Lettre mensuelle

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Carte blanche au gérant D. Lanternier

Nous avons envie de partager avec vous notre enthousiasme sur les perspectives de développement du continent africain. Il s’agit d’une des seules zones dans le monde à pouvoir connaître une accélération de sa croissance dans les années à venir. Quelques chiffres peuvent nous éclairer : l’Afrique, c’est moins de 3,5% du PIB mondial pour plus de 14% de la population globale. C’est surtout une population amenée à tripler dans les 40 prochaines années alors que Chine et Russie seront en train d’affronter leur déclin démographique. C’est un tiers des réserves mondiales de ressources minières mais seulement 10% de la production. Ces cinq dernières années, 14 pays africains ont eu un taux de croissance supérieur à 6% par an. Le monde réalise aujourd’hui l’immense potentiel de ce continent, les capitaux y affluent et les élites commencent à y revenir. En tant qu’investisseurs européens, nous possédons une chance immense, un grand nombre d’entreprises opèrent depuis des décennies sur cette zone géographique et vont bénéficier de son dynamisme. Attention quand même à ne pas tomber dans l’angélisme, nous restons conscients des difficultés du continent : instabilité politique et corruption . Nous aurons d’autant plus à cœur de travailler d’arrache-pied avec l’équipe ISR pour mieux comprendre ces risques et identifier les sociétés qui gèrent le mieux ces défis. BOLLORE, leader des infrastructures portuaires et de la logistique en Afrique subsaharienne, y réalise déjà plus de 300 millions d’euros de résultats. CFAO possède un réseau unique de distribution sur une grande partie du continent africain et est un partenaire indispensable pour les multinationales qui comptent s’y développer. Ces deux sociétés font partie du portefeuille. Portées par la dynamique du continent et par leurs qualités propres, elles connaîtront une croissance des résultats de plus de 10% par an pendant la décennie à venir.

ECHIQUIER PATRIMOINE Diversifié prudent M. Craquelin - O. de Berranger

Malgré des marchés européens en léger repli, Echiquier Patrimoine poursuit sa progression au cours du mois de mars avec un gain de 0,5%. Poche actions et poche obligataire ont toutes deux apporté leur pierre à l’édifice avec des progressions respectives de 0,8% et de 1,15%. Notre poche obligataire, exclusivement composée d’obligations d’entreprises, a profité du resserrement des "spreads" de crédit, les effets favorables du LTRO (Long Term Refinancing Operation) sont à l’œuvre non seulement pour stabiliser les dettes souveraines mais aussi pour raviver l’appétit pour le marché de la dette "corporate". Le trimestre qui s’achève est d’ailleurs le troisième meilleur trimestre d’émissions de l’histoire en termes de volume. Nous avons pris des bénéfices, en

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soldant notre position en RALLYE 2014 par exemple, son taux de rendement ayant chuté de 5,5% en décembre à 3%. Du côté des actions, les Certificats d’Investissement des CAISSES REGIONALES DU CREDIT AGRICOLE profitent de la relative sérénité du marché autour du monde bancaire ; ceux de Touraine et du Languedoc gagnent respectivement 11% et 9%. Sur le podium des performances, nous trouvons COLAS (+21%) et VASTNED RETAIL (+16%), deux valeurs ayant récemment publié leurs résultats. Malgré un environnement économique dégradé, les loyers de ce gestionnaire de biens commerciaux ont légèrement progressé (0,9%) et son taux d’occupation reste stable à 95%. En réponse à son exposition à des économies européennes en berne, VASTNED RETAIL affirme sa volonté d’investir lourdement pour rehausser la qualité de sa base d’actifs commerciaux (faire passer les emplacements "premium" de 48 à 65%) Ce mouvement, s’il fait sens stratégiquement, risque d’obérer le rendement certes très confortable de la valeur (10%). Nous avons donc profité de la progression du titre pour prendre quelques bénéfices. La fin du mois un peu chahutée nous aura permis de compléter notre ligne en SCHNEIDER. Enfin, et concomitamment à Echiquier Quatuor, nous avons initié une position en EURAZEO. Du rendement, une décote sur actifs de plus de 30% et un management à la manœuvre, trois bonnes raisons de s’intéresser à cette holding dont le cours avait été sous pression.

ECHIQUIER OBLIG Obligations d'entreprises en euro O. de Berranger

Les obligations d’entreprises privées continuent de profiter de la normalisation des marchés induite par l’activisme de la Banque Centrale Européenne. Tout comme en décembre de l’année dernière, le deuxième financement à long terme proposé aux banques a remporté un large succès qui a contribué à la stabilisation du marché de crédit. 800 banques sont venues emprunter au guichet quelques 529 Md€ pour une durée inédite de 3 ans. Parallèlement, la restructuration de la dette grecque a enfin été menée à bien. Sur une dette publique globale de 350 Md€, 200 Md€ d’obligations ont été affectées, entraînant une perte totale d’une centaine de milliards d’euros pour les investisseurs. Malgré ce montant colossal, les provisions déjà effectuées par les banques et les assureurs ont permis d’encaisser ce choc exceptionnel sans entraîner de défauts en cascade. Même si tous les problèmes de la zone euro n’ont pas été réglés par ce coup de baguette à 100 Md€, la stabilisation du système bancaire européen a permis aux entreprises privées de continuer d’émettre des obligations à un rythme record. Plutôt que d’investir dans des emprunts d’Etat aux rendements ridiculement bas, les investisseurs continuent de plébisciter les obligations d’entreprises qui présentent un profil risque/rendement toujours attractif, même si le resserrement spectaculaire des primes de risque depuis le mois de novembre incite à un peu plus de


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