. Sur l’île, après avoir assisté aux massacres de leurs congénères, les survivants du jeu sont confrontés à de dernières et terribles épreuves. Sur la mer, l’inspecteur de police Hwang Jun-ho (Wi Ha-joon) et ses hommes tentent de localiser l’île afin de mettre un terme aux activités. Dans l’un comme dans l’autre cas, chaque équipe cache une couleuvre en son sein qui fomente leur perte.
Difficile de ne pas s’identifier à la joueuse 149, une mère âge qui tente d’effacer les dettes de son fils et découvre que celui-ci s’est également joint à cette danse macabre. De même, pour la numéro 222, qui tente d’assurer l’avenir de son enfant à naitre et réalise trop tard dans quel bourbier sanguinaire elle s’est enfoncée. La saison 2 avait également intégré un premier personnage LGBTQ à la série en la personne de Cho Hyun-ju (Park Sung-hoon), une femme trans ex-militaire. Au cœur d’une Corée du Sud intolérante, celle-ci cherche à financer sa chirurgie de réassignation et son futur incertain, tout en affrontant le mépris de plusieurs des concurrents.
Des alliances inattendues se tisseront au cœur de ce groupe face à des joueurs impitoyables dont certains se révéleront être aux frontières de la sociopathie. Laissez de côté les certitudes rassurantes auxquelles nous ont habitués les séries américaines. Ici, chacun peut mourir au détour d’un corridor. La saison 3 s’ouvre d’ailleurs sur l’image très forte d’un mobile pour bébé dans chacune des pièces est composée du cadavre d’un mutin. Le message est clair : ici, la mort n’est qu’un simple jeu!
Contrairement à la saison 2 qui comportait quelques longueurs, celle-ci peut se targuer de ne pas délaisser un rythme haletant et un niveau de violence inégalée. Une partie de cache-cache constitue d’ailleurs un point d’ancrage sanguinolent qui n’est cependant rien comparé à la rationalisation des bains de sang dont certains joueurs parsèment leurs discours afin d’écarter tout dilemme moral. En mi-saison, un événement inattendu viendra bouleverser les enjeux de la joute et réaligner les priorités de plusieurs joueurs, plus particulièrement 456. La série fait également preuve d’une rare habileté à nous faire endosser la position de l’un des riches observateurs qui contemplent nonchalamment les souffrances de l’arène. Bien qu’un tantinet prévisible, la conclusion n’en demeure pas moins très satisfaisante et rappelle que le meilleur de l’humanité sommeille parfois en nous. 6
BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca
INFOS | Les six épisodes de la saison 3 du « Jeu du calmar » (Squid Game) sont disponibles en coréen, en anglais et dans un excellent doublage français sur Netflix. https://www.youtube.com/watch?v=aQAbx8XZBII
Dans la première saison, Sophie (Sonia Cordeau) et Vicky (Virginie Fortin) affrontaient le tueur à la boule de billard. Rescapées de cette retraite de yoga meurtrière, elles sont à nouveau confrontées à une série de problèmes anxiogènes et loufoques!
Loin d’avoir atteint l’état de relaxation promis, le week-end de yoga s’est cependant avéré des plus cathartique au niveau de leurs relations de couple respectives. Sophie a rompu avec son chum et Vicky a réalisé ce qu’elle détestait fondamentalement chez le sien : son absence de vagin!
Les deux femmes sont cependant épuisées par cette aventure. Sophie est exaspérée par les parents, cons comme la lune, qu’elle affronte à la Direction de la protection de la jeunesse, ce qui donne d’ailleurs droit à une scène explosive particulièrement jouissive. De son côté, Vicky se morfond sur son canapé tout en baisant à droite et à gauche. Comme on le lui rappelle, elle n’est plus qu’une « guenillou qui fait des cunis ».
Le passé les rattrape cependant bien vite, puisque leurs amies proches ainsi que les survivants du groupe de yoga reçoivent des lettres de menace cryptiques accompagnées du cadavre d’un animal ou d’un sac de merde. Qui les menace dans l’ombre et, surtout, pour quels motifs? Mystère! À son grand désarroi, Sophie se voit également contrainte de joindre un groupe de développement personnel après avoir ridiculisé un père au regard du nom dont il a affublé son fils : Jean-Derek Sion (érection).
La série se fait un malin plaisir à joyeusement pasticher les débordements ésotériques de l’univers de la croissance personnelle. Laura (Alice Pascual) professe les pouvoirs laxatifs de la pierre de jade, Geneviève ( Katherine Levac ) encense les vertus de la secte des étincelles qui fera d’elle une ambassadrice de la lumière et Damien ( Steve Laplante ) participe à un atelier de soutien aux policiers : « Y’a des matin où j’me dis que je ne serais pas capable de remettre ma ceinture de police… Y’a tellement d’accessoires! » La bande-annonce semble également promettre de ridiculiser les groupes masculinistes, ce qui promet de joyeux débordements.
Le rythme est soutenu et les répliques cultissimes se bousculent au bataillon. Le point d’ancrage demeure cependant le personnage de Sophie, crispée en permanence, qui assène ses quatre vérités à tous ceux et celles qui ont le malheur de croiser son chemin. On ne peut que souligner l’excellence du scénario incisif de Sonia Cordeau qui offre un chapelet de scènes jouissives, entrecoupées de quelques moments dramatiques surprenamment efficaces. 6
BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca
INFOS | Les cinq premiers épisodes de la saison 2 de « Inspirez expirez » sont disponibles sur Crave et les cinq suivants seront diffusés le 7 août.
https://www.youtube.com/watch?v=TWvy1SQf848
Après le « scandale » occasionné par l’ouverture du Metropolitan Opera ainsi que les débâcles financières de vieilles fortunes, la saison 3 de « The Gilded Age » (L’âge doré) s’ouvre sur une année 1884 qui s’annonce riche en promesses comme en déconvenues.
Le chaos règne chez les Brook alors qu’Agnes (Christine Baranski) refuse d’accepter une réalité qui lui semble inconcevable : elle ne contrôle plus les cordons de la bourse depuis qu’Oscar (Blake Ritson), son fils secrètement gai, l’a conduite à la ruine. En plus de vivre aux crochets de sa sœur Ada (Cynthia Nixon), elle doit composer avec une nouvelle passion de cette dernière : la ligue de tempérance. Des chamailleries toujours délicieuses à observer! Du côté des Russel, Bertha (Carrie Coon) cherche à assurer l’avenir de sa fille en manigançant pour qu’elle épouse le duc de Buckingham, réduisant celle-ci à un simple pion sur l’échiquier de ses propres ambitions. Son époux, dans une intrigue qui n’est pas sans rappeler le « Il était une fois dans l’Ouest » de Sergio Leone, souhaite mettre en place un chemin de fer qui traversera le territoire étatsunien. Les risques financiers sont cependant titanesques! Aurora Fane (Kelli O'Hara) est consternée d’apprendre que Charles, son époux, souhaite divorcer. L’enjeu n’est pas tant la fin de leur union que l’opprobre social qui y est associé. Cette nouvelle saison de la série se positionne ainsi autour du corset moral très serré imposé à chacun, plus particulièrement aux femmes. Rappelons qu’à l’époque, le scandale du Salon de Paris tenait en l’indignité d’une peinture présentant une bretelle glissant négligemment sur l’épaule d’une jeune fille.
Ainsi, alors que Charles peut promener en toute impunité sa maîtresse en public, Aurora subit le joug de regards accusateurs. De même pour les domestiques qui voient d’un très mauvais œil que l’un d’eux puisse aspirer à mieux ou Peggy Scott (Denée Benton), une écrivaine afrodescendante, confrontée à un médecin qui ne soigne pas des gens comme « elle ». Jusqu’à maintenant, Oscar professait que le seul salut à sa « condition de sodomite » tenait en un mariage avec une femme du monde. Maintenant ruiné, il est réduit à l’état de paria en qui personne n’accorde plus sa confiance. Personne à l’exception de John Adams (Claybourne Elder) qui lui a déjà professé son amour. Il est encore trop tôt pour déterminer quelle orientation la série empruntera, mais on peut espérer que, dans les limites d’une époque bigote, Oscar saura enfin affronter ses craintes et le regard des autres.Qualifié de « Downtown Abey » américain (les deux séries ont le même créateur : Julian Fellowes), la série navigue avec adresse entre le drame et l’humour en maintenant un ton sémillant où les enjeux se révèlent bien souvent à travers des gestes qui nous semblent aujourd’hui anodins, mais se révèlent impensables aux protagonistes de l’époque. Le tout se révèle particulièrement jouissif à observer alors que chacun tente de préserver son vernis social à travers diverses magouilles et que ceux qui s’en balancent suscitent la plus grande réprobation, voire même le scandale! 6
BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca
INFOS | Les huit épisodes de la saison 3 de « The Gilded Age » (L’âge doré) sont disponibles en anglais et dans un excellent doublage français sur Crave et Super Écran. https://www.youtube.com/watch?v=8fqQU11jxDk
Ce ne sont pas un, mais bien deux établissements du Village rue Atateken qui ont été reconnus par le célèbre et prestigieux Guide Michelin. Félicitations au Panacée et au Othym pour cette reconnaissance amplement méritée!
O’THYM
CUISINE RÉGIONALE ET DE TERROIR
Cette établissement propose une cuisine saine et responsable, axée sur des produits locaux, dans une ambiance décontractée où savoir-faire et modernité se marient depuis plus de 20 ans. À l’ardoise : un menu rustique et savoureux qui met à l’honneur les produits de saison de petits producteurs québécois. Tartelette à l’oignon, bavette d’agneau et omble chevalier y brillent — le tout, en formule «Apportez votre vin».
Pour réserver : https://www.othym.com | 1257, rue Atateken
PANACÉE
CUISINE MODERNE
C’est le nom parfait pour la cuisine de la cheffe Catherine Couvet Desrosiers, qui évoque un remède universel. Derrière son comptoir circulaire accueillant une vingtaine de convives, elle propose une cuisine conviviale, saisonnière et inventive. Thon rouge, échine de porc grillée et beurrasse locale y sont sublimés par des vinaigrettes acidulées et des végétaux fermentés.
Pour réserver : https://www.restaurantpanacee.com | 1701, rue Atateken
SANDMAN, SAISON 2
Lève le voile inquiétant du monde des rêves!
Après une première saison qui a rencontré un succès critique et populaire colossal, les attentes étaient élevées au regard du second opus de la série Sandman. Soyez rassuré puisque faste visuel et scénario finement ciselé sont de retour!
La nouvelle saison est scindée en deux blocs de six épisodes, présentés les 3 et 24 juillet 2025. Dans les trois premiers, une remarque en apparence anodine conduit Rêve (excellent Tom Sturridge) à demander audience à Lucifer afin qu’elle libère une damnée, la Reine du Premier Peuple. Alors qu’il s’attend à une rebuffade d’ordre nucléaire, il se retrouve plutôt devant une cité désertée.
En effet, Lucifer se dit lasse de gérer le Royaume des Enfers et lui en remet donc la clé ainsi qu’une mission en apparence innocente : y trouver un nouveau monarque. Un cadeau empoisonné, puisque Rêve est rapidement confronté aux émissaires de multiples factions antagonistes, dont les fées, les démons, l’Ordre, le Chaos, Odin accompagné de Thor et de Loki, etc. Ils tiennent tous, ou presque, le même discours : si la clé ne leur est pas remise, ce sera la guerre! Un dilemme en apparence insoluble!
Les trois épisodes suivants entrainent Rêve et Délire dans une quête pour retrouver Destruction, leur frère exilé. Ce périple confrontera notre Marchand de sable avec un élément de son passé qu’il cherche à oublier : son fils Orphée. La série propose une relecture inventive du mythe du barde grec où son courage se mesure à l’aune du tribut qu’il verse aux Dieux afin de racheter l’âme de son épouse : une mélopée à fleur de peau. Malgré une conclusion prévisible, quoiqu’inéluctable, sa survenance n’en broie pas moins le cœur.
La bande dessinée de Neil Gaiman est admirablement traduite à l’écran, valsant entre des enjeux plus grands que nature et un humour délicieusement pince-sans-rire. On ne peut également que souligner l’extrême qualité des effets spéciaux (à l’exception d’une scène où l’incrustation d’une tête est très apparente). De même, pour la finesse des dialogues qui sont admirablement traduits en français dans un doublage d’une qualité exceptionnelle.
À l’instar de la première saison, les six premiers épisodes sont saupoudrés de représentations LGBTQ. Qu’il s’agisse de Cluracan, un fétaud (masculin de fée) dont la tête de lit martèle les murs alors qu’il s’extasie des prouesses de son amant, Désir qui sème des phéromones à tout vent, Thor qui professe des métaphores phalliques en caressant le manche de son marteau ou Wanda, une femme trans qui conduit l’équipage de Rêve. Nul doute qu’il en sera de même dans les six derniers épisodes. La bande-annonce semble par ailleurs promettre le retour intrigant d’un personnage cauchemardesque : le Corinthien!
Navigant entre réflexions philosophiques, horreur et magie, ce premier bloc nous fait découvrir plusieurs éléments du passé de Rêve et des contradictions qui l’habitent. C’est notamment le cas au cœur d’un épisode époustouflant où l’art de la diplomatie se joue à travers une première représentation du « Songe d’une nuit d’été » de William Shakespeare. Avec « Sandman », Netflix offre ce qui se fait de mieux en termes de série où le fantastique et le réel s’entrelacent avec intelligence. Cette seconde saison en constituera malheureusement le dernier chapitre, puisque Netflix a annulé toute possibilité de suite après que plusieurs accusations d'agression sexuelle contre Neil Gaiman eurent fait surface. Les amateurs pourront cependant se consoler en visionnant l’excellente série « Dead Boy Detectives » également disponible sur Netflix. 6
BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca
INFOS | Les 12 épisodes de la saison 2 de Sandman sont disponibles sur Netflix, en anglais et dans un excellent doublage français.
https://www.youtube.com/watch?v=dZaEv2UEugM
Le mois d’août rime avec Fierté, mais ne rime absolument pas avec la fin du party! Pour les amateurs de danse et d’électro, le Piknic Electrnik vous garde actif jusqu’au 12 octobre avec plus d’événements et de DJs qu’il n’est possible d’en insérer à votre calendrier. Comme le festival est l’un des planchers de danse les plus appréciés de la communauté queer, je vous propose un top 10 des meilleurs shows à voir d’ici la fin de la saison pour ne rien manquer de notre belle messe électronique dominicale. Ne rangez pas vos lunettes de soleil trop loin!
Priori – 24 août
Sous le nom de Priori, le musicien québécois Francis Latreille s'est imposé comme une voix cruciale de la techno underground. Son son oscille des éléments de dub techno, drum & bass et tech-house, tout en donnant lieu à une atmosphère plus légère et plus joyeuse. Son œuvre se décrit comme une sorte d'étude de la nature, il n’y a donc pas de meilleur endroit pour en apprécier la profondeur que dans les espaces verts du Piknic.
Francis Mercier – 30 août
Oubliez les escapades à l’extérieur de la ville lors du week-end de la fête de Travail : c’est au Piknic que ça se passe. Le DJ, producteur et propriétaire de label haïtien Francis Mercier est une véritable force musicale et il enveloppera Montréal de son mythique son le 30 septembre prochain. Qu’il se produise à Londres, Ibiza, Marrakech, New York ou Paris, Mercier crée des expériences à la fois électrisantes et empreintes d’âme — une invitation au lien, à la joie et au mouvement. Sa musique trace des voies culturellement riches, mélodiques et pleines d’énergie dans la house, en fusionnant percussions, fréquences spirituelles et influences du monde entier. Ses productions transcendent les cultures et les genres — lui valant un succès incommensurable et une résonance profonde auprès des publics internationaux, dont ceux issus de la diversité.
Mistress Barbara – 31 août
La reine montréalaise tant adorée prendra le contrôle du Piknic pour une énième fois le 31 août prochain au plus grand plaisir des festivaliers. Établie dans les années 90, Misstress Barbara est une pionnière et l'une des premières superstars DJ féminines qui a aidé à inspirer les générations futures avec ses sets techno explosifs. Tête d'affiche des plus grands festivals et événements au monde, la Montréalaise classée à plusieurs reprises parmi les 100 meilleurs DJs par DJ Mag continue de performer régulièrement pour son public de la première heure sur les scènes de la métropole.
YOta – 1er septembre
Le 1er septembre, le Piknic vous propose une belle brochette musicale, incluant la Québécoise Softcoresoft, la Canadienne Sinca et le Français YOta. Le style de Y0ta est à mi-chemin entre la trance et la techno, s'inscrivant dans les tendances de techno moderne. Sa musique est caractérisée par des mélodies entrainantes combinées à des grooves rapides et survoltés et ses sets sont construits pour vous faire bouger et planer en même temps. Ça promet!
Andrea de Tour – 7 septembre
La coqueluche de Québec lance l’automne en grand avec un set de feu le 7 septembre prochain. La DJ régalera les mélomanes avec son tissu musical ancré dans le groove, tout juste avant de laisser la place au Marseillais Bwi-Bwi. Ayant grandi dans le chant jazz, Andrea de Tour propose des sons nuancés et des rythmes profonds qui donnent de l'élan aux festivaliers et crée une ambiance délicieuse pour un dimanche automnal.
DJ Cinéma du Quartier Latin – 14 septembre
Avec un nom pareil, difficile de ne pas deviner la ville natale de ce DJ talentueux. Depuis 2020, le montréalais a sorti de nombreux singles et EPs, dont Red Seats et Portrait. Son style Lofi House nostalgique et électronique l’a amené à performer dans plusieurs concerts à New York et à Montréal. Son troisième projet, Fleur, beaucoup plus dansant, est sorti il y a quelques mois à peine. Rendez-vous au Piknic le 14 septembre prochain pour voir un cinéma bien local.
Purple Disco Machine – 26 septembre
Purple Disco Machine est le genre d’artiste qui débarque une seule fois par génération. Si bien que les mots manquent pour définir l’influence incommensurable du DJ est-allemand sur l’industrie musicale du moment. Celui qui a notamment remporté le prix Grammy du meilleur remix pour sa version de About Damn Time, de Lizzo, est connu pour ses hits Hypnotized, Dopamine et In the Dark. Il a également créé Substitution , en 2023, une collaboration avec le génie français Kungs. Purple Disco Machine nous a aussi offert Heartbreaker l’an dernier, une bombe en collaboration avec nul autre que Chromeo. Peut-on espérer une apparition surprise du duo montréalais sur scène le 26 septembre prochain? Il faudra y être pour le savoir!
Hamza – 27 septembre
Hamza est un rappeur, chanteur et beatmaker belge francophone. Ses débuts dans la musique remontent à son adolescence, lorsqu'il a formé le groupe de hip-hop Kilogramme Gang avec ses amis Triton et MK. En 2013, Hamza sort son premier album solo, Recto Verso.
Deux ans plus tard, il sort sa mixtape H-24, qui attire l'attention du public en Belgique et en France. Depuis, chaque projet a touché un public plus large et plus attentif, ce qui a valu à Hamza une place bien méritée dans le paysage musical mondial. Sa présence au Piknic promet de faire tourner les têtes et bouger les fesses, il faut donc se procurer un billet rapidement.
Carl Cox – 3 octobre
Le britannique Carl Cox trône très haut dans la stratosphère des parrains de la house. Ambassadeur musical et vétéran de l'acid house, champion de la techno, pionnier de la dance music, propriétaire de label et roi d'Ibiza, Cox est passé par toutes les scènes, sans jamais perdre de vue sa passion : jouer de la musique et faire vibrer les foules. La place centrale qu’on lui accorde dans l’excellent documentaire What We Started, à propos de l’histoire de la musique électronique, témoigne de toute l’influence de ce dieu des platines sur l’industrie musicale actuelle. Le show du 3 octobre prochain promet d’être un moment d’anthologie auquel tout amateur d’électro se doit de participer. Point final.
Discoño – 12 octobre
La saison des Piknics se terminera sur des notes de queerness en toute splendeur cette année. Le 12 octobre prochain, le collectif LGBTQ+ Latinx bien connu Discoño fera résonner les cultures latines, caribéennes et africaines sur la scène Banque nationale dès 16 h. La Niña Kiwi, ouvrira le bal avec des beats urbains latins et des trouvailles musicales rares soigneusement sélectionnées, créant une riche palette musicale inclassable. Le DJ belge récemment installé à Montréal Young Fresh prendra ensuite les platines avec des mix de baile funk et d’afrobeats explosifs qui intègrent ses propres remixs, offrant une performance véritablement inédite sur laquelle il sera impossible de ne pas se déhancher. La DJ queer afro latinx LITNEY terminera la soirée à partir de 19 h. L’une des plus célèbres artistes auprès de jeunesse torontoise, elle a acquis sa popularité en proposant constamment des sets excentriques sur les pistes de danse lors d'événements emblématiques dans le monde entier. Avec ses bangers certifiés rave aux influences baile funk, ballroom et Jersey club, LITNEY promet d’enflammer le Piknic Electronik majestueusement en guise de clôture annuelle. 6
STEVEN ROSS steven.ross.com@outlook.com
INFOS | https://piknicelectronik.com
Septembre à Montréal marque l’éveil : l’air se fait plus doux, la lumière dorée, et la danse envahit autant ses scènes que les espaces publics. Du 4 au 14 septembre 2025, la 23e édition du Festival Quartiers Danses fait du Quartier des spectacles un véritable théâtre à ciel ouvert, avec plus d’une trentaine de chorégraphes et compagnies du Québec, du Canada et d’ailleurs.
Parmi les artistes phares de cette édition du Festival Quartiers Danses (FQD), Nicholas Bellefleur sera à l’affiche avec une proposition à la fois audacieuse, théâtrale et résolument contemporaine. Le vendredi 12 septembre, dans le cadre d’un prélude du festival, iel présentera Coworker à l’Atrium du Studio-Théâtre des Grands Ballets canadiens : une performance de 30 minutes où se rencontrent réalisme magique, virtuosité physique et humour acide. Avec une gestuelle incisive et une sensibilité chorégraphique tout en finesse, le danseur et chorégraphe explore les tensions invisibles, les absurdités du quotidien et la complexité des rapports humains en milieu de travail. Entre collision des corps et poésie du geste, Coworker interroge, amuse et trouble à la fois — un véritable théâtre dansé du réel.
Chorégraphe, enseignant.e et interprète sur scène depuis l’âge de 10 ans (Biennale de Venise, FTA, Tanzmesse, Opéra de Paris, Royal Opera House à Londres, Place des Arts…), Nicholas Bellefleur incarne les œuvres d’Andrea Peña & Artists, Virginie Brunelle et Wynn Holmes (LFDT). Titulaire d’une certification de l’École supérieure de ballet du Québec, iel se forme en danse contemporaine et en improvisation (PRAXIS, LFDTCLASS) et poursuit son développement à Banff, Berlin et Montréal. Bien qu’iel soit habitué.e aux performances de groupe, Coworker marque sa première œuvre solo, une création pour le Festival Quartiers Danses. Aux côtés de figures établies comme Jane Mappin, Denise Clarke, Étienne Delorme, ou encore des collectifs comme Willow Seeds, Nicholas Bellefleur incarne avec force cette nouvelle génération d’artistes qui façonnent l’avenir de la danse.6
SÉBASTIEN THIBERT redaction@fugues.com
INFOS | Festival Quartiers Danses, du 4 au 14 septembre 2025 https://quartiersdanses.com
Préparez-vous à revivre l’âge d’or de la musique dance alors que The Dance Now Montreal Tour arrive au MTelus Montréal, le vendredi 10 octobre, pour une soirée électrisante remplie de classiques house et dance inoubliables.
Dance Now est devenue synonyme d’expériences dance nostalgiques emblématiques, réunissant les fans autour des artistes et des hits qui ont dominé les clubs et les ondes radio partout dans le monde. La musique dance a ce pouvoir unique de rassembler les gens, et la tournée Dance Now apporte cette énergie débordante. En plus de proposer une distribution d’artistes exceptionnelle, la tournée rend hommage à la culture et à l’ambiance effervescente que la musique dance insuffle à chaque ville visitée.
Après des tournées couronnées de succès en Europe et aux États-Unis, la tournée fait enfin ses débuts très attendus au Canada cet automne avec un arrêt attendu au MTelus de Montréal le 10 octobre. Cet événement unique, survolté et présenté une seule soirée, met en vedette des artistes emblématiques aux voix originales derrière les succès qui ont marqué toute une génération, dont La Bouche (Be My Lover), Haddaway (What Is Love), Crystal Waters (avec ses titres intemporels Gypsy Woman et 100% Pure Love), Real McCoy (Runaway et Another Night) et Ultra Naté (rappellez-vous son classique club Free).
Réunissant des artistes légendaires, cette tournée offre au public une expérience inoubliable au cœur de la culture dance, mettant en vedette la house, les débuts de la musique EDM et les rythmes qui ont conquis la planète. Que vous soyez un.e fan de la première heure ou que vous cherchiez simplement une soirée festive, ce concert rétro promet une ambiance inoubliable et la meilleure expérience de dance party qui soit.
Les portes ouvrent à 18h30, spectacle à 20h, pour une soirée dance inoubliable célébrant les bandes-son qui ont façonné les clubs des années 90 et 2000. The Dance Now Montreal Tour promet une expérience survoltée, transportant les fans à une époque où les pistes de danse vibraient et chaque chanson créait un souvenir impérissable. Des vibrations underground aux succès qui ont dominé les palmarès, cette tournée promet de faire vibrer les fans au rythme des sons les plus innovants et des prestations les plus marquantes. 6
LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.com
INFOS | Les billets sont en vente dès maintenant sur https://evenko.ca/fr/evenements/mtelus/dance-now-montreal?code=e006157 Ne tardez pas – cet événement unique affichera complet rapidement.
La 26e édition du festival international des musiques électroniques et de la créativité numérique MUTEK prendra place du 19 au 24 août 2025 au cœur de Montréal. Pendant six jours, artistes et publics d’ici et d’ailleurs, convergeront pour vivre une expérience unique fusionnant son, image et innovation.
Avec une sélection artistique toujours riche, éclectique et protéiforme, MUTEK promet une nouvelle édition vibrante, entre explorations sensorielles et découvertes artistiques. Un rendez-vous estival incontournable pour célébrer la diversité et l'unicité des cultures numériques. Plus de 120 artistes originaires de 26 pays partageront leur approche originale et passionnée, dont la majorité en première à Montréal, à travers 17 programmes.
Colonne vertébrale du Festival, la série Nocturne occupe à la fois l’espace SAT et le dôme de la Satosphère, du 20 au 24 août 2025, en réunissant les révélations futures et les pionniers incontournables. Au programme, des créations novatrices qui réinventent les musiques contemporaines et qui bénéficient d’un environnement visuel immersif à la fine pointe de la technologie. On pourra y entendre notamment Aïsha Vertus, connue sous le nom de Gayance. La DJ et productrice originaire de Montréal et basée à Lisbonne, réunira réunit sept musicien·ne·s d’exception pour un live intense où UK Garage, broken beats et R&B alternatif s’entrelacent. En dévoilant en avant-première son nouvel album Roaming, elle partagera un récit sonore poignant, entre deuil, joie et renaissance, qui électrisera la scène. Toujours sous le dôme de la SAT, Djeity & al11z, le duo formé de la créatrice sonore Della Orrey et de l’artiste 3D montréalaise Alice Aterman, présentera Things Are Not What They Seem un voyage chargé d’émotions et de sens, entre techno mélodique, racines classiques et sonorités ancestrales. Par ailleurs, le duo composé du claviériste novateur britannique James Holden et du multi-instrumentiste polonais Wacław Zimpel , exploreront la transe, le minimalisme et l’improvisation à travers leur nouvel album collaboratif The Universe Will Take Care Of You.
Événement Lattice 3D/AV de Max Cooper
Après une prestation mémorable en 2022, le compositeur et artiste multidisciplinaire britannique Max Cooper est de retour à Montréal, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, pour présenter en première nord- américaine sa toute nouvelle performance. Conçue comme une œuvre à la croisée de la science, de l’art et de la technologie, Lattice 3D/AV déploie un univers visuel complexe et hypnotique où la modélisation algorithmique rejoint l’émotion sonore.
SÉRIE A/VISIONS
Les œuvres audiovisuelles sensorielles qui fusionnent l’image, le son et l’innovation sont au cœur des 2 programmes A/Visions présentés au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts.
À travers la technologie, les machines ou bien l’intelligence artificielle, les artistes révèleront l’invisible et l’intangible pour approcher le merveilleux, comme la compositrice américaine Ash Fure (US) ou bien encore le duo envoutant Abul Mogard & Grand River (IT).
SÉRIE MÉTROPOLIS
Les deux soirées présentées au MTELUS, les 22 et 23 août 2025, offrent des programmations contrastées qui répondent à un désir de communion et de rassemblement festif, avec entre autres, Aurora Halal (US), Cassy (UK/AT), Hodge (UK), Kevin Saunderson & Dantiez present e-Dancer (US), machìna (KR/JP), Nicola Cruz (EC) RAMZi (CA/QC), Satoshi Tomiie (JP) et Speedy J (NL).
SÉRIE
Tous les jours dès 17h, du 19 au 24 août 2025, la scène extérieure gratuite de l’Esplanade Tranquille invite les Montréalais·es et les touristes sous le signe de la fête, de l'éclectisme et de la rencontre des styles musicaux sur l’esplanade Tranquille. On pourra assister gratuitement à de nombreuses prestations dont celle de Cleo Leigh qui présentera Romance by Design, un live techno hypnotique façonné par la synthèse modulaire et le hardware. Parmi les autres artistes en prestation dans cette série, la présence de Baby Volcano (GT/CH), Cousin (AU), DELAVELOUR (CA/QC), Jade Telemann (CA/QC)… et plusieurs autres !
AU PARC LAFONTAINE
Pour la première fois dans l’histoire du festival, MUTEK investit le cadre bucolique du Théâtre de Verdure au centre du Parc La Fontaine, le le 20 août 2025 à partir de 20h. L’amphithéâtre accueillera 3 performances où la virtuosité classique rencontre la modernité électronique pour l’émerveillement de toustes.
MUTEK Forum
Rassemblement d’idées autour des technologies créatives et de connexions interdisciplinaires, MUTEK Forum est de retour, du 20 au 22 août 2025, avec un programme de trois jours pour présenter et explorer de manière critique les pratiques créatives en matière de recherche artistique, de création et de collaboration interdisciplinaire. À travers des conférences, performances, expositions, ateliers, classes de maîtres, lectures et activités de réseautage, MUTEK Forum encourage le dialogue et favorise l'interconnexion entre la musique, l'intelligence artificielle (IA), la réalité étendue (XR), les arts médiatiques, les jeux vidéo, l'écologie, l’art quantique et le design. 6
LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.com
INFOS | https://montreal.mutek.org/fr
Le jeune virtuose de la guitare percussive, Marcin Patrzałek, est de retour au Palais Montcalm, le 13 septembre dans le cadre de sa tournée SoloDragon. À tout juste 24 ans, ce phénomène polonais bouscule les conventions de la guitare acoustique et impressionne partout où il passe, tant par sa maîtrise technique que par son imagination débordante.
Accompagné de son plus récent album, Dragon in Harmony, l’artiste promet une soirée électrisante, entre compositions originales et relectures audacieuses de grands classiques. Sur cet album acclamé, il s'entoure de collaborateurs prestigieux, dont Tim Henson (Polyphia), Portugal. The Man, Delaney Bailey et Ichika Nito, pour explorer les limites sonores de la guitare acoustique.
Une ascension fulgurante
Marcin a été révélé au grand public en remportant le concours Must Be The Music en Pologne à l’adolescence. Dès l’âge de 16 ans, il faisait déjà le buzz avec une vidéo virale qui annonçait l’émergence d’un style unique mêlant classique, flamenco, percussion et techniques modernes de tapping. Son passage en demi-finale à America’s Got Talent en 2019 l’a propulsé sur la scène internationale. Depuis, il a récolté plus de 200 millions de vues sur ses vidéos et s’est bâti une impressionnante communauté de 1,6 million d’abonnés sur YouTube.
Ses interprétations d’œuvres aussi variées que Kashmir de Led Zeppelin, la Sonate au clair de lune de Beethoven, Toxicity de System of a Down ou même Alors on danse de Stromae témoignent d’un éclectisme assumé. Plus récemment, on a pu entendre ses talents dans la bande sonore de la populaire série One Piece sur Netflix.
Une nouvelle voix de la guitare Marcin n’est pas qu’un interprète éblouissant, c’est aussi un innovateur. Formé au classique dès l’âge de 10 ans, il a développé une technique hybride, entre rigueur académique et
instinct rythmique. Son jeu mêle mélodie, rythmique et percussion dans une chorégraphie millimétrée, exploitant tout le potentiel de son instrument.
Soutenu par les plus grands
Son audace ne passe pas inaperçue : Steve Vai, devenu son mentor, l’a pris sous son aile. Des figures comme Tom Morello, Jack Black ou encore le magazine Guitar World (qui l’a qualifié en 2022 de « l’un des guitaristes les plus talentueux de sa génération ») louent son originalité et sa virtuosité. Pour Marcin, l’objectif est clair : prouver que la guitare acoustique peut être aussi spectaculaire, expressive et cool que la guitare électrique. « Il y a quelque chose de profondément physique dans mon jeu», confiait-il récemment en entrevue. «Je veux repousser les frontières de l’instrument et montrer à quel point la guitare acoustique peut être moderne. Ce spectacle, c’est un condensé de tout ce que je suis aujourd’hui. »
Une soirée à ne pas manquer
Le 13 septembre prochain, Marcin transformera la salle Raoul-Jobin en véritable laboratoire sonore. Entre puissance brute et sensibilité, technique fulgurante et musicalité sans faille, il offrira un spectacle rare, à la croisée des genres et des époques.
Un rendez-vous immanquable pour les amoureux de la guitare, les curieux de la scène émergente, et tous ceux qui veulent découvrir un artiste hors norme qui redéfinit, à lui seul, le visage de la guitare du XXIe siècle. 6
YANN LECLERC redaction@fugues.com
INFOS | Marcin – Solo Dragon Tour, au Palais Montcalm de Québec, le 13 septembre 2025
Rendez-vous le mercredi 6 août pour le grand retour sur scène de Luc-Jean à La Comédie de Montréal ! Une soirée intimiste, en mode CabaretLounge, pour renouer avec l’artiste, son œuvre et quelques artistes invité·e·s.
Une voix née au bord du fleuve
En 1968, à Rimouski, naît Éric-Luc, orphelin, pupille de l’État, adopté huit ans plus tard par un couple aimant des Bergeronnes. Étonnée par sa voix, sa mère l’inscrit à des cours de piano, l’initie au chant choral et lui fait découvrir Félix Leclerc en spectacle. Inspiré, Luc écrit sa première chanson, Une larme, avec laquelle il remporte un concours régional de chant. Passionné par la scène et les mots, Luc-Jean part en 1984 étudier les Arts et Lettres au Petit Séminaire de Québec. Il rejoint une troupe de théâtre musical et joue dans L’Homme de la Mancha de Jacques Brel en 1987, puis dans L’Opéra de quat’sous durant tout l’été 1990. Il entame ensuite une tournée pancanadienne avec Vox Théâtre pour la comédie musicale Pinocchio, une aventure électrique.
Un parcours courageux et créatif
De retour à Montréal en 1992, Luc-Jean fait son coming out, enregistre une première démo de cinq titres et cherche à rencontrer son public. Il est sacré lauréat auteur-compositeurinterprète au Festival en chanson de Petite-Vallée en 1995, et finaliste au Festival international de la chanson de Granby la même année. Mais en 1997, Luc-Jean est victime d’une violente agression homophobe. Survivant résilient, il plonge dans la création : il reçoit une subvention du CALQ en 1998 pour achever son opéra-rock BESTIAIRE, puis lance son premier album indépendant Pour en finir avec l’Amour…, dont l’extrait Soliloque connaît un certain succès radio. Malgré sa fougue, il met sa carrière en pause en 2001 pour retrouver équilibre physique et moral. Cela dit, au fil des ans, Luc-Jean participe à divers festivals, spectacles-bénéfices et événements de Fierté LGBTQ+.
Un artiste aux multiples facettes Il monte entre autres, un spectacle où il partage la scène avec Patrick Lafleur et Daniel Prudian, deux compagnons auteurs-compositeurs-interprètes, devant un Cabaret Juste
pour Rire enthousiaste et comble… Il réalise en 2003, toujours en collaboration avec Tibasse, une adaptation Pop-électronique de l'œuvre de Danielle Messia , De la main gauche. Pour promouvoir cette interprétation, Luc-Jean se crée des pages artistiques sur divers sites internet de promotion pour les artistes émergeants de musiques de tous genres. Il sent que plusieurs artistes pourraient bientôt tirer grand profit de l'univers virtuel et rejoindre un public plus largeet mieux ciblé, sur plateformes et réseaux sociaux. En plus de se faire plaisir en offrant plusieurs petits spectacles en trio jazz avec son Ensemble L-J.Club, en compagnie de sa muse Marie-Nicole Groulx ; Luc-Jean chante aussi Noël en trio jazz a cappella sur la Plaza St-Hubert pendant plusieurs années, puis rejoint en 2006 le quatuor 'Quatrissimo', dont il sera le Ténor jusqu'en 2016.
Le retour des Guerriers Roses À l’automne 2018, à l’aube de ses 50 ans, Luc-Jean prend conscience que ses compositions de jeunesse, restées vivantes en lui, méritent d’exister. Après la pandémie, l’appel de la scène se fait plus fort. En 2022, il lance Guerriers Roses – Premières armes, premier opus d’une trilogie à venir.
Une soirée unique à La Comédie de Montréal pendant la Fierté Le 6 août, Luc-Jean vous convie à une soirée chaleureuse et envoûtante, où il revisitera son répertoire, entouré de quelques artistes invité·e·s, dans une ambiance cabaret-lounge, intime et vibrante. 6
LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.com
INFOS | UC-JEAN et son L-J.Club, le mercredi 6 août, 19h30, au Théâtre La Comédie de Montréal
Billets sur https://lepointdevente.com/tickets/l-j-club
Site officiel : https://www.luc-jean.com/
BENOIT MIGNEAULT bmingo@videotron.ca
Normalement, Keiran Chandler adore son rôle de directeur de publication chez Millbrook House, mais alors qu’il supervise une marmaille d’écrivains présents dans le cadre d’une conférence, il a l’impression d’être perdu au cœur du septième cercle de l’Enfer. Une maison d’édition concurrente a pris le contrôle de Millbrook House, et chaque seconde qui passe lui fait sentir la fragilité de sa position. Finn Scott, son auteur vedette et amant occasionnel, lui annonce deux nouvelles qui le désarçonnent : a) il met un terme à leurs parties de jambes en l’air et b) il songe à trouver un autre directeur de publication au sein du nouveau groupe. Pour couronner le tout, un inconnu lui a fourgué un manuscrit entre les mains avant de prendre la fuite. Alors qu’il en amorce une lecture distraite, il réalise avec horreur que le roman décrit un acte criminel de son passé, auquel il a été mêlé de près. Qui est l’auteur du manuscrit et comment peut-il connaître des faits demeurés cachés?
Antoine éprouve un mal-être qu’il ne s’explique pas. Épuisement professionnel ou angoisse de la quarantaine qui approche à grands pas? Les hypothèses se bousculent, mais rien ne semble vraiment coller, jusqu’au moment où il se retrouve devant des boîtes de bric-à-brac issues de son passé. Habité d’une certaine appréhension, il hésite tout d’abord à ouvrir un carton de photographies de sa jeunesse. Depuis dix ans qu’il vit à Montréal, il lui semblait facile d’occulter son passé outre-Atlantique, mais il ne peut désormais plus empêcher le déferlement des souvenirs. Un père brutal et méprisant, une mère plus ou moins présente, et la découverte honteuse de son désir pour les hommes frémissent en surface. Ce qui se détache avec force, c’est cependant la mémoire des abus sexuels subis entre les mains de son frère aîné. L’auteur, Laurent Lepinois, ne se limite pas à décliner une litanie de tourments, mais s’ingénie plutôt à les contextualiser et à en décortiquer les rouages insidieux.
En temps normal, le lecteur découvre la vérité, cachée derrière le voile d’un mystère, au rythme des déductions du narrateur. La construction narrative est ici tout autre, puisque le narrateur cache activement ces éléments, et ce sont les autres protagonistes du récit qui amènent leur éventuelle révélation. Les amateurs des romans de Josh Lanyon s eront d’ailleurs sans doute intéressés d’apprendre que, parmi l’entourage de Keiran, on retrouve des héros de plusieurs autres séries : Adrian English, Jake Riordan, Christopher Holmes, JX Moriarity, Kyle Bari. Ceci dit, leurs présences se limitent avant tout à un rôle d’apparition éclair. Le récit se décline en trois actes parallèles : 1) la situation professionnelle de Keiran; 2) sa relation sentimentale (ou son absence) avec Finn; 3) le mystère tapi dans l’ombre de son passé. Le roman offre par ailleurs un regard incisif, et souvent jubilatoire, sur le milieu de l’édition et les prima donna dont il se compose. La découverte du pot aux roses n’est cependant pas à la hauteur de la prémisse et s’avère même dans les limites du vraisemblable. La lecture demeure agréable, mais manque un peu de sel, nonobstant le pastiche du milieu de l’édition qui génère plusieurs éclats de rire. Le personnage de Keiran Chandler n’en demeure pas moins fort bien articulé, et on accueillera sans doute avec bonheur son inclusion dans un nouvel opus.6
INFOS | KILL YOUR DARLINGS / JOSH LANYON. ÉTATS-UNIS : JOSH LANYON PUBLISHING, 2025. 301 P.
Bon an mal an, les grandes écuries superhéroïques de comics américains publient un numéro spécialement consacré au thème de la fierté LGBTQ. Cette année, DC innove en offrant un arc narratif unique qui plonge dans les racines de son passé. Normalement, la tradition était d’offrir un recueil d’histoires où plusieurs auteurs présentaient le parcours d’un ou plusieurs personnages. Généralement limités à cinq ou six pages, ces récits se bornent donc bien souvent à l’exploration d’un élément anecdotique. L’édition 2025 de DC Pride constitue donc une réelle surprise, puisqu’elle explore un même lieu dans lequel s’entrecroisent plusieurs destins. Le récit principal, intitulé « The Heart Wants », s’amorce alors que Green Lantern (version Alan Scott) visite un bar avec Ethan Rivera, un homme trans. Le lieu n’a rien d’ordinaire puisque, depuis 1936, il constitue le refuge et le point de rencontre de nombreux personnages LGBTQ qui ont gravé de leurs initiales ses murs. Ce qui devait se limiter à un simple pèlerinage se révèle cependant cacher des enjeux de nature cosmique. En effet, l’énergie dont le bâtiment s’est imprégné au fil du temps crée des réalités alternatives dans lesquelles les protagonistes queers se retrouvent piégés.
Ainsi, alors qu’Antoine s’attend à ce que son frère réfute l’existence même des abus, celui-ci le prend de court en les admettant, tout en manipulant la réalité afin de se présenter comme la véritable victime. Il est également confronté à cette stratégie de détournement des faits lorsque, après avoir repoussé les avances de son patron, ce dernier lui assène une réplique infantilisante qui lui en fait porter l’odieux : « Si tu veux avancer dans la vie, il va falloir que tu fasses des concessions. » Du haut de sa quarantaine naissante, Antoine parvient progressivement à porter un regard plus mature sur l’instrumentalisation des faits dont il a été victime. Il parvient ainsi à s’en détacher pour tenter de mieux vivre le moment présent. À cet égard, le titre du roman peut à la fois évoquer un état émotionnel ou encore l’instant précis où il se retrouve devant son carton de souvenirs. Un premier roman de Laurent Lepinois qui présente une chronique incisive et sensible des répercussions d’une jeunesse tourmentée. Les curieux seront également ravis d’y retrouver un chapitre où il relate sa découverte du Québec.6
INFOS | TU ES EXACTEMENT LÀ OÙ TU AVAIS BESOIN D’ÊTRE / LAURENT LEPINOIS. PARIS : ÉDITIONS DU PANTHÉON, 2025. 255 P.
Alan Scott, Ethan Rivera, Jo Mullein, Midnighter, Apollo, Question, Harley Quinn, Poison Ivy, Bunker et plusieurs autres se trouvent ainsi plongés dans une réalité idéalisée ou cauchemardesque, alimentée par leur inconscient. L’acceptation de soi, les dangers de l’isolement et l’acharnement de la société à vouloir catégoriser chaque individu de manière exclusive sont au nombre des thèmes abordés. Ce dernier thème trouve également écho dans un court récit, « Master Planner », dans lequel Jenny Blake / Tony Isabella relate son parcours de personne trans au cœur du métier de scénariste et d’éditeur·trice. Finalement, la BD publie six pages où des lecteurs et lectrices relatent en quoi les bandes dessinées de superhéros leur ont apporté aide et soutien. Des témoignages révélateurs de la manière dont l’art peut accompagner un cheminement identitaire.6 INFOS | DC PRIDE 2025 : A LIGHT IN THE DARK / VITA AYALA, TIM SHERIDAN, JOSH TRUJILLO, MAYA HOUSTON, DON AGUILLO, ALEX MOORE, VINCENT CECIL ET AL. DC COMICS : BURBANK, CA., 2025. 80 P. (DC CULTURAL ANTHOLOGIES (2021-). 96 P.)
D’ARGENT, VOLUME 1 : LE RETOUR EN FORCE DE GENGOROH TAGAME!
Référence fondamentale de la bande dessinée homoérotique sadomasochiste, la publication d’un nouveau titre de Gengoroh Tagame constitue toujours un événement en soi, particulièrement lorsqu’il s’agit de l’une de ses œuvres maîtresses. La notion de nouveauté est bien évidemment relative, puisque la bande dessinée fut publiée au Japon en 2001, où elle rencontra un immense succès. Il s’agit cependant d’une toute première publication en langue française, qui, à l’instar de House of Brutes (gagnant du prix Sade BD, 2023), s’inscrit au cœur d’une trilogie. Fidèle aux thèmes de prédilection de l’auteur, la BD nous entraîne dans le sillage d’un homme condamné à perdre de sa superbe dans le Tokyo de la fin du 19e siècle. Ginjiro est héritier d’une petite fortune familiale qu’il dilapide à tout vent, en particulier auprès de prostituées qu’il « honore » de sa présence. Arrogant, il n’hésite pas à insulter celles qu’il juge indignes de partager son braquemart, les qualifiant de « guenons à grosses vulves ».
Mais le destin, qui fait toujours bien les choses, le réduit à la faillite et à devoir quémander un arrangement financier afin de rembourser ses dettes. Son créancier lui propose de tirer parti de son corps baraqué et d’œuvrer à titre de garde du corps dans un bordel bas de gamme. Soulagé, Ginjiro s’empresse de signer un contrat sans porter grande attention à son libellé.
Dès son arrivée, il se retrouve garrotté et fait office de « pute à rabais » pour les hommes de la ville. Son corps est progressivement entraîné à accepter les gabarits les plus démesurés, mais les tortures infligées ne visent pas tant à le punir qu’à le briser, à l’humilier et à lui faire accepter son nouveau rôle. Rongé par la rage, Ginjiro se surprend éventuellement à éprouver du plaisir : un avilissement qu’il se refuse à admettre et qui alimente ses désirs d’évasion. Mais pourra-t-il échapper à ce qui l’habite désormais?
Un premier tome où l’auteur instaure un climat où tension et sensualité s’entrelacent habilement, alors qu’arrogance et suffisance fondent comme neige au soleil. La combativité de Ginjiro n’en demeure pas moins intacte, et ce premier opus se conclut alors qu’il pense avoir échappé à son calvaire, mais en embrasse un autre. La suite s’annonce donc tout aussi passionnante.
Comme à son habitude, Gengoroh Tagame distille un érotisme à fleur de peau au cœur d’un environnement ultra machiste, où les émotions transparaissent tant dans les corps en sueur que dans les regards lascifs ou effarouchés. Il faut souligner la toujours excellente traduction française offerte par les éditions Dynamite. L’ouvrage comporte par ailleurs plusieurs planches grand format ainsi que quatre pages en couleur.6
INFOS | FLEUR D’ARGENT (VOL. 1/3) / GENGOROH TAGAME. PARIS : DYNAMITE, 2025. 270 P.
C’est une première en langue française que la publication de ce recueil où l’amour entre hommes constitue la clé de voûte, que ce soit pour le célébrer ou, plus rarement, le conspuer. Dans l’un ou l’autre cas, c’est l’occasion de porter un regard neuf sur l’émergence d’une versification des amours masculines, du Moyen Âge jusqu’à nos jours.
Comme le souligne son éditeur intellectuel, Franck Delorieux, bien que l’homosexualité fût de toutes les époques, il n’en demeure pas moins que le regard qu’on y porte a bien changé au fil des siècles. Pendant trop longtemps, à moins que ce ne soit pour s’en moquer, sa simple évocation pouvait être lourde de conséquences, et la moindre publication constituait donc un geste éminemment politique.
Nulle surprise, donc, que plus on plonge dans le passé, plus sa présence soit rare, voire parfois sujette à interprétation. C’est pourquoi la découverte de certains textes est le fruit d’une véritable chasse au trésor, et que le nom de certains auteurs demeure souvent inconnu puisque, sécurité oblige, ils se voyaient contraints d’utiliser un pseudonyme.
« Fay-moi près ce jouvenceau / Un ombrageux arbrisseau, / Afin que sa tresse blonde / Soit au branle vagabonde / De ses rameaux tendrelets » Rémy Belleau (1528-1577)
Certains vers homophobes furent également inclus, puisqu’ils sont révélateurs d’une réalité historique. Il a également été décidé de ne pas inclure les poèmes de François Villon puisqu’ils furent écrits en jobelin (un argot du XVe siècle plus ou moins compréhensible) et que la présence de thèmes homosexuels demeure toujours sujette à débat.
« En ce temps-là n’étais-je pas libre de donner mon cœur à ce passant / Il l’a pris sans rien me demander, laissant / Dans ma poitrine ce grand vide / Non je ne maudirai pas le soir de sa venue / Je ne maudirai pas sa lèvre ni ses bras / Ô mon Dieu, vous qui savez tout, savez bien / Ses bras, sa force et son étreinte » — Aragon (1897-1982)
« Dévêts-toi de tes muscles / et parais nu vraiment, / Dévêts-toi de tes muscles / sous les corps te couvrant / de savantes caresses / et de baisers pressants » — Michel Beaugency (1933–)
Résulte de ce labeur un ouvrage aux textes intemporels, sertis au cœur d’une splendide reliure, magnifiquement illustré par Tomás Castro Neves et accompagné d’une introduction de Franck Delorieux qui situe les œuvres dans leur contexte historique et politique. Un cadeau pour soi comme pour l’autre!6
INFOS | L’AMOUR ENTRE HOMMES DANS LA POÉSIE FRANÇAISE / ANTHOLOGIE DE FRANCK DELORIEUX, DESSINS DE TOMÁS CASTRO NEVES. PARIS : ÉDITIONS SEGHERS, 2024. 271 P.
CE QUE LE MONDE DOIT AUX LGBTQ+
Trente personnes qui, chacune à leur manière, ont apporté une contribution qui a marqué l’histoire. De l’Antiquité à nos jours, à travers toutes les régions du globe et dans toutes les disciplines, Vincy Thomas nous convie à découvrir notre passé et à changer nos perspectives! Comme il le souligne d’emblée, l’objectif n’est pas de sombrer dans une glorification aveugle, mais bien de souligner l’importance de ces personnes lesbiennes, gaies, bisexuel·les, trans ou queer qui « ont vécu, créé, imaginé, dirigé ou milité différemment, avec une sensibilité distincte et un goût de la liberté instinctif ». L’ouvrage est scindé en quatre périodes, toutes affublées d’un soustitre qui en résume élégamment le contexte social : l’Antiquité : où les sexualités sont relativement libres tant que l’on se conforme à quelques règles; le Moyen Âge : où l’Europe, sous emprise religieuse, condamne des actes contre-nature, toujours tolérés dans le reste du monde; l’ère moderne (1450-1900) : où l’influence religieuse monothéiste et la domination de l’Europe fracturent le monde sur la question des mœurs; la période contemporaine : où les LGBTQ+ affirment leur place dans la société et militent pour leurs droits.
Chaque période est précédée d’un texte qui présente efficacement les enjeux sociaux sous-jacents, les caractéristiques de la culture « queer » de l’époque, ainsi que l’émergence et le développement identitaire associés. On retrouve au menu de ce tour du monde des incontournables (Sappho, Hadrien, Léonard de Vinci, Virginia Woolf, Alan Turing, Rock Hudson), mais également des figures moins connues, mais qui ont joué un rôle tout aussi fondamental. C’est notamment le cas du poète arabe Abû Nuwâs, qui, au 8e siècle, évoque le plaisir des hommes; de Bayard Rustin, qui coorganise la longue marche de Martin Luther King pour les droits civiques; ou de Lynn Conway, une femme trans dont les travaux mèneront à la conception des puces informatiques essentielles aux ordinateurs et téléphones portables de ce monde. L’ouvrage marie efficacement une rigueur des informations présentées avec une légèreté de ton très rafraîchissante qui appelle à plonger avidement dans le chapitre qui suit. D’ores et déjà un essentiel de votre bibliothèque personnelle.6
En rupture avec les codes sociaux imposés, le·la narrateur·trice du premier roman de Maude Lafleur navigue à travers une quête identitaire double : celle de l’orientation et celle du genre. Un parcours que l’on accompagne de l’enfance jusqu’à l’âge adulte.
INFOS | EN FORME DE FILLE(S) / MAUDE LAFLEUR. MONTRÉAL : LEMÉAC, 2025. 223 P. BENOIT MIGNEAULT
INFOS | CE QUE LE MONDE DOIT AUX LGBTQ+ / VINCY THOMAS. BOULOGNE-BILLANCOURT : HUGO DOC, 2025. 304 P.
VIVRE FLUIDE : QUAND LES FEMMES S’ÉMANCIPENT DE L’HÉTÉROSEXUALITÉ
L’hétérosexualité est-elle aussi inéluctable et « naturelle » que certain·es le soutiennent, ou s’agit-il plutôt d’une construction sociale dont on doit apprendre à se détacher ou, à tout le moins, sur laquelle on doit porter un regard critique? Selon Mathilde Ramadier, dans un essai publié en 2022 et maintenant disponible en format poche, poser la question, c’est un peu y répondre. De nombreux ouvrages ont été écrits sur le versant masculin de la bisexualité, mais bien peu sur le féminin. Il faut dire que, pendant trop longtemps, les femmes étaient perçues comme des objets de désir et non « comme des sujets désirants ». D’entrée de jeu, l’autrice s’interroge sur l’émergence du désir chez elle-même : comment se sont érigées les fondations de son appétence pour l’autre? C’est ainsi qu’à travers son histoire personnelle, des entrevues réalisées auprès de plusieurs femmes, ainsi qu’une importante revue de littérature, elle propose une vision plus libre et fluide de la sexualité où la notion de genre n’est qu’accessoire. Elle souligne par ailleurs qu’il est possible que cette plus grande plasticité, au regard du désir, soit propre aux femmes, comme une étude semble l’avoir démontré. Pendant une bonne partie du 20e siècle, la bisexualité était considérée comme un
Difficile de résister aux diktats sociaux, puisque, dès son plus jeune âge, iel a appris à se conformer aux attentes de ses proches, ce qui est fort bien évoqué à travers de nombreuses références et anecdotes culturelles qui illustrent bien l’hégémonie de la pression sociale. C’est ainsi que, lorsque Star Académie régnait en roi et maître des ondes télévisuelles, iel n’osait pas afficher son adoration pour Annie Villeneuve et préférait se réfugier dans un mimétisme des opinions professées par sa mère qui, de son côté, affichait le plus grand dédain pour les concurrentes féminines.
Au-delà des pressions parentales, c’est avant tout à travers les femmes qui traversent sa vie que l’on suit son cheminement : Jessica, Floriane, Jade, Marie-Claude, Annabel et Éléonore. Ce parcours s’inscrit également dans des lieux de socialisation et d’apprentissage que l’auteur·trice évoque éloquemment, qu’il s’agisse des écoles primaire ou secondaire, du Cégep du Vieux Montréal ou de l’UQAM.
Contre toute attente, iel réalise éventuellement que l’affirmation de son orientation sexuelle ne lui amène pas l’apaisement escompté, puisqu’iel se trouve confronté·e aux codes de la « bonne lesbienne », notamment incarnés par les modèles de la série The L Word et le dégoût que ses consœurs manifestent lorsqu’un drag king y apparaît.
Une recherche identitaire à la fois inspirante et intrigante, mais également une exploration temporelle et culturelle fascinante du Québec des 30 dernières années.6
état transitoire, une phase d’indétermination au regard d’une homosexualité émergente. Une vision très binaire qui ne correspond plus à la réalité, ce qui milite pour privilégier une notion de fluidité. Ce regard neuf permet ainsi d’évacuer les limites d’un carcan trop sexuel, excluant toute forme de romantisme, de même qu’une polarisation exacerbée entre les concepts d’hétérosexualité et d’homosexualité. L’ouvrage présente un panorama de la bisexualité, aux niveaux social et psychanalytique, une réflexion sur les enjeux terminologiques, ainsi que l’invisibilisation ou, tout au contraire, les clichés qui y sont associés. Il se conclut par une réflexion sur l’abandon libérateur que constitue le concept de fluidité.6
INFOS | VIVRE FLUIDE : QUAND LES FEMMES S’ÉMANCIPENT DE L’HÉTÉROSEXUALITÉ. PARIS : ÉDITIONS DU FAUBOURG, 2022. 314 P. (POINTS)
Le thème est assez courant dans la littérature érotique gaie, mais rares sont les auteurs qui en font leur marque de commerce. C’est cependant le cas de Jason Bianchi, dont les différents romans mettent en scène des sportifs crâneurs, amateurs de femmes, qui se trouvent confrontés à des forces qui remanient leurs appétits.
La prémisse est presque toujours la même : un groupe d’hommes, généralement de niveau collégial ou universitaire, se retrouve coincé dans un lieu inhabituel où un événement surnaturel ou scientifique s’infiltre dans leur vie et… dans leurs couilles. Sportifs et dragueurs invétérés, ils n’ont jamais, jusqu’à ce jour, porté qu’un regard distrait à l’anatomie de leurs confrères. C’est donc dire l’incompréhension, voire l’affolement, qui les habite lorsqu’une chute de reins, des biceps saillants, un renflement prononcé ou un regard viril attire leur attention. Toute résistance est cependant vaine et, une fois qu’ils ont goûté au fruit défendu, il n’y a plus de retour en arrière. Les membres du groupe sont toujours diversifiés, mais on y retrouve invariablement un représentant maxi-machiste qui résiste vaillamment à son bouillonnement hormonal.
2 expos au Musée McCord-Stewart
Battre le pavé : la photo de rue à Montréal (jusqu’au 26 octobre 2025)
Une plongée fascinante dans l’histoire de la photographie de rue à Montréal, de ses débuts au XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Avec plus de 400 images, l’exposition met en lumière la diversité des regards portés sur la ville, y compris ceux de photographes issus des communautés LGBTQ+ (dont Alan B. Stone, Suzanne Girard et Marik Boudreau) dont les œuvres enrichissent la narration urbaine par des perspectives singulières et engagées.
Bals costumés – Habiller l’histoire, 1870–1927 (jusqu’au 17 août 2025)
Cette exposition saisit la splendeur des divertissements, de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, où chacune et chacun se transformait, le temps d’une soirée, en personnage fantaisiste inspiré de l’histoire. Elle fait le récit extraordinaire de ces événements somptueux par le biais de quelques-uns des objets les plus saisissants des collections du Musée. On peut y admirer plus de 40 habits éblouissants mais aussi des photographies des personnes en costume et des publications souvenirs restituent le faste de ces événements prestigieux.
2 expos le Musée des Beaux-Arts de Montréal Mondes et Merveilles : le voyage surréaliste d’Alan Glass jusqu’au 28 septembre 2025 Artiste associé au mouvement surréaliste, Montréalais d’origine et Mexicain d’adoption, Alan Glass (décédé en 2023) est l’objet d’une première exposition individuelle dans un musée canadien. Mondes et merveilles propose un périple au cœur de l’univers fascinant de cet artiste à travers divers moyens d’expression, comme le dessin et l’assemblage.
Berthe Weill galeriste de l’Avant-garde parisienne (jusqu’au 7 septembre 2025) Temps fort de l’été, cette exposition phare entend redonner à Berthe Weill (1865-1951) la reconnaissance qui lui revient. Cette marchande d’art au flair incontesté a été une figure
L’auteur compte plusieurs séries à son actif. Dans Changed, le basculement survient en raison d’un sortilège lancé par une sorcière à des collégiens un peu trop entreprenants, d’un virus expérimenté par l’armée sur des soldats ou d’une terre ancestrale autrefois habitée par un bataillon masculin. Dans Rewired, c’est au tour de la nanotechnologie, issue d’une expérience scientifique, de changer les étudiants d’une université.
Dans Devil’s Ridge, l’action se déroule au Far West et implique un village mystérieux dont la population est exclusivement masculine. Finalement, dans Brotherly Love, les frères Landon, Dylan et Chris découvrent un mystérieux miroir. Y plonger trop longuement les yeux change à jamais la définition de ce que sont les relations fraternelles.
On s’en doute, il ne s’agit pas d’une lecture méditative, tant s’en faut, mais ce n’est pas non plus la prétention que nourrissent ces récits, dont l’objectif est avant tout de marier fantasmatique et interdit au cœur des thèmes des jeux de pouvoir, du désir et de la soumission. Les romans sont courts, entre 60 et 100 pages, et sont disponibles en format numérique ou imprimé.6
INFOS | CABIN FEVER (CHANGED); SPRING BREAK (CHANGED); INTO THE WOODS (CHANGED); GUINEA PIGS (CHANGED); ARMY GRUNTS (CHANGED); REWIRED (TOMES 1 ET 2); WILD (DEVIL'S RIDGE, 1); BROTHERLY LOVE / JASON BIANCHI.
clé dans l’ascension de jeunes talents tels que Marc Chagall, Émilie Charmy, André Derain, Pablo Picasso, Henri Matisse, Amedeo Modigliani, Diego Rivera, Suzanne Valadon et bien d’autres. Cette expo retrace la carrière d’une femme qui a joué un rôle majeur dans l’histoire de l’art moderne.6
SÉBASTIEN THIBERT redaction@fugues.com
INFOS | https://www.musee-mccord-stewart.ca https://www.mbam.qc.ca/fr/
C’est sous la thématique « Primal » que se déroulera, du 7 au 10 août prochain, cette toute nouvelle édition du Love Festival ! Quatre partys délirants sont au programme de cette 16e édition, des activités estivales fort prisées par les clubbeurs et les adeptes de circuit parties. Bien sûr, l’incontournable party Locker Room est de retour, tandis que le gros party District, au MTelus, éblouira les fêtards. On a encore recruté de grands noms internationaux — Karsten Sollors et Sagi Kariv, entre autres — sans oublier nos vedettes locales comme Alain Jackinsky ou Diskommander, pour ne nommer que ceux-ci, car le Love Festival vise aussi à mettre en lumière nos talents d’ici.
Malheureusement, inutile de chercher des passes : elles se sont envolées en un clin d’œil. Mais il reste des billets individuels pour chacun des partys !
Un thème brut et sensuel
Lorsqu’on pense à des synonymes du mot « primal », on évoque l’animalité, le charnel, le sauvage… Ce thème suggère bien ce que les organisateurs souhaitent transmettre : « Oui, on parle ici d’animal, de sensuel, de brut, de sauvage… », explique Pascal Lefebvre, porte-parole de District Events, qui organise ces activités nocturnes. Soyez donc sensuels, profitez de ces moments de célébrations, de connexions entre les êtres, c’est le moment de mettre votre tout nouveau crop top , votre beau harnais luisant, ou votre shredder mettant en évidence votre torse. Twinks, daddies, bears, twunks, hunks, gym queens, qui que vous soyez, le Love Festival répondra à vos désirs de participer à des rassemblements et des possibilités de rencontres. Oui, pourquoi pas, mettez un peu de glitter pour attirer l’attention et les sourires et, qui sait, peut-être que vous ne repartirez pas seul de ces partys ?
Le sauvage en vous : soirée d’ouverture
Sauvage, c’est bien le nom du party d’ouverture qui aura lieu le jeudi 7 août, de 22 h à 3 h, au Cabaret Berlin. On y retrouvera les excellents DJ montréalais Diskommander et Reid Bourgeois, des habitués des soirées District Events. « C’est un événement de lancement plus intime, réunissant environ 300 personnes. C’est le plus petit party, mais il donne le coup d’envoi à toute une fin de semaine de folie », explique Lefebvre. L’occasion parfaite de danser avec certains des meilleurs DJ de Montréal !
Un vestiaire sportif des plus hot en ville
Le très attendu Locker Room se tiendra cette année au Club Soda, dans un espace plus vaste qu’au Bain Mathieu, où il avait souvent lieu auparavant. Rendez-vous le vendredi 8 août ! Aux platines, Paskal Daze assurera l’ouverture, suivi de Karsten Sollors. « Ce party à thématique sportive est toujours très, très populaire et les billets partent vite. Cette année, nous avons la chance d’avoir Karsten Sollors, qui était récemment au World Pride de Washington et qui a un été très chargé », poursuit Pascal Lefebvre. De New York à Madrid, en passant par Washington ou la Thaïlande, Karsten fait vibrer les foules avec ses beats enlevants et planants, qui font lever les bras et taper des mains. Préparez vos tenues sportives les plus sexy : jockstrap, sneakers, singlet, fétiche… Préparez-vous à suer, à vous frôler et peut-être même à vous toucher — si désiré, évidemment ! Le très sexy danseur et modèle brésilien vivant à Toronto, Alison Nonato, nous en mettra plein la vue avec ses tenues souvent suggestives et ses mouvements rythmés. Et oui, parfois il danse en talons hauts ! Une belle occasion de voir performer Alison Nonato et ses danseurs ici à Montréal.
Un party infernal pour faire grimper la température Il fera chaud — très chaud — au District Inferno, le plus gros party du festival, qui se tiendra au MTelus, le samedi 9 août, de 22 h à 6 h. Préparez vos camisoles, vos shorts sexys et vos souliers aérés pour danser jusqu’à l’aube. Les DJ Henrique Viana, Sagi Kariv et
Alain Jackinsky feront vibrer la foule jusqu’aux petites heures du matin. Les réputations de Viana et Jackinsky ne sont plus à faire : tous deux sont très demandés, ici comme ailleurs. Sagi Kariv , lui aussi vu récemment au World Pride de Washington, avait auparavant performé au Pride de Mexico. « C’est LA grande vedette des circuit parties en ce moment, indique Pascal Lefebvre. On est très chanceux de l’avoir à Montréal. » Né à Tel-Aviv, Kariv s’est rapidement imposé comme DJ et producteur de musique progressive dans les soirées LGBTQ+ à l’échelle mondiale. Il est résident du collectif Forever Tel-Aviv depuis 2011 et performe régulièrement aux festivals LGBTQ+ majeurs comme le Circuit Festival à Barcelone ou la Gay Pride de Madrid. Il est également présent dans les grandes soirées gaies à travers l’Europe et le Brésil, notamment Forever Paris, Amsterdam, Pervert Barcelona et Beyond London. Sa signature musicale unique mêle remix, mashups et créations originales, le tout joué par les plus grands DJ du circuit comme Offer Nissim, Abel, Isaac Escalante et Phil Romano. Cerise sur le gâteau : une performance attendue de l’exubérante drag Venus, gagnante de la saison 4 de Canada’s Drag Race, et première drag d’origine métisse à remporter la compétition. Originaire de Vancouver, cette bispirituelle de la rivière Rouge entretient un profond lien avec sa culture métisse et ses ancêtres manitobains. Elle offrira un spectacle grandiose entourée de ses danseurs.
Du disco mur à mur pour conclure en beauté Originaire d’Ibiza, en Méditerranée, le concept Glitterbox fait désormais le tour du monde avec ses partys disco flamboyants. « District Events s’est associé à Glitterbox, un promoteur qui connaît beaucoup de succès partout sur la planète — à Ibiza, à New York, etc. C’est très happy comme musique, très glitter… On a vraiment hâte de les voir performer ici », affirme Lefebvre. Ce party de clôture du Love Festival se déroulera le dimanche 10 août, de 21 h à 3 h, au Club Soda. À l’affiche : Aline Rocha (Brésil), avec sa house énergique, The Illustrious Blacks (un duo new-yorkais afrofuturiste mêlant disco, house et funk ) et les Patchouli Brothers (Toronto), qui livreront un set 100 % disco. Sortez vos plus belles tenues inspirées de l’ère du disco et venez vous déhancher au Glitterbox, une soirée en pleine ascension auprès d’un public de plus en plus diversifié.
Et pour les irréductibles de la piste de danse…
Le Club Stereo vous ouvre ses portes, mais pas à n’importe qui ! « Les gens qui possèdent la passe auront accès au party Resist, avec DJ Abel , dès minuit dimanche, pour bien conclure le week-end », ajoute Lefebvre.
Des sons variés, des nouveautés attendues
« Ce qui est différent cette année, c’est la diversité musicale : il n’y a pas que du circuit, on a aussi du disco, de la house, etc., explique Pascal Lefebvre. Et notre association avec Glitterbox amène de la nouveauté à Montréal. On espère que ce sera un succès — on verra pour l’an prochain. »
Et ensuite ?
Pas besoin d’attendre trop longtemps : le 11 octobre prochain, lors du long week-end de l’Action de grâce (canadienne), District Events présentera son party Nasty, de 22 h à 6 h, au Hall Ste-Catherine, dans le Village. Les DJ seront annoncés après le Love Festival.» 6
ANDRÉ C. PASSIOUR apassiour@gmail.com
INFOS | https:www.lovefestivalmtl.com
MINIATURES, CUIR ET RENAISSANCE GAY
Exposer chez Priape, ce n’est pas qu’un projet artistique pour Robert Tanguay — c’est un comingout intime, sexuel et créatif. À première vue, ses créations font sourire : des figurines de 12 pouces habillées de cuir véritable, sanglées dans des harnais miniatures, chaussées de bottes ou de sneakers imprimés en 3D. Mais derrière l’humour, le souci du détail et les clins d’œil fétichistes se cache une histoire profondément humaine.
« Pendant presque 10 ans, j’ai mis ma sexualité sur pause. J’ai contracté le VIH au milieu des années 2000. À l’époque, je ne savais pas encore que Indétectable = Intransmissible. Même sous traitement, j’avais peur : peur de transmettre le virus, peur d’être rejeté. Alors, je me suis effacé. » Ce silence a nourri un monde intérieur foisonnant : des fantasmes, des récits jamais vécus, un immense besoin d’expression. C’est à travers l’art — et d’étonnantes figurines — que Robert a retrouvé sa voix, son désir et sa fierté.
Un monde à l’échelle 1/6, une affirmation grandeur nature
Pendant la pandémie, il commence à recycler de vieux manteaux de cuir pour créer des mini-chaps, des vestes, des harnais. Ce qui n’était qu’un passe-temps devient peu à peu une vocation. L’été suivant, Priape lui offre sa première vitrine. Le public est conquis. Aujourd’hui, Robert nourrit une ambition unique : créer le tout premier sex shop pour figurines de 12 pouces. Son projet, The Sex Shop 4 Figurines, est en plein développement. Il souhaite offrir une gamme complète d’accessoires fétiches — harnais, slings, mobilier BDSM, vêtements en cuir, sneakers, bottes et objets imprimés en 3D — tous pensés à l’échelle 1/6. Tout est fait à la main, avec un perfectionnisme assumé, une esthétique gaie revendiquée et une profonde tendresse pour une communauté qui l’a aidé à se reconstruire. « Je pense à ceux qui, comme moi, ont dû se cacher. Mon art est un acte de réappropriation. Une sexualité joyeuse, libérée, sans honte. Même à travers un G.I. Joe articulé, c’est 100 % moi. »
Une expo queer, ludique et sans compromis
Durant tout le mois d’août, son exposition chez Priape vous plongera dans un univers aussi irrévérencieux que touchant : un sex shop miniature sur trois étages, une pizzeria rétro, un sauna gai pour figurines… Des scènes qui célèbrent la culture queer avec humour, précision et beaucoup d’amour. Et, parfois, la poésie se cache dans les plus petits détails. Sur l’une des photos exposées, on voit un G.I. Joe assis tranquillement sur un banc, dans un décor forestier miniature, lisant... un exemplaire réduit de la revue Fugues. Une mise en abyme tendre et malicieuse, comme un clin d’œil à cette même revue qui l’a accompagné dans son propre cheminement. « Aujourd’hui, je suis en paix avec moi-même. Je suis sexuellement libre, je suis fier, et je transforme tout ça en art. » 6 LOGAN CARTIER cartierlogan@gmail.com
INFOS | Priape Montréal, 1311, rue Sainte-Catherine Est / Tout le mois d’août 2025 À découvrir bientôt en ligne : https://thesexshop4figurines.com
1315, rue Sainte-Catherine Est, Mtl.
T. 514-529-0040 / www.facebook.com/Bar.Aigle.Noir
Populaire bar pour hommes, ouvert à tous, où se côtoie une clientèle diversifiée de tous les genres et de tous les âges. C'est un lieu inclusif impliqué dans la communauté. Dans la Zone sport, on diffuse des événements sportifs. Table de billard.
Popular bar for men, open to all, where a diversified clientele of all genres and all ages mix. It's an inclusive place involved in the community. In the Sport Zone giant screen major sporting events. Pool table.
BISTRO
2532 rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514 527-2532 / www.facebook.com/Pub-Frontenac
Bar de quartier à la porte du Village. Un samedi par mois Dominic Sommers personnificateur féminin vous offre des performances Live. FB groupe : Dominic Sommers. Karaoké deux vendredis par mois, animé par Dodo & Gigi.
Neighborhood bar at the door of the Village. One Saturday a month Dominic Sommers female impersonator offers you Live performances. FB group: Dominic Sommers Karaoke two Fridays a month, hosted by Dodo & Gigi.
1669, rue Sainte-Catherine Est, Mtl.
T. 514-597-0814 / www.barlecocktail.com
Le Cocktail est certainement l'un des plus chics endroits du village ! Il vous offre des performances de drag queens et des soirées de karaoké enflammées. Du jeudi au dimanche : spectacles et soirées à thème sous la direction artistique de Michel Dorion.
Stylish cabaret with a varied clientele where you can let go and relax with friends while enjoying a drag queen show or karaoke. Thursday through Sunday : shows and theme evenings under the artistic direction of Michel Dorion.
1474, rue Ste-Catherine Est, Mtl.
T. 514-529-6969 / www.complexesky.ca
Le Complexe Sky avec ses trois étages et sa terrasse sur le toit dotée d’un jacuzzi est le plus grand complexe gai de la ville.
Sky Complex is the largest gay complex in the city and offers three levels including a terrace on the roof with a jacuzzi.
1115, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-525-7566 / www.mado.qc.ca
Cabaret populaire, Mado présente des spectacles de drags ou des événements spéciaux tous les jours. Mado Lamotte «reçoit« les vendredis et samedis soirs…
Mado's popular Cabaret features drag shows or special events every day. Mado Lamotte "receives" on Friday and Saturday evenings...
1111, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-526-3616 / www.campusmtl.com
Populaire bar où les danseurs nus, pour la plupart assez musclés ou découpés exhibent leur anatomie... pour le plus grand plaisir de la clientèle. Ouvert tous les jours de 15h à 3h.
Popular bar where guys show their muscles, shizelled body... and the rest. Open daily from 3 pm to 3 am.
1681, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-521-1242 / www.facebook.com/Diamant-Rouge
Diamant Rouge est un strip bar qui permet à sa clientèle d’apprécier visuellement l’esthétique des corps masculins.
Dianmant Rouge is a strip club that allows its customers to appreciate the aesthetics of male bodies.
1365, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 438-387-3622 / www.districtvideolounge.com
Bar concept à l’ambiance relaxe avec clientèle de jeunes professionnels LGBTQ+. Écrans géants avec diffusion de vidéoclips et beaucoup plus.
Video bar at the heart of the Gay Village. Relaxed atmosphere with mainly LGBTQ+ young professionals. Large screens with music clips.
1276, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. www.motelmotel.ca
Motel Motel est une adresse fluide. C’est une buvette de quartier, mais en franchissant la porte dans les toilettes on accède à un bar à l’arrière qui s’inspire du concept de bar clandestin.
Motel Motel is a fluid address. It's a neighborhood bar, but through the door in the toilets you reach a bar at the back which is inspired by the concept of a clandestine bar.
1295, rue Atateken, Mtl. T. 514-303-4013 / www.taverne-normandie.ca
Le Normandie est l’un des plus anciens établissements gais dans le Village. Vous y retrouverez une clientèle des plus sympathiques pour vos 5 à 7 avec une sélection de bières et de scotchs d’une grande variété. Tous les soirs de la semaine, c’est le karaoké.
The Normandie is one of the oldest gay establishments in the Village. Redecorated recently, it gathers a friendly clientele. It offers a variety of beers and scotches. Every night it’s karaoke night!
1272, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. www.bar-renard.com
Petit bar de quartier, très charmant à la déco design face à la station Beaudry.
Small, trendy and design neighborhood bar in front of Beaudry metro station.
PIANO BAR LE DATE
1218, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-521-1242 / www.ledatekaraoke.com
Piano bar relax avec soirées karaoké tous les jours. Neighbourhood piano bar with karaoke every night.
1309, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-347-7023
Bar sportif avec dix-sept grands écrans qui diffusent une variété de chaînes sportives.
Sports bar with seventeen large screens showing a variety of sports channels.
1812, rue Sainte-Catherine Est, Mtl. T. 514-598-8243 / www.lestudmontreal.com
Bar à la clientèle variée où les hommes aiment les hommes et où les Bears se rencontrent aussi. Nombreux partys et soirées à thème tout au long de la semaine. Piste de danse. Il faut visiter «L’Atrihom», une verrière de 30 pieds de haut avec mur végétal, que ce soit pour une date, manger ou simplement pour prendre un verre. Diverse crowd, a meeting place for Bears. Popular bar with dance floor. Several partys and themed nights monthly. The ‘’Atrihom’’ is a 30 feet high green house where you can also eat.
1673, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-521-7865 / www.facebook.com/tavernerocky Bar de quartier avec une clientèle mature où l’on propose régulièrement des spectacles de chanteurs.
Neighbourhood bar with a mature crowd. Guest singers regularly.
1171, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-842-1336 / www.stockbar.com
Le Stock Bar est un club de danseurs nus qui offre un cadre festif, respectueux et sécuritaire. Le lieu compte aussi un speakeasy plus cosy pour les danses… et un bar-terrasse ouvert sur la rue.
Stud Bar is a nude dance club that offers a festive, respectful and safe environment. More cosy in the speakeasy space ideal for private dances and also a section open on the street.
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858, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514-658-2646 / www.stereobar.tickit.ca
Le bar du légendaire afterhour situé dans le Village est doté d’un excellent système de son. Clientèle mixte. DJs locaux et de renommée internationale de passage régulièrement.
The bar of legendary afterhour in the Village has an excellent sound system. Mixed clientele. Local and Internationally renowned DJs.
1950, boul. de Maisonneuve Est, Mtl. T.514-504-6161 / www.facebook.com/BarleTaboo
Sympathique bar de danseurs nus.
Pleasant bar with nudedancers.
UNITY CLUB
1171, rue Sainte-Catherine Est, 2e Mtl. T. 514-523-2777 / www.clubunity.com
Le club Unity est un grand club où on danse les jeudis, vendredis et samedis.
The Unity Club is a large dance club open on Thursday, Friday and Saturday.
KEELA
1237, rue Atateken, Mtl. T. 514-528-7617 / www.restokeela.ca
Ce resto de quartier convivial offre des vins pour la plupart bios ou natures et de délicieux cocktails.
This friendly neighborhood restaurant offers mostly organic or natural wines and delicious cocktails.
SALOON
1333, rue Ste-Catherine Est, Mtl www.lesaloon.ca
Bistro-bar à l’atmosphère décontractée où l’on peut simplement prendre un verre avant un événement ou y passer la soirée entière.
Bistro-bar with a relaxed atmosphere where you can simply have a drink before an event or spend the entire evening there.
1101, boul. de Maisonneuve est, Mtl. T. 514-379-3699 / www.leblossom.ca
Ce resto propose de la cuisine néo-japonaise, des sushis, mais aussi une importante sélection de saké et de whiskys japonais.
This restaurant offers neo-Japanese cuisine, sushi, but also a large selection of sake and Japanese whiskeys.
1487, Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 529-8480 / www.restopalme.ca
Resto qui propose des saveurs originales des caraïbes. Grande sélection de rhums et de cocktails de haute voltige.
Restaurant that offers original Caribbean flavors. Large selection of rums and high-flying cocktails.
CABARET CLUB LE DRAGUE
815, rue Saint-Augustin, Québec T. 418-649-7212 / www.ledrague.com
Complexe ouvert à tous et à toutes, comprenant: la verrière et le Cabaret. La discothèque sur deux niveaux est ouverte du jeudi au samedi..
Complex open to all, including: the glass roof and the Cabaret. The two-level nightclub is open from Thursday to Saturday .
889, Côte Sainte-Geneviève, Québec, QC G1R 5M2 T. 418-524-5000 / www.facebook.com/bar.stmatthews
Bar gai principalement fréquenté par des hommes. On y trouve une table de billard, une terrasse et des appareils de loterie vidéo. Les moments forts sont les weekends, de même que les 5 à 7.
This gay bar mostly frequented by men. There is a pool table, patio and video lottery machines. The highlights are the weekends, as well as the Happy Hour.
SAUNAS DE MONTRÉAL
La présence des saunas pour hommes à Montréal date depuis très longtemps. D’ailleurs, le Bain Colonial, ouvert il y 109 ans, est toujours en activité, faisant de lui le plus vieux — ou l’un des plus vieux — saunas pour hommes toujours en activité en Amérique. Depuis le début des années ’70, d’autres établissements ont ouvert leurs portes pour servir les hommes GBTQ en tant qu’espaces de détente et de bien-être contribuant à la vie socio-culturelle de la région métropolitaine, en offrant un espace inclusif de rencontres pour la communauté.
1465, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 524-3486 / www.saunacentreville.com
Le Centre-Ville est fréquenté par une clientèle de tous âges et de toutes catégories professionnelles. This sauna attracts a varied clientele from all ages and professional backgrounds.
3963, ave Coloniale, Mtl. T. 514 285-0132 / www.baincolonial.com
Fréquenté par une clientèle majoritairement gaie. Sur trois étages, le Colonial vous permet la détente et, qui sait, de belles rencontres. Le Colonial vous offre 3 saunas, bain tourbillon, salle de vidéo-tv, salle d'exercices, service de massage, 2 terrasses ainsi qu’un stationnement.
Attracts a crowd of regulars, mostly gay. Genuine steam system with natural rocks. The Colonial offers 3 saunas, whirlpool bath, video-TV room, exercise room, massage service, 2 terraces and parking.
SAUNA OASIS
1390, Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 521-0785 / www.saunaoasis.net
En plein cœur du Village. Plus d'une centaine de chambres et autant de casiers.
In the heart of the Village. Over one hundred rooms.
SAUNA CARPEDIEM
3481, Montée Saint-Hubert, St-Hubert. T. 450 462-3481 / www.saunacarpediem.com
Seul sauna de la Rive-Sud à offrir un sauna vapeur en plus des services réguliers (sauna sec et tourbillon) ainsi qu’une salle vidéo de type «auditorium». On peut y faire l’achat de certains gadgets sexuels. Stationnement gratuit à l’arrière
The only South Shore sauna with a steam room with all regular services (hot tub & dry sauna) and an «Auditorium» style video room. One can also buy a diversity of sexual toys. Free parking at the back.
G.I. JOE
1166, rue Ste-Catherine Est, Mtl. T. 514 528-3326 / www.saunagijoe.com
Le lieu des amateurs de fétichisme qui retrouvent là un endroit pour réaliser leurs fantasmes.
The sauna of the fetish loving crowd. With slings, glory holes and a bunker.
SAUNAS DE QUÉBEC
SAUNA BACKBOYS
264, Rue de la Couronne, Québec T. 418-521-6686 / www.saunabackboys.com
Situé dans le quartier St-Roch, ce sauna compte 45 chambres et casiers, glory holes, bain vapeur, labyrinthe, sauna sec et bain tourbillon.
Located in the St-Roch district of Quebec, this sauna has 45 rooms and lockers, glory holes, steam bath, labyrinth, dry sauna and whirlpool.
VENDREDI 21H 30 (ADMISSION 11$)
VENDREDI FOU!
SAMEDI 21H 30 (ADMISSION 15$)
DRÔLES DE DRAGS!
MISS BUTTERFLY
ANIMATION MICHEL DORION ET SES INVITÉS
LAISSEZ-VOUS GUIDER PAR VOTRE ESPRIT CRÉATIF! DU DIMANCHE AU JEUDI : DÈS 22H LES VENDREDIS ET SAMEDIS : DÈS 23H
ANIMATION PAR ALTERNANCE: EMMA DÉJÀVU, CRYSTAL STARZ, MISS BUTTERFLY, LADY BOOMBOOM ET LEURS INVITÉS
DIMANCHE 18H (ADMISSION 5$)
15 ANS DE CARRIÈRE DE CHOUCHOUNE
DIMANCHE 24 AOÛT - 18H
MERCREDI 6 ET 20 AOÛT - 20H
(ADMISSION 15$)
SAMEDI 9 AOÛT – 19H & 21H30
2 SPECTACLES TOUT EN COULEURS! (ADMISSION 15$/CH.)
DIMANCHE 10 AOÛT - 17H
SPECTACLE APRÈS-DÉFILÉ (ADMISSION GRATUITE) AVEC MICHEL DORION -
Hommage à Gary Blanchard au Bar Le Campus | PHOTOS PASCAL FOREST
VOIR PLUS DE PHOTOS D’ÉVÉNEMENTS EN LIGNE SUR LE SITE DE FUGUES.COM
Oh La La! 2025 au Cabaret Mado | PHOTOS PASCAL FOREST
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Oh La La! 2025 au Cabaret Mado | PHOTOS PASCAL FOREST
Weekend du 22 août au 24 août
Vendredi : Karaoké PB CLUB 21h à 1h
Samedi : Piscine chaude jusqu’à minuit
Samedi : Discothèque PB CLUB 21h à 2h
Weekend du 29 au 31 août
Vendredi : Karaoké PB CLUB 21h à 1h
Samedi : Casino PB CLUB 20h à 22h
Samedi : Discothèque 22h à 2h
Weekend du 1 août au 3 août
• Vendredi : Discothèque PB CLUB 21h à 2h
• Samedi : POOL SESSION (piscine principale) midi à 17h
• Samedi : Tirage des prix BAR EXTÉRIEUR à 18h
• Samedi : Discothèque PB CLUB 21h à 2h
• Dimanche ; Karaoké PB CLUB 21h à 1h
Weekend du 7 au 10 août
• Vendredi : Karaoké PB CLUB 21h à 1h
• Samedi : Cinéma extérieur 20h à 22h30
• Samedi : Discothèque PB CLUB 21h à 2h
Famille filles 18 ans+
Weekend du 15 au 17 août
• Vendredi : Karaoké PB CLUB 21h à 1h
• Samedi : Exposition marchand promenade centrale 13h à 16h
• Samedi : Épluchette de blé d’inde
• Samedi : Discothèque soirée country PB CLUB 21h à 2h
LION ~ Juin
22 juillet au 22 août 2025
On arrive au meilleur de l’été. Avec les criquets la nuit, les Perséides dans le ciel. Ainsi que les bleuets, les blés d’Inde. Et des fêtes partout, des feux d’artifice. Et c’est le Lion qui règne sur ce mois, avec force et noblesse. Il subit l’influence de Jupiter cette année, du signe du Cancer. Juste derrière lui, ça l’amènera à s’intérioriser. À se questionner sur son parcours. Ce qu’il doit corriger. Ou améliorer. Il saura qu’il ne peut plus poursuivre dans certaines aventures, il serait mieux de décrocher. Et voir où il trouverait plus de succès. Et de bonheur. Enfin, il devrait mieux orienter sa vie, la découverte d’un secret l’y aidera. Saturne l’influencera du Bélier, mais aussi des Poissons. Le Bélier le favorisera dans ses projets de voyage. Ou d’aventure. Il tentera une expérience qui l’a toujours attiré. Et il croisera plus d’une personne sage, avec qui il adorera échanger. Et même vivre, au jour le jour. Alors que, de septembre à février, Saturne sera en Poissons. Il l’encouragera alors à mieux s’organiser du côté des finances. Mais aussi, il annonce des changements intérieurs importants. Il devrait mieux accepter des séparations. Ou un départ qui l’aura marqué plus qu’il le croyait. Mais finalement, c’est la planète qui n’existe plus qui va marquer le plus son destin cette année. Car Pluton, le dieu des enfers et du sexe, est maintenant en Verseau, en face de son Soleil. Et même s’il ne sera pas exactement en face de son Soleil tout de suite, car Pluton sera en Verseau jusqu’en 2043, il pourrait l’être d’une de ses antennes, Mercure et Vénus. Influençant son quotidien, ses communications et/ou sa vie amoureuse. Et dès qu’on parle de Hadès, on parle des mondes souterrains, de la psyché. Du lien inconscient ou non qui lie les humains. Et toutes les consciences. Et finalement de la réincarnation. Ainsi, le natif du Lion pourrait devenir soudainement attiré par quelqu’un dont il croira se souvenir. Comme s’ils s’étaient quittés la veille. Il n’y en a pas de preuve tangible, mais il pourrait renouer avec quelqu’un dont il aura été très près. Et où l’amour qui les liait était sincère et profond, inaltéré par le temps. Le natif du Lion devrait donc vivre un grand tournant bientôt dans sa vie sentimentale, et ce peu importe son âge. Boomer ou Gen Z, tous et toutes vont retrouver ceux qu’ils avaient perdus. Ça amènera ces gens à voir la vie avec plus de confiance. À y trouver plus de sens si l’amour est l’unique force de notre univers. Pluton est le dieu des enfers, mais aussi des métaux précieux qu’il forgeait dans sa caverne. Or, bronze, argent, mais aussi transmutation de l’âme, qui arrive à plus de vérité.
Et d’aisance à vivre. Le natif du Lion vivra de belles révélations cette année. Alors bonne fête, le roi ! Le King ! Et à tout le monde, je souhaite une joyeuse Fierté !
Vierge
Mars est chez vous jusqu’au début d’août. L’énergie sera là, le goût de l’action aussi. Mais ce ne sera pas le bon moment pour foncer dans un projet, car votre avancée ressemblerait à une charge de Don Quichotte. Employezvous plutôt à clarifier ce qui est flou autour de vous. Avec vos proches et dans la société, comme au travail, en affaires. Avec franchise, mais aussi tact. Et quelqu’un va enfin se réveiller pour vous apercevoir.
Balance
C’est le 6 août que Mars arrive chez vous. Vous sentirez tout de suite un changement dans l’ambiance en agissant, sans même y penser. En vous adressant aux gens sans aucun détour. Et en ayant l’impression que votre chakra de la base est en feu. En éruption ! Les circonstances vont amener la réalisation d’un projet très bientôt, ne reculez plus. Vous verrez aussi qui sont vos vrais copains. Ou votre unique et réel ami, sans besoin de plus.
Scorpion
C’est le temps des vacances, mais vous deviendrez attentif à ce qui se prépare au travail. Un renouvellement débute et vous y serez impliqué. Même ceux qui sont à la retraite seront en alerte, car ils s’impliqueront dans une activité qui les passionnera. Ou ils reviendront au travail, pour faire quelques heures. Ils seront très visibles en société, comme au karaoké. D’ailleurs, des artistes devraient arriver à une apothéose.
Sagittaire
Votre signe est lié aux voyages et vous le verrez bientôt. Peut-être irez-vous sur la plage à Cancún, avec une cerveza. Ou à Pampelune, en évitant les taureaux cornus. Vous croiserez un compagnon chemin faisant, en autant que vous ne vous précipitiez pas. Vous aurez du plaisir à échanger, surtout avec ceux qui sont lents. Denses. Et sages. Et une de vos prières sera exaucée, celle où vous aurez été presque sans espoir. Mais vraie.
Capricorne
Un changement s’en vient et non, il ne sera pas catastrophique. Parce que vous y arriverez à un nouvel équilibre. Une guérison même, qui paraîtra magique. Mais où vous aurez fait les efforts nécessaires. Vous devriez accueillir ce qui commence à émerger en vous, ne le niez surtout pas. Vous entrerez en contact avec une personne qui lira en vous, n’en soyez pas gêné. Ouvrez plutôt davantage le chemin. Votre âge vous fait bien.
Verseau
Vous aurez une conversation même si vous avez tenté de l’éviter jusqu’à maintenant. Elle sera percutante, mais
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elle mettra à terre un panneau qui bouchait l’horizon. Vous perdrez de vue quelqu’un et ce sera peut-être préférable. Et ceux qui ont été longtemps seuls sortiront enfin du désert. Les pieds dans l’eau à l’oasis, ils seront invités à une soirée étoilée. Pour y revoir un être espéré depuis toujours. Les croisades, ou les Omeyyades.
Poissons
Vous devriez bouger plus du côté de l’exercice physique. Ça vous permettrait de rester autonome plus longtemps. Et en forme. Vous prendrez plaisir à faire du ménage à un endroit qui devenait confus. Au-delà du réel. Faitesle avant qu’il échappe à votre contrôle. Vous saurez le mettre en ligne et à l’ordre avec le restant. Vous vous entendrez bien avec des gens que vous côtoyez au travail. Vous aurez de belles dents, en souriant.
Bélier
Vous arrivez au moment heureux dans l’été, où vous croisez des gens agréables. Et en ayant des soirées divertissantes, plutôt excitantes. Aussi, vous ferez une rencontre assez troublante, où vous ne verrez pas trop clair. Avec l’impression d’être hypnotisé. Dominé même. Vous serez créatif, vous trouverez de bonnes idées pour régler un problème. Les artistes du signe inventeront du nouveau, de l’inédit. Ils auront un succès incroyable ainsi.
Taureau
Vous vivrez une histoire sensible avec quelqu’un de la famille. Ça vous décidera d’ailleurs à rompre avec, à prendre vos distances. Ou au contraire, vous vous ferez davantage confiance. Et pour ceux qui se trouvent mal logés, ils devraient trouver bientôt un endroit où ils pourront déposer leur paqueton. Et se faire un bon p’tit gin. Il sera question de coloc aussi, où il y en a un qui va arriver. Ou partir. Et installez donc le banc du quêteux.
Gémeaux
Vous aurez une réponse à une question que vous aurez longtemps évitée. Elle apparaîtra assez crûment, vous ne pourrez plus la nier. Il faudra donc faire avec, d’une manière adulte. Vous serez en contact avec des gens divers, tous très intéressants. Vous échangerez longuement ensemble, jour et nuit. Night and day… Et il y en a un dont vous ne pourrez plus vous passer, car il s’obstinera à vous toucher. Vous prouvant que vous existez.
Cancer
Vous penserez à une chose qu’on ne peut pas acheter. Mais qu’on désire parfois profondément. Vous aurez quand même une satisfaction en argent. Vos revenus augmenteront, vous vous enrichirez. Jupiter le veut. Vous pourriez vous installer aussi, en achetant un condo. Ou une maison, sur un beau terrain avec un four à pain. Et les plus sages seront heureux d’être plutôt que d’avoir. Et vous finirez par le trouver, votre trésor, gardez espoir…6