Les Escales Musicales

Page 1


SECONDE ÉDITION

DES ESCALES MUSICALES

Les 15, 16 et 23 novembre 2024

UNE MOSAÏQUE D’ARTISTES

ETSUKO HIROSE

JULIE CHERRIER HOFFMANN

FRÉDÉRIC CHASLIN

VOLODIA VAN KEULEN

RÉMI PANOSSIAN TRIO

MUSICALES

PREMIÈRE

Grande, belle et riche : l’année 2024 s’annonce exceptionnelle pour Les Escales Musicales. Trois concerts prestigieux sont programmés le 15,16,23 novembre, pour cet événement musical de tout premier plan.

Le festival est né en 2024, sur cette île de paradis. C’est un pari un peu fou, mené par Serge Patetta, « il n’y a pas hasard mais que des rendez-vous » selon Paul Eluard, et ma rencontre avec Serge Patetta, homme de goût, passionné et perfectionniste ne pouvait que me convaincre de faire équipe avec lui pour servir la musique et créer un

partenariat avec le festival Musique aux Mirabelles, qui fête ses dix ans cette année, dont je suis la directrice artistique. L’île Maurice mérite le meilleur de la culture ainsi dès la genèse de ce projet des artistes internationaux de tout premier plan seront invités.

Julie Cherrier Hoffmann

C’est avec un immense plaisir que nous abordons la seconde édition des Escales Musicales.

Je tiens tout d’abord à remercier la direction des Hôtels LUX * pour nous avoir accompagné dans ce projet, créé par les galeries Adamah Fine Arts, afin de lancer un festival de musique classique et jazz au sein de leurs établissements.

Je remercie également nos nombreux partenaires et annonceurs, qui nous permettent de vous proposer un festival que nous désirons voir perdurer dans le temps afin d’en faire une référence dans notre région.

Comme l’année passée, nous désirons allier la musique, l’art, et la gastronomie. Cette année le chef étoilé Justin Schmitt du Château Eza en France sera présent lors de nos soirées.

Quel plaisir d’accueillir pour une deuxième année Les Escales Musicales!

Ce festival grandiose dans les hôtels LUX * est désormais un rendez-vous incontournable pour les passionnés de musique. Nous avons le privilège de découvrir des talents internationaux avec un répertoire varié et diversifié, soigneusement sélectionné par Serge Patetta. Le magnifique lobby de LUX * Grand Baie, au design somptueux, se métamorphose en une superbe salle de récital de musique classique. Et pour la première fois,

LUX * Grand Gaube présente un concert jazz éclectique qui emmènera l’auditoire vers un voyage expérimental unique. Après tout, la musique, tout comme l’art et la gastronomie, enrichit une vie extraordinaire.

Profitez de cette belle célébration!

Nicolas Messian, Directeur Général de LUX * Grand Baie

Je suis également très heureux de partager la direction artistique de ce festival avec mon amie Julie Charrier Hoffmann, elle-même directrice artistique du festival, Musique aux Mirabelles en France, avec qui nous avons créé un partenariat.

Nous avons cette année étoffé notre programme artistique en y ajoutant une soirée jazz, cette soirée se déroulant au LUX * Grand Gaube et nous allons continuer dans cet esprit de mélange culturel musical, et travaillons déjà sur le programme 2025.

Je remercie infiniment tous les artistes, pour leurs confiances et leurs participations et nous vous souhaitons de belles escales musicales.

LE 15 NOVEMBRE

Première partie :

• Liszt : St François de Paule marchand sur les flots (Etsuko) 10m’

• Fantaisie de Schubert (deux pianos) 16 m’

• Gretchen Am spinnrade, Ständchen, Erlkönig lieder (Julie & Frédéric) 11m’

Deuxième partie :

• Saint-Saëns le carnaval des animaux (Etsuko & Frédéric) 20m’

• Milhaud Scaramouche (Etsuko & Frédéric) 3m’

• Chaslin : Bohemia Rapsody (Etsuko)

• Fauré : Élégie (Frédéric, Volodia & Julie) 7m’30

• Fauré : Après un rêve (Frédéric, Volodia & Julie) 3m’

• Fauré : Sicilienne (Etsuko & Volodia) 3 m’20

• Massenet Élégie (Frédéric, Volodia & Julie) 3m’27

• Bis : Weil Youkali (à 4)( Etsuko, Fred & Julie) 7m’

Partenaires :

LE 16 NOVEMBRE

Première partie:

• Brahms : Sonate n.1 (Volodia & Etsuko) 26m’

• Brahms : Danses hongroises n.1, n.20 & n.5 (Etsuko & Frédéric) 8m’

• Dmitri Chostakovitch : Concertino op. 94, Suite pour deux pianos (Etsuko & Frédéric) & op. 6 (1922) 10m’12

• Piazolla : Grand tango (Etsuko & Volodia) 11 m’

Deuxième partie :

• Dvorak Danse slave, op. 72 & op. 46 (Etsuko & Frédéric) 6m’

• Dvorak Hymne à la lune (Frédéric & Julie) 6m’

• Manuel de Falla : Danse du feu (Etsuko piano solo) 3m’43

• Messager, la fiancée en loterie : il est dans les nuits d’Espagne

• (Julie & Frédéric) 4m’

• Offenbach : Extrait des contes d’Hoffmann Antonia, elle fuit la tourterelle (Julie & Frédéric) 5m’

• Méditation de Thaïs (Volodia & Frédéric)

• Massenet Air de Thaïs, dis moi que je suis belle (Julie & Frédéric) 5m’

• Elgar : Salut d’amour (Volodia & Frédéric) 2m’30

• Gounod - Faust : Ballade du Roi de Thulé et Air des Bijoux

• Lehar : Meine lippen sie küssen so heiss, Guiditta, 5m’

• Bis....

• Puccini O mio babbino caro, 2m39

• Un bis à 4 ... Barcarolle (Etsuko, Frédéric, Volodia & Julie)

RÉSERVATION AU +230 5942 9773

Julie Cherrier Hoffmann

Lauréate de premiers prix du conservatoire de Nancy en chant (classe de Christine Stutzmann), harpe, musique de chambre et analyse, diplômée en musicologie, finaliste de plusieurs concours internationaux (Canari, Caballé, Bellini, Epinal), Julie Cherrier intègre l’Opéra Studio de l’Académie Sainte-Cécile à Rome, où elle reçoit l’enseignement de Renata Scotto et Danilo Rigosa. Repérée et longuement félicitée par Michel Senéchal et Teresa Berganza, Julie continue sa quête d’excellence auprès de Cristina Pasaroiu, Jean-Philippe Lafont et Sylvie Valayre.

Julie Cherrier est résidente au Festival des Forêts.

Très rapidement, Julie aborde un large répertoire avec notamment, en opéra, le rôle titre de Susanna - Les Noces de Figaro de Mozart, Pamina - La flûte enchantéeMozart, Antonia - Les Contes d’HoffmannOffenbach, Lisette - Rondine-Puccini, Lauretta-Gianni Schicci-Puccini, MickaëlaCarmen, Leila - les pêcheurs de perles-Bizet, la Femme - La Voix Humaine - Poulenc. Elle donne régulièrement des récitals de cycles de Poulenc, Fauré, Debussy, des lieder de Schubert, Turina, de Falla, Liszt, Chaslin entre autres.

Frédéric Chaslin étudie au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où il obtient les premiers prix d’harmonie, de contrepoint, d’accompagnement au piano, de direction de chant, et d’orchestration, puis au Mozarteum de Salzbourg où il est diplômé dans la classe d’accompagnement du lied de Paul von Schilawsky en 1981. Depuis 2010, il est Directeur Musical de l’Opéra de Santa Fe, aux États-Unis. Il devient ainsi le premier chef français engagé à la tête d’une institution lyrique de cette importance aux USA. L’opéra de Santa-Fe, inauguré en 1957 par Igor Stravinsky qui y passa quatre étés, est un peu l’Aix-en-Provence américain, puisqu’il produit une saison d’été, en même

Elle est aussi invitée à interpréter des œuvres sacrées, avec notamment les Requiem, messe en ut mineur de Mozart, Fauré, Brahms, le Roi David d’Honneger. Elle a le plaisir de travailler avec les chefs Kanako Abe, Luciano Acocella, Didier Benetti, Denis Comtet, Philippe Entremont, Marco Guidarini, Julien Leroy, Jacques Mercier, Patrizia Mezler, Dominique Rouits, Arie van Beek, Pascal Verrot, Elizabeth Cooper, Emile Lardeux, Frédéric Chaslin et avec les ensembles prestigieux tels que Orchestre symphonique de Munich, l’Orchestre National de Chine, Deutsche Staatsphilharmonie de Mannheim, Orchestre national de Lorraine, l’Orchestre de Picardie, d’Avignon, de Montpellier, l’Orchestre de l’opéra de Nancy, Chœurs et le Ballet de Metz, l’Orchestre Lamoureux, l’Octuor de France. Ses concerts l’amène à

chanter dans de nombreux opéras tels que Massy, Metz, Nancy, Brasov (Roumanie), Anghiari (Italie), à l’Académie Santa Cecilia (Italie), Opéra de Pekin (Chine) et de nombreuses salles de concert et théâtres à travers le monde : théâtre antique d’Orange, Théâtre Impérial de Compiègne, du Châtelet, Knight Concert Hall - Miami, Kravis center - Palm Beach, Mechanics Hall - Worcester, Radio.

En 2022/2023 elle aura deux prises de rôle avec Marguerite-Faust-Gounod et Mélisande-Pélleas et Mélisande de Debussy ainsi que le rôle de HaydéeMonte Cristo-Chaslin.

Julie est aussi la directrice artistique des Festivals « Autun en emporte la voix » et « Musique aux Mirabelles ».

Frédéric Chaslin

Chef d’orchestre, compositeur, pianiste, Frédéric Chaslin a commencé sa carrière de chef d’orchestre comme assistant de Daniel Barenboim à Paris et Bayreuth. Il a ensuite été nommé directeur musical à l’Opéra de Rouen, à l’Orchestre symphonique de Jérusalem, au National theater de Mannheim, à l’Opéra de Santa Fe et pour la deuxième fois à l’Orchestre symphonique de Jérusalem.

temps que le prestigieux Festival de Musique de Chambre de Santa Fe. Frédéric Chaslin a d’autre part été nommé en avril 2011 Directeur Musical du Jerusalem Symphony Orchestra, fondé en 1937 pour Otto Klemperer.

De 1999 à 2003, il est directeur musical de l’Orchestre Symphonique de Jérusalem, et de 2005 à 2007 General Musikdirektor de l’Opéra de Mannheim où il a dirigé tout le grand répertoire germanique, notamment Strauss et Wagner. Sa carrière l’amène à diriger les plus grands orchestres nationaux et internationaux tels que l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National de France, l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, le Wiener Symphoniker, l’Israel Philharmonic, la RAI de Turin, le Netherlands Radio Symphonic.

À l’été 2022, Frédéric Chaslin fait ses débuts dans une mise en scène au Teatro alla Scala de Milan, où il dirige La Gioconda de Ponchielli. Il revient à la Scala en 2023 pour une nouvelle production des Contes d’Hoffmann.

D’autres représentations récentes en 2023 incluent Don Pasquale au Wiener Staatsoper, Tosca au Festival du Printemps de Tokyo et Samson et Dalila à l’Opéra national de Bucarest.

Au cours de la saison 2023/24, Maestro Chaslin dirigera, entre autres, des productions des Contes d’Hoffmann au Semperoper de Dresde, de Roméo et Juliette au NCPA de Pékin et de Don Carlo à l’Opéra national de Lettonie.

C’est dans le partage avec son grand-père, violoniste amateur, que naît la passion de Volodia pour la musique.

Né à Besançon, il y entreprend l’étude du violoncelle à l’âge de sept ans au conservatoire à rayonnement régional, dans la classe d’Emmanuel Boulanger. Il part ensuite pour Paris, étudier au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse (CNSMD), où il aura l’opportunité de travailler avec Roland Pidoux, Xavier Phillips, Marc Coppey et François Salque.

Titulaire d’un diplôme de 3e cycle supérieur (DAI), d’un Master de Violoncelle et d’un Master de Musique de chambre, il suivra conjointement les conseils avisés de Steven Isserlis, Garry Hoffman, Young Chang Cho, Peter Bruns, Christian Ivaldi…

Membre fondateur du trio Messiaen, il remporte en 2018 le premier prix du 14e concours international de musique de chambre de Lyon à l’unanimité avec les félicitations du jury, ainsi que 5 prix spéciaux durant ce même concours.

La même année, il enregistre un disque pour le label Mirare avec le trio Messiaen, accompagné du clarinettiste Raphaël Sévère autour des « Court Studies » de Thomas Adès et du « Quatuor pour la fin du temps » d’Olivier Messiaen. Il est récompensé notamment d’un « Diapason d’or » et d’un « Choc de Classica ».

En 2019 il découvre par hasard la musique Hindustani (musique de l’Inde du Nord), et se prend de passion pour le sitar Indien. Il reçoit ensuite l’enseignement du sitariste Nicolas Delaigue à Lyon, de Pandit Sugato Nag lors de séjours réguliers à Kolkata, et forme le duo « Badmash » avec Samuel Bricault à la flute bansuri.

Il mêle également sitar et violoncelle au sein du collectif d’improvisation et de musique électro-acoustique « Qenhun » basé dans les pouilles en Italie.

Volodia s’est déjà produit dans de nombreux lieux, en solo ou avec diverses formations de chambre, au festival international de la Roque d’Anthéron, au Wigmore hall et Royal Albert hall de Londres, aux Folles journées de Tokyo, de Nantes et de Ekaterinburg (Russie), à l’Auditorium du Louvre, à la Liszt academy de Budapest, à la Maison de la Radio, à la Philharmonie de Paris, à la Philharmonie de Xi’an (Chine), à la Philharmonie du Luxembourg, au Théâtre des Champs-Elysées, au Musée impérial de Petrópolis (Brésil), au Théâtre du Châtelet, à la Salle Pleyel, à la Kronberg Academy, aux sommets musicaux de Gstaad, au festival de Pâques et à l’Août musical de Deauville, à la Grange de Meslay…

Volodia joue sur un violoncelle moderne de David Deroy et est en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec le trio Messiaen depuis 2014.

Quel est votre parcours, Volodia ?

Je suis né à Besançon. Pas de parents musiciens mais un grand-père violoniste amateur qui m’a transmis son amour pour la musique. En 2011, j’ai intégré le Conservatoire de Paris (CNSMD). Comme j’étais mineur, j’étais en internat et c’est là que j’ai rencontré le violoniste avec qui j’allais fonder le Trio Messiaen. Le Conservatoire a été pour moi un berceau de rencontres, d’amitiés et de futurs collègues. J’ai eu, entre autres, Roland Pidoux comme professeur.

Depuis quatre ans, après avoir découvert Ravi Shankar, je me suis passionné pour la musique de l’Inde je joue du sitar indien et j’ai un professeur à Calcutta.

L’île Maurice sera donc une première ?

Oui, je n’y suis encore jamais allé. Et pourtant, j’ai déjà eu un contact avec l’île : à l’internat je suis devenu très ami avec une danseuse classique. Anna venait de l’île Maurice ! Je vais y rester sur place une dizaine de jours et je compte bien en profiter pour découvrir le pays que je sais magnifique. J’adore la randonnée. La culture, la gastronomie et la nature : je suis par avance enchanté.

Et votre programme musical pour Les Escales ?

Je jouerai de petites pièces de caractère mais aussi des pièces plus denses comme la première Sonate de Brahms, un chef d’œuvre du répertoire. Ce sera le premier concert que je donnerai avec Etsuko Hirose. Pour ma part, j’ai déjà beaucoup joué cette sonate. Il y a aura une surprise avec un bis complètement inédit par la formation voix-violoncelle-pianos. Par ailleurs, le Trio Messiaen que je forme avec David Petrlik (violon) et Philippe Hattat (piano) vient de faire paraître un nouveau disque chez B Records, Vitrail, du nom d’une pièce que nous avons commandée à Thierry Escaich. Également au programme de ce CD, une transcription pour percussions, célesta, piano, violon et violoncelle de la Symphonie n°15 de Chostakovitch que nous jouons avec le Trio Xenakis.

Volodia Van Keulen
VIOLONCELLISTE

Le Conservatoire National de Musique François Mitterrand

Le Conservatoire National de Musique François-Mitterrand est une institution para-étatique établie en 1987 et opérant sous l’égide du Ministère des Arts et du Patrimoine Culturel. Son siège se trouve à Quatre-Bornes, avec de nombreuses annexes dans diverses parties du pays.

Les objectifs principaux du Conservatoire sont l’établissement d’un centre d’études musicales de qualité et la promotion de la musique et du patrimoine musical à travers des concerts, des expositions, des conférences et de nombreuses autres activités musicales.

Depuis 2019, le Conservatoire a inauguré son Musée du Patrimoine Musical, mettant en valeur la riche histoire musicale de Maurice depuis le 17e siècle à nos jours. Plus d’une centaine d’instruments de musique y sont exposés. Le Musée possède également plus de 400 partitions musicales uniques de compositeurs mauriciens du 19e siècle, constituant ainsi la plus belle collection de ce genre dans le bassin de l’Océan Indien. Le Conservatoire a aussi ouvert son propre studio, afin d’initier les étudiants à la technologie musicale et afin d’enregistrer ses propres événements.

Débutant avec moins de 200 étudiants et une dizaine d’enseignants, le Conservatoire est aujourd’hui devenu un partenaire incontournable dans l’enseignement et la promotion de la musique, avec une moyenne de 1500 étudiants et une quarantaine d’enseignants annuellement.

Afin de répondre à la demande et aux attentes du public, le Conservatoire innove régulièrement dans la palette de cours proposés chaque année. Il existe un programme pour les jeunes, avec des cours d’éveil musical ainsi que l’initiation à la guitare, le violon, le piano, la percussion, le chant choral et le théâtre. Les cours formels couvrent une trentaine de disciplines classiques ainsi que le jazz, la musique actuelle et la musique traditionnelle.

Etant un centre agréé du London College of Music, le Conservatoire bénéficie de la validation de tous les cours formels offerts à travers des examens de musique de cette institution jusqu’au niveau du diplôme en musique.

Depuis 2023, de nombreux nouveaux cours ont été ajoutés à la palette de cours offerts: danse, DJ, production musicale, cours de vacances, cours pour les aînés, et un programme spécial pour les étudiants ayant des besoins spécialisés.

Le Conservatoire organise régulièrement des concerts publics avec son orchestre d’une trentaine de musiciens et sa chorale d’une cinquantaine de chanteurs, et participe à des échanges avec des musiciens de passage ou avec des orchestres et des chorales en visite à Maurice.

Depuis 2007, le Conservatoire s’est également donné pour mission de monter des comédies musicales de qualité, en mettant en valeur le savoir-faire mauricien, tant au niveau des artistes qu’à celui de la mise en scène, des costumes, des décors et de la régie son et lumière. Cette initiative a été extrêmement bien reçue par le public et par la presse, et connaît un grand succès d’affluence.

Les productions majeures présentées par le Conservatoire sont L’Enfant et les sortilèges de Maurice Ravel, West Side Story de Bernstein, The Phantom of the Opera de Andrew Lloyd Webber et Beauty and the Beast de Alan Menken.

Le Conservatoire travaille en partenariat avec de nombreuses institutions publiques et privées, ainsi qu’avec des artistes aussi bien locaux qu’internationaux, et agit aussi en tant que facilitateur en mettant à la disposition de musiciens de passage des instruments de musique ainsi que d’autres accessoires trop lourds à transporter.

Le Conservatoire compte rester à l’écoute du public afin de continuer à offrir des cours de qualité ainsi que des programmes de concerts originaux.

Si l’on commençait par les présentations…

Je suis une pianiste japonaise. J’habite à Paris depuis vingt ans. Je donne des concerts et j’ai la chance de vivre de ma passion depuis l’âge de 3 ans. J’adore les compositeurs romantiques (Chopin, Schumann, Liszt, Rachmaninov) et les compositeurs français comme Ravel et Debussy. Je me sens particulièrement proche de Chopin. Les interprètes sont un peu comme des acteurs : il nous faut comprendre ce qu’il y a derrière les notes pour le transmettre. J’aime aussi partir à la découverte de trésors cachés. Il y a des pièces tellement belles qui sont peu jouées.

Le répertoire du piano offre tant de choix !

Je choisis la musique qui me parle pour que mon interprétation soit habitée.

Vous serez à l’île Maurice en novembre. Que cela vous inspire-t-il ?

Je ne connais pas du tout cette île. Je suis si heureuse de découvrir Maurice C’est une des joies de mon métier. J’attends avec impatience de pouvoir communiquer avec les habitants qui sont francophones, n’est-ce pas ? On communiquera aussi avec la musique, de toute façon. Et puis il y a la gastronomie, j’adore manger ! Je resterai entre quatre et six jours sur l’île Maurice. J’ai vraiment hâte de la découvrir

Quelques mots sur la musique que vous allez jouer ?

Le programme a été choisi par Julie Cherrier Hoffmann. C’est un programme très riche, mais j’adore ce qui est diabolique Avec Frédéric Chaslin, je jouerai quelques morceaux avec deux pianos. À l’heure où nous parlons, je ne connais pas encore le violoncelliste Volodia Van Keulen avec qui je jouerai la Sonate n°1, une œuvre que j’ai toujours rêvé d’interpréter. Le programme des deux concerts est beau et varié. D’ici là, je vais passer un été de travail sur de nouveaux répertoires. Je peux aussi vous annoncer que je prépare un nouveau disque, Shéhérazade de Rimsky-Korsakov, une œuvre que j’ai arrangée pour le piano.

Originaire de Nagoya au Japon, Etsuko Hirose commence l’étude du piano à l’age de trois ans, et à six ans, interprète avec orchestre le Concerto No.26 de Mozart. Elle intègre à Paris l’École Normale de Musique, puis le CNSMD dans les classes de Bruno Rigutto, Nicholas Angelich et Christian Ivaldi pour la musique de chambre. Elle s’est perfectionnée auprès de Marie-Françoise Bucquet, Jorge Chaminé, et Alfred Brendel, pour qui elle a eu le privilège de jouer et dont elle a reçu les conseils. Récompensée d’un Premier Prix de piano, elle est dans le même temps lauréate de prestigieux concours internationaux - Concours Frédéric Chopin de Moscou, Viotti en Italie, ARD de Munich, et le fameux Concours Martha Argerich -, qui lui ouvrent les portes d’une remarquable carrière internationale.

Invitée de salles prestigieuses - Herkulessaal de Munich, Kennedy Center à Washington, Teatro Colon de Buenos Aires, Suntory Hall à Tokyo, elle s’est produite aux côtés d’orchestres de grand renom - Orchestre de la Radio Bavaroise, Sinfonia Varsovia, Orchestre National de Varsovie, Philharmonique de Moscou, Orpheus Chamber Orchestra, Johannesburg Philharmonic Orchestra, Orchestre Philharmonique de l’Oural, NHK Symphony Orchestra -, sous la direction de chefs tels Charles Dutoit, Marcello Viotti, Augustin Dumay, Fayçal Karoui, Dmitri Liss, Daniel Boico et Jacek Kaspszyk. Applaudie à La Roque d’Anthéron, à La Folle Journée de Nantes, Tokyo, Bilbao, Ekaterinbourg et Varsovie, à Lisztomanias, Festival Radio Classique à l’Olympia, Festival des Forêts, Beethovenfest Bonn, Mozartfest Würzburg, Festival Berlioz, Printemps Musical de Saint-Tropez, Brussels Piano Festival, Festival Piano-Pic, Festival das Artes à Coimbra (Portugal) et au Festival Chopin de Bagatelle, elle participe aussi aux festivals de Martha Argerich au Japon, à Taïwan et en Italie, partageant la scène avec de grands artistes tels Misha Maisky, Henri Demarquette, Tatjiana Vassilieva, Gérard Caussé, Pierre Lenert, Fanny Clamagirand, Pascal Moraguès, Romain Guyot, Maurice Bourgue ou Cyprien Katsaris. Ses prestations sont régulièrement diffusées, notamment sur Arte, France3, France Musique, Radio Classique ou NHK. Sa discographie comprend plusieurs disques gravés chez Denon, Warner, Piano 21, Danacord et Mirare, label sous lequel sont parus un récital Chopin, les Concertos de Liszt et Schumann avec l’Orchestre de Pau Pays de Béarn, deux récitals Balakirev et Lyapunov (Études d’exécution transcendante) et plus récemment la magistrale transcription pour piano seul de la 9ème Symphonie de Beethoven par Friedrich Kalkbrenner. Après un album très remarqué des oeuvres pour piano de Moritz Moszkowski paru sous le label Danacord, son dernier disque solo est consacré aux oeuvres de Vladigerov, sorti chez Mirare à l’automne 2021.

Etsuko Hirose PIANISTE

Rémi Panossian Trio

Rémi Panossian, voulez-vous nous parler un peu de vous ?

Je suis un pianiste né à Montpellier. J’ai commencé le piano à l’âge de 7 ans et le jazz à 10 sous l’influence de Michel Petrucciani. J’ai fait mes études musicales à Toulouse et j’ai entamé une carrière professionnelle à 20 ans. Un premier disque, puis la création du Trio en 2009. Le Rémi Panossian Trio fête donc ses 15 ans. Nous avons fait plusieurs tournées dans le monde entier et notamment en Asie. Nous venons d’enregistrer à Séoul notre huitième album dont la sortie est prévue en janvier 2025. Notre musique est inspirée par le funk, le soul et bien d’autres styles : il n’y a pas de limites au renouvellement.

Êtes-vous déjà venus à l’île Maurice ?

Nous sommes allés dans cinquante pays, mais jamais là-bas. Cela a l’air paradisiaque. Nous resterons une semaine sur place et nous comptons bien faire aussi des découvertes culinaires. Nous serons juste de retour de Chine, de Taïwan et de Hong Kong alors, nous allons être chauds ! On va se régaler, ça va être chouette.

Les galeries Adamah Fine Arts : l’art qui vient apaiser nos âmes d’enfants

L’art visuel est un art perçu uniquement par l’œil, en constante évolution et avant-gardiste. Il se caractérise par son audace et son désir constant de réinventer la communication par l’image. Chez Adamah Fine Arts, nous prônons cette communication, cette communion avec l’art visuel.

La première galerie d’Adamah Fine Arts a ouvert ses portes en 2016 à Anahita Golf & Spa Resort. Depuis près de huit ans, sept galeries ont vu le jour et la vision du fondateur est claire : voir grand et s’étendre, afin de proposer au plus grand nombre une vision et une culture artistique. Serge Patetta, galeriste auparavant dans le sud de la France, possède 25 ans d’expertise dans le domaine. Affichant son nom dans les hôtels les plus prestigieux de l’île, Adamah Fine Arts est aujourd’hui la seule galerie à proposer une telle diversité à Maurice. Avec plus de 30 artistes internationaux à son actif et trois artistes mauriciens, les galeries exposent plus de 400 œuvres diverses et variées.

Fred Allard fige l’éphémère pour l’éternité en capturant des objets futiles dans un bloc de résine avec élégance.

À quelle musique, le public des Escales peut-il s’attendre ?

Notre musique est inspirée par le funk, le soul et bien d’autres styles : il n’y a pas de limites au renouvellement. Nos influences vont de Keith Jarrett, Bill Evans, The Rolling Stones (dont je suis un fan), The Velvet Underground à la musique classique ou les musiques du monde. Maxime Delporte est à la contrebasse, Frédéric Petitprez à la batterie et notre but, c’est tout simplement de donner beaucoup de joie et de bonheur.

La richesse de l’enseigne est nuancée en tous types. Détenant les grands noms de la scène contemporaine, Adamah Fine Arts a su recréer à Maurice des lieux pour les habitués des grandes galeries des capitales du monde, ainsi que pour les visiteurs simplement curieux de découvrir tant d’œuvres d’art et d’artistes sur notre île.

Dans les galeries, vous trouverez une hétérogénéité hors pair, entre les toiles néo-impressionnistes, les bronzes, le raku, le fusain sur toile, les sculptures en résine, le Pop Art, l’art digital et l’art urbain. Un fil conducteur est présent : des œuvres naïves aux messages puissants, qui viennent apaiser nos âmes d’enfants.

Des signatures côtoient les pièces colorées et dérivées en résine de Frédéric Avella, dont le nom est associé à des sculptures burlesques de gorilles ou de bulldogs. Il y a aussi Kiko, qui revisite son enfance sur ses grandes toiles, mariant aux pigments éclatants son crayon de fusain, et la Norvégienne Berit, qui sculpte des fillettes innocentes et joueuses.

Marina Latta travaille la technique japonaise du raku, synonyme de « cuisson heureuse ». Ses œuvres sont colorées et d’une finesse extraordinaire. Sans oublier l’artiste plasticien à l’imagination fulgurante, Cédric Bouteiller, l’un des artistes phares chez Adamah. Travaillant sur un support d’aluminium, Bouteiller s’exprime en utilisant différents médias tels que la photographie, l’art urbain, l’art digital et la peinture. L’artiste élabore majoritairement trois types d’œuvres : l’iconographie, l’abstrait et le Pop Art, en alliant des couleurs vives et joueuses. Il réutilise les icônes d’enfance et les intemporels pour mettre à nu son âme d’artiste.

Malgré toute cette diversité, les galeries ne cessent d’élargir leur répertoire en accueillant régulièrement de nouveaux talents, mauriciens comme internationaux. Patrick Ricco, artiste émergent sur la scène internationale, est un talent mauricien qui s’exprime et livre un message puissant à travers ses toiles bigarrées, tout comme Pasquale Di Fazio, artiste italien qui explore la magie et le mystère dans son style poétique aboutissant à une totale abstraction.

Avec l’envie de voir plus grand, Serge Patetta travaille ardemment à développer des concepts rarement vus auparavant à Maurice, en organisant des soirées remarquables autour des arts du monde. Vernissages, soirées d’ouverture, partenariats, toutes les raisons sont bonnes pour expérimenter dans des cadres somptueux ce que font les galeries Adamah. Prochainement, pour célébrer l’art gustatif et l’art de la musique, aura lieu la seconde édition du festival « Les Escales

Musicales » qui se déroulera cette année les 15, 16 et 23 novembre 2024 en collaboration avec les hôtels LUX *

Les projets d’Adamah Fine Arts ne se restreignent pas aux frontières de l’Île Maurice. Avec une vision progressiste, les galeries, qui détiennent les artistes en exclusivité dans l’océan Indien, se projettent vers l’Afrique du Sud et l’Île de la Réunion pour installer l’enseigne à l’international. Réel ambassadeur de l’art contemporain sur notre île et très prochainement au-delà, les galeries Adamah Fine Arts souhaitent rendre accessible l’art contemporain d’artistes cotés internationalement en partageant leur savoir-faire et leur promesse de beauté.

Miele offers products to its customers that set the standards for durability, performance, ease of use, energy efficiency, design and service. This corresponds to the guiding principle “Immer Besser” , meaning “better and better” , which the founders Carl Miele and Reinhard Zinkann printed on their first machines - and which characterises Miele to this day.

Distributed and serviced by: Available at:

DBM Industrial Zone, Plaine Lauzun, Mauritius

T: 213-0168

E:info@fortress.mu

W: www.fortress.mu

Ku dé Kla - The Kitchen Lifestyle Shop
Tribeca Mall, Trianon Grand Baie La Croisette, Grand Baie
Floréal

L'ART DE VIVRE

Un Design hors du commun

Dès votre arrivée, vous serez accueilli(e) par un incroyable panel de couleurs, de textures et de tons neutres et naturels, aménagés avec raffinement par Kelly Hoppen pour vous offrir un sentiment de confort et d’élégance absolue. Cela va de pair avec l’architecture contemporaine et avant-gardiste du bâtiment, imaginée par JFA Architects, qui rappelle celle d’un voilier - le résultat est éblouissant.

La vie au bord de l’eau, chic et décontractée

Toutes les suites, résidences et villas reflètent la vision de l’architecte d’intérieur Kelly Hoppen elles ressemblent à la maison de vacances d’un designer. Incroyablement spacieuses et lumineuses, avec des patios assez grands pour recevoir, des piscines privées, deux voire trois chambres, des salles de bain en terrazzo avec douche à effet de pluie, des éléments high-tech parfaitement intégrés, nos suites et villas ont été conçues pour accueillir des familles en quête de soleil, de luxe et de confort. Installez-vous confortablement sur votre terrasse, plongez dans la piscine de votre villa, invitez vos amis dans votre penthouse… faites ce que vous voulez, vous êtes ici chez vous.

Des Expériences Extraordinaires

Que vous soyez amateur de nature, gastronome, adepte de la culture, aventurier, en quête de bien-être ou que vous cherchiez à passer du temps en famille, une liste d’Expériences de Voyage Extraordinaires vous attend. Imaginez avoir un spa de 1625 m² pour vous seul pour un massage de la tête et des épaules, découvrir notre hammam turc, savourer du champagne et des canapés dans les jardins, ou privatiser Bisou pour une matinée avec un petit-déjeuner flottant dans la piscine, suivi d’un massage signature à quatre mains de 60 minutes à l’ombre d’un palmier.

UN BOUTIQUE - HÔTEL NOUVELLE GÉNÉRATION

Ce bijou de modernité, niché sur la sublime côte nord de l’île Maurice, fait tourner les têtes et chavirer les cœurs.

Avant-gardiste, ce resort à taille humaine repense les codes du luxe et invite à ralentir, à prendre le temps de vivre au rythme paisible de l’île. Paisible, mais pas monotone. LUX* Grand Baie, à l’image de la ville balnéaire à laquelle il doit son nom, est captivant et exaltant. Ici, une nouvelle vision du luxe se mêle à la douceur envoûtante de la vie sur une île – préparez-vous à tomber sous le charme.

Dîner (et danser) avec style

Les restaurants du LUX* Grand Baie comptent parmi les meilleures tables de l’île, offrant une scène culinaire remarquable avec des concepts innovants. Il y a Beach Rouge, un envoûtant restaurant au style méditerranéen et club de plage, figure parmi les 7 meilleurs au monde selon Net-A-Porter Bisou, un époustouflant rooftop avec une piscine à débordement de 22 mètres ; Ai KISU sublime la cuisine asiatique contemporaine et son nightclub attire à la fois les locaux avisés et les vacanciers. Maison LUX* un café-bar à la milanaise, propose les créations exquises du chef pâtissier récompensé au guide Michelin, Simon Pacary.

Une oasis de bien- être

LUX* Me, récompensé par Forbes avec 5 étoiles, conjugue les thérapies millénaires et les équipements de haute qualité, créant ainsi un concept de spa unique pour atteindre son plein potentiel de bien-être. LUX* Grand Baie y consacre quatre étages avec des intérieurs chics, où la technologie de pointe se mêle aux cosmétiques naturelles et à la sagesse ancestrale. Le spa propose une série d’expériences thermales immersives, un studio dédié au bien-être du corps et de l’esprit, un studio de cyclisme interactif, ainsi qu’un espace fitness en plein air sur le rooftop, comprenant une piste de course aux normes olympiques - la première de l’océan Indien

L’Atelier Les Éclisses, entre art et artisanat

C’est en s’engouffrant dans le centre-ville historique de Caen que l’on peut apercevoir un atelier bien particulier, timide de l’extérieur.

C’est l’atelier de lutherie Les Éclisses : un lieu de rencontre pour de nombreux musiciens caennais, et un établissement faisant perdurer un savoir-faire séculaire.

Situé non loin des institutions culturelles caennaises, cet atelier s’impose comme un survivant du passé. Une devanture sobre, qui empêcherait presque de deviner ce qui s’y trouve, est rapidement effacée à la vue de luthiers à travers de larges fenêtres, s’appliquant avec un pinceau d’un côté, avec un rabot de l’autre, à façonner le bois selon leur volonté.

Alors, il faut rentrer dans cet atelier pour y découvrir ses trésors. Ici, pas de poignée : la concentration des luthiers est le maître mot, et il nous faut sonner pour être accueilli chaleureusement.

Quelques bruits de scie, des copeaux de bois parant le sol, une légère odeur de térébenthine et un fond de musique classique donnent immédiatement l’impression de quitter, pendant un instant, la course du monde extérieur.

Les violons suspendus au plafond, défiant la gravité, sont semés aux quatre coins des plafonds et servent une décoration pittoresque, confortant indubitablement l’imaginaire collectif de ce qu’est un atelier de lutherie. C’est en dérangeant cette tranquillité que l’on en apprend un peu plus sur l’équipe de choc qui tient la demeure. D’abord, il y a Antoine Lescombe : un luthier et maître artisan d’art inspiré, consacré au cours de ces pérégrinations qui lui ont permis de remporter plusieurs concours et de devenir ainsi le coup de cœur de Bruno Pasquier en 2009, lauréat à Violoncelle En Seine en 2016 et lauréat du concours Viola’s en 2009 et 2012.

Bordelais d’origine, Antoine rejoint en 2004 l’Atelier de Jean-Yves Tanguy à Caen en tant qu’assistant luthier. Après plusieurs années auprès de ce dernier, il décide de voler de ses propres ailes et s’installe sur Paris, où il pourra mettre en pratique son savoir-faire en compagnie de Joël Klépal. En 2018, il reprend l’atelier que Jean-Yves Tanguy tenait depuis 1984, que l’on connaît aujourd’hui sous le nom des Éclisses.

Mais Antoine Lescombe, c’est aussi le dirigeant de l’Atelier. À ce titre, il aime à dire qu’il jongle entre les missions administratives et les copeaux de bois.

Ensuite, il y a Matthieu, le chef d’Atelier, anciennement luthier sous Jean-Yves Tanguy. D’un calme inébranlable, et occupant son rôle depuis plus de vingt ans, il est devenu LE spécialiste de la restauration. Agissant avec minutie, les fractures disparaissent par sa technique de raccords de vernis quasi-invisibles. C’est sa concentration constante qui attire l’œil des passants, qui s’arrêtent régulièrement pour l’observer, sans qu’il ne soit perturbé à aucun instant dans sa mission.

Après un café avec l’ensemble de l’équipe, on découvre Victor : un jeune luthier prometteur, récemment sorti de l’école nationale de lutherie de Mirecourt, et repéré par Antoine. Toujours curieux, et toujours dans le souci d’améliorer sa technique, il pense et repense sa manière de faire pour obtenir le résultat idéal, peu importe l’instrument auquel il fait face.

Enfin, nous rencontrons Marie-Flore : une talentueuse archetière diplômée de l’école de lutherie de Newark en Angleterre. Au-delà d’être indispensable à la communauté musicale du bassin caennais pour le reméchage, l’entretien de leurs archets (et parfois même, leur sauvetage suite à un accident), Marie-Flore fabrique ses propres archets modernes pour violons, altos et violoncelles, en s’inspirant des grands archetiers du XIXe siècle.

L’atelier Les Éclisses ne se contente pas seulement de fabriquer des instruments. Il en assure aussi l’entretien et la réparation, prenant soin de chaque détail pour que chaque violon, alto ou violoncelle continue de vibrer avec autant de grâce que le jour de sa création. La lutherie est un art minutieux, où chaque geste compte, et où chaque erreur peut être fatale. Antoine et son équipe le savent bien, et c’est cette rigueur qui fait leur réputation.

La transmission de ce savoir-faire est essentielle pour Les Éclisses. Conscient de l’importance de préserver cet héritage, il accueille régulièrement des stagiaires et organise des ateliers pour faire découvrir la lutherie au grand public. C’est ainsi que l’atelier continue de vivre et d’évoluer, tout en restant fidèle à ses racines.

Sur un plan tout autre, les membres de l’Atelier entretiennent aussi un savoir-faire méconnu la fabrication et la restauration d’instruments baroques, particulièrement populaires pendant la Renaissance. Longtemps oubliés, ils retrouvent aujourd’hui leurs heures de gloire d’antan, et ce, grâce à des passionnés

tels que les luthiers de l’atelier Les Éclisses, qui perpétuent leur fabrication, et par conséquent le savoir-faire lié aux instruments baroques. Enfin, Les Éclisses, c’est bien plus qu’un simple atelier de lutherie. C’est un lieu où l’art et l’artisanat se rencontrent, où chaque instrument raconte une histoire, et où chaque musicien trouve une oreille attentive et des mains expertes pour l’accompagner dans sa quête de perfection.

Adresse: 127 Rue Amelot, 75011 Paris, France ‘Antoine Lescombe Luthier Paris’

La création d’une sculpture originale en bronze

Tout commence dans l’intimité de l’atelier du sculpteur… Là, l’artiste réalise plusieurs croquis, dessins à taille réelle, et maquettes de son idée. Puis, pendant plusieurs mois, et avec souvent plus d’une centaine de kilos d’argile, il façonne peu à peu son œuvre. Il ne peut la quitter, il faut sans cesse humidifier la terre, la modeler ; si elle venait à sécher, des craquelures se formeraient à sa surface et tout serait ruiné !

Une fois le modèle en argile terminé, il faut appeler le mouleur. Un nouvel épisode périlleux prend alors place le transfert de l’œuvre en argile fraîche vers l’atelier de moulage. Parfois, le mouleur vient travailler directement dans l’atelier du sculpteur pour éviter une manipulation fatale au modèle d’argile. Le mouleur va appliquer plusieurs couches de silicone pour réaliser une copie exacte de la sculpture en argile. Le silicone capture tous les détails de la sculpture. Ensuite, une couche de résine ou de plâtre est mise sur le silicone afin qu’il ne se déforme pas. Lorsque le moule est terminé, on le vide de l’argile (la sculpture modèle disparaît) et on le referme. Selon la taille de l’œuvre, le mouleur aura pris une à plusieurs semaines pour faire le moule en silicone et sa coque. Il est maintenant prêt à être envoyé à la fonderie pour donner vie au bronze.

C’est à ce moment-là que l’action commence en fonderie ! À l’aide du moule en silicone, la fonderie réalise une copie creuse en cire. Cette copie est retouchée par l’artiste et préparée pour la coulée où le bronze prendra la place de la cire. La réalisation de la cire et ses retouches prennent environ un mois. Le travail est loin d’être terminé, un nouveau moule est à présent nécessaire. C’est le moule réfractaire qui recouvre l’intérieur et l’extérieur de la cire, laissant des évents pour l’écoulement du bronze liquide. Ce moule avec la cire à l’intérieur est placé dans un four pendant des jours ou des semaines selon la taille de la sculpture pour faire fondre la cire et libérer l’espace pour le bronze. Une fois la cire évacuée du moule, le moule est enterré, et on y coule ensuite le bronze en fusion qui atteint une température de 1200°C. Ce procédé, comme chaque étape réalisée en fonderie, est confié à des experts ayant une grande expérience dans la tradition de la fonte en bronze. Ces hommes revêtent une combinaison anti-feu pour verser le liquide en fusion. Le bronze vient prendre la place de la sculpture précédemment réalisée en cire qui est de fait perdue. Encore un peu de patience… lorsque les moules réfractaires refroidissent, on peut les détruire pour retirer la sculpture en bronze qui se trouve à l’intérieur. Mais le travail n’est pas encore terminé ! Commence alors le travail minutieux de révision de l’ensemble de la sculpture en bronze, de soudure et de ciselage jusqu’à ce qu’elle soit comme l’artiste l’a imaginée. Et la couleur ? Nous voilà à la dernière étape du long processus d’une sculpture en bronze ! La longue expérience des maîtres patineurs de la fonderie se combine avec l’expérimentation, sous l’œil attentif du sculpteur, pour obtenir de nouvelles patines et créer des couleurs contemporaines. Le processus consistant à donner de la couleur au bronze par oxydation, chauffage de la sculpture et application d’acides est appelé patine.

En France, la sculpture originale ne peut être réalisée, selon la réglementation actuelle, qu’au nombre maximum de douze exemplaires. Parmi ces originaux, quatre, appelés « épreuves d’artiste », doivent être numérotés en chiffres romains ; les huit autres en chiffres arabes. L’artiste et sa maison d’édition peuvent décider de produire un nombre d’originaux inférieur à douze, le choix de ce nombre devant alors être déterminé, de façon irrévocable, avant la première fonte. Lorsque la quantité prédéterminée par l’artiste est atteinte, elle ne peut en aucun cas être dépassée. La fonderie va graver ce numéro dans le bronze aux côtés de la signature de l’artiste, du millésime de fonte et de son cachet.

La sculpture est prête à partir en exposition !

1. Paola Grizi retouche la cire

2. Le bronze en fusion

3. Les moules réfractaires avec évents pour l’écoulement du bronze liquid

4. Création du moule en silicone pour une oeuvre de Mariela Garibay

5. La coulée

6. Le travail sur la cire pour une oeuvre d’Hedwige Leroux

7. Hedwige Leroux façonne l’argile dans son atelier

8. Coque céramique sur une oeuvre de Mariela Garibay

9. Patine d’une oeuvre d’Hedwige Leroux

10. Oeuvre finie D’Isabel Miramontes

Le projet

Maison Crivelli est une maison de Haute Parfumerie française, née de la vision de son fondateur, Thibaud Crivelli. Avec un esprit d’aventure constant, la Maison s’associe aux meilleurs parfumeurs du monde pour proposer des fragrances disruptives qui surprennent et invitent à perdre ses repères.

Une vision unique

Pour Thibaud, le parfum est une œuvre en mouvement, mystérieuse et inattendue. Une fragrance se vit comme une aventure multi-sensorielle dans laquelle tous les sens s’interpellent.

Parfums, textures, couleurs et sons interagissent pour former une expérience olfactive à couper le souffle.

Le coup de coeur Oud Maracujá

Oud Maracujá vous transporte au cœur d’une forêt de bois de oud, et vous fait ressentir un contraste exotique entre la fraîcheur désaltérante d’un fruit de la passion et la chaleur tropicale du bois de oud.

Cet accord inédit est renforcé par la noblesse du safran, du patchouli d’Indonésie et du cuir, puis adouci par un duo d’absolu de rose de Turquie et de vanille.

L’emblématique

Hibiscus Mahajád

Inspiré d’une dégustation de thé à l’hibiscus au cœur d’un marché de pierres précieuses, Hibiscus Mahajád contraste un duo flamboyant d’hibiscus et de rose avec la douceur d’une gousse de vanille, du cuir et du musc.

Un extrait de parfum reconnu pour son sillage extraordinaire et sa très longue tenue.

La gastronomie, c’est bien plus que des plats cuisinés. C’est l’expression de la culture, du patrimoine et des traditions qu’un peuple a en commun. C’est un vecteur de rapprochement entre les cultures et des personnes.

Chef exécutif au Château d’Eza depuis peu, il a obtenu après six mois de résidence dans cet hôtel de luxe, sa première étoile Michelin. À la poursuite de sa passion d’enfant, Justin Schmitt, ce talent laborieux et prometteur à un parcours intéressant. Sa passion s’est révélée petit à petit, en passant par la découverte du potager avec son grand-père à reproduire des recettes qu’il voyait à la télévision, Schmitt a la fibre culinaire depuis jeune.

Intégré à l’école de formation d’excellence, Ferrandi Paris, le jeune homme incorpore rapidement les restaurants 3 étoiles de grands chefs tels qu’Alain Senderens : « Ils m’ont donné beaucoup de responsabilités, j’ai pris un poste de chef de parti alors que je n’étais qu’apprenti, c’était très formateur. » Le chef, qui a parcouru les cuisines du monde et côtoyé les plus grands maîtres culinaires, a eu la chance de voyager et d’acquérir une ouverture technique et culturelle lorsqu’il était stagiaire au Moyen-Orient, en Europe, en Océanie et aux États-Unis. Par la suite, il décroche un poste pour le groupe Rosewood. Après une année de recherche pour reprendre une adresse adossée à son nom, il se tourne vers Mauro Colagreco, chef argentin qui le dirige vers le Château d’Eza à la quête d’un chef et voilà qu’en quelques mois, il fait de ce château un des établissements azuréens distingués.

Chef gastronomique, il exprime la connaissance et l’amour de tout ce qui concerne l’alimentation en préparant avec minutie des plats colorés et vivants. Justin Schmitt met en avant une cuisine intemporelle, épurée et sans dénaturer le produit. En faisant un gros travail sur les sauces et condiments, il crée une cuisine lisible et qui vient du cœur. C’est l’Art de la table. En tant que chef émergent, Justin Schmitt va nous accompagner durant le Festival « Escales Musicales » pour le dîner de Gala, en jouant sur les saveurs et le visuel en nous guidant dans la symphonie de ces expériences artistiques. Immergez-vous dans un amalgame d’Arts visuels, d’Art gustatif et de musique en ayant vos sens titillés par ces professionnels épicuriens.

1. Poitrine de pigeon rôtie au crumble de cacao, tatin de betterave vanillé et crémeux de patate douce.

2. Asperge verte des baux de Provence condimenté d’une pâte de citron noir d’Iran et miso

3. Ris de veau doré et glacé au jus, rhubarbe et asperge en différentes textures, parfum de fleur de sureau

4. Denti de nos côtes, vivifiés d’une émulsion à la fleurs et feuilles de capucines, Fleur d’artichaut accompagnée de son crémeux au malt de cacao

5. En Rouge”T” Noire, Dénonciation artistique de la pollution des océans et de la surpêche.

6. Rable de lapin farci, lacqué de pollen, la cuisse en cromesqui et anchoïade. Carotte au carvi et petit pois basilic. Jus infusé à l’asperule odorante.

7. Maquereau de nos côtes au vadouvan et ses plantes maritimes, arête sur son rocher méridionale.

8. Rocher/corail, une approche sensible des fonds marins ou l’on retrouve des coquillages travaillés qui ont pour nature de se fixer sur cet élément naturel.

9. Langoustine royale et caviar de Madagascar

10. Justin Schmitt au LUX* Grand Baie

CHÂTEAU EZA

Rue de la Pise - 06360 ÈZE VILLAGE

Tél : 04 93 41 12 24 www.chateaueza.com

Ce« château » doit son patronyme au prince Guillaume de Suède, francophile et mécène avisé, qui en fut le propriétaire entre 1923 et 1953. Construit il y a quatre siècles, sur le point le plus élevé de la cité médiévale d’Èze, il offre un panorama inouï sur la Riviera. Mêlant charme des pierres anciennes et élégance contemporaine cette bâtisse seigneuriale est unique en son genre, une étape privilégiée pour tout voyageur esthète. Quatorze chambres et suites entièrement relookées dont la spectaculaire « Suite Médiévale » avec sa terrasse privée XXL dotée d'un jacuzzi extérieur. Déjeuner ou dîner sur ce promontoire sans aucun vis à vis est un moment hors du temps. Justin Schmitt écrit une nouvelle page culinaire dans cette Table dans les étoiles dûment étoilée. Formé à l'école de quelques grands Chefs, Alain Senderens, Guy Martin il participe ensuite au renouveau du Crillon en charge de la « Brasserie d'Aumont » avant d'officier au « Laurent » de la Grande Epoque et propose désormais une cuisine de haute volée dans ce lieu magique. Son Menu « Embruns de Méditerranée » vous donnera un aperçu de sa créativité autour des produits de la mer : « tagliatelle de calamar », « poulpe rôti au satay », « langoustine royale, caviar de Madagascar condimenté, sauce crémée des têtes à la fève tonka », Saint-Jacques dorées, topinambours rôtis et confits », « jardin d'agrumes avec sa déclinaison de Kalamansi, citron et yuzu, poudre d'algue, herbes fraîches et huile d'olive ». Pascal Plutoni vous proposera de beaux accords mets-vins. Un service attentionné et personnalisé et une direction hautement professionnelle assurée par Robin Oodunt secondé par le distingué Sébastien Palet. Entre ciel et mer un hôtel d'anthologie. n

UN CAVISTE À VOTRE ÉCOUTE

Bénéficiez d’un service personnalisé avec l’accompagnement de nos cavistes qui

vous accueillent et vous conseillent dans votre choix

Enjoy a customized service with the assistance of our cellarmen who will be glad to welcome you and guide you in choosing your perfect bottle

PhoenixBev Wines and Spirits, c’est plus de 500 références de vins et spiritueux mais

aussi, une équipe d’experts et de passionnés qui ont à coeur leur marque, leurs collaborateurs et leur clientèle

PhoenixBev Wines and Spirits features over 500 varieties of wine and spirits, backed up by a team of experts and enthusiasts committed to their brand, partners and customers

La Musique

La Musique, qu’on appelle aussi « l’Art des sons », est sans doute l’une des premières inventions de l’Être humain. Avant même de savoir fabriquer des artefacts, l’humain a produit des sons, et tout naturellement est né le chant. Certains animaux chantent naturellement, écoutons les oiseaux. Ils ont sans doute été nos premiers professeurs. Il est même probable que l’humain ait chanté avant de parler, tant l’ornithologie nous enseigne que le chant est une linguistique complexe. Certains oiseaux - le compositeur Olivier Messiaen l’a suffisamment catalogué –produisent des chants composés de centaines de signes différents, voire même modulent, « improvisent » à l’infini.

Plus avant dans l’histoire, dès que l’Homme a imaginé les origines du monde et a cherché à représenter son créateur, il lui a attribué un pouvoir divin par le son : le Verbe pour la Bible, le « Om » pour les bouddhistes et les hindouistes, et le « big bang » des scientifiques doit sans doute bien porter son nom et produire quelque énorme et tonitruante symphonie.

Dire que la musique est partout serait d’une grande banalité, pourtant il est vrai qu’elle est souvent regardée comme un divertissement léger, voire même un « bruit d’ambiance », mais bien malin celui qui pourrait s’en passer tout à fait, ne serait-ce que pour « créer une ambiance ». Comme pour tout ce qui se mérite, le passage d’une écoute passive et décorative, à une écoute active, enrichissante, évolutive, se fait par un lent et patient apprentissage, même pour le mélomane sans prétention à monter sur la scène. C’est que la musique, comme tous les Arts, est un langage, qu’il faut apprendre à lire ou à écrire, ou simplement à parler, mais dont il faut connaître les signes, ou tout simplement savoir les reconnaître. Un grand mélomane pourra être incapable de lire une partition, il pourra néanmoins être un fin connaisseur. Certains conteurs du Moyen-Âge, qui connaissaient des centaines d’histoires, les avaient apprises oralement. Ainsi, certains grands amateurs de musique connaîtront parfois une partition aussi bien qu’un musicien accompli. Il y a donc eu apprentissage, initiation, le même désir de s’approcher au plus près du grand Mystère, ce qui demande une longue préparation, pour le professionnel comme pour l’amateur.

Et maintenant, parlons de ceux qui ont franchi le pas, et qui ont dédié leur vie à la musique. Ceux qui lisent et écrivent de la musique, qui l’interprètent en concert. Ils sont parfois l’un ou l’autre : tel compositeur n’aura jamais joué en public. Tel interprète n’aura jamais écrit une note. Un chef d’orchestre renommé pourra n’être qu’un piètre instrumentiste.

D’autres, plus rares, sauront faire tout cela. Prenons Bach, par exemple : claveciniste, organiste, violoniste, flûtiste, chanteur, maître de chapelle, compositeur prolifique, et père de 20 enfants.

La musique a tellement évolué, depuis l’aube de l’humanité. Et pourtant, pendant très longtemps, elle s’est transformée lentement. Dans certaines cultures, elle a conservé son rôle et son caractère rituel, et n’a donc pas du tout évolué, pas plus que la religion ou le rite qu’elle sert. Dans d’autres parties du monde, elle s’est contentée d’habiller les coutumes et les divertissements, plus tolérants à l’évolution, au changement. Ainsi, la musique européenne est celle qui a connu le plus de mutations, pour finalement donner naissance à une infinité de styles.

Sur une échelle temporelle, on verrait que la période correspondant à l’âge « adulte » de la musique européenne est minuscule par rapport à celle de son enfance.

En gros, la musique « moderne » est née dans les monastères du Moyen-Âge avec l’invention du chant grégorien. Au contraire donc des civilisations hindoues et asiatiques, chez qui la musique doit accompagner fidèlement le rituel et donc ne pas varier d’un pouce, ce sont les prêtres chrétiens qui, codifiant une musique jusque-là réservée au divertissement, lui ont permis d’évoluer. A partir de là tout est allé très vite, surtout dès l’invention de la polyphonie, c’est-à-dire l’utilisation de plusieurs voix différentes jouant en même temps, donnant naissance à l’harmonie et au contrepoint. Cette polyphonie a eu sur la musique le même impact que la découverte de l’Amérique sur la civilisation occidentale.

Ont donc suivi les époques baroques, classiques, romantiques, impressionnistes et contemporaines, pour ne citer que les plus connues.

Aujourd’hui, la musique est diverse, on dirait « fusion » pour parler dans le langage des cuisiniers. Les frontières entre les genres musicaux sont franchies, les styles mélangés, de nouveaux styles sont créés en permanence de par ce brassage constant.

Être un musicien aujourd’hui, plus que jamais, c’est être ouvert à tous les possibles, avoir une vision qui ne dépende d’aucune chapelle, mais bien entendu il est indispensable pour un créateur d’établir son style, son genre, sa « patte ».

J’ai toujours pratiqué le piano, la composition et la direction d’orchestre car la pratique de ces trois activités complémentaires est indispensable pour obtenir et maintenir cette ouverture maximale d’esprit, pour être capable d’absorber les éléments musicaux (ou non musicaux) qui m’inspirent et les restituer sous la forme d’une création originale.

Chaque musicien a son parcours. Le mien a commencé à 5 ans avec le piano. Et d’aussi loin que je me souvienne, j’ai commencé à improviser et inventer des musiques, que je notais selon un système graphique très personnel - des dessins d’enfant - et dont moi seul possédait la clé, mais qui apparemment fonctionnait puisque j’étais capable, en regardant ces dessins, de reproduire fidèlement un « morceau ». Malheureusement je n’ai jamais songé à noter ce système et je serais bien en peine de tirer une note de ces dessins. C’est dommage, d’ailleurs car plus un système de notation est personnel, plus il permet au créateur d’être original, unique. Dès que l’on doit se plier à un système extérieur, fût-il excellent, on passe par une phase de rétrécissement de sa propre créativité et de son originalité.

J’ai donc connu, dès que j’ai étudié les techniques d’écritures officielles – des techniques inventées par d’autres, extérieures à moi - l’équivalent d’une réaction auto-immune, qui a entrainé une paralysie provisoire de mes facultés innées d’inventer une musique qui n’appartenait qu’à moi. Pour sortir de cette sorte de longue phase d’oubli de la technique d’écriture académique, il m’a fallu des années de pure improvisation au piano, sans rien noter – pour retrouver un geste spontané, débarrassé des influences de l’académisme, qu’il soit classique ou « contemporain ».

Il me faut préciser une chose ici : c’est que la musique dite « contemporaine » existe, sans avoir beaucoup évolué, depuis plus de 80 ans. L’après-guerre a vu naître une école dite de « Darmstadt », dont les chefs de file étaient Boulez, Stockhausen, Ligeti, Berio et d’autres. Ils ont imposé un système de type « totalitaire » et fait régner une terreur absolue sur le monde de la création musicale. Avec pour résultat que les générations suivantes ne pouvaient que suivre le mouvement et imiter, initiant ainsi un nouvel académisme – qu’il a donc fallu briser à son tour, ce qui se produit depuis quelques décennies.

On peut donc dire que le monde de la création musicale est au début d’une Renaissance, lente à se mettre en place, mais dont les prémices se font clairement sentir.

Le monde des interprètes, en revanche – et ici je parle en tant que pianiste et chef d’orchestre, donc en tant qu’interprète – n’a pas encore fait sa mue. Ressassant depuis près d’un siècle le même répertoire, faute de renouvellement, les interprètes sont condamnés soit à continuer le brassage d’un répertoire vieillissant, soit à le rafraichir, rajeunir à coup d’artifices dont on me pardonnera de dire que, comme tous les artifices, ils font long feu…

Concerts d’adaptations « pop » de tel grand classique, concerts dans des lieux farfelus et impropre à la musique, mais qui font un « buzz » très éphémère, tenues vestimentaires extravagantes, provocations en tous genres et j’en passe, on essaye toutes les sauces les plus épicées pour resservir la même viande dont le goût n’est que trop connu. C’est que cette musique de l’école de Darmstadt, qui a régné en seule maitresse sur le monde de la musique de notre époque, s’est montrée incapable de fournir le répertoire en œuvres capables d’attirer à elles non seulement le grand public, mais aussi les grands interprètes qui ont préféré se contenter du répertoire « qui marche ».

La voie du Salut est donc celle de la création d’œuvres nouvelles, écrites dans un langage accessible, des œuvres qu’on a plaisir à jouer et à écouter, comme il en a toujours été de la musique. Rappelons le mot de Debussy – si souvent utilisé comme modèle par Boulez, par exemple : « la musique doit humblement chercher à faire plaisir ».

Le monde se réconcilie doucement avec la notion -obscène après-guerrede plaisir. De plus en plus de compositeurs osent le retour à la tonalité, à la mélodie, à l’harmonie.

A titre personnel, j’ai choisi de suivre l’exemple des grand maîtres du passé : presque tous nourrissaient leur langage avec la musique populaire. Les allemands ont surtout utilisé la musique des « Ländler », les italiens se sont tournés vers les chants et danses de Sicile et de Naples, les français, très souvent, ont succombé à la fascination de l’Orient ou de l’Espagne. J’ai pour ma part trouvé ma source « populaire » dans la musique de groupes rock et pop des années 70 – il faut toujours un minimum de recul par rapport à une musique nouvelle pour qu’elle soit assimilée dans l’inconscient collectif, et donc utilisable comme référence par un compositeur « classique ».

Et pour l’opéra, celui-ci ayant toujours une propension délétère au « conceptuel » - à l’exception notable de très forts signaux qui nous parviennent du monde anglo-saxon, je me tourne de plus en plus vers la comédie musicale, un genre où tout est permis, pourvu que « le public soit content ».

Car au fond, que faisaient Verdi, Gounod, Puccini, Bizet, si ce n’est composer avec à l’esprit cette règle simple : écrire des airs, des ensembles qui plaisent au public. Il n’était pas question à l’époque d’être un créateur subventionné, qui peut faire des installations musicales coûteuses et éphémères, et qui est payé pour cela. A l’époque, je dirais à l’âge d’or de la musique, il fallait payer « cash » et produire des œuvres pérennes. Donc, qui plaisent au public puisque, in fine, c’est toujours le public qui décide de ce qui restera et de ce qui disparaîtra. Qu’on se souvienne d’une lettre de Mozart à son père « Tu sais, cet effet que j’ai mis dans le dernier mouvement de ma dernière symphonie? Et bien je savais que cela allait plaire au public, c’est pourquoi je l’ai répété plusieurs fois. Tu aurais vu leur tête ! leur réaction ! Succès complet ». Alors, si c’est bon pour Mozart, c’est bon pour moi.

PAR FRÉDÉRIC CHASLIN

Une duoptimale expérience voyage

Arrivée, escale ou départ en toute fluidité.

Des procédures d'immigration et de dédouanement simplifiées.

Gestion des bagages. Transfert de luxe depuis et vers l’avion.

Pour toute réservation ou demande de renseignements, veuillez nous contacter sur reservations@jetprime.mu ou +230 603 6652.

Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport, Plaine Magnien, Mauritius

Des salons sophistiqués avec les meilleurs produits et un service impeccable.

Julie Cherrier-Hoffmann & Frédéric Chaslin • Aude Extrémo •  Nicolas Dautricourt •

Julien Dran • Etsuko Hirosé • Ana Carla Maza • Dana Ciocarlie & Aurélien Pascal • L’Orchestre National de Metz Grand Est

du 21 juin 22 sept.

6 concerts exceptionnels DANS LES CÔTES DE MEUSE-WOËVRE (55) 90 musiciens

près de au 2024 avec Lucienne Renaudin Vary & Félicien Brut •

ADAMAH INTERIORS

COLLECTION D’ŒUVRES D’ART.

AMÉLIOREZ L’EXPÉRIENCE DE VOS CLIENTS : UNE COLLECTION D’ŒUVRES D’ART POUR LES DÉCORATIONS

D’INTERIEURS

Sur le marché concurrentiel de l’hôtellerie, les hôtels sont constamment à la recherche de moyens de se différencier et d’offrir une expérience unique à leurs clients.

À PROPOS DE L’UN DE NOS ARTISTES

Nelson Fabiano intègre dans sa démarche artistique des photographies de grandes villes qu’il a prises au fil du temps. Il les modifie en y ajoutant de la peinture, du relief, des collages et d’autres techniques, enrichissant ainsi ses compositions urbaines. Ses couleurs

L’un des moyens d’y parvenir est d’intégrer des collections d’œuvres d’art dans les chambres d’hôtel.

POURQUOI ?

Améliorer l’image de marque et créer une identité unique pour votre hôtel.

Augmenter la satisfaction des clients et créer un séjour plus mémorable.

Attirer des clients amateurs d’art et générer un bouche-à-oreille positif.

Possibilités de revenus grâce à la vente d’œuvres d’art.

préférées sont le gris, le blanc et le rouge, avec une esthétique urbaine qui rappelle souvent New York. Il réalise également des portraits de célébrités des années 2000, souvent dans un style proche du Pop Art, ce qui donne de la profondeur et de la substance à son travail.

CRÉEZ DES AMBIANCES UNIQUES

AVEC ADAMAH FINE ARTS

Chez Adamah Fine Arts, nous croyons en la puissance de l’art pour transformer et enrichir vos environnements. Nos galeries proposent une sélection exceptionnelle d’œuvres d’art contemporain qui sauront captiver et inspirer.

Découvrez les talents uniques de nos 10 artistes sélectionnés pour créer des atmosphères diverses et enchanteresses.

Que vous recherchiez une ambiance apaisante pour votre maison, une touche d’élégance pour votre bureau, ou une explosion de créativité pour un espace public, nos artistes sauront répondre à vos attentes.

Un air de vacances au quotidien ?

Avec Celimar, cela devient votre luxe, jour après jour.

Villas | Appartements | Penthouses

Savourez la vie à Celimar, à partir de MUR 22,500,000

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.