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galère, effectivement. même si c’est l’occasion de se mettre seul au bike & run ;-) Mouais… En groupe, on t’aurait peut-être déjà dit que tes pneus n’étaient pas assez gonflés… a vélo, ce n’est pas simple de savoir si on roule à la bonne allure. Quel repère pouvezvous donner ? C’est compliqué. Cela dépend beaucoup du circuit, du vent, du revêtement… Le cardio est une bonne référence personnelle mais il faut aussi se façonner ses propres repères. En période hivernale, une séance de vélo d’appartement a-t-elle un sens ? C’est intéressant car on peut y faire plein de choses, notamment du fractionné (10 fois 1’1’ par exemple). On peut y travailler sa technique de pédalage, car on est dans le confort. Maintenant, je vois deux bémols. Déjà, cela ne nous ap-
prend pas à faire du vélo. Et puis, faire 1h de home-trainer, c’est long. C’est comme si on dit à un coureur à pied de faire son footing d’1h30 sur la piste en tartan. Il va le faire une fois. Pas forcément deux. (Note perso : face à la télé, le temps semble moins long sur son home-trainer…) pour l’intermittent à vélo, quel repère d’effort donnezvous ? On peut tout faire comme en athlé : de la vitesse de 30”, de la VMA sur quelques minutes comme du seuil sur 15’. Je propose de faire du long : 3 x 10’, 2 x 15’… pour s’habituer à trouver une allure de confort plutôt élevée, qui serait celle de la compétition. Autant faire la VMA à pied. En natation, quelles sont les clefs de la progression ? La première : bénéficier d’un encadrement qualifié est prépondérant. Le néophyte peut
nager des heures seul sans effet si la technique est mauvaise. Par contre, si un encadrant au bord du bassin lui donne quelques conseils techniques de temps en temps, il va progresser à la vitesse grand V. celui qui n’a pas franchi le cap de s’inscrire en club a-t-il du coup intérêt à prendre des cours de natation ? Il existe des cours de perfectionnement. Dans certaines piscines, c’est peut-être bien fait. Je conseille plutôt le Pass’Club de la FFTri : un mois d’assurance pour essayer le triathlon dans un club. Un mois pendant lequel, on peut bénéficier des conseils des éducateurs du club. pour ceux qui ont déjà pris leur licence, quelles sont les erreurs habituelles que vous constatez ? Ne pas s’entraîner en eaux vives alors que les triathlons s’y font pour la plupart. La Ligue pro-
pose un entraînement ouvert à tous chaque semaine. Cela permet de s’entraîner dans des circonstances réelles de triathlon car il faut apprendre à nager en groupe et sans les repères visuels habituels (ligne d’eau, fond de la piscine…). la transition doit aussi être travaillée, n’est-ce pas ? Oh que oui ! Il faut la travailler sur deux plans : technique, pour passer le moins de temps à sauter sur son vélo, se chausser dessus, enfiler rapidement sa combinaison, mettre son casque… ; physiologique, en effectuant des entraînements spécifiques où sont alternés vélo et course à pied, d’où l’intérêt de s’inscrire à un bike & run. Voire même un enchaînement depuis la natation au bassin d’entraînement de Gravelines. entretien réaLiSé par frédéric auBert (photo ci-dessous : grégoire Legrand)