
Emmanuelle Philipponnat
![]()

Emmanuelle Philipponnat

Les livres théologiques de sainte Hildegarde 8
La lecture et la méditation de la parole de Dieu à l’école de sainte Hildegarde 12

La lecture de la Bible





La méditation de la parole de Dieu 15
La louange à l’école de sainte Hildegarde 17


Vivre les sacrements de l’Église à l’école de sainte Hildegarde













5.






Quelques dates de la vie d’Hildegarde
à l’Esprit saint









· Les citations empruntées aux ouvrages d’Hildegarde, ainsi que les mots et expressions qu’elle y a utilisés, apparaissent en caractères italiques.
· Les propriétés des aliments, plantes et épices apparaissent en caractères gras et sont mises en valeur par un léger surlignement.











Les qualificatifs pour décrire sainte Hildegarde ne manquent pas. Génie du Moyen Âge, visionnaire, prophète, missionnaire, éducatrice, conseillère, médecin du corps et de l’âme, musicienne, poète, architecte, femme comblée de dons et de vertus, auteure de livres de théologie, de médecine et de sciences, sainte et docteur de l’Église, humble et obéissante, amoureuse de la Création…
Quand on commence à la découvrir, l’envie nous saisit de marcher à sa suite pour intégrer ses différents enseignements dans notre vie et l’imiter. La suivre, c’est faire confiance à ses conseils thérapeutiques et alimentaires, qui sont détaillés dans les différents chapitres de ce livre, mais c’est aussi faire une place dans son quotidien à ce Tout qui l’habitait et qui l’animait, Dieu. De la même manière que ce livre donne des recettes de cuisine et de remèdes, j’ai voulu livrer quelques « recettes » pour se rapprocher de Dieu, « à l’école de sainte Hildegarde ». La lecture de ses livres théologiques invite à l’approfondissement de la lecture de la parole de Dieu, à la prière et à la louange, ainsi qu’au besoin de vivre des sacrements que nous offre l’Église.









































































































Saint Jean-Paul II, à l’occasion du 800e anniversaire de la mort d’Hildegarde en 1979, écrivait : « Douée de dons célestes particuliers depuis l’âge le plus tendre, sainte Hildegarde perça avec sagacité les secrets de la théologie ».
Hildegarde a consigné les secrets qui lui ont été révélés dans une œuvre théologique très dense et complète. Celle-ci repose sur trois grands ouvrages de visions, formant un triptyque :
• Le Scivias, écrit de 1141 à 1151, considéré comme le catéchisme de l’Église du xiie siècle et une des plus imposantes « sommes » du Moyen Âge ;
• Le Livre des mérites de la vie, écrit de 1158 à 1163, communément appelé le Livre des vices et des vertus ;
• Le Livre des œuvres divines, écrit de 1163 à 1173, dans lequel – comme le Dieu tout-puissant me fit connaître intimement – je vis la hauteur, la profondeur et la largeur du firmament et comment sont constitués le soleil, la lune, les étoiles et les autres éléments qu’il renferme (Vita III, 24).
« Je vis la hauteur, la profondeur et la largeur du firmament.
»
La lecture de cette œuvre peut paraître imposante (le Scivias est un livre de plus de 700 pages), d’un niveau théologique élevé, réservée à une élite intellectuelle et donc peu abordable. La structure et le style de certaines phrases sont parfois complexes, les mots choisis peu utilisés aujourd’hui. Mais il serait dommage de passer à côté de la richesse et la beauté de cette œuvre théologique.
Dans le Scivias, Sache les voies, Hildegarde décrit les bases sur lesquelles sont ancrées les racines de la foi chrétienne, que tout croyant doit connaître, et le chemin qu’il doit suivre pour aller vers le Seigneur et accomplir Sa volonté. C’est ainsi qu’elle nous parle de l’Ancien Testament, de la Création du monde et de la chute originelle, du Cosmos et des anges, de l’âme humaine ; de la Trinité et de l’Église qui est le lieu de l’action divine grâce aux sacrements ; de l’harmonie d’un monde nouveau après le Jugement dernier. Pour que l’homme participe à la construction du Royaume de Dieu et chemine vers la sainteté, Hildegarde propose de cultiver 30 vertus chrétiennes.
Celles-ci sont reprises et développées dans Le Livre des mérites de la vie. Elle y décrit de manière très imagée 35 couples de vices qui peuvent attaquer l’homme et les vertus correspondantes qu’il doit mettre en œuvre pour chasser les vices et ainsi se conformer à la volonté divine. Un tel travail sur soi de discernement et de purification permet d’accéder à la contemplation de l’œuvre de Dieu.
Celle-ci est justement décrite dans le dernier livre d’Hildegarde, Le Livre des œuvres divines, qui offre une vision de l’homme et de sa place au centre dans l’univers. Ce livre développe longuement la fonction et le rôle de l’âme dans le gouvernement de l’univers. L’homme, dans la structure du monde, est pour ainsi dire en son centre. Il a plus de puissance que les autres créatures […]. Car s’il est petit par sa stature, il est grand par les énergies de son âme. La tête levée et les pieds bien calés, il est capable de mouvoir les éléments d’en haut comme ceux d’en bas. Les œuvres de ses mains pénètrent tout parce qu’il a, par l’énergie de l’homme intérieur, la possibilité de mettre ce pouvoir en œuvre. Le corps est plus grand que le cœur, mais les énergies de l’âme dépassent en puissance celles du corps (Le Livre des œuvres divines, 2e vision).
« Le corps est plus grand que le cœur, mais les énergies de l’âme dépassent en puissance celles du corps. »
C’est bien l’homme, et non la Création, qui est au centre de l’univers, car il a été créé à l’image de Dieu. Et par la force de son âme, il peut agir sur l’univers.
« Mon Dieu, fais de moi ton instrument, que je résonne entre tes mains comme le tambourin de ton amour. »
Dans un souci pédagogique et d’évangélisation, 45 enluminures, représentant fidèlement les visions du Scivias et du Livre des œuvres divines ont été réalisées du vivant d’Hildegarde.
Elles sont souvent plus parlantes que la vision en elle-même.
Lire sainte Hildegarde, c’est découvrir quelques perles poétiques dont on ne se lasse pas :
• L’homme est la clôture des merveilles de Dieu (Le Livre des œuvres divines, 9e vision).
• En lui se reflète, comme dans une goutte d’eau, toute la beauté de l’univers.
• Grâce aux ailes de la bonne volonté, je veux voler au-dessus des étoiles du ciel pour accomplir ta volonté.
• Mon Dieu, fais de moi ton instrument, que je résonne entre tes mains comme le tambourin de ton amour.
Lire sainte Hildegarde suscite un appétit bien particulier, inattendu : celui de se nourrir de la lecture de la parole de Dieu contenue dans la Bible.
Commencer par la lecture d’un livre de « vulgarisation »
Le livre Sainte Hildegarde de Bingen, génie du Moyen Âge 1 est un outil extraordinaire pour commencer à étudier et comprendre les bases du message spirituel de sainte Hildegarde.
Ce très bel ouvrage détaille chacune des visions du Scivias et du Livre des œuvres divines et lui adjoint l’enluminure correspondante, permettant ainsi de mieux la visualiser. Chaque enluminure est décryptée par le père Pierre
Dumoulin qui explique comment « lire » l’enluminure et quels sont les principaux éléments de la vision qu’il faut retenir. Il dégage ensuite quelques notions clés permettant de mieux comprendre le sens spirituel de la vision.
Participer à un atelier de lecture
Lire, à plusieurs et en continu, un livre d’un abord complexe, est plus motivant : cela permet de profiter d’un éclairage réciproque des participants. C’est pour cela que l’association La Maison de sainte Hildegarde2 propose un atelier de lecture du Livre des œuvres divines, à raison d’une rencontre d’une demijournée par mois, en visioconférence.
Participer à un atelier autour des enluminures
Les enluminures réalisées à partir des visions du Scivias et du Livre des œuvres divines sont des illustrations fidèles des visions de sainte Hildegarde et constituent un outil pédagogique intéressant, qui peut être utilisé dans le cadre d’une catéchèse.
1. Aux Éditions Mame (2023).
2. www.saintehildegarde.com
Le travail avec l’enluminure comporte différentes étapes :
• observer attentivement l’enluminure dans son ensemble puis dans le détail ;
• repérer les différents éléments : personnages, formes, couleurs ;
• les décrire ;
• lire le texte de la vision correspondant à l’enluminure ;
• décalquer les contours de l’enluminure et la colorier, dans le silence ou au son de chants de sainte Hildegarde.
Participer à une retraite spirituelle
L’association La Maison de sainte Hildegarde organise des retraites spirituelles en France, en général pendant le Carême ou la semaine de sa fête, autour de l’œuvre théologique de sainte Hildegarde. Des enseignements sur chacun des livres théologiques et sur son œuvre scientifique y sont proposés, ainsi que des ateliers autour des enluminures et du chant. et
Les écrits de sainte Hildegarde sont emplis de références bibliques qui montrent à quel point sa vie était imprégnée de la parole de Dieu. Bien sûr, Hildegarde entendait cette parole à chaque office, jour après jour, mais elle a reçu une grâce particulière, celle de la comprendre et de la savourer, et sûrement celle de la mémoriser. Hildegarde le raconte ainsi dans le Scivias, au commencement de la première partie du livre Connais les voies.
partie du livre
« Et voici que, tout à coup, je pouvais savourer la connaissance du contenu des Livres. »
Et il arriva, en l’année 1141 de l’Incarnation de Jésus-Christ, fils de Dieu, alors que j’étais âgée de quarante-deux ans et sept mois, qu’une lumière de feu d’un éclat extraordinaire, venant du ciel ouvert, traversa tout mon cerveau et enflamma tout mon cœur et toute ma poitrine, comme le fait la flamme, non pas celle qui brûle, mais celle qui réchauffe, tout comme le soleil réchauffe un objet sur lequel il pose ses rayons. Et voici que, tout à coup, je pouvais savourer la connaissance du contenu des Livres, c’est-à-dire du Psautier, des Évangiles et des autres livres, aussi bien de l’Ancien Testament que du Nouveau, et cela sans connaître la traduction des mots de leur texte, ni la division en syllabes, sans avoir non plus la connaissance des cas ou des temps.
Hildegarde a ainsi reçu et vécu une grande effusion de l’Esprit Saint qui lui a permis de comprendre en profondeur les Écritures saintes. Nous pouvons nous aussi demander la grâce de comprendre la parole de Dieu, savourer la connaissance du contenu des Livres, car cette parole est un trésor qui est donné à chacun de nous !

Cette parole, contenue dans la Bible, a été écrite sous l’inspiration de l’Esprit Saint. Dieu nous révèle qui Il est et quelle est sa volonté.


Jésus en est l’incarnation : par ses enseignements, sa vie et sa mort, Il s’adresse à chacun de nous :
• « Et le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous » (Jn 1, 14).
• « Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse » (Col 3, 16).
Cette parole est destinée à nourrir la foi des croyants et les invite à un chemin de conversion intérieure pour vivre selon les valeurs de l’Évangile. Elle est ainsi nourriture.



Bien que vieille de plusieurs milliers d’années, cette parole est toujours vivante et actuelle. Elle a encore quelque chose à nous apprendre, si nous voulons bien nous laisser toucher par l’Esprit Saint.
« Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur » (He 4, 12).



Comme elle n’est pas toujours facile à comprendre, la lire et la relire, la travailler à l’aide des commentaires des biblistes permet de mieux assimiler ses enseignements.

Lire la Bible peut se faire à partir des textes du jour, choisis par l’Église pour la liturgie du jour ; on peut aussi choisir un livre de la Bible et le lire en continu sur plusieurs jours ; ou lire la Bible en continu, jour après jour.
La parole du jour consiste en des textes issus de la Bible, sélectionnés par l’Église pour être lus et médités un jour donné par l’ensemble des catholiques. Elle comprend trois ou quatre lectures (selon le jour de la semaine), issues de l’Ancien et du Nouveau Testament, avec comme point d’orgue la lecture d’un passage des Évangiles.
Le meilleur moyen pour intégrer la routine de la lecture de la parole du jour dans son quotidien est de souscrire un abonnement mensuel à une revue papier ou numérique : Prions en Église, Parole et Prière… On y trouve les textes des offices et de la messe de jour, des commentaires, des pistes de méditation et parfois des récits de vie de saints… Parole et Prière a consacré son numéro de mars 2024 à sainte Hildegarde.
Sans abonnement, le site AELF.org permet un accès facile aux textes de la messe du jour et de tous les offices (Laudes, Tierce, Sexte, None, Vêpres et Complies) ainsi qu’à tous les livres de la Bible, chapitre par chapitre. Ce site est très bien fait et pratique.
La lecture des textes du jour peut être complétée par la lecture de la Bible en continu.
La lecture de la Bible en continu, sur une durée déterminée, est une approche différente et complémentaire à la lecture des textes du jour, et d’une richesse extraordinaire. Elle consiste à suivre un plan de lecture précis, du début jusqu’à la fin (mais la traversée des longs « tunnels » que sont certains chapitres comme le « Lévitique », le « Livre de Job » ou le « Livre des prophètes » peut s’avérer difficile et décourager) ou à panacher les chapitres issus de l’Ancien et du Nouveau Testament.
Il est préférable de ne pas se lancer seul dans cette « aventure » mais d’être accompagné d’un lecteur/commentateur bibliste. Un certain nombre de propositions existe sur internet. Il suffit d’essayer et de choisir celle qui correspond le mieux à votre attente1. Cet exercice prend environ 30 minutes par jour et peut être considéré comme une « retraite spirituelle » quotidienne. L’attente du podcast du lendemain peut se révéler être aussi addictive qu’une bonne série, comme The Chosen…
La Bible n’est pas qu’un recueil de textes historiques ou de belles paroles à étudier. C’est aussi un lieu de rencontre intime avec Dieu, où sa parole s’adresse à notre cœur. Et c’est pour cela qu’il faut aussi prendre du temps pour la méditer.
La méditation chrétienne ne cherche pas, comme dans les pratiques orientales, à vider l’esprit. Au contraire, méditer, pour un chrétien, c’est remplir son cœur et son esprit de la parole de Dieu pour entrer dans une communion plus profonde avec Lui.
Pour cela, il ne s’agit plus seulement de faire une lecture « intellectuelle » ou « réfléchie » ou « étudiée » de la parole de Dieu, mais de la contempler, d’essayer d’entendre comment elle
résonne en soi, ce que Dieu veut dire à chacun personnellement, dans une écoute et un dialogue intérieurs. Pour cela, il faut « mâchonner » la Parole, presque mot à mot, la susurrer à voix basse ou à voix haute, la murmurer, la répéter. C’est alors qu’elle prend vie en soi.
Par la méditation, la parole de Dieu devient un support de prière et une rencontre « amoureuse » où Dieu se révèle à chacun. Elle peut transformer la vie du priant qui cherche alors à conformer sa vie à celle du Christ.
1. J’ai personnellement choisi de vivre cette aventure avec les podcasts d’un prêtre dominicain, bibliste, le frère Paul-Adrien : La Bible en 1 an. Ces podcasts sont disponibles sur de nombreuses plateformes : Youtube, Deezer, Spotify et sur son site : https://www.labibleen1an.com/.
• Déterminer un horaire dans la journée ou dans la semaine ainsi qu’une durée pour cet « exercice spirituel » et s’y tenir au maximum ;
• S’isoler dans un lieu silencieux, préservé des bruits et de l’agitation du monde ; se déconnecter de son portable pour ne pas être dérangé. Quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra (Mt 6,6) ;
• Se mettre si possible dans un endroit confortable qui invite à la lecture et à la méditation (coin prière aménagé avec une icône, un crucifix, une bougie…) ;
• Commencer ce temps de lecture par un signe de croix et une courte prière à l’Esprit Saint, lui le Dispensateur des dons de lumière, pour lui demander son éclairage sur la lecture ;
• Faire une lecture lente et attentive du texte choisi : un texte de la lecture du jour ou un texte de la lecture continue de la Bible ;
• Repérer les mots ou les phrases
• Repérer les mots ou les phrases qui interpellent. Les murmurer à voix basse plusieurs fois ;
• Se demander ce que ce texte vient me dire de Dieu et vient m’apprendre aujourd’hui ;
• Faire un temps de silence puis faire oraison, c’est-à-dire laisser monter avec ses propres mots une prière du cœur, inspirée des textes lus ;
• Prendre à nouveau un temps de silence pour rester dans la présence de Dieu ;
• Terminer ce temps de lecture par une courte prière de remerciement, un Notre Père et un Je vous salue Marie. Ou plus !
• Et finir par un signe de croix.
L’exercice paraît difficile au premier abord, mais comme pour toute pratique, spirituelle ou non, la méditation demande de l’entraînement, du temps et de la régularité. Elle peut se pratiquer seul ou en groupe, au sein de sa paroisse ou de son diocèse.
Suivre sainte Hildegarde, c’est ainsi mettre dans son quotidien la lecture de la parole de Dieu et prendre un temps de méditation, pour pouvoir savourer, goûter cette parole, se l’approprier, se laisser transformer par elle et la mettre en pratique.
Quand on a contemplé les merveilles de Dieu à travers sa parole, il est impossible de ne pas vouloir le louer.
La louange est une forme de prière dédiée à Dieu pour exalter sa grandeur, le glorifier, lui exprimer sa gratitude et sa foi. Des louanges doivent être adressées au Créateur suprême, par des cris sans fin du cœur et de la bouche (Scivias, 3e livre, 13e vision, paragraphe 10).
Même si telle n’en est pas l’étymologie, le mot « louange » peut être défini comme « louer avec les anges » : lou-anges. C’est ce qu’a vu Hildegarde : elle a contemplé et assisté à la louange des anges et des saints du ciel.
Dans la 6e vision de la première partie du Scivias, qu’on a coutume d’appeler « Les neuf chœurs des anges », Hildegarde voit et décrit les différentes catégories d’anges1. Chaque catégorie est représentée dans un cercle, présent à l’intérieur d’un autre cercle. Les neuf cercles forment une rosace dont le centre, invisible, est Dieu.
Les anges sont des puissances invisibles, présentes dans les hauteurs mystérieuses du ciel que la vision charnelle ne pénètre pas mais que peut atteindre le regard de l’homme intérieur. Ils font retentir par toutes sortes de musiques et des voix merveilleuses, les merveilles que Dieu opère dans les âmes bienheureuses et ainsi glorifient Dieu avec magnificence. On peut imaginer qu’il y a au ciel, un orchestre d’anges et de saints, avec toutes sortes d’instruments et de voix qui, à l’unisson et dans une belle harmonie, chantent et jouent pour le Seigneur !
Ils nous invitent à nous unir à eux en louant Dieu pour ses merveilles, sa beauté et sa puissance.
1. De l’extérieur vers l’intérieur : anges, archanges, vertus, puissances, principautés, dominations, trônes, chérubins et séraphins.
Dans la 13e vision de la troisième partie du Scivias, « L’harmonie du monde nouveau », Hildegarde assiste à un merveilleux concert de louange, à une suave et douce symphonie qui résonne à cause de la joie des élus qui sont dans la cité d’en haut et qui persévèrent dans la suave dévotion à Dieu. Dans ce concert de louange, 14 chants s’élèvent ainsi vers Marie ainsi que vers les anges et les saints du ciel. Ces chants sont de très belles prières.
Pour louer Dieu, sainte Hildegarde a également écrit un recueil de 77 poèmes religieux, intitulé Symphonie des harmonies célestes. Certains de ces poèmes sont comme des prières de louange qui s’adressent au Dieu d’éternité, au Père de grandeur, au Berger des âmes, à l’Esprit Saint, vie vivifiante, à la Trinité, musique et vie, aux Anges… D’autres sont des hymnes à la sainte Vierge, la Mère rayonnante, tige verdoyante, Fille généreuse, glorieuse et intouchée…
Ces poèmes ont été composés pour être chantés par les sœurs des couvents d’Eibingen et du Rupertsberg lors des messes et des cérémonies liturgiques. Le chant a des vertus thérapeutiques sur l’âme et le corps pour celui ou celle qui chante.
La louange peut aussi se faire avec les psaumes.
Les psaumes, au nombre de 150 dans le Livre des Psaumes (ou Psautier) de l’Ancien Testament, sont des poèmes et prières, inspirés, attribués principalement au roi David. Depuis toujours et encore aujourd’hui, ils sont destinés à être chantés lors des liturgies et sont un support pour la prière individuelle. Le Christ luimême a prié, loué et chanté avec les psaumes. Les psaumes de louange tiennent une place importante dans le Psautier, plus particulièrement dans le cinquième livre (du psaume 106 au psaume 150).
« Louez Dieu dans son temple saint, louez-le au ciel de sa puissance. »
Hildegarde, comme tous les moines et moniales, a prié et loué toute sa vie avec les psaumes. Et elle a fait sienne la louange du psaume 150 : Louez Dieu dans son temple saint, louez-le au ciel de sa puissance. […] Louez-le par les cymbales sonores, louez-le par les cymbales triomphantes ! Et que tout être vivant chante louange au Seigneur !
Avec les psaumes
• Méditer les psaumes
Choisir un psaume (de la messe du jour ou d’un des offices du jour ou un psaume qui touche le cœur). Le lire en entier.
Le méditer (cf. Conseils pour lire et méditer la parole de Dieu, p. 16) et laisser jaillir une louange.
Éventuellement le recopier et noter quelques versets sur une feuille.
Apprendre régulièrement un psaume par cœur pour que ses versets entrent dans le cœur et que de ce cœur surgisse la parole, inopinément, sans crier gare, à n’importe quel moment de la journée. Mon cœur m’a redit ta Parole (Ps 26, 8).
Et que de cette parole monte une louange.
• Chanter les psaumes
N’oublions pas que les psaumes ont été écrits pour être chantés. Lors des offices et des messes, ils sont souvent psalmodiés sur un air sobre dont la « mono-tonie », au sens littéral du terme, permet de mettre en valeur le texte.
Beaucoup de psaumes ont été mis en chants dans un style musical plus jeune et moderne qui les rend plus faciles à mémoriser. À tel point que la mélodie et son texte reviennent souvent en tête, sans qu’on puisse s’en débarrasser, même la nuit ! Quelle grâce de chanter quelques versets d’un psaume lors d’un réveil nocturne !
Par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance (Col 3, 16).
Avec les prières de sainte Hildegarde
• Louer avec une prière de sainte Hildegarde
Choisir une prière de louange4 , la dire lentement et éventuellement l’apprendre par cœur.
Par exemple :
– Ô feu de l’Esprit consolateur
– Ô feu de l’Esprit, loué sois-tu toi qui œuvres au son des tambourins
– Ardent désir.
1. Certaines de ces prières sont courtes, d’autres plus longues ; certaines sont faciles à mémoriser, d’autres, plus difficiles.
La traduction du père Pierre Dumoulin les rend abordables. Voir le livre : Sainte Hildegarde de Bingen, génie du Moyen-Âge, paru aux Éditions Mame.
• Chanter une prière de sainte Hildegarde
Voilà une proposition peu aisée à mettre en place dans son quotidien ! Car le genre musical d’Hildegarde ressemble beaucoup au chant grégorien. Sa complexité rend difficile son apprentissage et nécessite de participer à un cours ou à un atelier de chant, sur plusieurs jours.
Mais le jeu en vaut la chandelle, car, pour l’avoir vécu, la résonance d’un chant d’Hildegarde en soi quand on le chante est totalement différente de la simple écoute. Le chant est thérapeutique ! On peut aussi écouter les chants de sainte Hildegarde enregistrés par des professionnels et prier en les laissant pénétrer notre cœur.
Lire et suivre sainte Hildegarde, c’est aussi vouloir vivre des sacrements de l’Église.
Parmi ces sacrements, deux peuvent être vécus régulièrement par le chrétien : le sacrement de l’Eucharistie et celui de la Réconciliation. Comme, pour Hildegarde, ils sont inséparables l’un de l’autre, elle les décrit ensemble dans la 6e vision du deuxième livre du Scivias.
Pour préparer son cœur au sacrement de l’Eucharistie, qui est « la source et le sommet de toute la vie chrétienne » (Vatican II, Constitution sur l’Église n° 11) et par lequel la vie en Dieu lui est donnée, le chrétien est invité à régulièrement purifier son cœur par le sacrement de la Réconciliation. Lors de ce sacrement, il dépose auprès d’un prêtre, dans une démarche sincère et humble, tous ses péchés et ses manques d’amour, pour recevoir le pardon de Dieu.
Pour décrire ce sacrement et les grâces qu’il permet d’obtenir, il suffit d’écouter Hildegarde : Une véritable confession est une seconde résurrection. […] La confession a été instituée pour que, une fois que les hommes sont tombés, ils soient par elle relevés de leur chute. Et c’est pourquoi quiconque aura, dans une pure confession, confessé luimême ses péchés à un prêtre, par amour pour moi, ressuscitera de la mort à la vie (Scivias II, 6, 82).
Les fruits de ce sacrement sont nombreux : paix, pardon à soi et aux autres, joie, conversion, guérison… autant de fruits qu’Hildegarde résume en deux mots : seconde résurrection.
De nombreuses paroisses proposent des veillées de miséricorde ou des journées du pardon, à des moments clés du calendrier liturgique, pendant le Carême et l’Avent. Beaucoup proposent des créneaux horaires pour le sacrement de la Réconciliation une à deux fois, par semaine, voire plus. Il est aussi possible de prendre rendez-vous directement avec un prêtre quand le besoin s’en fait sentir.
Sainte Hildegarde nous a légué un trésor spirituel qui nous ouvre à l’amour de Dieu et à la beauté de sa Création, dont l’homme est la clôture des merveilles. Elle nous invite à la suivre sur ce chemin vers Dieu, à l’écoute de sa parole. Puis à partir ensuite, comme elle, témoigner et vivre de cet amour qui nous est donné.
Vivre les sacrements de l’Église à l’école de sainte Hildegarde . 21





Dans l’œuvre de sainte Hildegarde, deux recueils tiennent une place particulière : Le Livre des subtilités des créatures divines, aussi appelé la Physica, et Le Livre des causes et remèdes, le Causae et Curae1 .
C’est à partir de la Physica, considéré comme un traité de science, qu’Hildegarde nous livre ses visions sur la nature : elle y décrit et nous enseigne ce qu’elle voit et comprend sur les céréales, les épices, les plantes, les légumineuses, les arbres et leurs fruits, les animaux… Chaque élément de la nature est classé dans une catégorie (chaud/froid ; sec/ humide), situé dans son cadre de vie ou son environnement, décrit selon son utilité en tant qu’aliment ou remède, pour ses vertus sur le corps et l’âme de l’homme ou au contraire pour l’éventuel danger qu’il représente. Elle perçoit les mystères et les subtilités de tous les éléments et les transmet à l’homme pour l’aider à rester en bonne santé et guérir de ses maladies.



☞ Avertissement
Même si les plantes médicinales conseillées par sainte Hildegarde sont sans danger, le lecteur doit respecter les précautions d’emploi et les posologies indiquées.
Les conseils donnés dans ce livre ne peuvent cependant en aucun cas se substituer à l’avis d’un médecin.

Dans Le Livre des causes et remèdes, considéré comme un traité de médecine du Moyen Âge, Hildegarde décrit différentes maladies et propose, pour chacune d’elles, des remèdes issus des règnes végétal, animal et minéral. Ces deux ouvrages constituent, pour nous aujourd’hui, une somme extraordinaire de conseils alimentaires et d’hygiène de vie, ainsi que de remèdes naturels. C’est à partir d’eux qu’ont été écrits les chapitres qui suivent, dans lesquels nous verrons, grâce à Hildegarde, comment la Création a été donnée à l’homme pour l’aider à prendre soin de son corps et de son âme.


L’auteur et l’éditeur déclinent toute responsabilité concernant l’utilisation des plantes, épices et remèdes présentés dans cet ouvrage.

1. Aux Éditions Jérôme Million. Traduits du latin par Pierre Monat










Au Moyen Âge, les céréales constituent la base des repas dans toutes les classes sociales. Elles sont utilisées pour préparer des bouillies ou pour faire du pain, dont la consommation est d’au moins 500 g par jour. Hildegarde décrit tour à tour, dans la Physica, le blé, le seigle, l’avoine, l’orge et l’épeautre. Toutes n’ont pas la même valeur nutritive et curative.


Parmi les céréales, le grand épeautre tient une place particulière, tant pour sa culture, adaptée aux sols pauvres et aux aléas climatiques, que pour ses effets bénéfiques sur la santé.
L’épeautre est considéré comme une céréale rustique, peu exigeante : contrairement au blé qui a besoin de sols riches, il peut pousser dans des sols peu fertiles, résiste à certaines conditions climatiques, comme le froid et l’humidité et a une meilleure productivité. Il est utilisé comme moyen de paiement de taxes et de monnaie d’échange dans les régions rurales.

Au-delà de ces avantages agricoles et économiques, Hildegarde lui reconnaît des qualités nutritives qui en font une céréale incontournable au quotidien, le décrivant comme un grain gros et plein de force qui favorise la joie et la bonne santé.
L’épeautre apporte des glucides (60 %), qui diffusent lentement et durablement de l’énergie et de la chaleur au corps. Ses fibres permettent de régulariser le transit intestinal, mais également de diminuer la glycémie et le taux de mauvais cholestérol.
Sa teneur en protéines (15,6 %) et en acides aminés essentiels, dont le tryptophane et la phénylalanine, précurseurs respectivement de la sérotonine et de la dopamine, permet d’expliquer pourquoi il donne un esprit joyeux et met de l’allégresse dans l’esprit de l’homme. Il favorise ainsi un bon équilibre nerveux.
Ses acides gras essentiels (1,71 %) et ses minéraux, présents à hauteur de 1,02 %, permettent de lutter contre les maladies inflammatoires chroniques et protègent des maladies cardiovasculaires.
CHOISIR AUJOURD’HUI ?
Hildegarde, par la description qu’elle fait de l’épeautre, ne laisse aucun doute quant à sa variété. Il s’agit du grand épeautre, Triticcum spelta.
Aujourd’hui, certaines variétés de grand épeautre ne sont pas aussi pures qu’elles l’étaient originellement. En effet, elles ont été modifiées par hybridation avec du blé, afin d’augmenter le rendement et de rendre l’épeautre plus facilement panifiable (transformable en pain). L’hybridation crée de longues protéines de gluten, plus difficiles à digérer, et qui génèrent des intolérances pour les systèmes digestifs fragiles.
Pour bénéficier de tous ses atouts, il faut consommer du grand épeautre non hybridé avec du blé. Seul le label Dr Hertzka1 le garantit aujourd’hui.
AU QUOTIDIEN
Sous quelque forme qu’on le mange, soit sous forme de pain, soit dans d’autres préparations, il est bon et agréable (Physica, Livre des plantes, chapitre V). Hildegarde ne met aucune restriction à sa consommation : pain, grains entiers, broyés ou non, farine peuvent être utilisés.
« Sous quelque forme qu’on le mange, il est bon et agréable. »
On trouve aujourd’hui de nombreux produits qui n’existaient pas à l’époque d’Hildegarde : flocons, semoule précuite de type couscous, semoule fine, café d’épeautre (grains d’épeautre torréfiés) et même de la bière d’épeautre. Cette grande diversité permet de profiter pleinement de cette céréale unique et de l’intégrer encore plus facilement à la cuisine du quotidien, dans des plats salés ou sucrés, du petit déjeuner jusqu’au dîner.
☞ Les personnes atteintes de la maladie cœliaque ou concernées par l’hypersensibilité au gluten doivent se faire accompagner par un thérapeute si elles souhaitent intégrer l’épeautre dans leur alimentation.
1. Ce label a répertorié quatre variétés totalement non hybridées : ‘Oberkülmer’ (la plus répandue en France), ‘Tyrolien rouge’, ‘Ostro’ et ‘Schwabenkorn’. ‘Frankenkorn’, même si elle a été sélectionnée par le Dr Hertzka, conserve 5 % d’hybridation avec le blé et n’est pas recommandée pour les intolérants au gluten, avérés ou non.
Chacun devra néanmoins choisir la forme qui lui convient. La richesse en fibres de l’épeautre rend le grain entier et le pain complet plus difficiles à digérer pour les personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable, qui devront se tourner vers la farine blanche, la semoule couscous ou les flocons d’épeautre. À l’inverse, les personnes souffrant d’un transit ralenti devront privilégier les grains entiers, riches en fibres.
En automne et en hiver, veloutés ou soupes s’invitent aux repas. L’épeautre remplace avantageusement la pomme de terre pour épaissir la soupe et lui donner une texture veloutée. Pour cela, on peut utiliser des flocons d’épeautre ajoutés 10 minutes avant la fin de la cuisson ou des grains entiers déjà cuits, broyés ou non.
Quelques graines d’épeautre cuites peuvent accompagner une viande ou des légumes cuits au four ou à la vapeur. Les grains entiers nécessitent un trempage préalable d’une nuit et un
temps de cuisson de 30 à 40 minutes, avec du sel et des épices ou des herbes aromatiques.
Au printemps et en été, les graines cuites peuvent servir à réaliser des salades composées avec des tagliatelles de légumes décrudis (avec du sel et du vinaigre) ou passés à la vapeur puis refroidis.
En toute saison, le pain d’épeautre maison doit et peut tenir une place centrale à tous les repas. Faire son pain maison permet de choisir ses ingrédients (en particulier la farine faite avec du grand épeautre non hybridé) et d’être sûr de leur approvisionnement.
L’épeautre est donc vraiment un excellent grain. Hildegarde ne dit pas que c’est la meilleure des céréales, mais comme elle émet des réserves sur les autres céréales, blé, seigle, avoine et orge, on ne peut qu’en déduire que c’est la reine des céréales.
On pourrait croire que le blé a la même valeur que l’épeautre puisqu’Hildegarde dit qu’il est chaud, rempli de richesses, si bien qu’il ne manque de rien en lui (Physica, Livre des plantes, chapitre I).
Mais pour nous permettre de bénéficier de ces richesses, le blé ne peut être consommé que sous forme de franche farine, c’est-à-dire de farine complète et sous forme de pain, confectionné avec cette même farine. C’est seulement sous cette forme qu’il fournit à l’homme de la chair de qualité et du sang de qualité.

Les numéros en caractères gras renvoient des pages où une rubrique est spécifiquement consacrée à l’aliment en question.
AAbricot, p. 77, 81


Absinthe, p. 116, 119-120, voir aussi Armoise
Achillée millefeuille, p. 130-131, 132
Ail, p. 45, 53, 58-59, 60, 98, 111, 114, 121, 129
- ail des ours, p. 129
Amande (de l’Amandier), p. 51, 75, 89-91, 93, 111, 129, 148
Aneth, p. 60
Anis, p. 56, 57, 118
Armoise, p. 116-120
Asaret, p. 142
Aubergine, p. 55, 61
Avoine, p. 28, 30-31
BBasilic, p. 142
Blé, p. 26, 27, 28-29, 30
Bette, p. 61
Citron, p. 51, 80, 122
Chanvre, p. 38-39, 90
Châtaigne, p. 50, 64-69, 70
Chicorée, p. 61
Chou, p. 52-53


Clou de girofle, voir Girofle
Coing, p. 74-75
Concombre, p. 61
Courges, p. 44, 48, 61 - courge butternut, p. 44, 45
Courgette, p. 55, 61
Cubèbe, p. 138
Cumin, p. 49, 107, 118, 138, 149
Curcuma, p. 140
Cynorrhodon, p. 84-86
DDictame blanc, p. 138, 142, 149
Dolique (ou Mongette), p. 34


EBetterave (ou Rave), p. 46-47
Butternut, voir Courge butternut
CCannelle, p. 82, 83, 107, 138, 144, 146, 147, 148
Carotte, p. 46-48, 50, 98, 113
Céleri, p. 50, 51, 55, 98
Céleri-rave, p. 50-51, 113
Cerfeuil, p. 114
Cerise, p. 77, 80-81
Ciboule, p. 53
Ciboulette, p. 118

Échalote, p. 47, 53-54, 60
Églantier (baies), voir Cynorrhodon
Épeautre, p. 26-28, 30, 31, 45, 51, 61, 68, 70, 75, 90, 99, 111, 115, 118, 122, 129, 135, 140, 142
FFenouil, p. 31, 55-58, 68, 72, 125, 130, 138, 140, 142
Fenugrec, p. 72, 138, 140, 149
Fève, p. 30, 34-35, 36, 140
Figue, p. 76, 143
Fraise, p. 87-88


GGalanga, p. 72, 98, 124, 132, 133, 138, 140-142
Géranium, p. 139, 140
Gingembre, p. 57, 76, 124, 138, 140, 142-143
Girofle, p. 83, 98, 138, 139, 146-147, 148
Grande passerage, p. 72
HHaricot, p. 34, 55, 61, voir aussi Fève, Lentille, Pois, Pois chiche
Hysope, p. 98, 130, 140

NLNèfle, p. 78-79
Nigelle, p. 138
Noisette, p. 39, 45, 89, 92-93
Noix, p. 45, 47, 51, 89, 90-92, 93, 129, 148
Noix de muscade, voir Muscade
OOignon, p. 53-54, 57, 69, 99, 113, 135
Orge, p. 28, 31, 100, 107
Origan, p. 140


Laitue, p. 60-61, voir aussi Salade verte
Laurier, p. 64
Lavande, p. 142
Lentille, p. 34, 37
Lierre terrestre, p. 129, 134-135
Lin, p. 38, 40-41
Livèche, p. 142
MMelon, p. 61
Menthes, p. 118, 122, 123-125, 129
- menthe aquatique, p. 124
- menthe sylvestre, p. 123
- menthe des champs, p. 123
- menthe crépue, p. 98, 123

Olive (huile), p. 31, 45, 47, 48, 57, 69, 86, 91, 92, 111, 113, 118, 122, 129, 131, 136, 137
Ortie, p. 110-111, 128
PPanais, p. 46-49, 113
Pavot, p. 31, 39-40
Pêche, p. 64, 77, 81
Persil, p. 47, 55, 59, 61, 69, 118, 121-123, 129
Piloselle, p. 142
Pin (pignons de), p. 39, 92, 111
Pissenlit, p. 111-113, 129, voir aussi Salade verte
Plantain, p. 126-129
- plantain Psyllium, p. 126-127


- menthe pouliot, p. 123, 124-125
Miel, p. 45, 47, 66, 72, 82, 83, 84, 119, 121, 122, 124, 125, 128, 145, 148, 149
Mongette, voir Dolique
Mûre
- du Mûrier, p. 79
- du Roncier, p. 87
Muscade, p. 98, 138, 139, 140, 142, 147-148
Myrtille, p. 88

- plantain Plantago, p. 128-129
Poire, p. 48, 59, 71-73, 74, 82, 100, 107, 142
Poireau, p. 53-54, 58, 60, 100, 107
Pois, p. 36-37
Pois chiche, p. 30, 35-36, 118, 122
Poivre, p. 81, 86, 107, 138, 140, 143-145, 146
Poivron, p. 55, 61
Polypode, p. 66, 67, 142
Pomme, p. 49, 59, 70, 71, 72, 73, 74, 80
Pomme de terre, p. 28, 53, 55, 61
Potiron, p. 44, 50, voir aussi Courges
Prune, p. 77-78, 81
Prunelle, p. 82-84
Pyrèthre, p. 68, 98, 132, 138-140, 142


RRadis, p. 61
Raifort, p. 61
Réglisse, p. 66, 67, 73, 132, 133, 138, 140
Roquette, p. 61, voir aussi Salade verte
Rose, p. 136-137
Rue, p. 130
SSalade verte, p. 39, 45, 47, 60, 61, 135, voir aussi Laitue, Roquette, Scarole
Sarriette, p. 35, 72
Sauge, p. 113-115, 136
Saxifrage, p. 142

CCerf, p. 96, 97
Chevreuil, p. 96, 97
Comté, p. 129
Crème fraîche, p. 49, 57
FFromage, p. 100, 104, 106, 129, 135, 149 - de chèvre, p. 45, 135


GScarole, p. 61, voir aussi Salade verte
Scolopendre, p. 144-145
Seigle, p. 28, 30, 66, 67, 100, 107
Serpolet, p. 35, 45, 98, 129, 130
Sésame, p. 31
TTomate, p. 55, 61
Tournesol, p. 31, 47, 61, 111
Tussilage, p. 142

VGibier, p. 96-97
HHareng, p. 100, 107, voir aussi Poissons
LLait - de vache, p. 91, 104-105, 106 - de chèvre, p. 105
Laitages, p. 105
MMouton, p. 101


OViolette, p. 131-133, 134
Z
Zédoaire, p. 138, 142
LES PRODUITS
D’ORIGINE ANIMALE
B
Beurre, p. 48, 104, 105, 106, 148
Bœuf, p. 97-100, 107

Œufs, p. 51, 75, 104, 106-107, 135
PPorc, p. 76, 102-103, 143
Poissons, p. 56, 57, 80, 100, 123, 130, 134
Poulet, p. 90, 99, 101-102
SSanglier, p. 103
Saumon, p. 100, 107, voir aussi Poissons
VVeau (pied de), voir Bœuf
YYaourt, p. 50, 105, 118























