FOOD Magazine 147

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FOOD MAGAZINE

L’alimentaire à la loupe

L’ACTU DES ENTREPRISES • INGRÉDIENTS • ÉQUIPEMENTS • QHSE • MARCHÉS

DOSSIER

PATRIMOINE BLEU

Bonne dynamique mais des défis persistent…

L’INTERVIEW

Dr Mohamed Bouayad, Commissaire général de la 6ème édition du salon Halieutis, Président de la Fédération des Industries de poisson et Vice-Président de la Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche (FENIP) « Le salon Halieutis est « the place to be » »

Revue de la filière agroalimentaire
N°147 • Février - Mars 2023 • Prix : 35 DH www.foodmagazine.ma

CONTRE VENTS ET MARÉES

Après une crise sanitaire inédite, un conflit russo-ukrainien imprévisible et une spirale inflationniste conséquente, le secteur de la pêche au Maroc démontre une résilience contre vents et marées, à travers une croissance positive à la hauteur des espoirs suscités.

En 2022, la production halieutique a totalisé 1,56 MT, soit +10% par rapport à 2021. Quid des échanges internationaux du secteur? Le Maroc est parvenu à se démarquer en augmentant ses exportations. Le volume réalisé en 2022 a atteint 883 KT pour une valeur de 28 MMDH, soit une hausse à deux chiffres, aussi bien en volume (+13%) qu’en valeur (+16%), par rapport à 2021. Tout ceci découle des efforts et de la mobilisation des parties prenantes publiques et privées pour conserver, développer, moderniser et valoriser les richesses halieutiques, créant en conséquence un additionnel de valeur ajoutée pour le secteur. Malgré les efforts déployés, le secteur souffre d’insuffisances telles que l’informel, le faible taux de valorisation des produits de la mer, et l’absence d’un contrat-programme spécifique à l’instar des autres secteurs.

Dans cette édition, notre dossier est consacré à ce secteur de la pêche et des produits de la mer, domaine Ô combien important dans l’économie marocaine. On y dévoile l’état des lieux en donnant la parole aux acteurs clés du secteur, notamment la Secrétaire Générale du Département arocain de la Pêche Maritime (DPM), le Président de la Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche (FENIP) et le Président de la Fédération de la Pêche Maritime (FPM). Ce dossier évoque également le rôle des équipements de transformation dans l’amélioration de l'efficacité et de la durabilité de l'industrie des produits de la mer. Sans oublier l'apport dans le domaine de la recherche développement et de l’innovation du centre de valorisation

et de technologies des produits de la mer (CSVTPM) de l’Institut National de Recherche Halieutique.

Nous profitons de cette dynamique et de la reprise des différents salons et évènements professionnels, pour donner la parole au Dr Mohamed Bouayad, commissaire général de la 6ème édition d’Halieutis, 13 ans après le lancement de ce salon, pour nous en dire plus sur les particularités de cette édition qui accueille plus de 300 exposants !

Quant à l’entreprise du mois, elle met à l’honneur Agro-Food Industrie qui, malgré la crise, maintient les efforts sur l’innovation et la diversification de ses produits.

Autant de sujets mis en avant dans cette édition, en plus de vos rubriques habituelles, avec des sujets d’actualité riches et diversifiés.

Ce numéro sera disponible sur les événements phares de ce début d’année, notamment Halieutis et Gulfood qui se tiendront respectivement à Agadir du 1er au 5 février et à Dubai du 20 au 24 février.

Au creux de la vague et en dépit des perspectives incertaines, agissons, innovons et surtout restons unis et soyons positifs !

Excellente lecture

Directeur Général Directeur de publication

Adel AMOR a.amor@foodmagazine.ma

Rédactrice en chef Nargys ES-SETTE n.essette@foodmagazine.ma

Journalistes

Mohamed Sami ABBASSI ms.abbassi@foodmagazine.ma

Ont collaboré à ce numéro Dr Mariem Kharroubi, Directrice de Recherche et Team Leader du Centre de valorisation et de technologie des produits de la Mer

Assistante de direction Siham AIT SI BELLA assistante@foodmagazine.ma

Comptabilité Abdelaziz TOUHAM

Conception graphique Othman EL MAHFOUDI o.elmahfoudi@foodmagazine.ma

Publicité

Mostafa BENCHARFA m.bencharfa@foodmagazine.ma

Imprimerie Rotaco - Casablanca

Distribution Maroc Sapress

FOOD MAGAZINE

Une publication de

Dossier de presse 15/08

Dépôt légal 0046/2008

ISSN : 2028-0335

Siège social : 113, Rue ahmed el majjati, res les alpes 1er etg n° 8, Casablanca

Correspondance : Boîte Postale N° 2636 (EEP Ain Sebaa),

Rédactrice en chef

FOOD MAGAZINE Revue de la filière agroalimentaire L’alimentaire à la loupe
Casablanca Tél. : +212 679 82 97 95 Tél. : +212 679 82 97 99 contact@foodmagazine.ma www.foodmagazine.ma Silvestri Media L'info et + … EDITORIAL Photo couverture © dulsitaAdobeStock
Nargys ES-SETTE
INTERVIEW DOSSIER ACTUS Dr Mohamed Bouayad, Commissaire général de la 6ème édition du salon Halieutis, Président de la Fédération des Industries de poisson et Vice-Président de la Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche (FENIP) Patrimoine bleu Bonne dynamique mais des défis persistent… 3ème édition des Agro IT Days Pour une agriculture résiliente, compétitive et innovante 18 28 6 SOMMAIRE Retrouvez FOOD Magazine en ligne pour suivre toute l’actualité en direct ! FOODMagazine.officiel company/food-magazine-by-silvestri-media FoodMagazineMa www.foodmagazine.ma FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 4
ENTREPRISE DU MOIS MARCHES Agro-Food Industrie Unique producteur d’aliments infantiles halal en Afrique La nutrition à portée de main L’émergence des compléments alimentaires 3 EDITORIAL 8 ACTUALITÉS 8 Entreprises 12 Environnement des affaires 15 Agriculture & Pêche 20 International 26 VEILLE RÉGLEMENTAIRE 27 TABLEAU DE BORD 42 INGRÉDIENTS 42 Actus 44 ÉQUIPEMENTS 44 Actus 46 QHSE 46 Actus 48 MARCHÉS 48 Actus 50 Lancements Maroc 52 Lancements Monde 56 SALONS 56 Agenda et Actus 57 SIVAL 58 FOOD MONDAIN 25 BULLETIN D’ABONNEMENT 22 54 5 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023

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Quel est le poids du secteur de la pêche et des produits de la mer dans l’économie nationale ?

Dr Mohamed Bouayad

Comme vous le savez, le secteur de la pêche joue un rôle socio-économique important dans la vie des marocains. Sa contribution au PIB est de l'ordre de 2,3%. Le secteur fournit plus de 170 000 postes d’emplois directs et 500 000 emplois indirects. Sachez que le Maroc est le 1 er producteur de poissons en Afrique et occupe le 25 ème rang à l'échelle mondiale. Notre pays est aussi le premier producteur et exportateur mondial de sardine (sardina pilchardus) et de l’anchois de l’espèce Engraulis encrasicolus.

Les captures avoisinent un million cinq cent mille tonnes par an dont 85 % sont représentés par des espèces pélagiques (sardine, maquereau, anchois,

Après une période de 4 années d’absence due à la crise Covid, Agadir s’apprête à accueillir la 6ème édition du salon Halieutis. Son Commissaire général, Dr Mohamed Bouayad nous fait part du poids du secteur de la pêche et de la stratégie Halieutis, et nous offre un regard sur le salon en revenant sur les particularités de cette 6ème édition.

DR MOHAMED BOUAYAD

Commissaire général de la 6ème édition du salon Halieutis, Président de la Fédération des Industries de poisson et Vice-Président de la Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche (FENIP).

Saurel thonidés …). Les exportations représentent environ 80% des captures avec un chiffre d’affaires d’environ 24 milliards de dirhams. L’industrie de transformation des produits de la mer traite environ 600 000 tonnes.

À quels besoins vient répondre le salon Halieutis et quelle est la particularité de cette 6ème édition ? Quels sont ses partenaires ?

Après une interruption d’environ quatre ans, due à la pandémie du COVID 19, le salon Halieutis dans sa sixième édition accueillera les professionnels de la pêche et de l’aquaculture entre le 1er et le 5 février 2023. Il sera inauguré officiellement le 1er février 2023 et ouvrira ses portes au grand public du 3 au 5 février.

Il représente une nouvelle opportunité de partage, de coopération et de transfert de technologies. C’est aussi un espace qui permet de réaliser un maximum de rencontres entre professionnels en un minimum de temps. Les visiteurs comme les exposants peuvent prendre connaissance de l’évolution de l’économie de la pêche, notamment des marchés et des nouvelles habitudes de consommation. Savoir ce qui se vend le mieux, qui fait quoi, où, comment et à quels prix est fondamental pour relever les nouveaux défis liés aussi aux enjeux de la préservation et dela durabilité des ressources halieutiques.

La 6ième édition du salon Halieutis sera caractérisée, plus que par le passé, par l’expression d’une demande pressante et importante en investissement dans la filière pêche et aquaculture. Cette demande concerne aussi bien les armements que l’industrie de transformation et de valorisation des produits de la mer car les flottes de pêche, vieil-

lissantes, deviennent majoritairement obsolètes et affichent une rentabilité décroissante. La raréfaction des ressources halieutiques pousse la réflexion vers la construction d’engins de pêche plus sélectifs et adaptés au concept de la durabilité des ressources halieutiques. De ce fait, la construction de bateaux de pêche du « futur » est devenue un besoin réel car il a dépassé le stade de simple réflexion. Ces bateaux du « futur » ont beaucoup d’atouts, entre autres, la réduction des coûts de production et de la consommation de gazole, et moins de rejets, grâce à une meilleure sélectivité des engins. L’industrie de transformation des produits de la mer connait, elle aussi, la même tendance d’adaptation au concept de durabilité. Il s’agit d’un mouvement quasi mondial touchant l’investissement dans le secteur halieutique et dont les salons se font l’écho. De nouveaux challenges sont donc à relever. Et le Maroc n’échappe pas à cette dynamique, car la stratégie Halieutis permet au secteur de la pêche d’acquérir une maturité suffisante pour entamer des réformes profondes et audacieuses de la filière. Ce qui se traduira par l’expression d’une grande demande en matière d’équipements,de chantiers navals de construction et de réparation de bateaux. Le salon Halieutis est donc « the place to be ».

Cette approche fédératrice sera traitée par d’éminents spécialistes, chercheurs, enseignants et hommes d’expérience dans le cadre du cycle de conférences qui sera organisé pendant le salon. Le thème choisi pour cette 6ème édition s’intitule : Pêche et aquaculture durables : leviers pour une économie bleue inclusive et performante.

En matière d’organisation et de logistique, le Salon Halieutis se déroulera sur un espace couvert d’une superficie de 20 000 m2 dont 16 000 m2 dédiés à l’exposition. Cet espace est composé de sept pôles : flotte & engins, valorisation & process, institutionnels, international, animation, innovation et développement durable.

L’INTERVIEW FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 6
La construction de bateaux de pêche du « futur » est devenue un besoin réel
Le salon Halieutis est « the place to be »

Il serait question de réserver un pavillon entier dédié au développement durable. Qu’entend-on par développement durable dans les produits de la mer ?

En effet, la 6ème édition sera enrichie par un espace réservé exclusivement au développement durable. Ce concept très courant et à la mode contient trois composantes indissociables :

- Le développement humain : Il s’agit d’assurer le bien-être des acteurs opérant dans le secteur de la pêche et la durabilité de l’activité humaine. Il est extrêmement important de veiller sur la sécurité des employés, leur confort, leur santé et la pérennité de leurs emplois.

- La préservation et la valorisation des ressources : Cela exige une gestion optimale du secteur, le respect de la réglementation des pêches et la préservation des ressources. On entend par ressources, l’eau, l’énergie et le poisson, entre autres.

- La rentabilité de l’activité de pêche

Quels sont les moyens préconisés pour promouvoir la pêche durable ?

L’aspect dominant dans le concept de durabilité est indéniablement la préservation des ressources halieutiques.Dans ce domaine, le Maroc a réalisé de très grandes avancées car 95% des espèces de poisson commercialisées sont gérés par un plan d’aménagement qui permet d’éviter la surexploitation des ressources et d’assurer aux pêcheurs une activité rentable, bien rémunérée et durable.

C’est ainsi que l’effort de pêche a été rationnalisé par des quotas , par l’identification des zones protégées et par des arrêts biologiques scientifiquement pilotés. Un contrôle régulier est exercé sur les engins de pêche et le respect de la règlementation. Le Département des Pêches Maritimes a mis en place des mesures de contrôle de l’activité de pêche par satel-

lite et il mène également une lutte contre la pêche illicite non réglementaire et non déclarée. Cet ensemble de mesures permet aux ressources halieutiques de se renouveler dans de bonnes conditions. Ce qui garantit bien évidemment la pérennité de l’activité de pêche.

Par ailleurs, quelle est votre évaluation du secteur halieutique au Maroc, 13 années après le lancement du plan Halieutis ? Quels sont les résultats obtenus à ce jour ? La stratégie Halieutis a permis d’organiser le secteur de la pêche par un encadrement adapté en termes de réglementation et d’investissement, ce qui a permis de parachever les infrastructures nécessaires à l’organisation de la commercialisation. C’est ainsi que les halles aux poissons de nouvelles générations,des marchés de gros et des points de débarquement aménagés ont été construits.Les plans d’aménagement des pêcheries ont été élaborés sur des bases scientifiques édictées par l’INRH (Institut National de Recherches Halieutiques ). Le secteur de l’aquaculture a connu également un développement considérable pendant les 13 dernières années grâce à la création de l’ANDA (Agence Nationale de Développement de l’Aquaculture). Cette stratégie a permis également de développer la formation maritime qui fournit au secteur de la pêche des compétences humaines diversifiées.On peut dire et affirmer que la Stratégie Halieutis a permis au secteur d’atteindre un degré de maturité suffisant pour entamer de très grandes réformes, hardies et ambitieuses telles que la refonte de la flotte de pêche tous segments confondus (pêche côtière, hauturière et artisanale). L’idée du bateau et de l’usine du futur commence à émerger. En termes

Parcours

de résultats comptables, on peut constater l’évolution positive des captures d’année en année. Les captures ont augmenté continuellement pour atteindre aujourd’hui le niveau escompté par la stratégie Halieutis.

Enfin, dans l’environnement très fluctuant que nous vivons à cause de la guerre en Ukraine et de l’inflation des prix des intrants, quels sont les principaux défis auxquels doivent faire face les professionnels du secteur ?

Les défis sont les mêmes un peu partout dans le monde. Les prix des intrants ont augmenté considérablement notamment ceux du carburant et du tournesol. Dans l’immédiat les professionnels du secteur de la pêche optimisent au maximum l’utilisation du carburant. Pour l’avenir, nous devrions penser à remplacer progressivement l’énergie fossile par de l’énergie renouvelable d’où l’idée du bateau et de l’usine du futur qui, dans leur conception, accordent beaucoup d’importance aux économies d’énergie. Un moteur hybride pour les bateaux et le toit solaire pour les unités de transformation sont des ambitions qui ont dépassé le stade de rêve car certains chercheurs marocains travaillent dessus. Par ailleurs, des cultures de tournesol doivent remplacer des cultures traditionnelles, très grandes consommatrices d’eau. Ce qui donnerait au Maroc une certaine souveraineté en termes d’approvisionnement en huile de tournesol. Le secteur de la pêche toutes filières confondues, adopte d’ores et déjà une attitude de résilience par rapport aux effets du changement climatique et aux événements imprévus tels que les guerres ou les catastrophes naturelles. À ce sujet, la réflexion est engagée à tous les niveaux.

Titulaire d'un doctorat en médecine vétérinaire à Toulouse en 1973 et d’une maîtrise en droit du développement à l’université Paul Sabatierde Toulouse en 1972, Dr Mohamed Bouayad a fait un court passage à l'IAV Rabat en tant que professeur de biochimie, pharmacie et toxicologie.

En 1973, il rejoint l'Institut National de Recherches Halieutiques et occupe le poste de chercheur. Il a été également président du pôle de compétitivité pour la pêche et les industries de transformation des produits de la mer. Depuis février 1980, il travaille en tant qu’opérateur dans le secteur des industries des produits de la mer. Dr Bouayad est par ailleurs président de la Fédération des Industries des produits de la mer, vice-président de la Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche (FENIP).

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Dr Mohamed Bouayad

ACTUALITÉS Entreprises

Fromageries Bel & TIBU Africa

Inauguration d’une école de la 2ème chance à Derb Sultan

Les Fromageries Bel Maroc ont organisé une journée de sensibilisation le 12 janvier 2022 à l’occasion de l’inauguration à Derb Sultan, d’une école de la 2ème chance dans le cadre du partenariat avec TIBU Africa. Pour rappel, ce partenariat est axé sur l’insertion professionnelle par le sport des jeunes en situation de NEET (les jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation). Articulée autour de la thématique de la pratique sportive saine, cette journée a vu l’organisation de plusieurs ateliers sportifs et éducatifs plébiscités par les jeunes bénéficiaires, accompagnés de leurs familles, et a été marquée par le témoignage de jeunes bénéficiaires du programme Ouled Azzouz.

À cette occasion, Aida Djerrari, directrice marketing chez Fromageries Bel Maroc a déclaré : « cette initiative menée en partenariat avec TIBU Africa, traduit la politique de responsabilité sociétale de notre entreprise. Une politique où l’épanouissement et la bonne nutrition des enfants et des jeunes sont la priorité. Les ateliers sportifs et éducatifs nous ont permis de sensibiliser les jeunes sur la pratique sportive saine et la nécessité d’être en bonne santé pour pouvoir s’accomplir et intégrer la vie active. Nous allons poursuivre, aux côtés de Derb Sultan, nos initiatives en faveur de l’inclusion sociale et économique des jeunes marocains, tout en développant des actions sociétales en ligne avec le Programme National de Nutrition Maroc »

En plus de cette école de Derb Sultan, Fromageries Bel Maroc a accompagné TibuAfrica pour l’inauguration de l’école de la 2ème chance par le sport à Nouaceur, démontrant ainsi l’engagement de Bel Maroc en faveur de l’inclusion économique et sociale des jeunes marocains.

Responsabilité Sociale

Lions de l’Atlas

Coca-Cola expose le ballon authentique de la demi-finale

Continuant à surfer sur l’exploit de l’équipe nationale marocaine de football lors de la dernière coupe du monde FIFA Qatar 2022, Coca-Cola déploie des stands dans différentes villes du Royaume et en profite pour exposer les authentiques ballons avec lesquels les camarades de Saiss ont affronté la Croatie lors du premier match de phase de poule et la France en demi-finale. Dans ce cadre, deux stands ont été mis en place à Casablanca du 29 au 30 décembre 2022 et à Marrakech du 31 décembre 2022 au 1er janvier 2023 et ont permis à des supporters marocains de prendre des photos avec les ballons en question. À noter qu’un 3ème stand à Agadir a été programmé du 3 au 4 janvier 2023, puis un 4ème à Tanger du 6 au 7 janvier 2023.

À cette occasion, Islam Ouchaou, Directrice de la marque Coca- Cola au Maroc, a déclaré : « ces stands ainsi que le ballon de la demi-finale sont une manière d’apporter au Maroc un peu de l’histoire écrite au Qatar, et de la partager avec le plus grand nombre. C’est aussi une manière de remercier et de féliciter notre équipe nationale qui a marqué l’histoire en devenant la première équipe Arabe et Africaine à être arrivée en demi-finale d’une Coupe du Monde tout en faisant rayonner les valeurs du Maroc à l’échelle internationale. Pour Coca-Cola, il était important de fêter un tel exploit avec les supporters des Lions de l’Atlas à travers tout le Maroc. »

Les Eaux Minérales d’Oulmès remporte le prix « CSR initiative of the Year »

Lors des prestigieux Peace and Sport Awards 2022, Les Eaux Minérales d’Oulmès a reçu le prix de la Meilleure Initiative de Responsabilité Sociale d'Entreprise (CSR Initiative of The Year). Cette distinction a mis à l’honneur les réalisations menées en faveur de l’éducation et l’émancipation des jeunes filles à travers le sport (Empowering girls through Football) entrepris par Les Eaux Minérales d’Oulmès, en collaboration avec l’ONG TibuAfrica.

En effet, Les Eaux minérales d’Oulmès et l’ONG TibuAfrica ont mis en place en 2020 ce programme afin de contribuer à la réalisation de l’objectif n°5 de développement durable (ODD) qui consiste à agir pour la promotion de l’égalité entre les sexes.

Pour rappel, ce projet vise à offrir aux jeunes filles de 8 à 14 ans une oppor-

tunité d'accès à l'activité physique et sportive dans des infrastructures sécurisées et modernes, sous la supervision de coachs et d'enseignants qualifiés.

À cette occasion, Naoufel Jellal, Directeur Général Délégué des Eaux Minérales d’Oulmès, déclare : « nous sommes honorés de recevoir le prix de CSR Initiative of The Year, qui soutient nos efforts en tant qu’entreprise marocaine citoyenne. Nous avons choisi à travers notre marque Sidi Ali de contribuer à l’éducation des jeunes filles par le sport. En trois ans, nous avons multiplié par dix le nombre de bénéficiaires et avons obtenu des résultats significatifs puisque la majorité d’entre elles a augmenté leur résultat académique et leur estime de soi. Nous sommes fiers de cette empreinte positive et nourrissons l’ambition que ce modèle contribue massivement à l’essor d’une société marocaine

davantage inclusive et égalitaire. »

Notons que le projet en question, a impulsé l’ouverture de 8 centres sportifs dans 4 régions du Maroc, permettant à près de 1 300 jeunes filles, et plus de 8 000 bénéficiaires indirects d’accéder à de nouvelles opportunités, en termes d’accompagnement sur les plans sportifs, pédagogique, du développement humain et de l’employabilité.

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Mondelez Maroc

Deux nouvelles innovations mise sur le marché

Mondelez Maroc, acteur de la biscuiterie au Maroc et filiale de Mondelez International, vient d’annoncer la mise sur le marché de deux nouvelles innovations relatives à sa marque de biscuit « Tango ». En effet, suite à la croissance significative qu’a connue le marché de la biscuiterie au Maroc lors des deux dernières années, Mondelez Maroc a lancé un projet de recherche et développement pour booster davantage la catégorie des biscuits sandwichés, qui représente par ailleurs, un moteur de croissance du marché de la biscuiterie en général. Suite à ce projet de recherche, deux innovations portant le nom de « Tango Go Cocoa » et « Tango Go Enrobé » ont vu le jour. Ces deux nouveautés sont présentées sous format individuel ainsi que dans des packs, avec un emballage illustrant la promesse qu’offre Tango Go, à savoir : Soutenir le niveau d’énergie.

Vitachoco

Le nouveau chocolat en poudre d’Agro-Food Industrie

Agro-Food Industrie poursuit sa diversification en développant une nouvelle gamme de chocolat en poudre, sous la marque Vitachoco.

Vitachoco est produit dans l’une des deux usines de Marrakech et s’invite dans le rayon « petit-déjeuner », avec le lancement de sa première référence en 100 g, d’une couleur appétissante et légèrement noisette. La société étoffe sa gamme avec l’industrialisation de 3 nouveaux formats, très prochainement disponibles, en 250 g, 500 g et 1 kg.

L’AM3D

Un nouvel organigramme pour le mandat 2022-2025

Après avoir organisé son assemblée générale en septembre 2022, l’Association marocaine des professionnels de la dératisation, désinsectisation, déreptilisation et désinfection (AM3D) vient de présenter son nouveau bureau dirigeant pour le mandat 2022-2025.

Présidé par Abdelkarim El Ghorfi, ce nouveau bureau se caractérise par l’ajout de deux nouveaux membres statutaires qui auront pour mission de mettre à disposition leurs expériences et savoir-faire afin de défendre les intérêts des professionnels du secteur 3D et de trouver des solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés.

À noter que l’AM3D a déjà défini une feuille de route pour les années à venir comprenant plusieurs projets avec un seul et même objectif, valoriser la profession 3D et protéger le citoyen.

Le groupe Kenz

Inauguration d’une nouvelle unité de production Kenzpat

Le Groupe Kenz, acteur de référence de l’industrie minotière au Maroc, vient d’inaugurer sa nouvelle unité de production de couscous et de pâtes alimentaires nommée « Kenzpat ».

Installé sur la région de Skhirate, Kenzpat dispose d’une capacité de production annuelle de 15 000 tonnes de couscous et de 23 000 tonnes de pâtes alimentaires, et est à l’origine de la création de plus de 140 emplois directs, et plus de 80 indirects. Suite à une convention d’investissement signée avec le gouvernement marocain, cette unité de production, dont les travaux de construction ont été lancés en 2019, a nécessité un investissement de plus de 200 millions de DHS. Elle vient ainsi renforcer l’offre nationale en production de semoules et de pâtes alimentaires.

« L’usine est dotée de technologies de pointe et d'équipements industriels installés par des équipes 100 % marocaines pendant la crise sanitaire COVID-19 », nous a-t-on affirmé.

Grande distribution

Marjane élu service client de l’année Maroc 2023 !

Lors de la 6ème édition de l’Élection du service client de l’année au Maroc, événement organisé chaque année par l’entreprise BSCM (Baromètre Service Client Maroc) et réalisé par Approche Client, Inspire Research et des tests clients mystères, Marjane, leader national de la grande distribution moderne, a été élu service client de l’année Maroc 2023 dans la catégorie « Grande distribution ». Suite à cette distinction, Mhamed Chlyeh, directeur général délégué de l'enseigne Marjane, s’est exprimé : « je suis très honoré et ravi de l’obtention de ce label qui récompense les efforts fournis au quotidien par les 7 000 collaborateurs de Marjane pour offrir à nos clients la meilleure expérience de shopping que ce soit dans nos 41 hypermarchés ou via le canal digital. En effet, à Marjane nous mettons toujours le client au centre de nos préoccupations et cherchons, à travers notre service clients à valoriser leurs expériences quelques soient les points de contact afin de mieux les servir en toute confiance et de manière pérenne ». En rajoutant que «Comme nous sommes ancrés dans le quotidien des marocains, nous sommes très attendus sur la qualité de notre service. Nous nous devons d'offrir le meilleur à tous, autant à la vente qu'à l'après-vente ». Avant de conclure : « cette distinction nous incite à redoubler d’efforts pour œuvrer tous les jours à améliorer davantage les services rendus à notre clientèle. »

Rappelons que Marjane a mis en place depuis plusieurs années, des mesures et stratégies pour assurer à ses clients une expérience optimale, misant sur la proximité et l’écoute et ce, dès l’accès aux points de contacts de la marque, notamment via la création d’une direction service client en 2021.

ACTUALITÉS FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 10

OCP en Inde Signature d’un partenariat stratégique

Le Groupe OCP, leader mondial des solutions pour la nutrition des sols et des plantes annonce la signature d’un partenariat stratégique avec plusieurs fabricants d’engrais indiens. Le groupe a signé plusieurs mémorandums d’entente (MoU’s) avec les plus importants producteurs d’engrais du secteur public et privé indien, en présence du Dr Mansukh Mandaviya, Ministre indien de la santé, des produits chimiques et des engrais, de Shri Rajesh Vaishnaw, Ambassadeur de l’Inde au Maroc et de Mostafa Terrab, Président Directeur-Général du Groupe OCP.

L’objectif de ce partenariat est de mener des initiatives communes de recherche & développement et de promouvoir ensemble des solutions de fertilisation innovantes. Au total, l’OCP s’engage à fournir à l’Inde jusqu’à 1,7 million de tonnes métriques (MT) d’engrais phosphatés pour la saison agricole sur les douze prochains mois, et la livraison de 1 000 000 de tonnes de phosphate de di-ammonium (DAP) à destination des fermiers Indiens. De plus, ces accords prévoient jusqu’à 700 000 MT de Triple Super Phosphate (TSP), engrais à base de phosphate qui dispose de la plus haute teneur en phosphate, se trouvant dans les engrais granulaires sans azote et qui peut être adapté en fonction des besoins spécifiques des plantes et des sols. À cette occasion, Soufiyane El Kassi, Président Directeur Général d’OCP Nutricrops, filiale dédiée aux solutions de fertilisation des sols et des plantes a déclaré : « nous nous réjouissons de l’intérêt de l’Inde pour notre solution sur-mesure (TSP) qui contribue significativement à augmenter les rendements, à améliorer les revenus des fermiers et à accélérer la mise en place de pratiques agricoles durables »

T-Man Holding

Nouvelle usine de pâtes alimentaires et de couscous

T-Man Holding, acteur de référence au Maroc dans la distribution agroalimentaire annonce l’ouverture de sa nouvelle usine de pâtes alimentaires et de couscous destinées au marché marocain et international à travers sa nouvelle filiale CEFA Industries.

Construite en partenariat avec le fonds d’investissement Colombus, organisme de placement collectif en capital géré par la société de gestion Red Med Private Equity, cette usine commercialisera sa production dans un premier temps sous ses marques propres, établies sur le marché marocain depuis plus de 30 ans, tels qu’Amgalita et Monte Regale. L’unité industrielle est appelée dans un second temps, à élargir son portefeuille en produisant localement sous licence des marques internationales.

À cette occasion, Hamid Raji, président de Cefa Industries, déclare : « ce nouvel investissement confirme notre stratégie,

Attijariwafa bank

Top Employers 2023

Le Top Employers Institute a certifié Attijariwafa bank

«Top Employers 2023». Cette institution internationale certifiante dispose d’un programme à l’échelle mondiale permettant d’évaluer l’excellence des pratiques RH des entreprises. Ainsi, Attijariwafa bank rejoint un groupe prestigieux d’organisations présentes dans 123 pays dans le monde.

La certification Top Employers repose sur une analyse pointue de la progression des innovations de la politique RH, du développement des compétences et du bien-être au travail. L’étude se base sur un audit structuré autour de 6 domaines, 20 thématiques et plus de 400 pratiques RH.

Cette consécration conforte la stratégie du groupe et positionne ses pratiques RH aux meilleurs standards internationaux. En effet, sa politique RH considère le Capital Humain comme la première richesse du groupe. Cette stratégie d’Attijariwafa bank est corroborée par une forte culture d’entreprise et des valeurs partagées par l’ensemble des collaborateurs du groupe. Ces pratiques RH sont fondées principalement sur le développement de l’agilité, la conduite du changement avec une forte culture de l’innovation, le recrutement des talents, la digitalisation RH, le développement des compétences, le talent management, le management de la performance, la RSE, le management interculturel et la diversité. Cette certification internationale positionne Attijariwafa bank en tant que Groupe panafricain leader qui œuvre pour libérer les énergies de son Capital Humain afin d’en faire un réel levier de performance pérenne.

déjà entamée, d’intégration en amont de la chaine de valeur agroalimentaire et s’inscrit dans le cadre des grandes orientations de notre pays visant à atteindre la souveraineté alimentaire en substituant les importations par des productions nationales. D’autres opérations seront programmées dans ce sens afin de renforcer le Groupe dans ses métiers de base. Dans le cadre de cette opération, nous avons le plaisir d’accueillir le fonds d’investissement Colombus1 dans le tour de table de la nouvelle structure créée ad-hoc, et dédiée à notre intégration industrielle dans le secteur des pâtes. Nous partageons avec les dirigeants de Red Med Private Equity une vision commune autour d’une feuille de route ambitieuse pour renforcer notre positionnement parmi les leaders du secteur et répondre ainsi à la croissance de la demande sur ce marché. »

De son côté, Mohamed Nasset, Managing Partner de Red Med Private Equity,

déclare : « nous nous réjouissons d’avoir noué ce partenariat capitalistique avec TMAN Holding. Du fait de son expertise dans le secteur agro-alimentaire en tant que distributeur historique, sa maîtrise de la logistique sur le plan national et à l’international et sa vision industrielle, T-Man Holding constitue pour nous un partenaire de choix et un modèle-référent pour nos prochaines prises de participation aux côtés d’entreprises marocaines à fort potentiel de croissance. Notre vocation ainsi que le mandat qui nous est conféré par les actionnaires du Fonds Colombus1, sont de soutenir l’entreprise nationale dans son effort de développement et d’institutionnalisation, et de participer à l’émergence de champions nationaux et continentaux dans leurs secteurs, tout en maximisant la captation de la valeur ajoutée sur le territoire national. »

Entreprises 11 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023

Programme d'investissement vert de l'OCP

Une nouvelle stratégie à 130 milliards de dirhams

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a présidé le 3 décembre 2022 dernier au Palais Royal de Rabat, la cérémonie de présentation du nouveau programme d’investissement vert du groupe OCP (2023-2027).

Ce nouveau programme vise à augmenter la capacité de production d'engrais avec l’engagement d’atteindre la neutralité carbone d'ici 2040 en s’appuyant sur les ressources d’énergies renouvelables du pays.

Lors de cette cérémonie, Mostafa Terrab, PDG du groupe OCP a présenté devant Sa Majesté le Roi, les résultats du premier programme d’investissement du groupe portant sur la période 2012-2022, ainsi que les objectifs du nouveau programme 2023-2027. Pour rappel, le premier programme a mobilisé une enveloppe de 80 Md Dhs alors que ce nouveau programme nécessitera un investissement global de l’ordre de 130 milliards de dirhams. L’objectif est d’augmenter les capacités de production d’engrais, avec l’engagement d’atteindre la neutralité carbone avant 2040, en s’appuyant sur le potentiel unique des énergies renouvelables et sur les réalisations du royaume dans ce domaine.

Par ailleurs, l’OCP prévoit d’assurer la réalisation d’un taux d’intégration locale de 70% de l’investissement prévu et l’accompagnement de 600 entreprises industrielles marocaines ainsi que la création de 25 000 emplois directs et indirects. Enfin, Sa Majesté le Roi a présidé lors de cette cérémonie, la signature d’un protocole d’accord relatif à ce programme d’investissement, entre le gouvernement et le groupe OCP, représentés respectivement par les ministres de l’Intérieur, de l’économie et des finances, de l’équipement et de l’eau, de la transition énergétique et du développement durable, de l’investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques d’une part, et par le PDG de l’OCP d’autre part.

Région de Tétouan

Lancement d’un appel à manifestation d’intérêt

Un appel à manifestation d’intérêt pour la location de lots de terrain industriel a été lancé par la préfecture de M’Diq-Fnideq et la province de Tétouan.

Initié dans le cadre du programme intégré de développement économique de cette région, cet appel concerne la location de lots de terrains relevant du domaine privé de l’état au niveau de la zone industrielle Tétouan Park, sise à la Commune Souk Kdim, Province de Tétouan pour la réalisation d’unités industrielles de 2ème et 3ème catégorie avec des surfaces allant de 4 000 m² à 15 000 m² pour un total de 79 800 m². Pour les personnes souhaitant déposer leur candidature, il faut se rendre sur le site suivant : https://www.marchespublics.gov. ma/index.php?page=entreprise.EntrepriseDetailsConsultation&refConsultation=688017&orgAcronyme=g3h

Coaching summit

La 3ème édition du coaching en Afrique sera gratuite et 100% en ligne

Après avoir soutenu, par du coaching solidaire, des milliers de personnes à traverser la période du confinement et de l’après-confinement, à travers plus de 400 classes digitales gratuites avec la participation d’un large réseau d’experts en relation d’aide, et suite à deux éditions du « coaching summit », Sanaa Mikou, directrice du cabinet Insight Coaching, continue l’aventure au profit du développement du capital humain.

Cette année, le « coaching summit », est revenu pour sa 3ème édition sous le thème « se réinventer professionnellement », et s'est déroulé du 17 au 21 décembre 2022. L’événement était gratuit et 100% en ligne. Plusieurs participants et coachs professionnels se sont réuni en live pour initier un changement positif et durable durant 5 jours riches en keynotes et masterclasses pratiques et interactives. Cette édition était une façon de sauter à pieds joints par-dessus des pratiques professionnelles obsolètes et emprunter le chemin de la créativité pour plus d’agilité et de meilleures performances. « Le coaching summit 2022 est un espace d’introspection, de respiration, de croissance et de projection à la veille d'une nouvelle année. Puisse cette 3ème édition du sommet insuffler un nouvel élan, et connecter aux possibles, aux solutions et aux opportunités », a déclaré Sanaa Mikou,.

Innovation agroalimentaire et cosmétique

Une nouvelle plateforme technologique voit le jour à Marrakech

Afin de mettre en place une plateforme technologique qui servira de lieu de prototypage, de conception, de transformation, d'analyses et de conditionnement alimentaire & cosmétique, Cluster Menara, association d’entreprises agroalimentaires et cosmétiques de luxe, annonce la création du Centre africain d’innovation agroalimentaire et cosmétique « CAIAC ».

Mis en place en partenariat avec le Ministère du commerce et de l’industrie, l’Agence de coopération internationale allemande (GIZ Maroc) et l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, ce centre a pour mission de conseiller, de guider, d'assister les entreprises ainsi que les Start-ups et porteurs de projets dans les domaines de l'agroalimentaire, de la cosmétique et de la chaîne de valeurs des plantes aromatiques et médicinales. Pour y parvenir, le centre offre un accompagnement global par une équipe de consultants partenaires, de professeurs chercheurs ainsi que d'experts nationaux et internationaux.

ACTUALITÉS FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 12

ASMEX 40 ans au service des exportateurs

L’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) a tenu son assemblée générale ordinaire (AGO) le 6 décembre à Casablanca. Les participants ont pu constater que malgré un contexte particulièrement difficile, les organes de l’association ont pu maintenir leurs plans d’action respectifs et la représentativité de l’association a été renforcée avec le recrutement de plusieurs dizaines de nouveaux membres. L’AGO de cette année marque le 40ème anniversaire de l’ASMEX. « Depuis sa création en 1982, l’ASMEX n’a cessé de défendre les intérêts des exportateurs et développer les exportations marocaines. Le commerce extérieur marocain a connu de grandes évolutions mais souffre toujours de plusieurs insuffisances que nous essayons de corriger à notre niveau à travers une écoute active des besoins de nos membres et une mobilisation inconditionnelle pour améliorer leur compétitivité sous la conduite

FNAC

éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI », a souligné Hassan Sentissi El Idrissi, président de l’ASMEX.

Afin de soutenir les exportateurs nationaux, l’ASMEX a mis en place plusieurs nouveaux services et outils de formation, d’information et de promotion. L’exercice sous revue a en effet été marqué par le lancement de l’ASMEX Academy, avec la réalisation de 52 sessions de formations ciblées au profit de 493 entreprises, et de la série de webinaires Doing Business avec 18 pays ciblés et plus de 3 000 participants.

L’exercice a connu également le lancement d’une nouvelle version de la plateforme e-xport Morocco, qui compte désormais 1 025 références de produits et services. Cette vitrine a généré plus de 1 500 demandes de cotation et plus de 9 000 mises en relation entre les membres et les importateurs potentiels. D’autres actions B2B en di-

Obtention de l’autorisation de défendre les consommateurs devant la justice

Après plusieurs années passées à défendre les droits du consommateur et à promouvoir ses intérêts, la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC) s’est vu attribuer en ce début de décembre 2022, l’autorisation de porter devant la justice, les affaires concernant la défense des droits des consommateurs et de se porter partie civile devant les juges d’instruction à cet effet.

Ainsi, la FNAC devient, à ce jour, la seule organisation de protection du consommateur à disposer de cette autorisation, et peut ainsi former des actions en justice et intervenir dans des actions en cours.

La FNAC tient à rappeler que cette autorisation constitue en premier lieu un moyen de contraindre certains fauteurs de respecter les droits des consommateurs et de privilégier les solutions extrajudiciaires telles que la conciliation et la médiation. « Notre droit de poursuivre les fournisseurs abusant des droits du consommateur, n’est pas une fin en soi, mais plutôt un moyen de contraindre les fauteurs de respecter les droits des consommateurs et de privilégier les solutions extrajudiciaires telles que la conciliation et la médiation pour lesquelles nos associations ont démontré une expérience inégalable à travers les guichets de consommateur », apprend-on auprès de la Fnac.

gital et en présentiel ont permis aux exportateurs accompagnés de bénéficier de 650 RDV virtuels et de plus de 356 rendez-vous en présentiel. Pour ce qui est des missions à l’étranger et malgré la crise sanitaire et ses répercussions sur la mobilité des entreprises, l’ASMEX a pu accompagner les entreprises exportatrices lors de 5 missions à l’étranger et à plusieurs salons stratégiques, dont Sial Montréal, Arabie Saoudite, Côte d’Ivoire et Sial Paris. Enfin, l’ASMEX s’est également engagée pour la promotion et l’encouragement des énergies propres auprès des exportateurs afin de les préparer aux enjeux de la décarbonation.

Environnement des affaires 13 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023

ACTUALITÉS Environnement des affaires

Tijara

Assemblée générale ordinaire

TIJARA, Fédération nationale des métiers de la distribution des produits de grande consommation, a tenu, le lundi 19 décembre à Casablanca, son Assemblée Générale Ordinaire.

Présidé par Mohamed Wajih Sbihi, cette réunion a permis de débattre et de valider le rapport moral et financier au titre de l’exercice 2021. Les travaux des commissions thématiques ont aussi été passés en revue. Par ailleurs, il a été procédé à la désignation du nouveau président de la Commission Logistique en la personne d’Anas Moutawakkil.

Dans le cadre de cette assemblée générale, une convention entre TIJARA et le cabinet Avenir Formation, spécialisé dans les domaines de la Formation, a été signée dans le but d’accroitre les compétences et l’agilité du capital humain du secteur du commerce et de la distribution.

JobUp

Une nouvelle application pour faciliter la recherche d’emploi

Une nouvelle application baptisée « JobUp » vient d'être créée au Maroc afin de faciliter la vie quotidienne du citoyen marocain et de réinventer le processus de recherche d’emplois et de services.

Très simple d’utilisation, JobUp répond à un nouveau mode de consommation de services qui est à 100% digital et gratuite. Elle permet d’accéder à des centaines d'annonces concernant des opportunités d'affaires pour les utilisateurs. JobUp possède actuellement 25 000 profils diplômés et 10 000 sans diplômes à la recherche d’emplois. Elle permet également de consulter des offres de prestations formulées par près de 30.000 artisans présents dans 20 villes différentes du Royaume.

Mohamed Ennamli, CEO de JobUp, déclare à cette occasion : « JobUp est un accélérateur de carrière pour les jeunes diplômés qui souhaitent intégrer le marché de l’emploi. L'idée de créer JobUp est née juste après la crise sanitaire Covid 19. C'est en effet avec le confinement et ses conséquences sur le marché du travail que la présence de l'application devenu une nécessite étant donné qu’elle va servir tous les chercheurs d'emplois et améliorer leur situation financière. »

CFCIM

Claudia Gaudiau Fransisco nouvelle présidente

Claudia Gaudiau Fransisco, secrétaire générale du Groupe TECTRA, a été élue présidente de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), institution centenaire qui a pour mission de promouvoir les relations économiques entre la France et le Maroc.

En effet, Claudia Gaudiau Fransisco succède à Jean-Pascal Darriet, directeur général de Lydec et devient ainsi la première femme Présidente de la CFCIM. Elle aura pour tâche, ainsi que l’ensemble des membres de son bureau, de continuer à mener à bien les missions de la CFCIM et d’atteindre les objectifs, et ce malgré le froid diplomatique entre la France et le Maroc.

Gaudiau Fransisco est titulaire d’un master international en hôtellerie et d’une maîtrise universitaire de management hôtelier.

Webinaire CDG

Le projet de loi de finances 2023

À l’occasion de la publication du projet de loi de finances de l’année 2023, L’institut Groupe CDG a organisé le 22 novembre 2022, un webinaire ayant pour thématique : « comment se présente 2023 ? »

Cet évènement avait pour objectif de débattre sur les prévisions de croissance de l’économie nationale et de ses perspectives d’évolution. Il a vu la participation de plusieurs économistes et experts de différents horizons, notamment, Javier Diaz Cassou, senior economist de la Banque mondiale, Fatima Ezzahra El Mansouri, responsable gestion de portefeuilles, CDG, Taoufik Abbad, chef de la division synthèse macroéconomique, Direction des études et des prévisions financières (DEPF), Ministère de l’économie et des finances (MEF) et Karim El Mokri, économiste chercheur.

Parmi les thématiques traitées lors du webinaire, les perspectives de croissance pour l’économie nationale qui semblent globalement positives. En effet il a été indiqué que ces dernières se situent dans une fourchette allant de 3,1 % à 4,5 % selon les différentes institutions.

En plus des perspectives de croissance pour l’économie nationale, plusieurs autres sujets ont été débattus lors de ce webinaire, notamment le renforcement des bases de l’état social. A cette occasion, Karim El Mokri a insisté sur le fait que : « les réformes requièrent l’adhésion des citoyens et leur confiance et que la confiance requiert deux ingrédients : des actions de court terme qui ont un impact sur la vie des citoyens et la ‘’justice’’ lorsqu’il s’agit de supporter le coût de ces réformes », la politique monétaire et la gestion de l’épargne ont aussi été abordées. Dans ce cadre, Fatima Ezzahra El Mansouri a déclaré : « la crise du Covid est derrière nous, les agrégats macro-économiques du Maroc sont solides, le déficit budgétaire a été maintenu en dessous de 5% du PIB. Ça nous laisse présager une année 2023 qui ramènera de la stabilité et beaucoup d’opportunités sur les marchés. »

FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 14

SIAM 2023

Le come-back après 3 ans d'absence

Après trois ans d’absence due à la pandémie mondiale, Le Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM) annonce son retour pour une 15ème édition du 2 au 7 mai 2023 à Meknès.

« C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que nous vous retrouvons pour une nouvelle édition du SIAM inscrite sous le thème « Génération Green, pour une souveraineté alimentaire durable » avec cette année, le Royaume-Uni comme pays à l’honneur », déclare avec fierté aux journalistes, Jaouad Chami, Commissaire Général du Salon.

Mise en évidence par la crise du Covid 19 et la guerre en Ukraine et en opposition à la mondialisation des échanges prônée en 2008, la notion de souveraineté alimentaire est à l’origine d’une formidable effervescence de réflexions, de débats et de confrontations qui contribuent à la modernisation des politiques agricoles nationales et internationales.

« La souveraineté alimentaire ne constitue pas un ensemble de solutions techniques, il s'agit plutôt d'un processus en action, d'une invitation à tous, à organiser et repenser ensemble notre manière de gérer la production alimentaire et agricole, la distribution et le commerce, l’usage de la terre et les ressources aquatiques », insiste le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts (MAPMDREF), Mohammed Sadiki

Elle met l’accent sur la multifonctionnalité de l’agriculture en faisant référence au droit à l’alimentation comme valeur fondamentale et moteur d’engagement. L’idée de souveraineté alimentaire s’inscrit dans une logique de développement durable associée au respect des cultures autochtones, des savoir-faire socio-écologiques et des ressources agricoles. Réputé pour la qualité de ses exposants et visiteurs, nationaux, continentaux et internationaux, le SIAM est, depuis ses débuts, bien plus qu'un simple événement. Véritable carrefour d’échanges et de rencontres B to B, lieu d'expositions par excellence et catalyseurs de business, le SIAM se positionne désormais comme le salon le plus important en Afrique. Durant 6 jours, les exposants auront l’opportunité de valoriser leurs produits et de promouvoir leurs activités. Le SIAM sera aussi l'espace approprié pour mettre en lumière les innovations de chaque filière et l'occasion pour le public et l'écosystème sectoriel, de découvrir les avancées dans les différents domaines qui composent la chaîne de valeur agricole. Les exposants et l'ensemble des acteurs du secteur bénéficieront également de la force de rayonnement du salon pour rencontrer et nouer des contacts fructueux avec des clients, fournisseurs et partenaires décisionnaires.

Déployé sur une superficie de 18 ha dont

Complexe horticole d’Agadir

11 ha couverts, le SIAM devrait accueillir près d’un million de visiteurs, 1 400 exposants et 65 pays participants, note le ministère. Cette édition s’inscrit dans l’innovation par la création d’un pôle B2B, véritable plateforme facilitatrice de partenariats et d’échanges commerciaux pour un secteur agricole prometteur et prospère.

Pour sa 15ème édition, l’association du salon international de l’agriculture au Maroc met le Royaume-Uni à l’honneur, pour une amplification des potentialités de coopération agricole. Une coopération historique de 3 siècles, tant au niveau diplomatique que commercial, qui s’est consolidée au fil du temps, avec la ratification d’un nouvel accord de coopération en décembre 2021. Un accord de partenariat portant sur des secteurs stratégiques pour les deux pays à l’instar de l’agriculture.

Le rôle du Maroc en tant que hub du continent africain, représente une réelle opportunité pour les entreprises britanniques à la recherche de nouvelles perspectives de développement basées sur des partenariats gagnant-gagnant.

Inauguration de nouvelles structures d’appui à la formation, à la recherche et à l’innovation

Le Ministre de l’agriculture, Mohammed Sadiki, a présidé, le 10 décembre au complexe horticole d’Agadir, la cérémonie d’inauguration de nouvelles structures d’appui à la formation, à la recherche et à l’innovation. Il s’agit de l’inauguration du centre d’excellence horticole maroco-néerlandais et d’un incubateur. La cérémonie a été suivie d’une conférence sous le thème « hub de recherche, de développement et d’innovation au cœur de la Région de Souss-Massa, pour une agriculture plus performante et résiliente. »

Cet évènement a permis de présenter la vision stratégique et les projets structurants du complexe horticole d’Agadir, notamment, le centre d’excellence horticole, l’incubateur et la station expérimentale ; l’occasion également de présenter des projets de startup, de business modèles d’incubateurs et de modèles d’alliances stratégiques. L’incubateur nommé « Hub d’innovation d’Agadir » est une entité d'aide et d'accompagnement à la création d'en-

treprises dans le domaine de l’agro-technologie, de l’eau et de la durabilité. Il vise à promouvoir des entreprises agricoles innovantes pour une agriculture résiliente et éco-efficiente.

D’un autre côté, la ferme expérimentale du centre horticole, installée sur une superficie de 25 ha, constitue une plateforme régionale potentielle pour le transfert du savoir et des technologies. Sa restructuration vise une meilleure exploitation de ses ressources au service de la recherche scientifique, la formation d’une nouvelle génération d’entrepreneurs agricoles et l’accompagnement des agriculteurs dans la transition technologique du secteur.

Les alliances stratégiques présentées portent sur des modèles de consortiums pour la recherche, le développement et l’innovation agricoles. Elles constituent une pépinière de savoir, d’entrepreneuriat et d’innovations regroupant les acteurs de l’écosystème. Elles donnent accès à des équipes de recherche, à un réseau d’affaires, de conseillers, de formations et d’installations de recherche pour une agriculture plus performante et plus rentable.

15 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 Agriculture et pêche

Port Tanger Med

Une hausse de 32 % du trafic maritime en 2022

Tanger Med Port Authority vient de publier son bilan d’activité portuaire 2022. Ainsi, lors de l’année écoulée, le complexe portuaire Tanger Med a traité un tonnage global de 107 822 662 tonnes, soit une progression de 6% par rapport à 2021. Ce trafic devrait représenter environ 54% de l’ensemble du tonnage portuaire réalisé au Maroc.

En ce qui concerne le trafic de conteneurs, plus de 7 596 845 conteneurs EVP (Equivalent vingt pieds) ont été manutentionnés au sein du complexe portuaire en 2022 soit une progression de 6 % par rapport à 2021. Hausse aussi pour le trafic roulier, avec plus de 459 091 camions TIR traités en 2022, soit une augmentation de 13% par rapport à 2021. Tanger Med Port Authority explique que la bonne dynamique des exportations nationales a été principalement portée par les secteurs de l’industrie et de l’agroalimentaire avec des croissances respectives de 22% et 11%.

Durant l’année 2022, un total de 14 404 navires dont 961 méga-ships (taille supérieure à 290 mètres), ont accosté au complexe portuaire Tanger Med, en croissance de 32% par rapport à 2021. Cette croissance s’explique principalement par la montée en productivité des terminaux à conteneurs pour l’accueil et le traitement des navires méga-ships, ainsi que par la reprise des traversées pour le trafic des passagers spécialement durant la campagne Marhaba 2022.

Enfin, Tanger Med explique que les performances réalisées résultent de l’engagement et de la collaboration continue de l’ensemble des partenaires de Tanger Med et notamment les concessionnaires, les armateurs, ainsi que les administrations et autorités impliquées.

INRA CRRA

Oriental Lancement de plusieurs projets de développement agricole

Une visite de terrain au niveau de la province d’Oujda-Angad a été effectuée le 30 décembre 2022 par le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki.

Accompagné du wali de la région de l’Oriental et gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad et des membres de la Chambre régionale d’agriculture, cette visite avait pour but le lancement de plusieurs projets de développement agricole et rural.

Ainsi, au niveau de la commune territoriale Ain Sfa, Mohammed Sadiki a donné le coup d’envoi au premier projet d’agrégation de la filière du caroubier dans la région de l’Oriental dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie Génération Green 2020-2030. Le projet rassemble à son démarrage 16 agriculteurs agrégés sur une superficie de 628 ha relevant des communes Ain Sfa, Rislane, Mestferki et sidi Moussa Lamhaya. Au niveau de la commune d’Ahl Angad, le ministre a visité une unité de trituration de l’huile d’olive. Ayant nécessité un investissement de plus de 9.7 MDH, cette unité spécialisée dans la production d’huile d’olive extra vierge, dispose d’une capacité de stockage de 200 tonnes d’huile et d’une capacité de traitement de 80 T/jour.

Par ailleurs, Mohammed Sadiki, a profité de sa visite pour prendre connaissance de l’état d’avancement du programme de réduction de l’impact du déficit pluviométrique dans la province et du programme du semis direct dans la préfecture d’Oujda Angad.

Les acquis de recherche sur les oléagineux annuels présentés à Meknès

Le séminaire scientifique « acquis et perspectives de la filière oléagineuse dans un contexte de changement climatique et d’incertitudes de marché », organisé en hybride le 17 novembre dernier par l’Institut national de la recherche agronomique INRA Centre régional de la recherche agronomique (CRRA) Meknès, a réuni une centaine de participants de différents horizons : chercheurs, cadres de développement et de conseil agricoles, professionnels et étudiants. Pour rappel, cette manifestation avait pour objectif le partage des résultats et acquis du projet « valorisation des ressources génétiques oléagineuses par la mise au point d’huile monovariétale et d’huile de mélange de graines de bonne

qualité alimentaire et nutritionnelle », centré sur la promotion des variétés marocaines de colza et de tournesol. Le séminaire a aussi été l'occasion d'approfondir le débat sur les opportunités de recherche futures en accompagnement de l’essor de la filière oléagineuse, conformément aux orientations de la stratégie « génération green » dans le contexte climatique actuel et en rapport avec les mutations du marché.

Le projet de recherche mentionné est une initiative de recherche-développement pluridisciplinaire et multi-institutionnelle, dans le cadre du Mécanisme compétitif de recherche développement et vulgarisation (MCRDV) pour la période 2019-2022. En plus des chercheurs de

l’INRA, l’équipe du projet est constituée d’enseignants-chercheurs de l’ENA de Meknès et de la Faculté des sciences et techniques (FST) de Beni Mellal. Ce projet a bénéficié de la collaboration de la Fédération interprofessionnelle des oléagineux au Maroc (FOLEA) et de l’Office national du conseil agricole (ONCA) pour les aspects de développement et de transfert de technologie.

ACTUALITÉS FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 16
© rony michaudPixabay

Agriculture

L’Agriculture de précision et l’innovation scientifique en séminaire à Meknès

Le séminaire « agriculture de précision et innovation scientifique pour une agriculture performante et durable », organisé en hybride par l’INRA – CRRA Meknès, le 7 décembre au qualipôle alimentation de Meknès, a constitué une bonne opportunité pour faire une synthèse des travaux de recherche et de recherche-développement menés dans ce domaine en accompagnement de la mise en œuvre de la stratégie « Génération Green 2020-2030 ».

Ce séminaire a été l’occasion de partager les différents travaux menés en agriculture de précision par la recherche agronomique en accompagnement des orientations de la stratégie « Generation Green » et notamment à capitaliser sur le regard avisé de la profession de par son expérience et son désir d’accompagner le changement, vers une agriculture intelligente relevant les défis de la performance et de la durabilité dans le contexte du changement climatique.

Le séminaire a été organisé en clôture du projet « faisabilité et apports de l’agriculture de précision dans le secteur oléicole : mise en place d’un système de surveillance et d’aide à la décision pour une oléiculture de précision », initiative de recherche-développement pluridisciplinaire coordonnée par l’INRA-CRRA Meknès, en collaboration avec l’ENA Meknès et avec le soutien du MAPMDREF-DEFR, dans le cadre du mécanisme compétitif de recherche, développement et vulgarisation (MCRDV) pour la période 2019-2022.

INRA

Le Cannabis et le chanvre au cœur d’une série de webinaires

Afin de mettre en lumière les perspectives et challenges qui se présentent suite à la promulgation de la loi 13.21 relative aux usages licites du cannabis, l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) organise du 1er décembre 2022 au 2 mars 2023, une série de webinaires dédiées aux cultures de cannabis et de chanvre. Cette série de webinaires se déroulera en quatre webinaires consistant en des présentations principales et des sessions de questions/réponses et sera animée par des experts et chercheurs reconnus à l’échelle internationale. Ils y échangeront et partageront leurs expériences en relation avec ces différentes composantes

Par ailleurs, les deux premiers webinaires de cette série ont d’ores et déjà été organisés. Ils avaient pour thématiques, « la législation et culture du chanvre aux États-Unis et que peut-on en tirer », ainsi que « Usage thérapeutique du Cannabis ». Pour ce qui est des deux autres webinaires restants, les thématiques choisies sont, « Le Cannabis au Maroc : histoire naturelle et potentialités » ainsi que « les avancées récentes en génomique du cannabis et ses implications pour les programmes d’élevage ».

Province de Taourirt

Organisation de la troisième étape du dispositif itinérant d’Al Moutmir

Après avoir tenu ses deux premières étapes dans les provinces de Kelâa Des Sraghna et Béni Mellal, le dispositif itinérant de l’initiative Al Moutmir a organisé une troisième étape dans la province de Taourirt du 10 au 12 janvier 2023. Dans le but de renforcer les liens avec les agriculteurs et promouvoir l’utilisation de @tmar et T@swiq, cette étape a été l’occasion d’organiser plusieurs ateliers pour promouvoir les bonnes pratiques agricoles.

Durant la campagne 2021/2022 au niveau de la région Taza-Oriental, Al Moutmir a contribué à la réalisation de 1 800 analyses de sol et de plus de 50 formations touchant l’itinéraire technique de l’olivier. Il a aussi contribué au déploiement de 390 plateformes de démonstration AL Moutmir (PFD) dont 130 dédiées à la culture de l’Olivier et 140 prévues pour la campagne 2022/2023. Ces plateformes ont permis par le passé d’améliorer la marge bénéficiaire des agriculteurs allant de 28 % à 34 %. Par ailleurs, l’utilisation d’engrais adaptés et l’encadrement des agriculteurs par les ingénieurs agronomes d’Al Moutmir au niveau des PFDs Olivier ont permis de promouvoir les techniques de fertilisation raisonnée et de stimuler par conséquent la demande pour les engrais de fond.

MAPMDREF

Organisation de la seconde édition de l’industrie de la transformation agricole

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts (MAPMDREF), Mohammed

Sadiki a effectué une visite de terrain au niveau de la province de Taourirt dans la région de l’Oriental le 14 janvier 2023.

Accompagné du gouverneur de la province de Taourirt, du président de la chambre régional d’agriculture ainsi que d’une délégation de responsables du MAPMDREF, le ministre a procédé à l'inauguration de la deuxième édition du salon de l’Industrie de transformation agricole de Taourit. Organisé du 14 au 19 janvier 2023, le salon s’étale sur une superficie de plus de 4 000 m² et prévoit la participation de 110 coopératives agricoles des différentes régions du Royaume, en plus de près de 40 exposants professionnels. Pour cette seconde édition, la thématique choisie était : « l’Industrie de Transformation agricole : valorisation des ressources hydriques et efficience de l’investissement ».

En marge du salon, Mohammed Sadiki a procédé à la signature d’une convention de partenariat entre son ministère, la province de Taourirt et l’institution de coopération entre les communes «Attaaoun lilmostakbal», pour la construction et l’équipement d’un abattoir moderne des viandes rouges dans la province de Taourirt, ainsi qu’une convention cadre pour la coopération sur l’exécution des projets de réhabilitation, modernisation et reconstruction des souks hebdomadaires qui vise la promotion des produits du terroir dans les communes de la Région de l’Oriental.

Agriculture et pêche 17 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023

3ème édition des Agro IT Days Pour une agriculture résiliente, compétitive et innovante

« La transformation digitale au cœur de la stratégie Génération Green », tel a été le thème abordé lors de la ème édition des Agro IT Days, tenue le 13 janvier dernier au Qualipole de Meknès. La rencontre a été présidée par Le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts (MAPMDREF), Mohammed Sadiki. Il était accompagné de la Secrétaire Générale par intérim du Ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, Sara Lamrani, le Gouverneur de la province de Meknès, le Président du Conseil Régional de Meknès, des Présidents des Chambres Régionales d’Agriculture, des Présidents des Interprofessions, des experts et des chercheurs nationaux et internationaux de l’écosystème digital et agricole ainsi que d’une importante délégation de responsables du ministère.

Cette manifestation a mis l'accent sur l'introduction des nouvellestechnologiesdans les chaînes de valeur agricole et agro-industrielle et leur incidence sur le développement agricole et rural.

« La rencontre Agro It Days a été instituée par le MAPMDREF. La thématique choisie illustre la dynamique créée par le ministère et traduit la politique agricole du royaume telle que voulu par Sa Majesté le Roi Mohammed VI », a annoncé M. Sadiki. Cet événement fait écho aux direc-

tives de Sa Majesté qui soulignent l'importance à donner aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Il s'agit d'améliorer la gouvernance des différents programmes de développement économique et social de notre pays et d'assurer un service public de qualité aux citoyens marocains. Elle fait aussi partie des recommandations du nouveau modèle de développement qui ont fait de la technologie numérique, l'épine dorsale du développement économique de notre pays.

Connecter 2 millions d’agriculteurs et d’usagers à des e-services agricoles à horizon 2030

La digitalisation fait partie des chantiers transverses de la stratégie Génération Green. « C’est l’une des tendances lourdes qui vise à permettre à notre agriculture d’être résiliente, compétitive, mais aussi et surtout innovante et attractive pour les professionnels du secteur en général, et pour les jeunes et les nouvelles générations d’agriculteurs et d’entrepreneurs en particulier », indique M. Sadiki. Et de rajouter : « L’objectif du chantier de digitalisation est de connecter 2 millions d’agriculteurs et d’usagers à des e-services agricoles à l’horizon 2030. »

Il a aussi rappelé les efforts déployés par le ministère pour réussir l’alignement stratégique de sa feuille de route de transformation digitale sur ses autres stratégies, et ce, depuis le lancement du Plan Maroc Vert en 2008. « L’agriculture a en effet, réalisé un saut qualitatif et quantitatif de taille depuis le lancement de la stratégie agricole PMV en 2008 confirmant le rôle socio-économique et environnemental de ce secteur. En 10 ans le PIB agricole a doublé et nous avons pu atteindre un taux satisfaisant en matière de couverture de nos besoins pour les principaux produits alimentaires de base : 100% pour les fruits et légumes, plus de 98% pour le lait et les viandes, plus de 60% pour les céréales et près de 50% pour le sucre », précise M. Sadiki. Il a en outre souligné l'importance de la transformation numérique pour toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur agricole, en particulier les agriculteurs qui arrivent, grâce au numérique, à réaliser une plus grande rentabilité agricole, à améliorer leurs conditions de travail et de vie et à réduire l'impact des intermédiaires. Ce chantier est renforcé par le récent lancement du « Pôle digital de l’Agriculture, de la Foresterie et de l’Observatoire de la Sécheresse », qui est un groupement d’intérêt public composé de 12 acteurs représentants les secteurs public et privé. Le Pôle Digital a pour missions de co-créer avec les différents acteurs et partenaires des opportunités de développement pour chaque individu et chaque maillon des chaines de valeur du secteur agricole, notamment à travers des programmes de recherche-développement orientés

ACTUALITÉS
FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 18

marché, des services de valorisation et d’innovation, des événements d’éducation au digital et les dispositifs de facilités, pour rendre cohésif l’écosystème de l’agridigital.

Pour sa part, dans son discours au nom de la Ministre de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, Mme Lamrani a indiqué que cette 3ème édition des Agro It Days arrive à point nommé pour encourager les évolutions du digital, un domaine qui représente un levier de développement socioéconomique clé pour le Maroc et un pourvoyeur d’emploi. « Cette rencontre vient souligner l’importance du digital, de l’IT au service du 1 er secteur d’activités au niveau national. Cette édition vient encourager aussi les évolutions du digital, un domaine qui présente un levier de développement socio-économique pour le Maroc et un pourvoyeur d’emploi indéniable et ce, en droite ligne avec la vision royale. L’agriculture est un pilier essentiel de l’économie marocaine qui représente 20% du PIB et assure un revenu direct ou indirect à 15 millions de personnes. C’est la raison pour laquelle, il est impératif d’accompagner l’évolution technologique de ce secteur », a tenu à souligner Mme Lamrani.

Signature de plusieurs conventions de partenariat

Lors de cette rencontre, le Ministre a présidé la signature de six conventions de partenariat entre le Pôle Digital de l’Agriculture, de la Forêt et de l’Observatoire de la Sécheresse et d’autres struc-

tures institutionnelles et partenaires stratégiques.

Le 1er accord a été signé avec l’Institut National de la Recherche Agronomique. Cette convention vise à faciliter les travaux de recherche-développement et les services d’innovation et de transfert de technologies dans les domaines de la digitalisation du secteur agricole marocain et le suivi de la sécheresse, notamment à travers l’échange et la mise à disposition de données, de plateformes et de ressources humaines et matérielles.

La seconde convention signée avec l'Office National du Conseil Agricole

(ONCA) concerne la mise en place des mécanismes d’exploitation des stations météorologiques de l’ONCA et de valorisation de leurs données au profit des plateformes du Conseil Agricole, de l’Observatoire de Sécheresse et des programmes de Recherche-Développement du Pôle Digital.

Deux autres conventions spécifiques ont été signées respectivement avec l'Association Agripôle Innovation Meknès (AGRINOVA) et le Technopark. Elles ont pour objet de définir les modalités et les conditions de collaboration dans les domaines de l’agriculture digitale et l’agriculture 4.0 et de mettre en place les mécanismes nécessaires pour faciliter la connexion entre les start-up et les composantes clés du Département de l'Agriculture.

La cinquième convention est signée avec la Société ABA Technology. Elle vise à définir le cadre d’entente mutuelle des parties ainsi que les principes de leur partenariat, et plus généralement de formaliser les engagements mutuels, notamment dans le domaine de l’agriculture 4.0.

La sixième convention est conclue avec l’Université Euromed de Fès (UEMF). Elle a pour objectif de définir les modalités de collaboration dans des domaines d’intérêt commun, notamment, en matière de formation, de recherche scientifique et technique, de partage d’informations et de savoir-faire.

Céréales
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Sea of solutions

Inquiétude quant à l’efficacité de la solution « crédit plastique »

Organisé par le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) en novembre 2022, l’événement virtuel Sea of solutions (SoS) 2022 a pour finalité de mettre en lumière les principaux enjeux environnementaux auxquels la planète doit faire face.

Lors de cet évènement qui a vu la participation de plusieurs acteurs de l’industrie des biens de grande consommation, Unilever et Coca-Cola ont indiqué que le concept du crédit plastique ne peut être la solution tant attendue pour résoudre la problématique du plastique. À ce sujet, Russel Mahoney, vice-président des affaires publiques pour la communication et la durabilité chez Coca-Cola, indique : « l’entreprise n’est pas convaincue que le crédit plastique soit une stratégie efficace pour les multinationales. La réalité est que nous voulons être en mesure de collecter et de recycler sur tous les marchés sur lesquels nous opérons, soit plus de 200 marchés. L'idée que vous pourriez ne pas faire quelque chose sur un marché et le compenser sur un autre n'est pas attrayante pour nous – et certainement pas pour les personnes que nous pourrions laisser de côté dans le cadre de ce processus. »

COP 15

Même constat pour Vivek Sistla, directeur de la recherche et du développement pour l’Asie du Sud-Est chez Unilever qui affirme que: « le crédit plastique ne peut fonctionner qu'en tandem avec les programmes de REP (Responsabilité élargie des producteurs) - où les entreprises sont responsables du plastique qu'elles rejettent dans l'environnement en soutenant les programmes de gestion des déchets. Le cœur de ce que nous faisons doit être un schéma REP qui intègre à l'avenir également l'alliance plastique et le traité qui va être formé. »

De son côté, le fonds mondial pour la nature a publié une prise de position sur les crédits plastiques et la neutralisé plastique. L’organisation non gouvernementale (ONG) précise qu’un crédit plastique est une unité transférable représentant une quantité spécifique de plastique collecté de l’environnement et éventuellement recyclé. Czarina Constantino-Panopio, responsable nationale de l’initiative No Plastics in Nature au sein de cette ONG Philippine, explique que : « le fonds mondial pour la nature est très prudent quant au crédit plastique car il n'existe pas encore de processus ou de norme clair

Adoption du cadre mondial pour la biodiversité

Réunie du 7 au 19 décembre derniers à Montréal au Canada, la Conférence des Nations Unies sur la Biodiversité (COP 15) a été le lieu de très longues négociations pour l’adoption du cadre mondial pour la biodiversité post 2020.

Dans ce sens, Slow Food, organisation citoyenne internationale créée en 1989 dans le but d’empêcher la disparition des traditions et cultures alimentaires locales, se félicite de l’adoption du cadre de biodiversité fixant des objectifs et des cibles.

À cette occasion, Edward Mukiibi, président de Slow Food déclare : « il est positif que le cadre mondial pour la biodiversité soit fondé sur une approche basée sur les droits de l'Homme. Le cadre reconnaît le droit de l'Homme à un environnement propre, sain et durable, et c'est certainement un résultat positif. Plus tôt cette année, nous avons transmis aux décideurs nos demandes pour le cadre mondial pour la biodiversité. Le texte négocié reprend nombre de nos demandes, avec des références fortes au rôle fondamental des peuples autochtones, à l'agroécologie et aux mécanismes d'incitation à la protection de la biodiversité. »

Par ailleurs, le texte comprend un accord visant à éliminer les subventions néfastes pour la biodiversité, tout en appelant les pays riches à porter l'aide financière aux pays en développement à 20 milliards de dollars par an d'ici 2025, puis à 30 milliards de dollars par an d'ici 2030.

pour ce concept. Il y a un risque que ces mécanismes de crédit permettent aux entreprises de dire qu'elles agissent sans apporter de changements substantiels à leur organisation. »

Pour finir, Greenpeace soumet ses préoccupations quant au crédit plastique en tant que mécanisme de réduction de la pollution. À cet effet, Marian Ledesma, militante zéro déchet de Greenpeace Philippines, annonce que : « la pollution plastique est systémique et que le plastique a des effets négatifs sur la santé humaine, la nature et notre climat à différentes étapes de son cycle de vie. De plus, les crédits ne résolvent pas ou ne traitent pas nécessairement les impacts ressentis dans un domaine, car des projets de compensation peuvent se produire ailleurs. »

Crespel&Deiters Changement et restructuration

Le groupe Crespel&Deiters, l’un des principaux transformateurs de blé en Europe annonce la mise en place de plusieurs changements dans la gestion de l’entreprise afin d’établir des processus de base dans l’ensemble du groupe.

En effet, la gestion de l'entreprise sera désormais supervisée par un conseil d'administration nouvellement nommé, comprenant une nouvelle structure hiérarchique composée du directeur général Gustav Deiters, du responsable mondial des finances Dr. Inge Hohrath, du responsable mondial des opérations, Steffen vonGlahn et du responsable mondial de la division alimentaire, Phillipp Deiters.

Par ailleurs, selon Crespel&Deiters, ces changements permettront de traiter dans l’ensemble du groupe, des sujets clés tels que la chaîne d'approvisionnement, le marketing et la gestion des produits, les finances/le contrôle ainsi que les sujets de gestion de la qualité.

ACTUALITÉS FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 20
© Catherine sheinapexels © Anne Nygård

Sommet États-Unis Afrique

La nutrition en Afrique au cœur d’une réunion de travail

Dans le cadre du Sommet États-Unis Afrique tenu entre le 13 et 15 décembre derniers, la Banque africaine de développement a organisé, par l’intermédiaire des Dirigeants africains pour la nutrition (le « nutrition CEO Council ») et la Commission de l’Union africaine, une discussion de haut niveau pour mettre en lumière la nécessité d’accroître les investissements dans le domaine de la nutrition et d’en faire une priorité sur le continent africain. À cette occasion, Beth Dunford, vice-présidente chargée de l’agriculture et du développement humain et social qui représentait la Banque africaine de développement, a déclaré qu’il fallait : « des denrées alimentaires abordables, sûres et nutritives pour faire face à la crise de la faim, de la malnutrition et de la famine que connaissent de nombreuses régions du continent africain »

De son côté, Isobel Coleman, administratrice adjointe de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a annoncé que : « Avec des ressources ciblées suffisantes et des interventions simples et fondées sur des données probantes, la crise de la malnutrition est non seulement traitable, mais évitable. Rien que l’année dernière, l’USAID a soutenu des programmes de nutrition qui ont permis d’atteindre plus de 25 millions d’enfants grâce à des interventions spécifiques à la nutrition dans 21 pays africains. Grâce au soutien bipartisan du Congrès, le gouvernement américain s’engage à verser 760 millions de dollars pour élargir et intensifier les programmes agricoles qui soutiennent les agriculteurs et les communautés dans le monde entier secoués par la hausse des prix des denrées alimentaires, du carburant et des engrais. »

Mühlenchemie

Lancement d’un concours pour l’industrie meunière

À l’occasion de son centième anniversaire, Mühlenchemie, entreprise spécialisée dans le traitement des farines, a décidé de mettre en place un prix d’encouragement sur le thème d’avenir « Composite Flour ». Face à la pression exercée sur le marché mondial du blé, il est devenu essentiel d’acquérir plus d’autonomie vis-à-vis du blé et des marchés mondiaux afin que l’aliment de base qu’est la farine reste disponible dans une bonne qualité et à un prix accessible à tous. Ainsi, ce nouveau prix est dédié à cet enjeu afin de présenter des solutions pour les secteurs de la meunerie, de la boulangerie et des pâtes.

Mühlenchemie invite toutes les personnes intéressées ainsi que les instituts et les entreprises engagées dans la recherche à soumettre leurs propositions avant le 31 janvier 2023. Trois lauréats seront récompensés par des subventions de 5000, 3000 et 2000 euros.

Sas

Des prévisions face à l’incertitude économique

Afin d’aider les opérateurs du secteur des services financiers à anticiper les perturbations dues à la récession économique et aux tensions géopolitiques, Sas leader de l’analytique et de l’intelligence artificielle, livre une liste de tendances qui auront le plus d'impact sur les organisations du secteur financier au cours de l'année 2023. Ainsi, dans un contexte qui sera marqué par une augmentation des défauts de paiement et une forte volatilité des marchés, la prévisibilité est la première tendance citée par Sas. À ce sujet, Anthony Mancuso – directeur Risk Solutions consulting, déclare : « 2023 ne sera pas l'année du chaos. Elle marquera le retour d'une certaine prévisibilité. Les impacts économiques de la crise sanitaire mondiale étaient prévisibles : demande refoulée, marché du travail tendu et chaîne d'approvisionnement perturbée. La combinaison de ces facteurs devait alimenter l'inflation, entraînant des hausses de taux comme réponse politique évidente. » Sas met l’accent sur la prise de décision centrée sur le client, où elle affirme qu’elle est un facteur de différenciation important dans la course à l'acquisition et à la fidélisation des clients. Ensuite, Sas indique que dans le contexte actuel, il existe de fortes probabilités que les institutions financières se retirent des initiatives Environnementales, Sociales et de Gouvernance (ESG). Toutefois, des signes indiquent que la plupart des banques maintiennent le cap ou doublent l’effort. Alex Kwiatkowski, directeur global financial services, indique : « de toute évidence, les leaders des services financiers reconnaissent l'opportunité de renforcer la résilience à long terme, même s'ils résistent à la tempête à venir. Avec l'ESG comme étoile polaire, les banques pourraient sortir de cette récession plus résolues sur le plan budgétaire, et celles qui mènent la révolution ESG récolteront sans aucun doute la récompense supplémentaire d'avoir renforcé la confiance et la fidélité des clients dans le processus. »

Autre tendance citée, la crypto-monnaie où Sas annonce que les organisations criminelles continueront d'utiliser la cryptographie pour masquer leurs activités néfastes et blanchir leurs gains mal acquis. À leur tour, les forces de l'ordre et les régulateurs affineront leur capacité à comprendre le mouvement et l'échange de fonds illicites.

France

Attribution de la qualification d’Institut technique agro-industriel à plusieurs structures

Actia, structure nationale de coordination des activités des instituts techniques de l’agro-alimentaire s’est vue attribué par le ministère français de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire la qualification d’institut technique agro-industriel (ITAI) pour une nouvelle période de cinq ans.

En plus d’Actia, 15 autres instituts ont obtenu cette qualification selon un arrêté publié le 22 décembre 2022. Parmi ces instituts, Adrianor est pour la première fois qualifié en tant qu’Institut technique agro-industriel, tandis que cinq autres instituts techniques obtiennent la double qualification agricole et agro-industrielle : CEVA, IFIP, IFPC, IFV et ITAB.

Ces qualifications confirment ainsi la reconnaissance par l’état français de la qualité des métiers et missions de ces organismes auprès des entreprises, pour renforcer leur compétitivité par l’innovation, la qualité et la performance.

International 21 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023
© MarekStudzinki

Agro-Food Industrie Unique producteur d’aliments infantiles halal en Afrique

Fondé en octobre 2004 par deux associés Français, Bruno Montier & Philippe Charot, Agro-Food Industrie est aujourd’hui le seul et unique producteur de nourriture infantile Halal en Afrique. En dépit de la crise, l'entreprise affiche une belle santé et poursuit son développement à travers le lancement d’une panoplie de produits infantiles. Reportage.

L'alimentation des nourrissons et des enfants en bas âge a toujours été un sujet sensible. Cette alimentation doit garantir leur croissance et éveiller leur goût. Les produits infantiles ont bien des promesses à respecter ! « De nos jours, les jeunes parents veulent offrir ce qu’il y a de mieux pour leur bébé et la phase de diversification alimentaire est particulièrement délicate et importante à partir de six mois. Les entreprises sont donc invités à présenter un choix multiple et varié de produits (com-

potes fruits, légumes, viandes, poissons, céréales…). C’est ainsi que la culture de notre entreprise nous impose de présenter à la clientèle une large gamme de produits certifiés Halal et de très hautes qualités », déclare avec fierté Bruno Montier, directeur général d’Agro-Food industrie.

1ère gamme mondiale en baby food

Halal

Les produits Agro-Food Industrie sont leaders au Maroc et disponibles dans toute la moyenne et grande distribution notam-

ment chez Marjane, Aswak, Carrefour etc. Quant au canal traditionnel, le premier contrat a été signé en 2021. « En 2022, nous nous sommes concentrés sur la consolidation et le développement des activités de négoce sur le circuit traditionnel », annonce M. Montier.

Agro-food Industrie se développe de plus en plus dans le Royaume et à l’export à travers notamment ses gammes Pharmameal Baby qui est le 1er et seul fabricant en Afrique de Baby Food Halal pour les pharmacies, et Baby Food Halal, 1er fabricant en Afrique (Hors Afrique du Sud) de baby food en pots de verre.

L’entreprise dispose par ailleurs d’une

L’ENTREPRISE DU MOIS FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 22
Article réalisé par Nargys ES-SETTE Les produits Agro-Food Industrie en grande distribution Bruno Montier & Philippe Charot, récompensés aux Morocco Awards à Mohammedia dans le classement des « Marques innovantes »

panoplie de marques mnémotechniques dont la notoriété est grandissante. Il s’agit notamment de Vitafruit, Vitameal Baby, Pharmameal Baby, Vitahalib, Vitapops, Vitacheese, Vitachoco. « C’est une très large gamme en quantité et surtout en qualité qui permet une très bonne mémorisation des marques & des couleurs, avec une forte présence en linéaire au moyen de présentoirs extrêmement visibles », précise Bruno Montier.

A cet effet, Agro-Food Industrie dispose de deux unités industrielles. L’une produit principalement une gamme de nourriture infantile Halal sous la marque Vitameal Baby. Ce sont des produits principalement à base de fruits, de légumes, de poissons, de viandes. L’autre unité fabrique une gamme de céréales lactées (Blé Lait / Blé Lait Fruits, Blé Dattes, Blé Cacao …), mais aussi du chocolat en poudre, de la pâte à tartiner (négoce) sous la marque Vita Choco, de la préparation laitière sous la marque Vitahalib, des compotes de fruits, des gourdes sous la marque Vitafruit et du café soluble sous la marque Vita Gusto (négoce).

Deux certifications : Halal et ISO

22000

Agro-Food Industrie est spécialisée dans la fabrication de produits infantiles ainsi que de produits pour adultes. Pour assurer la conformité et garantir la sécurité sanitaire de ses produits, l'entreprise exige de ses fournisseurs de se conformer à la réglementation Baby Food, qui est la plus stricte au monde.

Agro-Food Industrie est certifiée ISO 22000 Version 2018 relatif au système de management de la sécurité des denrées alimentaires et Halal relatif à la norme marocaine NM 08.0.800 version 2021 relative aux règles islamiques sur les aliments Halal.

Bien entendu, l'entreprise dispose des agréments et autorisations délivrés par l'Office national de sécurité sanitaire des aliments (ONSSA).

Les certificats délivrés concernent la fabrication des céréales lactés pour bébés, les préparations laitières à dissolution rapide, les conserves de fruits et légumes, les repas composés à base de viandes et aussi pour le stockage des denrées alimentaires.

« Nous sommes extrêmement attentifs et exigeant à la qualité sanitaire des produits que nous fabriquons », assure Jouad Abdelaziz, Directeur Industriel d’agro-Food

Industrie.

De la matière première jusqu'au produit fini, les process sont parfaitement sous contrôle. L’entreprise dispose ainsi de 2 laboratoires internes équipés pour réaliser les autocontrôles physico-chimiques et microbiologiques et s'assurer de la conformité des produits avant expédition.

« Le processus de contrôle intervient tout au long de la chaine de production. À la fin

du process de production, des échantillons sont transmis à notre laboratoire pour la réalisation des analyses physico-chimiques et microbiologique avant la libération des produits vers les canaux de ventes », explique Hasnae Haddad Responsable QSE.

« En plus de nos laboratoires internes, nous avons un partenariat avec un laboratoire externe accrédité et agrée pour la réalisation des analyses microbiologiques supplé-

Agro-Food Industrie 23 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 Chiffres clés : • Superficie : 6 000 m², dont 1 200 m² couverts et 500 m² de bureaux • Capital : 22.250.000,00 Dirhams
Conditionnement des compotes La marque VitaMeal Baby : Carottes Poulet

mentaires ».

Par ailleurs, Agro-Food Industrie peut compter sur un service logistique et une équipe qui s'occupent du service à la clientèle, du transport, de l’import et des magasins de stockage. « Nous avons des partenariats avec des transporteurs qui couvrent tout le territoire national », rajoute Mme Haddad.

Qualité / Environnement

Comment la conjoncture actuelle a-t-elle impacté Agro-Food Industrie ? Dès l'apparition des premières informations sur la Covid-19, l’entreprise a mis en place un plan de gestion qui comportait un protocole de contrôle des collaborateurs et des visiteurs à l'entrée, et des formations et sensibilisations du personnel sur les moyens de transmission du virus et les mesures pour s’en protéger. Ont également été installées des affiches de sensibilisation sur les moyens de protections et les bonnes pratiques à respecter. Le nombre du personnel sur les sites de travail a été réduit et le travail à distance favorisé.

Par ailleurs, dans un contexte national et international inflationniste des coûts des intrants et pour limiter l’impact de la hausse des coûts de l’énergie, « nous avons mis en Place des SGA (Small Group Activité) pour optimiser nos processus et déceler toute opportunité de réduction des coûts. Nous envisageons l'installation d'une station photovoltaïque afin d'assurer une certaine autonomie sur une partie de notre consommation énergétique. »

Un marché en plein croissance ! Grâce à ses nombreux accords commerciaux et à son positionnement géographique stratégique, le Maroc bénéficie d’une situation favorable pour servir toute l’Afrique qui a d’énormes besoins en alimentation infantile. « Nous orientons notre stratégie sur le développement de recettes uniques dans nos céréales bébés, en prenant en compte toutes les carences nutritionnelles des bébés Africains ».

Le marché de l’alimentation infantile est toujours en progression au Maroc aussi bien en valeur qu’en volume, et le marché mondial des bébés et des jeunes enfants pèse des centaines de milliards de dollars par année.

« La demande est croissante grâce à la classe moyenne qui dispose de plus en plus de revenus pour acheter les aliments

pour bébés qu’elle trouve dans toutes les grandes et moyennes surfaces du Royaume », affirme M. Montier. Car il faut bien se rendre à l’évidence. Le quotidien de la maman marocaine a changé. De plus en plus, les habitudes à la maison ne sont plus les mêmes, les connaissances vis-à-vis de l’alimentation des bébés évoluent. Le plus souvent, la femme travaille à l’extérieur du foyer, et le temps consacré aux repas est alors très précieux. Donner le meilleur à son enfant devient essentiel et prioritaire. Alors, « Quoi de mieux et de plus sain que des céréales lactées Halal spécialement conçus pour les bébés, sans arôme, sans conservateur, sans aucun pesticide, sans rajout de sucre ou de sel pour la bonne croissance, la diversification alimentaire et le développement du bébé ? ».

Des projets en cours ?

Enfin, avant de clore ce reportage, Bruno Montier nous confie : « Nous avons plusieurs projets encore confidentiels. Nous attendons de les challenger en interne et de les faire valider par le comité de direction. Ce que je peux vous dire, c’est que nous allons concentrer nos efforts sur le Royaume du Maroc et sur l’export, avec de nouvelles recettes, des emballages, des formats et des prix adaptés à ces nombreux marchés. »

Laboratoire de contrôle qualité

Exemple d’une donation à la ligue de protection de l’enfance de Marrakech en présence de Mme La consule de France, le Président de la chambre de commerce…

Dates clés :

• 2004-2006 : Installation & Aménagement technique de la 1ère usine.

• 2007 : 1ère fabrication et début de commercialisation des 4 premières références Compotes sous la marque Vitafruit.

• 2009 : Démarrage du service export.

• 2012 : Récompensé aux Morocco Awards à Mohammedia dans le classement des « Marques Innovantes» et récompensé du 1er trophée de l’association des Certificateurs du Maroc.

• 2013 : Ouverture de la seconde Usine pour la fabrication de CEREALES au lait pour Bébés avec des premières exportations au Liban, Gambie, Ghana, Sénégal, Algérie.

• Avril 2020 : en pleine fermeture des frontières : Démarrage d’une activité de vente de produits COVID (Gel hydroalcoolique, équipements, masques, papiers, désinfectants sols, vitres, sanitaires …principalement pour les professionnels…) « pour essayer de réaliser du CA et de conserver tous nos collaborateurs hyper qualifiés. »

• 2021 : Septembre 2021 : Démarrage d’une politique de négoce de produits à fortes rotations : Pâte à tartiner, café soluble, chocolat en poudre, fromage en portion…

• 2021 : 1er Contrat avec nos premiers distributeurs pour le marché traditionnel

• 2022 : consolidation et développement des activités de négoce sur le circuit Traditionnel.

L’ENTREPRISE DU MOIS Agro-Food Industrie FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 24

VEILLE RÈGLEMENTAIRE

Dahir n° 1-22-75 du 18 joumada I 1444 (13 décembre 2022) portant promulgation de la loi de finances n° 50-22 pour l’année budgétaire 2023

Ce dahir porte promulgation de la loi de finances pour l’année budgétaire 2023.

Arrêté du ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts n° 1437-22 du 25 chaoual 1443 (26 mai 2022)

Cet arrêté porte homologation du règlement technique relatif à la production, au contrôle, au conditionnement et à la certification des semences et plants des rosacées à noyau.

Arrêté du ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts

n° 2777-22 du 21 rabii I 1444 (18 octobre 2022)

Cet arrêté autorise l’inscription de nouvelles variétés de pomme de terre de saison, de pomme de terre de transformation, de tomate indéterminée, de tomate déterminée de marché de frais, de tomate indus-

trielle, de laitue, de melon, de betterave potagère, de betterave à sucre, du maïs, du riz, du colza, du tournesol, de blé dur, de blé tendre, de fève, de féverole, de lentille, de pois chiche, de pois fourrager, de pois potager et de luzerne au Catalogue officiel des espèces et des variétés de plantes cultivables au Maroc.

Décret n° 2-22- 891 du 15 rabii II 1444 (10 novembre 2022) approuvant l’accord de prêt conclu le 7 novembre 2022 entre le Royaume du Maroc et la Banque africaine de développement.

Ce décret porte sur l’accord d’un prêt d’un montant de cent quatre-vingtdix neuf millions d’euros (199 000 000,00 d'Euros), pour le financement du Programme d’appui au développement compétitif et résilient de la céréaliculture (PADCRC).

Arrêté du ministre de l’Industrie et du commerce n°2367-22 du 8 safar 1444 (5 septembre 2022)

Arrêté complétant l’arrêté du ministre du commerce extérieur, des investissements extérieurs et de l’ar-

tisanat n°1308-94 du 7 kaada 1414 (19 avril 1994) fixant la liste des marchandises faisant l’objet de mesures de restrictions quantitatives à l’importation et à l’exportation.

Arrêté conjoint du ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts et du ministre de la santé et de la protection sociale n° 2410-22 du 17 safar 1444 (14 septembre 2022)

Arrêté modifiant et complétant l’arrêté conjoint du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime et du ministre de la santé n° 1643-16 du 23 chaabane 1437 (30 mai 2016) fixant les limites maximales autorisées des contaminants dans les produits primaires et les produits alimentaires.

Arrêté du ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts n° 2526-22 du 26 safar 1444 (23 septembre 2022)

Arrêté relatif à l’interdiction temporaire de pêche de certaines espèces de requins.

Règlement d’exécution (UE) 2023/4 de la Commission du 3 janvier 2023

Ce règlement autorise la mise sur le marché de poudre de champignons contenant de la vitamine D2 en tant que nouvel aliment et modifiant le règlement d’exécution (UE) 2017/2470.

Règlement d’exécution (UE) 2023/6 de la Commission du 3 janvier 2023

Ce règlement porte autorisation sur la mise sur le marché de protéines de pois et de riz fermentées par du mycélium de Lentinula edodes (champignon shii-take) en tant que nouvel aliment et modifiant le règlement d’exécution (UE) 2017/2470.

Règlement d’exécution (UE) 2023/58 de la Commission du 5 janvier 2023

Ce règlement autorise la mise sur le

marché des formes congelée, lyophilisée, en pâte et en poudre de larves d’Alphitobius diaperinus (petit ténébrion mat) en tant que nouvel aliment et modifiant le règlement d’exécution (UE) 2017/2470.

Règlement d’exécution (UE) 2023/60 de la Commission du 5 janvier 2023

Ce règlement concerne l’autorisation d’ester méthylique (t10, c12) d’acide linoléique conjugué en tant qu’additif pour l’alimentation animale des porcs d’engraissement et des vaches laitières (titulaire de l’autorisation : BASF SE).

Règlement d’exécution (UE) 2023/139 de la Commission du 18 janvier 2023

Ce règlement modifie les annexes V et XIV du règlement d’exécution

(UE) 2021/404 en ce qui concerne les mentions relatives au Canada, au Royaume-Uni et aux États-Unis dans les listes des pays tiers en provenance desquels l’entrée dans l’Union d’envois de volailles et de produits germinaux de volailles ainsi que de viandes fraîches de volailles et de gibier à plumes est autorisée.

Règlement d’exécution (UE) 2023/132 de la Commission du 18 janvier 2023

Ce règlement est relatif à des mesures de sauvegarde concernant les importations de riz Indica originaire du Cambodge à la suite de la réouverture de l’enquête visant à exécuter l’arrêt du Tribunal du 9 novembre 2022 dans l’affaire T-246/19, en ce qui concerne le règlement d’exécution (UE) 2019/67.

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MAROC MONDE

(Source Les Echos)

COURS DES MATIÈRES PREMIÈRES

(en Dollars/Tonne)

(Source Les Echos)

ZOOM SUR LES VENTES DE… HUILE DE SOJA

Ventes (valeur) Croissance annuelle (valeur)

2016 1 825,5 MDH nc

2017 2 137,7 MDH 17,1 % 2016-2017

2018 2 012,3 MDH -5,9 % 2017-2018

2019 2 059,2 MDH 2,3 % 2018-2019

2020 2 108,3 MDH 2,4% 2019-2020

* Estimations

2021 2 157,4 MDH 2,3 % 2020-2021

2022* 2 191,5 MDH 1,6% 2021-2022

INDICE FAO DES PRIX ALIMENTAIRES

L’indice FAO des prix des produits alimentaires est une mesure de la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base (céréales, huiles végétales, produits laitiers, viande, sucre). Il s’agit de la moyenne des indices de ces 5 groupes de produits, pondérée selon la part respective moyenne des exportations de chacun des groupes pour la période 2014-2016.

« L’indice FAO a enregistré une valeur moyenne de 132,4 points en décembre 2022, soit 2,6 points (1,9 %) de moins qu’en novembre. Il s’agit de la neuvième baisse mensuelle consécutive de l’indice, dont la valeur est inférieure de 1,3 point (1,0 %) à celle de l’année dernière. Le recul de l’index enregistré en décembre est dû à la forte baisse des prix mondiaux des huiles végétales ainsi qu’à la diminution des prix des céréales et de la viande, partiellement contrebalancées par l’augmentation modérée des prix du sucre et des produits laitiers. Cependant, sur l’ensemble de l’année 2022, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 143,7 points, soit pas moins de 18 points (14,3 %) de plus qu’en 2021 », indique la FAO.

(Source : Euromonitor International –ventes en distribution moderne et traditionnelle)

(Source : USDA)

(Source : FAO ; Base 100 = 2014-2016)

TABLEAU DE BORD 27 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023

Patrimoine bleu Bonne dynamique mais des défis persistent…

• Le secteur de la pêche maritime est l’un des moteurs majeurs de l’économie marocaine et contribue à environ 2% du PIB national.

• Le Plan Halieutis est la stratégie de développement et de modernisation du secteur de la pêche maritime nationale.

• La production halieutique a totalisé 1,56 MT enregistrant une hausse en volume de 10%, comparée à l’année 2021.

• L’industrie de transformation et de valorisation des produits de la mer présente une multitude d’opportunités et de défis

• L'équipement de transformation des PDM contribue à rendre l'industrie des produits de la mer plus efficiente et plus durable.

• La recherche développement et innovation jouent un rôle important dans la valorisation des produits de la Mer

Secteur de la pêche maritime

État des lieux

2% du PIB national et 15ème puissance halieutique mondiale

Équipements PDM

Pour une industrie plus efficiente et durable

Patrimoine bleu

Bonne dynamique mais des défis persistent…

La stratégie Halieutis, lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a permis au secteur halieutique de poursuivre son développement aussi bien sur le plan de la production que sur celui des exportations et des investissements. À fin décembre 2022, la production halieutique a totalisé 1,56 MT enregistrant une hausse en volume de 10%, comparée à l’année 2021. Le Maroc entre dans une nouvelle dynamique et récolte les fruits de cette stratégie. Un tour d’horizon de ce secteur d’activité vous est proposé dans ce dossier.

Selon le département de la Pêche Maritime, le secteur des produits de la mer est considéré comme l'un des leviers du développement économique marocain et l’un des principaux secteurs clés du pays. Il contribue pour environ 2% du PIB national

et permet au Maroc d’être classé 15ème puissance halieutique mondiale et premier en Afrique en pêche de capture. La pêche reste le principal moyen de subsistance de milliers de ménages, les activités halieutiques générant plusieurs types d’emplois en mer, à travers une flotte constituée de trois segments

Un partenaire technologique du secteur des PDM

(hauturier, côtier et artisanal) et à terre, à travers les conserveries et autres unités de transformation.

Le secteur emploie directement quelque 240 000 personnes (Y compris les emplois saisonniers dans la pêche des algues marines sans barque) et près de 650 000 emplois indirects soutenant

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Exemple du CSVTPM
P. 28 P. 36 P. 40 Article réalisé par Nargys
ES-SETTE
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DPM

entre 3 et 4 millions d'habitants.

La pêche artisanale qui a un caractère social patent « crée près de 60 000 emplois directs en mer à travers environ 17 000 barques dans plus de 150 sites de pêche le long du littoral marocain. Ces sites de pêche forment des micros-pôles de développement, générateurs d’emploi et de prospérité dans l’espace littoral », précise Mme Driouich Sebbata, secrétaire générale du Département de la pêche maritime.

Par ailleurs, les acteurs du secteur sont sensibilisés aux aspects de durabilité du patrimoine halieutique marocain.

« La Fédération de la Pêche Maritime (FPM) que je préside est consciente de l’intérêt stratégique de ce secteur. La FPM qui fait partie de la CGEM a pour missions, la préservation de la ressource halieutique, les intérêts de tous les investisseurs de ce secteur vital ainsi que les intérêts des hommes et des femmes qui y travaillent », déclare Mohamed Ali Oukacha, son Président.

Pour sa part, La Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche au Maroc (FENIP) par la voix de son Pré-

sident, Hassan Sentissi EL Idrissi, s’emploie à définir les actions et stratégies requises pour permettre d’accroître significativement la performance du secteur, « en particulier dans un contexte économique national et international difficile qui appelle à la mobilisation de l’ensemble des acteurs ».

Le patrimoine halieutique valorisé par Halieutis

Mme Driouich Sebbata met l'accent sur l'importance de ce secteur. Les eaux marocaines, constituées d'une zone économique exclusive de plus d'un million de km², font partie des plus poissonneuses. Afin de développer l'industrie de la pêche maritime et de préserver les ressources halieutiques et les écosystèmes marins, plusieurs mesures ont été prises dont la réforme de la législation. Il s’agit d’œuvrer pour la modernisation du secteur, pour le renforcement des infrastructures de débarquement et de commercialisation ainsi que pour la promotion socioprofessionnelle. L'attention s'est également portée sur le renforcement de la recherche scientifique et la gestion durable des

ressources halieutiques.

M. Oukacha rappelle, dans ce sens, qu’il y a 17 ans, on assistait à un effondrement de la faune biologique, ce qui a amené l’état marocain à réagir et à trouver des solutions d’où la genèse du plan Halieutis.

Depuis 2009, le déploiement de cette stratégie a pu redresser le secteur notamment par :

- l’aménagement des pêcheries couvrant les principaux stocks commerciaux ;

- l’aménagement des sites de débarquements des PDM, surtout ceux de la pêche artisanale ;

- et enfin, la généralisation de la VMS (Systèmes de surveillance des navires)

Patrimoine bleu 29 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 ©
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dulsita
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© FENIP

qui a permis une surveillance et un suivi des navires par satellite et le contrôle des bateaux en mer.

Ainsi, le Maroc a enregistré un fort impact macro-économique et social, à travers notamment :

• Le doublement de la valeur ajoutée sectorielle et du chiffre d’affaire à l’export ;

• La création de près de 48 000 nouveaux emplois directs à terre ;

• Une hausse annuelle moyenne de 15% des investissements dans les industries de la pêche.

En termes d’investissements, un budget global de plus de 8 Milliards de Dhs a été consacré au financement de l’ensemble des projets inscrits dans le cadre de la stratégie, dont plus de 1,5 Milliard octroyés sous forme de subventions et d’aides.

Pour une gestion pérenne et durable de la ressource

Concernant l'exploitation durable des ressources et la promotion d'une pêche responsable, le DPM a mis en œuvre un ensemble de plans d’aménagement des pêcheries couvrant les principaux stocks commerciaux. Le respect des dispositions de ces plans est assuré par des dispositifs de suivi, de contrôle et surveillance « SCS » des activités de la pêche et d’un système de traçabilité permettant de lutter contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée (INN).

En effet, « la pêche informelle et illégale provoque l’effondrement des stocks halieutiques et menace la durabilité de ces derniers », avertit M. Oukacha qui rappelle que cette pêche représente 20% à 30% des captures. « L’état a réagi en éradiquant les barques qui sont illicites et les barques qui pêchent pendant l’arrêt biologique. Nous sommes passés d’un arrêt biologique de 2 mois à un arrêt de 8 mois l’année pas-

sée et c’est énorme », ajoute-t-il. Parmi les programmes et les projets mis en place par le DPM, on peut citer :

- L’adoption des plans d’aménagement et de gestion des pêcheries : Presque 96% des espèces à intérêt commercial sont aujourd'hui gérées par 20 plans d’aménagement établis sur la base des avis scientifiques de l’Institut National de Recherche Halieutique (INRH).

- La création des Aires marines protégées (AMPs) et la promotion d’une planification spatiale marine (PSM) ;

- L’immersion de récifs artificiels : La mise en place des récifs artificiels à travers la protection des zones réservées à la pêche artisanale contre le chalutage illicite et abusif.

- L’interdiction des filets maillants dérivants (FMD) : Ces derniers sont des engins non sélectifs principalement utilisés pour la pêche de l'espadon dans l'océan Atlantique et la mer Méditerranée.

- Le renforcement de l’arsenal juridique : Ce travail entrepris depuis plus de dix ans a porté sur la révision de plusieurs textes et la publication de nouveaux textes réglementant les plans d’aménagement, la pêche INN, la gestion de l’effort de pêche, la gestion administrative des navires et des marins, la commercialisation du poisson, l’aquaculture, etc.

- La promotion de la recherche scienti-

fique ;

- La promulgation de la loi n° 12-15 relative à la prévention et à la lutte contre la pêche INN : mise en place d'une procédure de certification des captures, surveillance et suivi des navires par satellite (VMS), adoption d'un plan national de surveillance, amélioration de l’identification et du contrôle des barques par l’installation de puces électroniques (RFID) sur la flotte artisanale etc.

- L’équipement des barques artisanales en caissons isothermes : pour préserver la qualité et la salubrité des captures.

Aquaculture : un potentiel de production de plus de 380.000 tonnes par an Qu’en est-il de l’aquaculture ? Elle n’est pas en reste, puisque des études ont été réalisées au niveau de huit régions côtières sur 2.343 km, afin d’identifier les zones propices à la production de différentes espèces marines. Les cinq plans d’aménagement élaborés à ce jour font ressortir un potentiel de production aquacole de plus de 380.000 tonnes par an.

Mme Driouich Sebbata considère l’aquaculture comme une composante importante de l'économie bleue. Le jumelage institutionnel entre le Maroc et l’UE portant sur le renforcement des capacités de l’ANDA concrétise cette vo-

À travers la stratégie « Halieutis », le Département de la Pêche Maritime a mis en place plusieurs actions et programmes visant la levée des contraintes et l’amélioration de la performance et de la compétitivité de la filière. La Secrétaire Générale du ministère marocain de la Pêche Maritime, Zakia Driouich Sebbata, met en lumière quelques actions phares ayant contribué à la transformation de la filière pêche sur tous les plans :

- Accompagnement aux industries existantes ;

- Programme IBHAR ;

- Programme de reconversion de 44 unités de congélation vers la valorisation des petits pélagiques ;

- Construction de halles aux poissons nouvelle génération et des marchés de gros de poissons ;

- Maitrise de la traçabilité des produits à travers la loi INN et les procédures de traçabilité y afférentes ;

- Généralisation des contenants normalisés et l’élimination du vrac ;

- Organisation de l’activité de mareyage et l’adoption des plans d’aménagement.

De même, le Département a lancé en 2022 à la ville d’Agadir, un projet pilote de digitalisation de la vente aux enchères des produits de la pêche qui s’inscrit dans le cadre de la mise à niveau du nouveau système d’information commercial instauré par l’ONP et qui sera généralisé de manière progressive à l’ensemble des halles du royaume.

DOSSIER FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 30 Patrimoine bleu
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lonté du Département de doter l’ANDA de l’expertise et du savoir-faire nécessaires à la mise en place de projets au Maroc, et de fournir aux professionnels de ce secteur, l’équipement, l’expertise et les outils de gestion de leurs fermes aquacoles.

« Il y a lieu de souligner que notre Département n’a ménagé aucun effort pour soutenir l’installation de 290 projets aquacoles en 2021 et de mobiliser un appui sectoriel au profit de 114 projets pour l'acquisition des équipements et l'installation de fermes aquacoles des femmes, des jeunes et des marins pêcheurs », précise Mme Driouch.

Généralisation de la couverture sociale à l’ensemble des segments de la pêche

Conscient également de l’importance de l’élément humain dans la réussite du développement de tout secteur, une attention particulière a été accordée au volet social. Il s’agit de la généralisation de la couverture sociale et médicale à l’ensemble des segments de la pêche ainsi que de l’amélioration des conditions de travail à travers notamment le renforcement de la sécurité de la navigation. Un intérêt particulier a aussi été accordé aux coopératives d’hommes et de femmes à travers des actions d’encadrement et de renforcement de leurs capacités pour plus d’autonomie et de rentabilité.

M. Oukacha rajoute : « sachez que pour la pêche hauturière, la plupart des marins ont des CDD et ne sont donc pas rémunérés lors des périodes d’arrêt biologique. Dernièrement, une cellule composée de

la Fédération de la pêche maritime, du ministère de la pêche et de la CNSS, a été constituée pour trouver un nouveau statut au marin pêcheur. Nous avons tenu

une réunion de travail avec M. Hassan Boubrik, le directeur général de la CNSS, pour discuter de l’élaboration d’un nouveau statut social pour les marins pê-

2 questions posées à Zakia Driouich Sebbata, Secrétaire Générale du département marocain de la Pêche Maritime Quelles sont vos actions pour promouvoir et favoriser une meilleure valorisation des PDM ?

La stratégie du secteur est axée sur la promotion et la compétitivité des produits halieutiques nationaux ainsi que sur l’importance de la valorisation. Le DPM a déployé un programme destiné aux industries halieutiques en vue de promouvoir le développement de produits innovants et de soutenir les entreprises dans leurs démarches en vue de créer plus de valeur ajoutée. Cela nécessite de se différencier au niveau des produits proposés, d’améliorer la compétitivité, de suivre les tendances de la consommation, de conquérir des parts de marché en développant les marchés existants et en en ouvrant de nouveaux.

L’accompagnement technique de certains projets sélectionnés suite à un appel à projets innovants a permis :

• Le développement et la mise au point industrielle de différents produits : boulettes, beignets, salades marinées surgelées, huiles extraites à froid, farine de crevette... ;

• Le design d’implantation de plusieurs ateliers de transformation ;

• L’analyse de faisabilité économique de différents types de nouveaux produits destinés au consommateur final ou de produits destinés à l’industrie. Par ailleurs, des outils administratifs sont utilisés pour orienter les acteurs du secteur vers les activités à forte valeur ajoutée.

Pouvez-vous nous récapituler les différentes actions concrètes entreprises au profit des opérateurs du secteur ?

Le DPM a toujours œuvré pour l’accompagnement des industriels en mettant à leurs dispositions ses ressources pour la réalisation de leurs projets d’investissement dans la transformation et la valorisation des produits de la mer, du montage jusqu’au démarrage et suivi régulier des projets.

Par ailleurs, plusieurs actions ont été menées par ce Département au profit des industriels notamment en matière d’approvisionnement régulier et de bonne qualité de leurs unités industrielles :

• Programme d’accompagnement aux industries existantes ;

• Renforcement de la recherche et appui matériel et humain ;

• Programme de reconversion des unités de congélation vers la valorisation des petits pélagiques ;

• Généralisation des contenants normalisés remplaçant les caisses en bois, inadaptées, pour assurer une meilleure qualité du PDM ;

• Réduction des droits d’importation sur la matière première ;

• Bénéfice du régime du draw-back énergie pour les sociétés exportatrices ;

• La stratégie de Marketing Institutionnel des Produits de la mer ;

• Programme de promotion de l’innovation

• Etc.

De même, les études réalisées par notre Département ainsi que les projets de recherche menés par le centre de valorisation des produits de la pêche sont diffusés auprès des industriels.

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Production halieutique nationale :

Toutefois, avec l’accompagnement du DPM, les opérateurs ont réussi à assurer un approvisionnement progressif du marché local et international tout en veillant au respect et à la mise en œuvre des mesures de sécurité sanitaire de leurs employés.

Grâce aux efforts fournis, le secteur a enregistré le taux le plus faible d’arrêt d’activité durant la période du confinement et le taux le moins élevé en termes d’entreprises ayant réduit leurs effectifs.

Vers la recherche de plus de valeur ajoutée

cheurs afin de sécuriser leurs allocations et retraites. La FPM a fait du statut de marin pêcheur une de ses priorités. »

Comment la crise sanitaire liée à la Covid-19 a-t-elle impacté les filières des produits de la mer ?

Comme partout ailleurs, l’industrie de la pêche maritime a été rattrapée par les effets de la Pandémie du Covid 19. Dès le mois de mars 2020, 25% des unités de valorisation des produits halieutiques avaient cessé leurs activités et ce taux s’est élevé à 44% pour les unités de conserve et de congélation au mois de mai 2020. « Globalement, environ 57% des 414 unités de transformation des produits de la mer qui ont fait l’objet de suivi par les services du Département ont déclaré avoir arrêté leurs activités durant les mois de mars, avril, mai et juin de l’année 2020 » précise Mme Driouch.

Le président de l’Union nationale des industries de la conserve de poisson (UNICOP) rappelle que la crise sanitaire liée à la Covid-19 et les mesures de confinement et de restrictions de déplacement, ont entraîné une baisse de la demande en particulier à l'export. Les ports et les marchés ont été fermés ou ont fonctionné à un rythme réduit, entraînant des difficultés d’écoulement des produits.

« Les chaînes d'approvisionnement ont été perturbées, les fermetures des frontières ont rendu plus difficile l'exportation

des produits de la mer vers les principaux marchés étrangers. Les restrictions sur les activités de pêche mises en place ont entraîné des perturbations et des pertes économiques pour tous les professionnels de la chaine de valeur », ajoute-il.

« L’adoption de nouvelles orientations en matière d'innovation, de durabilité et de performance devient une nécessité afin de conserver sa part de marché et de remplir pleinement son rôle stratégique sur les plans alimentaire, économique,

Hassan Sentissi El Idrissi, Président de la Fédération nationale des industries de transformations et de valorisation des produits de la pêche (FENIP)

L’industrie de transformation et de valorisation des produits de la mer : une multitude d’opportunités et de défis

En dépit des performances du secteur des PDMs, en particulier en matière d'exportations et de création d’emplois, l'industrie de la pêche n'est pas parvenue à exploiter pleinement son potentiel et doit encore faire face à plusieurs dysfonctionnements parmi lesquels :

- la disponibilité de la matière première en quantité et en qualité

- le faible taux de valorisation des produits de la mer

- un système de production traditionnel qui ne permet pas de développer des produits à haute valeur ajoutée.

- le faible investissement dans l’innovation et la R&D

Le secteur pourrait aisément doubler son chiffre d’affaires et améliorer sa contribution à l’économie nationale à l’horizon 2025 si les mesures incitatives nécessaires sont mises en place.

Pour y parvenir nous réclamons :

- de doter le secteur d'un contrat-programme.

- d’instaurer une communication fluide et régulière avec l’administration.

- de mettre en place une gouvernance articulée autour de partenariats publics privés, et un financement adéquat et pérenne à travers la création d’un crédit maritime.

- d’assurer une représentativité de nos activités au sein des chambres de pêche maritimes avec la création d'un collège spécifique pour l'industrie de la pêche qui accompagne la tutelle actuelle.

Patrimoine bleu 33 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Poids (kT) 1 369 1 467 1 386 1 372 1 463 1 383 1 418 Valeur en milliards de DH 10,8 11,7 12,1 11,6 11,7 11,1 15,1
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Source DPM- Chiffres provisoires pour l’année 2021

social et environnemental », indique le président de la Fédération industrielle des produits de la mer (FIPROMER).

Le président de l'Association de Promotion des produits de la MER (APROMER) relève quant à lui, que les produits de la mer sont plus valorisés à l’étranger, alors qu'il est possible de le faire localement et de récupérer la valeur ajoutée et ce, grâce à l’instauration d’un environnement favorisant l'innovation et la valorisation.

C'est dans ce contexte que la FENIP a fait de la diversification de la production un des axes majeurs de sa stratégie, en incitant les entreprises du secteur à adopter une vision innovante pour s'adapter aux évolutions des marchés et aux habitudes des consommateurs. « Le deuxième axe majeur de notre stratégie est la diversification des marchés à l'export. Aujourd'hui, les produits de la mer marocains sont présents dans plus de 130 pays, mais restent très concentrés sur certains tels que l'Espagne, la France et le Japon », rapporte M. Sentissi.

Exportation vers 130 pays à travers le monde

En 2021, le secteur a drainé près de 25,54 MMDH en devises avec un volume de 818 kT à l’export, enregistrant ainsi un nouveau record en termes de valeur.

Les données provisoires émanant de Morocco Foodex indiquent que le volume réalisé durant l’année 2022 a atteint 883 kT pour une valeur de 28 MMDH soit une hausse en volume de 13% et de 16% en valeur par rapport à l’année 2021.

Qu’ils soient frais, congelés ou transformés, les produits de la pêche sont exportés pratiquement vers tous les

continents, avec une prédominance pour le continent européen. Les produits marocains sont également compétitifs sur les marchés asiatiques, en particulier au Japon. Mais rajoute M. Sentissi, « Il y a également une demande croissante pour les produits marocains de la pêche sur les marchés américains et canadiens ainsi que pour les produits bio et les produits artisanaux. »

Enfin, la secrétaire générale du département de la Pêche Maritime précise : « En 2022 nos principaux marchés sont l’UE (58%), l’Afrique (15%) et l’Europe hors UE (9%). Côté pays, nos principaux clients sont : l’Espagne (33%), l’Italie (10%), la Turquie (5%), la France (4%) et le Japon (3%). D’autres part, nos principaux produits sont : les mollusques congelés (39%), la conserve de sardine, le poisson congelé et la farine et huile de poisson ».

Selon Hassan Sentissi El Idrissi, « plus

de 85% de la production est exportée. Le secteur est composé d'un grand nombre d'entreprises et propose une variété de produits tels que les conserves et semi-conserves de poissons, les produits de la mer congelés ou surgelés, la farine et l'huile de poisson, les produits de l'aquaculture, ou encore les produits dérivés des algues marines et de l’agar-agar ».

« Les entreprises ont su s'adapter aux exigences croissantes des marchés internationaux et aux attentes des consommateurs », rajoute le président de l’Association marocaine de la semi conserve de poisson (AMASCOP).

Pour le président de l’Association nationale des industries de la congélation des produits de la mer (ANICOM), « Il est impératif que les produits de la pêche marocaine répondent aux normes de qualité en vigueur dans lesdits pays, notamment en matière de taille, de forme et de présentation ».

Pour le président de l’Association nationale des fabricants de farine et d'huile de poissons (ANAFAP), « il est primordial de se tenir informé des éventuelles modifications réglementaires qui peuvent survenir dans les pays importateurs afin de s'y conformer. »

Le président de l'Industrie de transformation des algues marines (Agar-agar) confirme : « Les produits de la pêche marocaine sont des denrées alimentaires de qualité. »

Pour valoriser davantage cette filière… Dans le cadre du renforcement continu du positionnement du Maroc, le

La formation continue, l’outil de mise à niveau des compétences prônées par le GIAC pêche maritime Des mécanismes de financement ont été déployés par les groupements interprofessionnels d’aide au conseil « GIAC » et les unités de gestion des contrats spéciaux de formation CSF/OFPPT.

Plusieurs actions ont été menées afin d’inciter les entreprises à intégrer la formation en cours d’emploi en tant que facteur déterminant de leur compétitivité d’une part, et à renforcer l’identification et l’émergence d’une demande de formation en cours d’emploi qui réponde aux objectifs de développement de ces entreprises d’autre part. Cependant, lors des trois dernières années, plusieurs décisions de non-financement des études stratégiques et plusieurs blocages du mécanisme GIAC ont été notifiés, révélant ainsi un dysfonctionnement du système. Face à cette situation, le GIAC PM, présidé par M. Sentissi, a attiré l’attention des autorités compétentes sur les difficultés de mise en œuvre de la réglementation en vigueur permettant aux entreprises en situation régulière des paiements de la taxe de formation professionnelle (TFP), l’accès aux financement des études et de conseil, et de la formation continue de leurs salariés.

DOSSIER FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 34
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DPM envisage, avec la collaboration notamment des organisations professionnelles, la réalisation d’études de marché portant sur les marchés jugés prometteurs et intéressants par la profession en vue de s’y renforcer. De leur côté, les professionnels sont impliqués dans les projets d'amélioration de pêcherie (FIP) sardines et FIP anchois qui contribueront à une valorisation de l’image de la sardine et de l’anchois marocain et au renforcement des bonnes pratiques nationales en terme de durabilité de cette ressource. « Ce qui permettra à l’industrie d’aboutir vers une certification MSC de la pêcherie de ces espèces », apprend-on de la FENIP. La FENIP et les associations membres travaillent sur la préparation d'une charte de l’industrie halieutique marocaine engageant les différents sous-secteurs autour d’un code de conduite qui définit les critères de durabilité autour desquels les acteurs du secteur doivent s’engager de façon transparente et responsable afin de défendre activement la durabilité des ressources halieutiques et la compétitivité de l’industrie marocaine.

Exportations nationales :

Mohamed Ali Oukacha, le Président de la fédération de la Pêche Maritime rappelle les chantiers en cours de réalisation par la FPM :

- négocier avec le ministère de tutelle, le ministère de l’Énergie, la Fédération de l’Énergie et le groupement des pétroliers du Maroc l’ajustement et l’alignement des prix du gasoil pour la pêche côtière ;

- négocier avec la DGI l’optimisation des taxes et des impôts au regard des enjeux et de la crise énergétique et biologique que vit actuellement le secteur ;

- accompagner le ministère de tutelle et l’INRH dans la mise en œuvre de la stratégie Halieutis 2 pour la période 2020-2030 ;

- Œuvrer pour restaurer les écosystèmes marins pour continuer à les exploiter et à créer de la valeur et des emplois et ce, dans le cadre de l’initiative de la ceinture bleue et du Plan Halieutis lancés par Sa Majesté.

Patrimoine bleu
Source Office des changes- Chiffres provisoires pour l’année 2021

Du bateau à l’assiette Les équipements clés pour garantir la qualité des produits de la mer

La transformation et l'emballage des poissons et fruits de mer restent un processus complexe nécessitant un équipement spécialisé. Comment ces équipements de transformation contribuent ils à améliorer l'efficacité et la durabilité de l'industrie des produits de la mer ? Zoom sur les dernières tendances et innovations du secteur.

La transformation et l'emballage des poissons et des fruits de mer est un processus complexe qui nécessite des équipements spécialisés et variés, allant des trieurs de poisson aux machines à découper en passant par les équipements de congélation et d'emballage.

Une panoplie de solution à la disposition des professionnels

Les technologies utilisées dans l'industrie des produits de la mer se développent de manière continue pour répondre aux exigences d'un marché en constante évolution. Sans rien dévoiler de ses secrets de fabrication, Jean le Lez, gérant de l’entreprise Le Lez Process Maroc (LLPM), nous en dit plus sur les solutions que son entreprise offre. « Après plusieurs années de

mise au point, notre procédé nommé « Fresh Le Lez » validé en 2019, permet de transporter et de conserver les sardines en « grade A » depuis le sud du Maroc vers Agadir et au-delà, dans des camions ou containers simplement isolés, sans besoin de glace ni de production de froid. Les sardines conservent leur qualité pendant plus d’une semaine sans dégradation. »

Au Maroc, le besoin s’exprime principalement pour la surgélation des petits pélagiques et des céphalopodes, nous explique M. Saou Kalid, responsable de la zone Afrique et Moyen Orient chez JBTC. « Nous sommes connus pour notre expertise en matière de transformation notamment avec des farineuses, enrobeuses, paneuses, friteuses et four de cuisson. Nous sommes aussi mondialement réputés pour notre gamme de surgélateurs linéaires ou à spiral. Nous pouvons surgeler tous types de produits de la mer même les plus sensibles. Cela va du poisson entier ou en filet en passant par les fruits de mer divers, crus ou

De son côté, Toumi Hicham, PDG de RCM industrie, entreprise marocaine spécialisée dans la fabrication d’équipements et machines de process, nous déclare : « nous fabriquons des machines de process destinés au secteur agroalimentaire, notamment pour les industriels des produits de la mer, telle que des calibreuses de poisson, des remplisseuses de boîtes de conserve ou encore des étêteuses. »

Pour sa part, Housni El Ghazi, directeur général d’Arôme & Co, entreprise spécialisée dans la fabrication d’arômes, nous indique que son enseigne développe au profit des industriels des produits de la mer, des formules adaptées pour que le poisson en conserve soit valorisé pour correspondre à un repas complet dans toute sa dimension.

Quid de l’emballage des produits de la mer ? Celui-ci reste un élément clé de garantie de la qualité et de la fraîcheur des produits. Il doit préserver la sécurité sanitaire des produits lors de leur transport et de leur stockage contre les agressions bactériennes ou les contaminations. Il existe plusieurs solutions d’emballage pour cette industrie. Hakim Nadir, directeur général de Knauf Industries Maroc, nous parle

DOSSIER FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 36
• Conservationdesardineà1°Cg r âceaup rocédéFresh Le Le z
Article réalisé par Mohamed Sami Abbassi cuits » précise-t-il. • Camion chargé avec des caissons de sardines sans glace conservé par le procédé Fresh Le Lez

des emballages que son entreprise propose sur le marché : « Nous proposons des emballages en polystyrène expansé de différentes tailles (3 kg jusqu’à 30kg) pour stocker le poisson avec de la glace ainsi que des palettes dans le même matériau. L’avantage du polystyrène expansé est sa capacité thermique qui lui permet de préserver le produit pour de longues durées et sa légèreté qui en fait un choix idéal pour réduire les coûts de transport. »

La durabilité et l’éco-responsabilité, principales tendances du secteur

Aujourd’hui, Les innovations technologiques jouent un rôle-clé dans l'industrie des produits de la mer en aidant les entreprises à améliorer l'efficacité, la qualité et la durabilité de leurs produits. De ce fait, les fournisseurs d’équipements et de services se retrouvent face au défi de mettre au point des innovations éco-responsables, capables de réduire les coûts et répondant aux normes strictes d’hygiène et de sécurité.

À ce sujet, M. Le Lez nous indique : « notre nouvelle solution « Fresh Le Lez », permet de conserver le poisson frais réfrigéré pendant au moins une semaine sans besoin de glace ou apport de froid. Cette nouvelle solution

permet aussi de réduire le temps de transport, car les arrêts pour remettre de la glace et vider les exsudats de fonte de glace et de sang en cours de trajet sont supprimés. Sans oublier le bilan carbone qui est très sensiblement amélioré par la réduction des consommations de carburant utilisé pour le transport et les groupes frigori -

fiques des camions. »

Quant à M. El Ghazi, il nous signale que : « Arôme & Co a été avant-gardiste sur les tendances de la valorisation de la sardine et du maquereau, en proposant des produits élaborés telle que les pâtés et luncheon de sardine, avec des recettes et des process maîtrisés, qui ont permis à certaines sociétés marocaines de les adopter et de les promouvoir à l'international. »

En outre, les emballages écologiques tels que les emballages biodégradables et réutilisables sont de plus en plus populaires pour répondre aux préoccupations environnementales et favoriser une production durable. « Les tendances actuelles en matière d’emballage se tournent vers le recyclage principalement pour des raisons environnementales. À notre niveau, nous avons développé en France, une filière de recyclage de nos caisses en polystyrène que nous récupérons chez nos clients dans le but de les valoriser. Nous prévoyons également d’adopter cette pratique prochainement au Maroc », souligne M. Nadir Enfin, les fournisseurs d’équipements pour le secteur des produits de la mer, mettent principalement l'accent sur l'automatisation, la robotique et la connectivité des objets. Les technologies de l’intelligence artificielle et de l'apprentissage automatique sont

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• Produit Arômes & Co • Caissons remplis de sardines © Nguyen LinhUnsplash © Arômes & Co

également utilisées pour améliorer la qualité des produits en utilisant la détection d'anomalies et la reconnaissance des caractéristiques. C’est dans cette optique qu’Inovadex Consulting propose des solutions fondées sur les nouvelles technologies pour aider les entreprises « à maîtriser les risques, contrôler et maîtriser le coût de revient et augmenter le chiffre d’affaires et le bénéfice ».

Ainsi, Naif Houdali, Directeur d’Inovadex Consulting nous déclare : « les entreprises intelligentes sont les leaders incontestés de leurs secteurs respectifs, Inovadex Consulting propose des solutions fondées sur les meilleures pratiques des nouvelles technologies. Nous disposons de plusieurs solutions adaptées pour toutes les entreprises du secteur de la pêche, opérant dans la conserverie, dans la congélation ou encore dans l’aquaculture. Le progiciel de gestion intégré ERP SAP, SAP B1, d’Inovadex Consulting est adapté à tous les process tels que la mise en boite, la traçabilité des matières premières et des produits finis, etc ».

Adaptation et continuité face au Covid-19 et à la conjoncture actuelle

La pandémie de Covid-19 et le conflit entre la Russie et l'Ukraine ont eu un impact certain sur l'industrie de l'équipement et de l'emballage. Les perturbations de la chaîne d'approvisionnement et les fermetures d'usines ont entraîné une baisse de la production et des retards dans la livraison

des équipements. Les entreprises ont également dû s'adapter aux nouvelles normes sanitaires en matière d'hygiène et de distanciation sociale, ce qui a entraîné des coûts supplémentaires. En outre, les tensions géopolitiques entre la Russie et l'Ukraine ont eu un impact sur les échanges commerciaux, entraînant des difficultés pour obtenir des matières premières pour la production d'équipements et d'emballages. Les entreprises se sont retrouvées ainsi face à un challenge de taille, celui de trouver des solutions rapidement pour maintenir leur activité. C’est ce qu’affirme M. Nadir. « La pandémie du Covid-19 et le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine, ont fortement impacté notre activité, notamment au niveau de la matière première ; dans notre cas, le polystyrène qui a vu son prix doublé en une année.

Entre 2021 et

2022, nous avons consommé presque toutes nos marges et ce, malgré la réalisation d’économies d’énergie et en travaillant sur les pertes matières dans le processus » signale-t-il. Même constat pour M. Toumi et M. El Ghazi qui affirment que cette conjoncture a eu de grandes répercussions sur la disponibilité des matières premières et leur prix, et qu’elle a impacter de manière considérable le rythme et la croissance de l’économie nationale dans sa globalité.

A contrario pour M. Le Lez, cette crise a provoqué une réflexion positive sur les moyens de réduire les coûts de valorisation des matières premières dont le prix a été fortement impacté. C’était aussi l’occasion de sélectionner les procédés capables de réduire la consommation d’énergie, de limiter les pertes de denrées, et de réduire l’impact sur l’environnement. Et d’ajouter que : « pour LLPM, cette crise « Covid » a profité au développement de nouveaux procédés comme le sur-refroidissement des poissons, qui trouve aujourd’hui sa pleine justification ».

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• Produit Arômes & Co • Poissons étêtées vidées © Arômes & Co

Valorisation des Produits de la mer (PDM)

Exemple du CSVTPM, un partenaire technologique du secteur des PDM

•FuturePhytobank

Acteur de la transition alimentaire et de l’économie circulaire, le centre de valorisation et de technologies des produits de la mer (CSVTPM) de l’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) à Agadir est spécialisé dans la valorisation alimentaire et biotechnologique des produits et coproduits de la pêche et de l’aquaculture et dans le contrôle qualité au service des industriels, startup et porteurs de projets. Nous dévoilons à travers cet article son apport dans le domaine de la recherche développement et innovation des produits de la mer

Implanté à Agadir, le CSVTPM est le partenaire référent du développement du secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture. Avec ses plateformes technologiques et analytiques, le CSVTPM propose une combinaison de compétences et d’équipements permettant de booster l’innovation et la génération de valeur des entreprises. Les innovations développées visent principalement les marchés de l’alimentation humaine et animale, de la cosmétique et du nutraceutique. Un grand programme de R&D désigné sous le nom « projet RD 4 valo », a été construit pour aider le collectif industriel dans sa transition vers une économie bleue. Il vise à accroitre l’exploitation des niches de valeur ajoutée

des produits de la mer tant au niveau locale qu’au niveau international. Le projet est structuré autour de la valorisation biotechnologique des coproduits de la sardine, du concombre de mer et des micro algues. Il a pour objectif de générer des biomolécules et des ingrédients marins à fort potentiel économique notamment les peptides issus des hydrolysats protéiques, la bêtacarotène issus des micro algues et les bio ingrédients anti-âge issus du concombre de mer.

Le projet aborde aussi la valorisation alimentaire de la sardine dans le

cadre de la première édition de l’appel à Manifestation d’intérêt (AMI) conjoint INRH- FENIP. La finalité de cet AMI est d’accompagner deux entreprises dans le processus de développement de nouveaux produits à base de sardine, à travers des actions conjointes entre le CSVTPM et la FENIP, depuis le concept produit jusqu’à sa commercialisation. Cette étape pilote sera élargie par la suite à un plus grand éventail de produits et d'entreprises.

Afin de mener à bien tous ces projets et resserrer davantage les liens avec le secteur, l’NRH a investi près de 36 millions de dirhams dans de nouvelles plateformes technologiques et analytiques.

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Article
, Directrice de Recherche et
du Centre de valorisation et de technologie des produits de la Mer.
proposé par Dr Mariem Kharroubi
Team Leader
• Qualipole de l'INRH • Paté de sardine • Future Plateforme biotechnologique pilote Multipurpose

La mise en place et l’opérationnalisation d’une plateforme biotechnologique pilote multipurpose.

Le Laboratoire des Biotechnologies du CSVTPM de l’INRH a atteint une certaine maturité scientifique dans le développement et la bio-production des bio-ingrédients à très haute valeur ajoutée. On citera à titre d’exemples, les hydrolysats protéiques de sardine, le collagène, le chitosane etc. Cependant, en biotechnologie, de l’obtention de la preuve du concept de l’ingrédient marin bioactif au niveau du laboratoire à sa production industrielle, il y a un mur à franchir, celui de la montée en échelle, que l'on appelle aussi « scale up ». L’INRH est actuellement sur un important projet d’investissement pour la mise en place et l’opérationnalisation d’une plateforme biotechnologique multipurpose dernière génération. Il s’agit d’un démonstrateur pré-industriel destiné à renforcer l’attractivité de l’offre biotechnologique du CSVTPM et son intensité.

Cet outil d’aide à la décision fournit des services personnalisés de validation précoce et décisive des bioprocédés aux opérateurs qui souhaiteraient faire du développement industriel. Ces derniers ne prendraient pas le risque d’investir dans de nouvelles installations sans avoir au préalable testé le marché et éprouvé les bioprocédés dans un environnement proche de la réalité. Ce service sera également proposé aux jeunes pousses qui ne possèdent pas les moyens techniques nécessaires à leurs travaux de validation.

La création d’une phytobank des eaux nationales

Afin d’appuyer le développement des projets basés sur la culture d’algues et assister la transition du secteur indus -

triel vers des pratiques plus durables, il sera procédé à l’identification (taxonomique et moléculaire) des souches des espèces de micro algues à conserver, à leur purification et à leur caractérisation (potentiel en bioactifs), avec les procédés de culture et des business model d’intérêt. L’Algothèque Nationale serait alors mise à la

tiative de la ceinture bleue (programme de recherche et valorisation entreprise par l’INRH en 2021 qui ambitionne un meilleur ancrage de la pêche et de l’aquaculture dans l’économie bleue).

L’installation imminente du Qualipole

Implanté sur une surface de 550m 2 au sein de l’agropole Souss Massa, cette plateforme analytique est une interface au service des secteurs productifs et filières halieutiques en matière de contrôle qualité. Elle mobilise pour se faire une équipe pluridisciplinaire prenant en charge un large éventail d’analyses physico-chimiques, microbiologiques et sensorielles

disposition des industriels intéressés avec l’assurance d’un accompagnement technique et scientifique. Pour rappel, la valorisation du plancton micro algal, riche de sa diversité et de son fonctionnement physiologique constitue un grand potentiel dans le contexte de durabilité des ressources et de résilience au changement climatique, en parfait alignement avec l’ini-

La mise à niveau de la plateforme alimentaire

Le projet porte sur la mise à niveau des équipements de la halle de technologie pour l’industrialisation des nouveaux produits élaborés au CSVTPM. Il devra permettre l’incubation des projets industriels innovants pour le développement de nouveaux produits de la mer et la réalisation de préséries industrielles pour le compte des opérateurs.

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• Collagène marin breveté • Contrôle de qualité des produits de la mer

NOUVEAUTES

DADFMS. Une innovation clé en main de produit nutritionnel en poudre

Laita Nutrition lance un nouveau produit : une solution nutri tionnelle en poudre à base de protéines laitières, permettant de répondre efficacement aux besoins des patients souffrant ou risquant de souffrir de malnutrition (DADFMS). Pour apporter de la gourmandise et du plaisir aux patients, Laïta Nu trition mise sur une solu tion au goût neutre. Un choix idéal pour que la solution soit in corporée à tous types de préparations, salées et sucrées, et qu’elle puisse répondre aux envies de chacun. D’ailleurs, pour qu’aucun patient ne soit exclu, Laïta Nutrition a pris soin de développer une version sans lactose. De nombreuses pathologies entravent l’autonomie des patients et sont associées à des troubles de la déglutition, souvent à l’origine d’une dégradation de l’état nutritionnel à long terme. Pour faire face à ces problématiques, Laïta Nutrition propose un produit clé en main, DADFMS, qui apporte l’énergie et les nutriments dont les patients ont besoin.

Epi Ingrédients. Une source caséinate pour le développement de barres hyper protéinées

L'utilisation de caséinate de calcium d’Epi Ingrédients favorise la pro duction de barres protéinées plus souples, moins friables, avec une meilleure durée de conservation en empêchant le processus de durcissement. Pour le même type de protéine, la poudre peut avoir des propriétés différentes selon la technique de séchage.

Les barres nutritionnelles hy per protéinées sont des produits à forte densité nutritionnelle basés sur des combinaisons équilibrées de protéines, de glucides et de lipides et de nutriments tels que vitamines, minéraux...

L'un des principaux problèmes de ces barres est qu'elles deviennent plus dures avec le temps. La bonne sélection de protéines en un seul indice permet d'éviter le durcissement.

Ainsi, le caséinate de calcium d’Epi Ingrédients est produit par extrusion, alors que la plupart des concurrents utilisent la technologie de séchage par atomisation.

Les poudres produites par extrusion ont une structure compacte, des particules de forme irrégulière et très peu d'air occlus.

Circul’Egg. Une seconde vie aux œufs

Dans une démarche d’économie circulaire, Circul’Egg offre une seconde vie aux œufs. Ces coproduits sont en fait une source abondante de minéraux et de biomolécules d’intérêt, qui sont transformés pour l’alimentation animale, les nutraceutiques et les cosmétiques.

« J’ai alors découvert qu’ils avaient des quantités astronomiques de coquilles d’œufs dont ils ne savaient plus quoi faire... alors qu’elles sont pourtant riches en biomolécules d’intérêt.

En parallèle, les consommateurs eux-mêmes réclament des alternatives biosourcées, alors pourquoi ne pas saisir l’occasion ? Je pense pouvoir dire que c’est là que m’est venue l’idée de Circul’Egg ! », confie Yacine Kabeche, son fondateur.

Concrètement, Yacine Kabeche récupère les coproduits dérivés de l’œuf issus des casseries et les revalorise à destination de filières industrielles diverses, telles que l’industrie des cosmétiques, de l’alimentation animale ou encore des compléments alimentaires.

En donnant une seconde vie à ces coquilles vides, le projet apparaît comme une manne sociale, économique et environnementale pour les différents acteurs du marché. Ces coproduits, sources abondantes de minéraux et de biomolécules d’intérêt, sont alors récupérés grâce à un procédé breveté en 2021 séparant, sans produits chimiques, la coquille externe de la membrane coquillière.

Circul'Egg confectionne deux ingrédients de qualité, destinés à une multitude d'usages. En effet, la coquille d’œuf comprend deux parties distinctes, que sont la coquille externe et la membrane coquillière.

La coquille externe de l'œuf est en grande partie composée de carbonate de calcium (CACO3), substance très appréciée et recherchée des industriels. La membrane coquillière, quant à elle, renferme bon nombre de molécules d’intérêt thérapeutique, cosmétique ou encore nutritionnel. Ces molécules sont notamment utilisées pour le soutien de la fonction articulaire, mais aussi pour des applications d’ordre cosmétique.

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INGRÉDIENTS
• Une texture lisse et non friable. • Des protéines de lait de haute qualité • Une haute teneur en caséine • Un apport naturel en calcium • une solution au goût neutre • Une composition nutritionnelle adaptée • Un conditionnement pratique et sûr • Source abondante de minéraux et de biomolécules d’intérêt • Transformés pour l’alimentation animale, les nutraceutiques et les cosmétiques

Le

Onami Foods

«Veganuary », Janvier en Vegan !

Après les excès des fêtes de fin d’année, l’idée de repenser son alimentation avec des alternatives végétales séduit de plus en plus de monde.

Cette manière de consommer permet de réduire son impact sur l’environnement tout en se faisant plaisir, des produits gourmands et responsables étant désormais disponibles ...

Lancé en Bretagne en 2021 par un duo d’amis, Charles Fouquet et Benjamin Devos, la start-up Onami Foods propose une manière de consommer plus saine et plus écologique, avec pour but de nous aider à changer nos habitudes de consommation.

Des alternatives végétales aux produits de la mer, certifiés par un label vegan, clean label et sans OGM, soja, huile de palme, colorants ou additifs chimiques.

Les produits Onami Foods, sont réalisés à partir d'algues et de plantes. Tous fabriqués à partir de deux types d’algues, présents en abondance dans l’océan : le Wakamé, une algue marine récoltée au large des côtes bretonnes, très utilisée dans la gastronomie japonaise et la Chlorelle (chlorella Vulgaris), une microalgue très complémentaire, pour une signature aromatique unique ! Onami Foods, est engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique et dans la transition alimentaire vers des sources de protéines alternatives.

Les produits de la marque sont vendus chez Carrefour Hyper et Franprix en Ile de France, et dans le circuit hors domicile.

Findus

Du poisson pané au bâtonnet végétal

Durant ces dernières décennies, le nombre de références de produits à base de protéine végétale n’a cessé d’augmenter. Pour cause, les nombreux avantages nutritifs et environnementaux de ces protéines de demain. Parmi les entreprises ayant mis en place une offre de substitution aux protéines animales, on retrouve Findus avec sa gamme végétale lancée en mars 2020 nommé « Green Cuisine ».

À ce jour, cette gamme comprend plus de six alternatives, dont le tout nouveau bâtonnet végétal riz & blé, qui vient substituer les bâtonnets de poissons panés de cette même marque. Enrobé d’une coque de chapelure croustillante et caractérisé par une saveur océane à base d’ingrédients naturels, tout a été pensé pour offrir un produit ayant les mêmes qualités organoleptiques que celles des bâtonnets de poissons panés

Arôme kombucha Boisson fermentée

Le kombucha est une boisson fermentée légèrement acide préparée à partir d'une culture de bactéries et de levures insérée dans une infusion sucrée à base de thé noir.

L’arôme Kombucha, créé par Aromatech

Thaïlande, répond à la tendance grandissante de consommation de produits à base de probiotiques. Son profil organoleptique est principalement caractérisé par des notes douces, fleuries, fruitées, terpéniques et de thé glacé.

Il apportera un brin de délicatesse à des applications sucrées telles que les sirops, yaourts et boissons.

Barry Callebaut

Deuxième génération de chocolat

Afin de pouvoir apprécier toutes les saveurs du cacao à leur juste valeur, Barry Callebaut a repensé la culture, la fermentation et la torréfaction des fèves de cacao. Cette deuxième génération de chocolat fait primer le cacao sur le sucre. Alors que le chocolat noir ne contient que du cacao et du sucre, le chocolat au lait contient également des produits laitiers. Grâce à la mise en place du principe CCC (Cocoa Cultivation & Craft principle), Barry Callebaut a pu redéfinir le chocolat dans son intégralité : « Faire primer le cacao sur le sucre ». De surcroît, afin que toutes les saveurs contenues dans le cacao puissent s’exprimer, la recette de cette deuxième génération de cacao est aussi pure que possible et contient 60 à 80% de cacao en plus. Le chocolat noir est composé de deux ingrédients : le cacao auquel uniquement du sucre est ajouté. Le chocolat au lait est composé de cacao auquel du lait et du sucre sont ajoutés. On retrouve dans ce chocolat un arôme naturel et riche en cacao équilibré par une saveur légèrement sucrée, mais aussi des arômes plus complexes. En dévoilant cette deuxième génération de chocolat, Barry Callebaut cherche à inspirer et à aider les marques et les artisans à imaginer leur prochaine génération de créations dans les domaines de la confiserie, de la boulangerie, de la pâtisserie, des desserts et des glaces.

Actus 43 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023

Développement durable

Krones confirme son engagement envers le net zéro

JBT. Le GYRoCOMPACT GC40 révisé

L'installation d'un congélateur n'est plus un problème. Le congélateur à spirale GYRoCOMPACT 40 de JBT est devenu encore plus compact. Dotée d'une nouvelle taille lors de l'expédition et de l'installation, la dernière version du GC40 a été repensée pour surmonter les défis associés aux installations étroites et aux espaces exigus. Au lieu d'être livré en tant qu'unité unique, le congélateur est désormais livré partiellement assemblé avec des sections plus petites adaptées aux conditions étroites de l'usine.

• Congélation jusqu'à 1 000 kg/heure

• Puissance de congélation à partir de 5 kW

• Conception hygiénique

Dans sa stratégie climatique adoptée en 2020, Krones s'est fixé pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre causées dans l'entreprise par sa propre flotte de véhicules ou ses usines de production de 80 % d'ici 2030. En outre, le groupe vise la réduction des émissions attribuables à la chaîne de valeur en amont et en aval de 25 %. Aujourd’hui, Krones fait un nouveau pas en avant. « À la mi-octobre, nous nous sommes engagés avec l'initiative Science based targets à fixer un objectif de zéro émission net dans les prochains mois et à le faire valider par le Science Based Targets initiative (SBTi). Cet objectif doit être atteint au plus tard en 2050 et complète les objectifs d'émissions pour 2030 que nous avons déjà spécifiés. Nous sommes maintenant occupés à développer un objectif net zéro basé sur la science », explique Martina Birk, responsable du développement durable.

Des organisations et des publications indépendantes ont déjà reconnu les objectifs et les progrès de Krones dans les domaines de la protection du climat et de la durabilité. La plateforme de développement durable « For our planet » et le magazine d'actualités Focus ont utilisé des méthodes scientifiques et un questionnaire complet pour examiner les objectifs de développement durable des entreprises allemandes. Notons que Krones est l'une des 11 entreprises de la catégorie « constructeurs d'installations et de machines » à avoir remporté le prix « top climate commitment award ». Plus encore, Krones a remporté le prix d'excellence de l'industrie 2022 dans le domaine de la durabilité lors du Gulfood Manufacturing. Ce prix récompense les entreprises pour leur dynamisme innovant et leurs contributions exceptionnelles au secteur, et pour avoir aidé leurs clients à ouvrir la voie à un avenir durable.

« Désormais livré en pièces détachées plutôt qu'en uni té unique préfabriquée, le nouveau GC40 est conçu pour être assemblé sur site dans un espace réduit, ce qui facilite la vie des clients », explique Torbjörn Persson, directeur de la gestion de la gamme de produits pour les congélateurs Frigoscandia chez JBT.

« Le GC40 était auparavant livré en une seule pièce, y compris le boîtier, ce qui compliquait la tâche des clients disposant d'usines étroites ou d'espaces restreints pour mettre la machine en place et l'installer », explique-t-il.

Améliorant ce qui était déjà le congélateur spiralé auto-empilable le plus compact, le plus hygiénique et le plus efficace jamais fabriqué, le GC40 est capable de congeler jusqu'à 1 000 kg/heure.

Doté d'une efficacité énergétique inégalée et d'une puissance de congélation à partir de cinq kW, le GC40 comprend également la bande auto-empilable unique FRIGoBELTNova, qui forme une zone de congélation fermée sans risque de déplacement des produits par le flux d'air horizontal. De plus, le système FRIGoDRIVE® du GC40 élimine le besoin d'un tambour central, sans supports ni rails susceptibles de provoquer des blocages.

De par sa conception hygiénique, le congélateur ne comporte aucune pièce fixe dans la pile de bandes qui pourrait compliquer le nettoyage, et dispose d’un profil ouvert pour minimiser les pièges à saletés.

Krohne. Nouveaux pressostats/transmetteurs

Krohne présente les pressostats/transmetteurs ultra-com pacts Optibar PSM 1010 et Optibar PSM 2010 pour la mesure de la pression absolue et relative des gaz et liquides.

NOUVEAUTES

• Pour l'automatisation dans les secteurs agroalimentaire, eau et eaux usées, environnement et OEM

• Mesure de la pression absolue et relative des gaz et liquides

• Module d'affichage et de réglage LED pivotant

Les deux appareils sont adaptés aux applications d'automatisation, telles que la mesure du niveau hydrostatique dans les réservoirs ouverts, la protection contre la marche à sec des pompes ou la surveillance de la pression des compresseurs et des systèmes hydrauliques et pneumatiques. Les industries phares sont l'agroalimentaire, l'eau et les eaux usées, l'environnement et les applications OEM (Original Equipment Manufacturer). Les nouveaux pressostats sont dotés d'un module d'affichage et de réglage pivotant, d'une construction robuste (IP67) et de sorties de communication entièrement configurables. Les deux appareils offrent une excellente stabilité en température grâce à une compensation numérique avancée.

L'Optibar PSM 1010 est adapté aux liquides et aux gaz de 0,1 à 600 bars / 1,5 à 8 700 psi avec des températures de process allant jusqu'à +125°C / +257°F et une excellente résistance aux surpressions.

L'Optibar PSM 2010 vise les applications hygiéniques dans l'industrie agroalimentaire de 0,1 à 40 bar / 4 à 580 psi et max. +150°C / +302°F. Sa construction sanitaire comprend une membrane frontale entièrement soudée pour répondre aux exigences industrielles les plus strictes en termes d'installation sans fissure avec plusieurs raccords process approuvés 3A.

ÉQUIPEMENTS Actus FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 44

L’UM6P et l’OIT « Les Vendredis Carbone & Agro-industrie »

Afin d’informer et de sensibiliser l’écosystème agro-industriel marocain sur les opportunités et les enjeux que représente la décarbonation, l’Université Mohammed VI Polytechnique lance en partenariat avec l’Organisation internationale du travail à travers son projet ProAgro, une émission nommée « Les Vendredis Carbone & Agro-industrie ».

Initiés dans le cadre d’un programme conjoint entre les organisateurs sur la décarbonation de l’agro-industrie marocaine et diffusés sur Youtube, Spotify et sur le site Agricarbon.ma, les Vendredis Carbone & Agro-industrie sont une série de Podcasts sur la décarbonation de l’agro-industrie et la séquestration de carbone par les sols agricoles.

Chaque épisode accueillera un invité, chercheur, expert ou professionnel de l’agro-business pour échanger sur les concepts de décarbonation et séquestration de carbone par l’agriculture, les opportunités et enjeux de la transition vers une agro-industrie à faible empreinte carbone ou encore sur les expériences des entreprises marocaines dans la mesure de leurs bilans carbone.

À cette occasion, Fatima Zohra El Aiboude, Carbone & Agro-industrie Program Manager au sein de l’AgriTech Center of Excellence, déclare : « dans la conception du programme, il était très important pour nous de trouver un lien de communication régulier avec les acteurs du secteur agro-industriel, pour la durée du programme, et à travers lequel on pourrait dispenser de l’information graduellement de façon à faciliter son assimilation, offrir un espace de partage d’expérience pour les entreprises d’ici et d’ailleurs et faire de la sensibilisation. Le podcast ou l’émission audio web est un extraordinaire outil pour ce faire. Et c’est de là qu’est née l’idée des Vendredis Carbone et Agro-Industrie. »

6ème édition des Tetra Pak Maghreb Workshops

Quelles tendances dans l’univers nutritionnel de nos enfants ?

Tetra Pak, l’opérateur œuvrant dans la transformation et dans le conditionnement des produits alimentaires, a organisé le 8 décembre dernier, la 6ème édition des Tetra Pak Maghreb Workshops, sous la thématique « L’univers des enfants : penser, sentir et agir comme un enfant ». Laurent Rodier, Directeur Général de Tetra Pak Maghreb a déclaré à cette occasion : « Après une pause obligée due à la crise sanitaire, nous sommes ravis de reprendre cet événement important pour les acteurs de l’industrie alimentaire. Ces workshops sont une façon d’échanger sur l’innovation dans le secteur et d’aborder les dernières tendances sur le sujet ». L’objectif de cet événement est d’orienter les professionnels de l'agro-industrie dans le développement d’aliments sains pour les enfants. Ce sont plus de 18,5 millions d’enfants qui naissent chaque année dans la région du Moyen-Orient et Afrique, d’où l’importance de répondre à leurs besoins alimentaires dans les meilleures conditions sanitaires.

« Les enfants ont leur mot à dire !

C’est ce

ADA

Séminaire sur la valorisation des ressources hydriques dans le périmètre des Doukkala

Dans le but de valoriser les ressources hydriques dans le périmètre des Doukkala, l’Agence pour le développement agricole (ADA) a organisé le 30 novembre 2022, un séminaire sur l’agrégation agricole en collaboration avec la Direction régionale de l’agriculture de Casablanca-Settat.

Organisé dans le cadre du projet d’appui au Programme national d’économie d’eau d’irrigation (PAPNEEI-2), ce séminaire a constitué une occasion de partager et de discuter des résultats des actions entreprises dans le cadre de ce projet. Pour rappel, ce projet financé par la Banque africaine de développement (BAD), contribue aux efforts du Maroc visant à renforcer la productivité du secteur agricole et la valorisation de l’eau d’irrigation à travers la mise en place d’infrastructures d’irrigation localisée dans les périmètres d’intervention.

À noter que cet événement a également connu une forte mobilisation des agrégateurs actuels et potentiels de la région Casablanca-Settat, des institutionnels et des représentants des Directions centrales et régionales du Département de l'Agriculture et de la BAD.

qu’affirme Tarik Jalti, Directeur Marketing Tetra Pak : « 93% des parents affirment que leurs enfants influencent les dépenses de la famille et les achats du ménage. » C’est dans cette logique que l’événement a rassemblé, durant une journée, plus d’une centaine d’industriels spécialisés dans le lait et le jus en plus des participants et spécialistes œuvrant plus largement dans l’agro-industrie, en provenance du Maroc, Algérie, Mauritanie, Sénégal et Côte d’Ivoire, avec pour objectif commun de se rapprocher des besoins des enfants et de leurs préférences de consommation.

Psychologues, chercheurs, experts en communication ou en produits destinés à l’enfance, ces experts de renommée mondiale étaient nombreux à présenter leurs visions sur le secteur et les dernières tendances et innovations dans les produits de l’enfance.

Ce workshop a également permis aux participants de découvrir et de tester des produits « enfants », développés avec des partenaires de Tetra Pak de pays dif-

férents.

La journée s’est clôturée par une immersion dans le monde de Disney avec l’intervention de Sebastien Guttmann, responsable des ventes région EMEA au Parc Disney qui a démontré l'importance des licences d'exploitations pour le développement et l'image des produits dans l’Univers de l’enfant.

« L'industrie alimentaire est confrontée à plusieurs défis majeurs, à savoir optimiser en permanence les solutions de process et d'emballage et offrir aux consommateurs des produits plus durables. Chez Tetra Pak, nous pensons que l'innovation est le seul moyen pour nos clients de relever tous ces défis tout en ayant un impact positif sur la planète et nous œuvrons à les accompagner au mieux dans cette voie », conclut Laurent Rodier.

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Micro-irrigation

10ème conférence internationale à Dakhla

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, l'Association Nationale des Améliorations Foncières, de l'Irrigation, du Drainage et de l’Environnement (ANAFIDE) a organisé la 10ème conférence internationale sur la Micro-irrigation (10IMIC) du 25 au 27 janvier 2023 à Dakhla au Maroc. Cette conférence a eu lieu sous le thème « La Micro Irrigation à l’ère de l’Innovation Technologique et de la Transformation Digitale » en partenariat avec la Commission Internationale de l’Irrigation et du Drainage (CIID) et le Ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, et en collaboration avec le CCME (Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger). Notons que cette manifestation est organisée pour la 1ère fois en Afrique du nord depuis la première édition tenue en Israël en 1971. La 9ème édition a été organisée en Inde en 2019. Cette rencontre internationale, scientifique et technique constitue l'occasion pour de nombreux experts, professionnels et décideurs, issus de différents pays, d'échanger leurs expériences dans le domaine de l’application des récents développements technologiques et de la digitalisation en matière d’économie et de valorisation de l'eau, en vue d’un développement durable et d’une meilleure résilience aux changements climatiques.

CropLife Maroc

Crise de l'eau

Des dizaines d'experts marocains tirent la sonnette d'alarme

Alors que notre pays connaît une période de stress hydrique et de sécheresse sans précédent, une trentaine d’experts, en majorité lauréats de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, ont décidé d’élaborer des études et de participer à la réalisation et à la gestion de projets hydrauliques d’envergure, et ce, afin de tirer la sonnette d’alarme et de sensibiliser le grand public sur l’importance de cette problématique. Dans ce sens, le groupe propose un ensemble d’idées et de mesures concrètes à même d’assurer une adéquation offre/demande à travers une politique hydrique volontariste, cohérente et participative. L’ensemble du travail réalisé est contenu dans un livre blanc publié récemment sous le titre « Pour une gestion durable assurant la sécurité hydrique du pays ».

Pour rappel, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait mis en lumière cette problématique lors du discours royal à l’ouverture de la dernière session parlementaire, où il avait souligné : « l’état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens. Il exige de nous un devoir de vérité et de responsabilité. »

Un nouveau projet de gestion durable des phytopharmaceutiques

CropLife Maroc a organisé le 25 novembre dernier à Casablanca, en partenariat avec le Groupe Le Matin, une conférence autour de la thématique : « Quelles solutions durables pour l’agriculture? ». Sous l’égide du ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Croplife a présenté son nouveau projet de gestion durable des phytopharmaceutiques. Ce programme repose sur 3 axes majeurs : réduire la dépendance à l’égard des pesticides hautement dangereux, encourager l’innovation et promouvoir une utilisation responsable et raisonnée des phytopharmaceutiques.

« Le projet de gestion durable que nous présentons aujourd’hui est en parfaite conformité avec notre vision qui est axée sur la réalisation du plan Génération Green et qui repose sur un programme pluriannuel supporté par CropLife international et initié dans 4 pays différents (Kenya, Vietnam, Thaïlande et Maroc) », a déclaré Mohamed Chetouani, Président de CropLife Maroc. En effet, la stratégie Génération Green se base sur les acquis du Plan Maroc vert, « mais comporte des axes que nous devons repenser », déclare Redouane Arrach, secrétaire général du département de

l'agriculture. Et de rajouter : « le pari de Génération Green : augmenter la productivité de l’eau et son efficience pour une bonne utilisation de cette ressource. »

Cinq acteurs sont impliqués dans le projet Croplife : il s’agit de l’Office national du conseil agricole (ONCA), du Centre anti poison et de pharmacovigilance du Maroc, de l’Association marocaine des producteurs et exportateurs des fruits et légumes (APEFEL), de l’Association agrotechnologies du Souss Massa (AgroTech SM) et de l'Office national de sécurité sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) comme partenaires privilégiés afin d’offrir aux producteurs des moyens de produire dans un contexte environnemental et consommateur en mutation.

Le projet de gestion durable des phytosanitaires de CropLife Maroc est un engagement proactif à long terme qui combine les meilleures pratiques en matière de réglementation et de gestion, crée un environnement favorable à l’innovation et met en place une infrastructure qui soutient cette gestion durable par le biais de centres anti-poison, de rapports d’incidents, de programmes de gestion des emballages et d’activités de lutte contre la contrefaçon. Cette approche scienti-

fique et rigoureuse est à même de fournir aux agriculteurs des informations et des formations sur les pratiques responsables en matière de protection des cultures. Elle leur donne également accès à des technologies innovantes qui protègent la santé humaine et l’environnement tout en optimisant la production agricole. Ce programme vise en outre à promouvoir des solutions fondées sur des données scientifiques et probantes, à promouvoir le Code international de conduite sur la gestion des pesticides, à défendre de manière crédible la définition des pesticides hautement dangereux conformément aux directives FAO/OMS, à établir des partenariats avec les autorités de tutelle, mais aussi les parties prenantes, les organisations intergouvernementales et l’industrie en vue de renforcer toutes ces actions. Il vise également à assurer un dialogue transparent avec les parties prenantes et à rendre compte des progrès de l’industrie.

Actus 47 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023
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Exportations

Une hausse de 20 % des produits alimentaires agricoles et maritimes

Port Tanger Med

Une hausse de 32 % du trafic maritime en 2022

Le Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts vient de publier les statistiques des exportations des produits alimentaires agricoles et maritimes en 2022.

Ainsi, malgré un contexte international et climatique difficile, les exportations des produits alimentaires agricoles et maritimes ont réussi à dépasser, pour la première fois, le seuil des 80 milliards de Dhs en 2022 soit une hausse de 20 % par rapport à 2021. Par ailleurs, les exportations de fruits et légumes frais ont atteint un volume de 2,3 millions de tonnes durant l’année 2022, soit une croissance annuelle de 10%. À titre d’exemple, les exportations de fruits rouges ont enregistré une croissance de 20%, atteignant un volume de 131 900 tonnes. L’année 2022 a également été marquée par une croissance particulièrement notable des exportations d’agrumes sur le marché américain (x2,2). Pour ce qui est des produits de la pêche, les exportations ont enregistré durant l’année 2022 une croissance de 13% en volume et 16% en valeur, atteignant ainsi 28 milliards MAD. Pour ce qui est des exportations des produits agricoles transformés, ils ont enregistré une hausse de 5% en volume et de 19% en valeur durant l’année 2022 par rapport à l’année 2021. Les exportations d’huile d’olive ont enregistré quant à elles, une croissance de 85% en volume et de 49% en valeur.

L’œuf de consommation

Valeur nutritionnelle et économie nationale

La Journée nationale de l'œuf est fêtée le 15 janvier de chaque année, une occasion de sensibiliser les consommateurs à la valeur et à l’importance de ce produit dans l'atteinte de l'équilibre nutritionnel.

L’Association nationale des producteurs d'œufs de consommation cherche à établir cette occasion comme une date annuelle de communication directe entre les professionnels et le consommateur. Elle vise à démontrer l'importance du secteur dans l'économie nationale en raison des investissements réalisés et des emplois qu'il procure, en particulier dans les zones rurales d’une part, et d'autre part, de mettre en

Tanger Med Port Authority vient de publier son bilan d’activité portuaire 2022. Ainsi, lors de l’année écoulée, le complexe portuaire Tanger Med a traité un tonnage global de 107 822 662 tonnes, soit une progression de 6 % par rapport à 2021. Ce trafic devrait représenter environ 54 % de l’ensemble du tonnage portuaire réalisé au Maroc. En ce qui concerne le trafic de conteneurs, plus de 7 596 845 conteneurs EVP (Equivalent vingt pieds) ont été manutentionnés au sein du complexe portuaire en 2022 soit une progression de 6 % par rapport à 2021. Hausse aussi pour le trafic roulier, avec plus de 459 091 camions TIR traités en 2022, soit une augmentation de 13 % par rapport à 2021. Tanger Med Port Authority explique que la bonne dynamique des exportations nationales a été principalement portée par les secteurs de l’industrie et de l’agroalimentaire avec des croissances respectives de 22% et 11%.

Durant l’année 2022, un total de 14 404 navires dont 961 méga-ships (taille supérieure à 290 mètres), ont accosté au complexe portuaire Tanger Med, en croissance de 32% par rapport à 2021. Cette croissance s’explique principalement par la montée en productivité des terminaux à conteneurs pour l’accueil et le traitement des navires méga-ships, ainsi que par la reprise des traversées pour le trafic des passagers spécialement durant la campagne Marhaba 2022.

Enfin, Tanger Med explique que les performances réalisées résultent de l’engagement et de la collaboration continue de l’ensemble des partenaires de Tanger Med et notamment les concessionnaires, les armateurs, ainsi que les administrations et autorités impliquées.

évidence la valeur nutritionnelle particulière des œufs, dans la mesure où manger deux œufs par jour équivaut à 100 grammes de viande. En effet, les oeufs sont particulièrement riches en protéines animales, vitamines et minéraux contribuant à l'équilibre nutritionnel quotidien.

Actuellement, le secteur de la production d'œufs de consommation connait certaines contraintes : En raison des prix élevés des intrants et des matières premières inclues dans la composition des aliments, les producteurs ont réduit leur production car le coût de celle-ci a augmenté de manière inhabituelle, passant de 0,75 dirhams à 1,05 dirham par œuf.

Cependant, au vu du rôle majeur de la filière dans la sécurité alimentaire, les producteurs continuent de produire malgré les contraintes et les crises récurrentes, espérant une amélioration de la situation. Les circuits de commercialisation, ainsi que le soutien et l'accompagnement du Ministère dans le cadre de la stratégie de production verte jouent un rôle essentiel dans la pérennité de la filière.

MARCHÉS FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 48
© John Simmonsunsplash

DEPF Hausse des exportations agroalimentaires marocaines en 2022

La direction des études et des prévisions financières (DEPF) vient de publier un résumé global sur l’économie marocaine en 2022, en faisant un zoom sur les principaux secteurs d’activité au Maroc.

Concernant les secteurs agricoles et agroindustriels, les dernières précipitations qu’a connues le Royaume à partir du mois de novembre, annonceraient un démarrage favorable de la campagne agricole 20222023. Les réserves hydriques dans les principaux grands barrages du Royaume ont avoisiné les 5 milliards de mètres cubes au 19 décembre 2022, après 3,9 milliards au 14 novembre 2022. Leur taux de remplissage a atteint ainsi 30,7%, après 34,3% à la même date un an auparavant.

Pour ce qui est du commerce extérieur, le déficit commercial du Maroc s’est établi à 260,8 milliards de dirhams à fin octobre 2022, soit une hausse de 56,4% par rapport à la même période de l’année précédente.

Les exportations du secteur de l’agriculture et agro-alimentaire se sont renforcées de 19,9% à 67 milliards de dirhams, en raison de la hausse simultanée des ventes de l’industrie alimentaire (+22,1%) et de celles de l’agriculture, sylviculture et chasse (+16,9%). La part de ce secteur dans le total des exportations se situe à 18,9% contre 21,5% à fin octobre 2021.

Quant aux importations, les produits alimentaires ont été importés pour 73,5 milliards de dirhams, soit une hausse de 54,4% tirée essentiellement par l’augmentation importante des achats de blé (+126,6%), évolution due à la hausse simultanée des prix (+52,7%) et des quantités (+48,4%). Elle revient également à la forte progression des achats d’orge (+328,6%).

La DEPF

Sel alimentaire

Une nouvelle réglementation au Maroc

Ingrédient prépondérant dans l’alimentation humaine, le sel alimentaire verra sa réglementation revue prochainement au Maroc. Il s’agit de l'application des décisions du Ministère de la Santé de généraliser l'iodation du sel utilisé comme ingrédient dans les produits alimentaires fabriqués localement ou importés En effet, au vu du développement du marché du sel alimentaire notamment avec l'apparition de nouveaux types de sels tels que le sel allégé et le sel d'assaisonnement, il a été jugé opportun de réviser la réglementation en vigueur après concertation avec les départements ministériels concernés.

A cet effet, un nouveau texte abrogeant le décret n°208-362 relatif à l’iodation du sel destiné à l’alimentation a été établi avec pour objectif d’exiger l’utilisation de sel iodé dans les produits destinés aussi bien aux particuliers qu’aux industriels.

Ce projet de décret fixe également les exigences spécifiques de la fleur de sel et du gros sel. Il rend obligatoire l'iodation du sel destiné aussi bien à la vente directe au consommateur qu'à l'industrie alimentaire à l'exception de la fleur de sel et du gros sel.

Le point sur les exportations et les mesures de soutien à la campagne agricole

La direction des études et des prévisions financières (DEPF) vient de publier sa 309ème note de conjoncture visant à donner un résumé global sur l’économie marocaine en 2022, tout en faisant un zoom sur les secteurs d’activités principaux du Maroc.

Ainsi, en ce qui concerne le secteur des exportations agricoles et agroalimentaires, qui a connu une hausse de 20,8 % comparé à la même période lors de l’année dernière, des mesures et incitations visant à assurer le bon déroulement de la campagne agricole 2022-2023 ont été prises. Ces mesures sont liées essentiellement à l’approvisionnement en facteurs de production (semences et engrais) et au développement des filières agricoles, ainsi qu’à la gestion de l’eau d’irrigation, l’assurance agricole, le financement et l’accompagnement des agriculteurs. À titre

d’exemple, pour ce qui est des semences et les engrais, le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts met à disposition près de 1,1 million de quintaux de semences sélectionnées, à des prix de vente subventionnés, et 650 000 tonnes d’engrais phosphatés, à un prix identique à celui de la campagne précédente. Dans un autre registre, pour ce qui est des industries agroalimentaires, la DEPF indique que le soutien au développement de ce secteur se poursuivra notamment à travers l’opération de commercialisation des agropoles de Meknès, Berkane, Tadla et Souss et la poursuite de création des unités industrielles au niveau des agropoles.

Enfin, la DEPF annonce, dans cette dernière note de conjoncture, qu’une nouvelle tranche du programme exception-

nel pour atténuer l’impact du déficit pluviométrique sur le secteur de l’agriculture sera déployée. Cette seconde phase consistera en la distribution d’orge et d’aliments composés subventionnés selon les ressources pastorales en fonction des régions. Pour l’abreuvement du cheptel, 315 points d’eau ont été aménagés et équipés et 3.204 citernes souples ont été acquises.

Du côté des produits de la mer, les débarquements de la pêche côtière et artisanale ont évolué de +25,9 % à fin septembre 2022 et leur valeur de +9,1 %.

Actus 49 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 © Andy Li unsplash.com
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Be Lin Emmental Biscuits

Biscuits craquelins au goût d'emmental

Origine : France

Fabricant : Mondelez

Importateur : Marjane Holding

Farine de blé 56,1%, huiles végétales (palme et colza), emmental sec râpé 17%, acide, sel, sirop de glucose-fructose, poudre à lever (carbonates d'ammonium, carbonates de sodium), farine d'orge, lactosérum en poudre (du kit), sec levure, émulsifiant (lécithine de soja).

Poids : 100g

Marjane Biscuit

Tablette chocolat au lait

Origine : Espagne

Importateur : Marjane Holding

Biscuit (52%) : farine de blé (34%), sucre, huile végétale (tournesol riche en acide oléique), sirop de glucose-fructose, lait en poudre, poudres à lever (bicarbonate d'ammonium, bicarbonate de sodium, diphosphate disodique), sel, émulsifiant (lécithines (tournesol)), arôme, chocolat au lait (48%) : sucre, beurre de cacao, poudre de lait ocre, pâte de cacao, lactosérum en poudre, beurre (lait), émulsifiant (lécithines (soja)), arôme.

Poids : 150 g

Macao

Pépites de Chocolat Noir

Origine : Maroc

Fabricant : Pastor

Pâte de cacao, beurre de cacao, cacao en poudre, sucre, émulsifiant : lécithine de soja (E322), arôme vanille).

Poids : 1000g

Fromital Raib Du Bled

Prix : 73.42 DH

Yaourt à la noix de coco

Origine : Maroc

Fabricant : Fromital

Lait entier, sucre, poudre de lait écrémé, amidon, ferments lactiques sélectionnés, arôme artificiel : noix de coco.

Poids : 450g

Be Breton Lemon Biscuits

Dix paquets de biscuits bretons au citron

Origine : Maroc

Fabricant : Best Biscuits Maroc

Farine de blé, huiles végétales hydrogénées (palme), sucre, beurre (5%), lait écrémé en poudre, œufs, fécule de pomme de terre, poudres à lever (bicarbonates de sodium), correcteur d'acidité (acide citrique, acide tartrique), sel, arôme citron.

Poids : 100g

Albane Alba Fruits

Yaourt Brasse Aux Cereales

Origine : Maroc

Fabricant : Best Milk

Lait entier mou, lait en poudre sans crème, sucre, crème molle, préparation de fruits (blé, orge, avoine), coagulant : amidon, arômes, colorant naturel, levures lactiques

Poids : 110g

Chergui Emmental

Emmental au lait de vache pasteurisé

Origine : Maroc

Fabricant : Société Laitière Chergui

Lait entier pasteurisé, enzyme, présure, ferments lactiques, sel

: 200g

Haricots blancs Skhawa

Haricots blancs

Origine : Maroc

Fabricant : Foodor

Poids : 400g

Carrefour Original

Speculoos

Speculoos recette belge

Origine : France

Fabricant : Carrefour

Importateur : Label Vie

Farine de blé, sucre, huiles végétales (palme, colza), sirop de sucre candi, poudre à lever : bicarbonate de sodium, sel, cannelle

Poids : 168 g

Donnez de la visibilité à vos produits

Vous souhaitez faire connaître un de vos nouveaux produits, cette rubrique « Espace Nouveautés » vous est gracieusement réservée.

Il vous suffit de nous faire parvenir une photo, accompagnée des informations requises.

E-mail : np@foodmagazine.ma

MARCHÉS FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 50
Poids
Prix : 14.95 DH Prix : 17.95 DH Prix : 18.95 DH Prix : 9.90 DH Prix : 14.90 DH Prix : 15.90 DH Prix : 29.95 DH Prix : 11.50 DH Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.

Mario Sardines

Sardines à l'huile végétale

Origine : Maroc

Fabricant : Silver Food

Sardines, huile végétale, sel.

Poids : 90g

Excelo Genova Roll Latte

Dix paquets individuels de génoises au cacao remplis de lait et enrobés de cacao

Origine : Maroc

Fabricant : Best Biscuits

Maroc

Sucre, huiles végétales non hydrogénées et partiellement hydrogénées (palme, palmiste et tournesol), farine de blé tendre, œufs entiers liquides pasteurisés, cacao en poudre, humectant (glycérine, sorbitol, sirop de glucose), lait écrémé en poudre, émulsifiants d'origine végétale ( mono- et diglycérides d'acides gras, stéaroyl de sodium : 2-1actylate, lécithine de soja, polyricinoléate de polyglycérol (PGPR)), poudre à lever (bicarbonate de sodium, pyrophosphate acide de sodium, phosphate monocalcique), amidon de maïs natif, sel, correcteur d'acidité (acide tartrique, acide citrique), conservateur (sorbate de potassium, acide sorbique), stabilisant (gomme xanthane), arômes et vanilline.

Poids : 100 g

Aiguebelle

Amandes Effilées

Origine : Maroc

Fabricant : Compagnie Chérifienne de Chocolaterie

Amandes

Poids : 1000g

Fayz café robusta

Café Robusta torréfié et moulu

Origine : Maroc

Fabricant : cafés carrion

Poids : 200g

Simbat Pépites Blanches

Graines de courge blanches grillées et salées

Origine : Maroc

Fabricant : Fruideli

Graines de courge, sel.

Poids : 180g

Forty Pêche

Jus de pêche

Origine : Maroc

Fabricant : Moroccan Food Processing

Eau purifiée, purée de pêche à base de concentré, sucre, acidifiant : acide citrique, épaississant : (carboxyméthylcellulose), antioxydant : vitamine C, arôme pêche, édulcorant : sucralose

Isabel

Thon Et Chermoula À La Sauce Tomate

Origin : Maroc

Fabricant : Cosamo Sa Thon (65%) et sauce (35%) (concentré de tomate, huile de tournesol, eau, arômes, épices (0,7%) et sel.

Poids : 240 g

Flash Ice Cube

Gommes à mâcher Flash Ice Cube vert d'hiver au goût de menthe verte

Origine : Maroc

Fabricant : Maghreb Industries

Base de gomme, édulcorants (sorbitol, maltitol, xylitol, sirop de maltitol, mannitol, aspartame, acésulfame-K, sucralose), arômes, épaississant (gomme arabique), émulsifiant (lécithine de soja), humectant (glycérine), colorant E141.

: 60g

Cartier

Olives Noires En Rondelles

Origine : Maroc

Fabricant : Cartier Saada

Olives noires, eau, sel, stabilisant : gluconate ferreux.

Poids : 340g

Selecta Luncheon

Luncheon viande de poulet

Origine : Maroc

Fabricant : Copag Meats Morocco

Viande de volaille séparée mécaniquement, graisse de bœuf, amidon, eau, sel nitrite (sel 0,6%, nitrite de sodium E250), épices, extraits d'épices, arômes, antioxydants : (E300, E301, E316, E331iii), exhausteur de goût : E621, conservateurs : (E262, E325) stabilisants : (E450, colorant alimentaire E129).

Poids : 550g

Nouveaux produits Maroc 51 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023
Poids
Prix : 17.95 DH Prix : 14.50 DH Prix : 8.50 DH Prix : 12.95 DH Prix : 24.50 DH Prix : 73 DH Prix : 6.90 DH Prix : 26.90 DH Prix : 13.20 DH Prix : 19.99 DH
Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.

FRANCE

Bjorg Les p’tits curieux

Barquettes au chocolat et noisettes

Fabricant : Bjorg Bonneterre et compagnie

Sucre de canne (bio), œufs (bio) 18,6%, farine de blé complet (bio) 15,7%, huile de tournesol (bio), farine de blé (bio) 5,7%, chocolat (bio) 5% (poudre de cacao gras (bio), pâte de cacao (bio), sucre de canne (bio)), noisettes (bio) 5%, lait écrémé en poudre (bio), sirop de blé (bio), amidon de riz (bio), émulsifiant : lécithines de tournesol (bio), poudre à lever : carbonates d'ammonium, arôme naturel de vanille (bio), arôme naturel de noisette, levure désactivée.

Poids : 120g

ESPAGNE Bio Cool Beerenmischung

Mélange de baies surgelées

Fabricant : Okofrost Groseilles (issus de l'agriculture biologique contrôlée), cassis (issus de l'agriculture biologique contrôlée), framboises (issus de l'agriculture biologique contrôlée), myrtilles (issues de l'agriculture biologique contrôlée), mûres (issues de l'agriculture biologique contrôlée)

Poids : 300g

ITALIE

Bolmea Ricco Vaniglia

Glace vanille enrobée de chocolat

Fabriquant : Soffici Bonta

Lait cru, enrobage chocolat 26,8% [chocolat 64% (pâte de cacao, sucre, cacao maigre en poudre, lactose, beurre de cacao, émulsifiant (lécithine de tournesol), arôme naturel de vanille), huile de coco, crème de lait, sucre semoule, sirop de glucose, protéines de lactosérum, lait écrémé en poudre, vanille 1,83% [sirop de glucose, eau, colorants : extrait de curcuma, bêta-carotène, extrait de gousse de vanille bourbon 3,1%, graines de vanille 0,5%, amidon de riz], dextrose, épaississant : gomme de caroube, extrait végétal fibres, protéines végétales.

Poids : 246g

CANADA Annies Biologique

Croquant à la cannelle

Fabricant : General Mills

Blé entier biologique, sucres (sucre de canne biologique, maltodextrine biologique, dextrose biologique), farine de riz biologique, huile de tournesol biologique, fibre d'avoine biologique, cannelle biologique, sel marin, tocophérols.

Poids : 250g

EGYPTE

Haj Arafa

Dattes Mejhol Premium

Fabricant : Har Arafa

Poids : 1000g

TURQUIE Knorr

Sauce crémeuse aux champignons à l'italienne

Fabricant : Unilever

Poudre d'huile (huile de palme, sirop de glucose, protéines de lait), farine de blé, fécule de maïs, sel iodé, oignon moulu séché, champignons 5%, extrait de levure, lactosérum en poudre, arômes, extrait de champignons 3%, huile végétale de palme, poivre noir, caramel poudre, ail moulu séché, échalote, persil 2% extrait de noix de coco.

Poids : 52g

USA Shake N Bake

Mélange d'enrobage assaisonné extra croustillant

Fabricant : Kraft Heinz

Farine de blé enrichie (farine de blé, niacine, fer réduit, mononitrate de thiamine [vitamine B1], riboflavine [vitamine B2], acide folique), sel, huile de canola, sucre, glutamate monosodique, contient moins de 2 % de dextrose, semoule de maïs glutamate monosodique , paprika, protéines de maïs hydrolysées, sirop de maïs à haute teneur en fructose, levure, épice, oignons séchés, ail séché, maltodextrine de maïs, colorant caramel, acide citrique, extraits de paprika (colorant).

Poids : 141g

MARCHÉS Nouveaux produits Monde FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 52 Prix : 4.59 € Prix : 5.80 € Prix : 4.99 € Prix : 4.45 € Prix : 0.63 € Prix : 3.41 € Prx : 5.36 €
Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.

La nutrition à portée de main L’émergence des compléments alimentaires

Conscient de l'importance de la prévention et de la protection de sa santé, le consommateur se tourne de plus en plus vers les compléments alimentaires dans le but de combler les carences nutritionnelles de son alimentation. Bien qu’il soit encore jeune, le marché des compléments alimentaires connaît une croissance rapide grâce à une demande en augmentation.

Dr. Idrissi, cela reste un phénomène passager, et seuls quelques consommateurs continueront de prendre ces produits pour booster leur immunité.

Denrées dont le but est de compléter un régime alimentaire, les compléments alimentaires (CA), constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique, seuls ou combinés. Ils peuvent êtres commercialisés sous forme de gélules, pastilles, comprimés, sachets de poudre, et sont généralement constitués de nutriments (vitamines et minéraux), d’extrait de plantes ou d’ingrédients traditionnels comme la gelée royale.

Un marché mondial très dynamique

Le marché mondial des compléments alimentaires est en plein essor. Les consommateurs de tous les continents sont de plus en plus conscients des bienfaits pour la santé que ces produits peuvent apporter, et la demande ne cesse de croître. En 2020, selon un rapport du Mordor Intelligence, la taille de ce marché était évaluée à 140,3 milliards de dollars avec un taux de croissance annuel moyen estimé de

6% entre 2022 et 2027. En cause, l’augmentation de la population vieillissante et la prévalence croissante des maladies chroniques. Dr Omar Idrissi, directeur général des Laboratoires Bioxpert, entreprise spécialisée dans la production de CA basée à Fès confirme : « le marché mondial des compléments alimentaires est un marché qui se porte plutôt bien. Il enregistre des taux de croissance annuels atteignant parfois les 10 %. À titre d’exemple en France, le marché dépasse les 2 milliards d’euros. »

La région Asie-Pacifique est attendue pour être le marché à croissance la plus rapide, du fait d’une population nombreuse et de l'augmentation du revenu disponible dans des pays tels que la Chine et l'Inde. Pour Dr Yasser Medkouri, président de l’Association marocaine des industriels des compléments alimentaires (ASMICA) et co-fondateur des Laboratoires Nutrilair, le taux de croissance avoisinerait les 8.35 % en Afrique et au Moyen-Orient grâce à la diversité des circuits de distribution ainsi que de la vente en ligne.

Et suite à l’apparition de la pandémie du Covid-19, les ventes de compléments alimentaires de renforcement de l’immunité se sont envolées à travers le monde. Pour

Quant à Dr. Medkouri, il annonce que depuis le début du confinement, le marché des segments immunité-vitalité a explosé avec une augmentation de plus de 40% des ventes. « Nous avons enregistré un intérêt croissant de la part des consommateurs sur ce segment. La crise sanitaire a ainsi dopé les ventes de compléments alimentaires en général. Cette tendance risque de durer longtemps. Soyez certains que cette prise de conscience va contribuer grandement à la prévention et à la bonne santé pour la majorité des citoyens », précise-t-il.

Les marocains et les compléments alimentaires : une tendance en hausse

Le Maroc de son côté n’échappe pas à cette dynamique. En effet, le marché qui était estimé à 100 MDH en 2016, ne cesse de croître ces dernières années. De plus en plus d’industries spécialisées dans la production de complément alimentaire voient le jour et viennent renforcer l’offre nationale, et ce malgré la prédominance des produits importés, principalement d’Europe. « Le marché marocain est un marché naissant qui a une dizaine d’années. C’est un marché qui s’accroît doucement du fait qu’actuellement, le consommateur marocain n’a toujours pas acquis la culture de l’automédication. La plupart des achats de complément alimentaire se fait suite à une prescription chez le médecin » souligne M. Idrissi.

MARCHÉS FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 54
Article réalisé par Mohamed Sami Abbassi © Anshu Aunsplash

Parmi les contraintes qui pourraient ralentir la croissance du marché marocain, le prix des compléments alimentaires qui reste élevé pour la classe moyenne marocaine. À ce sujet, Dr Medkouri nous explique : « la politique des prix est une résultante d’un ensemble de facteurs qui vont des coûts de production, de l’offre et de la demande ainsi que de la qualité des circuits de distribution. La promotion de l’industrie nationale dans la fabrication du complément alimentaire ainsi que le soutien de l’état à ce secteur atténueront obligatoirement les prix de certains compléments alimentaires qui pourraient être fabriqués au Maroc au lieu d’être importés de l’étranger. »

De son côté, Dr Idrissi, pointe du doigt une défaillance au niveau du système de distribution des compléments alimentaires au Maroc en déclarant : « la façon dont les compléments alimentaires sont distribués, fait que nous nous retrouvons face à des produits qui sont relativement chers. Aujourd’hui, du fabricant au pharmacien, il existe une cascade d’intermédiaires, tels que les distributeurs et les grossistes pharmaceutiques, qui prennent leurs marges ce qui entraine une hausse des prix. À titre d’exemple, les grossistes pharmaceutiques ont une marge de 12 %, les pharmaciens en ont une de 30 ¨% réglementée par la loi sans oublier la TVA qui est de 20 %. »

Une résilience malgré la conjoncture actuelle

Comme tous les principaux marchés mondiaux, la pandémie de COVID-19 et le conflit armé entre la Russie et l'Ukraine ont eu un impact considérable sur le marché mondial des compléments alimentaires. La pandémie a entraîné une augmentation de la demande pour les produits de santé et de bien-être, car les gens cherchaient des moyens de renforcer leur système immunitaire et de lutter contre le stress. Cependant, les perturbations des chaînes d'approvisionnement et les fermetures d'usines ont entraîné des pénuries et des hausses des prix pour certains produits. En outre, la guerre entre la Russie et l'Ukraine a entraîné des perturbations dans les échanges commerciaux et des difficultés pour les entreprises qui exportent ou importent des produits dans cette région. En définitive, ces facteurs ont eu un impact sur la croissance du marché des compléments alimentaires. À ce sujet,

Dr Medkouri, met en lumière les principales mesures entreprises par les industriels marocains pour faire face à cette situation : « les industriels marocains ont toujours eu la capacité de s’adapter à des situations compliquées comme celle que nous vivons actuellement, à savoir la flambée vertigineuse des prix des matières premières. Cela nous a permis d’innover dans la création de produits de fabrication exclusivement marocaine, issus d’un riche patrimoine de plantes aromatiques et médicinales au Maroc. »

Même constat pour Dr Idrissi, qui déclare que malgré la hausse conséquente des prix des matières premières, un travail est réalisé quotidiennement pour trouver des solutions afin de garantir la disponibilité des produits et rester compétitif.

Une loi à venir pour réglementer le secteur au Maroc

Un projet de loi sur les compléments alimentaires a vu le jour en novembre 2022. Ceci dit selon Dr Medkouri, ce dernier ne reflète en rien les ambitions et les perspectives des professionnels du secteur. « Nous estimons qu’il faut définir au préalable un cadre légal de travail et de concertation. Celui-ci doit prendre en considération l’écosystème qui régit notre

profession, ainsi que les marchés des pays voisins avec lesquels nous sommes parfois partenaires. Nous sommes dépendants de notre environnement géostratégique et économique. Notre association travaillera de concert avec la tutelle afin d’élaborer un projet de loi où tous les acteurs économiques et sociaux seront reconnus. » De ce fait, ce partenariat devra aboutir rapidement à une réglementation efficace et logique pour aider au développement opérationnel de ce secteur si prometteur. Il sera très important de le réguler pour empêcher la contrefaçon et les fabrications anarchiques, parfois dangereuses.

« Certains non-professionnels poussent le trafic jusqu'à copier des marques, des certifications et des labels existants, et se permettent de communiquer leurs productions dans les médias. Il est plus que temps d'arrêter ce scandale, pour lequel les consommateurs payent le prix fort et qui pénalisent les vrais professionnels. »

D’où l’implication de l'association dans l’ensemble du processus d’homologation des laboratoires existants à travers des commissions mixtes où seraient présents d’autres intervenants dans le secteur à savoir l’ONSSA, la douane et Morocco Foodex.

Une association au service des professionnels du secteur

Afin de défendre les intérêts des industriels marocains et de promouvoir le complément alimentaire made in Morocco, l'Association marocaine des industries des compléments alimentaires (ASMICA) a vu le jour en 2022.

Présidé par Dr Yasser Medkouri, cette association ambitionne ainsi de se placer en tant qu’interlocuteur légitime entre les pouvoirs publics et le consommateur marocain. Dr Medkouri nous déclare dans ce sens : « armés de notre expérience et expertise, nous travaillons actuellement sur un projet de développement du secteur des compléments alimentaires. Les fondateurs de l’ASMICA, ont tous un parcours riche et rempli dans les domaines de la fabrication, la formulation et la création de produits innovants. »

L’association espère converger vers un partenariat public-privé avec le gouvernement qui puisse mener à plus de visibilité de ce secteur, potentiellement grand pourvoyeur d’emplois, de richesse et de devises. Il apparaît primordial d’encourager la production nationale par le biais de l’entreprenariat et la création d’emplois. « Ceci étant un pilier de l’action citoyenne, nous nous inscrivons entièrement dans cette démarche. La concurrence internationale nous contraint à élever nos normes et nos standards de qualité. Mieux encore, elle nous amène à nous dépasser pour pouvoir offrir un produit national non seulement de qualité mais aussi plus attractif pour les consommateurs marocains et internationaux », ajoute Dr Medkouri

Un double challenge que les industriels marocains spécialisés dans la fabrication de compléments alimentaires devront relever. Ainsi tous les moyens humains, physiques et intellectuels sont mis à disposition de ce projet malgré l’absence de subvention étatique à ce secteur en pleine expansion.

Produits 55 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023

AGENDA

Halieutis (Agadir, Maroc)

1 au 5 février 2023

Salon international des produits de la mer

Saudi Horeca (Jeddah, Arabie Saoudite)

7 au 9 février 2023

Foire pour le secteur de l'hôtellerie et de l'alimentation

Salon du chocolat et de la pâtisserie (Jeddah, Arabie Saoudite)

7 au 9 février 2023

Festivale international du chocolat

Fruit Logistica ( Berlin, Allemagne)

8 au 10 février 2023

Salon du commerce international des fruits

Biofach 2023 ( Nurnberg, Allemagne)

14 au 17 février 2023

Foire mondiale pour les produits biologiques

Gulfood (Dubai, Emirats Arabes Unis)

20 au 24 février 2023

Salon professionnel international de l'alimentation et des boissons

SIA 2023 (Paris, France)

25 février au 5 mars 2023

Salon international de l’agriculture

Horeca Kuwait (Koweit city, Koweit)

6 au 8 mars 2023

Foire pour le secteur de l'hôtellerie et de l'alimentation

Meat Attraction (Madrid, Espagne)

6 au 8 mars 2023

Salon international du secteur de la viande

CFIA Rennes (Rennes, France)

14 au 16 mars 2023

Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire

Food Pack East Africa (Kampala, Ouganda)

17 au 19 mars 2023

Salon international de l'alimentation et de la transformation, des boissons, des ingrédients et de l'emballage

International Food & Drink Event (London, Angleterre)

20 au 22 mars 2023

L'exposition internationale de l'alimentation, des boissons et de l'hospitalité

Bouznika

3ème édition du forum alimentaire pour le Maroc et l’Afrique

Afin de réfléchir sur le défi de la concurrence et générer de la valeur dans les entreprises de la chaîne alimentaire, Santelmo business school, organise la 3ème édition du Forum alimentaire pour le Maroc et l’Afrique le 14 mars 2023 à Bouznika.

Lors de ce forum, plusieurs thématiques d’actualités seront traités lors de tables rondes et colloques, notamment une table ronde sur l’opportunité commerciale des protéines alternatives « cas Zyrcular Foods », où Dr. Santiago Aliaga mettra en lumière les nouveaux modes de production alimentaire, le véganisme et les protéines alternatives ou encore sur comment créer une entreprise rentable sur le marché émergent des protéines alternatives.

Ainsi, FAMA offre une opportunité

Égypte

d'analyser les défis commerciaux auxquels sont confrontées les entreprises de la chaîne alimentaire, de recevoir des idées d'action pratiques pour les relever et d'établir des relations commerciales au plus haut niveau.

Pour les personnes souhaitant assister au forum, il est possible de s’inscrire en se rendant sur le lien suivant: https://alumni.santelmo. org/en/formulario-registro-evento/?id=340

Bilan positif pour les salons Pacprocess Mea et Food Africa organisé par Interpack

Véritable plaque tournante du continent africain, l’Egypte, a accueilli du 5 au 7 décembre 2022, les salons Pacprocess Mea et Food Africa organisés sous l’égide du salon Interpack alliance au Caire.

Au total, plus de 25 821 visiteurs venus de 60 pays et 738 exposants ont répondu présents, représentant une hausse de 60% du nombre de visiteurs et d'environ 70% d'exposants par rapport à l'événement précédent.

À ce sujet, Thomas Dohse, directeur d'interpack Portfolios Processing & Packaging déclare : « le développement impressionnant de l'événement mais aussi l'ambiance et les conversations sur le site ont démontré une fois de plus que l'Afrique et le Moyen-Orient sont des destinations attractives pour de nombreuses entreprises. Ceux qui ne se joignent pas à la mêlée laissent des opportunités inexploitées. L'intégration de Food Africa dans notre portefeuille envoie

NOS ANNONCEURS

un signal. Avec ce déménagement, nous offrons une plate-forme unique pour accéder au méga marché africain de l'alimentation. »

Quant à Markus Rustler, managing partner de Theegarten-Pactec GmbH & Co, il déclare : « L'Égypte est un marché passionnant pour nous car il y a de nombreux producteurs ici qui pourraient potentiellement devenir nos clients. Lors du salon pacprocess MEA de cette année, nous avons rencontré de nombreux clients existants qui ont participé au salon Food Africa qui s'est tenu simultanément. À l'heure actuelle, cependant, le climat d'investissement est encore assez difficile, notamment en raison de la dévaluation de la monnaie locale. »

Arômes & Cô : 9 - Dari Couspate : 60 - Fenip : 35 - Hit Radio : 53

Interpack : 2 - Logifood : 59 - Manufacturing Partners : 31

PAN : 13 - Silvestri Media : 45 - Steriflow : 39

FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 56
SALONS

17 au 19 janvier

SIVAL 2023

Une vitrine des dernières

innovations en matière de production végétale

Destination Angers a organisé du 17 au 19 janvier 2023, la 36ème édition du Salon international des techniques de production végétales (SIVAL) à Angers en France, avec pour objectif de mettre en lumière les enjeux environnementaux, économiques et sociétaux du secteur végétal.

Au total, plus de 25 000 visiteurs ont répondu présent à cet évènement qui a vu l’organisation de plusieurs conférences sur des sujets tels que le réchauffement climatique, l’augmentation des coûts de l’énergie ainsi que la préservation de l’environnement.

Cette 36 ème édition a vu le retour de l’internationalisation du salon avec la participation de plusieurs délégations étrangères, ainsi que le retour en présentiel de la convention d’affaires VIBE qui a accueilli plus de 180 participants.

À cette occasion, Bruno Dupont, président du SIVAL a déclaré : « à travers cette 36 ème édition, nous avons essayé de mettre en avant l’innovation dans notre secteur qui se préoccupe essentiellement des questions climatiques et environnementales. Aujourd’hui nous

sommes heureux de pouvoir organiser notre salon lors du mois de janvier, qui est un mois relativement calme pour les professionnels de nos secteurs d’activité. Nous sommes satisfaits des résultats que nous avons obtenus lors de ce salon, avec plus de 730 exposants et 25 000 visiteurs professionnels. En outre, nous sommes heureux d’annoncer que nous allons organiser un salon similaire au Sénégal afin de rassembler les acteurs de la profession de l’Afrique de l’Ouest. »

Du côté des exposants, Ginjaume Matas, directeur commercial de Cartobal, entreprise basée à Barcelone et spécialisée dans le bag in box, et en machines et emballages, nous déclare : « il s’agit de notre première participation au SIVAL. Nous sommes très satisfaits, et nous avons reçu beaucoup de contacts intéressants. »

Par ailleurs, le salon a aussi vu l’organi-

sation de plusieurs concours destinés à faire émerger des solutions d’avenir pour les filières du végétal spécialisé. Parmi ces concours, le Sival Innovation a mis la lumière sur le dynamisme et l’esprit créatif dont font preuve les entreprises.

Au total, plus de 33 innovations ont été présélectionnées et seules 18 ont reçu des prix selon leur classement. 3 innovations ont reçu le prix SIVAL d’Or. Il s’agit de Pommy Canopy ® de Dalival SAS, Nezapar de Koppert et le pulvérisateur intelligent plante par plante, d’Ecorobotix Sa. 9 autres innovations ont reçu le prix SIVAL d’argent, dont Nurspray de Sumi Agro France, Pats-c de Biobest France et Demet’air d’Airgaia Sas. Enfin, le SIVAL bronze a été attribué à 7 innovations telles que Skiterre de SARL BG, Grow de Ridder et Oignon Sunions ® de Nunhmens France Sas.

Actus 57 FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023
2023 Angers France
De notre envoyé spécial à Angers Mostafa Bencharfa, avec Mohamed Sami Abbassi

Solutions durables en matière d’agriculture - 25 novembre

Salon international des techniques de production végétales (SIVAL)

Bruno Dupont président du SIVAL, du 17 au 19 janvier 2023 à Angers, France.

Rencontre sur l’emploi des saisonniers marocains dans le secteur agricole en France (SIVAL)

Rachid Bakhalq et Saïd Bourdi de FM Recrutements avec Bruno Dupont président du SIVAL, du 17 au 19 janvier 2023 à Angers, France.

Conférence de presse du lancement de la 15ème édition du SIAM 2023

De g. à dr. : Simon Martin - L’Ambassadeur du Royaume-Uni - Pays à l'honneur de la 15ème Édition du SIAM, Mohammed Sadiki • ministre de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et Des Eaux et Forêts, Noureddine Boutayeb - Président de l’Association du Salon International de l’Agriculture du Maroc et PDG du Groupe Crédit Agricole du Maroc, Jaouad Chami - Commissaire Général du SIAM, 10 janvier Rabat.

3 ème édition des Agro IT Days

Mohammed Sadiki, ministre de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et Des Eaux et Forêts, 13 janvier 2023, Meknès.

Matinale dédiée aux solutions durables en matière d’agriculture

Redouane Arrach, Secrétaire Général du département de l'agriculture, 25 novembre 2022 à Casablanca

Salon international Pestworld

Abdelkarim Alghourfi, Directeur Général de l’Association

Marocaine des Professionnels

3D, 13 octobre 2022, Boston USA

FOOD MONDAIN FOOD Magazine - N° 147 - Février - Mars 2023 58
03 06 02 05 01 04 01 03 05 02 04 06
SIVAL - Angers, 17 au 19 janvier Rencontre sur l’emploi des saisonniers - Angers, 17 au 19 janvier Agro IT Days - Meknès, 13 janvier Conférence de presse SIAM - Rabat, 10 janvier Salon international Pestworld - Boston, 13 octobre

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