FOOD MAGAZINE Revue de la filière agroalimentaire L’alimentaire à la loupe L’ACTU DES ENTREPRISES • INGRÉDIENTS • ÉQUIPEMENTS • QHSE • MARCHÉS N°146 • Décembre 2022 - Janvier 2023 • Prix : 35 DH www.foodmagazine.ma DOSSIER L’INTERVIEW Gilles Cols, Conseiller technique principal de ProAgro Maroc « La décarbonation est une tendance mondiale à laquelle le Maroc doit se préparer » CAP SUR LES PROTÉINES DE DEMAIN Innovation et durabilité au rendez-vous
Quelle sera l’alimentation de demain ?
Cette question est d’autant plus brûlante que nous assistons, aujourd’hui, à une conjonction inquiétante de facteurs : succession de crises (sanitaire, économique, politique…), inflation galopante, tensions sur les matières premières, croissance démographique et de la consommation à l’échelle mondiale, sans oublier le changement climatique et les phénomènes extrêmes qui l’accompagnent.
Autant de facteurs qui accélèrent la nécessaire transition vers des aliments plus durables, plus responsables, plus économiques. Pour cela, il nous faut remplacer, au moins en partie la star de nos assiettes : la protéine animale. C’est l’objet de notre dossier.
Les agro-industriels, accompagnés par leurs fournisseurs, fabriquent déjà de nombreuses alternatives, des laits végétaux aux succédanés de viande. Conçus initialement pour le marché végétarien et/ ou vegan, ces substituts reposent sur l’utilisation de protéines végétales. Demain, ils devront s’adresser à une cible beaucoup plus large et innover encore davantage pour répondre aux exigences des consommateurs en termes de texture et de saveur.
Mais d’autres sources de protéines semblent aussi promises à un bel avenir : les algues, les insectes, et pourquoi pas la viande cul -
tivée in vitro . Outre les aspects réglementaires pour ces deux dernières sources, les industriels devront aussi lever des freins culturels pour intégrer ces produits dans l’alimentation quotidienne…
Quant à moi, c’est avec émotion que je signe ce dernier édito, après plus de 14 ans passés à la rédaction de FOOD Magazine et CHR Magazine. J’en profite pour remercier chaleureusement tous mes collègues, actuels et passés, pour cette expérience professionnelle passionnante et enrichissante. Merci également à vous, chers lecteurs, pour votre fidélité. Merci enfin au Maroc, merveilleux pays d’accueil pour un temps !
Ma collègue Nargys Es-Sette a pris le relais en tant que rédactrice en chef à partir du 1 er décembre. Tous mes voeux de réussite l’accompagnent et je souhaite une longue vie à Silvestri Media !
LES PROTÉINES : UN ENJEU ALIMENTAIRE D’AVENIR Directeur Général Directeur de publication Adel AMOR a.amor@foodmagazine.ma Rédactrice en chef Nargys ES-SETTE n.essette@foodmagazine.ma Journalistes Mohamed Sami ABBASSI ms.abbassi@foodmagazine.ma Zakia KASSIMI z.kassimi@foodmagazine.ma Ont collaboré à ce numéro Florence CLAIR Inovadex Consulting International Taste Institute Assistante de direction Siham AIT SI BELLA assistante@foodmagazine.ma Comptabilité Abdelaziz TOUHAM Conception graphique Othman EL MAHFOUDI o.elmahfoudi@foodmagazine.ma Publicité Mostafa BENCHARFA m.bencharfa@foodmagazine.ma Imprimerie Rotaco - Casablanca Distribution Maroc Sapress FOOD MAGAZINE Revue de la filière agroalimentaire L’alimentaire à la loupe FOOD MAGAZINE Une publication de Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008 ISSN : 2028-0335 Siège social : 113, Rue ahmed el majjati, res les alpes 1er etg n° 8, Casablanca Correspondance : Boîte Postale N° 2636 (EEP Ain Sebaa), Casablanca Tél. : +212 679 82 97 95 Tél. : +212 679 82 97 99 contact@foodmagazine.ma www.foodmagazine.ma Silvestri Media L'info et + …
Photo couverture © nevodka.comAdobeStock
EDITORIAL
Rédactrice en chef
INTERVIEW
QHSE
DOSSIER
Gilles Cols, Conseiller technique principal de ProAgro Maroc Cap sur les protéines de demain Innovation et durabilité au rendez-vous Comment lancer des produits savoureux ? Quelle est la bonne méthode de validation du goût pour votre entreprise ? 44 26 6 SOMMAIRE Retrouvez FOOD Magazine en ligne pour suivre toute l’actualité en direct ! FOODMagazine.officiel company/food-magazine-by-silvestri-media FoodMagazineMa www.foodmagazine.ma FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 4
ENTREPRISE DU MOIS ÉQUIPEMENTS Chambers Dans les coulisses du plus grand producteur britannique indépendant de fruits rouges Inflation au Maroc Comment un ERP peut-il aider votre entreprise à optimiser ses coûts ? 3 EDITORIAL 8 ACTUALITÉS 8 Entreprises 13 Environnement des affaires 16 Agriculture & Pêche 19 International 24 VEILLE RÉGLEMENTAIRE 25 TABLEAU DE BORD 36 INGRÉDIENTS 36 Actus 38 ÉQUIPEMENTS 38 Actus 42 QHSE 42 Actus 48 MARCHÉS 48 Actus 50 Lancements Maroc 52 Lancements Monde 53 Marché britannique 54 Tendances 56 SALONS 56 Agenda et Actus 58 FOOD MONDAIN 47 BULLETIN D’ABONNEMENT 20 40 5 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
La décarbonation est une tendance mondiale à laquelle le Maroc doit se préparer
Véritable levier économique pour le Royaume, le secteur agro-industriel fait depuis des années l’objet de plusieurs programmes ambitieux destinés à le développer et à le rendre encore plus dynamique. Parmi eux, le projet ProAgro Maroc, projet mis en œuvre par l’Organisation internationale du Travail, a pour but de promouvoir la création d’emplois décents dans ce secteur. Gilles Cols, conseiller technique principal de ProAgro Maroc, nous en dit plus sur ce projet, ses enjeux et ses perspectives.
GILLES COLS
Conseiller technique principal de ProAgro Maroc
- le dialogue social et la négociation collective au sein des entreprises agricoles et agro-industrielles.
Qui sont vos partenaires ? Et pourquoi ce choix de la région de Rabat Salé Kenitra ?
l’agroalimentaire (FENAGRI) et d’autre part les syndicats à l’image de la Fédération nationale du secteur agricole (FNSA). À noter que nous collaborons aussi avec le secteur académique par le biais de partenariats avec l’Université Mohammed VI polytechnique, et nous espérons élargir encore ces partenariats à d’autres universités, instituts de recherche et de formation..
Le projet contribue à la création d’emplois décents et à l’amélioration des conditions de travail dans le secteur agro-industriel
FOOD Magazine
Pouvez-vous nous parler en détail du projet ProAgro Maroc ?
Gilles Cols
Le projet ProAgro Maroc est un projet mis en œuvre par l’Organisation internationale du Travail (OIT), agence spécialisée la plus ancienne des Nations Unies. L’objectif est de promouvoir la création d’emplois décents, principalement dans le secteur agro-industriel au Maroc. En plus de ce focus sectoriel, le projet a aussi un focus régional puisque toutes nos activités se déroulent dans la région de Rabat-Salé-Kenitra.
Le projet contribue à la création d’emplois décents et à l’amélioration des conditions de travail à travers trois axes, qui sont : - l’entrepreneuriat, l’accompagnement des entreprises et la formalisation ; - l’anticipation des besoins en compétence ;
L’Organisation internationale du Travail a, par le passé, participé à la formulation des plans régionaux de l’emploi pour trois régions au Maroc, dont celle de Rabat Salé Kenitra. Le choix de cette région particulière pour le projet ProAgro Maroc constitue ainsi une continuité du travail d’ores et déjà réalisé.
En parallèle, nous avons réalisé un travail analytique et consultatif avec plusieurs partenaires, notamment le ministère de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts et le ministère de l’Industrie et du commerce, ainsi qu’avec notre bailleur de fonds qui est le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) pour identifier où les activités à réaliser dans le cadre de notre mission seraient les plus efficaces. Pour ce qui est de nos partenaires, en plus de ceux cités auparavant, nous travaillons également avec d’autres institutions publiques notamment l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), l’Office national du conseil agricole (ONCA), l’Agence pour le développement agricole (ADA), l’Initiative national pour le développement humain (INDH), et l’Office de développement de la coopération (ODCO), ainsi qu’avec les partenaires sociaux qui incluent d’une part les professionnels du secteur agro-industriel à savoir, la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER), et la Fédération nationale de
Deux années après le lancement du projet, quels sont les résultats obtenus à ce jour ?
Sur l’axe de l’entrepreneuriat, l’accompagnement des entreprises et la formalisation, nous avons réalisé un certain nombre d’activités de renforcement de capacités institutionnelles à travers des formations de formateurs sur différents outils développés par l’OIT, tels que l’outil « GERME », qui permet de faciliter l’accompagnement des porteurs de projet et des entrepreneurs, ou encore l’outil « My.COOP », qui vise à accompagner la création et le développement des coopératives. Nous nous assurons aussi que les formations au profit des formateurs débouchent sur des formations auprès des bénéficiaires finaux. Aujourd’hui, en ce qui concerne l’outil « GERME », en 6 mois, plus de 700 porteurs de projets ont été formés par ces nouveaux formateurs.
À la demande de la Direction régionale de l’agriculture de la région de RSK, nous avons aussi accompagné la mise en place du centre régional des jeunes entrepreneurs agricoles et agroalimentaires (CRJEA). Nous avons formé les cadres de ce centre, et avons aussi contribué à la création d’une plateforme digitale pour que les porteurs de projets puissent facilement déposer leur dossier.
Entre décembre 2021 et janvier 2022, nous avons organisé, avec l’ANAPEC, une caravane nommée « Ana Jit Ana Maak » dans la province de Khemisset, avec pour objectif de promouvoir la formalisation, faciliter l'insertion professionnelle et encourager l'entrepreneuriat dans le secteur agroalimentaire. Plus de 2 000 personnes ont été touchées lors de cette caravane
L’INTERVIEW FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 6
qui, au final, a permis l’intégration de plus de 200 personnes dans le marché du travail ainsi que plusieurs dizaines d’activités économiques qui ont été formalisées à travers le statut d’auto-entrepreneur.
Pour ce qui est du second axe de travail sur l’anticipation des besoins en compétence, nous avons réalisé une formation action sur six mois. Notre constat était que beaucoup de structures au Maroc font ce travail d’anticipation des besoins en compétences mais partagent peu l’information et sans coordination d’ensemble. Pour avancer sur cet aspect, nous avons créé un groupe de 18 personnes issues de 12 structures des secteurs public et privé. Pendant six mois, ces personnes ont été formées et impliquées dans un travail analytique afin de s’imprégner de la méthodologie de compréhension de la compétitivité d’un secteur et de savoir comment mieux anticiper les compétences nécessaires à moyen et long termes.
En ce qui concerne le dernier axe portant sur le dialogue social et la négociation collective, nous renforçons les capacités des inspecteurs du travail pour un meilleur accompagnement des négociations collectives au sein d’entreprises du secteur agroalimentaire. En parallèle de ces formations, nous accompagnons trois entreprises agro-industrielles de la région de Rabat Salé Kenitra, qui ont souhaité être appuyées dans leurs efforts pour améliorer le dialogue social au sein de leur entreprise et éventuellement aboutir à une convention collective.
Comment comptez-vous mener à bien votre mission au vu de la crise économique et de l’inflation que connait le pays actuellement ?
Dans le cadre du projet ProAgro, toutes nos activités ont pour objectif final d’avoir un impact positif sur les personnes les plus vulnérables. Aujourd’hui, en effet nous faisons face à cette situation assez difficile marquée par cette crise économique et l’inflation en plus des changements climatiques. Finalement, ce sont les mêmes personnes qui sont le plus impactées et qui sont la cible ultime de notre projet. Cette situation actuelle ne fait ainsi que renforcer la pertinence de nos actions.
Quels sont les outils et mesures pris pour assurer la réussite de ce projet ? En tant qu’acteur externe, toutes nos activités sont déployées à travers nos par-
tenaires marocains en convergeant vers leurs objectifs. De ce fait, l’outil majeur pour la réussite de ce projet est l’implication forte de nos partenaires.
Comptez-vous mettre en place, dans le futur, un projet similaire dans d’autres régions du Maroc ? Une suite de ProAgro peut être envisageable si toutes les conditions nécessaires pour la mise en place d’un tel projet sont présentes. Nous apprenons énormément à travers ce premier projet et, dans le cas où un autre projet de cette envergure devait être déployé, nous essaierons d’apporter de la nouveauté tout en nous adaptant à la région choisie, à ses spécificités et à ses problématiques et en capitalisant sur l’expérience acquise dans ce projet afin d’être le plus efficace possible.
Dans un autre registre, vous avez récemment lancé un programme sur la décarbonation de l’agriculture et de l’agro-industrie en partenariat avec AgriEdge, une business unit de l’UM6P. Pouvez-vous nous en dire plus ?
La décarbonation est une tendance mondiale à laquelle le Maroc doit se préparer. Aujourd’hui nous parlons beaucoup de décarbonation, que ce soit dans le secteur agro-industriel ou ailleurs. Nous sentons que l’intérêt des acteurs est grand mais qu’en revanche les connaissances sont assez limitées. De ce fait, à travers ce programme, nous réaliserons un travail de sensibilisation envers les professionnels et partenaires publics.
Sur la partie formation, nous allons développer une formation exécutive pour les professionnels ainsi qu’un « MOOC » (massive open online course) afin de tou-
Parcours
cher un maximum de personnes, au Maroc et ailleurs.
Sur la partie innovation, nous avons lancé le 22 novembre dernier le « farming innovation programme » sur la thématique de la décarbonation, pour encourager les start-ups et les porteurs de projets à innover dans ce domaine.
Au niveau des entreprises, nous allons proposer un outil digital qui va leur permettre d’estimer plus facilement leur empreinte carbone ainsi que d’identifier les pistes de diminution de cette empreinte carbone.
En termes de décarbonation, quels sont vos conseils pour les agro-industriels marocains ?
Au Maroc comme dans le reste de l’Afrique, ce sujet est relativement nouveau. Ceci dit, il existe plusieurs initiatives dont on peut s’inspirer. À titre d’exemple, au Kenya, des agrégateurs ont été mis en place pour permettre à chaque agriculteur ayant une petite ou une moyenne parcelle de séquestrer du carbone, obtenir des crédits carbone et ainsi générer un revenu.
Notre principal conseil pour les agro-industriels marocains, c’est de se préparer à cette transition, de se faire accompagner et de s’impliquer dans les travaux qui se font avec les universités et les centres de recherche.
En outre, il faut aussi que le cadre réglementaire puisse faciliter la séquestration de carbone et la génération de revenus à travers cette dernière.
Titulaire d'une maîtrise en sciences économiques de l'université de Louvain et d'un diplôme d’études approfondies sur l’intégration économique européenne du Collège d'Europe, Gilles Cols a rejoint l'Organisation internationale du Travail en 2018 en tant qu'expert technique en développement du secteur privé basé à Nouakchott. En novembre 2020, il déménage à Rabat pour occuper le poste de conseiller technique principal du projet ProAgro Maroc. Gilles Cols possède une vaste expérience dans le développement du secteur privé et des domaines connexes, notamment l'analyse de compétitivité industrielle, le développement des chaînes de valeur, le soutien aux PME et le dialogue public-privé. Avant de rejoindre l'OIT, il a travaillé au sein du groupe de la Banque mondiale pendant cinq ans, concevant et mettant en œuvre des travaux analytiques et des projets d'assistance technique axés sur la création d'emplois, l'accès au financement et le soutien au secteur privé. Avant cela, il a travaillé au PNUD en tant qu'économiste, basé à Kigali, menant des recherches sur les mesures de la pauvreté. Il a également travaillé pour un cabinet de conseil à Bruxelles (ADE) en tant que spécialiste du développement macroéconomique et régional et au Parlement européen au sein de la commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale de 2008.
ProAgro Maroc 7 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
Gilles Cols, Conseiller technique principal de
Site web https://www.ilo.org/employment/ Whatwedo/Projects/proagro/ WCMS_818223/lang--fr/index.htm
Contrats programme
La FICOPAM tire la sonnette d’alarme !
La Fédération des industries de la conserve des produits agricoles marocains (FICOPAM) a tenu une réunion de son conseil d’administration fin novembre. Au cours de cette réunion, les intervenants ont fait le point sur la situation critique dans laquelle se trouve la filière de transformation des produits végétaux au Maroc.
Il convient de rappeler que le secteur des produits agricoles transformés génère près de 5 milliards de dirhams annuellement à l’export et emploie des dizaines de milliers de personnes. Il comprend entre autres les olives de table, les câpres, les conserves de fruits et légumes, les fruits et légumes congelés, les jus, les épices, les plantes, aromatiques et médicinales, les confitures et marmelades.
Malheureusement, ce secteur a été frappé par une situation de stress hydrique qui affecte les cultures du pays avec des baisses de production, allant jusqu’à 70 % pour certaines cultures. La sécheresse, si elle devait persister, pourrait entraîner la perte irrémédiable d’une partie des capacités de production végétale telles que celles des agrumes, de l’olivier.
L’impact de cette situation a été ressenti immédiatement au niveau de la disponibilité des matières premières végétales et de la volatilité des prix. Non seulement les matières premières
Barry Callebaut
Achat d'une unité de production au Maroc
Le groupe Barry Callebaut, leader mondial des fabricants de produits à base de chocolat et de cacao de qualité supérieure, étend son activité en Afrique du Nord. En effet, il a signé, le 18 octobre 2022, un accord à long terme avec Atteli, distributeur et fabricant de confiseries établi à Casablanca, au Maroc. Membre du groupe français Cofrapex, Attelli est spécialisé dans la restauration, la distribution et le commerce alimentaires au Maroc ainsi que dans les pays voisins.
Aux termes du présent accord, dont les termes n’ont pas été divulgués, Barry Callebaut prend le contrôle des actifs de production d'Attelli à Casablanca, instaurant ainsi la première capacité de production du Groupe au Maroc, et par conséquent sur le continent africain. Barry Callebaut conclut par ailleurs un accord d'approvisionnement à long terme en pâte à glacer en chocolat avec Attelli. Ce partenariat permet au Groupe
manquaient sur les marchés, mais elles souffraient aussi de problèmes de qualité, de calibre, de rendement etc. Leurs prix d’achat sur les marchés ont connu une augmentation conséquente aggravée par la prolifération du secteur informel dans leur chaîne de valeurs.
De plus, le conflit russo-ukrainien qui dure depuis le premier trimestre 2022, a impacté directement les prix des intrants de l’industrie (emballages, Transport, Fret, coûts logistique, etc.) atteignant des niveaux de hausses incontrôlables.
Ne pouvant répercuter l’intégralité de ces hausses sur les clients finaux, l’industrie devra soit baisser ses marges déjà très réduites, soit accepter de perdre des parts de marché qui lui seront très difficiles et coûteux de recouvrer ultérieurement.
De fait, les capacités de production installées seront utilisées a minima, et quelques unités de production pourraient être amenées à ne pas travailler cette année et se mettront en danger socialement et financièrement.
Les concertations ouvertes depuis plus de 18 mois avec les pouvoirs publics, notamment le ministère de l’Agriculture et le ministère de l’industrie, ont abouti à la mise au point de plusieurs stratégies et programmes retenus de commun accord pour soutenir et préserver la longévité des filières concernées avec une forte présence sur les marchés internationaux.
Ainsi, dans une conjoncture économique difficile, La FICOPAM sollicite l’accélération de la mise en œuvre des programmes d’appui retenus ainsi que des mesures de soutien spécifique à la baisse sévère d’activité présagée.
de mieux répondre aux demandes locales et d'accélérer son extension en Afrique du Nord.
« Nous sommes ravis de nous associer à Barry Callebaut. Cet accord nous permet d'étendre notre portefeuille de produits dans le respect des normes de qualité internationales les plus strictes et d'offrir une gamme plus large à nos clients au Maroc et au-delà », estime Hadrien Devichi, directeur général d'Attelli.
Pour Amine Mebrouki, directeur général Middle East & North Africa de Barry Callebaut, « après l'ouverture de notre centre Chocolate Academy™ à Casablanca, c'est une nouvelle étape qui nous permettra d'exploiter les perspectives commerciales prometteuses du marché nord-africain. Grâce à ce partenariat avec Attelli, nous pourrons mieux répondre aux besoins des clients locaux, fournir des produits fabriqués localement, et stimuler ainsi notre croissance dans différents segments, des spécialités et pro-
duits Gourmet jusqu'aux produits pour clients industriels. »
La signature de cet accord à long terme intervient cinq mois seulement après l'ouverture du centre Chocolate Academy™ de Casablanca, une plateforme de créativité où les chefs et les artisans peuvent démontrer et enrichir leur talent et leurs compétences. Ce centre et l'usine se complèteront en offrant des opportunités de création et de développement communes, ainsi que des solutions de production.
ACTUALITÉS FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 8
Aloe Mango
La nouvelle boisson tropicale à base d'aloe vera de Forever Living Products Maroc
La société américaine Forever Living Products vient enrichir sa gamme de boissons. Riche en nutriments et en anti-oxydants, Forever Aloe Mango se veut un succulent mélange d’aloe vera gel enrichi à 86% d'aloe vera pur, et de purée de mangue naturelle, mûre, douce et juteuse. Cette formule stimule le métabolisme, réduit la fatigue, favorise la digestion et aide au maintien du fonctionnement normal du système immunitaire. Forever Aloe Mango est également riche en fibres et en polyphénols. La boisson fruitée et exotique, sans conservateur ajouté, apporte la dose nécessaire en nutriments et en vitamines. De plus, la recette est conservée dans la nouvelle génération de packagings 100% recyclables de Tetra Pak. « L’innovation fait partie intégrante de Forever Living Products Maroc. Vous en avez encore la preuve avec Forever Aloe Mangue. Il est important pour la marque de plaire, que ce soit du point de vue gustatif ou nutritionnel. C’est notre signature. Notre devoir. À travers le lancement de Forever Aloe Mangue, nous réitérons notre engagement envers nos clients les plus fidèles, tout en surprenant les curieux qui souhaitent nous découvrir en quelques gorgées », déclare Antoine Carello, directeur des opérations de Forever Living Products Maroc.
Al Karama
Investissement de 35 MDH dans l'unité de production à Agadir
La société des eaux minérales Al Karama vient d’opérer une extension, qui s’étend sur plus de 3 000 m², de son usine d’Ait Melloul à Agadir. Il s’agit d’un investissement de 35 millions de DH qui intègre désormais une nouvelle ligne d’embouteillage pour la production de bouteilles Amane Souss en petits formats (1,5 L, 50 cl et 33 cl), lancées pour la première fois sur le marché. Cette nouvelle ligne permettra en outre à l’usine de générer 30 nouveaux emplois directs. « Cette extension d’usine intervient dans le sillage de la stratégie de développement et de pénétration du marché opérée par la société des eaux minérales Al Karama sur le sol marocain, mais aussi suite à la forte demande pour les bouteilles Amane Souss en petits formats au sein du marché marocain », a déclaré Mounir El Bari, directeur général de Al Karama. D’un autre côté, Amane Souss bénéficie du label bébé octroyé par le ministère de la Santé, en reconnaissance de sa composition qui se caractérise par une faible teneur en sodium et nitrate, et qui est fortement conseillée pour les femmes enceintes, les nourrissons et bébés. Disponible en formats 1,5L, 2L, 3L, 5L et 7L, Amane Souss se distingue sur le marché local avec ses éco-bouteilles en bleu azur et rose qui préservent l’eau des rayons du soleil. Cette eau de table pure, minéralisée par système d’ultrafiltration et d’osmose inverse, est mise en bouteille à Agadir.
Entreprises
« Made in Morocco »
BIM
Maroc s’engage à développer son sourcing local
Une convention de partenariat a été signée, le 5 octobre 2022 à Casablanca, par le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, et le président du conseil d’administration de BIM Maroc, Haluk Dortluoglu, en vue de développer l’approvisionnement du hard discounter turc en produits fabriqués localement. Ce partenariat a pour objectif de développer le sourcing de BIM auprès des industriels locaux du textile et de l’agroalimentaire à travers un processus continu de substitution aux importations visant à promouvoir la fabrication locale. À l’horizon 2025, BIM Maroc s’engage à augmenter la part de ses produits de marque distributeurs « made in Morocco » pour atteindre 80% pour les produits agroalimentaires et 90% des produits de textile.
« La souveraineté industrielle et commerciale du Royaume est au cœur des priorités gouvernementales, conformément aux hautes orientations royales. Nous signons aujourd’hui une convention pour le développement du sourcing local avec le groupe BIM en vue de sécuriser une partie importante de son approvisionnement auprès de producteurs locaux », a déclaré M. Mezzour. De son côté, M. Dortluoglu explique que « la compétitivité du modèle de hard discount repose fortement sur la proposition de produits de grande qualité à prix bas. Le sourcing intelligent et la maîtrise des coûts sont donc deux éléments cruciaux pour la réussite du modèle. Aujourd’hui, les magasins BIM proposent plus de 80% de produits sourcés au Maroc, et 51% de nos produits de marque distributeur sont fabriqués dans le Royaume. » En vertu de cette convention, le ministère s’engage à faciliter le travail de prospection de BIM à travers la mise en contact avec les différents fabricants nationaux. Les opérateurs et fournisseurs nationaux retenus par BIM bénéficieront également d’un accompagnement pour se conformer aux exigences et standards requis par l’enseigne de distribution.
Fipar-Holding
Nouvel actionnaire de CMGP Group à hauteur de 14%
Fipar-Holding, société d’investissement détenue par CDG Invest, vient d’annoncer avoir intégré le tour de table de CMGP Group, leader national dans l’irrigation, l’agrofourniture, l’énergie solaire et l’infrastructure de l’eau.
Issu du rapprochement opéré en 2020 entre la Compagnie marocaine de goutte à goutte et de pompage (CMGP) et le Comptoir agricole du Souss (CAS), CMGP Group est considéré aujourd’hui comme un partenaire de référence pour les agriculteurs au Maroc et en Afrique. Ainsi, Fipar-Holding détiendra une participation minoritaire de 14,8% dans le capital de CMGP Group, aux côtés de son fonda-
Mondelēz International
10 ans et une stratégie de croissance à long terme réaffirmée
Mondelēz International célèbre son 10ème anniversaire avec un réengagement mondial, à l'échelle de l'entreprise, envers son objectif d’offrir les moyens de bien snacker. « Nous avons réalisé une croissance soutenue et des performances financières solides, tout en innovant continuellement pour garder une longueur d'avance sur l'évolution des goûts des consommateurs et en naviguant dans un environnement externe dynamique. Alors que nous reconnaissons cette étape importante dans la jeune histoire de notre entreprise, nos 80 000 talentueux « Makers & Bakers » issus du monde entier sont encore plus passionnés par la création des bonnes collations et recettes, pour les bonnes occasions de consommation, en s’engageant de toujours fournir la meilleure qualité tout au long des années à venir », déclare Dirk Van de Put, président-directeur général de Mondelēz International. Chaque mois d'octobre, Mondelēz International célèbre son anniversaire. La célébration de cette année s’est faite dans le cadre du programme « Change Makers », sous l’hymne « Let’s be the change makers ».
Au Maroc, la commémoration de cet anniversaire a coïncidé également avec les 10 ans de l’acquisition des biscuits BIMO. À cette occasion, l’événement a été célébré en interne en grande pompe, le 12 octobre, en réalisant notamment une génoise Merendina géante.
Tout au long de la journée du 14 octobre, une nouvelle initiative a été menée sous le thème « Let’s be the change Maker », au profit des élèves de l’école de la 2ème chance, située dans la commune de Ben Msik-Sidi Othmane. Cette initiative a porté sur la mise en place de différents ateliers éducatifs.
Par ailleurs, Mondelēz International a dévoilé l'évolution de sa stratégie de croissance, qui renforce son engagement envers ses quatre piliers stratégiques : croissance, exécution, culture et durabilité.
teur Youssef Moamah, de Development Partners International, actionnaire majoritaire du groupe depuis 2018, ainsi que d’AfricInvest.
Par ailleurs, à travers cet investissement, Fipar-Holding vise à accompagner le développement du secteur agricole au Maroc. À ce sujet, Khalid Ziane, directeur général de Fipar-Holding, déclare : « nous sommes ravis d'investir dans une société qui a un impact considérable sur le développement économique en aidant à améliorer les rendements agricoles, à augmenter les revenus ruraux et à lutter contre la pénurie d'eau. En nous associant à M. Youssef Moamah, DPI et AfricInvest,
nous continuerons à développer CMGP Group en s’appuyant sur ses succès enregistrés ces dernières années. Cette croissance soutiendra à terme le développement du secteur agricole au Maroc et la mise en oeuvre du plan national Génération Green. Nous souhaitons également travailler avec la direction de CMGP Group et les autres actionnaires pour développer davantage l’activité à l’étranger et construire un champion panafricain. »
ACTUALITÉS FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 10
-
• De g. à dr. : Haluk Dortluoglu, président du conseil d’administration de BIM Maroc, et Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce.
Difficultés de la filière laitière
Le ministre tient une réunion de travail
Le ministre de l'Agriculture, Mohammed Sadiki, a présidé, le 24 octobre dernier à Rabat, une réunion de travail avec la fédération interprofessionnelle du secteur laitier, Maroc Lait. La réunion a porté sur la présentation de la situation de la filière lait et les mesures à prendre pour maintenir l’équilibre de la filière, soutenir les éleveurs et accompagner les opérateurs de la chaîne de valeur.
Les échanges ont porté sur les propositions pour renforcer le dispositif des mesures en cours afin de faire face à la situation conjoncturelle. Il s’agit notamment de continuer à renforcer l’appui aux aliments composés, de soutenir la collecte pour augmenter le volume de lait usiné, de lutter contre le colportage, de renforcer l’installation d’unités de production d’orge hydroponique (fourrage vert) pour l’approvisionnement des éleveurs au niveau des bassins de production du lait, et de maintenir le cheptel laitier.
AJP
avec la fédération interprofessionnelle
Le ministère et les professionnels du secteur ont exprimé leur engagement à œuvrer ensemble pour faire face à cette conjoncture difficile. Un dispositif de suivi est mis en place de concert avec les professionnels, pour garantir l’approvisionnement du marché et satisfaire la demande.
Par ailleurs, d’autres mesures liées au développement de la filière sont prises dans le nouveau contrat-programme lait prévu dans le cadre de la stratégie Génération Green 2020-2030, finalisé de commun accord avec les professionnels de la filière. Il comporte plusieurs dispositions, notamment des aides et subventions de l’État à l’investissement dans la filière et la valorisation, l’importation de génisses, la production de génisses locales, l’insémination artificielle, le travail sur un plan fourrager pour appuyer la production des aliments localement et d’autres mesures d’accompagnement. Pour rappel, le cheptel bovin laitier (fe-
Lancement du premier thé glacé 100 % marocain
Agro juice processing (AJP) lance le 1er ice tea 100 % marocain, conditionné dans un emballage carton éco responsable. Ce thé glacé conditionné dans les emballages Tetra Brik® Aseptic de Tetra Pak est proposé en deux formats. Un format 1 L familial, idéal pour une utilisation domestique, et un format plus pratique pour consommation individuelle, en 250 ml, adapté à une cible plus jeune. « C'est la première fois qu’un thé glacé 100 % marocain est produit et commercialisé. C’est aussi la première fois au Maroc et dans la région du Maghreb qu'un thé glacé local est conditionné dans une brique en carton. Cet emballage, responsable et certifié FSC, garantit la qualité et la préservation des saveurs des produits pour les consommateurs », a déclaré Tarik Jalti, directeur marketing de Tetra Pak.
De son côté, Ibrahim Belkora, PDG d'AJP, a déclaré : « les consommateurs marocains font de plus en plus attention à leur santé. Notre vision est de leur offrir des boissons saines ; à ce titre, je suis heureux que ce thé glacé 100 % marocain puisse présenter de nombreux avantages pour leur santé, étant donné qu’il leur permet de maintenir leur corps hydraté, en plus de contenir de très fortes présences d’antioxydants et de magnésium dans le thé. » Fabriqué avec du vrai thé et du sucre de canne, le thé glacé Valencia est commercialisé en deux arômes, pêche et citron.
melles reproductrices) a connu un accroissement important depuis 2008 pour se stabiliser autour de 1,8 million de têtes en 2015 (+14%) composées à hauteur de 71 % de races améliorées. Cette amélioration est le résultat des programmes d’amélioration génétique réalisés dans le cadre du contrat programme lait et des efforts fournis par les organisations professionnelles et des opérateurs de la filière lait avec le soutien de l’État.
Cette filière constitue une source importante d’emplois avec près de 49 millions de journées de travail par an et génère un chiffre d’affaires de 13 milliards de DH et une valeur ajoutée de 6 milliards de DH.
Développement durable LabelVie déploie sa politique environnementale
Dans le but de participer activement à la protection de l’environnement et au développement durable, LabelVie, acteur de référence de la grande distribution au Maroc, vient de publier sa politique environnementale. Comprenant six axes d’engagement, cette politique environnementale vient montrer l’engagement du groupe à faire preuve d’exemplarité en matière de réglementation, de façon à conduire l’ensemble de ses opérations conformément et au-delà des exigences normatives en la matière. Pour ce faire, le groupe a créé un comité central environnement (CCE) ayant pour mission de mettre en place les actions dans le cadre de cette politique environnementale.
À cette occasion, Mohamed Khomsi, directeur audit, qualité, sécurité et environnement du groupe LabelVie, déclare : « au sein du Groupe LabelVie, nous sommes convaincus que nous avons un rôle majeur à jouer en impliquant l’ensemble de nos parties prenantes pour relever le défi de la transition environnementale. Au moment où nous publions notre politique environnementale, nous avons d’ores et déjà parcouru un chemin respectable sur la voie de la réduction de notre empreinte écologique avec des actions concrètes et mesurables. »
Parmi les six axes d’engagement, citons l’utilisation des ressources naturelles de manière raisonnée et responsable, l’intégration des principes de l’économie circulaire, la réduction de l’empreinte carbone ou encore la lutte contre le gaspillage alimentaire et la protection des écosystèmes naturels.
Entreprises 11 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
Allianz Trade
Alerte
aux défaillances d’entreprises
Après deux années marquées par des conditions sanitaires et un climat international instable, la croissance économique devrait connaitre une baisse significative en 2022. Pour y remédier, plusieurs gouvernements ont décidé de déployer des politiques budgétaires fortes pour faire face à cette situation. Dans ce contexte, Allianz Trade, leader mondial de l’assurance-crédit, a réalisé une étude afin d’évaluer si ces mesures seront suffisantes pour empêcher ces défaillances d’entreprises.
Au Maroc, la hausse des défaillances d’entreprises entre 2019 et 2023 est estimée à 44 %, et selon Allianz Trade, l’effet de la crise économique au Maroc commencera à se faire percevoir avec davantage d'acuité en 2023. Jusque-là, des aides publiques exceptionnelles et une grande stabilité des agrégats macro-économiques avaient permis de digérer davantage les chocs exogènes. L'impact additionnel du choc énergé-
en 2022 et 2023
tique et de la pression inflationniste ont contribué à rendre la situation économique encore plus sensible, induisant ce niveau particulièrement important de défaillances d'entreprises
Dans le cadre de cette étude, Allianz Trade identifie 3 chocs majeurs qui pourraient avoir un impact conséquent sur la rentabilité des entreprises : la facture énergétique qui pèse fortement sur la trésorerie des entreprises européennes et marocaines, la hausse des taux d’intérêts qui devrait se poursuive au premier semestre 2023, ainsi que l’accélération des salaires. Selon Allianz Trade, en Europe, ce choc devrait être équivalent au choc de rentabilité subi par les entreprises lors de la crise Covid-19, à savoir un impact de -4 points de marge.
À ce sujet, Hicham Bensaid Alaoui, directeur général d’Allianz Trade au Maroc, déclare : « de par son profond ancrage économique autour des pays de la zone euro, mais également de par les hausses
Fryst
Le premier supermarché 100% marocain de plats surgelés ouvre à Casablanca
Située au cœur du quartier Racine de Casablanca, la première grande surface dédiée à la commercialisation de plats cuisinés surgelés a ouvert ses portes le 22 septembre dernier. Portant le nom évocatur de Fryst, cette nouvelle enseigne fait partie du groupe Myjapy. Fryst est une nouvelle marque lancée par Majd Lemseffer, jeune entrepreneur marocain, à qui l’on doit le succès de la célèbre enseigne de sushis Japy, créée en 2015, et de Baly, une autre référence de la livraison de plats asiatiques. Alternative aux plats surgelés industriels, la nouvelle enseigne a choisi de se positionner comme la maison des plats cuisinés surgelés faits‐maison. Un choix qui se traduit par la sélection d’ingrédients naturels, des recettes et des modes de préparations traditionnels et une distinction sur laquelle le fondateur de l’enseigne insiste tout particulièrement : « les plats cuisinés surgelés Fryst sont garantis sans conservateurs, sans additifs, sans colorants ! Même si on produit en quantité, on cuisine de façon artisanale, aussi bien et aussi bon qu’à la maison. » L’enseigne commence par les recettes traditionnelles marocaines, à savoir toutes les variantes de tajines, spécialités régionales, couscous, pastillas, tanjias et autres chhiouates en version originale ou subtilement revisitée. On y trouve aussi des pizzas « cuites au feu de bois » dans toutes les versions, des pâtes cuisinées à toutes les sauces et sous toutes les formes, des risottos, des spécialités espagnoles notamment la paëlla, des classiques de la cuisine internationale comme le Cordon Bleu, le filet de bœuf avec ses sauces ou encore le hachis parmentier. Citons également un large choix de plats asiatiques, du riz cantonnais aux brochettes en passant par les nems ainsi que des préparations exclusivement composées de légumes pour les végétariens ou pour agrémenter d’autres plats Fryst.
enregistrée et escomptée du taux directeur par Bank Al Maghrib, l'impact sur les marges des entreprises marocaines devrait suivre une tendance similaire à celle anticipée pour les entreprises de la zone euro. »
Enfin, Allianz Trade indique que le soutien budgétaire mis en place par les gouvernements réduit la hausse des défaillances d’entreprises d’au moins -10 points en 2022 et 2023 pour toutes les grandes économies européennes. En revanche, si la crise énergétique s’accentue et intensifie la récession, la croissance des défaillances en Europe devrait être plus forte de +8 points et atteindre ainsi +25% en 2023. Pour y faire face, le soutien budgétaire devra s’accroitre et atteindre 5 % du PIB en moyenne en Europe.
Lutte contre l’inflation Refonte du programme de fidélité de Marjane Holding
Dans le but de soutenir le pouvoir d’achat du consommateur marocain, Marjane Holding annonce la refonte de son programme « cash back ».
À travers cette mesure, l’enseigne vise à renforcer son engagement à réduire les prix en offrant des avantages sensibles allant jusqu’à 20% d’économie au travers de sa Carte Marjane, que ce soit dans les hypermarchés Marjane, les Marjane Market et même sur son application e-commerce. Marjane propose ainsi à ses clients une économie de 10% sur tous les produits de la marque Filière Exclusive M, ainsi que 10 à 20 % d’économie sur 400 produits de grande consommation du quotidien.
À ce sujet, Ayoub Azami, président directeur général de Marjane Holding, déclare : « dans le contexte difficile d’inflation que nous connaissons tous et qui est dû aux perturbations que connaît la chaîne d’approvisionnement mondiale, nous voulons contribuer au soutien du pouvoir d’achat de nos clients et tenter de mieux accompagner les familles dans leur quotidien. Dans cette optique, nous avons mis en place, à travers la carte Marjane, un programme de cash back qui offre à nos clients des prix réellement décrochés sur des produits essentiels. »
© Oleg GamulinskiyPixabay
• Le premier supermarché 100% marocain de plats surgelés
FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 12
ACTUALITÉS Entreprises
Financement
Rabat accueille le congrès international du Crédit Agricole
Du 21 au 22 octobre 2022, la Confédération internationale du Crédit Agricole (CICA) a organisé, en partenariat avec le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM), le congrès de la CICA sous le thème « Le monde et l’agriculture mondiale en 2022, entre guerre et pandémie. Agriculture et ruralité dans les stratégies de transformation du Maroc ».
Présidé par le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, ce congrès a vu la participation de plusieurs responsables et professionnels du secteur agricole et agroalimentaire, notamment Brahim Laroui, directeur général du groupe Lesieur Cristal, Youssef Alaoui, président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) ou encore El Mahdi Arrifi, directeur général de l’ADA (Agence de développement agricole), qui a modéré lors de cet évènement une table ronde sur « Les mutations et enjeux des politiques agricoles au Maroc.»
MEDZ
Lancement des travaux de l’agropole du Loukkos
Le 7 novembre dernier, a eu lieu la cérémonie de lancement des travaux de l’agropole du Loukkos sur le site du projet (commune rurale de Zouada, au cœur de la province de Larache). Pour rappel, ce projet est porté par MEDZ, en partenariat avec le Conseil régional de Tanger-Tétouan et le Crédit Agricole du Maroc. Cette manifestation officielle fut l’occasion de présenter l’état d’avancement de ce projet structurant, qui ambitionne d’accompagner la dynamique de développement de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Les travaux concerneront l’aménagement de la 1ère tranche, d’une superficie de 50 hectares, dont la livraison est prévue au cours de l’année 2023. Concernant la commercialisation, MEDZ est confiante par rapport à la capacité de l’agropole à mobiliser un grand nombre d’acteurs affiliés au secteur agro-industriel, qui feraient de ce projet une véritable plate-forme régionale de référence pour le regroupement, la commercialisation, la transformation et la distribution de produits agricoles. En effet, une cinquantaine d’investisseurs ont déjà manifesté leur intérêt de s’implanter dans la zone, dans des activités telles que la transformation des fruits et légumes, les activités de support, comme les industries d’emballage, ainsi que d’autres industries agroalimentaires.
Nécessitant une enveloppe globale de 457 MDH, l’agropole du Loukkos devrait, à terme, générer un investissement induit de 3,5 milliards de DH et permettre la création de près de 7 500 emplois dans la région.
Projet de loi de finances 2023 Vers la taxation des produits sucrés
Le projet de loi de finances (PLF) de l’année 2023 prévoit l’application d’une taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits sucrés, à l’instar des boissons non alcoolisées ou à base de jus de fruits (sodas et nectars). Cette mesure, qui fait suite aux demandes de certains groupes parlementaires lors de l’examen des dispositions du PLF-2022, s’aligne sur les standards internationaux et les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui préconisent la taxation des produits contenant des teneurs élevées de sucre ajouté. D’après le projet de texte de la loi, cette taxe concerne plusieurs produits, notamment les biscuits, la confiserie, la chocolaterie (barres chocolatées, chocolat en tablettes et en poudre, chocolat fourré et pâte à tartiner), les produits laitiers (yoghourt présenté comme boisson, desserts lactés, lait concentré), ainsi que les confitures et marmelades.
La réduction préconisée s’inscrit dans les efforts des autorités publiques visant la lutte contre les maladies non transmissibles qui occasionnent des dépenses de santé extrêmement importantes. Cette proposition vise la mise en place d’un schéma de taxation graduelle qui s’étale sur 3 ans, à compter du 1er janvier 2023, en fonction des teneurs en sucre ajouté aux produits figurant dans les catégories signalées ci-dessus.
© ADA
13 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 Environnement des affaires
Trade and competitiveness programme
Un premier accord de garantie entre la BCP et la BEI
Dans le cadre du programme de l’Union européenne (UE) pour les échanges commerciaux et la compétitivité (Trade and competitiveness programme), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque Centrale Populaire (BCP) annoncent la signature d’un premier accord de garantie afin d’améliorer la compétitivité des petites et moyennes entreprises (PME) marocaines, notamment dans quatre secteurs clés d’exportation, à savoir l’automobile, le textile, l’agro-industrie et l’agriculture.
Cet accord viendra faciliter l’accès des PME, via la BCP, à des financements durables dédiés à améliorer leur compétitivité à l’export, à travers des investissements de modernisation et de décarbonation, des financements d’extensions de capacité ou des besoins en fonds de roulement. Les entreprises sélectionnées bénéficieront d’expertises
techniques gratuites, afin de renforcer leur capacité et accompagner leur montée en compétences sur des enjeux liés à l’export.
À l’occasion de la signature de cet accord, Ricardo Mourinho Félix, vice-président de la BEI a déclaré : « nous nous dirigeons vers des modèles économiques plus sobres en carbone et c’est notre rôle, comme Banque de l’UE et Banque du climat, d’accompagner nos partenaires sur le terrain. Au Maroc, les PME jouent un rôle clef. Avec ce nouveau programme, nous sommes engagés à faciliter leur accès à des financements avantageux et à des accompagnements de qualité pour renforcer leur montée en compétences. »
De son côté, Patricia Llombar Cussac, ambassadrice l’UE au Maroc indique : « le programme que nous lançons aujourd’hui s’inscrit dans la continuité de notre partenariat avec le Maroc qui recouvre plu-
Journée mondiale de l’alimentation
La sécurité alimentaire, principale thématique de l’édition 2022
Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, a présidé le 18 octobre 2022 la cérémonie officielle de célébration la Journée mondiale de l’alimentation (JMA) sous la thématique : « Ne laisser personne de côté : amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie ». En présence du représentant de la FAO au Maroc, Jean Senahoun, cette journée a vu la participation de plusieurs ambassadeurs ainsi que des partenaires techniques et financiers nationaux et internationaux.
Lors de son discours d’ouverture de la cérémonie, Mohammed Sadiki a indiqué que, suite à la crise du Covid-19 et aux tensions internationales ayant surgi lors de ces dernières années, les défis s’opposant à la sécurité alimentaire mondiale se sont intensifiés de manière importante. Pour y faire face, le ministre a rappelé que le Royaume du Maroc a entrepris plusieurs actions s’inscrivant dans une dynamique positive de mise en œuvre des objectifs de développement durable, notamment à travers le lancement, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de plusieurs chantiers solides.
De son côté Jean Senahoun a déclaré : « en dépit de la situation mondiale marquée par une inflation importante, cette journée encourage la prise de conscience et l’action à l’échelle mondiale en faveur des victimes de la faim. »
Cette journée a aussi été l’occasion pour présenter le programme de la FAO sur les systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM), qui vise à identifier, soutenir et préserver globalement les systèmes agricoles traditionnels et leurs moyens de subsistance. Dans ce sens, Dr Seddik Saidi, chef du Département d’amélioration des plantes et de conservation des ressources génétiques, a mis en lumière l’avancement du concept SIPAM au Maroc et des dossiers de plaidoyer, notamment celui de la ville de Figuig.
sieurs facettes, notamment l’appui au développement durable, à la compétitivité et à la transition verte des petites et moyennes entreprises. Les PME sont un pilier de l’économie, et c’est en reconnaissance de leur importance et de leur potentiel que l’Union européenne consacre une partie importante de son partenariat avec le Maroc à l’appui au développement du secteur privé et de sa compétitivité. » Notons que ce programme répond directement aux objectifs du plan de relance industrielle 2021-2023 visant à faire du Maroc la base industrielle décarbonée et innovante la plus compétitive à destination de l’Europe.
Filière cannabis
Mohammed El Guerrouj : nouveau DG par intérim de l’ANRAC
Une année après la mise en place du conseil d’administration de l’Agence nationale de régulation des activités liées au cannabis (ANRAC), Mohammed El Guerrouj vient d’être nommé, avec l’accord de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, directeur général par intérim de cette agence. Actuel gouverneur de la province d’El Jadida et lauréat de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II (IAV) de Rabat, Mohammed El Guerrouj dispose d’une très grande expérience dans le secteur agricole qui va lui permettre d’assurer le bon fonctionnement de l’agence en attendant la nomination d’un directeur général définitif. Par ailleurs, l’agence en question a annoncé avoir délivré 10 autorisations d’exercice des activités de transformation et de fabrication du cannabis, ainsi que de commercialisation et d’exportation du cannabis et de ses produits à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles. Entre autres, et conformément aux dispositions de la loi n°13-21, l’ANRAC entamera prochainement le processus d’autorisation des agriculteurs installés dans le périmètre réglementaire (provinces d’Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate) pour exercer l’activité de culture et de production du cannabis dans le cadre de coopératives agricoles.
ACTUALITÉS FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 14
© Nicky-Pixabay
Entrepreneuriat dans l’agroalimentaire
SheTrades Maroc veut renforcer l’autonomisation des femmes
Vingt-cinq petites et moyennes entreprises (PME) et coopératives du Maroc ont eu l'opportunité de renforcer leurs capacités en termes de gestion de la qualité et de normes de sécurité alimentaire, de stratégie marketing, y compris le marketing digital, grâce au soutien du projet SheTrades Maroc. Lancé au Maroc en septembre 2020, le projet a été financé par la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), la Banque islamique de développement et le Bureau de facilitation du commerce du Canada.
SheTrades vise à accroître la participation des PME et coopératives appartenant à des femmes et opérant dans le secteur agroalimentaire, en améliorant leur compétitivité et en renforçant leurs liens avec le marché. Parmi les bénéficiaires sélectionnés, 15 PME et coopératives ont reçu un soutien pour établir leurs plans de marketing et de promotion tandis que 8 ont été coachées, en partenariat avec TFO Canada, pour optimiser leur participation au SIAL Montréal et entrer en contact avec près d’une centaine d'acheteurs canadiens. Enfin, 3 institutions d'appui au commerce ont reçu un soutien pour améliorer leurs portefeuilles de services et digitaliser les services prioritaires afin de mieux répondre aux besoins des petites entreprises et coopératives.
À cette occasion, Abdelouahed Rahal, directeur général du commerce au ministère de l’Industrie, a souligné que « le projet SheTrades Maroc s’inscrit en droite ligne avec les efforts du gouvernement visant à améliorer les conditions de vie des femmes et de leurs familles, à renforcer le rôle de la femme marocaine dans le processus de développement globale du Royaume et à faire usage du potentiel immense des entreprises et des coopératives féminines au service d’une économie pérenne et inclusive et d’une croissance équilibrée et harmonieuse. »
Entreprenariat Lancement de l’incubateur « ESITH factory »
L’ESITH, école d’enseignement supérieur pluridisciplinaire à Casablanca, se dote de sa propre structure d'appui à l’entrepreneuriat, ESITH factory. Cet incubateur sensibilise et accompagne les étudiants entrepreneurs et met à leur disposition formations, conseils et méthodologies. Ainsi, une soirée débat a été organisée le 3 novembre 2022 à l’occasion du lancement de l’ESITH factory, sous le thème : « L'entrepreneuriat au Maroc: état des lieux, opportunités et solutions pour réussir ». Un événement qui a connu la participation de toutes les parties prenantes de l'écosystème entrepreneurial au Maroc ainsi que la signature de plusieurs conventions de partenariat dans ce volet.
GIAC Agro
Mustapha Hassnaoui nouveau président
Les membres du groupement interprofessionnel d’aide au conseil agroalimentaire se sont réunis le 26 octobre dernier à l’hôtel Hyatt Regency, en Assemblée générale ordinaire (AGO). Après avoir approuvé le rapport moral et financier de l’exercice 2021, l’AGO a remercié Ali El Amrani pour son engagement et le travail qu’il a accompli durant son mandat 2016-2022, notamment en élargissant la base des adhérents de 8 associations professionnelles et 382 entreprises en 2016 à 24 associations professionnelles et 895 entreprises en 2022. Ensuite, l’AGO a élu Mustapha Hassnaoui nouveau président du GIAC AGRO pour un mandat de 2 ans. Mustapha Hassnaoui est actuellement membre du conseil d’administration de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) et directeur général du Zoopole de Casablanca, centre de formation continue pour les filières avicole, viande rouge et lait. De formation ingénieur agronome, il a dirigé plusieurs centres de formation agricole du ministère de l’Agriculture.
ENAM
Rentrée académique et
lancement
de projets structurants
L’École nationale d’agriculture de Meknès (ENAM) a organisé, le 3 octobre 2022, une cérémonie à l’occasion du démarrage de la rentrée académique 2022-2023.
Présidée par Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, cette cérémonie a été marquée par la remise des diplômes aux lauréats ainsi que l’inauguration et le lancement de plusieurs projets structurants dans le cadre de la mise à niveau et de la modernisation des infrastructures pédagogiques et de recherche de l’établissement, notamment un laboratoire commun de recherche ayant nécessité un investissement de plus de 6 millions de DH.
Par ailleurs, dans le cadre de la mise à niveau des infrastructures pédagogiques communes et de la digitalisation des supports et ressources pédagogiques et de recherche de l’ENAM, Mohammed Sadiki a pris connaissance du projet de construction d’un centre polyvalent d’information, de documentation et de langues. D’un coût global de 11 millions de DH, ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie Génération Green 2020-2030 et vise essentiellement la digitalisation et la mise en place d’une offre bibliographique moderne et connectée.
Entre autres, lors de cette cérémonie, Mohammed Sadiki en a profité pour visiter la 1ère tranche d’une serre vitrée automatisée et a procédé à l’inauguration de la 2ème tranche.
Environnement des affaires 15 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
© ITFC
Campagne agricole 2022-2023
Lancement depuis la région Fès-Meknès
Le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, a présidé, le 19 octobre 2022 au niveau de la commune Aghbalou Akourar - province de Sefrou, le lancement officiel de la campagne agricole 2022-2023. Le ministère a mis en place une série de mesures et dispositions, en matière notamment d’approvisionnement en facteurs de production (semences et engrais), de développement des filières agricoles, de gestion de l’eau d’irrigation, d’assurance agricole, de financement et d’accompagnement des agriculteurs. Concernant les semences, le ministère met à disposition environ 1,1 millions de quintaux de semences sélectionnées à des prix incitatifs. Quant aux engrais, le marché sera approvisionné à hauteur de 650 000 tonnes d’engrais phosphatés, au même prix que la campagne précédente. En ce qui concerne les barrages à usage agricole, le taux de remplissage se situe à 23% contre 34% à la même période au titre de la campagne précédente. De plus, il est prévu la poursuite de l’encouragement de l’investissement dans le secteur agricole. Le montant des subventions pré-
Province d’Errachidia
visionnel pour 2023 est de près de 3,7 milliards de dirhams pour mobiliser un investissement global de 7,4 milliards de dirhams. De son côté, l’assurance agricole multirisque climatique pour les céréales, les légumineuses et les cultures oléagineuses devrait couvrir une superficie d’environ 1,2 million d’ha et la poursuite du programme d’assurance multirisques pour les arbres fruitiers devrait permettre d’assurer près de 50 000 ha.
Le programme prévisionnel des grandes cultures d’automne a été établi et sera mis en place en tenant compte des disponibilités hydriques dans les zones pluviales. Des contrats-programmes de nouvelle génération pour les 15 filières végétales et 4 filières animales ont été élaborés en étroite collaboration avec les fédérations interprofessionnelles. De son côté, le programme national de semis direct au titre de l’actuelle campagne agricole 2022/2023 se poursuivra sur une superficie de 100 000 ha, avec l’objectif d’atteindre 1 million d’ha à horizon 2030. Concernant le développement du secteur des industries agroalimentaires, l’opéra-
Le point sur les projets d’agriculture solidaire
Le ministre de l'Agriculture, Mohammed Sadiki, a effectué, le 28 octobre dernier au niveau de la province d’Errachidia, une visite de projets de développement agricole et rural. La visite a porté notamment sur des projets solidaires de nouvelle génération qui s’inscrivent dans le cadre de la stratégie Génération Green 2020-2030. Le Ministre s’est ainsi rendu sur le complexe de valorisation des sous-produits du palmier dattier situé à Jorf. Ce projet comporte 4 unités de production et de valorisation des sous-produits du palmier : unité de production de bois de chauffage, unité de production du biochar, unité de fabrication d’aliments de bétail et unité de fabrication de compost.
Au niveau de la commune territoriale de Ghris Soufli, le Ministre a visité l’ouvrage de dérivation des eaux de crues réalisé sur Oued Ghris, financé en grande partie dans le cadre du projet solidaire de développement du palmier dattier au niveau de la commune territoriale Ghris Soufli.
Le Ministre a enfin pris connaissance du programme intégré d’aménagement du périmètre de Tilouine. D’un coût de 5,8 millions de dirhams, ce programme d’agriculture solidaire de développement du palmier dattier comporte la plantation de plus de 40 ha en variétés de dattes de qualité, le creusement de points d’eau et leur équipement en panneaux solaires, la mise en place de bassins de stockage d’eau et actions d’appui conseil agricole. Ce programme devrait améliorer les revenus des petits agriculteurs, la valorisation des terres collectives. Il bénéficie à près de 100 familles.
tion de commercialisation des agropoles de Meknès, Berkane, Tadla et Souss sera poursuivie, ainsi que la création d’unités industrielles au niveau des agropoles, avec l’équipement et le lancement du pôle qualité des produits alimentaires au niveau de l’agropole du Souss et le lancement des travaux de construction du pôle qualité de l’agropole du Loukkos. Il est également prévu la signature des conventions pour la réalisation des agropoles du Gharb et du Tadla.
La mise en œuvre du contrat-programme de développement des industries agroalimentaires sera engagée à travers l’octroi des aides de l’État dans le cadre du Fonds de développement agricole, en vue de la création d’unités de valorisation des produits agricoles et de la promotion et la diversification des exportations de produits agricoles.
Machinisme agricole
Growing Markets organise une mission sur l'Agritechnica en novembre 2023
Du 14 au 18 novembre derniers s’est tenue la mission d'information EuroTier 2022. Organisé par Growing Markets, ce voyage a connu la participation d'une délégation de 25 opérateurs marocains de l'élevage.
Aujourd’hui, Growing Markets annonce déjà la tenue de sa prochaine mission sur Agritechnica en novembre 2023, sous le thème « machinisme agricole et grandes cultures ». Cette offre rencontre un grand succès auprès des acteurs de l'agriculture au Maroc et a connu, depuis 2013, la participation de près de 108 professionnels. Au programme : visite du salon, rencontres avec des exposants et visites techniques.
ACTUALITÉS FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 16
ADA
Deux évènements sur l’agrégation agricole au Maroc
Dans le but de mettre en avant l’agrégation agricole au Maroc, l’Agence pour le développement agricole (ADA) a organisé, lors de la seconde semaine du mois de novembre 2022, deux séminaires, l’un à Tanger et l’autre à Marrakech. Organisé le 15 novembre 2022 en étroite collaboration avec la Direction régionale d’agriculture de Tanger-Tetouan-El Hoceima, le premier séminaire avait pour thématique « L’agrégation agricole, solution adaptée pour la valorisation de l’eau d’irrigation et la promotion des chaines de valeur ». Une thématique qui s’inscrivait dans le cadre du projet d’appui au programme national d’économie d’eau d’irrigation (PAPNEEI-2), financé par la Banque africaine de développement (BAD), dans les périmètres irrigués du Loukkos et des Doukkala. Cet évènement a été l’occasion
Oléagineux
L’INRA
de présenter les potentialités de production et d’investissement dans des projets d’agrégation agricole de nouvelle génération dans le cadre de la stratégie Génération Green 2020-2030.
Pour ce qui est du second évènement, il a été organisé à Marrakech le 17 novembre dernier en partenariat avec la Direction régionale de l’agriculture Marrakech-Safi et la Chambre d’agriculture de Marrakech Safi. Le but était de mettre en exergue l’axe relatif à l’agrégation agricole. Avec la participation de plus de 80 acteurs et professionnels du secteur agricole, cette rencontre a permis de faire le point sur l’état des lieux de l’agrégation agricole et de présenter le nouveau dispositif réglementaire mis en place grâce aux deux nouveaux arrêtés d’application de la loi 04-12 sur l’agrégation agricole.
CRRA présente les acquis de recherche
Le séminaire scientifique « Acquis et perspectives de la filière oléagineuse dans un contexte de changement climatique et d’incertitudes de marché », organisé en hybride le 17 novembre dernier par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), Centre régional de la recherche agronomique (CRRA) Meknès, a réuni une centaine de participants de différents horizons : chercheurs, cadres de développement et de conseil agricoles, professionnels et étudiants. Cette manifestation a eu pour objectif le partage des résultats et acquis du projet « Valorisation des ressources génétiques oléagineuses par la mise au point d’huile monovariétale et d’huile de mélange de graines de bonne qualité alimentaire et nutritionnelle », centré sur la promotion des variétés marocaines de colza et de tournesol. Le séminaire a aussi été une occasion pour approfondir le débat sur les opportunités de recherche futures en accompagnement de l’essor de la filière oléagineuse, conformément aux orientations de la stratégie Génération Green, dans le contexte climatique actuel et en rapport avec les mutations du marché.
Le projet de recherche mentionné est une initiative de recherche-développement pluridisciplinaire et multi-institutionnelle, dans le cadre du Mécanisme compétitif de recherche développement et vulgarisation (MCRDV) pour la période 20192022. En plus des chercheurs de l’INRA, l’équipe du projet est constituée d’enseignants-chercheurs de l’ENA de Meknès et de la Faculté des sciences et techniques (FST) de Beni Mellal. Ce projet a bénéficié de la collaboration de la Fédération interprofessionnelle des oléagineux au Maroc (FOLEA) et de l’Office national du conseil agricole (ONCA) pour les aspects de développement et de transfert de technologie.
Entre autres, il est à noter que la région Marrakech-Safi s’est inscrite activement dans cette dynamique à travers la concrétisation, à ce jour, de 5 projets d’agrégation, en plus d’un portefeuille consistant portant sur un total de 24 projets d’agrégation « Nouvelle Génération », ayant pour objectif d’agréger environ 1 500 agriculteurs sur une superficie de 8 500 ha. Ces projets touchent principalement les filières de l’olivier, câprier, agrumes, agriculture bio, lait, arboriculture fruitière, plantes aromatiques et médicinales, arganier et maraîchage.
Crédit agricole du Maroc Engagé pour
l’éducation financière en milieu rural
Le Crédit agricole du Maroc (CAM) et la Fondation marocaine pour la promotion de l’enseignement Préscolaire (FMPS) ont scellé, le 6 octobre 2022, un partenariat stratégique visant à déployer un grand programme d’éducation financière au profit des parents et familles d’enfants inscrits en préscolaire dans les zones rurales difficiles. Ayant des objectifs convergents et complémentaires de développement des populations et territoires ruraux les plus fragiles, le CAM et la FMPS ont décidé, dans le cadre de cette importante convention de partenariat, de mettre en commun leurs expertises, savoir-faire et moyens humains et logistiques pour élargir et démultiplier à grande échelle le programme d’éducation financière du CAM, au profit des habitants des douars dont les parents et familles d’enfants inscrits en préscolaire chez la FMPS et ce dans une démarche de forte proximité basée sur une formation in situ dans les douars concernés. Le programme démarre en octobre 2022 par une phase pilote dans les zones de montagne de la région de Beni-Mellal - Khénifra, portant sur 5 000 bénéficiaires. À partir de janvier 2023, les deux parties procéderont à la généralisation progressive du programme d’éducation financière dans toutes les zones rurales enclavées du Royaume, et ce dans le cadre de plans d’actions annuels validés d’un commun accord. D’un autre côté, cet accord permettra à la FMPS d’agir en amont de sa mission sur tout élément de l’écosystème familiale qui est susceptible d’améliorer indirectement le niveau de vie et le bienêtre des enfants inscrits en préscolaire, en particulier l’inclusion financière des parents et familles.
Agriculture et pêche 17 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
© Hans de Pixabay
• Signature convention de Partenariat entre le Groupe Crédit Agricole du Maroc (CAM) et la Fondation Marocaine pour la Promotion de l’Enseignement PréScolaire (FMPS) relative à l’élargissement de l’éducation financière en milieu rural
CropLife Maroc
Nouveau projet de gestion durable des phytopharmaceutiques
CropLife Maroc a organisé le 25 novembre dernier à Casablanca, en partenariat avec le Groupe Le Matin, une conférence autour de la thématique : « Quelles solutions durables pour l’agriculture? ». Sous l’égide du ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Croplife a présenté son nouveau projet de gestion durable des phytopharmaceutiques. Ce programme repose sur 3 axes majeurs : réduire la dépendance à l’égard des pesticides hautement dangereux, encourager l’innovation et promouvoir une utilisation responsable et raisonnée des phytopharmaceutiques.
« Le projet de gestion durable que nous présentons aujourd’hui est en parfaite conformité avec notre vision qui est axée sur la réalisation du plan Génération Green et qui repose sur un programme pluriannuel supporté par CropLife international et initié dans 4 pays différents (Kenya, Vietnam, Thaïlande et Maroc) », a déclaré Mohamed Chetouani, Président de CropLife Maroc.
En effet, la stratégie Génération Green se base sur les acquis du Plan Maroc vert, « mais comporte des axes que nous devons repenser », déclare Redouane Arrach, secrétaire général du département de l'agriculture. Et de rajouter : « le pari de Génération Green : augmenter la
productivité de l’eau et son efficience pour une bonne utilisation de cette ressource. » Cinq acteurs sont impliqués dans le projet Croplife : il s’agit de l’Office national du conseil agricole (ONCA), du Centre anti poison et de pharmacovigilance du Maroc, de l’Association marocaine des producteurs et exportateurs des fruits et légumes (APEFEL), de l’Association agrotechnologies du Souss Massa (AgroTech SM) et de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), comme partenaires privilégiés afin d’offrir aux producteurs des moyens de produire dans un contexte environnemental et consommateur en mutation.
Le projet de gestion durable des phytosanitaires de CropLife Maroc est un engagement proactif à long terme qui combine les meilleures pratiques en matière de réglementation et de gestion, crée un environnement favorable à l’innovation et met en place une infrastructure qui soutient cette gestion durable par le biais de centres anti-poison, de rapports d’incidents, de programmes de gestion des emballages et d’activités de lutte contre la contrefaçon. Cette approche scientifique et rigoureuse est à même de fournir aux agriculteurs des informations et des formations sur les pratiques responsables en matière de protection des cultures. Elle leur donne également
Province de Taroudant Organisation du Festival international du safran
Le 26 novembre dernier, une visite de terrain au niveau de la province de Taroudant, dans la région de Souss Massa, a été effectuée par le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki.
Au niveau de Taliouine, Mohammed Sadiki a présidé l’ouverture officielle de la 14ème édition du Festival international du safran, organisé du 25 au 27 novembre 2022 sous le thème « Territoire du safran : potentialités, défis et perspectives ». S’inscrivant dans le cadre de la stratégie Génération Green 2020-2030, ce festival a connu la participation de 50 exposants ainsi que des professionnels du secteur et visait à pro-
accès à des technologies innovantes qui protègent la santé humaine et l’environnement tout en optimisant la production agricole.
Ce programme vise en outre à promouvoir des solutions fondées sur des données scientifiques et probantes, à promouvoir le Code international de conduite sur la gestion des pesticides, à défendre de manière crédible la définition des pesticides hautement dangereux conformément aux directives FAO/ OMS, à établir des partenariats avec les autorités de tutelle, mais aussi les parties prenantes, les organisations intergouvernementales et l’industrie en vue de renforcer toutes ces actions. Il vise également à assurer un dialogue transparent avec les parties prenantes et à rendre compte des progrès de l’industrie.
mouvoir la filière du safran.
Toujours à Taliouine, Mohammed Sadiki a pris connaissance du plan agricole de la stratégie Génération Green 2020-2030 pour la province de Taroudant. Pour rappel, ce plan prévoit la poursuite de la dynamique agricole à travers le renforcement des chaines de production et la mise en place de canaux de distribution modernes. Par ailleurs, ce plan prévoit la plantation de 510 hectares de culture biologique, la réhabilitation du marché de gros d’Ouled Taima, la réhabilitation de 4 marchés hebdomadaires, la modernisation de 2 abattoirs et la mise en place de 4 marchés de bétail.
Enfin, le ministre s’est rendu sur la commune territoriale Sidi Boumoussa pour visiter deux stations de conditionnement, l’une dédiée aux agrumes, l’autre aux produits maraichers, pour prendre connaissance de leur état d’avancement. Ayant nécessité un investissement de plus de 60 millions de dirhams, la station de conditionnement des agrumes dispose d’une capacité de traitement de plus de 20 000 tonnes et permettra la création d’une vingtaine d’emplois permanents.
FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 18
• Le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, en visite au Festival international du safran
ACTUALITÉS Agriculture et pêche
140 ans après la sortie de sa première génération de chocolat, Barry Callebaut, leader mondial dans la fabrication de chocolat et produits à base de cacao, annonce la sortie de sa deuxième génération de chocolat. L’objectif : révolutionner le secteur du chocolat dans le monde et permettre aux marques et aux artisans de s'adapter à la demande des consommateurs. Pour ce faire, Barry Callebaut a repensé le processus de fabrication du chocolat à travers la mise en place du principe CCC - Cocoa cultivation & craft principle, afin d’identifier les caractéristiques propres à chaque fève de cacao et d'en extraire toutes les saveurs. Travaillant sur le développement de cette nouvelle génération de chocolat depuis le début des années 2000, Barry Callebaut a pu compter sur l'appui de l'Université Jacobs de Brême, en Allemagne, avec qui le groupe a lancé un programme de recherche depuis plusieurs années. Des technologies de détection avancées couplées à des nou-
velles méthodes sensorielles ont permis d'identifier les caractéristiques uniques de chaque fève de cacao.
Grâce à la mise en place du principe CCC, Barry Callebaut a pu redéfinir le chocolat dans son intégralité : « Faire primer le cacao sur le sucre ». De plus, afin que toutes les saveurs contenues dans le cacao puissent s’exprimer, la recette de cette deuxième génération de cacao est aussi pure que possible et contient 60 à 80% de cacao en plus. Le chocolat noir est composé de deux ingrédients : le cacao auquel uniquement du sucre est ajouté. Le chocolat au lait est composé de cacao auquel du lait et du sucre sont ajoutés. La conception de ce nouveau produit ne fait pas seulement honneur aux saveurs présentes naturellement dans le cacao, mais aussi aux consommateurs faisant attention à ce qu’ils mangent. Ce chocolat 2ème génération contient 50 % de sucre en moins que 80 % des chocolats consommés dans le monde.
Consigne Spinneys encourage ses clients à
Dubaï
La chaine de supermarchés émiratie Spinneys a annoncé la mise en place d’un essai de consigne de bouteilles en verre, dans le cadre de son programme durable « No time for waste ». Cette action est réalisée en partenariat avec hawa®, un producteur d’eau durable et locale (l’eau est collectée de l’humidité atmosphérique).
Depuis le 26 septembre 2022 et jusqu’à la fin de l’année, les clients de Spinneys sont incités à ramener leurs bouteilles hawa vides dans 5 supermarchés participant à Dubaï et Ras Al Khaimah. Pour chacune d’entre elles, ils reçoivent un voucher de 1 AED à valoir sur leurs prochains achats en magasin. Dans une logique d’économie circulaire, les bouteilles sont retournées aux unités de fabrication de hawa, inspectées et nettoyées avant d’être à nouveau remplies et mises sur le marché. Toute bouteille ne pouvant pas être réutilisée est envoyée au recyclage. Les Émirats Arabes Unis se sont engagés à migrer vers une économie plus circulaire. Ainsi, le pays vise à réduire au maximum l’impact environnemental pour 75 % des déchets municipaux solides d’ici 2025, et 85 % d’ici 2035. La quantité de déchets solides générés devrait également passer de 2,3 kg/personne/jour en 2022 à 1,2 kg d’ici 2035. Dans ce cadre, Spinneys envisage de réduire ses emballages de marques propres de 30 % et d’augmenter la part de matériaux renouvelables dans ses packaging de 40 % d’ici 2025.
À cette occasion, Peter Boone, PDG du groupe Barry Callebaut, déclare : « cette nouvelle génération de chocolat est en phase avec l'évolution de la demande des consommateurs, dont les préférences ont changé et qui font désormais attention à ce qu'ils mangent. Ce chocolat va inspirer et encourager les marques et les artisans à concevoir la prochaine génération de créations en chocolat. Par ailleurs, il témoigne de notre leadership quant à notre capacité à influencer l'avenir des gourmandises chocolatées. »
Notons que le chocolat produit en suivant le principe CCC a été testé avec succès auprès de consommateurs, et par des dégustations du produit effectués par l'agence de recherche indépendante MMR Research Worldwide3 aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Chine. Ces études ont démontré un intérêt du consommateur et une intention d'achat.
Nestlé Nouveau partenaire de l’Africa Food Prize
Dans le but de renforcer la sécurité alimentaire sur le continent africain, et d’assurer une plus grande résilience face au changement climatique, Nestlé, leader mondial de l’alimentation, annonce devenir partenaire de l’Africa Food Prize.
Ayant pour objectif d’accélérer la transformation de systèmes alimentaires en Afrique, ce prix, présenté par l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), met en lumière les initiatives agroalimentaires et des innovations technologiques qui peuvent être reproduites dans tout le continent. Le but est d’augmenter la sécurité alimentaire, de dynamiser la croissance et le développement économique, et d’éliminer la faim et la pauvreté en Afrique.
À cette occasion Remy Ejel, CEO de la zone Asie, Océanie et Afrique, Nestlé S.A., a déclaré : « la transformation de l’agriculture en une entreprise productive et durable est essentielle pour réduire la faim et améliorer à long terme les conditions de vie. Nous souhaitons appuyer et amplifier les efforts portant sur l’agriculture régénératrice et les systèmes alimentaires pour une meilleure productivité, une meilleure nutrition et de meilleurs revenus sur le continent africain. »
De son côté, Agnes Kalibata, présidente d’AGRA, a indiqué : « nous sommes heureux d'établir un partenariat avec Nestlé dans le but de récompenser l’excellence africaine en matière de systèmes alimentaires. Le prix Africa Food Prize est l’occasion de mettre en avant les ingénieuses initiatives africaines, d’apprendre de celles-ci et de reproduire tout excellent travail qui nous rapproche des systèmes alimentaires durables, inclusifs et résilients. Le but est d’atteindre l’objectif de développement durable no2 des Nations Unies : éliminer la faim. »
Deuxième génération de chocolat de Barry Callebaut Moins de sucre, plus de cacao !
19 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 International
Chambers
Dans les coulisses du plus grand producteur britannique indépendant de fruits rouges
Chambers est le plus grand producteur britannique indépendant de fruits rouges au Royaume-Uni, fournissant des fruits de qualité directement de la ferme. L’entreprise cultive une vaste gamme de baies et est particulièrement reconnue comme leader du marché dans l’offre de framboises et de mûres de qualité toute l’année. Chambers a la capacité d’approvisionner jusqu’à 35 % du marché de la framboise au Royaume-Uni et son chiffre d’affaires a dépassé les 130 millions de dollars en 2021. Au total, 1,5 million de plants sont cultivés par an, dont 10 % à l’étranger, y compris au Maroc.
Sous la direction de Tim Chambers, la toute petite exploitation agricole familiale fondée en 1952 est passée à une superficie totale combinée de 750 ha cultivés dans le Kent et le Middlesex. Le
propriétaire de troisième génération, Tim Chambers, est l’actuel directeur général. Il a pris les rênes des fermes familiales en 1990, en se concentrant sur la production de baies, de groseilles et de fruits à noyau. Aujourd’hui Chambers est le plus grand
producteur indépendant de framboises et de mûres en Angleterre. Afin d’accroître sa production en dehors de la saison de croissance nationale, Chambers a des sites de production dans la péninsule ibérique, en Pologne, au Pérou et en Bulgarie.
Du champ à la fourchette
Le processus, de la cueillette à la station d’emballage, est mesuré en minutes. Ceci permet d'avoir des fruits plus frais avec une durée de conservation prolongée. « Notre approvisionnement permet d'obtenir des fruits de qualité directement de nos fermes », souligne James Miller, directeur commercial de Chambers.
L’ENTREPRISE DU MOIS FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 20
Article réalisé par Nargys ES-SETTE
Champs de cerisiers en fleur
James Miller, directeur commercial, et Mirian Perez, directrice des achats
Au Royaume-Uni, la station de conditionnement Chambers peut expédier jusqu’à 150 millions de barquettes par an. L’entreprise dispose d’un parc de 12 camions avec des plans d’expansion de camions supplémentaires dans un avenir proche. « Avec une chaîne logistique allégée éprouvée, une provenance et une traçabilité claires à toutes les étapes, les clients ont confiance en nos produits », informe James Miller.
En tant que spécialiste dans son domaine, l’entreprise a identifié une large sélection de variétés sur lesquelles elle peut compter pour fournir une offre cohérente et de haute qualité, digne de la marque Chambers. La capacité d’identifier les variétés de base, à même de fournir le rendement de qualité maximum sur la plus longue saison possible, joue un rôle essentiel dans le succès de l’entreprise. Chambers investit dans des techniques de production à base de tunnels protégés où la chaleur est mieux conservée, permettant d’éviter tout risque de dégradation par la pluie et la grêle.
De plus, l’entreprise a réussi à obtenir la note AA+ (la plus élevée possible) dans son récent audit BRC Global Standard for Food Safety à la suite d’une visite non annoncée. Rappelons que BRC Global Standards est une grande organisation de protection des marques et des consommateurs qui exploite le plus grand système de fabrication mondiale de la Global Food Safety Initiative.
Un modèle du « push » au « pull » ! Depuis 2017, la stratégie d’affaires est passée d’un modèle « push », visant à pousser le produit vers le consommateur, à un modèle « pull », visant à attirer le client vers la marque.
Ce changement de stratégie a permis d’assurer un approvisionnement de qualité, uniforme et fiable. Pour cela, l’entreprise a activement diversifié sa production saisonnière pour inclure trois autres divisions d’affaires complémentaires :
- Production hors saison en Andalousie, Espagne, avec un total de 75 Ha dédiés à la production de fruits rouges, y compris fraise, framboise, myrtille et mûre ; - Importations de producteurs tiers de confiance du monde entier ;
- Création du service d’emballage des fruits rouges pour aider les producteurs étrangers à entrer sur le marché de la vente au détail et de la restauration au RoyaumeUni et à gérer l’offre de façon proactive
Le Maroc : une approche partenariale
« Nous exportons actuellement notre production espagnole en Irlande, en Allemagne et en Hollande. Nous exportons également vers les marchés français, italien et du Moyen-Orient pendant la saison britannique », révèle le directeur commercial de Chambers
Pour répondre à la demande des consommateurs et étendre son offre, l’entreprise fait appel à un vaste réseau de partenairiats fructueux. Le Maroc en fait partie ! Chambers, à l’instar d’autres multinationales, a donc investi le marché marocain des petits fruits rouges, où il s’approvisionne en fraises, framboises, myrtilles et mûres. Dans ce sens, une visite de l’équipe Chambers vient d’être effectuée au Maroc. « Le but était de renforcer nos liens commerciaux existants avec nos producteurs tiers établis à mesure que la saison des petits fruits 2022-2023 com-
mence. Il s’agit également de rechercher de nouvelles opportunités commerciales avec de nouvelles structures de culture en utilisant de nouvelles techniques, adaptées à la région et aux microclimats », indique James Miller. Notons que le Maroc représente plus de 17 % des importations totales de Chambers. « C’est le deuxième plus grand pays d’origine en dehors de l’Espagne pour nous, tous produits et tous pays d’origine confondus. »
L’entreprise souhaite renforcer davantage le partenariat : « nous nous attendons à ce que le Maroc augmente son pourcentage d’approvisionnement dans l’ensemble de nos origines. La qualité du fruit, couplée au mélange variétal que le pays offre, sera le principe moteur ici. »
Un packaging au goût du client et des objectifs durables !
Que ce soient des matériaux d’emballage recyclables ou compostables, Chambers
Dates clés :
• 1624 : première mention de la ferme familiale Chambers dans le Kent
• 1952 : création de WB Chambers comme entreprise agricole
• 1990 : Tim Chambers rejoint l’entreprise familiale
• 2012 : Lancement de l’offre directe comme modèle de choix alors que l’entreprise se concentre sur le commerce de détail britannique comme marché cible
• 2016 : Tim Chambers devient président du programme de culture Rubus, en collaboration avec East Malling Research (EMR)
• 2017 : Chambers lance une entreprise sœur, WBC Imports Ltd, pour commercialiser des fruits importés au Royaume-Uni
• 2018 : Première machine de tri optique myrtilles installée
• 2021 : Deuxième tri optique myrtilles
Chambers 21 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
Conditionnement framboises et fraises
suit les exigences de ses clients en matière d’emballage. « Nous fournissons nos fruits conformément aux exigences de nos clients, y compris avec des développements d’emballage avant-gardistes, comme des emballages recyclables compostables, au besoin », insiste James Miller. Chambers a tout intérêt à maintenir les normes les plus élevées de pratiques commerciales durables afin de maintenir un environnement propice à la poursuite de bonnes conditions de croissance. « En tant que producteur, Chambers n’est que trop conscient de l’importance de préserver l’écosystème naturel et de prendre au sérieux ses responsabilités en tant que gardien de certaines des ressources limitées de la terre. » À ce sujet, l’entreprise s’est concentrée sur l’identification de nouvelles pratiques commerciales durables bien avant qu’elles ne figurent si fortement sur l’agenda politique. Chambers examine constamment de nouvelles stratégies pour réduire son empreinte carbone et améliorer encore l’impact environnemental dans ses diverses opérations.
Des exemples de mesures actuelles comprennent l’installation de panneaux solaires sur la plupart des bâtiments ; le recyclage des déchets de fruits ; le recyclage du carton utilisé pour le transport des fruits ; une transition vers le PET recyclé pour les barquettes de fruits ; l’utilisation de fibre de coco pour remplacer la tourbe ; la récolte des eaux pluviales pour l’irrigation des cultures ; la plantation de haies et de plantes indigènes pour attirer les abeilles et la faune locale et l’installation d’hôtels pour insectes et de boîtes à oiseaux sur des sites spécifiques de Chambers.
Une volonté de concilier croissance économique et préservation de l’environnement
Pour atteindre ses objectifs de durabilité environnementale, Chambers recherche constamment des partenaires qui partagent les mêmes idéaux. « Les entreprises de transport qui travaillent avec nous en Espagne, au Portugal et au Maroc, sont sélectionnées en tenant compte de leur engagement concernant la durabilité de leur processus, en s’assurant que leur parc est conforme aux normes environnementales européennes et que leurs véhicules suivent toutes les améliorations apportées par l’industrie automobile. »
Encourager une conduite efficace pour
réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2, promouvoir le transport intermodal et la certification ISO 14000 sont quelques-unes des exigences nécessaires.
« Il est toujours très difficile d’équilibrer croissance économique et préservation de l’environnement, mais nous croyons que le problème climatique n’est pas causé par la croissance économique, mais par l’absence de politiques efficaces visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il n’y a rien d’incompatible entre la croissance économique et la protection de l’environnement, tant que des mesures sont en place pour contrôler l’impact environnemental des produits et services que nous fabriquons et utilisons. Avec ces mesures en place, il est possible de continuer à croître économiquement et de préserver la durabilité environnementale. »
Dans ce sens, des indicateurs mesurables ont été mis en place pour évaluer l’impact de cette politique environnementale. « Nous encourageons actuellement nos partenaires à calculer leurs propres empreintes carbone et eau et à faire des certifications environnementales comme LEAF Marque et Spring. »
Afin de relever ces défis, « nous établissons des relations plus étroites avec nos partenaires du monde entier. Nous essayons d’être constamment soucieux de l’environnement en investissant dans des solutions novatrices, en travaillant avec des matériaux plus durables et en faisant connaître cet état d’esprit à tous nos partenaires. »
Dans un contexte économique et environnemental incertain, « la réalité est que le secteur agricole du Royaume-Uni est entré dans une lutte pour sa survie et tente de concilier ces hausses de coûts avec les prix payés par les clients afin de maintenir les entreprises viables. Chambers adhère à notre modèle hybride en tant que producteur, emballeur et importateur et nous sommes confiants dans nos plans de croissance. Naturellement, l’entreprise est maintenant axée sur les investissements judicieux, mais nous sommes conscients qu’ils
sont nécessaires pour réaliser nos plans et suivre le rythme de l’évolution du marché. » Et de conclure : « les défis qui touchent notre entreprise sont nombreux. L’accès à une main-d’œuvre qualifiée, le rapprochement coût/prix, le transport (pour n’en nommer que quelques-uns) sont constamment à l’esprit, mais les défis posés par le changement climatique devraient éclipser ces considérations locales. Notre activité est plus active que jamais pour limiter notre impact sur notre environnement. Cela se traduit par des plans proactifs de gestion de l’eau et des solutions de consommation d’électricité. »
L’ENTREPRISE DU MOIS Chambers FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 22
Chiffres clés • Chiffre d’affaires : environ 130 M de dollars en 2021. • Nombre d’employés : peut atteindre 2 000 pendant la saison britannique. • 150 millions de barquettes par an. • Logistique : 12 camions. • Superficie totale combinée : 750 ha cultivée.
Laboratoire de contrôle de qualité
Framboises produites par Chambers
MAROC
Arrêté du ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts n° 1112-22 du 12 ramadan 1443 (14 avril 2022)
Cet arrêté est relatif au plan d’aménagement et de gestion de la pêcherie de l’espadon ( Xiphias gladius ).
Arrêté conjoint du ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts et du ministre délégué auprès de la ministre de l’économie et des
MONDE
Décret (France) n°2022-1440 du 17 novembre 2022
Décret permettant aux opérateurs de compléter la mention « à consommer de préférence avant le » pour mieux informer le consommateur que le produit reste consommable sans risque pour la santé au-delà de cette date.
Décision (UE) 2022/2101 du Conseil du 13 octobre 2022
Cette décision est relative à la position à prendre, au nom de l’Union européenne, au sein du Conseil des membres du Conseil oléicole international, en ce qui concerne les conditions d’adhésion du gouvernement du Royaume d’Arabie Saoudite à l’accord international de 2015 sur l’huile d’olive et les olives de table.
Décision (UE) 2022/2102 du Conseil du 13 octobre 2022
Cette décision est relative à la position à prendre, au nom de l’Union européenne, au sein du Conseil des membres du Conseil oléicole international en ce qui concerne les conditions d’adhésion du gouvernement de la Ré -
finances, chargé du budget n° 1833-22 du 6 hija 1443 (6 juillet 2022)
Cet arrêté octroie une subvention à la commercialisation des semences céréalières certifiées de production nationale et d’importation (G3, G4, R1 et R2) et des semences de Génération Ultérieure à la deuxième reproduction GUR2 ainsi que la prime au stockage au titre de la campagne agricole 2022-2023.
Arrêté conjoint du ministre de l’agriculture, de la pêche mari -
time, du développement rural et des eaux et forêts et du ministre de la santé et de la protection sociale n° 2410-22 du 17 safar 1444 (14 septembre 2022)
Cet arrêté modifie et complète l’arrêté conjoint du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime et du ministre de la santé n° 1643-16 du 23 chaabane 1437 (30 mai 2016) fixant les limites maximales autorisées des contaminants dans les produits primaires et les produits alimentaires.
Décision (UE) 2022/2103 du Conseil du 13 octobre 2022
Cette décision est relative à la position à prendre, au nom de l’Union européenne, au sein du Conseil des membres du Conseil oléicole international, en ce qui concerne la suppression de la catégorie Huile d’olive vierge courante de l’annexe B de l’accord international de 2015 sur l’huile d’olive et les olives de table.
Directive déléguée (UE) 2022/2100 de la Commission du 29 juin 2022
Cette directive modifie la directive 2014/40/UE du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne le retrait de certaines exemptions pour les produits du tabac chauffés.
Règlement délégué (UE) 2022/2104 de la Commission du 29 juillet 2022
Ce règlement complète le règlement (UE) n° 1308/2013 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les normes
de commercialisation de l’huile d’olive et abrogeant le règlement (CEE) n° 2568/91 de la Commission et le règlement d’exécution (UE) n° 29/2012 de la Commission.
Règlement d’exécution (UE) 2022/2105 de la Commission du 29 juillet 2022
Ce règlement fixe les règles relatives aux contrôles de conformité des normes de commercialisation de l’huile d’olive et aux méthodes d’analyse des caractéristiques de l’huile d’olive.
Règlement délégué (UE) 2022/2258 de la Commission du 9 septembre 2022
Ce règlement modifie et rectifiant l’annexe III du règlement (CE) n° 853/2004 du Parlement européen et du Conseil relative aux exigences spécifiques en matière d’hygiène applicables aux denrées alimentaires d’origine animale en ce qui concerne les produits de la pêche, les œufs et certains produits hautement raffinés, et modifiant le règlement délégué (UE) 2019/624 de la Commission en ce qui concerne certains mollusques bivalves.
VEILLE RÈGLEMENTAIRE FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 24
publique d’Azerbaïdjan à l’accord international de 2015 sur l’huile d’olive et les olives de table.
COURS DES MATIÈRES PREMIÈRES
ZOOM SUR LES VENTES DE… HUILE D’OLIVE
(Source Les Echos) (Source Les Echos)
USDA)
(en Dollars/Tonne) (Source
Ventes (valeur) Croissance annuelle (valeur)
2016 2 202,3 MDH nc
2017 2 199,6 MDH -0,1 % 2016-2017
2018 2 119,4 MDH -3,6 % 2017-2018
2019 2 205,4 MDH 4,1 % 2018-2019
2020 2 280,4 MDH 3,4 % 2019-2020
2021 2 360,4 MDH 3,5 % 2020-2021
2022* 2 587,2 MDH 9,6 % 2021-2022 (Source : Euromonitor International –ventes en distribution moderne et traditionnelle)
INDICE FAO DES PRIX ALIMENTAIRES
L’indice FAO des prix des produits alimentaires est une mesure de la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base (céréales, huiles végétales, produits laitiers, viande, sucre). Il s’agit de la moyenne des indices de ces 5 groupes de produits, pondérée selon la part respective moyenne des exportations de chacun des groupes pour la période 2014-2016.
« L’indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 135,7 points en novembre 2022, un niveau à peu près identique à celui d’octobre, la baisse mensuelle des indices des prix des céréales, des produits laitiers et de la viande ayant presque compensé la hausse de ceux des huiles végétales et du sucre. À ce niveau, l’indice ne se situait que légèrement au-dessus (0,3 %) de sa valeur de novembre 2021 », indique la FAO.
(Source : FAO ; Base 100 = 2014-2016)
TABLEAU DE BORD 25 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
:
* Estimations
Article réalisé par Mohamed Sami ABBASSI et Nargys ES-SETTE
Cap sur les protéines de demain Innovation et durabilité au rendez-vous
• L'utilisation de nouvelles sources de protéines figure parmi les solutions pour faire face aux défis alimentaires et climatiques mondiaux
• Laits, viandes, produits de la mer et oeufs : les protéines alternatives offrent des substituts de plus en plus convaincants pour toutes ces applications et font concurrence aux protéines animales
• Légumineuses, céréales, mais aussi algues, insectes ou même viande in vitro : les protéines de demain possèdent des atouts nutritionnels et environnementaux
• Le marché des équipements et les process s’adaptent à ce marché en pleine expansion !
• La demande est une source d'innovation pour l'industrie
Protéines de demain
Vers une souveraineté alimentaire durable !
Protéines alternatives
Des formulations innovantes au service d’une clientèle exigeante ! P. 26 P. 32
Protéines de demain
Vers une souveraineté alimentaire durable !
Plus que jamais, les protéines végétales sont au cœur des débats ! La crise liée à la Covid-19 en 2020, la guerre en Ukraine en 2022, la croissance démographique et le changement climatique ont mis en lumière les limites et les dépendances des systèmes alimentaires mondiaux. Le recours aux nouvelles sources de protéines, comme alternatives aux protéines animales traditionnelles, est l’une des solutions envisageables pour relever ce défi et asseoir sa souveraineté alimentaire. Faisons le point sur les protéines du futur !
Les protéines végétales se retrouvent dans une position idéale pour concurrencer les protéines d’origine animale, de par leur apport protéique équivalent et leur empreinte écologique moins lourde. Autant d’arguments marketing pour les marques produc-
trices ou utilisatrices de ces protéines de demain.
« D’ici à 2050, la population mondiale passera de 7,7 milliards à presque 10 milliards. Avec une augmentation du nombre d’individus de 2,3 milliards, la demande de protéines augmentera de 50 %, ; mais la surface des terres
•
arables nécessaires à la production de viande traditionnelle et de protéines végétales n’est pas extensible. D’où la nécessité d’un changement fondamental dans les chaînes d’approvisionnement de l’alimentation, pour pallier la pénurie de protéines à venir », apprend-t-on chez Alfa Laval.
DOSSIER FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 26
Sources de Protéines végétales
© Agence nationale de la recherche
Cap sur les protéines de demain
Combler le déficit mondial en protéines : un défi pour ces protéines de l’avenir Avec l’augmentation de la croissance démographique mondiale durant les dernières décennies, le besoin en protéine est de plus en plus important. La consommation de viande augmente à grande vitesse tandis que les terres disponibles pour la production alimentaire ne cessent de se réduire. Les protéines végétales ne pourraient donc constituer à elles seules la solution. Hasna Afounnas, fondatrice de la start-up marocaine d’Izi Proteine, spécialisée dans la production d'engrais et d'alimentation animale à base d’insectes, déclare à ce sujet : « avec les crises qui ont touché le monde et le Maroc plus particulièrement, trouver des alternatives à la protéine animale ou végétale classique est devenu une nécessité afin d’élargir le mix alimentaire pour pouvoir nourrir toutes ces bouches. »
Ainsi, les protéines d’insectes peuvent se positionner en tant qu’alternative viable et durable pour compenser cet écart qui ne cesse de grandir. Selon une étude réalisée par Ÿnsect, entreprise
française produisant des protéines et engrais naturels à base d’insectes, les protéines d’insectes pourraient participer à combler ce besoin. De plus, les fermes d’insectes ont une utilisation des sols 150 fois plus productive que les élevages de bœufs.
De nombreux avantages environnementaux à mettre en avant Généralement appelées protéines de substitution ou protéines de demain, les protéines alternatives possèdent plusieurs atouts nutritionnels et environnementaux. En effet, contrairement aux protéines animales dont la production est extrêmement polluante du fait qu’elle génère des gaz à effet de serre comme le méthane, les protéines végétales nécessitent moins de ressources naturelles et présentent un impact positif sur l’environnement. À ce sujet, Sylvain Zaffaroni, expert français et co-fondateur du site Pour nourrir demain, nous indique que : « de plus en plus de consommateurs souhaitent intégrer la notion d'écologie dans leur alimentation. Les algues et les micro-algues sont des protéines riches en nutriment et
permettent de proposer de nouvelles solutions d'alimentation avec une production durable. En effet, elles sont récoltées à l’état naturel en Europe mais peuvent également être cultivées et, dans les deux cas, ne nécessitent pas de consommation d'eau potable et captent le C02 » De leur côté, les insectes se présentent comme une solution à la problématique de l’élimination des déchets organiques. Alfa Laval, entreprise suédoise spécialisée dans l'échange thermique et la séparation et le transfert de fluides, propose, en partenariat avec Bühler Insect Technology Solutions, des technologies pour cultiver des insectes sur des déchets organiques et les transformer en aliments protéines équilibrés. Même les déchets de ce process sont réutilisés : « quant aux résidus issus de l’élevage d’insectes, ils peuvent être utilisés sous forme de fertilisants pour les cultures agricoles destinées à la consommation. Autrement dit, l’élevage d’insectes participe à l'économie circulaire en transformant les déchets alimentaires en source de protéines pour l’alimentation animale et en engrais pour les cultures », précise-t-on chez Alfa Laval.
27 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 © nevodka.comAdobeStock
Cap sur les protéines de demain
Prise de conscience à l’échelle internationale
Conscient de l’importance grandissante de cette problématique et du potentiel des protéines végétales dans la substitution des protéines traditionnelles, de plus en plus de gouvernements mettent en place des stratégies pour développer le secteur des protéines végétales et, à terme, réduire la consommation de protéines animales. À titre d’exemple, la France a lancé dans le cadre de sa vision 2030 et sa stratégie d’accélération Alimentation durable et favorable à la santé, plusieurs appels à projets pour accélérer les transitions agricoles et développer les surfaces agricoles dédiées, tout en diversifiant les sources de protéines. Dans ce sens, Christophe Béchu, ministre français de la Transition écologique et de la cohésion des territoires a annoncé que : « la transition alimentaire constitue un pilier de la transition écologique. Le sujet des protéines en est la preuve : accompagner le développement de sources nouvelles, c'est soutenir l'évolution des régimes alimentaires vers des protéines à moindre impact. C’est également l'occasion d'accompagner la transition des systèmes agricoles, avec notamment le développement de cultures de diversification riches en protéines, et ainsi de rendre plus résiliente notre production. La création de filières durables sur toute la chaîne est une condition essentielle à l'amélioration de notre souveraineté alimentaire. »
Par ailleurs, lors de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) tenue en Égypte en novembre dernier, il a été annoncé que les technologies alternatives de protéines, qui incluent la viande végétale et de culture, peuvent satisfaire une demande croissante, avec jusqu'à 92 % d'émissions en moins que la viande conventionnelle. À ce sujet, Nir Goldstein, PDG de The good food institute Israël, a signalé que : « les protéines alternatives sont la principale techno-
logie climatique d'Israël. Une transition vers des protéines alternatives pourrait réduire les prix des cultures de base, stopper la déforestation, élargir l'accès aux protéines alimentaires et rendre le système alimentaire mondial plus résistant aux perturbations de la chaîne d'approvisionnement et au changement climatique. Comme elles servent également de moteur de croissance économique, les gouvernements seraient avisés de miser sur les protéines alternatives. » Pour rappel, Israël se positionne aujourd’hui en tant que pays leader dans le secteur des protéines végétales, à travers les nombreux investissements et stratégies d’ores et déjà déployés.
Tous ces pays constituent autant d’exemples à suivre, notamment pour le Maroc afin de s’inscrire dans une démarche environnementale durable.
Un marché en expansion !
« Le marché des protéines végétales s'est considérablement développé, même s'il y a encore beaucoup de place pour l'amélioration et l'innovation, notamment en ce qui concerne le goût, la texture et les bienfaits fonctionnels pour la santé », déclare Jonas Feliciano, directeur marketing chez MycoTechnology, spécialiste des ingrédients issus de la fermentation par champignons. En effet, la préservation de la santé, la popularité croissante des aliments fonctionnels, les préoccupations des consommateurs en matière
de durabilité et les innovations de nouveaux produits sont autant de facteurs qui stimulent la croissance du marché des protéines de demain utilisées pour les applications alimentaires. D’après Robert Lamber, responsable marketing et communication chez Ulrick & Short, « le marché doit s'assurer que l'évolution est conforme aux attentes des consommateurs ».
Le réseau d'investisseurs Farm Animal Investment Risk & Return (FAIRR) a récemment dévoilé sa nouvelle étude sur les tendances de la production et de la consommation de protéines alternatives, (à base de plantes cultivées et fermentées) et l’accélération des innovations alimentaires. Parmi les principales entreprises du secteur agroalimentaire (telles que Mondelez, Unilever, Nestlé, ou encore Carrefour et le Groupe Casino), 28% ont adopté des objectifs formels en 2021 pour élaborer leurs offres de protéines alternatives, contre 0% en 2018. Alors que le secteur est responsable d’un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), le rapport met en évidence la sensibilisation des responsables po-
Des équipements dédiés aux protéines du futur Avec le développement du secteur des protéines végétales à travers le monde, de plus en plus de fournisseurs industriels proposent des équipements destinés à faciliter les étapes nécessaires à l’obtention de ces protéines.
À titre d’exemple, Alfa Laval propose des équipements adaptés à toutes les étapes du procédé de production de ces protéines végétales, notamment des décanteurs centrifuges NX qui permettent la récupération de fractions protéiques, d’eaux gélatineuses et de graisses à forte valeur ajoutée de la manière la plus efficace possible, ou encore les évaporateurs à plaques qui permettent de concentrer les protéines solubles présentes dans les eaux issues du décanteur. Capable de fournir des solutions de traitement des insectes à grande échelle, Alfa Laval propose son process exclusif Centriflow. Grâce à son système de « wet rendering » (fonte humide en continu), Centriflow extrait une huile ou une farine protéinée de bien meilleure qualité et concentration que les systèmes avec « dry rendering ». La consommation énergétique est également plus faible (procédé à basse température) et le temps de traitement court. Enfin, « le food grade est possible, ce qui n'est pas le cas avec le dry rendering », affirmet-on chez Alfa Laval.
DOSSIER
FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 28
• Plat à base de substituts d’œuf
© Nestlé
• Centriflow
© Alfa laval
• Criquet
© Alfa Laval
litiques à la réduction de la consommation de viande et à la diversification de la consommation de protéines, leviers majeurs pour lutter contre le réchauffement climatique. Depuis 2011, la stratégie alimentaire nationale française, à titre d’exemple, recommande une baisse de 28 % de la consommation de viande. Le gouvernement britannique va encore plus loin en visant une réduction de 30% et une consommation accrue de fruits et légumes (+30 %) et de fibres (+50 %) d'ici 2032. Les protéines alternatives durables sont essentielles à la réalisation de ces objectifs et incitent les consommateurs à modifier leurs habitudes. Que dire des produits laitiers d’origine végétale? Selon Euromonitor, les produits laitiers d’origine végétale ont relativement bien performé au Maroc au cours des cinq dernières années, enregistrant un taux de croissance de 19 % entre 2018 et 2022. La croissance provient d’une très petite base en 2018 de 5 millions de dollars de chiffre d’affaires et devrait atteindre 9,9 millions de dollars en 2022. « Cela montre le potentiel de croissance à mesure que la gamme et la visibilité des produits laitiers d’origine végétale augmentent grâce aux magasins d’alimentation modernes. Le programme environnemental du Maroc stimulera la croissance des produits laitiers à base de plantes. Une partie de cette stratégie consistera à réduire les émissions de produits laitiers qui se répercuteront progressivement sur le consommateur marocain, qui sera ainsi plus réceptif à l’essai d’alternatives végétales », a déclaré un porte-parole d’Euromonitor International.
Pour sa part, Lisa Wetstone, senior director marketing, innovation & growth
strategy chez MycoTechnology, explique que le marché s’est développé au-delà des seuls consommateurs végétaliens et végétariens, et il est maintenant possible de développer une catégorie plus large qui attire un public plus nombreux, y compris les « flexitariens » (personnes qui réduisent la consommation de produits animaux, sans y renoncer complètement). De nouvelles solutions et de nouveaux concepts sont nécessaires pour booster le marché végétal, et l’optimisation de l’expérience sensorielle est essentielle pour gagner de nouveaux clients.
D’après, Jonas Feliciano, il s’agit d’un mouvement de longue durée plutôt que d’une mode : « nous sommes inspirés par l’émergence de produits à base de plantes et l’évolution continue du marché. Bien que de nombreux produits d’imitation ne réussissent pas, nous voyons certains concepts vraiment novateurs réussir. Les mycoprotéines, ingrédients de champignon fermentés riche en protéines, aident à améliorer l’expérience sensorielle et
fournissent une histoire unique, permettant aux marques de se démarquer du reste du marché. »
Quant au marché mondial des produits d’origine végétale, il a connu une croissance considérable au cours des cinq dernières années. Les préoccupations au sujet de la santé et du climat ont élargi l’attrait des produits à base végétale pour un plus grand nombre de consommateurs. « Dans les marchés les plus développés, notamment aux États-Unis et en Europe de l’Ouest, la croissance végétale a sans aucun doute ralenti, même si elle demeure une mégatendance à long terme. Après une phase initiale de développement de produits, le secteur évolue à mesure que les facteurs de consommation changent subtilement », souligne Robert Lambert, responsable marketing & communications chez Ulrick & Short, fournisseur d’ingrédients. Et d’ajouter : « bien que le goût et la texture demeurent les principaux moteurs du secteur végétal, les consommateurs recherchent des produits végétaux plus authentiques, avec la perception que ces types de produits sont moins transformés et plus naturels. » Ainsi, le marché doit veiller à ce que l’évolution soit conforme aux attentes des consommateurs. « Les consommateurs exigent maintenant beaucoup plus des produits à base de plantes : des produits savoureux avec de belles textures, mais aussi des produits complets sur le plan nutritionnel, avec une étiquette plus clean label. Bref des produits qui ne sont pas perçus comme étant ultra-transformés », tient à préciser Robert Lambert. De son côté, Sylvain Zaffaroni précise que les marchés des produits végétariens ou végans connaissent une hausse
Findus : du poisson pané au bâtonnet végétal Durant ces dernières décennies, le nombre de références de produits à base de protéine végétale n’a cessé d’augmenter. Pour cause, les nombreux avantages nutritifs et environnementaux de ces protéines de demain. Parmi les entreprises ayant mis en place une offre de substitution aux protéines animales, on retrouve Findus avec sa gamme végétale lancée en mars 2020 nommé « Green Cuisine ». À ce jour, cette gamme comprend plus de six alternatives, dont le tout nouveau bâtonnet végétal riz & blé, qui vient substituer les bâtonnets de poissons panés de cette même marque. Enrobé d’une coque de chapelure croustillante et caractérisé par une saveur océane à base d’ingrédients naturels, tout a été pensé pour offrir un produit ayant les mêmes qualités organoleptiques que celles des bâtonnets de poissons panés.
DOSSIER FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 30
• Plats à base de protéines végétales FermentIQ, fermentées par des champignons.
© MycoTechnology
constante depuis quelques années car les populations consomment de moins en moins de protéines animales, que ce soit par conviction ou par contrainte, le pouvoir d'achat en baisse réduisant fortement les achats de viande ou de poisson. « De plus, avec l'augmentation de la population mondiale et la baisse de la production de viande, nous serons, de toute façon, obligés de consommer de plus en plus végétarien. Le Maroc n’échappera pas à ce mouvement », affirme-t-il.
Sans compter que de plus en plus de consommateurs souhaitent intégrer la notion d'écologie dans leur alimentation. De fait, la réduction de la consommation de viande permet d'avoir un rôle dans la sauvegarde de notre planète.
La demande pousse les industriels à innover
Selon le réseau d'investisseurs FAIRR, l'accroissement rapide des investissements dans les protéines alternatives est prometteur et répond à la demande croissante des consommateurs. Cette évolution encourage les industriels à offrir davantage d’innovations sur les produits transformés de référence comme les burgers, les saucisses ou les nuggets végétaux.
D’après la même étude réalisée par FAIRR, les derniers mois ont également été marqués par une tendance forte en faveur du fromage et des produits de la mer à base végétale, avec la création de plusieurs entreprises françaises.
D’autre part, au total, les investissements dans la technologie de la viande de culture (in vitro) ont déjà dépassé les 506 millions de dollars en 2021 au Royaume-Uni, alors qu’ils avaient déjà été multipliés par six en 2020 pour atteindre 366 millions de dollars.
Selon Jeremy Coller, président de l'ini-
Cap sur les protéines de demain
tiative FAIRR et directeur des investissements de Coller Capital, 23 % des émissions proviennent de l'agriculture, de la sylviculture et de l'utilisation des sols, mais les objectifs visant à réduire ces émissions sont absents de la plupart des stratégies nationales. « C'est la raison pour laquelle l'impact de l'agriculture et des grandes entreprises alimentaires doit être au cœur de nos préoccupations. » Les distributeurs et les fabricants de produits alimentaires ont donc un rôle vital à jouer dans la transition vers une économie à faible émission de carbone. Cependant, le rapport de FAIRR montre que la majorité des grandes entreprises alimentaires n'ont toujours pas d'objectifs concrets pour faire face aux risques climatiques ou même pour répondre à la demande croissante des consommateurs en matière de viandes et de produits laitiers alternatifs.
Vers une alimentation plus saine, durable et souveraine Marc Fesneau, ministre français de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, a déclaré que les protéines constituent le premier maillon de notre chaîne alimentaire, et sont indispensables à l’alimentation humaine et animale. « En favorisant la production de légumineuses et la diversification des sources de protéines, nous soutenons les producteurs
engagés dans la réponse aux nouveaux besoins des consommateurs, tout en renforçant notre souveraineté alimentaire », ajoute-t-il.
Pour Sylvain Zaffaroni, le premier enjeu est justement de réduire les coûts de production de ces protéines, notamment en générant des économies d’échelle car la production actuelle est très coûteuse et ne permet pas de les intégrer facilement dans nos produits alimentaires usuels. Quant au second enjeu, il s’agit principalement de faire accepter par les consommateurs des nouvelles protéines, que ce soit les algues ou les insectes, qui ne sont pas du tout une référence gastronomique dans notre culture culinaire.
Hasna Afounnas, fondatrice d’Izi Proteine, espère une évolution de la législation marocaine en faveur de la filière d'entomoconversion. « Au Maroc, la plus grande barrière à l'émergence de cette filière est la loi marocaine qui reste toujours gelée, malgré les requêtes que nous adressons aux responsables pour l'adapter ou s'inspirer de la législation européenne », relate Hasna Afounnas. Et d’ajouter : « actuellement, je pense qu’en termes de perspectives de développement des protéines alternatives, il faut mettre encore plus en avant le secteur du PetFood, car il demande de plus en plus de ressources riches en protéines. »
Viande in vitro : une nouvelle piste d'exploration
Une entreprise autonome, nommée Cultured Food Innovation Hub, a été créée suite à un partenariat entre les entreprises Givaudan, Buhler et Migros. Située à Zurich, cette nouvelle entité fournira dès l’année prochaine un appui pour accélérer d'autres entreprises dans leurs parcours de production in vitro de viande, de poisson ou de fruits de mer, mais aussi de fermentation de précision. L'agriculture cellulaire fournit les moyens de cultiver des produits animaux sans élever d'animaux. Des cellules animales sont utilisées comme point de départ, puis des technologies telles que la fermentation sont utilisées pour cultiver le produit en laboratoire. Le résultat est une viande (ou un poisson) dont la structure et le goût sont théoriquement identiques à ceux de son homologue animal, mais avec un impact environnemental considérablement réduit, et sans élevage de masse ni abattage. « L'agriculture cellulaire offre une solution dans plusieurs domaines, de la réduction de l'utilisation des terres et de l'eau au bien-être animal, en passant par la sécurité et la qualité de la chaîne alimentaire. Les trois partenaires de cette nouvelle entreprise sont chacun engagés dans la durabilité en tant qu'entreprises individuelles ; l'effort combiné permet le voyage vers un système alimentaire plus durable », déclare Ian Roberts, directeur de la technologie chez Bühler.
« Ce développement en est à ses débuts et génère pour le moment des questions d'éthiques et de sécurité alimentaire. Mais de nombreuses start-ups voient le jour pour proposer ces nouvelles technologies de production de notre alimentation », conclut Sylvain Zaffaroni.
31 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
• Vegemeat, alternative de viande végétalienne
© Taiyo
Protéines alternatives
Des formulations innovantes au service d’une clientèle exigeante !
©IziProtéine
Reproduisant l'expérience sensorielle et les avantages nutritionnels de la consommation d'aliments d'origine animale, les produits protéiques alternatifs vont des produits laitiers aux œufs, en passant par la viande, le poisson et les fruits de mer. Les différentes applications de ce secteur nécessitent des innovations et des développements technologiques spécifiques. Pour accompagner les industriels dans l’élaboration de ces nouvelles recettes, les fournisseurs d’ingrédients proposent désormais une large palette de solutions fonctionnelles.
Les protéines de demain sont de plus en plus utilisées dans plusieurs produits et secteurs. En ce qui concerne les alternatives végétales, la recherche de nouvelles offres doit être développée. D’après Jonas Feliciano, directeur marketing chez MycoTechnology, « le marché s'est développé au-delà des seuls consommateurs végétaliens et végétariens, et il existe désormais une opportunité de développer une catégorie plus large qui attire un public plus large, y compris les flexitariens. De nouvelles solutions et de nouveaux concepts sont nécessaires pour améliorer le marché végétal ». De leur côté, les protéines alternatives à base de champignons (mycoprotéines), insectes ou agriculture cellulaire reposent sur l’adhésion des consommateurs. De manière générale, « les fabricants ont réalisé qu'ils ne pouvaient pas atteindre leur marché cible
avec des substituts de viande médiocres et une longue liste d'ingrédients. En tant qu'interface entre l'Europe et l'Afrique, le marché marocain offre un grand potentiel de croissance et beaucoup de choses s'y produiront certainement à l'avenir », a affirmé Norbert Klein, responsable R&D chez Loryma.
Des protéines végétales pour imiter la viande « Ces dernières années, le développement des substituts de viande a montré que les protéines végétales texturées constituaient une excellente base grâce à leurs propriétés », déclare Norbert Klein. Aujourd’hui, la gamme Lory® Tex de ce fournisseur est disponible en différentes formes, tailles et couleurs pour une utilisation dans un large éventail d'applications. L’entreprise a enrichit sa gamme avec Lory® Protein, des protéines de blé solubles
produites par hydrolyse enzymatique, « qui conviennent à l'enrichissement en protéines et contribuent à améliorer le profil nutritionnel des produits finis », affirme Norbert Klein. Justifiant son choix de la matière première, Loryma assure que « le blé est une matière première optimale pour les substituts de viande végétaliens. » Généralement, le blé est connu pour sa forte teneur en protéines. Toutefois, ce qui distingue cette céréale des autres matières premières populaires (légumineuses, soja, …) réside dans le volet technique. « Le gluten de blé extrudé forme des fibres qui, contrairement aux protéines de soja ou de pois, ont une élasticité plus élevée et reproduisent donc de manière convaincante le toucher et la texture de la viande », explique Norbert Klein.
En effet, la matière première (le blé) et le procédé de transformation de Lory® Tex lui confèrent une saveur neutre et, une fois hydratée, une texture imitant le salami, le poulet ou bacon de façon très convaincante. De plus, « en combinant différents types de Lory® Tex, il n'y a aucune limite lorsqu'il s'agit d'obtenir la texture exacte spécifique à l'application souhaitée », assure Norbert Klein. De son côté, l’objectif de Lory® Protein est d’enrichir les alternatives végétaliennes, ainsi que d’optimiser le niveau de protéines des produits de boulangerie et des barres de muesli. Également, « elle possède des propriétés technologiques intéressantes, telles que la stabilité à la chaleur. Les ingrédients séduisent donc non seulement les consommateurs végétaliens ou végétariens, mais également ceux qui s'intéressent à une alimentation équilibrée avec des avantages nutritionnels sup-
DOSSIER FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 32
Article réalisé par Zakia KASSIMI
Exemple de produit transformé de référence : Burger © Ulrick & Short
Cap sur les protéines de demain
plémentaires », poursuit Norbert Klein. Dans un souci de diversification, Ulrick & Short fournit deux catégories de protéines dérivées de pois, blé et fève : les protéines texturées et les protéines fonctionnelles. « Les protéines texturées ont généralement une taille de particules plus grande et sont appliquées à un taux d'inclusion plus élevé, constituant ainsi la majeure partie du produit », explique Robert Lamber. Quant aux protéines fonctionnelles, ce sont des poudres ambiantes sèches. « Ces protéines sont dérivées d'une variété de cultures de base et ont été conçues pour fournir des fonctionnalités spécifiques aux produits à base de plantes - qu'il s'agisse de liaison, d'émulsification ou de contrôle de la structure », enchaine-t-il.
Des protéines alternatives à base de légumineuses
Une autre matière première attire les professionnels des protéines alternatives : les légumes secs. La gamme de Limagrain Ingredients comporte aujourd’hui des farines fonctionnelles à base de légumineuses, des Pep’s Balls et des ingrédients toastés. « Les légumes secs sont les nouvelles stars de notre alimentation. Elles sont de plus en plus recherchées par les consommateurs et les industriels pour leur goût ethnique, leurs caractéristiques nutritionnelles et leur naturalité », confirme Aurélie Da Silva, catégorie manager bakery chez Limagrain Ingredients. Ainsi, la gamme des farines Limagrain est issue de 5 légumineuses (pois chiche, fève, haricot rouge et lentilles corail et jaune). En outre, ces ingrédients sont clean label et sans gluten.
Ces farines fonctionnelles peuvent être incorporées dans les produits de BVP (boulangerie, viennoiserie, pâtisserie), les plats cuisinés, les substituts de viande ou les aliments sans gluten, mais également les snacks et bien d’autres.
« Elles apportent goût et couleur tout en améliorant la texture et l’hydratation, mais elles permettent également d’améliorer les bénéfices nutritionnels des produits grâce à un meilleur apport en protéines et fibres », assure Aurélie Da Silva.
De leur côté, les Pep’s Balls appartiennent à la nouvelle gamme de légumineuses. Déclinées sous 3 références, Pep’s Balls chickpea, Pep’s Balls pea & faba bean et Pep’s Balls red bean & pea,
« elles vous aideront à améliorer le profil nutritionnel de vos produits en augmentant leur teneur en protéines et en fibres. De plus, les Pep's Balls sont également un moyen facile d'inclure des ingrédients d'origine végétale dans vos recettes tout en apportant une excellente sensation en bouche. Que vous recherchiez une texture croquante ou simplement une amélioration, les Pep's Balls donneront facilement une très bonne sensation en bouche à vos produits », explique Aurélie Da Silva. Enfin, Limagrain Ingredients dispose d’une gamme d’ingrédients toastés pour les produits de panification, snacks, barres de céréales, salades ou plats préparés. « Cette gamme de concassés de céréales et légumineuses toastées permet d'apporter aux produits finis croustillance et originalité ! Éclats de germes de maïs, de sarrasins, de pois chiche ou farine de maïs toastée, les possibilités sont multiples pour créer des nouvelles recettes, élargir une gamme en toute simplicité et améliorer naturellement le profil nutritionnel des produits », indique Aurélie Da Silva. Ayant les mêmes convictions, Taiyo a innové dans le secteur des légumineuses avec ses trois produits : Sunfiber®, Sunphenon® et Vegemeat. « Les consommateurs s'interrogent de plus en plus sur les ingrédients d'un produit et recherchent des produits naturels et à base de plantes alternatives avec des avantages supplémentaires pour la santé », rappelle Dr Stefan Siebrecht, directeur général de la filiale allemande de Taiyo. Enrichissant les aliments pour bébés, les aliments pour animaux de compagnie, les bonbons gélifiés ou encore les produits de boulangerie, « Sunfiber® est une fibre alimentaire prébiotique soluble produite à partir de la graine de guar, qui favorise l'activité et la multiplication de probiotiques bénéfiques dans le tractus gastro-intestinal », annonce la société. D’après la même source, le produit ne provoque pas de ballonnements inconfortables, crampes ou autres troubles digestifs. Actuellement, cette solution est présentée en 3 variantes : Sunfiber® VB, utilisée dans les aliments pour bébés, Sunfiber® AF dans les aliments pour animaux de compagnie, et Sunfiber® VC qui se caractérise par sa faible viscosité.
Quant à Vegemeat, se déclinant en 7 variantes, c’est une alternative à la viande 100 % naturelle et sans allergène, à
Cuisses de poulet végétales produites grâce aux solutions fonctionnelles de Loryma
base de pois. « Il contient de précieux nutriments non trouvés dans la viande ou d'autres substituts de viande, tels que le glucomannane, la vitamine B12 et le fer biodisponible grâce au fer SunActive® de Taiyo », explique l’entreprise.
Fermentation microbienne : des protéines végétales à base de champignons
Dans la catégorie des protéines issues de la fermentation microbienne, MycoTechnology compte sur les caractéristiques des champignons et fabrique ses protéines végétales FermentIQ™. Disponibles à la fois sous forme de protéine de pois et de mélange de protéines de pois et de riz, « les protéines FermentIQ sont produites à l'aide d'une plateforme brevetée de fermentation par des champignons, qui améliore les attributs sensoriels, fonctionnels et nutritionnels des protéines végétales », précise Jonas Feliciano.
D’après l’entreprise, le procédé adopté désodorise et désaromatise la protéine, de sorte qu'il offre une solution plus neutre avec une fonctionnalité supérieure pour une large gamme d'applications. Actuellement, FermentIQ est disponible en trois formats. « L'offre de base en poudre (PTP) offre une solubilité et une sensation en bouche améliorées dans les boissons protéinées. L’offre moulue (MLL) offre des profils nutritionnels, de goût et de sensation en bouche qui la rendent idéale pour les substituts laitiers, et l'offre texturée (TXP) offre une texture élastique et juteuse supérieure dans les analogues de viande », liste M. Feliciano.
Protéine d’insectes : une révolution au sein des technologies alimentaires
« Les matières premières d'insectes riches en nutriments constituent une source précieuse de protéines et de graisses pour l’alimentation des poissons, de la volaille et du bétail », affirme l’entreprise suédoise Alfa Laval. Les protéines d’insectes offrent sans nul doute des perspectives prometteuses pour le sec-
© Crespel & Deiters
33 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
teur alimentaire. En effet, les insectes comestibles renferment les nutriments essentiels à la croissance du corps humain (protéines à foison, vitamines, minéraux, acides gras essentiels, fibres…) et surtout, en plus grande quantité que dans nos aliments traditionnels. Accompagnant cette révolution technologique, plusieurs entreprises ou start-ups se penchent aujourd’hui sur l’introduction de la protéine d’insectes dans l’alimentation animale et humaine. Côté alimentation animale, « les insectes font partie de la nutrition naturelle de très nombreux poissons, oiseaux et mammifères. Ils possèdent une forte teneur en protéines et des propriétés nutritives optimales pour de nombreux animaux », rappelle l’entreprise française Ÿnsect.
Au Maroc, Izi Proteine est une start-up spécialisée dans la production d'engrais et d’alimentation animale à base d’insectes. Sa mission est de recycler les biodéchets en produits à forte valeur ajoutée, pour ainsi transformer le gaspillage alimentaire en une source de protéines écologiques, et lutter contre la rareté des ressources, tout en générant une empreinte carbone quasi nulle. « Nous utilisons dans la formulation d'alimentation animale des larves de la mouche soldat noire (BSFL), contenant jusqu'à 50 % de protéines brutes, jusqu'à 35 % de lipides et qui ont un profil d'acides aminés similaire à celui de la farine de poisson », explique Hasna Afounnas, fondatrice et gérante de Izi Proteine .
Proposant une source alternative de protéines pour l'alimentation des volailles, des porcs et de plusieurs espèces de poissons et de crevettes, ainsi que dans le pet-food, Izi Protéine assure que « ces insectes comestibles
Cap sur les protéines de demain
sont aussi riches en oméga 3 et 6, acides gras indispensables pour le bon fonctionnement de l'organisme de nos chers compagnons. » Dans le même sens, l’équipementier Alfa Laval confirme que « les larves de la mouche soldat noir sont capables de transformer une grande variété de matières premières. Elles présentent de nombreux avantages : cycle de croissance rapide, concentration en nutriments et micronutriments, adaptation à l’élevage de masse, ainsi qu’un minime impact sur l’environnement. »
De son côté, Ÿnsect opte pour le scarabée Molitor. « Le Tenebrio Molitor a été largement étudié par les scientifiques.
Il possède une forte teneur en protéines (plus de 72%) de haute qualité, ainsi que d’autres nutriments essentiels à la santé humaine, animale et des plantes », argumente l’entreprise.
À présent, Ÿnsect produit deux types de protéines : Ÿnmeal destinée à l’alimentation animale, et Ÿnfrass destinée au marché de la nutrition des plantes. C’est un ingrédient naturellement riche en protéines (plus de 70%) et hautement digeste. « Ÿnsect est la première entreprise au monde à avoir obtenu, en
2019, une autorisation de mise sur le marché d’un fertilisant naturel à base de déjections d’insectes : le frass », rappelle l’entreprise. Ÿnfrass est un engrais organique, utilisable en agriculture biologique, dont les performances ont été observées sur le colza (hausse des rendements de 25%), en culture maraichère (amélioration de la santé des plantes) et sur les vignes (augmentation du rendement de 23%).
Parallèlement, Ÿnsect a déposé un dossier novelfood en novembre 2020. « Les études menées démontrent que la protéine de scarabée Molitor peut avoir des vertus importantes en alimentation humaine et ce, toujours sur ses axes stratégiques de performance et de santé », assure l’entreprise. Selon elle, les protéines d’insectes sont particulièrement adaptées aux athlètes. Ensuite, « en substituant la caséine par le produit d’Ÿnsect dans le régime alimentaire de souris, la concentration en cholestérol dans le foie et le plasma diminue fortement (jusqu’à 60%), de même que les triacideglycérol - ce qui peut représenter un intérêt pour les personnes souffrants d’hyperlipidémie », révèle Ÿnsect.
Nestlé : les œufs et les protéines de laits substitués par des protéines végétales
En lien avec sa vocation de contribuer à la sécurité alimentaire, Nestlé a développé un mélange de protéines végétales en poudre de longue conservation, pour compléter les plats à base d'œufs. À base de soja, cette alternative nutritive donne une quantité égale de protéines, une réduction des graisses saturées et du cholestérol, à moindre coût par rapport à l'utilisation de davantage d'œufs à la place. D’après l’entreprise, le produit, fortifié en fer, est polyvalent pour une large gamme de plats (œufs brouillés, omelettes ou pâtisserie). « L'œuf est l'une des sources de protéines les plus utilisées. Avec cette solution unique, nous voulions fournir une solution abordable et nutritive qui pourrait être utilisée pour remplacer une partie des œufs lors de la cuisson de plats à base d'œufs. Le mélange sec végétal apporte également une quantité équivalente de protéines de qualité, moins de cholestérol, tout en garantissant un bon goût et une bonne texture », déclare Torsten Pohl, responsable du product and technology center for food de Nestlé. Plus encore, Nestlé a annoncé son intention de développer des produits à base de protéines laitières sans animaux. Effectivement, le produit est fabriqué avec des protéines d’origine végétale, à base de plantes, de la start-up Perfect Day. « La protéine, fabriquée selon une fermentation précise, est identique à la protéine de lactosérum trouvée dans le lait de vache. Sans lactose, elle offre de bonnes qualités nutritionnelles et des fonctionnalités qui conviennent aux végétaliens », a indiqué la start-up Perfect Day.
DOSSIER
FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 34
©
Nestlé
• Aliment pour volailles élaboré à partir d’insectes par la société marocaine Izi Protéine
© Izi protéine
GNT
L’extrait de spiruline approuvé par la FDA pour les boissons
GNT, leader mondial du marché des denrées alimentaires colorantes, annonce l’obtention de l’approbation de la Food and drug administration (FDA) des États-Unis pour l’utilisation de l’extrait de spiruline dans les boissons. En effet, GNT a développé une technologie de formulation brevetée permettant à l’extrait de spiruline de rester stabilisé en température et en acide dans les boissons. Auparavant, le Code of Federal Regulations (CFR) n'autorisait l'utilisation de l'extrait de spiruline qu’en tant qu’ingrédient colorant bleu naturel dans certains produits alimentaires et boissons en poudre. Cependant, GNT a réussi à modifier le règlement pour couvrir toutes les boissons non alcoolisées ainsi que les boissons alcoolisées inférieures à 20% de degré d’alcool. La mise à jour entrera en vigueur le 13 décembre prochain. À ce sujet, Jane Macodnald, directrice technique de GNT USA, signale que « la solution Exberry® Blue Beverage de GNT offre enfin aux fabricants une voie vers des couleurs bleues naturelles brillantes, stables, approuvées par la réglementation et conviviales pour le consommateur. Le bleu naturel a toujours présenté des défis, des obstacles réglementaires aux limitations techniques, mais avec l'expertise réglementaire et technique de GNT. Nous sommes ravis de créer de nouvelles opportunités pour les fabricants de boissons. »
Prinova. Conservateur anti-microbien naturel
Prinova Europe lance un nouvel anti-microbien puissant à base de plantes, qui inhibe la crois sance des levures, moisis sures et bactéries, ré pondant à la demande croissance pour des conservateurs naturels.
NOUVEAUTES
•
•
•
PlantGuard™ AM est constitué d’un mélange breveté d’extraits naturels de plantes reconnues pour leurs propriétés antioxy dantes. Il est extrêmement efficace pour étendre la durée de vie et la fraîcheur des produits, retardant le rancissement et entravant la croissance microbienne, tout en préservant la saveur et la couleur. Stable à la chaleur, de goût neutre, il fonctionne à l’égal de ses alternatives chimiques dans une grande variété d’aliments et de boissons : produits laitiers, produits de la mer, produits carnés, fruits et légumes, produits céréaliers et jus. Économiquement, il tient également la comparaison grâce à son faible dosage et coût d’utilisation.
Taiyo. Nouvelle fibre prébiotique nutritionnelle
Les variétés spéciales Sunfiber® sont l’une des dernières nouveautés de Taiyo. Cette fibre prébiotique nutrition nelle et soluble est extraite des fèves de guar. Elle fa vorise l’activité et la multiplication des probiotiques bénéfiques dans les voies gastro-intestinales.
•
•
•
Sunfiber® VB peut être utilisée dans l’alimentation infantile et Sunfiber® AF dans l’alimentation ani male (pet food). Grâce à sa fermentation lente, Sunfiber ne provoque pas de ballonnements inconfortables, de crampes ou autres problèmes digestifs.
Toutes les variantes de Sunfiber® diminuent l’indice glycémique des aliments, ce qui contribue à la stabilisation du taux de sucre dans le sang. De plus, cette fibre prébiotique nutritionnelle encourage la bonne santé et le bon fonctionnement du système digestif, et améliore le bien-être en général.
Sunfiber® VC se caractérise par sa faible viscosité qui répond parfaitement aux besoins technologiques. Cet ingrédient fonctionnel rend les produits cuits plus croustillants et plus moelleux. Il peut aussi être utilisé dans les gommes aux fruits et se dissout bien dans les boissons laitières ou les suppléments sous forme de sirops et de shots.
INGRÉDIENTS FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 36
Fibre soluble à fermentation lente
Diminue l’indice glycémique
Favorise la santé digestive
Remplace les conservateurs artificiels
Résistant à la chaleur
Efficacité et naturalité
Fooditive
Un miel 100 % alternatif
Fooditive, leader néerlandais des ingrédients à base de plantes, annonce le lancement en 2023 d’essais de production à grande échelle du premier miel sans abeille. L’objectif est de faire face à la problématique de l’élevage intensif des abeilles dans le monde.
Pour ce faire, Fooditive se basera sur un processus biotechnologique breveté déjà utilisé pour créer la caséine végétalienne. Ainsi l’ADN du miel sera copié dans une souche de levure exclusive, nourrie avec des nutriments et fermentée pour reproduire un produit avec les mêmes caractéristiques et fonctionnalités que le miel conventionnel. À ce sujet, Moayad Abushokhedim, fondateur et président directeur général de Fooditive, déclare : « notre objectif est de fournir le premier miel au monde 100 % sans abeilles, sans compromis sur le goût, la qualité ou le prix. Le processus de modification de séquence génétique utilisé dans notre miel a déjà fait ses preuves avec notre caséine végétalienne. Nous pensons que notre processus sera le tremplin d'une avancée révolutionnaire dans les industries alimentaires et biotechnologiques, permettant à tout produit animal d'être imité et même amélioré par la bio-ingénierie d'ingrédients à base de plantes. »
Pour rappel, le marché mondial du miel devrait croître à un taux de croissance annuel composé de 5,2 % entre 2022 et 2030 en raison de la demande accrue des consommateurs qui souhaitent réduire leur consommation de sucre blanc et se concentrer sur des ingrédients plus nutritifs.
Mühlenchemie. Des enzymes pour réduire la dépendance aux marchés mondiaux du blé
NOUVEAUTES
•
•
Spécialiste du traitement des farines, Mühlen chemie a développé une nouvelle gamme d’enzymes qui améliorent les résultats de panification lors de l’utilisation de farines mixtes. Il s’agit de mélanges de farines à base de blé et, par exemple, de maïs, de manioc ou de sorgho, des céréales cultivées dans de nombreuses régions du monde et disponibles localement. Ces solutions réduisent jusqu’à 20 % l’utilisation de blé grâce à des matières premières alternatives, sans perte de qualité. Elles permettent l’emploi de produits agricoles disponibles localement et réduisent la dépendance vis-à-vis des marchés mondiaux des matières premières.
de blé pure
• Compense les effets négatifs liés à la réduction de la farine de blé
La boîte à outils « Compozym » est disponible pour plusieurs applications et farines et sera étendue à d’autres usages. Elle se compose de produits hautement technologiques. Le fait de réduire la farine de blé et d’ajouter d’autres farines modifie les propriétés de la farine, de la pâte et des produits finis. Il peut en résulter un volume réduit, une stabilité moindre et une fraîcheur plus courte, mais aussi des changements de couleur ou de surface des produits finis. La gamme d’enzymes Compozym permet de compenser ces effets et d’obtenir des résultats de panification identiques à ceux de produits entièrement à base de blé.
La boîte à outils comprend des solutions pour les sandwichs, les pains de type baguette ou fino ainsi que les pains plats comme les parathas et les chapatis. Elle propose également des solutions spéciales pour répondre aux exigences particulières de la farine composée, quelle que soit l’application.
Il s’agit, notamment, de produits qui optimisent l’absorption d'eau lors de la panification, assurent une meilleure stabilité pendant la fermentation ou prolongent la fraîcheur et le moelleux du produit fini. Toutes ces solutions sont applicables à différentes farines mixtes.
Epi Ingrédients. Poudre de yaourt bio
Epi Ingrédients, spécialiste du développement et de la commercialisation d'ingrédients laitiers en poudre à destination des industriels de l'agroalimentaire, a présenté au salon Food Ingredients Europe (FIE), qui a eu lieu du 6 au 8 décembre 2022 à Paris, une nouvelle référence.
Il s’agit d’une poudre fermentée premium bio, adaptée au développement de produits offrant des bénéfices fonctionnels, nutritionnels et organoleptiques, sans contraintes de réfrigération.
•
•
•
Cet ingrédient peut être incorporé dans une large sélection de matrices alimentaires, apportant ainsi des saveurs laitières fortes mais agréables et une acidité naturelle au produit fini. EPI Ingrédients peut adapter les formulations pour se conformer aux réglementations locales.
Cette poudre de yaourt bio peut être utilisée dans une large gamme d'applications notamment la crème glacée, les boissons, la nutrition infantile, la nutrition adulte et la boulangerie.
Actus 37 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
Goût naturel du yaourt
Contrôle la fermentation pour une flore active ou inactive.
Peu de propositions sur le marché de poudre de yaourt bio
Permet de diminuer la proportion de blé utilisée au profit de céréales locales
Aucune différence de qualité par rapport aux produits à base de farine
Smurfit Kappa
Acquisition d’une usine d’outres en Espagne
Nord Drivesystems. Variateurs de fréquence grande polyvalence
Nord Drivesystems complète sa famille de variateurs de fréquence Nordac Pro par cinq tailles allant jusqu'à 22 kW, toutes dotées d'une interface Ethernet multi-protocoles intégrée et d'un design très compact. Nord propose ainsi la solution électronique idéale pour ses systèmes d'entraînement parfaitement adaptés et ce, pour une large plage de puissance.
Smurfit Kappa vient de signer un accord pour l’acquisition de Pusa Pack S.L., une usine d’emballage bag-in-box située à Onda dans la région de Valence. Pusa Pack S.L. est spécialisée dans la fabrication d’outres souples de grande capacité, allant de 200 à 1 500 litres, utilisées pour le stockage et le transport de produits alimentaires, cosmétiques, pharmaceutiques et autres produits liquides et semi-liquides en vrac. Pusa Pack sera intégrée aux opérations bag-in-box de Smurfit Kappa en Espagne. « Les grands conteneurs pour vrac rigides évoluent vers des solutions plus respectueuses de l'environnement. Nous constatons que de plus en plus d’entreprises délaissent les grands récipients pour vrac (GRV) en plastique rigide ou en acier inoxydable au profit de solutions en carton ondulé beaucoup plus durables, dont l'empreinte carbone est nettement plus faible. Cela paraît parfaitement logique : si l'on compare un GRV Smurfit Kappa fabriqué à partir de carton ondulé entièrement recyclable, biodégradable et renouvelable avec un conteneur en plastique rigide, on constate une réduction de 87 % du poids du plastique, une optimisation significative de la chaîne d’approvisionnement, ainsi qu’une élimination des exigences de nettoyage et un allongement de la durée de conservation du produit lorsque la technologie de remplissage aseptique est appliquée », a déclaré Thierry Minaud, président directeur général de Smurfit Kappa bag-in-box. De son côté, Pascual Martinez, directeur général de Smurfit Kappa bag-in-box Ibi, a ajouté : « cette acquisition va permettre de renforcer le portefeuille de bag-in-box de Smurfit Kappa et de créer de fortes synergies entre les deux sociétés. Cette acquisition sera également très bénéfique pour les clients, notamment ceux qui sont demandeurs de solutions Bag-in-Box dans différents formats, par exemple pour le commerce de détail et l'industrie. » Notons que Smurfit Kappa bag-in-box est présent sur le marché des grands conteneurs pour vrac depuis 2002. Elle fournit des outres de grande capacité de haute qualité ainsi que des conteneurs en carton ondulé via son bureau de vente Liquiwell, en Allemagne.
NOUVEAUTES
•
Un large éventail d'interfaces et de fonc tions en une seule série de produits : c'est ce que propose la famille de variateurs de fréquence Nordac Pro. Cette série, disponible seulement depuis 2019, s'est déjà positionnée avec succès sur le marché. L'interface Ethernet multi-protocoles intégrée assure la communication via les protocoles Profinet, EtherCAT, EtherNET/IP ou Ethernet Powerlink. Facilitée par un design très compact au format livre, l’installation en armoire de commande s’avère peu encombrante.
Les trois dimensions ou classes de puissance établies sont désormais complétées par le spécialiste des entraînements par deux tailles de 7,5 à 11 kW et de 15 à 22 kW. Ainsi, des applications plus puissantes sont possibles, par exemple dans l'intralogistique, les centres de tri des colis ou de distribution de l’agroalimentaire.
Par rapport aux variateurs de fréquence en armoire de la génération précédente, les nouveaux modèles se traduisent par une réduction significative des versions, d’où un net avantage en termes de gestion, notamment pour les parcs installés avec de grande quantité de systèmes différents. Parallèlement, les variateurs Nordac Pro SK 500P bénéficient d’une gamme de fonctions élargie, de qualité encore supérieure.
Sorma Group. Nouvelle ligne de remplissage et d’étiquetage de barquettes en carton
À l’occasion du salon Interpoma, Sorma Group a présenté sa nouvelle ligne de remplissage et de fermeture des barquettes en carton. Elle se compose d'un dépileur automatique de barquettes, modèle DB-F115, d'un remplisseur Easypack, modèle EP-F115 et de la machine pour fermer et étiqueter les barquettes, modèle FBC-F115. Le remplisseur est alimenté par un système de convoyeurs diver gents et peut traiter des barquettes de 4, 6 et 8 fruits de tous types, pas uniquement des pommes. La fermeuse et étiqueteuse se caractérise par une grande flexibilité d'utilisation, car elle peut passer rapidement d'un format de barquette à un autre grâce à un logiciel qui mémorise les paramètres pour chacune d'elles. Grâce à sa mécanisation semi-automatique, cette ligne est l’une des plus productives à ce jour, traitant jusqu’à 60 emballages par minute, soit plus rapidement que les autres machines du marché qui exigent normalement une intervention manuelle. Simple d’utilisation, l’opérateur n’a pas besoin de formation technique spécifique. Les temps morts dans le process sont évités.
ÉQUIPEMENTS FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 38
Applications plus puissantes possibles
•
Design compact
•
Performances améliorées • Pour tous types de fruits
•
Changement de format rapide
•
Cadence jusqu’à 60 emballages/ minute
Packaging
Les Européens, inquiets face à l’inflation, cherchent à réduire les coûts
Le géant de l’emballage métallique, Eviosys, vient de réaliser une enquête auprès de 2 000 personnes au Royaume Uni, en France, en Allemagne et en Espagne. L’objectif : déterminer les priorités des consommateurs dans ce contexte économique incertain qui caractérise l’année 2022. Selon l’étude, 72 % des consommateurs ne renonceront pas à la durabilité, même si l’inflation est préoccupante. Ces données montrent que, malgré la hausse du coût de la vie, la majorité des Européens de l’Ouest (61 %) envisageraient encore de payer davantage pour des produits emballés de façon durable.
Les emballages métalliques, entièrement recyclables, n’ont pas besoin de réfrigération et peuvent être stockés plus longtemps. Cela peut aider les consommateurs tant sur le plan du coût de la vie que de l’environnement. En raison de l’ampleur de l’inflation, les consommateurs modifient déjà leurs comportements : 38 % des consommateurs prévoient un Noël moins important (Royaume-Uni 43 %, Allemagne 31 %, Espagne 42 %, France 35 %). Ainsi, 30 % envisagent d’acheter de plus petits cadeaux, comme des chocolats et des bonbons en édition limitée (Royaume-Uni 22 %, Allemagne 33 %, Espagne 52 %, France 13 %), ce qui contribue à l’équilibre entre coûts et durabilité, puisque ces produits sont souvent emballés dans des contenants métalliques. Concernant l’environnement, 73 % des personnes enquêtées pensent que les entreprises n’agissent pas assez pour lutter contre la pollution plastique. 70 % des Européens déclarent faire attention au type d’emballage disponible. D’ailleurs, 68 % des répondants savent que l’emballage métallique est recyclable indéfiniment.
Donnant l’exemple et prenant des mesures pour proposer des solutions d’emballage métallique encore plus durables, Eviosys a dévoilé son nouveau programme ESG (Environnement, Social et Gouvernance), « Preserve Together », avec des plans ambitieux pour réduire son empreinte carbone. Les principales actions sont par exemple :
- Modernisation de l’équipement de séchage pour réduire la consommation de gaz de 60 % ;
- Installation de compresseurs intelligents pour économiser jusqu’à 40 % d’électricité ;
- Passer aux lumières LED dans toutes les usines, afin d’économiser jusqu’à 90% d’électricité ;
- Installer des panneaux solaires pour générer jusqu’à 30% de sa propre consommation ;
- Alléger les gammes de produits.
Greiner Packaging. Un gobelet auto-séparateur
•
•
À l’occasion de FachPack, du 27 au 29 septembre derniers à Nuremberg, Greiner Packaging, spécialiste des emballages plastiques novateurs, a présenté ses derniers développements de produits conformément aux trois éléments du principe « réduire, ré utiliser, recycler ». Parmi les solutions présen tées figure le gobelet auto-sé parateur K3® r100. Cette innovation, qui combine deux des « R », réduire et recycler, est une combinaison autocollante carton-plastique. La pellicule de carton, qui donne de la solidité aux parois minces de la tasse en plastique, se sépare de la tasse pendant le processus de collecte des déchets. Cela signifie que le carton et le plastique peuvent être affectés aux flux de matières appropriés pendant le processus de tri initial, avant même que l’emballage n’arrive à l’installation de recyclage. Ce développement novateur rend les combinaisons carton-plastique sensiblement plus faciles à recycler.
JBT. Une nouvelle dépeceuse de poulets
· Conception hygiénique moderne
· Système de commande simplifié
· Démontage/remontage en 10 minutes contre 40 auparavant
JBT, fournisseur mondial de solutions technologiques pour les segments à forte valeur ajoutée des in dustries de l'agroalimentaire, a conçu la nouvelle dépeceuse de poulets à bande Prime CSKB-1. Il s’agit d’une dépeceuse automatisée de haute technologie qui utilise une concep tion simplifiée et rationali sée pour fournir des solutions plus rapides, plus efficaces et plus sûres. La conception, avec un seul tambour moteur à aimant permanent et aucun assemblage supérieur, garantit un système robuste avec moins de composants, plus facile à nettoyer, à utiliser et à entretenir. En effet, le système de commande simplifié de la machine, avec moins de pièces et une courroie non modulaire, la rend facile à utiliser tout en réduisant les coûts de main-d'œuvre et de maintenance. Ainsi, les traditionnelles roues à aubes et le travail manuel intensif n'auront plus d'impact sur les résultats. En outre, la courroie non modulaire de l'éplucheuse est beaucoup plus hygiénique qu'une conception traditionnelle à roues à aubes. L’accès est donc rapide et facile à tous les composants de la machine en contact avec les aliments, ce qui permet de respecter les normes microbiologiques les plus strictes.
Actus 39 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
· Gobelet en plastique enveloppé de carton
Séparation automatique des deux matériaux
Tri et recyclage facilités
NOUVEAUTES
Inflation au Maroc Comment un ERP peut-il aider votre entreprise à optimiser ses coûts ?
a été négativement affecté par les conséquences de la guerre russo-ukrainienne, tout comme le reste des économies mondiales, car les prix des produits de base, des matières premières et de l'énergie particulièrement ont augmenté. En tant qu’entreprise, comment faire face à cette situation ? Comment protéger vos marges ? Un ERP peut-il vous aider ? Les réponses dans cet article.
elles seraient contraintes de répercuter cette hausse sur leurs prix de vente, au risque de s’enfoncer davantage dans les difficultés financières.
Comment protéger son entreprise des effets de l’inflation ?
L’inflation érode les marges bénéficiaires des entreprises, puisqu’elle augmente le coût d’achat des intrants. L’érosion des marges, voire leur disparition, met à risque la santé financière de ces entreprises.
Afin de vous prémunir des conséquences de l’inflation, il est nécessaire de mieux contrôler vos coûts de revient pour protéger les marges bénéficiaires de votre entreprise.
Gestion des coûts : calculez votre prix de revient avec l'ERP
Le taux d'inflation annuel au Maroc est passé à 8,3% en septembre 2022, par rapport au même mois de 2021. Le pays est toujours affecté par la hausse des prix des matières premières et de l'énergie particulièrement.
Le Haut-commissariat au plan (l'organisme officiel en charge des statistiques) a déclaré dans un communiqué que la hausse de l'inflation est due à la hausse des prix alimentaires de 14,7% et des produits non-alimentaires de 4,4%.
Aujourd’hui avec cette situation d’inflation qui plane, les entreprises s’approvisionnent en intrants à des coûts plus élevés, ce qui réduit bien entendu leur marge commerciale. Par conséquent,
Tout chef d’entreprise sait que, pour piloter de façon optimale son entreprise, il doit agir sur les coûts, les volumes et les prix. Or, le prix est souvent la 5ème roue du carrosse et la politique de prix mal pilotée. La majorité des entreprises préférent réduire leurs prix pour écouler le plus de volume possible, et elles oublient bien souvent que le prix impacte les parts de marché, influe sur la demande, la concurrence et donc sur les marges et le résultat. Bien gérer ses prix est un facteur essentiel de rentabilité. Aujourd’hui, l’urgence n’est plus de remplir les carnets de commandes, mais de piloter sa politique de gestion des coûts de façon stratégique et optimale. Pour obtenir une gestion des coûts optimale, quoi de mieux qu’un logiciel ERP (Enterprise Resource Planning) ?
Le prix de revient est un élément déterminant de la rentabilité de l’entreprise car il permet de fixer le prix de vente. Il doit pouvoir être calculé en temps réel afin d’aider les gestionnaires à prendre des décisions, tout en améliorant la rentabilité et la productivité. Il inclut le coût des matières premières, la main d’œuvre directe et les frais généraux. L’ERP permet de calculer les prix de revient prévisionnels. Ce calcul s’effectue en temps réel, assurant un suivi de l’ensemble des coûts liés aux affaires au cours du processus de fabrication. Il est également possible de comparer les coûts réels et prévisionnels et de réaliser des analyses fines afin d’optimiser la production.
Une fois le prix de revient déterminé, toute entreprise doit pouvoir gérer finement ses coûts. En effet, pour rester compétitif, tout patron a intérêt à penser à un ERP lorsqu’il s’agit de mettre en place une politique de prix optimale et génératrice de revenus.
À l’aide de l’ERP, votre politique des prix
Article proposé par Inovadex Consulting
ÉQUIPEMENTS
FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 40
sera plus lisible et plus structurée. Vos commerciaux seront alors proactifs face à vos concurrents, en fournissant à vos clients le bon prix au bon moment. N’hésitez pas à coupler votre ERP avec un module de Business Intelligence qui vous permettra, à travers de nombreux tableaux de bord et indicateurs, de contrôler votre marge commerciale et donc la rentabilité de votre activité. Savoir calculer et prévoir est essentiel pour déterminer le juste prix.
Comment protéger ses marges bénéficiaires dans une situation inflationniste?
• Avoir une vision claire du coût de revient :
Une minorité de PME a une bonne connaissance de ses coûts de revient. Plusieurs établissent une tarification selon les prix du marché, sans vérifier si cela fait sens dans leur propre entreprise. Au minimum, les entreprises devraient connaître la contribution marginale, soit les revenus totaux moins les coûts variables.
Il faut s’assurer de couvrir les frais variables lorsqu’on vend nos produits ou services. Dans le marché actuel, beaucoup de variables changent en même temps (salaires, intrants, coûts des mesures sanitaires) et il importe d’avoir une vision claire des coûts de revient.
• Maîtriser les coûts de production : Ces dernières années, de nouveaux outils ont été mis au point pour optimiser la gestion de la production en entreprise. Les solutions ERP fournissent un ensemble de fonctionnalités pertinentes pour réduire les coûts des TPE et des PME de manière notable.
L’analyse des coûts peut rapidement devenir incontrôlable dans une entreprise de fabrication ou de distribution.
Des ressources importantes peuvent ainsi être gaspillées avec des processus redondants, la multiplication des tâches manuelles et une gestion laborieuse des différents fichiers et documents.
La planification et la gestion de la production s’avèrent souvent complexes si nous ne possédons pas les bons outils. S’il s’agit d’un département où les dépenses sont plus élevées, cette planification doit rester rentable et fonctionner selon les meilleures pratiques. Les ERP vous offrent des rapports sur mesure selon votre besoin. Ceci vous permettra de suivre de près vos coûts.
Comment un ERP peut-il vous aider à estimer le coût réel de vos projets?
Connaître les coûts réels de votre projet est l'une des choses les plus difficiles à comprendre pour un fabricant sur mesure. La prise en compte de toutes les ressources utilisées et la nature complexe de la fabrication sur mesure rendent la tâche plus difficile aux usines souhaitant déterminer exactement combien un projet leur coûte.
Mais sans avoir une bonne maîtrise des coûts associés, il est difficile de savoir quoi facturer pour un projet et cela peut considérablement entamer vos marges bénéficiaires.
La meilleure façon de bien connaître et gérer les coûts des travaux est d'utiliser un logiciel ERP : il offre une visibilité et une connectivité totales, ainsi que des données en temps réel pour mieux gérer votre entreprise. Avec un ERP, vous pourrez comparer votre estimation initiale aux coûts finaux pour mieux comprendre les coûts associés et augmenter votre rentabilité. Il vous permet aussi d'utiliser des données et des métriques précises et en temps réel pour déterminer les coûts réels du travail. Ceci vous permettra de vous améliorer continuellement et de mieux prédire vos bénéfices afin que vous sachiez toujours où vous en êtes.
Augmentez la rentabilité en mesurant avec précision les coûts. En les comparant à votre estimation initiale, ciblez les profits/pertes. Avec l’utilisation d’un ERP, vous pouvez :
• Suivre les coûts standard, moyens et réels des produits ;
• Utiliser le calcul des coûts de projet en temps réel pour mieux prévoir vos bénéfices ;
• Déterminer rapidement les écarts de coûts réels par rapport aux coûts standards ;
• Déterminer facilement le profit / la perte jusqu'au numéro d’article ;
• Créer des budgets de coûts de travail à partir d'estimations ou de bons de travail.
Vous aurez besoin de l’aide d’experts pour vous guider dans le processus de sélection d’une solution ERP et lors de l'implantation de celle-ci. Votre partenaire d’implantation sera un allié important tout au long du processus. Son rôle est de s’assurer que vous profitiez de tous les avantages de votre nouveau système et que vous atteigniez vos objectifs.
À propos
de Inovadex
Consulting S’appuyant sur l’expertise et la connaissance approfondie du secteur industriel, l’équipe Inovadex consulting, partenaire SAP Silver, offre des solutions ERP pour les PME au Maroc. Le cabinet de conseil apporte à ses clients des outils qui améliorent leurs capacités dans le business ainsi que dans la création de valeur. La mise en place d'un ERP est un projet de longue haleine qui nécessite pour l'entreprise un accompagnement et des conseils tout au long du cycle de vie de la solution.
41 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
Nestlé Quality Street annonce le passage aux emballages en papier recyclables
Quality Street, l'une des marques de confiserie de Nestlé, lance dans le monde entier des emballages en papier recyclable certifié FSC pour ses bonbons emballés par torsion. Le passage de la double feuille d'aluminium et de cellulose aux emballages en papier recyclables verra Quality Street retirer près de 2,5 milliards de pièces individuelles de matériaux d'emballage de sa chaîne d'approvisionnement à l'échelle mondiale. Développée par des experts en emballage du centre de recherche et de développement en confiserie de Nestlé à York, au Royaume-Uni, et du Nestlé Institute of packaging sciences en Suisse, cette transition vers le papier a nécessité un développement approfondi dans l'ingénierie de nouveaux matériaux, les technologies de revêtement, les techniques d'impression et l'adaptation des équipements existants. Deux saveurs (orange crunch et green triangle) resteront dans leurs emballages en aluminium existants car elles peuvent déjà être recyclées. La mise en œuvre complète du passage à de nouveaux emballages en papier pour les neuf autres bonbons emballés par torsion prendra quelques mois. Par conséquent, jusqu'à la fin de l'année, les consommateurs peuvent s'attendre à trouver des emballages existants et nouveaux dans leurs cartons, sachets, pots et boîtes.
« Quality Street est entrée dans l'histoire dès le début, en utilisant la première machine d'emballage torsadée au monde pour révolutionner la façon dont les chocolats étaient fabriqués et vendus. Maintenant, nous écrivons à nouveau l'histoire avec l'introduction de l'emballage en papier pour nos célèbres bonbons », a déclaré Louise Barrett, responsable du Nestlé confectionery product technology center à York.
Lutte anti-nuisibles
L’AM3D organise un événement à Agadir
L’Association marocaine des professionnels de la dératisation, désinfection et déreptilisation (AM3D) a organisé, le 15 novembre 2022 à Agadir, une rencontre sous le thème « Le pest management en industries agroalimentaires : comprendre et gérer le risque nuisibles ». Cet évènement gratuit avait pour objectif de se rapprocher régionalement des acteurs de la chaîne alimentaire et de renforcer les compétences et capacités des acteurs de la lutte anti-nuisibles. 80 participants ont répondu présents : prestataires spécialistes « hygiène 3D » sur le Sud du Maroc, cabinets d'accompagnement QHSE, qualiticiens opérant en environnement industriel, ainsi que des coopératives et la fédération de protection des droits du consommateur.
Décarbonation
1ère édition des Agri Carbon Days
AgriEdge, business unit de l’Université Mohammed VI Polytechnique, a organisé le 22 novembre dernier la première conférence « Agri Carbon Days ». L’objectif était de faire la lumière sur les différents moyens et actions susceptibles de réduire l’empreinte carbone de l’agro-industrie dans le cadre d’un développement durable respectueux de l’environnement. Ayant vu la participation de plusieurs experts nationaux et internationaux, cet évènement s’est déroulé autour de 4 thèmes, notamment l’introduction aux thématiques de décarbonation à travers la séquestration de carbone par l’agriculture et l’économie de carbone. La conférence fut aussi l’occasion de lancer le Farming innovation program, édition carbon farming. À noter que Farming innovation program est un programme d’accélération de l’innovation, conçu par AgriEdge et porté par l’AgriTech center of excellence, qui offre support et accompagnement aux jeunes porteurs d’idées. L’édition carbon farming vise à accélérer les idées novatrices dans les domaines de la décarbonation de l’agro-industrie et de la séquestration de carbone via l’agriculture.
Par ailleurs, les participants ont tous été unanimes à recommander des actions vertes qui intègrent les enjeux du changement climatique à même de garantir une meilleure perception et conception de l’agro-industrie.
Enfin, il est à noter que cet évènement a été l’occasion d’annoncer un partenariat entre l’Université Mohammed VI Polytechnique, à travers AgriEdge, et Les Domaines Agricoles. Les deux partenaires mettront en commun leurs expertises pour développer des outils digitaux pour favoriser la décarbonation et de la séquestration de carbone.
Le vice-président et conseiller technique de l’AM3D a débuté la rencontre en présentant les dernières avancées et projets réglementaires : la nouvelle norme NM 16636 qui sera lancée début 2023 par IMANOR (management de la qualité de service de prestation 3D) et qu'il conviendra d'exiger à court-terme lors de l'élaboration de cahiers de charges de délégation de services. Dr Karima Morjene, gérante du cabinet Quasar Consulting International, a ensuite rappelé les évolutions des normes de sécurité alimentaire (BRC, IFS, FSSC 22000) ainsi que les dernières tendances en matière de food safety culture. Le président fondateur de l’AM3D et formateur métier « 3D », Abdelkarim Alghourfi, a quant à lui parlé de la lutte intégrée IPM (integrated pest
management) en environnement industriel et sensible.
Cette journée a été clôturée par une séance enrichissante de questions/réponses. L’AM3D prévoit de renouveler ce genre d’événements et reste à l’écoute des associations et fédérations dans l’agroalimentaire pour partager son expertise sur le sujet.
QHSE FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 42
Nespresso
Une nouvelle gamme de capsules de café compostables à domicile
Nespresso annonce le lancement d’une nouvelle gamme de capsules compostables à domicile à base de papier. Après trois ans de recherche et développement, Nespresso a créé une capsule à base de papier compostable à la maison, tout en offrant toujours un café de haute qualité. D’après Guillaume Le Cunff, président directeur général de Nespresso : « repousser les limites des expériences de café raffiné fait partie de l'innovation Nespresso, et depuis que nous sommes devenus une B Corp plus tôt cette année, nous sommes plus engagés que jamais à élargir les choix durables que nous offrons à nos consommateurs. Nous sommes ravis d'annoncer notre toute première capsule compostable à domicile à base de papier, qui viendra compléter notre offre de capsules en aluminium à la fois recyclables et fabriquées à partir d'aluminium recyclé à 80%. Il s'agit d'un autre choix durable, sans compromis sur la qualité. » Plusieurs aspects de la capsule présentent une technologie exclusive, notamment la doublure en biopolymère
Crise de l’eau
à l'intérieur de la capsule qui protège le café contre l'oxydation. De plus, les maîtres du café de Nespresso ont créé 4 nouveaux mélanges, dont un café biologique, issu du programme de qualité durable Nespresso AAA, et spécialement conçu pour agir en parfaite harmonie avec ces nouvelles capsules à base de papier. Le produit est certifié pour le compostage, à la fois domestique et industriel, par TÜV Austria, un organisme de certification international. Ainsi, cette innovation élargira les choix durables déjà offerts aux consommateurs Nespresso grâce aux capsules en aluminium. L'aluminium est en effet recyclable à l'infini et les capsules sont fabriquées à partir d'aluminium recyclé à 80 %.
De plus, Nespresso s'engage à sensibiliser les consommateurs sur la façon de composter leurs capsules, ainsi qu'à plaider pour l'acceptabilité de ces capsules de café dans la poubelle publique biodéchets/bio. En France, Nespresso a initié l'Union des acteurs du compostable (UAC), un groupement d'intérêt
Des dizaines d'experts marocains tirent la sonnette d'alarme
Alors que notre pays connaît une période de stress hydrique et de sécheresse sans précédent, une trentaine d’experts, en majorité lauréats de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, ont décidé d’élaborer des études et participer à la réalisation et à la gestion de projets hydrauliques d’envergure, et ce, afin de tirer la sonnette d’alarme et de sensibiliser le grand public sur l’importance de cette problématique.
Dans ce sens, le groupe propose une multitude d’idées et de mesures concrètes à même d’assurer une adéquation offre/ demande à travers une politique hydrique volontariste, cohérente et participative. L’ensemble du travail réalisé est contenu dans un livre blanc publié récemment sous le titre « Pour une gestion durable assurant la sécurité hydrique du pays ». Pour rappel, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a lui aussi mit en lumière cette problématique lors du discours royal à l’ouverture de la dernière session parlementaire, où il a souligné : « l’état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens. Il exige de nous un devoir de vérité et de responsabilité. »
réunissant des organismes publics, des entreprises, des opérateurs de recyclage et des ONG pour soutenir la mise en œuvre de solutions pour aider les producteurs de biodéchets à accroître le tri des biodéchets ainsi qu'à augmenter la sensibilisation des consommateurs au compostage.
La nouvelle gamme est lancée de façon pilote dans un premier temps en France et en Suisse, sur le système Nespresso Original. Elle sera ensuite lancée dans plusieurs autres pays européens d'ici un an.
Actus 43 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
© rony michaud de Pixabay
Comment lancer des produits savoureux ?
Quelle est la bonne méthode de validation du goût pour votre entreprise ?
Dans les précédents numéros, l’International Taste Institute a rappelé l’importance du goût en R&D, détaillé les 4 éléments qui font un produit savoureux et enfin les 3 erreurs les plus fréquentes que font les entreprises lorsqu’elles conçoivent de nouveaux produits. Dernière ligne droite désormais avec les critères permettant de choisir la méthode de validation qui vous convient.
Les 3 méthodes d’analyse les plus courantes
1. Le test monadique Le
test monadique implique de ne
montrer aux participants qu’un seul produit isolé et de leur poser des questions. C’est une procédure différente du test comparatif, qui demande aux sujets de commenter les similitudes et les différences entre deux produits ou plus. Le test monadique est largement considéré comme la meilleure méthode pour valider qu’un nouveau produit ou une nouvelle recette est prêt pour le marché.
Bien que la méthode que vous choisissez dépende du type d’information que vous recherchez, nous allons passer en revue dans cet article les méthodes et les panels les plus courants pour vous aider à prendre votre décision.FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 44
Le test monadique est également une méthode efficace pour sélectionner la meilleure version de deux produits qui sont très similaires. Cette déclinaison du test s’appelle le monadique séquentiel. Il nécessite aussi de montrer aux participants un produit à la fois pour évaluation. Cependant, cette fois, ils se verront ensuite proposer une
Article proposé par International Taste Institute
©InternationalTaste Institute © International Taste Institute
© International Taste Institute QHSE
I
l est fortement recommandé que le goût de votre produit soit évalué par une méthode d’analyse quantitative avant qu’il ne soit lancé sur le marché, ou avant tout changement significatif dans sa recette. Cela vous fournira des données objectives sur la qualité gustative de votre produit et vous aidera à évaluer s’il est prêt, ou s’il a besoin de quelques ajustements avant le lancement.
Le tableau ci-contre récapitule les avantages et inconvénients de cette méthode, qui est principalement utilisée pour valider le lancement de nouveaux produits ou l’optimisation de produits.
version différente du produit, qu’ils devront évaluer de la même manière.
2. Le test comparatif
Dans le test comparatif, les participants analysent en même temps deux produits ou plus. Tout d’abord, ils les goûtent tous, puis déterminent lequel ils préfèrent dans un second temps.
La différence avec le test monadique séquentiel est que le panel teste tous les produits avant de donner leur réponse.
Le test comparatif est particulièrement utile pour positionner votre produit face à vos principaux concurrents, ou pour choisir le meilleur prototype parmi deux ou trois recettes. Il est essentiellement utilisé pour du benchmarking concurrentiel ou de la sélection de recette.
3. Le test triangulaire
Le test triangulaire sert principalement à l’analyse de différence. Les participants doivent goûter trois produits, dont deux identiques et un différent. Après avoir dégusté ces trois produits, il leur est demandé lequel n’est pas assorti.
Le test triangulaire est une excellente façon d’évaluer l’impact de modifications mineures dans la formulation d’un produit existant. On recourt à ce test généralement pour des réductions de coût et des reformulations.
Choisir le bon panel
1. Le panel interne
La façon la plus économique de tester votre produit est de demander à vos employés ce qu’ils en pensent. Mais, à moins qu’elle ne soit organisée d’une manière très professionnelle, avec un large échantillon (voir encadré), cette méthode n’est pas recommandée. Certes, c’est mieux que de ne pas tester du tout votre produit, mais elle a de nombreux défauts et n’est pas très fiable.
2. Le panel consommateur
Les panels consommateurs sont organisés par des agences spécialisées dans les études de marché. Elles rassemblent des consommateurs et leur demandent d’évaluer des produits. C’est une excellente manière d’estimer si votre produit a des chances d’être populaire dans un pays spéci -
fique, et dans votre cible spécifique.
Il est indispensable de sélectionner une agence qui dispose de données quantitatives significatives, afin d’être sûr de choisir le bon groupe cible de consommateurs.
Le panel consommateur est privilégié en cas de reformulation ou réduction des coûts.
3. Le panel expert
Les panels expert sont constitués d’individus qui sont formés à l’éva -
Nombre de participants recommandé selon le type de panel :
- Interne : 40 à 100
- Consommateur : 100
- Expert : 8 à 14
Comparaison des méthodes présentées
Avantages
• Pas d’influence externe ni de biais
• Les produits sont évalués séparément, comme dans la « vraie vie »
Test monadique
• Indique clairement si le produit est apprécié ou non (pas d’aspect de préférence)
• Les résultats peuvent être normés (actions standards : Lancer - Retravailler - Stopper) par rapport aux résultats de précédents tests monadiques
Test comparatif
• Convient au benchmarking concurrentiel
• Bon rapport coût-efficacité
Test triangulaire
• Idéal pour évaluer l’effet de modifications mineures de la recette
Comparaison des panels présentés
Avantages
• Les agences sérieuses disposent de données quantitatives significatives, issues de tests précédents, ce qui leur permet de déterminer des standards d’action crédibles (Lancer - RetravaillerStopper)
Inconvénients
• Souvent l’option la plus onéreuse car les produits sont testés un par un
• Il y a une interaction entre les produits. Ce test ne permet pas de déterminer si un produit est bon en soi
• Les résultats ne peuvent pas être normés par rapport à de précédents tests monadiques (pas de standards d’action)
• Il y a une interaction entre les produits. Ce test ne permet pas de déterminer si un produit est bon en soi
• Les résultats ne peuvent pas être normés par rapport à de précédents tests monadiques (pas de standards d’action)
Inconvénients
• Les consommateurs ne savent que s’ils aiment un produit ou non. Ils n’ont pas la capacité d’analyser pourquoi, ou comment améliorer le produit
Panel consommateur
• Les produits sont testés par des consommateurs qui correspondent à votre groupe cible
• Une validation externe peut servir d’outil crédible pour convaincre les parties prenantes (management, distributeurs…) que le produit sera un succès
• Les experts fournissent un retour analytique qui ne prend pas en compte leurs préférences personnelles. Tout comme ils sont capables de vous dire si votre produit est bien conçu et savoureux, ils peuvent vous expliquer pourquoi il a bon goût
• Les experts peuvent fournir bien plus de détails sur votre produit, identifiant ses forces et ses faiblesses, commentant son bouquet aromatique, l’équilibre de sa saveur, sa texture et son arrière-goût, entre autres
• Une validation externe peut servir d’outil crédible pour convaincre les parties prenantes (management, distributeurs…) que le produit sera un succès
• Du fait de l’absence de formation sensorielle, la variabilité des résultats est bien plus grande qu’avec un panel expert. Conséquence : le panel doit être plus large afin d’obtenir des résultats fiables.
• Les experts ne représentent pas votre cible spécifique de consommateurs ou géographique. Ils procurent une évaluation universelle de la qualité du produit. Bien que cette évaluation universelle soit d’habitude très fiable, les préférences peuvent varier en fonction du genre, de l’âge ou de la région
(Source International Taste Institute)
(Source : International Taste Institute)
Panel expert
45 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
luation sensorielle. Ils sont qualifiés pour fournir un aperçu objectif et détaillé de la qualité gustative de votre produit. Lorsque vous choisissez un partenaire de recherche, assurez-vous qu’il a fait ses preuves, avec beaucoup de données quantitatives normatives. Vérifiez également qu’ils ont une méthodologie de dégustation solide et cherchez qui sont les « experts ». Ils doivent être pleinement formés et avoir de l’expérience en évaluation sensorielle (méfiez-vous des soi-disant pseudo-experts !).
Le panel expert est surtout utilisé dans les cas de réduction des coûts et de reformulation.
Check-list de votre process d’évaluation du goût Supposons que vous êtes maintenant convaincu de l’importance de faire évaluer le goût de votre produit par une certaine forme de méthode quantitative et que vous êtes à la recherche de la meilleure façon de le mettre en place. Qu’il s’agisse d’une évaluation interne ou externe, qu’elle soit basée sur des consommateurs ou des experts, voici une courte liste de contrôle que vous devriez avoir à l’esprit lorsque vous prendrez une décision : 1. La méthode de test est-elle appropriée ?
Le choix de la méthode (monadique, comparative ou triangle) dépendra de ce que vous essayez de faire : choisir
entre différentes recettes, comparer votre produit à un concurrent, ou le comparer par rapport aux attentes gustatives pour une catégorie de produits spécifique.
2. Le panel est-il adapté à vos besoins ? Les panels internes, de consommateurs ou d’experts ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients. Le choix se résume donc au degré d’objectivité et à la robustesse du feed -
back que vous recherchez. Les retours externes auront tendance à éviter les biais naturels associés aux panels internes. Assurez-vous que votre échantillon est suffisamment grand et représentatif de votre groupe de consommateurs cible pour fournir une évaluation solide. Demandez-vous si le jury est suffisamment compétent pour fournir la profondeur d’analyse nécessaire ; avez-vous besoin de conseils pour un éventuel ajustement de la recette ou simplement d’une note ?
3. Les conditions du test satisfont-elles aux standards nécessaires ? Les conditions de test ont un impact sur les résultats de l’évaluation du goût. Pour une évaluation objective, l’essai devrait être à l’aveugle (c’est-à-dire que les dégustateurs ne connaissent pas l’origine, ni le fabricant, ni la marque du produit) ; les membres du jury ne devraient pas pouvoir s’influencer les uns les autres. Pour pouvoir comparer les résultats au fil du temps, les conditions du test doivent être normalisées : environnement (conditions d’éclairage, odeurs...), préparation, service (porcelaine et argenterie), critères d’évaluation, tous doivent rester les mêmes pour pouvoir comparer différents résultats d’évaluation d’un même produit.
Quelques astuces pour organiser un test interne pertinent
• Utilisez un échantillon aussi large que possible, avec un minimum de 40 employés afin d’obtenir des résultats fiables.
• Ne demandez pas aux collègues ayant été impliqués dans le développement du produit de participer (risque de biais de l’inventeur - cf article précédent dans FOOD Magazine n°145).
• Réfléchissez bien à ce que vous souhaitez découvrir. Si vous testez deux prototypes d’un même produit, le test comparatif est le mieux placé. Ses résultats peuvent être facilement interprétés (A est préféré à B).
• Cependant, si vous voulez savoir si un produit est suffisamment bon pour être lancé, le test monadique est l’option la plus adaptée. L’absence de données normées issues de tests sur d’autres produits rend cette méthode très peu fiable lorsqu’elle est exécutée sur un panel interne.
• Faites attention à la conception des questions. Plutôt que de demander simplement si les participants aiment le produit ou non, utilisez une échelle hédonique qui vous permet de quantifier à quel niveau ils l’apprécient, par exemple de 10 (« ce produit est extrêmement bon ») à 0 (« ce produit est extrêmement mauvais »). Ce type d’échelle est largement utilisé dans les évaluations sensorielles.
• Demandez aux participants de noter le produit sur chacun des critères sensoriels (aspect visuel, odeur, goût, texture), ainsi que sur une impression globale.
• Demander des commentaires et des suggestions peut aussi être instructif.
QHSE FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 46
© International Taste Institute
Mission du Club Afrique développement
Le Congo : un vivier d’opportunités pour l’agro-industrie
Le Club Afrique développement du groupe Attijariwafa bank et le Crédit du Congo ont organisé, les 29 et 30 septembre derniers à Brazzaville, une mission multisectorielle autour du thème « Plan national de développement 2022-2026, un vivier d’opportunités et de création de valeurs : focus sur l’agro-industrie ». Près de 250 participants, entreprises, officiels et institutionnels ont fait le déplacement. Près de 500 entreprises du Cameroun, du Sénégal, du Maroc, d’Égypte, de Côte d’Ivoire et du Gabon ont également suivi la conférence en direct via les plateformes en ligne.
« Ce forum, que nous tenons dans un contexte particulièrement difficile, traduit notre engagement en tant qu’acteur économique et financier de référence, d’assumer pleinement notre mission d’accompagner notre pays dans sa nouvelle dynamique de relance et de croissance inclusive de son économie », a indiqué le directeur général du Crédit du Congo, Mounir Ibrahim. De son côté, Mouna Kadiri, directrice du
Indice des produits alimentaires
Hausse de 0,7 % en octobre 2022
Club Afrique développement a réaffirmé l’engagement du club en faveur des échanges régionaux, de la coopération sud-sud et de la catalyse des investissements intra-africains.
Au cours des différents panels, il a été largement démontré que le Congo ambitionne de diversifier son économie jusqu’alors essentiellement basée sur l’exploitation des gisements pétroliers, et réduire ainsi sa dépendance aux importations de produits alimentaires de première nécessité. Il propose un cadre incitatif et attrayant visant à soutenir une croissance durable des filières agricoles et forestières.
Par ailleurs, les activités de la mission multisectorielle ont compris la visite du site du projet de port de pêche fluviale de Yoro. Construit grâce à un financement marocain, avec un taux d’achèvement des travaux à ce jour de 95%, il permettra de répondre à la demande en approvisionnement des produits de la pêche fluviale, en palliant les problèmes liés à l’absence
d’infrastructures modernes qui pénalisait jusqu’alors cette activité. L’ouvrage comporte des zones d’activités, de commercialisation et de transformation des produits de la pêche, des locaux administratifs, des ateliers de mécanique et des espaces socio-collectifs.
Concrétisant son engagement à accompagner les investisseurs dans le cadre du PND 2022-2026, en général et en particulier les investisseurs et projets de l’écosystème de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, le Crédit du Congo a signé à cette occasion deux importants protocoles d’accord avec, d’un côté, l’Agence pour la promotion de l’investissement (API) et, d’un autre côté, avec la fédération de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche de l’union patronale et interprofessionnelle du Congo.
Relations économiques maroco-allemandes Une situation favorable en 2022
D’après le Haut-commissariat au plan, l’indice des prix à la consommation (IPC) a connu, au cours du mois d’octobre 2022, une hausse de 0,4 % par rapport au mois précédent. Cette variation est le résultat de la hausse de 0,7% de l’indice des produits alimentaires et de 0,2 % de l’indice des produits non alimentaires. Les hausses des produits alimentaires observées entre septembre et octobre 2022 concernent principalement les huiles et graisses et les légumes avec +2,5 %, le lait, fromage et œufs avec 1,7 %, les viandes avec 0,7 %, le pain et céréales avec 0,3 % et le sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie avec 0,2 %. En revanche, les prix ont diminué de 2,1 % pour les poissons et fruits de mer, et de 2 % pour les fruits.
Comparé au même mois de l’année précédente, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 8,1 % au cours du mois d’octobre 2022, conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 13,8 % et de celui des produits non alimentaires de 4,3 %. Dans ces conditions, l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois d’octobre dernier une hausse de 0,6 % par rapport au mois de septembre 2022 et de 7,1 % par rapport au mois d’octobre 2021.
Le commerce bilatéral entre l'Allemagne et le Maroc a connu un regain d’activité en ce début d’année 2022, marqué par une évolution positive par rapport à l'année précédente. De janvier à septembre 2022, les exportations allemandes vers le Maroc ont augmenté de 30,4% comparativement à la même période durant l'année 2021, pour atteindre 2,1 milliards d'euros. D’autre part, les trois premiers trimestres de l’année 2022 indiquent que les exportations du Maroc vers l’Allemagne ont bondi de 28,6 % pour atteindre 1,5 milliard d'euros. Des statistiques encourageantes qui laissent présager une augmentation des exportations pour les deux pays, malgré l'impact considérable de la guerre en Ukraine sur la demande européenne de marchandises. Ainsi, la tendance haussière des exportations marocaines vers l’Allemagne se manifeste par la progression de la production de phosphate ainsi qu’une majoration des prix de vente des ressources naturelles. Cela est également accentué par une recrudescence de la confiance portée par les industriels. « L'année 2021 était déjà une année record pour les relations commerciales entre l'Allemagne et le Maroc, malgré un contexte difficile à l’échelle globale. Nous sommes heureux de constater que, sur la base des évaluations des neuf premiers mois de l’année 2022, nous pouvons nous attendre à une poursuite significative de l'augmentation des échanges commerciaux dans les deux sens. Il est d'ores et déjà clair que 2022 sera une nouvelle année record pour nos relations commerciales bilatérales. Cette tendance réjouissante coïncide avec le renforcement des investissements allemands au Maroc », s’exprime Andreas Wenzel, directeur général de l’AHK Maroc.
MARCHÉS FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 48
Importations de produits alimentaires
Une hausse de 52,5%
D’après la dernière note de l’Office des changes, relative aux indicateurs mensuels des échanges extérieurs (septembre 2022), les importations atteignent 552 347 MDH au titre des neuf premiers mois de l’année 2022, contre 384 218 MDH à fin septembre 2021, soit une hausse de 43,8% ou +168 129 MDH. De leur côté, les exportations s’accroissent de 37,4% ou +86 570 MDH, se situant à 317 891 MDH à fin septembre 2022 contre 231 321 MDH une année auparavant. Les importations des produits alimentaires affichent une hausse de 52,5% (+ 23 108 MDH). Cette évolution est attribuable à l’accroissement des approvisionnements en blé qui ont plus que doublé sous l’effet prix (+ 53%). En parallèle, les quantités importées augmentent de 36,1%. Les achats d’orge notamment connaissent une hausse importante de + 2 476 MDH (3 173 MDH à fin septembre 2022 contre 697 MDH une année auparavant). À fin septembre 2022, les exportations de biens s’établissent à 317 891 MDH contre 231 321 MDH un an auparavant, soit une hausse de 37,4 % (+ 86 570 MDH). Cet accroissement concerne les exportations de l’ensemble des secteurs, avec à leur tête les phosphates et dérivés, le secteur de l’automobile et celui de l’agriculture et agroalimentaire. Ainsi, les exportations du secteur agriculture et agroalimentaire s’établissent à 61 367 MDH à fin septembre 2022 contre 50 808 MDH au titre de la même période de l’année précédente, soit une augmentation de 20,8 % (+ 10 559 MDH). Cette évolution s’explique par la hausse simultanée des ventes de l’industrie alimentaire (+ 22,4 % ou + 6 108 MDH) et celles de l’agriculture, sylviculture et chasse (+ 18,5 % ou + 4 075 MDH).
Export
ASMEX et SIPPO fixent les priorités pour 2023
Dans le cadre de son travail d’accompagnement des exportateurs marocains, l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) a accueilli, le 9 novembre dernier, le rendez-vous annuel du Country coordination committee (CCC) du programme SIPPO (Swiss import promotion programme).
Cet événement a été l’occasion de présenter le bilan de la première année de la phase 2 du programme SIPPO. Il a été marqué par la présence de la cheffe de section du secrétariat d’état à l’économie suisse, Monica Rubiolo Gonzalez, ainsi que des représentants des différents groupements professionnels partenaires du programme au Maroc, notamment l’ASMEX, la FENIP (Fédération nationale des industries de la pêche) et l’AMITH
Secteur de la distribution
La fédération Tijara livre son bilan
Lors de son conseil d’administration réuni le 16 novembre dernier en son siège à Casablanca, la fédération Tijara a mis en exergue, tant les efforts des entreprises adhérentes, que ceux du secteur au global. Impactés par les effets de la pandémie du Covid et d’une succession de crises économiques, l’agilité et l’engagement citoyen ont été les caractéristiques majeures de l’année écoulée. Le déploiement du secteur et l’acheminement des produits de grande nécessité sur tout le territoire national, des engagements tenus et des conventions avec l’écosystème du commerce et de la distribution, dont celle signée avec le ministère de l’Industrie et du commerce pour la modernisation et l’essor du secteur, le rendu riche des commissions thématiques sur différentes problématiques, ont constitué les axes majeurs du bilan de Tijara au sein d’une économie en pleine mutation et confrontée à de multiples défis. En effet, « l’engagement citoyen et responsable a toujours caractérisé nos réflexions et prises de décisions au sein de nos organes de gouvernance. La logique de la concertation, constructive, et de la co-construction de solutions avec nos partenaires publics, centrée sur la protection du pouvoir d’achat et de la génération de valeur constitue, à ce jour, la trame de notre état d’esprit », précise Mohamed Wajih Sbihi, président exécutif de Tijara. Par ailleurs, l’ordre du jour a porté sur des projets de conventions (soumis à validation) inhérentes à l’accroissement des compétences humaines et des savoirs, la protection de la marque et compétitivité. Il a également été question de l’intégration de nouveaux membres à la fédération, ce qui consolide davantage ses positions. Enfin, les comptes ont été certifiés et la prochaine date de l’assemblée générale ordinaire a été déterminée.
(Association marocaine des industries du textile et de l’habillement).
Ainsi, lors de cette réunion, Myriam Sif, représentante pays du programme SIPPO au Maroc a déclaré : « un an déjà s’est écoulé depuis le démarrage de la phase 2 dans 11 pays, y compris au Maroc avec six secteurs dont l’agroalimentaire, le poisson et produits de la mer et le textile à valeur ajoutée. Nous sommes extrêmement satisfaits de cette collaboration avec l’ASMEX, la FENIP et l’AMITH et les différents organismes et professionnels marocains associés au programme. »
De son côté, Mounir Ferram, directeur exécutif de l’ASMEX, a souligné : « nous tenons à remercier les équipes du SIPPO pour leur forte mobilisation, leur écoute et leur réactivité. Ce partenariat nous a per-
mis de renforcer nos compétences, grâce notamment aux outils digitaux mis à notre disposition pour une meilleure préparation aux salons professionnels. La clé de succès de ces premières étapes est incontestablement le renforcement des actions sur le terrain à travers des rencontres directes d’écoute et de recensement des attentes des TPME et des coopératives. »
Pour rappel, l’ASMEX a pu, en partenariat avec SIPPO, réaliser des avancées considérables en matière d’intégration des coopératives féminines opérant dans des zones éloignées du Maroc.
Actus 49 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
© myUKhub2Pixabay
La Vache Qui Rit au goût gruyère
8 portions de fromage fondu au goût de gruyère.
Fabricant : Bel
- Lait écrémé hydraté, matière grasse laitière, fromage, protéines de lait, sels émulsifiants : E330, E341, E452, arôme naturel, sel, conservateur : sorbate de potassium, vitamine D.
- Poids : 120 g
Daucy Macédoine
Un mélange végétal de carottes, haricots verts, navets, petits pois et haricots.
Origine : France
Fabricant : Daucy
Importateur : Jessy Diffusion
- Eau, carottes, haricots verts, navets, petits pois, haricots, sel.
- Poids : 400 g
Lesaffre Rafiaa améliorant de pain
Rehausseur de pain.
Fabricant : Lesaffre
- Farine de blé, gluten, carbonate de calcium, agent de traitement de la farine : acide ascorbique, auxiliaires technologiques : enzymes.
- Poids : 200 g
Trapa Stevia chocolate extrafino con leche y almendra
Chocolat au lait et amandes à la stévia.
Origine : Espagne
Fabricant : Trapa
Importateur : Marjane holding
- Édulcorants (maltitol et glycoside de stéviol (0,02%)), beurre de cacao, poudre de lait entier, amande (12%), pâte de cacao, beurre, émulsifiant (lécithine de soja) et arôme.
- Poids : 75 g
Alkaram cheveux d'ange fins
Pâtes cheveux d'ange fines.
Fabriquant : Alkaram - Semoule de blé dur, eau.
- Poids : 500 g
Vous
Révey Tchico Sticks crème aux amandes et cacao, bâtonnets de céréales
Crème d'amande et cacao avec des bâtonnets de céréales.
Fabricant : Révey
- Crème à tartiner : sucre, huile végétale, cacao en poudre, pâte d'amande (12%), lait écrémé en poudre, sel, émulsifiant (lécithine de soja), arôme vanilline. Bâtonnets de céréales : farine de blé, huile végétale, sel, extrait d'orge, levure 1,4 %.
- Poids : 32 g
Royal Dansk Danish Butter Cookies
Biscuits danois au beurre.
Origine : Danemark
Fabricant : Ferrero
Importateur : Food Group Trading
- Farine de blé, beurre (28%), sucre, noix de coco râpée, sirop de sucre inverti [saccharose, eau, glucose, fructose], sel, poudre à lever (bicarbonate d'ammonium), arôme naturel.
- Poids : 125 g
Origens Bio Cacau raw em po
Poudre de cacao cru biologique.
Origine : Portugal
Fabricant : Equanto
Importateur : Marjane Holding
- Cacao cru en poudre issu de l'agriculture biologique.
- Poids : 100 g
Balconi Choco Dessert
Biscuit au cacao nappé de crème et garni de copeaux de chocolat.
Origine : Italie
Fabricant : Choco Dessert
Importateur : Sweet Express
- Sucre, sirop de glucose-fructose, liquides hydratants (eau, sirop de glucose-fructose, arômes), graisses végétales (palme, palmiste, coco, tournesol, huile d'olive en proportions variables), farine de blé, œufs, lait reconstitué, lait dégraissé poudre de cacao (4,4%), mélange de chocolat, chocolat au lait et chocolat blanc (3%) (sucre, pâte de cacao, beurre de cacao, poudre de lait, lactosérum en poudre, lactose, beurre concentré, émulsifiant : lécithine de soja, levure, carbonate d'aluminium, carbonate de sodium, diphosphate). - Poids : 400 g
Donnez de la visibilité à vos produits
MARCHÉS FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 50
Prix : 15 DH Prix : 17,15 DH Prix : 3 DH Prix : 18,90 DH Prix : 19,95 DH Prix : 29,90 DH Prix : 14,95 DH Prix : 13,90 DH Prix : 12,95 DH
sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.
Cette
souhaitez faire connaître un de vos nouveaux produits, cette rubrique « Espace Nouveautés » vous est gracieusement réservée. Il vous suffit de nous faire parvenir une photo, accompagnée des informations requises. E-mail : np@foodmagazine.ma
Yema raisins dorés
Raisins dorés.
Fabricant : Yakin Sedap
- Raisins secs, conservateur (dioxyde de soufre).
- Poids : 250 g
Prix : 19,90 DH
Dindy Hot Dog saucisses
Hot-dogs à base de viande de volaille.
Fabricant : Banchereau Maroc
- Viande de volaille, eau, graisses animales, amidon, antioxydants (E300. E325), sel nitrité (sel+0,6% nitrite de sodium E250), épices, fibres, stabilisants (E450, E541, E452), sucre, conservateurs (26211, E2621), fibres, carraghénane, exhausteur de goût (E621), colorant caramel (E150), paprika, arôme, fumée.
- Poids : 250 g
Irish Edam
Fromage Edam.
Origine : Autriche
Fabricant : UCC Holding
Importateur : Excelo Distribution
- Lait de vache pasteurisé, sel, présure, ferments lactiques, colorant.
- Poids : 237 g
Prix : 15,95 DH
Adwak Épices Poivre noir
Poivre noir.
Fabricant : Societe Inducaf
- Poivre noir.
- Poids : 100 g
Casino Spaghetti
Pâtes spaghettis à cuisson rapide.
Fabricant : Casino
- Semoule de blé dur de qualité supérieure.
- Poids : 500 g
Verona Petit pois vert prêt à manger
Petits pois verts prêts à manger.
Origine : Egypte
Fabricant : El Sabah Company
Importateur : Jnna Group
- Petits pois, eau, sel, sucre, acide citrique.
- Poids : 400 g
Prix : 29,90 DH
President My Dip Brie
Fromage brie fondu à tartiner.
Origine : France
Fabricant : Lactalis
Importateur : Copralim
- Fromage brie 55% (lait de vache pasteurisé, sel, culture lactique, présure microbienne), lait de vache écrémé reconstitué, beurre (lait de vache pasteurisé), protéines de lait, sels émulsifiants (E339, E452), épaississants (E415, E410), conservateur (E202).
- Poids : 125 g
Trapa Leche Almendras
Chocolat au lait aux amandes.
Origine : Espagne
Fabricant : Trapa
Importateur : Marjane Holding
Prix : 33,95 DH
- Sucre, beurre de cacao, lait entier en poudre, pâte de cacao, amande (6%), lactosérum en poudre, émulsifiant (lécithine de soja) et arôme.
- Poids : 95 g
Prix : 5 DH
Prix : 21,50 DH
Prix : 5,90 DH
Casino Râpé aux 3 fromages
Mélange de 3 fromages râpés (50 % de fromage à pâte pressée non cuite, 35 % d'emmental français affiné traditionnellement et 15 % de mozzarella).
Origine : France
Fabricant : Casino
Importateur : Marjane Holding
- Fromage fondu non cuit 50% (lait de vache pasteurisé, sel, ferments lactiques (contiennent du lait), coagulant microbien, colorant, rocou norbixine, emmental français affiné traditionnellement 35% (fromage à pâte pressée cuite), mozzarella 15% (fromage à pâte filée au lait de vache pasteurisé).
- Poids : 200 g
Pascual Bi Frutas Tropical
Prix :
Boisson rafraîchissante aux fruits tropicaux avec sucre et édulcorants.
Origine : Espagne
Fabricant : Calidad Pascual
Importateur : Active Distribution
- Eau, lait écrémé (10%), fruits 7% (ananas et mangue à base de concentré), sucre, stabilisant (pectine (E440)), arômes, correcteur d'acidité (acide citrique (E330)), vitamines C, vitamine E et vitamine A, édulcorant (sucralose (E955)) et colorant (bêta-carotène (E160ai)).
- Volume : 188 ml
Prix : 13,95 DH
Nouveaux
Maroc 51 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
produits
Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.
34,95 DH Prix : 5,50 DH
FRANCE
Evernat Barres sans gluten sésame cranberries bio
Trois sachets de céréales sans gluten aux canneberges et graines de sésame.
Fabricant : Evernat
- Graines de sésame bio (34%), cacahuètes bio, miel bio (14%), canneberges séchées bio (12%) (canneberges bio (8,5%), sucre de canne bio, huile de tournesol bio), amandes bio, graines de citrouille bio.
- Poids : 75 g
ITALIE
Artigiana Genovese Pesto alla genovese biologico
Pesto de basilic génois bio.
Fabricant : Artigiana Genovese
- Huile d'olive extra vierge bio, noix de cajou bio, basilic génois AOP bio conservé dans l'huile d'olive extra vierge 27,6% (basilic génois bio 48%, huile d'olive extra vierge bio 45%, sel), parmigiano reggiano bio AOP (lait bio, sel, présure), pignons de pin bio, fibre de pomme bio, ail bio, sel.
- Poids : 130 g
BELGIQUE
Delhaize Bio vegan tortilla wraps
Six tortillas végétaliennes à la farine de blé biologique.
Fabricant : Ahold Delhaize
- Farine de blé 66%, eau, huile de colza, sucre de canne, sel marin, maltodextrine, sirop de glucose, acidifiant : acide lactique, extrait de riz, poudre à lever : bicarbonate de sodium, épices.
- Poids : 240 g
ÉGYPTE
Spready Dark vegan
Pâte à tartiner au chocolat noir vegan.
Fabricant : Alexandria Confectionary And Chocolate Company
- Sucre, huiles végétales : huile de palme, poudre de cacao, émulsifiants végétaux : lécithine de soja E322, E476, arôme identique : vanille.
- Poids : 330 g
TURQUIE Eker Ayran Probiyotik
Babeurre probiotique.
Fabricant : Eker Sut Urunleri Gida And Andros
- Lait de vache pasteurisé et homogénéisé, eau, sel, culture ayran, organisme probiotique (bifidobactérie) au moins 1x106 ufc/g).
- Volume : 195 ml
PORTUGAL
Gutbio Sumo de beterraba con sumo de limao
Jus de betterave au jus de citron ;
Fabricant : Aldi
- Jus de betterave issu de l'agriculture biologique contrôlée (99,75%), jus concentré de citron issu de l'agriculture biologique contrôlée (0,2%), antioxydant : acide ascorbique (0,05%).
- Volume : 500 ml
ALLEMAGNE Rosen Garten Fruchte porridge ungesusst
Porridge aux fruits non sucré avec 25% de fruits secs.
Fabricant : Minderleinsmuehle
- Flocons d'avoine entiers bio (74%), fruits secs bio (dattes bio 14%, pommes bio 5%, abricots bio 3%, prunes bio), cannelle de ceylan bio moulue, farine de riz bio.
- Poids : 500 g
POLOGNE
Abramczyk Bio Slimaki winniczki po burgundzku
Escargots de Bourgogne bouillis surgelés dans une coquille avec du beurre à l'ail.
Fabricant : Abramczyk
- Escargot/helix aspersa/ (bio) 66%, beurre d'ail (bio) 34% (dont : beurre (bio) 87,5% ail (bio) 6,1%, persil (bio) 4,6%, sel 1,8%).
- Poids : 90 g
ESPAGNE
Frisona bio leche semidesnatada
Lait demi-écrémé bio.
Fabricant : Frisona Bio Lacteos
- Lait demi-écrémé bio.
- Volume : 1 L
MARCHÉS Nouveaux produits Monde FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 52 Prix : 3,49 € Prix : 3,24 € Prix : 1,95 € Prix : 7,18 € Prix : 1,99 € Prix : 0,30 € Prix : 0,99 € Prix : 5,49 € Prix : 6,37 € Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.
Marché britannique Les exportateurs marocains en prospection !
Suite au Brexit, ce sont de nouvelles opportunités qui se présentent au Maroc pour développer et consolider ses exportations sur le marché britannique. S’inscrivant dans cette dynamique, Morocco Foodex, dans le droit fil de ses missions de promotion de l’export agroalimentaire, a organisé une mission B2B à destination de ce marché prometteur.
souhaitant exporter leurs baies en Grande Bretagne. Avec nos partenaires marocains, nous travaillons sur différentes variétés de baies afin d’identifier celles qui connaitront un grand succès pour pouvoir les développer. En ce qui concerne notre collaboration avec les producteurs marocains, nous nous basons sur plusieurs critères. Ce sont principalement les installations, les variétés, la géographie, etc. ».
Reportée suite au décès de la Reine Élisabeth II, la mission de promotion de l’offre agroalimentaire exportable marocaine, programmée à Londres par Morocco Foodex, a finalement eu lieu les 3 et 4 novembre 2022. Cette mission s’inscrit dans le prolongement du Brexit et constitue une réelle opportunité pour la mise en avant des produits alimentaires marocains de qualité, répondant aux normes techniques et sanitaires britanniques, avec des prix compétitifs.
Plusieurs opportunités à saisir Cette action, autour de la thématique « Morocco, Kingdom of Taste », s’est faite au profit d’entreprises marocaines productrices et exportatrices de fruits rouges, huile d’olive, olives de table et produits de la mer.
Parmi les industriels présents lors de cette mission d’affaire, Yahyaoui Kamal, directeur général du groupe BK FISH, a mis en exergue l’importance de la participation à cette mission ainsi que les opportunités d’affaires qu’offre le marché britannique. « Notre société BK Fish basée dans la zone sud Dakhla Laayoune est spécialisée dans
le métier de la congélation et le traitement de poisson. Notre présence à cette mission d’affaires en Angleterre a pour objectif de découvrir ce marché à fort potentiel et puis développer des relations avec des partenaires et collaborateurs anglais. » Outre la présentation du potentiel de l’offre marocaine, cette mission d’affaires avait pour objectif de mettre en exergue les attraits du Maroc au niveau de la qualité des produits, la régularité et la capacité de production, la flexibilité, le respect des normes écologiques et la maîtrise du calendrier de production. Elle fut également l’occasion de mieux comprendre les besoins du marché britannique et d’approcher des acheteurs, des importateurs et des distributeurs. De leur côté, les opérateurs britanniques ont répondu présent à cette mission, à l’image de la société Wb Chambers représentée par son directeur commercial, James Miller, qui nous a expliqué : « notre société produit et importe plusieurs types de baies, telles que les fraises, les mûres ou encore les framboises. Nous offrons également des solutions de packagings pour les producteurs
Plusieurs activités ont été réalisées lors de cette mission, notamment une visite du marché de gros New Covent Garden Market. Ce fut l’occasion pour les entreprises marocaines participantes de rencontrer sur place des traders et d’observer le fonctionnement d’un des plus grands marchés de gros de fruits, légumes et fleurs de Londres. S’en est suivi la visite de la ferme et de la plateforme de conditionnement du plus grand opérateur indépendant de fruits rouges britannique, la société « Wb Chambers » à laquelle nous avons consacré notre rubrique « entreprise du mois » de cette édition. La présentation détaillée du fonctionnement de l’unité et de sa politique d’approvisionnement, notamment en provenance des marchés étrangers, a permis de mettre en évidence les caractéristiques de la demande britannique en matière de fruits rouges et la disposition de l’entreprise à nouer des partenariats de coproduction ou de distribution avec des producteurs marocains.
Le dernier jour a été consacré à une séance plénière autour de la thématique « Morocco, Kingdom of Taste » en présence d’institutionnels et d’officiels, d’organismes et partenaires potentiels britanniques et des opérateurs marocains participants. En parallèle, des rencontres BtoB ont été organisées entre les opérateurs marocains et les entreprises britanniques constituées d’importateurs, distributeurs, négociants, etc. actives principalement dans les secteurs des fruits rouges et des produits de la mer.
Export
De notre envoyé spécial à Londres, Adel Amor
53 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
Tendances Innova Market Insights dévoile son Top Trends pour 2023
Comme chaque année, Innova Market Insights, qui gère la plus grande base de données mondiale sur les produits alimentaires, a analysé les tendances qui impacteront l’innovation sur les 12 prochains mois – des tendances qui ont beaucoup de points communs, liés au contexte économique et sanitaire. Voici donc le Top Ten 2023, issu de cette recherche extensive.
1. Redefining value
Dans un contexte inflationniste, producteurs et consommateurs doivent faire face à des coûts croissants et des décisions difficiles. Cela demande aux marques une profonde compréhension de la limite que se fixent les consommateurs en matière de compromis.
Innova Market Insights a interrogé les consommateurs sur les produits alimentaires pour lesquels ils sont prêts à payer plus : les produits frais arrivent en tête, suivis des produits locaux et des ingrédients fonctionnels qui favorisent la santé — l’impact du Covid est toujours bien présent !
Les clients privilégient également les marques qui correspondent à leurs valeurs et aux actions qu’ils prennent eux-mêmes dans leur quotidien : minimiser le gaspillage, recycler ou réutiliser, et enfin choisir des produits avec moins d’emballage ou un emballage écologique.
2. Affordable Nutrition
Selon Lu Ann Williams, directrice Global Insights chez Innova Market Insights, « la nutrition bon marché est une tendance encore inexploitée, y compris dans les pays développés. » La malnutrition augmente partout sous l’effet de l’inflation, de la guerre et du Covid-19 : une alimentation saine devient hors de portée pour de nombreux ménages. Les fabricants doivent donc innover pour proposer des produits simples mais sains. Le potentiel de croissance est très important.
3. Generational Push
Si la santé et le prix sont des tendances clés pour toutes les générations, la saveur arrive en seconde position pour les plus jeunes (génération Z). Pour identifier les opportunités de croissance, il est plus important que jamais de bien connaitre ces consommateurs. Les jeunes attendent des marques qu’elles les écoutent dès la conception de nouveaux produits, par exemple à travers des campagnes de sondage sur des supports comme Whats’App. Cette génération a une voix forte, qu’elle partage largement, et pense que l’agro-industrie doit prendre ses responsabilités, communiquer de façon transparente et honnête.
Photos : Innova Market Insights
4. Plant-Based : Unlocking a New Narrative
Présent depuis 6 ans dans le Top Trends, l’alimentation végétale a connu une forte croissance, mais rencontre quelques obstacles. La croissance, bien qu’importante, ralentit. La saveur, la texture, le rapport qualité/prix et l’ultra-transformation restent des freins pour les consommateurs, qui attendent davantage de produits innovants et moins de simples imitations de viandes ou produits laitiers.
La tendance reste majeure, renforcée par des stratégies gouvernementales pour passer d’une économie basée sur la protéine animale à une économie basée sur la protéine végétale.
5. Farming the Future
Les marques communiquent de plus en plus sur les modes de cultures innovants, tels que l’agriculture verticale ou régénératrice, qui permettent d’accroitre les rendements mais aussi la saveur, la valeur nutritionnelle, etc. Les jeunes consommateurs attendent aussi que le bien-être et la rémunération des producteurs soient pris en compte. Les marques doivent donc démontrer en quoi les nouvelles techniques de production bénéficient aux fermiers, aux consommateurs et à la planète.
6. Quick Quality
Tout le monde s’est mis à la cuisine pendant la pandémie. Désormais, avec le retour à des journées bien remplies, les consommateurs sont à la recherche de produits sains, simples, pratiques et rapides à mettre en œuvre.
MARCHÉS FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 54
Article réalisé par Florence CLAIR
7. Devouring Digital
Impossible d’ignorer l’impact du digital depuis quelques années sur le secteur alimentaire ! L’approche peut être fonctionnelle avec la nutrition personnalisée, ou à l’inverse purement divertissante, comme cette saveur « pixel » proposée par Coca-Cola aux États-Unis en avril 2022. Elle a le mérite d’attiser la curiosité des jeunes consommateurs. C’est aussi un moyen d’attirer l’attention sur des problématiques, comme le QR code apposé sur les sachets de Doritos en Australie, permettant d’accéder à un service en ligne dédié à la santé mentale.
8. Revenge Spending
Dans le contexte économique actuel, l’alimentation peut être un luxe. Post-Covid, les consommateurs ont dépensé plus dans l’alimentation et les boissons. Mais ils veulent aussi économiser davantage. Pour les marques, la clé est de savoir quand et quoi prioriser. Dans ce cadre, les éditions limitées connaissent un beau succès (croissance supérieure à 30% pour les lancements en édition limitée sur les 3 dernières années). Les produits innovants en termes de saveurs peuvent aussi déclencher des achats impulsifs.
10. Positively Imperfect
9. Unpuzzle Health
Tout l’enjeu est de réussir à faire comprendre au consommateur à quel point votre produit est bon pour sa santé. Outre la liste des ingrédients et l’étiquetage nutritionnel, les consommateurs font leurs propres recherches et lisent les allégations sur les emballages. Les gouvernements mettent en place des labels réglementés, tel le Nutri-Score.
En lien avec le besoin de transparence, les consommateurs apprécient l’honnêteté des marques quand elles communiquent sur les difficultés rencontrées. Ce fut le cas d’Arla et sa crème fraîche pour son emballage en carton qui n’allait pas sans causer des problèmes de praticité. D’autres entreprises communiquent sur le fait qu’elles ne sont pas parfaites mais travaillent à rendre leurs emballages plus vertueux. Les consommateurs sont sensibles à ce voyage des marques vers la durabilité.
Produits
AGENDA
Pacprocess MEA (Caire, Egypte)
5 au 7 décembre 2022
Salon professionnel international du process et de l'emballage
Grains Africa 2023 (Dar Es-Salaam, Tanzanie) 13 au 15 janvier 2023
Salon international des céréales et de la technologie
SIVAL Angers (Angers, France) 17 au 19 janvier 2023
Salon des productions végétales (fruits et légumes)
SIGEP (Rimini, Italie) 21 au 25 janvier 2023
Salon international des glaces, de la pâtisserie et de la boulangerie artisanales
Halieutis 2023 (Agadir, Maroc) 1 au 5 février 2023
Salon international du secteur halieutique
Fruit Logistica (Berlin, Allemagne)
8 au 10 février 2023
Salon du commerce international des fruits Gulfood (Dubai, Emirats Arabes Unis) 20 au 24 février 2023
Salon professionnel international de l'alimentation et des boissons
Biofach 2023 (Nurnberg, Allemagne)
15 au 18 février 2023
Salon mondial de l’alimentation biologique
SIA 2023 (Paris, France)
25 février au 5 mars 2023
Salon international de l’agriculture
Meat Attraction (Madrid, Espagne)
6 au 8 mars 2023
Salon international du secteur de la viande
CFIA Rennes (Rennes, France)
14 au 16 mars 2023
Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire
NB : cet agenda est proposé sous réserve de l’évolution des mesures sanitaires en vigueur.
Filière des dattes
Le Sidattes tient sa 11ème édition
Le ministre de l'Agriculture, Mohammed Sadiki, a présidé, le 27 octobre 2022 à Erfoud, l’inauguration officielle de la 11ème édition du salon international des dattes au Maroc Sidattes. Le Sidattes revient après une absence de deux années, suite à l’annulation des évènements pour les considérations sanitaires liées au Covid-19.
Cette édition 2022 s’est tenue sous le thème « La gestion intégrée des ressources naturelles : pour la durabilité et la résilience de l'écosystème oasien ».
Elle a mis en lumière l’importance et le rôle des oasis, ainsi que les enjeux liés à la préservation des ressources naturelles pour la durabilité de ces territoires. Elle a également mis à l’honneur le palmier dattier, qui constitue l’ossature de l’agriculture oasienne.
En marge de l’ouverture du salon, le ministre a effectué une visite de projets de développement agricole et rural au niveau de la province d’Errachidia. Au niveau de la commune territoriale d’Aoufous - province d'Errachidia, le ministre
Dawajine
a pris connaissance de l’état d’avancement du programme de lutte contre les incendies et l’aménagement paysager des oasis marocaines pour la période 2022-2024. D’un autre côté, et dans le cadre de la vigilance et de l'alerte précoce contre les incendies et conformément à la perspective Smart Oasis, M. Sadiki a pris connaissance d'un modèle de surveillance des incendies au niveau de l’oasis d’Aoufous, en tant qu’expérience pilote à l’échelle des oasis marocaines, basée sur l’installation de caméras de surveillance avec liaison automatique. Ce modèle sera évalué à la fin de l'été 2023 dans l’optique de sa généralisation aux autres palmeraies du Royaume du Maroc.
Mohammed Sakidi préside l’inauguration du salon
Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, a présidé le 26 octobre 2022 à Casablanca l’inauguration officielle de la 23ème édition du salon avicole Dawajine.
Organisée par la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA) sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette 23ème édition avait pour thématique « Secteur avicole, les enjeux de la modernisation de la distribution ». Plusieurs exposants nationaux et internationaux ont participé à ce rendez-vous et trois conventions de partenariat ont été signées entre la FISA et les interprofessions avicoles du Gabon, du Niger et du Soudan. Ces conventions définissent les modalités de collaboration entre la FISA et ces interprofessions,
NOS ANNONCEURS
dans le cadre de la formation et de la concertation pour le développement des filières avicoles respectives de ces pays en particulier, et de l’Afrique en général. Malgré une campagne de communication relativement timide pour cette 23ème édition, le salon Dawajine a constitué un espace privilégié de rencontres pour les professionnels et intervenants du secteur avicole, aussi bien à l’échelle nationale que continentale.
Hit Radio : 35 - Nord Drive Systems : 9 - PAN : 13, 23, 43 Silvestri Media : 2, 29, 55 - SIVAL : 60 - Steriflow : 59
SALONS FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 56
15 au 19 octobre 2022 Paris - France
SIAL Paris
Un retour exceptionnel !
Du 15 au 19 octobre derniers, le Salon international de l’alimentation (SIAL Paris) a tenu sa promesse pour reconnecter les acteurs du secteur alimentaire. Avec 7 000 exposants de 127 pays, plus de 400 000 produits exposés, 21 prix décernés dans le cadre du SIAL Innovation, ainsi qu’un programme riche et innovant, le salon renforce son positionnement de rendez-vous business incontournable du secteur agroalimentaire mondial.
Ayant pour objectif de retrouver son niveau prépandémie, tant côté exposants que visiteurs, le SIAL Paris a réuni plus de 7 000 exposants de 127 pays, avec une fréquentation quasiment équivalente à l’édition 2018. Soit 265 000 professionnels et une proportion de visiteurs internationaux encore plus spectaculaire (85%), dont 50% d’importateurs/exportateurs et 8 000 top acheteurs pesant à eux seuls un portefeuille d’achat de plus de 50 milliards d’euros. Le top 5 des pays exposants présents lors de cette édition était composé de l’Italie, la France, l’Espagne, la Turquie et la Grèce. Pour la première fois, l’Italie est le pays le plus représenté au SIAL avec plus de 800 exposants.
L’édition 2022 du SIAL Paris a été un bouillonnement d’ingrédients, de recettes et de saveurs, réunissant acteurs, inventeurs, producteurs, entrepreneurs, distributeurs et restaurateurs. « C’est véritablement le laboratoire mondial de l’innovation alimentaire dans toutes ses composantes. L’industrie agroalimentaire a montré sa résilience et son incroyable capacité à embrasser les énormes enjeux qui sont de nourrir, à l’horizon 2050, 10 milliards d’humains tout en préservant la planète et favorisant l’éthique », a souligné Nicolas Trentesaux, directeur général de SIAL Network.
Le Maroc présent en force !
Pour le Maroc, pas moins de 80 entreprises marocaines ont pris part à cet
événement incontournable. Le pavillon marocain s'est étalé sur une superficie de 1 768 m2 et a abrité notamment un espace d'animation culinaire, des stands de professionnels, un salon VIP et un espace d'accueil et d'information.
Une large gamme de produits a été exposée aux visiteurs du salon : épicerie, boissons, biscuiterie, charcuterie, produits traiteur, huile d’olive, pâtes et couscous, conserves de poisson, fruits et légumes, équipements, etc. l’objectif de cette participation était de démontrer la grande diversité et le dynamisme du secteur agroalimentaire national. À leur tour, les organismes de promotion présents ont réussi à communiquer autour de la participation marocaine. Le but étant de mettre en avant la richesse et la qualité de l'offre exportable marocaine.
Parmi les entreprises exposantes au SIAL Paris, citons Sogenco qui opère dans le secteur de conserve de poisson (sardine, maquereaux et thon), avec à peu près 150 millions de dirhams de chiffre d’affaires. D’après Mustapha Lyasse, chief operating manager de Sogenco, « le SIAL pour nous est un melting-pot où on se trouve aussi bien avec les confrères et les clients. Aujourd’hui, c’est un point de contact pour des nouveaux clients et les clients existants. Cela nous a manqué certes, mais nous avons eu l’occasion de faire d’autres salons aussi bien au Moyen-Orient, en Afrique qu'aux États-Unis. »
Quant aux organismes de promotion, plusieurs entités ont répondu présent, dont
l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX), etc. À cette occasion, El Mehdi El Alami, directeur de la promotion et du développement chez Morocco Foodex, s’est adressé aux entreprises souhaitant participer aux actions promotionnelles de l’organisme : « pour qu’un opérateur marocain puisse participer à nos actions de promotion, il doit être référencé au sein du Morocco Foodex, et bien sûr il doit avoir toutes les autorisations auprès de l’ONSSA. Il fait une demande auprès de notre direction, et après étude, nous essayons de le faire participer à nos actions de promotion, que ce soit au sein des salons ou bien lors des missions B2B que nous organisons régulièrement. »
SIAL Innovation : 21 prix pour récompenser l’innovation !
SIAL Innovation est le rendez-vous attendu à chaque édition, offrant une vitrine exceptionnelle des tendances et innovations alimentaires mondiales actuelles et à venir dans les rayons et dans les assiettes. « Nous souhaitons plus que jamais mettre en lumière ce type d’initiatives et impulser, notamment au travers de notre thématique “own the change”, un mouvement collectif qui incite les acteurs de la filière à se saisir du changement pour une alimentation plus saine et plus responsable », a déclaré Nicolas Trentesaux. Lors de cette édition, 21 prix ont été décernés au total, parmi les 1 800 produits présentés au concours de 14 secteurs différents.
Actus 57 FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023
De notre envoyé spécial à Paris Adel AMOR, avec Zakia KASSIMI
Barry Callebaut signe un accord avec Atteli pour l'acquisition d'une unité de production au Maroc, le 18 octobre 2022 à Casablanca
De g. à dr. : Hadrien Devichi, directeur général d’Attelli, Amine Mebrouki, directeur général Middle East & North Africa de Barry Callebaut, et Fabian Stierli, vice-président EEMEA de Barry Callebaut.
Signature d’une convention entre le ministère de l’Agriculture et la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), le 5 novembre 2022 à Rabat
De g. à dr. : Youssef Alaoui, président de la FISA, et Mohammed Sadiki, ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.
Réception organisée par UKEF (UK export finance) sous le thème « Leading with finance », le 23 novembre 2022 à Rabat
De g. à dr. : Naoual Chami, directrice générale de Terra Authencia, Kamal Rahal Essoulami, directeur général du groupe Rahal, et Kamal Yahyaoui, directeur général de Tender Fish.
Mission de promotion de l’offre exportable marocaine au Royaume-Uni, organisée par Morocco Foodex les 3 et 4 novembre 2022 à Londres
Ghita El Ghorfi, directrice générale de Morocco Foodex.
Pavillon marocain au SIAL, 15 au 19 octobre 2022 à Paris Ilyas Eleulj, directeur général de Logifood.
Pavillon marocain au SIAL, 15 au 19 octobre 2022 à Paris
À gauche, Younes Belhcen, responsable de la filière oléicole des Domaines Zniber.
FOOD MONDAIN FOOD Magazine - N° 146 - Décembre 2022 - Janvier 2023 58
03 06 02 05 01 04 01 03 05 02 04 06
Barry Callebaut produira au Maroc - Casablanca, 18 octobre
Convention Ministère/FISA - Rabat, 5 novembre
Mission de promotion - Londres, 3 et 4 novembre
Pavillon marocain au SIAL - Paris, 15 au 19 octobre
Réception organisée par UKEF - Rabat, 23 novembre
Pavillon marocain au SIAL - Paris, 15 au 19 octobre